Les commerces en France
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Les commerces en France
LES COMMERCES EN FRANCE ÉTUDE ANNUELLE CBRE| JANVIER 2013 N°1 MONDIAL DU CONSEIL EN IMMOBILIER D’ENTREPRISE Bureaux, activités, logistique, retail, résidentiel, hôtels AGENCY COMMERCIALISATION CONSEIL EN IMPLANTATION CAPITAL MARKETS INVESTISSEMENT DEBT ADVISORY CONSEIL EN STRUCTURATION DE DETTE WORKSPACE AMÉNAGEMENT D’ESPACE GLOBAL CORPORATE SERVICES CONSEIL EN STRATÉGIE IMMOBILIÉRE GLOBAL PRIVATE CONSEIL AUX CLIENTS PRIVÉS VALUATION ADVISORY SERVICES EXPERTISE IMMOBILIÈRE PROPERTY MANAGEMENT GESTION IMMOBILIÈRE ÉTUDES ARTEQUATION ASSISTANCE A MAITRISE D’OUVRAGE CHIFFRES CLÉS* FRANCE 129 M€ CA 755 SALARIÉS** 39 IMPLANTATIONS 32 BUREAUX EN RÉGIONS LILLE CAEN ROUEN LE HAVRE METZ NANCY STRASBOURG PARIS BREST RENNES BLOIS VANNES NANTES DIJON TOURS MULHOUSE BESANÇON BOURGOINJALLIEU CLERMONTFERRAND ANNECY LYON GRENOBLE VALENCE BORDEAUX AVIGNON NIMES * Chiffres à fin 2011 CHAMBÉRY TOULOUSE AIX-ENPROVENCE MONTPELLIER MARSEILLE NICE SOPHIAANTIPOLIS ** Hors franchisés CONTACTS RETAIL ÉTUDES ET RECHERCHE Chris IGWE / [email protected] Tél. : 33 (0) 1 53 64 37 72 / Fax : 33 (0) 1 53 64 00 06 Aurélie LEMOINE / [email protected] Tél. : 33 (0) 1 53 64 36 35 / Fax : 33 (0) 1 53 64 40 00 Achevé de rédiger le 31 janvier 2013 par le département Etudes et Recherche de CBRE/Rédaction : Sabine Echalier 2 CONTEXTE ÉCONOMIQUE 4 LE CENTRE-VILLE 5 LES COMMERCES DE PÉRIPHÉRIE 6 LES CENTRES COMMERCIAUX 8 PARIS 10 RÉGIONS 14 COMMERCE MULTICANAL ET E-COMMERCE 16 INVESTISSEMENTS 17 RÉFÉRENCES DE TRANSACTIONS 16 LEXIQUE LES COMMERCES EN FRANCE SOMMAIRE L’ESSENTIEL • Le marché des commerces s’inscrit dans la dualité avec d’une part un déséquilibre entre l’offre et la demande sur les axes « prime » et n°1 et d’autre part les axes secondaires arbitrés par les enseignes et une demande insuffisante pour absorber le stock. • L’heure est à la rationalisation : les boutiques les moins rentables sont arbitrées et les perspectives de développement portées sur les points de vente les plus performants et des ouvertures sur les meilleurs emplacements. • Les implantations en centres-villes sont privilégiées par les enseignes mais les opportunités y sont moindres qu’en périphérie. • La baisse de fréquentation dans les centres commerciaux s’est confirmée en 2012, témoignant de la morosité ambiante des ménages, peu enclins à dépenser. • Le commerce de périphérie a été l’un des plus touchés par le recul de l’activité. • La différenciation est un élément clé pour l’avenir du commerce à l’heure de la banalisation du paysage commercial. • Les taux d’effort pèsent de plus en plus sur les commerçants, subissant à la fois la hausse des loyers et la baisse du chiffre d’affaires. • Le e-commerce continue sa progression. S’il est un concurrent avéré selon les secteurs d’activité, il doit aussi être perçu comme complémentaire du commerce physique. Le risque existe pour ceux qui n’y seraient pas. © 2013 CBRE 1 LES COMMERCES EN FRANCE CONTEXTE ÉCONOMIQUE PERSPECTIVES DE L’ÉCONOMIE FRANÇAISE Un climat général terne et fragile Moyenne annuelle 1980-2011 2011 2012(p) 2013(p) Dans un contexte difficile, la France obtient des performances relativement PIB 1,8 % 1,7 % 0,1 % + 0,1 % médiocres, néanmoins supérieures à la moyenne de la zone euro. Dépenses de consommation des ménages 1,8 % + 0,2 % +0% + 0,2 % Taux d’épargne 15,0 % + 16,2 % N.C. N.C. Contrairement aux espérances, la méfiance des acteurs économiques Taux de chômage (métropole)* 8,7 % + 9,4 % + 10,1 % + 10,6 % ne s’est pas relâchée par la suite. Pouvoir d’achat 1,8 % + 0,5 % - 0,20 % N.C. Dans ces conditions, la production française a été proche de la stabilité Prix à la consommation 3,2 % + 2,1 % + 2,0 % + 1,7 % Population 0,5 % + 0,5 % + 0,5 % + 0,5 % Le climat économique français de la 1ère moitié 2012 aura été marqué par les incertitudes liées à la zone euro et aux échéances électorales. en 2012, conséquence de l’arrêt relatif des différents moteurs de la croissance. Les entreprises connaissent une trésorerie tendue, des marges compressées et un manque de perspectives claires. L’investissement des entreprises non financières devrait ainsi avoir diminué en 2012, et 2013 pourrait continuer sur cette voie. Les dépenses publiques font face à la nécessité de réduire le déficit budgétaire, et les exportations pâtissent notamment d’un manque de compétitivité. 2013, qui devait être l’année du retour de la croissance ne le sera pas, * fin de période N.C. : Non Communiqué (p) : perspectives Sources : INSEE, Oxford Economics, Consensus Forecasts ÉVOLUTION DES INDICES DE LA CONFIANCE DES MÉNAGES ET DU CLIMAT DES AFFAIRES DANS LE COMMERCE DE DÉTAIL ET LE COMMERCE ET LA RÉPARATION AUTOMOBILES (Base 100 = moyenne de longue période ; CVS) 130 puisqu’une hausse faible et fragile de la production est attendue, autour de + 0,1 %. Quoiqu’insatisfaisantes, ces prévisions sont supérieures à celles 120 de certains de nos voisins européens qui connaîtront un recul sensible de 110 leur production. La consommation plie mais ne rompt pas Le moteur « consommation des ménages » est lui aussi entamé. 100 90 80 Point noir pour les ménages : le marché du travail. Le chômage est en effet élevé et en dynamique haussière (10,1 % attendus en métropole 70 91 93 fin 2012 et 10,5 % mi-2013). De son côté, l’emploi dans les secteurs des ménages dont la baisse est accentuée par la hausse des prélèvements obligatoires. Au final, il devrait avoir ainsi baissé en 2012, 99 01 03 05 07 09 11 12 Confiance des ménages 3ème trimestre 2012 son plus bas niveau depuis le 4ème trimestre 2010. développements sur le marché du travail affectent le pouvoir d’achat 97 Climat des affaires dans le commerce de détail et commerce et réparation automobiles principalement marchands connaît une période tendue, atteignant au Cette tendance négative devrait continuer jusqu’au moins mi-2013. Ces 95 Source : INSEE ÉVOLUTION DES DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES ET DES VENTES DU COMMERCE DE DÉTAIL ET DE L'ARTISANAT À CARACTÈRE COMMERCIAL EN VOLUME TTC d’environ - 0,2 %, ce qui représenterait la 1ère diminution du pouvoir d’achat des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) depuis 4% 1984. En réaction, les ménages baisseront leur taux d’épargne mais cela ne compensera que partiellement l’effet de la perte de pouvoir d’achat sur leurs dépenses de consommation. 3% 2% Parallèlement à son effet sur le pouvoir d’achat, la crise a un impact psychologique sur les ménages qui sont assez peu confiants en l’avenir. Fin 2012, le moral était ainsi sensiblement inférieur à sa moyenne 2 historique et, d’après une enquête CSA pour RTL réalisée en novembre 2012, près de 60 % des personnes interrogées considèrent que la France ne sortira pas de la crise économique avant 2016. Ce pessimisme favorise l’épargne de précaution, néfaste à la consommation. Le solde d’opinion des ménages pensant qu’il était raisonnable d’épargner était de 38 % en novembre 2012. 1% 0% -1 % 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 Dépenses de consommation des ménages 11 12 13 (p) (p) Ventes du commerce de détail et de l'artisanat à caractère commercial en volume TTC Sources : INSEE, Oxford Economics © 2013 CBRE Tant que perdureront une crainte élevée de l’avenir et un chômage important, le moteur « consommation des ménages » aura du mal à connaître une franche reprise. Deux enseignements généraux peuvent être tirés. Premier constat : la crise a impacté la consommation des ménages. Comparé à la période 2000 à 2007, le ralentissement de la croissance de la consommation a touché l’ensemble des grands postes de consommation, tels que l’alimentaire-tabac, biens durables et logements-services financiers non marchands. Comme le relève l’INSEE dans une étude dédiée, les ménages ont aussi réalisé des arbitrages entre produits, avec une baisse moyenne de la consommation de biens durables, de textile-cuir et de services de loisirs et autres services. Depuis la survenance de la crise, la consommation de biens a davantage ralenti que celle des services, en raison d’une évolution des prix défavorables. ÉVOLUTION DES DÉPENSES DE CONSOMMATION DES MÉNAGES LES COMMERCES EN FRANCE L’effet de la crise sur l’épargne est donc à double sens : à la baisse pour compenser la baisse de pouvoir d’achat, et à la hausse pour se prémunir contre des coups durs. Si des biais méthodologiques existent (modification de la forme de la question et de l’échantillon), ce niveau est le plus élevé depuis juin 1995, et est nettement supérieur à sa moyenne historique. C’est donc dans un climat dégradé que s’est achevée 2012, avec des dépenses de consommation proches de la stabilité par rapport à 2011. Sauf rebond inattendu, il s’agirait de sa plus faible performance depuis 1993. (base 100 en 2000) 130 125 120 115 110 105 100 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 Royaume-Uni Zone euro Espagne Allemagne Italie France 11 12 Source : Oxford Economics Deuxième enseignement et non des moindres : la relative résilience des dépenses de consommation françaises. Depuis le début de la crise, la consommation a connu au moins une année de baisse dans nombre de pays européens (notamment Royaume-Uni, Italie, Espagne et même Allemagne). En France, si les dépenses de consommation croissent plus lentement - elles n’ont plus connu de croissance supérieure à + 2 % depuis 2008 - elles restent résilientes puisqu’elles n’ont pas diminué et restent considérées comme une valeur sûre qui rend le marché français attractif. Les commerçants moroses mais diversement touchés Les commerçants ne dérogent pas à la morosité ambiante. En décembre 2012, le climat des affaires dans le commerce de détail et commerce et réparation automobiles était environ 10 % en-dessous de sa moyenne historique. L’évolution attendue des ventes pour les 3 mois suivants était jugée en baisse, avec un solde d’opinion de - 47 %. Les secteurs d’activité des commerçants de détail ont cependant été diversement touchés. D’une manière générale, les commerces généralistes sont moins impactés que les spécialisés. Le secteur automobile n’est pas épargné. L’indice Banque de France des ventes en volume pour le secteur automobile et véhicules légers en 2012 était ainsi en baisse de - 14 % (moyenne annuelle), atteignant son niveau le plus faible depuis 2000. L’ameublement a quant à lui connu une baisse importante, de l’ordre de - 8 % sur un an (en moyenne annuelle). Son indice atteint son niveau le plus bas depuis plus de 22 ans, ce qui est également le cas du secteur de l’habillement même si celui-ci connaît un repli annuel moins net (- 5 %). L’électronique grand public a vécu un petit trou d’air (- 3 %) dans une dynamique globale cependant très favorable (indice multiplié par près de 4 entre 2000 et 2012). Moins impactés durant 2012 sont les secteurs de l’électroménager et de la parfumerie, presque stables sur un an, tandis que le matériel de sport a connu une hausse annuelle de + 2,5 %. © 2013 CBRE ÉVOLUTION DE LA SURFACE DE VENTE DES GRANDES ET MOYENNES SURFACES (GMS) (en millions de m²) 2006 2012* Croissance annuelle moyenne 2006-2012 Hypermarchés 8,33 10,47 3,90 % Supermarchés 6,91 7,37 1,10 % GMS Bricolage 6,8 8,08 2,90 % Jardineries 4,4 5,17 2,70 % Hard-Discount Alimentaire 2,77 3,5 4,00 % Textile 2,7 3,39 3,90 % Électrodomestique 2,48 2,64 1,10 % Jouets 0,68 0,87 4,10 % Grands magasins 0,78 0,72 - 1,20 % Culture-loisirs 0,5 0,73 6,50 % Beauté / Santé 0,34 0,4 2,70 % * juillet 2012 Source : Panorama Trade Dimensions 3 LA FRANCE, UNE DESTINATION TOUJOURS La prime au « prime », aux enseignes Dans ce contexte, les loyers sont en hausse sur les axes « prime » et n°1 alors qu’ils sont orientés à la baisse sur les rues les moins recherchées. 10 % 5% 0% -5% - 10 % - 15 % Evolution annuelle cumulée Boutiques pieds d'immeubles Décembre Novembre Octobre Septembre Août Juillet Juin - 20 % Mai Cependant, si certaines enseignes cherchent à se développer rapidement en France comme JD Sports, d’autres se replient comme Game. En moyenne, elles ne sont pas, pour la plupart, dans une politique expansionniste massive mais cherchent plutôt à rationaliser. Elles arbitrent les boutiques les moins rentables, portent leur attention et leurs perspectives de développement sur les points de vente les plus performants et cherchent à ouvrir sur les meilleurs emplacements lorsqu’elles n’y sont pas encore. La France reste un territoire de conquête pour les enseignes internationales encore absentes. Elles privilégient les localisations « prime » des centresvilles. Elles veulent en effet s’implanter au cœur des zones de chalandise et des flux piétons existants arrivant ainsi de manière impactante. Si la disparition progressive des indépendants pèse sur la diversité de l’offre commerciale, l’arrivée de nouvelles enseignes permet son renouvellement et le dynamisme du marché. ÉVOLUTION ANNUELLE DU CHIFFRE D'AFFAIRES DES ENSEIGNES SPÉCIALISÉES EN CENTRE-VILLE 2011-2012 Avril D’une manière générale, les indépendants disparaissent progressivement, appauvrissant le paysage commercial. Les centres-villes – et même les centres commerciaux – se ressemblent de plus en plus. Si la complexité du marché des commerces est une réalité avec son système juridique, des processus administratifs longs et compliqués, des taux d’effort élevés, il n’en demeure pas moins que la France est un pays attractif pour les enseignes internationales. Elle est la destination touristique n°1, conserve des fondamentaux socioéconomiques et démographiques rassurants et présente encore un taux d’équipement moyen inférieur à de nombreux pays européens. Mars Cette opposition se poursuit avec d’une part les enseignes de réseaux qui s’appuient sur un marketing puissant et des stratégies de développement (plus ou moins) agressives et d’autre part, les indépendants qui ferment les uns après les autres, à cause de taux d’effort trop élevés et/ou attirés par des cessions de baux substantiels. Plus généralement, les indépendants ont du mal à faire face à la concurrence accrue que leur imposent les enseignes. Les indépendants sont plutôt les acteurs des emplacements n°1 bis au mieux et n°2. PLÉBISCITÉE PAR LES ENSEIGNES Février Une fois n’est pas coutume, le marché des commerces s’inscrit dans la dualité avec d’une part un déséquilibre entre l’offre et la demande sur les axes « prime » et n°1 ; et de l’autre côté, les axes secondaires arbitrés par les enseignes et une demande insuffisante pour absorber le stock. Janvier LES COMMERCES EN FRANCE LE CENTRE-VILLE Centres commerciaux centre-ville Moyenne commerce centre-ville Évolution à mois comparable et périmètre constant Source : Procos … et aux hyper-centres des grandes villes Il y a quelques années, les pouvoirs publics s’inquiétaient de la désertification des grandes villes. Or la France y reste attachée, et ce malgré la concurrence des centres commerciaux de périphérie et des retail parks. Les flux piétonniers y sont conséquents permettant aux boutiques de capter une demande importante. C’est pourquoi aujourd’hui, les enseignes souhaitent y être. À l’instar de la grande distribution (Carrefour, Intermarché, Système U, Monoprix,…) pionnière dans le lancement de concepts de centre-ville, les hard discounters et les enseignes spécialisées traditionnellement présentes en périphérie se lancent également à la conquête des hyper-centres (Dia, Lidl pour les 1ers et But, Conforama pour les 2èmes) et ce malgré des taux d’effort souvent substantiels. 4 Ce postulat est également vrai pour les centres commerciaux. Les enseignes recherchent en priorité les centres commerciaux de cœur de ville ou à proximité immédiate et facilement accessible. En revanche, les villes de petites à moyennes souffrent globalement d’un manque d’attactivité ne bénéficiant pas d’une masse critique suffisante pour capter la demande. La population, plus dépendante de l’automobile est plus volatile et n’hésite pas à faire plusieurs kilomètres pour avoir accès à une offre commerciale plus étoffée ÉVOLUTION DES VALEURS LOCATIVES « PRIME » DES PRINCIPALES MÉTROPOLES RÉGIONALES Ville Fin 2012 Évolution annuelle Paris 14 000 € Lyon 2 600 € = Lille 2 300 € = Strasbourg 2 200 € = Nice 2 100 € Bordeaux 2 000 € = Toulouse 2 000 € Nantes 1 800 € = Marseille 1 700 € = Aix-en-Provence 1 300 € Grenoble 1 300 € = Sources : CBRE, l’Argus de l’Enseigne © 2013 CBRE ÉVOLUTION DES CENTRES DE MARQUES EN FRANCE Le commerce de périphérie couvre à la fois le commerce dit de boite, celui des parcs d’activités commerciales d’entrées de villes qui se sont massivement développés dans les années 60-70, et les retail parks, concept alternatif, permettant de mieux intégrer le commerce dans son environnement. La périphérie bénéficie d’un foncier plus abordable et permet donc des loyers inférieurs qu’en centre-ville et en centres commerciaux. 35 000 35 30 000 30 25 000 25 20 000 20 15 000 15 Si aucun type de commerce n’échappe à la baisse du chiffre d’affaires, cette observation est encore plus vraie pour le commerce de périphérie (CA en recul de - 1,4 % en 2012 pour les GMS de périphérie, échantillon Procos) confirmant la tendance de ces dernières années au recentrage vers les cœurs de villes. Le modèle commercial de périphérie est également affaibli par la limitation de l’usage de l’automobile en lien avec le coût du pétrole. 10 000 10 5 000 5 93 97 02 LES COMMERCES EN FRANCE LES COMMERCES DE PÉRIPHÉRIE 05 06 07 08 09 10 11 Nombre de centres Surface de vente Source : Magdus Même si ce format de commerce est souvent critiqué en raison de l’image déstructurée des entrées de ville, la fréquentation des parcs d’activités commerciales anciens résiste plutôt bien comme la Patte d’Oie à Herblay, la Croix Blanche à Ste Geneviève des Bois, Mérignac Soleil dans la région bordelaise ou Plan de Campagne au Nord de Marseille. Malgré les limites de ce type de commerce, les opportunités existent. Le commerce de périphérie permet de développer de plus grands formats. Il doit être en mesure d’apporter de la nouveauté, une offre qui fait la différence. Outre les services de plus en plus intégrés par les bailleurs (cf encart page 18), les concepts de retail parks évoluent et proposent des thématiques. À titre d’exemple, le loisir se décline autour d’activités ludiques, de détente, sportives et de la restauration pour faire vivre ces espaces toute l’année, 7 jours / 7. La zone de chalandise est de fait souvent plus large de par la typologie de l’offre. Les centres de marques sont également une forme du commerce de périphérie qui a le vent en poupe. Ce modèle commercial importé des Etats-Unis s’est développé au début des années 80 à Troyes puis à Roubaix sous l’appellation magasins d’usine. Ce dernier modèle a été légèrement détourné, vers le concept actuel de villages / centres de marques, en l’orientant vers le haut-de-gamme, à la fois par les marques proposées et par une architecture qualitative. Le déstockage des collections passées permet à ces magasins de proposer des articles griffés à prix cassés. S’il existe encore de la place pour ce type de développement, leur banalisation est un risque, une limite dont il faut prendre la mesure (Observatoire des centres de marques en France et en Europe). Parmi les dernières ouvertures, citons Nailloux Fashion Village dans la région toulousaine en 2011 and The Style Outlets en 2012 à Roppenheim non loin de Strasbourg et de la frontière franco-allemande. Le volume des projets de périphérie représente la majorité des surfaces commerciales futures en France. 2,73 millions de m² de parcs d’activités sont ainsi en projet ou en cours de construction à fin 2012 (source : Procos), soit un recul annuel de - 11 % sur un an et - 29 % par rapport à 2010. Cette tendance baissière témoigne de la prudence des promoteurs parallèlement à l’abandon d’un certain nombre de projets. Les chantiers ne sont pas lancés tant qu’aucune enseigne ne s’est positionnée, par conséquent les délais de sortie s’allongent significativement. © 2013 CBRE PROJETS DE CRÉATION DE PARCS D’ACTIVITÉS COMMERCIALES ET RETAIL PARKS Projet Commune (dépt) SHON Unités Ouverture Promoteur/ Investisseur La Promenade Neuville en Ferrain, de Flandres - Roncq, Tourcoing 60 000 m² 40 (59) Le Petit Menin 2014 Lille Métropole, Immochan, Altarea Cogedim Moulins les Metz 57 000 m² 35 (57) 2013 Les Arches Métropole, Compagnie de Phalsbourg Fécamp St Léonard Saint-Léonard 48 300 m² 10 (76) 2013 Redeim Greencenter Claye-Souilly Claye-Souilly 44 400 m² N.C. (77) 2015 Immobilière Frey Mondevillage Mondeville(14) 40 000 m² 32 2013 Carrefour Property Grande-Synthe Grande-Synthe 35 000 m² 10 (59) 2014 Immochan Greencenter Aire des Moissons Troyes - St Parres 30 000 m² 27 aux Tertres (10) 2013 Immobilière Frey Greencenter Terville (57) 28 000 m² N.C. 2014 Frey Family Village Costières Sud Nîmes (30) 2013 Altarea Waves Parc Saint-Paul 28 000 m² 23 5 Saint-Paul-Les19 800 m² 25 Romans (26) N.C. : Non Communiqué Sources : CNCC, CBRE 2014 Apsys Outre le contexte économique, la concurrence avec d’autres types de commerce tels que le e-commerce, l’attrait grandissant pour les centresvilles et leurs commerces de proximité, pèsent également en partie sur l’activité des centres commerciaux. Vers un rééquilibrage bailleurs / enseignes À l’heure des arbitrages, les enseignes sont prudentes, notamment au regard des démarrages difficiles de certains centres. Elles veulent s’implanter dans des bassins de consommation bien ancrés dans leur territoire. Les enseignes prennent le temps de choisir les bons emplacements, et les bailleurs sont de plus en plus à leur écoute et flexibles dans les négociations, l’objectif étant de limiter la vacance dans leurs centres. Par conséquent, les enseignes portent plutôt leur attention sur les centres commerciaux majeurs de type régionaux ou supra-régionaux et de cœur de ville, là où la vacance est quasi inexistante. Les valeurs locatives s’y maintiennent donc. À l’inverse, d’autres centres commerciaux peinent à se remplir, les loyers y sont donc orientés à la baisse. La dichotomie entre centres commerciaux « prime » et les autres tend à s’accentuer. 4% 2% 0% -2% -4% -6% oct.-12 Source : CNCC ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DES CENTRES COMMERCIAUX 6% 4% 2% 0% -2% -4% 04 05 06 07 08 09 10 11 12 11 12 Source : CNCC Un nécessaire renouvellement des enseignes et des centres commerciaux 6 Les centres commerciaux doivent faire face à la baisse du pouvoir d’achat, au moral des consommateurs en berne et à la baisse de fréquentation. Ils doivent donc être différenciants. Les plus anciens centres ont été rénovés et parfois étendus. La taille critique minimum pour permettre une diversité de l’offre commerciale est un critère primordial. La proximité à la ville et l’accessibilité, en sont d’autres. La contrainte freine l’envie de venir. Aujourd’hui, créer l’envie de venir et surtout de revenir est une problématique fondamentale pour le commerce. Le flux est plus que jamais la 1ère condition pour la réalisation du chiffre d’affaires. L’objectif est dès lors de se distinguer à l’heure de la banalisation du paysage commercial. Certaines enseignes sont très prisées par les bailleurs car elles créent du flux, à l’image de Marks & Spencer qui vient d’ouvrir sa plus grande surface en Europe continentale dans So Ouest à Levallois-Perret ou bien encore Hollister, Aldo, Eleven Paris, enseignes récemment arrivées en France et/ou encore peu développées. ÉVOLUTION DE LA SURFACE DE VENTE DES CENTRES COMMERCIAUX (en millions de m2) 16 12 8 4 03 04 05 06 07 08 09 10 Source : Panorama TradeDimensions © 2013 CBRE déc.-12 juin-12 août12 avril-12 nov-11 fevr-12 oct.-11 juin-11 août-11 fevr.-11 avril-11 oct.-10 déc.-10 juin-10 -8% août.-10 Comme depuis plusieurs années, l’indice de fréquentation mensuel du CNCC est resté négatif une grande partie de l’année 2012, témoignant de la morosité des ménages, peu enclins à dépenser. Hormis quelques rebonds structurels liés aux soldes ou aux fêtes, la baisse de fréquentation se confirme. Le chiffre d’affaires des centres commerciaux s’en trouve, par conséquent, affecté. Soupçon optimisme, la baisse du chiffre d’affaires des centres commerciaux à périmètre constant semble décélérer : après avoir reculé de - 2,7 % en 2009, de - 1,3 % en 2010 et de - 0,3 % en 2011, il est à peine négatif (- 0,2 %) en 2012 (estimation CNCC). Cependant, l’environnement économique et commercial porte à croire que la situation ne devrait pas significativement s’améliorer dans les mois à venir. 6% fevr.-10 Un climat peu favorable à la fréquentation INDICE DE FRÉQUENTATION DES CENTRES COMMERCIAUX avril.-10 LES COMMERCES EN FRANCE LES CENTRES COMMERCIAUX LOYERS DANS LES CENTRES COMMERCIAUX « PRIME » Lille 600 / 1 200 € Paris IDF 800 / 1 600 € Au-delà de la taille, de la localisation et de l’offre commerciale, les centres commerciaux doivent également étoffer leur offre de services qui est encore aujourd’hui insuffisamment intégrée mais amenée à se développer (cf encart page 18). Lyon 800 / 1 500 € Bordeaux 800 / 1 200 € Si aujourd’hui le choix d’une locomotive non alimentaire est risqué dans un centre commercial, il est parfois envisagé. L’acte d’achat alimentaire et non alimentaire est souvent dissocié. Moins qu’une tendance, cette option est encore rarement observée. Ce modèle de distribution demeure le plus puissant en France. Mais il perd tout de même des parts de marché face aux enseignes spécialisées qui ont su trouver leur place et aux nouveaux concurrents (internet avec livraison intégrée ou en drive, hard discounters). Des interrogations apparaissent peu à peu : quel avenir pour les centres commerciaux existants vieillissants où l’offre commerciale n’est plus adaptée, souffrant de la concurrence physique (centre-ville, centres commerciaux voisins, commerce de périphérie et retail parks) et d’internet ? LES COMMERCES EN FRANCE Par ailleurs, la différenciation passe aussi par la créativité des enseignes (quel que soit le type de commerce, centre-ville comme centres commerciaux) pour lancer de nouveaux concepts – des chaines hyper spécialisées (à l’image de Muji qui décline un concept centré autour du voyage, dont la 1ère ouverture européenne a eu lieu à la gare St Lazare à Paris, ou encore Blackstore lancé par Intersport et dédié au jeans et au sportwear) – ou pour élargir la gamme de leurs produits comme H&M avec son enseigne haut-de-gamme &Other Stories ou Edji, marque de l’enseigne française Armand Thiery, dédiée à la mode pour les 15-30 ans. Toulouse 900 / 1 300 € Marseille 800 / 1 500 € Note : les loyers sont exprimés en € HT HC/m²/an. Les valeurs portent sur des centres commerciaux faisant référence sur leur marché (taille, offre commerciale, zone de chalandise, fréquentation). La fourchette haute correspond à un loyer de centre commercial de centre-ville et la fourchette basse à un centre commercial de périphérie. Source : CBRE De nombreux projets mais en recul Malgré la conjoncture, les incertitudes, les délais des procédures administratives, les difficultés à pré-commercialiser, les projets de centres commerciaux sont nombreux. Leur date de sortie est systématiquement décalée et certains sont parfois même abandonnés lorsque la précommercialisation est insuffisante. Ainsi, le volume de projets s’élève à 2,67 millions de m² dont 1 million a obtenu ses autorisations administratives (CDAC). Si les projets de périphérie restent les plus nombreux avec 1,7 million de m², ils sont en recul annuel de - 25 %, tandis que les projets de centres-villes, s’ils ne représentent que 35 %, sont en progression annuelle de + 2 % et de + 13 % par rapport à fin 2010. Globalement, les investisseurs se concentrent plus sur l’extension de centres anciens que sur de nouveaux développements (données Procos) à l’image d’Atlantis à Nantes. QUELQUES PROJETS DE CRÉATION DE CENTRES COMMERCIAUX > 35 000 M² Projet Aéroville La Bongarde Polygone Riviera Le Grand Moun Les Portes de Chaumont Bayonne Clermont-Ferrand Les Saisons de Meaux Les Terrasses du Port Grand Fare Beaugrenelle Muse Bleu Capelette Caen Lillénium N.C. : Non Communiqué Source : CBRE, CNCC © 2013 CBRE Commune (dépt) Tremblay-en-France (93) Villeneuve-la-Garenne (92) Cagnes-sur-Mer (06) Saint-Pierre-du-Moun (40) Chaumont (52) Bayonne (64) Clermont-Ferrand (63) Chauconin-Neufmontiers (77) Marseille (13) Farebersviller (57) Paris (75) Metz (57) Marseille (13) Fleury-sur-Orne (14) Lille (59) Surface (GLA) 84 000 m² 64 000 m² 70 000 m² 39 000 m² 40 000 m² 76 000 m² 37 000 m² 70 000 m² 61 000 m² 45 000 m² 45 000 m² 37 000 m² 42 500 m² 50 000 m² 43 000 m² Unités 205 101 200 60 46 100 N.C. 100 160 51 120 110 90 70 100 Ouverture 2013 2013 2015 2014 2013 2015 2014 2014 2014 2014 2013 2015 2015 2015 2014 Promoteur/Investisseur Unibail-Rodamco Altarea Cogedim-Orion Socri / Unibail-Rodamco Leclerc Mont de Marsan Klépierre Ségécé Inter IKEA Inter IKEA Immochan Hammerson Codic Apsys / Gecina Apsys Icade Inter IKEA Vicity 7 LES COMMERCES EN FRANCE PARIS TAUX DE VACANCE SUR 56 AXES COMMERÇANTS PARISIENS Le tourisme, un secteur d’activité primordial pour le commerce parisien Le tourisme reste un vecteur essentiel de soutien au commerce parisien. En effet, 50 % des touristes de loisirs et 35 % des touristes d’affaires interrogés (enquête annuelle 2010 - Comité Régional du Tourisme Paris – Ilede-France) déclarent faire du shopping lors de leur visite à Paris. Deux évolutions sont à noter : malgré un mois d’août 2012 qui a vu une baisse de la fréquentation hôtelière globale, elle est en revanche en hausse sur l’ensemble de l’année. Ce sont les touristes européens qui sont en fort retrait par rapport à 2011 (et en particulier les Espagnols et les Italiens), crise oblige, alors que les touristes des autres régions du globe sont en progression. Parallèlement, le nombre de nuitées en hôtel 4* et 5* est en augmentation. La clientèle européenne est donc largement compensée par les autres touristes et notamment Moyen-Orientaux et d’Asie-Pacifique, populations au pouvoir d’achat élevé. Le positionnement haut de gamme se renforce avec les ouvertures à venir des nouveaux palaces parisiens. 6,0 % 5,5 % 5,0 % 4,5 % 4,0 % 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Source : CCI Paris/Mairie de Paris/APUR Des fondamentaux immuables : le « prime », what else ? Ouvrir une boutique à Paris permet de créer et imposer l’identité d’une enseigne : cette première implantation « flagship » positionne la marque et fonde sa notoriété. Dès lors, les meilleurs emplacements sont très recherchés mais rares. Le luxe et le haut de gamme sont des secteurs d’activité qui ne connaissent pas la crise comme en témoigne la frénésie devant les boutiques de la rue du Faubourg St Honoré entre autres. D’où une demande très forte de la part des enseignes de luxe sur le Triangle d’Or (avenues des Champs Elysées, Montaigne, Georges V, la rue et le Faubourg St Honoré) mais également rue de Sèvres dans le quartier St Germain (avec l’arrivée de la marque de luxe chinoise créée par Hermès, Shang Xia), notamment là où la clientèle touristique haut-degamme réside. Une implantation luxe en appelant souvent d’autres… les valeurs sont tirées à la hausse et peuvent atteindre 10 000 €/m². Si de tels niveaux sont souvent atteints sur les Champs Elysées, ce type de valeurs ne leur est plus uniquement réservé. Bien que l’équipement de la personne ne soit pas des plus performants en France en 2012, les grandes enseignes « mass market » sont également actives mais très sélectives. Elles ont un développement plus mesuré, leur maillage étant déjà fourni. LES CHAMPS ELYSÉES, UNE VITRINE SUR LE MONDE 8 L’avenue des Champs Elysées symbolise le marché parisien. Les candidats postulant à la reprise des cellules qui se libèrent au compte-goutte sont nombreux d’où une tension sur les valeurs locatives. Les enseignes nationales et internationales veulent y implanter leur « flagship ». Malgré des loyers pouvant dépasser 14 000 €/m² et des cessions de bail exorbitantes, tous les secteurs d’activité s’y pressent. Le luxe s’y est récemment manifesté avec Tiffany & Co, et aussi Banana Republic, The Kooples Sport, Zadig & Voltaire, M.A.C et Jeff de Bruges pour le moyen et haut-degamme. Le « mass market » est également présent (H&M en 2010, agrandissement de Zara pour une ouverture 2013). En revanche, la restauration est en retrait avec des fermetures à prévoir. Et les projecteurs continueront d’éclairer la plus belle avenue du monde, avec des mouvements à venir… LE MARAIS QUI MONTE QUI MONTE… Le Marais est le centre historique de Paris. Il bénéficie en outre d’un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV). La typologie de la population a évolué au cours des dernières années, faisant du Marais un quartier jeune, branché, où le commerce tient une place prépondérante (restaurants, bars, boutiques) et les galeries d’art sont nombreuses. C’est une destination touristique d’une part pour son Histoire (musées, lieux d’intérêt) et d’autre part pour son ambiance. Destination « shopping » de 1er ordre le jour, et animation la nuit, le Marais est un quartier incontournable pour les Parisiens comme pour les visiteurs du monde entier. La Place des Vosges et la rue des Francs-Bourgeois sont d’ailleurs identifiées comme zone touristique et les commerces bénéficient de ce fait de l’autorisation d’ouverture dominicale. Le Marais connaît un renouvellement commercial important depuis 4 à 5 ans. La fermeture progressive des commerces indépendants confrontés à des niveaux de loyers élevés et attirés par des montants de cessions de baux conséquents crée des opportunités pour les enseignes internationales, principalement dans le prêt-àporter (Cos, Karen Millen) qui y développent des concepts originaux (Adidas Original, Nike, Diesel avec sa ligne Diesel Black Gold) et pour les créateurs. Les rues des Rosiers et des Francs-Bourgeois sont les axes les plus recherchés. Le positionnement est moyen/haut de gamme mais certaines enseignes « mass market » cherchent également à s’y implanter. © 2013 CBRE QUARTIERS PRINCIPAUX QUARTIERS « SECONDAIRES » Arr. Axe Tronçon Valeur locative (HT HC/m2/an) Quartier Grands Magasins 8 Rue Tronchet 1 800 € / 3 500 € 9 Bd. Haussmann 3 500 € / 6 000 € 2/9 Bd. Madeleine / Bd. des Capucines 2 000 € / 3 500 € Quartier Opéra/Vendôme/Saint-Honoré 8 Rue Saint-Honoré Rue St Placide / Rue Bonaparte 1 000 € 1 200 € 7 Rue St Dominique / Rue du Bac 600 € 1 000 € bd Malesherbes 400 € 1 800 € Rue La Boétie 500 € 1 000 € bd Richard Lenoir 350 € 600 € Av. Daumesnil 380 € 430 € 8 11 12 4 500 € / 8 000 € Av. St Mandé 400 € 600 € 13 Av. de France / Rue Neuve Tolbiac 400 € 600 € Du marché St-Honoré à Palais Royal 1 500 € / 2 000 € 14 Av. Gal Leclerc / Alésia 500 € 1 000 € Rue de Vaugirard 530 € 1 100 € Rue du Commerce 1 000 € 3 000 € Av. Victor Hugo 550 € 1 500 € Rue de Passy 1 500 € 4 000 € Av. des Ternes 700 € 4 000 € Rue de Lévis 850 € 1 500 € Rue des Abbesses 1 900 € 3 000 € 1 500 € / 3 000 € Rue de la Paix 2 000 € / 5 000 € 2 500 € / 4 500 € 8 Rue du Fbg St-Honoré De place Beauvau à rue Royale 3 000 € / 7 500 € Quartier Triangle d’Or Av. des Champs Elysées D’Étoile au Rond-Point Trottoir impair : Trottoir pair : 18 7 000 € / 14 000 € Rue François 1er 2 500 € / 5 000 € 5 000 € / 10 000 € Depuis Pierre Charon 3/4 Rue de Rivoli De St-Paul à Sébastopol 3/4 De Sébastopol à rue du Louvre 2 500 € / 3 500 € 11 Rue du Fbg St-Antoine 1 500 € / 2 000 € 2 000 € / 3 500 € Quartier Latin (Saint-Germain/Odéon) 5/6 Bd. St-Michel De rue du Bac à rue de Rennes 2 000 € / 3 500 € De rue de Buci à Odéon 1 800 € / 3 100 € De la Seine à St-Germain 2 000 € / 2 800 € De St-Germain à rue Soufflot 800 € / 1 800 € 6 Rue de Rennes Quartier Montparnasse Quartier St-Germain 3 500 € / 5 500 € 6/7 Rue de Sèvres Quartier Bon Marché 1 500 € / 3 000 € Quartier Marais 2 000 € / 4 000 € Rue des Francs Bourgeois 1 500 € / 4 500 € Rue Vieille du Temple 1 500 € / 2 000 € Quartier les Halles 1/2 Bd. Sébastopol Ces fourchettes sont des estimations d’agents immobiliers et correspondent à des valeurs moyennes en zone A (cf. charte de pondération des surfaces commerciales). Elles incluent le loyer et l’amortissement du droit au bail. Elles ne prennent pas en compte des aménagements particuliers qui auraient pu être consentis par des bailleurs. Ces cotes ne sauraient également prendre en considération la ou les particularités de surfaces commerciales justifiant d’une décote, ou au contraire des aspects exceptionnels autorisant une surcote. 3 500 € / 4 000 € De bd. Raspail au carrefour Croix Rouge 3 000 € / 4 500 € 3/4 Rue des Rosiers Source : CBRE 2 500 € / 4 500 € Quartier Rivoli/Bastille 5/6 Bd. Saint-Germain 16 5 000 € / 8 000 € Av. Montaigne Av. George V 15 17 D’Étoile au Rond-Point D ÉFINI TIO NS « Prime » : Site ou endroit qui bénéficie d'une attractivité exceptionnelle ou hors normes, tributaire de facteurs externes N°1 : Lieu consacré au commerce. Axe incontournable pour permettre à une enseigne de toucher les principaux flux N°1 Bis : Prolongement du N°1 500 € / 1 000 € Rue Etienne Marcel 1 000 € / 2 000 € Quartier Grands Boulevards 2/9 Grands Boulevards 6 2 500 € / 4 000 € Rue Royale 8 Valeur locative (HT HC/m²/an) De rue Royale à place Vendôme 8 8 Axe De Castiglione au marché St-Honoré 1/2 Av. de l’Opéra 2 Arr. LES COMMERCES EN FRANCE Les valeurs locatives dans Paris intra-muros (à fin 2012) De Richelieu Drouot à rue Poissonnière 600 € / 1 500 € De rue Poissonnière à bd. Bonne Nouvelle 500 € / 900 € Source : CBRE En matière d'évaluation : la pratique de la pondération des surfaces commerciales se trouve appliquée essentiellement aux commerces traditionnels de centreville, en pied d'immeubles. Les autres surfaces se voient appliquer une notion de surface utile ou GLA. Nota Bene : La rareté des configurations et emplacements idéalement adaptés aux besoins des utilisateurs ainsi que la spécificité de plus en plus grande des critères retenus par les enseignes rendent l'application de valeurs de référence d'un axe à un site déterminé de plus en plus aléatoire. © 2013 CBRE 9 LES COMMERCES EN FRANCE LES RÉGIONS Bordeaux Malgré une consommation globalement morose, le commerce bordelais LES VALEURS LOCATIVES À BORDEAUX Emplacement s’en sort plutôt bien. La plupart des secteurs d’activité est en progression Valeur locative HT HC/m²/an Principales artères commerciales même l’équipement de la personne qui souffre pourtant au niveau national. n°1 « prime » 1 300 € 2 000 € Rue Ste Catherine (haut), Rue Porte Dijeaux En revanche, fin 2012, la restauration est à la peine ainsi que n°1 900 € 1 500 € Cours de l'Intendance, Rue Voltaire n°1 bis 400 € 900 € Rue Ste Catherine (bas), Cours Georges Clémenceau, rue des Trois Conils n°2 250 € 350 € Allées de Tourny Périphérie 120 € 220 € Mérignac Soleil l’équipement de la maison. Une fois n’est pas coutume, les emplacements « prime » et n°1 ne connaissent pas la crise, avec une demande plus forte que l’offre disponible et par conséquent des valeurs toujours élevées. Cet engouement s’est même intensifié avec l’arrivée d’Apple sur la rue Ste Catherine. Dans la partie Source : CBRE basse de cette dernière, Hema vient de signer, mettant en exergue une politique de développement de certaines enseignes internationales. La rue Voltaire est particulièrement recherchée par les enseignes moyen / haut-de-gamme comme en témoigne le transfert de Tara Jarmon. À l’inverse, d’autres ont des politiques d’arbitrage et préfèrent quitter un bon emplacement si la rentabilité n’est pas au rendez-vous. Une des actualités du centre-ville bordelais : le réaménagement autour d’une rue piétonne et d’une place intégrera du résidentiel et du commerce. La promenade Ste Catherine prend progressivement place sur les anciennes imprimeries du journal régional Sud-Ouest, portant sur une surface totale de 30 000 m² dont 19 000 m² de commerces à ciel ouvert (30 cellules). Monoprix et Swarovski sont déjà positionnés. Les travaux devraient s’achever courant 2015. Le projet de centre commercial de 29 500 m² Grand Arena Village qui devait prendre place sur les quais de Floirac dans la zone de l’Opération d’Intérêt National Euratlantique a été abandonné. Cannes LES VALEURS LOCATIVES À CANNES Valeur locative HT HC/m²/an Cannes rayonne à travers le monde grâce à son Festival du film. Elle est Emplacement donc une vitrine internationale pour les enseignes qui y sont présentes, n°1 « prime » 3 000 € 5 000 € La Croisette n°1 Rue d'Antibes bénéficiant à la fois d’une image prestigieuse et d’une fréquentation touristique importante (65 % de la clientèle touristique est internationale). Outre le tourisme, la population, dont une partie est très fortunée a un pouvoir d’achat élevé. L’offre commerciale est orientée luxe et haut-de- n°1 bis 2 000 € 3 500 € 900 € 1 200 € Principales artères commerciales Rue Commandant André Source : CBRE gamme. La Croisette, où les hôtels 4* et 5* abondent, est l’axe « prime » par excellence, toujours très recherchée par les enseignes luxe, souvent plus par souci d’image que par rentabilité du point de vente. La rue d’Antibes concentre les enseignes moyen-de-gamme et mass market comme en témoigne l’arrivée de Jules, Orange et G-Star. Les 10 boutiques d’indépendants ferment progressivement au profit des enseignes nationales et internationales. Le chiffre d’affaires moyen des commerces cannois par m² est élevé. D’où une demande de la part des enseignes. Dans un contexte de rareté de l’offre, les valeurs locatives sont orientées à la hausse sur les meilleurs emplacements. © 2013 CBRE LES VALEURS LOCATIVES À LILLE Après un 1er semestre plutôt atone, le marché lillois a repris un peu de couleurs en 2ème partie d’année, notamment avec une demande de la part d’indépendants. Les propriétaires sont peu conciliants dans les négociations et pèsent sur les délais de signatures. La demande des enseignes nationales et internationales pour les emplacements « prime » tels que la Grand Place, rue de Béthune, rue Esquermoise, rue Grande Chaussée et rue Neuve ne se dément pas ; et le manque d’offre est toujours prégnant. Notons tout de même le turn-over sur la rue de Béthune. Des enseignes et indépendants sont amenés à céder en raison de taux d’effort trop élevés, permettant donc à d’autres enseignes de s’y installer. Très peu de mouvements sont observés rue Neuve en l’absence d’offre. Le Vieux Lille monte en gamme avec en particulier la réouverture d’Hermès non loin des Mauboussin, Swarovski, Vuitton et Repetto pour ne citer qu’eux. Certaines marques y tentent même un repositionnement stratégique avec une montée en gamme de l’enseigne Héraud. Erès a également rejoint les bancs du Vieux Lille, rue Masurel. La rue Faidherbe est en ébullition avec l’arrivée prochaine d’Apple. Et d’autres mouvements sont annoncés. Emplacement n°1 « prime » n°1 n°1 bis Valeur locative HT HC/m²/an 1 800 € 2 300 € Principales artères commerciales Grand Place, rue de Béthune Rue Esquermoise, rue Grande Chaussée, 1 500 € 2 000 € rue Neuve 800 € 1 000 € Rue de Paris, Faidherbe 500 € 800 € Rue Basse, rue de la Clef n°2 400 € 600 € Centres commerciaux centre-ville 300 € 600 € Les Tanneurs 600 € 1 200 € Euralille 200 € 400 € V2, Englos Zones commerciales périphériques LES COMMERCES EN FRANCE Lille Source : CBRE Les rues n°1 bis et n°2 souffrent toujours du manque d’intérêt et certains axes ne sont plus aussi attractifs qu’auparavant à l’image de la rue de la Monnaie, plutôt moyen / haut-de-gamme où l’offre commerciale se renouvelle difficilement. La rue de la Clef souffre également. Du côté des centres commerciaux, Euralille est toujours le performeur : chiffres d’affaires en hausse, pas de vacance, demande de la part des enseignes. L’activité dans les Tanneurs est plus poussive malgré un flux de chalands importants. Lyon Si la croissance des dépenses par ménage est en baisse, la croissance démographique de la région lyonnaise permet néanmoins d’atténuer le fléchissement de la consommation globale. Le secteur de l’équipement de la maison et l’alimentaire résistent finalement plutôt bien (Enquête Consommateurs – Région Lyonnaise et Beaujolaise, 2012). En revanche, l’équipement de la personne est en recul. Presqu’Ile et Part Dieu restent les 2 premiers pôles de commerce de la métropole. St Priest Porte des Alpes Sud, zone commerciale périphérique, tient la 3ème marche du podium. Mais la plupart des zones commerciales de périphérie souffre plus, concurrencée à la fois par internet et par les hyper-centres (de Lyon et des villes de l’agglomération). LES VALEURS LOCATIVES À LYON Emplacement n°1 « prime » n°1 n°1 bis Centres commerciaux de centre-ville Valeur locative HT Principales artères commerciales HC/m²/an 2 000 € 2 600 € Rue de la République (zone piétonne) 800 € 1 500 € Rue du Psdt Edouard Herriot 580 € 1 200 € Rue Victor Hugo 900 € 1 500 € Rue Emile Zola 800 € 1 200 € Rue de Brest 500 € 1 000 € Rue du Maréchal de Saxe 300 € 600 € Av. des Frères Lumière 800 € 1 200 € La Part Dieu Source : CBRE Avec une fréquentation touristique en hausse, le climat des commerces est malgré tout relativement bon. La 2ème métropole française est la cible de développement prioritaire des enseignes internationales après Paris, en raison du pouvoir d’achat élevé et de sa situation géographique limitrophe de la Suisse et de l’Italie. Les emplacements « prime » et n°1 continuent d’être disputés par les enseignes. L’offre y est limitée et les valeurs locatives se maintiennent voire sont même en hausse. Le centre commercial Part Dieu, situé dans le quartier éponyme, est le 1er de l’agglomération par son ancienneté, sa taille, sa fréquentation © 2013 CBRE 11 LES COMMERCES EN FRANCE et son chiffre d’affaires. Son extension avec le Cours Oxygène a accru sa taille de 11 000 m² en 2010. Confluence a ouvert ses portes début 2012 sur 53 000 m². Il semble connaître un bon démarrage, notamment grâce à l’accent porté sur le loisir. Marseille Marseille sera la capitale de la culture en 2013, d’où le fleurissement de nombreux projets d’aménagement. Cet événement permet de maintenir un certain niveau de demande court termiste, notamment dans la restauration, favorisant l’implantation d’indépendants. Le quartier de la rue de la République et plus globalement EuroMéditerranée est en pleine mutation. Les nouveaux résidents ont des besoins de commerces de proximité auxquels répondent l’arrivée d’enseignes telles que Picard et Monoprix. Les axes « prime » comme les rues St Ferréol et Paradis continuent d’attirer les enseignes, notamment internationales, mais l’offre continue d’y être inférieure à la demande. LES VALEURS LOCATIVES À MARSEILLE Emplacement n°1 « prime » Valeur locative HT HC/m²/an 1 200 € 1 700 € Principales artères commerciales Rue St Ferréol, rue Paradis n°1 600 € 1 200 € n°1 bis 500 € 650 € Rue de Rome, La Canebière, Place de Gaulle n°2 350 € 450 € Centre commercial 1 000 € 1 500 € Périphérie Rrue Grignan, rue de la République Rue Vacon La Valentine, Les Terrasses du Port 200 € 300 € Plan de Campagne 600 € 900 € Avant Cap Source : CBRE Hormis ce segment « prime », le marché marseillais tourne globalement au ralenti. Même si les projets d’implantation des enseignes existent, le contexte actuel freine leur développement. De plus, les bailleurs demandent de gros efforts financiers aux enseignes. Sur les emplacements n°1 bis et n°2, la vacance est élevée mais les propriétaires ne se résolvent pas non plus à baisser les valeurs. Par conséquent, les transactions, quand elles se réalisent, tardent à se boucler. En plus de la restructuration complète de la rue de la République en cours de finalisation, les projets commerciaux en cours de construction sont très nombreux : les Terrasses du Port (61 000 m²), Les Docks (21 000 m²), Bleu Capelette (45 000 m²), le Prado (25 000 m²), l’extension du Centre Bourse (5 000 m² qui s’ajouteront au 29 000 m² existants), 7 000 m² aux Voutes de la Major, avec des dates de livraison concomitantes. Ce contexte est donc plutôt propice au gel des décisions en 2013. Les enseignes qui auront la volonté d’ouvrir rapidement en auront la possibilité en loyer pur, ou sur des emplacements « prime » matures en s’acquittant d’un droit au bail en général très élevé. Les autres devraient rester dans l’attente de la sortie de la plupart des projets en 2014 pour se positionner. Nantes La démographie de la métropole nantaise est dynamique, ce qui en fait une cible pour le développement commercial. Si les facteurs économiques et les mutations du commerce pèsent sur le commerce nantais comme partout ailleurs, la concurrence du centre commercial Atlantis et les travaux de réaménagement / piétonisation du centre-ville ne jouent pas, à l‘heure actuelle en la faveur des commerçants. Ils ont enregistré une baisse de fréquentation. Les rues « prime » et n°1 (fréquentation - 7,2 % sur un an - CINA) ont vu malgré tout leur chiffre d’affaires progresser. En revanche, les commerces des axes n°1 bis et 2 souffrent plus, avec des taux d’effort croissants. 12 LES VALEURS LOCATIVES À NANTES Emplacement Valeur locative HT HC/m²/an n°1 « prime » 1 000 € 1 800 € Rue Crébillon, rue du Calvaire, rue d'Orléans n°1 800 € 1 300 € Principales artères commerciales Rue Barillerie, rue Boileau, place du Commerce, rue Contrescarpe Sources : CBRE / CINA / Argus de l’Enseigne Certaines rues sont de plus en plus recherchées suite à leurs piétonisation et l’arrivée de nouvelles enseignes. C’est notamment le cas pour les rues Grétry, Suffren, J e a n - J a c q u e s Rousseau et Franklin. Le quartier est Decré / Bouffay / Château / Cathédrale est également en pleine mutation et voit son commerce prendre un nouvel essor. Les valeurs sont orientées à la hausse sur les emplacements « prime » et n°1 et à la baisse sur les n°1 bis et 2. Globalement, les délais de négociation ont significativement augmenté. © 2013 CBRE Le centre commercial Atlantis aux portes de Nantes à St Herblain, est une destination commerciale clé de la région nantaise. Il concentre à lui seul 13 % du chiffre d’affaires commerce de l’agglomération. Il a fait l’objet d’une extension de 5 000 m² portant sa surface totale à 43 000 m². Fait notable, Hollister, Izac et Apple, pour ne citer qu’eux, y ont ouvert leur 1ère boutique sur l’agglomération au détriment du centre-ville. LES VALEURS LOCATIVES À NICE Nice En un an, la valeur locative « prime » à Nice est passée de 1 700 €/m² à 2 000 €/m², avenue Jean-Médecin. Si de nouvelles enseignes comme Celio ou la Fnac s’y sont implantées en 2012, l’offre est très limitée d’où une hausse des valeurs locatives. Forte de ses centres commerciaux (Nice Etoile, Cap 3000) modernisés et agrandis cette année, Nice accueille de nouveaux commerces haut-de-gamme, à l’image du nouvel Apple Store dans Cap 3000. En parallèle, le centre-ville, en partie piéton depuis quelques mois, concentre des enseignes de luxe (Louis Vuitton, Chanel, Hermès…). Cette combinaison répond à la demande d’une clientèle locale (dont la proportion de ménages riches est supérieure à la moyenne nationale), et d’une clientèle touristique internationale croissante. Valeur locative HT HC/m²/an 1 300 € 2 000 € Emplacement n°1 « prime » Principales artères commerciales Av. Jean Médecin 1 800 € 2 000 € Av. Verdun/Paradis (luxe) n°1 900 € 1 200 € Rue Masséna n°1 bis 250 € 400 € Rue de l'Hôtel des Postes 150 € 220 € République n°2 Centres commerciaux Périphérie 1 000 € 1 300 € 1 200 € 1 500 € 250 € 300 € LES COMMERCES EN FRANCE L’avenir des commerces de centre-ville est donc bien orienté grâce à une politique volontariste, qui passe aussi par une charte instaurée par Nantes Métropole et la CCI qui empêche le développement de projets commerciaux en périphérie. Nice Etoile Cap 3000 Zone commerciale Lingostinière Source : CBRE Toulouse Les rues « prime » et n°1 continuent de capter une demande soutenue, malgré des valeurs locatives toujours élevées. Cependant, une nouvelle tendance se fait jour. Les enseignes adoptent des comportements plus raisonnés et raisonnables. Malgré une recherche active sur des emplacements « prime », parfois pendant plusieurs années, les investissements ne se font pas à la légère et les budgets sont mûrement réfléchis. Dès lors qu’ils sont dépassés, le projet peut être purement et simplement abandonné. Par conséquent, face à des propriétaires intangibles dans les négociations, les opérations prennent beaucoup de temps à se concrétiser, la variable d’ajustement restant alors le montant de la cession de bail et l’urgence dans laquelle se trouve le cédant. Parallèlement, les valeurs sur les emplacements n°1 bis et 2 tendent à diminuer, en lien avec une demande peu active et une offre qui augmente significativement. L’offre a longtemps été alimentée par la cession d’indépendants. Actuellement, un rééquilibrage s’effectue entre enseignes succursalistes et indépendants. En effet, si les enseignes continuent d’être les plus actives dans leur recherche, plusieurs d’entre elles sont prêtes à sacrifier leur emplacement « prime » en raison de taux d’effort trop lourds. Elles restent néanmoins souvent présentes dans l’agglomération, plutôt en centres commerciaux de périphérie. Dans les derniers mouvements, notons la cession de Virgin rue Alsace Lorraine à Inditex pour l’implantation de leur nouveau concept Zara. Sephora vient de s’installer place Wilson et Vans arrive dans la métropole rue St Rome. Le prochain fait marquant : la reprise de l’ancienne librairie Castela, Place du Capitole. À ce jour, aucun nom ne circule mais cette opération devrait s’affiner début 2013. Le centre commercial Blagnac est le plus qualitatif de la région, attraction renforcée depuis les travaux de rénovation et d’extension achevés fin 2009. Les 2 principaux projets en cours sont la restructuration-extension de Promenade 31 à Fenouillet et les Portes de Gascogne à Plaisance-du-Touch. © 2013 CBRE LES VALEURS LOCATIVES À TOULOUSE Valeur locative HT HC/m²/an Principales artères commerciales 1 300 € 1 900 € Rue Alsace-Lorraine, Rue St Antoine du T, Place Wilson n°1 900 € 1 400 € Rue des Arts, rue de la Pomme, Rue Lapeyrouse, Rue St Rome n°1 bis 500 € 850 € Rue de Rémusat, rue Boulbonne, rue Croix-Baragnon n°2 200 € 300 € Bd de Strasbourg, bd Carnot Périphérie 100 € 180 € Portet sur Garonne, Labège, Blagnac Emplacement n°1 « prime » Source : CBRE 13 LES COMMERCES EN FRANCE COMMERCE MULTICANAL ET E-COMMERCE L’activité de commerce en ligne continue de performer Le chiffre d’affaires du commerce électronique, ou e-commerce, a atteint 45 milliards d’euros au terme de l’année 2012 selon la Fevad. Il enregistre ainsi une progression de + 19 % par rapport à fin 2011 dont le chiffre d’affaires s’élevait à 37,7 milliards d’euros et représenterait environ 7 % des ventes du commerce. Il devrait encore progresser dans les années à venir au vu des prévisions annoncées par la Fevad : 60 milliards d’euros en 2015 et une part de marché s’élevant à 24 % en 2020. Les cyberacheteurs sont de plus en plus nombreux à consommer via ce canal. Avec 76 % des ménages français ayant accès à Internet en 2011 (source Eurostat) et 31,9 millions d’internautes qui achètent en ligne au 3ème trimestre 2012 (source : Observatoire des Usages Internet, juillet-septembre 2012), Internet fait dorénavant partie de notre quotidien et de nos habitudes de consommation. Les inquiétudes relatives au paiement en ligne s’estompent progressivement. Vers un commerce multicanal 14 Toutefois, la concurrence entre commerce en ligne et commerce physique ne doit pas être perçue comme une fatalité et ces derniers se veulent même de plus en plus complémentaires. Internet n’est plus forcément considéré par les enseignes comme un concurrent. Ses parts de marché augmentent certes, mais le risque existe surtout pour ceux qui n’y sont pas. Tous les types d’enseignes développent une stratégie web, même le luxe. La progression est très rapide puisqu’en quelques mois 80 % des retailers se sont dotés d’un site marchand (Bertrand Fredenucci, CEO de l'agence de Web marketing Baobaz). Les consommateurs consultent et comparent les produits ou services sur le Net qui donne accès à de multiples sources d’information (comparateurs, testeurs, forum…) mais certains préfèrent acheter leurs produits ou services en boutique. Les consommateurs désireux de conseils et de services attachent une importance particulière à la proximité à la fois avec les employés, les produits ou tout simplement avec les clients, qui donnent une ambiance que seuls les magasins physiques procurent. De plus, certains acheteurs redoutent le SAV virtuel (questions / réclamations par téléphone, mails, retours).Selon un sondage réalisé par l’IFOP et Bonial, si Internet a su gagner des parts de marché notamment grâce à des prix très compétitifs, les clients continuent de faire confiance aux enseignes traditionnelles puisque 77 % des sondés disent y avoir « le meilleur accompagnement, les meilleurs conseils » et 81 % les considèrent comme « les plus dignes de confiance ». Par conséquent, même les enseignes spécialisées uniquement dans la vente en ligne (« pure player ») commencent à ouvrir des boutiques physiques. C’est le cas de Pixmania, Coyote (vendeur d’assistant d’aide à la conduite), Free mobile (vendeur en téléphonie mobile) qui ont implanté des boutiques en ville, conscients de l’importance du relationnel client physique. LES CHIFFRES CLÉS DU E-COMMERCE EN FRANCE EN 2012 • Chiffre d’affaires : 45 milliards d’€ • Montant moyen d’une transaction : 85 € (décembre) • 117 000 sites marchands actifs (décembre) • 40,2 millions d’internautes (1er trimestre) • 31,7 millions de cyberacheteurs (octobre-novembre) • 98 % d’entre eux sont satisfaits de leurs achats de Noël Source : Fevad / Mediamétrie // NetRatings ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DU E-COMMERCE EN FRANCE (en milliards d’euros) 100 80 60 40 20 05 06 07 08 09 10 11 12 13 (p) 14 (p) 15 (p) Source : Fevad LE PHÉNOMÈNE « DRIVE » La grande distribution s’est également lancée dans le e-commerce. Si certaines enseignes proposent un service 100 % en ligne avec service de livraison associé, un concept alternatif appelé « drive » (aussi appelé « click and drive ») connaît un essor considérable. En moyenne, 10 entrepôts seraient construits tous les mois selon Nielsen (organisme d’études). Outre la profitabilité de ce modèle pour les enseignes, cet essor rapide s’explique aussi par la simplicité des opérateurs à construire ce type de produits qui pour l’heure, n’est pas régi par les règles d’urbanisme commercial. Les enseignes choisissent leur modèle de e-commerce en fonction de leur stratégie de développement. En détail, 3 types d’organisation logistique existent concernant le concept de « drive » : • le drive « solo » : entrepôt construit, soit de plain-pied, soit sur 2 niveaux, sur un site indépendant avec une emprise foncière d’environ 5 000 m² dont 2 000 m² de bâti et le reste de parking et voies de circulation. • le drive « accolé » : entrepôt d’environ 2 000 m² de bâti accolé à l’hypermarché ou supermarché existant mais qui fonctionne et s’approvisionne de manière autonome • le drive « store picking» : ce modèle consiste à préparer la commande directement dans les rayons de l’hypermarché ou du supermarché à proximité. Pour plus d’information cf. View Point « Le phénomène Drive », publié en juin 2012. © 2013 CBRE Les deux réseaux de distribution que sont le commerce traditionnel et le e-commerce n’ont pas la même organisation et ont par conséquent des besoins logistiques différents. Le premier se caractérise par de grandes enseignes disposant d’implantations physiques ayant « pignon sur rue » (d’où la dénomination anglo-saxonne de « brick & mortar »). Il peut aussi bien s’agir de grandes surfaces alimentaires telles Carrefour ou Système U, que de commerces spécialisés dans l’habillement (Zara, Sandro, etc.), ou encore dans l’équipement de la maison (IKEA, Maisons du Monde, etc.). Le second est représenté d’un côté par des « pure players », c'est-à-dire des sociétés uniquement actives sur Internet et, de plus en plus, par des enseignes spécialisées dans la distribution physique. Celles-ci profitent en effet de leur présence sur Internet pour être plus visibles et favoriser la prospection de leurs clients ainsi que leurs achats. Les canaux de distribution s’en voient forcément modifiés et ce d’autant plus que les comportements des consommateurs ne cessent d’évoluer. Face au dynamisme de plus en plus important du e-commerce, à une demande toujours croissante d’achats en ligne et de livraisons à domicile chez une population vivant majoritairement en ville, le schéma immobilier lié à cette activité a évolué ces dernières années. Il passe progressivement d’une logistique de stocks, généralement caractérisée par de grandes plateformes, souvent éloignées des agglomérations, à une logistique de flux. Cette dernière cherche au contraire à se rapprocher le plus possible des centres urbains, dans des objectifs d’optimisation des coûts de transport, d’économies d’énergie et de réduction des délais de livraison. Dans ce cas, la forme des entrepôts doit faciliter la gestion rapide des « petits » envois (inférieurs à 3 tonnes) qui ne font qu’y transiter, c'est-à-dire les opérations de groupage / dégroupage (réception des marchandises, tri et réexpédition vers le consommateur final ou le point de ramassage). CLASSEMENT DES 10 PREMIERS « PURE PLAYERS » EN FRANCE SELON LEUR CHIFFRE D’AFFAIRES 2011 Rang Société CA 2011 (en K€) Variation CA 2010/2011 1 CDISCOUNT 1 180 000 14 % 2 VENTE PRIVEE.COM 1 073 000 11 % 3 PIXMANIA 782 813 - 12,71 % 4 GROUPON-CITYDEAL 480 000 60 % 5 PROMOVACANCES 400 000 - 11,11 % 6 VPG VOYAGE-PRIVE.COM 350 000 73,23 % 7 RUEDUCOMMERCE 312 445 - 11,40 % 8 HI MEDIA 229 927 3,60 % 9 ARAMIS-AUTO 184 000 9% 10 SHOWROOMPRIVE.COM 180 000 38,45 % LES COMMERCES EN FRANCE La logistique au service du e-commerce Source : Lexpress.fr Une autre tendance immobilière est également à noter, mais dans une moindre mesure. Certains « pure players », tels qu’Amazon, adoptent actuellement une stratégie d’implantation plus éloignée des grands centres urbains, mais au cœur de bassins d’emplois souvent sinistrés, ce qui permet d’une part de bénéficier d’une main d’œuvre abondante et, d’autre part, de s’installer dans de très grandes plateformes logistiques à des prix très compétitifs. En 2012, 9 % des surfaces transactées en entrepôts > 5 000 m² en France ont ainsi été le fait de spécialistes du e-commerce (contre 2 % en 2011). Quant aux « brick & mortar », ils ont pesé dans 24 % des volumes commercialisés. Bien que ces chiffres ne soient pas encore très élevés, leur poids devrait s’accroître dans les années à venir. RÉFÉRENCES DE TRANSACTIONS ENTREPÔTS RÉALISÉES PAR DES « PURE PLAYERS » EN FRANCE EN 2011 ET 2012 Période Adresse Preneur Surface Contrat État des locaux Classe Valeur (€ HT HC/m²/an ou HT HD/m²) 2T 2011 21 Quai de l'Industrie, Athis-Mons (91) So Factory 6 800 m² Location État d'usage Classe C N.C. 3T 2011 Parc des 4 Vents, Hem (59) 3 Suisses 39 600 m² Compte-propre Neuf Classe A N.C. 3T 2011 20 Rue du Ruisseau, Saint-Quentin-Fallavier (38) EMINZA 5 300 m² Location État d'usage Classe B 40 € 4T 2011 Toufflers (59) 3 Suisses 13 600 m² Compte-propre Neuf Classe A N.C. 2T 2012 Distripole Chalon Val de Bourgogne RN 6, Sevrey (71) Amazon 41 200 m² Location État d'usage Classe A N.C. 2T 2012 Zone du Pot au Pin, Cestas (33) Cdiscount 6 000 m² Location Neuf Classe A 45 € 4T 2012 Lauwin-Planque (59) Amazon 99 500 m² Clés-en-main locatif Neuf Classe A N.C. Sources : CBRE et Immostat © 2013 CBRE 15 LES COMMERCES EN FRANCE 16 LES INVESTISSEMENTS ÉVOLUTION DES ENGAGEMENTS EN COMMERCES EN FRANCE (en millions d’euros) Les commerces bénéficient une nouvelle fois de la recherche de sécurité La situation du marché français de l’investissement en immobilier d’entreprise apparaît ambivalente. D’un côté, les résultats en termes comptables apparaissent meilleurs qu’attendus. Les volumes échangés en 2012 n’ont que faiblement reculé (- 10 % sur un an), une performance au vu du climat économique très morose. Il n’en demeure pas moins que le fonctionnement du marché n’a pas été pleinement efficient. Certes, les fonds cherchant à se placer dans l’immobilier en période de crise sont restés abondants et le marché français est apparu attractif et sécurisant, notamment aux yeux des grands investisseurs internationaux. Mais l’assouplissement espéré des critères de sélection des investisseurs n’a pas eu lieu en raison d’un environnement fortement anxiogène : risque de récession, pression généralisée sur les valeurs locatives, frilosité des banques. Le marché est donc resté étroit, limité aux actifs « core », les plus sécurisés possibles : intégralement loués à des locataires solides, avec des périodes résiduelles d’engagement ferme significatives et à des valeurs proches des loyers de marché. Les commerces, produits réputés défensifs, ont bénéficié de ce contexte. Après un début d’année terne (seulement 204 millions d’euros avaient été transactés sur les 3 premiers mois de l’année), les 2ème et 3ème trimestres ont connu une embellie significative. Et l’année 2012 a terminé en apothéose, le 4ème trimestre ayant enregistré à lui seul 44 % des volumes totaux. Au final, près de 3,3 milliards d’euros d’actifs commerciaux ont été échangés sur l’année, soit une progression de 30 % par rapport à 2011. Ainsi, 2012 égale quasiment en termes de volumes le record de 2007 (3,4 milliards d’euros). Cette performance permet à la part des commerces dans le total des engagements de dépasser à nouveau les 20 %. Le retour des grandes transactions explique pour partie ce résultat. Ainsi, 12 opérations dépassant 80 millions d’euros totalisent à elles seules 66 % des volumes engagés. Face à un environnement économique incertain, les investisseurs se sont majoritairement tournés vers les produits les plus résilients. La qualité de la localisation est apparue plus que jamais comme un critère de choix essentiel. La crise, en rendant les enseignes plus sélectives dans leurs choix d’implantations, a bénéficié aux meilleurs emplacements de centreville, où les valeurs locatives se maintiennent voire continuent de progresser. Dans ces conditions, les investisseurs se sont principalement tournés vers les boutiques de pied d’immeubles et les galeries commerciales de centre-ville. Ces deux typologies de produits ont concentré à elles seules 60 % des volumes enregistrés, un poids historiquement élevé, grâce à des transactions aussi emblématiques que le 52 av. des Champs-Elysées à Paris ou le portefeuille de la rue de la République à Lyon. Cette configuration exceptionnelle explique le poids prépondérant de Paris dans les investissements, qui a dépassé les 40 %. Par ailleurs, la focalisation de la demande sur quelques catégories d’actifs et emplacements privilégiés, forcément rares, a entretenu tout au long de l’année la pression sur les rendements locatifs « prime ». Ainsi, pour les meilleures boutiques de pied d’immeuble de la capitale, les taux sont passés de 4,5 % fin 2011 à 4 % au 1er janvier 2013. En revanche, la frilosité des investisseurs a fortement pénalisé les localisations périphériques dans un contexte de stagnation de la consommation et de recul des valeurs locatives. Le segment des murs 3 500 30 % 2 800 24 % 2 100 18 % 1 400 12 % 700 6% 01 02 03 04 05 06 07 Volumes annuels 08 09 10 11 12 Part dans total France Source : CBRE / Immostat RÉPARTITION DES ENGAGEMENTS EN COMMERCES SELON LA TAILLE DES OPÉRATIONS (en volumes) 100 % 80 % 60 % 40 % 20 % 09 <3M€ 10 3 - 10 M € 11 10 - 20 M € 12 20 - 80 M € > 80 M € Source : CBRE RÉPARTITION DES ENGAGEMENTS PAR TYPE DE COMMERCES (en volumes) 100 6% 9% 80 21 % 60 22 % 40 42 % 20 06 07 08 09 10 11 12 Parc d'activités commerciales Centre commercial Murs d'enseigne Boutique centre-ville Galerie commerciale Autre Source : CBRE © 2013 CBRE Enfin, point positif, l’année 2012 a été marquée par la réinternationalisation du marché de l’investissement en commerces. Ainsi, les acteurs transfrontaliers ont depuis le début de l’année représenté 57 % des engagements (à comparer à une moyenne de 39 % entre 2008 et 2011). Ils ont été particulièrement présents sur le segment des grandes transactions, avec notamment des investisseurs « atypiques » riches en fonds propres (fonds souverains moyen-orientaux et norvégien, foncière privée suédoise) attirés par les « trophy assets » parisiens ou des grandes métropoles régionales. Les fonds d’investissement, après avoir été quasiment absents du marché, ont fait leur retour au 4ème trimestre, les fonds britanniques signant à eux seuls 3 transactions supérieures à 80 millions d’euros. Parmi les acteurs plus traditionnels, les institutionnels français ont une nouvelle fois été les plus actifs. Les OPCI ont confirmé leur rôle moteur sur le marché des commerces, avec en particulier l’acquisition de 2 importants portefeuilles. Les SCPI, qui bénéficient toujours d’une excellente collecte, ont également été présentes à l’acquisition, réalisant notamment une percée sur le segment des centres commerciaux qui ne constitue pas leur cible habituelle. En revanche, les foncières SIIC ont poursuivi leur stratégie de désendettement et ont été fortement désinvestisseurs nets. Perspectives : les volumes risquent d’être contraints par l’offre dans un marché hyper-sélectif Les perspectives économiques restent sombres pour 2013 dans la zone euro, même si à l’échelle mondiale l’horizon semble commencer à s’éclaircir. Toutefois, le marché français de l’investissement en commerces a démontré sa capacité de résistance et ses atouts resteront entiers l’année prochaine. Tout d’abord, les liquidités mondiales qui cherchent à se placer en immobilier d’entreprise restent importantes. Or la France demeurera séduisante pour les capitaux internationaux de par la liquidité, la sécurisation et la profondeur de son marché. Par ailleurs, les taux « prime » devraient se stabiliser et la prime de risque immobilière demeurer attractive, aucune remontée significative des taux longs n’étant a priori attendue à moyen terme. Le crédit quant à lui pourrait faire son retour, mais de façon ciblée, grâce notamment à la diversification des sources de financement. Son coût restera en outre compétitif, tout du moins pour les actifs sécurisés. Cependant le contexte économique durablement déprimé et les inquiétudes sur l’évolution de la consommation des ménages rendront les investisseurs encore plus attentifs à la qualité des actifs, que ce soit en termes de localisation mais aussi de taux d’effort des enseignes. La hiérarchisation des sites et la sélectivité des acquéreurs vont donc s’accentuer, avec pour corollaire un risque accru d’assèchement de l’offre sur les segments les plus recherchés. Certes le maintien des taux de rendement à des niveaux bas pourrait pousser certains investisseurs désireux d’enregistrer des plusvalues, ou en manque de liquidités, à remettre sur le marché des produits de qualité, à l’image des assureurs en 2012. Mais d’autres pourraient revoir à la baisse leurs politiques d’arbitrage, notamment les foncières, qui ont largement alimenté le marché depuis plusieurs années et dont les problématiques d’endettement se font désormais moins aigües. RÉPARTITION DES CESSIONS/ENGAGEMENTS EN COMMERCES PAR TYPE D’ACQUÉREURS EN 2012 Foncières SIIC Assureurs Privés Fonds d'investissement OPCI Divers institutionnels Utilisateurs Ventes Acquisitions 44 % 2,5 % 12,5 % 8% 10 % 13,5 % 19 % 13 % 12 % 43,5 % 3% 2,5 % 9% 0,5 % 7% 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0% 10 % 20 30 40 % 50 % Source : CBRE ÉVOLUTION DE LA PART RELATIVE DES DIFFÉRENTES NATIONALITÉS DANS LES ENGAGEMENTS (en volumes) 80 % 70 % 60 % 50 % 42,5 % 40 % 39 % 30 % 20 % 10 % 4,5 % 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 8% 3% 3,5 % 12 Français Nord-Américains Allemands Britanniques Néerlandais Autres* * Autres : Moyen-Orientaux 30 %, Autres Européens 9 % Source : CBRE LES TAUX DE RENDEMENT NET IMMÉDIATS « PRIME »* EN COMMERCES , 2012 • Centre-ville à Paris - emplacements n°1 : 4,00 % - 6,00 % - autres emplacements : 5,90 % - 8,00 % • Centre-ville en province - emplacements n°1 : 5,00 % - 7,00 % - autres emplacements : 6,50 % - 9,00 % • Périphérie - Retail park Ile-de-France (nelle génération) : 5,65 % - 8,00 % - Retail park province (nelle génération) : 6,00 % - 9,50 % • Centres commerciaux régionaux - Ile-de-France : 4,75 % - 5,50 % - Province : 5,00 % - 7,50 % * Actifs bien situés, loués aux conditions de marché Grille établie en partie à dire d’experts (Capital Markets, Valuation, Etudes et Recherche), sachant qu’il n’existe pas systématiquement de références pour chaque catégorie Source : CBRE © 2013 CBRE Autres Foncières SCPI Promoteurs LES COMMERCES EN FRANCE d’enseigne continue de souffrir et le marché des retail parks est quasiment à l’arrêt, en raison du blocage durable des projets de développement. Par ailleurs, les centres commerciaux sont demeurés quelque peu en retrait, en raison notamment des questionnements relatifs à la soutenabilité de l’évolution des taux d’effort demandés aux enseignes mais aussi d’une offre traditionellement restreinte sur ce segment. 17 LES COMMERCES EN FRANCE Le poids de plus en plus élevé des taux d’effort Le taux d’effort est le ratio entre le loyer, charges comprises, rapporté au chiffre d’affaires d’un magasin. Il détermine la rentabilité d’une boutique et indirectement sa pérennité. Le chiffre d’affaires d’un magasin varie du simple au triple selon le type d’activité (équipement de la personne, de la maison, restauration, services). Une pondération de la valeur locative est appliquée selon cette typologie pour rendre le taux d’effort en adéquation avec l’activité et donc le chiffre d’affaires potentiel réalisable. Un taux d’effort cohérent ne dépassera pas 10 % à 15 % dans des secteurs d’activité comme le prêt-à-porter et l’accessoire. La restauration, la culture / loisirs et le service peuvent supporter des taux d’effort plutôt compris, en moyenne, entre 5 % et 7 %. Aujourd’hui, cette notion de taux d’effort est particulièrement mise en lumière en raison des loyers qui ont augmenté plus vite que les chiffres d’affaires. Les loyers (par le biais de l’indexation pour les baux en cours et surtout pour les nouveaux) et les charges tendent à augmenter à l’heure où la consommation et les chiffres d’affaires qui en résultent sont en berne. Les taux d’effort deviennent de plus en plus difficilement soutenables et peuvent conduire à des fermetures. Un emplacement « prime » est la vitrine d’une enseigne. Si des valeurs locatives très élevées peuvent être rédhibitoires pour certaines enseignes, pour d’autres, le chiffre d’affaires potentiel n’est pas la condition sine qua non pour une implantation. L’image qu’un emplacement reflète est une valeur ajoutée indirecte, qui a trait plus à une stratégie marketing globale qu’à un chiffre d’affaires réalisable sur cet emplacement. Un taux d’effort qui pèse de plus en plus sur les enseignes Modèle profitable Chiffre d’affaires Loyer + charges Taux d’effort qui augmente Chiffre d’affaires Loyer + charges Taux d’effort insoutenable qui peut mener à des arbitrages, voire à des fermetures Chiffre d’affaires Loyer + charges Le service au cœur des commerces ou l’ère du client roi Le commerce est un secteur d’activité très concurrentiel : entre le commerce en ligne et le commerce physique, et d’autre part entre les différents types de commerces physiques (centres-villes versus centres commerciaux et retail parks). Le service est un élément différenciant qui peut permettre de gagner et/ou conserver ses parts de marché. S’il est de plus en plus exploité dans le commerce, il doit encore se développer. Le service peut être intégré par différents biais. 18 • Par les enseignes elles-mêmes qui doivent repenser la prise en charge globale du client, le remettre au centre des préoccupations de l’enseigne, notion parfois « oubliée ». L’accueil, la disponibilité, le conseil, le suivi client sont autant de critères vers lesquels il faut revenir. D’où la nécessité de former les vendeurs, de configurer les boutiques pour qu’elles soient plus confortables. • Par les centres-villes, centres commerciaux et retail parks : les services sont mis en place au niveau de la gestion de l’ensemble. Ils sont gratuits ou payants mais visent toujours le confort du chaland. Les plus fréquemment observés : espace d’accueil, bornes interactives d’information, rendez-vous avec un styliste, prêt de parapluies (centre-ville et retail parks), poussettes, fauteuils roulants, garderie d’enfants, aire de jeux, espace nurserie (change, micro-ondes, chauffe biberon…), chèques cadeaux et carte de fidélité, voiturier, scooturier, navette, accès presse papier et/ou virtuelle, bornes rechargement mobile et PC portable, véhicule électrique, cireur de chaussures physique ou automatique, wifi, lavage de voiture… Au final, le service est un moyen de séduire le consommateur et de le convaincre de revenir. Outre se différencier de la concurrence, il devient un levier pour soutenir et relancer la consommation. Il génère des coûts supplémentaires pour les bailleurs et pour les enseignes mais doit être considéré comme une valeur ajoutée. Le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ? © 2013 CBRE Enseigne Rue Tara Jarmon Hema Solaris Copy Top Le Coq Sportif Dia Delaveine The Preppie's Zapa Devred Les nouveaux ateliers Freeman Porter Bagelstein Murat Calzedonia The North Face Geox Passionata Pull&Bear Saint-James Chez Ginette La Case de Cousin Paul YellowKorner Farrow & Ball YellowKorner Eram Class'Croûte Diesel Kusmi Tea MC Literie Ilva Sandro Afflelou Sephora / Toys R US/ Orange /Optical Service/Nicolas SFR Calzedonia Naf Naf Ba&sh Larnicol Cours de l’Intendance Rue Ste Catherine Rue Ste Catherine Rue Ponts-de-Comine Rue de Béthune Rue du Molmel Rue de Béthune Rue Lepelletier Rue de la Grande-Chaussée Rue de Béthune Place du Lion d'Or Rue des Chats Bossus Rue Victor Hugo Rue Ferrandière Rue Victor Hugo Rue Constantine 72 Rue St Ferréol 13 Rue St Ferréol 21 Rue St Ferréol Rue de la Barillerie Place du Pilori Place du Pilori Rue Crébillon 2Bis Rue du Château Rue de la Liberté Rue Félix Faure Bd Maurice-Slama Place Masséna 33 Avenue de l'Opéra 69 Boulevard Malesherbes 2-4 Avenue des Ternes 34 Avenue des Ternes 86 Boulevard de Magenta Surface pondérée (m²) 81 380 50 152 91 320 113 48 112 107 89 94 31 40 76 100 146 50 228 50 79 47 130 123* 80 121 165 144 61* 245* 99* 275* 420* T8 - Av. de France 45 Avenue de l’Opéra Rue Alsace Lorraine Rue Alsace Lorraine Rue Cantegril Place du Capitole Ville Bordeaux Bordeaux Bordeaux Lille Lille Lille Lille Lille Lille Lille Lille Lille Lyon Lyon Lyon Lyon Marseille Marseille Marseille Nantes Nantes Nantes Nantes Neuilly s/Seine Nice Nice Nice Nice Paris Paris Paris Paris Paris Paris Paris Toulouse Toulouse Toulouse Toulouse 270 000 € 520 000 € 30 000 € 1 200 000 € 580 000 € 80 000 € 300 000 € 420 000 € 600 000 € - Loyer annuel (€ HT HC) 41 760 € 200 000 € 120 000 € 180 000 € 60 000 € 250 000 € 215 000 € 90 000 € 195 000 € 48 000 € 11 040 € 11 473 € 28 600 € 110 000 € 36 000 € 387 000 € 54 000 € 42 000 € 14 000 € 83 786 € 19 200 € 41 760 € 38 350 € 350 000 € - Valeur locative (HT HC) 1 975 € 1 195 € 3 000 € 301 € 2 582 € 375 € 1 726 € 1 395 € 1 366 € 2 266 € 1 011 € 2 686 € 1 548 € 865 € 835 € 316 € 1 575 € 1 674 € 1 700 € 1 240 € 848 € 766 € 875 € 750 € 765 € 841€ 232 € 2 430 € 2 400 € 900 € 4 000 € 1 900 € 700 € 3T 12 3T 12 3T 11 1T 12 2T 12 1T 12 4T 12 4T 12 3T 12 1T 12 3T 12 2T 12 1T 12 1T 12 1T 12 1T 12 1T 12 2T 12 2T 2011 2T 12 2T 12 3T 12 2T 12 3T 12 1T 12 1T 12 2T 12 3T 12 1T 12 1T 12 2T 12 2T 12 2T 12 - - - 400/800 € 12 50 300 50 78 - - 2 600 € 1 200 € 1 500 € 1 600 € 2 000 € 1T 11 3T 11 4T 12 4T 12 4T 12 Droit au bail (€) 100 000 € 350 000 € 150 000 € 275 000 € 45 000 € 575 000 € Date LES COMMERCES EN FRANCE RÉFÉRENCES DE TRANSACTIONS LOCATIVES DE BOUTIQUES DE PIEDS D’IMMEUBLES EN FRANCE * : surface totale Source : CBRE RÉFÉRENCES DE TRANSACTIONS INVESTISSEMENT EN 2012 Immeuble / localisation 52-60, Av. des Champs Elysées - Paris Portefeuille France 54, Rue du Faubourg St Honoré - Paris Portefeuille France CC Grand Tour et zone Grand Tour 2 / Ste Eulalie (Bordeaux) Alpha Park 2 - Les Clayes-sous-Bois 144, Rue de Rivoli - Paris Napoléon III - Illzach - Grand Quétigny Quétigny Rue de la République - Lyon 116 bis, Av. des Champs Elysées - Paris 65 Croisette - Cannes Carré St Germain - Paris N.C. : non communiqué Sources : CBRE et Immostat © 2013 CBRE Acquéreur Qatar Investment Authority France Patrimoine Auto (Foncière LFPI) Ramsbury ab Primonial Vendeur Groupama Type commerce Galerie commerciale Surface (m²) 26 800 dont 9 600 commerces Montant (M€) Est. part commerces 465 Groupe PSA Murs d’enseignes 175 000 186 Hammerson Mercialys Boutique centre-ville Centre commercial 8 200 N.C. NC 155 Ciloger Altarea Cogedim Centre commercial et retail park 25 900 83 Invesco BVK La Compagnie de Phalsbourg Vinci Immobilier Promotion Warburg - Henderson Klépierre Centre commercial 23 200 160 Abu Dhabi Investment Authority (ADIA) ANF immobilier Boutique centre-ville N.C. 329 Qatar Investment Authority LBO France Autre Thor Equities AXA REIM KanAm Gecina Galerie commerciale Boutique centre-ville Parc d'activités commerciales 35 000 Boutique centre-ville 6 750 dont 4 500 commerces 15 000 dont 10 000 commerces 2 300 13 700 dont 5 600 commerces Est. 91 Est. 107 160 92 157 19 LES COMMERCES EN FRANCE LEXIQUE Centre commercial Indice des Loyers Commerciaux (ILC) Ensemble d'au moins 20 magasins et services totalisant une surface commerciale utile (dite surface GLA) minimale de 5 000 m², conçu, réalisé et géré comme une entité. Indice de révision des baux commerciaux instauré en 2008 par la Loi de Modernisation de l’Economie. Il possède une base légale et constitue une alternative possible à l’indice du coût de la construction (ICC) en matière d’indexation des loyers commerciaux. L’ILC est composé à 50 % de l’indice des prix à la consommation, 25 % de l’ICC et 25 % de l’indice du chiffre d’affaires en valeur (ICAV). Il est publié tous les trimestres par l’INSEE. Le Conseil National des Centres Commerciaux (CNCC) distingue 5 catégories de centres commerciaux : Surface GLA minimum Magasins et services Super Régionaux 80 000 m² 150 Régionaux 40 000 m² 80 Grands centres 20 000 m² 40 Petits centres 5 000 m² 20 Centres à thèmes Centres spécialisés dans un domaine, aucun critère de surface ou de nombre d’unités Loyer minimum garanti (LMG) Loyer minimum assorti d’un loyer variable qui se déclenche dès lors que le chiffre d’affaires annuel réalisé par le commerçant dépasse un pourcentage du loyer minimum garanti préalablement défini dans le bail. Cette pratique de marché est quasi spécifique aux centres commerciaux. Exemple : une boutique a un LMG de 1 million d’euros par an, un loyer variable fixé à 7 % et réalise un CA annuel de 20 millions d’euros. Dans ce cas, 7 % du CA annuel est supérieur au LMG. Le commerçant doit alors payer un loyer de 1,4 million d’euros. Son loyer est systématiquement le maximum entre LMG et 7 % du CA. Pas de porte CDAC/CNAC Commissions départementales et nationales d’aménagement commercial. Commerce de détail Pondération des surfaces commerciales Activité qui consiste à vendre des marchandises dans l'état où elles sont achetées (ou après transformations mineures) généralement à une clientèle de particuliers, quelles que soient les quantités vendues. Outre la vente, cette activité peut aussi recouvrir la livraison et l'installation chez le client (de meubles ou d'électroménager par exemple). Remarque : la restauration, l’automobile et les activités de service (coiffure, blanchisserie, etc.) ne font pas partie du commerce de détail. Méthode permettant de ramener à une unité de base, le «mètre carré pondéré», la valeur locative d’un magasin. Elle autorise/permet la comparaison avec d’autres surfaces commerciales dans une même rue ou dans des rues équivalentes. Cette méthode n’est utilisée que pour les boutiques de centre-ville. Déspécialisation Correspond au chiffre d’affaires annuel réalisé par m². Consiste, sous réserve de l’acceptation du bailleur, à adjoindre ou substituer à l'activité prévue dans le bail des activités connexes, complémentaires ou différentes dans le local. Le droit des baux commerciaux prévoit que « le changement d'activité peut motiver le paiement, à la charge du locataire, d'une indemnité égale au montant du préjudice dont le bailleur établirait l'existence ». Retail park (parc d’activités commerciales) Droit au bail Somme que le cessionnaire (locataire entrant) paye au cédant (locataire sortant). En principe le propriétaire ne peut s’opposer à une cession mais une clause du bail peut interdire au locataire de céder le bail indépendamment du fonds. Droit de préemption des fonds de commerce Droit permettant à une commune de préempter des fonds et des baux commerciaux à l’intérieur d’un périmètre géographique dit « de sauvegarde » approuvé en Conseil Municipal. Fonds de commerce Correspond à l’ensemble des actifs incorporels (enseignes, clientèle, droit au bail, marques, licences…) et corporels (matériel, outillage, mobilier…) qui sont mobilisés par une personne ou une entreprise dans le but de réaliser une activité commerciale. GLA Surface correspondant au cumul de la surface de vente, des espaces de circulation et de la surface de stockage. Grand magasin Établissement de vente au détail qui réalise moins du tiers de ses ventes en alimentation et dont la surface de vente est supérieure ou égale à 2 500 m². Hypermarché Etablissement de vente au détail en libre-service qui réalise plus du tiers de ses ventes en alimentation et dont la surface de vente est supérieure ou égale à 2 500 m². Indemnité d’éviction 20 Montant pouvant être versé au propriétaire par le locataire entrant à la signature du bail. Cette pratique de marché n’est pas systématique et n’est pas prévue par le droit des baux commerciaux. En vertu du droit au renouvellement du bail, sauf cas spécifiques, le propriétaire ne peut récupérer son local sans verser à son locataire une indemnité d’éviction. L’article L. 145-14 du code de commerce prévoit que son montant doit être égale « au préjudice causé par le défaut de renouvellement » et qu’il comprend « notamment la valeur marchande du fonds de commerce, déterminée suivant les usages de la profession, augmentée éventuellement des frais normaux de déménagement et de réinstallation, ainsi que des frais et droits de mutation à payer pour un fonds de même valeur, sauf dans le cas où le propriétaire fait la preuve que le préjudice est moindre. » Sources : CBRE, CNCC, INSEE, Distripédie, Wikipédia, Vernimmen Rendement Ensemble commercial à ciel ouvert, réalisé et géré comme une unité. Il comprend au moins 5 unités locatives et sa surface est supérieure à 3 000 m² SHON. Surface de vente Espace couvert ou non couvert affecté à la circulation de la clientèle pour effectuer ses achats, espace affecté à l'exposition des marchandises proposées à la vente et à leur paiement, espace affecté à la circulation du personnel pour présenter les marchandises à la vente (hors réserves, laboratoires et surfaces de vente de carburants). Ne sont pas compris les réserves, les cours, les entrepôts, ainsi que toutes les zones inaccessibles au public, les parkings, etc. Sont exclues les surfaces correspondant à des formes de vente non sédentaires, en stand ou par correspondance. Supermarché Etablissement de vente au détail en libre-service réalisant plus des deux tiers de son chiffre d'affaires en alimentation et dont la surface de vente est comprise entre 400 et 2 500 m². Taux d’effort Ratio qui désigne le loyer chargé d’un magasin sur son chiffre d’affaires. Taux de rendement net immédiat Il exprime en pourcentage le rapport existant entre le revenu net (HT HC) d’un immeuble et le capital engagé par l’acquéreur (prix d’acquisition + frais et droits de mutation). Valeur locative Calcul utilisé par les professionnels de l’immobilier de commerce visant à établir une meilleure comparaison des transactions et à intégrer le montant du droit au bail. Il correspond au loyer annuel d’un magasin + 10 % du droit au bail, divisé par la surface pondérée du magasin. Zone A Cette zone située en rez-de-chaussée d’une boutique désigne les 5 premiers mètres à partir de la façade. Elle est pondérée à 100 %. Zone d’activité commerciale (ZAC) Large espace d’activité commerciale et de service généralement situé en périphérie urbaine regroupant autour de grandes enseignes alimentaires ou non, une grande variété de commerce et de services. © 2013 CBRE CBRE N° 1 mondial du conseil en immobilier d’entreprise L’alliance des compétences • L’efficacité d’une connaissance régionale • La force d’un réseau national • La puissance d’un groupe international CBRE CORPORATE CBRE AFFILIÉS MONDE : 34 000 collaborateurs 320 bureaux dans 65 pays EMEA* : 4 475 collaborateurs 133 bureaux dans 43 pays * Europe Middle East Africa CBRE Ressources - Groupement d'Intérêt Economique. Siège social : 145-151, rue de Courcelles 75017 Paris Siren 412 352 817 - RCS Paris La reproduction de tout ou partie du présent document est autorisée sous l'expresse réserve d'en mentionner la source. Bien que puisées aux meilleures sources, les informations que nous publions ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité de CBRE ou du groupe CBRE. ETUDES ET RECHERCHE WORKSPACE GLOBAL PRIVATE SOLUTIONS CAPITAL MARKETS COMMERCIALISATION HOTELS MARKETING RETAIL PROPERTY MANAGEMENT VALUATION CONSEIL EN IMPLANTATION PORTFOLIO MANAGEMENT GLOBAL CORPORATE SERVICES ASSISTANCE A MAITRISE D'OUVRAGE BUILDING CONSULTANCY CONSULTING DEBT ADVISORY 145 - 151 rue de Courcelles BP 80450 75824 Paris Cedex17 33 (0) 1 53 64 00 00 www.cbre.fr Réalisation : CCC Paris 10 - 01 45 23 23 10 VENTE A UTILISATEURS RESIDENTIEL