Lettre d`information Research in Germany
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Lettre d’information Research in Germany Juillet 2012 Chers lecteurs, Dans le contexte de mondialisation que nous connaissons, les alliances solides sont essentielles. Nous devons former des réseaux d'interconnexion, coopérer pour apprendre les uns des autres, partager nos savoirs pour nous battre ensemble afin d’apporter des solutions aux problèmes mondiaux. Du 1er au 6 juillet, 27 lauréats du prix Nobel se retrouvent au bord du lac de Constance pour rencontrer la génération montante des jeunes et brillants scientifiques du monde entier à l’occasion des 62 e rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau, dédiées cette année à la physique avec pour thèmes, entre autres, la cosmologie, la physique des particules ainsi que la recherche sur l’alimentation et le stockage de l’énergie. On ne rappellera jamais assez l’importance des échanges réguliers de savoirs, d’expérience et d’idées entre les scientifiques. En fait, le triple signe « éducation, inspiration et mise en réseau » sous lequel ces rencontres sont placées pourrait constituer un principe directeur excellent à appliquer à la recherche et à l’éducation dans le monde entier. Depuis leurs débuts en 1951, les rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau sont devenues CONTENU L’INTERVIEW DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE des forums de discussion uniques, permettant de se confronter à des thèmes et des problèmes de recherche spécialisée de portée universelle. C'est toute la passion pour la science qui habite ces rencontres. En effet, elles ont attiré de nombreux amis et sympathisants et sont désormais liées à de nombreuses institutions partenaires dans le monde entier. Cette édition spéciale de notre lettre d’information à l’occasion des rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau met un accent particulier sur une sélection de jeunes participants et sur leurs travaux de recherche. Elle présente également certaines des nombreuses institutions partenaires internationales des rencontres de Lindau. COOPÉRATIONS RÉCENTES EN RECHERCHE LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D LA POLITIQUE ACTUELLE DE R&D ET POUR CONCLURE … ÉVÉNEMENTS Annette Schavan, membre du Bundestag, ministre fédérale de l’Éducation et de la Recherche 1 L’INTERVIEW Les rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau : « quelque chose que je me manquerais pour rien au monde ! » Peter Andreas Grünberg est professeur de physique au centre de recherche de Jülich, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Avec le Français Albert Fert, il a reçu en 2007 le prix Nobel de physique, venant récompenser leur découverte en parallèle de la magnétorésistance géante, un phénomène qui permet de miniaturiser considérablement les disques durs. Pater Grünberg participe cette année aux 62e rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau. Le lauréat du prix Nobel Peter Grünberg Peter Grünberg est un défenseur des objectifs des rencontres de Lindau « éducation, inspiration et mise en réseau » depuis sa première visite en 2008. Après 2008 et 2010, ce sera cette année la troisième fois que vous participez aux rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau. Quelles sont vos motivations à rencontrer de jeunes scientifiques venant du monde entier ? Mes nombreuses obligations m'obligent généralement à éviter de passer trop de temps dans les conférences scientifiques. En revanche, je suis devenu un vrai passionné des rencontres de Lindau. Ce qu'il y a de plus important dans ces grands rassemblements, c'est toute la dynamique qui se crée entre les deux générations de participants, les jeunes chercheurs et les lauréats du prix Nobel, chaque génération cherchant à découvrir quelque chose de l’autre. Les deux dernières fois, j’ai été vraiment très surpris de découvrir la diversité des parcours personnels et les spécialisations professionnelles de tous ces jeunes talentueux présents à Lindau. Réciproquement, ils avaient l'air surpris d'entendre ce que cela signifie en réalité d'être un lauréat du prix Nobel, ce qui n'est pas toujours de tout repos. En effet, cela ne va pas sans un grand nombre d’engagements. Il faut répondre de nombreuses invitations et donner beaucoup d’interviews. Il y a aussi beaucoup de rapports à écrire. Or il en va tout autrement durant les rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau, où aucune contrainte ne pèse sur vous. Tout cela permet de stimuler des discussions approfondies et des conversations très intéressantes, en particulier lors de la sortie détente en bateau pour se rendre sur l’île de Mainau, sur le lac de Constance, ce qui est toujours l'un de mes moments préférés de cette semaine de rencontres. Pour rien au monde je ne voudrais manquer cela ! Depuis 1951, les rencontres de Lindau sont des occasions uniques pour établir de nouveaux contacts. La constitution de réseaux est-elle importante pour les scientifiques d’aujourd’hui et, si tel est le cas, pour quelles raisons ? À titre personnel, je ne puis pas un inconditionnel des réseaux de relations, bien que j’admette l’importance de contacts solides dans le domaine de la science et de la recherche. Je me demande simplement si cette constitution de réseaux de relations mérite tous les efforts qu’on y consacre. Je préfère saisir les occasions de collaboration au moment où elles se présentent, plutôt que d’attendre les avantages potentiels que peuvent procurer un jour des contacts maintenus pendant de longues années. Bien sûr, les rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau sont certainement le bon endroit pour permettre aux jeunes scientifiques d’établir des contacts de valeur et de nouer des liens les uns avec les autres. Néanmoins, j’aimerais leur conseiller d’exposer franchement leurs projets, les questions qu’ils se posent ou leurs demandes et d'être très directs lorsqu'ils s'adressent à leurs 2 interlocuteurs préférés. e Les 62 rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau er du 1 au 6 juillet 2012, physique www.lindau-nobel.org Une vidéo de la conférence de Peter Grünberg à l’occasion des rencontres sera prochainement disponible à la médiathèque de Lindau, qui dispose de vidéos, photos, résumés et profils des lauréats qui se sont succédé depuis 60 ans. www.mediatheque.lindau-nobel.org La réunion de cette année va permettre aux physiciens de partager leur enthousiasme pour la science et d'échanger connaissances et expériences. Quels sont vos travaux récents ? En ce moment, ce qui me préoccupe, c’est l’analyse de la liaison entre la musique et la physique. C’est d’ailleurs le sujet de ma conférence lors des 62e rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau. Pour schématiser, la question de fond est la suivante : Qu’est-ce qui fait que nous éprouvons une sensation de chaleur en écoutant certains types de musique, et pourquoi d'autres types de musique engendrentils agressivité ou tension ? Tout cela est lié aux harmoniques de la musique et peut s’étudier par l’analyse de Fourier, qui porte le nom du mathématicien et physicien français Joseph Fourier (1768-1830). Il avait étudié la propagation de la chaleur dans les solides. L’analyse de Fourier, qui représente brièvement une fonction générale au moyen d’une série trigonométrique, est l’un des piliers de la physique moderne ainsi que de la musique acoustique et de la production de son numérique. L'analyse harmonique dans son ensemble est quelque chose de nouveau pour moi et cela m'interroge beaucoup. Je suis persuadé de l’intérêt qu’il y a à poursuivre cette étude. C’est devenu récemment un vaste sujet ayant des applications dans des domaines aussi divers que le traitement du signal, la mécanique quantique et les neurosciences. Pour être plus précis, votre conférence lors des rencontres de Lindau va porter sur les harmonies de la musique populaire des Alpes. Avec votre permission, une vidéo en sera publiée en ligne très prochainement dans la médiathèque de Lindau. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ? Puisque je dois donner cette conférence à Lindau, tout au sud de l’Allemagne et à proximité de l’Autriche et de la Suisse, j’ai décidé de mettre l’accent sur la musique populaire des Alpes. Quand on regarde de l’autre côté du lac de Constance depuis l’île de Lindau, la vue sur les Alpes est surprenante. Avec des participants venus de toutes les parties du monde pour participer à ces rencontres, j’ai pensé qu’il serait intéressant de leur faire découvrir la musique jouée en Bavière et dans toute la région des Alpes. C’est pourquoi il y aura au cours de ma conférence plusieurs démonstrations de musique par des musiciens professionnels, et aussi par moi-même. Professeur Grünberg, merci beaucoup pour cet entretien. Pour en savoir plus : www.fz-juelich.de Contact : Centre Jülich pour la science des neutrons JCNC / Peter Grünberg, Institut PGI, Angela Wenzik, journaliste scientifique E-mail : [email protected] DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE TEXT À la recherche du boson de Higgs Des scientifiques du laboratoire de physique des particules le plus grand au monde, dirigé par l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) s’apprêtent à fournir la preuve empirique de l’un des mystères les plus passionnants qui soit : la confirmation de l'hypothèse de l'existence du boson de Higgs. Les données actuellement recueillies grâce à ATLAS (acronyme de « A Toroidal LHC Apparatus »), ensemble d'expériences 3 Heather Gray, de l’équipe de recherche expérimentale ATLAS au LHC à Genève. de détecteur de particules réalisées sur le grand collisionneur de hadrons (LHC) de Genève, accélérateur de particules le plus grand et le plus puissant au monde, pourraient bien modifier notre perception du modèle standard de physique des particules. De nombreux chercheurs estiment que le boson de Higgs a une grande influence sur la masse d’autres particules. Cependant, l’existence de cette particule que certains appellent « God particle » reste à vérifier expérimentalement. La physicienne des particules Heather Gray, originaire d’Afrique du Sud, est extrêmement motivée par son travail au CERN en ce moment. « Après de nombreuses années de travail, de préparatifs et d'attente, nous voici désormais à la veille d’obtenir les réponses aux questions scientifiques fondamentales grâce aux données du LHC », dit-elle. En tant que l’un des 580 participants des 62e rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau durant ce mois de juillet, Heather Gray est très impatiente d’entendre les conférences de grands physiciens des particules tels que Carlo Rubbia, David Gross et Martinus Veltman. Avec des représentants du CERN qui seront en liaison depuis Genève en direct, ils participeront à une table ronde qui portera sur les dernières avancées du CERN. D’une manière générale, Heather Gray est sûre que sa participation aux rencontres lui apportera beaucoup. « J’espère établir des contacts de valeur avec le plus possible de personnes intéressantes et étendre ma connaissance du progrès scientifique dans les autres domaines de la physique », déclare-t-elle. Pour en savoir plus : www.lindau-nobel.org Contact : Jan Keese, Conseil pour les rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau, service Communication E-mail : [email protected] DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE TEXT Comment changer ses roues en route : des pneus intelligents s’adaptent automatiquement à des conditions climatiques et des états de la route différents En toute sécurité par tous les temps : des chercheurs de la HTWK de Leipzig ont mis au point des pneus automobiles qui s'adaptent automatiquement à différents états de la route. Bientôt, changer un pneu n'aura plus rien de fatigant mais pourra se faire tout en conduisant sa voiture, comme par magie : Detlef Riemer et son équipe de recherche de l’Université des sciences appliquées de Leipzig (HTWK Leipzig) travaillent actuellement sur un « pneu adaptatif » et ont déjà été en mesure de présenter un modèle fonctionnel lors de la foire de Hanovre 2012. Ce qui fait le caractère unique de ce nouveau pneu, c’est son adaptabilité extrême : à l’instar d’un caméléon, il s’adapte intuitivement aux modifications du temps et de l'état de la route. Ce pneu magique ajuste de lui-même les profils de ses rainures en fonction du temps qu’il fait et de la surface de la route. À la différence des pneus conventionnels, le modèle mis au point à la HTWK de Leipzig n’implique plus de faire un choix entre efficacité du freinage et consommation de carburant. « Normalement, les pneus représentent toujours un compromis entre différentes situations de conduite », explique Detlef Riemer. « En effet, il est impossible de changer de pneus quand vous roulez. Pourtant, notre modèle se règle automatiquement pendant un voyage, ce qui fait que l'on voyage toujours avec des pneus optimisés ». Non seulement il n’est plus nécessaire de changer de pneus, mais l’usure, le bruit et la consommation de carburant s’en trouvent également optimisés grâce 4 Pour en savoir plus : www.htwkleipzig.de/en Contact : Detlef Riemer, HTWK Leipzig E-mail : [email protected] à cette innovation. Mais comment ce pneu adaptatif fonctionne-t-il ? « La chape du pneu comporte des composants à géométrie variable, activés par une unité de commande et de contrôle intégrée à l'intérieur du pneu », explique D. Riemer. Il en résulte que les profils des rainures, autrement dit les nervures latérales et longitudinales, peuvent se déplacer individuellement. Les modifications de la chape sont assurées par des actionneurs ou des matériaux à géométrie variable intégrés à la surface ou sous l’enveloppe des pneus. DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE TEXT Des robots volants aident les services de secours en observant les sites des catastrophes Des robots volants comme cette maquette pourraient assister le travail des services de secours en cas de catastrophe. Tremblements de terre, incendies, accidents chimiques : depuis l’accident nucléaire survenu au Japon, nous avons tous pris conscience de la vulnérabilité des sociétés modernes. Les catastrophes d’une telle ampleur endommagent souvent les liaisons routières et les télécommunications, rendant le travail des services de secours encore plus difficile. Un projet nommé ANCHORS (Réseaux sans fil cellulaires et ad-hoc assistés par drone pour l'intervention en situation de crise et pour la télémétrie en milieu hostile) a pour but de mettre au point un système de reconnaissance et de communications faisant appel à des robots inhabités au sol et en l’air. Le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche (BMBF) aide ce projet en finançant 4,3 millions d’euros dans le cadre du programme de recherche sur la sécurité. « Le but d’ANCHORS est non seulement d'améliorer la sécurité de la vie des citoyens, mais aussi de faciliter et d’améliorer le déploiement des services de secours », explique Thomas Rachel, secrétaire d’État au BMBF. Ce système est conçu pour observer la situation dans la zone affectée, détecter les substances dangereuses et surveiller leur dispersion. Il en résulte que les services de secours devraient avoir ainsi la possibilité de reconnaître les dangers potentiels suffisamment tôt et de les prendre en compte dans la planification et dans la gestion des situations de crise grave. Le consortium du projet est coordonné par l’Institut de lutte contre le feu et de technique de sauvetage (IFR) de la ville de Dortmund. Les chercheurs combinent de nouvelles idées avec les résultats déjà atteints en matière de commande de systèmes non habités, de mise au point de structures de communication sans fil et de techniques de détection. ANCHORS est l’un des neuf projets actuels faisant partie du programme de coopération franco-allemand sur la recherche en matière de sécurité civile. Pour en savoir plus : www.feuerwehr.dortmund.de Contact : Hauke Speth, IFR Dortmund E-mail : [email protected] DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE TEXT Lumière propre : une lampe économe en énergie et sans mercure réduit la pollution Depuis la mise au ban de la bonne vieille ampoule à incandescence, les lampes fluorescentes compactes ont fait leur entrée dans tous les ménages. En fait, ces ampoules à basse consommation avaient déjà la 5 préférence de nombreux consommateurs depuis des années car elles produisent cinq fois plus de lumière que les ampoules conventionnelles à consommation d'énergie équivalente. Cependant les lampes à basse consommation n’offrent que des avantages limités du point de vue de l’environnement. Le mercure qu’elles contiennent crée des problèmes non seulement lors de son extraction, mais également lors de la mise au rebut. Un grand nombre de lampes fluorescentes doivent être stockées de façon permanente en tant que déchets dangereux en raison des limitations portant sur leur recyclage. Pourtant, un éclairage écologique sera possible à l’avenir grâce aux travaux de l’équipe de recherche conduite par le Professeur Holger Heuermann de l’Université des sciences appliquées d’Aix-la-Chapelle. En partenariat avec l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT), les chercheurs se sont fixé le but de mettre au point une source d’éclairage respectueuse de l’environnement. La nouvelle lampe fluorescente sans électrode et sans mercure offre non seulement des caractéristiques d’éclairage convaincantes, mais aussi des avantages significatifs du point de vue de son empreinte carbone. La mise au rebut de la nouvelle lampe à basse consommation satisfait également le principe du développement durable : chacun des matériaux constituants peut être recyclé sans problème. « La lampe a une durée de vie exceptionnellement longue », explique H. Heuermann. « Si elle est utilisée trois heures par jour, elle peut fonctionner durant 27 ans. Elle bénéficie également de bonnes propriétés d’amorçage instantané, son intensité est réglable et elle procure une lumière agréable avec une luminance élevée. » R. Heuermann (au centre) présente la lampe à basse consommation sans mercure. Pour en savoir plus : www.fh-aachen.de/en Contact : Prof. Dr. Holger Heuermann, FH Aix-la-Chapelle E-mail : [email protected] DERNIÈRE NOUVELLES DES SCIENCES ET DE LA RECHERCHE TEXT Ultra-courtes et très précises : des impulsions laser pour la science, la médecine et l’industrie La plateforme qui génère les impulsions laser ultra-courtes a été mise au point par une équipe interdisciplinaire de chercheurs de l’Institut Fraunhofer et de partenaires des mondes des sciences et de l’industrie. Albert Einstein a été le premier à postuler le principe de l'émission stimulée et notre vie d'aujourd'hui serait presque inconcevable sans les appareils que ce principe a permis de réaliser : systèmes de découpage et de soudage au laser, pointeurs laser, appareils de mesure laser et scalpel laser facilitent un travail de haute précision dans les domaines de la médecine, des sciences et de l’industrie. La règle fondamentale est la suivante : plus l’impulsion a une durée courte, plus l'outil laser se fait précis et moins le matériau traité est chauffé. Cette technologie de précision est appréciée en médecine, par exemple, dans la chirurgie du cerveau ou pour éliminer des tissus tumoraux. Or jusqu’à il y a peu de temps, les lasers à impulsion ultracourtes avaient l’inconvénient de ne pas répondre aux exigences de l’industrie ou de la recherche en termes de puissance. L’Institut Fraunhofer pour les technologies laser (ILT) à Aix-la-Chapelle a désormais une solution : les chercheurs de l’ILT ont développé une nouvelle plateforme laser qui a été mise au point en collaboration avec de nombreux partenaires scientifiques et industriels. L’équipe a augmenté la puissance moyenne délivrée par les lasers à impulsion ultra-courtes qui atteint désormais plusieurs centaines de watts. Au cœur de ce projet se trouve l’amplificateur INNOSLAB. Quatre miroirs sont groupés autour d'une plaque de cristal laser, appelée « dalle ». Un jet pénètre par les deux côtés opposés à cette dalle. Les miroirs 6 Pour en savoir plus : www.ilt.fraunhofer.de/en.html Contact : Peter Russbüldt, Fraunhofer ILT E-mail : [email protected] sont régulièrement inclinés pour permettre aux impulsions laser de passer plusieurs fois par la dalle. À chaque itération, de l’énergie est transférée du jet à l’impulsion laser jusqu’à ce que le niveau de puissance requis soit atteint. L’équipe de chercheurs a reçu le prix scientifique 2012 de la Stifterverband (Association des donateurs pour l'avancement des sciences et des lettres en Allemagne) pour l'excellence de sa coopération. COOPÉRATIONS RÉCENTES EN RECHERCHE Les rencontres de Lindau accueillent l'Égypte parmi les nombreux pays partenaires En avril dernier au Caire, les rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau et le gouvernement égyptien sont convenus de permettre la participation régulière de jeunes scientifiques égyptiens aux rencontres à partir de 2013. La signature d’un mémorandum d’entente à ce sujet a été organisée par l’Office allemand d’échanges universitaires (DAAD) qui finance la participation de deux Égyptiens aux 62e rencontres de Lindau. L’un de ces jeunes chercheurs est Ghada Bassioni, professeure assistante à la faculté d’ingénierie de l’Université Aïn Sham du Caire (ASU). Elle a soutenu sa thèse en chimie organométallique à l’Université technique de Munich (TUM) et elle est responsable de la coordination des activités de collaboration entre TUM et ASU. La recherche de Ghada Bassioni se fonde sur des approches interdisciplinaires et regroupe un large domaine allant des matériaux de construction écologiques à la production de produits de la chimie du pétrole en passant par la catalyse homogène. « Je crois profondément à l’importance de l’éducation et de la recherche pour qu’une société puisse se développer et prospérer, en pensant tout particulièrement à la nouvelle ère qui s’ouvre en Égypte. Mon pays a un grand potentiel de jeunes scientifiques et de jeunes chercheurs qui ont besoin d'aide dans l'orientation de leurs carrières », souligne G. Bassioni. Les rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau offrent des chances uniques aux futurs scientifiques d’établir de nouveaux contacts et d’échanger connaissances et expériences avec des collègues du monde entier. « J’ai toujours ressenti que les rencontres personnelles et les liens étroits entre jeunes scientifiques et professeurs de renom ajoutaient une autre dimension aux systèmes d’éducation consistant à enseigner et à apprendre", ajoute Ghada Bassioni. La scientifique égyptienne Ghada Bassioni bénéficie de la coopération entre l’Égypte et les rencontres de Lindau. Pour en savoir plus : www.cairo.daad.de Contact : Michael Harms, DAAD Le Caire E-mail : [email protected] COOPÉRATIONS RÉCENTES EN RECHERCHE Singapour s’engage à promouvoir les échanges scientifiques interculturels La Fondation nationale de la recherche (NRF) de la République de Singapour est un nouveau partenaire universitaire des rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau. À ce titre, elle a la possibilité de nommer des jeunes scientifiques pour y participer. Huit jeunes scientifiques désignés par le NRF, spécialistes 7 Swee Liang Wong étudie les interactions moléculaires et les modifications du graphène, structures bidimensionnelles de carbone utilisées en nanotechnologie et en distillation. Pour en savoir plus : www.nrf.gov.sg Contact : National Research Foundation Singapour, service de la communication E-mail : [email protected] des gaz quantiques ultra-froids, de la physique de la matière molle, de la physique expérimentale de la matière condensée, de la physique biologique, de la théorie des champs quantiques, de la spintronique et de la synthèse des nanomatériaux, auront l’occasion unique de rencontrer 27 lauréats du prix Nobel à l'occasion des rencontres 2012. Ils travaillent actuellement à l’Université nationale de Singapour, à l’Institute of High Performance Computing (IHPC, Institut de calculs à haute performance), au Data Storage Institute (DSI, Institut de stockage des données), à l’Université technologique de Nanyang (NTU), à l’Université de Cambridge et au California Institute of Technology (Caltech). Swee Liang Wong, étudiant en thèse de 27 ans à l’Université nationale de Singapour, reconnaît l’un des principaux avantages de ces rencontres : « Les rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau forment une plateforme parfaite pour faire éclore de nouvelles idées. Avec plus de 580 jeunes scientifiques de talent, la plupart d’entre eux travaillant dans des domaines différents, je suis sûr d'en retirer de nouvelles perspectives pour ma propre recherche, qui a souvent besoin de s’appuyer sur des approches interdisciplinaires », explique-t-il. Hormis le fait de promouvoir les échanges scientifiques grâce à un grand nombre de sessions de discussion et d’amphis sur les nouvelles sciences, les rencontres de Lindau favorisent et alimentent les échanges interculturels, ce qui prend tout son sens lors de la « journée internationale » organisée à chacune de ces rencontres. Cette année, celle-ci sera présentée par le gouvernement de Singapour et mettra l'accent sur l'importance de la collaboration internationale dans les domaines des sciences et de la recherche. La NRF cherche à renforcer les capacités de Singapour en matière de R&D, à encourager davantage d'innovation et à alimenter la croissance d'entreprises à haute technologie dans le pays. COOPÉRATIONS RÉCENTES EN RECHERCHE De nouvelles perspectives pour la recherche entre l’Allemagne et l’Afrique du Sud Annette Schavan, ministre fédérale de la Recherche, et Naledi Pandor, ministre sud-africaine de la Science et de la Technologie, à l’inauguration de l’Année germano-sud-africaine de la science 2012/2013 au Cap. Comment les ressources peuvent-elles être utilisées de façon durable ? Comment l’économie peut-elle se développer sans mettre notre climat en danger ? À quoi ressembleront les villes de demain ? Et quelle peut être la contribution de la science et de la recherche à la solution de ces problèmes mondiaux ? Voilà les questions auxquelles l’Afrique du Sud et l’Allemagne tentent de trouver des réponses au sein d’une initiative conjointe : l'Année germano-sud-africaine de la science 2012/2013, qui a été inaugurée officiellement à la mi-avril 2012. L’année de la science a pour but de renforcer la coopération des politiques de recherche et d’établir de nouvelles relations et de nouveaux partenariats. Le principal objectif est de stimuler l'intérêt des jeunes chercheurs à collaborer avec le pays partenaire. L’attention est portée sur les thèmes liés au changement climatique, au développement du capital humain, à la bio-économie, à l’urbanisation et aux mégalopoles, à l’astronomie, à l’innovation dans le domaine de la santé, aux sciences humaines et sociales, regroupés autour du « renforcement des partenariats scientifiques pour favoriser innovation et développement durable ». « Notre but est de partager le poids des responsabilités mondiales et de préparer le chemin d’une innovation durable », a déclaré la ministre fédérale de la Recherche, Annette Schavan, qui a inauguré l’Année de la science conjointement avec son homologue sud-africaine Naledi Pandor. À l’occasion de son voyage en 8 Pour en savoir plus : www.germansouthafricanscienceyear.co.za Contact : Nicole Hurtz, Bureau international du BMBF E-mail : [email protected] Afrique du Sud, la ministre fédérale de la Recherche a également signé une déclaration avec des partenaires africains pour l’établissement de deux centres de recherche dans la région, au sud et à l’ouest de l’Afrique, dans lesquels des chercheurs allemands et africains mèneront des travaux de recherche sur le changement climatique et la gestion des terres à l’avenir. COOPÉRATIONS RÉCENTES EN RECHERCHE Nouveaux partenariats stratégiques entre institutions d’enseignement supérieur au Canada et en Allemagne Thomas Rachel, secrétaire d’État au ministère fédéral des Affaires étrangères, considère le Canada comme un partenaire important pour la coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur. Pour en savoir plus : www.de-cansti.com Contact : Sandra Brouwers, Bureau international du BMBF E-mail : [email protected] La voie est désormais tracée pour une coopération interuniversitaire plus étroite à l’avenir entre les institutions d’enseignement supérieur du Canada et celles de l’Allemagne. En effet, quatre parmi les plus grandes universités de recherche du Canada ont conclu de nouveaux accords de coopération avec des partenaires allemands. Il en résulte que l'Université de la Ruhr à Bochum (RUB) et l'Université de Waterloo vont collaborer plus étroitement dans le domaine du génie électrique, tandis que la collaboration entre l’Université d’Aix-la-Chapelle (RWTH) et l’Université d’Alberta se concentrera sur le domaine de la mobilité. La Société Fraunhofer et son institut pour les systèmes d'énergie solaire visent à mettre en commun les savoirs de leurs spécialistes dans le domaine de la recherche sur l’énergie et le développement durable avec l’Université de la Colombie Britannique. L’accord a été signé à Berlin au printemps 2012 lors d’une cérémonie célébrant le 40 e anniversaire de la coopération scientifique germano-canadienne. Dans son allocution, Thomas Rachel, secrétaire d’État au ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche (BMBF), a cité le Canada comme un partenaire important de l’Allemagne en matière de coopération dans le domaine de l’enseignement supérieur. « Les universités forment le socle de la coopération bilatérale. Les partenariats stratégiques au sein du réseau international des institutions d’enseignement supérieur revêtent une signification importante. » L’Allemagne est liée au Canada par de nombreuses années de coopération portant sur des sujets divers, dans le domaine des sciences, de la technologie et de l'innovation, reposant sur l’accord intergouvernemental germanocanadien de 1971. Depuis cette époque, ce ne sont pas moins de 500 projets conjoints de recherche qui ont été réalisés dans le cadre de cet accord. LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D L’informatique quantique fait des bonds quantiques « L’informatique quantique est un domaine de recherche tout à fait passionnant, qui peut nous donner un aperçu de ce que l'avenir nous apportera en termes de technologie de l’information », nous dit César A. Mujica Martinez, jeune chercheur colombien de 27 ans. Alors que les ordinateurs numériques utilisent différentes valeurs de tension ou de courant (propriétés macroscopiques) pour encoder l’information 9 (bits classiques), les technologies quantiques font appel aux états quantiques de systèmes nanoscopiques, comme des atomes, pour représenter des bits d’information, d'où le terme de bits quantiques ou qubits. De grands ordinateurs quantiques pourraient résoudre certains problèmes bien plus rapidement que n’importe quel ordinateur numérique en utilisant les meilleurs algorithmes connus aujourd'hui. C. A. Mujica Martinez est étudiant en thèse à l’Université de Hambourg et il est spécialiste des implémentations physiques de l'informatique quantique. Les scientifiques proposent communément de faire appel aux atomes froids ou supraconducteurs pour implémenter les qubits. Or l’approche de C. A. Mujica Martinez est différente : il utilise des oligomères organiques conjugués pour concevoir des molécules pouvant être utilisées comme matériel quantique permettant d’implémenter des qubits. C. A. Mujica Martinez est titulaire d’une bourse d’étude de l’Office allemand d’échanges universitaires (DAAD). En tant que partenaire universitaire de longue date des rencontres des lauréats du prix Nobel à Lindau, le DAAD finance également la participation de C. A. Mujica Martinez cette année. C. A. Mujica Martinez déclare : « Le fait de rencontrer 27 lauréats du prix Nobel va vraiment être une expérience très riche ! Ce sont des personnes exceptionnelles qui ont contribué d’une façon extraordinaire à la compréhension du monde dans lequel nous vivons et à l'amélioration de notre qualité de vie. » César A. Mujica Martinez (à droite) et son directeur de recherche Michael Thorwart, qui voit un grand potentiel dans ce jeune Colombien de 27 ans. Pour en savoir plus : www.daad.de/en Contact : Miriam Mbae, DAAD E-mail : [email protected] LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D La Fondation Humboldt classe les meilleures universités pour les chercheurs internationaux C’est l’université de la capitale qui est la plus populaire. L’Université libre de Berlin remporte la palme du classement Humboldt. L’Université libre de Berlin (FU) et l’Université Humboldt de Berlin (HU), l’Université Louis-Maximilien de Munich (LMU), l’Université de Bonn et l’Université technique de Munich sont les universités les plus populaires accueillant des chercheurs étrangers en Allemagne. Telle est la conclusion de la Fondation Alexander von Humboldt dans son dernier classement de la popularité des universités et des instituts de recherche non-universitaires. Les tableaux de classement ont été exploités en évaluant plus de 4 500 séjours de jeunes chercheurs et de chercheurs confirmés internationaux ayant mené des travaux de recherche dans 80 universités différentes en Allemagne durant ces cinq dernières années en tant que titulaires de bourses d’études ou de prix de la Fondation Alexander von Humboldt. Ce classement est basé sur le nombre de séjours de recherche en Allemagne effectués par ces universitaires internationaux en tant que boursiers ou lauréats de prix de la Fondation Humboldt. Le succès des universités et des centres d’excellence des grandes villes est manifeste, six d'entre eux étant classés parmi les dix premières places. Les voix des membres de la Fondation confirment l’attraction exercée par ces grands centres, mais aussi celle de villes plus petites et empreintes de traditions telles que Heidelberg (6e place) et Fribourg (7e place). Indépendamment de ce classement général, les tableaux de classement ont également été exploités par rapport aux différentes disciplines. Les trois premières places en sciences humaines reviennent à l'Université libre et à l’Université Humboldt de Berlin et à Fribourg. Dans le domaine des sciences du vivant, l’Université libre de 10 Pour en savoir plus : www.humboldt-foundation.de Contact : Georg Scholl, Fondation Humboldt E-mail : [email protected] Berlin arrive devant l’Université de Potsdam et l’Université de Kaiserslautern. Les universités en tête pour les sciences naturelles sont celles de Ratisbonne, Munich et Bielefeld. Les 20 premières institutions de recherche non-universitaires sont dominées par les instituts de la Société Max Planck. LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D Des idées convaincantes : trois entreprises reçoivent le Prix allemand de l’innovation 2012 Les honneurs pour leurs idées exceptionnelles. Les lauréats du Prix allemand de l’innovation 2012. Le géant du logiciel SAP, le spécialiste des fers à béton Häussler Innovation et le fabricant d’instruments de mesure NanoTemper Technologies ont été déclarés vainqueurs du Prix allemand de l’innovation 2012, respectivement pour avoir ouvert la route à de nouveaux standards de traitement des données, pour leur fourniture de matériaux de construction particulièrement efficaces et pour l’accélération opérée dans la mise en point de médicaments efficaces. Placé sous l’égide du ministre fédéral de l'Économie et de la Technologie, ce prix est décerné chaque année pour récompenser des technologies d'avant-garde mises au point par des entreprises allemandes. Dans la catégorie « grandes entreprises », le prix a été remis à SAP. Cette entreprise a développé une solution logicielle offrant de nouvelles opportunités pour les applications de traitement de données : la technologie analyse d'énormes volumes de données en temps réel, permettant à des sociétés d'évaluer les données d'activités des entreprises en quelques fractions de secondes. Häussler Innovation a reçu le prix dans la catégorie PME après avoir convaincu le jury de l’intérêt de sa technologie de planification, de fabrication et d’installation de supports en acier pour les plafonds et pour les ponts. Au lieu de fournir des tiges métalliques individuelles, cette entreprise les enroule en éléments, diminuant ainsi la quantité d’acier nécessaire, économisant des ressources et réduisant les coûts. Le jury a également récompensé une innovation mise au point par NanoTemper Technologies. Cette jeune entreprise, née d’un essaimage de l’Université Louis-Maximilien de Munich, produit des instruments de mesure et du logiciel utilisé pour la mise au point d’ingrédients pharmaceutiques actifs et également dans le cadre de la recherche fondamentale. Cette entreprise a reçu un prix pour une technique de mesure unique permettant de déterminer l’efficacité des médicaments dans une configuration naturelle. Pour en savoir plus : www.der-deutsche-innovationspreis.de Contact : Christine Laule, Groupe d’édition Georg von Holtzbrinck E-mail : [email protected] LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D « Un mois en Inde » - Présentation des opportunités pour la recherche allemande en Inde En février et mars 2012, la Fondation Alexander von Humboldt (AvH), l’Office allemand d’échanges universitaires (DAAD), le Fonds allemand scientifique (DFG) et la Société Fraunhofer se sont associés pour organiser différents événements dans le but de renforcer et d’étendre la collaboration entre les deux pays en matière de R&D. L’exposition itinérante 11 L’exposition sur les études et la recherche en Allemagne « German Study & Research Expo » a offert aux diplômés et étudiants en thèse indiens une excellente plateforme pour rencontrer des représentants des universités allemandes. Pour en savoir plus : www.research-ingermany.de/india2012 Contact : Anke Sobieraj, DAAD, E-mail : [email protected] « German Study & Research Expo », projet conjoint des campagnes « Study in Germany » (Études en Allemagne) et « Research in Germany » (Recherche en Allemagne), organisées par le DAAD, a présenté les opportunités de master et de doctorat à New Delhi, Hyderabad et Chennai, offrant à plus de 4 000 diplômés et étudiants en thèse indiens hautement qualifiés une excellente plateforme pour des échanges en face à face avec des représentants de 17 universités allemandes. Sous le thème « Dialogue et recherche dans le domaine des sciences du vivant », le Fonds allemand scientifique a invité des scientifiques allemands et indiens qui ont présenté les tendances actuelles, les défis mondiaux et les perspectives de la collaboration entre l'Inde et l'Allemagne dans ce domaine de la recherche. Ces dialogues ont attiré environ 500 participants dans les trois villes. Les jeunes chercheurs tout comme les scientifiques confirmés ont pu profiter des discussions intenses sur les différences de procédures de candidature, de culture et d’informations de première main sur la recherche en Allemagne ainsi que sur les écoles doctorales germanoindiennes. Répondant à l’invitation de la Fondation Alexander von Humboldt, environ 60 anciens boursiers de recherche de différentes institutions allemandes de recherche et de financement ont participé à la conférence « Nouvelles frontières : évolution des tendances du paysage de la recherche dans le monde et impact sur les modèles de carrière des chercheurs », au cours de laquelle ils ont pu discuter de l'importance des relations pour les carrières universitaires transnationales et de la façon de continuer d’attirer de jeunes chercheurs pour des séjours en Allemagne et des actions de coopération avec l’Allemagne. Environ 150 invités de l’industrie, de la recherche et du secteur public ont participé à la cérémonie de remise du prix au concours des champions allemands de la haute technologie dans le domaine des transports durables, qui a eu lieu en même temps que la 1re conférence Fraunhofer sur l’innovation et la technologie (FIT), qui s’est tenue à Gurgaon sur le thème de la mobilité et de la logistique. Tous les événements « Research in Germany » s’inscrivaient dans le cadre de « Allemagne et Inde en 2011-2012 : une infinité d’opportunités », une série de commémorations se tenant en Inde jusqu’en novembre 2012 à l’occasion des 60 ans des relations diplomatiques entre l’Inde et l’Allemagne. LES TOUT DERNIERS PROGRAMMES ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT DE LA R&D Un nouveau prix pour les chercheurs des pays émergents et des pays en développement La Fondation Humboldt soutient les chercheurs excellents des pays émergents et des pays en développement avec le prix de la recherche Georg Forster. En 2012, la Fondation Alexander von Humboldt décerne le prix de la recherche Georg Forster à quatre chercheurs exceptionnels venant de pays émergents et de pays émergents. Le prix, doté d’un montant de 60 000 euros financés par le Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ), est destiné à récompenser les chercheurs de toutes les disciplines ayant attiré l’attention par leurs précédentes recherches et dont les travaux permettent de résoudre des défis de politique de développement. Afin de renforcer la coopération scientifique entre les pays émergents, les pays en développement et l’Allemagne, les lauréats sont invités à réaliser un projet de recherche de leur choix pendant une période allant de six mois à un an en collaboration avec des collègues de leur spécialité en Allemagne. Le prix succède au programme de bourses de recherche 12 Georg Forster pour les chercheurs des pays émergents et des pays en développement. Pour en savoir plus : www.humboldt-foundation.de Contact : Georg Scholl, Fondation Humboldt E-mail : [email protected] LA POLITIQUE ACTUELLE DE R&D L’Allemagne simplifie la réglementation en matière de résidence pour les spécialistes étrangers Le nouveau site Internet « Recognition in Germany » a été récemment inauguré par la ministre fédérale de la Recherche, Annette Schavan, par le président de l’Office fédéral des migrations et des réfugiés, Manfred Schmidt (à droite) et par le président de l’Institut fédéral de la formation professionnelle, Friedrich Hubert Esser. Pour en savoir plus : www.anerkennung-indeutschland.de/html/en/index.php Contact : Johanna Elsässer, Institut fédéral de la formation professionnelle E-mail : [email protected] De nouvelles perspectives s’ouvrent ainsi pour les étudiants, les diplômés et les chercheurs étrangers : l'Allemagne rend la vie plus facile aux spécialistes internationaux hautement qualifiés pour rester dans le pays. À l’avenir, les étudiants étrangers auront la permission de travailler 120 jours au lieu de 90 jours par an et de rester en Allemagne 18 mois au lieu de 12 après l’obtention de leur diplôme pour rechercher un emploi approprié. Il sera également possible d’obtenir un permis d’établissement permanent au bout d’un délai de deux ans. Un permis de résidence d’une période pouvant atteindre six mois sera mis en place pour les diplômés étrangers pour leur permettre de trouver un emploi. De plus, la nouvelle Blue Card permettra aux diplômés étrangers de venir travailler en Allemagne pour une durée pouvant atteindre quatre ans. La condition préalable pour en bénéficier est un contrat de travail avec un salaire annuel minimum d’environ 44 800 euros. Dans certains secteurs où la demande en spécialistes est importante, comme les sciences naturelles, les mathématiques, les ingénieurs, les médecins et les experts informatiques, le seuil de revenu a été fixé juste au-dessous de la barre des 35 000 euros. Les titulaires d'une Blue Card peuvent se voir attribuer un permis d’établissement permanent en Allemagne au bout de deux à trois années. La réglementation sera également assouplie pour les membres de leur famille désirant travailler en Allemagne. Depuis le 1er avril 2012, la reconnaissance des qualifications professionnelles et de formation acquises hors d’Allemagne est régie par la loi dite « loi de reconnaissance ». Celle-ci établit pour la première fois un droit opposable à une procédure permettant d'établir si des qualifications obtenues à l'étranger sont équivalentes aux qualifications acquises en Allemagne. De plus, cette réglementation s’applique à tout le monde, quel que soit le pays d’origine, avec un délai d'instruction maximal de trois mois après soumission des documents nécessaires. Le site Internet « Recognition in Germany » fournit une aide en ligne et des informations destinées aux spécialistes étrangers. LA POLITIQUE ACTUELLE DE R&D L’Allemagne lance un plan d’actions pour la Stratégie hautes technologies 2020 À quoi ressembleront les villes de demain efficaces au plan énergétique et respectueuses de l’environnement ? Quelles opportunités les services basés sur Internet peuvent-ils offrir à l'industrie ? Comment pourrons-nous vieillir en restant indépendants ? Le gouvernement fédéral a assigné des objectifs fondamentaux à dix 13 Hautes technologies pour un avenir mobile : les scientifiques allemands mènent des recherches sur des conceptions de véhicules respectueux de l’environnement. projets d’avant-garde de ce type pour apporter des réponses aux défis sociaux et mondiaux. Le résultat en est un nouveau plan d’actions venant concrétiser la « Stratégie hautes technologies de l’Allemagne ». Avec ces dix projets pour l’avenir, le gouvernement fédéral consolide également sa politique d’innovation de l’ensemble des ministères fédéraux participants, ainsi que les travaux de recherche et de développement dans les domaines scientifiques et industriels du climat et de l’énergie, de la santé et de la nutrition, de la mobilité, de la communication et de la sécurité. Au total, 8,4 milliards d’euros sont prévus pour ces projets jusqu’en 2015. Ce financement servira à soutenir des actions concrètes, par exemple pour une révolution énergétique dans les villes allant de la mobilité, des logements performants au plan énergétique et des systèmes d'alimentation électrique jusqu'aux usines et aux emplois. Dans le domaine de la santé, des sujets tels que la nourriture saine et la médecine individualisée joueront un rôle important. Dans le secteur industriel, le plan d’actions mettra particulièrement l'accent sur de nouvelles méthodes de production intelligente et sur les futures interfaces homme-machine. Annette Schavan, ministre fédérale de la Recherche, a évoqué une décision stratégique significative : « Ce plan d’actions représente un jalon important dans la mise en place de notre Stratégie hautes technologies. » Pour en savoir plus : www.bmbf.bund.de/en/14397.php Contact : Heidi Nieuzylla/Kim Taufmann, BMBF E-mail : [email protected] ET POUR CONCLURE … Test de fraîcheur avec un smartphone Un test de qualité pratique pour les aliments : des chercheurs de l’Institut Fraunhofer ont mis au point un spectromètre pouvant être intégré dans un smartphone. C’est une mini-révolution des courses alimentaires qui se prépare : les problèmes de fruits pourris, de viande avariée et de fromages moisis pourraient bientôt appartenir au passé. Si la nouvelle technologie mise au point par les chercheurs de l'Institut Fraunhofer pour les microsystèmes photoniques (IPMS) à Dresde se concrétise, les clients seront bientôt en mesure de tester individuellement si l’ananas du rayon des fruits est déjà mûr ou si le steak du rayon boucherie est suffisamment frais pour être tendre et non coriace lorsqu’il se retrouvera dans la poêle à frire à la maison. Les chercheurs de l’Institut Fraunhofer ont mis au point un spectromètre spécial permettant de tester rapidement et facilement la qualité des aliments pendant que l’on fait ses courses, afin que les acheteurs potentiels puissent savoir si les fruits, les légumes, le fromage et la viande sont à la hauteur de leurs attentes. Cet appareil compact, pas plus grand qu’un morceau de sucre, pourrait trouver place à l’avenir dans les smartphones. D’après les chercheurs, il suffira de placer le smartphone à proximité du produit, de sélectionner l’application ou l’option de menu appropriée, par exemple pour tester des poires, et l’appareil fera sa recommandation. Si la teneur en fructose de la poire est élevée, l’appareil allume un voyant vert. Cette technologie est fondée sur un spectromètre dans l’infrarouge proche qui rayonne une lumière en large bande. Cela permet de mesurer la proportion d’eau, de sucre, d’amidon, de graisses et de protéines dans les différents aliments. Dans le cas d’une pomme, par exemple, le spectromètre peut détecter si le cœur du fruit est pourri. L’appareil fonctionne même lorsque le fruit est emballé dans un film d'emballage fin. Un 14 Pour en savoir plus : www.ipms.fraunhofer.de/en.html Contact : Heinrich Grüger, Institut Fraunhofer IPMS E-mail : [email protected] avantage supplémentaire réside dans le fait que cette technologie peut se produire en grandes quantités pour un faible coût. « Nous prévoyons que les spectromètres auront un succès semblable à celui des caméras numériques », déclare Heinrich Grüger de l’Institut Fraunhofer IPMS. Les chercheurs ont présenté récemment un prototype du spectromètre et l’appareil pourrait faire son entrée sur le marché d’ici environ trois à cinq ans. ET POUR CONCLURE … Un papier qui sonne bien Maxi Bellmann, assistant chercheur à l’Institut de technique d’impression et des médias à l’Université technique de Chemnitz, présente la surface imprimée de haut-parleur. La face avant du haut-parleur en papier peut être imprimée avec des logos publicitaires. Ces résultats de recherche peuvent sembler étranges mais ils pourront intéresser les fans de musique. Écoutez plutôt : des chercheurs de l’Institut de technique d’impression et des médias à l’Université technique de Chemnitz ont mis au point des haut-parleurs qui peuvent être imprimés sur du papier standard en faisant appel à un procédé spécial d’impression flexographique. Cette technologie est extrêmement facile à utiliser : à l’instar de n’importe quel autre hautparleur, le haut-parleur en papier imprimé doit être raccordé à un amplificateur audio. La qualité du son est meilleure que ce qu’on aurait pu soupçonner : « la réponse en fréquence et, par voie de conséquence, la qualité du son sont bonnes », explique Georg Schmidt, de l’Université technique de Chemnitz. L’équipe de recherche de Chemnitz, dirigée par le Professeur Arved Hübler, a réalisé de fins haut-parleurs dans plusieurs couches de polymère organique conducteur et une couche piézoactive. Ils ont extrêmement robustes et peuvent être produits par impression pour un coût très faible. Arved Hübler, dont la recherche est financée par le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche dans le cadre du projet « Acoustique plastique », prévoit que les haut-parleurs en papier ouvriront la voie vers une large gamme d’applications nouvelles. Ils pourraient, par exemple, devenir un support publicitaire intéressant car ils sont faciles à imprimer. « Le procédé d’impression autorisant toutes les formes de haut-parleur, il offre des possibilités entièrement nouvelles pour influencer les ondes sonores produites. » L’équipe d’A. Hübler a présenté les premiers résultats de ses recherches sur les haut-parleurs en papier à Düsseldorf au mois de mai 2012, au salon drupa, la foire commerciale la plus importante au monde dans le domaine des techniques d’impression. Les chercheurs ont également présenté une autre innovation en papier : un autre développement de la cellule solaire en papier imprimé. C’est un arbre solaire avec 50 cellules solaires en papier imprimé qui pend de l'arbre comme de larges feuilles. Pour en savoir plus : www.tu-chemnitz.de/pm Contact : Arved Hübler, Université technique de Chemnitz E-mail : [email protected] ÉVÉNEMENTS 27e conférence et exposition européenne sur l’énergie solaire photovoltaïque, du 24 au 28 septembre 2012, Francfort/Main 15 Pour en savoir plus : www.photovoltaicconference.com La 27e conférence et exposition européenne sur l’énergie solaire photovoltaïque se considère comme le rendez-vous international de l’industrie solaire. C'est le plus grand congrès et la plus grande foire commerciale au monde dans le domaine de l'énergie solaire. Des experts du monde entier s’y retrouvent pour échanger leurs vues et discuter des dernières évolutions et des produits dans les domaines de l’industrie et de la recherche. Les entreprises et les organismes internationaux qui se sont spécialisés dans le photovoltaïque sont attendus à la foire commerciale de Francfort/Main. Cette foire sera accompagnée d’un large programme de conférences avec des séminaires et des tables rondes. Euroscience Open Forum, du 11 au 15 juillet 2012, Dublin Pour en savoir plus : http://esof2012.org Du 11 au 15 juillet 2012, des chercheurs internationaux, des décideurs, des chefs d’entreprise et les médias du monde entier se retrouveront à Dublin (Irlande) pour participer à l'ESOF (Euroscience Open Forum) 2012. Il s’agit de la plus grande réunion scientifique d’Europe, qui se tient dans une ville significative d’Europe tous les deux ans. L’événement comprend un programme scientifique d’ateliers et de débats sur les dernières avancées de la science et de la technologie, un programme de carrières pour les jeunes chercheurs, une exposition présentant la recherche et les services publics et privés en Europe, et bien d’autres choses encore. Le stand « Research in Germany » présentera quelques-uns des plus grands organismes de recherche allemands et donnera des informations sur les possibilités de carrières et de financements. Naturejobs Career Expo et Research in Germany Journée des carrières, du 20 au 21 septembre 2012, Londres Pour en savoir plus : www.naturejobs.com/careerexpo Naturejobs Career Expo est une foire commerciale de haut niveau sur les carrières, visant à présenter les jeunes chercheurs aux nouveaux employeurs potentiels dans leurs domaines de recherche respectifs. L’an dernier, l’exposition avait attiré plus de 1 000 scientifiques venant des secteurs des sciences du vivant, des sciences médicales, de la chimie et de la physique. Dans le cadre de la campagne « Recherche en Allemagne – Pays des idées », 16 universités et organismes scientifiques allemands participeront à l’exposition Naturejobs Career Expo 2012. Les représentants allemands organiseront également la « journée des carrières de recherche en Allemagne » le 21 septembre pour des entretiens en face à face, sur rendez-vous, avec des étudiants en thèse et des candidats post-doctorants internationaux. Il sera possible de s’inscrire et de programmer des entretiens en ligne à partir du 13 août. Vous trouverez prochainement d'autres renseignements sur la journée des carrières sur www.research-in-germany.de/njce. « Research in Germany » Activités dans le cadre de la rencontre de la 16 Fédération des sociétés européennes de neurosciences (FENS), du 14 au 18 juillet 2012, Barcelone Pour en savoir plus : www.research-ingermany.de/fens2012 Le 8e Forum de la Fédération des sociétés européennes de neurosciences (FENS) du 14 au 18 juillet 2012 à Barcelone représente l'occasion d'entrer en contact avec 6 500 scientifiques de renommée internationale et de faire le point sur les dernières avancées dans le domaine de la recherche sur le cerveau. Les événements « Research in Germany » au forum FENS invitent les scientifiques à découvrir ce que l’Allemagne peut offrir dans le domaine des neurosciences. Un aperçu du paysage de la recherche et des différents programmes de financement en Allemagne, ainsi que les procédures de candidature et de suivi seront présentés sous une forme interactive (Centre de conventions, salle n° 111) et sur le stand d’informations « Research in Germany » (hall d’exposition, stand n° 65), où des scientifiques travaillant en Allemagne et des représentants des organismes allemands de financement seront présents. Il est prévu un événement spécial de speed dating sur la plage le 16 juillet 2012. Mentions légales Éditeur Traduction Photos Office allemand d’échanges universitaires (DAAD) Direction internationalisation de la recherche Equipe Research-in-Germany Mme Anke Sobieraj Kennedyallee 50 D-53175 Bonn Téléphone : +49 (0)228 882-858 Fax : +49 (0)228 882-9858 Sauf mention contraire, la traduction de la lettre d'information a été réalisée par Alain Sahuc (consultant et traducteur technique – [email protected]). p. p. p. p. p. 1 2 4 5 6 : : : : : p. 8 : p. 9 : p. 10 : p. 11 : p. 12 : p. 13 : p. 14 : p. 15 : BMBF Jülich Research Centre Heather Gray, HTWK Leipzig Frauenhofer INT Heinrich Herbrügge, Dirk Mahler/ Frauenhofer Swee Liang Wong, DSJW Franka Bruns/Ambassade de Canada Cesar A. Mujica Martinez, David Ausserhofer Thorsten Joachim DAAD New Delhi, Humboldt Foundation Gouvernement fédéral/Steffen Kugler DLR, Frauenhofer IPMS Hendrik Schmidt Recevez la lettre d'information "Research in Germany" en langue française en envoyant un courriel au : [email protected] ou visitez le site www.research-in-germany.de pour plus d’information en langue anglaise. 17