Le métal (3 février 2007)

Transcription

Le métal (3 février 2007)
Médiathèque Cœur de Ville
Espace Musique
LE METAL
K.K. Downin / Judas Priest
Photo : Ross Halfin
Séance d’écoute musicale
Février 2007
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Sommaire
► Introduction
p. 4
► Les années 60 : les racines du Metal et les pionniers
p. 5
► Les années 70 : l’explosion du hard rock et la naissance du heavy metal
p. 6
► Les années 80 : l’âge d’or du Metal et la multiplication des genres
● La New Wave Of British Heavy Metal et le sacre du Heavy metal
● Le Thrash
● Le Glam rock ou hard FM
● Le Death metal
● Le Doom metal
p. 8
p. 8
p. 9
p. 10
p. 11
p. 12
► Les années 90 : la fusion des genres et la fin de la suprématie des groupes
des années 70 et 80
● Le Black metal
● Le Néo-metal
● La Fusion
p. 12
p. 13
p. 14
p. 14
► Les années 2000 : l’état actuel de la scène et les nouveaux développements
p. 16
► Sélection de documents
● Les précurseurs
● Hard rock
● Heavy metal
● Thrash metal
● Glam rock / Hard FM
● Death metal
● Doom metal / Stoner metal
● Black metal
● Néo-metal
● La fusion (metal-rap-funk-industriel-gothique-harcore…)
● Les nouveaux développements
p. 17
p. 17
p. 18
p. 21
p. 24
p. 25
p. 25
p. 26
p. 27
p. 27
p. 29
p. 31
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Introduction
Fort de près de 35 ans d’histoire, le Metal n’a cessé de créer l’engouement du public,
et ce dès la publication du premier album de Led Zeppelin. Né à la fin des années 60 du
croisement du blues rock anglais et de la musique psychédélique, cet enfant illégitime a
toujours suscité le rejet de la presse et du public rock. Style controversé, on lui a souvent
reproché sa théâtralité, son manque de sens et de profondeur, son coté démonstratif, sa
violence… De manière générale, le Metal n’a en effet d’autres prétentions que la distraction
du public. Les thèmes des chansons tournent souvent autour de la fête, de l’alcool, du sexe, de
la mystique, du fantastique, des films d’horreur… Malgré – ou grâce à – ces difficultés, le
metal est resté populaire et a toujours su s’adapter à l’air du temps.
Ce style de musique se décompose en une multitude de sous-genres, appellations
souvent créées par les journalistes soucieux de classification et dont les frontières ne sont pas
toujours évidentes à déterminer. Vous trouverez dans ce document plusieurs discographies
correspondant aux sous-genres les plus établis. Comme toute classification, ce procédé est
forcément contestable puisqu’il ne peut pas y avoir un accord total sur tel groupe ou telle
dénomination.
Cette séance d’écoute se fera de manière chronologique, en décomposant l’histoire du
mouvement en décennies :
-
les années 60 : les racines du Metal et les pionniers
les années 70 : l’explosion du hard rock et la naissance du heavy metal
les années 80 : l’âge d’or du Metal et la multiplication des sous-genres
les années 90 : la fusion des genres et la fin de la suprématie des groupes des
années 70 et 80
les années 2000 : l’état actuel de la scène et ses nouveaux développements
En espérant que cette séance soit l’occasion pour vous de découvrir les nombreux
joyaux qui ont jalonné ce mouvement.
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1. Les années 60 : les racines du metal et les
pionniers.
Les premiers balbutiements sont apparus dans la deuxième moitié des années 60, à
l’époque du British Blues Boom et de la musique psychédélique.
De jeunes musiciens s’essayent au blues et vont en donner une version quelque peu déformée.
Les musiciens qui vont marquer ces courants et qui vont contribuer à donner naissance au
hard rock des années 70 sont surtout des guitaristes : Eric Clapton (Yardbirds, Cream), Jeff
Beck (Yardbirds), Jimmy Page (Yardbirds qui donnera naissance à Led Zeppelin), Peter
Green (Fleetwood Mac), John Mayall, Paul Kossof (Free). Mais celui qui va le plus
marquer les guitaristes de hard dans les décennies à venir est incontestablement Jimi
Hendrix. D’origine américaine, ce jeune musicien s’était s’installé à Londres pour y faire
carrière. Son jeu de guitare virtuose (surtout au niveau des solos) va profondément
révolutionner l’approche de l’instrument ; son travail sur le son et les effets va introniser l’un
des éléments caractéristiques du Metal : la distorsion. Ce procédé, qui permet de « grossir » le
son en lui donnant des sonorités métalliques, est utilisé par tous les groupes de Metal.
Aux Etats-Unis, le mouvement est également en gestation avec des groupes comme
Blue Cheer ou Steppenwolf.
Blue Cheer
Photo : Michael Ochs Archives
On peut dater la naissance du Metal avec la parution en janvier 1969 du premier album
de Led Zeppelin. Tous les éléments caractéristiques du Metal sont réunis sur ce disque :
guitares mises en avant, morceaux construits autour d’une mélodie de guitare simple et
entêtante (ce que l’on appelle un riff et qui est souvent joué sur deux cordes - les fameuses
« power chords » - , une voix haut perchée et une rythmique puissante et « carrée ». Un
deuxième album, « Led Zeppelin 2 », suivra rapidement en octobre 69 avec là encore des
chansons mémorables, comme Whole lotta love. Il va clore ainsi cette décennie et annoncer le
déferlement qui va arriver dès 1970.
Blue Cheer : Summertime blues
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2. Les années 70 : l’explosion du hard rock et la
naissance du heavy metal.
Black Sabbath
Photo : DR
Led Zeppelin
Photo : DR
Deep Purple
Photo : DR
Phil Lynott
Photo : DR
Van Halen
Photo : DR
Led Zeppelin ne va pas rester seul très longtemps sur ce créneau puisque l’année
1970 va voir la parution du premier album de Black Sabbath et de l’album « In rock » de
Deep Purple. Ces trois groupes seront parmi les plus populaires des années 70. On ne parle
pas encore à cette époque de Metal ou de heavy metal, mais de hard rock. Au niveau des
thèmes, ce genre est assez proche du rock (sexe, odes au rock’n’roll et à son mode de vie,
humour macho…). Par la suite, il sera établi que la parution du premier album de Black
Sabbath a marqué la naissance du heavy metal. La distinction peut sembler floue mais on
peut néanmoins remarquer une certaine rupture avec l’héritage blues dans ce disque,
notamment au niveau du jeu de guitare et des thèmes évoqués.
Tous ces albums vont avoir un énorme succès public et les années 1971 à 1975 vont
voir l’apparition de nombreuses formations des deux cotés de l’Atlantique. En Angleterre on
peut citer : Thin Lizzy, Queen, UFO, Nazareth, Uriah Heep… Aux Etats-Unis ce sont
Alice Cooper, Kiss, Aerosmith, Montrose qui vont rapidement remplir les stades avec des
shows grandiloquents. En Australie, les excellents AC/DC ont sans doute composé les riffs
les plus mémorables de l’histoire du hard rock et seront suivis par Rose Tattoo. En
Allemagne, Scorpions débute timidement sa carrière qui explosera quelques années plus tard.
En France, les Variations ont tenté une carrière dès 1969 avec un Hard rock à la Led
Zeppelin de très bonne facture sans toutefois rencontrer le succès. Il faudra attendre 10 ans et
l’arrivée de Trust pour trouver le premier (et dernier) cas de succès en matière de hard à la
française.
Par contre au niveau de la presse rock, le jugement est sans appel : musique sans
intérêt pour jeunes écervelés. Les critiques sont assassines, et se sont elles qui vont user les
premières des superlatifs qui resteront attachés à ce style de musique : chant suraigu, violence
de la musique et des textes, guitaristes démonstratifs, surenchère musicale, etc… L’emploi de
ces termes peut paraître exagéré pour la musique des années 70 mais il s’accordera
parfaitement aux différents courants des années 80…
Face à l’énorme succès de groupes tels Kiss, Queen ou Led Zeppelin (sans oublier
les grands groupes de l’époque comme Pink Floyd, Yes, Genesis…), le rock devient une
industrie très lucrative. La dimension contestataire qui existait à la fin des années 60 disparait.
Coté scène, fini le bricolage des manifestations comme Woodstock : les tournées deviennent
mondiales et les concerts se font dans des stades. Les groupes vont offrir des shows de plus
en plus spectaculaires. On assiste alors à une surenchère en matière d’amplification, d’effets
pyrotechniques, de jeu de scène. Symbole de ce changement, le groupe Kiss, dont les
membres apparaissent maquillés à outrance, juchés sur des platform-boots et dont chaque
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concert est ponctué par de nombreuses explosions. Dans un registre plus Grand-Guignol,
Alice Cooper va choquer l’Amérique en simulant des décapitations grâce à une fausse
guillotine trônant au milieu de la scène. Cette exubérance trouvera son épilogue au niveau
musical en 1978 avec Van Halen. La notion de guitar-hero va faire son entrée. Le guitariste
Eddie Van Halen va développer de nombreuses techniques dans le jeu de guitare (taping,
sweeping) qui seront reprises par beaucoup.
Comme pour la musique progressive de groupes tel Yes ou Genesis, ce gigantisme va
détourner une partie du public vers des choses plus « underground ». C’est dans la deuxième
partie des années 70 que l’on va voir apparaître une relève avec des groupes anglais comme
Motörhead ou Judas Priest.
Mené de main de maître par Lemmy Kilmister, Motörhead va introduire la vitesse
dans le metal avec notamment le morceau Overkill et l’utilisation par le batteur d’une double
grosse caisse. La voix rauque de Lemmy va trancher avec les chanteurs « hurleurs » alors à la
mode. L’aura qui entoure le groupe et les déclarations du chanteur (« si Motörhead s'installait
à côté de chez vous, votre pelouse mourrait ») vont forger l’image du metalleux sale, agressif
et violent.
Judas Priest va quand à lui introniser le heavy metal comme genre à part entière en
supprimant toute référence au blues (même si les deux guitaristes restent de fervents
admirateurs de Jimi Hendrix). Le groupe a débuté sa carrière au début des années 70 mais ne
connaîtra le succès que vers 1977. La voix aiguë du chanteur dépasse tout ce que l’on a pu
entendre jusque-là, la musique est froide et glacée, les deux guitaristes se livrent à des
« duels » de solos rapides, le son devient réellement « métallique », l’accoutrement cuir-clous
va trancher définitivement avec le look hippie des musiciens de hard des années précédentes.
L’album « British steel » de Judas Priest est une parfaite compilation de ce que le groupe a
produit auparavant et comporte tous les ingrédients qui resteront attachés au heavy metal : des
morceaux rapides aux structures hachées (Rapid fire), d’autres qui au contraire ont une
structure dépouillée au maximum avec des refrains spécialement composés pour être repris
par le public lors des concerts (Breaking the law, Living after midnight…), la présence de
deux guitaristes qui se répondent lors de solos rapides et agressifs, la voix du chanteur qui
passe des graves aux aigus et qui est plus utilisée comme un instrument que comme moyen de
mettre en valeur des textes.
Ces deux groupes vont constituer l’archétype du groupe metal des années 80. Ils vont
donner naissance à la Nouvelle Vague du heavy metal britannique (New Wave Of British
Heavy Metal ou N.W.O.B.H.M.) qui va exploser au début des années 80.
Led Zeppelin : Communication breakdown
Deep Purple : Speed king
Black Sabbath : Hole in the sky
Thin Lizzy : Emerald
Van Halen : I’m the one
Motörhead : Overkill
Judas Priest : Rapid fire
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3. Les années 80 : l’âge d’or du metal et la
multiplication des sous-genres.
Cette décennie va démarrer très fort avec l’arrivée en Angleterre d’une nouvelle
génération de jeunes groupes qui vont renouveler le style et populariser le heavy metal. On va
assister à une surenchère en termes de vitesse et d’agressivité avec l’apparition
successivement du thrash et du death metal. Aux Etats-Unis, les ondes radios seront dominées
par une forme plus commerciale de metal : le glam/hair metal. Plus généralement, on peut
considérer les années 80 comme l’âge d’or pour cette musique (succès considérable,
émulation artistique, publication de nombreux « classiques ».)
La New Wave Of British Heavy Metal et le sacre du Heavy metal
Saxon
Photo: DR
Iron Maiden
Photo : DR
Mercyful Fate
Photo : DR
La N.W.O.B.H.M. n’est pas à proprement parler un style mais plutôt un acronyme
permettant de couvrir tous les groupes apparus en Angleterre à cette période. Ils ont renouvelé
les schémas du hard et du heavy metal pour en faire une musique plus énergique et violente.
Comme pour le punk, on peut dire que cette vague va emporter tous les groupes établis des
années 70 en renouvelant le genre. Les similitudes avec le punk ne s’arrêtent pas là puisque
l’on va voir l’apparition de structures indépendantes et le développement d’une scène et d’un
esprit dits underground. Les groupes se font d’abord connaître par la scène et par la
distribution de démos. Des petits labels comme Neat Records naissent et diffusent pléthore de
groupes, aux productions pas toujours excellentes mais néanmoins rafraîchissantes. Une
presse spécialisée va également naître de cet engouement (par exemple Hard Rock Magazine
ou Enfer Magazine en France) et tout un réseau parallèle va se mettre en place, que ce soit au
niveau de la diffusion ou pour la création de festivals. Les morceaux sont rapides, les textes
s’inspirent de la littérature fantastique et des films d’horreurs, le son des guitares est marqué
par une distorsion plus appuyée.
Le groupe le plus connu de cette période reste sans conteste Iron Maiden dont
l’album « The number of the beast » va marquer le sommet du heavy metal du début des
années 80. Son succès est tel qu’il a presque fait oublier tous les groupes qui officiaient avec
lui à cette période. Pourtant cette scène a regorgé d’excellents groupes comme Angel Witch,
Saxon, Diamond Head ou Venom. Mal soutenus par leurs maisons de disque, beaucoup vont
essayer de rendre leur musique plus accessible pour pouvoir conquérir le marché américain
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mais sans succès (un seul groupe va y arriver : Def Leppard). Peu résisteront à l’arrivée du
thrash metal vers 1985…
Le reste de l’Europe ne reste pas longtemps à la traîne et la réplique va vite arriver
d’Allemagne avec Accept, mais également du Danemark avec Mercyful Fate. Le succès sera
plus durable dans ces pays avec l’arrivée de nouveaux groupes tel Helloween vers 1985.
En France le succès inattendu du groupe Trust va permettre le lancement d’une scène
heavy metal. Les groupes les plus connus furent Warning, Satan Jokers, H-Bomb,
Vulcain… Mais l’engouement va malheureusement vite retomber. Comme en Angleterre, la
plupart des groupes splittent avant 1986. Pour se faire une idée de cette scène française, nous
vous conseillons l’écoute de la compilation « Génération hard-rock : l’anthologie du hardrock français des années 80, vol. 1 »
Curieusement, les Etats-Unis ne proposent rien de similaire à cette période, la musique
metal étant encore dominée par des groupes comme Van Halen et Kiss. Mais les disques en
provenance d’Angleterre sont avidement recherchés par les adolescents américains et leur
réponse sera encore plus violente puisqu’elle va donner naissance au Thrash metal.
Iron Maiden : The trooper
Mercyful Fate : Evil
Le Thrash
Metallica
Photo : DR
Slayer
Photo : DR
Ce style va aller encore plus loin que le heavy metal en terme de vitesse et
d’agressivité. Il s’est développé grâce à un système d’échange de cassettes, le tape-trading.
Ce procédé va permettre la diffusion en dehors des circuits établis de groupes comme
Metallica, et ce dans le monde entier, bien avant leur signature sur de gros labels. Le premier
album de thrash à sortir est « Kill’em all » de Metallica en 1983. Encore très imprégné par les
groupes heavy anglais, le combo américain se démarque par la vitesse des morceaux. Il est
vite suivi par Slayer, Megadeth et bien d’autres groupes. Le pic artistique sera atteint en
1986 avec les parutions simultanées du « Reign in blood » de Slayer et du « Master of
puppets » de Metallica. Sur l’album de Slayer, les mélodies ont pratiquement disparues ne
laissant la place qu’à une succession de riffs tranchants et de solos débridés. Les chansons ne
s’attachent qu’aux côtés noirs de la nature humaine. L’approche de Metallica se veut plus
mélodique et reste ainsi plus attachée aux groupes anglais qui les ont inspirés. En une espèce
d’aller-retour, la scène américaine va engendrer une scène thrash en Europe avec des groupes
comme Kreator, Coroner ou Celtic Frost. L’approche de ces groupes se voulant encore plus
sombre, elle va influencer nombre de formations américaines et anglaises et donner naissance
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au death metal. A signaler également le beau succès du groupe brésilien Sepultura,
champions incontestés du thrash à la fin des années 80, et qui vont réussir à faire évoluer leur
style en incorporant des éléments de musique brésilienne traditionnelle dans leur album de
1996 « Roots » créant ainsi la première formule réussie de fusion du metal avec les musiques
du monde.
Metallica : Ride the lightning
Slayer : Criminally insane
Le Glam rock ou hard FM
Motlëy Crue
Photo : DR
Def Leppard
Photo : DR
Bon Jovi
Photo : DR
Apparu principalement en Californie vers 1981 avec les groupes Motlëy Crue,
Twisted Sister ou Quiet Riot, ce courant va dominer les charts et les ondes américaines
durant toute les années 80, vendant des albums par millions et remplissant les stades. Hormis
le Japon et l’Angleterre, ce succès ne rencontrera qu’un faible écho dans les autres pays. Ces
groupes sont restés fameux pour le look vestimentaire et les coiffures de leurs membres qui se
sont inspirés des grandes figures du Glam rock anglais des années 70 (David Bowie, Marc
Bolan…) mais aussi des groupes américains Kiss ou Aerosmith. Musicalement, les chansons
sont construites autour d’un riff et d’un refrain facilement mémorisable, jouées le plus
souvent par des musiciens d’une grande technicité (beaucoup sont des musiciens de studio),
mais dans un format beaucoup plus pop que le heavy metal. Même si en surface elles en
conservent l’énergie et l’agressivité, la production va les calibrer pour des passages en radio
ou à la télévision (la chaine naissante MTV va fortement contribuer à populariser ces
formations).
C’est le groupe anglais Def Leppard qui va vraiment populariser ce style avec leur
album de 1983 « Pyromania » (dix millions d’exemplaires vendus…) La production de Robert
John « Mutt » Lange y est pour beaucoup. Tous les ingrédients présents sur ce disque seront
repris et feront la gloire d’artistes comme Jon Bon Jovi. En 1987, Guns’N’Roses va marquer
les esprits avec leur album « Appetite for destruction », grand succès commercial avec cette
fois un retour au hard rock plus violent et une attitude plus dans la grande tradition du
rock’n’roll. Le mouvement ne survira pas à la vague grunge de 1991.
Def Leppard : Photograph
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Le Death metal
Carcass
Photo : Ian Tilton
Morbid Angel
Photo : Michael Haynes
Suffocation
Photo : DR
Le death metal fait son apparition vers le milieu des années 80 dans le sillage de
groupes Thrash comme Kreator ou Slayer. On pensait à cette époque avoir atteint le sommet
en termes de vitesse et de musique agressive mais de jeunes musiciens vont venir démontrer
le contraire. Aussi qualifié de Metal extrême, le death va pousser la musique Metal dans ses
derniers retranchements. Au niveau du rythme, on va voir l’apparition du blast-beat (pattern
rythmique supérieur à 150 Bpm). Au niveau de la voix ensuite (on ne parle plus de chant)
avec des vocaux dits gutturaux. Aux niveaux des textes et du visuel enfin avec une
exploration au second degré des clichés du cinéma d’horreur et/ou du satanisme. Là encore, le
mouvement se fait connaître grâce au tape trading mais également grâce au célèbre DJ
londonien John Peel. Il en parlait en ces termes : « Je considère le death metal comme un
retour du punk extrême. Cette musique est un pas de plus vers un territoire hors la loi situé audelà de toute musique agressive jamais entendue ». Les premiers albums sortiront de manière
professionnelle vers 1987/1988 sur des petits labels dédiés comme Earache. Le style sera très
populaire dans le milieu underground entre les années 1989 et 1992. Le marché va être inondé
à cette période de nouveaux groupes plus ou moins bons et ce phénomène va finir par étouffer
le mouvement.
Les grands groupes sont anglais (Carcass, Napalm Death), américains (Morbid
Angel, Obituary, Suffocation, Cannibal Corpse) et suédois (Entombed). En France on
peut citer Loudblast et des formations plus récentes comme Gojira ou Scarve qui
dépoussièrent un peu le style. Ces deux formations semblent d’ailleurs rencontrer un certain
succès à l’étranger.
De part son extrémisme, le death metal semble condamné à rester dans l’underground,
même si des formations comme Slipknot ont obtenu un gros succès international en s’en
inspirant.
Carcass : Exhume to consume
Suffocation : Souls to deny
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Le Doom metal
Saint Vitus
Photo : Naomi Petersen
Ce style est né au début des années 80 aux Etats-Unis avec le groupe Saint Vitus. Il
marque un retour à une forme plus traditionnelle du heavy metal tel qu’il était pratiqué par
Black Sabbath au début des années 70. La musique se caractérise par une lenteur dans
l’exécution, une simplicité dans la structure (peu de riffs, les chansons s’étirent dans une
structure simple) ainsi qu’un retour aux thèmes développés par la bande à Ozzy Osbourne et
Tony Iommi (dépression, dépendance, occulte). Ce courant est toujours resté très
underground, ne touchant qu’un public assez restreint mais néanmoins fidèle. Il va se
développer un courant parallèle dans les années 2000, marqué par une forte expérimentation
et qui va toucher autant les amateurs de metal que le public de musique d’avant-garde.
Saint Vitus : Born too late
4. Les années 90 : la fusion des genres et la fin
de la suprématie des groupes des années 70 et 80.
Outre le succès (assez restreint) du death metal et du black metal, le début des années 90
commence assez mollement. Un évènement va venir bouleverser cet inertie : la publication de
l’album «Nevermind » de Nirvana et plus généralement l’arrivée du Grunge. Subitement, tout
ce qui était à la mode en termes de metal devient complètement ringard et le metal devient
presque une maladie honteuse. Beaucoup de groupes se trouvent lâchés par leurs maisons de
disques et cette « révolution » va sonner le glas pour les courants thrash, glam/hair metal et
heavy metal. Quelques groupes vont néanmoins réussir à tirer leur épingle du jeu. Tout
d’abord Metallica qui avec la publication du « Black album » va dominer les charts en offrant
une version plus commerciale (au sens noble du terme) de leur musique. Ensuite le groupe
Pantera, qui va réussir à créer une alchimie parfaite entre les musiques thrash, heavy metal et
hardcore. Dans un même registre, on peut également citer le groupe Machine Head. Mis à
part ces quelques gros succès isolés, on peut dire que le metal s’est plutôt fait discret,
s’intégrant de manière variable dans d’autres courants des musiques populaires (rap, funk,
musique industrielle, etc…). Voyons néanmoins les courants marquants de cette décennie :
Pantera : Becoming
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Le Black metal
Emperor
Photo : DR
Ce genre à part dans l’histoire du metal est plus connu pour ses faits divers (meurtres,
incendies d’églises, racisme…) que pour sa musique. Le Metal a souvent été entouré d’une
aura négative, du fait notamment du visuel parfois violent des pochettes, des thèmes abordés
et des rumeurs de messages subliminaux sur certains morceaux. La polémique a surtout été
vive au Etats-Unis et plusieurs procès ont été intentés dans les années 80 mais sans jamais
aboutir à des condamnations. La Metal a surtout été victime d’une méconnaissance de la part
du grand public et le rejet dont il a été victime par les médias a pu favoriser ce type de
colportage. La polémique s’est ensuite calmée face notamment à l’avènement du gangsta rap.
L’arrivée du black metal a malheureusement ravivé des doutes mais les dérives de certains
membres de ce mouvement ne doivent pas être généralisées au courant metal tout entier.
Inspirés par la musique de Venom et de Bathory, une nouvelle scène va naitre en
Norvège vers 1990. Elle va sortir de l’anonymat par des faits divers particulièrement sordides.
La musique se caractérise par un chant hurlé, une production volontairement pauvre et des
sonorités propres à créer des atmosphères désagréables. Les paroles sont centrées sur le
satanisme, l’occulte et le paganisme. Ces thématiques extrêmes vont pousser plusieurs
formations à adopter une posture ouvertement raciste et antichrétienne. Même si ces
extrémités restent minoritaires, il convient de signaler que la plupart des formations
norvégiennes qui ont contribué à créer cette scène ont eu à répondre de ces accusations.
Difficile de ne pas faire d’amalgame une fois énoncées ces données mais il existe néanmoins
des groupes n’ayant pas d’idéologie douteuse et qui vont réussir à créer une musique
originale, basée sur une exploration presque mystique des cotés sombres de la nature
humaine. On peut citer Emperor et Cradle Of Filth.
Emperor : Cosmic keys to my creations and times
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Le néo metal
Korn
Photo : Joseph Cultice
Slipknot
Photo : Dean Karr
Il fait son apparition en 1994 avec la parution de l’album éponyme de Korn. La
musique du combo se caractérise par un mélange de metal dépouillé (pas de solos, simplicité
dans la composition, un accordage très bas des instruments), une rythmique hachée mais non
dépourvue de groove, une voix alternant un chant hurlé et un phrasé rap. Le succès immédiat
de Korn va lancer la carrière de nombreux groupes, les plus intéressants étant Deftones,
Slipknot, System Of A Down. Tous ces groupes sont allés puiser des éléments dans la
musique metal, le rap, la musique industrielle, le hardcore, etc… C’est pourquoi ont pourrait
presque qualifier cette musique de fusion.
Korn : Blind
La fusion
Faith No More
Photo : Glen LaFerman
Godflesh
Photo : John Falls
Suicidal Tendencies
Photo : Chris Cuffaro
Appellation fourre-tout qui va permettre de classer beaucoup de formations des années
1990. La démarche de nombreux musiciens dans cette décennie va être de faire évoluer le
metal en y incorporant des éléments venants d’autres styles (rap, musique industrielle, funk,
grunge, musique gothique, etc…). Il est parfois difficile de déterminer si telle ou telle
formation peut être qualifiée de Metal ; l’élément déterminant sera le plus souvent l’utilisation
ou non d’une grosse saturation des guitares.
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On peut citer pour les plus connus :
-
Faith No More : un des précurseurs, apparu dès 1981 mais qui va vraiment
décoller avec leur album « The real thing » en 1989. Le groupe mélange metal,
funk et rap.
Suicidal Tendencies : ces californiens proposent un savant mélange de thrash, de
hardcore. Ils développeront ensuite sous le nom Infectious Groove un coktail
explosif de metal et de funk.
Body Count : groupe formé par le rappeur Ice-T, il propose une fusion du metal et
du gangsta rap.
Rage Against The Machine : une des formations les plus populaires des années
1990 avec notamment leur premier album de 1992, savant mélange de rap, de funk
et de metal.
Marilyn Manson : gros succès commercial grâce au mélange d’éléments de la
musique industrielle, de la musique gothique et de grosses guitares.
Rammstein : là aussi on retrouve des éléments industriels conjugués à des guitares
saturées.
Godflesh : trop méconnu, ce combo de Birmingham est néanmoins l’un des
précurseurs du mélange metal/musique industrielle.
Type O Negative : mélange original de metal et de musique gothique.
Sick Of It All : groupe de harcore mais intégrant un son metal.
Biohazard : Tales from the hard side
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5. Les années 2000 : l’étal actuel de la scène et les
nouveaux développements.
Sunn 0)))/Boris
Photo : DR
Mastodon
Photo : J. Hubbard
En ce début de siècle, la musique metal reste encore dominée par le courant néo metal
et certains groupes comme Marilyn Manson. On a vu l’apparition, dans un registre
gothique/romantique de groupes dominés par des chanteuses, délivrant une musique metal
plutôt commerciale (Evanescence, Within Temptation.) Dans un registre assez proche du
rock, on a pu remarquer le beau succès d’un courant appelé Stoner (mélange de metal à la
Black Sabbath et de musique psychédélique). Apparu néanmoins 10 ans auparavant avec le
groupe Kyuss, ce courant s’est développé timidement dans les années 90 pour devenir
populaire en 2000 avec les Queens Of The Stone Age (où officient deux membres de
Kyuss). Parallèlement à cela, on peut remarquer un retour à plusieurs formes traditionnelles
de metal avec les groupes Datsuns (hard rock), The Darkness (heavy metal), les francais de
Gojira et Scarve (death metal).
Parmi les évolutions qui semblent se profiler, on peut remarquer toute une scène
expérimentale caractérisée par une musique extrêmement lente et dont le travail au niveau du
son est particulièrement intéressant. Diffusée par des petits labels américains (comme
Southern Lord et Hydra Head), les groupes s’inspirent à la fois du Doom metal et de la
musique dite post-rock ou ambient. Les morceaux sont souvent très longs, les musiciens sont
accordés très bas et répètent des motifs à l’infini créant ainsi une ambiance particulière. Cette
démarche peut les rapprocher d’artistes comme Brian Eno ou Tony Conrad (dans un registre
nettement moins « relaxant » tout de même…) Les meilleurs représentants sont les
Américains de Sunn 0))), Khanate, Earth, les Japonais de Boris et les Anglais de Jesu.
Dans un registre plus agressif, citons quelques formations auxquelles on ne peut pas
encore coller d’étiquette mais qui rencontrent un certain succès : Mastodon, Dillinger
Escape Plan.
Queens of the Stone Age : Monsters in the parasol
Sunn 0))) : Mocking solemnity
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Sélection de documents
Les Précurseurs
Disques compacts
- Blue Cheer
Vincebus eruptum (1968)
2 BLU 00
- Cream
Disraeli Gears (1967)
Wheels of fire (1968)
2 CRE 40
- Fleetwood Mac
Peter Green’s Fleetwood Mac (1968)
2 FLE 30
- Free
Tons of sobs (1968)
2 FRE 30
- Hendrix, Jimi
Are you experienced (1967)
Axis bold as love (1967)
Electric Ladyland (1968)
2 HEN 40
- Mayall, John
Blues breakers (1966)
A hard road (1967)
Barewires (1968)
Blues from Lauren Canyon (1968)
2 MAY 30
- Steppenwolf
Steppenwolf ; Steppenwolf the second (1968)
2 STE 00
- Yardbirds
Greatest hits, volume 1 (1964-1966)
Roger the engineer (1966)
2 YAR 00
2 YAR 40
17
Hard rock
Disques compacts
- Anthologie
Metal age : the roots of metal
2 A 50
- ACDC
High voltage (1976)
Highway to hell (1979)
Back in black (1980)
2 ACD 50
- Aerosmith
Toys in the attic (1975)
Rocks (1976)
Big ones (compilation 1987-1994)
2 AER 50
- Blue Öyster Cult
Blue Öyster Cult (1971)
Agents of fortune (1976)
Secret treaties (1974)
2 BLU 50
- Budgie
Never turn your back on a friend (1973)
2 BUD 50
- Cheap Trick
Heaven tonight (1978)
2 CHE 50
- Cooper, Alice
Killer (1971)
Billion dollar babies (1973)
2 COO 50
- Cult (The)
Love (1985)
Electric (1987)
Sonic temple (1989)
2 CUL 50
- Datsuns (The)
The Datsuns (2002)
Outta sight / outa mind (2004)
2 DAT 50
- Deep Purple
Deep Purple in rock (1970)
Fireball (1971)
Machine head (1972)
Made in Japan (1972)
2 DEE 50
- Groundhogs
Thanks Christ for the bomb (1970)
2 GRO 50
- Guns N Roses
Appetite for destruction (1987)
Use your illusions II (1991)
2 GUN 50
- Hawkwind
Doremi fasol latido (1972)
Space ritual (1973)
2 HAW 50
- Kiss
Kiss (1973)
Dynasty (1979)
2 KIS 50
18
- Led Zeppelin
Led Zeppelin (1969)
II (1969)
III (1970)
IV (1971)
Houses of the holy (1973)
Physical graffiti (1975)
2 LED 50
- Montrose
Montrose (1973)
2 MON 50
- Motörhead
Overkill (1979)
Ace of spades (1980)
Nö sleep at all (1988)
Sacrifice (1995)
No remorse (compilation)
2 MOT 50
- Mountain
Climbing (1970)
2 MOU 50
- Nazareth
Nazareth (1971)
2 NAZ 50
- Nugent, Ted
Ted Nugent (1975)
Cat scratch fever (1977)
2 NUG 50
- Pink Fairies
Kings of oblivion (1973)
2 PIN 50
- Queen
Queen II (1974)
A night at the opera (1974)
A day at the races (1977)
2 QUE 50
- Rainbow
Rising (1976)
2 RAI 50
- Rose Tattoo
Rose Tattoo
2 ROS 50
- Satriani, Joe
Surfing with the alien (1987)
Time machine (1993)
2 SAT 50
- Scorpions
Love at first sting (1984)
Crazy world (1990)
2 SCO 50
- Thin Lizzy
Life (1983)
Dedication : the very best of (compilation)
2 THI 50
- Trust
Répression (1980)
099.8 TRU
- UFO
The decca years (compilation 1970-1973)
2 UFO 50
- Uriah Heep
Demons and wizards (1972)
2 URI 50
- Van Halen
Van Halen (1978)
II (1979)
1984 (1983)
2 VAN 50
19
- Velvet Revolver
Contraband (2004)
2 VEL 50
- Whitesnake
Greatest hits (compilation)
2 WHI 50
- Wolfmother
Wolfmother (2006)
2 WOL 50
- ACDC
Family jewels
V 2 ACD 50
- Cooper, Alice
Brutally live
V 2 COO 50
- Cult (The)
Pure Cult : anthology 1984-1995
V 2 CUL 50
- Deep Purple
Live in concert 72/73
V 2 DEE 50
- Led Zeppelin
De A à Zep : l’histoire de Led Zeppelin
V 2 LED 50
- Led Zeppelin
Led Zeppelin
V 2 LED 50
(Compilation 1970-1979. Avec des extraits des concerts
au Royal Albert Hall, au Madison Square Garden,
au Earls Court et à Knebworth.)
- Motörhead
Live : everything louder than everything else
(un film de Jeb Brien)
V 2 MOT 50
- Motörhead
The Ace of spades
(un film de Tim Kirkby)
V 2 MOT 50
- Queen
Live at Wembley stadium
(un film de Gavin Taylor)
V 2 QUE 50
- Satriani, Joe
Live in San Francisco
(un film de Patrick Paulson)
V 2 SAT 50
- Satriani, Joe
The satch tapes
(un film de Carlos Grasso)
V 2 SAT 50
- Thin Lizzy
Inside Thin Lizzy 1971-1983 : la critique définitive V 2 THI 50
(un film de Bob Carruthers)
- Van Halen
Live without a net
(un film de Daniel Kleinman)
Vidéos
20
V 2 VAN 50
Livres
- Huxley, Martin
ACDC : l’autoroute de l’enfer
(Ed. Camion Blanc. 1997)
782 ACD
- Kilmister, Lemmy
Motörhead : la fièvre de la ligne blanche
(Ed. Camion Blanc. 2004)
782 MOT
- Llorente, Jesus
Led Zeppelin
(Ed. La Mascara. 1997)
782 LED
- Ruhlmann, William
Led Zeppelin
(Ed. Hors Collection. 1995)
782 LED
Heavy metal
Disques compacts
- Anthologie
Révolution hard-rock : l’anthologie du hard-rock
français des années 80, vol. 1
099.8 A
- Accept
Balls to the wall (1983)
2 ACC 50
- Angel Witch
Angel Witch (1980)
2 ANG 50
- Angra
Angels cry ; Holy land (1993-1996)
2 ANG 50
- Black Label Society
Stronger than death (2000)
2 BLA 50
- Black Sabbath
Black Sabbath (1970)
Master of reality (1971)
Vol. 4 (1972)
Sabbath bloody sabbath (1973)
Sabotage (1975)
Technical ecstasy (1976)
Never say die (1977)
2 BLA 50
- Children Of Bodom
Hate crew deathroll (2003)
2 CHI 50
- Darkness (The)
Permission to land (2003)
2 DAR 50
- Diamond Head
Behold the beginning (compilation)
2 DIA 50
- Dream Theater
Images and words (1992)
2 DRE 50
- H-Bomb
Attaque (1984)
099.8 HBO
21
- Helloween
Walls of Jericho (1988)
Master of the rings (1994)
2 HEL 50
- Iced Earth
The Glorious burden (2004)
2 ICE 50
- Iron Maiden
Iron Maiden (1980)
Killers (1981)
The number of the beast (1982)
Piece of mind (1983)
Live after death (1985)
Seventh son of a seventh son (1988)
Dance of death (2003)
2 IRO 50
- Judas Priest
British steel (1980)
Screaming for vengeance (1982)
Ram it down (1988)
2 JUD 50
- Malmsteen, Yngwie
Magnum opus (1995)
2 MAL 50
- Manowar
Kings of metal (1988)
2 MAN 50
- Mercyful Fate
Melissa ; The Beginning (1982-1983)
2 MER 50
- Osbourne, Ozzy
The Essential Ozzy Osbourne (compilation)
2 OSB 50
- Pentagram
First daze here : the vintage collection (1972-1976) 2 PEN 50
- Probot
Probot (2004)
2 PRO 50
- Queensrÿche
Operation mindcrime ; Queen of the reich
(1983-1987)
2 QUE 50
- Saxon
Strong arm of the law ; Denim and leather
(1980-1981)
2 SAX 50
- Stratovarius
Elements Pt. 1 (2003)
2 STR 50
- Venom
Welcome to hell (1981)
2 VEN 50
- Vulcain
Rock’n’roll secours
099.8 VUL
- WASP
The Headless children (1989)
2 WAS 50
- Black Sabbath
The Black Sabbath story vol. 1 et 2
V 2 BLA 50
- Black Sabbath
Never say die
(Enr. live en 1978 à l'Hammersmith Odeon)
V 2 BLA 50
Vidéos
22
- Carruthers, Dick
Heavy metal : louder than life
(documentaire sur l’histoire du courant)
V 2 CAR 50
- Iron Maiden
The history of Iron Maiden : part 1 : the early days V 2 IRO 50
(Concerts filmés entre 1980 et 1983 +
un documentaire "The early days")
- Iron Maiden
The number of the beast
(un film de Tim Kirkby)
V 2 IRO 50
- Judas Priest
British steel
(un film de Tim Kirkby)
V 2 JUD 50
- Judas Priest
Electric eye
(compilation. Enr. 1975-1986)
V 2 JUD 50
- Osbourne, Ozzy
Don’t blame me : the tales of Ozzy Osbourne
(un film de Jeb Brien)
V 2 OSB 50
- Hein, Fabien
Hard rock, heavy metal, metal :
histoire, cultures et pratiquants
(Ed. IRMA. 2004)
782 HEI
- Wall, Mick
Iron Maiden : l’épopée des Killers
(Ed. Camion Blanc. 2005)
782 IRO
Livres
23
Thrash metal
Disques compacts
- Anthrax
Persistence of time (1990)
Stomp 442 (1995)
2 ANT 50
- Celtic Frost
Into the pandemonium (1987)
2 CEL 50
- Coroner
Punishment for decadence (1988)
2 COR 50
- Haunted (The)
Revolver (2004)
2 HAU 50
- Kreator
Past life trauma : 1985 – 1992 (compilation)
2 KRE 50
- Machine Head
Burn my eyes (1994)
2 MAC 50
- Megadeth
Countdown to extinction (1992)
Youthanasia (1994)
2 MEG 50
- Metallica
Kill ’en all (1983)
Ride the lightning (1984)
Master of puppets (1986)
… And justice for all (1988)
Metallica (1991)
2 MET 50
- Pantera
Cowboys from hell (1990)
Vulgar display of power (1992)
Far beyond driven (1994)
The Great southern kill (1996)
2 PAN 50
- Sepultura
Arise (1991)
Chaos A.D. (1993)
Roots (1996)
2 SEP 50
- Slayer
Hell awaits (1985)
Reign in blood (1986)
South of heaven (1988)
Decade of aggression : live (1991)
Divine intervention (1994)
Undisputed attitude (1996)
Diabolus in musica (1998)
God hates us all (2001)
2 SLA 50
24
Videos
- Metallica
Metallica
(un film de Matthew Longfellow)
V 2 MET 50
- Metallica
Some kind of monster
(un film de Joe Berlinger et Bruce Sinofsky)
V 2 MET 50
Metallica : que justice soit faite
(Ed. Camion Blanc. 2005)
782 MET
Livre
- MacIver, Joel
Glam rock / Hard FM
Disques compacts
- Bon Jovi
New Jersey (1988)
Keep the face (1992)
Crossroad : the best of Bon Jovi (compilation)
2 BON 50
- Def Leppard
Pyromania (1983)
Slang (1996)
2 DEF 50
- Mötley Crue
Shoot at the devil (1983)
Mötley Crue (1994)
2 MOT 50
- Quiet Riot
Metal health (1983)
2 QUI 50
- Twisted Sister
Stay hungry (1984)
2 TWI 50
Death metal
Disques compacts
- Cannibal Corpse
Vile (1996)
2 CAN 50
- Carcass
Choice cuts (compilation)
2 CAR 50
- Death
Human (1991)
2 DEA 50
- Entombed
Left hand path (1990)
2 ENT 50
- Gojira
From Mars to Sirius (2005)
099.8 GOJ
25
- Loudblast
Sublime dementia (1993)
099.8 LOU
- Morbid Angel
Domination (1995)
2 MOR 50
- Mortician
Hacked up for barbecue (1996)
2 MOR 50
- Napalm Death
Order of the leech (2002)
2 NAP 50
- Obituary
World demise (1994)
2 OBI 50
- Scarve
Irradiant (2004)
099.8 SCA
- Suffocation
Souls to deny (2004)
2 SUF 50
Doom metal / Stoner metal
Disques compacts
- Candlemass
Ancient dreams (1988)
2 CAN 50
- Eagles Of Death Metal
Death by sexy… (2006)
2 EAG 50
- Electric Wizzard
Dopethrone (2000)
2 ELE 50
- Kyuss
Blues for the red sun (1992)
… And the circus live the town (1995)
2 KYU 50
- Masters Of Reality
Flak 'n' flight : live in Europe 2001 (2002)
2 MAS 50
- Monster Magnet
Greatest hits (1993-2001)
2 MON 50
- Orange Goblin
Coup de grace (2002)
2 ORA 50
- Queen Of The Stone Age
R. (2000)
Songs for the deaf (2002)
Lullabies to paralyse (2005)
2 QUE 50
- Saint Vitus
Heavier than thou (compilation 1984-1988)
2 SAI 50
Over the years and through the woods
(un film de Chapman Baehler)
2 QUE 50
Vidéos
- Queen Of The Stone Age
26
Black Metal
Disques compacts
- Anthologie
Blackend : the black metal compilation, vol. 1
2 A 50
- Bathory
The Return (1985)
2 BAT 50
- Cradle Of Filth
Cruelty and the beast (1998)
2 CRA 50
- Emperor
IX Equilibrium (1999)
2 EMP 50
Black metal satanique : les Seigneurs du chaos
(Ed. Camion Blanc. 2005)
782 MOY
Livre
- Moynihan, Michael
Neo Metal
Disques compacts
- Aqme
Polaroïds & pornographie (2004)
099.8 AQM
- Coal Chamber
Dark days (2002)
2 COA 50
- Deftones
Around the fur (1997)
White pony (2000)
Deftones (2003)
Saturday night wrist (2006)
2 DEF 50
- Enhancer
Street trash
099.8 ENH
- Incubus
Make yourself (1999)
2 INC 50
- Korn
Korn (1994)
Life is peachy (1996)
Follow the leader (1998)
Issues (1999)
Untouchables (2002)
Take a look in the mirror (2003)
See you on the other side (2005)
2 KOR 50
- Limp Bizkit
Significant other (1999)
2 LIM 50
Chocolate st*rfish and the hot dog flavored water
(2000)
27
- Linkin Park
Hybrid theory (2000)
Meteora (2003)
2 LIN 50
- Mass Hysteria
Le bien-être et la paix (1997)
Mass Hysteria (2005)
099.8 MAS
- Pleymo
Episode 2 : medecine cake (2001)
099.8 PLE
- POD
Satellite (2001)
2 POD 50
- Slipknot
Slipknot (1999)
Iowa (2001)
Vol.3 : (the subliminal verses) (2004)
2 SLI 50
- Soulfly
Soulfly (1998)
Primitive (2000)
2 SOU 50
- Staind
Dysfunction (1999)
Break the cycle (2001)
2 STA 50
- System Of A Down
System of a Down (1998)
Toxicity (2001)
Mezmerize (2005)
Hypnotize (2005)
2 SYS 50
- Watcha
Mutant (2003)
099.8 WAT
- Incubus
Alive at Red Rocks
V 2 INC 50
- Linkin Park
Frat party at the Pancake festival
V 2 LIN 50
- Slipknot
Disasterpieces
(un film de Matthew Amos)
V 2 SLI 50
- Soulfly
The Song remains insane
(un film de Kimo Proudfoot)
V 2 SOU 50
- Faure, Laurence
Korn
(Ed. La Mascara. 2001)
782 KOR
- Miles, Luke
Le Néo-metal
(Ed. Hors Collection. 2005)
782 MIL
Vidéos
Livres
28
La fusion (metal-rap-funk-industriel-gothiquehardcore…)
Disques compacts
- Audioslave
Audioslave (2002)
2 AUD 50
- Biohazard
State of the world addres (1994)
2 BIO 50
- Body Count
Born dead (1994)
2 BOD 50
- Dog Eat Dog
Play games (1996)
2 DOG 50
- Downset
Do we speak a dead language (1996)
2 DOW 50
- Earth Crisis
Breed the killers (1998)
2 EAR 50
- Evanescence
Fallen (2003)
The Open door (2006)
2 EVA 50
- Faith No More
The Real thing (1989)
Angel dust (1992)
King for a day, fool for a lifetime (1995)
2 FAI 50
- Godflesh
Hymns (2001)
2 GOD 50
- Hatebreed
The rise of brutality (2003)
2 HAT 50
- Infectious Groove
The plague that makes your booty move… it’s the 2 INF 50
infectious groove (1991)
- Living Colour
Vivid (1988)
Pride (1995)
- Marilyn Manson
Portrait of an american family (1994)
2 MAR 50
Antichrist superstar (1996)
Mechanical animals (1998)
Holy wood (in the shadow of the valley of death) (2000)
The Golden age of grotesque (2003)
- Most Precious Blood
Our lady of annihilation (2003)
2 MOS 50
- Mr Bungle
Mr Bungle (1991)
2 MRB 50
- Nightwish
Century child (2002)
2 NIG 50
2 LIV 50
29
- Paradise Lost
Icon (1993)
Draconian times (1995)
Host (1999)
2 PAR 50
- Primus
Antipop (1999)
2 PRI 50
- Rammstein
Mutter (2001)
Reise, reise (2004)
2 RAM 50
- Raging Speedhorn
We will be dead tomorrow
2 RAG 50
- Sick Of It All
Life on the ropes (2003)
2 SIC 50
- Suicidal Tendencies
How will i laugh tomorrow when i can't
even smile today (1988)
The art of rebellion (1992)
2 SUI 50
- Type O Negative
Bloody kisses (1993)
2 TYP 50
- Ugly Kid Joe
America’s least wanted (1992)
2 UGL 50
- Walls Of Jericho
With devils amongst us all
2 WAL 50
- Within Temptation
Mother earth (2003)
2 WIT 50
- Marilyn Manson
Guns, God and government world tour
V 2 MAR 50
- Rammstein
Lichtspielhaus
V 2 RAM 50
Vidéos
30
Les nouveaux développements
Discographie
- A Perfect Circle
Thirteenth step (2003)
2 APE 50
- Boris
Amplifier worship (2003)
2 BOR 50
- Dillinger Escape Plan
Miss Machine (2004)
2 DIL 50
- Earth
Earth 2 : special low frequency version
Hex ; or printing the infernal method
2 EAR 50
2 EAR 60
- Jesu
Jesu (2005)
2 JES 50
- Khanate
Capture & release (2005)
2 KHA 50
- Mastodon
Blood mountain (2006)
2 MAS 50
- Sunn 0)))
Flight of the Behemoth (2002)
White 1 (2003)
2 SUN 50
- Tool
Undertow (1993)
10000 days (2006)
2 TOO 50
Quelques liens internet
- www.metal-archives.com : encyclopédie référençant tous les groupes de Metal.
- www.vs-webzine.com : webzine consacré au Metal.
- www.ablazine.com : webzine consacré au Metal
- www.artelio.org/souche.php3?id_article=1135 : plusieurs dossiers consacrés au Metal.
- www.ceaq-sorbonne.org/node.php?id=1046 : étude sociologique sur le Metal rédigée par
des chercheurs à la Sorbonne.
31

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