BIG GAME FISHING CLUB FRANCE

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BIG GAME FISHING CLUB FRANCE
BIG G AM E FIS H ING C LUB F RA NC E
Fondé en 1965 – Loi du 1er juillet 1901 – Association déclarée au J.O. n°33 du 16-08-2003
Nove mbre 2009
Lettre n° 92
SO M M A I R E
EDITO - LETTR E
DU
P RE SID ENT  Page 2
LA VIE DU CLUB  Page 3
MARQUAGE ELECTRONIQU E
THO NS R OUGE S
Page 4
DERNIERE MINUTE : ACTUALITE
LE THON ROUGE BIENTOT EN
ANNEXE 1 DE LA C.A.P.E.S. ? Page 5
LE SAVIEZ-VOUS  Page 6
NOUVELLES DE NOS MEMBRES
 Page 7
LES NOUVELLES DE NOS
VOYAGISTE S  Page 15
HISTOIRE NATURELLE  Page 19
LE « BLUEFI SH » OU TASSERGAL
LA PÊCHE DE LA PRÉHISTOIRE A
AUJOURD’HU I  Page 23
LES « GÉANTS » DE SCARBOROUGH
Page 27
DE CATALINA A L’I .G.F.A.  Page 31
HUMOUR  Page 32
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Chers Amis du Big Game Fishing Club France,
Cette fois, ça y est ! Après des années de palabres (et je n’exagère pas…), le site internet du BGFCF est
en ligne. Enfin !
C’est chose faite, après validation du projet lors de la réunion du conseil de ce premier octobre. Nous
dirons simplement qu’en actant la quantité de travail requise, on comprend mieux qu’il ait fallu si
longtemps… Je vous invite à le découvrir en tapant l’adresse suivante : http://www.bgfcf.org
Nous vous souhaitons de prendre plaisir en le parcourant. Nous avons en effet la faiblesse de penser que
le site du BGFCF n’est pas banal. Nous avons voulu dès le départ qu’il soit très visuel, avec des extraits
de vidéos et une sélection de photos de qualité. Pour les vidéos, merci à Gérard Aulong, à Pierre Affre et
aussi bien sûr à Guy Harvey qui a accepté de mettre exceptionnellement à notre disposition ses
extraordinaires images sous-marines en répondant ainsi à la demande de Rob Kramer, au nom de l’IGFA
avec laquelle nous entretenons les meilleures relations comme vous le savez. Pour les photos, merci aux
quelques-uns (trop peu nombreux) qui ont répondu à mes appels répétés, appels que je réitère par la
présente. La richesse et la vie des galeries dépendront largement de la contribution du plus grand nombre
et je sais que vous êtes plusieurs à disposer de véritables trésors. Au nom du club, merci d’avance.
Dans les grandes lignes, le site est divisé en deux espaces, l’un public et l’autre, réservé aux membres.
Dans l’espace public, on retrouve essentiellement une large présentation de l’association. A la suite d’une
lettre d’accueil très générale, on y découvre l’histoire de notre groupement, la philosophie, les règles
éthiques et les statuts de notre association ainsi que l’agenda, la couverture de la dernière lettre et les
bonnes raisons d’adhérer au club. Assez classiquement, on y trouve également un formulaire pour entrer
en contact avec nous et un autre de demande pour devenir membre. Ajoutons une mini galerie photo
comme avant-goût de celles dont bénéficient les membres et un espace « liens utiles » dans lequel on
trouve les liens de nos membres professionnels (à jour de cotisation…). Les annonceurs de l’annuaire
bénéficiant en sus d’un logo pourvu d’un lien direct.
Pour rentrer dans l’espace membre, il est nécessaire de rentrer son numéro de membre repris dans
l’annuaire (i-77 dans mon cas) comme identifiant et une première fois password comme mot de passe. Le
système qui comprend que vous vous connectez pour la première fois vous propose alors de rentrer et de
confirmer un mot de passe personnel.
Dans cet espace, on retrouve l’annuaire des membres (en format PDF et avec un moteur de recherche), la
dernière lettre en lecture directe (bouton tourne-page et bouton zoom), les lettres archivées depuis octobre
2003 (avec moteurs de recherches par numéro ou par thème). Un merci particulier à Vava pour le
fastidieux et très utile index croisé !
Dans la rubrique « Media », sont disponibles des vidéos en courts extraits mais aussi l’entièreté de film de
présentation de la série « portraits from the deep » de Guy Harvey. Incroyable ! Ainsi que trois galeries
photos, « eau de mer », « flashback » et « eaux douces ». A nous tous de jouer pour enrichir celles-ci
(attention, sélection très sévère !).
Dans l’espace « concours et règlements », figurent notre concours du plus gros poisson, les règlements et
les formulaires de demandes d’homologation IGFA et les conseils pour remplir correctement lesdits
formulaires.
Et dernier espace mais non le moindre, celui de nos futurs forums. Il sera riche de nos sujets, de nos
suggestions et de nos commentaires…
Yapluka ! En espérant que vous ne m’avez pas lu jusqu’au bout mais que vous vous êtes précipités sur le
site et que vous en retirez dores et déjà beaucoup de plaisirs, en espérant aussi que tout cela ne nous
empêche pas de partir à la pêche !
Amitiés halieutiques, Michel Marchandise.
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L a v ie d u C lu b
Notre soirée de gala 2009
Pendant le salon nautique de Paris, nous organisons, comme chaque année, notre soirée de gala. Nous vous
adressons, par courrier séparé, le programme détaillé et le bon de réservation mais, dès maintenant, bloquez sans
faute, votre soirée du lundi 7 décembre.
Nous avons réservé le dîner spectacle, précédé d’un cocktail, au Don Camilo rive gauche (celui de la rue des
Saints Pères - à ne pas confondre avec le Don Camilo Champs-Elysées de la rue La Boëtie).
Nous comptons sur votre présence, vos amis sont aussi les bienvenus pour partager cette joyeuse soirée.
Dates à retenir pour l’année 2010
Bien sûr, 2010 c’est dans plus de deux mois, mais en indiquant à l’avance les dates de nos dîners, cela peut, peutêtre, permettre aux membres « lointains » de faire coïncider un éventuel déplacement à Paris
avec un des rendez-vous du club et nous faire ainsi le plaisir de leur présence.
 Vendredi 12 Février,
 Mercredi 31 Mars,
 Samedi 29 Mai,
 Jeudi 30 Septembre,
 Jeudi 2 Décembre ou Jeudi 9, en fonction des dates du Salon Nautique de Paris.
Salon de la Pêche Mouche, Leurre, Tourisme, Mer, Rivière, Pêche
Exotique.
Les 12, 13 et 14 Février 2010, nous vous attendrons pour le verre de l‘amitié sur notre
stand, à la porte de Versailles, à Paris, puisque cette année encore, nous serons
présents au Salon de la Pêche, grâce à la fidèle générosité de Charles-Vincent et
Chantal Parachini qui nous offrent le stand et aussi la gratuité de l’entrée au salon, aux
membres du Club, sur présentation de leur carte BGFCF.
Ci-dessous, quelques précisions de leur part :
« Ce salon, qui avait été créé avec quelques professionnels, voici maintenant près de
quinze ans, avait pris, au fil des deux dernières années, une orientation (toute pêche) qui
ne correspondait pas à ce qu’une grande partie des professionnels et des pêcheurs
concevaient en matière de pêche sportive (mouche, leurre, tourisme, mer et rivière).
La première mesure prise a été de recentrer le salon sur ce qui, pendant des années, a fait son succès : Mouche,
Leurre, Tourisme, Mer, Rivière, Pêche Exotique.
Séparé des secteurs Carpe et Coup, le salon revient, pour l’édition 2010 sur le hall 8, mieux éclairé et sans un
poteau. L’entrée, située dans l’axe de l’allée centrale, permettra de recréer cet esprit de convivialité cher aux
moucheurs et pêcheurs aux leurres avec un retour au podium et aux animations (elles seront nombreuses) sous la
compétence d’un animateur qui sera chargé de commenter, au micro, les évènements du salon. Ces améliorations
seront complétées par une nouvelle zone consacrée aux monteurs de mouches internationaux, un bassin bien éclairé
et décoré pour essayer des cannes et un espace pour recevoir de manière agréable les exposants et leurs meilleurs
clients ».
Salon de la Chasse de Rambouillet, vendredi 26 au 29 Mars 2009.
Le salon de la chasse de Rambouillet est le salon le plus prestigieux de France. Avec la collaboration de Christian
Galtier il met en place cette année un espace pêche « Club Neptune » avec 19 stands, Christian nous invite à y
participer. Le chasseur est souvent pêcheur, et le pêcheur est souvent chasseur…
A voir lettre 93. Contact : Christian GALTIER, Tél.06.07.53.139.12 – [email protected]
BIG
GAM E
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Fondé en 1965 – Loi du 1 juillet 1901- association déclarée au J.O. n°33 du 16-08-2003
Président : Michel MARCHANDISE - E-mail : [email protected]
Vice-Présidente : Barbara KJESSLER PROT - Etang de Montiacre - 36300 Rosnay - Tél / Fax : 02 54 28 72 96 - E -mail : [email protected]
Trésorière : Françoise POUQUET - 10, rue de Billancourt - 92100 Boulogne - Tél /fax : 01 48 25 62 52 - E-mail: [email protected]
Secrétaire Général : Charles -Vincent PARACHINI - 10, rue Brémontier - 75017 Paris - E-mail: [email protected]
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M arquage Electronique Thons Rouges
Comme indiqué dans la dernière lettre, à fin Juin cette année, nous avions posé en 2007 et 2008, 20 tags
électroniques PAT Wildlife Mk10 :
 3 provenant de la Tuna Research and Conservation Center (Barbara Block),
 15 d’Ifremer (Jean Marc Fromentin),
 2 du BGFCF.
Pour la campagne 2009 nous disposons de 16 tags : 11 Ifremer et 5 BGFCF (dont 3 achetés cette
année, à recevoir).
A ce jour, cette année, Daniel Lopuszanski a posé 9 marques : la 1 ère le 07/08/09, la dernière le
26/09/09, sur des thons estimés à : 100,110, 90, 110, 130,75, 85, 80 et 60kg.
Nous avons donc encore 7 tags disponibles pour cette année.
Pour ceux implantés en 2007 et 2008, les résultats préliminaires sont entachés par deux difficultés
techniques signalées par J.M. Fromentin : le détachement prématuré et les mauvaises
performances du système Argos en Méditerranée.
Compte tenu des pollutions par des sources de bruits sur la Méditerranée, il faut un minimum
de 0,3W, ce qui, jusqu’à maintenant, nous oblige à poser exclusivement des marques Wildlife
Mk10 PAT qui ont un pouvoir d’émission de 0,5W.
Les tags étaient programmés pour des durées de 240 à 365 jours. La moyenne de leur durée
avant le détachement et la remontée en surface pour émission vers Argos (pop up) a été de 82
jours (minimum 12 – maximum 240).
La moyenne des jours de transmission d’information a été seulement de 26 jours (minimum 9 –
maximum 63) c'est-à-dire 31% de jours avec informations - avec 160 messages clairs (minimum
17 – maximum 528) et 219 pollués (minimum 72 – maximum 410), c'est-à-dire 58% de messages
brouillés.
Les résultats avec Argos sont en moyenne quatre fois meilleurs dans l’Atlantique.
Quant au détachement anticipé, il est à priori plus important sur les thons de petite taille (150 cm)
qui se déplacent en bans et attaquent les tags (selon Barbara Block).
Les Mk10 sont prévus pour des thons de 100 kg et plus, trop grands pour des thons de petite taille.
Les attaches ont été modifiées par Daniel Lopuszanski et la pose, cette année, sur de gros thons, nous
laisse espérer de meilleurs résultats.
Notons que Wildlife d’une part, et Barbara Block d’autre part, travaillent sur des « mini tags » qui
devraient être disponibles pour 2010, plus adaptés aux thons de taille moyenne, mais il nous faudra un
minimum de 0,3W en Méditerranée. Nous recevrons ces mini tags pour essai dès leur disponibilité.
Les résultats préliminaires prouvent que les thons ont quitté le Golfe du Lion aussitôt après le marquage
et sont restés en Méditerranée nord-ouest les quelques mois suivant (l’automne et l’hiver).
Cependant, les trajets les plus longs
montrent une migration vers la
Méditerranée centrale, côté nord
tunisien, Golfe de Syrte, Mer
Tyrrhénienne. Trois poissons ont visité
la côte algérienne. Aucune marque ne
montre une migration vers l’Atlantique
nord.
Elles prouvent que les thons rouges
restent en général à la surface des eaux
(50% du temps entre 0 et 20, 90%
entre 0 et 100 mètres).
Parallèlement, Ifremer et la Fédération
Française de Pêche en Mer (FFPM) ont
mené une campagne de marquage conventionnel. 479 et 95 marques « spaghetti » ont été posées le long des côtes
méditerranéennes en 2007 et 2008. Aucune « recapture » n’a été répertoriée à ce jour.
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Devant le déclin des thons rouges, dont vous êtes largement informés, il est suggéré d’inscrire l’espèce sur les listes
de la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora).
La CITES est composée de 175 nations. Les réunions ont lieu tous les deux ou trois ans.
Trois niveaux de protection :
 Appendix 1 : le plus protecteur, réservé aux espèces en voie d’extinction : commerce international entièrement
prohibé, sauf circonstances exceptionnelles, par exemple recherches scientifiques.
 Appendix 2 : pour les espèces qui ne sont pas en voie d’extinction, mais dont le commerce international peut
porter atteinte à la survie future. Ces espèces peuvent faire l’objet de commerce, mais avec des documents
spécifiques.
 Appendix 3 : pour les espèces protégées dans un pays qui a demandé l’assistance des autres pays membres
pour contrôler le commerce international.
La prochaine réunion aura lieu à Doha (Qatar) du 13 au 25 Mars 2010.
Les pays suivant ont demandé d’inclure les thons rouges dans les listes CITES : France, Monaco, Grande Bretagne,
Allemagne et Hollande.
Une telle restriction sur le commerce international ne pourrait qu’être bénéfique pour les pêcheurs sportifs.
(Ces commentaires sur la CITES sont extraits d’un article de l’IGFA dans sa publication « International Angler »
Vol.72 n°5 de Septembre/Octobre 2009).
Ci-dessous copie du message de Daniel Lopuszanski, daté du 30/09/09, faisant le point sur la pêche des
thons rouges cette saison sur la côte française méditerranéenne.
« Un petit compte rendu succinct de la pêche aux thons rouges cet été dans le Sud de la France. Sur
toute le côté Côte d’Azur, il y a eu des thons partout, ne dépassant pratiquement pas la maille 115cm ou
30 kg, d’ailleurs le championnat de France de pêche aux thonidés à Hyères n’a vu la prise d’aucun
poisson maillé, mais les poissons étaient plus gros que les années précédentes, peu de petits poissons les
6 kg, mais une moyenne de poissons d’environ 15 à 18 kg, ce qui est donc une amélioration notoire.
L’arrêt des filets dérivants et des senneurs dans cette zone n’est certainement pas étranger à cela.
Du côté Provence Languedoc Roussillon les poissons sont apparus début Août et assez nombreux d’une
taille supérieure à ceux de la Côte d’Azur, 30 à 50 kg, voire plus. Aux abords du Rhône, on a pu observer
une rentrée de gros poissons 80 à 200 kg, il y a longtemps qu’on avait vu régulièrement des gros
poissons, ils étaient mélangés avec des petits (30 à 50 kg). Le Championnat de France de pêche aux gros
qui s’est déroulé la 1ère semaine d’Août à Port St Louis du Rhône a vu la prise de 6 gros poissons 100kg
+ et la prise de 3 poissons d’environ 90 kg, ce qui est aussi une nette amélioration bien sur par rapport
aux années précédentes. Je pense malgré tout, que toutes les actions qui sont prises, quotas et limites
dans le temps vont gentiment dans le bon sens, et que l’on voit réapparaître plus de poissons et plus gros.
Il y a toujours en ce moment des thons aux abords du Rhône, de 20 à 60 kg, on verra jusqu’à quand ?
A bientôt, Daniel LOPUSZANSKI »
Et, toujours, un grand MERCI à Daniel, sans lequel rien n’aurait pu se faire…Marcel PROT 12/10/2009
Dernière minute de Pierre AFFRE.
Le 14 octobre, l’US Département of the Interior (équivalent du Ministère de l’Ecologie) a officiellement
annoncé que les Etats-Unis allaient soutenir la proposition de la Principauté de Monaco de faire inscrire le
thon rouge (Thunnus thynnus) sur la liste des espèces menacées d’extinction.
Plus connu sous le nom de CITES (Convention on the International Trade in Endangered Species of Wild
Flora and Fauna), l’inscription d’une espèce sur cette liste restreint, voire interdit totalement , le
commerce international de cette espèce. Il y a une vingtaine d’années, c’est en inscrivant l’éléphant
d’Afrique à la CITES, qu’a pu être réglementé et strictement limité le commerce de l’ivoire.
Le gouvernement des Etats-Unis a décidé ce soutien après avoir constaté l’impuissance de l’ICCAT
(organisme international chargé de la « conservation » des populations de thons rouges) à assurer la
survie de l’espèce.
Cette récente décision, n’en doutons pas, va faire grand bruit lors de la prochaine réunion de l’ICCAT qui
doit avoir lieu au Brésil du 6 au 15 novembre prochain. Rappelons que l’année dernière au Maroc, les 48
pays membres de l’ICCAT avaient, contre l’avis des scientifiques, maintenu des quotas de pêche trop
élevés et n’avaient pas interdit le pillage des thons sur les frayères méditerranéennes.
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L E S A V IE Z -V O U S
 Dans son rapport de 2008, récemment publié, portant sur les captures de 2006, la F.A.O. estime que
les captures globales de poissons, dans les océans du monde entier, s’élève à 92 millions de tonnes, pour
une valeur de débarquement (criée) d’environ 91,2 milliards de dollars. Ce qui fait en moyenne, toutes
espèces confondues, un dollar (ou 0,8 euros) du kilo.
En tonnages prélevés, les cinq premiers pays sont 1) la Chine
2) le Pérou
3) les Etats-Unis
4) l’Indonésie
5) le Japon
Les pays d’Asie prélèvent environ 52% du total.
La F.A.O. précise que 80% des stocks des principales espèces commerciales sont exploités à leur
maximum de “durabilité” ou surexploités.
 Les ichtyologues (zoologistes spécialistes de la super Classe des Poissons) ont actuellement
dénombré approximativement 30 700 espèces de poissons et il en reste certainement encore plusieurs
milliers à découvrir, notamment dans les grandes profondeurs océaniques mais également dans certains
grands lacs ou dans des bassins fluviaux comme ceux de l’Amazone ou du Congo. A titre de
comparaison, on connaît actuellement 4 887 espèces de mammifères (homme y compris) et même si
quelques musaraignes africaines ou sibériennes restent encore à découvrir, le nombre de mammifères
« actuels » ne devrait pas dépasser les 5 000…
 Sur les 30 700 espèces de poissons connues de la Science, 3 800 environ ont été bien étudiées (parce
qu’intéressantes pour la pêche ou l’aquaculture) et aujourd’hui 1 275, soit environ un tiers, sont en danger
d’extinction, pour cause de surpêche essentiellement.
 On connaît 161 espèces de mérous dans les eaux de la planète… sans doute en reste-t-il encore
quelques unes à découvrir… mais sur les espèces connues, une douzaine est au bord de l’extinction pour
cause de pêche artisanale ou industrielle. Les captures mondiales de mérou s’élèvent bon an mal an à
environ 250 000 tonnes.
 Sur les 1 045 espèces de sélaciens connues (requins et raies), 17% sont en danger de disparition.
 D’après la FAO, en 2007, les pêches industrielles de raies et requins se sont élevées à 781 326 tonnes,
captures se répartissant ainsi : 38% dans l’Atlantique, 34% dans le Pacifique et 28% dans l’Océan Indien.
 Parmi les requins pélagiques (espèces de pleine eau), les requins « peaux bleues » sont les plus
recherchés, 45 000 tonnes en 2007. Viennent ensuite les requins renards avec un peu plus de 19 000
tonnes la même année.
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N O U V E L L E S D E N O S M E M B RE S
Message de Barbara
Encore et encore mille fois mercis à vous qui répondez rapidement à mes
demandes de nouvelles pour alimenter cette rubrique, mais c’est toujours (enfin
presque) les mêmes ! Ca serait pourtant vraiment sympa que les autres se
manifestent aussi. Allez, un petit effort, il n’y a pas que les exploits à raconter, il a
aussi les « loupés », les aventures amusantes… je compte sur vous, les « pêcheurs timides » pour notre
prochaine lettre.
Le concours du plus gros poisson 2009 est clos depuis le 1 er Octobre et je suis étonnée d’avoir reçu si
peu de demandes. N’oubliez pas que, pour participer, il n’est pas nécessaire de tuer le poisson,
j’enregistre aussi, et surtout, les poissons relâchés avec photo et mesures à l’appui.
Par mail à Barbara PROT - [email protected], mais un petit résumé écrit à la main ferait aussi l’affaire
(Etang de Montiacre, 36300 ROSNAY)
En tout premier, des nouvelles de Sacha TOLSTOI
En tout premier, car c’est la « place d’honneur » qui lui revient !
Nous étions plusieurs, parmi les « anciens du BGFCF », à nous
demander ce qu’il devenait dans son « exil » d’Amérique Latine.
Je lui ai donc envoyé un message auquel il a répondu
immédiatement.
Merci Sacha, toi qui a tant fait pour le club, ça nous fait un
énorme plaisir de te lire, ci-dessous.
Barbara a la bonté de me demander ce que je deviens, se faisant, dit-elle, l'interprète des pêcheurs que j'ai
administré en tant que Président refondateur du BGFCF.
La pêche conserve, la vie en milieu marin aussi, mais avant tout, je reste intimement persuadé que la
longévité est due à la façon dont on appréhende l'existence. En ce qui me concerne- je suis dans ma
soixante douzième année - j'ai toujours regardé la vie positivement (l'histoire du verre à demi-vide ou
demi-plein) et ne connais pas l'ennui. Je trouve toujours quelque chose à faire ayant trait avec
l'embellissement de ce qui m'entoure.
Des petits riens gratifiants, qui n'ont d'autre but que de m'aider à éprouver le plaisir d'exister.
Je vis depuis huit ans en Uruguay, dans la station balnéaire mythique de Punta del Este, à une heure et
demie de la capitale, Montevideo, à trois heures de ferry de Buenos Aires.
Ma maison est située en bordure de ce que les uruguayens, qui exagèrent toujours, appellent le
"deuxième poumon de l'Amérique du sud", un parc d'une centaine d'hectares, dont la naissance est due à
une certaine dame, épouse de monsieur Lussich, qui en avait assez d'être décoiffée par le vent soufflant de
la mer, et qui incita son compagnon à créer une barrière naturelle pour préserver sa chevelure.
Entouré d'un jardin où poussent une variété de plantes et de fleurs, disposant de tout le confort dont peut
rêver un homme parvenu dans la dernière partie de son existence, accompagné de mon chien, un labrador
blond, et d'un chat gris, je me laisse paresseusement vivre, en remerciant chaque jour le ciel d'être en
bonne santé.
J'ai cessé de courir les océans à la recherche de mes chers grands poissons, et me contente de pêcher la
truite andine dans le nord de la Patagonie, où je me rends en voiture, une fois par an, en janvier, à quelque
1700 kms du lieu où je vis. Des amis du BGFCF m'y retrouvent, tel Guy Amon ou d'autres que la pêche à
la mouche attire.
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Je suis de ceux qui ne regrettent jamais rien, sauf peut-être, cette putain de temps qui passe et nous
rapproche inéluctablement du néant. Quand je m'interroge sur cette horreur que représente à mes yeux la
mort, je me dis que ce n'est, ni plus ni moins, au lendemain de celle-ci, quand le jour se lève,
l'impossibilité à jamais révolue, en ouvrant les persiennes, de pouvoir contempler les beautés de la nature.
Je dois à la vérité de dire que je pense peu à ma vie passée, mais je confesse que la fastueuse époque du
BGFCF (1980/1990) a été, sans nul doute, la plus belle, la plus remplie, et la plus passionnante de toutes.
A vous tous, amis d'hier et d'aujourd'hui, je vous adresse mes pensées les plus affectueuses.
Sacha TOLSTOÏ
La Guadeloupe.
D’Yves PELISSON, via Claude PARGUEL, mail du 27 Août
Voici un petit correctif à l'article intitulé " La pêche sportive en Caraïbe, hégémonie guadeloupéenne ? "
paru dans la lettre n° 91 du BGFCF et concernant les résultats du Antigua & Barbuda International
Fishing Tournament ayant eu lieu les 30 et 31 Mai 2009.
Sans vouloir remettre en question " l'hégémonie guadeloupéenne" lors du Tournoi d'Antigua 2009, je
voudrais rappeler que c'est, quand même, un bateau martiniquais, à savoir " Why Not", skippé par Claude
Parguel, qui a gagné cette édition 2009 de l’Antigua & Barbuda International Fishing Tournament.
Voici les résultats concernant ce bateau :
 Marlin Division, Champion Boat, 1050 pts avec 5 poissons relâchés (3 marlins bleues, 1 marlin blanc
et 1 sailfish).
 Premier Prix Tag & Release
A noter le Grand Slam (1 marlin bleue, 1 marlin blanc et 1 sailfish) réalisé par Silver Saada, le
premier jour du tournoi, toujours à bord de " Why Not ".
 Sporting Division: - Champion Boat Runner Up avec 94,25 lbs de poissons pesés.
- Le plus gros coryphène 33,50 lbs, pêché par Bruno RUBAL.
L’équipage de " Why Not " félicite néanmoins le bateau " Nosy Be " pour avoir pêché le plus gros marlin
du tournoi (483 lbs) et tout particulièrement Grégory Petrelluzi pour cette performance, réalisée sur du
nylon de 50 lbs test.
Les "choses" étant remises à leurs places au sujet du tournoi d'Antigua, nous pouvons noter le bon début
de saison du " Why Not " qui, lors du Tournoi de Guadeloupe, du 6 au 9 Mai 2009, avait lui aussi pris le
plus gros marlin du tournoi, de 385 lbs.
Les prochaines participations de "Why Not" auront lieu au St Lucia International Fishing Tournament, à
Sainte Lucie, du 28/09/09 au 02/10/09, puis au Tournoi International de Pêche Sportive du Marin, en
Martinique, du 09 au 13/11/09.
Contact : Yves PELISSON, [email protected]
La Réunion, St Gilles les Bains.
Mail d’Hugues FERRAND, le 28 septembre 09
Un petit mot pour vous dire que j'ai vu, sur le site de l'IGFA, que les records du monde d'Audrey sont
validés : record du monde junior féminin et femme catégorie 130 lbs. Imagine sa joie !
Précision de Barbara : il s’agit d’une Carangue Ignobilis de 48 kilos.
Ici à la Réunion il y a toujours des marlins pour ceux qui les cherchent. En ce qui me concerne, quatre
touches sur cinq sorties, de poissons entre 90 et 250 kg. Bien sûr avec pas mal de réussite car ce n'est pas
la meilleure période. Pourvu que ca dure !
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Maroc.
Mail de Laurent CHEVROT, Septembre 09
Un petit mot du Maroc, trop rare, il faudrait que j’écrive plus souvent pour vous donner des nouvelles.
La saison au Maroc bat son plein, c’est certainement la meilleure des
dix dernières années : vraiment belle et riche en émotions. Des
marlins partout, comme dimanche dernier où ils jouaient en
surface dans des bancs de sardines. A chaque sortie
nous avons en moyenne quinze attaques et trois à cinq
poissons pris et, bien sûr, remis en liberté. Nous avons fait trois doubles
strikes sur «Double Strike», le bateau de Louis Pelissard. Les poissons sont combatifs et nous offrent un
spectacle fabuleux avec des sauts à quelques mètres du bateau.
En espérant que la saison, malheureusement trop courte, dure cette année plus longtemps que d'habitude !
Amicalement
Laurent CHEVROT - Mail : [email protected]
Quelques précisions de Barbara : Louis Pélissard est le beau-père d’Odile Robelin. Les records du monde
de marlins blancs qu’elle a réalisés ont été faits au Maroc, plus précisément à Mohammedia, où le bateau
est amarré.
Il y a environ dix sept ans, Odile avait organisé un tournoi féminin à Mohammedia. Nous étions une
vingtaine, néophytes et expérimentées, et il y avait des marlins blancs en pagaille. Nous nous sommes
éclatées avec la pêche et tellement amusées le jour, comme le soir, que j’ai fini onzième ! ! ! Et ce n’est
pas Pierre Affre, Philippe Goichon, Sacha Tolstoï et Gérard Aulong, nos excellents conseillers techniques
importés de France pour l’occasion, qui diront le contraire. Avec toutes les jolies filles, en bikini à la
piscine, ils ne savaient plus où donner de la tête. Leur numéro pour remplir nos moulinets : ventre rentré,
pectoraux gonflés à mort, sans respirer mais le sourire aux lèvres, (comme Aldo Maccione roulant les
mécaniques sur la plage) était particulièrement réussi !
Le marlin blanc au Maroc, c’est une pêche et un endroit fabuleux, de plus pas très loin de la France, c’est
une intéressante destination, pour laquelle il faudrait consulter nos voyagistes.
Maroc, la suite...
Nouveau mail de Laurent, le 22 septembre 09
Samedi nous avons encore fait quatre marlins et dix attaques.
Sénégal, Dakar.
D’Eric DUBOUCHET avec Carole DUBOUCHET au clavier, le 3 octobre 09
La 2ème édition de la Ngor Marlin Cup aura lieu du 14 au 18 novembre 2009
Il y a déjà plus de vingt bateaux inscrits et
ce n'est pas fini.
La saison a réellement démarré en juin du
côté de Ngor, alors que depuis quelques années nous étions habitués au passage des marlins en mai.
A partir du 5 juin, il y a eu de beaux albacores, de plus de 100 kg, et de gros passages de marlins qui n'ont
pas duré très longtemps. La saison s'est poursuivie en sailfish et heureusement de nombreuses
coryphènes. On ne va pas se plaindre, mais il faut dire qu'il n'y avait pas autant de pêcheurs que de
poissons cette année... nous avons donc passé plus de temps en mer qu'au bureau !
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En conséquence, Carole Dubouchet a eu le plaisir de remporter deux prix au challenge féminin du CPSD,
le 18 juillet : le premier prix et la meilleure relâche. Petit clin d'œil pour toi Barbara et toute l'équipe du
Big Game. (BKP, et oui nous avons usé nos maillots de bain à la pêche ensemble de 80 à 95, voire plus.)
C’est encore trop tôt pour faire le bilan de fin de saison, mais je peux vous dire que la journée d'hier, le 2
octobre, a été une belle journée... avec un marlin bleu de 180 kg, un marlin blanc et trois albacores pour,
malheureusement, un seul bateau en mer.
Contact : Eric DUBOUCHET, [email protected]
www.atlantic-evasion.com Tél /Fax. 00.221.33.820.76.75
[email protected]
La Réunion, St-Gilles les Bains.
Mail d’Olivier HEREDIA, le 3 Octobre
Pour les news de l'île, il y a du marlin, bizarrement du bleu en cette période. En effet, depuis le mois de
septembre, quelques bleus de 200 à 300 lbs ont été pêchés. Notamment par Hugues Ferrand qui, un
dimanche, a pêché un bleu de 90 kg, suivi d’un rayé de 171 kg, bravo à lui. Et comme bonne nouvelle
pour les Ferrand, Audrey, leur fille de 12 ans, vient d'avoir la confirmation par l'IGFA de ses records du
monde pour sa carangue Ignobilis de 48 kg en catégorie junior et femme, encore bravo à notre
championne.
D'autre part, le Réunion Black Marlin organise l'Open de St Gilles les Bains.
Le tournoi se déroulera du samedi 9 au samedi 16 janvier 2010.
Le programme sera le suivant : Samedi 9, cérémonie d'ouverture - Dimanche 10,
journée d'entraînement - Lundi 11 et Mardi 12, pêche - Mercredi 13, journée off Jeudi 14 et Vendredi 15, pêche - Samedi 16, cérémonie de clôture.
Comme il se doit le marlin sera ROI (meilleure période de l’année). Nous
attendons, comme chaque année, un minimum de 20 bateaux pour ce concours. Si
des membres du BGFCF souhaitent venir, qu’ils n’hésitent pas à me contacter.
Je vous signale aussi la parution, aux Editions Azalées, d’un livre sur la pêche à la Réunion : il s’intitule
« Pêche détente à l'île de la Réunion » et l'auteur est Jean Marc VAN CAUWEMBERGHE
Contact: Olivier HEREDIA - [email protected]
Rodrigues, Blue Water Fishing Club.
Mail de Jacqueline OUCHARD, Octobre
Comme vous le savez la saison n'a pas vraiment commencé,
s’annoncerait-elle prometteuse ?
En effet hier « Why Not » a fait ses « premiers pas » de la saison
afin de tester tout le matériel qui a été remis complètement à neuf.
Bien évidemment, l'équipage n'a pu se retenir de mettre les lignes à
l'eau et le soir, au retour, 13 jolis thons jaune, 6 daurades dont une belle de 13 kg, un wahoo et une touche
de marlin ! Alors nous sommes prêts pour la suite, bien entendu je te tiendrai au courant.
Bien amicalement Jacqueline
Contact : Jacqueline OUCHARD - [email protected] - Tél.00.230.876.30.30
Mail d’Anny et Michel DUJARDIN
Octobre
L'été fut calme sur le plan pêche et donc rien à signaler en particulier. Notre prochain séjour se déroulera
une nouvelle fois à Golfito, Costa Rica, chez Bernadette et Yves Harlepp. La pêche y est tellement
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fructueuse et l'accueil incomparable que nous y serons du 28 Décembre au 23 Janvier avec, entre temps,
une escapade au Guatemala à la découverte des populations.
Sénégal, Espadon Club Saly.
Mail de Gildas RICHARDEAU, responsable du Centre de Pêche Hôtel Espadon, Octobre.
Voici les infos de Saly. J'ai donc repris à mon compte le centre de pêche de l’hôtel Espadon de Saly. J’ai
investi dans deux catamarans, « Amélie » et « Thélia » de 11 mètres de long et 3 mètres de large, équipés
de deux fois 140 chevaux hors bord 4 temps Suzuki, avec toilette à bord et tout équipé pour la pêche au
gros : vivier incorporé coques, tangons CG de 4,50 mètres de long, radio Icom reliée au centre de pêche à
terre, traceur de carte, GPS, sondeur à bord de chaque bateau, down rigger, cannes neuves Shimano
Tiagra, moulinets TLD 25 neuf aussi…
Nous avons commencé notre saison en mai avec de fantastiques pêches de badèches (mérous) aux vifs, à
la palangrotte. Puis nous avons continué avec les gros mérous jaunes, toujours à la palangrotte, pour enfin
attaquer les sailfish fin juin/début juillet. Léger retard cette année pour les espadons voilier mais peut être
vont-ils rester par là, au large de Saly, jusqu'en décembre ?
A ce jour, nous en sommes à exactement 107 sailfish. Le premier a été pêché le 26 juin 2009. Nous avons
de nouveaux coins pour la palangrotte, pas très loin de l’hôtel Espadon, pour la saison d'hiver. Nous
avons trouvé de nouvelles épaves pour les courbines et les sérioles. En novembre, décembre, nous
comptons vous proposer des pêches de nuit pour les carpes rouges et les courbines.
Je serai au salon nautique de Paris pour représenter le centre de pêche et l’hôtel Espadon de Saly et
j’espère vous voir nombreux sur notre stand.
Contact : Gildas RICHARDEAU, [email protected]
Tél. 00(221) 77 659 21 02 Mobile : 221.659.31.02
Martinique, Sailfish Marlin Club,
Mail d’Yves PELISSON, Octobre.
Rien de bien nouveau de ce côté de l'Atlantique...
Le tournoi de Ste Lucie, du 29 Septembre au 2 Octobre, vient juste de se
terminer. Je n'y ai pas participé car j’ai du me rendre à Paris pour le weekend en question et ne suis rentré en Martinique que le Mercredi 30 au soir.
A ce qu'il paraît, il y avait une vingtaine de bateaux, dont Rhum & Coke
(la concurrente directe de Barbara à St Martin !).
Le dernier jour Serge Littee, qui participait au tournoi à bord d'"Exodus",
mon ancien «Little Maverick», s'est battu pendant plus de 4 heures, en 50
lbs, avec un marlin estimé à 600 lbs, voire plus. Ils ont tenu le leader une
vingtaine de fois, mais n'arrivaient pas à faire venir le poisson au bateau
et, de plus, leur gaffe ne dépassait pas 1,20 mètre... Finalement, l'heure de la levée des lignes étant déjà
passée, ils ont voulu brusquer les choses en bloquant le leader à deux personnes, et... crac, le leader a
cassé à l'hameçon, la victoire finale leur a échappé ! Quel dommage (comme disent les guadeloupéens) !!!
C’est la seule "new" que je possède au sujet de ce tournoi.
En Martinique, la saison tarde à redémarrer : pas de touriste à l'horizon.
Nous aurons peut-être un charter de 15 jours mi novembre, avec un méga-yacht, le "Shérakan", au départ
de Santo Domingo, vers les Turcks & Caicos, puis les Bahamas et retour vers Santo Domingo. Une belle
balade en perspective… si cela se finalise. C'est bien parti pour !
Contact : Yves PELISSON, [email protected]
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Guadeloupe Fishing Club,
Mail de Jean-Marie ROSEMOND, Octobre.
La Guadeloupe, meurtrie par les grèves de début d’année, relève difficilement la tête.
Nous avons pu faire le LAND ROVER FISHING FESTIVAL 2009 qui a, malgré tout, été un franc succès
(vous avez déjà eu les news dans la lettre 91).
Le club poursuit ses activités de pêche et je t’enverrai prochainement l’affiche pour le LAND ROVER
FISHING FESTIVAL 2010 qui aura lieu le 4 Mai 2010.
Nous regrettons la perte, au mois d’Octobre, de Dominique Foin, qui
pêchait avec ses amis Saada. Tous les membres du Guadeloupe Fishing
Club s’associent à la douleur de sa famille et présentent leurs sincères
condoléances.
Le 21 Novembre, à Saint François, nous organisons un tournoi de pêche
au gros, d’une journée, en mémoire à nos amis disparus : Marc Voisin,
Yann Roussel et Dominique Foin.
Nous y avons aussi convié nos amis du Guadeloupe Marlin Club qui
organisent un petit tournoi de pêche au thazard, le 7 novembre.2009
Photo de Dominique FOIN et son thazard de 111 lbs, record homologué.
Contact : Jean-Marie ROSEMOND, [email protected]
Rodrigues, Rod Fishing Club.
Mail d’Alain COLAS, Octobre.
Après trois mois d'arrêt, hiver oblige... la nouvelle saison à bien démarré
sur Black Marlin, le 5 octobre, avec trois pêcheurs venus pour la seconde
fois cette année de Kuala Lumpur. Il reste des disponibilités du 2 au 10
Février ainsi qu'à partir du 27 Février 2010. Nos tarifs sont inchangés.
Black Marlinou, petit bateau de 6,50 m. est enfin prêt pour des sorties plus"
soft" et "moins onéreuses" que Black Marlin.
L'été est bien arrivé avec 27 à 29° dans la journée, même si l'eau est encore
fraîche à 23°.
Contact: Alain COLAS, E-mail:[email protected]
www.rodfishingclub.com
Cuba, Ernest Hemingway Billfish Tournament
Mail de Gérard APRILE, Octobre.
Le prochain, et 60ème , tournoi aura lieu du 24 au 29 Mai 2010. Je peux fournir aux personnes
intéressées des prospectus avec tout le programme, et je vais recevoir un DVD du 59éme tournoi et de la
présentation du 60éme, dont je pourrai faire des copies.
L’inscription coûte 450 CUC pour un à trois pêcheurs et 100 CUC pour un pêcheur supplémentaire,
quatre pêcheurs maxi. Ca inclut l’invitation personnelle pour le cocktail de bienvenue, la cérémonie et le
repas de la remise des prix pour les équipes.
Le prix du bateau est de 2250 CUC et comprend l’équipage, les appâts, le repas de midi et la boisson.
La valeur de la CUC est, plus ou moins, équivalente à celle de l’euro.
Billet d’avion, aller retour, par Cubana Aviation, environ 700 euros. Air France est un peu plus cher.
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Pour plus d’informations, consulter l’agence de voyages Cubanacan, réception officielle des 60 tournois
internationaux de la pêche de la Aguja Ernest Hemingway.
Contact direct avec la Marina Hémingway, Tél. (537)2045088, E [email protected],
[email protected]
Commentaire de Barbara : Ca serait vraiment sympa d’avoir, en plus de l’équipe G. Aprile/C. Munoz/
N. Chassery, une deuxième, et pourquoi pas une troisième équipe BGFCF pour participer à ce tournoi
mythique.
Maintenant quelques mots des pérégrinations de la coupe 2009 : nous avons été invités à participer, au
Cap d’Agde, au Défi Méditerranéen ; de très nombreux journaux et revue de presse se sont faits l’écho de
la présence en France de ce prestigieux trophée Hémingway, sorti de Cuba pour la première fois depuis
59 ans.
Nous l’avons exposée, en compagnie de l’ambassadeur de Cuba et du Havana Club Pernot, à la fête de
l’Humanité et la direction du Havana Club Pernot envisage d’organiser, pour la présence de la coupe
en France, une soirée à l’hôtel Ritz ou à l’hôtel Lutétia.
Nous avons été conviés, par le magazine Côte Pêche, au tournage d’un film en novembre.
La coupe a été également reçue par l’Union des Anciens Parachutistes et des Gueules Cassées.
Le 12 Octobre, elle va être exposée dans la salle des mariages de la mairie de Bandol. Ensuite, elle
reviendra à Paris, pour les différents Salons de pêche.
De nombreux bars, qui possèdent un espace Hémingway, nous ont sollicités pour la photographier et,
bien sûr, elle sera présente le 7 décembre à la soirée de gala du BGFCF.
Pour tous renseignements concernant le prochain tournoi, vous pouvez contacter Gérard APRILE
Tél. 06 07 94 88 94 - Mail :[email protected] .
Guinée Bissau et Sénégal, Africa Queen.
Mail de Denis KERNEIS.
L'évènement important est que l'AFRICA QUEEN part à nouveau, dès le 23 Octobre, pour une nouvelle
saison de pêche et d'éco-tourisme, dans l'archipel des Bijagos, en Guinée Bissau.
Nicolas, notre guide de pêche de l'hôtel Espadon officiera comme responsable de pêche à bord de
l'AFRICA QUEEN. La saison s'annonce bonne si on en juge par les réservations.
La deuxième nouvelle importante est que les autorités sénégalaises ont
visité, à nouveau, le bateau et ont donné un accord de principe pour
l'autorisation de naviguer dans les eaux sénégalaises. L'AFRICA QUEEN
naviguerait donc, à partir d'Avril 2010, dans le Siné Saloum, et pourquoi
pas en Casamance ? Toutes ces informations feront partie intégrante de la
lettre qui sera publiée, chaque semaine, sur le site internet du bateau
www.africa-queen.fr.
En ce qui concerne la saison passée, les résultats de pêche ont été bons et,
pour quelques semaines, excellents. La meilleure preuve est que de
nombreux passagers reviennent plusieurs années consécutives, et
convainquent leurs amis, (et en semblent ravis), cela est significatif.
Je pense que, pour les pêcheurs, le point fort de cette formule reste le fait que le bateau les dépose à
quelques encablures des spots de pêche. Pas d’interminables parcours pour se rendre sur les lieux de
pêche (et en revenir) et ça c’est un vrai plus !
Le deuxième avantage, non négligeable, est que le pêcheur peut gérer son temps comme il le désire : il
n'existe pas d'horaires fixes de départ, ni de retour, l’AFRICA QUEEN étant toujours à courte distance.
Le seul véritable horaire à bord, est le rendez-vous - incontournable - avec le barman qui vous attend, le
soir, avec le cocktail du jour ou le rosé bien frais, pour un apéritif convivial !
Contact: Denis KERNEÏS, AFRICA QUEEN, [email protected] – www.africa-queen.com
Tél.01.47.72.82.01.
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Costa Rica, Golfito.
Communiqué d’Yves et Bernadette HARLEPP
Sollicités par un grand nombre de pêcheurs, nous nous sommes décidés à rejoindre la grande famille du
BGFCF.
La saison 2008/2009 s'est déroulée
de façon plus que satisfaisante. Elle a
d’abord vu la mise à l'eau de deux
nouveaux bateaux, Pêche Passion 3
et Pêche Passion 4, d'une longueur
de 28 pieds pour 3 m.10 de large, ce
qui les rend très confortables (W.C.
marins à bord) et chacun équipé de
deux moteurs de 140 CV Suzuki.
Nous avons installé sur les trois
bateaux de nouveaux sondeurs extrêmement performants et construit également deux nouvelles chambres
au lodge, dans le même style que les autres, avec tout le confort (air conditionné, TV par câble, sèche
cheveux, coffre personnel, etc…) et chaque chambre possède son entrée indépendante.
Mais parlons pêche. La saison fut marquée par :
- des captures de thons, moyens, gros et très gros, très présents en décembre, janvier et février,
- des marlins présents toute la saison avec des pics importants certaines semaines,
- quant à nos voiliers, ils sont présents à longueur d'année et très abondants grâce au Golfo Dulce
(« réservoir à sardines »)
La Fondation Billfish est intervenue directement auprès du gouvernement du Costa Rica afin d'interdire
toute pêche à la palangre dérivant à une distance inférieure à vingt miles de la côte. Les gardes côtes ont
été très vigilants. Peut-être est-ce pour cela
que, les eaux ne subissant plus aucune
pression de pêche professionnelle, les poissons
à rostre furent si nombreux pour le plus grand
bonheur de nos pêcheurs.
Nous avons désormais le droit de pêcher à 1
mile ½ de la réserve nationale pour notre plus
grand bonheur car la cassure du plateau
continental se faisant entre deux et trois miles,
selon les endroits, cela nous a permis de
prendre cette année encore plus de marlins
noirs.
Abondance de coqs ne nuit pas, comme à
l’accoutumée ils furent très nombreux, et
certains très très gros, tous ont été relâchés en
parfaite condition. Carangues, carpes rouges,
etc… etc… ont laissé des souvenirs
inoubliables dans la tête de nos pêcheurs.
Nos capitaines, Irving, Gilberto et Yves, ainsi
que leurs aides, s'impatientent déjà en préparant le matériel pour la prochaine saison qui débute mi
novembre,
Pour les gourmets, Eliomar, notre chef de cuisine, préparera cette année encore les glacières du déjeuner
et les repas du soir de nos pêcheurs
Contact : Bernadette HARLEPP - [email protected] - www.costaricapechepassion.com
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LES N O U V ELLE S D E N O S V O Y A G I STES.
« Les nouvelles de nos voyagistes » est une nouvelle rubrique destinée à vous aider dans le choix d’un
voyage de pêche, une nouvelle destination ou une destination oubliée
Ces infos apparaissent dans la lettre dans l’ordre où elles nous parviennent.
Maldives.
Guy GEFFROY de GP CHASSE ET PECHE.
Appelons-la « la semaine famille » ou, si vous préférez, « la semaine junior » !
Son but ? Réunir pendant une semaine de pêche, si possible dans un endroit idyllique, père ou mère et fils
ou fille, tous deux pêcheurs, pour partager les émotions liées à une même passion.
Le lieu idyllique bien sûr nous l'avons : ce sont les îles Maldives, où notre bateau de croisière – suivi de
trois bateaux équipés pour la pêche sportive - vous emmènera d'île en île, à la découverte des meilleurs
lieux de pêche de l'archipel.
Et c'est dans ce cadre que nous proposerons en avril 2010, pendant les vacances scolaires, à quatre ou
cinq pères ou mères et leur fils ou filles de participer à une semaine de pêche qui leur sera entièrement
réservée.
Et à semaine exceptionnelle, prix exceptionnel, afin
que l’évènement puisse être vécu par le plus grand
nombre d'entre vous !
Mais vous le savez la saison de pêche aux Maldives
est longue : elle va de début novembre à fin avril.
Pendant cette période, notre bateau recevra tous les
amateurs (même ceux n'ayant pas d'enfants !) de pêche
au lancer, au jig ou à la traîne souhaitant découvrir la
destination.
Ajoutons deux autres bonnes raisons d'aller pêcher aux Maldives :
 Notre voyage, parmi tous ceux qui vous sont actuellement proposés,
offre selon ceux qui l'ont déjà effectué, le meilleur rapport qualité / prix
qui soit.
 Les accompagnatrices trouvent leur bonheur aux Maldives, car là bas
l'absence de maladies tropicales, les eaux cristallines, le confort du
bateau font qu'elles apprécient d'accompagner leur pêcheur favori.
Du 1er novembre au 22 décembre 2009, nos croisières de pêche à un
prix spécial : 2950 €par personne, avec transport sur la base d'un
groupe de 10 personnes occupant le bateau hôtel (3190 €par personne, base 8)
Contact : GP CHASSE ET PECHE [email protected] – www.gpvoyages.com
Tél.01.47.64.47.47 – Fax.01.47.64.47.64.47.48
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Madagascar, Nosy Be.
GP CHASSE ET PECHE
Qu'on se le dise : Nosy Be n'a pas été touché par les troubles politiques que Madagascar, et
principalement sa capitale Antananarivo, ont récemment connus ! On peut donc, aujourd'hui,
programmer sans crainte un voyage à Nosy Be où tout n’est, comme toujours, que… soleil, calme et
volupté !
Là bas, vous pourrez séjourner au campement des Terres Rouges - le plus ancien de Madagascar : notre
centre de pêche a été crée en 1982 ! - d'où vous aurez accès aux meilleures zones de pêche de Nosy Be
ou, si vous souhaitez plus de confort, séjourner à l'hôtel Nosy Saba (l'un des meilleurs de Madagascar)
d'où vous partirez à la découverte des zones de pêche situées au sud des îles Radama.
Vous pourrez aussi choisir de découvrir la fameuse Baie du Courrier, entre Nosy Be et la pointe nord de
Madagascar, à bord de notre bateau-hôtel, un catamaran avec six cabines et tout le confort, qui vous
amènera sur ce que nous considérons comme étant parmi
les meilleures zones de pêche de Madagascar pour la
pêche au popper ou au jig.
Côté bateau, sachez que nous avons récemment fait
l'acquisition d'un catamaran de 38', parfaitement équipé
pour la pêche sportive et idéal pour ceux d'entre vous
qui privilégient le confort et le long rayon d'action.
Comme vous le voyez : à Nosy Be, il y a du nouveau !
Dernière minute :
Du 15 décembre 2009 au 10 janvier 2010 : réduction de 200 €sur nos forfaits comprenant 6 jours
de pêche sur un bateau de 22'.
Contact: [email protected]
Iles Andaman.
GP CHASSE ET PECHE.
L'atout principal des îles Andaman : les deux skippers de nos bateaux – qui sont aussi propriétaires du
centre de pêche – sont deux jeunes indiens qui connaissent parfaitement les zones de pêche qu'ils vous
font découvrir.
Avec eux pas d'hésitations ni de temps perdu à "tester" une zone : ils vous emmènent là où l'action se
déroule ; là où vous pourrez, au jig ou au lancer, prendre grosses carangues ignobilis, thons jaunes et à
dents de chien, mérous, barracudas et toutes les autres espèces qui peuplent les eaux des îles Andaman.
Côté hébergement, une innovation de taille : pendant la prochaine saison, vous serez hébergés à Port Blair
dans "notre" guest house où le service (heures de repas, choix et heures de présence du personnel) sera
adapté aux desideratas et au rythme des pêcheurs.
C'est dire qu'aux îles Andaman, vous serez reçus par une équipe jeune et expérimentée, bien implantée
localement et à même de résoudre tous les problèmes inhérents à ces îles éloignées de la civilisation… et
cela fait toute la différence !
Pour bien démarrer la saison, voici une offre qui devrait retenir votre attention : jours de pêche, à partir de
Port Blair uniquement, avec transport aérien, sur un bateau de 23' partagé par trois pêcheurs, 2390 €par
pêcheur, en septembre, octobre et novembre (3050 €base deux pêcheurs sur un bateau de 23').
Contact : [email protected]
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Guinée Bissau, Kéré.
GP CHASSE ET PECHE.
Imaginez : vous descendez lentement en bateau une rivière coulant au milieu d'une forêt impénétrable et
gardienne d'une faune et d'une flore insoupçonnées.
Les paysages sont grandioses et la région que vous traverserez quasi inexplorée : vous êtes… en Guinée
Bissau et vous descendez une rivière située au cœur du pays et au pied du Fouta Djalon, haute montagne
au nom évocateur de l'Afrique secrète.
Et cette rivière, vous la descendrez à votre rythme, en canoë et en bateau, avec un but principal : la
recherche des poissons trophées tels que tiger fish, perche du Nil, brochet africain… qui peuplent les eaux
du Rio Corubal.
C'est le dernier programme mis au point par Laurent Durris désireux de vous faire découvrir une autre
facette de son pays d'adoption.
Cinq expéditions de pêche seront organisées sur le Rio Corubal pendant la saison 2009/2010. Le reste de
son temps, Laurent le passera à son campement de Kéré au nord de l'archipel des Bijagos.
Là, il vous y recevra comme il le fait depuis toujours pour des séjours "classiques" de pêche en mer, qui
pourront être, autre innovation de la prochaine saison, combinés avec une descente du Rio Corubal et
donc de pêche en rivière.
Avis aux amateurs de découverte !
En janvier 2010, réduction de 10% sur le prix de votre voyage en Guinée Bissau, au campement de Kéré.
Contact [email protected]
Panama, archipel de Chiriqui.
Laurent LAFERRE de SAFARI WORLD IMAGE.
L'agence Safari World Image signale la prise de gros thons jaunes, cet été, sur les
bateaux du Panama Sportfishing Lodge, situé dans l’archipel de Chiriqui, ainsi que
de très belles carpes rouges. Des thons jusqu’à 230 lbs ont été pris au vif, au
popper et au jig dans les chasses, avec des journées à sept ou dix poissons par
bateau. Il ne fallait pas craindre la pluie mais les quelques aficionados de cette
destination savent que les poissons sont là à cette époque.
La saison "multi pêches" reprend à partir de début novembre pour la pêche des marlins, thons jaunes,
poissons coqs, carangues, carpes rouges et amberjacks. Début Septembre, les marlins sont déjà arrivés au
porte de l’archipel et des poissons jusqu’à 450 lbs ont été pris à la bonite.
Renseignements : Safari World Image, Laurent, au 01 53 20 10 80 – Fax.01.53.20.1081
[email protected] www.safariworldimage.com
Guinée Bissau, Ponta Anchaca,
SAFARI WORLD IMAGE.
Ouverture de la saison au PONTA ANCHACA, RUBANE LODGE et CHEZ
CLAUDE
Ça y est, nous y sommes : ces trois centres de pêche, situés sur l’île de Rubane et de Joao Vieira, ouvrent
leurs portes pour accueillir les pêcheurs jusqu’en mai 2010. Cette année, les centres de pêche reçoivent
encore de nombreux pêcheurs pour une destination pas loin, pas chère et recélant un potentiel sur la pêche
sportive, encore bien présents, trois centres de pêche pour trois ambiances, vous trouverez forcément
votre bonheur. [email protected]
Novembre 2009
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Guinée Bissau, Lodge les Dauphins, île de Bubaque, saison 2009/10.
Dominique DHOUAILLY de DHD LAIKA.
Après l’habituelle saison des pluies, c’est reparti !
Ouverture du lodge, Vendredi 30 octobre prochain avec un
certain nombre de nouveautés… et de bonnes nouvelles !
Tout d’abord un nouvel « itinéraire conseillé », avec un vol
Paris/Cap Skirring et un vol direct Cap Skirring/Bubaque,
qui présente trois avantages majeurs :
- le luxe d’atterrir à un jet de pierre du lodge après un
magnifique survol de l’archipel.
- la possibilité de retrouver vos proches pour quelques jours de vacances au Cap Skirring, après - ou
avant - votre séjour pêche.
- la délivrance du visa à l’arrivée sans aucune autre formalité.
Ensuite, pour conserver son caractère exclusif à ce petit lodge du bout du monde, nous avons décidé de
réduire un peu la voilure en vitesse de croisière avec un nombre de pêcheurs limité à 6 par semaine en
base 2 par bateau (ou 9 pêcheurs en base 3) sur trois bateaux, tous identiques, plus deux bateaux de
secours.
Dorénavant, et cela aussi c’est le grand luxe, nous vous garantissons l’exclusivité du lodge sans aucun
supplément : si vous êtes un groupe de 6, le lodge sera pour vous, et rien que pour vous. Mais si vous
voulez former un groupe plus important que cela ne vous dissuade surtout pas de nous interroger.
Nous avons toujours nos neuf chambres et nos cinq bateaux opérationnels, et pour vous nous remettrons
la grand voile.
Et comme on ne change pas une équipe qui gagne… même staff, mêmes installations (plus un nouveau
ponton flottant et deux groupes électrogènes neufs), mêmes bateaux et mêmes guides, avec Jean-Marc et
Sophie GRANDVIERGNE aux commandes.
Enfin tout cela nous permet en plus, sans rien changer évidemment à la qualité des
prestations, de limiter les coûts et de revenir aux tarifs de la saison 2006/07.
Appelez-moi vite… pour vous renseigner sur les disponibilités et pour prendre
position, au moins sous forme d’option, si vous connaissez déjà vos dates.
Dominique DHOUAILLY, DHD LAIKA VOYAGES.
[email protected] Tél.01.42.89.32.64 - Fax.01.47.64.47.48
Madagascar, Radama.
DHD LAIKA VOYAGES.
Pour info il reste encore un bateau disponible pour la semaine du 5 au 12 décembre, et trois bateaux
disponibles pour celle du 12 au 19 décembre, avec possibilité de privatiser le centre pour un groupe de six
pêcheurs (six bungalows et trois bateaux).
Les prix n’ont pas bougé (2 980 €), le staff, les installations, les bateaux et… les poissons non plus. En
dehors de cela nous sommes complets pour toute la demi-saison septembre/décembre.
Ensuite le centre rouvre le 20 mars 2010 jusqu’à fin juin. Nous avons déjà pas mal de réservations et
d’options.
A consulter également le site Internet du centre http://radamafishingcamp.com
Contact : [email protected]
Novembre 2009
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HI S TO I R E N A T U R E L L E
LE « BLUEFISH » OU TASSERGAL
Nom scientifique : pomatomus saltatrix (Linné 1758) ou pomatomus saltator ; de vieux traités font encore
état de temnodon saltator.
Noms communs : serre ou poisson serre, tassergal, tassergalt, quelquefois encore, appelé à tort, bar ou
capitaine ou encore loup-serre pour le distinguer du bar ou loup. Il semble bien qu'en Méditerranée la
dénomination serre prévale. C'est sous ce nom que Maurice Caussel désigne ces poissons qu'il a beaucoup
pêché en Algérie. Le nom tassergal, sous lequel ce poisson semble plus connu aujourd'hui des pêcheurs
français, était surtout employé du Sénégal au Maroc. Il ne serait que la transcription phonétique d'un mot
berbère, tasârgâlt, qui désigne également au Maroc le bar commun.
Ce poisson était assez peu connu, il y a encore une quinzaine d’années, des pêcheurs sportifs européens.
Aujourd’hui, les voyages de pêche aidant, beaucoup de pêcheurs français le connaissent sous son nom
anglais (ou plutôt américain) de « bluefish », sans savoir que, le réchauffement climatique aidant, il
revient sur nos côtes languedociennes, où il est encore quelquefois appelé « loup arabe ». En Espagne, il
est redevenu très abondant, notamment dans le delta de l’Ebre. Ses noms espagnols, « anchoa ou
anjova », pas plus que portugais, « anchova », ne doivent pas le faire confondre avec l’anchois. En
italien, « pesce serra ».
Classification :
Le tassergal est le seul représentant de sa famille, les pomatomidés, créée en 1900 par les ichtyologues
américains pour différencier ce poisson de la famille des carangidés dans laquelle il fut longtemps classé.
Deux caractères essentiellement différencient ce poisson des autres carangidés : la structure de la
dentition et l'épaisseur de son pédoncule caudal. Autrement, il faut bien reconnaître que l'aspect général
est très voisin de celui de la sériole, poisson avec lequel les gros tassergals sont souvent confondus.
Description :
Le corps allongé, fusiforme et puissant est fortement comprimé latéralement, un peu comme celui d'une
liche. Contrairement aux carangidés, nous l'avons dit, le pédoncule caudal est épais et surtout ne possède
pas de carène latérale. Le profil de la tête est convexe et le front bombé entre les deux yeux mais ce qui
frappe surtout est la puissance des maxillaires qui lui donne un air féroce, même quand ceux-ci sont
refermés. La mâchoire inférieure est légèrement prognathe ce qui accentue encore cette impression, et
nous verrons que ce n'en est pas une, de pugnacité, voire de férocité, que ce poisson dégage.
Les deux maxillaires sont armés de dents pointues et tranchantes sur leurs bords. Une deuxième rangée de
dents, plus petites mais contiguës, double la première sur la mâchoire inférieure. On trouve également des
dents sur le vomer, le palais, ainsi que sur la base de la langue. Les auteurs américains comparent le
bluefish à une machine à hacher qui nagerait, et nous verrons que quand ces poissons s'attaquent toujours
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en bande à un banc de poissons fourrages, c'est
exactement de cela qu'il s'agit. Les claquements de
mâchoires s'entendent à plusieurs dizaines de mètres
et, sans discernement, les prédateurs mordent par
n'importe quel bout tout ce qui passe à portée de leurs
redoutables maxillaires. Une fois dans le bateau ou sur
la plage gare d'ailleurs au doigt qui chercherait, d'un
peu trop près, à enlever l'hameçon.
Les deux nageoires dorsales sont contiguës, la
première petite et épineuse comprend 6 à 8 rayons, la
deuxième 23 à 28 rayons souples. L'anale est disposée
symétriquement par rapport à la deuxième dorsale et
comprend à peu prés le même nombre de rayons. Signe rapide de reconnaissance, il existe une tache noire
assez marquée à la base des nageoires pectorales,
Le dos varie du bleu verdâtre assez sombre au gris noir, les flancs sont gris argentés et le ventre blanc.
Répartition zoogéographique : On trouve des bluefish dans les zones tempérées ou chaudes de la plupart
des mers et océans. Ces poissons sont particulièrement abondants sur la côte est des Etats-Unis, depuis la
Floride jusqu'à la frontière canadienne. De notre côté de l'Atlantique, on en rencontre depuis les côtes
portugaises jusqu'à celles du Sénégal. Présents en Méditerranée et en Mer Noire, ces poissons sont
exceptionnellement pêchés sur nos côtes ainsi qu'en Corse.
Ils sont en revanche bien connus sur les côtes sud espagnoles ainsi que sur tout le littoral d'Afrique du
Nord. En plein milieu de l'Atlantique, ils fréquentent les parages des Açores. On les trouve également
dans l'Atlantique sud, depuis l'Angola jusqu'au cap de Bonne Espérance, ainsi que sur les côtes sudafricaines de l'Océan Indien. Dans l'immense Pacifique, leurs populations sont assez disséminées et de
grosses concentrations ne sont rencontrées que sur les côtes australiennes et néo-zélandaises.
Biologie : Grands migrateurs, les tassergals ne sont
pas présents sur une côte tout au long de l'année.
Ainsi au Sénégal, c'est surtout durant la saison
froide, de décembre à mai, qu'on les rencontre. A
partir de juin, avec l'arrivée des eaux chaudes, les
poissons remontent vers le nord en direction de la
Mauritanie où le fameux banc d'Arguin, au large de Nouadhibou, est une de leurs zones de frai. Sur les
côtes américaines ces phénomènes migratoires, au printemps et à l'automne, sont bien connus et attendus
par des millions de pêcheurs sportifs. Les jeunes poissons de l'année s'aventurent dans les estuaires, alors
que les adultes sont plutôt des poissons de pleine mer qui se rapprochent des plages à la poursuite des
poissons fourrages. C'est de loin la migration d'automne, qui commence après la fraye, qui est la plus
productive pour la pêche à la ligne. Les bancs de bluefish qui se rapprochent de la côte sont signalés par
les oiseaux marins et l'agitation des eaux de surface. Certaines années, ces poissons sont en telle
abondance (phénomène de cycles d'abondance et de pénurie dont les scientifiques n'ont toujours pas
trouvé la raison) que les pêcheurs les "sentent" depuis le bateau ou la plage, avant que les premiers
attaquants ne se soient signalés. De même que les éperlans les bluefish, quand ils sont en grand nombre,
exhalent une odeur de concombre frais immanquablement reconnaissable. La sauvagerie avec laquelle ces
prédateurs attaquent les bancs de poissons-fourrage a peu d'égal dans le monde animal.
Voici ce qu'écrivait au début de ce siècle, le Professeur Baird dans un rapport à la commission des
poissons marins migrateurs de la côte est des Etats-Unis : "Les bluefish ont, à juste raison, été comparés à
des machines à hacher qui nageraient et dont la finalité serait de couper en morceaux, et par la même
détruire, autant de poissons qu'il est possible dans un minimum de temps. Voyageant en bandes
nombreuses, à la poursuite de proies à peine inférieures en taille à la leur, ils harcèlent celles-ci comme
une meute de loups et n'en laissent guère échapper tant leur organisation est parfaite. Leur route est
marquée à la surface de la mer par une large traînée de sang, de débris de poissons et d'écailles. Quand
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les poissons sont trop gros pour être avalés, seule la partie postérieure de leur corps est sectionnée et
ingérée, les trois-quarts restant sont abandonnés. Des pêcheurs dignes de foi ont même vu des bluefish
qui avaient l'estomac plein régurgiter le continu de celui-ci pour recommencer leurs tueries". Et le
professeur Baird concluait son rapport : " Il est certain que ces poissons détruisent beaucoup plus de
poissons qu'il n'est nécessaire à leur croissance".
En Floride, il ne fait pas bon se baigner sur une plage si un banc de bluefish vient y festoyer sur les
mulets. Des attaques de nageurs cruellement
mordus ont été maintes fois signalées dans la
région de Miami. Tout à leur folie meurtrière les
bluefish ne font pas le détail et, dans ces cas de
"feeding frenzy", mordent tout ce qui bouge à la
surface de l'eau. Les pêcheurs au lancer savent
que quand cet état d'excitation atteint la troupe
de poissons, il ne sert plus à rien de continuer de
pêcher car le simple sillage du fil en surface,
surtout s'il est accentué par un poisson qui se
débat, sera immanquablement attaqué par un
congénère qui coupera la ligne. Comme devenus
fous les poissons, souvent à quelques dizaines
de mètres de la plage, se mordent même entre
eux et vont jusqu'à s'échouer sur le sable. Après
le passage d'une bande de bluefish poursuivant
des mulets, ou d'autres poissons de pleine eau
près des rivages, il n'est pas rare de trouver
agonisant sur la plage des poissons plats, du
type carrelet, portant nettement faite, comme à
l'emporte pièce, la morsure d'un bluefish qui a
délaissé ensuite cette proie trop grosse. En
Caroline et dans le Nord de la Floride, les
bluefish sont souvent appelés les piranhas de
l'eau salée.
Pêche sportive :
Une enquête, réalisée auprès des clubs de pêcheurs de la côte est des Etats-Unis, a récemment établi que
plus de 25 millions de ces poissons sont pris annuellement par les pêcheurs sportifs. D'un poids moyen
d'environ 3 kg cela représente à peu près un total de 75 000 tonnes. A titre de comparaison, la pêche
commerciale de ces poissons n'approche pas 1% de ce total. Il est vrai que le bluefish, dont la chair un
peu grasse n'est pas très recherchée par les restaurants, ne fait plus aujourd'hui l'objet d'une pêche dirigée
intensive. Ces poissons représentent ainsi un bon tiers de l'ensemble des captures faites en mer à la canne
et au moulinet. S'il existe un tel engouement pour le bluefish aux Etats-Unis, c'est qu'au bout d'une ligne,
ce poisson se défend comme un beau diable et que le spectacle, à portée de lancer, de leurs chasses
frénétiques a de quoi exciter le plus blasé des surf-casters. Avec le bar rayé d'Amérique (stripped bass), le
bluefish est en effet le poisson roi du surf-casting. Mais attention, cette discipline originaire de la côte est
des Etats-Unis n'a là-bas rien à voir avec ce que l'on entend par le même terme sur les plages bretonnes,
vendéennes ou landaises. Pour les pêcheurs français, "surf-casting" ou "pêche en surf" signifie lancer un
ou plusieurs appâts (vers marins, coquillages, morceau de poisson ou de mollusque) le plus loin possible
et planter ensuite la canne dans le sable en attendant qu'un poisson veuille bien mordre.
Pour les pêcheurs sportifs américains, ce n'est pas du tout de cela qu'il s'agit : surf-casting veut dire lancer
dans les vagues et non pas planter une canne dans le sable. Le véritable surf-casting se pratique aux
leurres artificiels (cuillers, poissons nageurs, poissons à hélices, plugs, etc..) que le pêcheur lance et
relance plus ou moins loin dans le "surf", ces vagues qui viennent se casser à l'endroit où le fond remonte
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brutalement à proximité du rivage et où, justement, les poissons chasseurs savent qu'ils vont trouver des
proies délogées du sable par ces rouleaux ou des petits poissons étourdis.
En Algérie, Maurice Caussel, il y a plus de soixante ans, remarquait déjà que s'il était possible, dans les
ports, de prendre des serres avec une sardine morte reposant sur le fond, ou même au vif sous un bouchon
coulissant, les meilleures méthodes de pêche de ces poissons étaient le lancer ou la traîne. Voici ce qu'il
écrivait de cette pêche : " Les loups serres, qui peuvent atteindre 12 kg, sont une rare aubaine en certains
rivages méditerranéens pour le pêcheur sportif mais abondent en d'autres à tel point que cette abondance
contrarie terriblement la pêche du bar."
Comme les pêcheurs américains, Caussel avait remarqué que quand un
serre se débattait au bout de la ligne, il y avait intérêt à ne pas finasser et
surtout à mener la bagarre canne haute pour « dégager au maximum le fil de
l'onde, car les compagnons du captif ont la détestable habitude de mordre à
pleine gueule sur le nylon tendu et vibrant qui est à l'origine d'un sillage
intempestif ». Comme leurres ce fantastique pêcheur, à qui nous devons de fameuses
cuillers, préconisait de grandes ondulantes chromées très brillantes, mais également des
plumes en gros bouquets, blanches, bleues et vertes. Outre Atlantique, si les cuillers
chromées sont également très en faveur pour cette pêche, les pêcheurs américains utilisent
énormément les leurres de surface (plugs et cigares à hélices), non pas spécialement à
cause d'une efficacité supérieure mais surtout parce que ces "topwater lures" sont très
amusants à employer. Comme dans les pêches en eau douce au popper, l'attaque du
poisson sur le leurre en surface est pleinement visible et toujours très émotionnante. Tous
les types de leurres flottants qui, à la récupération, créent une commotion à la surface des vagues sont
efficaces et pour les bluefish, même de petite taille (les bancs de ces poissons sont toujours constitués
d'individus d'une même classe d'âge et de taille voisine), il ne faut pas hésiter à employer de gros leurres,
plus faciles à lancer, et ensuite à décrocher sans risque de se faire cruellement mordre un doigt. Autrefois
réalisés en bois dur ces cigares à hélices, ou plugs à face tronquée, sont aujourd'hui réalisés en matière
plastique dure qui résiste beaucoup mieux aux terribles dents des poissons. La plupart des leurres de
surface utilisés pour le bar conviennent. Sur ces grands leurres il n'est pas nécessaire de monter un bas de
ligne en acier, car ils sont pratiquement toujours attaqués par le travers et piquent souvent le poisson par
l'extérieur. En revanche, à l'ondulante, il est impératif de faire précéder la palette de dix ou quinze
centimètres de fil d'acier vrai (corde à piano ou multibrin câblé) et non pas de gainé, type steelon ou
kevlar, dont les dents du bluefish se joueraient comme d'un morceau de nylon.
Une fois ferré, la bagarre est toujours très
violente et spectaculaire, alternant
démarrages en puissance vers le large et
sauts hors de l'eau. Comme ces poissons,
aussi bien sur les côtes africaines
qu'américaines de l'atlantique ou en
méditerranée, dépassent rarement les
quinze livres, un bon 40 centièmes suffit
largement pour les amener sur la plage où
la meilleure technique consiste, ici encore,
à profiter d'une vague pour les échouer sur
le sable. Le record sportif à la ligne est un
poisson de 14,400 kg pris en Caroline du
Nord, mais des sujets de près de 20 kg
auraient été capturés commercialement sur
les côtes d'Afrique du Nord. Aux Etats-Unis, de plus en plus de pêcheurs sportifs recherchent ces
poissons à la mouche, en utilisant des cannes assez puissantes (système 9 ou 10), non pas pour combattre
le poisson mais pour pouvoir lancer, presque toujours face au vent, un grand streamer ou même un
popper. C'est d'une pêche très sportive qu'il s'agit, car il faut généralement avancer assez loin dans les
vagues au risque de se faire submerger par celles-ci. Le record actuel à la mouche, également réalisé en
Caroline du Nord, revient à un poisson de près de 10 kg.
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LA PÊCHE DE LA PRÉHISTOIRE A AUJOURD’HUI
Nos plus anciens ancêtres ont certainement été pêcheurs et cueilleurs avant d'être chasseurs. On ne peut
douter que la faune aquatique (poissons, crustacés et coquillages), beaucoup moins dangereuse et plus
facile à capturer y compris par les femmes et les enfants que la faune terrestre, est très tôt entrée dans le
régime alimentaire régulier des hommes préhistoriques. Le fait que la plupart des vestiges des premiers
âges de l'humanité ont été trouvés au bord de cours d'eau ou de lacs n'est pas dû au hasard ou au simple
besoin d'approvisionnement en eau. L'homme a certainement commencé à pêcher à la main, comme le
font encore les braconniers qui capturent les truites dans les ruisseaux et les petites rivières.
Les harpons et les foënes, dont les pointes en os, en corne, en bois durci ou
en silex, sont retrouvés sur de nombreux sites lacustres ou fluviaux, prouvent
que les armes de jet étaient utilisées pour les poissons comme pour le
gibier. C'est au cours de la période magdalénienne (de 16 à 12 000
ans avant notre ère) qu'apparaît l'hameçon. Au début, c'est un simple
bâtonnet d'os ou de bois, appointé à ses deux extrémités, qui se met
en travers de la gorge du poisson quand on exerce une traction sur la
cordelette fixée en son milieu. L'os, le silex et surtout les
coquillages furent ensuite taillés et polis en forme de
crochets assez grossiers mais néanmoins efficaces. Mais
c'est bien évidemment l'âge du bronze qui va permettre
l'avènement de l'hameçon, à peu de chose près, semblable à ce que nous connaissons
aujourd'hui. Les filets, dont les vestiges se sont évidemment moins bien conservés que les
pointes de harpons ou les hameçons, semblent néanmoins avoir été inventés très tôt par nos
ancêtres. L'importance des peuplements de certaines cités lacustres nous fait suspecter que seul l'emploi
de ces engins permettait de nourrir un nombre important d'habitants. Paradoxalement, l'avènement de
l'âge du fer, décisif dans d'autres domaines, la chasse et l'agriculture notamment, n'a guère fait progresser
les techniques de pêche. Utilisés dans l'eau ou au bord de l'eau, tant qu'ils ne seront pas étamés (invention
gauloise du début de notre ère), les objets en fer rouillaient trop facilement.
La pêche dans l'antiquité :
Dans l'Egypte des pharaons, la pêche était une des principales activités. Le Nil abondait de
toutes sortes d'espèces de poissons, des plus petits aux plus grands (une centaine d'espèces
y sont encore connues aujourd'hui) et hiéroglyphes, peintures ou bas-reliefs attestent de
l'importance de l'halieutique dans la civilisation égyptienne. Hérodote, cinq siècles avant
notre ère, nous rapporte : "Sur les bords du Nil, il n'est personne qui n'ait un filet. La
plupart des habitants du delta ne vivent absolument que de poissons. Lorsqu'ils les ont
pêchés, ils les vident, les font sécher au soleil et les mangent après cette seule
préparation. Dans les grandes chaleurs de l'été, quand les eaux du Nil couvrent les
campagnes, les égyptiens pêchent sur les terres qu'ils ont labourées à la saison précédente. Dès que les
eaux se sont retirées, les poissons restés dans la vase deviennent la proie des pêcheurs et constituent en
quelque sorte une deuxième moisson."
Les hiéroglyphes et bas-reliefs nous permettent aisément de nous
rendre compte des procédés et engins employés plus de deux
mille ans avant notre ère, sur les bords du Nil. Les représentations
de pêche à la ligne, soit tenue directement à la main, soit déjà par
l'intermédiaire d'une canne à pêche abondent et semblent prouver
que la pêche n'était pas seulement une activité alimentaire, mais
était déjà une activité de loisir, du moins dans les hautes classes
de la société égyptienne. Certaines peintures montrent en effet un
personnage assis à l'arrière d'un bateau tenant une canne à pêche tandis que des esclaves l'entourent pour
l'éventer. Bien des siècles plus tard, Antoine et Cléopâtre s'adonneront eux aussi aux plaisirs innocents de
la pêche à la ligne. Les plus anciens hameçons égyptiens qui aient été retrouvés sont en cuivre et ne
comportent pas d'ardillon mais un œillet de fixation pour la ligne. Des moulinets de grande dimension,
découverts dans des tombeaux, devaient servir à enrouler les lignes utilisées pour la pêche au harpon ou à
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la foëne, instruments largement utilisés également. Mais c'est
bien évidemment sur les filets et les nasses que les égyptiens
comptaient quand il s'agissait de capturer de grandes quantités
de poissons. Ils semblent avoir inventé, pratiquement, toutes
les formes de filets dont nous nous servons encore aujourd'hui,
depuis l'épuisette jusqu'à la senne, en passant par l'épervier, le
carrelet ou le filet droit maillant. Tous ces engins sont
aisément reconnaissables sur les peintures des tombeaux. Peuple d'agriculteurs, les égyptiens
s'intéressaient fort peu aux choses maritimes et ne pêchaient sans doute pas plus en mer qu'ils n’y
naviguaient. Le Nil et son delta leur fournissait autant de poissons qu'ils pouvaient en désirer.
Tout au contraire, dans la Grèce antique, c'est surtout en mer que la pêche s'est développée. A cela deux
raisons principales : avec ses côtes découpées, baignées par une mer où abondent les plus délicieux
poissons, c'est tout naturellement que ce peuple de marins s'est tourné vers cette provende, mais surtout,
les ressources en poissons d'eau douce, dans ce pays au climat méditerranéen très marqué, ont toujours été
rares, la plupart des rivières s'asséchant pendant l'été. En outre, Plutarque nous explique que les cours
d'eau étant dédiés à quelques déesse ou nymphe, il eut été impie d'en pourchasser les habitants.
Dans l'Iliade ou l'Odyssée, maintes fois, Homère fait référence à la pêche ou aux pêcheurs. Ainsi est
décrite la fin de Thestor : "Patrocle le frappa de sa lance à la joue droite et l'airain passa à travers les
dents ; et comme il le ramenait, il arracha l'homme du char. Tel le pêcheur, assis au faîte d'un haut
rocher surplombant, attire hors de la mer un grand poisson à l'aide d'un hameçon brillant, tel Patrocle,
enleva du char, à l'aide de sa lance éclatante, Thestor, la bouche béante." Eschyle, Aristophane font
également de fréquentes allusions à la pêche dans leurs œuvres. Aristote dans son Histoire Naturelle,
n'énumère pas moins de cent dix espèces de poissons, marins pour la plupart. Plutarque, au premier siècle
de notre ère, donne aux pêcheurs des conseils qui n'ont rien perdu de leur valeur : "Avant tout, la gaule
doit être assez forte pour résister aux secousses violentes du poisson qui a mordu, mais elle doit aussi
être mince car, trop grosse, elle projette sur l'eau une ombre qui éveille la méfiance des poissons. Le crin
qui porte l'hameçon doit être aussi blanc que possible, car plus il est blanc et moins il est visible dans
l'eau. "
Chez les Romains, grands amateurs de poissons de mer, la pêche à
la ligne en eau douce est considérée comme un amusement de la
campagne. Martial vante "la joie de sentir un poisson qui se débat
au bout de la ligne vibrante." Virgile, Horace, Juvénal font, dans
leurs écrits, de fréquentes allusions à la pêche, Pline l'ancien et
Ausone lui consacrent des poèmes entiers. Les empereurs Auguste
et Néron pratiquaient ce loisir avec passion. Antoine, on le sait,
pour impressionner Cléopâtre, commanda à des plongeurs
d'accrocher des poissons à sa ligne. L'Egyptienne découvrit le
stratagème, feignit d'admirer la technique et le bonheur d'Antoine,
et le lendemain, lors d'une deuxième partie de pêche, envoya ses plongeurs accrocher un poisson salé à
l'hameçon d'Antoine. Devant la mine déconfite du Romain, elle lui dit dans un grand éclat de rire :
"Général, laissez-nous la ligne, à nous qui régnons au Phare et à Canope, votre pêche à vous c'est de
prendre les villes, les rois et les continents.".
Mais dans l'Empire Romain, les grands n'étaient pas seuls à apprécier les joies de la
pêche. Sur une des fresques de Pompéi est représenté un pêcheur à la ligne, assis au bord
d'une rivière, tenant à la main un long roseau auquel est fixé un fil. A ses pieds, un panier
en vannerie contient ses nombreuses prises. Pour ce qui est de la pêche en mer, les
romains utilisaient les mêmes techniques que les grecs : palangrotte, lignes de fonds,
filets, nasses, harpons et foënes. Les hameçons destinés à la pêche en mer, trouvés
dans les fouilles de Pompéi ou d'Herculanum, étaient longs et forts, en bronze ou en
fer étamé. Des modèles beaucoup plus petits, certainement destinés à l'eau douce,
sont également connus.
Au temps de la splendeur de l'Empire, Rome recevait des poissons, des crustacés et des coquillages de
toutes les parties des provinces conquises. Certainement, la Gaule fournissait-elle la plus grande partie de
ces approvisionnements, d'une part à cause de sa proximité, mais aussi parce que l'industrie de la pêche y
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était plus développée qu'ailleurs. Si l'on en croit Pline, ce sont les gaulois qui découvrirent le procédé
d'étamer les hameçons pour la pêche en mer. Les ligures pêchaient sur tout le littoral de Provence et du
Languedoc. A l'intérieur des terres, le nombre et la limpidité des ruisseaux et rivières, la puissance et la
largeur des fleuves, la pénétration des estuaires, les lacs et lagunes offraient pour la pêche une diversité
rencontrée dans aucune autre contrée. Les passages de thons géants que l'on capturait dans les madragues
le long des rivages ligures et marseillais, les remontées de saumons dans toutes les grandes rivières qui se
jetaient dans l'Atlantique ou dans la Manche, les myriades de muges et de loups (bars) dans les étangs du
Languedoc, les quinze espèces de poissons excellents dans la seule Moselle, la ceinture presque continue
de bancs d’huîtres qui bordaient les rivages gaulois de l'océan, toutes ces richesses ont été rapportées par
César dans ses récits de la guerre des Gaule.
La pêche au Moyen-âge :
Après la chute de l'Empire Romain, et pendant toute la période du MoyenAge, nous ne savons que peu de choses sur la pêche en général et la pêche à
la ligne en particulier, mais il ne semble pas que les techniques employées
au temps des grecs et des romains aient beaucoup évolué ou même ce soient
améliorées. Seule la chasse, à courre ou au faucon, semble avoir passionné
pendant plusieurs siècles, en France comme dans toute l'Europe médiévale,
rois et seigneurs. Il faut attendre la fin du Moyen-Age pour, qu'en 1496, soit
imprimé à Westminster le traité de pêche à la ligne (Treatyse of Fisshynge
wyth an Angle) attribué à Dame Julyana Berners (ou Juliana Barnes), fille
d'un conseiller du roi Richard II. N'hésitons pas à dire que ce traité nous
apparaît aussi important pour le pêcheur sportif à la ligne que la Bible peut
l'être pour un chrétien ou le Coran pour un musulman. Ce traité connut au
moins dix autres éditions avant 1600, ce qui montre sa grande popularité. Il commence par une éloquente
plaidoirie en forme de préface, sur les bienfaits de la pêche à la ligne, comparés aux autres amusements
de la campagne que sont la chasse à courre, la chasse au faucon ou le piégeage. Ce texte, imprimé il y a
exactement un demi-millénaire, n'a rien perdu de sa fraîcheur et de sa spontanéité. Ce qui est étonnant
pour l'époque, c'est l'affirmation du côté récréatif, contemplatif et reposant (nous dirions aujourd'hui
« déstressant ») de la pêche à la ligne. La capture du poisson n’est pas posée comme la finalité unique, ni
principale, de la pêche à la ligne. Et, par dessus tout, nous dit Dame Julyana Berners, si le pêcheur prend
du poisson, il n'y aura pas d'homme plus heureux que lui. C'est bien toute une philosophie que nous
pourrions qualifier de zen, qui est ainsi affirmée dans ce petit traité.
Enfin, la partie la plus importante du traité donne, pour chaque espèce de poissons des îles britanniques,
les indications sur le matériel, les appâts, les endroits, les saisons, les
particularités et les meilleures techniques à mettre en œuvre pour ne pas
rentrer bredouille. Les innombrables traités de pêche qui suivirent celui de
Dame Julyana Berners ont, pour l'essentiel, repris ce plan et ses
développements.
Le plus célèbre d'entre eux, le fameux "Compleat Angler" d'Isaac Walton,
publié pour la première fois en 1653 et qui reste aujourd'hui, avec plus de
trois cent vingts rééditions, le livre le plus grand nombre de fois publié
aprés la Sainte Bible, doit énormément au Traité de Dame Julyana. Walton
a brodé, tout en ajoutant sa propre expérience, sur la trame que lui offrait le
"Treatyse of Fisshyng wyth an Angle". Sa sélection de mouches
artificielles copie mot à mot la liste de 1496, il en est de même pour les
appâts, pâtes et amorces.
La pêche du XVIIème au XIXème siècle :
Dans le royaume de France, à peu près en même temps que le "Compleat Angler", parut en 1660, la
première édition des "Ruses innocentes dans lesquelles se voient comment on prend les oyseaux
passagers et les non passagers, et de plusieurs sortes de bêtes à quatre pieds. Avec les plus beaux secrets
de la pêche dans les rivières et les étangs et la manière de faire tous les rets et filets qu'on peut imaginer."
Ce livre, signé F.F.F.R.D.G. autrement dit Frère François Fortin Révérend de Grammont, dit le Solitaire
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inventif, inaugurait un genre qui fut maintes fois repris
jusqu'à la fin du XVIIIéme siècle. Au chapitre de la
pêche y est notamment décrit, pour la première fois,
l'invention et la fabrication de l'épuisette, instrument qui
permet de sortir un gros poisson de l'eau sans risquer de
casser le bas de ligne. Il faudra ensuite attendre plus de
cent cinquante ans pour qu'un ouvrage en langue
française, apporte réellement du nouveau en matière de
pêche à la ligne. Avec "Le Pêcheur Français", publié
pour la première fois en 1818, Kresz Ainé, qui était
fabricant d'ustensiles de pêche et de chasse à Paris, pose
les bases de la pêche sportive moderne, à peu de choses
près, telle que nous la connaissons aujourd'hui. Pour la
pêche à la mouche artificielle, il nous faudra encore
attendre quelques décennies, puisque c'est en 1852 que
Charles de Massas publie son "Manuel du Pêcheur à la
mouche artificielle» A l'époque de Daumier, Charles de
Massas a le courage d’écrire : "Il faut bien cependant le
reconnaître, la pêche stationnaire, telle qu'elle est
généralement pratiquée, fournit et fournira toujours mille
et un sujets à la satire. Mais hâtons-nous de le dire, s'il
est impossible de méconnaître tout ce que la pêche au
coup produit de risible ou de funeste, il est une autre
pêche qui, bien qu'exercée à l'aide d'une ligne, n'autorise
pas les reproches adressés de toutes parts à ce célèbre
instrument à deux bouts. C'est la pêche à la mouche
artificielle. Autant la première exige d'abnégation
intellectuelle et de nonchalance physique, autant la seconde demande d'études et d'activité."
La pêche au XXéme siècle :
Dans l'entre-deux-guerres, la pêche à la ligne est
devenue un véritable phénomène social, dans les
grandes villes comme dans les campagnes. Maurice
Genevoix, dans "La boite à Pêche", parue en 1933 et
dédiée à l'internationale des pêcheurs à la ligne, décrit
admirablement la ferveur, l'enthousiasme et la liesse
populaire que provoque un concours de pêche.
Merveilleusement écrit "La boite à pêche", dont l'action
se déroule sur les bords de la Loire, décrit dans le détail toutes les techniques de pêche pratiquées avantguerre pour les poissons blancs comme pour les carnassiers.
La période moderne.
Après guerre, nous entrons pour ainsi dire dans la période halieutique moderne, dont les moulinets à
tambour fixe, le nylon et les matériaux comme la fibre de verre ou de carbone ont littéralement
révolutionné le loisir pêche. Le pêcheur s'est fait voyageur et nul autre mieux que Pierre Clostermann, le
célèbre as de la dernière guerre, n'a su faire partager sa passion pour la pêche des poissons, de tous les
poissons, dans toutes les mers du monde. Des ablettes de la Mayenne aux marlins noirs géants
bondissants de la Grande Barrière de Corail australienne, Pierre Clostermann a fait rêver toute une
génération de pêcheurs d'après guerre mais surtout il a su, dans le sillage d'Hemingway et des grands
pêcheurs sportifs américains, nous persuader que le poisson était devenu en cette fin de vingtième siècle
un adversaire trop précieux, pour ne pas le respecter et lui rendre sa liberté, à l'issue d'un combat où
l'homme doit lui laisser toutes ses chances.
Pierre AFFRE
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LES « GÉANTS » DE SCARBOROUGH
Pendant exactement un quart de siècle, de 1929 à 1954, un petit port anglais de la Mer du Nord fut
le théâtre d’épiques bagarres entre des gentlemen et des thons géants, pesant entre cinq cents et
plus de mille livres.
Scarborough est une petite cité balnéaire
victorienne située sur la côte du Yorkshire dans
le nord de l’Angleterre, en face du fameux
« Dogger Bank » de la Mer du Nord. C’est, dès
le Moyen-âge, un actif petit port de pêche pour
la morue, l’églefin et surtout les harengs qui
descendent en automne le long des côtes
écossaises pour aller hiverner dans la Manche.
Dès la fin du XIXème siècle une très belle
plage, jouxtant le petit port, encourage les riches
bourgeois britanniques à y construire de très
belles villas et des hôtels. C’est un peu le
Cabourg, sinon le Deauville, de la région.
La découverte des « horse mackerels »
Après la première guerre mondiale, la petite cité ronronne et seuls les week-ends estivaux remplissent
hôtels et pubs, jusqu’à ce que le colonel Stapelton-Cotton ne s’aventure dans une barque à rames, à
quelques encablures de la plage pour y affronter, avec une canne à pêche et un moulinet, ce que les
pêcheurs locaux de harengs appelaient les « horse mackerel », ce que l’on pourrait traduire par
« maquereaux-chevaux », et qui étaient en fait d’authentiques thons rouges géants (Thunnus thynnus).
Depuis le Moyen-âge, les pêcheurs de harengs de la côte Nord-Est de l’Angleterre, quand ils relevaient
leurs filets, étaient habitués à voir de gigantesques poissons fuselés comme des torpilles, au dos bleu-vert,
aux flancs argentés et moirés, suivre leurs embarcations pour venir gober les harengs qui s’échappaient
des mailles. Quand l’un de ces géants entrait, ou se trouvait enfermé, dans un filet, c’était la perte assurée
de la nappe et des harengs qui s’y trouvaient pris au piège. Quand ces brutes faisaient trop de ravage, les
pêcheurs essayaient bien de les harponner, mais aucune ligne tenue à la main ne pouvait retenir ces
« horse mackerels »…
Pour revenir au colonel Stapelton-Cotton, celui-ci savait qu’en Californie ainsi qu’au New-Jersey, des
sportsmen américains avaient réussi à capturer « sportivement »
quelques thons de plus de 100 kg. Et, pour que l’honneur de
l’Empire, qui pouvait légitimement revendiquer l’invention de la
pêche « amateur », ne soit pas bafoué par quelques yankees en mal
d’aventure, le colonel avait décidé de prendre, à la loyale, de plus
gros poissons qu’outre-Atlantique. Au cours de son premier séjour à
Scarborough, en septembre 1929, il combattit trois thons
gigantesques, dont un pendant plus de douze heures, avant de
s’avouer vaincu à la tombée de la nuit.
Très vite la nouvelle se répandit dans les clubs de pêche à Londres,
que s’il n’était pas facile de les sortir, il était très facile de faire
mordre, à quelques encablures de la petite plage de Scarborough, des
thons aussi gros, sinon plus gros, qu’au large de New York ou même
de la Nouvelle Ecosse où le record du monde avait été établi par un
certain Zane Grey qui avait capturé là-bas, en 1924, un thon de 758
livres. L’année suivante, à la fin de l’été 1930, Mitchell-Henry,
officier de l’Empire à la retraite et pêcheur globe trotter confirmé de
« tout-gros », (il avait capturé en Nouvelle Ecosse lui aussi des thons
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de plus de 500 livres), se dit que Scarborough était beaucoup plus près de Londres que les provinces
maritimes canadiennes de l’Empire et le 27 août, avec son expérience de plus de trente années de pêche
au gros sous toutes les latitudes, il prenait le premier thon géant, pris à la ligne sportivement en Europe.
C’était un petit de 560 livres seulement, mais ce poisson allait déclencher une ruée de pêcheurs, et autres
oisifs fortunés, vers Scarborough. Dix jours plus tard, début septembre, Mr Fred Taylor capturait un thon
de 753 livres, soit à 5 livres seulement du record mondial de Zane Grey, et ce n’était que le deuxième
thon jamais capturé au large des côtes anglaises.
En fait, après la capture de son premier poisson, MitchellHenry avait déclaré que l’endroit regorgeait de poissons
énormes, qu’on voyait marsouiner le long des filets des
pêcheurs de harengs et qu’il suffisait de leur lancer devant
le nez un hareng empalé sur un gros hameçon pour qu’ils
le gobent aussitôt. Environ une trentaine de thons furent
ferrés et combattus au cours du mois de septembre 1930,
avant que les vents d’automne n’interdisent la pêche à
bord des petits doris à rames utilisés localement. Sur ces
trente gros thons, seulement trois furent amenés à la gaffe.
La plupart des pêcheurs, y compris Fred Taylor, était des
débutants complets dans ce nouveau sport et le matériel de
l’époque, fabriqué par la maison Hardy, quoique adéquat
n’avait rien à voir avec la sophistication du matériel que
nous connaissons aujourd’hui. En outre il faut s’imaginer
dans les vagues de la Mer du Nord, le combat avec les plus forts poissons des océans, à bord de barques à
rames à peine plus grandes que celles du lac de la Grande Cascade au Bois de Boulogne. Comme l’a
raconté sur les ondes de la BBC le colonel Baker : « la première chose que vous ressentez est une violente
touche quand le thon s’empare du hareng ensuite, si votre frein est bien réglé, le poisson va prendre, à la
vitesse d’un train express, entre 300 et 400 mètres de ligne avant de commencer à ralentir tout en
entraînant votre barque dont le rameur, à partir de ce moment, met les avirons dans l’eau pour s’opposer
à sa fuite. Sur les bateaux des pêcheurs de harengs alentour, les marins observent le spectacle et nous
encouragent de la voix. En fait ce sont souvent eux qui nous signalent par de grands gestes qu’un ou
plusieurs thons rodent autour de leurs filets, pour que
nous les attrapions. Plus d’une fois, après seulement
une demi-heure de combat intense à surveiller
l’enroulement du fil sur la bobine pour éviter la
perruque, quand le thon ralentissait enfin et que je
pouvais relever les yeux, je me suis retrouvé seul en
pleine mer, hors de vue de la moindre voile de la
flottille des pêcheurs de harengs. Souvent, le thon
nous emmenait plein large, à plus de vingt milles de
l’endroit où il avait mordu… » Et quelquefois, fin
septembre le brouillard se levait et enveloppait le
pêcheur et son rameur à bord de leur petit doris, dans
un monde irréel, ouaté et plus qu’inquiétant. En fait la
pêche à Scarborough ne pouvait se pratiquer que
pendant une très courte période, à partir de la mi-août
quand les premiers thons faisaient leur apparition et
jusqu’à la mi-septembre avant que les grandes marées
d’équinoxe n’amènent leur cortège de vent, de
mauvais temps, voire de tempêtes. La saison 1931,
avec du mauvais temps dès la mi-août, ne permit que
très peu de sorties et seulement un thon de 560 livres,
encore une fois, y fut capturé par Mitchell-Henry.
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En 1933, un nouveau record du monde.
Les étés de 1932 et surtout 1933 furent très beaux et virent débarquer à Scarborough, avec armes, bagages
et domestiques, ceux que Mitchell-Henry qualifiait de « pêcheurs du dimanche », même si ces riches
rentiers, ou lords oisifs, s’installaient dans la petite cité balnéaire pour plusieurs semaines et pêchaient
tous les jours quand la météo le permettait. Les suites des très beaux hôtels victoriens de la petite station
balnéaire furent vite prises d’assaut et quelques yachts firent leur apparition dans le petit port. Il était
devenu plus chic, ou du moins excentrique, de se montrer en été à Scarborough, où il y avait également
un casino, plutôt qu’à Biarritz ou à Cannes. Le soir smokings et robes longues étaient de sortie. La
journée, les hommes et quelques dames embarquaient, tout de tweed vêtus, à bord des doris qui étaient
maintenant suivis, ou du moins surveillés,
par les yachts d’accompagnement. La pêche
au thon était devenue civilisée.
En août et septembre 1933, six ou sept
yachts, dont certains ressemblaient à de
petits paquebots, étaient ancrés faute de
place, à l’extérieur du petit port de pêche de
Scarborough, dont les habitants se
demandaient ce qui valait à leur petite
communauté, cette soudaine notoriété. Il y
avait là l’Eros, yacht du baron de
Rothschild, le Nahlin de lady Yule, une des
femmes les plus riches de Londres et l’ex
Météor, autrefois propriété du Kayser,
appartenant maintenant au riche Mr Taylor.
Le colonel Peel, qui chassait l’éléphant au
Kenya et le tigre aux Indes, était lui à bord de son Saint-George, une goélette de plus de 35 mètres tout de
même. Quand la météo le permettait tous ces splendides bateaux, et quelques autres moins prestigieux,
s’ancraient à quarante milles au large, sur le Dogger Bank, au milieu des rustiques flottilles de pêcheurs
de harengs et de morues, qui n’en croyaient pas leurs yeux. Il n’empêche que le combat, la poursuite et
l’éventuel gaffage des thons se pratiquaient toujours à bord de petites embarcations à rames qui étaient
descendues le long des yachts. Le baron de Rothschild, lui, pêchait à bord de son yacht ancré. Pendant
que ses invités se faisaient remorquer dans leurs doris, quand ils étaient attelés, c’est le cas de le dire, à un
« horse mackerel », le baron pêchait très prosaïquement, à la palangrotte, les morues ou les carrelets.
Le British Tunny Club de Scarborough.
Au cours de la saison 1933, les membres fortunés du très select British Tunny Club, qui avait été fondé
l’année précédente, inscrirent dans les
annales du Club, la prise de 79 thons
géants. Ce à quoi, dans une lettre au vitriol
publiée par la célèbre Fishing gazette de
Londres, Mitchell-Henry répondit que sur
ces 79 captures, seulement 19, après
enquête auprès des boatmen (marins),
pouvaient être considérées comme
« sportives ». Pour les autres, soit plusieurs
pêcheurs s’étaient relayés, soit leur marin
avait pris la canne, soit le pêcheur s’était
reposé en laissant la canne en butée sur le
plat-bord pendant que le thon, lui, se
fatiguait en remorquant la barque, soit le
poisson avait été harponné et non gaffé
dans les règles, etc… etc… Et il est vrai
que si l’on compulse les annales du Club,
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on y découvre un grand nombre de captures suspectes, effectuées par de complets débutants, des jeunes
femmes ou des enfants comme le jeune David Leigh, fils de Sir John et Lady Leigh, alors âgé de douze
ans, qui aurait capturé (mais pas tout seul) le plus gros poisson de la saison 1933 à Scarborough, pesant
763 livres et qui fut gaffé en moins d’une heure… Dégoûté par toutes ces tricheries, Mitchell-Henry avait
d’ailleurs déserté Scarborough pour installer ses pénates dans le petit port de Whitby, situé un peu plus au
Sud sur la côte du Yorkshire, où le 11 septembre 1933 il allait capturer le nouveau record mondial : un
thon pesant 851 livres, battant ainsi le record établi à Scarborough l’année précédente par le colonel Peel
avec un thon de 798 livres. Bien que riche et héritier d’une très bonne famille, le colonel Peel, qui était un
des membres fondateurs du British Tunny Club, avait semble-t-il pris son énorme thon, de façon tout à
fait sportive.
Et ainsi toutes les fins d’été et début d’automne, avec des bonnes
et des moins bonnes saisons, pour cause de météo essentiellement,
la pêche au « tout-gros » à Scarborough continua jusqu’à la
déclaration de guerre en 1939. En 1934, 1935 et 1937 plus de cent
cinquante thons géants furent capturés et amenés à la pesée. A
partir de 1940, la Mer du Nord fut minée et les sous-marins
allemands, qui rodaient autour du Dogger Bank, laissèrent un peu
de répit aux thons, sur la côte Nord-est de l’Angleterre… La
première saison de pêche, après la fin de la guerre en 1946, fut
exécrable pour cause de mauvais temps et seulement onze thons
furent capturés. On raconte que les alentours du port de
Scarborough et le Dogger Bank avaient été classés parmi les
endroits stratégiques à déminer en priorité, parce que plusieurs
amiraux de la Royal Navy étaient également membres du Tunny
Club…
Le mystère de la disparition des thons géants de la Mer du
Nord.
En 1947 et 1948, avec de nouveau des météos peu favorables, les
prises de thons géants ne dépassèrent pas les vingt poissons. Il fallut attendre la saison 1949 pour que
Scarborough renoue avec le succès du début des années trente. Plus de cent gros thons, dont un nouveau
record britannique* de 852 livres (soit une petite livre seulement de plus que le poisson de MitchellHenry pris en 1933 à Whitby), furent enregistrés au cours du seul mois de septembre. Les membres du
Tunny Club se remirent à espérer de nouvelles années « bonanza ». Et puis, alors qu’au cours des saisons
1950 et 1951, la météo fut correcte en août et septembre, les grands thons disparurent brusquement. Six
poissons furent capturés en 1950 et quatre seulement en 1951, alors que des dizaines de pêcheurs, tous les
jours, tentaient maintenant leur chance devant Scarborough, Whitby ou sur le Dogger Bank. La dernière
inscription de poisson dans les annales du Tunny Club fut faite le 24 août 1953 et l’année suivante le
dernier thon aperçu devant Scarborough fut combattu et perdu après trois heures de combat dans une mer
houleuse.
A ce jour, les thons géants ne sont jamais revenus sur les côtes du Yorkshire et l’on ne comprend pas très
bien pourquoi ils ont, si soudainement, disparu après une saison 1949 qui semble avoir été leur « chant du
cygne ». Après cinq années de guerre, et donc de moratoire forcé de toute pêche commerciale en Mer du
Nord, jamais les maquereaux et les harengs n’ont été aussi nombreux qu’au début des années 50. Restent
deux hypothèses : la branche du Gulf-Stream qui venait lécher les rivages du Yorkshire se serait, au cours
des mêmes années, éloignée au delà du Dogger Bank, mais surtout, des observateurs de l’époque font état
d’immenses et modernes chalutiers norvégiens et danois qui, en Mer du Nord depuis la fin de la guerre, se
sont mis à cibler l’espèce Thunnus thynnus, dont déjà les japonais faisaient monter les cours. Rappelons
ici qu’au début des années vingt, un Club de pêche de Copenhague avait essayé de mettre sur pied un
semblant de pêche sportive aux thons géants qui fréquentaient alors les eaux peu profondes des détroits
du Kategatt séparant la Mer du Nord de la Baltique. Mais ceci est une autre histoire que nous vous
raconterons une prochaine fois.
Pierre AFFRE
* En 1941, le record du monde était retourné au Canada, en Nouvelle Ecosse, avec la capture d’un thon de 922 livres.
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DE CATALINA A L’I.G.F.A
PETITE HISTOIRE DE LA GRANDE PÊCHE SPORTIVE
C’est en Californie, le 1er juin 1898, que fut capturé, à la canne et au
moulinet, le premier « tout gros » de l’histoire. Il s’agissait d’un thon
rouge de 183 livres anglaises, et l’heureux pêcheur, Charles F. Holder,
fonda l’année suivante avec quelques adeptes de ce nouveau sport, le
Catalina Tuna Club, du nom de l’île au large de laquelle cette capture
avait été réalisée. Et ce que Frédéric Halford, en Angleterre quelques
années auparavant, avait apporté à la pêche à la truite en la transformant
en loisir de gentlemen, les très aisés « sportsmen » du Catalina club le
firent pour la pêche au gros en édictant, eux aussi, des règles très
strictes que tous les membres devaient s’engager à respecter.
Ce n’était plus tant la capture qui comptait, mais la façon dont celle-ci
avait été réalisée. Pour devenir membre du Catalina, il convenait
d’avoir capturé selon les règles - c’est à dire avec une canne légère et
une ligne de 24 brins au maximum - un thon de plus de cent livres. Les lignes de l’époque étaient en lin
tressé qu’il fallait rincer à l’eau douce, dérouler et soigneusement faire sécher après chaque partie de
pêche. Une ligne de 24 brins avait une résistance d’environ 50 livres et ces « merveilleux fous pêchant sur
leurs drôles de barques », s’attaquèrent dès le départ aux deux espèces de poissons encore considérées
aujourd’hui comme les plus combatives : le thon rouge et l’espadon. Le véritable handicap était
représenté par le freinage du poisson qui, une fois ferré, prenait le large à toutes nageoires car les
moulinets de l’époque n’étaient que de grosses bobines, assujetties d’une manivelle et contenant 300 à
400 mètres de ligne. Et cette manivelle, tournant en sens inverse à la vitesse que l’on peut imaginer quand
le thon prenait la fuite, le pêcheur n’avait alors pour seule ressource que de presser fortement, avec sa
main droite, une pièce de cuir sur la bobine, dans le but d’en ralentir suffisamment la rotation, afin que sa
main gauche puisse se saisir de la manivelle. Les phalanges, voire les poignets, cassés à ce jeu ne se
comptaient plus et, à San Francisco, on disait reconnaître les
distingués membres du Catalina Club à leur main gauche
plâtrée un mois sur deux !
Ces pionniers ne se découragèrent pas pour autant et
d’ailleurs, très vite, l’un d’eux, William Boschen, sans doute
agacé par l’inaction forcée que ces doigts plâtrés entraînaient,
inventa en 1911 le premier moulinet avec frein incorporé, à
peu près tel, du moins sur le principe, que nous le
connaissons aujourd’hui. Et pour prouver le bon
fonctionnement de sa machine,
il captura le premier espadon
de l’histoire du « Big Game », un splendide spécimen de 358 livres. Le
premier il entra dans la légende. Devaient suivre les Zane Grey, Lerner,
Hemingway, Farrington et pour la France, Pierre Clostermann et Guy Real
del Sarte.
Au Catalina on était entre gentlemen mais, très vite, dès les années trente,
l’engouement outre-Atlantique pour le « Big game fishing » avait fait tant
d’adeptes, dont beaucoup ne voyaient dans ce sport qu’un moyen de se
propulser dans la haute société américaine, qu’il convint très vite d’y
séparer le bon grain de l’ivraie. Hemingway, qui n’aimait pas les tricheurs,
pressentit le premier la nécessité de règles internationales cette fois,
applicables à tous, et donc d’un organisme capable de les faire appliquer et
respecter. L’I.G.F.A. (International Game Fish Association) était née et
Hemingway en fut d’ailleurs le premier vice-président.
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HUMOUR
BGFCF Lettre n° 92 Novembre 2009
Rédaction : Pierre AFFRE – Réalisation : Bernard DUFOUR
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