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ÉTAT DES LIEUX DES STRUCTURES D’INSERTION
PAR L’ÉCONOMIQUE INTERVENANT DANS
L’ENVIRONNEMENT EN ILE-DE-FRANCE
RÉSULTATS D’ÉTUDE
Ce document a été réalisé par l’ARENE à partir du rapport d’étude de fin de mission
menée en 2005 par les cabinets Acter Conseil et DE Conseil.
Contact pour tout renseignement complémentaire :
[email protected]
Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies d’Ile-de-France
94, bis avenue de Suffren – 750105 PARIS
Tel : 01 53 85 61 75
www.areneidf.org
-2-
SOMMAIRE
I.
METHODE ET DEROULEMENT DE L’ETUDE........................................................................... 5
II.
LES ACTIVITES ENVIRONNEMENTALES DES SIAE .............................................................. 8
III.
LES ENSEIGNEMENTS DE L’ENQUETE ................................................................................. 12
1.
LE ROLE ESSENTIEL DU « PROJET DE DEPART .................................................... 12
2.
LA PERENNISATION ET LE DEVELOPPEMENT DE L ’ACTIVITE .................................. 13
3.
L’EMPLOI ET L’ACCOMPAGNEMENT DES PUBLICS................................................. 15
4.
LA QUALITE ENVIRONNEMENTALE ...................................................................... 18
5.
L’INNOVATION .................................................................................................. 19
6.
FICHE TECHNIQUE – INDICATEURS CLES
Activités de gestion / valorisation du cadre de vie et des milieux .................... 20
7.
FICHE TECHNIQUE – INDICATEURS CLES
Activités de gestion durable des ressources................................................... 24
IV. SYNTHESE DE L’ETUDE ET PRECONISATIONS .................................................................. 28
V.
LISTE DES SIAE DE L'ENVIRONNEMENT RECENSEES EN IDF ....................................... 32
-3-
L’ARENE Ile-de-France, en partenariat avec la DIREN et la DRTEFP, a lancé une étude
en 2004 pour la réalisation d’un état des lieux à l’échelle du territoire francilien des
structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) développant des activités
environnementales.
En
effet,
l’insertion
et
l’environnement
s’inscrivent
dans
des
dynamiques
complémentaires et s’alimentent réciproquement. L’environnement est généralement
reconnu pour son caractère plus « insérant » que d’autres domaines et est donc utilisé
comme un support au travail d’insertion tant sociale que professionnelle de publics en
difficulté. L’insertion par l’activité économique a quant à elle un effet de levier pour ces
activités environnementales, en jouant un rôle certain dans le développement des
marchés de l’environnement intenses en main d’œuvre.
Ainsi au-delà du recensement des structures, il s’agissait d’identifier leurs problématiques
de fonctionnement et de formuler des pistes de réflexion pour favoriser le développement
des SIAE dans les secteurs de l’environnement et une meilleure prise en compte du
développement durable.
Autrement dit, l’objectif était de déterminer quelles sont les conditions qui permettent ou
permettraient à ces structures d’assurer un développement de leur activité, ou au moins
une pérennisation de celle-ci, dans les secteurs de l’environnement, tout en conservant
leur spécificité, à savoir l’accueil et l’accompagnement social et professionnel des publics
en difficulté.
Cette notion de
développement durable pour les SIAE, fondamentale pour les
partenaires de l’étude, a constitué un axe important de la démarche. En effet, cette
vision du développement ne se résume pas à une approche tantôt économique, sociale
ou environnementale : elle combine ces trois aspects et les fait interagir en permanence.
Ce document présente les résultats de la mission d’étude menée par les cabinets Acter
Conseil et DE Conseil en lien étroit avec l’ensemble des partenaires associés à l’étude.
-4-
I. METHODE ET DEROULEMENT DE L’ETUDE
Dans le cadre de cette étude, un comité technique a été créé permettant de mobiliser et
d‘associer à la réflexion les partenaires suivants : les réseaux régionaux de l’insertion par
l’économique, les directions départementales du travail, de l’emploi et de la formation
professionnelle (DDTEFP), le conseil régional d’Ile-de-France, le réseau Territoires
Environnement Emplois d’Ile-de-France (TEE), un plan local pour l’insertion et l’emploi
(Objectif emploi) ainsi que deux SIAE (Association Espaces et ACR).
Trois phases distinctes ont rythmé les travaux qui se sont déroulés de septembre 2004 à
juillet 2005.
Phase 1 (septembre 2004 – décembre 2004) - Repérage des structures d’insertion
Un premier travail a consisté à réfléchir en lien avec le comité technique à une
« typologie » des activités environnementales permettant de disposer d’un cadre
d’analyse partagé.
Puis un repérage des SIAE franciliennes - entreprises d’insertion (EI), associations
intermédiaires (AI), chantiers d’insertion, régies de quartier et entreprises de travail
temporaire d’insertion (ETTI) - actives dans les secteurs de l’environnement a été réalisé,
grâce à la mobilisation des DDTEFP qui ont communiqué les coordonnées des
structures, sur la base des conventionnements 2004. Toutes les SIAE franciliennes ayant
une activité environnementale ont été retenues, même si cette activité n’était pas le seul
champ d’intervention de la structure. Sans être forcément exhaustive, cette méthode a
néanmoins permis de disposer d’un panorama très complet.
Cela a permis d’identifier notamment le nombre de structures existantes par secteur
géographique et par type de dispositifs d’insertion, les types d’activités développées dans
l’environnement (principales et secondaires).
Phase 2 (janvier – mars 2004) – Enquête auprès des SIAE franciliennes actives
dans les secteurs de l’environnement pour identification de leurs problématiques
Cette phase a permis de mobiliser les structures d’insertion pour réaliser une analyse
quantitative et qualitative de leur activité, et pour identifier leurs problématiques mais
aussi leurs opportunités de développement.
-5-
Un panel à la fois significatif et représentatif des SIAE a été constitué grâce à la méthode
des quotas pour refléter la « population initiale », sur la base de trois critères : l’activité
environnementale principale, le département (adresse du siège) et le type de structure
(AI, chantier, EI, ETTI, régie).
Au total, 63 SIAE ont été contactées sur un total de 83 structures identifiées. 42 ont
répondu favorablement à la sollicitation (taux de retour de 66,7%).
Environ deux tiers des entretiens ont été conduits en face à face, le choix ayant été fait
de privilégier un contact direct avec les responsables des structures. Ces entretiens,
d’une durée comprise entre une et deux heures, ont été conduits sur la base d’un guide
d’entretien envoyé préalablement aux interlocuteurs.
Une étude des rapports d’activité (fournis par les DDTEFP ou par les structures ellesmêmes) et des allers-retours avec les porteurs de projets ont été souvent nécessaires en
complément, en particulier pour obtenir des données chiffrées fiables.
Phase 3 (avril – juin 2005) – Concertation avec les SIAE et leurs partenaires sur les
enseignements de l’enquête, formulation de préconisations
Les constats établis à l’occasion de l’enquête ont été mis en débat dans le cadre de
groupes de travail thématiques composés des SIAE enquêtées, mais aussi de leurs
partenaires (collectivités, représentants de fédérations professionnelles …).
Compte tenu des principaux enjeux dégagés, il a été proposé de retenir deux approches
complémentaires :
•
une approche sectorielle, permettant de faire ressortir les enjeux spécifiques
aux deux secteurs d’activité investis par les SIAE : le recyclage et la gestion
valorisation des espaces et du cadre de vie,
•
une approche transversale, permettant d’aborder d’une part l’innovation dans
les SIAE, d’autre part le financement des structures et leurs relations avec les
partenaires institutionnels et privés.
-6-
Quatre groupes de travail ont été organisés sur la base des grandes thématiques
identifiées:
Groupe n°1 :
Quelles stratégies de développement pour l’insertion par l’économique dans le domaine
du recyclage ?
Groupe n°2 :
Entretien du cadre de vie et gestion valorisation des espaces naturels et verts : quelles
approches et perspectives pour l’insertion par l’économique ?
Groupe n°3 :
Environnement et insertion par l’économique, quelles nouvelles pistes en termes
d’activité et d’organisation des structures ?
Groupe n°4 :
Environnement et insertion par l’économique, quels partenariats entre les structures de
l’insertion et les acteurs publics ?
Le nombre de participants à chaque groupe n’a pas excédé 15 personnes afin de faciliter
le déroulement des débats. Après un rappel des principaux enseignements de l’enquête
auprès des structures, le débat s’est installé autour des constats et grands enjeux
propres à chacune des thématiques. Ces temps d’échanges ont permis au-delà de la
validation des constats et de l’approfondissement des problématiques, d’identifier des
pistes d’actions.
-7-
II. LES ACTIVITES ENVIRONNEMENTALES DES SIAE
Afin de caractériser les activités environnementales, différents travaux sur le
développement durable ont été capitalisés, en particulier les travaux réalisés par le
réseau Territoires Environnement Emplois concernant la typologie des activités et des
emplois de l’environnement développés dans le cadre du dispositif Nouveaux Services,
Emplois Jeunes.
Deux grandes catégories ont été distinguées : d’une part les activités de gestion et
de valorisation du cadre de vie et des milieux, d’autre part les activités de gestion
durable des ressources.
Au regard des activités développées par les SIAE, on distingue plusieurs types d’activités
au sein de ces deux catégories génériques :
La première catégorie regroupe en particulier les activités de :
 gestion des espaces verts et naturels,
 entretien du cadre de vie en milieu urbain dense (propreté et nettoyage par
exemple)
 jardinage et maraîchage biologiques.
La seconde concerne plus spécifiquement les activités suivantes :
 collecte, tri, valorisation et recyclage des déchets (de toute nature),
 éco-construction (approche globale de la gestion des ressources).
Les graphiques suivants montrent, à partir de cette typologie, une « photographie » du
positionnement des SIAE franciliennes en fonction des différentes activités. Ils sont tirés
de la base de données constituée à l’occasion de l’étude à partir des informations
transmises par les DDTEFP.
L’état des lieux fait apparaître un total de 83 SIAE concernées en 2004 par
l’environnement. Sur ce total, 49 déclarent n’avoir qu’un seul type d’activité (dans un
secteur de l’environnement donné). Pour les autres, plusieurs activités sont menées en
parallèle, souvent dans d’autres secteurs que l’environnement. On trouve dans cette
dernière catégorie surtout des régies de quartier engagées dans des opérations de
-8-
renouvellement urbain : elles proposent alors leurs services dans le domaine du second
œuvre bâtiment, mais aussi dans l’entretien des espaces publics du quartier, dans le
ramassage des encombrants…
De manière générale, les activités environnementales se répartissent de façon
inégale entre les deux grandes catégories génériques établies précédemment : 54
SIAE opèrent sur la gestion du cadre de vie et des milieux, 25 sur la gestion des
ressources.
Au sein même de ces deux familles, des différences apparaissent. Concernant le cadre
de vie et les milieux, on constate une forte représentation de l’entretien des espaces
urbains (par rapport aux espaces verts et naturels), mais aussi le succès des activités de
jardinage et de maraîchage en Ile-de-France.
S’agissant de la gestion des ressources, les activités de tri sélectif sont dépassées en
nombre par les activités de recyclage qui concernent des produits divers où dominent
néanmoins l’informatique, et dans une moindre mesure les vêtements.
On notera également que ce panorama mêle des secteurs historiquement très investis
par les SIAE et des secteurs dans lesquels les structures se sont engagées plus
-9-
récemment (recyclage informatique, jardins…). Certains secteurs relèvent même de
l’expérimentation ou du « défrichage » (commerce équitable, éco-construction).
Les associations intermédiaires (AI) sont faiblement représentées, sans doute parce
qu’elles sont peu nombreuses à se « spécialiser » dans un secteur d’activité (elles
privilégient souvent la réalisation de petits travaux diversifiés pour les particuliers). Les
entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) sont également peu nombreuses,
mais ceci ne constitue pas une spécificité des secteurs de l’environnement. Les
entreprises d’insertion (EI), les chantiers et les régies constituent en revanche l’essentiel
des structures concernées.
- 10 -
Les départements les plus représentés sont la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis
(qui possède une antériorité forte en matière d’insertion par l’économique). À l’inverse, le
Val-de-Marne, le Val-d’Oise et Paris sont peu représentés.
Espaces verts et naturels, espaces 1995
Ensemble
urbains
enquêtées
Recyclage et tri sélectif
2000
Jardins
des
SIAE 1997
1997
Date de création moyenne des SIAE enquêtées dans les principaux secteurs
- 11 -
III. LES ENSEIGNEMENTS DE L’ENQUÊTE
1. Le rôle essentiel du « projet de départ »
Les caractéristiques des SIAE opérant dans l’environnement s’expliquent très largement
par la manière dont le projet a été conçu au départ. Plusieurs logiques et motivations au
moment de la genèse des projets ont été observées :
Une logique « d’opportunité » : des structures investissent les secteurs de
l’environnement du fait des potentialités réelles ou perçues qui y sont associées
en termes d’activité et d’emploi. Les opportunités sont souvent liées au territoire
d’implantation ou d’action des SIAE, déclenchées par la volonté des acteurs locaux (élus,
associations…) d’agir en faveur de l’environnement : tri sélectif, recyclage réalisation
d’aménagement écologique, travaux d’entretien ou de valorisation d’un espace naturel ou
d’un quartier urbain dense. Les porteurs de projets sont amenés soit à se positionner dès
le départ sur ces créneaux, soit à y « migrer » progressivement. La motivation première
est de saisir toutes les occasions possibles pour offrir des parcours d’insertion vers
l’emploi. Dans ce cas, la dimension environnementale s’apparente plus à un moyen
d’atteindre l’ambition d’insertion par l’économique plutôt que comme une fin en soi.
Une logique « militante » : au souci d’insertion s’ajoute l’ambition d’une valorisation
d’un espace donné (un cours d’eau, une friche, un quartier…) ou de la transformation des
modes de production et de consommation dans un sens plus écologique (gestion des
déchets, limitation des pollutions et des quantités de déchets, respect de la
biodiversité…). Les SIAE considèrent alors jouer un rôle important en terme de
sensibilisation au respect de l’environnement.
Cependant la distinction entre ces deux logiques n’est pas généralisable, certaines SIAE
associant les deux approches. Par ailleurs, les porteurs de projets évoluent dans leurs
représentations et donc dans leurs pratiques. Ainsi, les activités environnementales sont
souvent considérées quelques années après leur démarrage comme une source de plusvalue très importante. Cette plus-value tient principalement à deux facteurs : d’une part
l’intérêt spécifique des métiers de l’environnement pour les publics en difficulté d’accès à
l’emploi, d’autre part l’intérêt croissant porté par les citoyens, les élus et les partenaires
des SIAE pour les questions de développement durable. En d’autres termes, à la
- 12 -
légitimité d’une vocation sociale s’ajoute une deuxième source de légitimité, celle
de l’implication environnementale et de la contribution au développement durable.
Un autre facteur concourt à l’émergence de projets d’insertion par l’économique
dans l’environnement : il s’agit des « effets de diffusion » à partir d’une expérience
réussie. Les financeurs ont tendance à inciter à ce type de démarche, dans un objectif
de promotion des initiatives reproductibles, comme ce fut le cas pour la création de
jardins d’insertion.
2. La pérennisation et le développement de l’activité
Pour l’ensemble des SIAE rencontrées, toute stratégie de pérennisation ou de
développement n’a de sens que si elle contribue à l’insertion par l’économique.
Autrement dit, le développement de la structure n’est pas un objectif en soi, mais plutôt le
moyen de démultiplier les opportunités de retour à l’emploi pour des publics en difficulté.
Pour autant, les moyens de parvenir à cette ambition sont envisagés de façon différente
par les SIAE enquêtées. Les différences s’expliquent, cela a été rappelé précédemment,
par des projets et des philosophies qui ne se ressemblent pas toujours. Mais elles
trouvent également leur origine dans des évolutions sectorielles assez distinctes.
Dans certains secteurs, on observe de manière assez frappante une dynamique de
croissance de la demande solvable et donc des perspectives de développement de
l’offre des SIAE. Il convient ici de préciser que ce constat est fondé à la fois sur le chiffre
d’affaires 2004 et sur les tendances 2005 telles qu’elles sont constatées ou anticipées
par les porteurs de projets.
C’est en particulier le cas dans le domaine du recyclage des déchets électroniques
et électroménagers, qui se structure aujourd’hui surtout autour de la demande des
entreprises et des particuliers. Les perspectives ouvertes par la directive européenne
1
D3E sont, au dire des porteurs de projets, importantes : 80% des SIAE rencontrées ont
évoqué des opportunités sérieuses de développement dans ce domaine. Il conviendra
cependant de vérifier la pertinence de ces anticipations. En effet, cette directive
1
Directive 2002/96/CE du Parlement européen et du Conseil, du 27 janvier 2003, relative aux déchets d’équipements
électriques et électroniques
- 13 -
contribuera à multiplier les prestations de recyclage, non seulement pour les entreprises,
mais également, à terme, pour les collectivités engagées dans des démarches de
commande publique responsable. Le secteur de l’insertion par l’économique sera-t-il pour
autant capable de bénéficier de cette croissance alors que les industriels du recyclage se
positionnent déjà sur le marché ? Si le risque d’une concurrence exacerbée ne doit pas
être minimisé, il semble cependant que des partenariats entre SIAE et secteur privé
puissent se nouer, à certaines conditions, pour les D3E mais aussi pour d’autres types de
déchets (comme les ordures ménagères). Certaines structures se sont déjà engagées
dans des relations de type donneur d’ordre – sous-traitant avec les industriels, pour le
traitement de petits volumes notamment.
D’autres secteurs connaissent une situation différente, qui traduit davantage une
problématique de maintien de l’activité que de développement. C’est le cas des
SIAE impliquées dans la gestion et la valorisation des espaces verts et naturels.
20% d’entre elles évoquent des projets de croissance de l’activité à court terme. A moyen
terme, le secteur pourrait néanmoins connaître un regain si les collectivités territoriales
étaient conduites à externaliser davantage ce type d’activité et si elles affirmaient un
niveau élevé d’exigence sociale et environnementale. La concurrence s’exerce avec les
PME de l’entretien des espaces verts (alors que le recyclage est dominé par les grands
groupes). Les modalités de la mise en concurrence s’avèrent plus ou moins formalisées :
pour les clients publics, le recours à des appels d’offre est néanmoins dominant et qui
plus est en constante augmentation.
De manière générale, les SIAE des secteurs mentionnés précédemment (recyclage
et gestion des espaces) privilégient le statut d’EI, caractéristique de modalités de
financement faisant davantage appel aux ressources propres qu’aux subventions. En
témoignent les chiffres relatifs au chiffre d’affaires moyen par structure et par secteur.
Les structures sont en outre positionnées sur un marché concurrentiel : la concurrence
s’exerce vis-à-vis du secteur privé, mais aussi parfois entre SIAE.
Certaines structures indiquent cependant qu’elles « échappent » à ce modèle de
développement par la croissance du chiffre d’affaires dans un environnement
concurrentiel : elles fonctionnent plutôt dans une logique de conventionnement avec les
collectivités territoriales et proposent des services à plus forte valeur ajoutée.
- 14 -
Le cas des SIAE opérant dans l’ingénierie écologique en témoigne : au-delà d’une
simple prestation d’entretien, elles travaillent à la requalification des espaces sensibles,
avec un haut niveau d’exigence en matière environnementale, et à l’appropriation de ces
espaces par les résidents. Il s’agit cependant d’une minorité parmi les SIAE du secteur
de la gestion des espaces. Les jardins d’insertion par l’activité économique se
positionnent eux aussi de manière différente. En effet, la demande à laquelle
répondent les jardins n’est pas forcément solvable, et même pas forcément marchande.
Dans ces deux cas de figure, le service rendu s’avère très localisé et finalement moins
« industrialisable » que dans d’autres secteurs. La dimension territoriale tient au fait
qu’il s’agit en réalité de co-construire le projet en y associant les personnes en insertion
et les usagers. Cela n’empêche d’ailleurs pas la reproduction ou l’adaptation d’un
chantier sur un autre espace (le chantier étant le statut dominant pour cette catégorie de
SIAE). Le niveau de concurrence est très faible, voire absent, compte tenu de cette
dimension très « locale » mais aussi parce que ces structures développent des activités
avec une qualité environnementale forte, sur lesquelles les entreprises privées ne sont
pas positionnées.
Si l’approche territoriale coïncide, dans le cas des jardins et des chantiers
d’aménagement écologique, avec une vision « non marchande », elle peut
également cohabiter avec des stratégies de développement marchand : c’est par
exemple le cas des régies de quartier qui se positionnent, en tant qu’entreprises
d’insertion, sur le nettoyage et l’entretien des espaces verts et des espaces publics.
3. L’emploi et l’accompagnement des publics
Les SIAE ont pour caractéristique commune d’être finalement de petites « entreprises »,
avec un effectif moyen de salariés en insertion supérieur à 10 personnes, employant des
personnes très peu qualifiées, et donc soumises à des choix de gestion des
ressources humaines complexes.
Pour
accompagner
les
bénéficiaires,
le
rôle
de
l’encadrement
s’avère
particulièrement important. Pour la grande majorité des porteurs de projets, la qualité
de l’accompagnement des personnes en insertion est une condition de réussite tout aussi
essentielle que l’activité proposée. Cet accompagnement renvoie à la fois à la dimension
professionnelle (comportement au travail, apprentissage du métier, intégration dans les
- 15 -
équipes…) qu’à la dimension sociale (difficultés de santé, de logement, financières…).
Selon la philosophie et les moyens de chaque structure, ces deux dimensions de
l’encadrement peuvent être assumées par les mêmes personnes ou disjointes.
En moyenne, on dénombre un encadrant pour trois personnes en insertion. Ce ratio
mérite des précautions en termes d’interprétation, dans la mesure où certaines SIAE qui
exercent plusieurs activités ont des difficultés à isoler le nombre d’encadrants affectés à
l’activité environnementale. En outre, la notion d’encadrement ne renvoie pas
systématiquement à un « poste dédié » au sein de l’équipe de permanents. Ces biais ne
remettent cependant pas en cause l’ordre de grandeur indiqué (1 pour 3). Il varie en
fonction des secteurs d’activités et de la nature des métiers qui y sont associés. Ainsi, la
gestion des espaces, qui fait appel à des process de production à forte composante
« technique » implique un taux d’encadrement supérieur à celui constaté pour les jardins
d’insertion par l’économique.
Les SIAE ne font pas état de difficultés de recrutement des publics en insertion
actuellement, compte tenu d’une conjoncture du marché du travail malheureusement
très défavorable. Par ailleurs, il semble qu’elles aient aussi trouvé des modes de relation
satisfaisants avec les organismes de gestion locale de l’emploi qui orientent notamment
les publics demandeurs d’emploi (ANPE, Mission Locale…).
En matière de recrutement, les attentes des SIAE sont variables. Pour celles qui sont
engagées sur des secteurs plus concurrentiels, le niveau de sélectivité paraît plus
important : elles n’exigent pas un niveau de qualification, mais plutôt une capacité à
travailler, à être opérationnel dans un délai relativement court. Cela recouvre la
maîtrise de la lecture, de l’écriture et des opérations de base, mais aussi la possession
du permis de conduire pour les chauffeurs, la capacité à nouer une relation avec les
clients...
Quel que soit le secteur, une particularité doit être pointée : il s’agit du caractère très
fortement masculin des métiers exercés, qui s’explique très largement par la pénibilité
des tâches et l’image qu’elles véhiculent. Cette situation est néanmoins susceptible
d’évoluer au dire même de certaines SIAE qui
développent des postes de relation
clientèle ou de relation aux usagers (par exemple dans le cadre de services d’information
et de sensibilisation au recyclage ou à la propreté des espaces publics).
- 16 -
Le recours à la formation par les SIAE prend des formes diverses. Certaines
formations sont obligatoires pour exercer les métiers proposés : c’est le cas du permis de
conduire (postes de chauffeurs), de formations courtes au maniement des engins (en
général dispensées en interne), de formations au recyclage des ordinateurs... Il s’agit là
essentiellement d’adaptation à l’emploi.
D’autres formations sont mobilisées indépendamment du poste, assez souvent dans une
logique de mise à niveau de la personne (alphabétisation, français langue étrangère…)
ou, plus rarement, de qualification. Dans ce cas, les SIAE font souvent appel à des
organismes de formation extérieurs. Le fait que les formations qualifiantes soient assez
rares pendant la durée du contrat ne signifie pas qu’il s’agisse d’une préoccupation
annexe pour les structures : la formation qualifiante est simplement plus souvent
considérée comme une suite à donner au contrat d’insertion que comme partie intégrante
de ce dernier, notamment du fait de la difficulté à faire financer la formation.
Le recours à la formation qualifiante est très rarement pensé dans une logique « métier
de l’environnement ». Quelques exceptions existent, avec des structures qui mettent en
place des référentiels, voire des diplômes (CAP).
Cette absence de parcours de formation liés à une filière se retrouve lorsque l’on
interroge les SIAE sur l’accès à l’emploi en fin de parcours. Les débouchés vers les
employeurs du même secteur sont rares.
Certaines SIAE ne considèrent pas ce constat comme un problème : elles estiment que
l’activité proposée est un support (le cas échéant transitoire) pour l’insertion
professionnelle et non un « débouché » privilégié. D’autres, en revanche, regrettent que
les relations avec le secteur privé ou les collectivités ne puissent pas se faire davantage
sur le mode du « pré-recrutement ».
En effet, les métiers de l’environnement, tels qu’ils sont exercés dans les entreprises
privées, souffrent d’une attractivité limitée, due à la fois à un déficit d’image et à des
conditions de travail difficiles. Dans ce contexte, les SIAE peuvent contribuer à améliorer
la perception des métiers et à construire des vocations.
De fait, la dimension environnementale apporte pour la majorité des SIAE une plus
value importante au parcours d’insertion. Elle « donne du sens au travail » dans la
mesure où elle crée un lien perceptible entre la tâche et le résultat obtenu, entre le
- 17 -
salarié et l’usager ou le client. Par ailleurs, le fait de travailler « en plein air » est une
caractéristique importante pour la mobilisation de certains publics.
Une petite minorité des SIAE rencontrées évoque malgré tout des difficultés : certaines
tâches (par exemple le nettoyage) peuvent s’avérer difficiles à assumer, en particulier
chez les jeunes. Ceci dit, un accompagnement de qualité et surtout une rotation sur
d’autres tâches peut permettre de lever les obstacles. Plusieurs SIAE se sont ainsi
orientées ou s’orientent vers la pluri-activité (nettoyage, entretien des espaces, activités
de sensibilisation…).
4. La qualité environnementale
Certaines activités poussent les SIAE à s’interroger davantage sur leurs modes de
production : c’est le cas du recyclage des D3E ou des jardins biologiques par exemple.
Dans d’autres secteurs, comme les espaces verts, la préoccupation est moindre car les
structures estiment ne pas disposer des solutions (techniques et financières) pour se
passer des produits phytosanitaires ou du transport par camion, surtout face à la
concurrence des entreprises privées.
Mais la relation n’est pas systématique. Elle dépend aussi très fortement de la
philosophie du projet : certaines structures s’orientent vers des actions de gestion
écologique des espaces pour éviter d’être « banalisées » ou, inversement, des SIAE du
secteur du recyclage ne mettent pas en œuvre de procédures de récupération des
fluides.
En tout état de cause, la qualité environnementale reste pour une majorité de SIAE
opérant dans l’environnement un sujet d’intérêt davantage qu’une pratique
effective.
Pour modifier ces pratiques, la question se pose de savoir si les donneurs d’ordre
(publics et privés) sont prêts à accepter des innovations dans les process de
production. De ce point de vue, des expériences menées par certaines SIAE pour
développer de nouveaux modes de production dans des secteurs traditionnels sont à
observer attentivement : on pense en particulier à l’activité d’éco-construction.
- 18 -
Dans le même ordre d’idées, les SIAE développent de plus en plus la
sensibilisation des usagers au développement durable. Certaines le font de manière
structurée, en réseau avec des associations environnementales, d’autres de manière
plus informelle, par exemple au travers des fêtes de quartier.
Quelques initiatives ont été repérées à l’occasion de l’enquête : certaines touchent plutôt
à l’amélioration de l’information des usagers (on citera par exemple la création d’un
service « allo déchêts » pour la collecte), d’autres sont plus axées sur un travail de
sensibilisation en amont (par exemple la création de postes de médiateurs de quartier,
chargés de faire du « porte à porte » pour mieux faire respecter les espaces publics
entretenus par la structure).
De manière générale, les porteurs de projets indiquent que ce thème de la sensibilisation
(pas uniquement des habitants, mais aussi des élus, des techniciens, des entreprises…)
constitue un enjeu majeur pour les SIAE opérant dans l’environnement. Ils rappellent
également qu’il s’agit d’un travail de longue haleine dans lequel il convient d’impliquer
l’ensemble des parties prenantes, et pas uniquement les SIAE.
5. L’innovation
L’enquête de terrain a permis d’identifier les facteurs qui conduisent les SIAE à
questionner leur projet, à modifier leurs pratiques, à innover.
Certaines innovations trouvent leur origine dans la modification du contexte
économique, social et territorial dans lequel évolue la structure : nouvelles demandes
des clients ou des usagers, opportunités de valorisation d’un espace naturel, repérage
d’une nouvelle niche de marché…
Peu outillées pour l’innovation technologique (même si certains process de production
alternatifs sont utilisés, par exemple dans le domaine des matériaux de construction ou
de l’entretien des espaces par des moyens écologiques), les SIAE se révèlent
particulièrement inventives en matière « commerciale » : elles jouent un rôle de
défrichage pour un certain nombre de marchés et de besoins émergents. Le
recyclage est ainsi étendu à des matériaux nouveaux, la gestion écologique des espaces
verts en milieu urbain suscite des usages différents (loisirs, tourisme), des activités
- 19 -
nouvelles sont en gestation... Certaines initiatives existantes, par exemple en matière
d’éco-construction ou de commerce équitable tendent à se diffuser progressivement en
Ile-de-France. Mais des idées circulent également, par exemple autour du thème des
énergies renouvelables (pose de panneaux solaires).
D’autres innovations concernent l’accompagnement social et professionnel des
salariés en insertion. Dans ce domaine, les structures doivent s’adapter à des situations
individuelles sans cesse renouvelées et faire appel à des partenariats très divers : avec
d’autres SIAE, avec les travailleurs sociaux, avec les professionnels de la santé, avec le
service public de l’emploi, avec les organismes de formation, avec les entreprises. Autant
de relations finalement peu organisées au plan formel mais très denses au quotidien.
La combinaison des dimensions économique, sociale et environnementale, qui fait la
richesse des projets des SIAE, est aussi le principal moteur des innovations qui peuvent
être identifiées. De ce point de vue, plus la structure ou le porteur de projet se situe à
la croisée de réseaux de partenaires, de clients et d’usagers, plus elle (il) est
susceptible d’innover. En effet, l’innovation procède plutôt de l’imitation, de l’adaptation,
de la duplication de pratiques constatées ailleurs ou dans d’autres domaines que d’une
logique de rupture. Dans le même ordre d’idées, il est indispensable que les SIAE
aient accès à des moyens d’ingénierie qui leur manquent souvent pour s’extraire
du
quotidien,
dialoguer
avec
leurs
partenaires,
organisations, capter des financements spécifiques.
- 20 -
imaginer
de
nouvelles
FICHE TECHNIQUE – INDICATEURS CLES
ACTIVITES DE GESTION VALORISATION DU CADRE DE VIE ET DES MILIEUX
Les données présentées ci-dessous distinguent d’une part les activités de gestion des
espaces et d’entretien du cadre de vie (activités souvent couplées) et d’autre part les
activités de jardinage et maraîchage. En outre, au sein du secteur « gestion des espaces
/ entretien du cadre de vie », nous n’effectuons pas de distinction entre les SIAE ayant
une approche classique et celles qui promeuvent une gestion écologique.
 Activité
Type de services / prestations
• Gestion / valorisation des espaces verts et naturels, en milieu périurbain ou
urbain dense, avec des niveaux de valeur ajoutée différents selon les cas :
simple entretien, création paysagère, logique globale d’ingénierie et
d’aménagement écologique (friches, berges…).
• Gestion / valorisation du cadre de vie : propreté et nettoyage des espaces
publics voire privés (en particulier dans les quartiers de la politique de la ville).
• Entretien de jardins, production et vente de produits maraîchers.
• Activités récréatives et de loisir, voire touristiques, associées à la gestion des
espaces (navigation le long des berges, création de sentiers de randonnée,
organisation d’activités culturelles..).
Rayonnement
• Logique territoriale intrinsèquement liée à l’activité (le territoire comme « facteur
de production »).
• Néanmoins, dans le cas des prestations d’entretien d’espaces verts
« banalisées », rayonnement plus important, parfois à l’échelle départementale
ou interdépartementale.
Type de clientèle
• Essentiellement les collectivités territoriales et les bailleurs sociaux pour les
SIAE traitant des espaces (75% des SIAE dans ces secteurs ont des clients
publics). Quelques entreprises également, mais de manière plus anecdotique
(commerces dans les zones d’activité par exemple).
• Essentiellement (80%) des particuliers dans le cas des jardins d’insertion par
l’économique.
Type de financement (public / privé)
• Un chiffre d’affaires moyen par structure de 100 k€ pour les SIAE traitant des
espaces, contre 28 k€ pour les jardins
• Subventions « traditionnelles » des SIAE : aides de la DDTEFP (aides au poste
et à l’encadrement), aides du Conseil général dans 2/3 des cas (aides au poste,
aides au fonctionnement, voire à l’investissement), des communes et
intercommunalités dans 1/3 des cas (aides à l’investissement en particulier) et
- 21 -
•
plus marginalement d’autres financeurs (aides au poste des DDASS, aides au
fonctionnement des services de l’Etat engagés dans la politique de la ville, des
PLIE, de la Région, de l’AGEFIPH…).
Appui de quelques fondations (EDF, Vedior Bis, Vivendi…) mais rarement en
lien avec la dimension environnementale (aide plutôt liée au projet social de la
structure.
Niveau de concurrence
• 56% des SIAE traitant des espaces déclarent faire face à une concurrence sur
leur marché, concurrence qui provient pour l’essentiel des entreprises privées
opérant dans le domaine paysager (avec quelques critiques au passage sur
l’usage du travail clandestin). 63% de ces mêmes SIAE passent par les
marchés publics pour vendre leurs prestations.
• En revanche, les jardins fonctionnent sur une logique différente, en prise directe
avec les populations locales : il est donc logique qu’aucun ne fasse état d’une
« concurrence ». Dans le même ordre d’idées, les jardins ne recourent pas aux
marchés publics, mais plutôt à des conventions de gré à gré signées avec les
pouvoirs publics
Projets porteurs
• Seulement 25% des SIAE traitant des espaces font état de projets de
développement, presque systématiquement dans le domaine de la collecte et
du tri des déchets (déchetteries vertes par exemple). 40% des jardins font état
d’un projet (pépinière écologique, marché de primeurs de proximité, ouverture
d’un autre jardin…).
Partenariats publics / privés
• Peu de partenariats structurés avec le secteur privé.
• Des partenariats avec les collectivités territoriales et les bailleurs sociaux
prenant la forme soit de marchés publics (de plus en plus souvent), soit de
conventions de gré à gré (annuelles voire, plus rarement, pluriannuelles).
 Emploi et suivi social
Type de SIAE
• Espaces : 44% d’EI, 25% de chantiers, 19% de régies et 13% d’AI.
• Jardins : 60% de chantiers et 40% d’AI.
Nombre moyen de personnes en insertion par structure
• Espaces : 10 personnes
• Jardins : 15 personnes
Type de public accompagné
• Pas de pré-requis en termes de diplôme.
• Des publics différents entre SIAE traitant des espaces et jardins : dans un cas
des personnes (assez) rapidement aptes à travailler, dans un second cas, une
ambition (initiale) de resocialisation par le travail.
- 22 -
•
•
•
•
Enjeux d’alphabétisation pour un certain nombre de personnes en poste.
Nécessité du permis de conduire pour une partie des métiers exercés
(chauffeurs).
Un public très masculin (80% dans les secteurs de gestion des espaces, 85%
dans les jardins).
Un public plutôt adulte : les plus de 25 ans représentent entre 67% des effectifs
(espaces) et 82% des effectifs (jardins).
Perception des métiers de l’environnement
• Des travaux « de plein air » qui permettent d’intégrer des personnes difficiles à
canaliser.
• Des métiers « durs physiquement », ce qui explique leur caractère très
masculin.
• Un « apport de sens » dû à la dimension environnementale, à la perception par
les publics « des résultats tangibles du travail », mais aussi à l’image positive
vis-à-vis des résidents (en particulier pour les jardins).
• Des points de vue parfois discordants : le nettoyage des espaces publics peut
aussi être considéré comme « déqualifiant » et « stigmatisant ».
Modalités d’accompagnement, recours à la formation pour les personnes en
insertion
• Peu de formation qualifiante dans ces secteurs.
• Mais un enjeu important de formation de type « adaptation à l’emploi »,
notamment pour la sécurité au travail, compte tenu de la manipulation d’engins
dangereux.
• Nombre moyen d’encadrants (techniques et « sociaux ») par structure : un peu
moins de 5 (espaces), un peu plus de 3 (jardins). Soit un ratio nombre de
personnes en insertion / nombre d’encadrants de 2 pour 1 pour les espaces et
de plus de 4 pour 1 pour les jardins.
Partenariats
• Avec les organismes de la gestion locale de l’emploi (ANPE, PLIE, services
sociaux communaux et départementaux, CAF).
Débouchés vers l’emploi
• Des débouchés qui se font en grande majorité vers d’autres secteurs que les
travaux paysagers ou l’horticulture. Dans les cas néanmoins recensés,
l’embauche se fait soit dans une entreprise d’espaces verts, soit dans une
collectivité territoriale (services techniques).
• Une préoccupation de certains porteurs de projets concernant les
discriminations à l’embauche pour les personnes immigrées ou issues de
l’immigration.
- 23 -
 Qualité environnementale
Intérêt pour l’approche
• Très important dans le cas des jardins (nombreux jardins « bio »), plus
variable pour les SIAE traitant les espaces (leur niveau de sensibilisation
dépend de l’approche qu’elle adoptent : certaines se veulent militantes, mais
la plupart considèrent l’environnement comme un secteur d’activité et non une
dimension structurante de leur projet).
Pratiques effectives
• Usage encore très intensif des méthodes mécanisées et des produits
phytosanitaires pour l’entretien des espaces. Un questionnement de fond :
« peut-on raisonnablement faire autrement, compte tenu du coût des
méthodes plus respectueuses de l’environnement ? ».
• Transport par camion des équipes très fréquent.
• Question posée par le devenir des déchets verts.
 Dimension innovante
•
•
•
Peu d’innovations techniques ou organisationnelles dans le secteur de la
gestion / valorisation des espaces, en revanche une préoccupation croissante
pour la sensibilisation au respect des espaces nettoyés et / ou aménagés
(préoccupation particulièrement forte pour les régies de quartier compte tenu
de leur implication dans la vie locale).
Des actions intéressantes cependant en matière de gestion écologique des
espaces verts ou naturels, ce qui constitue une plus-value par rapport aux
entreprises du secteur (qui ne développent pas ces modes d’intervention) et
qui participe au travail de sensibilisation des élus et des citoyens pour
favoriser les changements de mentalités et de pratiques.
Des jardins d’insertion par l’économique qui se veulent également jardins
pédagogiques, lieux de convivialité, supports de manifestations culturelles…
- 24 -
FICHE TECHNIQUE – INDICATEURS CLES
ACTIVITES DE GESTION DURABLE DES RESSOURCES
Note de méthode : les données fournies ci-dessous concernent les activités de gestion
des déchets qui sont regroupées par catégories de déchets à recycler, en particulier ceux
qui relèvent des « D3E » et les autres. C’est en effet cette distinction qui s’avère
opérante, davantage que celle fondée sur la position dans la SIAE dans le process de
recyclage (collecte, tri, valorisation…). Le traitement quantitatif n’intègre pas l’écoconstruction, faute d’un nombre suffisant de SIAE opérant dans ce secteur.
 Activité
Type de services / prestations
• Collecte des déchets, tri sélectif, recyclage et valorisation, revente des produits
recyclés.
• Déchets divers : pièces automobiles, livres, vêtements, aliments (pain),
ordinateurs, appareils électroménagers, déchets verts (éco-compostage)…
Rayonnement
• Collecte et revente en général à l’échelle du bassin de vie plutôt qu’à l’échelle
communale ou du quartier (avec quelques exceptions : vêtements, aliments…).
Type de clientèle
• Une clientèle d’entreprises privées dans 2/3 des cas (recyclage traditionnel), voire
dans 80% des cas (D3E).
• Des particuliers cités comme clients dans 80% des cas.
• Très peu de clients publics.
Type de financement (public / privé)
• Un chiffre d’affaires moyen très hétérogène selon les déchets concernés, se
montant à environ 200 k€ par structure et par an pour les D3E, contre 56k€ pour
les activités de recyclage plus « traditionnelles ».
• Subventions « traditionnelles » des SIAE : aides de la DDTEFP (aides au poste et
à l’encadrement), aides du Conseil général dans 2/3 des cas (aides au poste,
aides au fonctionnement, voire à l’investissement), des communes et
intercommunalités dans 1/3 des cas (aides à l’investissement en particulier) et
plus marginalement d’autres financeurs (aides au poste des DDASS, aides au
fonctionnement des services de l’Etat engagés dans la politique de la ville, des
PLIE, de la Région…).
- 25 -
Niveau de concurrence
• 40% des SIAE opérant dans les D3E déclarent faire face à des concurrents
(entreprises privées, mais aussi autres SIAE).
• Pour les SIAE opérant dans d’autres activités de recyclage, la concurrence est
perçue dans seulement un tiers des cas.
Projets porteurs
• Entre 2/3 et 80% des SIAE de ce domaine déclarent avoir un projet de
développement (extension des prestations à d’autres territoires, diversification
vers de nouveaux types de déchets recyclables, création d’activités connexes au
recyclage comme par exemple la gestion des espaces).
Partenariats publics / privés
• Partenariats avec le secteur privé via la sous-traitance (pour la collecte des
déchets ou pour leur retraitement), plus rarement la co-traitance.
• Quelques cas de SIAE créées par des industriels des déchets dans le tri sélectif
(mais elles n’ont pas souhaité répondre à l’enquête).
 Emploi et suivi social
Type de SIAE
• Globalement, 50% sont des EI, 25% des chantiers, 25% des AI.
Nombre moyen de personnes en insertion par structure
• 13 postes pour les D3E
• 16 pour les autres SIAE du recyclage.
Type de public accompagné
• Pas de pré-requis en termes de diplômes, mais des exigences pour nombre de
SIAE opérant sur les D3E sur le niveau élémentaire (maîtrise de la lecture et des
opérations de base) et la capacité à travailler.
• Importance du permis de conduire pour les tâches de collecte.
• Public masculin : entre 2/3 des effectifs (D3E) et 80% des effectifs (autres).
• Public jeune (< 25 ans) : 50% des effectifs pour les D3E, en revanche chiffre
marginal pour les autres activités de recyclage.
Perception des métiers de l’environnement
• Un « apport de sens » parce que les activités recyclage sont perçues comme
« utiles à la société ».
• Pour certains types de déchets, une image beaucoup moins positive chez les
publics appelés à réaliser la collecte et le tri.
• Un intérêt important lorsque la valorisation conduit à une revente aux particuliers
(aspect valorisant, mais aussi parfois contraignant, du contact direct avec le client
/ usager).
- 26 -
Modalités d’accompagnement, recours à la formation
• Moyenne de 4 encadrants (techniques et « sociaux ») par SIAE dans les D3E, de
5 par SIAE dans les autres activités de recyclage. Soit un ratio nombre de
personnes en insertion / nombre d’encadrants d’environ 3 pour 1 pour l’ensemble
des activités de recyclage.
• Recours à des formations techniques (de manière plus ou moins formalisée, en
interne ou en externe) pour les personnes appelées à intervenir dans le
retraitement des D3E.
Partenariats
• Avec les organismes de la gestion locale de l’emploi (ANPE, PLIE, services
sociaux communaux et départementaux, CAF), parfois avec des organismes de
formation.
Débouchés vers l’emploi
• Vers les entreprises des secteurs qui produisent les déchets valorisés, sur des
métiers peu qualifiés en général (exemple des garages dans le cas de la
récupération des pièces automobiles).
• Vers les métiers de la logistique et du transport.
• Vers les métiers de la vente pour les personnes qui assurent la commercialisation
des produits retraités.
 Qualité environnementale
Intérêt pour l’approche
• Intérêt important des porteurs de projets compte tenu des évolutions
réglementaires qui impactent directement l’activité des SIAE.
Pratiques effectives
• Difficultés
à
assimiler
toutes
les
évolutions
des
réglementations
environnementales
• Question récurrente posée par l’entreposage des déchets (huiles de vidange par
exemple), par leur mise en déchetterie.
• Recours intensif au transport par camion.
 Dimension innovante
•
•
•
Plutôt des projets de développement de l’activité que des projets de diversification
vers de nouveaux créneaux. Intérêt très marqué pour les D3E.
Synergies possibles (et envisagées) entre les activités de collecte / recyclage des
déchets et la gestion / valorisation des espaces et du cadre de vie (exemple des
déchets issus de l’entretien des espaces verts).
Peu de SIAE pratiquent de manière formalisée la sensibilisation des usagers /
clients au recyclage : quelques exceptions (service « allô déchets » par exemple).
- 27 -
IV. SYNTHESE DE L’ETUDE ET PRECONISATIONS
Le premier enseignement de l’étude concerne le niveau et le potentiel d’activités et
d’emplois des secteurs de l’environnement pour les structures d’insertion par
l’économique.
2
Plus de quatre-vingt SIAE opèrent dans ces secteurs en Ile de France , majoritairement
dans les domaines de la gestion des espaces mais aussi dans les domaines de la
gestion des ressources. En moyenne, chaque structure accueille une dizaine de
personnes en insertion et trois encadrants. Soit environ un millier d’emplois au total.
Les perspectives de développement existent, même si elles ne sont pas garanties. Tous
secteurs confondus, un peu moins d’un interlocuteur sur deux a évoqué à l’occasion de
l’étude un projet de développement.
Autant de chiffres qui permettent de mesurer l’enjeu de la pérennisation et du
développement, quantitatif et qualitatif, de ces SIAE. De ce point de vue, l’enquête a
permis d’identifier un certain nombre de problématiques communes.
Les SIAE sont des petites ou des très petites entreprises ou associations, qui font
face à des contraintes liées à leur taille : problème pour répondre à des marchés ou
des besoins importants en volume, difficultés à dégager du temps et des moyens pour le
développement… Qu’il s’agisse des chantiers d’insertion ou des entreprises d’insertion
(les
deux
statuts
dominants
dans
l’environnement),
les
problématiques
sont
fondamentalement semblables de ce point de vue.
Par ailleurs, les SIAE de l’environnement proposent des services ou des prestations qui
s’adressent tantôt aux entreprises, aux particuliers ou au secteur public (collectivités
locales, bailleurs sociaux). Leurs sources de financement sont composées à la fois de la
vente de prestations et de subventions, avec un équilibre divers selon les types des SIAE
et selon les secteurs d’activité. Par rapport à une TPE / PME traditionnelle, les SIAE se
situent donc dans un environnement complexe où les logiques privée et publique
2
À titre de comparaison, on peut mettre en relation les 37 EI et ETTI identifiées par l’étude dans les secteurs de
l’environnement aux 138 EI et ETTI recensées en Ile de France en 2003 (source UREI).
- 28 -
coexistent. Elles doivent à la fois anticiper les évolutions du cadre réglementaire
(directive D3E, réforme du code des marchés publics…), celles des politiques publiques
(de l’Etat comme des collectivités), se positionner vis-à-vis du secteur privé lorsqu’il agit
dans le même secteur d’activité…
A cette complexité de la dimension publique / privée s’ajoute la spécificité des
publics en insertion. Les SIAE sont amenées à fournir des efforts particulièrement
importants en matière de mobilisation, d’adaptation à l’emploi, voire de formation de leurs
salariés. Cet investissement est d’autant plus important dans les métiers de
l’environnement, dont un certain nombre incorpore une forte dimension « technique ».
Les SIAE doivent aussi assurer un accompagnement social et psychologique, qui
conditionne la réussite des parcours d’insertion tout comme la qualité des prestations. Le
taux d’encadrement social et professionnel approche en moyenne 1 encadrant pour 3
salariés en insertion.
Enfin, les stratégies de développement des SIAE dans l’environnement passent par
un travail de sensibilisation important en direction des citoyens, des entreprises, des
élus locaux, des services techniques des collectivités, afin de modifier les représentations
et les pratiques. Ce travail est inégalement assuré par les SIAE : certaines intègrent la
question environnementale au cœur de leur projet, d’autres considèrent encore
l’environnement surtout comme une opportunité d’insertion.
Compte tenu de cette complexité, qui est également un facteur de richesse, les SIAE
sont condamnées, pour réussir, à mettre en place des projets et un management
exemplaires. Combiner pérennisation économique, accompagnement des personnes et
qualité environnementale suppose de pouvoir définir un positionnement et une plus
value, tant par rapport aux entreprises privées (industriels du recyclage, PME du secteur
paysager…) que par rapport à l’action en régie des collectivités. De ce point de vue, la
combinaison d’une approche « sociale » et d’une approche « environnementale » est un
facteur de légitimité supplémentaire.
La relation au territoire est également un facteur de réussite, tant il est vrai que les
projets les plus aboutis sont ceux qui parviennent à sortir d’une simple logique de
prestation de service environnementale banalisée pour s’engager dans des approches
globales au service du développement d’un territoire. Certaines SIAE de l’environnement
s’impliquent ainsi également dans des activités récréatives, touristiques, citoyennes…
- 29 -
La qualité du management s’avère enfin absolument essentielle. De ce point de vue, les
inégalités entre SIAE sont fortes : elles disposent de moyens humains, techniques et
financiers disparates, notamment lorsqu’il s’agit d’anticiper, d’innover.
Dans ce contexte, les politiques publiques ont un rôle déterminant. D’abord parce
qu’elles influent très directement sur le niveau de la demande, par l’intermédiaire des
normes environnementales en particulier. Ensuite parce qu’elles participent fortement au
financement des SIAE, tant pour leur fonctionnement que pour leurs investissements (qui
sont importants dans les secteurs de l’environnement). Enfin, parce qu’elles peuvent
contribuer à organiser l’offre de services environnementaux et à réguler le niveau de
concurrence entre secteur privé et tiers secteur.
- 30 -
Huit pistes de réflexion pour accompagner la création, la pérennisation et le
développement des SIAE dans l’environnement
 Disposer d’une meilleure connaissance des SIAE de l’environnement et notamment
de l’offre de services existante, pour renforcer la pertinence des politiques publiques
d’appui.
 Favoriser la mise en réseau des SIAE de l’environnement et inciter au
développement de coopérations entre les SIAE, mais aussi entre les réseaux
régionaux de l’insertion et ceux de l’environnement.
 Donner une plus forte lisibilité du cadre réglementaire et financier applicable aux
SIAE de l’environnement ainsi qu’une meilleure articulation et coordination entre les
dispositifs.
 Instaurer des financements globaux (investissement et fonctionnement) pour
appuyer la création et le développement des SIAE, en articulation avec les aides
existantes.
 Favoriser le recours et l’accès à la formation pour les SIAE de l’environnement par la
mobilisation des partenaires de la formation professionnelle, par l’identification des
besoins en compétences des SIAE et des entreprises privées, et à partir de la
définition de référentiels métiers.
 Inciter les SIAE à veiller à la qualité environnementale de leurs activités et à évoluer
vers de nouvelles pratiques.
 Renforcer la sensibilisation des acteurs locaux et notamment des collectivités
territoriales, à la double approche insertion/environnement dans une démarche de
développement durable.
 Lancer un appel à projets régional et expérimental pour soutenir des projets de
création ou de développement de l’insertion par l’activité économique dans
l’environnement.
- 31 -
V. LISTE DES SIAE DE L’ENVIRONNEMENT RECENSEES EN IDF
ORGANISMES
STATUTS
COORDONNÉES
ACTIVITÉS
INSERTION
ACIF
127 rue Pierre Marx - BP 48
Chantier d’insertion
Espaces verts
Chantier d’insertion
Jardinage biologique
Entreprise d’insertion
Recyclage informatique
Entreprise d’insertion
Recyclage informatique
Entreprise d’insertion
Recyclage (pneus)
77260 LA FERTÉ SOUS JOUARRE
T. : 01 60 22 19 19
F. : 01 60 22 35 93
ACR
72 rue Désiré Clément - BP 308
78700 CONFLANS SAINTE
HONORINE Cedex
T. : 01 39 19 80 03
F. : 01 34 90 05 38
[email protected]
Actifs DPS
ZAC Malines
22 bis rue des Malines
91027 EVRY Cedex - CE 2705
LISSES
T. : 01 69 11 31 10
F. : 01 69 11 31 11
[email protected]
www.actif-France.asso.fr
Actifs DPS
Tour Descartes - Service 0206
92066 PARIS LA DEFENSE CEDEX
[email protected]
ADERE Recyclage
Avenue du Val
78520 LIMAY
Espaces verts
T. : 01 30 98 67 62
[email protected]
ADSEA - Les potagers
Logis Formation
du logis
rue de l’église
Chantier d’insertion
Jardinage
Art textile et bois
77950 SAINT GERMAIN LAXIS
T. : 01 64 14 42 00
F. : 01 64 14 42 00
A.G.O.I.E
170 avenue du Général de Gaulle
Association
Bâtiment
95370 MONTIGNY LES
intermédiaire
Espaces verts
Entreprise d’insertion
Recyclage
CORMEILLES
T. : 01 39 78 75 33
F. : 01 39 78 67 58
AIDIPI
148 rue Emile Zola
92600 ASNIERES SUR SEINE
T. : 01 41 47 47 50
F. : 01 47 91 25 31
[email protected]
- 32 -
ORGANISMES
STATUTS
COORDONNÉES
ACTIVITÉS
INSERTION
AIPreFon
Bâtiment Inter
Entreprise d’insertion
Tri sélectif
Route de Montereau
Livraison et
77670 VERNOU LA CELLE SUR
maintenance à domicile
SEINE
de bacs et
T. : 01 64 23 35 54
composteurs
F. : 01 60 74 03 71
[email protected]
AJCV
BP 1
Entreprise d’insertion
Espaces verts
Chantier d’insertion
Recyclage informatique
Chantier d’insertion
Recyclage de pain
Entreprise d’insertion
Eco-construction
77240 CESSON
T. : 01 64 38 22 72
F. : 01 64 38 20 99
ALEF
61 rue Charles Fournier
94400 VITRY
T. : 01 45 73 23 32
APIDEL
7 rue Ernest Chausson
78114 MAGNY LES HAMEAUX
T. : 01 30 96 03 09
APIJ BAT
Cité des Cosmonautes
Place Youri Gargarine
Bâtiment second
93200 SAINT DENIS
œuvre
T. : 01 48 29 73 70
Entretien espaces
F. : 01 48 29 44 36
urbains
[email protected]
APTIMA
12 rue des Closeaux
Entreprise d’insertion
Tri sélectif
Entreprise d’insertion
Tri sélectif
Entreprise d’insertion
Espaces verts
78200 MANTES LA JOLIE
T. : 01 30 33 06 69
[email protected]
ARE Service
1 rue du Canal
94000 CRETEIL
T. : 01 45 13 99 93
ARESCOOP
CAP 18 – Voie A
189 rue d’Aubervilliers
78018 PARIS
T. : 01 40 37 37 00
F. : 01 40 37 25 47
- 33 -
ORGANISMES
STATUTS
COORDONNÉES
ACTIVITÉS
INSERTION
Association des Murs
136 rue du Moulin à vent
à pêches
93100 MONTREUIL
Chantier d’insertion
Jardinage
Rénovation patrimoine
T. : 01 48 70 23 80
F. : 01 48 70 75 31
[email protected]
Association ESPACES
37 route de Vaugirard
Chantier d’insertion
92190 MEUDON
Gestion écologique des
espaces
T. : 01 55 64 13 40
F. : 01 55 64 13 49
[email protected]
Association
4 rue Denfert Rochereau
TERRITOIRES
93200 SAINT DENIS
Chantier d’insertion
Jardinage biologique
Entreprise d’insertion
Entretien espaces
T. : 01 48 26 49 86
F. : Idem Tél.
territoires.association_@libertysurf
.fr
Atelier du Bâtiment
12 rue Louis Blériot
77100 MEAUX
urbains
T. : 01 60 32 03 19
F. : 01 60 32 03 19
Ateliers Sans
17 rue du Moulin Bâteau
Frontières
94380 BONNEUIL SUR MARNE
Chantier d’insertion
Recyclage informatique
Chantier d’insertion
Entretien des berges
T. : 01 56 71 28 28
F. : 01 56 71 28 29
[email protected]
www.ateliersansfrontieres.org
Au Fil de l’Eau
43 Galerie Rouget de Lisle
94600 CHOISY LE ROI
Education à
T. : 01 48 52 22 22
l’environnement
F. : 01 48 84 19 09
[email protected]
BATIVERT
3 rue Vieille de Gency
Entreprise d’insertion
Entretien espaces
95000 CERGY
urbains
T. : 01 34 24 12 00
Espaces verts
F. : 01 34 24 55 71
Bio Yvelines Services
Gare Matelots
Entreprise d’insertion
78000 VERSAILLES
Ordures ménagères
Tri sélectif
T. : 01 39 02 79 84
F. : 01 39 02 44 15
- 34 -
ORGANISMES
STATUTS
COORDONNÉES
ACTIVITÉS
INSERTION
Collinet Services
5 rue Sébastien de Brossard
Régie
77100 MEAUX
Entretien espaces
urbains
T. : 01 60 09 26 26
F. : 01 60 09 68 88
[email protected]
Des vêtements pour
17 quartier de la Peupleraie
des emplois
91350 GRIGNY
Entreprise d’insertion
Recyclage de
vêtements
T. : 01 69 21 21 63
F. : 01 69 21 97 12
[email protected]
DPS - Dialogues
86 rue Paul Vaillant Couturier
Partenaires Services
92234 GENNEVILLIERS
Entreprise d’insertion
Entretien espaces
urbains
T. : 01 41 32 44 44
F. : 01 41 21 06 99
[email protected]
ECOD’AIR
ZAC de Cap 18
Entreprise d’insertion
Recyclage informatique
Entreprise d’insertion
Recyclage
73 rue Evangile 75018 PARIS
T. : 01 44 65 07 77
F. : 01 40 05 11 19
www.ecodair.org
Envie Paris Saint
295 avenue du Président Wilson
Denis (EPSD)
93210 SAINT DENIS LA PLAINE
électroménager
T. : 01 48 20 43 48
F. : 01 48 20 75 38
[email protected]
Environnement
4 rue Denfert Rochereau
Services
93200 SAINT DENIS
Entreprise d’insertion
Entretien espaces verts
Entreprise d’Insertion
Espaces verts
Chantier d’insertion
Jardinage
Entreprise d’insertion
Espaces verts
T. : 01 48 26 49 86
F. : 01 48 26 49 86
territoires.association_@libertysurf
.fr
ESPRIT PASSAGE
9 rue Scribe
95400 VILLIERS LE BEL
T. : 01 39 85 87 08
F. : 01 39 87 26 11
Etudes et Chantiers
10 place Jules Vallès
IDF
91000 EVRY
Les jardins de la
T. : 01 60 78 19 12
solidarité
F. : 01 60 77 96 41
[email protected]
EVE
12 rue Blaise Rigaud
78520 LIMAY
T. : 01 30 92 20 35
[email protected]
- 35 -
ORGANISMES
STATUTS
COORDONNÉES
ACTIVITÉS
INSERTION
HALAGE
Phares de l’Ile-Saint-Denis
Chantier d’insertion
Gestion écologique des
6 rue Arnold Géraux
espaces
93450 L’ILE SAINT DENIS
Jardinage biologique
T. : 01 48 13 04 31
F. : 01 48 13 33 13
[email protected]
HORIZON
3 avenue Victoire
Chantier d’insertion
77100 MEAUX
Recyclage livres
Espaces verts
T. : 01 60 09 93 93
F. : 01 64 33 61 54
IDEMU
Phares de l’Ile Saint-Denis
Association
Gestion écologique des
6 rue Arnold Géraux
Intermédiaire
espaces
Chantiers d’insertion
Espaces verts
93450 L’ILE SAINT DENIS
T. : 01 47 13 04 19
F. : 01 47 13 07 75
[email protected]
Initiatives 77
Centre d’Affaires Thiers-Galliéni
49-51 avenue Thiers
Gestion des déchets
77000 MELUN
T. : 01 64 87 45 80
F. : 01 64 37 24 91
[email protected]
INSERLAB
12 Rue Marcel Sembat
Entreprise d’insertion
Recyclage informatique
Entreprise d’insertion
Gestion des espaces
93500 PANTIN
T. : 01 48 57 97 74
INSERPRO
2 avenue de la Petite Villedieu
78990 ELANCOURT
verts
T. : 01 30 51 95 71
F. : 01 30 51 98 45
[email protected]
JANUS
3 cité Hauteville
Entreprise
Ordures ménagères
75010 PARIS
Temporaire de Travail
Tri sélectif
T. : 01 48 00 92 00
d’Insertion
F. : 01 48 00 97 98
Jardins d’Auteuil
ZI La Fontaine de Jouvence
Entreprise d’insertion
9 rue Angiboust
91462 MARCOUSSIS
T. : 01 69 80 94 65
F. : 01 69 80 94 52
[email protected]
- 36 -
Espace verts
ORGANISMES
STATUTS
COORDONNÉES
ACTIVITÉS
INSERTION
Jeunes dans la Cité
9 rue des Paradis - BP 71
Chantier d’insertion
Espaces verts
Entreprise d’insertion
Entretien des jardins
Chantier d’insertion
Menuiserie
92260 FONTENAY AUX ROSES
T. : 01 46 60 78 00
F. : 01 46 60 60 81
L’Univers des Jardins
23 Bis rue Louis Joyeux
1100 CORBEIL ESSONNES
T. : 01 60 89 27 59
F. : 01 60 89 30 92
[email protected]
LA ROSE DES VENTS
21 rue Neuve - BP 36
77102 MEAUX Cedex
Eco-construction
T. : 01 60 44 27 87
F. : 01 60 44 22 44
Le Pain de L’Espoir
ZA Bel Air
Chantier et atelier
Tri sélectif de produits
15 rue Benjamin Franklin
d’insertion
en deuxième vie
77000 LA ROCHETTE
Valorisation des
T. : 01 64 39 50 78
déchets organiques
F. : 01 64 37 49 24
Recyclage pain
[email protected]
r
Le RELAIS 75
28/30 avenue Edouard Vaillant
Entreprise d’insertion
93500 PANTIN
Recyclage de
vêtements
T. : 01 41 71 04 39
F. : 01 41 71 20 71
Le RELAIS Val de
ZAC des Cettons
Seine
rue Panhard Levassor
Entreprise d’insertion
Collecte, tri et
valorisation de textiles
78570 CHANTELOUP LES VIGNES
T. : 01 39 74 85 85
F. : 01 39 70 84 83
[email protected]
LES TRI PORTEURS
ZAC Les Garennes
Entreprise d’insertion
Tri sélectif
Chantier d’insertion
Jardinage biologique
5 rue Chappe
78130 LES MUREAUX
T. : 01 30 99 89 83
F. : 01 34 74 76 18
[email protected]
Les jardins
7 allée des Chèvrefeuilles
biologiques du Pont
93270 SEVRAN
Blanc
T. : 01 43 85 69 66
F. : 01 43 83 74 29
[email protected]
- 37 -
ORGANISMES
STATUTS
COORDONNÉES
ACTIVITÉS
INSERTION
Les Jardins de
19 rue Grande
Demeter
77210 SAMOREAU
Chantier d’insertion
Jardinage biologique
Chantier d’insertion
Jardinage biologique
Chantier d’insertion
Jardinage biologique
Chantier d’insertion
Jardinage biologique
Gestion des espaces
T. : 01 60 74 38 28
F. : 01 60 74 38 29
Les Potagers de
Chemin de la Ronce
Marcoussis
91460 MARCOUSSIS
T. : 01 64 49 52 80
F. : 01 64 49 52 81
les.potagers.de.marcoussis@wana
doo.fr
Les Potagers du
Rue du 8 mai 1945
Télégraphe
91150 ETAMPES
T. : 01 64 94 89 36
F. : 0164 94 89 98
[email protected]
Les Restaurants du
ZI la Fosse à la Barbière
Coeur
14 rue Gilberte Desnoyer
93605 AULNAY SOUS BOIS
T. : 01 55 81 19 70
F. : 01 55 81 19 78
Mission d’Education
9 place des Rencontres
Entreprise d’insertion
Permanente de Torcy
77200 TORCY
Chantier
(MEP)
T. : 01 60 05 79 47
F. : 01 64 11 96 83
PARTAGE 77
Centre commercial La Butte
Chantier d’insertion
Recyclage vêtement
42 rue du Chemin Vert
Association
Jardinage
95460 EZANVILLE
Intermédiaire
Montceau - 77210 AVON
T. : 01 60 71 59 20
F. : 01 60 71 94 73
PLAINE DE VIE
T. : 01 39 35 20 37
F. : 01 39 35 27 36
Plateforme Insertion
119 galerie Surcouf
Multiservices (PIM)
93600 AULNAY SOUS BOIS
Chantier d’insertion
Bâtiment
Espace verts
T. : 01 48 79 83 18
F. : 01 48 79 86 32
- 38 -
ORGANISMES
STATUTS
COORDONNÉES
ACTIVITÉS
INSERTION
Quartier Plus
3 allées de la Gare
Entreprise d’insertion
Entretien espaces
77350 LE MEE SUR SEINE
urbains
T. : 01 721 721 01
Recyclage
F. : 01 721 721 02
Reconstruire
162 avenue Emile Cossonneau
Entreprise d’insertion
Espaces verts
Régie
Espaces verts
93160 NOISY LE GRAND
T. : 01 43 03 77 66
[email protected]
Régie de Quartier
Avenue Jean Moulin
Clichy-sous-Bois /
93390 CLICHY SOUS BOIS
Montfermeil
T. : 01 43 30 01 80
Entretien espace urbain
F. : 01 43 51 01 97
[email protected]
Régie de Quartier
8 place Le Vau
d’Asnières
92600 ASNIERES SUR SEINE
Régie
Entretien espaces
urbains
T. : 01 47 94 23 79
F. : 01 47 94 23 79
[email protected]
Régie de Quartier de
9 allée des Bruyères
Beauval
77100 MEAUX
Régie
Bâtiment
Entretien espaces
T. : 01 60 09 64 37
urbains
F. : 01 60 09 50 87
Régie de Quartier de
9 allée Georges Bizet
Entreprise d’insertion
Entretien espaces
Bezons
95870 BEZONS
urbains
T. : 01 39 47 60 25
Espace verts
F. : 01 39 47 60 35
Régie de Quartier de
18 square Beaumarchais
Montereau
77130 MONTEREAU FAULT YONNE
Régie
Espaces verts
Entretien espaces
T. : 01 64 32 26 76
urbains
F. : 01 64 32 36 27
Régie de Quartier de
54 avenue du Parc
Régie
Bâtiment
Tremblay
93290 TREMBLAY EN France
Espaces verts
T. : 01 56 48 00 10
Entretien espaces
F. : 01 48 60 71 28
urbains
[email protected]
Régie de Quartier du
234 rue de Crimée
19è
75019 PARIS
Entreprise d’insertion
T. : 01 42 09 03 42
- 39 -
Espaces verts
ORGANISMES
STATUTS
COORDONNÉES
ACTIVITÉS
INSERTION
Régie de Quartier du
28 avenue Lénine
Luth
92230 GENNEVILLIERS
Régie
Entretien espaces
urbains
T. : 01 41 47 89 89
Bâtiment
F. : 01 47 99 71 21
[email protected]
Régie de Quartier
126 rue Danielle Casanova
Régie
Entretien espaces
Maladrerie Emile
93300 AUBERVILLIERS
urbains
Dubois
T. : 01 48 11 64 21
Bâtiment
F. : 01 48 34 54 99
Espaces verts
[email protected]
Régie de Quartier
19 allée Pierre de Montereau
Nord de Blanc Mesnil
93150 LE BLANC MESNIL
Régie
Entretien espaces
urbains
T. : 01 48 67 83 43
Espaces verts
F. : 01 48 67 26 93
[email protected]
Régie de Quartier
24 place Louis Aragon
Régie
Entretien espaces
Petit Colombes
92700 COLOMBES
urbains
T. : 01 42 42 25 83
Bâtiment
F. : 01 43 52 04 17
Régie de Quartier
13 avenue Jean Mermoz
Viry Multi-services
91170 VIRY CHATILLON
Régie
Entretien espaces
urbains
T. : 01 69 24 08 08
F. : 01 69 05 24 91
[email protected]
Régie Service Melun
1 square Lamartine
Nord (RSMN)
77000 MELUN
urbains
T. : 01 60 56 97 00
Bâtiment
F. : 01 64 14 25 09
Espaces verts
Sita Rebond
Régie
Entretien espaces
3 rue Rouvet
Entreprise
Ordures ménagères
75019 PARIS
Temporaire de Travail
Tri sélectif
T. : 01 40 05 52 23
d’Insertion
F. : 01 42 05 38 80
St Christophe
1 terrasse de la Pirouette
Services plus
95800 CERGY
Espaces verts
T. : 01 30 32 80 16
Entretien espaces
F. : 01 30 32 73 67
urbains
Travail Entraide
Entreprise d’insertion
1 rue du Martray
Chantier d’insertion
77220 TOURNAN EN BRIE
Bâtiment
Espaces verts
Commerce équitable
T. : 01 64 42 08 78
F. : 01 64 42 08 81
- 40 -
ORGANISMES
STATUTS
COORDONNÉES
ACTIVITÉS
INSERTION
Travailler et
202 avenue Emile Cossonneau
Apprendre Ensemble
93160 NOISY LE GRAND
(TAE)
T. : 01 49 32 15 96
Chantier d’insertion
Recyclage informatique
F. : 01 45 92 30 79
www.tae-asso.org
Val d’Yvette
4 résidence Le Bosquet
Association
Entretien espaces
Multiservices
91940 LES ULIS
Intermédiaire
urbains
T. : 01 69 28 73 22
Bâtiment
F. : 01 69 07 82 44
val.dyvette.multiservices@wanado
o.fr
VAL SERVICES
Centre commercial Lavoisier
Entreprise d’insertion
Espaces verts
Rue Antoine Lavoisier
Entretien des espaces
78200 MANTES LA JOLIE
urbains
T. : 01 30 63 02 70
[email protected]
XL Emploi
50 allée de la Gare
Entreprise
77350 LE MEE SUR SEINE
Temporaire de Travail
T. : 01 60 68 15 15
d’Insertion
F. : 01 64 52 40 06
- 41 -
Divers

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