Du canton de Vaud à Neuchâtel en passant par Fribourg et le Jura
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Du canton de Vaud à Neuchâtel en passant par Fribourg et le Jura
Photo Swiss-Image Du canton de Vaud à Neuchâtel en passant par Fribourg et le Jura Photo Tourisme neuchâtelois Photo UFT mars 2009 – No 57 INFOTELLERIE Hommage « Merci José Seydoux ! » José Seydoux est entré dans le tourisme comme on entre en religion... Urech décidèrent d’améliorer leur communication, José Seydoux, avec les talents de journaliste et d’écrivain qu’on lui connaît, a immédiatement été d’accord de nous aider dans l’accomplissement de notre désir de mieux informer les décideurs de la politique et de l’économie », relève Philippe Thuner. Et le président de l’Association romande des hôteliers est très bien placé pour en parler étant donné qu’il a vécu depuis l’intérieur la sortie du premier numéro d’Infôtellerie, au mois de mars 1994 : « J’étais en effet le trésorier de l’Association cantonale vaudoise des hôteliers et, avec mes autres collègues du comité, nous étions ravis qu’une telle personnalité ait répondu favorablement à notre requête. Pour nous, José Seydoux était un peu Monsieur Accueil, tant il est vrai que ses ouvrages touristiques, dont un livre de deux tomes consacré à l’accueil, font aujourd’hui encore référence dans le monde du tourisme. » Titulaire d’un doctorat en économie du tourisme de l’Université d’Aix-en-Provence avec une thèse consacrée à l’accueil dans le tourisme, José Seydoux bénéficie en effet d’une réputation qui dépasse largement les frontières helvétiques. En 1983, René Baretje, alors directeur du Centre des Hautes études touristiques de l’Université d’AixMarseille, n’avait d’ailleurs pas manqué de rendre hommage à José Seydoux lors de la publication de son livre intitulé « De l’hospitalité à l’accueil, pour une meilleure approche de l’homme par le tourisme ». Il releva notamment que « le grand mérite de l’ouvrage de José Seydoux était d’avoir réinventé une nouvelle dimension de l’accueil que les professionnels du tourisme n’auraient jamais dû perdre de vue. Car sans accueil il ne saurait y avoir de tourisme et sans tourisme il n’y a pas d’accueil. » étant donné que le plus yverdonnois des Gruériens, qui dit volontiers de lui qu’« il est entré dans le tourisme comme on entre en religion... », continuera à nous faire partager ses réflexions sur le tourisme d’ici et d’ailleurs dans « Actualissimo », sa rubrique attitrée que vous retrouverez comme d’habitude dans les dernières pages du journal. Au nom de tous les membres de l’Association romande des hôteliers et au nom de tous les lecteurs d’Infôtellerie, il ne me reste plus qu’à dire : « Merci José ! » Merci pour tout ce que tu as fait pour nous jusqu’ici et merci également pour tout ce que tu continueras à nous apporter encore pendant de nombreuses années. Laurent Missbauer Photo Laurent Missbauer Le monde est plein de personnes irremplaçables. Force est toutefois de relever que certaines le sont bien davantage que d’autres. C’est notamment le cas de José Seydoux, qui a créé Infôtellerie il y a exactement quinze ans. « Lorsque les membres du comité de l’Association cantonale vaudoise des hôteliers et leur président Maurice José Seydoux tenant le nouveau numéro d’Infôtellerie Suisse Romande, journal dans lequel il continuera à animer « Actualissimo », sa rubrique attitrée. Autant préciser tout de suite que lorsque José Seydoux, à quelques jours de son 66e anniversaire, m’a demandé de reprendre la rédaction en chef d’Infôtellerie, il n’a jamais été question pour moi de le remplacer mais, tout au plus, de lui succéder. Une succession qui se fera tout en douceur Sommaire 2 Hommage 3 Editorial 4 Suisse 5 Fribourg–Neuchâtel–Jura Impressum 6-7 A l’intention de nos hôtes Infôtellerie Suisse romande : magazine trimestriel d’informations touristiques et économiques de l’Association Romande des Hôteliers. Editeur : Association Romande des Hôteliers, chemin de Boston 25, 1004 Lausanne Tél. : +41 21 617 72 56, fax : +41 21 617 72 27, e-mail : [email protected] Site internet: www.hotellerieromande.ch Impression: Imprimerie Vaudoise, Lausanne Rédacteur en chef : Laurent Missbauer. Ont collaboré à ce numéro : Anne Dayer, Gisèle Merminod, José Seydoux et Philippe Thuner Adresse de la rédaction : Laurent Missbauer, Journaliste RP, chemin des Lilas 1, 1700 Fribourg Tél. : +41 79 230 72 08, e-mail : [email protected] 8-9 Créativité 10 Economie touristique 11 Rencontres féminines 12-13 Formation 14-15 Actualissimo 16 Agenda 2 Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 Editorial Lutter contre la fumée passive : savoir raison garder Malgré l’adoption par les chambres fédérales d’une loi équilibrée, les cantons romands veulent légiférer plus sévèrement sur la protection de la population contre la fumée passive. Le tourisme et l’hôtellerie auraient souhaité qu’une loi fédérale unique s’applique sur tout le territoire suisse. En effet, les touristes étrangers, et même certains Suisses alémaniques, ignorent qu’ils changent plusieurs fois de canton en allant de Payerne à Yverdon-les-Bains, pourtant sises toutes deux dans le canton de Vaud. De même, savent-ils que Céligny, qui touche Nyon, est dans le canton de Genève alors que Crans, à l’ouest, est bien vaudoise ? Le respect du fédéralisme peut conduire à des absurdités dans un monde où les régions réelles, engendrées par les techniques de l’information et de la communication, ne correspondent plus forcément aux frontières administratives ou politiques. Dès lors, nous espérons que nos gouvernements cantonaux coordonneront leurs lois res- pectives afin de nous éviter des situations ubuesques. Une bonne loi doit être facilement applicable et respectable – donc respectée – par le plus grand nombre. Il convient d’user de pragmatisme, de restreindre de manière proportionnée la liberté individuelle, et, surtout, d’imposer des normes « Nous espérons que les cantons coordonneront leurs lois respectives afin de nous éviter des situations ubuesques. » praticables et économiquement supportables pour les fumoirs qui devront être créés dans nos établissements. Il ne s’agit pas ici de lutter contre les fumeurs et d’en faire des pestiférés, sinon il vaudrait mieux interdire la fabrication et la vente de cigarettes, mais bien de protéger les autres, les non-fumeurs, de leur fumée. Pour la petite histoire, signalons que des fumoirs existaient déjà dans les hôtels au début du XXe siècle. A l’époque, on ne fumait ni à table ni en présence des dames. Les messieurs se retiraient au salon pour fumer un bon cigare, après le repas. Aurait-on pu éviter une nouvelle loi liberticide si ces bonnes manières avaient perduré ? Pour nous hôteliers, un point très important est la manière dont la loi traitera les chambres d’hôtel. Si la tendance est nettement au non-fumeur, il nous paraît fondamental que l’hôtelier soit libre de décider combien de chambres seront réservées aux fumeurs et combien aux non-fumeurs en fonction de la demande de ses clients. Cela appartient à la politique commerciale de l’entreprise et ne doit pas être réglé par l’Etat. Les chambres sont des espaces privés, loués à un seul client à la fois, donc assimilables à un appartement. De plus, le maintien de chambres fumeurs ne doit pas être conditionné à autre chose que d’avoir une fenêtre pour aérer. Le mieux et le plus simple serait d’exclure les chambres d’hôtel du champ d’application de la loi. L’Association Romande des Hôteliers mettra tout en œuvre pour obtenir des solutions simples, applicables et raisonnables en faveur de nos hôtes et de nos entreprises. Philippe Thuner Photo Swiss-Image Malgré l’adoption par les chambres fédérales d’une loi équilibrée, les cantons romands veulent légiférer plus sévèrement sur la protection de la population contre la fumée passive. Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 Trois photos symboliques La couverture du journal que vous tenez dans vos mains est symbolique à plus d’un titre. Les trois photos qui figurent à la « une » symbolisent en effet la nouvelle orientation d’Infôtellerie. Consacré jusqu’ici au seul Pays de Vaud, il couvrira dorénavant non seulement le canton cher à Jean Villars-Gilles, mais également ceux de Fribourg, de Neuchâtel et du Jura, respectivement symbolisés par le Pont du Milieu, dans la vieille ville de Fribourg, ainsi que par le lac des Brenets, dans les montagnes neuchâteloises, montagnes qui touchent le canton du Jura. A l’image du Pont du Milieu, Infôtellerie entend jouer pleinement son rôle de trait d’union entre les hôteliers et les milieux touristiques, économiques et politiques de Suisse romande. L’élargissement de sa diffusion peut être résumé de la façon suivante : le changement dans la continuité. Cette continuité vous la retrouverez notamment dans l’appellation du journal, celui-ci continuera à s’appeler Infôtellerie. Nouveau lectorat oblige, il ne s’appellera cependant plus Infôtellerie vaudoise mais Infôtellerie Suisse romande. Cette nouvelle appellation va également de pair avec une mise en page qui accorde davantage de place à l’illustration. Par cette démarche, nous espérons offrir le meilleur journal possible à nos lecteurs. A tous, aussi bien aux nouveaux qu’aux anciens lecteurs d’Infôtellerie, nous souhaitons une très cordiale bienvenue et, surtout, une excellente lecture ! Laurent Missbauer Rédacteur en chef 3 Informations nationales Jacques Pernet, vice-président d’hotelleriesuisse « La stratégie 2012 entend privilégier des entités régionales fortes » mation professionnelle, cela n’est plus le cas aujourd’hui. Avec sa « stratégie 2012 », hotelleriesuisse veut en effet privilégier des entités régionales fortes et chaque membre du Comité exécutif doit s’occuper de plusieurs régions. En ce qui me concerne, il s’agit de Bâle et des cantons romands. Photo Laurent Missbauer « Intégrer Fribourg, Neuchâtel et le Jura dans une structure professionnelle » Jacques Pernet: «Chaque membre du Comité exécutif d’hotelleriesuisse doit s’occuper de plusieurs régions. En ce qui me concerne, il s’agit de Bâle et des cantons romands.» A la fin de l’année dernière, Jacques Pernet a été élu par les délégués d’hotelleriesuisse à la vice-présidence de l’association faîtière de l’hôtellerie helvétique. Derrière le président Guglielmo Brentel, il est aujourd’hui le «deuxième hôtelier le plus important» de Suisse. – Jacques Pernet, que représente pour vous ce titre de vice-président d’hotelleriesuisse ? – Il s’agit d’un honneur mais surtout d’une reconnaissance du travail accompli au Comité exécutif d’hotelleriesuisse où je siège depuis 2001. Je tiens cependant à préciser que la fonction de vice-président doit être considérée comme l’aboutissement d’un travail collégial. Le vice-président représente par exemple le président lorsqu’il n’est pas là, que ce soit pour des questions d’agenda ou pour des raisons linguistiques. Il y a en effet une règle tacite qui veut que le vice-président soit issu d’une région linguistique différente de celle du président. Ainsi, lorsque Christian Rey présidait aux destinées d’hotelleriesuisse, la vice-présidence était assurée par Walter Trösch. Et lorsque 4 Guglielmo Brentel a succédé à Christian Rey, c’est Claudio Casanova, hôtelier à Crans-Montana, qui était vice-président. – La fonction de vice-président est-elle limitée dans le temps ? – Oui, chaque membre du Comité exécutif ne peut accomplir que trois mandats de trois ans. Claudio Casanova, par exemple, était arrivé au terme de ses trois mandats en 2008. – En quoi consiste le travail de vice-président ? – Outre les tâches de représentation précédemment évoquées, le vice-président doit être prêt à pallier, le cas échéant, à la défection du président. Que cette défection soit temporaire ou non, cela importe peu. Ce qui compte, c’est que ce cas de figure a été envisagé et qu’il peut être ainsi rapidement réglé. Il s’agit de ce fait d’un aspect davantage sécuritaire que hiérarchique. Chaque membre du Comité exécutif doit par ailleurs assurer plusieurs tâches. Si celles-ci faisaient l’objet par le passé d’un dicastère bien précis, par exemple la classification ou la for- – Et c’est cette « stratégie 2012 » qui vous a conduit à créer l’Association romande des hôteliers ? – Oui, à la demande des hôteliers fribourgeois, neuchâtelois et jurassiens, qui étaient dans l’impossibilité d’assurer leurs tâches associatives, administratives et logistiques avec un bureau permanent, il a été décidé d’intégrer les sections de ces trois cantons au sein d’une structure professionnelle existante, en l’occurrence celle d’Hôtellerie Vaudoise. Cette dernière comporte désormais sept sections, soit les cinq sections vaudoises existantes – Alpes, MontreuxVevey-Riviera, Lausanne, La Côte et Nord Vaudois/Broye – ainsi que les deux nouvelles sections Fribourg et Neuchâtel-Jura. Du coup, son appellation a été modifiée en Association romande des hôteliers. Laurent Missbauer Jacques Pernet, en bref Dès ses débuts en tant que directeur de l’Hôtel Duc Berthold à Fribourg en 1973, Jacques Pernet s’est immédiatement mis au service de la collectivité en siégeant aussi bien au comité des hôteliers fribourgeois qu’à celui des hôteliers bâlois lorsqu’il a dirigé, de 1981 à 1988, les hôtels Euler et Metropol à Bâle. Directeur du Lausanne Palace de 1988 à 1993 et président des hôteliers lausannois de 1993 à 2002, il est vice-président d’Hôtellerie Vaudoise depuis 1999 et siège au Comité exécutif d’hotelleriesuisse depuis 2001. Il est aujourd’hui à la tête de l’Hôtel Bellerive à Lausanne et copropriétaire de deux hôtels en Suisse romande. L. M. Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 Fribourg – Neuchâtel-Jura Davantage de professionnalisme Wenger », explique Philippe Thuner, le président de l’ARH. « Au cours de ces prochains mois, nous mettrons sur pied dans le Jura des réunions visant à faire augmenter le nombre de nos membres. Ces réunions se dérouleraient selon la formule des soirées Tupperware. A la différence près que nous n’y écouterons pas une ménagère nous faire l’éloge de récipients de conservation en plastique, mais bien un hôtelier de la région qui est déjà membre d’hotelleriesuisse et qui passera en revue les différents avantages liés à une telle affiliation. » Ces réunions se feront avec l’appui des assurances sociales Hotela, celles-ci étant également intéressées à recruter de nouveaux membres dans cette partie de la Suisse romande. Photo Laurent Missbauer Mieux défendre les intérêts des hôteliers Dino Demola (à g.), président des hôteliers du canton de Fribourg, et Martin Mayoly, président des hôteliers des cantons de Neuchâtel et du Jura. L’Association Romande des Hôteliers (ARH), qui est officiellement entrée en fonction le 1er janvier 2009, dispose de sept sections et couvre les cantons de Vaud, Fribourg, Neuchâtel et Jura. Elle compte environ 260 établissements qui totalisent plus de 18 000 lits, ce qui correspond à près de 75% de l’offre hôtelière de ces quatre cantons. Issue du regroupement d’Hôtellerie Vaudoise avec les deux sections d’hotelleriesuisse du canton de Fribourg (49 hôtels et 2600 lits) et des cantons de Neuchâtel et du Jura (39 hôtels et 1628 lits), l’ARH est l’une des quatre entités régionales les plus importantes d’hotelleriesuisse. S’appuyer sur des structures professionnelles La création de l’ARH s’est inscrite dans la logique de la « stratégie 2012 » d’hotelleriesuisse. Cette dernière (lire ci-contre l’interview de Jacques Pernet) entend dorénavant privilégier des entités régionales fortes et professionnelles. Et c’est justement cette volonté de pouvoir compter à l’avenir sur des structures professionnelles qui a incité Dino Demola, le président des hôteliers du canton de Fribourg, et Martin Mayoly, son homologue pour les cantons de Neuchâtel et du Jura, à plébisciter la création d’une association hôtelière qui regroupe la majeure partie de la Suisse romande. Trois mois après la création de la nouvelle entité supracantonale, aussi bien Dino Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 Demola que Martin Mayoly ne cachent pas leur satisfaction. « Dès qu’un de nos membres a besoin d’une information relative à l’exercice de sa profession ou d’un renseignement particulier, je l’aiguille désormais vers le bureau de l’Association Romande des Hôteliers où on lui répondra avec compétence et professionnalisme », note Martin Mayoly. « Aussi bien dans le canton de Neuchâtel que dans celui du Jura, nous « Nous organiserons des réunions d’information avec le soutien des assurances sociales Hotela. » avons beaucoup de petits établissements qui voudraient faire partie d’hotelleriesuisse. Ils aimeraient cependant en savoir davantage avant de faire le pas. Nous venons ainsi d’être contactés dans ce sens par Georges Wenger. » Le grand chef du Noirmont (JU) n’est en effet pas seulement à la tête d’une des meilleures tables de tout l’Arc jurassien, il fait également partie des Relais & Châteaux et dispose de cinq luxueuses chambres d’hôtel dont deux suites. « Dès que nous avons eu connaissance de son intérêt, nous avons immédiatement convenu d’un rendez-vous avec Georges Pour Dino Demola, le président des hôteliers du canton de Fribourg, le regroupement sous la bannière de l’ARH aura notamment pour conséquence de faire diminuer le nombre de séances auxquelles il devait répondre présent jusqu’ici: «Je n’ai dorénavant plus besoin de prendre part aux séances du Conseil des régions d’hotelleriesuisse à Berne. C’est Philippe Thuner qui nous y représentera », explique-t-il. « De même, notre assemblée générale cantonale donnait lieu chaque année à une soirée de gala avec la présence du président et du directeur d’hotelleriesuisse, de même que du responsable du Département de l’économie du canton de Fribourg. Ce dernier ne sera désormais plus invité à notre assemblée cantonale – dont la voilure sera réduite – mais sera convié à l’assemblée générale de l’Association Romande des Hôteliers où il pourra s’entretenir avec ses homologues vaudois ou neuchâtelois et voir de quelle manière les préoccupations et les revendications de notre branche sont traitées dans les autres cantons.» Avec cette nouvelle structure, Dino Demola aura par ailleurs davantage de temps pour le lobbying à proprement parler et pour les affaires courantes auxquelles un président cantonal ne peut guère se soustraire. Car si les hôteliers fribourgeois font désormais partie de l’ARH, il devra néanmoins continuer à siéger au sein des différentes instances cantonales comme, par exemple, l’Union fribourgeoise du tourisme. Il devra également continuer à défendre les intérêts des hôteliers au sein des commissions où siège la section fribourgeoise de GastroSuisse. Laurent Missbauer 5 A l’intention de nos hôtes Lausanne Le Beau-Rivage Palace s’offre un livre d’art pour son 150e anniversaire Photo BRP Vu du lac, le Beau-Rivage Palace ressemble à l’un de ces paquebots décrits par le romancier français Erik Orsenna : « En Suisse », écrit-il, « les paquebots, à peine construits, sont hissés sur le sol et deviennent de grands hôtels. Cette pratique présente bien des avantages dont celui-ci: les voyageurs ne souffrent pas du mal de mer... » Le passé a plus que jamais de l’avenir. Au Beau-Rivage Palace de Lausanne, on en a davantage conscience qu’ailleurs. A l’occasion des 150 ans de la création d’un des cinq-étoiles les plus emblématiques de Suisse, ses responsables ont en effet édité un livre tout simplement magnifique*. Publié sous la direction de Nadja Maillard, il évoque, en 440 pages et plus de 300 illustrations, une histoire passionnante ou, mieux, une multitude d’histoires. Celles, pour ne citer que deux exemples, du développement de la villégiature à Ouchy ou des sculpteurs italiens venus travailler sur les « chantiers de luxe » de l’architecte Eugène Jost. La devise de l’hô- ne s’explique en effet pas seulement par la transmission d’un savoir-faire ou l’expression d’un professionnalisme. Il y a incontestablement de la culture dans la manière dont un hôtel, fier de son histoire, rend ses clients heureux. Ce nouveau livre en est la parfaite illustration. Laurent Missbauer La couverture du livre. Le tapis rouge est prêt à être déroulé pour les 150 ans du Beau-Rivage Palace. tel étant « la tradition en mouvement », son directeur actuel François Dussart n’oublie pas d’évoquer les projets en cours, comme le salon Grammont, dévolu jusqu’ici aux petits-déjeuners, qui va effectuer une rocade avec le restaurant de la Rotonde. Sous ses allures d’immense boîte de chocolats, ce livre est à n’en pas douter un des meilleurs cadeaux que vous puissiez faire à toute personne un tant soit peu éprise de culture. Offrir du bonheur * Le livre « Beau-Rivage Palace. Histoire(s) » coûte 95 francs ; il les vaut largement. 6 Lausanne-Ouchy-Plage, publicité parue dans la « Gazette des étrangers » (1930). Illustrations extraites du livre. Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 A l’intention de nos hôtes Crans-Montana Photo Laurent Missbauer Photo Laurent Missbauer Carlos Mirza : du Lausanne Palace au tout nouveau « LeCrans Hotel & Spa » « LeCrans Hotel & Spa» , à l’arrière-plan, jouit d’une position dominante. C’est le seul Leading Small Hotels of the World de Crans-Montana. – Certains professionnels de l’hôtellerie estiment que LeCrans, avec seulement treize chambres, ne pourra jamais être rentable, que leur répondez-vous ? – Il est certain que ce serait plus confortable de diriger un hôtel avec une petite Un ancien de Glion Diplômé de l’Ecole hôtelière de Glion, école où il notamment côtoyé Jaume Tàpies, l’actuel président des Relais & Châteaux, Carlos Mirza est né à Beyrouth en 1967. «Tout en étant moitié Grec et moitié Libanais, je suis d’origine française», tient à préciser celui qui a été, de 2005 à 2007, directeur des ventes et du marketing au Lausanne Palace. Il a débuté sa carrière aux EtatsUnis, au sein du groupe Mariott, puis a travaillé dans les Caraïbes, à SaintMartin, avant d’intégrer il y a neuf ans le groupe Méridien à Paris où il développe les marchés russe, moyen oriental et américain de huit hôtels situés en France, au Benelux et à Malte. L. M. Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 « J’ai une grande estime pour Jean-Jacques Gauer. J’ai beaucoup appris avec lui. » Photo Olivier Currat trentaine de chambres, mais notre rentabilité ne dépend pas seulement de l’hébergement. Nous avons en effet un spa Cinq Mondes, un restaurant gastronomique, une terrasse où les skieurs sont les bienvenus, un bar avec happy hour et nous ouvrirons d’ici fin avril LeDepotClub, notre propre boîte de nuit, dans un cadre unique au sous-sol. Nous avons donc plusieurs cen- Le restaurant «LeMontBlanc» bénéficie d’un panorama magnifique. tres de profit. Par ailleurs, les prix de nos sept chambres et six suites, de même qu’un appartement, s’échelonnent de 800 francs à 9000 francs la nuit. Il vaut parfois mieux avoir un appartement à 9000 francs que 50 chambres à 200 francs. – Quel taux d’occupation comptez-vous réaliser ? – Etant donné que notre hôtel sera ouvert toute l’année, nous tablons sur un petit 70% de taux d’occupation. – Comment fait-on pour obtenir le label de Leading Small Hotels of the World avant même que l’hôtel ne soit ouvert ? Le fait d’avoir travaillé au Lausanne Palace sous la direction de Jean-Jacques Gauer, le président des Leading Hotels of the World, a-t-il facilité les choses ? – Nous n’avons bénéficié d’aucun passedroit. D’ailleurs, hotelleriesuisse nous a également classés en cinq-étoiles superior avant même que l’hôtel ne soit ouvert. Il se fait tout simplement que les représentants Photo Olivier Currat Dominant la station de Crans-Montana, dans le quartier de Plan-Mayens où l’on aperçoit parfois la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey venir se reposer dans le chalet familial et où Roger Moore, ainsi qu’Alain Delon viennent volontiers manger au Restaurant de la Dent-Blanche, LeCrans Hotel & Spa a enfin ouvert ses portes le 30 janvier. Construit là où se trouvait auparavant l’Hôtel du Mont-Blanc, ce nouveau cinq-étoiles superior, membre des Leading Small Hotels of the World, est dirigé par Carlos Mirza, un ancien du Lausanne Palace. Carlos Mirza, le directeur général du « LeCrans Hôtel & Spa ». « LeSalon Lounge », sa cheminée et son vieux bois. de Leading, de même que ceux d’hotelleriesuisse sont venus nous inspecter pendant que nous étions encore en chantier. Ils sont venus mesurer nos chambres et suites, dont une de 100 m2, et ont vu que nous mettions tout en œuvre pour satisfaire notre clientèle. Certains prétendent que je suis une antenne de Jean-Jacques Gauer à Crans-Montana. Ce n’est pas le cas mais cela me fait plaisir car j’ai une grande estime pour lui. J’ai en effet beaucoup appris à ses côtés. Laurent Missbauer 7 Créativité Aminona Chez Jacky, l’apéritif est offert à tous ! « Cabane ouverte, apéritif offert à tous nos visiteurs ! » Tel est le slogan que Jacky Beney, le gardien de la Cabane de la Tièche, sur les hauteurs d’Aminona, a placé sur les affichettes qu’il a distribuées un peu partout à Crans-Montana. Sa cabane, une des nouveautés de cet hiver sur le Haut-Plateau, a beau se trouver dans un petit coin de paradis, elle ne se situe pas directement à proximité des pistes les plus fréquentées ou des itinéraires pédestres les plus courus. Il est donc indispensable de faire savoir qu’elle est désormais ouverte à tout le monde – après avoir été exploitée de manière privative pendant une trentaine d’années – et que les visiteurs qui s’y hasardent sont récompensés par un petit verre de blanc reflétant parfaitement l’accueil chaleureux prodigué à tout un chacun. En plus de l’apéritif offert en guise de bienvenue, Jacky Beney a également élaboré une offre spéciale à 200 francs dans sa cabane qui comprend deux chambres à deux lits, une chambre à quatre lits, une chambre à cinq lits et un dortoir pour une Photo Laurent Missbauer « Les commentaires rédigés dans le livre d’or sont extrêmement positifs. » A la Cabane de la Tièche, une des nouveautés de cet hiver à Crans-Montana, tous les visiteurs reçoivent un petit verre de blanc en guise de bienvenue. dizaine de personnes. Valable du mardi au jeudi, elle comprend trois nuits en demipension, trois repas de midi et trois bouteilles de vin. Pour fidéliser sa clientèle, il a également lancé une carte de membre transmissible qui, pour 300 francs, offre dix repas (entrée, plat, dessert), quatre nuits en pension complète, une bouteille de vin, une journée avec un guide de montagne et deux descentes en luge, sa cabane étant facilement accessible depuis la première épingle à droite de la piste de luge d’Aminona. « La vente des cartes de membre a bien fonctionné mais ce qui m’a fait le plus plaisir, ce sont les commentaires extrêmement positifs que les visiteurs ont rédigés dans le livre d’or », précise Jacky Beney. Au niveau de la restauration, Lionel, le cuisinier de la cabane, propose un menu du jour, des röstis avec fromage et lardons, des assiettes valaisannes, des croûtes au fromage, des raclettes, des fondues et diverses tartes maison qui vont parfaitement de pair avec ce petit coin de paradis ! Laurent Missbauer www.cabane-tieche.ch Villars Le Basaltis de Bernard Cavé et Jean-Yves Beausoleil au RoyAlp Photo Christian Eggs A cru d’exception, présentation dans un cadre d’exception. C’est au Chalet RoyAlp, le nouveau cinq-étoiles de Villars, que Bernard Cavé, œnologue et vigneron à Ollon, et JeanYves Beausoleil, l’œnologue des Artisans vignerons d’Ollon, ont présenté le Basaltis, un pinot noir issu de vieilles vignes d’Ollon. Seules 1600 bouteilles de « ce vin très structuré et au fruit bien présent » ont été produites. Ses deux parrains sont André Raboud, le sculpteur de St-Triphon, concepteur et créateur de toutes les étiquettes de Bernard Cavé, et Thierry Lang, pianiste et compositeur de jazz à Ollon. « Au travers de leur art, tous deux m’ont beaucoup apporté au niveau de la passion, de la créativité et de l’amour du travail bien fait », a précisé Bernard Cavé. On relèvera enfin que le nom Basaltis fait référence au basalte, une pierre aussi noire que le fameux pinot. Laurent Missbauer Jean-Yves Beausoleil (de g. à dr.), Thierry Lang, André Raboud et Bernard Cavé ont présenté le Basaltis au Chalet RoyAlp de Villars. 8 www.bernardcavevins.ch Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 Créativité Le Vin jaune au Beau-Rivage de Genève Dominique Gauthier, « cuisinier de l’année 2009 », et Franck Vichet, président des ambassadeurs du Vin jaune, dans la cave du Beau-Rivage de Genève. de Genève, plus précisément au restaurant gastronomique Le Chat Botté où Dominique Gauthier a été sacré « cuisinier de l’année 2009 » par le guide Gault Millau. Ils y ont notamment expliqué que leur vin, caractérisé par « sa robe dorée et sa puissance aromatique d’envergure », a donné lieu à de nombreux événements qui le font connaître bien au-delà des frontières jurassiennes. Parmi les manifestations qui font parler du Vin jaune loin à la ronde, on relèvera la « Percée » qui a lieu chaque année au mois de février dans une localité jurassienne différente. Cette manifestation attire en dehors de la période touristique 40 000 visiteurs, provenant de France, mais également de Suisse et de Belgique, qui viennent assister à la percée d’un tonneau de 228 litres où le Vin jaune a développé pendant un peu plus de six ans « ses arômes originaux de noix et d’épices ». On relèvera que le Vin jaune ne peut être embouteillé que dans le clavelin, un flacon de 62 cl qui est le seul autorisé à accueillir le plus célèbre des vins jurassiens. La contenance du clavelin correspond à ce qu’il reste d’un litre Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 de vin une fois que la « part des anges s’est évaporée après exactement six ans et trois mois d’élevage ». Franck Vichet, le président des ambassadeurs des Vins jaunes pour la percée 2009, a également rendu attentif Dominique Gauthier au fait que le Conseil régional du tourisme de Franche-Comté est un parte- naire essentiel dans la promotion du Vin jaune. Un coup d’œil sur les sites internet www.jura-vins.com et www.laroutedesvinsdujura.com donnent une bonne idée de ce que l’on pourrait faire en Suisse romande au niveau d’une promotion touristico-viticole d’envergure. Laurent Missbauer Avec sa robe dorée caractéristique, le Vin jaune est le fleuron du vignoble jurassien. Le clavelin de 62 centilitres est le seul flacon habilité à accueillir le Vin jaune. Photos Vins du Jura La « Percée du Vin jaune » attire dans le Jura 40 000 visiteurs en dehors de la saison touristique Photo Laurent Missbauer En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées. Ce slogan, largement diffusé dans l’Hexagone lors de la crise énergétique des années 70, peut aisément s’appliquer aux ambassadeurs du Vin jaune dans le Jura français. Ils sont en effet venus au mois de janvier faire la promotion de leur vin emblématique à l’Hôtel Beau-Rivage 9 Economie touristique Nuitées hôtelières : l’année 2008 a été proche du record de 1990 à ressentir les premiers signes de la crise financière en septembre avec une baisse de 0,7%. La valeur la plus basse a été atteinte en novembre avec un recul de 6,7% par rapport à l’année précédente. Cette évolution négative n’est pas due au seul fait de la récession, mais elle doit aussi être considé- Photo Swiss-Image Les hôtels 3 et 4 étoiles ont été les grands gagnants de ces trois dernières années A l’image de la vue dont on jouit depuis l’Hôtel Palafitte à Neuchâtel, l’année 2008 a été remarquable au niveau des nuitées hôtelières. Les chiffres présentés lors de la conférence de presse de Suisse Tourisme du 24 février dernier ont été particulièrement réjouissants. L’hôtellerie suisse a en effet enregistré en 2008 un excellent résultat avec un total de 37,3 millions de nuitées. Cela correspond à une augmentation de 2,7% par rapport à une année 2007 qui avait déjà été qualifiée de très bonne. Il s’agit ainsi du deuxième meilleur résultat de ces trente Les établissements membres d’hôtelleriesuisse ont généré 75,7% des nuitées enregistrées au niveau national. dernières années, entre le record absolu de 1990 (37,5 millions de nuitées) et celui de 1981 (37,1 millions de nuitées). Selon l’Office fédéral de la statistique, l’hôtellerie suisse a enregistré très exactement 37 333 769 nuitées en 2008. Quant aux 2229 hôtels membres d’hôtelleriesuisse, l’association faîtière de l’hôtellerie helvétique, ils ont généré à eux seuls 75,7% 10 du total de ces nuitées (28,3 millions). Leur taux d’occupation s’est avéré beaucoup plus élevé que celui des hôtels qui ne font pas partie d’hôtelleriesuisse. Il s’est en effet élevé à 55% contre 31,4% pour les établissements non membres. L’excellent début d’année 2008 – les chiffres pour les mois d’hiver ont progressé de 5,5% par rapport aux valeurs déjà très élevées de 2007 – a été suivi par les mois d’été marqués par l’Euro 2008. Si les mois de mai et juillet ont enregistré de bons résultats avec une croissance de respectivement 11,3 et 3,3%, le mois de juin, le mois de l’Euro 2008, est toutefois resté en-dessous des attentes avec un recul de 2,5%. Ces chiffres s’expliquent notamment par le fait que de nombreuses manifestations qui se déroulent habituellement en juin ont été avancées en mai ou reportées en juillet. Cette situation s’est également traduite par un recul du tourisme d’affaires qui est traditionnellement très important en juin et qui n’a pas pu être entièrement compensé par les nuitées liées à l’Euro 2008. Après un mois d’août remarquable (+3,9%), l’hôtellerie suisse a commencé rée en relation avec les chiffres records réalisés l’année précédente: en 2007, novembre affichait une hausse de 10,3% par rapport à 2006, donc des chiffres extrêmement élevés qui sont retombés à un niveau normal en 2008. Les nuitées ont cependant progressé en décembre. Elles ont en effet augmenté de 1,1% par rapport au mois de décembre de l’année précédente qui avait déjà été qualifié de très bon. Enfin, on relèvera que ce sont surtout les hôtels 3 et 4 étoiles qui sont les grands gagnants de ces trois dernières années, a indiqué hôtelleriesuisse. Ces deux catégories ont en effet vu leurs nuitées progresser de respectivement 5,6 et 7,9% par rapport à 2006. Si toutes les régions ont bénéficié de la croissance de ces trois dernières années, ce sont les grandes villes, comme par exemple Lausanne et Genève, qui ont enregistré la plus forte croissance avec une augmentation de 8,5% par rapport à 2006. Laurent Missbauer Un nouvel épisode dans la « guerre des étoiles » C’est « avec incompréhension » qu’hôtelleriesuisse, l’association faîtière de l’hôtellerie helvétique, a pris acte le 19 février du jugement du Tribunal de commerce de Zurich. Celui-ci entend autoriser GastroSuisse à classifier ses établissements en utilisant les étoiles comme symboles. Selon hôtelleriesuisse, qui a introduit un tel système de classification en 1979, « cette décision est incompréhensible car si la fédération des cafetiers et restaurateurs utilise à l’avenir ses propres étoiles pour évaluer des établissements d’hébergement, la confusion et la perte de crédibilité sont programmées ». L. M. Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 Formation 18e édition des Rencontres féminines de l’hôtellerie et de la restauration à Delémont La « Petite Gilberte de Courgenay », un exemple à suivre Gilberte Montavon: la petite Jurassienne a contribué à populariser l’Hôtel de la Gare de Courgenay dans toute la Suisse. Daniela Vogt, la directrice du Grand Hôtel Les Endroits à La Chaux-de-Fonds, ne manquerait pour rien au monde, ou presque, les Rencontres féminines de l’hôtellerie et de la restauration mises sur pied par Pierre Stämpfli, le responsable romand Couverture du livre de Damien Bregnard. L’Hôtel de la Gare de Courgenay a été rouvert en 2001. Photo Laurent Missbauer de la formation de GastroSuisse. Une fois par année, au mois de janvier, une quarantaine de cadres féminins de l’hôtellerie et de la restauration se réunissent pour se perfectionner et trouver de nouvelles idées. Daniela Vogt, qui a été fleurie lors de cette 18e édition du Gastroforum pour son assiduité ainsi que pour sa contribution au succès de la manifestation qu’elle a accueillie à plusieurs reprises dans son beaucoup d’amabilité les soldats et les officiers suisses mobilisés dans le Jura pendant la guerre de 14-18. Gilberte Montavon, appelée la « Petite Gilberte de Courgenay » en raison de sa petite taille et de son jeune âge – elle avait à peine 18 ans lorsqu’éclata la Première Guerre mondiale –, est un exemple à suivre. Si elle a été très appréciée par les soldats et les officiers, c’est que, entre autres, elle parlait l’allemand. Elle avait en effet travaillé pendant une année dans une famille d’hôteliers à Interlaken. En outre, toujours prête à rendre service, elle ne travaille pas seulement dans l’auberge familiale, mais sert parfois de traductrice entre les troupes et les autorités communales, écrit des lettres à la machine et possède la faculté de mémoriser un très grand nombre de noms. Une chanson, une pièce de théâtre et un film lui ont été dédiés. Aujourd’hui, l’Hôtel de la Gare de Courgenay porte son nom. Après avoir été fermé pendant plus de trois ans, il a fêté sa réouverture en 2001 grâce au soutien de plusieurs mécènes. Eliane Chytil-Montavon y organise différentes visites guidées pour des groupes. Elle a également collaboré au livre que Damien Bregnard a publié il y a huit ans sur Gilberte de Courgenay. Un livre que de nombreuses participantes du Gastroforum ont acheté. « Je compte bien me rendre à Courgenay et inciter plusieurs de mes clients à y assister aux visites guidées de Mme Eliane ChytilMontavon. Sa façon de captiver son auditoire vaut en effet à elle seule le déplacement », conclut Daniela Vogt. Laurent Missbauer Le nom de la « Petite Gilberte » est aujourd’hui indissociable de celui de l’Hôtel de la Gare de Courgenay. Illustration tirée du livre de Damien Bregnard. Un cours pour mieux profiter des évaluations des internautes Pierre Stämpfli et Eliane Chytil-Montavon, la nièce de la «Petite Gilberte». établissement, reconnaît ainsi avoir particulièrement apprécié la conférence sur la « Petite Gilberte de Courgenay ». Et elle n’a pas été la seule. Cette conférence a en effet été présentée avec beaucoup de passion et d’humour par Eliane Chytil-Montavon, la nièce de Gilberte Montavon qui a rendu célèbre dans toute la Suisse l’Hôtel de la Gare de Courgenay pour y avoir servi avec Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 Ce qui est bien lors des rencontres de formation continue telles que celles organisées par Pierre Stämpfli, c’est que l’on y apprend toujours quelque chose d’intéressant. Ainsi, le thème des réclamations, évoqué par Claire Delessert lors de son exposé sur « Le client est roi », a permis de mentionner les sites d’évaluation sur internet et leurs critiques, négatives ou positives. Un cours sur ce sujet sera donné le 20 avril et le 14 septembre à Lausanne. Il durera un après-midi et traitera notamment des sites touristiques de référence, de la communication positive sur internet, des critiques internet et des sites dédiés aux hôtels et aux restaurants locaux. Intitulé « Les critiques sur internet ? Profitez des sites d’évaluation ! », ce cours coûte 180 francs par personne. Les membres de GastroSuisse, hotelleriesuisse et Hotel & Gastro Union ne paient que 130 francs. En vertu de la réglementation en vigueur en Valais, ce cours est même gratuit pour le titulaire d’un établissement valaisan ainsi que pour ses collaborateurs. Renseignements au 021 721 08 30. L. M. 11 Formation C’est une initiative suffisamment originale pour être signalée. L’espace de trois jours, tous les journalistes de la rédaction de l’Hotel Revue - le plus important hebdomadaire touristique bilingue de Suisse, édité par hotelleriesuisse - ont troqué leurs stylos et leurs ordinateurs portables contre des ustensiles qui leur étaient nettement moins familiers dans l’exercice de leur profession: plateaux-repas, chiffons de nettoyage, shakers à cocktails, systèmes de réservation et autres casseroles géantes. Au bout du compte, l’expérience a eu des échos très positifs. «Aussi bien au niveau des lecteurs, qu’au niveau des hôteliers et des journalistes», relève Elsbeth Hobmeier, la rédactrice en chef de l’Hotel Revue. Rédactrice au cahier français, Hélène Koch ne tarissait pas d’éloges sur son expérience au département «room service» d’un grand hôtel genevois: «Tout le monde devrait tenter une telle expérience au moins une fois dans sa vie. Il n’y a en effet rien de mieux pour valoriser une profession.» Ce n’est pas le soussigné qui la contredira. Engagé à 50% à la rédaction de l’Hotel Revue, il a pour sa part effectué un stage au Grandhôtel Suisse-Majestic de Montreux. L’article ci-contre, qui relate son expérience de stagiaire-réceptionniste, a été publié dans l’Hotel Revue du 5 mars. Il est reproduit ici, dans une version légèrement modifiée, avec l’autorisation de la rédactrice en chef de l’Hotel Revue. Les lecteurs d’Infôtellerie Suisse romande, qui seraient intéressés à parcourir les autres articles publiés dans le cadre de cet exercice de formation continue insolite, peuvent le faire en visitant le site internet www.htr.ch. Tous les articles y sont en effet publiés dans l’ordre chronologique de leur parution. L. M. Le rédacteur en chef d’Infôtellerie Suisse romande a effectué un stage dans un quatre-étoiles de Montreux Quand l’uniforme fait le réceptionniste Si l’habit ne fait pas le moine, l’uniforme fait le réceptionniste. Récit d’un stage particulièrement enrichissant. « Vous voulez effectuer un stage de réceptionniste dans notre hôtel ? Venez donc à fin février. Nous accueillerons plusieurs athlètes des Jeux internationaux des écoliers et il y aura beaucoup de travail à la réception. » Ces propos de Caroline Ogi, la directrice des ventes du Grandhôtel Suisse-Majestic de Montreux, étaient très prometteurs. Mon stage n’allait donc pas se résumer à faire quelques courbettes en remettant la clé de leur chambre aux rares « Il n’est pas question qu’un réceptionniste, dans mon hôtel, soit mal rasé, porte une barbichette ou, encore pire, ait des tatouages. » touristes égarés sur la Riviera vaudoise en plein hiver. A vrai dire, le travail, particulièrement varié, n’a jamais manqué au département réception dirigé de main de maître par Sandra Lehne. A peine avais-je revêtu le gilet de réceptionniste que les premiers participants, ceux de la ville hongroise de Kecskemet, étaient déjà arrivés. « Certains noms slovaques sont imprononçables » Première question concrète à Sandra Lehne, ma cheffe de stage : comment s’adresser aux clients, faut-il les appeler par leur nom ? « En allemand, les règles de politesse sousentendent qu’on appelle le client par son nom. Il n’en va fort heureusement pas de même en français et il est parfaitement admis de s’adresser au client en lui donnant uniquement du Monsieur sans que ce dernier soit obligatoirement suivi du patronyme », me répond-elle. La difficile prononciation des noms hongrois, slovaques ou estoniens m’est donc épargnée... Photo Sandra Lehne Presse spécialisée : une idée originale en matière de formation continue Laurent Missbauer en uniforme. « Certains noms slovaques, formés presque exclusivement de consonnes, sont imprononçables », me souffle Andrés Oppenheim, le directeur général de l’hôtel. Et il parle en connaissance de cause, son épouse vient en effet de Prague. Venu me souhaiter la bienvenue, il m’annonce sur un ton badin que ma cheffe de stage « est sévère mais très compétente ». Lui est plutôt du genre intransigeant : « Il n’est pas question », précise-t-il, « qu’un réceptionniste, dans mon hôtel, soit mal rasé, porte une barbichette ou, encore pire, ait des tatouages ou des piercings. » M’étant fait raser de près par ma coiffeuse, une fois n’est pas coutume, j’ai à peine eu le temps de penser que les 23 francs consacrés à cet effet avaient été investis à bon escient, que le premier exercice pratique figurait déjà à l’ordre du jour. « Etant donné que nous accueillons des enfants, nous devons impérativement bloquer le pay-tv dans leurs chambres », Il s’agit tout d’abord de prendre la bonne fiche d’enregistrement... ... et de préparer les clés en fonction d’une liste établie au préalable. 12 Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 Photos Laurent Missbauer Formation La réception du Grandhôtel Suisse-Majestic où notre rédacteur en chef a effectué son stage de réceptionniste. Le gilet n’était pas du goût de la gouvernante générale ! relève Sandra Lehne qui, en quelques clicks d’ordinateur, me montre comment procéder. Doit-on aussi verrouiller le mini-bar, demande le lendemain une réceptionniste. « Mais non, qu’ils prennent donc une cuite », plaisante le directeur général. « Mais je ne pense pas que, à 12-15 ans, ils soient très intéressés par l’alcool. Au pire, ils risquent de faire une indigestion de Toblerone et de cacahuètes... » Andrés Oppenheim n’a pas le temps de terminer sa phrase que l’équipe slovène prend d’assaut la réception. Il est à peine 10 heures du matin et trois de leurs chambres ne sont pas encore prêtes. Il faut alors appeler le « house-keeping » qui assure qu’elles seront terminées d’ici une heure. Le dernier jour me vaut enfin de voir comment s’effectue un check-out. Il faut consulter la liste fournie par le restaurant et vérifier que les clients qui ont pris le petit-déjeuner bénéficiaient d’un arrangement comprenant ce service. Dans le cas contraire, ne pas oublier de le facturer. Et le « pay-tv » ? Celui-ci est automatiquement transmis sur Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 Photo Sandra Lehne Quels films du « pay-tv » sont-ils les plus plébisicités ? La réception dispose d’un écran qui permet de surveiller l’entrée de l’hôtel. la facture où il est discrètement libellé en tant que « service-consommation ». Et quels films sont-ils les plus plébiscités ? Les comédies ou les films X ? « Nous ne recevons que des codes et nous ne nous amusons pas à contrôler quel film a été visionné », répond diplomatiquement la réceptionniste Magali, faisant ainsi honneur à la légendaire discrétion de l’hôtellerie helvétique... Sur ce, surgit la gouvernante en chef qui me demande pour quelle raison je ne porte que le gilet de l’hôtel au lieu de l’uniforme officiel. Il se trouve qu’il n’y en avait aucun de disponible à mon arrivée. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, elle m’en trouve un. Que je m’empresse d’endosser. Si l’habit ne fait pas le moine, l’uniforme, de toute évidence, fait le réceptionniste. Beaucoup de personnes estiment en effet que l’apparence confère un statut qui n’est pas loin de donner la compétence correspondante. Molière, par exemple, prétendait en plaisantant qu’il suffisait de revêtir l’habit d’un médecin pour en avoir instantanément toute la science! En ce qui me concerne, c’était cependant loin d’être le cas... Laurent Missbauer www.suisse-majestic.ch 13 Actualissimo Faits d’hiver : suivre la trace... Une saison blanche noire de monde, des remontées mécaniques sortant des chiffres rouges, la vie en rose pour l’hôtellerie de montagne et même du vert dans les pronostics! Décidément, c’est le ciel bleu pour le tourisme suisse qui voit ses pistes de neige prendre des allures de côtes d’azur... Le fait que, paradoxalement, tout se déroule dans un climat international exécrable ajoute à la satisfaction hautement légitime que ne manquent pas de ressentir les milieux professionnels. Cette euphorie tranche avec la morosité économique sans précédent que nous vivons depuis quelques mois. Quand on prétend que le tourisme peut être ou même devrait être une planche de salut, un antidote à notre société écœurante et déshumanisée, il faut se réjouir de constater que la quête des plaisirs et des loisirs reste une aspiration bien réelle. Qui ne demande qu’à faire boule de neige. L’effort est à porter sur la jeune clientèle, garante d’une certaine continuité. Les excellents résultats du tourisme d’hiver en Suisse doivent être mis à profit pour relancer l’ensemble de ce secteur, hier encore menacé par une désaffection du ski pur, des stations de moyenne montagne et des vacances blanches en compétition avec les horizons lointains, tentants et meilleur marché. Certes, l’offre touristique intrinsèque de la Suisse et la culture des sports d’hiver ne sont pas en cause. Par ailleurs, certaines tendances, remarquées il y a quelques années déjà, ont fort heureusement pu être maîtrisées. Cela grâce non seulement au snowboard, qui a ramené les jeunes sur les pistes, mais grâce également à la politique commerciale de nombreuses stations en veine de conserver leur compétitivité et à de gros efforts en matière d’animation et d’événementiel. Même les médailles retrouvées du ski suisse participent cette saison à la fête de notre tourisme ragaillardi dont elles sont, ne l’oublions pas, la carte de visite! Aujourd’hui encore, le mouvement hôtelier mesuré en hiver – mais ce n’est qu’une indication partielle – représente 45% du total annuel, ce qui tend à mon- 14 trer que le tourisme helvétique ne met pas tous ses œufs dans le même panier. Il n’empêche que, pour que la pérennité d’un tourisme d’hiver accessible à tous soit assurée, il ne faut pas en éluder ses problèmes, ses interrogations, ses craintes. A cet égard, l’exceptionnelle saison d’hiver que nous venons de vivre ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt enneigée, nous sommes sur une pente glissante. L’hôtellerie de montagne, d’abord, a besoin d’être revitalisée, comme le démontre au passage l’excellente exposition « L’hôtellerie alpine entre déclin et renouveau » actuellement au Musée alpin suisse à Berne; le problème ne sera de loin pas complètement résolu par la construction de grandes unités de luxe. Il n’existe aucune stratégie globale à ce sujet. Un milliard de francs pour aider le tourisme suisse ne serait pas trop demander ! D’autre part, malgré le succès vécu par nos stations ces derniers mois, jamais le coût des vacances d’hiver – pour les familles surtout – n’a fait l’objet d’autant d’articles, Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 Photo Swiss-Image Actualissimo de critiques, de questions ! Le ski n’est plus à la portée de tout le monde, les séjours diminuent, comme le nombre de camps de ski et de classes de neige. Or, l’effort est à porter sur la jeune clientèle, garante d’une certaine continuité dans ce domaine. Toute vision relative à l’avenir de notre tourisme d’hiver se heurte au problème des investissements. Le programme de relance économique de la Confédération, du moins sa partie consacrée au tourisme, va permettre de stimuler son marketing par le biais de Suisse Tourisme : cette impulsion est certes nécessaire, mais nous souhaiterions que la politique fédérale de Infôtellerie – Mars 2009 – No 57 facilitation des investissements concerne également les infrastructures, l’hôtellerie de montagne et autres équipements d’accueil (pourquoi pas les canons à neige ?). Un milliard de francs ne serait pas trop demander! Ces efforts sont à faire, non seulement pour attirer des clientèles étrangères, séduites par les stations françaises et autrichiennes, mais aussi pour stimuler le marché intérieur. Il suffit de passer d’une station à l’autre, dans un même domaine skiable transfrontalier pour se rendre compte que nous n’évoluons pas dans la même catégorie. A cet égard, une com- paraison entre Morgins, dans la partie valaisanne des Portes-du-Soleil, et plusieurs stations françaises de ces mêmes Portes-du-Soleil, à commencer par Châtel, vaut davantage qu’un long discours. Il en va de même pour Saint-Cergue, dans le canton de Vaud, et Les Rousses, qui se trouve juste de l’autre côté de la frontière. La Suisse peut et doit mieux faire. Ce ne sont là que quelques pistes de réflexion, histoire de rêver d’un tourisme plus soutenu, vraiment revigoré et bien doté, bref tout tracé pour redorer l’image de notre pays, fracturée par nos banques amirales. José Seydoux 15 En bref Fribourg: trois salons sous le signe de l’énergie et de l’habitat Ancien responsable de la formation au Bureau romand d’hotelleriesuisse à Lausanne et ancien professeur à l’Ecole suisse du tourisme à Sierre, Nicolas Zapf (42 ans) a été nommé le 5 mars à la direction de l’Union fribourgeoise du tourisme (UFT). Directeur de l’Office du tourisme de la ville de Fribourg et de sa région depuis 2001, il entrera en fonction cet automne, succédant ainsi à Jacques Dumoulin qui a fait valoir ses droits à la retraite. L. M. P.P. Nicolas Zapf, nommé à la tête de l’UFT Dépôt en nombre www.forum-fribourg.ch Un jury, présidé par Urs Zehnhäusern (à dr.), directeur de Valais Tourisme, a décerné le Premier Prix du Concours journalistique de l’Etat du Valais à Laurent Missbauer, le nouveau rédacteur en chef d’« Infôtellerie ». Cette distinction lui a été remise pour son article intitulé « Le Haut-Valais des pionniers de l’hôtellerie » et paru dans le magazine de luxe « Sports et loisirs » du mois d’avril 2008 ; il s’agit d’un reportage touristique doublé d’un volet historique – dont il a également réalisé la plupart des magnifiques photos – qui évoque le fascinant parcours des pionniers de l’hôtellerie que sont César Ritz et Alexandre Seiler. Ce Premier Prix a été attribué sur la base de plus de cinquante articles et reportages soumis au jury du concours, jury dont faisaient aussi partie les conseillers d’Etat JeanMichel Cina et Jean-René Fournier ainsi que Pius Rieder, ancien rédacteur en chef du « Walliser Bote », et JeanFrançois Fournier, rédacteur en chef du « Nouvelliste ». José Seydoux 1000 Lausanne 1 Le centre d’expositions Forum-Fribourg accueillera du 23 au 26 avril, le Salon Energissima, le Salon de l’immobilier et le tout nouveau Salon Renova. Quelque 20 000 visiteurs sont attendus sur l’ensemble des trois salons qui ont annoncé un total de 250 exposants. En plus des différents stands qui occuperont une surface totale de 15 000 m2, plusieurs conférences, ateliers et autres forums seront consacrés aux différents savoir-faire, nouveaux produits et autres tendances en matière d’énergie, d’habitat et de rénovation. Le Salon Renova abordera notamment les thèmes suivants: rénovation énergétique, restauration, rénovation intérieure et extérieure, politique incitative, financement, etc. Autant de thèmes susceptibles d’intéresser un grand nombre d’hôteliers. L. M. Un Premier Prix pour Laurent Missbauer Agenda Quelques rendez-vous importants pour le secteur touristique Du 14 novembre au 16 août Musée Alpin Suisse, exposition « L’hôtellerie alpine entre déclin et renouveau », Berne 3 avril Journée suisse des vacances, Suisse Tourisme, Lucerne, www.stnet.ch Du 14 au 17 mai Switzerland Travel Mart, Suisse Tourisme, Lucerne, www.stnet.ch 28 mai Assemblée générale de l’Association Romande des Hôteliers (ARH) au château de Chillon 8 et 9 juin Assemblée des délégués d’hotelleriesuisse, Lugano Photo Swiss-Image 25 juin Assemblée générale de l’OTV, Blonay C’est au château de Chillon que se tiendra le 28 mai l’assemblée générale de l’Association Romande des Hôteliers. 16 Infôtellerie – Mars 2009 – No 57