Hôtel Delta Ottawa City Center - les 24 et 25 février 2011 RAPPORT

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Hôtel Delta Ottawa City Center - les 24 et 25 février 2011 RAPPORT
Hôtel Delta Ottawa City Center - les 24 et 25 février 2011
RAPPORT COMPLET
À L’ATTENTION DES COORDONNATEURS DES RÉSEAUX DE SOUTIEN À
L’IMMIGRATION FRANCOPHONE DE L’ONTARIO
Alain Dobi
Mohammed Brihmi
St-Phard Désir
LE 28 JUIN 2011
RAPPORT- PREMIER FORUM DES RÉSEAUX DE SOUTIEN À L’IMMIGRATION DE L’ONTARIO- OTTAWA LES 24 ET 25 FÉVRIER 2011
TABLE DES MATIÈRES
Sommaire ---------------------------------------------------------------------------------------------------- 3
PARTIE I : LA JOURNÉE RÉGIONALE -------------------------------------------------------------- 5
MOTS DE BIENVENUE DES COORDONNATEURS --------------------------------------------- 5
PRÉSENTATION PLÉNIÈRE --------------------------------------------------------------------------- 5
L’initiative des communautés accueillantes - la recherche pour un changement social Mme Caroline Andrew ------------------------------------------------------------------------------------ 6
RENCONTRE RÉGIONALE PAR RÉSEAU - JOURNÉE RÉGIONALE ---------------------- 9
Rencontre du Réseau de l’Est- Ballroom C---------------------------------------------------------- 9
Rencontre du Réseau du Centre Sud-ouest - Salle Chaudière ------------------------------- 15
Rencontre du Réseau du Nord - Salle Capital ---------------------------------------------------- 27
Allocution de fin par M. Maxime Jean Louis - Membre du Sous-comité directeur de la
région de l’Ontario --------------------------------------------------------------------------------------- 31
PARTIE II : LA JOURNÉE PROVINCIALE -------------------------------------------------------- 33
PRÉSENTATIONS PLÉNIÈRES --------------------------------------------------------------------- 33
LES ATELIERS - TROIS ASPECTS DE LA RÉGIONALISATION --------------------------- 49
CLÔTURE DU FORUM -------------------------------------------------------------------------------- 63
PARTIE III - ANNEXES--------------------------------------------------------------------------------- 65
Évaluations ------------------------------------------------------------------------------------------------ 65
LES ALLOCUTIONS ------------------------------------------------------------------------------------ 66
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Sommaire
Les 24 et 25 février 2011 s’est tenu à l’hôtel Delta Ottawa City Center situé au 101, rue
Lyon, Ottawa, le premier forum provincial des réseaux de soutien à l’immigration
francophone de l’Ontario. Plus de 200 personnes venues de toutes les régions de la
province et représentant une variété de secteurs touchant l’immigration y ont participé.
En plus des employés des trois réseaux, le forum a connu la participation de plusieurs
autorités en charge de l’immigration, de représentants gouvernementaux et
institutionnels, de partenaires des milieux de l’éducation, de l’économie et de la santé, et
de nombreux représentants d’organismes communautaires. Plusieurs invités de marque
ont aussi honoré de leur présence ce forum, particulièrement les honorables, Augustine
Jean - Commissaire à l’équité en Ontario et Madeleine Meilleur - ministre des Services
sociaux et communautaires de l’Ontario.
Initiative des trois coordonnateurs des réseaux de soutien à l’immigration francophone,
ce forum est le premier du genre dans la province de l’Ontario. Sa tenue a reçu le
soutien de plusieurs partenaires au niveau provincial, régional et local, mais surtout celui
de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC). L’objectif principal de ce premier forum
provincial consistait à faire le point sur le dossier de l’immigration francophone. C’était
aussi l’occasion d’amener les délégués des trois régions à se rencontrer, à créer des
connexions et à partager les expériences, les pratiques exemplaires et les réussites.
Trois sujets étaient au centre des différentes activités qui se sont déroulées au cours
des deux jours qu’a duré le forum : « les avancées, les défis et les perspectives dans le
dossier de l’immigration francophone ». Au cours des différentes activités du forum, les
participants se sont efforcés d’élaborer une vision partagée sur les questions cruciales
de défis et de perspectives dans le dossier de l’immigration francophone. Ils ont aussi
mis un accent particulier sur les facteurs clés qui ont eu une incidence sur l’avancement
de ce dossier. Les activités inscrites au programme du forum se sont déroulées en deux
journées :
-
La première journée a été réservée aux rencontres par réseau. Nous la nommons
dans le présent rapport «journée régionale». Au cours de cette journée, les
participants de chaque région se sont retrouvés en réseau dans trois salles
différentes pour discuter de sujets propres à leur réseau. Ce fut un moment de grand
partage. Les présentations et les discussions au sein des réseaux ont porté sur des
sujets tels que : les expériences, les initiatives, les pratiques et projets exemplaires,
les progrès réalisés, les leçons à tirer de tout le travail qui à été accompli jusqu'à
présent, et les défis qui restent à relever.
-
La deuxième journée quant à elle, a connu des activités qui visaient beaucoup plus
la province. Nous la nommons «journée provinciale». Dans le cadre des activités de
cette journée, dix conférenciers ayant des expériences dans le domaine de
l’immigration ont été invités à exposer sur différents thèmes. Entre autres, sept
discours pléniers ont été prononcés au cours de cette journée par d’éminentes
personnalités parmi lesquelles on comptait des représentants gouvernementaux.
Les faits saillants qui ressortent des discussions sont les suivants :
-
L’implantation des organismes prestataires de services aux immigrants
francophones a pris de l’ampleur depuis les cinq dernières années. La mise en place
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de plusieurs programmes dans les universités et collèges pour aider les
professionnels formés à l’étranger et les services d’accueil et d’établissement pour
les francophones, en sont les preuves.
-
Les politiques apportent de plus en plus leur soutien à l’immigration francophone. La
création d’un comité directeur au niveau national pour traiter de toute la question de
l’immigration francophone au canada et la création d’un sous-comité régional pour
l’Ontario composé de différents ministères et des représentants communautaires, en
est la preuve.
-
De nombreuses initiatives sont mise en œuvre par les immigrants eux-mêmes sur le
plan socio-économique. Il s’agit des initiatives communautaires francophones dont :
le projet de jardin agricole dans le Niagara, le projet de jardin communautaire de la
Samaritaine à Brampton, la coopérative de couture COUMO à Burlington, et le projet
de Café Bistro de la Coopérative Franco-Présence à Ottawa.
Malgré toutes ces avancées, un travail non négligeable reste à accomplir pour assurer
l’intégration sociale et économique des immigrants. À cet effet les participants ont
formulé au cours des ateliers et des périodes d’échanges, plusieurs recommandations.
Ces recommandations visent de façon générale, tous les acteurs qui interviennent dans
le dossier de l’immigration francophone. En voici quelques unes :

Les politiques doivent appuyer la régionalisation de l’immigration francophone, pour
assurer la vitalité des communautés francophones vivant en situation minoritaire, qui
actuellement sont défavorisées sur le plan de l’immigration. En effet, les
municipalités doivent devenir les moteurs de l’immigration en Ontario, afin que les
résultats visés dans le plan stratégique national soient atteints.

Il faut élaborer une entente entre les collèges communautaires francophones de
l’Ontario pour la reconnaissance des crédits. Particulièrement entre le Collège
Boréal et la Cité Collégiale, de telle sorte que lorsqu’un étudiant entame les études à
la Cité Collégiale par exemple, il puisse continuer dans le même programme au
Collège Boréal en cas de déménagement.

L’école étant un passage obligatoire pour les familles immigrantes ayant des enfants
d’âge scolaire, elle constitue un vecteur important dans le processus d’intégration
des familles francophones nouvellement arrivées. En effet, elle doit travailler en
étroite collaboration avec tous les organismes et institutions qui interviennent dans le
dossier de l’immigration francophone.
Le présent rapport reprendre en détail les activités du forum. Il met entre autre, une
emphase sur les commentaires et les recommandations exprimés par les participants au
cours des ateliers et des présentations plénières. Il rapporte de façon détaillée les
pratiques exemplaires qui sont mises sur pied par différents acteurs, ceci pour permettre
à tous les lecteurs de connaitre le travail qu’accomplissent les réseaux de soutien à
l’immigration francophone de l’Ontario et de permettre aussi aux personnes intervenant
en immigration de s’inspirer des bonnes pratiques des différentes régions de l’Ontario.
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PARTIE I : LA JOURNÉE RÉGIONALE
MOTS DE BIENVENUE DES COORDONNATEURS
L’animateur du forum, M. Guy Matte, Directeur de la Fondation canadienne pour le
dialogue des cultures a souhaité la bienvenue aux participants. Ensuite, il a invité les
coordonnateurs des trois réseaux à prendre la parole pour souhaiter à leur tour la
bienvenue aux participants.
Mot de bienvenue du coordonnateur du réseau de l’Est
M. Désir St Phard a souhaité la bienvenue aux participants qui sont venus de partout
dans la province. Il a par la suite remercié Citoyenneté et immigration Canada (CIC),
pour son soutien pour la tenue de ce forum. Il a aussi remercié tout particulièrement
Mme Irena Nikolova pour l’intérêt qu’elle accorde au dossier de l’immigration
francophone et pour son soutien. Pour finir, il a invité les participants à échanger avec
beaucoup d’enthousiasme de sorte qu’à la fin du forum, naissent de précieuses idées
qui permettront d’aller saisir de nouvelles opportunités pour l’avancement du dossier de
l’immigration francophone.
Mot de bienvenue du coordonnateur du réseau du Centre Sud-ouest
M. Alain Dobi, a remercié CIC pour cette opportunité qu’il donne aux trois réseaux de se
retrouver pour discuter des sujets importants comme ceux à l’ordre du jour du forum. Il a
aussi remercié tous les délégués qui sont venus des trois régions. Il a rappelé que
l’objectif principal de ce forum était de les amener à se rencontrer, à partager et surtout
à faire le point sur le dossier de l’immigration francophone. Il a indiqué qu’après tant
d’années d’existence des trois réseaux, le temps était venu de jeter un regard
rétrospectif sur le chemin qui a été parcouru. Il a aussi invité les participants à se
pencher sur l’ensemble des défis auxquels est confronté le dossier de l’immigration
francophone et à mettre l’emphase sur l’élaboration des pistes qui permettront
d’affronter l’avenir avec un nouvel élan.
Mot de bienvenu du coordonnateur du réseau du Nord
M. Mohammed Brihmi, dans son intervention a remercié CIC pour son soutien
indéfectible. Il a ensuite souhaité la bienvenue à tous les participants et les a remercié
d’avoir fait le déplacement. Il a précisé qu’il est très heureux de voir que les partenaires
de toutes les régions du nord se sont déplacés en grand nombre. Ceci témoigne
l’importance qu’ils accordent au dossier de l’immigration francophone. Il a remercié tout
particulièrement les organisateurs de ce forum, qui sont les employés du CESOC et
ceux des trois réseaux. Pour finir, il a invité les participants à une contribution
enrichissante à travers le partage des expériences, des réussites et des bonnes
pratiques.
PRÉSENTATION PLÉNIÈRE
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L’initiative des communautés accueillantes - la recherche pour un changement
social - Mme Caroline Andrew
Mme Caroline Andrew est professeure de science politique à l'Université d'Ottawa. Ses
domaines de recherche sont : les politiques sociales au niveau municipal, le
développement urbain, les femmes dans la politique locale, la diversité ethnoculturelle et
les politiques d’intégration des immigrants au niveau municipal. Elle occupe des postes
de direction au sein des organismes professionnels ci- après : l’Association canadienne
de science politique, la Fédération des sciences sociales. Elle est aussi membre du
Conseil d’administration du Centre de ressources communautaire de la Basse-Ville, du
Conseil d’impact de Centraide sur la réduction des obstacles et l’augmentation de
l’implication des immigrants, du Comité consultatif des services en français de la ville
d’Ottawa, du Conseil de prévention du crime de la ville d’Ottawa, de Femmes et villes
International, d'Inter Pares, et de l'Urban Affairs Association.
Au début de son exposé, Mme Andrew a expliqué aux participants les trois objectifs de
sa présentation qui sont:
-
Une brève description du projet - l’Initiative des communautés accueillantes;
-
Discuter de la pertinence de la recherche pour un changement social et,
-
Discuter de comment les organismes communautaires pourrait bénéficier de la
recherche.
Résumé de la présentation
Le projet l’Initiative des communautés accueillantes est un partenariat de recherche à
travers l’Ontario à l’exception de Toronto, dans lequel Mme Andrew est impliquée. Ce
projet est financé par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada pour
une période de 5 ans (2009-2014). Présentement près de 18 communautés dans toute
la province font partie de ce projet
Mme Andrew a expliqué que, le projet a été mis sur pied pour aider les petites
communautés à résoudre les problèmes relatifs à leur vitalité. En effet, contrairement
aux grandes villes comme Toronto, les petites communautés connaissent de profonds
changements, en ce sens que leur diversité est moins riche. Elles éprouvent un besoin
urgent de développer des stratégies afin de répondre aux défis sociaux et économiques
reliés à la croissance de leur diversité. La croissance, la vitalité et la qualité de vie des
petites et moyennes villes pourraient dépendre de leur habileté à attirer et accommoder
la diversité ethnique et religieuse des nouveaux immigrants. C’est dans le but de doter
les communautés qui sont défavorisées d’une telle habileté, que le projet, l'Initiative des
communautés accueillantes, a été conçue. Ce projet pourrait entre autres les aider à
répondre à ces défis en développant des stratégies dont les résultats sont mesurables.
Les communautés pourront ainsi optimiser les services offerts par la municipalité et les
organismes bénévoles, surmonter les défis qui freinent la cohésion sociale et politique,
et promouvoir des trajectoires positives pour l'inclusion communautaire.
L’oratrice a en suite abordé la question de comment concevoir le changement social?
Elle a indiqué qu’idéalement, il est nécessaire d’avoir un modèle d’action qui prend en
compte les quatre composantes que sont : des élus qui agissent comme «champions »,
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des fonctionnaires efficaces, des groupes communautaires bien organisés et dotés
d’une capacité d’action et enfin la recherche et des chercheurs.

Des élus qui agissent comme «champions », sont des élus qui assurent la direction
et la volonté politique de la communauté. Un élu « champion » doit viser la cohésion
des membres de sa communauté et doit avoir les qualités d’un rassembleur et avoir
une vision pour sa communauté.

Des fonctionnaires efficaces, sont de bons stratèges pour la communauté. Il s’agit de
personnes capables d’aider la communauté à s’exprimer, ayant du flaire et une
influence très forte sur les politiques.

Des groupes communautaires bien organisés et dotés d’une capacité d’action, sont
des communautés qui disposent de ressources pour bien fonctionner. Ce genre de
communauté prend aussi beaucoup de bénévoles qui ont une passion et une
volonté pour faire bouger les choses. Une telle communauté est aussi capable de
rassembler les bénévoles, les intervenants pour en faire des groupes
communautaires qui ont des pensées stratégiques et sont en mesure de saisir des
opportunités existant dans leur milieu.

La recherche et les chercheurs : la recherche est un élément assez important dans
ce contexte en ce sens que les gouvernements ont besoin de fonder leurs actions
sur des preuves. C’est un outil qui peut aider les organismes à convaincre les
gouvernements et autres bailleurs. Mais elle est aussi utile pour les groupes et
organismes communautaires à tous égards. La recherche peut permettre aux
organismes de s’auto- évaluer, d’évaluer un programme dont on est certain. Elle
peut aussi permettre de déterminer des stratégies à mettre en place pour devenir
plus efficace et mieux répondre aux besoins de la communauté desservie.
Si ces quatre conditions sont remplies, ceci pourrait donner lieu à toutes sortes de
partenariats profitables pour les groupes communautaires (communauté - élus,
communauté - fonctionnaires, groupes communautaires, communauté - université…).
Cependant, il revient au groupe de faire le choix du partenariat qui répond au mieux à sa
situation.
Parmi les différents partenariats possibles pour les groupes communautaires, l’oratrice a
choisi de discuter du partenariat « communauté - université ». Le choix se justifie par le
fait que, ce partenariat est celui qui rentre le mieux dans le cadre de sa présentation.
Tout en abordant la question des conditions nécessaires pour un partenariat
« communauté - université » réussie, elle est revenue de façon plus détaillée sur
l’importance de la recherche pour les communautés.
Quelles sont les conditions pour un partenariat « communauté - université » efficace?
C’est-à-dire un partenariat de recherche réussie.
La réussite d’un partenariat « communauté - université », dépend des trois éléments
suivants :

Les groupes communautaires doivent connaitre clairement les raisons pour
lesquelles ils se mettent en partenariat. Ils doivent savoir et comprendre à quoi la
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recherche leur servira et l’impact qu’elle pourrait avoir sur la qualité du travail qu’ils
accomplissent. Mais dans un premier temps, ils doivent pouvoir déterminer la nature
de la recherche dont ils ont besoin, donc du partenariat.

Construire un rapport de confiance : la confiance est un élément indispensable à la
réussite d’un partenariat. Cependant, elle s’installe avec le temps. Ainsi, quand les
membres d’un partenariat se connaissent et ont déjà travaillé ensemble auparavant,
le partenariat est presque toujours efficace. Mais ceci ne revient pas à dire qu’il est
impossible de créer la confiance dans un partenariat où les partenaires ne se
connaissent pas.

Le temps : pour les intervenants dans le domaine de l’établissement, le temps est un
facteur déterminant dans l’accomplissement des tâches. Les tâches qui leurs sont
assignées dans leur fonction habituelle occupent tout leur temps. Par conséquent ils
ne peuvent pas travailler efficacement sur les partenariats. Ils le font donc à temps
perdus. En plus ils ne sont pas financés pour le temps des partenariats de
recherche, ils sont financés pour les services. Au risque de prendre un mauvais
départ dans un partenariat, il est important de se donner du temps pour discuter des
rôles et des attentes.
En conclusion Mme Andrew a indiqué que la recherche n’est pas la seule stratégie qui
pourrait permettre d’amener le changement social. Toutefois, elle est très importante vu
le contexte actuel où il y a beaucoup de pressions et où les intervenants sont appelés à
montrer les produits de services rendus et l’impact que ces services ont sur les
communautés.
Période de Questions
1. Les bailleurs de fonds encouragent souvent la création de partenariats mais ils
donnent souvent très peu de ressources, parfois même pas du tout. Comment
pourrait t- on gérer de telles situations?
2. Si on veut que les groupes communautaires continuent dans la veine de la
recherche, est-ce qu’on pense à des stratégies ou à des mécanismes facilitateurs
qui vont permettre à ses organismes de faire de la recherche alors qu’il n’y a pas
suffisamment de financement pour que les organismes puissent payer des
chercheurs? Est-ce que les institutions vont pouvoir faciliter cette tâche aux
organismes communautaires ou est-ce que le gouvernement va mettre des
stratégies et des mécanismes nécessaires en place pour permettre aux organismes
communautaires de s’investir dans la recherche?
3. Aviez-vous quelques pistes à suggérer aux élus, aux fonctionnaires, aux
communautés, aux universités et aux collèges pour bâtir la confiance qui est selon
votre exposé un facteur capital pour un partenariat de recherche?
Période de réponses
1. Il faut plusieurs stratégies car, l’idée de financer les organismes, sans financer les
activités autres que la pure livraison des services est inefficace, surtout dans un
monde, où on encourage les organismes à développer des partenariats. Il faut
continuer à revendiquer, et de façon répétée. L’une des stratégies, est de choisir un
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partenaire qui est bien clair. La recherche peut aussi amener à d’autres partenaires.
Elle peut aussi permettre de raccourcir la création de conflits dans le partenariat. Elle
peut vous permettre de démontrer que vous pouvez vous rallier à d’autres
partenaires et aussi de montrer auprès des structures de financement que votre
partenariat peut amener à une idée ou une situation gagnante.
2. Une des façons est de faire pression sur les bailleurs de fonds pour la recherche.
Depuis 15 ans, le Conseil de la recherche en sciences humaines du Canada, dit qu’il
favorise la recherche et le partenariat communauté - université. Mais leur vision de la
recherche en partenariat, n’est pas égalitaire. Il y a toute une série d’études et de
recherches de coproduction, de savoir ou de productions communautaires qui sont
très mal représentées dans les détails du programme. Par exemple, il est
extrêmement difficile d’être récipiendaire des fonds de recherche si vous n’êtes pas
une université ou un universitaire. Dans les derniers concours, tous les formulaires
sont faits en fonction des universitaires qui ont publié dans les journaux de référence
etc. Les groupes communautaires devaient se pencher sur ce problème.
3. Le partenariat n’est pas possible avec tous les élus, tous les fonctionnaires ou tous
les universitaires. C’est évident que ce n’est pas tout le monde qui veut travailler sur
le dossier de l’immigration. De plus, il n’y a pas de confiance possible si les gens ne
croient pas qu’il y a une meilleure place dans la société ontarienne pour les
immigrants francophones. Il faut parfois commencer avec des partenariats
relativement simples. La confiance est acquise parfois avec le temps. Il est donc
important de se rendre disponible. Les forums comme celui- ci, ou le travail des
réseaux de soutien à l’immigration peut aussi amener les gens à se connaître, et
définir par la suite les groupes avec lesquels ils peuvent créer des partenariats.
RENCONTRE RÉGIONALE PAR RÉSEAU - JOURNÉE RÉGIONALE
À la fin de la période de questions et d’échanges, les participants de chaque région se
sont retrouvés par réseau pour discuter de sujets propres à leur réseau.
Rencontre du Réseau de l’Est- Ballroom C
La séance du réseau de l’Est a été dirigée par Mme Éthel Côté, directrice et présidente
de la firme Art du Développement. Mme Côté œuvre depuis des années dans les
secteurs économique, social, coopératif et culturel. Elle travaille aussi de près avec les
communautés immigrantes, et surtout pour la promotion de la femme. En économie, elle
s'active pour que la voix des femmes soit entendue, la présence des femmes soit
reconnue, et pour que les pratiques des femmes soient promues.
Trois personnes intervenant dans le domaine de l’immigration ont été invitées pour
partager l’expérience de leur région en matière de recrutement, d’intégration et
d’enracinement des immigrants dans les régions. Au total 41 personnes ont participé à
la rencontre.
Un modèle d’intégration et leçon à en tirer pour l’Est (L’expérience de SainteClotilde-de-Beauce) - Mme Eva Lopez- Intégration Communautaire des Immigrants
(ICI)
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Mme Eva Lopez a partagé avec les participants du réseau de l’Est l’expérience de sa
petite communauté : Sainte-Clotilde-de-Beauce. Au début de sa présentation, elle a
situé géographiquement la région.
Le modèle d’intégration qu’elle a partagé, est l’histoire d’un village situé au centre du
Québec qui a connu en 2004 de sérieux problèmes démographiques et économiques.
En effet l’économie de Sainte-Clotilde-de-Beauce est basée principalement sur l’activité
de petites entreprises de plasturgie et de production agricole. Les entreprises de la
région allaient fermer faute de main d’œuvre. Il en était de même pour l’école qui a reçu
du conseil scolaire l’ordre de fermeture à cause du manque d’élèves. Pour palier ce
problème, la municipalité a choisi de se lancer dans le recrutement d’immigrants. Les
membres de la communauté d’accueil (la population, les employeurs, les prestataires de
services, les propriétaires de logement…) ont été informés de cette volonté de recruter
des immigrants. Des séances de sensibilisation ont été organisées. La sensibilisation a
mis l’accent sur les avantages économiques de l’immigration, la diversité culturelle et
raciale, l’acceptation des différences. Le terrain a été préparé pour accueillir des familles
immigrantes qui vivaient dans les grandes villes avoisinantes que sont Montréal et
Sherbrooke.
Le recrutement a permis à une vingtaine de famille de visiter la région. Ces personnes
ont été informées et sensibilisées sur la possibilité de s’installer dans des petites
localités, et de contribuer à l’essor économique de la communauté. Suite à ce voyage
d’exploration à travers le village, 13 familles ont choisi de faire de Sainte-Clotilde-deBeauce leur résidence. La population a connu ainsi une augmentation de 10%. L’école
qui devait fermer a réouvert ses portes et les entreprises ont embauché du personnel.
Mme Lopez a indiqué que, cette expérience a connu un succès grâce aux apports
conjugués des politiques, des communautés, des fournisseurs de services et des
employeurs. L’ouverture d’esprit de la population, sa volonté d’accueillir de nouveaux
membres et l’implication des nouvelles familles dans la vie sociale et économique de la
communauté ont rendu possible ce processus. Cependant des difficultés n’ont pas
manqué. Des plaintes ont été rapportées que ce soit du côté de la communauté
d’accueil ou de celui des immigrants. Ces plaintes étaient reliées à la qualité des
logements qui ont été loués aux immigrants et à l’éloignement de l’école secondaire.
Quant aux clotildiens, ils trouvaient les nouveaux arrivants trop exigeants. Certains
immigrants ont décidé de partir du village.
Suite à cette expérience, les clotidiens ont appris des leçons, Mme Lopez a confié que
face à cette situation, ils ont compris qu’il ne suffit pas d’attirer les immigrants. En plus
du plan de recrutement, il est important d’élaborer un plan pour faciliter la rétention et
l’enracinement des immigrants. Toutefois, il faut rappeler que l’intégration sociale passe
par une intégration économique réussie.
Période de questions
Deux questions ont été posées par les participants à la fin de cette présentation.
1. Est-ce que les employeurs ont garanti des salaires et donné des formations aux
immigrants? Est-ce qu’un service de garderie a été mis en place pour la garde des
enfants?
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2. Quel rôle a joué le conseil scolaire dans l’intégration des enfants qui ne parlaient pas
français?
Période de réponses
1. Il est important que les immigrants soient respectés dans leurs droits d’employés. Ils
doivent être considérés comme tous les autres employés de l’entreprise sans
favoritisme. La communauté a travaillé avec les entreprises qui étaient sérieuses et
prêtes à assurer le suivi, l’accompagnement et non pas boucher des trous. Une
garderie a été improvisée et une femme du village a eu l’opportunité d’avoir son
permis de gardiennage. Cette initiative a permis à un habitant du village de se créer
un travail.
2. Le conseil scolaire était très surpris de voir que, des enfants d’immigrants ont sauvé
une école qui allait fermer. Les enfants ont bénéficié de cours de francisation comme
l’exige la loi. Les enseignants et les enfants de l’école se sont impliqués dans le
processus d’intégration des nouveaux. L’expérience a été bonne en ce sens que les
enfants de Saint-Clotilde-de-Beauce n’ont pas de préjugés par rapport aux
immigrants.
Stratégie de Brockville pour un développement économique par l’immigration
(Présentation en anglais) M. Dave Paul - Municipalité de Brockville
M. Dave Paul a abordé dans son intervention la stratégie que la municipalité de
Brockville a adoptée pour son plan d’immigration. Brockville est une municipalité de l’Est
de l’Ontario qui compte 24 000 habitants et qui connait un problème de vieillissement de
la population. L’immigration récente est de 0,5% à Brockville, alors que la moyenne
nationale est 4,8%. Les membres de cette communauté ont alors cherché la solution à
leur problème en s’appuyant sur l’immigration.
M. Dave Paul, au début de son exposé a mentionné les deux points essentiels qu’il faut
retenir de sa présentation :
1. L’immigration et la diversité culturelle devraient être une priorité pour le
développement économique et communautaire dans beaucoup de régions au
Canada.
2. L’engagement et la mobilisation des gens de la communauté est indispensable pour
rendre le projet réalisable. Il a ajouté que c’était important de s’accorder sur la
question d’immigration pour avoir de bons résultats.
Brockville est l’une des trois communautés de l’Ontario qui, depuis deux ans a pris des
initiatives relatives au recrutement d’immigrants. La municipalité a réalisé que
l’immigration était la solution pour ses problèmes économiques et démographiques.
Cependant, il a été nécessaire de faire un travail de sensibilisation sur le terrain avant
de lancer le processus.
Dans le contexte d’une localité comme Brockville, ils ont compris dès le début que la
réussite de l’initiative allait dépendre de l’implication des champions de la ville. De plus,
il est parfois important de s’associer à d’autres communautés pour avoir une certaine
authenticité et crédibilité en matière d’immigration. Il a aussi mentionné que, Brockville
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est une communauté très traditionnelle et conservatrice. Il est souvent difficile de
changer les habitudes des gens d’une telle communauté surtout quand on parle de
recruter des immigrants. Avant de se lancer dans l’initiative de recruter des immigrants,
il était alors important pour la municipalité de s’assurer que la communauté en avait la
capacité, de sensibiliser les leaders et les membres de la communauté. Pour ce fait, ils
ont sollicité les services des experts en immigration. Il a fallu aussi mettre des structures
d’accueil en place pour desservir les immigrants de manière efficace. Les séances
d’information et de sensibilisation ont rencontré l’approbation de la grande majorité des
parties concernées.
M. Paul a mentionné que, la présence d’étudiants internationaux à Brockville, était aussi
un facteur important qui pouvait jouer en la faveur de cette communauté. En effet, il
existe dans la région un collège communautaire et une école privée. Il était donc
possible de retenir ces étudiants dans la communauté à la fin de leur formation. Il a
expliqué qu’environ 2 millions d’étudiants internationaux en provenance de la chine,
viennent étudier au Canada. La moitié de ces étudiants finit souvent par s’installer dans
la région où elle a étudié. De plus, le Canada fait partie des 5 pays au monde qui ont la
réputation d’être favorables à l’accueil d’étudiants étrangers.
Dans ce processus de recrutement, la municipalité de Brockville, a reçu le soutien
financier de CIC et de plusieurs autres partenaires. Plusieurs activités de sensibilisation
ont été organisées avec l’aide de nombreuses structures de la communauté telle que la
police municipale, YMCA, UNITED WAY, les centres de santé, les conseils scolaires et
les services religieux. Les institutions privées, telles que Protect and Gambles, Black
and Decker n’ont pas manqué d’apporter leur soutien. Le terrain a été ainsi bien préparé
et les outils d’information et de sensibilisation ont été développés (site internet donnant
toutes les informations nécessaires pour les nouveaux arrivants, des vidéos de
sensibilisation ont été tournées,...).
M. Paul a souligné que, les communautés rurales, ont aussi la possibilité de recruter les
immigrants dans les grandes villes. En effet, les immigrants en arrivant au Canada
choisissent les grandes villes comme Ottawa, Toronto, Montréal, ou Vancouver. Mais
les réalités dans ces villes font que les immigrants rencontrent beaucoup d’obstacles
dans leur processus d’intégration. Cette situation donne une chance aux communautés
rurales qui ont un plan d’intégration, de les récupérer et selon l’orateur, la municipalité
de Brockville en a la capacité.
Pour finir, M. Paul à précisé qu’il est un spécialiste en développement économique.
Dans ce processus, son rôle était non seulement d’attirer les investisseurs, des sociétés
et des industries, mais aussi de les maintenir en les faisant grandir pour rendre la
communauté viable et attrayante. Cependant, nombreux sont les défis que les
investisseurs doivent relever. Le plus important de ces défis est la recherche de
capitaux.
Période de questions
Trois questions ont été posées par les participants à la fin de cette présentation.
1. Est-ce que les étudiants internationaux restent dans la région après leurs études?
Quels sont les chiffres?
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2. Les immigrants de Brockville sont- ils des immigrants primaires ou secondaires?
3. Qu’en est-il de l’immigration francophone dans votre région? Quelles sont les
structures d’accueil que vous avez en place?
Période de réponses
1. Les étudiants qui sont restés sont surtout ceux du collège communautaire. Il n’y a
pas eu de suivi pour tous les étudiants, mais nous savons que certains sont restés
dans la communauté et y travaillent. De nos conversations avec les collèges et
universités nous avons pu retracer certains dans la région. Nous espérons que notre
politique va porter ses fruits et plus d’étudiants internationaux vont rester dans notre
communauté.
2. Les immigrants venaient principalement de Toronto, Montréal et aussi d’Ottawa.
Donc ils ont fait une immigration secondaire. Par contre, ceux qui venaient
directement de l’extérieur étaient des gens embauchés à l’international pour leurs
qualifications.
3. Il existe à Brockville, une petite communauté immigrante francophone qui a été bien
desservie avec l’aide des interprètes, il y a aussi une école de langue française.
Cornwall, une ville de choix pour les immigrants pour vivre et travailler
(Présentation en anglais) – M. Bob Peters - Développement économique Cornwall
La présentation de M. Bob Peters, a porté essentiellement sur les mérites et valeurs de
Cornwall, une ville de l’Est ontarien qui fait frontière avec la province du Québec et les
États-Unis. La région de Cornwall bénéficie d’une situation géographique stratégique qui
lui donne la possibilité de rejoindre 5 millions de personnes en 1h 30 min de conduite à
la ronde. Les entreprises qui s’installent dans la région peuvent développer une clientèle
importante. La région a la réputation d’être un endroit chaleureux et accueillant où il fait
bon vivre.
La ville de Cornwall ressemble à plusieurs égard à la municipalité de Brockville à la
différence qu’elle conserve un côté francophone depuis très longtemps. C’est une ville
très multiculturelle, avec une population anglophone, francophone et indienne. La ville
dispose aussi d’une équipe municipale qui fait la promotion de l’est de l’Ontario.
Pendant des décennies, Cornwall avait la réputation d’être une ville industrielle. Il est
vrai, qu’il y reste encore quelques industries notamment de plasturgie, mais Cornwall est
une ville verte au ciel bleu avec des eaux pures et l’air frais, bref un endroit idéal pour
vivre. Toutefois, comme le reste du monde, la ville a été touchée par la récession
économique qui a sévi durant les trois dernières années. Mais son économie connait
une émergence depuis deux ans, ce qui n’est pas le cas ailleurs au pays. Il est juste de
dire que Cornwall connait également un essor qui est dû à la diversification de ses
activités et une croissance du secteur des services, avec de grands centres d’appel qui
emploient beaucoup de bilingues.
Cornwall détient son propre message pour attirer les immigrants, «… des loyers
abordables, les moins chers du pays, construire une habitation y est moins cher aussi,
l’électricité coûte 10 à 20% moins cher que la moyenne nationale… » La localité
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propose à petite échelle, les services qu’une grande ville peut offrir et dispose de quatre
conseils scolaires qui offrent une éducation en anglais ou en français jusqu’au
secondaire.
Un projet de 120 millions de dollars pour la rénovation de l’hôpital communautaire est
présentement en cours et les files d’attente dans les salles d’urgence sont moins
longues qu’ailleurs au pays. La ville de Cornwall investit aussi dans les centres d’accueil
pour personnes âgées.
La promotion des valeurs de la ville de Cornwall dans le but d’attirer les immigrants se
fait par le biais de nombreux partenaires. Chaque année, la ville publie un magazine
intitulé « Cornwall et la vallée du St-Laurent ». Ce magazine raconte l’histoire d’une
population multiculturelle.
M. Peters a achevé sa présentation en informant les participants que, Cornwall est
connectée aux médias sociaux comme Twitter, Facebook, youtube, et dispose d’un site
internet bilingue « www. choosecornwall.ca ». Toutes les informations relatives à
l’immigration, aux nouvelles offres d’emplois et autres y sont affichées. Il a conclu en
disant que beaucoup de projets de construction ont été lancés donc il y aura un besoin
en main d’œuvre. M. Peters a insisté sur le fait que Cornwall offrait beaucoup plus
d’opportunités que les grandes villes environnantes que sont, Ottawa, Toronto et
Montréal.
Période de questions
Trois questions ont été posées par les participants à la fin de cette présentation.
1. Existe t-il des services francophones adaptés à Cornwall?
2. Est-ce que votre communauté est en contact avec les conseils scolaires de la
région?
3. Parlez nous un peu du plan culturel que la ville de Cornwall est en train de
développer.
Période de réponses
1. La ville est toujours prête à partager son expérience. Cornwall était en partenariat
avec d’autres villes qui sont intéressées par l’immigration comme Leeds et Grenville.
La communauté ne fait pas de différence entre les immigrants francophones et
anglophones. Les agences d’immigration proposent les programmes dans les deux
langues officielles et emploient un personnel bilingue. Que ce soit dans les écoles,
les universités, les casernes de pompiers, les services sont offerts dans les deux
langues.
2. Pour autant que nous le voulions, il n’y a pas toujours une bonne coordination entre
les conseils scolaires. Les conseils scolaires devaient s’impliquer d’avantage pour
améliorer les conditions d’étude et de formation des étudiants.
3. La communauté fait présentement une recension des services et organismes
culturels pour avoir une connaissance des programmes qu’ils offrent et y apporter
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des améliorations au besoin. Après la construction du centre sportif, Cornwall va
s’attaquer à l’aspect culturel, Toutes les informations recueillies seront présentées
aux conseils.
À la fin de ces trois présentations, Mme Côté a invité les conférenciers à dire un mot de
fin en une phrase.
Mme Eva Lopez : « L’immigration est synonyme de développement économique et
démographique pour le Canada »
M. Dave Paul: « Il faut tenir compte du capital humain que représente les immigrants
dans le processus de développement de la communauté »
M. Bob Peters: « Cornwall est un endroit où vous pouvez réussir »
Rencontre du Réseau du Centre Sud-ouest - Salle Chaudière
La séance du réseau du Centre Sud-ouest a été animée par Rose Cathy Handy de la
Toile des carrières et a connu la participation de 60 personnes. Les activités se sont
déroulées en deux volets.
Le premier volet a été consacré aux initiatives et projets qui ont été réalisés ou qui sont
en cours de réalisation dans la région du Centre Sud-ouest. Il s’agit de pratiques
exemplaires qui méritent d’être partagées, d’être mises en évidence et qui pourraient
inspirer d’autres partenaires sur le terrain. Les responsables de différents projets ont pris
la parole à tour de rôle pour partager l’historique de leur projet, les succès qu’ils ont
connus et dans certains cas les défis qui restent à relever.
Le deuxième volet a abordé les recommandations qui ont été formulées lors du forum du
Réseau du Centre Sud-ouest en février 2010 à London. Ces recommandations visaient
trois types de joueurs que sont : le réseau du Centre Sud-ouest, la communauté/ les
organismes et le gouvernement. Les suivis qui se font pour la mise en œuvre de ces
recommandations ont aussi été exposés.
Présentation de quelques initiatives et projets exemplaires réalisés dans le Centre
Sud-ouest
Appui aux professionnels d’expression française formés à l’étranger dans les
domaines de la santé et des services sociaux - Mme Christiane Fontaine,
Directrice du Regroupement des intervenantes et intervenants francophones en
santé et en services sociaux de l’Ontario (RIFSSSO).
Le RIFSSO s’est penché sur le problème des professionnels d’expression française
formés à l’étranger. Le projet dans son ensemble visait à faire une étude de besoin sur
les barrières que rencontrent les professionnels formés à l’étranger dans le processus
d’acquisition de leur licence de pratique en Ontario.
Des sessions de formation et d’informations ont été offertes et un guide a été conçu à
l’intention des personnes qui travaillent dans les organismes d’accueil et d’établissement
pour nouveaux arrivants, et de tout autre organisme qui exerce une fonction visant
l’intégration socioprofessionnelle des immigrants. Le guide comprend des
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renseignements qui aideront à répondre plus adéquatement aux questions que posent
les professionnels de la santé et des services sociaux formés à l’étranger, au sujet du
permis d’exercice de leur profession en Ontario. Le principal défi que rencontrent les
professionnels de la santé se situe au niveau de l’accès à l’information sur les
démarches à entreprendre.
Le guide explique le contexte de la santé en Ontario et au Canada, le rôle des ordres et
pourquoi il est important de communiquer avec l’ordre. Le projet a été financé par CIC.
Pour son suivi, un argumentaire est entrain d’être développé. Il constituera la carte de
visite pour aller vers les ordres et associations professionnelles pour qu’ils puissent
développer des tests et des documents d’information professionnelle en français et de
l’information en français sur leur site internet.
Projet Citoyenneté - Mme Fikir Zerai Mengistu, Coordonnatrice de Liaison et de
Développement Communautaire (Centre Francophone de Toronto)
Le projet que dirige Mme Fikir Zerai Mengistu a été mis sur place pour favoriser
l’intégration à long terme des immigrants francophones. Le programme consiste en 12
sessions interactives et s’étend sur 3 mois. L’objectif est de préparer les immigrants
francophones au test de citoyenneté canadienne. Au cours des sessions, les candidats
apprennent et découvrent l’histoire, le système politique, l’économie, les cultures et les
symboles du Canada.
Des sorties sont également organisées dans le cadre de ce programme. Une sortie a
été initiée chez les autochtones, pour comprendre leur histoire dans le passé et dans le
présent. Pour plusieurs des participants c’était leur première fois de rencontrer la
communauté autochtone et d’apprendre sur leur réalité. Les candidats ont aussi visité
l’Assemblée législative de l’Ontario. Cette visite a permis de rendre la scène politique
accessible aux immigrants francophones, pour qu’ils ne soient pas en retrait et qu’ils
participent à la vie sociale et politique du Canada. Une des thématiques abordées c’était
l’identité canadienne.
Le projet travaille avec les résidents permanents de tout âge et de toutes les origines qui
désirent devenir citoyens canadiens. Il favorise leur participation à la vie communautaire
et leur intégration a long terme. Il aide les immigrants à connaître et à comprendre leur
nouveau milieu sur les plans social, économique, politique et culturel.
La feuille de route du Collège Boréal à travers les services et programmes aux
immigrants - Gisèle Dupuis, Directrice des Programmes et services aux
immigrants
Mme Dupuis a présenté les programmes de formation linguistique offerts par le Collège
Boréal dans le Centre Sud-ouest. Elle explique que depuis 2003, le Collège Boréal a
commencé ces activités dans le Centre Sud-ouest et divers programmes de formation
linguistique sont offerts aux immigrants francophones dans les centres d’accès de
Toronto.
De façon globale, l’objectif de ces formations est d’aider les immigrants francophones à
acquérir les compétences linguistiques nécessaires pour accéder à l’emploi dans un
milieu de travail majoritairement anglophone.
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En plus du programme CLIC (Cours de langue pour les immigrants au Canada), le
Collège Boréal offre aussi des formations linguistiques de niveaux avancés (CLNA) aux
immigrants qui souhaitent s’orienter vers des domaines beaucoup plus précis. Ce
programme est un complémentaire du programme CLIC.
Un autre programme offert par le Collège Boréal est le Programme « Destination
Profession », qui s’adresse beaucoup plus aux professionnels formés à l’étranger qui
souhaitent travailler dans leurs domaines d’expertise. Ce programme vise les domaines
tels que l’administration, les services financiers, et les nouvelles technologies de
l’information. Les programmes subissent des modifications chaque année selon les
besoins des étudiants et du marché de l’emploi. Ils ont débuté dans les régions de
Hamilton et de Toronto et ont duré 3 ans. La deuxième année du programme à London
est entrain d’être terminée.
Le Collège Boréal offre aussi à ses étudiants la formation linguistique axée sur la
profession dans plusieurs collèges de l’Ontario. Au total, 18 collèges participent à cette
formation. Les domaines d’étude visés sont la santé à Hamilton et les affaires à
Windsor.
A travers son programme « Voie rapide », le Collège Boréal offre aux nouveaux
arrivants un plan de 10 étapes pour le cheminement vers l'emploi. Le collège met aussi
à la disposition de son personnel et de ses étudiants, un programme de formation
interculturelle afin de leur permettre d’avoir une meilleure compréhension des autres
cultures. Le Collège Boréal intègre de plus en plus des services d’employabilité dans la
formation.
La direction du programme des services aux immigrants a été créée en 2009, ceci
exprime la volonté qu’a le collège de donner une importance aux étudiants immigrants et
à l’immigration francophone. Deux aspects essentiels que sont, une clientèle diversifiée
et l’inclusion ont été ajoutés au plan stratégique du collège.
Mme Dupuis à souligné que, le défi qui retient l’attention des dirigeants du Collège
Boréal est l’absence d’une politique provinciale sur l’immigration francophone.
L’existence d’une politique aiderait énormément dans tout ce qui se fait actuellement.
Les étudiants immigrants francophones sont une minorité à l’intérieur d’une autre
minorité. Les décisions concernant les francophones sont souvent basées sur les coûts
et non sur les besoins, alors que les besoins sont plus importants. Il y a un manque de
statistique valable et réelle sur les francophones parce qu’ils sont dilués dans la masse.
Un autre défi est malheureusement la compétition entre les organismes francophones et
anglophones au lieu de la collaboration. Parfois, il y a aussi des compétitions entre les
organismes francophones.
Les Compétences culturelles - Léonie Tchatat, Directrice de la passerelle IDE
La passerelle est un organisme à but non lucratif, qui existe depuis plus de 17 ans et qui
travaille majoritairement avec les jeunes francophones dont 80% viennent des pays en
voie de développement. L’organisme emploie un personnel dynamique, persévérant qui
veut un changement institutionnel et structurel.
Le programme « Compétences culturelles », que présente Mme Tchatat, est un
programme bidirectionnel qui a été reconnu comme model exemplaire par les
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gouvernements canadien et ontarien en 2010. Le programme offre des formations aux
nouveaux arrivants et aux institutions canadiennes. Il a vu le jour dans un contexte basé
sur les aspects ci-après : le profil démographique très changeant, le taux de chômage
très élevé au sein des communautés ethnoculturelles (ce taux est de 4,4%, pour les
canadiens, 11,6%, pour les jeunes immigrants qui sont nés au Canada, et 19,7%pour
les ontariens nés en Afrique), la non connaissance et la non collaboration des
communautés francophones d’accueil vis a vis des communautés immigrantes. Cet outil
de formation va permettre tant aux communautés d’accueil qu’aux nouveaux arrivants
de pouvoir mieux collaborer, mieux communiquer et mieux se comprendre.
Il est important de préciser que, depuis que le model de « compétences culturelles » a
été créé, beaucoup d’organisme ont intégré cette approche dans leur structure. Il est
parfois appelé interculturel ou biculturel. L’approche de « compétences culturelles » est
bidirectionnelle parce que l’outil ne vise pas seulement à intégrer les nouveaux arrivants
à leur nouvelle terre d’accueil. Il se veut aussi un outil de sensibilisation de la
communauté d’accueil par rapport à la valeur ajoutée que les nouveaux immigrants
apportent dans les régions où ils s’établissent. « Les Compétences culturelles » offrent
des formations aux employeurs, aux institutions et aux organismes.
Le défi de « compétences culturelles » est de démontrer qu’une communauté
culturellement diversifiée et une francophonie où il fait bon vivre pour les uns et les
autres peuvent avoir un impact positif sur les plans économique et culturel.
Carrefour d’établissement pour immigrants francophones de Hamilton Bonaventure Otshudi, Coordonateur service d’établissement et d’adaptation du
Centre de santé communautaire Hamilton / Niagara
Le carrefour d’établissement pour immigrants francophones de Hamilton se veut un
espace de rencontre pour les nouveaux arrivants francophones. Il dessert la grande
région Hamilton / Niagara. Le carrefour est un continuum de services d’établissement
qui se définit comme un espace de rencontre destiné aux nouveaux arrivants
francophones de la communauté de Hamilton. Il est situé au Centre français de
Hamilton, qui est un partenaire du centre de santé. Il est le fruit d’une consultation entre
les jeunes nouveaux arrivants francophones et le centre de santé.
L’objectif de ce programme est de permettre aux jeunes nouveaux arrivants
francophones de faire des rencontres, de socialiser, de briser les liens de l’isolement et
de se construire un réseau social.
Le carrefour organise des activités intergénérationnelles, offre des opportunités de
bénévolats communautaires aux nouveaux arrivants dans le but de les aider à acquérir
l’expérience canadienne et à interagir dans le développement du milieu communautaire.
Le carrefour organise aussi des clubs de devoirs et divers ateliers de formation et de
sensibilisation reliés aux besoins des immigrants. Il offre aussi des activités culturelles,
récréatives et sportives, des activités communautaires et l’accès à des banques
d’ordinateurs et autres équipements électroniques.
Le centre de santé offre des services médicaux, des services à l’enfance. Des
conseillers en santé mentale pour enfants et adultes sont aussi disponibles.
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Le projet du jardin agricole du Niagara - Fété Kimpiobi, Directrice Solidarité des
femmes immigrantes francophones du Niagara (SOFIFRAN)
Mme Fété Kimpiobi a présenté l’initiative du jardin communautaire qu’elle exploite avec
les immigrants francophones de Niagara. Cette initiative a démarré en 2009 grâce au
soutien du RDÉE et du Réseau du Centre Sud-ouest. Le projet a connu beaucoup de
défis, relatifs à la qualité du sol, les problèmes d’eau et le climat qui ont entrainé le
démarrage tardif des semences. Mais avec la détermination du groupe, les résultats ont
dépassé toutes les attentes et le projet a connu du succès. Face à ce succès l’équipe
s’est trouvé des partenaires comme le RDÉE, le Réseau du Centre Sud-ouest et
SOFIFRAN.
Une rencontre de concertation a été planifiée, suite à ce partenariat. Il a été décidé que
le RDÉE adresse une demande de financement à la Fondation Trillium pour poursuivre
la deuxième année du projet. La requête a été acceptée, le projet a embauché une
coordonnatrice et un nouveau partenaire a rejoint le groupe. Il s’agit du Club 2000
Niagara, qui est devenu maintenant le Centre d’emploi et de ressources francophones
(CERF) du Niagara. Les quatre partenaires ont commencé par travailler sur le projet du
jardin communautaire agricole. Les objectifs poursuivis par le projet sont de deux ordres:
la première phase est la création d’une coopérative de production agricole tenue par des
hommes immigrants et la création d’une coopérative de distribution de produit exotique
tenue par des femmes immigrantes. La deuxième phase est la création d’un incubateur
agricole.
En 2010, le projet a obtenu une acre de terre gratuitement auprès d’une fermière de la
région et 3000 semences de graine exotique ont été ensemencées au mois de mai avec
88% de germination. Le repiquage a eu lieu au mois de juin. Le terrain a été labouré
grâce à une main d’œuvre gratuite. De très bons partenariats ont été réalisés au niveau
de la région dans le cadre du projet. Grâce à ces partenariat et à la collaboration,
beaucoup d’aides ont été reçues des partenaires qui sont le RDÉE, le CCO, la fondation
Trillium, le CERF Niagara, le Réseau de soutien a l’immigration francophone, la caisse
populaire etc.
Les facteurs qui ont conduit au succès sont : Une bonne équipe motivée engagée et
soudée, une planification structurée, une coordonnatrice expérimentée dans le domaine
et les formations. Avec l’appui financier du Réseau, les membres du comité agricole de
production ont pu suivre une série d’ateliers. L’objectif final de ce projet, est que les
immigrants qui vivent dans la région de Niagara deviennent des hommes et femmes
d’affaire en participant à la coopérative tout en contribuant au développement
économique sociale et culturelle de la région.
Les prochaines étapes de ce projet sont l’achèvement des différentes démarches en
cours, le développement des états financiers et le budget prévisionnel, l’évaluation des
coûts de distribution, les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires et
le bouclage des plans d’affaires.
La table sectorielle des groupes de femmes en entreprenariat - Yvonne Kabeya,
Directrice du Regroupement de femmes immigrantes francophones (REFIF)
La table sectorielle représente cinq groupes de femmes immigrantes qui ont décidé de
faire la différence dans la région de Toronto. Elle regroupe le REFIF (Regroupement des
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femmes immigrantes francophones de Toronto), le GAFFO (Groupe artisanal des
femmes francophones de l’Ontario), la Coopérative MOKONZIE, spécialisée dans la
confection de vêtements pour femmes, le CEBEFI et OASIS Centre des femmes. Ce
projet reçoit l’appui du RDÉE Ontario, du Réseau de soutien à l’immigration du Centre
Sud-ouest, de la fondation Trillium, et de Condition féminine.
Le but de cette initiative est de : rassembler les forces, partager les ressources,
renforcer les expertises et converger les compétences pour offrir une gamme complète
de services. Un guichet unique a été envisagé pour répondre à la demande de services
à toutes les étapes et pour offrir un accompagnement collectif et des ateliers de
formation en entreprise. Un support individualisé est aussi donné aux femmes en les
suivant et en les accompagnant dans leur processus.
L’initiative est répartie en quatre axes. L’axe 1 s’occupe de préparer, d’appuyer et
d’assurer l’implication, l’engagement et la collaboration des femmes des régions
communautaires concernées, et aussi de les amener à comprendre les enjeux de
l’entreprenariat. L’axe 2 permet d’assurer l’offre d’accompagnement aux femmes qui
désirent se lancer formellement en affaire. L’axe 3 a pour but, de placer ces femmes en
entrainement pratique et en mentorat. L’axe 4 est destiné à outiller les femmes
entrepreneurs à se maintenir en affaire.
Les résultats fixés sont entre autres, la formation de 50 femmes dans chaque groupe
par année pour les trois ans à venir. Les femmes après leur formation vont se lancer en
entreprise. Elles recevront un appui du projet. Cet appui permettra de réduire le nombre
de pauvreté dans la communauté tout en sortant ces femmes de l’assistance
gouvernementale. La conséquence immédiate est que 15000 familles dans la
communauté bénéficieront des retombées économiques. La participation de ces
femmes au développement économique du pays et leur revenu vont augmenter.
Le Centre D’affaire Francophone de London - Gaston Mabaya, Directeur général
ACFO London / Samia
Le Centre D’affaire Francophone de London a pour objectif, d’élaborer un plan d’affaire
pour les francophones qui veulent se lancer en affaire. À ce jour, le centre a mis en
place plus de 30 entreprises dans divers domaines: la restauration, le service, le
transport et l’épicerie.
M. Mabaya à mentionné que grâce à ces entreprises plusieurs personnes ont retrouvé le
sourire d’être canadien et ont quitté l’aide sociale. Il a précisé, qu’il est important de
collaborer avec les autres initiatives dans la région, pour échanger les expériences. Pour
réussir une entreprise, il faut une très bonne formation. Il y a tout un apprentissage
surtout dans un milieu où il y a des exigences pour pouvoir se lancer en affaire.
La Bonne affaire - Karine Morin
Le projet la Bonne affaire est une initiative du RDÉE qui offre un service direct aux
immigrants. Ce projet a trois axes:

L’employabilité au niveau des nouveaux arrivants, pour les aider et les appuyer à
avoir un emploi dans leur domaine d’étude et d’expertise.
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
Le développement d’entreprise dans le Centre sud, surtout à Toronto et à Ottawa
avec l’appui du Centre d’affaire de London.

Le développement des liens avec les entreprises.
Mme Morin a expliqué que, le RDÉE Ontario s’est rapproché des PME anglophones
dans toute la région du Centre Sud-ouest, à Ottawa et dans le Nord. Des liens assez
forts ont été tissés avec les PME, pour établir un processus beaucoup plus facile
d’embauche pour les nouveaux arrivants. Dans ce processus, plusieurs partenariats ont
été développés avec les différents centres d’emploi.
Le Centre Sud-ouest prépare actuellement, une grande conférence qui aura lieu au mois
de mai en collaboration avec le Collège Boréal, le Centre Francophone de Toronto et le
Bureau d’emploi du Consulat français. L’objectif de cette conférence est de pouvoir
percer le domaine des chefs d’entreprise anglophones, pour qu’ils perçoivent la
nécessité d’embaucher les personnes bilingues que sont les francophones qui arrivent à
Toronto.
À la fin de la présentation des initiatives et des projets qui sont en cours dans le Centre
Sud-ouest, le coordonnateur M. Alain Dobi, a repris la parole pour aborder la deuxième
partie de la rencontre.
Retour sur les recommandations du forum du réseau tenu en février 2010 au
Sheraton London - M. Alain Dobi, Coordonnateur du réseau du Centre Sud-ouest
Le deuxième volet de cet atelier a été consacré aux recommandations du dernier forum
du Réseau du Centre Sud-ouest tenu en février 2010 à London. M. Dobi a rappelé aux
participants, que le Réseau du Centre Sud-ouest existe depuis 2007. Le Réseau est à
son deuxième forum régional et cette année, il tient son premier forum provincial.
L’orateur a indiqué aussi, qu’il est très important de revenir sur les recommandations
formulées lors du forum de 2010, pour permettre aux partenaires d’avoir une idée du
travail qui se fait sur le terrain.
Les recommandations qui ont été formulées lors du forum de février 2010, sont de trois
ordres. Il y a eu des recommandations qui visaient plus le Réseau de soutien, des
recommandations qui visaient plus les communautés et celles qui visaient plus le
gouvernement.
 Recommandations qui visaient plus le Réseau de soutien
Au total, huit recommandations ont été formulées à l’endroit du réseau. M. Dobi est
revenu de façon bien détaillée sur chacune de ses recommandations et sur les suivis qui
se font en ce qui concerne chacune d’elles.

Sensibiliser le CIC à donner l’opportunité aux francophones de s’occuper du
dossier de l’immigration francophone. Cette sensibilisation se fait de façon
permanente sur le terrain avec le CIC et surtout au niveau du sous comité
directeur. La pression est mise constamment sur le CIC pour leur expliquer que
les services destinés aux immigrants francophones doivent être offerts par des
organismes francophones. On peut se réjouir que dans le cadre de l’approche
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modernisée, il y a un certain nombre d’organismes francophones qui vont être
financés pour offrir des services aux immigrants francophones.

Développer des activités de sensibilisation de la communauté de souche à
comprendre les immigrants et vice versa. Les activités se font déjà sur le terrain
par des organismes partenaires avec souvent le soutien du Réseau. Il faut les
poursuivre et les renforcer.

Renforcer la concertation entre les groupes sur la question identitaire au sein de
la francophonie. La question identitaire au niveau de la francophonie est
désormais plus réelle et multiforme et c’est une réalité qui dérange. Avec la
nouvelle définition au niveau de l’Ontario, les francophones doivent s’assoir et
débattre de ce sujet si jamais cela cause encore des problèmes. Le Réseau en
termes de suivi a introduit ses éléments dans son plan d’action 2011-2012. Il
compte le faire en partenariat avec un certain nombre d’organisme notamment
l’AFO qui est le lit de la francophonie et avec les partenaires sur le terrain.

Se doter d’un plan de développement de la communauté qui peut identifier les
vraies cibles et une vision globale. La même approche partenariat sera aussi
utilisée ici.

Il est nécessaire d’entreprendre une planification stratégique au niveau régional.
La planification stratégique existe déjà dans un certain nombre de région. Il y en
a à Windsor avec le Comité d’action en immigration, il y a également des
réflexions qui se font dans la région de Niagara et le Réseau espère que ces
genres de réflexion vont se poursuivre à travers l’ensemble du Centre Sud-ouest.
C’est dans ce sens que le Réseau encourage fortement la mise en place des
Comités d’action en immigration, ou des tables de concertation des
francophones qui peuvent prendre ces dossiers en main et pouvoir mener ces
genres de réflexion.

Reprendre les recommandations qui ont été formulées lors du premier forum
régional sur les questions de l’entreprenariat et les mettre en œuvre. Le projet du
RDÉE, la Bonne Affaire est un début de réponse à cette recommandation. Des
réflexions se font également au niveau du CIC pour la mise en place de fonds
pour les microprojets.

Il faut un vrai dialogue entre les différents intervenants communautaires
francophones à l’emploi pour qu’ils se connaissent et échangent mieux. Le
Réseau en partenariat avec la Toile des carrières a débuté depuis le mois de
novembre/décembre 2010 une étude avec les organismes d’aide à la recherche
d’emploi. L’objectif du Réseau, sans vouloir évaluer ces services, est de voir si la
méthode d’aide à la recherche d’emploi actuelle qui est offerte aux immigrants
francophones est efficace. Le Réseau pense qu’il faut dépasser le stade d’aide à
la rédaction des CV et de préparation aux entrevues d’embauche. Il faut rester
en contact permanent avec les employeurs, comme le font déjà certains
fournisseurs de services. Le Réseau compte faire un forum sectoriel avec les
partenaires pour examiner de façon spécifique comment améliorer les services
d’employabilité. Il faut des activités pour aider les immigrants à se familiariser
aux réalités du marché du travail.
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
Il faut inclure davantage les employeurs dans la recherche des solutions. Le
Réseau avec la collaboration de la Toile des carrières a commencé à sensibiliser
les employeurs lors des foires d’emplois. C’est également l’une des priorités du
projet la Bonne Affaire et le Réseau pense collaborer et travailler ensemble avec
la Bonne Affaire sur comment impliquer davantage les employeurs dans le
dossier de l’immigration francophone.
 Recommandations qui visaient plus la communauté/ les organismes
M. Dobi dans sa présentation a regroupé les recommandations qui visaient la
communauté en six points essentiels.

S’assurer que la vision va au-delà de la simple question d’accueil des immigrants
ou d’offre de services

S’assurer que l’immigration est comprise comme un moyen et non un objectif
dans un contexte de développement de la collectivité. L’un des objectifs visé au
niveau national est que les immigrants viennent aider au développement du
Canada. Pour ce qui est de l’immigration francophone, les immigrants viennent
aider au développent des communautés francophones en situation minoritaire.
Le Réseau espère que tous les acteurs impliqués dans le dossier de
l’immigration ont une même compréhension du concept. L’immigration doit
véritablement servir au développement de la collectivité. Il ne s’agit pas juste
d’offrir des services aux immigrants, mais de déterminer comment faire pour
qu’ils puissent réellement contribuer au développement de la collectivité.

Définir une stratégie pour impliquer le gouvernement provincial comme un vrai
partenaire qui s’engagera à mettre tout en œuvre pour que le plan de
développement de la communauté se réalise.

Amener les partenaires à comprendre que le dossier de l’immigration
francophone est une question d’intérêt collectif.

Impliquer les institutions francophones car elles comprennent plus vite
l’importance du dossier.

Élaborer un plan de communication intercommunautaire pour expliquer le
système d’éducation. Les enjeux qui touchent l’éducation et la formation sont
hyper importants non seulement pour les enfants d’immigrants, mais aussi pour
tous ceux qui ont besoin de formation relais pour avoir accès à l’emploi.
La réponse globale du réseau en ce qui concerne les recommandations qui
visaient la communauté et les organismes se résume en ces mots : Le Réseau
de soutien pense que c’est ensemble avec les organismes et la communauté
qu’il peut faire le suivi de ces différentes recommandations. Les tables de
concertation, les Comités en immigration et les forums locaux sont le cadre idéal
pour les discussions. C’est dans de telles rencontres que les gens partagent
leurs préoccupations et réfléchissent à différents dossiers dont celui de
l’immigration. Le réseau souhaite vivement que les comités en immigration soient
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créés ou renforcés dans toutes les régions. Le Réseau espère que d’ici deux ans
quand le moment viendra pour lui de présenter son plan stratégique aux sous
comités directeurs, que ce plan soit le reflet des différents plans qui proviennent
des différentes régions du Centre Sud-ouest et qu’ils soient élaborés par les
comités en immigration ou par les tables de concertation
 Recommandations qui visaient plus le gouvernement
Une des obligations du Réseau est d’informer les communautés sur les suivis qui se font
quand des recommandations ont été formulées. Une recommandation permet
d’améliorer et de corriger une situation existante. Il se peut qu’il ait déjà des éléments de
solution qui ne sont pas connus des membres de la communauté. Il revient donc, au
Réseau de partager ces informations avec la communauté. M. Dobi a choisi de
présenter les trois recommandations pour lesquelles des éléments de suivi sont mis en
place.

Il faut que le ministère lève la confusion avec les « Local Immigration
Partnerships » (LIPs), et clarifie les rôles du Réseau ou lui donne un peu plus de
marge de manœuvre. La sensibilisation se fait constamment à l’intérieur du
Réseau et le Réseau espère que ses partenariats avec les LIPs peuvent l’aider à
développer des projets conjoints dans un proche avenir.

Le gouvernement doit donner une meilleure information aux immigrants sur le
marché du travail local. Le Réseau a marqué comme une espèce de réflexions
sur cette recommandation. Les organismes d’aide à l’emploi, devraient
également être le relai de ce type d’informations. Les organismes d’aide à
l’emploi doivent être proactifs. Ils doivent rechercher des informations sur la
situation du marché de travail dans les régions de Hamilton, Windsor, Toronto,
etc. Quand les organismes d’aide à l’emploi reçoivent les immigrants, il faut qu’ils
soient capables de leur présenter à partir de 2010 ou au mois de février 2011, la
situation du marché de l’emploi, les secteurs qui sont en demande, les secteurs
qui sont plus difficiles. Le Réseau pense que les organismes d’aide à l’emploi et
les partenaires peuvent jouer ce rôle en plus de ce que le gouvernement doit
faire.

Il faut une stratégie pour l’intervenant pour améliorer le dialogue avec
l’immigrant. Ceci est du ressort des fournisseurs de services aux immigrants qui
doivent le faire dans le cadre du renforcement des capacités de leur personnel.
M. Dobi a précisé que, sur l’ensemble des recommandations qui ont été formulées à
l’endroit du gouvernement, il a choisi d’aborder ces trois recommandations parce qu’il y
a déjà un certain nombre de suivis qui se font. Le reste des recommandations à savoir:
maisons d’accueil francophones avec un personnel requis, avoir une politique et des
stratégies qui s’occupent des 3 catégories d’immigrants, créer un bureau satellite au
niveau des ambassades, avoir des kiosques d’information dans les endroits achalandés
font partie du rapport du Réseau qui a été adressé au sous comité directeur, notamment
à CIC. Le Réseau en fait régulièrement le suivi lors de ces rencontres trimestrielles. Il y
a également, une série d’idées de projet qui sont compris dans le rapport. Il a ensuite
remercié les participants et a ouvert la période de questions - réponses et d’échanges.
Période de questions
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Certains participants ont posé des questions pour avoir plus de précisions, et d’autres
ont intervenu pour formuler des recommandations ou faire des remarques. Ci-dessous
la liste de ces interventions.
1. La maison d’accueil dont il a été question dans la présentation, sera installée dans
chaque région du Centre Sud-ouest ou bien il s’agira d’une maison d’accueil pour
tout le Centre Sud-ouest ?
2. Pourquoi le projet « Compétence culturelle » a utilisé les statistiques de 2006 alors
que nous sommes déjà en 2011 ?
3. La plupart des initiatives présentées ont reçu l’appui du RDÉE. Pourquoi faut- il à
chaque fois se tourner vers le RDÉE lorsqu’on a besoin de subvention ? Est- ce à
dire que les organismes qui ne font pas de partenariat avec le RDÉE ne peuvent pas
être subventionnés ?
4. Est-ce qu’au niveau du Réseau, il y a un système de suivi qui est en mis en place
pour les recommandations ?
Période de réponses
1. Les maisons d’accueil seront si possibles par région. Par exemple dans la région de
Niagara et au niveau du Comité d’action régional à l’immigration, il y avait eu l’idée
de mettre en place une maison d’accueil francophone. (Réponse apportée par M.
Alain Dobi)
2. Le concept du projet et l’outil de « Compétences culturelles », ont été bâti sur les
statistiques de 2006. C’est la raison qui explique l’utilisation des données de 2006.
(Réponse apportée par Mme Léonie Tchatat)
3. Le RDÉE travaille dans le domaine du développement économique, donc il appuie
tous les projets de développement économique. Si vous aviez un projet de
développement économique, vous pouvez vous adresser au RDÉE pour recevoir un
appui. (Réponse apportée par Mme Annie Dell)
4. Il existe bel et bien un système de suivi au niveau du Réseau. L’idée de revenir sur
les recommandations du forum de 2010, constitue un exercice de suivi. De plus,
entre deux forums régionaux, il y a des forums sectoriels et des forums locaux sans
oublier que le Réseau fait partie des tables de concertation qui sont en place et des
Comités en immigration. L’un des défis que le Réseau rencontre, c’est de pouvoir
amener ces recommandations au niveau des tables de concertation. Ce sont ces
espaces qui peuvent, pour le moment permettre de faire le suivi et de présenter aux
gens les recommandations qu’ils ont eu à faire, le travail qui se fait au niveau du
Réseau en matière de suivi, les démarches effectuées et les résultats obtenus. En
un mot ces espaces sont des occasions pour faire une mise à jour. (Réponse
apportée par M. Alain Dobi)
Les recommandations
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1. Il serait bon de préciser que les maisons d’accueil seront installées dans chaque
région du Centre Sud-ouest, parce que dans sa forme actuelle, la recommandation
ne le précise pas. D’aucun pourrait croire qu’il s’agit d’une seule maison d’accueil
pour toutes les régions du Centre Sud-ouest.
2. La communauté n’est pas souvent au courant de tout ce qui se passe en son sein. Il
a été proposé au RDÉE, de créer un outil pour informer la communauté des
domaines de compétence du RDÉE et des projets qui reçoivent déjà son soutien.
Ceci pourrait éviter des dédoublements de projets. En outre, il serait intéressant que,
tous les partenaires puissent travailler en collaboration afin que toute la communauté
ethnoculturelle et de souche aillent dans la même direction.
3. Il faut que les organismes aient chacun des domaines d’expertise. On remarque
parfois des structures d’éducation, de santé ou des organismes d’employabilité qui
offrent des services d’immigration. Ceci prête à confusion et cause un réel problème
sur le terrain. Un projet bien rédigé peut ne pas disposer de l’expertise nécessaire
pour produire le résultat escompté. Une des façons d’appuyer les projets pour qu’ils
puissent répondre aux besoins de la communauté, est de prendre en compte non
seulement la qualité du projet mais aussi l’expertise dont il dispose. Il y a souvent
des subventions qui sont données et la réalisation des projets n’apporte pas de
changement dans la communauté. Il faut donc favoriser les organismes selon leur
domaine d’expertise.
Les remarques
Les remarques ou précisions ont été apportées par M. Alain Dobi et Mme Annie Dell du
RDÉE suite à certaines questions et recommandations. Leurs interventions ont permis
d’apporter la lumière sur certains aspects qui étaient importants à souligner.
1. M. Dobi : « Le RDÉE couvre toute la région du Centre Sud-ouest. Les agents du
RDÉE travaillent dans chacune de nos régions et quand c’est possible, ils assistent
aux tables de concertation auxquelles ils sont invités. C’est au cours de ces tables
de concertation qu’ils partagent les initiatives qu’ils soutiennent pour qu’il n’y ait pas
de dédoublement.»
2. Mme Annie Dell du RDÉE renchérit la réponse de M. Alain Dobi: « Lorsque le RDÉE
constate des dédoublements de projets, il demande aux groupes de se concerter
pour éviter cette situation, parce que les bailleurs de fonds refusent d’attribuer des
fonds dans ces cas. Le RDÉE ne souhaite pas que, les initiatives se perdent dans la
brume, mais plutôt qu’elles fleurissent. »
3. M. Dobi poursuit : « Mon deuxième point est comment faire pour amener les
membres de la communauté à s’intéresser au dossier de l’immigration francophone.
La réflexion au niveau du Réseau est toujours orientée vers cet aspect. Quand on
parle des représentants de la communauté, il ne s’agit pas seulement des
prestataires de services. Les immigrants reçoivent des services auprès des
fournisseurs de services, mais ils vivent au sein d’une communauté. Il est important
d’amener cette communauté autour de nos tables de discussion. C’est dans cette
vision que, lors du forum de London, le RDÉE a voulu associer les groupes tels que
les Filles d’Isabelle de la région de Niagara et les Chevaliers de Colomb. Le Réseau
pense aussi a tout ceux qui n’offrent pas des services aux immigrants, mais qui sont
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des membres de la communauté et qui interfèrent dans la vie des nouveaux
arrivants, comme : les églises, les confessions religieuses et les regroupements
ethnoculturels. Il y a lieu de réfléchir ensemble pour aller chercher tout ce monde. »
4. M. Dobi reprend et précise: « Nous savons qu’il y a des recommandations qui visent
le gouvernement. Dans ce cadre, le gouvernement a mis en place des mécanismes
pour pouvoir accompagner les immigrants. Le RDÉE fait partie de ces mécanismes,
le Réseau de soutien en fait partie aussi et les éléments de ce mécanisme ont des
mandats spécifiques. Les gens sont appelés à taper à plusieurs portes et il faut qu’ils
frappent aux portes qui sont destinés à leur besoin. Le RDÉE fait partie des
premières portes, c’est vrai qu’il n’a pas l’exclusivité, mais il constitue un bon point
de départ »
Rencontre du Réseau du Nord - Salle Capital
La séance dans le réseau du Nord a été animée par M. Mohammed Brihmi,
coordonnateur du réseau du Nord. La rencontre a connu la participation d’environ 30
personnes. Au début de la séance, M. Brihmi a remercié les personnes qui sont venues
de partout dans la région du Nord. Il a par la suite, introduit l’invité du jour, en la
personne de M. Robert Brouillette, PDG de City Welding. Il s’agit d’un employeur du
Nord qui embauche des immigrants au sein de son entreprise, donc qui croit en
l’immigration.
Deux sujets était à l’ordre du jour des activités dans le réseau du Nord. Dans un premier
temps M. Brouillette a partagé avec les participants l’expérience qu’il a vécue en prenant
part au programme « Destination Canada » du CIC. Le deuxième point abordait la
régionalisation de l’immigration francophone dans le Nord.
Destination Canada 2011 et rôle des employeurs du nord dans l’attraction des
immigrants francophones - M. Robert Brouillette, PDG de City Welding
Avocat de formation, M. Robert Brouillette a exercé pendant 10 ans dans les domaines
du droit criminel et du litige. Depuis 4 ans, il a rejoint l’entreprise que ses parents ont
fondée depuis 1972 pour les aider dans la gestion. L’ouvrage produit par cette firme
atteint beaucoup de régions du Canada. Il a été invité par le réseau du Nord pour
partager avec les participants son expérience, quand il a participé au programme de
recrutement d’employés immigrants, « Destination Canada ».
M. Brouillette a expliqué que son entreprise est une entreprise familiale basée dans la
ville de Sudbury et qui est spécialisée dans la fabrication industrielle et mécanique du
secteur minier. Il emploie environ 44 personnes dont des immigrants qui se sont
installés et vivent à Sudbury avec les membres de leur famille.
Il a exprimé sa reconnaissance au coordonnateur du Nord et à tous ces collaborateurs
pour le soutien qu’ils lui ont apporté durant cette expérience. Il a confié que
« Destination Canada » a été pour lui une expérience passionnante. Il a aussi souligné
que le Réseau du Nord et l’équipe de Contact interculturel, lui ont apporté un soutien
inestimable dans ce cheminement. Ceci fait qu’aujourd’hui, ses employés immigrants
sont heureux de vivre à Sudbury et d’y travailler.
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M. Robert Brouillette a découvert le programme « Destination Canada », alors qu’il
recherchait à travers des annonces à Toronto, des travailleurs ayant des compétences
dans certains domaines. Après avoir reçu toutes les informations concernant ce
programme, il a pris la décision d’y prendre part et il ne l’a pas regretté.
En effet, « Destination Canada », est un programme du CIC, qui permet aux employeurs
canadiens dans des secteurs aussi variés comme l'aéronautique, l'hôtellerie et la
restauration, le transport routier, l’informatique, le multimédia etc. de se rendre sur place
dans les pays tels que la France, la Belgique et récemment la Tunisie pour recruter des
travailleurs disposants d’une certaine compétence et qui sont rares sur le terrain au
Canada. Ce programme rentre dans le cadre de l’objectif N°1 du plan stratégique sur
l’immigration du CIC.
Au mois de novembre 2010, M. Brouillette s’était rendu en Tunisie dans le cadre de sa
participation au programme « Destination Canada ». Il a embauché 4 travailleurs
tunisiens qui sont déjà venus au Canada et ont commencé à travailler pour son
entreprise. Il est heureux d’avoir embauché au sein de son équipe des immigrants,
parce que ces personnes répondent aux attentes de son entreprise. Il s’agit de
personnes conscientes, qui prennent au sérieux leur travail et les valeurs de City
Welding. Elles sont assidues au travail et respectent les codes et règlements de la firme.
C’est avec joie, qu’il a relaté combien il apprécie le travail de ces immigrants. Son
entreprise a trouvé une certaine stabilité grâce à la compétence et à la motivation de ces
personnes. À travers le contrat qui le lie à ces employés, ils sont tenus de travailler pour
lui et non pour quelqu’un d’autre. Ils gagnent en retour un salaire qui respecte les grilles
salariales en vigueur dans la province. Les employés louent des logements que la firme
a mis à leur disposition et qui sont construits à proximité de l’entreprise. Le déplacement
est donc facile et ne demande pas de dépenses.
Pour M. Brouillette, « Destination Canada » est un excellent programme, vu que les
employés qui participent à ce programme disposent des compétences que recherche
l’employeur. Les employés quant à eux ont un emploi qui les attend à leur arrivée au
Canada. Ce programme leur épargne l’étape de la recherche d’emploi qui constitue
l’étape la plus difficile dans le processus d’intégration. En somme, il s’agit d’un
programme dans lequel toutes les parties concernées sont gagnantes.
M. Brouillette est revenu une fois encore sur le soutien qu’il a reçu de la part du Réseau.
En effet, le coordonnateur du Réseau du Nord et l’ensemble de ses collaborateurs ont
mobilisé assez de ressources pour accueillir les travailleurs tunisiens. L’accueil a été
chaleureux, une visite de la ville a été organisée. Les employés ont reçu beaucoup
d’informations sur les services disponibles dans la région. Ils ont reçu de l’aide pour les
différentes formalités à remplir en tant que personnes nouvellement arrivées au Canada.
L’accueil a été une réussite et l’intégration se passe très bien.
La société de M. Brouillette a fait venir au Canada au total 15 travailleurs immigrants.
Certains de ces travailleurs proviennent de pays francophone comme les 4 employés
tunisiens. M. Brouillette a mentionné que le fait que ces personnes comprennent au
moins une des deux langues officielles du Canada a facilité les communications. Il leur
avait envoyé par courriel, les documents nécessaires pour les formalités de sécurité au
travail, ce qui a accéléré les démarches. Il est convaincu que la stabilité dont jouît son
entreprise est en partie due à ces immigrants.
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Son entreprise travaille à 85% en français, donc l’embauche d’immigrants francophone
facilite la communication, mais avant de venir au Canada les tunisiens ont reçu des
cours accélérés de langue anglaise auprès du centre culturel en Tunisie.
Ce témoignage a beaucoup suscité, l’intérêt des participants. Ils étaient nombreux à
poser des questions. La question de la régionalisation de l’immigration francophone
dans le nord était le deuxième sujet à l’ordre du jour. Elle a été abordée lors de la
période de questions et d’échange.
Période de questions
1. Est-ce que votre entreprise bénéficie de subvention pour faire venir des travailleurs
immigrants ou bien vous avez monté ce programme par vos propres moyens?
2. Dans le Nord, il y a des mythes et des réalités, liés à la méconnaissance de
plusieurs choses. Il y a eu dernièrement des grèves parce que des sociétés de
mines allaient fermées. Est-ce que vous avez déjà rencontré des gens qui vous
demandent, pourquoi vous allez embaucher des personnes à l’extérieur alors que
les gens sont au chômage ici?
3. Est-ce que le niveau de technologie est plus avancé ou plus performant en Europe
par rapport à la formation que reçoivent les gens de métiers au Canada?
4. Les pays d’origine de ces candidats n’ont-ils pas besoin de cette main d’œuvre
qualifiée? Est-ce que vous vous renseignez auprès de leur gouvernement avant
qu’ils n’appliquent pour les postes en demande au Canada?
5. Est-ce que les travailleurs immigrants reçoivent le même salaire que leurs collègues
canadiens?
6. Quelles sont les initiatives que la communauté a mises en œuvre pour pouvoir
faciliter l’intégration des nouveaux arrivants?
7. M. Brouillette a mentionné que ces employés sont motivés et qu’ils travaillent sans
arrêt. Au Canada, la loi exige que tout employé ait droit à un minimum de deux
semaines de vacance après un temps de travail. Est-ce que ce volet est pris en
considération? Est-ce que le code du travail est respecté?
8. Comment se fait-il que les collèges et les universités n’ont pas été capables de
répondre au marché du travail vu que certains programmes sont en cours de
fermeture et on doit aller rechercher des travailleurs qualifiés à l’extérieur? Qu’est qui
explique ce décalage?
9. La recherche de travailleurs qualifiés est plus tournée vers l’extérieur, tandis que les
immigrants qui sont formés ici au Canada sont toujours considérés comme des
immigrants qui sont à l’extérieur. Existe t- il des programmes similaires pour les
immigrants qui ont été formés au Canada.?
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10. Nous voyons que, beaucoup de bonnes pratiques se font à Sudbury et les succès
sont réels. Est-ce que le CIC a mis ces projets qui amènent à ces genres de succès
à la disposition de Sault- Sainte Marie par exemple?
11. Comment les villes francophones participent-elles à créer des communautés
accueillantes, favorisant la rétention des immigrants francophones en Ontario?
Période de réponses
1. Citoyenneté et immigration Canada a produit un plan stratégique pour l’immigration
francophone et ce plan vise plusieurs objectifs. Le premier objectif de ce plan est de
recruter des immigrants francophones dans les communautés francophones en
situation minoritaire afin de les revitaliser. Le programme « Destination Canada » a
été mis en place pour répondre à cet objectif et c’est à ce programme que M.
Brouillette a participé. Ce programme est organisé par plusieurs ministères dont
Citoyenneté et de l’immigration Canada et l’ambassade du Canada à Paris qui
couvre plusieurs pays. Une grande foire d’emploi est organisée toutes les années à
Paris et à Bruxelles et des candidats qualifiés sont présélectionnés par l’ambassade
du Canada. Tous les employeurs canadiens viennent à cette foire pour recruter des
employés. Cependant, les employés candidats et les employeurs qui sont à la
recherche d’employés, doivent remplir certaines conditions. Les employeurs doivent
apporter la preuve qu’ils ont recherché dans la banque d’emploi du Canada, un
travailleur pour le poste à combler et qu’au bout de deux semaines, ils n’en ont pas
trouvé. Quand cette condition est remplie, Service Canada va délivrer à l’employeur
une autorisation sur le marché du travail. Quant aux candidats, ils doivent être
qualifiés, donc répondre aux critères de sélection du programme. Cette année la
Tunisie va participer au programme. Plusieurs institutions canadiennes dont l’hôpital
Montfort et les conseils scolaires prennent part à ce programme. Le rôle du Réseau
et du Contact interculturel quand les gens sont venus à Sudbury a été de les
accueillir, de les aider pour les premières formalités administratives et de les
accompagner dans leur intégration.
2. Il arrive que les gens et même d’autres employeurs nous posent cette question.
C’est une question de main d’œuvre qualifiée qui n’existe pas sur le terrain. Nous
avons lancé l’appel d’offre pour ces postes, nous avons reçu une centaine de CV. À
peine une dizaine correspondait au profil recherché. Puisque nous n’avons pas
trouvé assez de candidats, nous avons donc adressé notre demande à CIC pour
participer à Destination Canada.
3. La technologie n’est pas plus avancée en Europe qu’ici, c’est juste que les candidats
que nous avons embauchés ont déjà de l’expérience professionnelle. Ils ont des
aptitudes qui répondent à nos besoins et que nous ne retrouvons pas chez nous.
Chaque candidat est différent par rapport à son expérience et son lieu de travail.
4. Un nombre croissant de personnes dans les pays où « Destination Canada » a lieu,
se présentent et manifestent le désir d’immigrer au Canada. En effet, dans certains
pays comme la Tunisie, la demande dépasse l’offre, donc beaucoup de personnes
ayant les qualifications qui sont recherchés au Canada sont au chômage.
5. La situation est variable pour les immigrants. Ceux qu’on a rencontrés en France par
exemple ne pourront pas bénéficier d’avancement salarial durant les cinq prochaines
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années. Quant aux Tunisiens ils gagnent chez eux, entre 800 et 1000$ par mois et
c’est ce salaire que nous leur payons toutes les deux semaines ce qui revient à
environ 15 à 20$ par heure. Dans les deux cas les gens sont mieux payer ici que
dans leur pays d’origine. En plus de payer le voyage aller-retour du candidat que
vous embauchez, vous vous engagez à lui verser le salaire moyen pour ce travail au
Canada.
6. Quand l’équipe de Contact interculturel a appris que, 4 personnes allaient venir de la
Tunisie pour travailler à City Welding, elle a immédiatement commencé par préparer
le terrain. L’agent d’établissement est entré en contact avec M. Brouillette pour
s’informer de leur niveau de connaissance de l’anglais afin de prendre des
dispositions au cas où ils auraient besoin de formation linguistique. Un kit
d’information à été développé, pour leur permettre de connaitre les services
disponibles dans la région et où trouver ces services. Une fois à Sudbury, un agent
de Contact interculturel est allé les visiter pour savoir quels sont leurs besoins et
comment les aider dans ce sens. Le soutien nécessaire en matière d’accueil et
d’établissement leur a été apporté.
7. Les employés sont traités comme cela se doit et le contrat qui les lie à notre
entreprise est bien respecté. En effet, le permis de travail que délivre l’ambassade
du Canada en Tunisie, a une validité de 18 mois. Pour pouvoir renouveler ce permis
certaines conditions doivent être remplies. Les employés doivent démontrer à CIC
que le salaire qu’ils reçoivent et le nombre d’heures de travail sont conformes aux
normes du Canada. Nous faisons de notre mieux pour que ces conditions soient
remplies parce que nous ne voulons pas perdre nos employés.
8. Les collèges et universités s’assurent d’avoir le nombre d’étudiants pour remplir les
salles de classe, de leur donner la formation et un degré ou un certificat à la fin de
leurs études. Le critère d’embauche chez nous c’est l’obtention de certificat ou de
degré. Nous misons beaucoup plus sur le savoir faire. Nous n’avons jamais
embauché un employé sur la base de son diplôme.
9. Le YMCA offre aux immigrants formés au Canada un service d’aide pour la
recherche d’emploi. Le gouvernement fédéral aussi a mis sur pied un programme qui
aide les étudiants étrangers qui désirent s’établir au Canada. Ils deviennent ainsi
résident permanent et ont le droit de travailler au Canada. Le RDÉE appuie aussi les
employeurs dans l’embauche des travailleurs immigrants.
10. Oui ces projets et services existent à Sault-Sainte-Marie, et l’information concernant
« Destination Canada » a été envoyée au centre culturel francophone de SaultSainte-Marie pour large diffusion au sein de la communauté.
11. Nous encourageons les employeurs et les sensibilisons à embaucher les immigrants
afin de les retenir dans nos communautés. Les villes travaillent et soutiennent aussi
les initiatives qui favorisent la création des communautés accueillantes pour
l’intégration réussie des immigrants.
Allocution de fin par M. Maxime Jean Louis - Membre du Sous-comité directeur de
la région de l’Ontario
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M. Maxime Jean Louis dans son mot de fin est revenu sur les compressions budgétaires
que subissent actuellement les fournisseurs de service d’accueil et d’établissement. Il
exhorte les participants à en parler d’une manière stratégique. A son avis les
francophones qui sont impliqués dans le dossier de l’immigration francophone, doivent
trouver un moyen pour se mettre sur le radar du gouvernement fédéral qui est au
pouvoir actuellement. Pour atteindre cet objectif il a préconisé trois différentes
méthodes.

Premièrement il faut dire au gouvernement ce qu’il fait de bien avant de lui dire ce
qu’il fait de mal.

Deuxièmement il faut arrêter de toujours cibler les ministres et cibler plutôt les
députés. Une soixantaine de députés existent dans tout le pays dont plusieurs
conservateurs. Il faut travailler avec ces députés pendant les prochains douze mois
pour les apprivoiser sur la question de l’immigration francophone.

Troisièmement le gouvernement en place aime parler avec des groupes de citoyens,
pas avec des groupes d’intérêts. Il va falloir se changer en groupe de citoyens.
Monsieur Maxime Jean-Louis a aussi fait remarquer que, ces propositions ne sont pas
populaires, mais il a des inquiétudes face aux compressions budgétaires actuelles. Il
invite les participants et les intervenants à y penser et propose qu’on en reparle de façon
stratégique le deuxième jour du forum.
Il a aussi abordé la question de la pauvreté et il a proposé qu’on en parle un peu plus.
Les recherches intégrant la pauvreté ont été aussi effectuées. Il est donc important
qu’on travaille fort pour que les francophones soient en deçà du seuil de pauvreté
Il a fini en remerciant tous les participants au forum, pour leur attention et s’est réjoui
d’avoir partagé ses inquiétudes.
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PARTIE II : LA JOURNÉE PROVINCIALE
La journée provinciale a connu trois séries d’activités. Dans un premier temps,
d’éminentes personnalités invitées à ce forum ont pris la parole à tour de rôle pour
prononcer des discours. La deuxième série d’activités était composée essentiellement
de panels d’informations. C’était l’occasion pour les participants d’en apprendre un peu
plus sur : les avancées, les défis et les perspectives du dossier de l’immigration
francophone, les ordres professionnels en Ontario, les professions réglementées et les
formations relais qui sont offertes en français dans la province à l’intention des
professionnels formés à l’étranger. Des réflexions en atelier ont occupé la troisième
série d’activités de la journée.
PRÉSENTATIONS PLÉNIÈRES
Les avancées, défis et perspectives dans le dossier de l’immigration francophone
Les avancées - M. Gouled Hassan, membre du Conseil d’administration du
Contact Interculturel Francophone de Sudbury (CIFS)
M. Gouled Hassan pour commencer, a attiré l’attention des participants sur le fait que
depuis la création des Réseaux de soutien à l’immigration en 2007, le dossier de
l’immigration francophone a beaucoup évolué. Il a souligné qu’il y a eu des avancées
significatives, mais il reste encore des défis énormes à relever. Il faut saisir maintenant
les perspectives d’avenir pour atteindre l’objectif fixé. En effet, l’objectif est de favoriser
l’intégration et la rétention des immigrants francophones dans les communautés en
situation minoritaire.
Ci-dessous quelques unes des avancées récentes qu’a connues le dossier de
l’immigration francophone:

La création d’un comité directeur au niveau national pour traiter de toute la question
de l’immigration francophone au canada et la création d’un sous-comité régional
pour l’Ontario composé de différents ministères et des représentants
communautaires.

La conférence interministérielle organisée par le CIC pour sensibiliser d’autres
ministères sur les réalités, les avancées et les défis dans le dossier de l’immigration
francophone et la prochaine conférence annuelle organisée par le CIC pour le
renforcement de capacités des organismes francophones.

Le financement pluriannuel des réseaux de l’immigration francophone de l’Ontario.

Le financement des nouveaux organismes pour desservir les immigrants
francophones soit sous forme de guichet unique ou de structure individuelle.

La mise en place de plusieurs programmes dans les universités et collèges pour
aider les professionnels formés à l’étranger: le programme de formation linguistique
axé sur les professionnels de la santé qui est offert dans le Centre Sud-ouest par le
Collège Boréal et le programme de formation relais axé sur les professionnels
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formés à l’étranger spécialisés dans les domaines de la comptabilité et des services
financiers offert par l’Université Laurentienne au Nord.

La mise en place dans le Nord et le Centre d'un cours de langue pour les immigrants
(CLIC) accessible sur Internet pour les niveaux 3, 4, 5, 6 et 7. Le programme permet
aux immigrants francophones d’acquérir les compétences linguistiques importantes
pour une intégration économique culturelle et sociale réussie.

La création de cours de langue basée sur le métier. Le programme a débuté avec
les domaines de la santé et de la construction.

L’organisation de plusieurs activités avec des employeurs soit pour les sensibiliser,
soit pour favoriser l’embauche d’immigrants francophones.

L’organisation d’ateliers en compétences culturelles organisées par la PasserelleIDE pour former les chercheurs d’emplois à la réalité canadienne, mais aussi les
employeurs aux défis culturels.

Les sensibilisations socioculturelles à travers les activités culturelles dans le Nord de
l’Ontario.

Le projet de dialogue ouvert entre les communautés pour permettre de voir comment
les franco-ontariens perçoivent l’immigration francophone, le rôle et l’impact de
l’immigration francophone sur l’identité franco-ontarienne.

Les sensibilisations à travers les écoles

Le financement de la Bonne Affaire, une initiative qui met l’emphase à la fois sur
l’employabilité et l’entrepreneuriat.

Le soutien financier accordé à quelques initiatives communautaires francophones
dont : le projet de jardin agricole dans le Niagara; le projet de jardin communautaire
de la Samaritaine à Brampton; la coopérative de couture COUMO à Burlington; et le
projet de Café Bistro de la Coopérative Franco-Présence à Ottawa.

Une meilleure appropriation du dossier de l’immigration francophone : Ce qui
explique une participation de plus en plus nombreuse dans les forums et séminaires
de formation organisés un peu partout dans la province.

L’organisation de plusieurs recherches sur les besoins des immigrants
francophones, notamment dans les régions de Hamilton-Niagara, London, PeelMississauga, Simcoe, Ottawa, Stormont - Dundas - Glengarry - Prescott et Russell,
Mille Îles. Il y a aussi la recherche « Fostering immigration to Ontario, a strategy for
attracting and retaining Immigrants » faite sous la direction de Mme Caroline
Andrews de l’Université d’Ottawa.

Le développement d’un plus grand nombre de partenariats avec des organismes qui
sont directement ou indirectement impliqués dans le dossier de l’immigration. Des
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partenariats avec plusieurs Partenaires Locaux en Immigration (PLIs/ LIPs) à travers
la province, le développement de partenariat avec le CAMH, avec Embauche
Immigrants Ottawa (EIO/HIO), avec Nexus Santé, Connecting Region etc.

L’organisation de plusieurs forums, sessions de formation et rencontres régionales et
provinciales.
M. Gouled Hassan a fini sa présentation en ces mots : « Il y a une réelle progression
dans le domaine de l’immigration francophone. Toutefois, il reste encore bien des défis à
relever ».
Les défis - Mme Fété Kimpiobi - membre du Comité d’action régional en
immigration francophone de la région de Niagara
Mme Fété Kimpiobi a exposé les défis qui restent à relever dans le dossier de
l’immigration francophone, malgré le gros travail qui a été accompli. Ces défis se
résument dans les points suivants :

Renforcer la structure de gouvernance de nos organismes francophones.

Se doter d’instruments d’évaluation de nos activités afin de quantifier les retombées
réelles.

Se donner des mécanismes de collaboration nous permettant d’exécuter des projets
collectifs.

Améliorer les paramètres du recrutement des immigrants et mieux travailler avec les
municipalités pour faire valoir l’apport de l’immigration. Les municipalités doivent
s’impliquer davantage dans le domaine de l’immigration.

L’implication des ministères autres que Citoyenneté et Immigration est encore très
mitigée. Le dossier de l’immigration ne doit pas être uniquement l’affaire du CIC, il
faut l’implication des autres ministères.

La création de services dans les régions où le nombre d’immigrants est encore peu
élevé n’est pas encore acquise.

Poursuivre la reconnaissance des diplômes et la recherche de reconnaissance de
l’expérience acquise à l’étranger. Beaucoup de réunions se tiennent déjà à ce sujet.

La difficulté d’impliquer les ordres professionnels et de créer des programmes
passerelles entièrement en français. L’approche doit être repensée.

L’harmonisation d’une stratégie provinciale en matière d’immigration francophone.

L’identification d’option de travail facilitant l’intégration de l’immigrant d’expression
française.

La concertation facilitant l’intégration économique des immigrants francophones.
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
Le caractère particulier de la région du Nord oblige la mise en place de stratégies sur
mesure pour cette région.

S’assurer que les parents francophones choisissent les écoles francophones dès
leur arrivée en Ontario et qu’ils s’impliquent dans la vie scolaire des enfants.

Réduire les écarts entre les élèves issus de l’immigration et ceux nés au Canada.

Encourager les enfants issus de l’immigration francophone à poursuivre leurs
études.
Malgré les défis actuels qui sont vraisemblablement énormes, l’heureuse nouvelle, c’est
que l’avenir n’est pas obscur. Les perspectives d’avenir qui vont permettre d’atteindre le
résultat final ne manquent pas.
Les perspectives- Mme Nicole Olivier- Cité Collégiale
Mme Nicole Olivier de la Cité Collégiale a exposé le volet Perspective de ce panel. Elle
a regroupé les perspectives dans le dossier de l’immigration francophone sous les huit
points ci- après :

L’opportunité pour nos collèges et universités de créer des programmes passerelles
entièrement en français par le biais de la formation à distance ou des formations
hybrides qui vont nous permettre de rejoindre les communautés francophones en
dehors de nos lieux où on donne nos services.

Le développement du pouvoir économique des immigrants plus particulièrement des
femmes immigrantes à travers l’entrepreneuriat.

Le développement d’activités sociales sur les lieux d’emploi, d’études et de cultes
pour renforcer l’enracinement des immigrants.

La contribution économique et sociale des immigrants pour les communautés
francophones en situation minoritaire.

Le besoin pour les communautés, surtout celles en région, de se reposer sur
l’immigration pour leur survie et la survie des services en français qui y sont offerts.

La mise en valeur des talents artistiques des immigrants pour enrichir la culture de
leurs communautés d’accueil.

Le renforcement et la stabilisation financière des structures d’accueil en régions pour
les rendre plus attrayantes.

Le renforcement de la collaboration avec les Partenaires locaux en immigration
(PLIs) de même qu’avec les employeurs ou les associations d’employeurs et les
municipalités.
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Mme Olivier a conclue son intervention en ces mots « dans nos perspectives d’avenir il
faut que l’immigration soit notre projet de société francophone. C’est à travers nos
couleurs et l’écho de nos accents que nous devons créer notre devenir francophone
avec l’immigration ».
Les conditions gagnantes pour une régionalisation et une intégration économique
des immigrants francophones : M. Ronald Bisson - firme Ronald Bisson et
associé.e.s
M. Ronald Bisson est originaire de La Broquerie au Manitoba et demeure à Ottawa
depuis 1982. Il a commencé sa carrière comme enseignant au Manitoba pour se diriger
par la suite dans le développement communautaire. Il accompagne des communautés
et des organismes dans la réalisation de planifications stratégiques dans le domaine de
l’immigration francophone en milieu minoritaire depuis 2001. Il a travaillé au sein du
comité qui a rédigé le Plan stratégique national en immigration publié par le Comité
directeur en 2006. M. Bisson est détenteur d’un baccalauréat ès arts, d’un certificat en
éducation du Collège universitaire de Saint-Boniface ainsi que d’une maîtrise en
administration des affaires (M.B.A.) de l’Université d’Ottawa
Résumé de la présentation de M. Ronald Bisson
Il y a cinq ans M. Bisson a travaillé au sein du comité qui a rédigé le plan stratégique
national sur l’immigration. Dans ce plan, est inscrite la nécessité de créer des réseaux
locaux de coordination. M. Bisson a mentionné qu’en rédigeant ce plan il ne pensait pas
que 5 ans après, Il y aurait en Ontario un grand forum qui réunirait tant de monde pour
parler de l’immigration francophone. Il a fait remarquer que, beaucoup de progrès ont
été réalisés en peu de temps. M. Bisson pense que la communauté francophone non
immigrante doit s’investir dans le dossier de l’immigration. Il faut amener les gens à
comprendre les avantages de l’immigration pour les communautés francophones vivant
en situation minoritaire, sans quoi, les résultats visés ne pourront pas être atteints.
M. Bisson a présenté par la suite une série de données statistiques tirées du
recensement de 2006. L’objectif de sa présentation est de montrer à quoi ressemblerait
l’Ontario, s’il n’y avait pas eu d’immigration de première et deuxième générations. Les
données présentées dans cet exposé montrent les effets potentiels de l’immigration sur
les communautés ontariennes. De l’analyse qui a été faite, il ressort que, l’immigration a
contribué à l’accroissement de la population ontarienne en général. Cependant, la
communauté francophone est désavantagée d’un facteur de 4 par rapport à la
communauté anglophone.
Un autre aspect, est que la province de l’Ontario ne dispose pas d’un plan stratégique
pour l’immigration francophone. Pendant longtemps les immigrants ont choisi de s’établir
en Ontario pour plusieurs raisons. Aujourd’hui la tendance se renverse, l’Ontario perd
même ces immigrants au profit d’autres provinces. Si un plan d’immigration avait été
rédigé il y a 40 ans en Ontario français la population serait de 596 980 personnes, elle
aurait donc grandi de près de 100 000 personnes.
L’objectif du plan développé en 2005 est de quadrupler l’immigration francophone hors
Québec. Voici de façon détaillée ce qui ressort des différents scénarios qui ont été
présentés. Ces scénarios sont basés sur les données du recensement de 2006 et utilise
l’approche de l’existence d’un plan d’immigration francophone depuis 40 ans. La
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projection a été faite sur l’ensemble de la province et sur quelques régions où les
francophones sont très minoritaires.

La population de l’Ontario français serait de 596 980 au lieu de 497 155, donc il y
aurait environ 100 000 personnes de plus dans la province.

La municipalité de Cornwall compterait 3 000 francophones de plus.

Prescott et Russel aurait accueilli 14 000 francophones de plus.

Sudbury verrait sa population francophone augmentée de 11 000 personnes.

Kapuskasing compterait 1 500 personnes francophones de plus.

Welland, 1 500 francophones de plus.
La conclusion qui se dégage de la situation, est que les municipalités doivent devenir les
moteurs de l’immigration en Ontario. Voici cinq éléments ou contextes qui doivent être
pris en considération dans le dossier de l’immigration :
1. Le Canada a un des plus hauts taux d’immigration au monde, par personne - et c’est
une excellente stratégie. En 1912 et 1913, le Canada avait un taux d’immigration 7
fois plus élevé qu’aujourd’hui.
2. L’immigration n’est pas une œuvre de charité, mais bien une stratégie pour assurer
la prospérité économique, culturelle et linguistique de nos municipalités et de la
francophonie ontarienne.
3. Les ressources naturelles sont la plus grande richesse des provinces, mais le capital
humain est la plus grande richesse d’une municipalité et d’une communauté, surtout
une communauté minoritaire. L’attraction du capital humain doit être le point
d’ancrage de l’immigration francophone en Ontario, encore plus que l’attraction du
capital économique.
4. Il faut une politique provinciale en matière d’immigration francophone – Province de
l’Ontario – il y aura une compétition interprovinciale sous peu pour attirer les
immigrants et réfugiés francophones. (Bassin fixe d’environ 250 000 immigrants par
année au Canada.)
5. Il faut organiser la régionalisation francophone en Ontario – autrement Ottawa et
Toronto seront les grands bénéficiaires.
En conclusion, M. Bisson a exprimé sa profonde gratitude à tous les immigrants et
immigrantes. Il les a remerciés d’avoir choisi le Canada et précisément l’Ontario comme
lieu de résidence. Il a confié qu’en fréquentant cette communauté immigrante et surtout
celle d’origine africaine, il est devenu une meilleure personne.
La reconnaissance des acquis
Mme Maryse Francella - Ordre des enseignantes et enseignants de l’Ontario
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Mme Maryse Francella, avant de commencer sa présentation a remercié au nom de
l’ordre des enseignants, le comité d’organisation du forum de l’avoir invitée. Elle a
exposé sur le processus d’inscription à l’ordre des enseignants et enseignantes de
l’Ontario pour les professionnels formés à l’étranger. Dans son exposé elle a abordé
dans un premier temps le mandat de l’ordre et dans un deuxième temps les grandes
lignes du processus d’inscription. Elle a indiqué que, les informations détaillées sur les
exigences pour accéder à l’ordre des enseignants sont disponibles sur le site internet de
l’ordre.
En effet, la profession d’enseignant fait partie des professions règlementée en Ontario
donc, elle est régie par un ordre professionnel. Un enseignant formé à l’étranger est
donc obligé de se soumettre au processus d’inscription à l’ordre des enseignants avant
de pouvoir porter le titre d’enseignent et d’exercer la fonction d’enseignant en Ontario. Il
s’agit d’un processus équitable et impartial.
L’ordre des enseignantes et enseignants de l’Ontario en tant qu’organe d’autorégulation
est régi par un conseil de 37 membres, dont 23 enseignantes et enseignants élus, et 14
représentants du public nommés par le ministère de l’Éducation. En gros l’ordre des
enseignantes et enseignants de l’Ontario a pour rôle de :

veiller à ce que des personnes compétentes, adhérant à des normes d'exercice et
de déontologie claires, enseignent aux élèves de l'Ontario,

élaborer les normes d'exercice et de déontologie,

délivrer, suspendre ou annuler les cartes de compétence,

agréer les programmes et cours de formation à l'enseignement,

prévoir la formation continue des membres de l’ordre.
Pour enseigner dans les écoles élémentaires et secondaires financées par les fonds
publics de l’Ontario, l’enseignante ou l’enseignant formé à l’étranger doit avoir un niveau
de formation requis, détenir un certificat de qualification et d’inscription. Il doit être un
membre en règle de l’Ordre et payer sa cotisation annuelle. En un mot, il doit répondre
aux exigences de l’ordre. Par contre, le certificat n’est pas nécessaire pour travailler
dans une garderie, ou comme aide enseignant dans des classes au secondaire ou pour
donner des cours non crédités.
Les candidats peuvent s’inscrire en ligne après avoir fourni tous les documents
nécessaires à l’ordre. L’original de certains documents exigés sont demandés
directement à l’établissement d’enseignement ayant délivré le diplôme à l’extérieur.
Cette condition pour diverses réalités dans les pays d’origine des candidats pose
souvent un réel problème. Une fois tous les documents reçus, l’ordre traite la demande
en 120 jours et avise par écrit le candidat de sa décision avec des explications au
besoin.
Si un immigrant n’a pas suivi une formation à l’enseignement ailleurs, mais aimerait
enseigner dans une école élémentaire ou secondaire financée par la province, il peut
suivre un programme de formation offert en Ontario. Actuellement, 18 établissements
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d’études post secondaires ontariens offrent des programmes de formation à
l’enseignement agréés.
Mme Marie O’Dell - Hôpital Montfort
Mme O’Dell n’a pas manqué d’exprimer sa joie d’être à ce forum pour parler des
attentes de l’hôpital Montfort en ce qui concerne le processus de sélection des
employeurs. Dans son rôle de directrice de recrutement, elle est responsable du
recrutement de tous les postes en demande à l’hôpital, qu’il s’agisse de professions
règlementées ou non, excepté les postes de médecins.
Elle a rappelé que l’hôpital Montfort est un joyau de la francophonie, cet hôpital défend
l’idée que toute personne qui le désire, a le droit de recevoir des soins de santé en
français. L’hôpital Montfort connait une croissance extraordinaire, sa superficie a doublé
alors qu’il n’y a pas longtemps, il a été menacé de fermeture. L’hôpital emploie 500
personnes et a des valeurs que sont : la compassion, le respect, l’excellence,
l’engagement. Il est donc à la recherche d’employés pouvant défendre ces valeurs.
Quelles est la perspective de l’employeur? Mme O’Dell a expliqué que pour commencer,
tout part d’un besoin qui a été défini avec des critères d’exigence. Ensuite, il lui revenait
d’aller chercher la personne idéale pour répondre à ce besoin. Cependant, il revient au
candidat de se renseigner sur les exigences du poste et d’y répondre. Elle a précisé
qu’en ce qui concerne les postes règlementés, elle a l’obligation légale en tant
qu’employeur de s’assurer que le candidat détient une licence d’exercer qui répond aux
normes de l’ordre de sa profession. Il incombe donc au candidat de faire la démarche
pour l’obtention de la licence.
En plus de la licence, le candidat qui postule à un poste de soignant par exemple, doit
démontrer qu’il a une compréhension des soins à donner aux patients, car l’ultime but
de tout employé dans un hôpital est d’assurer des soins de qualité aux patients. Elle n’a
pas manqué de souligner qu’il y a aussi des exigences linguistiques. Bien que Montfort
soit un hôpital francophone, 50% de ses patients sont anglophones, donc, les employés
doivent pouvoir communiquer en anglais.
Pour accéder à un poste, le candidat doit pouvoir démontrer à son employeur qu’il est la
personne idéale pour ce poste, qu’il pourrait apporter un plus à la mission de l’hôpital.
En un mot, il doit être capable de se vendre.
Témoignage de Dr Romain Muboyayi - Médecine familiale, Hôpital Montfort
M. Romain Muboyayi de l’hôpital Montfort, a partagé avec les participants son
expérience en tant que diplômé international en santé ayant accédé à l’ordre des
médecins. Il avait quitté le Canada pour étudier la médecine en Belgique. De retour au
Canada il apprend qu’il ne pouvait pas pratiquer dans le domaine. Il devait se soumettre
une série d’examens pour accéder à l’ordre des médecins.
Il a choisi de se soumettre aux exigences de l’ordre et passer les différentes étapes pour
son inscription. Le parcours n’a pas été facile pour lui, en ce sens que, les étapes à
traverser étaient longues et demandaient un investissement financier considérable. En
plus de tout ceci, il fallait se doter de courage et d’humilité. Au cours de la période
d’attente, alors qu’il était appelé à préparer les examens, il s’est trouvé un petit emploi
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dans une boulangerie au Québec. Il témoigne avoir reçu le soutien de sa famille et
d’autres personnes qui ont passé avant lui l’examen de pratique de la profession de
médecin. Il reconnait que pour la majorité des diplômés internationaux ce soutien
manque.
Après des années de sacrifice il a fini par obtenir son inscription à l’ordre des médecins
et l’autorisation d’exercer la médecine. Il dit qu’au delà des exigences et des barrières, il
a appris à persévérer et à mieux se vendre.
Période de questions
1. De nombreux immigrants sont des réfugiés politiques et il leur est souvent difficile
d’obtenir de leurs établissements les documents que l’ordre des enseignants
demande, n’y a t-il pas un moyen pour rendre cette démarche moins contraignante?
2. Après avoir passé toutes ses épreuves pour accéder à l’ordre des médecins, pensez
vous que ça valait la peine?
3. Les ordres ont été créés pour protéger les emplois contre les étrangers, on dit qu’il y
a un manque d’enseignants, pourquoi on n’embauche pas les suppléants?
Période de réponses
1. L’ordre des enseignants est conscient des problèmes que recontrent certains
candidats pour obtenir les documents depuis les établissements de leur pays
d’origine. Dans ces cas les originaux que les candidats présentent sont envoyés
dans les établissements de leur pays d’origine pour confirmation.
2. L’anatomie humaine demeure la même partout au monde, mais la science médicale
évolue tous les jours et les pratiques ne sont pas les mêmes dans les différents
systèmes au monde. L’application des connaissances est fonction des ressources
dont dispose chaque système. Le matériel médical utilisé dans un village en Afrique
n’est pas le même que celui d’un grand hôpital au Canada. Le sacrifice valait la
peine, grâce à cette formation supplémentaire, je suis un meilleur médecin pour ma
communauté.
3. Présentement, il n’y a pas de pénurie d’enseignants. Par ailleurs, le but des ordres
professionnels n’est pas de faire du protectionnisme, mais plutôt de s’assurer que
les professionnels possédant une licence disposent de compétences et de
connaissances pour pouvoir garantir la qualité de l’enseignement.
Les programmes relais de l’Ontario
Mme Suzanne Gordon, Ministère des Affaires civiques et de l’Immigration de
l’Ontario (MACI)
Mme Suzanne Gordon, à travers son exposé a apporté la lumière sur l’appui que le
MACI offre aux programmes de formation relais qui sont offerts en Ontario. Elle a
résumé le but de sa présentation en trois points :

Donner un aperçu des projets de formation relais.
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
Présenter les réussites de projet.

Donner un aperçu des projets de formation relais francophones.
En effet depuis 2003, le gouvernement de l’Ontario a investi plus de 175 millions de
dollars dans à environ 220 programmes de formation relais provinciaux qui assurent des
services à plus de 41 000 personnes formées à l’étranger. Trois catégories de projets
pour les programmes relais sont inscrites au portfolio du ministère, il s’agit de :

Projet Permis d’exercer : formation relais aux fins de certification dans les
professions et métiers réglementés.

Projet Accès à l’emploi : Accès à l’emploi dans les domaines non réglementés pour
les personnes formées à l’étranger.

Projet Changements à l’échelle du système : Initiatives de changement institutionnel
- Caractère équitable et efficace des procédures.
Les programmes de formation relais constituent un pas vers l’intégration au marché du
travail. Ils sont tous différents, mais de façon générale, ils suivent tous la même
trajectoire et visent le même objectif qui est de doter les professionnels étrangers de
connaissances nécessaires afin de mieux les positionner sur le marché du travail. La
trajectoire consiste dans un premier temps, à outiller les professionnels pour l’obtention
de leur permis d’exercice. Une fois le permis obtenu, le programme dans un deuxième
temps, leur apporte un soutien dans la recherche d’emploi. Mais, il ne suffit pas d’avoir
un emploi, il est important de pouvoir garder cet emploi, d’où la nécessité de continuer à
soutenir les professionnels dans leur intégration au marché du travail. Il arrive que,
certains professionnels perdent leur emploi après quelques mois.
Les programmes relais de l’Ontario offrent des formations différentes, mais dans
l’ensemble, ils sont conçus pour offrir des services semblables que ce soit pour
l’obtention du permis de travail, que pour l’intégration au marché du travail. Voici en gros
les services qu’offrent les programmes relais :

Une évaluation des études et compétences

Une expérience en milieu de travail

Une formation axée sur les compétences ou des programmes de formation ciblée

Une préparation à l'examen d'obtention d'une licence ou d'un certificat

Une formation linguistique propre à la profession.

Des plans d'apprentissage individuels visant à offrir une formation supplémentaire
en cas de besoin.
Depuis leur avènement, les programmes relais de l’Ontario n’ont pas cessé d’enregistrer
des succès. Le programme CARE qui offre des services itinérants dans les régions de
London, de Hamilton et de Toronto a pu aider plus de 1000 infirmières et infirmiers à
obtenir leurs permis d’exercice et à se trouver un emploi. Le programme EIO quant à lui,
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a aidé plus de 950 professionnels formés à l’étranger, à se trouver un emploi dans leur
domaine et à mettre à contribution leurs compétences et leur expérience en Ontario.
Les programmes de formation relais tiennent à cœur au ministère. A cet effet, le
ministère travaille en partenariat avec certaines institutions francophones pour la
livraison de ces formations. Il s’agit de la Cité Collégiale, du Collège Boréal, de
l’Université de Guelph (Campus Alfred) et de l’université Laurentienne.
Développer des programmes passerelles dédiés aux professionnels francophones
formés à l’étranger est une nécessité. Mme Maggy Razafimbahiny, Consortium
national de formation en santé (CNFS)
Mme Maggy Razafimbahiny a présenté les réalisations du CNFS dans le cadre des
formations d’appoint. Elle a mentionné que, les programmes de formation offerts aux
professionnels étrangers ont plusieurs appellations, telles que : les formations relais, les
programmes d’accès, les programmes passerelles ou encore les formations d’appoint.
Le CNFS utilise la terminologie formations d’appoint. Les formations d’appoint du CNFS
visent à compléter la formation des professionnels francophones formés à l’étranger
dans le domaine de la santé.
Le CNFS est un organisme pancanadien qui compte onze membres. Ces membres sont
des universités et des collèges francophones d’enseignement post secondaires qui
offrent des programmes de formation en français dans les domaines de la santé. Le
CNFS dispose également de cinq partenaires régionaux avec lesquels, il a une
collaboration spécifique pour l’offre en français de certains programmes de formation en
santé. Cette alliance exceptionnelle vise à accroître la présence et l’apport des
professionnels de la santé et des chercheurs francophones. Elle vise aussi à offrir en
français des services de santé de qualité, adaptés aux besoins des communautés
francophones minoritaires dans l’ensemble du pays.
Le volet immigration du CNFS a commencé depuis 2006, suite à plusieurs études qui
ont démontré la nécessité d’agir dans le domaine des formations de santé et d’appuyer
les professionnels immigrants francophones de la santé. Plusieurs études effectuées par
le CNFS ont montré que, de nombreuses barrières s’opposent à l’insertion et à
l’intégration sociale des professionnels internationaux de la santé. Il s’agit entre autres
de la barrière linguistique, du manque d’expérience canadienne, du manque de
ressource en français, et du manque de formation en français.
Le CNFS a mené deux projets majeurs en immigration avec l’appui financier du
gouvernement fédéral. Le Projet de Formation des professionnels francophones de la
santé formés à l’étranger (PFSFE) appuyé par Santé Canada et le projet d'Intégration
professionnelle des Diplômés internationaux francophones en santé (DIS) appuyé par
Ressources humaines et développement des compétences Canada (RHDCC). Ces
deux projets consistent particulièrement à élaborer des formations spécifiques pour
aider les professionnels immigrants à mener au mieux leur processus d’insertion et
d’intégration professionnelle.
Le projet d'intégration professionnelle des Diplômés internationaux francophones en
santé consiste à mener des programmes régionaux où le CNFS par l’intermédiaire de
ces agents régionaux offre des services d’aiguillage individualisés aux DIS. A date, 101
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professionnels sont suivis par les agents régionaux notamment dans trois régions à
savoir Ottawa, Winnipeg et Edmundston.
Les formations d’appoint du CNFS et celles de plusieurs autres institutions visent
principalement à niveler les connaissances et à renforcer les compétences étrangères
acquises par les DIS, afin de les préparer aux examens des pratiques d’inscription à
l’ordre professionnel. Les pratiques dépendent des organisations et des ordres
professionnels. Le CNFS s’engage à travailler avec les professionnels pour identifier
leur besoin spécifique en termes de formation d’appoint, en termes de stage et en
termes de besoins autre que les besoins professionnels. Le CNFS travaille aussi avec
les ordres professionnels intéressés pour faciliter le cheminement des professionnels
dans les communautés francophones dans lesquelles il agit.
Les principales formations réalisées par le CNFS dans le cadre du PFSFE sont entre
autres :

Le programme de préparations des infirmières francophones formées à l’étranger
aux examens des ordres professionnels des sciences infirmières autorisées et des
soins infirmiers auxiliaires.

Le CNFS appui l'Association canadienne des ergothérapeutes (ACE) en
collaboration avec l’Université MacMaster, à adapter en français le Projet de
préparation à la pratique et à l'examen national en ergothérapie (PPE-Ergo). Le
PPE-Ergo, vise la préparation des candidats aux examens de certification de l'ACE.
Il est offert en français depuis le 20 juillet 2010 à l'Université d'Ottawa.

Le CNFS a fait un partenariat avec le Centre catholique pour immigrants d’Ottawa
pour préparer et pour offrir une formation pour les médecins francophones formés a
l’étranger. La formation ciblera pour la première étape les médecins francophones
résidents on Ontario
Les acteurs principaux du CNFS sont :

Les institutions membres et partenaires du CNFS qui ont l’expertise d’évaluer la
valeur pédagogique de la formation mais aussi l’offre de la formation.

Les ordres professionnels qui assurent la concordance de la formation aux principes
et exigences de la profession, la concordance aux critères et normes de pratique et
d’éthique de la profession et la validité globale du contenu.
Pour l’orientation et la formation, Le CNFS travaille avec les programmes régionaux et
offre des programmes individualisés d’orientation et d’aiguillage aux professionnels
immigrants. Il a développé à ce niveau beaucoup de partenariats afin de faciliter
l’aiguillage au niveau social, comme l’aide aux parents pour les services de garderie,
trouver les écoles pour les enfants etc. La ville d’Ottawa et la Cité Collégiale sont les
deux partenaires principaux du CNFS qui peuvent donner plus de précisions sur les
programmes d’orientation et d’aiguillage.
Les perspectives futures du CNFS sont entre autres :
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
L’expansion de l’offre des formations existantes comme les programmes régionaux
d’aiguillage à Winnipeg, (Manitoba) et Edmundston, (Nouveau Brunswick)

D’autres professions sont présentement en cours d’élaboration. Il s’agit des
professions de sages-femmes, orthophonistes, physiothérapeutes. Les discussions
et les négociations avec les ordres professionnels sont aussi en cours.
Mme Gisèle Dupuis - Collège Boréal
L’exposé de Mme Gisèle Dupuis a porté essentiellement sur les programmes d’insertion
professionnelle offerts par le Collège Boréal à l’intention des professionnels formés à
l’étranger. Elle a mentionné que ces programmes ont plusieurs appellations :
programmes relais, programmes d’appoint, programmes passerelle etc. Le Collège
Boréal les classe tous dans les Programmes d’insertion professionnelle, parce que c’est
le but que visent tous ces programmes. Dans le Centre Sud-ouest et surtout à Toronto,
le Collège Boréal pense qu’offrir des formations uniquement en français, pourrait porter
préjudice aux étudiants, puisque le milieu de travail est à 99% en anglais. Les
formations passerelles se font en anglais. Cependant, l’environnement du Collège
Boréal demeure francophone.
Le programme destination profession du Collège Boréal offre des formations de langue
anglaise axées sur la profession dans les domaines d’ingénierie, de services financiers,
d’informatique, de comptabilité, de santé, etc. En plus de la formation le collège apporte
aux étudiants un grand soutien dans la recherche de l’emploi et le maintien au poste.
En 2007, le collège a commencé la livraison des formations de niveau 5 dans les
domaines de l’administration, des services financiers, du génie et de la technologie de
l’information. En 2009, le contenu académique des programmes d’administration, de
gestion et finances a été augmenté suite à l’appréciation des enseignants, des étudiants
et des employeurs. Le programme destination du Collège Boréal offre la formation
théorique et un stage en milieu de travail pour permettre aux étudiants d’avoir
l’expérience de travail canadienne
Le programme connait un réel succès. Les taux de placement des étudiants dans les
milieux de stage et sur le marché de travail sont considérables. Toutefois, il arrive
parfois que le collège, perde certains de ses étudiants en cours de route, mais il les perd
pour de bonnes causes. Pour plusieurs raisons, certains étudiants au lieu d’étudier
pendant 1 à 2 ans, préfèrent chercher du travail dans leur domaine sans pour autant
exercer leur profession. D’autres encore découvrent en cours de route qu’il est
préférable pour eux de changer de carrière.
Les défis ne manquent pas dans l’accomplissement de ce travail Les programmes
passerelles en général sont confrontés à des défis qui sont liés à :

La durée du contrat : le contrat dure parfois 2 ou 3 ans. Quand le temps est très
limité il est un peu difficile de mener à bien un projet. Aussi le personnel ne se sent
pas rassurer dans sa fonction en tant que contractuel d’où la difficulté de gérer le
personnel.
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
Atteinte de la clientèle : malgré les contacts sur le terrain et les partenariats il est
parfois difficile d’atteindre la clientèle francophone. Les immigrants francophones à
leur arrivée en Ontario n’ont pas toujours la bonne information, donc ne connaissent
pas les services qui sont disponibles dans la province.

Participation des employeurs : à cause de leurs multiples occupations et du nombre
réduit du personnel, les employeurs n’ont pas toujours du temps à consacrer aux
étudiants stagiaires.

Situation économique (stages) : Certains étudiants décident de partir, parce qu’ils
peuvent trouver de bons emplois bien rémunérés ailleurs au pays.

Mouvements migratoires : le pays de provenance, la date d’arrivée et le mouvement
des immigrants sont des facteurs qui font que le collège doit parfois aider les
étudiants à relever des défis personnels.
Pour relever ces défis, les acteurs à tous les paliers doivent conjuguer leurs efforts. Les
recommandations ci-après ont été formulées pour aider à améliorer de la situation.

Sensibilisation accrue auprès des nouveaux arrivants et des employeurs

Élaborer plus de programmes permanents

Mettre plus de flexibilité à l’intérieur des programmes

Personnaliser les programmes

Remboursement aux étudiants des frais engagés pour la garde des enfants et le
transport

Élaborer le programme NCLC de niveau 5
Mme Dupuis pour finir a mentionné que, tout comme le Collège Boréal, l’objectif unique
que visent toutes les parties impliquées dans le dossier de l’immigration est la réussite
des nouveaux arrivants. Il est donc important d’élaborer une politique provinciale afin
d’atteindre cet objectif.
Mme Sonia Fournier - Université de Guelph Campus Alfred
Mme fournier au début de son exposé a remercié le Réseau de l’Est de l’avoir invité à
partager l’initiative « ESSOR ». Elle a indiqué qu’elle parlera brièvement des
composantes du projet « ESSOR », des activités qui se font avec les participants et de
quelques éléments clés (recommandations) pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un
programme de formation relais.
Le projet « ESSOR » est un appui au défrichage du capital humain, au potentiel, aux
compétences et aux aspirations des professionnels des domaines de l’agroalimentaire
et de l’environnement rural formés à l’international. Le programme de formation relais
est géré par le Campus d’Alfred de l’université de Guelph, spécialisé dans la livraison
des programmes d’études techniques en agro-alimentaire. Le but du projet « ESSOR »
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est d’augmenter les chances d’employabilité de professionnels d’expression française
formés à l’international dans les domaines de l’agroalimentaire et de l’environnement
rural. De façon globale le projet aide à réduire les obstacles pour accéder à l’emploi.
Le projet « ESSOR » vise les domaines de :
•
L’agroalimentaire qui englobe la fourniture d’intrants et de services agricoles,
l’agriculture primaire, la transformation des aliments, la vente au détail et en gros
ainsi que les services alimentaires
•
L’environnement rural qui fait appel aux techniques de protection de l’environnement
comme le traitement des eaux.
A l’intérieur du programme « ESSOR », il y a deux parcours principaux :

Les professionnels en agronomie ou technologues en agronomie : Formation de
mise à niveau pour l’obtention de l’accréditation professionnelle de l’Ontario Institute
of Agrologists

Les spécialistes en traitement des eaux: Courte formation pour l’obtention du
certificat provincial pour opérateur d’usine de traitement des eaux
Les différentes gammes de service que le projet offre se résument en quatre points :

Évaluation des titres de compétence obtenus à l’étranger : Le projet oriente chaque
candidat à obtenir un rapport d’équivalence de son titre de compétence et ensuite
évalue son niveau de maitrise afin de le rediriger dans les domaines de
perfectionnement.

Formation d’appoint : Elle englobe l’acquisition de compétences langagières et la
formation générale pour faire connaitre aux candidats les spécificités et les
particularités du système agro-alimentaire canadien qui est assez complexe. La
formation d’appoint permet aussi de familiariser les candidats à la culture du marché
canadien et à les préparer aux exigences des ordres professionnels. Les formations
d’appoint sont courtes et durent 14 semaines.

Expérience de travail grâce à l’obtention de stages en milieu de travail (volontaire ou
rémunéré) et des occasions de mentorat.

Services à l’emploi via l’offre post formation, l’appui à la recherche et la rétention
d’emploi et le soutien aux employeurs accueillant nos clients.
Le projet « ESSOR » forme actuellement 11 professionnels cumulant près de 135 ans
d’expérience professionnelle et représentant 13% de la population étudiante du collège.
Les éléments clés pour mener à bien un programme de formation relais sont les
suivants :
•
Avoir toujours en tête que la priorité absolue est les clients et son employabilité;
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•
Mobiliser plusieurs partenaires - industrie, bailleur de fonds, établissement
d’enseignement post secondaire, ordre professionnel, organismes ethnoculturels,
communautaires, autres programmes de formation relais;
•
Engagement financier d’une période minimale de 3 ans;
•
Développement d’une stratégie d’autofinancement dès le début;
•
Faire en sorte que tous les membres ou employés de votre organisation deviennent
des ambassadeurs du programme de formation relais;
•
Penser et agir en dehors de la boîte – déployer la flexibilité, l’écoute active et la
créativité;
•
Mettre vos clients dans le réseau professionnel; et
•
Se doter d’une équipe multidisciplinaire
Pour finir Mme Fournier a expliqué pourquoi il est nécessaire de développer des
programmes passerelles dédiés aux professionnels francophones formés à l’étranger. Si
le Canada reçoit ce capital humain que constituent les professionnels francophones
formés à l’étranger, des programmes adaptés doivent être mis en place pour favoriser
leur intégration socio professionnelle en Ontario français. Elle a remercié la première
cohorte du projet « ESSOR » pour son engagement, sa volonté, son dynamisme, son
professionnalisme et d’avoir accepté de devenir les pionniers et les pionnières du projet
« ESSOR »
Période de questions
1. Est-ce que le volet accès à l’emploi fait partie du programme passerelle offert au
Collège Boréal?
2. La meilleure façon d’assurer la formation relais est de se concentrer sur la
spécialisation. Qu’est ce qui justifie le choix des domaines de formation du Collège
Boréal?
3. Si on n’est pas un collège ou une institution éducative, mais qu’on a une clientèle qui
a besoin de formation. Est-ce qu’on peut avoir accès au financement?
4. Quand on demande aux immigrants de s’intégrer ou quand on parle de « notre façon
de faire », ses personnes vont s’intégrer à quoi ou à qui? Est-ce qu’il ne serait pas
mieux de redéfinir ce thème?
5. Est-ce qu’il y a une institution qui s’occupe des professionnels qui après les
formations relais n’arrivent pas à se trouver un travail ou mieux encore à être
maintenu au poste?
Période de réponses
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1. Oui le programme passerelle du Collège Boréal travaille aussi sur le volet accès à
l’emploi.
2. Les formations offertes par le programme passerelle du Collège Boréal sont aussi
des spécialisations. Le choix des formations administration, finance et gestion,
s’explique par le fait qu’un financier ou un gestionnaire est aussi appelé à faire de
l’administration et le gestionnaire dans son travail va aussi toucher aux finances. Par
contre à l’intérieur de ces trois domaines, il y a un tronc commun et après les
étudiants se séparent en fonction de la spécialisation qu’ils choisissent.
3. Toutes les organisations sans but lucratif peuvent adresser des demandes de
subvention et les informations sur les critères d’admission sont accessibles sur le
site internet du ministère. Le ministère offre aussi des séances d’information sur les
services offerts.
4. En ce qui concerne le mot « l’intégration », on l’utilise beaucoup et c’est vrai que le
thème dérange. La difficulté est qu’on n’arrive pas à trouver un synonyme valable. Il
est quand même important de pouvoir discuter à fond sur le sujet. Quand on parle de
la « façon de faire » on veut surtout mettre l’accent sur la façon dont le système
fonctionne à savoir comment trouver l’autobus, comment faire l’épicerie, comme faire
pour ouvrir un compte bancaire etc. Aussi quand on regarde les hiérarchies
administratives et le marché de travail, le système diffère d’un pays à l’autre, c’est
aussi dans ce sens qu’on parle de « façon de faire ».
5. La Cité Collégiale offre un programme appelé « arrimage emploi » et qui est financé
par le ministère des affaires civiques et de l’immigration (MACI) pour une période de
deux ans. Ce programme consiste à aider les étudiants finissants qui sont toujours à
la recherche d’emploi. Il y a le « projet PRATIC » qui est destiné aux professionnels
du domaine de l’informatique et qui permet d’avoir un permis d’exercice. Un autre
programme est aussi offert aux professionnels du domaine de la construction. 75%
des étudiants sortis de ce programme ont pu intégrer le marché du travail. Il y a de
plus en plus de l’accompagnement personnalisé. Le CNFS aussi est conscient de
cette réalité, et il travaille de près avec plusieurs partenaires employeurs pour
améliorer la situation.
LES ATELIERS - TROIS ASPECTS DE LA RÉGIONALISATION
Les participants au forum se sont organisés en trois groupes pour réfléchir en ateliers
sur les trois aspects de la régionalisation de l’immigration francophone à savoir : l’aspect
économique, l’implication communautaire et l’éducation. Trois questions ont fait l’objet
de ces ateliers.

L’atelier « Économique » a abordé la question suivante : Comment l’immigration
francophone peut-elle contribuer au développement économique de votre région ?

L’atelier « Implication communautaire » a réfléchi sur : Comment peut-on s’y prendre
comme communauté francophone pour faciliter l’intégration des immigrants dans
notre région ?
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
L’atelier « l’Éducation » s’est penché sur la question : Comment nos conseils
scolaires, collèges et universités peuvent ils contribuer à la régionalisation de
l’immigration francophone ?
L’atelier économique - Par Mme Éthel Côté- Salle Ballroom C
Le volet économique des ateliers « les trois aspects de la régionalisation » a été animé
par Madame Ethel Côté. 48 personnes ont participé à cet atelier qui s’est déroulé en
deux phases. Dans un premier temps, Mme Côté a présenté un exposé sur les
systèmes économiques. Elle a rappelé les défis et les réussites que vivent les
immigrants lorsqu’ils arrivent en Ontario et les nombreuses initiatives qui ont été mises
sur pied à travers la province pour répondre aux besoins des immigrants en matière
d’employabilité. Dans un deuxième temps, les participants, se sont organisés en groupe
de 10 pour réfléchir sur le thème de l’atelier.
Résumé de la présentation de Mme Côté
Dans sa présentation Mme Côté a abordé les défis et les réussites que vit un immigrant
lorsqu’il arrive en Ontario. Parmi ces défis, il y a la recherche de logement, la
reconnaissance des acquis, la capacité de vivre en français dans un milieu minoritaire,
l’alimentation, les défis au niveau culturel c’est-à-dire vivre sa culture et vivre celle de
toute la communauté d’accueil. Il y a aussi les défis liés à l’intégration économique,
(l’employabilité et le développement entrepreneurial).
Les impacts de ces défis sont : l’exclusion financière (difficulté d’accès au crédit…),
l’exclusion au niveau de l’emploi, de marginalisation et de pauvreté.
Elle s’est servie d’une cartographie qui a été réalisée en Angleterre pour expliquer aux
participants les trois systèmes économiques. Cette cartographie tient compte :

d’une économie privée (de la très petite entreprise jusqu'à la multinationale);

d’une économie sociale qui prend en compte le monde associatif, les organisations a
but non lucratif, les organisations collectives, les coopératives et les entreprises
sociales;

d’une économie publique qui est partenaire de l’immigration;

enfin d’une économie internationale. Cette dernière catégorie de part sa force a un
impact sur le développement de l’économie mondiale.
Mme Côté a mentionné que depuis 30 ans qu’elle œuvre dans le communautaire, de
nombreuses études ont été faites parce qu’à un moment donné, il fallait développer un
argumentaire. En effet, il était indispensable d’avoir des données qui expliquent les vrais
besoins des immigrants, et ceux de la francophonie en général. Ces études ont permis
de réaliser que pour avoir un développement économique intégré, il faut des éléments
de base pour soutenir ce développement. Il s’agit de :

La formation et le renforcement des capacités : il existe en Ontario des institutions
qui remplissent ce mandat. Dans le contexte actuel, la demande dépasse l’offre. Les
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ressources disponibles deviennent de plus en plus insuffisantes, vu l’intérêt, les
compétences et les motivations des immigrants à créer des entreprises ou à créer
un emploi en Ontario.

Le développement organisationnel pour les initiatives collectives : quand les gens
travaillent en groupe au niveau économique et entrepreneurial, il est nécessaire de
s’investir dans le développement organisationnel qui pourrait permettre de régler
entre autre les situations de conflit.

Le renforcement en développement entrepreneurial.

La mobilisation du réseautage stratégique : il s’agit d’une composante essentielle
pour développer les marchés. Quand on crée des organisations ou des entreprises
de quelques formes que ce soit, il est important de discuter de la mobilisation du
réseautage stratégique.

L’appui technique, étude de faisabilité, de marché, de viabilité : cette composante
doit être réalisée par les partenaires en entreprise et non par un consultant étranger
à l’entreprise, au risque qu’après son départ des difficultés ne se présentent pas
dans la gestion de l’étude ou le plan d’affaire.

La recherche : elle ne se fera pas auprès des gens qui démarre leur entreprise
individuellement ou collectivement, mais au sein des organisations pour se
documenter sur les bonnes pratiques, mais aussi sur ce qui manque encore pour
soutenir le développement économique et entrepreneurial.

L’accès à des capitaux, du financement et de l’investissement (subventions, prêts) :
c’est un problème critique, il y a des projets assez novateurs, des personnes qui
rédigent de bons plans d’affaire qui ne passent pas à la banque. Il faut revoir la ligne
d’évaluation afin d’avoir des actifs à mettre en garantie.

Les politiques publiques : Il y a un travail qui se fait déjà sur les politiques publiques
tant au niveau provincial que fédéral pour que les choses changent et qu’il y ait plus
d’investissement.
Mme Côté dans son exposé a également mentionné les nombreuses initiatives qui ont
été mises en place dans la province, en voici quelques unes :

La Roue du développement : c’est un projet qui s’intéresse au développement de
formations et au renforcement des capacités, piloté par le Centre canadien pour le
renouveau communautaire en collaboration avec deux organismes intermédiaires
(RDÉE Ontario et CCO) et une dizaine d’organisations locales et régionales
(CESOC, CALDECH, UCFO…). Le RDEE, le CCO, et six personnes du CESOC ont
été formées se serviront de l’outil pour accompagner les projets dans les
communautés. Ce projet a reçu un soutien d’environ 160,000$ de la Fondation
Trillium. Cette initiative a connu beaucoup de succès, les résultats obtenus ont
dépassé les attentes. L’atelier, l’outil et le programme de formation ont été distribuée
gratuitement dans les associations et plusieurs s’en servent déjà.
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
Le RDÉE de l’Ontario, impliqué dans plusieurs initiatives, il est dans trois grandes
régions et est très dynamique. Il est grandement engagé dans les réseaux régionaux
et dans les comités locaux. Le RDÉE fait de la facilitation et appui une multitude
d’initiatives entrepreneuriales. La bonne affaire est un des projets d’employabilité et
d’entrepreneuriat du RDÉE.

Le Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO) fait l’appui au développement des
coopératives, la formation et la promotion de la coopération. Il est très actif dans les
stratégies en immigration via le réseau et les comités locaux. Le CCO offre
beaucoup d’informations en ligne pour les personnes qui veulent se mettre en
coopérative.

Les ateliers d’insertion économique pour les immigrants francophones : permettent
de faire les liens directs entre les employeurs et les immigrants. Au départ, c’est une
initiative qui impliquait peu de personnes, mais à présent les gens se mobilisent pour
se mettre en partenariat.

Un projet du Programme de l’Union culturelle des franco-ontariennes en
collaboration avec le Centre canadien pour le renouveau communautaire appuyé par
Condition féminine Canada est en cours actuellement. 18 femmes formatrices ont
été formées. 257 femmes ont déjà été formées partout en province. Les femmes
formatrices vont à leur tour former d’autres femmes.
Séance d’échanges et de partage
Les participants à cet atelier se sont mis par groupe de 10 pour réfléchir sur la question :
« Comment l’immigration francophone peut-elle contribuer au développement
économique de votre région tout en favorisant l’intégration réelle des immigrants? » Les
grandes idées issues des groupes de discussion en réponse à cette question sont les
suivantes:

Favoriser l’accès au financement en passant de la subvention à l’aide au démarrage
et au développement de micro et de grands crédits.

Développement de projets complets ou de projets de transition pour aider les
immigrants francophones à suivre une trajectoire.

Formation à la culture entrepreneuriale.

Sensibilisation des employeurs pour favoriser le développement économique tout en
utilisant les capacités et les compétences acquises ailleurs.

Compréhension interculturelle pour éliminer les préjugés et faciliter l’intégration des
nouveaux arrivants.

Accompagnement, appui et encadrement.

Aide technique pour le développement des plans d’affaire.

Formation linguistique pour les nouveaux arrivants.
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
Créer une crédibilité auprès des banques pour avoir accès au financement pour
gérer les plans d’affaire.

Entreprenariat coopératif pour palier le chômage au niveau des immigrants
francophones.

Partenariat entre les municipalités, la communauté et le secteur privé.

Collaboration avec les villes, les villages et les municipalités pour amener
directement les nouveaux arrivants chez les fournisseurs de service francophones.

Création de fonds de micro crédit de un ou deux millions qui pourraient être utilisés
par les entrepreneurs qui veulent se lancer en entreprise.

Recrutement d’immigrants francophones sur le modèle « Destination Canada ». Cela
veut dire recrutement basé sur les niches d’emploi réel disponible. Ce contexte de
recrutement assure la réussite des immigrants.
Atelier Implication communautaire - Par M. Ronald Bisson et Mme Rose Cathy
Handy - Salle Capital - Comment peut-on s’y prendre comme communauté
francophone pour faciliter l’intégration des immigrants dans notre région?
Cet atelier a été animé par M. Ronald Bisson de la firme Ronald Bisson et Associé.e.s et
Mme Rose Cathy Handy de la Toile de carrière et a connu la participation de 70
personnes. Dans un premier temps Mme Handy a abordé l’expérience urbaine relative à
l’implication communautaire. À sa suite M. Bisson a exposé sur l’expérience rurale. À la
fin de ces deux exposés le débat à été lancé, des questions de compréhension ont été
posées, des commentaires, des remarques et des suggestions ont été apportés par les
participants.
Présentation de Mme Rose Cathy Handy
Mme Handy, dans sa présentation a indiqué que dans le milieu urbain on vit un
phénomène inverse à la volonté du plan stratégique. Au moins une personne
immigrante sur deux connaît un immigrant qui a préféré rentrer dans son pays d’origine
que de continuer à vivre en Ontario. Ceci s’explique par les fait que, ces personnes n’ont
peut être pas atteint les objectifs qu’elles se sont fixés. Comment faire pour éviter ce
phénomène de retour?

Il faut penser à comment favoriser le développement personnel et familial des
immigrants. Il faut que les services offerts aux immigrants dépassent le simple cadre
de l’accueil et de l’établissement. Il faut aider les immigrants à se développer sur le
plan personnel pour faire partie intégrante de la société canadienne et s’y épanouir.

Il faut que les immigrants puissent aspirer à une communauté francophone équitable
à travers des institutions équitables. Ceci sera possible à la seule condition d’une
intégration économique réussie. Il faut que la communauté francophone soit
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consciente de sa diversité et que les institutions et organismes embauchent des
immigrants francophones de l’Ontario au lieu de se retourner vers l’Acadie.

Il faut développer des cadres culturels pour les jeunes immigrants et pour les
personnes âgées. En dehors des écoles, il n’existe aucune stratégie pour
l’implication des jeunes, ni d’activités solides pour les jeunes (clubs/ligue de sport
francophones)
Présentation de M. Ronald Bisson
Dans son intervention sur l’expérience du milieu rural M. Bisson a expliqué que la
dynamique de l’immigration francophone en milieu rural est différente de celle des
milieux urbains. Très peu d’immigrants que se soit francophones, anglophones ou
autres choisissent de s’établir dans les zones rurales.
En matière d’immigration les zones rurales sont plus désavantagées que les régions
urbaines. Dans les grandes villes, les immigrants se constituent très souvent en société
culturelle, sportive ou religieuse. Ces genres de regroupement n’existent pas dans les
communautés rurales. Une étude effectuée dans une région rurale de l’Ontario (ayant à
peu près la superficie du continent européens) a rapporté qu’au total 245 immigrants
francophones vivent sur ce territoire.
Un autre problème, est que les jeunes veulent s’identifier à la communauté anglophone
dominante. Le français représente pour eux une langue de transaction (temporaire) et
non une langue identitaire. Quant aux parents, certains sont craintifs. Ils veulent assurer
l’anglais à leurs enfants, donc choisissent de les inscrire dans les écoles anglaises ou
d’immersion.
La situation économique précaire que vivent les régions rurales pose un réel problème,
des personnes dans les régions rurales pensent que les immigrants viendront leur
enlever les emplois.
Il est nécessaire de centraliser les services au même endroit, (comme dans le Manitoba)
et de sensibiliser les communautés sur les avantages de l’immigration.
Période de discussion
Deux questions étaient au centre de la discussion :
1. Comment s’impliquer dans la communauté s’il n’y a pas de place?
2. Quelles sont les actions à mettre en œuvre pour faciliter l’intégration communautaire
des immigrants dans notre région?
Tout en abordant ces deux questions de réflexion, les participants ont dans le même
temps posé des questions de compréhension sur les exposés des deux animateurs de
la séance. Il ressort de cette période de discussion qu’aussi bien les immigrants que les
membres de la communauté d’accueil doivent déployer des efforts pour que l’implication
communautaire des immigrants soit effective. Si non toutes les parties seront perdantes
et les objectifs du plan stratégique du CIC ne pourront pas être atteints.
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De cette discussion, on retient aussi que les immigrants vivent beaucoup de frustration,
ils sont parfois victimes de discrimination quand ils expriment leur volonté de participer à
la vie communautaire. Certaines personnes finissent par se décourager, donc préfèrent
restées en marge de tout ce qui touche la communauté.
Période de questions
Pourquoi les employeurs ontariens préfèrent recruter les travailleurs dans d’autres
provinces, pendant qu’il y a des immigrants francophones qualifiés sur place?
Période de réponses
Mme Handy a expliqué qu’il n’y a pas eu d’enquête pour comprendre ce phénomène,
mais plusieurs ateliers et des sessions de discussion ont abordé la question. Plusieurs
employés ont été sensibilisés. Certaines entreprises considèrent qu’il n’y a pas de
francophones en Ontario. M. Bisson a ajouté que, les employeurs ont une perception
que les immigrants ne peuvent pas occuper certains postes, souvent c’est par
ignorance. Pour beaucoup d’entre eux l’immigration est un phénomène nouveau, il faut
instaurer la discussion pour apporter la compréhension. En ce qui concerne les
immigrants, il y a un effort à faire, il faut sortir de sa communauté et créer des contacts
avec la communauté non immigrante, si tous les contacts se limitent à sa communauté,
on a moins de chance de réussir. 80% des postes au Canada sont accordés sans
concours, il est donc important d’avoir un réseau de contacts.
Les remarques et les commentaires
Les nouveaux arrivants francophones doivent faire l’effort de comprendre la culture de
leur nouveau milieu. Ils doivent apprendre à aller vers les gens. Certaines personnes
immigrantes ont été éduquées et ont grandi dans des cultures où il n’est pas poli de
regarder quelqu’un dans les yeux quand tu lui parles. Au Canada par contre, quand tu
discutes avec quelqu’un, il est important de le fixer, et surtout quand c’est une entrevue
d’embauche. La communauté d’accueil aussi doit être sensibilisée sur les différences et
faire l’effort d’accepter les immigrants.
Le parcours des nouveaux arrivants dépend des contacts qu’ils établissent dans leur
communauté et aussi des premières informations qu’ils reçoivent en arrivant. Si ces
informations ne sont pas les bonnes, l’immigrant prend un mauvais départ et le retard
est souvent difficile à rattraper. C’est pour cette raison que les services d’établissement
doivent être actifs auprès des nouveaux arrivants. La bonne information doit être
disponible à tous les points de contact des nouveaux arrivants et surtout dans les
communautés immigrantes.
Le système n’emploie pas beaucoup d’immigrants et pour cela il faut qu’une politique
publique soit mise en place. Quand on regarde par exemple du côté de nos écoles, il y a
plus de 2000 emplois, mais le quart (500) de ces emplois ne revient pas aux immigrants,
alors que le quart des écoles ici à Ottawa ont été créées grâce aux enfants
d’immigrants. Les politiques doivent trouver un moyen pour changer cette situation. Il
faut que les immigrants comprennent que le pouvoir ne se négocie pas, il faut l’arracher.
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La volonté d’une implication communautaire ne manque pas auprès des immigrants,
mais, la communauté d’accueil ne leur facilite par l’accès. Ils prétextent que, les
membres de la communauté d’accueil ne sont pas encore près pour accepter la
présence d’immigrants au sein de certaines structures.
Les régions rurales de l’Ontario manquent de main d’œuvre dans tous les domaines, à
Sault-Sainte-Marie par exemple, la situation est critique. Il y a une pénurie de médecin.
L’immigration pourrait contribuer à la revitalisation de la région, deux médecins
immigrants travaillent dans la région et contribuent au bien être de la communauté.
Pourquoi ne pas rendre l’implication communautaire plus facile aux immigrants, autant
ils ont besoin de réussir leur intégration, au tant les communautés ont besoin d’eux, que
ce soit sur le plan sociale, culturelle et économique.
L’implication communautaire passe par l’intégration économique, si les immigrants
francophones arrivent à trouver des emplois bien rémunérés qui correspondent à leurs
profils, ils seront intéressés à participer à la vie communautaire, d’où la nécessité de
sensibiliser les employeurs. C’est normal que les gens éprouvent l’envie de retourner
chez eux, s’ils sont victimes de préjugés et de discrimination. C’est vrai que la
communauté francophone non immigrante s’est battue et continue de se battre pour ce
faire entendre au sein d’une majorité écrasante. Mais, il faut qu’elle comprenne que les
immigrants aussi peuvent être utiles dans cette bataille et qu’elle leur donne
l’opportunité de se sentir membre de la communauté.
Le défi est double pour les immigrants francophones de race noire. Cette catégorie
d’immigrants est stéréotypée et victime de préjugés. Mais les gens ne doivent pas se
décourager. Quand on tourne un regard en arrière sur la condition féminine, la lutte qui a
donné à la femme la position qu’elle occupe aujourd’hui dans la société, a été dure. Les
femmes n’ont pas baissé les bras parce que tout n’est pas encore joué. Il faut s’inspirer
de ces expériences et se redonner du courage.
Les médias peuvent se révéler particulièrement dangereux dans la création et le
renforcement des stéréotypes. L’image de l’Afrique qu’ils présentent au reste de la
planète n’a souvent rien à voir avec la réalité. Rien de positif ne se dit sur le continent
africain, on ne parle que de maladie, de souffrance, de pauvreté, etc. L’africain est
toujours perçu comme un être qui a toujours besoin d’assistance. Il faut trouver un
moyen pour corriger cette perception que les gens ont des africains.
Atelier Éducation - Comment nos conseils scolaires, nos collèges et nos
universités peuvent-ils contribuer à la régionalisation de l’immigration
francophone?
M. Gabriel Osson, ministère de l’Éducation de l’Ontario
M. Gabriel. Osson a introduit la séance qui a réuni environ 30 participants. Au début de
son intervention il a rappelé qu’il existe un lien très étroit entre l’éducation et
l’immigration et qu’un travail d’ensemble doit être fait pour s’assurer que les familles
francophones qui arrivent en Ontario puissent avoir pour leurs enfants et probablement
pour les parents aussi, des écoles et de préférence des écoles de langue française
(primaires, secondaires, post secondaires). Il a mentionné que, le grand défi pour la
communauté francophone de l’Ontario, est l’accès aux écoles post secondaires de
langue française. Les établissements d’enseignement post secondaire disponibles sont
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souvent installés dans des endroits spécifiques, ce qui rend leur accès difficile pour
certaines communautés.
M. Osson a ensuite présenté Mme Gratton de la Cité Collégiale et Mr. Pierre Bourdeau
du Centre canadien de leadership en évaluation, qui ont exposé respectivement sur les
collèges francophones en Ontario et le programme Élargir l’espace francophone. Il a
indiqué par la suite que, les participants de l’atelier seront répartis en trois groupes.
Chaque groupe discutera sur une question précise. Les résultats des discussions ont
été présentés en plénière par les porte-paroles de chaque groupe.
Les collèges francophones en Ontario – Mme Ginette Gratton, La cité collégiale
Mme Gratton, occupe le poste de directrice des communications corporatives et des
relations publiques à la Cité Collégiale. Elle a travaillé directement sous le leadership de
la présidente du collège. De 1999 à 2003, elle a successivement été directrice des
affaires publiques, professeure et coordonnatrice du programme de relations publiques.
Dans son intervention Mme Gratton a fait une présentation du système d’enseignement
collégial francophone de l’Ontario et a souligné l’importance des programmes offerts par
ces collèges. Elle a aussi expliqué en quoi ces programmes répondent aux besoins
spécifiques de la communauté.
De 1987-1990 Mme Gratton a dirigé l’Association française des conseils scolaires de
l’Ontario. Elle a expliqué qu’à ce poste, elle a eu l’occasion d’aller trois fois en trois ans
devant les tribunaux pour obtenir la gestion des écoles de langue française en Ontario.
Cette gestion est récente, il en est de même pour les écoles post secondaires de langue
française qui n’existent que depuis 1990 en Ontario. Il s’agit de la Cité Collégiale, du
collège Boréal et Collège d’Alfred.
La Cité Collégiale est située à Ottawa mais elle dessert tout l’Est de l’Ontario. Le collège
Boréal quant à lui, couvre le Nord de la province. Il y a aussi le Collège Alfred qui offre
des programmes en langue française, ce collège fait partie de l’université de Guelph. Il
existe en Ontario 3 collèges francophones contre 22 anglophones
Les gens pensent très souvent que les collèges sont moins performants que les
universités et offrent moins de chance de réussite sur le marché du travail. Il est vrai
que, les universités accomplissent un travail remarquable, mais il n’en est pas moins
pour les collèges. Par exemple quand un élève finit le secondaire au Québec, il rentre
d’abord au collège, puis à l’université. Tandis qu’en Ontario, quand on finit le
secondaire, on a le choix entre le collège et l’université.
Mme Gratton a ensuite comparé les deux systèmes d’enseignement post secondaire.
L’université au Canada était comme l’université partout ailleurs. C’était un réseau de
formation très autonome qui faisait avancer la recherche et le savoir humain tandis que,
les collèges étaient des entités communautaires et la raison de leur existence était de
permettre à la communauté de se développer économiquement. C’est pourquoi, les
programmes offerts dans les collèges sont directement liés au milieu socio-économique
de la région.
Mme Gratton a ajouté que la Cité Collégiale offre près de 90 programmes. Un comité
consultatif composé d’experts du domaine d’activité, siège pour chacun de ces
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programmes. Elle a notifié que le taux de placement des étudiants formés à la Cité
Collégiale est de 90% en moyenne. Le collège dispose d’un nouveau centre de métiers
pour palier à la pénurie de gens de métiers au Canada. La Cité Collégiale forme les
étudiants pour des métiers qui sont bien rémunérés.
Pour finir, Mme Gratton a sensibilisé les participants sur la qualité des formations
offertes par les collèges communautaires de l’Ontario. Elle a précisé que, ces formations
mènent à des emplois sûrs et même les étudiants adultes y sont admissibles. Elle a
souligné que, la Cité Collégiale veut que l’amour qu’elle a pour ses étudiants soit
palpable. Pour cette raison, elle essaye de leur apporter le maximum d’aide (financière
et pédagogique) pour leur permettre de réussir.
À la suite de cette présentation les participants ont posé quelques questions de
compréhension.
Période de questions
1. Les enfants qui ont achevé l’école secondaire en Ontario et dont les parents n’ont
pas un statut légal ne sont pas admissibles aux programmes d’aide financière.
Existe t-il des programmes spécifiques pour aider ces enfants?
2. Les collèges Anglophones disposent de programmes spécifiques qui décernent des
certificats aux travailleurs d’établissement, mais les collèges francophones ne le font
pas. Des demandes ont été adressées au Collège Boréal et à la Cité Collège et sont
restées sans suite.
3. Comment les collèges communautaires francophones pourraient s’y prendre pour
rejoindre les communautés francophones dans les régions? Le besoin se fait sentir
au sein des communautés francophones minoritaires.
4. La Cité Collégiale et le Collège Boréal recrutent beaucoup d’étudiants étrangers
notamment en Afrique de l’ouest, mais les pays de l’Afrique centrale ne bénéficient
pas de ce recrutement. Qu’est-ce qui explique ce choix d’exclure certains pays
africains. Pourquoi les étudiants noirs inscrits au programme de sciences infirmières
sont recalés aux examens et n’arrivent pas à obtenir leurs diplômes?
Période de réponses
1. Visiblement cette situation qui est certes difficile, n’est pas du ressort des collèges.
L’attribution des prêts et bourses est une compétence du Régime d’aide financière
aux étudiantes et étudiants de l’Ontario (RAFÉO) qui a sûrement ces critères
d’éligibilités. Selon les normes fixées par le ministère de la formation et des collèges
et universités, seuls les immigrants ayant le statut de réfugié ou de résident
permanent sont admissibles dans les établissements d’enseignement post
secondaire. Ce problème a été adressé plus d’une fois au ministère, mais il n’y pas
eu de solution jusqu’à présent. La situation est déplorable, les réseaux de soutien
doivent se pencher sur ce problème.
2. Les services d’établissement français sont récents, donc le besoin de formation pour
les agents d’établissement n’existait pas. Quand une demande à été formulée aux
collèges, le temps qui s’écoule entre la date de la demande et la mise sur pied du
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programme peut être très long. Le processus de développement d’un programme de
formation est très long, il peut prendre plusieurs années. Le ministère de la formation
et des collèges et universités doit d’abord agréer ce programme. Le ministère exige
aussi que certaines conditions soient remplies, par exemple le nouveau test en
français pour la profession de pompiers, a pris 4 ans avant de voir le jour.
3. C’est une grande préoccupation pour les collèges communautaires, de pouvoir
desservir les populations francophones qui vivent en région. Si le besoin se fait
sentir dans une région, les membres de la communauté peuvent prendre contact
avec les collèges. Cependant, la totalité des programmes ne peuvent pas être offerts
partout. Des fois les étudiants qui ont besoin de suivre une formation peuvent aussi
le faire en ligne.
4. La politique de recrutement des collèges communautaires n’exclue aucun pays
africain. Lorsqu’un étudiant fait sa demande d’inscription depuis l’extérieur, il y a
toujours la possibilité qu’il n’obtienne pas son visa même si le collège lui a accordé
l’admission. L’obtention du visa est du ressort des ambassades et non des collèges.
Aucun collège en Ontario, n’autorise la discrimination, aucun étudiant ne peut être
recalé à cause de sa couleur ou de ses origines. Il a été constaté dans le passé que,
les étudiants étrangers ne réussissaient pas aux stages à cause de leur niveau
d’anglais, mais, ils réussissaient brillamment aux leurs cours qui sont donnés en
français. Les collèges ont alors décidé d’ajouter aux programmes de formation, des
cours d’anglais pour améliorer le niveau de langue des étudiants étrangers.
Remarques
1. Ce n’est pas seulement au post secondaire que les enfants des demandeurs d’asile
ne sont pas admissibles, même au primaire ils ne sont pas admissibles. C’est difficile
de croire que, des situations pareilles se produisent dans un pays comme le
Canada.
2. Suite à cette remarque, un agent de la Cité Collégiale a indiqué que normalement
une telle situation ne devrait plus exister. Le ministère vient d’énoncer sa politique
sur l’admission, l’accueil et l’accompagnement (politique AAA). Ce programme
demande aux conseils scolaires de favoriser et d’accélérer l’admission des enfants.
À cet effet une note de service a été adressée à tous les conseils scolaires. Si cette
situation perdure dans certaines écoles, il faudra le signaler au ministère.
Le projet « Élargir l’espace francophone » - Mr. Pierre Bourbeau, Centre canadien
de leadership en évaluationMr. Pierre Bourbeau est le Directeur du secteur développement organisationnel du
Centre canadien de leadership en évaluation (CLÉ). Son secteur travaille directement
avec les organismes communautaires à but non lucratif pour améliorer leur capacité
organisationnelle. Son centre intervient au niveau de la gouvernance, du leadership, de
la gestion et de l’évaluation. Il a été responsable de la gestion de différentes initiatives
entre autres le projet « Élargir l’espace francophone », qui est une initiative financé par
le ministère de l’éducation de l’Ontario et qui découle de la PAL (Politique
d’Aménagement Linguistique).
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Le CLÉ veut s’assurer que la langue française et la culture française rayonne et
continue de vivre à l’extérieur des écoles francophones. Pour mener à bien cette
initiative, la région de l’Ontario a été divisée en 3 zones: l’Est, le Sud et le Nord. Trois
agents du CLÉ travaillent au niveau de chaque région: M. Daniel-Pierre Bourdeau
couvre la région de l’Est, Mme Mireille Coulombe-Anifowose la région du sud et M.
Michel Peron la région du nord. Ces personnes travaillent directement avec les 12
conseils scolaires des écoles francophones de l’Ontario qui en à leur tour gèrent 354
écoles.
Le CLÉ encourage les conseils scolaires à faire du réseautage et à établir des
partenariats avec les secteurs, privé, communautaire et gouvernemental pour faire la
promotion des établissements francophones. Au niveau communautaire le travail se fait
avec le YMCA qui offre certains programmes en français à certains endroits. Dans le
secteur privé, un partenariat a été établi avec la fondation Tim Horton qui finance
beaucoup de programmes communautaires. Au niveau gouvernemental le travail se fait
avec l’Association Francophone des Municipalités de l’Ontario (AFMO) qui les amène à
établir de plus en plus de liens avec les gouvernements municipaux.
La participation du CLÉ aux forums des réseaux de soutien à l’immigration francophone
de l’Ontario, lui donne l’occasion d’avoir une connaissance des possibilités de projets et
d’écouter les préoccupations des communautés. C’est aussi l’occasion pour les conseils
scolaires de participer à de telles rencontres. Le CLÉ espère que, des relations
s’établiront entre les conseils scolaires et les réseaux associatifs. Au niveau de
l’immigration, les réseaux associatifs deviennent de plus en plus dynamiques et
beaucoup de projets se créent. Le CLÉ pense qu’il est important de développer des
partenariats entre ces réseaux et les conseils scolaires pour que ces initiatives puissent
avoir des portées plus intéressantes. Le CLÉ travaille pour mettre les conseils scolaires
en relation avec toutes les structures intervenant dans le dossier de l’immigration
francophone, afin d’élargir l’espace francophone. À long terme le CLÉ, espère travailler
en partenariat avec les établissements post secondaires.
Les discussions en groupe ont occupé la deuxième partie de l’atelier Éducation. Les
participants ont été divisés en trois groupes et chaque groupe avait un sujet de
discussion. Les portes parole des groupes ont par la suite présenté la synthèse de leur
discussion en séance plénière.
Le sujet de discussion du groupe 1 : Comment l’école peut-elle contribuer au
développement de l’immigration francophone en région?
Au total 15 réponses sont ressorties de la concertation du groupe 1.
1. L’école doit offrir des services d’appui et d’accompagnement au niveau élémentaire
et secondaire.
2. L’école doit apporter un appui pour la réussite scolaire de tous les étudiants qui
pourraient devenir des ambassadeurs et faire la promotion des écoles de langue
française.
3. L’école doit aussi s’investir dans le développement de partenariats entre les
établissements d’enseignement. Lorsqu’un étudiant entame les études à la Cité
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Collégiale par exemple, il doit pouvoir continuer dans le même programme au
Collège Boréal s’il effectue un déménagement.
4. L’école doit diversifier les programmes d’étude afin de répondre au besoin des
immigrants.
5. L’école doit augmenter l’offre de programmes dans les petites communautés de
l’Ontario.
6. L’école doit faciliter l’obtention des bourses (bourses d’appui pour accompagner les
étudiants au cours de leur formation). Alléger les critères d’éligibilité pour l’obtention
des bourses.
7. L’école doit faciliter l’intégration économique des enseignants formés à l’étranger. À
l’Université Laurentienne par exemple, 35% des enseignants sont des immigrants.
Ils sont des ambassadeurs auprès des étudiants immigrants inscrits dans cette
université.
8. L’école doit travailler en collaboration avec les politiques d’immigration dans les
municipalités, pour s’assurer que les municipalités ont la volonté de recruter des
immigrants et travailler pour que des plans de recrutement d’immigrants soient
établis.
9. L’école doit favoriser le réseautage pour les immigrants à travers des mentorats ou
des partenariats.
10. L’école doit établir des partenariats et développer les relations éducatives avec le
secteur économique, c’est-à-dire les employeurs.
11. L’école doit faire sa propre promotion auprès des communautés, se faire connaître
et faire connaître ses programmes de formation, de la garderie jusqu’à l’université.
12. L’école doit construire un répertoire de tous les établissements d’enseignement qui
existent dans la province et par région avec les programmes de formation qu’ils
offrent.
13. L’école doit faire la promotion de l’enseignement de langue française et la culture
française dans les ambassades du Canada à l’extérieur.
14. L’école doit clarifier le concept d’étudiant « non authentique », qui est la raison que
les ambassades du Canada à l’extérieur évoquent quand elles refusent le visa aux
étudiants.
15. L’école ne doit pas jouer le rôle des organismes d’accueil et d’établissement. Elle
doit selon ses attributions s’occuper de livrer la formation ou l’enseignement
nécessaire aux étudiants et de les préparer à intégrer le marché du travail. L’école
n’a pas à travailler sur le recrutement et la rétention des immigrants, ce travail est du
ressort des organismes qui travaillent en immigration et des communautés d’accueil.
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Le sujet de discussion du groupe 2 : L’école est-elle un vecteur pour favoriser
l’intégration des familles nouvellement arrivées dans la région?
De la concertation du groupe 2 il ressort que, l’école est un passage obligatoire pour les
familles immigrantes ayant des enfants d’âge scolaire. Elle est donc, un vecteur
important qui pourrait favoriser l’intégration des familles nouvellement arrivée. L’école
pourrait assurer les responsabilités suivantes :
1. L’école est souvent le premier point de chute, on devrait donc y trouver un accueil
initial chaleureux et proactif.
2. L’école doit pouvoir fournir aux familles la liste des services disponibles dans la
communauté tels que les médecins, les épiceries, les services gouvernementaux,
l’assurance maladie etc.
3. L’école doit organiser des séances d’information pour expliquer le fonctionnement du
système éducatif canadien, présenter les services qu’elle offre, sensibiliser les
parents pour qu’ils s’impliquent dans la vie scolaire de leurs enfants.
4. L’école doit former le personnel éducatif et le personnel de soutien aux besoins et
aux réalités des nouvelles familles.
5. L’école doit faciliter le processus d’admission
d’enseignement, même pour les non ayants droit.
dans
les
établissements
6. L’école doit donner des cours d’anglais aux parents et établir des partenariats entre
les agences d’établissement et les conseils scolaires.
7. L’école doit développer les outils de communication sous forme de guide. Ce dernier
constitue un facteur important qui pourrait faciliter l’intégration des familles.
Le sujet de discussion du groupe 3 : Comment se fait le choix des villes
d`établissement et des écoles?
Les membres du groupe 3 ont expliqué que la question sur le choix de la ville
d’établissement doit se poser de deux façons parce que le choix du lieu d’établissement
est souvent fonction de la catégorie des immigrants.
1. Les personnes qui se préparent pour l’immigration ont souvent une idée de l’endroit
ou elles vont s’établir. Elles font leur choix par rapport aux conseils des amis, des
familles, qui vivent déjà au Canada, ou encore elles effectuent leurs propres
recherches par le biais des sites internet disponibles. Cette catégorie d’immigrants
choisit leur lieu d’installation selon les opportunités qu’offre une région (l’emploi, les
études, présence d’amis ou de parents proches...).
2. La situation n’est pas la même pour les personnes réfugiées. Dans leur cas le choix
est souvent opéré par les autorités, ou l’instance qui les parrainent et des fois par les
sponsors d’accueil (églises, organisations…).
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3. En ce qui concerne le choix de l’école, un élément qui pourrait influencer ce choix
est la perception que certains immigrants ont de la maîtrise de l’anglais en matière
d’accès au marché du travail.
4. Certains immigrants pensent que, la connaissance et la maitrise de l’anglais est
étroitement liée aux opportunités d’emploi, ce qui influence à tort ou à raison, le
choix des écoles pour les enfants. Dans le souci d’assurer l’anglais pour leurs
enfants certains parents francophones choisissent de les inscrire dans les écoles
d’immersion ou carrément dans le système scolaire anglais.
5. D’autres pensent que, l’école de langue française ne garantie pas l’intégration des
enfants d’immigrants. Ils pensent aussi que, le système anglophone est meilleur au
système français parce qu’il prend plus en charge les enfants en matière de devoir,
alors que le système français responsabilise un peu trop les parents. Trop de devoirs
sont envoyés à la maison.
6. Il y a aussi la catégorie de ceux qui n’ont pas le choix, parfois il n’existe pas d’école
française dans leur région. D’autres par contre ignorent l’existence de ses écoles par
manque d’information.
7. Il faut une harmonisation des écoles francophones, les gens de par leurs
expériences indiquent que le mode de fonctionnement du système français diffère
d’une région à l’autre.
8. Comment faire pour que l’école francophone soit le choix? Il faut faire la promotion
des écoles de langue française au-delà des frontières du Canada. Les informations
doivent être disponibles dans les ambassades et dans les centres culturels et mises
à la disposition des personnes désirant immigrer. Les gens doivent connaitre les
écoles et faire leurs choix avant même de quitter leurs pays.
9. Sur le terrain, Il faut aussi rendre l’information disponible à tous les points où les
nouveaux arrivants vont solliciter des services et appuyer par des publicités et la
promotion.
10. Les conseils scolaires francophones doivent être des champions de l’enseignement
de langue française. Ils doivent approcher les organismes d’accueil et
d’établissement pour en faire un secteur dans la propagande de l’école française.
11. Il faut réduire les inégalités entre les conseils scolaires, certains semblent être
pourvus de moyens que d’autres. Cet aspect peut aussi influencer les choix.
12. Il faut expliquer aux communautés immigrantes, les bénéfices de l’enseignement de
langue française de façon convaincante. Il faut surtout leur expliquer que les enfants
ont la chance de sortir bilingues des écoles francophones, ce qui n’est pas le cas
avec les écoles anglophones ou d’immersion.
CLÔTURE DU FORUM
Mme Meron Yeshoa - Contact interculturel francophone de Sudbury
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RAPPORT- PREMIER FORUM DES RÉSEAUX DE SOUTIEN À L’IMMIGRATION DE L’ONTARIO- OTTAWA LES 24 ET 25 FÉVRIER 2011
Nous sommes conscients du travail qui a été fait et des défis qui restent à relever.
forum a donné aux réseaux de soutien à l’immigration de l’Ontario et à toutes
personnes qui y ont pris part, l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur toutes
réalisations qui ont été faites jusqu’à date. Je présente mes félicitations à tous ceux
d’une façon ou d’une autre ont contribué à cette avancée.
Ce
les
les
qui
Je remercie tous les participants qui ont effectué le déplacement de partout de la
province, et en particulier tous ceux qui sont venus du Nord. C’est un grand plaisir de
voir une telle participation de gens du Nord.
Je remercie le coordonnateur du réseau du Nord, M. Mohammed Brihmi pour le travail
qu’il accompli dans la région du Nord et toute l’équipe du Contact interculturel, pour son
dévouement, le grand travail qui se fait tous les jours pour retenir les immigrants à
Sudbury et son appui au réseau.
Je ne finirai pas sans remercier l’équipe du réseau de l’Est pour l’organisation du forum
et l’accueil chaleureux qu’elle nous a réservé.
Mes remerciements vont aussi au conseil d’administration de Contact interculturel
francophone de Sudbury, enfin à Citoyenneté et immigration Canada, qui finance toutes
nos activités en matière d’accueil et d’établissement.
M. Pierre Dadjo - Directeur du Conseil économique et social d’Ottawa- Carleton
La journée a été longue, nous avons passé deux jours intenses.
Je remercie les participants d’avoir pris le temps de venir, d’écouter, de partager et
d’apprendre.
Je remercie les trois coordonnateurs, Désir St Phard, Mohammed Brihmi et Alain Dobi.
J’étais ravi d’entendre les gens utiliser le mot « collaboration » à plusieurs reprises au
cours de ce forum.
Toute ma gratitude aux partenaires financiers qui sont entre autres, Citoyenneté et
immigration Canada, Patrimoine Canada, et le ministère des affaires civiques et de
l’immigration.
Je suis heureux de voir que de plus en plus le partenariat au niveau communautaire
s’élargit, s’intensifie, et que plus de bonnes choses se réalisent. C’est important de voir
que des progrès s’accomplissent.
Pour finir je remercie Mme Éthel Côté pour son soutien constant et son savoir qu’elle
met au profit de la communauté. Les traducteurs pour le merveilleux travail qu’ils ont
accomplir et le facilitateur M. Guy Matte pour sa brillante prestation.
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PARTIE III - ANNEXES
Évaluations
Le forum : Degré de satisfaction des participants, sur une échelle de 1 à 4 (1= pas
satisfait, 4 = entièrement satisfait). 25 participants ont complété la fiche d’évaluation du
forum. La moyenne accordée pas les participants pour l’ensemble du forum est égale à
3,51 sur 4
3,68
3,57
Le respect de l'horaire
Les repas
L'aménagement du lieu de rencontre
La traduction simultanée
La variété des conférenciers
Présentations sur les programmes relais
Présentation de Suzanne Mme Gordon
Présentations sur la reconnaissance des acquits
Présentation de M. Ronald Bisson
Présentation sur les avancèes
Présentation de Mme Caroline Andrew
3,3
3,3
3,57
3,71
3,41
3,42
3,64
3,56
3,47
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
Atelier 1 : Degré de satisfaction des participants, sur une échelle de 1 à 4 (1= pas
satisfaire, 4= entièrement satisfait). 25 participants ont complété la fiche d’évaluation de
l’atelier 1. La moyenne accordé pas les participants pour l’ensemble de l’atelier est égale
à 3,73 sur 4.
3,88
3,71
3,75
3,89
3,68
3,44
3,88
3,84
3,64
3,56
Le respect de l'horaire
Les repas
L'aménagement du lieu de la rencontre
La traduction simultanée
Globlalement, avez-vous le sentiment d'avoir appris…
Pensez-vous pouvoir mettre en pratique dans votre…
Vous ont onné le gout d'en savoir plus?
Le conferencier a-t-il présenté son sujet de maniere…
Les objectifs ont-ils été atteints?
Le temps alloué a l'atelier etait-il suffisant?
1
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1,5
2
2,5
3
3,5
4
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Atelier 2 : Degré de satisfaction des participants, sur une échelle de 1 à 4 (1= pas
satisfait, 4 = entièrement satisfait). 47 participants ont complété la fiche d’évaluation de
l’atelier 2. La moyenne accordé pas les participants pour l’ensemble de l’atelier est égale
à 3,51 sur 4.
3,76
3,57
Le respect de l'horaire
Les repas
3,73
3,45
3,6
3,34
3,72
3,79
3,36
L'amenagement du lieu de rencontre
La traduction simultanée
Globlalement, avez-vous le sentiment d'avoir…
Pensez-vous pouvoir mettre en pratique dans votre…
Vous ont-ils donné le goût d'en savoir plus?
Le conferencier a-t-il présenté son sujet de maniere…
Les objectifs ont-ils été atteints?
2,79
Le temps alloué a l'atelier etait-il…
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
Atelier 3 : Degré de satisfaction des participants, sur une échelle de 1 à 4 (1= pas
satisfait, 4 = entièrement satisfait). 17 participants ont complété la fiche d’évaluation de
l’atelier 3. La moyenne accordé pas les participants pour l’ensemble de l’atelier est égale
à 3,51 sur 4.
3,88
3,71
3,75
3,89
3,68
3,44
3,88
Le respect de l'horaire
Les repas
L'aménagement du lieu de la rencontre
La traduction simultanée
Globlalement, avez-vous le sentiment…
Pensez-vous pouvoir mettre en pratique …
Vous ont onné le gout d'en savoir plus?
Le conferencier a-t-il présenté son sujet…
Les objectifs ont-ils été atteints?
Le temps alloué a l'atelier etait-il suffisant?
1
3,84
3,64
3,56
2
3
4
LES ALLOCUTIONS
1- Discours d’ouverture du Dr. Madeleine Guihéde - Présidente du Conseil
d’administration du CESOC
Mesdames, Messieurs,
Au nom du CESOC et de ses partenaires, je vous souhaite la plus cordiale des
bienvenues. Je suis agréablement surprise de me trouver ici aujourd’hui devant une si
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grande assistance qui représente en majorité les membres des réseaux de soutien à l’
Immigration francophone en Ontario. Oui vraiment très surprise car qui d’entre nous
pourrait s’imaginer se retrouver dans un forum provincial sur l’immigration francophone il
y a de cela très peu d’années.
Aujourd’hui c’est chose faite. Il n’est donc pas étonnant que le slogan du forum parle
d’avancées, de défis et de perspectives. Cette assemblée est la meilleure preuve de
l’évolution du dossier de l’immigration francophone en Ontario qui est la meilleure
source pour conserver la vitalité des minorités francophones. On comprend alors
pourquoi le visage de la francophonie en Ontario se colore de plus en plus, une
francophonie plurielle enrichie d’accents et de cultures.
J’aimerais profiter de cette opportunité pour applaudir le travail de nos organismes
francophones et de nos réseaux en Ontario qui ouvrent les voies pour faciliter
l’intégration et l’enracinement des immigrants francophones. Je vous félicite tous pour le
travail que vous accomplissez chaque jour pour maintenir la francophonie vivante en
Ontario. Il faut également saluer le support de certains ministères plus spécialement le
ministère de Citoyenneté, Immigration et Multiculturalisme qui finance nos organismes
d’accueil et d’établissement et supporte le développement de nos réseaux. Nous
espérons que ce financement va continuer malgré les temps difficiles que nous
connaissons aujourd’hui, car il serait dommage d’arrêter le train avant qu’il n’arrive en
gare. En effet, si nous avons fait de grands pas, il reste encore beaucoup de défis à
surmonter et beaucoup d’opportunités à saisir.
Il reste encore du chemin à parcourir dans le domaine de l’employabilité, de l’éducation
et de l’économie. Selon les statistiques au Canada le taux de chômage des immigrants
est deux fois plus élevé que celui des canadiens de souche, 42% seulement arrivent à
intégrer le marché du travail dans leur profession d’origine. Nous croyons qu’une
réflexion profonde doit être engagée pour redresser cette situation discriminatoire. Dans
le domaine de la santé pour ne citer que celui là, il est constaté une pénurie de main
d’œuvre alors que des immigrants professionnels dans ce secteur attendent encore
souvent malgré les études de mise à niveau pour se faire engager. Notre objectif ne
sera pas atteint, aussi longtemps qu’un immigrant mettra des années à entrer sur le
marché du travail dans un poste qui correspond à ses qualifications.
Cependant nous saluons tout le travail qui est fait actuellement pour accompagner les
professionnels formés à l’étranger à travers des programmes relais. Nous remercions
tous les acteurs impliqués aussi bien les ministères que les collèges et universités qui
travaillent ensemble pour la mise en place de ces programmes. Nous remercions la
Commissaire à l’équité qui travaille avec les ordres professionnels dans le but de
démystifier le processus de certification. Nous remercions le commissaire aux langues
officielles qui veille à ce que nos acquis en matière linguistique soient protégés.
Je terminerai en rappelant que notre seule présence aujourd’hui témoigne de l’intérêt
collectif sur l’amélioration des conditions de vie des nouveaux arrivants et
particulièrement celle des minorités francophone en Ontario. Nous devons faire face aux
urgences mais notre travail s’il doit être fait en profondeur doit s’inscrire également dans
un continuum.
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RAPPORT- PREMIER FORUM DES RÉSEAUX DE SOUTIEN À L’IMMIGRATION DE L’ONTARIO- OTTAWA LES 24 ET 25 FÉVRIER 2011
Je vous souhaite de bonnes discussions et j’espère que vous tous sortirez d’ici avec des
résolutions qui guideront le travail à accomplir et vous aiderons à faire face aux
nouveaux défis.
Merci à tous ceux qui sont venus de très loin pour rendre possible cette grande première
qu’est ce forum provincial sur l’immigration francophone.
Merci
2- M. Steve Desroches- Conseiller de la ville d’Ottawa
Mesdames et messieurs,
Je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui pour participer à ce forum au nom du
maire Watson. Ottawa est une ville dynamique grâce à sa diversité culturelle. Notre ville
est peuplée de personnes provenant des quatre coins du monde, des gens qui ont
décidé de s’établir dans la capitale du Canada. Nous sommes chanceux de compter
parmi nous des résidents de différentes cultures, religions et langues. En plus de la
communauté francophone bien établie qui vit à Ottawa, la ville a la chance d’être la
destination finale d’immigrants de langue française en provenance de multiples pays.
S’établir dans un nouveau pays est parfois difficile, mais la Ville d’Ottawa, comme vous,
s’engage à veiller à ce que les immigrants francophones aient tout le soutien possible
pour bien commencer leur nouvelle vie. La population immigrante d’Ottawa est
composée en grande partie de nouveaux arrivants : 47 % d’entre eux sont arrivés à
Ottawa entre 1991 et 2006. Aussi, ces citoyens sont jeunes : plus de la moitié des
nouveaux arrivants sont âgés de 24 à 44 ans. Nous nous engageons à fournir aux
nouveaux résidents tout le soutien dont ils ont besoin pour bâtir leur carrière, leur famille
et leur communauté. L’engagement de la Ville à offrir ses services dans les deux
langues officielles aidera les nouveaux immigrants francophones à s’adapter. Ottawa va
encore plus loin et s’engage à fournir des mesures de soutien supplémentaires.
En plus de s’assurer que les services sont conçus pour être facilement accessibles aux
nouveaux Canadiens, la Ville d’Ottawa propose des programmes créés spécialement
pour faciliter la transition que doivent vivre les immigrants s’établissant au Canada. La
Ville d’Ottawa fournit les services d’interprètes culturels afin d’éliminer la barrière des
langues et s’assure que les immigrants sont au courant des services et des avantages
qui sont à leur disposition.
Des programmes de loisirs et des camps sont offerts dans les deux langues officielles,
et sont conçus en tenant compte des collectivités des nouveaux arrivants. La Ville
d’Ottawa accorde un financement à plusieurs organismes communautaires qui aident
les nouveaux arrivants et veillent à bien accueillir les immigrants. 580 000 $ sont remis
aux organismes tels que : Le Regroupement ethnoculturel des parents francophones de
l’Ontario, Coopération Intégration Canada, Union des Haïtiens de l’Outaouais, RESEAU,
OCISO
En plus, la Ville met à la disposition des nouveaux venus des informations utiles au
moyen de son portail Web d’Immigration Ottawa. Cette ressource Web comporte des
renseignements sur la vie et le travail à Ottawa, y compris les possibilités d’emploi pour
les immigrants. La municipalité est engagée à tous les niveaux avec le Partenariat local
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pour l’immigration de la Ville d’Ottawa (PLIO), un projet de collaboration avec les
gouvernements fédéral et provincial pour améliorer l’intégration des nouveaux arrivants.
Tous ces services et projets forment une stratégie cohérente pour soutenir les
immigrants, et plus particulièrement les immigrants francophones. En travaillant de
concert avec les autres ordres de gouvernement et les organismes communautaires,
nous espérons ouvrir nos portes aux nouveaux arrivants, et leur donner la chance de
contribuer à leur nouvelle ville et de participer à la vie qui s’y déroule.
Je conclurai en vous parlant du programme J’aime patiner (J’♥patiner) qui représente
selon moi un très bel exemple de l’esprit qui nous anime. Ce programme offre de
nouveaux patins, casques et leçons de patinage aux enfants âgés de 6 à 12 ans qui
n’auraient pas autrement la possibilité de patiner. Un des objectifs du programme
consiste à donner aux enfants des nouveaux arrivants la chance d’aller sur la patinoire
avec leurs camarades de classe et de s’adonner au patinage, un passe-temps qui
représente bien le Canada. Le maire et moi avons hâte de poursuivre le travail pour
vous aider à faire d’Ottawa une ville accueillante pour les immigrants francophones.
Merci/Thank you.
3- M. Jason Kenny- Ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du
Multiculturalisme
Le ministre Jason Kenny n’a pas pu se déplacer, c’est Mme Darlyn Mentor qui a lu ce
discours au nom du ministre. Voici l’intégralité de ce discours.
Je suis heureux d’exprimer mes plus cordiales salutations à tous ceux qui assistent au
forum provincial des Réseaux de soutien à l’immigration francophone de l’Ontario. Au
nom du premier ministre Stephen Harper, j’aimerais remercier les Réseaux de soutien à
l’immigration francophone de l’Ontario de leurs engagements et de leurs précieuses
contributions à un Canada diversifié et prospère.
Le bilinguisme et le multiculturalisme sont deux des plus chères valeurs de notre nation.
Comme vous le savez, les Réseaux de soutien à l’immigration francophone de l’Ontario
facilitent, entre autres, l’établissement et l’intégration des nouveaux arrivants
francophones en Ontario. Les communautés d’expression française bénéficient
largement de votre excellent travail et de votre dévouement.
En qualité de ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, je suis
bien au courant de l’importance d’organisations comme les vôtres pour resserrer notre
tissu social, économique et politique. Comme l’a déclaré le premier ministre Stephen
Harper : «Le pluralisme permet aux gens de conserver leur héritage culturel, linguistique
et religieux dans un cadre de citoyenneté partagée.»
Espérant que votre forum sera couronné de succès, je vous prie d’agréer l’expression
de mes sentiments les plus distingués.
Bonjour, distingués invités, Mesdames et Messieurs,
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RAPPORT- PREMIER FORUM DES RÉSEAUX DE SOUTIEN À L’IMMIGRATION DE L’ONTARIO- OTTAWA LES 24 ET 25 FÉVRIER 2011
Au nom de Citoyenneté et Immigration Canada, je suis ravi d’être avec vous ce matin au
forum provincial de l’immigration francophone. C’est un honneur d’être ici parmi vous à
cette occasion.
Mes remerciements chaleureux au Commissaire aux langues officielles, Monsieur
Graham Fraser, à Madame Madeleine Meilleur, ministre des Services sociaux et
communautaires de l’Ontario, et à Monsieur Steve Desroches, le Conseiller de la ville
d’Ottawa, qui nous font l’honneur de leur présence ce matin.
Mes remerciements aussi à tous les représentants ministériels et communautaires qui
sont parmi nous aujourd’hui.
Votre participation nous offre un potentiel énorme qui nous permettra d’enrichir la vision
pour la communauté francophone de l’Ontario afin qu’elle devienne un modèle de vitalité
économique, sociale, et culturelle.
J’aimerais remercier les coordonnateurs des trois Réseaux de soutien à l’immigration
francophone dans les régions de l’Est, du Centre-Sud- Ouest et le Nord de l’Ontario,
d’avoir organisé ce forum. C’est pour la première fois que nous assisteront à un forum
provincial qui mettra en lumière les défis communs auxquels font face tous les
immigrants francophones en situation minoritaire, ainsi que l’énorme travail de
concertation fait par les Réseaux afin de relever ces défis.
J’aimerais mettre en relief les domaines importants du travail des trois Réseaux qui
visent l’intégration réussie économique, sociale et culturelle des immigrants
francophones en Ontario.

Au cours des 5 dernières années, les Réseaux ont fait un travail exploratoire sur
le terrain afin d’identifier les besoins spécifiques des immigrants francophones au
niveau municipal et régional ;

Ils ont tissé des liens avec le secteur économique et ils ont mis en place
plusieurs projets d’appui à l’intégration économique ;

Ils ont participé activement au recrutement de nouveaux immigrants
francophones dans le cadre de l’évènement Destination Canada et ils ont mis en
place un continuum de services d’intégration pour ces immigrants ;

Ils ont effectué une collaboration proactive avec les Partenariats Locaux en
Immigration ;

Ils ont tissé des liens avec plusieurs secteurs (municipaux, de services sociaux,
d’éducation, de services de santé) afin de créer des services adéquats pour
l’intégration des immigrants francophones qui répondent à leurs besoins
spécifiques ;

Comme résultat, ils ont positionné le dossier de l’immigration francophone en
Ontario de manière stratégique dans le cadre de la programmation visant les
immigrants en Ontario.
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RAPPORT- PREMIER FORUM DES RÉSEAUX DE SOUTIEN À L’IMMIGRATION DE L’ONTARIO- OTTAWA LES 24 ET 25 FÉVRIER 2011
Le forum d’aujourd’hui remplit une fonction importante, car il met en vedette les
réalisations des trois Réseau et permet d’en savoir plus sur les meilleures pratiques en
matière d’établissement et d’intégration des nouveaux arrivants francophones ici, en
Ontario.
Nous sommes réunis ici pour participer à une journée de travail comportant une série
d’ateliers dont l’objectif vise des discussions approfondies axées sur les avancées du
dossier francophone, les défis auxquels font face les immigrants francophones en
situation minoritaire, et les perspectives pour l’avenir. Le forum abordera également
plusieurs thèmes importants qui demeurent au fond du processus de l’intégration,
notamment : la réussite économique, les communautés accueillantes, l’éducation, la
reconnaissance des acquis et les programmes dédiés aux professionnels.
Comme vous le savez, la vocation de notre Direction est de faciliter l’intégration des
nouveaux arrivants au Canada et particulièrement en Ontario. L’année 2010 s’est
avérée une année de changements majeurs au fond de notre programmation visant les
immigrants en Ontario.
Cette année a vu la naissance de l’approche modernisée de Citoyenneté et
Immigration Canada (CIC). Cette nouvelle approche envers les programmes
d’établissement démontre la volonté gouvernementale fédérale d’appuyer les
communautés francophones en situation minoritaire au moyen d’une nouvelle
programmation, encadrée par l’imputabilité du Ministère. Cette programmation vise
l’obtention de résultats concrets en vue de perfectionner les programmes et d’en
maximiser les avantages pour les nouveaux arrivants. L’approche modernisée de CIC
est basée sur la vision ministérielle qui comporte un engagement d’offrir, de concert
avec nos principaux partenaires, les programmes d’immigration de la plus haute qualité,
des programmes à la fois efficaces et sensibles aux besoins des collectivités.
L’approche modernisée est le résultat d’une nouvelle vision axée sur le rendement des
services d’établissement grâce à la mise en place d’un nouvel ensemble de conditions.
Les principaux objectifs du Programme d’établissement visent à venir en aide aux
nouveaux arrivants en leur fournissant : des cours de langue leur permettant d’acquérir
les compétences linguistiques requises pour bien fonctionner au Canada; les
renseignements nécessaires à leur compréhension de la vie au Canada; l’aide requise
pour trouver un emploi à la mesure de leurs compétences et de leur expérience; et, de
l’assistance pour établir des réseaux et des contacts qui leur permettront de se sentir les
bienvenus et engagés au sein de leur collectivité d’accueil.
Le travail des Réseaux et les discussions aux forums régionaux ont alimenté le travail
sur le dossier francophone et a établi plusieurs priorités qui seront au fond de la mise
en place de la nouvelle programmation :



Des projets novateurs axés sur l’intégration sociale et culturelle des femmes, des
jeunes, et des hommes.
Des services directs de haute qualité qui répondent aux besoins spécifiques des
immigrants francophones dans les villes de Windsor, London, Hamilton, Toronto,
Ottawa et Sudbury
Un appui continu du programme Travailleurs d’établissement dans les écoles et des
initiatives d’orientation pour les étudiants nouveaux immigrants et leurs familles.
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RAPPORT- PREMIER FORUM DES RÉSEAUX DE SOUTIEN À L’IMMIGRATION DE L’ONTARIO- OTTAWA LES 24 ET 25 FÉVRIER 2011



Le développement de nouveaux programmes à l’appui des réfugiés francophones
L’échange des meilleures pratiques parmi les fournisseurs de services francophones
La création d’un continuum de services pour les immigrants par le biais de guichets
uniques et l’acheminent efficace vers les services sociaux

Toute notre nouvelle programmation vise une meilleure intégration des immigrants
francophones.
o
Les nouveaux arrivants francophones, tout comme tous les autres
immigrants, apportent avec eux vitalité, énergie, richesse, dynamisme, et
disons-le aussi, un potentiel démographique important.
o
Alors mieux les nouveaux arrivants francophones pourront s’intégrer, mieux
ils désireront s’ancrer au cœur de la communauté francophone.
o
Plus tôt les nouveaux arrivants francophones s’intégreront, plus vite la
communauté francophone et la société canadienne bénéficieront de leur
présence et de leurs apports.
Au nom de Citoyenneté et Immigration Canada, permettez-moi de saisir l'occasion que
m'offre cette activité spéciale pour vous souhaiter bonnes discussions et beaucoup de
succès dans l'avenir dans l'exécution de tous les programmes qui répondent aux
besoins des nouveaux arrivants francophones en Ontario en matière d'établissement et
d'intégration.
Thank you. Merci.
4- M. Graham Fraser – Commissaire aux langues officielles
Madame la présidente, madame la commissaire, monsieur le conseiller, bonjour.
Merci à M. Dadjo de m’avoir invité à ce rassemblement. Que nous soyons tous
ensemble aujourd’hui témoigne du chemin parcouru au cours de la dernière décennie. Il
aura fallu bien des efforts de la communauté franco ontarienne, un engagement des
gouvernements et, bien sûr, un travail difficile et de longue haleine de la part de
nouveaux Canadiens francophones.
Pour planifier l’avenir, je trouve utile que nous revenions sur les obstacles qui ont été
surmontés. L’immigration francophone en Ontario existe depuis longtemps, mais était en
marge des débats sur la vitalité de la communauté. Les chefs de file communautaires
ont dû reconnaître le phénomène et la nécessité d’intervenir pour accueillir et faciliter
l’inclusion des diverses facettes de la francophonie canadienne. Ouvrir les portes à
l’immigration exige une certaine vitalité de la part des communautés d’accueil, une
capacité d’intégration et de soutien.
Dans son rapport sur l’immigration publié l’automne dernier, le Comité permanent des
langues officielles de la Chambre des Communes souligne d’ailleurs que l’emploi, le
système scolaire et la disponibilité de services en français sont des facteurs importants
de rétention des immigrants francophones.
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RAPPORT- PREMIER FORUM DES RÉSEAUX DE SOUTIEN À L’IMMIGRATION DE L’ONTARIO- OTTAWA LES 24 ET 25 FÉVRIER 2011
Au-delà des institutions, la démarche en immigration nécessite un cheminement de la
part de la communauté d’accueil, une décision consciente des membres de la
communauté eux-mêmes. Des gestes et des actes d’inclusions. Le rôle de l’immigration
dans une société comme l’Ontario français peut paraître évident aujourd’hui, mais le
consensus actuel ne s’est construit que progressivement.
C’est compréhensible : souvent les communautés se sont organisées autour de la
paroisse et de l’Église. Comme le disait le chercheur franco ontarien Benoît Cazabon
dans les années 1990 : « Il faudra apprendre comment se construire une communauté
fondée sur les différences d'origine et la commune volonté de vivre ensemble. »
Si des progrès dans cette direction n’avaient pas été faits, les étapes suivantes
n’auraient pas été possibles.
En réponse à cette volonté de partager un espace francophone dynamique, l’attitude
des gouvernements a bien changé. Ils ont saisi le potentiel que représente l’immigration
dans les communautés de langue officielle. La création et l’expansion des réseaux de
soutien en immigration francophone, dont les trois qui œuvrent en Ontario, en
témoignent.
Une diversité plus grande au sein de la communauté a des répercussions sur
l’éducation, le développement économique et la structure de gouvernance. Bref, parler
d’immigration, c’est planifier l’avenir de la francophonie canadienne.
Les discussions qui entourent cet enjeu doivent donc réunir autour d’une grande table
des d’acteurs de différents secteurs. Citoyenneté et Immigration Canada ainsi que
Patrimoine canadien sont très actifs à ce chapitre depuis une dizaine d’années, par
l’entremise du Comité directeur sur les communautés francophones en situation
minoritaire.
Certaines provinces sont engagées dans cette initiative depuis le début, tandis que
d’autres se sont penchées sur cette question dans le cadre des relations qu’elles
entretiennent avec leur communauté francophone. Cette collaboration est d’une
importance capitale.
L’accueil des immigrants et leur intégration au sein des communautés francophones
sont associés à un large éventail de services et de politiques, de la formation aux soins
de santé, en passant par l’aide au logement et aux réfugiés.
Tout cela serait impossible sans la participation de tous les paliers de gouvernement. Un
engagement plus actif des municipalités doit se manifester pour nous permettre d’aller
plus loin. C’est pourquoi je trouve très significative la présence ici de personnes-clés,
tant au niveau fédéral et provincial que municipal. Les objectifs ne seront atteints que
s’ils sont des objectifs communs.
Les communautés francophones ont l’habitude d’agir en concertation, voire de créer ou
d’inciter un rapprochement nécessaire entre les gouvernements fédéral et provinciaux.
On pense par exemple au domaine de l’éducation, une juridiction d’abord provinciale
dans laquelle le gouvernement fédéral donne un appui au chapitre de la langue de la
minorité. Le gouvernement fédéral a un rôle important à jouer sur le plan du financement
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RAPPORT- PREMIER FORUM DES RÉSEAUX DE SOUTIEN À L’IMMIGRATION DE L’ONTARIO- OTTAWA LES 24 ET 25 FÉVRIER 2011
des structures scolaires sous la responsabilité des provinces, mais qui peut aller plus
loin.
On a par exemple avantage à appuyer des campagnes de promotion d’écoles de langue
française, surtout celles visant les nouveaux arrivants, qui très souvent ne sont pas
familiers avec les choix qui s’offrent à eux au sein du système scolaire ontarien. Le droit
des parents de choisir la meilleure école pour leurs enfants n’existe vraiment que s’ils
ont accès à une information complète. Trop d’immigrants ne découvrent l’existence
d’écoles de langue française que plusieurs années trop tard. Il faut qu’ils soient informés
dès leur arrivée au pays, par des organismes d’accueil.
En effet, les efforts de coordination requis dans le domaine de l’immigration sont
particulièrement importants, pour que les nouveaux arrivants puissent compter sur les
services dont ils ont besoin, et ce, dès leur arrivée. Il faut aussi comprendre que leurs
besoins sont différents. Accueillir un chef belge qui veut ouvrir un restaurant n’est pas la
même chose qu’accueillir une famille qui a passé cinq ans dans un camp de réfugiés
près de la frontière entre le Rwanda et le Congo.
Le gouvernement fédéral doit s’assurer que les organismes qu’il finance pour offrir ces
services d’établissement sont réellement en mesure d’offrir des services en français de
qualité. Il est préoccupant de voir des organismes d’assistance aux immigrants qui
fonctionnent essentiellement en anglais être mandatés par le gouvernement pour offrir
des services bilingues.
Le jugement DesRochers a mis en langage juridique ce que les gens sur le terrain
savaient déjà depuis un bon moment : pour que l’on parle de services de qualité égale,
les besoins spécifiques de la communauté de langue officielle doivent être pris en
compte.
Simplement offrir en français le même service qui a été élaboré pour la clientèle
anglophone est une approche déficiente. Cette approche ne s’applique pas qu’au
gouvernement fédéral. Les nouveaux arrivants utilisent aussi les services offerts par le
gouvernement provincial et la municipalité dans laquelle ils s’établissent. Alors que
Citoyenneté et Immigration Canada cesse ses rapports avec les nouveaux arrivants
après un certain temps, la province et la ville jettent les bases d’une relation durable
avec ces futurs citoyens.
Les nouveaux arrivants sont souvent de futurs entrepreneurs, des parents du système
scolaire, des contribuables, des électeurs, des employés. Pour la plupart d’entre nous,
ces rôles ont été appris dans l’enfance et la jeunesse, ou à l’école. Pour ceux qui ont
grandi ailleurs, les services d’accueil permettent de mieux définir les attentes et les
occasions dans le contexte canadien, en plus de donner le ton des futures relations
entre le gouvernement, la société civile et le nouvel arrivant.
Ce premier contact est donc important à plusieurs égards et il doit être fait en français.
J’ai déjà rencontré des gens qui travaillent dans le domaine des services sociaux qui
m’ont raconté la déception des familles qui ont découvert, un an ou deux après leur
arrivée, l’existence de centres sociaux, de cliniques et d’écoles francophones. S’ils
l’avaient su, ils s’y seraient inscrits; mais c’était trop tard.
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RAPPORT- PREMIER FORUM DES RÉSEAUX DE SOUTIEN À L’IMMIGRATION DE L’ONTARIO- OTTAWA LES 24 ET 25 FÉVRIER 2011
Nous avons tous des histoires d’intégration, où des immigrants ont constaté des
différences entre leur milieu d’origine et la réalité canadienne. Très rapidement,
j’aimerais partager deux des miennes avec vous.
Récemment, le Réseau des jeunes professionnels du Commissariat a organisé une
cérémonie où les employés ont eu l’occasion de réaffirmer leur citoyenneté canadienne
et découvrir le cheminement que les immigrants entreprennent lorsqu’ils désirent
s’établir au Canada.
À cette occasion, deux de nos employés qui ont grandi en Afrique ont accepté de
raconter leur propre cérémonie de citoyenneté, lorsqu’ils sont devenus Canadiens.
Le premier, un jeune homme, nous a raconté toutes les démarches effectuées pour
devenir fonctionnaire fédéral, dont l’obligation d’attendre de recevoir sa citoyenneté
avant de pouvoir y décrocher un emploi. Lorsqu’il a envoyé à sa mère une photo de sa
cérémonie de citoyenneté, celle-ci l’a appelé, très inquiète de le voir ainsi flanqué de
deux agents de la GRC en uniforme rouge. Dans son pays d’origine, la présence de
policiers n’est jamais associée à un événement heureux.
La deuxième, une jeune femme, s’étonnait de voir son père, une personne distinguée et
fière, pleurer lors de la cérémonie.
Cet homme dans la cinquantaine allait maintenant pouvoir participer à un scrutin
électoral, pour la première fois de sa vie. Aujourd’hui, ces deux personnes travaillent en
français au sein de la fonction publique fédérale.
Le Canada a beaucoup à offrir au chapitre des droits de la personne. Les droits
linguistiques en sont indissociables.
Merci et bonne discussion
5- Mme Marie- France Kenny - Présidente de la Fédération des Communautés
Francophones et Acadienne (FCFA)
Bonjour à tous et à toutes,
J’aimerais tout d’abord remercier les organisateurs de ce Forum de m’avoir invité à
prendre la parole aujourd’hui. Je suis très heureuse d’être parmi vous, à titre de
présidente de la FCFA et, en quelque sorte, de porte-voix du Comité directeur
Citoyenneté et Immigration – communautés francophones en situation minoritaire, avec
lequel la Fédération travaille de près dans un rôle d’appui et de coordination depuis
2002.
Je tiens à vous féliciter d’avoir pris l’initiative de tenir, pour la première fois, un forum des
trois réseaux de soutien à l’immigration francophone de l’Ontario. Vous savez, le slogan
de la FCFA est « Une voix qui rassemble ». Nous avons coutume de dire qu’en
combinant nos forces individuelles, en agissant en synergie, nous pouvons déplacer des
montagnes.
C’est ce que nous avons fait dans le dossier de l’immigration francophone : combiner
toutes nos forces pour déplacer des montagnes. Il reste de nombreux défis, cela va de
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soi. Nous sommes ici pour y travailler. Mais il faut voir aussi d’où nous venons et ce que
nous avons réussi à accomplir.
Cette année, nous célébrons le 20e anniversaire du document Les communautés
francophones et acadiennes face au pluralisme, où la FCFA affirmait que les
communautés devaient – « s'engager sans plus tarder dans un processus d'ouverture
face au pluralisme et, plus particulièrement, face aux immigrantes et immigrants
désireux de s'intégrer aux communautés francophones et acadiennes ».
Toutefois, l’étincelle qui a fait qu’on est passé des mots aux gestes, elle est venue de
vous. Avant même l’an 2000, déjà bon nombre de groupes, dont des communautés
ethnoculturelles ici en Ontario, étaient déjà à pied d’œuvre pour mettre en place des
structures, et c’est grâce à cette effervescence locale que le dossier a réellement pris
son envol.
Les recommandations de la tournée pan canadienne « Dialogue en 2001 », une initiative
de la FCFA, ont eu deux grands résultats. D’une part, l’inclusion dans la Loi sur
l’immigration et la protection des réfugiés l’objectif de favoriser le développement des
collectivités de langue officielle minoritaires au Canada. Ensuite, la création du Comité
directeur national pour favoriser l’immigration au sein des communautés francophones
en situation minoritaire. Ce comité est co-présidé, pour la partie gouvernementale, par
Citoyenneté et Immigration, et pour la partie communautaire, par Marc Arnal, doyen du
Campus St-Jean. On trouve à ce comité plusieurs ministères fédéraux, des
représentants des gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi que des
représentants communautaires provenant de chaque région du pays.
Le travail du Comité est indissociable, d’une part, des avancées des réseaux en
immigration francophone qui existent dans chaque province et chaque territoire, et
d’autre part, du Plan stratégique pour favoriser l’immigration au sein des communautés
francophones en situation minoritaire, adopté en 2006.
Ce Plan comporte cinq objectifs précis que vous connaissez probablement tous par
cœur, et je me réjouis de voir que tous les réseaux en immigration francophone s’y
réfèrent désormais tout en l’adaptant aux besoins et défis spécifiques de leurs régions.
À l’origine, le Plan a été développé avec un échéancier de cinq ans mais une vision sur
15 ans. L’an dernier, il a été reconduit jusqu’à 2013 par le Comité directeur, et nous
espérons bien le voir, dans deux ans, renouvelé pour une autre décennie.
Je disais que le travail du Comité est indissociable des avancées des réseaux et des
objectifs du Plan stratégique. Je m’explique. Un des rôles du Comité directeur est
d’identifier, à la lueur des avancées et des défis sur le terrain, les priorités annuelles
pour l’atteinte des objectifs du Plan. Pour l’année 2010-2011, le Comité a identifié trois
grandes priorités.
D’abord, le renforcement des réseaux en immigration francophone et des services de
langue française aux immigrants. En deuxième lieu, l’intégration économique non
seulement des nouveaux arrivants, mais aussi des communautés ethnoculturelles.
Enfin, la promotion et le recrutement d’immigrants francophones, notamment en ciblant
une plus grande diversité de pays-sources.
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Parlons du renforcement des réseaux. L’approche basée sur les réseaux francophones,
qu’on retrouve dans le Plan stratégique, vise à faire en sorte que les collectivités et les
acteurs gouvernementaux et communautaires qui sont interpellés par les enjeux de
recrutement, d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants francophones travaillent
ensemble. Elles visent à faire en sorte qu’ils collaborent pour identifier les besoins et les
défis, selon les spécificités de leur province ou de leur territoire, et pour développer et
mettre en œuvre des mesures et des initiatives pour mieux intégrer les immigrants de
langue française et leurs familles.
À cet égard, dans chaque province et chaque territoire, on a vu les communautés se
mobiliser, se prendre en charge, se rapprocher, s’ouvrir à la diversité et faire preuve
d’innovation dans tous les aspects du dossier de l’immigration francophone.
Les réseaux ici en Ontario en sont un bel exemple. Dans chacune des trois régions, on
déploie des efforts impressionnants pour rejoindre les organismes communautaires, les
municipalités et les employeurs.
Un autre impact direct de l’engagement des réseaux et des organismes partenaires est
la mise sur pieds de services francophones d’accueil et d’établissement partout au pays.
Imaginez – il y a à peine cinq ans, bon nombre de ces services n’existaient même pas !
Je pense, entre autres, au Centre d’accueil et d’intégration des immigrants du Moncton
métropolitain, au Nouveau-Brunswick. Je pense aussi au tout nouveau Centre
d’immigration francophone qui a ouvert ses portes à Halifax en septembre dernier. Ici en
Ontario, je note entre autres la reconnaissance et le financement du CÉSOC, ainsi que
la mise sur pied du guichet unique à Sudbury avec le Contact interculturel francophone.
À Windsor, Hamilton, London, Kingston, la communauté s’est aussi mobilisée pour
répondre aux besoins des immigrants francophones. Et on voit les avancées.
Voilà pourquoi le Comité directeur a mis en priorité le renforcement des réseaux et des
services qui appuient les immigrants francophones. Et à cet égard, je tiens à noter que
la FCFA est fortement préoccupée par les coupures annoncées récemment par le
gouvernement fédéral dans les services d’établissement en Ontario. Il reste à
déterminer quel impact ceci aura sur les services francophones, mais je tiens à rappeler
l’importance que ce genre de décision prenne en compte la spécificité des
communautés francophones et des services qu’elles ont mis en place.
Au niveau des priorités du Comité directeur, j’ai également parlé de l’intégration sociale
et économique des nouveaux arrivants, un secteur où nous avons encore beaucoup de
chemin à faire. Toutefois, encore une fois, les avancées sont encourageantes. Il se crée
de plus en plus de liens entre les communautés et les employeurs, francophones et
anglophones, pour favoriser l’embauche d’immigrants de langue française ou bilingues.
Par exemple, l’Université Saint- Anne, en Nouvelle-Écosse, organise des stages en
milieu de travail ; il existe des foires d’employeurs et de chercheurs d’emploi dans
plusieurs provinces.
Je note avec encouragement la présence à ce Forum, aujourd’hui, de représentants
d’ordres professionnels, de collèges, d’employeurs et de municipalités qui appuient les
réseaux en immigration francophone dans l’atteinte de leurs objectifs. Ce sont à mon
avis des stratégies gagnantes, et je me réjouis de voir qu’il y a eu, au cours de ces deux
jours de Forum, des discussions sur les défis et les solutions potentielles en termes
d’intégration sociale et économique.
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J’ai beaucoup parlé de priorités et d’avancées, mais je ne voudrais pas passer sous
silence les défis. Le dossier de l’immigration est complexe, et l’aspect intégration
économique à lui seul nécessite que plusieurs ministères fédéraux, gouvernements
provinciaux et territoriaux, ordres professionnels et autres intervenants travaillent
ensemble sur des mesures et des programmes concertés. Cela est important parce que
nous déployons tous des efforts considérables, en amont, pour promouvoir nos
communautés à l’étranger comme des terres d’accueil idéales pour des immigrants
d’expression française. J’en veux pour preuve le succès que connaît, année après
année, la participation des communautés francophones et acadiennes à l’événement
Destination Canada.
Cependant, ce succès court le risque de se transformer en problème lorsque
l’intégration économique présente des obstacles.
C’est pourquoi la FCFA a remis de l’avant, en 2010, l’idée d’une Politique nationale en
matière d’immigration au sein des communautés francophones et acadiennes, idée qui
se trouve d’ailleurs dans le Plan stratégique. Une telle Politique créerait une meilleure
synergie entre les ministères fédéraux qui ont un rôle à jouer dans le dossier de
l’immigration ; outre CIC, je pense à Industrie Canada et à Ressources humaines et
Développement des compétences.
Elle créerait une meilleure synergie entre le gouvernement fédéral et les gouvernements
provinciaux et territoriaux, entre autres au niveau des programmes d’aide à l’emploi et
au niveau de l’établissement de cibles pour l’accueil d’immigrants francophones.
Cette Politique serait la pièce maîtresse qui créerait une meilleure synergie entre les
gouvernements, le secteur privé, la société civile et nos réseaux, au bénéfice de celui et
de celle pour qui nous sommes ici aujourd’hui : l’immigrant francophone.
L’an dernier, le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes
a consacré plusieurs mois à une étude des enjeux de l’immigration francophone dans
nos communautés. Et ce qui est encore plus porteur, c’est de voir le Comité reprendre et
faire siennes, dans son rapport, la plupart des recommandations formulées par nos
communautés – dont, justement, la mise en place de la Politique nationale dont je viens
de parler.
Nous avons donc des alliés face aux défis et au travail considérable qu’il nous reste à
abattre dans le dossier de l’immigration francophone.
Mais qu’on se le dise : cette route que nous avons tâtée du pied il y a 20 ans avec le
mémoire Les communautés francophones et acadiennes face au pluralisme, avant de
s’y engager résolument il y a 10 ans avec la tournée Dialogue, nous y sommes pour y
rester. Nous y sommes parce que nous avons une vision de collectivités ouvertes,
inclusives et diversifiées où tous et toutes les francophones, peu importe leur origine,
peuvent trouver un chez-soi, s’épanouir et contribuer à l’essor de la communauté et du
Canada.
C’est la vision qui m’anime, et qui anime la FCFA, tout autant qu’elle vous anime.
Je vous remercie
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6- Mme Augustine Jean - Commissaire à l’équité en Ontario (Anglais)
Mme Jean Augustine a remercié les organisateurs de l’avoir invitée à ce premier forum
régional sur l’immigration francophone. Elle a reconnu que la population francophone
jouait un rôle de plus en plus important en Ontario, et elle a observé qu’on assistait à un
changement rapide de la démographie en Ontario.
À peu près 20% des immigrants de l’Ontario sont arrivés entre 2001 et 2006 et à ce
moment là elle était impliquée dans des comités d’organisation. Ce fut une période ou
les comités conduisaient les activités en anglais. Ils ont réalisé avec le temps qu’ils
devaient prendre en compte la diversité actuelle et rendre hommage à la communauté
francophone. Beaucoup d’immigrants francophones choisissent de s’établir en Ontario
(environ 2/3). La commission à l’équité en Ontario a donc conscience des défis auxquels
les immigrants francophones font face.
La plupart des immigrants se situe dans la tranche d’âge de 15 ans et plus et à un
niveau d’éducation assez élevé puisque 65% ont un diplôme universitaire. Alors que le
salaire moyen des immigrants est de 58 000 dollars celui des immigrants francophones
n’est que de 36 000 dollars.
Mme Jean Augustine a aussi parlé des obstacles liés aux professions réglementées en
Ontario. Elle a observé que les immigrants francophones comme Anglophones d’ailleurs
découvrent souvent que leurs diplômes, leurs expériences et licences professionnelles
ne sont pas reconnus ici après leur arrivée au Canada. Deuxièmement pour pouvoir
pratiquer leur profession ils doivent obtenir une licence de la province, et les professions
sont règlementées par les comités règlementaires qui établissent les normes dans le but
de protéger le public.
En 2006 la législation de l’Ontario a voté la loi de 2006 sur l’accès équitable aux
professions réglementées qui demande aux professions de se doter de processus de
reconnaissance et d’obtention de licence transparents, objectifs, impartiaux et justes. Le
bureau du commissaire à l’équité a pour rôle de vérifier que la loi est respectée par les
ordres.
Il y a actuellement près de 40 ordres professionnels en Ontario (environ 30 en 2006).
Ainsi donc toute personne qui veut pratiquer une profession règlementée doit être traitée
de la même manière peu importe l’endroit où elle a obtenu sa formation ou son diplôme,
que ce soit en Ontario, dans une autre province, ou ailleurs dans le monde. Cette loi a
pu être votée parce que tous les partis politiques impliqués dans ce processus sont
tombés d’accord.
Quelles sont les exigences de cette loi? Mme Jean a expliqué que premièrement les
comités des ordres professionnels doivent fournir chaque année à la commission à
l’équité toutes les informations relatives aux pratiques d’enregistrement pour que la
commission sache qui étaient les demandeurs, d’ou ils venaient, combien d’années de
pratique ils avaient, qui s’occupait de leur évaluation, combien de temps les demandeurs
devaient attendre avant de recevoir une réponse et tout autre information liée au
processus d’enregistrement devait être fournie à la commission. Ils devaient se
soumettre à un audit indépendant une fois tous les 3 ans. Elle a précisé que la loi ne
donne pas à la commission le pouvoir de déterminer qui était éligible ou pas dans un
ordre, ni de définir qui devait pratiquer telle ou telle profession, ni de plaider la cause
d’un individu en particulier. Le rôle de la commission est de créer des changements
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dans le système, d’attirer l’attention de ceux qui prennent ces décisions de le faire dans
le cadre de la loi.
Mme Jean a aussi souligné que depuis l’ouverture de leur bureau en 2007, elle a
travaillé en étroite collaboration avec les ordres professionnels pour promouvoir
l’amélioration des règlementations. Souvent la commission a eu à indiquer les domaines
dans lesquels des améliorations étaient nécessaires et la commission a encouragé les
comités dans ce sens.
Depuis l’adoption de la loi en 2006, des changements significatifs ont été apportés dans
tous les ordres professionnels. La loi exige aussi que les règlementations et informations
soient disponibles dans les deux langues officielles. Mme Jean a ajouté qu’on allait
continuer à voir des changements dans le futur. Elle a également dit que la commission
à l’équité avait conduit une enquête de 3 mois sur internet où les gens pouvaient parler
de leur expérience avec les ordres professionnels. La commission s’est servie de ses
informations pour formuler des recommandations au gouvernement et aux ordres
professionnels concernés.
Mme Jean a rappelé aux participants qu’il y a un site internet où de plus amples
informations sont disponibles. Elle a aussi informé l’audience que des brochures
informatives sur la commission étaient à leur disposition. Elle a terminé en remerciant
les participants au forum.
7- Mme Madeleine Meilleur, ministre des Services sociaux et communautaires et
ministre déléguée aux Affaires francophones
Forum provincial : L’immigration francophone et les réseaux de soutien en Ontario :
avancés, défis et perspectives Ottawa, Ontario- Le vendredi 25 février 2011
Merci, M. Dadjo, de vos bons mots.
Je suis honorée de représenter le gouvernement McGuinty à ce premier forum provincial
sur l’immigration francophone.
Hors Québec, l’Ontario est la principale destination canadienne des immigrants
francophones. Notre ministre des Affaires civiques et de l’Immigration, Eric Hoskins,
regrette de ne pouvoir être présent. Il m’a demandé de vous dire qu’il suivra avec
attention les résultats de vos discussions.
Ce forum est aussi d’un grand intérêt pour moi, à titre de ministre déléguée aux Affaires
francophones.
En 1986, la Loi sur les services en français de l’Ontario a reconnu l’apport du patrimoine
culturel de la population francophone et a exprimé la volonté de le sauvegarder pour les
générations à venir.
Il est devenu très clair que l’immigration est essentielle pour réaliser cette vision.
L’immigration est vitale à l’Ontario et elle est aussi nécessaire à la vitalité des
communautés francophones.
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En 2009, l’Office des affaires francophones a publié un profil des francophones de
l’Ontario, en collaboration avec la Fondation Trillium de l’Ontario.
Le rapport a révélé que l’Ontario est le foyer de près de 600 000 francophones, soit plus
de la moitié des francophones canadiens vivant hors Québec, et qu’un nombre croissant
sont issus de l’immigration. Plus précisément, près de 14 pour cent des francophones
de l’Ontario sont nés hors du Canada. La proportion varie d’un endroit à l’autre, mais
près de la moitié des francophones de Toronto sont originaires de l’extérieur du pays.
En tant qu’experts dans le domaine, vous savez sans doute que plus d’un cinquième
des immigrants francophones en Ontario sont arrivés entre 2001 et 2006. Bon nombre
provenant d’Afrique, d’Asie, du Moyen-Orient et des Caraïbes. Dix pour cent des
francophones de l’Ontario s’identifient comme membres de minorités visibles.
En outre, les immigrants francophones d’aujourd’hui sont plus instruits que ceux des
générations précédentes. En fait, six nouveaux arrivants sur dix sont titulaires d’un
diplôme universitaire.
Ces tendances montrent que les communautés francophones évoluent dans la même
direction que l’ensemble de l’Ontario. L’immigration favorise la croissance
démographique, contribue à diversifier la société et à la rendre plus dynamique, et
fournit les compétences dont l’économie a bien besoin.
Il s’agit d’un outil de développement économique et social important pour l’Ontario. Les
Néo-Canadiens sont indispensables à la croissance de notre économie et à notre
réussite sociale et culturelle.
La clé pour assurer que les nouveaux arrivants en Ontario puissent faire profiter la
province de leurs compétences et connaissances est une nouvelle entente CanadaOntario sur l’immigration. Nous sommes actuellement à négocier cette entente avec le
gouvernement fédéral. Nous voulons que le gouvernement fédéral traite équitablement
les nouveaux arrivants en Ontario.
L’Ontario souhaite une entente qui est dans l’intérêt de nos nouveaux arrivants, de notre
économie et de l’ensemble de l’Ontario.
Nous continuons de réclamer d’Ottawa le même traitement que celui donné au Québec,
au Manitoba et à la Colombie-Britannique, mais nos propositions fondées sur l’équité ont
été reçues avec une certaine rigidité à la table de négociation.
Par exemple, nous voulons des services de formation linguistique et d’établissement qui
sont accessibles à tous les immigrants, des services souples et de haute qualité, qui
sont cohérents et axés sur les résultats. Nous ne voulons pas refuser des gens, comme
le fait le gouvernement fédéral, lorsqu’il s’agit de demandeurs d’asile ou de citoyens.
Nous voulons être en mesure d’offrir un service à guichet unique, non seulement pour
réduire la confusion et les doubles emplois, mais aussi pour éviter que les nouveaux
arrivants ne perdent leur temps à rechercher des services.
Un nouveau partenariat nous donnerait la latitude pour créer l’efficacité, l’innovation et
des solutions propres à l’Ontario que tous nos nouveaux arrivants méritent.
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En réponse aux besoins des communautés francophones, le gouvernement de l’Ontario
favorise l’immigration francophone dans le cadre de ses efforts globaux visant à attirer et
à intégrer de nouveaux arrivants qualifiés.
Auparavant, on définissait les francophones comme des personnes dont la langue
maternelle est le français. Les immigrants récents qui parlent français sont inclus dans la
nouvelle définition inclusive des francophones qui a été adoptée par notre
gouvernement. Cette définition englobe les personnes dont la langue maternelle n’est ni
le français ni l’anglais, mais qui ont une connaissance du français comme langue
officielle et utilisent le français à domicile. Par conséquent, environ 50 000 Ontariennes
et Ontariens qui parlent le français dans leur vie quotidienne, y compris de nombreux
immigrants récents, sont maintenant considérés comme des francophones.
La nouvelle définition donne au gouvernement une image plus précise de la demande
en matière de services en français et aide les ministères à planifier la prestation de ces
services.
Le rayonnement auprès des francophones est un élément clé de la stratégie de
marketing de Perspectives Ontario : Programme de désignation des candidats de la
province, qui nous permet de sélectionner un certain nombre d’immigrants hautement
qualifiés afin d’aider l’Ontario à soutenir la concurrence mondiale. Les candidats peuvent
être des travailleuses et travailleurs formés à l’étranger ou des étudiantes et étudiants
étrangers diplômés d’un collège ou d’une université de l’Ontario. Et il a été annoncé en
2010 que les étudiantes et étudiants étrangers qui sont titulaires d’une maîtrise ou d’un
doctorat peuvent soumettre leur candidature au programme sans avoir reçu une offre
d’emploi.
Par exemple, nous ciblons des établissements dont la population comprend une forte
proportion d’étudiantes et d’étudiants francophones, comme l’Université d’Ottawa et le
Collège Boréal, et nous travaillons avec des partenaires communautaires pour faire
connaître ces possibilités. À l’échelle internationale, nous ferons la promotion du
programme dans le cadre de l’important forum emploi Destination Canada qui sera
présenté à Paris et à Bruxelles cet automne.
Pour aider les nouveaux arrivants, après leur arrivée, notre gouvernement subventionne
deux organismes francophones afin de fournir des services d’établissement : le Centre
francophone de Toronto et le Conseil économique et social d’Ottawa-Carleton, ou
CESOC. Nous subventionnons également plusieurs autres organismes d’établissement
qui offrent des services en français.
Nous offrons aussi des cours de français langue seconde par l’entremise d’un certain
nombre de conseils scolaires de la province, et pas seulement à Ottawa. Environ 4 000
apprenantes et apprenants de français langue seconde sont inscrits à des cours portant
sur divers niveaux de compétence linguistique.
En outre, nous avons mis à jour notre guide Bienvenue en Ontario afin de mieux
répondre aux besoins des nouveaux arrivants francophones. Il est disponible sur le site
Web du ministère des Affaires civiques et de l’Immigration.
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De plus, nous collaborons avec le gouvernement fédéral afin de mettre au point un
service d’orientation concernant les programmes ontariens. Il s’agira notamment de
modules d’apprentissage dont les nouveaux arrivants pourront profiter au besoin. La
version française aura un contenu et des ressources ciblés pour les nouveaux arrivants
francophones.
Malgré leur formation et leur expérience, les nouveaux arrivants qualifiés, francophones
ou non, se heurtent à des obstacles en matière d’agrément et d’emploi dans leur
domaine professionnel en Ontario. Ces obstacles sont souvent dus à des compétences
linguistiques insuffisantes et au manque d’expérience de travail canadienne.
Pour réduire ces obstacles, notre gouvernement a beaucoup investi dans la formation
relais afin d’aider les nouveaux arrivants qualifiés à faire la transition vers le marché du
travail de l’Ontario. Certains de ces projets s’adressent spécifiquement aux
francophones formés à l’étranger. Nos programmes de formation relais offrent à ces
nouveaux arrivants la formation, les stages, le mentorat et la préparation aux examens
menant à l’obtention d'un permis d’exercer qui les aident à trouver un emploi dans leur
domaine. Ces programmes ont connu un grand succès. Depuis 2003, nous avons
investi dans des programmes afin d’aider environ 41 000 nouveaux arrivants à trouver
des emplois dans des domaines comme les métiers spécialisés, les technologies de
l’information, les finances et l’administration des affaires. Je comprends que vous avez
pris connaissance de ces projets plus tôt cet après-midi.
Notre gouvernement a également adopté la Loi de 2006 sur l’accès équitable aux
professions réglementées, la première loi du genre au Canada. La commissaire à
l’équité vous a expliqué plus tôt cet après-midi comment cette mesure bénéficie aux
professionnels francophones formés à l’étranger.
En terminant, je voudrais profiter l’occasion pour remercier chacun de vous du
magnifique travail que vous accomplissez chaque jour pour aider les nouveaux arrivants
francophones à s’intégrer à la communauté franco-ontarienne.
En rendant vos communautés plus accueillantes, vous renforcez la réalité francophone
en Ontario et contribuez à bâtir un avenir meilleur pour nous tous.
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