ambohimirahavavy - marivorahona
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RAPPORT N° 4-5 BUSINESS PLAN CAPAM PROJET MANAGED RESOURCES PROTECTED ARES (MRPA) COMPLEXE DES AIRES PROTEGEES AMBOHIMIRAHAVAVY MARIVORAHONA DOSSIER DE BUSINESS PLAN « Votre développement, c’est notre métier » 0 Décembre 2015 TABLE DES MATIERES I. INTRODUCTION.................................................................................................................................. 3 1.1. HISTORIQUE DE L’AIRE PROTEGEE ............................................................................................. 3 1.2. LE RESEAU MRPA........................................................................................................................ 4 1.3. LA STRATEGIE DE CONCEPTION DU BUSINESS PLAN ................................................................. 5 1.4. LE BUSINESS MODEL .................................................................................................................. 5 II. LES POTENTIELS DE LA BIODIVERSITE DE LA NAP CAPAM ............................................................... 7 2.1. SITUATION ADMINISTRATIVE, LOCALISATION GEOGRAPHIQUE ET SUPERFICIE ....................... 7 2.2. LE MILIEU PHYSIQUE .................................................................................................................. 7 2.3. CAPAM PRESENTE UNE BIODIVERSITE TRES IMPORTANTE ....................................................... 8 2.4. LES PRESSIONS ET MENACES SUR LA BIODIVERSITE ................................................................ 11 2.5. LES IMPACTS DE LA MISE EN PLACE DU NAP SUR LA POPULATION......................................... 12 LES CIBLES DE CONSERVATION ............................................................................................................ 13 III. LES POTENTIELS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA NAP................................................................... 16 3.1. LE MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE .............................................................................................. 16 3.2. LES RESSOURCES NATURELLES VALORISABLES ........................................................................ 18 IV. LES STRATEGIES DE GESTION ET D’AMENAGEMENT DE L’AIRE PROTEGEE ............................... 21 4.1. LA VISION SUR L’AIRE PROTEGEE ............................................................................................. 21 4.2. LES OBJECTIFS D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DE L’AIRE PROTEGE.................................. 21 4.3. L’ORGANISATION DE LA GESTION DE L’AP ............................................................................... 21 4.4. LE MECANISME DE SUIVI EVALUATION .................................................................................... 24 V. LES BESOINS DE FINANCEMENT DE LA NAP .................................................................................... 25 5.1. L’APPROCHE DE VALORISATION DES COUTS............................................................................ 25 5.2. LES DETAILS DES COUTS ........................................................................................................... 25 VI. LES SOURCES DE FINANCEMENT POTENTIELLES DE LA NAP ...................................................... 27 6.1. L’APPROCHE GENERALE ........................................................................................................... 27 6.2. LES PREVISIONS DE RESSOURCES ISSUES DE L’ECOTOURISME ................................................ 27 6.3. LES PREVISIONS ISSUES DE LA VALORISATION DES RESSOURCES NATURELLES ...................... 28 6.4. LES RESSOURCES ISSUES DES FINANCEMENTS STABLES .......................................................... 29 6.5. DETERMINATION DU GAP DE FINANCEMENT .......................................................................... 29 6.6. RESSOURCES ISSUES DES BAILLEURS DE FONDS ...................................................................... 29 VII. LES RISQUES DU PLAN D’AFFAIRE ET LA PERENNISATION FINANCIERE .................................... 33 7.1. LES RISQUES DU PLAN D’AFFAIRE ............................................................................................ 33 7.2. LA STRATEGIE DE PERENNISATION FINANCIERE ...................................................................... 33 VIII. CONCLUSION................................................................................................................................ 35 ANNEXES .................................................................................................................................................. 36 1 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR LISTE DES ACRONYMES AGR : Activités Génératrices de Revenus DREEF : Direction Régionale de l'Environnement, de l'Ecologie et des Forêts FAPBM : Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar MMZ : Marambitsy Miaro ny Zava-boahary MRPA : Managed Resources Protecte Areas NAP : Nouvelles Aires Protégées ONG : Organisme non Gouvernemental ONGP : ONG Gestionnaire du Parc ONTM : Office National du Tourisme de Madagascar OPCI : Organisme Public de Coopération Intercommunal PAG : Plan d’Aménagement et de Gestion PAP : Personne Affectée par le Projet REDD+ : Réduction des émissions de gaz à effet de serre liée à la déforestation VOI : Vondron'Olona Ifotony ZOC : Zones d’Occupation Contrôlée ZUC : Zones d’Utilisation des ressources naturelles Contrôlées 2 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR I. INTRODUCTION 1.1. HISTORIQUE DE L’AIRE PROTEGEE Le Complexe d’Aires Protégées Ambohimirahavavy Marivorahona ou CAPAM est formé de 3 aires protégées gérées respectivement par : Les NAP COMATSA (Corridor reliant le Parc National de Marojejy Anjananarahibe Sud et la Réserve Naturelle Intégrale de Tsaratanana) de la zone nord et de la zone sud qui sont gérées par WWF ; Les NAP de Bemanevika et de Mahimborondro gérées par TPF (The Peregrine Fund) ; La RNI ou Réserve Naturelle Intégrale de Tsaratanana gérée par MNP (Madagascar National Park). La plus ancienne des aires protégées est Tsaratanana d’une superficie de 49 185 ha créée en 1997 avec l’ANGAP ou l’ancienne dénomination de MNP. Elle est financée par le programme environnemental 3 (PE3) de la Banque Mondiale et par FAPBM sous le financement de KFW. La NAP COMATSA a été gérée depuis plusieurs années par WWF et grâce à plusieurs appuis financiers notamment : Le projet Holistique de conservation des forêts (n°2) financé par FFEM, AFD et Air France ; WWF international Suisse La NAP de Bemanevika et de Mahimborondro a été étudiée depuis 2006 avec plusieurs financements selon le tableau ci-dessous : Tableau 1: Source de financement initial BEMANEVIKA ANNEE 2006 2007 20082009 20092010 20112012 20132014 ACTIVITES - Recensement de Marsh Harrier - Prospection du site Bemanevika ; - Suivi écologique des oiseaux d’eau ; - Suivi écologique de Fuligule de Madagascar ; - Initiative de création de la NAP Bemanevika ; - Consultation locale ; - Proposition pour la conservation du site Bemanevika ; - Suivi écologique des oiseaux d’eau ; - Suivi écologique de Fuligule de Madagascar ; - Etude bioécologique de Hibou Rouge et d’aigle serpentaire ; - Consultation locale et régionale ; - Cogestion du site Bemanevika : renforcement de deux VOI de Bemanevika ; - Inventaire biologique et Etude socio-économique de Bemanevika ; - Elaboration du schéma d’aménagement de Bemanevika ; - Suivi écologique des oiseaux d’eau ; - Etude bioécologique de Hibou Rouge et d’aigle serpentaire ; - Suivi écologique de Fuligule de Madagascar ; Elaboration PAG et PGES - Cogestion Bemanevika avec VOI (FBM et FIMAKA) et la Fédération. - Suivi écologique des oiseaux d’eau ; - Etude bioécologique de Hibou Rouge et d’aigle serpentaire ; - Appui au développement communautaire Bemanevika ; - Suivi écologique de Fuligule de Madagascar ; - Suite processus création NAP Bemanevika ; - Mise à jour PAG Bemanevika ; - Mise en œuvre PAG Bemanevika ; SOURCES DE FINANCEMENT CI ; TPF TPF TPF USAID ; TPF TPF TPF ; WWT USAID ; CI/Miaro ; TPF CEPF ; TPF TPF ; WWT Helmsley Foundation ; TPF 3 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR Oct 2014Dec 2014 2015 - Appui au développement communautaire Bemanevika ; - Processus finalisation création NAP Bemanevika ; - Initiative de création NAP Mahimborondro ; - Elaboration PAG Mahimborondro ; - Elaboration PGES Mahimborondro ; - Appui au développement communautaire Bemanevika ; - Suivi écologique des oiseaux d’eau ; - Etude bioécologique de Hibou Rouge et d’aigle serpentaire ; - Suivi écologique de Fuligule de Madagascar ; - Finalisation PGES Mahimborondro ; - Mise en œuvre PAG Bemanevika et Mahimborondro ; - Création en statut définitif de Bemanevika et Mahimborondro ; - Matérialisation limites ; - Processus de création VOI Mahimborondro ; - Suivi écologique de Fuligule de Madagascar ; - Suivi écologique des oiseaux d’eau ; - Etude bioécologique de Hibou Rouge ; (Helmsley Foundation ; TPF) ; MRPA (Helmsley Foundation ; TPF) ; MRPA Source : TPF 1.2. LE RESEAU MRPA En 2003, le gouvernement malgache a établi le Système National des Aires Protégées de Madagascar (SAPM). Il couvrait essentiellement au début les aires protégées de catégorie I, II et IV. Par la suite, après les accords de Durban, le gouvernement s’est engagé à étendre les aires protégées pour atteindre 6 millions ha couvrant 10% du territoire et a mis en place de nouvelles aires protégées (NAP) de catégorie V et VI selon les directives de l’UICN pour atteindre cet objectif d’extension. A cet effet, avec l’appui financier du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et du Progamme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le gouvernement a mis en place en 2013 le projet Managed Resources Protected Areas (MRPA) qui a pour mission d’étendre le système des aires protégées de Madagascar en développant un sous réseau d’aires protégées de ressources naturelles gérées dans les paysages écologiques sous représentés, dans le cadre de la gestion conjointe du gouvernement local et des communautés, et intégrés dans les cadres régionaux de développement Les résultats attendus du projet sont : Résultat 1 : De nouvelles AP sont créées dans le cadre de catégories V et VI comme fondation d’un sous réseau fonctionnel vision et de principes de gestion communs ; Résultat 2: La capacité institutionnelle au niveau des groupes de parties prenantes majeures fournit un cadre favorable à la décentralisation de la gouvernance des MRPA et assure la conservation de la biodiversité et une croissance économique durable basée sur les ressources naturelles ; Résultat 3: La pérennité financière des MRPA est renforcée au moyen de partenariats public - privé innovants et de mobilisation du financement public. Les activités réalisées sur les 2 premières années ont permis de mener à bien la création définitive de 5 nouvelles aires protégées couvrant 1.527.151ha et parmi lesquelles se trouve le Complexe CAPAM dont la gestion a été confiée à 3 ONG (WWF, TPF et MNP) et dont le Coordonnateur est WWF. Toutes les aires protégées de MRPA ont adopté comme principe de bonne gouvernance les principes suivants : Légitimité et droit à l’opinion : assurer la capacité des hommes et des femmes à influencer les décisions sur la base de la liberté d’association et d’expression; Subsidiarité : attribuer la responsabilité et l’autorité de gestion aux institutions qui sont les plus proches des ressources en question ; 4 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR Justice - partager équitablement les coûts et les bénéfices de la conservation et fournir un système de recours à un jugement impartial en cas de conflit ; Ne pas causer du mal : s’assurer que les coûts de la conservation ne tombent pas sur certains acteurs sociaux faibles sans aucune forme de compensation ; Direction : établir des objectifs de conservation à long terme reposant sur une appréciation des complexités écologiques, historiques, sociales et culturelles; Précaution : Les initiatives qui présentent des dangers sérieux pour la santé humaine ou la biodiversité ne devraient pas être entamées. Les “vocations écologiques” des milieux doivent être respectées. L’utilisation durable des ressources naturelles par la sécurité d’accès et un juste prix de marché doit être promue. Performance : Atteindre les objectifs de la gestion et répondre aux besoins et soucis de toutes les parties prenantes tout en utilisant raisonnablement les ressources ; Imputabilité : Etablir des lignes de responsabilités claires et assurer un flux transparent des informations sur les processus et les institutions. (3) et la mobilisation de fonds publics nationaux et internationaux pour le gap de financement qui restera à combler. Les dispositions prises pour réaliser des économies de coûts résident principalement dans: - - la sélection des activités indispensables par rapport aux missions du Parc; l’étude des modalités les moins chères pour exécuter ces activités; l’identification de facteurs de coûts indépendants et induits, comme par exemple. Les charges de personnel d’un côté et les coûts d’équipement et de fonctionnement des postes de travail qu’elles entraînent de l’autre ; la mise en place d’une structure du plan de financement harmonisé au niveau du MRPA (Annexe 1) 1.4. Le business model a été orienté comme suit : Un business plan orienté selon les besoins des bailleurs 1.3. LA STRATEGIE DE CONCEPTION DU BUSINESS PLAN Le business plan a pour objectifs : - De servir de feuille de route pour la mise en œuvre des stratégies financières en vue de la recherche de financement et de l’attraction des investisseurs pour l’exploitation des biens et services de la biodiversité compatible à l’environnement ; - D’être un outil de gestion et de suivi pour le site et de document d’informations pour les communautés et les autorités locales ; Les idées forces du plan d’affaires sont : (1) l’exploitation systématique des possibilités d’accomplir les missions du Parc à moindre coût (2) l’accroissement de l’autofinancement à travers le tourisme, la valorisation des ressources naturelles, la mobilisation des opérateurs économiques et la recherche de financement stable auprès de Trust Funds ; LE BUSINESS MODEL Les domaines d’activités ont été regroupés selon les intérêts de participation des organismes financiers. Ainsi, ils ont été reclassés comme suit : Les activités de conservation propre par l’ONG ; Les activités de conservation avec l’implication des communautés locales ; Les activités d’appui au développement local ; Les activités de développement en partenariat avec les opérateurs privés ; Les activités de développement de l’écotourisme. L’aire protégée a été répartie en zonages selon les potentiels et les zones d’intérêt des organismes financiers ; Les besoins de financement sont répartis en coût d’investissement et de fonctionnement car la plupart des bailleurs ne financent que les investissements ; La structure des coûts respecte des valeurs généralement admises au niveau international (coût par hectare de l’aménagement des aires protégées, ratio de coût des frais de gestion 5 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR sur le coût total des dépenses, la répartition des coûts entre la conservation et le développement local) ; Un business plan orienté selon l’objectif de pérennisation Les coûts d’investissement doivent diminuer après un certain nombre d’années (5 ans) ; Les couts de fonctionnement doivent rechercher l’équilibre par rapport aux ressources de financement stable existant Objectif d’équilibre de financement après le départ des bailleurs Un business plan orienté pour une meilleure intégration au niveau MRPA La nomenclature budgétaire des coûts et des recettes sera les mêmes pour toutes les aires protégées de MRPA pour assurer une intégration nationale. L’intégration nationale permettra d’avoir une meilleure recherche de financement pour l’ensemble du système des aires protégées ; La nomenclature des AP permettra une détermination des dépenses selon : l’aire protégée et les sous aires protégées (CAPAM) ; les zones (exemple : noyau dur, zone tampon, zone périphérique) ; les domaines d’activités ; les types de financement obtenus Photo 1: Chute et piscine naturelle 6 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR II. LES POTENTIELS DE LA BIODIVERSITE DE LA NAP CAPAM 2.1. SITUATION ADMINISTRATIVE, LOCALISATION GEOGRAPHIQUE ET SUPERFICIE Le Complexe d’aires protégées Ambohimirahavavy Marivorahona (CAPAM) se trouve à cheval entre les Régions de Sofia, Diana et Sava dans le Nord de Madagascar ; Il est rattaché à 06 Districts, 36 Communes et 156 fokontany, avec une superficie totale de l’ordre de 537.465 Ha. Comme son nom l’indique, cette NAP est un complexe d’aires protégées composé de la RNI Tsaratanana (Catégorie I) gérée par MNP, des deux sites de COMATSA Nord et Sud (Catégories VI et V) dont leur gestion est assurée par WWF, et deux autres NAP sous l’égide de TPF, à savoir Bemanevika (Catégorie V) et Mahimborondro (Catégorie VI). Photo 2: Localisation du complexe CAPAM 2.2. LE MILIEU PHYSIQUE 2.2.1. Le climat : La zone de l'Aire Protégée appartient au type bioclimatique subhumide (Selon MORAT en 1971 et KOECHLIN en 1974). La pluviométrie moyenne mensuelle est de 111,33 mm ; La pluie est surtout abondante du mois de novembre au mois de mars. La pluviométrie maximale est enregistrée au mois de décembre, tandis que la plus faible pluviométrie est enregistrée au mois de juillet avec une valeur de6mm. Deux vents soufflent dans la zone de l'Aire Protégée : l’alizé de direction sud-est vers nord-ouest pendant toute l’année et la mousson, et de direction nordouest vers sud-est pendant l’été austral. La température minimale est enregistrée au mois de juillet (16°C), et le maximum au mois de novembre (22,5°C). 7 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR 2.2.2. Topographie La zone du Complexe d’aires protégées Ambohimirahavavy Marivorahona est caractérisée par une grande hétérogénéité topographique dont l’altitude varie de 510 m à 2100 m. Les points culminants sont constitués essentiellement par les trois sommets, Maromokotra qui n’est autre que le toit de Madagascar avec une altitude égale à 2876 m, Ambohimirahavavy à 2015m d’altitude et Marivorahona qui culmine à 2236 m. et marécages. Ces derniers comprennent entre autres ceux d’Analidrevaka, d’Ambatomavo, d’Ankitrobaka, de Bedrakidraky, d’Ankosihosibe et de Marotaolana qui se trouvent en amont du bassin versant et constituent un stock d’eau permanent contribuant à la rétention d’eau. L’ensemble des lacs permanents couvrent une superficie totale de 150 ha tandis que ceux temporaires d’environ 10 ha. Photo 3: Lac de cratère La zone présente un relief montagneux suite à des volcanismes du début du tertiaire (Eocène et Oligocène), et une fossilisation de surface à la fin du Crétacé (ROSSI, 1966). Le relief est formé en majeure partie par un sol latéritique de dissection profonde. 2.2.3. Hydrologie Le CAPAM est un réservoir d’eau de la région environnante. En effet, les principales rivières de la région comme Sambirano et Ramena du District d’Ambanja, Mahavavy dans le District d’Ambilobe et Sandrakota de Bealanana prennent source dans cette NAP. Pour les deux sites de COMATSA (Nord et Sud), les plus importants cours d’eau sont : Androranga, Andrakengy, Bemarivo, Mafaiky et Manandilatra. Androranga, la grande rivière, prend sa source dans le Lohanandroranga situé au milieu du corridor vers 2000m d’altitude. Il descend ensuite en direction Est et traverse la vallée qui sépare les massifs d’Anjiabe à l’Est et Beamalona à l’Ouest pour se relier respectivement aux rivières de Beamalona et d’Andrakengy et se joint à la Bemarivo pour se jeter dans la mer au nord de Sambava. Dans la RNI Tsaratanana, le réseau hydrographique est constitué de 6 principaux cours d’eau dont les sources se trouvent à l'intérieur de la Réserve, à savoir : Sambirano, Ramena, Ifasy, Mahavavy, Mevarano et Bemarivo. Quant aux NAP Bemanevika et Mahimborondro, elles constituent un important réservoir d’eau pour les bassins versants environnants et alimentent les principaux cours d’eau de la région comme la rivière Sandrakota et ses trois principaux affluents (Morapitsaka, Ampatika et Ambongamarina) qui constituent les principaux cours d’eau pour la Commune Rurale Antananivo-haut. Cette vaste NAP se distingue aussi par sa potentialité en zones humides constituées par des lacs, des marais Ces eaux continentales (rivières et lacs), avec ses récifs barrières présentent une grande importance tant sur le plan écologique, économique que touristique dans le Complexe d’aires protégées Ambohimirahavavy-Marivorahona. 2.3. CAPAM PRESENTE UNE BIODIVERSITE TRES IMPORTANTE 2.3.1. Les écosystèmes Le Complexe d’aires protégées Ambohimirahavavy Marivorahona est formé par quatre types d’écosystèmes avec une prédominance des formations forestières (écosystème forestier, écosystème lacustre, écosystème marécageux et écosystème de savane). Il est caractérisé par une grande variété de bandes altitudinales qui déterminent ainsi les différents types d’habitats. - L’écosystème forestier est caractérisé par des formations végétales qui varient suivant le gradient altitudinal : o Forêt dense humide sempervirente de basse altitude (0 – 800m) ; o Forêt dense humide de moyenne altitude (800 – 1800m) ; o Forêt sclérophylle de montagne (1800 – 2000m) ; o Brousse éricoïde de haute montagne (> 2000m) ; o Formation savanicole ; 8 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR o o - Formation de bambou ; Formation lacustre et marécageuse. L’écosystème aquatique est formé par les cours d’eau (fleuves, rivières et ruisseaux) et les marais (marécages et tourbières). o Ecosystème lacustre : représenté par différents lacs de dimension variable. o Ecosystème marécageux : caractérisé par les marais et les tourbes o Ecosystème de savanes : ce sont les formations herbeuses dominées par les graminées. En termes d’habitat, CAPAM est constitué par les unités écologiques suivantes : - Forêt dense humide de basse altitude (0 à 800m) : COMATSA Nord et COMATSA Sud ; - Forêt dense humide de moyenne altitude (800 à 1200m) : Tsaratanana, Bemanevika, Mahimborondro, COMATSA Nord et COMATSA Sud; - Forêt sclérophylle de montagne : COMATSA Nord et COMATSA Sud; - Brousse éricoïde de haute montagne (Tsaratanana); - Lac et Marais : Bemanevika. 2.3.2. La faune a. Amphibiens et Reptiles Le CAPAM est particulièrement riche en espèces Herpetofauniques. Les inventaires effectués ont fait état d’un total de 92 espèces de Reptiles et 110 espèces d’Amphibiens. Concernant le statut IUCN, plusieurs espèces de Reptiles et Amphibiens recensées dans ce Complexe figurent dans la liste rouge, dont : Calummahafahafaest classée « En Danger Critique » Uroplatusebenaui, Pararhadinaeamelanogaster, B. axelmeyeri, Gephyromantistandroka, G. schilfi, G. klemmeri, G. ambohitra, Boophisblomersae,Gephyromantisstriatus, Mantellapulchra, Spinomantismassorumsont classées« Vulnérable » Zonosaurussubunicolor, Brookesiakarchei, Calummaglobifer et Boophisblommersaesont « En danger » selon l’UICN Brookesiabetschi, Calummaambreense, Calummaguibe, Lygodactylusrarus,Zonosaurusrufipes, Compsophisfatsibesont dans la liste des « Quasimenacée». b. Oiseaux Le CAPAM est également riche en Oiseaux, soit un nombre d’espèces aviaires atteignant153 espèces. Les oiseaux forestiers représentent presque la totalité des espèces rencontrées dans les forêts humides sempervirentes des altitudes moyenne et haute. Parmi les espèces endémiques de Madagascar, on peut citer Eurycerosprevosti, Brachypteraciasleptosomus, Circusmacrosceles, etc. Selon IUCN (2014), le Fuligule de Madagascar ou Aythyainnotataest « en danger critique »(CR). Quatre espèces (04) sont classées « en danger » (EN), le canard de Meller ou Anasmelleri, le héron à crabier blanc Ardeolaidae, et l’aigle serpentaire de MadagascarEutriorchisastur. Cinq espèces sont par ailleurs classées « vulnérable » (VU) dont le grèbemalgacheTachybaptuspelzenii, le râle de Madagascar Rallusmadagascariensis, lenewtonie de FanovanaNewtoniafanovanae, le bulbul fuligineux Phyllastrephustenebrosusainsi que le busard de Madagascar Circusmacrosceles. Trois espèces figurent dansl’Annexe I de la CITES : Eutriorchisastur, TytosoumagneietCircusmacrosceles. c. Lémuriens Le CAPAM abrite un total de 21 espèces de lémuriens, dont 08 espèces appartenant à la famille des CHEIROGALEIDAE.[Microcebusmittermeieri(DD),micro cebuscfrufus(LC),Microcebussambiranensis(DD), Allocebustrichotis(DD), Cheirogaleuscrossleyi(DD), Cheirogaleus major (LC), Phanerfurciferparienti, Phanerpallescens(EN)] ; 03 espèces dans la famille des LEPILEMURIDAE [Lepilemurseali(VU), Lepilemurmustelinus(DD), Lepilemurdorsalis(VU)], 06 espèces de la famille des LEMURIDAE [Eulemurfulvus(NT), Eulemurrubriventer(VU), Eulemurmacaco(VU), Eulemuralbifrons(EN), Hapalemuroccidentalis(VU), Hapalemurgriseus(VU)], 03 espèces pour la famille des INDRIIDAE[Propithecuscandidus(CR), Avahilaniger(LC), et Avahiunicolor(DD)] et une Famille deDAUBENTONIDAE (Daubentoniamadagascariensis). On note généralement un nombre plus élevé d’individus dans les forêts de montagne. Toutes les espèces de Lémuriens sont listées dans l’annexe I de la CITES. Toutefois, leur statut UICN varie suivant l’espèce. d. Micromammifères Pour avoir une idée plus précise de l’importance de la richesse de la faune micromammalienne du CAPAM, les données provenant de tous les inventaires menés 9 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR dans les cinq sites ont été prises en compte. Ainsi, 41 espèces de micromammifères y ont été observées, dont 19 appartiennent à l’ordre des Afrosoricida (les tenrecs) et 21 à celui des Rodentia (les rongeurs). Une espèce de Soricomorpha a été également recensée dans le Complexe. e. Autres mammifères Le CAPAM abrite d’autres espèces de Mammifères comme les carnivores endémiques alidiaelegans(NT), Fossafossana(NT), Cryptoproctaferox(VU). A celles-là s’ajoute une espèce introduite Viverriculaindica(LC). Une espèce appartenant à la famille des Certatiodactyla (Potamochoeruslarvatus) et une espèce de Chiroptères (Pteropusrufus(VU) y sont également signalées. 2.3.4. Espèces phares Les espèces phares du complexe d’Aires Protégées du CAPAM sont très diversifiées suivant les 5 unités de gestion définies ci-après : La RNI Tsaratanana : présente 09 espèces phares, à savoir : Lémuriens : Phanerfurcifer et Eulemurmacaco ; Oiseaux : Tytosoumagnei et Eutriorchisastur ; Amphibiens : Mantellamanery et Platypelistsaratananiensis ; Reptiles : Chamaeleotsaratananiensis, Chamaeleoguibei, Amphiglossustsaratananiensis. Photo 5: Tytosoumagnei 2.3.3. La flore Les formations végétales du Complexe d’aires protégées Ambohimirahavavy Marivorahonavarient en fonction de l’altitude. Parmi elles, les forêts denses humides sempervirentes de basse et de moyenne altitude sont les formations forestières les plus représentées. Les arbres de grande taille variant de 10 à 20 m de haut ainsi que des lianes et divers palmiers caractérisent cette végétation. Ces types de forêt se trouvent généralement à une altitude inférieure à 2000m.Entre 2000 et 2200 m, on note la présence d’un peuplement mono spécifique dense de bambous, et au-delà de cette ceinture, une sylve à lichens avec une canopée d’environ 10mde hauteur dont la plupart des arbres sont couverts de végétaux épiphytes, parmi lesquels les Bulbophyllumsp, Aerangissp, Angraecumsp. Du point de vue spécifique, cette NAP est classée parmi les sites les plus riches de Madagascar en flore. En effet, les inventaires effectués jusqu’à présent font état de 991espèces, réparties dans 102 familles. Le tableau suivant indique la répartition des espèces floristiques au niveau de la NAP. Photo 4: Aerangis_curnowiana L’Aire Protégée COMATSA Sud : quatre espèces lui sont emblématiques, à savoir : Amphibiens : Le crapaud, Scaphiophryneboribory ; Reptiles : Le caméléon, Calummamarojezense ; Oiseau : l’espèce, Eurycerosprevostii ; Lémurien : l’espèce Propithecuscandidus. La NAP COMATSA Nord : possède 10 des espèces phares : Caméléons comme Calummatsaratananense, Calummamarojezense et Calummaglobifer ; Amphibiens : Platipelistetra et Scaphyophryneboribory ; Oiseaux : Brachypteraciasleptosomus, Neodrepanishypoxantha, Atelornispittoides ; Petits mammifères telsMicrogalejobihely, Brachytarsomisvillosa. Aire Protégée de Mahimborondro : elle présente 04 espèces emblématiques suivantes: Oiseau : le hibou rouge Tytosouimangei ; Oiseau : Newtoniafanovanae ; Caméléons : CallumaHafahafa et Callumavencesi. 10 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR Aire Protégée de Bemanevika présente 04 espèces phares suivantes : L’oiseau d’eau fuligule de Madagascar Aythyainnotata L’oiseau de marais et marécage busard de Madagascar Circusmacrosceles Le caméléon Calummahafahafa Le batracien Scaphiophryneboribory 2.4. Photo 6: Aythyainnotata LES PRESSIONS ET MENACES SUR LA BIODIVERSITE Les pressions anthropiques ont des impacts majeurs sur la perte et la fragmentation des habitats et la réduction de la biodiversité endémique. De ce fait, il faut évaluer leur importance et suivre dans le temps et dans l’espace. PRESSION CAUSES DEFRICHEMENT FEUX Coupe sélective COLLECTE DE PRODUITS FORESTIERS CHASSE EXPLOITATION MINIERE INFORMELLE PERTURBATION HUMAINE PARCAGE DES BŒUFS PERIODES IMPACT SUR LA BIODIVERSITE Insuffisance de terrains de culture (Rizières) Pratique de cultures dépendantes de la forêt (ex. culture de rente) Feux incontrôlés du défrichement Feux volontaires pour lutter contre l’invasion des rats Manque d’encadrement, d’éducation, manque de suivi et de contrôle Acte de banditisme Prospection minière Utilisation des bois pour la construction des habitations, des haies, des charrettes et des bois d’œuvres Fabrication de rhum local (cas de Bilahy) Pharmacopée Avant la tombée des pluies Recul de la surface forestière Perte d’habitat Diminution de l’effectif des espèces endémiques Avant la tombée des pluies (octobrenovembre) Fragmentation de la forêt Perte et dégradation de l’habitat Recrudescence des espèces indésirables Diminution de l’effectif des espèces endémiques Diminution de l’effectif des espèces faunistiques Perturbation de la faune Envahissement des rats Dégradation de l’habitat Perturbation de la faune Recrudescence des espèces indésirables Chasse occasionnelle le plus souvent Complément alimentaire (source de protéine) Méconnaissance de la valeur de l’AP Manque de ressources financière Existence des pistes de passage à l’intérieur de l’aire protégée Pratique de l’élevage bovin Extensive Attachement à la valeur culturelle Toute l’année Toute l’année Toute l’année Toute l’année Toute l’année Toute l’année Dégradation de l’habitat Diminution de l’effectif des espèces floristiques indicatrices Perturbations de la faune Diminution de l’effectif des espèces faunistiques Disparition des espèces faunistiques (lémuriens de grandes tailles et oiseaux) Perturbation de la faune Perte de l’habitat Recrudescence des espèces indésirables Diminution de l’effectif des espèces Perturbation de la faune Perturbation de la faune Dégradation de l’habitat Perturbation de l’équilibre écologique et biologique du milieu Dégradation de l’habitat 11 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR CONVERSION DES MARECAGES EN BASSIN PISCICOLE CONVERSION DES MARECAGES EN RIZIERES Manque de ressources financière Insuffisance de terrains de cultures (Rizières) Immigration Avant la tombée des pluies (OctobreNovembre) Avant la tombée des pluies (OctobreNovembre) Toute l’année Manque de ressources financière Toute l’année OCCUPATIONS HUMAINES DEVELOPPEMENT NON HARMONIEUX DE L’ECOTOURISME 2.5. Réduction de l’aire des habitats des poissons et des oiseaux aquatiques Dégradation de l’habitat Réduction de l’aire des habitats des poissons et des oiseaux aquatiques Dégradation de l’habitat Recul de la surface forestière Perte de l’habitat Diminution de l’effectif des espèces endémiques Ouverture de la formation végétale (formation de trouée) Modification de la succession végétale Prolifération des espèces de faunes et de flores des milieux ouverts LES IMPACTS DE LA MISE EN PLACE DU NAP SUR LA POPULATION Les impacts de la mise en place du NAP sur la population sont aussi des menaces si les impacts négatifs entrainent une réduction de leurs conditions de vie et de leurs revenus. Les enjeux sont définis comme étant les préoccupations majeures des groupes socioprofessionnels pouvant influencer le projet, particulièrement sa réussite ou son échec. Quant aux impacts, il désigne les déviations positives ou négatives du projet sur la vie socio -économique des populations locales de l’AP. Il importe de soulever les enjeux et impacts pour mettre en exergue les PAP et les évaluer. Les enjeux peuvent être regroupés dans les rubriques suivantes: Enjeux liés à la conservation de la biodiversité ; Enjeux liés à la réduction de la pauvreté et à l’utilisation durable ; Enjeux liés à la conservation du patrimoine culturel. L’impact varie en fonction de la vulnérabilité et du degré de dépendance des ménages vis-à-vis des ressources naturelles et en fonction de l’activité. Divers sortes d’impacts de la création de la NAP existent sur la population, sur les us et coutumes, sur les sources de revenu de la population et sur les activités socio-économiques de la population. Ces impacts peuvent bien être positifs que négatifs. ENJEUX IMPACTS POSITIFS IMPACTS NÉGATIFS Sur le milieu biophysique Maintien de l’équilibre écologique et biologiques nécessaire au renouvellement des ressources naturelles c'est-à-dire une amélioration de la capacité de régénération des ressources floristiques. Conservation de l’intégrité des habitats écologiques Préservation de la biodiversité et des écosystèmes contre les prélèvements illicites/irrationnels, et les diverses pressions anthropiques Protection du sol : réduction des risques d’érosion et ralentissement du processus d’appauvrissement en nutriment Protection des ressources en eau et conservation des sols contre toutes activités destructrices Atténuation et/ou éradication des pressions majeures mettant en cause la pérennisation des forêts et leurs composantes biologiques Réduction des risques d’ensablement dans les lacs et les bas-fonds cultivables Amélioration de la couverture végétale de l’écosystème terrestre Maintien du climat régional et des microclimats Maintien du régime hydrique régional en termes de Diminution et perturbation de l’équilibre écologique par la mise en place d’éventuelles infrastructures éco touristiques Perte d’une partie de la biodiversité dans l’écosystème due aux éventuels prélèvements intentionnels des visiteurs Risque de perturbation écologique à l’intérieur des écosystèmes déjà stable (due à l’introduction d’espèces nouvelles) Aggravation des pressions sur les zones aux alentours de la NAP Perturbation de l’habitat des espèces et vulnérabilité de certaines espèces 12 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR Sur le plan socioculturel Sur le plan économique 2.6. quantité et en termes de répartition dans le temps Maintien du pont génétique entre les blocs forestiers Ouverture de la population avec les touristes, les techniciens, les autorités et les responsables de la Région. Reconnaissance de la zone au niveau national, voire mondial suite à la divulgation des informations sur l’endémicité et la spécificité de la NAP Préservation des patrimoines culturels locaux (sites, us et coutumes…) par la mise en place d’un système de contrôle et de surveillance Valorisation du site en tant que patrimoine culturel régional et national Sensibilisation de la population, transfert de gestion des ressources naturelles, etc. Meilleure conservation des sites culturels et cultuels Valorisation des connaissances et pratiques traditionnelles Meilleur accès aux informations et aux nouvelles technologies grâce à l’amélioration du système d’information et le développement de la collaboration de la population avec les partenaires externes. Amélioration de l’économie locale et régionale Développement de l’activité élevage des animaux ruminants qui ne connaîtra pas une restriction après la mise en place de la NAP et la zone de pâturage sera sûrement améliorée Amélioration des conditions de vie de la population locale grâce à la mise en œuvre de l’écotourisme Diversification des sources de revenu à partir de la promotion des activités génératrices de revenus et l’introduction des techniques améliorées de l’agriculture, de l’élevage et de l’artisanat. Développement des partenariats et des liens de collaboration entre les Communes et les différentes parties prenantes de la NAP Développement de l’écotourisme Renforcement de capacité des acteurs locaux Création d’emploi Valorisation économique des ressources naturelles Valorisation économique de la culture locale Valorisation du savoir-faire local Amélioration de l’économie locale et régionale Ouverture de l’économie locale à la mondialisation Perturbation du système de vie de la population Risque de conflit d’intérêt entre les villageois, FKT ou Communes sur la gestion et l’utilisation des RN ; Risque de la migration massive de la population Prolifération des infections sexuellement transmissibles dans les villages périphériques à la NAP Risque de conflit d’intérêt entre les « Zanatany » et les « Vahiny » Craintes et méfiance de la population par rapport à la situation foncière de leur terre Méfiance de la population vis-à-vis des agents et entités chargés de la gouvernance et de la gestion des NAP Risques de recrudescence des actes de banditisme ainsi de l’insécurité social Profanation des sites sacrés par les chercheurs Risque de conflits fonciers sur la recherche de nouvelles terres Risque de bouleversement de la structure sociale : les femmes pourraient manifester un nouveau comportement (plus influentes dans la société) suite au développement de leurs nouvelles activités génératrices de revenu Perturbation du système de production (feux de défrichement, feux de culture…) Diminution des sources de revenus pour ceux qui font de l’exploitation des ressources naturelles une de leurs principales sources de revenu Pauvreté des collecteurs et vendeurs de miel et d’écorce de bilahy si aucune mesure d’accompagnement efficace n’est mise en œuvre Perturbation dans les activités socioéconomiques en raison des restrictions sur les manières de conduire certaines activités (charbonnage, la coupe sélective, l’élevage etc.) Marginalisation des opérateurs locaux Baisse du pouvoir d’achat due à l’inflation Privation/insuffisance de certains besoins physiologiques chez les personnes affectées par le projet Déséquilibre des intérêts entre les Communes LES CIBLES DE CONSERVATION Le Complexe compte au total vingt-deux (22) cibles de conservation, dont 04 pour la RNI Tsaratanana, 10 pour la NAP COMATSA Nord, 09 pour la NAP COMATSA Sud, 05 pour la NAP Bemanevika et 03 pour la NAP Mahimborondro. Ces cibles de conservation sont résumées dans le tableau suivant : 13 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR a. L’habitat CIBLES DE CONSERVATION Forêt dense humide de basse altitude PROBLEMATIQUES CLES Forêt dense humide de moyenne altitude Brousse éricoïde de haute montagne Forêt sclérophylle de montagne Lac et marais Perte d’habitat Diminution de la population faunistique Développement des espèces exotiques envahissantes Déséquilibre de la composition et de la structure de l’habitat Perte d’habitat Diminution de la population faunistique Développement des espèces exotiques envahissantes Perte de taxa rares caractéristiques de brousse éricoïde de haute montagne Perte d’habitat Diminution des superficies forestières OBJECTIFS DE GESTION Réduction progressive de 50% de perte d’habitat dans cinq ans Réduction progressive de 50% des activités de déséquilibre dans cinq ans Réduction de 50% des activités de déséquilibre dans cinq ans Réduction progressive du taux de perte d’habitat Réduction de 50% des activités de déséquilibre dans cinq ans Réduction progressive de 50% de perte d’habitat dans cinq ans Réduction du taux des pertes d’habitat naturels des espèces faunistiques Photo 7: Ecosystème - Forêt humide et Lac b. La faune CIBLES DE CONSERVATION Propithecus candidus Eulemur macaco Communauté lémurienne Microgale jobihely Brachytarsomys villosa Brachypteracias leptosomus Noedrepanis hypoxantha Euryceros prevostii Aythya innotata Circus macrosceles Tyto soumagnei Calumna vencesi Calumna marojezense Calumna tsaratananense Platypetis tetra Scaphiophryne boribory PROBLEMATIQUES CLES OBJECTIFS DE GESTION Diminution de la population de l’espèce à cause de la perte des habitats et éventuellement de la chasse sauvage Zéro trace de chasse Réduction des menaces qui pèsent sur l’habitat et les espèces Diminution de la population de l’espèce à cause de la perte des habitats Photo 8: (De g à D) :Neodrepanis hypoxantha; Euryceros prevostii; Circus macrosceles et Brachypteracias leptosomus 14 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR c. Les lieux des cibles de conservation Cibles de conservation Forêt dense Humide de Basse altitude Forêt dense humide de moyenne altitude Habitat Mammifères Oiseaux Herpetofaunes Sclérophylle de montagne Brousse ericoide de haute montagne Lac et marais Propithecus candidus Eulemur macaco Communauté Lemurienne Microgale jobihely Brachytarsomysvillos a Brachypteracias leptosomus Neodrepanis hypoxantha Eurycenos prevostii Aythya innotata Circus marcosceles Tyto soumagnei Calumma hafahafa Calumma vancesi Calumma marojenzense Calumma tsaratananense Platypelis tetra Scaphyophryne boribory Sites RNI Tsaratanana RNI Tsaratanana/COMATSA Nord et Sud / Bemanevika/ Mahimborondro COMATSA Nord et Sud COMATSA Nord et Sud RNI Tsaratanana Bemanevika COMATSA Sud RNI Tsaratanana Bemanevika Mahimborondro COMATSA Nord COMATSA Nord COMATSA Nord et Sud COMATSA Nord et Sud COMATSA Sud Bemanevika Bemanevika Mahemborondro Bemanevika Mahemborondro COMATSA Nord et Sud COMATSA Nord COMATSA Nord COMATSA Sud Contexte spatial Rang Condition Taille Rang Rang Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Bonne Très bonne Très bonne Très bonne Bonne Bonne Très bonne Très bonne Bonne Bonne Faible Bonne Moyenne Faible Moyenne Bonne Moyenne Faible Moyenne Faible Moyenne Bonne Faible Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Bonne Moyenne Moyenne Moyenne Faible Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Bonne Moyenne Faible Moyenne Bonne Faible Faible Moyenne Faible Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Faible Faible Moyenne Moyenne Faible Bonne Moyenne Moyenne Faible Moyenne Moyenne Faible Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne Bonne Moyenne Bonne Moyenne Faible Faible Moyenne Moyenne Viabilité générale du Complexe d’aires protégées Ambohimiravavy Marivorahona Rang de viabilité Moyenne Photo 9: Aythya innotata; Propithecus candidus et Calumna hafahafa 15 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR III. LES POTENTIELS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA NAP 3.1. LE MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE 3.1.1. La population locale Le Complexe se situe dans trois Régions : Sofia, Diana, SAVA, réparti dans six districts, et comprend 38 communes dont le terroir de156 fokontany est inclus dans le complexe. On a estimé en 2010 qu’environ 392.632 habitants vivent au pourtour de cette aire protégée. Les populations riveraines de la forêt sont d’origines différentes, mais les principales ethnies présentes dans la zone d’étude (par ordre d’importance en nombre) sont les Tsimihety, Sakalava, Betsimisaraka, Sihanaka, Betsileo, Merina. Dans les Districts d’Ambanja et Ambilobe, le groupe ethnique Sakalava émerge de la totalité des ménages, mais les trois autres Districts sont à dominance Tsimihety. La densité moyenne de la population se situe entre 12,18 Hab/km² pour les communes appartenant au District d’Ambilobe et de 32,29hab/km² pour celles dans le District d’Andapa. a. L’agriculture Divers types de cultures sont pratiqués : les cultures vivrières : le riz avec des techniques qui demeurent très traditionnelles (volyvarysaritaka), et les cultures sèches telles que le manioc, le maïs et la patate douce, les cultures de rente : vanille, cacao, café ; Elle constitue les principales sources de revenus des populations. Certaines Communes du côté Est du Couloir Forestier telles Ambodiangezoka, Doany, sont vues comme étant des grands jardins de vanille à Madagascar. Malgré une production agricole plus ou moins prospère dans certaines zones (notamment dans la Cuvette de Bealanana), on constate pour l’ensemble des localités à la lisière de la forêt les signes de pauvreté. Les ménages connaissent toujours des périodes de soudure de quatre mois (de décembre à mars). b. L’élevage Tableau 2: Répartition des populations locales AIRES PROTEGEES RNI Tsaratanana NAP COMATSA Nord NAP COMATSA Sud NAP Bemanevika NAP Mahimborondro TOTAL NB COMMUNE NB POPULATION NB FOKONTANY 8 94 173 59 13 101 189 38 09 102 365 33 02 6 552 10 06 25 353 16 38 392 632 156 3.1.2. Les activités économiques locales Les activités économiques principales des populations de la zone sont l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’exploitation minière. Les activités complémentaires sont : les produits forestiers non ligneux, l’écotourisme. Etant donné que la productivité agricole reste précaire, outre l'exploitation minière, l'économie se base sur l'élevage, principalement l'élevage bovin, où la région est réputée comme étant une civilisation de bœuf. Ces derniers constituent des « banques » pour la population, soit des placements, leur principale richesse. Cependant, l'élevage bovin reste a plutôt un caractère contemplatif où le cheptel est envoyé dans les prairies ou dans la forêt même si cette zone a été autrefois une grande région d’élevage, au même titre qu’Ihosy dans le Sud de Madagascar Les élevages ovin et caprin ont été observés dans les Districts autres que Sambava, pourtant, ils ne sont pas encore développés. L’élevage des volailles est prédominant car il constitue une source de revenu important des ménages. c. L’exploitation minière En raison de ces différentes problématiques, la population s'oriente vers des sources de revenus plus accessibles, la forêt et l'exploitation minière. Concernant les activités minières, on trouve : Or, Diamant, Platine, Cuivre, Nickel, Chrome, Columbite, Ilménite, Quartz, Topaze, Béryl, Améthyste. En raison de l'explosion de l'exploitation avec l'arrivée massive 16 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR des migrants, l'activité est difficilement maîtrisée et où le secteur illicite gagne de plus en plus de terrain. Tableau 3: Valorisation des ressources naturelles par les opérateurs locaux d. L’exploitation de la forêt Le bois et le charbon constituent les principales sources d'énergie de la population locale. Certains ménages disposent de groupes électrogènes et plaques solaires pour couvrir leurs besoins ponctuels en énergie issues des activités dans la forêt sont faibles. On trouve aussi l’importance des produits forestiers non ligneux tels que les plantes médicinales, le miel, les espèces animales consommables, etc 3.1.3. Les coutumes et traditions locales Les communautés sont traditionnellement organisées en une structure clanique appelée « lignage ». Un lignage inclut tous les descendants de son ancêtre fondateur et représente ainsi l’unité sociale et territoriale de base. C’est au niveau de cette unité sociale que toutes décisions importantes dans le village sont prises. Hiérarchiquement, l’organisation est : (i) Familiale, (ii) Lignagère, et (iii) Inter-ethnique. Dans cette partie de l’île, le respect de la tradition ancestrale est encore respecté. Il se traduit par : Le respect de l'esprit censé posséder certaines personnes en faisant objet d'un culte spécial (Tromba et Kalanoro) Le Respect du lieu considéré comme sacré sur lequel, l'accès, le passage, le mouvement, la parole nécessitent une condition particulière. 3.2. LES RESSOURCES VALORISABLES Les tableaux ci-dessous présentent les ressources naturelles valorisables NATURELLES Les ressources naturelles valorisables dans l’aire protégée sont : Les ressources déjà exploitées par les opérateurs économiques actuels ; Les ressources naturelles encore disponibles ; L’écotourisme. Les ressources minières TYPES RESSOURCES EXISTANTES ACTIVITES SOURCES DE REVENU OPERATEU RS LOCAUX culture de rente : vanille, cacao, café Productio n, ventes Locaux, privés Exploitati on Locaux, privés Mines : Or, Diamant, Platine, Cuivre, Nickel, Chrome, Columbite, Ilménite, Quartz Topaze, Béryl, Améthyste VALORISATI ON EXISTANTE (SUPERFICIE ) LOCALISATIO N CR Ambodiang ezoka, Doany, Tableau 4: Valorisation des ressources naturelles par les opérateurs extérieurs TYPES RESSOURCES EXISTANTES Mines : Or, Diamant, Platine, Cuivre, Nickel, Chrome, Columbite, Ilménite, Quartz Topaze, Béryl, Améthyste ACTIVITES SOURCES DE REVENU Exploitati on OPERATEURS AMPANIHY RESSOURCE S BILA VALORISATI ON EXISTANTE (SUPERFICIE) LOCALISA TION 47 560 ha 2499 ha Tableau 5: Valorisation des ressources naturelles encore disponible TYPES RESSOURCES EXISTANTES Plantes médicinales Plantes artisanales Plantes à fibre Paysage écologique ACTIVITES SOURCES DE REVENU Collecte Collecte Confection Tourisme écologique, villageois OPERATEURS POSSIBLE Locaux, privés Locaux Locaux, privés 3.2.1. L’écotourisme Aucune information disponible 18 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR Photo 10: Plantation de caca - Theobromacacao Photo 11 : Plantation de vanille Photo 12: Pépinière en espèces autochtones 19 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR IV. LES STRATEGIES DE GESTION ET D’AMENAGEMENT DE L’AIRE PROTEGEE 4.1. LA VISION SUR L’AIRE PROTEGEE Le Complexe d’aires protégées Ambohimirahavavy Marivorahona adhère à la vision de toutes les aires protégées polyvalentes (c'est-à-dire de Catégories V et VI) à Madagascar, à savoir une aire protégée aménagée dans le but de développement durable. En effet, pour ces deux catégories d’aires protégées, la conjugaison de la conservation de la biodiversité et du développement économique local est assurée par une aire protégée bien aménagée à des fins d’utilisation durable des ressources naturelles. Ainsi dans cette NAP on voit la biodiversité unique préservée et les fonctions écologiques maintenues au service du développement local et régional afin d’assurer le bien-être de la population locale tout en promouvant une utilisation durable et rationnelle des ressources naturelles renouvelables. 4.2. LES OBJECTIFS D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DE L’AIRE PROTEGE 4.2.1. Objectif global L’objectif global du Complexe d’aires protégées Ambohimirahavavy Marivorahona est avant tout d’assurer la conservation de la biodiversité et les Paysages terrestres dans un contexte d’utilisation planifiée de l’espace et d’une gestion durable des ressources naturelles. Pour parvenir à ce but ultime, on envisage à long terme l’exploitation d’une partie bien définie de l’aire protégée, mais en dehors de la RNI, et que les retombées économiques issues de cette exploitation soient redistribuées auprès des populations et puissent en partie assurer le fonctionnement de l’aire protégée. - 4.2.3. Les activités à mettre en œuvre Les programmes d’activités du PAG ont été reclassés par rapport au business model tout en respectant les objectifs et résultats attendus. Ils sont regroupés sur les 5 thèmes suivants : - - Le Complexe d’Aires Protégées Ambohimirahavavy Marivorahona adopte 04 objectifs spécifiques qui suivent les objectifs de gestion de la Catégorie VI. Les actions de conservation et de restauration propres de l’ONGP. Les activités de conservation et de restauration impliquant les communautés locales ; Les activités de développement local pour améliorer les revenus et les conditions de vie des communautés locales ; Les activités de développement durable en partenariat avec les opérateurs économiques ; Les activités de développement de l’écotourisme Outre ces programmes d’activités sont séparées les activités administratives, financières, de communication et de gouvernance au niveau de l’ONGP. Les tableaux de l’annexe n°1, présentent les programmes d’activités du PAG reclassés selon le business model. 4.3. 4.2.2. Objectifs spécifiques - - biologique et des autres valeurs naturelles du site; Objectif N°02 : Promouvoir les utilisations rationnelles de gestion des ressources naturelles afin d’assurer une productivité durable dans l’intérêt de la population locale; Objectifs N°03 : Contribuer au développement régional et national. Objectifs N° 04 : Assurer l’autofinancement du CAPAM L’ORGANISATION DE LA GESTION DE L’AP La figure ci-dessous présente l’organisation de mise en œuvre de la gestion de CAPAM. Il y a 3 niveaux de responsabilités : Objectif N°01 : Assurer la protection et le maintien à long terme de la diversité 21 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR - Les organes de supervision et de suivi : le COS interrégional, les COS régionaux et le COSAP ; - - Pour la délégation de gestion de WWF, l’organisation serait comme suit : Coordonnateur sur site : leader paysage Responsables par thème : Responsable suivi-évaluation ; Responsable communication ; Responsable technique ; Responsable financier ; Responsable des opérations Assistants (socio-organisateur, comptable, gardien, chauffeur) Les organes de gestion : les unions de COBA et les délégataires de gestion ; Les unités locales de gestion (VOI et CLP) Pour la délégation de gestion de TPF, l’organisation serait : Coordonnateur sur site : responsable des sites Assistant sur terrain : Technicien sur terrain La coordination scientifique par thème est dirigée directement au siège Pour la délégation de gestion de MNP, l’organisation serait : Coordonnateur sur site : Le directeur du parc Responsables par thème : Responsable des opérations Assistants administratifs, techniques, …. Tableau 6: Organisation de la gestion AP STRUCTURE COE/ COS interrégional MEMBRES REPRESENTATIFS 3 Chefs de Régions (SAVA, DIANA, et SOFIA) 3 DREEMF (SAVA, DIANA, et SOFIA) RESPONSABILITES ET ENGAGEMENTS - Coordination des actions entre les trois COE/COS régionaux et les gestionnaires en vue de dégager une synergie ; - Unité d’échanges et de partage des actions, des projets, des expériences, des faits, des ressources, etc., concernant les domaines d’activités de chaque entité, et pouvant directement ou indirectement, positivement 22 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR ou négativement, impacter sur l’aire protégée; - Gestion des éventuels conflits d’objectifs et d’intérêts entre les Régions ; - Actions de lobbying aux tiers pour appuyer techniquement et financièrement les travaux menés dans l’aire protégée. COE/COS régional COSAP pour MNP Le Directeur Régional de l’Environnement de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts ou son représentant Le Directeur des STD (Topographie, Domaine, Développement Rural, Pêche, Eau, Elevage) ou son représentant ; Le chef de Région ou son représentant Le chef de district ou son représentant Le chef de service Régional Topographique ou son représentant Le chef de service Régional du Domaine ou son représentant Les Maire des communes concernées Le Directeur exécutif de l’Office Régional du Tourisme ou son représentant Le Commandant de la Brigade de la Gendarmerie ou son représentant ; • Le Président du Tribunal de Première Instance ou son représentant 10 issus des CLP, 01 issu des opérateurs économiques 04 autres collèges (01 Elus/Autorités: Maire), 02 (Services Techniques Déconcentrés) et 01 (Partenaires techniques et financiers Les unions des COBA Les délégataires de gestion VOI, CLP La plateforme de cogestion Unité locale de gestion - Définir les grands axes stratégiques de gestion de la NAP ; - Examiner l’orientation générale, l’état d’avancement et les problèmes rencontrés - dans l’établissement du statut définitif de création ; - Fournir des conseils, des informations et autres appuis relatifs à l’exécution de la gestion du projet; - Fournir des remarques et des observations sur le dossier technique : délimitation, - plan d’aménagement et gestion ; - Voir la cohérence/synergie des actions à entreprendre dans le cadre de l’établissement du statut définitif ; - Assurer l’interface entre les différentes institutions œuvrant au niveau de la NAP - Appuyer la gestion de conflits ; - Aider/faciliter le processus en vue d’appui au montage de sous-projet et recherche de financement pour les comités locaux de gestion. - Valider le bilan de la mise en œuvre en fin d’année et de déterminer les perspectives futures ; - Valider le planning annuel d’activités au début de chaque année d’exercice - s’assurer que « les intérêts de l’Aire Protégée et de ses populations riveraines soient pris en considération dans toute planification locale, régionale et nationale de développement et d‘en faire plaidoyer ». - Assurer la supervision de la coordination des actions - Garantir la synergie des actions entreprises dans la NAP - Suivre la mise en œuvre du plan de gestion, la politique de développement et de conservation de la NAP - Concevoir et mettre en œuvre le PAG et le plan de travail annuel pour l’AP ; - Suivre et évaluer les réalisations par rapport au plan de gestion ; - Communiquer avec les organismes partenaires ; - Orienter les activités au niveau sectoriel et; - Veiller au respect d’intégrité de l’AP en entier. Participation dans : - la mise en œuvre du plan d’aménagement et de gestion (PAG) de chaque terroir - le suivi et le contrôle de l’usage des ressources naturelles qu’elle gère - l’exécution du plan de travail annuel dans les zones sous leur responsabilité; - toutes autres activités non limitatives mais entrant dans le cadre de la promotion de développement économique et social local, ainsi que la conservation de la biodiversité dans sa zone 23 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR 4.4. LE MECANISME DE SUIVI EVALUATION Le suivi évaluation est une étape très importante dans la prise de décision au sein d'une organisation telle la gestion d'une aire protégée. 4.4.1. Mécanisme de suivi Dans le cas de CAPAM, c'est une aire protégée de catégorie VI, qui vise à la conservation de la biodiversité et le maintien des services écologiques des écosystèmes, tout en considérant les liens entre les communautés riveraines et les ressources naturelles de la NAP par le biais de l'utilisation durable de ces ressources. Les mécanismes de suivi des impacts du projet se concentrent ainsi sur deux dimensions : La conservation de la biodiversité et les écosystèmes, L'appui au développement. Photo 13: Randia Pseudozosterops 4.4.2. Mécanisme d’évaluation Comme il s'agit d'une aire protégée dans le réseau MRPA qui a déjà son système d'évaluation basé sur les outils METT ou Management Effectiveness Tracking Tool établi annuellement. Le remplissage de l'outil METT permet d'évaluer la performance de la NAP et de situer son état d'avancement dans l'implémentation des activités correspondantes à la gestion de ladite NAP. Dans ce processus d'attribution de score, chaque axe d'intervention est concerné : L'élaboration et implémentation des outils de gestion La gouvernance Le fonctionnement des structures de gestion Les impacts des activités de conservation Les retombées socio-économique des activités alternatives Etc. Photo 14: (De gauche à droite): Propithecus candidus et Eulemur macaco Photo 15 (de gauche à droite): Hibou rouge (Tyto soumagnei) Busard de Madagascar (Circus macrosceles) et Brachy pteracias leptosomus 24 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR V. LES BESOINS DE FINANCEMENT DE LA NAP 5.1. L’APPROCHE DE VALORISATION DES COUTS La valorisation des coûts est basée sur les activités du PAG validé en 2014 et qui porte sur un programme d’activité de 5 ans. L’approche consiste à éclater les activités en tâches et à valoriser chaque tâche. Pour chaque tâche, il a été défini : Les étapes à franchir et les démarches à suivre (outils, méthodes, …) Les matériels et outils : les matériels et outils à utiliser pour la réalisation de chaque activité Les responsables de mise en œuvre (prestataires ou personnel de l’ONGP1 ou partenaires locaux, …) Le délai de réalisation et la périodicité : temps, saisons, ou durée du cycle de la réalisation et/ou d’entretien ; Les sous-détails des prix de chaque prestation, matériels, consommables ou autres. L’annexe n°1 présente le modèle interactif de business plan qui définit la valorisation des coûts. 5.2. LES DETAILS DES COUTS Les besoins de financement sont répartis en financement des activités de conservation et de développement durable d’une part, et en financement des dépenses administratives et de gestion. Pour les activités techniques, ils sont résumés ainsi : Les activités de conservation et de restauration par l’ONGP comprennent principalement : o Les activités d’aménagement o Les activités de surveillance o Les activités de suivi écologique o Les activités de recherche o Les activités de restauration o Les activités de protection de la biodiversité (ex : la protection des tortues marines avec des aménagements spécifiques,….) ; Les activités de conservation et de restauration avec l’implication des communautés locales sont : o Les transferts de gestion ; o Les appuis pour le respect des règles de gestion ; o Les renforcements de capacité ; o Les appuis sur les activités de surveillance, d’aménagement et de restauration Les activités de développement local: o Les activités pour l’amélioration des revenus des communautés. Ces activités sont diverses avec notamment : les activités pour diminuer la pression sur la biodiversité et le paysage; Les activités pour augmenter les revenus des communautés (les AGR) ; o Les activités pour l’amélioration des conditions de vie sociale des communautés Les activités de développement durable avec les opérateurs économiques o La promotion des filières valorisables auprès des opérateurs o La promotion de la conservation de l’environnement par les opérateurs en impliquant les communautés locales o La promotion des services éco systémiques auprès des opérateurs Les activités pour le développement l’écotourisme La figure ci-dessous représente les besoins de financement par catégorie d’activité de Photo 16: Les détails des coûts (année 1) 1% 2% conservation par ONGP conservation avec communautés 19% développement local 52% 26% développement avec opérateurs écotourisme 1 ONGP : Les ONG gestionnaire des 3 sous aires protégées (WWF, TPF et MNP) 25 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR A ces coûts s’ajoute les dépenses administratives et de gestion qui sont éclatées comme suit : Les activités de recherche de financement durable ; Les activités d’amélioration de la gouvernance des aires protégées, notamment: o Les activités de communication, o de gestion de la base de données o de gestion des relations avec les partenaires et les autorités Les activités administratives, logistiques et financières relatives à la gestion des aires protégées. Ainsi la totalité des besoins de financement se répartissent comme suit : Tableau 7: Répartition des besoins de financement Activités Gouvernance Recherche de financement Frais de gestion TOTAL GENERAL Dépenses totales taux 2 946 306 843 62% 11% 16% 11% 100% 522 631 895 746 803 240 541 737 993 4 757 479 972 Le montant total des besoins s’élève à 4 757 479 972Ariary pour la première année et il diminue chaque année conformément au tableau ci-dessous : Tableau 8: Besoin de financement Besoin de financement Année 1 4 757 479 972 Année 2 4 159 168 875 Année 3 3 773 888 923 Année 4 3 686 454 872 Année 5 3 689 022 414 Le tableau en annexe n°1 présente les détails des couts par année sur les 5 ans. 26 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR VI. LES SOURCES DE FINANCEMENT POTENTIELLES DE LA NAP 6.1. L’APPROCHE GENERALE Les prévisions de ressources sont : Les ressources issues de la valorisation de l’écotourisme ; Les ressources issues de la valorisation des autres ressources naturelles avec les opérateurs économiques ; Les ressources issues des financements stables avec les trusts funds (exemple à négocier avec la FAPBM) ; Les ressources issues des financements innovants (le crédit carbone, la REDD+, services éco systémiques, taxes vertes, ….) ; Les reliquats de financement à rechercher pour équilibrer les dépenses forment le gap de financement. Ce gap serait la partie à rechercher en tant que financement auprès des bailleurs de fonds : Les bailleurs de fonds institutionnels intéressées par les activités de conservation pour les dépenses relatives à la conservation (exemple, la Banque Mondiale, le FEM, …) ; Les bailleurs de fonds intéressés par le développement économique local pour les dépenses relatives au développement durable (exemple : le PNUD, les agences de coopération bilatérales comme l’AFD, le GIZ, NORAD, …) ; L’Etat malagasy qui devra assurer de combler par des dotations le reliquat restant à payer 6.2. LES PREVISIONS DE RESSOURCES ISSUES DE L’ECOTOURISME Le complexe CAPAM a un potentiel écotouristique important qui ne peut pas être mise en valeur de manière significative compte tenu de la difficulté de l’accès (état des routes) et de son relief (zone montagneuse). La mise en valeur nécessiterait beaucoup d’infrastructures et de communication. Pendant la période de 5 premières années, on peut considérer comme touristes potentiels, les touristes de découverte, les chercheurs et les hommes d’affaire car la région dispose d’un potentiel économique importante. Le nombre de visiteurs pourrait se rapprocher sensiblement de 100 touristes étrangers et 500 nationaux au bout de 5 ans. Les visites dureront en moyenne 2 jours compte tenu de la distance et des difficultés d’accès. Les ONGP peuvent promouvoir les visites auprès des opérateurs touristiques. On peut proposer les prévisions de touristes et de recettes DEAP suivantes : évolution des touristes sur 5 ans Tableau 9: L'évolution des touristes sur 5 ans Visiteurs Touristes étrangers Touristes locaux Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 50 60 70 80 100 100 150 200 350 500 les DEAP ou droit d’entrée au parc avec un tarif moyen de 40 000 ar pour les étrangers et 2 000 Ar pour les locaux, soit : Tableau 10: DEAP ou droit d’entrée au parc sur 5 ans Visiteurs Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Touristes 2 000 000 2 400 000 2 800 000 3 200 000 4 000 000 étrangers Touristes 200 000 300 000 400 000 700 000 1 000 000 locaux Total 2 200 000 2 700 000 3 200 000 3 900 000 5 000 000 des redevances auprès des opérateurs sur la base du chiffre d’affaire avec un taux proposé de 3% du chiffre d’affaire déclaré : o chiffre d’affaire estimé sur les hébergements (40 euros d’hébergement et 20 euros de repas et divers) pour les touristes étrangers et 30 euros pour les touristes locaux ; o transport moyen (vedette ou voiture 4X4) du tour opérateur sur la partie à l’intérieur de l’aire protégée : 40 euros par famille de 7 personnes ; o Loisirs ou achat divers de souvenirs : 5 euros par personnes pour les touristes étrangers et 1 euro pour les touristes locaux. 27 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR Les recettes engendrées estimés pour l’opérateur seraient ainsi de : Tableau 11: recettes engendrées pour l’opérateur sur 5 ans REDEVANCE (AR) ANNEE 1 Touristes étrangers Touristes locaux Chiffre d'affaire Redevance 3% 6.3. ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5 5 800 000 6 960 000 8 120 000 9 280 000 11 600 000 8 600 000 12 900 000 17 200 000 30 100 000 43 000 000 14 400 000 19 860 000 25 320 000 39 380 000 54 600 000 432 000 595 800 759 600 1 181 400 1 638 000 LES PREVISIONS ISSUES DE LA VALORISATION DES RESSOURCES NATURELLES Seuls l’Etat, la région et les collectivités territoriales ont le droit de collecter des redevances sur la valorisation des ressources. Comme les recettes au profit des collectivités décentralisées sont actuellement faibles, il est proposé que ces dernières gardent pour leur développement et pour la motivation des communautés locales dans leurs activités de conservation, les recettes à leur profit comme : - Les ristournes sur les collectes et l’exploitation des produits forestiers ; - Les ristournes sur l’exploitation des ressources halieutiques. naturelles puissent être rétrocédées en partie au profit de l’ONGP comme : - Les redevances d’exploitation des opérateurs économiques ; - Les droits de concession sur l’exploitation d’une partie des ressources de l’aire protégée (exploitation touristique, maritime, industrielle, forestière, …) ; Les produits qui peuvent être valorisés auprès des opérateurs sont : - La collecte de vanille ; - La collecte de café et de cacao ; Par contre, on peut proposer que les recettes que Les tableaux ci-dessous présentent les prévisions de l’Etat peut tirer de la valorisation des ressources collecte avec les prix locaux actuels. . - Pour la collecte de la vanille, il est estimé un prix de collecte de 40 000 Ar par kg et une évolution du volume de collecte allant jusqu’à 4 tonnes à la fin de la cinquième année. Tableau 12: Prévision de collecte pour la vanille CHIFFRE D'AFFAIRE (AR) ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 200 250 300 350 Volume collecté (kg) Chiffre d'affaire (Ar) - 18 000 000 22 500 000 27 000 000 31 500 000 ANNEE 5 400 36 000 000 Pour la collecte de café et cacao, il est estimé un prix de collecte de 10 000 Ar par kg et une évolution du volume de collecte allant jusqu’à 5 tonnes à la fin de la cinquième année. Tableau 13: Prévision de collecte pour le café et cacao CHIFFRE D'AFFAIRE (AR) ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5 Volume collecté (kg) 2 000 2 500 3 000 3 500 5 000 Chiffre d'affaire (Ar) 20 000 000 25 000 000 30 000 000 35 000 000 50 000 000 Ainsi, les redevances prévisionnelles sur la valorisation des ressources naturelles sont estimées dans le tableau cidessous Tableau 14: redevances prévisionnelles sur la valorisation des ressources naturelles Chiffre d'affaire (Ar) Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Collecte de vanille 18 000 000 22 500 000 27 000 000 31 500 000 36 000 000 Collecte de café et cacao 20 000 000 25 000 000 30 000 000 35 000 000 50 000 000 Total CA 38 000 000 47 500 000 57 000 000 66 500 000 86 000 000 Redevance 3% 1 140 000 1 425 000 1 710 000 1 995 000 2 580 000 28 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR Ces redevances ne seraient possibles que si l’Etat accepte d’autoriser les ONG à collecter des redevances pour le financement des activités de conservation. 6.4. LES RESSOURCES ISSUES DES FINANCEMENTS STABLES Les ONGP peuvent rechercher des financements stables auprès des Fondations notamment la FAPBM. Actuellement la FAPBM est en train de préparer son plan de développement à long terme 2016-2020, en négociant avec l’Etat et pour faire entrer les aires protégées de MRPA dans le financement de FAPBM sur le fonds du capital. FAPBM pourrait financer jusqu’à 40% des coûts récurant des aires protégées comme avec MNP. Actuellement, la FAPBM dispose d’un fonds de capital de 55 000 000 USD et avec les objectifs de COP 21 et avec un programme de promotion, la FAPBM pourra d’ici 5 ans disposer de 75 000 000 USD de capital. En mobilisant ce capital à 4% par an, la FAPBM peut avoir une ressource de 3 000 000 USD/an en 2020 et ainsi financer des coûts récurrents moyens de 50 cents par ha pour les aires protégées de Madagascar jusqu’à 6 000 000 ha (c’est-à-dire le respect de l’objectif de la vision de Durban) et ce à concurrence de 40% des frais récurrents. Ainsi, comme CMK a une superficie de 578 377 ha, on peut espérer avoir une participation de FAPBM dans le financement des coûts récurrents de l’aire protégée allant jusqu’à 289 188 USD ou 925 401 600 ar. Les prévisions des ressources stables seraient ainsi : Tableau 15: prévisions des ressources stables FAPBM Prévision en USD ANNEE 1 18 074 ANNEE 2 36 148 ANNEE 3 72 297 ANNEE 4 144 594 ANNEE 5 289 188 Prévision Ariary 57 836 800 115 673 600 231 350 400 462 700 800 925 401 600 Cette prévision peut être réalisée si l’Etat appuie MRPA auprès de FAPBM. 6.5. DETERMINATION DU GAP DE FINANCEMENT Le GAP de financement est obtenu à partir des coûts des activités et des ressources potentielles que l’ONGP pourra mobiliser avec des partenaires privés (opérateurs économiques) et auprès des Fondations Tableau 16: GAP de financement (Ar) GAP de financement (Ar) DEAP (Tourisme) Redevance écotourisme ANNEE 1 2 200 000 ANNEE 2 2 700 000 ANNEE 3 3 200 000 ANNEE 4 3 900 000 ANNEE 5 5 000 000 432 000 595 800 759 600 1 181 400 1 638 000 Valorisation des ressources FAPBM 1 140 000 1 425 000 1 710 000 1 995 000 2 580 000 57 836 800 115 673 600 231 350 400 462 700 800 925 401 600 Total ressources 61 608 800 120 394 400 237 020 000 469 777 200 934 619 600 Coût des activités 4 757 479 972 4 159 168 875 3 773 888 923 3 686 454 872 3 689 022 414 GAP de financement (Ar) 4 695 871 172 4 038 774 475 3 536 868 923 3 216 677 672 2 754 402 814 6.6. RESSOURCES ISSUES DES BAILLEURS DE FONDS 6.6.1. Financement du GAP sur les activités de conservation L’ONGP devrait effectuer des promotions et des négociations auprès des bailleurs de fonds institutionnels intéressés par les activités de conservation comme la Banque Mondiale, le FEM, … Comme les besoins de financement pour la conservation correspondent à 77% du montant total des besoins, le montant à rechercher en termes de GAP serait de 77% du GAP de financement : 29 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR Tableau 17: Financement du GAP sur les activités de conservation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 GAP de financement Besoin de financement 4 695 871 172 4 038 774 475 3 536 868 923 3 216 677 672 2 754 402 814 Recherche pour la conservation (77%) 3 615 820 802 3 109 856 346 2 723 389 071 2 476 841 807 2 120 890 167 1 520 494 571 1 116 944 820 966 883 165 957 594 947 953 295 755 754 617 901 944 569 868 894 546 802 925 463 502 838 534 462 1 340 708 330 1 048 341 658 861 959 104 593 783 359 329 059 950 conservation par ONGP conservation avec les communautés Frais administratif et de gestion 6.6.2. Financement du GAP sur les activités de développement durable La recherche du financement pour les activités de développement durable serait auprès des bailleurs de fonds intéressé par le développement économique local ou national (exemple : le PNUD, les agences de coopération bilatérales comme l’AFD, le GIZ, NORAD, …) ; Comme les besoins de financement pour le développement durable correspondent à 23% du montant total des besoins, le montant à rechercher en termes de GAP serait de 23% du GAP de financement : Tableau 18: Financement du GAP sur les activités de développement durable Besoin de financement GAP de financement Recherche pour le développement durable développement local développement avec opérateurs écotourisme Frais administratif et de gestion ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5 4 695 871 172 4 038 774 475 3 536 868 923 3 216 677 672 2 754 402 814 1 080 050 369 928 918 129 813 479 852 739 835 864 633 512 647 574 097 431 928 918 129 813 479 852 739 835 864 633 512 647 37 540 000 59 556 940 408 855 998 6.6.3. Financement du reliquat du GAP par l’Etat Dans le cas où les prévisions de ressources et les recherches de financement auprès des bailleurs ne seraient pas atteintes, l’Etat s’engagerait à financer le GAP réel en tant que premier responsable de la conservation des aires protégées. 6.6.4. Les financements innovants Les financements innovants permettent aussi une mobilisation de recettes stables et prévisibles et de créer des fonds à long terme permettant de répondre à l’intérêt croissant envers les activités de protection et de financer les coûts de fonctionnement des FE. Ce sont : - L’harmonisation des actions des FE pour faciliter l’obtention des ressources (cas de MRPA) ; - Le paiement des services éco systémiques, le paiement des actions d’atténuation et les possibilités croissantes de compensation offerte par des mécanismes tels que REDD+ ; - La levée de nouvelles formes de taxes sur l’environnement (taxe verte sur la pollution des hydrocarbures, …), les droits de concession ou d’autres redevances auprès des opérateurs économiques ; - Les paiements par carte de crédit ; - Les droits d’entrée à relever dans les espaces protégés ; - Les amendes sur les infractions contre l’environnement (principe pollueur-pailleur) à condition qu’elle soit spécifiquement liée à la gestion des FE ; Dans le cadre du business plan, les prévisions sur les financements innovants n’ont pas été prises en compte. 30 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR 6.6.5. Le plan de financement du business plan Le tableau ci-dessous présente le plan de financement du business plan Tableau 19: Le plan de financement du business plan (hypothèse optimiste) DEPENSES 1. ACTION DE CONSERVATION ET DE RESTAURATION PAR L’ONGP 2. ACTIVITES DE CONSERVATION ET DE RESTAURATION IMPLIQUANT LES COMMUNAUTES ACTIVITES DE DEVELOPPEMENT LOCAL POUR AMELIORER LES REVENUS ET LES CONDITIONS DE VIE DES COMMUNAUTES LOCALES 4. ACTIVITES DE DEVELOPPEMENT DURABLE AVEC LES OPERATEURS 5. ACTIVITES DE DEVELOPPEMENT DE L’ECOTOURISME Sous Total 1 à 5 81. ACTIVITES D’AMELIORATION DE LA GOUVERNANCE DE LA CONSERVATION A1 A2 A3 A4 A5 1 520 494 571 1 116 944 820 966 883 165 957 594 947 953 295 755 754 617 901 944 569 868 894 546 802 925 463 502 838 534 462 574 097 431 1 093 722 560 1 004 005 589 954 296 956 969 187 644 37 540 000 37 540 001 37 540 002 37 540 003 37 540 004 59 556 940 4 750 000 4 750 000 20 703 000 20 703 000 2 946 306 843 3 197 527 249 2 907 725 558 2 895 598 408 2 819 260 864 522 631 895 388 356 896 373 836 897 306 676 898 306 676 899 746 803 240 50 234 000 20 234 000 20 234 000 110 517 000 3. 82. ACTIVITES DE RECHERCHE DE FINANCEMENT 80. Frais de gestion Sous total 80, 81 et 82 541 737 993 523 050 730 472 092 468 463 945 566 452 567 651 1 811 173 129 961 641 626 866 163 365 790 856 464 869 761 550 TOTAL GENERAL 4 757 479 972 4 159 168 875 3 773 888 923 3 686 454 872 3 689 022 414 31 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR Tableau 20: Les ressources de financement RESSOURCES EN ARIARY ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5 Ressources propres DEAP Redevance écotourisme 2 200 000 2 700 000 3 200 000 3 900 000 5 000 000 432 000 595 800 759 600 1 181 400 1 638 000 1 140 000 1 425 000 1 710 000 1 995 000 2 580 000 57 836 800 115 673 600 231 350 400 462 700 800 925 401 600 61 608 800 120 394 400 237 020 000 469 777 200 934 619 600 GAP de financement 4 695 871 172 4 038 774 475 3 536 868 923 3 216 677 672 2 754 402 814 Bailleurs de fonds conservation Bailleurs de fonds développement durable Etat 3 615 820 802 3 109 856 346 2 723 389 071 2 476 841 807 2 120 890 167 1 080 050 369 928 918 129 813 479 852 739 835 864 633 512 647 4 757 479 972 4 159 168 875 3 773 888 923 3 686 454 872 3 689 022 414 Valorisation des ressources Ressources stables FAPBM Total ressources TOTAL RESSOURCES 32 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR VII. LES RISQUES DU PLAN D’AFFAIRE ET LA PERENNISATION FINANCIERE 7.1. LES RISQUES DU PLAN D’AFFAIRE Les risques qui peuvent survenir contre la réalisation du business plan sont nombreux : - - - - La situation du tourisme qui dépend d’autres facteurs que la promotion du projet (crise socio-politique, transport aérien, sécurité, gouvernance) ; La valorisation des ressources naturelles n’a pas pu être réalisée compte tenu de la décision de l’administration sur l’autorisation des redevances sur l’écotourisme ou sur l’exploitation des ressources au profit de la gestion de la conservation des aires protégées ; La volonté de FAPBM de financer les aires protégées de MRPA ; La concurrence des autres pays ou des autres aires protégées de Madagascar vis-à-vis de MRPA et qui diminuerait les ressources auprès des bailleurs ; …. A cet effet, il a été proposé 3 scénarii de plan de financement : - Le scénario optimiste qui est le scénario de base du plan de financement (tableau n°…) ; Le scénario pessimiste qui correspond à la réalisation de 50% des ressources financières ; Le scénario moyen qui correspond à la réalisation de 75% des ressources financières. Les annexes n°3 et n°4 présentent le plan de financement pour les 2 scénarii pessimiste et moyen. 7.2. LA STRATEGIE DE PERENNISATION FINANCIERE La stratégie de pérennisation financière consiste à terme à: - Réduire et optimiser les charges de fonctionnement et étaler les dépenses - - - - d’investissements en fonction des priorités et des financements obtenues ; Mobiliser les recettes stables et prévisibles pour le financement durable (sur au moins 15 ans); Mobiliser les financements innovants à partir de la valorisation des biens et services pour les ONG ; Responsabilisation des collectivités dans la recherche de financement sur le développement communautaire durable Responsabilisation de l’Etat pour combler le gap de financement existant. La réduction des coûts concernera : - La réduction des frais de gestion pour être aux normes internationales ; - La réduction des dépenses relatifs à la conservation par la recherche de l’autonomie à terme des communautés locales pour leurs implications dans la conservation et restaurations de l’environnement et de la biodiversité (transfert de gestion) ; - La participation optimale des opérateurs travaillant dans la zone sur la conservation de l’environnement en association avec les communautés locales La recherche de recettes stables consistera à : - Créer des fonds à long terme (fonds fiduciaires, de dotation, d’amortissement, de subvention) permettant de répondre à l’intérêt croissant et de financer les coûts de fonctionnement des FE ; A terme, l’objectif serait de financer par ces recettes les dépenses d’investissement pour l’aménagement et la gestion du parc; La mobilisation des financements innovants consiste à : - Développer la valorisation du crédit carbone ; - Développer les services éco systémiques ; - Proposer des taxes vertes au profit de l’environnement - Promouvoir la valorisation des ressources naturelles par les opérateurs (exploitation touristique, maritime, industrielle, forestière, 33 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR - …) et proposer des droits de concession dont l’autorisation serait à négocier avec l’Etat ; Proposer que les recettes que l’Etat peut tirer de la valorisation des ressources naturelles puissent être rétrocédées en partie au profit de l’ONGP comme : o Les redevances et ristournes sur l’exploitation des ressources naturelles autres que par la communauté locale ; o Les amendes pour infractions sur le respect de l’environnement La responsabilisation des collectivités et de l’Etat consiste à : - - Participer dans la recherche de financement sur le développement durable pour les collectivités (soit auprès des ONG, des bailleurs et aussi du secteur privé) ; Effectuer des subventions d’investissement sur les gaps de financement sur les aménagements et autoriser la possibilité de recevoir des parties de redevances ou ristournes sur l’exploitation des ressources naturelles pour l’aire protégée. Ces financements stables permettront de financer les dépenses de fonctionnement de gestion du parc. 34 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR VIII. CONCLUSION La forte dépendance financière envers les bailleurs étrangers implique un engagement volontaire du gouvernement dans les recherches de solution pour un financement durable. A cet effet, il est recommandé aux ONGP de mettre en place une cellule chargée de la négociation et de lobbying. Par ailleurs, la réussite de la gestion durable de la Nouvelle Aire Protégée dépend de la responsabilisation de la communauté locale à travers l’effectivité du transfert de gestion. 35 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR ANNEXES Annexe 1 : Modèle interactif de business plan Annexe 2 : le programme d’activités du PAG (Plan d’Aménagement de Gestion) Annexe 3 : Plan de financement du scénario pessimiste Annexe 4 : Plan de financement du scénario moyen Annexe 5 : Etat financier zéro Annexe 6 : Détails des coûts 36 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Source de financement initial Bemanevika ........................................................................... 3 Tableau 2: Répartition des populations locales .................................................................................... 16 Tableau 3: Valorisation des ressources naturelles par les opérateurs locaux ...................................... 18 Tableau 4: Valorisation des ressources naturelles par les opérateurs extérieurs ................................ 18 Tableau 5: Valorisation des ressources naturelles encore disponible .................................................. 18 Tableau 6: Organisation de la gestion AP .............................................................................................. 22 Tableau 7: Répartition des besoins de financement ............................................................................. 26 Tableau 8: Besoin de financement ........................................................................................................ 26 Tableau 9: L'évolution des touristes sur 5 ans ...................................................................................... 27 Tableau 10: DEAP ou droit d’entrée au parc sur 5 ans.......................................................................... 27 Tableau 11: recettes engendrées pour l’opérateur sur 5 ans .............................................................. 28 Tableau 12: Prévision de collecte pour la vanille .................................................................................. 28 Tableau 12: Prévision de collecte pour le café et cacao ....................................................................... 28 Tableau 13: redevances prévisionnelles sur la valorisation des ressources naturelles ........................ 28 Tableau 14: prévisions des ressources stables ...................................................................................... 29 Tableau 15: GAP de financement (Ar) ................................................................................................... 29 Tableau 16: Financement du GAP sur les activités de conservation ..................................................... 30 Tableau 17: Financement du GAP sur les activités de développement durable................................... 30 Tableau 18: Le plan de financement du business plan (hypothèse optimiste) ..................................... 31 Tableau 19: Les ressources de financement ......................................................................................... 32 LISTE DES PHOTOS LISTE DES PHOTOS Photo 1: Chute et piscine naturelle ......................................................................................................... 6 Photo 2: Localisation du complexe CAPAM ............................................................................................ 7 Photo 3: Lac de cratère ........................................................................................................................... 8 Photo 4: Aerangis_curnowiana ............................................................................................................. 10 Photo 5: Tytosoumagnei ....................................................................................................................... 10 Photo 6: Aythyainnotata ....................................................................................................................... 11 Photo 7: Ecosystème - Forêt humide et Lac .......................................................................................... 14 Photo 8: (De g à D) :Neodrepanis hypoxantha; Euryceros prevostii; Circus macrosceles et Brachypteracias leptosomus ................................................................................................................. 14 Photo 9: Aythya innotata; Propithecus candidus et Calumna hafahafa ............................................... 15 Photo 10: Plantation de caca - Theobromacacao ................................................................................. 19 Photo 11 : Plantation de vanille ............................................................................................................ 19 Photo 12: Pépinière en espèces autochtones ....................................................................................... 19 Photo 13: Randia Pseudozosterops ....................................................................................................... 24 Photo 14: (De gauche à droite): Propithecus candidus et Eulemur macaco ......................................... 24 37 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR Photo 15 (de gauche à droite): Hibou rouge (Tyto soumagnei) Busard de Madagascar (Circus macrosceles) et Brachy pteracias leptosomus ...................................................................................... 24 Photo 16: Les détails des coûts (année 1) ............................................................................................. 25 38 Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR