Description et présentation complète

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Description et présentation complète
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Céramistes au Vietnam
Un village de métier dans la
mondialisation
Người làm gốm ở Việt Nam
Làng nghề Bát Tràng trong tiến trình toàn cầu
hóa
Dans ce double DVD, Bernard Ganne propose :
DVD 1
Sous le vent de la mondialisation. Bat Trang, un village de métier
vietnamien (90’)
Film en vietnamien sous-titré en français, anglais et chinois, réalisé par Bernard
Ganne et Jean-Paul Pénard
Retour sur le terrain (bonus de 24’)
Réalisés par Bernard Ganne et Jean-Paul Pénard
Film en vietnamien sous-titré en français, anglais, réalisé par Bernard Ganne
et Jean-Paul Pénard
DVD 2
Comprendre le cas Bat Trang (table ronde organisée à l’ENS Lyon)
En français et anglais
La collection « Entreprises en mutation » produite par la société Autres Regards, sous la direction
scientifique et la caméra de Bernard Ganne, sociologue et cinéaste, nous avait jusqu’à présent
emmenés au cœur de PMEs européennes ou de filiales d’entreprises européennes s’installant à
1
l’étranger, comme l’équipementier A. Raymond ou encore le laboratoire Merial dont nous pouvons
suivre l’installation en Chine et au Japon.
Mais Bernard Ganne, qui poursuit un travail de recherche sur les clusters asiatiques en Chine et au
Vietnam, nous propose, dans ce cinquième volume, de changer radicalement de point de vue et de
nous intéresser à ce que mondialisation veut dire pour un village de métier, tel Bat Trang, situé à
proximité de Hanoi, qui fabrique de la céramique depuis plusieurs siècles. Avec l’ouverture
économique liée à la mondialisation, l'univers traditionnel local s’est trouvé totalement chamboulé,
d'autant que le Vietnam sortait tout juste de l’économie planifiée. Dans ce village, des hommes et des
femmes, artisans ou à la tête de petites entreprises, se sont organisés de façon exemplaire, tant sur le
plan technique que sur le plan commercial, pour aller à la conquête de marchés occidentaux,
notamment américains.
Le film commence chez un artisan bourrant de bois un vieux four polluant pour préparer la cuisson de
son stock de céramiques. Puis il nous emmène chez d’autres acteurs, dotés de fours modernes,
moins polluants et plus rentables. Tous racontent les problématiques qui se sont posées quand ils ont
cherché à se développer. Car une chose est certaine : Bat Trang est en train de radicalement se
transformer, la mondialisation y est vécue comme une opportunité qu’il ne faut pas laisser de côté, et
personne ne veut rester en marge, ni l’artisan, ni les petits entrepreneurs.
Le film (90’) permet de rencontrer – à travers des entretiens – quelques-uns des acteurs qui ont
opérés (et opèrent) cette radicale transformation. Il nous propose aussi de belles images de travail.
Un bonus nous permet de retrouver deux des acteurs 18 mois plus tard.
Pour tous ceux qui veulent comprendre ce que mondialisation veut dire ailleurs, là-bas, au Vietnam.
Marie Oulion, Paris, Mars 2011 - [email protected]
FIN DU COMMUNIQUE
1
Voir en page 9 la liste des films réalisés
AUTRES REGARDS
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1.
Présentation
2 DVDs PAL format 4/3
Interfaces franco-vietnamienne et anglaise
Tous les éléments sont sous-titrés ou doublés en
anglais.
Le film a été tourné (2008) en vietnamien et
français. Il est sous-titré dans ces 2 langues, ainsi
qu’en anglais et en chinois.
Le bonus a été tourné en 2009, en vietnamien et
français. Il est sous-titré dans ces 2 langues, ainsi
qu’en anglais.
Les principaux acteurs du film
Mr. Dung, artisan (image à droite)
Mme Vinh, directrice de l’entreprise Quang Vinh
Mr. Quy, directeur de l’entreprise Hamico
Les représentants du Club et l’Association des
producteurs
Les représentants de la firme de tourisme Minh Hai
Bernard Ganne – le point de vue du sociologue
« Je ne pense pas pouvoir dire que Bat Trang soit un modèle de village de métiers, que les villages de métiers
vont se développer de cette façon. Ce qu’on recherche dans nos analyses, c’est avant tout à comprendre quel
développement a eu lieu, quelles voies ont été prises pour mettre tout cela en place au travers de l’adaptation.
C’est cela la véritable analyse sociologique. Ce n’est pas de dire que c’est ‘le’ modèle économique. Ce village,
qui beaucoup de choses auraient ou empêcher de se développer (la tradition, le politique, la situation
économique etc.), s’est développé incroyablement, porté par des forces qui se sont structurées localement, se
sont prises en charge, ont innové, ont adapté, etc., et qui sont les ingrédients du changement. Mais cela ne veut
pas dire que c’est « le » modèle. Ce qui est extrapolable, ce sont les ingrédients qui, peut-être, peuvent permettre
à d’autres villages de fonctionner. C’est une analyse de cas pour montrer les chemins qui ont été pris, pas un
modèle applicable. »
Une production ©Autres Regards
en partenariat avec :
Le MODYS (CNRS) - Laboratoire du CNRS (www.modys.fr)
Sous le nom de MODYS (MOndes et DYnamiques des Sociétés), la nouvelle UMR n° 5264 a été
er
créée le 1 Janvier 2007 à partir d'une démarche volontaire de chercheurs du CNRS et
d'enseignants-chercheurs des Universités Lyon2 et Jean-Monnet de Saint-Etienne.
Et avec le soutien de l’IRASEC, de l’ISH PIA et de la région Rhône-Alpes
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2.
Organisation du DVD 1
Film : Sous le vent de la mondialisation, Bat Trang, un
village de métier vietnamien
Bonus : 2 ans et demi après, retour sur le terrain
CHAPITRES/ SOUS-CHAPITRES DU FILM - Découpage linéaire du film
LA TERRE
Chez le marchand de Kaolin
Approvisionnement
LE METIER D’ARTISAN
Histoire de l’atelier
Maîtrise du feu
Savoir-faire
DE LA COOPERATIVE A LA (25’)
La coopérative familiale
Le réseau d'ateliers satellites
L’entreprise privée
Un essai sans suite
Le four à gaz
Innovation vietnamienne
ENJEUX ECONOMIQUES ET IMPACTS URBAINS (26’)
Le "club" et la création du marché
Questions de développement
Les nouveaux enjeux
QUEL AVENIR ? / TƯƠNG LAI NÀO ? (11’)
- pour les PME
- pour l’atelier artisanal
BONUS
2 ans et demi après, retour sur le terrain
Avec Mr. DUNG, artisan (10’)
Avec Mme VINH (entreprise Guang Vinh), (14’)
INDEX – découpage thématique du film regroupés
par entretiens :
- Mr. Dung, artisan
- Mme Vinh (directrice de l’entreprise Quang Vinh)
- Mr. Quy (directeur de l’entreprise Hamico)
- Le Club et l’Association des producteurs
- La firme de tourisme Minh Hai
Par site et type de travail :
- Travail en atelier artisanal
- Travail en usine
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3.
Organisation du DVD 2
Comprendre le cas Bat Trang (64’)
Table-ronde à l’ENS
CHAPITRES DE LA TABLE RONDE / CHƯƠNG
4’ : Prologue. Donner à voir
13‘ : 1. De l’artisanat à la PME
16’ : 2. Innovation et adaptation
15’ : 3. Le rôle des acteurs locaux
12’ : 4. L’impact sur l’urbain
4’ : Epilogue. Quelle exemplarité ?
« Comprendre le cas Bat Trang » (extraits)
Bernard Ganne a organisé une table ronde à l’Ecole nationale supérieure de Lyon autour du
film « Sous le vent de la mondialisation. Bat Trang, un village de métier vietnamien ». Cette
table ronde regroupait des historiens et des économistes spécialistes du Vietnam. La
discussion a été filmée et est proposée dans le DVD 2. Ce sont des extraits de cette discussion
qui sont présentés ici.
Invités : François Guillemot (FG), historien, spécialiste du Vietnam, ENS-IAO et Guy Faure
(GF), Politologue, spécialiste de l’Asie du Sud-est (ENS)
De l’artisanat à la PME
Guy Faure - Le film montre la superposition, à Bat Trang, de toutes les strates de développement, du plus
artisanal au plus industriel. Il en montre la rapidité (elle s’étale sur une dizaine d’années). Le développement de
cette zone commence une dizaine d’années après le Doï Moï. On y voit aussi la coexistence de niveaux
techniques différents : les pratiques du passé ont encore cours et coexistent avec des pratiques qui appartiennent
au monde développé. Le fait que ces types de pratiques artisanales et industrielles se côtoient sur un même
terrain implique certainement des transferts, de l’émulation sinon de l’imitation.
Bernard Ganne - Ils sont en train de s'arracher à l'ancienne tradition pour aller vers autre chose. Mais on sent que
la tradition est toute proche, et l'ambiance de village de métier, l'ambiance artisanale, est extrêmement prégnante
encore dans ce village. […] Il est intéressant d'être le témoin de cette transformation, parce que généralement on
arrive soit avant, soit après. Le film montre les différentes phases, la transformation en train de se faire, ce qui est
assez rare dans ce type de travail.
François Guillemot - On sent qu'il y a des résistances et qu'il y a une volonté de reconstituer cette tradition, de la
régénérer ou de la reconfigurer. Elle n'aura peut-être rien à voir avec le passé, mais on a l'impression qu'ils ont
besoin de revenir à une présentation traditionnelle, ne serait-ce que pour garder un attrait touristique.
Transformations, adaptation et innovation
BG – Oui, mais si Bat Trang « village de métiers » est en train de se transformer et de rentrer dans la
mondialisation, c'est parce qu’il a changé complètement ses techniques. De nouveaux fours ont été mis en
place… Le four traditionnel, c'est une technique élaborée, pensée et réfléchie, ancestrale, avec une petite
innovation avec les ventilateurs, une technicité dans le temps, la réflexion sur la cuisson. Au Japon, on
continuerait à valoriser extraordinairement le travail de l'artisan, alors qu’ici, on a l'impression que, pour eux, c'est
la phase d'abandon, c'est une pratique obsolète qu'il faut abandonner… Cette zone est en train d'évoluer grâce à
l'import de technologies mais aussi grâce à l’adaptation de ces technologies par l'innovation, non pas une
innovation pour produire des choses nouvelles, mais pour s'adapter à la situation locale, moins consommer, avoir
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un four plus efficient etc.
Il existe une tradition d'adaptation au Vietnam. Mais la question que l'on peut se poser, c'est : en quoi cette
faculté d'adaptation est-elle un facteur déterminant pour entrer dans la mondialisation ? Au lieu de prendre des
modes de développement importés entièrement d'ailleurs, ils les « proportionnent » au stade de développement
du Vietnam. Le Vietnam est entré après bien d'autres pays dans son développement mais il va très vite.
FG - En 1988, il y avait encore des famines au centre du Vietnam, et il a fallu travailler sur le riz et la récolte de
riz. Ils ont trouvé des méthodes et en quelques années le Vietnam est devenu le troisième exportateur de riz au
monde. Il y a eu vraisemblablement une dynamique qui a été évidemment amorcée politiquement par le Doï Moï
mais que les gens ont prise en main, la société civile s'est affirmée et ce qu'on appelle le everyday politics a pris
le dessus sur le cadre politique qui peut être un peu contraignant, et ça c'est remarquable.
Le rôle des acteurs locaux
BG - Innovation et adaptation, et innovation dans l'adaptation, c'est un facteur tout à fait important effectivement
du développement de la zone. Un autre facteur qui semble tout à fait important - et qui nous a étonné parce qu'on
disait « pays socialiste très centralisé », donc tout vient de l'état etc. -, c'est qu'en fait la transformation de cette
zone semble s'être faite avec les acteurs locaux eux-mêmes et à partir d’eux. Un extrait du film montre le marché
qui a été créé ici, parce qu'il n'y avait pas de marché local par un club de producteurs, un autre montre comment,
grâce à une autre association, finalement cette ville a cherché à se donner une marque propre. […]
La première association s’appelle le « club des producteurs ». Ils se sont cotisés et, en 2005, ils ont construit un
marché pour permettre l'écoulement direct des produits locaux. C’est ensuite que se sont greffés les bus venus
de Hanoi.
FG - Les membres du club des producteurs ont été filmés dans un temple dédié au culte, aux génies locaux. Estce que c'était une volonté de leur part ? On avait l'impression d’avoir à faire à des cadres locaux responsables
des affaires cultuelles et ce serait intéressant de fouiller un peu, de voir comment ces groupes sont issus de la
société, comment ils ont. Est ce que c'est vraiment la société civile qui se met en place ou est ce que c'est encore
un réseau ou un maillage qui est très lié à l'histoire du parti communiste vietnamien, et à son réseau économique
aussi ?
BG - C'est vraiment un maillage local. C’est l'endroit où ils tiennent leurs réunions et ils ont tenu à y être filmés.
« Nous avons 800 ans derrière nous et nous reprenons le flambeau et nous portons les valeurs et nous créons ce
club pour justement faire perdurer ces valeurs etc. »… Ils sont sur un registre moral et en même temps
économique puisque ce sont eux qui ont créé ce marché local. La seconde association est beaucoup plus large
et englobe tous les producteurs qui travaillent la poterie et la céramique dans la zone élargie autour de Bat Trang
et parfois presque jusqu'à Hanoi. Elle est beaucoup plus large, avec des perspectives effectivement beaucoup
plus directement économiques, un site Internet etc.
GF - L'Etat Vietnamien n'a pas pour priorité de développer certaines activités économiques et industrielles dans
ses campagnes, cela devient un espace de liberté entre guillemets un peu creux. Dans tout le film, on a
l'impression que le grand absent, c'est l'Etat, alors effectivement est-ce que les associations sont une autre façon
pour l'Etat d'intervenir au niveau local, ce n'est pas certain.
… On voit l'association professionnelle moderne qui est là pour défendre les intérêts de la profession, la marque
etc., des choses très importantes, une stratégie de promotion, et puis la formation avec dans l'idée la qualité,
parce que l'étape suivante, c’est que « bon il y a la technique mais il faut une meilleure formation des artisans
etc. ». On voit très clairement où cela va mener, ce n’est pas du pur corporatisme, il y a vraiment là des choses
importantes qui se passent.
FG - le système économique était honni et est aujourd’hui intégré, conceptualisé en tant qu’économie de marché
à orientation socialiste… Le Vietnam a droit à l’expérimentation et c’est quand même important à prendre en
compte. C’est à dire que sur le plan politique, il y a eu une adaptation à un monde qui bouge énormément.
Au bout d’un moment, les configurations explosent, l’initiative populaire revient en force, la société civile reprend
le dessus, et on l’a très bien vu dans les années de disette en 1988, les années noires du Vietnam, où le rôle des
femmes et du marché noir a été tout à fait important et a sauvé le pays d’une ruine totale.
BG - On avait un peu étudié la zone, mais on ne s’attendait pas à trouver un tel développement et une telle
vitalité dans la façon de prendre les problèmes, de les adapter et d’aller de l’avant.
Salle - Depuis le second Doï Moï, après la crise asiatique de 1997, il y a une volonté des vietnamiens de
pratiquer une autocritique très sévère vis à vis de l’économie. On a des textes tout à fait importants, on a des
experts en économie qui ne mâchent pas leurs mots et donnent des idées, des orientations, sur le pays. Il y
énormément de débats publics. On est surpris à la fois par la timidité politique (en tant qu’ouverture de type
occidental) et en même temps par le débat économique qui est très puissant et très fort. Et c’est sans doute un
des leviers qui permet au parti communiste de se maintenir.
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L’impact sur l’urbain
BG - Ce développement extrêmement rapide a des effets sur la ville, sur sa structuration. Bat Trang, village de
production est en train de s’ouvrir à d’autres dimensions comme celles par exemple du tourisme. Je dirais même
qu’on est en plein dans « la folklorisation » et l’ouverture au tourisme
GF - Je trouve le mot « folklorisation » un peu dur. Il y a un phénomène assez naturel qu’on retrouve même en
France, qui est de lier un produit à une activité touristique. Les exemples sont multiples en France et c’est très
important, cela consolide la renommée de la marque et donne du cachet au produit, une valeur ajoutée qui est
historique. C’est un phénomène qui n’est pas forcément typique du cas Vietnamien parce qu’on peut le retrouver
chez nous, on peut le retrouver un peu partout, et c’est légitime.
BG - ce qui m’intéresse dans ce cas-là, c’est que nous avons saisi le moment où ça se transforme, où ce
qu’étaient les vieux ateliers, au lieu de rester des ateliers de production, deviennent des ateliers que l’on va faire
visiter pour montrer quelles étaient les anciennes techniques et on voit se créer le référent symbolique du vieux
Bat Trang. On voit comment la fonction tourisme est en train de se greffer sur la fonction production…
4. Extraits des dialogues de
« Sous le vent de la mondialisation. Bat Trang, un village de métier »
Mr. Dung, artisan
J’ai commencé à travailler dès l’âge de 12-13 ans. Je ne fabriquais que des bols. A cette époque, on fabriquait
seulement des bols et des brûle-parfums à mettre sur l’autel des ancêtres. Après l'école, je travaillais dans
l'atelier à la maison. Après le dîner et mes devoirs, je travaillais à l'atelier. Nous étions 7 frères et soeurs. Après
l'école, tout le monde travaillait à l'atelier. En 99, après mon service militaire, j’ai acheté ce terrain pour m’installer
ici comme font tous les gens de BAT TRANG. Après le service militaire, s'ils ne sont pas encore indépendants,
ils doivent se marier et s'installer. Pour l’achat de ce terrain, j’ai été aidé par mes proches. L'investissement total
de départ m'a coûté plus de 100 millions de dôngs (environ 5000€)…
- Ça coûte cher, chaque fournée ?
- Si on compte une fournée comme celle-là ça me coûte de 7 à 7,5 millions de dôngs (environ 350 à 375 €).
Maintenant, les affaires deviennent difficiles. Par exemple, si les produits de ce lot sont tous bons et que le
commerce marche bien, il me faudra attendre 2 semaines pour récupérer mon argent. Ce sera environ 8 millions
de dôngs (environ 400 €)
- Seulement ?
- Oui. Chaque fournée ne me rapporte que quelques centaines de milliers de dôngs. Chaque mois c'est tout juste
suffisant pour manger.
Mme Vinh (directrice de l’entreprise Quang Vinh)
Je suis née et j’ai grandi dans le village de la céramique de Bát Tràng. Je fais partie d’une des familles de Bát
Tràng qui traditionnellement fabriquent de la céramique. Jusqu’en 89, époque du Doi Moi (renouveau) où le
Vietnam a commencé à développer une économie de marché, les entreprises étatiques rencontraient beaucoup
de difficultés pour s’adapter au nouvel environnement. Il nous a semblé alors que l’on avait là une bonne
occasion de nous développer en suivant le métier de nos ancêtres et en développant notre propre production
privée. […] Nous avons créé une coopérative. En 1994, QUANG VINH a atteint un effectif de plus de 30
personnes. Nous avons alors décidé de dissoudre notre Coopérative pour passer à une autre forme d’entreprise
de type SARL. La SARL QUANG VINH a donc vu le jour en 1994… Fin 1997, j’ai rencontré un Vietnamien
résidant aux Etats-Unis… Je lui ai fait part de mon enthousiasme face aux marchés qui s’ouvraient, de mon
souhait d’exporter nos produits aux Etats-Unis, de notre volonté de collaborer avec lui pour qu’il devienne un
représentant de QUANG VINH aux Etats-Unis. Ce que je lui ai dit l’a beaucoup surpris et intéressé. Il m’a
répondu avec enthousiasme… Dès mon retour, j’ai organisé la production de ces containers pour l’exportation.
Mais après les avoir exportés, je n’ai plus eu de commandes.
- Les raisons ?
D’une part, parce que nos produits étaient cuits au four à charbon, d’autre part, parce que leur qualité laissait à
désirer et ce en dépit d’une certaine finesse des dessins. Par ailleurs, la taxe à l'exportation était trop élevée
puisque l'Accord commercial vietnamo-américain n'était pas signé… Au milieu de ces difficultés, j'ai parlé à un
client taïwanais qui était aussi un ami très cher. Il m'a conseillé d'importer un four à gaz de Taïwan. Il a proposé
de me prêter de l'argent pour que j'achète ce four de quelques 40 000 dollars. Je me suis décidée à suivre son
conseil. Il s'agissait d'une nouvelle technologie. J'ai alors importé un four à gaz de 4m3 pour améliorer la qualité
de nos produits... J'ai laissé la porte ouverte pour que tout le monde puisse visiter notre four à gaz. Grâce à ce
premier four de QUANG VINH les fours à gaz se sont multipliés et sont aujourd'hui une centaine à BAT TRANG.
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Mr. Quy (directeur de l’entreprise Hamico)
Sur la base de ce que j'avais appris suite à mes visites à l'étranger, il m'a semblé que nous étions capables de
construire nous-mêmes des fours à gaz de 18m3 en appliquant cette nouvelle technologie… L’amélioration de la
technologie de cuisson fait que ce four à gaz a une grande puissance, consomme moins d’énergie, et limite en
même temps la pollution et l’effet de serre. Nous avons réussi à atteindre tous ces objectifs.
Quand nous nous sommes lancés dans cette opération, les gens du métier à BAT TRANG nous ont pris pour des
fous car on n’avait jamais vu jusque là un four à gaz capable de brûler le carbone et avec un volume de 18 m3 et
ce, que ce soit au Vietnam ou en importation de l’étranger. Or, nous avons pris le risque de fabriquer un tel four.
Ce qui est très important c’est que ce four coûte moitié moins cher que les fours importés. Cette économie sur le
prix est déjà un grand progrès. Mais ce qui est encore plus important c’est que la qualité de notre four s’avère
bien meilleure que celle des fours importés. La durée de cuisson est passée de 20 heures à seulement 13
heures et le volume de gaz nécessaire pour cuire un kilo de produits a diminué de 30%.
Association de producteurs
Le Club a été créé pour répondre à l'urgence de ces problèmes. Nous avons collaboré avec une entreprise d'ici
pour créer un marché de poteries de plus de 5.000m2 permettant de présenter et de vendre directement les
produits de BAT TRANG aux clients nationaux et internationaux. En venant ici les clients achètent directement
aux producteurs. Comme il s'agit de contacts directs entre clients et fabricants les prix peuvent rester
raisonnables.
- Donc avant 2004, ce marché n'existait pas. Alors chacun vendait son produit chez soi et les prix étaient donc
très différents d'une famille à l'autre ?
- Oui. Le fabricant subissait les prix très bas imposés par les revendeurs.
Nous sommes environ 700 familles dont 500 sont des producteurs. Ces 500 familles n'ont pas toutes de stands
ici. Il y en a seulement 200 qui y ont des kiosques mais par les relations de famille et de voisinage, ce sont bien
les 500 familles qui peuvent toutes y déposer leurs produits…
Mme Vinh (directrice de l’entreprise Quang Vinh)
- Depuis quand l'usine de QUANG NINH a-t-elle été mise en fonction ?
- Nous avons reçu le terrain en novembre 2001. C'était un terrain agricole en contrebas de 2 mètres par rapport à
la route. Le chantier a commencé en novembre avec la construction et la mise en œuvre des fondations etc.
Tout en faisant ces travaux, nous avons recruté des ouvriers et les avons formés. Nous avons installé des
équipements. Nous avons tout fait.
- Actuellement, il y a 400 employés ?
- Oui. Jusqu’à maintenant nous avons formé plus de 400 employés qualifiés capables de fabriquer des produits
répondant aux normes de l’exportation. En 2004, nous avons mis en œuvre les procédures de gestion de la
qualité selon les normes ISO 9001-2000. Ici, 85% des travailleurs sont des femmes. Avec deux établissements à
BAT TRANG et MAO KHE le nombre des travailleurs de QUANG VINH est d’environ 600. Nous sommes
maintenant entrés sur plusieurs marchés. Presque 100% des produits de QUANG VINH sont exportés à
l’étranger. Actuellement nous sommes en train de vendre nos produits sur les marchés américain, allemand,
danois, norvégien, anglais, hollandais, japonais, taïwanais, coréen, australien et autres.
Mr. Quy (directeur de l’entreprise Hamico)
En un petit laps de temps, nous avons investi 30 milliards de dôngs (1,5 million d’€) dans l’installation des
établissements à HUNG YEN : achats des machines, des équipements coréens, chinois, investissements dans
l’usine… En août 2003, nous avons eu de grosses commandes de la part d’IKEA. C’était pour de la vaisselle
asiatique. C’était notre premier lot de produits.
Association de producteurs pour la région
Au village de BAT TRANG, après la phase de transition et de sortie de l'économie planifiée, on a connu de
bonnes conditions pour le développement des entreprises familiales et privées… Jadis, le métier de la céramique
n'existait que dans le vieux village de BAT TRANG. Puis, les contraintes se sont allégées. Si au début on était
contraint de travailler avec des fours ronds, plus tard on a pu adopter le four carré, plus petit en taille, moins cher
et plus adapté au mode de production familiale. Alors, l’activité de la céramique s’est développée dans toute la
région à BAT TRANG, GIANG CAO, KIM LAN, DA TON, XUAN QUANG, DONG DU etc. Ce n’est plus le seul
petit village de BAT TRANG qui fait ce métier. On compte sur la zone des milliers de fours. Dans ce contexte la
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création d’une Association pour toute la région de BAT TRANG s'avérait donc très importante. Il nous est aussi
apparu nécessaire d’enregistrer une marque commerciale à notre nom de « BAT TRANG-Vietnam ». C’est ce
que nous avons fait dans le cadre du projet intitulé « Capacité concurrentielle ». Si l’on veut bien vendre un
produit, il faut qu’il ait une marque et il faut que nous ayons nos propres droits sur cette marque. Ce logo « BAT
TRANG – Vietnam » est le symbole de notre marque. A part nous, personne n'a le droit d'utiliser ce logo.
La firme de tourisme Minh Hai
Depuis la génération de nos ancêtres jusqu'à la nôtre nous avons toujours eu le souci que nos produits - une fois
entrés chez les consommateurs - puissent satisfaire leur demande. C'est une exigence et ça, notre Club du
village de métier l'impose à tous les producteurs. Nos théières et tasses, que ce soit chez un ministre ou chez un
paysan, doivent être élégantes mêmes théières, mêmes tasses, on doit pouvoir les trouver partout. C'est cette
voie que l'on doit suivre pour préserver le marché national. Mais pour que ces mêmes théières et tasses puissent
entrer chez un ministre comme chez un paysan, il faut que le prix soit raisonnable et vraiment accessible au
paysan. C'est l'une de nos exigences. Mais pour la période qui vient un problème se pose. La production évolue
continuellement les modèles se diversifient les types de produits se multiplient mais les combustibles -notamment
le gaz- sont trop chers…
Mr. Quy (directeur de l’entreprise Hamico)
A mon avis pour changer la mentalité des habitants de BAT TRANG vis-à-vis de la production de la céramique
rien n'est plus convaincant que de leur montrer les différentes voies possibles. Ils pourront alors comprendre que
s'ils suivent toujours la méthode traditionnelle ils auront tel résultat ils ne pourront pas résister à la concurrence et
perdront leurs marchés. Tandis qu'avec les nouvelles technologies ils auront des produits de bonne qualité.
Actuellement, l'une des faiblesses des entreprises vietnamiennes en général et de notre entreprise en particulier
c'est que nous ne proposons pas une assez grande variété de produits. L'innovation est encore limitée et
l'investissement en profondeur c'est-à-dire en ressources humaines est encore faible. Pour un développement
durable, les entreprises vietnamiennes dont la mienne devraient faire plus d'investissements en ressources
humaines. Le Vietnam est entré dans l'OMC les produits vietnamiens sont en train de subir une forte pression de
la concurrence entre les entreprises de l'intérieur même du pays mais aussi avec celles des pays de la grande
région comme la Chine, la Thaïlande etc. Si nous n'investissons pas dans les nouvelles technologies si nous
n'améliorons pas la qualité de nos produits et ne baissons pas les prix nos affaires marcheront à reculons.
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LA COLLECTION ENTREPRISES DANS LA MONDIALISATION
Bernard Ganne est directeur de recherche au CNRS (MODYS). Sociologue de l'entreprise et du
travail, il s'est notamment intéressé aux PMEs industrielles. Persuadé de l'intérêt de l'image comme
outil de recherche, il travaille depuis longtemps en collaboration avec Jean-Paul Pénard, ingénieur du
son et réalisateur. Ils ont notamment réalisé une série de documentaires sur les papeteries Canson et
Montgolfier.
Au début des années 2000, dans le cadre d'un projet européen, Bernard Ganne observe et compare 3
PMEs (Italie, Allemagne et France) qui se développent à l'international, et notamment en Asie. Cette
recherche aboutira à un premier DVD Aller à l'international.
Mais l'aventure ne fait que commencer, car passionné par l'Asie, et alors que la mondialisation devient
un sujet primordial, il entreprend un nouveau programme d'observations d'entreprises se développant
en Chine et au Japon (en collaboration avec Yveline Leclerc pour ce dernier pays). Il observera ainsi
le déploiement de l'entreprise A. Raymmond (équipementier grenoblois), relaté dans le DVD Clics et
Déclics et les filiales chinoise et japonaise du laboratoire MERIAL, relaté dans les deux DVDs
MERIAL.
S'il s'est, dans un premier temps, intéressé au développement à l'international de sociétés
occidentales, il développe depuis quelques années un nouveau programme de recherche sur les
effets de la mondialisation sur les clusters asiatiques (Viet-Nam et Chine).
Sous le vent de la mondialisation... Bat Trang, un village de métier, est un documentaire réalisé
en 2008 et 2009. Ce documentaire s'intéresse au village de métier de Bat Trang situé à proximité de
Hanoï, qui fabrique de la céramique depuis plusieurs siècles. Mais avec l’ouverture économique liée à
la mondialisation, l'univers traditionnel local se trouve totalement chamboulé, d'autant que le Viet Nam
sort de l’économie planifiée.
Les films
Sous le vent de la mondialisation... Bat Trang, un village de métier
Tome 5 - DVD Français/Vietnamien
1 film (90’) La transformation radicale d’un village de métier, sous les poussées de la mondialisation
Objectif Chine. Entre fièvres et vaccins. Le cas MERIAL
Tome 4 - DVD Pal (français, sous-titré anglais)
Les difficultés sont au rendez-vous. L'implantation se doit d'obéir aux règles de la société dont on veut
conquérir le marché. Il est indispensable de trouver des arrangements pour surmonter tous les problèmes
qu'ils soient de droit; de management, de collaboration, de production.
Objectif Japon. Impératif Qualité. Le cas MERIAL
Tome 3 - DVD Pal en français, sous-titré en anglais et japonais
Réussir son implantation au Japon, une gageure ? C'est le pari tenté par Rhône Mérieux (MERIAL) en
1993... Quelles collaborations l’entreprise Merial a-t-elle mises en place ? Comment la première JV
internationale fonctionnait-elle au quotidien ? Quelle est, concrètement, la conception de la qualité au
Japon ? Comment l’interculturel se tisse-t-il au quotidien chez Merial Japon ?
Clics et Déclics. S’implanter en Chine et au Japon
avec l’aide d’Yveline Lecler pour la partie Japon
Tome 2, DVD Pal (français, sous-titré anglais)
Pour voir une entreprise s’ajuster, innover, nouer des accords, développer une reconfiguration mondiale et
s’organiser en entreprise-réseau…
Aller à l'international
Tome 1 - DVD Pal en 4 langues (FR/EN/IT/DE)
3 films. 3 entreprises. 3 histoires de réussite. S'internationaliser est un rude pari pour les PME qui ne
disposent pas d'autant de moyens humains, financiers et organisationnels que les grandes entreprises.
R&O MULTIMEDIA – 8 rue de Valmy - 93100 - Montreuil – France
Tel/fax 33 (0)1 43 62 51 15 - [email protected]
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AUTRES REGARDS
www.recherche-et-organisation.com
www.autres-regards.fr/
BERNARD GANNE
Directeur de recherche CNRS MODYS
Sociologue et cinéaste
Travaille en collaboration avec Jean-Paul Pénard, documentariste
Bernard Ganne (à droite de l’image) est directeur de recherche au CNRS. Outre les recherches qu’il mène sur les
terrains qu’il observe avec la caméra, il enseigne aussi l’intérêt de l’image pour la recherche en sciences sociales.
Sociologue, il a réalisé (en collaboration avec Jean-Paul Pénard, à gauche de l’image) un grand nombre de films
sur les entreprises. Ce spécialiste de l’entreprise et des PMEs s’intéresse maintenant aux clusters et développe
un projet sur des clusters asiatiques (Vietnam et Chine).
Filmographie
L’entreprise Canson et Montgolfier
Bernard Ganne a filmé depuis vingt ans les divers stades de l’évolution de l’entreprise familiale Canson et
Montgolfier (Annonay), intégrée aujourd’hui au groupe AWA.
1. « Appartenances », 85', 1996, montre les transformations de l’ancienne entreprise familiale. 1er prix Festival du
film scientifique d’Oullins (1996), Prix du film d’histoire d’entreprise, Festival du Creusot (1997). Réédition DVD 2009
2. « Rumeurs d’Ateliers », 65', 1993, s’attache à montrer la flexibilisation de cette entreprise. Sélectionné au
festival du Cinéma du réel (1993).
3. « Face à Face » (1999)
4. « Annonay/Qingdao: chronique d’une mondialisation » (2001)
Ces deux derniers films suivent l’implantation de cette entreprise en Chine.
La collection « Entreprises dans la mondialisation »
Cette collection de DVD est un des aboutissements des recherches menées sur l'internationalisation des
entreprises et notamment des PME que Bernard Ganne a développées depuis maintenant 5 ans.
Aller l’International - (DVD en versions française, anglaise, italienne et allemande)
3 films réalisés sur l’internationalisation de trois PME européennes
« Les voies multiples de l’internationalisation : le cas de Herding en Allemagne », en allemand, 2002, 31'
« Penser dès le départ l’international : l’exemple d’Everteam en France », en français, 2002, 40'.
« Innover, s’internationaliser, une façon d’être au monde : le cas de Fidia en Italie », italien, 2002, 35'.
Clics et Déclics. S'implanter en Chine et au Japon (2005), 60'
(DVD, versions française et anglaise)
L’internationalisation de la société A. Raymond (équipementier grenobloise, entreprise familiale de 2500
personnes), et sa double implantation au Japon et en Chine.
Objectif Japon. Mission qualité. Le cas Merial (2005) 60’
(DVD, versions française et anglaise et japonaise)
L’implantation d’une filiale de Merial au Japon. Voilà une implantation qui par deux fois a bien failli capoter…
Objectif Chine. Entre fièvres et vaccins. Le cas Merial » (2007) 60'
L’implantation d’une filiale de Merial en Chine (le vaccin contre la grippe aviaire en Chine)
Raconte les tribulations nombreuses et complexes attachées aux problèmes réglementaires, interculturels,
financiers…
Sous le vent de la mondialisation... Bat Trang, un village de métier» (2011)
Documentaire réalisé en 2008 et 2009 qui s'intéresse au village de métier de Bat Trang (à proximité de Hanoï),
qui fabrique de la céramique depuis plusieurs siècles. Avec l’ouverture économique liée à la mondialisation,
l'univers traditionnel local se trouve totalement chamboulé, d'autant que le VietNam sort de l’économie planifiée.
Autres films
« Figures de patrons », (2000), 50'. VHS
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AUTRES REGARDS
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Informations et publications
En France, Bernard Ganne a plus particulièrement travaillé sur l’industrialisation diffuse et les
systèmes industriels localisés. Il a approfondi ces perspectives au travers d’approches tant
théoriques (cf. "Du notable au 'local' : transformations d'un modèle politique", in Annales de la
recherche Urbaine, 1985), que monographiques (cf. Gens du cuir, gens du papier, Ed. du CNRS
1983) développant une sociologie des PME, et notamment de leur place à l’intérieur des systèmes
industriels locaux.
Ces travaux se sont développés sous forme de recherches comparatives, en particulier avec l'Italie,
permettant d'amorcer un travail de réflexion critique sur la place et l'évolution des PME et des
systèmes industriels locaux en France (cf. Industrialisation diffuse et systèmes industriels localisés :
essai de bibliographie critique du cas français, paru au BIT à Genève en 1990 ; contribution à
l’ouvrage Les PME en Europe, (ed. Sabel) dont il a assuré la partie française).
Simultanément, B.Ganne a dirigé depuis les années 80 plusieurs programmes de recherche
importants en Afrique. Il a plus particulièrement étudié l’émergence d’un certain nombre de filières
d’activité (autour du cuir, de la menuiserie métallique, dans le bâtiment, dans les transports etc.) ainsi
que
les
rapports
de
ces
filières
avec
le
secteur
plus
formel.
En France, il a dirigé en 1996 pour la DATAR une recherche portant sur la transformation des
systèmes industriels locaux dans le cadre de la mondialisation, permettant de comprendre les
nouveaux rapports que les PME entretiennent avec leur territoire : « Pays, PME et nouvelles
territorialités ».
B. Ganne a centré plus particulièrement ses travaux sur les PME prises dans la mondialisation
ainsi que sur le phénomène des clusters industriels. Il a réalisé en 1996-99 une recherche sur un
échantillon de PME françaises s’implantant en Europe de l’Est et en Asie, ainsi que sur les
transformations que ces entreprises sont amenées à opérer. En Chine même, à la demande des
autorités chinoises et en lien avec les chercheurs chinois de l’Université de Shanghai, il développe
actuellement des travaux sur la mutation de PME chinoises. Il a participé à un programme européen
rassemblant des équipes allemandes, hollandaises, autrichiennes, italiennes et françaises et visant à
comparer les politiques d’internationalisation des PME de ces divers pays. Il dirige aujourd'hui un
programme de recherche sur des clusters au Japon, en Chine, au Vietnam et en Thaïlande,
s'intéressant notamment à la nouvelle division internationale du travail qui s'instaure dans cette région.
Dernières publications
Bernard GANNE : « Partir de l'immanence ou y venir ? De quelques « plis » et décalages observés en Asie et en Chine" » (à
paraître en 2011)
B. GANNE., Yveline LECLER, Asian Industrial Clusters: Global Competitiveness and New Policy Initiatives, World Scientific,
2009
Bernard GANNE, SHI Lu », « Du rôle et de l'importance des corps sociaux intermédiaires dans le fonctionnement de sociétés
démocratiques : de quelques réflexions à partir du cas français et de dynamiques observées en Chine », dans La réflexion sur
la démocratie chinoise, Actes du colloque international de l'Université de Wuhan, Ed. Université du Nord-ouest, 2010, pp. 93105.
B.GANNE, "Les réseaux et la transformation du lien social, ou, repenser la force des liens faibles dans un monde se
globalisant";, in Réseaux en question : utopies, pratiques et prospective, A. Bleton-Ruget, N. Commerçon, M. Vanier ed.,
IRVSM, 2009, pp.31-43.
B. GANNE. “From industrial clusters to competitiveness poles: new assets for the clusters? Introductive elements”, colloque
“Asian Industrial clusters”, ENS LSH Lyon 2006
B. GANNE. “Understanding the asian industrial clusters : questions to the Chinese clusters” colloque “Asian Industrial clusters”,
ENS LSH Lyon 2006
B. GANNE : “New development of european industrial districts : changing the approaches , Colloque sur « the development of
chinese clusters”, 6-7 décembre 2004, Canton, SUN Yat Sen University (Chine)
B. GANNE : Dynamique des PME et dynamiques de développement : recherches comparatives franco-chinoises. Rapport
Glysi-Safa pour Région Rhône-Alpes, octobre 2004, 113p
B. GANNE : "Local production systems in Europe : rise or demise" de Le Galès P, Crouch C, Trigilia C, Voelzkowsur H, Stock
2001, critique in Sociologie du Travail, 2004.
B. GANNE, Y. YU , O. BOISSIN O (dir.), Innovation et Développement, ouvrage de 32 articles traduits simultanément en
français et en chinois, Shanghai, China Cultural Press, 2003, 703 pages.
B. GANNE : Les PME dans la globalisation in Chine et Mondialisation, Zheng L et Xie Y (dir.), Logiques sociales, 2003,
L'Harmattan
B. GANNE : “ Changes in policies support for industry and SMEs in France since the 1970s : towards new type of public
intervention ”, in Asian Small Business Review, vol. 3, Number 1, October 2001, pp. 136-154
B. GANNE : « PME, districts et nouvelles territorialités », in Les dynamiques de PME : Approches internationales (B.
COURAULT, P. TROUVE, ss. la dir. de), PUF, 2000, pp. 51-74.
R&O MULTIMEDIA – 8 rue de Valmy - 93100 - Montreuil – France
Tel/fax 33 (0)1 43 62 51 15 - [email protected]
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