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Septembre 2010
Le journal de l'équipe officinale
Numéro 77
Sommaire
Editorial :
Nouveautés :
OTC !
OMED° ANTACID
EXCILOR°
FENISUN°
Pour en savoir plus : Le complexe 2QR
La rage
Le vitiligo
En bref :
OLFLEX° PLUS – AXURA°
Tests
Encore des jeux !
L’image du mois :
Il n’y a pas que les
médicaments qui sont
curatifs
Vous souvenez-vous de l’ANTRA° ?
Tout ce qui brille…
Du VOLTARENE contre le soleil
L’anglicisme dans tous les tiroirs
Mythes et réalités
Pour faire comme Michael Jackson
Editorial
Over The Counter (par-dessus le comptoir) :
C’est un peu comme au cinéma : l’été passe tranquillement avec peu de choses intéressantes à se
mettre sous la dent et tout sort en septembre.
Cette rentrée ne fait pas exception et c’est avec plaisir que nous vous présentons un numéro rempli
de nouveautés OTC. La recherche a cependant de la peine à avancer dans ce domaine et, là aussi,
pas d’exception : on reprend les mêmes et on recommence, on ouvre un peu plus la gamme
parapluie, bref, on fait du neuf avec des fonds de tiroir.
Les lourdeurs administratives n’y sont pas non plus étrangères et l’on voit souvent apparaître des
compléments alimentaires dont les propriétés curatives ne peuvent pas être légalement écrites sur
les emballages, mais dont les représentants nous parlent tellement qu’ils restent gravés dans nos
esprits comme médicaments.
Alors ouvrez l’œil et… bonne lecture !
Pierre Bossert
Julia Farina
Marie-Thérèse Guanter Germanier
Caroline Mir
Christophe Rossier
Séverine Huguenin
Martine Ruggli
Nouveautés
OMED° ANTACID 10 (oméprazole)
Voici le deuxième inhibiteur de la pompe à protons en
liste C, après PANTOZOL CONTROL° que nous vous
présentions il y a quelques mois (Pharma-News n° 72,
mars 2010).
OMED° ANTACID est commercialisé à 10 mg, soit la
moitié de la dose standard d'oméprazole (ANTRA
MUPS ° et génériques). Il est indiqué pour le
traitement à court terme des symptômes de reflux
gastro-oesophagiens chez l'adulte (brûlures d'estomac
ou dyspepsie fonctionnelle).
La dyspepsie fonctionnelle correspond à une
gêne, souvent décrite comme une mauvaise
digestion, de l’air dans l’estomac, une
sensation de ballonnement ou des douleurs de
type tiraillement ou brûlures localisées à la
partie supérieure de l'abdomen ou dans la
poitrine. Elle ne s’accompagne en général pas
de lésion décelable dans l'œsophage, l'estomac
ou le duodénum.
© Pharma-News
Rappelez-vous
qu’à l’arrivée
des génériques
de l’ANTRA°,
ceux
de
SANDOZ s’appelaient OMED° ; puis le nom a été changé
pour s’aligner sur les autres génériques : OMEPRAZOLE
SANDOZ° puis OMEPRAZOLE SANDOZ ECO°. Et
voici maintenant le retour du nom OMED° pour la forme
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Numéro 77, septembre 2010
en OTC… Difficile pour le patient de s’y retrouver !
Tous les IPP ont une efficacité démontrée et équivalente aux doses standards 1 :
Oméprazole
Pantoprazole
Esoméprazole
Rabéprazole
Lansoprazole
20 mg
40 mg
20 mg
20 mg
30 mg
ANTRA MUPS° et génériques
PANTOZOL° et génériques
NEXIUM°
PARIET°
AGOPTON° et génériques
Selon les recommandations actuelles, le traitement de l’ulcère gastrique et de l’oesophagite de
reflux doit être débuté aux doses standards, puis la demi-dose standard peut être envisagée en
traitement d’entretien ou en prévention des récidives. Les demi-doses sont aussi prescrites chez les
enfants 2.
On se demande donc si la posologie recommandée de OMED ANTACID° (10 mg une fois par
jour) peut suffire à traiter les causes d’une oesophagite de reflux (la même remarque vaut d'ailleurs
pour le PANTOZOL° CONTROL). Il semble plutôt que seuls les symptômes d’une dyspepsie
fonctionnelle puissent être traités à court terme ; dans ces cas-là, les antacides (RENNIE°,
RIOPAN°, ALUCOL°, …) sont à conseiller en priorité car ils présentent moins d’effets
indésirables et d’interactions et sont moins chers 3 !
Dernière minute : ANTRA° PRO
Bayer commercialise sous ce nom un
dosage à 20 mg d'oméprazole disponible
en liste C. Cela permet officiellement de
conseiller cette substance aussi pour le
reflux gastro-oesophagien, mais ne
change rien à la conclusion principale de
notre article : devant une plainte de
brûlures d'estomac ou de renvois acides
occasionnels, mieux vaut commencer
par conseiller un antacide classique et
garder les IPP pour les cas résistants à ce
premier choix.
L’oméprazole ne peut pas être donné sans ordonnance aux
enfants et adolescents de moins de 18 ans; par prudence,
l’enregistrement en liste C n’a en effet été validé que pour les
adultes. Par ailleurs, le fabricant précise que si les symptômes
persistent après deux semaines de traitement, la consultation
médicale s’impose.
Rappelons que lors du conseil, si le patient demande un IPP, il
faut avant tout s’assurer de l’absence de symptômes d’alerte :
perte de poids, sang dans les selles ou les reflux, vomissements
répétés, peine à avaler, antécédents d’ulcères gastriques. Si l’un
de ces symptômes est présent, il faut refuser de donner le
médicament et envoyer la personne chez son médecin.
Ensuite on peut proposer des mesures hygiéno-diététiques : éviter les plats épicés, acides, le café,
le chocolat, les repas lourds, lever la tête du lit, ne pas se coucher directement après le repas…
Penser également que certains médicaments peuvent provoquer des brûlures d’estomac, les plus
connus étant les AINS.
Si le patient souhaite prendre un médicament, proposer les alternatives aux IPP : antacides
(RENNIE°, ALUCOL°, RIOPAN°) ou antihistaminiques H2 (ZANTIC° 75) qui suffisent en
général pour traiter les symptômes peu sévères 3.
Parmi les IPP, l’oméprazole reste la molécule la mieux évaluée, donc le traitement de référence. La
sécurité de ces molécules est comparable. Les effets secondaires sont peu fréquents : maux de
tête, diarrhées ou constipation, nausées, vomissements et ballonnements, rash cutané. Des effets
secondaires plus préoccupants à long terme sont aussi décrits, par exemple troubles
hématologiques, troubles hépatiques, douleurs musculaires ou articulaires, augmentation des cas de
pneumonies chez les patients à risque et augmentation des fractures de la hanche 4,5. Attention donc
lors d’un usage des IPP sur de longues durées.
1
2
NHS – PostScript Extra 2006;(6):”Oral Proton Pump Inhibitor”
Compendium suisse des Médocaments, 2010 Documed SA, online
Prescrire 2009 ; 311 (29) : 652
4
Pharmacist’s Letter 2007;23(230202)
5
Revue Médicale Suisse 2007; 3: 1934-8
3
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Les interactions des IPP ne sont pas à banaliser. Il faut en particulier être prudent lors d’association
avec les antifongiques azolés (kétoconazole NIZORAL°, itraconazole SPORANOX°) , ainsi
qu’avec certains inhibiteurs de la protéase du VIH (atazanavir REYATAZ°, indinavir CRIXIVAN°
et nelfinavir VIRACEPT°).
L’oméprazole présente une interaction supplémentaire importante avec le PLAVIX° (clopidogrel)
qui ne peut pas être évitée, même en prenant ces médicaments à des heures différentes. La prise
concomittante d’oméprazole entraîne une baisse d’efficacité de l’antiagrégant plaquettaite, qui peut
s’avérer dangereuse. Dans ce cas, préférer la ranitidine, un anti-H2 (ZANTIC° 75) 6.
OMED ANTACID° 10 – A retenir pour le conseil :
ü
ü
ü
ü
ü
ü
ü
générique de l’ANTRA° en OTC
deuxième IPP sans ordonnance après PANTOZOL CONTROL°
la posologie recommandée correspond à la demi-dose standard : probablement insuffisant
pour traiter une oesophagite de reflux
les antacides suffisent en général à traiter les symptômes, sont mieux supportés à long
terme et moins chers !
lors du conseil, s’assurer de l’absence de symptômes d’alerte d’un ulcère gastrique ou
duodénal (perte de poids, sang dans les selles, antécédent d'ulcère, etc.)
ne pas délivrer en cas de traitement au PLAVIX°
si les symptômes persistent après deux semaines de traitement, le patient doit consulter un
médecin
EXCILOR° (acide acétique et lactate d’éthyle)
A grand renfort de publicité, la maison Doetsch
Grether AG a introduit récemment sur le marché
EXCILOR°, un stylo destiné au traitement des
mycoses des ongles (onychomycoses).
EXCILOR° est considéré comme un dispositif
médical et non comme un médicament. Il n’a pas
d’action pharmacologique sur la mycose ellemême 7. Ses composants, l’acide acétique et le
lactate
d’éthyle,
sont
supposés
perturber
l’environnement de l’ongle et par là-même le
développement de la mycose 7.
Malheureusement, excepté le résumé d’une petite
étude portant sur 33 patients et 42 jours, fournie par la maison Doetsch Grether AG, et le mode
d’emploi de l'EXCILOR° lui-même, nous n’avons trouvé aucune information concernant ce
dispositif. La question reste donc ouverte quant à son utilité et son innocuité à long terme.
Onychomycoses 8,9
6
Rev Med Suisse 2010; 6: 128-131
www.excilor.com
8
La Revue Prescrire, mars 2008, 293, 205-210
9
Infos-Patients Prescrire : Les mycoses des ongles : ne pas en faire une maladie
7
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Numéro 77, septembre 2010
Les onychomycoses :
Les mycoses des ongles ou onychomycoses ou mycoses
unguéales sont des infections provoquées par des
dermatophytes (champignons) (80%), des levures (15%)
ou
des
moisissures
(5%).
Elles
touchent
particulièrement les ongles des pieds et ont tendance à
être plus fréquentes avec l’âge 8. L’ongle atteint
s’épaissit et se déforme. Il peut se décoller et devenir
friable et poreux. Les mycoses des ongles sont
généralement sans gravité et les traitements locaux
suffisants mais souvent très longs. Une atteinte étendue
à la matrice (base) de l’ongle rend la guérison plus
difficile et peut nécessiter l’utilisation de traitements
oraux 9.
Une consultation médicale est conseillée en cas de :
atteinte de plus de deux ongles,
atteinte de la matrice,
lorsque l’ongle est gravement endommagé ou
infecté,
diabète ou immunosuppression,
pathologie en relation avec une mauvaise
circulation sanguine au niveau des pieds ou
des mains.
EXCILOR° s’applique sur un ongle nettoyé, sans
trace de vernis, deux fois par jour pendant au
minimum trois mois. Une sensation de picotement
peut apparaitre sous l’ongle après l’application. Il
faut laisser sécher le vernis avant de mettre
chaussettes ou chaussures.
Les traitements locaux des mycoses des ongles
actuellement enregistrés sous forme de vernis en
Suisse comme médicaments sont LOCERYL°
(amorolfine 5%) (B) et DAKTARIN° teinture
(miconazole) (C). Ils sont réservés au traitement
des mycoses unguéales n’ayant pas induit
d’atteintes multiples ou matricielles.
Selon Prescrire 10, LOCERYL° associé à un limage
visant à réduire le volume de l’ongle constitue le
premier choix 11. Il permet d’obtenir une guérison
dans environ 30% des cas après trois à neuf mois de
traitement. Prescrire ajoute qu’il est plausible que
l’application quotidienne d’un topique azolé,
comme DAKTARIN° teinture, soit aussi efficace 10. L’utilisation de crèmes antifongiques est
également possible, mais moins pratique. Malheureusement, il n’est nulle part fait mention d’un
dispositif tel qu’EXCILOR°.
En cas d’atteintes multiples ou matricielles (atteinte de la base de l'ongle), un recours à des
traitements antifongiques oraux (LAMISIL°, SPORANOX°, NIZORAL° et leurs génériques) est
possible, pour autant que la gêne occasionnée justifie l’utilisation de La croissance de l’ongle est
médicaments aux effets indésirables potentiellement graves généralement de 1/10e de mm
par jour aux mains et
(hépatiques, cutanés, hématologiques et cardiaques).
d’environ la moitié aux pieds.
Pour éviter les récidives après guérison, voici quelques conseils à Ainsi, un ongle des mains se
renouvelle entièrement en
donner à vos clients :
quatre à cinq mois et il faut 10
- Laver ses chaussettes à 60°C et décontaminer ses chaussures à à 18 mois pour l'ongle du gros
orteil 9.
l’aide d’un antifongique (TROSYD° spray, etc.),
- Ne pas échanger ses chaussures,
- Se sécher soigneusement les pieds après la toilette avec une serviette individuelle et ne pas
utiliser de tapis de bain,
- Éviter tout phénomène favorisant la macération (chaussures en plastique, chaussettes
synthétiques, etc.),
- Prévoir un chaussage adéquat pour les lieux publics (piscine, vestiaires, etc.).
EXCILOR° - A retenir pour le conseil :
ü
ü
ü
ü
10
11
dispositif médical destiné au traitement des mycoses unguéales
une seule étude concernant son efficacité, mais rapportée par le fabricant => efficacité pas
démontrée, selon nous
acidifie l’environnement de l’ongle
DAKTARIN° teinture est le seul traitement évalué disponible en liste C en Suisse
La Revue Prescrire, mars 2008, 293, 211
La Revue Prescrire, mai 2010, 319, 345
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Numéro 77, septembre 2010
FENISUN° (diclofénac 0.1%)
Dans la série « on prend les mêmes
et on recommence », Novartis
étend sa gamme parapluie « Feni »
avec FENISUN°, un gel de
diclofénac à 0.1% destiné au
traitement des coups de soleil
légers. FENISUN° est donc dix
fois
moins
concentré
que
VOLTAREN° émulgel et consorts.
Le rayonnement solaire ultraviolet
(UV) capable de léser la peau est classé selon sa longueur d’onde en UVA et UVB. Les UVA sont
impliqués dans le développement de la phototoxicité et du photovieillissement ; les UVB sont
responsables essentiellement de l’érythème cutané, réaction inflammatoire aiguë qui se manifeste
par une vasodilatation.
L’érythème apparait trois à six heures après l’exposition et s’intensifie jusqu’à la 24ème heure. Ce
phénomène est sous la dépendance des prostaglandines durant les douze premières heures. Pendant
cette période, l’application d’un AINS topique peut réduire l’intensité de l’érythème , en
diminuant la synthèse des prostaglandines 12.
Il est important de se rappeler que les AINS (par voie topique et systémique), font partie des
médicaments à utiliser avec prudence en période ensoleillée, car ils peuvent augmenter la
sensibilité aux rayons UV et provoquer des réactions cutanées (phototoxicité) 16. De ce fait, on peut
se demander s'il est judicieux d'utiliser de façon intensive (répétée sur de larges surfaces) un
produit tel que FENISUN°, sachant qu’un coup de soleil, surtout léger, n’empêche pas un
vacancier de s’exposer au soleil, alors que ses jours de plage sont comptés.
Bien que la prévention prime sur le traitement, nous sommes tout de même régulièrement amenés
à conseiller un traitement contre les coups de soleil. Quel est le meilleur choix?
Le but premier du traitement est de soulager les symptômes, tout en évitant de faire risquer
inutilement au patient des effets secondaires liés aux médicaments. Encadré13
Les réactions locales liées à un coup de soleil
léger disparaissant spontanément, elles ne
Le coup de soleil peut être d’intensité variable :
- faible ou léger, avec érythème pâle apparaissant 6 à 24
nécessitent à priori pas de traitement
heures après l’exposition et disparaissant en 1 à 3 jours
médicamenteux.
sans desquamation,
De plus, aucun traitement médicamenteux, y
- moyen, avec érythème vif, oedème et douleur,
apparaissant 2 à 6 heures après l’exposition, plus long à
compris les corticostéroïdes par voie
disparaitre et suivi de desquamation,
systémique, n’a montré une efficacité
- sévère, avec cloques et signes généraux : fièvre, frissons,
indiscutable. De même, les antihistaminiques
nausées, vertiges, voire déshydratation et brûlures
étendues.
administrés par voie systémique ou appliqués
sous forme topique, ainsi que les anesthésiques
locaux ne raccourcissent pas le temps de guérison et peuvent être responsables de dermites
allergiques de contact 14,15 .
Il reste donc à recommander l’application de compresses humides froides, de glaçons emballés
dans un linge (attention au risque de nécrose cutanée en cas d’application prolongée) ou de
Gravité de l’erythème :
13
12
La Revue Prescrire, juin 1991, 108, 307
La Revue Prescrie, janvier 2001, 213, 20
14
The Medical Letter, vol 26, no 14, juillet 2004
15
www.globale-dermatologie.com
13
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« packs » de froid (3M NEXCARE COLDHOT°) 16. On peut également conseiller l’application
d’un émollient sous forme de crème, lait ou lotion et éventuellement du paracétamol (PANADOL°
et génériques) pour soulager la douleur.
En présence de réaction grave avec des symptômes généraux (cloques, fièvre, inflammation des
ganglions), le patient doit être dirigé vers un médecin.
Dans tous les cas, nous conseillerons de ne pas se réexposer au soleil avant une guérison complète,
c'est-à-dire avant que la douleur et la rougeur aient totalement disparu.
Rappelons que l’utilisation régulière d’un écran solaire à indice de protection élevé vis-à-vis des
UVA et UVB est la première mesure à recommander, avec des expositions de courte durée hors
des heures les plus chaudes (11h-15h) et le port de vêtements couvrants. Bien que les symptômes
d'un coup de soleil soient temporaires, le dommage, quant à lui, peut être permanent et favoriser à
long terme le vieillissement et le cancer de la peau.
LE MEILLEUR TRAITEMENT DU COUP DE SOLEIL EST LA PREVENTION !
FENISUN° - A retenir pour le conseil :
ü
ü
ü
ü
gel de diclofénac indiqué pour le traitement des coups de soleil légers
ne devrait être appliqué que dans les premières heures qui suivent l’exposition
peut augmenter la sensibilité aux rayons du soleil => ne pas se réexposer au soleil après
l'avoir utilisé !
la prévention vaut mieux que le traitement
Pour en savoir plus…
LE COMPLEXE BIO-ACTIF « 2QR »
2QR prononcé en anglais donne « to cure », ce qui veut
dire "guérir". C'est un bon jeu de mots marketing, mais
quelle efficacité a ce nouveau complexe à la mode (voir la
longue liste des produits qui en contiennent à la fin de cet
article) ?
Ces trois lettres correspondent en fait à un produit naturel
breveté, fabriqué par un laboratoire hollandais (BioClin
BV) à partir des feuilles d’Aloe Barbadensis 17.
Il s’agit d’un extrait aqueux contenant une quantité
standardisée de polysaccharides. Le nom scientifique de ce complexe est Galactoarabinan
polyglucuronic acid crosspolymer. Selon le fabricant, cet extrait bloquerait la croissance de
certaines bactéries nuisibles, sans affecter les bactéries “ utiles ” de la flore de notre organisme… Il
explique que les longues chaines chargées (électriquement) de polysaccharides empêcheraient
l’adhésion des bactéries aux cellules des muqueuses, ce qui neutraliserait l’envahissement des
tissus par les germes et ainsi éviterait l’infection.
16
17
www.cbip.be, folia, mai 2001
www.2qr.com
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L’Aloe :
Aloe Barbadensis ou Aloe Vera est très utilisé en
cosmétique depuis 5000 ans. On lui reconnaît
traditionnellement des vertus cicatrisantes, stimulantes de
la production de collagène et anti-inflammatoires. Cette
plante entre dans la composition de nombreuses crèmes,
par exemple pour le traitement des brûlures ou pour lutter
contre le vieillissement cutané, et souvent aussi dans les
laits après-soleil.
traiter les symptômes qui en découlent 18.
L’intérêt serait donc que le complexe 2QR
n’agirait pas en s’attaquant directement à l’agent
pathogène, et ne s’accompagnerait pas de toxicité
pour les cellules du tissu environnant. C’est
pourquoi on ne parle pas d’une substance
médicamenteuse, mais d’un agent bio-actif, qui
peut être utilisé dans toute une gamme de
produits destinés à prévenir et stopper la
croissance de bactéries pathogènes, et par là
Nous n’avons toutefois trouvé aucune étude scientifique traitant de ce sujet, alors qu’il s’agit d’un
produit nouveau et breveté. A notre avis, dans l’état actuel des connaissances, les propriétés antiinfectieuses du complexe 2QR ne sont pas prouvées; nous ne pouvons donc pas le conseiller
comme autre chose qu’un produit de soins anti-irritation à base d’Aloe Vera.
Le fabricant insiste tout de même sur un point important :
“En aucun cas, le complexe 2QR doit être considéré comme un médicament qui remplace
entièrement les antibiotiques. En cas d’infection aiguë ou de maladie, l’effet peut ne pas être
suffisant pour apporter la guérison. Dans ces cas-là, 2QR est excellent comme complément à la
médication mais ne la remplace pas. Les produits à base de complexe 2QR sont en général
proposés en OTC ; ils peuvent être utilisés comme produits de soins sans limitation de durée ou de
dosage, y compris chez les femmes enceintes, les mères qui allaitent et les bébés.”
En résumé, il n’y a, selon le fabricant, pas de contre-indication à l’utilisation de ces dispositifs
médicaux, mais l’efficacité n’apparaît pas cliniquement démontrée.
Voici les produits à base de complexe 2QR disponibles actuellement en Suisse 19,20:
La gamme MULTI-GYN° pour l’hygiène
intime (FEMI WASH mousse, ACTIGEL,
douche vaginale)
Les ovules CICATRIDINA° en cas de
sécheresse vaginale ou pour favoriser la
cicatrisation après une naissance ou en
chirurgie gynécologique
La gamme MULTI-MAM° pour les mères
qui allaitent et les bébés (baume et
compresses pour soin des mamelons,
BABY WASH mousse)
Le spray et le gel MULTI-ORAL° indiqués
lors de sécheresse buccale, lésions buccales et/ou mauvaise haleine
Le gel anal HEMOCLIN° indiqué lors de prurit anal et hémorroïdes
POXCLIN° coolmousse indiquée lors de prurit dû à la varicelle
La crème EXXEMA REPAIR° pour les problèmes d’irritations cutanées, eczémas,
crevasses.
18
www.biofem.co.uk/science.cfm
www.hygis.ch
20
www.pharmavista.ch
19
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COMPLEXE BIOACTIF 2QR – A retenir pour le conseil :
ü
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ü
ü
ü
ü
2QR, prononcé en anglais = to cure, ce qui signifie guérir
il s’agit d’un complexe polysaccharidique extrait de la plante Aloe Barbadensis
bloquerait la croissance des bactéries pathogènes en empêchant leur adhésion aux cellules
des muqueuses
aucune contre-indication officielle, efficacité réelle non démontrée; interactions pas exclues
entre dans la composition de plus en plus de produits destinés aux soins cutanés,
gynécologiques, d’hygiène buccale et anale
selon nous, il s'agit plus d'un coup marketing que d'une découverte révolutionnaire !
LA RAGE
La rage…à quoi sert-il d’en parler puisque
cette maladie est heureusement inexistante
(pour l’instant !) dans notre pays ? Comme
tout un chacun voyage beaucoup de nos jours,
il peut arriver de se rendre dans un pays
endémique ; il n’est donc pas inutile de se
remémorer les points essentiels.
La rage est une maladie virale qui peut
toucher absolument tous les mammifères. Le
virus, transmis par la salive ou une morsure
d’un animal infecté, provoque une
inflammation du système nerveux central
responsable de troubles du comportement, de
modifications de la voix, de difficultés à
déglutir, de salivation, de crampes musculaires et de paralysies 21. On peut prévenir la maladie à
condition de s'y prendre avant les premiers symptômes, mais dès que le virus a contaminé
l’organisme, l’évolution est rapide et fatale 22.
En Europe de l’ouest, le renard représente le principal vecteur (porteur) de la rage; certains
carnivores sauvages (fouine, blaireau, …), les chiens et les chats (eux-mêmes contaminés par un
animal sauvage) peuvent aussi être des vecteurs. Dans d’autres pays, la maladie est propagée par
d’autres animaux tels les ratons-laveurs, les mangoustes, les coyotes ou les chacals. La rage des
chauves-souris est quant à elle répandue sur toute la planète 22.
L’OMS estime que plus de 55'000 personnes meurent de la rage chaque année dans le monde, dont
plus de 95% en Asie, en Afrique et en Amérique centrale et du Sud 23. Il existe une carte de l’OMS
montrant
la
présence
de
rage
au
niveau
mondial
(http://www.who.int/rabies/Global_Rabies_ITH_2008.png). Depuis 1990, la Suisse est considérée
comme absolument libre de rage 22. Ce succès a été obtenu en vaccinant les animaux domestiques
et en dispersant dans la nature des appâts vaccinants que les bêtes sauvages mangeaient 22.
Que faire en cas de suspicion de rage 21 ?
21
CKS 2010 ; Rabies
OVF ; « la rage », septembre 2009
23
WHO 2010 ; factsheet rabies
22
© Pharma-News
page 9
Numéro 77, septembre 2010
Entre le moment où le virus pénètre dans l'organisme (le Vaccination :
plus fréquemment par morsure, mais parfois aussi par Il y a deux vaccins à disposition en Suisse :
léchage d'une blessure ou par griffure) et celui où la RABIPUR° et VACCIN RABIQUE
MERIEUX°
maladie se déclare, il s'écoule généralement entre deux et
huit semaines, ce qui laisse un temps de réaction. En fait, Schéma de vaccination recommandé :
la durée de l'incubation dépend de la dose de virus une injection i.m. au jour 0, 7 et 28 (ou 21)
inoculée, de la localisation de la morsure (plus elle est Rappel :
proche du cerveau, plus vite la maladie se déclare) et de la RABIPUR° : tous les 2-5 ans ou selon le titre
sanguin
gravité de la plaie.
VACCIN RABIQUE MERIEUX° 1 an après
Directement après un contact (morsure, léchage, griffure) la primo-vaccination, puis tous les 5 ans
avec un animal suspecté d’avoir la rage, il faut :
- nettoyer la plaie soigneusement avec de l’eau courante et du savon
- désinfecter la plaie avec un désinfectant ou de l’alcool
- laisser la plaie ouverte, ne pas essayer de la recoudre
- consulter le médecin ou l’hôpital le plus proche et leur dire que vous avez été mordu afin que l’on
vous administre le plus rapidement possible le sérum antirabique et la vaccination.
Le sérum antirabique (qui contient des anticorps dirigés contre le virus de la rage) sera injecté
autour et dans la morsure pour neutraliser le virus avant qu’il entre dans le corps. En plus, on
vaccinera le patient en lui injectant 5 à 6 doses de vaccin en 30 jours. Cela peut paraître bizarre de
vacciner alors que le contact avec la maladie a déjà eu lieu, mais le temps de latence entre le
contact et le développement de la maladie permet cette approche. Cette vaccination est bien
supportée, entraînant tout de même parfois quelques douleurs musculaires et céphalées. Si la
personne infectée se trouve dans un pays où elle ne peut trouver du vaccin, elle doit absolument se
faire rapatrier dans son pays d’origine pour avoir accès rapidement à ces soins 21.
Si la personne avait été vaccinée avant l’exposition au virus
(par ex. personne travaillant à l’extérieur dans des régions
fortement endémiques, elle devra recevoir deux doses
supplémentaires de vaccin au moment de la morsure, sans
qu’on ait besoin de lui administrer le sérum 21. Cette mesure
permet de renforcer les défenses immunitaires de la personne
pour être vraiment sûr qu’elle ne développera pas la maladie.
Un point essentiel : il faut impérativement capturer l’animal
suspect et le garder en observation durant 5 à 10 jours : cette
période suffit pour savoir si l’animal est vraiment atteint ou
non, car entre le moment où il mord et celui où il décédera
de la maladie après avoir développé tous les symptômes, il ne va pas s’écouler plus de 10 jours ; si
à ce moment il n’a pas déclaré les symptômes de la rage, le traitement antirabique peut être stoppé.
Si l’animal ne peut être capturé, il faut essayer de le tuer pour pouvoir faire les analyses adéquates.
Si l’animal s’enfuit, le traitement antirabique sera appliqué dans les régions à risque 21.
Quelles sont les mesures préventives :
Si vous voyagez dans une zone infectée, et de plus isolée, où il faut plus de 24 heures pour
obtenir des soins médicaux ou que votre travail vous mette en contact avec des animaux
potentiellement infectés, il serait judicieux de se faire vacciner préventivement. Cette
mesure ralentit le développement de la rage, ce qui laisse plus de temps pour recevoir le
traitement nécessaire lors de la contamination 21.
Il ne faut jamais toucher des animaux sauvages dont le comportement est suspect (trop
familier, qui ne tentent pas de s’échapper à l’approche des humains).
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Les enfants risquent plus que les adultes car ils sont plus petits et la partie supérieure du
corps risque plus facilement d’être mordue (plus proche du sol) : à l’étranger, il faut leur
interdire de caresser des animaux 21.
Attention aussi aux chauves-souris, qui ne doivent jamais être touchées, même si elles sont
blessées 21.
En milieu extérieur, le virus est heureusement très rapidement inactivé par la chaleur, les
rayons ultraviolets et par d’autres agents physiques ou chimiques (savon, désinfectant) 22.
LA RAGE - A retenir pour le conseil :
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maladie virale fatale dès que le virus a contaminé l’organisme
elle est transmise à l’homme par des animaux contaminés, principalement les renards en
Europe; actuellement pas endémique en Suisse
il faut réagir rapidement suite à une morsure, griffure ou léchage d’une blessure par un
animal suspect : nettoyer et désinfecter la plaie, se faire vacciner et administrer le sérum
antirabique autour et dans la plaie
l’animal doit être capturé et surveillé et s’il ne développe pas la rage en 10 jours, le
traitement antirabique peut être stoppé
mesures préventives essentielles : ne pas toucher les animaux suspects, y compris les
chauves-souris; se faire vacciner préventivement en cas de séjours dans des régions isolées
ou en cas de contacts fréquents avec des animaux sauvages
LE VITILIGO
Le vitiligo est une maladie dermatologique caractérisée par une
dépigmentation de la peau. Celle-ci est due à la diminution, voire
la destruction des mélanocytes, les cellules productrices des
pigments dermiques. Elle touche 1 à 2% de la population 1. Dans la
moitié des cas, elle apparaît avant l’âge de vingt ans. Il existe une
prédisposition héréditaire chez 30% des personnes atteintes.
Les causes exactes du vitiligo n’ont pas encore été établies.
L’hypothèse la plus répandue voudrait qu’il soit causé par une
maladie auto-immune liée directement à une production d’anticorps
contre ses propres mélanocytes. De plus, certaines maladies autoimmunes (atteintes thyroïdiennes, diabète de type 1, anémies
pernicieuses, etc.) peuvent favoriser son apparition. Une autre
hypothèse parle d’une disparition des mélanocytes suite à un stress
psycho-affectif. Il est également question d’une accumulation de radicaux libres nocifs pour les
mélanocytes. Enfin, dans certains cas, le vitiligo apparaît suite à un microtraumatisme répétitif
(égratignures, frictions, compression, appelés phénomène de Koebner) 2,3.
Le diagnostic est posé après examen minutieux de la peau afin d’écarter d’autres maladies
dermatologiques telles que le psoriasis, l’eczéma, etc. Une biopsie est parfois effectuée dans le but
de confirmer l’absence d’une autre pathologie et déterminer le degré de perte mélanocytaire 1.
1
www.orpha.net 15.07.2010
www.passeportsanté.net 15.07.2010
3
www.therapeutique-dermatologique.org 15.07.2010
2
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Le vitiligo peut se classer de manière simplifiée sous deux formes 2 :
- Le vitiligo segmentaire qui est localisé de manière unilatérale et se caractérise par une extension
rapide des lésions puis l’arrêt de la propagation.
- Le vitiligo généralisé qui présente un développement bilatéral à l’évolution imprévisible. Les
microtraumatismes semblent contribuer à son apparition.
Actuellement, il n’existe pas de traitement qui guérisse
le vitiligo. De plus, aucune recommandation claire pour
le traitement du vitiligo n'a été établie. Le choix de la
méthode utilisée dépend à la fois de l’étendue des zones
atteintes, de leur localisation et du déficit en
mélanocytes. Comme le vitiligo touche à l’esthétisme, il
faut également prendre en compte l’impact
psychologique qu’a la maladie sur le patient. On va
surtout chercher, dans des cas peu sévères et peu
étendus, à estomper les taches par le maquillage. Sinon,
on procède à une repigmentation des zones atteintes.
Si le déficit en mélanocytes est partiel, on va chercher à stimuler leur prolifération par 1:
- L'héliothérapie, le premier traitement utilisé depuis des siècles, qui consiste à s'exposer au soleil.
On fait ici appel au mécanisme naturel de protection de la peau face aux rayons du soleil, soit le
bronzage. Ce traitement est maintenant déconseillé car la peau d’une personne atteinte de vitiligo
déficitaire en mélanocytes va être plus vite sujette aux coups de soleil, voire à des brûlures.
- La photothérapie UVB qui utilise des UVB de spectre étroit pour stimuler la prolifération ciblée
des mélanocytes comme lors d’une exposition au soleil (mais sous contrôle médical).
- Le Laser Excimer, une UVB photothérapie à réponse plus rapide, mais plus coûteuse.
- La PUVA-thérapie (psoralènes et UVA) ou photochimiothérapie qui se base sur les propriétés
photosensibilisantes des psoralènes. Ceux-ci sont des molécules
chimiques qui, lorsqu’elles sont stimulées par les rayons UVA,
provoquent une agression des cellules de la peau. En réponse à
cette agression, il y a augmentation de libération de mélanine. Ils
sont administrés sous forme orale ou topique. Le taux d’UVA est
ensuite dosé selon la coloration désirée. Il n’existe pas de
spécialité disponible en officine, le traitement étant distribué par le
thérapeute. Les risques associés à cette thérapie sont des brûlures
et des atteintes oculaires en cas d’exposition au soleil. Conseillez
de porter des lunettes de soleil et d’utiliser une haute protection
solaire. Ce traitement ne convient pas aux femmes enceintes,
enfants, personnes souffrant d’insuffisance rénale ou hépatique et
en cas de prédisposition ou cancers de la peau.
- La photochimiothérapie locale qui, sur le même principe que la
PUVA-thérapie, consiste en l’application locale de psoralènes et
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l’exposition au soleil. Cette technique est peu recommandée, car il est difficile de doser
l’exposition aux UV et donc de maîtriser les effets secondaires.
- Le traitement local aux dermocorticoïdes et aux immunosuppresseurs (tacrolimus) sur de
petites zones afin de contrer la destruction des mélanocytes. Attention au risque d’atrophie de la
peau sous traitement prolongé aux dermocorticoïdes !
Tous ces traitements sont souvent longs avec des résultats variables et transitoires. Ils présentent de
nombreux effets indésirables. Il faut bien informer le patient sur les risques de tels traitements et
surtout insister sur la protection solaire.
Dans le cas de déficit total en mélanocytes, on va procéder à des greffes 3:
- Les greffes cellulaires de mélanocytes qui sont prélevés sur des zones normalement pigmentées
du patient. Ce traitement convient pour des petites zones.
- Les greffes tissulaires pour des zones plus étendues.
La dépigmentation complète est proposée en cas de vitiligo généralisé de grande étendue. Cette
méthode, qui vise finalement à faire "disparaître" les taches de dépigmentation en dépigmentant le
corps entier, est irréversible. Elle implique une hypersensibilité au soleil avec risque de brûlures et
de cancer de la peau. Une haute protection solaire est obligatoire.
En dehors du traitement médical, il demeure l’atteinte esthétique de la maladie. Elle est souvent
psychologiquement dure à surmonter. L’appréhension du regard de l’autre est constante. Dans une
société de plus en plus régie par des codes esthétiques, la maladie peut conduire à une
marginalisation du patient. Une prise en charge psychologique peut s’avérer nécessaire en plus ou
en l’absence de traitement médical. Des associations existent afin d’informer et soutenir les
personnes atteintes, comme la Société suisse du psoriasis et du vitiligo (www.sspv.ch).
LE VITILIGO – A retenir pour le conseil :
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maladie de la peau caractérisée par une dépigmentation par plaques
fragilisation des défenses dermiques contre les UVs par manque de mélanocytes
palier au défaut esthétique par un bon conseil maquillage pour les petites zones
conseiller une bonne protection solaire
des psoralènes ou des dermocorticoïdes peuvent être utilisés
ne pas négliger le côté psycho-social de la maladie, « regard des autres »
NB : pour des raisons indépendantes de notre volonté, les références de cet article ne sont pas numérotées à la suite
des autres. Elles recommencent donc à 1. Nous vous prions d’excuser notre manque de capacité à percer certains
mystères informatiques…
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En bref
AXURA° 20 mg (mémantine)
Nous avions présenté ce médicament lors de sa sortie en décembre 2003 (voir PN n°10) et l'avions
aussi évoqué lors de notre article sur la maladie d'Alzheimer (PN n°69, novembre 2009).
Pour mémoire, la mémantine est un des médicaments utilisable dans cette pathologie, au même
titre que le donépézil (ARICEPT°), la rivastigmine (EXELON°) ou la galantamine (REMINYL°).
La mémantine a un mode d'action et des effets secondaires différents de ces derniers, ce qui peut en
faire une alternative intéressante en cas d'échec d'un premier traitement, même si elle ne semble
globalement pas plus efficace.
La nouveauté de cet été est que l'AXURA° est désormais commercialisé en "starterpack" contenant
des comprimés à 5,10,15 et 20 mg (sept comprimés de chaque) qui permettent d'augmenter
progressivement les doses sans devoir couper les anciens comprimés en deux, ce qui est tout de
même plus pratique. Du coup, Merz retire les comprimés à 10 mg pour introduire à la place des
comprimés à 20 mg, ce qui correspond à la dose d'entretien. Au long cours, l'AXURA° se prend
donc maintenant à raison d'un comprimé à 20 mg une fois par jour.
OLFLEX° PLUS (glucosamine + sulfate de chondroïtine)
Il s'agit d'un analogue du VOLTAFLEX° PLUS que nous avions présenté dans le PN n°63, en
avril 2009 (dans la rubrique En Bref, déjà). Comme aucune donnée récente ne nous pousse à revoir
notre évaluation de ce produit, voici pour mémoire ce que nous avions écrit au sujet de cette
association :
"L'association de ces deux principes actifs a été évaluée dans l'étude GAIT (…) et elle n'est pas
(…) apparue plus efficace que le placebo. Dans sa mise au point sur l'arthrose du genou en 2008,
la Revue Prescrire estimait que la glucosamine et la chondroïtine étaient "à écarter de sa liste" de
conseil. Notons que les publications que nous citons ont évalué ces substances pour l'indication
"arthrose du genou" et non pour le "maintien de la mobilité articulaire", effet avancé par Novartis
dans ses publicités. Nous n'avons trouvé aucune évaluation de quelque substance que ce soit pour
la "mobilité articulaire"…"
ERRATUM
Une erreur s'est glissée dans le "A retenir pour le conseil" de l'article sur le MONURELLE° du
Pharma-News N° 76. En ce qui concerne l'interaction avec la warfarine, c'est bien une
augmentation de l'effet anticoagulant et donc une élévation de l'INR qui sont à craindre, bien que
le niveau de preuves de l'existence de cette interaction ne soit pas élevé.
Note de l'éditeur
Les avis exprimés dans le Pharma-News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction des données
disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le CAP.
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Résultats du test de lecture du PN 73 – Lauréates :
Sans faute !
Martin Jennifer
Nussbaum Ariane
Fatio Marie-Jeanne
Genoud Corinne
Hofmann Evelyne
Fournier Nathalie
Brönnimann Caroline
Lendi Nadja
Pharmacieplus de la Gare
Pharmacie de Puplinge SA
Pharmacie de Chardonne
Pharmacieplus du Camus SA
Pharmacie de St-Prex SA
Pharmacie de Nendaz
Pharmacie Amavita La Harpe
Pharmacie Amavita La Harpe
Yverdon-les-Bains
Puplinge
Chardonne
Estavayer-le-Lac
St-Prex
Haute-Nendaz
Lausanne
Lausanne
Une faute pardonnée !
Guinand Marie-Claire
Stauffer Marie-Claude
Buchs Stéphanie
Bapst Vyolène
Chêne Maude
Crettenand Lara
Zufferey Olivia
Chaignat Isabelle
Aymon Jennifer
Cotter Cindy
Gonseth Agnès
Fawer Cindy
Pillonel Aline
Pharmacie du Sentier SA
Pharmacieplus Bourquin
Pharmacieplus Bourquin
Pharmacie du Hêtre
pharmacieplus cattin-ville sa
Pharmacieplus de Bramois
Pharmacieplus de Bramois
Pharmacieplus Marti
Pharmacie Pralong
Pharmacie Pralong
Pharmacie du 1er Mars
Pharmacie du Bourg
Pharmacieplus du Camus SA
Le Sentier
Couvet
Couvet
Belfaux
Delémont
Bramois
Bramois
Cernier
Sion
Sion
Les Geneveys/Coffrane
Romanel/Lausanne
Estavayer-le-Lac
La gagnante d’un bon de Frs 100.- (Ochsner Sport, Ikea, FNAC ou Manor) de
notre tirage au sort est Vyolène Bapst que nous félicitons chaleureusement,
ainsi que toutes les participantes au questionnaire !!!
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TEST DE LECTURE
Pharma-News N° 76
Horizontalement
3. Forme galénique du PRIORIN° LF
4. Elément indispensable au bon
fonctionnement de la thyroïde
5. Spécialité appartenant à la même
famille que l'ONGLYZA°
8. Organe pour lequel un excès de
paracétamol est toxique
12. Plante utilisée pour la prévention des
infections urinaires
14. Grossissement de la thyroïde
15. Antagoniste des opioïdes
16. Famille à laquelle appartient
ONGLYZA°
17. Plante dont on retrouve un extrait dans
le PRIORIN° LF
18. Hormone thyroïdienne administrée en
cas d'hypothyroïdie
19. Antiseptique pouvant être utilisé pour le
traitement d'un panaris
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Verticalement
1. Médicament anti-thyroïdien
2. La saxagliptine bloque leur dégradation
6. Antalgique du palier I de l'OMS
7. Peut favoriser la survenue d'un panaris
9. Spécialité contenant uniquement de
l'oxycodone
10. Médicament ayant la même composition
que le JANUVIA°
11. Nouvelle spécialité dans la liste des
stupéfiants
13. Autre nom de la vitamine H
17. Antibiotique utilisé dans le traitement
des infections urinaires se présentant
sous la forme d'un sachet unique
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MOTS CACHES
Les lettres que vous n’aurez pas tracées forment une phrase tirée du Pharma-News n°76
______________________________________________________________________
EXTEND
MELATONINE
PRIORIN
INSULINE
CYSTITE
MONURELLE
THYROIDE
EXOPHTALMIE
CONSTIPATION
TETANOS
PANARIS
PANCREATITE
PUS
DAKIN
LIBERATION
OPIOIDES
MORPHINE
CHEVEUX
GLUCAGON
WARFARINE
SEVRAGE
CYSTINE
OEDEMES
STAPHYLOCOQUE
Test à renvoyer une fois par assistant(e) en pharmacie par fax au N° 022/363.00.85 avant le 25 septembre 2010.
Nom
Prénom
Signature
Timbre de la pharmacie
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