UltimeWestern_LEXIQUE ARMES DU FAR WEST

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UltimeWestern_LEXIQUE ARMES DU FAR WEST
QUELQUES ARMES DU FAR WEST
Après la guerre de sécession, la quantité d'armes en circulation va sérieusement augmenter,
qu'elles soient d'origine civile ou militaire. Voici un panel, non-exhaustif, des plus répandues dans
l'ouest :
I. LES ARMES DE POING
LA POIVRIERE
LE SHOTGUN A CANON SCIE
Arme à feu à canons tournants, très répandue dans l'ouest
dès 1820. Première arme de poing à plusieurs coups, il faut,
sur les premiers modèles, tourner les canons à la main. Les
calibres varient entre 6,5 (cal. 25) et 9 mm (cal. 38). Peu
précise au delà de quelques mètres mais facile d'emploi et
d'un prix largement inférieur (de deux à dix fois) à celui d'un
revolver, c'est l'arme de la ruée vers l'or. Prix moyen : 10 $
Truc pas cher, prendre un vieux fusil de chasse et scier
crosse et canons, afin d'en faire une arme plus discrète
et/ou pratiquer à trimbaler. Redoutable à bout portant
(surtout chargé à la chevrotine), gare au recul, accentué
par les canons raccourcis et le fait qu'il n'y a plus de
crosse pour épauler. Nul pour la chasse, idéal pour le
combat rapproché... Prix moyen : 15 $
LE REVOLVER
Inventée par Samuel Colt en 1836. Pouvant généralement tirer six coups, la légèreté relative alliée
à sa puissance de feu (jusque là, il fallait recharger son pistolet après chaque tir) vont en faire
l'arme par excellence de la conquête de l'ouest. Elle sera dès lors de tous les conflits, jusqu'à son
remplacement progressif par les armes automatiques dans la première moitié du 20e siècle. Sa
simplicité et sa fiabilité mécanique font qu'il est toujours en usage dans de nombreuses forces de
police...
a) Revolvers à percussion
Les armes à percussion se chargent encore par la sortie du barillet, où on dépose la poudre avant
d'insérer une balle ronde ; une amorce (petit pétard métallique) posée sur un ergot de l'autre côté
du barillet, met le feu à la poudre lorsqu'elle est percutée. Longs à charger, ils ont l'avantage, ceci
fait, de pouvoir tirer six coups de suite...
Colt Walker / Dragoon
Améliorations du Colt Paterson, la famille des Walker et
Dragoon étaient d'énormes revolvers (± 2 kg) destinés à
équiper la cavalerie, portés dans des holsters de fonte.
Leur énorme barillet (qui accepte des charges de poudre de
près de 3 g) et leur calibre (44, soit un peu moins de 11
mm), en fait pour l'époque des revolvers puissants.
Apparus avant la guerre, ils restent répandus durant le
conflit, surtout côté sudiste... Prix moyen : 30 $
Colt 36 Navy
Arme en calibre 36 (un peu moins de 9 mm). Destiné à
l'origine, comme son nom l'indique, à la Marine, le Colt
Navy s'avère nettement plus petit et léger que son
prédécesseur puisqu'il ne pèse qu'1,2 kg. Prix moyen : 20 $
Colt Army 1860
Evolution du Walker, le Colt Army 1860 garde le calibre 44,
tout en étant plus léger et plus court. Puissant et léger, en
quelque sorte l'arme de poing idéale. Fabriqué à l'origine
par le Nord durant la guerre civile, il constituera, entre ses
versions civiles et militaires, l'arme la plus produite de la
conquête de l'ouest... Prix moyen : 30 $
Le Mat
Remington cal. 44
Curieux revolver de fabrication française, son concepteur
en vendra quelques milliers à la Confédération, qui en
équipera essentiellement ses officiers. Pistolet à 9 coups en
calibre 42, légèrement sous-puissant de par la faible
longueur de ses chambres, il s'avère redoutable à courte
portée du fait de son axe central, creux, en fait un canon
pouvant tirer une cartouche de chasse en calibre 63 (16
mm). Prix moyen : 70 $
Sérieux concurrent du Colt, surtout dans les modèles à
percussion, plus fiables du fait de leur carcasse fermée.
Très populaire parmi les civils, il n'arrivera jamais à
concurrencer Colt sur le marché militaire. Prix moyen :
40 $.
Quelques autres marques, moins connues mais relativement répandues dans l'Ouest :
Kerr, Starr, Adams...
Parmi les premiers fabricants à sortir des revolvers à double action. Plus besoin d'armer le chien
avant d'appuyer sur la détente, le tir est donc plus rapide. La complexité et le manque de fiabilité
des mécanismes, liés à un prix élevé, les rendront peu populaires à l'époque. Le progrès aidant, le
système est aujourd'hui devenu la norme... Prix moyen : 80 $
b) Revolvers à cartouches métalliques
C'est Smith et Wesson, possesseur du brevet, qui fabriquera les premiers revolvers à balles à étuis
métalliques, se contentant de fabriquer des armes de petit calibre. A l'expiration du brevet, Colt se
lancera, avec le succès que l'on sait, dans la fabrication d'armes de gros calibre...
Avantages : la charge de poudre est contenue dans un
étui étanche, sur lequel la balle est sertie. L'amorce est
intégrée à l'arrière de la douille, d'où une meilleure
résistance à l'humidité et SURTOUT une vitesse de
rechargement de l'arme fortement accrue.
Inconvénients :
contrairement
au
revolver
à
percussion, on ne peut pas fabriquer ses balles soi-même
avec un simple moule, au coin du feu, il faut les acheter
toutes faites, et la diversité des calibres, pas toujours
bien approvisionnés, ne facilite pas la chose, ce qui
explique leur succès tardif dans la conquête de l'Ouest...
Colt Single Action Army / Peacemaker / Frontier
Version civile du SAA, le Peacemaker va se faire un nom et
devenir le symbole de la conquête de l'Ouest. A l'origine en
calibre 45 Colt (11,43 mm), le modèle Frontier sortira en
1878, calibré en 44/40, la même munition que la célèbre
Winchester 73. Il sera fabriqué dans de nombreuses
variantes aux canons plus ou moins longs... Prix moyen :
25 $
Smith et Wesson Schofield
Revolver de fort calibre (45), concurrent du Colt, moins
répandu car plus coûteux, il lui est supérieur en terme de
rechargement, puisque tout l'avant du corps bascule afin
de libérer l'accès au barillet. Prix moyen : 40 $
DERRINGER
A l'origine une marque, Derringer est devenu un nom
désignant un petit pistolet, facilement dissimulable,
généralement à un ou deux coups. Le plus populaire était
le modèle Remington Double Derringer, à deux coups, de
calibre 41. Peu puissant, il est réservé à une utilisation à
très courte distance (5 m). Prix moyen : 15 $
II. FUSILS & CARABINES
Fusils à chargement par la bouche
Au début de la guerre de sécession, le système à percussion (utilisation d'une amorce au lieu d'un
silex pour allumer la poudre) est devenu la norme, et la plupart des armes sont à canon rayé (des
rayures dans la longueur intérieure du canon donnent à la balle un effet hélicoïdal, accélérant sa
vitesse et donc sa portée). Le fusil reste cependant à un coup, et se recharge toujours par la
bouche (sortie du canon), après chaque tir. Parmi les plus répandus, au nord, le Springfield 1855
et au Sud, le Enfield 1853. Toutefois, des modèles plus anciens, et d'autres marques, furent
également fabriqués et utilisés en grande quantité durant tout le conflit...
Sprinfgield 1861
Prix moyen : 45 $
Fusils et carabines à chargement par la culasse
Avec l'apparition de la cartouche métallique va se répandre la conception de fusils à chargement
par la culasse. Ils sont toujours à un coup, mais se rechargent bien plus vite que leurs ancêtres à
chargement par la bouche.
Ces armes étaient le plus souvent produites en deux versions, le fusil, au canon long, destiné à la
chasse et la carabine, destinée au marché militaire pour le combat rapproché (généralement
destinés à la cavalerie).
Tout comme les fusils à répétition, les armes à culasse vont faire leur apparition durant la guerre
de sécession. Les premières seront des conversions de fusils à chargement par la gueule, comme
les carabines Morse (au Nord) ou Hall (au Sud). Par la suite, les fabricants proposeront des armes
à culasse intégrée. Certaines marques, de par leur fiabilité et leur précision, sortiront du lot,
comme Remington, avec ses modèles Rolling Block mais surtout les armes de M. Christian
Sharps...
Remington Rolling Block
Prix moyen : 50 $
Carabine Sharps
Prix moyen : 120 $
Fusils et carabines à répétition
Evolution logique du fusil à chargement par la culasse, le fusil (ou carabine pour sa version courte)
à répétition possède un magasin où l'on place les balles. Une fois tirée, la balle est éjectée en
manœuvrant un levier d'éjection, servant également à amener une nouvelle balle devant le
percuteur, et à armer celui-ci.
Pouvant contenir jusqu'à une quinzaine de cartouches de fort calibre (44/40 pour le plus répandu),
elle offre une précision alliée à une grande puissance de feu qui en font une arme redoutable.
Les premières carabines à répétition apparaissent durant la guerre civile, côté nordiste, avec la
Spencer, qui sera attribuée essentiellement aux unités de cavalerie. Viendra ensuite le fusil Henry,
issu d'un brevet Volcanic racheté par MM. Smith & Wesson. Arme coûteuse, elle sera peu
distribuée durant le conflit, mais certains soldats n'hésiteront pas à se l'offrir sur leur solde...
Carabine Spencer
Le magasin se présente sous forme d'un tube avec un ressort, inséré dans la crosse, et pouvant
contenir 7 cartouches, de calibre 52 (13 mm). Prix moyen 40 $
Fusil Henry
Le magasin sous le canon se charge par l'extrémité, et peut contenir 16 cartouches de calibre 44.
Tout comme pour la Spencer, le levier sous la crosse permet à la fois l'extraction de la douille vide,
l'entrée d'une nouvelle cartouche dans la culasse et l'armement du percuteur. Prix moyen : 45 $
Carabine Winchester, mod. 73
Amélioration du fusil Henry, le magasin de la Winchester se charge via un orifice sur le bloc
culasse. L'acier a remplacé le laiton, plus fragile, et un garde-main en bois évite de se brûler trop
vite les doigts... Les calibres et la contenance du magasin variaient selon les modèles. Le modèle
73, très populaire, tirait 16 balles de calibre 44/40. Prix moyen : 50 $
FUSILS DE CHASSE
Quand on ne sert pas de son fusil pour tirer sur son voisin, accessoirement, on peut aussi l'utiliser
pour chasser du gibier. Evidemment, il convient d'adapter l'arme au gibier, et on ne chasse pas la
chevêchette des rocheuses de la même façon que le bison, ou l'Apache...
Kentucky Rifle : le fusil de grand'pa
Quand grand'pa était trappeur dans les Rocky Mountains, il avait pour habitude d'emmener avec
lui son Kentucky ou Pensylvania Rifle. Adapté à la chasse, les derniers modèles sont à
percussion, le canon rayé est long comme un jour sans pain et tire généralement une balle de cal.
45 (11,43 mm). Du coup à défaut d'être pratique et léger, c'est extrêmement précis. Ça tombe
bien vu qu'entre le raffut et le fait que ça se charge toujours par la gueule, le temps de mettre une
deuxième balle dans le canon, tout le gibier a foutu le camp... Prix moyen : 45 $ (introuvable neuf
en 1872... D'occase, en bon état, compter 20 à 30 $)
Le fusil de chasse à double canon (shotgun)
A double canons juxtaposés, lisses, ça tire la bonne vieille cartouche de chasse. Faut recharger
tous les deux coups. C'est pas précis très loin, mais avec du gros grain, genre chevrotine, c'est très
meurtrier à bout portant. Idéal pour le petit et moyen gibier. Prix moyen : 35 $
Le fusil à rechargement par la culasse
Certains armuriers, comme Christian Sharps, se spécialisaient dans les armes de chasse à canon
rayé, de fort calibre, destinés à chasser le gros gibier comme le bison, à très grande distance.
Précises et coûteuses, ces armes ont été utilisées durant la guerre civile par les premières unités
de tireurs d'élite...
Buffalo Rifle Sharps
Le modèle le plus répandu était un calibre 45/70 (à 70 grains de poudre). Les modèles les plus
puissants étaient chambrés en 50/120. Ces armes, essentiellement destinées à la chasse au bison,
s'avèrent également très efficaces sur un être humain. Qui peut le plus... Prix moyen : 150 $
Le fusil à répétition
Version rallongée de la carabine, le fusil à répétition permet de doubler son tir rapidement, si on a
raté le bison, par excès de whisky par exemple. Le mécanisme reste le même, mais le calibre
augmente et avec lui, la précision et la portée (et aussi un peu le recul)...
Winchester cal. 45/70 ; capacité : 5 coups. Prix moyen : 95 $
QUE FOURGUER AUX APACHES ?
Pour commencer, un trafiquant revend ce qu'il arrive à se procurer. Pas toujours du
premier choix, encore moins du neuf. Simples fusils de chasse à double canon,
Kentucky ou Pensylvania rifles à percussion, mais surtout de vieilles pétoires de la
guerre civile ou de la révolution juariste (Colt à percussion ou fusils à un coup se
chargeant par la bouche) se trouvent à la pelle. Concernant les armes à cartouches à
étui métallique, voire à répétition, c'est autre chose. Elles s'avèrent déjà chères à
l'achat dans le circuit légal. Là comme ailleurs, la loi de l'offre et de la demande fait le
prix. Plus c'est rare et plus c'est demandé, plus c'est cher...
Vendre de l'alcool (frelaté et bon marché, le vrai whisky coûte cher, même pour un
blanc) en même temps que des armes reste un moyen simple et efficace de faire
baisser les prix. Commencer avec l'alcool, et attendre que les sauvages en aient
consommé suffisamment pour être complètement saouls. Ensuite, négocier les prix...
Toutefois, ne pas faire l'erreur de confondre l'apache avec le dernier des abrutis.
Réalisant qu'il s'est fait flouer, celui-ci peut facilement devenir revanchard, tendance
"discussion au coin du feu". Si possible, ne pas s'attarder après avoir conclu l'affaire...