Orange 1900, la Belle Epoque, celle des grandes « figures » d`acteurs

Transcription

Orange 1900, la Belle Epoque, celle des grandes « figures » d`acteurs
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Communiqué de presse
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Le Théâtre romain sous l’Antiquité
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Orange 1900 : la Belle Epoque, celle des grandes « figures »
d’acteurs
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Orange 75 : le « Woodstock français »
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Les Chorégies : Roberto Alagna vous invite à l’Opéra
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Le magicien des « Fantômes du Théâtre »
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La valorisation du patrimoine, par Bruno Monnier
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Les sources documentaires
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Les partenaires
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Le Théâtre Antique d’Orange
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Informations pratiques
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Préparez-vous à un fabuleux voyage dans le temps !
Fascinant, surprenant, onirique, nostalgique, psychédélique, lyrique, le spectacle « Les Fantômes du
Théâtre » vous invite à un fabuleux voyage dans le temps à partir du 3 avril 2009. Mondialement connus
ou plus insolites, les personnages qui ont foulé la scène de ce lieu, classé au Patrimoine mondial de
l’UNESCO, réapparaissent, grâce à la magie du multimédia.
Les fantômes vous entraînent au cœur des grandes heures qui ont rythmé les 20 siècles d’histoire du
Théâtre Antique. Le voyage se déroule dans quatre grottes situées sous les gradins du Théâtre. Votre
périple commence sous l’Antiquité où vous assistez à une pantomime, spectacle théâtral
qu’affectionnaient particulièrement les romains. Un grand bond à travers les siècles et la scène du
théâtre bruisse à nouveau. Vous voici à la Belle Epoque, admirant la magnifique Madeleine Roch ou
l’impressionnant Mounet-Sully. Au détour des seventies, une surprise vous attend : Orange 75, « le
Woodstock français ». Lors de la dernière étape, vous êtes accueillis par Roberto Alagna dans le monde
des Chorégies d’Orange et de l’Opéra Lyrique.
Le maître d’œuvre de ce voyage s’appelle Bruno Cohen, scénographe, metteur en scène, grand
spécialiste des théâtres virtuels et des scénographies spectaculaires. Il mêle, dans ce parcours, théâtre
optique, projections vidéo et extraits musicaux pour faire revivre la réalité historique.
Le parcours muséographique s’appuie sur une mise en scène ludique et interactive. Les grottes sont
transformées en espaces scénographiques devant lesquels les spectateurs assistent à de petites
représentations. Le théâtre optique donne vie aux personnages. La mise en spectacle d’images
projetées rassemble des dessins, des gravures et des photographies d’archives. Des documents sonores
animent les grottes. L’ensemble permet de créer une ambiance spécifique à chaque époque.
Ce voyage dans la mémoire du Théâtre Antique a un indéniable intérêt pédagogique. Il permet aux plus
jeunes d’appréhender l’histoire de ce lieu magique de façon amusante et scientifique. Le spectacle
multimédia « Les Fantômes du Théâtre » est un projet ambitieux et unique de valorisation d’un
monument. Il s’intègre parfaitement à la mission dont la société Culturespaces, gestionnaire du Théâtre
Antique d’Orange, a fait sa priorité : mettre à la disposition de tous les publics un patrimoine
extraordinaire. Le spectacle multimédia renforce ainsi l’accessibilité organisée et déjà riche du lieu
(musée, expositions, audioguide, ateliers pédagogiques, chasse aux énigmes).
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Votre carnet de route
Le théâtre romain sous l’Antiquité
La première grotte vous conduit à la découverte du théâtre à l’époque romaine. Le Théâtre Antique
d'Orange est le mieux conservé d'Europe et l'un des plus beaux héritages de la Rome Impériale. Malgré
son bon état de conservation, il reste difficile d’imaginer ce que pouvait être le théâtre à cette époque, à
quoi ressemblaient les acteurs, leurs costumes, leurs voix, les décors qui les entouraient… Grâce au
procédé du théâtre optique, vous pouvez vous imprégner de l’ambiance qui y régnait alors. Quatre
personnages virtuels dansent, déclament, et vous interpellent. Ils jouent une saynète classique du
théâtre antique : deux hommes, le malin et l’idiot, se disputant les faveurs d’une belle.
Orange 1900, la Belle Epoque, celle des grandes « figures » d’acteurs
La seconde grotte, Orange 1900, vous plonge dans l’ambiance du théâtre à la Belle Epoque. Des
incrustations en couleur, de comédiens filmés en costume d’époque, animent des photos de cette
période, à la façon des films muets des débuts du cinéma.
Orange 75, Orange psychédélique !
Le Théâtre Antique a accueilli, pour la première fois en 1975 et durant trois jours, les plus grandes stars
du rock des années 70, de Jess Roden à Climax Blues Band en passant par Procol Harum et Tangerine
Dream. Cette grotte vous transporte ainsi dans les années « rock and folk » d’Orange. Vous prenez place
dans un studio de mixage et découvrez des extraits de concerts mémorables, dans une atmosphère pop
et psychédélique très « seventies ».
Les chorégies d’Orange
Plus ancien festival d’Europe, les Chorégies sont depuis 1869, l’un des plus grands événements culturels
de France. La vocation lyrique et musicale du Théâtre devient prépondérante en 1971, avec la création
des « Nouvelles Chorégies », qui connaissent aussitôt un immense succès. Il était donc indispensable de
consacrer la quatrième grotte à ce grand festival d’art lyrique, événement phare du Théâtre Antique et
d’y associer l’une de ses têtes d’affiche : Roberto Alagna.
Grâce à la technique du théâtre optique, le ténor et son double apparaissent au milieu de la grotte et
vous convient à réécouter quelques-uns des plus grands airs lyriques chantés au Théâtre (Carmen, Les
Contes d’Hoffmann, La Bohème…).
Vous êtes prêts à voyager dans l’histoire de ce lieu envoûtant.
Laissez-vous guider, par les Fantômes du Théâtre,
à travers ces quatre escales dans le temps !
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Le théâtre occupait une place centrale dans la cité et la
vie de ses habitants qui y passaient une grande partie de
leur temps libre. Pour le pouvoir romain, le théâtre était
un moyen de diffusion de la culture latine auprès des
populations colonisées mais aussi un prétexte pour les
éloigner de toute préoccupation politique. Véritables
divertissements, les spectacles duraient toute la
journée. Les Romains, peu passionnés par les tragédies
grecques préféraient un répertoire plus léger :
pantomimes, mimes, farces…
Le Théâtre Antique d'Orange est le mieux conservé
d'Europe et l'un des plus beaux héritages de la Rome
Impériale. Malgré son bon état de conservation, il reste
difficile d’imaginer ce que pouvait être le théâtre à cette
époque, à quoi ressemblaient les acteurs, leurs
costumes, les décors qui les entouraient…
La première grotte vous conduit donc à leur découverte. Vous assistez, tour à tour, aux répétitions dans
les coulisses du théâtre et aux représentations sur scène d’une saynète classique du théâtre antique.
Deux hommes, le malin et l’idiot, se disputent les faveurs d’une belle. Les acteurs virtuels dansent,
déclament, miment, s’affrontent, vous prennent à témoin avant de vous saluer et de disparaître…
Découvrez la vidéo :
http://culturespaces-webjournal.com/fantomes-dutheatre-antiquite/
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Après le démantèlement de l’Empire romain d’Occident,
quinze siècles s’écoulent avant que le Théâtre Antique ne
redevienne, en 1869, le cadre de représentations
théâtrales. Organisées sous le nom de « Fêtes Romaines
», on y chante, pour leur réouverture, une cantate à la
gloire des Romains « Les Triomphateurs », et un opéra de
Méhul, « Joseph ». Le succès est immédiat. Les
proportions cyclopéennes, l’invraisemblable conservation
de son mur de scène et son étonnante acoustique
ravissent les spectateurs. En 1902, les manifestations prennent le nom de « Chorégies » et sont
programmées chaque année. Tous les grands noms de la scène française viennent y jouer le répertoire
classique.
La seconde grotte, Orange 1900, vous plonge dans l’ambiance du théâtre à
la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Des incrustations en couleur de
comédiens filmés en costume d’époque, animent des photos de cette
période, à la façon des films muets des débuts du cinéma. Vous êtes invités
à une balade dans les rues d’Orange dans les années 1900. Des couples en
tenue Belle Epoque, se saluent, se croisent et vous emmènent au théâtre.
Les grands tragédiens aux voix sublimées par l’imposant mur du Théâtre
Antique vous accueillent dans la grotte. Mounet-Sully, Mounet, Albert
Lambert, Madeleine Roch, Madame Segond Weber se tiennent devant
vous.
Dans le Théâtre Antique, cadre à la mesure des héros épiques qu’ils ont
interprétés, les acteurs ont joué les plus grands rôles du répertoire
tragique. Mounet-Sully remporte, dans l’hémicycle d’Orange ses plus beaux
triomphes, notamment grâce à son interprétation d’Œdipe-roi de Sophocle. Madame Second-Weber,
aux côtés des deux frères Mounet-Sully et Mounet fut, en 1902, l’Antigone des Phéniciennes, tragédie
adaptée d’Euripide par Georges Rivouet.
Ce spectacle, à travers les photos de la ville d’Orange et des femmes aux toilettes somptueuses qui se
pressaient sur les gradins du théâtre, est le portrait de toute une époque.
Découvrez la vidéo :
http://culturespaces-webjournal.com/fantomes-dutheatre-belle-epoque/
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Woodstock défraie la chronique en 1969. Six ans plus tard, la vague rock and folk déferle sur Orange. Cet
épisode est le moins connu de l’histoire de cette scène et pourtant le Théâtre Antique d’Orange
accueillait une dizaine de milliers de festivaliers bien particuliers et très différents de ceux des
« Chorégies ».
En effet, a eu lieu, au mois d’août, « Orange 75 », étape du « Startruckin Tour », grande tournée
européenne mise en œuvre par Miles Copeland.
Durant trois jours, les plus grandes stars du rock se produisent sur la scène du Théâtre Antique.
L’ensemble de la scène britannique y est réuni : Jess Roden ; Fairport Convention, qui le premier
développe une musique réunissant le folk et le rock ; le groupe de hard rock Bad Company ; Dr Feelgood
; Procol Harum et son rock progressif ; Ginger Baker ; le Mahavishnu Orchestra et son guitariste
mythique John Mclaughlin ; John Martyn ; Climax Blues Band, dont les deux plus grands succès sont «
Couldn't Get It Right » et « I Love You ». John Cale, devenu célèbre en partie grâce à son appartenance
au groupe de rock américain The Velvet Underground, casse tout sur scène. Tangerine Dream, groupe
allemand précurseur de la musique électronique et Nico, qui a accompagné Lou Reed pour le 1er album
du Velvet Underground, sont également de la tournée.
Paris Match écrivait, en comparant Woodstock et Orange 75 : « Les choses ont bien changé. La rockmusic pénètre dans ces édifices construits par nos ancêtres… les romains. On n’a d’ailleurs pas fait mieux
depuis en matière d’auditorium ».
Le Théâtre Antique s’inscrit ainsi parmi les grandes scènes internationales de concerts de rock. Les
années suivantes et tout au long des années 80, les groupes français et étrangers les plus connus jouent
sur son plateau : Bijou, Téléphone, Frank Zappa, The Cure, The Police, Dire Straits, Tina Turner et Brian
Adams... pour ne citer que ceux-ci.
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La troisième grotte vous transporte ainsi dans les années « rock and folk » et vous plonge dans une
atmosphère psychédélique très seventies. Vous prenez place dans un studio de mixage. Vous êtes au
milieu de la foule qui se presse aux guichets ou assis sur les gradins parmi 10 000 spectateurs. Des
extraits de grands concerts qui se sont déroulés sur la scène du Théâtre Antique, au cours de ces années
sont projetés.
En 1975, le compositeur et guitariste américain Frank Zappa chante face à des gradins combles.
Téléphone est, en 1978, le numéro un des ventes de disques en France. A Orange, Jean-Louis Aubert
crie les paroles du «Vaudou (est toujours debout…)». Ganafoul, autre groupe de hard rock français se
produit, cette même année au Théâtre Antique. Vous dansez sur « Saturday Night », titre de leur
premier album. Apparaît Elvis Costello et sa maigre silhouette. Il scande le célébrissime « Pump it Up ».
Vous êtes en 1979. Le concert se termine, en 1981, sur un solo de Mark Knopfler, guitariste virtuose des
Dire Straits.
Découvrez la vidéo :
http://culturespaces-webjournal.com/fantomes-dutheatre-rock/
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Plus ancien festival d’Europe, les Chorégies sont l’un des plus grands événements culturels de France.
Jusqu’en 1969, le théâtre parlé alterne avec la présentation d’œuvres musicales, d’opéras ou de pièces
symphoniques. Jean Vilar crée, cette année là, le festival d’Avignon et le théâtre prend toute sa place
dans la Cité des Papes voisine. La vocation lyrique et musicale du Théâtre Antique devient alors
prépondérante. En 1971, sont créées les « Nouvelles Chorégies », qui connaissent aussitôt un
immense succès. Elles accueillent les plus grands artistes lyriques : Barbara Hendrix, Placido Domingo,
Montserrat Caballé… Présentées, avec une mise en scène somptueuse, les grandes œuvres telles que
Tosca, Aïda ou Carmen… enthousiasment chaque année les spectateurs venus du monde entier.
L’association des Chorégies est présidée par Monsieur Thierry MARIANI et dirigée par Monsieur
Raymond DUFFAUT.
Il était donc évident de consacrer la quatrième grotte à ce grand festival d’art lyrique, événement phare
du Théâtre Antique. Il était tout aussi naturel d’y associer l’une de ses têtes d’affiche : Roberto Alagna.
Grâce à la technique du théâtre optique, le ténor et
son double apparaissent au milieu de l’alcôve. Ils vous
convient à réécouter quelques-uns des plus grands
airs lyriques chantés au Théâtre Antique.
La voix ronde et chaude de la mezzo Béatrice UriaMonzon envahit, ainsi, la grotte. Elle est la
bohémienne, dans « Carmen » de Bizet, lors de
l’édition 1998 des Chorégies. Un extrait des « Contes
d’Hoffmann » d’Offenbach qui ont fait l’ouverture des
Chorégies en 2000 est présenté. La soprano Natalie Dessay, incarnant Olympia, chante entourée des
poupées géantes dont le metteur en scène Jérôme Savary a peuplé le plateau. « Aida » est au
programme 2001. Le chœur et le ballet du célèbre opéra de Verdi sont face à vous
Roberto Alagna apparaît sur l’écran, cette fois-ci, non
pas en compagnie de son double facétieux, mais
d’Angela Gheorghiu. Le duo interprète les deux
malheureux héros, Rodolphe et Mimi, de « La
Bohème ». La création du chef-d’œuvre de Puccini,
mis en scène par Nicolas Joël et dirigé par Jesus
Lopez-Cobos, a été l’un des événements lyriques de
l'été 2005. Le Théâtre Antique accueille, l’année
suivante, sous son nouveau toit de scène, l’œuvre de
Donizetti « Lucia di Lammermoor ». C’est au tour de la soprano Patrizia Ciofi d’avancer vers le public.
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Alagna et son double sont à nouveau devant vous. Ils se chamaillent et Alagna reste seul. Il a disparu ?
s’interroge fataliste, le ténor. Ce sont les fantômes et les artistes aussi… C’est un peu comme ce grand
théâtre qui, chaque soir, s’anime et étincelle au moment des Chorégies, grâce à la magie du spectacle,
puis à la fin, doucement s’éteint !
Les Chorégies d’Orange recevront une nouvelle fois Roberto Alagna pour leur édition 2009. Le 1er et le
4 août, Roberta Alagna sera Turiddu aux côtés de Béatrice Uria-Monzon (Santuzza) dans le « Cavalleria
Rusticana » de Mascagni. Il interprétera le Canio du « Pagliacci » de Leoncavallo, sous la direction
musicale de Georges Prêtre, avec l’Orchestre National de France et les Chœurs des Opéras de Région.
Découvrez la vidéo :
http://culturespaces-webjournal.com/fantomes-dutheatre-choregies/
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Bruno Cohen
est le réalisateur du parcours multimédia, présenté dans les grottes du Théâtre
Antique d’Orange. Il a travaillé, en collaboration avec l’agence Sim & Sam qui a assuré la production
audiovisuelle du spectacle.
« Les Fantômes du Théâtre » s’inscrivent dans le travail d’expérimentation de Bruno Cohen. Son écriture
muséographique et scénographique utilise des dispositifs artistiques composites mêlant acteurs et
images virtuelles.
Bruno Cohen est un créateur aux multiples talents. Scénographe, réalisateur et metteur en scène, il
signe, depuis une vingtaine d’années, de nombreuses créations théâtrales, vidéographiques et
scénographiques. Il a ainsi réalisé le parcours à la citadelle basse de Verdun, « Persée opéra » (Lully) au
Festival d’Ambronay, « Nuits de Strass » à Strasbourg… Il met, aussi, en scène de nombreuses
expositions, au Musée de l’Homme, au Muséum National d’Histoire Naturelle, à la Cité des Sciences et
de l’Industrie à Paris, au Manoir de Réaumur, à la Cité de l’Or, aux Docks Vauban du Havre, au Carreau
de la Mine Rodolphe à l’Ecomusée d’Alsace ou au Musée Électropolis à Mulhouse…
S’inscrivant dans la grande tradition des arts visuels en France, il réalise plus d’une cinquantaine de
théâtres virtuels pour des musées ou des spectacles vivants en associant, nouvelles technologies
numériques et arts de la scène. Bruno Cohen conçoit « Dialogues imaginaires », théâtre virtuel pour
l’année Jacques Callot à Nancy, « Swish 02 », douze théâtres virtuels à Bienne pour l’Exposition
Nationale Suisse, Workshop au Centre des Écritures Contemporaines et Numériques à Mons (Belgique)…
Il crée, pour l’édition 2005 Off d’Avignon, 2005, « des-illusions 1 », spectacle composite mêlant danse,
théâtre, images virtuelles et musique, au Théâtre de la Manufacture.
Actuellement, Bruno Cohen travaille une scénographie autour du vitrail de Chagall à Sarrebourg et
prépare une exposition-spectacle à la Corderie Royale de Rochefort.
Bruno Cohen
Chef de projet et scénographe
12, rond-point Lepois - 54 000 Nancy
[email protected]
Sim & Sam
L’agence Sim & Sam, dirigée par Marc Mamane a assuré la production audiovisuelle des « Fantômes du
Théâtre ».
10, rue du Plâtre, 75004 Paris
Tél/Fax 01 56 24 17 12
[email protected]
www.simetsam.com
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Vous avez créé Culturespaces en 1991. C’était un concept novateur. Qu’avait il d’innovant ?
A cette époque, le patrimoine était essentiellement perçu comme le témoignage de notre histoire. Il me
paraissait important qu’il devienne aussi un vecteur de transmission de notre culture. J’ai pour cela
développé plusieurs principes novateurs, pour l’époque :
« Le visiteur d’abord » : mettre le visiteur – et pas seulement la conservation – au premier rang des
préoccupations d’un monument historique ou d’un musée. La dernière loi sur les musées a
d’ailleurs repris à son compte ce principe quelques années plus tard.
L’ouverture des musées tous les jours, toute l’année.
« La visite plaisir » : faire de la visite culturelle un moment de bonheur accessible à tous et pas
seulement à une élite.
« Bien gérer un monument ou un musée est la meilleure manière de sauvegarde ». Le déficit et les
subventions de fonctionnement ne sont pas une fatalité. Une meilleure gestion permet de dégager
des moyens financiers et des subventions au service de la restauration du patrimoine.
Ces deux derniers principes sont, progressivement, en train de pénétrer notre système public.
Qu’est-ce qui, dans votre cursus, vous a conduit à créer une telle entreprise ?
J’ai toujours été passionné par l’Histoire et l’Histoire de l’Art. Parallèlement à mes études – Science Po,
droit et HEC – j’ai créé une entreprise concessionnaire du domaine de Versailles, dans le domaine du
transport individuel et collectif du public entre le Château, les Trianons et le Hameau de la Reine. C’est
ce qui m’a permis d’observer de l’intérieur le manque d’intérêt des établissements culturels, dès que
l’on s’écarte de la conservation.
Après un passage au Ministère de la Culture, j’ai crée Culturespaces pour apporter à ce secteur, une
vision novatrice en matière de mise en valeur, d’animations, d’expositions temporaires, de
communication et de gestion de tous les services, à l’exception de la conservation.
On peut penser que le site du Théâtre Antique d’Orange constitue à lui seul un attrait naturel
et culturel majeur. Est-ce vraiment le cas ?
C’est un monument majeur mais sa visite peut-être très courte et sa seule contemplation n’est pas
suffisante pour en comprendre l’histoire, ainsi que le rôle du Théâtre dans la Gaule romaine.
Depuis que la gestion du Théâtre Antique et du Musée d’Art et d’Histoire d’Orange vous a été
confiée en 2002, quels aménagements avez-vous réalisés ?
Nous avons crée un nouvel espace d’accueil décoré par Yves Taralon, un circuit de visite audioguidé qui
est – de l’avis des visiteurs – passionnant, un film qui raconte, en images, l’histoire du Théâtre à travers
les siècles, un restaurant « troglodyte » et une librairie. Le Musée est lui aussi progressivement
réaménagé et accueille des expositions régulières.
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De quelles façons vos efforts se traduisent-ils ?
Des visiteurs plus nombreux (+20% de fréquentation), une visite culturelle plus riche destinée à tous les
publics, une visite plus longue qui incite les visiteurs à rester une demi-journée à Orange et non plus une
heure.
Vous confortez, avec le spectacle multimédia des « Fantômes du Théâtre », votre priorité
d’offrir l’accessibilité du site à un large public. Comment cela se traduit-il autrement ?
Cela se traduit également par un audioguide remis gratuitement à chaque visiteur, un livret-jeu offert à
chaque enfant, un tarif spécial pour les familles et un tarif adulte qui reste très raisonnable.
Qu’attendez-vous de ce projet ?
Avec les « Fantômes du Théâtre », je veux introduire une dimension émotionnelle dans la visite du
monument en utilisant des moyens multimédia évolués. L’objectif est de toucher un large public et plus
particulièrement les jeunes qui ne doivent pas perdre le contact avec le Patrimoine et trouver autant
d’intérêt de plaisir dans sa visite que dans les équipements de loisirs. Enfin, cela va renforcer encore le
contenu de la visite de cet élément majeur du Patrimoine mondial de l’Unesco.
Qui a imaginé ce projet ?
C’est un travail d’équipe : nous avons, avec la directrice de l’Accueil et le Directeur du Théâtre, défini le
cadre et les axes thématiques du projet. Bruno Cohen a imaginé, écrit et réalisé les scènes.
Combien de temps a-t-il pris pour être mis en place ?
C’est un projet qui a nécessité plus d’un an de travail du fait des recherches historiques et
iconographiques importantes, des mises au point techniques…
La ville d’Orange a eu un rôle important dans la naissance des Fantômes du Théâtre puisqu’elle a financé le
projet à hauteur de 160 000 euros.
C’est un projet ambitieux. En quoi est-il unique ?
Il fait appel à Roberto Alagna, l’un des chanteurs d’opéra les plus connus au monde, qui a souvent
chanté à Orange et a accepté de tourner gracieusement une des scènes.
Il fait aussi appel à des techniques multimédia étonnantes. Il invente une nouvelle manière de raconter
à tous l’histoire d’un monument. Culturespaces est toujours à l’avant-garde en matière de mise en
valeur et d’animation du Patrimoine !
Bruno Monnier
Président-directeur général, Culturespaces
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INA (Institut National de l’Audiovisuel)
INA est le premier centre d’archives audiovisuelles dans le monde et la première banque d’archives
numérisées en Europe. L’Institut sauvegarde, numérise et communique les archives de la radio et de la
télévision française, soit plus de 70 ans de programmes sonores et audiovisuels. Ces 3 millions d’heures
conservées représentent une source exceptionnelle d’archives pour la production, la diffusion, l’édition,
mais aussi la recherche et l’éducation. Le fonds de l’INA a permis de réunir un grand nombre d’extraits
de concerts d’Orange Rock et des Chorégies.
www.ina.fr
Association des Chorégies d’Orange
L’association organise depuis 1971, l’un des rendez-vous culturels incontournables
de France « Les Chorégies d’Orange ». Les Chorégies sont un festival d’opéra et de
musique classique créé originellement en 1869 et sous sa forme actuelle en 1971. Il
a lieu chaque été, en juillet et en août, au Théâtre Antique d’Orange. L’implication
de Monsieur Thierry MARIANI, président et Monsieur Raymond DUFFAUT, directeur général, a permis
de donner à la dernière grotte toute sa force. Ils ont suivi le projet et ont épaulé l’équipe de conception
dans le choix des meilleurs extraits à diffuser.
www.choregies.asso.fr
Philippe Abel, photographe
Photographe à Orange, Philippe Abel a suivi les traces de son père et de son grand-père. Son grand-père
s’est installé à Orange dès 1924. Véritable mémoire du passé, ses photographies ont notamment permis
de recréer l’ambiance Belle Epoque de la seconde grotte.
www.philippe-abel.com
Il convient également de citer tous les autres photographes d’Orange qui ont été associés au projet.
Musée d’Orange
Face au Théâtre Antique et aux ruines du temple, le musée municipal d'Orange est installé depuis 1933
dans un ancien hôtel particulier du XVIIe siècle. Il propose une partie consacrée à l’histoire gallo-romaine
et une autre à l’histoire de la ville d’Orange. De nombreuses images d’archives y ont été retrouvées.
www.theatre-antique.com
Jacques Lasnier et Bernard Veysselier
Jacques Lasnier est producteur de spectacle et fut l’organisateur d’Orange 78, 79 et 86.
Bernard Veysselier est un passionné de cette période et anime un site Internet sur Orange 75 :
http://pagesperso-orange.fr/orange75/
Leurs archives couvrant la période rock ont été très précieuses dans l’élaboration du projet.
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Références et sources bibliographiques
DUPONT, Florence. L¹acteur roi : Le théâtre à Rome. Les Belles Lettres, 2003
PANDOLFI, Vito. Origines du spectacle. Théâtre antique. Comédie médiévale et Renaissance.
Marabout Université, 1964
DURUSSEL, Viviane. Le théâtre à Rome. Université de Neuchâtel, 2001.
PAVIS, Patrice. Dictionnaire du Théâtre. Dunod, 1997
SALLE, Bernard. Histoire du Théâtre. Librairie Théâtrale, 1990
GARELLI, Marie-Hélène. « La pantomime entre danse et drame : le geste et l¹écriture », Cahiers
du Gita 14, 2001, p. 229- 247
GARELLI, Marie-Hélène ; DUMONT, Jean-Christian. Le Théâtre à Rome. Le livre de poche, 1998
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PRESSE
RADIO
DISTRIBUTEUR
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Classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1981, le Théâtre Antique d’Orange témoigne de la
grandeur de l'Empire romain en Occident. Il est le seul à avoir été conservé en Europe, et deux autres
seulement subsistent dans le reste de l'Empire romain : l'un en Turquie, à Aspendos, l'autre à Bosra en
Syrie. Le Théâtre Antique d’Orange constitue un témoignage historique unique.
L’édifice a été adossé à la colline Saint-Eutrope, suivant une technique empruntée aux Grecs. En effet,
les Romains avaient deux méthodes pour bâtir ce genre d'édifices : soit ils construisaient d'énormes
murs pour soutenir les gradins, soit ils utilisaient la configuration naturelle du terrain. C'est le choix qui a
été fait à Arausio, puisque les gradins, qu'on appelle la cavea, sont directement appuyés sur la colline
Saint-Eutrope, avec des infrastructures destinées à régulariser les inégalités du terrain.
Très utilisé à l’époque romaine, de nombreux spectacles y étaient donnés. Les spectacles périclitèrent
peu à peu et le théâtre devint un lieu de perdition. En l’an 391, le christianisme fut proclamé religion
officielle de l’Empire. L’Église s’organisa pour combattre le paganisme et la déviance et ordonna ainsi la
fermeture du Théâtre. Au IVe siècle, l’Empire romain d’Occident est démantelé. En 412, le théâtre subit
l'assaut des Wisigoths, qui pillent la ville. Ils jettent à terre la statue de l’empereur, brûle le toit qui
couvrait la scène, détruisent les gradins pour en faire des sarcophages et démantèlent les marbres et les
mosaïques. Tout au long du Moyen Âge, le théâtre s'abîme, même si sa superbe muraille est toujours
debout. L'épisode des invasions barbares a été suivi de pillages : les pierres, les marbres et les
mosaïques du monument sont réutilisées pour d'autres bâtiments, privés ou publics. Le théâtre sert un
moment de poste de défense, et on bâtit une guérite sur son enceinte.
Orange, gouvernée par des princes protestants, se trouve au cœur des guerres de religion. Pour éviter
les massacres, une partie de la population se réfugie derrière le mur du théâtre. Quelque temps plus
tard, la paix revenue, les habitants se trouvent à l'étroit à l'intérieur des murailles de la cité. On construit
alors dans l'enceinte du théâtre, adossées au mur de scène et sur les gradins, quelques maisonnettes,
qui se multiplieront et finiront par former un véritable quartier. Délaissé pendant des siècles, le Théâtre
Antique d’Orange retrouve sa fonction d’origine au XIXe, pour le plus grand plaisir du public. En 1825,
Prosper Mérimée (1803-1870), alors Inspecteur des Monuments Historiques, lance un vaste programme
de rénovation. En 1902, les manifestations, régulièrement organisées, prennent le nom de Chorégies.
Elles deviennent annuelles. Les « célébrités » se succèdent sur les planches. 1971 marque la naissance
des Nouvelles Chorégies. Les plus grands artistes lyriques viennent se produire devant le célèbre mur de
scène : Barbara Hendrix, Placido Domingo, ou plus récemment Roberto Alagna et Angela Gheorghiu.
Somptueusement mises en scène, les grandes œuvres, telles La Tosca de Puccini, Aïda de Verdi ou
encore Carmen de Bizet, enthousiasment chaque année les spectateurs venus du monde entier.
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Théâtre Antique et
Musée d’Art et d’Histoire
Offre Famille
Un enfant gratuit pour trois personnes
payantes d’une même famille
Groupes
Réservation obligatoire. Groupes adultes
(dès 20 personnes) : 5,90 € par personne.
Groupes scolaires (dès 20 élèves) : 4,10 € par
élève.
Rue Madeleine Roch - 84100 Orange
Téléphone : + 33 4 90 51 17 60
Fax : + 33 4 90 51 74 70
E-mail : [email protected]
www.theatre-antique.com
Horaires
La visite des Fantômes du Théâtre se fait
sans supplément.
Le Théâtre Antique est ouvert tous les jours,
toute l'année.
Novembre à février : 9h30-16h30
Mars, octobre : 9h30-17h30
Avril, mai, septembre : 9h-18h
Juin, juillet, août : 9h-19h
Ces horaires peuvent être modifiés en soirée
lors des répétitions et des spectacles.
Situation, parking, accès
Le théâtre est situé en plein centre d’Orange,
à 5 min de l’autoroute A7 et à une demiheure d’Avignon.
L’accès peut se faire par :
- l’autoroute A7 et A9, sortie Orange centre
et suivre les indications
- la route nationale 7, sortie Orange centre et
suivre les indications
Pour les autocaristes : un espace de parking
gratuit, situé à 800 m. Le dépose-minute
devant le théâtre est autorisé.
Tarifs
(Théâtre et Musée)
Individuels
Plein tarif : 7,90 €
Réduit : 5,90 € (7 à 17 ans, étudiants,
invalides, demandeurs d'emploi)
Gratuit pour les enfants de moins de 7 ans.
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