Les Amis du vieux Blois

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Les Amis du vieux Blois
Les Amis du
vieux Blois
Association pour la protection du
vieux Blois et de ses environs.
A – Création de la première
association :
Lundi 9 décembre 1940 se réunissent à l’hôtel
de ville sous la présidence de René Calenge,
vice-président de la Délégation spéciale, un
« comité provisoire » constitué de représentants
de la ville, de la Société des Sciences et Lettres,
du Syndicat d’Initiatives, pour « établir la liste
des monuments ou détails de monuments qui
méritent d’être sauvés de la ruine, pour les
réparer, les restaurer, les faire connaître,
apprécier et visiter du public.. ». Une
association selon la loi de 1901 est crée avec E.
Brunet, Tarnier, Paul Robert-Houdin, Rolland,
F. Lesueur, Hubert-Fillay, James Malfray ,
Louis Bodin, Cauchie, Rivard, Etienne Gaudet.
En février 1941, le docteur Lesueur présente les
vœux de l’association : maintien de la Tour
d’Argent, restitution de l’hôtel Hurault,
dégagement des restes de l’église Saint-Martin,
de la tour des Carmélites. Les fragments
d’architecture retrouvés seront remontés et
conservés au Musée lapidaire Saint-Saturnin.
On fait aussi des souhaits sur des monuments
non sinistrés : conservation des sous-sols du
théâtre, de la Tupinière, de l’ensemble des tours
fossés et vestiges des anciennes prisons.
Dans une lettre du 24 février 1941, HubertFillay écrit au docteur Calenge : « Les
démolisseurs manifestent une bien franche
activité autour de la cave de l’Hôtel Gaillard
(ancien presbytère de Saint Nicolas) près du
théâtre. Si vous avez un instant, allez donc voir
cette cave. Il serait malheureux qu’elle
disparut… ».
Les membres de l’association se sont mis
d’accord avec l’ingénieur des Ponts et
Chaussées chargé des opérations de déblaiement
pour effectuer des fouilles archéologiques ;
traces de l’ancien mur de ville, arches de
l’ancien pont, crypte de l’abbaye de
Bourgmoyen…
L’association a du progressivement disparaître à
cause de la mort de James Malfray puis
d’Hubert Fillay, en 1945 1, du peu d’intérêt des
nouveaux conseillers municipaux qui fixent
d’autres priorités. Le docteur Lesueur se
retrouve tout seul.
Aucun des deux buts de l’association : sauver
les monuments rescapés et restaurer ce que l’on
pouvait ne put ni ne fut réalisé. A l’occasion de
la destruction des monuments endommagés et
du nivellement général, le docteur Lesueur fut
autorisé à prendre des notes et des plans, à
prélever et transporter des éléments
d’architecture ou des sculptures dans le
- Papiers Calenge et Dossier d’Alain Guerrier pour
l’anniversaire de l’association : archives municipales,
dossier non coté.
1
1
nouveau musée lapidaire du cimetière SaintSaturnin.
On ne connaît pas le destin de l’association
après 1945.
l’Hôtel Sardini en 1960 et entreprend presque
aussitôt sa difficile coûteuse et méticuleuse
restauration, qui se termine en novembre 1976,
par un édifice restauré, habitable mais recouvert
d’un enduit cimenté qui dénature totalement le
monument.
B – Création de la deuxième
association :
Déjà, une délibération municipale du 24
octobre 1956, décidait de faire effectuer des
études sur la rénovation et la restauration des
« îlots insalubres et défectueux » du quartier du
Bourg Saint-Jean, par le service du Ministère de
la Construction, plus tard dit Ministère de
l’Equipement. De 1956 à 1966, de nombreuses
enquêtes, études, plans furent réalisés, sur ce
quartier, par la S.A.R.P.I. : société Auxiliaire de
Restauration du Patrimoine Immobilier d’intérêt
national. En effet, la municipalité Pétré avait
officiellement posé le principe de la restauration
du Vieux-Blois lors d’une séance du conseil
municipal du 22 avril 1966 : - restauration
immobilière sur un secteur de la ville-basse, demande S.A.R.P.I. de lever un plan au 1/ 200è
le plan des bâtiments à restaurer et d’estimer le
coût des travaux 2 .
La loi Malraux, du 4 août 1962, inventait les
secteurs sauvegardés et les secteurs
opérationnels de restauration. Dans ce cadre, la
mise en œuvre de la restauration d’immeubles
privés serait financé par des subventions d’Etat,
des prêts spéciaux du Crédit Foncier et des
crédits provenant du ministère de
l’Equipement.
Pendant ce temps, Michel Bretzner, architecte,
diplômé de l’Ecole Saint-Lambert et habilité à
restaurer des monuments historiques
commençait la restauration de l’immeuble n° 5
rue du Puits-Châtel : Hôtel d’Alexio. Ce fut la
première demeure à être réhabilitée, à partir de
1959, sans aide extérieure, puis de 1961 à 1972.
Son propriétaire reçoit le Prix BoivinChampault des Monuments historiques, en
1965, pour cette restauration : premier étage,
boiseries, balustrade du premier étage, caves et
ruelle. Monsieur et madame Dutray achètent
2
- Extrait du Registre de Délibérations du Conseil
municipal. 7 juillet 1967. Dossier M. Melot.
Hôtel Sardini
L’événement déclencheur est constitué par la
destruction d’un hôtel du XVIII ème siècle, n°6
rue des Juifs, décidée par le président de la
Chambre de Commerce3, Robert Nau, pour
créer un parking puis par le danger suscité par
l’extension éventuelle des Nouvelles Galeries,
au printemps 1966.
La destruction de l’ancien couvent des
Cordeliers de Vendôme, en 1965, avait montré
l’urgence de la protection. Michel Melot, 4
blésois de naissance, élève de Régis Bouis,
étudiant à l’Ecole des Chartes et préparant sa
thèse, proteste auprès du maire de Blois. Il fait
paraître un article dans Le Monde du 3 mai
1966 où il critiquait, à juste titre la passivité
des Blésois à l’occasion des destructions du
patrimoine blésois dans la rue des Juifs. Robert
Nau, P.D.G. des Nouvelles Galeries, répond à
Michel Melot 5 le 19 mai 1966 qu’il ne
répondra pas par voie de presse, mais qu’il
aimerait le rencontrer. Il se défend de
3
- Robert Nau, président directeur général des
Nouvelles Galeries, fut président de la Chambre de
Commerce de 1952 à 1964. Il fut aussi président du
Comité Départemental du Tourisme.
4
- J’ai bénéficié des renseignements contenus dans le
dossier personnel de Michel Melot, dossier que j’ai
déposé aux Archives départementales de Loir-et-Cher.
5
- Pendant ce temps, Michel Melot demande l’appui de
Jean Martin-Demézil, archiviste départemental, Michel
Ranjard, architecte des Bâtiments de France et de Yvan
Christ, défenseur du patrimoine.
2
l’accusation d’avoir détruit l’immeuble, pour
des raisons seulement commerciales6.
C’est dans ces conditions qu’un petit
groupe de Blésois entrepreneurs courageux
venant de la Jeune Chambre Economique ou
d’hommes de goût décidés se résolvent à fonder
la deuxième Association de Protection du Vieux
Blois et de ses environs. Celle-ci est crée le 9
août 1966 par le docteur Michel Lacroix,
président, avec Jacques Cartier comme trésorier,
Michel Frelat comme secrétaire, Michel
Bretzner, Serge Caillou, les frères Couppé,
Martine Tissier de Mallerais.
Le Bulletin municipal de Blois de juin 1967
rapporte la création dans des termes
paternalistes voire méprisants : « Une
association pour la protection du Vieux Blois et
de ses environs vient de se constituer et la
municipalité est heureuse de lui souhaiter la
bienvenue et de féliciter les braves gens qui vont
se dévouer pour sauvegarder , restaurer un
patrimoine immobilier qui est une des fiertés de
notre bonne ville et tous ensemble, animés du
même désir de bien faire, de préserver autant
que possible les « bonnes choses » du passé,
nous travaillerons d’un même cœur et avec
amour pour la beauté et le renom de Blois… ».
Les réunions de 150 personnes, quelquefois ont
lieu 5 rue du Puits-Châtel, dans le grenier de
l’hôtel d’Alexio, chez les Bretzner 7. Michel
Melot prépare la constitution d’un dossier et les
démarches préparatoires au classement de la ville
en secteur sauvegardé et à la création d’un
premier secteur opérationnel, aux pieds de la
cathédrale, pour bénéficier de la loi Malraux 8 .
En mai 19679, ce dernier fait un rapide inventaire
du quartier du Puits Châtel avec l’aide de Jean
Martin-Demézil et du docteur Lesueur, en vue de
la création d’un secteur sauvegardé dans le
quartier du Puits-Châtel. Le 17 mai, une visite
commentée du vieux quartier est faite par
6
- Lettre de Robert Nau du 19 mai 1966, Dossier M.
Melot.
7
- Dutray (M.), Ces Dames du Logis Sardini. 14801980, Le Clairmirouère du temps, 1980, pages 35-41.
8
- Témoignages de D. Pussot, M. Bretzner.
9
- A cette date, tous les conseillers municipaux sont
membres de l’association.
l’Association. Peu de temps après, le président
de l’Association nationale pour la Protection des
Villes d’Art, invité par l’Association arrive à
Blois, il explique aux Blésois les avantages de la
loi Malraux et de la création d’un secteur
sauvegardé. La Nouvelle République rapporte
ainsi le sentiment de la municipalité d’obtenir le
classement des quartiers anciens en secteur
sauvegardé, de manière à recevoir l’aide de
l’Etat prévue par la loi Malraux : « les problèmes
de l’expansion disait M. Foulet sont angoissants.
Déjà nous avons édifié une ville nouvelle auprès
de la ville traditionnelle ; les quartiers neufs
vont doubler, sinon tripler dans les dix années
qui viennent. Notre souci majeur est de ne pas
faire de Blois une ville bi-polaire et nos craintes
sont justifiées précisément par le fait que la
partie nouvelle sera la plus peuplée avant
longtemps. C’est pourquoi nous attachons un
grand prix à la rénovation de la partie ancienne
de la cité pour la rendre plus habitable, plus
saine,pour lui conserver ou lui rendre toute son
activité et sa vie,tout son rôle de cœur de la
ville » 10 . L’Association réalise un plan des
quartiers anciens avec l’aide du docteur Lacroix,
de Michel Bretzner, de Jacques Carbonel et de
Michel Melot en liaison avec la municipalité, et
le syndicat d’initiatives. Dix-mille exemplaires
sont imprimés11.
Le 21 juin, l’association demande à la
municipalité de créer un secteur sauvegardé.
Puis en août 1967, la municipalité sous
l’impulsion de l’Association, demanda la
réalisation d’un plan de secteur sauvegardé12.
Un secteur sauvegardé de 44 hectares est
défini le 3 septembre 1970. Une réunion de
10
- Nouvelle République, 23 mai 1967.
- En janvier 1968, l’Association compte 64
personnes : par exemple : mesdames Meslé, Pichery,
les demoiselles Valois, le sénateur Beaujannot, le comte
de Vienne, Michel Bretzner, monsieur et madame
Sureau, messieurs Juhel, Thoreau, Bibard, Doiteau,
Genet, Juhel, les docteurs Maurice Charles, Michel
Lacroix, Baillargeat, Etienne de Plinval, Vezin, le
colonel de Chassey, Jean et Christian Couppé, Jacques
Cartier, Jacques Carbonel, Merona Dutray, Raymond
Etellin, Michel Frelat, François Guignard, Joseph
Melot, Daniel Pussot…
12
- Michel Melot publia dans la Revue « Sites et
Monuments », un nouvel article ( n° 36), pour demander
la création d’un secteur sauvegardé.
11
3
l’association, en juin 1970 (ou 1971 ?) a défini
les priorités : importance de l’initiative privée
pour la restauration du patrimoine,
sensibilisation de l’opinion publique,
information sur les bonnes restaurations.
Le quartier de la cathédrale devient le premier
secteur opérationnel. La S.E.M.I.R.E.B. est
crée (Société d’Economie Mixte pour la
Restauration de Blois) pour soutenir
financièrement une partie des travaux des
particuliers, en avril 1971.
Le conseil d’administration comprend Mme.
Tissier de Mallerais, le docteur Lacroix, M.
Bretzner, J. Despriée, J. Martin-Demézil, M.
Frelat, D. Pussot. L’étude en est confiée à
l’architecte André Aubert, qui entreprend un
minutieux travail d’inventaire : le projet est
présenté à la commission nationale en 1975.
Les restaurations tardent à se développer :
Mérona Dutray poursuit la restauration de
l’hôtel Sardini, commencée en 1966. Michel
Bretzner entame, lui, le gros chantier de la
Grange du Grenier à sel (qui devait être
démoli), en mai 1968, qu’il termine 15 ans
plus tard (réutilisant de nombreux éléments
anciens comme les poutres à engoulents de
l’ancien couvent des Cordeliers de Vendôme).
L’Association fut en mesure d’organiser
des visites des quartiers anciens, dont la
première inaugurale eut lieu le 6 août 197013 ,
en présence du docteur Lacroix, de madame
Tissier de Mallerais, de messieurs Bretzner,
Dormy, Pierre Sudreau, Merlin, Verleure,
Martin-Demézil, Leymarios 14. Elles se Les
restaurations tardent à se développer : Mérona
Dutray poursuit la restauration de l’hôtel
Sardini, commencée en 1966. Michel Bretzner
entame, lui, le gros chantier de la Grange du
Grenier à sel (qui devait être démoli), en mai
1968, qu’il termine 15 ans plus tard (réutilisant
de nombreux éléments anciens comme les
poutres à engoulents de l’ancien couvent des
Cordeliers de Vendôme).
L’Association fut en mesure d’organiser des
visites des quartiers anciens, dont la première
13
- La vraie première visite commentée avait eu lieu le
17 mai 1967.
14
- Nouvelle République du 6 août 1972.
inaugurale eut lieu le 6 août 197015 , en
présence du docteur Lacroix, de madame
Tissier de Mallerais, de messieurs Bretzner,
Dormy, Pierre Sudreau, Merlin, Verleure,
Martin-Demézil, Leymarios 16. Elles se
poursuivirent en 1970-1971 : plus de 650
personnes en bénéficient, elles continuèrent au
moins jusqu’en octobre 1972 17 . Un cycle de
conférences permit d’accueillir, à partir du 12
décembre 1970, J.-M. Lorain, Yves Babonaux,
Jean Martin-Demézil, Daniel Pussot, Michel
Melot.
La défense du patrimoine commence très
doucement à faire son chemin et un jeune
stagiaire de l’ENA, Bernard Dormy intitule
son rapport de stage, en 1970 : La sauvegarde
du patrimoine historique et des sites en milieu
urbain : l’exemple de Blois. Il y écrit avec un
peu d’optimisme : « l’action de l’Association
des amis du Vieux Blois ( dont tous les
conseillers municipaux sont membres) devrait
contribuer à ancrer encore plus profondément
le respect du passé dans l’esprit de la
population » 18.
Pourtant, de nombreuses difficultés rebutent
l’équipe primitive et poussent Michel Lacroix
à laisser la place à un nouveau responsable.
Parmi ces difficultés rencontrées se trouvent
l’impossibilité de créer le label Ville d’Art et
d’Histoire, le vol du mascaron de la fontaine
des Elus, l’échec de l’opposition à la
construction du club-house accompagnant le
Plan d’eau, la destruction non justifiée du
couvent des Cordeliers de Vendôme, en 1965,
l’abandon de la tour Beauvoir par la
municipalité. Ceux qui ont créé l’association
sont un peu amers de constater que la
restauration se fait sans beaucoup de soin, de
respect des lucarnes, des enduits, d’harmonie
de l’ensemble du quartier, disparitions
d’éléments anciens, des réfections trop
15
- La vraie première visite commentée avait eu lieu le
17 mai 1967.
16
- Nouvelle République du 6 août 1972.
17
- Dossier non coté des Archives municipales et
extraits d’ un dossier d’Alain Guerrier : « L’Association
pour la protection du Vieux Blois et de ses environs, les
Amis du Vieux Blois, 25 ème anniversaire.
18
- Dormy ( B.), La sauvegarde du patrimoine… op.
cit. Page 7.
4
radicales, par des entreprises non habilitées à
ce type de travail19 .
C - L’association devient Amis du
Vieux-Blois et de ses environs.
L’Association continue son action sous la
direction d’un nouveau président Daniel
Pussot, en juin 197220.
En 1973, dans un désir de plus grande
lisibilité, l’association ajoute à son titre, celui
d’ « Amis du Vieux Blois et de ses environs ».
Création de la S.EM.A.D.E.B. (Société
d’Economie Mixte pour l’Aménagement et le
Développement de Blois). Elle est devenue
aujourd’hui le G.B.D. (Grand Blois
Développement).
Dans le secteur opérationnel : 13. 337 m2 les
travaux commencent en 1972-1973. Entre
1975 et 1985 sont remis en état de nombreux
immeubles rues du Puits-Châtel, des
Papegaults, des Juifs, Pierre de Blois, quelques
uns rues du Foix, du Commerce. De 1973 à
1979, 21 immeubles sont restaurés, à cette
date, 13 sont en cours de réfection (celle de la
tour Beauvoir est terminée en juin 1978).
Beaucoup de restaurations ont lieu entre 1973
et 1978 : c’est la première grande période de
remise en état du pa ancien, qui s’essouffle
ensuite. En 1977, l’Association prend part et
parti pour la conservation de la Halle aux
Grains.
Le 13 novembre 1980, la vente dans une
salle des ventes d’Orléans, des lambris peints
de l’hôtel de Saumery enflamme tous les
défenseurs du patrimoine, de façon très
profonde et très large, à l’initiative de madame
Tissier de Mallerais et de l’Association des
Amis du Vieux-Blois. La mobilisation permet
de lancer une souscription qui réunit 50 000
francs, avec l’aide de l’Etat, du Conseil
Général, la préemption au nom des Musées de
France, est faite au profit de la ville de Blois
21
.
19
- Témoignage du 27 avril 2005 de M. Bretzner.
- Il reste président jusqu’en 1984, Alain Guerrier lui
succède jusqu’en juin 1989. Maurice Champion de 1989
à 1997, puis Claude Bouclet depuis lors.
21
- Ils sont exposés au Musée des Beaux-Arts de Blois,
depuis 1990.
20
En janvier 1981, Annie Cospérec est
chargée d’une mission d’inventaire, par Jean
Martin-Demézil, dans le cadre de l’Inventaire
général des monuments et richesses artistiques
de la France, commencé dans la Région Centre
en 1972 ( créé par André Malraux en 1964) .
Le travail dure de janvier 1981 à 1993.
Après une pause, le conseil municipal réactive
le plan de sauvegarde en 1985. Une
commission locale du secteur Sauvegardé se
réunit de 1985 à 1993, pour donner un avis
consultatif sur la mise au point du plan de
sauvegarde et de mise en valeur, pour
approbation par le conseil municipal et
enquête publique22.
La délimitation du secteur sauvegardé est
présentée par un nouvel architecte Antoine
Debré, le 17 avril 1987, à la Halle aux Grains à
l’Association des Amis du Vieux Blois puis le
Plan de Sauvegarde et de mise en valeur et
définitivement achevé par le nouvel architecte
en décembre 1989, adopté enfin en avril
199123 .
C’est le règlement du secteur sauvegardé, qui
remplace le P.O.S. Il concerne les immeubles
protégés, les immeubles non-protégés et les
espaces non –bâtis protégés. Il définit les
conditions auxquelles sont admises les
constructions nouvelles , les dispositions
particulières relatives aux conditions
d’occupation du sol : voirie, revêtement ,
assainissement, implantation des constructions
par rapport aux limites séparatives, hauteur,
aspect extérieur, façades à pans de bois,
toitures, lucarnes, gouttières, souches de
cheminées, signalisations commerciales,
publicité, stationnement.
22
- Par exemple, le 13 novembre 1987, les membres de
la Commission se réunissent pour examiner les abords
du château, l’emplacement «éventuel d’un parking aux
Lices, le stationnement, place du château, la restauration
de l’ancienne Orangerie. Parmi les présents : M.
Champion, maire-adjoint, M. Tissier de Mallerais, C.
Leymarios, M. de Sachy, Chambre de Commerce,
Gaston, Architecte des Bâtiments de France, Ferrieux,
architecte, J.-P. Sauvage, Amis du Vieux Blois.
23
- Le document s’intitule : ministère de l’Equipement,
du logement, des transports et de la mer. Ville de Blois.
Plan de sauvegarde et de mise en valeur. Règlement.
Emission : avril 1991 : Antoine Debré.
5
Toute modification ultérieure est soumise à
l’architecte des bâtiments de France.
Le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur
de Blois, a été relancé en 1992 : conforter le
rayonnement du centre-ville, valoriser les
richesses du patrimoine existant et favoriser le
dynamisme et la découverte du cœur
historique de la cité, par le ravalement des
façades, notamment rue du Commerce et la
réhabilitation du quartier du Bourg-Saint-Jean.
(Confortement du coteau, réhabilitation
d’immeubles vacants) qui se poursuit encore.
Réalisations des Amis du vieux Blois :
- Dépose de peintures murales de la maison
Usu Vetera Nova (vers 1975),
Organisation de la deuxième campagne pour le
sauvetage de la Halle aux Grains.
- Sauvetage des boiseries de l’hôtel de
Saumery.
- Consultation sur l’aménagement de la place
Louis XII, enfouissement des containers place
E. Gaudet.
- Pose d’une plaque commémorative sur la
base de la pyramide du pont J. Gabriel,
retraçant l’histoire du pont (avec l’aide du
Lions Club de Blois), idem sur la façade des
hôtels d’Epernon et d’Amboise.
- Pose de la borne-fontaine place Ave-Maria,
cérémonie officielle de la pose de la plaque
souvenir par M. Jack Lang, Maire de Blois,
Ministre de la Culture et de l’Education
Nationale le 17 avril 1992.
Cette plaque porte le texte suivant : « La
Fontaine Ave Maria a permis pendant la
guerre de 1940 l’alimentation en eau des
blésois. Elle a été restaurée avec la
participation de l’Association des Amis du
vieux Blois ».
- Mise à l’abri de vestiges anciens :
sarcophages rue du Palais, morceaux de
sculpture de l’ancien couvent des Cordeliers,
1 place Guerry, sculptures de l’ancienne église
St. Pierre du Foix, rue des Trois-Marchands.
- A la demande des A.V.B. un arrêté du Préfet
de Région du 11 août 1992 inscrit le Cellier du
Prieuré de Saint Jean de Grève, datant de
1089, dépendant de l’abbaye bénédictine de
Pontlevoy à l’inventaire des monuments
historiques.
-Sauvegarde pour le non déclassement de la
rue du Canon et le maintien de l’enseigne : une
pierre sculptée avec un canon, en 1548, par
Jean de Mondyet « Canonier ordinaire du Roy,
notre sire ».Aujourd’hui, une pierre sculptée
avec son canon, par Monsieur Logerai de
l’entreprise Lefevre, est posée à l’entrée de la
rue du Canon coté Loire. Elle est la
reproduction de la pierre originale déposée au
Musée Lapidaire de l’Aitre St Saturnin.
Remise en place du repère de la crue du 22
octobre 1866 sur le même mur. Mai 1993.
- Intervention pour l’annulation de la
démolition la « Maison du Général » 49 rue
Albert 1er (projet du Crédit Immobilier) mars
1994.
- Exploration d’archéologie subaquatique en
Loire en 2003 avec la DRAC-Centre, le SRA.
6
- Déplacement de la fontaine de l’Hôtel de
Ville (XVIè siècle) du dépôt lapidaire de
l’Aître St Saturnin, et mise en place au pied
des escaliers Denis Papin en 2005 (en
partenariat avec le Rotary-club de Blois).
- 2011, Édition de « Blois, la ville en ses
quartiers »
ouvrage sur l’histoire des quartiers de la ville.
- Restauration de la porte « Usu vetera nova »
1 rue Pierre de Blois, grâce à la générosité de
la famille Simon-Thomas. 2012
- Mise en eau de la fontaine St. Lomer à partir
de l’aqueduc ancien, juin 2009.
- Mai 2014 sortie du tome II du livre Blois, la
ville en ses quartiers.
- Des conférences sont proposées
régulièrement par l’association et un bulletin
annuel est édité reprenant leurs textes.
- Participation au circuit-promenade des
fontaines avec le Conseil des Sages.
- Plantation des marronniers dans le jardin de
l’évêché suivant les demandes de
l’Association.
Siège : 1 place de grève 41000 Blois
--Association Loi 1901, crée en 1966 –
Association d’intérêt général ouvrant droit au
bénéfice de la réduction d’impôt.
SIRET : 519 312 623 00019
Courriel : [email protected]
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