GCLMENewletter Jan-March 2010 French.cdr
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CICG Bulletin d’Information Edition Janvier-Mars 2010 http://www.gclme.org ANGOLA - BENIN - CAMEROON - CONGO R - COTE D’IVOIRE - D.R. CONGO - EQUATORIAL GUINEA - GABON - GHANA - GUINEA - GUINEA-BISSAU - LIBERIA - NIGERIA - SAO TOME E PRINCIPE - SIERRA LEONE - TOGO L'engagement harmonieux de l'élaboration des plans d'action Les pays qui prennent part au projet du Grand écosystème marin du courant de Guinée (GCLME) ont d'ores et déjà commencé à élaborer leurs Plans d'action nationaux qui définiront les projets prioritaires visant à protéger l'écosystème marin au niveau national. La politique d'élaboration des Plans nationaux vise à la réalisation des objectifs du Programme d'action stratégique (PAS) du projet GCLME qui est maintenant prêt à être distribué à tous les 16 pays impliqués dans le projet GCLME. Les plans nationaux ont été élaborés par les coordonnateurs nationaux avec le concours des membres du Comité directeur national en particulier, ceux issus des secteurs socio-économique et juridique et du gouvernement ainsi que du secteur de la biodiversité. Les ateliers portant sur la préparation des plans nationaux ont été lancés en mars en Guinée équatoriale, au Nigéria ainsi qu'au Sao Tomé et Principe. L'expert de l'environnement à l'Unité de coordination régionale du GCLME, Dr Jacques Abe, a représenté l'unité lors du lancement des ateliers en Guinée équatoriale et au Sao Tomé. Il a également apporté son assistance à l'Angola et au Gabon dans le cadre de l'élaboration de leurs plans nationaux. L'ensemble des seize (16) plans constitueront le volet financier du PAS lorsqu'ils seront tous soumis. Les projets prioritaires identifiés dans les programmes nationaux constitueront le thème directeur de la conférence de partenariat prévue en octobre au Cameroun. Le PAS permettra aux différents pays de faire des changements de politique statutaire concernant les activités qui ont des impacts sur l'environnement et les ressources. En outre, PAS devrait aboutir à l'initiation d'un certain nombre de projets pilotes de démonstration qui serait identifié grâce à l'utilisation des ressources du Fonds de développement du troisième projet. Conception des Programmes nationaux d'action rendus accessibles Tous les 16 pays de la région du Grand écosystème marin du courant de Guinée (GCLME) ont rendu accessibles leurs programmes d'action nationaux visant à protéger leur environnement marin contre les activités nuisibles à la terre. Ces documents serviront de base à la protection du milieu marin grâce non seulement à la planification stratégique et à la mise en œuvre des projets concrets, ciblés et chiffrés mais également à l'évaluation périodique visant à l'amélioration de la performance. Les programmes nationaux sont originaires du Programme d'action mondial pour la protection du milieu marin contre la pollution due aux activités terrestres. Le Programme mondial est conçu pour aider les Etats à prendre des mesures individuelles ou collectives rentrant dans le cadre de leurs politiques, leurs priorités et leurs ressources respectives qui sont susceptibles de prévenir, réduire et maîtriser la dégradation ou l'élimination de l'environnement marin, ainsi que sa récupération des impacts causés par les activités terrestres. Le PAS est un document de politique négocié sous l'égide de la Commission intérimaire du courant de Guinée sise à Accra, au Ghana. Des zones d'habitation situées le long d'une plage à Monrovia détruite par une emprise de l'océan Les Participants à l’atelier de PAS en Sao Tome e Principe. Les principaux problèmes environnementaux soulevés dans les documents du Programme national sont des problèmes marins et côtiers liés à l'environnement d'eau douce dont notamment : Tel : +233-302781225/302781226 Email: [email protected] PMB: CT 324 Accra, Ghana IGCC Newsletter Page 2 a) la détérioration de la qualité de l'eau principalement autour des zones urbaines, l'eutrophisation et à son impact sur l'environnement et la santé publique; b) la pollution côtière et de l'environnement d'eau douce, des activités industrielles et agricoles; c) l'altération et la dégradation physiques, l'érosion côtière et la modification de l'habitat; d) la perte des ressources halieutiques et de la biodiversité marine ; et e) l'augmentation de la pollution atmosphérique. Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), actuellement, au moins 80 pour cent de la pollution de l'environnement marin proviennent des activités humaines sur la terre. Le groupe Afrique des Nations-unies s'engage à soutenir l'utilisation durable de l'eau Les délégués participant à la 6e réunion de l'Organisation des Nations unies sur l'eau/le groupe Afrique des agences et des partenaires se sont engagés à fournir un effort collectif maximum afin d'assurer l'utilisation durable de l'eau et la fourniture d'un meilleur mécanisme d'assainissement sur le continent. Ces engagements et tous les autres sont contenus dans le "Projet de Compact d'Addis-Abeba" que les délégués ont réussit à élaborer à la fin de leur réunion qui s'est tenue du 25 au 26 Janvier à AddisAbeba, la capitale éthiopienne. Les 32 délégués représentaient 11 organismes des Nations Unies et africains. Parmi eux figurait le Secrétaire exécutif de la commission intérimaire du courant de Guinée, Dr Stephen Maxwell Donkor, qui, au nom de l'ONUDI, a été élu président pour la période 2010 - 2012. Les agences sont engagées à fournir «un appui solide» à la mise en œuvre des Engagements de Sharm el Cheikh visant l'Accélération de la réalisation des objectifs d'eau et d'assainissement en Afrique. Les assurances données dans le Pacte d'Addis-Abeba visent à renforcer la Commission de l'Union africaine et le Conseil des ministres africains sur l'eau pour la mise en œuvre des décisions des chefs d'État et de gouvernement. En vue de respecter leurs engagements, les délégués ont accepté de renforcer les méthodes de fonctionnement interne de leurs organisations; renforcer l'appui à la Commission de l'Union africaine et des partenariats avec ses organismes régionaux et sous-régionaux, renforcer le soutien à la Conférence des ministres africains sur l'eau; renforcer l'appui aux capacités techniques et au développement des connaissances, renforcer les partenariats afin de s'assurer que le Groupe l'ONU / Afrique sur l'eau devient un partenaire plus Janvier au Mars 2010 efficace et plus cohérent de divers organismes régionaux partenaires des Nations Unies. Les organisations représentées à la réunion sont notamment la Banque africaine de développement, le Réseau eau et assainissement de la société civile africaine, le Conseil des ministres africains sur l'eau, la Commission de l'Union africaine, l'Ambassade du Brésil en Ethiopie, le Global Water Partnership, l'Institut Nottawasaga, Water Aid, l'UNESCO, la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, l'Organisation météorologique mondiale, l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel, le Programme des Nations Unies pour l'environnement, l'UNICEF et l'UNOPS. Sur le Net: Initiative eau et assainissement en milieu rural Le Togo examine les voies et moyens pour réduire le déversement des déchets de phosphate dans le Golfe de Guinée Le Togo a commencé à examiner les moyens de réduction de déchets de l'usine de phosphate dans le Golfe de Guinée. Le rejet de ces déchets présente un danger à la santé des millions de riverains vivant le long de la côte du Ghana au Nigeria. Au cours de la semaine débutant le 22 mars, le Directeur national du projet GCLME au Togo, M. Thiyu Essobiyou et un Comité interministériel élargit a commencé à examiner les possibilités d'élimination des déchets qui comprennent les idées proposées par l'Unité régionale de coordination du GCLME. En 2009, une délégation de l'Unité effectué une visite à l'usine de Kpémé, à une trentaine de kilomètre au nord de Lomé, et a suggéré l'utilisation de bassins de décantation pour contrôler les effluents. Lors d'une visite de travail de deux jours qui a commencé le 16 mars 2010, le Coordinateur régional du projet GCLME, Dr Stephen Maxwell Donkor, et le Directeur du projet ONUDI GCLME venu de Vienne, Autriche, et M. Christian Susan ont eu des discussions avec les autorités compétentes togolaises sur le processus afin de parvenir à un consensus sur les différentes options proposées. Dr. Stephen Maxwell Donkor, Secrétaire exécutif de IGCC/GCLME, au premier plan, inspectant l'usine de phosphate de Kpémé au Togo. IGCC Newsletter Page 3 Selon Peter van Straaten dans « Rocks for Crops », une revue agrominérale d'Afrique subsaharienne publiée en 2002, l'usine de Kpémé rejette 500.000 tonnes de résidus de phosphate dans le Golfe de Guinée (Golfe de Bénin) par an. Il cite l'analyse scientifique de ces résidus comme présentant des concentrations élevées de cadmium, de chrome, de phosphate, du zinc, du cuivre et du nickel. Il a affirmé que les scientifiques ont constaté que la pollution en cadmium est beaucoup plus importante dans le Golfe de Guinée que les autres minéraux. Consommé en partie par les poissons et les fruits de mer à l'instar des crustacés, des moules et des algues séchées, une forte teneur en cadmium peut affecter les reins. D'autres effets du cadmium sur la santé sont la fracture osseuse; l'infertilité, voire la stérilité; les dysfonctionnements du système nerveux, du système immunitaire et des troubles psychologiques. La délégation togolaise et la délégation du GCLME se sont également convenues de la nécessité de faire un audit des activités liées au cofinancement au-delà du ministère de l'Environnement afin d'inclure les dépenses admissibles des membres du Comité Interministériel. Toutefois, M. Donkor a prévenu que toutes les dépenses enregistrées doivent être appuyées par une preuve documentaire et doivent contribuer aux objectifs du GCLME: la reconstitution des réserves halieutiques appauvris, la réduction de la pollution et la restauration des habitats côtiers. Le Togo a alloué des fonds pour mettre en place un bureau du GCLME au sein du ministère. Lors de la dernière journée de la visite de travail, le 17 mars, M. Donkor et M. Susan et l'assistant national du projet GCLME, M. Marc Guinhouya, ont effectué une visite dans la mine de phosphate et dans l'usine. Le chef du département topographique de la mine, M. Ouro, a montré aux visiteurs l'étendue de la concession et a discuté des différentes étapes de l'exploitation minière, y compris les chiffres de production et lieux de production. Après cela, M. Ouro a dirigé l'équipe pour une visite dans la mine afin de leur expliquer son fonctionnement. Janvier au Mars 2010 Après cela, la délégation du GCLME a été conduite pour faire une visite guidée dans l'usine de transformation du phosphate où elle a visité l'unité chargée de l'élimination et du rejet des déchets dans la mer. Les photos d'illustrations sont jointes à cet article. La reprise des projets de démonstration de restauration de l'environnement dans la région du GCLME Les projets de démonstration de la restauration de l'environnement dans six pays de la région du Courant de Guinée ont jusqu'à présent donné des résultats variables depuis la reprise des activités en juin 2009. Les efforts qui sont menés en vue de la réduction des effluents de l'usine de phosphate de Kpémé au Togo est sans nul doute le plus important des projets s'inscrivant dans cette perspective. Un projet de construction d'une unité de décantation de l'usine, si elle est acceptée, pourrait considérablement réduire cette décharge et ce danger. Sa construction coûterait environ 10 millions d'euros (soit 12,3 millions de dollars). Le Togo doit être soutenu dans l'élaboration d'un document susceptible de bénéficier d'un concours financier externe pour mettre en œuvre le projet. Ce document sera présenté lors d'une conférence des bailleurs de fonds qui se tiendra en octobre. . Les évènements à venir 15-17 Juin – Formation et atelier régional sur la mise en œuvre juridique de la Convention internationale pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast et des sédiments (BWM Convention). La réunion de Lagos sera principalement destinée aux spécialistes du droit maritime de la région GCLME. 30 Juin – 1er juillet : 7e Réunion du Comité directeur régional du IGCC / GCLME à Accra, au Ghana. 2 Juillet - 2ème réunion du Comité des Ministres de l'IGCC / GCLME à Accra. Initialement prévue pour mai, la réunion examinera les propositions visant à la transformation de la Commission intérimaire du courant de Guinée en un organe intergouvernementaleà partentière. Octobre - Conférence du Partenariat du GCLME au Cameroun Le Directeur de Projet GCLME M. Christian Susan, à droite, à l'usine de phosphate de Kpémé, Togo À l'usine de Kpémé l'équipe a eu des entretiens avec le directeur de l'usine, M. Tonou Dokoe et le Directeur de laboratoire de l'usine, M. Daniel Kombate. M. Susan a ensuite expliqué les objectifs de la mission et a informé le personnel de l'usine sur l'entretien qu'il a eu avec le ministère de l'Environnement. Il a également expliqué les deux options proposées par un consultant du GCLME par rapport à lagestion des effluents.