Extrait livre 2 - Vocation : sécurité routière

Transcription

Extrait livre 2 - Vocation : sécurité routière
1. On vous dépasse par la droite sur une route à deux voies du même
sens? Est-ce normal?
Raisons possibles
• Conducteurs-propriétaires manquant de sens du partage.
• Certains livreurs de pizza, chauffeurs de taxi
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ou de camion?
Conducteurs ayant appris à rouler toujours à
gauche et dont les parents et amis font de
même.
Peu soucieux de la sécurité routière.
Manque de connaissance des règles de sécurité.
Manque de connaissances de la fonction exacte de chaque voie.
Peur de changer de voie.
Avoir ses propres règles de conduite.
Être pressé par le temps.
Conducteurs qui oublient qu’ils roulent à gauche.
Obliger les autres à rouler à notre vitesse, ce que la loi interdit.
Préoccupation pour quelque chose de plus ou moins important.
Ne pas regarder dans les rétroviseurs et voir les autres qui veulent nous
dépasser.
Prendre la voie de gauche deux kilomètres avant de sortir à gauche.
Je ne veux pas être deuxième et rouler à la vitesse des autres.
Je suis gaucher.
Suggestions de sécurité
Si un conducteur se fait souvent dépasser par la droite, c’est qu’il roule dans la mauvaise
voie et ou à une vitesse moindre (inadéquate). Ou il emprunte trop tôt la voie de gauche
pour virer à gauche trois kilomètres plus loin. La voie de gauche sert à tourner à gauche
ou à dépasser, la voie de droite sert à aller tout droit ou à tourner à droite, alors que
celle du centre est utilisée pour aller tout droit ou pour dépasser, conformément aux
marques sur la chaussée. Quand on a effectué le dépassement, l’autre véhicule apparaît
dans le rétroviseur. On peut alors actionner le clignotant, faire l’angle mort et reprendre
la voie dans laquelle on va tout droit.
Si un conducteur ne dépasse pas et n’a pas l’intention de tourner à gauche, il est
préférable qu’il change de voie pour utiliser celle qui le conduit où il veut aller.
Sur l'autoroute, les voies ont des fonctions différentes. Sur une autoroute à trois voies,
la voie de droite sert à accéder à l’autoroute et à en sortir, celle du centre est utilisée
pour aller tout droit ou dépasser, tandis que celle de gauche sert uniquement à
dépasser. S’il y a deux voies, la voie de droite sert à entrer et sortir ou aller tout droit, la
gauche uniquement à dépasser. Et quand la manœuvre de dépassement est complétée,
il s’agit de reprendre la voie de droite après avoir vérifié dans le rétroviseur, actionné le
clignotant et fait l’angle mort.
Le dépassement par la droite va à l’encontre des règles de sécurité routière. Par ailleurs,
un conducteur qui roule constamment dans la voie de gauche peut empêcher un autre
automobiliste de le dépasser. Pour qu’il y ait dépassement, il y a automatiquement des
changements de voie à effectuer.
Par ailleurs, la Loi sur la sécurité routière (articles 324, 325) permet une vitesse variable
sur l’une ou l’autre des deux voies du même sens d’une artère si la limite de vitesse ne
dépasse pas 80 km/h. Toutefois, le conducteur d’un véhicule qui circule à une vitesse
inférieure à celle de l’allure de la circulation doit conduire sur la voie de droite à moins
qu’il s’apprête à tourner à gauche, à stationner ou à effectuer un arrêt sur le côté gauche
et qu’il en ait signalé son intention.
Dans ce cas, on ne change pas de voie, mais notre vitesse est plus élevée que celle des
autres autour de nous, surtout ceux qui roulent à notre gauche.
La Loi sur la sécurité routière (article 346) stipule en outre que nul ne peut effectuer un
dépassement par la droite sauf pour dépasser un véhicule qui :
• effectue ou qui est sur le point d’effectuer un virage à gauche;
• se dirige vers une voie de sortie d’un chemin à accès limité;
• effectue du déneigement ou de l’entretien sur la voie de gauche d’une chaussée à
deux voies ou plus de circulation à sens unique.
Il convient aussi éviter d’utiliser la voie de droite sur l'autoroute à trois voies pour rouler
plus lentement que la circulation, peu importe la raison. En utilisant la voie du centre, on
ne nuit à personne, car les autres pourront soit dépasser par la gauche ou progresser
par la droite, tandis que ceux qui entrent et sortent de l'autoroute auront le champ libre.
2. Au moment où le feu passe au vert et que vous vous apprêtez à repartir,
une automobile vous coupe la route perpendiculairement. Où regardiezvous?
Raisons possibles
• Penser qu’on a la priorité sur le feu vert.
• Penser qu’on est protégé sur une verte.
• Être pressé par le temps (livreur?).
• Manque d’habitude du partage de la route.
• Se sentir poussé par le conducteur qui se
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trouve derrière, ce qui nous rend à risque.
Ne pas regarder où il faut.
Antécédents d’accidents à des feux de
signalisation.
Manque d’informations. Autodidacte du volant.
Facultés affaiblies et somnolence.
• Impression d’être suivi.
• Habitudes de conduite inadéquates.
Suggestions de sécurité
Quand le feu passe au vert, la priorité est au conducteur qui est engagé dans
l’intersection. Alors, quand on relâche le frein et qu’on s’apprête à accélérer pour
s’engager dans l’intersection, la première manœuvre consiste à regarder à gauche et à
droite pour vérifier si quelqu’un ne passe pas sur la jaune rougissante. Cette vérification
peut vous sauver la vie, des blessures ou des frais considérables. Anticiper et prévoir les
dangers. Et si on freine, il convient d’abord de vérifier ce que fait le conducteur derrière
soi en regardant dans le rétroviseur (rétro frein).
N’oublions pas également que si on a le pied sur le frein le temps de regarder à gauche
et à droite lorsque le feu devient vert, la personne qui nous suit s’impatientera peutêtre et klaxonnera. Il s’agit alors de garder son calme et d’agir de façon sécuritaire, et
l’autre conducteur sera heureux s’il voit un véhicule passer en trombe devant nous. Si
j’ai immobilisé mon véhicule tellement loin dans l’intersection, je serai le premier à me
faire heurter, bravo!
3. Souvent, lorsque le feu de signalisation passe au vert, un
klaxon se fait entendre derrière moi.
Raisons possibles
• Je suis (cosmonaute) dans la lune.
• Je me distrais, mange, fume, allume une cigarette, je me maquiller ou je
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bois.
Je m’occupe du système de son de l’auto, de la chaufferette ou je cherche
quelque chose dans la boîte à gants.
Je parle (notamment au téléphone).
Je demande un renseignement à un piéton sur le trottoir.
Je ne me préoccupe pas de ce qui se passe autour de moi.
Je me laisse distraire par une conversation téléphonique ou avec un
passager.
J’omets de regarder dans les rétroviseurs.
Je ne regarde pas où je veux aller.
Je ne porte pas attention aux feux de circulation.
Je manque de respect pour autrui.
Je suis chauffeur de taxi?
Une belle silhouette ou un panneau publicitaire m’attire.
Je me concentre trop sur toutes sortes d’autres préoccupations que la
conduite.
Suggestions de sécurité
Lorsqu’on est en tête de la file, qu’on le veuille ou non, nous avons la
responsabilité de tous les conducteurs qui attendent derrière, car si on ne
s’engage pas, ils ne le peuvent pas non plus.
Tel qu’expliqué au point 2, il s’agit d’abord de bien vérifier des deux côtés, en
commençant par la gauche (véhicules susceptibles de nous heurter en premier)
avant de repartir et de s’engager dans l’intersection. Il y va de notre sécurité et
de celle des autres utilisateurs du réseau routier.
Rappelons aussi qu’il est utile de voir de loin le fonctionnement des feux de
circulation afin d’évaluer à l’avance un possible changement de cycle. Si le feu
est vert depuis longtemps devant nous, on peut s’attendre à ralentir (ne pas
oublier le rétroviseur avant le frein). Il est ainsi possible de prévoir si on doit ou
non ralentir à l’avance. Il peut y avoir aussi des virages protégés à gauche ou à
droite (feux clignotants ou flèches) et savoir dans quelle direction nous nous
dirigeons. Anticiper!
Si on utilise souvent le même parcours pour se déplacer, il devrait être
imprégné dans notre mémoire, afin de pouvoir prévenir les dangers et en
ressortir gagnant plutôt qu’en profiter pour nos besoins très personnels.
N’oublions pas qu'un changement imprévu peut survenir sur un parcours
(construction, nouvelle signalisation, etc.). Il est important d’avoir toujours en
tête la sécurité de l’ensemble des usagers. Par ailleurs, ce n’est pas le métier
exercé qui détermine le niveau de priorité.
Souvenons-nous que si on garde le pied sur le frein en regardant à gauche et à
droite avant le départ, le conducteur qui se trouve derrière peut perdre
patience et klaxonner. Il s’agit alors de garder son calme et d’agir de façon
sécuritaire, et l’autre conducteur sera heureux s’il voit un véhicule passer en
trombe devant celui qui le précède.
4. Le panneau d’arrêt et la ligne d’arrêt : les respectez-vous?
Raisons possibles
• Ignorance de leur utilité et de leur importance.
• Le respect, on n'a pas le temps de penser à ça, chez
nous, on s’en fout!
• Excès de confiance en soi.
• Ai-je vraiment besoin de m’y conformer?
• Je fais de la livraison ou du taxi et j’ai peut-être fini
par ne plus voir ces indications ou d’en tenir compte.
• La ligne est impossible à voir, car mon véhicule est
immobilisé sur celle-ci ou elle est visible dans mon
rétroviseur!!!
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Je vis dans un autre monde.
Je pense à autre chose…
Mauvaises habitudes ancrées.
En tant que cycliste, suis-je obligé de les respecter?
Les autres vont arrêter.
Pourquoi arrêter si les autres le sont déjà?
Je fixe le poteau et je ne vois pas la ligne.
Je fixe le panneau d'arrêt.
Je n'arrête pas, je ne sais pas quand c’est à mon tour de partir.
Le conducteur qui me suit roule trop vite, il va me rentrer dedans si je
m'arrête.
• L'ambulance est derrière moi!
Suggestions de sécurité
Toutes les raisons sont bonnes pour ne pas s’arrêter. La ligne d’arrêt blanche est la
première ligne, elle est plus large que toutes les autres. Elle commence à partir de
l’accotement ou du trottoir jusqu'à la ligne médiane jaune qui sépare les voies
directionnelles ou le terre-plein. Lorsqu’il s’agit d’un sens unique, elle traverse
complètement la rue. Elle n’est pas toujours facilement repérable.
Elle est identifiée par le panneau ci-contre. S’il n’y en a pas ou si vous ne le
voyez pas (ça ne fait pas partie d'une conduite sécuritaire), vous pouvez
aussi repérer la ligne médiane et ne pas dépasser son extrémité, car la
ligne d’arrêt dépasse rarement le bout de la médiane sans fixer le sol. Peu
de temps avant de vous immobiliser, repérez à l'avance, bougez les yeux et
cherchez s'il n'y a pas un repère quelconque au sol sans fixer, après avoir identifié
l'endroit où l'arrêt est le plus sécuritaire pour vous et les autres usagers. Ici, la priorité
au piéton est de rigueur.
Pour effectuer un arrêt en toute sécurité (comme la règle et la sécurité l'exigent), il est
recommandé d’immobiliser notre véhicule aussitôt que la ligne d’arrêt disparaît devant
notre capot; le pare-chocs avant ne doit pas la dépasser de façon à laisser libre la
traverse piétonnière. Car si on s’avance trop et qu’un autre véhicule heurte le nôtre
par l’arrière, il y aura de la casse! Toujours bien voir la traverse de piétons devant soi.
Bref, partager la route en toute sécurité.
L'arrêt, pourquoi s'immobilise-t-on?
L’arrêt s’effectue toujours en fonction du piéton, deux ou trois secondes d’immobilité
pour permettre à un piéton de passer devant votre véhicule, comme la SAAQ l'exige
dans l'examen pratique; le piéton avant tout! Mais cette règle n'est pas toujours
appliquée par les conducteurs. Et les policiers qui sont en devoir sur la route ne font
pas assez de prévention et ne donnent pas assez de contraventions aux conducteurs
insouciants.
En empruntant souvent le même parcours dans notre région, nous devrions
normalement reconnaître facilement les indications, sinon il y a un manque d’attention
et de sens de l’observation. Lorsque nous empruntons de nouveaux trajets, nous
devons être plus à l’affût de toute indication afin d’adopter une conduite préventive.
Les lignes d’arrêt sont parfois peintes sur la chaussée à quelques mètres de
l’intersection, et même jusqu’à une à deux longueurs de voiture, afin que les véhicules
lourds puissent tourner sans nous obliger à reculer. L’arrêt ne sert pas qu’à bien voir
de chaque côté, mais bel et bien pour que le piéton puisse traverser sans devoir
contourner les véhicules.
5. Les autres usagers de la route me nuisent, mais moi, je ne nuis à
personne. Est-ce possible?
Raisons possibles
• Le manque de temps est souvent l’ennemi numéro un du conducteur. On est
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à la course, on se précipite à un rendez-vous parce qu’on a quitté trop tard.
Personne ne roule alors assez vite à notre goût, on ne veut pas rouler à la
même vitesse que les autres.
On veut être les premiers, toujours les premiers, tout sauf les deuxièmes,
comme si notre vie en dépendait, comme si conduire était une compétition.
Qu’ont ces automobilistes à faire autant d’arrêts devant nous? Pourquoi
roulent-ils si lentement? Que font-ils? Où vont-ils?
Est-ce que je conduis un autobus, un taxi, un véhicule de livraison?
Ai-je du mal à partager la route, celle-ci m’appartiendrait-elle?
Je suis seul(e), je roule seul(e).
Je roule plus vite que tout le monde.
Je suis pilote de course.
Je suis seul(e) à conduire comme il faut, bravo!
Suggestions de sécurité
Prendre sa place dans le trafic, comme chante Cabrel. Les autres conducteurs
ont tous leur place dans la circulation. En vertu de ce principe, si nous ne
reconnaissons pas le droit des autres, si nous refusons de modifier notre
perception, la conduite automobile ne nous convient pas, car nous allons nous
rendre très malheureux et frustrés. Si nous respectons les autres, ils nous
respecteront. Partageons, et ils partageront. Accordons-nous plus de temps et
surtout donnons-nous le temps de vivre, en diminuant le stress pour plus
d’harmonie et de sourires! Peu importe le véhicule que nous conduisons ou le
métier que nous exerçons, nous n’avons pas la priorité partout.
6. Les panneaux de signalisation sont pour les autres. Comment se fait-il
qu’ils ne les voient pas?
Raisons possibles
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Les panneaux sont pour les autres.
Je n’ai jamais appris à lire les panneaux de signalisation.
Les indications routières ne m’intéressent pas.
Mauvaises habitudes liées à l’utilisation d’un même trajet.
Les autres vont respecter les panneaux.
Je suis seul sur la route et je ne suis que mes propres
règles.
Le respect des autres, c’est quoi?
Je suis chauffeur d’autobus, j’ai plus de privilège que les autres.
Je ne les vois pas ou à la dernière minute.
J'ai oublié mes verres.
Quand je fixe les panneaux, je deviens confus(e) et je perds le fil de la
route.
J'ai autre chose à faire que de regarder les panneaux de signalisation.
Je porte mon attention ailleurs.
Suggestions de sécurité
Les panneaux de signalisation ne sont pas là pour nuire aux conducteurs; au
contraire, ils ont été conçus pour nous renseigner sur ce qui se passe plus
loin. On doit les lire du bas vers le haut. Il convient de les voir et de les
comprendre, d’éviter de les fixer et de les identifier correctement. Si on les
distingue mal, ne pas hésiter à consulter un ophtalmologiste et/ou changer
vos verres ou lentilles cornéennes.
Comment les voir? En balayant des yeux tout ce qui se trouve devant vous de
chaque côté de la route de près à loin et de loin à près, sans fixer, à tous les
50 ou 100 mètres environ (en ligne droite) ou après avoir effectué un virage.
Les panneaux et les feux de signalisation sont toujours placés à la hauteur
des yeux, quand vous êtes loin, à droite et à gauche, au-dessus des voies et
près des feux de signalisation. Ne jamais oublier que nous ne sommes pas
seuls sur la route et que nous sommes sujets, comme tout autre usager, à
avoir une distraction et à frôler la mort. Même si on a depuis longtemps un
permis de conduire, il peut être très avantageux de suivre un cours de
conduite touchant les panneaux de signalisation, surtout que des nouveaux
panneaux s’ajoutent régulièrement. Il est possible de prendre uniquement un
cours théorique ou pratique si désiré en vue d’une mise à jour de toutes les
nouvelles façons de manœuvrer en toute sécurité. Changer ses habitudes,
c’est possible.
Ne pas oublier que la signalisation peut se lire, même en sens inverse, par la
forme. L'arrêt, le cédez et le pentagone. Quels panneaux en sens inverse
peuvent me renseigner?
Je roule, une intersection se présente, un véhicule lourd est immobilisé,
question : « Y a-t-il un stop ou non? Face à moi, en sens inverse, je vois
l'arrêt, je stoppe et sauve ma vie. L'arrêt est recouvert de neige, je le
reconnais et je m'arrête.
La zone scolaire, le pentagone, je les reconnais dans un sens ou dans l'autre.
Bien sûr, ce n'est pas le cas de toute signalisation, mais déjà, on peut
s’orienter. N’oublions pas que conduire sans ses verres correcteurs constitue
une infraction au code de la sécurité routière se traduisant par une amende
ainsi que des frais de remorquage.
Plus loin, je parlerai de plusieurs façons d'utiliser ses yeux en fonction d'une
bonne sécurité.
7. Les feux de signalisation : pas le choix de les respecter à l’occasion…
Raisons possibles
• Les feux de circulation, pas le choix de les respecter? Il existe pourtant des
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conducteurs qui ralentissent sur les feux verts au cas où quelqu’un de leur
famille passerait dans le coin « sur la rouge »!
Les conducteurs qui travaillent au volant sont plus susceptibles que d’autres
de brûler les feux rouges, comme les chauffeurs d’autobus et de camion, les
livreurs…
Je ne les regarde pas, ils m'éblouissent.
Ma vue a baissé.
Je regarde dans mes rétroviseurs au mauvais moment.
Je m'arrête n'importe où, même en pleine intersection.
Suggestions de sécurité
Les feux de circulation doivent être respectés, beaucoup de vies en
dépendent. Pour faciliter les manœuvres, il convient de toujours voir à
l’horizon et loin devant afin de prévoir la couleur des feux et d'anticiper la
manœuvre à exécuter de façon sécuritaire parmi les autres usagers de la
route.
S'immobiliser à l'intérieur d'une intersection et bloquer la circulation
perpendiculaire est une infraction au code de sécurité routière en plus d’un
manque de respect envers les autres usagers. Si je m'immobilise pendant
plusieurs secondes au-delà de la ligne d'arrêt dans l’attente du feu vert, je
m'expose à un éventuel accrochage.
La prudence est aussi de mise lorsqu’on a à se déplacer l’hiver la nuit alors
que le déneigement est en vigueur, car les véhicules lourds sont dangereux.
Cela vous sauvera peut-être la vie! Certains conducteurs de véhicules lourds
se donnent bien souvent des privilèges qui sont souvent dangereux et même
mortels pour quiconque conduit un véhicule plus petit.
8. Les conducteurs qui attendent pour s’engager dans la circulation, je les
vois rarement, pourquoi?
Raisons possibles
• Beaucoup de conducteurs ne voient pas ou choisissent d’ignorer ceux qui
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attendent pour s’engager.
Quand le feu de circulation rougit et que l'arrêt est incontournable, je
m'arrête devant ceux qui attendent de sortir d'une entrée privée ou de celle
d’un commerce pour être le premier à partir.
Lorsque nous roulons et que d’autres attendent pour s’engager dans la
circulation, soit à un arrêt, un cédez ou à partir d’une entrée privée, peu
importe la situation et surtout dans une circulation dense, tout comme un
piéton qui veut traverser la rue ou un cycliste, ils auront bien du mal à
s’engager si nous agissons comme au point précédent, si nous ne les
respections pas, s’ils n’existent pas pour nous.
Manque de partage et de courtoise, en particulier sur la route.
Attitude qui laisse à désirer.
Vision très restreinte nuisant à la circulation, manque d’habitude de
regarder autour de soi. Même chose si on est piéton et qu’on développe la
mauvaise habitude de regarder au sol.
Sentiment d’insécurité.
Pressé par le temps (livraison ou taxi?).
Je suis le premier et le resterai.
Donner la chance aux autres, oublie ça!
Personne ne me donne de chance ou me laisse passer.
Je regarde où je peux.
J'attends? Qu’ils attendent aussi! (frustration)
Quand je les laisse passer, le temps est plus long.
Je ne veux pas voir les autres, car ils me retardent, je suis obligé de
prendre mes responsabilités.
Je gratte mon billet chanceux. Bravo!
Si j'en laisse passer un, d’autres risquent de me couper la voie. Donc, je ne
prends pas de chance.
Suggestions de sécurité
À l'arrêt, il faut toujours évaluer s'il n'y a pas d'autres véhicules qui attendent
pour s'engager; si oui, pourquoi ne pas s'immobiliser de façon à ne pas nuire à
la fluidité de la circulation? On peut donc s'arrêter, soit avant ou après le
véhicule qui attend pour s'engager, ne pas s'immobiliser devant lui et
l’empêcher ainsi de s’insérer dans la circulation. C’est bien mieux pour la
sécurité.
Le partage!
Quand nous roulons et que les autres utilisent le même réseau routier que
nous, chacun doit prendre SA place, comme je le dis souvent. Il existe plusieurs
façons de procéder dans une situation plutôt complexe. Regarder autour de soi
en roulant nous permet de voir, de repérer, d’analyser et d’agir, et non de
réagir. Nous pouvons alors interpréter la scène, changer de voie, accélérer,
freiner ou ralentir, en vérifiant autour de nous et en signalant nos manœuvres
pour la sécurité de tous.
Ce comportement a toujours pour but de faire en sorte que « la circulation soit
fluide, qu’elle circule », sans avoir à ralentir inutilement. Pour cela, il faut
repérer à l’avance ce qui se passe autour de soi pour être capable de prévoir,
d’analyser et de choisir la meilleure option afin de survivre à une situation
critique parce qu’on aura eu le réflexe approprié. Donner la chance au coureur
qui veut s’engager sur la route. Et ne pas s’immobiliser devant une entrée
privée si quelqu’un attend pour s’engager. Ne pas s’immobiliser non plus au
beau milieu d’une intersection, bloquant ainsi la route à ceux qui peuvent
circuler. Bloquer une intersection et empêcher la circulation perpendiculaire est
passible d'une amende.
9. Les cyclistes comme les piétons sont là pour nous faire enrager, ils ne
devraient pas exister!
Raisons possibles
• Manque de partage de la route, sentiment d’être plus fort, plus lourd.
• Seules nos propres règles sont bonnes.
• Se donner la priorité, celle de risquer sa vie et celle d’autrui.
• Travailler sur la route nous donne des droits sur
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les piétons et cyclistes.
Je fixe dans le vide ou vers le sol.
Il m’arrive de risquer ma vie et celle des autres.
Conducteur-propriétaire!
Ils ne vont pas assez vite pour moi.
Suggestions de sécurité
Plusieurs ne se soucient pas plus des cyclistes ou des piétons que des autres.
Toutefois, eux aussi ont leur place. Mais il est vrai qu’ils ne la prennent pas
toujours comme il convient. Le partage va avec l’attitude, l’habitude, le
partage, le respect et l’éducation dans les deux sens. Croiser les yeux de l’autre
pour vérifier s’il nous voit. Sauver une vie est la meilleure attitude à adopter
dans ces situations, même si cela peut être frustrant. Les autres non plus ne
partagent forcément pas la route et surtout ceux qui n’ont pas de protection
(piétons, cyclistes, planchistes et motocyclistes).
10.
En conduisant, j’ai développé la mauvaise habitude de regarder trop
près, (environ 50 mètres devant, au sol), me croyant en sécurité.
Raisons possibles
• Je manque de confiance en moi.
• Je n’ai pas l’habitude de voir loin, je manque d’audace et mon regard est
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toujours fixé trop près ou sur la chaussée.
Mauvaise technique.
Caractère trop introverti.
Univers très petit à quelques mètres devant soi, dangereux sur la route.
Besoin de verres correcteurs?
Implication régulière dans des accidents.
Suggestions de sécurité
Suivre quelques cours de conduite serait très utile! En effet, l’automobile se
dirige là où on regarde. Il convient de voir loin, voir large, bouger constamment
les yeux à notre rythme, ne pas fixer un point particulier.
Voir loin nous permet de repérer et d’évaluer les dangers potentiels pour ainsi
agir en fonction de protéger la vie et l’environnement. Voir large de façon à
élargir son champ de vision. Voir et être vu, c’est se servir de tout ce qui est à
notre disposition, par exemples les rétroviseurs, l’angle mort, les clignotants,
les appels de phares, le klaxon. Croiser les yeux des autres usagers de la route
est primordial : « M’a-t-il vu? Je le vois et il me voit, c’est parfait! Je sais et il
sait ce qui se passe.
Pour ne pas fixer notre regard, il faut bouger constamment les yeux. Voici une
bonne façon de le faire. À tour de rôle, regarder loin en avant, puis ailleurs, loin
en avant, ailleurs et ainsi de suite à un rythme régulier sans s’étourdir, ce qui
permet d’avoir, comme on dit, les yeux tout le tour de la tête.
Loin en avant, c’est le centre de la voie, à l’horizon, tandis qu’ailleurs, c’est
partout, le rétroviseur, le tableau de bord, les piétons, les panneaux de
signalisation, les feux de circulation, les dangers et obstacles. Loin, c’est
l’horizon, lorsqu’on regarde droit devant, à la hauteur des yeux.
Dans une rue à deux sens où il n’y a pas de ligne séparant les voies, voir loin
permet d’évaluer la largeur de la rue et ainsi mieux en repérer le centre pour
prendre notre place dans l’espace qui nous revient.
Sur une route à plusieurs voies, pour évaluer le nombre de voies, voir loin
permet ainsi d’identifier les lignes au sol et choisir la voie appropriée. Si les
lignes ne sont pas apparentes, la position des autres véhicules nous aide à
prendre notre position. N’oublions pas nos amis les panneaux de signalisation,
qui sont là pour que nous interprétions la bonne marche à suivre.
Je voudrais rappeler ici qu’il est toujours possible de regarder par la lunette
arrière du véhicule qui nous précède sans la fixer, sinon nous la suivrons
inconsciemment (et pas pour savoir si le conducteur devant nous se fouille
dans le nez, mais pour notre sécurité) afin d’élargir notre champ de vision
jusqu’à près de 180 degrés, nous donnant ainsi une visibilité maximale.
Si le fait de voir loin n’empêche nullement de voir près, au contraire, regarder
près ne permet pas de voir loin.
Il y a aussi le fait de jeter régulièrement un coup d’œil dans les rétroviseurs
(rétro) pour ainsi obtenir une très bonne visibilité derrière notre véhicule, ce qui
n’est pas à négliger. À quelle fréquence? Toutes les cinq à 10 secondes, pour
toujours rester bien informé de tout changement qui survient derrière.
Par exemple, avant de freiner ou de ralentir, le duo visuel rétro-frein nous
évitera une collision par l’arrière par un automobiliste distrait. De même, avant
de signaler une manœuvre quelconque, le rétro-signal (clignotant) permet de
voir pour qui tu actionnes tes clignotants et si la manœuvre est possible. On
peut aussi le faire après avoir tourné à une intersection ou effectué tout autre
manœuvre.
N’oublions pas que ce qui se passe derrière est aussi dangereux que ce qui s’en
vient devant. Ainsi, nous éviterons de mauvaises surprises et le commentaire
« Je ne l’ai pas vu! » ne fera plus partie de notre vocabulaire.
Chaque fois que notre regard baisse, notre vitesse est réduite. Le champ de
vision est de 180 degrés lorsque notre véhicule est immobile, mais il diminue à
mesure que la vitesse augmente, devenant un tunnel de plus en plus étroit. Il
faut alors bouger davantage les yeux.