chiffres et reperes
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www.dvsm.fr Dossier Spécial CHIFFRES ET REPERES 2 11 Ventes – CA – Evolutions Perspectives N°95 – février/mars 2011– 8,90 euros JEUXVIDEO Les consoles portables en vedettes en 2011 TV CONNECTEE RESEAU BUREAUTIQUE ELECTRONIQUE ET AUTO Le savoir vendre en question Les autres GMS vendeuses de l'IT N'oublions pas les anciennes ASTRA LE PARTENAIRE IDÉAL POUR PRENDRE DE LA HAUTEUR... 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La 3DS se prépare à sauter dans le grand bain de la vie active. Philippe Lavoué nous éclaire sur ce lancement. 58 SANS LES MANETTES, AVEC LES MENOTTES Kinect a réalisé des scores spectaculaires : Christian Moulin commente. SALONS, EVENEMENTS 22 LES DERNIERS ÉCHOS DU CES Las Vegas devient plus que jamais une vitrine du métier et de toutes ses disciplines 24 LES TABLETTES S’EMBRASENT À BARCELONE Le MWC 2011 n’avait d’yeux que pour les smartphones et les tablettes, 3D au menu. 29 - DOSSIER CHIFFRES 60 RENCONTRES : PHILIPS, VERBATIM ET REPERES 2011 Les chiffres et les repères sur la saison 2010 et l’avenir du numérique Philips : des ambitions dans le téléviseur. Verbatim et Freecom préparent l’addition. 30 LE MONDE, LE NUMÉRIQUE ET L’ÉCONOMIE Parce que le numérique ne vit pas seul au monde. 64 DES ANCIENNES ET DES NICHES Côté électroniques embarquées, les autos d’hier sont aussi à équiper. 34 68 FORMATION : LA TV CONNECTÉE 38 LES TÉLÉVISEURS SUR DES SOMMETS 70 INSOLITE : DISTRIBUTION : COMME LES CONTINENTS, LE TERRAIN DÉRIVE Les produits à succès emmènent les clients vers d’autres circuits Avec le Groupe Ducretet, l’initiative pour savoir vendre une TV plus que branchée. LE NUMÉRIQUE SANS LA CLASSE Il faut de tout pour faire un monde, même un peu de lamentable Les téléviseurs ont battu tous les records, même celui du ridicule, côté valeur. 42 UN OCÉAN DE PRODUITS DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine N° 95. NUMÉRIQUES Les chiffres de vente, les CA, les prix moyens : un panorama complet des ventes de 2010. Parution de février-mars 2011. Prix du numéro : 8,90 euros. Abonnements : un an (10 numéros) : 89 euros Deux ans (20 numéros) : 178 euros. 48 LES BIENS CULTURELS RÉDACTION, PUBLICITÉ, ADMINISTRATION, ABONNEMENTS : La pierre angulaire du numérique : les contenus et leur parcours. BP 50119 - 93271 Sevran Cedex. Tél. : 01 43 83 41 24 Fax : 01 43 83 26 33 - Email : [email protected] RÉDACTEUR EN CHEF : Yves Dupré. ASSISTANTE : Véronique Duhamel. PRINCIPAUX COLLABORATEURS : Geneviève Beauvarlet, Maria Geyer, André Jull, Jérôme Larpège. DIRECTEUR ARTISTIQUE, 1 RÉDACTEUR GRAPHISTE : Max Pagis. COORDINATION : Armelle Couvaire. 50 EN VOYAGE : FRAÎCHEURS VÉNITIENNES Sur la lagune, des nouveautés signées Canon à profusion. ER 52 BUREAUTIQUE : PUBLICITÉ : au support. Imprimé en France. Dépôt légal : à date de parution. ISNN, 1626-7702. DES MULTI-SPÉCIALISTES À NE PAS NÉGLIGER Bureau Vallée et quelques enseignes connues servent des milliers de PME. * DVSM, Distribution, Ventes & Services Magazine est une publication éditée par Retail Dynamik France* SARL. 73-75, rue de la Plaine. 75020 - Paris. GÉRANT, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : B. Sailliard. Reproduction, même partielle, interdite. Tous droits réservés pour tous pays * Marques déposées. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 3 HKTDC_ANN_DVSM 210x297 16/12/10 14:39 Page 1 Le plus grand salon électronique d’Asie 13-16 avril 2011 • Hong Kong Convention and Exhibition Centre • • • • Un emplacement de premier choix Plus de 2 300 exposants internationaux, 23 pays et régions L’espace Hall of Fame réservé aux grandes marques HKTDC International ICT Expo et Hong Kong International Lighting Fair (Spring Edition) se tiendront aux mêmes dates Pour une première visite à ce salon, vous pourrez bénéficier d’une prise en charge de votre hébergement (environ 180 €). Contact : HKTDC Paris | Tél : 01 47 42 41 50 | Fax : 01 47 42 77 44 | Email : [email protected] Transporteur officiel : Transport express : E D I T O D IEU existe-t-il ? Allez donc savoir... Mais pour le diable, aucun doute, il est là, concrètement. En voici la preuve. Nous voici donc à nouveau face à une saison où, selon les pessimistes, tous les dangers menacent le marché. Mais également au seuil d’une période au cours de laquelle, si l’on en croit les adeptes des bouteilles au minimum à moitié pleines, les évènements les plus radieux et les scores les plus astronomiques sont à portée de main. Nous avons encore en tête les annonces du déjà lointain CES, celles plus fraîches du « Mobile World Congress » de Barcelone, ex-3GSM. Un moment idéal pour faire le tri entre ces projections sur le moyen terme qui ont très activement émoustillé les professionnels, et une situation dans laquelle nous avions momentanément laissé en marge les rayons, les linéaires et nos clients. Ces derniers étant certainement toujours dans la continuité de ce que la période des fêtes leur avait montré. Outre quelques congères et chaussées à doubles voies scintillantes et patinantes, la fin de 2010 présentait un paysage avec d’un côté des acteurs du métier très impressionnés par le poids pris par les « contenus » et de l’autre une clientèle cherchant obstinément à se laisser séduire par les équipements. Un responsable chez un important opérateur de télécoms, très au fait de ces choses du quotidien dans les rayons que certains ont parfois tendance à négliger, nous avait indiqué récemment que dans le domaine des portables, l’axe de vente commençait toujours par un produit. Ce qui nous a rappelé une phrase mémorable entendue à plusieurs reprises voici plusieurs années dans de nombreux linéaires de photo numérique à propos de certains appareils : « Ah ! Ce qu’il est chouette, celui-là ! » Oui, voilà bien une excellente chance, et même la plus grande chance des professionnels de la distribution diffusant des équipements numériques. Les téléviseurs, les smartphones, les équipements hi-fi ou de home cinéma, le GPS, les autoradios, les baladeurs, les notebooks, les tablettes, bref, tous ces produits, en marge des services auxquels ils donnent accès, des prestations qu’ils assurent et des contenus qu’ils dévorent, restent follement séducteurs par leur look, leur conception, leurs performances, le patronyme qu’ils arborent. Combien de beaux amplis hi-fi furent-ils vendus à une époque bien belle pour la reproduction musicale de qualité en grande partie grâce aux charmes craquants de leurs vu-mètres ! Au point que nous en arriverions à dire stop à ce qui ressemble à certaine tyrannie des contenus naissant dans les esprits ! Cela devient un peu comme si les automobiles ne se vendaient plus qu’en argumentant sur les destinations vers lesquelles elles peuvent emmener leurs propriétaires, laissant dans l’ombre les ailes galbées, les capots plongeants, les cuirs souples et accueillants des sièges, le murmure onctueux du moteur (il est vrai que Monsieur Diesel avec sa mécanique économique nous a fait perdre la symphonie desV8, bloobloobloobloobloobloo...) et le charme irrésistible d’une riche instrumentation du tableau de bord ! Fin 2010, le Mondial de l’Automobile, avec ses traditionnelles files d’attentes dans lesquelles des centaines de visiteurs patientent avec bonheur pour approcher un court instant les véhicules qui les font rêver, nous a montré qu’il n’en est rien. Et notre présence extrêmement assidue dans les rayons d’électronique et de numérique YVES DUPRÉ rédacteur en chef de France et de Navarre (enfin... surtout de France) nous autorise à affirmer qu’il en va de même pour les équipements nourris aux électrons. Ils sont diaboliquement tentants, et c’est tant mieux ! Diable merci ! Ce qui ne veut pas dire que les acteurs de la distribution ne doivent pas aussi inclure dans leurs stratégies la promotion des services et des contenus. Ne serait-ce que pour une seule raison : il y a plus de profitabilité qu’on le croit parfois dans l’immatériel, qui de surcroît ne demande aucun mètre cube pour être stocké. Mais à l’heure où tout ne semble plus être que streaming, downloading, sharing, illimité, bloqué et compagnie, n’oublions pas ce qui est simplement charmeur. Le beau et bon « matos » ne doit pas s’effacer derrière des fenêtres ouvertes. La vraie bonne stratégie étant de combiner les deux. Hypothèse : il se pourrait que si les efforts pour mettre en valeur les atouts aguicheurs des produits étaient aussi intenses que ceux consentis pour en laminer les prix, il pourrait fort bien en découler des conséquences capables de redonner des charmes oubliés au niveau des chiffres d’affaires. 쐍 Le diable est avec nous ! [email protected] Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 5 DVSM-I N F O S IL N’Y A PAS QUE LE NUMÉRIQUE DANS LAVIE ! C’est reparti pour une quelques réalités simples même un tantinet pour tenter d'y recruter de nombreuses directions belle année. Avec des dont la mise en lumière exagéré. Dans la vie de nos des utilisateurs – donc opérationnelles perspectives, des peut avoir des effets semblables, côté loisirs, clients – supplémentaires d’enseignes, cela signifie ambitions, des anxiogènes. Depuis des les activités où les et à en faire de nouveaux aussi que, tout stratégies… La période années, les professionnels électrons jouent le adeptes des réjouissances pareillement, il n’y a pas des statistiques que nous de l’électronique ont la carburant essentiel n'ont numériques. Pour ce que l’électronique dans la venons de vivre, par certitude d’être à eux pas forcément le premier genre de conquête, le prix vie… des points de vente. moment teintée d’un seuls le centre attractif de rôle. Cela signifie que la promo ne sert à rien. Il Sentiment amplifié quand, optimisme un peu forcé, la planète. C’est à la fois démarche de chaque faut susciter de réelles comme au cours de devrait nous faire songer à un peu vrai, et quand professionnel du terrain envies, après avoir réussi à l’année 2010, la plupart doit moins que jamais se attirer de nouveaux des indicateurs de limiter à chaparder les prospects. Curieusement croissance en valeur qui clients du concurrent avec une constatation en nous concernent sont au pour seuls atouts de certains points similaire rouge. Moins de recettes percutants jeux saute aux yeux de tout et une profitabilité qui d’étiquettes. Ce qui reste observateur. Une devient exotique : si l'on malheureusement la clé écrasante majorité des vendait plutôt autre de voûte de la « politique » équipements et services chose ? Si les formes de (ou plutôt de la non électroniques sont vendus loisirs sont nombreuses, politique) d’une masse dans des points de vente les produits à vendre dans dominante d’acteurs. Le qui travaillent une activité commerciale vrai défi consiste en parallèlement avec ne manquent pas. Sachons revanche à aller vers beaucoup d’autres sortir des spirales d'autres univers de loisirs familles de produits. Pour destructrices ! Il y a des nouveaux points de vente à visiter sur Entrée libre ! Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 6 쐍 LE CD ET SES VARIANTES : LA MÉMOIRE QUI FLANCHE ? souhaitent écouter des CD l'épreuve du temps, mais audio achetés de longue que les systèmes date, et que des plages se d'exploitation ne mettent à sauter ou à sauraient plus… exploiter. "ratatouiller". Les Où en seront les L'auriez-vous imaginé ? CD composants de ces déclinaisons de Windows et DVD sont à la source de disques numériques ne dans 30 ou 50 ans ? bien des déconvenues. sont en effet pas Lancée en 1982-1983 par immunisés contre des l'alliance de Philips et de phénomènes physiques UNICIME : nomination Sony, la petite galette microscopiques, liés à Laurence Fauque a été numérique, dont on ne l'humidité, aux variations nommée Délégué Général percevait pas alors de température, et même de l’UNICIME - Union du l'immense destin, avait été au vieillissement de Commerce International présentée comme un certains matériaux. Ces de la Mécanique et de support inusable, évolutions invisibles à l'œil Electronique -. Elle inaltérable, et même nu sont suffisantes pour succède à Bertrand Etévé, pratiquement insensible à rendre illisibles des bits parti en retraite. Laurence des agressions dans les informations Fauque, 46 ans, diplômée extérieures. Le progrès numérisées, ce qui rend d’un DJCE Droit des étaient immense, en impossible l'ouverture Affaires, du CPA, a correcte des fichiers. Au également exercé la 쐍 comparaison avec les notamment au secteur disques analogiques qui des actes notariés ont que ses utilisateurs, le sein de services très profession d’avocat ne supportaient pas la d'ailleurs été mises au plus souvent officiels, la décision de ne pendant 7 ans avant de moindre rayure et se point. Aujourd'hui, ce CD, institutionnels, ont plus se débarrasser des rejoindre la FICIME - gorgeaient de poussières en versions classiques ou découvert que les archives classiques (papier, Fédération des sitôt extraits de leur enregistrables, sous forme données y étant inscrites photos…) a été prise, Entreprises célèbre pochette en de CD aux capacités pouvaient se perdre ou tandis que l'archivage Internationales de la "papier cristal". Mais assez classiques ou de DVD être altérées. Ce que numérisé s'oriente vers Mécanique et de rapidement, des simples ou multicouches d'ailleurs des amateurs des supports différents, l’Electronique - en 1997. professionnels ayant à ou encore dans sa constatent aussi quand ils tout en changeant de préserver des documents déclinaison la plus cherchent à ouvrir des "condition". Ainsi migre-t- très longtemps ont récente, le Blu-ray, est de fichiers quelque peu il d'une mission de remarqué que ce support plus en plus utilisé avec anciens (photos par stockage très sécurisée et était moins éternel des pincettes là où la exemple) et qu'ils les presque passive à une qu'annoncé. Dès 1985- mémoire se veut fiable à découvrent abîmées. Cela activité constante de re- 1986, des versions très long terme. Pourquoi se constate également mémorisation. Mais avec renforcées destinées cette méfiance ? Parce lorsque des amateurs un souci : le gigantisme de la tâche et de son coût. Pour les individus, le LA PS2 BAT DES RECORDS problème est également Alors que la PS3 de Sony CE se diffuse désor- soulevé. Si certains rêvent Après avoir occupé mais à une cadence élevée, sa grande sœur la d'un stockage dans les successivement les postes PS2 n'a pas dit son dernier mot. Elle a même nuages (le fameux de Responsable du Service franchi il y a quelques semaines le cap des 150 "cloud"..) qui ne pourra Juridique et de Secrétaire millions d'unités vendues à travers le monde. pas être gratuit, d'autres Général, elle a été Un record qui ne sera pas facile à égaler. 12 font remarquer que des nommée Délégué Général ans après son lancement, pas moins de 10 828 tirages sur papier dans le en 2004. Affiliées à la jeux (logiciels) lui ont été dédiés. Le construc- tiroir d'une commode FICIME, les entreprises teur rappelle aussi que c'est sur cette PS2 peuvent être adhérentes à l’UNICIME qu'ont été lancées des innovations impor- immédiatement bénéficient d’une gamme tantes dont, en 2002, le premier concept de accessibles durant des de services proposée par jeu sans manette et avec reconnaissance des décennies, et en outre, la Fédération en matière mouvements du joueur, avec Eye Toy et sa sans avoir à redouter environnemental, petite caméra. Ce fut aussi la première d'être un jour en juridique, social, douane, console de jeu à intégrer un lecteur de disque possession de centaines statistiques, vidéo, en la circonstance, de DVD. de fichiers ayant documentation, formation parfaitement résisté à et technique. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 7 쐍 왘왘 AP KILLZONE 420x297 24/02/11 11:55 Page 1 Page 2 11:55 24/02/11 AP KILLZONE 420x297 “2”, “PlayStation”, “PS3”, “ ”and “ ” are trademarks or registered trademarks of Sony Computer Entertainment Inc. “ ” is a trademark of same company. “Ô” is a registered trademark of Sony Corporation. “Blu-ray Disc” and “BD” are trademarks. All rights reserved. Killzone®3 ©2010 Sony Computer Entertainment Europe. Published by Sony Computer Entertainment Europe. Developed by Guerrilla. "Killzone" is a registered trademark of Sony Computer Entertainment Europe. All rights reserved. DVSM-I N F O S SONY : « ACTUAL I.T. » ABONDANTE, DESIGN RÉCOMPENSÉ Le soft vidéo « physique » en stabilité 2009). S’agit-il de la fin du d’un palier ? Il se pourrait capteur de lumière Doucement, le Blu-Ray que les moyens d’accéder ambiante. Côté prend la place du DVD. à des contenus de la configurations, Sony Globalement, les supports génération du on-line, du propose diverses formules physiques enregistrent téléchargement et du avec trois modèles dotés une stabilité tant en streaming puissent d’un processeur Intel Core volume (+1 %) qu’en valeur encore faire bouger les i5 et un Intel Core i7 pour (+0,1 %). 94,8 millions de lignes. D’autant plus que le modèle haut de gamme. supports ont été vendus les rayons de softs Tous disposent de en 2010 aux physiques sont de plus en Windows 7 Edition consommateurs de plus compliqués à gérer Professionnelle, hormis l’Hexagone, avec 8 millions dans le respect d’une l’entrée de gamme qui de Blu-Ray (contre 4,5 en bonne profitabilité. devra se satisfaire de la repli des versions classiques de la vidéo enregistrée ou seulement 쐍 version Familiale. Si les Sony lance plusieurs Web. Côté configuration, deux premiers modèles se nouveaux produits pour le on retrouve un limiteront à un lecteur rayon informatique, dont processeur Intel Core i5 DVD, les deux modèles les portables Vaio série CA. couplé à 4 Go de DDR3 supérieurs auront le Au niveau du design, les (8 Go max), ainsi qu’une privilège d’abriter un ordinateurs de la gamme carte graphique AMD lecteur Blu-ray. Pour le CA se démarquent par Radeon HD. On ne reste, on retrouve leurs couleurs tendance et dénombre pas moins de 4 évidemment webcam, le filet de lumière émis le ports USB, dont un 3.0 WiFi, Bluetooth. Et enfin, long du boîtier SuperSpeed. Un port HDMI la marque propose aussi translucide. Chaque permet également de un nouveau lecteur de représentant de la gamme relier son PC à un TV et cartes mémoire : est équipé d’un écran LED une webcam fera la joie le MRW-F3. Ce modèle est 14 pouces et d’une touche des amateurs de compatible avec les visioconférence. La supports SD, MiniSD, nouvelle Série S regroupe MicroSD, Memory Stick, divers PC portables à Memory Stick Micro (M2), écran de 13’’, mariant Memory Stick PRO HG Duo simplicité, mobilité et (HX), MMCplus, MMC micro performances. On y et RS-MMC. On y retrouve retrouve un clavier un emplacement à carte rétro-éclairé, ainsi qu’un unique. Ce lecteur adopte HI-FI, HOME CINÉMA ET HIGH END : UN DOUBLE RENDEZ-VOUS Les 1 , 2 et 3 octobre, se tiendront er conjointement deux salons à Paris. Le premier est un rendez-vous classique di Salon Hi-Fi et Home Cinéma du Pullmann (ex-Sofitel). Le second est une création : Home & Technologies. Ce salon, porté par les principales associations professionnelles nationales et internationales, réunira les principaux fabricants et acteurs des technologies d'intérieur. Il proposera un cycle de conférences, de formations et de démonstrations. 80 revendeurs/intégrateurs en seront les invités VIP, en plus des revendeurs habituellement invités au salon Hi-FI, ainsi qu'un panel d'architectes, designers décorateurs. Un événement qui accompagne une tendance puissante qui voit se développer le segment des intégrateurs, qui composent, fournissent et installent des ensembles pour des consommateurs ou des entités (comme par exemple des hôtels d'un certain standing) souhaitant disposer d'équipements très performants, et exploitables avec une domesticité très affinée. A suivre. 쐍 Retrouvez les dates, lieux et informations de tous les salons et événements de 2011 sur , rubrique « L'agenda ». Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 10 Les mobiles font appel à Dolby doté de la sortie audio fonctionne sans pilote. Le MedPi s'exporte Il permet de regarder Reed Expositions a un Dolby, firme qui porte le smartphone LG Optimus des films HD et photos nouveau bébé : le MedPi nom de son créateur, Ray Black équipé de Dolby sur une TV Bravia. Italie, qui se déroulera à de l’électronique de Dolby, montrait comment Mobile, des téléphones Par ailleurs, quatre Monaco, du 14 au 16 juin, loisirs, des télécoms et du ses développements HTC, Acer, Fujitsu, sans récompenses ont été au Grimaldi Forum. multimédia du marché offrent une qualité oublier la ZTE Light Tab : attribuées à Sony lors du Reprenant le concept qui italien un excellent outil exceptionnelle aux la première tablette dernier International en France et depuis 15 ans destiné à nourrir les divertissements sur les numérique contenant Forum Design Awards. fait l’unanimité tant chez relations commerciales et mobiles lors du MWC 2011. Dolby Mobile. La firme nippone a ainsi les fournisseurs qu’au sein enrichir les courants La firme exposait à cet Aujourd’hui, plus de 80 été récompensée pour des enseignes, cette d’affaires. Qui plus est, le effet certains des derniers types de téléphones dans son caméscope Handycam version transalpine du MedPi Italie va d’emblée combinés équipés. Parmi le monde utilisent les NEX-VG10, sa TV Bravia rendez-vous monégasque apporter un concept eux, le nouveau Nokia E7 technologies Dolby. NX800, l’APN Alpha NEX-5 ne manquera pas affiné et rodé, tant dans ainsi que pour ses d’apporter aux son déroulement que projecteurs vidéo professionnels de dans son lieu l’ensemble des segments d’implantation. le format clé USB, l’interface USB 2 et VPL-FX500L et VPL-FX30. 쐍 discrète 5.1 Dolby Digital Plus, ainsi que le dernier 쐍 쐍 ARCHOS : L'OPTION TABLETTES ÉTAIT LA BONNE ! Archos a visé juste ! Enchaînant un cin- de marché en valeur, passant de 5,8 % de quième trimestre consécutif de croissance, part de marché en valeur en 2009 à 7,8 % en la firme d'Henri Crohas a réussi à propulser 2010. En Allemagne, le groupe a progressé de 120 % son CA du quatrième trimestre de quatre places, de la 11e à la 7e place et en 2010, et enregistre une progression de 44 % UK, il passe de la 7e à la 4e place. » « Dans un de celui de l'année écoulée. Ainsi, les contexte de très fort déploiement du mar- recettes de l'entreprise s'élèvent à 83,3 mil- ché des tablettes de grand format (7 pouces lions d'euros, à comparer aux 57,9 millions et plus), le caractère innovant de nos pro- de 2009. Pour le seul quatrième trimestre duits, explique-t-on chez Archos, offre au 2010, le CA atteint 35,6 millions d'euros, groupe une opportunité exceptionnelle de contre 16,1 millions pour la même période de 2009. Cette vigoureuse développement. Sur ce nouveau marché, notre société a proposé croissance est notamment liée au démarrage de la commercialisa- avant ses concurrents des produits de haut niveau de qualité à un tion, principalement en Europe, des tablettes de la génération 8 prix très attractif, ce qui a permis à la marque de devenir, au qua- (Archos 2.8, Archos 3.2, Archos 70 IT et Archos 101 IT) dont les pre- trième trimestre, leader en France sur le segment des tablettes à mières livraisons ont débuté en octobre. Une nouvelle gamme élar- moins de 400 euros, et d’y détenir la deuxième part de marché avec gie qui a rencontré un accueil extrêmement favorable, mais ce n'est 22 % tous segments de prix confondus. » Les prévisions de croissance pas tout. Car cette croissance a été confortée par le développement du marché des tablettes sont prometteuses avec une estimation de important des ventes de Home Tablet aux Etats-Unis. Les ventes de plus de 50 millions de tablettes vendues dans le monde en 2011, soit fin d’année sur les MP3/MP4 sont aussi en trois fois plus qu’en 2010. Archos compte progression sur l’ensemble des zones sauf très logiquement y prendre une position l’Asie, où des efforts de développement importante. depuis le début de l’année commencent à « en fin d’année, le succès des tablettes de la Arnova : l'autre gamme de tablettes Android génération 8, en particulier des Archos 70 et Sous Arnova, marque d'entrée de gamme Archos 10.1, a dépassé toutes les attentes. » d’Archos, voici annoncé le lancement de ses porter leurs fruits. Henri Crohas ajoute que Et il concède même que « la demande a été trois tablettes Android, en tailles 7, 8 et 10 telle que nous avons été confrontés à une situation de pénurie dans pouces, à vendre de 99 à 199 euros. Sur chacune d'ekkes, on retrouve la plupart des enseignes. La demande se maintient à un très haut l’intégration de l’AppsLib et sa multitude d’applications Android. La niveau au cours de ce trimestre, ce qui confirme le fort potentiel de plus aboutie de la gamme, l’Arnova 10, est dotée d’un écran tactile de développement du marché des tablettes et la pertinence des choix 10,1 pouces. Son écran affiche une définition de 1024 x 600 pixels en stratégiques que nous avons faits très tôt dans ce domaine, il y a 16 millions de couleurs. Elle permet de regarder des films HD (720p), plus deux ans. » Citant une étude de GfK, la firme souligne qu'elle de consulter des photos et d’écouter de la musique via des enceintes « se hisse à la deuxième place en France sur le segment des lecteurs intégrées. Elle supporte les formats vidéo H.264 (720p), MPEG-4, MP3/MP4 inférieurs à 7 pouces et augmente de deux points sa part RealVideo (720p) et peut jouer divers fichiers d’extensions. 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 11 Réception -Stockage - Conditionnement - Expédition Votre solution logistique ! BM prestations DVSM A4.indd 1 1/03/11 8:09:24 Stickers Bundles CAR AUDIO CATALOGUISTE CHAÎNISTE Association de 2 ou plusieurs produits Création, fabrication, collage Re-colisage E COMMERCE GRANDE SURFACE ALIMENTAIRE Code EAN GRANDE SURFACE SPÉCIALISÉE Filmage MULTI-SPÉCIALISTE RÉSEAU TÉLÉPHONIE Pose de nouveau code REVENDEUR Montage de BOX + fourreau Re-palettisation Aux normes européennes VOTRE GROSSISTE SPÉCIALISTE & PRESTATAIRE LOGISTIQUE Isabelle Hue Tél. : 01 49 90 94 35 [email protected] LIVRAISON EN FRANCE DOM-TOM - EUROPE - SUISSE - MAGHREB Virginie Delcroix Tél. : 01 49 90 93 76 [email protected] Adresse de nos Bureaux : Paris Nord 2 - Parc des reflets - 99, avenue de la Pyramide - 95700 Roissy en France - Tél. 33 (0)1 49 90 93 93 - Fax. 33 (0)1 49 90 94 94 Adresse Postale : 99, avenue de la Pyramide - BP 64060 - Roissy en France - 95972 Roissy CDG Cedex Adresse Livraison et logistique : Paris Nord 2 - Parc des Reflets - 206 rue de la Belle Etoile - 95700 Roissy en France BM prestations DVSM A4.indd 2 1/03/11 8:09:45 DVSM-I N F O S TOSHIBA : PREMIÈRES GAMMES TV 2011 La firme japonaise se concentrent dans les DL. Enfin la série RL, annonce de nouvelles petites tailles. Ils toujours en LED retrouve familles de téléviseurs : disposent d’un tuner TNT la Full HD. C’est le haut de Série DB -DL - EL et RL. HD et TNT, de deux ports gamme de cette vague Première gamme de HDMI, d’une entrée PC. Les d’annonce avec la téléviseurs LED combinés séries EL et DL se présence d’un tuner TNT Blu-ray, la série DB sera distinguent par la HD et TNT, d’un port CI+, lancée à la fin du premier présence d’un lecteur de 4 ports HDMI, d’une semestre 2011. Full-HD multimédia intégré et péritel, d’un port USB et (1920 x 1080) au rétro- d’un lecteur DVD sur les d’une connectivité réseau. éclairage par LED, avec un Sur un autre registre, réactivité et de tuner TNT HD, la série DB Toshiba a annoncé la mise performances générales se compose de modèles à jour de sa tablette tactile décuplées. Les nouveaux « tout-en-un » équipés Folio 100 ainsi qu’une offre pilotes permettent un d’un port CI+ qui peuvent promotionnelle qui affichage favorable à la servir de lecteur positionne la tablette 10 fluidité 3D et la gestion multimédia pour la lecture pouces à un prix attractif. des vidéos HD. Et pour de photos, de vidéos et de La mise à jour permet fêter ça, Toshiba lance une musique à partir d’une clé l’installation du Flash offre promotionnelle du USB ou d’un disque dur Player 10 pour surfer sur 24 février au 30 avril 2011. externe. Le mois de mai Internet sans limites, elle La marque remboursera à accueillera les séries DL et permet en outre des tous les clients 70 euros EL qui restent dans le performances de jeux pour l’achat d’une tablette rétro-éclairage LED, mais accrues, une meilleure Folio 100 ! 쐍 LE FEUILLETON DE LA 3D Pas assez de contenus pour la 3D ? Les choses évoluent. Les infos leur diffusion sur les Chaînes CANAL+. Chaque mois, la promesse est sur ce registre commencent par une annonce : Sony va s'installer à donc faite d’une grande affiche et d’une rencontre-choc disputée Wimbledon pour capturer en 3D les rencontres du célèbre tournoi de par les plus prestigieux clubs français et européens. Canal+ 3D est tennis, qui sera retransmis à l'attention des salles de cinéma équi- proposé à l'ensemble des abonnés aux Chaînes CANAL+ et disponible pées 3D, et sera aussi proposé en 3D à des « broadcasters » qui en canal 18 sur les décodeurs satellite de dernière génération (DualS, seraient intéressés. Une belle initiative venant de cet promoteur du +Le Cube et décodeur satellite HD Wifi) ainsi que sur les box fibre de relief à l'écran également dans sa facette personnelle, comme l'a FREE et de SFR. Ce dernier, justement, après avoir mis à la disposition de ses abonnés les matchs du mondial 2010 et le SFR Live Concerts en 3D, invite ses clients neufbox et neufbox Evolution, ADSL (éligibles à la TV HD) et Fibre, équipés d’un téléviseur 3D, à découvrir un catalogue de vidéos à la demande en 3D, qui regroupe dans un premier temps une dizaine de programmes en relief : des films tels que « Le drôle de Noël de Scroodge », des documentaires tels que « Microworlds » ou encore des concerts, « Hannah Montana ». Les clients peuvent gratuitement tester cette 3D au moyen d'un programme dédié accessible à tous ou via les bandes-annonces 3D. La programmation du canal VOD 3D s’enrichira progressivement tout au long de l’année. Après un premier accord avec les studios Disney, Numericable a pour sa part annoncé qu’il serait le premier opérateur à offrir à ses abonnés tous les films du catalogue Warner Bros disponibles en 3D en démontré le premier caméscope 3D en Full HD dévoilé à Las Vegas, VoD sur Ma Chaine 3D et cela dès leur sortie grand public. Plus d’une qui sera à vendre prochainement, pour un prix de l'ordre de 1 600 dizaine d’autres grandes productions viendront compléter ce cata- euros. logue tout au long de l’année 2011. Déjà disponibles, Le choc des De son côté, le groupe Canal passe à l'offensive. Après une première Titants, Chiens et chats, la Revanche de Kitty, le royaume de Ga'hoole diffusion, en direct et en 3D, du match de Premier League, - la légende des gardiens. Ces nouveautés seront proposées pour Manchester United / Manchester City en février, Canal+ 3D monte en 7,99 euros à partir du 4e mois suivant leur sortie en salle. Cette offre puissance en mars et propose désormais à ses abonnés deux évé- s’ajoute aux 15 000 programmes déjà disponibles dans les boutiques nements cinéma et football par mois, en direct et en simultané de VOD et catch up TV de Numericable. 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 14 Pour nous, valider tous les points de cette liste revient à parcourir la moitié du chemin. Notre nouvel amplificateur RX-V667 va plus loin : il a toutes les caractéristiques et les performances que vous attendez d’un ampli de cette classe. Ajoutez à cela la grande qualité du son liée au savoir-faire légendaire de Yamaha et vous serez émerveillé dès la première écoute. Disponible également en noir AP_RXV667_210x297.indd 1 * iPod/iPhone/iPad sont des marques déposées par la société Apple Computer Inc. iPod/iPhone/iPad non fournis. Pour plus d’info : www.yamaha.fr 29/09/10 10:07 DVSM-I N F O S SCOTT : PREMIÈRE GAMME DE TÉLÉVISEURS LED dont tout client souhaite profiter, comme par exemple le Lugano, qui est un combo TV+DVD, haute définition, lisant photos, musique et films, équipé pour la lecture USB HD, de l’enregistrement PVR (40 heures sur un support USB de 100 Go), d’une double connectique HDMI. 쐍 Scott « Ipnoz » la TV Scott vient d’annoncer la nom, est un téléviseur Iconia Tab A100 et A500 sortie de son premier de 23,6 pouces (60 cm) et W500. téléviseur utilisant le rétro affichant le Full HD 1080p. La première lignée éclairage LED. Disposant Il dispose d’un tuner TNT s’illustre par une Ils portent des noms qui performants, en petites d’une connexion Internet HD, d’un port USB diagonale de 7 pouces chantent : Lugano, Como, tailles (18,5, 21,6 et 23,6 pour afficher des services multimédia, d’un port CI, alors que la seconde Varese, Volce, Panna, qui pouces) à placer sous des connectés, dont l’accès à d’une double connectique profite d’un large écran soulignent la qualité du étiquettes allant de 199 à la plateforme de VOD HDMI. L’Ipnoze intègre un de 10 pouces. design dont ils se parent. 399 euros. Ils sont dotés Canal Play du groupe connecteur Ethernet et Au menu de l’A500 : Ce sont des téléviseurs des perfectionnements Canal+, l’Ipnoze, c’est son peut se connecter au une plate-forme réseau via une le Wi-Fi. Tegra 2 (dual core, 1,2 GHz) Rappelons que cela épaulée d’un giga permet à un utilisateur de RAM DDR2 Vaste arrivée de nouvelles réfé- d’accéder à plus de 7000 sur laquelle sera exécutée rences chez FujiFilm, une collec- films et vidéos via Canal une version Android 3.0. tion sur laquelle nous revien- Play, aux web-radios Acer propose drons prochainement, mais au Vtuner ainsi qu’à des en outre une sortie HDMI sein de laquelle on découvre une podcasts. En outre, ce ainsi qu’une prise USB spécialité maison, « une pleine téléviseur permet de hôte. La W500 met hotte de bridges », concède la consulter et lire le quant à elle l’accent firme qui reconnaît miser large contenu multimédia sur la polyvalence sur ce segment. partagé sur un réseau en fonctionnant Le HS20ERX vient prendre la suite via DLNA. sous Windows 7. FUJIFILM : UNE GAMME COMPLÈTE 쐍 Tablette autonome du HS10, avec un zoom 30x du même esprit (équiv. 24 – 720 mm) mais avec un capteur de 16 Mp, une interface optimisée, une prise de vue en rafale accélérée, et quelques autres « plus » qui ne manquent pas Acer se lance dans la tablette de 15 mm d’épaisseur pour un peu moins d’1 kg, elle dispose pour ce faire d’une station d'intérêt. Avec un zoom 18x, le FinePix S2950 est un équipement pour amateur déjà Le constructeur d’accueil optionnelle ambitieux, qui prend place aux côtés d'une fammile de quatre bridges de série S. propose aujourd’hui trois munie d’un clavier Pour la clientèle des compacts experts, le FinePix F 550 EXR, sous trois livrées colo- nouvelles tablettes : les complet. 쐍 rées différentes, devrait attirer les regards, tandis que le FinePix XP30 est à ranger dans les baroudeurs, avec une fonction GPS intégrée. Mais la marque provoque encore plus d'émoi avec la sortie de son déjà célèbre X100, avec son exclusivité que constitue son viseur hybride, un nouveau monument technologique qui avait été à peine dévoilé lors de la dernière Photokina. On en reparle sous peu. 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 16 A Montpellier, au centre commercial Odysseum, l'Apple Store ne désemplit pas. Regard sur une belle réalisation. A Ecully et Vénissieux, Carrefour a inauguré à l'automne 2010 un concept baptisé Planet. Découverte au gré de ces deux implantations Boulanger à Barentin (près de Rouen) a ouvert sa première implantation dans cette région. Grand calibre ! A Aubières, au sud de Clermont Ferrand, Boulanger, sur plus de 4 000 m2, a choisi d'implanter un nouveau concept dédié à la vente de services. Proche de Lyon, dans une zone urbaine difficile, Carré de Soie mise sur un couple galerie marchande ouverte et loisirs, mais sans hypermarché. Dans une architecture originale, ce centre, inspiré de ce qui s'est réalisé à Rouen dans le même esprit, un espace sympathique, mais un peu juste en trafic. Au sud de Montpellier, ce nouveau pôle de commerce et de loisirs ne trouve pas encore son rythme. Coup d'œil appuyé. On a beaucoup parlé des grands points de vente (600 mètres carrés) d'un nouveau concept ouvert par Orange. Promenade au centre de Lyon. Sans cesse, le terrain évolue. Des points de vente ouvrent, d’autres se transforment. Certains en finissent définitivement avec leur aventure au contact avec la clientèle. vous propose de visiter des dizaines d’implantations, avec des images plein écran, d’hier et d’aujourd’hui. Pas sous forme de vignettes, mais d’images qui sont presque toutes à voir en plein écran. Et régulièrement, la collection s’enrichit, non seulement avec les reportages sur les ouvertures les plus récentes, mais aussi grâce à la mise en ligne régulière et commentée de nouvelles ressources d’une base d’archives visuelles unique, exclusivement consacrée à l’électronique de loisirs, au multimédia, et à leur distribution. Il y a des nouveaux points de vente à visiter sur 왘왘 DVSM-I N F O S YAMAHA : TECHNIQUE ET RÉCOMPENSE réception va encore amélioré la qualité de leur illustrent les efforts des gagner de nombreux traitement. Ce tonnage consommateurs pour adeptes. En une année, correspond à 6,5 kg par rapporter davantage de le parc de récepteurs TNT habitant et par an, soit produits dans les points Sat s’est enrichi une augmentation de 12 % de collecte existants. de 800 000 nouveaux par rapport à l’année L’équivalent de 25 millions foyers équipés. précédente. En moyenne, de gestes d’apport des ces anciens appareils ont DEEE ont été ainsi réalisés Les 310 000 tonnes d’Eco-Systèmes en 2010 été recyclés à hauteur de en 2010, soit près de 3 82 % sous forme de millions de plus qu’en nouvelles matières 2009. A noter également 쐍 C’est avec la MCS-1330 que voici une qui devrait faire En 2010, Eco-systèmes a premières. Ces résultats une forte augmentation Yamaha vient de se voir date et susciter l’attention collecté et recyclé plus de sont supérieurs aux du volume des écrans, de attribuer un Diapason d’or, des clients audiophiles. 310 000 tonnes d’appareils objectifs fixés par les 29 %, liée au passage à la distinction délivrée par le Yamaha a en effet dévoilé électriques et pouvoirs publics aux éco- télévision numérique magazine portant ce son NP-S2000, qui va électroniques usagés et a organismes agréés. Ils amorcé en 2009. même nom et qui fait chercher le son non sur autorité dans l’univers son disque dur, mais sur audiophile. La firme un PC ou un Mac, via un japonaise avait déjà été réseau, et se « contente » honorée par 3 autres de produire un son d’une Diapason. La micro-chaîne tonalité naturelle propre audiophile qui est au savoir-faire couronnée à présent de ce spécialiste unique cumule elle-même les au monde dans les honneurs, avec technologies au service de notamment le prix Eisa la musique. Ce lecteur 2009-2010 dans la réseau est un équipement catégorie « Européen de valeur, à vendre Compact Systems «. Pour environ 1699 euros. Il les très rares complète la gamme AS, professionnels qui CDS et TS, séries 1000 l’auraient oublié, et 2000. rappelons qu’il s’agit d’un 쐍 B&W : ZEPPELIN PREND L’AIR Décollage réussi pour la version « AirPlay » du système hi-fi Zeppelin de Bowers & Wilkins. A noter toutefois que cette version de l’ensemble déjà bien connu ne se contente pas d’être une réédition seulement enrichie du procédé qui permet à l’utilisateur d’écouter sans fil de la musique de iTunes, d’un iPhone, d’un iPad ou d’un iPod Touch. Le Zeppelin Air est en réalité une authentique nouveauté, dotée de haut-parleurs ayant été totalement repensés. Elle s’enrichit aussi d’un nouveau traitement numérique du son, ce qui aboutit à des performances acoustiques encore meilleures que 쐍 celle de la mouture lancé il y a trois ans. N’oublions pas que cette version permet aussi, de 2 x 60 watts, en classe TNT Sat : en route vers les 3 millions de terminaux, ou davantage D, doté d’une connectique Fin décembre 2010, la Si les performances s’élèvent, si les fonctionna- plaquée or, qui intègre solution de diffusion par lités s’élargissent, il faut aussi une station d’accueil pour satellite des chaînes de la mentionner l’effort important iPhone/iPhone et une TNT lancée en 2007 par accompli par la société britan- entrée USB en façade. Ses Astra avait déjà engendré nique pour la mise en place et enceintes sont habillées la vente de 2,650 millions la démonstration de ses sys- d’un revêtement de décodeurs. Avec les tèmes. Lionel Nunney, patron identique à celui des phases importantes de de B&W France, nous a fait dé- pianos à queue. passage au tout couvrir des présentoirs élé- Il y a de temps à autres numérique, dont celle de gants et actifs, avec un recours des révolutions dans le l’Ile-de-France, tout à de la vidéo interactive, pilo- domaine de l’audio. En indique que cette ensemble avec amplificateur numérique grâce à AirPlay de créer une installation multipièces, et qu’elle propose une exploitation en 2.1, avec des enceintes AirPlay. table par les clients ou chalands dans un rayon. Explications sur le procédé AirPlay, sur la technologie des Zeppelin et beaucoup d’autres informations sont ainsi dispensées, par la biais de simples contrôles tactiles. Cette création destinée aux enseignes est développée à l'échelon européen (1 million d'euros d'investissements) et souligne que la constructeur a parfaitement intégré le fait que d'avoir une gamme de produits excellents ne suffit pas. Il faut aussi être en mesure de le faire savoir vite, d'une manière simple et la plus ludique possible à tous les clients potentiels, initiés ou non. Du très bon travail ! 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 18 Asus : tablette Windows et portable tout en finesse 4 Go de mémoire vive, le et deux surround Wi-Fi, le Bluetooth 3.0, une intégrant la technique caméra 2 mégapixels, un « Wide Dispersion mini-port HDMI, et deux Surround Technology ». Avec un large écran tactile ports USB. Asus annonce Tout cela est d’un niveau multitouch et un aussi un nouvel ultra de performances extrême, processeur Intel Core i5 à portable, le U36, dont pour une famille dont les double cœur, l’Eee Slate l’épaisseur se réduit à prix de vente suggérés tourne sous Windows 7 ce seulement 19 mm. Ce vont de 229 à 599 euros. qui permet à cette notebook revendique le tablette d’être compatible titre de plus fin au monde 쑺 L’IFA accueillera cette Kinect) mais aussi à avec les logiciels de à intégrer un processeur année le groupe d’autres applications bureautique. Son écran Intel Core i5 standard. Son britannique légendaire multimédia. tactile de 12,1 pouces autonomie est étonnante Orchestral Manœuvres in offre une utilisation du grâce aux techniques Asus the Dark pour un concert 쑺 Haier est devenu bout des doigts mais aussi qui lui permettent qui sera donné au partenaire du 13e festival la possibilité d’utiliser un d’atteindre 10 heures de Summer Garden du film asiatique de 쑺 Pokémon Version Noire stylet pour des entrées fonctionnement. L’U36 est le 5 septembre, au parc Deauville, se déroulant du & Blanche : le jeu de rôle plus précises. Il est aussi habillé d’un alliage d’expositions de Berlin. 9 au 15 mars. Un début Pokémon version Noire ou possible d’utiliser un d’aluminium et de dans une stratégie de Blanche sur Nintendo DS clavier externe connecté magnésium ultra léger 쑺 Rendez-vous à Hong partenariats dans le introduit une cinquième en Bluetooth. L’Eee Slate pouvant endurer les Kong : du 13 au 16 avril monde des arts et de la génération de Pokémon EP121 embarque 32 ou 64 rigueurs de tous les prochain, l’édition de culture qui s’inscrit dans composée de 156 Go de mémoire flash SSD, déplacements. printemps du Salon de « une exigence de qualité créatures originales ainsi l’Electronique de Hong ainsi que des valeurs de que des nouveautés telles Kong (Hong Kong créativité et d’innovation », que des combats à trois Electronics Fair) ouvrira souligne René Aubertin, contre trois ou ses portes. En 2010, PDG d’Haier Europe. l’alternance des saisons. 쐍 On pourra explorer une ce rendez-vous avait LOGITECH ET LA SOURIS TOUT TERRAIN permis à 2 300 exposants 쑺 BenQ, dont la filiale AU région inédite en 3D pour de présenter leurs Optronics est le numéro 3 traquer la team Plasma produits à leurs très mondial des fabricants tandis que de nombreuses nombreux visiteurs, venus d’écrans LCD, a dévoilé des fonctionnalités on line des quatre coins de la dalles à alignement permettront d’interagir planète. Cet événement vertical. Elles sont pour avec des joueurs du est l’un des plus l’heure proposées sur des monde entier. importants au monde en moniteurs, leur principe termes de sourcing pour apportant une luminosité 쑺 Appslib, le magasin de nombreux et un angle de vision, un proposé pour les tablettes professionnels, dont des rendu des couleurs et Archos, s’enrichit de trois acheteurs d’enseignes et même des noirs nouvelles applications de centrales. extraordinaires (une utiles avec : Relay.com, pierre dans le jardin du pionnière sur la presse plasma). L’angle de vision numérique en France. de 178° en vertical et Véritable kiosque horizontal devrait séduire numérique Relay.com les utilisateurs. donne accès à plus de 400 magazines et 200 éditeurs 쑺 Klipsch, groupe racheté partenaires aux Logitech dévoile sa nouvelle souris Wireless Mouse 쑺 Asus a présenté WAVI début 2011 par Audiovox a détenteurs d’une tablette M515 qui fonctionne sur des surfaces originales. En Xtion, premier système de dévoilé une nouvelle Internet de la firme effet, alors que la plupart des souris n'aiment que les reconnaissance de gamme d’enceintes française. Arrive aussi surfaces rigides, la M515 s'accommode de surfaces mouvements pour PC. baptisé « Synergy ». Huit Lexpress.fr pour accéder à molles, comme un accoudoir, une couverture, une Il faut prononcer cela nouveaux modèles la toute l’information en couette, etc. De quoi cliquer sur un canapé ou dans un « ouai-vi-ac-tion ». Ce composent dont temps réel et enfin, Alert lit ou ambiance assimilée. Et qui sait si elle ne réjouira système est destiné au jeu 3 colonnes (F-30, F-20, F-10), Machine pour maîtriser les pas quelques créatures folles de la messe ? vidéo (et apporte un une bibliothèque (B-20), réseaux sociaux et fonctionnement de style deux centrales (C-10 et 20) l’information temps réel. 쐍 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 19 왘왘 DVSM-I N F O S 쑺 Le site TNT-Sat a fait nouvelle gamme dédiée, J&K Car Electronics, et conduite d’un radars régulièrement peau neuve. Totalement avec plusieurs étuis qui Kenwood Corp, spécialisée automobiliste, et aller mise à jour repensé dans son design, font aussi office de dans l’audio et les jusqu’à jouer le rôle de sur le site de la marque. il offre aussi plus support à la machine télécommunications. « boîte noire », ou d’informations, dans de Apple, grips et protections Cette fusion doit être enregistrant et restituant nouvelles rubriques, d’écran. Petit chouchou achevée en octobre 2011, ce qui a pu provoquer un une manière de faciliter de la rédaction, la nouvelle mais elle n’empêchera pas accident. Un équipement l’aide aux consommateurs, gamme de supports Folio la production de se qui est appelé à 쑺 Parrot innove au moment des qui permet de passer d’un poursuivre avec les deux s’implanter à haute dose avec son Asteroid, un futurs passages mode lecture vidéo à la marques JVC et Kenwood. dans l’automobile, et sur autoradio qui fonctionne au tout numériques saisie du clavier en un tour lequel nous reviendrons sous Android. (www-tntsat.tv). de main. Comme tous les 쑺 Mio a présenté une prochainement. Connecté à un dongle GPS produits de la marque, camera embarquée pour 쑺 Autobacs, société cette nouvelle gamme automobiles. Placé à l’aide 쑺 Le GT34 Takara est l’un (d’un opérateur de japonaise dont la branche s’illustre par un design d’une ventouse sur le des derniers nés du télécommunications sans française a été créée en solide et polyvalent ainsi pare-brise, cet instrument catalogue du fournisseur préférence), il permet 2001, et qui a repris voici que par des matériaux de qui fonctionne en haute niçois, affichable au prix d’accéder à des services quelques années le réseau choix. résolution, ce « Drive record de 59 euros. Le 3,5 tels que la géolocalisation Recorder », intégrant pouces extra fin très (avec par exemple Parrot- Eldorauto, annonce avoir (fourni) et à une clé 3G renoué avec les bénéfices. 쑺 Numéricable a lancé un antenne GPS et haute résolution dispose Maps), de l’information Cette enseigne, qui service de location VoD gyroscope, peut analyser d’une cartographie (trafic, avertisseurs de compte 11 points de vente (Video on Demand, ou toutes les phases de la Navteq et d’une base de radars) tout en dont 10 en région vidéo à la demande) parisienne mène une accessible pour ses stratégie recentrée sur la abonnés via leur qualité de la relation avec ordinateur. Une fois l’acte les clients, et une de location effectué, les disponibilité des stocks abonnés peuvent sur laquelle Christian visionner le programme Dréan, son directeur choisi sur leur téléviseur, général, place une quand ils le souhaitent. attention appuyée. Une cinquantaine de permettant aussi l’utilisation classique d’un Les équipes programmes 3D sont 쑺 Sagemcom a complèté accessibles parmi les sa gamme de décodeurs 15 000 contenus de cette TNT évolutifs avec son DT offre de VoD. L’opérateur a 520 PB, qui dispose d’une aussi lancé le premier fonction magnétoscope « triple play » avec, pour numérique et lecteur 29,90 euros par mois, prix multimédia via prise USB. client, les appels en illimités vers les mobiles. L’offre s’appelle i-TNT Mobile, démarre le 10 mars, et se place aux côtés de l’offre NC Box + mobile (37,90 euros par mois). 쑺 La holding JVC-Kenwood 왘 Jean Marie Culpin a été nommé directeur marketing d’Orange. Après avoir rempli les fonctions de directeur marketing des Mobiles en France depuis 2008, il a désormais pour mission de définir et mettre en œuvre la stratégie marketing du groupe. 쐍 autoradio. Nous reviendrons sur cet équipement à vendre en France dès le premier trimestre 2011. 왘 Delphine Ernotte a été nommée directrice exécutive d’Orange France. Elle s’est vu confiée par Stéphane Richard, l’entière direction opérationnelle d’Orange France. Ayant rejoint France Télécoms en 1989, elle avait assumé différentes fonctions, dont récemment la direction de la communication et du sponsoring France, (2006) et la direction commerciale France (2008). 쐍 왘 Philippe Cullimore a été nommé Directeur Général chez Kodak EMEA. Il était auparavant Directeur commercial pour cette même région. Il aura pour mission d’améliorer les activités et résultats de la société dans tous les secteurs. Il s’efforcera en particulier à stimuler croissance et rentabilité dans le domaine de l’impression à jet d’encre (la firme revendique 20 % de parts de marché sur ce secteur en UK). 쐍 쑺 Takara a dévoilé l’autoradio Multimédia CDV1587 BT, dont les deux dernières lettres nous indiquent la présence du Bluetooth. Avec un écran de 17,7 cm de diagonale (7 pouces) motorisé, cet ensemble lit DVD, CD, CDRW, CD audio, les a annoncé qu’elle allait 왘 Gréogory Jegou Country 쑺 Nouveaux accessoires fusionner trois entités Belkin pour iPad 2 : à séparées dans la peine dévoilé à la presse perspective d’en et au monde que l’iPad 2 rationaliser le d’Apple fait déjà l’objet de fonctionnement. Cette l’attention des marques opération concerne Victor d’accessoires spécialisés. Co. of Japan (autrement Belkin est ainsi l’une des dit, JVC), l’unité dédiée à premières à présenter sa l’électronique embarquée Manager France de Medion. Il pilote la filiale française de ce fournisseur d’outre-Rhin dont il était directeur commercial. Il succède ainsi à Vincent Redon, parti vers d’autres destinées. Grégory Jegou, 40 ans, avait rejoint Medion en 2001, après avoir assumé diverses responsabilités au sein de la société Guillemot. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 20 fichiers MP3, possède un slot SD, une prise USB, et accepte différentes connexions, dont celle avec une caméra de recul. Un boîtier GPS optionnel peut-être ajouté. Positionnement : 249 euros. 쐍 R E N D E Z - V O U S Nous ne sommes pas encore à la veille de l’édition 2011 du rendez-vous rituel que les professionnels se donnent chaque année à Monaco, mais déjà, ce moment fort se met en place, comme nous le confirme Laurent Eydieu, qui répond aux questions de DVSM. MedPi 2011 : Initiatives et animations DVSM - Nous sommes encore au cœur de l’hiver, mais déjà, le MedPi 2011 se profile à l’horizon. Avant d’évoquer cette nouvelle édition, et avec le recul, quels commentaires vous inspire le MedPi 2010 ? Laurent Eydieu : - Mieux que d’une inspiration, je peux vous parler de l’expérience que nous vivons au quotidien avec nos clients et partenaires qui participaient au MedPi 2010 et que nous rencontrons depuis l’automne dernier pour bâtir 2011. Le MedPi 2010 constitue un socle solide pour bâtir cette prochaine édition. La majorité des acteurs présents en ont tiré de bons bénéfices et envisagent avec enthousiasme et confiance l’édition à venir. Cet enthousiasme et cette confiance se retrouvent tant dans les idées et les conseils qu’ils nous communiquent pour enrichir le MedPi 2011 que dans les cahiers des charges sur lesquels ils nous sollicitent. Le MedPi 2011 se nourrit d’une édition 2010 réussie et y puise une nouvelle énergie. DVSM - En 2011, les dates de l’évènement ont été légèrement avancées. De ce fait, il se tiendra avant le Grand Prix de Monaco et le rush classique lié à la fin du Festival de Cannes. Ceci aura-t-il des conséquences pratiques en termes de logistique ? LE. : - Monaco a toujours apporté une attention particulière aux conditions d’organisation et de vie des acteurs investis sur le MedPi. Malgré le caractère événementiel extrêmement important que revêt le Grand Prix de F1 en Principauté, le MedPi a toujours eu les espaces, les services et leurs conditions d’utilisation et d’accès en nombre et qua- Laurent Eydieu, directeur de la Division Nouvelles Technologies chez Reed Expositions France, évoque l’édition 2011 du MedPi. lité suffisants. S’éloigner de ces événements soulagera de quelques contraintes mais dans le fond, les participants y verront peu de différence. DVSM - Cette nouvelle disposition dans le calendrier aura-t-elle d’autres effets, et répond-elle à des souhaits des participants ? LE. : - Pour rappel, pour 80 % des fournisseurs et pour 89 % des acheteurs, les dates de l’an passé, soit la dernière semaine de mai, convenaient. Nous remontons seulement d’une semaine en 2011, mais cette seule semaine gagnée semble satisfaire les plus critiques, puisqu’ils y trouvent l’avantage de mieux gérer sur le MedPi le back to school 2011. DVSM - La saison 2010 a été marquée par des scores records sur de nombreux produits, une amorce de fin de crise, et aussi par une nouvelle métamorphose des attentes du public, liée pour beaucoup au succès des smartphones et à l’apparition des tablettes.Alors que nous ne savons pas Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 21 encore ce que nous réserve le premier semestre 2011 en termes de résultats commerciaux, sentez-vous déjà dans vos approches des participants l’influence de ces nouveaux facteurs ? LE. : - Sans aucun doute. Le marché propose à son public énormément d’innovations cette année. Cela touche tous les grands secteurs, avant tout les télécommunications et la mobilité mais aussi la TV. IT, télécoms et EGP portent chacun leur lot de véritables nouveautés créatrices de valeur et d’évolution des usages. Passé le CES, le MedPi sera, pour l’ensemble du marché français qui y est réuni, le moment clé pour préparer un second semestre lourd de promesses et d’opportunités. DVSM - Pour ce qui concerne le MedPi 2011, pouvez-vous déjà dévoiler ou évoquer d’autres initiatives dans l’organisation, le déroulement ou d’autres aspects de l’évènement ? LE. : - Nous avons quelques projets importants et nouveaux dans l’organisation du MedPi cette année. Sans pouvoir vous dévoiler nos petits secrets, je peux simplement vous dire que pour ceux qui seront sur le MedPi le vendredi, des moyens originaux seront déployés pour créer un moment très agréable, toujours au service des relations d’affaires. Pour ce qui concerne la mission du MedPi de valoriser les marchés et leurs acteurs, outre les 2 événements que nous animons, qui sont les Mobiles d’Or et les Images d’Or, des opérations originales seront créées sur le salon, visant les acteurs des contenus et aussi de l’audio. Permettez-nous cependant de ne pas aller plus loin dans les détails de ces nouveautés qui seront concrètement dévoilées début avril. 쐍 Propos recueillis par Yves Dupré E V É N E M E N T S LasVegas : Martingales numériques ! Comme de coutume,la saison 2011 a pris son envol,ponctuée par des évènements professionnels d’importance planétaire.De quoi tracer les grandes lignes d’une très prochaine vie au quotidien dans les rayons des points de vente.Première étape :le désert du Nevada,son sable,ses cailloux,ses tables de black-jack et son lumineux show numérique ! Qu’aurons-nous à vendre cette année et même, qu’aurons-nous de très puissant à montrer aux chalands, susceptibles de les faire craquer sous l’effet de la motivation ? Est-ce bien la question que se posent tous ceux qui ont fait le petit périple les conduisant cette année de Las Vegas à Barcelone ? Ou s’interrogent-ils plutôt sur la manière dont certains géants pourraient en écraser d’autres ? Qu’on le Le CES attire de nombreux métier, dont la photo (Canon) et réussit à fédérer l’ensemble des segments du numérique. Téléviseurs, 3D, mobiles, smartphones : le show est global. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 22 veuille ou non, il y a une facette de lutte entre les mastodontes de l’industrie qui ne peut que passionner les professionnels, et pourquoi pas le public. Encore que... Las Vegas : la foule écoute les discours de Steve Ballmer, patron de Microsoft. Chacun défend ses couleurs, même ceux qui en affichent une de plus que la moyenne. Le soleil se lève, un peu à la peine. Même dans le Nevada, l’hiver, c’est l’hiver. Sous les plafonds sombres et brumeux des salles de jeu, des parieurs au long cours n’ont pas vu la nuit passer, et ne s’aperçoivent pas davantage de ce matin encore endormi où l’électronique numérique attaque sa nouvelle année. Un démarrage au grand calme. Les années précédentes étaient placées sous le signe de la crise. Il y avait eu 2009, avec les annonces de contre-performances en rafales qui servaient de toile de fond à tout ce petit monde piégé par les conséquences d’un système économique mondial totalement désarticulé. Puis vint 2010, avec une sorte d’esprit de revanche sur les évènements, la 3D étant, en filigrane, déjà mise en place pour remettre les consommateurs sur la voie de l’émerveillement. Désormais, le monde du numérique prend appui sur seulement deux rendezvous majeurs : celui de LasVegas, et celui de Berlin. Le show américain, situé en début d’année, a un profil prospectif que lui confère sa place dans le calendrier, encore loin des moments forts de la saison. Celui de Berlin se fait plus concret, plus au contact avec les réalités terre à terre d’une période forte qui s’amorce. Mais l’IFA perd doucement des atomes de son épine dorsale. Le vieux salon de la radio berlinois n’accroche décidément pas réellement les nouveaux créneaux. La photo, les télécoms, le jeu, l’IT, tout cela ne parvient pas à se faire une place reconnue au pied de la tour émettrice à l’allure si célèbre. En revanche, le CES évolue dans un sens strictement opposé. Alors que l’exposition allemande doit se perfuser à l’électroménager pour conserver son calibre et surtout vendre les Aucun grand constructeur ne manque à l’appel. mètres carrés de ses halls, celle de la capitale du jeu attire tous les sujets. Au point que cette année, et alors que la convention de la PMA (photo) et l’exposition qui l’accompagne sont reportées à la rentrée de septembre, les spécialistes de la photo numérique n’ont absolument pas hésité à montrer ce qu’ils pouvaient dévoiler. Même si, pour certains, tout cela arrive un peu trop tôt, pour les lancements de printemps. On vous montre tout sauf... Car voici bien l’autre revers d’un salon qui se tient de bonne heure et qui nous rappelle qu’avant l’heure, ce n’est pas l’heure. Les moyens de communication conduisent en effet à des réflexes nouveaux qui se propagent. Une nouveauté annoncée un jour à Tokyo ou à Séoul est connue de la planète entière - du moins pour les professionnels - dans les heures qui suivent. Quelques jours suffisent à lui donner presque l’allure d’un objet du passé. Entre groupes industriels, comme depuis toujours, on s’observe, on s’épie, prêt à répliquer. Jeu de vitesse et de lenteur à la fois, dont le moment ultime n’est pas l’annonce aux médias mais l’entrée dans les rayons, face aux consommateurs. Alors, comment dévoiler ses armes les plus efficaces et les plus pertinentes quand on est encore si loin des premières vérités sous l’œil sans pitié du consommateur (qui n’arrive lui-même qu’après le regard pointu de l’acheteur de la centrale ou du point de vente) ? Alors il y a des nouveautés plein les stands au CES 2011, mais on le sait aussi, elles ne sont pas toutes là. Beaucoup d’écrans, beaucoup de 3D, beaucoup de tablettes, beaucoup de tout, mais dans Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 23 une ambiance calme, façon année de transition. L’explosion de la 3D n’ayant pas encore eu lieu (ce qui est finalement assez normal, une fonction de ce genre demandant quand même un peu de temps pour que l’utilisateur éprouve à son égard une motivation profonde), on remet la tâche sur le métier. De tous côtés, la saison s’annonce comme une période de consolidation, de confirmation. De surcroît, tout est imprégné d’une ambiance calquée sur le marché local, ce qui est très logique. Le CES 2011 a presque laissé un arrièregoût insipide, « une petite cuvée » explique un visiteur qui revient de cette lointaine Amérique, et qui reprend soudain contact avec notre réalité dans l’interminable (surtout minable) file d’attente pour franchir l’étape de la PAF de Roissy. Las Vegas n’était qu’un rêve. On va maintenant s’occuper des soldes tout en regardant les résultats droit dans les yeux. Vivement qu’on s’envole pour Barcelone. C’est moins loin, les télécoms sont porteuses, et si les nouveautés se font plus discrètes, au moins, la Catalogne pourrait nous donner quelques bouffées printanières. C’est toujours ça ! 쐍 Retrouvez des échos et des nouveautés du CES 2011 sur 왘왘 E V É N E M E N T S MobileWorld Congress 2011 : Les mobiles au sommet Attention : virage ! Si la bataille pour les nouveaux outils que sont smartphones et tablettes a pris une ampleur sans précédent à Barcelone,s’annoncent aussi et même surtout de nouveaux défis pour les enseignes.Entre équipements, opérateurs et usages accessibles, les arguments se multiplient. L’appétit des clients va devenir difficile à piloter. Reviendrons-nous à Barcelone ? En 2012, la réponse est positive. Mais dès l’année suivante, rien n’est certain. Les organisateurs de cette immense réunion au sommet du segment le plus vigoureux du monde numérique ont remis en question le lieu où se tiendra ultérieurement le Mobile World Congress : à nouveau Barcelone ou alors Munich, Milan ou... Paris.Verdict d’ici quelques mois. Ce suspense plante bien le décor pour l’entrée dans une nouvelle période, pour ne pas dire une ère nouvelle. A y réfléchir avec un peu de recul, le spectacle offert par le salon de Barcelone avait même un parfum de changement bien plus marqué que celui du CES. Smartphone et tablettes s’annoncent effectivement comme des outils de conquête de la vie quotidienne à venir, des instruments prêts à donner un véritable coup de turbo à toutes les innovations de la génération numérique qui ont pourtant déjà changé tant des choses autour de nous depuis l’an 2000. superbement ignorée par l’essentiel du monde des télécommunications (constructeurs et opérateurs étant dans une même absence de réactivité il y a trois ans), la réponse à l’avènement des tablettes a été bien plus rapide et vigoureuse. L’iPad n’aura eu que quelques mois de répit pour vivre seul sa vie de pionnier, sur un ton En Catalogne également, les records d’affluence sont battus. Avalanche séductrice Si l’irruption d’un smartphone et d’un acteur pas comme les autres (en clair, l’arrivée de l’iPhone) avait été dans un premier temps littéralement incomprise et Barcelone : la foule écoute les discours de Steve Ballmer, patron de Microsoft. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 24 quelque peu impérialiste propre à ce fournisseur et que n’apprécient que très modérément les enseignes. Aujourd’hui, tous les industriels importants de la planète ont ou dévoilent une offre concurrentielle pertinente sur le créneau du duo smartphones - tablettes. La réplique est même extrêmement riche, nourrie par des arguments propres à remettre plus que jamais au centre de l’actualité la motivation de la clientèle pour des modèles bien précis. Il va y avoir des locomotives, des chouchous, des coqueluches pour amateurs, et des consommateurs qui vont entrer dans les points de vente avec une formulation dominante : « je veux celuilà ! » Le tout sur fond de bataille pour des systèmes d’exploitation au moyen desquels les acteurs tentent la plus chimérique des quadratures du cercle : devenir à la fois le plus standard possible, pour ne rien abandonner du marché, tout en restant l’original qui ne se désoriginalisera jamais, celui qui rend les autres peu ou prou dépendants. Les professionnels du terrain connaissent bien ces situations, dans lesquelles les industries hard et soft se bagarrent à un niveau qui ne touche guère le consommateur, celui-ci cherchant seulement à se rassurer sur les usages auxquels il pourrait avoir accès ou pas. Le Galaxy S II, vedette de la gamme Samsung, entre en scène Smartphones et tablettes : Samsung mène l'offensive La nuit est tombée sur la colline de Montjuic. A quelques pas du stade Olympique de Barcelone, des invités sont arrivés par centaines. Le MWC n’ouvrira ses portes qu’au lever du jour, mais représentants des médias et partenaires multiples de la firme coréenne participent à ce qui ressemble fort au coup d’envoi de l’événement. Après une certaine attente, pour ne pas dire une attente certaine, le spectacle commence. Finalement, ce n’est pas seulement le coup d’envoi d’un événement consacré aux mobiles, mais celui d’un match face à un adversaire dominant mais absent. En lever de rideau, un orchestre distille une musique alerte, quelques-uns des musiciens abandonnant leurs instruments pour continuer à jouer sur des tablettes. Ces dernières ne seront cependant que très brièvement évoquées, en fin de spectacle. Le message est bien passé, bien compris, le cœur de cible (et le gros du marché) se situe sur les smartphones, au moment où le Galaxy S a été vendu à plus de 10 millions d’unités. Place donc à la vedette : le Galaxy S II. Et sur ce plan, il est clair que Samsung n’a pas fait les choses à moitié. Chaque élément constitutif, chaque détail, chaque reflet ont été ciselés pour être au-delà, au-dessus, mieux, plus que qui vous savez. Epaisseur : 8,49 mm. On ne plaisante pas avec la précision. Ni avec les composants mis en œuvre. Pour animer la machine, un processeur « double cœur » (ou double noyau, qui serait une traduction moins affective mais plus juste du « dual core »), composant maison qui permet à l’ensemble de travailler cinq fois plus vite qu’un « simple cœur » courant du marché. Pour l’écran, pas davantage de concession : il s’agit d’un « Super Amoled Plus », qui ne se contente pas d’afficher des images superbes. Il est aussi moins encombrant et moins gourmand en énergie qu’un écran classique de taille similaire. Les clients apprécieront ce qui se traduit par un argument très concret, une autonomie de fonctionnement très étendue. D’une manière encore plus technique et pour ceux qui comprennent ce langage, ce qui n’est pas toujours le cas des clients dans un rayon de mobiles, l’appareil est un « HSPA+ » qui accepte un débit de 21 Mbps, de quoi absorber des flux de données abondants sans sourciller. Tout cela et encore beaucoup de choses relèvent de ce que l’on appelle le « hardware » pur. Dans le sens applica- Des arguments à foison : avant l’été, le produit sera en magasin. tif, le cocktail prend des proportions encore plus impressionnantes. Le téléchargement et l’installation des applications sont gérés dans une ergonomie modèle. Une place toute particulière a été dédiée pour l’accès à l’édition passée du papier au numérique. Livres, magazines et autres publications seront lisibles dans un confort visuel optimal, tout comme l’accès aux titres. Pour la navigation, l’utilisateur sera donc dans un univers proche de celui de son PC habituel. Autre perspective tout de même un peu décoiffante : une possibilité de traduction à partir de la reconnaissance vocale. En osmose avec l’univers audio-vidéo Le Galaxy S II ne limite cependant pas ses ambitions au seul chapitre de la « smartphonie ». Il entre aussi de plain-pied dans l’univers audiovidéo et multimédia de l’utilisateur. La panoplie des arguments de vente entre par ce biais dans une sorte de second univers et rend le produit motivant non seulement pour son client potentiel, mais aussi pour toute la famille. A l’aide d’un capteur de 8 mégapixels, il capture de la vidéo en Full HD 1080p et bien sûr des photos. Le tout pouvant être transmis sans le moindre câble (Wi-Fi) à un téléviseur, une imprimante... Toutes les fonctions « riches » sont articulées autour de quatre « hubs », un pour les usages sociaux, un pour l’activité du livre ou édition électronique, un pour la musique, un pour le jeu vidéo. Cela n’étant qu’un rapide résumé pour un smartphone dont le fournisseur souhaite qu’il procure à ses adeptes « un vécu plus ample, meilleur, plus brillant, plus rapide », de tout ce que les télécoms multimédia d’aujourd’hui permettent. Le produit devrait être disponible avant l’été, et se prépare à être l’un des best-sellers dans les ventes de fin d’année. Tout comme la tablette, brièvement évoquée au cours de cette entrée en matière de l’évènement catalan, mais qui se place exactement dans le sillage du nouveau smartphone, côté arguments et performances. A coup sûr, nous en reparlerons. Samsung donne le ton : enlevé, dynamique, harmonieux. 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 25 E V É N E M E N T S NAVTEQ : DE LA NAVIGATION AUX APPLICATIONS QUOTIDIENNES Dans le hall principal de l’exposition de Barcelone, le stand Navteq s’est installé aux côtés des plus gros acteurs du marché. Avec à l’esprit un élément encore tout nouveau et d’importance : l’option de Nokia pour l’adoption de Windows 7 Mobile. « C’est une annonce très importante qui a été faite avant-hier », commente Marc Guérin, directeur Europe Channel Sales Consumer de Navteq. Tout en soulignant que Navteq, propriété de Nokia, reste une entité indépendante du géant finlandais, il met en exergue l’importance de cette décision entre le n° 1 mondial des mobiles et la firme qui assure l’exploitation d’une écrasante Marc Guérin, directeur majorité d’ordinateurs. « Nous travaillons d’ailleurs depuis longtemps Europe Channel Sales avec Microsoft, qui entre autres utilise la cartographie Navteq dans son Consumer de Navteq. moteur de recherche Bing ». Outre les perspectives de cet accord, le spécialiste des bases de données géographiques se trouve au cœur de l’univers des smartphones, tablettes et autres outils communicants dans le rôle d’un contributeur de plus en plus important pour de multiples applications. Pour cela, des outils très performants ont été développés, comme Navteq True, dévoilé lors du dernier printemps. « Ce système de collecte d’informations permet de capturer 1,3 million de données 3D à la seconde » explique Marc Guérin, qui précise que cet outil complète la méthode de capture plus classique, pour laquelle la firme fait travailler dans tous les pays de nombreux géographes locaux, qui ont en charge l’actualisation des données concernant les infrastructures routières. Avec Navteq True, système qui en outre se charge d’éliminer les personnes (protection de la vie privée) des vues collectées, la base enrichie de données en 3D, notamment dans les zones urbaines, « On va jusqu’à pouvoir connaître les dimensions des édifices au centimètres près. » En aval de cette spectaculaire récolte d’informations, les clients de Navteq développent des applications sans cesse plus étonnantes. « Observez ce que propose Route 66 avec Samsung et Follow-me » recommande aussi Marc Guérin, à propos d’un soft dans lequel un véhicule virtuel se place sur l’écran de l’utilisateur comme s’il le précédait sur son itinéraire, le conducteur n’ayant plus qu’à suivre cette voiture qui lui ouvre la route. Les firmes adoptant la cartographie Navteq se multiplient, comme Logicom, pour ses Mappy ou encore Takara, parmi bien d’autres. Côté applications, c’est aussi une collection de plus en plus dense qui se constitue, de son réseau publicitaire Location Point, pour diffuser des contenus publicitaires ciblés sur des utilisateurs se rapprochant d’une destination choisie, à Natural Guidance, une navigation s’appuyant sur des repères concrets (« tournez après la maison bleue... »), en passant par Traffic (circulation), Discover Cities (utilisable à part entière en transports en commun ou à pied), etc. Nous n’en sommes plus à la simple navigation, « mais aux utilisations quotidiennes », indique Marc Guérin ajoutant : « notre travail consiste justement à former le plus grand nombre possible de vendeurs dans les points de vente pour qu’il se familiarisent Navigation : une nouvelle dimension. avec la mise en avant de toutes ces fonctionnalités ». Voilà qui n’est pas sans rappeler ce que l’on avait observé voici 30 ans quand la guerre des formats de magnétoscopes en était à sa phase aiguë. Les amateurs de vidéo en cassette se fichaient un peu des qualités des différents systèmes, s’attachant surtout à savoir s’ils pourraient, oui ou non, voir tous les films avec Jean-Paul Belmondo.A ce petit jeu, c’est rarement la meilleure technique qui remporte la victoire, mais celle qui semble la plus durablement universelle. Le VHS, moins per- formant que le Betamax, avait gagné. Phénomène qui s’est d’ailleurs reproduit en partie avec l’ordinateur et le poids pris par Microsoft avec Windows, jadis moins convivial que l’OS du Mac. La firme de Bill Gates a créé « le » standard de cette façon. Dans le domaine des instruments qui vont entrer dans la vie quotidienne des clients, la bataille des OS n’est en rien terminée. Bien au contraire. Apple, l’absent de Barcelone (les absents n’ont-ils pas toujours tort ?) est désormais bien Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 26 RIM surfe sur un succès que certains observateurs considèrent comme inattendu. HP : arrivée d’une tablette capable de se mesurer à la coqueluche du marché, notamment outre-Atlantique. concurrencé par Androïd. Mais l’annonce de Nokia, toujours numéro un mondial des mobiles, d’adopterWindows 7 Mobile remet bien des choses en question. Dans le Tour de France, cela serait interprété comme l’initiative de quelques leaders attardés se décidant à mener ensemble une contre-attaque. Dans la compétition dont nous ne pouvons qu’être spectateurs, l’immense domination deWindows dans l’univers de l’ordinateur n’est pas un argument négligeable.Il faut aussi observer ce qui se peut se produire du côté de HP, avec son propre système d’exploitation, le WebOS,héritage précieux récupéré grâce au rachat de Palm, le pionnier du PDA, Séquence découverte, Motorola. ancêtre authentique de la tablette et du smartphone. Du reste, quand le smartphone commençait à être annoncé par des observateurs avertis, n’était-il pas régulièrement défini comme la réunion d’un téléphone mobile et d’un PDA (Personal Digital Assistant) ? La genèse de l’initiative d’HP induit un élément nouveau car la marque va bénéficier d’une image très familière aux utilisateurs d’outreAtlantique, et d’un statut de contre-pouvoir bienvenu face à une firme à la pomme croquée qui, par moment, semble avoir une si haute idée d’elle-même qu’elle devient insidieusement sa propre concurrente. Ce qui est important de retenir de ce salon de Barcelone, pour les professionnels du terrain dans l’Hexagone tient dans deux axes. Le premier est une conception des produits propre à susciter de véritables envies chez les consommateurs. Un atout à ne pas négliger pour qui souhaite monter en valeur. On peut vendre des choses chères aux utilisateurs,dès l’instant où ceux-ci sont pris d’une motivation, et la cuvée 2011 est une mine d’or dans ce sens. Mais il y a une condition à remplir : connaître les produits à la perfection, et être en mesure d’en montrer vite et bien les atouts. C’est un métier. Le second axe à retenir tient dans l’élargissement des usages, qui s’installent dans un nombre sans précédent de domaines. Ce qui se traduit par un élargissement de la cible. On va pouvoir ratisser plus large ! Et LG : Smartphones et tablettes osent la 3D Théatralisation 3D : LG fait forte impression. Sébastien Girard nous dévoile le premier smartphone 3D. « C’est une année de reconquête » affirme sans détour Sébastien phone, ou sur son smartphone, via la connexion HDMI ». Manœuvre Girard, de LG Electronics France. Sur le stand de du géant coréen à également possible avec la tablette. Le smartphone permet une visuaBarcelone, la cohue se presse pour voir en vrai de vrai « la » nou- lisation sans lunette, la tablette nécessitant cet accessoire. veauté du jour. Après avoir été pendant un moment un peu en marge En outre, « cette 3D, l’utilisateur va pouvoir la partager, avec ses de la tendance, LG engage une offensive sans ambiguïté : « Nous arri- proches, et aussi grâce au partenariat stratégique que nous avons vons pour 2011 avec une belle gamme de smartphones. Nous avions conclu avec YouTube 3D. YouTube va reconnaître automatiquement les lancé en janvier, à Las Vegas, l’Optimus Black, un smartphone très fin, contenus 3D capturés avec un Optimus ». Dans ce même esprit des léger, avec une luminosité d’écran exceptionnelle. Nous avons aussi partenariats, Sébastien Girard mentionne aussi celui construit avec lancé l’Optimus II X, qui était le premier smartphone animé par un pro- Gameloft, éditeur de jeux pour mobiles. « Le smartphone 3D de LG cesseur dual core ou double cœur, apportant puissance, rapidité, et un sera livré avec trois jeux. Depuis plus de 10 ans, on parlait de la convertemps de réaction hallucinant ». Au MWC, le constructeur met réelle- gence. Elle se manifeste ici totalement », insiste Sébastien Girard, tout ment le turbo , avec « deux premières mondiales, souligne Sébastien en indiquant que ces produits, à vendre en France dès la fin du mois Girard. Nous avons d’abord dévoilé l’Optimus 3D, le premier smart- d’avril, seront supportés par des dispositifs de communication phone en 3D et l’Optimus Pad, première d’ampleur. De la publicité TV aux initiatives tablette 3D du marché ». Et de commenter : sur les points de vente, rien ne va être « LG veut clairement se positionner comme négligé, « pour pouvoir donner aux consominnovateur et précurseur. Nous avons la mateurs l’opportunité d’entrer de manière volonté de devenir l’acteur principal du segconcrète dans l’expérience 3D. Expérience ment des smartphones ». Ces deux nouveauqu’il vivra dès la prise en mains, en découtés révélées le premier matin du premier jour vrant l’interface spécifique 3D développée du salon arrivent avec des arguments. « Avec pour ces équipements. l’Optimus 3D, le consommateur va pouvoir « Les distributeurs auxquels nous avons précapturer de la 3D en photo et en vidéo, sans senté les produits ont unanimement eu des même s’en apercevoir, devenant un peu le réactions très positives, satisfaits en outre de Monsieur Jourdain du relief. Il va pouvoir nous voir venir avec la volonté de jouer les Avec ses deux premières mondiales, la firme aussi visualiser ses images 3D sur son télépremiers rôles ». entend se hisser parmi les leaders du créneau 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 27 E V É N E M E N T S HTC, SUR TOUS LES FRONTS... HTC se porte résolument bien, après l’annonce au Mobile World Congress de plusieurs nouveaux modèles de portables, dont les HTC Desire, le Wildfire ou encore le HTC Incredible, la marque faisait part de son partenariat avec Facebook.Ce dernier a pour but de développer les HTC ChaCha et Salsa, deux « Facebook smartphones » qui sortiront au mois d’avril. Concrètement, les deux terminaux disposent d’un bouton Facebook, ils seront alimentés en direct des mises à jour de l’environnement Facebook de l’utilisateur via l’émission d’une légère lumière. Les terminaux fonc- tionneront sous Android 2.3.3 avec l’interface utilisateur HTC Sense. Profitant d’un écran tactile de 2,6 pouces (480x320), le ChaCha dispose d’un clavier physique, à l’inverse, le Salsa s’avère entièrement tactile avec un écran de 3,4 pouces (480x320).Et pour clore le bal de ses annonces, voici la HTC Flyer, première tablette du groupe, aux dimensions de 195,4 x 122 x 13,2 mm, pour un poids d’environ 415 grammes, le tout dans un châssis en aluminium unibody. L’écran tactile de cette solution de 7 pouces offre une résolution de 1024 x 600 pixels.En matière de connectivité, on retrouve le 3G+, le WiFi 802.11n et le Bluetooth 3.0. La Flyer intègre également deux capteurs, un de 1,3 mégapixel en façade et un autre de 5 mégapixels avec autofocus au dos.La Flyer sera initialement proposée avec Google Android 2.4 (une mise à jour vers la version 3.0 arrivera plus tard). HTC proposera également plusieurs applications intéressantes, comme OnLive (jeu vidéo), Scribe ou encore Skype. 쐍 même tous azimuts, de l’audio-vidéo aux réseaux sociaux, du livre électronique à la photo et la vidéo 3D, du guidage aux jeux vidéo, etc. Il y a même de quoi faire venir au monde des télécommunications mobiles des prospects qui jusque-là n’avaient pas été réellement motivés par autre chose qu’une simple téléphonie à glisser dans la poche. Barcelone aura provoqué une sorte de cristallisation majeure dans l’articulation entre l’électronique grand public d’hier et le monde numérique de demain : celle d’un monde qui se transforme incroyablement. D’ailleurs, de nombreux observateurs du monde politique n’ont-ils pas souligné que les fameux réseaux sociaux avaient joué un rôle essentiel dans les changements intervenus ces dernières semaines dans des pays où le mot « liberté » ne figurait qu’en pointillés dans les dictionnaires ? 쐍 SONY ERICSSON N'ENTRE PAS QUE DANS LE JEU de conception réellement photo, de type Exmor R, de 8,1 mégapixels. Les images capturées en haute définition peuvent être vues directement sur un téléviseur via la connexion HDMI intégrée. Les deux smartphones exploitent la dernière version en date d’Android. Le Neo est à vendre dès le mois de mars, alors que le Pro arrivera en juin. Revenons à la nouveauté joueuse, en clair, l’Xperia Play, un téléphone qui est qualifié par le constructeur de « premier mobile à être certifié PlayStation ». L’inspecteur Quivoitout, qui nous aide dans certaines enquêtes délicates, nous signale au passage que si c’est le « premier », cela peut laisser soupçonner qu’il y en aura peut-être d’autres... En attendant, l’exercice est à la fois délicat et simple. Délicat, car tout en utilisant la marque PlayStation, il ne faut pas que cette nouveauté puisse un seul instant être assimilée à une console portable. Rien à voir, d’ailleurs, avec le profil, par exemple, de la PSP 2, dévoilée récemCe n’est pas une console, mais un vrai smartphone, ment et véritable nouvelle plate-forme aux performances impressionestampillé PlayStation. nantes, et... communicante. Mais simple, car la nouveauté n’est autre Attendu, puisque annoncé par Howard Stringer en personne (PdG de qu’un superbe smartphone sous Android, qui profite de la tendance Sony) et en… pointillés lors du salon de Barcelone 2010, la nouveauté montante des jeux sur mobiles pour y greffer un savoir-faire en matière joueuse a bien attiré le regard des médias, et pourtant, elle n’était pas d’exploitation ludique que l’on ne peut contester à Sony. la seule nouveauté de la maison. A ses côtés, deux smartphones sous L’ergonomie mixte smartphone-jeu est à l’évidence réussie, si l’on en juge par le succès auprès des joueurs sur le Android ont fait leur apparition. Le Xperia Pro stand du MWC. est destiné aux très nombreux utilisateurs qui Parallèlement, l’Xperia Play est donc aussi un souhaitent pouvoir faire usage d’un clavier smartphone à part entière, qui fonctionne « réel ». C’est donc un mobile de la famille avec la plus récente des versions d’Android, des « coulissants ». Dans son sillage, le Xperia possède un excellent écran tactile de 4 pouces, Neo apparaît avec des caractéristiques très permet des prises de vues photo et vidéo à proches du « pro », mais en design « Human, partir d’un capteur de 5,1 mégapixels, est Curvature », une forme étudiée afin d’assurer ouvert aux exploitations musicales et à une prise en main confortable et naturelle. l’ensemble d’applications de son système Tous les deux dotés d’écrans de 3,7 pouces, d’exploitation. Cette nouveauté arrive pour avec une qualité d’affichage de très haut Les nouveaux Xperia sont très séduisants. s’installer dans vos rayons dès le présent mois niveau, ils font la part belle à la photo et la Arrivée dès ce premier semestre. de mars. vidéo, étant en particulier dotés d’un capteur 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 28 Electronique de loisirs –Télécommunications Micro-multimédia – Image numérique – Loisirs interactifs 2 11 Repères et chiffres clés Evolutions, tendances, perspectives D O S S I E R S P É C I A L C H I F F R E S 2 11 Repères Pluie ou beau temps pour le monde numérique ? Crise économique, fluctuations de la consommation, mouvements sociaux : en 2010 comme de coutume, de nombreux facteurs extérieurs ont logiquement pesé sur le comportement des marchés du numérique et de l’électronique grand public. En préambule du dossier des chiffres 2011, voici le survol rapide d’un contexte général plutôt tourmenté. A trop examiner les détails intimes d’un marché, on en oublie de prendre en considération les conditions environnantes de son évolution. Mais à trop prendre de recul, c’est l’importance parfois déterminante des composantes les plus infinitésimales et même des plus modestes aléas qui s’estompe. Voilà ce qui pourrait être rappelé au moment de dresser un bilan complet des activités 2010. Une foule de chiffres qui devrait permettre de construire une année 2011 appuyée sur des repères objectifs, même s’il est objectivement impossible de faire la part des choses d’une manière exhaustive entre tout ce qui a pu influencer la marche des rayons. Tant d’imprévus peuvent faire bifurquer les volumes, le CA ou l’attitude de la clientèle que même l’analyse méticuleuse de tous les ingrédients d’une saison achevée ne permettrait à personne de s’engager avec certitude dans la stratégie idéale. Il reste donc, grâce à une observation sous tous les angles, à éviter de se fourvoyer dans les nombreuses explications hâtives entendues ici ou là. L’important est de ne pas tirer des enseiDistribution, Ventes & Services Magazine n° 95 30 gnements erronés, à la manière de ces commandants de bord qui, après avoir manqué leur atterrissage, se justifient en tentant de démontrer que la piste était mal placée. Les professionnels, fournisseurs ou distributeurs, connaissent bien tous les incidents inattendus qui faussent les prévisions. Nombreux sont les industriels ayant maintes fois vécu des fluctuations de devises qui renchérissaient des équipements pourtant très affinés dans leurs prix de vente « départ usine ». Tout comme ils sont nombreux à avoir vécu en partenariat avec les complications liées à des ruptures de stocks du fait d’un marché épuisant les réserves plus vite que prévu, des soucis graves avec quelque enseigne importante non livrée, ou encore, plus simplement, un début de catastrophe parce qu’un semi-remorque est resté coincé dans des embouteillages et a manqué le départ d’un avion cargo sur un aéroport asiatique. Les enseignes supportent aussi leur lot de mésaventures imprévisibles. Comme celles liées à une saison pourtant bien préparée mais qui se heurte soudain à des mouvements sociaux privant les clients de carburant pour venir jusqu’aux zones commerciales ou à une météo qui recouvre prématurément le pays d’une onctueuse couche de poudreuse. Cela ne vous rappelle rien ? Lorsque se dépouillent les listings de chiffres, plusieurs mois plus tard, que se froncent les sourcils sur des objectifs non tenus, tient-on réellement compte de ces grains de sable et de ces conditions particulières ? Ne se contente-t-on pas de rapporter les chiffres à une consommation globale, en oubliant que dans des circonstances imprévues, certains pro- duits peuvent être plus affectés que d’autres, du fait de changements de priorités dans les choix de la clientèle qui, elle-même face à l’imprévu, a très bien pu opter pour des achats de substitution. 2010 : la crise d’après-crise Les lecteurs qui disposent d’un peu de temps libre peuvent tenter une expérience consistant à explorer la presse de n’importe quelle époque, ne serait-ce qu’au long du 20e siècle.A tout moment, est évoquée une situation dite de « crise ». Ce mot étant probablement l’un des plus usités dans les gazettes, à travers les âges. Crises pétrolières, crises agricoles, crises monétaires, crises parlementaires, crises des matières premières, crises sociales, la palette est infinie. « Oui, mais cette fois-ci, c’est réellement une crise sérieuse » est en outre l’argument opposable en toutes circonstances à qui s’offusquerait de cet usage intensif. Nous voilà donc dans l’ambiance. 2010 devrait être une année de sortie de crise, celle de 2009, gravissime (et néanmoins anticipée par aucun Revenus par habitant dans quelques pays 90 000 80 000 70 000 60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000 0 e ue" ) ) ) ) 2) 2) 4) qu (1) rg (2 is (6) e (7) i (20 21 (22 n (2 ud (3 e (9 ubli ratiq 86) e( n s u n tar e s n n p o o U i a c U c S i g n Q emb Ré émo go (1 a ts Su me Ch Jap e du Fra u Eta llem "D Con ya Lux ré A o o R C du expert, si l’on met à part ceux qui, adroitement, annoncent régulièrement que « ça va craquer »). A la lecture des ventes de téléviseurs en France, les archéologues qui examineront notre civilisation dans quelques centaines de milliers d’années auront du mal à trouver les indices révélateurs de cette convulsion qui a pourtant profondément bouleversé le monde. Sans aller jusqu’à prétendre que tout va bien dans le meilleur des mondes dans l’Hexagone, rappelons quand même que celui-ci fait partie des cinq à dix pays au monde où les individus vivent le plus confortablement.Toujours 5e « puissance économique mondiale », la France affiche un PIB global (1) un peu supérieur à celui du Royaume-Uni, deux fois supérieur à celui de l’Espagne, plus de trois fois supérieur à celui de la Corée du Sud, quatorze fois plus important que celui de l’Egypte ! En termes de revenu par habitant, les statistiques du FMI montrent que les trois grands marchés européens (Allemagne, France et Grande Bretagne) se tiennent dans un mouchoir, à un niveau cependant nettement inférieur à celui Cette vision des revenus par habitant (entre parenthèses, le rang des pays cités dans le classement mondial sur ce critère des revenus) illustre bien des réalités concrètes que l’on oublie parfois, et qui ont une incidence sur l’économie de chaque territoire, ainsi que sur les stratégies commerciales des industriels. Symbole de la puissance pétrolière : le Qatar arrive en tête. Globalement, les nations productrices d’or noir « saignent » les pays consommateurs. Certains transforment à coups de millions de (nos) euros leurs déserts en petites Normandie. Mais ils nous achètent en masse nos avions gros porteurs : les ventes de TV Full HD dans les magasins de la région de Toulouse sont ainsi dopées par les emplois d’Airbus, mais freinées par le coût du carburant à la pompe pour se rendre à Portet-sur-Garonne ! Autre symbole : le Luxembourg, qui n’a ni pétrole, ni usine d’aéronefs, mais joue sur un autre double tableau. Défenseur d’une Europe homogène, le Grand Duché abrite une fiscalité si indolore qu’elle attire des revenus confortables en masse. Si dans les pays avancés, les niveaux se tiennent, on notera quand même que les USA se situent nettement devant l’Europe : pour un industriel, cette Amérique reste la cible prioritaire où les nouveautés un peu chères se diffusent plus vite que sur le Vieux Continent. A l’extrémité opposée, les chiffres sont vertigineusement impressionnants. La République Démocratique du Congo,(l’ex-Congo belge...!) ne parvient à donner à ses 72 millions d’habitants mieux que 252 fois moins que le Qatar. Ce dernier ayant des richesses minières, rétorquera-t-on ? Oui, mais la RDC a aussi dans son sous-sol des diamants, du pétrole, du gaz naturel, du cobalt, et est un peu à l’Afrique ce qu’est Hitachi (la ville) au japon : une réserve de cuivre considérable. Quand les observateurs de notre monde ne prévoient pas l’explosion des marmites sociales en surpression, on peut s’interroger soit sur leur compétence, soit sur leurs mobiles... (Données : FMI, cité par Capital). Ce document mis à jour début 2011 par les services de statistiques du FMI montrent que la grosse dépression de 2009 est bel et bien passée. La croissance reste cependant bien plus modérée dans les pays avancés. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 31 왘왘 D O S S I E R S P É C I A L C H I F F R E S Les troubles inattendus sur l’ensemble du monde arabe qui se sont déclenchés depuis le début de 2011 pourraient fortement influencer les perspectives économiques de l’année qui commence, ne serait-ce que par l’explosion du prix des produits pétroliers. des consommateurs américains (1,3 fois supérieur) ou… luxembourgeois (2,3 fois celui de nos compatriotes !). Derrière ces évaluations, viennent s’ajouter des éléments constitutifs non seulement des données brutes, mais aussi du « moral des troupes » (de consommateurs). Ne parlons pas de la fiscalité, qui est globalement et universellement reconnue comme culminant à des niveaux olympiques sur notre sol. Entre ce qu’un individu gagne et ce qui lui reste, se trouve une bonne part de ce qui l’incite, pour un écran plat comme pour le reste, à chercher moins cher ailleurs. Nos autres fardeaux concernent l’emploi, avec des lacunes qui pèsent sur la consommation. Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans est de 22 % en France (11% en Allemagne). Nos seniors tirent la langue Nos seniors ne sont au travail que pour 41 % d’entre eux (59 % en Allemagne, 60 % en Grande Bretagne, près de 65 % aux USA). Ces deux lacunes, « qui entraînent les débordements en matière de prélèvements obligatoires (de 43 % en France contre seulement 36,5 % en Allemagne), et permettent d’estimer que 2 11 l’Hexagone aurait entre 7 et 10 millions d’individus à remettre au travail, ont notamment une conséquence très directe. Les seniors, qui une fois retraités ont à la fois la forme et le temps, étaient supposés avoir aussi un peu de confort sur le plan économique, leur donnant le loisir de consommer. Perspective qui est en train de se ruiner du fait d’une part de la contraction de leurs moyens disponibles, et d’autre part par de leur inquiétude qui les incite plutôt à épargner en vue de possibles mauvaises passes. La destruction de la valeur ne se situe pas que dans la chute des étiquettes. Elle repose aussi sur une réalité sociale héritée d’une politique au long cours -au sens large du terme- fondée sur des principes économiques historiquement erronés. Mais cela est une autre histoire. Les Français travaillent-ils mal ? « On a les conditions sociales que l’on mérite » dit-on parfois. Nous évoquons un peu plus loin le sujet hautement tabou de la qualité du travail dans la distribution. Pour des raisons évidentes, tous les acteurs syndicaux et politiques non seulement contournent subtilement le sujet, mais se laissent aller de temps à autres à quelque « caresses dans le sens du poil », décrivant un « rendement » à la française supposé performant. Mensonge ! En ne prenant qu’un seul Les entreprises sont les moteurs des économies, et donc des revenus, des conditions de vie et de la consommation. Dans les médias, des industries lourdes, comme l’automobile ou l’aéronautique sont très souvent mises en exergue. Mais à part Toyota, 5e entreprise mondiale de par son CA, les plus grosses recettes proviennent des pétroliers (Shell, Mobil et BP s’octroyant trois des cinq premières places au dernier classement « Global 500 » de Fortune. Mais le n° 1 n’est autre qu’un... distributeur : le géant américain Wall Mart. Samsung n’est selon ce classement « que » 32e groupe, Panasonic 65e, LG 67e, Sony 69e. En France, l’industrie est dans une passe très délicate. Le nombre de véhicules sortis des chaînes de production installées sur sont territoire s’est replié de 2004 à 2009 de plus de 40 % ! 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 32 en partenariat avec exemple - hors de notre métier, restons prudents - : celui de l’automobile. Est-on sûr que le travail y est globalement excellent, quand on constate la masse des consommateurs rêvant, s’ils en acquièrent les moyens, de pouvoir s’offrir un alléchant haut ou milieu de gamme allemand ? Subjectif ? Pas seulement : en 2009, environ 2 millions de véhicules sont sortis des chaînes industrielles installées sur notre territoire, contre 5,7 millions des usines d’outreRhin. Les emplois perdus ne le sont pas pour tous. Dans l’électronique, et sur le terrain, il est possible que des progrès en matière de qualité de travail puissent être réalisés. La formation des équipes de vente sur la connaissance des produits est très souvent évoquée. Mais, selon nos constatations dans les points de vente et à longueur d’année, il y a aussi et même surtout beaucoup à faire sur le registre de l’accueil et du contact enseigne-client. Un consommateur bien accueilli, avec un sourire et une attention qui sont loin d’être toujours au rendez-vous, est aussi un consommateur auquel il est possible de vendre un peu plus ou un peu plus cher. La perte de la valeur se situe trop souvent dans d’aussi simples détails. Il ne faut pas oublier que ces défauts ont des incidences sur les conditions économiques d’ensemble. Un secteur de distribution performant contribue à son échelle à la construction d’une conjoncture globalement sereine. Restent pour 2011 les inconnues susceptibles d’influencer le secteur de l’EGP et du numérique. Par le petit bout de la lorgnette, la fin du passage au tout numérique va inéluctablement émousser une stimulation qui s’exerçait sur le marché depuis plusieurs années. D’une manière plus universelle, les changements qui affectent toute une série de pays, dont certains producteurs d’or noir, risquent de modifier beaucoup de données économiques, mais les prévisions dans ce sens relèvent presque de la boule de cristal. En clair, il est prudent de prévoir l’imprévisible. Comme au casino, rien ne va plus ! 쐍 (1) Données 2009 Biens techniques : Destins divergents La fin de l’année 2010 a placé les biens techniques numériques dans une position délicate,qui ne se retrouve pourtant pas dans les mêmes proportions pour tous les segments des biens d'équipement. Concurrence, grèves, intempéries : la fin de 2010 a vécu dans une atmosphère pour le moins assez peu favorable. Mais les ménages n’achètent pas pour s’équiper que des téléviseurs, des ordinateurs ou des tablettes, et les conditions conjoncturelles et météorologiques ont été identiques pour tout le monde.Ainsi, les foyers changent régulièrement leurs automobiles, 2010 ayant été une année record pour les véhicules neufs, mais probablement avec un beau sacrifice en valeur, lequel est difficile à cerner du fait de l’intégration d’aides gouvernementales n’ont ainsi pas les mêmes états d’âme que ceux qui doivent combattre sur le périlleux front du numérique. Les réseaux d’équipements du foyer ont enregistré une croissance 2009 / 2010 de 5,5 %, les spécialistes du salon de 4,1 %. Et dans les établissements spécialistes de la cuisine, c’est une croissance de 6,6 % qui ponctue l’année. De quoi comprendre les orientations de plusieurs enseignes de la catégorie des GSS. Les équipements branchés, au sens propre, et donc à une prise de courant (ou alimentés par piles et batteries), peu- et d’opérations « dopantes » complexes. (En outre, dans la valeur marché de l’achat d’une automobile, le prix de vente de celle-ci ne correspond pas forcément à la dépense réelle du client, qui a pu obtenir une reprise d’un véhicule qu’il remplace). Côté meubles, les ménages en 2010 ont dépensé 2,7 % de plus qu’en 2009, en dépit d’une stagnation, qualifiée de durable, de la fréquentation des magasins de meubles, et que souligne la FNAEM (1). Pour l’électroménager, syndicats professionnels et panélistes s’accordent sur une progression de 2,6 %. Un climat qui profite à des réseaux de distribution qui vent aussi de satisfaire d’une saison plutôt porteuse. Même au dernier trimestre, en dépit des grèves et de la neige, le petit électroménager, s’envole de 7,5 %, quand seule la micro-informatique reste en croissance à 3,2 %. Les équipements de la gamme « beauté » s’offrent même un + 15,3 %, devant le rasage et l’épilation, à 13 % de mieux qu’un an auparavant. Et même avec un repli de 1,4 % à l’heure des congères, le gros électroménager termine une année à 2,4 % de progression. Il y a bien un authentique malaise dans les sphères des électrons. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 33 (1) Fédération française du Négoce de l’Ameublement et de l’Equipement de la Maison 왘왘 D O S S I E R S P É C I A L C H I F F R E S 2 11 La distribution physique conserve l’essentiel, plus de 85 % en valeur, des ventes sur les produits techniques, univers jeu vidéo non compris. Les hypermarchés et les GSS conservent environ 60 % du marché. Distribution : Vendre de l'électronique ? Mais encore… En 2010, la distribution tous canaux confondus a servi pour 20,1 milliards d’euros de biens liés aux loisirs électroniques et aux télécommunications, univers jeu vidéo inclus. Vue de loin, l'électronique fascine. Un regard plus attentif suffit cependant à en faire pâlir les facettes les plus scintillantes. Complexe à travailler, devenue le symbole d'une profitabilité au mieux médiocre, ses charmes se contemplent avec une prudence grandissante par les acteurs d'un terrain très attentifs à des évolutions du tissu commercial parfois fort périlleuses. On laisserait bien téléviseurs, télécoms ou vidéo à d'autres, mais leur absence des rayons serait dangereusement mal comprise par la clientèle. La Coupe du Monde de Football devrait être la clé de voûte de 2010. Dans sa perspective, de nombreux observateurs imaginaient déjà des alignements de téléDistribution, Ventes & Services Magazine n° 95 34 viseurs aspirés dans le flot des opérations promotionnelles. Une sorte de routine joyeuse, une réédition de ce qui « se produit habituellement dans ce en partenariat avec genre de période », aurait-on pu expliquer. Mais sommes-nous réellement dans un univers où règnent les habitudes ? Les petits drapeaux bleu-blancrouge avaient donc bien été soigneusement accrochés dans de nombreux rayons, attendant que les successeurs de Zidane s’illustrent dans une nouvelle épopée, transportant d’entrain des chalands subjugués aussi bien par les passes artistiques de nos champions que par les détails subtils des images des écrans plats. Hélas, les virtuoses français du bal- lon rond, en guise de passes, nous ont surtout joué l’impasse. Les ventes des semaines précédant l’épreuve avaient été excellentes, mais sitôt arrivé l’épisode du bus et de ses passagers grincheux, l’ambiance s’est assombrie... L’attraction change de rayon La « cata » ? Pas vraiment. D’ailleurs, dans ces moments plus tièdes que show, nous restent en mémoire des images différentes. A Plan-de-Campagne, à la Valen- Distribution - Evolution des parts de marché Principaux circuits - Valeur Distribution - France - 2010 - Evolutions par famille de produits 6 40 5,6 4 tine, à Aubières, à la Part-Dieu, et dans beaucoup d’autres lieux où l’électronique numérique s’expose, des quidams curieux étaient fiévreusement affairés à l’examen d’une nouvelle venue, bien loin de toute préoccupation « footiste ». Elle, c’est « la » tablette.A plusieurs reprises, nous l’avons concrètement constaté, cette création inédite attirait bien plus de regards que quelques coups francs audacieux tirés de pieds de maître. Année record pour les téléviseurs, 2010 restera aussi et surtout l’année des pre- 35 3,7 2 30 0 25 -2 -4,7 20 -1,8 15 -4 10 -6 u mm ca ni 5 ns tio ia oicr ot Ph M S1 e i ph i lt mu o léc Té d mé ra og GSS s P EG cla 2005 0 ue siq Hypermarchés En 2010 Spécialistes GM - VAD Ces fluctuations par famille de produits montrent comment peuvent se répercuter les ventes en valeur dans les réseaux. La plus impressionnante est celle des télécommunications, dont on sait qu’elle profite peu aux grandes surfaces spécialisées qui ont du mal à refaire leur handicap, les grandes surfaces alimentaires, trafic aidant, parvenant à de meilleurs résultats. Le défi de ces non spécialistes, moins que de créer des concepts et des architectures d’intérieur, est de montrer à la clientèle que pour une transaction avec un opérateur, ils sont aussi un interlocuteur naturel. Les spécialistes à la peine ? Oui et non. Oui, car beaucoup ont du mal à se maintenir. Mais pour ceux qui ont su trouver leur voie, les temps ne sont pas aussi destructeurs qu’on pourrait l’imaginer. Ils réalisaient 1,46 milliard d’euros en 2005, ils en ont engrangé 1,49 milliard, à partager entre 4 900 établissements (contre 6 300 il y a cinq ans). Calcul d’ensemble, et pas si simple : on y revient un peu plus loin. Il faut aussi observer la légère progression des GSS. Ce qui laisse supposer que globalement, la spécialisation prend doucement le pas sur les stratégies généralistes. Distributon - France - CA en milliards Distribution - 2010 - Evolution du CA par circuits 20 8 18 6 16 14 +7 +5 4 +2 12 2 10 8 -4 0 6 4 -2 2 -4 0 Hypermarchés 2005 2006 2007 2008 2009 2010 CA en milliards GSS Spécialistes S1 GM - VAD Autre évolution dans la distribution : celle d’un vécu fort différent d’un type de commerce à un autre. La seule famille qui régresse est celle des spécialistes, mais dont le nombre s’est replié de près d’un quart en 5 ans. Ils sont passés de 6 300 magasins en 2005 à 4 900 en 2010.Toutefois, cette vision est trompeuse, le public ne pouvant pas voir évoluer les réseaux de cette même façon. Car GfK n’intègre pas les réseaux des opérateurs de télécommunications, qui sont naturellement perçus comme des spécialistes, tout comme des réseaux diffusant plus particulièrement des produits plus ou moins traités avec dynamisme par les généralistes, tels que l’ensemble du jeu vidéo (faible en GSS) ou encore les électroniques embarquées, jugées faibles sur le terrain globalement, mais tout de même dynamiques chez ceux qui en diffusent.(GM - VAD : grands magasins, vente à distance) On l’oublie parfois, mais les chiffres que compile la société d’études GfK sont ceux de la distribution, baptisés « sortie de caisses », selon le jargon des professionnels. Après le pic de 2007, deux années de régression ont été suivies en 2010 d’une petite remontée de 0,9 %. Il reste qu’au fil des ans, ce chiffre global (qui n’intègre pas celui des consoles et des jeux vidéo) tend à glisser au grand dam de certains circuits. Les spécialistes en télécommunications - dont les réseaux d’opérateurs - profitent de la dynamique sur les mobiles, smartphones en tête et maintenant tablettes, alors que les « circuits longs » peinent de plus en plus sur les équipements traditionnels, ou face aux enseignes en ligne. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 35 왘왘 D O S S I E R S P É C I A L mières tablettes, et celle de l’envolée vigoureuse et populaire des smartphones. Avec son passage au tout numérique, l’univers du petit écran ressemble fortement à la fin d’une aventure, au moment une autre commence, la lucarne du salon étant elle-même à deux doigts d’être entraînée dans le tourbillon de la connexion. Tout cela, c’est l’histoire du matériel, des techniques, des marques. Pour la distribution, c’est avant tout celle d’un mouvement de fond, qui pose de sérieux problèmes d’adaptation à bon nombre d’acteurs. Quand les médias évoquent les quantités colossales d’équipements numériques achetés par le public, ils ne mentionnent pas par quel cheminement ces produits sont allés de leur source jusqu’au consommateur. Pour les smartphones, par exemple, chacun sait qu’une part dominante a été diffusée par les circuits des opérateurs de télécoms. Pour les tablettes, nul ne sait encore où se concentreront les ventes à venir. Les versions 3G de ces outils, assorties de l’obligation d’avoir un abonnement avec carte SIM, pour des clients qui ont le plus souvent déjà un autre abonnement, ont été assez peu adoptées. Il serait étonnant que les opérateurs ne revoient pas leur copie pour la rendre rapidement plus attractive. Mais ce qu’en retiendront les animateurs des circuits classiques de distribution se résume assez simplement : bien des ventes risquent de leur échapper, surtout si l’on s’aventure à ne pas ranger le commerce en ligne dans cette catégorie des circuits « classiques ». La distribution physique où se côtoient les hypermarchés, les GSS et les spécialistes - le plus souvent fédérés - se retrouve avec un univers EGP conven- C H I F F R E S Les spécialistes, terme bien général, auraient selon GfK, perdu bien des bataillons (1 400 points de vente en un an), mais ceux qui relèvent de cette catégorie des circuits longs ne sont pas tous pour autant de médiocres professionnels. Toujours selon le même panéliste, ils sont passés d’un CA moyen par magasin de 232 000 à 304 000 euros en seulement 5 ans. Face à certaines familles de produits, les GSA se cherchent quelque peu. A Lyon, Carrefour, avec ses deux concepts «Planet» le démontre, sans trancher réellement. Si le magasin de Vénissieux semble observer une certaine prudence, celui d’Ecully a vu sa surface dédiée aux produits EGP - IT etc. agrandie. (Retrouvez en plein écran les Carrefour Planet sur www.dvsm.fr, rubrique « Le Terrain en images ») Le secteur des télécoms est toujours sur une stratégie de conquête, moins en nombre de points de vente qu’en taille des implantations. Ce point de vente de 600 mètres carrés d’Orange, à Lyon (A voir en plein écran sur www.dvsm.fr, rubrique « Le Terrain en images »), illustre cette stratégie. Les trois principaux opérateurs, avec leurs seules boutiques, cumulent environ 2 000 implantations. 2 11 tionnel où la décroissance des volumes et encore davantage du CA est devenue une dominante absolue. On compte sur les doigts d’une main les produits qui affichent en 2010 des évolutions positives. Comment ne pas comprendre les velléités de désengagements plus ou moins importants que l’on sent sourdre de-ci de-là. La bonne stratégie pour les hypermarché est complexe à élaborer. N’hésitant pas à se laisser épauler pour certaines familles par des « category managers » externes de confessions diverses, ils trouvent un écho toujours acceptable de la part de la clientèle pour des segments dominants (TV, télécoms, photo, jeux vidéo...). Toutefois, ces lignes populaires ne sont plus génératrices d’un trafic aussi important qu’à certaines époques déjà lointaines, même sous l’effet d’actions promotionnelles d’envergure. Tout consommateur cherchant un prix ne se dirige-t-il pas désormais vers les enseignes en ligne ? Ce qu’ont également bien compris certaines GSS, qui jouent habilement le net et le point de vente réunis, remplaçant avantageusement la « promo boîtes aux lettres » par des mailings aguichants. Mais pour tous, se pose la question des cohortes de produits numériques dont la vie commerciale est extrêmement brève, dans des assortiments nombreux et compliqués à gérer, pour des profitabilités infinitésimales. Pour les « spécialistes », les problèmes sont plus aigus. Pas facile pour eux d’intégrer les multiples familles nouvelles qui apparaissent régulièrement. A cette difficulté, s’ajoutent des conditions concurrentielles complexes. Si Internet leur absorbe quelques fractions de clien- Les prix ne sont pas les seuls éléments qui font venir ou démotivent les chalands. L’attente aux caisses est d’une importance majeure, qu’au moins une enseigne semble contrer avec un certain succès grâce à ses scannettes. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 36 en partenariat avec Distribution - Poids en valeur du on-line - Europe 25 21 20 20 14 15 10 10 6 10 8 5 0 3 Allemagne Les mouvements du terrain, et en particulier l’appétit des promoteurs du secteur immobilier du commerce, soutenus par les élus locaux pour mille et une raisons dont certaines ne nous regardent pas tendent à inonder de belles réalisations qui ne sont pas toujours des réussites totales pour les enseignes qui s’y implantent. Presque un an après son ouverture, le centre Odysseum de Montpellier, qui représente 7 % des surfaces commerciales de la zone de chalandise, a pour le moins du mal à trouver son rythme. Comme le montre le graphique (source : CCI de Montpellier), chacun peut constater que la fréquentation y reste en grandes proportions occasionnelle. tèle, la distribution physique continue de leur faire de l’ombre, ne serait-ce qu’à travers des centres commerciaux qui se multiplient, s’agrandissent, apportant une facilité d’accès dont les zones de centreville les privent un peu plus chaque jour. Comme il y a 50 ans, le « no parking no business » reste d’actualité (n’en déplaisent aux innombrables fossoyeurs potentiels de l’automobile) d’autant plus qu’au pire, si le CC du coin est inaccessible, il y a... Internet. L’inaccessibilité est d’ailleurs à double visage, d’un côté pour les clients quand la foule est trop dense et les parkings saturés, de l’autre pour ces spécialistes fédérés ou non, qui n’ont pas les moyens de s’implanter dans les très coûteuses galeries marchandes les plus actives. A ce petit jeu, les effectifs fondent comme neige au soleil. GfK estime qu’en une année, les magasins de cette famille ont vu leur nombre chuter de 22 %, passant de 6 300 à 4 900. A noter que si les « spécialistes » EGP (souvent brun-blanc), que nous préférons depuis longtemps baptiser « généralistes de proximité », sont frappés par cette évolution, il en va de même pour d’autres catégories, comme ceux de la photo, pour lesquels l’essentiel des replis ont été enregistrés au cours des 5 à 7 dernières années. Il reste que les structures classiques de cette distribution, tous segments confondus, sont en mutation profonde. Les produits culturels audio-vidéo (CD-DVD, etc.) qui donnaient la réplique au matériel depuis des lustres sous les mêmes toits s’évadent de plus en plus vers des formules de télé- 3 UK 1 France Italie 2010 En 2005 Espagne Les ventes en lignes progressent, mais elles ont pris plus d’ampleur dans d’autres pays,une vision qu’il faut rapprocher non seulement des structures de la distribution sur chaque territoire,mais aussi de ce que la distribution génère dans les habitudes du public.Ainsi,les trois pays latins où les hypermarchés et la fréquentation régulière de centres commerciaux attractifs pour des achats courants présentent une pression moins marquée du commerce par le Web. Les créations et extensions de centres commerciaux peuvent en certains endroits saturer les zones de chalandises, et engendrer des fluctuations dans les trafics dans toutes les directions possibles. chargements ou de modes de consommation nouveaux (VOD, rattrapage...). Autant de trafic en moins pour les rayons. Délicatesse avec les chiffres Et on ne compte pas les mobiles, les smartphones, les logiciels, les box, les abonnements triple-play ou à des bouquets pour lesquels les rayons physiques n’ont pas dépassé le rôle d’une vitrine, Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 37 les ventes ayant été finalisées en ligne. Un mouvement qui ne fera pas machine arrière, et pourrait même s’étendre. Conséquence inattendue de cette situation changeante : il devient moins facile de savoir où en est chaque créneau dans chaque famille de produits ou de services. Un certain nombre de circuits et cheminements ne sont pas réellement ouverts aux panels, qui procèdent par recoupements. Ce qui ne veut pas dire que leurs chiffres soient faux, mais que l’analyse est parfois pratiquement impossible d’une manière très fouillée, référence par référence, période par période. Bien sûr, toutes les questions qui ne peuvent pas se poser pour l’avenir sont étroitement liées à un critère : la profitabilité. L’Hexagone constitue une sorte d’exception que relève d’ailleurs GfK dans les statistiques de début 2011 : les prix moyens sont parmi les plus bas d’Europe (et peut-être de la planète). Qui est responsable ? Faute d’outil spécialisé pour faire parler coûte que coûte les individus, les analystes de la rue Lionel Terray ne peuvent pas ou ne veulent pas révéler les noms des coupables. La concentration unique en son genre de notre distribution qui fait que les marchés sont en général sous la houlette qu’une bonne douzaine de centrales d’achats au maximum, parfois moins, est une composante déterminante de cette situation. Mais restent les vieilles manies, les comportements montrés du doigt depuis longtemps, qui gâchent stupidement la fête. Dire qu’avec un léger effort, chacun pourrait faire tellement mieux ! 쐍 DOSSIER SPÉCIAL CHIFFRES 2 11 Vers des sommets absolus ! Téléviseurs : Sur le fond de passage au tout numérique, la distribution française a vendu en 2010 beaucoup de téléviseurs, souvent plus par foyer que dans les autres pays européens, mais pour moins cher. Malgré la croissance ininterrompue depuis plus de 10 ans, les perspectives restent porteuses. Chacun se souvient qu’en cours d’année, et notamment quand les premiers effets bénéfiques que la Coupe du Monde de football commençaient à se faire sentir, le Simavelec avait dévoilé des perspectives vertigineuses, avec un score possible de 9 millions de pièces vendues en 2010. Finalement, peut-être du fait d’une compétition en Afrique du sud un tantinet décevante pour le camp français, puis des grèves battant difficilement en retraite et une météo hivernale bien précoce, les 9 millions n’ont pas été atteints. Mais le record absolu est quand même battu, avec des estimations qui font état de 8,5 millions d’écrans vendus. Ce chiffre sera d’ailleurs sans doute un peu revu à la baisse, comme l’a été celui de 2009, annoncé à 8 millions en janvier 2010, et qui est finalement de 7,5 millions. Entre les estimations à court terme et les résultats affinés, il reste toujours une petite dose d’imprécision. La tendance est quand même respectée et le cap de 9 millions d’unités reste dans le collimateur. Il pourrait être atteint dès Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 38 2011 d’autant que, comme le souligne Philippe Citroën, DG de Sony France, et président du Simavelec, « les éléments qui ont alimenté la croissance en 2010 seront encore là en 2011, avec notamment les passages de régions importantes à la TNT ». Localement, cette migration provoque des progressions spectaculaires, souligne Bernard Heger, secrétaire général du Simavelec. Néanmoins, les foyers de la région parisienne (12 millions d’habitants, première agglomération européenne, en partenariat avec France - Ventes de téléviseurs - Techniques d'écrans (Volumes-milliers de pièces) Led 9 000 LCD Plasma France - Ventes de téléviseurs en volumes (Simavelec, milliers de pièces) 9000 Cathodiques 8000 8 000 7000 7 000 6000 6 000 5000 5 000 4000 4 000 3000 3 000 2000 2 000 1000 0 1 000 2004 2005 0 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2006 2007 2008 1011 2009 2010 2011 Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, mais quand même... Cette vision du marché nous fait oublier les aléas des années 90 au cours desquelles les conséquences d’une certaine saturation et de troubles géopolitiques avaient mis à mal les scores de l’époque. Pour l’année en cours, les industriels se montrent optimistes, mais au-delà, c’est la soudaine et probable absence de relais de croissance aussi puissants que ceux connus ces derniers temps qui semble les inciter à prévoir des replis. La 3D et la TV connectée n’ayant évidemment pas le caractère spectaculaire et même historique de l’arrivée des écrans plats et du passage au tout numérique. (2011 = prévisions) Spectaculaire, cette évolution est aussi à regarder avec presque un brin de nostalgie. Si la technique de l’éclairage arrière par LED des écrans LCD est appelée à devenir dominante, la réelle nouveauté est installée. Il faudra attendre les super hautes définitions (qui se travaillent avec ardeur dans les labos) et peut-être même la télévision holographique (la NHK, télévision japonaise, évoque un projet dans ce sens pour 2016, mais il faudra bien plus de temps pour voir des hologrammes de PPDA se promener dans le salon de Madame Michu...!) pour retrouver des transitions d’un impact équivalent. Vendons des robots ! France - Ventes de téléviseurs - Tailles d'écrans - 2010 France - Parc installé de téléviseurs - 2010 Ecrans cathodiques 30 % Inférieur à 32 pouces 34 % 37 pouces et au-dessus 36 % 32 pouces 30 % Ecrans plats 70 % Autre transition spectaculaire : les écrans de grandes tailles, qui finalement prennent moins de place (en épaisseur),coûtent moins cher et se regardent de plus près que des cathodiques moyens, ont conquis les consommateurs. La véritable révolution de la première décennie du nouveau siècle est là. Il y a 7 à 8 ans tout au plus, le parc était quasi-exclusivement cathodique. Le bon vieux tube s’efface doucement. Quel changement pour le salon de tout foyer ! Europe - Ventes de téléviseurs - 2010 - Millions de pièces France - Ventes de téléviseurs en valeur (Simavelec - Millions d'euros) 4500 10 4000 9 3500 8 3000 7 2500 6 2000 5 1500 4 1000 3 500 2 0 2004 2005 2006 1 2007 2008 2009 2010 0 Grande Bretagne 2011* Si les volumes se sont envolés, le marché en valeur fait du sur-place depuis 2007, et fléchit même dès 2010. Cette évolution typiquement française est en contradiction avec ce qui se produit chez nos voisins européens, UK excepté. Compte tenu des perspectives en volumes pour les saisons prochaines, la valeur ne devrait pas descendre, mais plonger à l’horizon 2012-2013. Il est urgent de trouver des parades ! Allemagne France Italie Espagne Cinq marchés, et environ 33 millions de téléviseurs vendus : le bilan européen de l’Ouest est imposant. Il a suivi des évolutions à peu près similaires, avec quelques nuances, selon les pays. Indice à observer avec attention : le Royaume-Uni plafonne, mais une actualité princière pourrait soutenir le marché britannique prochainement. 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 39 D O S S I E R S P É C I A L C Europe - Ventes de téléviseurs - 2010 Ventes unitaires par habitants France = base 100 Europe - Ventes de téléviseurs - 2010 Evolution volumes et valeur selon les pays 30 Volume 26 120 25 100 20 80 15 60 10 40 Valeur 23 17 13 13 11 8 5 20 0 2 11 H I F F R E S 0 Grande Bretagne Espagne Italie France -5 Allemagne Italie France Allemagne 0 Grande Bretagne Voilà des données bien plus sévères pour notre distribution, qui ne parvient pas à se débarrasser de son épouvantable défaut consistant à détruire la, pardon, « sa » marge et... de se plaindre ensuite de la faible profitabilité de l’EGP, au point de vouloir l’abandonner. Soyons clairs : tout le monde est fautif sur ce plan,les « c’est pas moi,ce sont les autres » ne prennent plus.Nos cousins allemands ont vendus plus de TV en 2010, à prix moyen supérieur, et enregistrent une croissance en valeur. Il y a des responsables dans les enseignes qui ont perdu de vue ce que « compétence » veut dire. Il faut bien tenter d’établir quelques comparaisons. Le Simavelec nous propose celle-ci, qui est une évaluation du nombre de téléviseurs vendus par habitant. Bien sûr, cela reste assez théorique. Il faudrait aller beaucoup plus loin pour obtenir des comparaisons moins élémentaires que celle-ci. Il faudrait par exemple tenir compte de la composition des ménages, des structures de logements (nombre de pièces) et de la situation du multi-équipement sur chaque territoire. Mais l’indication de tendance demeure intéressante. devant celle de Londres) sont plutôt mieux équipés. Et de plus, les premières conversions se sont déroulées dans des régions où le parc ne comportait encore que peu de téléviseurs équipés pour la TNT, alors qu’aujourd’hui, ils le sont tous obligatoirement. Ce qui brouille fortement le panorama, et rend fort compliquée la tâche de ceux qui aimeraient pouvoir établir des prévisions. Quand a commencé la traditionnelle période des résultats (dont nous proposons les points essentiels dans ce dossier), ce qui se situait vers la fin du mois de janvier, cette perspective aujourd’hui toute proche de la « TNTisation » de l’Ile-de-France, figurait quand même comme l’une des ultimes étapes commencée en 2005, avec l’apparition spectaculaire des premiers adaptateurs pour la TNT. Cette phase de transition qui s’achève bientôt nous permet de constater que le téléviseur a aussi subi une transformation extraordinaire, accompagnée par un environnement lui aussi sans précédent. Les écrans se sont améliorés en qualité, et ils ont grandi en tailles. La haute définition s’y est doucement installée, alors que le triple-play proposé par les opérateurs a propulsé vers le plus grand nombre une profusion de programmes qui était encore hors de portée de l’immense majorité des consommateurs ne serait-ce qu’en l’an 2000, sauf à travers des bouquets numériques et donc des dépenses assez élevées pour de nombreux ménages. -1 -2 Espagne De tout cela, il ressort que les raisons ayant poussé les clients à acheter autant de téléviseurs, et ce depuis des années, ne se limite pas, loin de là, au seul effet du passage au numérique. Du reste, les progressions sont observées de manière largement comparables dans d’autres pays, où les calendriers du tout numérique sont différents, tout comme les structures et modes de transmission des contenus. Le résultat de cette évolution se traduit dans la vision la plus pragmatique qui soit : celle du parc installé de téléviseurs dans notre pays. Estimé à 50 millions d’unités par le Simavelec, il fait apparaître un « reliquat » de seulement 30 % de modèles à écrans cathodiques, soit 15 millions (quand même). Le réservoir du renouvellement dans le sens CRT - écrans plats se vide. Mais à ce niveau, apparaissent encore bien des zones floues dans le paysage. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 40 Comment se répartissent tous ces écrans dans le cadre du multi-équipement ? De plus, les premiers acquéreurs d’écrans plats ont eux-mêmes acquis des modèles dépassés sur le plan technique. Les consommateurs se sont parallèlement habitués à des tailles d’écrans plus grandes. En 2010, les deux tiers des ventes ont été réalisées avec des écrans de 32 pouces et plus, donc présentant des diagonales de plus de 80 cm. Il y a une dizaine d’années, les plus beaux cathodiques de grandes tailles étaient des 27-29 pouces, si l’on excepte quelques slaves de 95 cm,soit 37 pouces, qui n’ont jamais dépassé quelques fractions marginales du marché. En 2010, 36 % des ventes se sont faites avec des modèles de 37 pouces et plus. Si les choses vont vite pour les professionnels, dont les habitudes en rayons les incite tout naturellement à considé- en partenariat avec rer tout ce qui a dépassé 18 mois d’âge comme ancien et obsolète, il n’en va pas de même pour les consommateurs. Au rythme actuel, un ménage achète un téléviseur tous les 2,9 ans. Ce qui n’empêche pas le beau téléviseur du salon de conserver son espérance de vie d’une petite décennie, même si, renouvellement aidant, ce « beau d’hier » a vu son statut doucement s’altérer aux yeux de ceux qui le possèdent, et qui l’ont peutêtre déjà invité à poursuivre sa carrière dans une pièce moins noble du loge- toyable, globalement, sur la 3D en est une illustration parfaite), on en arrive à se demander si elle ne consacre pas plus d’énergie à épuiser la filière qu’à animer le marché.A ce rythme, il faut s’attendre à des déconvenues. Lesquelles n’affectent pas seulement l’équilibre des enseignes, mais aussi celui des fournisseurs car si des désengagements venaient à se manifester, cela se traduirait aussi par une réduction du nombre d’établissements réellement actifs, et un repli de la visibilité des produits. Mauvais ! 쐍 ment. Dans toute cette gigantesque renaissance de la télévision et du téléviseur, il est donc bien difficile de déterminer ce qui a réellement provoqué l’ascension des ventes, et il est probable qu’il faille attribuer à l’ensemble des innovations le titre de générateur de motivations. Reste que dans ce contexte, notre terrain n’a pas véritablement brillé. Entre ses habitudes de massacre des prix et sa paresse dans la mise en scène des éléments valorisants (la prestation pi- Téléviseurs : Les relais de croissance Le passage au tout numérique avec la TNT arrive à son terme. Deux axes essentiels devraient doper les ventes dans les prochaines années, et déjà, leur démarrage se fait sentir. Les professionnels s’accordent sur un point : les ventes de téléviseurs ne resteront pas à un niveau aussi élevé qu’il l’est à présent.Trois effets se sont mélangés pour doper les volumes depuis quelques années : l’émergence des écrans plats, puis celle de la haute définition, et en prime, l’arrivée de nombreux nouveaux canaux, grâce à l’arrivée de la TNT et des box ADSL.Autant de nouveautés qui ont fait gagner de la place dans les logements, et qui se sont traduites par un accroissement considérable des choix de programmes.Tout cela est derrière nous, et pour l’heure, la 3D et la connexion semblent être les seuls relais de croissance identifiés pour les prochaines années. La 3D a pourtant déçu en 2010. Elle la 3D sera gagnée, et permettra d’attendre que le 7e art fournisse une masse de contenus significative. Pour le téléviseur connecté, les choses sont plus compliquées qu’on l’imagine. Expliquer à des consommateurs dont 70 % sont équipés d’ordinateurs qu’un tel équipement sert à aller sur Internet ou à accéder à des contenus que de nombreuses box offrent déjà dans leur menu ne sera peut-être pas réellement convaincant. Comme pour les smartphones ou les tablettes, la télévision connectée sera surtout explosive quand des créateurs inventifs auront mis au point des applications spécifiques. Ce qui arrivera forcément. Dès lors, la connexion sera un vecteur puissant dans les ventes. 쐍 aurait dû et aurait pu faire mieux, si elle avait été mieux mise en scène dans les points de vente, en développant l’ensemble de son univers (avec photo, jeux et vidéo notamment) et si elle avait été présentée avec des perspectives plus alléchantes que le seul cinéma. Les films avec des effets 3D sont spectaculaires, mais ne touchent par réellement la sensibilité des consommateurs, dont une écrasante majorité se moque même éperdument. Si, et seulement si les images 3D peuvent être perçues aussi et même surtout comme personnelles, et donc reliées à des atouts affectifs (photos ou films des enfants, des vacances, de la nouvelle maison, de la nouvelle voiture...) et deviennent omniprésents dans les théâtralisations de l’offre, la partie de Ventes de téléviseurs connectables - France Ventes de téléviseurs 3D - France - Volumes Volumes Milliers de pièces (milliers de pièces) 7000 2500 2500 6200 6000 2000 4000 3000 900 1000 500 4875 5000 1500 1500 2650 2000 150 1000 0 300 775 0 2010 2011 2009 S1 2012 2013 Si elle a un peu déçu, la 3D devrait vite devenir un plus assez porteur. Les prévisions des statisticiens nous paraissent un peu timides, surtout si le terrain met réellement en scène l’univers 3D dans son ensemble. 2010 2011 2012 S1 2013 Pour de nombreux professionnels, le téléviseur connectable est appelé à bondir dans les volumes. Mais tous les connectables sont-ils... connectés ? Chacun sait bien que non, et que le concept est compliqué à expliquer aux chalands. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 41 왘왘 D O S S I E R S P É C I A L C H I F F R E S 2 11 Les Français sont toujours fans de high-tech, sans pour autant dépenser davantage.Tel est l'enseignement, pour les enseignes, du bilan annuel des ventes de produits électroniques. Cette dérive n'est pas nouvelle, mais elle s'incruste dans les habitudes. Marché 2010 : Un océan numérique ! LES CONSOMMATEURS UE AIMENT LE NUMÉRIQ 100 millions de produits technologiques vendus en 2010. 3,3 équipements en moyenne achetés par foyer en un an (+ 6 %). 171 euros de CA TTC moyen par bien technique vendu (- 5%). En une trentaine d’années, le nombre de familles de produits à vendre aux consommateurs n’a cessé de grandir. En 1981, le téléviseur, la chaîne hi-fi et le baladeur, encore tout jeune, venaient à peine d’être rejoints par le magnétoscope. Un an plus tard est arrivé le CD avec ses lecteurs, et les premières consoles de jeu portables. Vers 83-84, alors que les ordinateurs grand public balbutient, surgirent les caméscopes. La téléphonie mobile s’est réellement développée au début des années 90, mais ce n’est que vers 1995 que les premiers prototypes d’écrans plats ont été dévoilés. Cette narration pourrait se poursuivre, mais elle est connue des profesDistribution, Ventes & Services Magazine n° 95 42 sionnels, qui ont aussi vu la nécessité d’accroître leurs surfaces commerciales. Fin 2010, il existait encore un magasin Boulanger de seulement 900 mètres carrés alors que le calibre correct pour une ouverture est aujourd’hui 5 fois plus spacieuse. Et la fête aux électrons continue, avec à nouveau dans les rayons, en fers de lance, une petite pléiade d’équipements qui n’existaient même pas il n’y a que 5 ans. Plus de 100 millions de « biens techniques » sont sortis des rayons l’année dernière en France, un chiffre en progression de 6 % par rapport à 2009. Chaque consommateur a consacré 171 euros en moyenne à ses achats, contre en partenariat avec Ventes en volumes d’équipements électroniques - Principaux équipements Equipements 2009 - Téléviseurs - dont plasma - dont LCD - Projecteurs vidéo - Magnétoscopes - Adaptateurs TNT - Systèmes de salon - dont systèmes micro - dont autres systèmes - dont systèmes home cinéma - Eléments séparés audio hi-fi - dont enceintes acoustiques - Enceintes « barres de son » - Systèmes « docking station » - Lecteurs de DVD - Lecteurs enregistreurs de DVD - Lecteurs Blu-ray - Lecteurs MP3/MP4 - Casque audio - Radio-casstte (ou equiv.Actuel) - Radio réveils - Camescopes - dont camescopes « pocket » - Appareils photo numériques - dont compacts - dont Bridges - dont Reflex** (et appareils à objectifs interchangeables)* - dont « hybrides » - Ordinateurs portables - Netbooks - Ordinateurs desktops - Disques durs - Imprimantes (hors multifonctions) - Consoles de jeu - Haut-parleurs/enceintes PC - Téléphones mobiles - dont smartphones - Tablettes - Autoradios - Haut-parleurs automobile - GPS portables - Systèmes GPS embarqués 7,440 millions 574 000 6,5 millions 110 000 140 000 2,1 millions 1,656 million 630 000 265 000 761 000 564 000 318 000 47 000 2,55 millions 700 000 280 000 4,3 millions 6,5 millions 1,18 million 1,8 million 840 000 210 000 5 020 000 (+ 5%) 4 204 000 (+ 4 %) 321 000 (- 14 %) 495 000 (+ 27 %)* 3,5 millions 1,1 million 1,6 million 3,4 millions 400 000 1,75 million 23,6 millions 3,6 millions 1,26 million 620 000 2,5 millions moins de 10 000 2010 8,516 millions 575 000 7,9 millions 146 000 8 000 5 millions 1,683 million 600 000 350 000 733 000 580 000 355 000 70 000 850 000 2,8 millions 500 000 570 000 3,7 millions 7,2 millions 1,18 million 1,9 million 8550 000 340 000 5,533 millions 4,6 millions 355 000 545 000** 33 000 3,8 millions 1,27 million 1,6 million 4 millions NC 2,3 millions 1,67 million 24,7 millions 7,7 millions 435 000 1,24 million 570 000 2,2 millions 13 000 - Sources : Simavelec - GfK - Industriels - Marques Cette compilation des ventes en volumes des principaux produits d’EGP et assimilés permet d’apprécier les niveaux élevés des cessions aux utilisateurs. Certains produits sont parfois difficiles à ranger dans une catégorie déterminée,du fait de l’évolution des concepts.Ces chiffres de début d’année seront,comme de coutume, affinés au fil des mois, puisqu’ils proviennent de statistiques encore très récentes au moment de leur établissement. Ceci explique des différences, pour la saison 2009, avec ce qui avait été publié il y a un an à la même époque. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 43 왘왘 D O S S I E R S P É C I A L 180 euros l’année précédente. « Les baisses de prix sur nombre de produits ont permis aux clients de s’équiper à moindres frais » commente François Klipfel, directeur général adjoint de GfK France. Un différentiel en faveur du volume En effet, coté valeur, la France se situe parmi les mauvais élèves de la classe européenne, avec 1 % de progression, quand l’Allemagne est à + 6 % et le Royaume-Uni à + 2 %. Cet écart quantitatif se retrouve dans les motivations des consommateurs. Les Français achètent, ou plus exactement nous leur vendons toujours plus, mais de moins en moins cher : en 2010 ils ont commandé en moyenne 3,3 biens techniques, contre 3,1 en 2009, 3,2 en 2008, mais avec un prix moyen en baisse de 5 %, qui se repliait déjà de de 4 % en 2009 et de 3,5 % en 2008. Tant va la cruche... Des prix moyens en érosion sur toutes les familles de produits, ce qui constitue l’une des grandes spécificités du marché français. L’effet volume tire néanmoins la croissance des enseignes : leur chiffre d’affaires « sortie de caisses » dans l’Hexagone en 2010 est de 17,7 milliards d’euros, en progresssion de 0,9 % en un an. Il revient ainsi au niveau de 2008. Pour rappel, 2008 était à - 5,5 % par rapport au pic historique de 2007 : 18,7 milliards d’euros. « On est dans un tunnel, entre 17 et 18 milliards d’euros depuis C H I F F R E S cinq ans » souligne François Kipfel, le marché ne bouge pratiquement pas. Reste que ce bilan cache des disparités assez fortes. Si le secteur des télécoms bondit de 5,6 % grâce à l’engouement pour les smartphones, le secteur de la photo perd près de 5 % et celui de l’électronique grand public se replie de quasiment 2 % du fait du repli des appareils compacts (- 6 % à 639 millions d’euros) et des cadres photo numériques. La folie des « smartphones » Sans conteste, la star des produits de l’année 2010 aura été le « smartphone », dont les prix moyens sont en baisse par rapport à 2009. Dans le sillage du succès de l’iPhone, environ 7,7 millions d’unités en ont été vendues en France, soit une Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 44 2 11 augmentation de 114 % en un an. Hors subventions des opérateurs télécoms, ce segment pèse 3,2 milliards d’euros pour les fabricants. Ils représentent désormais 31 % des ventes de téléphones en volume et devraient en constituer 53 % en 2011... « A terme, 90% du marché mobile sera smartphone », prédit François Klipfel, estimant ainsi que dès 2011, près d’un téléphone portable vendu sur deux, soit 11,8 millions d’appareils environ, devrait relever de cette catégorie. « C’est vraiment le couteau suisse. Ecouter la radio, aller sur internet consulter sa page Facebook, prendre des photos ou filmer, écouter de la musique... un possesseur de smartphone profite au mieux de toutes ses fonctionnalités », a-t-il ajouté. La taille de l’écran grandit d’ailleurs au en partenariat avec Ventes 2010 - Progressions en volumes 140 120 Ventes 2010 - Progressions en valeur 138 90 80 119 70 100 80 60 40 85 65 60 67 50 40 40 58 30 34 20 20 31 17 0 15 10 15 11 0 9 4,7 T y s 3 s TN u-ra cket o o) ué o D urs s Bl idé micr rq s p 3 v e C a e t s P r L s b s u s e a u e r t s M e q u i V r e m f s T q s e ap Lect scop teu (ho bil his ti S Ca ire ec Ad mo és ou GP Proj udio me sso ar es ac p ce n Ca s A é c o e s h A st. int nts lép Sy ce Té me En Ele 8 8 5 2 ) C ay o s H s R r r s e p u u fi ic k l u i e i s f t o B m q h e io ti n ta rs rs op us urs sh t eb si o ap sc ( ho ré co teu es c te Ad No me io pa pr Le sa ica é a f d e i m s t l u i C p in nt sa nts ce Am me me me En eg stè Elé S y S T TN S1 ts ke oc S1 Les segments dont les ventes ont progressé en valeur sont assez peu nombreux.Les quelques-uns qui se retrouvent sur ce graphique ont obéi à des logiques différentes.La forte poussée sur les adaptateurs TNT ont progressé encore plus en volumes. En revanche,les amplificateurs hi-fi (et vidéo pour l’essentiel) se sont valorisés d’une manière significative, en dépit d’un léger repli (1%) en volume. Les sytèmes GPS embarqués se vendent bien peu comparés aux GPS portables,mais en prix moyen, il faut vendre 4 portables pour la recette d’un embarqué, sans même évoquer le service de l’installation, qui se facture (tout en étant devenu fort simple pour un professionnel). Oui, il y a bien des produits dont les volumes ont grimpé en 2010, et pas seulement les plus connus, téléviseurs et smartphones. (D’après GfK et Industriels) fur et à mesure que les gens s’équipent : près de 70 % des smartphones vendus en 2010 possédaient un écran supérieur à trois pouces (environ 7,5 centimètres de diagonale). Le tourbillon tablette Pas moins de 435 000 tablettes ont été écoulées en France l’année dernière, dont 160 000 pour les fêtes de fin d’année. Soit déjà le tiers des ventes de « netbooks » (1,3 million), et plus de 10 % de celles des PC traditionnels, alors même que l’iPad d’Apple n’a été lancé qu’en mai dernier dans l’Hexagone. Deux tiers de ces ventes ont été réalisées « nues », donc sans subvention d’opérateur ni abonnement mobile. « Les consommateurs n’ont pas été dupes ! Certes, les opérateurs cassent les prix mais les abonnements associés sont chers et viennent surtout en supplément à des abonnements fixes et mobiles... » commentaient en substance les analystes du plus connu des panélistes. Le chiffre d’affaires de ce segment atteint 220 millions d’euros, soit un prix moyen pour ces appareils de 550 euros. Personne ne précise quels modèles ont été les plus vendus mais Polichinelle affirme sans trop risquer de se tromper que l’iPad d’Apple a monopolisé une bonne partie des ventes. Pour cette année, la perspective tourne autour d’1 million de tablettes vendues. « Elles ont incontestablement trouvé leur public, entre les smartphones et les micro-ordinateurs. Les perspectives de croissance de ce marché sont réelles et 14 liées à une tendance de fond : le multiéquipement en PC au sein du foyer ». Coté livre électronique, l’analyste se refuse à communiquer sur les ventes hexagonales de ces produits. « On ne veut blesser personne, ce ne serait pas correct », ose François Klipfel à propos Evolutions de quelques prix moyens 2006- 2010 Equipements Prix moyen 2006 Téléviseur à écran plat 1 159 Camescope classique 458 Mais on vend aujourd’hui un pocket Lecteur Blu-ray 1 400 Ampli audio-vidéo 415 Enceintes acoustiques 335 Lecteur MP3/MP4 89 Casques 16 GPS portable 367 Prix moyen 2010 501 322 110 165 440 343 88 24 146 Industriels Si des produits très en vue voient leurs prix moyens chuter, cette évolution n’est pas la même pour tous les segments.Mieux que d’une année sur l’autre,nous avons choisi de comparer quelques valeurs en TTC clients sur une période de 4 ans, qui correspond approximativement au rythme d’achat d’un téléviseur, en moyenne,par un ménage.Incontestablement,pour un écran plat,tout client qui pouvait avoir une hésitation il n’y a pas si longtemps,peut aujourd’hui estimer qu’il n’a plus de raison de se priver.Quant au Bluray ou aux GPS portables, les précipices qui les caractérisent sont encore plus vertigineux. Mais il existe aussi des transferts. Le baladeur MP3 est aujourd’hui largement supplanté par le MP4 : mieux, pour une dépense similaire. Avec les caméscopes, la rupture technologique est encore plus impressionnante. Le modèle d’il y a 4 ou 5 ans vaut moins cher, mais reste lourd et encombrant, par rapport à un pocket qui fait de la HD et vaut 4 fois moins cher. Et en prime, même plus de cassette ou de DVD vierge à acheter ! Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 45 D O S S I E R S P É C I A L C H I F F R E S 2 11 perte de valeur provoquée par le compact. Exercice compliqué si on prend en considération les 65 000 ventes attendues par GfK pour l’année 2011 et la baisse prévue de 50 % environ du prix de vente moyen entre 2009 et cette année. Reste que quelques éléments pourraient pousser ce segment dans la bonne direction au niveau des prévisions cette année : l’acceptation du produit hybride comme un secteur photo à part entière par la distribution qui, de fait, le « pousse » un peu mieux en rayon. Dans les autres prévisions 2011, on note que le reflex devrait poursuivre sa progression jusqu’à 580 000 ventes avec une érosion des prix assez bien contenue. des « e-books » ou « readers » qui, contrairement aux USA, peinent toujours à trouver leur public en France. Le PC se maintient Les Français ont acheté en 2010 pas moins de 5,1 millions d’ordinateurs portables, dont 1,3 million de netbooks. Les ordinateurs portables traditionnels, pour leur part, progressent gentiment de 2 % avec 3,8 millions d’unités vendues. Ils génèrent l’essentiel de la valeur du marché du PC dans son ensemble (incluant les tablettes) avec 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires.Visiblement, la cannibalisation des netbooks par les tablettes n’a pas eu lieu (pour le moment en tout cas). Les ventes de mini-PC sont en effet restées solides : + 15 % en valeur, avec un chiffre d’affaires de 361 millions d’euros. En 2011, il devrait se vendre 4,1 millions de notebooks. Quant aux PC de bureau classique, les ventes sont restées stables, grâce notamment au succès des ordinateurs « All in one ». Côté périphériques, les produits de stockage externes bénéficient d’une progression de 15 % à 4 millions d’unités.Pour 2011, GfK table sur 6,5 millions d’ordinateurs portables vendus en France, dont 1,4 million de netbooks. Appareils photo en stock Les ventes d’appareils photo numériques (compacts, reflex, hybrides) ont atteint de nouveaux sommets l’année dernière, avec 5,53 millions d’unités, en croissance de 5 % sur un an. Reste que les baisses de prix sont très fortes : en cinq ans, la recette sur la vente d’un appareil photo numérique a fondu de 30 % ! Ces résultats font apparaître des ventes ventilées comme suit : 4,6 millions de compacts (+ 2 % et 83 % de part de marché), 545 000 reflex (+ 9 % et toujours environ 10 % de part de marché), 355 000 bridges (en baisse de 45 000 pièces) et enfin 33 000 appareils hybrides. Et c’est bien ce dernier qui « pose problème ». Le compact à objectifs interchangeables - grande innovation technico-marketing 2009/2010 en photo s’est écoulé à près de 40 % de moins que prévu (entre 50 et 60 000 pièces annoncées pour 2010). Supposé déloger le bridge de sa place de troisième secteur photo, le compact à objectifs interchangeables a toujours la lourde tâche, avec le reflex, de redresser la barre de la Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 46 Tandis que le compact pourrait trouver 4,65 millions de preneurs, son prix moyen toujours étant toujours en érosion. Le Blu-ray continue sa lente marche en avant Les lecteurs Blu-ray poursuivent leur progression, mais à un rythme inférieur aux prévisions. Environ 570 000 lecteurs ont été vendus en 2010. Les points de vente avaient diffusé 1,6 million lecteurs DVD lorsque celui-ci en était à un stade similaire, à savoir sa cinquième année de commercialisation. Mais les comparaisons de ce genre sont peu pertinentes, pour ne pas dire stupides. Car cette difficile percée du format concerne moins le rayon bleu par lui-même que le parcours qui lui est imposé : remonter un en partenariat avec Ventes 2010 - Des prix moyens en chute libre Accessoires - Croissances 2010 en valeur 0 13% 14% -4 -5 12% 10% -12 -10 8% -15 8% -20 6% -25 -20 -14 -22 -30 4% 1% 2% 1% -36 -35 -40 0% Télécoms Photo IT Adaptateurs TNT Téléviseur Lecteurs Blu-ray Smartphones EGP Forçons sur les accessoires ! C’est le message que délivre GfK en soulignant les croissances en valeur pour quatre segments importants (incluant les casques dans la catégorie EGP).Une vente est une vente, et il n’y a pas de moyen qualifiable de stupide lorsqu’il s’agit d’en étoffer le calibre. Le maître d’hôtel nous le rappelle chaque jour en fin de repas : « vous prendrez un p’tit déssert...? » courant contraire dominé par l’érosion des softs que la clientèle acquiert sur supports physiques. La vidéo à la demande, la télévision de rattrapage et le visionnage sur des voies nouvelles bouleversent la donne. Qui plus est, quand le DVD a été lancé, il pouvait immédiatement être mis en fonction avec n’importe quel téléviseur, alors que l’acquéreur d’un Blu-ray doit posséder un téléviseur HD. L’ensemble du parc ne lui était donc pas accessible, tout comme pour la PS3, qui est d’ailleurs capable de lire des Blu-ray. Non comptée dans les ventes de lecteur Br-D, la console de Sony élargit largement le parc ouvert aux disques vidéo HD. Audio portable Autoradio Prix moyens en dégringolade : voilà ce qui entraîne fondamentalement les soucis de profitabilité. Les prix de revient industriels plus bas de jour en jour et la compétitivité plus féroce chaque seconde se conjuguent. mais disposant de plusieurs téléviseurs ne sont plus rares. Et dans quelles proportions de jeunes utilisateurs se contenteraient d’un seul baladeur musical ? Nous pourrions multiplier ce genre d’exemples qui laissent loin dans le passé la vision très statisticienne et désormais bien trop théorique d’un équipement pour un foyer. Il reste donc un potentiel de développement du multi-équipement modéré pour le téléviseur, mais d’importance pour les PC et pas mal d’autres instruments. L’arrivée des tablettes dans la vie courante renforcera certainement cette tendance. 쐍 Maria Geyer Progression du multi-équipement des ménages Multi-équipement relativement galopant 60 50 Loin d’être saturés, les ménages français, qui peuvent s’équiper à bon prix, tendent de plus en plus à se doter d’équipements multiples.Aujourd’hui, 29 % d’entre eux disposent d’au moins deux ordinateurs et plus et 53 % de deux téléviseurs ou plus. Ces panoplies qui se développent selon tous les axes possibles : des appareils destinés à chaque membre d’une même famille, d’autres qui prennent place dans plusieurs pièces d’un même logement... Le nombre de possesseurs de plusieurs téléphones mobiles commence à devenir significatif. Des personnes vivant seules dans leur logement 40 Téléviseurs Ordinateurs 30 20 10 0 2005 2010 La multiplication des équipements dans les foyers est un élément de la croissance. Mais ce multi-équipement est peut-être moins ample qu’on l’imagine parfois. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 47 D OSSIER S PÉCIAL C HIFFRES 2 11 en partenariat avec Bien culturels : La dématérialisation rôde autour de sa proie Les biens culturels téléchargés devraient dépasser en France le cap du milliard d'euros en 2011. C’est beaucoup, et quand même encore assez peu, au regard d'une évolution probablement inéluctable. En 2010, un bien culturel sur dix acheté par les Français, à savoir, un disque, un livre ou encore un jeu vidéo, était dématérialisé. La barre symbolique des 10 % (1) a donc été franchie. Ces achats sur le Net ont connu une progression de 30 % en un an, et en 2010, le marché des contenus dématérialisés a représenté près de 700 millions d’euros de chiffre d’affaires. Grâce à cette « dynamique inéluctable » des téléchargements payants de biens culturels, le marché du divertissement a réussi à maintenir le cap et a enregistré une stabilité de son activité avec un chiffre d’affaires de 8,4 milliards d’euros TTC. Cette dynamique ne s’arrêtera pas en si bon chemin, puisqu’en 2011, les produits dématérialisés devraient franchir le cap du milliard d’euros. Porté par les téléchargements, l’ensemble du marché des biens culturels devrait ainsi dépasser les 8,5 milliards d’euros. Disque et Web, match nul, vidéo en stabilité molle 2010 restera une année clé pour le marché du disque. Il s’est vendu autant de musique sur supports physiques (54 millions de CD) que sous forme dématérialisée (52 millions d’actes de téléchargement). Ce qui ne fait pas le même nombre de morceaux ou chansons, mais en est-on encore à s’appesantir sur ce genre de subtilité ? La variété française représente 35 % de la valeur diffusée devant la variété internationale (31 %). Les six meilleures ventes d’albums ont d’ailleurs été réalisées par des artistes français avec sur la première marche du podium Christophe Maé, suivi des Enfoirés,Yannick Noah, de Jean Ferrat ou encore de Zaz. Cependant, le segment du disque n’arrive pas à enrayer sa chute inexorable, de 11,7 % en 2010 en valeur, pour atteindre 719 millions d’euros. De son côté, le marché du téléchargement Web et mobile continue à grignoter le gâteau chaque année un peu plus, avec une forte augmentation en un an, 23,9 %, à 93 millions d’euros. Du côté des DVD, l’année a été sauvé par l’énorme succès d’Avatar qui s’est vendu à 2,1 millions d’unités toutes éditions et tous formats confondus (hors kiosque). Un phénomène qui a permis au marché d’être dans le vert avec une très légère progression de 0,1%. Le chiffre d’affaires du secteur a atteint ainsi 1,38 milliard d’euros en 2010. Les ventes de Blu-ray ont bondi de 62 % et ce support accapare désormais 12,5 % du marché total de la vidéo. Ce secteur connaît la même tendance que celui du disque avec Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 48 une VOD qui séduit de plus en plus. Elle a enregistré l’an dernier 39,4 millions de téléchargements, pour 135 millions d’euros, soit une augmentation de 52 % en volume et de 40 % en valeur. Depuis 20 ans maintenant, le marché des jeux vidéo, est en croissance et la France compte aujourd’hui 28 millions de joueurs. Après le succès mondial de la Wii, les consoles Move et Kinect ont pris le relais avec respectivement 274.000 et 265.000 unités vendues en 2010. Donnée intéressante : le marché du jeu neuf à plein tarif (60 à 70 euros) a représenté 26 % des ventes, en progression de 6 % par rapport à 2009. On notera aussi que le jeu en ligne se développe et commence à devenir significatif pour l’industrie. GfK estime que 400 millions d’euros ont été générés en 2010, tous jeux en ligne confondus...L’an dernier, les ventes de consoles et de jeux vidéo ont dégagé un chiffre d’affaires de 2,547 milliards d’euros. Mais en incluant les achats dématérialisés, on arrive en réalité à 3 milliards d’euros, qui ne sont pas tous passés par les caisses de la distribution. Le marché du livre reste stable L’année 2009 ayant été marquée par l’incroyable succès de la série pour adolescents fan de vampires Twilight, 2010 s’annonçait difficile pour le marché du livre. La baisse de 0,5 % en volume et en valeur l’année passée, traduit un marché stable. Quant au numérique, le livre en est encore à ses débuts. Seulement 13 % des internautes français déclarent télécharger des livres numériques contre 50 % ou plus pour la vidéo ou la musique sous forme dématérialisée, GfK soulignant que le gratuit représente aujourd’hui 75 % des téléchargements de livres numérisés. Reste que nous en sommes à la veillée d’armes. Les tablettes ne vont pas tarder à réveiller cette ultime et historique révolution : celle de l’écrit, déjà bien amorcée outre-Atlantique. Rendezvous dans notre Spécial chiffres 2012 : on en reparlera sans doute ! 쐍 Maria Geyer (1) GfK Electronique grand public Multimédia Micro informatique Haute fidélité Home cinéma Télévision numérique Télécommunications Loisirs interactifs Electronique embarquée Industrie Distribution Technique Commerce Marketing Merchandising Clientèles 24 heures sur 24 retrouvez l’information faite pour vous sur ! z e u Cliq Entrée libre E N V O YA G E le décor de ce carnaval. Les professionnels avaient bien remarqué la première salve lors du CES de Las Vegas, avec quelques compacts sympathiques dans leurs livrées colorées. Mais ici, ce n’est plus le royaume du jeu. Le spectacle des palais et des gondoles appelle un lever de voile sur un panorama plus grandiose. Le voici. Le menu est copieux. Après une année finalement assez favorable en sortie de crise, le numéro un mondial a replacé très haut ses objectifs. Osamu Nakagaki, Directeur Marketing en France montre d’un doigt volontaire le cap fixé par Tokyo, un sommet absolu en CA, visé pour 2015. Les produits ont été pensés dans ce sens. Reflex, compacts, caméscopes, imprimantes, pas un maillon ne manque à l’appel. Reflex : HD pour tous Nouvelle image, Canon : Fraîcheurs vénitiennes Le numéro 1 mondial de la photo a dévoilé une impressionnante panoplie de nouveautés, avec des éléments séducteurs qui devraient produire d’excellents effets, face aux chalands. En vedette, reflex, compacts, caméscopes et haute sensibilité. Venise sommeille, engourdie dans un fragile filet d’air hivernal.Venise sommeille, mais que d’un œil. Sous un soleil timide, la cité exceptionnelle fourmille déjà de ses mille et mille curieux admirateurs. Et de-ci delà, une fièvre déjà monte. Le carnaval sera bientôt de retour. Avec ses rires, ses musiques, ses couleurs, ses ombres, ses contrastes. Si Canon a choisi de dévoiler aux médias l’essentiel de ses gammes nouvelles de début 2011 au cœur de ce cadre unique, c’est bien sûr parce que la communication de la marque s’est offert depuis l’année dernière Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 50 Le festival commence avec les reflex. Pierre Bourdoiseau, qui a en charge cette famille d’APN, rappelle que la marque travaille sur les segments amateurs, experts et pros, et commente : « la distance entre nos produits amateurs et experts se réduit de plus en plus ». Pour confirmer cette affirmation, deux nouveaux appareils entrent dans le segment le plus orienté grand public. Avec un capteur de 12 Mp et une prise de vue vidéo HD 720p, le 1100D occupe la position la plus abordable. C’est un véritable appareil capable de faire entrer des clients dans la famille des EOS, une configuration à peine allégée, qui hérite de nombreux atouts déclinés des modèles supérieurs. Avec un écran de 2,7 pouces, une sensibilité allant de 100 à 6 400 ISO, un AF à 9 collimateurs, un processeur Digic 4, et une aptitude à faire sans flash des prises de vues excellentes dans des ambiances peu éclairées, voilà un modèle idéal pour des chalands qui veulent de bonnes performances et de la simplicité, sans dépenser trop. Et voici le 600 D. Le flirt avec les produits experts devient ardent. Capteur de 18 MP, processeur le Digic 4 bien entendu, écran orientable de 7,7 cm (résolution 1,04 millions de pixels), cette nouvelle référence apporte la vidéo en Full HD 1080p, la simplicité se marie avec des résultats dignes des meilleurs produits pour experts. L’esprit dans Le tout nouveau EOS 600D : un reflex capable de transformer les clients amateurs en véritables experts chevronnés. lequel cet EOS est conçu est intéressant. Il consiste à apporter aux nouveaux possesseurs des performances très élevées dans la plus grande des simplicités, tout en leur donnant la possibilité d’enrichir leurs prises de vues en accompagnant l’amélioration de leurs compétences photographiques. La liste des atouts de ce 600D est interminable, mais on ne peut s’empêcher de citer son mode Scène auto-intelligent, une gamme de sensibilité extensible jusqu’à 12 800 ISO, des prises de vues en continu à 3,7 images par seconde, ou encore le système de mesure de lumière de type iFCL, décliné de l’EOS 7D avec capteur double couche et 63 zones de mesure. Ixus : la légende transcendée La révolution est tout aussi présente dans la famille des nouveaux Ixus. Appareil qui cumule les atouts d’un objet design à ceux d’un instrument technique très élaboré, cette image va encore s’amplifier avec les Ixus 115 HS, 220 HS, et 310 HS. Trois nouveaux venus qui s’étagent en termes de cibles en fonction de leur profil. Plutôt « ludique avant tout » estime la marque, le 115 dispose d’un système haute sensibilité : un trait d’union entre toutes les nouveautés présentées. Avec un capteur de 12,1 Mpixels, Dans la famille caméscopes, voici le Legria HF G10, sommet d’une gamme de 10 modèles. Ici, c’est la clientèle d’amateurs passionnés, cherchant une qualité professionnelle adaptée à ses usages. Nouveaux Ixus dans le décor : bijoux pour performances Le 5 janvier dernier, une petite famille de compacts avait été présentée à Las Vegas. un zoom 4 x avec un grand angle à 28 mm, ce modèle proposé en 4 livrées pimpantes propose, comme ses deux compagnons, la vidéo Full HD. Le 220 HS répond aux attentes de clients que l’image passionne. Avec un 12 Mp, un zoom grand angle 5x et un écran plus grand (2,7 pouces), il devrait séduire une clientèle large. Encore plus raffiné, sous ses livrées satinées, le 310 HS apporte un ultra grand angle (24 mm,) un écran tactile de 8 cm (3,2 pouces), et le stabilisateur d’images dynamique ainsi que le Tout en insistant sur la manière normalisée qu’il observe pour exprimer ses vitesses d’impressions (norme ISO standard, en « ipm » ou images par minutes, méthode commune autorisant des comparaisons objectives, réalistes et crédibles), Canon présente 5 nouvelles machines, Pixma MX 360, 410, 420, 885 et iX 6550, une famille élégante et brillante, qui tombe à pic pour exploiter la fonction Full HD Movie Print de ses nouveaux APN, et qui permet d’obtenir des images nettes, piquées et lumineuses à partie d’une vidéo HD, avec un effet de bruit extrêmement réduit. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 51 95 zoom optique pour la vidéo Full HD. Canon a donc révélé sa méthode, en déclinant de niveau de gamme en niveau de gamme des techniques maison développées pour les équipements des utilisateurs professionnels. C’est aussi ce que l’on observe avec la famille des caméscopes Legria. Des capteurs aux zooms, la diffusion des perfectionnements et des performances se propage jusque dans les offres pour les grand public le plus amateur. FS 406, FS 46, HR F 26, HR F28, HF M 41, HF R 206, HF G10 viennent aussi de se ranger dans un quadrillage très complet, avec huit niveaux de gamme et des déclinaisons en couleurs constituant une panoplie apte à répondre aux besoins de tous les rayons. Le HF G10 est un produit extrêmement perfectionné, très proche d’un équipement professionnel, avec une possibilité de contrôle manuel total, des fonctions créatives, 32 Mo de mémoire interne, un zoom optique avec visée grand angle... Venise s’est enveloppée d’une douceur ensoleillée, très câline. Les APN et caméscopes, testés par des mains tantôt gauches, tantôt adroites, ont fait des merveilles, de ces souvenirs qui trottent dans les esprits, de ces épreuves presque magiques comme on aimerait bien en revoir dans les rayons d’APN, histoire de cultiver les envies d’émotions, sources de motivations d’achats. La partie n’est pas finie. Une nouvelle gamme d’imprimantes rappelle qu’après la prise de vue, il y a encore une vie et pas mal de passion pour les adeptes des pixels. Faire bonne impression, avec des machines qui se connectent sans fil et affichent une élégance en elle-même remarquable : la collection d’atouts pour une saison porteuse a mis bas les masques. Le carnaval pourra commencer. 쐍 L E T E R R A I N Bureau et fournitures Boulot,bureau, Prises en étau entre la distribution grand public et les puissants acteurs de la VPC, les grandes surfaces néanmoins des acteurs non négligeables de l’électronique et du multimédia. Survol d’un circuit rarement Proches des clients Le créneau de distribution constitué par les circuits de la bureautique n’attirent que bien peu de commentaires de la part des analystes. Il est vrai que dans l’univers des équipements électroniques, leur poids peut paraître faible. De là à ne pas avoir d’influences. Sauriez-vous dire quel pays au monde compte le plus d’entreprises ? Si vous répondez « les USA », vous avez perdu. Aussi bizarre que cela puisse paraître, le champion n’est autre que... notre Hexagone ! Ceci est bien sûr une illusion résultant de certaines de nos spécificités juridiques, qui ne sont pas sans rapport avec des difficultés structurelles et sociales par ailleurs dont nous n’arrivons pas à nous débarrasser. Combien d’artisans, de chauffeurs de taxis et autres personnes agissant à titre individuel ont des statuts de PME ? Ce qui n’en fait pas pour autant des cibles importantes pour les créneaux de la bureautique. Il est clair qu’un cabinet d’avocats risque de consommer plus que de cartouches d’encres que le boulanger du village. Il n’en reste pas moins vrai qu’entre les entreprises de taille moyenne, ayant du matériel et une consommation suffisante pour justifier les passages réguliers des commerciaux d’un spécialiste bureautique structuré avec force de vente, et les extrêmement petits, il existe une quantité de clients professionnels capables d’acquérir bien des produits. Quelques enseignes connues ont depuis une quinzaine d’années tissé une toile qui parfois complète ce que font les « fournituristes » agissant en VPC et dont les catalogues (JPG, Bruneau, ...) tiennent toujours, sans doute parce qu’ils sont probablement encore plus pratiques que la vente en ligne. Un petit coup de fil pour commander quelques articles et hop ! C’est parti. La création de magasins physiques dans ce créneau démontre cependant que la proximité et la possibilité d’aller chercher sans délai quelques fournitures ou équipements plus importants restent aussi des atouts. Remplacer une imprimante défaillante dans un bureau en moins de deux heures ne peut se réaliser que comme cela, ou en allant vers une surface d’électronique, voire un hypermarché, ce qui est surtout plus long, plus hasardeux par rapport au matériel convoité, moins commode aussi que cet établissement rompu aux nécessités des clientèles professionnelles, et qui éditera par exemple sans même qu’on lui demande la bonne et vraie facture conforme pour la comptabilité, TVA extraite et détaillée... Deux points sont à préciser à propos de ces réseaux et de quelques enseignes, peu nombreuses, qui les constituent. Tout d’abord, les vrai moteurs de leur activité. Sans détour, ils concèdent que le maillon fort est... le mobilier. Bureaux, sièges et fauteuils, étagères, meubles de rangement avec livraison et souvent montage constitue la première pierre de l’édifice. L’autre univers incontournable est celui de la papeterie. Second point : tout en étant spécialistes, ils luttent quand même avec des circuits grand public, dont la grande distribution alimentaire. Ce qui s’inscrit bien dans une démarche où la clientèle est elle-même variée. Ayant dans leur offre des ordinateurs, des APN, des GPS, des imprimantes, des cartes mémoires, des consommables, ces circuits bureautiques servent tous les clients : les particuliers, les PME ou assimilés, et les clients des structures professionnelles qui achètent des articles qu’ils utiliseront à titre personnel. Des mélanges qui sont peu propices aux données chiffrées, lesquelles ne seraient que moyennement exploitables. Car si l’on peut savoir ce qu’absorbent ces spécialistes bureau-entreprises chez les fournisseurs, il est impossible de déterminer vers quel client utilisateur chaque produit sera « ventilé ». Un GPS pour une PME, cela vous paraît-il possible ? Et si cette PME est un artisan taxi... ? On vous l’a dit : compliqué... 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 52 micro… dédiées au bureau restent dans la lumière. On oublie parfois que la micro-informatique est jadis d’abord arrivée par et pour la clientèle des entreprises. Il fut même une époque, pas encore si lointaine, où évoquer l’usage des PC par le grand public et pour des usages du domaine des loisirs provoquait l’indignation. La micro-informatique était quelque chose de sérieux, Monsieur ! L’ordinateur et son univers ont donc initialement vécu sur le terrain principalement à travers des circuits de distribution dont les clientèles étaient essentiellement constituées d’entreprises. En vedettes y agissaient les spécialistes micro, souvent agréés par les marques dont ils distribuaient les équipements, et les SSII (Sociétés de Services et d’Ingénierie en Informatique) axées sur les services (incluant développement, paramétrages, mises en réseaux, etc.) dans le sens très professionnel du terme. Parallèlement,les distributeurs spécialistes en bureautique auraient pu défendre leurs parts Quelques enseignes du circuit « bureau » Enseignes Nombre de points de ventes Office Dépôt 50 Top Office 40 Majuscule 170 Bureau Vallée 160 Plein Ciel 250 Calipage 300 Ces enseignes exploitent le plus souvent un réseau mixte avec grandes surfaces et points de ventes en zones urbaines. et leur présence sur ce marché. Ils ont pour l’essentiel manqué cet objectif, faute d’avoir réagi avec vitesse et pertinence sur ce créneau de la micro, tant en offres qu’en compétences. Mauvaise stratégie, qui a compliqué leur tâche au moment où les spécialistes du mobilier et des fournitures armés de leurs catalogues deVPC s’installaient en force. Aujourd’hui, la situation a sensiblement évolué. Dans le décor, une nouvelle famille d’établissements a fait son chemin. Il s’agit des grandes surfaces de bureautique, qui travaillent pour l’essentiel sur des créneaux proches de la VPC. Mais avec un atout : ces points de vente sont le plus souvent installés dans des zones d’activités, et misent sur la proximité. Pour tout client, s’approvisionner en urgence de cartouches d’encre ou de ramettes de papier destinées à une imprimante ou un copieur devient réalisable en quelques minutes, encore plus rapidement qu’avec un « cataloguiste ». Cependant, ces entreprises de distribution se sont installées sans que leur irruption prenne un aspect spectaculaire. Leur mixproduit est en général assez stéréotypé et bien peu aventurier ou défricheur. Ils laissent sans aucun doute possible filer des opportunités de vendre autre chose, qui leur permettrait de sortir des sentiers battus, au sens noble, et des seules lignes de produit les plus bataillées, au sens pragmatique. Leurs armes en termes de merchandising sont également très émoussées. Dommage, quand on a la chance de disposer d’un trafic de clientèle bien physique et que la théâtralisation des offres de produits pourrait revêtir l’aspect d’un conseil omniprésent envers les prospects. Disposer d’une offre très compétitive, très « discount », est un bel exploit, mais cela devient une faute professionnelle que de ne pas s’en servir pour diffuser aussi des produits ayant une plus forte valeur. 쐍 Enseignes : Bureau Vallée monte en puissance Contrairement à certaines enseignes liées à des groupes de distribution puissants, Bureau Vallée joue les outsiders pragmatiques et méthodiques. Ou plutôt, « jouait », à l’imparfait. Car l’enseigne tisse sa toile, et se taille doucement mais sûrement le profil d’un distributeur majeur. Bruno Peyrolles, PDG de Bureau Vallée, lors du salon de l’enseigne, Papet Show, à Paris. Un peu austères, pour ne pas dire un peu vieillots d’apparence, les points de vente de BureauVallée ? Bruno Peyrolles, PDG et fondateur de l’enseigne concède avec nuance que cette image est peut être justifiée. Mais ses préoccupations sont Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 53 un peu en marge de ce sujet. D’abord, parce que BureauVallée va évoluer d’une manière assez sensible dans les mois à venir. Et surtout, parce que « nous cherchons moins à nous différencier par un concept, des couleurs, des styles, que par 왘왘 L E T E R R A I N Le plus dense des réseaux de bureautique réunit une grande proportion de franchisés. l’établissement d’une relation avec nos clients » rétorque-t-il en substance. Au Palais des Congrès de Paris, début janvier, le spécialiste des produits pour le bureau a organisé un salon dont le nom, Papet Show, démontre qu’un souci d’image n’est pas absent de sa stratégie. Créée il y a juste 20 ans, Bureau Vallée compte aujourd’hui 160 points de vente. « Nous en avons 155 répartis sur tout le territoire, dont les DOM, et nous commençons à passer les frontières. » Le salon du mois de janvier était très axé sur la papeterie. Un second rendez-vous sera organisé avant l’été, consacré aux équipements, dont le multimédia, la micro, etc. « Nous sommes implantés essentiellement dans des zones d’activité, ajoute Bruno Peyrolles, et notre clientèle est constituée majoritairement d’entreprises, et même de TPE, des sociétés de moins de 5 salariés. Nous avons aussi des particuliers, avec une dimension émergente à l’époque de la rentrée des classes.» Mais cet ancien d’Auchan reste lucide : « Pour les produits électroniques, nous sommes en concurrence avec tout ce qui se fait dans ce domaine, dans les GSS, dans la grande distribution, dans la vente en ligne. » Et, de surcroît, il souligne avoir compris depuis très longtemps qu’il est quasi impossible d’exercer un travail de distribution profitable avec de la micro-informatique, « qui est un métier tordu » tranche-t-il sans détour.Autant dire que l’enseigne n’entend pas aller s’aventurer sur des chemins peu sûrs : « Nous ne sommes pas là pour faire du CA qui fait joli dans les annonces, mais pour nous développer, vivre et servir nos clients ». Néanmoins, l’entreprise est présente sur quelques créneaux clés, grâce à des éléments de différenciation de la clientèle. « Nous répondons à une demande ciblée. Les TPE n’ont pas les mêmes consommations que le grand public. Par exemple, en impression, les professionnels sont plus laser que jet d’encre. En stockage de données, ils ont besoin de moyens plus structurés que les particuliers. Pour les réseaux, ils ont une vision qui n’est pas techniquement très éloignée des attentes du grand public, mais différente dans son usage et sa finalité. De surcroît, les rythmes de consommation n’ont rien à voir avec ceux du grand public, dans des segments comme ceux des cartouches ou des supports d’impression. » De quoi asseoir une activité nourrie, qui se concrétise d’ores et déjà par un CA de 175 millions d’euros. Et avec une perspective d’un calibre nouveau : BureauVallée prévoit d’ouvrir 50 points de vente par an d’ici 2015. Ce qui lui permettra de flirter avec le cap de 360 implantations (France et étranger), et d’atteindre 500 millions d’euros de CA. Cette expansion s’opère aussi dans d’autres directions et, curieusement, mais sans doute d’une manière très adroite, l’enseigne ne vise pas seulement des établissements plus grands (même si certains, dont celui de Plaisir - ClayesDistribution, Ventes & Services Magazine n° 95 54 sous-Bois, proche du siège) vont être très prochainement métamorphosés, et entrer dans la vraie définition des grandes surfaces. Elle déploie aussi des implantations nettement mieux adaptées à des zones de chalandise plus restreintes, centres de ville, petites agglomérations, à partir de 80 mètres carrés. « Nous avons conscience de cultiver la contradiction entre discount et proximité » admet Bruno Peyrolles, qui revendique : « Nous sommes moins chers ; c’est un peu plus qu’un mot, c’est un état d’esprit. » Le discount n’étant que la facette visible de ce spécialiste, qui place parallèlement au premier plan la relation avec les clients. « Nous avons ouvert notre premier magasin il y a 20 ans, et nous avons vu vieillir d’autant bon nombre de nos clients ». Le souci d’établir cette relation, qui passe par des détails subtils, comme s’assurer d’une manière permanente de la présence d’intervenants sur les points chauds des magasins, « est l’un des points forts de la franchise. Chaque franchisé construit sa propre clientèle et veille à la fidéliser ». Même le fait de pouvoir, pour un client, avoir un interlocuteur qu’il connaît bien, est un élément de cette stratégie, « impossible à réaliser dans une enseigne totalement intégrée ». Comme chacun en a conscience - ou devrait en avoir conscience -, ce qui compte le plus dans un travail de distribution est bien la clientèle. Plus on lui porte attention, et plus son périmètre s’élargit. 쐍 JEUX VIDÉOS LOISIRS INTERACTIFS du couple Wii + DS. La fièvre de ce côté est un peu retombée. Mais aujourd’hui, les perspectives s’articulent autour des deux sorties de portables annoncées l’une dans quelques semaines, l’autre pour la fin d’année. Vers de nouvelles phases de croissance Plusieurs composantes dynamiques ont permis au segment des consoles de salon d'atteindre 2,3 millions d'unités vendues en 2010. Saison 2011 : Nouveaux atouts dans le jeu PlayStation, puis vers les 750 millions à la génération suivante. Nous tournons à présent à un niveau proche de 1,3 milliard. Sur le long terme, le déroulement est donc conforme à ce que nous savons de ce domaine ». Certes, il y a eu un pic voici deux ans, lié au succès puissant de la Wii, et même PRÈS une période où le créneau du jeu a eu un peu de mal à convaincre, surtout au niveau des directions de certaines enseignes, la saison 2011 s’annonce sous des couleurs plus réconfortantes. Le marché s’est « établi d’année. « Les portables, globalement à 2,4 milliards hard et soft, vont tirer la d’euros en 2010, avec un croissance cette année, repli de 5,7 % » constate estime d'ailleurs le président Georges Fornay, en sa qualité du syndicat qui, en outre, ne de président du SELL considère pas 2010 comme (Syndicat des Editeurs de un trop mauvais millésime. Logiciels de Loisirs). Un « Il se dit que le marché chiffre qui n’inclut pas tout a été influencé par la crise ce qui se réalise dans ou que celui-ci se laisse l’univers du jeu. « Le on-line grignoter par les n’est pas comptabilisé dans smartphones. Mais nous les panels, mais il compense sommes plus simplement sans doute pour une bonne dans la courbe. Le marché part le repli constaté ». Mais fonctionne par plateaux, en 2011 s’annonce sous des fonction des générations de cieux plus porteurs. L’année consoles. » S’appuyant sur les devrait notamment évoluer statistiques avec recul, d’une manière sensible sous Georges Fornay souligne l’impact des nouvelles aussi « les niveaux aux portables dont celle de alentours des 400 millions Nintendo au mois de mars, d’euros du soft aux heures et la NGP de Sony en fin chaudes de la première A Et inéluctablement, il faudra compter à relativement moyen, voire presque court terme, avec des annonces de probables nouvelles générations pour le salon, pour au moins deux des trois clés de voûte, vendues quand même en 2010 à plus de 2,3 millions d’exemplaires. Les projections pour 2012-2013 se placent donc dans une nouvelle phase de croissance. Les machines ont aussi concrétisé des segmentations qui globalement, permettent au marché d’élargir son périmètre. « Compte tenu du contexte, tout cela n’est pas si mal. On constate que nous clients dépensent pour nos produits alors qu’économiquement, tout n’est pas au mieux. La moyenne d’âge des joueurs évolue dans le bon sens.Tout ceci confirme l’attractivité de notre marché » ponctue Georges Fornay. 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 55 produits pour lesquels Sony n’entend pas hésiter sur le niveau technologique. Même si, comme le concède Georges Fornay à propos de la PS3 : « Cela a sans doute été un peu pénalisant pour nous au début. Mais nous avons aujourd’hui une machine qui est faite pour durer ». Pratiquement 4 ans après son arrivée dans les rayons, elle s’avère parfaitement en phase avec les équipements électroniques les plus en pointe. « Elle permet de l’enrichir de nouvelles fonctionnalités. C’est le cas pour le Move, comme pour la 3D récemment implémentée ». De plus, sa nouvelle livrée noire mat, sa taille plus fine et son poids allégé en font un équipement apte à tenir pour le long terme une place essentielle dans les rayons. « Cette machine reste haute en valeur. Notre force tient dans le fait que nos machines sont celles qui délivrent la La PS3 est une machine en pleine phase avec les développements les plus avancés du numérique. Sony CE : La haute technologie L’annonce toute récente de la NGP, nouvelle génération portable, vient de le rappeler : Sony reste une firme qui se propulse par la technologie. « Nous faisons avec la NGP dans le domaine des portables ce que nous avons fait avec la PS3 », résume Gorges Fornay, PDG de Sony CE France et vice-président Europe. La NGP (voir encadré) est attendue en fin d’année, mais elle a déjà fait forte impression. « Tout en s’avérant beaucoup plus facile à prendre en mains pour le développeur que l’avait été la PSP ». En peu de mots, voilà un résumé pertinent à propos de Georges Fornay souligne le côté technologique des consoles Sony, qui permet de fidéliser les joueurs expérimentés. meilleure expérience de jeu, une expérience qui est unique ». Pour la NGP, la même ligne est inscrite dans la stratégie : « être au top d’une technologie qui va audelà des attentes et apporte une valeur ajoutée dans la jouabilité ». Côté marché, cette vision ne peut-être reçue que d’une manière favorable, puisque le mérite tient dans le maintien de la valeur. « L’univers des joueurs expérimentés est chez nous, et nous avons à cœur de fidéliser et élargir cette clientèle » indique en substance Georges Fornay. 쐍 SONY ANNONCE SA NOUVELLE CONSOLE PORTABLE L’actualité sur le front des consoles est copieuse en ce début d’année, ce qui est une excellente nouvelle pour les rayons et points de vente dédiés aux jeux vidéo. La nouveauté qui était attendue et alimentait bien des rumeurs est désormais officiellement désignée par son nom de code : NGP. Visiblement, Sony n’a pas ménagé ses efforts pour créer une nouvelle console portable capable de combiner un jeu de très haut niveau et une puissante connectivité « sociale », le tout héritant du savoir-faire et de la compétence que le constructeur a acquis sur la PSP et la PS3. Cette console va donc avoir recours au Wi-Fi et à la 3G pour exploiter des jeux « et d’autres loisirs numériques » indique le constructeur, en adéquation avec l’univers Androïd. L’écran de 5 pouces, sensitif, épaulé par un « pad multi-touch » arrière va permettre aux utilisateurs d’accéder à des fonctions totalement innovantes, comme par exemple intervenir dans des jeux ou des contenus en trois dimensions. Selon la coutume chez Sony, cette nouvelle console est en elle-même un superbe objet au design élégant et même très classe. Une large part est faite à travers des softs qui seront livrés pré-installés à la mise en contact des joueurs les uns avec les autres. Une nouvelle carte mémoire flash spécifique à cette NGP va être dévoilée parallèlement, dont des versions futures devraient avoir une capacité très importante, ce que vont nécessiter des jeux où l’immersivité occupe une place importante. A noter aussi que la nouvelle console est dotée de deux capteurs d’images, un sur chaque face, ainsi que de trois capteurs de mouvements, de quoi assurer des fonctions de gyroscope, d’accéléromètre et de compas électronique. Pour l’heure, aucune information officielle n’est encore donnée pour les dates de lancement ni en ce qui concerne les prix possibles. Mais nous en saurons davantage au cours du premier semestre, probablement au moment de l'E3 et de l'IDEF. 쐍 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 56 3DS : Trois dimensions, et même un peu plus… D’ici quelques semaines, la 3DS Nintendo entre dans la vie active. La première nouveauté 2011 du marché s’avère riche en atouts. Flash-back : une pluie presque glacée et un vent coupant s’étaient installés en guise de décor. L’autre pays dévoiler sa grande nouveauté du premier semestre. La 3DS, qui avait été annoncée et dont les professionnels Philippe Lavoué souligne l'arrivée de la 3DS avec une belle offre de jeux. question d’ailleurs de ne parler que d’une évolution de la DS avec un écran 3D. La nouveauté va bien au-delà. Même si, comme vont pouvoir le démonter les intervenants successifs, l’apport de cette 3D est lui-même une innovation qui bouleverse les usages. Physiquement, la petite nouvelle est sympa à regarder, comme ses sœurs aînées, auxquelles elle ressemble : les chats ne font pas des chiens. Il faudra même s’attendre, dans les points de vente, à confirmer de temps à autre que oui, c’est bien elle. En allant un peu plus loin dans la découverte, chaque spectateur lors de l’événement entre dans une nouvelle dimension. La 3D se regarde sur l’écran supérieur de la machine, ce qui est logique. L’effet stéréoscopique est progressif, réglable par un curseur. Chaque utilisateur l’adapte à ses préférences visuelles ou le fait disparaître, puisqu’il est aussi possible d’utiliser l’intégralité des jeux de la DS classique, la compatibilité - montante bien sûr - étant intégrale. Mise au service d’une réalité augmentée, voilà un excellent thème pour tous ceux qui, face aux clients, adorent les « histoires à raconter », la 3DS se transcende, et montre d’un seul coup qu’elle va bien au-delà de cette simple évolution Amsterdam : des centaines de journalistes essayent en avant-première la nouvelle Nintendo. du fromage ne pouvait guère nous offrir mieux à une période de l'année où, assez souvent, le patinage sur les canaux gelés règne de polder en polder. C’est en ces lieux que Nintendo a choisi de L'arrivée de la console 3D est déjà bien annoncée, depuis plusieurs semaines. savaient depuis l’IDEF 2010 qu’elle serait bientôt dans leurs linéaires, (« avant la fin de l'exercice en cours » ) allait enfin prendre corps, devenir réelle. Pour une telle intronisation, pas question de donner dans la demi-mesure. D’autant que de très nombreux médias ont été conviés et sont arrivés des quatre coins du Vieux Continent. Finies les rumeurs, terminées les supputations, au clou, les hypothèses. C’est Laurent Fisher, patron marketing Europe de la firme - et que les professionnels en France connaissaient bien - qui a reçu la périlleuse mais palpitante mission de procéder à cette révélation. On ne peut le contester : la firme nippone n’a pas dérangé tout ce monde pour des infos futiles. Le menu est copieux. Pas réellement Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 57 hardware. En fait, la nouvelle technique offre un champ immense à explorer pour les créateurs et développeurs. La nouvelle console fait encore monter d’un cran l’étonnement face à ses aptitudes lorsque est démontrée sa fonction de prises de vues en 3D, vues que l’on peut immédiatement partager, car cette joueuse d’avant-garde est aussi une petite machine communicante, permettant les échanges des contenus, l’entrée dans des communautés de joueurs et ouverte aussi aux mises en contact (Street Pass) avec les autres individus équipés qui évoluent dans les environs. En somme, une console qui est déjà un peu plus que cela, tout en restant aussi, Laurent Fischer, patron Europe du marketing de Nintendo, déloile la 3DS. tradition maison, dans l’univers du jeu avant tout. Pour le terrain, cette nouveauté est aussi le premier relais de croissance qui arrive en 2011. Elle va alimenter dès le 25 mars un courant d’affaires bienvenu dans les rayons, avec un niveau à la fois correct et abordable en termes de positionnement, et un choix de logiciels significatif. « Le positionnement de la 3DS est tel que tout le monde peut y accéder » remarque d’ailleurs Philippe Lavoué, DG adjoint de Nintendo France. « Elle est lancée avec l’ambition de proposer un France, en 2010, un jeux sur deux vendus était un jeu Nintendo ». Un point de satisfaction, mais que le responsable de la marque ne considère pas seulement d'une manière neutre. « Cela nous donne une responsabilité importante. Stéphan Bole, (PDG de Nintendo pour la France N.D.L.R.), a pris très au sérieux cette stratégie de rapprochement des éditeurs tiers, au niveau de l’attente des consommateurs ». La nouvelle donne est (presque) lancée, et après des saisons quelque peu explosives, le cap est donc mis sur une LA NINTENDO 3DS EN TOURNÉE La petite console vedette du printemps 2011 a pris les routes de France pour une tournée de démonstration dans une belle série de centres commerciaux. Les images 3D, la réalité augmentée, les softs époustouflants ou encore les prises de vues en relief visibles immédiatement et ouvertes à un partage immédiat vont attirer les regards jusqu'à la fin du mois d'avril. Rappelons que cette console sera à vendre le 25 mars prochain. 쐍 LES ÉTAPES DE LA TOURNÉE 3DS : -- 25 et 26 février : ROSNY 2 (93) -- 25 et 26 février : SAINT SEVER (ROUEN) -- 4 et 5 mars : PARLY 2, LE CHESNAY -- 4 et 5 mars : CC EURALILLE, LILLE -- 11 et 12 mars : LES 4 TEMPS, PUTEAUX, PARIS LA DEFENSE -- 11 et 12 mars : LA PART DIEU, LYON -- 18 et 19 mars : VELIZY 2 (78) -- 18 et 19 mars : CC RENNES ALMA --1 et 2 avril : BELLE EPINE, THIAIS (94) -- 1er et 2 avril : NANCY : CC SAINT SEBASTIEN -- 1 et 2 avril : PORTET SUR stratégie dynamique et contrôlée, surveillée. Reste un sujet qui ne peut-être éludé, au moment où se prépare à sortir une petite console communicante : comment appréhender la concurrence plus ou moins réelle avec le jeu dans l’univers des télécoms mobiles ? « Nous pensons que la compétition et la concurrence sont très larges. Nous sommes sur le jeu et nous y restons. S’il existe bien diverses formes de divertissement, pas d’ambiguïté pour Nintendo ». Notre métier est de divertir les gens par le jeu. 쐍 Kinect : Microsoft accélère le mouvement GARONNE -- 8 et 9 avril : VAL D'EUROPE (77) -- 8 et 9 avril : CC GRENOBLE GRAND PLACE -- 8 et 9 avril : AUCHAN NOYELLES GODAULT --15 et 16 avril : EVRY 2 -- 15 et 16 avril : AUCHAN BAGGERSEE (67) -- 15 et 16 avril : CC LE POLYGONE, MONTPELLIER - 22 et 23 avril : AUCHAN LE MANS (Les portes du Mans ) -- 22 et 23 avril : GRAND VITROLLES (13) -- 22 et 23 avril : NANTES BEAULIEU -- 29 et 30 avril : CRETEIL SOLEIL (94) -- 29 et 30 avril : CC MERIADECK, BORDEAUX -- 29 et 30 avril : AUCHAN ST ETIENNE VILLARS (42). 쐍 nombre d’expériences de jeu suffisamment vaste. 25 jeux, c’est une bonne nouvelle ». « L’univers du jeu a besoin d’un second souffle, estime plus généralement Philippe Lavoué. Il a besoin de cette innovation ». Mais la 3DS devrait pas manquer STREET PASS : RAPPROCHER LES JOUEURS Le mode de communication dans la rue proposé sur la 3DS et baptisé « Street Pass » permet de proposer aux joueurs la possibilité de télécharger des personnages qu'ils ont crées, ou crées par d'autres, des cartes aux trésors, etc., et de générer une interaction. Toutes les applications développées pour nos consoles ont cette possibilité de favoriser le rapprochement avec d'autres joueurs. 쐍 d’apporter son pesant de dynamique au segment. « Il y a eu un recentrage très fort, ajoute Philippe Lavoué, et cela se voit quand on observe les études de GfK dès la fin de 2010. En moyenne, 7 jeux sur 10 étaient des jeux pour Nintendo, et en moyenne avec 3 titres d’Ubisoft ». Il évoque Just Dance, « suivi par Wii Party. Michael Jackson The expérience qui a fait aussi un succès. Nous sommes dans une logique où le recentrage stratégique de l’ensemble des éditeurs tiers sur les franchises-clés et une véritable expérience de jeu domine. Nous étions quasiment « flat » sur les jeux Wii en fin d’année. En Dans l’univers du jeu vidéo, l’année 2010 aura été marquée par le lancement réussi de Kinect qui a permis de doper la croissance de la XBox 360. Microsoft entend bien capitaliser sur ce succès et nourrir de légitimes ambitions pour 2011. C’est le message de Christian Moulin, directeur commercial de la division grand public de Microsoft France. Kinect a été très bien mis en place dans les enseignes. La fin d’année a été importante pour Microsoft et Christian Moulin se félicite : « Avec le lancement de Kinect, nous avons touché une nouvelle cible de clientèle, plus familiale et plus féminine. Ces jeux de casual gaming spécifiquement Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 58 conçus pour les jeunes se jouent en effet avec des enfants et dans un environnement familial. Il était très important pour nous d’élargir notre cible. Sur le 2e semestre 2010 et pour la période qui va par conséquent de juillet à décembre 2010, nous enregistrons une progression de 37 %. La XBox est donc la seule en croissance en unités sur un marché français assez plat » souligne t-il. Il poursuit en donnant quelques chiffres marché : « Aujourd’hui, la XBox 360 totalise environ 2,2 millions de machines en base installée, ce qui commence à être significatif et nous permet de nous comparer aux 5,5 millions de PS2 et aux 5 millions de consoles Wii. ». « Cette croissance est de très bon augure », se réconforte t-il, « car quand on connaît le modèle économique du jeu vidéo, on comprend bien l’importance de cette base installée ». Pour Christian Moulin, la croissance spectaculaire enregistrée en 2010 peut s’expliquer par le lancement réussi d’une fusée à trois étages. Pour commencer, il y a eu le renouvellement des consoles qui s’est fait sur juillet et août, avec une console plus petite, plus qualitative (car bénéficiant notamment de la Wi-Fi en natif), plus silencieuse, en finition noire, mate ou brillante selon les modèles. Deuxième étage de la fusée, la sortie de titres importants (Halo : Reach ou encore Fable III.) pour la franchise XBox. Et le troisième étage s’est déployé sur la fin d’année grâce au lancement de Kinect qui a connu le succès que l’on connaît avec, selon les données GfK, 285 000 capteurs commercialisés (dont la moitié en bundles) entre le 10 novembre et la fin de l’année. « Kinect est toujours vendu avec un jeu », précise Christian Moulin « et l’on a vendu deux jeux dédiés Kinect supplémentaires Les démonstrations vont se poursuivre sans relâche. (des titres Microsoft ou proposés par des éditeurs tiers) ont été commercialisés pour l’ensemble des 300 000 modèles ». « Le succès de Kinect n’est bien évidemment pas dû au hasard et la distribution a plutôt bien joué son rôle », défend Christian Moulin. « Environ 10 000 jours de démonstration en magasin ont ainsi été organisés », précise le directeur commercial de Microsoft. Christian Moulin évoque des perspectives porteuses pour Kinect et la Xbox. puisque 8 points de parts de marché ont été gagnés par Microsoft sur la fin d’année. « Mais les démonstrations ne se limitent pas aux seules périodes de fin d’année et sur 2011, nous allons continuer de faire connaître Kinect à travers des démos en magasins ou des vidéos pour les enseignes qui manquent de place et créer ainsi de l’animation dans les points de vente », nous dit Christian Moulin.Avec près de 300 000 Kinect vendus en France et plus de 5 millions de capteurs au niveau mondial, Microsoft ne cache pas ses ambitions. Actuellement, la marque occupe la 3e place sur le marché français. L’objectif est donc de passer en seconde position et à terme, de Démonstrations soutenues « L’impératif était d’avoir un espace disponible, de 7 à 8 mètres carrés au minimum. Les multispécialistes et en particulier Boulanger mais aussi la Fnac pour ne citer qu'eux se sont investis sans oublier les hypermarchés, un réseau dans lequel la XBox n’était auparavant pas forcément très bien positionnée. ». Résultat plus que concluant Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 59 conquérir la première place. Pour y parvenir, Microsoft entend bien poursuivre l’œuvre entreprise avec Kinect tout en en alimentant l’écosystème avec des innovations régulières. Car la bataille se gagne aussi en générant de la profitabilité grâce à une offre dynamique d’accessoires et de jeux. De manière, souligne-t-il, « à offrir une expérience totale à ses clients ». Dans cette perspective, les points de vente devront s’attacher à présenter une mise en scène complète susceptible de mettre en avant la valeur ajoutée des accessoires et de déclencher ainsi l’acte d’achat. Il y a des techniques pour cela, en faisant par exemple de la promotion croisée ou en proposant des bundles. Et par ailleurs, tous les évènements saisonniers (Saint-Valentin, Fête des mères, Fête des pères, etc.) seront l’occasion d’une prise de parole, d’actions promotionnelles et de mises en avant en magasins afin de travailler efficacement le notoriété du produit. Parallèlement, le constructeur continuera bien sûr à s’appuyer sur le lancement de nouveaux titres. « Tout cela, précise Christian Moulin, sans négliger notre actif historique et notre clientèle de gamers et sans oublier la convergence qui nous est chère avec bien sûr XBox Live, qui a enregistré une croissance de 50 % au cours du second semestre 2010. XBox Live s’enrichit de plus en plus de contenus tant sur la musique que sur la VOD. Quant au partenariat avec Canal Plus, il est bien sûr amené à se poursuivre ». 쐍 Dossier orchestré par Maria Geyer et Yves Dupré R E N C O N T R E En revenant aux racines des techniques Philips (au début du siècle dernier, et dans la mouvance des inventions fondamentales qui allaient donner naissance à l’électronique) la firme néerlandaise remet l'accent sur une qualité du son qui reste essentielle, en accompagnement des images. Téléviseurs : Non,le légendaire fabricant européen n’avait pas quitté le marché,mais une passe compliquée en termes d’approvisionnement a pu favoriser la propagation d’informations « contaminées ».Olivier Ginet,DG France de Philips Consumer Lifestyle,évoque pour nous une stratégie ambitieuse sur le créneau des téléviseurs,et pour d’autres familles de produits importantes. « L’incident Coupe du Monde de Philips a essentiellement été lié à un problème d’approvisionnement, de rupture sur des composants et d’organisation interne » explique sans détour Olivier Ginet. « Afin de traverser la crise, Philips avait restructuré d’une manière très centralisée toutes les fonctions support, pour réduire les coûts et être le mieux armé possible pour passer ce qui allait arriver. En faisant cela, nous avons perdu beaucoup d’agilité, notamment sur le marché des téléviseurs, où l’on a besoin de beaucoup de réactivité immédiate ». La chute sur la période évoquée n’a donc rien à voir avec une stratégie d’abandon et, de la crise « Philips ressort avec une position financière très forte, zéro taux d’endettement, des millions d’euros pour financer la croissance et maintenant, notre projet se situe dans cette croissance, dans la santé et le bien-être ». « Le bien-être, y compris la télé », insiste Olivier Ginet, qui ajoute : « la télévision à la marque Philips en Europe est pérenne et nous resterons dans cette activité ». Bien sûr, des périodes au cours des- quelles un fabricant marque le pas ne peuvent pas ne pas s’accompagner de commentaires de certains « confrères et néanmoins amis », s’appuyant en outre sur des déclarations de plusieurs patrons de la firme hollandaise ayant à divers moments indiqué ne vouloir à terme rester dans l’univers du téléviseur que s’il était profitable. « Personne ne peut bien évidemment vouloir être à vie dans un business à perte, mais ceci dit, l’image de Philips, pour le consommateur, c’est la télévision. » Pas question de s’écarter de cette clé de voûte, et à ce propos, Olivier Olivier Ginet, directeur général France de Philips Consumer Lifestyle, senior vice-président, rassure : Philips restera sur l’activité des téléviseurs à un très haut niveau. Le concept Ambilight sort des sentiers battus. Il combine du design et des effets qui amplifient une ambiance visuelle, tout en minimisant l’impact de l’image lumineuse du téléviseur sur le confort visuel des spéctateurs. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 60 Ginet compare volontiers la position européenne à la stratégie que la marque a adoptée aux US. « Ici, en Europe, Philips est une marque haut de gamme, une marque référente. Ce qui n’était pas le cas aux Etats-Unis ». Pour ne pas avoir à supporter les coûts de commercialisation et de marketing, la diffusion des téléviseurs « Philips a été confiée à un contractant qui nous verse des royalties ». « Ici, la marque Philips, qui est évaluée à 8 milliards d’euros, est ancrée dans l’imaginaire des consommateurs, et cela à soi. Nous avons créé le concept Ambilight, qui repose les yeux et ajoute une perception unique du spectacle télévisuel. Notre volonté est de poursuivre cette stratégie, et même de l’élargir à la qualité du son. D’où cette campagne que nous avons lancée récemment autour du thème de « l’obsession du son ». Nous voulons proposer aux utilisateurs une expérience de l’image et du son de la télévision identique à nulle autre ». Un positionnement différent qui trouve sa justification dans la préoccupation liée Le téléviseur connecté est à l’ordre du jour depuis déjà quelques temps et va prendre une importance plus grande dans les gammes nouvelles. Philips revient ! PHILIPS CONSUMER LIFESTYLE À LA GAÎTÉ LYRIQUE Philips a signé un accord de partenariat exclusif avec l’établissement artistique et culturel de la Ville de Paris, dont le bâtiment vient de rouvrir après rénovation. La Gaîté lyrique, lieu dédié aux musiques actuelles et aux cultures numériques, se verra ainsi équipée de produits Philips liés à l’image et au son. Par cet accord, le constructeur compte contribuer à l’émergence de nouveaux talents et promouvoir ses produits au passage. 쐍 travers la télévision ». Cette dernière est donc là pour durer, et pour servir l’image des autres produits de la firme hollandaise, y compris les équipements professionnels. Cultiver ses différences Malgré cela, Olivier Ginet mentionne que la stratégie maison s’appuie aujourd’hui sur des critères avant tout de différenciation. « Nous avons la meilleure image du marché, revendique-t-il, Philips est le seul constructeur à avoir depuis 11 ans de suite le téléviseur de l’année ». Cette allusion aux prix EISA qu’accumule l’entreprise d’Amsterdam au fil des ans se complète d’un impératif : « En TV, il faut se différencier, avoir un espace à à la profitabilité. « Nous n’avons pas l’ambition d’être numéro un du marché, mais d’être un solide numéro deux ». En clair, pas question de sacrifier la profitabilité pour combattre coûte que coûte sur le registre des volumes. La nouvelle gamme dévoilée ce printemps s’inscrit dans cette optique : « une nouvelle gamme très design, très lifestyle, très dans la tendance d’aujourd’hui. Avec un peu de 3D, pour laquelle il n’y a pas encore beaucoup de contenus, mais cela va venir, et en plus, de la télé connectée, avec probablement quelques longueurs d’avance par rapport à certains concurrents en termes de services consommateurs ». « Donc oui, Philips revient, mais cela surtout dans l’esprit des distributeurs, car nous n’étions pas partis. Nous nous sommes réorganisés. Nous sommes bien plus agiles aujourd’hui. Il y aura bien une continuité en France de la télévision Philips ». Les conditions dans lesquelles se développe à présent la stratégie de la société, et par lesquelles elle cherche à prendre de la distance par rapport à la guerre des prix, se justifiant aussi par sa position de marque référente en Europe. « Nous sommes le seul survivant de la TV en Europe, il faut que l’on reste, c’est un devoir. La distribution a besoin d’un fabricant européen ». Puissante en Allemagne comme au BeneDistribution, Ventes & Services Magazine n° 61 95 lux notamment, « Philips investit beaucoup pour développer des axes qui devraient permettre à certains points de vente d’attirer à lui une clientèle intéressante ». Allusion aux spécialistes, les réseaux longs, qui vont, comme le terrain dans son ensemble, devoir compenser une évolution inéluctable : « D’ici quelques saisons, il est clair que les volumes de ventes de téléviseurs vont baisser, dans des proportions sensibles. Le marché restera cependant à un niveau bien plus élevé que celui d’il y a quelques années. Mais il va falloir trouver d’autres voies, et des produits à vendre dans ce contexte » pose en substance Olivier Ginet qui ajoute qu’en Europe, « le marché français est le plus difficile. C’est le seul à ne pas avoir à traduire les progressions en volumes par une croissance de la valeur, terminant 2010 avec un CA en repli. Bravo ! Tout cela est dû à un mix de concurrence fabricants - distributeurs ». Comme chez de nombreux fournisseurs, cette situation inquiète. D’où un travail vers des repères non seulement liés aux performances, mais aussi à ce thème du bien-être. Pour l’heure, Olivier Ginet attend pour 2011 « une année de transition plutôt porteuse, avec de grosses opportunités de croissances de niche, notamment dans le domaine du son et du jeu ». 쐍 R E N C O N T R E Stockage de données : Verbatim change de dimension La Clip-it est une mémoire USB qui se customise. Début 2011 : un moment important dans l’histoire de Verbatim. « C’est depuis le 1er janvier dernier que nous avons concrétisé notre reprise de Freecom », confirme Olivier Lemaire, Directeur général de Verbatim pour la France, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Presque anecdotiquement, il évoque une petite évolution matérielle qui n’est pas sans importance. « Nous étions un peu à l’étroit dans notre ancien siège. Nous avons donc parcouru 300 mètres pour nous installer dans des lieux mieux adaptés ». Lieux où a aussi été intégrée l’équipe française de Freecom, dont quatre commerciaux. « Cette équipe avait à son actif d’excellentes performances, souligne Olivier Lemaire, ayant même réussi à réaliser la meilleure croissance européenne de Freecom ». « Nous avons bien l’intention de faire vivre les deux marques qui se complètent. Nous avons des clients communs, d’autres qui ne l’étaient pas ; nous allons tout mettre en œuvre pour que les deux activités s’additionnent ». Certes, Freecom, que les professionnels connaissent bien, s’est également construit une image dans le domaine du stockage de données et notamment des disques durs. « Mais le positionnement de Freecom est davantage dans le haut de gamme,Verbatim agissant plutôt dans les segments de masse. Il y a donc une excellente possibilité de hiérarchiser Au fil des années,Verbatim n’a jamais cessé d’élaborer des gammes de produits en phase avec les évolutions du marché.La récente intégration de Freecom lui donne l’opportunité d’élargir à nouveau le périmètre de son offre,où l’on voit même apparaître un intéressant rayon de lumière. Olivier Lemaire, directeur général, dévoile de nouveaux horizons pour Verbatim. l’ensemble de l’offre » indique Olivier Lemaire, qui mentionne aussi des produits originaux de cette marque récemment acquise. Si elle a déjà proposé des graveurs externes de Blu-ray - et même créé des bundles avec du média Blu-ray, autrement dit, des disques vierges - elle mentionne dans son catalogue des... unités de disquettes avec connexion en USB. Pas seulement un grand trait d’union entre le passé et le futur, mais aussi et surtout des produits pas si faciles à trouver, et que des clients cherchent malgré tout. L’intégration est donc déjà bien avancée au sein d’une firme qui, parallèlement, met un point d’honneur à coller à l’actuDistribution, Ventes & Services Magazine n° 95 62 alité du marché, et à développer des lignes porteuses. « Nous vendons encore des disquettes, dans de faibles quantités », mentionne Olivier Lemaire dans cette évocation d’un passé toujours dans les... mémoires. Durant des années,Verbatim s’est forgé un profil de fournisseur majeur dans « l’optique », comprenez les CD, les DVD, tout ce qui se grave et se lit à l’aide de rayons laser. « Ce qui représente environ 30 % de notre activité d’aujourd’hui. Bien sûr, nous avons à présent une offre en disques durs, en cartes mémoires et en clés USB qui fonctionne très bien », résume-t-il en substance. Au sommet de la gamme, « un équipement fabuleux, c’est le Mediashare, mais qui est un équipement réseau ».Avec un regret : que le public n’ait pas conscience que dès qu’une box est reliée à seulement deux ordinateurs, c’est un réseau. Il y aura lieu de mieux développer cette prise de conscience, pour un équipement que les lecteurs connaissent bien, susceptible de devenir la plus efficace et la plus commode des clés de voûte d’une installation, que l’on peut exploiter chez soi ou à distance : de quoi transcender les usages multimédia et de partage auxquels ont recours un nombre sans cesse grandissant d’utilisateurs du grand public. Dans les disques durs, où les modèles en couleur connaissent un superbe succès, Que la lumière soit, et la lumière fuse : la technique d’avant-garde du groupe sur le devant de la scène. Le Mediashare, ou comment métamorphoser l’usage du réseau. Voilà le « produit - service », un moyen signé Freecom de sauver ce que l’on croyait perdu sur un disque dur. autant d’albums, il n’y a pas photo... ! Et voici pour 2011 une nouvelle diversification, de celles qui démontrent que les entreprises qui les mènent à bien ont des ressources pour aborder l’avenir. « Il faut avoir à l’esprit que Verbatim est une entreprise du groupe Mitsubishi » rappelle Olivier Lemaire, en dévoilant une étonnante gamme d’ampoules d’éclairage s’appuyant sur la technologie des LED. Verbatim a dévoilé des modèles en noir et en blanc visant spécialement la clientèle de la marque à la pomme croquée, en USB 3. La galaxie des cartes de mémoire flash est aussi au cœur d’une effervescence spectaculaire. Deux axes principaux animent le marché, les cartes classiques qu’achète essentiellement la clientèle photo, et les microcartes, qui s’insèrent dans les téléphones mobiles et les smartphones. Quant au segment des clés USB, il reste extrêmement dynamique et se prête volontiers à des initiatives propres à générer d’excellentes ventes. Pas besoin d’être au fond des ténèbres pour croire en la lumière Clés du succès, succès des clés Comme l’illustre la Clip-it, petite - très petite même - clé qui, par ses dimensions, peut se promener partout, jouer le rôle d’un trombone pour quelques feuilles de papier, et même partir par le courrier. Cerise sur le gâteau, la Clip-it peut être personnalisée. Il suffit d’aller sur le site deVerbatim pour, en quelques clics, customiser cet objet et passer la commande. Une offre originale qui permet de donner satisfaction à des PME, des commerçants, des associations, voire même à des particuliers (créer des clés avec des photos de mariage, une réunion d’amis...), la personnalisation étant possible à partir de 100 pièces seulement. Par rapport à Parmi la collection des disques durs, des modèles au nuances Mac et en USB 3. Distribution, Ventes & Services Magazine n° 63 95 Le groupe japonais, l’un des géants mondiaux de la chimie, maîtrise en effet des techniques très avancées qui lui sont propres, et s’inscrivent totalement dans le mouvement d’ampleur qui se développe autour d’équipements capables de produire de la lumière d’une manière très économique. « Sous des aspects qui peuvent ressembler à certains produits à bas coûts, nous apportons des niveaux de performance incroyables, tout en générant des gammes avec une excellente valeur ajoutée ». Une panoplie est donc d’ores et déjà disponible, et elle va très prochainement s’enrichir d’éléments « en technologie OLED, sur laquelle notre groupe possède des brevets exclusifs et avec laquelle nous apportons des performances encore plus remarquables. Nous sommes moins dans la micro, l’IT ou le multimédia, mais plus que jamais au cœurs des gammes du segment bienêtre ».Verbatim fonce dans la lumière ! Profitons-en. 쐍 Niches et diversifications : N’oublions pas les anciennes Pour tous ceux qui, parallèlement aux produits du « ventre du marché », cherchent quelques ficelles pour sortir des sentiers battus, ne serait-ce que pour améliorer leur CA et contourner de temps à autres les segments les plus bataillés, il existe un univers qui ne fléchit nullement sous les contraintes de la crise : celui des véhicules anciens. Une autre vision de l’électronique embarquée qui peut, au prix d'efforts très modestes, ouvrir la voie à des ventes sur un segment de niche, à l'abri de toute concurrence féroce. Si les équipements qui s’installent sur les tableaux de bord et captent la radio, guident le conducteur sur le réseau routier en évitant les embouteillages, diffusent le son du téléphone et récupèrent les données musicales de tous les Pods sont à la mode, il ne faudrait pas croire que l’entrée de l’électronique dans la voiture particulière est un phénomène récent. Dès les années 1920, et alors que l’automobile commençait à se diffuser à haute dose outre-Atlantique, des défricheurs de l’innovation eurent l’idée de placer des récepteurs de TSF dans des Ford et autres Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 64 Chevrolet qui sillonnaient déjà la route des vacances ou du week-end prolongé. L’un deux n’étaient autre que Motorola, dont le nom est une réunion de « motor », et d’une terminaison en « ola » qui sonnait comme Victrola, un phonographe très populaire par lequel l’Amérique a fait berlines ou de sympathiques coupés ayant environ 20 à 30 ans d’âge. Pourquoi cette attitude ? Pour des raisons à la fois d’agrément et… d’économies. Car pour le prix d’une low-cost rustique d’aujourd’hui, on peut s’offrir une luxueuse allemande ou une aguichante britannique d’il y a une vingtaine d’années apportant un confort et des performances de haut niveau. Et qui plus est pour presque… rien ! Car les ANCIENNES OU « DE COLLECTION » La nuance tient essentiellement à une subtilité réglementaire. A l’attention des propriétaires de véhicules très anciens ou exceptionnels, que l’on ne sort pas forcément tous les matins, l’administration a créé en France une carte grise (il faudrait parler de « certificat d’immatriculation ») destinée à des véhicules dits « de collection ». Si elle permettait d’éviter le passage au contrôle technique tous les deux ans, spécificité qui s’émousse désormais, elle est fortement déconseillée pour la plupart des véhicules sortis après guerre, car elle implique de lourdes restrictions de circulation, cette dernière étant pour l’essentiel limitée aux départements d’immatriculation et limitrophes. Le retour à une carte grise normale est quasi impossible. Dans l’immense majorité des cas, les amateurs « collectionnent » donc des « anciennes » (même prestigieuses), avec un contrôle technique obligatoire « comme tout le monde », mais une circulation totalement libre. 쐍 entrer la musique dans ses foyers. En France, après les brouillards postréveillons, les frimas de janvier et les ondes pseudo-événementielles de Las Vegas, le chapelet des expositions 2011 a commencé comme c’est le cas depuis plus de 30 ans par Rétromobile, un salon qui s’est tenu Porte deVersailles, du 2 au 6 février. Des fauves racés qui font toujours frissonner les amateurs ! Ce moment fort connaît un succès jamais démenti auprès des amateurs. Véhicules de collection et « anciennes » (la nuance est expliquée ci-dessus) y côtoient un nombre incalculable de pièces détachées, d’objets, de miniatures et d’une multitude de choses en rapport avec le sujet. Et bien entendu, l’électronique embarquée ne La Jaguar Type E (dites « le » et surtout jamais « la » Type E face à un vrai collectionneur) fête en 2011 ses 50 ans : de quoi animer un buzz autour du thème des anciennes de la route. L’intégration à des décors particuliers rend impossibles les assemblages avec du matériel d’aujourd’hui. peut pas être absente de ce décor où se mélangent sans protocole le prestige le plus luxueux et la passion simple et accessible à tous. Phénomène nouveau en revanche, que les professionnels de « l’ancienne » constatent : un nombre croissant d’automobilistes choisissent de rouler avec des véhicules d’une autre époque. Pas avec des pièces de musée, mais de jolies anciennes ne voient pas leur côte s’effondrer comme celle des véhicules neufs. Dans le pire des cas, le possesseur d’un véhicule de ce genre le revendra après quelques années d’utilisation à un prix identique à la somme déboursée pour l’acquérir : coût de l’auto = zéro ! Avec une simple calculette, on comprend vite que même l’impact d’une consommation d’essence parfois sensiblement QU’EST-CE QU’ON LEUR VEND ? Rien de ce qui est usuel dans un rayons d’autoradio. Ou alors, c’est tant pis pour eux. Un autoradio moderne sur le tableau de bord en ronce de noyer d’un cabriolet anglais des années 60 produirait un effet visuel proche de celui d’une bouteille de Cola Light abandonnée au milieu d’une collection de grands crus millésimés dans la cave d’un château du Médoc. Pour l’amplification et les haut-parleurs, aucun souci : les emplacements existent le plus souvent depuis longtemps pour d’honnêtes transducteurs. Les dessous de sièges, le coffre ou la boîte à gants peuvent accueillir et correctement dissimuler des électroniques de taille pas trop envahissante. Et pour le reste, il est désormais possible de combiner tout cela avec les équipements numériques sans fil, iPod inclus, qui pourront rester dans la poche de l’utilisateur, quitte à utiliser des éléments venant de l’univers IT... Bluetooth, Airplay et autres ne demandent qu’à se rendre utiles. Par ailleurs, combiner l’usage d’équipements anciens (notre photo) mais déjà convertis à la FM, par exemple, peut ouvrir des horizons (voir ce que propose Belkin un peu plus loin). Dès lors, plus de problème pour écouter toutes les sources possibles, et même du streaming sur fauteuils en cuir Connely. 쐍 왘왘 Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 65 supérieure à celle d’une auto d’aujourd’hui n’a qu’un effet marginal sur le coût final du kilomètre. Même plus la peine de se forcer à supporter le clac clac clac du Diesel. Il faut ajouter qu’une auto ancienne s’assure pour 5 à 10 fois moins cher qu’une automobile actuelle, certaines compagnies acceptant même de couvrir un trajet domicile-travail occasionnel. La passion et la raison font bon ménage... Or, qu’ils soient collectionneurs ou utilisateurs quotidiens, les possesseurs de ces véhicules aiment bien écouter un peu de musique, France Infos ou les Grosses Têtes. Certes, ils peuvent trouver des installations (et notamment des autoradios) d’époque. D’ailleurs, sur leur tableau de bord, la plupart n’imaginent même pas -et ils ont raison- de placer une électronique moderne qui briserait totalement l’esthétique de leur joujou roulant. Par chance, il existe désormais dans les gammes d’électronique numérique de nombreux équipements capables de fonctionner à la mode de 2011, mais d’une manière invisible, respectueuse du décor. Pour reprendre une expression bien connue dans l’EGP et le multimédia, il est facile de concevoir des « solutions » pour ces amateurs qui ne sont pas forcément des techniciens. Et ce sans risque de se faire concurrencer car, dans les secteurs de la collection auto, les intervenants connaissant un tant soit peu la radio et l’électronique sont rarissimes. S’ils savent tout des amortisseurs, des overdrives et des coussinets de bielles, leur action sur les combinés AM-FM d’antan se borne en général à celle d’antiquaires approximatifs proposant des piles d’appareils, se limitant le plus souvent à seulement savoir si les modèles dont ils disposent fonctionnement en 6 ou en 12 volts, avec pôle positif ou négatif à la masse. C’est normal, chacun son métier. Mais si nous évoquons ici la session 2011 de Rétromobile, c’est aussi parce que celle-ci a déclenché une onde médiatique un peu plus puissante que d’habitude. En effet, cette année, se fête le 50e anniversaire de la très fameuse et célèbre Jaguar Type E. Modèle de légende dont la version grand public était calquée sur la Jaguar de compétition ayant gagné cinq fois les 24 Heures du Mans, à une époque où l’on ne parlait guère de la Formule 1. Ce coupé reste en 2011 d’un modernisme à peine démodé (freins à disques, roues indépendantes, volant réglable...) et affiche des performances en rien ridicules même en 2011 (265 CV, plus de 255 Km/h chrono). Il a été maintes fois classé numéro 1 des voitures anciennes les plus rêvées, en tête de celles que les passionnés rêvent de posséder. Les festivités liées à ce demisiècle vont se poursuivre, notamment quand les beaux jours reviendront. Le « buzz » sur l’ancienne n’est donc pas près de s’émousser. N’est-ce pas un support pour tenter quelques initiatives vendeuses ? 쐍 SOCRIMEX A REPRIS GRUNDIG AUDIOMOBILE dizaine d’années, avait été séparé, et est passé de mains en mains (Fujitsu-Ten, Delphi...). C’est finalement Socrimex, fournisseur qui propose aussi les équipements à la marque Scott, qui a acquis la marque, Grundig et va donc proposer des équipements dans lesquels on peut d’emblée avoir confiance, car ce fournisseur jouit d’une excellente image auprès des distributeurs. 쐍 Grundig, entreprise fondée par Max Grundig lui-même au lendemain de la seconde guerre mondiale, n’était pas seulement un fabricant de téléviseurs.A son catalogue, a longtemps figuré toute une offre en électronique embarquée issus d’un département qui, aux moments délicats de sa reprise il y a une BELKIN : SOLUTIONS AUTO... Belkin propose des accessoires qui, bien sûr, sont destinés à l’écoute en voiture à partir d’équipements d’aujourd’hui, mais peuvent aussi assez facilement se plier à des utilisations dans l’esprit de ce qui est évoqué à propos des anciennes, dans ce dossier. Ainsi, son AirCast Auto permet d’écouter de la musique et de prendre les appels d’un iPhone en mains libres grâce à la fonction Bluetooth. Il se connecte au mobile et offre une bonne qualité d’écoute, tout en permettant de passer des appels téléphoniques via les hauts parleurs d’un autoradio. Le bouton unique et multifonctions Appel / Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 66 Lecture avec microphone embarqué et réducteur d’écho peut être placé n’importe où sur le tableau de bord, permettant de passer facilement d’un appel à la musique et vice-versa (d’une seule pression d’un bouton). Il sert également à mettre la piste de lecture en pause ou encore à avancer vers le morceau suivant. Alimenté via l’allume cigare, il dispose également d’un port USB (2,1 A) , qui permet de charger d’autres dispositifs tels que systèmes de navigation, iPad ou tout appareil USB. La connexion à un autoradio se fait via une entrée auxiliaire jack 3,5 mm et éventuellement un adaptateur. Quant au TuneBase FM LIVE, il permet d’écouter la musique d’un iPod ou iPhone via un autoradio même plus ancien, puisqu’il recherche une fréquence FM libre pour y transmettre le son du baladeur. De plus, sur un autoradio RDS, l’écran peut afficher les informations de vos musiques écoutées. 쐍 LE PRIX DES GPS Alors que certains constructeurs d’automobiles n’y vont pas de main morte sur les tarifs des options GPS de leurs automobiles, Renault poursuit ses offensives avec des Tom Tom facturés seulement 490 euros, bénéficiant pourtant d’une excellente intégration. Sur son tout dernier haut de gamme aux gènes asiatiques, la Latitude, la firme française met le guidage par satellite en série. Rassurons-nous, il existe encore des options onéreuses et même plus que cela : si Citroën se contente de 800 euros pour sa C4, il exige de son client pas moins de 1 150 euros pour le guidage sur une DS3, et même 1 950 euros sur la C5. Mais puisque BMW positionne celui de sa 320d à 2 200 euros, pourquoi se restreindre ? Les offres de l’aftermarket restent alléchantes, même les plus performantes. 쐍 « ASR », pour « Advanced Sound Retreiver », dont l’utilité est de reconstruire ce qui manque dans le son numérisé en MP3, notamment en dynamique dans le haut du spectre sonore. 쐍 PIONEER : INDICATEURS DE RADARS COMBINÉ BIEN EN BT Avec le DEH-7300BT, Pioneer a ajouté une référence bien dans le marché, positionnée à un prix public possible de 169 euros. Sous cette étiquette, le client découvre un combiné totalement compatible avec les iPod et iPhone, son suffixe « BT » indiquant comme de coutume chez le constructeur la présence de la fonctionnalité BlueTooth sous sa forme la plus évoluée. Pour se définir, il revendique l’appellation très compréhensible d’autoradio « kit mains libres », qui adopte ici la technologie Parrot. Ce combiné est par ailleurs un équipement de 4 x 50 watts en technologie MOSFET, enrichie du système Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 67 MENACES SUR LES La répression rôde à nouveau autour des automobilistes, poussée par les irréductibles du radar et les adeptes du zéro kilomètre/heure pour éviter les accidents. Dans cette mouvance qu’une nécessité de remplir des caisses qui sonnent le creux encourage, les Coyote et autres indicateurs sont dans l’axe du collimateur. « On aurait dû les interdire » affirment d’ailleurs certains intervenants qui ne dissimulent pas leur envie d’en obtenir l’illégalité un jour ou l’autre. Ce qui n’empêchera pas tout automobiliste de se prémunir contre les pièges que représentent les radars, ne serait-ce qu’en revenant à la CB, en exploitant les téléphones portables, voire en notant sur un bout de papier les emplacements au minimum des équipements de contrôle fixes. Cette volonté d’interdiction montre d’ailleurs que le but est moins de faire ralentir les conducteurs dans les endroits dangereux que de les piéger pour les pénaliser : en somme, les inciter à la faute. Important à rappeler donc, dans les argumentaires, en rayon : ces instruments apportent aussi une information que la signalisation routière ne donne que d’une manière particulièrement insuffisante, les vitesses permises à peu près sur l’ensemble du réseau, avec le plus souvent un système visuel ou sonore indiquant le dépassement, ce que font aussi de nombreux GPS. 쐍 F O R M AT I O N Titre Nouvelles fonctions pour le téléviseur : la connexion, qui pourrait paraître redondante à l’égard des équipements numériques de télécommunications et de l’univers IT, va nécessiter une approche très solidement préparée pour les professionnels de la distribution. Elle rôde dans les parages de l’EGP et y répend des parfums d’interactivité, de services nouveaux et d’autres façons de vivre avec un écran.La télévision et le téléviseur à l’ère de la connexion s’annoncent comme l’un des nouveaux relais de croissance pour l’industrie et les rayons des points de vente.Sous l’impulsion de la FENACEREM et du Simavelec, elle devient le thème d’une opération de formation exceptionnelle, qui résonne un peu à la manière d’un symbolique coup d’envoi pour cette nouvelle génération du petit écran qui s’amorce. Groupe Ducretet : Mobilisation majeure pour laTV connectée Aux premiers jours de tous les temps (télévisuels bien sûr) il n’y avait aucun doute à propos de la perspective qu’ouvrait à un client l’achat d’un téléviseur : il allait pouvoir regarder... la télévision ! La chaîne unique d’abord, puis les chaînes de plus en plus nombreuses, celles des bouquets, des box, de la TNT etc. Parallèlement, ce même téléviseur a progressivement permis de regarder des contenus nouveaux : des cassettes vidéo, des DVD, des Blu-ray, des photos numériques. Du petit récepteur sur le coin d’un bahut jusqu’au maillon central du plus bel ensemble de cinéma au salon, l’univers du petit écran (devenu grand) s’est étoffé. Mais il n’avait pas encore réellement trempé ses pixels dans le grand bain de la convergence. Dans toutes les opérations commerciales, les explications dédiées à la clientèle restaient relativement simples et elles le sont encore, même avec la HD - et en dépit des stratégies un peu chaotiques sur les logos - ou la 3D. Mais avec la connectivité, voici venir un défi nettement plus charpenté. D’autant que le concept peut se heurter à des quantités d’obstacles : affinement et évolutions possibles des standards et systèmes d’exploitation, arguments de chalands ne comprenant pas le but de cette connectivité parallèlement à toutes celles qui existent déjà (smartphones, tablettes, ordinateurs, tous de plus en plus aptes à se connecter, eux aussi, au téléviseur), Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 68 sans oublier le travail d’installation, de mise en service et d’assistance en cas de souci. C’est aussi et même encore plus un défi car la télévision connectée va faire sortir le terrain d’un schéma qui consistait seulement à ne vendre que du matériel. La TV connectée pour la distribution revient à accéder à une nouvelle famille de produits à inclure dans le panier du client : les services. L’heure n’est plus aujourd’hui à s’interroger à propos du succès ou non de ce concept. D’ici 10 à 15 ans, les téléviseurs seront tous connectés (ou connectables). Entre maintenant et cet horizon indéfinissable, une période de croissance sur cette nouvelle famille va logiquement prendre place, apportant une très sérieuse opportunité de remontée en valeur. Malheureusement, l’histoire de la propagation du multimédia et de nombreux produits numériques nous rappelle que si les circuits de distribution centralisés - et bien sûr les GSS - ont vite et bien appréhendé, dans l’ensemble, la plupart de ces nouveaux équipements, cela a été plus compliqué pour ceux que l’on appelle les « circuits longs ». Environ 4 000 professionnels que l’on désigne par le terme de « spécialistes »(1) ou, mais c’est moins gentil, « traditionnels », voire « trades », et qui ont souvent perdu des occasions et des clients faute de l’avoir été - spécialistes - dans le bon sens au 24 mars, pas moins de 300 intervenants, vendeurs et techniciens, venus du terrain. Réalisée avec le concours du CFA Ducretet, et avec la participation de plusieurs constructeurs très impliqués dans cette TV connectée (LG, Panasonic, Philips, Samsung et Sony), elle reposera sur des sessions de deux jours. Elle s’inscrit dans la continuité, suite à la création d’un site « d’information - formation » annoncé début septembre 2010. Rappelons un élément essentiel : il ne s’agit en rien de s’embarquer dans une démarche informative à la cantonade et parce que c’est dans l’air du temps, mais bien, comme le rappellent ses promoteurs, de « développer la rentabilité du point de vente en favorisant la vente de systèmes de téléviseurs connectés ». Une initiative extrêmement importante dans le sens où aujourd’hui, la distribu- de la convergence dans le champ du téléviseur est peut-être l’ultime chance non seulement de réaliser de bonnes ventes, mais aussi de recoller aux lignes vendeuses d’aujourd’hui. Ce point a certainement été bien perçu par de nombreux professionnels, car avant même que l’initiative dont il est question ici soit annoncée (début janvier 2011) 160 inscriptions en provenance de 113 entreprises (et de 54 départements français) avaient été enregistrées. « C’est une réaction d’une ampleur telle que nous n’en avions jamais connu de semblables auparavant », commente Roger Allet, qui ajoutait qu’il serait possible, en cas de nécessité, d’aller au-delà des 300 inscriptions envisagées initialement. La formation dispensée, qui fera l’objet d’un travail sur deux jours, devrait permettre aux participants « d’avoir assez Pascal Carcaillon, du Groupe Ducretet, sera comme on l’imagine aux commandes de cette initiative. Bernard Heger, secrétaire général du Simavelec, souligne les perspectives de cette nouvelle avancée du téléviseur. Roger Allet, directeur de Formacem, explique comment l’opération va être structurée. et au bon moment.« C’est essentiellement vers eux que nous agissons » explique Roger Allet, directeur de Formacem (Association de Formation de l’Artisanat et du Commerce de l’Electrodomestique et du Multimédia), évoquant le projet assez logiquement intitulé « Formation à la connectivité ». C’est qu’en effet, pour bien distribuer et sans retard un type d’équipement (par conséquent avant sa banalisation et son entrée dans la bataille concurrentielle classique), il est indispensable de le connaître, et d’acquérir la compétence pertinente pour informer la clientèle et surtout, réussir les ventes. Cette formation va revêtir un caractère exceptionnel, puisqu’elle va consister à rassembler sur une seule semaine, du 21 tion n’a pas toujours réussi à atteindre des objectifs aussi significatifs que cela aurait été souhaitable pour elle. Si cela a été le cas pour les « traditionnels brunblanc », ces « buying groups », fédérés, regroupés, mais malgré tout indépendants et par ailleurs confrontés à mille autres complications liées à l’évolution du commerce, les résultats sont également modestes dans des structures plus centralisées, sans doute parce que la culture presque « ancestrale » de la vente en EGP a tendance à opposer la vente du matériel et celle des contenus. Pour tous ceux qui sont trop largement passés à côté des bienfaits (pour la caisse et le CA) de la micro, de la téléphonie mobile, des smartphones, etc. l’arrivée de billes pour aborder le sujet une fois revenus dans leurs établissements ». Ces derniers recevront en outre une vitrophanie qu’ils pourront apposer sur leur devanture, indiquant que l’établissement dispose d’intervenants formés pour la TV connectée. Cette formation sera ponctuée par une validation des connaissances acquises, ce que la loi impose désormais pour toute formation dans le sens officiel du terme. 쐍 Dernière chance pour ceux qui sont passés à côté de l’interactivité Distribution, Ventes & Services Magazine n° 69 95 (1) Concernant ces établissements, et pour éviter des confusions malheureuses, nous préférons de loin la terminologie de « généralistes de proximité », sachant que l’on trouve beaucoup d’individualités dans les rangs de ces professionnels du terrain et parmi eux, une proportion non négligeable ayant fort bien réussi à gérer et faire fructifier la part de leurs activités dédiées aux équipements et services les plus en pointe. I N S O L I T E L'autre face du numérique et de sa diffusion En marge des grands courants d'affaires et des petites affaires du courant quotidien, voici quelques visions différentes et inattendues de l'univers du numérique. au monde de la mode, plus vraie, plus artistique, plus magique » estiment ses responsables, ce qui est totalement exact. 쐍 L'IPHONE AU BOUT DU ROULEAU UN CERTAIN RELIEF Il y a quelques années, les responsables de rayons de téléviseurs aimaient bien connecter quelques-uns de leurs modèles en linéaires sur Fashion TV, chaîne 100% mode et lifestyle, dont les programmes sont émis par 60 satellites, 530 plates-formes de télévision, de mobiles,iptv et qui a enregistré plus de 20 millions de téléchargements en décembre 2011 sur le site youtube.com. Les derniers échos des créateurs de mode et les défilés avaient incontestablement un attrait pour de nombreux chalands d’autant que, probablement sous l’effet des cours sans cesse plus élevés des matières premières, bien des couturiers de renom se voyaient souvent contraints de vêtir leurs élégantes mannequins d’une quantité la plus limitée possible de tissu, et encore, des tissus d’épaisseurs très réduites.Accessible dans des conditions moins commodes pour les points de vente (ce n’est plus du « free to air »), ce canal a sur ce plan perdu de sa visibilité, ce qui est dommage, car il se dote désormais d’une déclinaison encore plus attrayante, avec une diffusion intégralement en 3D qui, couplée à la haute définition, permet de percevoir mieux que jamais la transparence et la finesse des détails évoqués plus haut. FashionTV va très prochainement permettre aussi de découvrir en 3D des reportages sur les Oscars, sur le Grand Prix de Monte Carlo, sur le festival de Cannes et les fashion weeks du monde entier. « La technologie 3D donne une nouvelle dimension Qu’on le veuille ou non,il y a de-ci de-là dans notre univers des individus qui ont des goûts discutables. Comme par exemple les services de R&D, puis les bureaux de design, et enfin les décisionnaires marketing de cette firme qui ont été pris d’une envie de créer cette sorte de double station d’accueil, qui place le plus célèbre des smartphones (ou son frère baladeur) dans une ambiance inat- Distribution, Ventes & Services Magazine n° 95 70 tendue. Une initiative qui pourrait d’ailleurs être mal prise par bon nombre d’éditeurs de presse, sachant pertinemment où sont les lieux de lecture coutumiers d’une proportion non négligeable de leurs lecteurs.A croire que le monde du numérique s’inspire d’une célèbre citation d’un certain Poutine pour mettre en pratique sa volonté d’aller combattre l’édition papier jusque dans les... enfin, là ! Avec des chances d’arriver à l’objectif final, puisque les tablettes vont progressivement devenir des instruments très prisés pour la lecture des magazines comme des romans fleuves. Il faudra sans doute revoir le dispositif pour l’adapter à autre chose que de simples smartphones. Sans évoquer ici tout ce qui peut être évoqué à propos des droits d’odeurs, notez que bizarrement, ces endroits qui nous rapprochent de la table des matières semblent inspirer d’autres individus familiers des pratiques numériques. Comme le démontre cette scène d’un goût tout aussi classe que le dérouleur décrit plus haut. Ce spectacle photographié sans trucage a été surpris il y a quelques années à l’exposition des jeux vidéo de Leipzig, L’eau de Cologne, ville ou se tient désormais le principal événement des loisirs numériques en Allemagne, suggère une atmosphère plus respirable. 쐍 Vite ! Il faut , s’abonner à DVSM c’est la saison des économies ! Electronique grand public, Electronique embarquée, Micro informatique, Multimédia, Soho, Télécommunications, Loisirs interactifs, Logiciels, Services en ligne, Accessoires Enseignes, marchés, rayons, chiffres, dossiers spéciaux, enquêtes, reportages, interviews, nouveautés, produits, technologies Chaque mois dans DVSM, toute l’actualité des professionnels de la distribution S’abonner à DVSM, à La Lettre de DVSM, ou aux deux à la fois, c’est l’affaire d’un clic sur www.dvsm.fr Important : Vos abonnements peuvent être pris en compte dans le budget formation de votre entreprise, conformément aux dispositions résultant de la circulaire du Ministère du Travail n° 147, du 17/08/1989, relative à la formation professionnelle. 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