chiffres et reperes

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chiffres et reperes
www.dvsm.fr
Dossier Spécial
CHIFFRES ET REPERES
2 11
Ventes – CA – Evolutions Perspectives
N°95 – février/mars 2011– 8,90 euros
JEUXVIDEO
Les consoles portables
en vedettes en 2011
TV CONNECTEE
RESEAU BUREAUTIQUE
ELECTRONIQUE ET AUTO
Le savoir vendre
en question
Les autres GMS
vendeuses de l'IT
N'oublions pas
les anciennes
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S
O M M A I R E
6 DVSM INFOS
JOUONS LE JEU
55 VERS DES NOUVEAUTÉS
Hypers, produits, personnalités, tendances, tous
à la Une
Georges Fornay évoque 2011, l’année des
portables et d’une croissance possible
21 A L’HORIZON : LE MEDPI 2011
57 LA PORTABLE 3D ENTRE EN JEU
Dès la mi-mai, tout le monde se retrouve à Monaco.
La 3DS se prépare à sauter dans le grand
bain de la vie active. Philippe Lavoué nous
éclaire sur ce lancement.
58 SANS LES MANETTES,
AVEC LES MENOTTES
Kinect a réalisé des scores spectaculaires :
Christian Moulin commente.
SALONS, EVENEMENTS
22 LES DERNIERS ÉCHOS DU CES
Las Vegas devient plus que jamais une vitrine
du métier et de toutes ses disciplines
24 LES TABLETTES
S’EMBRASENT À BARCELONE
Le MWC 2011 n’avait d’yeux que pour les
smartphones et les tablettes, 3D au menu.
29 - DOSSIER CHIFFRES
60 RENCONTRES : PHILIPS, VERBATIM
ET REPERES 2011
Les chiffres et les repères sur la saison 2010 et
l’avenir du numérique
Philips : des ambitions dans le téléviseur.
Verbatim et Freecom préparent l’addition.
30
LE MONDE, LE NUMÉRIQUE
ET L’ÉCONOMIE
Parce que le numérique ne vit pas seul
au monde.
64 DES ANCIENNES ET DES NICHES
Côté électroniques embarquées, les autos d’hier
sont aussi à équiper.
34
68 FORMATION : LA TV CONNECTÉE
38 LES TÉLÉVISEURS SUR DES SOMMETS
70 INSOLITE :
DISTRIBUTION : COMME
LES CONTINENTS, LE TERRAIN DÉRIVE
Les produits à succès emmènent les clients
vers d’autres circuits
Avec le Groupe Ducretet, l’initiative pour savoir
vendre une TV plus que branchée.
LE NUMÉRIQUE SANS LA CLASSE
Il faut de tout pour faire un monde, même un peu
de lamentable
Les téléviseurs ont battu tous les records, même
celui du ridicule, côté valeur.
42 UN OCÉAN DE PRODUITS
DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine N° 95.
NUMÉRIQUES
Les chiffres de vente, les CA, les prix moyens :
un panorama complet des ventes de 2010.
Parution de février-mars 2011.
Prix du numéro : 8,90 euros.
Abonnements : un an (10 numéros) : 89 euros
Deux ans (20 numéros) : 178 euros.
48 LES BIENS CULTURELS
RÉDACTION, PUBLICITÉ, ADMINISTRATION, ABONNEMENTS :
La pierre angulaire du numérique :
les contenus et leur parcours.
BP 50119 - 93271 Sevran Cedex. Tél. : 01 43 83 41 24
Fax : 01 43 83 26 33 - Email : [email protected]
RÉDACTEUR EN CHEF : Yves Dupré.
ASSISTANTE : Véronique Duhamel.
PRINCIPAUX COLLABORATEURS : Geneviève Beauvarlet, Maria Geyer,
André Jull, Jérôme Larpège.
DIRECTEUR ARTISTIQUE, 1 RÉDACTEUR GRAPHISTE : Max Pagis.
COORDINATION : Armelle Couvaire.
50 EN VOYAGE : FRAÎCHEURS VÉNITIENNES
Sur la lagune, des nouveautés signées Canon à
profusion.
ER
52 BUREAUTIQUE :
PUBLICITÉ : au support. Imprimé en France. Dépôt légal : à date de
parution. ISNN, 1626-7702.
DES MULTI-SPÉCIALISTES À NE PAS NÉGLIGER
Bureau Vallée et quelques enseignes connues
servent des milliers de PME.
* DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine est une publication éditée
par Retail Dynamik France* SARL. 73-75, rue de la Plaine. 75020 - Paris.
GÉRANT, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : B. Sailliard.
Reproduction, même partielle, interdite. Tous droits réservés pour tous pays * Marques déposées.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
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HKTDC_ANN_DVSM 210x297
16/12/10
14:39
Page 1
Le plus grand salon
électronique
d’Asie
13-16 avril 2011 • Hong Kong Convention and Exhibition Centre
•
•
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Un emplacement de premier choix
Plus de 2 300 exposants internationaux, 23 pays et régions
L’espace Hall of Fame réservé aux grandes marques
HKTDC International ICT Expo et Hong Kong International Lighting Fair (Spring Edition) se tiendront aux mêmes dates
Pour une première visite à ce salon, vous pourrez bénéficier d’une prise en charge de votre hébergement (environ 180 €).
Contact : HKTDC Paris | Tél : 01 47 42 41 50 | Fax : 01 47 42 77 44 | Email : [email protected]
Transporteur officiel :
Transport express :
E
D I T O
D
IEU existe-t-il ? Allez donc savoir... Mais pour le
diable, aucun doute, il est là, concrètement. En
voici la preuve. Nous voici donc à nouveau face
à une saison où, selon les pessimistes, tous les dangers
menacent le marché. Mais également au seuil d’une
période au cours de laquelle, si l’on en croit les adeptes
des bouteilles au minimum à moitié pleines, les évènements les plus radieux et les scores les plus astronomiques sont à portée de main. Nous avons encore en
tête les annonces du déjà lointain CES, celles plus
fraîches du « Mobile World Congress » de Barcelone,
ex-3GSM. Un moment idéal pour faire le tri entre ces
projections sur le moyen terme qui ont très activement
émoustillé les professionnels, et une situation dans
laquelle nous avions momentanément laissé en marge
les rayons, les linéaires et nos clients. Ces derniers étant
certainement toujours dans la continuité de ce que la
période des fêtes leur avait montré. Outre quelques
congères et chaussées à doubles voies scintillantes et
patinantes, la fin de 2010 présentait un paysage avec d’un
côté des acteurs du métier très impressionnés par le
poids pris par les « contenus » et de l’autre une clientèle cherchant obstinément à se laisser séduire par les
équipements. Un responsable chez un important opérateur de télécoms, très au fait de ces choses du quotidien
dans les rayons que certains ont parfois tendance à
négliger, nous avait indiqué récemment que dans le
domaine des portables, l’axe de vente commençait toujours par un produit. Ce qui nous a rappelé une phrase mémorable entendue à plusieurs reprises voici plusieurs
années dans de nombreux linéaires de photo numérique à propos de certains appareils : « Ah ! Ce qu’il est
chouette, celui-là ! » Oui, voilà bien une excellente chance, et même la plus grande chance des professionnels de la distribution diffusant des équipements numériques. Les téléviseurs, les smartphones,
les équipements hi-fi ou de home cinéma, le GPS, les autoradios, les baladeurs, les notebooks, les
tablettes, bref, tous ces produits, en marge des services auxquels ils donnent accès, des prestations
qu’ils assurent et des contenus qu’ils dévorent, restent follement séducteurs par leur look, leur conception, leurs performances, le patronyme qu’ils arborent. Combien de beaux amplis hi-fi furent-ils vendus à une époque bien belle pour la reproduction musicale de qualité en grande partie grâce aux
charmes craquants de leurs vu-mètres ! Au point que nous en arriverions à dire stop à ce qui ressemble
à certaine tyrannie des contenus naissant dans les esprits ! Cela devient un peu comme si les automobiles ne se vendaient plus qu’en argumentant sur les destinations vers lesquelles elles peuvent
emmener leurs propriétaires, laissant dans l’ombre les ailes galbées, les capots plongeants, les cuirs
souples et accueillants des sièges, le murmure onctueux du moteur (il est vrai que Monsieur Diesel
avec sa mécanique économique nous a fait perdre la symphonie desV8, bloobloobloobloobloobloo...)
et le charme irrésistible d’une riche instrumentation du tableau de bord ! Fin 2010, le Mondial de
l’Automobile, avec ses traditionnelles files d’attentes dans lesquelles des centaines de visiteurs patientent avec bonheur pour approcher un court instant les véhicules qui les font rêver, nous a montré qu’il
n’en est rien. Et notre présence extrêmement assidue dans les rayons d’électronique et de numérique
YVES DUPRÉ
rédacteur en chef
de France et de Navarre (enfin... surtout de France) nous autorise à affirmer qu’il en va de même pour
les équipements nourris aux électrons. Ils sont diaboliquement tentants, et c’est tant mieux ! Diable
merci ! Ce qui ne veut pas dire que les acteurs de la distribution ne doivent pas aussi inclure dans leurs stratégies la promotion des services et des contenus. Ne serait-ce que pour une seule raison : il y a plus de profitabilité qu’on le croit parfois dans l’immatériel, qui de surcroît ne demande aucun mètre cube pour être stocké. Mais
à l’heure où tout ne semble plus être que streaming, downloading, sharing, illimité, bloqué et compagnie, n’oublions
pas ce qui est simplement charmeur. Le beau et bon « matos » ne doit pas s’effacer derrière des fenêtres
ouvertes. La vraie bonne stratégie étant de combiner les deux. Hypothèse : il se pourrait que si les efforts pour
mettre en valeur les atouts aguicheurs des produits étaient aussi intenses que ceux consentis pour en laminer
les prix, il pourrait fort bien en découler des conséquences capables de redonner des charmes oubliés au niveau
des chiffres d’affaires. 쐍
Le diable
est avec nous !
[email protected]
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
5
DVSM-I
N F O S
IL N’Y A PAS QUE LE
NUMÉRIQUE DANS LAVIE !
C’est reparti pour une
quelques réalités simples
même un tantinet
pour tenter d'y recruter
de nombreuses directions
belle année. Avec des
dont la mise en lumière
exagéré. Dans la vie de nos
des utilisateurs – donc
opérationnelles
perspectives, des
peut avoir des effets
semblables, côté loisirs,
clients – supplémentaires
d’enseignes, cela signifie
ambitions, des
anxiogènes. Depuis des
les activités où les
et à en faire de nouveaux
aussi que, tout
stratégies… La période
années, les professionnels
électrons jouent le
adeptes des réjouissances
pareillement, il n’y a pas
des statistiques que nous
de l’électronique ont la
carburant essentiel n'ont
numériques. Pour ce
que l’électronique dans la
venons de vivre, par
certitude d’être à eux
pas forcément le premier
genre de conquête, le prix
vie… des points de vente.
moment teintée d’un
seuls le centre attractif de
rôle. Cela signifie que la
promo ne sert à rien. Il
Sentiment amplifié quand,
optimisme un peu forcé,
la planète. C’est à la fois
démarche de chaque
faut susciter de réelles
comme au cours de
devrait nous faire songer à
un peu vrai, et quand
professionnel du terrain
envies, après avoir réussi à
l’année 2010, la plupart
doit moins que jamais se
attirer de nouveaux
des indicateurs de
limiter à chaparder les
prospects. Curieusement
croissance en valeur qui
clients du concurrent avec
une constatation en
nous concernent sont au
pour seuls atouts de
certains points similaire
rouge. Moins de recettes
percutants jeux
saute aux yeux de tout
et une profitabilité qui
d’étiquettes. Ce qui reste
observateur. Une
devient exotique : si l'on
malheureusement la clé
écrasante majorité des
vendait plutôt autre
de voûte de la « politique »
équipements et services
chose ? Si les formes de
(ou plutôt de la non
électroniques sont vendus
loisirs sont nombreuses,
politique) d’une masse
dans des points de vente
les produits à vendre dans
dominante d’acteurs. Le
qui travaillent
une activité commerciale
vrai défi consiste en
parallèlement avec
ne manquent pas. Sachons
revanche à aller vers
beaucoup d’autres
sortir des spirales
d'autres univers de loisirs
familles de produits. Pour
destructrices !
Il y a des nouveaux
points de vente à visiter sur
Entrée libre !
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
6
쐍
LE CD ET SES VARIANTES :
LA MÉMOIRE QUI FLANCHE ?
souhaitent écouter des CD
l'épreuve du temps, mais
audio achetés de longue
que les systèmes
date, et que des plages se
d'exploitation ne
mettent à sauter ou à
sauraient plus… exploiter.
"ratatouiller". Les
Où en seront les
L'auriez-vous imaginé ? CD
composants de ces
déclinaisons de Windows
et DVD sont à la source de
disques numériques ne
dans 30 ou 50 ans ?
bien des déconvenues.
sont en effet pas
Lancée en 1982-1983 par
immunisés contre des
l'alliance de Philips et de
phénomènes physiques
UNICIME :
nomination
Sony, la petite galette
microscopiques, liés à
Laurence Fauque a été
numérique, dont on ne
l'humidité, aux variations
nommée Délégué Général
percevait pas alors
de température, et même
de l’UNICIME - Union du
l'immense destin, avait été
au vieillissement de
Commerce International
présentée comme un
certains matériaux. Ces
de la Mécanique et de
support inusable,
évolutions invisibles à l'œil
Electronique -. Elle
inaltérable, et même
nu sont suffisantes pour
succède à Bertrand Etévé,
pratiquement insensible à
rendre illisibles des bits
parti en retraite. Laurence
des agressions
dans les informations
Fauque, 46 ans, diplômée
extérieures. Le progrès
numérisées, ce qui rend
d’un DJCE Droit des
étaient immense, en
impossible l'ouverture
Affaires, du CPA, a
correcte des fichiers. Au
également exercé la
쐍
comparaison avec les
notamment au secteur
disques analogiques qui
des actes notariés ont
que ses utilisateurs, le
sein de services très
profession d’avocat
ne supportaient pas la
d'ailleurs été mises au
plus souvent
officiels, la décision de ne
pendant 7 ans avant de
moindre rayure et se
point. Aujourd'hui, ce CD,
institutionnels, ont
plus se débarrasser des
rejoindre la FICIME -
gorgeaient de poussières
en versions classiques ou
découvert que les
archives classiques (papier,
Fédération des
sitôt extraits de leur
enregistrables, sous forme
données y étant inscrites
photos…) a été prise,
Entreprises
célèbre pochette en
de CD aux capacités
pouvaient se perdre ou
tandis que l'archivage
Internationales de la
"papier cristal". Mais assez
classiques ou de DVD
être altérées. Ce que
numérisé s'oriente vers
Mécanique et de
rapidement, des
simples ou multicouches
d'ailleurs des amateurs
des supports différents,
l’Electronique - en 1997.
professionnels ayant à
ou encore dans sa
constatent aussi quand ils
tout en changeant de
préserver des documents
déclinaison la plus
cherchent à ouvrir des
"condition". Ainsi migre-t-
très longtemps ont
récente, le Blu-ray, est de
fichiers quelque peu
il d'une mission de
remarqué que ce support
plus en plus utilisé avec
anciens (photos par
stockage très sécurisée et
était moins éternel
des pincettes là où la
exemple) et qu'ils les
presque passive à une
qu'annoncé. Dès 1985-
mémoire se veut fiable à
découvrent abîmées. Cela
activité constante de re-
1986, des versions
très long terme. Pourquoi
se constate également
mémorisation. Mais avec
renforcées destinées
cette méfiance ? Parce
lorsque des amateurs
un souci : le gigantisme de
la tâche et de son coût.
Pour les individus, le
LA PS2 BAT DES RECORDS
problème est également
Alors que la PS3 de Sony CE se diffuse désor-
soulevé. Si certains rêvent
Après avoir occupé
mais à une cadence élevée, sa grande sœur la
d'un stockage dans les
successivement les postes
PS2 n'a pas dit son dernier mot. Elle a même
nuages (le fameux
de Responsable du Service
franchi il y a quelques semaines le cap des 150
"cloud"..) qui ne pourra
Juridique et de Secrétaire
millions d'unités vendues à travers le monde.
pas être gratuit, d'autres
Général, elle a été
Un record qui ne sera pas facile à égaler. 12
font remarquer que des
nommée Délégué Général
ans après son lancement, pas moins de 10 828
tirages sur papier dans le
en 2004. Affiliées à la
jeux (logiciels) lui ont été dédiés. Le construc-
tiroir d'une commode
FICIME, les entreprises
teur rappelle aussi que c'est sur cette PS2
peuvent être
adhérentes à l’UNICIME
qu'ont été lancées des innovations impor-
immédiatement
bénéficient d’une gamme
tantes dont, en 2002, le premier concept de
accessibles durant des
de services proposée par
jeu sans manette et avec reconnaissance des
décennies, et en outre,
la Fédération en matière
mouvements du joueur, avec Eye Toy et sa
sans avoir à redouter
environnemental,
petite caméra. Ce fut aussi la première
d'être un jour en
juridique, social, douane,
console de jeu à intégrer un lecteur de disque
possession de centaines
statistiques,
vidéo, en la circonstance, de DVD.
de fichiers ayant
documentation, formation
parfaitement résisté à
et technique.
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
7
쐍
왘왘
AP KILLZONE 420x297
24/02/11
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24/02/11
AP KILLZONE 420x297
“2”, “PlayStation”, “PS3”, “
”and “
” are trademarks or registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. “
” is a trademark of same company.
“Ô” is a registered trademark of Sony Corporation. “Blu-ray Disc” and “BD” are trademarks. All rights reserved.
Killzone®3 ©2010 Sony Computer Entertainment Europe. Published by Sony Computer Entertainment Europe. Developed by Guerrilla. "Killzone" is a registered trademark of Sony Computer Entertainment Europe. All rights reserved.
DVSM-I
N F O S
SONY : « ACTUAL I.T. » ABONDANTE,
DESIGN RÉCOMPENSÉ
Le soft vidéo
« physique »
en stabilité
2009). S’agit-il de la fin du
d’un palier ? Il se pourrait
capteur de lumière
Doucement, le Blu-Ray
que les moyens d’accéder
ambiante. Côté
prend la place du DVD.
à des contenus de la
configurations, Sony
Globalement, les supports
génération du on-line, du
propose diverses formules
physiques enregistrent
téléchargement et du
avec trois modèles dotés
une stabilité tant en
streaming puissent
d’un processeur Intel Core
volume (+1 %) qu’en valeur
encore faire bouger les
i5 et un Intel Core i7 pour
(+0,1 %). 94,8 millions de
lignes. D’autant plus que
le modèle haut de gamme.
supports ont été vendus
les rayons de softs
Tous disposent de
en 2010 aux
physiques sont de plus en
Windows 7 Edition
consommateurs de
plus compliqués à gérer
Professionnelle, hormis
l’Hexagone, avec 8 millions
dans le respect d’une
l’entrée de gamme qui
de Blu-Ray (contre 4,5 en
bonne profitabilité.
devra se satisfaire de la
repli des versions
classiques de la vidéo
enregistrée ou seulement
쐍
version Familiale. Si les
Sony lance plusieurs
Web. Côté configuration,
deux premiers modèles se
nouveaux produits pour le
on retrouve un
limiteront à un lecteur
rayon informatique, dont
processeur Intel Core i5
DVD, les deux modèles
les portables Vaio série CA.
couplé à 4 Go de DDR3
supérieurs auront le
Au niveau du design, les
(8 Go max), ainsi qu’une
privilège d’abriter un
ordinateurs de la gamme
carte graphique AMD
lecteur Blu-ray. Pour le
CA se démarquent par
Radeon HD. On ne
reste, on retrouve
leurs couleurs tendance et
dénombre pas moins de 4
évidemment webcam,
le filet de lumière émis le
ports USB, dont un 3.0
WiFi, Bluetooth. Et enfin,
long du boîtier
SuperSpeed. Un port HDMI
la marque propose aussi
translucide. Chaque
permet également de
un nouveau lecteur de
représentant de la gamme
relier son PC à un TV et
cartes mémoire :
est équipé d’un écran LED
une webcam fera la joie
le MRW-F3. Ce modèle est
14 pouces et d’une touche
des amateurs de
compatible avec les
visioconférence. La
supports SD, MiniSD,
nouvelle Série S regroupe
MicroSD, Memory Stick,
divers PC portables à
Memory Stick Micro (M2),
écran de 13’’, mariant
Memory Stick PRO HG Duo
simplicité, mobilité et
(HX), MMCplus, MMC micro
performances. On y
et RS-MMC. On y retrouve
retrouve un clavier
un emplacement à carte
rétro-éclairé, ainsi qu’un
unique. Ce lecteur adopte
HI-FI, HOME CINÉMA ET HIGH END :
UN DOUBLE RENDEZ-VOUS
Les 1 , 2 et 3 octobre, se tiendront
er
conjointement deux salons à Paris. Le
premier est un rendez-vous classique
di Salon Hi-Fi et Home Cinéma du Pullmann (ex-Sofitel). Le second est une
création : Home & Technologies. Ce
salon, porté par les principales associations professionnelles nationales
et internationales, réunira les principaux fabricants et acteurs des technologies d'intérieur. Il proposera un
cycle de conférences, de formations et de démonstrations. 80 revendeurs/intégrateurs en seront les invités VIP, en plus des revendeurs habituellement invités au salon Hi-FI, ainsi qu'un panel d'architectes, designers décorateurs. Un événement qui accompagne une tendance puissante qui voit se
développer le segment des intégrateurs, qui composent, fournissent et installent des ensembles pour des consommateurs ou des entités (comme par exemple
des hôtels d'un certain standing) souhaitant disposer d'équipements très performants, et exploitables avec une domesticité très affinée. A suivre.
쐍
Retrouvez les dates, lieux et informations de tous les salons et
événements de 2011 sur
, rubrique « L'agenda ».
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
10
Les mobiles
font
appel à Dolby
doté de la sortie audio
fonctionne sans pilote.
Le MedPi
s'exporte
Il permet de regarder
Reed Expositions a un
Dolby, firme qui porte le
smartphone LG Optimus
des films HD et photos
nouveau bébé : le MedPi
nom de son créateur, Ray
Black équipé de Dolby
sur une TV Bravia.
Italie, qui se déroulera à
de l’électronique de
Dolby, montrait comment
Mobile, des téléphones
Par ailleurs, quatre
Monaco, du 14 au 16 juin,
loisirs, des télécoms et du
ses développements
HTC, Acer, Fujitsu, sans
récompenses ont été
au Grimaldi Forum.
multimédia du marché
offrent une qualité
oublier la ZTE Light Tab :
attribuées à Sony lors du
Reprenant le concept qui
italien un excellent outil
exceptionnelle aux
la première tablette
dernier International
en France et depuis 15 ans
destiné à nourrir les
divertissements sur les
numérique contenant
Forum Design Awards.
fait l’unanimité tant chez
relations commerciales et
mobiles lors du MWC 2011.
Dolby Mobile.
La firme nippone a ainsi
les fournisseurs qu’au sein
enrichir les courants
La firme exposait à cet
Aujourd’hui, plus de 80
été récompensée pour
des enseignes, cette
d’affaires. Qui plus est, le
effet certains des derniers
types de téléphones dans
son caméscope Handycam
version transalpine du
MedPi Italie va d’emblée
combinés équipés. Parmi
le monde utilisent les
NEX-VG10, sa TV Bravia
rendez-vous monégasque
apporter un concept
eux, le nouveau Nokia E7
technologies Dolby.
NX800, l’APN Alpha NEX-5
ne manquera pas
affiné et rodé, tant dans
ainsi que pour ses
d’apporter aux
son déroulement que
projecteurs vidéo
professionnels de
dans son lieu
l’ensemble des segments
d’implantation.
le format clé USB,
l’interface USB 2 et
VPL-FX500L et VPL-FX30.
쐍
discrète 5.1 Dolby Digital
Plus, ainsi que le dernier
쐍
쐍
ARCHOS : L'OPTION TABLETTES ÉTAIT LA BONNE !
Archos a visé juste ! Enchaînant un cin-
de marché en valeur, passant de 5,8 % de
quième trimestre consécutif de croissance,
part de marché en valeur en 2009 à 7,8 % en
la firme d'Henri Crohas a réussi à propulser
2010. En Allemagne, le groupe a progressé
de 120 % son CA du quatrième trimestre
de quatre places, de la 11e à la 7e place et en
2010, et enregistre une progression de 44 %
UK, il passe de la 7e à la 4e place. » « Dans un
de celui de l'année écoulée. Ainsi, les
contexte de très fort déploiement du mar-
recettes de l'entreprise s'élèvent à 83,3 mil-
ché des tablettes de grand format (7 pouces
lions d'euros, à comparer aux 57,9 millions
et plus), le caractère innovant de nos pro-
de 2009. Pour le seul quatrième trimestre
duits, explique-t-on chez Archos, offre au
2010, le CA atteint 35,6 millions d'euros,
groupe une opportunité exceptionnelle de
contre 16,1 millions pour la même période de 2009. Cette vigoureuse
développement. Sur ce nouveau marché, notre société a proposé
croissance est notamment liée au démarrage de la commercialisa-
avant ses concurrents des produits de haut niveau de qualité à un
tion, principalement en Europe, des tablettes de la génération 8
prix très attractif, ce qui a permis à la marque de devenir, au qua-
(Archos 2.8, Archos 3.2, Archos 70 IT et Archos 101 IT) dont les pre-
trième trimestre, leader en France sur le segment des tablettes à
mières livraisons ont débuté en octobre. Une nouvelle gamme élar-
moins de 400 euros, et d’y détenir la deuxième part de marché avec
gie qui a rencontré un accueil extrêmement favorable, mais ce n'est
22 % tous segments de prix confondus. » Les prévisions de croissance
pas tout. Car cette croissance a été confortée par le développement
du marché des tablettes sont prometteuses avec une estimation de
important des ventes de Home Tablet aux Etats-Unis. Les ventes de
plus de 50 millions de tablettes vendues dans le monde en 2011, soit
fin d’année sur les MP3/MP4 sont aussi en
trois fois plus qu’en 2010. Archos compte
progression sur l’ensemble des zones sauf
très logiquement y prendre une position
l’Asie, où des efforts de développement
importante.
depuis le début de l’année commencent à
« en fin d’année, le succès des tablettes de la
Arnova : l'autre
gamme de tablettes Android
génération 8, en particulier des Archos 70 et
Sous Arnova, marque d'entrée de gamme
Archos 10.1, a dépassé toutes les attentes. »
d’Archos, voici annoncé le lancement de ses
porter leurs fruits. Henri Crohas ajoute que
Et il concède même que « la demande a été
trois tablettes Android, en tailles 7, 8 et 10
telle que nous avons été confrontés à une situation de pénurie dans
pouces, à vendre de 99 à 199 euros. Sur chacune d'ekkes, on retrouve
la plupart des enseignes. La demande se maintient à un très haut
l’intégration de l’AppsLib et sa multitude d’applications Android. La
niveau au cours de ce trimestre, ce qui confirme le fort potentiel de
plus aboutie de la gamme, l’Arnova 10, est dotée d’un écran tactile de
développement du marché des tablettes et la pertinence des choix
10,1 pouces. Son écran affiche une définition de 1024 x 600 pixels en
stratégiques que nous avons faits très tôt dans ce domaine, il y a
16 millions de couleurs. Elle permet de regarder des films HD (720p),
plus deux ans. » Citant une étude de GfK, la firme souligne qu'elle
de consulter des photos et d’écouter de la musique via des enceintes
« se hisse à la deuxième place en France sur le segment des lecteurs
intégrées. Elle supporte les formats vidéo H.264 (720p), MPEG-4,
MP3/MP4 inférieurs à 7 pouces et augmente de deux points sa part
RealVideo (720p) et peut jouer divers fichiers d’extensions.
쐍
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
11
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DVSM-I
N F O S
TOSHIBA : PREMIÈRES GAMMES TV 2011
La firme japonaise
se concentrent dans les
DL. Enfin la série RL,
annonce de nouvelles
petites tailles. Ils
toujours en LED retrouve
familles de téléviseurs :
disposent d’un tuner TNT
la Full HD. C’est le haut de
Série DB -DL - EL et RL.
HD et TNT, de deux ports
gamme de cette vague
Première gamme de
HDMI, d’une entrée PC. Les
d’annonce avec la
téléviseurs LED combinés
séries EL et DL se
présence d’un tuner TNT
Blu-ray, la série DB sera
distinguent par la
HD et TNT, d’un port CI+,
lancée à la fin du premier
présence d’un lecteur
de 4 ports HDMI, d’une
semestre 2011. Full-HD
multimédia intégré et
péritel, d’un port USB et
(1920 x 1080) au rétro-
d’un lecteur DVD sur les
d’une connectivité réseau.
éclairage par LED, avec un
Sur un autre registre,
réactivité et de
tuner TNT HD, la série DB
Toshiba a annoncé la mise
performances générales
se compose de modèles
à jour de sa tablette tactile
décuplées. Les nouveaux
« tout-en-un » équipés
Folio 100 ainsi qu’une offre
pilotes permettent un
d’un port CI+ qui peuvent
promotionnelle qui
affichage favorable à la
servir de lecteur
positionne la tablette 10
fluidité 3D et la gestion
multimédia pour la lecture
pouces à un prix attractif.
des vidéos HD. Et pour
de photos, de vidéos et de
La mise à jour permet
fêter ça, Toshiba lance une
musique à partir d’une clé
l’installation du Flash
offre promotionnelle du
USB ou d’un disque dur
Player 10 pour surfer sur
24 février au 30 avril 2011.
externe. Le mois de mai
Internet sans limites, elle
La marque remboursera à
accueillera les séries DL et
permet en outre des
tous les clients 70 euros
EL qui restent dans le
performances de jeux
pour l’achat d’une tablette
rétro-éclairage LED, mais
accrues, une meilleure
Folio 100 !
쐍
LE FEUILLETON DE LA 3D
Pas assez de contenus pour la 3D ? Les choses évoluent. Les infos
leur diffusion sur les Chaînes CANAL+. Chaque mois, la promesse est
sur ce registre commencent par une annonce : Sony va s'installer à
donc faite d’une grande affiche et d’une rencontre-choc disputée
Wimbledon pour capturer en 3D les rencontres du célèbre tournoi de
par les plus prestigieux clubs français et européens. Canal+ 3D est
tennis, qui sera retransmis à l'attention des salles de cinéma équi-
proposé à l'ensemble des abonnés aux Chaînes CANAL+ et disponible
pées 3D, et sera aussi proposé en 3D à des « broadcasters » qui
en canal 18 sur les décodeurs satellite de dernière génération (DualS,
seraient intéressés. Une belle initiative venant de cet promoteur du
+Le Cube et décodeur satellite HD Wifi) ainsi que sur les box fibre de
relief à l'écran également dans sa facette personnelle, comme l'a
FREE et de SFR. Ce dernier, justement, après avoir mis à la disposition
de ses abonnés les matchs du mondial 2010 et le SFR Live Concerts en
3D, invite ses clients neufbox et neufbox Evolution, ADSL (éligibles à
la TV HD) et Fibre, équipés d’un téléviseur 3D, à découvrir un catalogue de vidéos à la demande en 3D, qui regroupe dans un premier
temps une dizaine de programmes en relief : des films tels que « Le
drôle de Noël de Scroodge », des documentaires tels que « Microworlds » ou encore des concerts, « Hannah Montana ». Les clients peuvent gratuitement tester cette 3D au moyen d'un programme dédié
accessible à tous ou via les bandes-annonces 3D. La programmation
du canal VOD 3D s’enrichira progressivement tout au long de l’année.
Après un premier accord avec les studios Disney, Numericable a pour
sa part annoncé qu’il serait le premier opérateur à offrir à ses abonnés tous les films du catalogue Warner Bros disponibles en 3D en
démontré le premier caméscope 3D en Full HD dévoilé à Las Vegas,
VoD sur Ma Chaine 3D et cela dès leur sortie grand public. Plus d’une
qui sera à vendre prochainement, pour un prix de l'ordre de 1 600
dizaine d’autres grandes productions viendront compléter ce cata-
euros.
logue tout au long de l’année 2011. Déjà disponibles, Le choc des
De son côté, le groupe Canal passe à l'offensive. Après une première
Titants, Chiens et chats, la Revanche de Kitty, le royaume de Ga'hoole
diffusion, en direct et en 3D, du match de Premier League,
- la légende des gardiens. Ces nouveautés seront proposées pour
Manchester United / Manchester City en février, Canal+ 3D monte en
7,99 euros à partir du 4e mois suivant leur sortie en salle. Cette offre
puissance en mars et propose désormais à ses abonnés deux évé-
s’ajoute aux 15 000 programmes déjà disponibles dans les boutiques
nements cinéma et football par mois, en direct et en simultané de
VOD et catch up TV de Numericable.
쐍
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
14
Pour nous, valider tous les points de cette liste
revient à parcourir la moitié du chemin.
Notre nouvel amplificateur RX-V667 va plus loin :
il a toutes les caractéristiques et les performances
que vous attendez d’un ampli de cette classe.
Ajoutez à cela la grande qualité du son liée au
savoir-faire légendaire de Yamaha et vous
serez émerveillé dès la première écoute.
Disponible également en noir
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* iPod/iPhone/iPad sont des marques déposées par la société
Apple Computer Inc. iPod/iPhone/iPad non fournis.
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N F O S
SCOTT : PREMIÈRE GAMME
DE TÉLÉVISEURS LED
dont tout client souhaite
profiter, comme par
exemple le Lugano, qui est
un combo TV+DVD, haute
définition, lisant photos,
musique et films, équipé
pour la lecture USB HD, de
l’enregistrement PVR (40
heures sur un support USB
de 100 Go), d’une double
connectique HDMI.
쐍
Scott
« Ipnoz » la TV
Scott vient d’annoncer la
nom, est un téléviseur
Iconia Tab A100 et A500
sortie de son premier
de 23,6 pouces (60 cm)
et W500.
téléviseur utilisant le rétro
affichant le Full HD 1080p.
La première lignée
éclairage LED. Disposant
Il dispose d’un tuner TNT
s’illustre par une
Ils portent des noms qui
performants, en petites
d’une connexion Internet
HD, d’un port USB
diagonale de 7 pouces
chantent : Lugano, Como,
tailles (18,5, 21,6 et 23,6
pour afficher des services
multimédia, d’un port CI,
alors que la seconde
Varese, Volce, Panna, qui
pouces) à placer sous des
connectés, dont l’accès à
d’une double connectique
profite d’un large écran
soulignent la qualité du
étiquettes allant de 199 à
la plateforme de VOD
HDMI. L’Ipnoze intègre un
de 10 pouces.
design dont ils se parent.
399 euros. Ils sont dotés
Canal Play du groupe
connecteur Ethernet et
Au menu de l’A500 :
Ce sont des téléviseurs
des perfectionnements
Canal+, l’Ipnoze, c’est son
peut se connecter au
une plate-forme
réseau via une le Wi-Fi.
Tegra 2 (dual core, 1,2 GHz)
Rappelons que cela
épaulée d’un giga
permet à un utilisateur
de RAM DDR2
Vaste arrivée de nouvelles réfé-
d’accéder à plus de 7000
sur laquelle sera exécutée
rences chez FujiFilm, une collec-
films et vidéos via Canal
une version Android 3.0.
tion sur laquelle nous revien-
Play, aux web-radios
Acer propose
drons prochainement, mais au
Vtuner ainsi qu’à des
en outre une sortie HDMI
sein de laquelle on découvre une
podcasts. En outre, ce
ainsi qu’une prise USB
spécialité maison, « une pleine
téléviseur permet de
hôte. La W500 met
hotte de bridges », concède la
consulter et lire le
quant à elle l’accent
firme qui reconnaît miser large
contenu multimédia
sur la polyvalence
sur ce segment.
partagé sur un réseau
en fonctionnant
Le HS20ERX vient prendre la suite
via DLNA.
sous Windows 7.
FUJIFILM : UNE GAMME COMPLÈTE
쐍
Tablette autonome
du HS10, avec un zoom 30x du
même esprit (équiv. 24 – 720 mm)
mais avec un capteur de 16 Mp,
une interface optimisée, une
prise de vue en rafale accélérée, et quelques autres « plus » qui ne manquent pas
Acer
se lance dans
la tablette
de 15 mm d’épaisseur
pour un peu moins d’1 kg,
elle dispose
pour ce faire d’une station
d'intérêt. Avec un zoom 18x, le FinePix S2950 est un équipement pour amateur déjà
Le constructeur
d’accueil optionnelle
ambitieux, qui prend place aux côtés d'une fammile de quatre bridges de série S.
propose aujourd’hui trois
munie d’un clavier
Pour la clientèle des compacts experts, le FinePix F 550 EXR, sous trois livrées colo-
nouvelles tablettes : les
complet.
쐍
rées différentes, devrait attirer les regards, tandis que le FinePix XP30 est à ranger
dans les baroudeurs, avec une
fonction GPS intégrée. Mais la
marque provoque encore plus
d'émoi avec la sortie de son déjà
célèbre X100, avec son exclusivité que constitue son viseur
hybride, un nouveau monument
technologique qui avait été à
peine dévoilé lors de la dernière
Photokina. On en reparle sous
peu.
쐍
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
16
A Montpellier, au centre commercial
Odysseum, l'Apple Store ne désemplit pas.
Regard sur une belle réalisation.
A Ecully et Vénissieux, Carrefour a inauguré à l'automne
2010 un concept baptisé Planet. Découverte au gré de ces
deux implantations
Boulanger à Barentin (près de Rouen) a
ouvert sa première implantation dans cette
région. Grand calibre !
A Aubières, au sud de
Clermont Ferrand, Boulanger,
sur plus de 4 000 m2, a choisi
d'implanter un nouveau
concept dédié à la vente de
services.
Proche de Lyon, dans une
zone urbaine difficile, Carré
de Soie mise sur un couple
galerie marchande ouverte et
loisirs, mais sans
hypermarché.
Dans une architecture originale, ce centre,
inspiré de ce qui s'est réalisé à Rouen dans
le même esprit, un espace sympathique,
mais un peu juste en trafic.
Au sud de Montpellier, ce nouveau
pôle de commerce et de loisirs ne
trouve pas encore son rythme. Coup
d'œil appuyé.
On a beaucoup parlé des grands points de
vente (600 mètres carrés) d'un nouveau
concept ouvert par Orange. Promenade au
centre de Lyon.
Sans cesse, le terrain évolue. Des points de vente ouvrent, d’autres se transforment. Certains en finissent
définitivement avec leur aventure au contact avec la clientèle.
vous propose de visiter des
dizaines d’implantations, avec des images plein écran, d’hier et d’aujourd’hui. Pas sous forme de vignettes, mais
d’images qui sont presque toutes à voir en plein écran. Et régulièrement, la collection s’enrichit, non seulement
avec les reportages sur les ouvertures les plus récentes, mais aussi grâce à la mise en ligne régulière et commentée
de nouvelles ressources d’une base d’archives visuelles unique, exclusivement consacrée à l’électronique de
loisirs, au multimédia, et à leur distribution.
Il y a des nouveaux points
de vente à visiter sur
왘왘
DVSM-I
N F O S
YAMAHA : TECHNIQUE ET
RÉCOMPENSE
réception va encore
amélioré la qualité de leur
illustrent les efforts des
gagner de nombreux
traitement. Ce tonnage
consommateurs pour
adeptes. En une année,
correspond à 6,5 kg par
rapporter davantage de
le parc de récepteurs TNT
habitant et par an, soit
produits dans les points
Sat s’est enrichi
une augmentation de 12 %
de collecte existants.
de 800 000 nouveaux
par rapport à l’année
L’équivalent de 25 millions
foyers équipés.
précédente. En moyenne,
de gestes d’apport des
ces anciens appareils ont
DEEE ont été ainsi réalisés
Les 310 000 tonnes
d’Eco-Systèmes
en 2010
été recyclés à hauteur de
en 2010, soit près de 3
82 % sous forme de
millions de plus qu’en
nouvelles matières
2009. A noter également
쐍
C’est avec la MCS-1330 que
voici une qui devrait faire
En 2010, Eco-systèmes a
premières. Ces résultats
une forte augmentation
Yamaha vient de se voir
date et susciter l’attention
collecté et recyclé plus de
sont supérieurs aux
du volume des écrans, de
attribuer un Diapason d’or,
des clients audiophiles.
310 000 tonnes d’appareils
objectifs fixés par les
29 %, liée au passage à la
distinction délivrée par le
Yamaha a en effet dévoilé
électriques et
pouvoirs publics aux éco-
télévision numérique
magazine portant ce
son NP-S2000, qui va
électroniques usagés et a
organismes agréés. Ils
amorcé en 2009.
même nom et qui fait
chercher le son non sur
autorité dans l’univers
son disque dur, mais sur
audiophile. La firme
un PC ou un Mac, via un
japonaise avait déjà été
réseau, et se « contente »
honorée par 3 autres
de produire un son d’une
Diapason. La micro-chaîne
tonalité naturelle propre
audiophile qui est
au savoir-faire
couronnée à présent
de ce spécialiste unique
cumule elle-même les
au monde dans les
honneurs, avec
technologies au service de
notamment le prix Eisa
la musique. Ce lecteur
2009-2010 dans la
réseau est un équipement
catégorie « Européen
de valeur, à vendre
Compact Systems «. Pour
environ 1699 euros. Il
les très rares
complète la gamme AS,
professionnels qui
CDS et TS, séries 1000
l’auraient oublié,
et 2000.
rappelons qu’il s’agit d’un
쐍
B&W : ZEPPELIN PREND L’AIR
Décollage réussi pour la version « AirPlay » du
système hi-fi Zeppelin de Bowers & Wilkins.
A noter toutefois que cette version de l’ensemble déjà bien connu ne se contente pas
d’être une réédition seulement enrichie du
procédé qui permet à l’utilisateur d’écouter
sans fil de la musique de iTunes, d’un iPhone,
d’un iPad ou d’un iPod Touch. Le Zeppelin Air
est en réalité une authentique nouveauté,
dotée de haut-parleurs ayant été totalement
repensés. Elle s’enrichit aussi d’un nouveau traitement numérique du son, ce qui aboutit à des
performances acoustiques encore meilleures que
쐍
celle de la mouture lancé il y a trois ans.
N’oublions pas que cette version permet aussi,
de 2 x 60 watts, en classe
TNT Sat : en route
vers les 3 millions
de terminaux, ou
davantage
D, doté d’une connectique
Fin décembre 2010, la
Si les performances s’élèvent, si les fonctionna-
plaquée or, qui intègre
solution de diffusion par
lités s’élargissent, il faut aussi
une station d’accueil pour
satellite des chaînes de la
mentionner l’effort important
iPhone/iPhone et une
TNT lancée en 2007 par
accompli par la société britan-
entrée USB en façade. Ses
Astra avait déjà engendré
nique pour la mise en place et
enceintes sont habillées
la vente de 2,650 millions
la démonstration de ses sys-
d’un revêtement
de décodeurs. Avec les
tèmes. Lionel Nunney, patron
identique à celui des
phases importantes de
de B&W France, nous a fait dé-
pianos à queue.
passage au tout
couvrir des présentoirs élé-
Il y a de temps à autres
numérique, dont celle de
gants et actifs, avec un recours
des révolutions dans le
l’Ile-de-France, tout
à de la vidéo interactive, pilo-
domaine de l’audio. En
indique que cette
ensemble avec
amplificateur numérique
grâce à AirPlay de créer une installation multipièces, et qu’elle propose une exploitation en 2.1,
avec des enceintes AirPlay.
table par les clients ou chalands dans un rayon. Explications sur le procédé AirPlay, sur la technologie des
Zeppelin et beaucoup d’autres informations sont ainsi dispensées, par la biais de
simples contrôles tactiles. Cette création destinée aux enseignes est développée
à l'échelon européen (1 million d'euros d'investissements) et souligne que la
constructeur a parfaitement intégré le fait que d'avoir une gamme de produits
excellents ne suffit pas. Il faut aussi être en mesure de le faire savoir vite, d'une
manière simple et la plus ludique possible à tous les clients potentiels, initiés ou
non. Du très bon travail !
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
18
Asus : tablette
Windows
et portable
tout en finesse
4 Go de mémoire vive, le
et deux surround
Wi-Fi, le Bluetooth 3.0, une
intégrant la technique
caméra 2 mégapixels, un
« Wide Dispersion
mini-port HDMI, et deux
Surround Technology ».
Avec un large écran tactile
ports USB. Asus annonce
Tout cela est d’un niveau
multitouch et un
aussi un nouvel ultra
de performances extrême,
processeur Intel Core i5 à
portable, le U36, dont
pour une famille dont les
double cœur, l’Eee Slate
l’épaisseur se réduit à
prix de vente suggérés
tourne sous Windows 7 ce
seulement 19 mm. Ce
vont de 229 à 599 euros.
qui permet à cette
notebook revendique le
tablette d’être compatible
titre de plus fin au monde
쑺 L’IFA accueillera cette
Kinect) mais aussi à
avec les logiciels de
à intégrer un processeur
année le groupe
d’autres applications
bureautique. Son écran
Intel Core i5 standard. Son
britannique légendaire
multimédia.
tactile de 12,1 pouces
autonomie est étonnante
Orchestral Manœuvres in
offre une utilisation du
grâce aux techniques Asus
the Dark pour un concert
쑺 Haier est devenu
bout des doigts mais aussi
qui lui permettent
qui sera donné au
partenaire du 13e festival
la possibilité d’utiliser un
d’atteindre 10 heures de
Summer Garden
du film asiatique de
쑺 Pokémon Version Noire
stylet pour des entrées
fonctionnement. L’U36 est
le 5 septembre, au parc
Deauville, se déroulant du
& Blanche : le jeu de rôle
plus précises. Il est aussi
habillé d’un alliage
d’expositions de Berlin.
9 au 15 mars. Un début
Pokémon version Noire ou
possible d’utiliser un
d’aluminium et de
dans une stratégie de
Blanche sur Nintendo DS
clavier externe connecté
magnésium ultra léger
쑺 Rendez-vous à Hong
partenariats dans le
introduit une cinquième
en Bluetooth. L’Eee Slate
pouvant endurer les
Kong : du 13 au 16 avril
monde des arts et de la
génération de Pokémon
EP121 embarque 32 ou 64
rigueurs de tous les
prochain, l’édition de
culture qui s’inscrit dans
composée de 156
Go de mémoire flash SSD,
déplacements.
printemps du Salon de
« une exigence de qualité
créatures originales ainsi
l’Electronique de Hong
ainsi que des valeurs de
que des nouveautés telles
Kong (Hong Kong
créativité et d’innovation »,
que des combats à trois
Electronics Fair) ouvrira
souligne René Aubertin,
contre trois ou
ses portes. En 2010,
PDG d’Haier Europe.
l’alternance des saisons.
쐍
On pourra explorer une
ce rendez-vous avait
LOGITECH ET LA SOURIS
TOUT TERRAIN
permis à 2 300 exposants
쑺 BenQ, dont la filiale AU
région inédite en 3D pour
de présenter leurs
Optronics est le numéro 3
traquer la team Plasma
produits à leurs très
mondial des fabricants
tandis que de nombreuses
nombreux visiteurs, venus
d’écrans LCD, a dévoilé des
fonctionnalités on line
des quatre coins de la
dalles à alignement
permettront d’interagir
planète. Cet événement
vertical. Elles sont pour
avec des joueurs du
est l’un des plus
l’heure proposées sur des
monde entier.
importants au monde en
moniteurs, leur principe
termes de sourcing pour
apportant une luminosité
쑺 Appslib, le magasin
de nombreux
et un angle de vision, un
proposé pour les tablettes
professionnels, dont des
rendu des couleurs et
Archos, s’enrichit de trois
acheteurs d’enseignes et
même des noirs
nouvelles applications
de centrales.
extraordinaires (une
utiles avec : Relay.com,
pierre dans le jardin du
pionnière sur la presse
plasma). L’angle de vision
numérique en France.
de 178° en vertical et
Véritable kiosque
horizontal devrait séduire
numérique Relay.com
les utilisateurs.
donne accès à plus de 400
magazines et 200 éditeurs
쑺 Klipsch, groupe racheté
partenaires aux
Logitech dévoile sa nouvelle souris Wireless Mouse
쑺 Asus a présenté WAVI
début 2011 par Audiovox a
détenteurs d’une tablette
M515 qui fonctionne sur des surfaces originales. En
Xtion, premier système de
dévoilé une nouvelle
Internet de la firme
effet, alors que la plupart des souris n'aiment que les
reconnaissance de
gamme d’enceintes
française. Arrive aussi
surfaces rigides, la M515 s'accommode de surfaces
mouvements pour PC.
baptisé « Synergy ». Huit
Lexpress.fr pour accéder à
molles, comme un accoudoir, une couverture, une
Il faut prononcer cela
nouveaux modèles la
toute l’information en
couette, etc. De quoi cliquer sur un canapé ou dans un
« ouai-vi-ac-tion ». Ce
composent dont
temps réel et enfin, Alert
lit ou ambiance assimilée. Et qui sait si elle ne réjouira
système est destiné au jeu
3 colonnes (F-30, F-20, F-10),
Machine pour maîtriser les
pas quelques créatures folles de la messe ?
vidéo (et apporte un
une bibliothèque (B-20),
réseaux sociaux et
fonctionnement de style
deux centrales (C-10 et 20)
l’information temps réel. 쐍
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
19
왘왘
DVSM-I
N F O S
쑺 Le site TNT-Sat a fait
nouvelle gamme dédiée,
J&K Car Electronics, et
conduite d’un
radars régulièrement
peau neuve. Totalement
avec plusieurs étuis qui
Kenwood Corp, spécialisée
automobiliste, et aller
mise à jour
repensé dans son design,
font aussi office de
dans l’audio et les
jusqu’à jouer le rôle de
sur le site de la marque.
il offre aussi plus
support à la machine
télécommunications.
« boîte noire », ou
d’informations, dans de
Apple, grips et protections
Cette fusion doit être
enregistrant et restituant
nouvelles rubriques,
d’écran. Petit chouchou
achevée en octobre 2011,
ce qui a pu provoquer un
une manière de faciliter
de la rédaction, la nouvelle
mais elle n’empêchera pas
accident. Un équipement
l’aide aux consommateurs,
gamme de supports Folio
la production de se
qui est appelé à
쑺 Parrot innove
au moment des
qui permet de passer d’un
poursuivre avec les deux
s’implanter à haute dose
avec son Asteroid, un
futurs passages
mode lecture vidéo à la
marques JVC et Kenwood.
dans l’automobile, et sur
autoradio qui fonctionne
au tout numériques
saisie du clavier en un tour
lequel nous reviendrons
sous Android.
(www-tntsat.tv).
de main. Comme tous les
쑺 Mio a présenté une
prochainement.
Connecté à un dongle GPS
produits de la marque,
camera embarquée pour
쑺 Autobacs, société
cette nouvelle gamme
automobiles. Placé à l’aide
쑺 Le GT34 Takara est l’un
(d’un opérateur de
japonaise dont la branche
s’illustre par un design
d’une ventouse sur le
des derniers nés du
télécommunications sans
française a été créée en
solide et polyvalent ainsi
pare-brise, cet instrument
catalogue du fournisseur
préférence), il permet
2001, et qui a repris voici
que par des matériaux de
qui fonctionne en haute
niçois, affichable au prix
d’accéder à des services
quelques années le réseau
choix.
résolution, ce « Drive
record de 59 euros. Le 3,5
tels que la géolocalisation
Recorder », intégrant
pouces extra fin très
(avec par exemple Parrot-
Eldorauto, annonce avoir
(fourni) et à une clé 3G
renoué avec les bénéfices.
쑺 Numéricable a lancé un
antenne GPS et
haute résolution dispose
Maps), de l’information
Cette enseigne, qui
service de location VoD
gyroscope, peut analyser
d’une cartographie
(trafic, avertisseurs de
compte 11 points de vente
(Video on Demand, ou
toutes les phases de la
Navteq et d’une base de
radars) tout en
dont 10 en région
vidéo à la demande)
parisienne mène une
accessible pour ses
stratégie recentrée sur la
abonnés via leur
qualité de la relation avec
ordinateur. Une fois l’acte
les clients, et une
de location effectué, les
disponibilité des stocks
abonnés peuvent
sur laquelle Christian
visionner le programme
Dréan, son directeur
choisi sur leur téléviseur,
général, place une
quand ils le souhaitent.
attention appuyée.
Une cinquantaine de
permettant aussi
l’utilisation classique d’un
Les équipes
programmes 3D sont
쑺 Sagemcom a complèté
accessibles parmi les
sa gamme de décodeurs
15 000 contenus de cette
TNT évolutifs avec son DT
offre de VoD. L’opérateur a
520 PB, qui dispose d’une
aussi lancé le premier
fonction magnétoscope
« triple play » avec, pour
numérique et lecteur
29,90 euros par mois, prix
multimédia via prise USB.
client, les appels en
illimités vers les mobiles.
L’offre s’appelle i-TNT
Mobile, démarre le 10
mars, et se place aux côtés
de l’offre NC Box + mobile
(37,90 euros par mois).
쑺 La holding JVC-Kenwood
왘 Jean Marie Culpin a été nommé directeur
marketing d’Orange. Après avoir rempli les
fonctions de directeur marketing des Mobiles en
France depuis 2008, il a désormais pour mission de
définir et mettre en œuvre la stratégie marketing
du groupe. 쐍
autoradio. Nous
reviendrons sur cet
équipement à vendre en
France dès le premier
trimestre 2011.
왘 Delphine Ernotte a été nommée directrice
exécutive d’Orange France. Elle s’est vu confiée par
Stéphane Richard, l’entière direction opérationnelle
d’Orange France. Ayant rejoint France Télécoms en
1989, elle avait assumé différentes fonctions, dont
récemment la direction de la communication et du
sponsoring France, (2006) et la direction
commerciale France (2008). 쐍
왘 Philippe Cullimore a été
nommé Directeur Général chez
Kodak EMEA. Il était auparavant
Directeur commercial pour
cette même région. Il aura pour
mission d’améliorer les activités
et résultats de la société dans
tous les secteurs. Il s’efforcera
en particulier à stimuler croissance et rentabilité
dans le domaine de l’impression à jet d’encre (la
firme revendique 20 % de parts de marché sur ce
secteur en UK). 쐍
쑺 Takara a dévoilé
l’autoradio Multimédia
CDV1587 BT, dont les deux
dernières lettres nous
indiquent la présence du
Bluetooth. Avec un écran
de 17,7 cm de diagonale
(7 pouces) motorisé, cet
ensemble lit DVD, CD,
CDRW, CD audio, les
a annoncé qu’elle allait
왘 Gréogory Jegou Country
쑺 Nouveaux accessoires
fusionner trois entités
Belkin pour iPad 2 : à
séparées dans la
peine dévoilé à la presse
perspective d’en
et au monde que l’iPad 2
rationaliser le
d’Apple fait déjà l’objet de
fonctionnement. Cette
l’attention des marques
opération concerne Victor
d’accessoires spécialisés.
Co. of Japan (autrement
Belkin est ainsi l’une des
dit, JVC), l’unité dédiée à
premières à présenter sa
l’électronique embarquée
Manager France de Medion. Il
pilote la filiale française de ce
fournisseur d’outre-Rhin dont il
était directeur commercial. Il
succède ainsi à Vincent Redon,
parti vers d’autres destinées.
Grégory Jegou, 40 ans, avait
rejoint Medion en 2001, après avoir assumé diverses
responsabilités au sein de la société Guillemot. 쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
20
fichiers MP3, possède un
slot SD, une prise USB, et
accepte différentes
connexions, dont celle
avec une caméra de recul.
Un boîtier GPS optionnel
peut-être ajouté.
Positionnement :
249 euros. 쐍
R
E N D E Z
-
V O U S
Nous ne sommes pas encore à
la veille de l’édition 2011 du
rendez-vous rituel que les professionnels se donnent chaque
année à Monaco, mais déjà, ce
moment fort se met en place,
comme nous le confirme
Laurent Eydieu, qui répond aux
questions de DVSM.
MedPi 2011 :
Initiatives et animations
DVSM - Nous sommes encore au cœur de
l’hiver, mais déjà, le MedPi 2011 se profile à
l’horizon. Avant d’évoquer cette nouvelle
édition, et avec le recul, quels commentaires
vous inspire le MedPi 2010 ?
Laurent Eydieu : - Mieux que d’une inspiration, je peux vous parler de l’expérience que nous vivons au quotidien avec
nos clients et partenaires qui participaient au MedPi 2010 et que nous rencontrons depuis l’automne dernier pour
bâtir 2011. Le MedPi 2010 constitue un
socle solide pour bâtir cette prochaine
édition. La majorité des acteurs présents
en ont tiré de bons bénéfices et envisagent avec enthousiasme et confiance
l’édition à venir. Cet enthousiasme et
cette confiance se retrouvent tant dans
les idées et les conseils qu’ils nous communiquent pour enrichir le MedPi 2011
que dans les cahiers des charges sur lesquels ils nous sollicitent. Le MedPi 2011
se nourrit d’une édition 2010 réussie et
y puise une nouvelle énergie.
DVSM - En 2011, les dates de l’évènement
ont été légèrement avancées. De ce fait, il
se tiendra avant le Grand Prix de Monaco
et le rush classique lié à la fin du Festival de
Cannes. Ceci aura-t-il des conséquences
pratiques en termes de logistique ?
LE. : - Monaco a toujours apporté une
attention particulière aux conditions
d’organisation et de vie des acteurs
investis sur le MedPi. Malgré le caractère
événementiel extrêmement important
que revêt le Grand Prix de F1 en
Principauté, le MedPi a toujours eu les
espaces, les services et leurs conditions
d’utilisation et d’accès en nombre et qua-
Laurent Eydieu, directeur de la Division
Nouvelles Technologies chez Reed Expositions
France, évoque l’édition 2011 du MedPi.
lité suffisants. S’éloigner de ces événements soulagera de quelques contraintes
mais dans le fond, les participants y verront peu de différence.
DVSM - Cette nouvelle disposition dans le
calendrier aura-t-elle d’autres effets, et
répond-elle à des souhaits des participants ?
LE. : - Pour rappel, pour 80 % des fournisseurs et pour 89 % des acheteurs, les
dates de l’an passé, soit la dernière
semaine de mai, convenaient. Nous remontons seulement d’une semaine en
2011, mais cette seule semaine gagnée
semble satisfaire les plus critiques, puisqu’ils y trouvent l’avantage de mieux gérer
sur le MedPi le back to school 2011.
DVSM - La saison 2010 a été marquée par
des scores records sur de nombreux produits, une amorce de fin de crise, et aussi
par une nouvelle métamorphose des
attentes du public, liée pour beaucoup au
succès des smartphones et à l’apparition
des tablettes.Alors que nous ne savons pas
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
21
encore ce que nous réserve le premier
semestre 2011 en termes de résultats commerciaux, sentez-vous déjà dans vos
approches des participants l’influence de
ces nouveaux facteurs ?
LE. : - Sans aucun doute. Le marché propose à son public énormément d’innovations cette année. Cela touche tous les
grands secteurs, avant tout les télécommunications et la mobilité mais aussi la
TV. IT, télécoms et EGP portent chacun
leur lot de véritables nouveautés créatrices de valeur et d’évolution des
usages. Passé le CES, le MedPi sera, pour
l’ensemble du marché français qui y est
réuni, le moment clé pour préparer un
second semestre lourd de promesses et
d’opportunités.
DVSM - Pour ce qui concerne le MedPi
2011, pouvez-vous déjà dévoiler ou évoquer
d’autres initiatives dans l’organisation, le
déroulement ou d’autres aspects de
l’évènement ?
LE. : - Nous avons quelques projets
importants et nouveaux dans l’organisation du MedPi cette année. Sans pouvoir vous dévoiler nos petits secrets, je
peux simplement vous dire que pour
ceux qui seront sur le MedPi le vendredi,
des moyens originaux seront déployés
pour créer un moment très agréable,
toujours au service des relations d’affaires. Pour ce qui concerne la mission
du MedPi de valoriser les marchés et
leurs acteurs, outre les 2 événements
que nous animons, qui sont les Mobiles
d’Or et les Images d’Or, des opérations
originales seront créées sur le salon,
visant les acteurs des contenus et aussi
de l’audio. Permettez-nous cependant de
ne pas aller plus loin dans les détails de
ces nouveautés qui seront concrètement
dévoilées début avril. 쐍
Propos recueillis par Yves Dupré
E
V É N E M E N T S
LasVegas :
Martingales numériques !
Comme de coutume,la saison 2011 a pris son envol,ponctuée par des évènements professionnels
d’importance planétaire.De quoi tracer les grandes lignes d’une très prochaine vie au quotidien dans les rayons
des points de vente.Première étape :le désert du Nevada,son sable,ses cailloux,ses tables de black-jack et son
lumineux show numérique !
Qu’aurons-nous à vendre cette année et
même, qu’aurons-nous de très puissant à
montrer aux chalands, susceptibles de les
faire craquer sous l’effet de la motivation ?
Est-ce bien la question que se posent tous
ceux qui ont fait le petit périple les
conduisant cette année de Las Vegas à
Barcelone ? Ou s’interrogent-ils plutôt sur
la manière dont certains géants pourraient en écraser d’autres ? Qu’on le
Le CES attire de
nombreux métier,
dont la photo
(Canon) et réussit à
fédérer l’ensemble
des segments du
numérique.
Téléviseurs, 3D,
mobiles,
smartphones : le
show est global.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
22
veuille ou non, il y a une facette de lutte
entre les mastodontes de l’industrie qui
ne peut que passionner les professionnels, et pourquoi pas le public. Encore
que...
Las Vegas :
la foule écoute
les discours
de Steve Ballmer,
patron
de Microsoft.
Chacun défend ses couleurs, même ceux qui en affichent une
de plus que la moyenne.
Le soleil se lève, un peu à la peine. Même
dans le Nevada, l’hiver, c’est l’hiver. Sous
les plafonds sombres et brumeux des
salles de jeu, des parieurs au long cours
n’ont pas vu la nuit passer, et ne s’aperçoivent pas davantage de ce matin
encore endormi où l’électronique numérique attaque sa nouvelle année. Un
démarrage au grand calme. Les années
précédentes étaient placées sous le signe
de la crise. Il y avait eu 2009, avec les
annonces de contre-performances en
rafales qui servaient de toile de fond à
tout ce petit monde piégé par les conséquences d’un système économique mondial totalement désarticulé. Puis vint
2010, avec une sorte d’esprit de revanche sur les évènements, la 3D étant,
en filigrane, déjà mise en place pour
remettre les consommateurs sur la voie
de l’émerveillement.
Désormais, le monde du numérique
prend appui sur seulement deux rendezvous majeurs : celui de LasVegas, et celui
de Berlin. Le show américain, situé en
début d’année, a un profil prospectif que
lui confère sa place dans le calendrier,
encore loin des moments forts de la saison. Celui de Berlin se fait plus concret,
plus au contact avec les réalités terre à
terre d’une période forte qui s’amorce.
Mais l’IFA perd doucement des atomes
de son épine dorsale. Le vieux salon de
la radio berlinois n’accroche décidément
pas réellement les nouveaux créneaux.
La photo, les télécoms, le jeu, l’IT, tout
cela ne parvient pas à se faire une place
reconnue au pied de la tour émettrice à
l’allure si célèbre. En revanche, le CES
évolue dans un sens strictement opposé.
Alors que l’exposition allemande doit se
perfuser à l’électroménager pour conserver son calibre et surtout vendre les
Aucun grand constructeur
ne manque à l’appel.
mètres carrés de ses halls, celle de la
capitale du jeu attire tous les sujets.
Au point que cette année, et alors que la
convention de la PMA (photo) et l’exposition qui l’accompagne sont reportées à
la rentrée de septembre, les spécialistes
de la photo numérique n’ont absolument
pas hésité à montrer ce qu’ils pouvaient
dévoiler. Même si, pour certains, tout
cela arrive un peu trop tôt, pour les lancements de printemps.
On vous montre tout sauf...
Car voici bien l’autre revers d’un salon
qui se tient de bonne heure et qui nous
rappelle qu’avant l’heure, ce n’est pas
l’heure. Les moyens de communication
conduisent en effet à des réflexes nouveaux qui se propagent. Une nouveauté
annoncée un jour à Tokyo ou à Séoul est
connue de la planète entière - du moins
pour les professionnels - dans les heures
qui suivent. Quelques jours suffisent à lui
donner presque l’allure d’un objet du
passé. Entre groupes industriels, comme
depuis toujours, on s’observe, on s’épie,
prêt à répliquer. Jeu de vitesse et de lenteur à la fois, dont le moment ultime n’est
pas l’annonce aux médias mais l’entrée
dans les rayons, face aux consommateurs.
Alors, comment dévoiler ses armes les
plus efficaces et les plus pertinentes
quand on est encore si loin des premières vérités sous l’œil sans pitié du
consommateur (qui n’arrive lui-même
qu’après le regard pointu de l’acheteur
de la centrale ou du point de vente) ?
Alors il y a des nouveautés plein les
stands au CES 2011, mais on le sait aussi,
elles ne sont pas toutes là. Beaucoup
d’écrans, beaucoup de 3D, beaucoup de
tablettes, beaucoup de tout, mais dans
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
23
une ambiance calme, façon année de
transition. L’explosion de la 3D n’ayant
pas encore eu lieu (ce qui est finalement
assez normal, une fonction de ce genre
demandant quand même un peu de
temps pour que l’utilisateur éprouve à
son égard une motivation profonde), on
remet la tâche sur le métier. De tous
côtés, la saison s’annonce comme une
période de consolidation, de confirmation. De surcroît, tout est imprégné
d’une ambiance calquée sur le marché
local, ce qui est très logique.
Le CES 2011 a presque laissé un arrièregoût insipide, « une petite cuvée »
explique un visiteur qui revient de cette
lointaine Amérique, et qui reprend soudain contact avec notre réalité dans
l’interminable (surtout minable) file
d’attente pour franchir l’étape de la PAF
de Roissy. Las Vegas n’était qu’un rêve.
On va maintenant s’occuper des soldes
tout en regardant les résultats droit dans
les yeux. Vivement qu’on s’envole pour
Barcelone. C’est moins loin, les télécoms
sont porteuses, et si les nouveautés se
font plus discrètes, au moins, la Catalogne
pourrait nous donner quelques bouffées
printanières. C’est toujours ça ! 쐍
Retrouvez des échos
et des nouveautés du CES 2011
sur
왘왘
E
V É N E M E N T S
MobileWorld Congress 2011 :
Les mobiles au sommet
Attention : virage ! Si la bataille pour les nouveaux outils que sont smartphones et tablettes a pris une ampleur sans
précédent à Barcelone,s’annoncent aussi et même surtout de nouveaux défis pour les enseignes.Entre équipements,
opérateurs et usages accessibles, les arguments se multiplient. L’appétit des clients va devenir difficile à piloter.
Reviendrons-nous à Barcelone ? En 2012,
la réponse est positive. Mais dès l’année
suivante, rien n’est certain. Les organisateurs de cette immense réunion au sommet du segment le plus vigoureux du
monde numérique ont remis en question
le lieu où se tiendra ultérieurement le
Mobile World Congress : à nouveau
Barcelone ou alors Munich, Milan ou...
Paris.Verdict d’ici quelques mois. Ce suspense plante bien le décor pour l’entrée
dans une nouvelle période, pour ne pas
dire une ère nouvelle. A y réfléchir avec
un peu de recul, le spectacle offert par le
salon de Barcelone avait même un parfum de changement bien plus marqué que
celui du CES. Smartphone et tablettes
s’annoncent effectivement comme des
outils de conquête de la vie quotidienne à
venir, des instruments prêts à donner un
véritable coup de turbo à toutes les innovations de la génération numérique qui
ont pourtant déjà changé tant des choses
autour de nous depuis l’an 2000.
superbement ignorée par l’essentiel du
monde des télécommunications (constructeurs et opérateurs étant dans une même
absence de réactivité il y a trois ans), la
réponse à l’avènement des tablettes a été
bien plus rapide et vigoureuse. L’iPad
n’aura eu que quelques mois de répit pour
vivre seul sa vie de pionnier, sur un ton
En Catalogne également, les records d’affluence
sont battus.
Avalanche séductrice
Si l’irruption d’un smartphone et d’un
acteur pas comme les autres (en clair,
l’arrivée de l’iPhone) avait été dans un premier temps littéralement incomprise et
Barcelone : la foule écoute les discours de Steve
Ballmer, patron de Microsoft.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
24
quelque peu impérialiste propre à ce fournisseur et que n’apprécient que très
modérément les enseignes. Aujourd’hui,
tous les industriels importants de la planète ont ou dévoilent une offre concurrentielle pertinente sur le créneau du duo
smartphones - tablettes. La réplique est
même extrêmement riche, nourrie par
des arguments propres à remettre plus
que jamais au centre de l’actualité la motivation de la clientèle pour des modèles
bien précis. Il va y avoir des locomotives,
des chouchous, des coqueluches pour
amateurs, et des consommateurs qui vont
entrer dans les points de vente avec une
formulation dominante : « je veux celuilà ! » Le tout sur fond de bataille pour des
systèmes d’exploitation au moyen desquels les acteurs tentent la plus chimérique des quadratures du cercle : devenir
à la fois le plus standard possible, pour ne
rien abandonner du marché, tout en restant l’original qui ne se désoriginalisera
jamais, celui qui rend les autres peu ou
prou dépendants. Les professionnels du
terrain connaissent bien ces situations,
dans lesquelles les industries hard et soft
se bagarrent à un niveau qui ne touche
guère le consommateur, celui-ci cherchant
seulement à se rassurer sur les usages
auxquels il pourrait avoir accès ou pas.
Le Galaxy S II,
vedette de la
gamme
Samsung, entre
en scène
Smartphones et tablettes :
Samsung
mène l'offensive
La nuit est tombée sur la colline de Montjuic. A quelques pas du stade
Olympique de Barcelone, des invités sont arrivés par centaines. Le
MWC n’ouvrira ses portes qu’au lever du jour, mais représentants des
médias et partenaires multiples de la firme coréenne participent à ce qui
ressemble fort au coup d’envoi de l’événement. Après une certaine
attente, pour ne pas dire une attente certaine, le spectacle commence.
Finalement, ce n’est pas seulement le coup d’envoi d’un événement
consacré aux mobiles, mais celui d’un match face à un adversaire dominant mais absent. En lever de rideau, un orchestre distille une musique
alerte, quelques-uns des musiciens abandonnant leurs instruments pour
continuer à jouer sur des tablettes.
Ces dernières ne seront cependant que très brièvement évoquées, en fin
de spectacle. Le message est bien passé, bien compris, le cœur de cible
(et le gros du marché) se situe sur les smartphones, au moment où le
Galaxy S a été vendu à plus de 10 millions d’unités. Place donc à la
vedette : le Galaxy S II.
Et sur ce plan, il est clair que Samsung n’a pas fait les choses à moitié.
Chaque élément constitutif, chaque détail, chaque reflet ont été ciselés
pour être au-delà, au-dessus, mieux, plus que qui vous savez.
Epaisseur : 8,49 mm. On ne plaisante pas avec la précision. Ni avec les
composants mis en œuvre. Pour animer la machine, un processeur
« double cœur » (ou double noyau, qui serait une traduction moins
affective mais plus juste du « dual core »), composant maison qui permet à l’ensemble de travailler cinq fois plus vite qu’un « simple cœur »
courant du marché. Pour l’écran, pas davantage de concession : il s’agit
d’un « Super Amoled Plus », qui ne se contente pas d’afficher des
images superbes. Il est aussi moins encombrant et moins gourmand en
énergie qu’un écran classique de taille similaire. Les clients apprécieront
ce qui se traduit par un argument très concret, une autonomie de fonctionnement très étendue. D’une manière encore plus technique et pour
ceux qui comprennent ce langage, ce qui n’est pas toujours le cas des
clients dans un rayon de mobiles, l’appareil est un « HSPA+ » qui
accepte un débit de 21 Mbps, de quoi absorber des flux de données
abondants sans sourciller. Tout cela et encore beaucoup de choses relèvent de ce que l’on appelle le « hardware » pur. Dans le sens applica-
Des arguments à foison : avant l’été, le produit sera en magasin.
tif, le cocktail prend des proportions encore plus impressionnantes. Le
téléchargement et l’installation des applications sont gérés dans une
ergonomie modèle. Une place toute particulière a été dédiée pour
l’accès à l’édition passée du papier au numérique. Livres, magazines et
autres publications seront lisibles dans un confort visuel optimal, tout
comme l’accès aux titres. Pour la navigation, l’utilisateur sera donc
dans un univers proche de celui de son PC habituel. Autre perspective
tout de même un peu décoiffante : une possibilité de traduction à partir de la reconnaissance vocale.
En osmose avec l’univers audio-vidéo
Le Galaxy S II ne limite cependant pas ses ambitions au seul chapitre
de la « smartphonie ». Il entre aussi de plain-pied dans l’univers audiovidéo et multimédia de l’utilisateur. La panoplie des arguments de vente
entre par ce biais dans une sorte de second univers et rend le produit
motivant non seulement pour son client potentiel, mais aussi pour toute
la famille. A l’aide d’un capteur de 8 mégapixels, il capture de la vidéo
en Full HD 1080p et bien sûr des photos. Le tout pouvant être transmis
sans le moindre câble (Wi-Fi) à un téléviseur, une imprimante...
Toutes les fonctions « riches » sont articulées autour de quatre « hubs »,
un pour les usages sociaux, un pour l’activité du livre ou édition électronique, un pour la musique, un pour le jeu vidéo. Cela n’étant qu’un
rapide résumé pour un smartphone dont le fournisseur souhaite qu’il
procure à ses adeptes « un vécu plus ample, meilleur, plus brillant, plus
rapide », de tout ce que les télécoms multimédia d’aujourd’hui permettent. Le produit devrait être disponible avant l’été, et se prépare à
être l’un des best-sellers dans les ventes de fin d’année. Tout comme la
tablette, brièvement évoquée au cours de cette entrée en matière de
l’évènement catalan, mais qui se place exactement dans le sillage du
nouveau smartphone, côté arguments et performances. A coup sûr,
nous en reparlerons.
Samsung
donne le ton :
enlevé,
dynamique,
harmonieux.
쐍
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
25
E
V É N E M E N T S
NAVTEQ : DE LA NAVIGATION
AUX APPLICATIONS QUOTIDIENNES
Dans le hall principal de l’exposition de Barcelone, le stand Navteq
s’est installé aux côtés des plus gros acteurs du marché. Avec à l’esprit
un élément encore tout nouveau et d’importance : l’option de Nokia
pour l’adoption de Windows 7 Mobile. « C’est une annonce très importante qui a été faite avant-hier », commente Marc Guérin, directeur
Europe Channel Sales Consumer de Navteq. Tout en soulignant que
Navteq, propriété de Nokia, reste une entité indépendante du géant finlandais, il met en exergue l’importance de cette décision entre le n° 1
mondial des mobiles et la firme qui assure l’exploitation d’une écrasante
Marc Guérin, directeur majorité d’ordinateurs. « Nous travaillons d’ailleurs depuis longtemps
Europe Channel Sales avec Microsoft, qui entre autres utilise la cartographie Navteq dans son
Consumer de Navteq.
moteur de recherche Bing ». Outre les perspectives de cet accord, le spécialiste des bases de données géographiques se trouve au cœur de l’univers des smartphones,
tablettes et autres outils communicants dans le rôle d’un contributeur de plus en plus important
pour de multiples applications. Pour cela, des outils très performants ont été développés, comme
Navteq True, dévoilé lors du dernier printemps. « Ce système de collecte d’informations permet
de capturer 1,3 million de données 3D à la seconde » explique Marc Guérin, qui précise que cet
outil complète la méthode de capture plus classique, pour laquelle la firme fait travailler dans tous
les pays de nombreux géographes locaux, qui ont en charge l’actualisation des données concernant les infrastructures routières. Avec Navteq True, système qui en outre se charge d’éliminer
les personnes (protection de la vie privée) des vues collectées, la base enrichie de données en 3D,
notamment dans les zones urbaines, « On va jusqu’à pouvoir connaître les dimensions des édifices au centimètres près. » En aval de cette spectaculaire récolte d’informations, les clients de
Navteq développent des applications sans cesse plus étonnantes. « Observez ce que propose
Route 66 avec Samsung et Follow-me » recommande aussi Marc Guérin, à propos d’un soft dans
lequel un véhicule virtuel se place sur l’écran de l’utilisateur comme s’il le précédait sur son itinéraire, le conducteur n’ayant plus qu’à suivre cette voiture qui lui ouvre la route.
Les firmes adoptant la cartographie Navteq se multiplient, comme Logicom, pour ses Mappy ou encore
Takara, parmi bien d’autres. Côté applications, c’est
aussi une collection de plus en plus dense qui se constitue, de son réseau publicitaire Location Point, pour diffuser des contenus publicitaires ciblés sur des utilisateurs se rapprochant d’une destination choisie, à
Natural Guidance, une navigation s’appuyant sur des
repères concrets (« tournez après la maison bleue... »),
en passant par Traffic (circulation), Discover Cities (utilisable à part entière en transports en commun ou à
pied), etc. Nous n’en sommes plus à la simple navigation, « mais aux utilisations quotidiennes », indique
Marc Guérin ajoutant : « notre travail consiste justement à former le plus grand nombre possible de vendeurs dans les points de vente pour qu’il se familiarisent
Navigation : une nouvelle dimension. avec la mise en avant de toutes ces fonctionnalités ».
Voilà qui n’est pas sans rappeler ce que
l’on avait observé voici 30 ans quand la
guerre des formats de magnétoscopes en
était à sa phase aiguë. Les amateurs de
vidéo en cassette se fichaient un peu des
qualités des différents systèmes, s’attachant surtout à savoir s’ils pourraient, oui
ou non, voir tous les films avec Jean-Paul
Belmondo.A ce petit jeu, c’est rarement la
meilleure technique qui remporte la victoire, mais celle qui semble la plus durablement universelle. Le VHS, moins per-
formant que le Betamax, avait gagné.
Phénomène qui s’est d’ailleurs reproduit
en partie avec l’ordinateur et le poids pris
par Microsoft avec Windows, jadis moins
convivial que l’OS du Mac. La firme de Bill
Gates a créé « le » standard de cette
façon. Dans le domaine des instruments
qui vont entrer dans la vie quotidienne des
clients, la bataille des OS n’est en rien terminée. Bien au contraire. Apple, l’absent
de Barcelone (les absents n’ont-ils pas
toujours tort ?) est désormais bien
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
26
RIM surfe sur un succès que certains
observateurs considèrent comme inattendu.
HP : arrivée d’une tablette capable de se mesurer
à la coqueluche du marché, notamment
outre-Atlantique.
concurrencé par Androïd. Mais l’annonce
de Nokia, toujours numéro un mondial
des mobiles, d’adopterWindows 7 Mobile
remet bien des choses en question. Dans
le Tour de France, cela serait interprété
comme l’initiative de quelques leaders
attardés se décidant à mener ensemble
une contre-attaque. Dans la compétition
dont nous ne pouvons qu’être spectateurs, l’immense domination deWindows
dans l’univers de l’ordinateur n’est pas un
argument négligeable.Il faut aussi observer
ce qui se peut se produire du côté de HP,
avec son propre système d’exploitation, le
WebOS,héritage précieux récupéré grâce
au rachat de Palm, le pionnier du PDA,
Séquence découverte, Motorola.
ancêtre authentique de la tablette et du
smartphone. Du reste, quand le smartphone commençait à être annoncé par
des observateurs avertis, n’était-il pas
régulièrement défini comme la réunion
d’un téléphone mobile et d’un PDA
(Personal Digital Assistant) ? La genèse de
l’initiative d’HP induit un élément nouveau
car la marque va bénéficier d’une image
très familière aux utilisateurs d’outreAtlantique, et d’un statut de contre-pouvoir bienvenu face à une firme à la pomme
croquée qui, par moment, semble avoir
une si haute idée d’elle-même qu’elle
devient insidieusement sa propre concurrente.
Ce qui est important de retenir de ce
salon de Barcelone, pour les professionnels du terrain dans l’Hexagone tient dans
deux axes. Le premier est une conception
des produits propre à susciter de véritables envies chez les consommateurs. Un
atout à ne pas négliger pour qui souhaite
monter en valeur. On peut vendre des
choses chères aux utilisateurs,dès l’instant
où ceux-ci sont pris d’une motivation, et
la cuvée 2011 est une mine d’or dans ce
sens. Mais il y a une condition à remplir :
connaître les produits à la perfection, et
être en mesure d’en montrer vite et bien
les atouts. C’est un métier. Le second axe
à retenir tient dans l’élargissement des
usages, qui s’installent dans un nombre
sans précédent de domaines. Ce qui se
traduit par un élargissement de la cible.
On va pouvoir ratisser plus large ! Et
LG : Smartphones et tablettes osent la 3D
Théatralisation 3D : LG fait forte impression.
Sébastien Girard nous dévoile le premier smartphone 3D.
« C’est une année de reconquête » affirme sans détour Sébastien phone, ou sur son smartphone, via la connexion HDMI ». Manœuvre
Girard, de LG Electronics France. Sur le stand de du géant coréen à également possible avec la tablette. Le smartphone permet une visuaBarcelone, la cohue se presse pour voir en vrai de vrai « la » nou- lisation sans lunette, la tablette nécessitant cet accessoire.
veauté du jour. Après avoir été pendant un moment un peu en marge En outre, « cette 3D, l’utilisateur va pouvoir la partager, avec ses
de la tendance, LG engage une offensive sans ambiguïté : « Nous arri- proches, et aussi grâce au partenariat stratégique que nous avons
vons pour 2011 avec une belle gamme de smartphones. Nous avions conclu avec YouTube 3D. YouTube va reconnaître automatiquement les
lancé en janvier, à Las Vegas, l’Optimus Black, un smartphone très fin, contenus 3D capturés avec un Optimus ». Dans ce même esprit des
léger, avec une luminosité d’écran exceptionnelle. Nous avons aussi partenariats, Sébastien Girard mentionne aussi celui construit avec
lancé l’Optimus II X, qui était le premier smartphone animé par un pro- Gameloft, éditeur de jeux pour mobiles. « Le smartphone 3D de LG
cesseur dual core ou double cœur, apportant puissance, rapidité, et un sera livré avec trois jeux. Depuis plus de 10 ans, on parlait de la convertemps de réaction hallucinant ». Au MWC, le constructeur met réelle- gence. Elle se manifeste ici totalement », insiste Sébastien Girard, tout
ment le turbo , avec « deux premières mondiales, souligne Sébastien en indiquant que ces produits, à vendre en France dès la fin du mois
Girard. Nous avons d’abord dévoilé l’Optimus 3D, le premier smart- d’avril, seront supportés par des dispositifs de communication
phone en 3D et l’Optimus Pad, première
d’ampleur. De la publicité TV aux initiatives
tablette 3D du marché ». Et de commenter :
sur les points de vente, rien ne va être
« LG veut clairement se positionner comme
négligé, « pour pouvoir donner aux consominnovateur et précurseur. Nous avons la
mateurs l’opportunité d’entrer de manière
volonté de devenir l’acteur principal du segconcrète dans l’expérience 3D. Expérience
ment des smartphones ». Ces deux nouveauqu’il vivra dès la prise en mains, en découtés révélées le premier matin du premier jour
vrant l’interface spécifique 3D développée
du salon arrivent avec des arguments. « Avec
pour ces équipements.
l’Optimus 3D, le consommateur va pouvoir
« Les distributeurs auxquels nous avons précapturer de la 3D en photo et en vidéo, sans
senté les produits ont unanimement eu des
même s’en apercevoir, devenant un peu le
réactions très positives, satisfaits en outre de
Monsieur Jourdain du relief. Il va pouvoir
nous voir venir avec la volonté de jouer les
Avec ses deux premières mondiales, la firme
aussi visualiser ses images 3D sur son télépremiers rôles ».
entend se hisser parmi les leaders du créneau
쐍
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Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
27
E
V É N E M E N T S
HTC, SUR TOUS LES FRONTS...
HTC se porte résolument bien, après l’annonce au Mobile World Congress
de plusieurs nouveaux modèles de portables, dont les HTC Desire, le
Wildfire ou encore le HTC Incredible, la marque faisait part de son partenariat avec Facebook.Ce dernier a pour but de développer les HTC ChaCha
et Salsa, deux « Facebook smartphones » qui sortiront au mois d’avril.
Concrètement, les deux terminaux disposent d’un bouton Facebook, ils
seront alimentés en direct des mises à jour de l’environnement Facebook
de l’utilisateur via l’émission d’une légère lumière. Les terminaux fonc-
tionneront sous Android 2.3.3 avec l’interface utilisateur HTC Sense.
Profitant d’un écran tactile de 2,6 pouces (480x320), le ChaCha dispose
d’un clavier physique, à l’inverse, le Salsa s’avère entièrement tactile avec
un écran de 3,4 pouces (480x320).Et pour clore le bal de ses annonces, voici
la HTC Flyer, première tablette du groupe, aux dimensions de 195,4 x 122
x 13,2 mm, pour un poids d’environ 415 grammes, le tout dans un châssis
en aluminium unibody. L’écran tactile de cette solution de 7 pouces offre
une résolution de 1024 x 600 pixels.En matière de connectivité, on retrouve
le 3G+, le WiFi 802.11n et le Bluetooth 3.0. La Flyer intègre également deux
capteurs, un de 1,3 mégapixel en façade et un autre de 5 mégapixels avec
autofocus au dos.La Flyer sera initialement proposée avec Google Android
2.4 (une mise à jour vers la version 3.0 arrivera plus tard). HTC proposera
également plusieurs applications intéressantes, comme OnLive (jeu vidéo),
Scribe ou encore Skype.
쐍
même tous azimuts, de l’audio-vidéo aux
réseaux sociaux, du livre électronique à
la photo et la vidéo 3D, du guidage aux
jeux vidéo, etc. Il y a même de quoi faire
venir au monde des télécommunications
mobiles des prospects qui jusque-là
n’avaient pas été réellement motivés par
autre chose qu’une simple téléphonie à
glisser dans la poche. Barcelone aura provoqué une sorte de cristallisation majeure
dans l’articulation entre l’électronique
grand public d’hier et le monde numérique de demain : celle d’un monde qui se
transforme incroyablement. D’ailleurs, de
nombreux observateurs du monde politique n’ont-ils pas souligné que les fameux
réseaux sociaux avaient joué un rôle
essentiel dans les changements intervenus
ces dernières semaines dans des pays où
le mot « liberté » ne figurait qu’en pointillés dans les dictionnaires ? 쐍
SONY ERICSSON N'ENTRE PAS QUE DANS LE JEU
de conception réellement photo, de type Exmor R, de 8,1 mégapixels.
Les images capturées en haute définition peuvent être vues directement
sur un téléviseur via la connexion HDMI intégrée. Les deux smartphones
exploitent la dernière version en date d’Android. Le Neo est à vendre dès
le mois de mars, alors que le Pro arrivera en juin.
Revenons à la nouveauté joueuse, en clair, l’Xperia Play, un téléphone
qui est qualifié par le constructeur de « premier mobile à être certifié
PlayStation ». L’inspecteur Quivoitout, qui nous aide dans certaines
enquêtes délicates, nous signale au passage que si c’est le « premier »,
cela peut laisser soupçonner qu’il y en aura peut-être d’autres...
En attendant, l’exercice est à la fois délicat et simple. Délicat, car tout
en utilisant la marque PlayStation, il ne faut pas que cette nouveauté
puisse un seul instant être assimilée à une console portable. Rien à voir,
d’ailleurs, avec le profil, par exemple, de la PSP 2, dévoilée récemCe n’est pas une console, mais un vrai smartphone,
ment et véritable nouvelle plate-forme aux performances impressionestampillé PlayStation.
nantes, et... communicante. Mais simple, car la nouveauté n’est autre
Attendu, puisque annoncé par Howard Stringer en personne (PdG de qu’un superbe smartphone sous Android, qui profite de la tendance
Sony) et en… pointillés lors du salon de Barcelone 2010, la nouveauté montante des jeux sur mobiles pour y greffer un savoir-faire en matière
joueuse a bien attiré le regard des médias, et pourtant, elle n’était pas d’exploitation ludique que l’on ne peut contester à Sony.
la seule nouveauté de la maison. A ses côtés, deux smartphones sous L’ergonomie mixte smartphone-jeu est à l’évidence réussie, si l’on en
juge par le succès auprès des joueurs sur le
Android ont fait leur apparition. Le Xperia Pro
stand du MWC.
est destiné aux très nombreux utilisateurs qui
Parallèlement, l’Xperia Play est donc aussi un
souhaitent pouvoir faire usage d’un clavier
smartphone à part entière, qui fonctionne
« réel ». C’est donc un mobile de la famille
avec la plus récente des versions d’Android,
des « coulissants ». Dans son sillage, le Xperia
possède un excellent écran tactile de 4 pouces,
Neo apparaît avec des caractéristiques très
permet des prises de vues photo et vidéo à
proches du « pro », mais en design « Human,
partir d’un capteur de 5,1 mégapixels, est
Curvature », une forme étudiée afin d’assurer
ouvert aux exploitations musicales et à
une prise en main confortable et naturelle.
l’ensemble d’applications de son système
Tous les deux dotés d’écrans de 3,7 pouces,
d’exploitation. Cette nouveauté arrive pour
avec une qualité d’affichage de très haut
Les nouveaux Xperia sont très séduisants.
s’installer dans vos rayons dès le présent mois
niveau, ils font la part belle à la photo et la
Arrivée dès ce premier semestre.
de mars.
vidéo, étant en particulier dotés d’un capteur
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
28
Electronique de loisirs –Télécommunications
Micro-multimédia – Image numérique – Loisirs interactifs
2 11
Repères
et chiffres clés
Evolutions, tendances, perspectives
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2 11
Repères
Pluie
ou beau temps pour
le monde numérique ?
Crise économique, fluctuations de la consommation, mouvements sociaux : en 2010
comme de coutume, de nombreux facteurs extérieurs ont logiquement pesé sur le comportement des marchés du numérique et de l’électronique grand public. En préambule
du dossier des chiffres 2011, voici le survol rapide d’un contexte général plutôt tourmenté.
A trop examiner les détails intimes d’un
marché, on en oublie de prendre en
considération les conditions environnantes de son évolution. Mais à trop
prendre de recul, c’est l’importance parfois déterminante des composantes les
plus infinitésimales et même des plus
modestes aléas qui s’estompe. Voilà ce
qui pourrait être rappelé au moment de
dresser un bilan complet des activités
2010. Une foule de chiffres qui devrait
permettre de construire une année 2011
appuyée sur des repères objectifs, même
s’il est objectivement impossible de faire
la part des choses d’une manière exhaustive entre tout ce qui a pu influencer la
marche des rayons.
Tant d’imprévus peuvent faire bifurquer
les volumes, le CA ou l’attitude de la
clientèle que même l’analyse méticuleuse
de tous les ingrédients d’une saison
achevée ne permettrait à personne de
s’engager avec certitude dans la stratégie
idéale. Il reste donc, grâce à une observation sous tous les angles, à éviter de se
fourvoyer dans les nombreuses explications hâtives entendues ici ou là.
L’important est de ne pas tirer des enseiDistribution, Ventes & Services Magazine n° 95
30
gnements erronés, à la manière de ces
commandants de bord qui, après avoir
manqué leur atterrissage, se justifient en
tentant de démontrer que la piste était
mal placée.
Les professionnels, fournisseurs ou distributeurs, connaissent bien tous les incidents inattendus qui faussent les prévisions. Nombreux sont les industriels
ayant maintes fois vécu des fluctuations
de devises qui renchérissaient des équipements pourtant très affinés dans leurs
prix de vente « départ usine ». Tout
comme ils sont nombreux à avoir vécu
en partenariat avec
les complications liées à des ruptures de
stocks du fait d’un marché épuisant les
réserves plus vite que prévu, des soucis
graves avec quelque enseigne importante
non livrée, ou encore, plus simplement,
un début de catastrophe parce qu’un
semi-remorque est resté coincé dans
des embouteillages et a manqué le
départ d’un avion cargo sur un aéroport
asiatique.
Les enseignes supportent aussi leur lot
de mésaventures imprévisibles. Comme
celles liées à une saison pourtant bien
préparée mais qui se heurte soudain à
des mouvements sociaux privant les
clients de carburant pour venir jusqu’aux
zones commerciales ou à une météo qui
recouvre prématurément le pays d’une
onctueuse couche de poudreuse. Cela
ne vous rappelle rien ? Lorsque se
dépouillent les listings de chiffres, plusieurs mois plus tard, que se froncent les
sourcils sur des objectifs non tenus,
tient-on réellement compte de ces
grains de sable et de ces conditions particulières ? Ne se contente-t-on pas de
rapporter les chiffres à une consommation globale, en oubliant que dans des
circonstances imprévues, certains pro-
duits peuvent être plus affectés que
d’autres, du fait de changements de priorités dans les choix de la clientèle qui,
elle-même face à l’imprévu, a très bien
pu opter pour des achats de substitution.
2010 : la crise d’après-crise
Les lecteurs qui disposent d’un peu de
temps libre peuvent tenter une expérience consistant à explorer la presse de
n’importe quelle époque, ne serait-ce
qu’au long du 20e siècle.A tout moment,
est évoquée une situation dite de
« crise ». Ce mot étant probablement
l’un des plus usités dans les gazettes, à
travers les âges. Crises pétrolières, crises
agricoles, crises monétaires, crises parlementaires, crises des matières premières, crises sociales, la palette est infinie. « Oui, mais cette fois-ci, c’est
réellement une crise sérieuse » est en
outre l’argument opposable en toutes
circonstances à qui s’offusquerait de cet
usage intensif. Nous voilà donc dans
l’ambiance. 2010 devrait être une année
de sortie de crise, celle de 2009, gravissime (et néanmoins anticipée par aucun
Revenus par habitant dans quelques pays
90 000
80 000
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60 000
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30 000
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R
C
du
expert, si l’on met à part ceux qui, adroitement, annoncent régulièrement que
« ça va craquer »). A la lecture des
ventes de téléviseurs en France, les
archéologues qui examineront notre
civilisation dans quelques centaines de
milliers d’années auront du mal à trouver les indices révélateurs de cette
convulsion qui a pourtant profondément
bouleversé le monde.
Sans aller jusqu’à prétendre que tout va
bien dans le meilleur des mondes dans
l’Hexagone, rappelons quand même que
celui-ci fait partie des cinq à dix pays au
monde où les individus vivent le plus
confortablement.Toujours 5e « puissance
économique mondiale », la France affiche
un PIB global (1) un peu supérieur à celui
du Royaume-Uni, deux fois supérieur à
celui de l’Espagne, plus de trois fois supérieur à celui de la Corée du Sud, quatorze fois plus important que celui de
l’Egypte !
En termes de revenu par habitant, les
statistiques du FMI montrent que les
trois grands marchés européens (Allemagne, France et Grande Bretagne) se
tiennent dans un mouchoir, à un niveau
cependant nettement inférieur à celui
Cette vision des revenus par habitant (entre parenthèses, le rang des
pays cités dans le classement mondial sur ce critère des revenus) illustre
bien des réalités concrètes que l’on oublie parfois, et qui ont une
incidence sur l’économie de chaque territoire, ainsi que sur les
stratégies commerciales des industriels.
Symbole de la puissance pétrolière : le Qatar arrive en tête.
Globalement, les nations productrices d’or noir « saignent » les pays
consommateurs. Certains transforment à coups de millions de (nos)
euros leurs déserts en petites Normandie. Mais ils nous achètent en
masse nos avions gros porteurs : les ventes de TV Full HD dans les
magasins de la région de Toulouse sont ainsi dopées par les emplois
d’Airbus, mais freinées par le coût du carburant à la pompe pour se
rendre à Portet-sur-Garonne !
Autre symbole : le Luxembourg, qui n’a ni pétrole, ni usine d’aéronefs,
mais joue sur un autre double tableau. Défenseur d’une Europe
homogène, le Grand Duché abrite une fiscalité si indolore qu’elle attire
des revenus confortables en masse. Si dans les pays avancés, les
niveaux se tiennent, on notera quand même que les USA se situent
nettement devant l’Europe : pour un industriel, cette Amérique reste la
cible prioritaire où les nouveautés un peu chères se diffusent plus vite
que sur le Vieux Continent. A l’extrémité opposée, les chiffres sont
vertigineusement impressionnants.
La République Démocratique du Congo,(l’ex-Congo belge...!) ne parvient
à donner à ses 72 millions d’habitants mieux que 252 fois moins que le
Qatar. Ce dernier ayant des richesses minières, rétorquera-t-on ? Oui,
mais la RDC a aussi dans son sous-sol des diamants, du pétrole, du gaz
naturel, du cobalt, et est un peu à l’Afrique ce qu’est Hitachi (la ville) au
japon : une réserve de cuivre considérable. Quand les observateurs de
notre monde ne prévoient pas l’explosion des marmites sociales en
surpression, on peut s’interroger soit sur leur compétence, soit sur leurs
mobiles... (Données : FMI, cité par Capital).
Ce document mis à jour début 2011 par les services de statistiques du
FMI montrent que la grosse dépression de 2009 est bel et bien passée.
La croissance reste cependant bien plus modérée dans les pays
avancés.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
31
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Les troubles inattendus sur l’ensemble du
monde arabe qui se sont déclenchés
depuis le début de 2011 pourraient
fortement influencer les perspectives
économiques de l’année qui commence,
ne serait-ce que par l’explosion du prix
des produits pétroliers.
des consommateurs américains (1,3 fois
supérieur) ou… luxembourgeois (2,3
fois celui de nos compatriotes !).
Derrière ces évaluations, viennent
s’ajouter des éléments constitutifs non
seulement des données brutes, mais
aussi du « moral des troupes » (de
consommateurs). Ne parlons pas de la
fiscalité, qui est globalement et universellement reconnue comme culminant à
des niveaux olympiques sur notre sol.
Entre ce qu’un individu gagne et ce qui
lui reste, se trouve une bonne part de ce
qui l’incite, pour un écran plat comme
pour le reste, à chercher moins cher
ailleurs.
Nos autres fardeaux concernent
l’emploi, avec des lacunes qui pèsent sur
la consommation. Le taux de chômage
des jeunes de 15 à 24 ans est de 22 % en
France (11% en Allemagne).
Nos seniors tirent la langue
Nos seniors ne sont au travail que pour
41 % d’entre eux (59 % en Allemagne,
60 % en Grande Bretagne, près de 65 %
aux USA). Ces deux lacunes, « qui entraînent les débordements en matière de
prélèvements obligatoires (de 43 % en
France contre seulement 36,5 % en
Allemagne), et permettent d’estimer que
2 11
l’Hexagone aurait entre 7 et 10 millions
d’individus à remettre au travail, ont
notamment une conséquence très
directe. Les seniors, qui une fois retraités
ont à la fois la forme et le temps, étaient
supposés avoir aussi un peu de confort
sur le plan économique, leur donnant le
loisir de consommer. Perspective qui est
en train de se ruiner du fait d’une part
de la contraction de leurs moyens disponibles, et d’autre part par de leur
inquiétude qui les incite plutôt à épargner en vue de possibles mauvaises
passes. La destruction de la valeur ne se
situe pas que dans la chute des étiquettes. Elle repose aussi sur une réalité
sociale héritée d’une politique au long
cours -au sens large du terme- fondée
sur des principes économiques historiquement erronés. Mais cela est une
autre histoire.
Les Français travaillent-ils mal ?
« On a les conditions sociales que l’on
mérite » dit-on parfois. Nous évoquons
un peu plus loin le sujet hautement
tabou de la qualité du travail dans la distribution. Pour des raisons évidentes,
tous les acteurs syndicaux et politiques
non seulement contournent subtilement
le sujet, mais se laissent aller de temps à
autres à quelque « caresses dans le sens
du poil », décrivant un « rendement » à
la française supposé performant.
Mensonge ! En ne prenant qu’un seul
Les entreprises sont les moteurs des économies,
et donc des revenus, des conditions de vie et de
la consommation. Dans les médias, des industries lourdes, comme l’automobile ou l’aéronautique sont très souvent mises en exergue.
Mais à part Toyota, 5e entreprise mondiale de
par son CA, les plus grosses recettes proviennent des pétroliers (Shell, Mobil et BP
s’octroyant trois des cinq premières places au
dernier classement « Global 500 » de Fortune.
Mais le n° 1 n’est autre qu’un... distributeur : le
géant américain Wall Mart.
Samsung n’est selon ce classement « que » 32e
groupe, Panasonic 65e, LG 67e, Sony 69e. En
France, l’industrie est dans une passe très délicate. Le nombre de véhicules sortis des chaînes
de production installées sur sont territoire s’est
replié de 2004 à 2009 de plus de 40 % !
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
32
en partenariat avec
exemple - hors de notre métier, restons
prudents - : celui de l’automobile. Est-on
sûr que le travail y est globalement
excellent, quand on constate la masse
des consommateurs rêvant, s’ils en
acquièrent les moyens, de pouvoir
s’offrir un alléchant haut ou milieu de
gamme allemand ? Subjectif ? Pas seulement : en 2009, environ 2 millions de
véhicules sont sortis des chaînes industrielles installées sur notre territoire,
contre 5,7 millions des usines d’outreRhin. Les emplois perdus ne le sont pas
pour tous.
Dans l’électronique, et sur le terrain, il
est possible que des progrès en matière
de qualité de travail puissent être réalisés. La formation des équipes de vente
sur la connaissance des produits est très
souvent évoquée. Mais, selon nos constatations dans les points de vente et à longueur d’année, il y a aussi et même surtout beaucoup à faire sur le registre de
l’accueil et du contact enseigne-client.
Un consommateur bien accueilli, avec un
sourire et une attention qui sont loin
d’être toujours au rendez-vous, est aussi
un consommateur auquel il est possible
de vendre un peu plus ou un peu plus
cher. La perte de la valeur se situe trop
souvent dans d’aussi simples détails. Il ne
faut pas oublier que ces défauts ont des
incidences sur les conditions économiques d’ensemble. Un secteur de distribution performant contribue à son
échelle à la construction d’une conjoncture globalement sereine.
Restent pour 2011 les inconnues susceptibles d’influencer le secteur de l’EGP
et du numérique. Par le petit bout de la
lorgnette, la fin du passage au tout numérique va inéluctablement émousser une
stimulation qui s’exerçait sur le marché
depuis plusieurs années. D’une manière
plus universelle, les changements qui
affectent toute une série de pays, dont
certains producteurs d’or noir, risquent
de modifier beaucoup de données économiques, mais les prévisions dans ce
sens relèvent presque de la boule de
cristal. En clair, il est prudent de prévoir
l’imprévisible. Comme au casino, rien ne
va plus ! 쐍
(1) Données 2009
Biens techniques :
Destins divergents
La fin de l’année 2010 a placé les biens techniques numériques dans
une position délicate,qui ne se retrouve pourtant pas dans les mêmes
proportions pour tous les segments des biens d'équipement.
Concurrence, grèves, intempéries : la fin
de 2010 a vécu dans une atmosphère
pour le moins assez peu favorable. Mais
les ménages n’achètent pas pour s’équiper que des téléviseurs, des ordinateurs ou des tablettes, et les conditions
conjoncturelles et météorologiques ont
été identiques pour tout le monde.Ainsi,
les foyers changent régulièrement leurs
automobiles, 2010 ayant été une année
record pour les véhicules neufs, mais
probablement avec un beau sacrifice en
valeur, lequel est difficile à cerner du fait
de l’intégration d’aides gouvernementales
n’ont ainsi pas les mêmes états d’âme
que ceux qui doivent combattre sur le
périlleux front du numérique. Les réseaux d’équipements du foyer ont enregistré une croissance 2009 / 2010 de
5,5 %, les spécialistes du salon de 4,1 %.
Et dans les établissements spécialistes de
la cuisine, c’est une croissance de 6,6 %
qui ponctue l’année. De quoi comprendre les orientations de plusieurs
enseignes de la catégorie des GSS.
Les équipements branchés, au sens
propre, et donc à une prise de courant
(ou alimentés par piles et batteries), peu-
et d’opérations « dopantes » complexes.
(En outre, dans la valeur marché de
l’achat d’une automobile, le prix de vente
de celle-ci ne correspond pas forcément
à la dépense réelle du client, qui a pu
obtenir une reprise d’un véhicule qu’il
remplace).
Côté meubles, les ménages en 2010 ont
dépensé 2,7 % de plus qu’en 2009, en
dépit d’une stagnation, qualifiée de
durable, de la fréquentation des magasins
de meubles, et que souligne la FNAEM (1).
Pour l’électroménager, syndicats professionnels et panélistes s’accordent sur une
progression de 2,6 %. Un climat qui profite à des réseaux de distribution qui
vent aussi de satisfaire d’une saison plutôt porteuse. Même au dernier trimestre, en dépit des grèves et de la
neige, le petit électroménager, s’envole de
7,5 %, quand seule la micro-informatique
reste en croissance à 3,2 %. Les équipements de la gamme « beauté » s’offrent
même un + 15,3 %, devant le rasage et
l’épilation, à 13 % de mieux qu’un an
auparavant. Et même avec un repli de
1,4 % à l’heure des congères, le gros électroménager termine une année à 2,4 %
de progression. Il y a bien un authentique
malaise dans les sphères des électrons. 쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
33
(1) Fédération française du Négoce de l’Ameublement et de
l’Equipement de la Maison
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2 11
La distribution physique conserve l’essentiel,
plus de 85 % en valeur, des ventes
sur les produits techniques,
univers jeu vidéo non compris.
Les hypermarchés et les GSS conservent
environ 60 % du marché.
Distribution :
Vendre de l'électronique ?
Mais encore…
En 2010,
la distribution
tous canaux confondus
a servi pour
20,1 milliards d’euros
de biens liés aux
loisirs électroniques
et aux
télécommunications,
univers jeu vidéo inclus.
Vue de loin, l'électronique fascine. Un regard plus attentif suffit
cependant à en faire pâlir les facettes les plus scintillantes.
Complexe à travailler, devenue le symbole d'une profitabilité
au mieux médiocre, ses charmes se contemplent avec une
prudence grandissante par les acteurs d'un terrain très
attentifs à des évolutions du tissu commercial parfois fort
périlleuses. On laisserait bien téléviseurs, télécoms ou vidéo à
d'autres, mais leur absence des rayons serait dangereusement
mal comprise par la clientèle.
La Coupe du Monde de Football devrait
être la clé de voûte de 2010. Dans sa
perspective, de nombreux observateurs
imaginaient déjà des alignements de téléDistribution, Ventes & Services Magazine n° 95
34
viseurs aspirés dans le flot des opérations promotionnelles. Une sorte de
routine joyeuse, une réédition de ce qui
« se produit habituellement dans ce
en partenariat avec
genre de période », aurait-on pu expliquer. Mais sommes-nous réellement
dans un univers où règnent les habitudes ? Les petits drapeaux bleu-blancrouge avaient donc bien été soigneusement accrochés dans de nombreux
rayons, attendant que les successeurs de
Zidane s’illustrent dans une nouvelle
épopée, transportant d’entrain des chalands subjugués aussi bien par les passes
artistiques de nos champions que par les
détails subtils des images des écrans
plats. Hélas, les virtuoses français du bal-
lon rond, en guise de passes, nous ont
surtout joué l’impasse. Les ventes des
semaines précédant l’épreuve avaient été
excellentes, mais sitôt arrivé l’épisode du
bus et de ses passagers grincheux,
l’ambiance s’est assombrie...
L’attraction change de rayon
La « cata » ? Pas vraiment. D’ailleurs, dans
ces moments plus tièdes que show, nous
restent en mémoire des images différentes. A Plan-de-Campagne, à la Valen-
Distribution - Evolution des parts de marché
Principaux circuits - Valeur
Distribution - France - 2010 - Evolutions par famille de produits
6
40
5,6
4
tine, à Aubières, à la Part-Dieu, et dans
beaucoup d’autres lieux où l’électronique numérique s’expose, des quidams
curieux étaient fiévreusement affairés à
l’examen d’une nouvelle venue, bien loin
de toute préoccupation « footiste ». Elle,
c’est « la » tablette.A plusieurs reprises,
nous l’avons concrètement constaté,
cette création inédite attirait bien plus
de regards que quelques coups francs
audacieux tirés de pieds de maître.
Année record pour les téléviseurs, 2010
restera aussi et surtout l’année des pre-
35
3,7
2
30
0
25
-2
-4,7
20
-1,8
15
-4
10
-6
u
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EG
cla
2005
0
ue
siq
Hypermarchés
En 2010
Spécialistes
GM - VAD
Ces fluctuations par famille de produits montrent comment peuvent se répercuter les ventes en valeur dans les réseaux. La plus impressionnante est celle
des télécommunications, dont on sait qu’elle profite peu aux grandes surfaces spécialisées qui ont du mal à refaire leur handicap, les grandes surfaces
alimentaires, trafic aidant, parvenant à de meilleurs résultats. Le défi de ces
non spécialistes, moins que de créer des concepts et des architectures
d’intérieur, est de montrer à la clientèle que pour une transaction avec un
opérateur, ils sont aussi un interlocuteur naturel.
Les spécialistes à la peine ? Oui et non. Oui, car beaucoup ont du mal à se
maintenir. Mais pour ceux qui ont su trouver leur voie, les temps ne sont pas
aussi destructeurs qu’on pourrait l’imaginer. Ils réalisaient 1,46 milliard
d’euros en 2005, ils en ont engrangé 1,49 milliard, à partager entre 4 900 établissements (contre 6 300 il y a cinq ans). Calcul d’ensemble, et pas si simple :
on y revient un peu plus loin. Il faut aussi observer la légère progression des
GSS. Ce qui laisse supposer que globalement, la spécialisation prend doucement le pas sur les stratégies généralistes.
Distributon - France - CA en milliards
Distribution - 2010 - Evolution du CA par circuits
20
8
18
6
16
14
+7
+5
4
+2
12
2
10
8
-4
0
6
4
-2
2
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0
Hypermarchés
2005
2006
2007
2008
2009
2010
CA en
milliards
GSS
Spécialistes
S1
GM - VAD
Autre évolution dans la distribution : celle d’un vécu fort différent d’un type
de commerce à un autre. La seule famille qui régresse est celle des spécialistes, mais dont le nombre s’est replié de près d’un quart en 5 ans. Ils sont
passés de 6 300 magasins en 2005 à 4 900 en 2010.Toutefois, cette vision est
trompeuse, le public ne pouvant pas voir évoluer les réseaux de cette même
façon. Car GfK n’intègre pas les réseaux des opérateurs de télécommunications, qui sont naturellement perçus comme des spécialistes, tout comme des
réseaux diffusant plus particulièrement des produits plus ou moins traités
avec dynamisme par les généralistes, tels que l’ensemble du jeu vidéo (faible
en GSS) ou encore les électroniques embarquées, jugées faibles sur le terrain
globalement, mais tout de même dynamiques chez ceux qui en diffusent.(GM
- VAD : grands magasins, vente à distance)
On l’oublie parfois, mais les chiffres que compile la société d’études GfK sont
ceux de la distribution, baptisés « sortie de caisses », selon le jargon des professionnels. Après le pic de 2007, deux années de régression ont été suivies en
2010 d’une petite remontée de 0,9 %.
Il reste qu’au fil des ans, ce chiffre global (qui n’intègre pas celui des consoles
et des jeux vidéo) tend à glisser au grand dam de certains circuits. Les spécialistes en télécommunications - dont les réseaux d’opérateurs - profitent
de la dynamique sur les mobiles, smartphones en tête et maintenant
tablettes, alors que les « circuits longs » peinent de plus en plus sur les équipements traditionnels, ou face aux enseignes en ligne.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
35
왘왘
D
O S S I E R
S
P É C I A L
mières tablettes, et celle de l’envolée
vigoureuse et populaire des smartphones. Avec son passage au tout numérique, l’univers du petit écran ressemble
fortement à la fin d’une aventure, au
moment une autre commence, la lucarne
du salon étant elle-même à deux doigts
d’être entraînée dans le tourbillon de la
connexion. Tout cela, c’est l’histoire du
matériel, des techniques, des marques.
Pour la distribution, c’est avant tout celle
d’un mouvement de fond, qui pose de
sérieux problèmes d’adaptation à bon
nombre d’acteurs.
Quand les médias évoquent les quantités
colossales d’équipements numériques
achetés par le public, ils ne mentionnent
pas par quel cheminement ces produits
sont allés de leur source jusqu’au
consommateur. Pour les smartphones,
par exemple, chacun sait qu’une part
dominante a été diffusée par les circuits
des opérateurs de télécoms. Pour les
tablettes, nul ne sait encore où se
concentreront les ventes à venir. Les versions 3G de ces outils, assorties de
l’obligation d’avoir un abonnement avec
carte SIM, pour des clients qui ont le plus
souvent déjà un autre abonnement, ont
été assez peu adoptées. Il serait étonnant que les opérateurs ne revoient pas
leur copie pour la rendre rapidement
plus attractive. Mais ce qu’en retiendront
les animateurs des circuits classiques de
distribution se résume assez simplement
: bien des ventes risquent de leur échapper, surtout si l’on s’aventure à ne pas
ranger le commerce en ligne dans cette
catégorie des circuits « classiques ».
La distribution physique où se côtoient
les hypermarchés, les GSS et les spécialistes - le plus souvent fédérés - se
retrouve avec un univers EGP conven-
C
H I F F R E S
Les spécialistes, terme bien général, auraient
selon GfK, perdu bien des bataillons (1 400
points de vente en un an), mais ceux qui
relèvent de cette catégorie des circuits longs ne
sont pas tous pour autant de médiocres
professionnels. Toujours selon le même
panéliste, ils sont passés d’un CA moyen par
magasin de 232 000 à 304 000 euros en
seulement 5 ans.
Face à certaines familles de produits, les GSA se
cherchent quelque peu. A Lyon, Carrefour, avec
ses deux concepts «Planet» le démontre, sans
trancher réellement. Si le magasin de Vénissieux
semble observer une certaine prudence, celui
d’Ecully a vu sa surface dédiée aux produits EGP
- IT etc. agrandie. (Retrouvez en plein écran les
Carrefour Planet sur www.dvsm.fr, rubrique « Le
Terrain en images »)
Le secteur des télécoms est toujours sur une stratégie de conquête, moins
en nombre de points de vente qu’en taille des implantations. Ce point de
vente de 600 mètres carrés d’Orange, à Lyon (A voir en plein écran sur
www.dvsm.fr, rubrique « Le Terrain en images »), illustre cette stratégie. Les
trois principaux opérateurs, avec leurs seules boutiques, cumulent environ
2 000 implantations.
2 11
tionnel où la décroissance des volumes
et encore davantage du CA est devenue
une dominante absolue. On compte sur
les doigts d’une main les produits qui
affichent en 2010 des évolutions positives. Comment ne pas comprendre les
velléités de désengagements plus ou
moins importants que l’on sent sourdre
de-ci de-là.
La bonne stratégie pour les hypermarché est complexe à élaborer. N’hésitant
pas à se laisser épauler pour certaines
familles par des « category managers »
externes de confessions diverses, ils
trouvent un écho toujours acceptable de
la part de la clientèle pour des segments
dominants (TV, télécoms, photo, jeux
vidéo...). Toutefois, ces lignes populaires
ne sont plus génératrices d’un trafic
aussi important qu’à certaines époques
déjà lointaines, même sous l’effet
d’actions promotionnelles d’envergure.
Tout consommateur cherchant un prix
ne se dirige-t-il pas désormais vers les
enseignes en ligne ? Ce qu’ont également
bien compris certaines GSS, qui jouent
habilement le net et le point de vente
réunis, remplaçant avantageusement la
« promo boîtes aux lettres » par des
mailings aguichants. Mais pour tous, se
pose la question des cohortes de produits numériques dont la vie commerciale est extrêmement brève, dans des
assortiments nombreux et compliqués à
gérer, pour des profitabilités infinitésimales.
Pour les « spécialistes », les problèmes
sont plus aigus. Pas facile pour eux
d’intégrer les multiples familles nouvelles
qui apparaissent régulièrement. A cette
difficulté, s’ajoutent des conditions
concurrentielles complexes. Si Internet
leur absorbe quelques fractions de clien-
Les prix ne sont pas les seuls éléments qui font venir ou démotivent les
chalands. L’attente aux caisses est d’une importance majeure, qu’au moins
une enseigne semble contrer avec un certain succès grâce à ses scannettes.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
36
en partenariat avec
Distribution - Poids en valeur du on-line - Europe
25
21
20
20
14
15
10
10
6
10
8
5
0
3
Allemagne
Les mouvements du terrain, et en particulier l’appétit des promoteurs du secteur immobilier du commerce, soutenus par les élus locaux pour mille et une
raisons dont certaines ne nous regardent pas tendent à inonder de belles réalisations qui ne sont pas toujours des réussites totales pour les enseignes qui
s’y implantent. Presque un an après son ouverture, le centre Odysseum de
Montpellier, qui représente 7 % des surfaces commerciales de la zone de chalandise, a pour le moins du mal à trouver son rythme. Comme le montre le
graphique (source : CCI de Montpellier), chacun peut constater que la fréquentation y reste en grandes proportions occasionnelle.
tèle, la distribution physique continue de
leur faire de l’ombre, ne serait-ce qu’à
travers des centres commerciaux qui se
multiplient, s’agrandissent, apportant une
facilité d’accès dont les zones de centreville les privent un peu plus chaque jour.
Comme il y a 50 ans, le « no parking no
business » reste d’actualité (n’en déplaisent aux innombrables fossoyeurs
potentiels de l’automobile) d’autant plus
qu’au pire, si le CC du coin est inaccessible, il y a... Internet. L’inaccessibilité est
d’ailleurs à double visage, d’un côté pour
les clients quand la foule est trop dense
et les parkings saturés, de l’autre pour
ces spécialistes fédérés ou non, qui n’ont
pas les moyens de s’implanter dans les
très coûteuses galeries marchandes les
plus actives. A ce petit jeu, les effectifs
fondent comme neige au soleil. GfK
estime qu’en une année, les magasins de
cette famille ont vu leur nombre chuter
de 22 %, passant de 6 300 à 4 900. A
noter que si les « spécialistes » EGP
(souvent brun-blanc), que nous préférons depuis longtemps baptiser « généralistes de proximité », sont frappés par
cette évolution, il en va de même pour
d’autres catégories, comme ceux de la
photo, pour lesquels l’essentiel des replis
ont été enregistrés au cours des 5 à 7
dernières années. Il reste que les structures classiques de cette distribution,
tous segments confondus, sont en mutation profonde. Les produits culturels
audio-vidéo (CD-DVD, etc.) qui donnaient la réplique au matériel depuis des
lustres sous les mêmes toits s’évadent
de plus en plus vers des formules de télé-
3
UK
1
France
Italie
2010
En 2005
Espagne
Les ventes en lignes progressent, mais elles ont pris plus d’ampleur dans
d’autres pays,une vision qu’il faut rapprocher non seulement des structures de
la distribution sur chaque territoire,mais aussi de ce que la distribution génère
dans les habitudes du public.Ainsi,les trois pays latins où les hypermarchés et
la fréquentation régulière de centres commerciaux attractifs pour des achats
courants présentent une pression moins marquée du commerce par le Web.
Les créations et extensions de centres
commerciaux peuvent en certains endroits
saturer les zones de chalandises, et
engendrer des fluctuations dans les trafics
dans toutes les directions possibles.
chargements ou de modes de consommation nouveaux (VOD, rattrapage...).
Autant de trafic en moins pour les
rayons.
Délicatesse avec les chiffres
Et on ne compte pas les mobiles, les
smartphones, les logiciels, les box, les
abonnements triple-play ou à des bouquets pour lesquels les rayons physiques
n’ont pas dépassé le rôle d’une vitrine,
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
37
les ventes ayant été finalisées en ligne.
Un mouvement qui ne fera pas machine
arrière, et pourrait même s’étendre.
Conséquence inattendue de cette situation changeante : il devient moins facile
de savoir où en est chaque créneau dans
chaque famille de produits ou de services. Un certain nombre de circuits et
cheminements ne sont pas réellement
ouverts aux panels, qui procèdent par
recoupements. Ce qui ne veut pas dire
que leurs chiffres soient faux, mais que
l’analyse est parfois pratiquement impossible d’une manière très fouillée, référence par référence, période par période.
Bien sûr, toutes les questions qui ne peuvent pas se poser pour l’avenir sont
étroitement liées à un critère : la profitabilité. L’Hexagone constitue une sorte
d’exception que relève d’ailleurs GfK
dans les statistiques de début 2011 : les
prix moyens sont parmi les plus bas
d’Europe (et peut-être de la planète).
Qui est responsable ? Faute d’outil spécialisé pour faire parler coûte que coûte
les individus, les analystes de la rue
Lionel Terray ne peuvent pas ou ne veulent pas révéler les noms des coupables.
La concentration unique en son genre
de notre distribution qui fait que les marchés sont en général sous la houlette
qu’une bonne douzaine de centrales d’achats au maximum, parfois moins, est une
composante déterminante de cette situation. Mais restent les vieilles manies, les
comportements montrés du doigt depuis
longtemps, qui gâchent stupidement la
fête. Dire qu’avec un léger effort, chacun
pourrait faire tellement mieux ! 쐍
DOSSIER SPÉCIAL CHIFFRES
2 11
Vers des
sommets absolus !
Téléviseurs :
Sur le fond de passage au tout numérique, la distribution française a vendu en 2010 beaucoup de
téléviseurs, souvent plus par foyer que dans les autres pays européens, mais pour moins cher.
Malgré la croissance ininterrompue depuis plus de 10 ans, les perspectives restent porteuses.
Chacun se souvient qu’en cours d’année,
et notamment quand les premiers effets
bénéfiques que la Coupe du Monde de
football commençaient à se faire sentir,
le Simavelec avait dévoilé des perspectives vertigineuses, avec un score possible de 9 millions de pièces vendues en
2010. Finalement, peut-être du fait d’une
compétition en Afrique du sud un tantinet décevante pour le camp français, puis
des grèves battant difficilement en
retraite et une météo hivernale bien précoce, les 9 millions n’ont pas été atteints.
Mais le record absolu est quand même
battu, avec des estimations qui font état
de 8,5 millions d’écrans vendus.
Ce chiffre sera d’ailleurs sans doute un
peu revu à la baisse, comme l’a été celui
de 2009, annoncé à 8 millions en janvier
2010, et qui est finalement de 7,5 millions. Entre les estimations à court
terme et les résultats affinés, il reste toujours une petite dose d’imprécision. La
tendance est quand même respectée et
le cap de 9 millions d’unités reste dans le
collimateur. Il pourrait être atteint dès
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
38
2011 d’autant que, comme le souligne
Philippe Citroën, DG de Sony France, et
président du Simavelec, « les éléments
qui ont alimenté la croissance en 2010
seront encore là en 2011, avec notamment les passages de régions importantes à la TNT ».
Localement, cette migration provoque
des progressions spectaculaires, souligne
Bernard Heger, secrétaire général du
Simavelec. Néanmoins, les foyers de la
région parisienne (12 millions d’habitants,
première agglomération européenne,
en partenariat avec
France - Ventes de téléviseurs - Techniques d'écrans
(Volumes-milliers de pièces)
Led
9 000
LCD
Plasma
France - Ventes de téléviseurs en volumes
(Simavelec, milliers de pièces)
9000
Cathodiques
8000
8 000
7000
7 000
6000
6 000
5000
5 000
4000
4 000
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3 000
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0
1 000
2004
2005
0
2004
2005
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2007
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2009
2010
2006
2007
2008
1011
2009
2010
2011
Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, mais quand même... Cette vision du
marché nous fait oublier les aléas des années 90 au cours desquelles les
conséquences d’une certaine saturation et de troubles géopolitiques avaient
mis à mal les scores de l’époque. Pour l’année en cours, les industriels se montrent optimistes, mais au-delà, c’est la soudaine et probable absence de relais
de croissance aussi puissants que ceux connus ces derniers temps qui semble
les inciter à prévoir des replis. La 3D et la TV connectée n’ayant évidemment
pas le caractère spectaculaire et même historique de l’arrivée des écrans plats
et du passage au tout numérique. (2011 = prévisions)
Spectaculaire, cette évolution est aussi à regarder avec presque un brin de
nostalgie. Si la technique de l’éclairage arrière par LED des écrans LCD est
appelée à devenir dominante, la réelle nouveauté est installée.
Il faudra attendre les super hautes définitions (qui se travaillent avec ardeur
dans les labos) et peut-être même la télévision holographique (la NHK, télévision japonaise, évoque un projet dans ce sens pour 2016, mais il faudra bien
plus de temps pour voir des hologrammes de PPDA se promener dans le salon
de Madame Michu...!) pour retrouver des transitions d’un impact équivalent.
Vendons des robots !
France - Ventes de téléviseurs - Tailles d'écrans - 2010
France - Parc installé de téléviseurs - 2010
Ecrans cathodiques 30 %
Inférieur à 32 pouces
34 %
37 pouces et
au-dessus 36 %
32 pouces 30 %
Ecrans plats 70 %
Autre transition spectaculaire : les écrans de grandes tailles, qui finalement
prennent moins de place (en épaisseur),coûtent moins cher et se regardent de
plus près que des cathodiques moyens, ont conquis les consommateurs.
La véritable révolution de la première décennie du nouveau siècle est là. Il y a
7 à 8 ans tout au plus, le parc était quasi-exclusivement cathodique. Le bon
vieux tube s’efface doucement. Quel changement pour le salon de tout foyer !
Europe - Ventes de téléviseurs - 2010 - Millions de pièces
France - Ventes de téléviseurs en valeur
(Simavelec - Millions d'euros)
4500
10
4000
9
3500
8
3000
7
2500
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1500
4
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3
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0
2004
2005
2006
1
2007
2008
2009
2010
0
Grande Bretagne
2011*
Si les volumes se sont envolés, le marché en valeur fait du sur-place depuis
2007, et fléchit même dès 2010. Cette évolution typiquement française est en
contradiction avec ce qui se produit chez nos voisins européens, UK excepté.
Compte tenu des perspectives en volumes pour les saisons prochaines, la
valeur ne devrait pas descendre, mais plonger à l’horizon 2012-2013. Il est
urgent de trouver des parades !
Allemagne
France
Italie
Espagne
Cinq marchés, et environ 33 millions de téléviseurs vendus : le bilan européen
de l’Ouest est imposant. Il a suivi des évolutions à peu près similaires, avec
quelques nuances, selon les pays.
Indice à observer avec attention : le Royaume-Uni plafonne, mais une actualité princière pourrait soutenir le marché britannique prochainement.
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
39
D
O S S I E R
S
P É C I A L
C
Europe - Ventes de téléviseurs - 2010
Ventes unitaires par habitants
France = base 100
Europe - Ventes de téléviseurs - 2010 Evolution
volumes et valeur selon les pays
30
Volume
26
120
25
100
20
80
15
60
10
40
Valeur
23
17
13
13
11
8
5
20
0
2 11
H I F F R E S
0
Grande Bretagne
Espagne
Italie
France
-5
Allemagne
Italie
France
Allemagne
0
Grande Bretagne
Voilà des données bien plus sévères pour notre distribution, qui ne parvient
pas à se débarrasser de son épouvantable défaut consistant à détruire la,
pardon, « sa » marge et... de se plaindre ensuite de la faible profitabilité de
l’EGP, au point de vouloir l’abandonner. Soyons clairs : tout le monde est fautif sur ce plan,les « c’est pas moi,ce sont les autres » ne prennent plus.Nos cousins allemands ont vendus plus de TV en 2010, à prix moyen supérieur, et
enregistrent une croissance en valeur. Il y a des responsables dans les
enseignes qui ont perdu de vue ce que « compétence » veut dire.
Il faut bien tenter d’établir quelques comparaisons. Le Simavelec nous propose celle-ci, qui est une évaluation du nombre de téléviseurs vendus par
habitant. Bien sûr, cela reste assez théorique. Il faudrait aller beaucoup plus
loin pour obtenir des comparaisons moins élémentaires que celle-ci.
Il faudrait par exemple tenir compte de la composition des ménages, des
structures de logements (nombre de pièces) et de la situation du multi-équipement sur chaque territoire. Mais l’indication de tendance demeure intéressante.
devant celle de Londres) sont plutôt
mieux équipés. Et de plus, les premières
conversions se sont déroulées dans des
régions où le parc ne comportait encore
que peu de téléviseurs équipés pour la
TNT, alors qu’aujourd’hui, ils le sont tous
obligatoirement. Ce qui brouille fortement le panorama, et rend fort compliquée la tâche de ceux qui aimeraient
pouvoir établir des prévisions.
Quand a commencé la traditionnelle
période des résultats (dont nous proposons les points essentiels dans ce dossier), ce qui se situait vers la fin du mois
de janvier, cette perspective aujourd’hui
toute proche de la « TNTisation » de
l’Ile-de-France, figurait quand même
comme l’une des ultimes étapes commencée en 2005, avec l’apparition spectaculaire des premiers adaptateurs pour
la TNT. Cette phase de transition qui
s’achève bientôt nous permet de constater que le téléviseur a aussi subi une
transformation extraordinaire, accompagnée par un environnement lui aussi
sans précédent. Les écrans se sont améliorés en qualité, et ils ont grandi en
tailles. La haute définition s’y est doucement installée, alors que le triple-play
proposé par les opérateurs a propulsé
vers le plus grand nombre une profusion
de programmes qui était encore hors de
portée de l’immense majorité des
consommateurs ne serait-ce qu’en l’an
2000, sauf à travers des bouquets numériques et donc des dépenses assez élevées pour de nombreux ménages.
-1
-2
Espagne
De tout cela, il ressort que les raisons
ayant poussé les clients à acheter autant
de téléviseurs, et ce depuis des années,
ne se limite pas, loin de là, au seul effet du
passage au numérique. Du reste, les progressions sont observées de manière largement comparables dans d’autres pays,
où les calendriers du tout numérique
sont différents, tout comme les structures
et modes de transmission des contenus.
Le résultat de cette évolution se traduit
dans la vision la plus pragmatique qui soit :
celle du parc installé de téléviseurs dans
notre pays. Estimé à 50 millions d’unités
par le Simavelec, il fait apparaître un « reliquat » de seulement 30 % de modèles à
écrans cathodiques, soit 15 millions
(quand même). Le réservoir du renouvellement dans le sens CRT - écrans plats se
vide. Mais à ce niveau, apparaissent encore
bien des zones floues dans le paysage.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
40
Comment se répartissent tous ces écrans
dans le cadre du multi-équipement ? De
plus, les premiers acquéreurs d’écrans
plats ont eux-mêmes acquis des modèles
dépassés sur le plan technique. Les
consommateurs se sont parallèlement
habitués à des tailles d’écrans plus
grandes. En 2010, les deux tiers des ventes
ont été réalisées avec des écrans de 32
pouces et plus, donc présentant des diagonales de plus de 80 cm. Il y a une dizaine
d’années, les plus beaux cathodiques de
grandes tailles étaient des 27-29 pouces, si
l’on excepte quelques slaves de 95 cm,soit
37 pouces, qui n’ont jamais dépassé
quelques fractions marginales du marché.
En 2010, 36 % des ventes se sont faites
avec des modèles de 37 pouces et plus.
Si les choses vont vite pour les professionnels, dont les habitudes en rayons
les incite tout naturellement à considé-
en partenariat avec
rer tout ce qui a dépassé 18 mois d’âge
comme ancien et obsolète, il n’en va pas
de même pour les consommateurs. Au
rythme actuel, un ménage achète un
téléviseur tous les 2,9 ans. Ce qui n’empêche pas le beau téléviseur du salon de
conserver son espérance de vie d’une
petite décennie, même si, renouvellement aidant, ce « beau d’hier » a vu son
statut doucement s’altérer aux yeux de
ceux qui le possèdent, et qui l’ont peutêtre déjà invité à poursuivre sa carrière
dans une pièce moins noble du loge-
toyable, globalement, sur la 3D en est
une illustration parfaite), on en arrive à
se demander si elle ne consacre pas plus
d’énergie à épuiser la filière qu’à animer
le marché.A ce rythme, il faut s’attendre
à des déconvenues. Lesquelles n’affectent
pas seulement l’équilibre des enseignes,
mais aussi celui des fournisseurs car si
des désengagements venaient à se manifester, cela se traduirait aussi par une
réduction du nombre d’établissements
réellement actifs, et un repli de la visibilité des produits. Mauvais ! 쐍
ment. Dans toute cette gigantesque
renaissance de la télévision et du téléviseur, il est donc bien difficile de déterminer ce qui a réellement provoqué
l’ascension des ventes, et il est probable
qu’il faille attribuer à l’ensemble des
innovations le titre de générateur de
motivations.
Reste que dans ce contexte, notre terrain n’a pas véritablement brillé. Entre
ses habitudes de massacre des prix et sa
paresse dans la mise en scène des éléments valorisants (la prestation pi-
Téléviseurs : Les relais de croissance
Le passage au tout numérique avec la TNT arrive à son terme. Deux axes essentiels devraient
doper les ventes dans les prochaines années, et déjà, leur démarrage se fait sentir.
Les professionnels s’accordent sur un
point : les ventes de téléviseurs ne resteront pas à un niveau aussi élevé qu’il
l’est à présent.Trois effets se sont mélangés pour doper les volumes depuis quelques années : l’émergence des écrans
plats, puis celle de la haute définition, et
en prime, l’arrivée de nombreux nouveaux canaux, grâce à l’arrivée de la TNT
et des box ADSL.Autant de nouveautés
qui ont fait gagner de la place dans les
logements, et qui se sont traduites par
un accroissement considérable des
choix de programmes.Tout cela est derrière nous, et pour l’heure, la 3D et la
connexion semblent être les seuls relais
de croissance identifiés pour les prochaines années.
La 3D a pourtant déçu en 2010. Elle
la 3D sera gagnée, et permettra d’attendre que le 7e art fournisse une masse
de contenus significative.
Pour le téléviseur connecté, les choses
sont plus compliquées qu’on l’imagine.
Expliquer à des consommateurs dont
70 % sont équipés d’ordinateurs qu’un
tel équipement sert à aller sur Internet
ou à accéder à des contenus que de
nombreuses box offrent déjà dans leur
menu ne sera peut-être pas réellement
convaincant.
Comme pour les smartphones ou les
tablettes, la télévision connectée sera
surtout explosive quand des créateurs
inventifs auront mis au point des applications spécifiques. Ce qui arrivera forcément. Dès lors, la connexion sera un
vecteur puissant dans les ventes. 쐍
aurait dû et aurait pu faire mieux, si elle
avait été mieux mise en scène dans les
points de vente, en développant l’ensemble de son univers (avec photo, jeux et
vidéo notamment) et si elle avait été
présentée avec des perspectives plus
alléchantes que le seul cinéma. Les films
avec des effets 3D sont spectaculaires,
mais ne touchent par réellement la sensibilité des consommateurs, dont une
écrasante majorité se moque même
éperdument. Si, et seulement si les
images 3D peuvent être perçues aussi et
même surtout comme personnelles, et
donc reliées à des atouts affectifs (photos ou films des enfants, des vacances, de
la nouvelle maison, de la nouvelle voiture...) et deviennent omniprésents dans
les théâtralisations de l’offre, la partie de
Ventes de téléviseurs connectables - France
Ventes de téléviseurs 3D - France - Volumes
Volumes Milliers de pièces
(milliers de pièces)
7000
2500
2500
6200
6000
2000
4000
3000
900
1000
500
4875
5000
1500
1500
2650
2000
150
1000
0
300
775
0
2010
2011
2009
S1
2012
2013
Si elle a un peu déçu, la 3D devrait vite devenir un plus assez porteur. Les
prévisions des statisticiens nous paraissent un peu timides, surtout si le terrain met réellement en scène l’univers 3D dans son ensemble.
2010
2011
2012
S1
2013
Pour de nombreux professionnels, le téléviseur connectable est appelé à bondir dans les volumes. Mais tous les connectables sont-ils... connectés ? Chacun
sait bien que non, et que le concept est compliqué à expliquer aux chalands.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
41
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P É C I A L
C
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2 11
Les Français sont toujours fans de high-tech, sans pour autant
dépenser davantage.Tel est l'enseignement, pour les enseignes,
du bilan annuel des ventes de produits électroniques.
Cette dérive n'est pas nouvelle, mais elle s'incruste dans les habitudes.
Marché 2010 :
Un océan numérique !
LES CONSOMMATEURS
UE
AIMENT LE NUMÉRIQ
100 millions de produits
technologiques
vendus en 2010.
3,3 équipements en
moyenne achetés par
foyer en un an (+ 6 %).
171 euros de CA TTC
moyen par bien
technique vendu (- 5%).
En une trentaine d’années, le nombre de
familles de produits à vendre aux
consommateurs n’a cessé de grandir. En
1981, le téléviseur, la chaîne hi-fi et le
baladeur, encore tout jeune, venaient à
peine d’être rejoints par le magnétoscope. Un an plus tard est arrivé le CD
avec ses lecteurs, et les premières
consoles de jeu portables. Vers 83-84,
alors que les ordinateurs grand public
balbutient, surgirent les caméscopes. La
téléphonie mobile s’est réellement développée au début des années 90, mais ce
n’est que vers 1995 que les premiers
prototypes d’écrans plats ont été dévoilés. Cette narration pourrait se poursuivre, mais elle est connue des profesDistribution, Ventes & Services Magazine n° 95
42
sionnels, qui ont aussi vu la nécessité
d’accroître leurs surfaces commerciales.
Fin 2010, il existait encore un magasin
Boulanger de seulement 900 mètres carrés alors que le calibre correct pour une
ouverture est aujourd’hui 5 fois plus spacieuse. Et la fête aux électrons continue,
avec à nouveau dans les rayons, en fers
de lance, une petite pléiade d’équipements qui n’existaient même pas il n’y a
que 5 ans.
Plus de 100 millions de « biens techniques » sont sortis des rayons l’année
dernière en France, un chiffre en progression de 6 % par rapport à 2009.
Chaque consommateur a consacré 171
euros en moyenne à ses achats, contre
en partenariat avec
Ventes en volumes d’équipements électroniques - Principaux équipements
Equipements
2009
- Téléviseurs
- dont plasma
- dont LCD
- Projecteurs vidéo
- Magnétoscopes
- Adaptateurs TNT
- Systèmes de salon
- dont systèmes micro
- dont autres systèmes
- dont systèmes home cinéma
- Eléments séparés audio hi-fi
- dont enceintes acoustiques
- Enceintes « barres de son »
- Systèmes « docking station »
- Lecteurs de DVD
- Lecteurs enregistreurs de DVD
- Lecteurs Blu-ray
- Lecteurs MP3/MP4
- Casque audio
- Radio-casstte (ou equiv.Actuel)
- Radio réveils
- Camescopes
- dont camescopes « pocket »
- Appareils photo numériques
- dont compacts
- dont Bridges
- dont Reflex** (et appareils à objectifs interchangeables)*
- dont « hybrides »
- Ordinateurs portables
- Netbooks
- Ordinateurs desktops
- Disques durs
- Imprimantes (hors multifonctions)
- Consoles de jeu
- Haut-parleurs/enceintes PC
- Téléphones mobiles
- dont smartphones
- Tablettes
- Autoradios
- Haut-parleurs automobile
- GPS portables
- Systèmes GPS embarqués
7,440 millions
574 000
6,5 millions
110 000
140 000
2,1 millions
1,656 million
630 000
265 000
761 000
564 000
318 000
47 000
2,55 millions
700 000
280 000
4,3 millions
6,5 millions
1,18 million
1,8 million
840 000
210 000
5 020 000 (+ 5%)
4 204 000 (+ 4 %)
321 000 (- 14 %)
495 000 (+ 27 %)*
3,5 millions
1,1 million
1,6 million
3,4 millions
400 000
1,75 million
23,6 millions
3,6 millions
1,26 million
620 000
2,5 millions
moins de 10 000
2010
8,516 millions
575 000
7,9 millions
146 000
8 000
5 millions
1,683 million
600 000
350 000
733 000
580 000
355 000
70 000
850 000
2,8 millions
500 000
570 000
3,7 millions
7,2 millions
1,18 million
1,9 million
8550 000
340 000
5,533 millions
4,6 millions
355 000
545 000**
33 000
3,8 millions
1,27 million
1,6 million
4 millions
NC
2,3 millions
1,67 million
24,7 millions
7,7 millions
435 000
1,24 million
570 000
2,2 millions
13 000
- Sources : Simavelec - GfK - Industriels - Marques
Cette compilation des ventes en volumes des principaux produits d’EGP et assimilés permet d’apprécier les niveaux élevés des cessions aux utilisateurs.
Certains produits sont parfois difficiles à ranger dans une catégorie déterminée,du fait de l’évolution des concepts.Ces chiffres de début d’année seront,comme
de coutume, affinés au fil des mois, puisqu’ils proviennent de statistiques encore très récentes au moment de leur établissement. Ceci explique des différences, pour la saison 2009, avec ce qui avait été publié il y a un an à la même époque.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
43
왘왘
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P É C I A L
180 euros l’année précédente. « Les
baisses de prix sur nombre de produits
ont permis aux clients de s’équiper à
moindres frais » commente François
Klipfel, directeur général adjoint de GfK
France.
Un différentiel
en faveur du volume
En effet, coté valeur, la France se situe
parmi les mauvais élèves de la classe
européenne, avec 1 % de progression,
quand l’Allemagne est à + 6 % et le
Royaume-Uni à + 2 %. Cet écart quantitatif se retrouve dans les motivations des
consommateurs. Les Français achètent,
ou plus exactement nous leur vendons
toujours plus, mais de moins en moins
cher : en 2010 ils ont commandé en
moyenne 3,3 biens techniques, contre
3,1 en 2009, 3,2 en 2008, mais avec un
prix moyen en baisse de 5 %, qui se
repliait déjà de de 4 % en 2009 et de
3,5 % en 2008. Tant va la cruche... Des
prix moyens en érosion sur toutes les
familles de produits, ce qui constitue
l’une des grandes spécificités du marché
français.
L’effet volume tire néanmoins la croissance des enseignes : leur chiffre d’affaires « sortie de caisses » dans l’Hexagone en 2010 est de 17,7 milliards
d’euros, en progresssion de 0,9 % en un
an. Il revient ainsi au niveau de 2008.
Pour rappel, 2008 était à - 5,5 % par rapport au pic historique de 2007 : 18,7 milliards d’euros. « On est dans un tunnel,
entre 17 et 18 milliards d’euros depuis
C
H I F F R E S
cinq ans » souligne François Kipfel, le
marché ne bouge pratiquement pas.
Reste que ce bilan cache des disparités
assez fortes. Si le secteur des télécoms
bondit de 5,6 % grâce à l’engouement
pour les smartphones, le secteur de la
photo perd près de 5 % et celui de l’électronique grand public se replie de
quasiment 2 % du fait du repli des appareils compacts (- 6 % à 639 millions
d’euros) et des cadres photo numériques.
La folie des « smartphones »
Sans conteste, la star des produits de
l’année 2010 aura été le « smartphone »,
dont les prix moyens sont en baisse par
rapport à 2009. Dans le sillage du succès
de l’iPhone, environ 7,7 millions d’unités
en ont été vendues en France, soit une
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
44
2 11
augmentation de 114 % en un an. Hors
subventions des opérateurs télécoms, ce
segment pèse 3,2 milliards d’euros pour
les fabricants. Ils représentent désormais
31 % des ventes de téléphones en
volume et devraient en constituer 53 %
en 2011...
« A terme, 90% du marché mobile sera
smartphone », prédit François Klipfel,
estimant ainsi que dès 2011, près d’un
téléphone portable vendu sur deux, soit
11,8 millions d’appareils environ, devrait
relever de cette catégorie. « C’est vraiment le couteau suisse. Ecouter la radio,
aller sur internet consulter sa page
Facebook, prendre des photos ou filmer,
écouter de la musique... un possesseur
de smartphone profite au mieux de
toutes ses fonctionnalités », a-t-il ajouté.
La taille de l’écran grandit d’ailleurs au
en partenariat avec
Ventes 2010 - Progressions en volumes
140
120
Ventes 2010 - Progressions en valeur
138
90
80
119
70
100
80
60
40
85
65
60
67
50
40
40
58
30
34
20
20
31
17
0
15
10
15
11
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4,7
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ke
oc
S1
Les segments dont les ventes ont progressé en
valeur sont assez peu nombreux.Les quelques-uns
qui se retrouvent sur ce graphique ont obéi à des
logiques différentes.La forte poussée sur les adaptateurs TNT ont progressé encore plus en volumes.
En revanche,les amplificateurs hi-fi (et vidéo pour
l’essentiel) se sont valorisés d’une manière significative, en dépit d’un léger repli (1%) en volume.
Les sytèmes GPS embarqués se vendent bien peu
comparés aux GPS portables,mais en prix moyen,
il faut vendre 4 portables pour la recette d’un
embarqué, sans même évoquer le service de
l’installation, qui se facture (tout en étant devenu
fort simple pour un professionnel).
Oui, il y a bien des produits dont les volumes ont
grimpé en 2010, et pas seulement les plus connus,
téléviseurs et smartphones. (D’après GfK et
Industriels)
fur et à mesure que les gens s’équipent :
près de 70 % des smartphones vendus
en 2010 possédaient un écran supérieur
à trois pouces (environ 7,5 centimètres
de diagonale).
Le tourbillon tablette
Pas moins de 435 000 tablettes ont été
écoulées en France l’année dernière,
dont 160 000 pour les fêtes de fin
d’année. Soit déjà le tiers des ventes de
« netbooks » (1,3 million), et plus de
10 % de celles des PC traditionnels, alors
même que l’iPad d’Apple n’a été lancé
qu’en mai dernier dans l’Hexagone.
Deux tiers de ces ventes ont été réalisées « nues », donc sans subvention
d’opérateur ni abonnement mobile.
« Les consommateurs n’ont pas été
dupes ! Certes, les opérateurs cassent les
prix mais les abonnements associés sont
chers et viennent surtout en supplément à des abonnements fixes et mobiles... » commentaient en substance les
analystes du plus connu des panélistes.
Le chiffre d’affaires de ce segment atteint
220 millions d’euros, soit un prix moyen
pour ces appareils de 550 euros. Personne
ne précise quels modèles ont été les plus
vendus mais Polichinelle affirme sans trop
risquer de se tromper que l’iPad d’Apple
a monopolisé une bonne partie des
ventes. Pour cette année, la perspective
tourne autour d’1 million de tablettes vendues. « Elles ont incontestablement
trouvé leur public, entre les smartphones
et les micro-ordinateurs. Les perspectives
de croissance de ce marché sont réelles et
14
liées à une tendance de fond : le multiéquipement en PC au sein du foyer ».
Coté livre électronique, l’analyste se
refuse à communiquer sur les ventes
hexagonales de ces produits. « On ne
veut blesser personne, ce ne serait pas
correct », ose François Klipfel à propos
Evolutions de quelques prix moyens 2006- 2010
Equipements
Prix moyen 2006
Téléviseur à écran plat
1 159
Camescope classique
458
Mais on vend aujourd’hui un pocket
Lecteur Blu-ray
1 400
Ampli audio-vidéo
415
Enceintes acoustiques
335
Lecteur MP3/MP4
89
Casques
16
GPS portable
367
Prix moyen 2010
501
322
110
165
440
343
88
24
146
Industriels
Si des produits très en vue voient leurs prix moyens chuter, cette évolution n’est pas la même pour tous
les segments.Mieux que d’une année sur l’autre,nous avons choisi de comparer quelques valeurs en TTC
clients sur une période de 4 ans, qui correspond approximativement au rythme d’achat d’un téléviseur,
en moyenne,par un ménage.Incontestablement,pour un écran plat,tout client qui pouvait avoir une hésitation il n’y a pas si longtemps,peut aujourd’hui estimer qu’il n’a plus de raison de se priver.Quant au Bluray ou aux GPS portables, les précipices qui les caractérisent sont encore plus vertigineux. Mais il existe
aussi des transferts. Le baladeur MP3 est aujourd’hui largement supplanté par le MP4 : mieux, pour une
dépense similaire. Avec les caméscopes, la rupture technologique est encore plus impressionnante. Le
modèle d’il y a 4 ou 5 ans vaut moins cher, mais reste lourd et encombrant, par rapport à un pocket qui
fait de la HD et vaut 4 fois moins cher. Et en prime, même plus de cassette ou de DVD vierge à acheter !
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
45
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2 11
perte de valeur provoquée par le compact. Exercice compliqué si on prend en
considération les 65 000 ventes attendues par GfK pour l’année 2011 et la
baisse prévue de 50 % environ du prix
de vente moyen entre 2009 et cette
année. Reste que quelques éléments
pourraient pousser ce segment dans la
bonne direction au niveau des prévisions
cette année : l’acceptation du produit
hybride comme un secteur photo à part
entière par la distribution qui, de fait, le
« pousse » un peu mieux en rayon.
Dans les autres prévisions 2011, on note
que le reflex devrait poursuivre sa progression jusqu’à 580 000 ventes avec une
érosion des prix assez bien contenue.
des « e-books » ou « readers » qui,
contrairement aux USA, peinent toujours à trouver leur public en France.
Le PC se maintient
Les Français ont acheté en 2010 pas
moins de 5,1 millions d’ordinateurs portables, dont 1,3 million de netbooks. Les
ordinateurs portables traditionnels, pour
leur part, progressent gentiment de 2 %
avec 3,8 millions d’unités vendues. Ils
génèrent l’essentiel de la valeur du marché du PC dans son ensemble (incluant
les tablettes) avec 2,4 milliards d’euros
de chiffre d’affaires.Visiblement, la cannibalisation des netbooks par les tablettes
n’a pas eu lieu (pour le moment en tout
cas). Les ventes de mini-PC sont en effet
restées solides : + 15 % en valeur, avec un
chiffre d’affaires de 361 millions d’euros.
En 2011, il devrait se vendre 4,1 millions
de notebooks.
Quant aux PC de bureau classique, les
ventes sont restées stables, grâce notamment au succès des ordinateurs « All in
one ». Côté périphériques, les produits
de stockage externes bénéficient d’une
progression de 15 % à 4 millions d’unités.Pour 2011, GfK table sur 6,5 millions d’ordinateurs portables vendus en
France, dont 1,4 million de netbooks.
Appareils photo en stock
Les ventes d’appareils photo numériques
(compacts, reflex, hybrides) ont atteint
de nouveaux sommets l’année dernière,
avec 5,53 millions d’unités, en croissance
de 5 % sur un an. Reste que les baisses
de prix sont très fortes : en cinq ans, la
recette sur la vente d’un appareil photo
numérique a fondu de 30 % !
Ces résultats font apparaître des ventes
ventilées comme suit : 4,6 millions de
compacts (+ 2 % et 83 % de part de
marché), 545 000 reflex (+ 9 % et toujours environ 10 % de part de marché),
355 000 bridges (en baisse de 45 000
pièces) et enfin 33 000 appareils hybrides. Et c’est bien ce dernier qui
« pose problème ». Le compact à objectifs interchangeables - grande innovation
technico-marketing 2009/2010 en photo
s’est écoulé à près de 40 % de moins que
prévu (entre 50 et 60 000 pièces annoncées pour 2010). Supposé déloger le
bridge de sa place de troisième secteur
photo, le compact à objectifs interchangeables a toujours la lourde tâche, avec
le reflex, de redresser la barre de la
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
46
Tandis que le compact pourrait trouver
4,65 millions de preneurs, son prix
moyen toujours étant toujours en érosion.
Le Blu-ray continue
sa lente marche en avant
Les lecteurs Blu-ray poursuivent leur
progression, mais à un rythme inférieur
aux prévisions. Environ 570 000 lecteurs
ont été vendus en 2010. Les points de
vente avaient diffusé 1,6 million lecteurs
DVD lorsque celui-ci en était à un stade
similaire, à savoir sa cinquième année de
commercialisation. Mais les comparaisons de ce genre sont peu pertinentes,
pour ne pas dire stupides. Car cette difficile percée du format concerne moins
le rayon bleu par lui-même que le parcours qui lui est imposé : remonter un
en partenariat avec
Ventes 2010 - Des prix moyens en chute libre
Accessoires - Croissances 2010 en valeur
0
13%
14%
-4
-5
12%
10%
-12
-10
8%
-15
8%
-20
6%
-25
-20
-14
-22
-30
4%
1%
2%
1%
-36
-35
-40
0%
Télécoms
Photo
IT
Adaptateurs TNT
Téléviseur
Lecteurs Blu-ray
Smartphones
EGP
Forçons sur les accessoires ! C’est le message que
délivre GfK en soulignant les croissances en valeur
pour quatre segments importants (incluant les
casques dans la catégorie EGP).Une vente est une
vente, et il n’y a pas de moyen qualifiable de stupide lorsqu’il s’agit d’en étoffer le calibre. Le
maître d’hôtel nous le rappelle chaque jour en fin
de repas : « vous prendrez un p’tit déssert...? »
courant contraire dominé par l’érosion
des softs que la clientèle acquiert sur
supports physiques. La vidéo à la
demande, la télévision de rattrapage et le
visionnage sur des voies nouvelles bouleversent la donne. Qui plus est, quand le
DVD a été lancé, il pouvait immédiatement être mis en fonction avec n’importe quel téléviseur, alors que l’acquéreur d’un Blu-ray doit posséder un
téléviseur HD. L’ensemble du parc ne lui
était donc pas accessible, tout comme
pour la PS3, qui est d’ailleurs capable de
lire des Blu-ray. Non comptée dans les
ventes de lecteur Br-D, la console de
Sony élargit largement le parc ouvert
aux disques vidéo HD.
Audio portable
Autoradio
Prix moyens en dégringolade : voilà ce qui
entraîne fondamentalement les soucis de profitabilité. Les prix de revient industriels plus bas de
jour en jour et la compétitivité plus féroce chaque
seconde se conjuguent.
mais disposant de plusieurs téléviseurs
ne sont plus rares. Et dans quelles proportions de jeunes utilisateurs se
contenteraient d’un seul baladeur musical ? Nous pourrions multiplier ce genre
d’exemples qui laissent loin dans le passé
la vision très statisticienne et désormais
bien trop théorique d’un équipement
pour un foyer. Il reste donc un potentiel
de développement du multi-équipement
modéré pour le téléviseur, mais d’importance pour les PC et pas mal d’autres
instruments. L’arrivée des tablettes dans
la vie courante renforcera certainement
cette tendance. 쐍
Maria Geyer
Progression du multi-équipement des ménages
Multi-équipement
relativement galopant
60
50
Loin d’être saturés, les ménages français,
qui peuvent s’équiper à bon prix, tendent
de plus en plus à se doter d’équipements
multiples.Aujourd’hui, 29 % d’entre eux
disposent d’au moins deux ordinateurs
et plus et 53 % de deux téléviseurs ou
plus. Ces panoplies qui se développent
selon tous les axes possibles : des appareils destinés à chaque membre d’une
même famille, d’autres qui prennent
place dans plusieurs pièces d’un même
logement... Le nombre de possesseurs
de plusieurs téléphones mobiles commence à devenir significatif. Des personnes vivant seules dans leur logement
40
Téléviseurs
Ordinateurs
30
20
10
0
2005
2010
La multiplication des équipements dans les foyers est un élément de la croissance.
Mais ce multi-équipement est peut-être moins ample qu’on l’imagine parfois.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
47
D OSSIER S PÉCIAL C HIFFRES
2 11
en partenariat avec
Bien culturels :
La dématérialisation rôde autour de sa proie
Les biens culturels téléchargés devraient dépasser en France le cap
du milliard d'euros en 2011. C’est beaucoup, et quand même encore
assez peu, au regard d'une évolution probablement inéluctable.
En 2010, un bien culturel sur dix acheté
par les Français, à savoir, un disque, un
livre ou encore un jeu vidéo, était dématérialisé. La barre symbolique des 10 % (1)
a donc été franchie. Ces achats sur le Net
ont connu une progression de 30 % en
un an, et en 2010, le marché des contenus
dématérialisés a représenté près de 700
millions d’euros de chiffre d’affaires.
Grâce à cette « dynamique inéluctable »
des téléchargements payants de biens culturels, le marché du divertissement a
réussi à maintenir le cap et a enregistré
une stabilité de son activité avec un chiffre
d’affaires de 8,4 milliards d’euros TTC.
Cette dynamique ne s’arrêtera pas en si
bon chemin, puisqu’en 2011, les produits
dématérialisés devraient franchir le cap
du milliard d’euros. Porté par les téléchargements, l’ensemble du marché des
biens culturels devrait ainsi dépasser les
8,5 milliards d’euros.
Disque et Web, match nul,
vidéo en stabilité molle
2010 restera une année clé pour le marché du disque. Il s’est vendu autant de
musique sur supports physiques (54 millions de CD) que sous forme dématérialisée (52 millions d’actes de téléchargement). Ce qui ne fait pas le même
nombre de morceaux ou chansons, mais
en est-on encore à s’appesantir sur ce
genre de subtilité ? La variété française
représente 35 % de la valeur diffusée
devant la variété internationale (31 %).
Les six meilleures ventes d’albums ont
d’ailleurs été réalisées par des artistes
français avec sur la première marche du
podium Christophe Maé, suivi des
Enfoirés,Yannick Noah, de Jean Ferrat ou
encore de Zaz. Cependant, le segment
du disque n’arrive pas à enrayer sa chute
inexorable, de 11,7 % en 2010 en valeur,
pour atteindre 719 millions d’euros. De
son côté, le marché du téléchargement
Web et mobile continue à grignoter le
gâteau chaque année un peu plus, avec
une forte augmentation en un an, 23,9 %,
à 93 millions d’euros.
Du côté des DVD, l’année a été sauvé
par l’énorme succès d’Avatar qui s’est
vendu à 2,1 millions d’unités toutes éditions et tous formats confondus (hors
kiosque). Un phénomène qui a permis au
marché d’être dans le vert avec une très
légère progression de 0,1%. Le chiffre
d’affaires du secteur a atteint ainsi 1,38
milliard d’euros en 2010. Les ventes de
Blu-ray ont bondi de 62 % et ce support
accapare désormais 12,5 % du marché
total de la vidéo. Ce secteur connaît la
même tendance que celui du disque avec
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
48
une VOD qui séduit de plus en plus. Elle
a enregistré l’an dernier 39,4 millions de
téléchargements, pour 135 millions d’euros, soit une augmentation de 52 % en
volume et de 40 % en valeur.
Depuis 20 ans maintenant, le marché des
jeux vidéo, est en croissance et la France
compte aujourd’hui 28 millions de
joueurs. Après le succès mondial de la
Wii, les consoles Move et Kinect ont pris
le relais avec respectivement 274.000 et
265.000 unités vendues en 2010.
Donnée intéressante : le marché du jeu
neuf à plein tarif (60 à 70 euros) a représenté 26 % des ventes, en progression
de 6 % par rapport à 2009. On notera
aussi que le jeu en ligne se développe et
commence à devenir significatif pour
l’industrie. GfK estime que 400 millions
d’euros ont été générés en 2010, tous
jeux en ligne confondus...L’an dernier, les
ventes de consoles et de jeux vidéo ont
dégagé un chiffre d’affaires de 2,547 milliards d’euros. Mais en incluant les achats
dématérialisés, on arrive en réalité à 3
milliards d’euros, qui ne sont pas tous
passés par les caisses de la distribution.
Le marché du livre reste stable
L’année 2009 ayant été marquée par
l’incroyable succès de la série pour adolescents fan de vampires Twilight, 2010
s’annonçait difficile pour le marché du
livre. La baisse de 0,5 % en volume et en
valeur l’année passée, traduit un marché
stable. Quant au numérique, le livre en
est encore à ses débuts. Seulement 13 %
des internautes français déclarent télécharger des livres numériques contre
50 % ou plus pour la vidéo ou la musique
sous forme dématérialisée, GfK soulignant que le gratuit représente aujourd’hui 75 % des téléchargements de livres
numérisés. Reste que nous en sommes à
la veillée d’armes. Les tablettes ne vont
pas tarder à réveiller cette ultime et historique révolution : celle de l’écrit, déjà
bien amorcée outre-Atlantique. Rendezvous dans notre Spécial chiffres 2012 :
on en reparlera sans doute ! 쐍
Maria Geyer
(1) GfK
Electronique grand public
Multimédia
Micro informatique
Haute fidélité
Home cinéma
Télévision numérique
Télécommunications
Loisirs interactifs
Electronique embarquée
Industrie
Distribution
Technique
Commerce
Marketing
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Clientèles
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e
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Cliq
Entrée libre
E
N
V O YA G E
le décor de ce carnaval. Les professionnels avaient bien remarqué la première
salve lors du CES de Las Vegas, avec
quelques compacts sympathiques dans
leurs livrées colorées. Mais ici, ce n’est
plus le royaume du jeu. Le spectacle des
palais et des gondoles appelle un lever
de voile sur un panorama plus grandiose.
Le voici.
Le menu est copieux. Après une année
finalement assez favorable en sortie de
crise, le numéro un mondial a replacé
très haut ses objectifs. Osamu Nakagaki,
Directeur Marketing en France montre
d’un doigt volontaire le cap fixé par
Tokyo, un sommet absolu en CA, visé
pour 2015. Les produits ont été pensés
dans ce sens. Reflex, compacts, caméscopes, imprimantes, pas un maillon ne
manque à l’appel.
Reflex : HD pour tous
Nouvelle image, Canon :
Fraîcheurs vénitiennes
Le numéro 1 mondial de la photo a dévoilé une impressionnante
panoplie de nouveautés, avec des éléments séducteurs qui
devraient produire d’excellents effets, face aux chalands. En vedette,
reflex, compacts, caméscopes et haute sensibilité.
Venise sommeille, engourdie dans un fragile filet d’air hivernal.Venise sommeille,
mais que d’un œil. Sous un soleil timide,
la cité exceptionnelle fourmille déjà de
ses mille et mille curieux admirateurs. Et
de-ci delà, une fièvre déjà monte. Le carnaval sera bientôt de retour. Avec ses
rires, ses musiques, ses couleurs, ses
ombres, ses contrastes. Si Canon a choisi
de dévoiler aux médias l’essentiel de ses
gammes nouvelles de début 2011 au
cœur de ce cadre unique, c’est bien sûr
parce que la communication de la marque s’est offert depuis l’année dernière
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
50
Le festival commence avec les reflex.
Pierre Bourdoiseau, qui a en charge
cette famille d’APN, rappelle que la
marque travaille sur les segments amateurs, experts et pros, et commente :
« la distance entre nos produits amateurs et experts se réduit de plus en
plus ». Pour confirmer cette affirmation,
deux nouveaux appareils entrent dans le
segment le plus orienté grand public.
Avec un capteur de 12 Mp et une prise
de vue vidéo HD 720p, le 1100D occupe
la position la plus abordable. C’est un
véritable appareil capable de faire entrer
des clients dans la famille des EOS, une
configuration à peine allégée, qui hérite
de nombreux atouts déclinés des
modèles supérieurs. Avec un écran de
2,7 pouces, une sensibilité allant de 100
à 6 400 ISO, un AF à 9 collimateurs, un
processeur Digic 4, et une aptitude à
faire sans flash des prises de vues excellentes dans des ambiances peu éclairées,
voilà un modèle idéal pour des chalands
qui veulent de bonnes performances et
de la simplicité, sans dépenser trop.
Et voici le 600 D. Le flirt avec les produits experts devient ardent. Capteur de
18 MP, processeur le Digic 4 bien
entendu, écran orientable de 7,7 cm
(résolution 1,04 millions de pixels), cette
nouvelle référence apporte la vidéo en
Full HD 1080p, la simplicité se marie
avec des résultats dignes des meilleurs
produits pour experts. L’esprit dans
Le tout nouveau EOS 600D :
un reflex
capable de transformer
les clients amateurs
en véritables experts chevronnés.
lequel cet EOS est conçu est intéressant.
Il consiste à apporter aux nouveaux possesseurs des performances très élevées
dans la plus grande des simplicités, tout
en leur donnant la possibilité d’enrichir
leurs prises de vues en accompagnant
l’amélioration de leurs compétences
photographiques. La liste des atouts de
ce 600D est interminable, mais on ne
peut s’empêcher de citer son mode
Scène auto-intelligent, une gamme de
sensibilité extensible jusqu’à 12 800 ISO,
des prises de vues en continu à 3,7
images par seconde, ou encore le système de mesure de lumière de type
iFCL, décliné de l’EOS 7D avec capteur
double couche et 63 zones de mesure.
Ixus : la légende transcendée
La révolution est tout aussi présente
dans la famille des nouveaux Ixus.
Appareil qui cumule les atouts d’un objet
design à ceux d’un instrument technique
très élaboré, cette image va encore
s’amplifier avec les Ixus 115 HS, 220 HS,
et 310 HS. Trois nouveaux venus qui
s’étagent en termes de cibles en fonction de leur profil. Plutôt « ludique avant
tout » estime la marque, le 115 dispose
d’un système haute sensibilité : un trait
d’union entre toutes les nouveautés présentées. Avec un capteur de 12,1 Mpixels,
Dans la famille caméscopes,
voici le Legria HF G10, sommet d’une gamme
de 10 modèles. Ici, c’est la clientèle d’amateurs
passionnés, cherchant une qualité
professionnelle adaptée à ses usages.
Nouveaux Ixus dans le décor : bijoux pour
performances
Le 5 janvier dernier, une petite famille de
compacts avait été présentée à Las Vegas.
un zoom 4 x avec un grand angle à 28
mm, ce modèle proposé en 4 livrées
pimpantes propose, comme ses deux
compagnons, la vidéo Full HD. Le 220 HS
répond aux attentes de clients que l’image passionne. Avec un 12 Mp, un zoom
grand angle 5x et un écran plus grand
(2,7 pouces), il devrait séduire une clientèle large. Encore plus raffiné, sous ses
livrées satinées, le 310 HS apporte un
ultra grand angle (24 mm,) un écran tactile de 8 cm (3,2 pouces), et le stabilisateur d’images dynamique ainsi que le
Tout en insistant sur la manière normalisée qu’il
observe pour exprimer ses vitesses
d’impressions (norme ISO standard, en « ipm »
ou images par minutes, méthode commune
autorisant des comparaisons objectives,
réalistes et crédibles), Canon présente 5
nouvelles machines, Pixma MX 360, 410, 420,
885 et iX 6550, une famille élégante et brillante,
qui tombe à pic pour exploiter la fonction Full
HD Movie Print de ses nouveaux APN, et qui
permet d’obtenir des images nettes, piquées et
lumineuses à partie d’une vidéo HD, avec un
effet de bruit extrêmement réduit.
Distribution, Ventes & Services Magazine n°
51
95
zoom optique pour la vidéo Full HD.
Canon a donc révélé sa méthode, en
déclinant de niveau de gamme en niveau
de gamme des techniques maison développées pour les équipements des utilisateurs professionnels. C’est aussi ce que
l’on observe avec la famille des caméscopes Legria. Des capteurs aux zooms,
la diffusion des perfectionnements et des
performances se propage jusque dans les
offres pour les grand public le plus amateur. FS 406, FS 46, HR F 26, HR F28, HF
M 41, HF R 206, HF G10 viennent aussi
de se ranger dans un quadrillage très
complet, avec huit niveaux de gamme et
des déclinaisons en couleurs constituant
une panoplie apte à répondre aux besoins de tous les rayons. Le HF G10 est
un produit extrêmement perfectionné,
très proche d’un équipement professionnel, avec une possibilité de contrôle
manuel total, des fonctions créatives, 32
Mo de mémoire interne, un zoom optique avec visée grand angle...
Venise s’est enveloppée d’une douceur
ensoleillée, très câline. Les APN et caméscopes, testés par des mains tantôt
gauches, tantôt adroites, ont fait des
merveilles, de ces souvenirs qui trottent
dans les esprits, de ces épreuves presque
magiques comme on aimerait bien en
revoir dans les rayons d’APN, histoire de
cultiver les envies d’émotions, sources de
motivations d’achats. La partie n’est pas
finie. Une nouvelle gamme d’imprimantes
rappelle qu’après la prise de vue, il y a
encore une vie et pas mal de passion
pour les adeptes des pixels. Faire bonne
impression, avec des machines qui se
connectent sans fil et affichent une élégance en elle-même remarquable : la collection d’atouts pour une saison porteuse a mis bas les masques. Le carnaval
pourra commencer. 쐍
L
E
T E R R A I N
Bureau et fournitures
Boulot,bureau,
Prises en étau entre la distribution grand public et les puissants acteurs de la VPC, les grandes surfaces
néanmoins des acteurs non négligeables de l’électronique et du multimédia. Survol d’un circuit rarement
Proches des clients
Le créneau de distribution constitué par les circuits de la bureautique n’attirent que bien peu de commentaires de la part des analystes. Il est vrai que dans l’univers des équipements électroniques, leur
poids peut paraître faible. De là à ne pas avoir d’influences.
Sauriez-vous dire quel pays au monde compte le plus d’entreprises ?
Si vous répondez « les USA », vous avez perdu. Aussi bizarre que cela
puisse paraître, le champion n’est autre que... notre Hexagone ! Ceci
est bien sûr une illusion résultant de certaines de nos spécificités juridiques, qui ne sont pas sans rapport avec des difficultés structurelles et
sociales par ailleurs dont nous n’arrivons pas à nous débarrasser.
Combien d’artisans, de chauffeurs de taxis et autres personnes agissant
à titre individuel ont des statuts de PME ? Ce qui n’en fait pas pour
autant des cibles importantes pour les créneaux de la bureautique. Il est
clair qu’un cabinet d’avocats risque de
consommer plus que de cartouches d’encres
que le boulanger du village.
Il n’en reste pas moins vrai qu’entre les entreprises de taille moyenne, ayant du matériel et
une consommation suffisante pour justifier les
passages réguliers des commerciaux d’un spécialiste bureautique structuré avec force de
vente, et les extrêmement petits, il existe une
quantité de clients professionnels capables
d’acquérir bien des produits.
Quelques enseignes connues ont depuis une
quinzaine d’années tissé une toile qui parfois
complète ce que font les « fournituristes » agissant en VPC et dont les catalogues (JPG,
Bruneau, ...) tiennent toujours, sans doute
parce qu’ils sont probablement encore plus pratiques que la vente en
ligne. Un petit coup de fil pour commander quelques articles et hop !
C’est parti.
La création de magasins physiques dans ce créneau démontre cependant que la proximité et la possibilité d’aller chercher sans délai
quelques fournitures ou équipements plus importants restent aussi des
atouts. Remplacer une imprimante défaillante dans un bureau en moins
de deux heures ne peut se réaliser que comme cela, ou en allant vers
une surface d’électronique, voire un hypermarché, ce qui est surtout
plus long, plus hasardeux par rapport au matériel convoité, moins commode aussi que cet établissement rompu aux nécessités des clientèles
professionnelles, et qui éditera par exemple sans même qu’on lui
demande la bonne et vraie facture conforme pour la comptabilité, TVA
extraite et détaillée...
Deux points sont à préciser à propos de ces réseaux et de quelques
enseignes, peu nombreuses, qui les constituent. Tout d’abord, les vrai
moteurs de leur activité. Sans détour, ils concèdent que le maillon fort est... le mobilier.
Bureaux, sièges et fauteuils, étagères, meubles
de rangement avec livraison et souvent montage constitue la première pierre de l’édifice.
L’autre univers incontournable est celui de la
papeterie. Second point : tout en étant spécialistes, ils luttent quand même avec des circuits
grand public, dont la grande distribution alimentaire. Ce qui s’inscrit bien dans une
démarche où la clientèle est elle-même variée.
Ayant dans leur offre des ordinateurs, des APN,
des GPS, des imprimantes, des cartes mémoires,
des consommables, ces circuits bureautiques servent tous les clients : les particuliers, les PME ou
assimilés, et les clients des structures professionnelles qui achètent des articles qu’ils utiliseront à titre personnel. Des
mélanges qui sont peu propices aux données chiffrées, lesquelles ne
seraient que moyennement exploitables. Car si l’on peut savoir ce
qu’absorbent ces spécialistes bureau-entreprises chez les fournisseurs, il est
impossible de déterminer vers quel client utilisateur chaque produit sera
« ventilé ». Un GPS pour une PME, cela vous paraît-il possible ? Et si cette
PME est un artisan taxi... ? On vous l’a dit : compliqué...
쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
52
micro…
dédiées au bureau restent
dans la lumière.
On oublie parfois que la micro-informatique
est jadis d’abord arrivée par et pour la clientèle des entreprises. Il fut même une
époque, pas encore si lointaine, où évoquer
l’usage des PC par le grand public et pour
des usages du domaine des loisirs provoquait l’indignation. La micro-informatique
était quelque chose de sérieux, Monsieur !
L’ordinateur et son univers ont donc initialement vécu sur le terrain principalement à
travers des circuits de distribution dont les
clientèles étaient essentiellement constituées d’entreprises. En vedettes y agissaient
les spécialistes micro, souvent agréés par les
marques dont ils distribuaient les équipements, et les SSII (Sociétés de Services et
d’Ingénierie en Informatique) axées sur les
services (incluant développement, paramétrages, mises en réseaux, etc.) dans le sens
très professionnel du terme.
Parallèlement,les distributeurs spécialistes en
bureautique auraient pu défendre leurs parts
Quelques enseignes
du circuit « bureau »
Enseignes
Nombre de
points de ventes
Office Dépôt
50
Top Office
40
Majuscule
170
Bureau Vallée
160
Plein Ciel
250
Calipage
300
Ces enseignes exploitent le plus souvent un
réseau mixte avec grandes surfaces et points de
ventes en zones urbaines.
et leur présence sur ce marché. Ils ont pour
l’essentiel manqué cet objectif, faute d’avoir
réagi avec vitesse et pertinence sur ce créneau de la micro, tant en offres qu’en compétences. Mauvaise stratégie, qui a compliqué leur tâche au moment où les spécialistes
du mobilier et des fournitures armés de leurs
catalogues deVPC s’installaient en force.
Aujourd’hui, la situation a sensiblement évolué. Dans le décor, une nouvelle famille
d’établissements a fait son chemin. Il s’agit
des grandes surfaces de bureautique, qui
travaillent pour l’essentiel sur des créneaux
proches de la VPC. Mais avec un atout : ces
points de vente sont le plus souvent installés dans des zones d’activités, et misent sur
la proximité. Pour tout client, s’approvisionner en urgence de cartouches d’encre
ou de ramettes de papier destinées à une
imprimante ou un copieur devient réalisable
en quelques minutes, encore plus rapidement qu’avec un « cataloguiste ».
Cependant, ces entreprises de distribution
se sont installées sans que leur irruption
prenne un aspect spectaculaire. Leur mixproduit est en général assez stéréotypé et
bien peu aventurier ou défricheur. Ils laissent sans aucun doute possible filer des
opportunités de vendre autre chose, qui
leur permettrait de sortir des sentiers battus, au sens noble, et des seules lignes de
produit les plus bataillées, au sens pragmatique. Leurs armes en termes de merchandising sont également très émoussées.
Dommage, quand on a la chance de disposer d’un trafic de clientèle bien physique et
que la théâtralisation des offres de produits
pourrait revêtir l’aspect d’un conseil omniprésent envers les prospects. Disposer
d’une offre très compétitive, très « discount », est un bel exploit, mais cela devient
une faute professionnelle que de ne pas s’en
servir pour diffuser aussi des produits ayant
une plus forte valeur. 쐍
Enseignes :
Bureau Vallée
monte en puissance
Contrairement à certaines
enseignes liées à des
groupes de distribution
puissants, Bureau Vallée
joue les outsiders
pragmatiques et
méthodiques. Ou plutôt,
« jouait », à l’imparfait. Car
l’enseigne tisse sa toile, et
se taille doucement mais
sûrement le profil d’un
distributeur majeur.
Bruno Peyrolles,
PDG de Bureau
Vallée, lors du salon
de l’enseigne,
Papet Show, à Paris.
Un peu austères, pour ne pas dire un peu
vieillots d’apparence, les points de vente
de BureauVallée ? Bruno Peyrolles, PDG
et fondateur de l’enseigne concède avec
nuance que cette image est peut être
justifiée. Mais ses préoccupations sont
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
53
un peu en marge de ce sujet. D’abord,
parce que BureauVallée va évoluer d’une
manière assez sensible dans les mois à
venir. Et surtout, parce que « nous cherchons moins à nous différencier par un
concept, des couleurs, des styles, que par
왘왘
L
E
T E R R A I N
Le plus dense des
réseaux de bureautique
réunit une grande
proportion de
franchisés.
l’établissement d’une relation avec nos
clients » rétorque-t-il en substance. Au
Palais des Congrès de Paris, début janvier, le spécialiste des produits pour le
bureau a organisé un salon dont le nom,
Papet Show, démontre qu’un souci
d’image n’est pas absent de sa stratégie.
Créée il y a juste 20 ans, Bureau Vallée
compte aujourd’hui 160 points de vente.
« Nous en avons 155 répartis sur tout le
territoire, dont les DOM, et nous commençons à passer les frontières. » Le
salon du mois de janvier était très axé
sur la papeterie. Un second rendez-vous
sera organisé avant l’été, consacré aux
équipements, dont le multimédia, la
micro, etc. « Nous sommes implantés
essentiellement dans des zones d’activité, ajoute Bruno Peyrolles, et notre
clientèle est constituée majoritairement
d’entreprises, et même de TPE, des
sociétés de moins de 5 salariés. Nous
avons aussi des particuliers, avec une
dimension émergente à l’époque de la
rentrée des classes.» Mais cet ancien
d’Auchan reste lucide : « Pour les produits électroniques, nous sommes en
concurrence avec tout ce qui se fait dans
ce domaine, dans les GSS, dans la grande
distribution, dans la vente en ligne. » Et,
de surcroît, il souligne avoir compris
depuis très longtemps qu’il est quasi
impossible d’exercer un travail de distribution profitable avec de la micro-informatique, « qui est un métier tordu »
tranche-t-il sans détour.Autant dire que
l’enseigne n’entend pas aller s’aventurer
sur des chemins peu sûrs : « Nous ne
sommes pas là pour faire du CA qui fait
joli dans les annonces, mais pour nous
développer, vivre et servir nos clients ».
Néanmoins, l’entreprise est présente sur
quelques créneaux clés, grâce à des éléments de différenciation de la clientèle.
« Nous répondons à une demande ciblée.
Les TPE n’ont pas les mêmes consommations que le grand public. Par exemple, en
impression, les professionnels sont plus
laser que jet d’encre. En stockage de données, ils ont besoin de moyens plus structurés que les particuliers. Pour les
réseaux, ils ont une vision qui n’est pas
techniquement très éloignée des attentes
du grand public, mais différente dans son
usage et sa finalité. De surcroît, les
rythmes de consommation n’ont rien à
voir avec ceux du grand public, dans des
segments comme ceux des cartouches
ou des supports d’impression. »
De quoi asseoir une activité nourrie, qui
se concrétise d’ores et déjà par un CA
de 175 millions d’euros. Et avec une
perspective d’un calibre nouveau : BureauVallée prévoit d’ouvrir 50 points de
vente par an d’ici 2015. Ce qui lui permettra de flirter avec le cap de 360
implantations (France et étranger), et
d’atteindre 500 millions d’euros de CA.
Cette expansion s’opère aussi dans
d’autres directions et, curieusement,
mais sans doute d’une manière très
adroite, l’enseigne ne vise pas seulement
des établissements plus grands (même si
certains, dont celui de Plaisir - ClayesDistribution, Ventes & Services Magazine n° 95
54
sous-Bois, proche du siège) vont être
très prochainement métamorphosés, et
entrer dans la vraie définition des grandes surfaces. Elle déploie aussi des
implantations nettement mieux adaptées
à des zones de chalandise plus restreintes, centres de ville, petites agglomérations, à partir de 80 mètres carrés.
« Nous avons conscience de cultiver la
contradiction entre discount et proximité » admet Bruno Peyrolles, qui revendique : « Nous sommes moins chers ;
c’est un peu plus qu’un mot, c’est un état
d’esprit. » Le discount n’étant que la
facette visible de ce spécialiste, qui place
parallèlement au premier plan la relation
avec les clients.
« Nous avons ouvert notre premier
magasin il y a 20 ans, et nous avons vu
vieillir d’autant bon nombre de nos
clients ». Le souci d’établir cette relation,
qui passe par des détails subtils, comme
s’assurer d’une manière permanente de
la présence d’intervenants sur les points
chauds des magasins, « est l’un des points
forts de la franchise. Chaque franchisé
construit sa propre clientèle et veille à la
fidéliser ». Même le fait de pouvoir, pour
un client, avoir un interlocuteur qu’il
connaît bien, est un élément de cette
stratégie, « impossible à réaliser dans une
enseigne totalement intégrée ». Comme
chacun en a conscience - ou devrait en
avoir conscience -, ce qui compte le plus
dans un travail de distribution est bien la
clientèle. Plus on lui porte attention, et
plus son périmètre s’élargit. 쐍
JEUX VIDÉOS
LOISIRS INTERACTIFS
du couple Wii + DS. La fièvre
de ce côté est un peu
retombée. Mais aujourd’hui,
les perspectives s’articulent
autour des deux sorties de
portables annoncées l’une
dans quelques semaines,
l’autre pour la fin d’année.
Vers de nouvelles
phases de croissance
Plusieurs composantes dynamiques ont permis au segment des consoles de salon
d'atteindre 2,3 millions d'unités vendues en 2010.
Saison 2011 :
Nouveaux atouts
dans le jeu
PlayStation, puis vers les
750 millions à la génération
suivante. Nous tournons
à présent à un niveau
proche de 1,3 milliard.
Sur le long terme, le
déroulement est donc
conforme à ce que nous
savons de ce domaine ».
Certes, il y a eu un pic voici
deux ans, lié au succès
puissant de la Wii, et même
PRÈS une période où le créneau du jeu a eu un peu de
mal à convaincre, surtout au niveau des directions de
certaines enseignes, la saison 2011 s’annonce sous des
couleurs plus réconfortantes.
Le marché s’est « établi
d’année. « Les portables,
globalement à 2,4 milliards
hard et soft, vont tirer la
d’euros en 2010, avec un
croissance cette année,
repli de 5,7 % » constate
estime d'ailleurs le président
Georges Fornay, en sa qualité du syndicat qui, en outre, ne
de président du SELL
considère pas 2010 comme
(Syndicat des Editeurs de
un trop mauvais millésime.
Logiciels de Loisirs). Un
« Il se dit que le marché
chiffre qui n’inclut pas tout
a été influencé par la crise
ce qui se réalise dans
ou que celui-ci se laisse
l’univers du jeu. « Le on-line
grignoter par les
n’est pas comptabilisé dans
smartphones. Mais nous
les panels, mais il compense
sommes plus simplement
sans doute pour une bonne
dans la courbe. Le marché
part le repli constaté ». Mais
fonctionne par plateaux, en
2011 s’annonce sous des
fonction des générations de
cieux plus porteurs. L’année
consoles. » S’appuyant sur les
devrait notamment évoluer
statistiques avec recul,
d’une manière sensible sous
Georges Fornay souligne
l’impact des nouvelles
aussi « les niveaux aux
portables dont celle de
alentours des 400 millions
Nintendo au mois de mars,
d’euros du soft aux heures
et la NGP de Sony en fin
chaudes de la première
A
Et inéluctablement,
il faudra compter à
relativement moyen, voire
presque court terme, avec
des annonces de probables
nouvelles générations pour
le salon, pour au moins deux
des trois clés de voûte,
vendues quand même en
2010 à plus de 2,3 millions
d’exemplaires. Les
projections pour 2012-2013
se placent donc dans une
nouvelle phase de
croissance. Les machines ont
aussi concrétisé des
segmentations qui
globalement, permettent au
marché d’élargir son
périmètre. « Compte tenu
du contexte, tout cela n’est
pas si mal. On constate que
nous clients dépensent pour
nos produits alors
qu’économiquement, tout
n’est pas au mieux. La
moyenne d’âge des joueurs
évolue dans le bon sens.Tout
ceci confirme l’attractivité de
notre marché » ponctue
Georges Fornay. 쐍
왘왘
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
55
produits pour lesquels Sony
n’entend pas hésiter sur le
niveau technologique. Même
si, comme le concède
Georges Fornay à propos de
la PS3 : « Cela a sans doute
été un peu pénalisant pour
nous au début. Mais nous
avons aujourd’hui une
machine qui est faite pour
durer ». Pratiquement 4 ans
après son arrivée dans les
rayons, elle s’avère
parfaitement en phase avec
les équipements
électroniques les plus en
pointe. « Elle permet de
l’enrichir de nouvelles
fonctionnalités. C’est le cas
pour le Move, comme pour
la 3D récemment
implémentée ». De plus, sa
nouvelle livrée noire mat, sa
taille plus fine et son poids
allégé en font un équipement
apte à tenir pour le long
terme une place essentielle
dans les rayons. « Cette
machine reste haute en
valeur. Notre force tient dans
le fait que nos machines sont
celles qui délivrent la
La PS3 est une machine en pleine phase avec les développements les plus
avancés du numérique.
Sony CE : La haute
technologie
L’annonce toute récente de la NGP,
nouvelle génération portable, vient de le rappeler :
Sony reste une firme qui se propulse par la technologie.
« Nous faisons avec la NGP
dans le domaine des
portables ce que nous avons
fait avec la PS3 », résume
Gorges Fornay, PDG de Sony
CE France et vice-président
Europe. La NGP (voir
encadré) est attendue en fin
d’année, mais elle a déjà fait
forte impression. « Tout en
s’avérant beaucoup plus
facile à prendre en mains
pour le développeur que
l’avait été la PSP ». En peu de
mots, voilà un résumé
pertinent à propos de
Georges Fornay souligne le côté
technologique des consoles Sony,
qui permet de fidéliser les joueurs
expérimentés.
meilleure expérience de jeu,
une expérience qui est
unique ». Pour la NGP, la
même ligne est inscrite dans
la stratégie : « être au top
d’une technologie qui va audelà des attentes et apporte
une valeur ajoutée dans la
jouabilité ».
Côté marché, cette vision ne
peut-être reçue que d’une
manière favorable, puisque le
mérite tient dans le maintien
de la valeur. « L’univers des
joueurs expérimentés est
chez nous, et nous avons à
cœur de fidéliser et élargir
cette clientèle » indique en
substance Georges Fornay. 쐍
SONY ANNONCE SA NOUVELLE CONSOLE PORTABLE
L’actualité sur le front des consoles est copieuse en ce début
d’année, ce qui est une excellente nouvelle pour les rayons et
points de vente dédiés aux jeux vidéo. La nouveauté qui était
attendue et alimentait bien des rumeurs est désormais officiellement désignée par son nom
de code : NGP.
Visiblement, Sony n’a pas
ménagé ses efforts pour créer
une nouvelle console portable
capable de combiner un jeu de
très haut niveau et une puissante connectivité « sociale »,
le tout héritant du savoir-faire
et de la compétence que le
constructeur a acquis sur la
PSP et la PS3. Cette console va
donc avoir recours au Wi-Fi et
à la 3G pour exploiter des jeux « et d’autres loisirs numériques » indique le constructeur, en adéquation avec l’univers
Androïd. L’écran de 5 pouces, sensitif, épaulé par un « pad
multi-touch » arrière va permettre aux utilisateurs d’accéder à
des fonctions totalement innovantes, comme par exemple intervenir dans des jeux ou des contenus en trois dimensions. Selon
la coutume chez Sony, cette nouvelle console est en elle-même
un superbe objet au design élégant et même très classe. Une
large part est faite à travers des softs qui seront livrés pré-installés à la mise en contact des joueurs les uns avec les autres.
Une nouvelle carte mémoire
flash spécifique à cette NGP va
être dévoilée parallèlement,
dont des versions futures devraient avoir une capacité très
importante, ce que vont nécessiter des jeux où l’immersivité
occupe une place importante.
A noter aussi que la nouvelle
console est dotée de deux capteurs d’images, un sur chaque
face, ainsi que de trois capteurs de mouvements, de quoi
assurer des fonctions de gyroscope, d’accéléromètre et de compas électronique. Pour l’heure, aucune information officielle
n’est encore donnée pour les dates de lancement ni en ce qui
concerne les prix possibles. Mais nous en saurons davantage au
cours du premier semestre, probablement au moment de l'E3 et
de l'IDEF. 쐍
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
56
3DS : Trois dimensions,
et même un peu plus…
D’ici quelques semaines, la 3DS Nintendo
entre dans la vie active. La première nouveauté 2011
du marché s’avère riche en atouts.
Flash-back : une pluie
presque glacée et un vent
coupant s’étaient installés en
guise de décor. L’autre pays
dévoiler sa grande nouveauté
du premier semestre. La
3DS, qui avait été annoncée
et dont les professionnels
Philippe Lavoué souligne
l'arrivée de la 3DS avec une belle
offre de jeux.
question d’ailleurs de ne
parler que d’une évolution
de la DS avec un écran 3D.
La nouveauté va bien au-delà.
Même si, comme vont
pouvoir le démonter les
intervenants successifs,
l’apport de cette 3D est
lui-même une innovation qui
bouleverse les usages.
Physiquement, la petite
nouvelle est sympa à
regarder, comme ses sœurs
aînées, auxquelles elle
ressemble : les chats ne font
pas des chiens. Il faudra
même s’attendre, dans les
points de vente, à confirmer
de temps à autre que oui,
c’est bien elle. En allant un
peu plus loin dans la
découverte, chaque
spectateur lors de
l’événement entre dans une
nouvelle dimension. La 3D se
regarde sur l’écran supérieur
de la machine, ce qui est
logique. L’effet
stéréoscopique est progressif,
réglable par un curseur.
Chaque utilisateur l’adapte à
ses préférences visuelles ou
le fait disparaître, puisqu’il
est aussi possible d’utiliser
l’intégralité des jeux de la DS
classique, la compatibilité
- montante bien sûr - étant
intégrale. Mise au service
d’une réalité augmentée,
voilà un excellent thème
pour tous ceux qui, face aux
clients, adorent les
« histoires à raconter », la
3DS se transcende, et
montre d’un seul coup
qu’elle va bien au-delà de
cette simple évolution
Amsterdam : des centaines de journalistes essayent en avant-première la
nouvelle Nintendo.
du fromage ne pouvait guère
nous offrir mieux à une
période de l'année où, assez
souvent, le patinage sur les
canaux gelés règne de polder
en polder. C’est en ces lieux
que Nintendo a choisi de
L'arrivée de la console 3D
est déjà bien annoncée,
depuis plusieurs semaines.
savaient depuis l’IDEF 2010
qu’elle serait bientôt dans
leurs linéaires, (« avant la fin
de l'exercice en cours » )
allait enfin prendre corps,
devenir réelle.
Pour une telle intronisation,
pas question de donner dans
la demi-mesure. D’autant que
de très nombreux médias
ont été conviés et sont
arrivés des quatre coins du
Vieux Continent. Finies les
rumeurs, terminées les
supputations, au clou, les
hypothèses. C’est Laurent
Fisher, patron marketing
Europe de la firme - et que
les professionnels en France
connaissaient bien - qui a
reçu la périlleuse mais
palpitante mission de
procéder à cette révélation.
On ne peut le contester : la
firme nippone n’a pas
dérangé tout ce monde pour
des infos futiles. Le menu est
copieux. Pas réellement
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
57
hardware. En fait, la nouvelle
technique offre un champ
immense à explorer pour les
créateurs et développeurs.
La nouvelle console fait
encore monter d’un cran
l’étonnement face à ses
aptitudes lorsque est
démontrée sa fonction de
prises de vues en 3D, vues
que l’on peut
immédiatement partager, car
cette joueuse d’avant-garde
est aussi une petite machine
communicante, permettant
les échanges des contenus,
l’entrée dans des
communautés de joueurs et
ouverte aussi aux mises en
contact (Street Pass) avec les
autres individus équipés qui
évoluent dans les environs.
En somme, une console qui
est déjà un peu plus que cela,
tout en restant aussi,
Laurent Fischer, patron Europe du
marketing de Nintendo, déloile la
3DS.
tradition maison, dans
l’univers du jeu avant tout.
Pour le terrain, cette
nouveauté est aussi le
premier relais de croissance
qui arrive en 2011. Elle va
alimenter dès le 25 mars un
courant d’affaires bienvenu
dans les rayons, avec un
niveau à la fois correct et
abordable en termes de
positionnement, et un choix
de logiciels significatif. « Le
positionnement de la 3DS
est tel que tout le monde
peut y accéder » remarque
d’ailleurs Philippe Lavoué,
DG adjoint de Nintendo
France. « Elle est lancée avec
l’ambition de proposer un
France, en 2010, un jeux sur
deux vendus était un jeu
Nintendo ». Un point de
satisfaction, mais que le
responsable de la marque ne
considère pas seulement
d'une manière neutre. « Cela
nous donne une
responsabilité importante.
Stéphan Bole, (PDG de
Nintendo pour la France
N.D.L.R.), a pris très au
sérieux cette stratégie de
rapprochement des éditeurs
tiers, au niveau de l’attente
des consommateurs ».
La nouvelle donne
est (presque) lancée,
et après des saisons
quelque peu explosives, le
cap est donc mis sur une
LA NINTENDO 3DS EN TOURNÉE
La petite console vedette du printemps 2011 a pris les routes de
France pour une tournée de démonstration dans une belle série
de centres commerciaux. Les images 3D, la réalité augmentée,
les softs époustouflants ou encore les prises de vues en relief
visibles immédiatement et ouvertes à un partage immédiat vont
attirer les regards jusqu'à la fin du mois d'avril. Rappelons que
cette console sera à vendre le 25 mars prochain. 쐍
LES ÉTAPES DE LA TOURNÉE 3DS :
-- 25 et 26 février : ROSNY 2 (93) -- 25 et 26 février : SAINT SEVER (ROUEN) -- 4 et 5 mars :
PARLY 2, LE CHESNAY -- 4 et 5 mars : CC EURALILLE, LILLE -- 11 et 12 mars : LES 4 TEMPS,
PUTEAUX, PARIS LA DEFENSE -- 11 et 12 mars : LA PART DIEU, LYON -- 18 et 19 mars :
VELIZY 2 (78) -- 18 et 19 mars : CC RENNES ALMA --1 et 2 avril : BELLE EPINE, THIAIS
(94) -- 1er et 2 avril : NANCY : CC SAINT SEBASTIEN -- 1 et 2 avril : PORTET SUR
stratégie dynamique et
contrôlée, surveillée. Reste
un sujet qui ne peut-être
éludé, au moment où se
prépare à sortir une petite
console communicante :
comment appréhender la
concurrence plus ou moins
réelle avec le jeu dans
l’univers des télécoms
mobiles ? « Nous pensons
que la compétition et la
concurrence sont très larges.
Nous sommes sur le jeu et
nous y restons. S’il existe
bien diverses formes de
divertissement, pas
d’ambiguïté pour
Nintendo ». Notre métier
est de divertir les gens
par le jeu. 쐍
Kinect : Microsoft
accélère le mouvement
GARONNE -- 8 et 9 avril : VAL D'EUROPE (77) -- 8 et 9 avril : CC GRENOBLE GRAND
PLACE -- 8 et 9 avril : AUCHAN NOYELLES GODAULT --15 et 16 avril : EVRY 2 -- 15 et 16
avril : AUCHAN BAGGERSEE (67) -- 15 et 16 avril : CC LE POLYGONE, MONTPELLIER - 22 et 23 avril : AUCHAN LE MANS (Les portes du Mans ) -- 22 et 23 avril : GRAND
VITROLLES (13) -- 22 et 23 avril : NANTES BEAULIEU -- 29 et 30 avril : CRETEIL SOLEIL (94)
-- 29 et 30 avril : CC MERIADECK, BORDEAUX -- 29 et 30 avril : AUCHAN ST ETIENNE
VILLARS (42). 쐍
nombre d’expériences de jeu
suffisamment vaste. 25 jeux,
c’est une bonne nouvelle ».
« L’univers du jeu a besoin
d’un second souffle, estime
plus généralement Philippe
Lavoué. Il a besoin de cette
innovation ». Mais la 3DS
devrait pas manquer
STREET PASS :
RAPPROCHER LES JOUEURS
Le mode de communication dans
la rue proposé sur la 3DS et baptisé « Street Pass » permet de proposer aux joueurs la possibilité de
télécharger des personnages qu'ils
ont crées, ou crées par d'autres,
des cartes aux trésors, etc., et de
générer une interaction. Toutes les
applications développées pour nos
consoles ont cette possibilité de
favoriser le rapprochement avec
d'autres joueurs. 쐍
d’apporter son pesant de
dynamique au segment. « Il y
a eu un recentrage très fort,
ajoute Philippe Lavoué, et
cela se voit quand on
observe les études de GfK
dès la fin de 2010. En
moyenne, 7 jeux sur 10
étaient des jeux pour
Nintendo, et en moyenne
avec 3 titres d’Ubisoft ». Il
évoque Just Dance, « suivi
par Wii Party. Michael
Jackson The expérience qui a
fait aussi un succès. Nous
sommes dans une logique où
le recentrage stratégique de
l’ensemble des éditeurs tiers
sur les franchises-clés et une
véritable expérience de jeu
domine. Nous étions
quasiment « flat » sur les
jeux Wii en fin d’année. En
Dans l’univers du jeu vidéo, l’année 2010 aura été marquée par le lancement réussi de Kinect qui a permis de
doper la croissance de la XBox 360. Microsoft entend bien
capitaliser sur ce succès et nourrir de légitimes ambitions
pour 2011. C’est le message de Christian Moulin, directeur
commercial de la division grand public de Microsoft France.
Kinect a été très bien mis en place dans les enseignes.
La fin d’année a été
importante pour Microsoft
et Christian Moulin se
félicite : « Avec le lancement
de Kinect, nous avons touché
une nouvelle cible de
clientèle, plus familiale et plus
féminine. Ces jeux de casual
gaming spécifiquement
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
58
conçus pour les jeunes se
jouent en effet avec des
enfants et dans un
environnement familial. Il
était très important pour
nous d’élargir notre cible.
Sur le 2e semestre 2010 et
pour la période qui va par
conséquent de juillet à
décembre 2010, nous
enregistrons une progression
de 37 %. La XBox est donc
la seule en croissance en
unités sur un marché français
assez plat » souligne t-il. Il
poursuit en donnant
quelques chiffres marché :
« Aujourd’hui, la XBox 360
totalise environ 2,2 millions
de machines en base
installée, ce qui commence
à être significatif et nous
permet de nous comparer
aux 5,5 millions de PS2
et aux 5 millions
de consoles Wii. ».
« Cette croissance est de
très bon augure », se
réconforte t-il, « car quand
on connaît le modèle
économique du jeu vidéo, on
comprend bien l’importance
de cette base installée ».
Pour Christian Moulin, la
croissance spectaculaire
enregistrée en 2010 peut
s’expliquer par le lancement
réussi d’une fusée à trois
étages. Pour commencer, il y
a eu le renouvellement des
consoles qui s’est fait sur
juillet et août, avec une
console plus petite, plus
qualitative (car bénéficiant
notamment de la Wi-Fi en
natif), plus silencieuse, en
finition noire, mate ou
brillante selon les modèles.
Deuxième étage de la fusée,
la sortie de titres importants
(Halo : Reach ou encore
Fable III.) pour la franchise
XBox. Et le troisième étage
s’est déployé sur la fin d’année
grâce au lancement de Kinect
qui a connu le succès que
l’on connaît avec, selon les
données GfK, 285 000
capteurs commercialisés
(dont la moitié en bundles)
entre le 10 novembre et la
fin de l’année. « Kinect est
toujours vendu avec un jeu »,
précise Christian Moulin
« et l’on a vendu
deux jeux dédiés Kinect
supplémentaires
Les démonstrations vont se
poursuivre sans relâche.
(des titres Microsoft ou
proposés par des éditeurs
tiers) ont été commercialisés
pour l’ensemble
des 300 000 modèles ».
« Le succès de Kinect n’est
bien évidemment pas dû au
hasard et la distribution a
plutôt bien joué son rôle »,
défend Christian Moulin.
« Environ 10 000 jours de
démonstration en magasin
ont ainsi été organisés »,
précise le directeur
commercial de Microsoft.
Christian Moulin évoque des
perspectives porteuses pour Kinect
et la Xbox.
puisque 8 points de parts de
marché ont été gagnés par
Microsoft sur la fin d’année.
« Mais les démonstrations ne
se limitent pas aux seules
périodes de fin d’année et
sur 2011, nous allons
continuer de faire connaître
Kinect à travers des démos
en magasins ou des vidéos
pour les enseignes qui
manquent de place et créer
ainsi de l’animation dans les
points de vente », nous dit
Christian Moulin.Avec près
de 300 000 Kinect vendus en
France et plus de 5 millions
de capteurs au niveau
mondial, Microsoft ne cache
pas ses ambitions.
Actuellement, la marque
occupe la 3e place sur le
marché français. L’objectif est
donc de passer en seconde
position et à terme, de
Démonstrations
soutenues
« L’impératif était d’avoir un
espace disponible, de 7 à 8
mètres carrés au minimum.
Les multispécialistes et en
particulier Boulanger mais
aussi la Fnac pour ne citer
qu'eux se sont investis sans
oublier les hypermarchés, un
réseau dans lequel la XBox
n’était auparavant pas
forcément très bien
positionnée. ».
Résultat plus que concluant
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
59
conquérir la première place.
Pour y parvenir, Microsoft
entend bien poursuivre
l’œuvre entreprise avec
Kinect tout en en alimentant
l’écosystème avec des
innovations régulières. Car la
bataille se gagne aussi en
générant de la profitabilité
grâce à une offre dynamique
d’accessoires et de jeux. De
manière, souligne-t-il, « à
offrir une expérience totale à
ses clients ».
Dans cette perspective, les
points de vente devront
s’attacher à présenter une
mise en scène complète
susceptible de mettre en
avant la valeur ajoutée des
accessoires et de déclencher
ainsi l’acte d’achat. Il y a des
techniques pour cela, en
faisant par exemple de la
promotion croisée ou en
proposant des bundles. Et
par ailleurs, tous les
évènements saisonniers
(Saint-Valentin, Fête des
mères, Fête des pères, etc.)
seront l’occasion d’une prise
de parole, d’actions
promotionnelles et de mises
en avant en magasins afin de
travailler efficacement le
notoriété du produit.
Parallèlement, le
constructeur continuera bien
sûr à s’appuyer sur le
lancement de nouveaux
titres. « Tout cela, précise
Christian Moulin, sans
négliger notre actif
historique et notre clientèle
de gamers et sans oublier la
convergence qui nous est
chère avec bien sûr XBox
Live, qui a enregistré une
croissance de 50 % au cours
du second semestre 2010.
XBox Live s’enrichit de plus
en plus de contenus tant sur
la musique que sur la VOD.
Quant au partenariat avec
Canal Plus, il est bien sûr
amené à se poursuivre ». 쐍
Dossier orchestré par
Maria Geyer et Yves Dupré
R
E N C O N T R E
En revenant aux racines des techniques Philips
(au début du siècle dernier, et dans la mouvance
des inventions fondamentales qui allaient
donner naissance à l’électronique)
la firme néerlandaise remet l'accent
sur une qualité du son qui reste
essentielle, en accompagnement
des images.
Téléviseurs :
Non,le légendaire fabricant européen n’avait pas quitté le marché,mais une passe compliquée en termes
d’approvisionnement a pu favoriser la propagation d’informations « contaminées ».Olivier Ginet,DG France
de Philips Consumer Lifestyle,évoque pour nous une stratégie ambitieuse sur le créneau des téléviseurs,et
pour d’autres familles de produits importantes.
« L’incident Coupe du Monde de Philips
a essentiellement été lié à un problème
d’approvisionnement, de rupture sur des
composants et d’organisation interne »
explique sans détour Olivier Ginet.
« Afin de traverser la crise, Philips avait
restructuré d’une manière très centralisée toutes les fonctions support, pour
réduire les coûts et être le mieux armé
possible pour passer ce qui allait arriver.
En faisant cela, nous avons perdu beaucoup d’agilité, notamment sur le marché
des téléviseurs, où l’on a besoin de beaucoup de réactivité immédiate ». La chute
sur la période évoquée n’a donc rien à
voir avec une stratégie d’abandon et, de
la crise « Philips ressort avec une position financière très forte, zéro taux
d’endettement, des millions d’euros pour
financer la croissance et maintenant,
notre projet se situe dans cette croissance, dans la santé et le bien-être ».
« Le bien-être, y compris la télé », insiste Olivier Ginet, qui ajoute : « la télévision à la marque Philips en Europe est
pérenne et nous resterons dans cette
activité ».
Bien sûr, des périodes au cours des-
quelles un fabricant marque le pas ne
peuvent pas ne pas s’accompagner de
commentaires de certains « confrères et
néanmoins amis », s’appuyant en outre
sur des déclarations de plusieurs patrons
de la firme hollandaise ayant à divers
moments indiqué ne vouloir à terme
rester dans l’univers du téléviseur que
s’il était profitable. « Personne ne peut
bien évidemment vouloir être à vie dans
un business à perte, mais ceci dit, l’image
de Philips, pour le consommateur, c’est la
télévision. » Pas question de s’écarter de
cette clé de voûte, et à ce propos, Olivier
Olivier Ginet, directeur
général France de Philips
Consumer Lifestyle, senior
vice-président, rassure :
Philips restera sur
l’activité des téléviseurs à
un très haut niveau.
Le concept Ambilight sort
des sentiers battus. Il
combine du design et des
effets qui amplifient une
ambiance visuelle, tout en
minimisant l’impact de
l’image lumineuse du
téléviseur sur le confort
visuel des spéctateurs.
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
60
Ginet compare volontiers la position
européenne à la stratégie que la marque
a adoptée aux US. « Ici, en Europe, Philips
est une marque haut de gamme, une
marque référente. Ce qui n’était pas le
cas aux Etats-Unis ». Pour ne pas avoir à
supporter les coûts de commercialisation
et de marketing, la diffusion des téléviseurs « Philips a été confiée à un contractant qui nous verse des royalties ».
« Ici, la marque Philips, qui est évaluée à
8 milliards d’euros, est ancrée dans
l’imaginaire des consommateurs, et cela à
soi. Nous avons créé le concept Ambilight, qui repose les yeux et ajoute une
perception unique du spectacle télévisuel. Notre volonté est de poursuivre
cette stratégie, et même de l’élargir à la
qualité du son. D’où cette campagne que
nous avons lancée récemment autour du
thème de « l’obsession du son ». Nous
voulons proposer aux utilisateurs une
expérience de l’image et du son de la
télévision identique à nulle autre ».
Un positionnement différent qui trouve
sa justification dans la préoccupation liée
Le téléviseur connecté
est à l’ordre du jour depuis déjà quelques
temps et va prendre une importance plus
grande dans les gammes nouvelles.
Philips revient !
PHILIPS CONSUMER LIFESTYLE
À LA GAÎTÉ LYRIQUE
Philips a signé un accord de partenariat
exclusif avec l’établissement artistique et
culturel de la Ville de Paris, dont le bâtiment vient de rouvrir après rénovation. La
Gaîté lyrique, lieu dédié aux musiques
actuelles et aux cultures numériques, se verra ainsi équipée de produits Philips liés à
l’image et au son. Par cet accord, le constructeur compte contribuer à l’émergence de
nouveaux talents et promouvoir ses produits au passage.
쐍
travers la télévision ». Cette dernière est
donc là pour durer, et pour servir l’image
des autres produits de la firme hollandaise, y compris les équipements professionnels.
Cultiver ses différences
Malgré cela, Olivier Ginet mentionne
que la stratégie maison s’appuie aujourd’hui sur des critères avant tout de différenciation. « Nous avons la meilleure
image du marché, revendique-t-il, Philips
est le seul constructeur à avoir depuis
11 ans de suite le téléviseur de l’année ».
Cette allusion aux prix EISA qu’accumule l’entreprise d’Amsterdam au fil des
ans se complète d’un impératif : « En TV,
il faut se différencier, avoir un espace à
à la profitabilité. « Nous n’avons pas
l’ambition d’être numéro un du marché,
mais d’être un solide numéro deux ». En
clair, pas question de sacrifier la profitabilité pour combattre coûte que coûte
sur le registre des volumes. La nouvelle
gamme dévoilée ce printemps s’inscrit
dans cette optique : « une nouvelle
gamme très design, très lifestyle, très
dans la tendance d’aujourd’hui. Avec un
peu de 3D, pour laquelle il n’y a pas
encore beaucoup de contenus, mais cela
va venir, et en plus, de la télé connectée,
avec probablement quelques longueurs
d’avance par rapport à certains concurrents en termes de services consommateurs ».
« Donc oui, Philips revient, mais cela surtout dans l’esprit des distributeurs, car
nous n’étions pas partis. Nous nous
sommes réorganisés. Nous sommes bien
plus agiles aujourd’hui. Il y aura bien une
continuité en France de la télévision
Philips ». Les conditions dans lesquelles
se développe à présent la stratégie de la
société, et par lesquelles elle cherche à
prendre de la distance par rapport à la
guerre des prix, se justifiant aussi par sa
position de marque référente en Europe.
« Nous sommes le seul survivant de la
TV en Europe, il faut que l’on reste, c’est
un devoir. La distribution a besoin d’un
fabricant européen ».
Puissante en Allemagne comme au BeneDistribution, Ventes & Services Magazine n°
61
95
lux notamment, « Philips investit beaucoup pour développer des axes qui
devraient permettre à certains points de
vente d’attirer à lui une clientèle intéressante ». Allusion aux spécialistes, les
réseaux longs, qui vont, comme le terrain dans son ensemble, devoir compenser une évolution inéluctable : « D’ici
quelques saisons, il est clair que les
volumes de ventes de téléviseurs vont
baisser, dans des proportions sensibles.
Le marché restera cependant à un niveau
bien plus élevé que celui d’il y a quelques
années. Mais il va falloir trouver d’autres
voies, et des produits à vendre dans ce
contexte » pose en substance Olivier
Ginet qui ajoute qu’en Europe, « le marché français est le plus difficile. C’est le
seul à ne pas avoir à traduire les progressions en volumes par une croissance
de la valeur, terminant 2010 avec un CA
en repli. Bravo ! Tout cela est dû à un mix
de concurrence fabricants - distributeurs ».
Comme chez de nombreux fournisseurs, cette situation inquiète. D’où un
travail vers des repères non seulement
liés aux performances, mais aussi à ce
thème du bien-être. Pour l’heure, Olivier
Ginet attend pour 2011 « une année de
transition plutôt porteuse, avec de
grosses opportunités de croissances de
niche, notamment dans le domaine du
son et du jeu ». 쐍
R
E N C O N T R E
Stockage de données :
Verbatim change
de dimension
La Clip-it est une mémoire USB
qui se customise.
Début 2011 : un moment important
dans l’histoire de Verbatim. « C’est
depuis le 1er janvier dernier que nous avons
concrétisé notre reprise de Freecom »,
confirme Olivier Lemaire, Directeur
général de Verbatim pour la France,
l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
Presque anecdotiquement, il évoque une
petite évolution matérielle qui n’est pas
sans importance. « Nous étions un peu à
l’étroit dans notre ancien siège. Nous
avons donc parcouru 300 mètres pour
nous installer dans des lieux mieux adaptés ». Lieux où a aussi été intégrée
l’équipe française de Freecom, dont
quatre commerciaux. « Cette équipe
avait à son actif d’excellentes performances, souligne Olivier Lemaire, ayant
même réussi à réaliser la meilleure croissance européenne de Freecom ».
« Nous avons bien l’intention de faire
vivre les deux marques qui se complètent. Nous avons des clients communs,
d’autres qui ne l’étaient pas ; nous allons
tout mettre en œuvre pour que les deux
activités s’additionnent ».
Certes, Freecom, que les professionnels
connaissent bien, s’est également
construit une image dans le domaine du
stockage de données et notamment des
disques durs. « Mais le positionnement
de Freecom est davantage dans le haut
de gamme,Verbatim agissant plutôt dans
les segments de masse. Il y a donc une
excellente possibilité de hiérarchiser
Au fil des années,Verbatim n’a jamais cessé
d’élaborer des gammes de produits
en phase avec les évolutions du marché.La récente
intégration de Freecom lui donne l’opportunité d’élargir
à nouveau le périmètre de son offre,où l’on voit même
apparaître un intéressant rayon de lumière.
Olivier Lemaire, directeur général, dévoile de
nouveaux horizons pour Verbatim.
l’ensemble de l’offre » indique Olivier
Lemaire, qui mentionne aussi des produits originaux de cette marque récemment acquise. Si elle a déjà proposé des
graveurs externes de Blu-ray - et même
créé des bundles avec du média Blu-ray,
autrement dit, des disques vierges - elle
mentionne dans son catalogue des... unités de disquettes avec connexion en USB.
Pas seulement un grand trait d’union
entre le passé et le futur, mais aussi et
surtout des produits pas si faciles à trouver, et que des clients cherchent malgré
tout.
L’intégration est donc déjà bien avancée
au sein d’une firme qui, parallèlement,
met un point d’honneur à coller à l’actuDistribution, Ventes & Services Magazine n° 95
62
alité du marché, et à développer des
lignes porteuses.
« Nous vendons encore des disquettes,
dans de faibles quantités », mentionne
Olivier Lemaire dans cette évocation
d’un passé toujours dans les... mémoires.
Durant des années,Verbatim s’est forgé
un profil de fournisseur majeur dans
« l’optique », comprenez les CD, les
DVD, tout ce qui se grave et se lit à l’aide
de rayons laser. « Ce qui représente
environ 30 % de notre activité d’aujourd’hui. Bien sûr, nous avons à présent
une offre en disques durs, en cartes
mémoires et en clés USB qui fonctionne
très bien », résume-t-il en substance.
Au sommet de la gamme, « un équipement fabuleux, c’est le Mediashare, mais
qui est un équipement réseau ».Avec un
regret : que le public n’ait pas conscience
que dès qu’une box est reliée à seulement deux ordinateurs, c’est un réseau.
Il y aura lieu de mieux développer cette
prise de conscience, pour un équipement que les lecteurs connaissent bien,
susceptible de devenir la plus efficace et
la plus commode des clés de voûte d’une
installation, que l’on peut exploiter chez
soi ou à distance : de quoi transcender
les usages multimédia et de partage auxquels ont recours un nombre sans cesse
grandissant d’utilisateurs du grand
public.
Dans les disques durs, où les modèles en
couleur connaissent un superbe succès,
Que la lumière soit, et la
lumière fuse : la technique
d’avant-garde du groupe
sur le devant de la scène.
Le Mediashare, ou
comment métamorphoser
l’usage du réseau.
Voilà le « produit - service »,
un moyen signé Freecom de
sauver ce que l’on croyait
perdu sur un disque dur.
autant d’albums, il n’y a pas photo... ! Et
voici pour 2011 une nouvelle diversification, de celles qui démontrent que les
entreprises qui les mènent à bien ont
des ressources pour aborder l’avenir. « Il
faut avoir à l’esprit que Verbatim est une
entreprise du groupe Mitsubishi » rappelle Olivier Lemaire, en dévoilant une
étonnante gamme d’ampoules d’éclairage s’appuyant sur la technologie des
LED.
Verbatim a dévoilé des modèles en noir
et en blanc visant spécialement la clientèle de la marque à la pomme croquée,
en USB 3.
La galaxie des cartes de mémoire flash
est aussi au cœur d’une effervescence
spectaculaire. Deux axes principaux animent le marché, les cartes classiques
qu’achète essentiellement la clientèle
photo, et les microcartes, qui s’insèrent
dans les téléphones mobiles et les smartphones. Quant au segment des clés USB,
il reste extrêmement dynamique et se
prête volontiers à des initiatives propres
à générer d’excellentes ventes.
Pas besoin d’être
au fond des ténèbres
pour croire en la lumière
Clés du succès, succès des clés
Comme l’illustre la Clip-it, petite - très
petite même - clé qui, par ses dimensions, peut se promener partout, jouer
le rôle d’un trombone pour quelques
feuilles de papier, et même partir par le
courrier. Cerise sur le gâteau, la Clip-it
peut être personnalisée. Il suffit d’aller
sur le site deVerbatim pour, en quelques
clics, customiser cet objet et passer la
commande.
Une offre originale qui permet de donner satisfaction à des PME, des commerçants, des associations, voire même à des
particuliers (créer des clés avec des photos de mariage, une réunion d’amis...), la
personnalisation étant possible à partir
de 100 pièces seulement. Par rapport à
Parmi la collection des disques durs, des
modèles au nuances Mac et en USB 3.
Distribution, Ventes & Services Magazine n°
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Le groupe japonais, l’un des géants mondiaux de la chimie, maîtrise en effet des
techniques très avancées qui lui sont
propres, et s’inscrivent totalement dans
le mouvement d’ampleur qui se développe autour d’équipements capables de
produire de la lumière d’une manière
très économique. « Sous des aspects qui
peuvent ressembler à certains produits à
bas coûts, nous apportons des niveaux
de performance incroyables, tout en
générant des gammes avec une excellente valeur ajoutée ».
Une panoplie est donc d’ores et déjà disponible, et elle va très prochainement
s’enrichir d’éléments « en technologie
OLED, sur laquelle notre groupe possède des brevets exclusifs et avec laquelle nous apportons des performances
encore plus remarquables.
Nous sommes moins dans la micro, l’IT
ou le multimédia, mais plus que jamais au
cœurs des gammes du segment bienêtre ».Verbatim fonce dans la lumière !
Profitons-en. 쐍
Niches et diversifications :
N’oublions pas
les anciennes
Pour tous ceux qui, parallèlement aux produits du « ventre du marché », cherchent quelques ficelles pour sortir des
sentiers battus, ne serait-ce que pour améliorer leur CA et contourner de temps à autres les segments les plus
bataillés, il existe un univers qui ne fléchit nullement sous les contraintes de la crise : celui des véhicules anciens.
Une autre vision de l’électronique embarquée qui peut, au prix d'efforts très modestes, ouvrir la voie à des ventes
sur un segment de niche, à l'abri de toute concurrence féroce.
Si les équipements qui s’installent sur les
tableaux de bord et captent la radio, guident le conducteur sur le réseau routier
en évitant les embouteillages, diffusent le
son du téléphone et récupèrent les données musicales de tous les Pods sont à la
mode, il ne faudrait pas croire que l’entrée
de l’électronique dans la voiture particulière est un phénomène récent. Dès les
années 1920, et alors que l’automobile
commençait à se diffuser à haute dose
outre-Atlantique, des défricheurs de l’innovation eurent l’idée de placer des récepteurs de TSF dans des Ford et autres
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Chevrolet qui sillonnaient déjà la route des
vacances ou du week-end prolongé. L’un
deux n’étaient autre que Motorola, dont
le nom est une réunion de « motor », et
d’une terminaison en « ola » qui sonnait
comme Victrola, un phonographe très
populaire par lequel l’Amérique a fait
berlines ou de sympathiques coupés
ayant environ 20 à 30 ans d’âge.
Pourquoi cette attitude ? Pour des raisons à la fois d’agrément et… d’économies. Car pour le prix d’une low-cost
rustique d’aujourd’hui, on peut s’offrir
une luxueuse allemande ou une aguichante britannique d’il y a une vingtaine
d’années apportant un confort et des
performances de haut niveau. Et qui plus
est pour presque… rien ! Car les
ANCIENNES OU
« DE COLLECTION »
La nuance tient essentiellement à une subtilité réglementaire. A l’attention des propriétaires de véhicules très anciens ou exceptionnels, que l’on ne sort pas forcément tous
les matins, l’administration a créé en France
une carte grise (il faudrait parler de « certificat d’immatriculation ») destinée à des
véhicules dits « de collection ». Si elle permettait d’éviter le passage au contrôle technique tous les deux ans, spécificité qui
s’émousse désormais, elle est fortement
déconseillée pour la plupart des véhicules
sortis après guerre, car elle implique de
lourdes restrictions de circulation, cette dernière étant pour l’essentiel limitée aux
départements d’immatriculation et limitrophes. Le retour à une carte grise normale
est quasi impossible. Dans l’immense majorité des cas, les amateurs « collectionnent »
donc des « anciennes » (même prestigieuses),
avec un contrôle technique obligatoire
« comme tout le monde », mais une circulation totalement libre.
쐍
entrer la musique dans ses foyers. En
France, après les brouillards postréveillons, les frimas de janvier et les
ondes pseudo-événementielles de Las
Vegas, le chapelet des expositions 2011 a
commencé comme c’est le cas depuis
plus de 30 ans par Rétromobile, un salon
qui s’est tenu Porte deVersailles, du 2 au
6 février.
Des fauves racés qui font
toujours frissonner les amateurs !
Ce moment fort connaît un succès jamais
démenti auprès des amateurs. Véhicules
de collection et « anciennes » (la nuance
est expliquée ci-dessus) y côtoient un
nombre incalculable de pièces détachées,
d’objets, de miniatures et d’une multitude
de choses en rapport avec le sujet. Et bien
entendu, l’électronique embarquée ne
La Jaguar Type E (dites
« le » et surtout jamais
« la » Type E face à un vrai
collectionneur) fête en 2011
ses 50 ans : de quoi animer
un buzz autour du thème
des anciennes de la route.
L’intégration
à des décors particuliers
rend impossibles
les assemblages avec du
matériel d’aujourd’hui.
peut pas être absente de ce décor où se
mélangent sans protocole le prestige le
plus luxueux et la passion simple et accessible à tous.
Phénomène nouveau en revanche, que
les professionnels de « l’ancienne »
constatent : un nombre croissant d’automobilistes choisissent de rouler avec
des véhicules d’une autre époque. Pas
avec des pièces de musée, mais de jolies
anciennes ne voient pas leur côte
s’effondrer comme celle des véhicules
neufs. Dans le pire des cas, le possesseur
d’un véhicule de ce genre le revendra
après quelques années d’utilisation à un
prix identique à la somme déboursée
pour l’acquérir : coût de l’auto = zéro !
Avec une simple calculette, on comprend
vite que même l’impact d’une consommation d’essence parfois sensiblement
QU’EST-CE QU’ON LEUR VEND ?
Rien de ce qui est usuel dans un rayons
d’autoradio. Ou alors, c’est tant pis pour eux.
Un autoradio moderne sur le tableau de bord
en ronce de noyer d’un cabriolet anglais des
années 60 produirait un effet visuel proche de
celui d’une bouteille de Cola Light abandonnée au milieu d’une collection de grands crus
millésimés dans la cave d’un château du
Médoc. Pour l’amplification et les haut-parleurs, aucun souci : les emplacements existent
le plus souvent depuis longtemps pour
d’honnêtes transducteurs. Les dessous de
sièges, le coffre ou la boîte à gants peuvent accueillir et correctement dissimuler des électroniques de taille pas trop envahissante. Et pour le reste, il est désormais possible de combiner
tout cela avec les équipements numériques sans fil, iPod inclus, qui pourront rester dans la
poche de l’utilisateur, quitte à utiliser des éléments venant de l’univers IT... Bluetooth, Airplay
et autres ne demandent qu’à se rendre utiles. Par ailleurs, combiner l’usage d’équipements
anciens (notre photo) mais déjà convertis à la FM, par exemple, peut ouvrir des horizons (voir
ce que propose Belkin un peu plus loin). Dès lors, plus de problème pour écouter toutes les
sources possibles, et même du streaming sur fauteuils en cuir Connely.
쐍
왘왘
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supérieure à celle d’une auto d’aujourd’hui n’a qu’un effet marginal sur le
coût final du kilomètre. Même plus la
peine de se forcer à supporter le clac
clac clac du Diesel. Il faut ajouter qu’une
auto ancienne s’assure pour 5 à 10 fois
moins cher qu’une automobile actuelle,
certaines compagnies acceptant même
de couvrir un trajet domicile-travail
occasionnel. La passion et la raison font
bon ménage...
Or, qu’ils soient collectionneurs ou utilisateurs quotidiens, les possesseurs de
ces véhicules aiment bien écouter un
peu de musique, France Infos ou les
Grosses Têtes. Certes, ils peuvent trouver des installations (et notamment des
autoradios) d’époque. D’ailleurs, sur leur
tableau de bord, la plupart n’imaginent
même pas -et ils ont raison- de placer
une électronique moderne qui briserait
totalement l’esthétique de leur joujou
roulant. Par chance, il existe désormais
dans les gammes d’électronique numérique de nombreux équipements capables de fonctionner à la mode de
2011, mais d’une manière invisible, respectueuse du décor. Pour reprendre une
expression bien connue dans l’EGP et le
multimédia, il est facile de concevoir des
« solutions » pour ces amateurs qui ne
sont pas forcément des techniciens. Et
ce sans risque de se faire concurrencer
car, dans les secteurs de la collection
auto, les intervenants connaissant un tant
soit peu la radio et l’électronique sont
rarissimes. S’ils savent tout des amortisseurs, des overdrives et des coussinets
de bielles, leur action sur les combinés
AM-FM d’antan se borne en général à
celle d’antiquaires approximatifs proposant des piles d’appareils, se limitant le
plus souvent à seulement savoir si les
modèles dont ils disposent fonctionnement en 6 ou en 12 volts, avec pôle positif ou négatif à la masse. C’est normal,
chacun son métier.
Mais si nous évoquons ici la session 2011
de Rétromobile, c’est aussi parce que
celle-ci a déclenché une onde médiatique un peu plus puissante que d’habitude. En effet, cette année, se fête le
50e anniversaire de la très fameuse et
célèbre Jaguar Type E. Modèle de légende
dont la version grand public était calquée
sur la Jaguar de compétition ayant gagné
cinq fois les 24 Heures du Mans, à une
époque où l’on ne parlait guère de la
Formule 1. Ce coupé reste en 2011 d’un
modernisme à peine démodé (freins à
disques, roues indépendantes, volant
réglable...) et affiche des performances
en rien ridicules même en 2011 (265 CV,
plus de 255 Km/h chrono). Il a été
maintes fois classé numéro 1 des voitures anciennes les plus rêvées, en tête
de celles que les passionnés rêvent de
posséder. Les festivités liées à ce demisiècle vont se poursuivre, notamment
quand les beaux jours reviendront. Le
« buzz » sur l’ancienne n’est donc pas
près de s’émousser. N’est-ce pas un support pour tenter quelques initiatives
vendeuses ? 쐍
SOCRIMEX A REPRIS
GRUNDIG AUDIOMOBILE
dizaine d’années, avait été séparé, et est
passé de mains en mains (Fujitsu-Ten,
Delphi...). C’est finalement Socrimex,
fournisseur qui propose aussi les équipements à la marque Scott, qui a acquis
la marque, Grundig et va donc proposer
des équipements dans lesquels on peut
d’emblée avoir confiance, car ce fournisseur jouit d’une excellente image auprès
des distributeurs. 쐍
Grundig, entreprise fondée par Max
Grundig lui-même au lendemain de la
seconde guerre mondiale, n’était pas
seulement un fabricant de téléviseurs.A
son catalogue, a longtemps figuré toute
une offre en électronique embarquée
issus d’un département qui, aux moments délicats de sa reprise il y a une
BELKIN :
SOLUTIONS AUTO...
Belkin propose des accessoires qui, bien
sûr, sont destinés à l’écoute en voiture à
partir d’équipements d’aujourd’hui, mais
peuvent aussi assez facilement se plier à
des utilisations dans l’esprit de ce qui est
évoqué à propos des anciennes, dans ce
dossier. Ainsi, son AirCast Auto permet
d’écouter de la musique et de prendre
les appels d’un iPhone en mains libres
grâce à la fonction Bluetooth. Il se
connecte au mobile et offre une bonne
qualité d’écoute, tout en permettant de
passer des appels téléphoniques via les
hauts parleurs d’un autoradio. Le bouton unique et multifonctions Appel /
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Lecture avec microphone embarqué et
réducteur d’écho peut être placé
n’importe où sur le tableau de bord, permettant de passer facilement d’un appel
à la musique et vice-versa (d’une seule
pression d’un bouton). Il sert également
à mettre la piste de lecture en pause ou
encore à avancer vers le morceau suivant. Alimenté via l’allume cigare, il dispose également d’un port USB (2,1 A) ,
qui permet de charger d’autres dispositifs tels que systèmes de navigation, iPad
ou tout appareil USB. La connexion à un
autoradio se fait via une entrée auxiliaire
jack 3,5 mm et éventuellement un adaptateur. Quant au TuneBase FM LIVE, il
permet d’écouter la musique d’un iPod
ou iPhone via un autoradio même plus
ancien, puisqu’il recherche une fréquence FM libre pour y transmettre le
son du baladeur. De plus, sur un autoradio RDS, l’écran peut afficher les informations de vos musiques écoutées. 쐍
LE PRIX
DES GPS
Alors que certains constructeurs
d’automobiles n’y vont pas de main
morte sur les tarifs des options GPS de
leurs automobiles, Renault poursuit ses
offensives avec des Tom Tom facturés
seulement 490 euros, bénéficiant pourtant d’une excellente intégration. Sur son
tout dernier haut de gamme aux gènes
asiatiques, la Latitude, la firme française
met le guidage par satellite en série.
Rassurons-nous, il existe encore des
options onéreuses et même plus que
cela : si Citroën se contente de 800
euros pour sa C4, il exige de son client
pas moins de 1 150 euros pour le guidage sur une DS3, et même 1 950 euros
sur la C5. Mais puisque BMW positionne
celui de sa 320d à 2 200 euros, pourquoi
se restreindre ? Les offres de l’aftermarket restent alléchantes, même les
plus performantes. 쐍
« ASR », pour « Advanced Sound Retreiver », dont l’utilité est de reconstruire
ce qui manque dans le son numérisé en
MP3, notamment en dynamique dans le
haut du spectre sonore. 쐍
PIONEER :
INDICATEURS DE RADARS
COMBINÉ BIEN EN
BT
Avec le DEH-7300BT, Pioneer a ajouté
une référence bien dans le marché, positionnée à un prix public possible de 169
euros. Sous cette étiquette, le client
découvre un combiné totalement compatible avec les iPod et iPhone, son suffixe « BT » indiquant comme de coutume chez le constructeur la présence
de la fonctionnalité BlueTooth sous sa
forme la plus évoluée.
Pour se définir, il revendique l’appellation
très compréhensible d’autoradio « kit
mains libres », qui adopte ici la technologie Parrot. Ce combiné est par ailleurs
un équipement de 4 x 50 watts en technologie MOSFET, enrichie du système
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MENACES SUR LES
La répression rôde à nouveau autour
des automobilistes, poussée par les irréductibles du radar et les adeptes du zéro
kilomètre/heure pour éviter les accidents. Dans cette mouvance qu’une
nécessité de remplir des caisses qui sonnent le creux encourage, les Coyote et
autres indicateurs sont dans l’axe du collimateur. « On aurait dû les interdire »
affirment d’ailleurs certains intervenants
qui ne dissimulent pas leur envie d’en
obtenir l’illégalité un jour ou l’autre. Ce
qui n’empêchera pas tout automobiliste
de se prémunir contre les pièges que
représentent les radars, ne serait-ce
qu’en revenant à la CB, en exploitant les
téléphones portables, voire en notant
sur un bout de papier les emplacements
au minimum des équipements de contrôle
fixes.
Cette volonté d’interdiction montre
d’ailleurs que le but est moins de faire
ralentir les conducteurs dans les endroits dangereux que de les piéger pour
les pénaliser : en somme, les inciter à la
faute. Important à rappeler donc, dans
les argumentaires, en rayon : ces instruments apportent aussi une information
que la signalisation routière ne donne
que d’une manière particulièrement
insuffisante, les vitesses permises à peu
près sur l’ensemble du réseau, avec le
plus souvent un système visuel ou
sonore indiquant le dépassement, ce que
font aussi de nombreux GPS. 쐍
F
O R M AT I O N
Titre
Nouvelles fonctions pour le téléviseur :
la connexion, qui pourrait paraître redondante à l’égard
des équipements numériques de télécommunications et de l’univers IT, va nécessiter
une approche très solidement préparée pour les professionnels de la distribution.
Elle rôde dans les parages de
l’EGP et y répend des parfums
d’interactivité, de services
nouveaux et d’autres façons de
vivre avec un écran.La télévision
et le téléviseur à l’ère de la
connexion s’annoncent comme
l’un des nouveaux relais de
croissance pour l’industrie et les
rayons des points de vente.Sous
l’impulsion de la FENACEREM et
du Simavelec, elle devient le
thème d’une opération de
formation exceptionnelle, qui
résonne un peu à la manière
d’un symbolique coup d’envoi
pour cette nouvelle génération
du petit écran qui s’amorce.
Groupe Ducretet :
Mobilisation majeure
pour laTV connectée
Aux premiers jours de tous les temps
(télévisuels bien sûr) il n’y avait aucun
doute à propos de la perspective
qu’ouvrait à un client l’achat d’un téléviseur : il allait pouvoir regarder... la télévision ! La chaîne unique d’abord, puis les
chaînes de plus en plus nombreuses,
celles des bouquets, des box, de la TNT
etc. Parallèlement, ce même téléviseur a
progressivement permis de regarder des
contenus nouveaux : des cassettes vidéo,
des DVD, des Blu-ray, des photos numériques. Du petit récepteur sur le coin
d’un bahut jusqu’au maillon central du
plus bel ensemble de cinéma au salon,
l’univers du petit écran (devenu grand)
s’est étoffé. Mais il n’avait pas encore
réellement trempé ses pixels dans le
grand bain de la convergence. Dans
toutes les opérations commerciales, les
explications dédiées à la clientèle restaient relativement simples et elles le
sont encore, même avec la HD - et en
dépit des stratégies un peu chaotiques
sur les logos - ou la 3D.
Mais avec la connectivité, voici venir un
défi nettement plus charpenté. D’autant
que le concept peut se heurter à des
quantités d’obstacles : affinement et évolutions possibles des standards et systèmes d’exploitation, arguments de chalands ne comprenant pas le but de cette
connectivité parallèlement à toutes celles
qui existent déjà (smartphones, tablettes,
ordinateurs, tous de plus en plus aptes à
se connecter, eux aussi, au téléviseur),
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sans oublier le travail d’installation, de
mise en service et d’assistance en cas de
souci. C’est aussi et même encore plus
un défi car la télévision connectée va
faire sortir le terrain d’un schéma qui
consistait seulement à ne vendre que du
matériel. La TV connectée pour la distribution revient à accéder à une nouvelle
famille de produits à inclure dans le
panier du client : les services. L’heure
n’est plus aujourd’hui à s’interroger à
propos du succès ou non de ce concept.
D’ici 10 à 15 ans, les téléviseurs seront
tous connectés (ou connectables). Entre
maintenant et cet horizon indéfinissable,
une période de croissance sur cette
nouvelle famille va logiquement prendre
place, apportant une très sérieuse
opportunité de remontée en valeur. Malheureusement, l’histoire de la propagation du multimédia et de nombreux produits numériques nous rappelle que si
les circuits de distribution centralisés
- et bien sûr les GSS - ont vite et bien
appréhendé, dans l’ensemble, la plupart
de ces nouveaux équipements, cela a été
plus compliqué pour ceux que l’on
appelle les « circuits longs ».
Environ 4 000 professionnels que l’on
désigne par le terme de « spécialistes »(1)
ou, mais c’est moins gentil, « traditionnels », voire « trades », et qui ont souvent
perdu des occasions et des clients faute de
l’avoir été - spécialistes - dans le bon sens
au 24 mars, pas moins de 300 intervenants, vendeurs et techniciens, venus du
terrain. Réalisée avec le concours du CFA
Ducretet, et avec la participation de plusieurs constructeurs très impliqués dans
cette TV connectée (LG, Panasonic,
Philips, Samsung et Sony), elle reposera
sur des sessions de deux jours. Elle
s’inscrit dans la continuité, suite à la création d’un site « d’information - formation
» annoncé début septembre 2010.
Rappelons un élément essentiel : il ne
s’agit en rien de s’embarquer dans une
démarche informative à la cantonade et
parce que c’est dans l’air du temps, mais
bien, comme le rappellent ses promoteurs, de « développer la rentabilité du
point de vente en favorisant la vente de
systèmes de téléviseurs connectés ».
Une initiative extrêmement importante
dans le sens où aujourd’hui, la distribu-
de la convergence dans le champ du téléviseur est peut-être l’ultime chance non
seulement de réaliser de bonnes ventes,
mais aussi de recoller aux lignes vendeuses d’aujourd’hui.
Ce point a certainement été bien perçu
par de nombreux professionnels, car
avant même que l’initiative dont il est
question ici soit annoncée (début janvier
2011) 160 inscriptions en provenance de
113 entreprises (et de 54 départements
français) avaient été enregistrées. « C’est
une réaction d’une ampleur telle que
nous n’en avions jamais connu de semblables auparavant », commente Roger
Allet, qui ajoutait qu’il serait possible, en
cas de nécessité, d’aller au-delà des 300
inscriptions envisagées initialement.
La formation dispensée, qui fera l’objet
d’un travail sur deux jours, devrait permettre aux participants « d’avoir assez
Pascal Carcaillon, du Groupe Ducretet, sera
comme on l’imagine aux commandes de cette
initiative.
Bernard Heger, secrétaire général du Simavelec,
souligne les perspectives de cette nouvelle avancée du téléviseur.
Roger Allet, directeur de Formacem,
explique comment l’opération
va être structurée.
et au bon moment.« C’est essentiellement
vers eux que nous agissons » explique
Roger Allet, directeur de Formacem (Association de Formation de l’Artisanat et
du Commerce de l’Electrodomestique et
du Multimédia), évoquant le projet assez
logiquement intitulé « Formation à la
connectivité ». C’est qu’en effet, pour
bien distribuer et sans retard un type
d’équipement (par conséquent avant sa
banalisation et son entrée dans la bataille
concurrentielle classique), il est indispensable de le connaître, et d’acquérir la
compétence pertinente pour informer la
clientèle et surtout, réussir les ventes.
Cette formation va revêtir un caractère
exceptionnel, puisqu’elle va consister à
rassembler sur une seule semaine, du 21
tion n’a pas toujours réussi à atteindre
des objectifs aussi significatifs que cela
aurait été souhaitable pour elle. Si cela a
été le cas pour les « traditionnels brunblanc », ces « buying groups », fédérés,
regroupés, mais malgré tout indépendants et par ailleurs confrontés à mille
autres complications liées à l’évolution
du commerce, les résultats sont également modestes dans des structures plus
centralisées, sans doute parce que la culture presque « ancestrale » de la vente
en EGP a tendance à opposer la vente
du matériel et celle des contenus. Pour
tous ceux qui sont trop largement passés à côté des bienfaits (pour la caisse
et le CA) de la micro, de la téléphonie
mobile, des smartphones, etc. l’arrivée
de billes pour aborder le sujet une fois
revenus dans leurs établissements ». Ces
derniers recevront en outre une vitrophanie qu’ils pourront apposer sur leur
devanture, indiquant que l’établissement
dispose d’intervenants formés pour la
TV connectée. Cette formation sera
ponctuée par une validation des connaissances acquises, ce que la loi impose
désormais pour toute formation dans le
sens officiel du terme. 쐍
Dernière chance pour
ceux qui sont passés
à côté de l’interactivité
Distribution, Ventes & Services Magazine n°
69
95
(1) Concernant ces établissements, et pour éviter des confusions malheureuses, nous préférons de loin la terminologie de
« généralistes de proximité », sachant que l’on trouve beaucoup
d’individualités dans les rangs de ces professionnels du terrain
et parmi eux, une proportion non négligeable ayant fort bien
réussi à gérer et faire fructifier la part de leurs activités dédiées
aux équipements et services les plus en pointe.
I
N S O L I T E
L'autre
face
du numérique et de sa diffusion
En marge des grands courants d'affaires et des petites affaires du courant quotidien, voici quelques visions différentes et inattendues de l'univers du numérique.
au monde de la mode, plus vraie, plus artistique, plus magique » estiment ses responsables, ce qui est totalement exact. 쐍
L'IPHONE
AU BOUT DU ROULEAU
UN CERTAIN RELIEF
Il y a quelques années, les responsables de
rayons de téléviseurs aimaient bien connecter quelques-uns de leurs modèles en linéaires sur Fashion TV, chaîne 100% mode et
lifestyle, dont les programmes sont émis par
60 satellites, 530 plates-formes de télévision,
de mobiles,iptv et qui a enregistré plus de 20
millions de téléchargements en décembre
2011 sur le site youtube.com. Les derniers
échos des créateurs de mode et les défilés
avaient incontestablement un attrait pour de
nombreux chalands d’autant que, probablement sous l’effet des cours sans cesse plus
élevés des matières premières, bien des couturiers de renom se voyaient souvent
contraints de vêtir leurs élégantes mannequins d’une quantité la plus limitée possible
de tissu, et encore, des tissus d’épaisseurs
très réduites.Accessible dans des conditions
moins commodes pour les points de vente
(ce n’est plus du « free to air »), ce canal a
sur ce plan perdu de sa visibilité, ce qui est
dommage, car il se dote désormais d’une
déclinaison encore plus attrayante, avec une
diffusion intégralement en 3D qui, couplée à
la haute définition, permet de percevoir
mieux que jamais la transparence et la
finesse des détails évoqués plus haut.
FashionTV va très prochainement permettre aussi de découvrir en 3D des reportages sur les Oscars, sur le Grand Prix de
Monte Carlo, sur le festival de Cannes et les
fashion weeks du monde entier. « La technologie 3D donne une nouvelle dimension
Qu’on le veuille ou non,il y a de-ci de-là dans
notre univers des individus qui ont des goûts
discutables. Comme par exemple les services de R&D, puis les bureaux de design, et
enfin les décisionnaires marketing de cette
firme qui ont été pris d’une envie de créer
cette sorte de double station d’accueil, qui
place le plus célèbre des smartphones (ou
son frère baladeur) dans une ambiance inat-
Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95
70
tendue. Une initiative qui pourrait d’ailleurs
être mal prise par bon nombre d’éditeurs
de presse, sachant pertinemment où sont
les lieux de lecture coutumiers d’une proportion non négligeable de leurs lecteurs.A
croire que le monde du numérique s’inspire
d’une célèbre citation d’un certain Poutine
pour mettre en pratique sa volonté d’aller
combattre l’édition papier jusque dans les...
enfin, là ! Avec des chances d’arriver à
l’objectif final, puisque les tablettes vont progressivement devenir des instruments très
prisés pour la lecture des magazines comme
des romans fleuves. Il faudra sans doute
revoir le dispositif pour l’adapter à autre
chose que de simples smartphones. Sans
évoquer ici tout ce qui peut être évoqué à
propos des droits d’odeurs, notez que bizarrement, ces endroits qui nous rapprochent
de la table des matières semblent inspirer
d’autres individus familiers des pratiques
numériques. Comme le démontre cette
scène d’un goût tout aussi classe que le
dérouleur décrit plus haut. Ce spectacle
photographié sans trucage a été surpris il y
a quelques années à l’exposition des jeux
vidéo de Leipzig, L’eau de Cologne, ville ou
se tient désormais le principal événement
des loisirs numériques en Allemagne, suggère une atmosphère plus respirable. 쐍
Vite ! Il faut
,
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