2 - Beachmed

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2 - Beachmed
Projet BEACHMED – Phase A
2. LE BESOIN EN SABLE POUR LA DEFENSE DE LA COTE
2.2
Critères pour l’évaluation du besoin en sable
La nécessité d’évaluer le besoin en sable sur grande échelle pour contraster l’érosion
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Projet BEACHMED – Phase A
des côtes, vient d’une exigence absolue de planification liée à plusieurs aspects de qualité et de
quantité de ce problème.
Connaître combien de sable, de quelle qualité et où il est nécessaire, cela influence
l’établissement des recherches du gisement (dimensions, caractéristiques, localisation). La quantité de sable nécessaire a une grande et fondamentale influence sur la programmation et les
dimensions des interventions. Par conséquent, de même sur le prix des matériaux et sur la typologie des moyens nécessaires et des technologies à utiliser.
Pour une analyse générale de ce problème on peut distinguer des niveaux différents de
besoin qu’on peut caractériser de la façon suivante :
• Besoin total pour le maintien (M3/année): cela représente la quantité de sable ou de
granulat nécessaire à compenser l’érosion dans tous ces traits de littoral résultants en
reculement.
• Besoin total pour la reconstruction: cela représente la quantité de sable ou de granulaten générale nécessaire à la reconstruction des littoraux exposés historiquement à
l’érosion jusqu’à la réalisation de déterminées étendues préexistantes.
Ces besoins sont des quantités théoriques qui, même en correspondant aux réelles
conditions de perte (annuelle ou historique), ne correspondent pas aux quantités effectives nécessaires aux interventions de maintien et de reconstruction.
Cet aspect est déterminé essentiellement par deux facteurs:
Le premier est lié au fait que les manques de sable (annuels et historiques) proviennent
de déséquilibres (naturels ou anthropiques) qui se sont engendrés dans ce qu’on peut définir «
cycle sédimentaire ».
Même si parfois difficile et presque impossible, il
est toujours avantageux évaluer l’hypothèse d’intervenir
sur les causes du déséquilibre,
en cherchant d’engendrer à
nouveau les conditions originaires de transport et de sédimentation.
Le cycle sédimentaire
est assez complexe. Comme
on le sait, des facteurs de déséquilibre, comme les barrages artificiels, les défenses des
versants, la réglementation à
régime des cours d’eaux, sont
des éléments structurellement
utiles et donc pas éliminables du cycle. Néanmoins, des éléments de déséquilibre peuvent bien
être ôtés ou annulés. En particulier :
- L’extraction de granulats des fleuves (Ex) o des littoraux mêmes (qe) peuvent être empêchés.
- Le matériel sablonneux qui s’accumule sur flux aux œuvres en forjeté sur la côte (embouchures des ports, môles D1, epins D2) peut être enlevé au-delà de l’œuvre (by-pass). Ou
bien, enlevé en arrière (back-pass) pour compenser les déséquilibres locaux.
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Projet BEACHMED – Phase A
- La mise en relâche des sédiments des œuvres de barrage (Dp) peut être partiellement réactivée.
Au cas où ces interventions ne seraient pas suffisantes, il reste un besoin à satisfaire qui doit être cependant
évalué sous un autre aspect,
c’est à dire celui de l’intérêt.
L’intérêt pour la sauvegarde et la reconstruction
d’une plage représente le
deuxième facteur où le besoin
total ne correspond pas au besoin réel et cela on le peut associer à de nombreux aspects,
dont :
1. Intérêt touristique et de loisir: cela représente la raison la plus fréquente, associée à celle
de la défense, car elle est liée à des activités rentières qui produisent de l’induit économique de très remarquables niveaux.
2. Intérêt de défense des lieux habités: cela représente une raison de très grande valeur que
normalement on a géré avec des œuvres de défense rigides à cause de l’urgente demande et
de l’absence de solutions alternatives.
3. Intérêt environnemental: cela représente une raison souvent exprimée mais encore peu
considérée, sauf dans une forme associée aux deux premières, que l’on doit, toutefois, caractériser d’une manière très spécifique, comme, par exemple, dans le cas de la défense des
zones dunaires de grande valeur.
Une seule partie des littoraux est objet des intérêts qu’on vient de décrire, donc il faudra
bien définir en synthèse les besoins effectifs :
• Besoin effectif pour le maintien (Mc/année): cela représente la quantité annuelle de
sable ou granulat généralement nécessaire à compenser l’érosion dans seuls traits de
littoral jugés d’intérêt.
• Besoin effectif pour la reconstruction (Mc/année): cela représente la quantité de sable ou granulat généralement nécessaire à la reconstruction des seuls littoraux d’intérêt
historiquement exposés à l’érosion jusqu’à leur atteint des certaines dimensions préexistantes.
En définitive, le calcul des besoins en sable pour la défense des côtes prévoit des suivis
à grande échelle, de l’étude des situations locales du cycle sédimentaire et des choix politiques
pour repérer les littoraux d’intérêt pour les interventions de défense.
2.3
État de l’érosion des littoraux et évaluation des besoins
2.3.1
La Région Lazio
GENERALITE
La côte du Latium se développe pour 290 Km environ (îles exclues) dont presque 220
constitués de plages.
Au point de vue géographique on peut distinguer 6 arcs de littoral principaux :
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1. Foce del Chiarone – Capo Linaro
2. Capo Linaro – Foce del Tevere
3. Foce del Tevere – Capo d’Anzio
4. Capo d’Anzio – Circeo
5. Circeo– Gaeta
6. Gaeta – Foce del Liri-Garigliano
D’après les relèvements à long
terme, il résulte que plus de 72 Km de
la côte du Latium sont en érosion
chronique (comparaisons 1990-1998,
avec des reculements supérieurs à 3,00 mt) et le long de ces traits de
nombreuses interventions ont été réalisées, à protection de l’érosion, de différente typologie et valeur. Cela a modifié d’une manière souvent très impactant le naturel paysage littoral.
Le problème de la protection des côtes a atteint une dimension d’émergence et
d’exigence sociale à partir des années ’60-’70, à cause d’une série de facteurs, directs et indirects, parmi lesquels principalement :
- Décroissement généralisé du transport solide des
fleuves à cause des digues, des excavations de
granulat des lits des fleuves, de la protection du sol
dans l’arrière-pays avec conséquente inversion de
tendance de beaucoup de littoraux (de progression
à régression);
- Incrément de l’urbanisation côtière avec destruction des dunes (réserve naturelle de sable pour
compenser les éventualités extrêmes et réalisation
d’oeuvres rigides près du bord de l’eau (murs de
contenance, écueils, etc.)
- Incrément des affluences touristiques avec nouvelle demande de zones pour les activités balnéaires.
Une analyse critique des expériences faites, en particulier celles plus récentes, indique
que c’est possible se poser le problème avec ce nouveau cadre de références et avec une vision encore plus complète par rapport aux expériences des années ’80, avec les premiers essais
de défense souple des littoraux de Terracina, Foce Verde, Formia et Tarquinia.
Parmi tous ces thèmes approchés, on donne en synthèse les suivants :
- Suivis de vaste échelle: l’examen des bases cartographiques et des photos aériennes permet
une comparaison des lignes de bord de mer et leur évolution dans le temps (analyses diachroniques). Ce système a permis d’évaluer sur vaste échelle l’état des littoraux en définissant
ainsi les macro exigences qui représentent le départ des programmes d’intervention.
- Vérification des systèmes de défense adoptés: pour organiser un programme organique
d’interventions il faut sortir des expériences généralisées. Il vaut mieux faire des choix visés
et justifiés par l’examen des résultats obtenus avec les différentes interventions déjà faites. Il
ne faut pas limiter les évaluations aux résultats de la capacité de protection et de leur efficacité.Il faut évaluer aussi l’analyse coûts bénéfices pour tenir en compte la réelle convenance
du système adopté. Cette évaluation n’est pas un obstacle : elle sert à mieux définir le cadre
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des ultérieures recherches et expériences dans le but de repérer les technologies les plus efficaces.
- Vérification des ressources naturelles: l’exigence d’énormes quantités de sable, pour reconstruire et entretenir les plages soumises à érosion, a poussé à la recherche de ressources
exploitables à bas impact environnemental et à coûts réduits. Les activités effectuées ont
démontré la possibilité de remarquables ressources potentielles, surtout en ce qui concerne les
carrières marines. Sans oublier les ressources synergiques liées au dragage des avant-ports et
celles (de plus difficile emploi) bloquées dans les bassins artificiels des oeuvres de barrage
existants.
- Accueil organique des nouvelles compétences en matière: le transfèrement des compétences en matière de défense des côtes et l’emploi des matériaux de remblaiement (D.Lgs.
112/19898 – Bassanini ter, D.Lgs. 152 /1999 Testo sulle Acque, L. 179/2002) a remarquablement changé les modalités d’approche avec lesquelles la Région peut et doit gérer la matière, avec formes plus faciles de contrôle et d’organisation, intégrés, des littoraux.
Sur la base des macro exigences relevées, des typologies d’intervention tracées et de la
vérification d’effectuation des interventions mêmes, on a pu tracer un programme opératif préalable pour commencer à réaliser, après toutes sortes de démarches ultérieures, le programme du
Plan Régional.
LE LITTORAL
Dans la zone nord de Montalto di Castro on a estimé
un transport solide longitudinal net de 60-80.000 mC/année
environ, en direction du nord-ouest; on pense que cela soit
alimenté par le trait en érosion à partir de Capo Linaro (15
Km environ), avec une perte spécifique comprise entre 45.000 mc/année par Km de côte.
Cette donnée est confirmée par les analyses globales
qui, au sein des généralisations, indiquent pour ce trait un
trend d’érosion moyen de 3.000 mc/année/Km
Egalement, les phénomènes d’érosion dans la zone de Tarquinia confirment, eux aussi,
une dérive longitudinale des sédiments vers le nord, mais ici il faut considérer aussi la cause
principale du très remarquable apport solide artificiel entre 1950 et 1963 pour la réalisation des
salines. Donc, dans ce cas, il ne s’agît pas, d’après les résultats des études, d’un nouveau phénomène d’érosion du littoral, mais plutôt d’un naturel rééquilibre de matériau apporté artificiellement.
Il reste, cependant, la circonstance d’un phénomène d’érosion particulièrement intense
en correspondance des salines et dans la zone immédiatement plus au nord, entre Porto Clementino et l’embouchure du Marta; à présent on y intervient à niveau de reconstruction et défense, avec un remblaiement de 500.000 mC environ de sable extrait de carrières marines.
Un arc de littoral très exposé aux phénomènes d’érosion est celui de S.Marinella, Cerveteri, Ladispoli, pour lequel on peut confirmer l’élevé
trend indiqué par les analyses globales de 18.000
mc/année/Km Les Administrations locales ont signalé
les urgences à plusieurs reprises : dans certains traits la
limite de bord de mer effleure les lieux habités. Dans
le premier semestre de 2003 on a réalisé une intervention de défense et reconstruction sur le littoral de Ladispoli avec un remblaiement de 500.000 mc environ
de sable extrait de carrières marines.
Un remarquable phénomène de régression est
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en acte dans le trait de littoral compris entre Focene et Ostia Lido, attribué surtout à la forte diminution de transport solide par le Tibre.Tous les Auteurs donnent une fondamentale importance à cette diminution, dont les effets s’extendent aussi sur les littoraux au sud du Circeo. Les
évaluations de quantité, cependant, sont encore insuffisantes et incertaines. Sûrement, en tout
cas, la crise de l’entier système d’embouchure du Tibre reste fort visible ; on constate une régression sur les deux littoraux avec un déficit global annuel de 300.000 mC environ. Entre
1999 et 2003, ces littoraux ont été soumis à des œuvres de défense et reconstruction avec un
total de 2,5 millions di mc environ de sable extrait de carrières marines.
Une vaste et complexe zone de régression est celle comprise entre Cap d’Anzio et le
Circeo. D’ailleurs, il y a des phénoménologies distinctes dans les deux sous zones comprises entre Cap d’Anzio et Torre Astura et entre Torre Astura et le Circeo. Dans la partie ouest de la
première zone est en acte un phénomène cyclique de progression et régression qui met en crise,
d’ailleurs, les plages avec une limitée capacité de récupération (plages sous falaise). Sur ces littoraux on a effectué, entre 2001 et 2003, des interventions de remblaiement avec prélèvement
de sable de carrières marines (200.000 mc) et de dépôts à l’embouchure du port d’Anzio
(400.000 mc). Sur le trait est du littoral, en relation aux œuvres d’aménagement du bassin du
cours d’eau Loricina, est en cours un remarquable phénomène de régression de l’ordre de 1 mt
/année évaluable entre 40.000-150.000 mc/année qui, pour le fond marin dont on parle, correspond à une perte de 5-10.000 mc/année/Km.environ. Dans ce trait on a réalisé un barrage submergé avec un remblaiement de 100.000 mc de sable draguée de l’avant-port d’ Anzio. Dans la
deuxième zone, on considère un espace d’accumulation sous flux au promontoire de Torre Astura et un front de régression de 25-30 Km environ (Foce Verde - Rio Martino - Sabaudia) avec
un déficit global d'alimentation de 200.000
mc/année environ et un correspondant déficit
unitaire
de
7-10.000
mc/année/Km.environ. Les analyses globales confirment ces données de nature bibliographique en trouvant un trend de
6.000 mc/année/Km à l’ »est » de Nettuno
et Foce Verde et un trend sensiblement plus
élevé pour un trait de l’arc de Sabaudia qui
présente
des
valeurs
de
14.000
mc/année/Km.Ces résultats ont été ensuite
vérifiés sur la base d’une étude spécifique
qui a mis en évidence, d’ailleurs, l’état de souffrance de grande partie du système dunaire existant. Actuellement, des interventions de défense à Foce
Verde sont en cours, avec la réalisation d’un barrage
submergé et un remblaiement déjà effectué de 100.000
m3 de sable.
On peut trouver encore 30 Km de littoral en érosion dans l’arc de littoral compris entre le Circeo et
Gaeta. Particulièrement étudié est le trait entre le Circeo
et Terracina, où on a déduit un transport longitudinal
croissant vers l’ »est »avec des valeurs de 60-90.000
m3/année environ près de Porto Badino.
Supposé que ce transport soit alimenté complètement par ce trait de littoral (12 Km), on
a estimé un déficit unitaire de 5-7.500 m3/année/mt. Les analyses globales indiquent un trend
sensiblement mineur (2.000 m3/année/Km) mais cette différence est explicable avec la raison
que dans ce dernier cas le déficit annuel (qu’on confirme de 50.000 m3) a été distribué par uniformité sur 20 Km.environ. Récemment, le trait de littoral de Terracina a été intéressé par un
remblaiement souple de 300.000 m3 environ, extraits de carrières marines.
Dans le dernier arc de littoral compris entre Gaeta et l’embouchure du Liri-Garigliano
on distingue deux zones soumises à régression constituées par les plages de Vindicio et Santo
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Janni (Formia) et de Scauri (Minturno), pour lesquelles on n’avait devoleppé aucune estime
d’érosion. Les analyses globales relèvent un trend moyen bas de 3.000 m3/année/Km.
LE BESOIN EN SABLE
Par « besoin total » on entend les quantités de sable nécessaires à la reconstruction de
toutes les plages en érosion, à partir d’une date de référence, et à leur maintien.
Il faut préciser que l’introduction d’œuvres de défense visées à la diminution du transport solide longitudinal n’a pas d’incidence sur le besoin pour la reconstruction des plages qu’il
faut satisfaire en tout cas.
En ce qui concerne la capacité d’atténuer les trends d’érosion avec des œuvres de défense, on met en évidence que cette capacité est toujours partielle et que, au-delà des effets désagréables, la réelle estime de cette efficacité est une condition indispensable pour la vérification « coûts- bénéfices » respect à des solutions sans défense.
Sur la base des analyses des lignes côtières examinées (1990,1992,1994,1996 et 1998)
un besoin global résulte confirmé, pour le maintien, d’1 million de m3/année environ.
L’estime du besoin global, pour la reconstruction et le maintien des littoraux, doit être
corrigée sur la base des activités suivantes :
- mise à jour de l’estime aux années 2000 et 2002
- introduction de coefficients de réduction en correspondance d’œuvres de défense
éventuellement prévues
- vérifications « à échantillon » avec des estimes effectuées sur l’effectif calcul des volumes
- vérifications locales pour l’éloignement ou la neutralisation d’éventuelles œuvres (ou
fabriqués) qui aident le trend d’érosion (interventions sur le cycle sédimentaire)
- évaluation de la période moyenne optimale entre un maintien et l’autre en considération des interventions de reconstruction prévues.
A remarquer l’importance des plusieurs situations de littoraux en crise latente, où on
peut gérer des programmes prioritaires de maintien, modulés sur des cycles pluriannuels, lesquels, outre à permettre évidemment d’économiser, représentent des interventions de forte
consistance en termes volumétriques et de plage réalisée.
Le calcul du besoin pour la reconstruction des plages a été effectué sur la base des paramètres standard de remblaiement acquis selon les données suivantes :
- 300 m3/m pour un avancement « ajusté » de projet de 30-40 m environ
- Profils type avec profondeur de clôture = 6,00 Mt, hauteur berme émergée =1,50 mt,
hauteur active TOTALE =7,50 MT.
On a pensé, en première approximation, qu’un avancement « ajusté » de 30-40 Mt
puisse consentir un adéquat développement des activités de baignade et une efficace défense des
éventuelles infrastructures présentes en derrière.
Un argument particulièrement complexe est celui de l’évaluation des opportunités et des
priorités des interventions.
Le critère qu’on a suivi a été, surtout, celui de la défense des arcs de littoral remarquables en valeur touristique et environnemental, mais il est évident que certains traits de littoral
présentent des priorités de défense et/ou des induits touristiques de nature différente des autres.
L’hypothèse de besoin pour reconstruction de plages, est donc présentée comme première hypothèse de reconstruction de plages « en crise structurelle », sur la base de laquelle il
faudra réaliser les choix d’opportunité et de priorité.
En analysant les caractéristiques des littoraux en érosion, notamment celle de la valeur
touristique, on peut prévoir un besoin pour la reconstruction de 8 millions m3 environ pour 26
km de plage.
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Projet BEACHMED – Phase A
L'estime du besoin pour la reconstruction des littoraux en crise est corrigée sur la base
des activités intégratives suivantes:
- mise à jour de l’estime sur la base de relèvements d’approfondissement
- évaluation des paramètres de priorité pour la défense d’infrastructures et de biens environnementaux
- évaluation des paramètres d’opportunité socio-économique
- projet général des interventions avec détermination à nouveau des volumes nécessaires
- évaluation des pertes de pose en œuvre et de première installation (20% environ).
En considérant les oeuvres de remblaiement déjà exécutées sur les littoraux du Latium (4 millions de m3 environ), une estime objective totale du besoin en sable futur pour la reconstruction
des littoraux d’intérêt prioritaire de la Région Latium, peut bien être de 5 millions m3 environ y
compris les pertes de première installation).
De même, pour ce qui
concerne le maintien, où on a préalablement évalué en termes globaux
(besoin total) les quantités de sable
perdues annuellement, sans considérer
lez zones où on a une récupération. Ce
choix, apparemment négatif, vient de
la considération que, même s’il y a des
zones de plage en progression, ce n’est
pas possible, pour des raisons évidentes, penser compenser les pertes avec
cette sorte de récupérations.
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Projet BEACHMED – Phase A
Les pertes résultent de 880.000 m3/année environ, et elles concernent 72 km environ de
littoral du Latium, avec de très élevées valeurs spécifiques en correspondance de l’embouchure
du Tibre (Rome, Fiumicino).
Le calcul du maintien peut être effectué en ne considérant que les traits d’intérêt prioritaire, le long desquels on calcule les pertes.
Si on considère seulement les traits de littoral d’intérêt prioritaire, on a un besoin net de
300.000 mC/année environ de sable. Pour le maintien aussi il faut tenir en compte les vérifications et les quantités intégratives citées à propos des volumes pour la reconstruction.
Une estime objective totale pour le maintien des littoraux du Latium peut donc être
comprise entre 400/500.000 m3/année.
LES REMBLAIEMENTS EFFECTUES
Les thèmes qui concenent le rétablissement et la sauvegarde des littoraux en érosion ont
toujours représenté un grand intérêt de gestion pour la Région Latium.
Avec la loi Régionale 18 novembre 1977 n.44, la Région avait adopté un instrument
d’intervention avec des sections de dépense spécifiques pour la défense, même expérimentale,
des côtes. Sur cette base on avait disposé un ensemble de projets pour faire face aux situations
plus difficiles, avec des remblaiements artificiels en sable protégés par des œuvres transversales
(épis) ou longitudinales (barrages submergés). Dès l’an 1980 la Région a fait des grands efforts
effectifs dans le secteur du remblaiement, en adoptant des méthodes très avancées du point de
vue technologique.
A confirmation de cela, on présent un cadre avec la synthèse des travaux de remblayage
souple/protégé effectués de la Région Lazio le long du littoral latial entre le 1990 et le 2004.
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Projet BEACHMED – Phase A
Zone
Tarquinia
Description du travail
Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
des épis en sacs de sable
année
Montant M €
1990
1,03
Tarquinia
Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
des épis en sacs de sable
1996
1,49
Tarquinia
Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
des épis en sacs de sable
1999
0,87
Tarquinia
(Porto Clementino)
Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
des épis en sacs de sable
2004
5,8
Ladispoli
(Torre Flavia)
Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
des épis en rocher
2003
3,5
Fiumicino
(Focene)
Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
une barrière submergée et des épis en rocher
2003
4,3
Fiumicino
(Focene)
Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
1995/99
des épis en sacs de rocher
7,76
Roma
(Ostia Ponente)
Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
une barrière submergée et des épis en rocher
1997
4,9
Roma
(Ostia Ponente)
Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
une barrière submergée et des épis en rocher
1999
2,06
Roma
(Ostia Centro)
Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
une barrière submergée et des épis en rocher
2003
4,00
Roma
(Ostia Levante)
Roma
(Ostia Levante)
Anzio
(Capo Anzio–Tor Caldara)
Anzio
(Capo Anzio–Tor Caldara)
Reconstruction de la plage par remblayage souple par
1998/99
une barrière submergée et des épis en rocher
Reconstruction de la plage par remblayage souple par
2003
une barrière submergée et des épis en rocher
Reconstruction de la plage par remblayage souple par
1998
une barrière submergée et des épis en rocher
Reconstruction de la plage par remblayage souple par
2003
une barrière submergée et des épis en rocher
Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
Nettuno
1998
une barrière submergée et des épis en rocher
San Felice C. foce Sisto C. Por- Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
90/94
des épis en rocher
tatore
8,00
4,00
0,77
2,50
2,99
2,53
San Felice C. foce Sisto C. Por- Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
des épis en rocher
tatore
90/95
2,63
Reconstruction de la plage par remblayage protégé par
des épis en sacs de sable
1996
1,8
Sperlonga
2.3.2
La Région Toscane
GENERALITE
La Région Toscane est située dans la partie
centre occidentale de l’Italie, avec une superficie de
22.993 km2 et une population de 3.536.000 habitants. La côte de la Toscane est baignée par la Mer
Ligurienne et par le nord de la Mer Tyrrhénienne ;
elle comprend 5 provinces et 36 communes le long
de 630 km de littoral, avec une population résidente
de 843.398 habitants.
Ses littoraux offrent
une grande série
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Projet BEACHMED – Phase A
d’activités sociales dépendantes de la mer en tant que voie de communication, ressource touristique, système producteur de ressources alimentaires, système récepteur dispersif et purificateur des matières et des énergies résiduelles de la production sociale. Son utilisation, de toue façon est diversifiée: entre les autres, elle comprend 3 parcs naturels régionaux, 1 parc naturel national, 3 grandes zones industrielles, 3 grands ports commerciaux d’intérêt national et 3 d’intérêt
régional, plus de 25 ports touristiques, des dizaines d’accostages, des plages équipées parmi les
plus anciennes et connues.
Presque la moitié des plages de Toscane est frappée par un phénomène d’érosion qui
provoque la perte d’un patrimoine environnemental et économique de grande valeur. En comparant les traits en érosion avec ceux en progression, le littoral de Toscane a perdu 214.000 m2 de
plage dans les 20 derniers ans.
Au point de vue morphologique le littoral de Toscane se présente en deux fondamentales typologies différentes:
•
littoraux caractérisés par des côtes baisses et sablonneuses, avec de fonds à faible pente et
peu profonds, même à remarquable distance de la côte (littoral apuo-Versiglia-Pise, littoral
de Livourne dans le trait Rossignano-San Vincenzo, Golfe de Follonica, côte de Grosseto entre Castiglione et Marina di Alberese, tombolos d’Orbetello et littoral de Capalbio ;
•
littoraux de haute côte, avec des
bathymétriques rapprochées et des
remarquables profondeurs tout
près du bord de la mer (trait entre
Livourne
et
Castiglioncello,
promontoire de Piombino, Punta
Ala, Talamone, Argentario) à
haute et baisse énergie (littoraux
de l’archipel, côté ouest et côté
est, respectivement.
La côte sableuse de Toscana,
par
ses
caractéristiques
morphologiques, est divisible en 6
arcs (unités physiographiques) et la
côte insulaire (Île d’Elba).
1. Foce del Magra – Livorno
Solvay
2. Rosignano
Piombino
3. Piombino – Punta Ala
4. Punta Ala – Cala Rossa
5. Talamone – Argentario
6. Argentario – Foce Chiarone
LE LITTORAL
Le trait de mer compris entre l’embouchure du
fleuve Magra, principal facteur d’alimentation du secteur
plus au nord de la côte de Toscane et le port de Marina di
Carrara, a toujours été une sub-unité physiographiques,
donné que la structure portuaire empêchait les échanges
de sédiments avec la plage plus au sud. Immédiatement
au sud de Bocca di Magra on a construit à plusieurs re-
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Projet BEACHMED – Phase A
prises des oeuvres de défense (épis et îles artificielles) dont l’effet a été limité à la présence des
épis construits à l’embouchure du fleuve, lesquels éloignent du littoral les sédiments que le
fleuve transporte. Le trait de littoral entre le port de Marina di Carrara et le port de Viareggio
est alimenté du nord par les sédiments transportés du Magra, et du sud par ceux qui viennent de
l’Arno et du Serchio, et localement par les cours d’eaux mineurs qui descendent des Alpes
Apuane. Les œuvres de mer exécutées aux deux extrémités, le port de Marina di Carrara au nord
et celui de Viareggio au sud, ont provoqué une forte réduction de la quantité de sédiments qui
atteignent cette zone.
Du port de Viareggio à l’embouchure de
l’Arno, à cause du drift prévalant direct vers le nord, le
littoral est alimenté par les matériels qui viennent de
l’Arno et du Serchio dans son côté nord, et seulement
de ceux de l’Arno dans son côté sud.
Le port de Viareggio a bloqué une partie des
sédiments en provoquant une forte expansion de la
plage du sud, qui est augmentée de 278m entre les années 1938-1997.
Au nord de l’Arno, l’érosion a été amorcée, surtout, par le manque des sédiments de
l’Arno, et, en second lieu, par la construction d’un épi sur la rive droite de l’embouchure, lequel
aide la dispersion des sédiments vers la pleine mer, en constituant, donc, une autre cause
d’érosion pour la plage au nord du fleuve. Ici, on atteint une valeur maximum de régression de
la ligne de rive de 464,10 m, avec une teneur de –7,73 m/année entre les années 1938 et 1998.
Le côté méridional de la pointe du delta de
l’Arno,juste devant les lieux habités de Pise, est soumis
à un intense phénomène d’érosion bloqué d’une manière forte par des écueils parallèles et adhérents. Si on
a arrêté la ligne de rive, l’érosion est cependant continuée dans le fond marin ; au pied des écueils parallèles
court, aujourd’hui, l’isobathe des 6 m.
Entre Tirrenia et le port de Livourne la plage
résulte en progression, car le port interrompt le flux des
sédiments, direction nord-sud dans ce trait, qui viennent du démantèlement du delta de l’Arno.
Au sud de Livourne la côte se développe avec des rivages rocheux.
Le littoral sablonneux reprend à Rossignano, où il est actuellement alimenté presque exclusivement par les matériels de déchargement de la société Solvay, introduits en mer avec le
Fosso Bianco.
Le littoral plus au sud est alimenté par les sédiments qui viennent du fleuve Cecina. Il
s’agit d’un littoral à grande érosion, car le fleuve a fort réduit les sédiments. La dimension des
régressions a été très grande dans certains points, comme Punta del Tesorino (70 m) et Le Gorette (100 m environ) ; d’ailleurs, elle est remarquable dans toute la côte. En moyenne, 50 m,
années 1938-1981.
Pour s’opposer à l’érosion, beaucoup d’opérateurs touristiques, qui ont des structures
sur les plages, ont exécuté illégalement des défenses de mer (épis, écueils obliques ou adhérents).
Dans les années ’90 on a stabilisé le littoral de Le Gorette avec des épis prolongés en
cloisons submergés et des remblaiements en sable et gravier, tandis que dans l’année 2000,à
Punta del Tesorino, on a réalisé des plages stabilisées en gravier avec des œuvres en écueil.
Entre les années 1938 et 1976, dans certains points de la côte on enregistre une régression de la ligne de rive qui atteint les 90 m ; depuis 1976 jusqu’à 1981 on a une réduction du
phénomène, mais le procès de l’érosion continue à frapper le trait entier de côte observé, et la
Pag. 38 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
perte de plage émergée est remarquable, surtout dans le secteur immédiatement au sud du fossé
Cecinella.
L’extrémité méridionale du secteur successif, en correspondance des lieux habités de Marina
di Castagneto, présente une forte teneur
d’anthropisation et le reste de la plage est bordé
par un profond cordon dunaire bien conservé. Il
s’agit de l’un des rares traits du littoral de Toscane
soumis à un progressif avancement de la ligne de
rive.
La plage septentrionale de San Vincenzo
avait été en équilibre ou en progression jusqu’à
l’année 1976, grâce à l’effet exercé par le port, qui
empêchait le passage vers le sud d’une grande partie des matériels.
La construction, à plusieurs reprises, du port de plaisance de San Vincenzo, a provoqué
l’interruption du drift littoral et l’érosion de la plage sous flux pur un grand trait.
La dimension de l’érosion n’est pas remarquable, du
point de vue de la quantité (en moyenne 20 m) mais puisque
derrière la plage il y a une zone très urbanisée, cela rend difficile toute sorte de solution.
Les données à disposition confirment que le littoral sablonneux du Golfe de Baratti, jusqu’au promontoire de Piombino, est encore soumis à un procès d’érosion faible mais en
condition de mettre en crise la plage, de dimensions réduites
mais faisant partie d’un système côtier de très grande valeur au
point de vue « paysage » et culturel. La recherche de sédiments
à utiliser pour l’alimentation de la plage, effectuée sur le fond
plus extérieur du Golfe, n’a pas permis d’identifier des matériaux de dimensions opportunes, tandis que, immédiatement à
l’extérieur de l’affleurement de beach-rock au centre du Golfe,
il y a des sédiments grossiers de justes dimensions.
Malheureusement, l’extension de l’effleurement de ces matériaux est forte limitée et, de
toute façon, leur utilisation pourrait être réalisée seulement au sein d’un très grand respect des
obligations existantes dans une zone de très grande valeur environnementale et archéologique.
Le littoral sablonneux du Golfe de Follonica a bénéficié, historiquement, jusqu’au
XIXme siècle, des apports sédimentaires du fleuve Cornia, du Pecora et, en second lieu, d’autres
cours d’eau mineurs. L'utilisation des portées solides des deux fleuves majeurs, pour les assainissements des marais, a presque complètement privé le littoral de son alimentation, en provoquant une érosion qui, dans certains cas, a vu la régression de la ligne de rive voire de 200m. La
construction du port de l’ENEL sur le côté gauche de l’embouchure, a empêché aux sédiments
en arrivée de se déplacer sur la plage orientale et donc cela a bloqué l’érosion dans cette zone.
Dans le secteur occidental du Golfe, la situation est encore pire, avec une érosion de 60
m dans la même période et de 20 m de plus pendant les années 1976-1981. Entre 1981 et 2000,
l’ensablement de l’extrémité occidentale continue, avec une croissance moyenne de la plage de
32.3 m (2.02 m/année).
Tout le reste du trait, cependant, est encore en érosion avec des valeurs extrêmes où il y
a la perte d’autres 13.3 m de plage (- 0.83 m/année). Des études récentes ont mis en évidence le
rôle que la subsidence, augmentée pendant les dernières années à cause de la forte traite d’eau
des couches, joue dans l’érosion de ces plages.
Tout en étant placée à l’intérieur du Golfe de
Follonica, la plage de Punta Ala représente une unité
Pag. 39 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
physiographique particulière. Globalement le littoral résulte frappé par un procès d’érosion qui
a fait régresser la ligne de rive de 2.1 m en moyenne (-0.12 m/année). En réalité la situation est
beaucoup plus complexe, donné que la ligne de rive, dans le trait méridional, plus proche de
Pinta Hidalgo, régressé en moyenne de 7.68m (0.45 m/année), tandis que certains traits de la
plage septentrionale résultent en équilibre et voire en progression.
Cet ample trait de littoral qui va de Punta delle Rocchette à Cala Rossa, a eu une évolution très rapide en quelques centaines d’années : Grâce à l’apport des sédiments de l’Ombrone
(qui est le majeur fleuve de Toscane en portée solide) ce qu’il était une fois un large golfe, est
devenue une plaine tendue vers la mer en correspondance d’une prononcée pointe du delta.
Comme on pouvait prévoir, le secteur plus à l’ouest n’a connu les effets de cette situation que dans les dernières années ; on a surtout un abaissement du fond marin, tandis que les
faibles variations de la ligne de rive sont à attribuer aux interventions locales, plutôt qu’au trend
évolutif général.
Notamment, la construction et le prolongement des môles de garde du port canal de
Castiglione della Pescaia ont fait obstacle à l’alimentation des plages occidentales, qui ont manifesté leurs premiers signes de l’érosion dans les dernières années.Les écueils construits au sud
du port ont fait avancer partiellement la ligne de rive, ultérieure épreuve de la pénurie des sédiments à disposition.
On trouve une situation plus favorable sur la plage de Marina di Grosseto, avec une
progression de la ligne de rive de 50m environ entre les années 1954 et 1984. Il faut avoir une
vision globale de la dynamique du delta de l’Ombrone pour s’expliquer ce phénomène : la
grande quantité de sédiments déposés à son embouchure pendant les derniers siècles (due à
l’expansion des zones cultivées dans son lit) n’a pas pu être dispersée à la même rapidité à cause
du mouvement houleux, et de cette sorte une pointe très prononcée s’est forme.
Quand le fleuve a réduit sa portée solide, le delta est entré en érosion, mais ses zones latérales, qui étaient pratiquement des anses où l’énergie du mouvement houleux était plus faible,
ont continué à recevoir les sédiments d’une façon suffisante à garantir l’accroissement.
Ce phénomène, néanmoins, perd son importance au
fur et à mesure que la pointe devient moins proéminente et
le fond marin se baisse.
La zone de Bocca d’Ombrone, pour 5 km environ
au nord et 3 km environ au sud, a été soumise dans le dernier siècle à une érosion qui nous peut rappeler, dans ses
modalités de développement, celle de Bocca d’Arno. Globalement, dans le dernier siècle, il y a eu une régression de la plage de 800 m environ à
l’embouchure en correspondance d’une érosion du fond jusqu’à la profondeur de 25 m environ.
La plage de Cala Rossa avance de 60 – 80 m environ, tandis que celle comprise entre
Principina et l’émissaire de San Roccoavance, dans certains traits, voire plus de 100 m.
Au long terme, le littoral résulte tout en avancement jusqu’à quelques km au nord de
Castiglione ; d’ici, jusqu’à Castiglione della Pescaia, on a des conditions de relative stabilité.
Après avoir dépassé Punta Capezzolo, la plage résulte en légère érosion (en général
moins de 10m) jusqu’à Punta delle Rocchette.
En ce long intervalle de temps, 60 ans environ, on perd globalement 469.715 m2 de
plage, phénomène dû tout à fait à l’érosion de la pointe du delta, où on en perd 671.455 m2,
dont une partie alimentent la plage comprise entre l’Emissario San Rocco et le Porto Canale
(+210.269 m2), tandis que le dernier trait de côte, celui qui arrive jusqu’à Pinta delle Rocchette,
résulte soumis à un faible déficit (-25.108 m2).
Le trait de littoral de Talamone à l’Argentario présente une stabilité relative, sauf les
plages à l’embouchure des fleuves, où on commence à remarquer les effets des excavations,
quoique de faible quantité, effectuées dans leurs lits. La pénurie d’échantillons pour la Baie de
Pag. 40 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Talamone rend difficile l’identification des flux sédimentaires dans cette zone, même si
l’évolution morphologique récente semble indiquer un mouvement des sables de l’ouest vers
l’est, avec une rotation de la ligne de rive aidée, aussi, par un ouvrage de mer placé à l’extrémité
méridionale du golfe.
Le long arc sableux qui lie Poggio Talamonaccio au Monte Argentario, avec les tombolos
de Campo Regio et de Giannella, est intéressé par
un flux sédimentaires plus consistant, qui pousse
les sédiments du nord vers le sud, comme les analyses des données sur les sédiments et sur la morphologie du fond ont démontré. De toute façon les
flux sont faibles et les ouvrages de mer ne signalent pas un évident ensablement asymétrique.Les
écueils parallèles sont plutôt en relation avec les
flux cross-shore qu’avec ceux long-shore, en
créant des subtiles plages suspendues qui se raccordent extérieurement aux œuvres avec un profil approfondi.
L’évolution de la plage du Tombolo de Feniglia, qui se trouve au sud de l’Argentario, a
été directement conditionnée par la construction du port de Cala Galera, lequel a modifié le pattern de diffraction des houles en créant une zone à l’abri, vers laquelle se sont dirigés les sédiments de la plage à côté. L’étude de l’évolution de long terme des lignes de rive, pour la période
entre les années 1954-1998, a mis en évidence comment la plage ait subi des faibles variations.
Dans le trait occidental du Tombolo on a de toute façon relevé un fort avancement, vérifié aux dépens du trait de plage immédiatement adjacent, où l’influence des effets du port de
Cala Galera est majeure.Dans la partie centrale, au contraire, on a eu une essentielle stabilité,
tandis que le trait oriental résulte en érosion, même si avec des valeurs de régression moyenne
partout inférieures aux 20 m dans la période des 44 ans considérés.
Le littoral d’Ansedonia est essentiellement en équilibre et probablement même en remblaiement grâce à l’alimentation de ces plages avec les matériels qui viennent du sud sur l’unité
physiographique qui s’étend jusqu’à Bagni S.Agostino (Tarquinia) en recevant les sédiments
des fleuves Fiora, Arrone, Marta et Mignone.
En conclusion, le cadre général de l’état de l’érosion de la côte de Toscane est reporté
dans le tableau et dans les élaborations graphiques suivantes, qui illustrent les variations de la
lignes de rive par rapport à la teneur de variation annuelle, et les variations de superficie relativement aux 44 secteurs en lesquels a été subdivisée la côte de Toscane continentale.
Il faut faire aussi une réflexion à propos des plages de l ‘Ile d’Elbe, de très grande valeur touristique et environnementale. Les plages de l’Ile d’Elbe sont des “pocket beaches”, renfermées dans des promontoires rocheux et alimentées surtout par des petits cours d’eaux et, en
second lieu, par l’érosion des traits de falaise limitrophes.
Pag. 41 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Les données relatives à la comparaison entre les lignes de rive plus récentes indiquent
que ces plages ont bénéficié, dans les dernières années, d’une relative stabilité, sauf celles où les
interventions anthropiques ont modifié le cadre morphologique à travers la construction
d’ouvrage de mer (Golfo di Campo) ou directement sur l’arénière (Sant’Andrea e Lacona).
Dans certains cas, de toute manière, l’équilibre n’est qu’apparent et dû, en réalité, au fait que
l’érosion a déterminé la régression de la ligne de rive jusqu’à des structures fixes, comme les
murs de soutien des
routes ou d’autres
ouvrages
(Cavo).
Dans d’autres cas
l’équilibre est le résultat
d’interventions de
remblaiement artificiel ( Sant’Andrea,
Marina di Campo,
Nisporto e Nisportino).
Le
procès
d’abandon des campagnes vers des activités plus rentables
liées à l’industrie
touristique
était
presque
terminé
dans les années’70
et il est sûr que
l’actuelle
teneur
d’érosion du sol, à
laquelle est due la
production de sédiments
pour
l’alimentation des
plages, doit être
beaucoup plus inférieure à celle qui caractérisait un territoire vastement utilisé en agriculture
comme celui de l’Ile
d’Elbe jusqu’à la
moitié du Xxme siècle.
Subdivision du littoral sableux de la côte de de Toscane en secteurs homogènes.
(Source: Regione Toscana et Università degli Studi di Firenze)
N. sector
1*
2
Plage
Bocca di Magra
F. Parmignola
F. Parmignola
Variation
Longueur
AnPériode
de superfisector (m)
nées
cie (mq)
Variation de
ligne moyenne
(m)
Teneur de
variation
(m/a)
2574
85/98
13
3945
1.9
0.15
1777
85/98
13
-2542
-1.4
-0.11
Pag. 42 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
Porto di Carrara N
F.so Lavello - F. Frigido
F. Frigido - F.so Poveromo
F.so Poveruomo
Porto di Viareggio N
Porto di Viareggio S
F. Serchio
F. Serchio
F. Morto Nuovo
F. Morto Nuovo Gombo N
Gombo N - Gombo S
Gombo S - Bocca
d’Arno
Marina di Pisa
Tenuta di Tombolo
Tenuta di Tombolo
Tirrenia
Tirrenia
Scolmatore F. Arno
P.ta del Lillatro
Pietrabianca
Pietrabianca
P.le di Bonaposta
P.le di Bonaposta
F.so Mozzo
F.so Mozzo
F. Cecina
F.Cecina
F.so Cecinella
F.so Cecinella
F.te di Bibbona
F.te di Bibbona
Suvericcio
Suvericcio
San Vincenzo
San Vincenzo
Torre Nuova
Golfo di Baratti
Piombino Prato Ranieri
Prato Ranieri
Pontile Nuova Solmine
Pontile Nuova Solmine
Foce La Fiumara
F. Alma Punta Ala
P.ta delle Rocchette
F.so Tonfone
F.so Tonfone
Porto Castiglione d. P.
Porto Castiglione d. P.
Pineta del Tombolo
Pineta del Tombolo
Marina di Grosseto
Marina di Grosseto
Emiss. San Rocco
Emiss. San Rocco
Principina a Mare
Foce F. Ombrone
Marina di Alberese
Torre Collelungo
Torre Collelungo
3433
85/96
11.5
21562
6.3
0.55
2525
85/96
11.5
-76492
-30.3
-2.63
16782
85/98
13
128142
7.6
0.59
7216
85/97
11.7
192672
26.7
2.28
5151
85/97
11.7
-244710
-47.5
-4..06
1500
93/97
3.7
-4530
-3.0
-0.82
1500
93/97
3.7
-7034
-4.7
-1.27
3000
93/97
3.7
-97530
-32.5
-8.79
1000
93/97
3.7
2496
2.5
0.68
1450
93/97
3.7
-6236
-4.3
-1.16
5133
85/97
11.7
462
0.1
0.01
2203
76/81
5
-9906
-4.5
-0.90
2808
81/88
7
-18300
-6.5
-0.93
2809
81/93
12
-5000
-1.8
-0.15
2184
81/92
11
12200
5.6
0.51
1433
81/90
9
6200
4.3
0.48
6465
81/94
13
-83200
-12.9
-0.99
12603
81/94
13
62200
4.9
0.38
2653
81/95
14
-7600
-2.9
-0.20
9695
81/95
14
17600
1.8
0.13
2025
15278
81/96
81/00
15
19
-11867
3997
-5.9
0.3
-0.39
0.01
3725
84/00
16
1264
0.3
0.06
1833
83/00
17
1173
0.6
0.09
5515
79/96
17
-11471
-2.1
-0.12
2500
83/99
16
-21149
-8.5
-0.53
4600
83/99
16
-40803
-8.9
-0.55
5250
83/99
16
37683
7.2
0.45
4050
83/99
16
33056
8.2
0.51
782
84/99
15
-6582
-8.4
-0.56
5240
84/98
14
-10112
-1.9
-0.14
3436
85/98
13
-178551
-52
-4
2600
84/98
14
-22836
-8.8
-0.63
2460
84/98
14
55577
22.6
1.61
Pag. 43 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
37
38
39
40
41
42
43
44
Totale
Avanzamento
Erosione
Cala Rossa
Golfo di Talamone
F. Osa F. Albegna
Tombolo della Giannella
Tombolo di Feniglia W
Tombolo di Feniglia E
Spiaggia di Ansedonia
Lago di Burano
Padule di Levante
Padule di Levante
F. Chiarone
65%
35%
2120
5847
79/84
79/83
5
4
-5367
14176
-2.5
2.4
-0.51
0.61
8192
79/84
5
4236
0.5
0.10
3690
2950
1834
84/98
83/98
73/84
14
15
11
4318
8034
-18693
1.2
2.7
-10.2
0.08
0.18
-0.93
9400
73/84
11
94676
10.1
0.92
2160
73/84
11
-29046
-13.4
-1.22
191381
124728
66653
-213888
* Les données se réfèrent à un trait de 2042 m au nord de l’embouchure du fleuve Parmignola.
Variation de superficie, variation de ligne moyenne et teneur de variation annuelle de la ligne de rive
pour les 44secteurs de la côte de Toscana considérés. Les données se réfèrent au dernier intervalle de
temps couvert par des relèvements (indiqué dans la 4ème colonne).
(Source: Regione Toscana et Università degli Studi di Firenze)
Comparaison entre la variation de ligne moyenne de la ligne de rive (m, histogramme) et la teneur de
variation annuelle (m/année, ligne rouge)
(Source: Regione Toscana et Uuniversità degli Studi di Firenze)
Pag. 44 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Variation de superficie du littoral, par secteurs
(Source: Regione Toscana et Università degli Studi di Firenze)
Dans le tableau on reporte la variation de superficie, la variation de ligne moyenne et la
teneur de variation annuelle des plages de l’Ile d’Elbe, localisée en la figure sou présenté.
Les données se réfèrent à l’intervalle de temps compris entre le dernier relèvement cartographique disponible et l’an 1997, date du relèvement direct. Certaines plages, avec des tendances évolutives tout à fait opposées, sont divisées en secteurs différents.
Subdivision du littoral sableux de la côte de l’Ile d’Elbe en secteurs homogènes
(Fonte: Regione Toscana e Università degli Studi di Firenze)
Pag. 45 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
N. sector
Plage
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
Totale
Avanzamento
Erosione
Schiopparello
Magazzini
Bagnaia
Nisporto
Nisportino
Cavo Nord
Cavo Centro
Cavo Sud
Barbarossa
Naregno
Lido Capoliveri S
Lido Capoliveri N
Margidore Est
Margidore Ovest
Lacuna
Marina di Campo N
Marina di Campo S
Fetovaia
Sant'Andrea
Procchio
Biodola
Scaglieri
22%
78%
Longueur
Période
sector (m)
717
439
278
233
140
159
177
355
163
491
282
171
498
156
1257
890
376
201
125
1052
577
122
8859
1989
6870
1987-97
1987-97
1987-97
1987-97
1987-97
1987-97
1987-97
1987-97
1987-97
1991-97
1991-97
1987-97
1987-97
1988-97
1987-97
1996-97
1996-97
1996-97
1987-97
1987-97
1991-97
1991-97
Variation
Variation de
Teneur de vaAnde superfi- ligne moyenne
riation (m/a)
nées
cie (mq)
(m)
10
-2513
-3.5
-0.35
10
-537
-1.2
-0.12
10
68
0.3
0.02
10
990
4.2
0.42
10
264
1.9
0.19
10
-813
-5.1
-0.51
10
-273
-1.5
-0.15
10
-1037
-2.9
-0.29
10
-356
-2.3
-0.22
6
-1929
-3.9
-0.65
6
133
0.5
0.08
10
-425
-2.5
-0.25
10
-302
-0.6
-0.06
9
88
0.6
0.06
10
-636
-0.5
-0.05
1
-2517
-2.8
-2.83
1
-3326
-8.8
-8.85
1
40
0.2
0.20
10
-783
-6.3
-0.63
10
-1224
-1.2
-0.12
6
2526
4.4
0.73
6
258
2.1
0.35
-12304
Variation de superficie, variation de ligne moyenne et variation annuelle de la ligne de rive pour les
secteurs de la côte de l’Ile d’Elbe. Les données se réfèrent au dernier intervalle de temps couvert par
des relèvements (indiqué dans la 4ème colonne)
(Source: Regione Toscana et Università degli Studi di Firenze)
LE BESOIN EN SABLE
Dans le tableau ci-dessous on voit les valeurs du besoin en sable nécessaire soit au
maintien des actuelles conditions pour les prochains 5 ans, soit à la récupération des plages actuellement en érosion.
Comme on voit, les volumes de sable nécessaires pour un rééquilibre des côtes de Toscane s’élèvent à 20.000.000 m3 environ à l’état actuel sans considérer la nécessité de maintien
périodique. Les volumes nécessaires à l’entretien ont été calculés en multipliant les données à
notre disposition sur les variations de superficie des différents secteurs de plage (contenus dans
l’annexe B) relevées à l’intervalle de 5 ans, pour les relatives profondeurs de clôture des sédiments.
On a finalement réuni les différentes valeurs par unités physiographiques. En cette
phase, même le volume nécessaire à la récupération a été calculé d’une façon approximative en
multipliant la profondeur de clôture pour la longueur du littoral pour la valeur de la largeur en
hypothèse, afin d’atteindre une présumée situation idéale.
Pag. 46 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Unités physiographiques
Volume (Mc) nécessaires pour le
Volume (Mc) nécessaires à
maintien des conditions actuelles la récupération des plages en
des plages pour les prochains 5 ans
érosion
FIUME MAGRA – LIVORNO
ROSIGNANO SOLVAY - GOLFO DI BARATTI
GOLFO DI FOLLONICA
PUNTA DELLE ROCCHETTE CALA ROSSA
TOSCANA SUD
TOTALE
3.536.176
8.027.070
698.221
1.724.150
26.472
5.123.560
1.122.468
1.682.560
261.256
5.020.290
5.644.595
21.577.630
Besoin en sable pour la Région Toscane
LES REMBLAIEMENTS EFFECTUES
Depuis longtemps la Région Toscane ha engagé ses ressources dans l’œuvre de défense
de l’érosion et récupération du littoral, où sont remarquables les interventions de remblaiement
souple des plages.
On reporte à suivre un tableau de résumé des interventions de remblaiement souple et
protégé effectués le long du littoral de Toscane.
Pag. 47 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Cod. intervenDénomination du projet
tion Com(année de réalisation)
mune ou locaEventuels projets liés
lité (Province)
2.1
Plage Le Gorette (Li)
2.2
Plages di Cecina Mare (Li)
Finalités de
l’intervention
1991-1992
Reconstruction Plage
Série de travaux 19881991
Reconstruction Plage et
protection des batiments
et des rues littorales
2.3
Marina di
Pisa-Tirrenia
(Pi)
Reconstruction Plage et
protection des batiments
et des rues littorales
1500
6000
2600
155000
20-25
1997-1999
900
90000
2.5
San Rossore
(Pi)
2000-2001
2300
35000
2.8
Massa (Massa
Carrara)
2.9
Marina di
Ronchi
(Massa Carrara)
2.10
Massa (Massa
Carrara)
Reconstruction Plage et
protection des batiments
et des rues littorales et
protection des zones
sensibles (parc côtier )
Changement d’une ouvrage en rocher avec un
remblayage
Epis partiellement
submergés (rocher)
Suivi de la ligne de rive et profils transversaux (frequence
annuelle)
Sable
Epis partiellement
submergés et barrières submergées (rocher)
Suivi de la ligne de rive et profils transversaux
Sable
Epis partiellement
Dragage de
submergés et barrièla bouche de
res submergées (rol’Arne
cher)
Epis partiellement
submergés et barrières submergées (rocher)
2,633,930
90000
2,169,118
Gravier
340
25
36000
760,000
Gravier
51,641
Sable
250
50
4000
Travail expérimental avec
un épis submergé en sacs
de sable à Marina di Ronchi (1999)
Reconstruction Plage
1500
50
10000
200
30
20000
Epis submergés
(rocher)
Gravier
20
Reconstruction Plage
Reconstruction Plage
Gisement
terrestre
1500
Remblayage (1997)
Remblayage en gravier
Vasca Asciutti (1999)
Eventuelles œuEventuel
vres de protection
maintien. Eventuel suivi activités AnType, matériel
nées, coût (€)
Années,
constitutif, section,
quantité (m3)
(m2)
Sable et gravier
74000
2.4
Punta del Tesorino (Li)
Défense des bâtiments de
Mazzata di Punta del Teso2.6
rino (1999-2000)
Rosignano
Marittimo (Li) avec la reconstruction des
dunes
Remblayage de protection
2.7
de la rue littorale à Marina
Pisa (Pi)
di Pisa (2001)
Proven.
Matériel
Coût total inLongueur traite Ampleur de Quantité matervention (€) Type matéde côte intéressée plage récu- tériels introexclus maintien
riel
(m)
pérée (m)
duits (m3)
et suivi
Sable et gravier
129,111
Epis partiellement
Gisement submergés et barrièterrestre res submergées (rocher)
Dragage de
bouches et
de ports
Epis submergés
(rocher)
Epis partiellement
Gisement submergés et barrièmarin
res submergées (rocher)
Gisement
terrestre
No
Epis submergés en
sacs de sable
Suivi de la ligne de rive
Suivi de la ligne de rive et profils transversaux (2002)
(1999)
Suivi de la plage emergéee
(1999)
(2000-2002)
40.000 mc
Suivi de la ligne de rive, des
profils transversaux et sedimentologie (in corso)
Epis partiellement
i (2000)
Suivi de la plage emergée,
Gravier (90%) Gisement submergés et barriè10.000 m3 de morphologie, sédimentologie
et sable
terrestre res submergées (rogravier
(1999-2002)
cher)
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Projet BEACHMED – Phase A
2.3.3
La Région Ligurie
GENERALITE
Face à une extension territoriale régionale réduite (5400m2), la côte ligure présente un
remarquable développement (environ 350 km) et une articulation administrative complexe (car
est divisée en quatre départements et 63 communes).
Les côtes de la Ligurie sont assez homogènes morphologiquement parlant, caractérisées
par des bassins versants de petites moyennes dimensions (de quelques dizaines à quelques centimètres de km2) avec des plages de différentes dimensions interrompues par des caps rocheux
qui s’étendent sur la mer dès systèmes montagneux des Alpes Maritimes et de l’Apennin et qui
délimitent les unités physiographiques.
Fait exception la partie du secteur est où la ligne des crêtes défile très près de la ligne de
la côte, et les plages sont pratiquement absentes ou se limitent à des petites pocket beach.
La plateforme continentale est
très étroite et, en correspondance des
principales vallées, est sillonnée par
nombreux canyons sous-marins qui favorisent l’éloignement des sédiments
des plages.
Toute l’organisation actuelle
des habitats et de l’économie est centrée sur la côte. Le 80% de la population ligure (un peu plus de 1,5 million
d’habitants) est concentré sur les communes côtières où se situent les activités économiques (en Ligurie, il y a trois des plus importants ports de la Méditerranée) et où arrive un afflux de tourisme des régions voisines, touristes dont la présence constitue d’une part
une importante ressource économique et influe d’autre part lourdement sur les transformations
côtières (par exemple, en alimentant une forte demande de maisons secondaires ou de anneaux
pour les bateaux dans les ports de plaisance). Dans l’ensemble, le littoral accessible et utilisable pour la baignade
mesure environ 100 km c’est-à-dire
moins d’un tiers du total. Sur cette ressource, s’appuie l’économie des centres
de la côte qui à l’exception principale
des 4 chefs lieus du département, vivent sur le tourisme balnéaire.
Cette ressource est depuis longtemps marquée par l’érosion progressive de la mer. Même dans les tronçons
où la côte est élevée, (comme par
exemple les Cinq Terres) l’érosion provoque des problèmes surtout pour la défense des petits
centres habités et de la culture en espalier comme conséquence des glissements de terrain qui
sont fréquentes pour les côtes élevées dont certaines parties sont laissées à l’abandon.
LE LITTORAL
L’analyse historique de l’évolution de la côte montre comment il y a toujours une relation étroite entre les interventions anthropiques sur les étendues de sable et les crises d’érosion
majeures, notamment avec la construction de la voie ferrée (1857 –1880) qui a été pour la plu-
Pag. 49 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
part bâtie au fil de la cote, et avec la création et l’enlargissement des ports commerciaux de Genova et Savona. Ces trente dernières
années, ces phénomènes sont devenus
plus importants.
Parallèlement à la réalisation
d’autres grandes infrastructures (autoroute redoublement de la ligne de chemin de fer – nouveaux tronçons de viabilité côtière ou élargissements de la
voie Aurélienne existante) qui crée des
retombées sur la ligne de la côte en
termes de nouveaux ouvrages de défense ou de consistants remblaiements
à la mer (Ospedaletti - Sanremo), les dynamiques costières sont déséquilibrées à cause de trois
processus principaux:
1) Immédiatement après la guerre, les difficultés et les coûts des transports du matériel
provoquent un prélèvement important de matériaux sédimentaires des principaux bassins versants de Ligurie, activité qui sera définitivement interdite uniquement à partir des années 70.
2) après les années 60, le développement de l’économie touristique amène non seulement l’expansion le long de la côte des centres habités (il s’agit des années du soi-disant boom
touristique de construction) mais aussi de la réalisation des premiers ports touristiques, leur emplacement non pondéré par rapport aux effets sur le littoral restant accentue dans de nombreux
cas les phénomènes d’érosion sur les côtes de sous flot.
3) toujours après les années 60, l’importance économique et la diffusion de l’utilisation
des plages pour la baignade amènent les mairies et les concessionnaires à ne plus assister aux
phénomènes d’érosion des plages avec le même détachement que celui que pouvaient se permettre les populations anciennes qui utilisaient la plage uniquement pour leurs activités de pèche.
C’est ainsi que se développa la
demande oppressante d’"endiguer"
avec urgence et artificiellement l’action
des mouvements des vagues grâce à des
récifs et des épis ayant pour but de défendre des secteurs isolés de plage.
Souvent ces amas d’ouvrage de défense
non seulement ne produisent pas des
effets significatifs mais également sont
la cause de phénomènes d’eaux troubles et de stagnation des eaux de baignade et ont des impacts négatifs sur le
paysage. Les phénomènes de pollution
des eaux réduisent également la défense naturelle constituée par l’herbier
de posidonies qui marque un recul progressif et constant.
Il faut remarquer que souvent les communes ont été laissées seules pour combattre cette
bataille car l’Etat, selon la législation en vigueur jusqu’à il y a 10 ans, était autorisé à intervenir
uniquement pour la «défense des centres urbanisés». Malgré cela au cours des 40 dernières années, plus de 5 milliards de euros ont été dépensé en Italie pour combattre le phénomène de
l’érosion côtière avec pour résultat paradoxal dans de nombreux cas l’augmentation graduelle
du phénomène. La Région Ligurie –à laquelle l’Etat a conféré récemment (comme aux autres
régions) la compétence sur la défense côtière – a attribué une extrême importance à l’étude du
phénomène de l’érosion et des moyens plus corrects pour lutter contre.
Pag. 50 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Dans ce but, avec le Plan Territorial de Coordination de la Côte (approuvé en 2000) elle
a développé des études et des indications destinées à favoriser des interventions correctement
programmées et projetées en activant un système « d’entretien » périodique qui évite de voir
faire des interventions d’urgence souvent très coûteuses et négatives pour l’impact sur
l’environnement.
Le concept initial de défense des centres urbanisés (qui était à la base de l’action de
l’Etat et dont les interventions sont finalisées à la protection de l’agression marine) est intégré
avec celui de la plage comme défense privilégiée en tant que ressource touristique (pour cela les
interventions sont finalisées à la conservation ou à la création d’un littoral à exploiter et représentent un investissement qui a de grandes retombées dans les compartiments économiques et
sociaux).
Le plan définit deux filons d’action:
a) l’aménagement des bassins versants et des cours d’eau (ainsi qu’un traitement des côtes en falaise) qui soit fonctionnelle pour favoriser à nouveau la présence d’un transport solide
majeur en mer.
b) la réalisation d’un système d’ouvrages de défense et d’engraissements artificiels non
plus chaotique, improvisé et contre-productif comme celui qui existe mais étudié de façon adaptée pour les secteurs unitaires du littoral et où la mer sera appelée à collaborer avec l’homme.
En particulier le choix de l’engraissement artificiel en tant que typologie d’intervention
privilégiée comporte la nécessité de pouvoir disposer de sources de matériau approprié. La recherche de gisements marins avec une meilleure utilisation des ressources sur terre (nettoyage et
redéfinition de la forme des cours d’eau, matériel de fouille dérivant des grandes œuvres
d’infrastructure) représente donc une étape obligatoire également pour la Ligurie comme pour
les autres régions côtières qui déjà depuis longtemps se sont activées dans cette direction.
Sur la base de ces
prémices la Région Ligurie
a désormais entrepris depuis des années une politique orientée vers la reconstruction et souvent la récupération des traits de côte
compromis même par des
interventions de type structurel qui accompagnent les techniques d’engraissement avec des ouvrages de défense
adapté à améliorer la stabilité du matériau versé.
Les projets les plus importants actuellement en cours de réalisation, menés par l’autorité
régionale, sont au nombre de cinq; ils concernent environ 15 km de côte et le besoin de matériaux, de différentes granulométries est estimable à environ 3.000.000 de m3.
En particulier dans la province d’Imperia, a été
réalisé un projet de récupération du littoral de Vintimille et de Bordighera basé sur l’engraissement avec
environ 500.000 m3 pour le premier lot (2.100.000 m3
sont prévus dans l’ensemble) de gravier avec un diamètre moyen compris entre 2 – 20 mm en utilisant le matériau provenant des cours d’eau Roja et Nervia.
La stabilité latérale de l’engraissement devra
être garantie par des ouvrages de défense transversale
qui en délimitent le transport et garantiront un littoral large de 30 – 40 mètres en moyenne avec
un développement linéaire de 5.000 mètres. Une autre étude en cours de réalisation de la province d’Imperia s’intéresse à quatre secteurs du littoral compris entre Ospedaletti – S. Lorenzo.
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Projet BEACHMED – Phase A
Cette initiative s’insère dans un programme plus étendu qui prévoit la réorganisation et, lorsque
cela est possible, la réutilisation de
l’ancienne ligne de chemin de fer1
le long de la côte. Le projet est visé à la réalisation de 5.000 mètres
de plages nouvelles ou récupérées.
Comme première approximation, il
est possible d’estimer environ
500.000 m3 le besoin de sédiments, même dans ce cas se référant aux graviers. L’étude prévoit
également une exploration des
fonds devant l’aire d’enquête dans
le but d’identifier d’éventuelles carrières sous-marines.
A Laigueglia, dans la
province
de
Savona,
l’intervention demande environ
40.000 m3 de graviers dont la
stabilité est garantie par des
structures transversales. En ce
qui concerne la zone de Genova,
la récupération est en voie de réalisation pour environ 1000 mètres de littoral situé dans la zone
occidentale du chef-lieu dans
une zone où l’expansion du port commercial a enlevé d’importants espaces de plages très fréquentées depuis toujours. Le projet prévoit la réalisation de certaines plates-formes – îles coïncidant aux saillies rocheuses et d’un épi dans l’extrême secteur de sous flot. Ces plates-formes
limiteront le flux de sédiments tandis que l’épi empêchera d’avoir d’importantes pertes de matériau à cause du drift du littoral qui apparaît être orienté vers l’est.
Même dans ce cas, un abondant engraissement d’environ 300.000 m3 de sédiments se
rapportant aux graviers avec des diamètres moyens compris entre 5 et 20 mm.
1
La désaffectation de la ligne de chemin de fer a été affrontée par ledit PTC de la Côte avec un
intérêt particulier pour le tronçon de Ospedaletti à San Lorenzo al Mare car il constitue une occasion stratégique pour la requalification urbaine et environnementale du territoire du ponant.
C’est depuis toujours une barrière physique entre les centres de la Riviera et la mer ainsi qu’une
barrière visuelle dans les tronçons où elle passe sur des remblais. Le tracé objet de la désaffectation est
d’environ 25 km, de grande qualité pour l’environnement et le paysage pour les zones intéressées sur le
littoral et d’une importance historique, touristique et économique des centres urbains traversés.
Le PRUSST (Programme de Requalification Urbaine et Développement Soutenable du Territoire)
est un instrument de programmation négociée du Ministère des Travaux Publics, lancé en Octobre 1998
afin de promouvoir des programmes de requalification urbaine et de développement soutenable du territoire au niveau national; ce programme est aujourd’hui l’instrument majeur pour la réalisation des projets
contenus dans le PTC de la Côte pour les zones de chemin de fer car il permet de repérer des ressources
et des financements européens afin d’accélérer les procédures d’approbation et le lancement des interventions publiques et privées pour la requalification et le développement soutenable de la zone en question.
Avec le financement collegués au PRUSST a été réalisé un projet préliminaire pour la réutilisation
du tracé du chemin de fer désaffectée dans le but de transformer ces aires en piste cyclable, en ligne de
“transport public local” (tpl) et en vue d’étendre les parcours piétons côtiers existants ainsi que
d’augmenter les accès vers la mer. Tout est orienté à la valorisation du paysage et des ressources culturelles, de l’environnement et du tourisme avec le but de conserver une continuité et une unité de
l’extraordinaire ressource territoriale constituée du tracé du chemin de fer.
Le second projet financé par le PRUSST se réfère à la défense de la Cote en étant finalisé pour
encadrer les dynamiques côtières de tout le tronçon et réaliser de nouvelles plages.
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Projet BEACHMED – Phase A
Enfin l’intervention de Fiumaretta-Marinella, dans la province de La Spezia, prévoit le versement de 520.000 m3 de sédiment protégé par des structures transversales. Même dans ce cas, on
prévoit d’utiliser pour l’engraissement le matériau provenant du Fleuve Magra.
INTERVENTIONS DES REMBLAIEMENT REALISEES ET ORIENTATIONS FUTURES
La Ligurie a une configuration morphologique très particulière. Le versant ligurien sur
la mer est constitué d’une bande très réduite de surfaces de captation, cela surtout si on prend en
considération le secteur central compris entre le Cap Sant’Ampelio et Punta del Mesco qui, sur
une longueur de 210 km et sur une extension totale de l’arc ligurien égal à 230 km, est alimenté
par des bassins ayant une surface totale d’environ 2.700 km² avec uniquement un rapport de 13
km² de front.
Pag. 53 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Bassins hydrographiques du versant ligurien
Cette caractéristique confère aux plages de la Ligurie des caractères très particuliers
avec des plages fragmentées aux saillies naturelles et ayant en général des profils très abruptes
et des granulométries importantes.
Les matériaux fins inférieurs à 0,3-0,4 mm, en général ne sont pas stables sur les plages
émergées et ne deviennent prépondérants que sur la bande externe au-delà d’un haut-fond de 2-3
m.
Les limites de celles qui étaient considérées les unités physiographiques prises en
considération du point de vue historique sont en général dépassées à sens unique par des quantités non négligeables de sédiments poussés vers le levant par les principaux vents de travers des
mers du IIIème cadran.
La grande partie des matériaux qui dépasse ces limites est constituée par un sédiment
fin qui coule le long de la côte n’émergeant que dans des conditions favorables.
On a ainsi la configuration de situations sporadiques avec la formation de plages étroites
comme l’arc Laigueglia - Alassio ou avec la disparition partielle de Brezza – Tre Ponti à San
Remo ou enfin la plage des Stelle entre Varigotti et Finale qui a désormais complètement disparu.
Les deux extrémités de la Ligurie comprises entre la frontière d’Etat et Cap
Sant’Ampelio et entre les bouches du Magra et la limite de la Toscane sont alimentées directement par des cours d’eau ayant des dimensions moyennes.
Le premier ne se développe que sur 10 km et reçoit les eaux des fleuves Roja, Nervia et
d’autres plus petits ayant une surface de 940 km² et donc un rapport d’environ 94 km² par km.
Le deuxième, avec un développement de 1,5 km seulement, est alimenté directement
par le fleuve Magra ayant un bassin de 260 km² mais qui fait partie d’une grande unité physiographique comprenant un arc de plages toscanes qui arrive jusqu’au port de Livourne.
Ces plages aussi sont caractérisées par des sédiments ayant une granulométrie élevée et
moyenne.
La capacité d’apport solide des cours d’eau liguriens au cours du temps
La capacité de transport solide à la mer a changé au cours des temps à cause des conditions de couverture des versants et des facteurs humains qui ont aussi changé.
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Projet BEACHMED – Phase A
Après une augmentation progressive à partir de l’époque romaine jusqu’aux premières
années du vingtième siècle, due à l’extension des pratiques agricoles, nous avons eu, au vingtième siècle, une réduction draconienne déterminée par l’abandon des terrains, les aménagements hydrauliques, les extractions d’inertes et les urbanisations du territoire.
Consécutivement à ce phénomène, le transport à la mer de matériau pouvant donner des
sédiments a diminué progressivement d’une valeur initiale pouvant être évaluée à environ 500
m³ par an par km² de bassin jusqu’à l’actuelle valeur ne dépassant pas les 200m³ par an par km².
A la suite de cette situation, déjà à partir des premières années du vingtième siècle, en
Ligurie, on a eu la détermination des premiers phénomènes de recul des plages.
D’ailleurs, il faut observer que la nécessité d’alimentation des plages existant au début
du vingtième siècle était déterminée par les conditions du littoral qui, à l’époque, n’avait pas de
structures artificielles d’endiguement et de contraste du transport longitudinal.
En définitive, dans la situation initiale naturelle, les proéminences de l’articulation côtière déterminaient, à côté d’un ralentissement du flux détritique côtier qui favorisait la formation des plages s’appuyant justement sur celles-ci et cela même à cause des saillies limitées, la
dispersion vers les hauts-fonds de non-retour de grandes quantités de sédiments.
Cette situation naturelle a été, au début, érodée par les constructions portuaires et ensuite par la construction d’œuvres transversales sur rochers tendant à améliorer les plages existantes.
Déjà, à partir du siècle passé et, en quelques cas, même au cours des dernières années
du siècle précédent, l’esprit d’observation des techniciens et des administrations, surtout dans la
province de Savone, avait compris comment l’apport à la mer de matériau dissous pouvait déterminer, dans des situations particulières, surtout si accompagné par la construction d’œuvres
transversales, des améliorations évidentes dans la consistance des plages, précieuses même à
l’époque, pour les activités de pêche et, surtout pour les industries des chantiers navals.
Donc, dans de nombreuses situations, les matériaux de rebut des carrières pour la production de la chaux (Finale et Spotorno ou de silice (Noli) et même ceux des excavations du bâtiment ou routières, étaient normalement évacués à la mer en avantageant ainsi les plages.
Apports près de la Caprazoppa à Finale (a) et chantiers sur la plage (b)
Au cours des premières années après la dernière guerre, dans une situation de crise des
transports, en Ligurie, on a eu recours à des prélèvements de sédiment directement des plages et
des parties terminales des cours d’eau pour alimenter la reconstruction du bâtiment et des infrastructures.
La conséquence a été de déclencher une crise désastreuse pour toutes les plages.
Alors que dans les provinces de Gênes et Imperia et, en partie, même de La Spezia, le
problème a été abordé selon les orientations du temps dominant dans le reste de l’Italie (œuvres
rigides de défense), dans la province de Savone, grâce à la présence d’un grand connaisseur
d’hydraulique maritime, M. Silvio Costa et d’un grand professeur universitaire auprès de
Pag. 55 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
l’Université de géologie de Gênes, M. Sergio Conti, on a commencé déjà à recourir au matériau
de remblayage.
La première intervention organique de ce genre a concerné la plage de Savone (195153) pour laquelle avait été approuvé et financé un projet de défense avec des récifs parallèles.
Comme alternative, on a proposé une opération de remblayage grâce au recours à des
détritus de carrière et à du matériau de remplissage provenant de l’évacuation des ruines des
constructions détruites par les bombardements, avec la rédaction d’une réglementation visant à
empêcher le prélèvement d’inertes des plages et des cours d’eau.
L’intervention a eu un gros succès et, dans les années suivantes, jusqu’au début des années 1980, on a exécuté, dans toutes les provinces, des interventions de ce type unies, très souvent, à des œuvres d’endiguement transversal (brise-lames ou îles) en recourant à des matériaux
de fortune, d’abord provenant d’excavations et de démolitions et, ensuite, même de grands travaux de viabilité (nouvelle voie de chemin de fer et d’autoroute) obtenant des résultats importants.
Les interventions dans la province de Savone entre les années 1950-80, l’exemple de Spotorno
1950 (a) et 1990 (b)
Il est toutefois hors de doute que, malgré les attentions que les administrations ont
consacré à la sélection des matériaux, on a commis des erreurs qui ont provoqué des phénomènes même si transitoires de pollution.
On ne peut plus actuellement continuer avec les vieilles méthodes dont on s’est servi
avec de bons résultats car les ressources adéquates manquent et, en effet, au cours des dernières
années, la sensibilité environnementale a augmenté et a porté à une réglementation pour que les
matériaux soient attentivement sélectionnés ce qui, évidemment, a fortement limité les interventions (loi 17/05/89 n. 183 concernant les plans de bassin et délibération 27/08/99 : directives
concernant les critères et les orientations pour réaliser des interventions de défense du sol).
Le fait est que pour garder l’aménagement actuel et encore plus pour l’améliorer,
comme cela résultera plus évident par la suite, les apports solides naturels actuels des cours
d’eau ne suffiront pas.
On doit donc aborder sérieusement le problème de l’intégration de l’apport solide à la
mer pour garantir, même à travers des œuvres structurales, tout d’abord le maintien du patrimoine existant des plages et deuxièmement son développement.
Les plages de la Ligurie structurées au cours des dernières phases de l’évolution géomorphologique sur des apports solides limités peuvent, en général, être maintenues avec de modestes volumes complémentaires comme le démontre leur évolution.
Non seulement mais cette caractéristique permet, dans des situations particulières, de
créer de nouvelles plages ou d’agrandir celles qui existent déjà avec des interventions dont le
coût est parfois limité de façon surprenante comme cela a été démontré par les nouvelles plages
Pag. 56 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
de Bergeggi qui continuent à exister depuis plus de 30 ans.
De plus, il existe en Ligurie des parties de littoral sans plages qui, grâce à des interventions structurales opportunes et à des opérations de remblayage, peuvent être transformées en
plages.
A ce sujet, il suffit de penser, par exemple, aux possibilités qu’offriraient l’ample arc
compris entre le port de Finale et la plage de Varigotti, la partie entre Cap Torre et Celle Ligure
ou celle entre Celle et Varazze pour ne pas parler de l’antique plage désormais disparue entre
Albenga et Ceriale ou la récupération de la plage de Chiavari.
Les facteurs qui détermineront, au cours de la prochaine décennie, les nécessités de
matériau de remblayage
Il est évident que les futures nécessités ne concerneront pas seulement le maintien de
l’actuel patrimoine de plages
Déjà dès à présent, même à cause de la politique d’incitations offertes par la région Ligurie, on enregistre de nombreuses réalisations et projets d’interventions structurales visant à
améliorer l’aménagement des plages existantes, à en réaliser de nouvelles et à reconstruire celles
qui ont disparu.
On peut donc prévoir que, au moins pendant une période certainement supérieure à la
prochaine décennie, les quantités nécessaires pour les nouveaux projets structuraux représenteront une demande de beaucoup supérieure à ce qui est nécessaire pour maintenir simplement le
patrimoine existant.
La prévision des futures nécessités a obligé à distinguer entre les situations qui requièrent un matériau plutôt grossier (représentant la majorité des cas) ou des sables ayant une granulométrie fine.
Les nécessités de remblayage par rapport aux structurations des plages de l’arc ligurienne
Les plages de la Ligurie sont actuellement structurées selon des modèles divers qui requièrent évidemment des interventions particulières d’entretien non seulement en ce qui
concerne le remblayage mais même l’entretien structural.
Certaines plages surtout dans les provinces d’Imperia et de Gênes sont défendues par
des structures rigides (falaises parallèles) associées souvent à des brise-lames.
Les plages protégées par des structures rigides à Chiavari (a) et à Moneglia (b)
Ce type de défense comporte toujours des difficultés dans les échanges hydriques et
pose donc des problèmes hygiéniques et de température des eaux rendant difficile l’utilisation
balnéaire mais, en général, il ne requiert pas d’opérations de remblayage si ce n’est
Pag. 57 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
qu’exceptionnellement.
Dans certains cas, la structuration est si poussée qu’en définitive l’utilisation balnéaire
est impossible.
L’orientation actuelle de la Région Ligurie vise à la restructuration de ces plages selon
des modèles plus ouverts.
Dans ces cas, l’entretien est conditionné plutôt par la nécessité de remise en condition
des structures qui, d’habitude, est bien plus coûteuse du point de vue financier.
Les plages appuyées à de simples brise-lames ou îles ayant la principale fonction de ralentir le transport longitudinal ont d’excellentes caractéristiques du point de vue hygiénique et
donc même pour l’utilisation balnéaire et, en général, elles sont si bien structurées, qu’elles ne
requièrent que des opérations limitées de remblayage ; puisque les structures sont très espacées
et ne sont investies par le mouvement houleux que frontalement, elles n’ont que des nécessités
limitées d’entretien structural.
Enfin les quelques plages étroites présentent des nécessités tout à fait particulières et
méritent donc un discours à part.
La qualité granulométrique des matériaux de remblayage dans la prochaine décennie
En ce qui concerne la granulométrie nécessaire, comme on l’a déjà vu, en Ligurie prévalent nettement les plages graveleuses ou mixtes ou de toute façon de sable relativement grossier.
Même en ce qui concerne les deux arcs aux deux extrémités, entre la pointe de la Rocca
et Capo S. Ampelio entre les bouches du fleuve Magra et la frontière toscane, selon ce qui est
déjà prévu dans les relatifs projets d’intervention, il faudra pourvoir à avoir des matériaux plutôt
grossiers.
Des matériaux à granulométrie inférieure à la fraction du millimètre ne sont nécessaires
que pour quelques situations comme la plage d’Alassio et de Laigueglia qui a un granule moyen
d’environ 0,2 mm et qu’il est indispensable de maintenir avec les caractéristiques actuelles, la
nouvelle plage prévue à San Remo dans l’arc Brezza Tre-Ponti, la plage des Calandre à Vintimille et quelques autres.
En négligeant ce problème que nous traiterons par la suite, la grande majorité est caractérisée par la nécessité de matériaux à granulométrie comprise entre 1 et 10 mm environ.
Evaluation des nécessités en matériaux de remblayage ayant une granulométrie
élevée (> 0,5mm) en Ligurie pour des opérations d’entretien simple
Entre Punta della Rocca et Capo S Ampelio
Le projet général préliminaire, approuvé récemment, dont sont en cours d’approbation
les extraits exécutifs, prévoit la restructuration de tout le front d’environ 6 km avec des briselames et des sèches artificielles, avec un grand apport de matériau de remblayage ayant une granulométrie comprise entre 4 et 20 mm.
L’intégration de l’alimentation artificielle, au moins, pendant les premières années, peut
être prévue en environ 15.000 m³ par an.
Entre les bouches du fleuve Magra et la limite Toscane
La plage de Ameglia et de Sarzana sur un développement de 2500 m a été l’objet d’un
projet exécutif qui en prévoit la restructuration grâce à des cloisons submergées, en partie en
éléments préfabriqués et l’apport de matériau de remblayage provenant, pour la plupart, de
l’aménagement hydraulique du fleuve Magra.
Le remblayage successif d’entretien est prévu, au moins pendant les premières années,
en environ 15.000 m³ par an.
Grand arc central entre Capo S. Ampelio et Punta Mesco
Pag. 58 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Dans ce grand arc, il faut distinguer entre les plages protégées qui, en définitive, n’ont
pas besoin de remblayage et les plages ouvertes appuyées à de simples structures transversales.
Dans le dossier n 221 du P.T.C. de la Côte de la Région Ligurie, les plages, comprises
dans cette partie, sont indiquées comme des littoraux sablonneux ou graveleux pour un total de
78 km dont 4 km concernent les plages protégées par des barrières parallèles (certaines parties,
très défendues comme Riva Ligure et S. Stefano a Mare ne sont pas considérées des plages) ; il
y a 66 km de plages ouvertes et environ 8 km de plages étroites ou susceptibles d’être transformées.
En tant qu’échantillon représentatif en ce qui concerne les plages ouvertes, on a choisi
les plages de :
• Spotorno - entre Bergeggi et la limite avec Noli et punta Prodani ; plage ouverte et très
bien structurée avec des brise-lames réalisés en correspondance de saillies côtières naturelles et appuyée à un grand Cap.
• Bergeggi - entre punta Prodani et punta de Berteggi ; complètement artificielle très bien
structurée appuyée à des brise-lames et à la place du port de Vado à punta de Bergeggi.
• Celle Ligure - entre les pointes du Craviolo et du Buffon ; structurée avec un seul briselames intermédiaire.
• Lavagna – structurée avec des brise-lames et rescapée à une longue histoire d’érosion.
Plage de Spotorno Bergeggi occidentale
La plage de Spotorno – Bergeggi occidentale entre la limite avec Noli et pointe Prodani
constitue une unité physiographique très bien définie ayant un développement de 2,7 km.
L’exposition maritime est sensiblement réduite par la présence de cap Noli qui atténue
l’intensité du vent principal de travers de S.O. Toutefois la prédominance des mers du Sud ouest
est encore nette et donc le flux détritique est décidément orienté vers le levant.
L’articulation est structurée sur trois brise-lames dont le premier provenant du ponant
très court et donc surmontable et deux autres successifs assez longs et réalisés sur des proéminences naturelles et donc très efficaces.
Enfin la pointe Prodani arrête en définitive toute fuite de sédiment par flux longitudinal.
L’alimentation naturelle n’est constituée pratiquement que par le petit torrent Crivezzo
placé au ponant et par d’autres bassins plus petits pour un total d’environ 30 km²
L’évolution historique de la plage est caractérisée par la construction progressive des
trois brise-lames au ponant vers le levant qui, déjà à partir des premières années de ce siècle, ont
déterminé un avancement lent de la plage surtout dans la partie occidentale.
La crise générale de l’après-guerre, déterminée par l’extraction d’inertes directement
des plages, qui a amené Spotorno presque à la réalisation de falaises a été surmontée par une
prise de conscience des Administrations publiques qui ont, tout d’abord, interdit les extractions
d’inertes directement de la plage et du torrent et qui, ensuite, ont entamé une politique
d’alimentation artificielle avec des matériaux de fortune.
A partir des premières années 1950 et jusqu’aux années 1970, on a apporté à l’extrémité
de ponant de très grandes quantités, évaluables en presque un million de m³ de matériaux détritiques provenant de démolitions et d’excavations et, dans la dernière période, provenant surtout
des travaux pour les autoroutes et les chemins de fer.
A la suite de ces opérations, la situation de la plage vers la fin des années 1980 enregistrait un avancement par rapport à l’avant-guerre qui, dans la partie occidentale, peut être évaluée
en 40-60 m jusqu’au premier brise-lames et en au moins 15 m. dans la partie centrale jusqu’au
troisième brise-lames.
Cette situation est restée pratiquement stable même avec la presque totale suppression
de l’alimentation artificielle jusqu’en 1990 avec un léger retrait simplement dans la partie com-
Pag. 59 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
prise entre les trois brise-lames.
En définitive, dans cette période, l’alimentation naturelle que l’on peut d’ailleurs évaluer en moins de 200-300m³ par an, n’a été qu’intégrée par l’érosion de la place de la vieille
décharge.
Au cours de l’année 1991, on a prolongé le deuxième brise-lames et on a effectué un
premier apport de remblayage à ponant de celui-ci pour environ 20.000 m³.
A partir de 1993, on a effectué des apports globaux de 12.000 m³ (6.000 en 1993, 3.000
en 2001 et 3.000 en 2003 c’est-à-dire en moyenne 1.200 m³ par an, tous concentrés dans la partie comprise entre les trois brise-lames).
En définitive, au cours des 13 dernières années, on a apporté artificiellement 32.000 m³
en maintenant essentiellement stable la situation de la plage avec un apport de 2.460 m³ par an
qui rapportés au développement total de 2,7 km portent à une valeur de 910 m³ par an pour chaque km.
Plage de Bergeggi Borgo
Il s’agit d’une plage complètement artificielle réalisée au cours des années 1970 et
structurée sur des brise-lames et sur une brève structure inclinée, sur un front de 1 km environ et
pratiquement sans alimentation naturelle.
La dernière opération de remblayage a été faite en 1994 avec l’apport en correspondance du front spécial d’ “alimentation artificielle” d’environ 15.000 m³ de matériau provenant
du profilage du torrent Quiliano. Le matériau, qui a été graduellement prélevé par l’action de la
mer, a maintenu la plage essentiellement stable avec une valeur d’environ 1500 m³ par an par
km.
La plage artificielle de Bergeggi en construction (1970 – 72)
La plage de Celle Ligure
Elle est comprise entre la pointe du Craviolo et la pointe Buffon et elle est nettement
ouverte au vent de travers ; elle est structurée avec un seul brise-lames central et appuyée (jusqu’à toute l’année 1993) à la pointe naturelle du Buffon sur un front d’environ 1.200 m.
Dans l’immédiat après-guerre, elle a été assujettie à érosion pour les causes habituelles
que nous avons déjà mentionnées et auxquelles on a porté remède avec des opérations de remblayage.
De 1997 à 2004, la plage a été maintenue stable avec une série d’apports de remblayage
pour un total de 15.300 m³ qui rapportés aux 7 années et au développement de 1,2 km, fournit
une valeur de maintien d’environ 1800 m³ par an par km.
La plage de Lavagna
Située entre le port touristique et le brise-lames de Cavi, son développement est
Pag. 60 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
d’environ 3.500 m. linéaires. L’exposition maritime est complètement ouverte au principal vent
de travers qui l’investit presque frontalement avec une inclinaison limitée vers le levant ; donc
le transport détritique est orienté vers le levant.
L’articulation structurale se base sur une série de brise-lames transversaux et sur un
brise-lames terminal pas très saillant. L’alimentation naturelle provient surtout du fleuve Entella
(250 km²) ou encore mieux de ce qui de cette alimentation réussit à surmonter l’obstacle du port
réalisé à l’estuaire sur la rive gauche en plus de ce qui arrive directement des bassins derrière la
plage.
En ce qui concerne son évolution, cette plage était déjà sujette à un recul au cours des
années 1950 surtout à cause de l’extraction de gravier dans la partie terminale du fleuve Entella.
Aux environs des années 1960, on commença la construction du brise-lames terminal de
Cavi et dans la période successive et jusqu’en 1970, on effectua à plusieurs reprises la décharge
de matériau pierreux de fortune pour un volume total d’environ 500.000 m³
Au début des années 1970, on proposa la construction du port placé comme on l’a déjà
dit immédiatement au levant de l’estuaire de l’Entella.
A cette occasion la municipalité a commandé une étude spécifique pour examiner les
conséquences de la réalisation du port sur le régime de la plage2.
L’étude a expliqué avec une grande précision les conséquences qui pouvaient en découler et a exposé les différentes solutions d’intervention préalable.
Toutefois, cette étude a été ignorée et, avec la construction du port au cours des années
1974-1975, la situation a précipité avec des processus d’érosion orientés vers Cavi. Les violentes tempêtes de mer de l’hiver 1975-76-77 ont emporté toute la plage dans la partie sous-flot au
port et jusqu’à l’ex-guérite ferroviaire n. 74, ont démoli 600 m. de promenade au bord de mer et
ont interrompu plusieurs fois le transit ferroviaire.
Au cours de la deuxième moitié de 1977, on commença la reconstruction de la plage à
travers la réalisation de deux brise-lames en falaise (au Chez-vous et près de la guérite 44) avec
un apport de 140.000m³ de matériau de remblayage provenant des carrières de Serpentino en
Val Graveglia. Dans l’hiver 1978-79, les tempêtes de mer ont provoqué de très graves dommages à la ligne de chemin de fer et le génie civil OOMM a construit d’ultérieurs brise-lames (il en
existe actuellement 13) et a effectué de nouveaux apports de remblayage. Depuis lors, on procède à des apports de gravier prélevés de la barre de l’estuaire du fleuve Entella, effectués par la
société Cala dei Genovesi, selon un accord avec les Administrations municipales pour un volume réel évalué en 10.000 m³ par an.
Après plus de 25 ans, l’accumulation de matériau à l’estuaire et dans les hauts-fonds en
face rend évidemment actuellement possible un certain passage de matériau dépassant le port et
reprenant à alimenter la plage et cela même grâce à l’armature avec les brise-lames qui réussit à
se maintenir en équilibre même si précaire avec un apport artificiel de simple dépassement de
l’obstacle de 10.000 m³ par an seulement qui, rapporté au front de plage de 3,5 km, vaut environ
2.900 m³ par an par km.
En opérant une pesée moyenne des nécessités de remblayage pour les plages échantillons, on trouve :
(910x2,7+15.000x1 +1.800x1,2+2.900x3,5 )\(2,7+1,0+1,2 +3,5 )= environ 2.000m3
par an par km.
Rapportant cette valeur au front de 66 km des plages ouvertes, ayant une granulométrie
élevée, il résulte une nécessité d’alimentation artificielle de 132.000 m3 par an pour l’arc ligurien central qui ajoutés aux nécessités de 15.000 m3 par an prévus pour chacun des deux arcs
extrêmes, porte le total à environ 180.000 m3 par an de matériaux à granulométrie élevée pour
maintenir simplement le patrimoine existant.
A ce sujet, il faut considérer que, à conditions égales, le développement du front a une
2
Etude d’aménagement du littoral du 12/02/ par l’ing. G. Berriolo
Pag. 61 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
grande importance. Toutefois, l’échantillon qui comprend des développements de 2 à 3,5 km
peut être considéré comme représentatif des diverses situations liguriennes.
Evaluation des nécessités en matériau de remblayage pour des interventions structurales
Les projets en cours de réalisation, approuvés ou en cours avancé d’approbation de la
part de la Région Ligurie, énumérés ci-dessous, prévoient les suivants apports de remblayage :
Endroit
XXimiglia-Bordighera
Laiguelia
Laigueglia
S. Bartolomeo
Borghetto S.S.
Pierta- Borgio
Celle L.
Cogoleto
Lavagna
Sommano
m3
m3
(D50 > 0.5 mm)
(D50 < 0.5 mm)
2.100.000
25.000
140.000
47.000
55.000
213.000
30.000
18.000
49.000
2.537.000
Prix (€/m3)
11,4
15,5
28.0
17,2
10,8
22.0
18,5
18,5
18,5
140.000
On peut penser que les projets susdits pourront être achevés dans l’arc d’environ 3 ans.
Les projets relatifs à Vintimille – Bordighera et Ameglia – Sarzana pourront jouir du
matériau résultant de l’aménagement extraordinaire des cours d’eau se trouvant sur la partie de
ce littoral (opération qui pourra être répétée avec des intervalles de vingt ans et qui a permis des
prix très réduits).
En plus de cela, il existe toute une série de projets en cours parmi lesquels le bloc compris dans l’arc entre Ospedaletti et S. Lorenzo a Mare dont est en cours l’approbation du projet
préliminaire qui, tout seul, prévoit la nécessité d’environ 716.000 m³ de granulométrie de plus
de 0,5 mm et le projet de reconstruction de la plage de Genova Vesima qui requerra un apport
de matériau graveleux de plus de 220.000 m3.
Tout compte fait, on peut penser que, pour des opérations de restructuration extraordinaire avec un matériau de plus de 0,5 mm, dans la prochaine décennie, il faudra faire face à une
nécessité de l’ordre d’environ 800.000 m³ par an.
Si on ajoute ce que l’on a vu pour l’entretien ordinaire, on arrive à une valeur d’environ
1.000.000 m³ par an.
Quantité de matériau de remblayage que l’on peut prélever des cours d’eau liguriens pour sur-alluvions
Une étude de M. Pietro Maifredi3 fournit une orientation digne de foi sur ce que l’on
pourrait prélever “sans compromettre les caractéristiques du cours et sans altérer le profil de
compensation, c’est-à-dire d’apports solides en excédant par rapport au profil normal”. Les valeurs évaluées sont les suivantes :
3
P.Maifredi: Studio sul sistema integrato di approvvigionamento e gestione dei sedimenti utilizzabili per il ripascimento luglio 2003 (Etude sur le système intégré d’approvisionnement et de gestion des
sédiments utilisables pour le remblayage juillet 2003)
Pag. 62 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
fiche
T1
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T3
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T8
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T30
T31
T32
T33
T34
T35
T36
T37
T38
T39
T40
T41
T42
T43
T44
T45
T46
T47
Total
fleuve
Volumes ans (min) ans (max) m3/an (max)
ROJA
650.000
NERVIA
300.000
VALLECROSIA
10.000
ARMEA
40.000
ARGENTINA
350.000
PRINO
50.000
IMPERO
100.000
S. PIETRO
5.000
CERVO
3.000
MERULA
15.000
CENTA
400.000
TPRSERO
2.500
VARATELLA
85.000
NIMBALTO
2.000
MAREMOLA
37.000
PORA-AQUILA
70.000
FIUMARA
35.000
NOLI
2.000
COREALLO
17.000
SEGNO
50.000
QUILIANO
120.00.00
LETIMBRO
90.000
SANSOBBIA
250.000
TEIRO
40.000
PORTIGLIOLO
2.000
ARRESTRA
15.000
LERONE
5.000
CERUSA
75.000
LEIRA
55.000
BRANEGA
10.000
VARENNA
40.000
PLCEVERA
200.000
BISAGNO
300.000
STURLA
20.000
NERVIA
3.000
POGGIO
3.500
SORI
6.000
RECCO
15.000
BOATE
2.500
S.FRANCESCO
1.000
ENTELLA
150.000
GROMOLO
9.000
PETRONIO
100.000
BISAGNO (MONEGLIA)
2.500
DEIVA
80.000
GHIARARO
20.000
VARA (Haute vallée)
30.000
3.868.000
18
18
20
18
25
20
20
20
20
20
20
15
20
20
20
20
20
20
20
15
20
20
20
20
20
25
20
25
20
20
20
20
25
20
20
20
20
20
20
20
25
30
30
25
30
25
20
20
20
25
20
25
20
25
25
25
25
25
20
25
25
25
25
25
25
25
20
25
25
25
20
25
25
25
25
20
25
25
25
25
25
25
25
25
25
25
25
30
30
30
25
30
30
25
36.111
16.667
500
2.222
14.000
2.500
5.000
250
150
750
20.000
167
4.250
100
1.850
3.500
1.750
100
850
3.333
6.000
4.500
12.500
2.000
100
600
250
3.000
2.750
500
2.000
10.000
12.000
1.000
150
175
300
750
125
50
6.000
300
3.333
100
2.667
800
1.500
187.500
m3/an (min)
32.500
15.000
400
2.000
14.000
2.500
4.000
200
120
600
16.000
125
3.400
80
1.480
2.800
1.400
80
680
2.500
4.800
3.600
10.000
2.000
80
600
200
3.000
2.750
400
1.600
8.000
12.000
800
120
140
240
600
100
40
5.000
300
3.333
100
2.667
667
1.200
164.202
Pag. 63 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Comme on peut le voir, d’après les résultats de cette étude, alors qu’il existe encore la
possibilité de faire des prélèvements extraordinaires pour des aménagements hydrauliques (opérations que l’on ne peut cependant répéter qu’à des intervalles de vingt ans), toute la disponibilité annuelle de matériau de remblayage que l’on peut tirer des bassins du versant ligurien ne suffirait même pas à couvrir les nécessités pour le simple entretien des plages liguriennes à granulométrie élevée.
A ce sujet, il faut considérer qu’alors que l’on peut prévoir qu’à l’avenir, à cause des
nouveaux aménagements hydrauliques et d’une plus forte urbanisation des bassins, le transport
solide se réduira encore plus, le développement des plages augmentera et, par conséquent,
même pour un simple entretien, le déficit est destiné à augmenter.
Le problème du repérage du matériau de remblayage pour des interventions structurales ou d’entretien extraordinaire
Matériaux à granulométrie élevée
Comme on l’a vu la Région Ligurie devra faire face à la nécessité d’environ 1.000.000
de m³ par an pour des matériaux à granulométrie supérieure à 0,5 mm.
On ne pourra prélever que la partie concernant l’entretien, du moins en grande partie,
des cours d’eau ; pour les interventions structurales, on pourra encore avoir recours, en quelques
cas seulement, au matériau résultant des aménagements extraordinaires des cours d’eau mêmes,
(plus ou moins traités selon les nécessités) mais, à l’avenir, on devra de plus en plus avoir recours à des matériaux provenant d’au-delà des cols (avec des coûts de transport très élevés), de
carrières sous-marines, d’excavations pour des œuvres de viabilité ou similaires ou de broyage
de matériaux de carrière.
Le marché des inertes en Ligurie est essentiellement équipé pour répondre aux nécessités des quantités nécessaires pour alimenter l’industrie du bâtiment et les travaux de viabilité.
Puisque chaque intervention structurale met l’accent sur la nécessité d’avoir des dizaines et souvent des centaines de milliers de mètres cubes de matériaux dans des temps limités,
toute demande de ce genre provoque des troubles sur le marché avec une forte augmentation des
prix.
Il est donc nécessaire, de la part de l’Administration Régionale, de formuler une stratégie pour faire face à ce type d’approvisionnement en plus de ce qui est nécessaire pour le simple
entretien.
A ce sujet, la Région Ligurie est en train de prédisposer diverses alternatives possibles :
a ) Matériaux de surinondation
On pourra même décider quelques autres opérations pour utiliser les matériaux provenant d’aménagements extraordinaires des cours d’eau (il faut tenir présent d’ailleurs que ces
opérations ne peuvent être répétées qu’à des intervalles de vingt ans).
A ce sujet, on pense qu’il sera strictement nécessaire de contraindre par contrat les adjudications de reprofilage des interventions de remblayage.
b) Matériaux provenant de carrières sous-marines
Au cas où il y aurait la disponibilité de matériaux à granulométrie suffisamment élevée,
provenant de dépôts sous-marins, le problème pourrait être résolu du moins en ce qui concerne
les plus grandes interventions structurales.
On est même en train d’examiner la possibilité, au cas où l’on pourrait tirer de la mer
des matériaux (généralement à granulométrie fine) en quantité supérieure aux nécessités relatives aux quelques étroites plages de la Ligurie d’opérer des échanges de sédiments à prélever
dans la bande côtière assez près de la côte en les remplaçant simultanément avec un matériau à
granulométrie plus fine prélevé du dépôt marin.
Cette hypothèse devra évidemment être opportunément approfondie aussi bien en ce qui
concerne les aspects environnementaux qu’en ce qui se rapporte aux coûts.
Pag. 64 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
c) Utilisation de matériaux de fortune provenant de travaux de viabilité ou similaires
Il existe en effet une grande disponibilité de matériaux de remplissage provenant de travaux routiers ou ferroviaires ou semblables qui, souvent, du moins en partie, présentent des caractéristiques pétrographiques aptes à cette utilisation.
La disponibilité de ces matériaux est d’ailleurs strictement liée aux temps de la réalisation du travail d’extraction.
Il est donc en général très difficile de faire coïncider les disponibilités de matériau avec
les nécessités d’utilisation dans des travaux maritimes même par le fait que la production doit
être immédiatement suivie de son évacuation pour des raisons logistiques et de coût.
On est donc en train d’examiner le problème en essayant de mettre à la disposition des
sociétés qui exécutent les travaux de viabilité des surfaces spéciales de stockage près des sources des matériaux d’extraction, en stipulant avec celles-ci des conventions appropriées, pour séparer (si nécessaire) les divers types lithologiques et leur stockage relatif.
A l’occasion de l’adjudication de travaux de remblayage, il sera donc possible de mettre
à la disposition des adjudicataires les matériaux stockés en leur confiant le relatif usinage
(broyage, criblage, lavage éventuel) en plus du transport et de la mise en œuvre.
La nécessité en matériaux de remblayage à fine granulométrie en Ligurie
Comme déjà mentionné, la morphologie de la Ligurie est telle que les plages étroites
sont des situations rares et presque toujours incomplètes.
La seule véritable plage étroite ligurienne est l’arc d’environ 5 km compris entre le
brise-lames de Laigueglia et cap S. Croce (Alassio).
Il existe de plus au moins deux situations qui, pour la morphologie de la côte et des
hauts-fonds ainsi que pour la granulométrie des matériaux présents, pourraient être transformées, avec des œuvres structurales appropriées et des apports de matériaux adéquats, en plages
étroites : la plage qui a désormais presque disparu de Brezza – TrePonti (sur un arc de 1,5 km)
dans la commune de Sanremo et pour laquelle il existe déjà un projet préliminaire et la plage
des Calandre (sur un front d’environ 2 km) dans la commune de Vintimille.
On ne peut exclure que d’autres zones littorales en Ligurie puissent être transformées
dans ce sens à l’avenir mais il s’agit certes d’évènements assez lointains dans le temps.
Ce sont là essentiellement les seules situations en Ligurie qui pourraient utiliser directement des matériaux à granulométrie fine.
Ce type de sédiment peut difficilement être extrait de l’usinage de matériau alluvial ou
de carrière car le broyage, criblage et surtout le lavage (pour éliminer les pélites) rend les coûts
prohibitifs.
Les alternatives d’approvisionnement sont donc de recourir à des sables provenant de
vastes bassins internes de la vallée du Pô ou de dépôts sablonneux sous-marins qui comprennent, normalement, des sédiments fins ou très fins rarement supérieurs au millimètre.
En général, quand il existe un lieu de prélèvement marin assez proche du site
d’utilisation, le coût de ces matériaux est nettement inférieur aux deux alternatives provenant de
la terre mais rien que si le volume prélevé est assez élevé.
Le prélèvement de sédiment de mer requiert en effet l’utilisation de moyens maritimes
et d’installations de manutention des sables pour la fluidification, très importants et coûteux
c’est pourquoi, pour obtenir des prix unitaires acceptables, il faut programmer des interventions
prévoyant la manutention de volumes élevés.
En plus de cela il faut considérer que, à cause du profil adouci de ce type de plages,
l’intersection entre le haut-fond naturel et le profil d’équilibre du matériau d’apport, est beaucoup plus élevée par rapport à ce qui se passe dans les plages à matériau plus grossier.
Donc, à front égal, pour obtenir un certain avancement, il faut toujours avoir une quanti-
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Projet BEACHMED – Phase A
té de matériau décidément plus élevée.
Par conséquent les interventions de remblayage sur des plages étroites avec des sables
prélevés de la mer ne peuvent pas être programmées, comme pour les plages à matériau plus
grossier, avec des interventions limitées annuelles ou à courts intervalles de temps mais il faut
prédisposer des interventions massives prévoyant un apport de quantités importantes de sédiments, à des intervalles de l’ordre d’au moins dix ans.
Tout l’arc compris entre le Molo di Laigueglia et Cap Santa Croce ayant un développement d’environ 5 km est constitué d’une plage étroite caractérisée par un profil très doux et une
granulométrie d’environ 0,2 mm.
Elle est sujette à des déséquilibres irréguliers qui portent presque à la disparition de la
plage sur de vastes fronts mais, cependant, elle se reforme avec la belle saison.
En effet cette situation est déterminée non seulement par la dispersion de l’alimentation
dans le temps mais même par le fait que, du moins sur de grandes parties, la profondeur de la
plage est trop réduite et elle n’est donc pas en mesure d’absorber les variations de laisse qui sont
la caractéristique des plages étroites.
Actuellement, en voie d’expérimentation, est en cours une intervention grâce à la formation de dépression.
Les résultats semblent être positifs dans le sens que les reculs qui se vérifient pour des
ondes de type érosif, selon les premiers résultats expérimentaux, seraient contrastés par le fonctionnement des installations.
Toutefois, il est hors de doute, du moins selon l’avis de qui écrit, qu’il serait souhaitable
avoir une intervention de remblayage assez importante pour rendre à la plage une profondeur
telle qu’elle pourrait permettre les oscillations connexes à sa nature.
Cela évidemment dans le cas où il serait possible de repérer une source de prélèvement
ayant les caractéristiques appropriées placées dans une position assez proche.
Cette intervention , tenant compte même de la configuration très favorable de toute la
baie, qui exclut d’importantes fuites de matériaux, pourrait résoudre le problème pendant de
nombreuses années même en tenant compte d’un avancement assez marqué de la plage.
Avec le rapport d’encadrement dans la dynamique côtière de Ospedaletti et San Lorenzo
al mare 4.
Un des projets préliminaires prend en considération la reconstruction de l’antique plage
de Brezza – Treponti qui se développe sur un front de 1,5 km, aujourd’hui presque complètement disparue mais caractérisée par un doux profil et une fine granulométrie, dans la partie à
l’abri de Punta San Martino entre le ruisseau Val d’Olivi et les premiers contreforts de Capo
Verde
Le projet prévoit la structuration de la plage avec des œuvres transversales et la reconstruction de celle-ci sur une profondeur moyenne d’environ 30 m. linéaires grâce à l’apport de
matériaux de remblayage produit par broyage de matériaux de carrière terrestre, pour un volume
d’environ 120.000 m³ avec un granule moyen de 3 mm.
La formulation du projet, en ce qui concerne la granulométrie est consécutive au manque actuel de perspective réelle d’utiliser un matériau d’origine marine à granulométrie nettement inférieure mais à coût unitaire réduit.
En effet, comme on l’a spécifié dans le rapport joint au projet, la structuration prévue
serait en mesure de stabiliser un sédiment ayant un granule moyen d’environ 0,3 – 0.4 mm en
augmentant évidemment de façon opportune la quantité.
L’opération pourrait être réalisée directement c’est-à-dire avant de procéder à l’apport
de terre comme prévu par le projet ou même par la suite en utilisant la plage graveleuse comme
4
Charge par concours international de la Région Ligurie à CO.A:STAL Planning e Engineering
e C.
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Projet BEACHMED – Phase A
fondation de la nouvelle plage étroite.
La plage de Brezza – Treponti en situation hivernale (a) et estivale (b)
D’autres initiatives à aborder en Ligurie avec un apport de matériau de mer à granulométrie fine ne peuvent pas, actuellement, être prospectées (sauf la possibilité de procéder à des
opérations d’échange comme mentionné précédemment).
On ne peut, toutefois, exclure d’autres possibilités au cas où la recherche en cours de gisements sous-marins fournirait des résultats positifs.
Considérations sur les prix des matériaux de remblayage
Le matériau à granulométrie élevée, comme il résulte du tableau précédent, a des prix
assez variables vu que les cotations dépendent des disponibilités locales et de la viabilité
d’accès, en plus comme mentionné ci-dessous, du fait que l’industrie locale n’est pas préparée à
faire face aux pointes de demande.
On va donc des 9€/m³ pour un matériau provenant de l’aménagement hydraulique du
fleuve Magra, fourni directement sur la plage ; aux 11,4€/m³ pour l’importante intervention de
Vintimille – Bordighera pour du matériau à prélever des parties terminales des cours d’eau sur
la base d’un aménagement hydraulique, broyé et criblé ; aux 18,5/m³ de Cogoleto et de Celle
Ligure, et Lavagna pour un matériau de carrière broyé et lavé.
A ce sujet, il est évident que la disponibilité du matériau diminue décidément les coûts
même quand il est nécessaire de faire un traitement et donc le besoin pressant de recourir à des
interventions régionales prospectées pour surmonter les pointes des prix est également évident.
En ce qui concerne le matériau à fine granulométrie, nécessaire pour les interventions
sur des plages étroites, nous avons un seul exemple qui est celui de Laigueglia avec une prévision de 140.000 m³ à 29€/m³.
Il s’agit de matériau provenant d’au-delà du col et donc grevé d’importants frais de
transport.
Il est évident que ce prix ne peut pas être pris en considération pour des interventions
structurales d’une certaine importance.
A ce sujet il ne reste qu’à espérer pouvoir repérer des sables d’origine marine qui devraient comporter des prix décidément plus réduits.
Dans ce cas aussi, comme déjà noté précédemment, au sujet du remblayage avec des
matériaux grossiers, on peut penser, là où les dépôts marins se révèlent avoir une granulométrie
inférieure à ce qui est demandé même pour les plages étroites, opérer un échange avec des sédiments de la bande adhérente à la côte où on pense qu’il est plus facile de trouver des granulométries appropriées.
Evidemment le problème devra être abordé même sous l’aspect environnemental.
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Projet BEACHMED – Phase A
LE BESOIN EN SABLE ET GRAVIER
Les exigences en matériau pour l’engraissement artificiel actuellement sont satisfaites
en grande partie - comme cela peut se déduire dans le paragraphe précédant - en utilisant le matériel provenant du nettoyage des cours d’eau pour leur mise en sécurité. Cette procédure offre
des avantages évidents même en rapport avec les dimensions de grains des sédiments qui doivent être utilisés sur les côtes de Ligurie et présentent même des limites objectives. En premier
lieu, les temps de reconstruction, des dépôts des torrents ne sont pas suffisants pour satisfaire les
exigences actuelles. Souvent le lieu de prélèvement est situé à une distance remarquable du site
d’intervention avec toutes les conséquences logistiques qui s’y rapportent. De plus, ces sédiments de torrent présentent souvent des granulométries bimodales avec des valeurs dominantes
ciblées sur la zone de galets (dépendant de l’arrivée d’une crue) et une autre centrée sur la partie
sableuse (reconductible au moment d’étale de l’arrivée). Bien évidemment, ces textures
s’accordent mal avec les caractéristiques de texture de sédiments de plage qui présentent par
contre toujours une classification discrète.
En se basant sur ces
prémices, la Région Ligurie a
lancé depuis longtemps des
études orientées au repérage
du matériel adapté au remblayage à partir des carrières
sous-marines qui garantissent
certainement une qualité majeure du sédiment. Ces études
constituent justement le support à partir duquel se développera le projet actuel.
En ce qui concerne le
besoin en sable, outre à la
considération des réelles estimes des interventions prévues
et ici décrites, on est en train
de procéder au calcul des
quantités potentielles des besoins de tous les littoraux de la région.
Il faut souligner que les plages de Ligurie sont structurées sur des apports solides limités et elles peuvent être maintenues avec des modestes volumes intégratifs, comme démontre
l’histoire de leur évolution. Cette caractéristique permet, en particulières situations, de recréer
des plages ou agrandir celles existantes avec des interventions à coût parfois très limité, comme
la plage de Bergeggi, maintenant stabilisée depuis plus de 30 ans. Il existe en Ligure des traits
de littoral sans plus de plage, lesquels avec des interventions structurelles et des opérations de
remblaiement peuvent être transformés en plages. On pourrait bien, donc, à l’égard, penser aux
possibilités qui offrent, par exemple, l’ample arc compris entre le port de Finale L. et la plage de
Varigotti, le trait entre Capo Torre et Celle Ligure ou le trait de cette dernière et Varazze, en dépassant la plage disparue entre Albenga et Ceriale, en province de Savona, ou à la récupération
de la plage de Chiavari et à la possibilité, déterminée par une étude récente, de créer une plage
nouvelle à Rapallo, pour avoir une vision des énormes possibilité de développement.
Sur la base de ces considérations, l’évaluation des nécessités futures de matériel à remblaiement présente une série de difficultés dans l’estime des quantités.
Une détermination basée seulement sur des données relatives aux opérations de remblaiement enregistrées dans les dernières années et une suivante extrapolation des futures nécessités résulte insuffisante car, après un examen approfondi de la situation, on doit conclure que
dans les prochaines années le volume des matériels nécessaires sera gouverné, d’une manière
très lourde, plutôt que des remblaiements périodiques, par les initiatives par les interventions
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Projet BEACHMED – Phase A
structurelles pour l’amélioration des plages existantes, pour la reconstructions des arénières
perdues et aussi pour la construction de nouvelles. D’ailleurs, en ce qui concerne l’entretien des
plages existantes, on considère plus objective une brève recherche sur des plages échantillon
d’où extrapoler les besoins pour l’alimentation intégrative nécessaire pour le rééquilibre.
L’évaluation des besoins en sable se base de toute façon sur les résultats des relèvements de l’évolution historique des littoraux par rapport aux textures présentes sur la plage. Afin
d’évaluer globalement l’état de l’érosion des littoraux de Ligurie pour pouvoir en fournir une
estime des quantités de sédiment nécessaires, on va terminer un relèvement morpho sédimentaire à échelle 1:25.000 de toutes les plages de Ligurie.
Les relèvements sont récoltés dans une fiche contenant les principaux paramètres morpho sédimentaires, indiqués par les plus répandues méthodes d’études élaborées par la communauté scientifique, qui concourent à caractériser une plage. Actuellement les relèvements ont
été réalisés dans toute la Rivière du Levant et presque terminés dans la Rivière du Ponant.
La fiche pour l’étude des plages ci-inclus est subdivisée en deux parties : la première
reporte les donnés des relèvements de champ, tandis que dans la deuxième on présente les élaborations pour la détermination de l’état du littoral et la quantité de sédiment nécessaire à sa récupération.
Les donnée morphologiques ont été récoltés le long d’un profil transversal de la plage
émergée et en particulier on a déterminé les paramètres morpho quantitatifs plus remarquables
(amplitude et hauteur plage, déclivité, cote et distance berme de tempête).
A l’intérieur des profils on a après réalisés des relèvements de sédiments en correspondance du
bord de l’eau et, en éventuelle présence, sur les crêtes des bermes de tempête, choisies pour leur
valeur de représentation respect aux conditions énergétiques de la mer.
Les sédiments ont été en premier lieu caractérisés selon la classification proposée par
Folk et Ward et en plus déterminé les principaux paramètres statistiques (moyenne, granulat
moyen, classation et méthodes proposés par les deux auteurs précédents.
Dans la fiche fournit-on, en plus, le placement et les caractéristiques du repère à partir
duquel on a développé les profils transversaux de plage, même dans le but de pouvoir répliquer
dans le futur ces mesures.
Afin de fournir un cadre plus détaillé des conditions d’une plage, on a pensé opportun
reporter, avec les paramètres spécifiques du dépôt sédimentaire, des indicateurs des conditions
méteomarines, pour les deux houles plus importantes. Dans ce cas, on a indiqué le caractéristique de la houle maximum avec retour annuel, quinquennal et décennal, indicatives des conditions les plus énergétiques et finalement la houle moyenne, indice des conditions ordinaires.
En plus, on a considéré l’action des houles sur la plage, en particulier leur remontée le
long du profil de plage. En cela, on a adopté les paramètres de runup. On rappelle que le runup
R, est défini comme maximum local ou sommet de la hauteur instantanée de l’eau jusqu’au
bord. La limite supérieure de runup est un paramètre très important pour la compréhension de
l’environnement plage, car il en détermine la partie active, c’est à dire celle soumise à sa dynamique sédimentaire.
En considérant la remontée de la houle sur le profil de plage on aura non seulement une
délimitation de la partie active de la plage, mais, en même temps, on pourra définir si le profil
de plage a un développement suffisant pour dissiper l’énergie de la houle ou si la houle ne perd
pas de l’énergie avant de rencontrer la limite à terre de la plage (d’habitude en Ligurie constitué
d’œuvres: promenades, route littorale etc.).
L’évaluation de l’état érosif du littoral a été effectuée à travers la comparaison de 5 paramètres morpho sédimentaires considérés indicatifs des conditions du littoral : évolution de la
ligne de rive, hauteur de la plage, typologie du profil (dissipatif ou réflexif). Pour les paramètres
sédimentologiques ceux statistiques, classation et skewness.
Ces paramètres ont été élaborés à travers un simple algorithme de calcul en appliquant
une différente valeur indice en fonction de la variation des mêmes paramètres.
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Projet BEACHMED – Phase A
La valeur indice totale obtenue permet d’évaluer l’état érosif du littoral. Sur la base des
points obtenus on a défini trois groupes qui classifient le littoral et prévoient la typologie
d’intervention:
Classification
Typologie d’intervention
T<5
Littoral stable
5 < T < 10
Littoral soumis à faible érosion
Aucune intervention
Intervention de rééquilibre
T > 10
Littoral en érosion
Intervention de reconstruction
Dans les traits côtiers où on a constaté des phénomènes érosifs on a effectué une évaluation des quantités nécessaires de matériel pour le remblaiement, en prévoyant en hypothèse une
élévation du littoral et un conséquent avancement qui satisfaisaient H > Rmax, où H= hauteur
plage et e Rmax= runup maximum.
Ces évaluations ont été effectuées en utilisant deux différents procédés.
Les deux méthodes affrontent le problème avec des représentations bidimensionnelles
qui analysent la plage tout au long d’une directrice côte-pleine mer et elles estiment le profil
d’équilibre acquis par la plage (Equilibrium Beach Profiles EBP) en fonction du matériel versé
sur celle-ci. Avec ces modèles est donc possible obtenir, à partir de l’avancement prévu, la
quantité de matériel nécessaire exprès en m3/m de plage.
La première méthode considère un incrément du fond marin en simulant une augmentation de l’épaisseur des sédiments et par conséquent un avancement de la plage qui pourra
conserver les mêmes caractéristique du profil originaire. L’incrément total du dépôt sédimentaire sera donc assimilé à un parallélogramme de sédiment et par suite, en connaissant la cote et
l’avancement qu’on entend atteindre, au-delà de la profondeur de clôture, il est possible calculer
le quantitatif de matériel nécessaire.
La méthodologie proposée par Dean, à partir des observations conceptuelles de Bruun,
au contraire, considère le profil d’équilibre fonction des caractéristiques du matériel et de la dissipation de l’énergie du mouvement houleux. Le modèle de Dean tient donc en considération les
quantités de matériel versé et ses caractéristiques de texture ; l’efficience d’un versement de matériel sera donc, aussi, fonction de la typologie de sédiment. En particulier, dans notre cas, on a
adopté cette dernière méthodologie simplifiée de Houston.
Dans l’attente des résultats finals de cette étude, une estime du besoin de granulats pour
les remblaiements de reconstruction est reconductible à ce qu’on a indiqué pour les 5 interventions prioritaires tracées dans le paragraphe précédent.
Localité
Ventimiglia-Bordighera
Ospedaletti S.Lorenzo
Laigueglia
Vesima
Fiumaretta Marinella
TOTAL
2.3.4
Longeur Littoral (Km)
5,00
5,00
1,40
1,00
2,50
14,90
Quantité granulat pour la reconstruction des littoraux (M3)
2.100.000
500.000
40.000
300.000
520.000
3.460.000
Le Département de l’Hérault
GENERALITE
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Projet BEACHMED – Phase A
Situé en bordure du Golfe du
Lion, le littoral de l’Hérault représente un linéaire côtier d’environ 80
kilomètres, s’étirant entre le Grau de
Vendres à l’ouest et la commune de
la Grande-Motte à l’est. Il est constitué d’un long cordon littoral sableux
interrompu par deux pointements rocheux: le Cap d’Agde (constitué de
roches volcaniques) et le Mont
Saint-Clair (massif calcaire situé sur
la commune de Sète). A l’est du Cap
d’Agde, plusieurs étangs littoraux,
de dimensions variées, sont présents
sur la quasi-totalité du littoral (étang
de Thau, étang de Vic, étang de l’Or,
…).
Dans la zone d’étude, les fleuves côtiers sont peu nombreux. La limite naturelle du département est constituée à l’ouest par le débouché de l’Aude au niveau du Grau de Vendres
(bassin versant : 4830 km2, débit moyen : 45.6 m3/s) ; sur le littoral héraultais, débouchent ensuite trois cours d’eau : l’Orb au niveau de Valras-plage (bassin versant : 1437 km2, débit
moyen : 22.8 m3/s), l’Hérault au niveau du Grau d’Agde (bassin versant : 2250 km2, débit
moyen : 52 m3/s) et avec une importance moindre, le Lez sur la commune de Palavas-les-Flots
(Agence de l’Eau RMC – Univ. Perpignan, 2000). Le régime hydrologique de ces cours d’eau
est contrasté, avec des périodes d’étiage important et des crues parfois très fortes. Enfin, bien
que non situé sur le territoire de l’Hérault, le Rhône (bassin versant : 98000 km2, débit moyen :
1510 m3/s) constitue une source majeure en termes d’apports continentaux dont l’influence
s’étend jusqu’à l’embouchure de l’Hérault.
A l’échelle régionale, le climat est soumis à l’influence de vents de terre souvent violents (Tramontane à l’ouest et Mistral à l’est, respectivement vents de secteur NO et NE) et de
vents marins principalement de secteur sud à sud-est, plus rares mais dont l’intensité peu également être importante (Agence de l’Eau RMC – Univ. Perpignan, 2000). Ce régime de vents
avec une double composante, continentale et marine, induit un régime de houles caractérisé par :
o des houles locales (NE à NO) générées par des vents de terre, fréquents mais peu énergétiques (fetch faible);
o des houles de secteur est à sud-est (les plus fréquentes) générées par les vents de mer,
plus rares mais plus fortes et qui sont associées aux tempêtes.
La dérive littorale générée par les houles de sud-est est dominante dans la zone d’étude
(Agence de l’Eau RMC – Univ. Perpignan, 2000). Il s’agit en effet de houles associées à de fortes énergies qui induisent des courants littoraux présentant une forte capacité de transport. La
dérive littorale est donc dirigée du nord-est au sud-ouest à l’exception de la zone située entre
Frontignan et la limite est du département où elle s’inverse.
Du point de vue de l’occupation de son territoire, le littoral héraultais a connu de profondes mutations au cours de la seconde moitié du vingtième siècle. Avant 1950, les zones urbaines étaient limitées à des villages des pêcheurs le plus souvent situés à l’intérieur des terres, à
l’exception de Sète. Le littoral était alors essentiellement sauvage (Mission Interministérielle
d’Aménagement du Littoral, 2003).
En 1963, la mission Racine est lancée ; elle se traduit par la construction de nombreux
ouvrages portuaires et l’urbanisation des cordons dunaires dont la Grande-Motte est un exemple. L’artificialisation du littoral devient alors importante.
L’aménagement du littoral, essentiellement entrepris entre les années 50 et 80, a eu des
conséquences importantes :
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Projet BEACHMED – Phase A
le fractionnement du littoral (ouvrages portuaires) a crée des compartiments relativement indépendants les uns des autres interrompant le transit sédimentaire;
o la destruction des cordons dunaires a diminué le stock de sable disponible.
Parallèlement, l’aménagement et l’exploitation des fleuves se sont accélérés (barrages,
extractions de matériau) diminuant le volume des apports sédimentaires vers le milieu marin.
Le système littoral qui obéissait auparavant à un fonctionnement naturel a donc subi des
contraintes importantes. Les manifestations locales de son évolution (qui auparavant était assez
uniforme) apparaissent alors fortement. Cette évolution, qui avait jusque-là des conséquences
limitées, constitue dès lors un enjeu majeur puisqu’elle menace les intérêts socio-économiques
(Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral, 2003).
Jusque dans les années 90, la réponse à l’érosion a été locale ; la région LanguedocRoussillon compte ainsi plus de 250 ouvrages (SDAGE RMC, à paraître). La mise en place
d’ouvrages de protection a localement permis de ralentir ou d’arrêter l’érosion de certains secteurs mais les effets à moyen terme de ces aménagements ont pu se révéler importants : déplacement des zones d’érosion, impact paysager, … Ainsi, les problèmes d’érosion n’ont pas été
définitivement résolus et la nécessité d’entretien des ouvrages représente un coût important.
Globalement, le bilan de ces aménagements reste donc mitigé, tant du point de vue environnemental qu’économique (Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral, 2003).
o
LE LITTORAL
Un découpage du littoral en cellules sédimentaires a été réalisé. Ces cellules sédimentaires se caractérisent par un fonctionnement hydro sédimentaire globalement homogène et autonome par rapport aux compartiments voisins (SDAGE RMC, à paraître). La limite entre deux
cellules adjacentes est souvent constituée d’une discontinuité telle qu’un ouvrage portuaire ou
une embouchure de fleuve endiguée. Sur le littoral héraultais, on distingue 7 cellules sédimentaires en littoral sableux (Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral, 2003):
1. du Grau de Vendres à l’embouchure de l’Orb (~6 km) : constituées de sable fin (0.2 –
0.4 mm), les plages émergées ont une largeur d’environ 100 m au sud et sont plus étroites au
nord ; un étroit cordon dunaire est présent dans la partie sud de la cellule. Les plages sousmarines ont une pente faible (0.5 à 2 %) et sont constituées de 2 à 3 barres au sud et 1 barre au
nord.
2. de l’embouchure de l’Orb à l’embouchure de l’Hérault (~13 km) : la côte est constituée
de sable fin (0.2 - 0.4 mm) et la largeur des plages est variable, plus importante au sud qu’au
nord. Les cordons dunaires sont bien développés au sud mais absents au nord. De pente faible
(0.7 %), la plage sous-marine est constituée d’1 à 3 barres.
3. de l’embouchure de l’Hérault au Cap d’Agde (digue Richelieu) (~5 km) : de petites dunes sont présentes à l’est ; les plages sous-marines sont de pente faible (0.4 à 0.7 %) et présentent 1 barre; il s’agit d’une zone totalement urbanisée.
4. du Cap d’Agde (digue Richelieu) au Lazaret (Sète ouest) (~17 km) : cellule comprenant
une côte de sable fin puis le lido de
l’étang de Thau, constitué de sable
fin (0.2 – 0.4 mm) avec une granulométrie qui est croissante vers Sète.
La largeur des plages aériennes varie
entre 100 mètres à l’ouest et 15 mètres à l’est avec un cordon dunaire
morcelé présent à certains endroits
entre Agde et Marseillan puis des
dunes bien développées à l’ouest du
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Projet BEACHMED – Phase A
lido (Marseillan). La pente des plages sous-marines est faible avec 2 barres sous-marines à
l’ouest de la cellule puis devient faible à moyenne sur le lido avec 1 à 3 barres.
L’artificialisation est très importante aux deux extrémités de cette cellule.
5. du Lazaret (Sète ouest) au canal du Rhône à Sète (Sète est) : côte essentiellement rocheuse avec de rares plages au pied des falaises ; zone très urbanisée et endiguée.
6. du canal du Rhône à Sète (Sète est) au port de Palavas-les-Flots (~24 km) : cordon littoral de galets et de sable mélangé. Les plages émergées sont étroites (25 à 30 mètres et les dunes
sont absentes. Les plages sous-marines présentent un profil très plat (0.4 à 0.9 %) avec 1 à 2
barres. L’artificialisation est importante sauf dans la partie centrale de la cellule. On assiste dans
cette cellule à une divergence de la dérive littorale : elle est dirigée NE à SO dans la partie ouest
(comme dans les cellules situées plus à l’ouest et décrites précédemment) et SO à NE dans la
partie est (comme dans la cellule plus à l’est décrite à la suite).
7. du port de Palavas-les-Flots à la digue de l’Espiguette : seule la partie ouest de cette cellule (Palavas à La Grande-Motte) correspond au littoral héraultais. Elle est constituée de sable
fin (0.2 – 0.4 mm) dans sa partie ouest à très fin (0.1 – 0.2 mm) dans sa partie est. Pour la partie
héraultaise de la cellule, la largeur des plages est faible, surtout à l’ouest où les habitations sont
en contact direct avec la plage. Les dunes sont absentes à l’ouest, un cordon dunaire existe dans
la partie centrale et des dunes artificielles sont présentent dans la parie orientale du littoral héraultais. La pente des plages sous-marines est faible et les barres sous-marines sont absentes à
l’ouest et au nombre de 1 à 2 à l’est (Grand Travers). L’artificialisation du littoral est très importante à l’ouest et plus limitée ensuite.
Ces cellules sont décrites plus précisément dans le rapport de l’Agence de l’Eau RMC –
Université de Perpignan (2000).
LE BESOIN EN SABLE
L’évolution du trait de côte dans le département de l’Hérault est bien connue. La description qualitative des tendances évolutives par secteurs a donné lieu à plusieurs synthèses que
nous allons présenter. Le littoral héraultais bénéficie en outre d’un suivi pérenne au travers du
réseau de mesures topo-bathymétriques du SMNLR.
La quantification des processus d’évolution repose sur une étude de la vitesse de recul
du trait de côte, de l’estimation des volumes de sable déplacés et des volumes nécessaires à
l’entretien des littoraux. Leur quantification sur le littoral de l’Hérault reste à l’heure actuelle
incomplète : les différents travaux entrepris proposent des estimations chiffrées et des méthodologies dissemblables, ce qui rend difficile une analyse quantitative synthétique cohérente.
Dans la région Languedoc-Roussillon, la Mission Interministérielle d’Aménagement du
Littoral a mis en place un groupe de travail autour de la thématique « érosion » placé sous la
responsabilité du SMNLR, de BRL et de l’Entente Interdépartementale pour la Démoustication
(EID). Ses travaux ont abouti en janvier 2003 à l’élaboration d’orientations stratégiques pour la
gestion de l’érosion dans la région Languedoc-Roussillon. La démarche a été la suivante:
- définition de principes stratégiques partagés;
- diagnostic de l’aléa (recul du trait de côte) et des enjeux socio-économiques et patrimoniaux;
- à partir de la cartographie croisée des aléas et des enjeux, définition de secteurs
d’intervention prioritaires;
- en fonction de l’évolution constatée du littoral (forte érosion, stabilité artificielle, accrétion,
…) et des caractéristiques du secteur (naturel, présentant de forts enjeux socioéconomiques, …), proposition de modes de gestion adaptés à chaque secteur (modification
du transit sédimentaire, restauration du fonctionnement naturel, recul stratégique, absence
de gestion).
La cartographie de l’aléa érosion (c’est-à-dire la caractérisation de la nature et de
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Projet BEACHMED – Phase A
l’intensité du phénomène) a été réalisée à partir d’une synthèse des principales études existantes
(cf. partie bibliographie). Les documents sur lesquels s’appuie cette synthèse sont divers : il
s’agit tout aussi bien d’études récentes axées sur certains secteurs du littoral que de synthèses
plus générales utilisant des données qui pour les plus anciennes datent de 1935. Un niveau
d’aléa a été attribué à chaque portion du littoral selon une répartition en 6 classes : accrétion,
équilibre, équilibre à confirmer (équilibre apparent mais à confirmer en raison d’un manque de
données), érosion, érosion forte et stabilité artificielle. Ce découpage ne s’appuie pas sur une
analyse quantitative mais sur l’ancienneté, le caractère chronique ou ponctuel du phénomène
ainsi que sur sa vitesse.
Ces travaux se sont traduits par l’édition de cartes au 1/130 000 présentant l’aléa érosion et les zones d’intervention prioritaires, les enjeux et les modes de gestion proposés ainsi
que par l’intégration de ces informations dans un SIG sous MAPINFO. La figure propose un extrait de la carte d’aléa pour le département de l’Hérault.
Il apparaît que dans l’Hérault :
- 32 % du linéaire côtier sont en stabilité artificielle ;
- 21 % du linéaire côtier sont en érosion ;
- 16 % du linéaire côtier sont constitués de jetées portuaires ;
- 11 % du linéaire côtier sont en érosion forte ;
- 7 % du linéaire côtier sont en équilibre à confirmer ;
- 6 % du linéaire côtier sont en équilibre ;
- 5 % du linéaire côtier sont de type rocheux ;
- 2 % du linéaire côtier sont en accrétion.
L’Hérault est donc largement soumis à une érosion ancienne dont témoigne l’importante
proportion de linéaire côtier stabilisé artificiellement. De larges secteurs sont entièrement artificialisés, soit par des ouvrages portuaires (Sète, Agde, …), soit par des ouvrages de protection
contre l’érosion (Frontignan, Carnon, Palavas, …).
D’après le guide technique du SDAGE-RMC (à paraître), le département peut être divisé en
deux zones dont la frontière se situe au niveau du Cap d’Agde :
- à l’ouest : « le bilan est contrasté. Le transit littoral est faible (les épis de Farinette plage ont
assuré une protection effective de la plage dix ans après leur implantation). De ce fait les
ouvrages jouent un rôle important : s’ils permettent d’enrayer le processus d’érosion de façon ponctuelle, ils peuvent avoir des conséquences négatives sur les secteurs voisins en les
privant de leur apports naturels (les brise-lames de Valras ont accru l’érosion au sud-ouest)
ou en augmentant l’effet érosif de la houle (les digues de haut de plage de Vias réalisées
pour lutter contre la submersion en cas de tempête sont à l’origine de la disparition de la
plage) (SDAGE-RMC, à paraître). »
- à l’est : « l’érosion est prédominante (la cellule Frontignan Palavas aurait perdu 20 ha de
plage depuis 1945 avec un recul moyen de 0,7 m/an et un recul maximal de 1,4 m/an. Le lido de Marseillan à Sète perd quant à lui 0,6 m/an en moyenne). Dans ce secteur la dérive littorale globalement est-ouest est plus faible (des valeurs de 10 000 à 40 000 m3/an sont
avancées sans jamais avoir été prouvées). Le linéaire est, dans son ensemble, très artificialisé (SDAGE-RMC, à paraître). »
Pag. 74 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Les références bibliographiques disponibles sur l’évolution du trait de côte en LanguedocRoussillon sont nombreuses. La synthèse des observations ainsi recueillies a permis de dresser
un état des lieux qualitatif des tendances évolutives (Mission Littoral, 2003). Certaines de ces
références proposent des bilans quantitatifs dont l’exploitation reste toutefois difficile.
Les principales références récentes disponibles sur cette thématique sont les suivantes :
*
Schéma d’orientation pour la protection, la restauration et la gestion des plages du
Languedoc-Roussillon (CEPREL, 1995)
" Objectifs – La réalisation de ce schéma d’orientation correspondait à une double volonté :
→ constituer une base de référence autour de la problématique de l’érosion en LanguedocRoussillon (état des lieux) ;
→ réaliser un document d’aide à la décision à l’usage des collectivités locales afin de venir
en aide aux gestionnaires dans la mise en œuvre d’une politique intégrée
d’aménagement et de gestion du littoral.
" Méthodologie – Ce document fait la synthèse de plusieurs types d’informations :
→ études et documents antérieurs : étude comparative de missions photographiques aériennes, données provenant de recherches ou d’études générales ou ponctuelles, documents émanant des services de l’Etat ou de services communaux ou départementaux;
→ enquêtes réalisées auprès des élus des communes littorales et des services de l’Etat :
perception des problèmes, projets à court ou moyen terme ;
→ missions de terrain : diagnostic morphodynamique, diagnostic sur l’état général du milieu (végétation, aspect paysager, …) ;
→ mission photographique aérienne à prises de vues obliques réalisée durant l’été 1991 :
informations sur la fréquentation et les aménagements.
" Contenu – Ce schéma propose deux approches complémentaires :
→ une présentation thématique à l’échelle régionale : cartes au 1/400 000 sur différents
thèmes (géologie, hydrologie, sédimentologie, climatologie, protection contre l’érosion,
Pag. 75 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
vulnérabilité à l’érosion, …) ;
→ une approche détaillée sur des unités homogènes : cartes au 1/25 000 qui présentent par
portions de littoral, un diagnostic de l’érosion et des axes de gestion et d’aménagement
souhaitables.
Remarque: Pour l’Hérault, ce document reprend et réactualise des données du schéma
directeur d’aménagement et de gestion des plages de l’Hérault (Conseil Général de l’Hérault –
CEPREL, 1990).
*
Evolution du littoral du Languedoc-Roussillon de 1945 à nos jours : 1ère phase (CETEIPSEAU, 1997)
" Objectifs : étude de l’évolution du trait de côte en Languedoc-Roussillon.
" Méthodologie : photo-interprétation de missions photographiques aériennes réalisées dans
les années 40 et 90 sur tout le littoral.
" Contenu : cartographie au 1/25 000 présentant les différents traits de côte ; évaluation à partir de la comparaison des positions successives du trait de côte des surfaces perdues ou gagnées sur la mer.
*
L’évolution des plages de l’ouest du Golfe du Lion au XXème siècle – Cinématique du
trait de côte, dynamique sédimentaire, analyse prévisionnelle (Durand, 1999)
Cette thèse de doctorat a un double objectif : diagnostic, avec l’étude de l’évolution du
rivage de l’ouest du Golfe du Lion au cours du 20ème siècle, et prospectif, avec des essais
d’analyse prévisionnelle sur les perspectives d’évolution. Cette analyse repose sur des photographies aériennes couvrant la période 1935-1997 et sur des profils de plage. Des essais de
quantification des transports sédimentaires le long de la côte sont réalisés à l’aide de différentes
méthodes qui sont comparées. Enfin, des propositions pour une meilleure gestion du littoral sont
avancées.
*
Définition et cartographie des unités sédimentaires du littoral méditerranéen français,
synthèse bibliographique (CEFREM, 2001)
Cette étude définit des cellules hydrosédimentaires aux caractéristiques homogènes sur
l’ensemble du littoral du Languedoc-Roussillon. Pour cela, elle s’appuie sur l’analyse de plusieurs documents de référence ainsi que sur l’étude de nombreux profils bathymétriques fournis
par le SMNLR. L’étude des variations du trait de côte au cours de la seconde moitié du 20ème
siècle est menée à l’aide de photographies aériennes.
Fonctionnement et dynamiques morpho-sédimentaires du littoral du delta du Rhône
(Sabatier, 2001)
Ces travaux présentent : un historique de la construction du delta du Rhône, un
classement des plages du delta en fonction de la typologie de l’avant-côte, un historique
des aménagements côtiers. L’évolution entre 1895 et 2000 du trait de côte et des petits
fonds est décrite à l’aide de photographies aériennes et de levés topo-bathymétriques ;
l’étude des processus à court terme est également menée. Le rôle des aménagements est
étudié et des simulations sont utilisées pour établir un diagnostic sur l’efficacité des
équipements et l’évolution probable du trait de côte.
*
Evolution du littoral sableux du Golfe du Lion : 2ème phase, Constat et perspectives en
vue de l’élaboration d’une stratégie de gestion (CETE-IPSEAU, 2002)
Cette étude reprend l’étude CETE-IPSEAU réalisée en 1997 et la complète à la lumière
de nouvelles photographies aériennes (campagne 1999), des travaux réalisés par les universités
entre 1997 et 2002 et de l’exploitation de données complémentaires (sédimentologie, …). Elle
est complétée par une cartographie au 1/25 000 de l’occupation des sols en 1942-1944.
Morphodynamique d’une côte sableuse microtidale à barres : le Golfe du Lion (Languedoc-Roussillon) (Certain, 2002)
Ces travaux s’attachent à comprendre la zone des petits fonds et des barres d’avant-côte
Pag. 76 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
afin notamment d’étudier les processus de migration des corps sédimentaires dans ce système.
Cette étude repose sur l’analyse de levés topo-bathymétriques, de mesures hydrodynamiques
(houle, courant), de prélèvements granulométriques, de prospection sismique réflexion THR.
L'analyse se fait à plusieurs échelles temporelles (de l'échelle centennale à l'échelle de l'événement) ; elle permet de proposer des principes de solution pour des sites en érosion, en examinant
des solutions alternatives aux « structures en dur ».
Le delta du Rhône : géodynamique postglaciaire (Boyer et al., 2003) : Ce travail a permis de réaliser une carte de synthèse géologique, hydrographique et structurale et de construire
un modèle sédimentologique pour le delta du Rhône à partir des données disponibles (bibliographie, cartes géologiques, données de forages et diagraphies) afin de reconstituer l’architecture et
la géométrie des prismes postglaciaires et d’apporter des éléments de prospective concernant
l’évolution du Golfe du Lion.
Depuis quelques années, plusieurs études diagnostiques ont été réalisées sur des cellules
sédimentaires ou des secteurs particuliers. Leur objectif est d’apporter des informations sur
l’érosion et de faire des propositions pour gérer ce phénomène. On peut citer quelques exemples
d’études :
*
Etude générale pour la protection et l’aménagement durable du lido de Sète à Marseillan (BCEOM, 2001) : cette étude repose sur une analyse diachronique de l’évolution du trait de
côte depuis 1954 et contient un atlas 1/5 000.
Etude de la protection du Golfe d’Aigues-Mortes (SOGREAH, étude en cours) : il s’agit
d’un état des lieux à partir de l’analyse de photographies aériennes et d’une proposition de scénarios d’action et de préservation adaptés aux différents secteurs de la zone comprise entre le
Grau du Prévost (ouest de Palavas-les-Flots) et le Rhône vif.
Etude pour la gestion intégrée du littoral de Villeneuve-lès-Maguelone à FrontignanPlage (BCEOM, étude en cours) : ce travail a pour but un bilan de l’évolution du trait de côte,
une analyse environnementale et paysagère, des propositions de scénarios de gestion intégrée de
la zone côtière et la réalisation d’un schéma d’aménagement.
Remarque: les documents précédés d’un astérisque (*) ont été utilisés lors de la synthèse cartographique de l’aléa érosion (Orientations stratégiques pour la gestion de l’érosion –
Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral).
Certaines des études citées proposent une estimation chiffrée de l’évolution du littoral ;
l’analyse qui peut en être déduite reste fragmentaire et seulement indicative car les différents
travaux utilisent des méthodologies difficilement comparables (technique, période, …) et n’ont
pas fait l’objet d’une réelle synthèse qui pourrait les valider. Les chiffres fournis sont généralement représentatifs de grandes tendances spatio-temporelles (plusieurs dizaines d’années ; cellules de plusieurs kilomètres) ; les bilans ne reflètent donc pas des événements locaux ou à court
terme. On peut citer quelques éléments :
- du grau de Vendres à l’embouchure de l’Orb : l’étude CEFREM (2001) montre un engraissement dans la partie ouest (nord du grau : plus de 20 m3/m.an ; plage de Vendres : +85
m depuis 1986) et un recul au sud-ouest de la plage protégée de Valras (5 m/an entre 1968
et 1996). L’étude CETE (2002) montre sur ce secteur un bilan positif avec un engraissement
de 120 m2/an et une vitesse d’évolution de 0.21 m/an.
- de l’embouchure de l’Orb à l’embouchure de l’Hérault :
- Orb à Grande Maïre : il s’agit d’un secteur stable à l’exception de la zone de la Grande
Maïre ; on constate de l’accrétion aux Orpellières (+57 m entre 1968 et 1986) (CEFREM, 2001) ;
- Grande Maïre à Libron : ce secteur subit une érosion marquée avec 44 m de recul
moyen depuis 1986 (-4.4 m/an) (CEFREM, 2001) ;
- Libron à l’Hérault : on constate une forte érosion à la Tamarissière qui peut atteindre 3
m/an (CETE, 2002).
Pag. 77 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
-
-
-
-
Le bilan global est de -320 m2/m et la vitesse d’évolution moyenne de -0.25 m/an (CETE,
2002).
de l’embouchure de l’Hérault au Cap d’Agde : l’érosion est majoritaire (-1.5 à -3 m/an)
avec un engraissement aux deux extrémités (jetée de l’Hérault et jetée du port du Cap
d’Agde) (CEFREM, 2001) ; l’accrétion atteint ainsi 4 m/an au niveau de la plage Richelieu.
D’après l’étude CETE (2002), les bilans montrent une évolution très limitée de cette zone
très urbanisée et artificialisée : -50 m2/an et -0.09 m/an.
du Cap d’Agde à Sète : la perte moyenne annuelle entre 1954 et 2000 est de 1 000 m2/an
(BCEOM, 2001).
- du Cap d’Agde à Marseillan : c’est un bilan érosif avec -190 m2/an et -0.4 m/an pour le
CETE (2002). Le secteur du Môle est stable pour l’étude BCEOM de 2001 alors qu’il
apparaît en érosion (-0.6 m/an) dans l’étude du CEFREM (2001). Le secteur de la Roquille est en accrétion sur les données de l’étude BCEOM de 2001 avec +0.5 m/an mais
apparaît comme un secteur en érosion pour l’étude CEFREM de 2001 (-1.8 m/an) ainsi
que pour l’étude CETE de 2002 (recul constaté de 30 m). Le secteur de Port Ambonne
au grau de Marseillan est en érosion avec des estimations de -0.65 m/an pour le
BCEOM (2001) ;
- du grau de Marseillan à Sète : d’après l’étude CETE (2002), le bilan serait de +4
m2/an ; le rapport CEFREM (2001) indique que le lido connaît un recul à l’est (-2 m/an
entre 1968 et 1986) tandis que le reste du lido est stable, voire en progression (à l’est du
port de Marseillan). Les chiffres proposés par le BCEOM (2001) confirment que l’ouest
du lido est assez stable, voire en accrétion par endroits (avec +0.3 à +0.6 m/an) tandis
que le centre et l’est du lido présentent une tendance générale au recul (-0.2 à -1 m/an)
sauf un secteur central en accrétion (+0.2 m/an) ; vers Sète, l’est de la plage de la Corniche, à l’abri des ouvrages, est en accrétion (+ 3m/an) (BCEOM, 2001). A l’échelle du
lido, un recul de -0.6 m/an en moyenne est évoqué (SDAGE-RMC, à paraître).
de Frontignan à Palavas-les-Flots : d’après le CETE (2002), le bilan est négatif avec -410
m2/an et une vitesse de recul de -0.3 m/an. Cette cellule aurait perdu d’après le SDAGERMC (à paraître) 20 000 m2 de plage depuis 1945 avec un recul moyen de -0.7 m/an et un
recul maximal de -1.4 m/an
- zone ouest (Frontignan, étang d’Ingril) : elle est en accrétion (+0.5 à +0.95 m/an) ou
stable (est de l’étang d’Ingril) (BCEOM, en cours) ;
- zone centrale (des Aresquiers au grau du Prévost) : ce secteur voit une alternance de
secteurs stables (ouest de l’étang de Pierre Blanche, Maguelone) et en érosion (-0.75 à 1.3 m/an) (BCEOM, en cours).
du Grau du Prévost à la Grande-Motte :
- du grau du Prévost à Palavas : ce secteur connaît une perte de 1 000 à 2 000 m3/an
(SOGREAH, 2003) ;
- de Palavas à Carnon : la perte est de 8 000 m3/an (SOGREAH, 2003) ; d’après les bilans effectués par le CETE (2002), l’évolution surfacique est de -280 m2/an et la vitesse
d’évolution de -0.7 m/an ;
- de Carnon à la Grande-Motte : dans la zone ouest, le littoral présente un fort degré
d’artificialisation ; le secteur des Travers connaît une perte de 25 000 à 30 000 m3/an
(SOGREAH, 2003). Pour le CETE (2002), le bilan global est de -220 m2/an et -0.3
m/an.
L’étude CETE-IPSEAU de 2002 décrite précédemment nous fournit quelques éléments
de synthèse que nous reprenons ici. Le bilan évolutif calculé par le CETE correspond à des
évolutions sur une large échelle temporelle (années 40 à la fin des années 90) ; les vitesses
d’évolution sont donc représentatives de grandes tendances spatio-temporelles (60 ans ; cellules
de 4 à 13.5 km) ; les bilans ne reflètent donc pas des événements locaux ou à court terme.
Pag. 78 di 208
Aude –
Orb
Orb –
Hérault
Hérault –
Cap d’Agde
Cap d’Agde –
Marseillan plage
Marseillan plage –
Sète
Sète –
Frontignan
Frontignan –
Palavas
Palavas –
Carnon
Carnon –
La Grande Motte
Projet BEACHMED – Phase A
6
12.6
6
4.5
12
2
13.5
4
8
+120
-320
-50
-190
+4
-200
-410
-280
-220
+0.21
-0.25
-0.09
-0.4
+0.003
-0.8
-0.3
-0.7
-0.3
linéaire de plage (km)
Evolution surfacique annuelle (m2/an)
évolution linéaire annuelle
(m/an)
CETE-IPSEAU (2002)
A titre d’exemple, pour l’évaluation du besoin en sable, on peut rapporter les résultas contenus dans l’étude «Le littoral du Languedoc-Roussillon - Éléments statistiques - octobre 2000 - L’évolution du trait de côte - Daniel Frayssinet, Direction régionale de
l‘Environnement » avec une élaboration indicative pour l’évaluation des volumes d’érosion annuelle en sable, calculés avec « hauteurs actives H » comprises entre 6 et 8 mt. 5
de 1942-1946 à 1992
Erosion
Mq
Accrétion
Mq
Solde
Mq
Solde
Mc/an
(H=6mt)
Solde Mc/an
(H=8mt)
Du Grand Travers à Carnon plage
-122.000
10.000
-112.000
-13.440
-17.920
De Palavas-les-flots à Maguelone
-190.000
48.000
-142.000
-17.040
-22.720
Frontignan
-205.000
0
-205.000
-24.600
-32.800
Sète
-121.000
40.000
-81.000
-9.720
-12.960
Du Lido de Sète à Marseillan plage
-12.000
14.000
2.000
240
320
Le Cap d'Agde
-130.000
10.000
-120.000
-14.400
-19.200
Embouchure de l'Hérault
-160.000
0
-160.000
-19.200
-25.600
-52.000
115.000
63.000
7.560
10.080
-992.000
237.000
-755.000
-90.600
-120.800
Embouchure de l'Orb
Total
Source : Service maritime et de la navigation, Service technique central des ports et voies navigables, 1997
(http://www.environnement.gouv.fr/Languedoc-Roussillon/publication/litto/erosion.htm)
2.3.5
La Generalitat Valenciana
GENERALITE
Le littoral de la Comunidad Valenciana est de 454
km de côte divisée en 60 communes. La superficie de cellesci est le 14% de la superficie totale de la Comunidad mais le
53% du total des 4 millions de la population y résident. Si on
5
Elaboration effectué par l’Osservatorio Regionale dei Litorali della Regione Lazio
Pag. 79 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
considère la bande des 8 km le pourcentage de la population résidente augmente jusqu’au 70 %.
La densité moyenne de la Comunidad Valenciana est de 179 hab/km2 tandis que dans le
seul littoral est de 662 hab/km2, environ, valeur qu’il faut redoubler si on considère la population temporaire en été.
Le littoral valencien, en effet, est un lieu de résidence et accueil pour un élevé nombre
de personnes et support de plusieurs utilisation et activités économiques dans des situations incompatibles et peu respectueuses de la fragilité de l’espace côtier, bio différent pour son caractère de zone de transition entre l’environnement marin et celui terrestre.
Heureusement le littoral valencien compte aussi sur une série de limites naturelles qui
bornent la côte et en maintiennent sa spécificité. Les espaces naturels de la côte sont protégés
dans leur grande partie. La côte valencienne compte sur 9 parcs naturels littoraux, 8 zones de
Protection spéciale pour les Oiseaux, plusieurs zones humides cataloguées, micro réserves végétales, endroits inclus dans la Red Natura 2000, outre d’autres espaces naturels qui, sans protection, se trouvent hors des procès d’urbanisation. Dans cette côte il y a 40 installations portuaires,
c’est à dire une installation tous les 11 km en moyenne, ce qui contribue au caractère dense de
notre développement et au fait que les problèmes se posent en terme de conflit entre utilisations
non compatibles. Quatre de ces grandes installations sont des grands ports commerciaux sur
lesquels s’appuie l’activité d’exportation valencienne. Il s’agit donc de pièces-clé des chaînes
logistiques qui doivent ajuster leurs installations aux futures demandes en accord avec les directives européennes sur le transport.
Comme conséquence de l’aggravation du problème de la diminution et de l’annulation,
dans certains cas, de l’apport de sédiment (sable et gravier) à la côte, à cause de la réglementation et de la canalisation des fleuves, du développement de l’agriculture intensive dans les plateformes littorales, de l’occupation humaine de la côte qui a envahi les zones actives des plages
avec des édifications et des infrastructures, en détruisant les cordons dunaires, on a créé des barrières au faible transport littoral, comme il s’est passé avec la création et l’agrandissement de
ports et avec des œuvres de défense de côte (digues et épis), le 52% du bord côtier se trouve en
régression, considérée plus grave dans le 14 de la longueur totale du littorale.
Cela est très remarquable, car les plages, au-delà d’être une ressource naturelle, sont
aussi une ressource économique primaire pour soutenir l’activité touristique valencienne. Les
plages occupent le 57% de la côte de la Comunidad.
La Comunidad Valenciana accueille presque 13millions de touristes par an, le tourisme
est le 11,6% du P.I.L. et il engendre le 11,5% de l’emploi de la Comunidad.
La Generalitat Valenciana, en considération de la valeur écologique et économique de
sa côte a choisi comme objectif prioritaire celui de pousser sur de nouvelles stratégies de gestion
de la côte, dont il faut tenir absolument compte pour maintenir la compétitivité de la Comunidad
Valenciana, essentiellement touristique et littorale.
La Generalitat Valenciana a, pourtant, une capacité technique expérimentée dans la réalisation de nombreuses études et exécutions concrètes, qui permet d’orienter facilement les ressources humaines et organisatrices vers le développement de cette politique. Depuis 1982, où on
a transféré les compétences sur les Ports, et spécialement depuis 1992, où on a rendu effectives
les compétences sur les côtes, la Conselleria des Infrastructures et Transports a développé un
travail d’acquisition et étude d’information spécifique du littoral de la Comunidad Valenciana,
dans le but de disposer de la base informative nécessaire pour le développement efficace de ses
compétences.
En même temps on a développé une série de plans régulateurs du littoral, projets et œuvres, et un système d’Information Côtière qui ont permis de connaître et déterminer la complexité des procès qui se développent dans l’espace littoral, ainsi que la nécessité d’une planification intégrée où sont impliqués soit les administrations, soit les agents sociaux.
Pag. 80 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
LE LITTORAL
La côte valencienne,
dans ses 454 km de longueur,
présente des morphologies variées, résultat des mouvements
tectoniques, du niveau relatif
de la mer et du rapport local
entre les procès d’érosionabrasion subaériens et marins.
Cette complexe interdépendance conditionne les différents traits de côte avec deux
ovales
caractéristiques
:
l’ovale valencien (embouchure
du fleuve Cenia-Cabo de San
Antonio), qui occupe la partie
nord et centrale de la côte valencienne,
et
l’ovale
d’Alicante, qui occupe sa partie méridionale.
Dans l’ovale valencien prédomine le tracé régulier et presque rectiligne de la côte, tandis que dans l’ovale d’Alicante, plus structurel, l’indice d’articulation augmente localement.
Sauf dans les secteurs de haute falaise, en général la mer est sommaire, en conditionnant
la dynamique d’un système littoral sans marées. Du point de vue morphologique la côte
d’accumulation, sable et gravier, représente presque le 60% de sa longueur, tandis que les falaises représentent le 29%. Le reste est occupé par des défenses côtières, des ports ou d’autres types d’installations.
La variée morphologie de la côte
articule
une
ample
diversification
d’écosystèmes adaptés à l’action et à la
gradation des houles, de la salinité et de
l’abrasion éolienne.
C’est pourquoi la classification
des côtes valenciennes se base sur des critères morphologiques et considère comme
séparées les côtes hautes et le côtes basses
selon les définitions suivantes :
CÔTES HAUTES : elles comprennent moins d’un quart du front littoral. Leurs abrupts talus sont frappés par la mer depuis des fonds de
profondeur ou des plate-formes sommaires. C’est pour cela que
d’habitude on subdivise les traits de falaise en littoraux escarpés
hauts (dont la falaise émergée dépasse les 10 m) et falaises moyennes
(dont l’escarpé subaérien est inférieur aux 10m).
CÔTES BASSES: Associées à un arrière-pays plan et voire marécageux et avec un gradient pleine mer inférieur au 6%, elles disposent
de plusieurs plages de sable et gravier pour des longs traits du littoral
valencien. Pour des raisons de génétique et de dynamique environnementale, on ira ensuite considérer les plages de sable, les plages de
gravier et les côtes de restinga et albufera.
Pag. 81 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Dans le cadre suivant on peut trouver les traits de côte associés à chaque typologie.
Morphologie
Côtes Hautes
Côtes Basses
Type
Zones
Secteur nord: Versants orientales de la sierra de Irta
(entre Peñíscola et Alcossebre) et Macizo del Desert
(en-re Oropesa et Benicàssim)
Littoraux escarpés hauts Secteur sud: La rasa de les Planes du Montgó (entre Deia et Xàbia); au sud de la baie de Xàbia jusqu’au Puntal
de Moraira; au sud de Toix, dépassée la baie d’ Altea
jusqu’à Benidorm; et entre la Vila Joiosa et le Campello
interrompu par des plages de granulat)
Secteur nord: Dans l’extrême nord de la province de
Castellón dans la côte de Vinarós – Benicarló; certains
sites d’ Irta; et de Oropesa à Benicàssim
Secteur sud: Certains traits près de Denia, Xàbia, MoFalaises moyennes
raira, côte de Calp, moitié nord de la baie d’ Altea, site
de l’ancien Benidorm, environnement de la Vila Joiosa
et de El Campello et plus vers le sud dans les pointes et
caps de Santa Pola, Punta Prima, Cabo Roig, Punta del
Cuervo, Punta de la Horadada.
Dans le Golfe de Valencia associées aux principales
embouchures des fleuves ; dans des petites anses dans
Plages de sable
l’ovale structurel d’ Alicante; et de Santa Pola jusqu’à
la Mata.
Elles se succèdent en des différents traits du littoral et la
Plages de gravier
plus etendue est celle de Vila Joiosa, qui se prolonge
jusqu’à El Campello.
Dans l’ovale de Valence ; inmediatement au nord de
Peñíscola; dans la Ribera de Cabanes – Torreblanca; la
albufera de Oropesa; au sud de Benicàssim; la côte de
Nules – Moncofa; la marge d’ Almenara; entre les uniCôtes de restinga y albu- tés alluviales des embouchures du Palancia et du Carraixet; de l’embouchure du Turia jusqu’au pied de la
fera
sierra de Cullera; de l’embouchure du Júcar jusque
presque à Denia;
Dans la côte sud, dans la baie Xàbia; à Moraira;et dans
la clôture littorale de la albufera de Elche.
Comme on vient de mentionner, les problèmes érosifs de la côte valencienne sont très
complexes, ses causes sont différentes, ses conséquences plusieurs, variées et très importantes à
niveau local et régional. Une analyse réalisée en 2002 par le Laboratoire de Puertos y Costas de
la Universidad Politécnica de Valence (LPC – UPV) sur l’évolution historique de la ligne de
rive de la côte de la Comunidad Valenciana depuis 1947 et sur sa tendance actuelle a donné les
suivants résultats :
On peut affirmer que l’érosion frappe actuellement le 52 % du littoral valencien et d’une
façon particulièrement grave le 14 % de sa côte.
Dans cet étude on a réalisé une analyse quantitative et qualitative en mesurant les progressions et les régressions de la ligne de côte en termes absolus et relatifs dans la période de
temps considérée, ce qui a permis de calculer les correspondantes teneurs d’augmentation et
d’érosion pour chaque trait de côte.
PLAYA DE EL SALER
Pag. 82 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
1947
1957
1965
Relativa
Absoluta
1972
Relativa
1977
1981
Perfiles
Origen
Relativa
Absoluta
Absoluta Relativa
Absoluta
Relativa
Absoluta
P-1
0,00
-20,10
-20,10 -11,10 -31,20 -12,33 - 43,53 +5,11
-38,42
-11,10
-49,52
P-2
0,00
-21,63
-21,63
-8,75
-30,38 -10,82 -41,19
+6,00
-35,19
-13,21
-48,40
P-3
0,00
-19,18
-19,18
-8,54
-27,72 -12,37 -40,09
+6,91
-33,18
-12,48
-45,66
P-4
0,00
-19,55
-19,55
-8,59
-28,14 -11,73 -39,38
+4,84
-35,04
-12,66
-47,70
P-5
0,00
-21,44
-21,44
-9,90
-31,30 -12,66 -43,96
+5,77
-38,19
-16,57
-54,76
P-6
0,00
-21,06
-21,06
-9,00
-30,06 -12,90 -42,96
+4,74
-38,22
-16,57
-54,79
Exemple de table utilisée pour mesurer les progressions et les régressions de la ligne de côte
Mais les analyses réalisées sur la ligne de côte basées sur des séries photographiques qui
mettent en comparaison des positions successives de la ligne de côte posent une question :
quelle ligne de côte ?
Si la ligne de côte est l’intersection de la zone émergée avec la lame d’eau, il faut tenir
en considération que le niveau moyen de la mer (NMM) est variable malgré nous considérons
que notre mer, la Méditerranée, est une mer sans marée.
Evidemment la Méditerranée n’a pas une marée astronomique significative, les valeurs
de la course de marée sont très basses et on ne les considère pas en principe, mais tout cela il
faut le juger comme un grand équivoque. Si on considère une course de marée de quinze centimètres (15 cm), qui n’est pas son maximum vif équinoxial, et si on suppose une pente de la
plage sèche du 2%, cette variation du N.M.M. équivaut à une variation de la ligne de côte de
sept mètres et demi (7,5 m).
Dans le cas de marée météorologique on part du fait que les conditions météorologiques
ne permettent pas la réalisation du vol dans le cas de marée météorologique positive, (montée du
N.M.M.: basses pressions, forts vents de Levant, situations de « goutte froide »).Dans le cas négatif, (descentes du N.M.M.: hautes pressions, vents de Ponant), les conditions climatiques
permettent le vol, on suppose une descente de voire quarante centimètres du N.M.M., et donc un
avancement de ligne de côte, apparent, de vingt mètres (20 m).
C’est pourquoi il vaut bien considérer que la ligne de côte rendue n’est jamais
l’intersection de superficie sèche avec la lame d’eau ;on suppose qu’il s’agit de la ligne zéro déterminée par des techniques d’interprétation photogrametriques, c’est à dire la « ligne de cote
zéro ». Actuellement la Generalidad Valenciana travaille sur des photos aériennes récentes pour
calibrer quelles sont ces différences.
L’analyse sur l’évolution de la ligne de côte a été réalisée à partir de sa restitution en
photos aériennes, sans considérer sa stabilité (état de la mer) à la prise des photos. Par conséquent, les hypothèses du modèle permettent que dans l’analyse historique dérive une option
pour définir « indifférente » au lieu de « stable » la situation de différents traits de côte. C’est à
dire que les résultats obtenus donnent une situation stable, mais la sensibilité du modèle ne permet pas, à présent, de réaliser une affirmation solide dans ce sens.
D’autre côté, en tenant en compte que les procès littoraux frappent en même temps les
différents traits inclus dans la même Unité Morphodynamique, et que par conséquent les exécutions effectuées dans un trait peuvent influer sur l’évolution d’autres traits à l’intérieur de la
même unité, donné le degré d’exécution sur la côte dans plusieurs traits, il est raisonnable assumer une certaine incertitude sur la classification de «stable» dans l’analyse tendancielle réalisée.
Globalement, donc, l’étude a donné les résultats suivants :
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Projet BEACHMED – Phase A
Si on se réfère aux trois unités qu’on vient de définir, leur situation, en ce qui concerne
l’érosion côtière, est la suivante :
(1) Côte Nord (embouchure du fleuve Cénia - Port de Valencia)
La côte Nord fait partie de grande unité morphodynamique du Golfede Valence (Delta
du Ebro - Cabo de San Antonio) et ses sédiments naturels sont fondamentalement d’origine lithogénétique (90 % à 95 %). Elle se caractérise par un fort composant longitudinal de transport
de sédiments nord-sud (de 300.000 à 600.000 m3/année), par avoir des graves problèmes érosifs
(plus du 75 % de sa côte est érosif), beaucoup d’épis et de défense de rive et un circuit sédimentaire cristallisé sur des grands traits. Le manque de dépôts sous-marins de sédiments à exploiter pour la récupération artificielle explique le peu et la basse qualité des exécutions de correction effectuées.
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Projet BEACHMED – Phase A
Vinaroz – Peñíscola
La conclusion de l’étude dans le trait entre Vinaroz et Benicarló est de trait Indifférent –
Régression ; on a choisi cette dualité donné que en général la côte est indifférente mais avec
tendance érosive ou bien elle est définissable, dans des traits concrets, en régression, avec des
teneurs moyennes proches à –1 m/année .
La côte entre Benicarló et Peñíscola est définissable en régression, avec une teneur de reculement moyenne de -1 m/année.
Trait: Vinaroz - Peñíscola
Sous-trait
Définition
El Puntal - Roca Plana
Indifférent
Roca Plana – Plage du Fondalet (trait nord)
Régression
-1
Roca Plana – Plage du Fondalet (trait sud)
Progression
+1
Plage du Fondalet (Pouet)
Indifférent
Plage du Fondalet (Xica- nord fleuve Seco)
Régression
Plage Nord du Benicarló (Punta de Riu)
Indifférent
Plage du Morrongo
Progression
Plage du Gurugu
Indifférent
Plage Benicarló - Peñíscola (trait nord)
Régression
-1
Plage Benicarló – Peñíscola
Régression
-3
Front nord tómbolo Peñíscola
Régression
-1
Teneur(m/années)
Tendance
Régression
Régression
-1
Régression
+1
Régression
Exemple de table employée pour réaliser le diagnostic
Alcala de Chivert – Cap d’Oropesa.
Dans ce trait le littoral présente dans l’ensemble une forte variabilité, en étant soit indifférent, comme côte où il y a l’alternance de périodes de progression-régression, soit
avec des traits en avancement ou recul continus. Pour son étude on a considéré des différents sous-traits définis par unités morphologiques.
Le trait correspondant au delta du fleuve Cuevas ou San Miguel, la côte, au nord
comme au sud, ne présente pas une tendance claire et uniforme avec le temps, car on a
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Projet BEACHMED – Phase A
constaté des périodes de régression et progression avec des teneurs moyennes de ±1
m/année, mais dans l’ensemble on peut définir la côte comme indifférente.
Le front littoral de Torreblanca, au nord de Torrenostra la côte est définissable en régression, avec des teneurs moyennes de voire –1,5 m/année dans le sotamar immédiat
de Torrenostra. Plus au sud la teneur moyenne se réduit pour terminer indifférent au
nord de la Gola del Trenc. L’environnement de la Gola del Trenc peut être défini, dans
l’ensemble, considérées les données, trait indifférent.
Le trait nord du front littoral de Cabanes, en tant que continuation de l’environnement
de la Gola du Trenc, est indifférent, et il se maintient comme cela jusqu’à Torre de la
Sal, mais avec une évolution régression- progression –régression avec des teneurs
moyennes de ±1 m/année. Au sud de Torre de la Sal la côte peut être définie en régression, avec une teneur moyenne de -1 m/année, tendance qui est en évidence jusqu’à la
plage du Mojón ainsi qu’à Oropesa.
Le reste du front côtier d’Oropesa présente deux traits différenciés.Au commencement
la côte est indifférente globalement mais avec la particularité dont la ligne reculeavance-recule dans les périodes étudiées avec des teneurs moyennes de ±2 m/année.
Plus au sud, en valeur absolue, la ligne de côte avance avec la remarquable plage Morro del Gos, qui présente une évidente tendance de progression avec une teneur de +1
m/année.
Cap d’Oropesa – Port de Castellón
Le grand nombre d’exécutions réalisées entre la Roca de los Cañones et le port de Castellón, limitent le trait à la seule analyse de la plage du Grao de Castellón, qui met en
évidence un évident état de progression, avec une teneur moyenne de +2,5 m/année.
Néanmoins, la tendance du trait nord de la plage est de régression.
Port de Castellón – Port de Sagunto
Dans ce front littoral, considérés trois traits, le delta du Mijares et la plage de Burriana
en deux traits, on ne considère pas la plage Sur de Castellón et Almazora pour la quantité d’exécutions réalisées dans la période d ‘étude.
Le delta du Mijares présente deux versants évidemment différents ; dans le front nord,
une régression est évidente avec une teneur de -1,5 m/année; tandis que le front sud du
delta, par contre, est indifférent, même si avec tendance à la régression.
La côte entre le delta et le grao de Burriana, qu’on appellera plage de Burriana, est
évidemment en régression, avec une teneur moyenne de -1,5 m/ année. Et la plage du
Grao de Burriana, au contraire, est nettement en progression avec une valeur moyenne
de +4 m/année.
Port de Burriana – Port de Sagunto
L’analyse de cette côte commence par la plage de Nules, et notamment par son extrémité à sotamar des écueils de défense de cette plage : la côte présente une élevée variabilité avec des procès de régression- progression- régression avec une tendance à la régression et teneur moyenne de -1 m/année.
Egalement, la plage de Moncofar présente aussi, au sud des écueils, des cycles de progression régression dont le résultat est de régression avec une teneur moyenne -2,6 m
/année; l’extrême fin de la plage est indifférente mais avec tendance à la régression..
La plage de Chilches présente deux traits, au nord elle est indifférente et à la fin de la
zone urbanisée sa tendance est de régression, avec une teneur de -1,7 m/année. Cette
tendance se maintient dans la plage de la Llosa, avec une teneur moyenne de -1
m/année.
Dans la plage de Almenara on a une inversion de cette tendance, car la côte devient de
progression, même si avec une teneur très basse, presque indifférente avec une teneur,
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Projet BEACHMED – Phase A
de toute façon, de +1 m/année. La plage d’Almenara avance vers le sud, elle devient
indifférente et elle inverse sa tendance en régression, comme on voit déjà dans les plages de Malvarrosa et Corinto, en Sagunto, avec une teneur moyenne de -1 m/année de
régression.
Dernièrement, les plages de Almarda et Canet de Berenguer peuvent entre définies indifférentes mais avec tendance à la progression grâce à la présence du port Siles.
Port de Sagunto – Port de Valencia
Curieusement, au sud du port de Sagunto la côte est pratiquement indifférente jusqu’au
front nord de l’ hemitómbolo du Puig, dans la plage de Puçol, où elle est en régression
avec une teneur moyenne de -1m/année.
Tout en face de l’ hemitómbolo, de Puçol à Meliana, on a une anthropisation avec œuvres de défense dont le but est d’arrêter la régression de cette singulière formation du
littoral de la Comunidad.
La plage au nord de Port-Saplaya est de forte tendance à la progression, avec une teneur
de +1,8 m/année, tandis qu’au sud, en comprenant les plages d’Alboraia, Cabanyal et
Malvarrosa, la tendance est aussi de progression avec une teneur moyenne de +3,47
m/année. Entre 1992 et 1997 la teneur moyenne dans les plages de Malvarrosa/ et Cabanyal est de +1,2 m/année.
(2) Côte Centre (Port de Valence - Cabo de San Antonio).
La Côte centre appartient à la même unité morphodynamique de la côte nord. La composante longitudinale des sédiments est moins intense que dans la Côte nord. On ne constate
pas de graves problèmes érosifs généraux car l’érosion progressive d’El Saler alimente une
grande partie de la Côte centre et on enregistre seulement des problèmes locaux dans certains
points de la zone méridionale.
Port de Valencia – Cap de Cullera
Les plages de Pinedo et El Saler peuvent être définies, à partir de l’étude réalisée, des
plages en régression avec teneurs moyennes historiques de presque -1,5 m/année, même
si les suivis effectués entre les années 1.992 et 1997 relèvent une teneur moyenne de
régression conjointe d’environ – 0,5 m/année.
Les plages de la Devesa et Recatí peuvent être considérées indifférentes, sans évidente
tendance de régression ou progression. On peut faire la même considération dans toute
la côte jusqu’au cap de Cullera, avec des périodes de progression et régression qui mettent en évidence, néanmoins, une tendance à l’augmentation dans les plages situées plus
au sud (del Rey, Bega del Mar et del Dossel).
Cap de Cullera – Cap de San Antonio
Entre le cap de Cullera et l’embouchure du Jucar on rencontre les plages du Raco et San
Antonio, dans l’ensemble en progression avec une teneur moyenne de +1 m/année.
Au sud du Jucar on rencontre les plages du Marenyet, L’estany, Doradp et Silencia, qui
se distinguent pour la profusion d’œuvres de défense de façon qu’on ne les considère
pas pour l’application du modèle. Cullera finit ses plages avec le Brosquil, qui met en
évidence une tendance très variable, avec un résultat général qu’on peut définir, dans les
dernières séries, de régression avec une teneur moyenne de -1 m/année.
La plage de Tavernes de Valldigna présente une forte variabilité, avec des procès périodiques de régression progression qui ne permettent pas d’extraire des conclusions sur
sa tendance : on la definit indifferente. Cette circonstance se répète dans le trait nord de
la plage de Xeraco, qu’on peut aussi définir indifférente sauf le trait final, en face de la
zone urbanisée, qui met en évidence une claire tendance à la régression avec une teneur
de -1 m/année.
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Projet BEACHMED – Phase A
La plage de Gandía, Nord et Grao, présente une évidente tendance à l’augmentation,
avec des teneurs respectivement de +1 y +1,5 m/année, même si dans la dernière série
on remarque une tendance à la régression, aspect qu’on a pu observer dans d’autres plages avec des œuvres d’abri.
La côte entre les ports de Gandía et Oliva peut être classifiée en régression, avec une teneur moyenne de -1,3 m/année, sauf le trait de la plage d’Oliva et Piles qui est indifférent. La tendance des plages dans tout le trait est de régression.
La plage de Aguas Blancas, au sud du
port d’Oliva, est considérée en régression avec une teneur de -1 m/année; tandis que les plages du Gorgos et La Devesa, sont qualifiées indifférentes avec
une certaine tendance à la régression.
Dans la zone du Molinell, en Denia, la
côte présente un caractère de régression,
avec une teneur de -1,2 m/année, qui
devient indifférent avec tendance à la
régression dans les plages de Els Poblets et Almadraba. La plage de Basetes, jusqu’à la
digue d’abri du port de Denia, présente une information incomplète, de manière qu’on
n’applique pas le modèle, même si la tendance relève de l’augmentation avec une teneur
moyenne proche à +2 m/année, même si dans les dernières séries la tendance devient de
régression.
(3) Côte Sud (Sud du Cap de San Antonio).
Au lieu d’une grande unité morphodynamique très active, cette zone littorale se caractérise pour avoir des petites unités sédimentaires avec des caractéristiques locales très marquées et dominance du sédiment biogénétique sauf dans l’unité morphodynamique plus
méridionale, où l’influence des sédiments d’origine fluviale est déterminante. L’existence
de bons dépôts sous-marins a permis de réaliser des régénérations artificielles qui ont rectifié beaucoup de problèmes érosifs du passé en changeant la morphologie de certaines
plages avec un impacte économique et environnemental remarquables.
Cap de San Antonio – Baie de Benidorm
Entre le Cap de San Antonio et la baie de Benidorm la côte es surtout haute ou falaise.
Baie de Benidorm
Les plages de la Baie de Benidorm, plages de Levant et de Ponant, sont de caractère indifférent, et elles sont un exemple de plages, par conséquent on ne peut pas facilement
marquer une différence donné le caractère d’alternance dans les extrémités des plages.
Cap de Santa Pola – Esculls du Mojón
Le dernier front d’application du modèle est la côte entre le port de Santa Pola et Cap
Cervera à Torrevieja. En premier lieu, la plage Santa Pola de l’Ouest est une plage en
régression avec une teneur moyenne de -1,9 m/année, qui continue avec plage Lisa, et
les plages du Pinet et La Marina, lesquelles dans l’ensemble sont indifférentes, avec
tendance à la régression.
La plage de Guardamar, au nord de l’embouchure du Segura, a une évidente tendance à
la régression, avec une teneur de -1,6 m/année, qui se maintient au sud de
l’embouchure jusqu’aux Dunes de Guardamar, où la côte devient indifférente. La teneur dans la plage de Guardamar, entre
l’embouchure et les dunes devient de -1
m/año. Des dunes jusqu’à la fin du trait la côte
est indifférente.
Les précédents résultats mettent en évidence
Pag. 88 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
que la côte du littoral de la Comunidad Valenciana est en régression pratiquement dans sa totalité, seulement les côtes hautes et localement l’effet d’appui et d’abri permettent d’établir des
traits en augmentation avec peu de traits stables.
En accord avec la précédente description simplifiée, les problèmes érosifs de la Côte
Centre et Sud peuvent être affrontés d’une manière conventionnelle et doivent être résolus avec
des réalisations localisées en utilisant des techniques souples de protection de côtes. On peut résoudre les problèmes en utilisant fondamentalement les dépôts marins du Sud (seulement au dépôt de la Sierra Helada restent plus de 25 millions de m3 de sédiments de bonne granulométrie,
0.32<D50<0.38 mm) et en assumant l’érosion de la plage de El Saler qui peut procurer beaucoup de millions de m3 de sédiments avec un enlèvement qu’on peut projeter sans graves problèmes environnementaux et économiques.
Par contre, la Côte Nord se trouve dans une situation tout à fait différente; ses problèmes sont beaucoup plus difficiles à résoudre et elle demande une stratégie de protection de côtes
très différente de celle utilisée jusqu’à présent. Pour la Côte Nord il n’existe pas une solution
globale sûre à court et moyen terme. Il est évident que la meilleure solution à long terme est la
récupération naturelle et artificielle avec des sédiments d’origine fluviale ,rétablissement du flux
sédimentaire littoral, installation de systèmes de transvasement dans les ports et les barrages et
démantèlement des défenses d’écueils qui jalonnent la Côte Nord. Néanmoins, à court et moyen
terme il faudra développer des exécutions locales compatibles avec les objectifs de long terme
pour éviter leur blocage social et administratif.
LE BESOIN EN SABLE
Déterminer quelles sont les nécessités de sable pour la récupération et l’entretien de la
côte n’est pas une question immédiate. Dans ce calcul il faut tenir en compte a priori une série
de variables qui détermineront les conditions de validité et d’utilité d’une estime efficace des
nécessités de sable aux effets de la réalisation de prévisions sur le projet des exécutions en matière de défense, récupération et entretien de la côte.
Les nécessités de sable pour chaque trait de côte dépendent, en premier lieu, de la stratégie de défense de côtes adoptée pour chacun d’eux.
En général, n’importe quelle stratégie d’exécution peut bien s’encadrer dans plusieurs
des suivantes :
! Récupération de plages : cela suppose l’avancement de la ligne de côte avec l’apport à la
plage de sables d’origine marine ou terrestre sans les interventions de type structurel qui interfèrent sur le transport solide littoral.
! Rigidification du bord côtier: cela suppose le soutènement de la ligne de côte à l’aide
d’éléments structurels qui retiennent ou forcent la déposition de sédiments sans apports extérieures ;
! Alternatives mixtes d’exécutions : cela consiste dans le mélange des deux stratégies precedentes.
! Enlèvement projeté : cela consiste en libérer le front côtier des infrastructures existantes en
les enlevant pour donner lieu à une nouvelle ligne de côte et à une réorganisation urbanistique du trait d’exécution. On peut réaliser cela avec ou sans apport de volumes de sable extérieurs ; et
! Abandon, c’est à dire ne pas exécuter.
Chacune de ces stratégies d’exécution demande l’apport de volumes de sables différents ; généralement majeurs dans le cas d’alimentations artificielles non accompagnées par
d’éléments structurels (p.ex.digues, épis), et mineurs quand’on emploie des œuvres rigide de défense, jusqu’à pouvoir arriver à nuls dans le cas d’enlèvement projeté et abandon.
Dans le cas de la côte valencienne, avec une situation d’érosion généralisée dans certains grands traits et pénurie de ressources sédimentaires, le choix des stratégies applicables à
Pag. 89 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
chaque trait est conditionné, à son tour, par la grandeur des stocks de sable actuellement disponibles.
Les aspects géomorphologiques aussi, relatifs à la dynamique littorale et à sa capacité
de transport de sédiments dans chacun des traits de côte, influent dans la détermination de ces
nécessités de sable.
Il convient aussi tenir en compte l’influence du calcul de ces nécessités de sable, l’état
actuel des profils des plages dans chacun des traits de côte, c’est à dire s’ils se trouvent plus ou
moins proches aux profils d’équilibre caractéristiques de chaque zone, et l’avancement de la ligne de côte prévu. Dans le cas du front littoral de La Albufera, au sud de la ville de Valence,
une étude réalisé par le LPC - UPV dans le cadre d’un accord avec le Ministère de
l’Environnement (MMA) pour le suivi de ses plages 1993 et 1997, conclue que les volumes nécessaires à l’apport pour la récupération du profil théorique d’équilibre original, ou de ce profil
sans bénéfice de plage sèche, entre l’embouchure du nouveau lit du fleuve Turia et le goulet de
Pujol (8 km de costa), en considérant comme profil d’équilibre de référence le profil moyen
existent dans la zone du Parador Nacional, sont les suivants:
! Huit millions cinq-cent mille mètres cubes (8.500.000 m3) de sable pour récupérer le profil
théorique complet; et
! Trois millions de mètres cubes (3.000.000 m3) pour récupérer le profil théorique sans bénéfice de plage sèche.
En dernier, il ne faut pas oublier les conditions des alentours existantes dans chaques
traits de côte, comme, p.ex., des sources de sédiments en forme de fleuves, ou by -pass, des
canaux ou des barrières au transport solide littoral (TSL) qui peuvent déterminer des variations
importantes dans certains cas, quand’il faut estimer la durabilité et la périodicité des apports extérieurs de sable realisés dans certaines plages..
Comme on peut constater, même s’il s’agit de calculs globaux, les différences entre les
résultats obtenus sont très significatives en fonction des considérations réalisées a priori pour le
calcul des volumes.
Actuellement, la Direction Generale de Puertos y Costa de la Generalidad Valenciana
travaille dans une mise au jour de l’étude antérieure, avec l’introduction de nouvelles lignes de
côte (1995 et 2002) qui permettent de compléter l’analyse évolutive de la côte valencienne réalisée, en introduisant, en plus, le résultat des suivis réalisés dans ses côtes de contrôle et les
donnée relatives à la variation périodique du niveau de la mer, en permettant de calibrer le modèle d’une façon optimale.
Egalement, on est en train de travailler sur l’évaluation qualitative et quantitative des gisements marins de sable localisés jusqu’à présent dans la plate-forme continentale de la côte valencienne et dans l’évaluation ( m3 - € ) des stratégies possibles pour sa défense et son entretien.
En considération de tout cela, donc, la Generalidad Valenciana sera en conditions de
fournir un chiffre valide pour les nécessités de sable pour la récupération de ses côtes à la fin de
la phase B de son projet.
LES REMBLAIEMENTS EFFECTUES
La récupération des plages est un instrument essentiel de la gestion du littoral contre ce
procès de régression; elle consiste dans l’alimentation artificielle de la plage en apportant des
sables de différente origine.
Entre les années 1983 et 2003 on a réalisé dans la Comunidad Valenciana 105 interventions de récupérations de plages, auxquelles il faut ajouter plusieurs œuvres d’émergence avec
investissement global de 150.000.000 € courants environ.
Dans ces 105 exécutions on a mouvementé 13.100.000 m3, dont le 85 % en volumes
de sable. La provenance de ces volumes a été dans sa majeure partie (86 %) d’origine marine
Pag. 90 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
-
Naturel marin 60%
Mixte équilibré 26%
Le gisement de Sierra Helada en Benidorm (Alicante) a été l’origine de plus du 50%
des volumes venant de gisements marins. Les
études réalisées évaluent les ressources existantes dans le gisement en 24.000.000 m3 de sable avec une granulométrie adapte pour son utilisation dans les récupérations.
Maintenant, la plupart des dragages se
produisent dans la plate-forme continentale, où
les communautés benthoniques sont plus abondantes. Dans la Comunidad Valenciana, les dragages effectués jusqu’à present ont eté produit
sur des gisement à des profondeurs inferieures
aux 50 m.
LA DYNAMIQUE COTIERE
L’analyse de la dynamique côtière doit avoir comme objectif la justification de certains
critères de base, pour établir une stratégie d’entretien et de récupération de côte soutenable à
long terme au point de vue environnementale, sociale et économique.
Il s’agit d’analyser soit les différentes situations conditionnantes physiques et environnementales, soit les aspects techniques qui influent dans les interventions sur la côte et qu’il faut
tenir en compte pour envisager une stratégie de protection de côte qui permet de définir des lignes fixes du projet et de récupération du flux sédimentaire naturel. En suivant la directrice de
projeter un développement soutenable à long terme avec un projet et une gestion intégrée du littoral, il faut tout d’abord considérer la nécessité de récupérer et protéger le circuit sédimentaire
marin-fluvial. Ce flux sédimentaire constitue un élément caractéristique clé de l’environnement
littoral ; il frappe la morphologie et le paysage littoral, les écosystèmes marin et terrestre et il
marque une forte influence sur la capacité présente et future d’utilisation et d’exploitation des
ressources naturelles du littoral. D’ailleurs, il faut tenir compte du fait que la forte pression urbanistique et les élevés prix du sol sont, dans plusieurs endroit, le facteur clé qui détermine à
moyen et long terme les actions et les réactions qui se produisent entre les œuvres et le constructions dans la côte et le mouvement naturel des sédiments La construction de barrages dans les
canalisations des fleuves, les ports et l’immobilisation des plages et des zones dunaires avec des
œuvres de toute sorte, ont provoqué un ensemble de problèmes érosifs, à niveau local et régional dans la côte valencienne de très difficile description et d’encore plus difficile solution..
En ce qui concerne la dynamique littorale et l’ampleur des problèmes érosifs engendrés,
on peut distinguer dans la côte valencienne trois grandes régions littorales différenciées :
1. la Côte Nord (embouchure du fleuve Cenia – Port de Valence) avec des graves problèmes érosifs et flux sédimentaire presque complètement cristallisé dans des grands traits.
2. la Côte Centre (Port de Valence – Cap de San Antonio) alimentée par l’érosion du front
littoral d’ El Saler, au sud du Port de Valence, et avec des problèmes érosifs locaux; et
3. la Côte Sud (Cap de San Antonio – Esculls del Mojón) avec des petites unités sédimentaires et des problèmes d’ordre local.
Dans chaque trait de côte on a une dynamique littorale et des conditions de base différentes qui prévoient des exécutions et des projets différents pour atteindre des résultats pareils.
Les côtes Nord et Centre appartiennent à la grande unité morphodynamique du Golfe de
Valence. Dans ce trait il y a un fort transport longitudinal de sédiments nord-sud qui diminue
vers le sud avec le changement d’alignement de la côte. Ces côtes sont formées surtout par des
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Projet BEACHMED – Phase A
plages d’origine litogénétique.
La côte Sud, qui est formée par des traits de falaise et des petites unités sédimentaires,
possède des plages d’origine principalement biogénétique (sauf la zone méridionale) et de la
connectivité sédimentaire faible le long de la côte(sauf la zone méridionale.).
Sur plus de 450 km environ de côte de la Comunidad Valenciana, presque le 60% sont
des plages, et plus d’un quart sont des falaises : plus de la moitié des plages sont en sable, pour
le reste il s’agit de plage en gravier ou en granulat (sable et gravier).
Il vaut bien mentionner, à propos de notre littoral, que du sud du fleuve Cenia et jusqu’aux plages à barlomar du port de Denia, on rencontre facilement des particules en sable qui
viennent du lit haut du fleuve Èbre ; cela indique le long chemin fait par ces sables, lesquels,
après des années de parcours le long de la côte, ont fini par se déposer à une grande distance de
leur roche mèred’où elles ont été arrachées par l’action érosive des eaux continentales.
Le nommé Ovale Valencien, ou Golfe de Valence, constitue la majeure unité morphodynamique littorale naturelle du littoral espagnol : la côte entre le delta de l’Èbre et le Cap de
San Antonio conforme une unité morphodynamique évidente de 276 km de longueur , qui appartient à deux Communautés Autonomes : Catalunya et Comunidad Valenciana.
Le sud de la Comunidad Valenciana compte remarquablement sur une grande majorité
de falaises, mais il n’y a pas mal, aussi, de côtes de dépôt, disséminées en plusieurs cales et
baies ou dans les importantes formations sablonneuses au nord du Cap de Las Huertas, dans la
Baie d’Alicante et au sud de Cap de Santa Pola. Dans le temps, les parcours du sable le long du
littoral ont été très grands et ils ont engendré de grandes formations sablonneuses.
En général on définit les unités morphodynamique par les barrages totaux au transport
solide littoral en marquant ses limites. Pour les unités considérées, le delta de l’Èbre et le Cap et
le Cap de San Antonio représentent ces barrages totaux.
Le Delta de l’Ebre est source de matériels qui alimentent les côtes à son nord et à son
sud, en empêchant, en plus, que les sédiments du nord passent au sud et vice-versa. De l’autre
coté le Capo de San Antonio est un barrage total au transport qui empêche le transport de sédiments des plages de Denia jusqu’à la baie de Xàbia et plus au sud.
On rencontre aussi des barrages artificiels au transport solide littoral, comme dans le cas
du port de Valence, qui partage l’unité morphodynamique du Golfe de Valence en deux parties
avec des dynamiques très différentes. Le lit de l’Ebre est la principale source naturelle de sédiments qui a alimenté toutes les plages du Golfe de Valence; cependant, la construction de barrages et l’extraction de granulats (9 millions de m3 entre 1977 et 1987) a réduit drastiquement ses
apports. Si on ajoute a cela que le reste des canalisations qui versent dans le Golfe de Valence
ont souffert, elles aussi, de fortes extractions et des constructions de barrages, on peut obtenir
une idée claire du manque de matériels sueltos et du grand déficit d’alimentation sédimentaire
naturelle de ses plages.
En utilisant des techniques géomorphologiques on a réalisé les suivantes estimes des
volumes de sédiments déposés dans les principaux barrages littoraux :
- Le port de Castellón entre 1946 et 1978 a forcé le dépôt de 130.000 m3/année au
nord de la digue d’abri.
- Le port de Sagunto, a la même époque, a provoqué un dépôt de 100.000 m3/année.
- Le port de Valence, entre 1886 et 1987 a engendré un dépôt moyen de 190.000
m3/année, meme si entre 1950 et 1978 la valeur moyenne a été de 530.000 m3/année.
Sans sortir de l’environnement portuaire, on peut signaler que dans le cas du port de Valence on estime des dépôts dans la plage au nord des œuvres d’abri de 15 millions de m3, entre
1898 et 1978, tandis qu’au sud, dans les plages de Pinedo et El Saler, pour un trait de plage de
presque plus de 8 km, on a estimé une perte de 8,5 millions m3.
Si au manque d’alimentation des côtes on ajoute les effets qu d’autres barrages mineurs
provoquent, comme les ports et les installations nautiques de loisir, les canalisations et les épis,
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Projet BEACHMED – Phase A
on découvre des nouvelles raisons pour comprendre la gravité de la situation dans le Golfe de
Valence et l’existence de zones précises avec des érosions et des augmentations, dans certains
cas d’importance relative.
Capacité de
transport solide
(m3/année)
Action Umaine
Denomination
Ubication
Sources
Peñíscola
De l’embouchure du
fleuve Cènia (Vinaròs)
jusqu’à la punta Racó
Calent (Peñíscola) (21
km)
Apports locaux du
fleuve Cènia; Apports de l’érosion de Entre 170.000 et
la falaise; et apports 500.000
solides du fleuve
Èbre
Construction de barrages dans le
fleuve Èbre et pression urbanistique
Sierra de Irta
Entre punta del Racó
Calent et Oropesa (50
km)
Apports de l’Èbre et
locaux du fleuve
Entre 75.000 et
San Miguel et
500.000
Chinchilla
Barrage des lits, existence du port
sportif de las Fuentes, les épis de
Torrenostra et du Port sportif d’
Oropesa et l’avancement urbanistique
du trait sud
La Plana
Entre le Cap d’Oropesa
et le Delta du fleuve Mijares (20 km)
Apports locaux
Entre 130.000 et
550.000
Construction d’épis, du port sportifd’
Oropesa et du Port de Castellón
Nules
Entre l’embouchure du
fleuve Mijares et le port
de Sagunto (40 km)
Apports du fleuve
Mijares et des fleu- Entre 100.000 et
ves Becaire, Seco et 600.000
Palancia
Construction du port de Borriana,
exécutions urbanistiques, le port
sportif de Canet d’En Berenguer et le
port de Sagunto
El Puig
Entre le port de Sagunto
et le port de Valence (30
km)
Apports du fleuve
Turia, le ravin de
Entre 100.000 et
Carraixet, le fleuve
500.000
Palancia et une série
de ravins mineurs.
Construction du port de Sagunto, le
port sportif de Puebla Farnals, épis
de la plage de Meliana, la Marina de
Port – Saplaya et le port de Valence
El Saler - Cap de
Cullera
Entre le port de el Puerto
Apports fleuve Tude Valence et le Cap de
ria
Cullera
Entre 100.000 et
550.000
Entre le Cap de Cullera
Cap de Cullera -Cap
et le Cap de San Antode San Antonio
nio
Apports fleuves Tu- Entre 100.000 et
ria et Júcar
550.000
Cap de San Antonio Entre le Cap de San An– Cap de la Nao
tonio et le Cap de la Nao
Apports du fleuve
Gorgos et l’érosion
des falaises
Cap de la Nao –
Punta de Moraira
Apports locaux et
Entre le Cap de la Nao et
l’érosion des falaiPunta de Moraira
ses
Punta de Moraira –
Cap Cervera
Entre Punta de Moraira
et Cabo Cervera
Apports locaux et
fleuve Segura
Surd du Cap Cervera
Zone sud du Cap Cervera
Apports fleuve Segura
2.3.6
Construction du port de Valence et
exécution urbanistique
Execution urbanistique et Port de
Gandía
La Tunisie
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Projet BEACHMED – Phase A
2.2.6.1 GENERALITE
L’érosion des côtes littorales et particulièrement les côtes sableuses qui sont les plus fragiles
en raison de la grande mobilité des sédiments, est un
phénomène général dans le monde.
Elle est essentiellement due à une perturbation du régime hydro-sédimentaire sur les côtes.
Cette perturbation a engendré une pénurie en sable,
qui a commencé à se manifester après la fin de la
transgression postglaciaire, et qui a été accentuée à
l'époque contemporaine par des pressions anthropiques, en particulier la construction de barrages sur
les oueds, l’installation de constructions anarchiques
sur les côtes, l’implantation d’ouvrages de protection en enrochements et la réalisation de ports sans
études d’impacts approfondies pour l’évolution côtière. L'élévation remarquée du niveau de la mer aggravera probablement l'érosion des plages.
Comme partout dans le monde, les côtes tunisiennes s’amenuisent. Un grand nombre de nos
belles plages ont fini par voir leurs superficies se réduire, d’autres sont en phase érosive avancée. L’Etat
Tunisien a lancé un programme national pour la protection du littoral contre l’érosion marine
dont les résultats de son diagnostic ont fait ressortir que sur les 1300 km de linéaire de côte il y
a environ une centaine de kilomètres répartis sur l’ensemble du littoral nécessiteraient une intervention urgente pour leur protection et leur réhabilitation.
Ceci avait aboutit à un appel d’offres international avec concours d’idées afin de trouver
des solutions nouvelles et respectueuses de l’environnement pour la réhabilitation d’une première tranche relative à six zones prioritaires.
Les phases du programme des études relatives à la première tranche sont:
- Actualisation des données naturelles agissant sur le comportement de la ligne de côte;
- Affiner les solutions techniques retenues pour la protection contre l’érosion marine ;
- Réhabilitation des zones prioritaires touchées par l’érosion marine.
Les objectifs principaux du programme national pour la protection du littoral contre
l’érosion marine sont les suinvants :
- Assurer la protection des infrastructures et des constructions en bord de mer,
- Reconstituer une plage stable et propice aux activités balnéaires,
- Etablir une connaissance des caractéristiques de l’écosystème côtier : de ses paramètres sédimentologiques et hydrodynamiques, des mécanismes régissant son évolution et son fonctionnement ainsi que des phénomènes et actions menaçant le régime de son équilibre hydrosédimentaire.
- Définir une solution durable pour sa réhabilitation et pour le maintien de son équilibre par des
mesures d’aménagement, de protection et de gestion intégrée de l’écosystème,
- Assurer la rentabilité économique et touristique de la zone concernée par la protection contre
l’érosion marine
- Réaliser le projet dans un souci de respect de l’environnement.
Les sites concernés par la première tranche du programme sont synthétisés dans la tabelle suivante :
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Projet BEACHMED – Phase A
Sites concernés
Linéaire
de côte
Protection et réhabilitation préconisée
1
Littoral Nord Est de Jerba
9 km
2
Littoral allant de Gammarth à
Carthage (Tunis Nord)
7 km
Rechargement en sable pour la restauration des deux
barres immergées et la création de plages artificielles de
50m de largeur.
Rechargement artificiel des plages, maintenu par un minimum d’ouvrages si nécessaire.
3
Littoral de Rafraf (Bizerte)
4 km
Création de plages suspendue par la réalisation
d’alvéoles sous-marines rechargées par du sable.
4
Littoral allant de Kantaoui à oued
el Hammem (Sousse Nord)
3 km
Démolition de quelques constructions édifiées trop près
de la côte et reconstitution des dunes en haut de plage.
5
Littoral allant de Carthage à la
goulette (Tunis Nord)
4 km
Elimination d’un brise lames et d’un épis et rechargement artificiel par apport de sable
6
Littoral allant de Radès à Soliman
(Tunis Sud)
11 km
Création de terre pleine entre certains brises lames existants et rechargement de plages par apport de sable
DEROULEMENT DES ACTIONS
Les actions à dérouler concernent les Etudes, les Projet Pilotes et les Recherche de ressources:
Etudes
- Présentation de l’inventaire des conditions existantes (hydrodynamiques et sédimentologiques), établissement de compagnes de reconnaissances et de mesures topographiques et
bathymétriques et modélisation mathématique et numérique du bilan sédimentaire;
- Développement des scénarios de protection;
- Elaboration des trois phases: un avant projet sommaire (APS), un avant projet détaillé
(APD) et un dossier d’appel d’offres (DAO).
Projets pilotes
Dans le but d’expérimenter les nouvelles techniques de protection contre l’érosion marine et d’étudier leurs efficacité et leurs adaptabilité au littoral Tunisien, l’APAL a engagé des
opérations pilotes:
A- Projet Pilote De Rehabilitation De L’ecosysteme Dunaire De La Plage De Mahdia
OBJECTIFS DU PROJET :
- Réhabiliter le cordon dunaire sur 800 m linéaires au niveau de la plage de Mahdia;
- Protéger l’écosystème dunaire contre les dégradations dues aux pressions anthropiques;
- Reconstituer un espace biologique de qualité au sein du cordon dunaire considéré;
- Mise en oeuvre une nouvelle technique –«ganivelles »- pour la réhabilitation des dunes.
CONSISTANCE DU PROJET:
- Mise en place de 3500 mètres d’écrans en ganivelles pour atténuer l’action érosive du
vent et pour favoriser le réensablement des parties dégradées de la dune;
- Installation d’une clôture en ganivelles pour la protection des dunes contre les piétinement
des estivants;
- Plantation d’un écran vert et revégétalisation de la dune;
- Sensibilisation du public;
- Suivi scientifique et technique de la réhabilitation des dunes par les ganivelles.
B- Projet Pilote De Rehabilitation De La Plage D’aghir A Jerba
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Projet BEACHMED – Phase A
CONSISTANCE DES TRAVAUX DE REHABILITATION:
Dans le but de remédier à la situation existante et de valoriser cette portion de littoral et
d’améliorer les conditions d’exploitation de l’abri de pêche, il a été réalisé des travaux de réhabilitation du site qui ont consisté en:
- Le décapage et l’enlèvement d’une couche d’algue environ 10000 m3 le long du littoral,
en aval de la digue ;
- Le dragage à la côte –1.5 m NGT en aval de la digue d’Aghir. La quantité de sédiment
dragués est estimée à 50000 m3;
- Le rechargement de la plage, entre la digue et Le Club Raïs.
Et, dans le but de minimiser l’érosion et le transport de sédiments:
- La protection du site par un ouvrage léger consistant en l'implantation, à -2m (NGT) et
faisant face à la direction de la houle dominante, d'un brise-lames perméable immergé
formé par une rangée de rondins de bois.
2.2.6.3 L’ETUDE DE PROTECTION DU LITTORAL NORD DE SOUSSE
Ici presèntons l’étude de protection du littoral Nord de Sousse élaboré par le groupement des bureaux d’études SCET-TUNISIE/NEDECO dans le cadre du Programme National
de Protection du Littoral contre l’Erosion Marine piloté par l’APAL.
II existe actuellement un problème d'érosion visible dans la zone côtière située sur le littoral Nord de Sousse directement au Sud du port El Kantaoui. Cette zone s'étend jusqu’environ
2 km au Sud du port. Des ouvrages de type épis ont été implantés en 1990 au Sud du port El
Kantaoui associés à un talus de haute-plage ainsi qu’à un rechargement en sable grossier effectué entre les épis. L'érosion a été freinée seulement au niveau local par la construction de ces
deux épis.
La région de Sousse
se situe au Sud du golfe
d’Hammamet, le long d’un
littoral orienté Nord Nord
Ouest-Sud Sud Est entre le
port de Hergla au Nord et la
pointe de Monastir au SudEst. Plusieurs petits oueds
débouchent le long de ce littoral, dont l’oued Blibane au
Nord et l’oued El Hammam
au Sud, dont le débit solide
n’est que de quelques dizaines de milliers de m³ par an.
Le port de plaisance El Kantaoui, implanté en 1974
par fonds de -4 m, avec un bassin intérieur dragué à -2 m,
est situé au Nord. Il est la cause d'une accumulation de sable en amont de la digue Nord du port dont une partie pourrait être utilisée pour réalimenter les plages Sud.
Vu le faible transit littoral, il y a peu d'accumulation de sédiments au Nord des jetées de protection du port.
Cependant l’arrêt partiel ou total du transit à El Kantaoui
implanté par -4,0 à -4,5 m, a provoqué des érosions de
plage au Sud des ouvrages portuaires. Ces plages ont été
défendues par 2 épis de 80 m associés à un talus de haute
plage, 170 m environ au Sud du port El Kantaoui, et à des rechargements en sable.
La partie du site au Nord du port El Kantaoui est bordée d'un hôtel. Les terrasses devant
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Projet BEACHMED – Phase A
les chambres au rez de chaussée, sont entourées d 'un mur. La plage donne une impression stable mais des dunes se forment contre les murs de terrasses et le sable passe par dessus ces murs.
Un hôtel est situé également juste au Sud du port. Avant 1989 et suite a la tempête de 1989 la
plage avait beaucoup reculé, à un point qu'on est passé à un engraissement artificiel. Depuis la
plage est assez stable.
A gauche, la plage entre la digue Sud du port El Kantaoui et le premier épi; érosion progressive.
A droite, la plage entre les deux épis au Sud du port El Kantaoui; érosion progressive
Un déversoir, probablement désaffecté, débouche sur la plage le long d'une rue (le corail). A cet endroit la plage fait un angle et auprès d'un café récemment construit une protection
en enrochements a été aménagée.
Plage au Sud des deux épis; érosion intense et progressive
On ne dispose pas de données assez précises pour pouvoir formuler des conclusions
quantitatives sur la vitesse de l'érosion de la plage au Sud du port El Kantaoui.
Il est toutefois possible d'avoir une indication de la vitesse de l'érosion en utilisant des
calculs sur modèle.
Tout au long de la plage il y a quelques constructions qui ont été implantées sur le
DPM. Aujourd'hui il serait impossible de construire à ces endroits. Ces constructions sont essentiellement des murs d'hôtels ou des murs de jardin pour des villas privées. L'attention est attirée
par ces constructions puisqu'elles se trouvent sur la plage à un niveau qui correspond à peu près
au niveau de la marée haute. L'étude des données disponibles permet de conclure que les problèmes d'érosion ont surtout lieu au Sud du port El Kantaoui. L’érosion en aval des digues portuaires est un phénomène bien connu qui est la conséquence de 1'interruption du transport longitudinal du sable, la règle approximative à prendre en compte est que la zone d'influence d’une
digue est égale de 5 à 7 fois la longueur de la digue. Cette règle semble bien s'appliquer dans la
situation actuelle: 7 fois la longueur de la digue donne une zone d'influence de 1,5 km. Les épis
construits postérieurement à la digue accentuant ce processus plus au Sud, ce qui porte la lon-
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Projet BEACHMED – Phase A
gueur totale de la zone perturbée à environ 2 km.
Caracteristiques hydro-sedimentaires du site
Météorologie et tempêtes
Les températures minimales moyennes relatives à Monastir (station de mesure la plus
proche du site) varient de 7,6° (Janvier) à 21,8° (Août), les maximales de 16,2° à 31,8°. Les
températures extrêmes absolues sont de 2° en Janvier à 46° en Août.
La pluviométrie moyenne annuelle est de 440 mm et varie entre 177 mm et 810 mm.
Les pluies peuvent avoir un caractère orageux et torrentiel avec un maximum journalier observé
de 142 mm et mensuel de 400 mm.
Les analyses statistiques des vents de l'aéroport de Skanès-Monastir (Tunisie) permettent de constater que:
- les vents les plus fréquents (30 %) ont une vitesse comprise entre 4 et 6 m/s quelle que
soit la direction.
- Il n'y a pas une direction de vent qui soit nettement régnante : les vents soufflent en
moyenne dans l'année avec une fréquence sensiblement identique de tous les secteurs.
- les vents dominants (les plus violents) sont ceux du secteur NO-NE et l'on doit donc
s'attendre à trouver les houles de vent les plus fortes en provenance de ce secteur.
- Les vents peuvent parfois atteindre des vitesses de 20 à 25 m/s.
Deux tempêtes, en 1989 et 1994 ont fait reculer la plage de façon considérable, mais
depuis 1994 un engraissement naturel se produit.
Marées
Les marées à Sousse sont du type semi-diurne et ont une amplitude moyenne annuelle
de 0,30 m. L'amplitude maximale journalière est de l'ordre de 0,50 m.
Les instructions nautiques mentionnent qu'un phénomène de seiche peut se produire 24
à 48 heures avant un coup de vent, en général par temps couvert et orageux, mer calme et baisse
barométrique. L'amplitude maximale est de 0,50 m et le cycle complet dure de 10 à 20 minutes.
Les variations maximales dues à l'amplitude de la marée et aux phénomènes météorologiques sont de l'ordre de 1,00 m.
Le zéro hydrographique local se situe à 0,45 m en dessous du zéro NGT.
Houles
L'analyse des houles au large de la côte Est tunisienne montre que:
- Les houles d'amplitude au large supérieures à 3,60 m sont exceptionnelles (5 % du
temps). Elles se produisent essentiellement pendant les mois d'hiver. Elles proviennent
principalement du secteur O à N, mais également du secteur NE à SE.
- Les houles d'amplitude au large comprises entre 1,50 m et 3,60 m représentent 25 %
du temps. Elles se produisent toute l'année et proviennent aussi bien du secteur O à N
que du secteur NE à SE et exceptionnellement du Sud.
L'analyse statistique des houles par bouée (1976/77) a montré que :
- Les houles les plus fréquentes ont une amplitude inférieure à 0,60 m et une période de
l'ordre de 3 s.
- Les houles maximales et significatives sont estimées à:
Houle annuelle : H max = 3,2 m
Hs = 2,2 m
Houle décimale : H max = 4 m
Hs = 2,8 m
- La houle observée dans les fonds de -5,00 m est de la moitié aux deux tiers de celle à 15,00 m
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Projet BEACHMED – Phase A
- Les houles les plus fréquentes sont de secteurs NE et SE, puis N et S.
Courants
Les courants de marées sont très faibles et ce sont surtout les vents qui induisent les
courants:
- Les vitesses des courants induits par les vents marins sont plus élevées que celles
créées par les vents terrestres.
• Pour un vent marin de 10 m/s, on a un courant de 25 à 30 cm/s
• Pour un vent terrestre de 10 m/s, on a un courant de 15 à 20 cm/s
- Les vitesses maximales des courants de surface sont de l'ordre de 45 à 50 cm/ s.
- La direction pour des vents établie est NO pour les vents de secteur E à SE et SE pour
les vents de secteur NO à NNE.
Montée du niveau marin
La montée du niveau de la mer a été estimée à 0,50 m par siècle. La pente du profil côtier va de 1:50 à 1:100. Cela signifie que le déplacement de la ligne de côte en direction de la
terre induit par la montée du niveau de la mer sera de 25 à 50 m pour le prochain siècle.
Topographie et bathymétrie
Au Nord du port de plaisance El Kantaoui, les isobathes de –5 m et de -10 m se situent
respectivement à des distances de 350 m à 600 m et de 750 m à l 000 m de la côte.
Au Sud du port, les isobathes de –5 m et de -10 m se situent respectivement à des distances de 350 m à 1000 m et de 1200 m à l 500 m de la côte.
La pente de la plage sèche va de 1:50 à 1:100.
Caractéristiques sédimentaires
Dans cette zone débouchent plusieurs oueds dont l'oued Blibane au Nord et l'oued El
Hammam au Sud dont les débits sont faibles et les débouchés sont fermés par des barres sableuses en période de beau temps. Le débit de crue de l'oued El Hammam est estimé de 300 à 500
m3/s et les débits solides sont de l'ordre de quelques dizaines de milliers de m3/an.
Les fonds sont purement sableux entre l'estran et les fonds de -1,5 à -2 m. Au-delà l'herbier se développe et augmente avec la profondeur. Le diamètre moyen D50 des sables essentiellement quartzeux est de l'ordre de 0,10 à 0,15 mm. On trouve également du sable plus grossier
(débris coquilliers) dans la zone des herbiers avec un D50 voisin de 0,15 à 0,20 mm, sable piégé
par les herbiers. Ils se développent au-delà de -1,5 à 2,0 m et leur importance augmente avec la
profondeur (80 % de surface couverte à -10 m). II existe 2 types de végétaux composant l'herbier (les cymodocées et les posidonies):
- qui perdent leurs feuilles en automne et constituent les débris végétaux,
- dont la croissance verticale et horizontale est à l'origine du développement de l'herbier
et de la formation de mattes.
Transit littoral et transport sédimentaire
De les sables:
- Mouvements dans le profil: l'herbier agit sur l'atténuation des houles donc les mouvements de sables dans le profil sont peu importants.
- Mouvements parallèles à la côte : les houles de NE qui attaquent un littoral NO-SE,
sont frontales et le transit est négligeable. Par contre, la forte obliquité des houles NO
à N-NE induit un transit vers le Sud. Les houles ENE à SE produisent un transit vers
le Nord. Compte tenu des statistiques de houles, l'estimation donne un transit résultant
vers le Sud de 10000 à 20000 m3/an en utilisant la formule de capacité du transport
littoral du LCHF.
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Projet BEACHMED – Phase A
Photo aérienne montrant l’état du littoral Nord de Sousse en 1985; érosion visible au Sud après construction du port de plaisance El Kanataoui et avant implantation des épis au Sud de ce dernier
Photo aérienne montrant l’état du littoral Nord de Sousse en 1996; érosion visible au Sud des épis implantés en 1990
Photo aérienne montrant l’état du littoral Nord de Sousse en 2002; engraissement en amont de la digue
Nord du port et entre les épis au Sud. Erosion de plus en plus accentuée au Sud des épis
De les herbiers:
La production annuelle de feuilles peut être estimée à 6-8 kg/m2/an. Les débris végétaux
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Projet BEACHMED – Phase A
sont apportés au littoral par les vents, les courants et les houles et s'accumulent sous forme de
banquettes dont la hauteur peut atteindre 2 m. Elles s'entassent également à l'ombre d'obstacles
ainsi que dans les zones calmes (bassin portuaire) où elles viennent décanter après avoir été
transportées en suspension. Ce type de transport se fait préférentiellement entre le déferlement
et la côte.
Changement de la ligne de côte
Les deux épis de 80 m espacés de 190 m (soit 2 fois la longueur des épis donc théoriquement correct, associés à un rechargement en sable grossier : 0,2 < D50 <1,25 mm, semblent
avoir rempli leur rôle de protection du site en question).
On note l'avancée des isobathes –1 m et -2 m devant l'épi le plus au Sud. La formation
des plages se visualise également sur les photographies aériennes. Seule la comparaison de levés
bathymétriques (s'ils existent) et des données sur le volume de rechargement permettraient de
quantifier le phénomène.
Evolution de la situation et solutions
Le site du littoral Nord de Sousse figure parmi les sites prioritaires retenus dans le cadre du programme national de protection du littoral contre l’érosion marine piloté par l’APAL. Ce site est
en cours d’étude par le groupement des bureaux d’études SCET-TUNISIE/NEDECO. Et afin de
prédire les tendances d’évolution de la situation actuelle et la proposition de solutions adéquates
pour la protection du littoral Nord de Sousse contre l’érosion marine, le groupement SCET TUNISIE/NEDECO a eu recours à l’utilisation du modèle numérique (Unibest) pour la prévision
de l’évolution du trait de côte. Dans ce modèle la digue Sud du port El Kantaoui et les épis au
Sud de celle ci ont été entrés comme conditions initiales. Ce modèle simule la situation actuelle
de la plage au Nord de Sousse. II permet d'effectuer des prévisions quantitatives sur la vitesse
d'érosion de la cote au Sud du port El Kantaoui, dans le cas où aucune mesure ne serait prise
pour réhabiliter la plage.
Le diagramme présente le développement côtier modélisé pour la situation actuelle. La
situation de la ligne de côte après 5 et 10 ans est exprimée comme une évolution de la situation
actuelle. On remarque les points suivants:
- Le modèle fait apparaître un ensablement au Nord de la digue portuaire. Ceci corres-
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Projet BEACHMED – Phase A
pond à la situation réelle, bien que l'ampleur de cet ensablement soit exagérée dans les
conclusions du modèle.
- Le modèle fait apparaître une légère érosion entre les épis. Cette érosion correspond à
la situation observée.
- Le modèle fait apparaître une érosion au Sud des épis. Cette érosion correspond à la
réalité mais la vitesse d'érosion est trop élevée. Le recul de 20 m de la ligne de côte
calculée par le modèle serait vraisemblablement de 10 m. Cette surestimation provient
d'une estimation trop forte du blocage du transport longitudinal par la digue.
Les calculs sur modèle numérique (Unibest) permettent donc de conclure que le recul de
la côte au Sud des épis atteindra 10 à 20 m pour les dix prochaines années. Au Nord du port El
Kantaoui, on constatera pendant les dix prochaines années un ensablement, tandis qu'entre les
épis on aura une érosion limitée à quelques mètres.
De ce qui précède, on peut déduire qu'il est nécessaire de prendre des mesures pour protéger la plage au Sud du port El Kantaoui contre l'érosion et la réhabiliter.
La figure représente une des variantes (qui reste à ajuster) proposées par le groupement
SCET TUNISIE/NEDECO dans le cadre de l’Etude Générale de Protection du Littoral Tunisien
Contre l’Erosion Marine – Site n°4 : Littoral Nord de Sousse. Cette variante consiste en une
plage suspendue avec son engraissement, entre les épis au Sud du port El Kantaoui, et un engraissement protégé par des brise-lames immergés (et interrompus) au Sud du deuxième épi, qui
s'étend vers le Sud sur la longueur de la zone d'influence de la digue Nord du port.
Le diagramme montre l’évolution par modèle numérique et à long terme de la plage au
Sud du port El Kantaoui en adoptant cette dernière solution.
Le résultat du modèle numérique montre que l'engraissement subit une érosion entre les
brise-lames. Le modèle prévoit en dix ans une érosion de 5 à 10 mètres. La vitesse de l'érosion
de l'engraissement dépendra de l'emplacement des brise-lames immergés. La durée de vie de
l'engraissement derrière les brise-lames prévus, à partir des calculs sur modèle, est de 15 à 20
ans au maximum. Après 10 ans, il faudra effectuer un engraissement d'entretien afin de maintenir la largeur de la plage à 20 m au-dessus du NGT. Le diagramme fait apparaître aussi une érosion de la côte tout de suite au Sud des brise-lames. II est possible d'empêcher cette érosion en
grande partie en optimisant la position des brise-lames immergés.
Pag. 102 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Esquisse de la variante proposée par le groupement SCET TUNISIE/NEDECO pour la protection du littoral Nord de Sousse; la construction de brise-lames immergés devant la côte et engraissement de la
plage
En conclusion, ce travail consiste en une analyse scientifique de la situation du site du
littoral Nord de Sousse. Les installations implantées sur ce site dont le port de plaisance El Kantaoui ont contribué majoritairement à l’accentuation du phénomène de l’érosion marine. II
existe actuellement un problème d'érosion visible dans la zone côtière située directement au Sud
de ce port. Cette zone s'étend jusqu’environ 2 km au Sud du port. Des ouvrages de type épis de
80 m de longueur ont été implantés en 1990 au Sud du port associés à un talus de haute-plage
d'une longueur d'environ 170 m; un rechargement en sable grossier (0,2 < D50 < 1,25 mm) a
aussi été effectué entre les épis. La plage protégée au Sud du port porte environ sur 500 m.
L'érosion a été freinée seulement au niveau local par la construction de ces deux épis.
Les mesures éventuelles à prendre devront amener à la réduction des effets négatifs des
digues portuaires et à diminuer l'érosion marine au Sud des épis existants qui sont prédits par le
biais de modèles numériques.
L’adoption d’une solution consistant en une plage suspendue avec son engraissement,
entre les épis au Sud du port El Kantaoui, et un engraissement protégé par des brise-lames immergés (et interrompus) au Sud du deuxième épi, qui s'étend vers le Sud sur la longueur de la
zone d'influence de la digue Nord du port contribuera d’après les résultats de la modélisation
numérique à protéger le site sur une durée moyenne de 30 ans moyennant des rechargements
d’entretien tous les 10 ans.
2.4
2.4.1
L’évaluation des besoins totals en sable
Generalités
La mer amorce des continuels procès de transformation morphologique sur les plages à
cause de son action dynamique. Ces procès peuvent avoir du caractère soudain et catastrophique
ou lent et continu. La superficie de borne entre terre et mer est en tout cas soumise à un continu
dynamisme en évolution et transformation.
La bande active qui intervient dans les phénomènes érosifs ne regarde pas seulement la
portion de plage émergée mais aussi celle submergée ; en effet le matériel (graveleux ou sablonneux), qui constitue l’habitat du littoral, s’étend le long de la bande côtière sous l’action du
mouvement houleux et des courants marins.
En substance, la protection du littoral est confiée par la nature au manteau de détritus
constitué par le complexe plage submergée, plage émergée et dune. .
Pag. 103 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
On définit, donc, des rangements naturels de la bande côtière qu’on peut schématiser
dans la façon suivante :
1. Rangement d’hiver en occasion des grandes tempêtes, où il y a une régression du sédiment
de la plage émergée en faveur des fonds marins d’en face avec conséquente régression de la
ligne de rive. Cela amorce un mécanisme de défense qui permet d’absorber l’énergie incidente sur une bande de majeure profondeur en déplaçant vers la pleine mer la ligne des déferlantes.
2. Rangement d’été, où le sédiment submergé tend à s’approcher de la ligne de rive avec
conséquente progression de cette dernière.
Comme la plage submergée et la berme sont la première ligne de défense pour absorber
l’énergie du mouvement houleux incident, ainsi la dune constitue en nature une réserve de matériau de détritus à mettre en circuit dans les cas de particulière vivacité des agitations marines
dans le but d’éviter des fortes régressions.
La connaissance de la potentielle ligne d’équilibre relative à la bande côtière est, donc,
déterminée par le relèvement topo- bathymétrique de la section transversale de la plage en
examen qui comprend la zone active soit du côté mer, soit du côté terre, et elle est déterminée
par les facteurs suivants :
a. La naturelle tendance évolutive du littoral qui détermine la distribution des sédiments le
long de la bande côtière quantifiable en fonction d’un flux distinct, dans les composantes
longitudinale et transversale à la ligne de rive et directement en rapport à l’exposition
moyenne climatique du site au mouvement houleux ;
b. La structure de texture et chimi-phisique du sable “natif” qui conditionne la conformation
du profil d’équilibre
Dans les situations de littoral en érosion a lieu un déficit des composantes naturelles de
défense de la plage qu’on peut définir, en synthèse, de deux types prédominants:
- L’érosion de type réversible associée en général au transport transversal vers la pleine mer
dû aux tempêtes avec périodicité de saison ou cyclique pluriannuelle;
- L’érosion à long terme ( ou “structurale”) typiquement irréversible en générale à la composante longitudinale (parallèle à la rive) du transport solide côtier.
L’érosion côtière est le résultat de ces deux procès car il se passe qu’on enlève plus de
matériau que de ce qu’on ne puisse déposer.
Une intervention de défense côtière doit tenir en compte la tendance évolutive de la
plage en examen de façon qu’on puisse calculer préalablement l’inévitable naturelle adaptation
du profil dérivé de l’œuvre même de défense au profil d’équilibre de la bande côtière ante operam.
En particulier pour les interventions de remblaiement la fonction de « défense » est liée
justement à l’augmentation de la bande de plage à quantifier en terme d’extension non seulement de la portion de plage émergée mais aussi de celle submergée afin de garantir une majeure
distance entre l’action directe du mouvement houleux et les éléments d’intérêt qui se trouvent
le long du littoral derrière la zone de remblaiement.
Par conséquent il faut considérer :
a. Que les opérations de versement portent à conformer un profil évidemment non naturel qui
est destiné à être rapidement modelé par les agents atmosphériques jusqu’à assumer une
conformation d’équilibre dynamique naturel, qu’on peut schématiser dans son ensemble selon le profil parabolique proposé par Dean (1987), dont la forme dépend essentiellement des
caractéristiques granulométriques des sédiments;
b. Que le modelage du profil de versement à cause du mouvement houleux comporte une redistribution des sédiments en sens transversale jusqu’à la nommée profondeur de clôture
(DOC depth of closure) étroitement liée aux caractéristique d’exposition du site en examen
au climat houleux et qu’on peut estimer , par exemple, avec la relation de Hallermeier
Pag. 104 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
(1981);
c. Que l’éventuel attaque oblique du mouvement houleux incident la zone de remblaiement
comporte de toute façon une “dérive”naturelle des sédiments qui tendent à migrer sous-flux
en déterminant donc une inexorable perte dans le bilan solide relatif à la zone de versement.
En général, pour l’analyse
des phénomènes érosifs et pour
l’étude des dimensions de détail du
profil de versement et du profil
d’exercice des interventions de
remblaiement, il faut conduire une
attentive analyse des profils transversaux naturels du littoral en
examen et de la distribution granulométrique des sables de remblaiement et de ceux de la plage
objet de défense.
Par conséquent il est important de projeter à temps une série de relèvements de champ
(analyse de photos aériennes, relèvements bathymétriques et topographiques, analyses granulométriques etc.) à exécuter dans les phases de projet de la défense côtière.
Le suivi a le précis but de vérifier en échelle réelle le bien-fondé des prévisions de projet, afin de mettre en œuvre les éventuels “correctifs” par rapport au prévu programme
d’entretien.
Le relèvement périodique des variations morphologiques et sédimentologiques de la
zone d’intérêt et l’analyse comparative de ces données avec les enregistrements de mouvement
houleux et des niveaux marins permet d’évaluer à temps, d’une façon objective et avec connaissance de cause, des éventuelles “déviations ” par rapport à la tendance évolutive prévue.
Pour une évaluation systématique et homogène des phénomènes érosifs des littoraux et
donc du besoin en sable qui serait théoriquement nécessaire pour leur défense il faut par
conséquent avoir à disposition un système de relèvement et élaboration avec les caractéristiques
minimes suivantes :
- valence générale et uniforme dans toute la bande côtière considérée
- possibilité de caractériser en termes quantitatifs les variations relevées sur la bande côtière
- facile possibilité de répétition et comparaison des relèvements
Les systèmes de relèvements aujourd’hui à disposition peuvent être définis dans deux
groups principaux:
1. Systèmes qui analysent le profil entier de la bande côtière constitués par :
a. Systèmes topo-bathymetriques à scansion sonar avec technologie unibeam e multibeam
b. Systèmes topo-bathymetriques à scansion laser avec technologie Lidar
2. Systèmes qui analysent la ligne de rive, constitués par :
a. Imagines de aérophotos
b. Imagines de satellite
c. Cartographie
Les différents profils présentent des bénéfices et des déficits et, en général, où on réussit
à augmenter la précision des relèvements, la flexibilité du système diminue ainsi que sa pratique possibilité d’application pour l’évaluation de nature globale.
Le problème est donc celui de déterminer le système le plus efficace pour évaluer quantitativement, avec l’approximation suffisante pour des problèmes qui concernent les activités de
projet, les variations volumétriques de la bande littorale active.
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Projet BEACHMED – Phase A
2.4.2
Relèvements des profiles
SYSTEMES
TOPO-BATHYMETRIQUES
A
SCANSION SONAR AVEC TECHNOLOGIE UNIBEAM
ET MULTIBEAM
Le système le plus utilisé dans le récent passé pour le
relèvement de la bande côtière s’effectuait à travers une étude
topographique de la plage émergée mise en œuvre avec station totale et étude bathymétrique avec échosondeur (unibeam) placé sur l’embarcation traguardata de terre à travers la station totale.
Plus récemment, en utilisant la technologie GPS, il est possible se servir, pour le placement planimétrique et altimétrique de superficie, de l’emploi de systèmes satellitaires avec méthodologie Real Time Kinematic (RTK), avec acquisition des donnée intégrées avec les instruments de bord et de terre en real-time (technologie OTF).
Le relèvement topographique est effectué avec un équipement constitué normalement
de récepteur et antenne GPS, radio modem RTK et antenne radio. Le relèvement bathymétrique,
par contre, est effectué soit avec système multi-jet (multibeam) qu’avec échosondeur.
Par rapport au système précédent on obtient les bénéfices suivants :
• Possibilité de répétition et de comparaison de différents relèvements en utilisant les mêmes
paramètres. En effet, après avoir défini
les caractéristiques RTK de terre, elle va
rester univoque et pourra être utilisée
maintes fois en réussissant à couvrir des
distances jusqu’à 10 Km du point de réception
• Non- influence des variations de marée,
car soit le relèvement de mer, soit celui
de terre se réfèrent uniquement au 0,00
IGM
• En employant la technologie multibeam, en outre, on peut tracer le 100%
du plan du fond marin et, par rapport à
l’échosondeur
traditionnel,
l’échosondeur multi-jet produit un modèle dense d’ondes sonores de profondeur qui couvrent une ample bande pour chaque ligne
de relèvement. Cela permet d’engendrer un plan bathymétrique en réglant les espaces des
lignes de relèvement de façon qu’on ait des bandes contiguës légèrement superposées. La
zone entière à enregistrer sur plan, donc, mesurée à travers un modèle dense de sondeurs sans faire recours à
l’interpolation entre les sondeurs mêmes. Les plus complets détails et la majeure précision qu’on atteigne du
modèle du terrain signifient un calcul plus soigneux des
volumes de dragages et donc une réduction des coûts
pour la construction des ports ou des œuvres de remblaiements.
Par les les profils obtenus des suivis effectués par la
Regione Lazio sur le littoral d’Ostie (Rome) avec technologie multibeam on peut facilement déterminer les paramètres
hauteur talus émergé (B= 1,50 Mt) et la profondeur de clôture (H=6,00 Mt) pour une hauteur
active globale de 7,50 Mt environ.
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Projet BEACHMED – Phase A
Le système topo bathymétrique illustré, même dans la version la plus évoluée avec
technologie OTF – MULTIBEAM et antenne GPS à terre, présente neanmoins des problemes
en ce qui concerne les aspect suivants :
- Exigence d’intégrer des données multibeam (relèvement à largo jusqu’à la profondeur minime 1,50-2,00 Mt) avec des donnée unibeam installées sur des embarcations
de basse pêche (canots pneumatiques ou automobiles) et finalement avec des données
précises à terre obtenues avec une antenne GPS. Cette circonstance comporte des
processing particulièrement complexes avec risque d’erreurs.
- Les temps d’acquisition et les processing assez longs, conditionnés aussi par les
conditions météo-marines ( en moyenne 5-7 mois pour 50 Km de côte)
- Coûts élevés (750-1.000.000 € pour 50 Km de côte pour une bande de 700-800 Mt
environ en mer et 100-150 Mt en terre)
En définitive, le système résulte optimal pour les exigences de projet mais de fait il ne
peut pas être utilisé pour des relèvements répétitifs étendus sur toute le côte où il faut des suivis
pour des exigences de projet à grande échelle.
TECHNOLOGIE LIDAR POUR LA BATHYMETRIE ET LE RELEVEMENT DES ZONES COTIERES
Les systèmes bathymétriques à scansion laser d’avion utilisent la technologie LIDAR pour mesurer la profondeur du fond marin. Un transmetteur- récepteur placé sur un
avion transmet l’impulse laser qui voyage dans
l’air jusqu’à l’interface air-eau où partie du signal est réfléchi en derrière vers le récepteur.
La restante partie de l’énergie émise se
propage à travers la colonne d’eau et elle est réfléchie par le fond marin. La mesure de la profondeur est déterminée directement par la mesure de l’intervalle de temps intercours entre la
réception du signal de superficie et celui du
fond.
Chaque signal émis est successivement
corrigé par la fluctuation de la superficie marine
due au mouvement houleux.
Dans les applications pratiques de cette
technologie, l’énergie du signal laser est perdue
à cause de phénomènes de réfraction, diffusion
et absorbement sur la superficie de l’eau, sur le fond marin et dans le parcours à travers la colonne d’eau. L’union de ces effets limite la force du signal de retour depuis le fond marin et, par
conséquent, le maximum de profondeurs déterminables.
La transparence de l’eau et le type de fond sont deux facteurs qui le plus peuvent limiter le maximum de profondeurs que l’on peut atteindre. Typiquement le bathymètre LIDAR récolte des informations de profondeur jusqu’à trois fois la profondeur de Secchi.
Les principaux bénéfices du système LIDAR par rapport au système topo- bathymétrique qu’on vient d’illustrer:
- Majeure précision dans le relèvement à terre et dans la bande à basse profondeur
(majeure densité de points relevés).
- Majeure vitesse d’acquisition (vitesse et flexibilité du moyen aérien par rapport à celui de l’embarcation ) e de processing (uniformité de la donnée topographique avec
Pag. 107 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
celle bathymétrique) avec réduction des temps globaux (presque 1 mois pour 50 Km)
- Mineur coût (200.000 € pour 50 Km de côte, y compris mob-demob de l’équipement)
susceptible de sensibles ultérieures réductions pour des relèvements plus étendus (réduction coût mob-demob)
On pourrait présenter ce système comme apte pour des relèvements à grande échelle
(vitesse d’acquisition et élevée précision) tout en restant les problèmes d’une pas encore bien
démontrée capacité dans le relèvement sous-marin. Une faible efficacité sous ce dernier aspect
comporterait le déclassement du système au seul relèvement de la plage émergée et par conséquent elle ferait naître des problèmes sur la réelle du propre système car en tout cas il faudrait
utiliser des moyens plus traditionnels pour le relèvement bathymétrique.
Une contribution à la vérification de ces aspects sera donné par l’activité du projet
BEACHMED.
2.4.3
Relèvement des lignes de rive
CONSIDERATIONS GENERALES
Dans les paragraphes qui suivent on illustre brièvement les systèmes les plus utilisés de
relèvement de la ligne de rive à grande échelle qu’on n’a pas obtenu à travers des relèvements
topographiques directs ou comme ceux déjà cités .
Les systèmes de relèvements de la ligne de rive illustrés à continuation , présentent plusieurs bénéfices liés à leur échelle déjà adéquate aux estimes du domaine des projets, à leur disponibilité car ils sont liés à des activités d’intérêt général et souvent il résultent indispensables
comme unique documentation historique. Les inconvénients sont représentés par l’imprécision
intrinsèque de ces relèvements, par la difficile possibilité de comparaison entre des systèmes
différents et par la difficile transformation d’une donnée de zone (différence entre deux lignes
de rive) en une donnée de volume(perte- acquisition de sable). La simple comparaison entre ligne de rive, en effet, ne considère pas les effectives conditions de l’entier profil (émergé et
submergé) et donc du réel rangement morphologique de la bande active.
Néanmoins, la ligne de rive représente, même avec toutes les limites d’effective et
complète représentation du phénomène érosif, un élément fondamental et indispensable pour
l’évaluation de synthèse du littoral et, de fait, c’est impossible n’en tenir pas compte.. Cela vaut
encore plus si on considère que le maximum de sensibilités anthropiques, entrepreneurs et acteurs sociaux, est lié à ce paramètre plus qu’à n’importe quel autre, et sans d’adéquates vérifications avec ce facteur, il n’y aura pas la promotion politique indispensable pour une stratégie de
défense des côtes (financements, gestion intégrée, programmation, participation privée etc.).
Au sein du projet BEACHMED on produira un effort particulier pour chercher des méthodologies en degré d’assurer à ce paramètre d’élevée représentation sociale, une adéquate
signification physique et une valeur quantitative suffisante pour les évaluations globales du besoin en sable.
CARTOGRAPHIE
Les systèmes basés sur l’analyse de la cartographie produite par la restitution générale
du territoire, peuvent être distinguée en trois produits principaux:
1. Relèvements aérophotogrammétriques : ils permettent un bon niveau de mise à jour et il
assurent une couverture continuelle du territoire; les produits cartographiques qu’on obtient
d’eux permettent de mettre à jour soit les variations de la ligne de côte (produits bidimensionnels redressés), soit les variations d’altimétrie à travers la génération (semiautomatique) de modèles tridimensionnels de la superficie (Modèles Digitaux du Terrain).
Pour réaliser un système de suivi en « continu » il faut prévoir l’exécution de vols périodi-
Pag. 108 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
ques ; la cote de vol devra être établie sur la base des qualités de précision du produit à mettre à jour.
2. Cartographie raser: on l’obtient à travers la scansion d’une cartographie existante sur papier et successive géoréferenciation à travers des insertions de points de contrôle connus. La
géoréférenciation doit se dérouler à travers la mesure de tous les points du réticule. On peut
successivement rendre vectoriel le produit pour obtenir un plan équivalent au précédent
comme typologie, mais en général de qualité métrique inférieure, car aux imprécisions du
papier on doit ajouter celles induite du scanner, souvent remarquables..
3. Sources cartographiques historiques : les critères généraux pour la géoréférenciation de
cartographies historiques dont on ne connaît pas simplement les procédures des transformation des systèmes cartographiques auxquels elles se réfèrent à celui de référence, se peuvent
baser sur deux différents approches : a) obtenir pour l’entier plan original une transformée
(en analysant les déformations locales) qui rende possible et acceptable la superposition à
la cartographie de référence; b) géoréférencer localement un plan de mineure extension extrait e l’original où on puisse considérer négligeables (dans le but du travail) les déformations.
La procédure de géoréférenciation se base sur les phases suivantes :
a) Digitalisation du plan à travers scanner à résolution adéquate
b) Extraction de certains points de contrôle significatifs pour la superposition avec
la cartographie de référence
c) Opérations nécessaires à la superposition pixel-pixel du papier raster sur la cartographie de référence
d) Si la cartographie de référence est de type raster il faut conduire la visualisation
de la superposition à travers des programmes pour les images qui permettent la
gestions des couleurs.
e) Si la cartographie de référence est de type numérique il faut conduire la la superposition au sein de in CAD o GIS.
IMAGES DE AEROPHOTOS
L’utilisation de photos aériennes pour les analyses de l’évolution de phénomènes naturels est avantageuse par rapport à la cartographie de restitution photogrammetrique ; la prise
photographique résulte plus fidèle à la réelle situation du territoire à l’époque du vol et elle n’est
pas affectée par des éventuelles erreurs de restitution ou d’interprétation par l’opérateur.
Le choix des photogrammes d’intérêt est à déterminer en évaluant sur le plan de vol leur
couverture au sol, soit dans le but d’optimiser le mosaïque, soit l’acquisition des GCP (Ground
Control Point), points reconnaissables sur l’image et sur une cartographie de référence sur laquelle mesurer les coordonnées nécessaires pour la successive géoréférenciation. Donné que la
grande partie du territoire d’intérêt des bandes côtières résulte plate, les images peuvent être
géorèferencées singulièrement et successivement mosaïquées.
En alternative, avec l’utilisation d’opportuns programmes de gestion des images digitales des photos aériennes, on peut réaliser des photoplans ou des ortophotos (s’il est è disponible
un DTM) pour une comparaison plus rigoureuse avec la cartographie actuelle. Dans ce cas, on
conseille de réaliser la digitalisation des photogrammes à une résolution plus haute par rapport à
celle demandée dans le produit final et d’exécuter avec attention la phase de filtrage pour
l’amélioration de la qualité radiométrique. Les produits redressés et géoréférenciés peuvent être
mosaïqués et superposés en modalité automatique sur la cartographie de référence. La scansion
des photogrammes est à exécuter de préférence à partir des négatifs. La résolution de scansion
est à ajuster aux qualités de précision du produit final. Dans le Tableau suivant on indique les
dimensions du pixel à terre qu’on obtient en digitalisant avec un scanner de différente résolution les photogrammes acquis à échelles différentes.
Pag. 109 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
RESOLUTION GEOMETRIQUE
DIMENSION PIXEL
(points/inch)
(µ)
ECHELLE PHOTOGRAMME
1000
100
200
400
600
1000
2000
3500
256,0
128,0
64,0
42,7
25,6
12,8
7,3
0,26
0,13
0,06
0,04
0,03
0,01
0,01
5000
10000
20000
DIMENSION PIXEL A TERRE (m)
1,28
2,56
5,12
0,64
1,28
2,56
0,32
0,64
1,28
0,21
0,43
0,85
0,13
0,26
0,51
0,06
0,13
0,26
0,04
0,07
0,15
40000
10,24
5,12
2,56
1,71
1,02
0,51
0,29
A tire d’exemple on indique les phases nécessaires à la géoréférenciation et mosaïquage
de photogrammes aériens (23x23 cm) acquis à échelle 1:42000:
• Scansion à une résolution de 800 dpi à 256 nuances de gris (dim. Pixel environ
1,5 m);
• Application des filtres pour l’amélioration des nuances de gris et de la définition;
• Utilisation de la seule partie centrale de l’image, qui présente moins de déformations;
• Mesure d’environ 10-20 GCP sur la CTR 10.000;
• Géoréférenciation (erreur moyenne sur les restes des points de vérification
d’environ 3-5 mètres)
• Mosaïquage en automatique à travers des programmes spécifiques.
2.3.3.4 IMAGES DE SATELLITE
Les images des satellites du type LANDSAT et SPOT,
résultent plus utiles pour réaliser des produits multi-temporaires
à basse résolution sur lesquels baser les analyses comparatives
pour déterminer des variations à grande échelle de la ligne de
côte. Les images peuvent être acquises directement comme produits géoréférenciés ou ortorectifiés et leur coût augmente avec
la précision du produit final (de toute façon toujours de l ‘ordre
de 10-30 mètres en planimétrie). Dans le cas où soit nécessaire
procéder à la géoréférenciation d’un remarquable nombre
d’images, il peut résulter convenable prévoir une opportune
procédure de géoréférenciation. Il faut noter qu’il est possible
définir une procédure pour la géoréférenciation automatique de
séquences temporaires d’imagines d’après satellites.
Actuellement sont disponibles des images d’après satellites à haute résolution qui dans certains cas résultent compétitives avec les photos aériennes à
petite et moyenne échelle. Dans le Tableaux suivant on reporte les résolutions spatiales des sensori de satellites panchromatiques. Le successif Tableau reporte les échelles des produits cartographiques réalisables à partir de différentes résolutions géométriques .
Pag. 110 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
PAN sensors
KVR-1000
KFA-3000
MOMS-02
EYEGLASS TM
HRMSI
ORBVIEW-3
IKONOS-1
QUICKBIRD
IKONOS-2
HRG
AVNIR-2
HRG
Résolution
(m)
2
2
5
1
5
1
1
0.8
1
5
2.5
5
Launch
Date
1966
1989
1996
1996
1998
1998
1998
1998
1998
1999
2001
2007
Résolution
Spatiale (m)
1x1
2x2
10x10
100x100
Echelle cartographique
1:5.000
1:10.000
1:50.000
1:500.000
A titre d’exemple on indique les phases nécessaires à la géoréférenciation d’une image
multispéctrale IKONOS:
• Dimension pixel 4x4 mètres au sol
• Géoréférenciation à travers environ 60 GCP mesurés sur CTR 10000 (en correspondance
de particuliers structurels et exemptes de variations de territoire).
• Vérification de la qualité (rms entre 4 et 0.3 mètres)
• Ortorectification à travers DTM pour améliorer la précision dans les zones de collines et
de montagne
La mise à jour à travers les images d’après satellite géoréférenciées résulte efficace
pour la variation de la ligne de côte (à bref et moyen terme) seulement si on utilise les données
des satellites à haute résolution; l’avantage principal consiste dans la disponibilité théorique en
continu de la donnée (fonction du temps de visitation du satellite); actuellement les nouveax
sensori permettent de programmer des acquisitions à échéances fixes préétablies sur les zones
d’intérêt.
Le développement continu de cette technologie, la disponibilité d’images fréquentes et
de haute possibilité de comparaison ainsi que le coût relativement réduit, représentent des facteurs qui font de ce type de relèvement un système de grand intérêt potentiel.
La limite majeure est constituée par la précision qu’il faut vérifier par rapport à
l’effective capacité de détermination d’une ligne de rive suffisamment digne de foi.
2.4.4
Emploi des lignes de rive pour l’évaluation du besoin total en sable
LA METHODOLOGIE EMPLOYEE PAR LA REGIONE LAZIO
Apres avoir obtenu des lignes de rive avec les systèmes qu’on vient d’illustrer et les
avoir rendues homogènes entre elles, le système d’analyse et comparaison est représenté par les
diachroniques.
Le système se base sur la comparaison des lignes de rive relevées dans des moments
différents et sur l’estime des régressions et des progressions dans des points préalablement déterminés (progressive.
En adoptant des méthodes spécifiques d’évaluation des variations (méthode des cercles
tangents, méthode des perpendiculaires,) il est possible déterminer et quantifier les variations
Pag. 111 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
planimétriques des littoraux.
L’information des zones qu’on obtient est, sauf les erreurs de tracement, un instrument
digne de foi d’interprétation et de variation de la bande côtière, même si on doit considérer des
éléments comme la marée, les conditions météo et la périodicité des relèvements.. En ce qui
concerne ce dernier aspect, il faut mettre en évidence qu’une progression ou une régression
pourraient simplement dériver de l’avoir comparé un profil d’hiver avec un autre d’été et dans
ce cas les variations à l’évidence ne correspondent à aucun changement de nature structurelle.
Néanmoins, la systématisation des relèvements devrait mettre en évidence les différences entre
une oscillation périodique et un trend
pluriannuel constant.
En connaissant quelques paramètres de la morphologie côtière des
différentes localités (profondeur de
clôture, pente de la ligne des flots etc.),
il résulte possible évaluer même en termes volumétriques les changements
volumétriques enregistrés.
Les limites du système sont
liées aux erreurs des bases utilisées, à
l’approximation dans le tracement des
lignes de rive, à l’algorithme utilisé pour le calcul des déplacements, à l’algorithme employé
pour calculer les variations volumétriques, aux effets de la marée, des conditions météo, des périodes de relèvements et ainsi de suite.
Il est convenable, en plus, que les relèvements calculés soient vérifiés en confirmant les
trend obtenus avec l’expérience directe sur place et il faut, aussi, tenir en compte les remblaiements exécutés et les autres anomalies locales qui puissent avoir influencé le trait de côte, indépendamment des phénomènes érosifs.
Sur le système de tracement et comparaison des diachroniques, la Regione Lazio a développé une spécifique expérience dont les résultats ont été récoltés dans l’ANNEXE 1 par le
CENTRE de SUIVI de la Regione Lazio.
LE CALCUL DES TENDANCES EROSIVES
La méthodologie illustrée dans le paragraphe précédent et dans l’Annexe permet de calculer, avec les nécessaires approximations, les quantités de sable perdues ou gagnées dans chaque point prédéfini dans l’intervalle de temps considéré.
En reportant les quantités accumulées sur un graphique, on obtient une représentation
significative en termes globaux des phénomènes érosifs qui réussit à mettre en évidence non
seulement les traits de littoral en érosion mais aussi l’intensité du phénomène et ses connexions
avec les réalités physiques qui caractérisent le territoire côtier (côte rocheuse, embouchures de
fleuves, etc.). Dans le cas de la Regione Lazio , le graphique de bilan met en évidence un bilan
positif de toute la côte (400.000 m3/année moyens dans la période ‘90-‘96), mais avec de nombreuses zones soumises à un phénomène érosif avec des différents degrés d’intensité. On remarque en particulier la situation de la pointe d’embouchure du Tibre (entre Fiumicino et Rome) où
on assiste à un déficit annuel global de 250.000 m3 environ.
Une élaboration pareille, en utilisant d’ailleurs des trend moyens calculés par des différents intervalles temporaires, a été effectuée avec les données séparées par secteurs du littoral
de la Toscane. Les résultats mettent en évidence les états érosifs en proximité du Serchio, de
l’Arno et de l’Ombrone et une perte en sédiment globale de l’ordre de 370.000 M3année. Grâce
à ce système de représentation il est possible mettre en évidence des singuliers traits de littoral
en crise avec les intensités moyennes d’érosion pour chaque zone.
Pag. 112 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
2.4.5
Les activité pour l’évaluation du besoin total prévues dans BEACHMED
Dans la Phase B du projet la Regione Toscana et l’Università di Firenze étudieront les
systèmes de relèvement de l’érosion côtière à grande échelle,
La Regione Toscana et l’Università di Firenze s’occuperont de produire la publication
Systèmes de relèvement de l’érosion côtière avec un schéma introductif et les documents pour
l’appel d’offre, finalisé au Projet Pilote de la Phase C.
Le projet pilote prévue pour la phase C est développé aussi par la Regione Toscana et
l’Università di Firenze. Par les résultats obtenus dans l’étude citée, les partenaires chargés choisiront l’endroit et les méthodes les plus indiqués pour évaluer la réelle efficace des systèmes de
relèvement à grande échelle comparés avec les relèvements de détail topographiques et bathymétriques.
La phase initiale du travail prévoit une période de recherche bibliographique et d'études
pour caractériser les meilleurs méthodes de relèvement à tester pendant le projet et à conduire
au choix des meilleures méthodes de confrontation entre eux.
Son objectif direct est la caractérisation des méthodes de relèvement considérées les
plus appropriées pour être confrontées dans le but de caractériser les meilleurs systèmes de relèvement à grande échelle de l'érosion côtière.
LES SYSTEMES DE RELEVEMENT
Les systèmes de relèvement des plages émergées et de la ligne de rive pris en considération sont :
1. Airborne and terrestrial Lidar : la technologie Lidar s’est constituée par
l’obtention des relèvements topographiques à haute définition. A travers d’un
balayage laser réfléchissant, un nuage est produit avec des points tridimensionnels de la surface relevée. Cette technologie peu être développé aussi d’auprès
un avion ou un hélicoptère.
2. Aérophotogrammétrie : celle permet la création des plans quottés du terrain
Pag. 113 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
avec un numéro élevé de points, à travers de l’utilisation des photos aériennes
élaborées.
3. Photo de Satellite :quelques satellites, comme l’Ikonos et le Quick Bird 2,
permettent d’arriver à des précisions quand même sub-métriques sur une carte,
au point de pouvoir être utilisés pour l’individuation de la ligne de rive.
4. GPS : la technologie GPS géodésique permet de faire des relèvements tridimensionnels à haute précision. Ce type de relèvement constituera certainement
la base pour la confrontation avec d’autres méthodologies du point de vue de la
précision dans les trois dimensions. Pendant le projet, on vérifiera aussi la modalité de relèvement GPS la plus appropriée pour être utilisée dans le domaine
des relèvements côtiers, soit-il en ce qui concerne le relèvement planimétrique
de la ligne de rive, soit-il celui plan-altimétrique de précision.
5. Vidéo Systèmes : cette méthodologie consiste en obtenir, à travers de
l’utilisation des images digitaux pris d’une façon continuée par des caméras vidéo, des informations sur la position de la ligne de rive et sur la morphologie
des fonds marins.
6. Photos Aériennes e Photos Digitales : on évaluera l’utilisation des photos aériennes ou des photos digitales simples pour la position de la ligne de rive ou
même pour la création des modèles digitaux du terrain, à travers de l’utilisation
des softwares spécifiques d’élaboration et des techniques et positions particulières.
Les systèmes de Relèvement Bathymétriques pris en considération sont :
1. Airborne Marine Lidar : celle est une technologie qui est relativement récente, laquelle va implémenter le système Lidar traditionnel, puisque avec une
fréquence particulière du laser il est possible aussi de faire le relèvement des
fonds marins sous la côte.
2. Echosounder – Multibeam- Swath : au-delà de l’utilisation des ecosounders à
single-beam, la conduction des relèvements bathymétriques avec multibeam sera évaluée ou bien plus de sondes alignées lesquelles permettent l’acquisition de
une bande des fonds. On peut arriver au même résultat à travers des systèmes
swath, lesquels fonctionnent à travers du principe de l’interférométrie.
LES ENTREPRISES FOURNISSEURES
Dans la phase C dédiée au projet pilote, les principales entreprises fournisseures des
services de monitorage, relèvement et fourniture ont été identifiées et contactées, pour une première évaluation des caractéristiques techniques. On a demandé à celles un devis maximum sur
les coûts pour l’exécution des relèvements ou la fourniture des matériels, comme les photos de
satellite.
En ce qui concerne les technologies innovatrices comme par exemple l’Airborne Marine
Lidar il est possible de faire déjà quelques considérations. Ces sont des technologies qui à ce
moment ne sont pas disponibles en Italie et sont peu disponibles dans le niveau européen quand
même. Cela résultera en hauts coûts, non seulement pour les relèvements mais aussi pour la
mobilisation.
En ce qui concerne la détermination de qui conduira les travaux, même où la publication
d’un appel d’offre sera nécessaire, il est évident que, selon la particularité de beaucoup de ces
méthodologies, les demandes sont souvent la propriété d’une seule entreprise fournisseur même
en niveau mondial.
Pag. 114 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
METHODES DE CONFRONTATION ET D’ESTIMATION DE L’EROSION
Le fait de pouvoir utiliser telles technologies de relèvement dans un intervalle de temps
très limité, aura une importance notable, au point de pouvoir être effectivement confronté sur
une morphologie de terrain identique, cause l’évolution continuée de la bande.
Une autre possibilité de toute façon pourrait être celle de déterminer des paramètres de
confrontation qui permettent la confrontation même de relèvements non contemporains.
La mise à point des méthodologies de confrontation des méthodes est un des objectifs
principaux du projet. Dans ce regard, une collaboration avec l’Università di Ingegneria di Firenze sera aussi stipulée, pour garantir une approche scientifique plus approfondie sur ce sujet.
La confrontation entre les méthodologies n’a pas seulement l’objectif de mettre en évidence les précisions, mais aussi leur applicabilité logistique aux relèvements côtiers, le coût
d’utilisation, l’utilité effective et quantité des données obtenus, leur densité, etc.
Pour préparer des méthodes de confrontation définitives il faut arriver à la définition de
quelques conventions en concernant la description des éléments morphologiques et la modalité
de relèvement.
- définition de la ligne de rive, aussi en fonction de la variation temporelle (saisonnière, quotidiennes), soient-elles naturelles ou anthropiques.
- définition d’érosion costière linéaire, aréolaire et volumétrique
- définition d’érosion costière temporale
- définition de la précision recherchée
- définition des références géodésiques considérées
- définition de la zone de monitorage
L’objectif d’arriver à une plus grande connaissance des sujets susdits pourra être aussi
un objectif à certains relèvements.
Il sera important par exemple de faire le monitorage de la variation de la position de la
ligne de rive selon la morphologie du terrain et des variations du niveau de la mer.
Des informations provenant de la bibliographie et des relèvements ad hoc seront alors
prises en considération pour ça.
En ce qui concerne le choix d’une référence pour déterminer l’érosion costière, il pourra
être utile de vérifier la création d’un software approprié. Celui, partagé aussi avec des autres
partenaires du projet, permettrait de calculer d’une façon homogène les valeurs d’érosion, en
partent de la ligne de rive, avec la possibilité aussi de subdiviser la côte en plusieurs parties de
longueur arbitraire.
La partie du littoral de la Toscana (Italie) comprise entre la ville de Viareggio et Livorno a été choisie comme la zone où on pourrait vérifier les méthodologies de relèvement. Cette
section a une longueur de trente kilomètres environs tandis qu’au maximum due kilomètres de
largueur; en considérant comme largueur celle qui va de la limite interne de la plage jusqu’à une
profondeur de dix mètres environs.
2.5
2.5.1
L’évaluation des besoins effectifs en sable
Généralités
L’évaluation des besoins en sable pour la reconstruction des littoraux est généralement liée aux
tronçons de côte les plus sujets au phénomène érosif et qui doivent être protégés pour des raisons particulières (tourisme, habitat naturel, infrastructures littorales, etc.).
En superposant les tronçons de côte en érosion et les tronçons de côtes stratégiques pour
la politique territoriale, on obtient par superposition les tronçons de littoral à reconstruire.
Pag. 115 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
Ou il y a des phénomènes d’érosion a long terme , il y a aussi le besoin d’une reconstruction de la plage.
Les modalités de reconstruction peuvent varier et dépendent en particulier des exigences
de la nouvelle plage. Par exemple, si la finalité de la nouvelle plage est essentiellement touristique, il convient de déterminer son étendue, à l’aide d’une analyse coûts/bénéfices, par rapport
au bénéfice économique qui en découle. Dans ce cas, il faut évaluer les bénéfices en sachant que
le rendement effectif est constant au-delà d’une certaine étendue, tandis que les coûts de remblayage augmentent, même s’ils le font de manière décroissante.
Le graphique reprend le cas d’une plage donnée de la Regione Lazio où les capacités
d’accueil des infrastructures touristiques ne rendent pas intéressant l’équipement des plages sur
une étendue au-delà de 80-90 m. Les
avantages ont été calculés dans ce cas
comme des revenus bruts pour les activités balnéaires sur cinq années
d’exploitation.
Pour une analyse plus complète, il faudrait adopter un plus grand
nombre de paramètres comme, par
exemple, toute l’activité économique
induite, l’évaluation du rapport entre
l’avantage
entrepreneurial
et
l’avantage social, l’amortissement
pour des périodes plus étendues, les
coûts d’entretien, etc.
En partant de ce genre d’analyses, il est possible d’estimer les besoins généraux en sable
pour la reconstruction des littoraux sur la base des volumes calculés pour un remblayage optimal et économiquement motivé. Les besoins concernant l’entretien du littoral, quant à eux peuvent être directe ment déduits des tendances érosives caractérisant chaque zone.
2.5.2
Activité pour l’évaluation des besoins effectifs prévues dans le projet
BEACHMED
Les aspects liés au rapport entre les plages en érosion et celles à récupérer, impliquent
des choix de politique du territoire complexes dans leur articulation et très différents en fonction
des littoraux.
Comme on a déjà dit, une des phases fondamentales pour déterminer les priorités d’intervention
de
récupération
ou
d’entretien des littoraux
est liée à la détermination
de l’intérêt que les différents traits de plage présentent.
Normalement
l’intérêt est évalué sur la
base d’un système informatif qualitatif dérivé de
l’expérience et de la
connaissance des lieux.
Ces informations sont et
restent
indispensables
pour essayer la vraisem-
Pag. 116 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
blance de n’importe quel autre système d’évaluation. Néanmoins, un système de ce genre résulte en pénurie des éléments quantitatifs qui servent pour définir un instrument de décision de
nature générale et du territoire.
Les systèmes pour évaluer la priorité des interventions de remblayage et entretien peuvent être envisagés sur des différentes bases conceptuelles comme celle liée aux principes du
Risque Territoriale et celle liée aux principes de Risque -bénéfice.
Le premier système est lié surtout à une idée de défense du territoire, des infrastructures
et des habitants exposés au danger de dommages qui viennent des tempêtes.
Le deuxième système privilège le point de vue du remblaiement comme investissement
pour incrémenter, stabiliser ou récupérer un bien territoriale(plage) qui face à un coût de récupération ou entretien engendre des bénéfices économiques associés à l’induit du tourisme de baignade.
LE RISQUE TERRITORIAL
Les méthodes du Risque Territorial se basent sur l’intersection de zones définies selon
le système de VARNES dont la relation fondamentale est è:
Risque = Danger x Valeur Exposée x vulnérabilité
A chaque zone du territoire intéressé on associe une valeur des trois paramètres de
VARNES (D, VE, v) dont le produit fournit la valeur du risque. A majeures valeurs de risque
correspond une majeure priorité d’intervention dans la zone.
Le Danger correspond à une représentation de zone des probabilités
(valeur adimensionelle) d’un événement
de calamité en condition d’engendrer des
dommages. En est typique la représentation de la zone intéressée par des tempêtes (y compris élévation, hauteur de
houle et run-up) avec des différents
temps de retour (par exemple 30, 50,
100 ans).
La Valeur Exposée correspond
à une estime économique de la valeur
vénale du territoire en examen. La valeur
peut être associée aux biens qui se trouvent dans la zone (infrastructures, maisons, pièces archéologiques, structure de tourisme et réception, etc.), à la nature agricole de la même zone (cultures) ou bien aux qualités environnementales y existantes (végétation autochtone, dunes, zones naturelles etc..
La vulnérabilité correspond à la part en pourcentage de la Valeur Exposée (valeur adimensionelle) qui est endommagée par l’événement de calamité. En multipliant la valeur Exposée pour la vulnérabilité on obtient le dommage..
Au sein du projet on effectuera des analyses territoriales sur des zones échantillon, en
déterminant les paramètres Danger, Valeur Exposée et Vulnérabilité. On développera ensuite
des cartographies expérimentales “risque côtier ” comme essai d’instrument de décision visé à
la détermination du besoin effectif.
LES ANALYSES COUTS/AVANTAGES
Ce genre d’analyses, essentiellement, détermine le rapport entre le coût d’une intervention de remblaiement ou entretien et les bénéfices obtenus en sens économique.
On peut appliquer ce système dans des contextes d’infrastructures où il est possible qua-
Pag. 117 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
lifier un induit économique lié à la création ou à la stabilisation d’une plage.
Le système ne donne pas d’informations sur le risque du dommage pour des éventuelles
tempêtes et par rapport à l’idée de priorité pour déterminer les littoraux où intervenir, on introduit un critère de “majeure convenance”.
Le critère de “majeure convenance ” a une validité intrinsèque et il peut être adopté en
soi-même ou bien en série avec la méthode du Risque Territoriale pour confronter, dans les cas
de littoraux de risque élevé, l’option « intervention » avec celle de « délocalisation » des infrastructures à risque.
A titre d’exemple on reporte des paramètres macroéconomiques sur les flux touristiques
étrangers (absolus) et locaux (balnéaires) en association aux valeurs moyennes de dépense (Regione Lazio 1998. Avec ces données, supposé qu’avec la récupération et l’entretien de toutes les
plages du Latium considérés d’intérêt prioritaire, on induite, dans une hypothèse très prudente,
un incrément de l’1 % du flux touristique étranger et un incrément du 5% du flux touristique local balnéaire du Latium, on obtient un produit total incrémental de plus 90 millions d’euro.
PARAMETRES MACRO-ECONOMIQUES (Regione Lazio données 1998)
MARCHE’ TOURISTIQUE ETRANGER
ARRIVEES ETRANGERS PRES STRUCT. RECEPTION (14,39% naz.)
4.461.000
PRESENCES ETRANGERES PRES STRUCT. RECEPTION (9,80%)
11.812.000,0
NUITS MOYENNES PRO CAPITE LAZIO
2,6
DEPENSE MOYENNE TOURISTES-NUITS (UIC1998)
€
68,17
DEPENSE MOYENNE TOURISTES-NUITS ( FAES-FORMEZ 1995)
€
103,29
USAGERS LOCAUX ATTIRES PAR LES CENTRES BALNEAIRES
PRESENCES TOTALES JOURNALIERES TOURISTIQUES COMMUNES COTIERES DU LATIUM POUR TOUT TYPE DE LOGEMENT (1995)
46.058.407
PRESENCES MOYENNES PAR AN TOURISTIQUES COMMUNES COTIERES DU
LATIUM POUR TOUT TYPE DE LOGEMENT (1995)
1.919.100
JOURNEES DE PRESENCE MOYENNES POUR TOURISTE
24
DEPENSE MOYENNE JOURNALIERE TOURISTE BALNEAIRE POUR SERVICES
NON-HOTELIERS LIES A LA PLAGE ET AU FITNESS EN LIT. (FAES-FORMEZ
1995)
€
36,15
HYPOTESE DE DEVELOPPEMENT DU MARCHE’ DU LATIUM A LA SUITE DE RECUPERATION
DE PLAGES ET D ‘ INTERVENTIONS PROMOTIONNELLES INTEGREES
RECUPERATION DE LA PARTIE DE MARCHE’ARRIVEE
1%
44.610,0
ETRANGERS (BASE 1998)
DUREE DES NUITS MOYENNES DES ETRANGERS DANS LE
2,6
LATIUM
NUITS ETRANGERS
118.120
DEPENSE MOYENNE TOURISTES-NUITS ( MOYENNE
€
85,73
UIC1998-FAES-FORMEZ 1995)
PRODUIT INCREMENTAL DE PRESENCES ETRANGERES
€
10.126.769,47
RECUPERATION DE LA PARTIE DE MARCHE’ PRESENCES
5%
2.302.920,4
LOCALES (BASE 1998)
DEPENSE MOYENNE JOURNALIERE TOURISTEBALNEAIRE
€
36,15
POURSERVICES NON-HOTELIERS LIES A LA PLAGE ET AU FITNESS EN LIT. (FAES-FORMEZ 1995)
PRODUITS INCREMENTAUX DE PRESENCES LOCALES
€
83.255.137,20
PRODUITS INCREMENTAUX TOTAUX ANNUELS
€
93.381.906,66
Un chiffre pareil couvre presque tout seul l’entière intervention de récupération en pro-
Pag. 118 di 208
Projet BEACHMED – Phase A
gramme pour le 2000-2005 par la Regione Lazio ( 120 millions d’euro environ pour la ) dont
l’engagement d’entretien (3 millions d’euro par an environ) en représente presque le 2,5 %. Il
est donc important vérifier si ces chiffres sont dignes de foi en intégrant les analyses avec des
évaluations plus spécifiques (vérifications de la teneur de réception touristique, des infrastructures disponibles etc.) afin de fournir des utiles instruments de décision et des indications pour
une éventuelle politique visée en ce qui concerne les concessions.
2.6
Synthése des résultats
Sur la base des données fournis des partenaires, on a estimé en première analyse le besoin en sable subdivisé pour :
- Reconstruction totale ou partiale des littoraux (besoin total et besoin prioritaire)
- Entretient annuel prévu
Comme indiqué dans le tableau ci-dessous on peut relever que les partenaires ont employé pour la reconstruction des valeurs unitaires compris entre 0,23 et 0,33 Million de m3/km,
tandis que pour la manutention (estimation de l’érosion) les valeurs indiqués sont compris entre
0,01 et 0,02 Million de m3/km/année.
On peut bien voir la différence entre le choix de vouloir considérer pour la reconstruction et l’entretient toutes les plages en érosion ou seulement celles évaluées comme prioritaires
(valeur touristique, caractéristiques environnementales, etc.).
Où il n’a pas été possible d’obtenir des données homogènes sur les besoins estimés, on
a procédé avec les coefficients moyens indiqués plus haut et mis en évidence dans le tableau.
Besoin de sable pour la
Besoin de sable pour la
reconstruction des plareconstruction totale
ges prioritaires en érodes plages en érosion
sion
Regione Lazio
Regione Toscana
Regione Liguria
Département
de l'Herault
Comunidad
Valenciana
Coefficient de
Entretient
reconstruction
Coefficient
d’entretient
MIL m3
Littorale (km)
MIL m3
Littorale (km)
MIL m3/km
MIL m3/année MIL m3/km/année
21,50
21,50
72
66
7,80
26,00
3,40
15,00
0,30
0,33
0,23
0,8-0,3
1,1
0,3
0,01
0,02
0,02
15,00
50
0,30
0,8
0,02
63,00
236
0,27
3,3
0,01
Un des buts du projet BEACHMED sera celui de standardiser les critères pour le calcul
des besoins en sable pour la défense des littoraux.
Pag. 119 di 208