Du canton de Vaud à Neuchâtel en passant par Fribourg et le Jura

Transcription

Du canton de Vaud à Neuchâtel en passant par Fribourg et le Jura
Photo Swiss-Image
Du canton de Vaud à Neuchâtel
en passant par Fribourg et le Jura
Photo Tourisme neuchâtelois
Photo UFT
mars 2009 – No 57
INFOTELLERIE
Hommage
« Merci José Seydoux ! »
José Seydoux est entré
dans le tourisme comme
on entre en religion...
Urech décidèrent d’améliorer leur communication, José Seydoux, avec les talents de
journaliste et d’écrivain qu’on lui connaît, a
immédiatement été d’accord de nous aider
dans l’accomplissement de notre désir de
mieux informer les décideurs de la politique
et de l’économie », relève
Philippe Thuner.
Et le président de
l’Association romande
des hôteliers est très
bien placé pour en parler
étant donné qu’il a vécu
depuis l’intérieur la sortie
du premier numéro d’Infôtellerie, au mois de mars 1994 :
« J’étais en effet le trésorier de
l’Association cantonale vaudoise
des hôteliers et, avec mes autres
collègues du comité, nous étions ravis
qu’une telle personnalité ait répondu
favorablement à notre requête. Pour
nous, José Seydoux était un peu Monsieur
Accueil, tant il est vrai que ses ouvrages
touristiques, dont un livre de deux tomes
consacré à l’accueil, font aujourd’hui encore
référence dans le monde du tourisme. »
Titulaire d’un doctorat en économie du
tourisme de l’Université d’Aix-en-Provence
avec une thèse consacrée à l’accueil dans
le tourisme, José Seydoux bénéficie en effet
d’une réputation qui dépasse largement
les frontières helvétiques. En 1983, René
Baretje, alors directeur du Centre des Hautes
études touristiques de l’Université d’AixMarseille, n’avait d’ailleurs pas manqué de
rendre hommage à José Seydoux lors de la
publication de son livre intitulé « De l’hospitalité à l’accueil, pour une meilleure approche de l’homme par le tourisme ». Il releva
notamment que « le grand mérite de
l’ouvrage de José Seydoux était
d’avoir réinventé une nouvelle dimension de l’accueil
que les professionnels
du tourisme n’auraient
jamais dû perdre de vue.
Car sans accueil il ne saurait y avoir de tourisme et
sans tourisme il n’y a pas
d’accueil. »
étant donné que le plus yverdonnois des
Gruériens, qui dit volontiers de lui qu’« il
est entré dans le tourisme comme on entre
en religion... », continuera à nous faire partager ses réflexions sur le tourisme d’ici et
d’ailleurs dans « Actualissimo », sa rubrique
attitrée que vous retrouverez comme d’habitude dans les dernières pages du journal.
Au nom de tous les membres de l’Association romande des hôteliers et au
nom de tous les lecteurs d’Infôtellerie, il ne me reste plus qu’à
dire : « Merci José ! » Merci
pour tout ce que tu as fait
pour nous jusqu’ici et merci
également pour tout ce
que tu continueras à nous
apporter encore pendant de
nombreuses années.
Laurent Missbauer
Photo Laurent Missbauer
Le monde est plein de personnes irremplaçables. Force est toutefois de relever
que certaines le sont bien davantage que
d’autres. C’est notamment le cas de José
Seydoux, qui a créé Infôtellerie il y a exactement quinze ans. « Lorsque les membres du
comité de l’Association cantonale vaudoise
des hôteliers et leur président Maurice
José Seydoux tenant le nouveau numéro d’Infôtellerie Suisse Romande, journal dans
lequel il continuera à animer « Actualissimo », sa rubrique attitrée.
Autant préciser tout de suite que lorsque
José Seydoux, à quelques jours de son
66e anniversaire, m’a demandé de reprendre la rédaction en chef d’Infôtellerie, il n’a
jamais été question pour moi de le remplacer mais, tout au plus, de lui succéder.
Une succession qui se fera tout en douceur
Sommaire
2
Hommage
3
Editorial
4
Suisse
5
Fribourg–Neuchâtel–Jura
Impressum
6-7
A l’intention de nos hôtes
Infôtellerie Suisse romande : magazine trimestriel d’informations touristiques et économiques
de l’Association Romande des Hôteliers.
Editeur : Association Romande des Hôteliers, chemin de Boston 25, 1004 Lausanne
Tél. : +41 21 617 72 56, fax : +41 21 617 72 27, e-mail : [email protected]
Site internet: www.hotellerieromande.ch
Impression: Imprimerie Vaudoise, Lausanne
Rédacteur en chef : Laurent Missbauer.
Ont collaboré à ce numéro : Anne Dayer, Gisèle Merminod, José Seydoux et Philippe Thuner
Adresse de la rédaction : Laurent Missbauer, Journaliste RP, chemin des Lilas 1, 1700 Fribourg
Tél. : +41 79 230 72 08, e-mail : [email protected]
8-9
Créativité
10 Economie touristique
11
Rencontres féminines
12-13
Formation
14-15
Actualissimo
16
Agenda
2
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
Editorial
Lutter contre la fumée
passive : savoir raison garder
Malgré l’adoption par les
chambres fédérales d’une
loi équilibrée,
les
cantons
romands veulent légiférer
plus sévèrement sur la protection de la
population contre la fumée
passive. Le tourisme et l’hôtellerie auraient souhaité qu’une loi
fédérale unique s’applique sur
tout le territoire suisse. En effet,
les touristes étrangers, et même
certains Suisses alémaniques,
ignorent qu’ils changent plusieurs fois de canton en allant
de Payerne à Yverdon-les-Bains,
pourtant sises toutes deux dans
le canton de Vaud. De même,
savent-ils que Céligny, qui touche Nyon, est dans le canton
de Genève alors que Crans, à
l’ouest, est bien vaudoise ? Le
respect du fédéralisme peut
conduire à des absurdités dans
un monde où les régions réelles,
engendrées par les techniques
de l’information et de la communication, ne correspondent
plus forcément aux frontières
administratives ou politiques.
Dès lors, nous espérons que
nos gouvernements cantonaux
coordonneront leurs lois res-
pectives afin de nous éviter des
situations ubuesques.
Une bonne loi doit être facilement applicable et respectable – donc respectée – par le
plus grand nombre. Il convient
d’user de pragmatisme, de restreindre de manière proportionnée la liberté individuelle, et,
surtout, d’imposer des normes
« Nous espérons
que les cantons
coordonneront
leurs lois respectives afin de nous
éviter des situations ubuesques. »
praticables et économiquement
supportables pour les fumoirs
qui devront être créés dans nos
établissements. Il ne s’agit pas ici
de lutter contre les fumeurs et
d’en faire des pestiférés, sinon il
vaudrait mieux interdire la fabrication et la vente de cigarettes,
mais bien de protéger les autres,
les non-fumeurs, de leur fumée.
Pour la petite histoire, signalons
que des fumoirs existaient déjà
dans les hôtels au début du
XXe siècle. A l’époque, on ne
fumait ni à table ni en présence
des dames. Les messieurs se
retiraient au salon pour fumer
un bon cigare, après le repas.
Aurait-on pu éviter une nouvelle loi liberticide si ces bonnes
manières avaient perduré ?
Pour nous hôteliers, un point
très important est la manière
dont la loi traitera les chambres
d’hôtel. Si la tendance est nettement au non-fumeur, il nous
paraît fondamental que l’hôtelier soit libre de décider combien
de chambres seront réservées
aux fumeurs et combien aux
non-fumeurs en fonction de la
demande de ses clients. Cela
appartient à la politique commerciale de l’entreprise et ne
doit pas être réglé par l’Etat.
Les chambres sont des espaces
privés, loués à un seul client à
la fois, donc assimilables à un
appartement. De plus, le maintien de chambres fumeurs ne
doit pas être conditionné à autre
chose que d’avoir une fenêtre
pour aérer. Le mieux et le plus
simple serait d’exclure les chambres d’hôtel du champ d’application de la loi.
L’Association Romande des
Hôteliers mettra tout en œuvre
pour obtenir des solutions simples, applicables et raisonnables
en faveur de nos hôtes et de nos
entreprises. Philippe Thuner
Photo Swiss-Image
Malgré
l’adoption
par les
chambres
fédérales
d’une loi
équilibrée,
les cantons
romands
veulent
légiférer
plus
sévèrement
sur la
protection
de la
population
contre la
fumée
passive.
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
Trois photos
symboliques
La couverture
du journal que
vous
tenez
dans vos mains
est symbolique
à plus d’un
titre. Les trois
photos qui figurent à la « une »
symbolisent en effet la nouvelle orientation d’Infôtellerie.
Consacré jusqu’ici au seul Pays
de Vaud, il couvrira dorénavant non seulement le canton
cher à Jean Villars-Gilles, mais
également ceux de Fribourg,
de Neuchâtel et du Jura, respectivement symbolisés par le
Pont du Milieu, dans la vieille
ville de Fribourg, ainsi que par
le lac des Brenets, dans les
montagnes
neuchâteloises,
montagnes qui touchent le
canton du Jura.
A l’image du Pont du
Milieu, Infôtellerie entend
jouer pleinement son rôle de
trait d’union entre les hôteliers et les milieux touristiques, économiques et politiques de Suisse romande.
L’élargissement de sa diffusion peut être résumé de la
façon suivante : le changement dans la continuité. Cette
continuité vous la retrouverez
notamment dans l’appellation du journal, celui-ci continuera à s’appeler Infôtellerie.
Nouveau lectorat oblige, il ne
s’appellera cependant plus
Infôtellerie vaudoise mais
Infôtellerie Suisse romande.
Cette nouvelle appellation va
également de pair avec une
mise en page qui accorde
davantage de place à l’illustration. Par cette démarche, nous espérons offrir le
meilleur journal possible à nos
lecteurs.
A tous, aussi bien aux
nouveaux qu’aux anciens
lecteurs d’Infôtellerie, nous
souhaitons une très cordiale
bienvenue et, surtout, une
excellente lecture !
Laurent Missbauer
Rédacteur en chef
3
Informations nationales
Jacques Pernet, vice-président d’hotelleriesuisse
« La stratégie 2012 entend privilégier
des entités régionales fortes »
mation professionnelle, cela n’est plus le
cas aujourd’hui. Avec sa « stratégie 2012 »,
hotelleriesuisse veut en effet privilégier des
entités régionales fortes et chaque membre
du Comité exécutif doit s’occuper de plusieurs régions. En ce qui me concerne, il
s’agit de Bâle et des cantons romands.
Photo Laurent Missbauer
« Intégrer Fribourg,
Neuchâtel et le Jura
dans une structure
professionnelle »
Jacques Pernet: «Chaque membre du Comité exécutif d’hotelleriesuisse doit s’occuper de
plusieurs régions. En ce qui me concerne, il s’agit de Bâle et des cantons romands.»
A la fin de l’année dernière, Jacques Pernet
a été élu par les délégués d’hotelleriesuisse
à la vice-présidence de l’association faîtière
de l’hôtellerie helvétique. Derrière le président Guglielmo Brentel, il est aujourd’hui
le «deuxième hôtelier le plus important» de
Suisse.
– Jacques Pernet, que représente pour
vous ce titre de vice-président d’hotelleriesuisse ?
– Il s’agit d’un honneur mais surtout d’une
reconnaissance du travail accompli au
Comité exécutif d’hotelleriesuisse où je
siège depuis 2001. Je tiens cependant à
préciser que la fonction de vice-président
doit être considérée comme l’aboutissement d’un travail collégial. Le vice-président
représente par exemple le président lorsqu’il
n’est pas là, que ce soit pour des questions
d’agenda ou pour des raisons linguistiques.
Il y a en effet une règle tacite qui veut que le
vice-président soit issu d’une région linguistique différente de celle du président. Ainsi,
lorsque Christian Rey présidait aux destinées d’hotelleriesuisse, la vice-présidence
était assurée par Walter Trösch. Et lorsque
4
Guglielmo Brentel a succédé à Christian
Rey, c’est Claudio Casanova, hôtelier à
Crans-Montana, qui était vice-président.
– La fonction de vice-président est-elle
limitée dans le temps ?
– Oui, chaque membre du Comité exécutif ne peut accomplir que trois mandats de
trois ans. Claudio Casanova, par exemple,
était arrivé au terme de ses trois mandats
en 2008.
– En quoi consiste le travail de vice-président ?
– Outre les tâches de représentation précédemment évoquées, le vice-président doit
être prêt à pallier, le cas échéant, à la défection du président. Que cette défection soit
temporaire ou non, cela importe peu. Ce
qui compte, c’est que ce cas de figure a été
envisagé et qu’il peut être ainsi rapidement
réglé. Il s’agit de ce fait d’un aspect davantage sécuritaire que hiérarchique. Chaque
membre du Comité exécutif doit par ailleurs
assurer plusieurs tâches. Si celles-ci faisaient
l’objet par le passé d’un dicastère bien précis, par exemple la classification ou la for-
– Et c’est cette « stratégie 2012 » qui
vous a conduit à créer l’Association
romande des hôteliers ?
– Oui, à la demande des hôteliers fribourgeois, neuchâtelois et jurassiens, qui étaient
dans l’impossibilité d’assurer leurs tâches
associatives, administratives et logistiques
avec un bureau permanent, il a été décidé
d’intégrer les sections de ces trois cantons
au sein d’une structure professionnelle
existante, en l’occurrence celle d’Hôtellerie
Vaudoise. Cette dernière comporte désormais sept sections, soit les cinq sections
vaudoises existantes – Alpes, MontreuxVevey-Riviera, Lausanne, La Côte et Nord
Vaudois/Broye – ainsi que les deux nouvelles sections Fribourg et Neuchâtel-Jura. Du
coup, son appellation a été modifiée en
Association romande des hôteliers.
Laurent Missbauer
Jacques Pernet, en bref
Dès ses débuts en tant que directeur
de l’Hôtel Duc Berthold à Fribourg en
1973, Jacques Pernet s’est immédiatement mis au service de la collectivité en
siégeant aussi bien au comité des hôteliers fribourgeois qu’à celui des hôteliers bâlois lorsqu’il a dirigé, de 1981
à 1988, les hôtels Euler et Metropol à
Bâle. Directeur du Lausanne Palace de
1988 à 1993 et président des hôteliers
lausannois de 1993 à 2002, il est vice-président d’Hôtellerie Vaudoise depuis 1999 et siège au Comité exécutif
d’hotelleriesuisse depuis 2001. Il est
aujourd’hui à la tête de l’Hôtel Bellerive
à Lausanne et copropriétaire de deux
hôtels en Suisse romande.
L. M.
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
Fribourg – Neuchâtel-Jura
Davantage de professionnalisme
Wenger », explique Philippe Thuner, le
président de l’ARH. « Au cours de ces prochains mois, nous mettrons sur pied dans le
Jura des réunions visant à faire augmenter
le nombre de nos membres. Ces réunions
se dérouleraient selon la formule des soirées Tupperware. A la différence près que
nous n’y écouterons pas une ménagère
nous faire l’éloge de récipients de conservation en plastique, mais bien un hôtelier de
la région qui est déjà membre d’hotelleriesuisse et qui passera en revue les différents
avantages liés à une telle affiliation. » Ces
réunions se feront avec l’appui des assurances sociales Hotela, celles-ci étant également intéressées à recruter de nouveaux
membres dans cette partie de la Suisse
romande.
Photo Laurent Missbauer
Mieux défendre les intérêts
des hôteliers
Dino Demola (à g.), président des hôteliers du canton de Fribourg, et Martin Mayoly,
président des hôteliers des cantons de Neuchâtel et du Jura.
L’Association Romande des Hôteliers (ARH),
qui est officiellement entrée en fonction le
1er janvier 2009, dispose de sept sections
et couvre les cantons de Vaud, Fribourg,
Neuchâtel et Jura. Elle compte environ
260 établissements qui totalisent plus de
18 000 lits, ce qui correspond à près de
75% de l’offre hôtelière de ces quatre cantons. Issue du regroupement d’Hôtellerie
Vaudoise avec les deux sections d’hotelleriesuisse du canton de Fribourg (49 hôtels
et 2600 lits) et des cantons de Neuchâtel
et du Jura (39 hôtels et 1628 lits), l’ARH est
l’une des quatre entités régionales les plus
importantes d’hotelleriesuisse.
S’appuyer sur des structures
professionnelles
La création de l’ARH s’est inscrite dans la
logique de la « stratégie 2012 » d’hotelleriesuisse. Cette dernière (lire ci-contre l’interview de Jacques Pernet) entend dorénavant
privilégier des entités régionales fortes et
professionnelles. Et c’est justement cette
volonté de pouvoir compter à l’avenir sur
des structures professionnelles qui a incité
Dino Demola, le président des hôteliers du
canton de Fribourg, et Martin Mayoly, son
homologue pour les cantons de Neuchâtel
et du Jura, à plébisciter la création d’une
association hôtelière qui regroupe la
majeure partie de la Suisse romande.
Trois mois après la création de la nouvelle entité supracantonale, aussi bien Dino
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
Demola que Martin Mayoly ne cachent pas
leur satisfaction. « Dès qu’un de nos membres a besoin d’une information relative à
l’exercice de sa profession ou d’un renseignement particulier, je l’aiguille désormais
vers le bureau de l’Association Romande
des Hôteliers où on lui répondra avec
compétence et professionnalisme », note
Martin Mayoly. « Aussi bien dans le canton
de Neuchâtel que dans celui du Jura, nous
« Nous organiserons
des réunions d’information avec le soutien
des assurances sociales
Hotela. »
avons beaucoup de petits établissements qui
voudraient faire partie d’hotelleriesuisse. Ils
aimeraient cependant en savoir davantage
avant de faire le pas. Nous venons ainsi
d’être contactés dans ce sens par Georges
Wenger. » Le grand chef du Noirmont (JU)
n’est en effet pas seulement à la tête d’une
des meilleures tables de tout l’Arc jurassien, il fait également partie des Relais &
Châteaux et dispose de cinq luxueuses
chambres d’hôtel dont deux suites.
« Dès que nous avons eu connaissance
de son intérêt, nous avons immédiatement
convenu d’un rendez-vous avec Georges
Pour Dino Demola, le président des hôteliers du canton de Fribourg, le regroupement sous la bannière de l’ARH aura
notamment pour conséquence de faire
diminuer le nombre de séances auxquelles
il devait répondre présent jusqu’ici: «Je n’ai
dorénavant plus besoin de prendre part
aux séances du Conseil des régions d’hotelleriesuisse à Berne. C’est Philippe Thuner
qui nous y représentera », explique-t-il. « De
même, notre assemblée générale cantonale
donnait lieu chaque année à une soirée de
gala avec la présence du président et du
directeur d’hotelleriesuisse, de même que
du responsable du Département de l’économie du canton de Fribourg. Ce dernier
ne sera désormais plus invité à notre assemblée cantonale – dont la voilure sera réduite
– mais sera convié à l’assemblée générale
de l’Association Romande des Hôteliers où
il pourra s’entretenir avec ses homologues
vaudois ou neuchâtelois et voir de quelle
manière les préoccupations et les revendications de notre branche sont traitées dans
les autres cantons.»
Avec cette nouvelle structure, Dino Demola
aura par ailleurs davantage de temps pour
le lobbying à proprement parler et pour
les affaires courantes auxquelles un président cantonal ne peut guère se soustraire.
Car si les hôteliers fribourgeois font désormais partie de l’ARH, il devra néanmoins
continuer à siéger au sein des différentes
instances cantonales comme, par exemple, l’Union fribourgeoise du tourisme. Il
devra également continuer à défendre les
intérêts des hôteliers au sein des commissions où siège la section fribourgeoise de
GastroSuisse. Laurent Missbauer
5
A l’intention de nos hôtes
Lausanne
Le Beau-Rivage Palace s’offre un livre
d’art pour son 150e anniversaire
Photo BRP
Vu du lac, le Beau-Rivage
Palace ressemble à l’un
de ces paquebots décrits
par le romancier français
Erik Orsenna : « En Suisse »,
écrit-il, « les paquebots,
à peine construits, sont
hissés sur le sol et
deviennent de grands
hôtels. Cette pratique
présente bien des
avantages dont celui-ci:
les voyageurs ne souffrent
pas du mal de mer... »
Le passé a plus que jamais de l’avenir. Au
Beau-Rivage Palace de Lausanne, on en a
davantage conscience qu’ailleurs. A l’occasion des 150 ans de la création d’un
des cinq-étoiles les plus emblématiques
de Suisse, ses responsables ont en effet
édité un livre tout simplement magnifique*. Publié sous la direction de Nadja
Maillard, il évoque, en 440 pages et plus
de 300 illustrations, une histoire passionnante ou, mieux, une multitude d’histoires. Celles, pour ne citer que deux exemples, du développement de la villégiature
à Ouchy ou des sculpteurs italiens venus
travailler sur les « chantiers de luxe » de
l’architecte Eugène Jost. La devise de l’hô-
ne s’explique en effet pas seulement par la
transmission d’un savoir-faire ou l’expression d’un professionnalisme. Il y a incontestablement de la culture dans la manière
dont un hôtel, fier de son histoire, rend
ses clients heureux. Ce nouveau livre en
est la parfaite illustration.
Laurent Missbauer
La couverture du livre.
Le tapis rouge est prêt à être déroulé pour
les 150 ans du Beau-Rivage Palace.
tel étant « la tradition en mouvement »,
son directeur actuel François Dussart
n’oublie pas d’évoquer les projets en
cours, comme le salon Grammont, dévolu
jusqu’ici aux petits-déjeuners, qui va effectuer une rocade avec le restaurant de la
Rotonde. Sous ses allures d’immense boîte
de chocolats, ce livre est à n’en pas douter
un des meilleurs cadeaux que vous puissiez faire à toute personne un tant soit
peu éprise de culture. Offrir du bonheur
* Le livre « Beau-Rivage Palace. Histoire(s) » coûte 95 francs ; il les vaut largement.
6
Lausanne-Ouchy-Plage, publicité parue
dans la « Gazette des étrangers » (1930).
Illustrations extraites du livre.
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
A l’intention de nos hôtes
Crans-Montana
Photo Laurent Missbauer
Photo Laurent Missbauer
Carlos Mirza : du Lausanne Palace au
tout nouveau « LeCrans Hotel & Spa »
« LeCrans Hotel & Spa» , à l’arrière-plan, jouit d’une position dominante. C’est le seul
Leading Small Hotels of the World de Crans-Montana.
– Certains professionnels de l’hôtellerie
estiment que LeCrans, avec seulement
treize chambres, ne pourra jamais être
rentable, que leur répondez-vous ?
– Il est certain que ce serait plus confortable de diriger un hôtel avec une petite
Un ancien de Glion
Diplômé de l’Ecole hôtelière de Glion,
école où il notamment côtoyé Jaume
Tàpies, l’actuel président des Relais
& Châteaux, Carlos Mirza est né à
Beyrouth en 1967. «Tout en étant moitié Grec et moitié Libanais, je suis d’origine française», tient à préciser celui
qui a été, de 2005 à 2007, directeur des
ventes et du marketing au Lausanne
Palace. Il a débuté sa carrière aux EtatsUnis, au sein du groupe Mariott, puis
a travaillé dans les Caraïbes, à SaintMartin, avant d’intégrer il y a neuf ans
le groupe Méridien à Paris où il développe les marchés russe, moyen oriental et américain de huit hôtels situés en
France, au Benelux et à Malte. L. M.
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
« J’ai une grande estime
pour Jean-Jacques
Gauer. J’ai beaucoup
appris avec lui. »
Photo Olivier Currat
trentaine de chambres, mais notre rentabilité ne dépend pas seulement de l’hébergement. Nous avons en effet un spa Cinq
Mondes, un restaurant gastronomique, une
terrasse où les skieurs sont les bienvenus,
un bar avec happy hour et nous ouvrirons
d’ici fin avril LeDepotClub, notre propre
boîte de nuit, dans un cadre unique au
sous-sol. Nous avons donc plusieurs cen-
Le restaurant «LeMontBlanc» bénéficie
d’un panorama magnifique.
tres de profit. Par ailleurs, les prix de nos
sept chambres et six suites, de même qu’un
appartement, s’échelonnent de 800 francs
à 9000 francs la nuit. Il vaut parfois mieux
avoir un appartement à 9000 francs que
50 chambres à 200 francs.
– Quel taux d’occupation comptez-vous
réaliser ?
– Etant donné que notre hôtel sera ouvert
toute l’année, nous tablons sur un petit
70% de taux d’occupation.
– Comment fait-on pour obtenir le label
de Leading Small Hotels of the World
avant même que l’hôtel ne soit ouvert ?
Le fait d’avoir travaillé au Lausanne
Palace sous la direction de Jean-Jacques
Gauer, le président des Leading Hotels
of the World, a-t-il facilité les choses ?
– Nous n’avons bénéficié d’aucun passedroit. D’ailleurs, hotelleriesuisse nous a
également classés en cinq-étoiles superior
avant même que l’hôtel ne soit ouvert. Il se
fait tout simplement que les représentants
Photo Olivier Currat
Dominant la station de Crans-Montana,
dans le quartier de Plan-Mayens où l’on
aperçoit parfois la conseillère fédérale
Micheline Calmy-Rey venir se reposer dans
le chalet familial et où Roger Moore, ainsi
qu’Alain Delon viennent volontiers manger
au Restaurant de la Dent-Blanche, LeCrans
Hotel & Spa a enfin ouvert ses portes le
30 janvier. Construit là où se trouvait auparavant l’Hôtel du Mont-Blanc, ce nouveau
cinq-étoiles superior, membre des Leading
Small Hotels of the World, est dirigé par
Carlos Mirza, un ancien du Lausanne
Palace.
Carlos Mirza, le directeur général du
« LeCrans Hôtel & Spa ».
« LeSalon Lounge », sa cheminée et son
vieux bois.
de Leading, de même que ceux d’hotelleriesuisse sont venus nous inspecter pendant que nous étions encore en chantier.
Ils sont venus mesurer nos chambres et
suites, dont une de 100 m2, et ont vu que
nous mettions tout en œuvre pour satisfaire
notre clientèle. Certains prétendent que je
suis une antenne de Jean-Jacques Gauer à
Crans-Montana. Ce n’est pas le cas mais
cela me fait plaisir car j’ai une grande estime
pour lui. J’ai en effet beaucoup appris à ses
côtés.
Laurent Missbauer
7
Créativité
Aminona
Chez Jacky, l’apéritif est offert à tous !
« Cabane ouverte, apéritif offert à tous nos
visiteurs ! » Tel est le slogan que Jacky Beney,
le gardien de la Cabane de la Tièche, sur les
hauteurs d’Aminona, a placé sur les affichettes qu’il a distribuées un peu partout
à Crans-Montana. Sa cabane, une des nouveautés de cet hiver sur le Haut-Plateau, a
beau se trouver dans un petit coin de paradis, elle ne se situe pas directement à proximité des pistes les plus fréquentées ou des
itinéraires pédestres les plus courus. Il est
donc indispensable de faire savoir qu’elle
est désormais ouverte à tout le monde –
après avoir été exploitée de manière privative pendant une trentaine d’années –
et que les visiteurs qui s’y hasardent sont
récompensés par un petit verre de blanc
reflétant parfaitement l’accueil chaleureux
prodigué à tout un chacun.
En plus de l’apéritif offert en guise de
bienvenue, Jacky Beney a également élaboré une offre spéciale à 200 francs dans
sa cabane qui comprend deux chambres
à deux lits, une chambre à quatre lits, une
chambre à cinq lits et un dortoir pour une
Photo Laurent Missbauer
« Les commentaires
rédigés dans le livre d’or
sont extrêmement
positifs. »
A la Cabane de la Tièche, une des nouveautés de cet hiver à Crans-Montana, tous les
visiteurs reçoivent un petit verre de blanc en guise de bienvenue.
dizaine de personnes. Valable du mardi au
jeudi, elle comprend trois nuits en demipension, trois repas de midi et trois bouteilles de vin. Pour fidéliser sa clientèle, il
a également lancé une carte de membre
transmissible qui, pour 300 francs, offre
dix repas (entrée, plat, dessert), quatre
nuits en pension complète, une bouteille
de vin, une journée avec un guide de montagne et deux descentes en luge, sa cabane
étant facilement accessible depuis la première épingle à droite de la piste de luge
d’Aminona.
« La vente des cartes de membre a bien
fonctionné mais ce qui m’a fait le plus plaisir, ce sont les commentaires extrêmement
positifs que les visiteurs ont rédigés dans le
livre d’or », précise Jacky Beney. Au niveau
de la restauration, Lionel, le cuisinier de la
cabane, propose un menu du jour, des röstis
avec fromage et lardons, des assiettes valaisannes, des croûtes au fromage, des raclettes, des fondues et diverses tartes maison
qui vont parfaitement de pair avec ce petit
coin de paradis !
Laurent Missbauer
www.cabane-tieche.ch
Villars
Le Basaltis de Bernard Cavé
et Jean-Yves Beausoleil au RoyAlp
Photo Christian Eggs
A cru d’exception, présentation dans un cadre d’exception.
C’est au Chalet RoyAlp, le nouveau cinq-étoiles de Villars,
que Bernard Cavé, œnologue et vigneron à Ollon, et JeanYves Beausoleil, l’œnologue des Artisans vignerons d’Ollon,
ont présenté le Basaltis, un pinot noir issu de vieilles vignes
d’Ollon. Seules 1600 bouteilles de « ce vin très structuré et
au fruit bien présent » ont été produites. Ses deux parrains
sont André Raboud, le sculpteur de St-Triphon, concepteur
et créateur de toutes les étiquettes de Bernard Cavé, et
Thierry Lang, pianiste et compositeur de jazz à Ollon. « Au
travers de leur art, tous deux m’ont beaucoup apporté au
niveau de la passion, de la créativité et de l’amour du travail
bien fait », a précisé Bernard Cavé. On relèvera enfin que le
nom Basaltis fait référence au basalte, une pierre aussi noire
que le fameux pinot.
Laurent Missbauer
Jean-Yves Beausoleil (de g. à dr.), Thierry Lang, André Raboud et Bernard
Cavé ont présenté le Basaltis au Chalet RoyAlp de Villars.
8
www.bernardcavevins.ch
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
Créativité
Le Vin jaune au Beau-Rivage de Genève
Dominique Gauthier,
« cuisinier de l’année
2009 », et Franck
Vichet, président des
ambassadeurs du Vin
jaune, dans la cave
du Beau-Rivage de
Genève.
de Genève, plus précisément au restaurant gastronomique Le Chat Botté où
Dominique Gauthier a été sacré « cuisinier de l’année 2009 » par le guide Gault
Millau. Ils y ont notamment expliqué que
leur vin, caractérisé par « sa robe dorée et
sa puissance aromatique d’envergure », a
donné lieu à de nombreux événements qui
le font connaître bien au-delà des frontières jurassiennes.
Parmi les manifestations qui font parler
du Vin jaune loin à la ronde, on relèvera la
« Percée » qui a lieu chaque année au mois
de février dans une localité jurassienne
différente. Cette manifestation attire en
dehors de la période touristique 40 000
visiteurs, provenant de France, mais également de Suisse et de Belgique, qui viennent
assister à la percée d’un tonneau de 228
litres où le Vin jaune a développé pendant
un peu plus de six ans « ses arômes originaux de noix et d’épices ». On relèvera que
le Vin jaune ne peut être embouteillé que
dans le clavelin, un flacon de 62 cl qui est
le seul autorisé à accueillir le plus célèbre
des vins jurassiens. La contenance du clavelin correspond à ce qu’il reste d’un litre
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
de vin une fois que la « part des anges s’est
évaporée après exactement six ans et trois
mois d’élevage ».
Franck Vichet, le président des ambassadeurs des Vins jaunes pour la percée 2009,
a également rendu attentif Dominique
Gauthier au fait que le Conseil régional du
tourisme de Franche-Comté est un parte-
naire essentiel dans la promotion du Vin
jaune. Un coup d’œil sur les sites internet
www.jura-vins.com et www.laroutedesvinsdujura.com donnent une bonne idée
de ce que l’on pourrait faire en Suisse
romande au niveau d’une promotion touristico-viticole d’envergure.
Laurent Missbauer
Avec sa robe dorée caractéristique, le Vin
jaune est le fleuron du vignoble jurassien.
Le clavelin de 62 centilitres est le seul
flacon habilité à accueillir le Vin jaune.
Photos Vins du Jura
La « Percée du Vin
jaune » attire dans le
Jura 40 000 visiteurs
en dehors de la saison
touristique
Photo Laurent Missbauer
En France, on n’a pas de pétrole, mais on
a des idées. Ce slogan, largement diffusé
dans l’Hexagone lors de la crise énergétique des années 70, peut aisément s’appliquer aux ambassadeurs du Vin jaune dans
le Jura français. Ils sont en effet venus au
mois de janvier faire la promotion de leur
vin emblématique à l’Hôtel Beau-Rivage
9
Economie touristique
Nuitées hôtelières : l’année 2008
a été proche du record de 1990
à ressentir les premiers signes de la crise
financière en septembre avec une baisse de
0,7%. La valeur la plus basse a été atteinte
en novembre avec un recul de 6,7% par
rapport à l’année précédente. Cette évolution négative n’est pas due au seul fait de la
récession, mais elle doit aussi être considé-
Photo Swiss-Image
Les hôtels 3 et 4 étoiles
ont été les grands
gagnants de ces trois
dernières années
A l’image de la vue dont on jouit depuis l’Hôtel Palafitte à Neuchâtel, l’année 2008 a été
remarquable au niveau des nuitées hôtelières.
Les chiffres présentés lors de la conférence
de presse de Suisse Tourisme du 24 février
dernier ont été particulièrement réjouissants. L’hôtellerie suisse a en effet enregistré en 2008 un excellent résultat avec un
total de 37,3 millions de nuitées. Cela correspond à une augmentation de 2,7% par
rapport à une année 2007 qui avait déjà
été qualifiée de très bonne. Il s’agit ainsi
du deuxième meilleur résultat de ces trente
Les établissements membres d’hôtelleriesuisse
ont généré 75,7%
des nuitées enregistrées
au niveau national.
dernières années, entre le record absolu de
1990 (37,5 millions de nuitées) et celui de
1981 (37,1 millions de nuitées).
Selon l’Office fédéral de la statistique,
l’hôtellerie suisse a enregistré très exactement 37 333 769 nuitées en 2008. Quant
aux 2229 hôtels membres d’hôtelleriesuisse, l’association faîtière de l’hôtellerie
helvétique, ils ont généré à eux seuls 75,7%
10
du total de ces nuitées (28,3 millions). Leur
taux d’occupation s’est avéré beaucoup
plus élevé que celui des hôtels qui ne font
pas partie d’hôtelleriesuisse. Il s’est en effet
élevé à 55% contre 31,4% pour les établissements non membres.
L’excellent début d’année 2008 – les
chiffres pour les mois d’hiver ont progressé
de 5,5% par rapport aux valeurs déjà très
élevées de 2007 – a été suivi par les mois
d’été marqués par l’Euro 2008. Si les mois
de mai et juillet ont enregistré de bons
résultats avec une croissance de respectivement 11,3 et 3,3%, le mois de juin, le
mois de l’Euro 2008, est toutefois resté
en-dessous des attentes avec un recul de
2,5%. Ces chiffres s’expliquent notamment par le fait que de nombreuses manifestations qui se déroulent habituellement
en juin ont été avancées en mai ou reportées en juillet. Cette situation s’est également traduite par un recul du tourisme
d’affaires qui est traditionnellement très
important en juin et qui n’a pas pu être
entièrement compensé par les nuitées liées
à l’Euro 2008.
Après un mois d’août remarquable
(+3,9%), l’hôtellerie suisse a commencé
rée en relation avec les chiffres records réalisés l’année précédente: en 2007, novembre
affichait une hausse de 10,3% par rapport à
2006, donc des chiffres extrêmement élevés
qui sont retombés à un niveau normal en
2008. Les nuitées ont cependant progressé
en décembre. Elles ont en effet augmenté
de 1,1% par rapport au mois de décembre
de l’année précédente qui avait déjà été
qualifié de très bon.
Enfin, on relèvera que ce sont surtout
les hôtels 3 et 4 étoiles qui sont les grands
gagnants de ces trois dernières années, a
indiqué hôtelleriesuisse. Ces deux catégories
ont en effet vu leurs nuitées progresser de
respectivement 5,6 et 7,9% par rapport à
2006. Si toutes les régions ont bénéficié de
la croissance de ces trois dernières années,
ce sont les grandes villes, comme par exemple Lausanne et Genève, qui ont enregistré
la plus forte croissance avec une augmentation de 8,5% par rapport à 2006.
Laurent Missbauer
Un nouvel épisode dans
la « guerre des étoiles »
C’est « avec incompréhension » qu’hôtelleriesuisse, l’association faîtière de
l’hôtellerie helvétique, a pris acte le
19 février du jugement du Tribunal de
commerce de Zurich. Celui-ci entend
autoriser GastroSuisse à classifier ses
établissements en utilisant les étoiles
comme symboles. Selon hôtelleriesuisse, qui a introduit un tel système de
classification en 1979, « cette décision
est incompréhensible car si la fédération des cafetiers et restaurateurs utilise à l’avenir ses propres étoiles pour
évaluer des établissements d’hébergement, la confusion et la perte de crédibilité sont programmées ».
L. M.
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
Formation
18e édition des Rencontres féminines de l’hôtellerie et de la restauration à Delémont
La « Petite Gilberte de Courgenay »,
un exemple à suivre
Gilberte Montavon: la petite Jurassienne
a contribué à populariser l’Hôtel de la Gare
de Courgenay dans toute la Suisse.
Daniela Vogt, la directrice du Grand Hôtel
Les Endroits à La Chaux-de-Fonds, ne manquerait pour rien au monde, ou presque,
les Rencontres féminines de l’hôtellerie
et de la restauration mises sur pied par
Pierre Stämpfli, le responsable romand
Couverture du livre de Damien Bregnard.
L’Hôtel de la Gare
de Courgenay a été
rouvert en 2001.
Photo Laurent Missbauer
de la formation de GastroSuisse. Une fois
par année, au mois de janvier, une quarantaine de cadres féminins de l’hôtellerie
et de la restauration se réunissent pour
se perfectionner et trouver de nouvelles
idées. Daniela Vogt, qui a été fleurie lors
de cette 18e édition du Gastroforum pour
son assiduité ainsi que pour sa contribution au succès de la manifestation qu’elle
a accueillie à plusieurs reprises dans son
beaucoup d’amabilité les soldats et les officiers suisses mobilisés dans le Jura pendant
la guerre de 14-18.
Gilberte Montavon, appelée la « Petite
Gilberte de Courgenay » en raison de sa
petite taille et de son jeune âge – elle avait
à peine 18 ans lorsqu’éclata la Première
Guerre mondiale –, est un exemple à suivre.
Si elle a été très appréciée par les soldats
et les officiers, c’est que, entre autres, elle
parlait l’allemand. Elle avait en effet travaillé
pendant une année dans une famille d’hôteliers à Interlaken. En outre, toujours prête
à rendre service, elle ne travaille pas seulement dans l’auberge familiale, mais sert
parfois de traductrice entre les troupes et
les autorités communales, écrit des lettres à
la machine et possède la faculté de mémoriser un très grand nombre de noms.
Une chanson, une pièce de théâtre et un
film lui ont été dédiés. Aujourd’hui, l’Hôtel
de la Gare de Courgenay porte son nom.
Après avoir été fermé pendant plus de
trois ans, il a fêté sa réouverture en 2001
grâce au soutien de plusieurs mécènes.
Eliane Chytil-Montavon y organise différentes visites guidées pour des groupes. Elle a
également collaboré au livre que Damien
Bregnard a publié il y a huit ans sur Gilberte
de Courgenay. Un livre que de nombreuses
participantes du Gastroforum ont acheté.
« Je compte bien me rendre à Courgenay et
inciter plusieurs de mes clients à y assister
aux visites guidées de Mme Eliane ChytilMontavon. Sa façon de captiver son auditoire vaut en effet à elle seule le déplacement », conclut Daniela Vogt.
Laurent Missbauer
Le nom de la « Petite Gilberte » est
aujourd’hui indissociable de celui de l’Hôtel
de la Gare de Courgenay. Illustration tirée
du livre de Damien Bregnard.
Un cours pour mieux profiter des évaluations des internautes
Pierre Stämpfli et Eliane Chytil-Montavon,
la nièce de la «Petite Gilberte».
établissement, reconnaît ainsi avoir particulièrement apprécié la conférence sur la
« Petite Gilberte de Courgenay ». Et elle n’a
pas été la seule. Cette conférence a en effet
été présentée avec beaucoup de passion et
d’humour par Eliane Chytil-Montavon, la
nièce de Gilberte Montavon qui a rendu
célèbre dans toute la Suisse l’Hôtel de la
Gare de Courgenay pour y avoir servi avec
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
Ce qui est bien lors des rencontres de formation continue telles que celles organisées
par Pierre Stämpfli, c’est que l’on y apprend toujours quelque chose d’intéressant.
Ainsi, le thème des réclamations, évoqué par Claire Delessert lors de son exposé sur
« Le client est roi », a permis de mentionner les sites d’évaluation sur internet et leurs
critiques, négatives ou positives. Un cours sur ce sujet sera donné le 20 avril et le 14
septembre à Lausanne. Il durera un après-midi et traitera notamment des sites touristiques de référence, de la communication positive sur internet, des critiques internet et
des sites dédiés aux hôtels et aux restaurants locaux. Intitulé « Les critiques sur internet ?
Profitez des sites d’évaluation ! », ce cours coûte 180 francs par personne. Les membres
de GastroSuisse, hotelleriesuisse et Hotel & Gastro Union ne paient que 130 francs.
En vertu de la réglementation en vigueur en Valais, ce cours est même gratuit pour le
titulaire d’un établissement valaisan ainsi que pour ses collaborateurs. Renseignements
au 021 721 08 30.
L. M.
11
Formation
C’est une initiative suffisamment originale pour être signalée. L’espace
de trois jours, tous les journalistes de
la rédaction de l’Hotel Revue - le plus
important hebdomadaire touristique
bilingue de Suisse, édité par hotelleriesuisse - ont troqué leurs stylos et
leurs ordinateurs portables contre des
ustensiles qui leur étaient nettement
moins familiers dans l’exercice de leur
profession: plateaux-repas, chiffons
de nettoyage, shakers à cocktails, systèmes de réservation et autres casseroles géantes. Au bout du compte,
l’expérience a eu des échos très positifs. «Aussi bien au niveau des lecteurs,
qu’au niveau des hôteliers et des journalistes», relève Elsbeth Hobmeier, la
rédactrice en chef de l’Hotel Revue.
Rédactrice au cahier français, Hélène
Koch ne tarissait pas d’éloges sur son
expérience au département «room
service» d’un grand hôtel genevois:
«Tout le monde devrait tenter une
telle expérience au moins une fois dans
sa vie. Il n’y a en effet rien de mieux
pour valoriser une profession.» Ce
n’est pas le soussigné qui la contredira.
Engagé à 50% à la rédaction de l’Hotel Revue, il a pour sa part effectué un
stage au Grandhôtel Suisse-Majestic de
Montreux.
L’article ci-contre, qui relate son expérience de stagiaire-réceptionniste, a été
publié dans l’Hotel Revue du 5 mars.
Il est reproduit ici, dans une version
légèrement modifiée, avec l’autorisation de la rédactrice en chef de l’Hotel
Revue. Les lecteurs d’Infôtellerie Suisse
romande, qui seraient intéressés à parcourir les autres articles publiés dans
le cadre de cet exercice de formation
continue insolite, peuvent le faire en
visitant le site internet www.htr.ch.
Tous les articles y sont en effet publiés
dans l’ordre chronologique de leur
parution.
L. M.
Le rédacteur en chef d’Infôtellerie Suisse romande
a effectué un stage dans un quatre-étoiles de Montreux
Quand l’uniforme
fait le réceptionniste
Si l’habit ne fait pas le moine,
l’uniforme fait le réceptionniste.
Récit d’un stage particulièrement
enrichissant.
« Vous voulez effectuer un stage de réceptionniste dans notre hôtel ? Venez donc à
fin février. Nous accueillerons plusieurs
athlètes des Jeux internationaux des écoliers et il y aura beaucoup de travail à la
réception. » Ces propos de Caroline Ogi,
la directrice des ventes du Grandhôtel
Suisse-Majestic de Montreux, étaient très
prometteurs. Mon stage n’allait donc pas
se résumer à faire quelques courbettes en
remettant la clé de leur chambre aux rares
« Il n’est pas question
qu’un réceptionniste,
dans mon hôtel, soit mal
rasé, porte une barbichette ou, encore pire,
ait des tatouages. »
touristes égarés sur la Riviera vaudoise en
plein hiver. A vrai dire, le travail, particulièrement varié, n’a jamais manqué au département réception dirigé de main de maître
par Sandra Lehne. A peine avais-je revêtu
le gilet de réceptionniste que les premiers
participants, ceux de la ville hongroise de
Kecskemet, étaient déjà arrivés.
« Certains noms slovaques
sont imprononçables »
Première question concrète à Sandra Lehne,
ma cheffe de stage : comment s’adresser
aux clients, faut-il les appeler par leur nom ?
« En allemand, les règles de politesse sousentendent qu’on appelle le client par son
nom. Il n’en va fort heureusement pas de
même en français et il est parfaitement
admis de s’adresser au client en lui donnant uniquement du Monsieur sans que ce
dernier soit obligatoirement suivi du patronyme », me répond-elle. La difficile prononciation des noms hongrois, slovaques ou
estoniens m’est donc épargnée...
Photo Sandra Lehne
Presse spécialisée : une
idée originale en matière
de formation continue
Laurent Missbauer en uniforme.
« Certains noms slovaques, formés presque
exclusivement de consonnes, sont imprononçables », me souffle Andrés Oppenheim,
le directeur général de l’hôtel. Et il parle en
connaissance de cause, son épouse vient
en effet de Prague. Venu me souhaiter la
bienvenue, il m’annonce sur un ton badin
que ma cheffe de stage « est sévère mais
très compétente ». Lui est plutôt du genre
intransigeant : « Il n’est pas question », précise-t-il, « qu’un réceptionniste, dans mon
hôtel, soit mal rasé, porte une barbichette
ou, encore pire, ait des tatouages ou des
piercings. » M’étant fait raser de près par
ma coiffeuse, une fois n’est pas coutume,
j’ai à peine eu le temps de penser que les
23 francs consacrés à cet effet avaient été
investis à bon escient, que le premier exercice pratique figurait déjà à l’ordre du jour.
« Etant donné que nous accueillons des
enfants, nous devons impérativement
bloquer le pay-tv dans leurs chambres »,
Il s’agit tout d’abord de prendre la bonne
fiche d’enregistrement...
... et de préparer les clés en fonction d’une
liste établie au préalable.
12
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
Photos Laurent Missbauer
Formation
La réception du Grandhôtel Suisse-Majestic
où notre rédacteur en chef a effectué son
stage de réceptionniste.
Le gilet n’était pas du goût de la
gouvernante générale !
relève Sandra Lehne qui, en quelques clicks
d’ordinateur, me montre comment procéder. Doit-on aussi verrouiller le mini-bar,
demande le lendemain une réceptionniste.
« Mais non, qu’ils prennent donc une cuite »,
plaisante le directeur général. « Mais je ne
pense pas que, à 12-15 ans, ils soient très
intéressés par l’alcool. Au pire, ils risquent
de faire une indigestion de Toblerone et de
cacahuètes... » Andrés Oppenheim n’a pas
le temps de terminer sa phrase que l’équipe
slovène prend d’assaut la réception. Il est à
peine 10 heures du matin et trois de leurs
chambres ne sont pas encore prêtes. Il faut
alors appeler le « house-keeping » qui assure
qu’elles seront terminées d’ici une heure.
Le dernier jour me vaut enfin de voir comment s’effectue un check-out. Il faut consulter la liste fournie par le restaurant et vérifier
que les clients qui ont pris le petit-déjeuner
bénéficiaient d’un arrangement comprenant ce service. Dans le cas contraire, ne
pas oublier de le facturer. Et le « pay-tv » ?
Celui-ci est automatiquement transmis sur
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
Photo Sandra Lehne
Quels films du « pay-tv » sont-ils
les plus plébisicités ?
La réception dispose d’un écran qui permet
de surveiller l’entrée de l’hôtel.
la facture où il est discrètement libellé en
tant que « service-consommation ». Et quels
films sont-ils les plus plébiscités ? Les comédies ou les films X ? « Nous ne recevons que
des codes et nous ne nous amusons pas à
contrôler quel film a été visionné », répond
diplomatiquement la réceptionniste Magali,
faisant ainsi honneur à la légendaire discrétion de l’hôtellerie helvétique...
Sur ce, surgit la gouvernante en chef qui
me demande pour quelle raison je ne porte
que le gilet de l’hôtel au lieu de l’uniforme
officiel. Il se trouve qu’il n’y en avait aucun
de disponible à mon arrivée. En moins de
temps qu’il n’en faut pour l’écrire, elle m’en
trouve un. Que je m’empresse d’endosser.
Si l’habit ne fait pas le moine, l’uniforme,
de toute évidence, fait le réceptionniste.
Beaucoup de personnes estiment en effet
que l’apparence confère un statut qui n’est
pas loin de donner la compétence correspondante. Molière, par exemple, prétendait
en plaisantant qu’il suffisait de revêtir l’habit
d’un médecin pour en avoir instantanément
toute la science! En ce qui me concerne,
c’était cependant loin d’être le cas...
Laurent Missbauer
www.suisse-majestic.ch
13
Actualissimo
Faits d’hiver : suivre la trace...
Une saison blanche noire
de monde, des remontées mécaniques sortant
des chiffres rouges, la vie
en rose pour l’hôtellerie
de montagne et même
du vert dans les pronostics! Décidément, c’est
le ciel bleu pour le tourisme suisse qui voit ses
pistes de neige prendre
des allures de côtes d’azur... Le fait que,
paradoxalement, tout se déroule dans un
climat international exécrable ajoute à la
satisfaction hautement légitime que ne
manquent pas de ressentir les milieux professionnels. Cette euphorie tranche avec la
morosité économique sans précédent que
nous vivons depuis quelques mois. Quand
on prétend que le tourisme peut être ou
même devrait être une planche de salut,
un antidote à notre société écœurante et
déshumanisée, il faut se réjouir de constater que la quête des plaisirs et des loisirs
reste une aspiration bien réelle. Qui ne
demande qu’à faire boule de neige.
L’effort est à porter
sur la jeune clientèle,
garante d’une certaine
continuité.
Les excellents résultats du tourisme
d’hiver en Suisse doivent être mis à profit pour relancer l’ensemble de ce secteur,
hier encore menacé par une désaffection
du ski pur, des stations de moyenne montagne et des vacances blanches en compétition avec les horizons lointains, tentants
et meilleur marché. Certes, l’offre touristique intrinsèque de la Suisse et la culture
des sports d’hiver ne sont pas en cause.
Par ailleurs, certaines tendances, remarquées il y a quelques années déjà, ont fort
heureusement pu être maîtrisées. Cela
grâce non seulement au snowboard, qui a
ramené les jeunes sur les pistes, mais grâce
également à la politique commerciale de
nombreuses stations en veine de conserver leur compétitivité et à de gros efforts
en matière d’animation et d’événementiel. Même les médailles retrouvées du ski
suisse participent cette saison à la fête de
notre tourisme ragaillardi dont elles sont,
ne l’oublions pas, la carte de visite!
Aujourd’hui encore, le mouvement
hôtelier mesuré en hiver – mais ce n’est
qu’une indication partielle – représente
45% du total annuel, ce qui tend à mon-
14
trer que le tourisme helvétique ne met
pas tous ses œufs dans le même panier.
Il n’empêche que, pour que la pérennité
d’un tourisme d’hiver accessible à tous soit
assurée, il ne faut pas en éluder ses problèmes, ses interrogations, ses craintes. A
cet égard, l’exceptionnelle saison d’hiver
que nous venons de vivre ne doit pas être
l’arbre qui cache la forêt enneigée, nous
sommes sur une pente glissante.
L’hôtellerie de montagne, d’abord,
a besoin d’être revitalisée, comme le
démontre au passage l’excellente exposition « L’hôtellerie alpine entre déclin et
renouveau » actuellement au Musée alpin
suisse à Berne; le problème ne sera de loin
pas complètement résolu par la construction de grandes unités de luxe. Il n’existe
aucune stratégie globale à ce sujet.
Un milliard de francs
pour aider le tourisme
suisse ne serait pas trop
demander !
D’autre part, malgré le succès vécu par nos
stations ces derniers mois, jamais le coût
des vacances d’hiver – pour les familles
surtout – n’a fait l’objet d’autant d’articles,
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
Photo Swiss-Image
Actualissimo
de critiques, de questions ! Le ski n’est plus
à la portée de tout le monde, les séjours
diminuent, comme le nombre de camps de
ski et de classes de neige. Or, l’effort est à
porter sur la jeune clientèle, garante d’une
certaine continuité dans ce domaine.
Toute vision relative à l’avenir de notre
tourisme d’hiver se heurte au problème
des investissements. Le programme de
relance économique de la Confédération,
du moins sa partie consacrée au tourisme,
va permettre de stimuler son marketing
par le biais de Suisse Tourisme : cette
impulsion est certes nécessaire, mais nous
souhaiterions que la politique fédérale de
Infôtellerie – Mars 2009 – No 57
facilitation des investissements concerne
également les infrastructures, l’hôtellerie
de montagne et autres équipements d’accueil (pourquoi pas les canons à neige ?).
Un milliard de francs ne serait pas trop
demander!
Ces efforts sont à faire, non seulement pour attirer des clientèles étrangères, séduites par les stations françaises et
autrichiennes, mais aussi pour stimuler le
marché intérieur. Il suffit de passer d’une
station à l’autre, dans un même domaine
skiable transfrontalier pour se rendre
compte que nous n’évoluons pas dans la
même catégorie. A cet égard, une com-
paraison entre Morgins, dans la partie
valaisanne des Portes-du-Soleil, et plusieurs stations françaises de ces mêmes
Portes-du-Soleil, à commencer par Châtel,
vaut davantage qu’un long discours. Il
en va de même pour Saint-Cergue, dans
le canton de Vaud, et Les Rousses, qui
se trouve juste de l’autre côté de la frontière. La Suisse peut et doit mieux faire.
Ce ne sont là que quelques pistes de
réflexion, histoire de rêver d’un tourisme
plus soutenu, vraiment revigoré et bien
doté, bref tout tracé pour redorer l’image
de notre pays, fracturée par nos banques
amirales.
José Seydoux
15
En bref
Fribourg: trois salons sous le signe
de l’énergie et de l’habitat
Ancien
responsable de la formation
au Bureau romand
d’hotelleriesuisse à
Lausanne et ancien
professeur à l’Ecole
suisse du tourisme
à Sierre, Nicolas
Zapf (42 ans) a été
nommé le 5 mars
à la direction de
l’Union fribourgeoise du tourisme (UFT).
Directeur de l’Office du tourisme de la ville
de Fribourg et de sa région depuis 2001,
il entrera en fonction cet automne, succédant ainsi à Jacques Dumoulin qui a fait
valoir ses droits à la retraite. L. M.
P.P.
Nicolas Zapf, nommé à la tête
de l’UFT
Dépôt en nombre
www.forum-fribourg.ch
Un jury, présidé par Urs Zehnhäusern
(à dr.), directeur de Valais Tourisme, a
décerné le Premier Prix du Concours
journalistique de l’Etat du Valais à
Laurent Missbauer, le nouveau rédacteur en chef d’« Infôtellerie ». Cette distinction lui a été remise pour son article
intitulé « Le Haut-Valais des pionniers
de l’hôtellerie » et paru dans le magazine de luxe « Sports et loisirs » du mois
d’avril 2008 ; il s’agit d’un reportage
touristique doublé d’un volet historique – dont il a également réalisé la
plupart des magnifiques photos – qui
évoque le fascinant parcours des pionniers de l’hôtellerie que sont César Ritz
et Alexandre Seiler. Ce Premier Prix a
été attribué sur la base de plus de cinquante articles et reportages soumis
au jury du concours, jury dont faisaient
aussi partie les conseillers d’Etat JeanMichel Cina et Jean-René Fournier
ainsi que Pius Rieder, ancien rédacteur
en chef du « Walliser Bote », et JeanFrançois Fournier, rédacteur en chef du
« Nouvelliste ».
José Seydoux
1000 Lausanne 1
Le centre d’expositions Forum-Fribourg
accueillera du 23 au 26 avril, le Salon
Energissima, le Salon de l’immobilier et
le tout nouveau Salon Renova. Quelque
20 000 visiteurs sont attendus sur l’ensemble des trois salons qui ont annoncé un total
de 250 exposants. En plus des différents
stands qui occuperont une surface totale
de 15 000 m2, plusieurs conférences, ateliers et autres forums seront consacrés aux
différents savoir-faire, nouveaux produits
et autres tendances en matière d’énergie,
d’habitat et de rénovation. Le Salon Renova
abordera notamment les thèmes suivants:
rénovation énergétique, restauration, rénovation intérieure et extérieure, politique
incitative, financement, etc. Autant de
thèmes susceptibles d’intéresser un grand
nombre d’hôteliers.
L. M.
Un Premier Prix
pour Laurent Missbauer
Agenda
Quelques rendez-vous importants
pour le secteur touristique
Du 14 novembre au 16 août
Musée Alpin Suisse, exposition
« L’hôtellerie alpine entre déclin et
renouveau », Berne
3 avril
Journée suisse des vacances, Suisse
Tourisme, Lucerne, www.stnet.ch
Du 14 au 17 mai
Switzerland Travel Mart, Suisse
Tourisme, Lucerne, www.stnet.ch
28 mai
Assemblée générale de l’Association
Romande des Hôteliers (ARH) au
château de Chillon
8 et 9 juin
Assemblée des délégués d’hotelleriesuisse, Lugano
Photo Swiss-Image
25 juin
Assemblée générale de l’OTV, Blonay
C’est au château de Chillon que se tiendra
le 28 mai l’assemblée générale de
l’Association Romande des Hôteliers.
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Infôtellerie – Mars 2009 – No 57