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magazine vie ALCOA 2002 président le mot du En janvier 2002, nous étions tous déçus de voir que nos projets de développement au Québec n’avaient pas été retenus et ceci en faveur du projet Alouette. Le gouvernement nous avait demandé de revoir notre proposition et après plusieurs mois de discussions et négociations, nous avons pu en venir à une entente. Quel revirement ! En décembre 2002, entente avec le gouvernement pour moderniser notre aluminerie de Baie-Comeau, éliminer les émissions de HAP des vieilles cuves Soderberg, réduire notre production de gaz à effet de serre et finalement remplacer la vieille technologie. En mars 2003, nouvel accord pour agrandir l’Aluminerie de Deschambault. Que ce soit en matière d’environnement, de développement social ou économique, le progrès ne s’obtient qu’au prix d’efforts soutenus. La dernière année a été mouvementée. Au printemps, annonce de la découverte de la contamination du lac Aber à Baie-Comeau, en juin signature d’une entente volontaire de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre (GES) avec le gouvernement du Québec, une première au Canada, puis à l’automne, rencontre avec les citoyens du quartier St-Georges à Baie-Comeau pour leur faire part de la nécessité d’évaluer la qualité des sols de leur propriété en raison d’une possible contamination aux HAP par les anciennes activités de Reynolds. Nous avons pris des engagements très significatifs en matière d’environnement : réduction de 7 % de nos émissions de GES au Québec, réhabilitation des sols dans le quartier St-Georges, analyse et contrôle des sources de contamination du lac Aber. À Bécancour, nous avons parrainé une démarche visant à évaluer la mise sur pied d’un centre de valorisation des résidus industriels dans le parc industriel de Bécancour. À Deschambault, une amélioration majeure a été apportée au système de ventilation des cuves d’électrolyse, un investissement de 30 millions de dollars. Sur les plans sociaux économiques, la création de 1 500 emplois prévue dans le protocole d’entente conclu avec le gouvernement du Québec, est une excellente nouvelle pour tous. Ce sera un pas extrêmement important pour assurer une présence durable d’Alcoa au Québec et la qualité de vie dans nos communautés. Jean-Pierre Gilardeau Président Alcoa Canada Première fusion vie la continue Refléter qui nous sommes, vous faire connaître notre vision, nos objectifs et nos résultats, voilà ce que nous poursuivons avec ce rapport sur le développement durable. Pourquoi le magazine Vie ? Parce que la vie, pour nous, c’est notre première définition du développement durable. Pour la première édition l’an dernier, nous voulions un concept différent des rapports traditionnels, quelque chose d’accessible et qu’on a envie de consulter. Mais plus encore, nous avons voulu donner la plume à nos employés pour qu’ils nous parlent de leurs réalisations à leur façon. Le résultat ? Un magazine facile à lire et, nous l’espérons, intéressant. Pour notre deuxième édition, nous avons tenu compte des commentaires reçus, dont la plupart étaient positifs. Nous souhaitons une plus grande ouverture aux autres puisque nous nous définissons aussi par les relations que nous entretenons. Nous avons donc invité quelques organismes de la communauté à témoigner. Nous lançons une nouvelle section Forum pour vous encourager à nous faire part de vos réactions et de vos suggestions. Nous espérons que nous aurons su brosser un portrait clair et fidèle de nos activités et de notre désir sincère de progresser vers le développement durable. Bonne lecture ! Lise Sylvain Directrice en Environnement Alcoa Canada Première fusion ALCOA au cœur de ses communautés... • 383 000 tonnes métriques d’aluminium / année - Plaques de laminage - Lingots en T (pur et allié) - Billettes L U E T - • 1 078 employés T • Louis-Régis Tremblay, président-directeur général • 325 millions $ dépensés annuellement au Québec en salaires, taxes et achat de produits et services, dont 160 millions $ dans la région environnante A R N I S N A • Aluminerie de Bécancour est détenue à 74,95 % par Alcoa et 25,05 % par Péchiney Aluminerie de Bécancour Alcoa Canada Première fusion Siège social à Montréal Aluminerie de Deschambault Place Ville Marie • Jean-Pierre Gilardeau • président • 250 000 tonnes métriques d’aluminium / année • Lingots en T (pur et allié) • 551 employés • Jacques Alain, directeur général • 250 millions $ dépensés annuellement au Québec en salaires, taxes et achat de produits et services, dont 60 millions $ dans le comté de Portneuf Usine de tige de Bécancour • 80 000 tonnes métriques de tige d’aluminium / année Bobines de tige d’aluminium en continu • 67 employés • Claude Morency, directeur général • 14 millions $ dépensés annuellement au Québec en salaires, taxes et achat de produits et services, dont 6 millions $ dans les localités environnantes Aluminerie de Baie-Comeau • 437 000 tonnes métriques d’aluminium / année - Plaques de laminage Lingots en T (pur et allié) Billettes Tige (produit transformé) • 1 800 employés • Gilbert Savard, directeur général • 420 millions $ dépensés annuellement au Québec en salaires, taxes et achat de produits et services, dont 189 millions $ dans la région de Baie-Comeau Coup d’œil sur Alcoa • Premier producteur mondial d’aluminium de première fusion, d’aluminium fabriqué et d’alumine, Alcoa est actif dans tous les principaux secteurs de l’industrie : la technologie, l’exploitation minière, le raffinage, la fusion, la fabrication et le recyclage. • Les produits et les composants en aluminium d’Alcoa sont utilisés partout dans le monde aussi bien dans la fabrication des aéronefs, des automobiles, des canettes, des immeubles que dans les produits chimiques, pour les sports et loisirs ; ils servent également à de nombreuses applications industrielles et à la fabrication de produits de grande consommation, notamment les roues Alcoa®, le papier d’aluminium Reynolds Wrap® et les emballages domestiques Baco® qui sont des marques de grande consommation offertes par Alcoa. • Alcoa produit également du recouvrement en vinyle, des machines à empaqueter, des moulages de précision, des bouchons, des câbles de fibre optique et des systèmes de distribution de l’électricité pour les voitures et les camions. • Alcoa regroupe 127 000 personnes dans 39 pays et ses revenus sont de 20,3 milliards de dollars US. • En 2002, il était six fois plus sécuritaire de travailler chez Alcoa qu’en 1991. • Alcoa fabrique un produit durable : des 680 millions de tonnes d’aluminium produites depuis le début de l’industrie en 1886, 440 millions de tonnes sont toujours utilisées. REVENUS 2002 Produits manufacturés 24,6 % Alumine et produits chimiques 8,9 % Emballage et produits de consommation 14,3 % Aluminium 15,8 % Autres 13,8 % Produits laminés plats 22,7 % sommaire la conservation la vie dans la communauté 94 Partage 95 Un petit chiot pour un gros bobo ! 96 Centraide, une cause d’Alcoa 98 Quand besoins et générosité se rencontrent 100 Un endroit chaleureux pour familles monoparentales 101 Contribuer à la naissance de bébés en santé 62 Faites le compte 102 Une salle Snozelen 65 De l’énergie dans l’air 103 Un spectacle bénéfice pour aider les jeunes 104 Des coups de pouce qui rapportent 28 Une nouvelle stratégie - PRRI 106 Quand chacun y met du sien... 30 Que feriez-vous si... 107 Opération Nez Rouge 32 Un équipement, ça s’optimise 108 Un rêve réalisé 109 Ateliers Triport 110 Donner pour donner 111 Un comité consultatif communautaire 112 La distance a de l’importance 113 Éducation à la citoyenneté 8 Les HAP dans les sols 11 Gestion des sols 12 On progresse - ISO 14001 14 Milieu de travail sans incidents 17 Les GES et nous 18 Des progrès 19 Un million d’arbres 20 Fluorures à Deschambault, un défi relevé 22 Augmentation d’ampérage 24 Fluorures - ABI l’énergie 61 Il suffisait d’y penser... 25 Un défi commun pour le futur 26 Comité HAP 34 ABS 36 Les neiges usées 38 La restauration d’un site contaminé 39 Nouvelle usine de traitement des écumes 40 Un geste qui tombe pile 42 Rebus et Exclus 44 Deuxième vie à la peinture 45 L’ART rime avec recyclage 46 La réduction des résidus 48 Nourrir la terre avec des déchets 50 Une ressourcerie industrielle 53 Pourquoi accréditer un laboratoire ? 54 Un atelier thématique 56 L’éducation en environnement la vie au travail 68 Le temps de célébrer 70 Quelle sera ma profession ? 71 Festival de la santé 73 Première mondiale à Deschambault 74 L’école au travail à Baie-Comeau 76 Deschambault, reconnue en Amérique du Nord 78 La maintenance à son meilleur 114 les collaborateurs 80 On se serre les coudes 81 Une main tendue 83 Une année faste en santé-sécurité 88 Cinq ans sans accidents, ça se fête ! 89 Sous surveillance 122 les résultats la conservation Les HAP dans les sols par Jean-Pierre Barry L’Aluminerie de Baie-Comeau a connu plusieurs transformations importantes et parmi celles-ci, une période a été cruciale pour l’environnement. Au début des années 1980, l’Aluminerie entreprend des modifications technologiques, passant au procédé Sumitomo. Elle met aussi en service des épurateurs très performants et cesse d’entreposer à l’extérieur des matières premières, telles que le brai, un composé goudronné. Lorsque nous avons découvert la présence de HAP une firme indépendante mandatée par l’Aluminerie dans les sols d’une partie du quartier St-Georges, de Baie-Comeau a rencontré chaque propriétaire les données préliminaires indiquaient que les HAP du secteur ciblé, soit plus de 210 personnes. Lors dépassaient, à certains endroits, les critères fixés de ces visites, nous leur avons expliqué en détails par le ministère de l’Environnement. Nous avons comment serait échantillonné leur terrain et nous communiqué avec le ministère de l’Environnement avons obtenu leur accord. Chaque élément a été et la Direction régionale de la santé publique pour échantillonné à diverses profondeurs afin de vérifier leur faire part de la situation. En accord avec eux, la conformité aux critères. Cela représente plus de nous avons entrepris une démarche et développé un 2 500 échantillons ! plan pour passer rapidement à l’action. Ce travail titanesque a été terminé presque Dès l’automne 2002, l’Aluminerie annonçait un totalement avant l’hiver. Il ne restait que quelques plan d’échantillonnage ayant pour objectif d’obtenir zones sur certaines propriétés pour lesquelles on a dû toutes les informations requises sur l’étendue de la attendre au printemps en raison du mauvais temps. contamination, et ce, avant le début de l’hiver. Elle s’engageait aussi à réhabiliter les terrains concernés. Les propriétaires ont été informés de l’état des sols et des démarches qui seront entreprises pour Les citoyens et propriétaires de la zone ciblée ont par les réhabiliter aux endroits requis. Les travaux de ailleurs reçu l’assurance de la Direction régionale de la réhabilitation devraient être complétés à l’automne santé publique que leur santé n’était pas menacée, et 2003. 8 magazinevie ALCOA Photo d’Amélie Deschênes, Photoscope la conservation magazinevie ALCOA 9 Photo Œ il pour Œ il 10 Nathalie Dion prélève des échantillons de sols à l’usine de Deschambault magazinevie ALCOA la conservation Une gestion des sols maintenant et demain par Christine Dubois, Nelson Chabot, Céline Lavallée et Jean-Pierre Barry Pour faire suite à la participation volontaire d’Alcoa à la « phase pilote du programme d’intervention de la politique de protection des sols et réhabilitation des terrains contaminés » lancée par le ministère de l’Environnement en 2001, les alumineries d’Alcoa au Québec ont poursuivi leur travail en 2002. Guidés par la stratégie environnementale d’Alcoa visant « zéro » empreinte environnementale, les priorités ont été établies selon les risques des activités de chacune des usines, leur superficie, les particularités de leurs sols et l’historique de chacune d’elles au niveau de la gestion des sols. À l’Aluminerie de Bécancour, la deuxième phase du plan quinquennal a été concentrée dans le secteur Est de l’usine comprenant le chargement, les silos d’entreposage des matières premières et l’entrepôt des revêtements usés de cuves. Une contamination a été trouvée dans le secteur du déchargement du brai. En 2003, ce secteur sera décontaminé et des travaux seront faits pour apporter des corrections à la source. À l’Aluminerie de Baie-Comeau, les caractérisations ont été faites en priorité sur les sols à l’extérieur de l’usine dans le quartier St-Georges, où on a identifié un potentiel de contamination. Un bilan des données historiques déjà disponibles sur les sols du site de l’usine a aussi été réalisé. Il servira à guider les interventions pour le futur et à cibler les zones où des échantillonnages supplémentaires devront être faits. À l’Aluminerie de Deschambault, la caractérisation s’est terminée en 2002. Cet imposant programme a couvert l’ensemble du site de l’usine et a permis de dresser un portrait de la qualité des sols. Dans la section des Électrodes, des sols ont fait l’objet d’excavation. Le traitement des sols a permis leur réutilisation pour une seconde vie. La gestion des sols fait maintenant partie intégrante du suivi environnemental afin d’assurer la protection et le maintien de la qualité du milieu. magazinevie ALCOA 11 ISO 14001 : On progresse ! par Ianka Dion L’implantation d’un système de gestion environnementale suit son cours pour les Alumineries de Baie-Comeau et de Bécancour en vue d’une certification en 2003. À l’Usine de tige de Bécancour, on a malheureusement dû reporter l’implantation d’un an en raison de nombreux changements de personnel et de la charge de travail trop importante. Ce n’est que partie remise et l’usine pourra bénéficier de l’expertise de l’Aluminerie de Bécancour, sa voisine, ce qui lui facilitera la tâche le moment venu. Ce projet demande beaucoup de travail et d’énergie, c’est pourquoi chacune des usines ont mis en place un comité ISO 14001. On y retrouve des employés des différents secteurs afin d’obtenir le maximum de connaissances et d’expertise pour mener à bien cet important projet. Il est primordial, lors de la mise en place d’un système de gestion environnementale, d’impliquer l’ensemble des secteurs afin qu’ils adhèrent au projet et collaborent à l’implantation. À Baie-Comeau, pour identifier les aspects environnementaux, nous avons rencontré les représentants de chaque secteur et les priorités ont été établies avec eux en se basant sur la cartographie ABS. ABS est le processus d’amélioration continue d’Alcoa. En premier lieu, le comité ABS a rencontré chacun des secteurs pour préparer cette cartographie, décrivant en détail les étapes des procédés. Pour chaque activité ainsi décrite, on a ensuite ajouté les aspects environnementaux qui y étaient reliés : émissions atmosphériques, résidus, contamination de l’eau, etc. Il était très impressionnant de voir comment chacun connaissait bien son procédé et les aspects environnementaux s’y rapportant. L’amélioration continue et la prévention de la pollution concernent chaque employé, peu importe leurs responsabilités. Connaissant bien leur procédé, ils peuvent très rapidement apporter des idées d’amélioration. C’est d’ailleurs ce que nous avons constaté lors de l’exercice à Baie-Comeau. Les employés doivent s’approprier le système et en faire un instrument de gestion, de suivi et d’amélioration efficace. Dans cette optique, plusieurs séances de sensibilisation ont été amorcées afin de transmettre l’information à tous sur les défis entourant la protection de l’environnement. À l’Aluminerie de Bécancour, le taux de participation à ces rencontres a dépassé les attentes. À la suite à ces séances, les employés ont démontré une plus grande sensibilité à l’environnement. C’est pourquoi, des tasses ont été remises afin d’inciter les gens à poser un geste concret pour la réduction de la consommation des verres de styromousse. L’amélioration continue passe également par ces petites actions de tous les jours. Il est important de mentionner que l’enregistrement à la norme et la mise en place d’un système de gestion vont permettre aux différentes usines d’instaurer un processus structuré d’amélioration, facilitant ainsi l’atteinte des objectifs énoncés dans la stratégie environnementale d’Alcoa. En novembre 2002, l’Aluminerie de Deschambault a obtenu, pour la troisième fois, son enregistrement à la norme, sans aucune non-conformité. Une telle réussite est attribuable à l’effort et la participation de tous les employés. Le système de gestion environnementale a acquis, depuis 1997, une maturité qui se traduit par une amélioration constante. Fin de journée à Baie-Comeau. Photo de Marie-Pier Paradis, Photoscope 12 magazinevie ALCOA Photo de Guy Beauchesne la conservation Un système de gestion environnementale efficace, dynamique et bien structuré magazinevie ALCOA 13 par Michel Lepage Le développement durable fait appel à l’intégration de l’excellence en environnement, un succès économique et la responsabilité sociale. Une des six composantes de la stratégie d’Alcoa vise un milieu de travail sans incidents. Le moyen privilégié pour se prémunir contre les incidents et les non-conformités environnementales est l’implantation et le maintien d’un système de gestion rigoureux et compatible à la norme ISO 14001. Un déploiement intelligent d’un tel système a comme effet de favoriser la participation et la responsabilisation de tous les employés à l’amélioration de la performance environnementale de l’entreprise. Un tel système de gestion a aussi l’avantage de créer un lien privilégié entre les départements de production et l’environnement. Il sert de guide pour les actions quotidiennes. La norme ISO favorise aussi la formation et la sensibilisation des employés qui sont, par leurs gestes quotidiens, responsables de la maîtrise des procédés et de la bonne performance environnementale de l’usine. De plus, l’application des divers protocoles d’Alcoa et la vérification continue de ces derniers par les auto-évaluations et les audits tant internes qu’externes contribuent à mettre l’entreprise à l’abri des incidents environnementaux. Quand le procédé va, tout va… Voilà une expression que l’on entend des employés qui assurent le bon fonctionnement et le rendement des différents équipements de contrôle de la pollution. En effet, quand les procédés de fabrication sont sous contrôle et stables, ceci facilite grandement l’atteinte de bonnes performances environnementales. Le travail des techniciens qui sont en charge des épurateurs, des dépoussiéreurs et des systèmes de traitement de l’eau s’en trouve aussi grandement facilité. C’est au niveau de la stabilité des procédés et par l’utilisation de procédures standardisées, de nivellement du travail, de l’établissement de chaînes d’aide que les effets positifs de l’application des principes ABS deviennent bénéfiques pour optimiser les procédés. Photo Œ il pour Œ il Marc Carrier, Michel Perron et Julien Demers ont travaillé à l’optimisation de l’épurateur des fours à cuire Un milieu de travail sans incidents ! Par exemple, à Deschambault, à la fin de 2001, la combustion dans les fours d’anodes n’était plus parfaite. Nous avons été victimes de plusieurs incendies dans les conduites et dans la tour de refroidissement de l’épurateur. Un groupe multidisciplinaire fut mis en place pour rechercher la solution aux causes probables de ces déviations de procédé. Grâce à l’application des principes ABS et de l’implication de tous, plusieurs correctifs furent mis en place sans toutefois impliquer d’investissement en capital. Résultat : en 2002 nous n’avons eu aucun incendie dans ce système et avons évité plusieurs contournements grâce à la mise en place de mesures préventives. Maintenant, le personnel d’opération, de l’environnement, de la maintenance et de la brigade d’urgence peuvent consacrer plus de temps à améliorer d’autres processus. Une bonne planification des ajouts, des modifications d’équipement ou des changements au procédé sont cruciaux pour éviter des problèmes lors de la phase de démarrage. Un processus de revue des projets est donc un élément essentiel. Finalement, si malgré toutes nos mesures préventives un incident se produit, un bon système de communication et d’enquête permettra l’implantation de mesures correctives pour éliminer les problèmes à la source. La mise en œuvre de tous ces moyens de prévention a certes comme résultante de nous mettre à l’abri des incidents et des non-conformités, mais amène aussi d’autres avantages non négligeables comme la libération de temps disponible pour l’amélioration et le travail à valeur ajoutée, la réduction de production de rejets et résidus, la diminution des coûts et l’élimination de risques pour la santé et la sécurité. 14 magazinevie ALCOA Portneuf, la région de l’Aluminerie de Deschambault Protégeons nos ressources, ensemble 16 magazinevie ALCOA photo Oeil pour Oeil la conservation Les gaz à effet de serre et nous par Gilles Dufour La planète se réchauffe, conséquence néfaste de nos sociétés modernes et énergivores. Notre niveau de consommation continuellement en croissance a de plus en plus d’impact sur l’environnement. Difficile d’oublier les images récentes du verglas et des inondations au Saguenay… Bien qu’on ne puisse dire si ces événements spécifiques sont attribuables au changement climatique, de telles situations nous font réfléchir à l’impact que peut avoir l’activité humaine sur le climat, et à l’importance de changer notre style de vie, d’adopter de nouveaux comportements et de cesser nos gaspillages d’énergie. L’implantation récente des bacs de recyclage dans nos quartiers démontre qu’en mettant individuellement l’épaule à la roue, on peut collectivement obtenir des résultats importants. C’est une question de legs aux générations qui nous suivront. performance. Devinez quoi ? Les ordinateurs aident… les programmeurs ont des solutions originales ! La technologie contribue à une bonne performance. Toutefois, les résultats exceptionnels sont obtenus lorsque des opérateurs compétents interviennent promptement ou préventivement sur les cuves à problèmes. ll y a eu une diminution marquée des effets d’anodes en 2002 grâce au dévouement des employés d’Alcoa. C’est encourageant, mais il y a encore beaucoup à faire. Nous ne nous arrêterons pas là, notre ambition est de devenir les usines de production primaire d’aluminium les plus performantes. Après cette première phase, nous entreprendrons une autre phase de notre programme de réduction des GES. Ce ne sont pas les idées qui manquent… C’est avec cet état d’esprit qu’Alcoa s’est engagée dans un partenariat avec le gouvernement provincial en lien avec l’accord de Kyoto. D’ici 2004, nos usines du Québec auront réduit leurs émissions de GES de 200 000 tonnes par an. Nous avons en effet pris l’engagement d’abaisser la moyenne de nos émissions pour les années 2002, 2003 et 2004, en comparaison avec l’année 2001. Cela représente une réduction de 7 %. Quotidiennement dans notre milieu de travail, on pose des gestes qui comptent. Peu importe la technologie, ce sont les gens qui l’opèrent qui font la différence. Nos recherches nous ont permis d’identifier les meilleures alumineries au monde et de comprendre les raisons de leur magazinevie ALCOA photo de Marc Piché Pour y arriver, on a ciblé comme premier cheval de bataille la suppression des effets d’anodes. Lorsqu’ils surgissent, ils génèrent des PFC, gaz à effet de serre dont le potentiel de réchauffement de la planète est de 6 000 à 9 000 fois plus important que le CO2 produit lors de la consommation normale de l’anode pour produire de l’aluminium. Les effets d’anodes sont des erreurs de procédé, le résultat du disfonctionnement d’équipement ou d’écart de contrôle. 17 Des progrès… par Nadine Tremblay Les différents projets de diminution des émissions de fluorures ont pris naissance lorsque nous avons constaté un dépérissement d’une population de sapins au nord de l’Aluminerie de Deschambault en 1997, à proximité des salles de cuves, dans la zone tampon. Depuis ce temps, les équipes de travail ont multiplié les efforts pour parvenir à une réduction à la source des émissions de fluorures à l’électrolyse. On se souviendra, entre autres choses, de l’ajout de couvercles pour les cabarets d’anodes et pour les bennes à croûte, et de la révision des méthodes de travail. Le projet de double ventilation est une autre étape de ces travaux d’amélioration. En 2002, pour la deuxième année consécutive, l’inspection de végétation faite dans la zone tampon, avant la mise en route du projet de double ventilation, vient prouver l’efficacité des mesures prises jusqu’à présent. Des marques moins nombreuses, principalement sur les pins blancs (essence particulièrement sensible aux fluorures) ainsi qu’une meilleure régénération naturelle sont autant de signes que la situation s’est améliorée. Dans un avenir rapproché, une amélioration de la qualité des sols est à prévoir, et le projet d’aménagement de la zone tampon fait toujours partie de nos objectifs à long terme. 18 magazinevie ALCOA Photo de Marc Piché la conservation déjà un million d’arbres par Chantal Rochette Quoi de mieux pour exprimer le terme « développement durable » qu’une forêt remplie d’arbres matures et en santé. C’est dans cette optique qu’Alcoa lançait, en 1998, son programme « 1 Million d’arbres » à travers le monde, avec l’objectif d’encourager chaque employé à planter un arbre par année pendant dix ans. Les employés d’Alcoa reconnaissent l’importance des arbres dans l’écosystème et ont participé en grand nombre, puisque 500 000 arbres avaient déjà été plantés à travers le monde à la fin de 2000. Le chiffre magique d’un million d’arbres sera atteint en 2003, soit cinq ans avant l’échéance prévue ! Le programme se poursuivra jusqu’en 2008, imaginez combien d’arbres auront alors été plantés. Depuis le début de ce programme, les employés d’Alcoa au Québec participent avec un enthousiasme sans pareil. À l’Aluminerie de Baie-Comeau, 4 100 arbres ont été distribués, dont une centaine à l’Association des personnes retraitées de l’aluminerie et une vingtaine à la Polyvalente des Baies. À l’Aluminerie de Deschambault, 1 600 arbres ont été distribués. Une contribution financière a également été faite à la Corporation d’Aménagement et de Protection de la Rivière Ste-Anne dans le cadre de leur programme de plantation d’arbres par les riverains. À l’Aluminerie et à l’Usine de tige de Bécancour, près de 2 300 arbres ont été distribués, dont une vingtaine à des écoles primaires de la Commission scolaire La Riveraine. Au total, plus de 8 000 arbres ont été plantés au Québec en 2002, et au moins le même nombre, sinon plus, seront plantés en 2003. magazinevie ALCOA 19 Un geste environnemental qui s’est traduit par une belle économie d’argent ! Lors du projet nous nous retrouvions avec 264 sections de conduits d’aspiration contaminés au fluor. La solution la plus simple aurait été d’en disposer, ce qui aurait coûté au total 29 000 $. Selon notre objectif de réduction des résidus nous avons opté pour le nettoyage de ces conduits. Le tout s’est déroulé sans aucun incident et le matériel a pu être récupéré. Un beau geste environnemental qui s’est traduit par une économie de 40,5 tonnes de déchets et de 18 000 $, tout en créant un nouvel emploi. Morale à retenir : Ça vaut la peine de se casser un peu la tête pour trouver des solutions environnementales… 20 Des travailleurs de la construction oeuvrant à la mise en place des nouveaux épurateurs magazinevie ALCOA Un défi relevé ! la conservation par Denis Guay Un projet d’envergure a été réalisé à l’Aluminerie de Deschambault en 2002 : l’amélioration de la captation des gaz à chacune des cuves d’électrolyse. Nous avions un grand défi à relever. D’un côté, nous voulions diminuer l’impact de nos opérations sur la végétation située à l’intérieur de la zone tampon. De l’autre, nous avions le projet audacieux d’augmenter l’ampérage de nos cuves et éventuellement, d’agrandir notre usine. Il fallait donc trouver une solution qui répondait à ces deux besoins. Une équipe de travail fût mobilisée avec l’objectif de réduire de 50 % nos émissions de fluorures aux évents de toits des halls d’électrolyse. Cet objectif nous paraissait très ambitieux, car nous étions déjà parmi les meilleures usines au monde quant à nos émissions de fluorures. On se rappellera que le projet consistait à ajouter deux nouveaux épurateurs, ce qui a été fait de septembre 2001 à août 2002. De plus, au cours de cette période, on a construit un réseau de conduits de 3 km, deux cheminées et 264 volets. Effectuer ces travaux à même nos opérations courantes, en période hivernale, avec un échéancier de moins de douze mois n’était pas de tout repos ! Pour l’équipe de projet, les valeurs fondamentales de santé-sécurité et d’environnement devaient être maintenues pendant les travaux. Un programme de formation, une communication quotidienne et des échanges sur les méthodes de travail utilisées ont contribué au respect de ces valeurs. De plus, du côté environnemental, des efforts considérables furent déployés afin de diminuer au minimum les temps d’arrêts et de s’assurer que tous les équipements étaient conformes et en bonne condition. Avec l’implication et la participation remarquable des entrepreneurs, de l’équipe du projet et des employés de l’usine, la construction a été un succès. Nous avons été en mesure de mettre en fonction ces nouveaux équipements progressivement dès l’été 2002, tel que le prévoyait l’échéancier. Au cours de l’été, on a d’abord augmenté la ventilation normale des cuves de 2,1 Nm3/cuve-sec. à 2,4 Nm3/cuve-sec. À l’automne, on a mis en route la portion du système permettant d’accroître temporairement le taux d’aspiration à environ 4 Nm3/cuve-sec. durant les opérations les plus critiques pour les émissions. Photo Œ il pour Œ il Depuis la mise en marche de ces nouveaux systèmes d’épuration, les résultats sont très concluants. Nous pouvons dire : Mission accomplie ! Les données préliminaires dont nous disposons après quelques mois indiquent que nous devrions rencontrer l’objectif fixé de diminuer nos émissions de fluorures aux évents de 50 %. Nous en saurons davantage à la fin de l’été 2003, après une année d’opération. Quoique déjà très bonne, nous notons aussi une amélioration de la qualité du milieu de travail. Les équipements sont fiables et les opérateurs du secteur Électrolyse apprécient ces nouveaux outils. magazinevie ALCOA C’est une réalisation dont nous sommes fiers et nous tenons à remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin au succès de ce projet. Comme le mentionne notre politique environnementale, nous avons toujours eu la certitude que le développement économique et la protection environnementale peuvent et doivent aller de pair. Cette réalisation en est un bel exemple. 21 Augmentation d’ampérage à Deschambault par Alain Gagnon Dans le cadre des « améliorations des processus existants à l’usine », différents scénarios pour augmenter la production de la série étaient à l’étude depuis environ cinq ans. À l’électrolyse, les équipements ont été conçus originalement pour une production de 215 000 tonnes métriques sous un courant de 295 kA. Depuis, plusieurs étapes, dont la refonte de métal externe au Centre de coulée, l’accroissement du courant et le design des cuves, ont permis d’accroître la production de métal. Suite aux bons résultats d’améliorations faites aux cuves et au procédé, de nouvelles valeurs de courant pouvaient être atteintes. Le projet « Augmentation d’ampérage » est né afin de pouvoir opérer les cuves jusqu’à 345 kA, ce qui représente une augmentation de production de métal de 10 000 tonnes métriques en 2003. Le chantier de construction à la sous-station Ce projet, d’un coût estimé à 30 millions de dollars, a été pré-approuvé par la haute direction d’Alcoa en mai 2001 et l’autorisation de construire a été donnée le 14 novembre de la même année. Le projet d’augmentation d’ampérage se divise en deux volets : 1. Modifications graduelles du design des cuves d’électrolyse pour accepter les nouveaux courants d’opération. Ce volet est rendu possible grâce à la participation des équipes d’Électrolyse et du Centre de rénovation des cuves. 2. Modifications requises à la sous-station électrique afin de pouvoir livrer en tout temps le courant requis par l’électrolyse. Alain Gagnon et Réal Séguin à la sous-station Il y a actuellement 125 cuves modifiées dans la série et toutes les cuves le seront d’ici la fin 2005. Les travaux d’installation des équipements à la sous-station se poursuivront jusqu’en mars 2003 et les essais finaux devraient être complétés pour la fin mars. Photo Œ il pour Œ il Beaucoup d’efforts doivent être déployés pour assembler et raccorder les nouveaux équipements de façon sécuritaire en minimisant les impacts sur les opérations de l’usine. 22 magazinevie ALCOA la conservation Quelques chiffres sur le projet Le redresseur et les filtres de compensation proviennent de Fuji Electric du Japon. Ils coûtent 6 M $. Il contient 28 000 litres d’huile et pèse 120 000 kg. 5 000 m3 de matériel ont été excavés afin de réaliser les travaux et 1 025 m3 de béton ont été coulés. Pour réaliser les travaux civils, un contrat a été octroyé et il y a eu une pointe de main-d’œuvre de 40 personnes, l’équivalent de 20 hommes continus pendant quatre mois. En plus, 12 électriciens et monteurs de ligne ont travaillé au projet pendant quatre mois. magazinevie ALCOA 23 par Sylvain Jutras Le procédé d’électrolyse de l’alumine émet depuis toujours des gaz et des particules de fluorures dans l’environnement. Ces émissions proviennent de deux sources : l’une, des cheminées des centres de traitement qui évacuent les gaz des cuves d’électrolyse après un traitement efficace à plus de 99,5 %; l’autre, des lanterneaux des halls d’électrolyse. L’opération des cuves, même avec une excellente isolation, libère des gaz et des particules vers les lanterneaux, principalement lors de l’ouverture des portes et capots durant certaines tâches. Nos secteurs Électrolyse et Captation sont responsables d’une production optimale d’aluminium avec un minimum d’émissions de fluorures dans l’environnement. Le secteur Électrolyse y contribue en contrôlant efficacement des cibles d’opération des cuves, en améliorant le traitement des effets anodiques et en limitant la durée d’ouverture des portes et des capots d’isolation des cuves. Quant au secteur Captation, il assure une aspiration adéquate aux cuves, une distribution uniforme des gaz ainsi que de l’alumine fraîche et recirculée à travers chacun des filtres et finalement s’assure d’une filtration optimale des poussières sur les sacs de filtration. Si l’un de ces points n’est pas respecté, les émissions dans l’environnement en seront affectées. Les meilleurs résultats en émissions de fluorures depuis 1989 à l’Aluminerie de Bécancour Avec un résultat de 0,45 kg F/t aluminium produit en 2002, nous sommes tout près du meilleur résultat obtenu en 1989, soit 0,43, en terme de résultats cumulés aux lanterneaux et aux cheminées des centres de traitement des gaz. Fait à souligner, la norme québécoise est de 1,45 kg F/t. À la fin des années 90, nous avons fait beaucoup d’efforts pour améliorer l’isolation des cuves et réduire le nombre et le temps d’ouverture des portes et capots. Ceci a permis la réduction des émissions en provenance des lanterneaux de 20 %. En 2002, les résultats d’émissions de fluorures aux cheminées ont baissé de 30 %. Cette amélioration provient du travail réalisé sur l’une des deux matières premières qui entrent dans le procédé du traitement des gaz, qui sont l’alumine et les gaz fluorés. Depuis longtemps, les secteurs Captation et Électrolyse ont travaillé pour établir des cibles sur les caractéristiques importantes de l’alumine. Par conséquent, cela assure l’efficacité du traitement des gaz et de la production d’aluminium. Cette année, nous avons priorisé la réduction de la concentration de fluorures gazeux et particulaires dans les gaz quittant les cuves. Nous avons amélioré la méthode de résolution des effets anodiques et mis en place de nouveaux paramètres de contrôle thermique, ce qui a réduit la concentration de fluorures dans les gaz à traiter et du même coup, les émissions aux cheminées. Nos résultats sont tels, que notre défi pour 2003 est de les maintenir et pourquoi pas... les améliorer ! L’année 2003 débute avec de nouveaux défis et souhaitonsle, une stabilité des opérations qui permettra l’atteinte d’un résultat en émissions de fluorures égal ou inférieur à 2002. 24 magazinevie ALCOA Un défi commun pour le futur ! la conservation par Sylvain Jutras Dans une aluminerie comme l’Aluminerie de Bécancour, la cuisson des anodes est la réalisation d’un travail conjoint entre les secteurs Carbone et Captation. Cette coopération, nécessaire et bénéfique aux opérations, a aussi le désavantage qu’une dérive dans l’opération d’un des deux procédés se fasse sentir rapidement sur l’autre et vice-versa. Deux cas ressortent en 2002 : les problèmes de combustion aux fours à cuire et les dérivations fréquentes du centre de traitement des fumées. Cette année les conséquences d’une mauvaise combustion lors du processus de cuisson ont atteint un niveau inégalé au centre de traitement des fumées. Les deux principales conséquences sont une augmentation de la résistance des sacs de filtration et de l’encrassement du réseau de captation. La somme de ces agressions a nécessité un changement complet des sacs de filtration sur les six épurateurs (filtres) du centre de traitement des fumées. Cette action a été réalisée environ trois ans plus tôt que prévu afin d’assurer une cuisson des anodes dans le respect de l’environnement. Pour améliorer la situation, un groupe de travail a développé un plan d’action sur le procédé de cuisson et les méthodes d’opération des fours à cuire. Tout le personnel du secteur Four à cuire et celui des secteurs de service sera mis à contribution pour revenir à une production normale aux fours à cuire. L’année 2002 a été très problématique en ce qui concerne le nombre d’arrêts non planifiés du Centre de traitement des fumées. La principale cause était l’automate programmable du Centre. Ces cas de dérivation ont causé des émissions à l’environnement et des problèmes de cuisson des anodes. Des actions conjointes du personnel des secteurs Captation, Maintenance et Automatisme ont permis de fiabiliser le fonctionnement de l’automate. Depuis le mois de septembre dernier, aucun cas d’arrêt non planifié du Centre de traitement des fumées n’a été causé par l’automate ! Il y a maintenant environ six mois que les sacs de filtration ont été remplacés dans le Centre de traitement. Même avec les actions réalisées, les signes et les conséquences d’une mauvaise combustion sont toujours présents aux fours à cuire. Le défi 2003 sera pour nous tous de s’impliquer encore plus à fond dans la résolution du problème ! magazinevie ALCOA 25 Comité HAP par Jean-Pierre Barry Depuis maintenant plus de deux ans, le comité multipartite se rencontre pour discuter de l’évolution du dossier des HAP Ce comité, composé de représentants du milieu, du ministère de l’Environnement, de la Direction régionale de la santé publique et de l’entreprise, suit l’évolution des performances des émissions de HAP de l’usine ainsi que de tous les sujets qui permettent d’en comprendre les impacts. Il a été mis en place suite à une recommandation faite par la Direction régionale de la santé publique. Bien sûr, un des sujets du comité a été de suivre les émissions de l’entreprise. En 2001, les résultats ont été mi-chair, mi-poisson. Ainsi, si on a pu noter une amélioration sensible de la qualité de l’air dans la communauté qui entoure l’usine, les résultats des émissions de l’usine, eux, ont augmenté. Comment cela est-il possible ? L’entreprise, en accord avec son certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement mesure la concentration dans l’air ambiant des HAP en milieu urbain. Ces mesures donnent précisément une indication de la qualité de l’air dans le quartier. Assez aisées à accomplir, les mesures sont faites aux six jours. En 2001 on a noté une réduction de 25 % des concentrations dans l’air de B(a)P, le membre le plus connu et le plus important de la famille 26 magazinevie ALCOA la conservation Photo d’Amélie Deschênes, Photoscope des HAP. En contrepartie, les mesures des émissions des HAP, plus difficiles à faire, sont prises moins souvent. Elles sont faites directement dans les évents de toit des salles de cuves. L’augmentation qui a été notée l’an dernier est le fait d’une seule mesure prise au moment où une matière première de mauvaise qualité avait été reçue et provoquait des émissions bien au-delà de celles habituelles. Cette seule mesure a eu un impact important sur notre moyenne des émissions. Un autre sujet qui a retenu l’attention en 2001 a été la modélisation des émissions de B(a)P de l’usine. Qu’est-ce qu’une modélisation ? C’est une estimation graphique faite grâce à un modèle de la distribution et de la concentration d’une substance, dans ce cas-ci du B(a)P, dans l’espace. Cela permet de visualiser la façon dont les émissions de l’entreprise se dispersent dans le milieu et d’obtenir une évaluation de la concentration dans l’air ambiant en un point précis. Bien que la préparation du modèle soit l’affaire de spécialistes, les cartes qu’il produit sont d’excellents outils de vulgarisation, car elles donnent une image claire de l’impact de l’entreprise et sont facilement interprétables. Le comité s’engage dans une autre année avec une riche expérience et un optimisme qui donnera l’occasion d’évoluer dans la compréhension mutuelle des problèmes et des opportunités qui s’offrent. Un vrai bol d’air frais ! magazinevie ALCOA 27 par Céline Lavallée À la fin des années 70, le ministère de l’Environnement lançait un programme pour dépolluer les cours d’eau, soit le Programme d’assainissement des eaux du Québec. Avec les années d’essor industriel, il s’est transformé en Programme d’assainissement industriel. C’est ainsi que le Programme de Réduction des Rejets Industriels (PRRI) a vu le jour en 1988. Le ministère de l’Environnement du Québec a alors développé une stratégie d’intervention, intégrant tous les milieux récepteurs soit : l’eau, l’air et le sol. Le premier secteur visé fut celui des pâtes et papiers. En mai 2002, le gouvernement du Québec a publié un décret mettant en vigueur ce programme pour le secteur de l’industrie minérale et celui de la première transformation des métaux dont font partie les alumineries. L’attestation d’assainissement représente l’outil légal du ministère. Chaque entreprise doit détenir une attestation d’assainissement s’appliquant à ses opérations. Vous vous demandez peut-être comment ce programme s’intégrera-t-il dans la gestion environnementale d’une aluminerie ? Et bien, pour exploiter une entreprise comme une aluminerie, le ministère de l’Environnement doit donner son autorisation, c’est-à-dire, émettre un certificat d’autorisation dont l’un des volets exige un suivi environnemental. Avec la mise en place du PRRI, l’attestation d’assainissement viendra clarifier et uniformiser le programme de suivi environnemental. La première attestation délivrée aux alumineries, d’une durée de cinq ans, servira aussi à améliorer la connaissance au niveau des émissions à la source et plus particulièrement, des émissions atmosphériques. Sachant que le secteur des alumineries serait assujetti au PRRI, un groupe de travail composé des membres de l’Association de l’Aluminium du Canada et du ministère de l’Environnement du Québec (MENV) s’est formé en 2001. Ce groupe a pour mandat de s’assurer que toutes les problématiques environnementales des alumineries soient prises en compte, de réévaluer les méthodes pour la mesure de conformité, d’élaborer des programmes d’études pour l’amélioration de la connaissance des émissions. Un guide permettant aux différents bureaux régionaux du MENV de délivrer des attestations d’assainissement harmonisées entre toutes les alumineries sera ensuite produit par le ministère de l’Environnement. Suite au décret de mai 2002, les entreprises avaient six mois pour compléter le formulaire de demande d’attestation. Ce formulaire donne le portrait actuel de toutes les sources d’émissions de l’entreprise ainsi que des résultats s’y rattachant. Compléter ce formulaire a exigé beaucoup de travail et chacune des trois alumineries Alcoa a répondu dans les délais. 28 magazinevie ALCOA Photo de Jean-Louis Beloin Une nouvelle stratégie la conservation Photo de Jean-Louis Beloin À l’automne 2003, les bureaux régionaux du MENV auront toute l’information nécessaire pour élaborer les premières attestations d’assainissement dans le secteur de l’aluminium. Pour Alcoa, ce sera un pas de plus vers l’atteinte des objectifs de notre stratégie environnementale. magazinevie ALCOA 29 par Gilles Chassé Lorsque l’Aluminerie de Baie-Comeau est devenue une usine Alcoa, une évaluation environnementale du site de l’usine a été effectuée. Le lac Aber, qui se trouve tout près de nos installations, a été ciblé car certaines personnes ont indiqué que notre stationnement en bordure nord pouvait avoir été construit sur un dépôt de revêtements usés de cuves. De plus, des eaux de ruissellement en provenance de l’usine pouvaient aussi entraîner des contaminants vers le lac . Après avoir vérifié la qualité des eaux de ruissellement, notre attention s’est ensuite portée vers les sédiments se trouvant au fond du lac. Les résultats des analyses démontrèrent qu’il y avait contamination des sédiments. Que feriez-vous si… Photo d’Isabelle Loubert, Photoscope Qu’ont fait les dirigeants de l’usine ? Il ont avisé la Direction régionale de la santé publique et le ministère de l’Environnement de la situation. Or, le lac appartient à l’usine, mais il était utilisé par les gens de Baie-Comeau comme lieu de plein air avec baignade et autres activités aquatiques. La qualité de l’eau était régulièrement vérifiée tant par l’usine que par la ville de Baie-Comeau et rien n’indiquait qu’il y avait contamination. La Direction régionale de la santé publique a confirmé que la santé des utilisateurs du lac n’était pas en danger, mais la direction de l’usine n’a voulu prendre aucun risque. Par mesure de prudence, il a été décidé de fermer le lac aux activités aquatiques, décision endossée par la Direction de la santé publique. Les dirigeants de l’usine ont rencontré les élus municipaux, et des mesures de remplacement ont été mises en place pour minimiser les inconvénients et continuer d’offrir des activités à la population. L’usine a défrayé le coût de piscines gonflables, de modules pour la pratique du patin à roues alignées, d’agrandissement d’un terrain de basket-ball, de location d’équipements de loisirs. Bref, les gens du quartier ont quand même pu profiter du beau temps à l’été. Nos recherches ont confirmé ensuite que le stationnement adjacent au lac avait bel et bien reçu des revêtements usés de cuves. À l’heure actuelle, des travaux sont en cours pour étudier comment enrayer la contamination à la source. Quant au drainage des eaux de ruissellement, des mesures seront prises pour éviter qu’il ne vienne contaminer le lac. Agir de façon responsable en matière d’environnement est exigeant, mais c’est la seule façon de faire. Manicouagan, la région de l’Aluminerie de Baie-Comeau Protégeons nos ressources, ensemble Un équipement, ça s’optimise ! par Paul Latulippe et Nadine Tremblay Comme le taux d’alliages produits à Deschambault s’est multiplié par six au cours des cinq dernières années, il fallait absolument améliorer la disponibilité opérationnelle du TAC (Traitement de l’Aluminium en Creuset). Cet équipement critique sert à éliminer les sels alcalins du métal, particulièrement le sodium, lors de coulées d’alliages, par l’ajout d’AlF3. Il est primordial de s’assurer de la pureté de nos alliages afin de répondre aux besoins de qualité de nos clients. C’est pourquoi cet équipement doit fonctionner de façon optimale. Il y a 18 mois, les équipes de la maintenance et de l’opération au Centre de coulée se sont penchées sur cette question. Pour augmenter la disponibilité opérationnelle, il faut d’abord trouver les sources de bris, puis les réduire au maximum, afin de diminuer le temps d’intervention nécessaire à la maintenance. Grâce à la conception d’un support utilisé lors du changement de rotor, le temps d’intervention est passé de trois à une heure. Un support additionnel permet aujourd’hui aux équipes de la maintenance d’effectuer un travail plus sécuritaire pour l’entretien du TAC. De plus, la programmation des délais et de la vitesse de traitement a été ajustée afin de réduire l’usure des rotors. On a modifié la vanne rotative d’alimentation en AlF3. Son intérieur est désormais en céramique pour une plus grande résistance à l’abrasion et un meilleur dosage des quantités. Un meilleur contrôle du taux d’alimentation permet de réduire les émissions de fluorures du Centre de coulée et contribue par le fait même à l’amélioration de l’état de la végétation dans la zone tampon. Finalement, une jupette a été installée sur le couvercle afin d’empêcher les éclaboussures de métal en fusion et tenter d’améliorer la captation des fumées à l’intérieur de l’aire de travail. Jusqu’à présent, nous avons pu observer les résultats positifs de ces modifications. Une plus grande sécurité pour les travailleurs, une réduction importante du nombre d’interventions en urgence, une réduction des résidus produits et une moins grande usure des rotors, permettant de diminuer la fréquence des changements préventifs. Dans les prochains mois, l’accent sera mis sur l’étanchéité de la tuyauterie du système de captation des fumées. Qui a dit qu’opération, maintenance, qualité, environnement et sécurité ne sont pas compatibles ? Un bel exemple de travail d’équipe ! 32 Un opérateur procède au traitement de l’aluminium en creuset Photos Œ il pour Œ il Un opérateur installe le couvercle du TAC ABS, une continuité… par Éric Bouillé Quand j’ai obtenu le mandat d’implanter le système de gestion d’Alcoa (Alcoa Business System) dans mon secteur, j’étais craintif… Encore une mode ? Encore de la paperasse ? Mais, petit à petit, en me familiarisant avec le processus 25 « traitement de fumées » de l’usine hypothétique ABS, j’ai réalisé que des liens puissants relient ce système à notre travail de tous les jours. J’ai ainsi vu notre groupe de représentants ABS se familiariser au fil des jours avec ce système de gestion basé sur des principes simples : fabriquer selon le besoin, éliminer les gaspillages et faire en sorte que les employés soient le moteur de l’amélioration. À travers les processus, on vise à améliorer et simplifier nos façons de faire pour être plus efficaces. Même si ces principes ne sont pas nouveaux pour nous, que ce soit les outils de contrôle statistique de procédé, les principes de résolution de problèmes, les 5S ou les ateliers Kaïzen pour ne nommer que ceux-là, les processus nous guident pour mieux les utiliser selon nos besoins. Éric Bussières et Michel Perron ont participé à l’atelier sur les changements de filtres aux épurateurs de l’électrolyse Pour faciliter le travail quotidien, des ateliers 5S furent réalisés au traitement des eaux et au service de ventilation industrielle. De plus, un atelier RTMC (Réduction de temps de mise en course) a permis de réduire significativement les temps d’arrêts lors des changements de filtres aux épurateurs de l’électrolyse. Des efforts sont orientés présentement pour réduire les gaspillages aux secteurs de traitement de l’eau et de l’air, principalement en travaillant sur « l’autonomation* » des équipements et sur le nivellement des tâches. L’équipe a même réglé une petite lacune du système d’implantation ABS, certaines personnes n’ayant pas de processus approprié à leur secteur. Notre département a donc pris l’initiative de rédiger deux nouveaux processus intitulés « traitement des eaux » et « laboratoire » , afin que tous les employés du département puissent bénéficier des principes ABS selon un guide qui leur est propre. La continuité du travail entrepris en environnement depuis dix ans, à travers les principes ABS, nous permet d’entrevoir les prochaines années avec enthousiasme. * Autonomation : système de détection de problème intégré à la machine de sorte que l’opérateur reçoit un signal avant que la machine ne s’arrête. Chez Toyota, on dit : « donner de l’intelligence humaine à la machine ». 34 magazinevie ALCOA Photo Œ il pour Œ il Qui ne connaît pas la devise « amélioration continue » ? C’est fou quand on pense à tout ce qu’on a réalisé depuis dix ans… programme de gestion dynamique des eaux pluviales, arrêt des ventilateurs de contre-courant sur les épurateurs de l’Électrolyse afin de faire des économies d’énergie, réductions constantes des résidus, installation d’un incinérateur pour traiter les HAP au secteur Électrodes, modification des bennes à croûtes pour la réduction des émissions de fluorures à l’Électrolyse, accréditation de notre Laboratoire d’analyses environnementales, etc… Et pourtant, les équipes continuent à s’impliquer dans divers projets pour réduire les émissions et diminuer les incidents environnementaux… Oui, les employés sont vraiment « le moteur » ! Un mariage qui promet ! la conservation par Pierre Mercier L’Aluminerie de Bécancour opère son usine dans un esprit de développement durable. Cela consiste à produire de l’aluminium tout en respectant sa communauté et en préservant les ressources pour les générations futures. Par ailleurs, le système de gestion ABS a comme objectif principal l’élimination de toute forme de gaspillage et le souci des clients. Voilà les ingrédients pour un mariage des plus réussis ! La belle complémentarité des deux visions se traduit par l’intégration de principes environnementaux dans nos procédés de fabrication, par exemple, la mise en place de systèmes de recyclage, de réduction des déchets, ainsi que la réduction des rejets de toute nature. Cela permet la réduction du gaspillage visée par ABS et la conservation des ressources prônée par l’environnement. Nous voulons interagir avec nos clients et fournisseurs pour tenir compte de l’impact complet du cycle de vie de notre produit. Notre responsabilité est d’offrir un produit écologique qui concorde bien avec les intérêts de nos clients. Ainsi, nous avons retiré certains métaux lourds de nos alliages, comme le sélénium, pour réduire l’impact écologique potentiel de notre produit. D’autre part, la stabilité de nos opérations visée par ABS contribue à l’amélioration de nos performances en environnement. Cette stabilité nous permettra de fournir un produit de qualité dans les délais requis et sans surprise à nos clients et nous mettra à l’abri de tout incident environnemental. Nous avons un programme environnemental exigeant et nous le renouvelons régulièrement pour rester un véritable chef de file en environnement. Qu’est-ce que cela implique fondamentalement pour chacun d’entre nous ? Avoir l’environnement au cœur de nos préoccupations quotidiennes ! Une entreprise qui se préoccupe de son développement durable demeurera longtemps en affaires. Notre vision à long terme en environnement protège notre qualité de vie et est une preuve d’engagement vis-à-vis de nos employés, notre communauté, nos clients et les générations futures. magazinevie ALCOA 35 Les neiges usées par Ianka Dion La Politique sur l’élimination des neiges usées élaborée par le ministère de l’Environnement a été révisée, en juillet 1996, afin de réitérer son objectif de prévenir ou d’atténuer les répercussions sur l’environnement et les humains, générées par l’élimination des neiges usées. Ainsi, afin d’orienter les municipalités et les entreprises privées vers une saine gestion des neiges usées, le Ministère a élaboré un document englobant deux sections soit, « l’aménagement des lieux d’élimination de neige », présenté sous forme de guide et la « mise en œuvre du règlement sur les lieux d’élimination de neige ». Pour atteindre les objectifs de la Politique, le Ministère a proposé une modification à la Loi sur la qualité de l’environnement et a élaboré un règlement sur les lieux d’élimination de neige, stipulant l’interdiction de rejeter de la neige dans les cours d’eau et en bordure de ceux-ci à partir 36 magazinevie ALCOA Photo de Claude Mazerolle la conservation du 1er avril 1997, et l’obligation des exploitants d’établir un programme d’assainissement et de mettre en place un site de dépôt de neiges usées ainsi qu’un bassin de rétention pour le 1er novembre 2002. L’Aluminerie de Baie-Comeau avait, sur sa propriété, différents sites de fonte de la neige dont un au quai, causant ainsi l’écoulement de la neige usée directement dans le fleuve. En regard des nouvelles exigences du Ministère, les responsables du département de l’environnement en collaboration avec l’ingénierie, ont entrepris des démarches pour satisfaire ces dernières. En 1999, des recherches ont été amorcées afin de trouver l’emplacement du nouveau site selon les exigences du guide et pour faciliter le travail du département du transport. Le choix du site fut stratégique en raison de la présence d’un bassin naturel et de l’accessibilité des lieux. Le site a d’ailleurs fait l’objet d’une transaction entre l’aluminerie et la Céréalière Cargill, entreprise voisine. magazinevie ALCOA Le site de dépôt de la neige usée a une dimension de 31 000 m2 et le volume de neige pouvant y être entreposé est de 84 000 m3. Un bassin de sédimentation a été conçu pour assurer un séjour suffisant des eaux de fonte, permettant aux matières en suspension de se sédimenter. Le site est opérationnel depuis cette année, ainsi à la fonte des neiges, des échantillons seront pris afin d’assurer le suivi de la qualité des eaux de surface et des analyses physicochimiques seront effectuées avant de vider le bassin. Par la suite, le site sera nettoyé et les rebuts pouvant s’y être accumulés seront ramassés. De plus, le bassin sera vidangé une fois par année et les solides et matières décantés seront récupérés et acheminés vers un site reconnu par le ministère. Par la mise en place de son site de dépôt des neiges usées, l’Aluminerie de Baie-Comeau répond aux exigences du ministère de l’Environnement. 37 La restauration d’un site contaminé par Patrice Bossé Alcoa est très préoccupée par la présence de sites contaminés ou potentiellement contaminés découlant des opérations de ses usines. C’est la raison pour laquelle une division spéciale, le CEAT (Corporate Environmental Assesment Team) relevant directement de la haute direction, a été créée pour la gestion spécifique des dossiers concernant ces sites. Parmi ceux-ci, on retrouve le site d’enfouissement sanitaire de la MRC de Manicouagan, où pendant plusieurs années, l’Aluminerie de Baie-Comeau a enfoui des résidus provenant du traitement des écumes d’aluminium. Au moment de la préparation de l’aluminium dans les fours de maintien, une partie des impuretés présentes dans le métal se solidifie en surface. Ce matériel, retiré des fours par écumage, contient néanmoins une proportion importante d’aluminium. Les écumes sont traitées par une firme spécialisée qui réussit à en extraire la majorité de l’aluminium, le reste prenant toutefois le chemin de l’enfouissement. Au cours des années, la réglementation québécoise a évolué et, dans bien des cas, ce qui était considéré comme un résidu inoffensif il y a quelques années est maintenant devenu une matière dangereuse. C’est ce qui s’est produit avec les résidus du traitement des écumes qui, depuis 1993, sont disposés dans un site d’enfouissement sécuritaire. Toutefois, de 1981 à 1993, ces résidus d’écumes ont été disposés au site d’enfouissement sanitaire de la MRC de Manicouagan. Au total, près de 70 000 tonnes de ce résidu ont été enfouies dans un site inapproprié. On le sait maintenant, mais à l’époque, ce site était considéré comme tout à fait adéquat. En 2001, lorsque la MRC de Manicouagan a pris la décision de fermer définitivement le site d’enfouissement, Alcoa, par le biais de sa division CEAT, a vu là une belle occasion de corriger la situation. Photo de Cindy Callin-Lévesque, Photoscope Plusieurs options ont été étudiées et celle qui a finalement été retenue consistait à isoler l’accumulation de résidus d’écumes de manière à ce qu’aucun contaminant ne se retrouve éventuellement dans l’environnement, particulièrement dans les eaux souterraines. Les travaux ont débuté en 2002 et seront complétés à l’été 2003. Filles dans les graminées 38 magazinevie ALCOA Nouvelle usine de traitement des écumes d’aluminium à Bécancour la conservation par Jean-Claude Dubé Depuis le démarrage de l’Aluminerie de Deschambault en 1992, nos écumes de fonderie étaient traitées à l’usine Guillaume-Tremblay pour récupérer le contenu en aluminium. En décembre 2000, ces derniers nous avisaient qu’ils ne pouvaient plus traiter nos écumes, la capacité de leur usine étant dépassée. Il fallait donc trouver un autre fournisseur pour le remplacer. Un critère important était de ne pas enfouir les résidus des écumes après le traitement. Nous avons formé un comité pour identifier les différentes technologies disponibles et la faisabilité d’installer un traitement à l’Aluminerie de Deschambault. Comme les autres alumineries Alcoa du Québec faisaient déjà traiter leurs écumes par Recyclage d’Aluminium Québec inc. (R.A.Q. inc.) et qu’elles étaient aussi intéressées à diminuer la production de résidus, nous avons décidé de nous regrouper pour demander à ce fournisseur de mettre en place un procédé qui permettrait d’éliminer l’enfouissement des résidus générés lors du traitement des écumes. R.A.Q. inc. a relevé le défi. L’entreprise devait trouver une solution pour vider les cellules d’entreposage temporaire contenant les résidus des écumes déjà traitées. Les propriétaires ont fait des recherches auprès de nombreuses entreprises spécialisées et ont signé une entente avec la compagnie allemande A.L.S.A. Cette dernière possède depuis plusieurs années deux installations de traitement d’écumes en Allemagne. L’entente signée avec A.L.S.A. a permis de développer, d’adapter et de construire une nouvelle usine dans le Parc Industriel de Bécancour sur les terrains de R.A.Q. inc. L’usine existante continue d’opérer pour récupérer l’aluminium contenu dans les écumes. Ensuite, les résidus d’écumes sont envoyés à la nouvelle usine afin d’en permettre le recyclage. Celle-ci pourra également recycler les résidus d’écumes déjà enfouis. La nouvelle usine construite à Bécancour est dotée de la meilleure technologie disponible au monde. Toutes les matières premières entrant dans cette usine sont déchargées dans un bâtiment attitré à cette fin et dépoussiéré. L’eau de procédé est utilisée en boucle fermée d’où aucun rejet dans le réseau du parc industriel; seule l’eau de refroidissement sans contact est déversée dans le réseau. Le plancher de l’édifice est conçu de façon à retenir tout déversement à l’intérieur du bâtiment. Les gaz produits lors des différentes étapes du procédé sont incinérés et lavés avant leur rejet à l’extérieur. Les rejets dans l’air sont mesurés en continu. Les produits finis sont entreposés directement dans des conteneurs, et des dépoussiéreurs préviennent l’émission de particules. Les produits sortant de ces procédés sont l’aluminium récupéré des écumes qui est retourné aux différentes usines, les oxydes d’aluminium qui sont vendus à des cimenteries, les chlorures de potassium et de sodium qui sont réutilisés dans l’usine de traitement ou vendues comme matières premières à d’autres usines. R.A.Q. inc. a également mis en place un système de gestion environnemental certifié ISO 14001 depuis novembre 2002. En regroupant les usines du Québec pour faire un Kaïzen sur le traitement des écumes et demander à notre fournisseur de développer un traitement de nos résidus sans enfouissement, nous avons franchi un pas très important pour la protection de l’environnement. Les résidus de traitement des écumes sont le deuxième résidu le plus important de nos alumineries. Grâce à ce nouveau procédé, il sera possible pour nous d’éviter l’enfouissement d’environ 10 000 tonnes de résidus par an. Le gain est également très important pour R.A.Q. inc. puisqu’il pourra vider ses cellules d’entreposage temporaire de résidus enfouis à Bécancour. magazinevie ALCOA 39 Un geste qui tombe « pile » par Patrice Bossé La sensibilisation des jeunes à la protection de l’environnement est essentielle : ce sont eux les consommateurs de demain et il est important de leur faire prendre conscience des notions environnementales qui ont tant fait défaut à bon nombre de leurs aînés. C’est dans cette optique qu’Alcoa a lancé en octobre 2001, un concours de récupération de piles usées dans les écoles des commissions scolaires des régions où sont établies les usines québécoises du groupe Première fusion. Ainsi, tout au long de l’année scolaire 2001-2002, 17 650 élèves dans 72 écoles ont vaillamment récupéré et déposé les piles usées dans les contenants de récupération placés dans chaque école. Imaginez, 6 800 kilogrammes de piles de tous formats ont ainsi été « sauvées » de l’enfouissement ! Cela représente l’équivalent de près de 300 000 piles de type AA. En temps normal, ces piles se seraient retrouvées dans des sites d’enfouissement sanitaire, où lentement, les métaux qu’elles contiennent auraient été emportés par les eaux de ruissellement pour se retrouver éventuellement dans la nappe phréatique, dans les rivières, dans l’eau potable. Au lieu de cela, les métaux qu’elles contiennent seront récupérés et recyclés. Par ce programme Alcoa enregistre un tour du chapeau : premièrement en sensibilisant les jeunes à la protection de l’environnement, deuxièmement en évitant le rejet de matières dangereuses dans l’environnement et troisièmement en réduisant les quantités de résidus enfouis en accord avec la politique québécoise de gestion des matières résiduelles. Suite au succès de la première année, Alcoa récidive en 20022003 et invite à nouveau tous les élèves à poser « un geste qui tombe pile ». 40 Mauricie/Centre-du-Québec, la région de l’Usine de tige et de l’Aluminerie de Bécancour Protégeons nos ressources, ensemble Mélanie Pagé, Louis Chabot et Lucie Arteau procèdent au recyclage de leurs résidus au Centre de coulée Photo Œ il pour Œ il Rebuts et Exclus Des gestionnaires effectuant une autopsie de conteneur 42 magazinevie ALCOA la conservation par Christine Dubois Depuis le tout début des opérations de l’Aluminerie de Deschambault, un des objectifs demeure, année après année, la réduction de résidus enfouis, générés par nos opérations. Cet objectif est d’ailleurs un des points de notre politique environnementale : « Le respect de l’environnement exige que l’on optimise l’utilisation de nos ressources tout en maximisant la récupération et le recyclage ». Suite à la réduction marquée des résidus enfouis depuis le début des opérations, nous avions atteint un plateau. En 2002, l’effort a été mis, entre autres, sur la ségrégation des résidus. Les conteneurs de déchets solides sont utilisés par tous les travailleurs. Bien qu’identifiés par des affiches, il n’était pas toujours facile de reconnaître dans quel conteneur disposer les résidus. Différents résidus se retrouvaient alors dans un même conteneur. Une équipe a travaillé à augmenter la ségrégation ainsi que le recyclage. Parmi les améliorations, citons l’identification visuelle des conteneurs et des bennes. Ceux-ci ont été peints de différentes couleurs, indiquant clairement de quel type de résidus il s’agit : recyclables, enfouis ou dangereux. Les employés du Centre de coulée, précurseurs dans l’identification visuelle, ont démontré que cette façon de faire permet une meilleure ségrégation et ainsi, une réduction des résidus enfouis. Une autopsie réalisée par les gestionnaires a aussi eu lieu sur un conteneur de résidus destiné à l’enfouissement. Cette activité de sensibilisation nous a démontré qu’environ 20 % des résidus retrouvés auraient pu être recyclés, comparativement à 33 % en 2001. Un indice qu’une amélioration est présente mais qu’il reste encore du travail à faire. À l’automne 2002, la conférence intitulée « Rebuts et Exclus » a été une sensibilisation mobilisatrice pour chaque employé. Monsieur Normand Maurice, co-fondateur des Centres de formation en entreprise et récupération, nous a entretenu de la gestion des résidus tant au travail qu’à la maison. Cette activité fût tellement appréciée par les employés qu’ils nous ont suggéré de l’offrir à la population. Deux sessions ont donc été présentées à la communauté du comté de Portneuf. magazinevie ALCOA 43 par Nadine Tremblay Depuis novembre dernier, l’installation d’un point de collecte permanent permet aux employés de l’Aluminerie de Deschambault d’apporter leurs restes de peinture de la maison au cabanon de recyclage communautaire, situé dans le stationnement de l’usine. Donner une deuxième vie à la peinture La Ressourcerie de Saint-Marc-desCarrières, qui faisait déjà la récupération dans cette municipalité, en prend possession régulièrement et les achemine à « Peinture Récupérée du Québec » à Victoriaville. La quantité de résidus dangereux domestiques envoyés à l’enfouissement par la population se trouve ainsi diminuée. Non seulement l’aluminerie incite-t-elle ses employés à participer, mais elle fait aussi sa part. À l’été 2002, les bureaux et corridors des bâtiments administratifs ont été repeints en partie avec de la peinture récupérée. Les étudiants qui ont effectué ces travaux ont pu témoigner de la qualité du produit. Photo Œil pour Œil Évidemment, les surplus sont retournés à la récupération. Yves Mailhot, mécanicien à l’Aluminerie de Deschambault, apporte ses restes de peinture au point de collecte permanent mis à la disposition des employés 44 magazinevie ALCOA la conservation Saviez-vous que... Quand l’ART rime avec RECYCLAGE ! par Josée Rivard par Nadine Tremblay Il n’y a pas que de la peinture récupérée, mais aussi des teintures et des vernis. Si la couleur et le fini conviennent à vos besoins, vous ferez un excellent achat en rapport qualité/prix. Les produits disponibles sont : Dans le cadre de la semaine des résidus, la contribution des employés de l’Aluminerie de Bécancour a été sollicitée de différentes façons. Rien de mieux que de valoriser des résidus pour donner un second souffle à la matière ! • Peinture au latex pour intérieur, fini satin, choix de 14 couleurs • Antirouille à métal, fini lustré, disponible en 9 teintes Pierre Pellerin et Claude Vallée l’ont fait ! Ils ont exposé quelques-unes de leurs œuvres faites entièrement de matières recyclées. • Époxy intérieur/extérieur, en gris seulement • Alkyde intérieur/extérieur, fini semi–lustré, pour plancher et galerie, en 4 couleurs • Teinture au latex extérieur au fini mat satiné, choix de 6 couleurs • Vernis au latex pour l’intérieur, fini mat satiné, transparent • Teintures alkyde extérieur, mat satiné, 6 couleurs disponibles • Vernis alkyde intérieur semi-lustré transparent Disponibles dans les Coop, Matériaux à Bas Prix, Ressourceries et plusieurs Rona, ces produits sont à la fois économiques et écologiques. Peu importe la sorte ou la couleur de peinture que vous utilisez à la maison, ne disposez jamais de vos restes avec les autres déchets domestiques. La plupart des détaillants qui vendent les produits récupérés sont aussi des points de collecte où vous pouvez retourner les quantités non utilisées. Certaines municipalités ont aussi des dépôts; utilisez-les. Les étudiantes ont eu du plaisir à repeindre les murs avec de la peinture récupérée ALCOA Quant à Pierre, quel créateur ! Il utilise de la tôle ou de l’aluminium récupéré pour créer des œuvres d’art que nous avons eu le plaisir de regarder ! Sous ses mains, la matière devient des pots à fleurs ou des contenants d’allumettes et son épouse, à l’aide d’un coup de pinceau, y ajoute sa touche artistique. De plus, à partir de pièces provenant entièrement de bicyclettes inutilisables, il a conçu une bicyclette à position allongée. Les visiteurs ont pu constater toute son ingéniosité pour adapter chaque pièce. Cette première a suscité une interrogation : quel rapport y a-t-il entre l’exposition d’œuvres d’art et la semaine des résidus ? C’est quand l’ART rime avec RECYCLAGE ! Recycler n’est que la deuxième étape, la première étant de moins consommer pour réduire à la source. Photo de Guy Beauchesnes Le créateur Pierre Pellerin Photo de Marc Piché magazinevie Claude est un artiste dans l’âme ! Il sculpte différents animaux (poissons, canards, girafes) et personnages dans des pièces de bois recyclées par une technique de collage. Lors de l’exposition, aucun doute que sa girafe de 5 pieds et 8 pouces a fait fureur ! 45 La réduction des résidus… une nécessité ! par Patrice Bossé L’exploitation d’une entreprise comme la nôtre produit inévitablement des résidus. En fait, bon an mal an, chaque aluminerie en génère près d’une cinquantaine de types différents : revêtements usés de cuves, écume d’aluminium, matériel réfractaire, papier et carton, huiles usées, piles et batteries, absorbants, eau huileuse, antigel, solvants, bois, fer et acier, ordures ménagères, etc. Au total, les trois alumineries québécoises ont produit près de 70 700 tonnes de résidus en 2002 et de ce nombre, 36 300 tonnes, soit 51 %, ont pris le chemin d’un site d’enfouissement. Le reste a été envoyé vers des activités de revalorisation : recyclage, réutilisation et compostage. Tous les déchets enfouis ont été disposés dans des sites autorisés aménagés spécialement de façon à prévenir tout effet sur l’environnement. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit de pollution parce que ces accumulations de résidus constituent une trace indélébile de nos usines dans l’environnement et qu’elles sont en grande partie le résultat d’une surconsommation de nos ressources naturelles. De ce fait, nous hypothéquons notre qualité de vie et celle des générations futures. Photo de Pierre Guité Deux résidus constituent un fort pourcentage des résidus enfouis. Il s’agit des revêtements usés de cuves et des résidus de traitement des écumes qui représentent à eux seuls plus de 80 % de ce qui a été enfoui. En 2003, un nouveau procédé sera en place permettant le recyclage complet des écumes, comme vous l’explique Jean-Claude Dubé dans son article sur la nouvelle usine de traitement des écumes d’aluminium. Ce sera 10 000 tonnes de moins à l’enfouissement. Au cours de la dernière décennie, la gestion des déchets a pris de plus en plus d’importance au Québec comme dans la plupart des pays industrialisés. Plusieurs firmes se spécialisent maintenant dans le recyclage de matériel qui, auparavant, prenait le chemin du site d’enfouissement. Pour leur part, les gouvernements imposent des lois et règlements plus sévères concernant la protection de l’environnement et la gestion des déchets. Il y a une prise de conscience de l’urgence d’agir pour réduire le gaspillage des ressources et l’accumulation des résidus. 46 magazinevie ALCOA la conservation Alcoa a établi en 2001 une stratégie environnementale à long terme basée sur les principes du développement durable. Elle a fixé des objectifs environnementaux ambitieux qui vont guider ses actions pour les vingt prochaines années. Ces objectifs constituent un guide pour aider chacune de ses usines à fixer leurs propres objectifs et plans d’action environnementaux. Évidemment, la réduction des résidus figure en très bonne place sur cette liste. Les objectifs d’Alcoa sont très clairs : en 2002, chaque usine s’est appliquée à mettre en place un plan d’action visant à réduire de 20 % par rapport à 2000 la quantité de résidus autres que les écumes et les revêtements de cuves qui seront enfouis au cours de l’année 2003. Le travail ne s’arrêtera pas là. La deuxième étape, prévue pour 2007, devrait permettre de réduire de 50 % la quantité de résidus disposée par enfouissement. À plus long terme, Alcoa vise « 0 résidus enfouis » ! Pour 2010, on vise à transformer en produits utiles les revêtements usés de cuves. Comment y parviendra-t-on ? La première façon, et la plus logique, consiste évidemment à réduire la quantité de résidus générés. Les possibilités sont nombreuses : réduire le gaspillage, modifier nos façons de faire, adapter nos procédés afin de réutiliser certains résidus générés. Pour les résidus générés, on recherchera des modes de disposition privilégiant la revalorisation (réutilisation, recyclage, compostage). En tout dernier recours, et pour quelques années encore seulement, on se tournera vers l’enfouissement. Photo de Gilles Chassé Au fil des ans, le personnel des usines Alcoa a graduellement pris conscience de cette situation et différents projets visant la réduction, le recyclage et la réutilisation des résidus ont vu le jour. D’ailleurs, la proportion des résidus revalorisés est passée de 43 % en 2001 à 49 % en 2002. Il y a encore beaucoup de travail à faire mais le mouvement est bien amorcé. magazinevie ALCOA 47 par Ianka Dion Parmi tous les recyclages possibles des déchets que nous produisons, celui des déchets organiques issus de la pelouse, du jardin et de la cuisine est le plus aisé qui soit. Il ne requiert aucune énergie, aucun matériel sophistiqué, ni aucun produit chimique. Il dépend uniquement de l’action naturelle et spontanée de milliards de bactéries… mais ce recyclage exige, pour être mené à bonne fin, d’appliquer quelques règles extrêmement simples. Le résultat est un terreau d’excellente qualité qui ne coûte rien. Le compostage est un mode de gestion des déchets de plus en plus populaire dans les municipalités du Québec. Il permet de réduire jusqu’à 30 % des déchets que nous jetons chaque semaine. Compostage ou nourrir la terre avec des déchets La ville de Baie-Comeau organisait, à la fin du mois d’octobre, deux conférences dans le cadre du programme municipal sur le compostage domestique. Étant en pleine « Semaine de réduction des résidus » l’Aluminerie de Baie-Comeau a pris l’initiative de se proposer comme partenaire dans le projet. C’était la toute première fois qu’une entreprise privée s’associait à une conférence sur le compostage dans le cadre de ce programme. Ces conférences, présentées sous la forme de séminaires, avaient pour but de faciliter et d’encourager le compostage dans les différentes villes du Québec. L’activité comprenait la formation, d’une durée de trois heures, la remise d’un bac à recyclage et de documentation relative au compostage. Alcoa a envoyé des communiqués à ses employés afin de leur faire part de ce programme et d’encourager leur participation à ce mode de gestion des résidus L’entreprise a défrayé la moitié des coûts pour chaque employé inscrit à la formation, ce programme cadrant très bien avec les activités proposées lors de la semaine de réduction des résidus. Sur un total de 106 participants, 38 employés d’Alcoa ont participé à ces conférences. La réduction de la production de déchets domestiques augmente la durée de vie utile des lieux d’enfouissement sanitaire et assure une meilleure gestion environnementale au profit de toute la collectivité. Pourquoi empoisonner la terre avec des engrais chimiques alors qu’en effectuant du compostage nous pouvons obtenir un engrais naturel d’excellente qualité, gratuit et permettant de protéger l’environnement ? 48 magazinevie ALCOA Photo de Sophie Gagnon-Bergeron, Photoscope la conservation Ajoutez dans votre compost : 9. 1. Déchets de fruits et de légumes : couper en morceaux les fruits et légumes entiers pour en faciliter la transformation plus rapide en compost 2. Restes de café, de thé et de tisane : vous pouvez les laisser dans leur filtre ou leur sachet de papier 10. Feuilles mortes, gazon et herbes : par couche de 20 cm maximum. Attention de ne pas ajouter au compost des végétaux ayant été traités avec des herbicides ou des pesticides 3. Coquilles d’œufs 4. Fleurs : à l’exception des fleurs fanées qui ont fait place à des graines, à l’extrémité des tiges 5. Restes de nourriture : consulter le tableau < À ne pas ajouter au compost >, pour les exceptions 6. Os : ils sont peu recommandés puisqu’ils prennent beaucoup de temps à se décomposer; cassez-les en très petits morceaux si vous en ajouter Sources : 7. Poussières : même celles du sac de l’aspirateur 8. Serviettes de papier et papiers mouchoirs : en faible quantité Section Jeunesse. Le Coin Rafale – Le compostage : de la table au jardin. magazinevie ALCOA Cendres : celles de bois seulement, en petite quantité 11. Bois : branches en petits morceaux, copeaux, bran de scie, etc. 12. Fumier : plus il est frais, plus les odeurs peuvent être désagréables pour l’entourage Pour produire le meilleur compost qui soit, diversifiez autant que possible les matières putrescibles que vous y ajoutez ! Ministère de l’Environnement du Québec, 2002. http://www.menv.gouv.qc.ca/jeunesse/chronique/2002/ 0206_compost.htm 49 Photo de Pierre Guité Une ressourcerie industrielle… 50 magazinevie ALCOA Utopie ou innovation ? la conservation par Pierre Mercier et Josée Rivard Au Québec, nous sommes familiers avec les ressourceries. Ces entreprises d’économie sociale se préoccupent de réduction et de valorisation des résidus. À l’automne 2001, Alcoa s’est associée au Réseau des Ressourceries du Québec, le promoteur de la Semaine québécoise de réduction des déchets. Une entente de partenariat a été signée afin d’explorer, entre autres, la possibilité d’implanter des ressourceries industrielles dans les régions où Alcoa a des opérations. Pour définir une vision globale reposant sur le maillage d’entreprises, le Réseau des Ressourceries du Québec, le Centre de transfert technologique en écologie industrielle de Sorel-Tracy ainsi que Norme Internationale Environnement ont regroupé leur expertise dans le domaine de la gestion des matières résiduelles. Après un sondage rapide auprès des entreprises dans le parc industriel de Bécancour, il s’avère qu’une organisation de type « ressourcerie industrielle » serait souhaitable puisque certains produits ne sont pas recyclés en raison du volume de production ou d’un ratio effort/rendement trop faible. Par contre, si les entreprises mettent en commun leurs résidus et qu’une ressourcerie les prend en charge, il peut être intéressant d’en effectuer le recyclage ou la valorisation. De cette façon, tout le monde est gagnant ! Ainsi, les partenaires ont décidé de pousser plus avant le projet en mettant sur pied une structure qui vise à favoriser la réduction, une valorisation accrue et une gestion optimale des résidus à l’intérieur du parc industriel et portuaire de Bécancour. Ils ont nommé cette nouvelle organisation « Carrefour de valorisation des sous-produits industriels de Bécancour ». Une telle organisation pourra examiner les processus déjà en place dans les entreprises afin de maximiser les débouchés pour certains matériaux ou rejets de procédés. Le Carrefour pourra offrir des services d’analyse de la circulation des résidus, de caractérisation, de suggestion de possibilités de valorisation, tout en tenant compte des aspects sociaux, économiques et environnementaux. Il pourra aussi s’impliquer dans la formation et offrir des conseils sur la réduction à la source. La ville de Bécancour a été choisie pour l’implantation d’une telle organisation. On y retrouve des grandes entreprises conscientes de leur production de déchets et ouvertes au partage d’informations. D’autre part, de nombreuses petites entreprises contribuent à augmenter le potentiel de traitement et de valorisation des résidus. Une ressourcerie industrielle ne gérera pas les déchets à la place des entreprises, mais leur fournira des outils pour les aider. L’objectif n’est pas de générer des coûts supérieurs à ceux existants, mais de les réduire si possible. Il faut faire mieux avec moins ! Les gains seront environnementaux, par l’économie des ressources, et sociaux, par la création d’emplois durables. Le Carrefour permettra d’établir une synergie profitable en regroupant besoins et expertises, tout en favorisant la production d’une masse critique de résidus qui facilitera la gestion et la valorisation de ceux-ci. C’est grâce à l’intérêt de tous que le Carrefour de valorisation de sous-produits industriels de Bécancour est né ! De nombreuses organisations contribuent financièrement au projet, démontrant son grand potentiel. L’équipe doit une fière chandelle au ministère de l’Environnement du Québec dont l’expertise et l’appui sont précieux. Une étude de faisabilité et un plan d’affaires sont en préparation et seront soumis sous peu. En 2003, nous pourrions bien assister aux premiers pas de cette innovation. L’utopie qui devient réalité. magazinevie ALCOA 51 Pourquoi une accréditation des laboratoires d’analyses environnementales ? Qui a la bonne heure ? 52 magazinevie ALCOA la conservation par Yvon Côté Il était une fois... un homme qui vivait seul sur une île située près de la côte, juste en face d’un village. À chaque jour, à midi tapant, l’homme avait pris l’habitude de tirer un coup de canon. Pour être certain de toujours tirer son coup de canon à midi tapant, l’homme se rendait chez l’horloger du village une fois par mois pour ajuster sa montre avec celle de l’horloger. Une fois, il posa la question suivante à l’horloge : « Comment vous assurez-vous d’avoir la bonne heure ? » L’horloger lui fit la réponse suivante : « À chaque jour sur l’île d’en face, on tire un coup de canon à midi tapant. Une fois par mois, je me synchronise avec le coup de canon… » Avant que l’homme quitte, l’horloger ajouta avec assurance : « J’ai plusieurs années d’expérience dans le domaine croyez-moi, ma méthode est infaillible ! ». LE BESOIN D’UNE RÉFÉRENCE Tenter de répondre à la question à savoir lequel des deux hommes avait la bonne heure est impossible, car aucun des deux ne se référait à une horloge étalonnée et reconnue sur le plan national. De même, dans le domaine environnemental, pour éviter toute confusion, il est nécessaire d’avoir un système d’accréditation pour nos analyses environnementales. Les laboratoires des trois alumineries québécoises d’Alcoa possèdent du personnel hautement spécialisé, très qualifié et comptant plusieurs années d’expérience. Cependant, aucun des laboratoires de ces mêmes alumineries n’a la prétention d’affirmer que ses méthodes d’analyses sont infaillibles. LE PROGRAMME DU MENV Comme elle est une science complexe et en évolution constante, la chimie analytique associée aux analyses environnementales a besoin d’un système de référence ayant une autorité scientifique reconnue et un certain pouvoir de juridiction. La dualité autorité-juridiction est parfaitement respectée avec le programme d’accréditation des laboratoires d’analyse environnementale du gouvernement du Québec. Dans un souci de continuité logique, le ministère de l’Environnement du Québec (MENV) est un précurseur dans ce domaine, étant responsable de légiférer en matière d’environnement, il est aussi le client des alumineries car les résultats d’analyses environnementales lui sont transmis. Étant donc législateur et client, le MENV a voulu standardiser les analyses sur les points ayant un impact environnemental. En procédant ainsi, il s’assure que les résultats sont comparables entre eux. Très bien structuré et basé sur la norme ISO 17025, qui traite des prescriptions générales concernant la compétence des laboratoires d’étalonnage et d’essais, ce programme assure au laboratoire qui y participe un système de qualité hautement rigoureux et laissant peu de place aux erreurs analytiques. magazinevie ALCOA Ce programme est dirigé et conçu par des professionnels de la chimie et il contribue grandement à augmenter la fiabilité des résultats d’analyses environnementales. On y retrouve bien sûr les notions usuelles des systèmes qualité : prescriptions relatives à la gestion du laboratoire, du système qualité, de la documentation, des demandes d’analyses, des achats, des actions correctives, des actions préventives, des enregistrements qualité, des audits internes et des revues de direction. Mais en plus, on y retrouve des exigences techniques qui s’avèrent un outil précieux pour la bonne conduite des analyses : prescriptions au niveau du personnel, des installations et conditions, des procédures analytiques (sélection et validation), de l’équipement, de la traçabilité du mesurage, de l’échantillonnage et des rapports. Vérifiée par des contrôles périodiques et des audits rigoureux, l’application du programme permet aux laboratoires accrédités de se démarquer tant au niveau système de mesures qu’au niveau fiabilité et crédibilité. LA SITUATION CHEZ ALCOA AU QUÉBEC À l’heure actuelle, les laboratoires des alumineries québécoises d’Alcoa sont soit déjà accrédités, soit sur le point de l’être. Plus précisément, le laboratoire des alumineries de Deschambault et de Bécancour sont accrédités alors que le laboratoire de l’Aluminerie de Baie-Comeau est en processus d’accréditation. Dans ces mêmes laboratoires, on peut d’ores et déjà percevoir que les principes suivants sont bien implantés : orientation client, engagement du personnel, approche processus, approche factuelle pour la prise de décision, leadership de la direction et amélioration continue. Contrairement à notre horloger et à notre homme vivant sur son île, les laboratoires ont un système de référence qui leur assure d’être à la bonne heure et ainsi, de pouvoir fournir des résultats d’analyses environnementales exacts et précis. 53 par Pierre Mercier Alcoa s’est associée à la Fondation Riou-Delorme pour promouvoir l’enseignement des sciences et de l’environnement auprès des jeunes. Proposée par la Fondation Riou-Delorme à l’Association de l’aluminium du Canada, cette initiative avait pour objectif de démystifier la production de l’aluminium et son impact environnemental auprès d’une trentaine d’intervenants scolaires. Ces derniers pourront transmettre leurs nouvelles connaissances à leurs élèves par le biais d’activités pédagogiques. Séduite par l’idée, la Fondation Alcoa a soutenu financièrement le projet. Cette association a pris la forme d’un premier atelier thématique « L’aluminium et l’environnement » les 22 et 23 novembre 2002 dans la région de Bécancour. D’autres suivront en 2003 et 2004 pour les alumineries de Deschambault et de Baie-Comeau. L’atelier a débuté par des conférences sur l’intégration des industries de l’aluminium dans leur milieu, entrecoupées d’un quiz « Les beaux trompeurs ». Par ce jeu, les enseignants se sont amusés en découvrant mieux les procédés de l’aluminium et les technologies environnementales utilisées pour prévenir la pollution. Pour mieux comprendre les allocutions de la veille, quoi de mieux qu’une visite sur place ! Le parcours a débuté à l’Usine de tige de Bécancour qui produit des tiges d’aluminium. Puis nos visiteurs ont suivi leurs guides à l’Aluminerie de Bécancour à travers nos trois grands secteurs de production : le Carbone, l’Électrolyse et la Fonderie. Les différents kiosques ont su parfaire leurs connaissances ! Nous leur avons présenté nos enjeux environnementaux et la façon dont nous contrôlons nos émissions. principaux résultats environnementaux. Les participants étaient impressionnés et enthousiasmés de leur atelier thématique ! Madame Marie-Claude Boudreau du Collège Mont NotreDame de Sherbrooke, nous a d’ailleurs mentionné : « Mon objectif était de mieux comprendre le processus de production et de transformation de l’aluminium et de voir ses impacts sur l’environnement. Votre équipe a bien su répondre à mes attentes. Les visites et conférences furent très appropriées. Je pourrai mieux faire connaître à mes élèves l’effort que l’industrie fait pour protéger notre environnement. Vous montrez que vous appliquez une gestion responsable. Je suis très impressionnée de vos résultats ! » . Si, demain, nos enfants deviennent un peu plus intéressés par la science, peut-être y aurons-nous contribué par cette activité ! Un atelier thématique qui fera du chemin ! En guise de support pédagogique concernant l’aluminium, nous avons distribué plusieurs documents préparés par Vivrélire, une entreprise spécialisée en animation pédagogique. Cinq cahiers ont été élaborés, correspondant aux différents niveaux scolaires, du primaire au secondaire. Les enseignants ont beaucoup apprécié ces suggestions ! La visite s’est terminée par des conférences sur la vision du ministère de l’Environnement et celle d’un groupe écologique, le Conseil régional de l’environnement, sur l’industrie de l’aluminium. Nous leur avons aussi communiqué nos 54 magazinevie ALCOA la conservation « Minium le savant fou » initiation à la démarche scientifique pour les niveaux 1 et 2 du primaire Minium est allé visiter l’Aluminerie de Bécancour et à son retour, il décide qu’il deviendra un savant spécialisé dans ce domaine. Chaque jour, il trouve une nouvelle invention à réaliser. Les élèves doivent inventer une histoire et vérifier par la suite leurs hypothèses. Par exemple, Minium veut produire des chaussons en fil d’aluminium pour la légèreté et la durabilité; il a besoin d’araignées mangeuses de bauxite pour produire le fil nécessaire. En trouvera-t-il ? « Alu le chevalier invincible » pour faire découvrir les propriétés de l’aluminium aux élèves de deuxième niveau (3e et 4e années du primaire) « Alu, l’invincible » raconte la légende d’un jeune paysan devenu chevalier grâce aux propriétés de l’aluminium. L’élève doit démêler le vrai et les « mensonges », découvrir des caractéristiques de l’aluminium et trouver pour chaque caractéristique des applications pratiques dans la vie de tous les jours. Afin d’encourager la créativité, l’élève doit aussi en inventer de nouvelles pour le monde de demain. « Usines d’aluminium Top 5 » pour faire découvrir leur milieu aux pré-ados des niveaux 5 et 6 du primaire et développer leur démarche scientifique Les élèves découvrent les usines d’aluminium de la province selon des critères d’évaluation qu’ils auront eux-mêmes élaborés. Ils doivent établir le Top 5 Alu des usines les plus intéressantes selon ceux-ci. « La science, l’aluminium et mon milieu de vie, jeunes enquêteurs » pour les débutants des niveaux 1 et 2 du secondaire L’élève est amené à se poser des questions pertinentes quant à l’impact d’une industrie dans sa vie et dans son milieu. Par exemple : Est-ce que j’utilise ces produits ? Pourquoi ? Sontils essentiels ? Est-ce que cette industrie prend en compte l’environnement physique et social où elle est implantée ? « La science, l’aluminium et mon milieu de vie, recherchistes recherchés » pour les niveaux 3 à 5 du secondaire Les élèves se transforment en journalistes d’enquête JE. Ils développent leurs habiletés à effectuer des recherches en vue d’approfondir leur démarche scientifique et leur esprit d’analyse. magazinevie ALCOA 55 L’éducation en environnement 56 magazinevie ALCOA la conservation par Chantal Rochette et Lise Sylvain Pour Alcoa, le développement durable doit devenir une valeur fondamentale pour tous les employés. La formation et la sensibilisation à cette question est donc, pour nous, un volet prioritaire d’intervention. C’est pourquoi, l’an dernier, nous avons déposé à Environnement Canada un plan d’action en appui au cadre d’éducation relative à l’environnement et à l’avenir viable du Canada. Programme de formation à l’interne, sensibilisation sur les gaz à effet de serre, comités consultatifs communautaires, campagne « un million d’arbres », semaine de réduction des déchets, concours de récupération de piles dans les écoles, EnviroClubs, familiarisation des professeurs de sciences aux aspects environnementaux d’une aluminerie, éducation à la citoyenneté et rapport annuel à la communauté sur le développement durable, sont autant d’activités dans lesquelles nous sommes impliqués. Alcoa Canada Première fusion au Québec s’est mérité l’an dernier le « Prix Canadien d’Excellence pour l’Éducation Écologique », remis par le Réseau Canadien d’éducation et de communication relatives à l’environnement (EECOM), dans la catégorie « entreprise privée remarquable », pour ses initiatives visant à éduquer tant ses employés que le public en général en ce qui à trait à l’environnement. Photo de Marc Piché fondement du développement durable Ces initiatives sont le fruit d’un effort collectif impliquant plusieurs dizaines d’employés d’Alcoa au Québec et plusieurs partenaires. Nous sommes heureux d’avoir remporté ce prix qui nous encourage à faire encore mieux et à entreprendre de nouveaux projets dans les années à venir. magazinevie ALCOA 57 l’énergie Photo Œil pour Œil 60 Michel Perron et Geoffrey Paquet lors des changements aux clapets centraux magazinevie ALCOA l’énergie Il suffisait d’y penser… par Michel Perron et Nadine Tremblay Dans le cadre de son programme d’économie d’énergie, l’usine de Deschambault encourage les différents secteurs à prendre des initiatives pour réduire la consommation d’électricité et de combustibles. C’est ce qui a motivé l’équipe Environnement-Air à effectuer des essais sur ses ventilateurs de contre-courant servant au « décolmatage » des sacs aux épurateurs de l’électrolyse. Qu’est-ce que le décolmatage ? Si on compare un épurateur à un aspirateur, le décolmatage sert à décoller les particules accumulées le long du sac. C’est un peu comme le secouer ! En 1995, après avoir constaté que la pression au clapet central (arrivée d’air) était la même que la pression atmosphérique, dû à la perte de charge, nous avons conclu que les ventilateurs fonctionnaient inutilement. Nous avons déconnecté une partie de conduite, et vite constaté que le décolmatage s’effectuait sans problème. Les travaux pour enlever la totalité des conduits se chiffraient à plus de 100 000 $. Un deuxième essai, à un endroit différent sur le conduit, a été fait. Malheureusement, lors des températures froides, cela causait des problèmes d’opération, l’air étant trop dense pour effectuer un décolmatage adéquat. Finalement, en septembre 2002, une ouverture a été pratiquée directement à l’entrée du clapet central. Un mois plus tard, on pouvait conclure à l’efficacité de cette modification, qui a depuis été faite sur tous les dépoussiéreurs. Les frais annuels d’opération et d’entretien de ces ventilateurs représentent environ 73 000 $. Les modifications ayant coûté à peine 1 500 $, le retour sur investissement a été réalisé en moins d’une semaine ! On a économisé plus de 1 500 mégawatts-heure/année (MWh/a). magazinevie ALCOA 61 Faites le compte ! par Claude Gauthier Le procédé d’électrolyse de l’aluminium requiert beaucoup d’énergie électrique. Chaque tonne de métal demande près de 13 700 kilowatts-heure. Comme la production totale pour les trois usines du Québec atteint environ 1 050 000 tonnes métriques par année, faites le compte ! Lors de l’évaluation de projet pour accroître la production en augmentant l’ampérage des cuves, l’élément « énergie requise » constitue toujours un élément stratégique. Plusieurs projets d’augmentation d’ampérage ont déjà été réalisés et de nouveaux sont actuellement scrutés à la loupe. D’ici quelques années, nous prévoyons augmenter la production de plus de 100 000 tonnes métriques par année en modifiant les cuves actuellement en opération. Ce sont des projets qui s’étendent sur quelques années, mais sachant que la durée de vie des cuves varie de cinq à huit ans, c’est dès maintenant qu’il faut définir le design optimal de la cuve selon l’ampérage prévu. Forts de ces connaissances, comment s’y prend-on pour augmenter l’ampérage sur les cuves existantes en minimisant l’utilisation d’énergie ? Il faut d’abord savoir comment est utilisée l’énergie dans la cuve. Une portion de l’énergie produit de l’aluminium, l’autre est transformée en énergie thermique. Plus on augmente l’ampérage, plus on produit d’aluminium… et d’énergie thermique qu’on doit évacuer. Sans entrer dans le détail, il y a deux possibilités lorsqu’on augmente l’ampérage sur une cuve, soit évacuer plus d’énergie thermique ou changer les caractéristiques de la cuve pour prévenir l’augmentation d’énergie thermique. La deuxième approche est certainement la meilleure, car on parle de réduction à la source, ce qu’Alcoa a toujours privilégié. Cependant, il faut savoir que pour la majorité des projets, une combinaison des deux approches doit être utilisée car il est impossible de modifier plusieurs centaines de cuves rapidement. Lorsque la première approche doit être utilisée, des ajustements d’opération sont faits sur les cuves pour minimiser l’augmentation de consommation électrique spécifique. Une approche généralement utilisée pour une période de transition en attendant d’avoir modifié toutes les cuves. Durant cette période, les cuves arrivant en fin de vie sont remplacées par le nouveau design qui permet l’opération à ampérage augmenté. Il est à noter que le nouveau design peut également utiliser l’une ou l’autre approche. Au cours des dernières années, nos réalisations démontrent l’accent mis sur la réduction à la source. Citons comme exemples : l’utilisation de matériaux plus conducteurs, l’évacuation plus performante des bulles de gaz dans le bain électrolytique, le redimensionnement des anodes, un ensemble cathodique plus conducteur et la diminution des variations du procédé. Toutes ces réalisations se traduisent par des réductions de consommation électrique propres aux différentes technologies utilisées. Ça vaut la peine. Quelques centaines de kilowatts-heures par tonne d’aluminium produite pour une production d’environ 1 050 000 tonnes par année. Faites le compte ! 62 magazinevie ALCOA Photo de Gilbert Duclos l’énergie magazinevie ALCOA 63 v Éclairs à Baie-Comeau Photos de David Martin 64 De l’énergie magazinevie ALCOA l’énergie par Richard Lamarche Comme vous l’avez constaté, l’année 2002 s’est terminée sur un coup d’éclat pour Alcoa au Québec. L’annonce du projet de modernisation de notre usine de Baie-Comeau, un investissement d’un milliard de dollars, assurera la pérennité de cette usine, éliminera les émissions des vieilles cuves Soderberg tout en permettant d’augmenter la capacité de production. L’entente avec le gouvernement du Québec permettra de combler des besoins supplémentaires de 175 MW en électricité. Une seconde entente a été conclue en mars 2003 afin de doubler la capacité de l’Aluminerie de Deschambault. Ces nouveaux besoins en électricité nous rappellent la valeur de cette ressource. D’ailleurs, notre fournisseur, Hydro-Québec, affirme que ses disponibilités s’amenuisent et que la croissance de la demande au Québec l’obligera sous peu à enclencher d’importants projets de production. Ainsi, il devient de plus en plus important que nous utilisions l’énergie de façon optimale, aussi bien pour réduire nos coûts que notre impact sur l’environnement. dans l’air… Nos actions en matière d’efficacité énergétique ont été amorcées l’an dernier et s’accentueront en 2003. Dès le début de 2002, Alcoa s’est dotée d’un comité ayant pour tâche d’évaluer, de planifier et de recommander des actions qui permettent l’amélioration de notre performance énergétique. Ainsi, nos usines de Massena ont procédé à une évaluation systématique et détaillée de l’ensemble des usages énergétiques. Des représentants du Québec ont participé à cette démarche et ont été en mesure de partager leur expérience et de rapporter chez eux les constats. Nos usines ont déjà identifié des pistes d’améliorations. Cependant, pour que les résultats soient durables, il faut former et voir à ce que chacun développe de bons réflexes. L’année qui s’amorce verra se réaliser dans nos usines du Québec d’autres évaluations énergétiques qui identifieront des opportunités d’économies. Nous examinons toujours des projets de production d’électricité, mais rappelons-nous qu’une bonne façon de rendre l’énergie disponible, c’est d’abord de l’économiser. En fin de compte, la meilleure pratique pour produire de l’aluminium, c’est d’utiliser efficacement chaque kilowatt. magazinevie ALCOA 65 la vie au travail 50e anniversaire de la Fondation Alcoa par Lucille Montambault Novembre 2002 marquait le 50e anniversaire de la Fondation Alcoa. Afin de souligner comme il se doit ce demi-siècle, les usines d’Alcoa ont célébré, à travers le monde, 50 ans d’implications communautaires. Les usines du Québec ont également pris part à ces célébrations en organisant, dans leurs régions respectives, des activités d’anniversaire. Aussi, à l’Aluminerie de Deschambault, l’année 2002 rappelait que dix belles années s’étaient écoulées depuis son démarrage. L’aluminerie a célébré, le 19 novembre dernier, en compagnie de quelques 400 représentants d’organismes, de fournisseurs et de partenaires locaux, le 50e anniversaire de la Fondation Alcoa et le 10e anniversaire de son usine. C’est à la salle Luc Plamondon de la Polyvalente de Donnacona que se sont déroulées les célébrations. La soirée a débuté par un gala ayant pour but de souligner le 50e anniversaire de la Fondation Alcoa. Les représentants de l’Aluminerie de Deschambault en ont profité pour faire l’annonce de plusieurs implications, tant humaines que financières, auprès d’organismes de la région. Plus de 110 000 $ ont été distribués lors de cette soirée. Depuis 50 ans, la Fondation Alcoa a versé plus de 535 millions $ aux organismes des régions où Alcoa est présente. En 2002, c’est plus de 34 millions $ qui ont été distribués par la Fondation. En plus d’inviter ses usines à s’impliquer, Alcoa va encore plus loin : des programmes sont en place afin d’encourager le bénévolat des employés dans leur milieu. « La région de Portneuf regorge de personnes généreuses qui s’engagent au sein de différents organismes. Ces personnes Le temps de célébrer ! Photos Œ il pour Œ il 10e anniversaire de l’Aluminerie de Deschambault 68 magazinevie ALCOA la vie au travail méritent d’être écoutées et soutenues car elles contribuent à la qualité de vie des personnes dans le besoin. Lorsqu’on regarde autour de nous, ce n’est pas le choix qui manque, il y a tant d’organismes à but non lucratif qui font un travail remarquable et ce, avec de tout petits moyens », a affirmé Jacques Alain, directeur général de l’aluminerie. « Il est important d’appuyer les organismes humanitaires de notre région, j’invite les autres entreprises à en faire de même. Nous avons la chance d’être en santé et de travailler, c’est un juste retour des choses de partager avec ceux qui en ont besoin », a-t-il ajouté. Par la suite, les invités ont assisté à la célébration du 10e anniversaire où on a rendu hommage à tous les partenaires de l’aluminerie. C’est avec reconnaissance que Jacques Alain a remercié la population de Portneuf. « Bien qu’encore très jeune, notre usine fait parler de ses performances et de ses innovations. Pour atteindre des résultats de haut niveau, il faut être entouré de gens de qualité et vous en êtes. La confiance et le support que vous nous avez démontrés depuis le début nous ont permis de faire notre marque et saura, j’en suis convaincu, nous apporter de nouveaux défis. » Pour couronner la soirée, Bernard Voyer, grand explorateur québécois et conférencier de renom, a partagé ses expériences lors de ses grandes expéditions. Durant les jours qui ont suivi, ce fut au tour des employés et de leurs conjoints de célébrer le 10e anniversaire de leur usine à la salle Plamondon. Trois activités similaires ont été organisées afin de donner la chance à tous les employés d’y participer. Lors de ces événements, Jean-Pierre Gilardeau et Louis-Régis Tremblay, tous deux ex-directeurs de l’aluminerie se sont joints à Jacques Alain pour commémorer cet événement et rappeler les faits marquants. Un cocktail amical clôturait chaque soirée. magazinevie ALCOA 10e anniversaire de l’Usine de tige de Bécancour par Sylvie Nobert 2002, une année festive pour l’Usine de tige Alcoa de Bécancour, autrefois Usine de tige Reynolds, qui a célébré son 10e anniversaire. La construction de l’usine de tige a en effet débuté à l’été 1990 pour se terminer au début de l’année 1992. La toute première bobine de tige a été produite en mars 1992. Depuis ce temps, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et les façons de faire ont été modifiées, entraînant des changements pour plusieurs. Au cours des dix dernières années, les employés ont su s’adapter, évoluer ensemble et préserver leur esprit d’équipe. Faisant désormais partie du groupe Alcoa, l’équipe pourra relever de nouveaux défis, gardant en mémoire ses valeurs premières. La santé, la sécurité et l’environnement, le respect des employés, de leurs idées et l’égalité en matière d’emploi, le support et la satisfaction de nos clients, l’amélioration dans la poursuite vers l’excellence, la satisfaction de nos actionnaires, et la responsabilisation individuelle et en équipe de nos comportements, actions et résultats. Le 26 juin 2002, un événement spécial a été organisé, sous un chapiteau érigé sur les terrains de l’usine, pour fêter le 10e anniversaire. Une journée de maintenance générale a été planifiée afin que le plus d’employés possible puisse y participer. Tous se sont rappelés de bons souvenirs autour d’un méchoui. La fête fut un succès. Souhaitons qu’il y aura encore de nombreuses belles années à venir… 69 Quelle sera ma profession ? par Laurent Pascal Je suis père de deux jeunes adultes et depuis quelque temps, ils me questionnent souvent au sujet des professions. J’essayais d’y répondre au meilleur de ma connaissance, mais je voyais bien qu’ils leur manquaient de l’information… Puis un jour, j’ai lu un article qui parlait d’Alcoa, des liens qu’elle crée avec sa communauté et qu’ensemble, ils forment une grande famille. Alors là, j’ai eu une idée du tonnerre ! Comme il existe plus de 17 professions à l’Aluminerie de Bécancour et que les jeunes ont besoin d’exemples concrets pour les aider à décider de leur avenir, j’ai décidé de regrouper tout cela et d’organiser une journée « Choix de carrière ». Après en avoir discuté avec Louis-Régis Tremblay, notre président, qui a bien aimé mon idée et m’a donné le feu vert, j’ai vérifié avec les commissions scolaires s’il y avait de l’intérêt. J’étais tombé pile ! Selon monsieur Michel Ringuette, conseiller en orientation de l’école des Pionniers, une activité comme cellelà s’inscrit très bien dans la philosophie de l’école orientante qui vise, entre autres, à rendre concrets les apprentissages scolaires. J’ai alors recruté 26 de mes collègues de travail pouvant se rendre disponibles pendant une journée afin de démystifier leur profession en montrant aux étudiants ce qu’ils font comme travail et en répondant à leurs questions. Nous avons préparé en équipe cette journée « Choix de carrière ». Avec un peu de gymnastique mentale, nous avons réussi à organiser des présentations sur deux des trois premiers choix de carrière qu’avaient soumis les élèves. Le 15 novembre 2002, une centaine d’élèves de cinquième secondaire ont eu la chance de passer une journée à l’Aluminerie de Bécancour pour mieux connaître deux professions ! À la fin de la journée, je peux vous assurer que les personnesressources autant que les étudiants sont sortis enrichis de cette expérience. Photo de Stéphane Lessard (Le Nouvelliste) Voici d’ailleurs quelques commentaires recueillis : 70 Au laboratoire, Guylaine Philibert en compagnie des étudiants • « Au cinquième secondaire, on nous demande de choisir un métier mais on n’a rien de concret pour se décider » • « Une visite comme celle-ci permet de mieux se connaître et de voir ce qu’on aimerait faire » • « À l’école, on fait des tests pour nous aider dans notre orientation et on nous propose des métiers, mais on ne sait pas ce que le monde fait dans la vraie vie. On devrait avoir plus de visites comme celle d’aujourd’hui… » Le succès de cette expérience m’a incité à entreprendre des démarches avec une autre école pour 2003. Mon souhait est d’avoir davantage de personnes-ressources pour que les jeunes aient encore un plus grand choix de professions ! magazinevie ALCOA la vie au travail Festival de la santé par Marc Piché En décembre 2002, plus de 700 employés, contractuels, et familles de l’Aluminerie de Deschambault, ont participé au premier Festival de la Santé sous le thème : Santé la vie ! L’activité organisée par le Service santé de l’aluminerie, a permis aux participants de visiter une quarantaine de kiosques animés par des professionnels de la santé. Physiothérapie, ostéopathie, acuponcture, soins dentaires, soins visuels, programme d’aide, kinésiologie, orthothérapie, massothérapie, luminothérapie, podiaterie, naturopathie, yoga, chiropratie et nutrition, ne sont que quelques-uns des domaines de la santé ayant été présentés aux participants. Santé Photos de Marc Piché la vie ! magazinevie ALCOA 71 Photo Œ il pour Œ il 72 Opération aux fours à cuire magazinevie ALCOA la vie au travail Une première mondiale à Deschambault magazinevie ALCOA par Lucille Montambault Au printemps dernier, l’équipe des fours à cuire de l’Aluminerie de Deschambault a réussi à se démarquer en atteignant une performance de 200 tours de feu au secteur des Électrodes. Vous me direz, mais qu’est-ce qu’un tour de feu ? Un tour de feu, c’est l’âge des cloisons. Nous avons deux fours et sur chacun d’eux, il y a deux feux qui avancent à chaque 24 ou 28 heures. À chaque fois que les rampes d’un feu passent sur une chambre (comprenant sept cloisons) celle-ci vieillit d’un tour de feu. Dans toutes les alumineries du monde, une des grandes préoccupations aux fours de cuisson est la perte des cloisons par la dégradation chimique des briques. Le très bas taux de sodium que l’on retrouve dans les anodes cuites prévient la dégradation chimique et physique des murs du four et empêche le gonflement en hauteur de ceux-ci. Puisqu’à l’Aluminerie de Deschambault, la courbure des cloisons est le principal problème à combattre, les efforts ont plutôt été mis à comprendre le processus de mouvement des cloisons et des murs transversaux. Une recherche des éléments provoquant la courbure a été faite et différentes méthodes de redressement ont été tentées afin d’enrayer le problème. Un suivi très serré sur chartes de contrôle est exercé sur différents paramètres aussi bien au niveau des briques, des cloisons, des murs transversaux que sur l’ensemble du four. Il est important d’éviter de surchauffer le four car ça affecte directement les briques. De plus, l’entretien minutieux des deux fours à cuire fait partie intégrante de la recette gagnante. Les opérateurs en sont conscients et oeuvrent en ce sens. Cette belle performance n’arrive pas comme par magie. Cette façon de faire est assez exceptionnelle de la part d’opérateurs dans l’industrie. Ils ont participé à l’amélioration de la performance des fours. Toute l’équipe a travaillé à trouver la source du problème. Les détails ont été pris en considération et ont été étudiés et analysés minutieusement. Ce fut un travail constant, un travail de tous les jours. Chaque tour de feu additionnel devenait une petite victoire pour cette équipe très soucieuse de ce problème. Aujourd’hui, leurs efforts sont récompensés et ce résultat permet à l’Aluminerie de Deschambault de se démarquer, une fois de plus ! 73 L’école au travail à l’Aluminerie de Baie-Comeau par Daniel Savard L’équipe du secteur Formation est constituée de formateurs occasionnels, d’un coordonnateur-planification, d’une agente administrative et du chef du secteur du développement des ressources humaines. Les programmes de santé et sécurité, les normes qualité et environnementales, les changements technologiques jumelés à la recherche d’une amélioration continue avec le système de gestion Alcoa (ABS) font partie des raisons qui expliquent le besoin de formation à notre usine. Dans le but de protéger l’ensemble du personnel, la formation a joué un rôle de premier plan ces dernières années. Le nombre d’accidents a diminué de façon remarquable. Une approche éducative favorise un milieu sain et sécuritaire. La formation peut permettre à un secteur de hausser son rendement en simplifiant sa démarche de production. En effet, la formation contribue directement à simplifier les méthodes de travail et à faciliter leur contrôle, notamment à l’aide des instructions de travail (modes opératoires) rédigées par les formateurs occasionnels. Les méthodes de travail standardisées sont, de plus, la base d’un bon système de gestion environnementale, tous s’en trouvent donc gagnants. La recherche d’une amélioration continue (ABS), si chère à la philosophie Alcoa, ne peut trouver meilleure alliée que la formation. Les employés sont invités à réfléchir sur les gestes qu’ils posent quotidiennement dans l’usine, ce qui les amènent du même coup à être plus conscients de l’importance de leur rôle dans l’entreprise. La direction de l’Aluminerie de Baie-Comeau croit que la formation constitue un excellent moyen de maximiser le rendement dans son usine. Pour Jerry Touzel, directeur des ressources humaines, « la formation constitue le moyen par excellence de garantir une amélioration continue dans le domaine de la sécurité, de l’environnement, de la qualité de nos produits ainsi que de la satisfaction de notre clientèle. C’est aussi une occasion d’enrichissement personnel pour chaque personne de l’usine ». 74 magazinevie ALCOA la vie au travail magazinevie Photo de Pierre Guité ALCOA 75 Photo Œ il pour Œ il Le 23 janvier 2002, l’équipe de la Maintenance d’Alcoa à Deschambault se méritait le prix NAME Award présenté par la Foundation for Industrial Maintenance Excellence. Sur la photo de gauche à droite : Jacques Alain, directeur général, François Labonté, électricien, Pascal Cléry, directeur de la maintenance, Jocelyn Perron, mécanicien, Richard L. Dunn, éditeur du Magazine Plant Engineering, Louis-Georges Tessier, mécanicien, André Marcotte, mécanicien, Pascal Tessier, mécanicien. par Lucille Montambault et Marco Plante La performance de l’Aluminerie de Deschambault en matière de maintenance est désormais reconnue. En effet, l’équipe a reçu le prestigieux prix North American Maintenance Excellence (NAME) Award 2002, dans la catégorie Production en continu « Continuous Manufacturing ». Un prix qui classe ce secteur comme l’un des meilleurs en Amérique du Nord. Le « NAME Award » est un programme de reconnaissance annuel mis en place par la « Foundation for Industrial Maintenance Excellence » ayant pour but de reconnaître les compagnies nord-américaines qui excellent en maintenance. Ce prix a une particularité : pour gagner, il faut être meilleur que le gagnant précédent. En 1989, lorsque les dirigeants d’Alumax ont préparé, en collaboration avec la Commission scolaire de Portneuf, un programme de formation d’apprentis mécaniciens et électriciens, c’était très innovateur. Démarrer une usine avec une équipe de maintenance composée, entre autres, d’une soixantaine d’apprentis, ayant pour seule expérience en aluminium un séjour de formation de deux semaines dans une aluminerie, était du jamais vu. Les méthodes de travail élaborées, la connaissance acquise et l’implication de chacun prouvent que ce sont les personnes qui font la différence. L’ Aluminerie de Deschambault reconnue en Amérique du Nord L’équipe de plus de 150 personnes a été chaleureusement félicitée par leur directeur, Pascal Cléry, lors de la remise du prix. Il a souligné leur mérite d’avoir développé une approche de classe mondiale et une façon de faire de la maintenance, tout en assurant une disponibilité opérationnelle optimum. Il est vrai que la maintenance à Deschambault n’est pas celle dont on a l’habitude. En plus des opérations traditionnelles, les employés de maintenance participent aux équipes de résolution de problèmes et de recherche et développement. Leur implication va même jusqu’à la conception de nouveaux outils, toujours dans un souci d’amélioration continue. De plus, les méthodes avant-gardistes d’analyses en maintenance préventive et prédictive leur permettent de faire des gains pour protéger l’environnement. « Nous pouvons être très fiers de ce prix, car il est le fruit du labeur des 11 dernières années. Avec cette récompense, l’aluminerie est dorénavant reconnue comme une société nordaméricaine exemplaire pour son programme de maintenance et pour l’interaction entre la maintenance et les autres secteurs de l’usine », a déclaré Jacques Alain, directeur général de l’Aluminerie de Deschambault. En 1998, Alcoa se portait acquéreur d’Alumax. Dès lors, l’aluminerie a été reconnue pour son programme de maintenance au sein de l’organisation. Le modèle de fiabilité adopté par Alcoa a d’ailleurs été initié à Deschambault. 76 magazinevie vie magazine ALCOA ALCOA La maintenance à son meilleur Ghislain Béland, un artisan du projet de régénération des huiles usées par Marco Plante, Jacques Mimeault et Nadine Tremblay En 2002, l’équipe Maintenance de l’Aluminerie de Deschambault s’est vu décerner le NAME Award (North American Maintenance Excellence) pour l’excellence de ses activités. Parmi les façons de faire qui lui ont valu ce prix, côté santé-sécurité au travail, on retrouve l’élimination de risques de blessures lors de la manipulation d’équipements lourds ou de tâches répétitives. Du côté environnement, la régénération du glycol et de certaines huiles usées, l’augmentation de la durée de vie des pneus de 100 à 1 500 heures en moyenne et la conformité à la nouvelle réglementation québécoise sur les substances appauvrissant la couche d’ozone avant même son entrée en vigueur sont autant de bonnes pratiques qui ont attiré l’attention. Christian D’Anjou inspecte les pneus d’un chariot élévateur Toutes ces idées viennent directement des membres des équipes de la maintenance qui croient encore que l’amélioration est essentielle pour demeurer un chef de file. Par le NAME Award, les efforts de ces employés ont été reconnus. Roger Montambault et Christian Beaudry procèdent à la régénération du glycol 78 magazinevie ALCOA Alain Genois opère le nouvel instrument de calibration de la balance des anodes crues magazinevie ALCOA Photo Œ il pour Œ il la vie au travail 79 Photo Œ il pour Œ il Daniel Boulianne, Alain Genois, Guy Douville et Claude Moisan analysent les horaires afin de donner un coup de main à leurs confrères. Manquant sur la photo : Nicolas Marcotte On se serre les coudes ! par René Audet, Christian Gariépy et Lucille Montambault Dans toute organisation, il arrive qu’à un certain moment, des événements imprévus nous amènent à faire face à une situation critique où la seule solution est l’engagement de tous. C’est ce qui est arrivé à l’Aluminerie de Deschambault durant l’été 2002. Commençons par le début… Au secteur électrolyse de toute aluminerie, on retrouve un calendrier de planification de démarrage des cuves. Comme la vie d’une cuve n’est pas éternelle, on doit la reconstruire à intervalle de cinq à sept ans, selon l’usure. Il arrive, lorsque l’usure est trop avancée, qu’une cuve doive être arrêtée de façon préventive. Un calendrier de planification est donc nécessaire afin d’assurer une bonne condition des cuves en tout temps. L’été étant la période de vacances et des températures plus chaudes, aucune cuve d’électrolyse ne devrait, en principe, être démarrée entre le 23 juin et le 4 août. En 2002, le démarrage de cinq cuves était prévu entre le 5 et le 24 août, afin d’éviter les contraintes thermiques et libérer le maximum de temps de vacances aux opérateurs durant la période estivale, tout en gardant bien sûr, les 264 cuves en opération. Voilà qu’en juillet 2002, un événement majeur est venu troubler ce calendrier de planification. En effet, au milieu de l’été, nous avons eu la malchance de devoir arrêter six de nos cuves en l’espace de dix jours. Il nous fallait donc mettre en place rapidement un plan de redémarrage des cuves. En plus de perturber les opérations normales, une cuve arrêtée ne produit pas de métal et rend ses voisines plus difficiles à opérer. Multipliez maintenant ce nombre par six et imaginez ce que ça donne lorsque cela se produit durant la période des vacances où les effectifs sont au minimum. On a donc lancé un appel à l’aide à tous les employés en les informant de la situation critique. Tous ont bien compris l’urgence de la situation et ont déployé des efforts remarquables. En effet, entre le 23 juin et le 24 août, il a été possible de 80 redémarrer onze cuves. Toute une réussite, considérant que nous étions en période estivale et que nous devions respecter les contraintes thermiques, car il n’était pas question d’exposer les employés à aucun risque. Plusieurs actions ont contribué à ce succès : • Tout d’abord, cinq opérateurs du secteur électrolyse, qui étaient en mandat au secteur maintenance, sont revenus au secteur d’origine pour une période de trois semaines • Plusieurs mouvements de main-d’œuvre, dans tous les secteurs de production, ont été faits pour faciliter les opérations à l’électrolyse et au centre de rénovation des cuves • Les opérateurs ont travaillé sans compter leurs heures. Il y en a même qui ont annulé ou reporté leurs vacances. D’autres, qui avaient entendu parler des problèmes qui régnaient à l’usine ont spontanément arrêté leurs vacances pour mettre l’épaule à la roue et ainsi contribuer au retour des opérations normales. Certains ont même demandé pourquoi on ne les avait pas appelés chez eux, durant leurs vacances, car ils seraient rentrés pour aider, eux aussi, à régler la crise. Tout se faisait spontanément et volontairement, ça venait de leurs tripes ! • Finalement, ce tour de force a été réussi grâce à la collaboration des différents secteurs de l’usine et de l’agence qui nous fournit les opérateurs temporaires. Toutes ces interventions, faites en respectant la sécurité de chacun, ont permis de revenir au calendrier de planification initial avant la fin de l’été et même de dépasser notre objectif de production de métal en 2002. Voilà une preuve éloquente du professionnalisme et de la capacité d’adaptation de toute l’équipe. On parle souvent du dynamisme des citoyens de certaines régions, aujourd’hui nous pouvons dire, sans hésitation, qu’en cas de pépin, à Deschambault on se serre les coudes ! magazinevie ALCOA la vie au travail par Serge Pearson « Le PAE m’a aidé lorsque j’en ai eu besoin. Et bien, c’est à mon tour d’aider mes compagnons et compagnes de travail. » C’est en ces termes que parle Gaétan, un agent de référence du Programme d’aide aux employés qui a déjà fait appel aux services des professionnels du programme. Ce programme est une ressource pour aider les gens aux prises avec des difficultés soit d’ordre personnel ou familial, soit au travail. L’aide est fournie en toute confidentialité par des professionnels externes. Ayant commencé modestement au début des années 80, le PAE de l’Aluminerie de Baie-Comeau a su évoluer au fil des ans pour devenir aujourd’hui une ressource d’aide très appréciée des travailleurs et travailleuses ainsi que des membres de leur famille. Photo de Joanie Michaud, Photoscope Une main tendue Pour en arriver là, le PAE a pu compter sur la collaboration d’intervenants externes expérimentés et très compétents en relation d’aide, ainsi qu’à une structure interne formée d’un comité directeur paritaire et de plus de 35 agents de référence, dispersés un peu partout dans l’usine. Tous contribuent à promouvoir le PAE et à être à l’écoute de leurs compagnons et compagnes de travail. L’implication constante de cette équipe s’est traduite en 2002 par plusieurs activités, dont une campagne de recrutement d’agents de référence, une formation de deux jours et des sessions d’information sur le PAE intégrées aux rencontres mensuelles de santé-sécurité. Et ce n’est pas tout ! En 2003, nous envisageons de faire un sondage pour connaître la perception des employés à l’égard du PAE, faire de l’étalonnage (benchmarking) auprès d’autres entreprises afin de chercher des occasions d’amélioration et finalement, actualiser nos dépliants et notre brochure. Pour Guy Côté, représentant de la CSN et membre du comité directeur : « Nous, au syndicat, nous croyons à l’utilité de ce programme pour les travailleurs et travailleuses. C’est pour cela que nous l’encourageons et que nous nous impliquons autant… ». Enfin, dans une société en perpétuel changement, il est rassurant et indispensable de pouvoir compter sur les services de professionnels d’un programme d’aide aux employés pour nous aider à garder un équilibre dans notre vie. C’est une main tendue vers ceux et celles qui en ont besoin. magazinevie ALCOA Photo de Sophie-Gagnon Bergeron Vous pouvez sans doute constater que le PAE de l’Aluminerie de Baie-Comeau est très actif. Comme Gaétan, cet agent de référence, les gens qui y travaillent ont à cœur la réussite de ce programme. 81 Une année faste en santé-sécurité dans les usines d’Alcoa au Québec 82 magazinevie ALCOA Photo de Gilbert Duclos la vie au travail par François Demers Alcoa Canada Première fusion comprend quatre usines de production / transformation de l’aluminium représentant 40 % de la main-d’œuvre dans la division nord-américaine des métaux primaires. Tous ces employés vivent la culture d’une santé et sécurité préventive, qui se reflète dans leurs actions et résultats. Le groupe a performé d’une façon remarquable en 2002, réduisant de plus de 50 % le nombre d’accidents et la gravité de ceux-ci. Ce succès est dû aux équipes de chaque usine qui ont déployé des efforts importants pour prévenir les blessures. magazinevie ALCOA 83 Aluminerie de Baie-Comeau On pourrait commencer le résumé de Baie-Comeau par « Il était une fois… » tant le chemin parcouru en santé et sécurité apparaît comme remarquable. Lorsque l’on regarde rétrospectivement la position de l’usine, il y a quelques années, et celle d’aujourd’hui, un monde les sépare. Terminée l’époque où… • la santé et la sécurité étaient l’affaire d’un petit groupe de personnes • les conseillers en santé et sécurité étaient perçus comme des empêcheurs de tourner en rond • les dépenses en santé et en sécurité étaient vues comme du gaspillage plutôt que comme des investissements • la production avait priorité sur la santé et la sécurité du personnel • nous entendions régulièrement, pour justifier l’inaction, des expressions comme : « C’est normal qu’on se blesse parce qu’on travaille » ou « On a bien trop de travail pour s’occuper de la santé-sécurité ». Cette ancienne vision a été reléguée aux oubliettes et le personnel de l’Aluminerie de BaieComeau entend bien l’y laisser. La vision moderne adoptée par l’usine, fait appel à des concepts beaucoup plus motivants : • un engagement très ferme de la Direction • une politique claire, précise et connue de tous • une priorité accordée à la santé et la sécurité du personnel • une prise en charge par toutes les équipes • une participation active des travailleurs et des travailleuses au sein des divers comités. L’adoption et l’application rigoureuse de ces principes ont provoqué l’émergence d’une véritable culture santé-sécurité à l’Aluminerie de Baie-Comeau. Elle en est certes encore à ses débuts, mais des progrès très significatifs sont observés quotidiennement. Les attitudes et les comportements changent; la santé-sécurité est une valeur de plus en plus intégrée à toutes les activités quotidiennes. Tant d’efforts ont donné des résultats remarquables. Ils n’ont été possibles que grâce à l’implication et à la plus entière collaboration de tout le personnel de l’usine dans les différentes facettes de la prévention des accidents de travail. Par contre, le nombre d’accidents demeure encore beaucoup trop élevé et il devient de plus en plus difficile de faire des gains aussi significatifs. Une seule personne blessée en est une de trop et il nous faut sans cesse travailler à éliminer complètement les accidents de notre milieu de travail. L’Aluminerie de Baie-Comeau a toutes les raisons d’être très fière de ce que son personnel a accompli et il ne fait nul doute que ce dernier saura relever les nouveaux défis qui l’attendent avec autant de brio que par le passé. 84 magazinevie ALCOA la vie au travail Bravo Baie-Comeau ! • Un taux d’accidents avec perte de temps réduit de 28 % par rapport à l’an dernier, alors qu’on avait déjà réduit de moitié en 2001 • Une réduction de 50 % des accidents enregistrables • Une réduction du nombre d’entorses et foulures de 50 % • Une réduction du nombre de brûlures de 72 % • Une réduction du nombre de contusions de 53 % • Une réduction des blessures ergonomiques de 47 % magazinevie ALCOA 85 Aluminerie de Deschambault L’Aluminerie de Deschambault a toujours été un chef de file en matière de santé et sécurité. Ayant été la première acquisition d’Alcoa au Québec, elle s’est adaptée à ses normes et continue de s’améliorer. Et ça donne des résultats : zéro accident avec perte de temps en 2002, le plus faible taux de blessures enregistrables des alumineries d’Alcoa nord-américaines, et un excellent programme de formation destiné aux travailleurs. Photos de Guy Beauchesnes La mise en place d’un système pour aider à changer une transmission en évitant les maux de dos est un bel exemple de réalisation pour réduire les accidents. 86 magazinevie ALCOA la vie au travail Aluminerie de Bécancour À l’Aluminerie de Bécancour, on a mis en place plusieurs améliorations pour éliminer les risques d’accidents à la source. Quelques exemples : mise en fonction d’un système de captation et d’approvisionnement pour le remplissage des trémies en soda qui élimine la manutention manuelle, donc le risque de blessures associé ; installation d’un système de levage à l’atelier de brasquage, scellement des cathodes, permettant de soulever des charges contraignantes, donc d’éviter des blessures au dos ; diminution du risque de collision en augmentant la visibilité à certaines intersections, après avoir pratiqué une ouverture de 45 degrés sur des coins de mur. De plus, avec l’aide d’un ergonome, les outils cuvistes anciennement en acier ont été remplacés par des outils en aluminium ou en acier inoxydable dans le but de les alléger et d’en faciliter la manutention. Grâce à de bonnes pratiques de prévention, l’année s’est terminée sans accident avec perte de temps et avec un taux de blessures enregistrables bien meilleur que l’objectif. Usine de tige de Bécancour L’Usine de tige de Bécancour a vécu une année mouvementée marquée par le départ de plusieurs cadres. Soutenue par son personnel, l’usine a quand même maintenu les opérations dans un environnement sécuritaire. magazinevie ALCOA 87 À l’Usine de tige de Bécancour, cinq ans sans accident avec perte de temps, ça se fête ! par Sylvie Nobert et Jocelyn Paquet Photo de Sylvie Nobert Le 17 décembre 2002, l’Usine de tige de Bécancour a célébré son cinquième anniversaire sans accident avec perte de temps. Les principales raisons qui ont contribué à la réalisation de cet exploit sont, entre autres, la réalisation de différents projets, la formation donnée aux employés, une gestion serrée de tous les cas d’accidents et d’incidents de travail et surtout, les efforts fournis par tous au long de ces cinq années. 88 Michel Guimond, directeur de production discute avec quelques employés lors du dîner et de la remise du cadeau pour souligner l’événement Nous savons que les employés sont le moteur d’une entreprise, c’est pourquoi cela n’aurait pu être réalisable sans leur engagement qui a fait de notre usine, une usine plus sécuritaire. Quelques exemples de ce qui a été fait : tournées d’inspection mensuelles, suivi administratif des accidents, comité participatif paritaire santé / sécurité, installation de gardes pour prévenir les chutes, amélioration de la protection sur les machines, système de cadenassage plus sécuritaire ainsi que formation donnée aux employés sur ces derniers éléments. De plus, la mise en place d’autres petits projets reliés à la sécurité des employés a été un facteur à ne pas négliger. En guise de reconnaissance pour ces efforts, un dîner pour tous les employés a eu lieu au Manoir Bécancour. la vie au travail par Pierre Boivin Les matières premières abrasives, comme le bain broyé, l’alumine et le coke, transportés de façon pneumatique causent une usure prématurée des tuyaux qui finissent par percer après seulement quelques années d’utilisation. Lorsque ces lignes de transport se situent à l’extérieur des bâtiments, les fuites de produits peuvent amener une contamination des sols et des eaux de ruissellement. L’Aluminerie de Deschambault a décidé d’investir dans un concept innovateur : des lignes de transport sous surveillance. Il s’agit d’un tuyau à double paroi. On pressurise avec de l’air la chambre entre la paroi interne et externe de chaque section de tuyau. Tout ce système est relié à un transmetteur de pression. Lorsque le matériel abrasif circule dans le tuyau et finit par percer la paroi interne, l’air pressurisé qui se trouve dans la chambre entre les deux parois de tuyau s’engouffre dans la ligne de transport. Une chute de pression est alors enregistrée par le transmetteur de pression qui donne une alarme à l’opérateur. Celui-ci sait à ce moment que la ligne est percée mais il n’y a aucune fuite dans l’atmosphère. Donc, pas de panique ! La ligne est encore opérationnelle. Une série de valves reliant chacune des chambres pressurisées permettra à l’équipe de maintenance d’isoler la section de tuyau qui est percée. Ensuite on procédera au remplacement de la section dans un cadre de travail planifié et non pas en urgence. Ce concept sera appliqué sur notre ligne de transport de bain broyé longue de presqu’un kilomètre, dont la moitié est située à l’extérieur des bâtiments. Sous surveillance : une innovation Pierre Boivin inspecte une ligne de transport de matières premières magazinevie ALCOA Photo Œ il pour Œ il Innover nous permet de mieux protéger l’environnement. 89 L’alumine, matière première qui entre dans la production de l’aluminium 90 magazinevie ALCOA Photo de Gilbert Duclos la vie au travail magazinevie ALCOA 91 la vie dans la communauté Photo de Marc Piché Le sourire de Sandrine partage Alcoa Canada Première fusion Aluminerie de Baie-Comeau Aluminerie de Bécancour Aluminerie de Deschambault Usine de tige de Bécancour 94 magazinevie ALCOA Photo de Luc Juneau la vie dans la communauté La petite Catherine Vaillancourt dans les bras de Marie-Josée Després et Jonathan Frasier, tous deux techniciens ambulanciers à la Coopérative des ambulanciers du Centre du Québec/Mauricie. Un petit chiot pour un gros bobo ! par Michèle Tousignant Pour la petite Catherine Vaillancourt, 4 ans, de ville de Bécancour, le toutou remis par le technicien ambulancier lors de son transport à l’hôpital comptait plus que tous les autres jouets ! C’est pourquoi elle a supplié le Père Noël de retrouver son toutou car elle était tellement triste de l’avoir perdu … Surprise ! Le Père Noël l’a récupéré et lui a remis par l’intermédiaire d’un technicien ambulancier. La petite Catherine pleurait de joie ! Des histoires touchantes comme celles-ci, les techniciens de la Coopérative des ambulanciers de la Mauricie peuvent en raconter plusieurs, car depuis un an, ils donnent des petits toutous aux enfants de 8 ans et moins victimes d’accident ou de traumatisme. L’élément déclencheur a été le terrible accident de SaintJean-Baptiste de Nicolet en 2000 qui a provoqué la mort de huit enfants et causé des blessures à deux autres. C’est à ce moment-là que deux techniciens ambulanciers, Marie-Josée Després et Maurice Bouchard ont réalisé leur impuissance. Il leur fallait trouver rapidement un bon moyen d’intervenir avec ces bouts-de-choux. On peut facilement imaginer le scénario : les enfants souffrent et pleurent, ils ont peur en voyant des magazinevie ALCOA étrangers les entraîner dans leur véhicule… C’est alors que Marie-Josée et Maurice ont pensé : « Quoi de mieux pour nous représenter, nous qui intervenons directement dans des situations médicales urgentes auprès d’enfants en état de choc, qu’un Saint-Bernard qui a le même rôle lors des sauvetages en montagne ? ». C’est ainsi que le projet des toutous Opti-Cam a vu le jour, financé pendant un an par le Club Optimiste de Trois-Rivières pour toute la région du Centre-du-Québec/Mauricie. Pour Marie-Josée et ses collègues ambulanciers, leur projet a, depuis peu, pris une envergure inespérée. C’est en écoutant les histoires émouvantes de Marie-Josée que toutes les usines d’Alcoa au Québec ont décidé de parrainer ce beau geste en achetant 2 000 toutous Saint-Bernard. Ce nombre, calculé selon les statistiques des transports d’enfants par région, est la quantité requise pour les deux prochaines années, pour les enfants du Centre du Québec/Mauricie, de Baie-Comeau et du comté de Portneuf. 95 Centraide, une cause d’Alcoa ! Photo Gentilly Transit Jeunesse Des gens qui aident des gens… Louis-Régis Tremblay en compagnie des adolescents participant à la Coopérative jeunesse de services À Bécancour... « C’est par l’appui de partenaires solides, comme Centraide Centre-du-Québec que Gentilly Transit Jeunesse peut rencontrer ses objectifs d’accompagner les adolescents et jeunes adultes (12-25 ans) dans leur intégration à la communauté. Le soutien financier qui nous a été accordé en 2002 a permis la continuité de nos services auprès des jeunes, que ce soit dans le domaine culturel, sportif, éducatif ou d’intégration en emploi. Quoique ces actions se situent dans une perspective de prévention sociale, elles favorisent aussi l’attachement et l’enracinement des générations montantes envers leur milieu d’origine. » Christiane Gervais, responsable du centre À Deschambault... Dépouillement d’arbre de Noël pour les familles monoparentales, membres de Carrefour F.M. Portneuf par Lucille Montambault Depuis maintenant dix ans, l’Aluminerie de Deschambault appuie une cause qui lui tient particulièrement à cœur, Centraide. Chaque année, une équipe de solliciteurs, formée d’employés, s’assure que tous seront invités à souscrire à cette cause. Il arrive aussi qu’on demande à des organismes qui reçoivent de l’aide de Centraide de venir partager avec nous ce qu’ils ont pu réaliser grâce à cet appui. 2002 a été une année record, car le montant amassé par les employés a connu une hausse de 25 % par rapport à l’an dernier. Les alumineries de Bécancour et de Baie-Comeau organisent, elles aussi, des campagnes de financement à succès auprès de leurs employés. Pourquoi ces succès ? Je ne vous énumérerai pas les raisons qui nous incitent à donner, je vous inviterais tout simplement à lire les témoignages d’organismes humanitaires qui réalisent de grandes choses au sein de nos communautés, grâce aux dons qu’ils reçoivent de Centraide. 96 Carrefour F.M. Portneuf est un organisme sans but lucratif qui vient en aide aux personnes séparées, divorcées, veuves, célibataires avec ou sans enfants ainsi qu’aux familles recomposées du comté de Portneuf depuis 31 ans. Notre mission est de soutenir les personnes dans leur démarche de reprise en main face à la rupture de leur projet familial, et ce, dans le but de les sortir de leur isolement et de les aider à réorganiser leur mode de vie. Notre mission s’actualise à travers les divers services et activités que nous offrons soit : l’accueil et l’écoute téléphonique, les ressourcements, les activités familiales et sociales, les formations, les groupes de partage pour les familles recomposées, les groupes de soutien pour les personnes vivant une rupture ou leurs enfants, les cuisines collectives, les camps familiaux, le groupe d’achats alimentaires, etc. La mise en œuvre de tous ces services ne pourrait se faire sans le précieux support des bénévoles et de nos bailleurs de fonds qui sont principalement la Régie Régionale de la Santé et des Services Sociaux et Centraide. C’est pourquoi lorsque vous acceptez de souscrire à la campagne de financement de Centraide, il est bien vrai que « vous nous aidez à aider des gens ! ». Et croyez-moi, tout comme le comté de Portneuf est grand, les besoins aussi le sont. La pauvreté, l’isolement et la réorganisation familiale s’inscrivent malheureusement dans le vécu de plusieurs. Et c’est toujours pour nous une grande joie de les voir s’en sortir, entre autres, grâce au coup de pouce qu’ils auront pu trouver à Carrefour F.M. Portneuf. Lucie Cliche, agente de développement Carrefour F.M. Portneuf magazinevie ALCOA la vie dans la communauté Dans la Manicouagan... La générosité, ce n’est pas seulement un mot à la mode, c’est une nécessité. Une fois de plus, Alcoa et ses employés de l’Aluminerie de Baie-Comeau l’ont compris. Par leurs dons durant la campagne Centraide, ils se sont joints à la chaîne d’entraide formée « de gens qui aident les gens qui aident les gens » de la région et offrent de l’aide aux familles dans le besoin. Au cours de la dernière année, grâce à l’argent remis par Centraide, treize mamies-caresses ont pu suivre une formation en secourisme afin de continuer l’aide offerte aux parents de jeunes enfants (Répit) et également nous avons pu acheter du matériel de bricolage pour les toutpetits de Frimousses & Cie. Grâce au fonds spécial Fondation Alcoa – Centraide Haute Côte-Nord/Manicouagan, le projet Papis et Mamies Douceurs, permettra à des personnes âgées et à des adolescent(e)s de la Polyvalente des Baies d’offrir des muffins santé, qu’ils auront préparés ensemble, aux jeunes de l’école Leventoux. Voilà un excellent moyen de découvrir toute la richesse de côtoyer des gens de différentes générations et de créer des liens enrichissants. Suzanne D.Foster Coordonnatrice Ressources Familles Manicouagan Nous espérons que la relation entre Alcoa, ses employés et Centraide sera longue et croissante au fil des années, pour le plus grand bien de la communauté. Suzie Francoeur Agente de développement Ressources Familles Manicouagan Ressources Familles Manicouagan prend à cœur son environnement par de petites actions de tous les jours, c’est-à-dire donner une deuxième vie au papier déjà utilisé avant de le recycler. Nous recyclons aussi le carton, les objets de plastique et de verre. magazinevie ALCOA Photos de Roger Lévesque Suzanne D. Foster, coordonnatrice et Suzie Francoeur, agente de développement Ressources Familles Manicouagan 97 Quand besoins et générosité se rencontrent par Gilles Chassé Nous vous faisions part, l’an dernier, de la mise sur pied d’un fonds spécial Fondation Alcoa – Centraide Haute-Côte-Nord – Manicouagan pour venir en aide aux organismes et groupements qui oeuvrent dans le domaine de l’aide à l’emploi, des services aux aînés et du développement économique. Photo de Caroline Landry, Photoscope À sa seconde année d’existence, ce fonds spécial a permis la réalisation de 22 projets répartis sur toute l’étendue du territoire de Centraide Haute-Côte-Nord – Manicouagan. C’est deux fois plus qu’en 2001. Les projets allaient de l’aménagement d’une cour de jeux pour les aînés au tournage d’une vidéo intergénérationnelle, de l’organisation d’activités sociales à des repas offerts aux gens dans le besoin, du maintien d’un emploi jusqu’à la création d’un jardin communautaire adapté aux besoins des personnes en perte d’autonomie. 98 Comment mesurer si cette aide a un impact ? Lorsqu’une dame âgée vous dit : « Merci beaucoup la Fondation Alcoa. Vous ne pouvez pas savoir combien ça nous a fait du bien de recevoir cette aide. Avec ça, nous avons pu réaliser toutes sortes de petites choses qui ont rendu nos gens si heureux ». Avec des mots si simples, mais ô combien significatifs, la réponse est claire. N’est-ce pas là l’essence même d’un don ? L’an prochain, ce sera la troisième et dernière année pour le fonds spécial Fondation Alcoa – Centraide Haute-Côte-Nord – Manicouagan. Gageons qu’il y aura encore beaucoup de bonnes causes à soutenir… magazinevie ALCOA Photo de Jade Beaudin, Photoscope la vie dans la communauté magazinevie ALCOA 99 par Sœur Jeannette Lord directrice de l’Accueil Marie-de-l’Incarnation Pour les enfants, des éducatrices sont là avec leurs compétences, leur désir de donner le meilleur à chacun afin de les outiller pour l’école. La population reconnaît de plus en plus notre service et participe au financement de l’œuvre par des dons généreux. Le personnel d’Alcoa, la Fondation Alcoa, Centraide, le Club Richelieu, des particuliers et, bien sûr, les gouvernements fédéral et provincial soutiennent financièrement l’Accueil. Merci à chacun de vous pour votre soutien, qui nous permet de continuer notre service à ceux qui en ont tant besoin. Photo de Jade Beaudin, Photoscope Depuis près de 25 ans, l’Accueil Marie-de-l’Incarnation accueille les familles monoparentales. Un endroit chaleureux où les mamans peuvent venir partager leur expérience, renforcer leurs capacités parentales. L’Accueil offre aussi une brochette d’activités auxquelles les familles monoparentales sont invitées à participer. Les mamans reçoivent du soutien de toutes sortes durant leur grossesse et après l’accouchement. À l’Accueil, nous formons une grande famille. Un endroit Nous faisons beaucoup de sensibilisation auprès des mamans et des enfants pour la protection de l’environnement. Lorsque nous allons dans la forêt : ne pas briser les arbres, ramasser les déchets que nous avons mis par terre lors d’une collation et la récupération du carton, papier et autres... faire attention pour ne pas gaspiller l’eau, etc. chaleureux monoparentales 100 Photo de Roger Lévesque pour familles la vie dans la communauté Contribuer à la naissance de bébés en santé par Chantal Rochette La Fondation OLO offre gratuitement, chaque jour, aux futures mamans en difficultés financières : un Oeuf, un litre de Lait, un jus d’Orange et des suppléments de vitamines et minéraux. Cette méthode de prévention et de parrainage couvre les 20 dernières semaines de grossesse et coûte 250 $ par bébé. En 2002, Alcoa a appuyé cette noble cause puisque la santé des familles lui tient à cœur. Le don d’Alcoa permettra d’aider 80 enfants à naître en bonne santé. En effet, chaque année, environ 16 000 femmes accouchent au Québec dans un contexte économique très difficile et risquent de mettre au monde un bébé de petit poids ou prématuré. À long terme, des problèmes de santé à la naissance peuvent avoir une incidence importante sur le développement et la santé de l’enfant. Les coûts de santé reliés aux soins postnataux de ces bébés sont évalués à 44 millions $ annuellement. Chaque dollar investi dans le programme de prévention OLO permet de faire épargner à la société jusqu’à 10 $ de ces frais de santé. Vous pouvez visiter leur site internet au www.fondationolo.qc.ca Pourquoi un Oeuf, un litre de Lait, un jus d’Orange ? La malnutrition est une cause importante de bébés de petits poids à la naissance. En améliorant l’apport protéinoénergétique, on peut corriger la malnutrition et ainsi diminuer les risques de donner naissance à un bébé de petit poids. En fournissant un œuf, un litre de lait et une orange, on rencontre 32 % des besoins en énergie et 64 % des besoins en protéines de la femme enceinte. LE LAIT joue un rôle très important pour remplir les besoins de la femme enceinte. C’est une excellente source de protéines, de calcium et de vitamine D. Un litre de lait apporte autant de protéines que 4,5 onces de viande. L’ORANGE est une excellente source de vitamine C. À elle seule, elle comble les besoins en vitamine C de la femme enceinte. Les suppléments alimentaires font partie d’une stratégie globale pour réduire l’incidence des naissances de bébés pesant moins de 2 500 grammes. magazinevie ALCOA Photo de Jacques Plessis-Bélair L’OEUF est un aliment remarquablement équilibré sur le plan protéinique. 101 Une salle « Snozelen » pour des étudiants de l’école secondaire de St-Marcdes-Carrières par Marc Piché Savez-vous qu’à l’école secondaire Saint-Marc-des-Carrières, une classe spéciale regroupe neuf élèves de 5 à 20 ans atteints d’une déficience intellectuelle profonde ? Grâce à la participation financière de la Fondation Alcoa, ces élèves pourront, à compter de 2003, profiter d’une salle « Snozelen ». Cette salle est comme une sphère où la personne, vivant avec un handicap mental ou physique, peut se sentir davantage en sécurité et se détendre. L’espace « Snozelen » est un lieu privilégié pour la recherche de bien-être, grâce à un choix d’expériences sensorielles. L’objectif est de stimuler les sens et d’ouvrir le champ d’expériences de la personne handicapée à partir de ses centres d’intérêts. Cela facilite la compréhension du langage corporel de la personne handicapée et favorise son épanouissement. Cette observation plus fine de l’élève permettra aux éducateurs de mieux le comprendre et le guider dans son développement. Les personnes visées sont, bien sûr, les élèves handicapés, mais aussi les élèves des classes régulières ainsi que le personnel de l’école secondaire St-Marc. En effet, la technicienne en éducation spécialisée, l’animateur de pastorale, la psychologue ou encore la travailleuse sociale de l’école peuvent désormais bénéficier d’un endroit calme et relaxant pour accueillir des élèves de classe régulière en état de crise. Des élèves qui vivraient la mort d’un proche, par exemple, ou le suicide d’un ami, une peine d’amour, le divorce des parents, des abus, un échec scolaire, du stress avant les examens, un conflit à régler, etc. En fait, la salle « Snozelen » recrée l’ambiance d’un feu de camp auprès des élèves réguliers, favorisant ainsi la communication entre eux et avec les différents intervenants. La salle pourrait aussi être utilisée par les enseignants en éducation physique qui cherchent un endroit calme pour donner leurs cours de massages. Finalement, tous ceux qui, avant de retourner chez eux après une longue journée de travail, voudraient se détendre afin d’évacuer leur stress, pourraient venir relaxer à la salle « Snozelen », un lieu qui répond à de multiples besoins. 102 magazinevie ALCOA la vie dans la communauté Un spectacle pour aider les jeunes par Michèle Poulain La région se mobilise pour prendre soin de ses jeunes ! Photo de Guy Beauchesne Le spectacle-bénéfice du 11 novembre 2002 a permis d’amasser 75 000 $ au profit du Centre Jean Lapointe pour adolescent(e)s Mauricie/Centredu-Québec, le seul centre réservé exclusivement aux adolescent(e)s toxicomanes dans cette région. Une brochette d’artistes a animé bénévolement la soirée dont Nancy Dumais, François Léveillée, les Trois ténors de l’humour et Pierre Verville. L’animateur de la soirée, Jean-Marie Lapointe, en compagnie de Stéphanie « J’ai appris à me connaître et à aimer la vie. J’ai compris que, sans drogue, on peut s’amuser quand même. » En partageant son expérience, la jeune Stéphanie, âgée de 16 ans, qui a séjournée dix semaines au Centre, a fait vivre au public un moment d’émotion : « J’ai appris à me connaître et à aimer la vie. J’ai compris que, sans drogue, on peut s’amuser quand même. J’ai aussi appris à m’aimer et je souhaite qu’il en soit ainsi pour d’autres jeunes ». Monsieur Louis-Régis Tremblay, président directeur général de l’Aluminerie de Bécancour, avait accepté avec enthousiasme la présidence d’honneur de cette campagne. « Grâce aux artistes, aux bénévoles et aux entreprises qui ont acheté plusieurs billets, nous avons dépassé de 25 000 $ notre objectif initial de 50 000 $ », a-t-il déclaré en remettant le chèque de 75 000 $. Vous pouvez visiter leur site internet au www.fondjeanlapointe.com magazinevie ALCOA 103 Des coups de pouce qui rapportent ! par Michèle Tousignant Voici six belles histoires qui démontrent la générosité de nos employés qui ont offert à leur communauté une des choses les plus précieuses aujourd’hui : leur temps. Ce geste permet aux organismes de recevoir de l’aide bénévole, ce dont ils ont grandement besoin, ainsi qu’une contribution financière de la Fondation Alcoa. En mars, Richard Collard a recruté onze de ses collègues pour offrir leur écoute à une trentaine de membres de L’Association des personnes aphasiques de la Maurice lors d’une activité Cabane à sucre. L’aphasie est peu connue, mais pour la personne qui en est atteinte et ses proches, cela signifie qu’en quelques secondes leur vie est bouleversée par une lésion au cerveau causée bien souvent par un accident vasculaire-cérébral (A.V.C.). Elle provoque un trouble du langage entraînant une perte partielle ou totale de la capacité de communiquer. Pour ces trente personnes cependant, l’initiative de Richard leur a permis non seulement de communiquer cette journée-là, mais aussi de se faire de nouveaux amis puisque certains employés ont poursuivi leur bénévolat ! Travailler en s’amusant... ou s’amuser en travaillant ! En mai, une quinzaine d’employés ont effectué plusieurs travaux d’aménagement sur le terrain du parc-école Terre-des-Jeunes de Bécancour. Ils ont peint, rénové, réparé des modules de jeux et en ont démoli quelques-uns qui n’étaient plus sécuritaires pour les enfants. C’est Carol Gauthier qui a organisé, dans les moindres détails, cette belle corvée ! Comme ce parc-école était en mauvais état et nécessitait des investissements supplémentaires, ce geste a été appuyé par des dons de la municipalité de Bécancour et de la Commission scolaire la Riveraine. Photos de Guy Beauchesne Quel travail d’équipe ! Moi, j’conduis le 4-roues ! 104 En juin, une équipe d’employés se sont donné rendezvous à l’école Omer-Jules Desaulniers de Yamachiche pour effectuer les travaux d’estampillage des livres, d’élaguage de ses collections, de déménagement du matériel et du transport des livres à la bibliothèque municipale. Ce projet a permis à l’école de se prémunir de livres de recherche grâce au don de la Fondation Alcoa, et à la municipalité de s’enrichir de tous ces livres remis à neuf. Après l’événement, Nicole Coutu, l’organisatrice, a mentionné « Je me sens une meilleure personne après avoir fait tout cela pour nos enfants »! magazinevie ALCOA la vie dans la communauté En novembre, c’était au tour de l’École de la Solidarité de St-Narcisse de recevoir un coup de pouce de la part d’une douzaine d’employés pour améliorer la sécurité de son parc-école. Malgré la température froide, les organisateurs, René Pronovost et André Veillette, ont pu rassembler leur troupe et effectuer tous les travaux prévus au programme. Madame Céline Dessureault, présidente du Conseil d’établissement de l’École de la Solidarité a d’ailleurs mentionné que sans l’implication des employés de l’Aluminerie de Bécancour et de la Fondation Alcoa, il aurait été impossible de réaliser ces travaux maintenant ! En décembre, Renzo Tatonetti a recruté 14 de ses collègues pour effectuer un service de raccompagnement lors des deux réceptions de Noël. Plusieurs personnes sont donc retournées chez elles en toute sécurité, grâce aux bénévoles de l’Aluminerie de Bécancour et ceux du Centre d’action bénévole du Rivage pour lequel Renzo œuvre depuis plusieurs années. Cette bonne action fournit, de plus, une aide financière au Centre qui apporte un soutien fantastique à la collectivité en Mauricie. Toujours en décembre, l’organisme « Les Artisans de paix de la Mauricie » prenait véritablement la peau du personnage… du Père Noël. Grâce aux 14 lutins de l’Aluminerie de Bécancour qui lui ont prêté main forte, environ 600 paniers de Noël ont été confectionnés et distribués aux plus démunis de la région. Du bonheur pleins les poumons ! Des bénévoles en action ! Félicitations à tous les bénévoles ! Renzo Tatonetti, l’organisateur magazinevie ALCOA 105 Photos de Roger Lévesque École St-Cœur-de-Marie, Baie-Comeau Quand chacun y met du sien Accueil Marie-de-l’Incarnation, Baie-Comeau 106 magazinevie ALCOA la vie dans la communauté par Gilles Chassé Certaines personnes, même si elles sont très occupées, trouvent toujours du temps pour les autres et pour leur communauté. C’est le cas de trois groupes d’employés qui ont donné de leur temps en 2002 en venant en aide à des organismes, les faisant ainsi profiter du Programme de soutien à l’action bénévole de la Fondation Alcoa. Avec ce programme, un organisme reconnu peut recevoir jusqu’à 4 500 $, si au moins dix employés consacrent un minimum de quatre heures de leur temps libre, chacun, à un projet de l’organisme. À l’initiative de Normand Tremblay et Serge Pearson, 16 employés se sont retrouvés dans la cour de l’École St-Cœurde-Marie de Baie-Comeau. Ils ont participé à la rénovation de ce lieu dont profitent autant les élèves que les habitants des alentours. Au menu des travaux : remise en état du terrain de soccer, ajout de nouveaux buts sécuritaires, pose de paniers de basket-ball et finalement, une beauté refaite au carré de sable. Pour Dany Gauthier et les pompiers de l’Aluminerie de Baie-Comeau, leur cœur et leurs efforts se sont tournés vers l’Accueil Marie-de-l’Incarnation dirigé par Sœur Jeannette Lord. En effet, 31 pompiers et deux pompières ont amassé des objets de première nécessité, des meubles, des vêtements afin que sœur Jeannette puisse continuer à venir en aide aux familles monoparentales (voir l’article Un endroit chaleureux pour familles monoparentales). De nombreux déplacements ont été nécessaires pour apporter le tout à l’Accueil et accomplir cette autre belle mission. Jacques Arseneault, pour sa part, est très engagé auprès de l’unité Domrémy de Baie-Comeau qui œuvre auprès des personnes aux prises avec des problèmes d’alcoolisme et de toxicomanie. Il a convaincu 12 autres confrères de travail, des membres de leur famille et même un retraité, Léon-Denis Pelletier, alias le Père Noël, de participer à l’organisation et à la tenue d’une soirée de Noël mémorable à l’unité Domrémy. Ce fut une belle soirée, une occasion de fraterniser dans l’esprit des fêtes. Trois événements, trois réussites ! Grâce au dévouement de personnes qui n’hésitent pas à dire oui à autrui. La Fondation Alcoa soutient très activement les projets des employés qui font une différence dans leur milieu. Opération Nez Rouge par Daniel Cimon et Camille Maillet Être bénévoles C’est avant tout pour faire plaisir à des gens de notre communauté qui ont envie de s’amuser à l’approche du temps des fêtes que nous sommes bénévoles pour Opération Nez Rouge. De plus, tout en ayant la satisfaction de rendre service, cela nous permet de nous rencontrer entre bénévoles dans la bonne humeur et en dehors des heures de travail. Ramener des gens qui ont fêté, en toute sécurité, à la maison, c’est participer activement à diminuer le nombre d’accidents routiers dûs à l’alcool au volant. Il y a parfois des situations cocasses ou de petites douceurs, comme se faire offrir du sucre à la crème après un raccompagnement. C’est vraiment sympathique. En 2002, 60 bénévoles de l’Aluminerie de BaieComeau ont tenu deux soirées Nez Rouge : 211 raccompagnements ont été effectués et plus de 2 500 $ versés à Sport et Loisir Côte-Nord. magazinevie ALCOA 107 Photo de Guy Beauchesne Clé du minibus en mains, Yvon Bergeron, au centre, est entouré de bénévoles et de certains membres de l’Association des handicapés Un rêve réalisé… par Michèle Poulain C’est avec émotion qu’Yvon Bergeron, président de l’Association des handicapés adultes de la Mauricie (AHAM), recevait les clés d’un minibus adapté. Ce don de 88 000 $ de la Fondation Alcoa permettra à plus de 200 membres de se déplacer facilement. « En permettant à nos membres de sortir de manière autonome, on soulage les familles et on augmente leur qualité de vie », affirme M. Bergeron. « De plus, nous pouvons maintenant offrir notre propre service de dépannage plutôt que de se servir du transport adapté de la STTR qui n’est malheureusement pas toujours disponible », ajoute-t-il. C’est grâce au bénévolat de plusieurs employés de l’Aluminerie de Bécancour que l’Association a vu son rêve devenir réalité. En décembre 2001, 11 employés avaient participé au Programme Action Alcoa, permettant ainsi à l’organisme de recevoir 4 700 $, mais surtout d’avoir de l’aide d’une joyeuse équipe pour organiser une fête de Noël pour les handicapés. 108 La popularité du Programme Action Alcoa effectué pour l’AHAM a fait des petits… Depuis, plusieurs bénévoles s’impliquent régulièrement pour appuyer cette cause ! Ils donnent de leur temps lors des soupers mensuels que l’Association organise pour ses membres. Tous ces bénévoles étaient donc d’excellents ambassadeurs pour convaincre la Fondation Alcoa d’offrir ce moyen de transport aux handicapés de la région. Parfois, les fruits sont plus nombreux que prévus… Le garage Trois-Rivières Ford Lincoln a accepté de garer le minibus sur son terrain. C’est donc gratuitement que ce garage garde l’autobus à l’abri du vol et du vandalisme. Ainsi, à l’exemple d’Alcoa, ce garage a décidé de s’impliquer et d’élargir la chaîne d’entraide. magazinevie ALCOA la vie dans la communauté par Marc Piché Le 16 novembre 2002, 28 bénévoles, 23 gallons de peinture et quatre heures de plaisir ont suffit pour redonner un air de jeunesse aux locaux des Ateliers Triport de Donnacona. Cet organisme sans but lucratif vise le développement et l’intégration au marché du travail des prestataires de la sécurité du revenu et plus particulièrement, ceux vivant avec un handicap intellectuel. Les employés de l’Aluminerie de Deschambault prenaient ainsi part à leur troisième Programme Action de l’année 2002. Ce programme de la Fondation Alcoa permet aux organismes d’obtenir non seulement de l’aide bénévole, mais également un chèque de 4 700 $ qu’ils pourront utiliser afin d’améliorer la qualité de vie au travail des prestataires. De nouveaux dépoussiéreurs ont été installés et des outils mieux adaptés mis à la disponibilité des travailleurs. magazinevie ALCOA Photo de Simon Beaulieu Depuis 1991, l’Aluminerie de Deschambault fournit aux Ateliers Triport des palettes de bois qui sont transformées en une multitude de produits destinés à la consommation. Ateliers Triport 109 par Rémi Pednault Faire du bénévolat ne vous permettra pas de rouler sur l’or… Par contre, ce genre d’expérience permet d’acquérir une richesse hors du commun ! Vous serez plus riche en sachant que vous avez contribué à améliorer l’existence de quelqu’un et si votre temps est consacré à un organisme, votre récompense vous parviendra de toute votre collectivité. Photo de Guy Beauchesne C’est en 1997 que j’ai fait mon arrivée au Festival des Montgolfières de Bécancour. Ayant comme tâche de m’occuper des entrées sur le site, j’occupais la position idéale pour rencontrer une foule de gens qui se réunissent dans le seul but de passer du bon temps. un échange écologique Commanditaire majeur du Festival des Montgolfières de Bécancour, Alcoa a offert au public un thermomètre à l’alcool à tous ceux qui se présentaient avec un thermomètre au mercure. Les thermomètres ont été envoyés à une firme spécialisée en récupération du mercure. Donner pour donner 110 L’aspect fantastique de ces gigantesques ballons, mais surtout l’immense plaisir que j’ai eu à participer à la fête m’ont très vite donné la piqûre de m’investir davantage au sein de l’organisation. Toutefois, jamais je n’aurais pensé me retrouver « Président » d’un tel événement, mais j’ai accepté de tout cœur ! Il s’agit d’une expérience extrêmement enrichissante où j’ai constaté l’importance de travailler en équipe. Je renouvelle mon mandat en 2003, même si je ne suis pas certain d’avoir tous les prérequis pour la présidence. Mais j’ai compris que tout peut s’apprendre. Il suffit d’y croire et de démontrer du bon vouloir. Oui, tout peut s’apprendre et j’en ai appris des choses, entre autres, qu’on reçoit beaucoup plus que l’on donne. Il ne m’est jamais venu à l’idée de compter les heures que j’ai données au Festival, mais ce serait encore plus difficile de compter tout ce qu’il m’a procuré comme satisfaction. Le bonheur de ceux qui m’entourent, les sourires des festivaliers sont autant de récompenses ! Quand vous êtes bénévoles, vous donnez un peu de vous-même, mais vous recevez davantage des autres. magazinevie ALCOA la vie dans la communauté par Lucille Montambault « Pour être la meilleure société au monde, nous devons aussi être la meilleure société au sein de nos communautés. » Alain Belda Dans le but d’entretenir de bonnes relations avec sa communauté, Alcoa encourage ses usines à constituer un comité consultatif communautaire avec des représentants de nos communautés. Un comité consultatif communautaire La mission de ce comité est de faciliter la collaboration entre Alcoa et la collectivité, permettant de mieux comprendre les besoins à long terme et les attentes de chacun et, dans la mesure du possible, d’y répondre. Ce comité peut être constitué, selon les régions, de représentants de divers paliers gouvernementaux, de la Commission scolaire et d’organismes communautaires en environnement et en développement économique. À l’instar de l’Aluminerie de Bécancour et de l’Usine de tige, les alumineries de BaieComeau et de Deschambault ont également implanté leurs « Comité Consultatif Communautaire » respectifs en 2002. Il est encore trop tôt pour évaluer les résultats de cette initiative, mais d’ores et déjà nous pouvons affirmer que les membres du comité de Deschambault sont heureux de participer à ces rencontres d’orientation des besoins du milieu, car elles permettront sûrement de contribuer au mieux être de la collectivité. Membres du comité consultatif communautaire de Deschambault lors de la première rencontre En ce qui a trait à l’Aluminerie de BaieComeau, c’est un début prometteur pour une formule de consultation et de participation qui ne s’était pas vue auparavant. magazinevie ALCOA 111 La distance a de l’importance par Gilles Chassé Considérons aussi la vétusté et l’absence de certains équipements médicaux. Au Centre hospitalier régional de Baie-Comeau (CHRBC), les fauteuils de traitement de chimiothérapie ne répondaient absolument plus aux normes de confort et de qualité de vie des malades (ils avaient certainement plus de 20 ans), il manquait d’appareils d’échographie de telle sorte qu’on devait déplacer les patients d’une salle à l’autre, et pas toujours sur le même étage ! Photos de Pierre Larue Pour les habitants de la région de Baie-Comeau, recevoir des services médicaux spécialisés signifie trop souvent se déplacer à l’extérieur de la région. Cette situation cause énormément d’inconvénients, et on ne parle pas des coûts non remboursés. Considérons les longs délais avant de pouvoir rencontrer le médecin, l’obligation de se déplacer, l’absence du travail, les arrangements spéciaux pour faire garder les enfants pendant quelques jours, et le cas échéant, les autres complications qui s’ajoutent à celle de ne pas être en bonne santé, la solitude ressentie lorsqu’on doit recevoir des soins à l’extérieur. Sans compter la difficulté de recruter des médecins dans une région éloignée comme la nôtre, nous en manquons cruellement. De plus, les médecins ne sont pas portés à choisir un centre hospitalier qui n’offre pas les équipements nécessaires à l’exercice de leur profession. C’est le cas du CHRBC qui ne possède pas encore d’appareil d’imagerie par résonance magnétique. Autant demander à un menuisier de travailler sans outils ! C’est pourquoi la Fondation du Centre hospitalier régional de Baie-Comeau a été mise sur pied. Elle a pour mission de recueillir des fonds afin de favoriser le développement et l’amélioration des services de santé au Centre hospitalier pour l’ensemble de la population de son territoire. Les fonds recueillis sont voués essentiellement au renouvellement ou à l’achat d’équipements médicaux et/ou spécialisés et prioritaires pour le CHRBC. La Fondation est aussi active dans le recrutement des médecins. Depuis plus de dix ans, la Fondation a recueilli des fonds importants pour accomplir sa mission. L’an dernier, elle a lancé une grande campagne pour pourvoir le CHRBC d’équipements majeurs. La Fondation Alcoa a accepté avec empressement de verser une contribution majeure à cette campagne. La population régionale, incluant le personnel de l’Aluminerie, s’est elle aussi mobilisée. Grâce à ce coup de cœur, le CHRBC dispose maintenant de fauteuils et de civières de chimiothérapie confortables, il s’est doté d’un appareil d’échographie de pointe et on a même constitué un fonds qui permettra éventuellement l’achat d’un appareil d’imagerie par résonance magnétique. Ça s’en vient ! Et comme le dit si bien la publicité de la Fondation du CHRBC; donner, c’est un geste posé… pour ne pas s’éloigner ! 112 magazinevie ALCOA la vie dans la communauté par Chantal Rochette Alcoa veut contribuer au développement des jeunes afin qu’ils deviennent de futurs citoyens responsables. C’est à ce titre qu’un projet d’Éducation à la citoyenneté a été implanté en 2002 dans les trois régions où Alcoa est présente au Québec, grâce à un don de la Fondation Alcoa. Éducation à la citoyenneté Le projet s’appuie sur le modèle pédagogique de la recherche-action pour la résolution de problèmes communautaires et vise à former des citoyens et citoyennes responsables en agissant concrètement pour résoudre un problème réel dans, pour et avec leur communauté. Un bilan de ce projet vous sera présenté dans le prochain Magazine Vie 2003. magazinevie ALCOA 113 partage Alcoa Canada Première fusion Aluminerie de Baie-Comeau Aluminerie de Bécancour Aluminerie de Deschambault Usine de tige de Bécancour 94 magazinevie ALCOA dons Alcoa Canada Première fusion (Bureau de Montréal) éducation Fondation du Collège François-Xavier-Garneau Université de Sherbrooke Université du Québec à Trois-Rivières santé enfants/familles Fondation OLO Opération Enfant Soleil Coopérative ambulancière de la Mauricie, de la Côte-Nord et celles couvrant la région de Portneuf Le Show du Refuge développement durable Fondation de l’école St-Gabriel-Archange L’Écho-Logique Réseau des Ressourceries du Québec perfectionnement de la main-d’œuvre Carrefour Jeunesse Montmorency partenariat avec la communauté Les Jeunes Entreprises du Québec Mouvement Québecois de la Qualité Pro Musica Réseau Matériaux Québec Réseau Trans-Al ALCOA lifemagazine DONS_ALCOA_CANADA_FR 1 9/5/03, 10:16:06 AM dons Aluminerie de Bécancour éducation Conservatoire de musique de Trois-Rivières École Omer-Jules Désaulniers Fondation du Collège Laflèche Fondation du Mont Bénilde Fondation Riou-Delorme Institut national de recherche scientifique Ordre des technologues du Québec développement durable Centre de la biodiversité du Québec Écoles de la Commission scolaire La Riveraine Ressourceries du Québec Zip les deux rives perfectionnement de la main-d’œuvre Coopérative jeunesse de service (SADC) santé enfants/familles Association de la Sclérose en plaques Association des Handicapés adultes de la Mauricie Association des personnes aphasiques de la Mauricie Association soccer St-Étienne-des-Grès Bécancour à vélo Cégep de Trois-Rivières - Journée bénévolatjeunesse Centre d’action bénévole du Rivage Centre régional de prévention de la criminalité Chevaliers de Colomb Trois-Rivières - La Guignolée Conseil communautaire CLSC-CHSLD Les blés d’or CSST - Carrefour de la santé/sécurité au travail École de la Solidarité de St-Narcisse École Terre-des-Jeunes de Bécancour Fondation Albatros Fondation Chef Lance l’Eau Fondation des sourds du Québec Fondation du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières Fondation Jean Lapointe pour adolescent(e)s du Centre-du-Québec / Mauricie Groupe Équinoxe Le Bon Citoyen Le centre de bénévolat du Rivage Les artisans de la paix de la Mauricie Opération Enfant Soleil Société canadienne du cancer DONS_ALUMINERIE_BECANCOUR_FR 1 partenariat avec la communauté Association des handicapés adultes de la Mauricie Carnaval de Gentilly Cataractes Pee-Wee AA Centraide Centre du Québec Chambre de commerce de Bécancour Chevaliers de Colomb - Collation des honneurs Club de natation Mégophias Club de soccer St-Grégoire Commission scolaire des Bois-Francs Éclairs de Shawinigan - ligue de crosse Faucons Trois-Rivières Ouest Festival de montgolfières de Bécancour Festival de pêche optimiste St-Jean-des-Piles Festival de soccer Louisfrancien Le Bon Citoyen Les Archers Le Mirador Les Nouveaux compagnons inc. Mont Gleason Mouvement Scouts de St-Jean-Baptiste Nicobec Rive-sud Œuvres du Lac en Cœur Orchestre symphonique de Trois-Rivières Orphéon - Troupe de chant Patinage artistique de Bécancour Prédateurs de Trois-Rivières Atome BB Qualitech Salon de la femme Trois-Rivières 2002 Titans St-Louis-de-France Tournoi novice-midget de Bécancour Tournoi prénovice St-Louis-de-France ALCOA lifemagazine 9/5/03, 9:47:00 AM dons Aluminerie de Baie-Comeau éducation Cégep de Baie-Comeau Commission scolaire de l’Estuaire École Bois-du-Nord École secondaire de Baie-Comeau École secondaire Jean-Paul II École secondaire Serge-Bouchard École St-Cœur de Marie Génies en herbe Baie-Comeau Championnat provincial Polyvalente des Baies Société historique de la Côte-Nord Université de Sherbrooke développement durable Comité ZIP de la Rive nord de l’estuaire Conseil régional de l’environnement de la Côte-Nord Parc Nature de Pointe-aux-Outardes Réseau Trans-Al inc. perfectionnement de la main-d’œuvre Place aux jeunes dans Manicouagan Salon des carrières santé enfants/familles Association de baseball mineur de BaieComeau Association des handicapés adultes de la Côte-Nord Association des personnes retraités de l’Aluminerie de Baie-Comeau Association québécoise de la fibrose kystique Association Récréative des Employés de l’Aluminerie de Baie-Comeau inc. Bonspiel de curling des Agents de la paix Région Côte-Nord Carnaval des neiges Baie-Comeau Centre de prévention suicide Côte-Nord Centre de protection et de réadaptation de la Côte-Nord Championnat des hommes forts du Québec CLSC et Centre d’hébergement de Manicouagan Club d’athlétisme de Baie-Comeau Club de P’Tits Basses Colloque régional de la santé Fondation canadienne Rêves d’enfants Fondation des maladies du cœur du Québec Fondation du CHRBC Journée Familiale La Foulée d’automne Le Grand McDon Loisirs Bois-du-Nord Société canadienne de la Sclérose en plaques - Manicouagan Société canadienne du cancer Baie-Comeau Taekwon-Do Baie-Comeau Tournoi provincial de hockey mineur Unité Domrémy Vallée des Roseaux partenariat avec la communauté Accueil Marie de l’Incarnation Association des pompiers volontaires de Pointe-Lebel Centraide Haute-Côte-Nord/Manicouagan Centre de bénévolat Manicouagan Chambre de Commerce de Baie-Comeau Chevaliers de Colomb - Conseil 3094 Cinoche - Festival du film international Corporation de développement touristique et récréatif de la Péninsule Manicouagan École de musique Côte-Nord Ensemble Polyphone Foire des Arts Gala PME Groupe vocal La Cantilène Le Feuillet Paroissial Légion Royale Canadienne Maison des Femmes de Baie-Comeau Municipalité de Pointe-Lebel Musée Amérindien et Inuit de Godbout Orchestre à cordes de Baie-Comeau Paroisse La Nativité-de-Jésus Paroisse St-Jean Eudes Portes d’espérance inc. Spectacle Arts et Traditions Symposium de peinture de Baie-Comeau Théâtre de Baie-Comeau Vallée des Roseaux ALCOA lifemagazine DONS_BAIE_COMEAU_FR 1 9/5/03, 9:45:55 AM dons Aluminerie de Deschambeault éducation École Bon Pasteur, Cap-Santé École Le Phare École primaire La Saumonière École secondaire Donnacona École secondaire Louis-Jobin École secondaire Saint-Charles École secondaire Saint-Marc École St-Basile Fondation d’aide pédagogique à l’enfance de Portneuf Fondation du Cégep Limoilou L’Ardoise - Jour de la Terre 2002 Martine Lavoie (Bourse Alcoa) Paméla Groleau (Bourse Alcoa) développement durable Société Provancher d’Histoire Naturelle du Canada perfectionnement de la main-d’œuvre Association du patrimoine de Deschambault Centre La Croisée Concours en entrepreneurship Jeunessor Portneuf santé enfants/familles Association canadienne de la dystrophie musculaire Association enfants dyphasiques Association québécoise de la Fibrose Kystique Association québécoise pour les enfants Atelier Triport Cadets de l’aviation royale du CanadaEscadron 550 Kiwanis Donnacona Cerf-Volant Chevaliers de Colomb de Saint-Marc Club Rotary Portneuf Corps Cadets Saint-Marc Espoir de vivre Fondation canadienne des maladies du cœur Fondation canadienne du cancer Fondation Cardinal-Villeneuve Inc. Fondation de la greffe de moelle osseuse Fondation des maladies du cœur du Québec Fondation des services de santé et sociaux de Portneuf Fondation des Sourds du Québec Fondation du centre hospitalier universitaire de Québec CHUQ Fondation Maison Michel-Sarrazin DONS_DESCHAMBEAULT_FR 1 Jeunessor Portneuf La Société Alzheimer de Québec La Société d’Arthrite La Villa Saint-Léonard Maison d’aide La Villa Saint-Léonard de Portneuf MIRA Noël du Pauvre de Saint-Marc Opération Enfant Soleil Portage-Québec S.O.S. Suicide Jeunesse Sclérose en plaques Scouts Portneuf 2002 partenariat avec la communauté Centre Action Bénévole de Québec Chambre de commerce régionale de Portneuf CLD Portneuf Club Lions de Deschambault Club Lions de St-Raymond Club Optimiste de Cap Santé Club Optimiste de Saint-Ubalde Distribution Filigrane inc. Exposition agricole de Saint-Marc Fabrique Saint-Joseph de Deschambault Festival de la Pétanque de Saint-Gilbert Festival des Pompiers Fondation d’aide au sport amateur de Portneuf Fondation du patrimoine de Saint-Casimir Fondation Portneuvoise de la Culture Jeux du Québec M.R.C. de Portneuf Municipalité de Deschambault Opération Nez Rouge Service des incendies de Deschambault ALCOA lifemagazine 9/5/03, 9:44:55 AM dons Usine de Tige de Bécancour éducation Fondation de l’École secondaire Mont-Bénilde Outil de travail quotidien du personnel enseignant santé enfants/famille Le Désintox Centraide Centre du Québec Centre L’autre Côté de l’ombre Exigü Fondation des sourds du Québec Inc. Fondation du centre de réadaptation Interval Fondation du Centre Hospitalier St-Joseph de la Malbaie Le délinquant Opération Enfant Soleil partenariat avec la communauté CPA Bécancour ALCOA lifemagazine DONS_BECANCOUR_USINE_TIGE_FR 1 9/3/03, 7:40:23 AM Alcoa Canada Première fusion les résultats politique environnementale, santé et sécurité VALEUR Nous travaillons de façon sécuritaire afin de préserver la santé, la sécurité et le bien-être de nos employés et de protéger la qualité de l’environnement. POLITIQUE La politique d’Alcoa est d’opérer partout dans le monde d’une façon sécuritaire et responsable en respectant l’environnement, la santé de nos employés, nos clients et les communautés dans lesquelles nous opérons. Nous ne compromettrons pas les valeurs liées à l’environnement, la santé et la sécurité (ESS) pour le profit ou la production. PRINCIPES magazinevie ALCOA • Nous valorisons la vie humaine par dessus tout. Nous gérons les risques en conséquence. • Nous visons, sans relâche, un milieu de travail exempt d’incidents. â• Nous ne compromettons pas nos valeurs liées à l’environnement, la santé et la sécurité pour le profit ou la production. â• Nous nous conformons aux lois et fixons des normes encore plus élevées pour nous-mêmes et nos fournisseurs lorsque des risques inacceptables sont identifiés. â• Nous favorisons le développement durable en intégrant la responsabilité sociale, le succès économique et l’excellence environnementale à notre processus de prise de décisions. â• Nous mesurons et évaluons notre performance et faisons preuve d’ouverture et de transparence dans nos communications. â• Nous fournissons et utilisons des produits et des services fiables et sécuritaires. â• Nous utilisons notre expertise ESS pour améliorer la sécurité et le bien-être au sein de nos communautés. â• Nous sommes tous responsables de nous conformer aux valeurs et aux principes ESS et de les mettre en pratique. les résultats Alcoa Canada Première fusion fluorures Les émissions de fluorures totaux des salles de cuves précuites sont largement sous la norme de 1,45 kg/t Al. Une diminution des émissions a eu lieu aux alumineries de Bécancour et de Deschambault en 2002, mais à l’Aluminerie de Baie-Comeau les émissions ont augmenté par rapport à l’an dernier en raison de difficultés avec le procédé. Dans les salles de cuves Soderberg à BaieComeau, on note un progrès par rapport à 2001. Cependant, même si la moyenne annuelle des émissions est inférieure à la norme, il y a eu deux épisodes de dépassement de celle-ci durant l’été, causés par des problèmes d’alumine fine. Notre objectif est d’assurer la conformité à la norme en tout temps. Des plans d’action ont été préparés pour prévenir une répétition de ces problèmes. magazinevie ALCOA Alcoa Canada Première fusion les résultats HAP Les émissions de HAP de l’usine Soderberg à Baie-Comeau ont été supérieures à la cible de 0.2 kg/T Al, pour la seconde année en ligne, et ce malgré plusieurs efforts pour régler le problème. Les émissions ont été négativement affectées par une mesure prise alors que le brai, qui constitue la source de HAP, ne rencontrait pas nos normes de qualité interne. La situation s’est rapidement corrigée en décembre alors que le test a indiqué une valeur inférieure à la cible de 0,2 kg HAP/t Al. B(a)P En 2002, le niveau de B(a)P observé dans l’air ambiant à Baie-Comeau a été le meilleur depuis l’instauration de notre suivi. Ceci apparaît contradictoire en regard des augmentations rapportées ci-haut dans les émissions. L’explication réside dans le fait que les émissions ne sont mesurées que quatre fois par année aux évents de toit des salles de cuves alors que les concentrations dans le milieu sont mesurées beaucoup plus fréquemment. La mesure dans le milieu est donc moins affectée par la hausse temporairement causée par les difficultés vécues avec le brai. La cible visée à long terme est de maintenir les concentrations de B(a)P dans l’air ambiant à des niveaux inférieurs à 0,2 ng/m3. Le projet de modernisation de l’usine Soderberg annoncé en 2002 nous permettra d’atteindre cet objectif, puisque les émissions de HAP seront à toutes fins pratiques éliminées lorsqu’il sera complété, au plus tard en 2010. magazinevie ALCOA gaz à effet de serre Nous avons signé en juin 2002 une entente avec le ministère de l’Environnement pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Nos efforts se concentrent sur la réduction des émissions résultant des effets d’anode. Des améliorations importantes ont été faites en 2002, particulièrement à Baie-Comeau. Les réductions prévues couvrent la période 2002-2004, en comparaison avec l’année 2001. En 2003, nos émissions de 2001 et 2002 seront vérifiées par un vérificateur indépendant selon un protocole convenu avec le ministère de l’Environnement. Les systèmes de contrôle des effets d’anode étant beaucoup moins développés dans les vieilles salles de cuves Soderberg que dans les salles précuites modernes, les émissions sont nettement plus élevées. magazinevie ALCOA Alcoa Canada Première fusion les résultats eau Un des objectifs de la stratégie environnementale d’Alcoa est de minimiser la consommation d’eau et les rejets dans le milieu. En 2003, chaque usine établira les bases d’un plan de conservation de l’eau. L’Aluminerie de Bécancour utilise de l’eau potable pour alimenter une partie de son procédé. Un des objectifs à cette usine sera donc d’étudier comment on pourrait réduire l’utilisation d’eau potable. À Baie-Comeau, il y a eu une augmentation de la consommation en eau industrielle en raison de nombreux problèmes de perte d’eau en conduite. Des correctifs ont été apportés fin 2002. En préparant un bilan des usages de l’eau, il sera possible d’identifier de nouvelles pistes d’amélioration. La gestion de l’eau est un point d’excellence à l’Aluminerie de Deschambault, qui a été conçue dès sa construction pour minimiser la consommation d’eau. Ainsi, l’usine s’approvisionne en eau de pluie tombée sur le site pour alimenter le procédé. Aucune eau de procédé n’est rejetée dans le milieu. magazinevie ALCOA résidus 20000 enfouis recyclés 15000 tonnes métriques / an Nous avons pour objectif de réduire la quantité de résidus enfouis (excluant les revêtements usés de cuves et les écumes) de 20 % en 2003 à comparer à 2000. Nous étions en bonne voie d’atteindre cette cible en 2001 globalement grâce à d’excellents progrès faits à Baie-Comeau. Cependant un enfouissement spécial a dû être fait à l’Aluminerie de Bécancour en 2002. Il a fallu en effet disposer de 2 375 tonnes de revêtements de creusets, n’ayant pu trouver de solution de recyclage. Ces résidus étaient entreposés depuis le début de l’usine en attente d’une solution potentielle. résidus enfouis et recyclés total des trois usines excluant les revêtements usés de cuves et les écumes 10000 cible résidus enfouis 2003 = 6 050 tonnes métriques 5000 0 2000 2001 2002 Nous visons idéalement à atteindre l’objectif de réduction de 20 % à chaque usine. Notre défi pour 2003 est de maintenir les améliorations déjà faites tout en mettant en place de nouvelles pour le futur. Notre objectif pour 2007 est de diminuer de 50 % la quantité de résidus enfouis par rapport à l’an 2000. Les écumes sont traitées chez Recyclage d’Aluminium du Québec (RAQ) pour en extraire le contenu en aluminium. Les résidus d’écumes sont enfouis après traitement. RAQ a démarré au début de 2003 une nouvelle usine à Bécancour permettant le recyclage des résidus d’écumes. Ceci permettra d’éviter l’enfouissement d’environ 10 000 tonnes de résidus par an. magazinevie ALCOA Alcoa Canada Première fusion les résultats Quant aux revêtements usés de cuves, ceuxci sont traités à Gum Springs en Arkansas mais doivent être enfouis après traitement. La production de résidus dépend du nombre de cuves rénovées à chaque année. Un procédé québécois est à l’étude pouvant permettre de les transformer éventuellement en une matière utilisée pour la fabrication du béton, ce qui permettrait de recycler entièrement ce résidus. magazinevie ALCOA énergie La consommation d’énergie dans le procédé d’électrolyse est importante et nos équipes techniques travaillent à optimiser le procédé et le design des cuves pour la minimiser. La consommation d’électricité est plus importante dans le procédé Soderberg ce qui explique les valeurs plus élevées à BaieComeau où on opère une usine précuite et une usine Soderberg. Le graphique montre la consommation totale d’énergie par usine, incluant les combustibles. magazinevie ALCOA Alcoa Canada Première fusion les résultats conformité Nous visons la conformité en tout temps aux lois et règlements ainsi qu’aux exigences de nos certificats d’autorisation. L’Aluminerie de Baie-Comeau a beaucoup amélioré sa performance à cet égard en 2002. À Deschambault en 2001, la plupart des non-conformités concernaient un problème au niveau des eaux sanitaires. Aucune non-conformité n’a été notée en 2002 à cette usine grâce à la mise en place d’un plan d’action dès que les difficultés ont été identifiées. La politique d’Alcoa est de suivre de près toutes les situations de non-conformité observées par les usines, qu’elles soient l’objet ou non d’un avis du ministère de l’Environnement. En 2003, une revue en profondeur des processus sera faite et de nouveaux plans d’actions seront élaborés pour garantir l’atteinte de notre objectif de 0 non-conformité légale. magazinevie ALCOA procédé magazinevie ALCOA Alcoa Canada Première fusion les résultats magazinevie ALCOA les résultats Aluminerie de Bécancour Aluminerie de Bécancour les résultats politique environnementale L’Aluminerie de Bécancour désire contribuer à conserver la richesse environnementale de la région. Pour y parvenir, la production d’aluminium doit toujours se faire dans le respect de l’environnement et dans l’esprit du développement durable. Ainsi, nous nous fixons des objectifs environnementaux ambitieux, allant au-delà des exigences réglementaires, afin d’atteindre notre objectif qui est de ne laisser aucune empreinte environnementale dans le milieu. Les principes suivants guident nos actions : • Chaque employé, et tout intervenant d’entreprise extérieure présent sur le site a la responsabilité de travailler de manière à respecter l’environnement et de prévenir les incidents. • Les activités environnementales et les résultats sont examinés périodiquement. Tout est mis en oeuvre pour atteindre les objectifs fixés et pour se conformer à la réglementation. • Les objectifs sont fréquemment révisés afin de toujours s’améliorer dans les domaines procurant des gains environnementaux significatifs et qui sont économiquement réalisables. • L’utilisation des ressources naturelles et énergétiques est optimisée tout en priorisant la récupération et le recyclage. • L’impact environnemental est pris en considération lors de modifications aux procédés ou équipements et pour les nouveaux projets. • La sensibilisation et la formation permettent de développer une attitude de prévention et de respect envers l’environnement. • Les employés, la communauté et les représentants gouvernementaux sont informés des résultats et des pratiques environnementales de l’entreprise. Juin 2001 magazinevie ALCOA fluorures Les émissions de fluorures totaux à l’électrolyse sont les meilleures depuis 1989. Des modifications apportées au procédé électrolyse expliquent ces bons résultats. Les résultats observés sont bien en deçà des normes et similaires aux années précédentes. Témoins : ce sont les mesures de deux stations situées sur les deux rives du fleuve à plus de 10 km de l’usine. Les fluorures gazeux sont plus élevés que les années précédentes, mais en deçà de la cible. Cette valeur plus élevée, malgré la bonne performance à l’électrolyse en ce qui a trait aux émissions de fluorures a été mise sous enquête, mais demeure inexplicable. La station 304 est située à 1,7 km de l’usine. magazinevie ALCOA Aluminerie de Bécancour les résultats stations d’échantillonnage - air ambiant et végétation magazinevie ALCOA matières particulaires Les émissions de particules aux évents vont dans le même sens que les fluorures, 2002 ayant été une des meilleures années. Pour ce qui est des cheminées, les résultats se sont améliorés en 2002. Des remises à neuf sur certains filtres ont été effectuées. Aussi, un nouveau détecteur de fuite a été installé sur une cheminée et nous prévoyons munir chacune des cheminées de ce type d’équipement. Cependant, l’installation de ces nouveaux détecteurs aura lieu d’ici la fin 2004 plutôt que la fin 2003 comme nous l’avions mentionné l’an dernier. Les filtres du centre de traitement des fumées ont tous été remis à neuf à la fin 2000. Beaucoup de problèmes sont survenus par la suite et font en sorte qu’une nouvelle remise à neuf a été effectuée en 2002, et ce, environ quatre ans plus tôt que prévu. Les résultats de particules en suspension dans l’air ambiant sont largement sous la norme. Plusieurs paramètres influencent les résultats dans l’air ambiant entre autres une direction des vents non favorable. magazinevie ALCOA Aluminerie de Bécancour les résultats SO2 Les émissions de soufre (SO2) proviennent principalement du coke, matière première servant à la production des anodes. Comme la consommation varie peu, les résultats tant pour les émissions que pour l’air ambiant sont stables au cours des années. La station 304 où se prennent les mesures dans l’air ambiant est située à 1,7 km au sud-est de l’usine. gaz à effet de serre La consommation anodique et les émissions de CF4 et C2F6 produites lors des effets anodiques sont les principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre. Vers la fin 2000, des modifications apportées au procédé ont fait en sorte de réduire les émissions de CF4 et C2F6. En 2001 et 2002 la façon de traiter les effets anodiques a été modifiée ce qui a amené des améliorations considérables au niveau des émissions de gaz à effet de serre. magazinevie ALCOA eau Seulement 10 % de l’eau rejetée au fleuve provient du procédé. Tout le reste vient des eaux de pluie qui ruissellent sur le terrain. Toute l’eau est acheminée vers un bassin de sédimentation avant d’être retournée au fleuve. Les résultats observés sur des échantillons prélevés en continu sont similaires aux années précédentes et bien en deçà des normes. magazinevie ALCOA Aluminerie de Bécancour les résultats résidus Depuis le démarrage de l’usine, la réduction à la source et le recyclage ont été privilégiés et font partie des préoccupations journalières de l’entreprise. Pour permettre le recyclage, certains résidus doivent être entreposés pour favoriser la valorisation de la matière. Donc, seulement une partie des résidus produits est enfouie, l’autre partie est soit entreposée ou recyclée par des firmes externes ou directement dans notre procédé. En 2002, un résidu qui avait été entreposé depuis le début de l’usine a été traité et disposé chez une firme spécialisée ce qui explique l’enfouissement spécial. Ce résidu disposé est le revêtement des creusets utilisés lors de la récupération du métal dans les cuves. Les écumes de fonderie sont traitées pour y extraire le métal qui lui est réintroduit dans notre procédé. Par contre, un résidu est généré lors de cette extraction et celui-ci est enfoui. Cependant, en 2003, ce résidu sera traité et valorisé. Il n’y aura donc plus aucun enfouissement suite au traitement des écumes. Les revêtements usés de cuves sont expédiés à Gum Spring en Arkansas pour traitement avant d’être enfouis. La production de ce résidu dépend de la durée de vie de la cuve servant à la production d’aluminium. En 2002, 115 cuves ont été rénovées. Il est intéressant de dire, qu’en ce moment, un nouveau traitement qui pourrait permettre de transformer les revêtements usés de cuves en une matière utilisée dans la fabrication du béton est à l’étude. Ce qui en ferait un résidu totalement recyclé. magazinevie ALCOA énergie L’énergie consommée sert en majeure partie à l’électrolyse de l’aluminium. Beaucoup d’efforts sont déployés afin d’optimiser la consommation d’énergie c’est-à-dire produire plus d’aluminium en consommant moins d’énergie. magazinevie ALCOA Aluminerie de Bécancour les résultats conformité En 2001, aucune non-conformité légale n’a été observée et c’est toujours l’objectif que se fixe ABI. Cependant, en 2002 plusieurs problèmes sont survenus au centre de traitement des fumées du four à cuire les anodes ce qui a occasionné un problème d’opacité à la sortie de la cheminée. Pour remédier à la situation tous les sacs filtrants de l’épurateur ont été changés. magazinevie ALCOA Intrants, par tonne d’aluminium produite coke (tonne) - 0,35 brai (tonne) - 0,08 alumine (tonnes) - 1,91 AlF3 (kg) - 15,9 électricité (kWhr) - 14 460 gaz naturel (m3) - 71,02 éléments d’alliage (kg) - 21,75 magazinevie ALCOA Aluminerie de Bécancour les résultats bilan de masse Extrants, par tonne d’aluminium produite fluorure (kg) - 0,48 matière particulaires (kg) - 1,68 CO2 éq. (tonnes) - 2,09 résidus totaux enfouis (kg) - 34,7 SO2 (kg) - 19,6 production d’aluminium : production primaire (tonnes par an) - 392 902 production totale (tonnes par an) - 398 322 magazinevie ALCOA les résultats Aluminerie de Baie-Comeau Aluminerie de Baie-Comeau les résultats politique santé, sécurité et environnement Nous, de l’Aluminerie de Baie-Comeau, souscrivons totalement à la politique d’Alcoa qui est de fonctionner partout dans le monde d’une manière sécuritaire et responsable qui respecte la santé/sécurité et l’environnement de notre personnel, de nos clients et des communautés dans lesquelles nous œuvrons. Nous ne compromettons jamais les valeurs en matière de santé/sécurité ou d’environnement, ni pour le profit ni pour la production. Nous nous assurons que tout le personnel de l’Aluminerie comprend la politique et les principes s’y rattachant et nous nous attendons à ce qu’il en fasse la promotion et participe à leur implantation. PRINCIPES Les principes suivants ont été développés afin de fournir, comme support à la politique d’Alcoa sur la santé/sécurité et l’environnement, des directives supplémentaires sur la responsabilité et certaines questions spécifiques. • Nous sommes tous responsables de nous conformer à cette politique en matière de santé/sécurité et d’environnement. • Nous travaillons avec diligence afin de prévenir les incidents. • Nous exerçons une saine gestion de la santé/sécurité et de l’environnement et nous poursuivons sans cesse nos efforts d’amélioration continue de nos procédés, activités et processus. • Nous nous conformons à l’ensemble des lois, des règlements et des permis applicables et nous développons et utilisons des normes internes restrictives, lorsque cela est nécessaire, afin de nous conformer à la politique d’Alcoa en matière de santé/sécurité et d’environnement. • Nous réalisons des audits de nos opérations et nous diffusons les conclusions. • Nous encourageons les activités visant à améliorer les connaissances en matière de santé/sécurité et de protection environnementale. • Nous encourageons le développement durable, l’utilisation responsable des ressources naturelles et la conservation de l’énergie. • Nous fournissons des produits et services sécuritaires et fiables. • Nous faisons rapport de nos activités. • Nous nous fixons des cibles et objectifs clairs et significatifs en matière de santé/sécurité et d’environnement et nous les révisons périodiquement. magazinevie ALCOA fluorures La hausse observée cette année à l’usine précuite est due à des problèmes lors du remplacement des sacs aux épurateurs ainsi que des problèmes de qualité d’anode. Toutefois les résultats sont bien en deçà de la norme et correspondent à notre deuxième meilleure performance à vie. L’amélioration notable obtenue en 2001 pour l’usine Soderberg s’est accélérée en 2002 par un suivi très serré de nos émissions. Il faut remonter en 1996 pour voir des résultats comparables. Un court épisode d’excursion en haut de la norme de 2,50 kg Ft/t Al a malheureusement toutefois été noté en août et a été causé par la présence d’alumine fine. Des mesures préventives ont été mises en place pour éviter une répétition de ces problèmes. La concentration de fluorures dans l’air ambiant a légèrement augmentée en 2002 et ce, malgré la réduction des émissions en toitures dans la section Soderberg. La hausse peut être imputable aux émissions plus grandes en cheminée dans l’usine précuite et l’usine Soderberg. magazinevie ALCOA Aluminerie de Baie-Comeau les résultats carte de localisation des stations d’échantillonnage de qualité de l’air Station 1 Bouchette Station 7 Berneval Station 4 Denonville magazinevie ALCOA matières particulaires Les émissions de matières particulaires de l’usine Soderberg ont continué à diminuer en 2002 pour atteindre le niveau le plus bas depuis que des données sont compilées. Les concentrations de particules en suspension dans l’air ambiant sont demeurées bien inférieures aux normes et sont en baisse par rapport aux années précédentes. magazinevie ALCOA Aluminerie de Baie-Comeau les résultats HAP Les émissions de HAP de l’usine Soderberg ont été supérieures à la cible de 0.2 kg/t Al, pour la seconde année de suite, et ce malgré que beaucoup d’énergie ait été investie dans ce dossier. Les émissions ont été négativement affectées par une mesure prise alors que le brai qui constitue la source de HAP ne rencontrait pas nos normes de qualité interne. La situation s’est rapidement corrigée en décembre alors que le test a indiqué une valeur inférieure à la cible de 0,2 kg HAP/t Al. Les résultats de 2002 à l’usine à pâte reflètent les problèmes d’épuration observés cette année au fondoir. Des correctifs ont été mis en place pour ramener la situation au niveau de l’année précédente. B(a)P En 2002, le niveau de B(a)P observé dans l’air ambiant a été le meilleur depuis l’instauration de notre suivi. Ceci apparaît contradictoire en regard des augmentations rapportées ci-haut dans les émissions. L’explication réside dans le fait que les émissions ne sont mesurées que quatre fois par année aux évents de toit des salles de cuves alors que les concentrations dans le milieu sont mesurées beaucoup plus fréquemment. La mesure dans le milieu est donc moins affectée par la hausse temporairement causée par les difficultés vécues avec le brai. magazinevie ALCOA SO2 Les émissions de soufre (SO2) sont associées à la teneur en soufre de matières premières utilisées pour la fabrication des anodes (brai et coke). Elles varient d’année en année selon les sources d’approvisionnnement. La hausse de 2002 est imputable à des changements dans les matières premières magazinevie ALCOA Aluminerie de Baie-Comeau les résultats gaz à effet de serre Le programme qui a été implanté pour réduire la fréquence des effets d’anode, générateur important de gaz à effet de serre à l’usine Soderberg a eu un impact immédiat sur nos résultats. La tendance négative a été inversée. Des efforts soutenus devront être faits pour continuer dans le même sens. La réduction importante notée à l’usine précuite est due au succès de l’implantation du programme de réduction de la durée des effets d’anode. Ce programme, implanté en cours d’année 2002, a eu un impact immédiat sur les gaz à effets de serre générés. magazinevie ALCOA eau L’augmentation de la consommation d’eau a été causée par de nombreux problèmes de perte d’eau en conduite. Des correctifs apportés en fin d’année 2002 corrigeront la situation. En 2003, nous comptons réaliser un bilan de la consommation d’eau à l’usine afin d’identifier les opportunités d’amélioration. La qualité de l’eau à l’émissaire pluvial est suivie journalièrement. Les rejets pour 2002 ont montré un épisode de dépassement de la norme pour les rejets d’huile et graisse pour une courte période. Une réévaluation du suivi de l’effluent est en cours. magazinevie ALCOA Aluminerie de Baie-Comeau les résultats résidus La quantité de résidus générés a augmenté en 2002 par rapport à 2001 mais le recyclage a lui aussi fait une progression marquée. Ceci a eu pour effet de réduire la quantité de résidus enfouis en 2003. Nous travaillons activement pour maintenir nos acquis et trouver encore d’autres avenues pour le recyclage. Bien que la quantité d’écumes générées ait augmenté en 2002 en raison d’un type différent d’alliage fabriqué, la récupération du contenu en aluminium a elle aussi augmenté. De plus, à partir de 2003, les écumes des écumes ne seront plus enfouies mais traitées et transformées en produit utile grâce à des améliorations apportées par Recyclage d’aluminium du Québec à ses installations. En fait, l’enfouissement a cessé à l’automne 2002, les écumes produites étant entreposées pour être recyclées au démarrage des nouvelles installations en 2003. La production de revêtements usés de cuves varie selon le nombre de cuves rénovées à chaque année. En 2002, 108 cuves ont été remises à neuf. La quantité générée inclus environ 3 500 tonnes qui sont entreposées à l’usine et qui seront expédiées en 2003. magazinevie ALCOA énergie La production d’aluminium consomme beaucoup d’énergie. L’objectif est d’utiliser cette énergie le plus efficacement possible. En 2002, l’efficacité de cette utilisation principalement à l’usine Soderberg a permis de réduire la consommation par tonne d’aluminium produite. magazinevie ALCOA Aluminerie de Baie-Comeau les résultats conformité Alcoa s’est fixé comme objectif de n’avoir aucune non-conformité légale (dépassement des émissions, non respect d’un certificat d’autorisation, etc.) pour 2004. Nous travaillons activement pour l’élimination de toutes ces situations. En 2002 nous avons eu cinq non-conformités légales, soit trois sur les concentrations d’huile et graisse à l’effluent pluvial et deux pour les émissions de fluorures à l’usine Soderberg. Des plans d’action sont en place pour éviter que de telles situations puissent survenir à nouveau et pour atteindre notre objectif de zéro nonconformité en tout temps. magazinevie ALCOA Intrants, par tonne d’aluminium produite Précuites* Soderberg* anodes (tonne) - 0,42 alumine (tonne) - 1,91 AIF3 (kg) - 18,7 électricité (kWhr) - 14 385 mazout (kl) - 0,036 éléments d’alliage (kg) - 19,7 coke (tonne) - 0,37 brai (tonne) - 0,14 alumine (tonne) - 1,91 AIF3 (kg) - 20 électricité (kWhr) - 17 338 mazout (kl) - 0,045 éléments d’alliage (kg) - 19,7 *L’Aluminerie de Baie-Comeau est alimentée directement en anodes précuites. *Dans l’usine Soderberg, des briquettes de pâte sont produites pour alimenter directement les cuves, sans cuisson préalable. magazinevie ALCOA les résultats bilan de masse Extrants, par tonne d’aluminium produite Précuites Soderberg fluorures (kg) - 0,56 fluorures (kg) - 1,80 matière particulaires (kg) - 0,87 matière particulaires (kg) - 6,0 CO2 éq. (tonnes) - 2,13 HAP (kg) - 0,34 résidus totaux enfouis (kg) - 24,4 CO2 éq. (tonnes) - 5,36 SO2 (kg) - 16,6 résidus totaux enfouis (kg) - 38,2 production d’aluminium SO2 (kg) - 18,6 production primaire (tonnes par an) - 265 883 production d’aluminium production totale (tonnes par an) - 268 568 production primaire (tonnes par an) - 159 503 production totale (tonnes par an) - 161 114 magazinevie ALCOA les résultats Aluminerie de Deschambault Aluminerie de Deschambault les résultats politique environnement, santé et sécurité Chez Alcoa - Aluminerie de Deschambault, nous croyons que le développement économique et la protection de l’environnement peuvent et doivent aller de pair. Pour atteindre cet objectif, nous misons sur l’implication et la responsabilisation de chacun ainsi que sur la prévention de la pollution. Avec le souci constant de viser l’excellence dans toutes nos actions, nous maintiendrons de hauts standards en matière d’environnement, adoptant au besoin des pratiques allant au-delà des mesures prévues par la loi. Les principes suivants seront la clé de notre succès : magazinevie ALCOA • Chaque personne présente sur le site de l’aluminerie est responsable de protéger l’environnement. La sensibilisation et l’éducation en environnement sont la base de notre action. • Le respect de l’environnement exige que l’on optimise l’utilisation de nos ressources tout en maximisant la récupération et le recyclage. • L’impact environnemental doit être considéré tant dans l’évaluation des changements apportés aux procédés ou aux équipements que lors d’achats de biens ou de services. • Être citoyen corporatif responsable nécessite une communication ouverte avec la communauté, basée sur le respect des préoccupations mutuelles. • L’examen périodique de nos pratiques en environnement, la mesure et la communication de nos résultats sont essentiels à l’atteinte de nos objectifs. La recherche de l’excellence nous guidera dans nos efforts d’amélioration continue. fluorures Les émissions de fluorures à l’électrolyse sont les plus basses obtenues depuis le démarrage de l’usine. Il s’agit d’un excellent résultat compte tenu des travaux de construction et de branchement de nouveaux épurateurs permettant d’augmenter la ventilation sur les cuves. En effet, grâce à une bonne planification et la collaboration active de tous les intervenants, les périodes d’arrêt de l’épurateur, en tout ou en partie, pour y relier le nouveau système, ont été de très courte durée. De ce fait, les émissions n’ont pas connu de hausse, comme cela aurait pu être le cas. La meilleure ventilation aux cuves devrait permettre une meilleure performance encore l’an prochain, si l’on se base sur les résultats obtenus cet automne après la mise en route du nouveau système. Les résultats de fluorures gazeux dans l’air ambiant sont très inférieurs à la cible. Une augmentation est visible à la station 4, soit la plus près de l’usine. Cette hausse est probablement due à une modification des équipements d’échantillonnage effectuée en décembre 2001 et qui se traduit par une meilleure représentativité de la mesure. On peut donc affirmer que nos résultats sont plus précis que jamais. Quant aux fluorures dans la végétation, nous pouvons remarquer une légère hausse des concentrations. Ceci est explicable par le printemps exceptionnellement froid que nous avons connu, ralentissant la croissance des végétaux et résultant en une plus grande concentration des fluorures absorbés. localisation des stations d’échantillonnage de qualité de l’air : Station 1 - 2,9 km au nord de l’usine Station 2 - 1,8 km à l’est de l’usine Station 3 - 3,1 km au sud de l’usine Station 4 - 1,8 km à l’ouest de l’usine magazinevie ALCOA Aluminerie de Deschambault les résultats magazinevie ALCOA matières particulaires L’été particulièrement sec et les travaux de construction des nouveaux épurateurs expliquent la légère hausse des émissions de matières particulaires aux évents de toit de l’électrolyse. Du côté des épurateurs, les bons résultats sont attribuables à un suivi rigoureux sur la détection des fuites et leur réparation. Nous avons également terminé le remplacement des sacs filtrants de première génération. Au secteur électrodes, le changement des sacs filtrants a permis une très bonne performance de l’épurateur pour les émissions de matières particulaires. Tout comme les années précédentes, la moyenne des quatre stations d’échantillonnage des particules en suspension dans l’air ambiant se situe largement sous la norme de 70 ppm. magazinevie ALCOA Aluminerie de Deschambault les résultats HAP Un bon contrôle des deux épurateurs d’air du secteur électrodes, soit celui de la tour à pâte et celui des fours à cuisson, permet de maintenir une excellente performance en ce qui a trait aux émissions de HAP. Par ailleurs, les HAP retrouvés dans l’air ambiant autour de l’usine sont comparables aux années antérieures et à l’état 0. magazinevie ALCOA SO2 32,0 émissions de S02 24,0 cible : 23,6 kg/t Al kg/t Al Les émissions de soufre (SO2) dans l’air ont connu une baisse grâce à la diminution du taux de soufre dans les matières premières utilisées à l’usine. Même si nous avons consommé plus de coke et de brai que par les années passées, leur plus basse teneur en soufre a largement compensé cette augmentation. 16,0 8,0 0 1998 1999 2000 2001 2002 25 Quant au SO2 retrouvé dans l’air ambiant, il demeure à un niveau toujours comparable, année après année. 20 norme : 2,0 ppb moyenne annuelle Les émissions de S02 dans l’air ambiant ppb 15 10 5 0 NON DISPONIBLE 1998 1999 2000 2001 2002 magazinevie ALCOA Aluminerie de Deschambault les résultats gaz à effet de serre La transition entre les deux générations de cuves dans le cadre de l’augmentation d’ampérage crée une instabilité dans la série, provoquant plus d’effets anodiques et donc plus de gaz à effet de serre. Pour palier à ce problème, la boucle de contrôle des effets anodiques a été modifiée et les résultats des derniers mois de 2002 nous laissent envisager une meilleure performance en 2003, d’autant plus que l’augmentation d’ampérage devrait être complétée vers la fin de l’été, ramenant du coup une meilleure stabilité du procédé. magazinevie ALCOA eau Notre gestion rigoureuse des bassins nous a permis, encore cette année, de n’utiliser que de l’eau de pluie pour les besoins de procédé de l’usine, l’eau potable n’étant toujours utilisée que pour les besoins sanitaires. Le graphique des rejets d’eau démontre que notre objectif de rejeter uniquement de l’eau pluviale à la rivière est maintenu. Seuls sont déversés les surplus d’eau de pluie. Pour l’année 2002, 67 378 m3 d’eau pluviale ont été déversés à la rivière sur plusieurs périodes totalisant 109 jours. Ceci représente 20 jours de déversement de moins qu’en 2001. Les faibles précipitations de 2002 expliquent cette diminution. La période d’essai de trois ans de la gestion dynamique des surplus d’eau pluviale, accordée par le Ministère de l’Environnement, tire à sa fin. En effet, après deux ans et demi d’essais, les résultats sont toujours aussi concluants. La cible de 0,2 ppm de fluorures à la rivière est majoritairement respectée. Les quelques dépassements sont reliés à la période de fin des déversements, alors que le débit de la rivière est plus bas. Ceci rend plus difficile la modulation du débit d’eau que l’on rejette. La moyenne annuelle de la moyenne mobile quatre jours est de 0,19 ppm de fluorures, ce qui est très bon. magazinevie ALCOA Aluminerie de Deschambault les résultats résidus En 2002, nous notons une augmentation des résidus totaux générés à l’usine. Bonne nouvelle cependant, cette hausse a engendré une forte augmentation des résidus recyclés et non des résidus enfouis. L’augmentation des résidus provient principalement de la décontamination des sols (voir article à ce sujet) que nous avons recyclé après traitement et des résidus reliés au procédé de réfection des cuves, dont une bonne partie est aussi recyclée. En 2002, les résidus enfouis ont connu une hausse de 5 % par rapport à 2001. Une des difficultés que nous rencontrons est l’augmentation des résidus causée par le vieillissement des équipements. Par le passé, notre façon de faire a permis de prolonger au maximum la vie de nos équipements. Nous en sommes rendus à la remise en condition de ceux-ci. Nous concentrons donc nos efforts pour trouver des avenues de réduction à la source, de recyclage et de valorisation pour ces nouveaux résidus. Si on regarde le tonnage des résidus de 2002, 91 % des résidus générés (excluant les revêtements usés de cuves) ont été recyclés, ce qui est excellent. Cela nous permet de croire que l’objectif de réduction de 20 % en 2003 par rapport à 2000 est possible à atteindre. Quant aux revêtements usés de cuves, la production varie selon le nombre de cuves rénovées à chaque année. magazinevie ALCOA énergie La présence simultanée dans la série de cuves d’ancienne et de nouvelle génération pour l’augmentation d’ampérage nécessite l’ajout de résistances supplémentaires aux cuves de nouveau design. Ces résistances, servant à maintenir la température des cuves, font augmenter notre consommation totale d’énergie. Heureusement, cette situation est temporaire et disparaîtra dès que toutes les cuves seront refaites selon le nouveau modèle et que l’ampérage sera augmenté dans la série. magazinevie ALCOA Aluminerie de Deschambault les résultats conformité Des sept non-conformités connues en 2001, cinq étaient reliées au réseau d’eau sanitaire. Celles-ci ont été réglées grâce à un plan d’action très étoffé mis en place dès l’apparition des premiers signes de problème. La sixième non-conformité était due à un problème rencontré avec les séparateurs d’huile. Même si la situation est revenue à la normale, des actions préventives continuent d’être instaurées afin d’éviter que cela ne se répète. Finalement, une non-conformité reliée à un échantillon manquant a donné lieu à une nouvelle méthode de travail afin de s’assurer que tous les échantillons nécessaires sont disponibles. Grâce à des plans d’action efficaces pour régler ces problématiques et un bon suivi des mesures déjà en place, aucune situation n’a donné lieu à une non-conformité en 2002. magazinevie ALCOA Intrants, par tonne d’aluminium produite coke (tonne) - 0,374 brai (tonne) - 0,081 alumine (tonnes) - 1,91 AIF3 (kg) - 14,4 électricité (kWhr) - 14 100 gaz naturel (m3) - 0,28 éléments d’alliage (kg) - 19,2 magazinevie ALCOA Aluminerie de Deschambault les résultats bilan de masse Extrants, par tonne d’aluminium produite fluorure (kg) - 0,34 matière particulaires (kg) - 0,047 HAP (kg) - 0,0014 CO2 éq. (tonnes) - 1,78 résidus totaux enfouis (kg) - 36,5 SO2 (kg) - 17,6 production d’aluminium production primaire (tonnes par an) - 240 150 production totale (tonnes par an) - 243 465 magazinevie ALCOA magazine vie ALCOA 2002 Alcoa Canada Première fusion 1, Place Ville Marie, bureau 2310 Montréal (Québec) H3B 3M5 Votre opinion nous importe… www.alcoa.com/canada [email protected] Pour obtenir un exemplaire du prochain rapport par la poste, veuillez compléter cette carte-réponse et nous la retourner par la poste ou par télécopieur au (514) 904-5029. Nous vous invitons à répondre au court questionnaire au verso. Nom Adresse Ville, Province Code postal, Pays Adresse électronique Version désirée : française anglaise Merci de prendre le temps de nous répondre. Qui êtes-vous ? Un client Un employé Un représentant des médias Un membre d’une de nos communautés Autre (précisez) Qu’avez-vous lu ? 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