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DETECTION ~ ET MESURES La mesure des émissions de COV (1) NDLR. - Exposé présenté à la journée d'études du CITEPA du 16 novem bre 1993. J. POULLEAU (*) Dans le cas de l'utilisation d'une technique d'incinérat ion pour l'élimination des composés organiques , la valeu r limite est exprimée en carbone total et est ramenée à 50 rnq.rrr ". 1. Glossaire De nom breux sigles d'orig ine française ou anglaise sont utilisés : - L'indice d'hyd rocarbu res totaux IICT (TIIC en anglais), correspondant à l'indice de COV mesuré par FID (méthane inclus). Ce sigle tend à être abandonné au profit du sigle COVT exprimé en équivalent méthane (ppm ou rnç.rrr "), sigle impropre si l'on se réfère à la définition de la circul aire du 26 mars 1993 , puisqu'on inclut dans ce cas le méth ane dans l'indice. Composés organiques visés à l'annexe III Si le débit mass ique dépasse 0,1 kg/h, la valeur limite de la concentration globale de l'ensemble des composés est de 20 mq.rrr ", 2.1.2. Circulaire du 26 mars 1993 - .On parle de plus en plus de Carbone Organique Total (COT) , vo ire de Carbo ne Total (CT). Ces sigles utilisés par ana logie avec la pollution des eaux, ne sont guère utilisables, les méthode s de mesure utilisées n'étant pas à mêm e de mesurer réellement le carbo ne organique total. Définition officielle des Compos és Organiques La circulaire du 26 mars 1993 relative aux rejets de toute nature des installations classées. Art. 27 alinéa 7 Le sigle COT n'est pas équivalent aux COVT et HCT ca r il s'exprime en mg de carbone/rn", On entend par composés organiques, les substances organiques, à l'exclusion du méthane, contenant du carbone et de l'hydrogène auquel se substituent partiellement ou totalement d'autres atomes, et qui se trouvent à l'éta t de gaz ou de vapeu r dans les conditions de fonctionnement de l'installation . - On parle enfin de composés non méthaniques (NMHC en angla is) ou de TGN MO (total gaseou s non-methane organics) aux Etats-Unis, sigles qui correspondent à la définition des Comp osés Orga niques de la circulaire du 26 mars 1993. 2.1. L'arrêté du 1er mars 1993 et la circulaire du 26 mars 1993 relative aux installations classées La vérification du respect des valeurs limites prescrites doit être réalisée sur la base de contrôles qualitatifs et quantitatifs des composés rejetés. Dans le cas où l'exploitant effectuerait une détermination globale, cette détermination devra être représentative des rejets et l'inspecteur des installations classées donnera son accord préalab le sur la méthod e retenue. 2.1.1. Arrêté du 1er mars 1993 2.1.3. Remarques et conclusion Rejet total en composés organiques Cette définition des compo sés organiques exclut le méthane qui ne réagit pas avec les oxydes d'azote et donc dans le processus de dest ruction de la couche d'ozone. 2. La réglementation à l'exclusion du méthane Si le débit mass ique horaire dépasse 2 kg/h, la valeu r limite de la concentration globale de l'ensemble des compos és est de 150 mq.rrr ". Le terme COV regroupe donc une extrême diversité de produits organiques, qui, dans les conditions de fonctionnement de l'installation, sont à l'état gazeux ou ont une tens ion de vapeur suffisante. (*) Ineris. ( 1) L'lneris vient de publier un guide technique plus exhaustif sur les techniques de mesure et sur les procédé s de réduction de ces composés. OCTOBR E-DÉCEMB RE 1994 Ces composés correspondent de façon plus précise aux hydrocarbures saturés ou insaturés, - 29 - POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE aux noyaux benzéniques, aux hydrocarbures chlorés, aux esters, cétones , alcools, amines ... Ceux-ci peuvent se trouver en mélan ge dans les effluents gazeux à caracté riser. Leur mesure en continu est possible et aisée à travers la détermination d'un indice global, indice dont la va leur dépend ra de la techniq ue analytique choisie (indice, FID, ECO...). Une détermination qualitative et quantitative est égale ment possib le, bien que plus délicate à mettre au point , en semi-co ntinu grâce aux techniques chroma tographiques ou en continu par spectro métrie FTIR ou DOA S. 2.2. Le projet de directiv e CEE sur les solvant s L'indust riel est tenu de mesure r en continu la concentration en chacun des compos és organi ques dans le cas où les rejets excèd ent 0,1 kg/ho 3. La mesure en continu des COV Il existe une grande var iété d'appareils équipés de détecteurs permett ant une mesure globale ou spécifique des COY . De nombr eux apparei ls extractifs, associés à une ligne d'éc hantillonnage régulée en température sont utilisés à l'émission pour obte nir des indices plus ou moins globaux des COY en continu. D'aut res apparei ls utilisant des détecte urs associés à des colonnes chromatog raphiques, permette nt une mesure qualitative et quanti tative de composés spécifiq ues en continu ou semi-co ntinu mais leur utilisation sur site s'avère beaucou p plus difficile en raiso n des opérations délicates d'ada ptation au site, de calibrag e et de maintenance. Il se pose des problèm es analogues avec les appareils de conception nouvelle , fonctionna nt in situ par Spect rométrie Infra-Ro uge à Transfo rmée de Fourier (PTIR) ou Spectrométrie d'Absorption Optique Différentielle (DOAS) . L'indice global COV obtenu avec ce type d'appareil va résulter d'une combinaison linéaire où les varia bles sont les teneurs en com posés spécifiques , affectées d'un coe fficient qui n'est autre que le coefficient de réponse du co mposé pour l'appareil d'analy se choisi. Principe de détectio n Les COY contie nnent tous (à l'exception de CS2 ) des liaisons carbone- hydrogè ne. Les molécules comportant ce genre de liaison subissent une ionisatio n lorsqu'e lles sont introdu ites dans une flamme alime ntée par un brûleur H2/0 2 . Si on dispose au-dessus de cette flamm e, une électrode polarisée de manière convenab le, les ions sont collectés par cette électrode et leur décha rge produit un cou rant proport ionnel au nombre de liaisons C-H introd uites dans la flamme (ou d'a tomes de carbo ne associés à ces liaisons). Si le débit de gaz à analyser est introdu it à débit co n ~ tant dans la flam me, le courant est proport ionnel à la concentration en « carbone organique " de ce gaz. Le détecteu r FID est largement utilisé dans les laboratoires de chromatographie en phase gazeuse . Il se caractérise par : - une bonne sensibi lité: limite de détec tion de l'ordre de 0,2 rnq.rrr ê ou inférieu re, - une très bonne sélectivité dans la mesu re où les compos és non organiques ne sont pratique ment pas " vus " par le détec teu r, mais mauvaise, à contrario pou r les COV , celui-ci n'étan t pas capable de distinguer la nature des COY présents, dans l'échant illon analysé , - une dynami que de réponse théor ique dépas4 sant 10 6 , mais souve nt limitée pratique ment à 10 par l'électromètre chargé d'amp lifier le courant produi t par le détec teur . Descrip tion La figure 1 donne un exemple de schéma de fonctionnement d'un analyseur continu FID, qui comporte : - un brûleur alimenté à sa base par un mélange d'hydrogène et du gaz à analy ser, Nous nous intéresserons dans ce chap itre aux principales caractér istiques et spécificité des détecteurs ou principes de mesure des matériels optiques . - l'ence inte du brûleur, régu lée en tempéra tu re, qui comporte laté ralement l'arrivée du gaz comburant (très souvent de l'ai r), - l'électro de cond uctrice , placée au-dess us de la flamm e, et portée à un poten tiel de l'o rdre de la centaine de volts par rapport au co rps du brûleur relié à la masse (la propreté de cette électrod e doit être vérifiée périodiquement, afin d'éviter la formation de dépôts préjudiciables à la sensibilité de la mesure, 3.1. Les indices COV 3.1.1. La mesure de l'in dice COV par FID (F/ame /onizati on Detecto r) La mesure de l'indice COV au moyen d'un détecteur à ionisatio n de flamme (FID) est la plus utilisée en France et est largement reconnu e au plan international puisqu 'elle fait l'objet de différentes normes : - en France, la NFX 43 301 homologuée en déce mbre 1991 , - en Allemagne , la VOl 3481 Blatt 1 et Blatt 3, - la flamm e air-hydrogène aya nt une impédance très forte, des sa lissures sur l'isolant de l'électrode peuvent diminuer l'impéd ance de cet isolant et provoqu er un courant de fuite donc une baisse du signal et éventuel lement une perte de linéarité), - aux Etats-Unis, la procédure 25 A de l'EPA , - en préparation une norme CEN (1995). POLLUTION ATMOSP HÉRIQUE - 30 - OCTOBRE -DÉCEMBRE 1994 PomP9 VolUmé tampon Atrde dilullon Regulateur do dabi t ~==f,r.:=~.,..., Bruleur regulo an temp(lf3lure Electronlqua Air flamme .~~ : 1-; ~ t.».~'; :; .;.;::': ~;'!:'~""'-~« %~v.tt,.;:~..v. ' : :~:~~ ~1~: Echanll1lon AffIchage EV Rsgulaleur da pression Figure 1. Principes d'un analyse ur d'hydrocarbures totaux. - l'électromètre (amplificateur du courant de décharge des ions), - nécessité d'injecter les mélanges étalons dans les mêmes conditions de débit-pression que l'effluent à analyser . - l'évacuation des gaz brûlés, assurée par une pompe après dilution de l'air frais , pour éviter la condensat ion d'eau . Nota : Comme la réponse de l'appareil dépend directement du débit de gaz à analyser, mais égaIement du ratio H2/0 2 dans la flamm e, il est absolument indispensable de disposer d'une bonne régulation du débit de gaz alimentant le détecteur, régulation qui doit permettre de s'affranchir dans une large mesure des fluctuations de pression de l'échantillon à analyser (cas de conduits ou cheminées qui peuvent être sous pression ou dépression). S'ajoutent aux organes précités, un dispositif d'allumage de la flamme (souvent quartz piézoélectriques) et un dispositif de sécurité coupant automat iquement l'arrivée d'hydrogène en cas d'extinction de flamme. Mise en œuvre Les débits gazeux étant faibles (de l'ord re du litre/ heure pour l'échantillon et l'hydrogène, de J'ordre de 20 I/h pour l'air comburant), la stabilité des débits est généralement assurée par des capillaires métalliques calibrés, avec régulation des pressions différentielles. Par rapport à l'usage classique du FID en chromatographie dans lequel il y a une success ion de pics séparés par un retour à la ligne de base, l'utilisation en mesure continue nécessite une grande stabilité du zéro et de la sensibilité, qui ne devraient pas évoluer significativement sur des périodes de l'ordre de la centaine d'heures ou plus. - Injecter les mélanges étalons en tête de ligne d'échantillonnage , ce qui permet de contrôler la totalité du circuit (détection de fuites, phénomènes de pollution des lignes ...). Le calibrage est réalisé par injection de mélanges gazeux pour étalonnage, avec les précautions d'usages suivantes : OCTOBRE-DÉCEMBRE 1994 - 31 - POLLUTION ATMOSPH ÉRIQUE Bur ner Csp Rin g ~----~-Ret41ne~ r... . . .=.,9--+--+ ~--- 1 9 n Lcc 1:' '----\-i Ther'lll1.s Cal: Co ru: ac e S - L-~~ _I I~ ~@ ~~ Th erm isto r San sor for _t F14œe-Ouc Met~r Cir cui Flame Arl :8s ter -- -~ ~~ Burnet' Cap cto r lle Co ~~~----t - - - - - -- Ch iu:ney Exh aus t Ou tle t Bur ner Je e Te f lon ~---- Cow .bu stio n Chambar Co lle cta r Co nta ct -..:....--+-~~-Hl Air Inl et: lr ~~ ~~ ~~ ~~ ~B ur Sk ir t- -- -- r~ ~ ne r Je ;; Conc:ac: Sh ie ld --- i tol et Fue l l ill e t _ _.....,..r - Man ifo ld Figure 2. Coupe d'un brûleur FID. (y compris le - Utiliser des mélanges étalons est vo isine ne è oxyg en gaz de zéro) don t la teneu r ser de l'air Utili r. lyse ana à llon de celle de l'échanti . COV de mpt reconstitué exe areil varie en Nota : En effet la sens ibilité de l'app me et peut flam la s dan 2 0 fonc tion du ratio Hi ure si la teneur en entraîner des difficu ltés de mes . Certains construcoxygène du gaz à analyser varie influe nce , l'uti cette teurs préconisent, pour limiter H ou e 2N2 (40 %/6 0 %) lisation de mélanges HiH . d'H nt 2 en remplaceme ane pour le ca- Utiliser de préfé rence le prop étant égal au nse répo de librage , le coefficient e , le coeffi han mét le c Ave . one nombre de carb cient peut être supérieur à 1. Ligne d'échantillon nage evé dans le L'échan tillon à analyser est prél s l'analyseur dan duit intro et uaire résid conduit de gaz iné à élimidest ent après avoir subi un cond itionnem ssières pou les ent ner les composés - notamm nt. eme ionn t fonc le r qui pourraient perturbe doit être réalisé L'ensemble de ces opérations centration en con la er de manière à ne pas altér ux. gaze COV de l'efflu ent E POLL UTION ATMOSPHÉRIQU de prél èvemen t Une filtration en tête de ligne r éviter un enpou le sab est pratiquement indispen et de l'analyt sfer tran de s crass ement des ligne les filtre s avec loi emp ble dou pas fait seur : elle ne urs, fillyse les ana don t sont généra leme nt munis nes de orga des me tres qui sont à cons idérer com protection ultime. ait la certit ude Dans les faits , il est rare que l'on e ni COV solub le qu'u n effluent gazeu x ne cont ienn » et, l'on est donc dans l'eau, ni COV « lourds ir dans toute la nten géné rale ment conduit à mai ture suffisan te péra tem une ligne d'échantillonnage oyage ada pnett Un . ligne en es pour éviter les pert t s'avérer indis té des lignes de prélève men t peu zéro cor rect et la pensable pou r l'obt ention d'un ons . Les CO V trati mesure de faibles concen nt absorbé s sur e llem ie part « lourds » pou van t être filtration ou du de ture péra tem les part icules , la prélèvemen t, aura point le plus froid de la ligne de sol ides -gaz , et va une influence sur les équilibres l'ind ice COV . de n donc concourir à la définitio risques d'e nPrat iquement, pour dim inue r les sfert et de l'analycrasseme nt des ligne s de tran ir l'installation de seu r, le mieu x est de conc evo le fillre placé en soil man ière à ce que le point froid - 32 - OCTOBR E-DÉCEM BRE 1994 tête de ligne (point facile à démonter et à nettoyer ), les autres organes étant maintenus à une température légèrement supérieure. Quelques règles généra les étayées par des essais en laboratoire, notamment au cours d'une étude menée en 1992 par l'INER IS et financée par l'ADE ME, permettent d'estimer le coefficient de réponse des différents atomes de carbone, en fonction de la structure moléculaire du COV : Les matériels commercialisés (lignes , pompes chauffées et analyseurs permettent d'atteindre une température de 170-180 "C, la norme NFX 43 301 prescrit une température conventionnelle de 150 "C. Nature de la liaison La ligne d'échantillonnage comprendra donc: Aliphat ique Aromat ique Oléfinique Acétylénique Carbonyle Nitrile, amine Ether Alcool - une canne de prélèveme nt chauffée à 160 "C au moins, - un filtre régulé à 150 "C, - une ligne de transfert régulée à 170-180 "C et, si néces saire, une pompe de circulation à même température permettant de diminuer le temps de balayage de la ligne (temps de réponse , phénomè ne d'adsorption), - un analyseur avec enceinte du brûleur régulée à 170-180 "C. 1 par convention 1 0,95 1,3 0 0 ,3 0 0,2 à 0,6 Ces valeurs montrent que l'indice COV mesuré par FID n'est pas rigoureusement identique au carbone organique. Par exemple l'acétone CH3-eO--C H3 qui comporte deux carbones aliphatiques et un carbone carbonyle va être vu comme 2 carbones au lieu de trois. Une attention particulière sera accordée aux points froids souvent créés par les racco rds, et à la qualité du matériau filtrant utilisé (certaines qualités de filtres en fibres de verre contiennent des liants organiq ues et émettent des COV lorsqu'elles sont chauffées). Ces limitations ne sont pas gênantes dans la mesure où l'indice COV correspond à une mesure conventionnelle. Le respect des précautions indiquées ci-dessus est tout particulièrement nécessa ire lorsque les gaz résiduaires sont chauds et/ou humides (gaz de combustion...). Des simplificati ons sont possibles dans des cas moins difficiles (COV légers , gaz peu humid es...), mais l'opérateur devra mentionner les conditions retenues pour l'échantillonnage . Un autre problème se pose qui est gênant dans la mesure où tous les FID n'ont pas rigoureusement tous le même coefficient de réponse . Cet écart qui n'excède pas 20 % est probablement dû à la géométrie du brûleur et de ses réglages . Expression des résultats Coefficients de réponse « L'indice COV a longtemps été exprimé en ppm équiva lent méthane » . L'utilisation d'unités volumiques peut cependant entraîner de grandes confusions : le propane qui contient trois fois plus de carbone qu'un mélange de méthane de même titre volumique , donnera un indice sensiblement trois fois plus élevé . L'indice globa l obtenu va résulter d'une combinaison linéaire où les variables sont les teneurs en composés spéci fiques, affectées d'un coeffici ent qui n'est autre que le coefficient de réponse du composé pour l'appareil d'anal yse choisi. L'utilisation des unités massiques se généralise, dans la réglementation comme dans la pratique. Le détecteur FID est réputé sensible aux liaisons C-H et par extension aux « carbones organiques » . Mais pratiquement l'importance du signal est fonction également des atomes vois ins de l'atome de carbone considéré. Un gaz à Cf. ppm d'équiva lent propane aura convention nellement une teneur de 3 Cf. ppm d'équivalent propane . En unités massiques, sa conce ntratio n sera : Par exemple, le sulfure de carbone CS2 ne comporte pas de liaison C- H et n'est pratiquemen t pas détecté en FID alors qu'il est considéré comme un composé organique ; l'aldéhyde formique HCHO n'est pas détecté non plus car les carbones engagés dans une liaison aldéhyde ou cétone ne sont pas vus en FID. 44 aJ22 ,4 = 1,96 ou ou 3 Cf. 16/22 ,4 = 2,15 3 Cf. 12122,4 = 2,15 Cf. Cf. Cf. mg propane/ms mg m éthane/rn" mg orqanique/rn" Il y a donc lieu de faire attention aux unités utilisées. Il s'agit là des seuls produits organiques non détectés par la méthode. Mais de nombreux autres produits sont détectés avec une sensibilité inférieure à celle qui est attendue , compte tenu de leur teneur en carbone, en particulier ceux qui contiennent de l'oxygène. OCTOBRE-DÉCEMBR E 1994 Coefficient de réponse 3.1.2. L 'indice méthane - non méthane par FID La réglementation exigeant la mesure en continu des composés volatils, à l'exception du méthane, certains constr ucteurs proposent des variantes - 33 - POLLUTION ATM OSPHÉRIQUE permett ant une mesure distincte du mét hane et des autres compos és orga niques au moyen d'un dispos itif placé en amon t du détecte ur FID : - co lonne ch romatog raph ique avec détectio n du méthan e, do nt le temps de réten tio n est très faible, puis des autres COV après rétroba layage (bac kflush) de la colonne , - four catalytique permett ant de brûler tous les CO V à l'exception du méthan e , plus stab le thermiquemen t. Ces appar eils réa lisen t des mesure s séq uentielles et sont relative ment comple xes avec des vannes mu ltivoies . 3.1.3. L 'indice PlO (Photo lonisat ion Detecto r) Le détecteur à photoion isation utilise la propr iété des molécu les gazeus es de sub ir une ionisation lorsqu'elles son t sou mises à un rayonne ment UV d'énergie suffisante (de l'ordre de 10 eV). On choisit la lampe en fonction du potentie l d'ionisation des com posés que l'on souhaite mesure r ; celu i-ci doit être inférieu r ou égal au niveau d'énerg ie de la lampe. La principa le ca ractéristiq ue d'un détecteu r à photoionisation est sa très grande sensibilité . Le détecte ur est souven t utilisé pour la surveilla nce d'atmos phères en hygiène du travai l où on obtient pour les compos és orga niques une limite de détectio n de que lques ppb . L'appareil est utilisé avec un ordre croissant de sensibilité pour le H2S, disulfides, mercaptans, amines, benzène , hexène , hexane HAP. Son utilisation pou r les mesure s à l'émission est envisag eable , l'appare il pouvan t fonction ner en 0 tem pérature jusqu'à 200 C, ce qui devrait favoriser la stab ilité et la reproductibilité des mesure s. Le détecte ur PID n'a pas besoin d'une alime ntat ion de gaz. 3.1.4. L 'Absorp tion InfraRo uge Les liaisons CH et CH2 absorbent le rayonneme nt infrarouge dans le domaine spectral 2800-3100 crrr ', et on peut donc envisag er de mesure r les COV par cette techniq ue , au moyen d'appar ei ls très voisi ns de ce ux utilisé s fréqu emment pou r les mesure s de S0 2' NO, HCI à l'émission, et en s'affranch issa nt de la nécessi té d'une aliment ation en hydrogè ne comme cela est le cas avec un détecte ur FID . permet pas une mesure en con tinu. Ces apparei ls ne son t cepend ant guère utilisés à l'émission et nous manquons d'informat ions sur leu r capacité à fonction ner de ma nière durable et automa tique dans ces co nditions. Nous décrivo ns égalem ent dans ce paragra phe de nouvelles techniq ues de détectio ns optiques pe rmetta nt une mesure spécifiq ue de compos és en contin u (FT IR ou DOA S). Ces techniq ues n'e n son t qu'à un stade expé rimenta l à l'émissi on. 3.2.1. La techniq ue ECD/G C (Electro n Captur e Detecto r) Le détecteu r ECD est sé lect if puisqu' il est sen sible aux compos és qu i ont une haute affin ité élec tron ique. Ce détecte ur cont ient un éléme nt radio actif qui ionise le gaz porteur (azote ou méthan eargon) afin de produire un nuage d'é lectrons . Ce nuage d'é lectrons est éc hantillonn é avec une électrode collectr ice. La dy namiqu e de mes ure, de l'ordre de 104 est obtenue en faisant varier le déb it d'échan tillonnage en fonctio n de la dem ande en électrons , do nc de la concen tration en co mposés électron égatifs dans le détecte ur. Ce détecte ur est utilisé pour sa spécific ité de détection des pesticides , hyd rocarbu res chlorés , PCB , esters. Il est extrême ment sens ible (1/10 picog ramme) ce qui impose de porter une atten tio n toute particul ière à la contamination du détect eur. 3.2.2. La techniq ue NPD/G C (Nitrog en Phosph orus Detecto r) Ce détecte ur est un FID modifié avec une source constituée par un se l alcalin telle rubidium entre la flamme et l'élect rode co llectrice . La source est chau ffée électrique me nt et maintenue à un pote ntiel négatif par rappo rt à l'électrode collectrice . Un courant d'hydro gène est utilisé pour alime nter la fla mme . Un pla sma est form é autou r de la source . Le se l alcali n agit com me un catalyse ur qui ionise sélectiv ement ce rtai ns com posés azo tés et pho sphorés sur le plasma. De cette faço n un co ura nt ionique est créé . Ce détecte ur est utilisé spécifiq uement pour les compos és azotés pour lesquels il atteint une sensibilité du nanogra mme. La réponse pour les composés phos phorés est dix fois plus gra nde qu'av ec les compos és azotés. Cette mét hode est très sédu isante à priori , bien que sa sens ibilité inférieu re à celle du FID rende actuelle ment son utilisation prob lématiq ue pour les concentrations inférieures ou voisines de 20 rnq.rrr ê . 3.2. Mesure s de COV spécifiq ues 3.2.3. La techniq ue HECD/G C (Hall Electro lysis Condu ctivity Detecto r) Ce détecte ur est utilisé pour les compos és halogénés , so ufrés ou azo tés . Il est compos é d'u n réacteur , d'une cellule à conductivité électrolytique, d'un système d'é lectrolyte . Le détecte ur opè re une conve rsion des radica ux en HX, S0 2 et NH 3 res pective ment qui sont entra înés dans une électrolyte do nt ils change nt la conductivité. . Certa ins détecteu rs ne sont utilisés que couplés à une colonne chr oma tograph ique , ce qui permet une séparat ion des compos és mais ne Les compos és halogén és et azo tés sont détectés en utilisan t de l'hydrog ène com me gaz de réac tion , les comp osés soufrés en utilisant de l'air. L'indice que peut donner ce typ e de mesure n'est pas directem ent lié à l'indic e FID et nécess iterait pour être utilisable d'établi r une nouvelle co nve ntio n. Par ailleurs cet indice IR, pourra varier en fonction du domain e spectral utilis é par l'apparei l. POLLUTION ATMOSPH ÉRIQUE ;1, - 34 - OCTOBRE-DÉCEMBRE 1994 La sensibilité est inférieure au nanogramme et la sélectivité très grande. Cette sélectivité peut s'améliore r davantage si l'on est en mesure de réaliser un traitement de spectre élaboré avec une analyse spectra le fine. Cela n'est possible qu'avec des moyens de calcul performants : Cet appareil demande une maintenance pour le remplacement de l'électrolyte, des tubes de réaction... 3.2.4. La technique FPDIGC (Fla m e Photometry Detec to r) La Spectrométrie IR interférentielle à Transformée de Fourier (FTlR) Le détecteur à photométrie de flamme utilise les propriétés qu'ont certains produits organiques d'émettre des radiations lumineuses lors de leur combustion dans une flamme réductrice air-hydrogène. Cette technique est largement utilisée à l'air ambiant pour la mesure de composés soufrés (H2S, CS2, COS, CH3 SH, S0 2)' Cette technique met en jeu des spectres d'interférence des molécules qui sont considérés comme spécifiques. Dans ce procédé, le monochromateur (filtre optique à bande passante plus ou moins étroite) est remplacé par un interféromètre par lequel le faisceau lumineux est divisé en deux trajets avant d'être recombiné de façon à faire apparaître une différence de phase et donc un interférogramme. La transformée de Fourier va permettre une reconstitution du spectre à partir de l'interférogramme. Cette technique a été utilisée pour les mesures à l'émission en modifiant la longueur de la colonne chromatographique, avec un seuil de détection de l'ordre de quelques ppb. Pour l'émission on est amené à diluer l'effluent grâce à un orifice calibré. 3.2.5. L 'absorp tion infrarouge Les appareils basés sur ce principe étaient à l'origine réservés au laboratoire, particulièrement en raison des moyens de calculs nécessaires à l'interpr étation des résultats. Les détecteurs par absorption IR les plus utilisés sont des cellules photosensibles ou photoacoustiques. En raison des problèmes, liés à la matrice, des gaz à analyser avec notamment la présence de fortes conce ntrations en H2 0 et CO 2 ainsi que S02 ' NO..., la sélectivité de la méthode n'est pas suffisante et doit être améliorée : La montée en puissance des processeurs et leur miniaturisation a permis la mise au point d'appareils industriels transportables. - en appliquant la technique de corrélation par filtres gazeux, le faisceau passant alors alternativement à traver s la cellule de mesure de référence contenant le gaz à mesurer, La Spectrométrie d'Absorpt ion Optique Différentielle (DOAS) Ce type d'appareil s'est développé avec l'apparition des barettes de photodiodes ou des photomultiplicateurs associés à des réseaux tournants. - en déterminant la matrice des interférences croisées. Tableau 1. Caractéristiques de détecteurs chromatographiques vis-à-vis des COV (source : Instruments for Environmental Monitoring). Detector Type Classification 1 Flame ionization Photoionization GC GC Electron capture GC Universal Universal/ Selecti ve Se lect ive Nitrogen-phosphorus GC Specifie Hall detector GC Specifie GC HPLC HPLC HPLC Specifie Selective Selective Selective Mass spect rometer Abso rbance Fluorescence Electrochemical Use Sensitivity 2 Specificity Comple xity 3 Hydrocarbons Aromatics Nanogram High picog ram None Low 2 1 Pesticides, PCBs 2 chlorinated hydrocarbons, phthalate esters Nitrogen-containing compound s Halogen-containing compounds Ali volatile compounds Polynuclear aromatics Polynuclear aroma tics Benzidines Picogram Variable 2 High picogram High 3 High picogram High 3 Nanogr am Nanogram High picogram High picogram High Variable 4 Variable Variable 4 1 2 3 1. Universal, response is app roximately the same for ail compounds ; selective response is greater for certain compounds ; specifie, response is specifie for compounds that contains a given element. 2. Quantity of material that can normally be detected in a typica l analysis. 3. Complexity : 1, requires few adjustments and little maintenance ; 2, requi res several adjustments ; 3, requires several adjus tmen ts and routine maintenance ; 4, requires numerous adjustments and routine maintenance by a skilled operator. 4. Specificity depends upon the nature of the compounds present. OCTOBRE -DÉC EMBRE 1994 - 35- POLLUTION AT MOSPHÉRIQUE férences croisées. Leur utilisation à l'émission est récente et permet de répondre à la déterm ination de composés courants (8 0 2' NO, N02, HCHO , benzène, toluène, xylène). Pour les autres com-posés une évaluat ion en laboratoire peut s'imposer. Cette technique ne s'est véritablement développée qu'avec l'apparition des barettes de photodiodes et des photomul tiplicateurs assoc iés à des miroirs à balayage rotatif. L'émetteur de l'appareil envoie un spectre (lampe Xénon) qui est affecté par l'absorption spécifique des composés présents sur le chemin optique, qui obéit à la loi de Beer-Lambert. 3.2.6. L 'Absorp tion Ultravio lette Cette techniq ue est largement utilisée avec la chromatographie liquide haute performance (HPLC) Deux types de détecteurs UV sont utilisés: ceux utilisant une longueur d'onde fixe et ceux utilisant des longueu rs d'onde variable ou un domaine spectral. Les deux types utilisent le principe connu de la photométrie, qui implique une absorpt ion de la lumière par certains composés organ iques ou non. Pour étudier correctement l'absorption des espèces gazeuses à partir des spectres d'attén uation atmosphériques, la composante à bande large propre à la diffusion est éliminée en travaillant sur un spectre différentiel. Ce spectre est obtenu par division du spectre initial par ce même spectre « lissé » . Le flux absorbé par l'échantillon est directement proportionnel à la concentration du composé dans la solution. Les détecteurs à longue ur d'onde fixe utilisent communément les lampes à vape ur de mercure L'appareil est en mesure de travaille r dans l'UV, Visible et IR selon les composés recherchés . Les ensem bles FTIR ou DOA8 , assez coûteu x (1 MF) exigent qu'une étude spécif ique à chaque site soit réalisée pour prendre en comp te les inter- .ltclronl~. ~-- ... nt' '- Mlch;ison InterfQrOmoter Cone.nln1tfoo dltl Figure 3. Schéma de principe de fonctionnement d'un spectromètre FTIR. Figure 4. Schéma de principe de fonctionnement d'un spiromètr e DOAS. POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE -36 - OCTOBRE-DÉCEMBRE 1994 o a--1 oOJ Tableau II. Liste des fabricants d'analyseurs. JJ m Cl m· a m s: Arelco Champ ion 2, avenu e Ernest Renan JJ Autochim Hernault P. OJ m (D (D ./>. Fournisseur Correspondant Beckman instruments Adresse CP Ville Fontenay-sous-Bois 55, rue de l'Aubépine 92160 Antony 52-54, chemin des Bourdons 93220 Gagny 54523 Rungis cedex 483725 16 439406 09 V&F 4096 11 22 PI ; CG-PI ; IF ; IR HNU 4381 40 40 IF Beckman PI ; CG-PI Photovac inc. Butin E. 18, rue de Villeneuve - SILIC 515 Bio-Rad Sombrun S. 94-96 , rue Victor Hugo 94200 Ivry-sur-Seine 49606834 IR-lf Bio-Rad ZI Le Chêne Sorcier BP 61 78340 Les Clayes-sous-Bois 30550404 IR Bran Luebbe Bruel et Kjaer Bruel et Kjaer André F. 46 , rue du Champoreux, BP 33 91541 Mennecy cedex 6457 20 10 IR-pa Chrompack Grenotton J.-P. ZA Courtabœu f, 5, rue de la Terre de Feu, BP 20 91941 Les Ulis cedex 69 073652 CG-IF Chrompack IF ; tR Environmental Tectonics corp . Cosma Comsa tec Cosma Barbat R. Chemin de la Sablière 91430 Igny 69 4103 90 IF ; tR Cos mic Varon A. Chemin du Trou Selé ZI 7835 0 Les Loges-en-Josais 422407 98 m-u Bomem Canada Hartmann & Braun 42, 1re avenue, ZI d'Estoublans 13127 Vitrolles IR-d g Diteco Diteco Emission SA Mou lene D. 111, boulevard Robespierre 78300 Poissy 39 79 34 57 IF ; tR-d g Dani ; Emission SA Fisons instruments Mounier L. 85, rue Aristide Briand 94110 Arcueil 47404840 SM VG instruments rue L. et A. Lumière Technoparc 01630 Saint-Genis-Pouilly 30 422763 IR Horiba Icare Mirag lia H. ZI de St Mitre BP 45 13672 Aubagne 42 1806 00 IR-el g Icare IMPEA Carre D. Carlo Erba Horiba 1 121, rue de l'Evêché 13002 Marseille 91 90 7305 IF ZA Courtabœuf, 7, avenue du Québec, BP 42 91942 Les Ulis 69 07 54 00 IR Leybold Herabus Ferry G. 121, Grande Rue 92318 Sèvres cedex 45 07 13 13 IR Inl rared Industries inc. 5 bis, route de Saint-Leu 95360 Montmagny 34 17 7705 IF ; IR J. ULM ; Maihak Manes mann H & B Philippe G. Tour Les Mercuriales, 40, rue Jean Jaurès 93176 Bagnolet cede x 4362 13 15 IF ; IF-d g Mannesmann H & B Megatec Munch J.-C. ZI de la Bonde, 2, rue du Buisson aux Fraises 91300 Massy 60 139777 IF ; Pt Thermo Environnement Instruments Inc. Leybo ld SA MA IR Maihak France 13, rue de Guivernone 953 10 Saint-Ouen-L'Aumône IF ; IR Mine Sale ty Appliance Nicolet Cauchoix G. 15, av. J. d'Alembert, ZI de Pissaloup 78 192 Trappes 30 66 33 30 IR-lf Nicolet Panametrics sa Levêque P. 11, rue du Renard 92250 La Garenne-Colombes 4782428 1 IF ; IR Compur ; Foxbopro 105, rue de Paris, BP 62 93002 Bobigny cedex 478242 84 14, rue du Ballon 93160 Noisy-le-Grand MSA France -0 Philips IC o Pillard r C --1 Polymetron Sieger r Constructeur SM BEFIC Bran Luebbe 1 W --J Analyse Téléphone 94120 IF ; IR-d g ; CG-IF Analysis Automation Limited IR Telsec Process Analysers Binos <5 z Rosemount Barde Ph. 1, place des Etats- Unis 945"78 Rungis 468726 12 IR Seres BœufB. ZI Aix les Milles, rue Albert-Einstein, BP 67000 13763 Aix-en-Provence cedex 34224 4910 IF Seres ~ Servomex Cadoret R. 8, rue Proudhon, BP 50 93212 La Plaine-Saint-Denis 48208322 IF API Siemens Broudieu 39/47 , boulevard d'Ornano 93527 Saint-Denis 49224323 s: oCIl -0 Steac ma I Techmation JJ TBT rn- ~ m de Vaulx C. 20, quai de la Marne 750 19 Paris Orly Fret 748 94398 Orly aéroga re cedex A2 00 11 05 IF ; IR Siemens Cond. H. Wosthoff GMBH IR-d g ; Pt ; CG-Pt Bodenseewerke ; Cavendish IF Gowmac Signification des symboles: CG : chromatographie en phase gazeuse ; COND : conduclimétrie ; IF : ionisation de flamme ; IR : infra-rouge ; PI : photo-ionisation ; SM : spectrométrie de masse ; ctg : corrélation avec filtre gazeux : pa : photoacoustique ; tf : transformée de Fourier. aire à 250 nm. Ils qui ont une raie d'émissio n prim atiques, notamarom s posé com les r sont utilisés pou es polycycliques. ment les hydrocarbures aromatiqu variables utiliLes détecteurs à longueurs d'ondes et permette nt une sent une lam pe à large spectre ibilité accrue pour meilleure sélectivité et une sens d'autres composés . rescence UV La technique de détectio n par fluo ois une plus parf et té ctivi séle e leur permet une meil émise par ière lum grande sensibil ité (mesure de la les composés). 4. La mesure ponctuelle des COV ou semi-con tiL'appareil de mesure en continu et qua ntitative ve litati qua ure mes nu permettant la uent gaze ux que des composés spécifiques de l'effl t être choisi peu l'on souhaite caractér iser , ne de ces com lable préa n qu'après une déte rminatio . lle ctue pon e posés par une méthod sac 4.1 . Pré lève men t en amp oule ou en œuv re n'est Cett e technique simp le à mettre ge du problème à qu'une techniqu e de dég ross issa surer que les s'as de trait er. De plus , il convient poule entre le l'am s dan pas t composés n'évo luen y a prés enc e s'il tout (sur lyse l'ana et prélèvemen t de condensats). 4.2. Pré lève men t cryo gén ique s organiq ues Il consiste à piéger les composé rbon actif, cha de puis e verr sur un lit de billes de ron . envi "C 0 à-5 tenu main t étan l'ensemble récupérés ultéLes composés orga niques sont froid e. L'efficai paro par ion rieu rem ent par distillat llente , mais la exce est ent èvem prél cité d'un tel mettre en œuà techn ique est relativement lourde ctér isation de cara la vre et l'analyse que requiert e, aqueuse. niqu orga , use gaze : plusieurs pha ses à 1 rnq. rrr 3 La sensibilité est de l'ordre de 0,1 des con cte dire lyse dans l'hypothèse d'une ana e si l'on leur meil nt eme nett est densats par CG. Elle solpar des COV peut env isager une extraction vants (1 à 10 uq.r rr "). acti f 4.3. Pré lève men t sur cha rbon et dés orp tion par solv ant réservé aux Ce type de prélèveme nt est surtout C1 à CS) , de es rbur roca (hyd rs composés lége présents en quantité suff isante. de la phase En effet l'introduction directe en CG re de 100 l'ord de me volu un à ée limit gazeuse est cter ains i déte érer à 500 ~L! et on ne peut donc esp rieu re à infé est tion des COV dont la conce ntra 10 rnq. rrr" . ée et bénéficie La méthode est largement utilis a ine d'atmo dom le s dan ce rien expé d'une large aux du NIOSII et sphères de travai l (exemple : trav l'ém issio n (préà ptée de l'INRS), elle est mal ada ). ts sence de condensa 1UDE EN YERRE 00 TElVA:( OU EN ACIER INOllDADU CilARnON ACTIF DlALŒ1RKS INlE{UEURS OES 1UOES: VERRi -4 mm INOI 12 mm IAlNB DB VERRE Figure 5. e. Cartouche avec adso rbant solid POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE - 38 - OCTOBRE -DÉCEMBRE 1994 (a) (b) Inlel split Oullet split ..... ---, r-r-r-r-r-:..... Hota,samplo tube r Ge rrac=:tr"'odete:r b Sample Carrier lnlst tube Hol lrap Carrier Ge fnlel analytlcal column Figure 6. Désorption " Purge and Trap La désorption pa r CS 2 es t us ue lle mais pas universelle . De nom breu ses variantes ont été mises au point po ur différents composés. ». - la vapeur d'eau , do nt une partie est fatalemen t piégée par l'adsorbant , est très perturbatrice en CG -SM . C'est certai nement la raison du relatif succès du T enax, qui n'est pas le mellieur adsorba nt mais qui est très hydrophobe. Une identification par spectrométrie de masse demande à ce qu'un autre solvant que CS 2 soit utilisé. 4.4. Prélèvement sur adsorban t et désorption « flash » - Technique " Purge and Trap » Bibliographie - Industrial air pollution engineering. McGraw Hill Pub Co, 1980 . Le pré lèveme nt es t réa lisé sur un adsorbant (tenax , carbotrap , carbosieve ...) qui est ensuite désorbé par une br uta le variat ion de températ ure (désorption th ermique " flash »). Cette techni q ue est faci le à me ttre en œ uvre et se prête bien à l'a na lyse de grandes séries. - INERIS. Etude de différentes techniques utilisables pour la surveillance en continu des rejets atmosphériques de COV, avril 1992, R. Perret. - US EPA. Sampling and analysis protocole for organies, EPA method n° 680 , 8270 , 0030 , 50 40 . L'intérêt de ce tte technique est de permettre un prélèvement d'un volume su ff isamment grand pour adsorber une quantité suffisante des composé s présents à faib le co ncentration (attention de ne pa s dépasser le volum e de perçage de s cartouches ou de pré lever des quantités de produ its te ls que l'on sature le détecteur) . Une grande partie des composés adso rbés étant ana lys ée, la tec hnique jou it d'une gra nde sensibi lité (> 1 IJ-g.m- 3 ) . Annexe Légendes des sigles Cette techni que n'est donc app licable que si l'on peu t maît riser correctement les quantités fixées , en pré levant un volume de ga z adapté au domaine de conce ntra tion des pol luants . Dan s l'ign orance de ces concentratio ns, il faut réaliser au moins deux prélèvements de volu me très différen ts. PID : Photol oni sation Det ector ECD /GC : Electron Capture Detector N PD/GC : Nitrogen Phosphorers Detector HE CD /GC : Ha ll Electrolytic Conductivity Det ector FPD/GC : Flam e Ph otometry Detect or FTIR : Sp ectom étr ie Infra-Rouge Interférentie lle à T ran sformée de Fourier Cette technique possède éga lement deu x limi tations : DOAS : Sp ectrom étri e d'Absorption Optiqu e Différentielle - l'adso rbant doi t être eff icace lors du prélèvemen t, mais doit également relâcher les polluants très vite lors du chauffage. Il y a donc un optimum assez étroit entre ces deu x con tra intes , opt imum qu i n'est év idem men t pas le même pour tou s les po llu ants . C'es t la ra ison po ur laquelle la tendance ac tuelle est de réal iser la désorption thermiq ue de fa çon plus progressive da ns un piège au xiliaire main ten u à très basse températu re (appareil Chrompack) , qui pe ut , pa r chauffage, relarg uer les po lluants beaucoup plus rapideme nt qu 'un adsorbant cla ss ique ; HPLC : C hromatograp hie Liqu ide Haute Perfor mance HCT : Hydrocarbures Totaux OCTOBRE-DÉCEMBRE 1994 -39- CO T : Carbon e Organique Total CT : Carbone Total NM HC : Composés Organiques Non Méthaniques TG NMO : Total Gazeous No n Methane O rga nics COV : Composé O rganiq ue Vo latil FID : Flame lon ization Detector POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE