Fête de la Musique - Alliance Française Portugal
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Fête de la Musique - Alliance Française Portugal
numéro 23 - été 2012 Edito L a Fête de la Musique a été lancée en France il y a 30 ans. Cette grande manifestation ouverte aux amateurs comme aux professionnels s’est internationalisée depuis 15 ans et elle est aujourd’hui célébrée dans des centaines de villes sur les 5 continents. Les Alliances françaises en sont devenues des acteurs très actifs, en privilégiant, conformément à leur nature, la diversité culturelle: elles proposent à des musiciens locaux et français de se produire bénévolement. Ce numéro vous en présente un florilège à travers le monde. Nous vous souhaitons un bel été! La Fondation Sommaire P. 2 P. 3 P. 4 P. 5/6 P. 7 P. 8 P. 9 P. 10 P. P. P. P. P. 11 12 13 14 15 P. 16 P. 17 P. 18 AF de Lusaka (Gambie) AF de Dar es Salaam (Tanzanie) AF aux Seychelles AF d’Asmara (Erythrée) AF de Port Elizabeth (Afrique du Sud) AF de Banjul (Gambie) AF de Mexico AF de Tijuana (Mexique) AF Orsono et Concepcion (Chili) AF Maracaibo (Venezuela) AF Quito (Equateur) AF Caracas (Venezuela) AF Denver (Etats-Unis) AF de Whashington (Etats-Unis) AF de Miami (Etats-Unis) AF de Mumbai (Inde) AF de Nankin (Chine) AF de Kuala Lumpur (Malaisie) AF de Chine AF au Sri Lanka AF au Pakistan AF de Wuhan (Chine) AF de Suva (Fidji) AF de Madrid (Espagne) AF de Plovdiv (Bulgarie) AF de York (Royaume-Uni) AF de Bruxelles-Europe (Belgique) Communication de la Fondation Les Alliances françaises «vertes» continuent à se développer dans le monde E n visitant un village nigérian construit en bouteilles en plastique, la directrice de l’Alliance française de Kaduna a eu envie de faire bâtir une partie du nouvel établissement (dont le terrain a été obtenu gratuitement et au coeur de la ville) avec ce même procédé. L’Alliance s’est alors mise à collecter les bouteilles en plastique qui envahissent les rues nigérianes (causant des problèmes de pollution, de santé publique et de blocage des canaux d’évacuation d’eau). Des affiches ont été apposées à divers endroits stratégiques de la ville (écoles, clubs, bars…) afin d’informer la population de ce projet et de la sensibiliser au recyclage. Les questions affluent et les gens souhaitent en savoir davantage sur cette technique de construction. Elle consiste à remplir les bouteilles de sable tamisé afin d’obtenir une «brique» avant de les aligner, puis les bouteilles sont attachées les unes aux autres. Une fois le «canevas» fixé, les interstices entre chaque « brique » sont comblés par de l’argile et du sable. Enfin, un mélange de ciment et de chaux est utilisé pour consolider les murs, en particulier les poteaux qui doivent soutenir le portail. Le coût de construction est ainsi divisé par trois. Pavillon en construction avec les bouteilles en plastique Une partie du projet de construction a été réalisée ainsi : la maison du gardien, celle du générateur, la cafeteria et les poteaux du portail. Cette innovation permet d’inscrire l’Alliance de Kaduna dans une ligne verte, en sus de la récupération des eaux de pluies, du recyclage du papier en brouillon et de l’utilisation des lampes à économie d’énergie déjà en place dans l’Alliance actuelle. Cette étape est décisive dans un pays où l’écologie n’est pas la préoccupation première. Faire comprendre et donner à voir aux populations qu’un déchet, en l’occurrence une bouteille, peut être réutilisé en matériau de Pavillon terminé construction reste compliqué. Mais cela ouvre des perspectives à la majeure partie de la population (qui vit avec moins de 1 dollar par jour) de pouvoir un jour construire son habitat. n Valérie Munier, directrice, AF de Kaduna 1 AFRIQUE Fil d’Alliances n°23 Gambie Tanzanie Fête de la musique à Dar es Salaam L’Alliance française de Lusaka a 40 ans L ’Alliance française de Dar es Salaam a relancé, avec succès, la Fête de la musique (World Music Day en Tanzanie). Plus de 80 musiciens se sont succédé sur la scène installée pour l’occasion. La manifestation sera reconduite l’an prochain. Aménagement de l’espace pour l’occasion. Plusieurs groupes se sont succédé sur une scène installée dans la cour de l’Alliance, décorée pour l’occasion. Les différents espaces de l’établissement ont été ouverts au public, lui permettant de bénéficier de lieux aérés tant au niveau du rez-de-chaussée qu’au niveau du restaurant français installé sur la terrasse. Un espace a par ailleurs été aménagé pour permettre la diffusion du ¼ de finale de l’Euro sur écran géant. Cette transformation de l’espace a séduit le public de l’Alliance, habitué aux concerts sur la terrasse. Bien que cette terrasse soit un endroit agréable et privilégié, le succès des activités de l’Alliance remet en question la possibilité d’organiser des événements de grande ampleur à cet endroit. Le public a exprimé le souhait de conserver cette configuration pour d’autres événements. Une programmation riche et étonnante. Un orchestre a ouvert le bal. Installé sur un char décoré aux couleurs de l’Alliance française, le Brass band, groupe de musique de la police de Dar es Salaam, a parcouru la ville pour attirer l’attention de la foule. Les festivités ont ensuite commencé à l’Alliance. Plusieurs groupes de styles différents ont offert un concert de qualité. Plus de 500 personnes ont apprécié les groupes dont FM Academia, tête d’affiche de cette programmation. A noter aussi, la belle performance des enfants des rues de l’Association Makini, qui après avoir répété pendant plusieurs jours à l’Alliance et au Goethe Institut, ont pu se produire dans la salle d’exposition.Un DJ a clôturé cette soirée riche en événements et en diversité. La Fête de la musique a su satisfaire un public curieux et ouvert, majoritairement tanzanien mais aussi expatrié. La communication. La couverture médiatique et les efforts importants de l’Alliance en termes de communication ont aussi contribué au succès de l’événement. Grâce au soutien de plusieurs médias, notamment d’une radio populaire très écoutée (Clouds FM), l’Alliance a réussi son pari d’attirer un large public le 21 juin et de maximiser la visibilité de l’Alliance. Les partenaires ont aussi bénéficié de cette visibilité, notamment à travers les différents medias venus P our fêter ses quarante ans de présence en Zambie ainsi que la Francophonie, l’Alliance française de Lusaka a proposé pendant trois semaines un programme riche et diversifié qui a comblé un public toujours plus nombreux et curieux. Devant un parterre formé de membres du gouvernement et de diplomates, un duo de sopranos accompagnées d’un pianiste ont ouvert les festivités par un programme qui a permis de (re)découvrir de nombreuses figures féminines du répertoire lyrique français. Brass band Duo de sopranos C’est ensuite un duo de cabaret qui, après avoir dévoilé à un jeune public conquis les secrets de l’absurde, s’est produit dans une école communautaire devant 400 élèves qui, pour la plupart, assistaient pour la première fois à un spectacle. couvrir l’événement. La plupart des partenaires de cette édition ont affirmé leur volonté de s’associer de nouveau à l’Alliance française pour l’édition 2013. L’action de ce poste et du réseau des Alliances de Tanzanie tend à favoriser l’émergence d’une scène musicale créative pour promouvoir la richesse et la diversité du patrimoine musical et culturel de la Tanzanie. La Fête de la musique a permis de donner une véritable dimension populaire à cet objectif. Cette nouvelle édition a donné entière satisfaction. La Fête de la musique sera reconduite et gardera cette ambition de valorisation des artistes et de découverte de différents univers musicaux. Ces objectifs s’inscrivent d’autant plus dans le plan d’actions des Alliances de Tanzanie, au moment où ces dernières ont soumis à l’Union européenne un projet de valorisation et de professionnalisation des artistes tanzaniens et de consolidation des scènes artistiques locale et régionale. n Sullivan Benetier, directeur, AF Dar es Salaam C’est enfin Nicolas Jorda, lauréat du Printemps des poètes, qui, avec son groupe, a enthousiasmé le public de l’Alliance au son de son rock poétique avant de chanter en plein air à Mutendere, un quartier défavorisé de Lusaka pour le plus grand bonheur des habitants venus assister à ce concert gratuit. Articulés autour de ces trois événements phares, une nuit du cinéma, des concours de boules de pétanque, de dictées, de dessins et de rédactions, un tournoi de football, une pièce de théâtre et un spectacle de danse ont rassemblé un nombre croissant de spectateurs et de participants. Toutes ces manifestations ont bénéficié d’une importante couverture médiatique des différents organes de presse qui ont salué l’implication de l’Alliance et de l’ambassade de France dans le développement et la promotion des activités culturelles et artistiques en Zambie. n Ketsia Louise, communication AF Lusaka 2 AFRIQUE Fil d’Alliances n°23 Seychelles Erythrée Festival international de musique des Seychelles Asmara au rythme du balafon Zikanzil, le festival international de musique des Seychelles, s’est déroulé du 15 au 19 mai à Mahé. Ce festival, initié et coordonné par l’Alliance française des Seychelles, a mis l’accent en sa 1ère édition sur les talents musicaux s’exprimant sur les instruments à cordes. Il a réuni pendant 5 jours des artistes seychellois mais aussi des artistes venus de Madagascar, de la Réunion et d’Europe. Aly Keïta, l’un des plus célèbres joueurs de balafon au monde, est venu fêter les 21 ans de l’indépendance érythréenne. Au programme, un concert en plein air, un atelier avec des artistes locaux, et un concert baptisé « Ensemble ». Le Festival Zikanzil a vu 5 scènes de spectacles se déployer sur 5 jours consécutifs en 3 lieux différents sur Mahé, l’île principale de l’archipel des Seychelles. Le concert inaugural a réuni 3 artistes seychellois confirmés (David André, Linda Volahasiniaina et Michel Rafaralahy Joe Samy et Patrick Victor) sur la scène du Théâtre de l’Université des Seychelles, réjouissant quelque 420 intégralement filmés par la télévision nationale personnes ravies d’écouter en une qui en a proposé des rediffusions dans les combinaison unique 3 artistes de grande jours suivants sur l’unique canal télévisé renommée locale. seychellois. La seconde soirée a présenté une formation musicale de La Réunion (Emmanuelle Peters et René Sida) suivie d’une prestation d’une formation musicale de Madagascar (Linda Volahasiniaina et Michel Rafaralahy) dans le Théâtre National à Victoria. La soirée suivante a donné l’occasion de présenter un artiste réunionnais (Joël Manglou) et un jeune artiste seychellois (Jude Ally) devant un public d’environ 75 personnes dans ce même Théâtre National. Le spectacle de la quatrième soirée, le seul à entrée gratuite, a consisté en un concert marathon de 4 heures présentant douze formations musicales différentes devant un public participatif et mobile dont la moyenne s’est établie autour de 400 personnes dans la salle du Centre international des Conférences des Seychelles à Victoria. Enfin, la soirée de clôture a fait monter sur la scène du Théâtre de l’Université d’Anse Royale 3 formations musicales différentes, deux groupes seychellois (Jany de Letourdie et Ralf) et un artiste venu de France (Abaji), se produisant devant un public d’environ 150 personnes. Au total, Zikanzil 2012 a présenté 14 formations musicales différentes aux origines et aux styles diversifiés durant 5 jours à un public estimé entre 1 200 et 1 500 spectateurs.A noter que le concert inaugural et le grand concert marathon ont été Les artistes sont unanimes, Zikanzil 2012 fut un véritable terrain d’échanges etde découvertes qu’il conviendrait de perpétuer. Les artistes des différents pays ont souvent eu l’occasion de jouer ensemble, spontanément, durant ces 5 jours. Les artistes seychellois, dont certains sollicitent même un retour rapide des artistes étrangers en vue d’animer des master-classes, souhaitent voir ce festival entrer de plain-pied dans le calendrier culturel annuel des Seychelles. De même, nombreux sont les Seychellois qui souhaitent voir ce festival entrer durablement dans le calendrier culturel et festif de leur archipel. Zikanzil 2012 a constitué une très belle vitrine pour l’Alliance des Seychelles, initiatrice et porteuse de ce projet, laquelle a su montrer son dynamisme et créer une collaboration fructueuse avec ses 14 partenaires, tant institutionnels que privés. Il ne reste maintenant qu’à espérer que Zikanzil, tel un beau banyan, puisse s’enraciner profondément et prospérer en terre seychelloise, et offrir lors de prochaines éditions de nouvelles rencontres, à la fois entre artistes et, bien sûr, entre les artistes et le public. n Christian Adam de Villiers, Virginie Daure et Pauline Lafargue, AF des Seychelles Aly Keïta L e 23 mai, c’est sur les «Champs Elysées » d’Asmara et dans une ambiance familiale et festive que l’artiste malien a fêté l’indépendance du pays. Ce sont jusqu’à 1 300 passants qui se sont groupés autour de la scène, attirés par le son et le rythme de cette musique peu connue en Erythrée. On a peine à croire qu’il n’y a qu’une personne (et seulement deux mains) pour animer ce xylophone africain. Le public est conquis et les enfants massés aux premiers rangs se mettent à chanter avec l’artiste malien. A la fin du concert, Aly est interviewé par une équipe télévisée de l’Alliance française et ses dizaines de nouveaux petits fans l’empêchent de partir. Aly Keïta a ensuite entamé une semaine d’ateliers avec douze jeunes musiciens érythréens, six filles, six garçons âgés d’une vingtaine d’années. Ils sont jeunes, motivés, timides et très chamboulés par le rythme ouest-africain que leur enseigne Aly, si différent de la musique tigrinya locale. Aly est un excellent professeur, très bon pédagogue et à l’écoute des étudiants et de leur culture. C’est donc «Ensemble» qu’ils font naître une nouvelle musique, fruit du mélange de deux cultures. Et les jeunes artistes sont enchantés de voir naître sous leurs doigts un rythme nouveau. « Ensemble » est le nom choisi (traduit en tigrinya et en arabe) pour le concert concluant la semaine d’atelier. Les morceaux s’enchaînent parfaitement et le public est fier de ses musiciens. Guidés par le sourire permanent d’Aly Keïta, ils offrent à la scène une superbe rencontre musicale entre l’Afrique de l’Est et celle de l’Ouest. n Cécile Antonietti, directrice, AF Asmara 3 AFRIQUE Fil d’Alliances n°23 Afrique du Sud 3ème édition du Richmond Hill Street music Festival – Fête de la Musique D ans le cadre de la Saison française en Afrique du Sud, l’Alliance française de Port Elizabeth a organisé le 23 juin dernier la 3 ème édition du Richmond Hill Street music Festival – Fête de la Musique attirant 10 000 visiteurs dans les rues du quartier de l’Alliance. Le Cap Oriental s’anime. Grahamstown (120 km de Port Elizabeth) héberge son Festival National des Arts à partir du 28 juin, tandis que Port Elizabeth accueille une Fête de la musique qui ne cesse de grandir. Richmond Hill Street music Festival – Fête de la Musique Un partenariat avec le département de photographie de l’université Nelson Mandela (NMMU) a conduit 30 étudiants à travailler sur les scènes urbaines et les portraits d’artistes. Les plus beaux clichés réalisés feront l’objet d’une exposition à l’Alliance en septembre prochain. De 600 visiteurs en 2010, ce festival de musiques en plein air, gratuit et ouvert à tous s’est bâti une réputation et a su répondre aux attentes des mélomanes encore plus nombreux cette année. En quelques chiffres : 7 rues rendues piétonnes pour l’occasion, 15 restaurants, 4 scènes, 25 groupes, 163 artistes et 12 heures de musiques aussi variées que l’origine et l’âge des visiteurs. L’événement bénéficie du soutien de nombreux mécènes privés ainsi que de la municipalité et de son agence de développement dans la mesure où celui-ci constitue une importante plateforme de promotion des artistes de la Nelson Mandela Bay et contribue à redynamiser le centre historique de la ville. Une très grande partie des artistes sont en effet de la région et reçoivent une contribution Par ailleurs, une vidéo de l’événement réalisée avec des crédits de l’Institut Français est disponible sur le portail du réseau des établissements culturels français en Afrique du Sud http://www.intofrench.org symbolique. Grâce au soutien de l’Institut Français et de la délégation générale de l’Alliance française en Afrique australe, le Festival a accueilli des artistes internationaux de renom, dont Davy Sicard (France) et Nibs van den Spuy (Afrique du Sud), Braka et sa formation de Big Time (coopération franco/ sud-africaine, Bongeziwe Mabandla (un des dix finalistes du Prix découverte 2011 RFI). Le Festival qui a bénéficié d’une forte couverture médiatique grâce à trois importants sponsors médias locaux (presse écrite, radio et télévisée) est promis à un bel avenir. La date du prochain événement est arrêtée au 22 juin 2013. n Aurélien de Chapotin, directeur, AF de Port Elizabeth Gambie : une émission de variétés à l’Alliance française de Banjul Depuis début mai, Goudi Samdi, la plus populaire émission de variétés de la chaîne nationale GRTS (Gamba Radio & Television Services) est enregistrée tous les mercredis en public au théâtre de plein air de l’Alliance française de Banjul. D iffusée le samedi soir et le dimanche matin, cette émission offre un panorama varié des musiques traditionnelles et urbaines de Gambie. Largement ouverts au public, les concerts se déroulent dans une ambiance exceptionnelle grâce à la présence d’une centaine de fans spécialement invités par la chaîne. Ce nouveau partenariat institutionnel permet à l’Alliance de Banjul de bénéficier d’une visibilité accrue sur la seule chaîne de télévision du pays tout en offrant aux amateurs de musique une programmation hebdomadaire de qualité incluant des ensembles traditionnels ou orchestres trop rarement programmés, tels le UCAS Jazz Band de Sédhiou. n Didier Martin, directeur, AF de Banjul Goudi Samdi 4 AMERIQUE LATINE Mexique Le Festival International de la bande dessinée et du roman graphique de la Ville de Mexico L Les autres activités ont eu lieu chaque jour dans un lieu différent. Deux tables rondes par soirée ont porté sur divers thèmes allant de «La BD dans l’actualité » à « La narration graphique japonaise et son influence » en passant par «L’édition et la diffusion» ou encore «Le webcomic». Le public était convié à découvrir des expositions telles que «Parodies » de la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l’Image d’Angoulême ou « Ars Obscura » de Santiago Caruso. Figuraient également au programme des ateliers d’animation destinés aux enfants ainsi que de nombreuses rencontres entre les artistes (inter)nationaux et Dessinateur en démonstration les étudiants des écoles d’art. e Festival International de la bande dessinée et du roman graphique de la Ville de Mexico a été inauguré en mai dernier à l’Alliance française de Mexico. Un tel événement est plus que pertinent au Mexique, pays dans lequel la narration graphique, aujourd’hui trop peu mise en valeur, a toujours joué un rôle fondamental dans la culture nationale. Songeons notamment à l’importance des códices dans les civilisations précolombiennes ou encore au caricaturiste José Guadalupe Posada. Ce festival est l’occasion pour les professionnels, amateurs, étudiants, lecteurs et autres curieux de la bande dessinée de se retrouver. Du 15 au 20 mai, des tables rondes, des expositions, des présentations d’ouvrages, des vernissages, des ateliers autour de la bande dessinée sous tous ses avatars ont rythmé quotidiennement ce festival. Il s’agit de se rencontrer et d’échanger sur le webcomic, les mangas, l’édition, la narration. Ce festival donne de la visibilité aux auteurs et dessinateurs, aux maisons d’édition et librairies et permet de construire des réseaux. Ainsi, cette rencontre a été l’occasion d’ouvrir de nouveaux espaces et de valoriser une forme artistique habituellement négligée au Mexique. L’événement a pu être mené à bien grâce à l’investissement de tous les partenaires. L’Alliance de Mexico, institution initiatrice et coordinatrice de l’événement, a convoqué activement toutes les ambassades et les centres culturels de la ville. Chaque jour, le festival s’est déroulé dans un lieu différent. L’Alliance française, après avoir reçu la première table ronde dédiée à la BD et sa narration, a inauguré officiellement le Festival dans ses locaux. Ce fut également l’occasion du vernissage de l’exposition «La BD suisse : un sommet d’images», superbe rétrospective de planches originales des grands auteurs suisses parmi lesquels Cosey, Derib et Zep. Le jour de la clôture du Festival, une dizaine d’artistes étaient présents dans une grande librairie mexicaine et ont créé simultanément en direct quelques planches traitant de la discrimination faite aux femmes. Le public a pu regarder comment chacun d’eux crée, poser des questions… Les planches produites seront rassemblées puis publiées dans un ouvrage commun présenté lors de la Foire aux Livres du Zócalo de Mexico. Ce Festival a lancé une bande dessinée francaise sur le marché mexicain B. Traven retrato de un anónimo celebre publié par Sexto Piso. Son auteur, le « BDiste » Golo, dont la version originale B. Traven portrait d’un anonyme célèbre ( 2007) a présenté son ouvrage dans différentes librairies de Mexico, Xalapa, Puebla et Toluca. Fil d’Alliances n°23 L’Alliance française de Tijuana, et la Semaine française en Basse Californie A l’initiative de l’Alliance française de Tijuana, s’est tenue la première « Semaine de la France en Basse Californie » du 18 au 24 juin, à Tijuana, mais aussi dans les municipalités d’Ensenada et de Mexicali, en Basse Californie Nord. Cet événement d’envergure, consistant en une semaine d’activités et de spectacles, a été réalisé en collaboration avec le Gouvernement de l’État de Basse Californie, la Région Champagne-Ardenne, l’ambassade de France et le réseau des Alliances françaises au Mexique. Ces événements, à l’organisation desquels l’Alliance a pris une large part, ont eu pour objectif de renforcer la présence culturelle de la France dans cette région du Mexique qui a connu ces derniers temps un rapprochement avec la France, et plus particulièrement avec la Région ChampagneArdenne, l’une et l’autre région ayant en commun une importante activité viticole. Les activités principales ont été d’ordre culturel et musical, célébrant ainsi la Fête de la Musique avec la production d’un concert de la OBC (Orquesta de Baja California), intitulé « La vie en rose », et la présentation de deux concerts des flûtistes parisiens du « Trio d’Argent », invités au Mexique par la délégation générale des Aliances françaises au Mexique.. Orquesta de Baja California Le soutien de l’ambassade de France a permis de présenter l’exposition « Hecho en Francia » d’Alain Lequernec, et d’organiser le premier festival de cinéma français dans la toute nouvelle cinémathèque du Centre Culturel de Tijuana. Le public nombreux, éclectique, fidèle et passionné de bande dessinée a été très enthousiaste. Grâce au format du festival, de multiples échanges ont été possibles avec les artistes.La diffusion auprès des écoles d’art de Mexico menée par l’Alliance lui a permis d’élargir son réseau et de gagner un nouveau public d’étudiants ainsi que de nouveaux partenaires. Ces écoles pourront appuyer pour la préparation de la prochaine édition. La promotion de cette semaine a bien été relayée (secrétariat tourisme, médias). Les résultats obtenus ont dépassé les espérances des organisateurs, tous les spectacles et activités ayant connu une affluence record. Les différents acteurs de cette opération ont conclu à l’évidente nécessité de reconduire cette Semaine de la France pour les prochaines années. Il ressort clairement de ce bilan très positif à quel point le réseau des Alliances françaises représente au Mexique un indispensable point d’appui pour le Poste en régions. n María Mignot, service culturel, AF Mexico nJean-François Piche, Directeur AF Tijuana 5 AMERIQUE LATINE Mexique Fil d’Alliances n°23 Le Trio d’Argent et la Banda Aires Oaxaqueños, ensemble pour une tournée de cinq grands concerts au Mexique R ésultat du travail de toute une année entre le Trio d’Argent et la Banda mexicaine Aires Oxaqueños dans la perspective du projet avorté de l’Année du Mexique en France (2011), cette très belle réalisation de fusion musicale entre trois brillants flûtistes français et une sélection de quarante élèves, d’origine indigène, du conservatoire national de musique de Mexico, a enfin pu être présentée au public, du 6 au 13 juin, dans des enceintes prestigieuses de cinq grandes villes du Mexique. Le Trio d’Argent Le Trio d’Argent et La Banda Aires Oaxaqueños Mêlant des pièces contemporaines d’auteurs mexicains, des compositions de François Daudin Clavaud (membre du Trio), des oeuvres du répertoire traditionnel mexicain et des airs du folklore populaire, le programme de cette tournée a recueilli un immense succès auprès des publics de Oaxaca, Tlaxcala, Toluca, Guadalajara et Mexico. En effet, plus de trois mille personnes au total se sont pressées dans ces hauts lieux de la culture mexicaine que sont l’Institut Cabañas de Guadalajara, le musée José Luis Cuevas de Mexico ou encore le couvent San Pablo de Oaxaca. Fruit d’une étroite collaboration entre la délégation générale de la Fondation Alliance française au Mexique, la Fondation Harp Hélu de Oaxaca, l’ambassade de France, la SPEDIDAM et RENAULT Mexique, et avec l’aide précieuse des autorités culturelles mexicaines, cette tournée Trio-Banda a permis de montrer ce que pouvait et devait être un projet interculturel, permettant aux talents français et mexicains de se produire ensemble en atteignant un tel niveau de qualité. La Banda Aires Oaxaqueños L’important investissement que constitue ce travail de collaboration artistique entre le Trio d’Argent et la Banda, ajouté à l’enthousiasme des jeunes musiciens mexicains, dont certains vont intégrer prochainement les conservatoires nationaux de musique en France (Bordeaux et Paris), voudrait que ce projet de fusion poursuive son chemin et, traverse l’Atlantique pour qu’en France aussi, l’on puisse vibrer au son des « Aires oaxaqueños » et autres «Sandungas». n Philippe Palade, délégué général de l’AF au Mexique La Fête de la Musique a fait vibrer la ville de Mexico Pour la 2ème édition de la Fête de la Musique de la Ville de Mexico, l’Alliance française de Mexico (AFM) et la Ville de Mexico se réjouissent du succès de cette fête populaire de renommée internationale. D e la musique populaire mexicaine au jazz manouche, en passant par la musique classique, le rock, la salsa, ou encore la musique électronique, la ville de Mexico a célébré tous les genres musicaux le 21 juin dernier. Le la a été donné dès le matin dans le Centre Polanco de l’Alliance de Mexico, puis en début d’après-midi, les concerts sont allés crescendo dans le Centre San Ángel de l’AFM, le centre historique, les musées de l’Institut National des BeauxArts, etc. 74 groupes de musiciens amateurs et professionnels ont été programmés pour animer 13 scènes ouvertes. L’originalité de cette programmation repose sur le lancement d’un appel à participation ouvert à tout musicien, aussi bien amateur que professionnel, lancé par les organisateurs de l’événement, l’Alliance de Mexico et l’Universidad Autónoma de la Ciudad de Mexico (UACM), au début du mois de mai. Les 300 propositions reçues ont été examinées par un comité de sélection qui a établi une programmation de genres musicaux variés, adaptée à chaque scène. Au-delà de son aspect festif, la Fête de la Musique s’insère dans le grand projet de revitalisation du centre historique de Mexico et une fois de plus, la culture a su jouer son rôle de levier d’inclusion sociale. 3 000 spectateurs venus assister aux nombreux concerts organisés dans les divers espaces de la ville. non seulement un grand événement culturel pérenne, mais surtout une fête mexicaine à part entière. Résultat d’une solide coopération interinstitutionnelle, la Fête de la Musique a pour ambition de devenir n Marine Bousquet, assistante culturelle, AF de Mexico Fête de la Musique dans le centre Polanco 6 AMERIQUE LATINE Fil d’Alliances n°23 Chili Inauguration des Alliances françaises d’Osorno et Concepción L ’automne austral chilien a été riche en inaugurations. L’Alliance française de Concepción a ouvert à nouveau ses portes au public après de longs travaux de reconstruction liés au tremblement de terre de février 2010. AF Osorno AF Concepción L’inauguration s’est déroulée le 7 juin dernier en présence des autorités de la région et de la municipalité, de l’ambassadeur de France, d’invités, ravis du spectacle de danse et du concert de jazz manouche qui ont accompagné cet événement. Les nouveaux locaux disposent à présent d’une salle de spectacles qui a accueilli en juin le Festival international de cinéma européen et d’un café français qui fera sans doute beaucoup pour la diffusion du macaron. Une généreuse dotation du Sénat permettra d’équiper ces nouveaux bâtiments d’une médiathèque- centre de ressources, la salle de spectacles ayant fait l’objet d’une aide financière conséquente de la part du Conseil National chilien de la Culture. Quelques semaines auparavant, l’Alliance d’Osorno, nouvellement installée dans une maison patrimoniale de la ville, la Casa Schilling, recevait le plus vibrant accueil de la communauté éducative et culturelle de la ville. Ces nouveaux locaux abritent aujourd’hui une librairie franco-chilienne, un atelier-vente de décoration, et une offre variée d’ateliers artistiques et sportifs. Dans un pays offert au tout-anglais, l’existence de ces centres et leur réouverture au public permettent d’affirmer la présence de la langue et de la culture françaises. Le réseau chilien a été créé en 2005 sur la base d’anciens instituts culturels franco-chiliens, et gagne année après année, en visibilité, parvenant à s’inscrire dans le paysage universitaire, éducatif et culturel du pays. Ce jeune réseau composé de dix Alliances, d’Antofagasta au nord à Puerto Montt au sud, en passant par l’Ile de Pâques, a assurément de belles années devant lui. nNicole Saffar, directrice, déléguée générale, AF au Chili Venezuela Des nouveaux locaux pour l’Alliance française de Maracaibo J ean-Claude Jacq, secrétaire général de la Fondation Alliance française était présent sur le chantier qui venait tout juste d’être amorcé. Il avait rendu visite à l’Alliance française de Maracaibo lors de sa première mission au Venezuela en février 2011. L’inauguration a eu lieu le 18 mai dernier. Les photos (ci-contre) traduisent bien le travail effectué par la direction de l’Alliance et son dynamique conseil d’administration, largement issu du monde entrepreneurial, pour mener à bien un projet d’envergure. Cette ambitieuse réalisation immobilière permet à l’Alliance d’être pour la première fois propriétaire de ses locaux, d’une superficie de 750 m2 distribués en 10 salles de classe (extension à 18), une cour intérieure et un espace d’exposition. Entre ces deux photos 15 mois se sont écoulés D’un coût global de 500 000 Euros, le développement de cette Alliance de province, la seconde en importance au Venezuela, qui comptait plus de 1 200 étudiants différents en 2011, a bénéficié d’une subvention de 80 000 Euros du Département fin 2008, l’une des toutes dernières subventions d’investissement octroyées par le ministère des Affaires étrangères et europoéennes. Cette subvention a été le véritable déclencheur de ce vaste projet; sans cette dernière, le conseil d’administration n’aurait certainement pas été aussi mobilisé au niveau de la recherche d’autres financements ni dans le suivi attentif des travaux. Le soir de l’inauguration, le conseil d’administration dans son ensemble souhaitait avant tout démontrer aux autorités françaises la bonne utilisation des fonds publics français, permettant de faire rayonner dans la province du Zulia langue et culture françaises. nThomas Barthel, directeur, AFde Maracaibo 7 AMERIQUE LATINE Fil d’Alliances n°23 Equateur «Le carnaval des oiseaux» à Quito L e chorégraphe français Hervé Maigret, continue à faire parler de lui à Quito. Invité dans le cadre d’une collaboration entamée depuis deux ans avec la Compagnie Nationale de Danse de l’Équateur, il est revenu récemment en Equateur pour un nouveau projet. La rencontre entre Hervé Maigret chorégraphe de la compagnie NGC25 de France et Maria Luisa Gonzalez, directrice de la Compagnie Nationale de Danse d’Équateur a eu lieu lors d’un festival de danse à Caracas en 2008 et ils ont décidé d’entamer une collaboration interculturelle riche, complice, innovante qui existe maintenant depuis plus de deux ans. En mars 2011, H. Maigret a créé une chorégraphie pour les douze danseurs équatoriens de la compagnie : sa version Un autre Bolero sur la musique de Maurice Ravel. Il est ensuite revenu en décembre avec sa compagnie présenter leur spectacle Citadelle, et proposer le premier flashmob dansé à grande échelle dans les rues de Quito. L’idée était de rassembler des danseurs professionnels, amateurs et le public en général afin d’occuper l’espace public et surprendre les passants. En 2012, H. Maigret était de nouveau à Quito pour une nouvelle création, sur la pièce de Camille Saint Saëns, «Le Carnaval des animaux». Le chorégraphe et les quinze danseurs de la Compagnie Nationale de danse ont travaillé pendant 3 semaines et ont présenté leur création accompagnés par l’orchestre symphonique national, dirigé par Nathalie Marin, chef française nommée récemment à la tête de cette formation musicale. Le travail acharné a donné un résultat époustouflant. Le public a assisté à un spectacle de qualité, plein d’énergie et d’humour. La diversité des personnages et l’originalité des costumes ont donné une touche magique à la représentation. Le public a pu constater une vraie complicité entre les danseurs et les musiciens par l’intervention de ces derniers lors de certains tableaux. En première partie du «Carnaval des animaux», lors des représentations pour le grand public, Hervé Maigret a laissé son rôle de chorégraphe pour celui de danseur dans « Les Kadors » présenté avec Stéphane Bourgeois de la Compagnie NGC25. L’œuvre de Saint Saëns a été présentée quatre fois pour le public en général et deux fois pour les enfants d’écoles et fondations de la ville qui étaient spécialement invités à découvrir ce spectacle. Les salles étaient pleines à chaque représentation et près de 7 000 spectateurs en 4 jours. L’Alliance française et le Poste qui soutenaient ce projet de coopération entre la compagnie française et la compagnie équatorienne depuis le début, ont pu le faire de manière plus importante grâce au soutien de CNT (entreprise de télécommunication équatorienne) qui a permis de financer un documentaire sur la création de l’œuvre et le travail entre le chorégraphe français et les deux institutions équatoriennes. « Le Carnaval des animaux » fut l’occasion d’entamer une coopération avec l’Orchestre «Le carnaval des Oiseaux» de Saint Saëns Symphonique National qui se poursuivra tout au long de l’année 2012. Pour la Fête de la Musique, l’orchestre a joué avec le guitariste français, Serge Lopez, et au mois d’octobre la violoniste Virginie Robillard viendra en résidence. Dans le cadre de cet échange avec NGC 25, la Compagnie nationale de danse de l’Equateur sera invitée en France dans les prochains mois. Dans cette optique, l’Alliance française donne des cours de français aux danseurs de la compagnie, afin de les préparer à leur tournée en France. Ceci ne fait que renforcer les liens institutionnels existant entre la Compagnie de danse et l’Alliance française dans la perspective de futures collaborations. Ce genre de projet, avec des institutions qui bénéficient par ailleurs du soutien du ministère de la Culture, permet d’inscrire notre action sur la durée au travers de la programmation d’institutions prestigieuses, d’avoir la reconnaissance du milieu artistique local et de bénéficier d’une très bonne visibilité auprès du grand public. nChrystèle Thézé, directrice culturelle, AF de Quito Venezuela Première édition du festival européen de piano au Venezuela 4 500 personnes ont assisté à ce tout nouveau festival organisé à l’occasion de la journée de l’Europe et qui s’est déroulé à Caracas en mai dernier. Cinq jeunes pianistes (français, allemand, espagnol, italien et polonais) ont été mis à l’honneur lors de plusieurs concerts gratuits en salle et en plein air. L’Alliance française de Caracas et l’ambassade de France au Venezuela se sont occupés du pianiste français, Guillaume Vincent, 3ème grand prix du Concours Marguerite LongJacques Thibaud, prix de la Sacem, prix de l’orchestre national de France… révélation classique par l’ADAMI en 2010. Cette première édition du festival européen de piano a eu un grand succès public et a reçu un écho important de la part de médias nationaux. nAlain Villechalanne, délégué général, AF au Venezuela Le pianiste français, Guillaume Vincent 8 AMERIQUE DU NORD Etats-Unis Alliance francaise de Denver a fêté le compositeur, Jean Francaix Jean Francaix est un grand compositeurs français du XXème siècle (1912- 1997). Sa musique, souvent exigeante pour les interprètes, reste néo-classique et se veut écrite pour le plaisir. Son style égant, est brillant et raffiné. Jean Francaix est le représentant d’un certain «esprit francais». L’idée de fêté ce compositeur est venue d’échanges entre le directeur de l’Alliance de Denver et Evan Orman, archetier américain, digne représentant de l’école française d’archeterie dont l’atelier est situé dans l’Alliance : Pourquoi ne pas organiser un concert pour célébrer les 100 ans de la naissance de Jean Françaix en s’associant avec les meilleurs musiciens de Denver ? Le quatuor Vigneron Chose dite, chose faite, Le quatuor Vigneron (nom du célèbre archetier français) a joué le Trio à cordes de 1933 ainsi que le Quatuor avec cor anglais de 1970. Le programme était complété par la Sonate pour Violoncelle solo d’Eugène Ysaÿe grâce à la participation du jeune et talentueux violoncelliste, Rainer Eudeikis. Ce fut une superbe soirée où le plaisir était à l’honneur à l’Alliance francaise de Denver. nPhilippe Marsé, directeur, AF Denver Fil d’Alliances n°23 Urban Corps : quand les danseurs français se mêlent de hip hop L ’Alliance française de Washington (AFDC) a organisé en mai dernier la première édition du festival transatlantique de cultures urbaines Urban Corps dans la capitale américaine. Ce festival, créé par le département culturel de l’AFDC et soutenu par l’Institut français, les services culturels de l’ambassade de France à New York, les villes de Nantes, de Roquebrune sur Argens et les régions Rhône-Alpes et des Pays de la Loire a fait suite aux succès déjà remportés par l’AFDC sur des manifestations hip hop en 2009 et 2010. Urban Corps a démontré au cours de 10 jours de spectacles et de rencontres avec les danseurs de Washington, le potentiel fédérateur et la qualité des échanges culturels transatlantiques pouvant être initiés à partir de la danse hip hop. La programmation du festival a réussi à allier des formes scéniques émergentes à des propositions de plus grande ampleur. La jeune compagnie Par-Allèles, découverte au festival d’Avignon 2011, a présenté son spectacle onirique «Les 3 Singes» alors que la compagnie nantaise KLP, à l’assise déjà bien affirmée en France a délivré au sein d’un décor imposant la fresque chorégraphique «Tour of Duty» sur la naissance du hip hop à New York. Deux spectacles ont marqué le festival : le solo «Entre Deux» de la Compagnie Stylistik, où dans sa quête d’une identité partagée entre la France et le Sénégal, le danseur Abdou N’Gom fait un clin d’oeil à l’histoire américaine en présentant cette pièce à Howard University. Ensuite, le solo «N» aura confirmé la maturité de l’écriture et le jeu d’acteur d’Aurélien Kairo dans un tour de force artistique mixant la passion du philosophe Nietzche pour la danse, l’art vidéo, et le langage des signes. Urban Corps aura forgé 12 partenariats et de nombreux liens et rencontres avec les communautés locales de danse. La «battle» finale aura été un grand moment de démonstration des techniques de danse avec plus d’une heure d’échanges très inspirés entre les danseurs français et américains. «Battle» Plus de 1 200 personnes sont venues assister à 7 programmes éclectiques. La presse américaine a marqué un intérêt croissant pour le festival, qu’elle a promu de manière unanime. Avec Urban Corps, l’AFDC a eu l’occasion de proposer une autre image du hip hop aux Américains en ne le liant plus exclusivement à un seul pays, à une communauté particulière ou à un milieu social spécifique. Les spectacles programmés au sein d’Urban Corps ont été, notamment pour les danseurs de Washington, des manifestations exemplaires du caractère hybride de la danse hip hop, capable de s’inventer de nouveaux modes narratifs et d’intégrer au sein de son art d’autres disciplines artistiques comme le mime, le cirque, la capoeira ou encore la danse contemporaine. nSylvain Cornevaux et Marine Cornuet, AF de Washington Symposium sur la conservation du patrimoine du 20ème siècle en France et en Floride «Fighting for heritage preservation» L’Alliance française de Miami a organisé le 1er mai dernier un symposium sur la conservation du patrimoine du 20ème siècle en France et en Floride. Stéphanie Celle, conservatrice des Monuments Nationaux accompagnée par Laurence Sabatié-Garat, chef du département des relations institutionnelles et internationales du Centre des monuments nationaux,Jorge Hernandez, professeur à l’University of Miami et co-fondateur de l’association des Friends of the Marine Stadium, William Cary du Planning Department de la ville de Miami Beach, et Jean-François Lejeune, professeur à l’University of Miami et fondateur de Docomomo-US/Florida, ont débattu des différents cas liés à la préservation du patrimoine rencontrés dans leurs carrières respectives, et qui apportent des éclairages fondamentalement différents sur la manière d’envisager leurs missions de préservation du patrimoine architectural avant d’arriver à une conclusion commune : l’enjeu de la conservation du patrimoine du 20ème siècle, ne serait-il pas avant tout celui de sa reconversion ? Le débat s’est poursuivi par un échange avec le public. Ces deux conférences se sont tenues lors d’une tournée organisée par la délégation générale des Alliances françaises aux Etats-Unis dans le cadre d’un partenariat avec le Centre des Monuments nationaux; S. Celle a également donné des conférences, en collaboration avec le French Heritage Society, sur les «Grands châteaux et leurs jardins dans le paysage du grand Paris aujourd’hui» à l’Alliance française de Palm Beach, à l’Alliance française d’Atlanta, à Washington et à New York. n Alice Brunot, déléguée générale adjointe, AF aux Etats-Unis Villa Savoye, photo Jean-Christophe Ballot © CMN Paris 9 ASIE Inde Chine NoJAzz de Mumbai à Katmandou pour la Fête de la Musique Journée européenne à Nankin Projet labellisé par la Commission européenne dans le cadre du dialogue interculturel UE-Chine 2012 NoJazz N oJazz était de retour en Inde pour la Fête de la musique et cette fois sur une tournée de Mumbai à Delhi, en passant par Pune, Calcutta, Bangalore, Ahmenabad, Hyderabad, Chennai et …. Katmandou au N2pal. Invité par le réseau des Alliances françaises et l’Institut Français, le groupe a enflammé les salles de concerts et ravi les publics indien et népalais. Difficile de labelliser ce groupe aux influences multiples. Si leur nom nous indique qu’il ne s’agit pas de jazz, aucune case ne leur convient véritablement : pop, musique électronique, funk et influences jazz se mêlent dans leurs morceaux. Il en résulte une musique imprévisible mariant habilement toutes ces influences. Clavier, trompette, voix, saxophone et percussions s’accordent sur scène pour un spectacle énergisant. En dix ans d’existence, le groupe s’est produit dans plus de 50 pays multipliant rencontres et sources d’inspirations multi-culturelles. Le dernier album Zooland sorti en 2009 avec Harmonia Mundi, album entre jazz, electro et world musique, illustre très bien les voyages et rencontres artistiques du groupe. Au fil des années, Nojazz a su s’imposer, grâce à cette musique rythmée et résolument dansante, sur les scènes des grands festivals de jazz. Ils ont fait 4 albums et de belles collaborations comme : Steevie Wonder and Earth, et Wind and Fire qui ont participé à leur album Have fun. Parallèlement, ils se sont faits une place sur le plateau d’une émission télévisée française, Salut les terriens !, où ils jouent chaque samedi. Un grand merci à Philippe Balatier (clavier-samplers, DJ), Sylvain Gontard (trompette), Pascal Reva (batterie, guitare, chant), Philippe Sellam (saxophone), Andrew Ward HKB Finn (jongleur de mots) et Isabelle Gouachi, leur ange gardien, pour cette vibrante tournée de Mumbai à Katmandou. Un groupe à inviter et à écouter sans modération ! n Anne Dubourg, directrice, AF de Mumbai Fil d’Alliances n°23 M. Zheng Zeguang, Vice-maire de Nankin U ne fois n’est pas coutume, l’Alliance française se lance dans le multilatéral. L’Alliance de Nankin et la Chambre de commerce de l’UE de Nankin ont célébré la journée de l’Europe avec 600 participants et de nombreux médias et personnalités (parmi lesquelles Mme Gumaelius de la délégation de l’UE en Chine, M.Zheng, Vicemaire, M. Lenain, consul général de France à Shanghai et son homologue italien, M. De Luca). Cet événement a rassemblé 30 exposants issus de 13 Etats membres de l’UE sur un même site et a donné au public la possibilité de dialoguer avec des professionnels issus à la fois du monde économique, universitaire et culturel. 60 photos de l’exposition française proposées par la Fondation GoodPlanet sur l’eau, la biodiversité et les forêts donnaient une touche culturelle à cette journée. Les exposants étaient les suivants : délégation de l’UE à Pékin et chambre de commerce européenne, consulats généraux français et italien, 17 entreprises européennes (représentées par des professionnels RH principalement), 2 régions, 3 organismes officiels de promotion de l’enseignement supérieur, 2 grandes écoles, 1 cabinet d’avocats, 1 école internationale, 1 centre de formation linguistique et bien sûr l’Alliance française. 11 ateliers thématiques ont permis au public de découvrir des opportunités variées, que ce soit pour intégrer une grande entreprise comme Bosch, découvrir une région italienne comme Marche, comprendre les subtilités des bourses Erasmus mundus ou étudier au Danemark ou en France. Cette journée a été clôturée, le soir, par un buffet de spécialités européennes agrémentées de vin Puech Haut à volonté, en présence d’un trio de jazz. n Xavier Leroux, directeur, AF de Nankin 10 ASIE Fil d’Alliances n°23 Malaisie et Le French Art and Film Festival 2012 Interview d’Olivier Nakache, co-réalisateur du film Intouchables, pour le French Art Festival 2012, par Lepetitjournal.com D u 24 mai au 3 juin, l’Alliance française de Kuala Lumpur en partenariat avec l’ambassade de France en Malaisie a proposé une sélection de 7 films parmi les plus récents du paysage cinématographique français. Parmi eux, The Artist et Intouchables, deux des plus gros succès de l’année passée en France continuent leur parcours sans faute en Malaisie. Belle histoire que celle du cinéma français depuis 2011. Après la consécration au boxoffice du film Intouchables d’Olivier Nakache et Eric Tolédano avec plus de 19 millions d’entrées, The Artist de Michel Hazanavicius porte à son apogée la qualité et la reconnaissance du cinéma français dans le monde entier. C’est cette excellence des films français que l’Alliance de Kuala Lumpur a souhaité proposer au public malaisien cette année dans le cadre de la 11ème édition de son French Art and Film Festival. Les deux projections d’Intouchables et la projection exceptionnelle de The Artist à Kuala Lumpur ont été des événements sur la scène locale. Seulement 12 heures après l’ouverture des réservations il était impossible d’acheter un nouveau billet. La présence du récemment oscarisé The Artist est d’ailleurs le fruit d’une collaboration fructueuse entre l’Alliance de Kuala Lumpur et le distributeur Wild Bunch. C’est une belle récompense pour toute l’équipe mobilisée pour l’organisation de ce festival qui souhaite cette année dépasser les 5 500 entrées enregistrées lors de l’édition 2011 du French Film Festival. Et l’autre authentique bonne surprise est que le public des salles est en grande majorité local prouvant ainsi l’intérêt et la curiosité des malaisiens pour le cinéma français. nMarine Moncaut, coordinatrice culturelle, AF Kuala Lumpur Nous sommes plus de six mois après la sortie d’Intouchables, votre vie de réalisateur a-t-elle changé ? Bien sûr ! On voyage beaucoup. Les points miles s’accumulent. C’est formidable mais cela ne veut pas dire qu’on n’est pas également pressés de revenir à nos bureaux pour démarrer un nouveau projet. Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura un avant et un après Intouchables. Ce triomphe, c’est le genre de chose qui n’arrive qu’une fois dans une vie. Le succès planétaire nous a vraiment surpris. Qui ne le serait pas ? Avec Éric Toledano (coréalisateur), c’était seulement notre quatrième film. Et puis, faire rire à propos d’un tétraplégique et un mec des banlieues n’avait rien d’évident. On va vraiment de surprise en surprise. Regardez, aujourd’hui, on a même Kuala Lumpur à l’autre bout du fil ! Le film continue de vivre depuis sa découverte en France. Les sorties se multiplient hors de l’hexagone : les Etats-Unis, la Corée du Sud, la Grèce… Comment est-il reçu à l’étranger ? Sur cette «tournée» internationale, on est tous les jours étonnés par la réception du public. Je crois qu’on a touché quelque chose de profondément universel avec cette histoire d’amitié entre deux hommes qui se sont mutuellement sauvés la vie. 2 millions d’entrées rien qu’en Corée du Sud, cela prouve que le film parle à tout le monde. C’est très encourageant mais aussi très flatteur. Pensez-vous que le film peut être compris de manière universelle ? A chaque fois, qu’on va à la rencontre de notre public à l’étranger comme à Philadelphie récemment, c’est une décharge d’humour et d’émotion. C’est toujours fort ! On pense ces pays loin de notre culture mais ils rigolent aux mêmes vannes que nous dans Intouchables. L’humour et l’émotion sont universels. Est-ce la première fois que vous vivez une telle promotion internationale ? Lors de la promotion de Nos jours heureux et Tellement proches, nos films précédents, on se déplaçait surtout pour présenter notre travail dans des festivals européens. Avec Intouchables, on touche à une dimension totalement nouvelle car on vient accompagner la sortie nationale du film à l’étranger. Du coup, êtes-vous devenus malgré vous des ambassadeurs de la cause handicapée ? A la base, on n’a rien de militant. Par contre, on est très lié à Philippe Pozzo di Borgo, le tétraplégique qui a inspiré le scénario. Une partie des recettes du film est d’ailleurs reversée à sa fondation qui s’occupe de maisons pour les handicapés. Nous sommes tout le temps en contact avec Philippe et donc très connectés à la communauté handicapée en France qui a soutenu le film depuis ses débuts. On serait très fiers si on avait pu transformer le regard des gens ou donner des idées aux autorités mais on n’a aucune prétention. La Malaisie est un pays dont l’une des principales caractéristiques est la mixité culturelle. Trois communautés qui vivent ensemble. Pensez-vous que les Malaisiens vont se reconnaître dans cette rencontre entre deux univers ? Certainement ! J’imagine qu’en Malaisie, l’expérience est quotidienne. Lorsque l’on regarde une personne de loin, on a souvent l’impression de ne rien avoir en commun avec elle. Mais dès qu’on commence à parler et à échanger, un lien fort peut grandir comme entre nos héros. Heureusement, l’amitié transcende les frontières et les religions. Cela doit aussi être le cas en Malaisie ! Les handicapés sont assez largement discriminés et marginalisés en Malaisie. Ils sont souvent montrés du doigt comme un fardeau pour la société et leurs droits peu défendus. Intouchables peut-il être un message pour eux? Pour leurs dirigeants ? Si cela peut faire avancer les choses dans les pays où le film est projeté, tant mieux ! Mais, nous n’avons pas la prétention de changer le monde. Par contre, nous pouvons être un déclencheur. Peut-être qu’un ministre ou un parlementaire aura vu le film et se dira «Et si je faisais quelque chose ?». Notre société est celle de l’efficacité. Elle délaisse de ce fait la fragilité. Il faut penser aux gens qui sont dans des situations de vulnérabilité et changer notre regard sur eux. Des projets pour la suite ? Pour le moment, on a un peu la tête dans le guidon puisque nous accompagnons le film dans sa promotion partout dans le monde. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y aura pas un second film Intouchables. Notre personnage ne remarchera pas ou quelque chose comme ça.C’est certain qu’on dispose à présent de beaucoup plus de crédits pour nos projets. Mais, c’est aussi une pression… Notre prochain film n’a jamais été aussi attendu. Donc, on prendra notre temps avec Eric pour ne pas décevoir le public. n Propos recueillis par Mario Le Texier, Lepetitjournal.com de Kuala Lumpur 11 ASIE Chine Fil d’Alliances n°23 60 tournées culturelles en 2012 E n 2009, le réseau des Alliances françaises de Chine avait organisé près de 20 tournées culturelles. En 2012, ce sont plus de 60 tournées qui sont coordonnées par le délégué général de la Fondation Alliance française en Chine et son équipe. La progression est à l’image du développement de la Chine, mais plus qu’un chiffre, c’est avant tout le résultat d’une démarche initiée en 2009. Quels événements présenter en Chine ? Dans quels lieux et pour quels publics ? Comment élaborer une programmation réseau ? Un groupe de travail «QualitéCulture» s’est intéressé à ces problématiques et a conçu de nouveaux outils de gestion culturelle. C’est ainsi qu’a été lancée, en 2010, une enquête sur le public des évènements culturels de l’Alliance. Notre public en Chine est jeune (en majorité des étudiants de moins de 30 ans), pas forcément francophone, et vient pour découvrir les cultures française et francophones. Ces résultats ont orienté les choix de programmation des directeurs : musique actuelle, jazz, musique classique, conférences, cinéma, nouveau cirque, marionnettes, expositions… Chaque Alliance, lors de la réunion de programmation culturelle avant l’été, propose ainsi des projets de tournée pour l’année suivante. Les résultats sont parlants : en 2012, pas moins de 33 tournées «réseau» d’expositions et de conférences, 17 tournées musique, 7 tournées cinéma… 2012, c’est la Francophonie, avec la 5ème édition de la tournée Mars en Folie, événement phare qui réunit quatre groupes de musiques actuelles de différents pays de la francophonie sur les campus des universités chinoises. 2012, c’est aussi la venue de l’illustrateur Olivier Tallec, projet construit en étroite collaboration avec deux maisons d’édition chinoises qui éditent en chinois certains de ses albums jeunesse. Le French May à Hong Kong O Mars en folie à Chengdu rganisé par l’Alliance française de Hong Kong en collaboration avec le consulat général de France à Hong Kong et Macao, le festival Le French May s’évertue depuis sa création en 1993, à promouvoir la créativité et les arts français ainsi qu’à faciliter les échanges culturels entre Hong Kong et la France. de la Loire. Pour cette tournée en Chine et plusieurs concerts en France, ils ont invité une jeune soprano Zhang Zhang à interpréter le Stabat Mater de Pergolèse. En 20 ans, le festival a attiré plus de 3 millions de participants et spectateurs et est ainsi devenu l’un des festivals d’arts français majeurs en Asie. 2012, c’est enfin une exposition de la Bibliothèque nationale de France (BnF) sur les manuscrits de grands écrivains, avec le conférencier Thierry Grillet, eélégué culturel à la BnF. Pour cette 20ème édition, le groupe Chinese Man a rejoint le festival pour un concert unique le 9 juin. Lui qui ne s’était jamais produit aussi près de sa patrie d’inspiration, il a tout simplement enflammé Hong Kong à force de brillants morceaux basés sur des samples, accompagnés de projections saisissantes sur écran géant. Ce concert restera sans aucun doute l’un des événements les plus marquants du French May 2012. www.frenchmay.com Création d’un outil numérique de programmation culturelle. 2012 marque aussi une nouvelle façon d’enrichir la programmation culturelle, tout en simplifiant les démarches des artistes et le processus de sélection. Grâce à une plateforme d’appel à projets en ligne, développée en interne à l’Alliance française de Pékin, tout artiste, groupe musical ou institution culturelle peut proposer son projet de tournée directement sur internet. Cela garantit transparence et équité. Pour la programmation 2013, quelque 180 projets ont été déposés. A cette étape, chaque Alliance se positionne en ligne. n Sophie Yiu, responsable marketing, AF de Hong Kong Les projets retenus sont discutés avec l’ensemble des directeurs des Alliances françaises au début de l’été. Cette année, la réunion a eu lieu à Pékin les 6 et 7 juillet, pour finaliser une programmation culturelle 2013 qui s’annonce foisonnante. A l’heure du tout numérique, relever le défi du travail en réseau passe par la numérisation et la généralisation d’outils numériques en ligne. Une expérience à partager. 2012, c’est encore la chanson française, avec Florent Marchet et Le Comptoir des fous. Et c’est bien sûr Nasser, qui a participé à trois des plus grands festivals chinois ; début mai, Nasser était, sur le Youtube local (Douban), dans le top 10 des groupes les plus écoutés de la semaine! Pour la saison culturelle 2014, le prochain appel à projets sera lancé en septembre prochain sur www.afchine.org. 2012, c’est également la musique baroque, avec l’ensemble Stradivaria soutenu par la région des Pays n Délégation générale AF en Chine Le groupe Chinese Man 12 ASIE Fil d’Alliances n°23 Sri Lanka Un printemps français à Sri Lanka L e printemps français à Sri Lanka, conçu, organisé et réalisé en étroite collaboration avec l’ambassade de France, s’est déroulé à Colombo, Kandy, Matara et Jaffna entre le 15 et le 24 juin et a réuni près de 7 000 personnes autour de 10 événements culturels avec 11 artistes français, 69 artistes sri lankais et plus de 200 participants aux 8 ateliers de photographie , de cinéma, de musique et de danse hip hop dans la capitale et en province. Déclinant les cultures française et sri lankaise d’hier et d’aujourd’hui sur tous les tons, ce festival de 10 jours, premier du genre dans l’île, a permis à un large public d’assister à des concerts de musique du monde avec le multi instrumentiste français Abaji et le prestigieux cithariste sri lankais Pradeep Ratnayake, d’écouter le violoniste classique Frédéric Pelassy, tandis que le rock électro de SUCCESS, en tournée en Asie, faisait tourner les têtes d’une jeunesse avide de nouveautés au sortir d’une guerre civile de 30 ans qui a largement freiné le développement des manifestations artistiques populaires. La Fête de la musique a fait la part belle aux musiciens sri lankais traditionnels et a donné lieu à quelques prestations étonnantes comme celle du cithariste cinghalais Rajhu qui a électrifié son instrument pour en tirer des sonorités extraordinaires, supports d’incantations bouddhistes et hindouistes lancinantes, tout comme la harpiste sri lankaise, Natasha Nathaniel, et plie sa pratique classique aux exigences du jazz fusion. Rajhu France - Paris De son côté, la photographe française Eglantine Le Coz a présenté son exposition «Django du voyage», images en liberté sur les communautés gitanes qui arpentent l’Europe, et a animé deux ateliers avec une trentaine de participants entre Colombo et Jaffna. Le duo de danse hip hop burlesque De Fakto a aussi conduit des ateliers dans des écoles de danse et auprès d’enfants des quartiers périphériques, puis présenté son spectacle en salle et , moment magique entre tous, sur l’immense espace du Galle Green face à l’océan indien, au beau milieu des centaines d’enfants pratiquants du cerf-volant . Danse encore avec la mise en scène et en musique d’une chorégraphie inspirée d’«Une tempête» d’Aimé Césaire, revue et corrigée par une jeune troupe de 30 danseurs amateurs sri lankais. Galle Green Littérature aussi avec une série de mises en lectures croisées en 4 langues, français, anglais, cinghalais et tamoul, d’œuvres contemporaines et anciennes d’auteurs des deux pays sur le thème de l’insularité. L’architecture durable était à l’honneur avec l’exposition mise à disposition par le Pavillon de Paris et la tenue d’un colloque sur ce thème où était invité l’architecte français Christophe Ouhayoun. Cette rencontre s’est insérée dans la journée sur la construction civile et les économies d’énergie organisée par la Mission économique de l’ambassade qui a réuni 170 professionnels français et sri lankais. Les ambassades de Suisse et de Belgique nous ont de leur côté rejoint pour étoffer notre proposition cinématographique francophone de 10 films, agrémentée de courts métrages sri lankais, et là encore, un atelier sur la production a pu se tenir avec 98 jeunes vidéastes en herbe. Enfin, comment monter un festival français sans y proposer un volet gastronomique ? Toute la semaine, l’un des hôtels partenaires a mis à l’honneur notre cuisine avant qu’un dîner de gala, offert par l’ambassadrice, ne réunisse les sponsors en guise de clôture de ce Printemps français qui a su séduire nos amis et partenaires sri lankais. Natasha Nathaniel Au-delà d’une programmation de qualité éclectique et volontairement marquée par l’interculturel, le Printemps français à Sri Lanka s’est construit sur l’idée force que dans un contexte post guerre civile, la culture, espace de rencontre et de communication, constitue l’un des éléments essentiels sur lequel peut se reconstruire un pays au sortir d’un conflit de 30 ans qui a meurtri les corps et les consciences. Si ce printemps français, modeste témoignage d’amitié entre les artistes et les publics des différentes communautés françaises et sri lankaises, a pu contribuer un tant soit peu à ces retrouvailles, voilà qui donne un sens au mot « alliance » qui fonde notre action. nBertrand Dufieux, délégué général, AF au Sri Lanka 13 ASIE Fil d’Alliances n°23 Pakistan La Fête de la Musique s’est présentée cette année encore à Lahore sous le signe du succès O rganisée en partenariat avec le Rafi Peer Theater Workshop, l’événement a eu lieu dans un complexe culturel en extérieur avec de nombreux ventilateurs (40-45°C). 550 personnes ont assisté au spectacle qui a symbolisé la fusion musicale franco-pakistanaise. Les participants français ont terminé à chaque fois leur show en coopération improvisée avec leurs homologues locaux. Les premiers artistes en scène ont été les membres du groupe Heejaz regroupant des compatriotes de Lyon et Angers avec le très jeune et talentueux Mohamed Abozekry (Egyptien), spécialiste reconnu du oud. Une interaction s’est engagée durant leur représentation avec les deux frères pakistanais «Chand et Sooraj Khan» afin d’introduire dans le jazz oriental une couleur particulière du Pendjab. La percussionniste française Anne-Laure du groupe Heejaz a impressionné le public par la spécificité de son art et le caractère inhabituel de cette profession exclusivement masculine au Pakistan. Le second représentant français était Abaji, artiste internationalement célèbre, d’origine libanaise, maître du One man show dans lequel il excelle. Il a en cette occasion déployé toutes les cordes de son arc… Ses interventions avec des instruments musicaux orientaux (cordes, vents et percussions…) ont été parmi les plus appréciées. Enfin et pour satisfaire la jeunesse locale et les étudiants, le groupe pakistanais «Mian Miri Qawals» a clôturé une soirée. L’action culturelle proposée a été suivie et retransmise localement par la télévision et la presse écrite. Les critiques ont été très favorables, soulignant l’originalité de la démarche fusionnelle des genres. Le public a vivement remercié les organisateurs pour avoir proposé une fenêtre ouverte sur une culture de paix, un état d’esprit festif et authentique. n Dominique Scobry, directeur, AF de Lahore Une brodeuse de haute-couture a animé des ateliers dans les Alliances françaises du Pakistan E lisabeth Roulleau, brodeuse de hautecouture, a effectué courant mai une mission au Pakistan au cours de laquelle elle a animé divers ateliers professionnels de broderie à Karachi et à Lahore. L’initiative avait été prise sur proposition et avec l’aide de la Fondation qui avait fait figurer ce projet original dans son offre culturelle 2012 pour l’Asie. Réputé pour son activité florissante dans le domaine de la conception et des réalisations textiles, le Pakistan compte un nombre significatif de designers textiles et d’artisans brodeurs, régulièrement sollicités par les entreprises textiles. L’occasion se présentait ainsi d’associer la création française de hautecouture, très prisée dans le pays, l’artisanat d’art, et l’industrie, pour une initiative qui a d’emblée suscité localement un très vif intérêt. Les deux ateliers qui ont été organisés à l’Alliance de Karachi, chacun d’une durée de douze heures réparties sur deux jours, étaient destinés pour moitié à des professionnels (designers, brodeuses) et pour moitié à des étudiants d’écoles d’art et de design textile de Karachi (Indus Valley School of Arts and Architecture, Asian Institute of Fashion Design). Les participants (12 par atelier) avaient été sélectionnés en lien avec les grandes entreprises textiles pakistanaises : Gul Ahmed (16 000 employés), Rajby Industries (13 000, spécialisée dans les jeans), Khaadi (design contemporain basé sur la tradition textile locale, nombreux commerces de détail), ainsi que Messe Frankfurt (la foire de Francfort, qui dispose d’une représentation au Pakistan et conduit diverses actions de soutien à la formation). Un atelier d’initiation de trois heures avait en outre été réservé aux jeunes sourds-muets de la Family Educational Services Foundation. A l’Alliance de Lahore, deux ateliers ont été organisés dans des conditions similaires aux précédents, rassemblant des enseignants du Pendjab désireux d’introduire auprès de leurs étudiants un savoir-faire traditionnel français mondialement apprécié, des professionnels de la mode et des designers locaux de haut niveau, déjà propriétaires de maisons de couture renommées dans la ville (Nilofer Shahid, la « Dior du Pakistan » qui a déjà défilé à Paris chez Balenciaga et Boucheron). Le premier atelier était composé de professeurs du Pakistan Institute of Fashion Design (PIFD) et de professeurs de la National Textile University de Faisalabad (NTU), deux institutions ayant dans la région de Lahore le monopole en matière de création Elisabeth Roulleau (milieu) et de formation des professionnels du textile. PIFD est aujourd’hui l’institut le plus prestigieux au niveau national, regroupant plus de 700 étudiants, et possédant des annexes sur la totalité du territoire pakistanais (Faisalabad, Multan, Sialkot, Quetta …). NTU constitue quant à lui l’établissement « clef » de Faisalabad, fournissant localement la majorité des employés du secteur textile de cette ville. Le second atelier, également composé d’enseignants de PIFD (près de 12 professeurs étaient inscrits) a permis à quelques jeunes designers locaux de se joindre à cette formation, et ainsi de prendre connaissance des techniques françaises spécifiques jusqu’alors ignorées à Lahore. Le succès fut tel qu’un nouveau contrat a été proposé à Elisabeth Roulleau pour le début de l’année 2013 afin de revenir cette fois durant deux semaines parfaire la transmission de son art au sein même de PIFD - qui assurera lui-même l’organisation de ce nouvel atelier et en assumera seul le coût -. L’opération a bénéficié d’une bonne couverture médiatique, tant dans la presse écrite qu’à la télévision. Elle a surtout permis de construire un lien actif entre culture et entreprise, une occasion qu’il n’est pas fréquent de rencontrer et qui a suscité l’intérêt immédiat de partenaires industriels par ailleurs bien connus du poste, dans ce domaine de la mode qui est au Pakistan comme ailleurs l’objet d’une très large attention du public. Mme Roulleau enfin, par ses qualités humaines et son talent professionnel (formée à l’Ecole de broderie d’art et de haute-couture Lesage, elle a travaillé pour Hermès, Dior, Chanel, Azzaro, et dirigé de nombreux stages à l’étranger), a été à la source du succès rencontré par cette mission dont tous, participants aux ateliers aussi bien que partenaires industriels, universitaires et associatifs, n’attendent que la réédition. nDaniel Baillon, directeur, AF de Karachi et Dominique Scobry, directeur, AF de Lahore 14 Fil d’Alliances n°23 ASIE/OCEANIE Fidji Chine La Bibliothèque nationale de France (BNF) à l’Alliance française de Wuhan L ’Alliance française de Wuhan et l’Université du Hubei ont accueilli Thierry Grillet, le directeur de la politique culturelle de la Bibliothèque nationale de France (BNF). Thierry Grillet L’Alliance française de Suva et l’ambassade de France offrent des nouveaux manuels scolaires à la Suva Grammar School Thierry Grillet est aussi maître de Conférence à l’Institut des sciences politiques de Paris, membre du cercle des hauts fonctionnaires et politiques «Le Siècle». Il signe des articles dans le Nouvel Observateur et d’autres grandes revues. Il a produit de nombreuses émissions sur France Culture. La conférence a servi d’approfondissements à l’exposition «en français dans le texte» qui met en avant des reproductions de manuscrits rares de la BNF, datés du Moyen Âge à nos jours. L’idée de base est de porter un regard différent sur les grands auteurs, non pas en lisant leurs textes, mais en découvrant leurs manuscrits, leur travail en train de se faire. L’Alliance française de Wuhan a permis à Thierry Grillet de rencontrer, avant la conférence, Lang Xuebo, du Hubei Museum of Arts dans la perspective de développer les échanges entre les deux institutions. Tournée organisée par le réseau des Alliances françaises en Chine avec le soutien de l’Institut français et l’Ambassade de France en Chine, dans le cadre du Festival «Croisements». Fête de la Musique à Wuhan : un 21 juin pas comme les autres Lorsqu’il y a 30 ans, Maurice Fleuret avec Jack Lang mettaient à l’honneur la date du 21 juin pour en faire une fête, ils n’imaginaient pas que la liesse populaire allait envahir la lointaine Chine et la ville de Wuhan. Wuhan qui accueille la Fête de la Musique depuis 2007 (avec Delphine Coat, alors directrice de l’Alliance française et Michel Freymuth, au poste de consul général de France) en est à sa 6ème édition. Cette année, l’Alliance française de Wuhan a mis à l’honneur la pop de tous les pays avec en invités, des compatriotes de Madagascar. Cette 6 ème édition devient un véritable partage entre les cultures francophones et francophiles de Chine, de France et de Madagascar, avec comme «fil rouge» : l’AMOUR. n Patrick Cervi, directeur, AF de Wuhan Des livres offerts aux élèves Dans le cadre de la politique de développement de la coopération linguistique menée par le service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’ambassade de France et l’Alliance française de Suva, les étudiants de français de la Suva Grammar School ont reçu de nouveaux manuels scolaires le 31 mai dernier. La Suva Grammar School est le plus grand établissement public d’éducation secondaire à Suva. Des cours de français y sont dispensés pour tous les niveaux, de la 4ème à la Terminale. Cet établissement fait partie du dispositif d’apprentissage du français langue étrangère mis en place par l’Alliance française de Suva et soutenu par le SCAC. L’harmonisation et la modernisation des méthodes sont une des priorités pour 2012. Les manuels vont également être renouvelés pour les autres établissements du secondaire dans lesquels le français est enseigné. Mme Kanacoco Boseiwaqa, principale adjointe de la Suva Grammar School, a chaleureusement remercié l’Alliance française et l’ambassade de France pour ces nouveaux manuels. En rappelant que le nombre d’inscrits aux cours de français cette année est le plus important que l’établissement ait enregistré, elle a fortement encouragé les élèves à poursuivre leurs études de français jusqu’à la fin de leur scolarité. nGaëlle LE BRETON, directrice , AF de Suva 15 EUROPE Fil d’Alliances n°23 Espagne Bulgarie Immersion linguistique, culturelle et gastronomique à l’Alliance française de Madrid «Les Pêcheurs de perles» de Georges Bizet au théâtre antique de Plovdiv Théâtre antique L e 29 juin dans le décor magique du théâtre antique, après 35 ans, le public de Plovdiv a eu à nouveau le plaisir d’entendre la belle musique de l’opéra « Les Pêcheurs de perles » de G. Bizet, grâce aux efforts de l’Alliance française de Plovdiv, de l’Institut français de Bulgarie et de la coopération avec l’opéra de Plovdiv. Un remarquable échange professionnel entre les musiciens de l’opéra et les solistes chaleureusement applaudis, Irina Jekova, Philippe Do, Renaud Delaigue et Pierre-Yves Pruvot, venus spécialement de France et tout cela sous la direction du maestro Didier Talpain et en présence de l’ambassadeur de France. n Teophana Bradinska, directrice, AF de Plovdiv Royaume Uni Alliance française de York et sa chorale A lors que l’été commence, l’Alliance française de Madrid enrichit son offre de formation d’une nouvelle formule : un cours d’immersion… sans traverser les Pyrénées. En plus d’être francophiles, les apprenants de l’Alliance française de Madrid ont bien souvent en commun d’être pris dans la spirale de la vie madrilène, entre travail, loisirs, et la foule de possibilités qu’offre la capitale ibérique. Peu de temps libre, donc, mais toujours la même envie d’apprendre. Pour ce public, un cours d’immersion linguistique, culturelle et gastronomique a été spécialement créé. La formule : laissez vos valises à la maison, c’est la France qui vient à vous! Pendant une semaine, les étudiants tentent l’expérience d’une simulation globale, composée de cours de français – 32 heures au total – et d’ateliers culturels autour du cinéma, de la musique et de la culture française en général. Tout cela, dans la bonne humeur et dans un esprit participatif, avec l’organisation de débats et de conversations diverses sur les particularités (ou les curiosités, selon les points de vues) françaises. La gastronomie, elle non plus, n’est pas en reste, et les pauses-déjeuners sont également prétexte à en savoir plus sur la cuisine à la francesa. À moindre coût et sans avoir à bouger de chez eux, les étudiants sont donc un peu en France sous le soleil espagnol. Ils profitent du savoir faire de l’équipe pédagogique de l’Alliance française de Madrid, qui a créé ce programme sur mesure autant comme un outil de déblocage linguistique que comme un séminaire de civilisation. L a chorale «Enchantés» avec un répertoire de chansons exclusivement francaises d’époques différentes a eu le plaisir de chanter devant 80 personnes venues à Askham Bryan près de York. L’événement était organisé par le comité «Fund raising» du National Trust de Yorkshire, et le thème etait «French evening». n Christine Brown, directrice, AF de York Organisés autour de deux thèmes, «Je visite Paris» et «Je m’installe à Paris», ces intensifs d’été sont pour le moment ouverts aux apprenants de niveau A2.1 et B1.1. L’occasion pour eux de découvrir la France en plein cœur de Madrid, avant de s’aventurer par la suite, valise en main et forts de ce qu’ils auront appris à l’Alliance française, dans les contrées hexagonales. n Elisabeth Ranedo, déléguée générale, AF en Espagne 16 EUROPE Belgique Inauguration royale pour les nouveaux locaux de l’Alliance française de Bruxelles-Europe Le président de la Fondation AF et le Roi de Belgique A l’invitation de Jean-Pierre de Launoit, son président, l’Alliance française de Bruxelles-Europe a accueilli le mardi 12 juin dernier quelque deux cents personnes pour l’inauguration de ses nouveaux locaux. Parmi les nombreuses personnalités présentes figuraient des représentants du corps diplomatique, des plus grandes institutions culturelles belges et du ministère français des Affaires étrangères. La cérémonie a eu lieu en présence du Roi Albert II, de Michèle Boccoz, Ambassadeur de France au Royaume de Belgique, de Jean-Claude Jacq et de Thierry Lagnau, directeur de l’établissement et délégué général de l’Alliance française en Belgique. Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée de la Francophonie, Jacques De Decker, secrétaire perpétuel de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie, en leur qualité d’invités d’honneur, ont été invités par le président de Launoit à prendre la parole. Yamina Benguigui a dit voir dans ces nouveaux locaux un symbole de « la francophonie en construction permanente qui se modernise, s’adapte, se transforme tout en préservant ses racines et ses fondations », tandis que Jacques De Decker a souhaité qu’une collaboration plus étroite puisse s’établir entre l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique et l’Alliance française, désormais voisines. Abdou Diouf s’est dit pour sa part « ébloui par l’écrin que se voit offrir le français » avec ces nouveaux locaux, symbole de « la vitalité et l’essence de la langue française telle que nous la partageons ». La cérémonie, précédée par une visite des nouvelles installations, avait débuté par le dévoilement d’une plaque commémorative, et s’est terminée par la signature du livre d’or qui accompagne les grands moments de l’Alliance française de Bruxelles-Europe depuis sa création en 1945. Une réception offerte par TV5MONDE, partenaire privilégié de l’établissement, a clôturé un moment unanimement apprécié des invités pour son intensité. Avec sa toute nouvelle galerie, ses 23 espaces d’enseignement pourvus d’équipement à la pointe de l’innovation technologique, son Centre de ressources dont le catalogue compte plus de 8000 références, et la visibilité que lui confère sa situation en rez-dechaussée au coin de deux des artères les plus fréquentées de la capitale de l’Europe, l’Alliance française de Bruxelles-Europe dispose désormais, de fait, d’un magnifique écrin pour mettre en valeur son activité au service des missions de l’Alliance française. Fil d’Alliances n°23 L’Alliance française de Bruxelles-Europe Deuxième Alliance française d’Europe par le nombre de ses apprenants (5 000 étudiants représentant 107 nationalités en 2011), l’AFBE s’est spécialisée dans l’enseignement du français des relations internationales. Elle met ainsi en œuvre depuis 2003, au bénéfice des conseillers des représentations permanentes et missions placées auprès de l’Union Européenne, des diplomates des pays AfriqueCaraïbes-Pacifique et des journalistes accrédités auprès des institutions européennes, le programme « le français dans la vie diplomatique » proposé dans le cadre du plan pluriannuel de formation à la langue française de l’Organisation Internationale de la Francophonie. L’AFBE organise, à la demande du ministère français des Affaires étrangères, un séminaire de formation à l’enseignement du Français sur Objectif Spécifique à destination des professeurs des établissements culturels d’Europe accueillant des publics de diplomates, et intervient auprès du public des étudiants du Collège d’Europe sur le campus de Bruges, durant l’année académique. Cette proximité avec le public des diplomates a incité l’AFBE à innover en élaborant avec l’aide du fonds TICE du MAEE le FlexiCours, un cours de type hybride alternant formation en présentiel et à distance sur une plateforme d’apprentissage en ligne, et à s’associer aux Instituts français de Vienne et de Bucarest pour s’atteler au projet du site internet Vizafos. L’AFBE est active dans le domaine de la conception pédagogique. Dans le cadre du partenariat avec TV5MONDE, l’établissement didactise deux émissions de télévision : «Le Bar de l’Europe» et en alternance avec le CAVILAM, «7 jours sur la Planète». L’activité d’enseignement de l’AFBE ne serait pas complète si on ne mentionnait pas la formation du professorat, dispensée chaque année à une vingtaine d’étudiants de niveau licence (équivalent français du bachelier) qui se destinent à l’enseignement du FLE. Cette formation donne lieu à la délivrance du Diplôme d’Aptitude à l’Enseignement du Français Langue Etrangère (DAEFLE), qui offre par équivalence la possibilité d’inscription au Master 1 dans certaines universités belges et françaises. Jusqu’à l’an dernier, l’AFBE inscrivait son action culturelle dans le programme des manifestations organisées par le réseau européen des Instituts culturels nationaux présents à Bruxelles (EUNIC). Depuis l’automne 2011, l’établissement présente aussi sa propre programmation culturelle, en organisant l’étape bruxelloise des tournées de conférenciers et artistes proposées aux huit Alliances de Belgique par la délégation générale de l’AF en Belgique. Des partenariats avec des institutions renommées, avec de nombreux autres acteurs culturels, permettent à l’AFBE de s’associer à la richesse de l’offre culturelle bruxelloise. En complément de l’activité mise en œuvre extra-muros, l’AFBE ajoute à son offre culturelle, dans ses murs, une programmation d’expositions documentaires et artistiques en rapport avec divers aspects des cultures française et francophone. Planète Femmes, exposition des lauréats du concours mondial de photographie organisé par la Fondation AF, sera la première manifestation présentée dans son espace galerie. n Thierry Lagnau, délégué général, AF en Belgique 17 Fil d’Alliances n°23 Communication de la Fondation Exposition photo des lauréats du concours «Planète femmes» «Alliances en résonance», le Brésil à Paris jusque fin juillet D ans le cadre de son festival « Alliances en résonance », la Fondation Alliance française accueille pour un nouveau cycle, le Brésil. Cet événement présente les oeuvres et les projets de création que la délégation générale de l’Alliance française au Brésil a accompagnés dans différentes disciplines artistiques. L a Fondation Alliance française et la Galerie Taïss ont le plaisir de vous inviter à venir découvrir jusqu’au 28 juillet, l’exposition de photographies de Manuel Araya et Sam Lim, lauréats du concours photo « Planète femmes », organisé en 2011 dans le réseau des Alliances françaises. L’exposition se tient jusq’au 28 juillet dans la Galerie Taïss (14 rue Debelleyme, 75003 Paris), métro Saint-Sébastien Froissart ou Filles du Calvaire. Sam Lim Musique : Criolo et Baloji, deux électrons libres de la scène contemporaine feront un show qui tisse un lien entre Kinshasa, Sao Paulo et Paris. Zoxea, le leader du groupe hip hop français « Les sages poètes de la rue » confrontera son univers musical avec celui de Chico Correa qui puise son inspiration dans les rythmes traditionnel du Nordeste brésilien. Maria Gadu, chanteuse brésilienne a donné un concert acoustique. Photographie : deux expositions seront présentées mettant en avant les projets menés par l’Alliance française au Brésil. Avec « Giga da vida« , 14 photographes exposeront 40 photographies issues d’un projet de soutien aux jeunes photographes de la favela de Maré (nord de Rio). Le « Projet Usina » dévoilera le projet insolite de l’Alliance et l’usine UTENorte Fluminense (EDF) qui ont proposé à quelques artistes d’investir une immense usine hydroelectrique et d’y créer des oeuvres in-situ. Dessins : Thomas Henriot, qui entretient une longue histoire avec l’Alliance française, a dévoilé ses dessins dans une exposition à la Maison des Métallos. Pour toutes les informations voir notre site : www.fondation-alliancefr.org Congrès des notaires Manuel Araya Collaboratrices Fondation L a rentrée connaîtra quelques mouvements dans l’équipe de direction de la Fondation, où interviendront deux départs : † celui de Claire Ballès, en charge du recrutement et du développement des ressources humaines et qui était en poste depuis 2010 en remplacement de Gérald Candelle, lequel reprendra ses fonctions le 15 octobre ; † celui de Candice du Chayla, responsable de la communication et du développement, arrivée en 2009. La Fondation remercie Claire et Candice pour l’excellent travail qu’elles ont développé à la Fondation. Une nouvelle assistante, Domitille Guignet a pris ses fonctions auprès des déléguées géographiques (01 53 63 48 21, mél [email protected]) Alliance française Paris Ile-de-France L e 26 juin dernier, l’Assemblée générale des membres de l’Alliance française Paris Ile-de-France a élu son nouveau président, M. Goéry Delacôte qui succède à M. Jean-Pierre de Launoit ; il était déjà membre du conseil d’administration depuis 2000. M. de Launoit reste président de la Fondation Alliance française. M. Delacôte, en tant que président de l’AFPIF, devient membre du conseil d’administration de la Fondation Alliance française. Directeur de la publication : Jean-Claude Jacq Rédactrice en chef : Florence Castel-Lescure Comme tous les ans depuis 2009, la Fondation Alliance française sera présente au congrès des Notaires qui se tiendra à Montpellier du 23 au 26 septembre 2012. Merci à tous les directeurs, membres du réseau, de la Fondation et aux autres rédacteurs pour leurs contributions. Contact : [email protected] Fondation Alliance française - 101 bd Raspail, 75006 Paris - France 18