The Act of Killing de Joshua Oppenheimer

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The Act of Killing de Joshua Oppenheimer
les quotidiens
10 AVRIL 13
Quotidien Paris
OJD : 292765
Surface approx. (cm²) : 721
N° de page : 21
80 BOULEVARD AUGUSTE-BLANQUI
75707 PARIS CEDEX 13 - 01 57 28 20 00
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« Je cherchais des monstres, ils étaient normaux »
Jeriy Oppenheimer signe avec « The Act of Killing » un documentaire effrayant et intime sur les bourreaux
Lors du tournage d'un tableau du documentaire A droite, Anwar, un ancien tortionnaire DR
FILMS
9354295300507/GAW/MAG/1
Eléments de recherche : THE ACT OF KILLING : film de Joshua Oppenheimer, sortie en salles le 10/04/13, uniquement la sortie en salle, toutes
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Quotidien Paris
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Quand les assassins rejouent leur folie meurtrière
TheActofKilling
L
e criminel est une figure qui
permet de distinguer facile
ment entre le documentaire
et la fiction Du nazi au sériai
killer, on le trouve souvent plm
pant dans la fiction pour les
besoins d une équation célèbre
qui veut que, plus le méchant est
réussi, meilleur est le film
C'est une autre paire de man
ches dans le documentaire, ou le
personnage, veritable auteur du
crime, joue rien de moins que sa
peau en même temps que son
image II apparaît donc dans le
meilleur des cas sous le jour de la
contrition et du remords, dans le
pire sous celui du faux-fuyant et
de la defense fallacieuse Le bour
reau documentaire nous file lou
jours un peu entre les doigts
Sauf dans The Act ofKillmg,
sidérant documentaire qui nous
montre, pour la premiere fois
semble t il dans lhistoire du
genre, des bourreaux pétant la for
me, exaltant leur sadisme et de
surcroît assez aimables pour
rejouer leur rôle devant la camera
du réalisateur De qui, de quoi
s'agit il ? D'une brochette de
voyous et de paramilitaires inde
FILMS
9354295300507/GAW/MAG/1
nesiens charges en 1965, avec la
bénédiction du general et bientôt
president Suharto de contribuer
a l'eradication des militants com
mumstes et affilies supposes los
hua Oppenheimer a retrouve ces
hommes est reste a leurs côtes
assez longtemps pour les convain
cre de reconstituer leur participa
don a ce crime de masse (500 ooo
a un million de victimes)
Horrifique et grotesque
Le film qui en ressort est un
objet horrifique et grotesque lin
satané couple y tient la vedette, le
vieil An war et l'obèse Herman,
Laurel et Hardy de l'assassinat
seriel, autour desquels s'agrègent
les troupes de choc de la milice fas
cisante, et toujours florissante,
Pancacila Ces personnages appa
raissent dans une grande diversi
te de séquences les reconstitu
lions proprement dites scènes de
torture, massacre d un village, etc
La preparation desdites scènes,
ou I on constate que ces hommes
amateurs de cinema americain
ont le souci de l'efficacité
Le visionnage par les personna
ges de ce qu ils ont tourne don
nant lieu a d effarants commen
taires Le tournage de tableaux
oniriques, poétiques (naïades sor
tant du ventre d un poisson
geant) ou monstrueux (ogre san
gumolent se délectant de la chair
de sa victime) Enfin deces
moments qui nous font compren
dre que ces hommes appartien
nent a un Etat qui les protege rac
ket dans le quartier chinois apo
logie du crime organise par de
nombreux officiels démonstrations de force du mouvement
paramilitaire Pancacila emission
de television menée par une pre
sentatrice enjouée qui invite, en
presence des fiers exécuteurs le
public a «célébrerl'extermina
tion des communistes»
Cette connivence entre I Etat et
le crime organise explique I absen
ce de vergogne de ces hommes, et
l'étalage de leur turpitude C'est
elle qui permet cette stupéfiante
remise en jeu de leurs actes, qui
confine a des tableaux dignes
d Ubu roi d'Alfred Jarry On pense,
aussi a ces lignes écrites par le
poète Antonin Artaud sous le
choc de sa decouverte du theatre
balmais en 1931 « Une espèce de
terreurnous prend a considérer
ces êtres mécanises a qui ni leurs
foies ni leurs douleurs ne semblent
appartenir en propre, maisobeira
des rites éprouves, et comme die
tes par des intelligences supérieu-
res » Cette théâtralisation docu
mentaire de l'horreur est evidem
ment a double detente tandis
que les assassins s en emparent a
des fins de purge morale le cineas
te escompte quant a lui que la
vente sorte de ce jeu
Gageons a cet égard que le film
suscitera Ie debat Sur la morale
de cette methode Sur la passivité
du réalisateur devant quèlques
scènes odieuses Sur le risque de
montrer des bourreaux tnom
phants Sur I absence des victi
mes Sur le manque criant d eclair
cissements politiques concernant
ce massacre largement méconnu
Tout cela est vrai
Reste que TheActofKilling,
comme son titre I indique, est un
film exceptionnel en ce qu'il
montre, revendiquée par ses
acteurs mêmes, la jouissance qui
entre dans l'acte de tuer, ainsi
que le sentiment d'affranchisse
ment moral que procure I infa
mie de cet acte De ce seul point
de vue, il mente de figurer parmi
les quèlques grands témoigna
ges filmes documentant la barba
rie humaine •
JACQUES MANDELBAUM
Documentaire américain
de Joshua Oppenheimer (lh 55)
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Entretien
mericain d'origine résidant
aujourd'hui a Copenhague,
Joshua
Oppenheimer,
38 ans, est l'auteur de The Act of Kit
ling Ce documentaire d'une puis
sance rare leve le voile sur des mas
sacres qui ont eu heu en Indonesie
en 1965 et cause la mort de 500 co
a pres d'un million de personnes
en donnant la parole aux anciens
bourreaux Avec ces hommes qui
occupent aujourd'hui, pour la plu
part, des positions de pouvoir et
qui se glorifient ouvertement de
leurs crimes passes, il met en lumie
re de maniere dérangeante l'extrê
me violence qui est au fondement
de la societe indonésienne
Quelle fut la genèse du film ?
En 2001, j'expérimentais des
methodes documentaires fondées
sur la performance Plutôt que de
faire semblant de filmer des gens
dans leur vie quotidienne, en igno
rant le fait que quand je filme un
enfant qui va a l'école, l'evene
ment de sa journee n'est pas l'eco
le maîs le film qui se fait, je voulais
assumer le fait qu'une camera
induit toujours une performance
Un ami membre d'une ONG m'a
propose de developper cette
methode en faisant un film sur
des gens en train de creer un syndi
cat dans un pays ou la liberte syndicale était un acquis récent C'est ce
qui m'a conduit en Indonesie
Ce documentaire-là, vous l'avez
réalisé?
J'ai filme pendant six mois, en
2001, dans une communaute de tra
vailleurs agricoles aux environs de
Medan, et j'ai continue de filmer de
temps en temps les annees suivan
tes, pendant que je tournais The Act
qfKiUmg Maîs je m'apprête seule
ment maintenant a le monter Les
syndicats étaient illégaux jusqu'à
!999. et les gens avaient du mal a
imaginer qu'ils avaient le droit de
s'organiser, de revendiquer
Leurs parents, leurs grands
A
FILMS
9354295300507/GAW/MAG/1
parents avaient ete membres d'un
puissant syndicat de travailleurs
agricoles et accuses, a partir de
1965, d'être des gauchistes Nom
bre d'entre eux ont ete places dans
des camps et massacres Ils
avaient peur que ca se reproduise
Depuis 1965, en tant que descen
dants de « communistes », ils sont
victimes d'un apartheid politique
Ils n'ont pas acces a l'école publique, ni a certains emplois ll est
vite apparu qu'il fallait parler de
1965, que le problème venait de la
Quelles étaient les revendications de ces ouvriers ?
Avant tout ils voulaient des
masques pour les femmes char
gees dè propulser un herbicide qui
dissout le foie lorsqu'on l'ingère
Leur employeur, une societe bel
ge, refusait de les leur fournir Elles
étaient nombreuses a être maia
des Celle qui était le personnage
principal de ce film est morte d'un
cancer du foie le jour de la prenne
re de TheActofKilhng
L'apartheid politique est-il toujours en vigueur?
Les lois qui le fondaient ont ete
abrogées, pour l'essentiel, en 2001
Maîs les exploiteurs maintien
nent cet etat dè peur Des que l'on
s'intéressait a ces questions, on se
faisait arrêter, et la peur s'mtensi
fiait On a fini par interrompre le
tournage, et consulter la communaute des droits de l'homme a Dja
karta On nous a enjoint de conti
nuer, en nous confirmant que
nous étions aux prises avec un
sujet majeur Maîs il fallait trouver
une autre maniere de faire
Qu'est-ce qui vous a conduit à
basculer de ce film sur les victimes à un f iim sur les bourreaux ?
Une des femmes que je filmais
me l'a suggère «Filme leurs rado
montades, m'a t elle dit, et le
public comprendra pourquoi on a
si peur » J'ai commence avec son
voisin, qui se vante d'avoir tue son
oncle, et qui m'a fièrement raconte les 200 meurtres qu'il avait com
mis, devant sa petite fille de 10 ans
Et puis j'ai continue J'ai filme tous
ceux que je trouvais, en remon
tant la chaîne du commandement
Anwar, mon personnage pnnci
pal, était le 41'
Quel genre de questions cela
vous a-t-il posé?
Je cherchais les monstres, les
incarnations du mal qui ont tue les
familles de mes amis Maîs )'ai com
pris qu'ils n'étaient pas des mons
tres C'étaient des gens normaux,
avec des vies ordinaires Je me
disais également qu'ils allaient
mourir, que ces histoires qu'ils me
racontaient tous en fanfaronnant
allaient disparaître avec eux II fal
lait les filmer Ce qui m'a alors interesse, tres vite, e est de rendre comp
te de la maniere dont ils voulaient
se représenter Et interroger le sens
que cela avait pour la societe
Vous avez une forme d'empathie
pour Anwar...
J'aurais sans doute pu en avoir
pour n'importe lequel d'entre eux
Maîs je pense que sa douleur,
d'une certaine facon, était plus pro
che de la surface
C'est assez provocateur de faire
un f iim sur la douleur du bourreau en laissant hors champ celle des victimes...
The Act ofKilling est un film
sur l'impunité qui règne dans ce
pays ou le pouvoir repose sur la
célébration d'un crime de masse
La douleur d'An war apparaît com
me le chef d'accusation ultime du
regime
Elle interroge ce « storytellmg »
qui glorifie la violence qui fonde
nos societes Car cen'est pas seule
ment l'Indonésie qui est en cause
Le systeme politique qui a permis
les massacres de 1965 est l'œuvre
des Etats Unis pendant la guerre
froide Etaujourd huinousdepen
dons d'hommes comme Anwar
pour que nos vêtements, nos tele
phones soient abordables Ces
produits viennent tous de pays
ou subsiste une terreur politique
irrésolue, ou les syndicats sont a
peine autorises
Vous continuiez de tourner
votre f iim sur les victimes en
parallèle?
Oui Je le faisais secrètement
parce que j'étais passe du côte du
pouvoir
Comment en êtes-vous venu à
tourner des scènes de fiction
avec vos personnages ?
Sachant qu'Anwar adorait les
films américains, je leur ai propo
se qu'ils mettent en scene certains
episodes de leur histoire dans le
style qu'ils souhaitaient Mon rôle
était dè les aider a les rendre les
plus expressives possible
Qui interprète les victimes?
Des membres des familles des
bourreaux A l'exception de ce
Chinois dont le beau pere était
une victime Je n étais pas la quand
ils ont tourne cette scene Je
n'aurais pas permis qu'elle se fas
se Je l'ai decouverte en regardant
les rushes, un an plus tard
Pourquoi l'avez-vous gardée au
montage ?
Parce qu'elle était la Je me sentais tres mal en la voyant, maîs cela
me semblait juste de la mettre Ne
pas la montrer, c'aurait ete comme
cacher mes propres saletés On ne
peut pas aller dans un endroit ou
un million de gens ont ete tues, ou
les tueurs sont au pouvoir, faire un
film sur les atrocités qui ont ete
commises, et rester propre
Comment le film a-t-il eté reçu
en Indonésie?
Il ne pouvait être distribue normalement a cause de la censure
politique Nous avons organise
des projections a l'automne 2012,
sur invitation, pour les relais
d'opinion (producteurs, editeurs,
communaute des droits de l'hom
me, cinéastes, artistes, enseï
gnants, écrivains ) Les medias
s'en sont empares Pour la prenne
re fois, ils se sont mis a enquêter
sur ce massacre sous I angle du cri
me contre l'humanité C'est
aujourd'hui un des sujets les plus
débattus dans le pays •
PROPOS RECUEILLIS PAR
ISABELLE REGNIER
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10 AVRIL 13
Hebdomadaire Paris
Surface approx. (cm²) : 158
N° de page : 5
11 RUE BERANGER
75154 PARIS - 01 42 76 17 89
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BOURREAUX DECOR
SADIQUE Docu sur des massacres d'opposants indonésiens dans les années 60.
THEACTOFKILLiNG
documentaire de
JOSHUA OPPENHEIMER i h 55
On parle beaucoup du boom eco
nomique indonésien dans la presse
ces temps ci La sortie en salles
aujourd'hui du documentaire
The Act of Kilhng jette un voile de
ténèbres et d'horreur sur ces resul
tats economiques Le cinéaste, un
jeune Texan diplome de Harvard,
a eu l'occasion de rencontrer d'ex
membres des commandos de
gangsters qui en 1965 1966 furent
charges d'exécuter en masse ceux
que le general Suharto avait desi
FILMS
9771495300524/RMN/ALZ/1
gnes comme les ennemis «cammu
mstes» On estime a un million les
victimes de cette campagne crirm
nelle, victimes dont les descen
dants vivent toujours dans la peur
et le voisinage des bourreaux
L'un d'eux, Anwar Congo, est le
personnage principal du film Un
vieillard en chemise hawaïenne,
hilare et répugnant II se vante
d'avoir tue 1000 «communistes»
et ce dans la plus totale «aile
grasse» sadique, sur fond de musi
que d'Elvis Presley et de fascination
pour le cinema d'action americain
et «les films de torture nazie» Cet
homme et ses amis, tout aussi im
phques dans de nombreux crimes,
sont libres ils n'ont jamais ete
inquiètes et ils sont même conside
res par certains medias comme des
heros En Indonesie, une organisa
tion paramilitaire forte de pres de
3 millions de membres les jeunes
ses Pancasila, est nee dans cette se
quence contre révolutionnaire du
pays Ayant obtenu une reconnais
sance officielle, les groupes du Pan
casila ont ete tres actifs dans le sec
teur du jeu, de la prostitution delà
drogue, du racket (en particulier
des commerçants chinois, comme
on le voit ici dans une scene parti
culierement odieuse) et leurs eon
nexions avec le monde politique en
place sont restées fortes et étroites
De même qu'Anwar Congo, tous se
définissent comme des «gang
sters», e est a dire des «hommes
libres»
Cependant, si la réalité montrée
dans ce documentaire est absolu
ment angoissante sur la perma
nence de la violence au sem d'une
societe aujourd'hui démocratique,
la methode de Joshua Oppen
heirner, qui a consiste a assister les
bourreaux dans leur projet de rea
liser un film de fiction grandilo
quent et populaire sur leur passe,
place le spectateur dans la situation
douteuse d un voyeurisme fascine
et réprobateur
DP
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10 AVRIL 13
Quotidien Paris
OJD : 45827
164 RUE AMBROISE CROIZAT
93528 SAINT DENIS CEDEX - 01 49 22 73 29
Surface approx. (cm²) : 29
N° de page : 19
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THEACTOFKILLING,
dè Joshua Oppenheimer.
DANEMARK, NORVEGE,
ROYAUME-UNI, 2012,1 H 55.
Assassins/héros. Lévocation
farcesque d'un génocide
occulté qui aurait fait un
million de morts en 1965 en
Indonésie Notamment parmi
les communistes, massacrés par
les sbires du président Suharto.
Le cinéaste rencontre certains
de ces bourreaux à la retraite,
dont Anwar Congo et Herman
Koto, qui narrent leurs exactions
avec vanité, paradent avec une
milice paramilitaire, et figurent
en travestis dans des tableaux
krisch Poussant le grotesque
à son comble, le cinéaste
fait éclater la monstruosité
de ces êtres sans morale
FILMS
6886595300503/RMN/ARN/1
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les hebdomadaires
Hebdomadaire
10 avril 2013
TELERAMA
13/19 AVRIL 13
Hebdomadaire Paris
Surface approx. (cm²) : 461
N° de page : 28
10/12 PLACE DE LA BOURSE
75081 PARIS CEDEX 02 - 01 44 88 34 34
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CINÉMA I à l'affiche
Tuer n'est pas jouer
D'ex-tortionnaires du génocide indonésien se gargarisent de leurs prouesses passées et rejouent,
devant la caméra, les tueries auxquelles ils ont participé. Un documentaire tétanisant.
THE -\CT OF KILLING
de Joshua Oppenheimer
DES SEXAGENAIRES indonésiens travestis en
femmes, maquilles, s'adonnent a une chorégraphie
ridicule dans un paysage
d'eden terrestre Le tableau est grotesque, digne d'un mauvais Bollywood.
Un peu plus tard, les mêmes font mine
de décimer les habitants d un village
et brandissent une tête coupée d'où
s'échappe de l'hémoglobine d'opérette ; tout est faux, surjoue, sauf les
larmes des enfants, traumatises parle
spectacle qui s'offre a eux. Point commun entre ces deux scènes : elles ont
éte imaginées et interprétées par de
véritables assassins. L'une est la reconstitution d'un massacre dont ils furent les auteurs, l'autre, leur maniere
de le célébrer. La force du documentaire de Joshua Oppenheimer, « The
Act of Killing », est la, résumée dans
ce grand écart. Entre l'horreur réelle
d'une tuerie factice et le kitsch d'un
fantasme de comedie musicale
1966. La guerre froide embrase
l'Asie, Mao lance sa Révolution culturelle, le conflit américano-vietnamien
bat son plein... En Indonésie, le géneral Suharto prend le pouvoir et instaure une dictature militaire au terme
d'un génocide de plus d'un million
de communistes - appellation englobant en réalité tous les opposants politiques et citoyens gênants, au premier
rang desquels les Chinois. Trente-huit
ans plus tard, Joshua Oppenheimer
(aucun lien de parente avec le père de
la bombe A) se rend sur place dans
l'idée de realiser un documentaire sur
cette tragédie méconnue. Il retrouve
quèlques survivants de l'époque, maîs
se heurte a la réalité d'un pays toujours sous le joug des militaires et de
la censure. « Des que nous filmions,
les autorités intervenaient et l'armée
débarquait pour arrêter les participants. C'est là qu'un des survivants
m'a suggéré de plutôt interroger les
bourreaux. » Oppenheimer part alors
à leur rencontre... Et ne sait plus où
FILMS
5062595300502/GGF/MAG/2
donner de la tête. « Tous étaient flers
de ce qu ils avaient fait, s'en vantaient
et tenaient a me montrer comment cela
s'était passé ! » Parmi eux, des generaux en poste, deux paisibles retraites de la CIA coulant leurs vieux iours
a Washington et celui qui deviendra
le « héros » du film : Anwar, l'un des
nombreux gangsters payes en sousmain par le gouvernement pour exécuter ses basses œuvres.
Au début du film, Anwar parade
dans les rues, décrit par le menu ses
methodes d'exécution, danse le chacha-chasurle lieu de ses crimes. «Pour
tenter de comprendre d'où venait son
sentiment d'impunité, explique Oppen
heimer,je I ai mis face aux images que
l'on avait tournées. De là l'idée d'offrir
aux bourreaux la possibilité défaire
leur propre film. Je leur ai dit: "Ecrivez un scénario fldele a votre vision
des choses, prenez les acteurs de votre
choix..." » A l'arrivée, « The Act of Killing » est l'un des documentaires les
plus malsains et dérangeants qui soit.
D'une pertinence rare sur les ravages
de la guerre froide et du capitalisme
sauvage, sur la terreur et la corruption
qui régnent aujourd'hui encore en Indonesie (on assiste, méduse, au racket de commerçants chinois, à l'enregistrement d'un talk-show a la gloire
d'Anwar, au soliloque d'un milicien faisant l'apologie du viol de jeunes filles. )
et sur la psyche des tortionnaires.
Entre autres images chocs, une,
Un film glaçant
sur les horreurs
d'une tragédie
méconnue où
les bourreaux
se
mettent
en
scène.
A
droite, Anwar.
Joshua
Oppenheimer.
plutôt inattendue : la succession de
la mention « Anonyme » en guise de
credits au generique de fin « ll était
trop dangereux pour les techniciens
indonésiens de dévoiler kill identité »,
précise le réalisateur. Parmi les rares
noms que l'on distingue, celui de Werner Herzog, producteur délégue Rien
d'étonnant tant le travail d'Oppenheimer - qui se reclame aussi de Jean
Rouch -, sa maniere de pousser ses interlocuteurs a se mettre en scene, rappelle les methodes documentaires du
cinéaste allemand. Au centre de « The
Act of Killing », il y a la question du regard. Celui que l'on porte sur soi, celui
que l'on espère des autres. Question
d'autant plus troublante quand elle
s'applique a des types comme Anwar.
Bien entendu, « The Act of Killing »
n'a pas pu sortir en Indonesie. Maîs de
nombreuses projections privées y ont
ete organisées permettant a ce jour a
IS 000 locaux de le voir. D'après Oppenheimer, désormais persona non
grata dans le pays (il a même reçu une
menace de mort), le film aurait liberé
la parole et enclenche une veritable
prise de conscience parmi les citoyens
et les leaders d'opinion. Le cinéaste n'a
qu'un regret : que « The Act of Killing »,
qui dure normalement 2h38, soit exploite en France dans une version
écourtee de 43 minutes (destinée a
l'origine pour Arte) par pur souci commercial A chacun sa censure.
_ NICOLAS SCHALLER
Eléments de recherche : THE ACT OF KILLING : film de Joshua Oppenheimer, sortie en salles le 10/04/13, uniquement la sortie en salle, toutes
citations
13/19 AVRIL 13
Hebdomadaire Paris
Surface approx. (cm²) : 1098
N° de page : 30-32
10/12 PLACE DE LA BOURSE
75081 PARIS CEDEX 02 - 01 44 88 34 34
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quartier délabré de Séoul en
repaire d'handicapés. Quand
une femme, qui prétend être
sa mère, s'invite dans son
quotidien, l'animal solitaire
s'humanise... Récit de
vengeance et de rédemption tel
que les affectionne le cinéaste
sud-coréen, le film, rabougri,
se partage entre dolorisme
hystérique, symbolisme
lourdaud et répliques
impossibles sur le capitalisme
corrupteur. Kim Ki-duk est
un catholique de plus en plus
pontifiant. On le préférait
dans sa veine bouddhiste
(« Locataires », < Printemps,
été... »).
N. S.
Isabelle Huppert dans un film sur l'euthanasie.
oo La Belle Endormie
DE MARCO BELLOCCHIO
Drame italien Avec Toni Servillo Alba Rohrwacher Isabelle Huppert Ih50
E
n 2008, la justice italienne autorise le père d'Eluana Englaro,
dix-sept ans de coma, à « débrancher » l'alimentation artificielle qui la maintient en vie. Le pays se divise autour de cet
enjeu éthique. Marco Bellocchio, mauvaise conscience de
l'Italie (il a dû, faute de financements, renoncer à tourner un film sur
les frasques berlusconiennes), met en place quatre destins contaminés par l'affaire lors des six derniers jours d'Eluana : une jeune fille,
militante du mouvement pro-vie, son père, sénateur opposé à la
ligne de son parti contre l'euthanasie, une droguée suicidaire et une
sainte illuminée, actrice de son état, qui a, elle aussi, une fille dans
le coma. Dans une ambiance d'obscurité, de messes incessantes et
d'images télévisées d'archives, Bellocchio dénonce une Italie somnambule, prompte à écouter les conseils de psychanalystes idiots ou
les diatribes de Silvio Berlusconi qui, entre autres insanités, incite le
peuple à féconder Eluana. La mise en scène au cordeau sert admirablement ce sujet volcanique qui cible avec puissance les pères de la
nation, le cynisme et les fausses croyances.
SOPHIE GRASSIN
CO THE ACT
OF KILLING
DE JOSHUA OPPENHEIMER
Documentaire anglo-danois IhSS
La description d'une barbarie.
«Je n'ai jamais vu de film
si puissant, effrayant et
surréaliste», prévient Werner
Herzog sur l'affiche de « The
CRITIQUES CINÉMA
FILMS
|
^Express
£2ï£
Lepoint
Télérama
Marianne
4» 4P
4» 4*
Act of Killing », documentaire
consacré à une poignée de
génocidaires indonésiens
qui revendiquent en toute
impunité leurs crimes
passés : avoir massacre
entre 500 DOO et I million
d'opposants communistes
après un coup d'Etat avorté
contre le dictateur Suharto
en 1965. Tempérons la
spontanéité de cette punchline. Herzog agit en qualité
de producteur exécutif d'un
film qui siphonne sa propre
grammaire (sujet croustillant,
exploration venimeuse du
mal, goguenardise crapoteuse
qui enrobe chaque plan) sans
en égaler sa maîtrise... D'où
l'impression de voir Joshua
Oppenheimer sans cesse
débordé par l'hénaurmité de
son projet, tantôt bourreau
sadique (quand il enregistre la
culpabilité naissante d'un des
truands), tantôt complice du
pire - lorsque, pour les besoins
de son film, il invite ces mêmes
truands à « jouer » leur propre
rôle d'oppresseur en face d'une
population authentiquement
terrorisée. « The Act of Killing »
n'en demeure pas moins une
expérience fascinante, entre
psychanalyse sauvage et
description hallucinée d'une
barbarie souveraine. Ce n'est
pas rien.
• G.L.
_
La Belle Endormie
Derrière la colline
Des gens qui s'embrassent
Le Repenti
Mariage à l'anglaise
Photo
Pieta
Le Temps de l'aventure
The Act of Killing
ET
_
****
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4P4P
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-
BOX-OFFICE FRANCE
Les trois nouveaux films réalisent de bonnes moyennes de spectateurs par copie. Mais c'est « la Cité rose », en 11e place, qui
VL/ LICHI ia iiiciucui e il cuuci nauui i, avc*, une i iiuyciii ic vae i v jj uciaui ii ici uai aauc. v. jauuciwuu w ci \\ ic l'iuiiuc laniaauuuc
d'Oz » enregistrent une baisse de fréquentation respective de 22 % et 34 %.
Rang
Films
G.I. Joe : conspiration ^^^^f
•
2
Nombre de
semaines
d'exploitation
I
Entrées
(4* semaine
de mars 2013)
Nombre
de copies
Cumul
des entrées
437 058
545
437 058
Jappeloup
3
302 246
618
I 452 549
3
Jack le chasseur de géants
I
300 004
197
300 004
4
Les Amants passagers
I
280 394
371
280 394
5
Le Monde fantastique d'Oz
3
224 943
180
I 356 244
Chiffres arrêtes au 2 avril 2013 Source cbo-box office
FILMS
7162595300507/GGF/OTO/2
Al ICC1
LES AS DE LA JUNGLE :
OPÉRATION BANQUISE
DE DAVID ALAUX
ETERICTOSTI
Film d animation français 52mm
CASA NOSTRA
DE NATHAN NICHOLOVITCH
Drame français Ave: Céline Farmachi
Gilles Kazazian Ih30
LES CROODS
DE KIRK DEMICCO
ET CHRIS SANDERS
Film d animation americain Avec les voix
de Nicolas Cage et Emma Stone lhj$2
OBLIVION
DE JOSEPH KOSINSKI
Film dc science-fiction americain
Avec Tom Guise Olga Kurylenko Morgan
Freeman 2h06
ROMANES
DE JACQUES DESCHAMPS
Documentaire français 1h12
Eléments de recherche : THE ACT OF KILLING : film de Joshua Oppenheimer, sortie en salles le 10/04/13, uniquement la sortie en salle, toutes
citations
HD L'HUMANITE DIMANCHE
11/17 AVR 13
164 RUE AMBROISE CROIZAT
93528 SAINT DENIS CEDEX - 01 49 22 72 72
Hebdomadaire Paris
Surface approx. (cm²) : 1193
N° de page : 58-59
Page 1/2
Iiie Act Of KJIling. Les bourreaux
deviennent des « héros» de cinéma
Dérangeant, voire explosif, «The Act of Killing », deJoshua Oppenheimer, revient sur
les massacres anticommunistesde centaines de milliers d'Indonésiens dans les
années 1960. Le cinéaste américain donne la parole aux tueursqui, en plusd'évoquer
leurs crimes, reconstituent leurs méfaits et pavoisent... L'auteurexplique cette étrange
démarche narrative sans frontière entrefiction et réalité, un travail de plus de 10 ans.
HD Quelle
est la
genèse de
ce film?
JOSHUA OPPENHEIMER. J'ai commencé ce
projet en filmant une communaute
indonésienne qui avait survécu à un
massacre en 1965 Je voulais briser
le silence Ces gens ont été massacrés parce qu'on les considérait
comme des artistes subversifs
Nous essayions de récréer des opéras villageois avec des survivants
Ils ont été emprisonnés Certains de
leurs amis artistes, tués À leurlibération, ils n'ont jamais éte autorisés
à pratiquer leur art à nouveau Ils
ont vécu sous un régime de terreur
Ils étaient discriminés, n'avaient
pas le droit d'accéder à la plupart
FILMS
5324595300501/GST/MAG/2
des emplois, aux écoles publiques,
ou de se marier librement Ils
étaient obligés de se faire enregistreràlapolice, auprès desrmlitaires
ou des officiels du v illage chaque semaine Ils voulaient essayer de raconter cette histoire dans un tilm
maîs on savait qu'a chaque fois
qu'on tournerait, les militaires
viendraient nous interrompre,
qu ils finiraient par nous arrêter et
nous confisquer le matériel Nous
étions sur le point d'abandonner
U une des survivantes, dont la tante
avait ctc assassinée, m'a suggéré
d'aller interroger les anciens bourreaux « Ils sont très flers de leurs
actes Celui qui a tue matante m'a
tout raconté Si tu les filmes, le public comprendra pourquoi nous
avons peur » J'ai filmé tous les
meurtriers que j'ai pu trouver dans
lecoin Ils devenaient vieux Àleur
mort, I histoire de ces événements
risquait de disparaître II était de
mon devoir de savoir ce qu'il était
arrivé aux familles de mes amis J'ai
commencé avec le voisin d'à côté
C'était l'homme qui avait tué la
tante de cette femme II en était fier
et racontait devant ses petits-enfants des histoires grotesques sur la
manière dont tl avait tué tous ces
gens Sa plus grande petite-fille
l'écoutait en s'ennuyant, comme si
elle avait entendu ces histoires une
quantité de fois
HD Comment les tueurs ont-ils
accueilli votre démarche?
J. O. Lt s tueurs ne m'ont pas seule-
ment raconté ce qu'ils ont fait, ils
m'ont aussi invité sur les lieux de
leurs crimes Souvent ils regrettaient de ne pas avoir amené leurs
amis pour jouer les victimes ou les
escadrons de la mort et montrer
comment ils avaient procédé Je recherchais les meurtriers des familles de mes amis en pensant découvrir des monstres, la
personnification du diable J'étais
surpris de me retrouver face à des
humains Je suis devenu de plus en
plus curieux Je voulais comprendre comment ces hommes se
considéraient eux-mêmes Comment veulent-ils être vus par la société, leurs petits-enfants, moi Je
mc disais qu en les laissant montrer
leur manière de procéder face à la
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HD L'HUMANITE DIMANCHE
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Hebdomadaire Paris
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N° de page : 58-59
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caméra, puis en les filmant regardant leur propre image, je serais à la
fois capable de trouver les réponses
et d'inventer une nouvelle forme
documentaire Non seulement je
voulais montrer ce qu'ils avaient
fait dans le passé, maîs aussi voir la
manière dont ce passé influait sur le
présent Le projetn'était pas de revenir de façon précise sur les massacres de 1965 Je voulais revenir
sur cette impunité actuelle sur ce
régime bâti et dirigé par des tueurs
déniasse La terreur est basée sur la
célébration de ces crimes de masse
Les gens qui ont tué massivement
LESMASSACRES™
DE1965
J.D.Anouarn'ajamais fait le film
pour apparaître
positif ou bon II
l'afaitpourmettre
fm a ses cauchemars, qui le détruisent ll n'est pas
stupide II prend une distance cinématographique avec ses actes et
s'éloigne de l'indicible
HD La lutte contre le communisme
est la justification principale de ces
crimes de masse. Que représente-til pour ces tueurs?
J. O. Pour eux, le communiste est le
monstreultime Maîs Anouar et les
autres ne tuaient pas forcément des
communistes Ils tuaient tous ceux
«le voulais revenir sur l'impunité, sur
ce régime bâti et dirigé par des tueurs
de masse, une terreur basée sur la
i célébration de ces crimes de masse. »
f êtent ces crimes Les survivants des
massacres sont effrayés
HD. Que révèle lefilm de ces criminels?
J. O. Anouar est le 41e tueur que j'ai
interrogé C'est un homme ordinaire En voyant leur manière de se
montrer, les gens se disent qu'ils
n'ontaucunremord Ils se trompent
à 100 % Leur manière de s'afficher
montre au contraire qu'ils savent
qu ils avaient tort Ils sont sur la défensive En général, les criminels
pratiquent le déni, ou s'excusent
pour ce qu'ils ont fait S'ils le font,
e estqu ils ont déjà été \ires du pouvoir Si on ne peut pas justifier nos
actes, on ne peut pas vivre avec Tuer
est la pire chose qu'on puisse faire
II faut donc une bonne excuse Le
gouvernement I a fourme pour que
ces tueurs puissent vivre avec ces
meurtres sur la conscience Maîs ils
deviennent accros a cette justification Elle ne les rend pas seulement
capables de vivre avec eux-mêmes,
elle leur permet aussi de continuer à
harceler racketter expulser même
tuer Les célébrations du génocide
masquent en fait un gros traumatisme Maîs si les tueurs montraient
commentcescnmeslesontdétruits
ils ne pourraient plus rester dans le
déni Ce régime et cette société ne
trouveraient alors pas meilleurs
contradicteurs à leur propagande
Nous nous rassurons en dénonçant
ces gens comme des criminels de
masse, en nous disant que nous
sommes bons Maîs le monde n'est
pas divisé en bons et en méchants
C'est une fiction, un fantasme, une
moralité à la « Star Wars »
HD. Pourquoi Anouar, le personnage
principal, a-t-il accepté défaire le film 7
FILMS
5324595300501/GST/MAG/2
qui étaient sur leur chemin Ceux
qui boycottaient le cinéma américain tous ceux que l'armée voulait
voir morts des écrivains, des intellectuels, des Chinois qui ne voulaient pas les payer Ils savent très
bienqu'ilsonttucpourdel argent
Anouar sait qu'il a tué un millier de
personnes pour le pouvoir et I argent II sait aussi que le commu
msme est vu en Indonésie comme la
pire des choses et il a fini par se persuader que sa justification était
réelle en devenant accro au crime
comme à une drogue "K
ENTRETIEN RÉALISÉ
PAR MICHAËL MELINARD
En 1965,l'Indonésie fête ses
vingt ans Colonie portugaise
puis néerlandaise depuis
le XVIe siècle, elle accède à
l'indépendance à (afin de la
Seconde Guerre mondiale.
Dirigé par Soekarno, le pays
est partage entre l'armée et le
Parti communiste indonésien
*
(PKI). Le I "octobre 1965, un
complot contre Soekarno est
déjoue. Le général Suharto
ordonne la dissolution du PKI,
accusé par l'armée d'avoir
organisé la tentative de coup
d'État, et lance la répression.
Le nombre de victimes des
massacres qui s'ensuivent
est estimé entre 500 DOO et
I million En mars 1966, Suharto
force Soekarno à lui transférer
le pouvoir ll est officiellement
nommé président en 1968,
avec le soutien du
gouvernement américain.
Au cours des trente années
suivantes, Suharto exercera
uit pouvoir dictatorial
[email protected]
LA CRITIQUE
En lieu et place d'archives officielles, un f iim...
I ls ont tué, massacre, volé et i ls s'en vantent.
Et le régime continue de justifier leurs actes.
U
ne fois n'est pas coutume,
commençons par la fin
Pendant que le générique défile les
noms d'une grande partie de
l'équipe de tournage sont
remplacés par « anonymes » S'il
était nécessaire, ces signatures
accentuent encore le caractère
effrayant de ce que ce
documentaire donne a voir «The
Act of Killing », de l'Américain
Joshua Oppenheimer, est un projet
étrange Le cinéaste donne la
parole à des tueurs qui, en 1965,
ont massacre un million
d'opposants politiques, désignés
sous le label générique de
«communistes» Plus étonnant
encore, il les filme rejouant leurs
crimes dans un mélange de
documentaire et de fiction
Certes le procéde met mal a I aise
Voir ces tueurs fanfaronner et
justifier leurs crimes frise
l'insoutenable Pourtant, ce film est
d une force rare Car, en montrant
ces criminels à l'œuvre singeant des
héros de cinéma, Oppenheimer met
en évidence non seulement
l'impunité maîs la fascination
morbide d'une société pour ces
hommes L'Indonésie, destination
de vacances rêvée pour des
Occidentaux en mal d'exotisme, en
prend pour
son grade
M. M.
«Iiie Act
of Killing»,
deJoshua
Oppenheimer,
1h55,
Danemark.
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10/16 AVR 13
Hebdomadaire Paris
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24 RUE SAINT SABIN
75011 PARIS - 01 42 44 16 16
Surface approx. (cm²) : 163
N° de page : 67
Page 1/1
The Act of Killing
de Joshua Oppenheimer
Des responsables des massacres anticommunistes de
1965 en Indonésie stanfiés sur un mode outré pour
mieux révéler leurs horreurs. Un brûlot kitsch.
Q
uestionnant fortement la
distinction entre reel et fiction
Joshua Oppenheimer révèle un
pays de fous furieux I Indonesie
En 1965 un pogrom antirouge commis
sur I ordre du president Suharto y aurait
fait un million de morts Aujourd hui, les
bourreaux d hier paradent Au lieu de les
designer comme criminels Oppenheimer
flatte leur vanité pour leur faire raconter
I innommable Vu I ambiance actuelle
du pays, il ne pouvait pas faire un filmenquête traditionnel avec temoignage
de victimes Le regime protege les tueurs
et les glorifie Voir I éloge surréaliste
des gangsters par le vice president
indonésien
Surréaliste est bien le mot car
en plus d interviews classiques de visites
des lieux de sévices, le cinéaste met
en scene des parodies clownesques
des exécutions et des saynètes d un kitsch
inouï Des ex tortionnaires, notamment
le fanfaron Anwar Congo, et son comparse
Herman Koto figurent dans des tableaux
bandes avec danseuses parfois en
travestis grotesques, ou se prêtent a
d invraisemblables sketchs policiers ou ils
jouent les bourreaux et les victimes Le
septuagénaire Congo rigole de cette folie
meurtrière Sa fascination pour le polar
americain I a incite a devenir gangster
FILMS
5499295300509/GBM/MFG/2
Lorsqu en 1965 la junte militaire a lance
le massacre, elle a recrute ces gangsters
cinéphiles, qui tuaient en s inspirant
des films Incarnant les méchants dans
le monde reel en massacrant a la chaîne,
ils sont devenus les stars du génocide
La societe indonésienne les conforte
dans ce rôle voir I inimaginable séquence
ou Congo et Koto invites a la tele
sont félicites par la présentatrice d avoir
trucide les communistes
Ce brûlot cynique exorcise I horreur par
la farce, unissant réalité et fiction, au point
que faire semblant n a plus de sens La
vie de ces gangsters e est du cinema maîs
peureux le cinema est reel Le summum
de I horreur documentaire Vincent Ostria
The Act of Killing de Joshua Oppenheimer
(Dan Nor G-B 2012 lh 55)
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13 AVRIL 13
M LE MAGAZINE DU MONDE
Hebdomadaire Paris
OJD : 247809
80 BOULEVARD AUGUSTE-BLANQUI
75707 PARIS CEDEX 13 - 01 57 28 20 00
Surface approx. (cm²) : 4806
N° de page : 106
Page 6/10
Jeunepousse
DES TORTIONNAIRES
DANS L'ŒIL OPPENHEIMER
Diplômé dè Harvard et passé par Central Saint Martins à Londres
mais installe aux Pays-Bas, le réalisateur americain globe-trotter
Joshua Oppenheimer travaille au carrefour du documentaire et
de la fiction. En 2003, dans The Globalisation Tapes, il recueillait
le témoignage des ouvriers des plantations de palmiers à huile
de Sumatra, en Indonésie. « Le cinéma direct d'observation est
une illusion car aucun cinéaste ne peut se faire oublier, expliquet-il. Ma méthode est proche du cinéma vérité de Jean Rouch:
laisser les interviewés réaliser une performance devant la caméra,
puis leur demander de commenter ces images. » Aujourd'hui, à
38 ans, Oppenheimer est allé observer « le régime de terreur
et la célébration du génocide » qui sévit en Indonésie depuis le
massacre des opposants communistes en 1965. En l'absence
de témoignages de victimes libres de s'exprimer, son nouveau
film, The Act of Killing, enregistre la parole des tortionnaires,
qui évoluent en toute impunité dans la société indonésienne. Un
regard politique passionnant dont le dispositif participatif, qui
voit des bourreaux célébrer leurs crimes, frise parfois la perversité. Malgré la censure, ce film, qui vaut à Joshua Oppenheimer
des menaces de mort, connaît en Indonésie un immense succès
et permet de faire sortir de l'ombre des événements resté
tabous depuis quarante-sept ans. C Gt
Josnua Oppenheimer
(à droite) a demande
aux anciens bourreaux de commenter
le massacre des
communistes
indonésiens en 1965
THE ACT OF KILLING DE JOSHUA OPPENHEIMER DOCUMENTAIRE SORTIE LE 10 AVRIL
Plein écran
UN BECKER
FAÇON LUBITSCH
En 1950 Jacques Becker n est pas encore le
metteur en scene de Touchez pas au grisbi et
du Trou deux oeuvres qui ont fait de lui I un des
cinéastes français majeurs de I après-guerre
Tourne en deux mois Edouard & Caroline
raconte la vie d un jeune couple interprète par
Daniel Gelin et Anne Vernon (photo) qui ne
cesse de se disputer et de se séparer Œuvre
méconnue ce film s inscrit dans la continuité
de la comedie américaine des annees 1940 du
néoréalisme italien et annonce la Nouvelle
Vague Un petit film en apparence un grand
film en réalité Sa B
ÉDOUARD & CAROLINE DVD I H 28 TAHASA 16 €
FILMS
3566695300506/GFP/OTO/1
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10 AVRIL 13
CANARD ENCHAINE
Hebdomadaire Paris
173 RUE SAINT HONORE
75001 PARIS - 01 42 60 31 36
Surface approx. (cm²) : 148
Page 1/1
CANARDAGES
Les films qu'on peut voir cette semaine
The Act of Killing
Le general Suharto a déclenche en Indonesie,
en octobre 1965, la liquidation de tous les «
communistes » Un massacre qui a fait entre
500 DOO et I million de morts, commis par
l'armée avec l'aide de gangsters Lesquels
sont toujours célèbres par le regime actuel
lors des reunions de la milice Jeunesse
Pancasila
Ce sont ces retraites souriante du massacre
que le documentariste americain Joshua
Oppenheimer a courageusement interviewes
Devant sa camera, ils miment sans complexe
leurs techniques de liquidation et mettent
eux-mêmes en scene la reconstitution
grotesque et glaçante des massacres Cet
exercice périlleux de cinema vente va tres
loin, jusqu'au malaise, dans ce documentaire
formidable soutenu par Amnesty - D. F.
Pieta
Dans un quartier pauvre de Seoul, un
exécuteur solitaire mutile de petits artisans
endettes pour le compte d'usuners, jusqu'au
jour ou une femme prétendant être sa mere
sonne chez lui
Scènes
paroxystiques,
dialectique
du
bourreau et de la victime, mise en scene qui
semble dictée par les fantasmes Suivant sa
ligne singulière, même au sem du cinema
coréen, a l'imagination si fertile, le cinéaste
autodidacte Kim Ki-duk a décroche le Lion
d'or a Venise avec ce film étrange - D. F.
Mariage à l'anglaise
Ils se manerent et eurent beaucoup d'enfants?
Partageant avec Stendhal l'idée que le
bonheur ne se raconte pas, Dan Mazer filme
la suite l'histoire de la separation d'un
couple mal assorti
En tricotant une
comedie sentimentale a l'envers maîs d'autant
plus irrésistible1 Titre anglais « I Give it a
Year » (« Je leur donne un an ») Jusqu'ici
scenanste et producteur du provocant Sacha
Baron Cohen (« Ali G », « Borat », « Bruno
», « The Dictator »), Dan Mazer s'y connaît
en gags et réussit cette premiere comedie
plus classique, pnmee au Festival de
l'Alpe-d'Huez, en s'appuyant sur un casting
délectable (de Rose Byrne a Simon Baker) D. F.
Romanes
Sous son chapiteau, Alexandre Romanes
explique la pensée rom « La partie en nous
qui n 'est pas intégrée n 'est pas un problème
pour la Republique » C'est même une
chance, quand on voit son cirque Discrète,
la camera de Jacques Deschamps suit le clan
Romanes jusqu'en Chine, a l'Expo universelle
de Shanghai Leur vie quotidienne est un
spectacle, il y a toujours un bebe dans le
cadre, la profondeur de champ est
savoureuse Au premier plan, des jeunes
s'exercent sur la piste, au second, Délia la
Terrible fait l'attachée de presse , plus lom,
les musiciens répètent, et, tout au fond, dans
les caravanes, la vie continue
Un splendide documentaire dont on ressort
avec des fourmis dans les jambes et des
etoiles dans les veux! - F. P.
C870259557C0FB0A824345949C0285CE1300970A51F23A809553064
FILMS
8376295300524/XCB/OTO/2
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11/17 AVR 13
Hebdomadaire Paris
OJD : 620214
Surface approx. (cm²) : 77
N° de page : 26
149 RUE ANATOLE FRANCE
92534 LEVALLOIS PERRET CEDEX - 01 41 34 60 00
Page 1/1
The Act
of Killing
De Joshua
Oppenheimer
Au milieu des années
1960, plus d'un million
de communistes ou
désignés comme tels
furent massacrés en
Indonésie Près d un
quart ae siecle plus
tard, le réalisateur
découvre que les
bourreaux ont
toujours pignon sur
rue, protéqés par le
pouvoir en place
Le documentanste
a alors l'idée folle
de leur faire rejouer,
face à la caméra
leurs crimes et
leurs exactions
Vertigineuse, cette
plongée dans
I abjection et pire,
dans le déni des
meurtriers et de leurs
sympathisants actuels,
personnalisés par une
milice paramilitaire
et des mafieux,
démontre, une fois
de plus, que l'horreur
est, banalement
humaine Fascinant
véhiculant des
images fortes voire
surréalistes, ce film a
la portée tristement
universelle atteint
son point dorgue
lorsqu'un des anciens
tortionnaires, envahi
par une culpabilité
aussi soudaine que
longtemps refoulée
est pris de nausée au
point de se vomir luimême Insupportable
et abyssal
AS
FILMS
7145495300501/XTT/ACR/2
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10/16 AVR 13
EXPRESS STYLES
Hebdomadaire Paris
OJD : 451713
29 RUE DE CHATEAUDUN
75308 PARIS CEDEX 9 - 01 75 55 10 00
Surface approx. (cm²) : 71
N° de page : 29
Page 1/1
UN REPORTAGE En Indonésie,
Joshua Oppenheimer a
interviewé d'anciens miliciens
de Suharto. S'ils massacrèrent
pres de I million de leurs
compatriotes en 1965,
ces vieux messieurs ont
aujourd'hui pignon sur rue.
Des tortures aux assassinats,
ils racontent tout.
UN FILM DANS LE FILM Un peu
à la manière de Rrtny Panh,
dans S21, la machine de mort
khmère rouge (2002),
FILMS
1209295300508/XTT/OTO/2
Torture,
assassinats...
D'anciens
miliciens
confessent
et rejouent
leurs exactions.
Puissant
'' et terrifiant.
le cinéaste propose aux
miliciens de mettre en scène
leurs exactions dans un film
UN DOCU CHOC Confessions
à froid, évocations des
assassinats d'une population
terrorisée et passages
de comedie musicale kitsch,
The Act of Ming évoque
avec force l'horreur et la folie
de ces monstres. Une oeuvre
d'une puissance rare J.w.
De Joshua Oppenheimer.
I h 55.
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Hebdomadaire
10 avril 2013
PARISCOPE
11/17 AVR 13
Hebdomadaire Paris
OJD : 195460
Surface approx. (cm²) : 187
N° de page : 14
6-8 RUE JEAN ANTOINE DE BAIF
75013 PARIS - 01 46 46 16 00
Page 1/1
LA NOUVELLE
INTERNATIONALE
De 6h à 9h,
cest la matinale de Radio Nova avec Courrier International
BIENTÔT
Mardi 16 avril
Didier WÂMPAS
Après un premier film indépendant intitulé «Bangkok Jam» Didier Wampas revient d'une séné de
concerts au Laos où il a tourné la suite logique
«Laos Jam»
Récit de voyage ce matin avec Didier Wampas qui
présente également son nouvel album «Comme
dans un garage» un opus enregistré en seulement
deux semaines en compagnie des Bikini Machine,
au mythique Toc Rag studios de la banlieue est de
Londres
ÇA S'EST PASSÉ DANS LA MATINALE
Mercredi 10 avril
J0SllUc
Imaginez Hitler qui ferait reviv re aux tortionnaires
nazis des scènes de leurs crimes face caméra
C'est exactement ce que le réalisateur Joshua
Oppenheimer propose dans un exercice de cinéma
venté où les bourreaux des massacres d'un million d'opposants politiques en 1965, en Indonésie
revivent fièrement leurs crimes
•J «The act of killing» un film bouleversant en salles
depuis le mercredi 10 avril
lnter\ lew à réécouter en podcast sur novaplanet com
novaMix
FILMS
1697595300524/GJD/OTO/2
j Courrier
' international
Eléments de recherche : THE ACT OF KILLING : film de Joshua Oppenheimer, sortie en salles le 10/04/13, uniquement la sortie en salle, toutes
citations
27 MARS 13
Hebdomadaire Paris
Surface approx. (cm²) : 172
ESPACE CLICHY-IMMEUBLE AGENA
92587 CLICHY CEDEX - 01 41 40 33 33
Page 1/1
"Hijacking"p Grand Prix
de Valenciennes
Le Festival 2 Cinéma de Valenciennes s'est achevé
le 24 mars, en récompensant notamment la fiction
"Hijacking" et le documentaire "The Act of Killing".
L
e Festival 2 Cinéma de Valenciennes, qui s'est déroulé du
18 au 24 mars, a dévoilé les palmarès de ses compétitions.
Dans le registre de la fiction, le jury,
présidé par Richard Anconina, a décerné son Grand Prix à l'unanimité au
film Hijacking, de Tobias Lindholm
(Danemark). Emmanuelle Devos a décroché le Prix d'interprétation féminine pour son rôle dans le Temps de
l'aventure, de Jérôme Bonnell (France).
Le Prix d'interprétation masculine est
revenu ex-œquo à Tye Sheridan et Jacob Lofland, pour leurs prestations
dansMud-sur les rives du Mississippi, de
Jeff Nichols (Etats-Unis). Michael Winterbottom a obtenu le Prix du jury pour
The Look of Love (Royaume-Uni).
Le jury presse a distingué Mud -sur les
rives du Mississippi, et accordé une mention spéciale à Diaz, de Daniele Vicari
(Italie/Roumanie/France). Le Prix du
public a été attribué à Mud -sur les rives
duMississipi. Côté documentaires, le
jury, présidé par Yves Boisset, a remis
son Grand Prix à The Act ofKillmg, de
Joshua Oppenheimer (Danemark/
Norvège/Royaume-Uni). Le jury
presse a décerné le Prix de la critique
à The Queen of Versailles, de Lauren
Greenfield (Etats-Unis), et une mention spéciale à The Act of Killing.
Le Prix du public est revenu à This
Ain't California, de Marten Persiel
(Allemagne). La prochaine édition
du festival aura lieu du 7 au 13 avril
2014.
Lucas Fillon
b87be52a5870550512794644380c55cc0278f750417f380
FILMS
9125875300503/GHC/MMS/3
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07 AVR 13
Hebdomadaire Paris
OJD : 254459
Surface approx. (cm²) : 6
N° de page : 41
149 RUE ANATOLE FRANCE
92534 LEVALLOIS PERRET CEDEX - 01 41 34 60 00
Page 1/1
www.leidd.fr
de Joshua Oppenheimer
FILMS
0524985300509/XTO/ATF/1
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les mensuels
AVRIL 13
Mensuel
Surface approx. (cm²) : 481
N° de page : 58
38 RUE MILTON
75009 PARIS - 01 43 26 17 80
Page 1/1
The Act of Killing
LES PLUS KITS CH NE SONT PAS LES MOINS EFFRAYANTS
VINCENT AMIEL
HQJI Amf
Rithy Panh et ses films sur le génocide cambodgien ou Jean
Hatzfeld et ses livres sur le génocide rwandais nous ont appris
ces dernieres annees a voir les bourreaux en face, a les ecouter,
a suivre sans commentaire rn soupir le ret.it glaçant des massacres et le détail des tortures infligées L'impact et la valeur
dc ecs documents tenaient autant a leur forme froide qu'a
l'audacieux changement de perspective consistant a donner
la parole aux assassins C'est un point de vue similaire, maîs
sous une tout autre forme, qui occupe ici le réalisateur de The
Au ofKilhng L'horreur n'en est pas moins grande Elle ricane
davantage
Le massacre concerne des centaines de milliers d'opposants
indonésiens, dans les annees 60, soi-disant sympathisants
communistes, soupçonnes de vouloir renverser le regime, et
les bourreaux sont des caïds de quartier, fiers de se présenter
comme dcs « gangsters » Dix fois dans le film, ils reven
diquent une traduction du terme qui aurait quelque chose a
voir avec « free men », des hommes libres de toute attache, de
toute morale, de toute institution La ligne du film est la dans
la revendication, plus ou moins fièrement assumée, des assassinats a la chaîne, des moyens d'aller plus vite, de faire moins
de taches Ces « hommes libres », qui ont tue, égorge, viole il
y a quelque cinquante ans, jouissent aujourd hui d'une considération certaine même si, parfois, un peu amusée Car ces
tueurs sont grotesques, et le réalisateur choisit de forcer le trait
plutôt que de lestomper Ce n'est pas la froideur et la rationalité de leurs temoignages qui fait froid dans le dos, (.'est la naïveté grandiloquente et burlesque de leur vantardise Devant
FILMS
7135395300503/GFS/ALZ/2
les cameras de Joshua Oppenheimer, ils sont en effet persuades de tourner un film « hollywoodien » sur leurs exploits passes, et qu'ils vont devenir des stars Et ils se mettent en scene,
ils rejouent leurs exactions Tandis qu'ils se (re)prennent au
jeu, c'est sur les marges que l'horreur est ressentie, et revécue,
par leurs partenaires d un jour, des voisins, des passants, dcs
figurants, qui ne peuvent l'exprimer ouvertement Tel voisin,
dont le pere a disparu pendant cette période, évoque allusivement les conséquences de ces massacres, et, alors qu'on regle
les derniers détails de mise en scene, il se met a pleurer en
silence Les enfants qui font de la figuration, traumatises par
la violence des reconstitutions, sont eux aussi secoues de sanglots apres le tournage Et le corps des bourreaux eux-mêmes
se révolte, contre leur volonté affichée d'assumer leurs actes en
fanfaronnant
Maîs le comble, soixante ans apres, cest de constater que rien
n'a change en Indonesie Les organisations paramilitaires,
aussi folkloriques soient-elles, tiennent toujours le haut du
pave, en même temps que le bas du ruisseau , les ministres
viennent donner en public la bénédiction du gouvernement
aux débordements éventuels (au nombre desquels un racket
systématique des commerçants chinois, pratique ouvertement
lors d'une séquence stupéfiante) Pas une plainte, pas une critique ne se font entendre dans le film, ni sur ce qui s'est passe
dans les annees 60, ni sur ce qui se passe aujourd'hui Et la
moitié des collaborateurs sont au generique désignes comme
« anonymes » The Act ofKilhng en fait-il trop dans les signes
spectaculaires d'une tyrannie étouffante ct grossière qui ne dit
pas son nom ? II faut lire les rapports d'Amnesty International
sur la question Maîs cest le soupçon qui pese sur tout film
ayant choisi des effets spectaculaires Or celui-ci fait comprendre a quel point le grotesque n'est pas qu'une dramatisation, maîs une dcs figures possibles, une figure humaine, hélas,
de I insoutenable •
THE ACT OF KILLING
Danemark/Norvege/Angleterre (2012) i h 55
Real
Joshuo Oppenheimer Christine Cynn Anonyme
Scen Joshua Oppenheimer Christine Cynn loram Ten
Image Cariou Manano Arango de Monte LarsSkree
Son Gunn love Gronsberg Hennk Gugge Garnov
Mont
Niels Pagh Andersen Jonus Billeskov Jansen Martko Montpetit
Charlotte Munch Bengtsen Araknafatp Vilas Mestre
Mus
Bin Oyen Vister Prod
loram Ten Brink Anne Kohncke Michael
Uwemedio Jashua Oppenheimer Chr stine Cynn Anonyme Dist fr
Avec
ZfD
Haji Amf SyamsulAiifln Sakhyan Asmam
Anwar Congo Jusuf Kalla (dans leurs propres rôles)
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AVRIL 13
Mensuel
OJD : 17784
Surface approx. (cm²) : 167
9 PASSAGE DE LA BOULE-BLANCHE
75012 PARIS - 01 53 44 75 75
Page 1/1
C A H I E R
C R I T I Q U E
The Act of tolling
dejoshua Oppenheimer
États-Unis, Indonesie, 2012 Documentaire I li 55
Sortie le 10 avril
Précédé d'une reputaaon de «film choc»,
The Act of Killmg est un dispositif spectaculaire et retors dont il faut démonter la logique En Indonesie, l'Americain
Joshua Oppenheimer filme les criminels
qui, dans les années 60, participèrent à des
massacres qui firent près d'un million de
morts parmi les « communistes » (ensemble
à definition \ariable) Ces bourreaux, qui
jouissent d'une totale impunité et sont
même célèbres comme des heros par la
classe politique et la telé, lui proposent
de faire un film sur leurs exploits La
réponse est visiblement oui et sans condition puisque s'égrènent alors des scènes de
genre (comédie musicale, film de gangsters ou de fantômes ) dans lesquels les
assassins rejouent, hilares et satisfaits, les
atrocités du bon vieux temps Le réalisateur (qui se réclame de Jean Rouch)
est complètement prisonnier de ces crapules qui s'offrent sur son dos une cure
de jouvence II lui faut bien une heure
de film pour oser demander a l'un d'eux
s'il se rend compte qu'il est coupable de
crimes de guerre Au début du film, un
ancien tortionnaire lui montre la terrasse
où il massacrait ses victimes, puis part dans
une divagation ignoble qu'il conclut par
quèlques pas de danse Comment justifier que le cinéaste ne pose pas sa caméra
face à cette pitrerie dégoûtante qui lui est
destinée ' Réponse a la fin du film I) Le
pépé se met à pleurer devant les images
d'une scène où il joue le rôle de la victime et qu'il a dû cesser, car pris d'un petit
malaise Des remords ' On peut en douter
il semble plutôt s'apitoyer sur son sort a
lui 2) Retour sur la terrasse cette fois le
vieux ne fait plus le pitre, ll est pris de violentes convulsions et d'une envie de vomn
qu'il n'arrive pas a satisfaire La scène est
stupéfiante (comme si la part organique,
viscérale et inconsciente du tueur résistait
à son effondrement moral) et l'affaire dans
le sac mis à leur service, le cinéma s'est
FILMS
6173085300502/GTH/ABA/2
retourne contre les assassins avec cette cure
cathartique par l'image Sauf que rien ne
dit que les scènes I et 2 sont réellement
consécutives (on peut monter ce qu'on
veut), ensuite, et surtout,la fin du film est
davantage une manière de sauver l'âme du
cinéaste (dont les images auraient purgé
les meurtriers) que de mettre les bourreaux face à leurs crimes (pas sûr qu'ils s'en
repentent) Comment filmer les salauds '
En évitant d'abord qu'ils vous mènent
par le bout du nez et vous laissent croire
ensuite qu'ils sont à \otre merci
Jean-Philippe Tasse
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Mensuel
05 avril 2013
PREMIERE
CAUSETTE
AVRIL 13
40 RUE DOUDEAUVILLE
75018 PARIS
Bimestriel
OJD : 37988
Surface approx. (cm²) : 225
N° de page : 86
Page 1/1
CINÉMA
Au coeur de ta jolie
The Act of tolling - L'Acte de tuer est un objet cinématographique incroyable, effroyable et surréaliste, qu'il faut voir
pour croire. En 1965, accusé d'une tentative de coup
d'État, le parti communiste indonésien (Partai Komunis
Indonesie, PKI) est anéanti par l'armée Ses membres et
ses sympathisants sont torturés et massacrés. La répression dure moins d'un an, maîs elle fait entre 600000 et
un million de morts
Ce génocide oublié par l'histoire contemporaine est perpétré par des miliciens mafieux, aidés de gangsters imprégnés de films noirs. Ces vieux bourreaux témoignent
aujourd'hui librement, nant et dansant a l'évocation de leurs
atrocités, devant la caméra de Joshua Oppenheimer Le
réalisateur les invite à se mettre en scène en jouant leurs
propres rôles, reconstituant leurs crimes, mimant leurs
massacres, inventant des scénarios basés sur leurs souvenirs, leurs cauchemars et leurs chimères.
Le spectateur est tour a tour sidéré, consterné et terrifie par
la cruauté de ces vieillards monstrueux, aux dentiers etmcelants et aux rires démoniaques. Devant ces criminels de
guerre - d'une atroce inhumanité, n'éprouvant aucune
culpabilité et vivant heureux en toute impunité -, le vers de
Pierre Reverdy résonne . « On ne peut plus dormir tranquille
quand on a une fois ouvert fes yeux » Grégoire PÉDRON
The Act ot KUUng—L'Acte de tuer,
dejoàhua Oppenheimer
Sortie le to avril
FILMS
3044875300503/GTG/MAG/2
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Mensuel
04 avril 2013
3 COULEURS
MARS/AVRIL 13
Mensuel
19 RUE BERANGER
75003 PARIS - 01 40 29 83 30
Surface approx. (cm²) : 109
Page 1/1
THE ACT OF KILLING
Joshua Oppenheimer
EN SALLE LE 10 0413
©
Parti en Indonésie réaliser un documentaire sur le massacre de
plus d'un million d'opposants communistes en 1965, Oppenheimer
(anthropologue de formation) rencontre les bourreaux protégés par
le pouvoir corrompu Line proposition fait basculer le film dans la démence
voulant comprendre comment ces gangsters ont pu tuer de sang-froid autant
d'hommes, Oppenheimer leur propose d'organiser une reconstitution des
crimes, et l'idée se retrouve immédiatement détournée en projet de fiction à
la gloire des bourreaux, marquée par leurs influences cinématographiques
(western, film noir, Pacmo et John Wayne) Dans ce déni irréel et glaçant, la
culpabilité finit par se manifester par petits craquèlements de la surface des
figurants en larmes après les reconstitutions, un bourreau qui fait le lien entre
les cauchemars hantant ses nuits et les crimes perpétrés Audace inouïe de The
Act ofKilling qui, se faisant l'otage tranquille de la démence de ses gangsters,
filme un retour de l'histoire comme farce inquiète M.J.
FILMS
9301785300509/RKM/MAG/2
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AVRIL 13
Mensuel
PASSAGE DU CHEVAL BLANC
75011 PARIS - 01 43 14 33 44
Surface approx. (cm²) : 96
Page 1/1
«THE ACT
OF KILLING»
JoshuQ Oppenheimer
CTn Parti
en Indonésie pour réaliser
un docu sur les victimes du
coup d'Etat de 1965, Joshua
Oppenheimer a finalement
rencontre les petites mains qui
massacraient les communistes.
Le projet vrille quand, plutôt
que de témoigner, l'un
des criminels propose de
reconstituer les faits devant
la camèra. Pas comme Rithy
Pan h dans «S2i» (soit avec
le recul et le point de vue
objectif du documentariste),
mais en rejouant leurs forfaits
dans un film à leur gloire.
A la place d'un docu-vérité,
«The Act of Killing» devient
alors une plongée hallucinante
dans la névrose Technicolor
de types qui exécutaient
les rebelles en se prenant
pour Cagney ou Bogart.
A mi-chemin entre le
documentai re et la fiction,
entre laquête de vérité et une
métaphore sur le pouvoir des
images, «The Act of Killing» se
révèle passionnant lorsque le
bourreau fait le lien entre le
film reconstitué et ce qu'ont
vraiment vécu ses victimes.
Alors, la culpabilité liée à ses
actes le terrasse physiquement.
Dans ces instants où le vernis
craque, le film semble tenir
avec puissance la promesse
de son titre. Mais jusqu'où
doit-on prêter foi à ces images
de rédemption ? Avec Werner
Herzog à la production,
la frontière se brouille.
Se (re)pose alors la q uestion
de la manipulation des
images et du point de vue du
cinéaste, entre théoricien
brillant et apprenti sorcier.
-» Sortie le 10 avril.
G. &
FILMS
3044585300503/GTA/MAG/2
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AVRIL 13
Mensuel
PASSAGE DU CHEVAL BLANC
75011 PARIS - 01 43 14 33 44
Surface approx. (cm²) : 67
Page 1/1
CINÉMA
Dans«Grondmaster», Zhang
Ziyi arrache tout, vole le show
et devient beaucoup plus que la
plus belle actrice chinoise de son
époque un mythe Jilmique total
A
m
L'impensable«Samsaraj»de Ron Fncke
vient de sortir, juste là Ne pas rater ce
pur film de vision qui nous ramené a
notre place dans l'espace et le temps
(voir aussi «Technikart» n°170)
Plein de docus «Maison de la radio»,
«FreeAngela»,«Act of Killing» et le
génial «The Gatekeepers» sur le Shm
Beth passé su r Arte, a rattraper par tous
les moyens, légaux ou non
On attend de juger «Oblivion»sur
pièce pour véfier que notre passion
pourTom Cruise ne se dément pas
Morgan Freeman, en revanche
Tiens, «Parker» Quelqu'un d'un minimum talentueux va t il finir par offrir
à l'acteur Jason Statham un film aussi
cool que lui ? On est avec toi, Jason
Almodovar revient avec «les Amants
passagers»,du boulevardg-ivciscriuid
insoutenable et avom i noble - c'est-a di re
abominable, maîs avec «vomi» dedans
FILMS
8044585300508/GTA/OTO/2
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Mensuel
05 avril 2013
STUDIO CINELIVE
Presse régionale
14 AVRIL 13
Quotidien Prov. avec dim.
OJD : 762213
Surface approx. (cm²) : 18
10 RUE DU BREIL
35051 RENNES CEDEX 09 - 02 99 32 60 00
Page 1/1
The act of killing
Pour l'incroyable Un documentaire du Danois
Joshua Oppenheimer sur les auteurs des
massacres d'opposants en Indonesie dans les
années 60 Les bourreaux refont, avec un
sourire complaisant, les gestes qui ont torture
et anéanti pres d'un million de personnes Ils
voulaient être « plus sadiques »que dans les
films nazis En toute impunité Des images,
des attitudes, des propos qui font froid dans le
dos
777565B85870F504428E4564630A254610809344F1F03EED1486AE3
FILMS
9547895300507/GST/MBM/2
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La Dispute - Arts & Spectacles - France Culture
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L'équipe
La Dispute
par Arnaud Laporte
Production
Arnaud Laporte
du lundi au vendredi de 21h à 22h
Durée moyenne : 57 minutes
Production Déléguée
A chaque soir sa discipline. A chaque discipline ses meilleurs critiques. Théâtre, danse, opéra, littérature, cinéma, arts
plastiques, musiques, aucun champ artistique ne sera oublié, pour que toute l'actualité culturelle soit discutée, analysée,
commentée... La Dispute est ouverte. Vous y êtes tous conviés !
Antoine Guillot
Réalisation
Générique : Sylvie Fleury & Sidney Stucki, "She devils on wheels", extrait de l'album "Sound Collaborations 1996-2008"
(label Villa Magica Records).
Laurence Millet, Daniel Finot
Collaboratrice(s) Spécialisée(s)
Le répondeur de La Dispute : 01 56 40 25 11
Seham Boutata
Le jeu de La Dispute : [email protected]
Attachée(s) d'émission
Mina Dos Santos
Avec la collaboration de
Sabine Audrerie, Emily Barnett, Florence
Bensadoun, Léa Bismuth, Frédéric Bonnet,
Frédérique Briard, Hugo Cassavetti, Jean Max
Colard, David Comeillas, Christophe Conte,
Nathalie Crom, Gwenola David, Philippe
Delaroche, Emmanuel Dupuy, Frédéric Ferney,
Charlotte Garson, Joëlle Gayot, Joseph Ghosn,
Antoine Guillot, Vincent Huguet, Olivier Lamm,
Richard Leydier, Eric Loret, Daniel Martin, Didier
Méreuze, Etienne de Montéty, Véronique
Mortaigne, Lisa Nesselson, Anne-Claire Norot,
Laurent Nunez, Karine Papillaud, Fabienne
Pascaud, Frédéric Potet, Philippe Régnier,
Corinne Rondeau, Marie-Aude Roux, Anna
Sigalevitch, René Solis, Raphaël Sorin, Patrick
Sourd, Alain Spira, Jean-Baptiste Thoret,
Yasmine Youssi
En partenariat avec
Prochaines diffusions
Bande dessinée: Mon ami Dahmer et
L'entrevue
A écouter le 19.04.2013
Arts & Spectacles
18.04.2013 - La Dispute
Musique actuelle: The Golden Age de Woodkid et Change
becomes Us de Wire 60 minutes
Bonjour à tous, ce soir La Dispute s’intéresse au spectacle vivant en présence des
critiques suivants : - Olivier Lamm (The Drone) - Véronique Mortaigne (Le Monde) - Christophe Conte (Les Inrockuptibles) Seront abordés les albums suivants : -The Golden
Age de Woodkid chez P.I.A.S. -Change becomes Us de Wire chez Pink
Flag/Differ-ant. Ainsi que les ...
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Saison 2011-2012
Musique
Arts & Spectacles
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17.04.2013 - La Dispute
Arts plastiques : De l'Allemagne, 1800-1939
60 minutes
Ce soir La Dispute fait cause commune avec le journal La Croix et s’intéresse à
l'actualité artistique en présence de Corinne Rondeau (France Culture), Vincent
http://www.franceculture.fr/emission-la-dispute[19/04/2013 17:52:03]
En direct
Le 5 à 7
par Hervé Gardette,
Olivia Gesbert
La Dispute - Arts & Spectacles - France Culture
LE 5 A 7
Huguet (Marianne), Sabine Gignoux (La Croix) et Emmanuelle Giuliani (La
Croix). Ils débattent de l'exposition "De l'Allemagne, 1800-1939. De Friedrich à
Beckmann" présentée au Musée du Louvre à Paris jusqu'au 4 juin.
à venir 17h55 L'Hebdo des idées
Peinture, Exposition
Brice Couturier
Arts & Spectacles
16.04.2013 - La Dispute
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Cinéma: The Grandmaster et Slow Life
60 minutes
Bonjour à tous, ce soir La Dispute s’intéresse au spectacle vivant en présence des critiques
suivants : -Jean-Baptiste Thoret (Charlie Hebdo) -Corinne Rondeau (France Culture) -Lisa
Nesselson (Screen et France 24) Seront abordés les films suivants : -The Grandmaster
de Wong Kar Wai -Slow Life de Christian Merlhiot Ainsi que les coups de cœurs : de Lisa Nesselson: -Le ...
Cinéma
Arts & Spectacles
15.04.2013 - La Dispute
Spectacle vivant: Sainte dans l'incendie et Yukonstyle
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Bonjour à tous, ce soir La Dispute s’intéresse au spectacle vivant en présence
des critiques suivants : - Joëlle Gayot (France Culture) - Patrick Sourd
(Les Inrocks) - Gwenola David (La Terrasse) Seront abordés les spectacles
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du 21 mars au 28 avril au Théâtre du Rond Point. ...
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Arts & Spectacles
12.04.2013 - La Dispute
Littérature: Bloody Miami et Sur la scène intérieure: faits
60 minutes
Bonjour à tous, ce soir La Dispute s’intéresse à l'actualité littéraire en présence des critiques
suivants : Philippe Delaroche du magazine Lire Raphaël Sorin de Libération Karine Papillaud
du Point Seront abordés les livres suivants: -Bloody Miami de Tom Wolfe (Editions Robert
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Arts & Spectacles
11.04.2013 - La Dispute
Musique classique : Fidelio & Le sacre du printemps
60 minutes
Ce soir, l’actualité musicale est au cœur de la Dispute en présence des critiques suivants : - Marie-Aude Roux (Le
Monde) - Emmanuel Dupuy (Diapason) - Éric Loret (Libération) A propos des albums et spectacles suivants : - Ainsi que les coups de cœurs : Sans oublier, l’irremplaçable revue de presse culturelle d’Antoine Guillot Et le coup
de fil passé à Cryptogramme : *
Musique
Arts & Spectacles
(Vérification audio)
10.04.2013 - La Dispute
Arts plastiques : Dynamo et Julio Le Parc
60 minutes
Tapez les caractères que vous voyez dans
Ce soir, Les arts plastiques sont au cœur de la Dispute avec les critiques
suivants : - Corinne Rondeau (France Culture) - Yasmine Youssi (Télérama) Éric Loret (Libération) Seront abordées les expositions suivantes : - Dynamo, un
siècle de lumière et de mouvement dans l'air (1913-2013) au Grand Palais du 10
avril au 22 juillet. - Julio Le Parc au Palais de Tokyo du 27 février au ...
Exposition
Arts & Spectacles
09.04.2013 - La Dispute
http://www.franceculture.fr/emission-la-dispute[19/04/2013 17:52:03]
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La Dispute - Arts & Spectacles - France Culture
Cinéma: La Belle Endormie et The Act of Killing
60 minutes
Ce soir sur France Culture, La Dispute, présentée par Antoine Guillot, portera
sur l’actualité cinématographique avec les critiques suivants: Florence Ben
Sadoun journaliste à Elle Emmanuel Burdeau de Mediapart Jean-Baptiste Thoret
de Charlie Hebdo Sur les films suivants: -La Belle Endormie, de Marco
Bellocchio -The Act of killing, de Joshua Oppenheimer Ainsi que les coups de ...
Cinéma
Arts & Spectacles
08.04.2013 - La Dispute
Spectacle vivant : Les revenants & Solness le constructeur
60
minutes
Ce soir La Dispute s’intéresse au spectacle vivant en compagnie de Joëlle Gayot (France
Culture), Fabienne Pascaud (Télérama) et René Solis (Libération). Discussion sur "Les
revenants" d'après Ibsen, mise en scène de Thomas Ostermeier, au Théâtre des Amandiers de Nanterre du 5 au 27 avril.
Et de "Solness le constructeur" de Henrik Ibsen, mise en scène d'Alain Françon, au Théâtre de la ...
Théâtre
Arts & Spectacles
05.04.2013 - La Dispute
Littérature : Entre amis et Une fille de la campagne
60 minutes
Ce soir la littérature occupe La Dispute en présence des critiques suivants : - Daniel
Martin (La Montagne) - Florent Georgesco (Le Monde) Seront abordés les livres suivants :
- Entre amis, d'Amos Oz (Gallimard) - Une fille de la campagne: mémoires, d'Edna O'Brien
(Sabine Wespieser) Sans oublier, l’irremplaçable revue de presse culturelle ...
Littérature Contemporaine
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The Act of Killing : "kitschissime et terrifiant" - France Info
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The Act of Killing : "kitschissime et
terrifiant"
LE SAMEDI 13 AVRIL 2013 À 05:25
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La mort est leur métier : "The Act of Killing", un film
documentaire dans lequel des criminels de guerre
indonésiens jouissant d'une totale impunité rejouent
fièrement leurs crimes pour la caméra de Joshua
Oppenheimer.
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J-71
Florence Leroy
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pas l'intention de
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Damon)
The Act of Killing, le documentaire choc de Joshua Oppenheimer © ZED
Le 16 Avril 2013
Au milieu des années 1960, plus d'un million de communistes ou
désignés comme tels sont massacrés en Indonésie. Près d'un quart de
siècle plus tard, Joshua Oppenheimer découvre que les bourreaux sont
toujours protégés par le pouvoir en place. Il décide alors de les faire
rejouer leurs crimes devant la caméra. Résultat : des scènes
"kitschissimes et terrifiantes sans aucun état d'âme".
Le film, soutenu par Amnesty International, lève le voile sur un
génocide oublié par l'Histoire contemporaine, une "lutte contre l'impunité
et la banalisation du mal". Pour Danièle Brunier, coordinatrice Indonésie
"Les gamins",
une vraie bonne
comédie
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Le 14 Avril 2013
Festival de
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le tapis rouge ?
http://www.franceinfo.fr/cinema/france-info-cinema/the-act-of-killing-kitschissime-et-terrifiant-951073-2013-04-13[19/04/2013 17:56:37]
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d'Amnesty International France, "en Indonésie même, ce film va faire
évoluer les mentalités".
Drôme
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Lorsque Joshua Oppenheimer se rend en Indonésie pour réaliser un
documentaire sur le massacre de plus d'un million d'opposants politiques
en 1965, il n'imagine pas que, 45 ans après les faits, les survivants
terrorisés hésiteraient à s'exprimer. Les bourreaux, eux, protégés par un
pouvoir corrompu, s'épanchent librement et proposent même de rejouer
les scènes d'exactions qu'ils ont commises. Joshua Oppenheimer
s'empare de cette proposition dans un exercice de cinéma vérité inédit
où les bourreaux revivent fièrement leurs crimes devant la caméra, en
célébrant avec entrain leur rôle dans cette tuerie de masse. "Comme si
Hitler et ses complices avaient survécu, puis se seraient réunis pour
reconstituer leurs scènes favorites de l'Holocauste devant une caméra",
affirme le journaliste Brian D. Johnson.
Une plongée vertigineuse dans les abysses de l'inhumanité, une réflexion
saisissante sur l'acte de tuer.
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l'Euro Millions, dont une partie
reversée à la Croix-Rouge : "Cela
fait plaisir"
17 AVRIL 2013
+ documentaire indonésie + génocide
+ Joshua Oppenheimer
Créer une alerte avec ces thèmes
http://www.franceinfo.fr/cinema/france-info-cinema/the-act-of-killing-kitschissime-et-terrifiant-951073-2013-04-13[19/04/2013 17:56:37]
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The Act Of Killing | NOVAPLANET
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Lundi 8 avril 2013 par Alex Masson
THE ACT OF KILLING
La réalité dépasse toujours la fiction. La preuve, avec un documentaire au
concept fou, revenant sur les coulisses d'un génocide oublié
Le Son
du jour
Vendredi 19 Avril 2013
King Knut
Lil Soul
Indonésie, septembre 1965. Suharto renverse Sokarno, prend le pouvoir. Son
premier acte sera de se lancer dans un nettoyage ethnique du pays, pour le
débarrasser des communistes, des intellectuels et de toute ethnie chinoise. Plus
d'un million d'opposants politiques seront assassinés.
En 2005, Joshua Oppenheimer se rend dans le pays pour réaliser un documentaire
sur ce qu'on peut raisonnablement appeler un génocide. Il découvre que les tueurs à la
solde de l'état ont toujours pignon sur rue, protégés par une impunité qui en a fait des
légendes. Notamment Anwar Congo, fondateur d'un parti paramilitaire qui compte dans
ses rangs les leaders politiques en place.
Faute de pouvoir recueillir la parole de survivants ou de leurs descendants qui
pourraient se retrouver en péril, Oppenheimer s'adresse directement a Congo et sa
clique. Le courant passe au point qu'Anwar, à la base un revendeur de ticket de cinéma
au marché noir, donc fou de cinéma américain, lui propose de filmer des
reconstitutions de certains de leurs crimes, où lui et ses amis "reprendraient" leurs
rôles de bourreaux.
Oppenheimer accepte et tourne durant six ans The act of killing, film fou sur une
folie humaine, quelque part entre le travail de Rithy Panh (S21, sur le régime des
Khmers Rouges) et celui d'Errol Morris (Standard Operating Procedure, sur les
fameuses photos d'Abou Ghraïb).
http://www.radionova.com/novamag/14180/the-act-of-killing[19/04/2013 17:53:14]
Ca vous a plu !
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The Act Of Killing | NOVAPLANET
Mardi 16 avril 2013
La cocaïne et le krach
Jeudi 28 mars 2013
Les sons de mars
Le résultat sidère en étant à la fois un témoignage sur des faits méconnus du
monde occidental qu'un double parcours de résilience, celui d'un bourreau mais aussi
celui du réalisateur qui a accepté des replonger avec eux dans la face la plus obscure
de l'espèce humaine.
Oppenheimer raconte cette gènese particulière. "J'ai été pris malgré moi par ce trip.
Et si à l'arrivée, je suis arrivé à en sortir à peu près indemne, alors oui, on peut parler
de résilience. Nos souffrance psychologiques résultent généralement de l'impossibilité
à ne pas regarder en face nos peurs. La peur est l'origine de tout, la refouler est le
noeud, si on sait garder les yeux ouverts sur elle, la reconnaître, l'accepter, on peut
s'en sortir. Je crois qu'Anwar essaie tout au long de The act of killing de fuir ses
douleurs, les miasmes des cauchemars qui le visitent chaque nuit depuis longtemps au
travers des reconstitutions de ses actes. Il m'a dit que si je pouvais faire un beau film
sur l'horreur du meurtre de masse, alors peut-être que ça le rendrait en paix avec luimême. Mon intention n'a pourtant jamais été de guider Anwar vers une catharsis mais
au contraire de le mettre face au régime d'impunité dont il a profité".
Si The act of killing a pu se faire c'est par la confiance qui s'est installée entre Congo
et Oppenheimer. Peut-être à cause de sa nationalité américaine, un symbole fort
quand on sait à quel point à l'époque des faits, le gouvernement américain avait, à
coups de barbouzeries et d'aides, mis son doigt dans l'engrenage indonésien.
"Anwar et ses collègues travaillaient pour les USA, puisque le leader du groupe
paramilitaire qui les employait était proche du consul américain, à qui il faisait des
rapports sur l'avancée de ces meurtres. Anwar ne pouvait voir les américains que
comme ses alliés, parce qu'ils soutenaient cette cause. Il est très probable que ça l'ai
aidé à m'accepter. Mais le point le plus important est que j'ai fait ce film à partir de
témoignages de survivants, qui m'ont tous dit, il faut que ce travail soit fait et il ne peut
pas l'être par un indonésien, il faut le faire en notre nom et qu'il ne soit pas tant fait
pour exposer la situation au monde extérieur mais à l'Indonésie. Que je sois un
étranger a évidemment facilité cette tâche".
http://www.radionova.com/novamag/14180/the-act-of-killing[19/04/2013 17:53:14]
1
The Act Of Killing | NOVAPLANET
Autre allié de poids d'Oppenheimer, l'intemporelle fascination qu'à toujours exercé le
cinéma sur les dictateurs et leaders de régime fascistes. "Le cinéma promet en creux,
une apothéose, une élévation, une rédemption, mais elle est corrompue parce que
faisant appel à la vanité des spectateurs. C'est une sorte de rêve collectif: nous
partageons tous l'envie de devenir puissant, héroïque, riche ou célèbre. Il n' y a donc
rien d'illogique à ce que certains leaders politiques soit fascinés par un spectacle qui
leur renvoie une image de héros charismatique. Le cinéma est à la fois un outil pour les
régimes dictatoriaux et une source d'inspiration. Le chef de la junte paramilitaire en
exercice a voulu à tout prix participer à The act of killing, parce qu'il était convaincu que
ses séquences seraient à sa gloire. Lorsque je lui demande ce qui lui arriverait si
jamais il passait en procès à La Haye, il me répond, par pur orgueil "Fais que j'y aille,
ça me rendra célèbre" "
L'orgueil naturel des cinéastes aurait pu être un souci pour Oppenheimer. Même
des maîtres comme Steven Spielberg y ont succombé (se souvenir de la scène des
douches dans La liste de Schindler et de son inacceptable suspense). Comment
résister à la possibilité de rendre belle ou spectaculaires des scènes censées
représenter l'horreur la plus absolue ?
" Une des scènes de The act of killing reconstiture l'un des pire massacres de
l'époque, celui du village de Kampung Kolam. L'idée était de témoigner d'un haut fait
de ce génocide dont il n'existait évidemment pas d'image d'archives. Il fallait passer par
une image iconique forte et en même temps gérer la perversité qu'il y avait à la créer.
Du coup pour restreindre cet impact, j'ai du déconstruire celui de mes images. D'abord
en utilisant les codes des séries B sur le Vietnam des années 70's, on a tourné avec
des objectifs larges, en secouant la caméra au maximum... Ensuite, j'ai baissé au
maximum le son, pour donner un espect, que j'espère, inquiétant : on entend d'abord
des cris, puis de moins en moins, les sons aigus diminuent progressivement. Puis on
entend le son crissant d'un drôle d'insecte et celui de la respiration d'Anwar. Et enfin,
j'interviens dans la séquence en criant "coupez! coupez ! coupez!" pour qu'on se rende
compte que le massacre filmé est faux. Mais avec un lien à la réalité des faits puisque
ce sont les authentiques protagonistes des évènements que l'on voit. Ou que l'on
tourne quasiment sur les lieux où ils se sont déroulés. Une fosse commune où ont été
jetés des victimes de ce massacre a d'ailleurs été découverte par hasard dans les
environs du tournage".
The act of killing ne vise pas tant à raconter les évènements de 1965 que la
permanence actuelle d'un climat de peur qu'ils ont installé. Et le recontextualiser dans
une vision plus globale. " Notre monde, y compris notre petite bulle occidentale,
dépend encore de ces coins de la planète, où il y existe des Anwar dont le travail est de
maintenir dans la crainte les ouvriers qui fabriquent des objets qui nous sont devenus,
ou du moins le croyons-nous, indispensables. Leur souffrance n'est pas visible sur les
étiquettes de prix de ces produits. Le jour où on l'on reconnaîtra que nous ne sommes
pas si éloignés que ça d'Anwar et ses amis, que nous sommes comme eux, à la même
table d'un festin cannibale, peut-être qu'on entreverra une porte de sortie. Je suis
http://www.radionova.com/novamag/14180/the-act-of-killing[19/04/2013 17:53:14]
The Act Of Killing | NOVAPLANET
descendant d'une famille juive dont beaucoup de membres sont morts dans les camps,
on m'a enseigné que l'objectif principal de l'art, la politique et la morale est d'empêcher
que ce genre de chose puisse arriver de nouveau, en essayant de comprendre
pourquoi elles sont arrivées. Se réfugier dans une vision du monde à la Star Wars où
tout se divise entre Bien et Mal, est se condamner à les voir se répéter, en partant du
principe que pour se débarasser du mal il suffit de mettre les méchants en prison, et
donc devenir à son tour des méchants. C'est dénier la réalité : le mal est une donnée
intrinsèque de tout être humain que l'on gère comme on peut".
En salles le 10 avril
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Julio Greenwood
Bravo sister. Continue.
Répondre ·
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· 19 mai 2011, 08:46
http://www.cineplus.fr/Emissions/LA-SEMAINE-CINEMA[19/04/2013 17:59:25]
agences
11 AVRIL 13
Quotidien Paris
Surface approx. (cm²) : 216
N° de page : 5
39 RUE LUCIEN SAMPAIX
75010 PARIS - 01 53 19 89 50
Page 1/1
Divertissement / Cin&#233;ma - 2013/04/11 18:29
Box-office des films sortis le 10 avril : "Les Croods" préférés à Tom Cruise
(Relaxnews) - Pour son premier jour à l'affiche, le film d'animation
de Dreamworks s'offre la première place du box-office.
Doublé en français par Key Adams et Bérangère Krief, "Les Croods"
a attiré 132.761 spectateurs. Le long métrage enregistre deux fois
plus d'entrées que "Oblivion". Le film de science-fiction avec Tom
Cruise a été vu par 65.174 personnes.
"Mariage à l'anglaise" a été préféré à "Des gens qui s'embrassent". La
comédie romantique américaine avec Rose Byrne et Simon Baker a
vendu 28.402 entrées, contre 20.725 pour la réalisation française
portée par Kad Merad et Monica Bellucci.
Sorties du 10 avril : Top ler jour France
01. Les Croods. 132.761
02. Oblivion. 65.174
03. Mariage à l'anglaise. 28.402
04. Des gens qui s'embrassent. 20.725
05. Le Temps de l'aventure. 11.350
06. La Repentie. 1.664
07. La Belle endormie. 1.601
08. Blanche nuit. 1.192
09. Pieta. 640
10. Casa Nostra. 530
11. Derrière la colline. 524
12. Under the Sea. 385
13. Photo. 222
14. Le Mentor. 127
15. The Act of Killing. 85
16. Romanes. 65
Méthodologie : Les box-offices cinéma Relaxnews sont réalisés
chaque mercredi et jeudi, à partir des données recueillies directement
auprès des distributeurs de films. Pour chaque box-office, Relaxnews
collecte le nombre d'entrées générées en France par chaque film sur
une période donnée. Le box-office est réalisé sous réserve de la
communication des chiffres.
FILMS
3263695300504/XCB/OTO/4
Eléments de recherche : THE ACT OF KILLING : film de Joshua Oppenheimer, sortie en salles le 10/04/13, uniquement la sortie en salle, toutes
citations
10 AVRIL 13
Quotidien Paris
Surface approx. (cm²) : 845
11/15 PLACE DE LA BOURSE
75061 PARIS CEDEX 02 - 01 40 41 46 46
Page 2/2
rencontre de tortionnaires indonésiens restés impunis qui, après avoir massacre plus d'un
million d'opposants politiques dans les années 1960, témoignent sans fard, avec fierté et
force détails devant la caméra.
- "Blanche nuit", une comédie de Fabrice Sébille (France, Ih27). Arthur était
devenu policier pour retrouver la trace de son père, ennemi numéro un connu sous le nom
de "La Malice". II se retrouve à devoir infiltrer un groupe d'artistes gauchistes, tourneurs
d'empêcher en rond.
- "Casa nostra", de Nathan Nicholovitch (France, Ih30). Les retrouvailles d'un
frère et de deux soeurs, sur le chemin de leur maison d'enfance.
- "Derrière la colline", de Emin Alper (Turquie, Ih34). Au pied de collines
rocheuses menaçantes, Faik mène une vie de fermier solitaire avec sa femme. Quand son
fils et ses petits-enfants débarquent de la ville, il leur conseille de se méfier des nomades
qui traversent la région, ennemis invisibles et intrigants.
- "Des gens qui s'embrassent", de Danielle Thompson (France, 1H40). Avec Kad
Merad, Monica Bellucci et Eric Elmosnino. Le flamboyant Roni marie sa fille, pendant que
son frère Zef, musicien austère, enterre sa femme. Pas de quoi rapprocher ces deux
hommes que tout sépare déjà...
- "Mariage à l'anglaise", comédie de Dan Mazer, avec Simon Baker et Rose Byrne
(Grande-Bretagne, 1H37). Un coup de foudre réciproque pousse Nat et Josh à franchir le pas
du mariage...Et pourtant, personne ne mise sur leur couple. Sauront-ils résister aux
pressions et tentations?
- "Oblivion", de Joseph Kosinski, avec Tom Cruise et Morgan Freeman (USA,
2h06). 2077: Jack Harper, en station sur la planète Terre dont la population a été évacuée,
est responsable de la sécurité et de la réparation des drones. Après des décennies de guerre
contre une force extra-terrestre qui a ravagé la Terre, Jack participe à une vaste opération
d'extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Mais alors qu'il
s'apprête à rejoindre le reste des survivants à des milliers de kilomètres, le crash d'un
vaisseau spatial avec à son bord une belle inconnue va changer son destin.
- "Photo", de Carlos Saboga (France, Ihie), avec Anna Mouglalis. Elisa vient de
perdre sa mère et ne connaît son passé qu'à travers des photos qu'elle lui a laissées. Elle
part à la recherche de témoignages, en quête de vérité.
- "Le repenti", de Merzak Allouache (Algérie, France, Ih27). Un jeune islamiste
algérien regagne son village après avoir bénéficié d'une loi d'amnistie. Mais les victimes des
crimes passés ne sont pas toujours capables de pardonner.
- "Romanes", documentaire de Jacques Deschamps (France, Ihl5), s'attache à
décrire Alexandre Bouglione, devenu Romanes depuis qu'il a claqué la porte du cirque
familial, et ses efforts pour reconstruire son propre cirque, avec son clan.
dab/pjl/jag/bd
FILMS
3639295300501/GLB/OTO/4
Eléments de recherche : THE ACT OF KILLING : film de Joshua Oppenheimer, sortie en salles le 10/04/13, uniquement la sortie en salle, toutes
citations
08 AVRIL 13
Quotidien Paris
Surface approx. (cm²) : 534
N° de page : 5
39 RUE LUCIEN SAMPAIX
75010 PARIS - 01 53 19 89 50
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Divertissement / Cin&#233;ma - 201//0 09:4
Les films de la semaine : "Le Temps de l'aventure", "Les Croods", "Oblivion"
(AFP) - Sur les écrans à partir de mercredi, Emmanuelle Devos dans
un suspense amoureux, "Le Temps de l'aventure", les tribulations
colorées d'une famille préhistorique dans le film d'animation "Les
Croods". le douloureux sujet de l'euthanasie dans "La Belle
Endormie" et Tom Cruise dans un film à gros budget, "Oblivion".
- "Le Temps de l'aventure", de Jérôme Bonnell (France, Ih45), est un
suspense amoureux sur une journée, où deux inconnus vont mener un
combat entre raison et sentiment, pousses "par des choses plus fortes
que soi", selon l'actrice Emmanuelle Devos, qui incarne l'héroïne.
Une jeune femme, Alix, et un homme plus âgé (l'Irlandais Gabriel
Byrne) se jettent des regards de loin dans le compartiment d'un train
qui les mène à Paris, elle pour une audition, lui pour un enterrement.
Sur le quai, elle hésite puis décide de le retrouver. S'en suit une
journée à 200 km/h pour Alix.
- "Pieta", de Kim Ki-Duk (Corée du Sud, Ih44). Une ville
industrielle en mutation est le territoire d'un petit malfrat solitaire
chargé de récupérer auprès de pauvres hères les créances d'un
usurier. Quand ils sont insolvables, il les estropie sans état d'âme
pour encaisser l'argent de l'assurance. Sa routine angoissante est
bouleversée par l'arrivée d'une femme qui prétend être la mère qui l'a
abandonné à la naissance il y a 30 ans. Lion d'or du meilleur film au
dernier festival de Venise, "Pieta" dresse un portrait peu amène d'une
société dont le seul moteur est l'argent.
- "La Belle Endormie" de Marco Bellocchio (France, Italie, Ih50) .
Inspire du cas d'Eluana Englaro. une Italienne morte à 38 ans en
2009, après 17 ans de coma et un âpre combat mené par sa famille,
qui avait mobilisé l'opinion et les hautes sphères de l'État. Le cinéaste
a choisi de suivre le parcours de trois groupes face à ce drame diffusé
en direct à la télévision : une mère (Isabelle Huppert) dont la fille est
dans le même cas qu'Emana, un sénateur (Toni Servillo) qui doit
voter sur une loi concernant cette question, et une droguée (Maya
Sansa) qui veut mourir, mais qu'un médecin veut sauver.
- "Les Croods" de Chris Sanders (USA, Ih32, en 3D. Avec les voix
de Key Adams et Bérengère Krief en VF. et celles de Nicholas Cage
et Emma Stone en VO). Le dernier-né des films d'animation de
Dreamworks, au graphisme époustouflant, raconte avec humour les
tribulations d'une famille préhistorique contrainte de changer d'ère...
Adolescente rebelle, étouffée par un père protecteur qui a peur de son
ombre. Bep s'échappe un soir de la caverne familiale. Elle rencontre
Guy, rescapé d'une lignée plus évoluée qui maîtrise un bien précieux,
encore inconnu des Croods: le feu. Talonnés par des secousses
sismiques qui détruisent leur grotte et, peu à peu, l'ensemble du
monde tel qu'ils le connaissaient, les Croods sont obligés d'évoluer à
marche forcée.
- "The Act of Killing". de Joshua Oppenheimer (Danemark, Norvège.
GE, Ili55, interdit au - de 12 ans, avertissement publics sensibles).
Ce documentaire part à la rencontre de tortionnaires indonésiens
restés impunis qui, après avoir massacre plus d'un million
d'opposants politiques dans les années 1960, témoignent sans fard,
avec fierté et force détails devant la caméra.
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Eléments de recherche : THE ACT OF KILLING : film de Joshua Oppenheimer, sortie en salles le 10/04/13, uniquement la sortie en salle, toutes
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08 AVRIL 13
Quotidien Paris
Surface approx. (cm²) : 534
N° de page : 5
39 RUE LUCIEN SAMPAIX
75010 PARIS - 01 53 19 89 50
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- "Blanche nuit", une comédie de Fabrice Sébille (France, Ih27).
Arthur était devenu policier pour retrouver la trace de son père,
ennemi numéro un connu sous le nom de "La Malice". Il se retrouve
à devoir infiltrer un groupe d'artistes gauchistes, tourneurs
d'empêcher en rond.
•* "Casa nostra", de Nathan Nicholovitch (France, Ih30). Les
retrouvailles d'un frère et de deux soeurs, sur le chemin de leur
maison d'enfance.
- "Derrière la colline", de Emin Alper (Turquie, Ih34). Au pied de
collines rocheuses menaçantes, Faik mène une vie de fermier
solitaire avec sa femme. Quand son fils et ses petits-enfants
débarquent de la ville, il leur conseille de se méfier des nomades qui
traversent la région, ennemis invisibles et intrigants.
- "Des gens qui s'embrassent", de Danielle Thompson (France,
Ih40). Avec Kad Merad, Monica Bellucci et Éric Elmosnino. Le
flamboyant Roni marie sa fille, pendant que son frère Zef, musicien
austère, enterre sa femme. Pas de quoi rapprocher ces deux hommes
que tout sépare déjà...
- "Mariage à l'anglaise", comédie de Dan Mazer, avec Simon Baker
et Rose Byrne (Grande-Bretagne, 1H37). Un coup de foudre
réciproque pousse Nat et Josh à franchir le pas du mariage...Et
pourtant, personne ne mise sur leur couple. Sauront-ils résister aux
pressions et tentations?
- "Oblivion", de Joseph Kosinski, avec Tom Cruise et Morgan
Freeman (USA, 2h06). 2077: Jack Harper, en station sur la planète
Terre dont la population a été évacuée, est responsable de la sécurité
et de la réparation des drones. Après des décennies de guerre contre
une force extra-terrestre qui a ravagé la Terre, Jack participe à une
vaste opération d'extraction des dernières ressources nécessaires à la
survie des siens. Mais alors qu'il s'apprête à rejoindre le reste des
survivants à des milliers de kilomètres, le crash d'un vaisseau spatial
avec à son bord une belle inconnue va changer son destin.
- "Photo", de Carlos Saboga (France, Ihlô), avec Anna Mouglalis.
Elisa vient de perdre sa mère et ne connaît son passé qu'à travers des
photos qu'elle lui a laissées. Elle part à la recherche de témoignages,
en quête de vérité.
- "Le Repenti", de Merzak Allouache (Algérie. France. Ih27). Un
jeune islamiste algérien regagne son village après avoir bénéficié
d'une loi d'amnistie. Mais les victimes des crimes passés ne sont pas
toujours capables de pardonner.
- "Romanes", documentaire de Jacques Deschamps (France, Ihl5),
s'attache à décrire Alexandre Bouglione, devenu Romanes depuis
qu'il a claqué la porte du cirque familial, et ses efforts pour
reconstruire son propre cirque, avec son clan.
dab/pjl/jag
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08 AVRIL 13
Quotidien Paris
Surface approx. (cm²) : 872
11/15 PLACE DE LA BOURSE
75061 PARIS CEDEX 02 - 01 40 41 46 46
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Les films de la semaine: "Le temps de l'aventure", "Les
Croods", "Oblivion" (PRESENTATION)
PARIS, 08 avr 2013 (AFP) - Sur les écrans à partir de mercredi, Emmanuelle
Devos dans un suspense amoureux, "Le temps de l'aventure", les tribulations colorées d'une
famille préhistorique dans le film d'animation "Les Croods", le douloureux sujet de
l'euthanasie dans "La belle endormie" et Tom Cruise dans un film à gros budget, "Oblivion".
- "Le temps de l'aventure", de Jérôme Bonnell (France, Ih45), est un suspense
amoureux sur une journée, où deux inconnus vont mener un combat entre raison et
sentiment, pousses "par des choses plus fortes que soi", selon l'actrice Emmanuelle Devos,
qui incarne l'héroïne. Une jeune femme, Alix, et un homme plus âgé (l'Irlandais Gabriel
Byrne) se jettent des regards de loin dans le compartiment d'un train qui les mène à Paris,
elle pour une audition, lui pour un enterrement. Sur le quai, elle hésite puis décide de le
retrouver. S'en suit une journée à 200 km/h pour Alix.
- "Pieta", de Kim Ki-Duk (Corée du Sud, Ih44). Une ville industrielle en mutation
est le territoire d'un petit malfrat solitaire chargé de récupérer auprès de pauvres hères les
créances d'un usurier. Quand ils sont insolvables, il les estropie sans état d'âme pour
encaisser l'argent de l'assurance. Sa routine angoissante est bouleversée par l'arrivée d'une
femme qui prétend être la mère qui l'a abandonné à la naissance il y a 30 ans. Lion d'or du
meilleur film au dernier festival de Venise, "Pieta" dresse un portrait peu amène d'une
société dont le seul moteur est l'argent.
- "La belle endormie" de Marco Bellocchio (France, Italie, Ih50) . Inspire du cas
d'Eluana Englaro, une Italienne morte à 38 ans en 2009, après 17 ans de coma et un âpre
combat mené par sa famille, qui avait mobilisé l'opinion et les hautes sphères de l'Etat. Le
cinéaste a choisi de suivre le parcours de trois groupes face à ce drame diffusé en direct à
la télévision: une mère (Isabelle Huppert) dont la fille est dans le même cas qu'Eluana, un
sénateur (Toni Servillo) qui doit voter sur une loi concernant cette question, et une droguée
(Maya Sansa) qui veut mourir, mais qu'un médecin veut sauver.
- "Les Croods" de Chris Sanders (USA, 1H32, en 3D. Avec les voix de Kev Adams
et Bérengère Krief en VF, et celles de Nicholas Cage et Emma Stone en VO). Le dernier-né
des films d'animations de Dreamworks, au graphisme époustouflant, raconte avec humour
les tribulations d'une famille préhistorique contrainte de changer d'ère... Adolescente rebelle,
étouffée par un père protecteur qui a peur de son ombre, Eep s'échappe un soir de la
caverne familiale. Elle rencontre Guy, rescapé d'une lignée plus évoluée qui maîtrise un bien
précieux, encore inconnu des Croods: le feu. Talonnés par des secousses sismiques qui
détruisent leur grotte et, peu à peu, l'ensemble du monde tel qu'ils le connaissaient, les
Croods sont obligés d'évoluer à marche forcée.
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Eléments de recherche : THE ACT OF KILLING : film de Joshua Oppenheimer, sortie en salles le 10/04/13, uniquement la sortie en salle, toutes
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11/15 PLACE DE LA BOURSE
75061 PARIS CEDEX 02 - 01 40 41 46 46
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- "The act of killing", de Joshua Oppenheimer (Danemark, Norvège, CB, 1H55,
interdit au - de 12 ans, avertissement publics sensibles). Ce documentaire part à la
rencontre de tortionnaires indonésiens restés impunis qui, après avoir massacre plus d'un
million d'opposants politiques dans les années 1960, témoignent sans fard, avec fierté et
force détails devant la caméra.
- "Blanche nuit", une comédie de Fabrice Sébille (France, Ih27). Arthur était
devenu policier pour retrouver la trace de son père, ennemi numéro un connu sous le nom
de "La Malice". II se retrouve à devoir infiltrer un groupe d'artistes gauchistes, tourneurs
d'empêcher en rond.
- "Casa nostra", de Nathan Nicholovitch (France, Ih30). Les retrouvailles d'un
frère et de deux soeurs, sur le chemin de leur maison d'enfance.
- "Derrière la colline", de Emin Alper (Turquie, Ih34). Au pied de collines
rocheuses menaçantes, Faik mène une vie de fermier solitaire avec sa femme. Quand son
fils et ses petits-enfants débarquent de la ville, il leur conseille de se méfier des nomades
qui traversent la région, ennemis invisibles et intrigants.
- "Des gens qui s'embrassent", de Danielle Thompson (France, 1H40). Avec Kad
Merad, Monica Bellucci et Eric Elmosnino. Le flamboyant Roni marie sa fille, pendant que
son frère Zef, musicien austère, enterre sa femme. Pas de quoi rapprocher ces deux
hommes que tout sépare déjà...
- "Mariage à l'anglaise", comédie de Dan Mazer, avec Simon Baker et Rose Byrne
(Grande-Bretagne, 1H37). Un coup de foudre réciproque pousse Nat et Josh à franchir le pas
du mariage...Et pourtant, personne ne mise sur leur couple. Sauront-ils résister aux
pressions et tentations?
- "Oblivion", de Joseph Kosinski, avec Tom Cruise et Morgan Freeman (USA,
2h06). 2077: Jack Harper, en station sur la planète Terre dont la population a été évacuée,
est responsable de la sécurité et de la réparation des drones. Après des décennies de guerre
contre une force extra-terrestre qui a ravagé la Terre, Jack participe à une vaste opération
d'extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Mais alors qu'il
s'apprête à rejoindre le reste des survivants à des milliers de kilomètres, le crash d'un
vaisseau spatial avec à son bord une belle inconnue va changer son destin.
- "Photo", de Carlos Saboga (France, Ihl6), avec Anna Mouglalis. Elisa vient de
perdre sa mère et ne connaît son passé qu'à travers des photos qu'elle lui a laissées. Elle
part à la recherche de témoignages, en quête de vérité.
- "Le repenti", de Merzak Allouache (Algérie, France, Ih27). Un jeune islamiste
algérien regagne son village après avoir bénéficié d'une loi d'amnistie. Mais les victimes des
crimes passés ne sont pas toujours capables de pardonner.
- "Romanes", documentaire de Jacques Deschamps (France, Ihl5), s'attache à
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Eléments de recherche : THE ACT OF KILLING : film de Joshua Oppenheimer, sortie en salles le 10/04/13, uniquement la sortie en salle, toutes
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“The Act of killing”, trois extraits commentés par son réalisateur Joshua Oppenheimer - Cinéma - Télérama.fr
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Accueil > Cinéma > “The Act of killing”, trois extraits commentés par son réalisateur Joshua Oppenheimer
“The Act of killing”, trois extraits commentés par son
réalisateur Joshua Oppenheimer
EXTRAITS COMMENTÉS | Le documentariste Joshua Oppenheimer donne la parole aux tortionnaires
indonésiens responsables du génocide contre les “communistes”. Un film dérangeant qui interroge la notion
d'humanité.
Le 11/04/2013 à 18h51 - Mis à jour le 15/04/2013 à 17h18
Jérémie Couston
Anwar Congo dans ses oeuvres, Act of Killing. (c) DR
Le 30 septembre 1965, six généraux de l'armée indonésienne sont tués lors d'une
tentative de coup d'état. Sans aucune preuve de son implication, le président
Suharto désigne le Parti communiste indonésien (PKI) comme commanditaire de ce
putsch avorté. Au cours des six mois qui suivront, entre 500 000 et un million de
« communistes » seront massacrés par des mercenaires payés par l'état, donnant
lieu au génocide le plus sanglant de l'histoire de l'Indonésie. Les tortionnaires,
protégés par le gouvernement, n'ont jamais été inquiétés et sont encore célébrés
tous les 30 septembre. Dans The Act of killing, Joshua Oppenheimer a filmé les
auteurs de ces massacres, leur a longuement donné la parole et a accepté de
tourner un film qui remet en scène leurs crimes. Un projet « surréaliste et
effrayant », selon Werner Herzog, qui méritait quelques explications.
http://www.telerama.fr/cinema/the-act-of-killing-trois-extraits-commentes-par-son-realisateur-joshua-oppenheimer,96089.php[19/04/2013 17:37:30]
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“The Act of killing”, trois extraits commentés par son réalisateur Joshua Oppenheimer - Cinéma - Télérama.fr
La terrasse
Dans un premier temps, j'avais essayé de tourner un documentaire au sein de la
communauté des survivants mais à chaque fois que j'arrivais avec ma caméra,
j'étais arrêté par la police qui les surveillait jour et nuit. Au cours des décennies qui
ont suivi les massacres, les familles des victimes étaient toujours considérées
comme « impures » (« unclean »), on leur interdisait l'accès aux postes de
fonctionnaires, à l'école publique, il leur fallait une autorisation pour se marier, ils
étaient systématiquement enrôlés pour des métiers non qualifiés et très pénibles,
souvent dans l'armée. Chaque fois qu'on a voulu les filmer pour dénoncer ce régime
de peur qu'ils continuent de subir, le tournage était interrompu par des militaires.
On s'est donc tourné vers les organisations humanitaires et les associations de
victimes pour savoir si on devait abandonner notre projet de documentaire. Toutes
nous ont encouragés à continuer pour raconter ce qui s'est passé en 1965 et
comment les Indonésiens eux-mêmes subissaient cette oppression fondée sur la
célébration du génocide. Une des survivantes m'a conseillé de plutôt filmer les
bourreaux car c'était la seule façon de ne pas être inquiété par les autorités. Elle m'a
même proposé de commencer par son voisin, qui était l'homme qui avait tué et
torturé sa tante et qui s'en vantait dans tout le quartier.
J'ai donc rencontré ce premier tortionnaire qui était en effet très fier de me raconter
ces crimes qu'il me racontait aux côtés de sa petite fille de 10 ans qui n'avait pas l'air
surprise du tout tant elle devait avoir entendu ces histoires de nombreuses fois.
J'étais abasourdi par ce qu'il me racontait et je me suis demandé quel souvenir cet
homme voulait laisser à ses proches, à la postérité.
Cette scène sur le toit est la première tournée avec Anwar, qui est lui-même le 41e
criminel que je filmais. Avant cette scène, j'avais donc passé deux ans à filmer des
criminels. Anwar était comme les autres, il m'a emmené de son plein gré sur les lieux
de ses crimes et semblait n'éprouver aucun remords. Les pas de danse qu'il
improvise à l'endroit où il a assassiné un millier de personnes sont la preuve de
l'impunité dont il continue de jouir. D'un autre côté, et pour la première fois, je
sentais chez cet homme une douleur inédite, très près de la surface. Il est incapable
de s'exonérer de ses crimes, il est trop honnête pour nier leur gravité.
En le voyant ainsi sur cette terrasse, j'ai compris que mon film avait un sens et le
tournage a duré cinq années supplémentaires à partir de ce moment. Anwar
explique qu'il est un bon danseur parce qu'il a bu et pris des drogues pour oublier
ses crimes. Sa conscience, son trauma, sa douleur, sont présents dès ce premier
jour de tournage. J'ai senti, à l'unisson avec toute mon équipe de tournage
indonésienne, qu'Anwar était enfin la bonne personne, celle qui allait servir de
colonne vertébrale au film. Cette scène inaugurale contient le paradoxe du film : ces
pas de danse, qui renvoient à la célébration d'un génocide, qui semblent être le
symptôme de l'impunité du bourreau et de son absence de remords sont en réalité
le symptôme de son humanité.
http://www.telerama.fr/cinema/the-act-of-killing-trois-extraits-commentes-par-son-realisateur-joshua-oppenheimer,96089.php[19/04/2013 17:37:30]
“The Act of killing”, trois extraits commentés par son réalisateur Joshua Oppenheimer - Cinéma - Télérama.fr
Le poisson géant
L'une des chansons préférées d'Anwar est Is That All There Is, de Peggy Lee, un
classique des années 60. Pour lui, cette chanson exprime sa déception de n'avoir
jamais atteint, à la différence de ses amis, le rang le plus élevé dans le groupe
paramilitaire indonésien dont il faisait partie. La principale raison, selon moi, est qu'il
est trop honnête. Anwar voulait jouer une scène musicale autour de la chanson de
Peggy Lee mais en modifiant les paroles. Dans la version originale, Peggy Lee parle
de ses première fois : la première fois qu'elle est allée au cirque, qu'elle est tombée
amoureuse... Anwar, lui, parle de la première fois qu'il a volé un vélo, la première
fois qu'il a été payé pour tabasser quelqu'un, qu'il a tué...
En roulant sur des petites routes d'Indonésie à la recherche de lieux de tournage, on
est tombé sur ce poisson géant au milieu de la montagne. Un ancien restaurant de
fruits de mer dans les années 90 qui n'avait pas survécu à la crise économique
asiatique. Avec Anwar, nous avons été stupéfaits devant l'incongruité du lieu et
avons décidé de tourner le numéro musical sur place. Mais au montage, j'ai préféré
découper la scène pour en faire des têtes de chapitres, des respirations dans un
film très dur.
J'ai utilisé ces moments de pure poésie pour s'échapper de la vérité si amère et
indigeste, pour insuffler de la fiction quand la réalité devenait trop insupportable à
regarder. Anwar et ses amis travestis, dansant devant cet immense poisson triste,
avec la tempête qui s'annonce derrière eux, on pense à une danse macabre au bord
de l'abysse. Il y a une mélancolie et un désespoir dans cette scène, les bourreaux
ont l'air tellement perdus.
Il était important pour moi que ces scènes soient vraiment belles plastiquement. Il
aurait été si facile de donner dans le mauvais clip de karaoké avec le risque que le
spectateur ricane. Je ne voulais pas susciter un quelconque dédain ou mépris pour
les bourreaux. Pour moi, les scènes musicales ont un autre objectif : plus le film
avance, plus la douleur d'Anwar revient à la surface et plus le film prend la forme
des rêves qui le hantent. Le film cesse d'être un documentaire pour basculer dans
une autre dimension qui n'est pas non plus de la fiction.
Par sa force de suggestion, la scène du poisson possède une vérité politique et
psychologique plus manifeste que les scènes d'observation précédentes qui servent
à exposer les faits, la nature du régime politique et le processus de création. En riant
devant ce numéro de chant, on perçoit des bribes d'humanité chez ces bourreaux.
Dans le film, pas une seule fois on ne rigole de leurs blagues douteuses mais on est
ému devant leur ouverture d'esprit et devant leur capacité à se moquer d'euxmêmes.
Les masques
http://www.telerama.fr/cinema/the-act-of-killing-trois-extraits-commentes-par-son-realisateur-joshua-oppenheimer,96089.php[19/04/2013 17:37:30]
“The Act of killing”, trois extraits commentés par son réalisateur Joshua Oppenheimer - Cinéma - Télérama.fr
Le maquillage est inspiré d'un film de propagande anti-communiste qui montre les
atrocités que les communistes auraient commises s'ils n'avaient pas été massacrés.
Un film de quatre heures et demi, tourné en 1983, dont la vision a été imposée à
tous les Indonésiens dès l'âge de 5 ans et ce chaque année jusqu'à la fin de leurs
études à l'université. La première génération a soutenu le génocide ou a fait
semblant de le soutenir car il était trop dangereux de s'y opposer. La seconde
génération n'avait pas vécu le génocide donc avait besoin d'un lavage de cerveau
qui a été opéré par cet horrible film, aux scènes insoutenables qui ont traumatisé les
enfants.
Cet épisode est présent dans la version longue de mon film mais le distributeur
français a préféré la couper sans doute pour sa violence, on y voit des communistes
se faire lacérer le visage au rasoir. Ce film de propagande a aussi aidé les
génocidaires à vivre avec leur crimes. Même s'ils savent parfaitement que ce film est
un tissu de mensonges. Ils avaient besoin d'une excuse pour leurs meurtres.
Dans cette scène, l'un des criminels explique aux autres que s'ils acceptent de jouer
dans mon film, leur vrais visages vont être dévoilés, la vérité sur leurs crimes va être
révélée et les Indonésiens vont enfin avoir la confirmation de ce qu'ils savent déjà, à
savoir que le gouvernement leur ment depuis 1965. Après ce film, il n'y a pas de
retour en arrière possible, les génocidaires savent qu'ils vont passer pour les
salauds mais ils assument. Le film va leur permettre, en rejouant devant ma caméra
les meurtres qu'ils ont commis, de remettre un couche de fiction sur la vérité qui les
hante toutes les nuits.
The Act of killing est sans doute le film le plus populaire en Indonésie. Les
projections officielles sont interdites, bien évidemment, mais tout le monde l'a vu lors
de séances sauvages qui ont lieu quotidiennement sur grand écran devant cinq
cents personnes. Les langues se délient. La peur change progressivement de camp.
Les Indonésiens savent que le roi est nu.
The Act of killing, réalisé par Joshua Oppenheimer en salles
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Interview Joshua Oppenheimer The Act of killing
1 sur 4
http://www.timeout.fr/paris/interview-joshua-oppenheimer-the-act-of-ki...
09/04/2013 17:15
Interview Joshua Oppenheimer The Act of killing
2 sur 4
http://www.timeout.fr/paris/interview-joshua-oppenheimer-the-act-of-ki...
09/04/2013 17:15
Interview Joshua Oppenheimer The Act of killing
3 sur 4
http://www.timeout.fr/paris/interview-joshua-oppenheimer-the-act-of-ki...
09/04/2013 17:15
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mardi 9 avril 2013 17:03
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La Fine Mousse
Rencontre avec Joshua Oppenheimer
Ce bar tenu par des "bièrologues" aux manettes d'une
vingtaine de tireuses propose un choix pléthorique de
mousses toutes artisanales, dans un cadre épuré fait de
boiseries, pierre blanche et fauteuils.
Parti en Indonésie tourner un documentaire sur le
massacre d'opposants politiques en 1965, Joshua
Oppenheimer ne s'imaginait pas que les bourreaux lui
proposeraient de rejouer leurs crimes. Il en a tiré 'The
Art of killing', en salles le 10 avril.
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nuits en hôtel et pass 4 jours pour le festival.
Envie de bo bun, de raviolis, de canard laqué ? Voici
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The Act of Killing, de Joshua Oppenheimer [Panorama] - Festival de Be...
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The Act of Killing, de Joshua Oppenheimer [Panorama]
Par Théo Ribeton -# 11 - Fil RSS
Comment, devant ce film réalisé en Indonésie par un Anglais, ne pas penser à Duch, le documentaire de Rithy Panh sur ce
tortionnaire cambodgien du régime khmer rouge ? Tous deux répondent à ce désir morbide de voir, face caméra, un monstre
confesser froidement ses exactions, les décrire sans la moindre culpabilité ; l’ambition étant évidemment de comprendre
comment un être humain peut ainsi se désinhiber de toute empathie. À Jakarta, nous rencontrons donc les preman, ces hommes
que l’État indonésien a utilisés indirectement – via des organisations paramilitaires, voire de simples actes individuels – pour
exterminer un million d’opposants politiques en 1965, regroupés sous le nom de « communistes » mais rassemblant en réalité
tout ce que l’autorité jugeait alors nuisible. The Act of Killing s’ouvre sur quelques cartons explicatifs nous détaillant comment
ces hommes sont encore très fiers d’avoir participé à cette épuration ; ils sont alors invités par Oppenheimer à reconstituer
devant la caméra cette époque meurtrière, « jeu » auxquels ils se prêtent avec beaucoup d’amusement. Le programme,
franchement pervers, peut aussi s’avérer passionnant ; or, outre une petite part de prétention – le titre, ou encore la citation de
Voltaire en introduction – qu’il ne faut pas non plus dramatiser, The Act of Killing reste une déception, courant deux lièvres à la
fois : le film humain et le film militant.
Du côté humain, la mécanique fonctionne, évidemment, dans les premières scènes : voir ces hommes blaguer librement sur les
centaines d’innocents qu’ils ont tués, converser sur les modes opératoires, est saisissant de brutalité. On hésite même à y croire,
tant les valeurs morales semblent absolument inversées, caricaturalement violentes, chez ces presque vieillards à qui l’on
donnerait le bon Dieu sans confession. Mais l’exercice tourne bientôt à vide : l’exploration n’avance pas d’un pouce plus loin
que cet étalage d’immoralité. Oppenheimer ne cherche jamais à entrer dans leur système de pensée, cela ne semble en fait
18/02/2013 10:20
The Act of Killing, de Joshua Oppenheimer [Panorama] - Festival de Be...
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même pas l’intéresser : il est bien plus friand du défilé de monstres qui se dessine au fil de son documentaire. D’ailleurs, le petit
jeu auquel il les invite à se livrer ne trompe personne : derrière l’intention affichée de leur offrir une occasion d’interroger ce
passé et de le mettre en question, apparaît l’évidence d’un bête prolongement voyeuriste.
Au fil de son enquête, le documentariste britannique croise de plus en plus de hauts responsables indonésiens : de la principale
organisation paramilitaire de l’époque, Pancasila, encore de premier plan aujourd’hui, jusqu’au vice-président actuel, en
passant par des éditeurs de presse et divers notables de Jakarta. Contrairement à Duch, condamné pour crimes contre
l’humanité, les preman vivent toujours librement, et leur impunité, du fait d’une indulgence voire d’une sympathie de la part de
l’État, laisse entrevoir un autre film dont on sent qu’Oppenheimer voudrait le faire mais n’ose pas y aller franchement : une
enquête politique et sociale sur les liens entretenus par l’Indonésie contemporaine avec ce passé sanglant. Quatrième au monde
en terme de population, le pays semble vivre encore aujourd’hui en continuité idéologique et politique avec le crime de masse
qui lui a donné naissance, crime aux plaies encore vives, voire non encore achevé.
On ne fera qu’entrevoir cet autre film, de même qu’on ne fera qu’espérer celui qui s’annonçait de prime abord. The Act of
Killing, zigzaguant de l’un à l’autre, ne tient en fin de compte aucune de ses promesses.
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18/02/2013 10:20
The Act of Killing de Joshua Oppenheimer : Prix Nobel de la paix - L'av... http://www.toutlecine.com/film/avis-toutlecine/0040/00406685-the-act-...
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En 1965, le Parti Communiste Indonésien est accusé de tentative de coup
d'État. Le général Suharto prend la direction de l'armée et ordonne aux
commandants locaux d'écraser les sympathisants et membres du parti.
Le nombre de victimes liées à cette décision est estimé entre 500 000 et
1 million de personnes. Présent en Indonésie pour le tournage de The
Globalization Tapes, son second documentaire, Joshua Oppenheimer
prend alors connaissance de ce massacre et décide de le documenter.
Mais des dizaines d'années plus tard, la peur est toujours présente chez les familles des
victimes qui lui conseillent de s'adresser directement à leurs bourreaux...
Personnage principal du documentaire, Anwar Congo est connu
et craint de tous en Indonésie, pour avoir abattu un millier de
communistes il y a plus de quarante ans. 41ème meurtrier suivi
par Oppenheimer dans sa quête de vérité, il prend tout de suite
le projet très à cœur et tient absolument à montrer avec l'aide de
ses amis les actes qu'il a perpétré dans l'insouciance et
l'impunité. Le film prend dès lors des allures de making-of alors
que les scènes de reconstitution mêlent culture locale et cinéma américain, dont le vieil homme
est passionné. Si le résultat final est intriguant et inattendu tant certains plans flirtent avec le
surnaturel, il ne s'agit en aucun cas d'une fiction.
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The Act of Killing de Joshua Oppenheimer : Prix Nobel
de la paix
(5,00)
Prix : 24,99 €
Prix : 24,99 €
DVD
Outre les scènes de reconstitution, le documentaire nous donne
également un aperçu du paysage politique indonésien et de
l'échelle sociale en place. Et dès les premières images, on se
demande bien vite comment l'Indonésie peut encore être
considérée comme une démocratie... Gouvernement, milices et
autres paramilitaires, « gangsters », tous œuvrent main dans la
main pour le maintien d'un régime de terreur. Une oppression
constante que les dirigeants revendiquent fièrement et que le peuple refuse de voir. On entre
ainsi dans une danse des apparences, où chacun tente à sa manière d'exister, en se distançant
de la réalité. Anwar nous explique alors qu'il est un gangster, libre de faire ce qui lui semble juste
au moment où il le souhaite.
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Un document unique
The Act of Killing, c'est la mise en lumière d'un génocide caché
car accepté par l'Histoire. C'est aussi une profonde étude de
l'être humain et ses limites. C'est enfin le portrait d'un pays sujet
à une véritable apocalypse morale dans laquelle les meurtriers
sont protégés et les victimes s'autocensurent. Le jeune
réalisateur américain nous livre une œuvre polymorphe dont
chaque plan étonne. Un temps au paradis, puis rapidement en
plein cauchemar on se laisse guider jusqu'à la froide, amère et implacable réalité. Une réalité qui
nous révolte et qui hante Anwar, pour qui on se surprendra même à éprouver parfois de la peine.
Meurtrier, bourreau, monstre, il n'est finalement qu'un homme et c'est peut être le plus dur à
accepter, à assumer. Joshua Oppenheimer et son courageux assistant indonésien, simplement
crédité « Anonyme », mettent ainsi à notre disposition un document unique.
Inclassable, The Act of Killing est un film qui ne mérite pas d'être vu, il doit être vu.
Par Romain Duvic
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Lorsque Joshua Oppenheimer se rend en Indonésie pour réaliser un documentaire sur le
massacre de plus d’un million d’opposants politiques en 1965, il n’imagine pas que, 45 ans après
les faits, les survivants terrorisés hésiteraient à s’exprimer. Les bourreaux, eux, protégés par un
pouvoir corrompu, s’épanchent librement et proposent même de rejouer les scènes d’exactions
qu’ils ont commises. Joshua Oppenheimer s’empare de cette proposition dans un exercice de
cinéma vérité inédit où les bourreaux revivent fièrement leurs crimes devant la caméra, en
célébrant avec entrain leur rôle dans cette tuerie de masse. « Comme si Hitler et ses complices
avaient survécu, puis se seraient réunis pour reconstituer leurs scènes favorites de l’Holocauste
devant une caméra », affirme le journaliste Brian D. Johnson. Une plongée vertigineuse dans les
abysses de l’inhumanité, une réflexion saisissante sur l’acte de tuer.
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En 1965, le Parti Communiste Indonésien est accusé de tentative de coup
d'État. Le général Suharto prend la direction de l'armée et ordonne aux
commandants locaux d'écraser les sympathisants et membres du parti.
Le nombre de victimes liées à cette décision est estimé entre 500 000 et
1 million de personnes. Présent en Indonésie pour le tournage de The
Globalization Tapes, son second documentaire, Joshua Oppenheimer
prend alors connaissance de ce massacre et décide de le documenter.
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Visa : 135 982
Format : 16/9
Son : Dolby
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Budget : 1 000 000 $
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Grands noms
Parmi les nombreux producteurs du film, on peut remarquer le nom célèbre du
réalisateur Werner Herzog ( Nosferatu, fantôme de la nuit, Bad Lieutenant Escale à la Nouvelle-Orléans).
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Pour parler de ce passage sombre de l (...)
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The Act of Killing de Joshua Oppenheimer | Olivier Père
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avril 2013
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THE ACT OF KILLING DE JOSHUA OPPENHEIMER
Lorsque Joshua Oppenheimer (le film est coréalisé par Christine Cynn et un cinéaste qui a préféré garder l’anonymat) se rend en Indonésie pour
réaliser un documentaire sur le massacre de plus d’un million d’opposants politiques en 1965, il n’imagine pas que, quarante-cinq ans après les faits,
les survivants terrorisés hésiteraient à s’exprimer. Les bourreaux, eux, protégés par un pouvoir corrompu, s’épanchent librement et proposent même
de rejouer les scènes d’exactions qu’ils ont commises. Joshua Oppenheimer s’empare de cette proposition dans un exercice de cinéma vérité inédit
où les bourreaux revivent fièrement leurs crimes devant la caméra, en célébrant avec entrain leur rôle dans cette tuerie de masse.
Cet essai cinématographique compte parmi les rares véritables révélations et découvertes du Festival de Toronto et aussi parmi les films les plus
impressionnants vus récemment. Il s’agit d’un documentaire réalisé en Indonésie sur les bourreaux sanguinaires qui participèrent aux massacres
des opposants politiques mais aussi des populations commandés par la dictature après le coup d’état militaire de 1965 qui renversa le
gouvernement du Président Sudarko. Recrutés parmi la pègre et les voyous, ils créèrent des milices paramilitaires et firent régner la terreur pendant
plusieurs années, responsables d’un véritable génocide qui fit environ un million de victimes : intellectuels, présupposés communistes mais aussi
Chinois et paysans… Les réalisateurs ont rencontré ces anciens assassins et tortionnaires qui ont prospéré, sont des patriarches ordinaires et
occupent désormais des activités plus respectables comme la politique, sans jamais avoir été jugés, condamnés ou même inquiétés par la justice
internationale ou celle de leur pays. Au contraire, monstres de cynisme ils se présentent en patriotes sauveurs de l’Indonésie ou en simple
exécutants et ne laissent apparaître aucune trace de remords ou de sentiments de culpabilité. Les cinéastes ont alors l’idée de leur proposer de
rejouer devant les caméras les scènes de crimes et de torture infligés à leurs victimes, comme s’ils étaient des héros de polars, de westerns ou de
comédies musicales. Car ces gangsters, dont certains étaient ouvreurs dans les salles de quartiers dans les années 60 se rêvaient en stars de
cinéma, fascinés par le cinéma hollywoodien. Ils expliquent que l’interdiction du cinéma américain par le gouvernement socialiste fut l’un des
déclencheurs de leur haine des gauchistes. Aujourd’hui ils se réjouissent d’accomplir enfin leurs rêves sans même soupçonner que les cinéastes
révèlent leur effroyable monstruosité grâce à ces dispositifs inédits. Dans une mise en scène horrifique avec maquillages et éclairages sanglants on
voit ainsi un bourreau hanté devant la caméra par ses anciennes victimes qui reviennent sous la forme de fantômes, puis la même personne
découvrir le film avec ravissement en compagnie de ses petits-enfants.
The Act of Killing
Ce documentaire a tellement impressionné Errol Morris et Werner Herzog, auquel on pense beaucoup devant The Act of Killing, qu’ils en sont
devenus les producteurs exécutifs. On les comprend. Le film sort aujourd’hui en France, distribué par ZED.
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12/04/2013 20:25
The Act Of Killing | NOVAPLANET
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http://www.novaplanet.com/novamag/14180/the-act-of-killing
Cinéma
Lundi 8 avril 2013 par Alex Masson
THE ACT OF KILLING
La réalité dépasse toujours la fiction. La preuve, avec un documentaire au concept fou, revenant sur les coulisses d'un génocide oublié
Indonésie, septembre 1965. Suharto renverse Sokarno, prend le pouvoir. Son premier acte sera de se lancer dans un nettoyage ethnique du
pays, pour le débarrasser des communistes, des intellectuels et de toute ethnie chinoise. Plus d'un million d'opposants politiques seront
assassinés.
En 2005, Joshua Oppenheimer se rend dans le pays pour réaliser un documentaire sur ce qu'on peut raisonnablement appeler un génocide. Il
découvre que les tueurs à la solde de l'état ont toujours pignon sur rue, protégés par une impunité qui en a fait des légendes. Notamment
Anwar Congo, fondateur d'un parti paramilitaire qui compte dans ses rangs les leaders politiques en place.
Faute de pouvoir recueillir la parole de survivants ou de leurs descendants qui pourraient se retrouver en péril, Oppenheimer s'adresse
directement a Congo et sa clique. Le courant passe au point qu'Anwar, à la base un revendeur de ticket de cinéma au marché noir, donc fou de
cinéma américain, lui propose de filmer des reconstitutions de certains de leurs crimes, où lui et ses amis "reprendraient" leurs rôles de
bourreaux.
Oppenheimer accepte et tourne durant six ans The act of killing, film fou sur une folie humaine, quelque part entre le travail de Rithy Panh
(S21, sur le régime des Khmers Rouges) et celui d'Errol Morris (Standard Operating Procedure, sur les fameuses photos d'Abou Ghraïb).
Le résultat sidère en étant à la fois un témoignage sur des faits méconnus du monde occidental qu'un double parcours de résilience, celui d'un
bourreau mais aussi celui du réalisateur qui a accepté des replonger avec eux dans la face la plus obscure de l'espèce humaine.
Oppenheimer raconte cette gènese particulière. "J'ai été pris malgré moi par ce trip. Et si à l'arrivée, je suis arrivé à en sortir à peu près indemne,
alors oui, on peut parler de résilience. Nos souffrance psychologiques résultent généralement de l'impossibilité à ne pas regarder en face nos peurs.
La peur est l'origine de tout, la refouler est le noeud, si on sait garder les yeux ouverts sur elle, la reconnaître, l'accepter, on peut s'en sortir. Je crois
qu'Anwar essaie tout au long de The act of killing de fuir ses douleurs, les miasmes des cauchemars qui le visitent chaque nuit depuis longtemps au
travers des reconstitutions de ses actes. Il m'a dit que si je pouvais faire un beau film sur l'horreur du meurtre de masse, alors peut-être que ça le
rendrait en paix avec lui-même. Mon intention n'a pourtant jamais été de guider Anwar vers une catharsis mais au contraire de le mettre face au
régime d'impunité dont il a profité".
Si The act of killing a pu se faire c'est par la confiance qui s'est installée entre Congo et Oppenheimer. Peut-être à cause de sa nationalité
américaine, un symbole fort quand on sait à quel point à l'époque des faits, le gouvernement américain avait, à coups de barbouzeries et
d'aides, mis son doigt dans l'engrenage indonésien.
"Anwar et ses collègues travaillaient pour les USA, puisque le leader du groupe paramilitaire qui les employait était proche du consul américain, à
qui il faisait des rapports sur l'avancée de ces meurtres. Anwar ne pouvait voir les américains que comme ses alliés, parce qu'ils soutenaient cette
08/04/2013 12:01
The Act Of Killing | NOVAPLANET
2 sur 2
http://www.novaplanet.com/novamag/14180/the-act-of-killing
cause. Il est très probable que ça l'ai eaidé à m'accepter. Mais le point le plus important est que j'ai fait ce film à partir de témoignages de survivants,
qui m'ont tous dit, il faut que ce travail soit fait et il ne peut pas l'être par un indonésien, il faut le faire en notre nom et qu'il ne soit pas tant fait
pour exposer la situation au monde extérieur mais à l'Indonésie. Que je sois un étranger a évidemment facilité cette tâche".
Autre allié de poids d'Oppenheimer, l'intemporelle fascination qu'à toujours exercé le cinéma sur les dictateurs et leaders de régime fascistes.
"Le cinéma promet en creux, une apothéose, une élévation, une rédemption, mais elle est corrompue parce que faisant appel à la vanité des
spectateurs. C'est une sorte de rêve collectif: nous partageons tous l'envie de devenir puissant, héroïque, riche ou célèbre. Il n' y a donc rien
d'illogique à ce que certains leaders politiques soit fascinés par un spectacle qui leur renvoie une image de héros charismatique. Le cinéma est à la
fois un outil pour les régimes dictatoriaux et une source d'inspiration. Le chef de la junte paramilitaire en exercice a voulu à tout prix participer à
The act of killing, parce qu'il était convaincu que ses séquences seraient à sa gloire. Lorsque je lui demande ce qui lui arriverait si jamais il passait
en procès à La Haye, il me répond, par pur orgueil "Fais que j'y aille, ça me rendra célèbre" "
L'orgueil naturel des cinéastes aurait pu être un souci pour Oppenheimer. Même des maîtres comme Steven Spielberg y ont succombé (se
souvenir de la scène des douches dans La liste de Schindler et de son inacceptable suspense). Comment résister à la possibilité de rendre belle
ou spectaculaires des scènes censées représenter l'horreur la plus absolue ?
" Une des scènes de The act of killing reconstiture l'un des pire massacres de l'époque, celui du village de Kampung Kolam. L'idée était de témoigner
d'un haut fait de ce génocide dont il n'existait évidemment pas d'image d'archives. Il fallait passer par une image iconique forte et en même temps
gérer la perversité qu'il y avait à la créer. Du coup pour restreindre cet impact, j'ai du déconstruire celui de mes images. D'abord en utilisant les codes
des séries B sur le Vietnam des années 70's, on a tourné avec des objectifs larges, en secouant la caméra au maximum... Ensuite, j'ai baissé au
maximum le son, pour donner un espect, que j'espère, inquiétant : on entend d'abord des cris, puis de moins en moins, les sons aigus diminuent
progressivement. Puis on entend le son crissant d'un drôle d'insecte et celui de la respiration d'Anwar. Et enfin, j'interviens dans la séquence en
criant "coupez! coupez ! coupez!" pour qu'on se rende compte que le massacre filmé est faux. Mais avec un lien à la réalité des faits puisque ce sont
les authentiques protagonistes des évènements que l'on voit. Ou que l'on tourne quasiment sur les lieux où ils se sont déroulés. Une fosse
commune où ont été jetés des victimes de ce massacre a d'ailleurs été découverte par hasard dans les environs du tournage".
The act of killing ne vise pas tant à raconter les évènements de 1965 que la permanence actuelle d'un climat de peur qu'ils ont installé. Et le
recontextualiser dans une vision plus globale. " Notre monde, y compris notre petite bulle occidentale, dépend encore de ces coins de la planète,
où il y existe des Anwar dont le travail est de maintenir dans la crainte les ouvriers qui fabriquent des objets qui nous sont devenus, ou du moins le
croyons-nous, indispensables. Leur souffrance n'est pas visible sur les étiquettes de prix de ces produits. Le jour où on l'on reconnaîtra que nous ne
sommes pas si éloignés que ça d'Anwar et ses amis, que nous sommes comme eux, à la même table d'un festin cannibale, peut-être qu'on entreverra
une porte de sortie. Je suis descendant d'une famille juive dont beaucoup de membres sont morts dans les camps, on m'a enseigné que l'objectif
principal de l'art, la politique et la morale est d'empêcher que ce genre de chose puisse arriver de nouveau, en essayant de comprendre pourquoi
elles sont arrivées. Se réfugier dans une vision du monde à la Star Wars où tout se divise entre Bien et Mal, est se condamner à les voir se répéter,
en partant du principe que pour se débarasser du mal il suffit de mettre les méchants en prison, et donc devenir à son tour des méchants. C'est
dénier la réalité : le mal est une donnée intrinsèque de tout être humain que l'on gère comme on peut".
En salles le 10 avril
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The Act of Killing : "kitschissime et terrifiant"
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http://www.franceinfo.fr/print/951073
France Info Cinéma
The Act of Killing : "kitschissime et
terrifiant"
LE SAMEDI 13 AVRIL 2013 À 05:25
La mort est leur métier : "The Act of Killing", un film
documentaire dans lequel des criminels de guerre
indonésiens jouissant d'une totale impunité rejouent
fièrement leurs crimes pour la caméra de Joshua
Oppenheimer.
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The Act of Killing, le documentaire choc de Joshua Oppenheimer © ZED
Au milieu des années 1960, plus d'un million de communistes ou désignés
comme tels sont massacrés en Indonésie. Près d'un quart de siècle plus
tard, Joshua Oppenheimer découvre que les bourreaux sont toujours
protégés par le pouvoir en place. Il décide alors de les faire rejouer leurs
crimes devant la caméra. Résultat : des scènes "kitschissimes et
terrifiantes sans aucun état d'âme".
Le film, soutenu par Amnesty International, lève le voile sur un génocide
oublié par l'Histoire contemporaine, une "lutte contre l'impunité et la
banalisation du mal". Pour Danièle Brunier, coordinatrice Indonésie
d'Amnesty International France, "en Indonésie même, ce film va faire
"Donnez-moi
un bon script et je
tournerai, s'il est
bon" (Jean-Paul
Belmondo, 80
ans, sur France
Inter)
12 AVRIL 2013
Le jazz au cinéma
avec Bertrand
Tavernier
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The Act of Killing : "kitschissime et terrifiant"
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évoluer les mentalités".
Synopsis
Lorsque Joshua Oppenheimer se rend en Indonésie pour réaliser un
documentaire sur le massacre de plus d'un million d'opposants politiques en
1965, il n'imagine pas que, 45 ans après les faits, les survivants terrorisés
hésiteraient à s'exprimer. Les bourreaux, eux, protégés par un pouvoir
corrompu, s'épanchent librement et proposent même de rejouer les scènes
d'exactions qu'ils ont commises. Joshua Oppenheimer s'empare de cette
proposition dans un exercice de cinéma vérité inédit où les bourreaux
revivent fièrement leurs crimes devant la caméra, en célébrant avec
entrain leur rôle dans cette tuerie de masse. "Comme si Hitler et ses
complices avaient survécu, puis se seraient réunis pour reconstituer leurs
scènes favorites de l'Holocauste devant une caméra", affirme le
journaliste Brian D. Johnson.
Une plongée vertigineuse dans les abysses de l'inhumanité, une réflexion
saisissante sur l'acte de tuer.
FrançoisXavier Demaison :
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15/04/2013 12:15
The Act ok Killing (L'acte de tuer) - Idées - France Culture
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The Act ok Killing (L'acte de tuer)
à venir 12h30 Journal de 12h30
11.04.2013 - 12:02
Dernières diffusions
28 minutes
Peut-on faire de la politique sans morale ?
A l’occasion du film "The Act ok Killing" de Joshua Oppenheimer (sortie en salles le 10 avril), discussion sur la
reconstitution cinématographique d'un massacre comme exercice de cinéma vérité.
Avec :
10.04.2013 28 min.
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Trois lectures de l’essai critique de Zadie
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09.04.2013 28 min.
Pascal ORY
Politique et poétique de la ville
Philippe Tretiack : « C’est un film qui suscite incontestablement un certain nombre de malaises. […] Et le film développe ces
malaises à plusieurs niveaux : 1) d’abord ces gens ne sont pas du tout honteux, mais au contraire revendiquent leurs actes
2) ensuite, ils ont pris de l’âge et ils rejoignent leurs meilleurs moments de jeunesse 3) enfin, il y a la question de la
manipulation faite par le réalisateur de ses propres acteurs. On se demande dans quelle mesure le réalisateur ne les
pousse pas lui-même à donner le pire d’eux-mêmes. Ce film est une mise en abîme de la culpabilité à la fois des acteurs,
du réalisateur, peut-être même des voyeurs que nous sommes, mais aussi des gens qui ont peut-être oublié une partie de
cette histoire. Voilà pourquoi ce film est sidérant. »
08.04.2013 28 min.
Prochaines diffusions
Pascal Ory : « Les bourreaux plastronnent, ils triomphent. Et on est sidérés par ce film atroce. C’est un film gore, un film
d’horreur, et de la vraie horreur. C’est le triomphe du mal. […] : le crime, le sadisme dans le crime. […] Mais à l’inverse, je
ne m’attendais pas à trouver ce mot obsessionnel qui est « gangster ». On a affaire à un discours assez extraordinaire
d’exaltation du gangstérisme comme synonyme de liberté. »
« Promised Land » de Gus van Sant (en
partenariat avec Le Supplément « Culture et
Idées » du Monde)
A écouter le 12.04.2013
Emmanuel Lincot : « La cas indonésien est un mixte de populations. Denys Lombard l’avait dit dans le livre « Le carrefour
javanais » et il faut lire ce livre. Il montre qu’il y a eu des influences à la fois indiennes, mais aussi persanes, chinoises, etc.
C’est véritablement un creuset culturel mais aussi idéologique. »
"Configuration du dernier rivage" de Michel
Houellebecq
A écouter le 16.04.2013
Pascal Ory : « Ce que je vois dans le film, c’est à quel point la responsabilité du système culturel est engagée dans les
pires atrocités […] : le patron de presse, la télévision et le cinéma. »
publicité
Emmanuel Lincot : « Et ça fait réfléchir aussi en termes de méthodologie : on peut se demander s’il y a une pertinence à
avoir recours à une forme de théâtralisation de la non-fiction. C’est très ambigu mais en même temps le message porte. […]
Et c’est un film relativement inédit dans son procédé parce qu’il n’y a pas d’images d’archives. »
Sons diffusés :
- Bande-annonce et musique du film
- Archive de JOSHUA OPPENHEIMER, entretien avec Sam Taylor au European Film College le 05/12/12
- Archive de RITHY PANH dans « Projection Privée » du 22/02/04
Pour poursuivre la discussion, retrouvez ci-dessous les principaux documents et ouvrages évoqués dans
l’émission, ou rendez-vous sur la page Facebook et le compte Twitter de La Grande Table.
Pour accéder à la deuxième partie de La Grande Table du 11.04.2013 intitulée « La question de la Convention collective
du cinéma », cliquez ici.
Thème(s) : Idées| Histoire| Cinéma| Guerre
Document(s)
12/04/2013 12:10
The Act ok Killing (L'acte de tuer) - Idées - France Culture
2 sur 3
Le carrefour
javanais
S21, la machine de
mort khmère rouge
Denys Lombard
Rithy Panh
EHESS, 2013
Editions
Montparnasse, 2004
http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-1ere-partie-the-ac...
Événement(s)
Cinéma
L'acte de tuer
"L'acte de tuer'" ("The Act of Killing")Film de Joshua Oppenheimer (II) Synopsis :Lorsque Joshua
Oppenheimer se rend en Indonésie pour réaliser un documentaire sur le massacre de plus d’un
million d’opposants politiques en 1965, il n’imagine pas que, 45 ans après les faits, les survivants
terrorisés hésiteraient à s’exprimer. Les bourreaux, eux, protégés par un pouvoir corrompu, ...
10/04/2013 - 10/07/2013
Cinéma
Hannah Arendt
Un film de Margarethe Von TrottaAvec : Barbara Sukowa, Axel Milberg, Janet McTeerSynopsis :1961.
La philosophe juive allemande Hannah Arendt est envoyée à Jérusalem par le New Yorker pour
couvrir le procès d’Adolf Eichmann, responsable de la déportation de millions de juifs.Les articles
qu’elle publie et sa théorie de “La banalité du mal” déclenchent une controverse sans précédent.Son
...
24/04/2013 - 24/07/2013
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Production
Caroline Broué
Production Déléguée
Raphaël Bourgois
Réalisation
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Attachée(s) d'émission
Brigitte Masson, Corinne Amar
Collaboratrice(s) Spécialisée(s)
Sarah Bernard, Ségolène Dargnies, Aude
Tortuyaux
Chronique(s)
Sébastien Balibar, Patrick Boucheron,
Geneviève Brisac, Ghaleb Bencheikh,
Pascal Blanchard, Patrick Bouchain, Alain
Bublex, Antonio A. Casilli, Roland Castro,
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Cinéma > News cinéma > Joshua Oppenheimer, cinéaste de The Act Of Killing : "J'aimerais croire que je ne tuerai jamais quelqu'un pour le pouvoir ou de l'argent"
Brad Pitt va
encore tuer des
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Joshua Oppenheimer, cinéaste de The Act
Of Killing : "J'aimerais croire que je ne
tuerai jamais quelqu'un pour le pouvoir
ou de l'argent"
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Plongée hallucinante dans les névroses technicolor d'assassins,
Act of Killing est un documentaire fascinant. Rencontre avec le
cinéaste Joshua Oppenheimer
Au milieu des années 60, l'Indonésie connut un véritable génocide perpétré par des
gangsters devenus assassins à la solde du pouvoir paramilitaire. Parmi eux Anwar
Congo, un ancien exploitant de cinéma. The Act Of Killing est un documentaire
hallucinant qui revient sur ces actes via un concept fou : le cinéaste Joshua
Oppenheimer a proposé à cet assassin et ses collègues de l'époque de (re)mettre en
scène, à la manière de séries B, certains de leurs crimes. Pas comme le faisait Rithy
Panh dans S21 (avec recul et point de vue objectif) donc, mais en les infusant dans
un film technicolor à leur propre gloire. Objet de cinéma fascinant qui questionne le
rapport au réel autant qu'aux images et à la propagande, Act of Killing est un doc qui
interroge autant la représentation du Mal que la place du cinéaste - entre théoricien
brillant et apprenti sorcier. Interview.
> Toutes les sorties de la semaine
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Les films dans le film de The Act of killing floutent les concepts de fiction et de
réalité...
Je ne raisonne pas vraiment en ces termes. Je ne me définis pas en tant que
réalisateur de documentaire. Je suis un cinéaste de '"non-fiction", un réalisateur en
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ces deux cas, la réalité est déjà mise en scène.
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Justement, The Act of Killing aborde la fascination qu'ont souvent eue les
régimes fascistes et les dictateurs pour le cinéma. Comment l'expliquez-vous
?
Il n' y a rien d'illogique à ce que certains leaders politiques soient fascinés par un
spectacle qui leur renvoie une image de héros charismatique. Le cinéma est à la fois
un outil pour les régimes dictatoriaux et une source d'inspiration. Mais les
personnages de The Act of killing, ne sont pas des dictateurs, et celui qui s'en
rapprocherait le plus est celui qui est à la tête de la junte paramilitaire. Pourquoi a-t-il
voulu à tout prix être dans ce film ? Pourquoi y raconte-t-il des choses aussi
grotesques ? A cause de sa vanité, de son orgueil. S'il se lâche autant face caméra,
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profère. Lorsque Adolf Hitler est filmé par Leni Riefenstahl, il peut parler librement
puisqu'il est convaincu qu'elle coupera au montage ce qui pourrait lui porter préjudice.
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Est-ce que l'un des buts du film était de créer des archives officielles de ce qui
n'a pas pu être filmé à l'époque ?
Oui. Une des scènes du film est d'ailleurs très claire sur ce point. On y reconstitue l'un
des pires massacres commis par ces tueurs, celui de Kampung Kolam. On a casté
les enfants, les proches des criminels pour jouer les victimes, avec qui on a construit
une réplique de ce village. Au moment de tourner, j'ai très fortement ressenti que
c'était mon devoir de cinéaste de créer une espèce de séquence iconique témoignant
d'un génocide dont il n'existe pas d'images officielles. Un peu comme Nuit et Brouillard
le fait en filmant l'entrée du camp de Birkenau. Et en même temps, j'étais conscient
qu'il était pervers de créer cette fausse archive, parce qu'il n'y a rien de plus
inimaginable qu'un génocide : comment représenter à l'écran son horreur ?
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en court-métrage d'animation
Avec le court métrage "Caldera", Evan Viera a
voulu rendre hommage à son...
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PLUS DE CINÉMA
Est-ce que ce tournage a affecté votre sensibilité de spectateur ? Comment
regardez-vous aujourd'hui un film de guerre ou percevez des personnages
héroïques et célébrés par le public comme, par exemple Jack Bauer ?
(Silence)... Je ne regarde jamais de film de guerre. Parce que je me sentirais mal à
l'aise. Pendant le long tournage de The Act of Killing, lors des pauses où je revenais
en Angleterre, j'étais conscient que mon propre gouvernement célébrait la torture, que
des G.I's prenaient des photos à Abou Ghraïb sur lesquelles ils souriaient tout en
humiliant des prisonniers. Plus dingue encore, certains militaires se sont inspirés de
Jack Bauer pour torturer à Guantanamo, parce qu'ils regardaient 24h chrono. Il existe
des mémos envoyés à Donald Rumsfeld où il est proposé de reprendre des
techniques utilisées dans les épisodes. De la même manière qu'Anwar a repris des
méthodes pour assassiner qu'il avait vu dans des films des années 60. C'était le
Le Festival de Cannes 2013
Les César 2013
Les Oscars 2013
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Finalement le plus troublant c'est que ne cherchez pas a présenter Anwar
Congo ou les autres tueurs comme des psychopathes mais que vous préférez
affirmer la face obscure de l'espère humaine. Qu'est ce que ce film vous a
appris sur votre propre monstruosité ?
J'aimerais croire que je ne tuerai jamais quelqu'un pour le pouvoir ou de l'argent, mais
je sais que j'ai l'extrême privilège de ne jamais avoir à le vérifier. Montrer dans The
Act of killing qu'Anwar et ses amis sont des êtres humains qui ont commis des actes
atroces plutôt que des monstres sans humanité, est un message aussi terrible que
plein d'espoir. Le jour où on l'on reconnaîtra que nous ne sommes pas si éloignés que
ça d'eux, peut-être entreverra-t-on une porte de sortie en comprenant certains
mécanismes.
Recueilli par Alex Masson
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mardi 16 avril 2013 16:04
[email protected]
film-documentaire.fr - lettre d'information #92
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[Lettre d’information #
Visions du Réel
Festival international de cinéma de Nyon, du 19 au 26 avril 2013
Face aux contradictions d’un système globalisé, le monde cherche un avenir
possible. Après les révoltes sociales de ces dernières années qui ont touché
l’Occident, l’Orient ou encore le monde arabe, les cinéastes de toutes les
régions du globe réfléchissent à la situation actuelle, explorent de nouveaux
modes de vie, imaginent le futur.
Les thèmes des films projetés au festival cette année témoignent de cet état
des choses ; ils en sont d’une certaine façon le fruit, d’un point de vue forme
également.
Pour le poète italien Le Tasse, du XVIe siècle, la création artistique doit être
comme un médicament amer que l’on dissimule sous un goût sucré.
Adoptant pour leurs récits des formes esthétiques et narratives qui invitent le
spectateur au voyage, à la rencontre, au rêve, les films de Visions du Réel
se placent dans un espace où la douce explosion des sentiments et l’amère
lucidité de la pensée se rencontrent.
Visions du Réel
©
Tape
Avril 2013
Un film de Li Ning. Séance d'avril du Cycle Shadows 2013
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Pour voir toutes les projections/diffusions cliquez ici
Douze documentaires sont en compétitions à la 8e édition du Panorama
des Cinémas du Maghreb et du Moyen Orient, à Saint-Denis, du 4 au 21
avril 2013. [avril 2013]
Palmarès du 35e Festival international de films de femmes de Créteil. [avril
2013]
FranceDoc recherche pour ses projections "Expériences documentaires" à
venir des "courts métrages documentaires créatifs" d'une durée maximum
de 20 mn. [avril 2013]
Palmarès du 35e Cinéma du réel. [avril 2013]
Appel à projets "Crossmedia" et "Transmedia" pour les Cross Video Days
qui se tiendront à Paris les 18 et 19 juin 2013. Inscrivez votre projet avant
le 11 avril 2013. [avril 2013]
Nouvelles règles pour l'Oscar du court métrage documentaire. [avril 2013]
Appel à films pour le Festival International "Paris Courts Devant" qui aura
lieu du 8 au 13 octobre 2013. Clôture des inscriptions : en fonction de
l‘année de production des films. [avril 2013]
La SACEM, Universal Music Publishing International, et YouTube signent
un accord de portée internationale au bénéfice des auteurs et
compositeurs. [avril 2013]
Appel à films pour la 17e édition du festival international du film
documentaire de Jihlava (République tchèque) qui se déroulera du 24 au
29 octobre 2013. Dates limites des inscriptions : en fonction de l‘année de
production des films. [avril 2013]
Ouverture des inscriptions pour deux ateliers de formation de l'INA sur les
nouvelles technologies appliquées à la chaîne de traitement des archives
(restauration, sauvegarde, numérisation et valorisation) qui se tiendront du
10 au 14 juin 2013. Date limite d'inscription : 3 mai 2013. [avril 2013]
Communiqué de la SACD sur l'accord de libre-échange Union européenne
/ Etats-Unis. [avril 2013]
Palmarès du 4e WebProgram-Festival International de La Rochelle. [avril
2013]
Parallèlement au FID et en s'appuyant sur sa programmation, Peuple &
Culture Marseille propose, du mercredi 3 juillet au mardi 9 juillet 2013, un
stage de formation ouvert aux différents professionnels liés au cinéma
documentaire. [avril 2013]
Appel à projets pour les 4 sessions de pitch du Sunny Side # 24 (du 25 au
28 juin 2013 à La Rochelle). Les dossiers doivent être envoyés avant le 7
mai 2013. [avril 2013]
Le festival La Première Fois, qui diffuse tout au long de l’année des
premiers films documentaires, lance deux appels à films pour sa 4e édition.
[avril 2013]
Le Dox & Tech Lab, proposé dans le cadre de la 2e édition du WebDox à
Louvain en Belgique, se tiendra finalement les 8 et 9 mai 2013. [avril 2013]
Le dépôt des candidatures en Master professionnel cinéma et audiovisuel
"réalisation de documentaires et valorisation des archives" de l'université
Bordeaux 3 est ouvert du 27 mars au 17 mai 2013. [avril 2013]
Les inscriptions pour les commissions 2013 de l‘aide à la réalisation de
courts métrages du GREC (Groupe de Recherche et d‘Essais
Cinématographiques) sont ouvertes. Date limite de dépôt des dossiers : 17
mai 2013. [avril 2013]
Appel à films pour la 11e édition du Festival international du film
scientifique et historique de Szolnok qui se tiendra du 17 au 20 octobre
2013 en Hongrie. Date limite d'inscription des films : 20 mai 2013. [avril
2013]
Appel à films pour la 16e édition du festival du film de l’association des
Nations (UNAFF) qui se tiendra du 17 au 27 octobre 2013 à Paolo Alto,
East Palo Alto, San Francisco et à l’université de Stanford. Date limite
d‘inscription des films : 23 mai 2013. [avril 2013]
Appel à films pour la 13e édition du Festival International du Documentaire
de Création, organisé par l’association Escales Documentaires, qui se
déroulera du 6 au 11 novembre 2013 à La Rochelle. Date limite
d'inscription des films : 31 mai 2013. [avril 2013]
© dGenerate Films
Pendant cinq ans, Li Ning a filmé son combat pour devenir un artiste avantgardiste en Chine malgré de nombreuses contraintes. Sa vie chaotique
devient inséparable de sa caméra, comme si ses différentes expériences
ne pouvaient prendre sens qu’à l’écran.
Tape revisite les conventions du documentaire en utilisant différentes
approches dont le documentaire de guérilla, la vidéo expérimentale et
même les images de synthèse. Tape montre une décennie d’aspirations
artistiques et d’échecs mais montre aussi la force de l’expression
individuelle en Chine.
La projection aura lieu le lundi 22 avril à 20h au Studio des Ursulines. Le
film sera projeté en version originale sous-titrée anglais.
De janvier à mai 2013, un lundi par mois, le cycle Shadows organise une
séance de cinéma indépendant chinois afin de donner un aperçu de la
création récente et plus ancienne de cette cinématographie.
Arsinica
La voie des images
Quatre histoires de tournage au printemps-été 1944
©
Cela se passe dans le maquis du Vercors, dans Paris insurgé, dans les
camps de transit vers l’extermination de Terezín en Tchécoslovaquie et de
Westerbork aux Pays-Bas. À chaque fois, une caméra. À chaque fois, au
cœur de ces situations dramatiques, des hommes qui filment, des hommes
(et des femmes) filmés, des hommes qui attendent quelque chose de ces
images.
[…]
Les plans analysés ouvrent ainsi la voie, jusque dans leur fragilité et leurs
2
Appel à films pour les 36e Rencontres Henri Langlois qui se dérouleront du
29 novembre au 8 décembre 2013 à Poitiers. Dates limites d‘inscription : en
fonction du format. [avril 2013]
Ouverture de l'appel à films pour les Rencontres Internationales du
Documentaire de Montréal (RIDM) qui auront lieu du 13 au 24 novembre
2013. Date limite d'inscription : 28 juin 2013. [avril 2013]
Appel à films pour l’édition 2013 du Festival CinEast qui se tiendra entre le
9 et le 27 octobre 2013 au Luxembourg. Date limite d'inscription des films :
30 juin 2013. [avril 2013]
Programmation de la 22e édition du Festival Côté Court à Pantin. [avril
2013]
Sortie en salles de "L‘Acte de tuer" de Joshua Oppenheimer et de Christine
Cynn. [10 avril 2013]
Sortie en salles de "Romanès" de Jacques Deschamps. [10 avril 2013]
Sortie en salles de "La Traversée" de Élisabeth Leuvrey. [17 avril 2013]
Sortie en salles de "Entrée du personnel" de Manuela Frésil. [1er mai 2013]
Sortie en salles de "The Lebanese Rocket Society" de Khalil Joreige et
Joana Hadjithomas. [1er mai 2013]
Sortie en salles de "Viramundo - Un voyage musical avec Gilberto Gil" de
Pierre-Yves Borgeaud. [8 mai 2013]
Sortie en salle de "L'Esprit de 45" de Ken Loach. [8 mai 2013]
Sortie salle de "Liv & Ingmar" de Dheeraj Akolkar. [8 mai 2013]
Sortie en salle du film "Le Pouvoir" de Patrick Rotman. [15 mai 2013]
Sortie en salle de "Les Fils de la terre" de Édouard Bergeon. [15 mai 2013]
manques, à une histoire du sensible inscrite au plus près des corps de
ceux qui firent l’événement ou qui en furent victimes. Ils interrogent la place
de l’art au cœur de la barbarie et la capacité du cinéma à devenir un
instrument de libération ou de résistance.
La Voie des images inscrit cette recherche dans une réflexion plus vaste.
Le livre questionne l’usage contemporain des images d’archives, dont
témoignent des productions récentes très médiatisées comme Apocalypse.
Il se conclut sur une mise en perspective grâce à un dialogue avec le
cinéaste Jean-Louis Comolli.
Éditions Verdier
Les Lundis de l'histoire / France Culture
Atelier Philippines au musée du quai Branly
Le 19 avril 2013 à 18h30
©
© Universciné
Dans sa salle de cinéma, le musée du quai Branly accueille chaque
trimestre des projections des Ateliers Varan. Elles permettent au public de
découvrir les films documentaires réalisés dans le cadre des ateliers à
l’étranger.
Dieudo Hamadi
Une interview "Univerciné" lors du 35e Cinéma du réel
Dans le lointain archipel des Philippines, qui se signale surtout à nous par
les catastrophes naturelles le frappant régulièrement, la télévision ne
produit pratiquement pas de documentaires de création.
Dieudo Hamadi présente Atalaku, Prix Joris Ivens 2013.
"Atalaku" signifie crieur. Dieudo Hamadi suit Gaylor, un crieur payé par des
députés pour rabattre des électeurs, lors des dernières élections
présidentielles en République Démocratique du Congo, en 2011.
Habituellement, Gaylor est pasteur et use de sa voix pour obtenir les dons
des fidèles. Politique, argent, religion, le film relie ces trois termes de
manière lucide mais n’est pas sans espoir...
Cet atelier offre aux réalisateurs sélectionnés la possibilité de travailler sur
des projets documentaires personnels.
Ateliers Varan
Musée du quai Branly
25 films du 35e Cinéma du réel, dont huit du palmarès, sont à voir jusqu'au
30 avril 2013 sur Universciné.
Dieudo Hamadi au pays des crieurs
Un article sur Dieudo Hamadi / Télérama.
The Act of Killing
Un film de Joshua Oppenheimer et Christine Cynn
3
© Final Cut For Real
Les Invisibles
Lorsque Joshua Oppenheimer se rend en Indonésie pour réaliser un
documentaire sur le massacre de plus d’un million d’opposants politiques
en 1965, il n’imagine pas que, 45 ans après les faits, les survivants
terrorisés hésiteraient à s’exprimer.
Les bourreaux, eux, protégés par un pouvoir corrompu, s’épanchent
librement et proposent même de rejouer les scènes d’exactions qu’ils ont
commises.
Joshua Oppenheimer s’empare de cette proposition dans un exercice de
cinéma-vérité inédit où les bourreaux revivent fièrement leurs crimes
devant la caméra, en célébrant avec entrain leur rôle dans cette tuerie de
masse.
Un film de Sébastien Lifshitz
Des hommes et des femmes, nés dans l'entre-deuxguerres. Ils n'ont aucun point commun sinon d'être
homosexuels et d'avoir choisi de le vivre au grand jour,
à une époque où la société les rejetait. Ils ont aimé,
lutté, désiré, fait l'amour. Aujourd'hui, ils racontent ce
que fut cette vie insoumise, partagée entre la volonté de rester des gens
comme les autres et l'obligation de s'inventer une liberté pour s'épanouir.
Ils n'ont eu peur de rien.
The Act of Killing (L'Acte de tuer) est sorti en salle le 10 avril 2013.
Un article sur le film / Courrier International
Un article sur le film / Télérama
Sibérie
Un film de Joana Preiss
Avec Bruno Dumont.
Dans la lignée de Joseph Morder, Joana Preiss filme la
sphère intime au plus près et la rend universelle.
Une jeunesse amoureuse
Un couple part en voyage avec deux petites caméras pour faire un film. À
bord du transsibérien, ils échangent sur l’amour, le désir, le cinéma. Peu à
peu, la caméra devient pour chacun le moyen de traquer les sentiments de
l’autre. Au fil des paysages inconnus, la vérité de leur relation se dévoile.
Un film de François Caillat
La Mort de Danton
Un film de Alice Diop
Steve a décidé de devenir acteur. Pendant trois ans, il a
suivi l'enseignement délivré au Cours Simon. Steve vit
en Seine-Saint-Denis, dans un quartier populaire, il est
noir et il rêve de tenir le rôle de Danton…
© Les Films du tamarin
Le narrateur raconte sa jeunesse amoureuse dans le Paris des années
1970 : un récit d’éducation sentimentale, à cœur et corps perdus ; une
histoire intime autant que l’aventure d’une génération ; un film sur la
difficulté d’aimer.
Traces de guerre
Collection Varan / Afghanistan Volume 1
L'Atelier Varan Kaboul, créé en 2006 par Séverin
Blanchet, compte aujourd'hui une vingtaine de jeunes
cinéastes et a amorcé la renaissance du cinéma
documentaire en Afghanistan.
Une jeunesse amoureuse
Fiche du film
Le premier titre de cette Collection Varan porte le titre "Traces de guerre" et
comprend 4 courts métrages. Mon Kaboul de Wahid Nazir (2006, 22
minutes), Laila de Batol Rezaei Muradi (2006, 33 minutes), Les Fantômes
du Zoo de Mahbooba Ibrahimi (2009-2010, 15 minutes) et Le bruit du pas
de Mariam Nabil Kamal (2009-2010, 23 minutes).
Le point de vue documentaire sur l’actualité :
4
Le temps d’aimer, de tuer et d’écouter la radio... - FRANCE 24
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pour le cinéma, Gladys Marivat pour la littérature et Pascal
Mourier pour la mode... Chaque matin, nos chroniqueurs
culture décryptent les dernières tendances. Du lundi au
vendredi, à 9h45.
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DERNIÈRE MODIFICATION : 10/04/2013
- CINÉMA (/FR/CATEGORY/TAGS-THEMATIQUES/CINEMA) - CINÉMA FRANÇAIS (/FR/CATEGORY/TAGS-THEMATIQUES/CINEMA-FRANCAIS)
Le temps d’aimer, de tuer et d’écouter la radio...
Alain Kruger nous fait voyager cette semaine.
En train d'abord, avec Emmanuel Devos et
Gabriel Byrne dans "Le temps de l’aventure".
En Indonésie ensuite, où les tortionnaires
rejouent et se glorifient de leur propres
crimes. Enfin, dans les coulisses de la maison
de la radio.
Par Alain KRUGER (/fr/category/tags-auteurs/alain-kruger)
(/fr
(/fr/20130411-culture-alice-munro-trop-de-bonheur-annie-saumont-holly-goddard-jones/20
sammy-harkham-culbutes-daphnee-du-maurier)
13
11/04/2013 - CULTURE
04
Des nouvelles...
(/fr/20130411-culture-alice-munro-trop-de-bonheur-annie-saumont-holly-goddard-jones-sammy11harkham-culbutes-daphnee-du-maurier)
cul
tur
Alors qu’aux Etats-Unis,
le recueil de nouvelles est le passage obligé pour un jeune écrivain, on a tendance à
e- en France. Et pourtant, la forme courte correspond bien à nos modes de lecture actuelles
sacraliser le roman
ali
et offre aux écrivains
un vaste champ d’expérimentation.
ce08/04/2013 - CULTURE
La Suisse de
Ferdinand Hodler
(/fr
(/fr/20130408-culture-ferdinand-hodler-beyeler-fondation-suisse) (/fr/20130408-culture/20
ferdinand-hodler-beyeler-fondation-suisse)
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04
Ferdinand Hodler (1853-1918) est le grand peintre suisse du tournant du XXe siècle. Son œuvre est
08
emblématique de la transition entre l’ancienne et la nouvelle manière : le réalisme du XIXe siècle et un
traitement plus symboliste de l’espace pictural.
cul
05/04/2013 - CULTURE
La mode s'émeut
(/fr/20130405-culture-saint(/fr
(/fr/20130405-culture-saint-laurent-mugler-ppr-crash-stiletto) laurent-mugler-ppr-crash/20
stiletto)
13
04
La mode est le théâtre de nos émotions. Parfois Shakespeare, parfois Feydeau. On s’aime, on se déteste,
05
les portes claquent, les placards regorgent de cadavres... Le texte est écrit, on attend les sulfureux rebonds
de mise en scène.
cul Avec Saint Laurent, Mugler, le groupe PPR et les magazines Crash et Stiletto.
04/04/2013 - CULTURE
11/04/2013 17:49
Le temps d’aimer, de tuer et d’écouter la radio... - FRANCE 24
2 sur 3
http://www.france24.com/fr/20130410-culture-le-temps-de-l-aventure-t...
(/fr
(/fr/20130404-culture-humour-ironie-nora-ephron-jean-claude-lalumi%C3%A8re-hideo/20
13
Littérature : peut-on rire de tout ? (/fr/20130404-culture-humour-ironie-nora-ephron-jean-claude-lalumi
04
%C3%A8re-hideo-okuda)
04
Peut-on rire de tout aujourd’hui ? Le rire peut-il être policé ou est-il forcément transgressif ? Les polémiques
cul
récentes déclenchées par Nicolas Bedos, Christophe Alévêque ou encore Stéphane Guillon montrent bien
tur
que le rire n’est pas le propre de tous les hommes. De l’autodérision à la moquerie, le rire nous dit beaucoup
esur une société, une époque.
hu
okuda)
(/fr
(/fr/20130403-culture-pedro-almodovar-les-amants-passagers-amour-et-turbulences/20
perfect-mothers-anne-fontaine)
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03/04/2013 - CULTURE
Des films de 04
première classe ! (/fr/20130403-culture-pedro-almodovar-les-amants-passagers-amour03
et-turbulences-perfect-mothers-anne-fontaine)
cul
En bon commandant
de bord, Alain Kruger nous embarque dans l'univers de Pedro Almodovar avec son
tur Amants passagers". Toujours en l'air, nous passerons ensuite aux amours turbulents de
nouveau film "Les
Ludivine Saniere-et Nicolas Bedos. Enfin, nous atterrirons sur une plage paradisiaque australienne avec Naomi
Watts et Robinpe
Wright dans un film d'Anne Fontaine.
dr
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bacri-au-bout-du-conte-
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jacques-gamblin-
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CHRONIQUE CULTURE
CULTURE
Pieds et humour noirs
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Jaoui, Bacri et Bikini
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(/fr/20130214-festivalfilm-berlinale-allemagnemission-accomplierealisateur-claudelanzmann-ours-or-honneur)
ces
CINÉMA
ar-
La "famille" du cinéma
CINÉMA
Le réalisateur Claude
11/04/2013 17:49
"The Act of Killing": Le génocide oublié - culture-match - ParisMatch.com http://www.parismatch.com/Culture-Match/Cinema/Actu/The-Act-of-Ki...
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Dernière mise à jour: 12/04/2013 - 20:14:58 (/Actu/)
culture-match | vendredi 12 avril 2013
"The Act of Killing": Le génocide oublié
Documentaire-choc sur le génocide commis en Indonésie en 1965 - entre 500 000 et 1 million de victimes -, "The Act of Killing" de
Joshua Oppenheimer est sans doute le film le plus important de l'année. Le réalisateur commente pour nous les quatre scènes les plus
fortes.
Propos recueillis par Yannick Vely - Parismatch.com
Réagissez ! (/Culture-Match/Cinema/Actu/The-Act-of-Killing-Le-genocide-oublie-477218#comments)
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La confrontation avec le voisin lors d'une reconstitution en studio d'un interrogatoire
Suryono (le voisin, Ndlr) connaissait certainement le passé d'Anwar (le gangster «héros» du film, qui se vante d'avoir tué au moins 1000
personnes, Ndlr). Mais nous ne connaissions pas son histoire personnelle. Suryono a été membre de la Jeunesse Pancasila (mouvement
paramilitaire à la rhétorique toujours anti-communiste), et un acteur de théâtre dans la troupe de cette organisation. Suryono et Herman
(l'un des compagnons d'Anwar, Ndlr) avaient joué ensemble, et Herman a introduit Suryono dans le film. Lorsque Suryono a raconté
l'histoire de son père dans le studio de télévision, il l'a fait d'une façon détournée. Il a raconté son histoire comme s'il s’agissait de
quelqu'un dont il avait entendu parler, avant de révéler, après un monologue de vingt minutes, que c’était en fait son père. Sur le plateau,
nous n'avions pas compris cela immédiatement. Nous avions remarqué l'intensité de sa voix, mais nous l'avions interprété comme du jeu.
Après cette déclaration, il a joué la victime, se décompensant sur le plateau. Nous avions interprété à tort ses larmes comme celles d'un
bon acteur. Nous ne voulions pas insulter la réalité avec du faux, des émotions mélodramatiques, si bien que nous n'avons pas fait de gros
plans. Ce n'est qu'au montage, que nous avons réalisé la force de son témoignage. Je me souviens de mes sentiments quand j'ai réalisé
qu'il parlait de son propre père. Je me sentais mal. Si j'avais compris ses propos sur le tournage, j'aurai mis fin à sa participation. Il a
continué à jouer la victime en studio et lors du massacre reconstitué dans le village. J'ai téléphoné à mon co-réalisateur indonésien - resté
anonyme pour des conditions de sécurité. Nous avons revu la scène. Les émotions de Suryono n'étaient pas fabriquées: elles étaient
réelles et exprimaient un traumatisme. J'ai pris la responsabilité de montrer cette scène car il était important de voir la réaction d'Anwar
et de ses amis Il fallait la montrer telle qu’elle s'était réellement passée: Suryono dit à Anwar que son père a été tué, puis Anwar décide
12/04/2013 20:18
"The Act of Killing": Le génocide oublié - culture-match - ParisMatch.com http://www.parismatch.com/Culture-Match/Cinema/Actu/The-Act-of-Ki...
2 sur 6
de lui donner le rôle de la victime. Suryono fond en larmes et cette émotion provoque les réactions d'Adi et surtout du journaliste,
Soaduon, qui tente de nier son implication dans les meurtres.
La terreur d'Etat conduit à l'autocensure
Après avoir fait un premier montage, j'ai téléphoné à Suryono, mais il était mort trois ans auparavant de complications liées au diabète.
Sa femme m'a dit qu'il parlait souvent du film, qu'il avait voulu montrer, avec autant de force que possible, l'horreur de ce qui s'était
passé en 1965 et dans les décennies qui ont suivi. En ce sens, Suryono a réussi sa mission. Et j'ai fait de mon mieux pour l'aider, même si
je pense que sa participation au film était une erreur - involontaire certes, mais une erreur tout de même. Nous n'avions pas peur pour sa
sécurité. Brillant analyste de la terreur d'Etat en Indonésie, Ariel Heryanto, a décrit avec précision que la terreur d'Etat la plus efficace
conduisait à l'autocensure et au fait que les gens ne s'en rendaient même plus compte. La rencontre entre Anwar et Suryono ne pouvait pas
conduire à de la violence. Suryono fait preuve de soumission dans son langage corporel, dans la façon dont il sourit nerveusement et
docilement en direction d'Anwar. Ils ont d’ailleurs continué à tourner ensemble pendant une année entière après cette scène. Suryono joue
dans la reconstitution des scènes de cauchemar, dans le massacre du village, et lors du talk-show - qui ont été filmés par la suite.
La reconstitution de l'assassinat dans la jungle
Les fantômes qui hantent Anwar expriment son déni. Il dit que l'origine de ses cauchemars récurrents se trouve dans les yeux d'une
victime à laquelle il a oublié de fermer, alors que ce qui le hante vraiment, c'est l'horreur qu'il a infligée à des centaines, voire à des
milliers de personnes. Pour moi, le film n'est pas un exorcisme, les fantômes ne sont pas libérés, il n'y a pas de catharsis. D'ailleurs, ce
n'était pas le but. Je n'ai pas essayé de le mener vers la confession ou le rachat moral de ses crimes. Non seulement c’eut été obscène,
étant donné que je voulais exposer un régime de terreur que les «vainqueurs» célèbrent, mais cela aurait donné un côté sentimental au
film. En revanche, je voulais enregistrer les célébrations du génocide afin d'exposer le climat d'impunité. En fait, ces célébrations se sont
avéré porter en elles des traces de conscience et de remords.
"Il ne pourra jamais échapper à l'horreur de son passé"
Cette tension entre ma volonté d'exposer un régime d'impunité et celle d'Anwar de s'échapper de sa douleur et de sa culpabilité est à mon
sens le moteur du film. De fait, il tente à trois reprises de l'expurger, tout en jouant la victoire. Tout d'abord, en imaginant désespérément
qu'il sera accueilli au paradis par ses victimes qui le remercieront de les avoir tuées (c'est dans la logique fondamentale du régime, nous
avons tué 1 million de personnes, mais en quelque sorte nous les avons libérées du communisme et elles devraient nous remercier pour
cela). Ensuite, il regarde la scène de la cascade et explique qu'il se trouve beau, que cela exprime des sentiments profonds. Mais quelque
chose en lui le ramène à sa douleur et il ressent le besoin de se rassurer. Quand il demande à voir la scène où il est étranglé avec du fil,
il appelle ses petits-enfants pour les utiliser comme des boucliers humains. Il veut se rassurer en expliquant que c'est juste un film. Ils
s'ennuient: pour eux, c'est bien juste un film. Mais pas pour lui. Ils vont se coucher et il se retrouve seul, nu, sans la protection de ses
petits-enfants. Il tente un dernier effort pour se convaincre qu'il ne s'agit que d'un film, puis déclare ressentir «la même chose que mes
victimes». Il espère que je vais accepter ça sans sourciller, que je vais confirmer qu'il n'existe pas de différence entre les scènes de
fiction et la réalité. Et je pense que c'est la preuve que mon but n'a jamais été le rachat d'Anwar. Quand je dis «non», il est obligé de
composer avec le fait qu'il ne sera jamais en mesure d’échapper à l'horreur de ce qu'il a fait, il ne pourra jamais échapper à l'horreur de
son passé.
12/04/2013 20:18
"The Act of Killing": Le génocide oublié - culture-match - ParisMatch.com http://www.parismatch.com/Culture-Match/Cinema/Actu/The-Act-of-Ki...
3 sur 6
(http://photo.parismatch.com/media/photos2/3.-photos-culture/cinema/20133913_1_img_fix_700x700/5455077-1-fre-FR
/20133913_1_IMG_FIX_700x700.jpg)
Le faux-film est aussi un hommage aux films qu'Anwar aime, les films d'Hollywood, les westerns de John Wayne, les films de gangsters,
etc. Mais dans une fiction, le référent n'est pas présent. Ici c'est différent: c’est le vrai tueur qui joue. Et Anwar espère au début s'en
servir comme d’un argument de vente. Comme il l'explique : «pourquoi devons-nous regarder des films sur les nazis? Pour voir la
puissance et le sadisme. Pourquoi pouvons-nous regarder James Bond? Pour voir l'action. Ici, nous avons toutes ces choses, mais je suis
le vrai tueur. Je l'ai fait dans la vraie vie. Personne n'a jamais fait un film en utilisant cette méthode, et c'est ce qui le rendra si unique et
intéressant.» Il a, bien sûr, tout à fait raison. Je dois dire aussi que l'esthétique d'Anwar doit beaucoup à la violence extrême d'un film de
propagande indonésien: «La Trahison du Parti communiste». Ce film de 4 heures est diffusé dans les écoles à tous les enfants âgés de 5
ans et plus. Il montre essentiellement les atrocités qu'auraient commises les communistes s'ils n'avaient pas été tués. C'est une expérience
terrifiante pour les enfants. La violence de l'armée et de la dictature a aussi été montrée dans des films des années 80 et 90 comme
«Ferocious Female Freedom Fighters» et «Jungle Heat», mais je pense qu'Anwar déteste ces films.
La destruction du village
(http://photo.parismatch.com/media/photos2/3.-photos-culture/cinema/4_taok_fire_anonymous__medium/5455045-1-fre-FR
/4_taok_fire_anonymous__medium.jpg)
Le plus difficile pour nous sur le tournage était de toujours appréhender Anwar et ses amis comme des êtres humains, et de ne jamais les
rejeter comme des monstres, juste parce qu'ils avaient dit quelque chose d'horrible. Pour mettre en scène un film honnête sur la façon
dont les êtres humains commettent le mal, nous devions nous rappeler qu'ils sont des êtres humains, et que nous sommes beaucoup plus
proches d'eux que nous aimerions le croire. Le film expose le vide moral et culturel qui devient inévitable quand nous dépendons de la
souffrance des autres peuples pour notre survie. Le film tend un miroir sombre à Anwar, à la société indonésienne, à nous tous. On me
demande souvent: «N’avez-vous jamais envie de fuir l'horreur ?». La réponse est évidente: bien sûr, mais il n'y plus nulle part où
s'échapper. Tout ce qui touche mon corps, mes vêtements, tout est hanté par la souffrance. Pratiquement tous nos objets de la vie
quotidienne sont produits dans des pays dans lesquels se sont déroulés des génocides, dans lesquels les bourreaux ont gagné. Ils
exploitent les gens en leur rappelant les souvenirs terrifiants du passé, pour que ceux-ci aient peur de se rebeller contre l'ordre établi. On
les appelle les ateliers de misère, et dans notre ordre économique actuel nous dépendons d’eux pour notre survie. Nous dépendons
d'hommes comme Anwar et ses amis pour garder des prix bas sur des produits du quotidien. Nous sommes, en ce sens, les invités d'une
12/04/2013 20:18
"The Act of Killing": Le génocide oublié - culture-match - ParisMatch.com http://www.parismatch.com/Culture-Match/Cinema/Actu/The-Act-of-Ki...
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fête cannibale. Nous sommes éloignés des crimes, mais nous sommes à la même table. Nous sommes tous, en ce sens, complices de ces
crimes. Nous éprouvons aussi un fort sentiment de culpabilité. Karl Marx et d'autres philosophes ont évoqué cette aliénation et ce qui en
résulte pour la société occidentale : la solitude, le désespoir, l'impuissance, le cynisme. Le spectateur sort souvent choqué par «The Act
of Killing», parce qu'il éprouve des émotions enfouies en lui. La phénoménologie de l'aliénation, peut-être.
"Les voyous se vantent du viol"
Je pense qu'il y a d'ailleurs une ambiguïté dans cette scène. Safit (un dirigeant de la Pancasila qui se vante de pratiquer des viols en
masse) est trop jeune pour avoir participé activement aux massacres. Au moment de la prise de vue, je me souviens avoir été horrifié par
sa phrase quand il évoquait les crimes, «Ce sera l'enfer pour vous, mais le paradis sur terre pour moi ... » Safit peut avoir violé les gens
ou pas - mais la véritable horreur de la scène n'est pas le viol de masse commis durant le génocide (nous savons que cela s'est réellement
passé). La véritable horreur est que, maintenant, 45 ans plus tard, les auteurs de ces terribles événements se vantent du viol - ou même se
vantent ouvertement du désir de viol. Et Safit parle honnêtement du viol. Il sait que c'est horrible pour la victime. C'est rare d'entendre
cela de la bouche d'un auteur de crime sexuel.
La séquence finale
Dans la version courte exploitée en salles, il y a une seule coupe dans cette scène. Dans la version longue, dont j'espère qu’elle sera un
jour exploitée, il n'y a pas de coupe. La scène est filmée dans son intégralité. J'ai aussi senti que je ne pouvais pas filmer de gros plans
car j'aurai imposé alors ma propre interprétation psychologique d'Anwar. Il fallait garder mes distances, par respect dû aux victimes des
horreurs commises sur ce toit. L'espace entre moi et Anwar, sur le toit, appartient à la mort. C'est là qu’ils sont morts. Je ne pouvais pas
aller plus près de lui. Je savais que, après avoir filmé cette scène je ne pourrais pas filmer à nouveau avec lui. La dernière image que j'ai
tournée avec Anwar est celle où on le voit marchant dans la rue. Quand il a commencé à s'étouffer, je voulais aller vers lui et le prendre
dans mes bras. En tant qu'être humain, j'éprouve de l'affection pour lui. Je voulais lui dire cette chose idiote que nous, les Américains, on
dit quand les gens qui nous sont proches sont en détresse: «Tout ira bien». Mais j'ai réalisé qu'Anwar s'étouffait parce qu’il comprenait
qu'il ne pourrait jamais échapper à l'horreur des souffrances qu'il a infligées, qu'il ne serait jamais en mesure de combler le fossé entre le
jeu et le meurtre. Pour moi il était clair à ce moment-là que le film était terminé. Qu'Anwar comprenait que ses efforts pour échapper à la
signification des crimes par un film de fiction étaient vains. Et c'est dans ce sens que la fin n’est pas cathartique: il n'y a pas de
libération. C'est comme s’il essayait de vomir les fantômes qui le hantent mais rien ne vient car c’est lui le fantôme. Il est son passé. Il ne
pourra jamais échapper à ce qu'il a fait. A la fin, il y a quelque chose de spectral en lui, de déjà mort.
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La banalité du mal à la sauce sumatranaise | Warung Kopi
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L'actualité de l'Indonésie en direct (ou presque)
La banalité du mal à la sauce sumatranaise
Publié le 17 février 2013
Un gigantesque poisson de béton se détache sur les rives du lac Toba tandis que des girls
emplumées de rose bonbon se trémoussent au rythme de la chanson sirupeuse d'un travesti obèse,
lui aussi tout de rose vêtu. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'affiche du film The Act of Killing,
récompensé par le Prix œcuménique et le Prix du public du meilleur documentaire lors de la dernière
Berlinale ne déflore en rien son sujet. En effet, le réalisateur, Joshua Oppenheimer, a laissé libre
cours à l'imagination de son protagoniste principal, Anwar Congo, petit malfrat des rues de Medan
dans les années 1960 devenu notable convié à toutes les occasions officielles dans les années 2000.
C'est dans l'imagination d'Anwar Congo, et celle de son compère Herman Koto, qu'a germé l'idée
d'un film, Arsan & Aminah, mélange de kitsch, de grotesque et de grand-guignol narrant une histoire
d'amour du temps des massacres de communistes en 1965-1966 lors de la prise du pouvoir par
Suharto. Un film dont le tournage sert de trame au documentaire The Act of Killing. Car Anwar
Congo a été, à Medan, un des acteurs majeurs de ces tueries, un "boucher" auquel fait référence le
26/02/2013 16:15
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titre indonésien du film, Jagal, qui se targue d'avoir fait passer un millier de personnes de vie à
trépas et doit à ces actes ascension sociale et relative notoriété.
Contrairement aux fictions et aux documentaires traitant de ce sujet, Joshua Oppenheimer ne s'est
pas intéressé à l'épicentre de la répression anti-communiste, l'île de Java, mais à Medan, à
Sumatra-Nord, où Chinois et ouvriers des plantations constituaient l'essentiel des effectifs des
organisations liées au PKI, le Parti communiste indonésien. De plus, le point de vue adopté n'est pas
celui des victimes : les suggestions du voisin d'Anwar, dont le beau-père a été assassiné et la famille
exilée, sont sèchement refusées. Seul compte ici le témoignage des bourreaux.
Sur le mode du making of, sans la moindre fausse pudeur, ces bourreaux s'épanchent et rejouent
leurs actions, petites mains d'un Ordre nouveau alors en gestation. Chauffés à blanc par la
propagande, les preman, voyous désœuvrés, se muèrent en auxiliaires zélés de l'armée avec la
complicité de la presse locale, notamment celle d'Ibrahim Sinik, qui extorquait sous la torture des
aveux fantaisistes aux détenus qu'il se chargeait ensuite de diffuser. De son côté, Adi Zulkadry
s'illustra par exemple en tuant tous les Chinois qu'il croisait, dont le père de sa petite amie de
l'époque.
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Cependant, nul ne se confie avec un tel luxe de détail et un tel enthousiasme qu'Anwar Congo,
impatient de raconter ses exploits dans le film qu'il entend réaliser. Ouvreur dans un cinéma de la ville
dont le gagne-pain était menacé par le boycott que les communistes faisaient subir aux films
hollywoodiens qu'il idolâtrait, Anwar se révèle l'archétype du bourreau, obéissant et méthodique.
Alternant nuits blanches à danser le cha-cha et séances de torture, massacres d'ouvriers agricoles et
beuveries, il s'inspira du cinéma pour mettre au point un mode d'exécution rapide et sans effusion de
sang.
Pourtant, à l'inverse de ses anciens complices, Anwar souffre d'insomnies, s'imagine hanté par les
fantômes de ses victimes. Grand-père attentionné, il se rend en pleine nuit sur le lieu d'une exécution
particulièrement pénible. De même, s'il n'a rien d'un musulman pratiquant, il cesse la reconstitution
d'une scène de torture alors que résonne l'appel à la prière. Sonné par une autre scène où il joue un
prisonnier exécuté grâce à sa méthode, il reste prostré pendant de longues minutes. Dans une
séquence surréaliste, il s'imagine trouver le repos en étant remercié par les âmes de ses victimes.
Si, au fil du tournage, éprouvant même pour le réalisateur, Anwar se rend très progressivement
compte de l'horreur de ses actes, il n'en va pas de même pour d'autres protagonistes. Alors que tous
reconnaissent explicitement leur cruauté et la falsification de l'histoire qui a suivi, les auteurs des
massacres de 1965-1966 ne sont nullement inquiets. Ils jouissent du soutien sans faille de certains
politiciens, dont le vice-président à l'époque du tournage, Jusuf Kalla, qui ferme complaisamment les
yeux sur les exactions, ou le gouverneur de Sumatra-Nord, Syamsul Arifin, depuis lors balayé par une
affaire de corruption.
L'image de la démocratie indonésienne n'en sort guère grandie, mince vernis sur l'Ordre nouveau de
Suharto, fondé sur le mensonge officiel et la violation des droits humains les plus élémentaires.
Bourreaux et commanditaires continuent d'être glorifiés et de mener leurs affaires. Les Pemuda
Pancasila (Jeunesses du Pancasila), organisation paramilitaire à laquelle étaient affiliés Anwar Congo
et ses complices au moment des massacres, tiennent toujours les rues de Medan, continuant de
s'enrichir grâce au racket, au jeu clandestin ou à la contrebande en toute impunité.
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La banalité du mal à la sauce sumatranaise | Warung Kopi
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http://warungkopi.blog.lemonde.fr/2013/02/17/la-banalite-du-mal-a-la-...
Néanmoins, en dépit de son caractère explosif, The Act of Killing n'a pas été interdit en Indonésie. Il
a certes donné lieu à une vive polémique lors de sa première présentation au festival de Toronto en
septembre 2012, entretenue par l'hebdomadaire Tempo qui lui avait consacré un numéro spécial à
l'occasion du 47e anniversaire du coup d’État manqué de 1965. Mais il a depuis lors été montré dans
un peu plus de 90 communes (dont Medan) et préfectures de l'archipel. Il a en outre relancé les
efforts de la Komnas HAM pour que la justice se saisisse de l'affaire. Pourtant, aux dernières
nouvelles, son site internet est inaccessible depuis l'Indonésie et une de ses projections a été
annulée à Malang.
Sources:
Antara Sumbar ;
Detik.com ;
Jakarta Globe ;
Kompas ;
Tempo ;
Tribun Medan ;
Interviews du réalisateur Joshua Oppenheimer pour Der Spiegel et Tempo ;
Interview d'un des co-réalisateurs indonésiens du film, resté anonyme comme la majeure partie
de l'équipe de tournage, pour Jakarta Globe ;
Site internet du film, en anglais et en indonésien.
26/02/2013 16:15
INTERVIEW • Indonésie : "Oublier participe du génocide" | Courrier in...
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http://www.courrierinternational.com/article/2013/04/10/indonesie-oub...
Un site du groupe
> Asie > Cinéma > Indonésie
INTERVIEW • Indonésie : "Oublier participe du
génocide"
Joshua Oppenheimer a travaillé sept ans à la réalisation de The Act of Killing, film dont Courrier international
est partenaire. Les bourreaux y rejouent les scènes du passé, fiers de leurs exploits aujourd’hui encore
célébrés par le pouvoir.
Courrier international |
Propos recueillis par Christine Chaumeau |
10 avril 2013
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Janvier 2013. Le
réalisateur Joshua Oppenheimer au European Film College, au Danemark, pour présenter "The Act of Killing" DR
Courrier international : Votre film ne donne la parole qu'à des tortionnaires et à des assassins responsables
des massacres de 1965. L’absence de la parole des victimes n'est-elle pas troublante ?
Joshua Oppenheimer : Certes, mais je pense que le film en est d’autant plus fort. Les victimes hantent chaque
image, chaque scène. Il n’y a effectivement pas de scènes où des survivants ou des proches des victimes
condamnent ce qui s’est passé. Je ne voulais pas donner à mon film la dimension de ce fantasme qui continue
de nous animer et qui partage le monde entre le bien et le mal. Le spectateur aurait pu aisément s’identifier
aux victimes. Cela aurait été un film complètement différent et n’aurait pas eu le même impact.
La peur reste présente en Indonésie. Avez-vous eu du mal à convaincre des victimes de parler ?
J'ai travaillé avec des survivants, mais ils étaient inquiets à l’idée de me parler. Ils m’ont conseillé d’aller voir
les bourreaux. Eux pouvaient parler. Ils le font d’ailleurs, en se vantant de leurs actes passés. "Ainsi, les
spectateurs verront pourquoi nous avons peur", m’ont dit les victimes.
Quelles réactions le film a-t-il provoquées en Indonésie ?
10/04/2013 16:57
INTERVIEW • Indonésie : "Oublier participe du génocide" | Courrier in...
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http://www.courrierinternational.com/article/2013/04/10/indonesie-oub...
The Act of Killing a été diffusé plus de 300 fois lors de séances privées organisées sur invitation – pour éviter
les ennuis avec les autorités, qui pourraient se sentir visées par le film. En Indonésie, les défenseurs des droits
de l’homme qui travaillent sur ce sujet depuis des décennies se réjouissent de ce film, ce qui peut paraître
paradoxal. Pour eux, le régime tombe le masque et montre enfin son vrai visage. En voyant le film, le
rédacteur en chef du magazine indonésien Tempo a décidé de consacrer un volumineux dossier à cette page
de l’histoire de son pays [les articles de notre propre dossier en sont extraits]. Pour la première fois, il ose
aborder ce sujet. Le film offre une image assez provocante de l’Indonésie. Il expose comment l’histoire
interfère avec le présent et empêche une société de se regarder elle-même. Le silence domine en Indonésie.
Oublier participe du génocide. Il faudrait des excuses nationales. Selon le président de la Komnas, la
Commission nationale des droits de l’homme, le président indonésien voulait l’inviter au palais présidentiel
dans l’idée de préparer des excuses nationales. Mais l’invitation n’est jamais arrivée. Il semble que des
généraux de l’armée soient venus le voir pour lui dire qu’il n’était pas question de parler du passé. La Komnas
avait remis l’année dernière un rapport très détaillé sur les massacres de 1965. Ce rapport a été rejeté par le
procureur général, pour qui il était hors de question d’engager des poursuites.
Courrier international |
Propos recueillis par Christine Chaumeau |
10 avril 2013
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d'argent)
© Courrier international 2013 | Fréquentation certifiée par l'OJD | ISSN de la publication électronique : 1768-3076
10/04/2013 16:57
Indonésie : tortionnaires et fiers de l'être - Ciné Die
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Indonésie : tortionnaires et fiers de l'être
Par louis brunel dans Accueil le 8 Avril 2013 à 18:36
Des tueurs indonésiens qui revivent leurs forfaits
THE ACT OF KILLING, 1h55
Documentaire de Joshua Oppenheimer, co-réalisé avec Christine Cynn & Anonyme
Sortie : mercredi 10 avril 2013
Mon avis :
sur 4
Le sujet ?
Quand Joshua Oppenheimer se rend en Indonésie pour réaliser un documentaire sur le massacre de plus d’un million d’opposants politiques en
1965, il n’imagine pas que, 45 ans après les faits, les survivants terrorisés hésiteraient à s’exprimer. Les bourreaux, eux, protégés par un pouvoir
corrompu, s’épanchent librement et proposent même de rejouer les scènes d’exactions qu’ils ont commises. Joshua Oppenheimer s’empare de cette
proposition dans un exercice de cinéma vérité inédit où les bourreaux revivent fièrement leurs crimes devant la caméra, en célébrant leur rôle dans
cette tuerie de masse.
Pourquoi ce sujet bouleverse ?
On sort abasourdi d'un tel visionnage tant les images frisent parfois l'insupportable. On se demande ce qu'aurait pu ainsi raconter
Hitler et les siens s'ils avaient échappé à la mort en 1945. Car ces hommes évoquent leur forfait avec un sentiment total d'impunité
et même avec celui du devoir accompli pour lutter contre l'ennemi communiste. Si, à de rares moments, certains craquent au
souvenir d'actions et que l'un d'eux a du mal à se retenir de vomir sur la terrasse où il étranglait ses adversaires avec un fil de fer,
une technique qu'il présentait quelques séquences auparavant comme plus efficace pour éviter de "glisser dans le sang" des
victimes !
On a parfois du mal à expliquer comment ces bourreaux, à la manière des khmers rouges, n'ont pas hésité un instant à témoigner à
visage découvert. Joshua Oppenheimer (ci-contre) offre une piste d'explication : "Comment gagne-t-on la confiance de meurtriers
? De la même façon qu’avec n’importe quel être humain : en leur démontrant de la bonté, et surtout en écoutant leurs histoires. Rien ne pouvait
éveiller leurs soupçons. Pour eux, les actes qu’ils avaient commis n’avaient rien de répréhensible et méritaient plutôt d’être célébrés. Ils
n’avaient donc rien à cacher. C’est précisément ce symptôme révélateur d’une terrible maladie morale et sociale que le film tente d’examiner. Je
n’ai pas eu à les convaincre de jouer dans le film. Ils tenaient à participer. Ils adorent le cinéma américain et m’ont tout de suite considéré
comme un réalisateur américain qui venait tourner dans leur pays. Mon hypothèse, c’est qu’en faisant ce film, qu’ils considèrent comme « un
divertissement familial sur le thème du génocide de masse », ils pouvaient avoir la conscience tranquille."
09/04/2013 14:26
Indonésie : tortionnaires et fiers de l'être - Ciné Die
3 sur 4
http://cinedie.blog.laprovence.com/indonesie-tortionnaires-et-fiers-de-l...
Là où le doc devient surréaliste c'est lorsque ces vieiilards sanguinaires acceptent de rejouer les scènes de leur vie : tortures, incendie d'un village....
En se maquillant même pour simuler les blessures !
Certains taxeront le cinéaste de compromission. Mais, avec un tel cinéma-vérité -à déconseiller à un spectateur non averti- il nous montre comment
de tels assassins politiques se voient, comment ils pensent. On arrive ainsi à cette séquence où ils mettent le feu au village, non sans avoir
préalablement expliqué à leurs enfants et petits-enfants, embauchés dans le film, qu'il s'agit d'une fiction. Avec 1 000 heures de contenu, Joshua
Oppenheimer a pris bien des risques sur ce tournage d'où la mention Anonyme pour évoquer celui qui fut l'assistant du réalisateur pendant huit ans
en Indonésie.
Un opus très polémique qui a été projeté en Indonésie. Témoignage du réalisateur : "La première du film a eu lieu le 10 décembre 2012, journée
internationale des droits de l’homme. Depuis, des projections ont lieu secrètement dans tout le pays. En Indonésie, ce spectacle d’un père
fondateur du régime en place, s’étranglant littéralement sur les actes qu’il a commis, a eu un profond impact sur la population et la manière
dont elle perçoit son histoire et ses dirigeants. Tout le monde savait que le pouvoir en place était corrompu et que certains politiciens avaient été
des tueurs. Les langues se déliaient enfin." Avec un tel doc, il n'est pas sûr que Joshua Oppenheimer puisse revenir un jour proche dans le pays sans
y risquer sa peau. En tout cas, ce travail est tout à fait bouleversant. Avec, en prime, quelques séquences surréalistes comme celle où des danseuses
évoluent dans un décor de... poisson que n'aurait pas désavoué Jules Verne. Un film en forme de coup de poing dans le sternum ! Et qui peut, à juste
titre, mettre mal à l'aise tant ces tortionnaires n'ont pas vraiment l'air de se remettre en question et ressemblent à des papys tranquilles !
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Tags : documentaire, indonésie, tortionnaires
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09/04/2013 14:26
INDONESIE : DES TUEURS SANS REMORDS | TRAVELLINGUE
1 sur 4
http://travellingue.wordpress.com/2013/04/08/indonesie-des-tueurs-san...
TRAVELLINGUE
AVR 8 2013
INDONESIE : DES TUEURS SANS REMORDS
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THE ACT OF KILLING, 1h55
Documentaire de Joshua Oppenheimer, co-réalisé avec Christine
Cynn & Anonyme
09/04/2013 14:27
INDONESIE : DES TUEURS SANS REMORDS | TRAVELLINGUE
2 sur 4
http://travellingue.wordpress.com/2013/04/08/indonesie-des-tueurs-san...
Sortie : mercredi 10 avril 2013
Je vote : 3 sur 5
L’histoire ?
Quand Joshua Oppenheimer se rend en Indonésie pour réaliser un documentaire sur le massacre de
plus d’un million d’opposants politiques en 1965, il n’imagine pas que, 45 ans après les faits, les
survivants terrorisés hésiteraient à s’exprimer. Les bourreaux, eux, protégés par un pouvoir corrompu,
s’épanchent librement et proposent même de rejouer les scènes d’exactions qu’ils ont commises. Joshua
Oppenheimer s’empare de ce/e proposition dans un exercice de cinéma vérité inédit où les bourreaux
revivent fièrement leurs crimes devant la caméra.
(h p://travellingue.files.wordpress.com/2013/04/the-act-of-killing-02.jpg)
La force de ce doc
A la sortie d’un tel documentaire coup de poing qui a nécessité plus de 1 000 heures de tournage, on se
demande comment un jeune cinéaste a réussi à convaincre de tels monstres de témoigner sur les
violences qu’ils ont fait subir aux opposants communistes dans les années 60. Tant aucun ne semble
sujet à un quelconque remord. Joshua Oppenheimer répond : « Comment gagne-t-on la confiance de
meurtriers ? De la même façon qu’avec n’importe quel être humain : en leur démontrant de la bonté, et surtout
en écoutant leurs histoires. Rien ne pouvait éveiller leurs soupçons. Pour eux, les actes qu’ils avaient commis
n’avaient rien de répréhensible et méritaient plutôt d’être célébrés. Ils n’avaient donc rien à cacher. C’est
précisément ce symptôme révélateur d’une terrible maladie morale et sociale que le film tente d’examiner. Je
n’ai pas eu à les convaincre de jouer dans le film. Ils tenaient à participer. Ils adorent le cinéma américain et
m’ont tout de suite considéré comme un réalisateur américain qui venait tourner dans leur pays. Mon
09/04/2013 14:27
INDONESIE : DES TUEURS SANS REMORDS | TRAVELLINGUE
3 sur 4
http://travellingue.wordpress.com/2013/04/08/indonesie-des-tueurs-san...
hypothèse, c’est qu’en faisant ce film, qu’ils considèrent comme « un divertissement familial sur le thème du
génocide de masse », ils pouvaient avoir la conscience tranquille. »C’est ce qui est le plus troublant dans ce
doc, souvent insoutenable. Un vieil homme tel Anwar, même s’il a du mal à se retenir un moment de
vomir quand il revient sur une terrasse hier transformée en terrain de massacre, parle d’une voix
tranquille en décrivant ses méfaits. C’est d’autant plus troublant quand ces histrions d’un jour rejouent
la scène d’incendie du village en expliquant tranquillement à leurs enfants et petits-enfants, embauché
pour la circonstance qu’il s’agit d’une fiction. Pour ces vieillards et anciens tueurs, la vie semble alors
comme un plateau de cinéma.
(h/p://travellingue.files.wordpress.com/2013/04/the-act-of-killing-01.jpg)Le doc a été montré en
Indonésie où le cinéaste a peu de chance de pouvoir revenir sous peu au risque d’y perdre la vie, tant le
pouvoir actuel protège ces tortionnaires. Il raconte : « La première du film a eu lieu le 10 décembre 2012,
journée internationale des droits de l’homme. Depuis, des projections ont lieu secrètement dans tout le pays. En
Indonésie, ce spectacle d’un père fondateur du régime en place, s’étranglant li4éralement sur les actes qu’il a
commis, a eu un profond impact sur la population et la manière dont elle perçoit son histoire et ses dirigeants.
Tout le monde savait que le pouvoir en place était corrompu et que certains politiciens avaient été des tueurs.
Les langues se déliaient enfin. »
Un exercice de cinéma-vérité qui fait froid dans le dos… et à ne pas montrer à toutes les générations
bien sûr.
09/04/2013 14:27
Entretien avec Joshua Oppenheimer :: FilmDeCulte
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http://www.filmdeculte.com/people/entretien/Entretien-avec-Joshua-O...
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Entretien avec Joshua Oppenheimer
L'Américain Joshua Oppenheimer est le réalisateur d'un des films les plus
singuliers et fascinants vus au cinéma ces dernières années: The Act of
Killing (en salles ce mercredi 10 avril). Parti en Indonésie pour réaliser un
documentaire sur le massacre d’opposants politiques en 1965,
Oppenheimer rencontre des tortionnaires qui parlent tout à fait librement
de leurs actes. Ils reconstituent et célèbrent leurs tueries devant la
caméra. Nous avons rencontré le cinéaste, qui nous parle de ce dispositif,
de la fiction, de la culpabilité, et de notre rapport à la violence.
Films à venir
Act of Killing (The)
Danemark, 2013
De Joshua Oppenheimer
Lorsque Joshua Oppenheimer
se rend en Indonésie pour
réaliser un documentaire sur
le ...
FilmDeCulte : Comment avez-vous obtenu, et surtout comment avez-vous pensé pouvoir
obtenir la confiance des tortionnaires de The Act of Killing ?
Joshua Oppenheimer: Tout d’abord il faut, en tant que réalisateur, que j’aie le sentiment de pouvoir
établir une relation avec mes interlocuteurs. Et tant qu’être humain, je peux parfaitement établir cette
relation avec d’autres êtres humains. A partir du moment où l’on réalise que ces tortionnaires sont aussi
des êtres humains (et le film explore ce thème : comment des êtres humains ont pu faire autant de mal),
j’étais sûr de pouvoir construire cette relation. Ils sont humains, comme moi. Ma manière de procéder
c’est toujours celle-ci, on est tous des êtres humains, on doit pouvoir établir cette relation humaine. Si ça
ne marche pas, là c’est quelque chose qui me choque. C’est une fois que le film était fini que cette
question a été posée, alors qu’au moment où je faisais le film, elle ne se posait pas : on est dans une
relation d’humain à humain.
A chaque fois qu’on entend des gens qui ont commis des atrocités, soit ils sont dans le déni, soit ils s’en
excusent, généralement parce qu’ils ne sont plus au pouvoir. Quand j’ai commencé à faire le film, mon
gouvernement, sous la direction de Bush, commettait des atrocités. Là nous avons pour The Act of
Killing des tortionnaires qui sont pour certains encore au pouvoir, qui sont tout à fait à l’aise parce que
personne ne les a forcés à nier leurs actes, ou à s’excuser. Ils les admettent, les justifient, et cette
justification devient une célébration. Alors je leur demandais simplement : « Qu’avez-vous fait ? », «
Comment avez-vous tué ces communistes ? », mais des termes comme « tuer » n’avaient pas un sens
négatif. C’était facile de demander, c’était facile pour eux de le dire.
FDC : Dans quelle mesure, selon vous, l'utilisation de la fiction les a aidés à dire la vérité ?
JO : Le fait est qu’ils parlaient toujours librement. L’utilisation de la fiction était une réponse à cette
parole complètement libre. Cette liberté de parole était la condition d’utilisation de la fiction. La fiction
leur a donné un espace sûr, un abri, pour parler tout à fait honnêtement de ce qu’ils ont fait à la société,
de ce qu’ils se sont faits les uns aux autres. L’utilisation de la fiction permettait aussi de se demander
pourquoi ils étaient aussi ouverts sur les actes commis, qu’est-ce que ça signifie par rapport à la société
et ce que ça signifie pour eux.
FDC : A quel moment avez-vous proposé aux
tortionnaires de réaliser leurs propres
reconstitutions de génocides ? Comment ont-ils
réagi à cette idée ?
JO : Ça a commencé très simplement, et
graduellement c’est devenu ce que vous voyez dans
The Act of Killing. Au départ je collaborais avec une
communauté de survivants, jusqu’au moment où il est
devenu impossible et dangereux de travailler avec
eux parce qu’on était constamment arrêtés. Les
survivants me disaient qu’il fallait surtout continuer.
Qu'il fallait absolument montrer ce qui s’est passé, et
quelles ont été les conséquences sur une société qui,
encore aujourd’hui, est corrompue, et fonctionne avec
une véritable mise à l’écart de certains citoyens. C’est
là qu’on m’a dit qu’il fallait interroger les personnes
qui ont commis ces exactions. Lorsque je l’ai fait, je me suis aperçu que c’était des gens qui se vantaient
de tous les actes commis, qu’ils avaient très envie d’en parler, de m’emmener sur les lieux mêmes des
exactions, qu’ils avaient envie de les rejouer etc. Ils se plaignaient notamment de ne pas avoir ramené
les armes qu’ils avaient utilisées ou de ne pas avoir invité des copains pour qu’ils jouent des victimes.
Je me suis mis à filmer en sentant sur moi la responsabilité de témoignage qui m’avait été donnée par les
survivants, et en sentant aussi que je représentais la communauté qui, en Indonésie, pouvait lutter pour
les droits de l’homme. J’ai commencé à rencontrer des gens qui avaient tué, torturé, et petit à petit j’ai
remonté cette chaine de tortionnaires jusqu’au pouvoir, jusqu’à Djakarta. Jusqu’à Anwar, qui est la 41e
Belle endormie (La)
Italie, 2012
De Marco Bellocchio
Dans ce film choral,
romanesque et politique,
Marco Bellocchio aborde
l’épineuse question ...
Croods (Les)
États-Unis, 2013
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Entretien avec Joshua Oppenheimer :: FilmDeCulte
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personne que j’avais filmée. Effectivement tous ces hommes étaient vantards au sujet de leurs crimes.
Par rapport à ça, je me suis posé trois questions. Comment veulent-ils être vus ? Comment la société
réagit à leur vantardise ? Et comment se voient-ils vraiment ? A partir de ça, j’ai eu le sentiment que les
laisser faire, les laisser rejouer, pouvait nous permettre d’aller vers une autre forme de documentaire. Le
processus a été une réponse. On ne va pas faire un documentaire sur le quotidien, qui rend strictement
compte de ce qu’ils ont fait, mais un documentaire d’imagination, qui interroge les tortionnaires sur leurs
actes. L’évolution du processus s’est faite petit à petit, naturellement.
En ce qui concerne Anwar, j’ai bien senti quand je l’ai rencontré qu’il y avait une souffrance à la surface,
qu’il était hanté par tout ça. Il y avait du coup ce rapport au passé et au présent, qui était effrayant et
passionnant à la fois. La première scène qu’on a filmée avec Anwar, c’est quand il danse sur le toit où ont
été commis des massacres. Et pendant qu’il dansait, je me disais « Comment peut-il faire ça ? N’est-il pas
conscient de ce qu’il est en train de faire ? ». Et je me suis dit que si il arrive à le faire, c’est que d’une
certaine manière il n’est pas dans la réalisation de ses actes. Je lui ai montré les images. Il avait l’air
troublé. A un moment donné, il a eu une espèce d’hésitation, et j’ai pensé qu’on n’irait pas plus loin après
le tournage de cette scène. Le trouble qui apparaît alors, c’est quelque chose qu’il n’ose pas montrer. Et
en même temps, il a toujours la possibilité de justifier ses exactions puisqu’il n’a pas été condamné. Du
coup il déplace les choses. Il parle de sa teinture de cheveux, il dit qu’il veut changer son pantalon. C’est
là que commence un voyage de 5 ans, avec au centre la douleur qu’il ressent, et sa culpabilité. Les
scènes de fiction véhiculent ça, elles sont un moyen d’échapper à sa douleur. C’est un moyen de montrer
ce qu’est le régime tel qu’il est encore aujourd’hui. Ces deux choses fonctionnent ensemble, il y a une
tension entre ces deux volontés.
FDC : L'un des aspects frappants de The Act of Killing, c'est qu'il y a une certaine place pour
l'humour. Les confessions des tueurs sont tellement incroyables, les reconstitutions tellement
extravagantes... Comment réagissez-vous à cela, au fait qu'on puisse aussi sourire en
regardant votre film ?
JO : Déjà les choix esthétiques des tortionnaires pour reconstituer les scènes sont généreux et drôles. Ils
deviennent attachants parce qu'ils portent ces robes roses et des chapeaux flashy. Ces scènes mettent le
mal à distance. C’est une distance de sécurité, mais c’est quelque chose aussi qui nous désarme, qui nous
permet d’accepter l’implication qui est souvent la nôtre quand on va au cinéma. C'est-à-dire qu’on est
fasciné par des scènes léchées, esthétiques, qui nous montrent des horreurs. Et on aime ça ! Les couleurs
outrées, le côté surréaliste de certaines scènes, met à nu un certain amour du cinéma.
D’une certaine manière, ce qui frappe dans toutes ces scènes de violence avec cette esthétique très
chargée, c’est que le référent est dans l’image même. Quand, dans un film, on voit une tête qui explose,
quand un figurant se prend une balle dans la tête, on sait que c’est faux. Là, comme Anwar le dit, on est
dans une méthode nouvelle, où le référent est dans la scène même, avec des scènes d’horreur rejouées
par ceux qui les ont commises. C’est, pour le spectateur, très très inconfortable, et ça questionne notre
relation de fascination aux images et aux images d’horreur. L’espèce humaine est la seule, je crois, à être
fascinée, à prendre plaisir à regarder quand on fait du mal à ses semblables. On peut le voir très
facilement dans toutes les cours de récréation, quand des gamins se battent et que les autres se
réunissent et les encouragent. C’est un véritable spectacle. Ça nous remet aussi au niveau d’Anwar, qui
dit bien que c’est d’une certaine manière son amour du cinéma, et d’un certain type de cinéma, qui lui a
permis de perpétrer des horreurs.
Entretien réalisé le 4 avril 2013. Un grand merci à Florence Alexandre.
par Nicolas Bardot
En savoir plus
La critique du film
La version de The Act of Killing exploitée en France est une version de 1h55. Le director's cut du
long métrage est, lui, de 2h39.
Commentaires
[email protected]
L'Homme est un loup pour l'Homme. L'unique manière de justifier de telles horreurs,c'est que le
temps s'est écoulé doublé d'impunité. La caméra a permi à ces "ACTEURS" de s'imaginer que ce
n'était qu'un jeu. Comme nous sommes à l'heure du virtuel, ils n'ont même pas idée de la gravité de
leurs actes. Mieux, elle les déculpabilise tout en les rendant importants. Merci Mr Oppenheimer
c'estl'HISTOIRE
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http://www.mediafrance.eu/IMG/pdf/e-MEDIA_no327.pdf
11/04/2013 17:12
The Act of Killing : dans la tête des tueurs - leJDD.fr
1 sur 3
http://www.lejdd.fr/Culture/Cinema/Actualite/The-Act-of-Killing-dans-...
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Dans la tête des tueurs
The Act of Killing, le documentaire de Joshua Oppenheimer, dénonce l’horreur de la chasse aux communistes en Indonésie
dans les années 1960, à travers le portrait des tortionnaires, qui vivent en toute impunité de nos jours.
"Tout meurtrier est puni, à moins qu’il n’ait tué en grande compagnie, et au son des trompettes." Cette citation de Voltaire ouvre le
documentaire choc de Joshua Oppenheimer, The Act of Killing. Le réalisateur est parti en Indonésie pour recueillir le témoignage des
auteurs du massacre en 1965 de près d’un million d’opposants politiques. Il n’a pas eu à chercher très longtemps : quarante-cinq ans
après les faits, les bourreaux vivent en toute liberté, protégés par un gouvernement corrompu. Ils ont accepté de livrer les détails les plus
sordides de leur besogne et de reconstituer les scènes de crimes. Ainsi, on découvre l’existence d’Anwar Congo, un personnage aussi
pittoresque que terrifiant. De manière complètement décomplexée, le sourire aux lèvres, ce retraité paisible lève le voile sur les fantômes
de son passé.
Dans les années 1960, la junte militaire a pris le pouvoir et entrepris une grande chasse aux communistes. Des gangsters et des
miliciens ont été recrutés pour les exécuter contre rémunération. "On aurait fait n’importe quoi pour de l’argent, admet Anwar Congo.
Pour oublier, on consommait de l’alcool, de la marijuana, de l’ecstasy." Aujourd’hui, il se dit heureux, plaisante, chante et danse devant la
caméra. Lorsqu’il est confronté aux rushes de Joshua Oppenheimer, où il mime une strangulation avec un fil de fer, on s’attend à des
remords, de la culpabilité, de la honte. Rien. Le tortionnaire ne fait qu’un seul commentaire : "Je n’aurais jamais mis de pantalon blanc.
Trop salissant." Plus tard, il lâche : "J’en ai rien à cirer des droits de l’homme." Un de ses congénères, interviewé au soleil sur un terrain
de golf, est tout aussi fier de ses exactions, et regrette le bon vieux temps de la dictature.
La première heure mise sur une économie de moyens, la vérité de ces aveux indécents se suffit à elle-même. Puis Joshua Oppenheimer,
qui oscille constamment entre fascination et répulsion, s’attarde sur ses interlocuteurs qui s’amusent à rejouer leurs interrogatoires
sadiques, grimés et costumés comme au cinéma, frôlant la complaisance. Malgré quelques longueurs, qui amoindrissent l’impact de The
Act of Killing, le documentariste se sort bien de cet exercice périlleux, aussi édifiant que cauchemardesque.
The Act of Killing **
De Joshua Oppenheimer. 1h55. Sortie mercredi.
Stéphanie Belpêche - Le Journal du Dimanche
samedi 06 avril 2013
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The Act of Killing
Act of Killing (The)
Danemark, 2013
De Joshua Oppenheimer
Durée : 1h55
Sortie : 10/04/2013
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massacre de plus d’un million d’opposants politiques en 1965, il n’imagine pas que, 45 ans
après les faits, les survivants terrorisés hésiteraient à s’exprimer. Les bourreaux, eux,
protégés par un pouvoir corrompu, s’épanchent librement et proposent même de rejouer les
scènes d’exactions qu’ils ont commises. Joshua Oppenheimer s’empare de cette proposition
dans un exercice de cinéma vérité inédit où les bourreaux revivent fièrement leurs crimes
devant la caméra, en célébrant avec entrain leur rôle dans cette tuerie de masse. "Comme si
Hitler et ses complices avaient survécu, puis se seraient réunis pour reconstituer leurs scènes
favorites de l’Holocauste devant une caméra", affirme le journaliste Brian D. Johnson.
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L’adage dit que la réalité dépasse la fiction. On oublie souvent de rajouter que la fiction, comme le disait
Rohmer, transcende toujours la réalité. C’est le cas dans cet ahurissant objet cinématographique, qu’on
classerait bien parmi les documentaires si ce n’était pas réducteur. Joshua Oppenheimer est allé à la
rencontre de criminels de guerre indonésiens, responsables d’une véritable génocide suite au coup d’état
de 1965. Ces hommes sont encore vivants, souvent encore actifs aux cotés de la police et du
gouvernement, n’éprouvent aucune culpabilité et sont traités comme des stars dans leur pays. Il faut le
voir pour le croire ? The Act of Killing va pourtant beaucoup plus loin que cela. L’occasion est donnée à
ces tortionnaires d’à leur tour écrire et coréaliser des reconstitutions de leurs méfaits, courts-métrages
reflétant leur point de vue sur ces événements, dans lesquels ils jouent aussi bien leur propre rôle que
celui de leurs victimes.
C’est dans ces courts-métrages (inclus ici) que se trouve l’aspect plus stupéfiant de ce film qui laisse
perpétuellement bouchée bée, entre le rire, la consternation et la frayeur pure. Si pendant les interviews,
ces paramilitaires devenus vieux font preuve d’un manque de recul déjà assez absurde et glaçant, leurs
mises en scènes mégalo et révisionnistes laissent tout simplement pantois. Untel filme ses victimes
revenant à la vie pour le remercier de les avoir envoyées au paradis, et lui remettant une médaille d’or,
tandis qu’un autre, portant un t-shirt Transformers, imite lui-même les femmes qu’il a violées en
chouinant… Mais ce qu’ils prouvent alors n’est pas tant la scandaleuse confiance absolue en leur impunité
que leur naïveté pas moins effrayante. Dans leurs rêves, ils se voient en sauveurs œuvrant pour la paix
universelle ou en drag-queens obèses entourées de danseuses, le tout dans des décors complétement
kitsch pour la plupart inspirés du cinéma (des séries Z d’Asie du sud-est aux productions classiques
hollywoodiennes). Et citent Al Pacino comme modèle, comme n’importe quel caïd immature
d’aujourd’hui. Voilà de quoi ont l’air ces monstres sanguinaires, de brutes adolescentes à qui ont aurait
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Critique de The Act of Killing de Joshua Oppenheimer :: The Act of Kil...
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donné un flingue et le pouvoir absolu. Et leur manque de recul, leur bêtise font d’autant plus froid dans le
dos qu’elle fait parfois rire.
The Act of Killing offre ainsi un aperçu concret de ce
qu’il peut y avoir dans la tête d’un simili-dictateur. La
réponse ? Une déconnexion totale et fantasmée de la
réalité, donc. Ces vieux-là dansent face à des
cadavres et viennent joyeusement confirmer à la télé
qu’ils referaient la même chose aujourd'hui. Mais le
film d’Oppenheimer n’aurait pas la même force s’il ne
documentait pas également l’impact de
ces
reconstitutions sur leurs auteurs. En prenant la place
de leur victime, certains commencent à sentir poindre
un début de remords, simple caillou dans la chaussure
qui vire finalement presque à la possession
démoniaque. C’est en gardant toujours au même
niveau documentaire et fiction que The Act of Killing
atteint de tels sommets. Qu’elles soient vraies ou
fausses, toute les histoires deviennent des fictions à
partir du moment où elles sont racontées. Les
histoires vraies racontées ici sont terrifiantes, mais la manière dont les protagonistes les racontent est
encore plus sidérante. Comme le prouve la nuance intraduisible de son titre (signifiant à la fois « le fait de
tuer » que « le jeu, la reconstitution du meurtre »), The Act of Killing est bel est bien un film de
cinéma. Un film qui ne ressemble au final à rien d’autre qu’à lui-même, et dotée d’une puissance inouïe.
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