Télécharger le message - Fédération Protestante de France

Transcription

Télécharger le message - Fédération Protestante de France
Dimanche 19 août 2007
Anne FAISANDIER, pasteur de l’Eglise réformée de France à LyonBrotteaux. Avec la participation de Frédéric LAMENTIA, organiste de la
paroisse du Grand Temple à Lyon-Brotteaux, et de Nadine CHAMARDCOQUAZ pour les lectures.
Jacques Brel et le jeune homme riche de l'Evangile.
Marc 10, 17 - 27.
Musique : Jacques Brel retranscrit à l'orgue par Frédéric Lamentia. Grand Jacques.
Accueil/Introduction :
AF : Bienvenue pour ce culte un peu particulier.
Les textes des prières pourraient être chantés.
Mais ce sont des textes de chansons qui vont porter nos prières.
Des mots contemporains, écrits et mis en musique par un auteur-compositeur-interprète
décédé il y a bientôt trente ans, et qui aujourd'hui seront les mots de notre culte.
On pourrait dire qu'ils n'ont pas été écrits pour cela et que c'est les trahir que de les utiliser
ainsi. Mais la Bible non plus n'a pas été écrite pour être lue et commentée deux mille ans
plus tard.
Il n'y a d'écriture que s'il y a des lecteurs
Il n'y a de musique que s'il y a des auditeurs
Et dans tous les cas, c'est l'interprète qui donne sa couleur à l'œuvre originale.
Il s’agit aujourd’hui d’interpréter de bout en bout. Interpréter une Parole qui ne vit que
d'être entendue, une Parole qui s'adresse à chacun à travers les mots et la musique, une
Parole qui dit :
« Qui que tu sois
D'où que tu viennes
Quelqu'un t'attend
Il t'aime, même si tu ne le sais pas. ».
Musique : Jacques Brel retranscrit à l'orgue par Frédéric Lamentia. Grand Jacques.
Il y a dans l'œuvre de Jacques Brel comme l'écho profond d'une recherche existentielle. J'y
trouve pour ma part résumés les attentes et les doutes de mon humanité. Une voix d'homme
qui dit avec tendresse et simplicité, souvent avec humour, parfois avec gravité ce qu'est
notre vie.
Musique : Jacques Brel retranscrit à l'orgue par Frédéric Lamentia. Voir un ami pleurer.
NCH : « Voilà que l'on se cache
Quand se lève le vent
De peur qu'il ne nous pousse
Vers des combats trop rudes
Voilà que l'on se cache
Dans chaque amour naissant
Qui nous dit après l'autre
Je suis la certitude (...)
Serait-il impossible de vivre debout ?
171
Voilà qu'on s'agenouille
D'être à moitié tombé
Sous l'incroyable poids
De nos croix illusoires
Voilà qu'on s'agenouille
Et déjà retombé
Pour avoir été grand
L'espace d'un miroir
Voilà qu'on s'agenouille (...)
Alors qu'il est trop tard
Qu'on ne peut plus gagner
A tous ces rendez-vous
Que nous avons manqués
Serait-il impossible de vivre debout ?1».
AF : Seigneur, entends le cri qui monte au cœur de l'homme ! Donne à chacun de pouvoir entendre ta
promesse :
Moi je n'ai rien, dit Dieu,2
Rien d'autre pour te relever,
Que la force d'aimer...
Moi je n'ai que l'amour
Pour meubler de merveilles
Et couvrir de soleil
La laideur des faubourgs
Moi je n'ai que l'amour
A offrir à ceux-là
Dont l'unique combat
Est de chercher le jour
Moi je n'ai que l'amour
Pour tenir mes promesses
Et toi pas d'autre richesse
Que d'y croire toujours
Et pas d'autre prière
Pour les maux de la terre
Moi je n'ai rien, dit Dieu,
Rien d'autre pour te relever,
Que la force d'aimer...
Musique : Jacques Brel retranscrit à l'orgue par Frédéric Lamentia. Quand on a que l'amour.
En préparant ce culte "autour de Jacques Brel", il y a un texte de l'Evangile de Marc qui s'est imposé à moi.
D'un côté, il y avait la voix unique du chanteur se faisant l'écho de cette quête si profondément humaine, si
évidemment contemporaine ...
NCH : « Rêver un impossible rêve 3
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
1
"Serait-il impossible de vivre debout ?" Bruxelles, 1961.
2 D'après "Quand on a que l'amour", Paris, 1956
3 "La quête", l'homme de la Mancha, 1968
172
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos ... ».
Musique : Jacques Brel retranscrit à l'orgue par Frédéric Lamentia. La quête.
AF : En résonnance avec les paroles de Jacques Brel, il y a une question posée dans l'Evangile de Marc au
chapitre 10 : " Bon maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ?".
Lecture évangile de Marc 10, 17-274 :
NCH : « Au moment où Jésus veut partir, un homme arrive en courant. Il se met à genoux devant lui et lui
demande: « Bon maître, qu'est-ce que je dois faire pour recevoir la vie éternelle? » Jésus lui répond :
« Pourquoi m'appelles-tu bon? Personne n'est bon, sauf Dieu ! Tu connais les commandements : Ne tue
personne. Ne commets pas d'adultère. Ne vole pas. Ne témoigne pas faussement contre quelqu'un. Ne fais
pas de mal aux autres. Respecte ton père et ta mère. ».
L'homme lui dit: « Maître, j'obéis à tout cela depuis ma jeunesse. ». Jésus le regarde avec amour et lui dit :
« Une seule chose te manque: va, vends ce que tu as et donne l'argent aux pauvres. Alors tu auras des
richesses auprès de Dieu. Ensuite, viens et suis-moi. ».
Mais quand cet homme entend cela, il prend un air sombre et il s'en va tout triste parce qu'il possède
beaucoup de choses.
Jésus regarde ses disciples qui sont autour de lui, et il leur dit: « Pour ceux qui ont des richesses, c'est
vraiment difficile d'entrer dans le Royaume de Dieu! ».
Les disciples sont très étonnés par ces paroles, mais Jésus leur dit encore: « Mes amis, c'est vraiment
difficile d'entrer dans le Royaume de Dieu ! Est-ce qu'un chameau peut passer facilement par le trou d'une
aiguille? Eh bien, pour un riche, c'est encore plus difficile d'entrer dans le Royaume de Dieu. ».
Les disciples sont de plus en plus étonnés et ils se disent entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé? ».
Jésus les regarde et leur dit: « Pour les hommes, c'est impossible, mais non pour Dieu. En effet, pour Dieu,
tout est possible. ».
AF : "Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ?" Et j'imagine l'homme courir et se jeter à
genoux devant Jésus avec avidité et avec angoisse en même temps.
Et j'entends ces bribes de chansons que nous avons tous en tête et qui posent sur les personnes et les choses,
sur le temps qui passe, sur la vie qui va ou ne va pas, un regard aigu, tendre et pourtant sans complaisance.
Une voix qui, presque trente ans après la disparition du chanteur, nous lance encore à la figure nos petitesses
et nos élans de grandeur, nos compromis avec l'existence.
Le sens de la vie, l'amour, la mort, autant de thèmes récurrents dans l'œuvre de Jacques Brel. Comme un
rempart de mots dressés pour faire barrage à la marée inexorable qui monte et menace de tout engloutir :
« J'arrive, bien sûr j'arrive
N'ai-je jamais rien fait d'autre que d'arriver ». 5
Dieu lui-même n'est pas absent de ces textes, apostrophé, interpellé, pris à témoin de ce questionnement de
fond du chanteur. Raillé parfois, malmené aussi, comme convoqué pour apporter une réponse qui ne vient
jamais.
Musique : Jacques Brel retranscrit à l'orgue par Frédéric Lamentia. Fernand.
NCH : « Moi, si j'étais le bon Dieu 6
Je crois que j'aurais des remords
Dire que maintenant il pleut
Dire que Fernand est mort
4 Traduction Parole de Vie.
5 "J'arrive", Bruxelles, 1968
6 "Fernand", Bruxelles, 1965
173
Et puis si j'étais le Bon Dieu
Je crois que je s'rais pas fier
Je sais on fait ce qu'on peut
Mais y'a la manière
Et maintenant Bon Dieu
Tu vas bien rigoler
Et maintenant Bon Dieu
Maintenant je vais pleurer ».
AF : C'est en cela sans doute que les chansons de Jacques Brel nous ont touchés et nous touchent encore
aujourd'hui. De la même façon que ces textes très anciens de la Bible qu'il nous faut sans cesse retraduire et
interpréter et qui pourtant se font l'écho de questions si actuelles.
"Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ?"
Une question posée du fond de l'humanité de cet homme. Un homme qui ne demande pas à Jésus une sorte de
supplément de vie semblable à la sienne, une sorte de sursis sans fin mais aussi sans intérêt. Non, cet homme
a suffisamment réfléchi pour savoir que lui aussi, comme nous tous, ne fait rien d’autre "qu'arriver"...
Non, il me semble que ce que demande cet homme, c'est une vie différente, une vie qui ne soit pas
entièrement gouvernée par cette angoisse qui monte comme la marée. Une vie libérée de cette peur qui vrille
l'être au plus profond. Une vie plus forte que tout cela.
"Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ?"
Dans cette histoire, Jésus esquisse plusieurs réponses possibles :
La première, il l'élude d'emblée. A cet homme qui l'interpelle en disant "Bon Maître" (on croirait entendre la
voix moqueuse de Brel : oui, not' bon maît'...), Jésus commence par dire : "Pourquoi m'appelles-tu bon ? Dieu
seul est bon".
La première façon de répondre, ce serait de chercher quelqu'un qui réponde à notre place à la question. Un
bon maître, un maître à penser. Quelqu'un dont nous pourrions suivre les paroles et l'exemple en étant assurés
d'avance du résultat.
Cette solution de facilité, Jésus la rejette. En tout cas pour lui : il refuse d'être le gourou de cet homme, de
penser et d'agir à sa place. Il refuse de simplifier la question et la recentre : Il dévie tout de suite l'attention sur
Dieu, pour lui la réponse ne peut venir que de là.
Deuxième piste esquissée : la recherche de la perfection. L'homme demande à Jésus ce qu'il doit FAIRE. Et
Jésus répond sur le même registre : tu dois observer la Loi. Ce que l'Homme connaît et "pratique" depuis sa
jeunesse dit-il. Mais cela a échoué à lui apporter la paix intérieure. Cet homme-là est consciencieux et
courageux. Depuis sa jeunesse, il a pris au sérieux la question du sens de sa vie et il "pratique" comme on dit.
"Pratiquer" sa foi... Comme on pratique le tricot ou le vélo.
« Si j'étais Dieu, en les voyant prier
Je crois que je perdrais la foi », dit le chanteur dans "Les bigotes"7.
Parce qu'il sait bien que c'est le propre de l'être humain de toujours vouloir en faire plus et que cela ne produit
bien souvent que de la culpabilité. Bien sûr nous savons tous bien ce que nous pourrions faire "de plus" ou "de
mieux".
Jésus nous place devant ce paradoxe : oui, certes, on peut toujours faire plus et mieux. Et pourtant... Ce ne
sera jamais assez ! C'est une surenchère sans fin qui n'apporte aucune paix. Au contraire, cette volonté
d'obéissance à la Loi ne fait que mettre en lumière notre insatisfaction de ne pas nous sentir "à la hauteur".
Elle ne fait qu'augmenter en nous ce sentiment que notre vie est une pente inexorable vers le vide contre
lequel nous ne pouvons pas lutter.
La voie de la perfection, comme celle du gourou, est donc une impasse. Alors Jésus propose une troisième
solution : celle du dépouillement.
"Ce que tu as, vends-le et donne-le aux pauvres". Non pas que ce soit là une chose à faire de plus sur le
chemin de la perfection. Au contraire, c'est quelque chose en moins que Jésus propose à l'homme riche, aux
disciples, et par voie de conséquence à nous.
Ce qui te manque, dit Jésus, ce qui te manque... Eh bien c'est de manquer justement ! C'est de faire du vide
dans ta vie. Le chemin que propose Jésus pour recevoir la vie éternelle est le chemin du manque. L'inverse du
7 Bruxelles, 1962
174
trop plein qui est la caractéristique de la richesse. Trop plein de biens, d'argent, de confort, qui fait croire que
tout s'achète, même l'amour, même la vie. Le trop plein de certitudes ou de convictions, qui fait croire que le
mur que l'on a monté autour de soi sera plus fort que la marée.
"Fais du vide dans ta vie", dit Jésus. Plutôt que d'amasser les bonnes actions comme on fait des provisions
pour la route, fais du vide; n'aie pas peur du vide ! Dieu se rencontre dans les déserts de la pauvreté; n'essaie
pas de l'acheter, il se croise quand on est au fond du gouffre.
La réaction de l'homme riche, qui s'en va tout triste, et des disciples, qui s'inquiètent et ne comprennent pas,
nous met en face de la difficulté de cette "troisième voie" proposée par Jésus. On a l'impression que même la
puissance de Dieu en Jésus-Christ avoue ses limites en face de ce besoin si humain de se raccrocher à quelque
chose plutôt que de s'aventurer tel un équilibriste dans le vide. Jésus ne peut pas obliger l'homme à le suivre, il
n'essaie même pas. Il ne fait que lui adresser une parole qui à cet instant ne peut pas être entendue par cet
homme.
C'est là, au bord extrême de cette limite, dans ce qui ne semble être d'abord qu'une troisième impasse, que la
bonne nouvelle est annoncée. C'est là que cette dimension d'éternité que cherchait l'homme riche peut
s'entrevoir. Cette bonne nouvelle tient en deux phrases, l'une de Marc et l'autre de Jésus.
La première, à l'instant même où il sait que peut-être l'homme riche va reculer devant la peur du vide, on nous
dit que "Jésus le regarda et l'aima". Devant cet homme et son trop-plein, devant l'impossibilité dans laquelle
Jésus se trouve de lui faire lâcher prise, il y a juste l'offre d'un Amour possible. Comprendre que ce qui fait
vivre c'est cet Amour offert, inexplicable. Ce n'est pas le dépouillement qui fait vivre, pas plus que les bonnes
(ou les mauvaises) actions. C'est l'amour de Dieu manifesté dans le regard du Christ. Cet Amour qui a besoin
d'un vide en nous pour pouvoir être reçu.
La seconde phrase qui vient donner un contenu à cette bonne nouvelle, c'est "aux hommes c'est impossible,
mais pas à Dieu, car tout est possible à Dieu". Cet amour qui vient remplir nos vides d'une vie sans limite, cet
amour-là n'est pas humain. C'est l'amour de Dieu, celui que l'on appelle la grâce. Cette grâce offerte à tous,
parce qu'en Jésus-Christ c'est chacun que Dieu regarde et aime. Cette grâce qui n'est pas un énième mur que
nous érigerions pour nous protéger de la vie, mais qui au contraire lève des verrous et donne de vivre jusqu'au
bout.
Je ne sais pas, à vrai dire je ne crois pas, que Jacques Brel ait jamais reçu et vécu cette grâce au cœur de son
existence. Mais ses textes sont le témoin d'un itinéraire qui a consisté à quitter les chemins bien balisés de son
enfance de patronage pour s'aventurer plus loin dans les incertitudes de l'existence. Plus loin dans la révolte,
plus loin dans la moquerie, plus loin même dans la tristesse et dans la déception de cet amour humain dont il
savait si bien décrire les limites et les souffrances (comme dans cette chanson « Ne me quitte pas »...).
L'itinéraire d'un homme qui, finalement avait fini par larguer les amarres et lâcher prise, contre toute attente,
au faîte de sa gloire. C'est au bout de ce chemin-là qu'il nous a laissé cette dernière chanson, qui malgré tout
reflète quelque chose de cette paix intérieure et de cette vie éternelle que nous recherchons tous :
Musique : Jacques Brel retranscrit à l'orgue par Frédéric Lamentia. Les marquises.
NCH : « Ils parlent de la mort comme tu parles d'un fruit
Ils regardent la mer comme tu regardes un puits...
... Et par manque de brise le temps s'immobilise 8
Aux Marquises
Du soir montent des feux et des points de silence
Qui vont s'élargissant et la lune s'avance (...)
Et puis plus loin des chiens des chants de repentance
Et quelques pas de deux et quelques pas de danse
Et la nuit est soumise et l'alizé se brise
Aux Marquises
Le rire est dans le cœur le mot dans le regard
Le cœur est voyageur l'avenir est au hasard (...)
Veux-tu que je te dise gémir n'est pas de mise
Aux Marquises »
8 "Les Marquises", Bruxelles, 1977
175
AF : Les Marquises, où Jacques Brel est enterré.
"Le rire est dans le cœur" d'un homme qui pendant si longtemps avait plutôt posé un regard triste et acide sur
le monde...
"Le mot dans le regard" pour quelqu'un qui avait passé sa vie à écrire et mettre ses mots en musique, cela
sonne comme le dépassement de quelque chose...
"Le cœur est voyageur, l'avenir au hasard" : ne s'agit-il pas là d'un dépouillement certain ?
Seul l'homme, au delà de l'écrivain, du chanteur et de l'homme public, seul l'homme a su quel était le but.
"Au plus fort de ma nuit je me suis recueilli : nul ne pénètre là, nul n'y souffre que moi. Là je mourrai seul.
C'est dans un plus grand vide que je tombe aujourd'hui : je n'y connais que toi.
Au-delà de moi-même et de ma propre nuit, toi seul peux faire vie.
Là où je cesse d'être, où je ne fus jamais, toi seul as pénétré pour que l'homme renaisse.
J'ai horreur de la mort, comme tout ce qui aime, je suivrai ta parole où les autre sont vaines; aux parois
souterraines, pour que nul ne s'égare lorsqu'il ne peut plus voir, tu descends avec lui" 9.
Musique : Jacques Brel retranscrit à l'orgue par Frédéric Lamentia. Les marquises.
AF : Ainsi va la voix du chanteur, qui s'égrène doucement... en nous accompagnant malgré le temps.
Que le Seigneur, le Dieu qui aime en Jésus Christ vous accompagne dans votre journée.
Musique : Jacques Brel retranscrit à l'orgue par Frédéric Lamentia. Sur la place.
MEDITATIONS RADIODIFFUSEES - France Culture Dimanche 8h30
Fédération protestante de France Service Radio 47, rue de Clichy - 75311 PARIS Cedex 09
Tél. : 01.44.53.47.17 - Fax : 01.44.63.01.36 - e.mail : [email protected]
9 Patrice de La Tour du Pin, "Concert eucharistique", DDB 1971, p. 51 "concert de l'explorateur"
176

Documents pareils