Maturing Talents: U 23s

Transcription

Maturing Talents: U 23s
summer/été 2006
in this issue
dans ce numéro
News Bits
Dernières nouvelles
4
Heroes of the past: ...
Héroïnes du passé: ...
6
A winning attitude
Un comportement de gagnante
8
Dorfman Family
famille dorfman
9
M1x stars
M1x stars
10
LM4LM4-14
From athlete to coach: ...
D’athlète à entraîneur: ....
16
Blending the roles as ...
Les différents rôles d’un...
18
Maturing Talents: U 23s
siemens plc supports...
siemens plc soutient...
20
back pain, a rowing disorder
mal de dos, mal de l’aviron
21
Standardising the Under 23 ...
Standardisation des Championnats... 22
rowing world cup summary
la coupe du monde d’aviron en bref 26
profile / profil
The new PM4 monitor makes rowing even more fun with wireless racing
and games. And maintenance is minimal thanks to a sturdier frame, nickelplated chain and rechargeable battery pack. Visit concept2.com to learn
more about the new Model E and the updated Model D.
2
introduction
FISA Promotes
Equity in Rowing
La FISA promeut
l’égalité dans l’aviron
Women’s rowing has come a long way (made great strides) in the
last 30 years. World Rowing and Olympic Regattas are events
where all athletes are supported and treated with equal respect.
Au cours des trente dernières années, l’aviron féminin a réalisé
de grands progrès. Les régates des championnats du monde et
les régates olympiques sont des événements lors desquels tous
les athlètes sont soutenus et traités avec le même respect.
However, there are still many areas
in the world where women do not
have the same opportunities to
participate in sport as their male
counterparts. Even in countries
where women have managed to
prove their abilities in spite of
limited support, there are some
individuals who continue to hold
the belief that women do not have
a right to enjoy sport as men do.
Toutefois, il existe encore bon nombre de régions dans le monde où
les femmes n’ont pas les mêmes opportunités d’accéder au sport que
leurs homologues masculins. Même dans les pays où les femmes ont
réussi à prouver leurs capacités en dépit du soutien limité dont elles
bénéficient, d’aucuns continuent à penser que les femmes n’ont pas le
droit d’apprécier le sport au même titre que les hommes.
It is difficult to understand such
attitudes in the 21st century
and especially when we have
experienced the positive power
of sport, what sport can bring to
an individual and to a culture.
We, in FISA, have a mandate to
promote rowing without discrimination based on politics, religion, race
or gender. We therefore also have a mandate to promote and develop
women’s rowing, in particular where inequities still exist.
The FISA Women’s Commission is comprised of members from each
of the Commissions of FISA. It meets yearly at the Joint Commissions
Meeting to review progress and plan for the future.
Some of the current activities of the Commission are:
The Women in Rowing History Project written by Amanda Schweinbenz
which is nearly complete and will be an extremely interesting record of
women in our sport.
The FISA Women’s Development Camps which have been taking place
in Seville, Spain for six years now under the direction of leading female
coaches such as Penny Chuter. The camps have hosted athletes and
coaches from around the world.
In cooperation with Olympic Solidarity, FISA has now started
Continental Talent Identification Camps with the goal of identifying
and developing young athletes for the future, initially from Africa. One
of FISA’s goals is to ensure that as many countries as possible identify
and support female as well as male athletes. Planning is now taking
place for future similar camps in Asia and Latin America and again in
Africa.
The Junior, U23 and Senior events statistics kept by FISA show
increasing participation of women at the international level, including
now the U23 women’s eight.
At any FISA Event there is always someone from the Women’s
Commission present. We appreciate hearing your ideas and feedback
so please introduce yourself next time and let us know your thoughts
on women’s rowing.
Au 21e siècle, des attitudes de ce type sont difficiles à comprendre, en
particulier quand on a découvert l’influence positive du sport, ce que
le sport peut apporter à un individu et à une culture. A la FISA, nous
avons pour mission de promouvoir l’aviron sans aucune discrimination
d’ordre politique, religieux, racial ou de genre. Par conséquent, nous
avons également pour mission de promouvoir et de développer l’aviron
féminin, en particulier là où des inégalités subsistent.
La Commission féminine de la FISA est composée de membres de
chacune des Commissions de la FISA. Elle se réunit sur une base
annuelle dans le cadre de la réunion conjointe des Commissions, afin
de faire un bilan des progrès et d’élaborer des projets pour le futur.
Voici un aperçu des activités en cours de la Commission:
Le projet d’historique « Les femmes dans l’aviron », écrit par Amanda
Schweinbenz, est presque achevé et fournira un dossier extrêmement
intéressant sur les femmes dans notre sport.
Les camps de développement FISA pour les femmes, qui sont organisés
à Séville, en Espagne, depuis six ans maintenant, sont placés sous la
direction d’éminents coaches féminins, comme par exemple Penny
Chuter. Les camps ont accueilli des athlètes et des coaches du monde
entier.
En coopération avec la Solidarité Olympique, la FISA a initié les camps
d’identification de talents continentaux, dans le but d’identifier et
de former de jeunes athlètes pour le futur, dans un premier temps en
provenance d’Afrique. L’un des objectifs de la FISA est de garantir que
le plus grand nombre de pays possibles identifient et soutiennent les
athlètes féminins au même titre que les athlètes masculins. De futurs
camps similaires en Asie, en Amérique Latine et à nouveau en Afrique
sont en cours de planification.
Les statistiques des événements pour juniors, moins de 23 ans et seniors
tenues par le FISA démontrent une participation croissante des femmes
au niveau international, maintenant aussi dans le huit de pointe féminin
des moins de 23 ans.
Un membre de la Commission féminine est toujours présent à chaque
événement FISA. Vos idées et vos commentaires sont les bienvenus.
À la prochaine occasion, n’hésitez pas à venir nous trouver pour nous
faire part de vos réflexions sur l’aviron féminin.
Tricia Smith
Responsable de la Commission féminine de la FISA
Tricia Smith
FISA Women’s Commission, Chair
3
DVD
DVD
The DVD of the A Finals of the
World Rowing Championships in
Eton, Great Britain can be ordered
in advance through the official
World Rowing merchandisers.
Visit
for contact information.
Le DVD des finales des
Championnats du monde d’aviron
à Eton, en Grande-Bretagne,
peut déjà être commandé auprès
des revendeurs officiels World
Rowing. Pour connaître les
coordonnées, visitez le site
.
DVD: product may differ from image / photo non-contractuelle
New bits
Munich (GER) will host
a Rowing World Cup
regatta in 2008
© FISA
Munich (GER) was selected by
the Council of the International
Rowing Federation (FISA) to
host the first stage of the 2008
Rowing World Cup series.
The event will be held on the
Olympic Regatta Course in
Oberschleissheim, near Munich
from 9 to 11 May 2008. Two
candidates were in the running to
organise this event: the Idroscalo
regatta course in Milan (ITA)
and Munich. Munich will be the
site of the 2007 World Rowing
Championships in August 2007.
The 18-carat gold Thomas Keller Medal was presented to Agostino Abbagnale by Dominik Keller and FISA President Denis Oswald / La médaille d’or Thomas Keller de 18 carats a été remise à Agostino Abbagnale par Dominik Keller et le Président de la FISA, Denis Oswald
Third Agostino brother receives
highest rowing honour
Le cadet des frères Agostino reçoit la
plus haute récompense en aviron
Agostino Abbagnale one of the legendary three
Italian brothers who reigned over rowing throughout
the 1980s and 90s has now joined his two brothers
on the list of Thomas Keller Medal awardees.
Agostino Abbagnale, l’un des trois frères
légendaires italiens qui ont dominé l’aviron dans
les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, vient
de rejoindre ses deux frères sur la liste des sportifs
distingués par la médaille Thomas Keller.
Agostino, the youngest of the three brothers, and
most successful in sculling, won three Olympic
Gold medals (Seoul 1988, Atlanta 1996 and Sydney
2000) and has two World Championship titles in
the quadruple sculls from 1997 and 1998.
He was forced to retire shortly before the Athens
2004 Olympic Games following years of struggle
against thrombophlebitis with which he had already
been plagued after his first Olympic title in 1988.
4
Agostino, le cadet des trois frères et celui ayant eu le
plus de succès en aviron de couple, a remporté trois
médailles d’or olympiques (à Séoul en 1988, à Atlanta
en 1996 et à Sydney en 2000) et compte deux titres de
champion du monde en quatre de couple en 1997 et 1998.
Il avait été contraint de se retirer peu avant les Jeux
Olympiques d’Athènes, en 2004, en raison d’une
thrombophlébite chronique dont il souffrait déjà
après son premier titre olympique en 1988.
Munich (GER) accueillera
l’une des régates de
la Coupe du monde
d’aviron 2008
Munich (GER) a été
sélectionnée par le Conseil de
la Fédération Internationale
des Sociétés d’Aviron (FISA)
pour accueillir la première
étape de la série 2008 de la
Coupe du monde d’aviron. Cet
événement se déroulera sur le
parcours de régate olympique
à Oberschleissheim, près de
Munich, du 9 au 11 mai 2008.
Deux villes étaient candidates
pour accueillir cet événement:
Milan (ITA), avec le parcours
de régate Idroscalo, et Munich.
Munich accueillera également
les Championnats du monde
d’aviron en août 2007.
dernières nouvelles
Meeting of European
Rowing Federations
Réunion des Fédérations
européennes d’aviron
In continuity with the appointment
of a European Rowing Management
Board in Munich last May, the
European Rowing Federations will
gather once again in Eton (GBR)
on 27 August at 17:00 to discuss
the following agenda points:
Dans la continuité de la nomination
d’un comité de direction de l’aviron
européen à Munich, en mai dernier,
les fédérations européennes d’aviron
se réuniront à nouveau à Eton
(GBR) le 27 août prochain, à 17h00,
pour débattre des points suivants :
− Discussion and Approval of
the Principles of the European
Rowing Championships.
− Discussions et approbation des
Principes des Championnats
d’Europe d’aviron.
− Attribution of the 2007 European
Rowing Championships
− Attribution des Championnats
d’Europe d’aviron 2007
− Confirmation of the 1st General
Assembly to be held during the
European Rowing Championships
in September 2007.
− Confirmation de la 1ère assemblée
générale qui se tiendra lors
des Championnats d’Europe
d’aviron, en septembre 2007.
The second part of the timing
and results article promised for
this magazine edition will be
published this autumn in the next
World Rowing Magazine.
La deuxième partie de l’article
sur le chronométrage prévue
pour ce numéro sera publiée cet
automne dans le prochain numéro
du World Rowing Magazine.
FISA’s official timing service
provider WIGE DATA GmbH has
been sold to Swiss Timing Ltd and is
now called ST SportService GmbH.
WIGE DATA, le partenaire
officiel du chronométrage de la
FISA, a été racheté par Swiss
Timing Ltd. et s’apelle désormais
ST SportService GmbH.
Agenda
FISA Congress
The World Rowing governing body
FISA will convene in Congress
on 28 August 2006 in Eton
(GBR) for its annual gathering.
20-27 August 2006
World Rowing Championships
Eton, Great Britain
20 - 27 août 2006
World Rowing Championships
Eton, Grande-Bretagne
3 September 2006
World Rowing Coastal Challenge
Guernsey, Channel Islands
3 septembre 2006
World Rowing Coastal Challenge
Guernesey, Îles Anglo-Normandes
Les temps forts du Congrès seront:
3-6 September 2006
World Rowing Tour
Lucerne, Switzerland
3 - 6 septembre 2006
World Rowing Tour
Lucerne, Suisse
Sélection des sites des
futures manifestations:
Championnats du monde
des moins de 23 ans 2009
Candidats: Racice (CZE);
7-10 September 2006
World Rowing Masters Regatta
Princeton, NJ, USA
7 - 10 septembre 2006
World Rowing Masters Regatta
Princeton, Etats-Unis
13-15 October 2006
World Rowing Junior
Coaches Conference
13 - 15 octobre 2006
World Rowing Junior
Coaches Conference
3-5 November 2006
World Rowing Coaches Conference
Limassol, Cyprus
3 - 5 novembre 2006
World Rowing Coaches Conference
Limassol, Chypre
3-7 December 2006
15th Asian Games Rowing Regatta
Doha, Qatar
3 - 7 décembre 2006
15e Asian Games Rowing Regatta
Doha, Qatar
16 December 2006
World Rowing Ergometer Challenge
Amsterdam, the Netherlands
16 décembre 2006
World Rowing Ergometre Challenge
Amsterdam, Pays Bas
Congrès de la FISA
La FISA, l’organisation qui régit
le sport de l’aviron au niveau
mondial, organisera son Congrès
annuel le 28 août prochain à
Eton, en Grande-Bretagne.
Main points on the agenda include:
Selection of venues for:
2009 World Rowing Under
23 Championships
Candidates: Racice (CZE);
2010 World Rowing Junior
Championships
Candidates: Racice (CZE)
2010 World Rowing
Championships
Candidates: Lake Karapiro (NZL)
New member federations
The following countries have
submitted their candidacy to
become new members of FISA:
Afghanistan
Bolivia
Jamaica
Libya
Somalia
Zambia
Calendrier
Championnats du
monde junior 2010
Candidats : Racice (CZE)
Championnats du monde 2010
Candidats : Lake Karapiro (NZL)
Nouveaux membres
Les pays suivants ont déposé
leur candidature pour devenir
membres de la FISA : Afghanistan
Bolivie
Jamaïque
Libye
Somalie
Zambie
Council elections
Elections du Conseil
5
profile / profil
Heroes of the past:
Kathleen Heddle
and Marnie McBean
After their double victory in
Barcelona 1992, followed by
a double medal act at the 1996
Olympics, Heddle and McBean
became the first Canadians to win
three Olympic gold medals.
Both athletes were part of a
crop of very successful women
in Canadian rowing under the
guidance of coach Al Morrow
who mastered the 1992 Olympic
Games by winning the eight, four
and pair.
McBean attributes much of her
success to this group of women.
“They all retired in 1992 but
I took their strengths with me
throughout my career.” McBean
also admits that she was pretty
competitive. “I wasn’t the biggest
or tallest and I loved to take down
those who were bigger.”
Heddle, who retired in 1992
following the Olympics, was then
persuaded to return to rowing by
McBean. “She’s the best rower
Canada has ever produced. I was
privileged to row with her,” says
McBean. The duo swapped to
sculling and proceeded to win
the double and earn bronze in the
quad at the 1996 Olympics.
Rowing in two boat classes at one
Olympics presented challenges,
but McBean saw it only in a
positive light. “I looked at the
strengths of doing two events.
I think there are advantages of
combining small boat efficiency
with big boat power and blending
these into each boat,” says McBean.
“I always wanted to double up.”
“Mentally I think we just had to
take each race separately, not get
overwhelmed with races coming
6
up later,” says Heddle. “Just get
through the week making sure
we got a good spot in the finals
but spending only the energy we
needed to.”
McBean remembers at a regatta
in 1991 a British rower coming
up and saying, “I think you’re all
stark raving bonkers.” The duo
used the comment as extra racing
fuel.
Heddle and McBean also moved
effortlessly between sweep and
sculling. “It was never an issue,”
says Heddle. “I think this was
good for us both mentally in
that it gave us a break from the
routine, and physically because
we became very adaptable.”
Heddle, in 1996, retired for good,
“I didn’t feel the need to prove
anything further to myself or
anyone,” she says, while McBean
kept rowing towards the 2000
Olympics. But a back injury in
the eleventh hour forced her out of
competition and into retirement.
Heddle can count on her fingers
the times she’s been in a boat
since her 1996 retirement.
“It is difficult to fit in with my
present lifestyle, and I enjoy
alternative activities such as
running or biking where I have
absolutely no expectations for
myself,” says Heddle. “As my
children grow up and I have more
free time, I hope to get back into
rowing regularly, for fun, as I do
miss it very much.”
McBean is the sports celebrity
working in the sporting industry.
She carries out this interview
while driving to a charity golf
tournament. Since retirement
McBean has stayed active by
dabbling in adventure racing
including a six-and-a-half day
Ecochallenge as part of a celebrity
sports team.
Marnie McBean (r) and Kathleen Heddle of Canada on the victory podium at the 1996 Olympic
Games in Atlanta (USA). / Les rameuses canadiennes Marnie McBean (d) et Kathleen Heddle
sur le podium de victoire aux Jeux Olympiques de 1996 à Atlanta (USA).
Still active in rowing McBean
will often take her single with
her on weekend trips to lakeside
cottages. She lends her time to
Rowing Canada Aviron as vice
president of marketing and does
some coaching consultancy
work. McBean is also the rowing
commentator
for
Canadian
television.
It is 10 years since they won gold,
but McBean and Heddle are still
recognised on the street, McBean
more so especially her name.
“I get comments from strangers
that I look familiar but they
can’t quite place me and they
wonder if they went to school
with me or something. My
daughter (four-year-old Lyndsey)
knows that my husband Mike
Bryden and I used to row, but
it goes no further than that,”
says Heddle, “at the moment.” M.S.B.■
©Bongarts/GettyImages
Quiet Heddle, outgoing
McBean. They may have been
contrary out of the boat but in
the eight, pair, quad and double
it was utter synchronisation
and four Olympic medals at
just two Olympic Games.
Marnie McBean and Kathleen Heddle win
their third Olympic gold medal at the Atlanta
Olympic Regatta in 1996. / Marnie McBean
and Kathleen Heddle remportent leur
troisième médaille d’or olympique aux Jeux
Olympiques d’Atlanta en 1996.
profile / profil
Héroïnes du passé:
Kathleen Heddle et
Marnie McBean
© Bongarts/Getty Images
force nécessaire aux deux épreuves.
Je me suis dit qu’il y avait des
avantages à combiner l’efficacité
d’un petit bateau avec la puissance
d’un grand et de donner à chacun
ce qui lui manque de l’autre, »
explique McBean. « J’ai toujours
voulu faire coup double. »
Heddle la silencieuse et
McBean l’extravertie. Aussi
dissemblables l’une que
l’autre hors du bateau mais
dans le huit et le deux de
pointe, le quatre et le deux de
couple c’était synchronisation
maximale et quatre médailles
olympiques à seulement
deux Jeux Olympiques.
Après leur double victoire de
Barcelone en 1992, suivie par un
doublé aux Jeux de 1996, Heddle
et McBean sont devenues les
premières athlètes canadiennes
à remporter trois médailles d’or
olympiques.
Elles faisaient partie d’une brassée
de rameuses très performantes en
aviron canadien sous la direction
de l’entraîneur Al Morrow qui
domina la régate olympique de
1992 en remportant le huit, le
quatre et le deux de pointe.
McBean attribue une grande
part de ses propres succès à ce
groupe de femmes. « Elles se sont
toutes retirées de la compétition
en 1992 mais c’est chez elles
que j’ai puisé ma force tout au
long de ma carrière ». McBean
reconnaît également qu’elle était
très compétitive. « Je n’étais pas la
plus charpentée, ni la plus grande
mais j’adorais battre celles qui
l’étaient. »
Heddle s’était retirée de la
compétition en 1992, après les
Jeux, et c’est McBean qui l’a
ensuite persuadée de revenir
à l’aviron : « c’est la meilleure
rameuse que le Canada ait jamais
produit et c’était un privilège de
ramer avec elle », dit d’elle McBean.
Le duo est passé de l’aviron de
pointe au deux de couple, épreuve
qu’il a fini par remporter avant
d’obtenir le bronze dans le quatre
de couple aux Jeux Olympiques de
1996.
Ramer dans deux classes de bateau
à une régate olympique n’allait pas
sans présenter certaines difficultés,
mais McBean n’en retient que
l’aspect positif. « J’ai réfléchi à la
 « Mentalement en fait, il fallait
simplement qu’on prenne chaque
épreuve séparément, sans
se
laisser impressionner par la
course suivante, » précise Heddle.
« Finir la semaine en s’assurant
une bonne place en finales, tout
en ne dépensant que l’énergie
strictement nécessaire. »
McBean se souvient lors d’une
régate en 1991 d’une rameuse
britannique qui lui a dit : « Je
crois que vous êtes complètement
dingue. » Le duo s’est servi du
commentaire comme influx de
carburant supplémentaire.
Heddle et McBean sont passées
également sans difficulté de
l’aviron de pointe à l’aviron
de couple. « Cela n’a jamais
représenté un problème, » précise
Heddle. « Je crois que c’était bien
pour nous deux, mentalement dans
la mesure où cela a cassé notre
routine et physiquement parce que
cela nous a assouplies. »
Heddle, en 1996, s’est retirée pour
de bon. « Je n’éprouvais plus la
nécessité de prouver ce dont j’étais
capable ni à moi ou à qui que
ce soit d’autre, » dit-elle, tandis
que McBean a continué à ramer
en vue des Jeux Olympiques de
2000. Mais une blessure dorsale
à la onzième heure l’a forcée à
renoncer à la compétition et à
prendre sa retraite.
Heddle peut compter sur les doigts
de la main les occasions où elle est
retournée dans un bateau depuis
son retrait en 1996.
activités de détente comme courir
ou faire du vélo où je n’attends
absolument rien de moi », déclare
Heddle. « Avec les enfants qui
grandissent, j’ai de plus en plus
de temps libre, j’espère que je
pourrai me remettre à l’aviron
régulièrement pour le plaisir car
cela me manque énormément. »
McBean est la vedette sportive
qui travaille pour l’industrie du
sport. Elle répond à l’interview
tout en se rendant à un tournoi
de golf pour une œuvre de
bienfaisance. Depuis son retrait de
la compétition, McBean est restée
active en course d’aventure en
amateur, dont un Ecochallenge de
six jours et demi avec une équipe
de célébrités sportives.
McBean rame toujours et emporte
souvent avec elle son skiff lors
de ces week-ends en bordure de
lac. En tant que vice-présidente
responsable du marketing, elle
donne de son temps à Rowing
Canada Aviron et propose des
consultations d’entraînement. Elle
est aussi commentatrice de l’aviron
pour la télévision canadienne.
Dix ans depuis qu’elles ont
remporté leurs médailles d’or, et
McBean et Heddle sont toujours
reconnues dans la rue, McBean un
peu plus, son nom surtout.
« J’entends des commentaires de
la part de gens que je ne connais
pas à qui je parais familière mais
qui ne peuvent pas exactement
me replacer et qui se demandent
s’ils sont allés en classe avec moi
ou quelque chose du genre. Ma
fille (Lyndsey, 4 ans) sait que mon
mari Myke Bryden et moi avons
fait de l’aviron mais cela ne va pas
plus loin, » dit Heddle, « pour le
moment. »
M.S.B.■
« C’est difficile à caser dans mon
style de vie actuel et j’ai d’autres
7
profile / profil
A winning attitude
Sally Kehoe is arguably
Australian rowing’s most
exciting raw talent. At 19,
Kehoe’s career highlights
include World Rowing Junior
Championships in the single
(2004) and double (2003)
sculls, a silver medal in the
single at the 2004 World
Rowing Under 23 Regatta
and a double scull bronze
from last year’s World Rowing
Championships in Gifu (Japan).
Kehoe’s rowing addiction began
as a student at St Margaret’s
Anglican Girls School, Brisbane,
on Australia’s North-East coast.
It was the School’s dominance
of Queensland schoolgirl rowing
that lured Kehoe into the boat.
“I like to win, so I thought I’d
have a go at rowing,” says Kehoe.
“As I kept winning, I wanted to do
more and more.”
Australian
women’s
head
coach, Lyall McCarthy, believes
Kehoe’s fastidious work ethic
is key to her adaptability and
racing success.
With
impeccable
sculling
credentials, the teenager is equally
talented with one oar. The 2006
Australian Championships saw
Kehoe join 2005 double World
Champion Robyn Selby-Smith
to take silver in the senior pair,
against a field of world champions
and Olympic medallists.
“She’s obviously a talent that has
a lot of drive. She wants to win,
and there’s not many people who
genuinely want it that bad,” says
McCarthy, Kehoe’s coach of two
years. “Right now she’s leading by
example, and those two qualities
are crucial.”
“Rowing is rowing I think and I’m
more than happy to sweep or scull,”
says Kehoe. “I’m a racer and I love
racing. In both disciplines you get
to race, so I’m happy to do either.
Just put me in a boat.”
Beyond the boat Kehoe is
completing a double degree of
Business and Language Studies.
Setting herself the challenge
to be trilingual, she hopes to
add German and Italian to her
© 2003 Getty Images
Un comportement de gagnante
Sally Kehoe est sans doute un
des jeunes talents les plus
prometteurs de l’aviron
australien. À 19 ans, elle
compte déjà comme moments
forts de sa carrière les
Championnats du monde
junior en skiff (2004) et deux de
couple (2003), une médaille
d’argent en skiff à la Régate
mondiale des moins de 23 ans
de 2004 et une médaille de
bronze en deux de couple aux
Championnats du monde
d’aviron de l’année dernière à
Gifu (Japon).
La passion de Sally Kehoe pour
l’aviron date de la période où
elle étudiait à l’école anglicane
pour filles St Margaret à
Brisbane, sur la côte nord-est de
l’Australie. C’est la domination
de l’école en aviron scolaire
féminin dans la région du
Queensland qui a poussé Sally à
monter dans un bateau.
8
« J’aime gagner, alors je me suis
dit que j’allais essayer l’aviron »
dit Sally. « Comme je gagnais
toujours, j’ai voulu en faire de
plus en plus. »
Non seulement l’adolescente a
démontré ses grandes capacités
en double, mais elle a autant de
talent avec une seule rame. Aux
Championnats d’Australie de
2006, Sally Kehoe a rejoint la
double championne du monde de
2005, Robyn Selby-Smith, et
ensemble elles ont remporté la
médaille d’argent en deux de
pointe senior, devant toute une
galerie de champions du monde et
de médaillés olympiques.
« Pour moi, l’aviron reste l’aviron
et j’ai autant de plaisir en aviron
de couple qu’en aviron de pointe »
déclare Sally Kehoe. « Je suis
faite pour la course et j’adore les
courses. Dans les deux disciplines,
il faut aller vite et je suis donc
prête à participer à l’une ou à
l’autre. Il suffit de me dire de
monter dans un bateau. »
L’entraîneur
principal
des
rameuses australiennes, Lyall
McCarthy, est convaincu que son
éthique du travail méticuleux est
essentielle pour son adaptabilité
et ses succès en aviron.
« C’est clairement un talent qui en
veut énormément. Elle veut
gagner, et il n’y a pas beaucoup
de gens qui le veulent avec un tel
acharnement » dit McCarthy,
l’entraîneur de Kehoe depuis deux
ans. « En ce moment, elle mène
par l’exemple, et ces deux qualités
sont essentielles. »
En dehors de l’aviron, Sally
Kehoe termine une double licence
en commerce et en langues. Elle
s’est fixée comme objectif d’être
trilingue et espère ajouter
l’Allemand et l’Italien à son
language repertoire. Inspired by
her parent’s profession, property
development is a prospective
career.
Kehoe will stroke Australia’s
quadruple sculls at August’s
World Rowing Championships
in Eton (Great Britain). After
silver medals on this year’s
Rowing World Cup circuit, her
sights are set on gold. However,
Olympic dreams are shaping in
the Australian’s mind.
“I’m looking towards Beijing and
I’ll only be 21 then. I suppose a lot
would have to happen to stop me
also continuing towards London
in 2012. It’s a bit addictive.”
Thomas Nickson ■
Sally Kehoe (l) and Tara Kelly celebrate winning gold in the women’s double sculls at the
2003 World Rowing Junior Championships.
/ Sally Kehoe (g) et sa coéquipière Tara Kelly
remportent l’or en deux de couple aux Championnats du monde d’aviron junior en 2003.
bagage linguistique. Attirée par la
profession de ses parents, elle
pourrait envisager une carrière
dans le développement immobi­
lier.
Sally Kehoe va participer comme
chef de nage en quatre de couple
aux Championnats du monde
d’aviron qui a lieu en août à Eton
(Grande-Bretagne). Après avoir
remporté des médailles d’argent
au circuit de la Coupe du monde
d’aviron de cette année, elle vise
l’or. Mais le rêve olympique
commence à faire son chemin
dans l’esprit de la rameuse
australienne.
« Je pense à Pékin. Je n’aurai alors
que 21 ans et je crois qu’il faudrait
que quelque chose de vraiment
grave arrive pour m’empêcher de
continuer et d’aller à Londres en
2012. C’est une passion qui vous
lâche difficilement. »
Thomas Nickson ■
profile / profil
The Olympic champion French lightweight
men’s four in Sydney. / Le quatre de pointe
poids léger champion olympique à Sydney.
© Emmanuel Dunand / AFP / Getty Images
Rowing, French style
Xavier and Bénédicte
Dorfman. He is an Olympic
champion, she, a four-time
World silver medallist. Both
are lightweights. Have they
settled down? No. Even
now with two children,
they are still in elite rowing
mood: still training, still
competing, still going
after more results.
Games in 2000. “Sydney was
a very privileged, intense and
unforgettable experience, with
a lot of sharing and emotion,”
reflects Bénédicte. “We are
very different in many ways,
which greatly enhances our
life together,” adds Xavier.
Aiguebelette rowing club for the
past three years, Xavier has not
only been juggling between his
family and professional life, but
has also set himself a new goal:
“I decided to start elite training
again to compete at the Olympic
Games in Beijing.”
“My two pregnancies were
totally different. When I was
expecting Clélia I felt the need
to exercise, and so I rowed up
until the sixth-seventh month
of pregnancy. But when I was
expecting Alexis, I slept 20
hours a day!”
Xavier would not have taken
up rowing had it not been for
his father who rowed a lot in
his youth: “Never did he expect
I’d still be rowing 18 years
later!” As sports manager at the
Two-time
Olympic
silver
medallist Anne Marden (USA) is
to receive credit for introducing
Bénédicte to the sport. “I had no
idea what rowing was, had never
seen it on television, had never
heard about it,” she explains.
“Anne had a room with us when
studying in France. She took me
to one of her training sessions
and it was love at first sight.”
Bénédicte’s rowing career was
launched. From junior to senior,
she never looked back and never
really stopped rowing either,
even to have babies.
Bénédicte made her international
comeback in 2005 with a
bang: silver in the lightweight
women’s single sculls at the
World Rowing Championships.
“I really hadn’t expected to
compete internationally ever
again. I resumed training to
replace someone in a surf boat
competition, which gave me the
idea to enter the French Rowing
Championships. To my surprise
I won and was selected for the
national team.” Yes, Bénédicte
thinks combining sport and
children is possible with good
support
and
organisation:
“Caring for children is a sport
on its own,” she says. Asked
what her future goals are in
rowing, she calmly replies: “I
take one day at a time.”
The two athletes met through
rowing and married right
before the Sydney Olympic
Yes, there was a four-year
break internationally after the
Olympic Games in Sydney
where she finished seventh, but
nationally, Bénédicte was back
in medalling form in 2003.
D.F. ■
L’aviron à la française
Xavier et Bénédicte Dorfman :
lui, champion olympique, elle,
quatre fois vice championne
du monde. Tous deux poids
légers. Ont-ils raccroché ?
Loin de là. Même depuis
la naissance de leurs deux
enfants, l’envie de se mesurer
à l’élite de l’aviron ne les a
pas quittés : ils poursuivent
leur entraînement, enchaînent
les compétitions et sont
après de nouveaux prix.
Les deux athlètes se sont
rencontrés grâce à l’aviron, et
ont scellé leur union peu avant
les Jeux Olympiques de Sydney,
en 2000. « Sydney a été une
expérience inoubliable, intense et
privilégiée, riche d’émotions et
de partage », a déclaré Bénédicte.
« Nous sommes très différents
dans beaucoup de domaines,
ce qui apporte une très grande
richesse mutuelle 
», a ajouté
Xavier.
Xavier s’est lancé dans l’aviron
grâce à son père, qui a beaucoup
pratiqué dans sa jeunesse : « Bien
mal lui en a pris puisque 18 ans
plus tard je continue à ramer »
Responsable sportif du club
d’aviron d’Aiguebelette depuis
trois ans, Xavier non seulement
jongle entre sa vie professionnelle
et sa vie de famille, mais il s’est
également fixé un nouvel objectif:
« J’ai décidé de reprendre un
entraînement de haut niveau pour
participer aux Jeux Olympiques
de Beijing. »
C’est grâce à Anne Marden,
l’Américaine double médaillée
d’argent aux Jeux Olympiques,
que Bénédicte a découvert ce
sport. « Je ne savais absolument
pas ce qu’était l’aviron, je n’en
avais jamais vu à la télé ni même
entendu parlé 
» explique-telle. « Anne logeait dans notre
maison en tant qu’étudiante.
Je l’ai accompagnée à une de
ses séances, et j’ai tout de suite
eu le coup de foudre. » C’était
les débuts de la carrière de
Bénédicte en aviron. Elle est
passée de junior à senior sans
jamais regarder en arrière, et elle
n’a jamais vraiment arrêté, même
pas pour avoir des enfants.
S’il est vrai qu’elle avait disparu
des compétitions internationales
pendant les quatre années qui
ont suivi les Jeux Olympiques
de Sydney, où elle avait fini
septième, Bénédicte était quand
même de retour au niveau
national dès 2003, avec toute la
forme nécessaire pour conquérir
des médailles. « 
Mes deux
grossesses ont été complètement
différentes.
Lorsque
j’étais
enceinte de Clélia, j’avais
besoin de m’entraîner, et j’ai
donc pratiqué l’aviron jusqu’au
sixième-septième mois. Quand
j’attendais Alexis, en revanche, je
dormais vingt heures par jour! »
En 2005, Bénédicte fait son grand
retour sur la scène internationale
et en grandes pompes 
: elle
remporte l’argent dans l’épreuve
féminine de skiff poids léger
aux Championnats du monde
d’aviron. « 
Je ne pensais pas
encore une fois participer à des
compétitions
internationales.
J’avais repris l’entraînement
pour remplacer une fille dans une
compétition de surf boat, et cela
m’a donné l’idée de participer au
Championnat de France. À ma
grande surprise, j’ai gagné, ce qui
a entraîné une sélection en équipe
de France. » Oui, Bénédicte pense
qu’on peut parfaitement combiner
sport et enfants : il suffit d’être
bien entouré et organisé. « C’est
vraiment du sport de s’occuper
des enfants! », selon elle. Quand
on l’interroge sur ces futures
ambitions en aviron, elle dit d’un
ton très posé: « Chaque chose en
son temps. »
D.F. ■
9
profile / profil
Solo together:
the men’s single
There is something serious
about being a single sculler. This
decision to go solo is made with
much due consideration.
Rentmeester’s audio explains,
“Single scullers are a special
breed, masochists, stubborn,
against the establishment.”
Certainly Germany’s Marcel Hacker
had to fight to earn his independence
from the standard procedure of the
German Federation. New Zealander
Mahe Drysdale pushed against his
country’s selectors to get out of
rowing in the men’s four and get
into the single.
Ondrej Synek of the Czech
Republic had to beat the Czechs’
greatest single sculler Vaclav
Chalupa to earn his right to go
solo. Similarly, Great Britain’s
Alan Campbell had to prove
himself at his country’s trials.
Norway’s Olaf Tufte and Sweden’s
Lassi Karonen had little choice,
coming from nations with few
elite rowers.
Tufte’s arrival as a single sculler
came out of circumstances. When
his Olympic silver medal partner
retired after the 2000 Olympics,
Tufte was alone at the top of the
Norwegian rowing hierarchy. A
single was the only option. Still,
Tufte loves the team aspect of the
sport.
“In the single you still need to
be part of the team. You need
someone around, the coach,
manager or general secretary,
someone to push you through
hard days. It’s hard to be good
without a team,” says Tufte.
Il y a quelque chose de sérieux
à être un rameur de skiff. La
décision de ramer seul n’est
jamais prise à la légère.
Le commentaire de Rentmeester
est clair 
: « 
Les skiffeurs
sont d’une certaine trempe,
masochistes, obstinés, contre le
système. »
>>
Coming from opposite sides of
the world didn’t stop Drysdale and
Campbell from training together.
For the last two winters they have
rowed out of the same British
club. They have raced a double
together and at times shared the
same coach.
“We tend to kill each other on
the water and in the gym and
then be the best of friends off
the water,” says Campbell who,
during the season, trains with
the British men’s team under
the programme of head coach
Juergen Grobler.
Current Olympic Champion Tufte
goes on training camps together
with this year’s Holland Beker
winner, Lassi Karonen.
“We’re a good family now, much
better than a few years ago,” says
Tufte.
>>
10
La bande son du documentaire
de Co Rentmeester : The
Perfect Stroke, (le parfait coup
de rame) faisant le portait
du skiff néerlandais ne fait
pas appel à de la musique
suggestive, à des dialogues
bavards ou à une savante
succession de scènes. La
musique est simple, un piano
solo, presque solennelle.
© Simon Lorenz
The audio to Co Rentmeester’s
documentary, The Perfect
Stroke, profiling Dutch single
sculling, does not use rousing
music or wordy dialogue or
busy jumps from scene to
scene. The music is simple, a
lone piano, almost solemn.
Solo à plusieurs :
le skiff masculin
Ondrej Synek (CZE)
“When you train with someone
else you are helping each other,”
says Drysdale who has also
trained with Tufte. “One person
is not necessarily getting more
benefit. But,” admits Drysdale,
“during the racing season we
keep our distance. At regattas we
can be social, then on the water
for seven minutes we are not
friends.”
Alan Campbell (GBR)
Marcel Hacker (GER)
Cup winner, Campbell. “I still
can’t quite put my finger on it, but
I’m an only child and I’ve always
been able to amuse myself.”
“In the single I’m totally
responsible for my performance.
It’s a big pressure. This pressure
is not good for me, but the feeling
after a good race is a lot stronger,”
says Synek.
“You have to be kind of stubborn,”
says Tufte. “You have to be stupid
enough to do enough.”
“We like to train more than our
friends and therefore have to
train in the single,” says Karonen.
“I also think that the single
sculler just wants to depend on
themselves in good and bad.”
Hacker’s approach is relatively
insular. It’s him, his coach Andreas
Maul and a small support team.
“Most of the time I train alone,”
says Hacker speaking from
his pre-World Championships
altitude training location in St.
Moritz, Switzerland where he
says he has little time to worry
about his competition.
© Birke Ulrich/alakarte.de
© Peter Spurrier/Intersport-Images
profile / profil
The need for self-dependence is a
common trait.
this year has championed three
different winners. The goal of
being the best will continue to be
an ongoing journey of discovery.
“I don’t have to rely on someone
else. If I don’t achieve it’s my own
fault,” says Drysdale. “I love having
control over my own destiny.”
Winner of the 1968 Olympics, and
the Netherlands’ only ever gold in
the single, Jan Wienese, now in
his 60s, still rows his single today
and is still looking to master the
art.
Unlike the current women’s
event, no one athlete dominates.
There are at least six contenders
that could all put themselves in
the top spot. And they all know
it. Three Rowing World Cups
“It’s just like a woman, you think
you can understand it, but you
can never understand it,” says
Wienese in The Perfect Stroke.
“I flipped recently. I still have not
gained full control of the boat.”
M.S.B.■
“I don’t have a guide (mentor) as
I currently hold the World Best
Time,” Hacker adds.
“People say we’re a little crazy.”
Both current World Champion
Drysdale and World Best
Time holder, Hacker, echo this
comment. “You have to be a
little bit crazy, a loner,” says the
Netherlands top sculler, Sjoerd
Hamburger. “Being by yourself is
a little addictive.”
“I get asked about my personality
a lot,” says first Rowing World
© 2006 Getty Images
Differences abound between these
individuals, but they sit hesitantly
side by side with similarities.
Mahe Drysdale (NZL)
11
profile / profil
d’être bon sans une équipe, »
considère Tufte.
© Simon Lorenz
Le fait qu’ils venaient de parties
du monde complètement opposées
n’a pas empêché Drysdale
et Campbell de s’entraîner
ensemble. Cela fait deux hivers
qu’ils rament dans le même club
britannique. Ils ont couru un deux
de couple ensemble et à certains
moments ont partagé le même
entraîneur.
Champion olympique en titre,
Tufte se rend à des camps
d’entraînement
avec
Lassi
Karonen, le vainqueur de cette
année de la Holland Beker.
Olaf Tufte (NOR)
Il ne fait pas de doute que
l’Allemand Marcel Hacker a
dû se libérer de la procédure
standard établie par la Fédération
allemande. Le Néo-Zélandais
Mahe Drysdale a bataillé contre
les sélectionneurs de son pays
pour se sortir du quatre de pointe
masculin afin de pouvoir se mettre
au skiff.
Tufte s’est mis au skiff du fait
des circonstances. Lorsque son
partenaire en deux de couple s’est
retiré de la compétition après
leur médaille d’argent aux Jeux
Olympiques de 2000, il s’est
retrouvé tout seul au sommet de la
hiérarchie de l’aviron norvégien.
Le skiff fut alors la seule option
envisageable. Et pourtant Tufte
adore le côté sport d’équipe de
l’aviron.
« En skiff, vous devez encore
faire partie d’une équipe.
Vous avez toujours besoin de
quelqu’un à côté de vous, que ce
soit l’entraîneur, le directeur ou
le secrétaire général, quelqu’un
pour vous pousser dans les
moments difficiles. C’est dur
12
Aujourd’hui, on forme une
« 
bonne famille, bien mieux qu’il y a
quelques années, » déclare Tufte.
«Lorsque vous vous entraînez
avec quelqu’un d’autre, vous
vous aidez l’un l’autre, » explique
« Je n’ai pas de guide, de mentor,
dans la mesure où je détiens le
meilleur temps mondial, » ajoute-il.
Le désir d’être totalement
autonome est un trait commun.
« En skiff, je suis complètement
responsable de ma performance,
c’est une pression énorme. Cette
pression n’est pas bonne pour
moi, mais la sensation après une
bonne course est bien plus forte, »
reconnaît Synek.
Les différences abondent entre ces
athlètes, et c’est avec hésitation
qu’ils acceptent d’être regroupés
par ressemblances.
« Je ne dépends de personne. Et
si je ne réussis pas c’est de ma
propre faute, » déclare Drysdale
qui ajoute « J’aime avoir le
contrôle de mon destin. »
« 
Les gens disent que nous
sommes un peu dingues. 
»
Drysdale, champion du monde
en titre et Hacker, détenteur du
meilleur temps mondial, font tous
les deux écho à ce commentaire.
« Il faut bien être un peu fou, et
original, » estime le skiffeur en
tête de classement néerlandais,
Sjoerd Hamburger. « On devient
vite accro à être tout seul. »
Contrairement
à
l’épreuve
féminine actuelle, aucun athlète
masculin ne domine. On compte
au moins six concurrents, tous
susceptibles de parvenir au
sommet du lot. Et ils le savent
tous. Trois Coupes du monde
cette année ont couronné trois
champions différents. Devenir le
meilleur va continuer à être un
terrain d’aventure.
« On me pose énormément de
questions sur ma personnalité, »
dit Campbell, vainqueur de
la première Coupe du monde
d’aviron. « Je n’arrive pas bien
à savoir pourquoi, mais je suis
fils unique et j’ai toujours su
m’amuser tout seul. »
Champion olympique de 1968
et seul Néerlandais médaillé
d’or en skiff, Jan Wienese,
désormais dans la soixantaine,
rame encore tous les jours
dans son skiff, toujours à la
recherche de la maîtrise de son
art.
Il
faut
« être
drôlement
opiniâtre, » estime Tufte. « Il
faut être suffisamment idiot pour
en faire plus qu’assez. »
« C’est exactement comme une
femme, vous pensez que vous
la comprenez et en fait vous ne
parvenez jamais à la comprendre
parfaitement, » explique Wienese
dans The Perfect Stroke.
« Récemment mon embarcation
s’est retournée. Je n’ai toujours
pas le contrôle absolu de mon
bateau. »
© Peter Spurrier/Intersport-Images
Le Tchèque Ondrej Synek a dû
battre Vaclav Chalupa le plus
grand skiffeur de son pays avant
d’avoir le droit de ramer tout seul.
De même, le Britannique Alan
Campbell a eu à faire ses preuves
dans les éliminatoires nationaux.
Pour leur part, le Norvégien Olaf
Tufte et le Suédois Lassi Karonen
venant de pays présentant peu de
rameurs de haut niveau, n’ont pas
eu le choix.
« Sur l’eau ou à la gym on
cherche à se descendre, alors
que hors de l’eau nous sommes
les meilleurs amis du monde, »
explique Campbell qui durant la
saison s’entraîne avec l’équipe
britannique masculine selon le
programme et sous la conduite du
chef entraîneur Juergen Grobler.
du temps je m’entraîne seul, »
précise-t-il parlant de sa méthode
avant les Championnats du monde
sur son bassin d’entraînement en
altitude à Saint-Moritz, Suisse, où
il dit qu’il ne s’est pas beaucoup
inquiété de sa compétition.
Lassi Karonen (SWE)
Drysdale qui s’est également
entraîné avec Tufte. « Personne
n’en tire nécessairement plus
d’avantages que l’autre ». Mais, il
admet 
: « 
durant la saison de
courses on garde ses distances.
Aux régates on peut être aimable,
mais sur l’eau pendant sept
minutes on n’est plus copains. »  
L’approche de Hacker est
relativement insulaire. Il s’agit de
lui, de son entraîneur et d’une petite
équipe de soutien. « La plupart
«Comme
nous
aimons
l’entraînement plus que nos
copains, il faut bien qu’on
continue tout seul, » explique
Karonen. « Je crois aussi que le
skiffeur ne veut dépendre que de
lui-même dans le bon comme
dans le mauvais. »
M.S.B.■
profile / profil
LM4-
S’agissant du quatre de pointe hommes poids léger, personne
ne peut nier la dominance danoise de ces dernières années. En
devenant champions du monde en 1994, les Danois ont lancé
le processus. Avec le légendaire Eskild Ebbesen comme chef
de nage, l’équipage a continué sur sa lancée en remportant les
Jeux Olympiques de 1996 et en assurant sa domination pour
le reste des années 1990. Seule une blessure l’a empêché de
remporter l’or aux Jeux Olympiques de 2000. Donnant toujours le
ton, l’équipage d’Ebbesen a de nouveau remporté l’or aux Jeux
Olympiques d’Athènes. Ebbesen et ses coéquipiers de 2004 se
sont aujourd’hui retirés de la scène internationale de l’aviron. La
place laissée par le Danemark ne demande qu’à être occupée.
Qui sont les principaux challengers ? D’où viennent-ils et où vontils ? World Rowing passe en revue les plus grands équipages de
cette discipline avant les Championnats du monde d’aviron 2006.
When it comes to the lightweight men’s four no one can deny
the dominance of Denmark over recent years. Becoming World
Champions in 1994 set the ball rolling. Stroked by the legendary
Eskild Ebbesen, the crew went on to win at the 1996 Olympic
Games and dominate for the rest of the 1990s. Only injury kept
them from winning gold at the 2000 Olympics. Still stroking,
Ebbesen’s crew won gold again at the Athens Olympics. Ebbesen
and the rest of the 2004 crew have now retired from international
rowing. The gap left by Denmark is looking to be filled. Who
are the main contenders? Where are they from and where are
they heading? World Rowing takes a look at the top crews in
this event ahead of this year’s World Rowing Championships.
IRELAND
© 2006 Getty Images
Under Ireland’s head coach Harald Jahrling, the crew prepares for the
Worlds with endurance weights, cycling, swimming for recovery and,
while at altitude, up-hill hiking (taking the chair lift down). Throughout
the season, the selection criteria require that the athletes do not exceed
pre-established weight levels so that by final selection in April the crew
is close to weight. This year is just one step along the path as the entire
crew is committed to the same aim of the Beijing Olympics. M.S.B.■
Olympic gold medals were placed around the necks of the French
lightweight men’s four on the Sydney podium. Today’s crew still
counts one Olympic Champion from 2000, Jean-Christophe Bette
in seat two. Following the disappointment of Athens, he and his
new crewmates won the World Rowing Championships in 2005
and their long-term goal is intently set on the next Olympic Games
two years down the road in Beijing. Each member of the boat
seems to contribute in a unique way to its dynamics and power:
Jean-Christophe Bette, the eldest, brings ten years of experience
on the international rowing scene and the prestige of an Olympic
Champion; Fabien Tilliet, in stroke seat, brings the boat to life and
gives it rhythm; the analytical and technical Jeremy Pouge gives
the crew focus; and Franck Solforosi, the youngest of the four in
bow position, communicates youthful energy to the rest of the team.
Beaten by Ireland at Lucerne, the only stage of the Rowing World
Cup they competed at this season, will they manage to come back
out on top in Eton?
D.F. ■
14
© 2006 Getty Images
Three weeks at altitude in St. Moritz, Switzerland, before the World
Rowing Championships has brought the Irish crew closer together. They
finished the Rowing World Cup season as leaders after winning two
out of the three races. This year’s boat maintains three of the crew that
finished with silver in 2005 – Eugene Coakley, Richard Archibald and
Paul Griffin. Joining the boat in April, bowman Gearoid Towey brings
vast experience including two Olympic Games and an attempt at rowing
across the Atlantic Ocean.
Sur le podium de Sydney, les médailles d’or olympiques ont été décernées
au quatre de pointe hommes poids léger français. Aujourd’hui, l’équipage
compte toujours un champion olympique de 2000, Jean-Christophe
FRANCE france
Bette, qui occupe la troisième place dans le bateau. Après la déception
d’Athènes, Jean-Christophe Bette et ses nouveaux coéquipiers ont
remporté les Championnats du monde d’aviron en 2005, et leur objectif
à long terme est profondément axé sur les prochains Jeux Olympiques à
Pékin dans deux ans. Chaque membre de l’équipage semble contribuer
d’une façon unique à sa dynamique et à sa puissance: Jean-Christophe
Bette, l’aîné, apporte dix années d’expérience sur la scène internationale
de l’aviron et le prestige d’un champion olympique; Fabien Tilliet, chef
de nage, propulse le bateau et lui donne sa cadence; Jeremy Pouge,
analyste et technicien, permet à tous de se mobiliser objectivement et
Franck Solforosi, le plus jeune des quatre, qui est rameur de proue,
communique une énergie juvénile au reste de l’équipage. Battus par
l’Irlande à Lucerne, la seule épreuve de la Coupe du monde d’aviron
qu’ils ont disputée cette saison, réussiront-ils à revenir à leur meilleur
D.F. ■
niveau à Eton?
profile / profil
© 2006 Getty Images
© 2006 Getty Images
EGYPT EGYPTE
Egypt is a newcomer on the lightweight men’s four scene and caught the
rest of the field off guard at this year’s Rowing World Cup series. Two
years ago, the names of the Egyptian crew were yet unknown to the world
of rowing. Today they are a force to reckon with. Since making their
appearance at World Rowing events, the rowers have not missed out on
a single A Final, be it in the lightweight men’s pair (where two of them
took silver at the 2005 Rowing World Cup in Eton) or the lightweight
men’s four (their best result being a bronze medal at this year’s Rowing
World Cup in Poznan, in front of Germany). Coach Emad Mohamed
El Guanzoury is very clear about the goals he has set for his trainees:
1st place at the World Rowing Championships and an Olympic medal at the
2008 Olympic Games in Beijing.
D.F. ■
L’Egypte est une nouvelle venue sur la scène du quatre de pointe hommes
poids léger et elle a pris les autres participants par surprise dans la série
de Coupe du monde d’aviron cette année. Il y a deux ans, les noms
de l’équipage égyptien étaient inconnus dans le monde de l’aviron.
Aujourd’hui, ils sont une force avec laquelle il faut compter. Depuis leur
apparition aux épreuves de Coupe du monde d’aviron, les rameurs n’ont
pas manqué une seule finale A, que ce soit dans la catégorie deux de
pointe hommes poids léger (dans laquelle deux d’entre eux ont remporté
l’argent à la Coupe du monde d’aviron 2005 à Eton) ou dans le quatre
de pointe hommes poids léger (leur meilleur résultat étant une médaille
de bronze lors de la Coupe du monde d’aviron de cette année à Poznan,
devançant l’Allemagne). Le coach Emad Mohamed El Guanzoury est
tout à fait clair quant aux objectifs qu’il a fixés à ses athlètes: 1re place
aux Championnats du monde d’aviron et une médaille olympique aux
Jeux Olympiques de 2008 à Pékin.
D.F. ■
IRLANDE
Les trois semaines que l’équipage irlandais a passées en altitude à St.
Moritz (Suisse) avant les Championnats du monde d’aviron ont permis de
renforcer les liens au sein de l’équipe. Cette dernière a fini vainqueur de la
Coupe du monde d’aviron en remportant deux des trois courses. L’équipage
de cette année conserve trois membres qui ont remporté l’argent en 2005;
il s’agit d’Eugene Coakley, Richard Archibald et Paul Griffin. Le rameur
de proue Gearoid Towey a rejoint l’équipe en avril en apportant une grande
expérience, avec notamment deux participations aux Jeux Olympiques et
une tentative de traversée de l’Océan Atlantique à la rame.
© Simon Lorenz
Sous la houlette de l’entraîneur en chef Harald Jahrling, l’équipage irlandais
se prépare aux Championnats en s’entraînant à l’endurance de force, en
faisant du cyclisme, de la natation pour la récupération et de la randonnée
en montagne (descente en télésiège). Pendant la saison, les critères de
sélection exigent des athlètes qu’ils ne dépassent pas les niveaux de poids
pré-établis afin que l’équipage soit le plus proche du poids exigé lors de
la sélection finale en avril. Cette année ne constitue qu’une étape dans le
parcours qui mène à l’objectif commun de l’équipe, c’est-à-dire les Jeux
Olympiques de Beijing. M.S.B.■
ALLEMAGNE
Pendant toute la saison, les
nombreux talents allemands ont
dû se battre pour obtenir une place
tant convoitée dans la catégorie
quatre de pointe poids léger. La
sélection finale n’a en effet eu lieu
que quelques semaines avant les
Championnats du monde d’aviron.
Trois membres de l’équipe de
l’année précédente ont été retenus,
à savoir Bastian Seibt, Axel
Schuster et Stefan Mlecko, avec la
venue d’un nouveau membre, Joel
El-Qalqili, âgé de 22 ans.
Les rameurs composant cette équipe
se considèrent à la fois comme des
amis et des coéquipiers, chacun
amenant une touche unique au
bateau: « Stefan a une cadence très
régulière et donne de longs coups
d’aviron. Joel apporte de la force et
augmente la cadence. Axel fournit
de longs coups d’aviron puissants
et fait preuve de ténacité. Je suis à
la proue et je maintiens le bateau en
plaçant le coup final après chaque
coup d’aviron et en gardant une
vue d’ensemble du parcours de
compétition », indique Seibt.
Les exigences de poids ne sont pas
un problème pour l’équipe étant
donné que Seibt est par nature en
dessous du poids moyen exigé et que
les autres membres maintiennent
plus ou moins leur poids pendant
la saison. Leur entraînement
consiste essentiellement à ramer,
à faire des haltères, un peu de
cyclisme et de course à pied.
M.S.B. ■
GERMANY
The pool of German rowing talent
meant that final selection of the
lightweight four was decided
only a couple of weeks before the
World Rowing Championships,
so throughout the season a spot
in this premier boat has been
hotly contested. The final line-up
includes three of last year’s team,
Bastian Seibt, Axel Schuster and
Stefan Mlecko with the addition of
Joel El-Qalqili, age 22.
The team considers themselves
friends as well as teammates each
bringing unique aspects to the boat:
“Stefan has a very smooth rhythm
and long stroke. Joel brings power
and picks up the rhythm. Axel does
long powerful strokes and brings a
tough mind. I hold the boat together
from the bow, giving the final kick
in each stroke and overviewing the
field in races,” describes Seibt.
Making weight is not a huge issue
as Seibt is naturally under the
required average weight with the
rest of the team staying relatively
consistent throughout the season.
Their training focuses almost
entirely on rowing, supplemented
by weights and some cycling and
running. M.S.B. ■
15
coaching
© World Rowing
Tony’s new life as a coach
in New Zealand. / Tony et
sa nouvelle vie d’entraîneur
en Nouvelle-Zélande.
From athlete to coach:
Tony O’Connor
Tony’s assistant coach, Frank. / Frank,
l’entraîneur assistant de Tony.
Olympic gold medallist
Marnie McBean chose not to
become a coach. She figured
it would take up more time
than being an athlete. Ireland’s
Tony O’Connor never got a
chance to ponder the option.
One month after retiring from
rowing, two-time Olympian
O’Connor was back on the water,
coaching for Ireland, helping the
athletes with whom he had until
recently been in the boat and
training with. O’Connor was
again part of the Olympic cycle,
working towards the Olympic
Games in Athens, this time from
his new vantage point.
Two years after taking up the
position with the Irish team,
O’Connor became one of the
many coaches to take a position in
another country. But, unlike many
coaches, O’Connor made a move
that some people would qualify
as a backward step in coaching
career terms. O’Connor relocated
to the small New Zealand city
of Christchurch to coach at a
small private high school of 650
students. The school, Christ’s
College, has a team of 80 rowers;
many of them see it as a way to
keep fit for their winter sport,
rugby.
O’Connor explains his move: “I
always liked school coaching.
I find it more genuine than
international stuff. The kids
believe what you say and you see
improvement a lot quicker.”
Christ’s College has already seen
the rewards of hiring O’Connor.
Their schoolboys eight recently
won New Zealand’s most
prestigious race in high school
rowing, the Maadi Cup.
“The kids believe
what you say and
you see improvement
a lot quicker.”   
Talking from the High School
National
Championships,
O’Connor is nervous for his team.
“I found it just as exciting here as
an Olympic final. I couldn’t watch
it.”
O’Connor describes his coaching
style as a blend of his own
experiences. “It’s a mixture
of all of the coaches that have
coached me. Thor [Nilsen] was
a big influence on me especially
on how we should act in life. I
find myself saying things that
Thor would say. I teach them
coordination, stuff that I used to
do myself under Thor.”
“I try to get the boys to see that
the boat isn’t an inanimate object,
they’re part of it. I try to get them
Tony O’Connor (s) and Gearoid Towey racing at the 2001 World Rowing Championships in Lucerne (SUI). / Tony O’Connor (chef de nage) et Gearoid Towey lors
des Championnats du monde d’aviron 2001 à Lucerne (SUI).
16
to be ‘sympathetic’ to the boat,
be gentle at some points. But it’s
hard with teenage boys to develop
sensitivity.”
Employing the phrase “tamed
aggression” O’Connor sometimes
gets in the boat with his crew. “I
want to show them how gentle
they can be.”
“Rowing is damage limitation.
The boat wants to run, you’ve got
to let it,” says O’Connor.
In picking potential rowers
O’Connor looks for spark
rather than focusing on physical
attributes. “I look for those who
are like me,” says the former
lightweight World Champion.
O’Connor’s students know little
of his achievements. He still
holds the World Best Time for
the lightweight men’s pair, set
in 1994 in Paris. He also raced
at two Olympic Games in the
lightweight men’s four and
is a World Champion in the
lightweight pair from 2001.
O’Connor’s
rowing
career
ended in 2002 when he suffered
chronic fatigue syndrome. “I
was ill. In Seville [at the 2002
World Rowing Championships]
I was fairly out of it.” The
fatigue went on for nearly a
year.
“I don’t miss racing at all,” says
O’Connor. “I find it difficult to
get enthused about exercise. I do
it because I know it’s good for me
and so I can fit into my jeans.”
M.S.B.■
D’athlète à
entraîneur:
Tony
O’Connor
© Craig Prentis/ALLSPORT/Getty Images
entraîneurs
Tony O’Connor (r) celebrates gold with crewmate in the lightweight pair Gearoid Towey at the 2001 World Rowing Championships in Lucerne
(SUI). / Tony O’Connor (d) célèbre l’or avec son coéquipier en deux de pointe poids léger Gearoid Towey lors des Championnats du monde
d’aviron 2001 à Lucerne (SUI).
Médaille d’or olympique,
Marnie McBean a choisi de
ne pas devenir entraîneur.
Elle se disait qu’elle serait
obligée de consacrer plus de
temps au sport que lorsqu’elle
était athlète. Pour sa part,
l’Irlandais Tony O’Connor
n’a pas vraiment eu le temps
de se poser la question.
Deux ans après avoir pris ses
fonctions au sein de l’équipe
irlandaise, O’Connor est devenu
l’un des nombreux entraîneurs
à accepter un poste à l’étranger.
Mais, à la différence de nombreux
autres, il a fait un déplacement
que certains qualifieraient de « pas
en arrière » en termes de carrière
d’entraîneur. En effet, O’Connor a
quitté l’Irlande pour la petite ville
néo-zélandaise de Christchurch où
il entraîne un petit collège privé
de 650 étudiants. L’école, Christ’s
College, dispose d’une équipe de
80 rameurs qui, pour un grand
nombre, considèrent que c’est une
activité qui leur permet de rester
en forme en attendant de reprendre
leur sport d’hiver, le rugby.
Olympien à deux reprises,
O’Connor, un mois après s’être
retiré de la compétition, était de
retour sur l’eau comme entraîneur
pour l’Irlande, aidant les athlètes
avec lesquels il s’entraînait sur
l’eau tout récemment encore. De
nouveau, O’Connor faisait partie
du cycle olympique, s’activant
en vue des Jeux, mais cette fois
avec Athènes comme objectif de
référence.
© Jamie McDonald/ALLSPORT/Getty Images
O’Connor explique la raison pour
laquelle il est venu ici : « J’ai
toujours aimé l’entraînement
scolaire. Je trouve cela plus
vrai que le niveau international.
Les jeunes vous croient et vous
constatez les progrès beaucoup
plus vite. »   
Le recrutement de O’Connor a
déjà valu quelques récompenses à
Christ’s College. Le huit de l’école
a récemment remporté la course
la plus prestigieuse de NouvelleZélande en aviron scolaire, la
Coupe Maadi.
S’exprimant à l’occasion des
Championnats nationaux des
collèges, O’Connor est un peu
nerveux pour son équipe. « J’ai
trouvé cela aussi excitant qu’une
finale olympique. Je ne pouvais
pas regarder. »
O’Connor décrit son style
d’entraîne­
ment
comme
un
mélange de ses propres expé­
riences. « C’est un amalgame de
tous les entraîneurs qui m’ont
entraîné : Thor [Nilsen] m’a
beaucoup influencé notamment
sur la manière d’agir dans la
vie. Je me surprends à dire des
choses que Thor m’aurait dites.
À ces jeunes, j’enseigne la
coordination, des trucs que j’ai
moi-même pris l’habitude de
faire avec Thor.»
« Je cherche à ce que ces garçons
se rendent compte que le bateau
n’est pas un objet inanimé mais
qu’ils en font partie. Je tente de les
mettre en sympathie avec lui, et à
certains moments d’être aimables
avec le bateau. Mais c’est dur de
développer la sensibilité de jeunes
adolescents. »
Utilisant l’expression « domes­
tiquer l’agression » O’Connor
monte de temps en temps dans le
bateau avec l’équipage. « Je veux
leur montrer jusqu’à quel point ils
peuvent se permettre d’être doux
avec lui. »
« Ramer, c’est avant tout limiter
les dégâts. Le bateau veut courir
et vous devez le laisser faire, »
explique O’Connor.
Pour choisir ses futurs rameurs,
O’Connor est à l’affût de
l’étincelle sans trop se concentrer
sur les attributs physiques. « Je
recherche ceux qui sont comme
moi », précise l’ancien champion
du monde poids léger.
Les élèves de O’Connor en savent
peu sur les exploits de celui-ci. Il
détient toujours le meilleur temps
mondial en deux de pointe poids
léger masculin qu’il a établi à Paris
en 1994. Il a également participé
deux fois aux Jeux olympiques
dans le quatre de pointe poids
léger masculin et est champion
du monde 2001 du deux de pointe
poids léger masculin.
«Les jeunes vous
croient et vous
constatez les progrès
beaucoup plus vite. »  
La carrière de rameur d’O’Connor
s’est achevée en 2002 alors qu’il
souffrait d’un syndrome de
fatigue chronique. « À Séville,
[aux Championnats du monde
d’aviron 2002] j’étais malade et
je n’y étais vraiment pas. » La
fatigue a duré près d’un an.
« La compétition ne me manque
absolument
pas »
déclaret-il. « Je trouve difficile de
m’enthousiasmer pour l’exercice.
J’en fais parce que je sais que
c’est bon pour moi et pour
pouvoir rentrer dans mes jeans ! »
M.S.B.■
17
coaching
Kathrin Seegers (GER)
Blending the roles as
a team manager
Because rowing differs extensively
from country to country, the role
of team manager across teams is
never identical. The counselor,
the tour guide, the plumber, the
clock, the travel agent, for every
country the role means something
slightly different.
Sometimes it is specifically
logistics-focused in a full-time
job, like Pascale Bouton of
France. Sometimes it is a shortterm and largely voluntary
position like New Zealand’s elite
team manager John Howard. For
Lars Christensen of Denmark
the role also includes the high
performance aspects of ultimately
selecting the national team. For
some, like Germany’s Kathrin
Seegers, it means organising
numbers of up to 130 athletes,
coaches and staff.
“At regattas I’m
Mum for everybody”
Seegers manages the biggest
team of the rowing nations and
is a big proponent of pre-regatta
preparation. “I try and make the
preparation for an event as good
as possible, so I don’t have much
to do during the event itself,” says
Seegers. “Then I have time to
solve unexpected problems.”
18
“At regattas I’m Mum for
everybody,” adds Seegers thinking
about the number of times she’s
picked up belongings left behind
on the buses and had evening
chats with individual athletes.
Christensen deals with a much
smaller team than Seegers and
came to the team manager role
through coaching after being
a rower himself (1995 World
Champion in the men’s double). “I
knew what wasn’t good at the time.
I wanted to develop the role,” says
Christensen who sees his role as
a blend of developing the mental
side of an athlete, fitting rowing
into their work or study life on top
of the travel and regatta arranging.
Both Seegers and Christensen
spend much of the season away
from home.
Christensen calculates that about
two-thirds of his summer is spent
on the road.
A typical day on the road starts
at 6am, going with the team for
an early training session and even
sometimes filling into a boat for
a sick athlete or accompanying
a lightweight to weigh-in. The
day continues through to evening
coaches meetings and sorting out
any big issues of the day.
For Egypt’s team manager
Mohamed Taha Ismail, his role
begins when the team is on the
road. “I have a lot to get done. I help
rowers adjust the boats, organise
the training sessions, attend team
manager meetings, encourage
rowers and help in coaching during
training camps,” says Ismail.
Ismail travels to about four events
each year with the main concern
being visa issues. This season
the team was unable to get into
Belgium for the World Rowing
© Igor Meijer
You will never see them on
the medals podium. They
are never the first to receive
praise when a rower is
successful. Generally living
in the shadows of their team;
often too busy to enjoy the
events; frequently up late at
night sorting out everything
from personal problems to
plumbing: the team manager.
Pascale Bouton (FRA)
Under 23 Championships, the first
Rowing World Cup in Munich and
a training camp in the Netherlands
for the juniors. “The matter
depends on each embassy. It may
take 20 days to one month and
the matter becomes more difficult
during the summer,” says Ismail.
and calculates a total of three
months away from home during
the year. In the winter she is
visiting new competition sites
to choose the hotels and check
food and transport. For the
summer she is on the road with
the team.
A former international rower,
France’s
elite
coordinator
Bouton describes her role as
organisational, not technical,
with more team logistics. Bouton
has been in the role for 14 years
At the end of the day Bouton
says the success of her role is
simply measured by two basics:
quality and quantity of meals and
punctuality of transport at events.
M.S.B.■
© Simon Lo
renz
entraîneurs
Les différents rôles
d’un responsable d’équipe
« Pendant les régates, je suis
leur maman à tous » ajoute
Kathrin Seegers, se rappelant le
nombre de fois où elle a ramassé
des affaires laissées dans les
cars et a eu des conversations
tardives en tête à tête avec des
athlètes.
©
« Pendant les
régates, je suis leur
maman à tous »
Lars Christensen (DEN)
Vous ne les verrez jamais
monter sur le podium. Ils
ne sont jamais les premiers
qu’on félicite quand un
rameur gagne. Vivant en
général dans l’ombre de
leur équipe, souvent trop
occupés pour fêter une
course, veillant souvent
tard le soir pour résoudre
toutes sortes de problèmes,
qu’il s’agisse d’ennuis
personnels ou de questions
de plomberie - ce sont les
responsables d’équipe.
Du fait que l’aviron est très
différent selon les pays, le rôle du
responsable d’équipe n’est jamais
le même d’une équipe à l’autre.
Conseiller, guide touristique,
plombier, horloge, agence de
voyage, la fonction implique des
rôles sensiblement différents en
fonction du pays.
Parfois, ce rôle a une forte
composante
logistique
et
correspond à un emploi à plein
temps, comme c’est le cas pour
Pascale Bouton de France.
Parfois, c’est un poste à durée
limitée et occupé principalement
à titre bénévole, comme pour le
responsable de l’équipe d’élite
néo-zélandaise, John Howard.
Pour Lars Christensen, du
Danemark, le rôle inclut
également des responsabilités
importantes en termes de résultats
telles que la décision ultime
quant à la sélection de l’équipe
nationale. Pour certains, comme
Kathrin Seegers d’Allemagne,
cela implique de gérer des
équipes allant jusqu’à 130
athlètes, entraîneurs et membres
du personnel.
Kathrin Seegers gère la plus
grande
équipe
nationale
de rameurs et, pour elle, la
préparation avant la régate est
essentielle. «  J’essaie d’organiser
la préparation d’une compétition
le mieux possible, de façon à ne
pas avoir trop de choses à faire
pendant la compétition ellemême » dit Kathrin Seegers.
« J’ai ainsi le temps de résoudre
des problèmes inattendus. »
Lars Christensen gère une équipe
bien moins nombreuse que
Kathrin Seegers. Il est devenu
responsable d’équipe après
avoir été rameur (champion du
monde 1995 en deux de couple),
puis entraîneur. « Je savais ce
qui n’allait pas à ce momentlà. Je voulais développer cette
fonction » dit Lars Christensen,
qui considère que son rôle allie
le développement de l’aspect
mental des athlètes à la façon
dont il rend l’aviron compatible
avec leur travail ou leur vie
d’étudiant, bien avant tout ce qui
relève plutôt de l’organisation
des voyages et des régates.
Kathrin
Seegers
et
Lars
Christensen sont tous deux loin
de chez eux une grande partie de
la saison. Lars Christensen estime
qu’il passe environ les deux tiers
de son été en déplacement.
Une journée typique passée
en déplacement commence
à 6 heures du matin, par une
séance d’entraînement matinal
de l’équipe qu’il accompagne. Il
doit même parfois monter dans
un bateau pour remplacer un
athlète malade ou accompagner
un poids léger à la pesée. La
journée se poursuit jusqu’aux
réunions d’entraîneurs le soir
où il faut résoudre les gros
problèmes ayant pu se présenter
au cours de la journée.
De l’avis du responsable d’équipe
d’Égypte, Mohamed Taha Ismail,
son rôle commence quand
l’équipe est en déplacement.
« J’ai beaucoup à faire. J’aide
les rameurs pour le gréage des
bateaux, j’organise les séances
d’entraînement, je participe
aux réunions des responsables
d’équipe, j’encourage les rameurs
et j’aide à les entraîner pendant
les camps d’entraînement 
»
explique Mohamed Taha Ismail.
Mohamed Taha Ismail se rend
à environ quatre compétitions
chaque année et le problème
principal, ce sont les questions
de visas. Cette saison-ci,
l’équipe n’a pas pu aller ni en
Belgique pour les Championnats
du monde des moins de 23 ans,
ni à la première Coupe du monde
d’aviron à Munich ni à un camp
d’entraînement aux Pays-Bas
pour les juniors. « Cela dépend
des ambassades. Cela peut
pendre de 20 jours à un mois et
c’est plus compliqué en été. »
Ancienne rameuse inter­nationale,
la française Pascale Bouton décrit
sa fonction de coordinatrice de
haut niveau comme étant non pas
technique mais organisationnelle,
une grande partie de son travail
étant consacré aux questions de
logistique de l’équipe. Pascale
Bouton occupe cette fonction
depuis 14 ans et elle calcule
qu’elle s’absente, au total, trois
mois de chez elle par an. L’hiver,
elle visite les nouveaux sites de
compétition afin de sélectionner
les hôtels et vérifier l’alimentation
et le transport. L’été, elle est en
déplacement avec l’équipe.
Finalement, Pascale Bouton
dit que la réussite à ce poste
se mesure à deux choses très
élémentaires 
: la qualité et
la quantité des repas, et la
ponctualité des modes de
transport lors des régates.
M.S.B.■
19
advertorial
Siemens plc supports the 2006
World Rowing Championships
Siemens plc, the UK
subsidiary of the electrical and
engineering giant Siemens
AG, announced in July that it
was to become a FISA Main
Sponsor and the Premier
National Sponsor of the 2006
World Rowing Championships
that take place at Dorney
Lake, the new Olympic venue
near Eton, Great Britain from
20-27 August. This adds to
Siemens’ announcement of a
£3.2m sponsorship agreement
with the British Amateur
Rowing Association (ARA)
as the High Performance
Partner of the Great Britain
Rowing Team for the next
six years, through to 2012.
Alan Wood, UK Chief Executive
of Siemens explains what drew
Siemens to the sport of rowing:
“We are enormously looking
forward to the World Rowing
Championships – the first
time in twenty years that it has
taken place in England. Our
sponsorship is about more than
branding. We have a track record
of introducing technology to
sport, from innovations like
Hawk-Eye (the revolutionary
ball tracking device) to the latest
medical equipment, and we
intend to focus our efforts on
helping rowing in any way we
can.”
How do the values of Rowing
and of FISA fit with the Siemens’
philosophy?
“Siemens was looking to find a
partner which would encompass
the ideas of tradition, team work,
education and environment.
Rowing, and particularly FISA,
whose core values are all of the
above, was seen as a perfect fit for
Siemens’ sponsorship strategy.”
“This partnership enables our
employees to get involved at
local community level. Our core
business is about making things
better and helping companies
and communities compete and
flourish in world markets: the fit
with rowing is right for us.”
Siemens is a global company,
with headquarters in Munich,
Germany, and provides highquality services and solutions
to customers in a diverse range
of industry sectors, including
power, automation and control,
information and communication,
medical, transportation, lighting,
and household appliances.
Siemens plc. soutient les Championnats du monde d’aviron 2006
Siemens plc., filiale britannique
du géant de l’électricité et
de l’ingénierie Siemens AG,
a annoncé en juillet qu’il
allait devenir un sponsor
principal de la FISA et le
sponsor national principal
des Championnats du monde
d’aviron 2006 qui auront lieu
sur le Lac Dorney, nouveau
site olympique près de Eton,
Grande-Bretagne, du 20 au
27 août. Ceci vient s’ajouter
à l’annonce par Siemens
de l’accord de partenariat
portant sur un montant
de 3,2 millions de livres
sterling avec l’Association
britannique d’aviron amateur
(ARA), lui conférant le statut
de partenaire de l’aviron
d’élite pour l’équipe d’aviron
de Grande-Bretagne,
durant les six prochaines
années jusqu’en 2012.
Alan Wood, directeur général de
Siemens UK explique ce qui a
attiré Siemens vers le sport de
l’aviron :
20
« Nous attendons énormément
des Championnats du monde
d’aviron : les premiers à avoir
lieu en Angleterre depuis
vingt ans. Notre partenariat
représente davantage qu’un
effet de marque. Nous sommes
reconnus comme introducteur
de technologie dans le sport
qu’il s’agisse des innovations
comme
le
« Hawk-Eye »
(« œil de faucon », instrument
révolutionnaire de pistage des
balles dans le milieu sportif) ou
encore le dernier équipement
médical et nous avons bien
l’intention d’apporter notre
aide à l’aviron autant que nous
le pouvons. »
En quoi les valeurs de l’aviron et
de la FISA correspondent-elles
à la philosophie de Siemens ?
« Siemens était à la recherche
d’un partenaire porteur des
idées de tradition, de travail
d’équipe,
d’éducation
et
d’environnement. L’aviron et
notamment la FISA, dont les
valeurs essentielles sont toutes
celles qui viennent d’être
décrites, ont été considérés
comme convenant parfaitement
à la stratégie de partenariat de
Siemens. »
« Ce partenariat permet à nos
collaborateurs d’aller à la
rencontre du public sur le terrain.
L’essentiel de nos affaires porte
sur des solutions d’amélioration
et sur l’aide aux entreprises et
au public pour leur permettre
de confronter la concurrence et
de s’épanouir sur les marchés
mondiaux. En ce sens, l’aviron
nous convient parfaitement. »
Siemens est une société mondiale,
dont le siège est à Munich et
qui propose des services et
solutions de haute qualité à des
clients dans les divers secteurs
de l’industrie, qu’il s’agisse
de l’énergie, l’automatisme et
le contrôle, l’information et
la communication, le secteur
médical, les transports, l’éclai­
rage et les appareils ménagers.
health /santé
Back pain, a rowing disorder ?
Few rowers would say
racing down an Olympic
regatta course is physically
pleasurable. Rowing can
be painful, excruciatingly
so. Accumulation of lactic
acid during prolonged
effort is inevitable, as is the
resulting burning sensation
throughout a rower’s body
after a competitive race.
Rowers accept pain as part of elite
practice, yet injury-related pain is
an entirely different affair. When
caused by injury, pain signals an
anomaly and requires immediate
attention. Back pain, particularly
lower back pain, could be defined
as rowing’s most common injuryrelated pain. Recent studies
seem to indicate a rower is more
likely to be faced with the issue
at one point or another if he or
she is pursuing an international
rowing career (75% incidence
in internationals according to
Ong et al 2003 compared to 32%
incidence in intercollegiate rowers
according to Teitz et al 2002).
But then, one could argue, back
pain is also common in the
general population. And so it is.
Back Care, the British Charity
for Healthier Backs, points out
that “back pain is the [United
Kingdom’s] leading cause of
disability, with 1.1 million people
disabled by it”.
in rowing is the relationship
between the pelvis and the lumbar
spine - forward and backward
movements of the trunk rely on
the pelvis rotating and the back
flexing and extending.” Rowers
who achieve all of their motion
with the lumbar spine are more
likely to have pain.
What about rowing? Alison
McGregor, lecturer in bio­
dyna­
mics at the Faculty of Medicine
of London’s Imperial College,
exclaims, “We don’t know what
the causes of lower back pain are
in the general population, let alone
rowers. Eighty percent of back
pain is thought to be genetic!”
A former rower, Dr. Peter Moley
specialises in the treatment of
low back pain at the Hospital for
Special Surgery in New York,
a world-leading institution in
musculoskeletal medicine. “It is
important to distinguish between
pain in the back only and pain that
is in the back and radiates into one
of the legs,” he explains.
There are risk factors, of
course, the main one being poor
lumbopelvic motion, according to
McGregor’s studies. “Most people
only consider the movement of
the back and forget about the
pelvis,” she explains. “The pelvis
in essence is what the spine sits
on so it has to be stable if the
back is to be stable. Pelvic motion
be taken to limit low back pain
occurrence and intensity. Care
should be taken to avoid risk
factors such as poor technique
during weightlifting sessions,
indoor rowing sessions lasting
more than 30 minutes without
short one to two-minute breaks
and hatchet-type blades. On the
“to do” list, make sure to warm
up for at least 10 minutes before
training, keep flexible and employ
appropriate strength/endurance
training for gluteal muscles, lower
abdominals and back extensors in
your weight training programme.
D.F. ■
“Most pain is muscle imbalance
and weakness,” says McGregor,
“not disc prolapse as most people
think.” Disc prolapse is less
common and the main symptom
is leg pain, not back pain.
McGregor and Moley point
out several measures that can
Mal de dos, mal de l’aviron ?
Peu de rameurs diront
que ramer à une régate
olympique est un plaisir
physique. L’aviron peut être
douloureux, atrocement
même. L’accumulation
d’acide lactique durant l’effort
prolongé est inévitable, de
même que la sensation de
brûlure dans l’ensemble du
corps du rameur après une
course de compétition.
Les rameurs acceptent la douleur
physique comme faisant partie de
leur pratique de haut niveau, mais
la douleur provoquée par une
blessure est un tout autre cas de
figure. Lorsqu’elle résulte d’une
blessure, la douleur signale une
anomalie et exige une attention
immédiate. Le mal de dos, et plus
précisément la lombalgie, peut être
définie comme la douleur provenant
de la blessure la plus commune en
aviron. De récentes études semblent
indiquer qu’un rameur poursuivant
une carrière sportive au niveau
international est celui qui court le
plus grand risque de rencontrer ce
problème à un moment ou à un
autre (75% d’incidence au niveau
international selon Ong et al 2003
par rapport à 32% d’incidence en
aviron universitaire selon Teitz et al
2002).
On peut évidemment avancer que
le mal de dos est une affection
commune à la population en
général. Car tel est bien le cas.
Back Care, l’organisation caritative
britannique défenseur d’un dos en
bonne santé, signale que « les
dorsalgies sont la principale cause
de handicap en Grande-Bretagne,
avec 1,1 million de personnes
affectées ».
selon les études de McGregor. « La
plupart des gens ne tiennent compte
que du mouvement du dos et
oublient le pelvis. Le pelvis par
essence est ce sur quoi repose la
colonne vertébrale et il doit donc
être stable pour que le dos le soit
aussi. La motion pelvienne en
aviron est la relation entre le pelvis
et la colonne lombaire : mouvements
du tronc d’avant en arrière en
liaison avec la rotation pelvienne et
la courbure et l’extension du dos. »
Les rameurs qui réalisent tous leurs
mouvements uniquement avec la
colonne lombaire courent plus de
risques de souffrir du dos.
Qu’en est-il de l’aviron ? Alison
McGregor,
enseignante
en
biodynamique à la faculté de
médecine du College Impérial de
Londres, explique, « Nous ne
savons pas quelles sont les causes
de la lombalgie dans la population
en général, et encore moins chez
les rameurs. Quatre-vingts pour
cent des douleurs dorsales sont
considérées comme génétiques! »
Ancien rameur, le Dr Peter Moley
est spécialisé dans le traitement
des lombalgies à l’hôpital de
chirurgie spéciale de New York,
institution mon­diale de pointe en
médecine musculo-squelettique.
« Il est impor­
tant de distinguer
entre la seule douleur dorsale et la
douleur située dans le dos qui irra­
die dans les jambes » explique-t-il.
Il y a des facteurs de risque,
naurellement, le principal étant une
mauvaise motion lombo-pelvienne,
« Le plus souvent la douleur résulte
d’un déséquilibre et d’une faiblesse
musculaires » explique McGregor
et non pas d’un prolapsus discal
comme on le pense communément.
« Le pro­
lapsus d’un disque
lombaire est moins fréquent et le
principal symptôme en est une
douleur à la jambe et non un mal de
dos. »
McGregor et Moley indiquent
plusieurs mesures à prendre pour
éviter ces douleurs dorsales ou du
moins pour en limiter l’intensité.
On doit être attentif à éviter les
facteurs de risques tels qu’une
mauvaise technique en séances
d’halté­
rophilie, des séances
d’aviron en salle de plus de trente
minutes sans interruption d’une à
deux minutes et des rames de type
lame. Et pour ce qui est de ce qu’il
faut faire : prendre le temps d’un
échauffement d’au moins dix
minutes avant de commencer
l’entraînement, rester souple et
pratiquer un entraînement à la
force et à l’endurance appro­prié
pour les muscles glutéaux,
abdominaux inférieurs et exten­
seurs dorsaux dans le programme
de musculation.
D.F. ■
21
competition / compétitions
Standardising the
Under 23 Championships
The transition from Nations
Cup to World Rowing Regatta
to championship event for
rowing’s under 23 competition
has required adaptations
and adjustments. This year,
the under 23s was held in
Hazewinkel, Belgium and
this was the second time
as a championship event,
standards had improved.
FISA decided to take into
consideration Under 23 World
Best Times using 2005 as the
start, when the event gained
championship status and adopted
the FISA timekeeping system
along with course standardisation.
At
Hazewinkel,
favourable
conditions on finals day lead to
many new times being set – 15
out of the 19 events. It also saw
the standard set in the women’s
eight which was raced for the
first time, taking the total number
of events to 20. The inaugural
women’s eights race was won by
the United States giving them the
gold medal and the World Best
Time of 6:06 on the Hazewinkel
course.
and moving to the double sculls
this year gave them their second
World Best Time. Shcharbachenia
has also competed at the World
Rowing
Championship
and
Olympic level in his country’s
much accomplished quadruple
sculls.
An impressive two World
Best Times are now held by
Dzianis Mihal and Stanislau
Shcharbachenia of Belarus. The
duo were part of their country’s
under 23 quadruple sculls in 2005,
which set a World Best Time,
Mihal and Shcharbachenia are
both 21 years old so could still
front up in 2007 at the under 23s
in Strathclyde, Scotland.
M.S.B.■
Discover the new U23 World Best Time holders.
Men’s Double Sculls / Deux rameurs en couple (BM2x)
(l to r) Dzianis Mihal and Stanislau Shcharbachenia of Belarus hold the U23
World Best Time in the men’s double
sculls and in the men’s quadruple
sculls. / Les Bélarusses détiennent le
Meilleur Temps Mondial U23 en deux
de couple et en quatre de couple.
22
© 2006 Getty Images
© 2006 Getty Images
Lightweight Women’s
Single Sculls / Skiff féminin
poids léger (BLW1x)
Alexandra Tsiavou of Greece celebrates
gold and a new U23 World Best Time
in the lightweight single sculls. / La
Grecque Alexandra Tsiavou célèbre sa
médaille d’or et un nouveau Meilleur
Temps Mondial U23 en skiff poids léger.
competition / compétitions
Standardisation des
Championnats des moins de 23 ans
La transition de la Coupe
des Nations à la Régate
mondiale d’aviron puis au
statut de Championnats pour
les compétitions d’aviron des
moins de 23 ans a nécessité
des adaptations et des mises
au point. Cette année, les
deuxièmes Championnats du
monde d’aviron pour les moins
de 23 ans ont été organisés à
Hazewinkel, en Belgique, avec
des standards correspondants.
La FISA a récemment décidé
de tenir compte des meilleurs
temps mondiaux pour les moins
de 23 ans seulement depuis
2005, année durant laquelle la
manifestation a reçu le statut
de championnats, a adopté le
système de chronométrage de la
FISA et a standardisé le parcours.
A Hazewinkel, les conditions
favorables le jour des finales ont
permis la réalisation de nouveaux
temps – 15 sur les 19 épreuves.
Le huit de pointe féminin, inclus
dans le programme pour la
première fois, faisant passer le
nombre total des épreuves à 20,
a également défini le niveau de
compétition. La course du huit de
pointe féminin inaugurale a été
remportée par les Etats-Unis, qui
ont fait main basse sur la médaille
d’or et sur le meilleur temps
mondial de 6:06 sur le parcours
de Hazewinkel.
passant dans la catégorie du
deux de couple cette année, ils
ont enregistré leur deuxième
meilleur temps. Shcharbachenia
a également participé aux
Championnats du monde d’aviron
et à des compétitions de niveau
olympique avec le quatre de couple
très performant de son pays.
Un double meilleur temps mondial
impressionnant est maintenant
détenu par Dzianis Mihal et
Stanislau Shcharbachenia du
Bélarus. En 2005, le duo faisait
partie du quatre de couple des
moins de 23 ans qui avait signé
un meilleur temps mondial. En
Mihal et Shcharbachenia ont
tous deux 21 ans et pourraient
donc encore se présenter aux
Championnats des moins de 23
ans à Strathclyde, Ecosse, en 2007.
M.S.B.■
Découvrez les nouveaux meilleurs temps mondiaux U23
Lightweight Men’s Single Sculls /
Skiff masculin poids léger (BLM1x)
The first U23 World Champions in the
women’s eight: the USA. / Les premières
championnes du monde U23 en huite de
pointe féminin: les USA.
© 2006 Getty Images
© 2006 Getty Images
Women’s Eight / Huit de pointe féminin (BW8+)
Storm Uru of New Zealand, gold medallist
and world best time holder in the lightweight
men’s single sculls. / Le Néo-zélandais
Storm Uru, médaillé d’or et détenteur du
meilleur temps mondial en skiff poids léger.
23
Men’s Pair / Deux rameurs
en pointe (BM2-)
(l to r) Kristof Wilke and Sebastian Schmidt
of Germany celebrate gold and a new U23
World Best Time. / Les Allemands Kristof
Wilke et Sebastian Schmidt célèbrent leur
médaille d’or et un nouveau meilleur temps
mondial U23.
© 2006 Getty Images
Lightweight Men’s Pair /
Deux rameurs en pointe
poids léger (BLM2-)
© 2006 Getty Images
competition / compétitions
© Peter Spurrier/Intersport-Images
Men’s Coxed Four / Quatre de pointe masculin avec barreur (BM4+)
(l to r) Richard Chambers and Chris Bartley
of Great Britain also won the lightweight
men’s pair at the Rowing World Cup in Poznan and have been selected to compete
at the World Rowing Championships in
Eton. / Les Britanniques Richard Chambers
et Chris Bartley ont également remporté le
deux de pointe poids léger à la Coupe du
monde d’aviron à Poznan et ont été sélectionnés pour participer aux Championnats
du monde d’aviron à Eton.
© 2006 Getty Images
Lightweight Men’s Quadruple Sculls / Quatre
rameurs en couple poids léger (BLM4x)
Camelia Lupascu and Ana Maria Apachitei
of Romania also won two gold medals in the
women’s eight at the Rowing World Cups
in Lucerne and Poznan. / Les Roumaines
Camelia Lupascu et Ana Maria Apachitei
ont également remporté deux médailles d’or
aux Coupes du monde d’aviron à Lucerne
et Poznan.
24
Germany win the lightweight men’s quadruple sculls in a photo finish with the USA and
Australia: / L’Allemagne s’est classée en première position à la photo finish devant les USA
et l’Australie en quatre de couple poids léger: Felix Reimann, Jonas Schuetzeberg, Felix
Oevermann, Karim Djamshidi Gilani.
Women’s Single Sculls /
Skiff féminin (BW1x)
© 2006 Getty Images
Women’s Pairs / Deux
rameuses en pointe (BW2-)
© 2006 Getty Images
New U23 World Best Time holders in the men’s coxed pair of New Zealand: James Dallinger, Steven Cottle, Paul Gerritsen, Dane Boswell
and cox Daniel Quigley, who explained: «We had a bit of a shaky start, with good speed from the middle and a lot of power in the last
1’000 metres.» / Les nouveaux détenteurs néo-zélandais du Meilleur Temps Mondial U23 en quatre de pointe avec barreur: James Dallinger, Steven Cottle, Paul Gerritsen, Dane Boswell et le barreur Daniel Quigley, qui explique: «Le départ de course était hésitant, mais on a
gagné en vitesse et en puissance à la mi-parcours.»
Julia Michalska of Poland broke her own
U23 World Best Time in the women’s single
sculls. / La Polonaise Julia Michalska a battu
son propre Meilleur Temps Mondial U23 en
skiff féminin.
© 2006 Getty Images
© Peter Spurrier/Intersport-Images
competition / compétitions
Women’s Double Sculls / Deux rameuses en couple (BW2x)
Women’s Four / Quatre de pointe féminin (BW4-)
(l-r) Jitka Antosova and Gabriela Varekova of the Czech Republic celebrate their win in the
women’s double sculls. / Jitka Antosova (g) et Gabriela Varekova de la République tchèque
célèbrent leur victoire en deux de couple.
Australian gold medallists and new U23 World Best Time holders in the women’s four: Verena
Stocker, Annika Naughton, Charlotte Walters and Renee Kirby. Prior to the Final, the crew
were not sure they would medal: «Anything could happen,» said Stocker. / Les Australiennes
médaillées d’or en quatre de pointe sans barreuse et détentrices du nouveau Meilleur Temps
Mondial U23: Verena Stocker, Annika Naughton, Charlotte Walters et Renee Kirby. Avant la
finale, l’équipage n’était pas certain de gagner une médaille: «Tout peut arriver,» disait Stocker.
New Zealand won three gold medals and
established three new U23 World Best
Times in Hazewinkel. Here are champions
Graham Oberlin-Brown and Peter Taylor.
/ La Nouvelle Zélande a remporté trois
médailles d’or et établi trois nouveaux
meilleurs temps mondiaux U23 à Hazewinkel.
Ici les champions Graham Oberlin-Brown
et Peter Taylor.
Lightweight Men’s Four / Quatre rameurs en pointe poids léger (BLM4-)
Men’s Single Sculls /
Skiff masculin (BM1x)
© 2006 Getty Images
© 2006 Getty Images
Lightweight Men’s Double Sculls / Deux rameurs en couple poids léger (BLM2x)
Karsten Brodowski of Germany also won
gold in the men’s quad at the 2004 World
Rowing U23 Regatta. / L’Allemand Karsten
Brodowski a également remporté l’or en
quatre de couple à la Régate mondiale des
moins de 23 ans en 2004.
Livio La Padula, Martino Goretti, Michele Savrie and Fabrizio Gabriele of Italy also won
gold at the 2006 Rowing World Cup in Lucerne in the lightweight men’s eight. / Les
Italiens Livio La Padula, Martino Goretti, Michele Savrie et Fabrizio Gabriele ont également
remporté une médaille d’or à la Coupe du monde d’aviron 2006 à Lucerne en huite de
pointe poids léger.
© 2006 Getty Images
© 2006 Getty Images
Women’s Quadruple Sculls / Quatre rameuses en couple (BW4x)
Maria Bursuc, Roxana Cogianu, Florina Atomulesei and Ionelia Neacsu of Romania stand
for their National Anthem after their win. / Les Roumaines Maria Bursuc, Roxana Cogianu,
Florina Atomulesei and Ionelia Neacsu saluent leur drapeau national après leur victoire.
25
competition / compétitions
La Coupe du monde
d’aviron en bref
© 2006 Getty Images
Rowing World Cup
Summary
2004 Olympic champion Adrien Hardy (R) and partner Jean-Baptiste Macquet of France celebrate their gold medals and the new World Best
Time they set at the 2006 Rowing World Cup in Poznan, Poland. / Le Français Adrien Hardy (d), champion olympique 2004, et son coéquipier
Jean-Baptiste Macquet célèbrent leur médaille d’or et un nouveau meilleur temps mondial en deux de couple.
Munich – Poznan – Lucerne.
Trois villes, trois coupes
du monde, un seul
vainqueur, et un pas de
plus vers les Championnats
du monde d’aviron.
Munich – Poznan – Lucerne.
Three cities, three world
cups, one overall winner,
one step closer to the World
Rowing Championships.
China hit the ground running
by arriving in large numbers
at the first Rowing World Cup
in Munich, Germany, and took
charge of the lightweight women’s
events. In the lightweight double
alone, China raced in three of the
six lanes available for the final.
Dongxiang Xu doubled up and
left with gold in the lightweight
women’s double and bronze in the
lightweight single.
This first major regatta of the
season is often used for
preliminary crew selection and
the top three boats in the women’s
eight
(Germany,
Romania
La Chine a démarré fort en arrivant
en grand nombre à la première
Coupe du monde d’aviron à Munich,
en Allemagne, et a pris la situation en
main dans les épreuves poids léger
chez les dames. Elle a couru dans
trois des six couloirs de la finale rien
que dans le deux de couple poids
>>
26
léger. Dongxiang Xu a signé un
beau doublé en repartant avec l’or en
deux de couple féminin poids léger
et le bronze en skiff poids léger.
La première grande régate de
la saison sert souvent de terrain
de sélection préliminaire des
>>
and Australia) all had athletes
doubling up to also race in the
pair. Germany’s Elke Hipler and
Christina Gerking came off as the
best, finishing the regatta with two
medals: one gold, one silver.
and Jean-Baptiste Macquet, Cop
and Spik not only had to settle for
second but lost their World Best
Time, which had stood for seven
years. Hardy and Macquet become
the new World Best Time holders.
The big surprise came earlier
on finals day when men’s
single sculling newcomer Alan
Campbell pulled off a win over his
seasoned competitors including
local Marcel Hacker and Olympic
Champion Olaf Tufte. The British
press touted Campbell as the next
biggest thing in British rowing.
China continued to show their
lightweight women skills by
taking both gold and silver in
the lightweight women’s double.
Dongxiang Xu will no longer be
the unknown quantity in this event
especially now that her name is
linked directly to the World Best
Time. With partner Shimin Yan, the
duo set the standard at 6:49.77.
Favourable conditions and close
racing presaged new World Best
Times on finals day at the second
Rowing World Cup in Poznan,
Poland. The first one fell in the
hotly contested men’s double. The
reigning World Champions, Iztok
Cop and Luka Spik (Slovenia)
may have been the favourites on
paper, but in a close battle with
France’s new duo of Adrien Hardy
There was a definite glint in
the eyes of the Poles. In their
home country, the Polish World
Champion men’s quad went one
step further by setting a World
Best Time. Konrad Wasielewski,
Marek Kolbowicz, Michal Jelinski
and Adam Korol had beaten a 12year-old record held by Italy since
1994.
© 2006 Getty Images
competition
Dongxiang Xu and Hua Yu of China pose with their gold medals after their leightweight
women’s double sculls final at the Rowing World Cup in Munich, Germany. / Dongxiang Xu
et Hua Yu de Chine posent devant les caméras avec leur médaille d’or remportée en deux de
couple poids léger à la Coupe du monde d’aviron à Munich, en Allemagne.
Egypt may have tried to focus
on getting a top eight together
in recent years, but in Poznan
it was their lightweight men’s
four that showed the greatest
potential. Egypt has a bit of a
reputation for going out hard
but without an ending kick to
get them into the medals. The
four proved that they could
hang in there to the end earning
bronze behind Ireland and
Australia.
© 2006 Getty Images
It took until the third stage
of the Rowing World Cup at
the famed Rotsee course in
Lucerne, Switzerland for three
defeated World Champions to
reinstate a level of command.
New Zealand’s Nathan Twaddle
and George Bridgewater left
Poznan medal-less, but at
Lucerne they outraced the new
British combination of Colin
Smith and Tom James to get
back on top.
Slovenia’s intrepid double, Cop
and Spik also had a revival after
being denied gold in Poznan and
then loosing to Great Britain at
the Henley Royal Regatta. In an
aggressively high-rating race,
the Slovenians got back into the
top spot. But the biggest revival
goes to Norway’s Olaf Tufte.
Since winning the Olympic gold
in 2004, Tufte has been incapable
of finding the top of the medals
podium at any international
race. This changed at Lucerne
when Tufte denied current World
Champion Mahe Drysdale from
New Zealand of gold.
At the other end of the spectrum
it became nearly impossible
to deny Ekaterina Karsten of
Belarus the top spot. Karsten
dominated this season despite
the Czech Republic’s Mirka
Knapkova doing her utmost to
challenge. The British men’s
four also appeared nearly
unbeatable. Andy Hodge, Peter
Reed, Steve Williams and Alex
Partridge haven’t lost a race
since the line-up was formed
in 2005. The Evers-Swindell
sisters, however, have also been
incredibly consistent. Ever since
becoming World Champions in
2002, New Zealand’s identical
twins have only lost one race
internationally as a double. This
year they raced at two Rowing
World Cups and won both.
M.S.B.■
Stroke of the new World Best Time and World Champion men’s quad, Adam Korol of Poland.
/ Chef de nage des nouveaux détenteurs du nouveau meilleur temps mondial et des champions du monde en quatre de couple, le Polonais Adam Korol.
27
compétitions
La Chine n’a eu de cesse d’afficher
les performances de ses dames
dans les catégories poids léger, en
remportant à la fois l’or et l’argent
dans l’épreuve du deux de couple
féminin poids léger. Dongxiang
Xu en a quant à elle terminé
d’être la grande inconnue dans
cet événement, surtout depuis que
son nom est directement associé
au meilleur temps mondial. Avec
sa partenaire Shimin Yan, le duo
a placé le nouveau temps à battre
à 6:49.77.
© Igor Meijer
Une étincelle se lisait dans les
yeux des Polonais. A domicile,
les champions du monde polonais
du quatre de couple masculin ont
ajouté une nouvelle victoire à leur
tableau en signant un nouveau
meilleur temps mondial. Konrad
Wasielewski, Marek Kolbowicz,
Michal Jelinski et Adam Korol
ont battu le record établi en
1994 par l’Italie, jamais détrônée
depuis 12 ans.
Sisters Caroline and Georgina Evers-Swindell, Olympic champions and triple World
Champions in the double sculls. / Les
soeurs néo-zélandaises championnes olympiques et trois fois championnes du monde
en deux de couple: Caroline et Georgina
Evers-Swindell.
Des conditions favorables et des
courses au coude à coude ont
présagé de nouveaux meilleurs
temps mondiaux lors de la finale
de la deuxième Coupe du monde
à Poznan, en Pologne. Le premier
meilleur temps a été enregistré
dans le deux de couple masculin
rudement disputé. Les champions
du monde en titre Iztok Cop et
Luka Spik (Slovénie) étaient certes
les favoris sur le papier, mais ils
ont non seulement dû s’incliner et
se contenter de la seconde place
dans un combat acharné contre
le nouveau duo français, Adrien
Hardy et Jean-Baptiste Macquet,
mais ils ont également perdu leur
meilleur temps mondial qu’ils
avaient réussi à conserver sept
28
L’Egypte s’était certes efforcée
ces dernières années de réunir un
équipage de huit de haut niveau,
mais c’est finalement leur quatre
de pointe masculin qui a montré
le plus grand potentiel à Poznan.
Même si l’Egypte a cette réputation
de démarrer sur les chapeaux de
roues sans toutefois être capable
de donner ce coup final qui lui
permettrait de s’assurer une
médaille, les quatre athlètes ont
prouvé qu’ils savaient tenir bon et
ont finalement remporté le bronze
derrière l’Irlande et l’Australie.
Andrew Triggs-Hodge (stroke) and Alex Partridge of the British men’s four. /
Andrew Triggs-Hodge (chef de nage) et Alex Partridge du quatre de pointe Britannique.
course à la cadence soutenue.
Mais le plus grand renouveau a
été signé par le norvégien Olaf
Tufte. Depuis sa médaille d’or
aux Jeux Olympiques de 2004,
Tufte avait été incapable de
remonter sur la plus haute marche
des podiums dans une course
internationale. A Lucerne, il a
mis fin à sa traversée du désert
en privant de la médaille d’or le
champion du monde en titre, le
Néo-Zélandais Mahe Drysdale.
Par ailleurs, il est devenu
quasiment impossible de détrôner
la Bélarusse Ekaterina Karsten
de sa première place. Karsten
a dominé cette saison malgré
tous les efforts de la Tchèque
Mirka Knapkova pour la battre.
Le quatre de pointe masculin
britannique s’est également avéré
quasi imbattable. Andy Hodge,
Peter Reed, Steve Williams et Alex
Partridge n’ont pas perdu une
seule course depuis la formation
de leur équipe en 2005. Les sœurs
Evers-Swindell affichent quant à
elles une incroyable constance :
depuis qu’elles ont remporté
les Championnats du monde
d’aviron en 2002, les jumelles
originaires de Nouvelle-Zélande
ont seulement perdu une course
en deux de couple au niveau
international. Cette année, elles
ont participé à deux coupes du
monde, et ont remporté les deux.
M.S.B.■
Il aura fallu attendre la troisième
étape de la Coupe du monde
d’aviron sur le réputé parcours
du Rotsee à Lucerne, en Suisse,
pour voir les trois champions
du monde déchus reprendre le
contrôle. Repartis de Poznan
sans médaille, les Néo-Zélandais
Nathan Twaddle et George
Bridgewater ont battu la nouvelle
équipe britannique composée
de Colin Smith et Tom James à
Lucerne, reprenant ainsi la tête.
Après être passé à côté de l’or
à Poznan et s’être incliné face à
la Grande-Bretagne à la régate
royale de Henley, l’intrépide
double slovène, Cop et Spik, a
également connu un renouveau.
Les Slovènes ont repris la
première place à l’issue d’une
© 2006 Getty Images
C’est le jour de la finale qui a
réservé la plus grande surprise,
marquée par la victoire sur ses
compétiteurs expérimentés (dont
l’Allemand Marcel Hacker et
le champion olympique Olaf
Tufte), du nouveau venu sur
la scène du skiff masculin,
Alan Campbell. Pour la presse
britannique, Campbell serait la
nouvelle coqueluche de l’aviron
britannique.
© 2006 Getty Images
années durant. Hardy et Macquet
sont désormais les détenteurs du
nouveau meilleur temps.
équipages et les trois premiers
bateaux de l’épreuve du huit
féminin (Allemagne, Roumanie
et Australie) étaient composés
d’athlètes qui couraient également
en deux de pointe. Elke Hipler et
Christina Gerking, de l’équipe
allemande, sont sorties comme
les grandes gagnantes, finissant la
régate avec deux médailles, une
d’or, et une d’argent.
Ekaterina Karsten-Khodotovitch of Belarus, unbeaten on the World Rowing scene since the
2004 Olympic Games in Athens. / Ekaterina Karsten-Khodotovitch du Bélarus, imbattue sur la
scène mondiale de l’aviron depuis les Jeux Olympiques de 2004.
official world rowing partners
30
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