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ÉTAT DES LIEUX DES STRUCTURES D’INSERTION PAR L’ÉCONOMIQUE INTERVENANT DANS L’ENVIRONNEMENT EN ILE-DE-FRANCE RÉSULTATS D’ÉTUDE Ce document a été réalisé par l’ARENE à partir du rapport d’étude de fin de mission menée en 2005 par les cabinets Acter Conseil et DE Conseil. Contact pour tout renseignement complémentaire : [email protected] Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies d’Ile-de-France 94, bis avenue de Suffren – 750105 PARIS Tel : 01 53 85 61 75 www.areneidf.org -2- SOMMAIRE I. METHODE ET DEROULEMENT DE L’ETUDE........................................................................... 5 II. LES ACTIVITES ENVIRONNEMENTALES DES SIAE .............................................................. 8 III. LES ENSEIGNEMENTS DE L’ENQUETE ................................................................................. 12 1. LE ROLE ESSENTIEL DU « PROJET DE DEPART .................................................... 12 2. LA PERENNISATION ET LE DEVELOPPEMENT DE L ’ACTIVITE .................................. 13 3. L’EMPLOI ET L’ACCOMPAGNEMENT DES PUBLICS................................................. 15 4. LA QUALITE ENVIRONNEMENTALE ...................................................................... 18 5. L’INNOVATION .................................................................................................. 19 6. FICHE TECHNIQUE – INDICATEURS CLES Activités de gestion / valorisation du cadre de vie et des milieux .................... 20 7. FICHE TECHNIQUE – INDICATEURS CLES Activités de gestion durable des ressources................................................... 24 IV. SYNTHESE DE L’ETUDE ET PRECONISATIONS .................................................................. 28 V. LISTE DES SIAE DE L'ENVIRONNEMENT RECENSEES EN IDF ....................................... 32 -3- L’ARENE Ile-de-France, en partenariat avec la DIREN et la DRTEFP, a lancé une étude en 2004 pour la réalisation d’un état des lieux à l’échelle du territoire francilien des structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) développant des activités environnementales. En effet, l’insertion et l’environnement s’inscrivent dans des dynamiques complémentaires et s’alimentent réciproquement. L’environnement est généralement reconnu pour son caractère plus « insérant » que d’autres domaines et est donc utilisé comme un support au travail d’insertion tant sociale que professionnelle de publics en difficulté. L’insertion par l’activité économique a quant à elle un effet de levier pour ces activités environnementales, en jouant un rôle certain dans le développement des marchés de l’environnement intenses en main d’œuvre. Ainsi au-delà du recensement des structures, il s’agissait d’identifier leurs problématiques de fonctionnement et de formuler des pistes de réflexion pour favoriser le développement des SIAE dans les secteurs de l’environnement et une meilleure prise en compte du développement durable. Autrement dit, l’objectif était de déterminer quelles sont les conditions qui permettent ou permettraient à ces structures d’assurer un développement de leur activité, ou au moins une pérennisation de celle-ci, dans les secteurs de l’environnement, tout en conservant leur spécificité, à savoir l’accueil et l’accompagnement social et professionnel des publics en difficulté. Cette notion de développement durable pour les SIAE, fondamentale pour les partenaires de l’étude, a constitué un axe important de la démarche. En effet, cette vision du développement ne se résume pas à une approche tantôt économique, sociale ou environnementale : elle combine ces trois aspects et les fait interagir en permanence. Ce document présente les résultats de la mission d’étude menée par les cabinets Acter Conseil et DE Conseil en lien étroit avec l’ensemble des partenaires associés à l’étude. -4- I. METHODE ET DEROULEMENT DE L’ETUDE Dans le cadre de cette étude, un comité technique a été créé permettant de mobiliser et d‘associer à la réflexion les partenaires suivants : les réseaux régionaux de l’insertion par l’économique, les directions départementales du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP), le conseil régional d’Ile-de-France, le réseau Territoires Environnement Emplois d’Ile-de-France (TEE), un plan local pour l’insertion et l’emploi (Objectif emploi) ainsi que deux SIAE (Association Espaces et ACR). Trois phases distinctes ont rythmé les travaux qui se sont déroulés de septembre 2004 à juillet 2005. Phase 1 (septembre 2004 – décembre 2004) - Repérage des structures d’insertion Un premier travail a consisté à réfléchir en lien avec le comité technique à une « typologie » des activités environnementales permettant de disposer d’un cadre d’analyse partagé. Puis un repérage des SIAE franciliennes - entreprises d’insertion (EI), associations intermédiaires (AI), chantiers d’insertion, régies de quartier et entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) - actives dans les secteurs de l’environnement a été réalisé, grâce à la mobilisation des DDTEFP qui ont communiqué les coordonnées des structures, sur la base des conventionnements 2004. Toutes les SIAE franciliennes ayant une activité environnementale ont été retenues, même si cette activité n’était pas le seul champ d’intervention de la structure. Sans être forcément exhaustive, cette méthode a néanmoins permis de disposer d’un panorama très complet. Cela a permis d’identifier notamment le nombre de structures existantes par secteur géographique et par type de dispositifs d’insertion, les types d’activités développées dans l’environnement (principales et secondaires). Phase 2 (janvier – mars 2004) – Enquête auprès des SIAE franciliennes actives dans les secteurs de l’environnement pour identification de leurs problématiques Cette phase a permis de mobiliser les structures d’insertion pour réaliser une analyse quantitative et qualitative de leur activité, et pour identifier leurs problématiques mais aussi leurs opportunités de développement. -5- Un panel à la fois significatif et représentatif des SIAE a été constitué grâce à la méthode des quotas pour refléter la « population initiale », sur la base de trois critères : l’activité environnementale principale, le département (adresse du siège) et le type de structure (AI, chantier, EI, ETTI, régie). Au total, 63 SIAE ont été contactées sur un total de 83 structures identifiées. 42 ont répondu favorablement à la sollicitation (taux de retour de 66,7%). Environ deux tiers des entretiens ont été conduits en face à face, le choix ayant été fait de privilégier un contact direct avec les responsables des structures. Ces entretiens, d’une durée comprise entre une et deux heures, ont été conduits sur la base d’un guide d’entretien envoyé préalablement aux interlocuteurs. Une étude des rapports d’activité (fournis par les DDTEFP ou par les structures ellesmêmes) et des allers-retours avec les porteurs de projets ont été souvent nécessaires en complément, en particulier pour obtenir des données chiffrées fiables. Phase 3 (avril – juin 2005) – Concertation avec les SIAE et leurs partenaires sur les enseignements de l’enquête, formulation de préconisations Les constats établis à l’occasion de l’enquête ont été mis en débat dans le cadre de groupes de travail thématiques composés des SIAE enquêtées, mais aussi de leurs partenaires (collectivités, représentants de fédérations professionnelles …). Compte tenu des principaux enjeux dégagés, il a été proposé de retenir deux approches complémentaires : • une approche sectorielle, permettant de faire ressortir les enjeux spécifiques aux deux secteurs d’activité investis par les SIAE : le recyclage et la gestion valorisation des espaces et du cadre de vie, • une approche transversale, permettant d’aborder d’une part l’innovation dans les SIAE, d’autre part le financement des structures et leurs relations avec les partenaires institutionnels et privés. -6- Quatre groupes de travail ont été organisés sur la base des grandes thématiques identifiées: Groupe n°1 : Quelles stratégies de développement pour l’insertion par l’économique dans le domaine du recyclage ? Groupe n°2 : Entretien du cadre de vie et gestion valorisation des espaces naturels et verts : quelles approches et perspectives pour l’insertion par l’économique ? Groupe n°3 : Environnement et insertion par l’économique, quelles nouvelles pistes en termes d’activité et d’organisation des structures ? Groupe n°4 : Environnement et insertion par l’économique, quels partenariats entre les structures de l’insertion et les acteurs publics ? Le nombre de participants à chaque groupe n’a pas excédé 15 personnes afin de faciliter le déroulement des débats. Après un rappel des principaux enseignements de l’enquête auprès des structures, le débat s’est installé autour des constats et grands enjeux propres à chacune des thématiques. Ces temps d’échanges ont permis au-delà de la validation des constats et de l’approfondissement des problématiques, d’identifier des pistes d’actions. -7- II. LES ACTIVITES ENVIRONNEMENTALES DES SIAE Afin de caractériser les activités environnementales, différents travaux sur le développement durable ont été capitalisés, en particulier les travaux réalisés par le réseau Territoires Environnement Emplois concernant la typologie des activités et des emplois de l’environnement développés dans le cadre du dispositif Nouveaux Services, Emplois Jeunes. Deux grandes catégories ont été distinguées : d’une part les activités de gestion et de valorisation du cadre de vie et des milieux, d’autre part les activités de gestion durable des ressources. Au regard des activités développées par les SIAE, on distingue plusieurs types d’activités au sein de ces deux catégories génériques : La première catégorie regroupe en particulier les activités de : gestion des espaces verts et naturels, entretien du cadre de vie en milieu urbain dense (propreté et nettoyage par exemple) jardinage et maraîchage biologiques. La seconde concerne plus spécifiquement les activités suivantes : collecte, tri, valorisation et recyclage des déchets (de toute nature), éco-construction (approche globale de la gestion des ressources). Les graphiques suivants montrent, à partir de cette typologie, une « photographie » du positionnement des SIAE franciliennes en fonction des différentes activités. Ils sont tirés de la base de données constituée à l’occasion de l’étude à partir des informations transmises par les DDTEFP. L’état des lieux fait apparaître un total de 83 SIAE concernées en 2004 par l’environnement. Sur ce total, 49 déclarent n’avoir qu’un seul type d’activité (dans un secteur de l’environnement donné). Pour les autres, plusieurs activités sont menées en parallèle, souvent dans d’autres secteurs que l’environnement. On trouve dans cette dernière catégorie surtout des régies de quartier engagées dans des opérations de -8- renouvellement urbain : elles proposent alors leurs services dans le domaine du second œuvre bâtiment, mais aussi dans l’entretien des espaces publics du quartier, dans le ramassage des encombrants… De manière générale, les activités environnementales se répartissent de façon inégale entre les deux grandes catégories génériques établies précédemment : 54 SIAE opèrent sur la gestion du cadre de vie et des milieux, 25 sur la gestion des ressources. Au sein même de ces deux familles, des différences apparaissent. Concernant le cadre de vie et les milieux, on constate une forte représentation de l’entretien des espaces urbains (par rapport aux espaces verts et naturels), mais aussi le succès des activités de jardinage et de maraîchage en Ile-de-France. S’agissant de la gestion des ressources, les activités de tri sélectif sont dépassées en nombre par les activités de recyclage qui concernent des produits divers où dominent néanmoins l’informatique, et dans une moindre mesure les vêtements. On notera également que ce panorama mêle des secteurs historiquement très investis par les SIAE et des secteurs dans lesquels les structures se sont engagées plus -9- récemment (recyclage informatique, jardins…). Certains secteurs relèvent même de l’expérimentation ou du « défrichage » (commerce équitable, éco-construction). Les associations intermédiaires (AI) sont faiblement représentées, sans doute parce qu’elles sont peu nombreuses à se « spécialiser » dans un secteur d’activité (elles privilégient souvent la réalisation de petits travaux diversifiés pour les particuliers). Les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) sont également peu nombreuses, mais ceci ne constitue pas une spécificité des secteurs de l’environnement. Les entreprises d’insertion (EI), les chantiers et les régies constituent en revanche l’essentiel des structures concernées. - 10 - Les départements les plus représentés sont la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis (qui possède une antériorité forte en matière d’insertion par l’économique). À l’inverse, le Val-de-Marne, le Val-d’Oise et Paris sont peu représentés. Espaces verts et naturels, espaces 1995 Ensemble urbains enquêtées Recyclage et tri sélectif 2000 Jardins des SIAE 1997 1997 Date de création moyenne des SIAE enquêtées dans les principaux secteurs - 11 - III. LES ENSEIGNEMENTS DE L’ENQUÊTE 1. Le rôle essentiel du « projet de départ » Les caractéristiques des SIAE opérant dans l’environnement s’expliquent très largement par la manière dont le projet a été conçu au départ. Plusieurs logiques et motivations au moment de la genèse des projets ont été observées : Une logique « d’opportunité » : des structures investissent les secteurs de l’environnement du fait des potentialités réelles ou perçues qui y sont associées en termes d’activité et d’emploi. Les opportunités sont souvent liées au territoire d’implantation ou d’action des SIAE, déclenchées par la volonté des acteurs locaux (élus, associations…) d’agir en faveur de l’environnement : tri sélectif, recyclage réalisation d’aménagement écologique, travaux d’entretien ou de valorisation d’un espace naturel ou d’un quartier urbain dense. Les porteurs de projets sont amenés soit à se positionner dès le départ sur ces créneaux, soit à y « migrer » progressivement. La motivation première est de saisir toutes les occasions possibles pour offrir des parcours d’insertion vers l’emploi. Dans ce cas, la dimension environnementale s’apparente plus à un moyen d’atteindre l’ambition d’insertion par l’économique plutôt que comme une fin en soi. Une logique « militante » : au souci d’insertion s’ajoute l’ambition d’une valorisation d’un espace donné (un cours d’eau, une friche, un quartier…) ou de la transformation des modes de production et de consommation dans un sens plus écologique (gestion des déchets, limitation des pollutions et des quantités de déchets, respect de la biodiversité…). Les SIAE considèrent alors jouer un rôle important en terme de sensibilisation au respect de l’environnement. Cependant la distinction entre ces deux logiques n’est pas généralisable, certaines SIAE associant les deux approches. Par ailleurs, les porteurs de projets évoluent dans leurs représentations et donc dans leurs pratiques. Ainsi, les activités environnementales sont souvent considérées quelques années après leur démarrage comme une source de plusvalue très importante. Cette plus-value tient principalement à deux facteurs : d’une part l’intérêt spécifique des métiers de l’environnement pour les publics en difficulté d’accès à l’emploi, d’autre part l’intérêt croissant porté par les citoyens, les élus et les partenaires des SIAE pour les questions de développement durable. En d’autres termes, à la - 12 - légitimité d’une vocation sociale s’ajoute une deuxième source de légitimité, celle de l’implication environnementale et de la contribution au développement durable. Un autre facteur concourt à l’émergence de projets d’insertion par l’économique dans l’environnement : il s’agit des « effets de diffusion » à partir d’une expérience réussie. Les financeurs ont tendance à inciter à ce type de démarche, dans un objectif de promotion des initiatives reproductibles, comme ce fut le cas pour la création de jardins d’insertion. 2. La pérennisation et le développement de l’activité Pour l’ensemble des SIAE rencontrées, toute stratégie de pérennisation ou de développement n’a de sens que si elle contribue à l’insertion par l’économique. Autrement dit, le développement de la structure n’est pas un objectif en soi, mais plutôt le moyen de démultiplier les opportunités de retour à l’emploi pour des publics en difficulté. Pour autant, les moyens de parvenir à cette ambition sont envisagés de façon différente par les SIAE enquêtées. Les différences s’expliquent, cela a été rappelé précédemment, par des projets et des philosophies qui ne se ressemblent pas toujours. Mais elles trouvent également leur origine dans des évolutions sectorielles assez distinctes. Dans certains secteurs, on observe de manière assez frappante une dynamique de croissance de la demande solvable et donc des perspectives de développement de l’offre des SIAE. Il convient ici de préciser que ce constat est fondé à la fois sur le chiffre d’affaires 2004 et sur les tendances 2005 telles qu’elles sont constatées ou anticipées par les porteurs de projets. C’est en particulier le cas dans le domaine du recyclage des déchets électroniques et électroménagers, qui se structure aujourd’hui surtout autour de la demande des entreprises et des particuliers. Les perspectives ouvertes par la directive européenne 1 D3E sont, au dire des porteurs de projets, importantes : 80% des SIAE rencontrées ont évoqué des opportunités sérieuses de développement dans ce domaine. Il conviendra cependant de vérifier la pertinence de ces anticipations. En effet, cette directive 1 Directive 2002/96/CE du Parlement européen et du Conseil, du 27 janvier 2003, relative aux déchets d’équipements électriques et électroniques - 13 - contribuera à multiplier les prestations de recyclage, non seulement pour les entreprises, mais également, à terme, pour les collectivités engagées dans des démarches de commande publique responsable. Le secteur de l’insertion par l’économique sera-t-il pour autant capable de bénéficier de cette croissance alors que les industriels du recyclage se positionnent déjà sur le marché ? Si le risque d’une concurrence exacerbée ne doit pas être minimisé, il semble cependant que des partenariats entre SIAE et secteur privé puissent se nouer, à certaines conditions, pour les D3E mais aussi pour d’autres types de déchets (comme les ordures ménagères). Certaines structures se sont déjà engagées dans des relations de type donneur d’ordre – sous-traitant avec les industriels, pour le traitement de petits volumes notamment. D’autres secteurs connaissent une situation différente, qui traduit davantage une problématique de maintien de l’activité que de développement. C’est le cas des SIAE impliquées dans la gestion et la valorisation des espaces verts et naturels. 20% d’entre elles évoquent des projets de croissance de l’activité à court terme. A moyen terme, le secteur pourrait néanmoins connaître un regain si les collectivités territoriales étaient conduites à externaliser davantage ce type d’activité et si elles affirmaient un niveau élevé d’exigence sociale et environnementale. La concurrence s’exerce avec les PME de l’entretien des espaces verts (alors que le recyclage est dominé par les grands groupes). Les modalités de la mise en concurrence s’avèrent plus ou moins formalisées : pour les clients publics, le recours à des appels d’offre est néanmoins dominant et qui plus est en constante augmentation. De manière générale, les SIAE des secteurs mentionnés précédemment (recyclage et gestion des espaces) privilégient le statut d’EI, caractéristique de modalités de financement faisant davantage appel aux ressources propres qu’aux subventions. En témoignent les chiffres relatifs au chiffre d’affaires moyen par structure et par secteur. Les structures sont en outre positionnées sur un marché concurrentiel : la concurrence s’exerce vis-à-vis du secteur privé, mais aussi parfois entre SIAE. Certaines structures indiquent cependant qu’elles « échappent » à ce modèle de développement par la croissance du chiffre d’affaires dans un environnement concurrentiel : elles fonctionnent plutôt dans une logique de conventionnement avec les collectivités territoriales et proposent des services à plus forte valeur ajoutée. - 14 - Le cas des SIAE opérant dans l’ingénierie écologique en témoigne : au-delà d’une simple prestation d’entretien, elles travaillent à la requalification des espaces sensibles, avec un haut niveau d’exigence en matière environnementale, et à l’appropriation de ces espaces par les résidents. Il s’agit cependant d’une minorité parmi les SIAE du secteur de la gestion des espaces. Les jardins d’insertion par l’activité économique se positionnent eux aussi de manière différente. En effet, la demande à laquelle répondent les jardins n’est pas forcément solvable, et même pas forcément marchande. Dans ces deux cas de figure, le service rendu s’avère très localisé et finalement moins « industrialisable » que dans d’autres secteurs. La dimension territoriale tient au fait qu’il s’agit en réalité de co-construire le projet en y associant les personnes en insertion et les usagers. Cela n’empêche d’ailleurs pas la reproduction ou l’adaptation d’un chantier sur un autre espace (le chantier étant le statut dominant pour cette catégorie de SIAE). Le niveau de concurrence est très faible, voire absent, compte tenu de cette dimension très « locale » mais aussi parce que ces structures développent des activités avec une qualité environnementale forte, sur lesquelles les entreprises privées ne sont pas positionnées. Si l’approche territoriale coïncide, dans le cas des jardins et des chantiers d’aménagement écologique, avec une vision « non marchande », elle peut également cohabiter avec des stratégies de développement marchand : c’est par exemple le cas des régies de quartier qui se positionnent, en tant qu’entreprises d’insertion, sur le nettoyage et l’entretien des espaces verts et des espaces publics. 3. L’emploi et l’accompagnement des publics Les SIAE ont pour caractéristique commune d’être finalement de petites « entreprises », avec un effectif moyen de salariés en insertion supérieur à 10 personnes, employant des personnes très peu qualifiées, et donc soumises à des choix de gestion des ressources humaines complexes. Pour accompagner les bénéficiaires, le rôle de l’encadrement s’avère particulièrement important. Pour la grande majorité des porteurs de projets, la qualité de l’accompagnement des personnes en insertion est une condition de réussite tout aussi essentielle que l’activité proposée. Cet accompagnement renvoie à la fois à la dimension professionnelle (comportement au travail, apprentissage du métier, intégration dans les - 15 - équipes…) qu’à la dimension sociale (difficultés de santé, de logement, financières…). Selon la philosophie et les moyens de chaque structure, ces deux dimensions de l’encadrement peuvent être assumées par les mêmes personnes ou disjointes. En moyenne, on dénombre un encadrant pour trois personnes en insertion. Ce ratio mérite des précautions en termes d’interprétation, dans la mesure où certaines SIAE qui exercent plusieurs activités ont des difficultés à isoler le nombre d’encadrants affectés à l’activité environnementale. En outre, la notion d’encadrement ne renvoie pas systématiquement à un « poste dédié » au sein de l’équipe de permanents. Ces biais ne remettent cependant pas en cause l’ordre de grandeur indiqué (1 pour 3). Il varie en fonction des secteurs d’activités et de la nature des métiers qui y sont associés. Ainsi, la gestion des espaces, qui fait appel à des process de production à forte composante « technique » implique un taux d’encadrement supérieur à celui constaté pour les jardins d’insertion par l’économique. Les SIAE ne font pas état de difficultés de recrutement des publics en insertion actuellement, compte tenu d’une conjoncture du marché du travail malheureusement très défavorable. Par ailleurs, il semble qu’elles aient aussi trouvé des modes de relation satisfaisants avec les organismes de gestion locale de l’emploi qui orientent notamment les publics demandeurs d’emploi (ANPE, Mission Locale…). En matière de recrutement, les attentes des SIAE sont variables. Pour celles qui sont engagées sur des secteurs plus concurrentiels, le niveau de sélectivité paraît plus important : elles n’exigent pas un niveau de qualification, mais plutôt une capacité à travailler, à être opérationnel dans un délai relativement court. Cela recouvre la maîtrise de la lecture, de l’écriture et des opérations de base, mais aussi la possession du permis de conduire pour les chauffeurs, la capacité à nouer une relation avec les clients... Quel que soit le secteur, une particularité doit être pointée : il s’agit du caractère très fortement masculin des métiers exercés, qui s’explique très largement par la pénibilité des tâches et l’image qu’elles véhiculent. Cette situation est néanmoins susceptible d’évoluer au dire même de certaines SIAE qui développent des postes de relation clientèle ou de relation aux usagers (par exemple dans le cadre de services d’information et de sensibilisation au recyclage ou à la propreté des espaces publics). - 16 - Le recours à la formation par les SIAE prend des formes diverses. Certaines formations sont obligatoires pour exercer les métiers proposés : c’est le cas du permis de conduire (postes de chauffeurs), de formations courtes au maniement des engins (en général dispensées en interne), de formations au recyclage des ordinateurs... Il s’agit là essentiellement d’adaptation à l’emploi. D’autres formations sont mobilisées indépendamment du poste, assez souvent dans une logique de mise à niveau de la personne (alphabétisation, français langue étrangère…) ou, plus rarement, de qualification. Dans ce cas, les SIAE font souvent appel à des organismes de formation extérieurs. Le fait que les formations qualifiantes soient assez rares pendant la durée du contrat ne signifie pas qu’il s’agisse d’une préoccupation annexe pour les structures : la formation qualifiante est simplement plus souvent considérée comme une suite à donner au contrat d’insertion que comme partie intégrante de ce dernier, notamment du fait de la difficulté à faire financer la formation. Le recours à la formation qualifiante est très rarement pensé dans une logique « métier de l’environnement ». Quelques exceptions existent, avec des structures qui mettent en place des référentiels, voire des diplômes (CAP). Cette absence de parcours de formation liés à une filière se retrouve lorsque l’on interroge les SIAE sur l’accès à l’emploi en fin de parcours. Les débouchés vers les employeurs du même secteur sont rares. Certaines SIAE ne considèrent pas ce constat comme un problème : elles estiment que l’activité proposée est un support (le cas échéant transitoire) pour l’insertion professionnelle et non un « débouché » privilégié. D’autres, en revanche, regrettent que les relations avec le secteur privé ou les collectivités ne puissent pas se faire davantage sur le mode du « pré-recrutement ». En effet, les métiers de l’environnement, tels qu’ils sont exercés dans les entreprises privées, souffrent d’une attractivité limitée, due à la fois à un déficit d’image et à des conditions de travail difficiles. Dans ce contexte, les SIAE peuvent contribuer à améliorer la perception des métiers et à construire des vocations. De fait, la dimension environnementale apporte pour la majorité des SIAE une plus value importante au parcours d’insertion. Elle « donne du sens au travail » dans la mesure où elle crée un lien perceptible entre la tâche et le résultat obtenu, entre le - 17 - salarié et l’usager ou le client. Par ailleurs, le fait de travailler « en plein air » est une caractéristique importante pour la mobilisation de certains publics. Une petite minorité des SIAE rencontrées évoque malgré tout des difficultés : certaines tâches (par exemple le nettoyage) peuvent s’avérer difficiles à assumer, en particulier chez les jeunes. Ceci dit, un accompagnement de qualité et surtout une rotation sur d’autres tâches peut permettre de lever les obstacles. Plusieurs SIAE se sont ainsi orientées ou s’orientent vers la pluri-activité (nettoyage, entretien des espaces, activités de sensibilisation…). 4. La qualité environnementale Certaines activités poussent les SIAE à s’interroger davantage sur leurs modes de production : c’est le cas du recyclage des D3E ou des jardins biologiques par exemple. Dans d’autres secteurs, comme les espaces verts, la préoccupation est moindre car les structures estiment ne pas disposer des solutions (techniques et financières) pour se passer des produits phytosanitaires ou du transport par camion, surtout face à la concurrence des entreprises privées. Mais la relation n’est pas systématique. Elle dépend aussi très fortement de la philosophie du projet : certaines structures s’orientent vers des actions de gestion écologique des espaces pour éviter d’être « banalisées » ou, inversement, des SIAE du secteur du recyclage ne mettent pas en œuvre de procédures de récupération des fluides. En tout état de cause, la qualité environnementale reste pour une majorité de SIAE opérant dans l’environnement un sujet d’intérêt davantage qu’une pratique effective. Pour modifier ces pratiques, la question se pose de savoir si les donneurs d’ordre (publics et privés) sont prêts à accepter des innovations dans les process de production. De ce point de vue, des expériences menées par certaines SIAE pour développer de nouveaux modes de production dans des secteurs traditionnels sont à observer attentivement : on pense en particulier à l’activité d’éco-construction. - 18 - Dans le même ordre d’idées, les SIAE développent de plus en plus la sensibilisation des usagers au développement durable. Certaines le font de manière structurée, en réseau avec des associations environnementales, d’autres de manière plus informelle, par exemple au travers des fêtes de quartier. Quelques initiatives ont été repérées à l’occasion de l’enquête : certaines touchent plutôt à l’amélioration de l’information des usagers (on citera par exemple la création d’un service « allo déchêts » pour la collecte), d’autres sont plus axées sur un travail de sensibilisation en amont (par exemple la création de postes de médiateurs de quartier, chargés de faire du « porte à porte » pour mieux faire respecter les espaces publics entretenus par la structure). De manière générale, les porteurs de projets indiquent que ce thème de la sensibilisation (pas uniquement des habitants, mais aussi des élus, des techniciens, des entreprises…) constitue un enjeu majeur pour les SIAE opérant dans l’environnement. Ils rappellent également qu’il s’agit d’un travail de longue haleine dans lequel il convient d’impliquer l’ensemble des parties prenantes, et pas uniquement les SIAE. 5. L’innovation L’enquête de terrain a permis d’identifier les facteurs qui conduisent les SIAE à questionner leur projet, à modifier leurs pratiques, à innover. Certaines innovations trouvent leur origine dans la modification du contexte économique, social et territorial dans lequel évolue la structure : nouvelles demandes des clients ou des usagers, opportunités de valorisation d’un espace naturel, repérage d’une nouvelle niche de marché… Peu outillées pour l’innovation technologique (même si certains process de production alternatifs sont utilisés, par exemple dans le domaine des matériaux de construction ou de l’entretien des espaces par des moyens écologiques), les SIAE se révèlent particulièrement inventives en matière « commerciale » : elles jouent un rôle de défrichage pour un certain nombre de marchés et de besoins émergents. Le recyclage est ainsi étendu à des matériaux nouveaux, la gestion écologique des espaces verts en milieu urbain suscite des usages différents (loisirs, tourisme), des activités - 19 - nouvelles sont en gestation... Certaines initiatives existantes, par exemple en matière d’éco-construction ou de commerce équitable tendent à se diffuser progressivement en Ile-de-France. Mais des idées circulent également, par exemple autour du thème des énergies renouvelables (pose de panneaux solaires). D’autres innovations concernent l’accompagnement social et professionnel des salariés en insertion. Dans ce domaine, les structures doivent s’adapter à des situations individuelles sans cesse renouvelées et faire appel à des partenariats très divers : avec d’autres SIAE, avec les travailleurs sociaux, avec les professionnels de la santé, avec le service public de l’emploi, avec les organismes de formation, avec les entreprises. Autant de relations finalement peu organisées au plan formel mais très denses au quotidien. La combinaison des dimensions économique, sociale et environnementale, qui fait la richesse des projets des SIAE, est aussi le principal moteur des innovations qui peuvent être identifiées. De ce point de vue, plus la structure ou le porteur de projet se situe à la croisée de réseaux de partenaires, de clients et d’usagers, plus elle (il) est susceptible d’innover. En effet, l’innovation procède plutôt de l’imitation, de l’adaptation, de la duplication de pratiques constatées ailleurs ou dans d’autres domaines que d’une logique de rupture. Dans le même ordre d’idées, il est indispensable que les SIAE aient accès à des moyens d’ingénierie qui leur manquent souvent pour s’extraire du quotidien, dialoguer avec leurs partenaires, organisations, capter des financements spécifiques. - 20 - imaginer de nouvelles FICHE TECHNIQUE – INDICATEURS CLES ACTIVITES DE GESTION VALORISATION DU CADRE DE VIE ET DES MILIEUX Les données présentées ci-dessous distinguent d’une part les activités de gestion des espaces et d’entretien du cadre de vie (activités souvent couplées) et d’autre part les activités de jardinage et maraîchage. En outre, au sein du secteur « gestion des espaces / entretien du cadre de vie », nous n’effectuons pas de distinction entre les SIAE ayant une approche classique et celles qui promeuvent une gestion écologique. Activité Type de services / prestations • Gestion / valorisation des espaces verts et naturels, en milieu périurbain ou urbain dense, avec des niveaux de valeur ajoutée différents selon les cas : simple entretien, création paysagère, logique globale d’ingénierie et d’aménagement écologique (friches, berges…). • Gestion / valorisation du cadre de vie : propreté et nettoyage des espaces publics voire privés (en particulier dans les quartiers de la politique de la ville). • Entretien de jardins, production et vente de produits maraîchers. • Activités récréatives et de loisir, voire touristiques, associées à la gestion des espaces (navigation le long des berges, création de sentiers de randonnée, organisation d’activités culturelles..). Rayonnement • Logique territoriale intrinsèquement liée à l’activité (le territoire comme « facteur de production »). • Néanmoins, dans le cas des prestations d’entretien d’espaces verts « banalisées », rayonnement plus important, parfois à l’échelle départementale ou interdépartementale. Type de clientèle • Essentiellement les collectivités territoriales et les bailleurs sociaux pour les SIAE traitant des espaces (75% des SIAE dans ces secteurs ont des clients publics). Quelques entreprises également, mais de manière plus anecdotique (commerces dans les zones d’activité par exemple). • Essentiellement (80%) des particuliers dans le cas des jardins d’insertion par l’économique. Type de financement (public / privé) • Un chiffre d’affaires moyen par structure de 100 k€ pour les SIAE traitant des espaces, contre 28 k€ pour les jardins • Subventions « traditionnelles » des SIAE : aides de la DDTEFP (aides au poste et à l’encadrement), aides du Conseil général dans 2/3 des cas (aides au poste, aides au fonctionnement, voire à l’investissement), des communes et intercommunalités dans 1/3 des cas (aides à l’investissement en particulier) et - 21 - • plus marginalement d’autres financeurs (aides au poste des DDASS, aides au fonctionnement des services de l’Etat engagés dans la politique de la ville, des PLIE, de la Région, de l’AGEFIPH…). Appui de quelques fondations (EDF, Vedior Bis, Vivendi…) mais rarement en lien avec la dimension environnementale (aide plutôt liée au projet social de la structure. Niveau de concurrence • 56% des SIAE traitant des espaces déclarent faire face à une concurrence sur leur marché, concurrence qui provient pour l’essentiel des entreprises privées opérant dans le domaine paysager (avec quelques critiques au passage sur l’usage du travail clandestin). 63% de ces mêmes SIAE passent par les marchés publics pour vendre leurs prestations. • En revanche, les jardins fonctionnent sur une logique différente, en prise directe avec les populations locales : il est donc logique qu’aucun ne fasse état d’une « concurrence ». Dans le même ordre d’idées, les jardins ne recourent pas aux marchés publics, mais plutôt à des conventions de gré à gré signées avec les pouvoirs publics Projets porteurs • Seulement 25% des SIAE traitant des espaces font état de projets de développement, presque systématiquement dans le domaine de la collecte et du tri des déchets (déchetteries vertes par exemple). 40% des jardins font état d’un projet (pépinière écologique, marché de primeurs de proximité, ouverture d’un autre jardin…). Partenariats publics / privés • Peu de partenariats structurés avec le secteur privé. • Des partenariats avec les collectivités territoriales et les bailleurs sociaux prenant la forme soit de marchés publics (de plus en plus souvent), soit de conventions de gré à gré (annuelles voire, plus rarement, pluriannuelles). Emploi et suivi social Type de SIAE • Espaces : 44% d’EI, 25% de chantiers, 19% de régies et 13% d’AI. • Jardins : 60% de chantiers et 40% d’AI. Nombre moyen de personnes en insertion par structure • Espaces : 10 personnes • Jardins : 15 personnes Type de public accompagné • Pas de pré-requis en termes de diplôme. • Des publics différents entre SIAE traitant des espaces et jardins : dans un cas des personnes (assez) rapidement aptes à travailler, dans un second cas, une ambition (initiale) de resocialisation par le travail. - 22 - • • • • Enjeux d’alphabétisation pour un certain nombre de personnes en poste. Nécessité du permis de conduire pour une partie des métiers exercés (chauffeurs). Un public très masculin (80% dans les secteurs de gestion des espaces, 85% dans les jardins). Un public plutôt adulte : les plus de 25 ans représentent entre 67% des effectifs (espaces) et 82% des effectifs (jardins). Perception des métiers de l’environnement • Des travaux « de plein air » qui permettent d’intégrer des personnes difficiles à canaliser. • Des métiers « durs physiquement », ce qui explique leur caractère très masculin. • Un « apport de sens » dû à la dimension environnementale, à la perception par les publics « des résultats tangibles du travail », mais aussi à l’image positive vis-à-vis des résidents (en particulier pour les jardins). • Des points de vue parfois discordants : le nettoyage des espaces publics peut aussi être considéré comme « déqualifiant » et « stigmatisant ». Modalités d’accompagnement, recours à la formation pour les personnes en insertion • Peu de formation qualifiante dans ces secteurs. • Mais un enjeu important de formation de type « adaptation à l’emploi », notamment pour la sécurité au travail, compte tenu de la manipulation d’engins dangereux. • Nombre moyen d’encadrants (techniques et « sociaux ») par structure : un peu moins de 5 (espaces), un peu plus de 3 (jardins). Soit un ratio nombre de personnes en insertion / nombre d’encadrants de 2 pour 1 pour les espaces et de plus de 4 pour 1 pour les jardins. Partenariats • Avec les organismes de la gestion locale de l’emploi (ANPE, PLIE, services sociaux communaux et départementaux, CAF). Débouchés vers l’emploi • Des débouchés qui se font en grande majorité vers d’autres secteurs que les travaux paysagers ou l’horticulture. Dans les cas néanmoins recensés, l’embauche se fait soit dans une entreprise d’espaces verts, soit dans une collectivité territoriale (services techniques). • Une préoccupation de certains porteurs de projets concernant les discriminations à l’embauche pour les personnes immigrées ou issues de l’immigration. - 23 - Qualité environnementale Intérêt pour l’approche • Très important dans le cas des jardins (nombreux jardins « bio »), plus variable pour les SIAE traitant les espaces (leur niveau de sensibilisation dépend de l’approche qu’elle adoptent : certaines se veulent militantes, mais la plupart considèrent l’environnement comme un secteur d’activité et non une dimension structurante de leur projet). Pratiques effectives • Usage encore très intensif des méthodes mécanisées et des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces. Un questionnement de fond : « peut-on raisonnablement faire autrement, compte tenu du coût des méthodes plus respectueuses de l’environnement ? ». • Transport par camion des équipes très fréquent. • Question posée par le devenir des déchets verts. Dimension innovante • • • Peu d’innovations techniques ou organisationnelles dans le secteur de la gestion / valorisation des espaces, en revanche une préoccupation croissante pour la sensibilisation au respect des espaces nettoyés et / ou aménagés (préoccupation particulièrement forte pour les régies de quartier compte tenu de leur implication dans la vie locale). Des actions intéressantes cependant en matière de gestion écologique des espaces verts ou naturels, ce qui constitue une plus-value par rapport aux entreprises du secteur (qui ne développent pas ces modes d’intervention) et qui participe au travail de sensibilisation des élus et des citoyens pour favoriser les changements de mentalités et de pratiques. Des jardins d’insertion par l’économique qui se veulent également jardins pédagogiques, lieux de convivialité, supports de manifestations culturelles… - 24 - FICHE TECHNIQUE – INDICATEURS CLES ACTIVITES DE GESTION DURABLE DES RESSOURCES Note de méthode : les données fournies ci-dessous concernent les activités de gestion des déchets qui sont regroupées par catégories de déchets à recycler, en particulier ceux qui relèvent des « D3E » et les autres. C’est en effet cette distinction qui s’avère opérante, davantage que celle fondée sur la position dans la SIAE dans le process de recyclage (collecte, tri, valorisation…). Le traitement quantitatif n’intègre pas l’écoconstruction, faute d’un nombre suffisant de SIAE opérant dans ce secteur. Activité Type de services / prestations • Collecte des déchets, tri sélectif, recyclage et valorisation, revente des produits recyclés. • Déchets divers : pièces automobiles, livres, vêtements, aliments (pain), ordinateurs, appareils électroménagers, déchets verts (éco-compostage)… Rayonnement • Collecte et revente en général à l’échelle du bassin de vie plutôt qu’à l’échelle communale ou du quartier (avec quelques exceptions : vêtements, aliments…). Type de clientèle • Une clientèle d’entreprises privées dans 2/3 des cas (recyclage traditionnel), voire dans 80% des cas (D3E). • Des particuliers cités comme clients dans 80% des cas. • Très peu de clients publics. Type de financement (public / privé) • Un chiffre d’affaires moyen très hétérogène selon les déchets concernés, se montant à environ 200 k€ par structure et par an pour les D3E, contre 56k€ pour les activités de recyclage plus « traditionnelles ». • Subventions « traditionnelles » des SIAE : aides de la DDTEFP (aides au poste et à l’encadrement), aides du Conseil général dans 2/3 des cas (aides au poste, aides au fonctionnement, voire à l’investissement), des communes et intercommunalités dans 1/3 des cas (aides à l’investissement en particulier) et plus marginalement d’autres financeurs (aides au poste des DDASS, aides au fonctionnement des services de l’Etat engagés dans la politique de la ville, des PLIE, de la Région…). - 25 - Niveau de concurrence • 40% des SIAE opérant dans les D3E déclarent faire face à des concurrents (entreprises privées, mais aussi autres SIAE). • Pour les SIAE opérant dans d’autres activités de recyclage, la concurrence est perçue dans seulement un tiers des cas. Projets porteurs • Entre 2/3 et 80% des SIAE de ce domaine déclarent avoir un projet de développement (extension des prestations à d’autres territoires, diversification vers de nouveaux types de déchets recyclables, création d’activités connexes au recyclage comme par exemple la gestion des espaces). Partenariats publics / privés • Partenariats avec le secteur privé via la sous-traitance (pour la collecte des déchets ou pour leur retraitement), plus rarement la co-traitance. • Quelques cas de SIAE créées par des industriels des déchets dans le tri sélectif (mais elles n’ont pas souhaité répondre à l’enquête). Emploi et suivi social Type de SIAE • Globalement, 50% sont des EI, 25% des chantiers, 25% des AI. Nombre moyen de personnes en insertion par structure • 13 postes pour les D3E • 16 pour les autres SIAE du recyclage. Type de public accompagné • Pas de pré-requis en termes de diplômes, mais des exigences pour nombre de SIAE opérant sur les D3E sur le niveau élémentaire (maîtrise de la lecture et des opérations de base) et la capacité à travailler. • Importance du permis de conduire pour les tâches de collecte. • Public masculin : entre 2/3 des effectifs (D3E) et 80% des effectifs (autres). • Public jeune (< 25 ans) : 50% des effectifs pour les D3E, en revanche chiffre marginal pour les autres activités de recyclage. Perception des métiers de l’environnement • Un « apport de sens » parce que les activités recyclage sont perçues comme « utiles à la société ». • Pour certains types de déchets, une image beaucoup moins positive chez les publics appelés à réaliser la collecte et le tri. • Un intérêt important lorsque la valorisation conduit à une revente aux particuliers (aspect valorisant, mais aussi parfois contraignant, du contact direct avec le client / usager). - 26 - Modalités d’accompagnement, recours à la formation • Moyenne de 4 encadrants (techniques et « sociaux ») par SIAE dans les D3E, de 5 par SIAE dans les autres activités de recyclage. Soit un ratio nombre de personnes en insertion / nombre d’encadrants d’environ 3 pour 1 pour l’ensemble des activités de recyclage. • Recours à des formations techniques (de manière plus ou moins formalisée, en interne ou en externe) pour les personnes appelées à intervenir dans le retraitement des D3E. Partenariats • Avec les organismes de la gestion locale de l’emploi (ANPE, PLIE, services sociaux communaux et départementaux, CAF), parfois avec des organismes de formation. Débouchés vers l’emploi • Vers les entreprises des secteurs qui produisent les déchets valorisés, sur des métiers peu qualifiés en général (exemple des garages dans le cas de la récupération des pièces automobiles). • Vers les métiers de la logistique et du transport. • Vers les métiers de la vente pour les personnes qui assurent la commercialisation des produits retraités. Qualité environnementale Intérêt pour l’approche • Intérêt important des porteurs de projets compte tenu des évolutions réglementaires qui impactent directement l’activité des SIAE. Pratiques effectives • Difficultés à assimiler toutes les évolutions des réglementations environnementales • Question récurrente posée par l’entreposage des déchets (huiles de vidange par exemple), par leur mise en déchetterie. • Recours intensif au transport par camion. Dimension innovante • • • Plutôt des projets de développement de l’activité que des projets de diversification vers de nouveaux créneaux. Intérêt très marqué pour les D3E. Synergies possibles (et envisagées) entre les activités de collecte / recyclage des déchets et la gestion / valorisation des espaces et du cadre de vie (exemple des déchets issus de l’entretien des espaces verts). Peu de SIAE pratiquent de manière formalisée la sensibilisation des usagers / clients au recyclage : quelques exceptions (service « allô déchets » par exemple). - 27 - IV. SYNTHESE DE L’ETUDE ET PRECONISATIONS Le premier enseignement de l’étude concerne le niveau et le potentiel d’activités et d’emplois des secteurs de l’environnement pour les structures d’insertion par l’économique. 2 Plus de quatre-vingt SIAE opèrent dans ces secteurs en Ile de France , majoritairement dans les domaines de la gestion des espaces mais aussi dans les domaines de la gestion des ressources. En moyenne, chaque structure accueille une dizaine de personnes en insertion et trois encadrants. Soit environ un millier d’emplois au total. Les perspectives de développement existent, même si elles ne sont pas garanties. Tous secteurs confondus, un peu moins d’un interlocuteur sur deux a évoqué à l’occasion de l’étude un projet de développement. Autant de chiffres qui permettent de mesurer l’enjeu de la pérennisation et du développement, quantitatif et qualitatif, de ces SIAE. De ce point de vue, l’enquête a permis d’identifier un certain nombre de problématiques communes. Les SIAE sont des petites ou des très petites entreprises ou associations, qui font face à des contraintes liées à leur taille : problème pour répondre à des marchés ou des besoins importants en volume, difficultés à dégager du temps et des moyens pour le développement… Qu’il s’agisse des chantiers d’insertion ou des entreprises d’insertion (les deux statuts dominants dans l’environnement), les problématiques sont fondamentalement semblables de ce point de vue. Par ailleurs, les SIAE de l’environnement proposent des services ou des prestations qui s’adressent tantôt aux entreprises, aux particuliers ou au secteur public (collectivités locales, bailleurs sociaux). Leurs sources de financement sont composées à la fois de la vente de prestations et de subventions, avec un équilibre divers selon les types des SIAE et selon les secteurs d’activité. Par rapport à une TPE / PME traditionnelle, les SIAE se situent donc dans un environnement complexe où les logiques privée et publique 2 À titre de comparaison, on peut mettre en relation les 37 EI et ETTI identifiées par l’étude dans les secteurs de l’environnement aux 138 EI et ETTI recensées en Ile de France en 2003 (source UREI). - 28 - coexistent. Elles doivent à la fois anticiper les évolutions du cadre réglementaire (directive D3E, réforme du code des marchés publics…), celles des politiques publiques (de l’Etat comme des collectivités), se positionner vis-à-vis du secteur privé lorsqu’il agit dans le même secteur d’activité… A cette complexité de la dimension publique / privée s’ajoute la spécificité des publics en insertion. Les SIAE sont amenées à fournir des efforts particulièrement importants en matière de mobilisation, d’adaptation à l’emploi, voire de formation de leurs salariés. Cet investissement est d’autant plus important dans les métiers de l’environnement, dont un certain nombre incorpore une forte dimension « technique ». Les SIAE doivent aussi assurer un accompagnement social et psychologique, qui conditionne la réussite des parcours d’insertion tout comme la qualité des prestations. Le taux d’encadrement social et professionnel approche en moyenne 1 encadrant pour 3 salariés en insertion. Enfin, les stratégies de développement des SIAE dans l’environnement passent par un travail de sensibilisation important en direction des citoyens, des entreprises, des élus locaux, des services techniques des collectivités, afin de modifier les représentations et les pratiques. Ce travail est inégalement assuré par les SIAE : certaines intègrent la question environnementale au cœur de leur projet, d’autres considèrent encore l’environnement surtout comme une opportunité d’insertion. Compte tenu de cette complexité, qui est également un facteur de richesse, les SIAE sont condamnées, pour réussir, à mettre en place des projets et un management exemplaires. Combiner pérennisation économique, accompagnement des personnes et qualité environnementale suppose de pouvoir définir un positionnement et une plus value, tant par rapport aux entreprises privées (industriels du recyclage, PME du secteur paysager…) que par rapport à l’action en régie des collectivités. De ce point de vue, la combinaison d’une approche « sociale » et d’une approche « environnementale » est un facteur de légitimité supplémentaire. La relation au territoire est également un facteur de réussite, tant il est vrai que les projets les plus aboutis sont ceux qui parviennent à sortir d’une simple logique de prestation de service environnementale banalisée pour s’engager dans des approches globales au service du développement d’un territoire. Certaines SIAE de l’environnement s’impliquent ainsi également dans des activités récréatives, touristiques, citoyennes… - 29 - La qualité du management s’avère enfin absolument essentielle. De ce point de vue, les inégalités entre SIAE sont fortes : elles disposent de moyens humains, techniques et financiers disparates, notamment lorsqu’il s’agit d’anticiper, d’innover. Dans ce contexte, les politiques publiques ont un rôle déterminant. D’abord parce qu’elles influent très directement sur le niveau de la demande, par l’intermédiaire des normes environnementales en particulier. Ensuite parce qu’elles participent fortement au financement des SIAE, tant pour leur fonctionnement que pour leurs investissements (qui sont importants dans les secteurs de l’environnement). Enfin, parce qu’elles peuvent contribuer à organiser l’offre de services environnementaux et à réguler le niveau de concurrence entre secteur privé et tiers secteur. - 30 - Huit pistes de réflexion pour accompagner la création, la pérennisation et le développement des SIAE dans l’environnement Disposer d’une meilleure connaissance des SIAE de l’environnement et notamment de l’offre de services existante, pour renforcer la pertinence des politiques publiques d’appui. Favoriser la mise en réseau des SIAE de l’environnement et inciter au développement de coopérations entre les SIAE, mais aussi entre les réseaux régionaux de l’insertion et ceux de l’environnement. Donner une plus forte lisibilité du cadre réglementaire et financier applicable aux SIAE de l’environnement ainsi qu’une meilleure articulation et coordination entre les dispositifs. Instaurer des financements globaux (investissement et fonctionnement) pour appuyer la création et le développement des SIAE, en articulation avec les aides existantes. Favoriser le recours et l’accès à la formation pour les SIAE de l’environnement par la mobilisation des partenaires de la formation professionnelle, par l’identification des besoins en compétences des SIAE et des entreprises privées, et à partir de la définition de référentiels métiers. Inciter les SIAE à veiller à la qualité environnementale de leurs activités et à évoluer vers de nouvelles pratiques. Renforcer la sensibilisation des acteurs locaux et notamment des collectivités territoriales, à la double approche insertion/environnement dans une démarche de développement durable. Lancer un appel à projets régional et expérimental pour soutenir des projets de création ou de développement de l’insertion par l’activité économique dans l’environnement. - 31 - V. LISTE DES SIAE DE L’ENVIRONNEMENT RECENSEES EN IDF ORGANISMES STATUTS COORDONNÉES ACTIVITÉS INSERTION ACIF 127 rue Pierre Marx - BP 48 Chantier d’insertion Espaces verts Chantier d’insertion Jardinage biologique Entreprise d’insertion Recyclage informatique Entreprise d’insertion Recyclage informatique Entreprise d’insertion Recyclage (pneus) 77260 LA FERTÉ SOUS JOUARRE T. : 01 60 22 19 19 F. : 01 60 22 35 93 ACR 72 rue Désiré Clément - BP 308 78700 CONFLANS SAINTE HONORINE Cedex T. : 01 39 19 80 03 F. : 01 34 90 05 38 [email protected] Actifs DPS ZAC Malines 22 bis rue des Malines 91027 EVRY Cedex - CE 2705 LISSES T. : 01 69 11 31 10 F. : 01 69 11 31 11 [email protected] www.actif-France.asso.fr Actifs DPS Tour Descartes - Service 0206 92066 PARIS LA DEFENSE CEDEX [email protected] ADERE Recyclage Avenue du Val 78520 LIMAY Espaces verts T. : 01 30 98 67 62 [email protected] ADSEA - Les potagers Logis Formation du logis rue de l’église Chantier d’insertion Jardinage Art textile et bois 77950 SAINT GERMAIN LAXIS T. : 01 64 14 42 00 F. : 01 64 14 42 00 A.G.O.I.E 170 avenue du Général de Gaulle Association Bâtiment 95370 MONTIGNY LES intermédiaire Espaces verts Entreprise d’insertion Recyclage CORMEILLES T. : 01 39 78 75 33 F. : 01 39 78 67 58 AIDIPI 148 rue Emile Zola 92600 ASNIERES SUR SEINE T. : 01 41 47 47 50 F. : 01 47 91 25 31 [email protected] - 32 - ORGANISMES STATUTS COORDONNÉES ACTIVITÉS INSERTION AIPreFon Bâtiment Inter Entreprise d’insertion Tri sélectif Route de Montereau Livraison et 77670 VERNOU LA CELLE SUR maintenance à domicile SEINE de bacs et T. : 01 64 23 35 54 composteurs F. : 01 60 74 03 71 [email protected] AJCV BP 1 Entreprise d’insertion Espaces verts Chantier d’insertion Recyclage informatique Chantier d’insertion Recyclage de pain Entreprise d’insertion Eco-construction 77240 CESSON T. : 01 64 38 22 72 F. : 01 64 38 20 99 ALEF 61 rue Charles Fournier 94400 VITRY T. : 01 45 73 23 32 APIDEL 7 rue Ernest Chausson 78114 MAGNY LES HAMEAUX T. : 01 30 96 03 09 APIJ BAT Cité des Cosmonautes Place Youri Gargarine Bâtiment second 93200 SAINT DENIS œuvre T. : 01 48 29 73 70 Entretien espaces F. : 01 48 29 44 36 urbains [email protected] APTIMA 12 rue des Closeaux Entreprise d’insertion Tri sélectif Entreprise d’insertion Tri sélectif Entreprise d’insertion Espaces verts 78200 MANTES LA JOLIE T. : 01 30 33 06 69 [email protected] ARE Service 1 rue du Canal 94000 CRETEIL T. : 01 45 13 99 93 ARESCOOP CAP 18 – Voie A 189 rue d’Aubervilliers 78018 PARIS T. : 01 40 37 37 00 F. : 01 40 37 25 47 - 33 - ORGANISMES STATUTS COORDONNÉES ACTIVITÉS INSERTION Association des Murs 136 rue du Moulin à vent à pêches 93100 MONTREUIL Chantier d’insertion Jardinage Rénovation patrimoine T. : 01 48 70 23 80 F. : 01 48 70 75 31 [email protected] Association ESPACES 37 route de Vaugirard Chantier d’insertion 92190 MEUDON Gestion écologique des espaces T. : 01 55 64 13 40 F. : 01 55 64 13 49 [email protected] Association 4 rue Denfert Rochereau TERRITOIRES 93200 SAINT DENIS Chantier d’insertion Jardinage biologique Entreprise d’insertion Entretien espaces T. : 01 48 26 49 86 F. : Idem Tél. territoires.association_@libertysurf .fr Atelier du Bâtiment 12 rue Louis Blériot 77100 MEAUX urbains T. : 01 60 32 03 19 F. : 01 60 32 03 19 Ateliers Sans 17 rue du Moulin Bâteau Frontières 94380 BONNEUIL SUR MARNE Chantier d’insertion Recyclage informatique Chantier d’insertion Entretien des berges T. : 01 56 71 28 28 F. : 01 56 71 28 29 [email protected] www.ateliersansfrontieres.org Au Fil de l’Eau 43 Galerie Rouget de Lisle 94600 CHOISY LE ROI Education à T. : 01 48 52 22 22 l’environnement F. : 01 48 84 19 09 [email protected] BATIVERT 3 rue Vieille de Gency Entreprise d’insertion Entretien espaces 95000 CERGY urbains T. : 01 34 24 12 00 Espaces verts F. : 01 34 24 55 71 Bio Yvelines Services Gare Matelots Entreprise d’insertion 78000 VERSAILLES Ordures ménagères Tri sélectif T. : 01 39 02 79 84 F. : 01 39 02 44 15 - 34 - ORGANISMES STATUTS COORDONNÉES ACTIVITÉS INSERTION Collinet Services 5 rue Sébastien de Brossard Régie 77100 MEAUX Entretien espaces urbains T. : 01 60 09 26 26 F. : 01 60 09 68 88 [email protected] Des vêtements pour 17 quartier de la Peupleraie des emplois 91350 GRIGNY Entreprise d’insertion Recyclage de vêtements T. : 01 69 21 21 63 F. : 01 69 21 97 12 [email protected] DPS - Dialogues 86 rue Paul Vaillant Couturier Partenaires Services 92234 GENNEVILLIERS Entreprise d’insertion Entretien espaces urbains T. : 01 41 32 44 44 F. : 01 41 21 06 99 [email protected] ECOD’AIR ZAC de Cap 18 Entreprise d’insertion Recyclage informatique Entreprise d’insertion Recyclage 73 rue Evangile 75018 PARIS T. : 01 44 65 07 77 F. : 01 40 05 11 19 www.ecodair.org Envie Paris Saint 295 avenue du Président Wilson Denis (EPSD) 93210 SAINT DENIS LA PLAINE électroménager T. : 01 48 20 43 48 F. : 01 48 20 75 38 [email protected] Environnement 4 rue Denfert Rochereau Services 93200 SAINT DENIS Entreprise d’insertion Entretien espaces verts Entreprise d’Insertion Espaces verts Chantier d’insertion Jardinage Entreprise d’insertion Espaces verts T. : 01 48 26 49 86 F. : 01 48 26 49 86 territoires.association_@libertysurf .fr ESPRIT PASSAGE 9 rue Scribe 95400 VILLIERS LE BEL T. : 01 39 85 87 08 F. : 01 39 87 26 11 Etudes et Chantiers 10 place Jules Vallès IDF 91000 EVRY Les jardins de la T. : 01 60 78 19 12 solidarité F. : 01 60 77 96 41 [email protected] EVE 12 rue Blaise Rigaud 78520 LIMAY T. : 01 30 92 20 35 [email protected] - 35 - ORGANISMES STATUTS COORDONNÉES ACTIVITÉS INSERTION HALAGE Phares de l’Ile-Saint-Denis Chantier d’insertion Gestion écologique des 6 rue Arnold Géraux espaces 93450 L’ILE SAINT DENIS Jardinage biologique T. : 01 48 13 04 31 F. : 01 48 13 33 13 [email protected] HORIZON 3 avenue Victoire Chantier d’insertion 77100 MEAUX Recyclage livres Espaces verts T. : 01 60 09 93 93 F. : 01 64 33 61 54 IDEMU Phares de l’Ile Saint-Denis Association Gestion écologique des 6 rue Arnold Géraux Intermédiaire espaces Chantiers d’insertion Espaces verts 93450 L’ILE SAINT DENIS T. : 01 47 13 04 19 F. : 01 47 13 07 75 [email protected] Initiatives 77 Centre d’Affaires Thiers-Galliéni 49-51 avenue Thiers Gestion des déchets 77000 MELUN T. : 01 64 87 45 80 F. : 01 64 37 24 91 [email protected] INSERLAB 12 Rue Marcel Sembat Entreprise d’insertion Recyclage informatique Entreprise d’insertion Gestion des espaces 93500 PANTIN T. : 01 48 57 97 74 INSERPRO 2 avenue de la Petite Villedieu 78990 ELANCOURT verts T. : 01 30 51 95 71 F. : 01 30 51 98 45 [email protected] JANUS 3 cité Hauteville Entreprise Ordures ménagères 75010 PARIS Temporaire de Travail Tri sélectif T. : 01 48 00 92 00 d’Insertion F. : 01 48 00 97 98 Jardins d’Auteuil ZI La Fontaine de Jouvence Entreprise d’insertion 9 rue Angiboust 91462 MARCOUSSIS T. : 01 69 80 94 65 F. : 01 69 80 94 52 [email protected] - 36 - Espace verts ORGANISMES STATUTS COORDONNÉES ACTIVITÉS INSERTION Jeunes dans la Cité 9 rue des Paradis - BP 71 Chantier d’insertion Espaces verts Entreprise d’insertion Entretien des jardins Chantier d’insertion Menuiserie 92260 FONTENAY AUX ROSES T. : 01 46 60 78 00 F. : 01 46 60 60 81 L’Univers des Jardins 23 Bis rue Louis Joyeux 1100 CORBEIL ESSONNES T. : 01 60 89 27 59 F. : 01 60 89 30 92 [email protected] LA ROSE DES VENTS 21 rue Neuve - BP 36 77102 MEAUX Cedex Eco-construction T. : 01 60 44 27 87 F. : 01 60 44 22 44 Le Pain de L’Espoir ZA Bel Air Chantier et atelier Tri sélectif de produits 15 rue Benjamin Franklin d’insertion en deuxième vie 77000 LA ROCHETTE Valorisation des T. : 01 64 39 50 78 déchets organiques F. : 01 64 37 49 24 Recyclage pain [email protected] r Le RELAIS 75 28/30 avenue Edouard Vaillant Entreprise d’insertion 93500 PANTIN Recyclage de vêtements T. : 01 41 71 04 39 F. : 01 41 71 20 71 Le RELAIS Val de ZAC des Cettons Seine rue Panhard Levassor Entreprise d’insertion Collecte, tri et valorisation de textiles 78570 CHANTELOUP LES VIGNES T. : 01 39 74 85 85 F. : 01 39 70 84 83 [email protected] LES TRI PORTEURS ZAC Les Garennes Entreprise d’insertion Tri sélectif Chantier d’insertion Jardinage biologique 5 rue Chappe 78130 LES MUREAUX T. : 01 30 99 89 83 F. : 01 34 74 76 18 [email protected] Les jardins 7 allée des Chèvrefeuilles biologiques du Pont 93270 SEVRAN Blanc T. : 01 43 85 69 66 F. : 01 43 83 74 29 [email protected] - 37 - ORGANISMES STATUTS COORDONNÉES ACTIVITÉS INSERTION Les Jardins de 19 rue Grande Demeter 77210 SAMOREAU Chantier d’insertion Jardinage biologique Chantier d’insertion Jardinage biologique Chantier d’insertion Jardinage biologique Chantier d’insertion Jardinage biologique Gestion des espaces T. : 01 60 74 38 28 F. : 01 60 74 38 29 Les Potagers de Chemin de la Ronce Marcoussis 91460 MARCOUSSIS T. : 01 64 49 52 80 F. : 01 64 49 52 81 les.potagers.de.marcoussis@wana doo.fr Les Potagers du Rue du 8 mai 1945 Télégraphe 91150 ETAMPES T. : 01 64 94 89 36 F. : 0164 94 89 98 [email protected] Les Restaurants du ZI la Fosse à la Barbière Coeur 14 rue Gilberte Desnoyer 93605 AULNAY SOUS BOIS T. : 01 55 81 19 70 F. : 01 55 81 19 78 Mission d’Education 9 place des Rencontres Entreprise d’insertion Permanente de Torcy 77200 TORCY Chantier (MEP) T. : 01 60 05 79 47 F. : 01 64 11 96 83 PARTAGE 77 Centre commercial La Butte Chantier d’insertion Recyclage vêtement 42 rue du Chemin Vert Association Jardinage 95460 EZANVILLE Intermédiaire Montceau - 77210 AVON T. : 01 60 71 59 20 F. : 01 60 71 94 73 PLAINE DE VIE T. : 01 39 35 20 37 F. : 01 39 35 27 36 Plateforme Insertion 119 galerie Surcouf Multiservices (PIM) 93600 AULNAY SOUS BOIS Chantier d’insertion Bâtiment Espace verts T. : 01 48 79 83 18 F. : 01 48 79 86 32 - 38 - ORGANISMES STATUTS COORDONNÉES ACTIVITÉS INSERTION Quartier Plus 3 allées de la Gare Entreprise d’insertion Entretien espaces 77350 LE MEE SUR SEINE urbains T. : 01 721 721 01 Recyclage F. : 01 721 721 02 Reconstruire 162 avenue Emile Cossonneau Entreprise d’insertion Espaces verts Régie Espaces verts 93160 NOISY LE GRAND T. : 01 43 03 77 66 [email protected] Régie de Quartier Avenue Jean Moulin Clichy-sous-Bois / 93390 CLICHY SOUS BOIS Montfermeil T. : 01 43 30 01 80 Entretien espace urbain F. : 01 43 51 01 97 [email protected] Régie de Quartier 8 place Le Vau d’Asnières 92600 ASNIERES SUR SEINE Régie Entretien espaces urbains T. : 01 47 94 23 79 F. : 01 47 94 23 79 [email protected] Régie de Quartier de 9 allée des Bruyères Beauval 77100 MEAUX Régie Bâtiment Entretien espaces T. : 01 60 09 64 37 urbains F. : 01 60 09 50 87 Régie de Quartier de 9 allée Georges Bizet Entreprise d’insertion Entretien espaces Bezons 95870 BEZONS urbains T. : 01 39 47 60 25 Espace verts F. : 01 39 47 60 35 Régie de Quartier de 18 square Beaumarchais Montereau 77130 MONTEREAU FAULT YONNE Régie Espaces verts Entretien espaces T. : 01 64 32 26 76 urbains F. : 01 64 32 36 27 Régie de Quartier de 54 avenue du Parc Régie Bâtiment Tremblay 93290 TREMBLAY EN France Espaces verts T. : 01 56 48 00 10 Entretien espaces F. : 01 48 60 71 28 urbains [email protected] Régie de Quartier du 234 rue de Crimée 19è 75019 PARIS Entreprise d’insertion T. : 01 42 09 03 42 - 39 - Espaces verts ORGANISMES STATUTS COORDONNÉES ACTIVITÉS INSERTION Régie de Quartier du 28 avenue Lénine Luth 92230 GENNEVILLIERS Régie Entretien espaces urbains T. : 01 41 47 89 89 Bâtiment F. : 01 47 99 71 21 [email protected] Régie de Quartier 126 rue Danielle Casanova Régie Entretien espaces Maladrerie Emile 93300 AUBERVILLIERS urbains Dubois T. : 01 48 11 64 21 Bâtiment F. : 01 48 34 54 99 Espaces verts [email protected] Régie de Quartier 19 allée Pierre de Montereau Nord de Blanc Mesnil 93150 LE BLANC MESNIL Régie Entretien espaces urbains T. : 01 48 67 83 43 Espaces verts F. : 01 48 67 26 93 [email protected] Régie de Quartier 24 place Louis Aragon Régie Entretien espaces Petit Colombes 92700 COLOMBES urbains T. : 01 42 42 25 83 Bâtiment F. : 01 43 52 04 17 Régie de Quartier 13 avenue Jean Mermoz Viry Multi-services 91170 VIRY CHATILLON Régie Entretien espaces urbains T. : 01 69 24 08 08 F. : 01 69 05 24 91 [email protected] Régie Service Melun 1 square Lamartine Nord (RSMN) 77000 MELUN urbains T. : 01 60 56 97 00 Bâtiment F. : 01 64 14 25 09 Espaces verts Sita Rebond Régie Entretien espaces 3 rue Rouvet Entreprise Ordures ménagères 75019 PARIS Temporaire de Travail Tri sélectif T. : 01 40 05 52 23 d’Insertion F. : 01 42 05 38 80 St Christophe 1 terrasse de la Pirouette Services plus 95800 CERGY Espaces verts T. : 01 30 32 80 16 Entretien espaces F. : 01 30 32 73 67 urbains Travail Entraide Entreprise d’insertion 1 rue du Martray Chantier d’insertion 77220 TOURNAN EN BRIE Bâtiment Espaces verts Commerce équitable T. : 01 64 42 08 78 F. : 01 64 42 08 81 - 40 - ORGANISMES STATUTS COORDONNÉES ACTIVITÉS INSERTION Travailler et 202 avenue Emile Cossonneau Apprendre Ensemble 93160 NOISY LE GRAND (TAE) T. : 01 49 32 15 96 Chantier d’insertion Recyclage informatique F. : 01 45 92 30 79 www.tae-asso.org Val d’Yvette 4 résidence Le Bosquet Association Entretien espaces Multiservices 91940 LES ULIS Intermédiaire urbains T. : 01 69 28 73 22 Bâtiment F. : 01 69 07 82 44 val.dyvette.multiservices@wanado o.fr VAL SERVICES Centre commercial Lavoisier Entreprise d’insertion Espaces verts Rue Antoine Lavoisier Entretien des espaces 78200 MANTES LA JOLIE urbains T. : 01 30 63 02 70 [email protected] XL Emploi 50 allée de la Gare Entreprise 77350 LE MEE SUR SEINE Temporaire de Travail T. : 01 60 68 15 15 d’Insertion F. : 01 64 52 40 06 - 41 - Divers