L`Association des Amis de la Ligne Maginot d`Alsace et le fort de

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L`Association des Amis de la Ligne Maginot d`Alsace et le fort de
L’Association des Amis de la Ligne Maginot d’Alsace et le fort de Schoenenbourg
Le fort de Schoenenbourg est un ouvrage militaire important de la Ligne Maginot.
Au début des années 30, entre la première et la deuxième guerre mondiale, la France a construit des
fortifications pour assurer la protection de ses frontières face à l’Allemagne et l’Italie. Ces fortifications
porteront le nom du ministre de la guerre André Maginot et c’est la propagande qui se chargera de créer le
mythe de la « Ligne Maginot ».
Ces casemates et ces forts ne furent pas construits en vue d’une préparation à la guerre mais dans un but
purement défensif.
La construction du Schoenenbourg débuta en 1931. Dans cet univers de béton, d’acier et d’armes, le fort a la
particularité unique de porter un nom romantique. Est-ce pour cette raison que les soldats réalisèrent de
nombreuses peintures murales et dessins en noir et blanc ou en couleurs ? Malgré les bombardements de
1940, durant lesquels le fort encaissa plus de 3000 bombes et obus, soixante-quinze ans après ces terribles
combats, le fort a su protéger une quarantaine d’œuvres originales. Dans les souterrains protecteurs du
« Schoen » ces artistes troglodytes représentèrent ce qui leur manquait le plus : des êtres chers, l’air, le soleil,
l’amour et la paix.
Après une occupation régulière de plus de 10 mois par son équipage français de 650 hommes, la forteresse
invaincue au moment de l’Armistice du 25 juin 1940, fut livrée aux nazis sur ordre formel du Haut
Commandement et des Autorités françaises.
En 1945, la Wehrmacht procédera à des destructions dans l’ouvrage. A partir de 1950, le Génie français le
remettra en état et en profitera pour le protéger des dangers nucléaires. Cette transformation fait du fort de
Schoenenbourg une réalisation architecturale militaire unique : son entrée des munitions date de 1934 et son
entrée des hommes de 1954.
Petit à petit, l’entretien de l’ouvrage cessa et en 1967 le fort fut abandonné et laissé au bon vouloir des
pillards et autres profanateurs.
En 1978, l’AALMA (Association des Amis de la Ligne Maginot d’Alsace) composée de passionnés de
fortification et d’histoire, tant français qu’allemands, prennent l’initiative de sauver le fort. C’est le point de
départ d’une formidable aventure qui consiste à le remettre en état et à l’ouvrir au tourisme. Plus de 900 000
visiteurs se sont déjà plongés dans les secrets de ses souterrains et de ses blocs de combat, ils ont pu vivre le
quotidien des troupes de forteresse et découvrir la vérité historique de la Ligne Maginot.
Contrairement à certaines idées reçues, la fortification a parfaitement rempli son rôle.
Dans le cadre du devoir de mémoire, l’AALMA et les Anciens Combattants français et allemands, ont érigé un
monument et des plaques commémoratives.
Les bénévoles de l’Association fournissent des dizaines de milliers d’heures de travail pour maintenir l’ouvrage
en état, l’embellir et animer les visites. La Région Alsace, le Département du Bas-Rhin, la Communauté de
Communes du pays de Wissembourg, les communes de Hunspach et d’Ingolsheim, la DRAC, l’ADEAN et
l’AALMA ont mis en commun leurs ressources, leurs savoir-faire et leur volonté pour réaliser d’importants
travaux de mise en sécurité.
Depuis plus de 35 ans, l’Association des Amis de la Ligne Maginot d’Alsace est très fière de contribuer à la
réconciliation franco-allemande. Dès le début de cette superbe entreprise humaine, l’idée qui guide ses
bénévoles est : « Reconstruire ensemble un ouvrage qui devait nous séparer ».
Les membres de l’AALMA ont adhéré avec enthousiasme au projet culturel «Underground, l’Art au service de
la Paix » proposé par le Kontur.Kunstverein de Stuttgart.
En cette période de commémoration du Centenaire de la Grande Guerre, qui devait être la Der des Der, au
fort de Schoenenbourg, la rencontre de l’Art et des Hommes opère.
L’Art est un langage universel qui interpelle, enrichit et qui efface toutes les frontières.
Les souterrains du fort de Schoenenbourg sont un lien entre la Première et la Seconde Guerre Mondiale et
grâce à « Underground », elles deviennent un trait d’union entre les peuples.
Marc HALTER, Président de l’AALMA, fort de Schoenenbourg

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