LES SERVICES A LA PERSONNE DANS LES HAUTES
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LES SERVICES A LA PERSONNE DANS LES HAUTES
LES SERVICES A LA PERSONNE DANS LES HAUTES-PYRENEES ETAT DES LIEUX – CONSTATS ENJEUX ET PERSPECTIVES INTRODUCTION 1 - LE NOUVEAU CADRE LEGISLATIF FAVORISANT LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR 1-1 La loi du 26 juillet 2005 - loi de développement des services à la personne constitue le texte de référence dont les principales mesures sont les suivantes : 1-2 Quelques éléments clés de cette loi 1-3 Le décret du 29 décembre 2005 2 - LES DIFFERENTS ACTEURS DU SECTEUR 2-1 Les différentes catégories d’opérateurs 2-2 Les différents modes de contractualisation des associations et des entreprises 2-3 Les nouveaux acteurs du secteur : les enseignes 2-4 Les autres acteurs : prescripteurs et financeurs 3 - LA LIGNE DE PARTAGE ENTRE LES DIFFERENTES PRESTATIONS 4 - OBJECTIF DE L’ETUDE PHASE 1 3 4 4 4 6 7 7 7 7 8 8 8 9 ETAT DES LIEUX DE LA DEMANDE, EVOLUTION DE LA DEMANDE, ATTENTES DES UTILISATEURS 9 ET PERSPECTIVES 1 - QUELQUES ELEMENTS STATISTIQUES DE LA DEMANDE, ANALYSE QUANTITATIVE 9 1-1 L’évolution de la demande de services à domicile à partir de l’Aide Sociale Départementale (Conseil Général) 9 1-1-1 Les personnes âgées, une demande de plus en plus importante estimée à travers l’APA à domicile 9 1-1-2 Les personnes handicapées à domicile, une faible évolution mais un nombre non négligeable 10 1-2 L’évolution de la demande de services à domicile à partir des données annuelles de l’URSSAF 11 1-2-1 Des particuliers employeurs de plus en plus nombreux, signe d’une demande importante de prestations à domicile 11 1-2-2 Typologie des particuliers employeurs en 2006 12 1-3 La demande à travers l’aide sociale de la Caisse d’Allocations Familiales 12 1-3-1 Les gardes d’enfants, une demande en légère augmentation 12 1-3-2 L’aide sociale vecteur de demande d’aide à domicile 13 1-4 La demande à travers l’aide sociale de la CRAM (Caisse Régionale de l’Assurance Maladie) 13 1-5 La demande à travers l’aide sociale de la Mutualité Sociale Agricole 13 1-6 Dénombrement et évolution des emplois générés 14 1-6-1 Les emplois à travers l’APA à domicile 14 1-6-2 A travers l’aide à domicile pour personnes handicapées 14 1-6-3 A travers les statistiques de l’URSSAF 14 2 - ENQUETE AUPRES DES UTILISATEURS, ANALYSE QUALITATIVE, ANALYSE DES BESOINS 15 2-1 Données de cadrage, méthodologie 15 2-1-1 Constitution de l’échantillon de la population interrogée 15 2-1-2 Résultats globaux de l’enquête 16 2-2 Typologie globale des utilisateurs 17 2-2-1 Influence de l’âge 17 2-2-2 Influence de la CSP 18 2-3 Offres de services et utilisateurs 19 2-4 Incitations et leviers pour l’utilisation des services à la personne 20 2-4-1 Le CESU (Chèque Emploi Service Universel) 20 2-4-2 Les avantages fiscaux liés aux services à la personne 21 2-5 Utilisation actuelle des différents services 22 2-5-1 La demande actuelle 22 2-5-2 La fréquence d’utilisation 24 2-6 Utilisation future des différents services 25 2-6-1 La demande potentielle 25 2-6-2 La fréquence d’utilisation 27 2-7 Les taux de progression de la demande par service (potentiel de développement de la demande) 2-8 Les freins à l’utilisation 29 31 PHASE 2 32 ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE DES SERVICES A LA PERSONNE SUR LES HAUTES-PYRENEES 1 - ANALYSE QUANTITATIVE DE L’OFFRE, TRAITEMENT DE L’ENQUETE 1-1 Données de cadrage, méthodologie 1-1-1 Quelques chiffres 1-1-2 Répartition des organismes agréés sur le département des Hautes-Pyrénées 1-1-3 Répartition des différents services proposés 1-2 Les principales évolutions du secteur 1-2-1 Evolution de l’activité globale en nombre d’heures (prestataire et mandataire) 1-2-2 Evolution de l’emploi salarié total et en équivalents temps plein (prestataire et mandataire) 1-3 Analyse en 2006 du service prestataire du secteur 1-3-1 L’activité en nombre d’heures 1-3-2 Les clients 1-3-3 Les salariés 1-3-4 Tarifs horaires pratiqués des principales prestations 1-4 Les enseignes nationales 32 32 32 32 33 34 35 35 PHASE 3 45 35 36 36 38 40 43 44 SERVICES A LA PERSONNE DANS LES HAUTES-PYRENEES, PERSPECTIVES, CONSTATS ET PRECONISATIONS 1 - PERSPECTIVES ET CONSTATS 1-1 Les Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD) 1-1-1 Perspectives pour la totalité du SAAD, horizon 2030 1-1-2 Les constats 1-2 Les services liés aux enfants 1-2-1 Les services de garde d’enfants à domicile, horizon 2030 1-2-2 Les évolutions détaillées par service 1-2-3 Les constats 1-3 Les services de «facilitation de la vie quotidienne» pour personnes actives 1-3-1 Les évolutions détaillées par service 1-3-2 Les constats 1-4 Les prestations d’entretien de la maison et les nouveaux services 1-4-1 Les évolutions détaillées par service 1-4-2 Les constats 2 - LES PRECONISATIONS 2-1 Une meilleure structuration de l’offre 2-2 Améliorer la gestion des ressources humaines 2-3 Améliorer la qualité des services et la communication 45 45 45 45 47 48 48 48 49 50 51 51 51 52 52 53 53 54 55 Annexe I - Liste des organismes agréés dans les Hautes-Pyrénées (au 1er décembre 2007) 58 Annexe II - Liste des activités par organisme 59 Annexe III - Questionnaire de l’enquête analyse des besoins des utilisateurs dans les HautesPyrénées 61 Annexe IV - Questionnaire auprès des organismes agréés 67 2 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne INTRODUCTION Le secteur des services à la personne manque souvent d’identification et de lisibilité, absent des statistiques publiques, le périmètre du secteur apparaît souvent imprécis et flou, le suivi statistique et l’analyse du secteur complexes, et ce pour plusieurs raisons : • La définition du secteur est imprécise, pour preuve la diversité des appellations utilisées, parmi les plus courantes : services aux particuliers ; services de proximité ; emplois familiaux. Plus récemment, les universitaires ont trouvé le concept d’économie résidentielle (entraînant un effet direct sur le développement local) ; • La variété de la nature des activités qui englobent ce secteur ; • Et enfin, l’importance du travail au noir. Tous ces facteurs ci-dessus incitent à une grande prudence dans l’interprétation des informations et données disponibles. La loi du 29 janvier 1996, un des premiers textes, visant à définir les contours juridiques du secteur, introduit enfin une définition générique du secteur «Les Services à la Personne regroupent l’ensemble des services contribuant au mieux être de nos citoyens sur leurs lieux de vie (domicile, travail ou loisirs)». Depuis quelques années, on note une évolution exceptionnelle de ce secteur. Certains chiffres nationaux sont significatifs : • 1,5 million de foyers ont recours à des services liés à la perte d'autonomie ; • 2,1 millions de parents utilisent des services de garde et de soutien scolaire à domicile ; • 3,2 millions de ménages font appel à des tiers pour se faciliter la vie en matière de ménage, de bricolage ou de jardinage ; • Soit 6 millions d'utilisateurs au total ; • Hors assistantes maternelles et services aux personnes dépendantes, 7,1 milliards d'euros sont déjà consacrés chaque année aux services à la personne ; • Employant plus de 1.300.000 personnes, les services à la personne constituent le secteur dont la croissance, en terme de créations d’emplois, a été la plus forte au cours des quinze dernières années, croissance de l’ordre de 5,5 % par an depuis 1990 ; • Entre 2005 et 2006, avec une croissance de près de 12 %, le marché des services à la personne s’est élevé à 12,3 milliards d’euros en 2006. Les raisons de ce formidable développement sont multiples, les principales restent avant tout des tendances sociétales évidentes, soit : • Une espérance de vie qui ne cesse de s’allonger, une population de plus en plus vieillissante et donc dépendante ; • Des contraintes de vie différentes (un taux d’activité féminine exponentiel, une monoparentalité croissante, une disparition des solidarités familiales, une forte aspiration au temps libre…). Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 3 De ce fait, la progression de ce secteur suscite un vif intérêt auprès des décideurs publics en raison principalement des larges possibilités de créations d’emplois induites. Certaines études affirment que les services à la personne permettront de créer 2 millions d’emplois dans les prochaines années. C’est pour toutes ces raisons que, depuis bientôt trois ans, de nombreux moyens ont été employés pour soutenir la politique gouvernementale en la matière, et ce à partir de la Convention nationale relative au développement des services à la personne signée le 22 novembre 2004 par le Ministre de l’Emploi, de la Cohésion Sociale et du Logement, Monsieur Jean-Louis Borloo, et les acteurs de référence du secteur. 1 - LE NOUVEAU CADRE LEGISLATIF FAVORISANT LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR Force est de constater que ce secteur est contrasté : en effet, si celui-ci justifie d’un des taux de créations d’emplois le plus élevé en France, en contrepartie, ce dernier souffre aux yeux du public : • De freins liés à la disparité des acteurs (particuliers, associations, grandes entreprises) ; • D’un accès aux services à la personne cher et compliqué. Les textes juridiques fondamentaux encadrant cette nouvelle politique de développement datent de 2005. 1-1 La loi du 26 juillet 2005 - loi de développement des services à la personne constitue le texte de référence dont les principales mesures sont les suivantes : • Suppression de toute cotisation patronale au profit des prestataires de services agréés ; • Allègement de cotisations pour les particuliers employeurs ; • Mise en place d'un crédit d'impôt pour les entreprises (lorsque le CESU sera délivré par l'entreprise, la contribution financière de cette dernière à l'achat de ces chèques lui ouvrira droit à un crédit d'impôt supplémentaire de 25 %, qui s'ajoutera aux déductions fiscales déjà existantes) ; • Simplification des procédures d'agrément des structures de services à la personne ; • Création d'une Agence Nationale des Services à la Personne (ANSP). Elle aura pour mission de promouvoir le développement et la qualité des services à la personne, dotée d'un budget de 117,4 millions d'euros sur quatre ans ; • Création d'un chèque emploi service universel (CESU) ; • Défiscalisation en faveur des particuliers. 1-2 Quelques éléments clés de cette loi L’agrément : un mode de régulation pour protéger les particuliers. Le but principal est de protéger les particuliers, surtout les plus fragiles, par la délivrance d’un agrément aux structures, ce dernier étant indispensable aux associations et aux 4 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne entreprises concernées pour pouvoir intervenir à domicile et bénéficier des aides rattachées à ce dispositif. On distingue deux formes d’agréments : Agrément qualité : il est obligatoire pour les activités s’adressant à des publics fragiles (garde d’enfants de moins de 3 ans, assistance aux personnes âgées d’au moins 60 ans, aux personnes handicapées ou autres personnes ayant besoin d’une aide personnelle à leur domicile ou d’une aide à la mobilité dans l’environnement de proximité favorisant leur maintien à domicile). Agrément simple : pour les autres publics. Ces deux agréments sont délivrés par le Préfet du lieu d’implantation du siège social de l’entreprise, pour une durée de 5 ans ; il convient de préciser que l’agrément qualité requiert l’avis du Président du Conseil Général. Remarque : pour êtres agréés, les organismes doivent avoir une activité exclusive et ne peuvent exercer que les activités citées dans le cadre du décret du 29 novembre 2005 (voir liste plus loin). Un nouvel outil de solvabilisation : le CESU Ce nouveau titre de paiement succède à d’autres dispositifs similaires, il réalise la fusion de deux dispositifs antérieurs, le chèque emploi service destiné aux particuliers employeurs, et le titre emploi service utilisé pour les prestataires de services. Il se décline en deux versions : Le CESU bancaire se substituant à l’ancien dispositif simplifié du chèque emploi service tout en conservant son mode de fonctionnement. Il s’utilise comme un chèque bancaire dont la diffusion est assurée par les établissements bancaires ayant signé une convention avec l’Etat, et permet donc aux particuliers employeurs (et seulement à eux) de rémunérer et de déclarer un salarié employé à domicile. Le CESU pré-financé correspond à l’ancien titre emploi service mais avec une utilisation élargie. Pré-identifié au nom du bénéficiaire et à valeur prédéfinie, il est émis par les organismes habilités par l’Agence Nationale des Services à la Personne (ANSP) et diffusé par les organismes co-financeurs (employeurs, mutuelles, assurances, caisses de retraite, Conseil Général…). Les titres CESU pré-financés peuvent être utilisés pour payer : • La facture d’une prestation fournie par une association ou une entreprise prestataire agréée de services à la personne ; • La rémunération d’un salarié employé en direct pour un particulier passant par une structure mandataire. Une mesure essentielle de solvabilisation de la demande de services : la réduction et crédit d'impôt sur le revenu pour le particulier. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 5 Le champ de la réduction d’impôt s'applique directement sur le montant de l'impôt sur le revenu ; cette mesure ouvre droit à une réduction : • Sur les sommes versées pour l'emploi d'un salarié à la résidence du particulier (mandataire, gré à gré) ; • Sur les sommes versées à un prestataire de services à la personne agréée. La réduction et le crédit d'impôt concernent les sommes versées dans le cadre : • Du montant des factures pour des prestations entièrement payées par le particulier ; • De la participation payée dans le cas d'une prise en charge par un organisme social ou un autre financeur. C'est le cas de la participation au CESU ; • Des frais de gestion payés à un organisme mandataire. 1-3 Le décret du 29 décembre 2005 Enumère précisément les 20 activités du secteur concernées par l’agrément et pouvant être financées par le Chèque Emploi Service Universel (CESU). Elle distingue deux catégories d’activités : Les activités réalisées exclusivement à domicile, soit : 1. Entretien de la maison et travaux ménagers ; 2. Petits travaux de jardinage ; 3. Prestations de petit bricolage dites «hommes toutes mains» ; 4. Garde d’enfant à domicile ; 5. Soutien scolaire et cours à domicile ; 6. Assistance aux personnes âgées ou autres personnes qui ont besoin d’une aide personnelle à leur domicile, à l’exception d’actes de soins relevant d’actes médicaux ; 7. Assistance aux personnes handicapées, y compris les activités d’interprète en langue des signes, de technicien de l’écrit et de codeur en langage parlé complété ; 8. Garde-malade, à l’exclusion des soins ; 9. Assistance informatique et Internet à domicile ; 10. Soins et promenades d’animaux domestiques, pour les personnes dépendantes ; 11. Soins d’esthétique à domicile pour les personnes dépendantes ; 12. Gardiennage et surveillance temporaire, à domicile, de la résidence principale et secondaire ; 13. Assistance administrative à domicile. Le décret intègre également des activités qui sont partiellement réalisées en dehors du domicile, à la condition que cette prestation soit comprise dans une offre de services incluant un ensemble d’activités effectuées à domicile. Les activités entrant dans cette catégorie sont les suivantes : 14. Préparation de repas à domicile, y compris le temps passé aux commissions ; 15. Livraison de repas à domicile ; 16. Collecte et livraison à domicile de linge repassé ; 17. Aide à la mobilité et transports de personnes ayant des difficultés de déplacement ; 6 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne 18. Prestation de conduite du véhicule personnel des personnes dépendantes, du domicile au travail, sur le lieu de vacances, pour les démarches administratives ; 19. Accompagnement des personnes âgées ou handicapées en dehors de leur domicile (promenades, transports, actes de la vie courante) ; 20. Livraison de courses à domicile. 2 - LES DIFFERENTS ACTEURS DU SECTEUR Ce secteur représente une vraie filière composée d’une pluralité d’acteurs suivant toute la prestation, de sa prescription, jusqu’au paiement ou remboursement des prestataires. 2-1 Les différentes catégories d’opérateurs Le secteur des services à la personne est occupé par 4 grandes catégories d’employeurs, avec des champs d’intervention parfois complémentaires mais souvent concurrentiels : • Les structures associatives (dont les associations intermédiaires ayant pour objectif principal l’insertion des publics en difficulté d’emplois) ; • Les entreprises privées, de création généralement récente ; • Les CCAS (Centres Communaux d’Action Sociale), offrant les prestations à leurs administrés ; • Les particuliers employeurs (ou emploi direct). 2-2 Les différents modes de contractualisation des associations et des entreprises Certaines associations ou entreprises privées peuvent intervenir en tant que prestataire ou bien mandataire : • En tant que prestataire, l’organisme est l’employeur du salarié intervenant, il fournit et facture donc une prestation au bénéficiaire du service, il prend également en charge l’organisation, le remplacement et la formation des intervenants ; • En tant que mandataire, l’organisme est chargé par le bénéficiaire du service de procéder au recrutement du salarié et d’effectuer également la gestion administrative ; le particulier bénéficiaire du service reste néanmoins l’employeur direct du salarié. 2-3 Les nouveaux acteurs du secteur : les enseignes Toujours issues de la loi de 2005, ces enseignes sont des émanations d’importantes entreprises de services et d’acteurs financiers tels que les banques, assurances ou mutuelles. Leur objectif est donc de structurer l’offre de services, de la distribuer au niveau local ou national, de développer la professionnalisation en garantissant des prestations de qualité. Après avoir donc répertorié les «producteurs de services» aussi bien les entreprises privées que les associations, leurs principales missions sont donc les suivantes : Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 7 • Mettre en contact l’offre (organismes) et la demande (particuliers) à travers des plate-formes téléphoniques ; • Ecouter et conseiller les demandeurs de services et d’autre part, d’évaluer la qualité des prestataires. De nombreux projets d’enseignes nationales sont actuellement concrétisés (voir liste en annexe). 2-4 Les autres acteurs : prescripteurs et financeurs Les prescripteurs de services sont des organismes qui mènent une politique sociale pour leurs administrés. Il s’agit entre autres de la CRAM, la CAF, caisses de retraites, Conseils Généraux, mairies…. Ces derniers fournissent des prestations (ex : les mairies à travers les CCAS) ou les confient à des prestataires extérieurs. Les principaux financeurs du secteur par le biais d’allocations spécifiques destinées à l’aide à domicile sont les Conseils Généraux, la CRAM, les caisses de retraites ou le bénéficiaire directement ou par l’intermédiaire de sa mutuelle. Ces aides financières dont les modalités d’attribution des principales seront développées plus loin dans l’étude, restent avant tout destinées à l’aide à domicile pour les personnes en difficulté. 3 - LA LIGNE DE PARTAGE ENTRE LES DIFFERENTES PRESTATIONS Enfin, il convient de préciser que la différenciation entre les différents opérateurs cités ci-dessus se situe entre ceux qui assurent des prestations dites de confort telles que le ménage, le bricolage, le soutien scolaire… et ceux qui prennent en charge essentiellement les personnes dites «fragiles» relevant de l’aide à domicile traditionnelle (personnes dépendantes, familles ou personnes en difficulté…). Ces deux approches restent fondamentalement différentes. Il s’agit, dans le premier cas, de prestations obéissant plutôt à une logique commerciale alors que, pour l’autre, on intègre le monde de l’action sociale avec ses valeurs de solidarité. 4 - OBJECTIF DE L’ETUDE Cette étude a été commanditée par l’ANSP, établissement majeur dans le secteur, étant chargé de promouvoir son développement et par la DDTEFP, compétente en matière d’agrément et d’autorisation. Dans un souci de clarification, il s’agit donc d’identifier l’offre de services sur notre territoire départemental, de comptabiliser son impact sur l’emploi et d’effectuer un état des lieux de la demande départementale afin de bien cerner les attentes du public (potentiel de développement). 8 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne PHASE 1 ETAT DES LIEUX DE LA DEMANDE, EVOLUTION DE LA DEMANDE, ATTENTES DES UTILISATEURS ET PERSPECTIVES Etant donnée l’imprécision des limites du secteur, les données statistiques disponibles comptabilisant les demandeurs et leurs caractéristiques sont rares et surtout incomplètes. Pour parvenir à cerner l’évolution de la demande depuis quelques années, nous allons tout d’abord mettre en avant quelques éléments chiffrés issus de certains organismes publics et ensuite les résultats de l’enquête menée auprès de la population départementale. 1 - QUELQUES ELEMENTS STATISTIQUES DE LA DEMANDE, ANALYSE QUANTITATIVE 1-1 L’évolution de la demande de services à domicile à partir de l’Aide Sociale Départementale (Conseil Général) 1-1-1 Les personnes âgées, une demande de plus en plus importante estimée à travers l’APA à domicile Les estimations démographiques de l’INSEE sont formelles, le taux d’accroissement naturel des Hautes-Pyrénées reste négatif (- 1,4 points). Notre département a en effet un indice de vieillissement de la population élevé. Même si cette tendance est commune à la totalité de notre territoire national, en 2005, avec près de 63 000 habitants de plus de 60 ans (soit 27 % de la population totale), ce pourcentage est largement supérieur à la moyenne régionale. Face à ce constat, pour assurer et offrir une meilleure prise en compte de la perte d’autonomie des personnes de plus de 60 ans, le 1er janvier 2002, l'A.P.A. (Aide Personnalisée à l'Autonomie) a remplacé la P.S.D. (Prestation Spécifique Dépendance). Cette nouvelle prestation est gérée par les Conseils Généraux. Les bénéficiaires de cette aide sont les personnes résidant en France et habitant en HautesPyrénées depuis plus de 3 mois. Ils doivent avoir un état de dépendance GIR (Groupe IsoRessource) de 1 à 4, c'est à dire les niveaux les plus dépendants nécessitant une aide pour accomplir les actes essentiels de la vie quotidienne et une surveillance régulière. Ils peuvent percevoir cette aide, qu'ils soient à domicile ou en établissement, l’aide à domicile restant pour cette étude le seul élément pris en compte. Toujours gérées par le Conseil Général, d’autres allocations sont attribuées aux personnes âgées qui ne relèvent pas de l’A.P.A ; il s’agit de : • L’aide ménagère ou l’allocation représentative des services ménagers, activité toujours en baisse ; seules les personnes âgées ne disposant pas du minimum vieillesse et ne relevant pas de l’A.P.A sont susceptibles de pouvoir bénéficier de l’aide ménagère ; • Les repas en foyer restaurant ou portés à domicile. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 9 En considérant le nombre de bénéficiaires de ces aides sur le département, on constate que fin 2006, on compte 4 244 bénéficiaires de l’A.P.A à domicile (A.P.A.D) contre 2 138 en 2002, date de la mise en place, soit un doublement de leur nombre en cinq ans. Même si depuis ces dernières années, le taux de croissance annuel des nouveaux bénéficiaires diminue, il n’en reste pas moins que l’on compte encore fin 2006, près de 400 personnes supplémentaires par rapport à l’année dernière dans le dispositif. En comparaison, non seulement le nombre des allocataires des autres dispositifs est négligeable, mais leur évolution depuis 1982 s’avère également en baisse. Personnes âgées bénéficiaires d'allocations d'aide à domicile 4500 APAD 4000 Aide ménagére 3500 PSD domicile 3000 Repas 2500 2000 1500 1000 500 0 2002 2003 2004 2005 2006 Sources : Conseil Général, DSD Hautes-Pyrénées, Sous Direction Personnes âgées et handicapées Au regard des chiffres de 2006, globalement, l’âge des bénéficiaires de l’A.P.A.D est assez élevé (83,9 % ont plus de 75 ans), et 62 % sont des femmes de plus de 75 ans. Bénéficiaires de l’APAD par sexe et âge (2006) 60-74 ans Hommes Femmes Total 207 476 683 4,9 % 11,2 % 16,1 % 75-84 ans 521 1 397 1 918 12,3 % 32,9 % 45,2 % Plus de 84 ans 409 1 234 1 643 9,6 % 29,1 % 38,7 % TOTAL 1 137 3 107 4 277 26,8 % 73,2 % 100,00 % Sources: Conseil Général, DSD Hautes-Pyrénées, Sous Direction Personnes âgées et handicapée 1-1-2 Les personnes handicapées à domicile, une faible évolution mais un nombre non négligeable Le Conseil Général verse également des prestations aux personnes handicapées pour les aider à assumer les frais liés à leur handicap et ce notamment pour les aider à rester à leur domicile : • L’allocation compensatrice tierce personne est la prestation la plus ancienne ; elle permet de financer une aide humaine à domicile ; • La prestation de compensation du handicap, effective depuis le 1er janvier 2006, a vocation à remplacer progressivement l’allocation compensatrice ; elle peut couvrir des dépenses permettant de financer des aides humaines ou des aides techniques (aménagement du logement ou du véhicule) ; 10 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne • Les prestations d’aide sociale (prise en charge financière d’une aide ménagère, du foyer restaurant, de la télé-assistance) sont également accessibles aux personnes handicapées vivant à domicile. Sur les Hautes-Pyrénées, le nombre de personnes handicapées bénéficiant de l’allocation compensatrice (et de la Prestation Compensatrice du Handicap depuis un an), progresse sensiblement, passant de 2002 à 2006 de 643 à 723, soit une augmentation de 12 %. Si sur la même période, le portage de repas est en baisse, de son coté l’aide ménagère, malgré un certain ralentissement de 2002 à 2004, augmente de 2005 à 2006, soit 50 personnes supplémentaires. Personnes handicapées, bénéficiaires d'allocations d'aide à domicile 800 Allocation Compensatrice pour Tierce Personne Prestation de Compensation Aide ménagère à domicile 700 600 500 400 Repas 300 200 100 0 2002 2003 2004 2005 2006 Sources : Conseil Général, DSD Hautes-Pyrénées, Sous Direction Personnes âgées et handicapées 1-2 L’évolution de la demande de services à domicile à partir des données annuelles de l’URSSAF 1-2-1 Des particuliers employeurs de plus en plus nombreux, signe d’une demande importante de prestations à domicile Même si ces derniers représentent également l’offre sur le marché des services à la personne, statistiquement, ils restituent de par leur nombre et leur évolution une image de la demande du marché. Le nombre des particuliers employeurs ne cesse de croître. Cette évolution est mise en avant par le dénombrement annuel par l’URSSAF des éléments suivants : • Le nombre des utilisateurs du Chèque Emploi Service Universel (CESU) ; • Le nombre d’employeurs utilisant la Déclaration Nominative Simplifiée (DNS) ; • Le nombre de particuliers dans le dispositif de la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant et employant du personnel pour la garde d’enfant (PAJE). En 2006, le nombre de particuliers est estimé à plus de 9 500 dans les Hautes-Pyrénées, soit une hausse de 22,5 % par rapport à 2000. Cette augmentation est liée, d’une part, aux exonérations fiscales mises en œuvre en 1992 et, d’autre part, aux augmentations des besoins individuels à domicile en lien avec les évolutions démographiques et sociétales. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 11 Grâce aux mesures de simplification qui s’y rattachent, le mode de paiement le plus utilisé est sans aucun doute le CESU ; près d’un employeur sur deux l’utilise. Evolution nombre de particuliers employeurs CES/CESU DNS PAJE Total 2000 2 334 5 443 2001 2 516 5 318 2002 3 030 5 397 2003 3 342 5 401 7 777 7 834 8 427 8 743 2004 3 667 4 938 350 8 955 2005 4 083 4 128 1 031 9 242 2006 4 602 3 210 1 171 9 529 Sources : URSSAF 1-2-2 Typologie des particuliers employeurs en 2006 Confirmant les besoins importants de la population âgée, il convient de préciser que 45 % des particuliers employeurs ont plus de 70 ans (bénéficiant de certaines exonérations ou touchant des allocations) et 25 % sont des parents employeurs pour garde d’enfants (bénéficiant de la PAJE). 28 % des particuliers ne bénéficient d’aucune aide ni exonération. 1-3 La demande à travers l’aide sociale de la Caisse d’Allocations Familiales 1-3-1 Les gardes d’enfants, une demande en légère augmentation Créée par la loi de financement de la Sécurité sociale du 27 novembre 2003, la Prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) a pour but de simplifier les aides à la famille. Sous un terme unique, cette prestation inclut en réalité quatre volets distincts, tous pris en charge par la Caisse d’Allocations Familiales. Les deux premiers constituent une aide financière versée sous condition de ressources à l’arrivée d’un bébé. Les deux autres prestations sont, quant à elles, directement destinées à la garde d’enfants et donc inhérentes à la demande locale de services à la personne. Ces aides sont attribuées pour les enfants nés après le 1er janvier 2004 et ce jusqu’à leur sixième année. Pour les enfants nés avant cette date, les familles continuent à percevoir les anciennes allocations AGED (Allocation pour la Garde d’Enfants à Domicile) et AFEAMA (Aide à la Famille pour l’Emploi d’une Assistante Maternelle). Nombre de bénéficiaires des aides financières liées à la garde des enfants (CAF) Compl. du mode de garde à domicile Compl. du mode de garde pour l’emploi d’une assistante maternelle AGED AFEAMA TOTAL BENEFICIAIRES 2004 5 1 269 53 1 727 2 054 2005 11 838 34 1 252 2 135 2006 26 1 366 21 746 2 159 Sur le département, même si l’évolution de ces types de prestations reste encore timide comparée à celles liées à la situation des personnes âgées, on note toutefois pour les trois dernières années une progression de 5,1 % du nombre total de bénéficiaires de ces aides, les nouvelles prestations incluses dans le cadre du PAJE se substituant au fur et à mesure à l’AGED et l’AFEAMA. 12 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne 1-3-2 L’aide sociale vecteur de demande d’aide à domicile En complément des prestations légales, la CAF mène une action sociale visant à aider les familles en cas de difficultés dans leur vie quotidienne (maladie des parents, des enfants, décès d’un enfant, séparation). Dans ces cas là, les personnes souhaitant bénéficier d’une aide à domicile s’adressent directement aux services sociaux qui les orientent vers un des trois organismes départementaux avec lesquels la CAF travaille (ADMR, Pyrène Plus, et l’Association d’Aide Bigourdane). Le soutien de la CAF (avec d’autres organismes cofinanceurs tel que le Conseil Général) s’effectue directement par financement de ces associations, en fonction du nombre de familles aidées. En 2006, 806 familles ont été aidées dans les Hautes-Pyrénées, soit 60 000 heures d’intervention. 1-4 La demande à travers l’aide sociale de la CRAM (Caisse Régionale de l’Assurance Maladie) Dans le cadre du régime général, la Caisse de Retraite propose aux retraités des aides diverses dont certaines pour répondre à leurs besoins de soutien à domicile. En janvier 2002, les textes liés à la mise en œuvre de l’APA ont établi les aides de l’action sociale des CRAM pour les personnes âgées en GIR 5 et 6, dans un but de préservation de l’autonomie. Il s’agit tout particulièrement de l’aide ménagère que finance la CRAM et pour laquelle la Sécurité Sociale a signé une convention avec quatre associations du département (AIDER, Association Bigourdane, Pyrène Plus et ADMR). En 2006, 842 bénéficiaires ont été pris en charge dans les Hautes-Pyrénées et ce pour 68 306 heures. 1-5 La demande à travers l’aide sociale de la Mutualité Sociale Agricole Dans le cadre de l’aide à la personne, l’action sociale de la MSA se traduit par des aides financières aux adhérents (c’est-à-dire tous les salariés et non salariés exploitants du secteur agricole), pour une aide ménagère. Cet organisme gère actuellement environ 250 dossiers pour l’aide ménagère. Statistiquement, les personnes âgées sont les principaux demandeurs, mais la MSA aide également dans ce domaine les personnes malades et les familles. Les aides financières aux personnes malades, aux familles, sont versées sur présentation d’un certificat médical qui atteste d’un besoin généralement ponctuel d’une aide ménagère pour les tâches quotidiennes (pour cause de maladie, maternité…). L’aide est versée directement aux associations auxquelles les personnes font appel (ou aux personnes elles-mêmes dans les cas d’un emploi direct), le complément étant laissé à leur charge. Sans convention écrite, la MSA travaille très fréquemment avec l’ADMR et Pyrène Plus ; les bénéficiaires sont toutefois libres par la suite de s’adresser à qui ils le souhaitent. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 13 1-6 Dénombrement et évolution des emplois générés 1-6-1 Les emplois à travers l’APA à domicile Enfin, l’A.P.A.D est créateur d’emplois à domicile. Au 31 décembre 2006, 2 785 bénéficiaires ont recours à l’intervention d’un prestataire de services à domicile : 334 font appel à un service mandataire, 687 sont employeurs directs et 297 ont recruté un membre de leur famille, soit 995 emplois en équivalents temps plein. L’évolution depuis 5 ans est parlante, le nombre d’ETP a plus que doublé. Nombre de bénéficiaires au 31/12 Dont emplois à domicile − en prestataire − en mandataire − en recrutement direct − en emploi direct familial 2002 2 138 2003 2 816 2004 3 448 2005 3 862 2006 4 244 1 225 268 468 161 1 746 334 557 240 2 008 358 604 206 2 387 374 649 238 2 785 334 697 297 2 122 2 877 3 176 3 648 4 113 450 697 695 893 995 Soit en ETP* Sources : Conseil Général, DSD Hautes-Pyrénées, Sous Direction Personnes âgées et handicapés 1-6-2 A travers l’aide à domicile pour personnes handicapées A partir des allocations destinées à des aides humaines à domicile, peu de statistiques sont disponibles pour évaluer le nombre et les caractéristiques des emplois à domicile s’y rapportant. Selon la Sous Direction Personnes âgées et handicapées du Conseil Général, au mois de décembre 2006, la nouvelle Prestation Compensatrice du Handicap représente 44,6 emplois ETP pour 45 personnes aidées, soit un ratio ETP par personne aidée très proche de 1. A la même date, on peut supposer que les 673 personnes percevant l’ancienne allocation compensatrice ont des besoins importants d’aides humaines, et sont donc également sources d’emplois à domicile. 1-6-3 A travers les statistiques de l’URSSAF Evolution du nombre d'emplois de proximité 1 1 1 1 1 PAJE 800 600 400 200 000 800 600 400 200 0 CES/CESU DNS 2000 2001 Sources : URRSAF 14 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne 2002 2003 2004 2005 2006 Le nombre d’emplois de proximité (incluses assistantes maternelles, gardes d’enfants hors du domicile) issu de ces informations demeure difficile à déterminer de manière précise, un même salarié pouvant être rémunéré par plusieurs employeurs. Malgré cette imprécision, l’URSSAF estime en 2006 dans notre département ces emplois à près de 6 000 salariés, soit 1 645 salariés équivalents temps plein. L’URSSAF comptabilise de 2000 à 2006, 300 créations d’emplois équivalents temps plein, soit une progression de 21,8 % sur cette période. Cette augmentation est étroitement liée selon l’URSSAF au nombre toujours important : • De bénéficiaires de l’Aide Personnalisée à l’Autonomie ; • De parents faisant garder leurs enfants. 2 - ENQUETE AUPRES DES UTILISATEURS, ANALYSE QUALITATIVE, ANALYSE DES BESOINS Ce chapitre résulte du traitement d’une enquête téléphonique menée auprès d’un échantillon de 500 haut-pyrénéens. L’analyse du résultat de ce questionnaire est enrichie et étayée par les propos recueillis auprès de certains professionnels du secteur (financeurs, prescripteurs et chefs d’entreprises). 2-1 Données de cadrage, méthodologie 2-1-1 Constitution de l’échantillon de la population interrogée Afin de procéder à un état des lieux de la demande départementale (besoins, attentes des utilisateurs et perspectives de développement), un questionnaire a été administré par téléphone fin juin - début juillet 2007 auprès de 500 personnes de 25 ans et plus habitant le département des Hautes-Pyrénées. Cet échantillon, constitué à partir de 2 880 adresses achetées à une entreprise de géomarketing, est représentatif de la population départementale par classe d’âge et par catégorie socioprofessionnelle. Répartition de la population départementale par âge et CSP en 1999 Agriculteurs 25 à 39 ans 1 150 40 à 59 ans 2 576 60 ans ou plus Total Artisans, commerçants 2 248 4 945 Cadres, prof. Intel. 2 585 5 028 Professions inter. 7 586 10 387 Employés Ouvriers Retraités 13 964 10 119 24 15 340 10 669 3 192 344 569 238 328 576 274 49 286 4 070 7 762 7 851 18 301 29 880 21 062 52 502 INSEE, recensement 1999 Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 15 Calcul des pourcentages correspondants Agriculteurs Artisans, commerçants 1,6 Cadres, prof. Intel. 1,8 Professions inter. 5,4 Employés Ouvriers Retraités 25 à 39 ans 0,8 9,9 7,2 0,0 40 à 59 ans 1,8 3,5 3,6 7,3 10,8 7,5 2,3 60 ans ou plus 0,2 0,4 0,2 0,2 0,4 0,2 34,8 Répartition du nombre de questionnaires complets (pour 500 réponses) Agriculteurs Artisans, commerçants 10 Cadres, prof. Intel. 10 Professions inter. 24 Employés Ouvriers Retraités 25 à 39 ans 3 51 31 0 40 à 59 ans 11 20 20 39 51 37 13 3 4 3 4 5 3 156 60 ans ou plus Répartition des personnes interrogées selon leur âge 130 178 8 de 25 à 39 ans de 40 à 59 ans 60 ans et plus Répartition des personnes interrogées selon la CSP 183 200 150 99 100 50 198 68 29 30 Artisans, commerçants Cadres, professions libérales 18 62 17 0 Agriculteurs Employés Ouvriers Professions intermédiaires Retraités Pour une meilleure analyse, les différentes parties de l’enquête sont scindées dans la mesure du possible entre : • La population de 60 ans et plus et de moins de 60 ans ; • Les utilisateurs actuels et les utilisateurs futurs de services à la personne. 2-1-2 Résultats globaux de l’enquête Population totale interrogée : • Sur les 116 utilisateurs actuels, 81 soit 69,8 % vont continuer à utiliser le même service à la personne et 42,2 % pensent utiliser un nouveau service à la personne dans les années à venir ; • Sur les 390 non-utilisateurs actuels, 207 soit 53,1 % pensent utiliser un service à la personne dans les années à venir. Population interrogée de plus de 60 ans : • Sur les 46 utilisateurs du moment, 39 soit 84,8 % vont continuer à utiliser le même service à la personne et 32,6 % vont en utiliser un nouveau dans les années à venir ; • Sur les 132 non-utilisateurs, 83 soit 62,9 % pensent utiliser un service à la personne dans les années à venir. 16 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Autres inactifs (sans emploi, au foyer, bénévoles...) Population interrogée de moins de 60 ans : • Sur les 70 utilisateurs actuels, 42 soit 60 % vont continuer à utiliser le même service à la personne et 48,6 % vont en utiliser un nouveau dans les années à venir ; • Sur les 258 non-utilisateurs, 124 soit 48,1 % pensent utiliser un service à la personne dans les années à venir. 506 personnes interrogées 116 utilisateurs (22,9 %) Population + de 60 ans Population – de 60 ans 46 utilisateurs (26 %) • 39 utilisateurs du même service (84,8 %) • 15 utilisateurs nouveau service (32,6 %) 390 non utilisateurs (77,1 %) 70 utilisateurs (21,3 %) • 42 utilisateurs du même service (60%) • 34 utilisateurs nouveau services (48,6 %) Population + de 60 ans Population – de 60 ans 132 non utilisateurs (74,2 %) 258 non utilisateurs (78,7 %) • 83 nouveaux utilisateurs d’un service (62,9 %) • 124 nouveaux utilisateurs d’un service (48,10 %) Utilisation potentielle 2-2 Typologie globale des utilisateurs 2-2-1 Influence de l’âge Pour les utilisateurs actuels 25 à 39 ans 40 à 59 ans 60 ans et plus Total Nombre utilisateurs actuels (1) 30 40 46 116 Total personnes interrogées (2) 130 198 178 506 Taux actuel d’utilisation (1)/(2) 23,1 % 20,2 % 25,8 % 22,9 % Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 17 Si actuellement le taux d’utilisation de la tranche d’âge des 40-59 ans est légèrement inférieur à la moyenne globale, on note une utilisation plus intensive des services à la personne : • Pour les plus de 60 ans (soit plus d’une personne sur quatre) s’expliquant en partie par l’utilisation des services liés à la dépendance (aide à la personne) ; • Pour les 25 à 39 ans ; un taux d’utilisation de 23,1 % avec des services fortement centrés sur les enfants. Selon un organisme privé interrogé, ces jeunes ménages actifs ont également une demande importante pour des travaux ménagers et du petit jardinage. Pour les utilisateurs futurs 25 à 39 ans 40 à 59 ans 60 ans et plus Total Nombre total utilisateurs futur (1) 84 116 137 337 Total personnes interrogées (2) 130 198 178 506 Taux futur d’utilisation (1)/(2) 64,6 % 58,6 % 77,0 % 66,6 % L’élargissement de la demande potentielle est importante pour les trois classes d’âges considérées, même si elle s’avère plus élevée pour la tranche des plus de 60 ans. Cette classe d’âge est concernée : • Par les prestations d’aide à la personne, conséquence de l’augmentation des difficultés dans leur vie quotidienne pour les années à venir ; • Par des prestations de confort. Il existe en effet une classe importante de jeunes retraités (papy boom) ayant travaillé et cotisé correctement tout au long de leur existence et possédant donc un pouvoir d’achat important. Ces derniers aspirent plutôt à des loisirs et ne veulent plus effectuer certaines tâches domestiques. Il convient de noter que près de 70 % de la totalité des utilisateurs actuels comptent dans le futur conserver le même service, soit près de 85 % pour la seule tranche des plus de 60 ans. 2-2-2 Influence de la CSP Pour les utilisateurs actuels Agriculteurs Artisans, commerçants Autres inactifs Cadres, professions libérales Employés Ouvriers Professions intermédiaires Retraités Total Nombre utilisateurs actuels (1) 8 7 5 14 9 14 15 44 116 Total personnes interrogées (2) 18 29 17 30 99 68 62 183 506 Taux actuel d’utilisation (1)/(2) 44,4 % 24,1 % 29,4 % 46,7 % 9,1 % 20,6 % 24,2 % 24,0 % 22,9 % Pour près de 47 % des cadres interrogés, l’utilisation des services à la personne est effective mais répartie essentiellement à travers les travaux ménagers et la garde d’enfants. 18 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Le recours à une aide pour les travaux ménagers est proportionnellement important pour les agriculteurs (même si le nombre de ces derniers est peu élevé, étant donné leur faible représentation sur la population totale départementale). Les autres catégories socioprofessionnelles arrivent loin derrière avec un taux d’utilisation généralement compris entre 20 et 25 %. Les employés représentent la catégorie où les services à la personne sont à l’heure actuelle les moins utilisés. Pour les utilisateurs futurs Agriculteurs Artisans, commerçants Autres inactifs Cadres, professions libérales Employés Ouvriers Professions intermédiaires Retraités Total Nombre total utilisateurs futur (1) 14 22 17 27 47 29 41 140 337 Total personnes interrogées (2) 18 29 17 30 99 68 62 183 506 Taux futur d’utilisation (1)/(2) 77,8 % 75,9 % 100,0 % 90,0 % 47,5 % 42,6 % 66,1 % 76,5 % 66,6 % Selon l’enquête, la demande s’avère très élevée pour le futur, soit un taux d’utilisation potentiel de 66,6 %. Si les cadres, les retraités et les artisans commerçants ont un taux d’utilisation future élevée, la progression la plus forte concerne les employés. Pour ces derniers, le nombre de futurs utilisateurs est multiplié par cinq, leur demande est diversifiée et concerne aussi bien les services «classiques» tels que les travaux ménagers que les nouvelles activités de services. Par ailleurs, parmi les utilisateurs actuels déclarant utiliser le même service pour les années à venir, les catégories socioprofessionnelles les plus représentées sont : les retraités, les cadres, les professions libérales et les professions intermédiaires. 2-3 Offres de services et utilisateurs L'offre de services pour les utilisateurs actuels associations entreprises privées Emploi direct 40% 52% 8% Plus de la moitié des personnes utilisant actuellement des services à la personne font appel à des associations, et seulement 8 % à une entreprise privée. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 19 Le poids important des associations peut s’expliquer de diverses manières : • L’implantation très ancienne (après la deuxième guerre mondiale) de certaines associations dans le cadre de l’aide sociale à domicile. A l’heure actuelle, beaucoup de ces associations et notamment les plus grandes ont une clientèle majoritairement féminine avec une moyenne d’âge élevée (83 ans) dont la principale demande est le maintien à domicile et donc toutes les prestations d’aides s’y rapportant ; • L’offre privée de services à la personne est encore embryonnaire, ces structures très récentes sont peu nombreuses sur le département et de petite taille. Même si leur clientèle se compose également de personnes âgées, elle est globalement plus jeune. 38,8 % des utilisateurs interrogés, emploient directement quelqu’un à domicile. Les personnes de plus de 60 ans optent plus facilement pour l’emploi direct qui représente plus de 43,5 % contre 35,7% pour les moins de 60 ans. L'offre de services pour les utilisateurs futurs associations entreprises privées Emploi direct 26% 14% 60% On observe pour les années à venir, une progression des intentions en faveur des associations et des entreprises privées soit respectivement 60,1 % et 13,7 % des futurs utilisateurs, et ce, au détriment de l’emploi direct qui représente seulement 26,2 %. Par ailleurs, 70 % des futurs utilisateurs pensent contacter les organismes en leur téléphonant, plutôt que de s’y rendre directement (22 %). D’un autre coté, la grande majorité des personnes interrogées ignore la présence d’enseignes nationales (87,7 %). 2-4 Incitations et leviers pour l’utilisation des services à la personne 2-4-1 Le CESU (Chèque Emploi Service Universel) Parmi la totalité des personnes interrogées, 87,4 % connaissent le CESU, soit 82,6 % des personnes de plus de 60 ans et 89,9 % des personnes de moins de 60 ans. 93,1 % des utilisateurs actuels connaissent cette forme de paiement mais seulement 35,3 % d’entre eux l’ont adoptée, les moins de 60 ans représentant ceux qui s’en servent le moins (31,4 %). On remarque que seulement 25,9 % des utilisateurs actuels clients d’un organisme (entreprises privées ou associations), utilisent le CESU pré-financé, alors que 75 % employant une personne directement ont recours à un CESU bancaire. Pour le CESU bancaire, les estimations nationales (selon enquête de l’ANSP), confirment les résultats ci-dessus ; en effet, au niveau national, en 2006, 70 % des particuliers employeurs utilisent le CESU bancaire. 20 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Pour le CESU pré-financé, alors que pour les associations et entreprises privées agréées du département, le paiement par CESU reste une exception (peu de comités d’entreprises l’ayant adopté), on note au niveau national, une progression de 200 % de ce dernier, soit 95 M€ de pouvoir d’achat distribué en juillet 2007 par les entreprises contre 42,6 M€ en juillet 2006. Toutefois, dans le cadre de la politique sociale départementale, le Conseil Général des Hautes-Pyrénées met en place, à partir d’octobre 2007, le Chèque Solidarité Départemental 65. Tous les mois, les bénéficiaires de l’A.P.A utilisant les services à domicile d’un organisme prestataire vont recevoir un carnet de chèques pré-financés de valeur correspondant au montant d’aide et au taux de participation du Conseil Général. Ces chèques permettront de régler les services des organismes concernés. Dans un premier temps, ce moyen de financement ne concernera que les versements APA pour les services prestataires. Par la suite, le Chèque Solidarité Départemental 65 s’étendra à d’autres prestations comme la PCH, le portage des repas. Connaissance du CESU Total personnes interrogées Moins de 60 ans Plus de 60 ans Utilisateurs actuels Non-utilisateurs Utilisation du CESU % 87,4 89,9 82,6 93,1 85,6 Total utilisateurs Moins de 60 ans Plus de 60 ans % 35,3 31,4 41,3 2-4-2 Les avantages fiscaux liés aux services à la personne Parmi les clients de services à la personne actuels ou futurs, 18,3 % ne connaissent aucun des avantages fiscaux. Ce chiffre est de 30,6 % pour les non-utilisateurs. Pour la totalité des personnes interrogées, l’avantage fiscal le plus connu est la réduction par crédit d’impôt (59,5 %), suivi par l’allègement des charges (47,4 %), et la réduction de la TVA à 5,5 % (41,5 %). Selon certains responsables de structures «même si le public ne connaît pas tous les avantages fiscaux induits par la nouvelle loi, les publicités mettant en avant la défiscalisation attirent beaucoup les clients». Pour d’autres «les avantages fiscaux liés à cette loi ne sont pas encore connus de tous, mais c’est un très bon argument pour persuader les gens à avoir recours à un service», «Les avantages fiscaux induits par la loi sont perceptibles à travers la demande croissante des jeunes couples pour les activités de jardinage et de garde d’enfants. De même, développement de la clientèle des femmes seules avec enfants (familles monoparentales)». 70,1 % des utilisateurs actuels ou potentiels déclarent que les avantages fiscaux ont influencé ou peuvent influencer leur choix dans le recours aux services à la personne. Ce chiffre démontre bien que les mesures prises dans le cadre du développement des services à la personne influencent le choix des clients actuels ou à venir. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 21 Utilisateurs actuels Réduction crédit d’impôt Allègement des charges TVA 5,5 % Aucun Futurs utilisateurs 72,4 % 47,4 % 48,3 % 8,6 % 62,3 54,1 41,5 23,7 Non-utilisateurs* % % % % 48,1 39,9 37,2 30,6 % % % % Totalité personnes interrogées 59,5 % 47,4 % 41,5 % 22,7 % *n’utilisant pas actuellement ou n’ayant aucune intention d’utiliser Allocation Personnalisée d’Autonomies Prestation de compensation du handicap Prestation d’accueil du jeune enfant Allocation enfant handicapé Autres Total des bénéficiaires 18 5 27 4 23 dont utilisateurs actuels de services à la personnes 72,2 % 80, 0 % 33,3 % 25,0 % 43,5 % Malgré le petit nombre de bénéficiaires d’allocations sur les personnes interrogées, on peut toutefois constater que certaines aides et allocations ont plus d’impact sur le recours aux services à la personne que d’autres. En effet, une grande proportion des bénéficiaires de l’APA et de la prestation de compensation du handicap sont des utilisateurs de services à la personne. Alors que la prestation du jeune enfant et l’allocation enfant handicapé semblent moins influencer l’utilisation aux services à la personne. 2-5 Utilisation actuelle des différents services 2-5-1 La demande actuelle 22,9 % des personnes interrogées utilisent au moins un service à la personne. Sur la totalité des utilisateurs actuels de services à la personne : • 73,3 % ont recours aux travaux ménagers ; • 1 utilisateur sur 5 à la garde d’enfants hors domicile ; • 1 utilisateur sur 8 aux travaux du jardin. A coté des services traditionnels liés à la dépendance, on constate l’émergence de certains besoins assistance informatique, petit bricolage, soutien scolaire, gardiennage. Certains services nouvellement intégrés dans la loi Borloo restent encore à l’heure actuelle peu sollicités. La demande est quasiment inexistante pour l’assistance administrative, la conduite du véhicule personnel ou encore les soins et promenade des animaux. 22 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Taux d’utilisation actuelle Nombre d’utilisateurs actuels 85 24 15 13 13 12 11 11 8 6 4 4 3 3 3 3 1 1 1 0 Travaux ménagers Garde d’enfants hors domicile Jardinage Livraison repas Accompagnement Garde malade Soins esthétiques Télé-assistance Préparation repas Garde d’enfants à domicile Assistance informatique Petit bricolage Cours à domicile Linge Gardiennage Aide à la mobilité Assistance administrative Conduite véhicule personnel Autre type de service Animaux Taux d’utilisation actuelle* 73,3 % 20,7 % 12,9 % 11,2 % 11,2 % 10,3 % 9,5 % 9,5 % 6,9 % 5,2 % 3,4 % 3,4 % 2,6 % 2,6 % 2,6 % 2,6 % 0,9 % 0,9 % 0,9 % 0,0 % *Taux d’utilisation actuelle = nombre d’utilisation actuels pour chaque service/nombre total d’utilisateurs actuels (116 personnes) Utilisation actuelle des services à la personne Population moins de 60 ans Population 60 ans et plus Travaux ménagers Garde d'enfants hors domicile Accompagnement Garde malade Soins esthétiques Livraison repas Télé-assistance Préparation repas Garde d'enfants à domicile Jardinage Aide à la mobilité Assistance informatique Cours à domicile Gardiennage Linge Autres Type de services Petit bricolage Assistance administrative Animaux Conduite véhicule personnel 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% % = nombre d’utilisateurs du service/nombre total d’utilisateurs dans les deux classes d’âges Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 23 Même si les travaux ménagers parviennent encore en tête des services utilisés pour les deux classes d’âge considérées : • Les moins de 60 ans se centrent plutôt sur les services de garde d’enfants et d’accompagnement et de garde-malade (soit respectivement 31,4 % et 12,9 % de la population considérée) ; • Les plus de 60 ans utilisent plutôt le petit jardinage et la livraison de repas (soit respectivement 23,9 % et 10,9 % de la population considérée). 2-5-2 La fréquence d’utilisation Fréquence d'utilisation actuelle des services pour les moins de 60 ans Quotidien 3 à 4 fois/semaine Hebdomadaire Mensuel 62,5% Soins esthétiques Accompagnement 37,5% 11,1% 11,1% 77,8% Livraison repas 37,5% 12,5% 25,0% 5,7% 15,1% 3,8% 28,3% 47,2% Garde malade Ponctuellement Préparation repas 25,0% 14,3% 85,7% Jardinage 100,0% Travaux ménagers Garde d'enfants hors domicile 10% 20% 30% 40% 50% 60% 9,1% 16,7% 33,3% 16,7% 33,3% 0% 13,6% 22,7% 54,5% Garde d'enfants à domicile 6,7% 57,8% 24,4% 11,1% 70% 80% 90% 100% Population moins de 60 ans • Fréquence quotidienne dominante : accompagnement, garde malade, préparation repas, garde d’enfants hors domicile ; • Fréquence hebdomadaire dominante : travaux ménagers ; • Fréquence mensuelle dominante : soins esthétiques, livraison repas ; • Fréquence ponctuelle dominante : petit jardinage. Fréquence d'utilisation actuelle pour les plus de 60 ans Quotidien Accompagnement 25,0% Travaux ménagers Hebdomadaire 40,0% 18,2% 10,0% 0% 10% 72,7% 50,0% 20% 24 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Ponctuellement 25,0% 60,0% 9,1% Mensuel 50,0% Livraison repas Jardinage 3 à 4 fois/semaine 30% 40% 5,0% 35,0% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Population plus de 60 ans • Fréquence quotidienne dominante : livraison repas, accompagnement ; • Fréquence ponctuelle dominante : petit jardinage. La fréquence d’utilisation des services est très variable : elle dépend de la nature des services ainsi que de l’âge des utilisateurs. Quelle que soit la catégorie d’âge, les travaux ménagers sont un service généralement demandé toutes les semaines voire de une à plusieurs fois / semaine. La garde d’enfants hors domicile est à 54,5 % quotidien pour les moins de 60 ans, alors que la garde à domicile est partagée entre quotidien et hebdomadaire. La livraison des repas est en majorité quotidienne pour les plus de 60 ans, alors que pour les moins de 60 ans, la fréquence n’est pas déterminée. Ces derniers ont par contre plus souvent recours à la préparation des repas (à 87,5 % quotidien). Le petit jardinage est majoritairement ponctuel pour les deux classes d’âge. 2-6 Utilisation future des différents services 2-6-1 La demande potentielle Taux d’utilisation dans les années à venir Travaux ménager Accompagnement Télé-assistance Livraison de repas Garde malade Jardinage Préparation repas Aide à la mobilité Soins esthétiques Linge Petit bricolage Assistance informatique Assistance administrative Conduite du véhicule personnel Garde d’enfants hors domicile Cours à domicile Garde d’enfant à domicile Gardiennage Animaux Autres type de service Nombre d’utilisateurs futurs 230 125 124 122 98 94 88 83 82 57 54 46 43 43 42 32 28 27 9 2 Taux d’utilisation future* 68,2 % 37,1 % 36,8 % 36,2 % 29,1 % 27,9 % 26,1 % 24,6 % 24,3 % 16,9 % 16,0 % 13,6 % 12,8 % 12,8 % 12,5 % 9,5 % 8,3 % 8,0 % 2,7 % 0,6 % *Taux d’utilisation future = nombre d’utilisateurs futurs pour chaque service/nombre total d’utilisateurs futurs (= 337 personnes) Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 25 66,6 % des personnes interrogées utiliseront dans les années à venir au moins un service à la personne. Sur la totalité des futurs utilisateurs de services à la personne : • 68,2 % auront recours aux travaux ménagers ; • Plus d’1 utilisateur sur 3 à l’accompagnement et à la télé assistance. Comparativement à l’utilisation actuelle, les personnes interrogées pensent s’orienter vers une plus grande variété de services dans les années futures. De nombreux organismes prestataires ont déjà anticipé les évolutions en se diversifiant dans les services proposés à la clientèle. Mis à part les soins et les promenades d’animaux, tous les services seront sollicités. Les prestations concernant l’accompagnement dans les actes de la vie courante (accompagnement, livraison de repas, préparation de repas, aide à la mobilité…) vont être beaucoup plus sollicitées par les utilisateurs dans les années à venir. Les professionnels confirment tous cette évolution certaine pour les années à venir s’expliquant essentiellement par le vieillissement de la population. Utilisation des services à la personne dans les années à venir Population moins de 60 ans Population plus de 60 ans Travaux ménagers Accompagnement Télé-assistance Livraison repas Garde malade Préparation repas Soins esthétiques Jardinage Aide à la mobilité Garde d'enfants hors domicile Linge Assistance informatique Cours à domicile Garde d'enfants à domicile Assistance administrative Petit bricolage Gardiennage Conduite véhicule personnel Animaux Autres Type de services 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% Pour les utilisateurs potentiels de plus de 60 ans, 78,8 % pensent avoir recours aux travaux ménagers, cette part est de 61 % pour les moins de 60 ans. Les plus de 60 ans sont plus nombreux à prétendre vouloir utiliser dans les années à venir la livraison de repas (42,3 % des utilisateurs potentiels de plus de 60 ans contre 32 % pour les moins de 60 ans). 26 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Même si elle représente encore pour beaucoup de personnes une perte d’autonomie et d’indépendance, la télé-assistance est malgré tout un dispositif attractif. En démontre ce graphique, avec 40,9 % des utilisateurs potentiels de plus de 60 ans et 34 % des moins de 60 ans. Par ailleurs, il convient de noter la spécificité de certains services à une catégorie d’âge : • Les moins de 60 ans ont une plus forte demande pour la garde d’enfants à domicile et hors domicile et les cours à domicile ; • Les plus de 60 ans optent plutôt pour des services dits «d’entretien de la maison» petit jardinage (35 %) et petit bricolage (22,6 %). 2-6-2 La fréquence d’utilisation Fréquence d'utilisation dans les années à venir pour les moins 60 ans Quotidien 3 à 4 fois/semaine Soins esthétiques 6,5% Aide à la mobilité 7,3% 7,3% 29,3% 5,0% 15,0% 55,0% 5,6% 3,7% 27,8% Livraison de repas Petit bricolage 4,3% 8,7% Assistance administrative Assistance informatique Cours à domicile 4,9% 54,3% 30,4% 51,6% 73,1% 17,6% 58,8% 8,8% 53,1% 20% 30% 7,9% 2,6% 10,5% 28,9% 29,6% 29,6% 31,3% 6,3% 50,0% Garde d'enfants hors du domicile 18,9% 13,5% 23,1% 10% 0,8% 17,2% 51,4% 3,1% 6,3% 0% 11,8% 69,6% 25,4% 2,9% 11,8% Garde d'enfants à domicle 15,6% 19,6% 17,4% 8,1% 8,1% 3,8% 7,8% 85,7% Jardinage 2,2% 13,0% Linge 18,8% 68,6% Gardiennage 4,8% 9,5% Travaux ménagers 48,1% 14,1% 43,8% Préparation de repas 19,7% 53,7% 2,4% 25,0% 14,8% Ponctuellement 23,9% 9,2% 31,6% 39,5% Garde malade Mensuel 69,6% Accompagnement Conduite du véhicule personnel Hebdomadaire 40% 50% 11,1% 7,4% 60% Population moins de 60 ans • Fréquence quotidienne dominante : accompagnement, préparation de repas, garde d’enfants hors du domicile ; 70% 80% livraison 22,2% 90% 100% de repas, • Fréquence hebdomadaire dominante : travaux ménagers, linge, cours à domicile ; • Fréquence mensuelle dominante : soins esthétiques ; • Fréquence ponctuelle dominante : aide à la mobilité, conduite véhicule, garde malade, gardiennage, petit bricolage, petit jardinage, assistance administrative, assistance informatique. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 27 Fréquence d'utilisation des services dans les années à venir pour les plus de 60 ans Quotidien 5,6% Soins esthétiques 2,8% 3 à 4 fois/semaine 16,7% 34,7% Aide à la mobilité 4,8% 11,9% 18,2% 15,9% 47,7% 15,5% 17,2% 16,7% 9,7% 16,7% 66,7% 67,7% 22,6% 22,9% Jardinage 25,0% Travaux ménagers 6,5% 55,0% 15,0% 10% 25,0% 88,2% 33,3% 16,7% 0% 1,9%11,1% 39,8% Assistance administrative 5,9%5,9% Assistance informatique 52,1% 40,7% Linge 5,0% 12,1% 16,2% 2,7%8,1% 73,0% Gardiennage Petit bricolage 47,8% 55,2% Préparation de repas 24,5% 45,2% 8,7% 18,2% Livraison de repas 2,0% 7,1% 30,4% Ponctuellement 25,0% 24,5% 31,0% Conduite du véhicule personnel 4,3% 8,7% Garde malade Mensuel 50,0% 14,3% Accompagnement Hebdomadaire 20% 30% 50,0% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Population plus de 60 ans • Fréquence quotidienne dominante : livraison de repas, préparation de repas ; • Fréquence hebdomadaire ou 3 à 4 fois par semaine dominante : accompagnement, travaux ménagers, linge, cours à domicile ; • Fréquence mensuelle dominante : soins esthétiques ; • Fréquence ponctuelle dominante : aide à la mobilité, conduite véhicule, garde malade, gardiennage, petit bricolage, petit jardinage, assistance administrative. Les fréquences d’utilisation des services, estimées par les futurs utilisateurs, sont pratiquement identiques pour les moins et les plus de 60 ans. La préparation et la livraison de repas à domicile sont des services majoritairement quotidiens, les travaux ménagers et le linge plutôt hebdomadaires alors que les autres services restent avant tout ponctuels ou mensuels. 28 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne 2-7 Les taux de progression de la demande par service (potentiel de développement de la demande) Evolution potentielle des services à la personne Utilisation actuelle Utilisation potentielle x 2,7 Travaux ménagers Accompagnement x 9,6 Télé-assistance x 11,3 Livraison repas x 9,4 Garde malade x 8,2 Jardinage x 6,3 Préparation repas x 11,0 Aide à la mobilité x 27,7 Soins esthétiques x 7,5 Linge x 19,0 Petit bricolage x 13,5 Assistance informatique x 11,5 Conduite véhicule personnel x 43 Assistance administrative x 43 Cours à domicile x 14,0 Garde d'enfants hors domicile x 1,3 Garde d'enfants à domicile x 4,7 Gardiennage x 9,0 Animaux 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50% Légende : Part des utilisateurs ayant recours actuellement aux services à la personne sur le nombre total de personnes interrogées. Part des utilisateurs potentiels dans les années à venir pour le service sur le nombre total de personnes interrogées. X 2,8 : progression entre le nombre d’utilisateurs actuels et futurs. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 29 Evolution potentielle des services à la personne Travaux ménager Accompagnement Télé-assistance Livraison repas Garde malade Jardinage Préparation repas Aide à la mobilité Soins esthétiques Linge Petit bricolage Assistance informatique Assistance administrative Conduite véhicule personnel Garde d’enfants hors domicile Cours à domicile Garde d’enfant à domicile Gardiennage Animaux Autres type de service Utilisation actuelle Utilisation future 85 13 11 13 12 15 8 3 11 3 4 4 1 1 24 3 6 3 0 1 230 125 124 122 98 94 88 83 82 57 54 46 43 43 42 32 28 27 9 2 Le potentiel de développement des services à la personne est général mais avec des proportions différentes. Pour les travaux ménagers et la garde d’enfants hors domicile qui ont tous les deux le nombre le plus important d’utilisateurs à l’heure actuelle, les perspectives de progression sont peu élevées (multiplication de la demande inférieure à 3). Les services de télé-assistance et de préparation de repas (plutôt liés à la dépendance), avec un nombre d’utilisateurs moins élevés, présentent pour l’avenir un attrait important pour le public (multiplication des utilisateurs par plus de 10). Des services classiques (accompagnement, livraison de repas et garde-malade) et d’autres services plutôt de «bien-être» avec également un nombre d’utilisateurs moyens, auront selon l’enquête un potentiel de croissance modéré (multiplication des utilisateurs entre 3 et 10). L’aide à la mobilité, le linge, le petit bricolage et les nouvelles activités inclues dans la loi Borloo (assistance informatique, assistance administrative, conduite de véhicule personnel et cours à domicile), ayant actuellement peu d’utilisateurs, auront dans les années à venir une forte progression (multiplication des utilisateurs par plus de 10). Enfin les activités de gardiennage, garde d’enfants à domicile et soins aux animaux, ont peu ou pas d’utilisateurs et ont toujours selon l’enquête une perspective de croissance très limitée (multiplication des utilisateurs par moins de 10). 30 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne 2-8 Les freins à l’utilisation Freins à l'utilisation actuelle des services à la personne Pas la nécessité N'y a pas pensé Trop chers Ne sait pas à qui s'adresser Pas de confiance dans un tiers Pas de services répondant aux attentes 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Parmi les personnes interrogées n’utilisant pas actuellement les services à la personne (soit 390 personnes), plus de 94 % déclarent ne pas en avoir besoin. Le prix, le manque de confiance en un tiers ou le fait de ne pas savoir à qui s’adresser, restent des obstacles résiduels. Aucune des personnes interrogées n’a évoqué l’absence de services répondant à ses attentes, laissant donc à penser que le panel de services offerts recouvre les besoins de la population départementale. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 31 PHASE 2 ETAT DES LIEUX DE L’OFFRE DES SERVICES A LA PERSONNE SUR LES HAUTES-PYRENEES Afin d’obtenir la représentation la plus précise et exhaustive possible du secteur des services à la personne dans les Hautes-Pyrénées, nous avons directement interrogé les différentes structures qui interviennent dans le secteur. De ce fait, cette partie se compose : • D’une part, d’une enquête effectuée en juin 2007 (questionnaire transmis aux structures agréées du secteur), selon une liste fournie par la DDTEFP (la totalité des entreprises de services à la personne ont l’agrément) ; • D’autre part, d’entretiens semi-directifs, réalisés en août et septembre 2007, auprès de certains chefs d’entreprises. 1 - ANALYSE QUANTITATIVE DE L’OFFRE, TRAITEMENT DE L’ENQUETE 1-1 Données de cadrage, méthodologie 1-1-1 Quelques chiffres En 2007, sur les Hautes-Pyrénées, on compte 42 structures agréées se répartissant de la manière suivante : 33 associations soit : • 2 Fédérations Départementales ; • 21 antennes de la Fédération Départementale ADMR ; • 4 associations intermédiaires ; • 6 associations (aide aux familles, informatique…). 8 entreprises privées. 1 Centre Communal d’Action Sociale. 32 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Répartition des organismes ayant répondu à l'enquête Associations Entreprises privées CCAS 1 7 9 Dans le cadre de notre enquête, sur les 22 organismes interrogés (les antennes des fédérations n’ont pas été directement questionnées), 17 ont répondu à notre enquête (soit un taux de réponse de 77 %). Cette répartition correspond à celle des organismes au niveau national (niveau national : 14 % services publics, 54 % associations, 32 % entreprises) Toutes les structures ayant répondu à notre enquête sont agréées et 52,9 % ont l’agrément qualité soit 1 entreprise privée sur les 7 interrogées et 7 associations sur les 9. Remarque : toutes les entreprises privées du secteur sont très récentes (année de création entre 2004 et 2006). A l’inverse, certaines associations sont implantées sur notre territoire départemental depuis de nombreuses années. 1-1-2 Répartition des organismes agréés sur le département des Hautes-Pyrénées Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 33 1-1-3 Répartition des différents services proposés Pour cette partie de l’étude, il a été nécessaire de regrouper certains services. En effet, l’essentiel de l’offre de plusieurs prestataires est rassemblé sous le terme «Services d'Aide et d'Accompagnement à Domicile*» et représente un ensemble de prestations non dissociables. *selon le décret du 25 juin 2004, les services d'aide et d'accompagnement à domicile (SAAD) assurent au domicile des personnes ou à partir de leur domicile des prestations de services ménagers et des prestations d’aide à la personne pour les activités ordinaires de la vie et les actes essentiels lorsque ceux ci sont assimilés à des actes de la vie quotidienne, en dehors des actes de soins réalisés sur prescription médicale, qui relèvent des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Ces prestations s’inscrivent dans un projet individualisé d’aide et d’accompagnement élaboré à partir d’une évaluation globale des besoins de la personne. Elles concourent au soutien à domicile, à la préservation ou la restauration de l’autonomie dans l’exercice des activités de la vie quotidienne, au maintien et au développement des activités sociales et des liens avec l’entourage. Le public concerné comprend : − Les personnes âgées de 60 ans et plus ; − Les personnes adultes de moins de 60 ans présentant un handicap ; − Les personnes adultes de moins de 60 ans atteintes de pathologies chroniques. Le service d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) réunit donc les services suivants : • Les travaux ménagers ; • La collecte et la livraison de linge repassé ; • La préparation de repas à domicile ; • Le service garde-malade ; • La conduite du véhicule personnel ; • L’aide à la mobilité et à l’accompagnement transport des personnes ayant des difficultés de déplacement ; • L’accompagnement des personnes âgées dans les actes de la vie courante. Pour l’étude, un autre regroupement s’est avéré nécessaire, celui de l’entretien de la maison. Celui-ci rassemble les activités suivantes : jardinage, bricolage et le gardiennage temporaire des résidences. L’état des lieux présenté ci-dessous a été établi à partir des données récoltées durant l’enquête ; sans être exhaustif, il permet toutefois d’avoir un aperçu global de l’offre de services à la personne dans les Hautes-Pyrénées. L’analyse des questionnaires permet de percevoir : • Une évolution sur les 4 dernières années des principales données du secteur et certains indicateurs 2006 du secteur ; • Des éléments chiffrés détaillés par service prestataire pour la dernière année écoulée. Selon les résultats de l’enquête, en 2006, le secteur des services à la personne représente au total, activité prestataire et mandataire confondues et quelle que soit la forme juridique de la structure : • 1 675 674 heures travaillées ; • 3 568 emplois salariés ; • 1 269,4 emplois équivalents temps plein. 34 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Comparaison Associations-Secteur public / Entreprises privées en 2006 Nombre de salariés Nombre emploi ETP Heures réalisées Associations-Secteur public 3 489,0 1 260,5 1 667 470,0 Entreprises privées 70,0 8,9 8 204,0 Face à un secteur associatif implanté depuis longtemps sur notre territoire départemental, le caractère récent des entreprises privées du secteur explique les écarts de résultats du tableau ci-dessus. 1-2 Les principales évolutions du secteur 1-2-1 Evolution de l’activité globale en nombre d’heures (prestataire et mandataire) Evolution de l'activité en nombre d'heures 1 800 000 1 675 674 1 600 000 1 400 000 1 585 703 1 505 932 1 391 614 1 200 000 1 000 000 2003 2004 2005 2006 Le volume annuel total d’heures travaillées enregistre sur les quatre dernières années un accroissement quasiment régulier de près de 7 % d’augmentation par an (+ 20,4 % entre 2003 et 2006 soit une progression identique au niveau national). L’arrivée en 2006 des entreprises privées sur le secteur ne génère qu’une augmentation très réduite de l’activité globale (inférieur à 10 000 heures sur 2006). 1-2-2 Evolution de l’emploi salarié total et en équivalents temps plein (prestataire et mandataire) Evolution de l'emploi en nombre de salariés Evolution de l'emploi en ETP 1500 4 000 3 500 3 000 2 808 3 232 3 226 3 568 1000 2 500 1010,29 1118,91 1174,34 1269,37 750 2 000 1 500 2003 1250 2004 2005 2006 500 2003 2004 2005 2006 Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 35 De 2003 à 2006, le nombre de salariés a augmenté de 27,1 % (soit 760 salariés supplémentaires). On constate toutefois entre 2004 et 2005 une stagnation de l’emploi suivi entre 2005 et 2006 d’une reprise des embauches. Sur la globalité de la période considérée, l’évolution du nombre total d’emplois équivalents temps plein suit proportionnellement celle du nombre de salariés. Néanmoins, on observe entre 2004 et 2005 une augmentation de 55,43 emplois ETP, alors que le nombre de salariés reste stable. Cet écart peut s’expliquer en partie par l’augmentation du temps de travail hebdomadaire des salariés face à une demande du public toujours plus importante. Selon certaines structures interrogées, la tendance de la politique salariale s’oriente vers des postes de travail garanti à 30 h hebdomadaire et l’élaboration de contrats de travail à durée indéterminée. En comparant les deux graphiques, on constate que pour la totalité des activités des organismes agréés interrogés, pour un emploi salarié à temps plein, on compte 2,8 emplois salariés. Quelques précisions sur l’activité mandataire Seulement 3 structures (Pyrène Plus, ADMR et Aider) sur 17 interrogées offrent une activité mandataire. Selon Pyrène Plus et ADMR, cette activité est destinée à disparaître progressivement au profit de l’activité prestataire. Pour ces deux associations, l’activité mandataire représente seulement, en 2006, entre 20 et 30 % des heures travaillées. D'après Pyrène Plus, ce système n’est pas adapté à la problématique des personnes âgées. D’ailleurs, souvent, ces dernières utilisent le service mandataire uniquement pour compléter le service prestataire fourni par l’A.P.A. Cette tendance se vérifie également pour l’association Aider. Celle-ci ayant commencé son activité prestataire seulement en 2002, en 2003, 88 % de son activité totale était mandataire, aujourd’hui (courant 2007) cette proportion est environ de 50 %. 1-3 Analyse en 2006 du service prestataire du secteur 1-3-1 L’activité en nombre d’heures SAAD (1) Entretien de la maison (2) Livraison de repas Garde d’enfants à domicile Assistance administrative Assistance informatique Cours à domicile Animaux Nombre d’heures 2006 1 204 637 26 655 9 763 2 205 774 214 65 4 36 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne % 96,81 2,14 0,78 0,18 0,06 0,02 0,01 0,0003 Le SAAD cumule en 2006 plus de 1 200 000 heures réalisées représentant 96,8 % des heures totales réalisées par les organismes interrogés en 2006. Les soins esthétiques et la garde d’enfants hors domicile ne sont pas assurés au moment de l’enquête (ou le nombre d’heures réalisées n’a pas été précisé). (1) Service d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) Travaux ménagers Accompagnement Garde malade Aide à la mobilité Préparation de repas % Heures 87,23 12,37 0,14 0,14 0,12 Globalement, en se basant sur les réponses détaillées de certains organismes, les services du SAAD sont très majoritairement représentés par les travaux ménagers, suivis de très loin par l’accompagnement des personnes âgées dans les actes de la vie courante. A noter l’absence de la collecte et la livraison du linge repassé et la conduite de véhicule personnel. (2) Entretien de la maison Jardinage Bricolage % Heures 49,8 50,2 En ce qui concerne l’entretien de la maison, le jardinage et le bricolage représentent deux activités à parts égales. Le gardiennage de maison n’étant pas représenté dans l’enquête. (1) Les services de SAAD sur notre département Même si certaines entreprises privées commencent à se positionner sur l’aide à domicile traditionnelle (personnes fragiles), cette dernière demeure le plus souvent confiée au secteur associatif, les principaux organismes financeurs ayant des conventions de partenariat avec les associations les plus structurées. Si certaines associations n’envisagent pas à l’heure actuelle de se diversifier vers des prestations de confort, d’autres commencent à s’intéresser à la clientèle grand public dont la demande se dirige vers le ménage, repassage… : • Les associations ADMR s’orientent depuis quelque temps vers ce type de public ; depuis le mois d’août 2007, Pyrène Plus a également mis en place un service «ménage, repassage» plutôt destiné aux personnes actives ; • Entraide services a l’agrément qualité comme deux des trois autres associations intermédiaires (fait rare car sur les autres départements, les associations intermédiaires n’ont pas souvent l’agrément qualité). Malgré cela, cette association travaille beaucoup plus sur des activités telles que les travaux ménagers que sur de l’assistance aux personnes âgées ; • Pour l’Aide Bigourdane à domicile, ses clients sont majoritairement des bénéficiaires d’allocations (A.P.A, Aide Sociale à l’Enfance, CAF…), les prestations de confort ne sont donc pas envisageables à l’heure actuelle dans son activité. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 37 En réponse aux besoins du public et aidés en cela par la loi de 2005, certains organismes ont également mis en place de nouveaux services : • «Assistance informatique», hormis les entreprises spécialisées, ADMR et APR commencent à démarrer cette activité ; • Renforcement des prestations de «gardes d’enfants» de moins de trois ans (réservés aux organismes ayant l’agrément qualité) ; • Enfin, pour beaucoup de structures, «l’assistance administrative» est une activité qui est souvent incluse dans les services à domicile, beaucoup d’intervenants aident à la demande des clients au traitement de leur courrier administratif. (2) Les services d’entretien de la maison Ces prestations qui peuvent également être qualifiées «de confort» ne sont pas toujours assurées par les structures : • Pyrène Plus déclare ne pas se diversifier dans cette direction ; • Pour l’ADMR, ces services sont assurés dans les associations ayant recensé auprès de leurs clients cette demande ; • Pour le CCAS d’Odos, le jardinage est assuré par une personne extérieure mais recommandé par la structure ; • Selon Entraide Service, la demande du public est en perte de vitesse pour ces deux prestations. D’une part, à cause de la récente arrivée de la concurrence privée et, d’autre part, en raison de la défiscalisation uniquement partielle des activités de bricolage. 1-3-2 Les clients Répartition des clients selon leur âge Quel que soit le type d’organismes interrogés, la majorité des clients (soient 82 % pour les associations et 62 % pour les entreprises privées) a plus de 60 ans. Associations / Secteur Public Entreprises privées 25 à 39 ans 25 à 39 ans 40 à 59 ans 40 à 59 ans 60 ans et + 60 ans et + 2% 16% 8% 30% 82% 38 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne 62% La clientèle est comparativement plus jeune pour les entreprises privées où les moins de 60 ans représentent 38 % de leur clientèle totale contre seulement 18 % pour les associations. En ce qui concerne les associations depuis longtemps présentes sur le territoire, les services liés à la dépendance et concernant donc les plus de 60 ans, restent avant tout leur principale activité. Répartition des clients par activité Répartition des clients par service en 2006 76,1% SAAD 9,9% Entretien maison Livraison de repas 5,8% 4,7% Garde d'enfants à domicile 1,9% Assistance informatique Assistance administrative 0,5% 0,03% Cours à domicile 0% SAAD (1) Entretien maison (2) Livraison de repas Garde d’enfants à domicile Assistance informatique Assistance administrative Cours à domicile 10% 20% Nombre de clients 8 347 1 087 639 514 207 30 3 (1) Service d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) Travaux ménagers Accompagnement Aide à la mobilité Préparation de repas Garde malade % Nombre de clients 98,3 1,1 0,5 0,1 0,1 30% 40% 50% 60% 70% 80% En tenant compte des réponses des organismes interrogés, le nombre total de clients s’élève à plus de 10 000 sur le département des Hautes-Pyrénées. Les associations centralisent à elles seules, 95 % de cette clientèle. 76,1 % des clients de ces entreprises sont actuellement des utilisateurs de l’accompagnement et de l’aide à domicile. (2) Entretien de la maison Jardinage Bricolage % Nombre de clients 52,5 47,5 En corrélation avec le nombre total d’heures effectuées, les SAAD restent largement dominés par les travaux ménagers, alors que le jardinage et le bricolage se partagent le marché de l’entretien de la maison. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 39 Prise en charge des clients Prises en charge des clients en 2006 4% 30% 2% CAF MSA CPAM ASE+DEPARTEMENT APA Autres (Caisses de retraite) 2% 7% 55% 71,1 % des clients des organismes interrogés bénéficient d’une aide financière. L’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) reste la principale prise en charge des utilisateurs suivie par les allocations allouées par les différentes caisses de retraite. Les associations les plus impliquées dans les prestations d’accompagnement et de maintien à domicile ont dans leur clientèle peu de personnes sans prise en charge (ex : 5 % des clients pour l’ADMR). Enfin, les bénéficiaires de l’A.P.A ne représentent pas toujours la majorité des allocataires (ex : pour Entraide Service, sur un mois, les heures effectuées dans le cadre de l’A.P.A représentent le quart de la totalité des heures ; pour le CCAS d’Odos, seulement 30 % des usagers bénéficient de l’A.P.A.). 1-3-3 Les salariés L’emploi salarié Répartition de l'emploi salarié par service SAAD (1) 84,82% Entretien de la maison (2) 10,44% Garde d'enfants à domicile 2,40% Livraison de repas 1,96% Assistance informatique 0,17% Cours à domicile 0,10% Assistance administrative 0,07% Animaux 0,03% Autres 0,03% 0% 20% 40 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne 40% 60% 80% Emplois salariés SAAD (1) Entretien de la maison (2) Garde d’enfants à domicile Livraison de repas Assistance informatique Cours à domicile Assistance administrative Animaux Autres 2 470 304 70 57 5 3 2 1 1 (1) Service d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) Travaux ménagers Accompagnement Aide à la mobilité Préparation de repas Garde malade % Emploi salariés 92,4 6,2 0,8 0,3 0,3 En 2006, selon l’enquête, les organismes interrogés, dans le cadre de leur activité prestataire, représentent au total 2 913 emplois salariés soit 1 040 emplois équivalents temps plein. (2) Entretien de la maison Jardinage Bricolage % Emploi salariés 65,1 34,9 L’emploi équivalent temps plein (ETP) Emplois salariés SAAD (1) Entretien de la maison (2) Garde d’enfants à domicile Livraison de repas Assistance informatique Assistance administrative Cours à domicile Autres 882,1 108,6 25,0 20,4 1,8 1,1 0,7 0,4 Les structures n’ayant pas toutes répondu pour le détail des activités, le calcul a été effectué à partir de l’emploi salarié total en ETP, soit en moyenne pour un emploi total à temps plein, on compte 2,8 emplois salariés. Les salariés sont en très grande majorité des femmes. De plus en plus d’hommes suivent des formations dans ce secteur, mais leur nombre reste marginal. Pour les clients, des barrières psychologiques demeurent à employer un homme comme «aide à domicile». Même si la volonté de bon nombre de structures est de permettre à une majorité de leurs salariés de tendre vers un travail à temps plein, le temps partiel est encore fréquent. L’ADMR nous indique que «beaucoup de leurs salariés désirent un temps de travail allégé». Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 41 Les professionnels sont unanimes, la main-d’œuvre est plus rare et moins qualifiée qu’auparavant, les difficultés d’embauches sont importantes. Les méthodes d’embauches sont diverses, mais passent le plus souvent par les candidatures spontanées. (1) Service d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) Travaux ménagers Accompagnement Aide à la mobilité Préparation de repas Garde malade Emploi salariés ETP 815,4 54,6 6,8 2,9 2,5 (2) Entretien de la maison Jardinage Bricolage Emploi salariés ETP 70,7 37,9 A l’heure actuelle, le Service d’Aide et d’Accompagnement à Domicile réunit le plus grand nombre de salariés (2 470 salariés, 84,8 % du nombre de salariés total pour les services à la personne, soit 882,1 ETP). A côté des travaux ménagers toujours prédominants, près de 55 emplois ETP sont consacrés à l’accompagnement de la personne âgée dans les actes de la vie courante. Le petit jardinage et le petit bricolage occupent à eux seuls 304 salariés (soit 108,1 emplois ETP). Ces services d’entretien de la maison, relativement récents, se développent assez rapidement. Qualification des salariés Niveaux de qualification Niveau − Niveau − − − − − − − Niveau − − − Niveau − − Niveau − − − VI : sans diplôme V: DEAVS (diplôme d’état d’auxiliaire de vie sociale) Assistante de vie BEP sanitaire et social CAP petite enfance, agent d’entretien espaces verts AMP (aide médico psychologue) Auxiliaire de puériculture Auxiliaire de vie sociale IV : TISF (technicienne d’intervention sociale et familiale) BAC BAC horticole III : BTS - DUT Infirmière I et II : Ingénieur Ecole de commerce Gestion 42 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Répartition des salariés selon le niveau de qualification 29,6 % 44,4 % 11,1 % 3,7 % 11,1 % Actuellement, le secteur compte plus du quart de leurs intervenants à domicile sans diplôme. En effet, beaucoup d’organismes employeurs privilégient l’expérience et la volonté plutôt que le type et niveau de diplôme, «l’état d’esprit est aussi important que le diplôme», «aucune qualification particulière n’est requise, il est nécessaire avant tout d’avoir de la volonté, une bonne présentation et du professionnalisme». Toutefois, le niveau de formation demandé dépend également de la demande du client et de la nature du service demandé. Selon l’Association Aide Bigourdane, «des candidatures sans diplôme peuvent suffire pour assurer le ménage mais certainement pas pour prendre en charge des personnes handicapées». Le niveau de formation le plus fréquent est avant tout celui de la catégorie V (44,4 %) regroupant les CAP-BEP, le DEAVS (diplôme d’état d’auxiliaire de vie sociale), les assistantes de vie ou encore les aides médico psychologique. Seulement 11,1 % des salariés ont un niveau de formation équivalent au Bac (niveau IV). Pourtant, selon les professionnels interrogés, les évolutions à venir, liées à la montée de la dépendance et au niveau d’exigence des consommateurs, laissent entrevoir des besoins accrus de compétence de niveau IV. Ils indiquent notamment, les difficultés de recrutement pour un métier en plein développement, soit le TISF (technicien de l’intervention sociale et familiale) dont la mission principale est de contribuer à «maintenir un équilibre de vie quotidienne lorsque le groupe familial rencontre des difficultés ponctuelles (…), soutenir la personne en situation de grande difficulté (…)». Face à des besoins accrus prévisibles, et pour aller vers une professionnalisation du secteur, les organismes interrogés ne semblent pas négliger la formation continue de leurs salariés : 58,8 % d’entre eux déclarent que leurs salariés ont bénéficié d’une formation qualifiante ou diplômante sur les trois dernières années ; la formation interne étant souvent privilégiée. 1-3-4 Tarifs horaires pratiqués des principales prestations Travaux ménagers Jardinage Bricolage Garde d’enfant à domicile Aide à la mobilité Assistance informatique Préparation de repas Garde malade Accompagnement Fourchette de prix en euros 13,80 - 24,50 14,30 - 32,50 14,30 - 30,00 13,80 - 17,00 13,80 - 15, 50 19,00 - 35,00 13,80 - 17,16 13,80 - 14,09 13,80 - 17,16 Les services comme l’assistance informatique, le petit jardinage/petit bricolage, affichent globalement des tarifs plus élevés. Ces services sont généralement ponctuels et demandent une certaine qualification dans le domaine. * Tarif horaire avant déduction fiscale Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 43 1-4 Les enseignes nationales Le réseau d’enseignes nationales étant peu développé sur le département, seulement cinq organismes sont partenaires de l’une d’entre elles. Les enseignes nationales représentées sont les suivantes : • Personia • France domicile • Fourmi verte • Domiserve Les appels provenant de ces plates-formes restent encore, selon les organismes interrogés adhérents, très rares. 44 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne PHASE 3 SERVICES A LA PERSONNE DANS LES HAUTES-PYRENEES, PERSPECTIVES, CONSTATS ET PRECONISATIONS 1 - PERSPECTIVES ET CONSTATS 1-1 Les Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD) Afin de rapprocher l’offre et la demande pour analyser les atouts et les carences du secteur des services à la personne dans le département, il est nécessaire de cibler les utilisateurs potentiels du SAAD parmi les personnes interrogées lors de la première phase de l’étude (enquête auprès d’un échantillon de la population départementale). En effet, beaucoup de structures d’aide de services à la personne, s’appuyant sur un décret de 2004, offrent un service global : le SAAD, qui regroupe plusieurs activités définies individuellement par la loi Borloo. La difficulté de cette mise en adéquation réside dans l’asymétrie des informations existantes entre la demande et l’offre. Dans un premier temps, les personnes interrogées lors de notre enquête téléphonique ont répondu en fonction de l’ensemble des services évoqués dans la loi Borloo (20 activités au total). Mais, lors de la phase d’étude de l’offre, pour certains organismes, seules des données regroupées dans le SAAD ont pu être collectées. Hypothèse Les services intégrés au SAAD nécessitent la plupart du temps une intervention régulière. Afin de cibler au plus juste les utilisateurs potentiels du SAAD dans les années à venir, seules les personnes de plus de 40 ans pensant avoir recours quotidiennement à au moins un des services composant le SAAD sont prises en compte. Rappel : les 506 personnes interrogées sont représentatives de la population départementale. Considérant cette hypothèse, 75 personnes seraient utilisatrices potentielles du SAAD (15 % de la population totale interrogée et 20 % des plus de 40 ans). Sur ces utilisateurs futurs : • 72 % feront appel à une structure • 28 % recruteront directement 1-1-1 Perspectives pour la totalité du SAAD, horizon 2030 Afin d’évaluer, dans le temps, le nombre total d’utilisateurs futurs du SAAD (organismes et emplois directs confondus et tous services confondus), deux scénarios ont été calculés. Tous les deux s’appuient, à l’échelle de notre département, sur les estimations de population de l’INSEE en 2005 ainsi que sur les projections de population à l’horizon 2030 publiées récemment. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 45 Mais alors que le scénario 1 (fourchette basse) a, pour base de calcul le nombre actuel d’utilisateurs (nombre de clients évalués dans la phase 2), le scénario 2 (fourchette haute) part du nombre potentiel d’utilisateurs évalués à partir des résultats de l’enquête de la phase 1 et du dernier recensement officiel de 1999. Scénario 1 Scénario 2 19 000 18 000 17 000 16 000 15 000 14 000 13 000 12 000 11 000 10 000 2005 2010 2015 2020 2025 2030 Ces deux courbes indiquent globalement une progression des services à la personne liés à la dépendance atteignant en 2030 entre 17 400 et 18 400 utilisateurs soit une hausse de 38 à 46 % de 2005 à 2030. Les évolutions détaillées par service Lors de l’enquête, les questions concernant les comportements futurs avaient été posées sans référence précise de temps, mais on peut raisonnablement penser que les réponses du public sont basées sur la décennie prochaine. (1) Données issues de l’enquête auprès des organismes et du bilan 2006 de l’URSSAF, indiquant que 45 % des particuliers employeurs ont plus de 70 ans (sont donc supposés utiliser les services de quelqu’un pour les aider dans leur vie quotidienne). (2) Extrapolation = (nombre d'utilisateurs potentiels issus de l’enquête * nombre de ménages avec personne référence plus de 40 ans en 1999 ) / nombre total de la population interrogée de 40 ans et plus (enquête). La progression utilisation actuelle/utilisation future, issue de l’enquête Evolution potentielle des services à la personne Utilisatio n actuelle Utilisatio n potentielle Comparaison offre actuelle (1) / demande future extrapolée (2) en nombre de clients Offre actuelle Emploi direct 4 288 Total SAAD Dont travaux ménagers Organismes 8 347 8 205 Total 12 635 Total SAAD Dont travaux ménagers Demande future extrapolée* Organismes Emploi direct Total 10 123 3 937 14 060 8 436 x 2,7 Travaux ménagers x 9,6 Accompagnement x 8,2 Garde malade x 11,0 Préparation repas x 27,7 Aide à la mobilité x 19,0 Linge x 43,0 Conduite véhicule personnel 0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% Différence demande future/Offre actuelle 45% 50% Total SAAD Dont travaux ménagers Organismes Emploi direct Total 1 776 231 -351 1 425 *Extrapolation = (nombre d'utilisateurs potentiels * nombre de ménages avec personne référence plus de 40 ans )/ nombre total de la population interrogée de 40 et plus) 46 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Selon les résultats de l’enquête, mis à part les travaux ménagers, les services de gardemalade et d’accompagnement dont la progression dans les 10 ans à venir est moindre, toutes les autres prestations intégrées au SAAD connaîtront une augmentation importante du nombre d’utilisateurs (tendance à relativiser étant donné les faibles taux d’utilisation actuelle). La demande future révélée par l’enquête montre que la préférence des clients s’orientera plutôt vers les organismes prestataires que vers l’emploi direct. L’offre globale actuelle des organismes pour les différents services intégrés dans le SAAD est inférieure à la demande future (1 776 clients supplémentaires sur les 10 ans à venir), alors que le nombre de particuliers employeurs devrait diminuer (- 351 sur la même période). 1-1-2 Les constats A l’heure actuelle Les clients du SAAD représentent une large majorité des clients du secteur des services à la personne et ces prestations sont assurées en presque totalité par le secteur associatif. La plupart des clients du SAAD bénéficient d’une aide financière leur permettant l’accès à ces prestations (APA, Caisses de retraites, CPAM …). D’après l’enquête auprès des organismes, le nombre de salariés intervenant dans le cadre du SAAD, s’élève à près de 900 emplois équivalent temps plein (soit 2 470 salariés). Une évolution prévisible à la hausse L’augmentation des services liés à la dépendance sur les 20 années à venir est en grande partie due au vieillissement inéluctable de la population départementale qui, selon l’INSEE, se poursuit et s’intensifie au fil des ans (en 2030, 16 % de la population départementale aura 75 ans et plus). Toutefois, certains facteurs peuvent intervenir : Soit pour accentuer cette tendance à la hausse : • l’augmentation des services offerts peut en effet influer à la hausse la consommation en créant chez les personnes dépendantes des habitudes de consommation ou tout simplement en facilitant l’expression de leur demande ; • l’accentuation d’un phénomène sociétal déjà existant de substitution partielle de la solidarité familiale à une aide plus formelle. Soit pour atténuer cette tendance à la hausse : • une révision à la baisse des soutiens financiers tels l’APA, contribuant largement à l’augmentation de la consommation de ces services ; • une baisse globale du pouvoir d’achat des ménages ; • une baisse des incitations fiscales accordées par l’Etat. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 47 1-2 Les services liés aux enfants 1-2-1 Les services de garde d’enfants à domicile, horizon 2030 Afin d’évaluer dans le temps, le nombre total d’utilisateurs futurs de garde d’enfants (organismes et emplois directs confondus et tous services confondus), deux scénarios ont été calculés. Tous les deux s’appuient, à l’échelle de notre département, sur les estimations de population de l’INSEE en 2005 ainsi que sur les projections de population à l’horizon 2030 publiées récemment. À l’inverse du SAAD, le scénario 1 basé sur le nombre actuel d’utilisateurs (nombre de clients évalués dans la phase 2) représente la fourchette haute alors que le scénario 2 établi à partir du nombre potentiel d’utilisateurs évalué en fonction des résultats de l’enquête de la phase 1 et du dernier recensement officiel de 1999, représente la fourchette basse. Scénario 1 Scénario 2 5 000 4 500 4 000 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 2005 2010 2015 2020 2025 2030 Ces deux courbes indiquent deux tendances : • Une légère augmentation des utilisateurs jusqu’en 2015 ; • Une baisse régulière de 2015 à 2030. Selon ces deux courbes, la garde d’enfants à domicile oscille en 2030 entre 2 503 et 1 125 utilisateurs soit une baisse de 13,6 % à 15,7 % de 2005 à 2030. 1-2-2 Les évolutions détaillées par service Lors de l’enquête, les questions concernant les comportements futurs avaient été posées sans référence précise de temps, mais on peut raisonnablement penser que les réponses du public sont basées sur la décennie prochaine. (1) Données issues de l’enquête auprès des organismes et du bilan 2006 de l’URSSAF, indiquant que 25 % des particuliers employeurs sont des parents pour garde d’enfants. (2) Extrapolation = (nombre d'utilisateurs potentiels issus de l’enquête * nombre de familles avec enfants en 1999)/ nombre total de la population interrogée (enquête). 48 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne La progression utilisation actuelle/utilisation future, issue de l’enquête Comparaison offre actuelle (1) / demande future extrapolée (2) en nombre de clients Offre actuelle Evolution potentielle des services à la personne Utilisation actuelle Cours à domicile Utilisation potentielle x 14,0 9 4 Garde d'enfants à domicile Cours à domicile Organismes Emploi direct Total 514 2 382 2 896 3 x 4,7 Garde d'enfants à domicile 0% 1% 2% 3% 4% 5% 6% 3 Demande future extrapolée* 7% 8% Organismes Emploi direct Total Garde d'enfants à domicile 638 696 1 334 Cours à domicile 813 987 1 800 9% Différence demande future/offre actuelle Organismes Emploi direct Total Garde d'enfants à domicile 124 -1 686 - 1 562 Cours à domicile 810 987 1 797 Les résultats de l’enquête montrent pourtant sur le moyen terme une progression, certes modérée, de l’utilisation des services de garde d’enfants à domicile. La baisse globale reste donc liée aux projections démographiques pessimistes de l’INSEE. La demande future laisse entrevoir dans la décennie qui vient une baisse particulièrement marquée, dans le cadre de l’emploi direct ; les particuliers employeurs étant plus de 2 300 à ce jour, ils seront moins de 700 à employer directement quelqu’un pour la garde de leurs enfants. De son côté, la demande potentielle vers les organismes prestataires est légèrement plus importante que le niveau de leur offre actuelle. En ce qui concerne les cours à domicile et soutien scolaire, les intentions futures de recours à ces services enregistrent une progression importante par rapport à la consommation actuelle de l’échantillon interrogé. En conséquence, l’offre des structures étant à ce jour quasiment inexistante, la demande future en leur faveur s’élève à plus de 800 clients supplémentaires. Par ailleurs, selon l’enquête auprès du public, 987 personnes (données extrapolées) embaucheront directement pour assurer ce service. Enfin, en ce qui concerne l’emploi direct, aucune comparaison offre et demande n’est possible, les données issues de l’URSSAF ne donnant pas de détails précis sur la nature actuelle de l’activité déclarée par les particuliers employeurs. 1-2-3 Les constats Pour la garde d’enfants à domicile A l’heure actuelle Cette prestation est, certes assurée par toutes les structures (seules celles ayant l’agrément qualité pouvant assurer la garde des enfants de moins de trois ans), mais elle ne représente qu’une petite part de leur activité prestataire (moins de 1 % en nombre d’heures, moins de 5 % de leur clientèle, moins de 3 % de leurs salariés). L’emploi direct représente encore de nos jours le mode de garde le plus fréquent ; en effet jusqu’à la loi Borloo, les réductions fiscales pour les particuliers n’existaient que dans ce cadre. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 49 Une tendance globale à la baisse s’amorçant vers 2015 En corrélation avec le vieillissement de la population, ce mouvement à la baisse peut s’expliquer par la baisse de la natalité et de la fécondité déjà existante, mais qui s’amplifiera sur notre département selon les projections de l’INSEE. Selon le scénario de l’INSEE le plus optimiste, «à partir de 2015, le solde migratoire excédentaire ne permettrait pas de compenser le déficit naturel croissant». Toutefois, compte-tenu de l’évolution de la société et donc des modes de vie, ces résultats, issus en partie d’une enquête déclarative, doivent être relativisés : • des facteurs sociaux et économiques comme l’augmentation des familles monoparentales et des couples bi-actifs conjugués à la progression du taux d’activité des femmes, peuvent endiguer cette diminution et venir augmenter les besoins de garde à domicile. • les nouvelles mesures incitatives citées dans la loi Borloo, peuvent également encourager les particuliers à recourir à ce service. En deçà des besoins, l’utilisation de ce service reste également lié au revenu. Malgré les avantages fiscaux évidents, d’autres modes de garde s’avèrent moins onéreux (assistantes maternelles, garderies, crèches…). Pour les cours à domicile, le soutien scolaire Cette prestation est presque inexistante dans les structures associatives et seulement à l’état naissant pour les entreprises privées. L’emploi direct pour cette activité est impossible à déterminer à travers les statistiques de l’URSSAF. Pourtant les besoins existent, l’enquête menée auprès du public le prouve. L’enseignement dans sa globalité souffre d’une bien mauvaise image, le soutien scolaire à domicile est de plus en plus recherché. Force est de constater que souvent, les cours à domicile sont l’objet d’activité non déclarée (étudiants…) que les nouvelles mesures de la loi de 2005 tentent de restreindre. Il convient toutefois de relativiser cette tendance à la hausse, sachant que ces prestations ont, dans le meilleur des cas, une périodicité hebdomadaire par client et sont également fortement liées à leur pouvoir d’achat. 1-3 Les services de «facilitation de la vie quotidienne» pour personnes actives Il s’agit de l’ensemble des services ne portant ni sur les enfants ni sur les problématiques spécifiques liées à la perte d’autonomie, cela concerne les services traditionnels (ménage, repassage…) à destination des ménages actifs. Pour ces services, toute projection à l’horizon 2030 selon le scénario 1 est impossible, étant donné le manque d’informations sur le nombre de clients actuels pour les structures agréées et l’emploi direct. De son coté, le seul scénario envisageable, établi à partir du nombre potentiel d’utilisateurs issus de l’enquête et du recensement, indique une quasi-stabilité de la demande jusqu’en 2030. 50 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne 1-3-1 Les évolutions détaillées par service La seule perspective réalisable par services concerne donc les 10 ans à venir à partir du nombre d’utilisateurs potentiels extrapolés. Demande future extrapolée* Organismes Travaux ménagers Garde malade Linge Préparation repas 11 6 2 3 430 072 858 036 Emploi direct 7 4 1 1 680 108 786 250 Total 19 10 4 4 110 180 644 286 Extrapolation = (nombre d’utilisateurs potentiels * nombre de ménages dont la personne de référence a plus de 25 ans / nombre total de la population interrogée En 2006, date de l’enquête auprès des structures, cette offre étant pratiquement inexistante, on ne peut que constater le volume important de la demande future (38 220 clients) et ce, aussi bien à travers le travail intermédié que l’emploi direct. 1-3-2 Les constats Le potentiel de développement de ce type de services est important de par : • la part croissante de femmes de 25 à 59 ans travaillant à temps plein ; • l’augmentation de la proportion de cadres parmi les femmes (double effet du revenu et des contraintes horaires qui induit une plus forte consommation de ces services) ; • les avantages fiscaux induits par la loi qui attirent beaucoup cette nouvelle clientèle. L’enquête auprès du public indique en effet une utilisation future importante de ces services pour les cadres, les chefs d’entreprises. La demande future fait apparaître également de nouveaux consommateurs. En effet, l’émergence des employés comme utilisateurs potentiels, indique une certaine démocratisation de la demande pour ce type de services. Sur cette catégorie de clientèle, l’offre est à l’heure actuelle embryonnaire. Certaines associations, auparavant essentiellement axées sur les prestations liées à la dépendance, commencent à s’y intéresser. Les associations intermédiaires et les entreprises privées nouvellement installées sur notre territoire qui ont une clientèle structurellement plus jeune, intègrent déjà ce type de services. L’utilisation de ces services est aussi fortement tributaire du revenu, et ce, d’autant plus que le seul levier existant réside dans les avantages fiscaux ; aucune aide financière directe n’est prévue pour ce public. 1-4 Les prestations d’entretien de la maison et les nouveaux services Pour ces nouveaux services, les projections sur les 25 ans à venir, toujours par manque d’informations, sont difficiles à évaluer. Le seul scénario qu’il reste possible à déterminer, à partir du nombre potentiel d’utilisateurs des données du recensement, comme pour les prestations précédentes, établit une quasi-stabilité de la demande jusqu’en 2030, après une explosion de la demande pour les 10 prochaines années. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 51 1-4-1 Les évolutions détaillées par service Lors de l’enquête, les questions concernant les comportements futurs avaient été posées sans référence précise de temps, mais on peut raisonnablement penser que les réponses du public sont basées sur la décennie prochaine. (1) Données issues uniquement de l’enquête auprès des organismes, les données 2006 de l’URSSAF ne permettent pas de répartir l’emploi direct pour ces services. (2) Extrapolation = (nombre d'utilisateurs potentiels issus de l’enquête * nombre de ménages de plus de 25 ans en 1999)/ nombre total de la population interrogée (enquête). La progression utilisation actuelle/utilisation future, issue de l’enquête Comparaison offre actuelle (1) / demande future extrapolée (2) en nombre de clients Offre actuelle Evolution potentielle des services à la personne Utilisatio n actuelle Utilisatio n po tentielle x 9,4 Livraiso n repas Demande future extrapolée* Organismes Emploi direct Total x 6,3 Jardinage x 13,5 Petit brico lage x 11,5 A ssistance info rmatique x 43,0 A ssistance administrative x 9,0 Gardiennage 0% 5% 10% 15% 20% Organismes 60 207 516 0 571 639 Assistance administrative Assistance informatique Bricolage Gardiennage Jardinage Livraison de repas 25% 30% Assistance administrative Assistance informatique Bricolage Gardiennage Jardinage Livraison de repas 5 179 5 001 6 430 1 965 9 287 14 109 2 2 2 2 5 6 322 679 500 679 179 072 7 501 7 680 8 930 4 644 14 467 20 182 Différence demande future/offre actuelle Assistance administrative Assistance informatique Bricolage Gardiennage Jardinage Livraison de repas Organismes 5 119 4 794 5 914 1 965 8 716 13 470 Selon l’enquête, ces services ayant actuellement peu d’utilisateurs, auront dans les années à venir une forte progression. Ces activités devraient donc monter en puissance dans le moyen terme. L’offre actuelle locale pour ces services est encore peu fournie. En effet, la plupart de ces prestations ont été très récemment intégrées dans les activités citées par la loi et pouvant être financées par le CESU. La demande future extrapolée permet de percevoir le fort potentiel de développement, l’offre est à ce jour largement insuffisante. La demande future ne se limite pas aux organismes prestataires, mais s’étend également à l’emploi direct. 1-4-2 Les constats Parmi ces marchés nouveaux, trois devraient enregistrer des croissances très fortes : l’assistance administrative, l’assistance informatique et le petit bricolage. 52 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Ces nouveaux besoins sont liés : • à la recherche de conciliation entre vie privée et vie professionnelle ; • à la recherche de prestations de confort, une aspiration à plus de loisirs ; • plus particulièrement pour l’informatique à la forte croissance du taux d'équipement et sa complexification qui contribue et contribuera toujours à développer encore "le besoin de services". La croissance future de la demande doit cependant être relativisée : • l’usage de ces services n’est pas régulier, la fréquence d’utilisation est plutôt ponctuelle en s’inscrivant plutôt dans une logique de dépannage ; • même si les avantages fiscaux et l’utilisation du CESU contribuent au développement de cette demande, elle reste toutefois fortement dépendante du revenu disponible ; • la défiscalisation uniquement partielle des activités de bricolage pourrait freiner plus spécifiquement cette activité. De nombreux organismes associatifs prestataires ont déjà anticipé ces évolutions en se diversifiant dans les services proposés à la clientèle, leur cœur de métier étant plutôt l’aide et l’assistance à domicile. Les entreprises privées, dès leur création, se sont largement ouvertes sur ce créneau. La structuration de l’offre semble nécessaire. 2 - LES PRECONISATIONS 2-1 Une meilleure structuration de l’offre Mieux adapter l’offre à la demande future En relation avec les perspectives d’évolution développées dans le chapitre précédent, les organismes prestataires locaux doivent anticiper à travers leur offre : • l’augmentation des clients des services d’aide et d’accompagnement à domicile ; • la très légère progression puis la baisse prévisible du nombre de familles sollicitant des prestations de garde d’enfants et la hausse attendue des cours à domicile et soutien scolaire ; • la progression des services à domicile traditionnels à destination des personnes actives ; • la montée en puissance des nouveaux services de confort. Selon les prestations, ces évolutions doivent être croisées avec les fréquences d’utilisation. Ces prévisions restent toutefois dépendantes de paramètres tels que : • la nécessité de maintenir dans la durée les avantages fiscaux instaurés par la loi Borloo pour les particuliers ; • le maintien d’un certain niveau de pouvoir d’achat pour les prestations non couvertes par des allocations spécifiques. Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 53 Continuer à développer une labellisation des opérateurs Ce secteur est encore très atomisé et mal reconnu par le public. Une meilleure structuration passe donc aussi pour les organismes par l’intégration à un réseau ou à une enseigne, procédure pas encore généralisée sur notre département. Créer des groupements d’employeurs La constitution de groupements d’employeurs permettrait de combler les saisons creuses pour des activités comme le bricolage qui fait l’objet d’une demande presque exclusivement en été. Mise en place d’une offre packagée ou «à la carte» L’offre proposée serait plus attractive en terme de marketing à travers la mise à disposition pour le public de services groupés (mise en place de forfaits) ou « à la carte » dans le cadre des services hors SAAD. 2-2 Améliorer la gestion des ressources humaines Demander l’élaboration et la mise en place d’une convention collective unique A l’heure actuelle, il n’existe pas de convention collective unique pour les métiers des services à la personne. Certaines activités, comme l’aide ou le maintien à domicile, ont par ailleurs leur propre convention. Un document de la sorte permettrait de fixer plusieurs points qui restent aujourd’hui fluctuants selon les organismes et les activités des services à la personne comme : • le temps de travail ; • la grille salariale ; • la formation salariale. Une gestion plus efficace des ressources humaines Une meilleure évaluation du potentiel et de l’adaptabilité des candidats paraît nécessaire afin de remédier aux problèmes de maintien dans l’emploi générant un turn-over assez important. La gestion des plannings de travail apparaît primordiale. «Il existe une contradiction évidente entre l’exigence de la demande qui conduit à un temps de travail fragmenté et l’aspiration légitime des salariés à prétendre à un temps de travail plus consistant et mieux organisé». L’objectif serait donc d’optimiser le temps de travail des salariés en s’orientant vers de faibles amplitudes d’horaires de travail (ex : travail de 6h à 13h ou de 15h à 22h). Les organismes avancent qu’il est difficile de parvenir à des temps pleins pour les salariés ; en effet, les créneaux horaires sont difficiles à combler, d’autant plus pour les services liés à la dépendance où les prestations apportées se situent à heure fixe. Cette problématique peut être en effet résolue en combinant les différents types de clientèle dans l’emploi du temps d’un salarié. Un travail moins étalé dans le temps, avec plus d’heures rémunérées, résoudrait dans beaucoup de cas le manque de motivation du personnel souvent mis en avant par les employeurs, «peut-on être motivé pour un travail souvent qualifié de précaire ?». 54 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Une gestion efficace des plannings résoudrait également d’autres questionnements similaires tels que : • le temps de travail effectif chez l’usager ; • les temps de trajets entre deux clients ; • le temps de formation ; • le temps d’attente entre deux interventions. Elaborer un planning signifie : • une bonne connaissance des compétences des salariés pour pouvoir distribuer le travail ; • un intérêt accru du salarié dans son travail en évitant la monotonie et les tâches trop répétitives ; • la nécessité d’avoir un carnet d’adresse de dépannage pour des interventions particulières et très pointues. Valoriser l’image des métiers liés au secteur : exemple valorisation par les salaires… Un besoin en formation et qualification professionnelle pour une plus grande professionnalisation L’enquête révèle la forte implication des organismes dans la formation pour leurs salariés, mais la formation doit être renforcée pour les demandeurs d’emploi désirant s’impliquer dans ce secteur. Il s’agit de proposer des formations permettant la polyvalence des salariés. Dans un premier temps, le soutien des formations initiales est très important pour la qualification des salariés. Ensuite, des formations complémentaires telles que la diététique (préparation des repas) ou encore l’animation, pourraient être un plus pour accéder à un certain professionnalisme. Pour des salariés non qualifiés et travaillant depuis quelques années dans ce secteur, il semble important de les encourager à suivre des VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), pour une meilleure reconnaissance de leur savoir-faire. 2-3 Améliorer la qualité des services et la communication Les organismes doivent assurer des relations suivies avec les prescripteurs et les financeurs Conserver des relations étroites avec le corps médical et les organismes délivrant des aides financières permettraient d’assurer une publicité directe et efficace. Contacter les entreprises et les structures publiques qui pourraient être de futurs émetteurs de CESU préfinancés (encore peu développés sur le département) afin de faciliter le partenariat dans les années à venir. Assurer une communication plus incitative et percutante Déterminer les lieux les plus adéquats pour une meilleure communication auprès du public sur les services à la personne : écoles pour les gardes d’enfants, entreprises pour les services dits de confort, centres médicaux pour les personnes fragiles… Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 55 Une communication efficace doit être précédée en amont par de la veille concurrentielle «à petite échelle» (être au courant de la stratégie et des activités des concurrents présents sur le marché). Les enseignes nationales doivent mieux zoner le territoire pour assurer des interventions rapides Les enseignes nationales n’ont pas toujours une vision exacte des distances sur le territoire départemental. En effet, dans la pratique, on peut constater que ce n’est pas forcément l’organisme le plus proche qui est appelé par ces plates-formes pour intervenir chez un client. Mieux zoner le territoire départemental permettrait à ces enseignes d’assurer une répartition plus cohérente dans les interventions à domicile. Eviter le «travail au noir», fort courant sur ce secteur L’expansion et l’organisation de ce marché à partir des nouvelles mesures, devrait restreindre fortement le recours au travail non déclaré, dommageable non seulement pour les comptes de la collectivité publique mais également pour le travailleur qui l’exerce. Assurer une qualité irréprochable du service pour attirer la clientèle « sans aide » et favoriser le bouche-à-oreille Une qualité irréprochable ne doit pas s’arrêter à la prestation elle-même ; elle englobe aussi l’accueil, le suivi et la personnalisation du service. Une attention toute particulière doit être accordée à la nouvelle clientèle ne bénéficiant pas d’aide, et ce, pour faciliter la publicité de l’organisme par le «bouche-à-oreille». A coté du savoir-faire, ces métiers exigent un certain « savoir être » pour assurer et maintenir un lien de confiance entre le particulier et l’intervenant qui travaille au domicile de ce dernier. Et enfin, réaliser un suivi de la satisfaction clientèle Ce suivi peut être réalisé par : • un questionnaire de satisfaction régulièrement transmis aux clients ; • un contrôle du travail effectué chez les particuliers. Les avantages sont les suivants : • une évaluation des salariés ; • une prestation de qualité vis-à-vis d’une clientèle de plus en plus exigeante ; • une fidélisation de la clientèle. 56 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Annexe I - Liste des organismes agréés dans les HautesPyrénées (au 1er décembre 2007) Adresse 5A APR services (siège social) Association ADEP ASSOCIATION AIDE BIGOURDANE A DOMICILE ASSOCIATION AIDER HAUTES-PYRENEES Association IMB informatique ASSOCIATION INTERMEDIAIRE DEFI EMPLOI ASSOCIATION INTERMEDIAIRE ENTRAIDE SERVICES ASSOCIATION INTERMEDIAIRE TOP SERVICES BAGNERES ASSOCIATION INTERMEDIAIRE VIC VAL D'ADOUR (VVOLTAJ) CCAS ODOS Confo Net Services Entreprise Gonnain Entreprise Ordi@dom EURL FEDERATION DEPARTEMENTALE ADMR FEDERATION DEPARTEMENTALE PYRENE PLUS GSL Services L'Entreprise LAURICHESSE SERVICES EURL L'Entreprise PROGLASS SERVICES EURL Maison&services TARBES SARL SVP5.5 SCHNELL MULTISERVICES EURL Association MCI (Maitrise du Clavier à Domicile) Syl'vert services Marrast Jany 58 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne 17 allées des Tamaris 65800 Aureilhan 15 avenue Marcel Dassault 64140 Lons/Pau 25 r Georges Guynemer 65000 TARBES 26 Boulevard Jean Moulin 65000 Tarbes 11 rue Gonnès 65000 Tarbes 5 bis Bd Célestin Romain 65100 Lourdes 33 rue des Cultivateurs 65000 Tarbes 38 rue Eugène Ténot 65000 Tarbes 5 rue des Thermes 65200 Bagnères-de-Bigorre 4 bis rue des écoles, BP 17 65500 Vic en Bigorre Pl Marguerite De Navarre 65310 Odos Le Village 65350 Lansac 350 rue du 8 mai 65200 Montgaillard 13 avenue Alan Brooke 65200 Bagnères de Bigorre 27 avenue des Forges 65000 Tarbes 31 rue Eugène Ténot 65000 Tarbes 71 av. des Pyrénées 65100 Adé 24 rue du Corps Franc Pommiès 65000 Tarbes Cité La Passerelle Bât. A1, 11 rue Jean Pecomdon 65200 Bagnères-de-Bigorre 55 avenue Bertrand Barrère 65000 Tarbes 20 rue Turon de Gloire 65100 Lourdes 9 rue Jean Monet 65100 Lourdes 12 place de la Victoire 65400 Argelès-Gazost 4 chemin du Barradet 65370 Siradan route de Bize 65150 Nestier Agrément Agrément qualité simple Raison sociale 5A APR services (siège social) Association ADEP ASSOCIATION AIDE BIGOURDANE A DOMICILE ASSOCIATION AIDER HAUTES-PYRENEES Association IMB informatique ASSOCIATION INTERMEDIAIRE DEFI EMPLOI ASSOCIATION INTERMEDIAIRE ENTRAIDE SERVICES ASSOCIATION INTERMEDIAIRE TOP SERVICES BAGNERES ASSOCIATION INTERMEDIAIRE VIC VAL D'ADOUR (VVOLTAJ) Association MCI CCAS ODOS Confo Net Services Entreprise Gonnain Aide ménagère, Aide à domicile Téléassistance Soins animaux Soins esthétiques Accompagnement des personnes âgées Aide à la mobilité et à l'accompagnement transports Conduite du véhicule personnel Garde-malade Livraison de repas ou courses à domicile Préparation de repas à domicile Gardiennage et surveillance des résidences Petit bricolage Petit jardinage Travaux ménagers Collecte et livraison de linge repassé Assistance administrative Assistance informatique et Internet Cours à domicile et soutien scolaire Garde d'enfants hors domicile Garde d'enfants à domicile Annexe II - Liste des activités par organisme 60 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Entreprise Ordi@dom EURL FEDERATION DEPARTEMENTALE ADMR FEDERATION DEPARTEMENTALE PYRENE PLUS GSL Services L'Entreprise LAURICHESSE SERVICES EURL L'Entreprise PROGLASS SERVICES EURL Maison&services TARBES Maraste Jany enseignement SARL SVP5.5 SCHNELL MULTISERVICES EURL Syl'vert services Organismes nouvellement créés, non contactés lors de l’enquête Aide ménagère, Aide à domicile Téléassistance Soins animaux Soins esthétiques Accompagnement des personnes âgées Aide à la mobilité et à l'accompagnement Conduite du véhicule personnel Garde-malade Livraison de repas ou courses à domicile Préparation de repas à domicile Gardiennage et surveillance des résidences Petit bricolage Petit jardinage Travaux ménagers Collecte et livraison de linge repassé Assistance administrative Assistance informatique et Internet Cours à domicile et soutien scolaire Garde d'enfants hors domicile Garde d'enfants à domicile Raison sociale Annexe III - Questionnaire de l’enquête analyse des besoins des utilisateurs dans les Hautes-Pyrénées Question Filtre : a. Dans quelle tranche d’âge vous situez-vous ? de 25 à 39 ans de 40 à 59 ans 60ans et plus b. Vous êtes : Agriculteurs Artisans, commerçants Cadres, professions libérales Professions intermédiaires Employés Ouvriers Retraités Autres inactifs (sans emploi, au foyer, bénévoles…) c. Dans quelle commune habitez-vous ? …………………………………………………. Q1. Etes-vous bénéficiaire (vous ou un proche) des allocations ou des aides suivantes ? Oui Non Allocation personnalisée d’autonomie Prestation de compensation du handicap Prestation d’accueil du jeune enfant Allocation enfant handicapé Aide de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie / Mutualité Sociale Agricole Autres (régimes, aides ménagères…) Q2. Connaissez-vous le Chèque Emploi Service Universel (anciennement Chèque Emploi Service et titres emploi services) ? Oui Non Q3. Connaissez-vous les enseignes nationales qui centralisent les demandes de services à la personne partout en France (ex : Personia, Fourmi verte, la Maison du particulier employeur…) ? Oui Non Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 61 Q4. Avez-vous déjà utilisé ou utilisez-vous actuellement un ou plusieurs services à la personne pour vous ou pour un membre de votre famille (c’est-à-dire : aide à domicile, aide à la personne, service à domicile ou encore service de proximité) ? Oui Non (si non aller à la question 13) Q5. Je vais vous citer différents services et vous allez me dire si oui ou non vous les avez déjà utilisés (plusieurs réponses possibles) et à quelle fréquence. Services Garde d’enfants à domicile Garde d’enfants hors domicile Cours à domicile et soutien scolaire Assistance informatique et Internet Assistance administrative Collecte et livraison de linge repassé Travaux ménagers Petits travaux de jardinage Petit bricolage Gardiennage et surveillance des résidences Préparation de repas à domicile Livraison de repas ou de courses à domicile Garde malade Conduite du véhicule personnel Aide à la mobilité et à l’accompagnement transports des personnes ayant des difficultés de déplacement Accompagnement des personnes âgées dans les actes de la vie courante Soins esthétiques à domicile Soins et promenades d’animaux domestiques Télé-assistance Autres, à préciser : 62 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Fréquence Q6. Le coût de ces services vous empêche-t-il d’avoir recours à un autre type de prestations (que celui ou ceux cités ci dessus) ? Oui Non Q7. Le coût de ces services vous empêche-t-il d’avoir recours plus souvent au service(s) cité(s) ci-dessus ? Oui Non Q8. Avez-vous fait appel à un organisme pour obtenir ce ou ces services à la personne ? Oui Non (si non aller à la question 10) Q9. A quel type d’organisme ? associations (ex : ADMR, Pyrène Plus…) entreprises privées (ex : dans le 65 : APR services) Q10. Employez-vous directement quelqu’un à domicile ? Oui Non Q11. Utilisez-vous le Chèque Emploi Service universel ? Oui Non (si non aller à la question 14) Q12. Quel type de CESU ? Bancaire Préfinancé : par qui ?…. Banques, employeurs, mutuelles… Q13. Pour quelles raisons n’utilisez-vous pas un service à la personne ? (plusieurs réponses possibles) : Vous n’y avez jamais pensé Vous ne savez pas à qui vous adresser Pas de services correspondant aux attentes. Si oui, préciser ces attentes : Pas de confiance dans un tiers Trop chers Vous n’en avez pas la nécessité Autres, à préciser : (aller question 15) Si OUI à Q4 : Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 63 Q14. Allez-vous continuer à utiliser le (ou les) service(s) pré-cité(s) dans les années à venir ? Oui Non Q15. Selon vous, aurez-vous besoin, pour vous ou pour un proche, de services à la personne dans les années à venir autres que celui (ou ceux) cité(s) ci-dessus ? Oui Non (si non aller à la question 21) Si NON à Q4 : Q16. Selon vous, aurez-vous besoin, pour vous ou pour un proche, de services à la personne dans les années à venir ? Oui Non (si non aller question 21) Q17. Je vais vous citer différents types de services et vous allez me dire si oui ou non vous envisagez d’avoir recours à ce service (plusieurs réponses possibles) et à quelle fréquence : Services Garde d’enfants à domicile Garde d’enfants hors domicile Cours à domicile et soutien scolaire Assistance informatique et Internet Assistance administrative Collecte et livraison de linge repassé Travaux ménagers Petits travaux de jardinage Petit bricolage Gardiennage et surveillance des résidences Préparation de repas à domicile Livraison de repas ou de courses à domicile Garde malade Conduite du véhicule personnel Aide à la mobilité et à l’accompagnement transports des personnes ayant des difficultés de déplacement Accompagnement des personnes âgées dans les actes de la vie courante Soins esthétiques à domicile Soins et promenades d’animaux domestiques Télé-assistance Autres, à préciser : 64 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Fréquence Q18. Pensez-vous faire appel : à un organisme/association à une entreprise privée directement à la personne que vous allez employer (emploi direct à domicile) Q19. (Si réponses 1 et/ou 2 à la question 17) Comment pensez-vous contacter ces organismes ? Par téléphone (numéro de téléphone de l’organisme en question) Par téléphone (numéro de téléphone d’une plate forme nationale) En s’y rendant directement Par courrier Autres, à préciser : (aller à la question 23) Q20. (Si réponse 3 à la question 17) Comment pensez-vous contacter la personne que vous emploierez ? Dans les petites annonces d’un journal Dans les petites annonces chez votre commerçant Dans les petites annonces sur Internet Autres, à préciser : (aller à la question 23) Q21. Pourquoi pensez-vous ne pas avoir recours (dans les années à venir) à ces services ? (plusieurs réponses possibles) : Vous n’y avez jamais pensé Vous ne savez pas à qui vous adresser Pas de services correspondant aux attentes. Si oui, préciser ces attentes : Pas de confiance dans un tiers Trop chers Vous n’en avez pas la nécessité Autres, à préciser : Si non utilisation de services : Q22. Quels sont parmi les avantages liés aux services à la personne cités ci-dessous ceux que vous connaissez ? Réduction ou un crédit d’impôt sur le revenu de 50 % des sommes versées pour le paiement des services Crédit d’impôt de 50 % pour la garde des enfants de moins de 6 ans à l’extérieur du domicile Allègement des charges pour l’employeur Taux de TVA réduit de 5,5 % sur les prestations de services d’une entreprise ou d’un organisme agréé Aucun Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 65 Si utilisation de services : Q23. Quels sont parmi les avantages liés aux services à la personne cités ci-dessous ceux que vous connaissez ? Réduction ou un crédit d’impôt sur le revenu de 50 % des sommes versées pour le paiement des services Crédit d’impôt de 50 % pour la garde des enfants de moins de 6 ans à l’extérieur du domicile Allègement des charges pour l’employeur Taux de TVA réduit de 5,5 % sur les prestations de services d’une entreprise ou d’un organisme agréé Aucun Si réponse(s) différente(s) de «aucun» : 23.1 Ces avantages fiscaux vous ont-ils influencé pour utiliser les services à la personne ? Oui Non 66 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Annexe IV - Questionnaire auprès des organismes agréés 1. Année de création de votre entreprise : ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------2. Statut juridique de votre entreprise : Associations Entreprises privées 3. Avez-vous un agrément ? Oui Non 4. Si oui quel type d’agrément avez-vous ? Qualité Simple 5. Approximativement quelle zone géographique couvrez-vous ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------6. Evolution de l’emploi dans votre entreprise : Nombre total de salariés Nombre d’emplois équivalent temps plein 2003 2004 2005 2006 7. Evolution depuis 3 ans de votre activité en nombre d’heures réalisées : Nombre total d’heures réalisées 2003 2004 2005 2006 8. Répartition par services offerts (en 2006) : Services Nombre de salariés Garde d’enfants à domicile Garde d’enfants hors domicile Cours à domicile et soutien scolaire Assistance informatique et Internet Assistance administrative Collecte et livraison de linge repassé Travaux ménagers Petits travaux de jardinage Petit bricolage Gardiennage et surveillance des résidences Préparation de repas à domicile Livraison de repas ou de courses à domicile Garde malade Conduite du véhicule personnel Aide à la mobilité et à l’accompagnement transports des personnes ayant des difficultés de déplacement Accompagnement des personnes âgées dans les actes de la vie courante Soins esthétiques à domicile Soins et promenades d’animaux domestiques Autres, à préciser (ex : télé assistance) : 68 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Nombre d’emplois équivalent temps plein En nombre heures réalisées Tarifs horaires En nombre de clients 9. Avez-vous des activités en tant que mandataire ? Oui Non 10. Quels sont les qualifications de vos salariés ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------11. Sur les trois dernières années, vos salariés ont-ils bénéficié de formation ? Oui Non 12. Avez-vous des renseignements sur l’âge de vos clients en 2006 ? Oui Non " si oui, quelle en est la répartition ? Nombre de clients ou % 25-39 ans 40-59 ans 60 ans et plus 13. Sur les trois dernières années, quel est selon vous le type de services qui a progressé le plus dans votre entreprise ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------14. Dans les prochaines années, quels sont les services qui ont le plus gros potentiel de développement ? ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 69 15. Les différentes prises en charge pour vos clients (en 2006) : Nombre de clients ou % CAF MSA CPAM ASE + Département Autres 16. Nombre de clients utilisant le CESU comme moyen de financement : Nombre de clients ou % 2003 2004 2005 2006 17. Etes-vous partenaire d’un réseau, d’enseigne nationale ? Oui Non " si oui lequel ? ------------------------------------------------------------------------------------------------------- ------------------------------------------------------------------------------------------------------- 70 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne Les Services à la Personne – CDDE 65 – Novembre 2007 – 71 REMERCIEMENTS A l’ensemble des personnes ayant soutenu la réalisation de cette étude, et à celles ayant participé, par les informations apportées, à rendre possible ce travail. En particulier : Aux membres du Comité de Pilotage, pour le temps qu’ils nous ont consacré et la pertinence de leurs remarques. Aux responsables des structures ayant répondu au questionnaire et à ceux ayant bien voulu nous accorder un entretien. 72 – Novembre 2007 – CDDE 65 – Les Services à la Personne