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Directive européenne “vie
privée et communications
électroniques”:
clés pour une meilleure
compréhension
Sommaire
Avant-propos ______________________________________________________________ 1
Introduction _______________________________________________________________ 2
1. Perception de la directive européenne « vie privée et communications
électroniques » ou directive « cookies » par le marché et les consommateurs ________ 3
2. Concepts fondamentaux __________________________________________________ 7
2.1 Exceptions à l’obligation d’obtention du consentement préalable ______________________ 9
2.2 Responsabilité de la mise en conformité _________________________________________ 10
3. Consentement _________________________________________________________ 10
3.1 Consentement implicite versus consentement explicite _____________________________ 11
4. Suggestions concrètes à l’intention de toute personne ou société désireuse de se
mettre en conformité _______________________________________________________ 12
4.1 Réalisation d’un audit des cookies ______________________________________________ 12
4.2 Obligation d’information _____________________________________________________ 14
4.3 L’obtention du consentement dans la pratique ____________________________________ 16
Consentement via pop-ups et méthodes similaires ____________________________________ 16
Consentement via les paramètres du navigateur _______________________________________ 17
Autres moyens potentiels d’obtenir le consentement___________________________________ 18
4.4 Modification ou révocation du consentement _____________________________________ 19
4.5 Alternatives aux cookies _____________________________________________________ 19
4.6 Cookies et données à caractère personnel________________________________________ 19
5. Application et sanctions _________________________________________________ 21
6. Synthèse ______________________________________________________________ 22
7. Foire aux questions (FAQ) _______________________________________________ 23
8. Informations complémentaires____________________________________________ 24
À propos de l’auteur _____________________________________________________________ 24
9. Pourquoi affilinet utilise-t-il des cookies ? ________________ Erreur ! Signet non défini.
10. Principes de fonctionnement de la technologie de tracking d’affilinet __ Erreur ! Signet
non défini.
10.1
Flux utilisateur ________________________________________ Erreur ! Signet non défini.
10.2
Définition de cookie ____________________________________ Erreur ! Signet non défini.
10.2.1
Cookies de session versus cookies permanents ____________ Erreur ! Signet non défini.
10.2.2 Cookies propriétaires et cookies tiers ______________________ Erreur ! Signet non défini.
10.2.3 Classification des cookies d’affilinet _______________________ Erreur ! Signet non défini.
Cookies strictement nécessaires ________________________________ Erreur ! Signet non défini.
Cookies de performance_______________________________________ Erreur ! Signet non défini.
Cookies de fonctionnalité ______________________________________ Erreur ! Signet non défini.
Cookies de ciblage ou cookies publicitaires ________________________ Erreur ! Signet non défini.
11. Réalisation d’un audit des cookies ______________________ Erreur ! Signet non défini.
12. Caractéristiques des cookies affilinet ____________________ Erreur ! Signet non défini.
Avant-propos
Depuis 2011, la législation dite "loi cookies" connaît un fort retentissement médiatique.
Initiée dans le cadre d’un autre débat public portant sur l’omniprésence de la publicité
comportementale en ligne (OBA en anglais), la Commission européenne a jugé nécessaire
d’intervenir et de réglementer le segment spécifique du marché de la publicité en ligne.
Toutefois, lorsqu’en 2009 la Commission européenne a publié une nouvelle directive modifiant la
directive « vie privée et communications électroniques » de 2002, les implications de cette directive
ont été bien au-delà de la seule OBA. En vérité, elles exercent désormais un impact significatif sur
l’avenir de la publicité en ligne et du e-commerce.
Une fois la modification ratifiée par la Commission, les gouvernements européens ont eu jusqu’au
25 mai 2011 pour transposer les modifications en droit national. Même si la plupart des pays
d’Europe occidentale dans lesquels affilinet est présente ont également mis en œuvre la directive, à
l’exception à ce jour (août 2012) de l’Allemagne, du Portugal et de l’Italie, le Royaume-Uni et les
Pays-Bas constituent les exemples les plus notables.
Le Royaume-Uni est l’un des premiers pays à avoir montré l’exemple en adoptant en 2011 le
règlement relatif à la vie privée et aux communications électroniques (directive CE) (modification).
En mai 2012, les Pays-Bas ont transposé la directive par la loi néerlandaise sur les
télécommunications. Bien qu’ils se basent tous deux sur la même directive européenne, ces deux
textes législatifs font état de différences substantielles. Ces différences, ainsi que celles constatées
entre les autres lois de transposition, seront examinées brièvement dans le présent document.
Ce livre blanc offre un point de vue paneuropéen sur l’état actuel de la mise en œuvre de la directive
« vie privée et communications électroniques », lequel point de vue se focalise notamment sur la
législation de mise en œuvre des Pays-Bas et du Royaume-Uni, mais également sur celle d’autres
pays lorsque cela s’avère pertinent. Il s’appuie sur l’exemple actuel de meilleure pratique que
constitue la publication du Bureau du Commissaire à l’information britannique (ICO) « Guidance on
the rules on use of cookies and similar technologies », mai 2012, v3.
Cette vue d’ensemble, qui ne constitue en aucun cas un avis juridique, est divisée en étapes
pratiques qui ont vocation à vous aider à vous mettre en conformité sur tous les marchés européens
sur lesquels vous êtes actif. Nous espérons qu’elle vous sera d’une grande utilité !
Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à me contacter directement !
Chris R. Hauth
Directeur de la stratégie et du développement, affilinet
[email protected]
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Introduction
Points abordés dans le cadre du présent document
• Nous vous présenterons dans un premier temps les conclusions d’une étude incisive qui montre
le niveau de compréhension actuel des consommateurs en matière de cookies.
• Nous nous attacherons dans un second temps à définir les concepts clés utilisés dans le
présent document.
• Les nouvelles exigences de la directive européenne seront ensuite présentées sous une forme
facile à appréhender.
• Nous examinerons également la portée de la directive, qui elle vise et la manière dont
entreprises et citoyens peuvent se mettre en conformité.
• Nous nous pencherons par ailleurs sur ce qui a déjà été fait au Royaume-Uni et aux Pays-Bas
et donnerons des indications sur les autres transpositions significatives.
• Nous conclurons en précisant les modalités d’application de la loi dans les pays ayant déjà
transposé la directive en droit national.
• Vous trouverez également à la fin du document une rubrique "Foire aux questions" très utile qui
devrait répondre à la plupart de vos interrogations.
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1. Perception de la directive européenne « vie privée et communications
électroniques » ou directive « cookies » par le marché et les consommateurs
Au cours de la phase transitoire précédant la transposition en droit national de la directive
européenne « vie privée et communications électroniques » (2009/136/CE), des efforts
considérables ont été déployés en matière de recherche par bon nombre d’organisations privées ou
gouvernementales afin de justifier l’histoire de cette directive. Alors que d’aucuns essayaient de
prouver que la compréhension limitée des consommateurs en matière de cookies exigeait une
approche réglementaire plus détaillée, d’autres souhaitaient mettre en
En bref : étude PWC
évidence que le consommateur est bien plus averti que ne le pensent les
sur les cookies
hommes politiques.
Au Royaume-Uni, le ministère de la culture, des médias et du sport a
chargé PricewaterhouseCoopers LLP (PwC) de mener une étude sur
Les personnes considérées pour la plupart comme des utilisateurs actifs.
37 % C’est le pourcentage des personnes interrogées qui ont déjà
entendu parler des cookies Internet mais qui ne savent pas comment les
utiliser.
Les résultats montrent que même les internautes les plus avertis ont une
compréhension limitée des cookies et de la manière de les gérer. Les
personnes utilisant l’Internet moins régulièrement ou ayant moins de
connaissances techniques sont encore moins susceptibles de comprendre
le mode de fonctionnement des cookies et la manière de les gérer. Le
rapport conclut que :
« […] Un niveau d’éducation des consommateurs plus élevé en matière de
principes fondamentaux de protection de la vie privée en ligne…
contribuerait grandement à ce que les utilisateurs se sentent plus à l’aise
en ligne et leur permettrait également d’exercer un plus grand contrôle sur
leur vie privée lorsqu’ils surfent sur Internet… Les sociétés en ligne
devront faire évoluer leurs systèmes de collecte de données et faire
preuve d’une plus grande transparence afin de mettre en évidence les
avantages du consentement préalable pour le consommateur. »
(Source : Recherche sur la compréhension du consommateur, la gestion
des cookies Internet et l’impact potentiel du cadre européen des
communications électroniques. PwC, 2011)
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En bref : étude PWC
sur les cookies
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Figure 1 – étude sur la compréhension des cookies par les consommateurs
Source : eConsultancy, mai 2012, http://econsultancy.com/de/reports/eu-cookie-law-theconundrum-in-numbers, 1500 personnes interrogées
69 % Oui, je sais ce qu’est un cookie en ligne.
73 % Oui, je configure régulièrement les paramètres des cookies sur mon navigateur.
23 % Oui, je cliquerais sur "autoriser" pour accepter les cookies d’un site Internet.
50 % Oui, j’utiliserais un autre site si un site ne fonctionnait pas normalement.
13 % C’est le pourcentage de personnes affirmant avoir parfaitement compris le mode de
fonctionnement des cookies.Si nous ne remettons pas en cause l’hypothèse générale de cette
enquête selon laquelle les utilisateurs n’ont qu’une connaissance limitée des cookies, une étude
similaire diverge cependant dans ses conclusions. eConsultancy a réalisé en mai dernier auprès
d’utilisateurs mais également de marketers en ligne une autre enquête dont les résultats s’avèrent
paradoxalement totalement différents de ceux de l’étude réalisée par PWC.
Figure 2 – ce que pensent les marketers de la loi « cookies » européenne
Source : eConsultancy, mai 2012, http://econsultancy.com/de/reports/eu-cookie-law-theconundrum-in-numbers, 700 personnes interrogées
93 % Oui, je pense que l’utilisateur moyen n’a aucune idée de ce qu’est un cookie.
57 % Oui, j’ai lu la directive européenne « vie privée et communications électroniques ».
18 % Oui, je pense que c’est une évolution positive pour le web.
54 % Oui, j’ai déjà réalisé un audit des cookies.
Dans l’étude eConsultancy, la perception des cookies sur le marché est bien plus avancée que dans
l’étude de PWC. Même si ces dernières ne sont pas directement comparables dans la mesure où
aucune ne définit clairement les sous-ensembles d’utilisateurs, ces études montrent que la
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compréhension du fonctionnement de base de l’Internet chez le consommateur final est beaucoup
plus hétérogène que ne le voudraient les hommes politiques et les marketers.
L’étude réalisée par eDigitalResearch/IMG offre une autre vision de l’opinion des consommateurs.
Axée également sur le Royaume-Uni, cette dernière se focalise davantage sur la mise en œuvre
Figure 3 – ce que pensent les consommateurs de la loi « cookies » européenne
Source : eDigitalResearch / IMG avril 2012,
http://www.edigitalresearch.com/news/item/nid/547500445, 2.000 personnes interrogées
25 % Oui, j’ai déjà entendu parler de la loi « cookies » européenne avant l’enquête.
89 % Oui, je pense qu’il s’agit d’une avancée positive pour le client.
79 % Oui, je pense que des changements sont nécessaires afin d’améliorer les onnaissances
de l’opinion publique en matière de cookies.
23 % Oui, je suis d’accord pour que les sites Internet utilisent des cookies afin d’améliorer ma
navigation.
actuelle de la directive européenne.
Nous partageons l’avis de Graham Charlton de eConsultancy1 concernant l’interprétation de cette
étude, lequel estime que s’il est difficile de prendre du recul par rapport à ces chiffres et aux
questions posées, cette étude souligne toutefois la confusion qui règne dans l’opinion publique au
sujet des cookies.
Si les termes "cookies" et "vie privée" ou "tracking" et "vie privée" développent une attitude critique
chez le consommateur, ce ne sont pas tant la question et la façon dont elle a été posée qui
devraient nous inquiéter que le fait que l’industrie laisse cette situation se produire.
Du point de vue du consommateur et de l’étude de marché, nous devons donc considérer cette
situation comme une chance d’améliorer la perception du public à l’égard des cookies ou des
technologies de tracking en ligne plutôt que comme une question juridique.
Il convient en parallèle que nous participions activement, aux côtés des régulateurs, à la prise de
décisions prenant clairement en compte les intérêts du consommateur ET de l’industrie. La directive
européenne « vie privée et communications électroniques » ayant malheureusement fait la part belle
au seul consommateur, il nous faut maintenant nous battre pour nous faire entendre.
1
Source : http://econsultancy.com/de/blog/9819-89-of-uk-consumers-think-the-eu-cookie-law-is-a-positivestep-but-is-it#
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Dans les chapitres suivants, nous tenterons de vous familiariser avec les principaux concepts de la
directive européenne « vie privée et communications électroniques » tout en dressant un tableau de
l’état actuel des mises en œuvre et débats dans les pays européens dans lesquels affilinet est
implantée (DE, FR, UK, ES, IT, AU, NL, PT).
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2. Concepts fondamentaux
Les concepts fondamentaux recoupent en partie les termes clés utilisés dans la directive « vie
privée et communications électroniques ». Au Royaume-Uni, l’ICO a également établi une liste des
termes les plus couramment utilisés, laquelle sert de base au tableau ci-dessous.
Figure 4 – directive « vie privée et communications électroniques » : concepts
fondamentaux
Que sont les cookies ?
Les cookies sont de petits fichiers texte qui sont stockés par le navigateur sur votre ordinateur.
Les cookies ont plusieurs fonctions. Ils permettent notamment de transmettre des informations
d’une page à l’autre, de mémoriser certains paramètres ou encore d’effectuer certaines
actions.
Le directive européenne s’applique à toutes les méthodes de stockage et d’accès à des
informations stockées dans l’équipement terminal d’un utilisateur. Seront collectivement
désignés sous le terme de cookies dans le présent document les cookies de navigateur
classiques, les objets partagés locaux (communément appelés "cookies flash") et toute autre
méthode.
Cookies propriétaires versus cookies tiers
Un cookie est dit "propriétaire" ou "tiers" en fonction du site Internet ou du domaine qui le
dépose. Les cookies propriétaires peuvent être déposés par le site visité par l’utilisateur. Les
cookies tiers sont les cookies déposés par un autre domaine que celui visité par l’utilisateur.
Lorsqu’un utilisateur visite un site et qu’une société distincte dépose un cookie sur son
ordinateur à partir d’un domaine différent, le cookie est un cookie tiers.
Cookies de session versus cookies permanents
Les cookies de session permettent aux sites Internet de relier entre elles les actions d’un
utilisateur au cours d’une session de navigation. Ils sont principalement utilisés dans le cadre
de l’authentification et évitent à l’utilisateur de ressaisir ses mots de passe à chaque
chargement de page. Ces cookies expirent à la fin d’une session de navigation, c’est pourquoi
ils peuvent être considérés comme moins intrusifs que les cookies permanents.
Les cookies permanents sont stockés sur l’ordinateur de l’utilisateur au-delà d’une session de
navigation, ce qui permet de mémoriser les préférences ou actions de l’utilisateur. Les cookies
permanents peuvent être utilisés à diverses fins telles que la mémorisation des préférences et
choix de l’utilisateur sur un site ou pour de la publicité ciblée. Tout comme les cookies de
session, les cookies permanents sont toutefois normalement supprimés au bout d’un certain
laps de temps.
Équipement terminal
L’équipement terminal désigne l’appareil sur lequel est déposé le cookie, qu’il s’agisse d’un
ordinateur de bureau ou d’un appareil portable.
Abonnés versus utilisateurs
Un "utilisateur" désigne tout individu qui utilise un service public de communications
électroniques. Dans le présent contexte, le terme d’utilisateur renvoie à la personne assise
devant un ordinateur ou utilisant un appareil portable. L’abonné quant à lui paye la connexion
Internet de l’appareil en question.
Source : ICO « Guidance on the rules on use of cookies and similar technologies », affilinet
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Statu quo de la réglementation
Depuis 2002, toute personne utilisant des cookies est tenue, ainsi que le prévoit le vingt-cinquième
considérant des dispositions générales de la directive européenne « vie privée et communications
électroniques » (Directive 2002/58/CE) de fournir des informations claires à leur sujet. Cette
Figure 5 – état actuel des mises en œuvre
Source: Internet World Business 17/12, DLA Piper, IAB Europe, affilinet research
directive a été modifiée en 2009 par la directive 2009/136/CE. Si la plus grande partie du contenu de
2002 reste inchangée, des améliorations considérables ont toutefois été apportées dans un certain
nombre de domaines spécifiques. Les législateurs nationaux disposaient de deux ans pour mettre
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en œuvre la directive au niveau national (jusqu’à mai 2011). La plupart des pays disposaient d’un
délai supplémentaire d’un an au terme duquel la loi nationale entrerait en vigueur. C’est la raison
pour laquelle la plupart des lois de transposition ont commencé à entrer en vigueur fin 2011 ou
début 2012. La directive révisée oblige non seulement à fournir des informations claires sur les
cookies mais également à obtenir le consentement des utilisateurs ou abonnés pour le stockage ou
l’accès à des cookies déjà stockés sur leur appareil (cf. article 25 des dispositions générales de la
directive 2002/58/CE et l’article 28 des dispositions générales de la directive 2009/136/CE.
L’article 5, paragraphe 3, de la nouvelle directive européenne dispose clairement que :
« […] le stockage d’informations, ou l’obtention de l’accès à des informations déjà stockées, dans
l’équipement terminal d’un abonné ou d’un utilisateur n’est permis qu’à condition que :
• L’abonné ou l’utilisateur ait donné son accord,
• Après avoir reçu une information claire et complète […] sur les finalités du traitement »
Cette formulation très détaillée souligne déjà l’objectif de la Commission européenne, à savoir offrir
une plus grande transparence pour l’utilisateur en ce qui concerne la finalité des méthodes actuelles
de tracking, telles que les cookies, utilisées dans l’univers du e-commerce et de la publicité en ligne.
2.1 Exceptions à l’obligation d’obtention du consentement préalable
En outre, l’article 5, paragraphe 3, tel que modifié, ne fait pas obstacle à un stockage ou à un accès
technique, dès lors que l’utilisation d’un cookie :
• vise exclusivement à effectuer la transmission d’une communication par la voie d’un réseau de
communications électroniques, ou
• est strictement nécessaire au fournisseur pour la fourniture d’un service de la société de
l’information expressément demandé par l’abonné ou l’utilisateur.
L’article 1, paragraphe 2, de la directive 98/34/CE telle qu’amendée par la directive 98/48/CE,
entend par « service de la société de l’information »…
« […] tout service presté normalement contre rémunération, à distance par voie électronique et à la
demande individuelle d’un destinataire de services. […] »
Source : Directive 98/48/CE .
Au Royaume-Uni, l’ICO donne l’exemple suivant de cookie strictement nécessaire :
« Cette exception est susceptible de s’appliquer lorsqu’un cookie est utilisé afin de "garder en
mémoire" ce qu’un utilisateur a sélectionné précédemment lorsqu’il clique sur "ajouter au panier" ou
"valider ma commande" après avoir sélectionné les articles qu’il souhaite commander. Ce cookie
étant strictement nécessaire pour fournir le service demandé par l’utilisateur (de la sélection des
articles à la validation de la commande), l’exception s’appliquerait et aucun accord ne serait requis.
Les régulateurs n’ignorent pas que certaines parties ont fait valoir que les cookies sont nécessaires
pour gérer les ressources IT et organiser la capacité, ainsi que pour le fonctionnement général des
sites internet. Le problème réside dans le fait que cet argumentaire pourrait tout aussi bien être
appliqué aux cookies publicitaires et aux cookies marketing (dont les activités contribuent au
financement des sites). Comme la législation visait clairement à faire de cette exception une
exception étroite, les régulateurs s’efforcent de se conformer à l’approche suivie. »
Source : ICO « Guidance on the rules on use of cookies and similar technologies », mai 2012, v3,
p. 12
Un certain nombre d’autres États membres de l’UE, tels que les Pays-Bas, l’Espagne et la France,
doivent encore se prononcer sur les exceptions à la règle. Les Pays-Bas ont publié en août 2012
une Foire aux questions (FAQ) recensant les questions les plus pressantes concernant la mise en
œuvre de la directive au niveau national, laquelle laisse encore toutefois une grande place à
l’interprétation. Sauf indication contraire, nous devrions tous admettre que cette exception doit être
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interprétée dans son sens le plus strict. Il ne reste plus qu’à espérer que d’autres régulateurs
européens suivront l’exemple britannique et contribueront à interpréter la législation en donnant
davantage d’orientations spécifiques et d’exemples.
2.2 Responsabilité de la mise en conformité
La directive ne définit pas à qui doit incomber la responsabilité de fournir les informations relatives
au stockage de données ou à l’accès à des données déjà stockées sur le terminal. Toutefois, dès
lors qu’une personne offre un service en ligne et exploite des données à caractère personnel à cet
effet, il est évident que cette personne est tenue de respecter les dispositions de ce règlement.
La partie qui stocke et accède aux données est responsable au premier chef du respect de la
réglementation. Lorsqu’une technologie de tiers est associée à une application web ou native (telle
que la publicité affilinet), les deux parties ont la responsabilité de veiller à ce que les utilisateurs
soient clairement informés sur l’utilisation de leurs données et d’obtenir leur accord. Dans la
pratique, il est de toute évidence beaucoup plus difficile pour un tiers qui n’a pas d’interface directe
avec l’utilisateur de remplir ses obligations2.
Quoique tous les pays concernés ne l’aient pas encore explicitement reconnu, il est probable que
l’opposition entre cookies "propriétaires" et cookies "tiers" reste toute théorique. Les discussions que
nous avons pu avoir avec les organismes du secteur et des juristes font ressortir que l’utilisateur est
le point de référence par excellence. L’utilisateur ne pouvant présumer qu’en visitant un site, un
cookie sera installé par un autre domaine, il est donc amené à supposer que le cookie est installé
par le site qu’il visite. Ce dernier est donc pour ainsi dire son "premier point de contact" dès lors qu’il
souhaite obtenir des précisions au sujet des cookies.
Le secteur se doit par conséquent de faire preuve de la plus grande transparence en ce qui
concerne son utilisation des cookies, notamment lorsqu’il s’agit de cookies tiers. Dans ce cas, le
tiers devrait travailler de concert avec le propriétaire afin de rendre le contenu et la finalité de leurs
cookies transparents pour l’utilisateur.
Une organisation établie dans l’Union européenne sera vraisemblablement soumise aux exigences
de la directive dans sa transposition en droit national, même si son site Internet est techniquement
hébergé en dehors de l’Union européenne. Les organisations qui ne sont pas établies dans l’Union
européenne mais qui possèdent des sites Internet à destination du marché européen ou qui
fournissent des produits ou services à des clients en Europe, doivent considérer que leurs
utilisateurs attendent clairement qu’on leur fournisse des informations et des choix concernant le
stockage de données et l’accès aux données déjà stockées et qu’elles peuvent être soumises aux
lois nationales de protection des données, le cas échéant (notamment en fonction de la mise en
œuvre spécifique de la directive dans le pays en question).
3. Consentement
La directive européenne prévoit que l’utilisateur donne son consentement à l’utilisation de cookies.
Dans ce cadre, le consentement de la personne concernée a été défini comme :
« […] toute manifestation de volonté, libre, spécifique et informée par laquelle la personne
concernée accepte que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un
traitement. »
Source : deuxième considérant des dispositions générales de la directive 95/46/CE
2
Voir aussi : ICO « Guidance on the rules on use of cookies and similar technologies », mai 2012, v3, p. 16
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Le consentement implique une certaine forme de communication par laquelle la personne
concernée donne délibérément son consentement (« informé »). Autrement dit, la personne
concernée doit bien comprendre qu’en accomplissant une action déterminée, elle donne son
consentement (mais aussi à quoi précisément elle donne son consentement
La directive de 2002 précise à nouveau la manière dont le consentement peut être obtenu, mais va
au-delà de la directive de 1995 : « Le consentement peut être donné selon toute modalité
appropriée permettant à l’utilisateur d’indiquer ses souhaits librement, de manière spécifique et
informée, y compris en cochant une case lorsqu’il visite un site Internet. »
Source : dix-septième considérant des dispositions générales de la directive 2002/58/CE
Bien que la directive 2002/58/CE et ses différentes modifications ne précisent pas explicitement le
moment où doit intervenir le consentement, en d’autres termes si un cookie peut être installé avant
d’avoir obtenu le consentement, pendant ou seulement après l’avoir obtenu, les termes "informée" et
"librement" indiquent que le consentement doit être obtenu avant l’installation du cookie. Dans le cas
contraire, ce dernier serait imposé subrepticement au visiteur.
Le terme "spécifique" employé dans les lois de transposition des pays considérés dans le cadre du
présent document fait référence au fait que l’utilisateur doit être parfaitement conscient de ce pour
quoi il doit ou non donner son consentement, par exemple pour des "cookies" ou des "méthodes de
tracking".
Les régulateurs nationaux entendent par "informé" le fait que l’utilisateur soit capable de
comprendre l’objet exact sur lequel porte le consentement de manière à prendre sa décision en
parfaite connaissance de cause. Il comprend ainsi ce que
En bref : le cas des Payssont les "cookies"/"méthodes de tracking", leur portée et la
Bas
manière dont ils affectent sa navigation.
Si vous êtes actif sur le marché
Si l’utilisateur est informé dans un langage simple et clair par
néerlandais, sachez que sa
le site qu’il visite du thème en question (par ex. les cookies) et
transposition de la directive prévoit
des incidences en fonction de la décision qu’il prend, alors il
que le consentement doit être
est en mesure d’"indiquer un souhait". Si le site Internet est
"sans équivoque". Les experts
confus et éloigne l’utilisateur de son objet, même une case
estiment actuellement qu’une
cochée peut ne pas être considérée comme "indiquant les
fenêtre pop-up dotée d’une case à
souhaits de l’utilisateur".
cocher "accepter" constitue le seul
moyen d’obtenir le consentement
La règle est que quoi que vous fassiez pour informer
de l’utilisateur sur ce marché, ce
l’utilisateur, vous devez le faire de façon simple et
compréhensible.
qui signifie que la notion de
consentement implicite ne s’y
applique pas.
3.1 Consentement implicite versus consentement Reste à voir si les Néerlandais
explicite
resteront sur leur position malgré la
pression de la directive qui tend à
L’observation du statu quo des mises en œuvre actuelles de
harmoniser les pratiques en cours
la directive européenne montre que les pays qui l’ont
dans l’Union européenne et à
transposée sont favorables à un consentement explicite de
type opt-in (consentement préalable) chaque fois qu’un cookie considérer l’approche néerlandaise
comme un cas extrême.(Source :
est installé pour la première fois sur l’appareil d’un utilisateur
SOLV Advocaten : « Cookies
spécifique.
under Control », juillet 2012, p.5)
Actuellement, seule l’approche du Royaume-Uni diffère
quelque peu, le Bureau du Commissaire à l’information britannique soulignant en effet que bien que
le système explicite de l’opt-in garantisse une certaine sécurité juridique, il n’est potentiellement pas
le seul moyen d’obtenir le consentement de l’utilisateur3. Il existe une seconde voie pour parvenir à
3
ICO « Guidance on the rules on use of cookies and similar technologies », mai 2012, v3, p. 6
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la mise en conformité. Dans certains cas, le consentement implicite devrait en effet être envisagé
comme une option probablement plus pratique que le modèle
En bref : le cas des Pays-Bas
explicite de l’opt-in.
our que le modèle du consentement implicite fonctionne,
l’utilisateur doit effectuer une action déterminée permettant de
déduire qu’il donne son consentement. Selon l’ICO, cela peut
se traduire au R
oyaume-Uni par la visite d’un site Internet comportant des
informations complémentaires spécifiques au sujet du tracking
ou par le fait de cliquer sur un bouton en particulier.
L’essentiel étant que lorsqu’il effectue cette action, l’utilisateur
comprenne bien qu’il accepte que des cookies soient
installés.
Cela nous ramène à l’obligation d’information de la directive
européenne. Dans ce cas également, il convient en premier
lieu d’informer l’utilisateur de façon claire et transparente
avant de pouvoir présumer du consentement implicite de
l’utilisateur.
L’audit mis en œuvre par British
Telecom plc. (BT) de son site
Internet britannique (www.bt.co.uk)
offre un exemple de catégorisation
plutôt qu’une liste interminable de
cookies. BT simplifie les catégories
et regroupe ses cookies dans les
catégories suivantes :
Strictement nécessaire &
performance
Fonctionnel
Ciblage
Reste à voir si cet exemple
prévaudra aux yeux du régulateur
britannique, la position des autres
régulateurs européens étant
également floue à ce jour.
Le problème auquel notre secteur est confronté est qu’il nous
faut à nouveau déposer un cookie pour savoir si l’utilisateur a
cliqué sur le site d’information ou s’il a cliqué sur le bouton
"refuser" de votre pop-up d’information concernant les cookies. Actuellement, il ne semble toutefois
pas y avoir d’alternative dans la mesure où vous devez prouver que vous avez reçu un
consentement "implicite" de l’utilisateur.
4. Suggestions concrètes à l’intention de toute personne ou société désireuse de
se mettre en conformité
Dans le cadre d’une mise en conformité potentielle avec votre transposition nationale de la directive
européenne, nous vous proposons une approche en 3 étapes :
• Réalisez un audit des cookies et un audit de tracking
• Donnez à vos utilisateurs des informations claires, simples et visibles au sujet des cookies et
autres dispositifs de tracking
• Déployez une méthode ou technologie destinée à recueillir le consentement des utilisateurs de
votre site ou service
Mises en œuvre correctement et conformément aux pratiques réglementaires nationales, ces trois
étapes devraient vous aider à vous mettre en conformité. Il est important que cette démarche ne se
limite pas à un exercice ponctuel mais s’inscrive dans un processus récurrent. Ces trois étapes
devront être répétées chaque fois qu’une modification importante sera introduite dans la
configuration technique et des procédures relatives à votre technologie de tracking (nouveau
paramètre dans vos cookies, nouveau cookie ou nouvelle méthode de tracking).
Nous nous proposons dans les chapitres suivants de passer en revue et de développer plus en
détail chacune de ces trois étapes.
4.1 Réalisation d’un audit des cookies
L’audit des cookies vous permet d’avoir une vue d’ensemble transparente des cookies utilisés sur
votre site ou par votre service et de leur finalité. Actuellement, l’ICO au Royaume-Uni est le seul
affilinet EU Cookie Law Whitepaper FR
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organisme à avoir publié des recommandations détaillées sur la manière de réaliser un tel audit et à
proposer un canevas4 (voir ci-après) sur lequel nous nous appuyons. L’audit des cookies est une
étape essentielle qui permet de déterminer le contenu et la finalité de chacun des cookies déposés
par votre site ou service. Il sert de point de départ pour établir une hiérarchie ou catégorisation des
cookies susceptible de simplifier la communication avec vos utilisateurs.
• Identifiez quels sont les cookies utilisés sur ou via votre site Internet
• Confirmez le ou les objectif(s) de chacun de ces cookies
• Confirmez si vous reliez les cookies à d’autres données détenues sur les utilisateurs telles que
les noms d’utilisateur
• Identifiez quelles sont les données contenues par chaque cookie
• Confirmez le type de cookie – cookie de session ou cookie permanent
• S’il s’agit d’un cookie permanent, quelle est sa durée de vie ?
• S’agit-il d’un cookie propriétaire ou d’un cookie tiers ? Dans le cas d’un cookie tiers, par qui estil déposé ?
• Vérifiez soigneusement que votre politique de confidentialité donne des informations exactes et
claires sur chaque cookie
4
ICO « Guidance on the rules on use of cookies and similar technologies », mai 2012, v3, p. 16
affilinet EU Cookie Law Whitepaper FR
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Même s’il est indispensable d’avoir un aperçu détaillé de chacun des cookies utilisés (cf. exemple
présenté dans notre second livre blanc « Cookies de tracking affilinet – étude approfondie »), il peut
s’avérer utile de regrouper les cookies dans des catégories fonctionnelles spécifiques afin de
simplifier votre communication avec les utilisateurs.
Figure 6 – exemple de catégorisation de cookies proposé par la Chambre de commerce
international (ICC) britannique
Strictement
nécessaires
Ces cookies sont généralement des cookies de session essentiels de
type propriétaire. Lorsque ce sont des cookies permanents ou tiers, il
faut que cela soit justifié.
Utilisation type:
Jetons pour la mise en œuvre d’espaces sécurisés sur un site Internet
Performance
Ces cookies peuvent être des cookies propriétaires ou des cookies tiers,
des cookies de session ou des cookies permanents. Pour entrer dans
cette catégorie, leur utilisation doit se limiter à la performance et à
l’amélioration d’un site Internet.
Utilisation type:
Les cookies de tracking des réseaux d’affiliation (tels que ceux proposés
par affilinet) permettent aux éditeurs d’améliorer l’efficacité de leur site
en identifiant les contenus générant le plus de ventes pour l’annonceur.
Fonctionnel
Ces cookies peuvent être des cookies propriétaires ou des cookies tiers,
des cookies de session ou des cookies permanents. Ces cookies
résultent généralement d’une action effectuée par l’utilisateur, mais
peuvent également être mis en œuvre dans le cadre de la prestation
d’un service non explicitement demandé par l’utilisateur.
Utilisation type:
Répondre à une demande de l’utilisateur telle que l’envoi d’un
commentaire.
Ciblage
Les cookies de ciblage sont généralement des cookies tiers et
permanents. Ils contiennent normalement une clé unique qui permet (via
d’autres intégrations de tiers) de déterminer les habitudes de navigation
de l’utilisateur. Grâce à cette clé, l’industrie du ciblage est en mesure de
mettre en place des programmes automatiques de publicité ciblée.
Utilisation type:
Cette approche est souvent associée à la publicité comportementale en
ligne (OBA).
4.2 Obligation d’information
Actuellement, seuls les instances administratives britanniques, le Bureau du Commissaire à
l’information (ICO) et la Chambre de commerce internationale (ICC) sont explicites quant au type
affilinet EU Cookie Law Whitepaper FR
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d’informations à fournir. Si la directive elle-même ne précise pas l’ampleur ou la teneur de ces
informations, le vingt-cinquième considérant des dispositions générales de la directive 2002/58/CE
prévoit que les utilisateurs doivent se voir donner des informations claires et précises,
conformément à la directive 95/46/CE, sur la finalité des témoins de connexion ou des dispositifs
analogues de manière à être au courant des informations placées sur l'équipement terminal qu'ils
utilisent.
Selon le trente-huitième considérant des dispositions générales de la directive 95/46/CE, les
personnes concernées doivent pouvoir connaître l'existence des traitements et bénéficier, lorsque
des données sont collectées auprès d'elles, d'une information effective et complète au regard des
Figure 7 – moyens permettant de rendre les informations relatives aux cookies plus visibles
Le positionnement est essentiel – le simple
fait de déplacer le lien du bas de page vers un
endroit davantage susceptible d’attirer
l’attention est important.
Un simple formatage peut suffire – il est
notamment possible de modifier la taille du
lien vers l’information ou d’utiliser une police
différente, l’essentiel étant que le lien vers ces
informations si importantes se distingue du
texte normal et des autres liens.
Ne pas se contenter d’un hyperlien "Politique
de confidentialité" et ajouter un lien vers un
texte à visée explicative du type "En savoir
plus sur le fonctionnement de notre site".
Source : ICO « Guidance on the rules on use of cookies and similar technologies »
circonstances de cette collecte. En outre, l’article 2, point h), de la
directive 95/46/CE précise que le consentement porte sur les
données à caractère personnel concernant la personne en question
et faisant l’objet d’un traitement.
Il serait utile pour la plupart des utilisateurs que vous expliquiez de
manière générale le mode de fonctionnement des cookies et les
différentes catégories de cookies que vous utilisez sur votre site.
Une description des différentes fonctionnalités des cookies
analytiques serait davantage susceptible de répondre aux attentes
qu’une simple liste des cookies utilisés assortie de références de
base à leur fonction. Il peut néanmoins s’avérer judicieux de mettre
à disposition sur votre site une vue d’ensemble des cookies utilisés
par catégories, ainsi que l’analyse approfondie de chacun des
cookies. Nous ne pouvons vous donner de conseils juridiquement
contraignants quant à la manière de configurer votre page pour être
en conformité car cette responsabilité incombe au régulateur
national. L’ICO, au Royaume-Uni, a été le premier à émettre des
suggestions de formulations précises à employer afin d’informer au
mieux les utilisateurs. Le guide élaboré par l’ICO « Guidance on the
rules on use of cookies and similar technologies » est un document
affilinet EU Cookie Law Whitepaper FR
En bref : Wordpress
Le site officiel de Wordpress
vous propose un Plug-In que
vous pouvez télécharger et
installer simplement et qui
comporte une barre
présentant toutes les
informations utiles
concernant la législation
européenne en matière de
cookies.
http://wordpress.org/extend/p
lugins/eu-cookie-law/
En cas d’insécurité juridique,
veuillez faire appel à un
juriste local pour un contrôle
de conformité officiel.
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qui est mis à jour en permanence afin de vous faire bénéficier des nouveaux éclairages et
informations disponibles en la matière5.
Si vous êtes une société britannique ou que vous êtes active au Royaume-Uni, nous vous
conseillons de lire attentivement ce document avant de vous engager dans une quelconque mise en
œuvre de la directive dans sa transposition nationale.
Pour les autres pays, le guide de l’ICO n’a pas vocation à servir de méthode ayant force obligatoire.
Il se limite à présenter un exemple abouti d’étroite collaboration entre un régulateur et l’ensemble
des parties prenantes sur le marché dans l’intérêt de l’utilisateur.
4.3 L’obtention du consentement dans la pratique
Dans la pratique, il n’existe à l’heure actuelle qu’une seule méthode
considérée comme suffisante dans la plupart des États membres pour
obtenir le consentement : celle qui passe par les pop-ups ou les présites. Dans le cas où cette méthode est utilisée, les cookies ne peuvent
être installés que lorsque le consentement a été donné activement.
Celui-ci peut être considéré comme le plus petit dénominateur commun.
Dans leur mise en œuvre de la directive au niveau national, un certain
nombre d’États membres, dont l’Espagne, la France et les Pays-Bas,
s’attendent cependant explicitement à ce que les futures configurations
de navigateur deviennent un moyen viable d’obtenir le consentement.
Nous nous limiterons par conséquent à aborder ces deux alternatives
dans la mesure où elles présentent une portée paneuropéenne quant à
leur validité.
Consentement via pop-ups et méthodes similaires
En bref : le cas de
l‘Allemagne
Bien que la directive n’ait
pas encore été transposée
en droit allemand, son
interprétation et sa nécessité
font l’objet de divergences
de vues L’opposition a tenté
de transposer la directive
début 2012 sans succès. Le
gouvernement actuel
considère que le règlement
relatif à la protection des
données (DPR) est suffisant
et n’envisage pas
nécessairement de mettre en
œuvre la directive au niveau
national. Le commissaire
allemand à la protection des
données est cependant
d’avis que la directive est
directement applicable en
Allemagne même sans
transposition.
Les pop-ups et autres méthodes peuvent tous être utilisés pour
demander directement à un utilisateur s’il accepte que vous stockiez
des données sur son ordinateur. S’il a reçu les informations
nécessaires et clique sur "accepter", vous avez son consentement. Afin
de prouver que vous avez obtenu son consentement, vous devrez
déposer un cookie sur l’appareil de l’utilisateur contenant l’information
selon laquelle ce dernier a donné son accord. L’exécution de ces
cookies n’étant décrite par aucun régulateur, il convient de l’assimiler
aux processus visant à offrir la meilleure expérience utilisateur possible. En recourant à cette
technique, vous pouvez garantir votre conformité en n’activant aucun cookie sans l’accord exprès de
la personne.
Certains utilisateurs peuvent toutefois ignorer les options proposées et poursuivre leur navigation à
travers le site. Si vous êtes actif au Royaume-Uni, vous pouvez décider dans un cas comme celui-ci
de déposer un cookie et de déduire le consentement de l’utilisateur du fait qu’il a été parfaitement
informé et a indiqué activement qu’il était à l’aise avec les cookies en continuant à utiliser le site
Internet6. Il est important de noter que cette option n’est pas conforme dans la plupart des pays de
l’UE mentionnés dans le présent document, à l’exception du Royaume-Uni, dans la mesure où elle
5
http://www.ico.gov.uk/for_organisations/privacy_and_electronic_communications/the_guide/cookies.aspx
6
ICO « Guidance on the rules on use of cookies and similar technologies », p. 19
affilinet EU Cookie Law Whitepaper FR
Page 16
Figure 8 – autres moyens de rendre les informations relatives aux cookies plus visibles
En plus d’un nouveau type d’entête permanent, nous vous
suggérons de recourir à un pop-up
dynamique (par ex. JavaScript)
s’affichant chaque fois qu’une
personne visite votre site pour la
première fois.
Dans un premier temps, ce pop-up
est utilisé à des fins d’information
du client (il ne suffit dans aucun
pays à vous mettre en conformité).
Dans un second temps, ce même
pop-up est susceptible de
proposer d’accepter ou de refuser
l’utilisation des cookies.
Source : ICO « Guidance on the rules on use of cookies and similar technologies », affilinet
repose sur le concept de consentement "implicite" tel qu’abordé précédemment. Si vous choisissez
cette option, nous vous recommandons d’afficher un message rappelant à l’utilisateur que vous
continuez à installer des cookies tant qu’il ne signifie pas son refus.
Pour que cette solution soit conforme dans tous les pays (France,
Espagne, Pays-Bas, Autriche), vous devez soit superposer ce pop-up
sur votre site, de manière à ce que l’utilisateur soit obligé de cliquer sur
"Opt In" ou "Opt Out" pour pouvoir continuer, soit utiliser une page de
destination qui se charge avant que l’utilisateur ne puisse accéder à
votre page Internet. Il vous faudra suivre cette procédure pour chaque
utilisateur n’ayant pas encore donné son consentement à l’utilisation
de cookies par votre site. Il peut être judicieux dans ce cas de tester
soigneusement plusieurs flux utilisateur potentiels dans le cadre d’un
test A/B selon la procédure d’acceptation établie afin de trouver le
moins intrusif et le plus convivial pour vos clients (Directive
2009/136/CE considérant (66)) et le moins préjudiciable à votre
activité.
Consentement via les paramètres du navigateur
Cette méthode de consentement, qui utilise les paramètres réels des
navigateurs actuels, a été suggérée par la Commission elle-même au
soixante-sixième considérant des dispositions gén
érales de la directive 2009/136/CE. L’Union européenne indique ici
que :
En bref : le cas de
la France
Le régulateur a transposé la
directive européenne en droit
national en août 2011,
autorisant l’utilisation des
paramètres du navigateur
comme un moyen légitime
d’obtenir le consentement.
Toutefois, l’agence nationale
de protection des données
(CNIL) a clairement indiqué
qu’elle ne considérait pas les
paramètres du navigateur
comme un moyen d’obtenir
le consentement et qu’une
page dédiée ou des
bannières avant l’ouverture
de la page étaient à
privilégier pour recueillir le
consentement des
utilisateurs.
« Lorsque cela est techniquement possible et effectif, conformément
aux dispositions pertinentes de la directive 95/46/CE, l’accord de l’utilisateur en ce qui concerne le
traitement peut être exprimé par l’utilisation des paramètres appropriés d’un navigateur ou d’une
autre application ».
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Tous les régulateurs nationaux ou agences nationales de protection des données ayant à ce jour
transposé la directive en droit national ont cependant jugé les paramètres des navigateurs actuels
comme étant insuffisants pour agir en qualité de mandataire afin de recueillir le consentement de
l’utilisateur final. Actuellement, les régulateurs locaux estiment que la manière dont les navigateurs
devraient être modifiés pour jouer le rôle de dispositif de conformité n’est pas claire.
Dans le cadre de la préparation à une utilisation future des navigateurs en vue d’obtenir le
consentement, vous devez vous assurer que votre appareil réagirait à l’en-tête "ne pas pister" du
standard W3C. La décision de réagir à tout en-tête non conforme au standard W3C (par ex. le
nouvel en-tête potentiel de Microsoft dans sa prochaine version d’Internet Explorer) vous revient,
mais pourrait ne faire qu’ajouter à la confusion.
Autres moyens potentiels d’obtenir le consentement
Comme indiqué dans le guide publié par l’ICO « Guidance on the rules on use of cookies and similar
techniques », il existe plusieurs moyens d’obtenir le consentement, que ce soit par le biais des
conditions générales d’utilisation, des "paramètres des préférences" ou des "paramètres des
fonctions". Ces différentes formes nécessitant cependant toutes le
En bref le cas des
consentement explicite de l’utilisateur, vous devez lui spécifier au
Pays-Bas
moyen
d’un pop-up ou d’un site spécifique que vous comptez
La loi la plus récente et la
installer
des cookies et dans quel but. Dans la pratique, ce sera
plus pertinente puisqu’elle se
donc
toujours
un site ou un pop-up spécifique qui informera
réfère étroitement à la
l’utilisateur,
indépendamment
de la
directive est la nouvelle loi
finalité
des
cookies
ou
de
l’endroit
où
néerlandaise de protection
En bref :CivicUK.com
vous
précisez
ce
à
quoi
vous
des données qui entrera en
aimeriez que l’utilisateur donne son
vigueur en 2013. En plus des
Avant d’essayer de trouver
consentement.
exigences de la directive,
vous-même une solution
cette loi demande aux
Il ne suffit en aucun cas de modifier
technique, nous vous
sociétés qui déposent des
vos conditions d’utilisation ou les
recommandons, si vous
cookies ou pistent les
informations relatives à la protection
n’utilisez pas wordpress, de
utilisateurs d’une autre
de la vie privée sur votre site sans
rechercher des solutions
manière de :
en informer l’utilisateur et obtenir
indépendantes déjà
Notifier à l’autorité
explicitement son consentement.
existantes.
néerlandaise de protection
Utilisez toujours un pop-up ou un site Vous pouvez trouver l’une
des données qu’elles traitent
spécifique qui est mis en évidence
des solutions les plus
des données à caractère
sur le flux utilisateur (par exemple
avancées sur le site
personnel
avant que l’utilisateur ne commence
CivicUK.com.
Veiller à ce que des mesures à interagir avec votre site) en vue
adéquates soient en place en d’obtenir son consentement.
http://www.civicuk.com/cooki
matière de sécurité afin de
e-law/index
Toute modification du cadre
sécuriser les données.
Même si vous devez dans
réglementaire doit également être
tous les cas consulter votre
reflétée
dans
vos
conditions
Offrir aux utilisateurs la
juriste pour savoir si cette
générales
d’utilisation.
Veillez
donc
possibilité de vérifier et de
solution est appropriée dans
non
seulement
à
sensibiliser
les
modifier les données les
votre cas, le cadre proposé
utilisateurs
aux
cookies
et
à
obtenir
concernant
par CivicUK constitue un bon
leur consentement, mais également
exemple de solution
à adapter vos conditions générales de
indépendante et gratuite.
manière appropriée.
affilinet EU Cookie Law Whitepaper FR
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4.4 Modification ou révocation du consentement
Aucune référence concrète n’est faite dans la directive à la manière de révoquer son consentement
ou de l’obtenir à nouveau dans le cas où vous auriez changé de solution de tracking. L’ICO, au
Royaume-Uni, vous conseille7 toutefois de :
• donner une information transparente à l’utilisateur sur la manière dont il peut révoquer son
consentement ;
• proposer à l’utilisateur une nouvelle demande de consentement chaque fois que vous apportez
des modifications concernant l’utilisation des cookies et de toute autre technologie de tracking
Pour les autres pays, nous ne disposons pas encore d’indications sur la manière de procéder dans
ces cas-là. Nous pouvons seulement présumer qu’ils établissent des normes similaires à celles-ci.
4.5 Alternatives aux cookies
La directive « vie privée et communications électroniques » a généralement été associée aux
cookies en tant que technologie de tracking très spécifique, alors que la formulation actuelle de la
législation fait référence à tout type de méthode permettant de « […] stocker des informations ou
d'accéder à des informations stockées dans l'équipement terminal d'un abonné ou d'un utilisateur
[…] » (Source : Article 5, paragraphe 3, de la directive 2002/58/CE). Dans sa formulation, la
législation vise donc les technologies de tracking qui reposent sur l’installation de données sur
l’équipement terminal. Même si cela porte à croire que cela vous laisse la possibilité d’utiliser des
technologies alternatives de tracking, cela n’est malheureusement pas le cas. L’interprétation n’est
pas axée sur les cookies mais sur toute technologie utilisée dans le but d’enregistrer les actions
effectuées en ligne8.
Cela englobe donc les technologies utilisant d’autres inputs pour pouvoir analyser les visites sur un
site (par ex. les technologies à empreinte digitale). À l’instar de l’orientation fournie par le régulateur
britannique, de récentes discussions aux Pays-Bas et en Allemagne ont pointé vers une
interprétation très semblable du point de vue du régulateur.
En substance, même si vous recourez à d’autres technologies de tracking, il vous est fortement
recommandé de procéder avec autant de transparence vis-à-vis de vos utilisateurs que pour les
cookies.
4.6 Cookies et données à caractère personnel
Les responsabilités en matière de protection de la vie privée et de sécurité sont d’autant plus
importantes que les cookies sont liés à des données à caractère personnel. Bien que le marketing à
la performance ne semble pas concerné par cette affirmation, les annonceurs et éditeurs se
consacrant à des activités plus intrusives telles que l’OBA à des fins de ciblage en ligne devraient se
montrer vigilants.
Veuillez garder à l’esprit que tous les États membres de l’UE requièrent différents niveaux de
protection de données et que ceux-ci sont susceptibles d’être modifiés. En janvier 2012, la
Commission européenne a présenté la notion de refonte complète des règles adoptées en 1995 en
matière de protection des données afin de renforcer le droit au respect de la vie privée en ligne et de
dynamiser l’économie numérique en Europe. La mise en œuvre complète de ces modifications
7
ICO « Guidance on the rules on use of cookies and similar technologies », mai 2012, v3, p. 25
8
Par ex. ICO, « Guidance on the rules on use of cookies and similar technologies », mai 2012, v3, p. 25
affilinet EU Cookie Law Whitepaper FR
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devrait prendre entre 2 et 3 ans. La différence entre ce règlement et les directives est qu’il est
directement applicable dans tous les pays de l’UE et ne nécessite pas d’être transposé.
Actuellement, les frontières entre le nouveau règlement relatif à la protection des données (DPR) et
la directive « vie privée et communications électroniques » sont encore floues et il reste à voir quelle
sera la portée du nouveau DPR.
Nous vous tiendrons également au courant de ces évolutions. Pour plus d’informations, merci de
bien vouloir suivre mon fil Twitter (@chrishauth) et de vous rendre sur le site d’affilinet
(www.affili.net).
affilinet EU Cookie Law Whitepaper FR
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5. Application et sanctions
Tous les États membres de l’UE ayant transposé la directive en droit national ont également mis en
place des processus afin d’aider les entreprises à se mettre en conformité. En cas de nonconformité volontaire, ils appliqueront leurs dispositions particulières et imposeront des sanctions. À
ce jour (août 2012), les principaux pays d’Europe occidentale, à l’exception de l’Allemagne, la
Belgique, le Portugal et l’Italie, ont pris des mesures en vue d’adopter la nouvelle législation. Les
pays les plus avancés du point de vue de l’application sont actuellement le Royaume-Uni et les
Pays-Bas.
Figure 9 sanctions : Royaume-Uni versus Pays-Bas (exemple)
Royaume-Uni
Pays-Bas
Le Bureau du Commissaire à l’information
(ICO) est responsable de l’application de la
transposition britannique de la directive « vie
privée et communications électroniques ». Il a
clairement indiqué qu’il ne souhaitait pas devoir
prendre de mesures ni imposer de sanctions
car il se rendait compte de l’importance de
l’économie numérique pour le pays !
Au Pays-Bas, la directive a été transposée par
la loi néerlandaise sur les télécommunications.
L’application de la directive incombe en
premier lieu à l’Autorité indépendante des
postes et télécommunications (OPTA).
Ceci étant, cette approche réfléchie ne signifie
en aucun cas que la loi peut être ignorée.
Grandes entreprises et particuliers doivent se
montrer particulièrement vigilants. Lorsqu’une
partie ne respecte pas ses obligations, l’ICO
dispose d’un éventail de possibilités pour agir
le cas échéant.
Ces mesures vont de l’acceptation d’un
engagement (qui engage une organisation à
accomplir une action déterminée) à la
réception d’un avis de sanction pécuniaire (qui
exige d’une organisation le paiement d’une
amende pouvant aller jusqu’à 500 000 livres.) Il
peut être recouru à ces mesures dans les cas
les plus graves et si certains critères sont
remplis. Par exemple, dans le cas d’une
infraction susceptible de causer un préjudice
substantiel ou une profonde détresse chez
l’utilisateur final.
Autres pays s’inspirant de l’approche
britannique :
France
L’OPTA (comme l’ICO au Royaume-Uni) a le
pouvoir d’appliquer des amendes
conséquentes mais espère guider les
entreprises nationales sur une voie qui leur
permette de se mettre en conformité sans
impacter fortement la bonne marche de leurs
affaires. L’OPTA a indiqué clairement qu’elle
ciblera les activités qui menacent le plus la vie
privée des consommateurs, sans préciser
toutefois ce que "menacer le plus" signifie.
L’Autorité néerlandaise de protection des
données (CBP) peut également être impliquée
dans la seconde phase de la mise en œuvre
de la directive aux Pays-Bas, notamment
lorsque des cookies sont utilisés pour collecter,
combiner ou analyser des informations
concernant le comportement de navigation en
ligne de l’utilisateur. La CBP a également le
pouvoir d’appliquer des sanctions, quoiqu’à un
moindre niveau.
Autres pays s’inspirant de l’approche
néerlandaise :
Espagne (potentiellement, pas encore)
Source : ICO, SOLV, affilinet
affilinet EU Cookie Law Whitepaper FR
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En dehors de ces pays, les applications diffèrent d’un pays à l’autre. En Espagne, bien que la loi
relative aux services en ligne ait été modifiée conformément à la directive européenne « vie privée
et communications électroniques », la question des sanctions et de l’application est restée en
suspens et devra être réglée au cours des prochains mois. En France, le régulateur ne partage pas
le même point de vue que le législateur en ce qui concerne les navigateurs actuels, dont les
paramètres sont selon lui insuffisants pour obtenir de l’utilisateur un consentement explicite.
En dehors du Royaume-Uni et des Pays-Bas, l’application et les sanctions sont plus floues. En
Espagne, il n’existe actuellement pas de cadre pour mettre en conformité les mesures nécessaires
ou pour les applications et sanctions en découlant. La législation tend cependant vers un modèle
plus strict comme celui des Pays-Bas. La France quant à elle penche actuellement vers une mise en
œuvre similaire à celle du Royaume-Uni d’un point de vue législatif. Toutefois, son autorité nationale
de protection des données a évidemment une préférence pour le modèle néerlandais.
Pour être en conformité dans votre pays, il est nécessaire que vous consultiez un juriste spécialisé
dans le domaine de la protection des données et de la règlementation en matière de vie privée. Le
bureau local de l’IAB peut vous adresser à un tel spécialiste.
6. Synthèse
Certaines mises en œuvre actuelles peuvent potentiellement nuire à l’industrie en ligne. La mise en
œuvre néerlandaise est la plus agressive et son régime de l’opt-in explicite constitue un véritable
défi au niveau technique et logistique. Le fait de devoir collecter encore plus de données concernant
l’utilisateur en installant des cookies pour garder en mémoire le choix ou non du régime de l’opt-in
par l’utilisateur n’est qu’un exemple parmi d’autres qui témoigne des lacunes de cette législation.
Du point de vue de l’industrie, certains modèles d’activité pourraient devenir non viables, ce qui
pourrait notamment être le cas de l’industrie publicitaire en ligne si nous continuons sur cette voie.
Noircir le tableau en abordant la question des cookies est contre-productif. La directive « vie privée
et communications électroniques » suscite davantage de confusion et de trouble, échouant ainsi à
atteindre son objectif initial, à savoir harmoniser les lois relatives à la protection de la vie privée des
différents États membres. Pour une industrie de dimension internationale telle que l’industrie en
ligne, rien n’était plus préjudiciable.
En tant qu’acteur du secteur, notre objectif est désormais d’éduquer ouvertement et en toute
transparence l’utilisateur final sur les tenants et les aboutissants de notre activité de tracking, - sur
ce que l’on entend par "pister" quelqu’un -, ainsi qu’en témoignent la publication de notre livre blanc
« Les cookies de tracking affilinet – étude approfondie » et nos discours de sensibilisation auprès
du public lors de salons ou d’événements clients. Nous nous attacherons à poursuivre cette
stratégie sur nos sites Internet et sur nos canaux de médias sociaux. En tant qu’industrie, nous
devons jouer un rôle actif dans le débat sur la protection de la vie privée et des données dans
l’univers en ligne.
affilinet EU Cookie Law Whitepaper FR
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7. Foire aux questions (FAQ)
Cette FAQ se base sur la FAQ publiée par l’ICO à laquelle est intégrée une dimension
internationale.
Questions
Réponses
Les régulateurs des
différents marchés
fourniront-ils des
orientations plus
spécifiques sur ce que je
devrai faire à l’avenir ?
À ce jour, seuls le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont publié des
orientations spécifiques relatives aux considérants de la directive et
à la manière de se mettre en conformité. Tous les États qui ont
transposé ou qui sont sur le point de transposer la directive en droit
national leur emboîteront le pas et publieront des orientations
précises concernant la mise en œuvre opérationnelle. Les PaysBas fourniront également des orientations plus précises que dans
leur dernière FAQ (cf. rubrique "Informations complémentaires").
Si les paramètres du
navigateur sont en principe
considérés comme un
moyen valable d’obtenir le
consentement, puis-je
attendre que les options de
configuration du navigateur
soient modifiées pour les
utiliser ?
Selon l’ICO, vous ne devriez pas attendre. Dans tous les pays nous
attendons des informations complémentaires sur la mise en œuvre
de cette méthode et attendons de savoir si une simple explication à
l’utilisateur sur la façon d’utiliser les paramètres du navigateur pour
ajuster ses paramètres de protection de la vie privée sera
suffisante.
Que se passera-t-il si je ne
fais rien maintenant ?
La directive a été transposée en droit national au Royaume-Uni et
aux Pays-Bas, ainsi qu’en France, en Autriche et en Espagne.
Vous avez donc l’obligation légale de vous conformer à la
réglementation nationale. Tôt ou tard, la directive sera transposée
dans tous les États membres de l’UE (quoiqu’à des degrés divers).
Seul le régulateur britannique a à ce jour adopté une attitude
positive vis-à-vis des besoins opérationnels des entreprises et
exprimé sa volonté d’en tenir compte dans la mesure du possible
dans ses recommandations de mise en œuvre. Cela n’a cependant
pas été le cas dans les autres pays. Indépendamment des
problèmes et de la confusion engendrés par la situation actuelle,
vous êtes dans l’obligation de trouver une solution pour vous mettre
en conformité avec la réglementation en vigueur.
La loi s’applique-t-elle de la
même manière pour les
appareils portables et les
tablettes ?
Oui, ces exigences s’appliquent à tous les cookies déposés, quel
que soit le type d’appareil (portable, tablette, console, TV, etc.)
Puis-je copier les différentes
solutions émises par le
régulateur ?
Dès lors que le régulateur national émet une recommandation,
vous devez bien entendu tenter de la suivre. S’il publie également
des solutions concernant une mise en œuvre technique ou qu’il en
déploie une lui-même, vous pouvez également vous en servir.
Assurez-vous dans chaque cas d’adapter chaque solution à vos
processus client en ligne.
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Si nous n’utilisons des
cookies qu’à des fins
d’analyse, sommes-nous
tenus d’appliquer la
directive ?
Oui, la directive s’applique quel que soit le type de cookies. Les
cookies analytiques n’ont à ce jour été considérés comme
"strictement nécessaires" par aucun régulateur. Tant que ce ne
sera pas le cas, vous devrez les traiter comme n’importe quel autre
cookie n’entrant pas dans la catégorie des cookies strictement
nécessaires.
8. Informations complémentaires
Documents affilinet
Livre blanc affilinet - « Les cookies de tracking affilinet – étude approfondie »
L’approche britannique
The revised ePrivacy Directive: What is it & what should you be doing to comply?
The Consumer Transparency Framework (guide à l’intention des éditeurs pour faciliter la mise en
conformité)
The IAB Performance Marketing Explained Website (intéressant à consulter)
Launch of the ICC UK Cookie Guide (une interprétation de la loi pour faciliter la mise en conformité)
L’approche néerlandaise
A helpful White paper published by SOLV advocates (passe au crible le statu quo aux Pays-Bas)
The FAQ from OPTA on the cookie regulation (première information officielle de l’OPTA)
Nous contacter
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante : [email protected]
À propos de l’auteur
Chris R. Hauth
Directeur de la stratégie et du développement
[email protected]
A rejoint affilinet afin de mettre sur pied son équipe
« stratégie », après avoir travaillé au sein du nouveau
département Activités et innovations de Telefónica. Chris
R. Hauth a débuté sa carrière en tant que consultant
senior chez Solon Management Consulting, à Munich et
AltmanVilandrie, à Boston.
Chez affilinet, il est responsable de la gestion de
l’ensemble des initiatives stratégiques, des fusions et
acquisitions et du lobbying en Europe.
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