Fête de la Musique - Alliance Française Portugal

Transcription

Fête de la Musique - Alliance Française Portugal
numéro 23 - été 2012
Edito
L
a Fête de la Musique a
été lancée en France il
y a 30 ans. Cette
grande manifestation ouverte
aux amateurs comme aux
professionnels s’est
internationalisée depuis 15
ans et elle est aujourd’hui
célébrée dans des centaines de
villes sur les 5 continents. Les
Alliances françaises en sont
devenues des acteurs très
actifs, en privilégiant,
conformément à leur nature,
la diversité culturelle: elles
proposent à des musiciens
locaux et français de se
produire bénévolement. Ce
numéro vous en présente un
florilège à travers le monde.
Nous vous souhaitons un bel
été!
La Fondation
Sommaire
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P. 8
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AF de Lusaka (Gambie)
AF de Dar es Salaam (Tanzanie)
AF aux Seychelles
AF d’Asmara (Erythrée)
AF de Port Elizabeth (Afrique du Sud)
AF de Banjul (Gambie)
AF de Mexico
AF de Tijuana (Mexique)
AF Orsono et Concepcion (Chili)
AF Maracaibo (Venezuela)
AF Quito (Equateur)
AF Caracas (Venezuela)
AF Denver (Etats-Unis)
AF de Whashington (Etats-Unis)
AF de Miami (Etats-Unis)
AF de Mumbai (Inde)
AF de Nankin (Chine)
AF de Kuala Lumpur (Malaisie)
AF de Chine
AF au Sri Lanka
AF au Pakistan
AF de Wuhan (Chine)
AF de Suva (Fidji)
AF de Madrid (Espagne)
AF de Plovdiv (Bulgarie)
AF de York (Royaume-Uni)
AF de Bruxelles-Europe (Belgique)
Communication de la Fondation
Les Alliances françaises «vertes»
continuent à se développer dans le monde
E
n visitant un village nigérian construit
en bouteilles en plastique, la directrice
de l’Alliance française de Kaduna a
eu envie de faire bâtir une partie du nouvel
établissement (dont le terrain a été obtenu
gratuitement et au coeur de la ville) avec ce
même procédé.
L’Alliance s’est alors mise à collecter les bouteilles en plastique qui envahissent les rues
nigérianes (causant des problèmes de pollution, de santé publique et de blocage des canaux d’évacuation d’eau). Des affiches ont
été apposées à divers endroits stratégiques
de la ville (écoles, clubs, bars…) afin d’informer la population de ce projet et de la sensibiliser au recyclage. Les questions affluent et
les gens souhaitent en savoir davantage sur
cette technique de construction. Elle consiste
à remplir les bouteilles de sable tamisé afin
d’obtenir une «brique» avant de les aligner,
puis les bouteilles sont attachées les unes
aux autres. Une fois le «canevas» fixé, les
interstices entre chaque « brique » sont comblés par de l’argile et du sable. Enfin, un mélange de ciment et de chaux est utilisé pour
consolider les murs, en particulier les poteaux
qui doivent soutenir le portail. Le coût de construction est ainsi divisé par trois.
Pavillon en construction avec les bouteilles en plastique
Une partie du projet de construction a été réalisée ainsi : la maison du gardien, celle du générateur, la cafeteria et les poteaux du portail.
Cette innovation permet d’inscrire l’Alliance
de Kaduna dans une ligne verte, en sus de la
récupération des eaux de pluies, du recyclage du papier en brouillon et de l’utilisation
des lampes à économie d’énergie déjà en
place dans l’Alliance actuelle.
Cette étape est décisive dans un pays où l’écologie n’est pas la préoccupation première.
Faire comprendre et donner à voir aux populations qu’un déchet, en l’occurrence une
bouteille, peut être réutilisé en matériau de
Pavillon terminé
construction reste compliqué. Mais cela ouvre des
perspectives à la majeure partie de la population
(qui vit avec moins de 1 dollar par jour) de pouvoir
un jour construire son habitat.
n Valérie Munier, directrice, AF de Kaduna
1
AFRIQUE
Fil d’Alliances n°23
Gambie
Tanzanie
Fête de la musique à Dar es Salaam
L’Alliance française de
Lusaka a 40 ans
L
’Alliance française de Dar es Salaam a
relancé, avec succès, la Fête de la
musique (World Music Day en Tanzanie).
Plus de 80 musiciens se sont succédé sur
la scène installée pour l’occasion. La
manifestation sera reconduite l’an
prochain.
Aménagement de l’espace pour l’occasion.
Plusieurs groupes se sont succédé sur une scène
installée dans la cour de l’Alliance, décorée pour
l’occasion. Les différents espaces de l’établissement
ont été ouverts au public, lui permettant de bénéficier
de lieux aérés tant au niveau du rez-de-chaussée
qu’au niveau du restaurant français installé sur la
terrasse. Un espace a par ailleurs été aménagé pour
permettre la diffusion du ¼ de finale de l’Euro sur
écran géant. Cette transformation de l’espace a séduit
le public de l’Alliance, habitué aux concerts sur la
terrasse. Bien que cette terrasse soit un endroit
agréable et privilégié, le succès des activités de
l’Alliance remet en question la possibilité d’organiser
des événements de grande ampleur à cet endroit. Le
public a exprimé le souhait de conserver cette
configuration pour d’autres événements.
Une programmation riche et étonnante. Un
orchestre a ouvert le bal. Installé sur un char décoré
aux couleurs de l’Alliance française, le Brass band,
groupe de musique de la police de Dar es Salaam, a
parcouru la ville pour attirer l’attention de la foule. Les
festivités ont ensuite commencé à l’Alliance. Plusieurs
groupes de styles différents ont offert un concert de
qualité. Plus de 500 personnes ont apprécié les
groupes dont FM Academia, tête d’affiche de cette
programmation. A noter aussi, la belle performance
des enfants des rues de l’Association Makini, qui
après avoir répété pendant plusieurs jours à l’Alliance
et au Goethe Institut, ont pu se produire dans la salle
d’exposition.Un DJ a clôturé cette soirée riche en
événements et en diversité.
La Fête de la musique a su satisfaire un public curieux
et ouvert, majoritairement tanzanien mais aussi
expatrié.
La communication. La couverture médiatique et les
efforts importants de l’Alliance en termes de
communication ont aussi contribué au succès de
l’événement. Grâce au soutien de plusieurs médias,
notamment d’une radio populaire très écoutée (Clouds
FM), l’Alliance a réussi son pari d’attirer un large public
le 21 juin et de maximiser la visibilité de l’Alliance. Les
partenaires ont aussi bénéficié de cette visibilité,
notamment à travers les différents medias venus
P
our fêter ses quarante ans de présence
en Zambie ainsi que la Francophonie,
l’Alliance française de Lusaka a proposé
pendant trois semaines un programme
riche et diversifié qui a comblé un public
toujours plus nombreux et curieux.
Devant un parterre formé de membres du
gouvernement et de diplomates, un duo de
sopranos accompagnées d’un pianiste ont
ouvert les festivités par un programme qui a
permis de (re)découvrir de nombreuses figures
féminines du répertoire lyrique français.
Brass band
Duo de sopranos
C’est ensuite un duo de cabaret qui, après
avoir dévoilé à un jeune public conquis les
secrets de l’absurde, s’est produit dans une
école communautaire devant 400 élèves qui,
pour la plupart, assistaient pour la première
fois à un spectacle.
couvrir l’événement. La plupart des partenaires de
cette édition ont affirmé leur volonté de s’associer
de nouveau à l’Alliance française pour l’édition 2013.
L’action de ce poste et du réseau des Alliances de
Tanzanie tend à favoriser l’émergence d’une scène
musicale créative pour promouvoir la richesse et
la diversité du patrimoine musical et culturel de la
Tanzanie. La Fête de la musique a permis de
donner une véritable dimension populaire à cet
objectif.
Cette nouvelle édition a donné entière satisfaction.
La Fête de la musique sera reconduite et gardera
cette ambition de valorisation des artistes et de
découverte de différents univers musicaux. Ces
objectifs s’inscrivent d’autant plus dans le plan
d’actions des Alliances de Tanzanie, au moment
où ces dernières ont soumis à l’Union européenne
un projet de valorisation et de professionnalisation
des artistes tanzaniens et de consolidation des
scènes artistiques locale et régionale.
n Sullivan Benetier, directeur, AF Dar es Salaam
C’est enfin Nicolas Jorda, lauréat du Printemps
des poètes, qui, avec son groupe, a
enthousiasmé le public de l’Alliance au son de
son rock poétique avant de chanter en plein air
à Mutendere, un quartier défavorisé de Lusaka
pour le plus grand bonheur des habitants venus
assister à ce concert gratuit.
Articulés autour de ces trois événements
phares, une nuit du cinéma, des concours de
boules de pétanque, de dictées, de dessins et
de rédactions, un tournoi de football, une pièce
de théâtre et un spectacle de danse ont
rassemblé un nombre croissant de spectateurs
et de participants.
Toutes ces manifestations ont bénéficié d’une
importante couverture médiatique des différents
organes de presse qui ont salué l’implication
de l’Alliance et de l’ambassade de France
dans le développement et la promotion des
activités culturelles et artistiques en Zambie.
n Ketsia Louise, communication AF Lusaka
2
AFRIQUE
Fil d’Alliances n°23
Seychelles
Erythrée
Festival international de musique des Seychelles
Asmara au rythme du balafon
Zikanzil, le festival international de musique des Seychelles, s’est déroulé
du 15 au 19 mai à Mahé. Ce festival, initié et coordonné par l’Alliance
française des Seychelles, a mis l’accent en sa 1ère édition sur les talents
musicaux s’exprimant sur les instruments à cordes. Il a réuni pendant 5
jours des artistes seychellois mais aussi des artistes venus de Madagascar,
de la Réunion et d’Europe.
Aly Keïta, l’un des plus célèbres joueurs de
balafon au monde, est venu fêter les 21 ans de
l’indépendance érythréenne. Au programme,
un concert en plein air, un atelier avec des
artistes locaux, et un concert baptisé «
Ensemble ».
Le Festival Zikanzil a vu 5 scènes
de spectacles se déployer sur 5
jours consécutifs en 3 lieux différents
sur Mahé, l’île principale de l’archipel
des Seychelles.
Le concert inaugural a réuni 3 artistes
seychellois confirmés (David André,
Linda Volahasiniaina et Michel Rafaralahy
Joe Samy et Patrick Victor) sur la
scène du Théâtre de l’Université des
Seychelles, réjouissant quelque 420
intégralement filmés par la télévision nationale
personnes ravies d’écouter en une
qui en a proposé des rediffusions dans les
combinaison unique 3 artistes de grande
jours suivants sur l’unique canal télévisé
renommée locale.
seychellois.
La seconde soirée a présenté une formation
musicale de La Réunion (Emmanuelle Peters
et René Sida) suivie d’une prestation d’une
formation musicale de Madagascar (Linda
Volahasiniaina et Michel Rafaralahy) dans le
Théâtre National à Victoria.
La soirée suivante a donné l’occasion de
présenter un artiste réunionnais (Joël Manglou)
et un jeune artiste seychellois (Jude Ally) devant
un public d’environ 75 personnes dans ce même
Théâtre National.
Le spectacle de la quatrième soirée, le seul à
entrée gratuite, a consisté en un concert marathon
de 4 heures présentant douze formations
musicales différentes devant un public participatif
et mobile dont la moyenne s’est établie autour de
400 personnes dans la salle du Centre
international des Conférences des Seychelles à
Victoria.
Enfin, la soirée de clôture a fait monter sur la
scène du Théâtre de l’Université d’Anse Royale
3 formations musicales différentes, deux groupes
seychellois (Jany de Letourdie et Ralf) et un artiste
venu de France (Abaji), se produisant devant
un public d’environ 150 personnes.
Au total, Zikanzil 2012 a présenté 14 formations
musicales différentes aux origines et aux styles
diversifiés durant 5 jours à un public estimé entre
1 200 et 1 500 spectateurs.A noter que le concert
inaugural et le grand concert marathon ont été
Les artistes sont unanimes, Zikanzil 2012 fut
un véritable terrain d’échanges etde
découvertes qu’il conviendrait de perpétuer.
Les artistes des différents pays ont souvent
eu l’occasion de jouer ensemble,
spontanément, durant ces 5 jours. Les artistes
seychellois, dont certains sollicitent même un
retour rapide des artistes étrangers en vue
d’animer des master-classes, souhaitent voir
ce festival entrer de plain-pied dans le
calendrier culturel annuel des Seychelles.
De même, nombreux sont les Seychellois
qui souhaitent voir ce festival entrer
durablement dans le calendrier culturel et festif
de leur archipel.
Zikanzil 2012 a constitué une très belle vitrine
pour l’Alliance des Seychelles, initiatrice et
porteuse de ce projet, laquelle a su montrer
son dynamisme et créer une collaboration
fructueuse avec ses 14 partenaires, tant
institutionnels que privés.
Il ne reste maintenant qu’à espérer que
Zikanzil, tel un beau banyan, puisse
s’enraciner profondément et prospérer en
terre seychelloise, et offrir lors de prochaines
éditions de nouvelles rencontres, à la fois entre
artistes et, bien sûr, entre les artistes et le public.
n Christian Adam de Villiers, Virginie Daure
et Pauline Lafargue, AF des Seychelles
Aly Keïta
L
e 23 mai, c’est sur les «Champs Elysées »
d’Asmara et dans une ambiance familiale et
festive que l’artiste malien a fêté l’indépendance du
pays. Ce sont jusqu’à 1 300 passants qui se sont
groupés autour de la scène, attirés par le son et le
rythme de cette musique peu connue en Erythrée.
On a peine à croire qu’il n’y a qu’une personne (et
seulement deux mains) pour animer ce xylophone
africain. Le public est conquis et les enfants massés
aux premiers rangs se mettent à chanter avec
l’artiste malien. A la fin du concert, Aly est interviewé
par une équipe télévisée de l’Alliance française et
ses dizaines de nouveaux petits fans l’empêchent
de partir.
Aly Keïta a ensuite entamé une semaine d’ateliers
avec douze jeunes musiciens érythréens, six filles,
six garçons âgés d’une vingtaine d’années. Ils sont
jeunes, motivés, timides et très chamboulés par le
rythme ouest-africain que leur enseigne Aly, si différent
de la musique tigrinya locale. Aly est un excellent
professeur, très bon pédagogue et à l’écoute des
étudiants et de leur culture. C’est donc «Ensemble»
qu’ils font naître une nouvelle musique, fruit du
mélange de deux cultures. Et les jeunes artistes sont
enchantés de voir naître sous leurs doigts un rythme
nouveau.
« Ensemble » est le nom choisi (traduit en tigrinya et
en arabe) pour le concert concluant la semaine
d’atelier. Les morceaux s’enchaînent parfaitement
et le public est fier de ses musiciens. Guidés par le
sourire permanent d’Aly Keïta, ils offrent à la scène
une superbe rencontre musicale entre l’Afrique de
l’Est et celle de l’Ouest.
n Cécile Antonietti, directrice, AF Asmara
3
AFRIQUE
Fil d’Alliances n°23
Afrique du Sud
3ème édition du Richmond Hill Street music Festival – Fête de la Musique
D
ans le cadre de la Saison française
en Afrique du Sud, l’Alliance
française de Port Elizabeth a organisé le
23 juin dernier la 3 ème édition du
Richmond Hill Street music Festival –
Fête de la Musique attirant 10 000
visiteurs dans les rues du quartier de
l’Alliance.
Le Cap Oriental s’anime. Grahamstown (120
km de Port Elizabeth) héberge son Festival
National des Arts à partir du 28 juin, tandis
que Port Elizabeth accueille une Fête de la
musique qui ne cesse de grandir.
Richmond Hill Street music Festival – Fête de la Musique
Un partenariat avec le département de
photographie de l’université Nelson
Mandela (NMMU) a conduit 30 étudiants à
travailler sur les scènes urbaines et les
portraits d’artistes. Les plus beaux clichés
réalisés feront l’objet d’une exposition à
l’Alliance en septembre prochain.
De 600 visiteurs en 2010, ce festival de
musiques en plein air, gratuit et ouvert à tous
s’est bâti une réputation et a su répondre aux
attentes des mélomanes encore plus
nombreux cette année.
En quelques chiffres : 7 rues rendues
piétonnes pour l’occasion, 15 restaurants, 4 scènes, 25 groupes, 163 artistes
et 12 heures de musiques aussi variées
que l’origine et l’âge des visiteurs.
L’événement bénéficie du soutien de
nombreux mécènes privés ainsi que de la
municipalité et de son agence de
développement dans la mesure où celui-ci
constitue une importante plateforme de
promotion des artistes de la Nelson Mandela
Bay et contribue à redynamiser le centre
historique de la ville.
Une très grande partie des artistes sont en
effet de la région et reçoivent une contribution
Par ailleurs, une vidéo de l’événement
réalisée avec des crédits de l’Institut
Français est disponible sur le portail du
réseau des établissements culturels français
en Afrique du Sud http://www.intofrench.org
symbolique. Grâce au soutien de l’Institut
Français et de la délégation générale de
l’Alliance française en Afrique australe, le
Festival a accueilli des artistes internationaux
de renom, dont Davy Sicard (France) et Nibs
van den Spuy (Afrique du Sud), Braka et sa
formation de Big Time (coopération franco/
sud-africaine, Bongeziwe Mabandla (un des
dix finalistes du Prix découverte 2011 RFI).
Le Festival qui a bénéficié d’une forte
couverture médiatique grâce à trois
importants sponsors médias locaux (presse
écrite, radio et télévisée) est promis à un bel
avenir. La date du prochain événement est
arrêtée au 22 juin 2013.
n Aurélien de Chapotin, directeur, AF de Port
Elizabeth
Gambie : une émission de variétés à l’Alliance française de Banjul
Depuis début mai, Goudi Samdi, la plus populaire émission de variétés de la chaîne nationale GRTS (Gamba Radio & Television
Services) est enregistrée tous les mercredis en public au théâtre de plein air de l’Alliance française de Banjul.
D
iffusée le samedi soir et le dimanche matin, cette émission offre un panorama varié des
musiques traditionnelles et urbaines de Gambie. Largement ouverts au public, les concerts
se déroulent dans une ambiance exceptionnelle grâce à la présence d’une centaine de fans
spécialement invités par la chaîne.
Ce nouveau partenariat institutionnel permet à l’Alliance de Banjul de bénéficier d’une visibilité
accrue sur la seule chaîne de télévision du pays tout en offrant aux amateurs de musique une
programmation hebdomadaire de qualité incluant des ensembles traditionnels ou orchestres trop
rarement programmés, tels le UCAS Jazz Band de Sédhiou.
n Didier Martin, directeur, AF de Banjul
Goudi Samdi
4
AMERIQUE LATINE
Mexique
Le Festival International de la bande dessinée
et du roman graphique de la Ville de Mexico
L
Les autres activités ont eu lieu chaque jour
dans un lieu différent. Deux tables rondes par
soirée ont porté sur divers thèmes allant de
«La BD dans l’actualité » à « La narration
graphique japonaise et son influence » en
passant par «L’édition et la diffusion» ou
encore «Le webcomic». Le public était convié
à découvrir des expositions telles que
«Parodies » de la Cité Internationale de la
Bande Dessinée et de l’Image d’Angoulême
ou « Ars Obscura » de Santiago Caruso.
Figuraient également au programme des
ateliers d’animation destinés aux enfants ainsi
que de nombreuses rencontres entre les
artistes (inter)nationaux et
Dessinateur en démonstration
les étudiants des écoles
d’art.
e Festival International de la bande
dessinée et du roman graphique de la
Ville de Mexico a été inauguré en mai
dernier à l’Alliance française de Mexico. Un
tel événement est plus que pertinent au
Mexique, pays dans lequel la narration
graphique, aujourd’hui trop peu mise en
valeur, a toujours joué un rôle fondamental
dans la culture nationale. Songeons
notamment à l’importance des códices dans
les civilisations précolombiennes ou
encore au caricaturiste José Guadalupe
Posada.
Ce festival est l’occasion
pour les professionnels,
amateurs, étudiants,
lecteurs et autres curieux
de la bande dessinée de
se retrouver. Du 15 au
20 mai, des tables
rondes, des expositions,
des présentations
d’ouvrages,
des
vernissages, des
ateliers autour de la
bande dessinée sous
tous ses avatars ont
rythmé quotidiennement
ce festival. Il s’agit de se rencontrer et
d’échanger sur le webcomic, les mangas,
l’édition, la narration. Ce festival donne de la
visibilité aux auteurs et dessinateurs, aux
maisons d’édition et librairies et permet de
construire des réseaux. Ainsi, cette rencontre
a été l’occasion d’ouvrir de nouveaux espaces
et de valoriser une forme artistique
habituellement négligée au Mexique.
L’événement a pu être mené à bien grâce à
l’investissement de tous les partenaires.
L’Alliance de Mexico, institution initiatrice et
coordinatrice de l’événement, a convoqué
activement toutes les ambassades et les centres
culturels de la ville.
Chaque jour, le festival s’est déroulé dans un
lieu différent. L’Alliance française, après avoir
reçu la première table ronde dédiée à la BD et
sa narration, a inauguré officiellement le Festival
dans ses locaux. Ce fut également l’occasion
du vernissage de l’exposition «La BD suisse :
un sommet d’images», superbe rétrospective
de planches originales des grands auteurs
suisses parmi lesquels Cosey, Derib et Zep.
Le jour de la clôture du
Festival, une dizaine
d’artistes étaient présents
dans une grande librairie
mexicaine et ont créé
simultanément en direct
quelques planches traitant
de la discrimination faite aux
femmes. Le public a pu
regarder comment chacun
d’eux crée, poser des
questions… Les planches
produites seront rassemblées puis publiées
dans un ouvrage commun présenté lors de
la Foire aux Livres du Zócalo de Mexico.
Ce Festival a lancé une bande dessinée
francaise sur le marché mexicain B. Traven
retrato de un anónimo celebre publié par
Sexto Piso. Son auteur, le « BDiste » Golo,
dont la version originale B. Traven portrait
d’un anonyme célèbre ( 2007) a présenté
son ouvrage dans différentes librairies de
Mexico, Xalapa, Puebla et Toluca.
Fil d’Alliances n°23
L’Alliance française de Tijuana,
et la Semaine française en
Basse Californie
A
l’initiative de l’Alliance française de Tijuana, s’est
tenue la première « Semaine de la France en Basse
Californie » du 18 au 24 juin, à Tijuana, mais aussi dans
les municipalités d’Ensenada et de Mexicali, en Basse
Californie Nord. Cet événement d’envergure, consistant
en une semaine d’activités et de spectacles, a été réalisé
en collaboration avec le Gouvernement de l’État de
Basse Californie, la Région Champagne-Ardenne,
l’ambassade de France et le réseau des Alliances
françaises au Mexique.
Ces événements, à l’organisation desquels l’Alliance a pris
une large part, ont eu pour objectif de renforcer la présence
culturelle de la France dans cette région du Mexique qui a
connu ces derniers temps un rapprochement avec la
France, et plus particulièrement avec la Région ChampagneArdenne, l’une et l’autre région ayant en commun une
importante activité viticole.
Les activités principales ont été d’ordre culturel et musical,
célébrant ainsi la Fête de la Musique avec la production d’un
concert de la OBC (Orquesta de Baja California), intitulé « La
vie en rose », et la présentation de deux concerts des flûtistes
parisiens du « Trio d’Argent », invités au Mexique par la
délégation générale des Aliances françaises au Mexique..
Orquesta de Baja California
Le soutien de l’ambassade de France a permis de présenter
l’exposition « Hecho en Francia » d’Alain Lequernec, et
d’organiser le premier festival de cinéma français dans la
toute nouvelle cinémathèque du Centre Culturel de Tijuana.
Le public nombreux, éclectique, fidèle et
passionné de bande dessinée a été très
enthousiaste. Grâce au format du festival, de
multiples échanges ont été possibles avec
les artistes.La diffusion auprès des écoles
d’art de Mexico menée par l’Alliance lui a
permis d’élargir son réseau et de gagner un
nouveau public d’étudiants ainsi que de
nouveaux partenaires. Ces écoles pourront
appuyer pour la préparation de la prochaine
édition.
La promotion de cette semaine a bien été relayée (secrétariat
tourisme, médias). Les résultats obtenus ont dépassé les
espérances des organisateurs, tous les spectacles et
activités ayant connu une affluence record. Les différents
acteurs de cette opération ont conclu à l’évidente nécessité
de reconduire cette Semaine de la France pour les
prochaines années. Il ressort clairement de ce bilan très
positif à quel point le réseau des Alliances françaises
représente au Mexique un indispensable point d’appui pour
le Poste en régions.
n María Mignot, service culturel, AF Mexico
nJean-François Piche, Directeur AF Tijuana
5
AMERIQUE LATINE
Mexique
Fil d’Alliances n°23
Le Trio d’Argent et la Banda Aires Oaxaqueños,
ensemble pour une tournée de cinq grands
concerts au Mexique
R
ésultat du travail de toute une année entre le Trio d’Argent et la Banda mexicaine Aires
Oxaqueños dans la perspective du projet avorté de l’Année du Mexique en France
(2011), cette très belle réalisation de fusion musicale entre trois brillants flûtistes français
et une sélection de quarante élèves, d’origine indigène, du conservatoire national de
musique de Mexico, a enfin pu être présentée au public, du 6 au 13 juin, dans des enceintes
prestigieuses de cinq grandes villes du Mexique.
Le Trio d’Argent
Le Trio d’Argent et La Banda Aires Oaxaqueños
Mêlant des pièces contemporaines d’auteurs mexicains, des compositions de François Daudin
Clavaud (membre du Trio), des oeuvres du répertoire traditionnel mexicain et des airs du folklore
populaire, le programme de cette tournée a recueilli un immense succès auprès des publics de
Oaxaca, Tlaxcala, Toluca, Guadalajara et Mexico. En effet, plus de trois mille personnes au total se
sont pressées dans ces hauts lieux de la culture mexicaine que sont l’Institut Cabañas de Guadalajara,
le musée José Luis Cuevas de Mexico ou encore le couvent San Pablo de Oaxaca.
Fruit d’une étroite collaboration entre la délégation générale de la Fondation Alliance française au
Mexique, la Fondation Harp Hélu de Oaxaca, l’ambassade de France, la SPEDIDAM et RENAULT
Mexique, et avec l’aide précieuse des autorités culturelles mexicaines, cette tournée Trio-Banda a
permis de montrer ce que pouvait et devait être un projet interculturel, permettant aux talents
français et mexicains de se produire ensemble en atteignant un tel niveau de qualité.
La Banda Aires Oaxaqueños
L’important investissement que constitue ce travail de collaboration artistique entre le Trio d’Argent
et la Banda, ajouté à l’enthousiasme des jeunes musiciens mexicains, dont certains vont intégrer
prochainement les conservatoires nationaux de musique en France (Bordeaux et Paris), voudrait
que ce projet de fusion poursuive son chemin et, traverse l’Atlantique pour qu’en France aussi, l’on
puisse vibrer au son des « Aires oaxaqueños » et autres «Sandungas».
n Philippe Palade, délégué général de l’AF au Mexique
La Fête de la Musique a fait vibrer la ville de Mexico
Pour la 2ème édition de la Fête de la Musique
de la Ville de Mexico, l’Alliance française de
Mexico (AFM) et la Ville de Mexico se
réjouissent du succès de cette fête populaire
de renommée internationale.
D
e la musique populaire mexicaine au jazz
manouche, en passant par la musique classique,
le rock, la salsa, ou encore la musique électronique,
la ville de Mexico a célébré tous les genres musicaux
le 21 juin dernier. Le la a été donné dès le matin dans
le Centre Polanco de l’Alliance de Mexico, puis en
début d’après-midi, les concerts sont allés crescendo
dans le Centre San Ángel de l’AFM, le centre
historique, les musées de l’Institut National des BeauxArts, etc.
74 groupes de musiciens amateurs et professionnels
ont été programmés pour animer 13 scènes ouvertes.
L’originalité de cette programmation repose sur le
lancement d’un appel à participation ouvert à tout
musicien, aussi bien amateur que professionnel, lancé
par les organisateurs de l’événement, l’Alliance de
Mexico et l’Universidad
Autónoma de la Ciudad de
Mexico (UACM), au début
du mois de mai. Les 300
propositions reçues ont été
examinées par un comité de
sélection qui a établi une
programmation de genres
musicaux variés, adaptée à
chaque scène.
Au-delà de son aspect festif,
la Fête de la Musique
s’insère dans le grand projet
de revitalisation du centre
historique de Mexico et une
fois de plus, la culture a su jouer son rôle de levier
d’inclusion sociale. 3 000 spectateurs venus assister
aux nombreux concerts organisés dans les divers
espaces de la ville.
non seulement un grand événement culturel
pérenne, mais surtout une fête mexicaine à part
entière.
Résultat d’une solide coopération interinstitutionnelle,
la Fête de la Musique a pour ambition de devenir
n Marine Bousquet, assistante culturelle, AF
de Mexico
Fête de la Musique dans le centre Polanco
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AMERIQUE LATINE
Fil d’Alliances n°23
Chili
Inauguration des Alliances françaises d’Osorno et Concepción
L
’automne austral chilien a été riche en
inaugurations. L’Alliance française de
Concepción a ouvert à nouveau ses portes au
public après de longs travaux de reconstruction liés
au tremblement de terre de février 2010.
AF Osorno
AF Concepción
L’inauguration s’est déroulée le 7 juin dernier en présence
des autorités de la région et de la municipalité, de
l’ambassadeur de France, d’invités, ravis du spectacle de
danse et du concert de jazz manouche qui ont accompagné
cet événement.
Les nouveaux locaux disposent à présent d’une salle de spectacles qui
a accueilli en juin le Festival international de cinéma européen et d’un
café français qui fera sans doute beaucoup pour la diffusion du macaron.
Une généreuse dotation du Sénat permettra d’équiper ces nouveaux
bâtiments d’une médiathèque- centre de ressources, la salle de spectacles
ayant fait l’objet d’une aide financière conséquente de la part du Conseil
National chilien de la Culture.
Quelques semaines auparavant, l’Alliance d’Osorno, nouvellement
installée dans une maison patrimoniale de la ville, la Casa Schilling, recevait
le plus vibrant accueil de la communauté éducative et culturelle de la ville.
Ces nouveaux locaux abritent aujourd’hui une librairie franco-chilienne,
un atelier-vente de décoration, et une offre variée d’ateliers artistiques et sportifs.
Dans un pays offert au tout-anglais, l’existence de ces centres et leur réouverture
au public permettent d’affirmer la présence de la langue et de la culture françaises.
Le réseau chilien a été créé en 2005 sur la base d’anciens instituts culturels
franco-chiliens, et gagne année après année, en visibilité, parvenant à s’inscrire
dans le paysage universitaire, éducatif et culturel du pays. Ce jeune réseau
composé de dix Alliances, d’Antofagasta au nord à Puerto Montt au sud, en
passant par l’Ile de Pâques, a assurément de belles années devant lui.
nNicole Saffar, directrice, déléguée générale, AF au Chili
Venezuela
Des nouveaux locaux pour
l’Alliance française de Maracaibo
J
ean-Claude Jacq, secrétaire général de la Fondation Alliance française était présent
sur le chantier qui venait tout juste d’être amorcé. Il avait rendu visite à l’Alliance
française de Maracaibo lors de sa première mission au Venezuela en février 2011.
L’inauguration a eu lieu le 18 mai dernier. Les photos (ci-contre) traduisent bien le travail
effectué par la direction de l’Alliance et son dynamique conseil d’administration, largement
issu du monde entrepreneurial, pour mener à bien un projet d’envergure.
Cette ambitieuse réalisation immobilière permet à l’Alliance d’être pour la première fois
propriétaire de ses locaux, d’une superficie de 750 m2 distribués en 10 salles de classe
(extension à 18), une cour intérieure et un espace d’exposition.
Entre ces deux photos 15 mois se sont écoulés
D’un coût global de 500 000 Euros, le développement de cette Alliance de province, la
seconde en importance au Venezuela, qui comptait plus de 1 200 étudiants différents en
2011, a bénéficié d’une subvention de 80 000 Euros du Département fin 2008, l’une des
toutes dernières subventions d’investissement octroyées par le ministère des Affaires
étrangères et europoéennes. Cette subvention a été le véritable déclencheur de ce
vaste projet; sans cette dernière, le conseil d’administration n’aurait certainement pas
été aussi mobilisé au niveau de la recherche d’autres financements ni dans le suivi
attentif des travaux. Le soir de l’inauguration, le conseil d’administration dans son
ensemble souhaitait avant tout démontrer aux autorités françaises la bonne utilisation
des fonds publics français, permettant de faire rayonner dans la province du Zulia
langue et culture françaises.
nThomas Barthel, directeur, AFde Maracaibo
7
AMERIQUE LATINE
Fil d’Alliances n°23
Equateur
«Le carnaval des oiseaux» à Quito
L
e chorégraphe français Hervé Maigret,
continue à faire parler de lui à Quito. Invité
dans le cadre d’une collaboration entamée
depuis deux ans avec la Compagnie Nationale
de Danse de l’Équateur, il est revenu récemment
en Equateur pour un nouveau projet.
La rencontre entre Hervé Maigret chorégraphe de la
compagnie NGC25 de France et Maria Luisa
Gonzalez, directrice de la Compagnie Nationale de
Danse d’Équateur a eu lieu lors d’un festival de danse
à Caracas en 2008 et ils ont décidé d’entamer une
collaboration interculturelle riche, complice, innovante
qui existe maintenant depuis plus de deux ans.
En mars 2011, H. Maigret a créé une chorégraphie
pour les douze danseurs équatoriens de la
compagnie : sa version Un autre Bolero sur la
musique de Maurice Ravel. Il est ensuite revenu en
décembre avec sa compagnie présenter leur
spectacle Citadelle, et proposer le premier flashmob
dansé à grande échelle dans les rues de Quito. L’idée
était de rassembler des danseurs professionnels,
amateurs et le public en général afin d’occuper
l’espace public et surprendre les passants.
En 2012, H. Maigret était de nouveau à Quito pour
une nouvelle création, sur la pièce de Camille Saint
Saëns, «Le Carnaval des animaux». Le
chorégraphe et les quinze danseurs de la Compagnie
Nationale de danse ont travaillé pendant 3 semaines
et ont présenté leur création accompagnés par
l’orchestre symphonique national, dirigé par Nathalie
Marin, chef française nommée récemment à la tête
de cette formation musicale. Le travail acharné a
donné un résultat époustouflant. Le public a assisté à
un spectacle de qualité, plein d’énergie et d’humour.
La diversité des personnages et
l’originalité des costumes ont
donné une touche magique à la
représentation. Le public a pu
constater une vraie complicité
entre les danseurs et les
musiciens par l’intervention de
ces derniers lors de certains
tableaux.
En première partie du «Carnaval
des animaux», lors des
représentations pour le grand public, Hervé
Maigret a laissé son rôle de chorégraphe pour
celui de danseur dans « Les Kadors » présenté
avec Stéphane Bourgeois de la Compagnie
NGC25.
L’œuvre de Saint Saëns a été présentée quatre
fois pour le public en général et deux fois pour les
enfants d’écoles et fondations de la ville qui étaient
spécialement invités à découvrir ce spectacle.
Les salles étaient pleines à chaque représentation
et près de 7 000 spectateurs en 4 jours.
L’Alliance française et le Poste qui soutenaient ce
projet de coopération entre la compagnie française
et la compagnie équatorienne depuis le début,
ont pu le faire de manière plus importante grâce
au soutien de CNT (entreprise de
télécommunication équatorienne) qui a permis
de financer un documentaire sur la création de
l’œuvre et le travail entre le chorégraphe français
et les deux institutions équatoriennes.
« Le Carnaval des animaux » fut l’occasion
d’entamer une coopération avec l’Orchestre
«Le carnaval des Oiseaux» de Saint Saëns
Symphonique National qui se poursuivra tout au
long de l’année 2012. Pour la Fête de la Musique,
l’orchestre a joué avec le guitariste français, Serge
Lopez, et au mois d’octobre la violoniste Virginie
Robillard viendra en résidence.
Dans le cadre de cet échange avec NGC 25, la
Compagnie nationale de danse de l’Equateur sera
invitée en France dans les prochains mois. Dans
cette optique, l’Alliance française donne des cours
de français aux danseurs de la compagnie, afin de
les préparer à leur tournée en France. Ceci ne fait
que renforcer les liens institutionnels existant entre
la Compagnie de danse et l’Alliance française dans
la perspective de futures collaborations.
Ce genre de projet, avec des institutions qui
bénéficient par ailleurs du soutien du ministère de la
Culture, permet d’inscrire notre action sur la durée
au travers de la programmation d’institutions
prestigieuses, d’avoir la reconnaissance du milieu
artistique local et de bénéficier d’une très bonne
visibilité auprès du grand public.
nChrystèle Thézé, directrice culturelle, AF de Quito
Venezuela
Première édition du festival européen
de piano au Venezuela
4 500 personnes ont assisté à ce tout nouveau festival organisé à l’occasion de
la journée de l’Europe et qui s’est déroulé à Caracas en mai dernier. Cinq jeunes
pianistes (français, allemand, espagnol, italien et polonais) ont été mis à l’honneur
lors de plusieurs concerts gratuits en salle et en plein air.
L’Alliance française de Caracas et l’ambassade de France au Venezuela se sont occupés
du pianiste français, Guillaume Vincent, 3ème grand prix du Concours Marguerite LongJacques Thibaud, prix de la Sacem, prix de l’orchestre national de France… révélation
classique par l’ADAMI en 2010. Cette première édition du festival européen de piano a
eu un grand succès public et a reçu un écho important de la part de médias nationaux.
nAlain Villechalanne, délégué général, AF au Venezuela
Le pianiste français, Guillaume Vincent
8
AMERIQUE DU NORD
Etats-Unis
Alliance francaise
de Denver
a fêté le compositeur,
Jean Francaix
Jean Francaix est un grand compositeurs français du XXème siècle
(1912- 1997). Sa musique, souvent
exigeante pour les interprètes, reste
néo-classique et se veut écrite pour
le plaisir. Son style égant, est brillant et
raffiné. Jean Francaix est le
représentant d’un certain «esprit
francais».
L’idée de fêté ce compositeur est
venue d’échanges entre le
directeur de l’Alliance de Denver
et Evan Orman, archetier américain,
digne représentant de l’école
française d’archeterie dont l’atelier
est situé dans l’Alliance :
Pourquoi ne pas organiser un
concert pour célébrer les 100 ans
de la naissance de Jean Françaix
en s’associant avec les meilleurs
musiciens de Denver ?
Le quatuor Vigneron
Chose dite, chose faite, Le quatuor
Vigneron (nom du célèbre archetier
français) a joué le Trio à cordes de
1933 ainsi que le Quatuor avec cor
anglais de 1970. Le programme était
complété par la Sonate pour
Violoncelle solo d’Eugène Ysaÿe
grâce à la participation du jeune et
talentueux violoncelliste, Rainer
Eudeikis. Ce fut une superbe soirée
où le plaisir était à l’honneur à l’Alliance
francaise de Denver.
nPhilippe Marsé, directeur, AF
Denver
Fil d’Alliances n°23
Urban Corps : quand les danseurs français se mêlent de hip hop
L
’Alliance française de Washington (AFDC)
a organisé en mai dernier la première édition du
festival transatlantique de cultures urbaines Urban
Corps dans la capitale américaine.
Ce festival, créé par le département culturel de l’AFDC et
soutenu par l’Institut français, les services culturels de
l’ambassade de France à New York,
les villes de Nantes, de Roquebrune
sur Argens et les régions Rhône-Alpes
et des Pays de la Loire a fait suite aux
succès déjà remportés par l’AFDC
sur des manifestations hip hop en
2009 et 2010. Urban Corps a démontré
au cours de 10 jours de spectacles et
de rencontres avec les danseurs de
Washington, le potentiel fédérateur et
la qualité des échanges culturels transatlantiques pouvant
être initiés à partir de la danse hip hop.
La programmation du festival a réussi à allier des formes
scéniques émergentes à des propositions de plus grande
ampleur. La jeune compagnie Par-Allèles, découverte au
festival d’Avignon 2011, a présenté son spectacle onirique
«Les 3 Singes» alors que la compagnie nantaise KLP, à
l’assise déjà bien affirmée en France a délivré au sein
d’un décor imposant la fresque chorégraphique «Tour of
Duty» sur la naissance du hip hop à New York.
Deux spectacles ont marqué le festival : le solo «Entre
Deux» de la Compagnie Stylistik, où dans sa quête d’une
identité partagée entre la France et le Sénégal, le danseur
Abdou N’Gom fait un clin d’oeil à l’histoire américaine en
présentant cette pièce à Howard University. Ensuite, le
solo «N» aura confirmé la maturité de l’écriture et le jeu
d’acteur d’Aurélien Kairo dans un tour de force artistique
mixant la passion du philosophe Nietzche pour la danse,
l’art vidéo, et le langage des signes.
Urban Corps aura forgé 12 partenariats et de nombreux
liens et rencontres avec les
communautés locales de danse.
La «battle» finale aura été un grand
moment de démonstration des
techniques de danse avec plus d’une
heure d’échanges très inspirés entre
les danseurs français et américains.
«Battle»
Plus de 1 200 personnes sont
venues assister à 7 programmes éclectiques. La presse
américaine a marqué un intérêt croissant pour le festival,
qu’elle a promu de manière unanime.
Avec Urban Corps, l’AFDC a eu l’occasion de proposer
une autre image du hip hop aux Américains en ne le liant
plus exclusivement à un seul pays, à une communauté
particulière ou à un milieu social spécifique. Les spectacles
programmés au sein d’Urban Corps ont été, notamment
pour les danseurs de Washington, des manifestations
exemplaires du caractère hybride de la danse hip hop,
capable de s’inventer de nouveaux modes narratifs et
d’intégrer au sein de son art d’autres disciplines artistiques
comme le mime, le cirque, la capoeira ou encore la
danse contemporaine.
nSylvain Cornevaux et Marine Cornuet, AF de Washington
Symposium sur la conservation du patrimoine du 20ème siècle en France et en Floride
«Fighting for heritage preservation»
L’Alliance française de Miami a organisé le 1er mai dernier un symposium sur la conservation du patrimoine
du 20ème siècle en France et en Floride. Stéphanie Celle, conservatrice des Monuments Nationaux accompagnée
par Laurence Sabatié-Garat, chef du département des relations institutionnelles et internationales du Centre des
monuments nationaux,Jorge Hernandez, professeur à l’University of Miami et co-fondateur de l’association des
Friends of the Marine Stadium, William Cary du Planning Department de la ville de Miami Beach, et Jean-François
Lejeune, professeur à l’University of Miami et fondateur de Docomomo-US/Florida, ont débattu des différents cas liés
à la préservation du patrimoine rencontrés dans leurs carrières respectives, et qui apportent des éclairages
fondamentalement différents sur la manière d’envisager leurs missions de préservation du patrimoine architectural
avant d’arriver à une conclusion commune : l’enjeu de la conservation du patrimoine du 20ème siècle, ne serait-il
pas avant tout celui de sa reconversion ? Le débat s’est poursuivi par un échange avec le public.
Ces deux conférences se sont tenues lors d’une tournée organisée par la délégation générale des
Alliances françaises aux Etats-Unis dans le cadre d’un partenariat avec le Centre des Monuments
nationaux; S. Celle a également donné des conférences, en collaboration avec le French Heritage
Society, sur les «Grands châteaux et leurs jardins dans le paysage du grand Paris aujourd’hui» à
l’Alliance française de Palm Beach, à l’Alliance française d’Atlanta, à Washington et à New York.
n Alice Brunot, déléguée générale adjointe, AF aux Etats-Unis
Villa Savoye, photo Jean-Christophe Ballot © CMN Paris
9
ASIE
Inde
Chine
NoJAzz
de Mumbai à Katmandou
pour la Fête de la Musique
Journée européenne à Nankin
Projet labellisé par la Commission
européenne dans le cadre du dialogue
interculturel UE-Chine 2012
NoJazz
N
oJazz était de retour en Inde pour la Fête de la musique et cette fois
sur une tournée de Mumbai à Delhi, en passant par Pune, Calcutta,
Bangalore, Ahmenabad, Hyderabad, Chennai et …. Katmandou au N2pal.
Invité par le réseau des Alliances françaises et l’Institut Français, le groupe
a enflammé les salles de concerts et ravi les publics indien et népalais.
Difficile de labelliser ce groupe aux influences multiples. Si leur nom nous
indique qu’il ne s’agit pas de jazz, aucune case ne leur convient
véritablement : pop, musique électronique, funk et influences jazz se mêlent
dans leurs morceaux. Il en résulte une musique imprévisible mariant
habilement toutes ces influences. Clavier, trompette, voix, saxophone et
percussions s’accordent sur scène pour un spectacle énergisant.
En dix ans d’existence, le groupe s’est produit dans plus de 50 pays
multipliant rencontres et sources d’inspirations multi-culturelles. Le dernier
album Zooland sorti en 2009 avec Harmonia Mundi, album entre jazz,
electro et world musique, illustre très bien les voyages et rencontres
artistiques du groupe.
Au fil des années, Nojazz a su s’imposer, grâce à cette musique rythmée
et résolument dansante, sur les scènes des grands festivals de jazz. Ils
ont fait 4 albums et de belles collaborations comme : Steevie Wonder and
Earth, et Wind and Fire qui ont participé à leur album Have fun. Parallèlement,
ils se sont faits une place sur le plateau d’une émission télévisée française,
Salut les terriens !, où ils jouent chaque samedi.
Un grand merci à Philippe Balatier (clavier-samplers, DJ), Sylvain Gontard
(trompette), Pascal Reva (batterie, guitare, chant), Philippe Sellam
(saxophone), Andrew Ward HKB Finn (jongleur de mots) et Isabelle
Gouachi, leur ange gardien, pour cette vibrante tournée de Mumbai à
Katmandou. Un groupe à inviter et à écouter sans modération !
n Anne Dubourg, directrice, AF de Mumbai
Fil d’Alliances n°23
M. Zheng Zeguang, Vice-maire de Nankin
U
ne fois n’est pas coutume, l’Alliance française se lance dans le
multilatéral. L’Alliance de Nankin et la Chambre de commerce
de l’UE de Nankin ont célébré la journée de l’Europe avec 600
participants et de nombreux médias et personnalités (parmi lesquelles
Mme Gumaelius de la délégation de l’UE en Chine, M.Zheng, Vicemaire, M. Lenain, consul général de France à Shanghai et son
homologue italien, M. De Luca).
Cet événement a rassemblé 30 exposants issus de 13 Etats membres
de l’UE sur un même site et a donné au public la possibilité de
dialoguer avec des professionnels issus à la fois du monde
économique, universitaire et culturel. 60 photos de l’exposition
française proposées par la Fondation GoodPlanet sur l’eau, la
biodiversité et les forêts donnaient une touche culturelle à cette
journée.
Les exposants étaient les suivants : délégation de l’UE à Pékin et
chambre de commerce européenne, consulats généraux français et
italien, 17 entreprises européennes (représentées par des
professionnels RH principalement), 2 régions, 3 organismes officiels
de promotion de l’enseignement supérieur, 2 grandes écoles, 1
cabinet d’avocats, 1 école internationale, 1 centre de formation
linguistique et bien sûr l’Alliance française. 11 ateliers thématiques
ont permis au public de découvrir des opportunités variées, que ce
soit pour intégrer une grande entreprise comme Bosch, découvrir
une région italienne comme Marche, comprendre les subtilités des
bourses Erasmus mundus ou étudier au Danemark ou en France.
Cette journée a été clôturée, le soir, par un buffet de spécialités
européennes agrémentées de vin Puech Haut à volonté, en présence
d’un trio de jazz.
n Xavier Leroux, directeur, AF de Nankin
10
ASIE
Fil d’Alliances n°23
Malaisie et Le French Art and Film Festival 2012
Interview d’Olivier Nakache, co-réalisateur du film Intouchables,
pour le French Art Festival 2012, par Lepetitjournal.com
D
u 24 mai au 3 juin, l’Alliance française
de Kuala Lumpur en partenariat avec
l’ambassade de France en Malaisie a
proposé une sélection de 7 films parmi
les plus récents du paysage cinématographique français. Parmi eux, The
Artist et Intouchables, deux des plus
gros succès de l’année passée en France
continuent leur parcours sans faute en
Malaisie.
Belle histoire que celle du cinéma français
depuis 2011. Après la consécration au boxoffice du film Intouchables d’Olivier Nakache
et Eric Tolédano avec plus de 19 millions
d’entrées, The Artist de Michel Hazanavicius
porte à son apogée la qualité et la
reconnaissance du cinéma français dans le
monde entier.
C’est cette excellence des films français que
l’Alliance de Kuala Lumpur a souhaité
proposer au public malaisien cette année
dans le cadre de la 11ème édition de son
French Art and Film Festival. Les deux
projections d’Intouchables et la projection
exceptionnelle de The Artist à Kuala Lumpur
ont été des événements sur la scène locale.
Seulement 12 heures après l’ouverture des
réservations il était impossible d’acheter un
nouveau billet. La présence du récemment
oscarisé The Artist est d’ailleurs le fruit d’une
collaboration fructueuse entre l’Alliance de
Kuala Lumpur et le distributeur Wild Bunch.
C’est une belle récompense pour toute
l’équipe mobilisée pour l’organisation de ce
festival qui souhaite cette année dépasser
les 5 500 entrées enregistrées lors de l’édition
2011 du French Film Festival. Et l’autre
authentique bonne surprise est que le public
des salles est en grande majorité local
prouvant ainsi l’intérêt et la curiosité des
malaisiens pour le cinéma français.
nMarine Moncaut, coordinatrice culturelle,
AF Kuala Lumpur
Nous sommes plus de six mois
après la sortie d’Intouchables,
votre vie de réalisateur a-t-elle
changé ?
Bien sûr ! On voyage beaucoup. Les
points miles s’accumulent. C’est
formidable mais cela ne veut pas dire
qu’on n’est pas également pressés de
revenir à nos bureaux pour démarrer
un nouveau projet. Ce qui est sûr,
c’est qu’il y aura un avant et un après
Intouchables. Ce triomphe, c’est le
genre de chose qui n’arrive qu’une
fois dans une vie. Le succès planétaire
nous a vraiment surpris. Qui ne le serait pas ? Avec Éric
Toledano (coréalisateur), c’était seulement notre
quatrième film. Et puis, faire rire à propos d’un
tétraplégique et un mec des banlieues n’avait rien
d’évident. On va vraiment de surprise en surprise.
Regardez, aujourd’hui, on a même Kuala Lumpur à
l’autre bout du fil ! Le film continue de vivre depuis sa
découverte en France. Les sorties se multiplient hors
de l’hexagone : les Etats-Unis, la Corée du Sud, la
Grèce…
Comment est-il reçu à l’étranger ?
Sur cette «tournée» internationale, on est tous les jours
étonnés par la réception du public. Je crois qu’on a
touché quelque chose de profondément universel avec
cette histoire d’amitié entre deux hommes qui se sont
mutuellement sauvés la vie. 2 millions d’entrées rien
qu’en Corée du Sud, cela prouve que le film parle à tout
le monde. C’est très encourageant mais aussi très flatteur.
Pensez-vous que le film peut être compris de
manière universelle ?
A chaque fois, qu’on va à la rencontre de notre public à
l’étranger comme à Philadelphie récemment, c’est une
décharge d’humour et d’émotion. C’est toujours fort ! On
pense ces pays loin de notre culture mais ils rigolent
aux mêmes vannes que nous dans Intouchables.
L’humour et l’émotion sont universels.
Est-ce la première fois que vous vivez une telle
promotion internationale ?
Lors de la promotion de Nos jours heureux et Tellement
proches, nos films précédents, on se déplaçait surtout
pour présenter notre travail dans des festivals
européens. Avec Intouchables, on touche à une
dimension totalement nouvelle car on vient
accompagner la sortie nationale du film à l’étranger.
Du coup, êtes-vous devenus malgré vous des
ambassadeurs de la cause handicapée ?
A la base, on n’a rien de militant. Par contre, on est très
lié à Philippe Pozzo di Borgo, le tétraplégique qui a
inspiré le scénario. Une partie des
recettes du film est d’ailleurs
reversée à sa fondation qui
s’occupe de maisons pour les
handicapés. Nous sommes tout le
temps en contact avec Philippe et
donc très connectés à la
communauté handicapée en France
qui a soutenu le film depuis ses
débuts. On serait très fiers si on avait
pu transformer le regard des gens
ou donner des idées aux autorités
mais on n’a aucune prétention.
La Malaisie est un pays dont l’une des principales
caractéristiques est la mixité culturelle. Trois
communautés qui vivent ensemble. Pensez-vous
que les Malaisiens vont se reconnaître dans cette
rencontre entre deux univers ?
Certainement ! J’imagine qu’en Malaisie, l’expérience
est quotidienne. Lorsque l’on regarde une personne
de loin, on a souvent l’impression de ne rien avoir en
commun avec elle. Mais dès qu’on commence à parler
et à échanger, un lien fort peut grandir comme entre
nos héros. Heureusement, l’amitié transcende les
frontières et les religions. Cela doit aussi être le cas en
Malaisie !
Les handicapés sont assez largement discriminés
et marginalisés en Malaisie. Ils sont souvent
montrés du doigt comme un fardeau pour la
société et leurs droits peu défendus.
Intouchables peut-il être un message pour eux?
Pour leurs dirigeants ?
Si cela peut faire avancer les choses dans les pays où
le film est projeté, tant mieux ! Mais, nous n’avons pas la
prétention de changer le monde. Par contre, nous
pouvons être un déclencheur. Peut-être qu’un ministre
ou un parlementaire aura vu le film et se dira «Et si je
faisais quelque chose ?». Notre société est celle de
l’efficacité. Elle délaisse de ce fait la fragilité. Il faut penser
aux gens qui sont dans des situations de vulnérabilité
et changer notre regard sur eux.
Des projets pour la suite ?
Pour le moment, on a un peu la tête dans le guidon
puisque nous accompagnons le film dans sa promotion
partout dans le monde. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y
aura pas un second film Intouchables. Notre
personnage ne remarchera pas ou quelque chose
comme ça.C’est certain qu’on dispose à présent de
beaucoup plus de crédits pour nos projets. Mais, c’est
aussi une pression… Notre prochain film n’a jamais été
aussi attendu. Donc, on prendra notre temps avec Eric
pour ne pas décevoir le public.
n Propos recueillis par Mario Le Texier, Lepetitjournal.com
de Kuala Lumpur
11
ASIE
Chine
Fil d’Alliances n°23
60 tournées culturelles en 2012
E
n 2009, le réseau des Alliances françaises
de Chine avait organisé près de 20 tournées
culturelles. En 2012, ce sont plus de 60 tournées
qui sont coordonnées par le délégué général de
la Fondation Alliance française en Chine et son
équipe. La progression est à l’image du
développement de la Chine, mais plus qu’un
chiffre, c’est avant tout le résultat d’une démarche
initiée en 2009.
Quels événements présenter en Chine ? Dans quels
lieux et pour quels publics ? Comment élaborer une
programmation réseau ? Un groupe de travail «QualitéCulture» s’est intéressé à ces problématiques et a
conçu de nouveaux outils de gestion culturelle. C’est
ainsi qu’a été lancée, en 2010, une enquête sur le
public des évènements culturels de l’Alliance. Notre
public en Chine est jeune (en majorité des étudiants
de moins de 30 ans), pas forcément francophone, et
vient pour découvrir les cultures française et
francophones.
Ces résultats ont orienté les choix de programmation
des directeurs : musique actuelle, jazz, musique
classique, conférences, cinéma, nouveau cirque,
marionnettes, expositions… Chaque Alliance, lors de
la réunion de programmation culturelle avant l’été,
propose ainsi des projets de tournée pour l’année
suivante.
Les résultats sont parlants : en 2012, pas moins de 33
tournées «réseau» d’expositions et de conférences,
17 tournées musique, 7 tournées cinéma…
2012, c’est la Francophonie, avec la 5ème édition de la
tournée Mars en Folie, événement phare qui réunit
quatre groupes de musiques actuelles de différents
pays de la francophonie sur les campus des universités
chinoises.
2012, c’est aussi la venue de l’illustrateur Olivier Tallec,
projet construit en étroite collaboration avec deux
maisons d’édition chinoises qui éditent en chinois
certains de ses albums jeunesse.
Le French May
à Hong Kong
O
Mars en folie à Chengdu
rganisé
par
l’Alliance
française de Hong Kong en
collaboration avec le consulat général
de France à Hong Kong et Macao, le
festival Le French May s’évertue
depuis sa création en 1993, à
promouvoir la créativité et les arts
français ainsi qu’à faciliter les
échanges culturels entre Hong Kong
et la France.
de la Loire. Pour cette tournée en Chine et plusieurs
concerts en France, ils ont invité une jeune soprano
Zhang Zhang à interpréter le Stabat Mater de
Pergolèse.
En 20 ans, le festival a attiré plus de 3
millions de participants et spectateurs et
est ainsi devenu l’un des festivals d’arts
français majeurs en Asie.
2012, c’est enfin une exposition de la Bibliothèque
nationale de France (BnF) sur les manuscrits de
grands écrivains, avec le conférencier Thierry
Grillet, eélégué culturel à la BnF.
Pour cette 20ème édition, le groupe Chinese
Man a rejoint le festival pour un concert
unique le 9 juin. Lui qui ne s’était jamais
produit aussi près de sa patrie
d’inspiration, il a tout simplement
enflammé Hong Kong à force de brillants
morceaux basés sur des samples,
accompagnés de projections saisissantes
sur écran géant. Ce concert restera sans
aucun doute l’un des événements les plus
marquants du French May 2012.
www.frenchmay.com
Création d’un outil numérique de
programmation culturelle.
2012 marque aussi une nouvelle façon d’enrichir
la programmation culturelle, tout en simplifiant les
démarches des artistes et le processus de
sélection. Grâce à une plateforme d’appel à projets
en ligne, développée en interne à l’Alliance
française de Pékin, tout artiste, groupe musical ou
institution culturelle peut proposer son projet de
tournée directement sur internet. Cela garantit
transparence et équité. Pour la programmation
2013, quelque 180 projets ont été déposés. A cette
étape, chaque Alliance se positionne en ligne.
n Sophie Yiu, responsable marketing, AF
de Hong Kong
Les projets retenus sont discutés avec l’ensemble
des directeurs des Alliances françaises au début
de l’été. Cette année, la réunion a eu lieu à Pékin
les 6 et 7 juillet, pour finaliser une programmation
culturelle 2013 qui s’annonce foisonnante.
A l’heure du tout numérique, relever le défi du
travail en réseau passe par la numérisation et la
généralisation d’outils numériques en ligne. Une
expérience à partager.
2012, c’est encore la chanson française, avec Florent
Marchet et Le Comptoir des fous. Et c’est bien sûr
Nasser, qui a participé à trois des plus grands festivals
chinois ; début mai, Nasser était, sur le Youtube local
(Douban), dans le top 10 des groupes les plus écoutés
de la semaine!
Pour la saison culturelle 2014, le prochain appel à
projets sera lancé en septembre prochain sur
www.afchine.org.
2012, c’est également la musique baroque, avec
l’ensemble Stradivaria soutenu par la région des Pays
n Délégation générale AF en Chine
Le groupe Chinese Man
12
ASIE
Fil d’Alliances n°23
Sri Lanka
Un printemps français
à Sri Lanka
L
e printemps français à Sri Lanka, conçu,
organisé et réalisé en étroite collaboration
avec l’ambassade de France, s’est déroulé à
Colombo, Kandy, Matara et Jaffna entre le 15 et
le 24 juin et a réuni près de 7 000 personnes
autour de 10 événements culturels avec 11
artistes français, 69 artistes sri lankais et plus
de 200 participants aux 8 ateliers de
photographie , de cinéma, de musique et de
danse hip hop dans la capitale et en province.
Déclinant les cultures française et sri lankaise d’hier
et d’aujourd’hui sur tous les tons, ce festival de 10
jours, premier du genre dans l’île, a permis à un
large public d’assister à des concerts de musique
du monde avec le multi instrumentiste français Abaji
et le prestigieux cithariste sri lankais Pradeep
Ratnayake, d’écouter le violoniste classique Frédéric
Pelassy, tandis que le rock électro de SUCCESS,
en tournée en Asie, faisait tourner les têtes d’une
jeunesse avide de nouveautés au sortir d’une guerre
civile de 30 ans qui a largement freiné le
développement des manifestations artistiques
populaires.
La Fête de la musique a fait la part belle aux
musiciens sri lankais traditionnels et a donné lieu à
quelques prestations étonnantes comme celle du
cithariste cinghalais Rajhu qui a électrifié son
instrument pour en tirer des sonorités extraordinaires,
supports d’incantations bouddhistes et hindouistes
lancinantes, tout comme la harpiste sri lankaise,
Natasha Nathaniel, et plie sa pratique classique aux
exigences du jazz fusion.
Rajhu
France - Paris
De son côté, la photographe française Eglantine Le
Coz a présenté son exposition «Django du voyage»,
images en liberté sur les communautés gitanes qui
arpentent l’Europe, et a animé deux ateliers avec
une trentaine de participants entre Colombo et Jaffna.
Le duo de danse hip hop burlesque De Fakto a
aussi conduit des ateliers dans des écoles de danse
et auprès d’enfants des quartiers périphériques, puis
présenté son spectacle en salle et , moment magique
entre tous, sur l’immense espace du Galle Green
face à l’océan indien, au beau milieu des centaines
d’enfants pratiquants du cerf-volant .
Danse encore avec la mise en scène et en musique
d’une chorégraphie inspirée d’«Une tempête»
d’Aimé Césaire, revue et corrigée par une jeune
troupe de 30 danseurs amateurs sri lankais.
Galle Green
Littérature aussi avec une série de mises en lectures
croisées en 4 langues, français, anglais, cinghalais
et tamoul, d’œuvres contemporaines et anciennes
d’auteurs des deux pays sur le thème de l’insularité.
L’architecture durable était à l’honneur avec
l’exposition mise à disposition par le Pavillon de Paris
et la tenue d’un colloque sur ce thème où était invité
l’architecte français Christophe Ouhayoun. Cette
rencontre s’est insérée dans la journée sur la
construction civile et les économies d’énergie
organisée par la Mission économique de
l’ambassade qui a réuni 170 professionnels français
et sri lankais.
Les ambassades de Suisse et de Belgique nous
ont de leur côté rejoint pour étoffer notre proposition
cinématographique francophone de 10 films,
agrémentée de courts métrages sri lankais, et là
encore, un atelier sur la production a pu se tenir
avec 98 jeunes vidéastes en herbe.
Enfin, comment monter un festival français sans y
proposer un volet gastronomique ? Toute la semaine,
l’un des hôtels partenaires a mis à l’honneur notre
cuisine avant qu’un dîner de gala, offert par
l’ambassadrice, ne réunisse les sponsors en guise
de clôture de ce Printemps français qui a su séduire
nos amis et partenaires sri lankais.
Natasha Nathaniel
Au-delà d’une programmation de qualité éclectique
et volontairement marquée par l’interculturel, le
Printemps français à Sri Lanka s’est construit sur
l’idée force que dans un contexte post guerre civile,
la culture, espace de rencontre et de
communication, constitue l’un des éléments
essentiels sur lequel peut se reconstruire un pays
au sortir d’un conflit de 30 ans qui a meurtri les
corps et les consciences.
Si ce printemps français, modeste témoignage
d’amitié entre les artistes et les publics des différentes
communautés françaises et sri lankaises, a pu
contribuer un tant soit peu à ces retrouvailles, voilà
qui donne un sens au mot « alliance » qui fonde
notre action.
nBertrand Dufieux, délégué général, AF au Sri
Lanka
13
ASIE
Fil d’Alliances n°23
Pakistan
La Fête de la Musique
s’est présentée cette
année encore à Lahore
sous le signe du succès
O
rganisée en partenariat avec le Rafi Peer
Theater Workshop, l’événement a eu lieu
dans un complexe culturel en extérieur avec de
nombreux ventilateurs (40-45°C). 550 personnes
ont assisté au spectacle qui a symbolisé la fusion
musicale franco-pakistanaise. Les participants
français ont terminé à chaque fois leur show en
coopération improvisée avec leurs homologues
locaux.
Les premiers artistes en scène ont été les membres
du groupe Heejaz regroupant des compatriotes de
Lyon et Angers avec le très jeune et talentueux
Mohamed Abozekry (Egyptien), spécialiste
reconnu du oud. Une interaction s’est engagée
durant leur représentation avec les deux frères
pakistanais «Chand et Sooraj Khan» afin d’introduire
dans le jazz oriental une couleur particulière du
Pendjab. La percussionniste française Anne-Laure
du groupe Heejaz a impressionné le public par la
spécificité de son art et le caractère inhabituel de
cette profession exclusivement masculine au
Pakistan.
Le second représentant français était Abaji, artiste
internationalement célèbre, d’origine libanaise,
maître du One man show dans lequel il excelle. Il a
en cette occasion déployé toutes les cordes de son
arc… Ses interventions avec des instruments
musicaux orientaux (cordes, vents et
percussions…) ont été parmi les plus appréciées.
Enfin et pour satisfaire la jeunesse locale et les
étudiants, le groupe pakistanais «Mian Miri
Qawals» a clôturé une soirée.
L’action culturelle proposée a été suivie et
retransmise localement par la télévision et la presse
écrite. Les critiques ont été très favorables,
soulignant l’originalité de la démarche fusionnelle
des genres. Le public a vivement remercié les
organisateurs pour avoir proposé une fenêtre
ouverte sur une culture de paix, un état d’esprit festif
et authentique.
n Dominique Scobry, directeur, AF de Lahore
Une brodeuse de haute-couture a animé des ateliers
dans les Alliances françaises du Pakistan
E
lisabeth Roulleau, brodeuse de hautecouture, a effectué courant mai une mission
au Pakistan au cours de laquelle elle a animé
divers ateliers professionnels de broderie à
Karachi et à Lahore. L’initiative avait été prise
sur proposition et avec l’aide de la Fondation
qui avait fait figurer ce projet original dans son
offre culturelle 2012 pour l’Asie.
Réputé pour son activité florissante dans le domaine
de la conception et des réalisations textiles, le
Pakistan compte un nombre significatif de designers
textiles et d’artisans brodeurs, régulièrement sollicités
par les entreprises textiles. L’occasion se présentait
ainsi d’associer la création française de hautecouture, très prisée dans le pays, l’artisanat d’art, et
l’industrie, pour une initiative qui a d’emblée suscité
localement un très vif intérêt.
Les deux ateliers qui ont été organisés à l’Alliance
de Karachi, chacun d’une durée de douze heures
réparties sur deux jours, étaient destinés pour moitié
à des professionnels (designers, brodeuses) et pour
moitié à des étudiants d’écoles d’art et de design
textile de Karachi (Indus Valley School of Arts and
Architecture, Asian Institute of Fashion Design).
Les participants (12 par atelier) avaient été
sélectionnés en lien avec les grandes entreprises
textiles pakistanaises : Gul Ahmed (16 000
employés), Rajby Industries (13 000, spécialisée
dans les jeans), Khaadi (design contemporain basé
sur la tradition textile locale, nombreux commerces
de détail), ainsi que Messe Frankfurt (la foire de
Francfort, qui dispose d’une représentation au
Pakistan et conduit diverses actions de soutien à la
formation). Un atelier d’initiation de trois heures avait
en outre été réservé aux jeunes sourds-muets de la
Family Educational Services Foundation.
A l’Alliance de Lahore, deux ateliers ont été organisés
dans des conditions similaires aux précédents,
rassemblant des enseignants du Pendjab désireux
d’introduire auprès de leurs étudiants un savoir-faire
traditionnel français mondialement apprécié, des
professionnels de la mode et des designers locaux
de haut niveau, déjà propriétaires de maisons de
couture renommées dans la ville (Nilofer Shahid, la «
Dior du Pakistan » qui a déjà défilé à Paris chez
Balenciaga et Boucheron).
Le premier atelier était composé de professeurs du
Pakistan Institute of Fashion Design (PIFD) et de
professeurs de la National Textile University de
Faisalabad (NTU), deux institutions ayant dans la
région de Lahore le monopole en matière de création
Elisabeth Roulleau (milieu)
et de formation des professionnels du textile. PIFD
est aujourd’hui l’institut le plus prestigieux au niveau
national, regroupant plus de 700 étudiants, et
possédant des annexes sur la totalité du territoire
pakistanais (Faisalabad, Multan, Sialkot, Quetta …).
NTU constitue quant à lui l’établissement « clef » de
Faisalabad, fournissant localement la majorité des
employés du secteur textile de cette ville. Le second
atelier, également composé d’enseignants de PIFD
(près de 12 professeurs étaient inscrits) a permis à
quelques jeunes designers locaux de se joindre à
cette formation, et ainsi de prendre connaissance
des techniques françaises spécifiques jusqu’alors
ignorées à Lahore. Le succès fut tel qu’un nouveau
contrat a été proposé à Elisabeth Roulleau pour le
début de l’année 2013 afin de revenir cette fois durant
deux semaines parfaire la transmission de son art
au sein même de PIFD - qui assurera lui-même
l’organisation de ce nouvel atelier et en assumera
seul le coût -.
L’opération a bénéficié d’une bonne couverture
médiatique, tant dans la presse écrite qu’à la
télévision. Elle a surtout permis de construire un lien
actif entre culture et entreprise, une occasion qu’il
n’est pas fréquent de rencontrer et qui a suscité
l’intérêt immédiat de partenaires industriels par
ailleurs bien connus du poste, dans ce domaine de
la mode qui est au Pakistan comme ailleurs l’objet
d’une très large attention du public.
Mme Roulleau enfin, par ses qualités humaines et
son talent professionnel (formée à l’Ecole de
broderie d’art et de haute-couture Lesage, elle a
travaillé pour Hermès, Dior, Chanel, Azzaro, et dirigé
de nombreux stages à l’étranger), a été à la source
du succès rencontré par cette mission dont tous,
participants aux ateliers aussi bien que partenaires
industriels, universitaires et associatifs, n’attendent
que la réédition.
nDaniel Baillon, directeur, AF de Karachi
et Dominique Scobry, directeur, AF de Lahore
14
Fil d’Alliances n°23
ASIE/OCEANIE
Fidji
Chine
La Bibliothèque nationale de France (BNF) à
l’Alliance française de Wuhan
L
’Alliance française de Wuhan et l’Université du Hubei ont accueilli Thierry Grillet, le directeur de
la politique culturelle de la Bibliothèque nationale de France (BNF).
Thierry Grillet
L’Alliance française de Suva
et l’ambassade de France
offrent des nouveaux
manuels scolaires
à la Suva Grammar School
Thierry Grillet est aussi maître de
Conférence à l’Institut des sciences
politiques de Paris, membre du cercle
des hauts fonctionnaires et politiques
«Le Siècle». Il signe des articles dans
le Nouvel Observateur et d’autres
grandes revues. Il a produit de
nombreuses émissions sur France
Culture.
La conférence a servi d’approfondissements à l’exposition «en français dans le texte» qui met en
avant des reproductions de manuscrits rares de la BNF, datés du Moyen Âge à nos jours.
L’idée de base est de porter un regard différent sur les grands auteurs, non pas en lisant leurs
textes, mais en découvrant leurs manuscrits, leur travail en train de se faire.
L’Alliance française de Wuhan a permis à Thierry Grillet de rencontrer, avant la conférence, Lang
Xuebo, du Hubei Museum of Arts dans la perspective de développer les échanges entre les deux
institutions.
Tournée organisée par le réseau des Alliances françaises en Chine avec le soutien de l’Institut
français et l’Ambassade de France en Chine, dans le cadre du Festival «Croisements».
Fête de la Musique à Wuhan :
un 21 juin pas comme les autres
Lorsqu’il y a 30 ans, Maurice Fleuret avec Jack Lang mettaient à l’honneur la
date du 21 juin pour en faire une fête, ils n’imaginaient pas que la liesse populaire
allait envahir la lointaine Chine et la ville de Wuhan.
Wuhan qui accueille la Fête de la Musique depuis 2007 (avec Delphine Coat, alors
directrice de l’Alliance française et Michel Freymuth, au poste de consul général de
France) en est à sa 6ème édition.
Cette année, l’Alliance française
de Wuhan a mis à l’honneur la
pop de tous les pays avec en
invités, des compatriotes de
Madagascar.
Cette 6 ème édition devient un
véritable partage entre les
cultures francophones et
francophiles de Chine, de
France et de Madagascar, avec
comme «fil rouge» : l’AMOUR.
n Patrick Cervi, directeur, AF de Wuhan
Des livres offerts aux élèves
Dans le cadre de la politique de développement de la coopération linguistique
menée par le service de coopération et
d’action culturelle (SCAC) de l’ambassade de
France et l’Alliance française de Suva, les
étudiants de français de la Suva Grammar
School ont reçu de nouveaux manuels
scolaires le 31 mai dernier.
La Suva Grammar School est le plus grand
établissement public d’éducation secondaire à
Suva. Des cours de français y sont dispensés pour
tous les niveaux, de la 4ème à la Terminale.
Cet établissement fait partie du dispositif
d’apprentissage du français langue étrangère mis
en place par l’Alliance française de Suva et
soutenu par le SCAC. L’harmonisation et la
modernisation des méthodes sont une des
priorités pour 2012. Les manuels vont également
être renouvelés pour les autres établissements
du secondaire dans lesquels le français est
enseigné.
Mme Kanacoco Boseiwaqa, principale adjointe
de la Suva Grammar School, a chaleureusement
remercié l’Alliance française et l’ambassade de
France pour ces nouveaux manuels. En rappelant
que le nombre d’inscrits aux cours de français
cette année est le plus important que
l’établissement ait enregistré, elle a fortement
encouragé les élèves à poursuivre leurs études
de français jusqu’à la fin de leur scolarité.
nGaëlle LE BRETON, directrice , AF de Suva
15
EUROPE
Fil d’Alliances n°23
Espagne
Bulgarie
Immersion linguistique, culturelle
et gastronomique à
l’Alliance française de Madrid
«Les Pêcheurs de perles» de
Georges Bizet au théâtre
antique de Plovdiv
Théâtre antique
L
e 29 juin dans le décor magique du théâtre antique, après 35
ans, le public de Plovdiv a eu à nouveau le plaisir d’entendre la belle
musique de l’opéra « Les Pêcheurs de perles » de G. Bizet, grâce aux
efforts de l’Alliance française de Plovdiv, de l’Institut français de Bulgarie
et de la coopération avec l’opéra de Plovdiv.
Un remarquable échange professionnel entre les musiciens de l’opéra et
les solistes chaleureusement applaudis, Irina Jekova, Philippe Do,
Renaud Delaigue et Pierre-Yves Pruvot, venus spécialement de France
et tout cela sous la direction du maestro Didier Talpain et en présence de
l’ambassadeur de France.
n Teophana Bradinska, directrice, AF de Plovdiv
Royaume Uni
Alliance française de York
et sa chorale
A
lors que l’été commence, l’Alliance française de Madrid enrichit
son offre de formation d’une nouvelle formule : un cours d’immersion…
sans traverser les Pyrénées.
En plus d’être francophiles, les apprenants de l’Alliance française de Madrid
ont bien souvent en commun d’être pris dans la spirale de la vie madrilène,
entre travail, loisirs, et la foule de possibilités qu’offre la capitale ibérique. Peu de
temps libre, donc, mais toujours la même envie d’apprendre.
Pour ce public, un cours d’immersion linguistique, culturelle et gastronomique
a été spécialement créé. La formule : laissez vos valises à la maison, c’est la
France qui vient à vous!
Pendant une semaine, les étudiants tentent l’expérience d’une simulation globale,
composée de cours de français – 32 heures au total – et d’ateliers culturels
autour du cinéma, de la musique et de la culture française en général. Tout
cela, dans la bonne humeur et dans un esprit participatif, avec l’organisation de
débats et de conversations diverses sur les particularités (ou les curiosités,
selon les points de vues) françaises.
La gastronomie, elle non plus, n’est pas en reste, et les pauses-déjeuners sont
également prétexte à en savoir plus sur la cuisine à la francesa.
À moindre coût et sans avoir à bouger de chez eux, les étudiants sont donc un
peu en France sous le soleil espagnol. Ils profitent du savoir faire de l’équipe
pédagogique de l’Alliance française de Madrid, qui a créé ce programme sur
mesure autant comme un outil de déblocage linguistique que comme un
séminaire de civilisation.
L
a chorale «Enchantés» avec un répertoire de chansons
exclusivement francaises d’époques différentes a eu le plaisir de
chanter devant 80 personnes venues à Askham Bryan près de York.
L’événement était organisé par le comité «Fund raising» du National
Trust de Yorkshire, et le thème etait «French evening».
n Christine Brown, directrice, AF de York
Organisés autour de deux thèmes, «Je visite Paris» et «Je m’installe à Paris»,
ces intensifs d’été sont pour le moment ouverts aux apprenants de niveau A2.1
et B1.1.
L’occasion pour eux de découvrir la France en plein cœur de Madrid, avant de
s’aventurer par la suite, valise en main et forts de ce qu’ils auront appris à
l’Alliance française, dans les contrées hexagonales.
n Elisabeth Ranedo, déléguée générale, AF en Espagne
16
EUROPE
Belgique
Inauguration royale pour les nouveaux locaux
de l’Alliance française de Bruxelles-Europe
Le président de la Fondation AF et le Roi de Belgique
A
l’invitation de Jean-Pierre de Launoit,
son président, l’Alliance française de
Bruxelles-Europe a accueilli le mardi 12
juin dernier quelque deux cents personnes
pour l’inauguration de ses nouveaux
locaux.
Parmi les nombreuses personnalités
présentes figuraient des représentants du
corps diplomatique, des plus grandes
institutions culturelles belges et du ministère
français des Affaires étrangères. La
cérémonie a eu lieu en présence du Roi
Albert II, de Michèle Boccoz,
Ambassadeur de France au Royaume
de Belgique, de Jean-Claude Jacq et de
Thierry Lagnau, directeur de
l’établissement et délégué général de
l’Alliance française en Belgique.
Yamina Benguigui, ministre déléguée
chargée de la Francophonie, Jacques De
Decker, secrétaire perpétuel de
l’Académie royale de langue et de littérature
françaises de Belgique, Abdou Diouf,
secrétaire général de la Francophonie, en
leur qualité d’invités d’honneur, ont été
invités par le président de Launoit à prendre
la parole. Yamina Benguigui a dit voir dans
ces nouveaux locaux un symbole de « la
francophonie en construction permanente
qui se modernise, s’adapte, se transforme
tout en préservant ses racines et ses
fondations », tandis que Jacques De
Decker a souhaité qu’une collaboration
plus étroite puisse s’établir entre
l’Académie royale de langue et de
littérature françaises de Belgique et
l’Alliance française, désormais voisines.
Abdou Diouf s’est dit pour sa part « ébloui
par l’écrin que se voit offrir le français »
avec ces nouveaux locaux, symbole de
« la vitalité et l’essence de la langue
française telle que nous la partageons ».
La cérémonie, précédée par une visite
des nouvelles installations, avait débuté
par le dévoilement d’une plaque
commémorative, et s’est terminée par
la signature du livre d’or qui accompagne
les grands moments de l’Alliance
française de Bruxelles-Europe depuis
sa création en 1945. Une réception offerte
par TV5MONDE, partenaire privilégié
de l’établissement, a clôturé un moment
unanimement apprécié des invités pour
son intensité.
Avec sa toute nouvelle galerie, ses 23
espaces d’enseignement pourvus
d’équipement à la pointe de l’innovation
technologique, son Centre de
ressources dont le catalogue compte
plus de 8000 références, et la visibilité
que lui confère sa situation en rez-dechaussée au coin de deux des artères
les plus fréquentées de la capitale de
l’Europe, l’Alliance française de
Bruxelles-Europe dispose désormais,
de fait, d’un magnifique écrin pour mettre
en valeur son activité au service des
missions de l’Alliance française.
Fil d’Alliances n°23
L’Alliance française de Bruxelles-Europe
Deuxième Alliance française d’Europe par le nombre de ses apprenants
(5 000 étudiants représentant 107 nationalités en 2011), l’AFBE s’est
spécialisée dans l’enseignement du français des relations
internationales. Elle met ainsi en œuvre depuis 2003, au bénéfice des
conseillers des représentations permanentes et missions placées
auprès de l’Union Européenne, des diplomates des pays AfriqueCaraïbes-Pacifique et des journalistes accrédités auprès des institutions
européennes, le programme « le français dans la vie diplomatique »
proposé dans le cadre du plan pluriannuel de formation à la langue
française de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
L’AFBE organise, à la demande du ministère français des Affaires
étrangères, un séminaire de formation à l’enseignement du
Français sur Objectif Spécifique à destination des professeurs des
établissements culturels d’Europe accueillant des publics de diplomates,
et intervient auprès du public des étudiants du Collège d’Europe sur
le campus de Bruges, durant l’année académique. Cette proximité
avec le public des diplomates a incité l’AFBE à innover en élaborant
avec l’aide du fonds TICE du MAEE le FlexiCours, un cours de type
hybride alternant formation en présentiel et à distance sur une plateforme
d’apprentissage en ligne, et à s’associer aux Instituts français de Vienne
et de Bucarest pour s’atteler au projet du site internet Vizafos.
L’AFBE est active dans le domaine de la conception pédagogique.
Dans le cadre du partenariat avec TV5MONDE, l’établissement
didactise deux émissions de télévision : «Le Bar de l’Europe» et en
alternance avec le CAVILAM, «7 jours sur la Planète».
L’activité d’enseignement de l’AFBE ne serait pas complète si on ne
mentionnait pas la formation du professorat, dispensée chaque année
à une vingtaine d’étudiants de niveau licence (équivalent français du
bachelier) qui se destinent à l’enseignement du FLE. Cette formation
donne lieu à la délivrance du Diplôme d’Aptitude à l’Enseignement du
Français Langue Etrangère (DAEFLE), qui offre par équivalence la
possibilité d’inscription au Master 1 dans certaines universités belges
et françaises.
Jusqu’à l’an dernier, l’AFBE inscrivait son action culturelle dans le
programme des manifestations organisées par le réseau européen
des Instituts culturels nationaux présents à Bruxelles (EUNIC).
Depuis l’automne 2011, l’établissement présente aussi sa propre
programmation culturelle, en organisant l’étape bruxelloise des tournées
de conférenciers et artistes proposées aux huit Alliances de Belgique par
la délégation générale de l’AF en Belgique. Des partenariats avec des
institutions renommées, avec de nombreux autres acteurs culturels,
permettent à l’AFBE de s’associer à la richesse de l’offre culturelle
bruxelloise.
En complément de l’activité mise en œuvre extra-muros, l’AFBE ajoute
à son offre culturelle, dans ses murs, une programmation
d’expositions documentaires et artistiques en rapport avec divers
aspects des cultures française et francophone. Planète Femmes,
exposition des lauréats du concours mondial de photographie organisé
par la Fondation AF, sera la première manifestation présentée dans
son espace galerie.
n Thierry Lagnau, délégué général, AF en Belgique
17
Fil d’Alliances n°23
Communication de la Fondation
Exposition photo des lauréats
du concours «Planète femmes»
«Alliances en résonance»,
le Brésil à Paris jusque fin juillet
D
ans le cadre de son festival « Alliances en résonance », la
Fondation Alliance française accueille pour un nouveau cycle, le Brésil. Cet événement présente les oeuvres et les projets de
création que la délégation générale de l’Alliance française au Brésil a accompagnés dans différentes disciplines artistiques.
L
a Fondation Alliance française et la Galerie Taïss ont le plaisir de vous inviter
à venir découvrir jusqu’au 28 juillet, l’exposition de photographies de Manuel Araya et Sam Lim, lauréats du concours photo « Planète femmes », organisé en 2011 dans le réseau des Alliances françaises.
L’exposition se tient jusq’au 28 juillet dans la Galerie Taïss (14 rue
Debelleyme, 75003 Paris), métro Saint-Sébastien Froissart ou Filles du
Calvaire.
Sam Lim
Musique : Criolo et Baloji, deux électrons libres de la scène contemporaine feront un show qui tisse un lien entre Kinshasa, Sao Paulo et Paris.
Zoxea, le leader du groupe hip hop français « Les sages poètes de la rue
» confrontera son univers musical avec celui de Chico Correa qui puise
son inspiration dans les rythmes traditionnel du Nordeste brésilien. Maria Gadu, chanteuse brésilienne a donné un concert acoustique.
Photographie : deux expositions seront présentées mettant en avant
les projets menés par l’Alliance française au Brésil. Avec « Giga da
vida« , 14 photographes exposeront 40 photographies issues d’un projet
de soutien aux jeunes photographes de la favela de Maré (nord de Rio).
Le « Projet Usina » dévoilera le projet insolite de l’Alliance et l’usine UTENorte Fluminense (EDF) qui ont proposé à quelques artistes d’investir
une immense usine hydroelectrique et d’y créer des oeuvres in-situ.
Dessins : Thomas Henriot, qui entretient une longue histoire avec l’Alliance française, a dévoilé ses dessins dans une exposition à la Maison
des Métallos.
Pour toutes les informations voir notre site : www.fondation-alliancefr.org
Congrès des notaires
Manuel Araya
Collaboratrices Fondation
L
a rentrée connaîtra quelques mouvements dans l’équipe de direction de la
Fondation, où interviendront deux départs :
† celui de Claire Ballès, en charge du recrutement et du développement
des ressources humaines et qui était en poste depuis 2010 en remplacement
de Gérald Candelle, lequel reprendra ses fonctions le 15 octobre ;
† celui de Candice du Chayla, responsable de la communication et du
développement, arrivée en 2009.
La Fondation remercie Claire et Candice pour l’excellent travail qu’elles ont développé
à la Fondation.
Une nouvelle assistante, Domitille Guignet a pris ses fonctions auprès des
déléguées géographiques (01 53 63 48 21, mél [email protected])
Alliance française Paris Ile-de-France
L
e 26 juin dernier, l’Assemblée générale des membres de l’Alliance
française Paris Ile-de-France a élu son nouveau président, M. Goéry
Delacôte qui succède à M. Jean-Pierre de Launoit ; il était déjà membre du
conseil d’administration depuis 2000. M. de Launoit reste président de la
Fondation Alliance française. M. Delacôte, en tant que président de l’AFPIF,
devient membre du conseil d’administration de la Fondation Alliance française.
Directeur de la publication :
Jean-Claude Jacq
Rédactrice en chef :
Florence Castel-Lescure
Comme tous les ans depuis 2009, la Fondation Alliance
française sera présente au congrès des Notaires qui se
tiendra à Montpellier du 23 au 26 septembre 2012.
Merci à tous les directeurs, membres du réseau, de la Fondation et aux
autres rédacteurs pour leurs contributions.
Contact : [email protected]
Fondation Alliance française - 101 bd Raspail, 75006 Paris - France
18

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