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Projet BEACHMED – Phase A 2. LE BESOIN EN SABLE POUR LA DEFENSE DE LA COTE 2.2 Critères pour l’évaluation du besoin en sable La nécessité d’évaluer le besoin en sable sur grande échelle pour contraster l’érosion Pag. 27 di 208 Projet BEACHMED – Phase A des côtes, vient d’une exigence absolue de planification liée à plusieurs aspects de qualité et de quantité de ce problème. Connaître combien de sable, de quelle qualité et où il est nécessaire, cela influence l’établissement des recherches du gisement (dimensions, caractéristiques, localisation). La quantité de sable nécessaire a une grande et fondamentale influence sur la programmation et les dimensions des interventions. Par conséquent, de même sur le prix des matériaux et sur la typologie des moyens nécessaires et des technologies à utiliser. Pour une analyse générale de ce problème on peut distinguer des niveaux différents de besoin qu’on peut caractériser de la façon suivante : • Besoin total pour le maintien (M3/année): cela représente la quantité de sable ou de granulat nécessaire à compenser l’érosion dans tous ces traits de littoral résultants en reculement. • Besoin total pour la reconstruction: cela représente la quantité de sable ou de granulaten générale nécessaire à la reconstruction des littoraux exposés historiquement à l’érosion jusqu’à la réalisation de déterminées étendues préexistantes. Ces besoins sont des quantités théoriques qui, même en correspondant aux réelles conditions de perte (annuelle ou historique), ne correspondent pas aux quantités effectives nécessaires aux interventions de maintien et de reconstruction. Cet aspect est déterminé essentiellement par deux facteurs: Le premier est lié au fait que les manques de sable (annuels et historiques) proviennent de déséquilibres (naturels ou anthropiques) qui se sont engendrés dans ce qu’on peut définir « cycle sédimentaire ». Même si parfois difficile et presque impossible, il est toujours avantageux évaluer l’hypothèse d’intervenir sur les causes du déséquilibre, en cherchant d’engendrer à nouveau les conditions originaires de transport et de sédimentation. Le cycle sédimentaire est assez complexe. Comme on le sait, des facteurs de déséquilibre, comme les barrages artificiels, les défenses des versants, la réglementation à régime des cours d’eaux, sont des éléments structurellement utiles et donc pas éliminables du cycle. Néanmoins, des éléments de déséquilibre peuvent bien être ôtés ou annulés. En particulier : - L’extraction de granulats des fleuves (Ex) o des littoraux mêmes (qe) peuvent être empêchés. - Le matériel sablonneux qui s’accumule sur flux aux œuvres en forjeté sur la côte (embouchures des ports, môles D1, epins D2) peut être enlevé au-delà de l’œuvre (by-pass). Ou bien, enlevé en arrière (back-pass) pour compenser les déséquilibres locaux. Pag. 28 di 208 Projet BEACHMED – Phase A - La mise en relâche des sédiments des œuvres de barrage (Dp) peut être partiellement réactivée. Au cas où ces interventions ne seraient pas suffisantes, il reste un besoin à satisfaire qui doit être cependant évalué sous un autre aspect, c’est à dire celui de l’intérêt. L’intérêt pour la sauvegarde et la reconstruction d’une plage représente le deuxième facteur où le besoin total ne correspond pas au besoin réel et cela on le peut associer à de nombreux aspects, dont : 1. Intérêt touristique et de loisir: cela représente la raison la plus fréquente, associée à celle de la défense, car elle est liée à des activités rentières qui produisent de l’induit économique de très remarquables niveaux. 2. Intérêt de défense des lieux habités: cela représente une raison de très grande valeur que normalement on a géré avec des œuvres de défense rigides à cause de l’urgente demande et de l’absence de solutions alternatives. 3. Intérêt environnemental: cela représente une raison souvent exprimée mais encore peu considérée, sauf dans une forme associée aux deux premières, que l’on doit, toutefois, caractériser d’une manière très spécifique, comme, par exemple, dans le cas de la défense des zones dunaires de grande valeur. Une seule partie des littoraux est objet des intérêts qu’on vient de décrire, donc il faudra bien définir en synthèse les besoins effectifs : • Besoin effectif pour le maintien (Mc/année): cela représente la quantité annuelle de sable ou granulat généralement nécessaire à compenser l’érosion dans seuls traits de littoral jugés d’intérêt. • Besoin effectif pour la reconstruction (Mc/année): cela représente la quantité de sable ou granulat généralement nécessaire à la reconstruction des seuls littoraux d’intérêt historiquement exposés à l’érosion jusqu’à leur atteint des certaines dimensions préexistantes. En définitive, le calcul des besoins en sable pour la défense des côtes prévoit des suivis à grande échelle, de l’étude des situations locales du cycle sédimentaire et des choix politiques pour repérer les littoraux d’intérêt pour les interventions de défense. 2.3 État de l’érosion des littoraux et évaluation des besoins 2.3.1 La Région Lazio GENERALITE La côte du Latium se développe pour 290 Km environ (îles exclues) dont presque 220 constitués de plages. Au point de vue géographique on peut distinguer 6 arcs de littoral principaux : Pag. 29 di 208 Projet BEACHMED – Phase A 1. Foce del Chiarone – Capo Linaro 2. Capo Linaro – Foce del Tevere 3. Foce del Tevere – Capo d’Anzio 4. Capo d’Anzio – Circeo 5. Circeo– Gaeta 6. Gaeta – Foce del Liri-Garigliano D’après les relèvements à long terme, il résulte que plus de 72 Km de la côte du Latium sont en érosion chronique (comparaisons 1990-1998, avec des reculements supérieurs à 3,00 mt) et le long de ces traits de nombreuses interventions ont été réalisées, à protection de l’érosion, de différente typologie et valeur. Cela a modifié d’une manière souvent très impactant le naturel paysage littoral. Le problème de la protection des côtes a atteint une dimension d’émergence et d’exigence sociale à partir des années ’60-’70, à cause d’une série de facteurs, directs et indirects, parmi lesquels principalement : - Décroissement généralisé du transport solide des fleuves à cause des digues, des excavations de granulat des lits des fleuves, de la protection du sol dans l’arrière-pays avec conséquente inversion de tendance de beaucoup de littoraux (de progression à régression); - Incrément de l’urbanisation côtière avec destruction des dunes (réserve naturelle de sable pour compenser les éventualités extrêmes et réalisation d’oeuvres rigides près du bord de l’eau (murs de contenance, écueils, etc.) - Incrément des affluences touristiques avec nouvelle demande de zones pour les activités balnéaires. Une analyse critique des expériences faites, en particulier celles plus récentes, indique que c’est possible se poser le problème avec ce nouveau cadre de références et avec une vision encore plus complète par rapport aux expériences des années ’80, avec les premiers essais de défense souple des littoraux de Terracina, Foce Verde, Formia et Tarquinia. Parmi tous ces thèmes approchés, on donne en synthèse les suivants : - Suivis de vaste échelle: l’examen des bases cartographiques et des photos aériennes permet une comparaison des lignes de bord de mer et leur évolution dans le temps (analyses diachroniques). Ce système a permis d’évaluer sur vaste échelle l’état des littoraux en définissant ainsi les macro exigences qui représentent le départ des programmes d’intervention. - Vérification des systèmes de défense adoptés: pour organiser un programme organique d’interventions il faut sortir des expériences généralisées. Il vaut mieux faire des choix visés et justifiés par l’examen des résultats obtenus avec les différentes interventions déjà faites. Il ne faut pas limiter les évaluations aux résultats de la capacité de protection et de leur efficacité.Il faut évaluer aussi l’analyse coûts bénéfices pour tenir en compte la réelle convenance du système adopté. Cette évaluation n’est pas un obstacle : elle sert à mieux définir le cadre Pag. 30 di 208 Projet BEACHMED – Phase A des ultérieures recherches et expériences dans le but de repérer les technologies les plus efficaces. - Vérification des ressources naturelles: l’exigence d’énormes quantités de sable, pour reconstruire et entretenir les plages soumises à érosion, a poussé à la recherche de ressources exploitables à bas impact environnemental et à coûts réduits. Les activités effectuées ont démontré la possibilité de remarquables ressources potentielles, surtout en ce qui concerne les carrières marines. Sans oublier les ressources synergiques liées au dragage des avant-ports et celles (de plus difficile emploi) bloquées dans les bassins artificiels des oeuvres de barrage existants. - Accueil organique des nouvelles compétences en matière: le transfèrement des compétences en matière de défense des côtes et l’emploi des matériaux de remblaiement (D.Lgs. 112/19898 – Bassanini ter, D.Lgs. 152 /1999 Testo sulle Acque, L. 179/2002) a remarquablement changé les modalités d’approche avec lesquelles la Région peut et doit gérer la matière, avec formes plus faciles de contrôle et d’organisation, intégrés, des littoraux. Sur la base des macro exigences relevées, des typologies d’intervention tracées et de la vérification d’effectuation des interventions mêmes, on a pu tracer un programme opératif préalable pour commencer à réaliser, après toutes sortes de démarches ultérieures, le programme du Plan Régional. LE LITTORAL Dans la zone nord de Montalto di Castro on a estimé un transport solide longitudinal net de 60-80.000 mC/année environ, en direction du nord-ouest; on pense que cela soit alimenté par le trait en érosion à partir de Capo Linaro (15 Km environ), avec une perte spécifique comprise entre 45.000 mc/année par Km de côte. Cette donnée est confirmée par les analyses globales qui, au sein des généralisations, indiquent pour ce trait un trend d’érosion moyen de 3.000 mc/année/Km Egalement, les phénomènes d’érosion dans la zone de Tarquinia confirment, eux aussi, une dérive longitudinale des sédiments vers le nord, mais ici il faut considérer aussi la cause principale du très remarquable apport solide artificiel entre 1950 et 1963 pour la réalisation des salines. Donc, dans ce cas, il ne s’agît pas, d’après les résultats des études, d’un nouveau phénomène d’érosion du littoral, mais plutôt d’un naturel rééquilibre de matériau apporté artificiellement. Il reste, cependant, la circonstance d’un phénomène d’érosion particulièrement intense en correspondance des salines et dans la zone immédiatement plus au nord, entre Porto Clementino et l’embouchure du Marta; à présent on y intervient à niveau de reconstruction et défense, avec un remblaiement de 500.000 mC environ de sable extrait de carrières marines. Un arc de littoral très exposé aux phénomènes d’érosion est celui de S.Marinella, Cerveteri, Ladispoli, pour lequel on peut confirmer l’élevé trend indiqué par les analyses globales de 18.000 mc/année/Km Les Administrations locales ont signalé les urgences à plusieurs reprises : dans certains traits la limite de bord de mer effleure les lieux habités. Dans le premier semestre de 2003 on a réalisé une intervention de défense et reconstruction sur le littoral de Ladispoli avec un remblaiement de 500.000 mc environ de sable extrait de carrières marines. Un remarquable phénomène de régression est Pag. 31 di 208 Projet BEACHMED – Phase A en acte dans le trait de littoral compris entre Focene et Ostia Lido, attribué surtout à la forte diminution de transport solide par le Tibre.Tous les Auteurs donnent une fondamentale importance à cette diminution, dont les effets s’extendent aussi sur les littoraux au sud du Circeo. Les évaluations de quantité, cependant, sont encore insuffisantes et incertaines. Sûrement, en tout cas, la crise de l’entier système d’embouchure du Tibre reste fort visible ; on constate une régression sur les deux littoraux avec un déficit global annuel de 300.000 mC environ. Entre 1999 et 2003, ces littoraux ont été soumis à des œuvres de défense et reconstruction avec un total de 2,5 millions di mc environ de sable extrait de carrières marines. Une vaste et complexe zone de régression est celle comprise entre Cap d’Anzio et le Circeo. D’ailleurs, il y a des phénoménologies distinctes dans les deux sous zones comprises entre Cap d’Anzio et Torre Astura et entre Torre Astura et le Circeo. Dans la partie ouest de la première zone est en acte un phénomène cyclique de progression et régression qui met en crise, d’ailleurs, les plages avec une limitée capacité de récupération (plages sous falaise). Sur ces littoraux on a effectué, entre 2001 et 2003, des interventions de remblaiement avec prélèvement de sable de carrières marines (200.000 mc) et de dépôts à l’embouchure du port d’Anzio (400.000 mc). Sur le trait est du littoral, en relation aux œuvres d’aménagement du bassin du cours d’eau Loricina, est en cours un remarquable phénomène de régression de l’ordre de 1 mt /année évaluable entre 40.000-150.000 mc/année qui, pour le fond marin dont on parle, correspond à une perte de 5-10.000 mc/année/Km.environ. Dans ce trait on a réalisé un barrage submergé avec un remblaiement de 100.000 mc de sable draguée de l’avant-port d’ Anzio. Dans la deuxième zone, on considère un espace d’accumulation sous flux au promontoire de Torre Astura et un front de régression de 25-30 Km environ (Foce Verde - Rio Martino - Sabaudia) avec un déficit global d'alimentation de 200.000 mc/année environ et un correspondant déficit unitaire de 7-10.000 mc/année/Km.environ. Les analyses globales confirment ces données de nature bibliographique en trouvant un trend de 6.000 mc/année/Km à l’ »est » de Nettuno et Foce Verde et un trend sensiblement plus élevé pour un trait de l’arc de Sabaudia qui présente des valeurs de 14.000 mc/année/Km.Ces résultats ont été ensuite vérifiés sur la base d’une étude spécifique qui a mis en évidence, d’ailleurs, l’état de souffrance de grande partie du système dunaire existant. Actuellement, des interventions de défense à Foce Verde sont en cours, avec la réalisation d’un barrage submergé et un remblaiement déjà effectué de 100.000 m3 de sable. On peut trouver encore 30 Km de littoral en érosion dans l’arc de littoral compris entre le Circeo et Gaeta. Particulièrement étudié est le trait entre le Circeo et Terracina, où on a déduit un transport longitudinal croissant vers l’ »est »avec des valeurs de 60-90.000 m3/année environ près de Porto Badino. Supposé que ce transport soit alimenté complètement par ce trait de littoral (12 Km), on a estimé un déficit unitaire de 5-7.500 m3/année/mt. Les analyses globales indiquent un trend sensiblement mineur (2.000 m3/année/Km) mais cette différence est explicable avec la raison que dans ce dernier cas le déficit annuel (qu’on confirme de 50.000 m3) a été distribué par uniformité sur 20 Km.environ. Récemment, le trait de littoral de Terracina a été intéressé par un remblaiement souple de 300.000 m3 environ, extraits de carrières marines. Dans le dernier arc de littoral compris entre Gaeta et l’embouchure du Liri-Garigliano on distingue deux zones soumises à régression constituées par les plages de Vindicio et Santo Pag. 32 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Janni (Formia) et de Scauri (Minturno), pour lesquelles on n’avait devoleppé aucune estime d’érosion. Les analyses globales relèvent un trend moyen bas de 3.000 m3/année/Km. LE BESOIN EN SABLE Par « besoin total » on entend les quantités de sable nécessaires à la reconstruction de toutes les plages en érosion, à partir d’une date de référence, et à leur maintien. Il faut préciser que l’introduction d’œuvres de défense visées à la diminution du transport solide longitudinal n’a pas d’incidence sur le besoin pour la reconstruction des plages qu’il faut satisfaire en tout cas. En ce qui concerne la capacité d’atténuer les trends d’érosion avec des œuvres de défense, on met en évidence que cette capacité est toujours partielle et que, au-delà des effets désagréables, la réelle estime de cette efficacité est une condition indispensable pour la vérification « coûts- bénéfices » respect à des solutions sans défense. Sur la base des analyses des lignes côtières examinées (1990,1992,1994,1996 et 1998) un besoin global résulte confirmé, pour le maintien, d’1 million de m3/année environ. L’estime du besoin global, pour la reconstruction et le maintien des littoraux, doit être corrigée sur la base des activités suivantes : - mise à jour de l’estime aux années 2000 et 2002 - introduction de coefficients de réduction en correspondance d’œuvres de défense éventuellement prévues - vérifications « à échantillon » avec des estimes effectuées sur l’effectif calcul des volumes - vérifications locales pour l’éloignement ou la neutralisation d’éventuelles œuvres (ou fabriqués) qui aident le trend d’érosion (interventions sur le cycle sédimentaire) - évaluation de la période moyenne optimale entre un maintien et l’autre en considération des interventions de reconstruction prévues. A remarquer l’importance des plusieurs situations de littoraux en crise latente, où on peut gérer des programmes prioritaires de maintien, modulés sur des cycles pluriannuels, lesquels, outre à permettre évidemment d’économiser, représentent des interventions de forte consistance en termes volumétriques et de plage réalisée. Le calcul du besoin pour la reconstruction des plages a été effectué sur la base des paramètres standard de remblaiement acquis selon les données suivantes : - 300 m3/m pour un avancement « ajusté » de projet de 30-40 m environ - Profils type avec profondeur de clôture = 6,00 Mt, hauteur berme émergée =1,50 mt, hauteur active TOTALE =7,50 MT. On a pensé, en première approximation, qu’un avancement « ajusté » de 30-40 Mt puisse consentir un adéquat développement des activités de baignade et une efficace défense des éventuelles infrastructures présentes en derrière. Un argument particulièrement complexe est celui de l’évaluation des opportunités et des priorités des interventions. Le critère qu’on a suivi a été, surtout, celui de la défense des arcs de littoral remarquables en valeur touristique et environnemental, mais il est évident que certains traits de littoral présentent des priorités de défense et/ou des induits touristiques de nature différente des autres. L’hypothèse de besoin pour reconstruction de plages, est donc présentée comme première hypothèse de reconstruction de plages « en crise structurelle », sur la base de laquelle il faudra réaliser les choix d’opportunité et de priorité. En analysant les caractéristiques des littoraux en érosion, notamment celle de la valeur touristique, on peut prévoir un besoin pour la reconstruction de 8 millions m3 environ pour 26 km de plage. Pag. 33 di 208 Projet BEACHMED – Phase A L'estime du besoin pour la reconstruction des littoraux en crise est corrigée sur la base des activités intégratives suivantes: - mise à jour de l’estime sur la base de relèvements d’approfondissement - évaluation des paramètres de priorité pour la défense d’infrastructures et de biens environnementaux - évaluation des paramètres d’opportunité socio-économique - projet général des interventions avec détermination à nouveau des volumes nécessaires - évaluation des pertes de pose en œuvre et de première installation (20% environ). En considérant les oeuvres de remblaiement déjà exécutées sur les littoraux du Latium (4 millions de m3 environ), une estime objective totale du besoin en sable futur pour la reconstruction des littoraux d’intérêt prioritaire de la Région Latium, peut bien être de 5 millions m3 environ y compris les pertes de première installation). De même, pour ce qui concerne le maintien, où on a préalablement évalué en termes globaux (besoin total) les quantités de sable perdues annuellement, sans considérer lez zones où on a une récupération. Ce choix, apparemment négatif, vient de la considération que, même s’il y a des zones de plage en progression, ce n’est pas possible, pour des raisons évidentes, penser compenser les pertes avec cette sorte de récupérations. Pag. 34 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Les pertes résultent de 880.000 m3/année environ, et elles concernent 72 km environ de littoral du Latium, avec de très élevées valeurs spécifiques en correspondance de l’embouchure du Tibre (Rome, Fiumicino). Le calcul du maintien peut être effectué en ne considérant que les traits d’intérêt prioritaire, le long desquels on calcule les pertes. Si on considère seulement les traits de littoral d’intérêt prioritaire, on a un besoin net de 300.000 mC/année environ de sable. Pour le maintien aussi il faut tenir en compte les vérifications et les quantités intégratives citées à propos des volumes pour la reconstruction. Une estime objective totale pour le maintien des littoraux du Latium peut donc être comprise entre 400/500.000 m3/année. LES REMBLAIEMENTS EFFECTUES Les thèmes qui concenent le rétablissement et la sauvegarde des littoraux en érosion ont toujours représenté un grand intérêt de gestion pour la Région Latium. Avec la loi Régionale 18 novembre 1977 n.44, la Région avait adopté un instrument d’intervention avec des sections de dépense spécifiques pour la défense, même expérimentale, des côtes. Sur cette base on avait disposé un ensemble de projets pour faire face aux situations plus difficiles, avec des remblaiements artificiels en sable protégés par des œuvres transversales (épis) ou longitudinales (barrages submergés). Dès l’an 1980 la Région a fait des grands efforts effectifs dans le secteur du remblaiement, en adoptant des méthodes très avancées du point de vue technologique. A confirmation de cela, on présent un cadre avec la synthèse des travaux de remblayage souple/protégé effectués de la Région Lazio le long du littoral latial entre le 1990 et le 2004. Pag. 35 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Zone Tarquinia Description du travail Reconstruction de la plage par remblayage protégé par des épis en sacs de sable année Montant M € 1990 1,03 Tarquinia Reconstruction de la plage par remblayage protégé par des épis en sacs de sable 1996 1,49 Tarquinia Reconstruction de la plage par remblayage protégé par des épis en sacs de sable 1999 0,87 Tarquinia (Porto Clementino) Reconstruction de la plage par remblayage protégé par des épis en sacs de sable 2004 5,8 Ladispoli (Torre Flavia) Reconstruction de la plage par remblayage protégé par des épis en rocher 2003 3,5 Fiumicino (Focene) Reconstruction de la plage par remblayage protégé par une barrière submergée et des épis en rocher 2003 4,3 Fiumicino (Focene) Reconstruction de la plage par remblayage protégé par 1995/99 des épis en sacs de rocher 7,76 Roma (Ostia Ponente) Reconstruction de la plage par remblayage protégé par une barrière submergée et des épis en rocher 1997 4,9 Roma (Ostia Ponente) Reconstruction de la plage par remblayage protégé par une barrière submergée et des épis en rocher 1999 2,06 Roma (Ostia Centro) Reconstruction de la plage par remblayage protégé par une barrière submergée et des épis en rocher 2003 4,00 Roma (Ostia Levante) Roma (Ostia Levante) Anzio (Capo Anzio–Tor Caldara) Anzio (Capo Anzio–Tor Caldara) Reconstruction de la plage par remblayage souple par 1998/99 une barrière submergée et des épis en rocher Reconstruction de la plage par remblayage souple par 2003 une barrière submergée et des épis en rocher Reconstruction de la plage par remblayage souple par 1998 une barrière submergée et des épis en rocher Reconstruction de la plage par remblayage souple par 2003 une barrière submergée et des épis en rocher Reconstruction de la plage par remblayage protégé par Nettuno 1998 une barrière submergée et des épis en rocher San Felice C. foce Sisto C. Por- Reconstruction de la plage par remblayage protégé par 90/94 des épis en rocher tatore 8,00 4,00 0,77 2,50 2,99 2,53 San Felice C. foce Sisto C. Por- Reconstruction de la plage par remblayage protégé par des épis en rocher tatore 90/95 2,63 Reconstruction de la plage par remblayage protégé par des épis en sacs de sable 1996 1,8 Sperlonga 2.3.2 La Région Toscane GENERALITE La Région Toscane est située dans la partie centre occidentale de l’Italie, avec une superficie de 22.993 km2 et une population de 3.536.000 habitants. La côte de la Toscane est baignée par la Mer Ligurienne et par le nord de la Mer Tyrrhénienne ; elle comprend 5 provinces et 36 communes le long de 630 km de littoral, avec une population résidente de 843.398 habitants. Ses littoraux offrent une grande série Pag. 36 di 208 Projet BEACHMED – Phase A d’activités sociales dépendantes de la mer en tant que voie de communication, ressource touristique, système producteur de ressources alimentaires, système récepteur dispersif et purificateur des matières et des énergies résiduelles de la production sociale. Son utilisation, de toue façon est diversifiée: entre les autres, elle comprend 3 parcs naturels régionaux, 1 parc naturel national, 3 grandes zones industrielles, 3 grands ports commerciaux d’intérêt national et 3 d’intérêt régional, plus de 25 ports touristiques, des dizaines d’accostages, des plages équipées parmi les plus anciennes et connues. Presque la moitié des plages de Toscane est frappée par un phénomène d’érosion qui provoque la perte d’un patrimoine environnemental et économique de grande valeur. En comparant les traits en érosion avec ceux en progression, le littoral de Toscane a perdu 214.000 m2 de plage dans les 20 derniers ans. Au point de vue morphologique le littoral de Toscane se présente en deux fondamentales typologies différentes: • littoraux caractérisés par des côtes baisses et sablonneuses, avec de fonds à faible pente et peu profonds, même à remarquable distance de la côte (littoral apuo-Versiglia-Pise, littoral de Livourne dans le trait Rossignano-San Vincenzo, Golfe de Follonica, côte de Grosseto entre Castiglione et Marina di Alberese, tombolos d’Orbetello et littoral de Capalbio ; • littoraux de haute côte, avec des bathymétriques rapprochées et des remarquables profondeurs tout près du bord de la mer (trait entre Livourne et Castiglioncello, promontoire de Piombino, Punta Ala, Talamone, Argentario) à haute et baisse énergie (littoraux de l’archipel, côté ouest et côté est, respectivement. La côte sableuse de Toscana, par ses caractéristiques morphologiques, est divisible en 6 arcs (unités physiographiques) et la côte insulaire (Île d’Elba). 1. Foce del Magra – Livorno Solvay 2. Rosignano Piombino 3. Piombino – Punta Ala 4. Punta Ala – Cala Rossa 5. Talamone – Argentario 6. Argentario – Foce Chiarone LE LITTORAL Le trait de mer compris entre l’embouchure du fleuve Magra, principal facteur d’alimentation du secteur plus au nord de la côte de Toscane et le port de Marina di Carrara, a toujours été une sub-unité physiographiques, donné que la structure portuaire empêchait les échanges de sédiments avec la plage plus au sud. Immédiatement au sud de Bocca di Magra on a construit à plusieurs re- Pag. 37 di 208 Projet BEACHMED – Phase A prises des oeuvres de défense (épis et îles artificielles) dont l’effet a été limité à la présence des épis construits à l’embouchure du fleuve, lesquels éloignent du littoral les sédiments que le fleuve transporte. Le trait de littoral entre le port de Marina di Carrara et le port de Viareggio est alimenté du nord par les sédiments transportés du Magra, et du sud par ceux qui viennent de l’Arno et du Serchio, et localement par les cours d’eaux mineurs qui descendent des Alpes Apuane. Les œuvres de mer exécutées aux deux extrémités, le port de Marina di Carrara au nord et celui de Viareggio au sud, ont provoqué une forte réduction de la quantité de sédiments qui atteignent cette zone. Du port de Viareggio à l’embouchure de l’Arno, à cause du drift prévalant direct vers le nord, le littoral est alimenté par les matériels qui viennent de l’Arno et du Serchio dans son côté nord, et seulement de ceux de l’Arno dans son côté sud. Le port de Viareggio a bloqué une partie des sédiments en provoquant une forte expansion de la plage du sud, qui est augmentée de 278m entre les années 1938-1997. Au nord de l’Arno, l’érosion a été amorcée, surtout, par le manque des sédiments de l’Arno, et, en second lieu, par la construction d’un épi sur la rive droite de l’embouchure, lequel aide la dispersion des sédiments vers la pleine mer, en constituant, donc, une autre cause d’érosion pour la plage au nord du fleuve. Ici, on atteint une valeur maximum de régression de la ligne de rive de 464,10 m, avec une teneur de –7,73 m/année entre les années 1938 et 1998. Le côté méridional de la pointe du delta de l’Arno,juste devant les lieux habités de Pise, est soumis à un intense phénomène d’érosion bloqué d’une manière forte par des écueils parallèles et adhérents. Si on a arrêté la ligne de rive, l’érosion est cependant continuée dans le fond marin ; au pied des écueils parallèles court, aujourd’hui, l’isobathe des 6 m. Entre Tirrenia et le port de Livourne la plage résulte en progression, car le port interrompt le flux des sédiments, direction nord-sud dans ce trait, qui viennent du démantèlement du delta de l’Arno. Au sud de Livourne la côte se développe avec des rivages rocheux. Le littoral sablonneux reprend à Rossignano, où il est actuellement alimenté presque exclusivement par les matériels de déchargement de la société Solvay, introduits en mer avec le Fosso Bianco. Le littoral plus au sud est alimenté par les sédiments qui viennent du fleuve Cecina. Il s’agit d’un littoral à grande érosion, car le fleuve a fort réduit les sédiments. La dimension des régressions a été très grande dans certains points, comme Punta del Tesorino (70 m) et Le Gorette (100 m environ) ; d’ailleurs, elle est remarquable dans toute la côte. En moyenne, 50 m, années 1938-1981. Pour s’opposer à l’érosion, beaucoup d’opérateurs touristiques, qui ont des structures sur les plages, ont exécuté illégalement des défenses de mer (épis, écueils obliques ou adhérents). Dans les années ’90 on a stabilisé le littoral de Le Gorette avec des épis prolongés en cloisons submergés et des remblaiements en sable et gravier, tandis que dans l’année 2000,à Punta del Tesorino, on a réalisé des plages stabilisées en gravier avec des œuvres en écueil. Entre les années 1938 et 1976, dans certains points de la côte on enregistre une régression de la ligne de rive qui atteint les 90 m ; depuis 1976 jusqu’à 1981 on a une réduction du phénomène, mais le procès de l’érosion continue à frapper le trait entier de côte observé, et la Pag. 38 di 208 Projet BEACHMED – Phase A perte de plage émergée est remarquable, surtout dans le secteur immédiatement au sud du fossé Cecinella. L’extrémité méridionale du secteur successif, en correspondance des lieux habités de Marina di Castagneto, présente une forte teneur d’anthropisation et le reste de la plage est bordé par un profond cordon dunaire bien conservé. Il s’agit de l’un des rares traits du littoral de Toscane soumis à un progressif avancement de la ligne de rive. La plage septentrionale de San Vincenzo avait été en équilibre ou en progression jusqu’à l’année 1976, grâce à l’effet exercé par le port, qui empêchait le passage vers le sud d’une grande partie des matériels. La construction, à plusieurs reprises, du port de plaisance de San Vincenzo, a provoqué l’interruption du drift littoral et l’érosion de la plage sous flux pur un grand trait. La dimension de l’érosion n’est pas remarquable, du point de vue de la quantité (en moyenne 20 m) mais puisque derrière la plage il y a une zone très urbanisée, cela rend difficile toute sorte de solution. Les données à disposition confirment que le littoral sablonneux du Golfe de Baratti, jusqu’au promontoire de Piombino, est encore soumis à un procès d’érosion faible mais en condition de mettre en crise la plage, de dimensions réduites mais faisant partie d’un système côtier de très grande valeur au point de vue « paysage » et culturel. La recherche de sédiments à utiliser pour l’alimentation de la plage, effectuée sur le fond plus extérieur du Golfe, n’a pas permis d’identifier des matériaux de dimensions opportunes, tandis que, immédiatement à l’extérieur de l’affleurement de beach-rock au centre du Golfe, il y a des sédiments grossiers de justes dimensions. Malheureusement, l’extension de l’effleurement de ces matériaux est forte limitée et, de toute façon, leur utilisation pourrait être réalisée seulement au sein d’un très grand respect des obligations existantes dans une zone de très grande valeur environnementale et archéologique. Le littoral sablonneux du Golfe de Follonica a bénéficié, historiquement, jusqu’au XIXme siècle, des apports sédimentaires du fleuve Cornia, du Pecora et, en second lieu, d’autres cours d’eau mineurs. L'utilisation des portées solides des deux fleuves majeurs, pour les assainissements des marais, a presque complètement privé le littoral de son alimentation, en provoquant une érosion qui, dans certains cas, a vu la régression de la ligne de rive voire de 200m. La construction du port de l’ENEL sur le côté gauche de l’embouchure, a empêché aux sédiments en arrivée de se déplacer sur la plage orientale et donc cela a bloqué l’érosion dans cette zone. Dans le secteur occidental du Golfe, la situation est encore pire, avec une érosion de 60 m dans la même période et de 20 m de plus pendant les années 1976-1981. Entre 1981 et 2000, l’ensablement de l’extrémité occidentale continue, avec une croissance moyenne de la plage de 32.3 m (2.02 m/année). Tout le reste du trait, cependant, est encore en érosion avec des valeurs extrêmes où il y a la perte d’autres 13.3 m de plage (- 0.83 m/année). Des études récentes ont mis en évidence le rôle que la subsidence, augmentée pendant les dernières années à cause de la forte traite d’eau des couches, joue dans l’érosion de ces plages. Tout en étant placée à l’intérieur du Golfe de Follonica, la plage de Punta Ala représente une unité Pag. 39 di 208 Projet BEACHMED – Phase A physiographique particulière. Globalement le littoral résulte frappé par un procès d’érosion qui a fait régresser la ligne de rive de 2.1 m en moyenne (-0.12 m/année). En réalité la situation est beaucoup plus complexe, donné que la ligne de rive, dans le trait méridional, plus proche de Pinta Hidalgo, régressé en moyenne de 7.68m (0.45 m/année), tandis que certains traits de la plage septentrionale résultent en équilibre et voire en progression. Cet ample trait de littoral qui va de Punta delle Rocchette à Cala Rossa, a eu une évolution très rapide en quelques centaines d’années : Grâce à l’apport des sédiments de l’Ombrone (qui est le majeur fleuve de Toscane en portée solide) ce qu’il était une fois un large golfe, est devenue une plaine tendue vers la mer en correspondance d’une prononcée pointe du delta. Comme on pouvait prévoir, le secteur plus à l’ouest n’a connu les effets de cette situation que dans les dernières années ; on a surtout un abaissement du fond marin, tandis que les faibles variations de la ligne de rive sont à attribuer aux interventions locales, plutôt qu’au trend évolutif général. Notamment, la construction et le prolongement des môles de garde du port canal de Castiglione della Pescaia ont fait obstacle à l’alimentation des plages occidentales, qui ont manifesté leurs premiers signes de l’érosion dans les dernières années.Les écueils construits au sud du port ont fait avancer partiellement la ligne de rive, ultérieure épreuve de la pénurie des sédiments à disposition. On trouve une situation plus favorable sur la plage de Marina di Grosseto, avec une progression de la ligne de rive de 50m environ entre les années 1954 et 1984. Il faut avoir une vision globale de la dynamique du delta de l’Ombrone pour s’expliquer ce phénomène : la grande quantité de sédiments déposés à son embouchure pendant les derniers siècles (due à l’expansion des zones cultivées dans son lit) n’a pas pu être dispersée à la même rapidité à cause du mouvement houleux, et de cette sorte une pointe très prononcée s’est forme. Quand le fleuve a réduit sa portée solide, le delta est entré en érosion, mais ses zones latérales, qui étaient pratiquement des anses où l’énergie du mouvement houleux était plus faible, ont continué à recevoir les sédiments d’une façon suffisante à garantir l’accroissement. Ce phénomène, néanmoins, perd son importance au fur et à mesure que la pointe devient moins proéminente et le fond marin se baisse. La zone de Bocca d’Ombrone, pour 5 km environ au nord et 3 km environ au sud, a été soumise dans le dernier siècle à une érosion qui nous peut rappeler, dans ses modalités de développement, celle de Bocca d’Arno. Globalement, dans le dernier siècle, il y a eu une régression de la plage de 800 m environ à l’embouchure en correspondance d’une érosion du fond jusqu’à la profondeur de 25 m environ. La plage de Cala Rossa avance de 60 – 80 m environ, tandis que celle comprise entre Principina et l’émissaire de San Roccoavance, dans certains traits, voire plus de 100 m. Au long terme, le littoral résulte tout en avancement jusqu’à quelques km au nord de Castiglione ; d’ici, jusqu’à Castiglione della Pescaia, on a des conditions de relative stabilité. Après avoir dépassé Punta Capezzolo, la plage résulte en légère érosion (en général moins de 10m) jusqu’à Punta delle Rocchette. En ce long intervalle de temps, 60 ans environ, on perd globalement 469.715 m2 de plage, phénomène dû tout à fait à l’érosion de la pointe du delta, où on en perd 671.455 m2, dont une partie alimentent la plage comprise entre l’Emissario San Rocco et le Porto Canale (+210.269 m2), tandis que le dernier trait de côte, celui qui arrive jusqu’à Pinta delle Rocchette, résulte soumis à un faible déficit (-25.108 m2). Le trait de littoral de Talamone à l’Argentario présente une stabilité relative, sauf les plages à l’embouchure des fleuves, où on commence à remarquer les effets des excavations, quoique de faible quantité, effectuées dans leurs lits. La pénurie d’échantillons pour la Baie de Pag. 40 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Talamone rend difficile l’identification des flux sédimentaires dans cette zone, même si l’évolution morphologique récente semble indiquer un mouvement des sables de l’ouest vers l’est, avec une rotation de la ligne de rive aidée, aussi, par un ouvrage de mer placé à l’extrémité méridionale du golfe. Le long arc sableux qui lie Poggio Talamonaccio au Monte Argentario, avec les tombolos de Campo Regio et de Giannella, est intéressé par un flux sédimentaires plus consistant, qui pousse les sédiments du nord vers le sud, comme les analyses des données sur les sédiments et sur la morphologie du fond ont démontré. De toute façon les flux sont faibles et les ouvrages de mer ne signalent pas un évident ensablement asymétrique.Les écueils parallèles sont plutôt en relation avec les flux cross-shore qu’avec ceux long-shore, en créant des subtiles plages suspendues qui se raccordent extérieurement aux œuvres avec un profil approfondi. L’évolution de la plage du Tombolo de Feniglia, qui se trouve au sud de l’Argentario, a été directement conditionnée par la construction du port de Cala Galera, lequel a modifié le pattern de diffraction des houles en créant une zone à l’abri, vers laquelle se sont dirigés les sédiments de la plage à côté. L’étude de l’évolution de long terme des lignes de rive, pour la période entre les années 1954-1998, a mis en évidence comment la plage ait subi des faibles variations. Dans le trait occidental du Tombolo on a de toute façon relevé un fort avancement, vérifié aux dépens du trait de plage immédiatement adjacent, où l’influence des effets du port de Cala Galera est majeure.Dans la partie centrale, au contraire, on a eu une essentielle stabilité, tandis que le trait oriental résulte en érosion, même si avec des valeurs de régression moyenne partout inférieures aux 20 m dans la période des 44 ans considérés. Le littoral d’Ansedonia est essentiellement en équilibre et probablement même en remblaiement grâce à l’alimentation de ces plages avec les matériels qui viennent du sud sur l’unité physiographique qui s’étend jusqu’à Bagni S.Agostino (Tarquinia) en recevant les sédiments des fleuves Fiora, Arrone, Marta et Mignone. En conclusion, le cadre général de l’état de l’érosion de la côte de Toscane est reporté dans le tableau et dans les élaborations graphiques suivantes, qui illustrent les variations de la lignes de rive par rapport à la teneur de variation annuelle, et les variations de superficie relativement aux 44 secteurs en lesquels a été subdivisée la côte de Toscane continentale. Il faut faire aussi une réflexion à propos des plages de l ‘Ile d’Elbe, de très grande valeur touristique et environnementale. Les plages de l’Ile d’Elbe sont des “pocket beaches”, renfermées dans des promontoires rocheux et alimentées surtout par des petits cours d’eaux et, en second lieu, par l’érosion des traits de falaise limitrophes. Pag. 41 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Les données relatives à la comparaison entre les lignes de rive plus récentes indiquent que ces plages ont bénéficié, dans les dernières années, d’une relative stabilité, sauf celles où les interventions anthropiques ont modifié le cadre morphologique à travers la construction d’ouvrage de mer (Golfo di Campo) ou directement sur l’arénière (Sant’Andrea e Lacona). Dans certains cas, de toute manière, l’équilibre n’est qu’apparent et dû, en réalité, au fait que l’érosion a déterminé la régression de la ligne de rive jusqu’à des structures fixes, comme les murs de soutien des routes ou d’autres ouvrages (Cavo). Dans d’autres cas l’équilibre est le résultat d’interventions de remblaiement artificiel ( Sant’Andrea, Marina di Campo, Nisporto e Nisportino). Le procès d’abandon des campagnes vers des activités plus rentables liées à l’industrie touristique était presque terminé dans les années’70 et il est sûr que l’actuelle teneur d’érosion du sol, à laquelle est due la production de sédiments pour l’alimentation des plages, doit être beaucoup plus inférieure à celle qui caractérisait un territoire vastement utilisé en agriculture comme celui de l’Ile d’Elbe jusqu’à la moitié du Xxme siècle. Subdivision du littoral sableux de la côte de de Toscane en secteurs homogènes. (Source: Regione Toscana et Università degli Studi di Firenze) N. sector 1* 2 Plage Bocca di Magra F. Parmignola F. Parmignola Variation Longueur AnPériode de superfisector (m) nées cie (mq) Variation de ligne moyenne (m) Teneur de variation (m/a) 2574 85/98 13 3945 1.9 0.15 1777 85/98 13 -2542 -1.4 -0.11 Pag. 42 di 208 Projet BEACHMED – Phase A 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Porto di Carrara N F.so Lavello - F. Frigido F. Frigido - F.so Poveromo F.so Poveruomo Porto di Viareggio N Porto di Viareggio S F. Serchio F. Serchio F. Morto Nuovo F. Morto Nuovo Gombo N Gombo N - Gombo S Gombo S - Bocca d’Arno Marina di Pisa Tenuta di Tombolo Tenuta di Tombolo Tirrenia Tirrenia Scolmatore F. Arno P.ta del Lillatro Pietrabianca Pietrabianca P.le di Bonaposta P.le di Bonaposta F.so Mozzo F.so Mozzo F. Cecina F.Cecina F.so Cecinella F.so Cecinella F.te di Bibbona F.te di Bibbona Suvericcio Suvericcio San Vincenzo San Vincenzo Torre Nuova Golfo di Baratti Piombino Prato Ranieri Prato Ranieri Pontile Nuova Solmine Pontile Nuova Solmine Foce La Fiumara F. Alma Punta Ala P.ta delle Rocchette F.so Tonfone F.so Tonfone Porto Castiglione d. P. Porto Castiglione d. P. Pineta del Tombolo Pineta del Tombolo Marina di Grosseto Marina di Grosseto Emiss. San Rocco Emiss. San Rocco Principina a Mare Foce F. Ombrone Marina di Alberese Torre Collelungo Torre Collelungo 3433 85/96 11.5 21562 6.3 0.55 2525 85/96 11.5 -76492 -30.3 -2.63 16782 85/98 13 128142 7.6 0.59 7216 85/97 11.7 192672 26.7 2.28 5151 85/97 11.7 -244710 -47.5 -4..06 1500 93/97 3.7 -4530 -3.0 -0.82 1500 93/97 3.7 -7034 -4.7 -1.27 3000 93/97 3.7 -97530 -32.5 -8.79 1000 93/97 3.7 2496 2.5 0.68 1450 93/97 3.7 -6236 -4.3 -1.16 5133 85/97 11.7 462 0.1 0.01 2203 76/81 5 -9906 -4.5 -0.90 2808 81/88 7 -18300 -6.5 -0.93 2809 81/93 12 -5000 -1.8 -0.15 2184 81/92 11 12200 5.6 0.51 1433 81/90 9 6200 4.3 0.48 6465 81/94 13 -83200 -12.9 -0.99 12603 81/94 13 62200 4.9 0.38 2653 81/95 14 -7600 -2.9 -0.20 9695 81/95 14 17600 1.8 0.13 2025 15278 81/96 81/00 15 19 -11867 3997 -5.9 0.3 -0.39 0.01 3725 84/00 16 1264 0.3 0.06 1833 83/00 17 1173 0.6 0.09 5515 79/96 17 -11471 -2.1 -0.12 2500 83/99 16 -21149 -8.5 -0.53 4600 83/99 16 -40803 -8.9 -0.55 5250 83/99 16 37683 7.2 0.45 4050 83/99 16 33056 8.2 0.51 782 84/99 15 -6582 -8.4 -0.56 5240 84/98 14 -10112 -1.9 -0.14 3436 85/98 13 -178551 -52 -4 2600 84/98 14 -22836 -8.8 -0.63 2460 84/98 14 55577 22.6 1.61 Pag. 43 di 208 Projet BEACHMED – Phase A 37 38 39 40 41 42 43 44 Totale Avanzamento Erosione Cala Rossa Golfo di Talamone F. Osa F. Albegna Tombolo della Giannella Tombolo di Feniglia W Tombolo di Feniglia E Spiaggia di Ansedonia Lago di Burano Padule di Levante Padule di Levante F. Chiarone 65% 35% 2120 5847 79/84 79/83 5 4 -5367 14176 -2.5 2.4 -0.51 0.61 8192 79/84 5 4236 0.5 0.10 3690 2950 1834 84/98 83/98 73/84 14 15 11 4318 8034 -18693 1.2 2.7 -10.2 0.08 0.18 -0.93 9400 73/84 11 94676 10.1 0.92 2160 73/84 11 -29046 -13.4 -1.22 191381 124728 66653 -213888 * Les données se réfèrent à un trait de 2042 m au nord de l’embouchure du fleuve Parmignola. Variation de superficie, variation de ligne moyenne et teneur de variation annuelle de la ligne de rive pour les 44secteurs de la côte de Toscana considérés. Les données se réfèrent au dernier intervalle de temps couvert par des relèvements (indiqué dans la 4ème colonne). (Source: Regione Toscana et Università degli Studi di Firenze) Comparaison entre la variation de ligne moyenne de la ligne de rive (m, histogramme) et la teneur de variation annuelle (m/année, ligne rouge) (Source: Regione Toscana et Uuniversità degli Studi di Firenze) Pag. 44 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Variation de superficie du littoral, par secteurs (Source: Regione Toscana et Università degli Studi di Firenze) Dans le tableau on reporte la variation de superficie, la variation de ligne moyenne et la teneur de variation annuelle des plages de l’Ile d’Elbe, localisée en la figure sou présenté. Les données se réfèrent à l’intervalle de temps compris entre le dernier relèvement cartographique disponible et l’an 1997, date du relèvement direct. Certaines plages, avec des tendances évolutives tout à fait opposées, sont divisées en secteurs différents. Subdivision du littoral sableux de la côte de l’Ile d’Elbe en secteurs homogènes (Fonte: Regione Toscana e Università degli Studi di Firenze) Pag. 45 di 208 Projet BEACHMED – Phase A N. sector Plage 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 Totale Avanzamento Erosione Schiopparello Magazzini Bagnaia Nisporto Nisportino Cavo Nord Cavo Centro Cavo Sud Barbarossa Naregno Lido Capoliveri S Lido Capoliveri N Margidore Est Margidore Ovest Lacuna Marina di Campo N Marina di Campo S Fetovaia Sant'Andrea Procchio Biodola Scaglieri 22% 78% Longueur Période sector (m) 717 439 278 233 140 159 177 355 163 491 282 171 498 156 1257 890 376 201 125 1052 577 122 8859 1989 6870 1987-97 1987-97 1987-97 1987-97 1987-97 1987-97 1987-97 1987-97 1987-97 1991-97 1991-97 1987-97 1987-97 1988-97 1987-97 1996-97 1996-97 1996-97 1987-97 1987-97 1991-97 1991-97 Variation Variation de Teneur de vaAnde superfi- ligne moyenne riation (m/a) nées cie (mq) (m) 10 -2513 -3.5 -0.35 10 -537 -1.2 -0.12 10 68 0.3 0.02 10 990 4.2 0.42 10 264 1.9 0.19 10 -813 -5.1 -0.51 10 -273 -1.5 -0.15 10 -1037 -2.9 -0.29 10 -356 -2.3 -0.22 6 -1929 -3.9 -0.65 6 133 0.5 0.08 10 -425 -2.5 -0.25 10 -302 -0.6 -0.06 9 88 0.6 0.06 10 -636 -0.5 -0.05 1 -2517 -2.8 -2.83 1 -3326 -8.8 -8.85 1 40 0.2 0.20 10 -783 -6.3 -0.63 10 -1224 -1.2 -0.12 6 2526 4.4 0.73 6 258 2.1 0.35 -12304 Variation de superficie, variation de ligne moyenne et variation annuelle de la ligne de rive pour les secteurs de la côte de l’Ile d’Elbe. Les données se réfèrent au dernier intervalle de temps couvert par des relèvements (indiqué dans la 4ème colonne) (Source: Regione Toscana et Università degli Studi di Firenze) LE BESOIN EN SABLE Dans le tableau ci-dessous on voit les valeurs du besoin en sable nécessaire soit au maintien des actuelles conditions pour les prochains 5 ans, soit à la récupération des plages actuellement en érosion. Comme on voit, les volumes de sable nécessaires pour un rééquilibre des côtes de Toscane s’élèvent à 20.000.000 m3 environ à l’état actuel sans considérer la nécessité de maintien périodique. Les volumes nécessaires à l’entretien ont été calculés en multipliant les données à notre disposition sur les variations de superficie des différents secteurs de plage (contenus dans l’annexe B) relevées à l’intervalle de 5 ans, pour les relatives profondeurs de clôture des sédiments. On a finalement réuni les différentes valeurs par unités physiographiques. En cette phase, même le volume nécessaire à la récupération a été calculé d’une façon approximative en multipliant la profondeur de clôture pour la longueur du littoral pour la valeur de la largeur en hypothèse, afin d’atteindre une présumée situation idéale. Pag. 46 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Unités physiographiques Volume (Mc) nécessaires pour le Volume (Mc) nécessaires à maintien des conditions actuelles la récupération des plages en des plages pour les prochains 5 ans érosion FIUME MAGRA – LIVORNO ROSIGNANO SOLVAY - GOLFO DI BARATTI GOLFO DI FOLLONICA PUNTA DELLE ROCCHETTE CALA ROSSA TOSCANA SUD TOTALE 3.536.176 8.027.070 698.221 1.724.150 26.472 5.123.560 1.122.468 1.682.560 261.256 5.020.290 5.644.595 21.577.630 Besoin en sable pour la Région Toscane LES REMBLAIEMENTS EFFECTUES Depuis longtemps la Région Toscane ha engagé ses ressources dans l’œuvre de défense de l’érosion et récupération du littoral, où sont remarquables les interventions de remblaiement souple des plages. On reporte à suivre un tableau de résumé des interventions de remblaiement souple et protégé effectués le long du littoral de Toscane. Pag. 47 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Cod. intervenDénomination du projet tion Com(année de réalisation) mune ou locaEventuels projets liés lité (Province) 2.1 Plage Le Gorette (Li) 2.2 Plages di Cecina Mare (Li) Finalités de l’intervention 1991-1992 Reconstruction Plage Série de travaux 19881991 Reconstruction Plage et protection des batiments et des rues littorales 2.3 Marina di Pisa-Tirrenia (Pi) Reconstruction Plage et protection des batiments et des rues littorales 1500 6000 2600 155000 20-25 1997-1999 900 90000 2.5 San Rossore (Pi) 2000-2001 2300 35000 2.8 Massa (Massa Carrara) 2.9 Marina di Ronchi (Massa Carrara) 2.10 Massa (Massa Carrara) Reconstruction Plage et protection des batiments et des rues littorales et protection des zones sensibles (parc côtier ) Changement d’une ouvrage en rocher avec un remblayage Epis partiellement submergés (rocher) Suivi de la ligne de rive et profils transversaux (frequence annuelle) Sable Epis partiellement submergés et barrières submergées (rocher) Suivi de la ligne de rive et profils transversaux Sable Epis partiellement Dragage de submergés et barrièla bouche de res submergées (rol’Arne cher) Epis partiellement submergés et barrières submergées (rocher) 2,633,930 90000 2,169,118 Gravier 340 25 36000 760,000 Gravier 51,641 Sable 250 50 4000 Travail expérimental avec un épis submergé en sacs de sable à Marina di Ronchi (1999) Reconstruction Plage 1500 50 10000 200 30 20000 Epis submergés (rocher) Gravier 20 Reconstruction Plage Reconstruction Plage Gisement terrestre 1500 Remblayage (1997) Remblayage en gravier Vasca Asciutti (1999) Eventuelles œuEventuel vres de protection maintien. Eventuel suivi activités AnType, matériel nées, coût (€) Années, constitutif, section, quantité (m3) (m2) Sable et gravier 74000 2.4 Punta del Tesorino (Li) Défense des bâtiments de Mazzata di Punta del Teso2.6 rino (1999-2000) Rosignano Marittimo (Li) avec la reconstruction des dunes Remblayage de protection 2.7 de la rue littorale à Marina Pisa (Pi) di Pisa (2001) Proven. Matériel Coût total inLongueur traite Ampleur de Quantité matervention (€) Type matéde côte intéressée plage récu- tériels introexclus maintien riel (m) pérée (m) duits (m3) et suivi Sable et gravier 129,111 Epis partiellement Gisement submergés et barrièterrestre res submergées (rocher) Dragage de bouches et de ports Epis submergés (rocher) Epis partiellement Gisement submergés et barrièmarin res submergées (rocher) Gisement terrestre No Epis submergés en sacs de sable Suivi de la ligne de rive Suivi de la ligne de rive et profils transversaux (2002) (1999) Suivi de la plage emergéee (1999) (2000-2002) 40.000 mc Suivi de la ligne de rive, des profils transversaux et sedimentologie (in corso) Epis partiellement i (2000) Suivi de la plage emergée, Gravier (90%) Gisement submergés et barriè10.000 m3 de morphologie, sédimentologie et sable terrestre res submergées (rogravier (1999-2002) cher) Pag. 48 di 208 Projet BEACHMED – Phase A 2.3.3 La Région Ligurie GENERALITE Face à une extension territoriale régionale réduite (5400m2), la côte ligure présente un remarquable développement (environ 350 km) et une articulation administrative complexe (car est divisée en quatre départements et 63 communes). Les côtes de la Ligurie sont assez homogènes morphologiquement parlant, caractérisées par des bassins versants de petites moyennes dimensions (de quelques dizaines à quelques centimètres de km2) avec des plages de différentes dimensions interrompues par des caps rocheux qui s’étendent sur la mer dès systèmes montagneux des Alpes Maritimes et de l’Apennin et qui délimitent les unités physiographiques. Fait exception la partie du secteur est où la ligne des crêtes défile très près de la ligne de la côte, et les plages sont pratiquement absentes ou se limitent à des petites pocket beach. La plateforme continentale est très étroite et, en correspondance des principales vallées, est sillonnée par nombreux canyons sous-marins qui favorisent l’éloignement des sédiments des plages. Toute l’organisation actuelle des habitats et de l’économie est centrée sur la côte. Le 80% de la population ligure (un peu plus de 1,5 million d’habitants) est concentré sur les communes côtières où se situent les activités économiques (en Ligurie, il y a trois des plus importants ports de la Méditerranée) et où arrive un afflux de tourisme des régions voisines, touristes dont la présence constitue d’une part une importante ressource économique et influe d’autre part lourdement sur les transformations côtières (par exemple, en alimentant une forte demande de maisons secondaires ou de anneaux pour les bateaux dans les ports de plaisance). Dans l’ensemble, le littoral accessible et utilisable pour la baignade mesure environ 100 km c’est-à-dire moins d’un tiers du total. Sur cette ressource, s’appuie l’économie des centres de la côte qui à l’exception principale des 4 chefs lieus du département, vivent sur le tourisme balnéaire. Cette ressource est depuis longtemps marquée par l’érosion progressive de la mer. Même dans les tronçons où la côte est élevée, (comme par exemple les Cinq Terres) l’érosion provoque des problèmes surtout pour la défense des petits centres habités et de la culture en espalier comme conséquence des glissements de terrain qui sont fréquentes pour les côtes élevées dont certaines parties sont laissées à l’abandon. LE LITTORAL L’analyse historique de l’évolution de la côte montre comment il y a toujours une relation étroite entre les interventions anthropiques sur les étendues de sable et les crises d’érosion majeures, notamment avec la construction de la voie ferrée (1857 –1880) qui a été pour la plu- Pag. 49 di 208 Projet BEACHMED – Phase A part bâtie au fil de la cote, et avec la création et l’enlargissement des ports commerciaux de Genova et Savona. Ces trente dernières années, ces phénomènes sont devenus plus importants. Parallèlement à la réalisation d’autres grandes infrastructures (autoroute redoublement de la ligne de chemin de fer – nouveaux tronçons de viabilité côtière ou élargissements de la voie Aurélienne existante) qui crée des retombées sur la ligne de la côte en termes de nouveaux ouvrages de défense ou de consistants remblaiements à la mer (Ospedaletti - Sanremo), les dynamiques costières sont déséquilibrées à cause de trois processus principaux: 1) Immédiatement après la guerre, les difficultés et les coûts des transports du matériel provoquent un prélèvement important de matériaux sédimentaires des principaux bassins versants de Ligurie, activité qui sera définitivement interdite uniquement à partir des années 70. 2) après les années 60, le développement de l’économie touristique amène non seulement l’expansion le long de la côte des centres habités (il s’agit des années du soi-disant boom touristique de construction) mais aussi de la réalisation des premiers ports touristiques, leur emplacement non pondéré par rapport aux effets sur le littoral restant accentue dans de nombreux cas les phénomènes d’érosion sur les côtes de sous flot. 3) toujours après les années 60, l’importance économique et la diffusion de l’utilisation des plages pour la baignade amènent les mairies et les concessionnaires à ne plus assister aux phénomènes d’érosion des plages avec le même détachement que celui que pouvaient se permettre les populations anciennes qui utilisaient la plage uniquement pour leurs activités de pèche. C’est ainsi que se développa la demande oppressante d’"endiguer" avec urgence et artificiellement l’action des mouvements des vagues grâce à des récifs et des épis ayant pour but de défendre des secteurs isolés de plage. Souvent ces amas d’ouvrage de défense non seulement ne produisent pas des effets significatifs mais également sont la cause de phénomènes d’eaux troubles et de stagnation des eaux de baignade et ont des impacts négatifs sur le paysage. Les phénomènes de pollution des eaux réduisent également la défense naturelle constituée par l’herbier de posidonies qui marque un recul progressif et constant. Il faut remarquer que souvent les communes ont été laissées seules pour combattre cette bataille car l’Etat, selon la législation en vigueur jusqu’à il y a 10 ans, était autorisé à intervenir uniquement pour la «défense des centres urbanisés». Malgré cela au cours des 40 dernières années, plus de 5 milliards de euros ont été dépensé en Italie pour combattre le phénomène de l’érosion côtière avec pour résultat paradoxal dans de nombreux cas l’augmentation graduelle du phénomène. La Région Ligurie –à laquelle l’Etat a conféré récemment (comme aux autres régions) la compétence sur la défense côtière – a attribué une extrême importance à l’étude du phénomène de l’érosion et des moyens plus corrects pour lutter contre. Pag. 50 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Dans ce but, avec le Plan Territorial de Coordination de la Côte (approuvé en 2000) elle a développé des études et des indications destinées à favoriser des interventions correctement programmées et projetées en activant un système « d’entretien » périodique qui évite de voir faire des interventions d’urgence souvent très coûteuses et négatives pour l’impact sur l’environnement. Le concept initial de défense des centres urbanisés (qui était à la base de l’action de l’Etat et dont les interventions sont finalisées à la protection de l’agression marine) est intégré avec celui de la plage comme défense privilégiée en tant que ressource touristique (pour cela les interventions sont finalisées à la conservation ou à la création d’un littoral à exploiter et représentent un investissement qui a de grandes retombées dans les compartiments économiques et sociaux). Le plan définit deux filons d’action: a) l’aménagement des bassins versants et des cours d’eau (ainsi qu’un traitement des côtes en falaise) qui soit fonctionnelle pour favoriser à nouveau la présence d’un transport solide majeur en mer. b) la réalisation d’un système d’ouvrages de défense et d’engraissements artificiels non plus chaotique, improvisé et contre-productif comme celui qui existe mais étudié de façon adaptée pour les secteurs unitaires du littoral et où la mer sera appelée à collaborer avec l’homme. En particulier le choix de l’engraissement artificiel en tant que typologie d’intervention privilégiée comporte la nécessité de pouvoir disposer de sources de matériau approprié. La recherche de gisements marins avec une meilleure utilisation des ressources sur terre (nettoyage et redéfinition de la forme des cours d’eau, matériel de fouille dérivant des grandes œuvres d’infrastructure) représente donc une étape obligatoire également pour la Ligurie comme pour les autres régions côtières qui déjà depuis longtemps se sont activées dans cette direction. Sur la base de ces prémices la Région Ligurie a désormais entrepris depuis des années une politique orientée vers la reconstruction et souvent la récupération des traits de côte compromis même par des interventions de type structurel qui accompagnent les techniques d’engraissement avec des ouvrages de défense adapté à améliorer la stabilité du matériau versé. Les projets les plus importants actuellement en cours de réalisation, menés par l’autorité régionale, sont au nombre de cinq; ils concernent environ 15 km de côte et le besoin de matériaux, de différentes granulométries est estimable à environ 3.000.000 de m3. En particulier dans la province d’Imperia, a été réalisé un projet de récupération du littoral de Vintimille et de Bordighera basé sur l’engraissement avec environ 500.000 m3 pour le premier lot (2.100.000 m3 sont prévus dans l’ensemble) de gravier avec un diamètre moyen compris entre 2 – 20 mm en utilisant le matériau provenant des cours d’eau Roja et Nervia. La stabilité latérale de l’engraissement devra être garantie par des ouvrages de défense transversale qui en délimitent le transport et garantiront un littoral large de 30 – 40 mètres en moyenne avec un développement linéaire de 5.000 mètres. Une autre étude en cours de réalisation de la province d’Imperia s’intéresse à quatre secteurs du littoral compris entre Ospedaletti – S. Lorenzo. Pag. 51 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Cette initiative s’insère dans un programme plus étendu qui prévoit la réorganisation et, lorsque cela est possible, la réutilisation de l’ancienne ligne de chemin de fer1 le long de la côte. Le projet est visé à la réalisation de 5.000 mètres de plages nouvelles ou récupérées. Comme première approximation, il est possible d’estimer environ 500.000 m3 le besoin de sédiments, même dans ce cas se référant aux graviers. L’étude prévoit également une exploration des fonds devant l’aire d’enquête dans le but d’identifier d’éventuelles carrières sous-marines. A Laigueglia, dans la province de Savona, l’intervention demande environ 40.000 m3 de graviers dont la stabilité est garantie par des structures transversales. En ce qui concerne la zone de Genova, la récupération est en voie de réalisation pour environ 1000 mètres de littoral situé dans la zone occidentale du chef-lieu dans une zone où l’expansion du port commercial a enlevé d’importants espaces de plages très fréquentées depuis toujours. Le projet prévoit la réalisation de certaines plates-formes – îles coïncidant aux saillies rocheuses et d’un épi dans l’extrême secteur de sous flot. Ces plates-formes limiteront le flux de sédiments tandis que l’épi empêchera d’avoir d’importantes pertes de matériau à cause du drift du littoral qui apparaît être orienté vers l’est. Même dans ce cas, un abondant engraissement d’environ 300.000 m3 de sédiments se rapportant aux graviers avec des diamètres moyens compris entre 5 et 20 mm. 1 La désaffectation de la ligne de chemin de fer a été affrontée par ledit PTC de la Côte avec un intérêt particulier pour le tronçon de Ospedaletti à San Lorenzo al Mare car il constitue une occasion stratégique pour la requalification urbaine et environnementale du territoire du ponant. C’est depuis toujours une barrière physique entre les centres de la Riviera et la mer ainsi qu’une barrière visuelle dans les tronçons où elle passe sur des remblais. Le tracé objet de la désaffectation est d’environ 25 km, de grande qualité pour l’environnement et le paysage pour les zones intéressées sur le littoral et d’une importance historique, touristique et économique des centres urbains traversés. Le PRUSST (Programme de Requalification Urbaine et Développement Soutenable du Territoire) est un instrument de programmation négociée du Ministère des Travaux Publics, lancé en Octobre 1998 afin de promouvoir des programmes de requalification urbaine et de développement soutenable du territoire au niveau national; ce programme est aujourd’hui l’instrument majeur pour la réalisation des projets contenus dans le PTC de la Côte pour les zones de chemin de fer car il permet de repérer des ressources et des financements européens afin d’accélérer les procédures d’approbation et le lancement des interventions publiques et privées pour la requalification et le développement soutenable de la zone en question. Avec le financement collegués au PRUSST a été réalisé un projet préliminaire pour la réutilisation du tracé du chemin de fer désaffectée dans le but de transformer ces aires en piste cyclable, en ligne de “transport public local” (tpl) et en vue d’étendre les parcours piétons côtiers existants ainsi que d’augmenter les accès vers la mer. Tout est orienté à la valorisation du paysage et des ressources culturelles, de l’environnement et du tourisme avec le but de conserver une continuité et une unité de l’extraordinaire ressource territoriale constituée du tracé du chemin de fer. Le second projet financé par le PRUSST se réfère à la défense de la Cote en étant finalisé pour encadrer les dynamiques côtières de tout le tronçon et réaliser de nouvelles plages. Pag. 52 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Enfin l’intervention de Fiumaretta-Marinella, dans la province de La Spezia, prévoit le versement de 520.000 m3 de sédiment protégé par des structures transversales. Même dans ce cas, on prévoit d’utiliser pour l’engraissement le matériau provenant du Fleuve Magra. INTERVENTIONS DES REMBLAIEMENT REALISEES ET ORIENTATIONS FUTURES La Ligurie a une configuration morphologique très particulière. Le versant ligurien sur la mer est constitué d’une bande très réduite de surfaces de captation, cela surtout si on prend en considération le secteur central compris entre le Cap Sant’Ampelio et Punta del Mesco qui, sur une longueur de 210 km et sur une extension totale de l’arc ligurien égal à 230 km, est alimenté par des bassins ayant une surface totale d’environ 2.700 km² avec uniquement un rapport de 13 km² de front. Pag. 53 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Bassins hydrographiques du versant ligurien Cette caractéristique confère aux plages de la Ligurie des caractères très particuliers avec des plages fragmentées aux saillies naturelles et ayant en général des profils très abruptes et des granulométries importantes. Les matériaux fins inférieurs à 0,3-0,4 mm, en général ne sont pas stables sur les plages émergées et ne deviennent prépondérants que sur la bande externe au-delà d’un haut-fond de 2-3 m. Les limites de celles qui étaient considérées les unités physiographiques prises en considération du point de vue historique sont en général dépassées à sens unique par des quantités non négligeables de sédiments poussés vers le levant par les principaux vents de travers des mers du IIIème cadran. La grande partie des matériaux qui dépasse ces limites est constituée par un sédiment fin qui coule le long de la côte n’émergeant que dans des conditions favorables. On a ainsi la configuration de situations sporadiques avec la formation de plages étroites comme l’arc Laigueglia - Alassio ou avec la disparition partielle de Brezza – Tre Ponti à San Remo ou enfin la plage des Stelle entre Varigotti et Finale qui a désormais complètement disparu. Les deux extrémités de la Ligurie comprises entre la frontière d’Etat et Cap Sant’Ampelio et entre les bouches du Magra et la limite de la Toscane sont alimentées directement par des cours d’eau ayant des dimensions moyennes. Le premier ne se développe que sur 10 km et reçoit les eaux des fleuves Roja, Nervia et d’autres plus petits ayant une surface de 940 km² et donc un rapport d’environ 94 km² par km. Le deuxième, avec un développement de 1,5 km seulement, est alimenté directement par le fleuve Magra ayant un bassin de 260 km² mais qui fait partie d’une grande unité physiographique comprenant un arc de plages toscanes qui arrive jusqu’au port de Livourne. Ces plages aussi sont caractérisées par des sédiments ayant une granulométrie élevée et moyenne. La capacité d’apport solide des cours d’eau liguriens au cours du temps La capacité de transport solide à la mer a changé au cours des temps à cause des conditions de couverture des versants et des facteurs humains qui ont aussi changé. Pag. 54 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Après une augmentation progressive à partir de l’époque romaine jusqu’aux premières années du vingtième siècle, due à l’extension des pratiques agricoles, nous avons eu, au vingtième siècle, une réduction draconienne déterminée par l’abandon des terrains, les aménagements hydrauliques, les extractions d’inertes et les urbanisations du territoire. Consécutivement à ce phénomène, le transport à la mer de matériau pouvant donner des sédiments a diminué progressivement d’une valeur initiale pouvant être évaluée à environ 500 m³ par an par km² de bassin jusqu’à l’actuelle valeur ne dépassant pas les 200m³ par an par km². A la suite de cette situation, déjà à partir des premières années du vingtième siècle, en Ligurie, on a eu la détermination des premiers phénomènes de recul des plages. D’ailleurs, il faut observer que la nécessité d’alimentation des plages existant au début du vingtième siècle était déterminée par les conditions du littoral qui, à l’époque, n’avait pas de structures artificielles d’endiguement et de contraste du transport longitudinal. En définitive, dans la situation initiale naturelle, les proéminences de l’articulation côtière déterminaient, à côté d’un ralentissement du flux détritique côtier qui favorisait la formation des plages s’appuyant justement sur celles-ci et cela même à cause des saillies limitées, la dispersion vers les hauts-fonds de non-retour de grandes quantités de sédiments. Cette situation naturelle a été, au début, érodée par les constructions portuaires et ensuite par la construction d’œuvres transversales sur rochers tendant à améliorer les plages existantes. Déjà, à partir du siècle passé et, en quelques cas, même au cours des dernières années du siècle précédent, l’esprit d’observation des techniciens et des administrations, surtout dans la province de Savone, avait compris comment l’apport à la mer de matériau dissous pouvait déterminer, dans des situations particulières, surtout si accompagné par la construction d’œuvres transversales, des améliorations évidentes dans la consistance des plages, précieuses même à l’époque, pour les activités de pêche et, surtout pour les industries des chantiers navals. Donc, dans de nombreuses situations, les matériaux de rebut des carrières pour la production de la chaux (Finale et Spotorno ou de silice (Noli) et même ceux des excavations du bâtiment ou routières, étaient normalement évacués à la mer en avantageant ainsi les plages. Apports près de la Caprazoppa à Finale (a) et chantiers sur la plage (b) Au cours des premières années après la dernière guerre, dans une situation de crise des transports, en Ligurie, on a eu recours à des prélèvements de sédiment directement des plages et des parties terminales des cours d’eau pour alimenter la reconstruction du bâtiment et des infrastructures. La conséquence a été de déclencher une crise désastreuse pour toutes les plages. Alors que dans les provinces de Gênes et Imperia et, en partie, même de La Spezia, le problème a été abordé selon les orientations du temps dominant dans le reste de l’Italie (œuvres rigides de défense), dans la province de Savone, grâce à la présence d’un grand connaisseur d’hydraulique maritime, M. Silvio Costa et d’un grand professeur universitaire auprès de Pag. 55 di 208 Projet BEACHMED – Phase A l’Université de géologie de Gênes, M. Sergio Conti, on a commencé déjà à recourir au matériau de remblayage. La première intervention organique de ce genre a concerné la plage de Savone (195153) pour laquelle avait été approuvé et financé un projet de défense avec des récifs parallèles. Comme alternative, on a proposé une opération de remblayage grâce au recours à des détritus de carrière et à du matériau de remplissage provenant de l’évacuation des ruines des constructions détruites par les bombardements, avec la rédaction d’une réglementation visant à empêcher le prélèvement d’inertes des plages et des cours d’eau. L’intervention a eu un gros succès et, dans les années suivantes, jusqu’au début des années 1980, on a exécuté, dans toutes les provinces, des interventions de ce type unies, très souvent, à des œuvres d’endiguement transversal (brise-lames ou îles) en recourant à des matériaux de fortune, d’abord provenant d’excavations et de démolitions et, ensuite, même de grands travaux de viabilité (nouvelle voie de chemin de fer et d’autoroute) obtenant des résultats importants. Les interventions dans la province de Savone entre les années 1950-80, l’exemple de Spotorno 1950 (a) et 1990 (b) Il est toutefois hors de doute que, malgré les attentions que les administrations ont consacré à la sélection des matériaux, on a commis des erreurs qui ont provoqué des phénomènes même si transitoires de pollution. On ne peut plus actuellement continuer avec les vieilles méthodes dont on s’est servi avec de bons résultats car les ressources adéquates manquent et, en effet, au cours des dernières années, la sensibilité environnementale a augmenté et a porté à une réglementation pour que les matériaux soient attentivement sélectionnés ce qui, évidemment, a fortement limité les interventions (loi 17/05/89 n. 183 concernant les plans de bassin et délibération 27/08/99 : directives concernant les critères et les orientations pour réaliser des interventions de défense du sol). Le fait est que pour garder l’aménagement actuel et encore plus pour l’améliorer, comme cela résultera plus évident par la suite, les apports solides naturels actuels des cours d’eau ne suffiront pas. On doit donc aborder sérieusement le problème de l’intégration de l’apport solide à la mer pour garantir, même à travers des œuvres structurales, tout d’abord le maintien du patrimoine existant des plages et deuxièmement son développement. Les plages de la Ligurie structurées au cours des dernières phases de l’évolution géomorphologique sur des apports solides limités peuvent, en général, être maintenues avec de modestes volumes complémentaires comme le démontre leur évolution. Non seulement mais cette caractéristique permet, dans des situations particulières, de créer de nouvelles plages ou d’agrandir celles qui existent déjà avec des interventions dont le coût est parfois limité de façon surprenante comme cela a été démontré par les nouvelles plages Pag. 56 di 208 Projet BEACHMED – Phase A de Bergeggi qui continuent à exister depuis plus de 30 ans. De plus, il existe en Ligurie des parties de littoral sans plages qui, grâce à des interventions structurales opportunes et à des opérations de remblayage, peuvent être transformées en plages. A ce sujet, il suffit de penser, par exemple, aux possibilités qu’offriraient l’ample arc compris entre le port de Finale et la plage de Varigotti, la partie entre Cap Torre et Celle Ligure ou celle entre Celle et Varazze pour ne pas parler de l’antique plage désormais disparue entre Albenga et Ceriale ou la récupération de la plage de Chiavari. Les facteurs qui détermineront, au cours de la prochaine décennie, les nécessités de matériau de remblayage Il est évident que les futures nécessités ne concerneront pas seulement le maintien de l’actuel patrimoine de plages Déjà dès à présent, même à cause de la politique d’incitations offertes par la région Ligurie, on enregistre de nombreuses réalisations et projets d’interventions structurales visant à améliorer l’aménagement des plages existantes, à en réaliser de nouvelles et à reconstruire celles qui ont disparu. On peut donc prévoir que, au moins pendant une période certainement supérieure à la prochaine décennie, les quantités nécessaires pour les nouveaux projets structuraux représenteront une demande de beaucoup supérieure à ce qui est nécessaire pour maintenir simplement le patrimoine existant. La prévision des futures nécessités a obligé à distinguer entre les situations qui requièrent un matériau plutôt grossier (représentant la majorité des cas) ou des sables ayant une granulométrie fine. Les nécessités de remblayage par rapport aux structurations des plages de l’arc ligurienne Les plages de la Ligurie sont actuellement structurées selon des modèles divers qui requièrent évidemment des interventions particulières d’entretien non seulement en ce qui concerne le remblayage mais même l’entretien structural. Certaines plages surtout dans les provinces d’Imperia et de Gênes sont défendues par des structures rigides (falaises parallèles) associées souvent à des brise-lames. Les plages protégées par des structures rigides à Chiavari (a) et à Moneglia (b) Ce type de défense comporte toujours des difficultés dans les échanges hydriques et pose donc des problèmes hygiéniques et de température des eaux rendant difficile l’utilisation balnéaire mais, en général, il ne requiert pas d’opérations de remblayage si ce n’est Pag. 57 di 208 Projet BEACHMED – Phase A qu’exceptionnellement. Dans certains cas, la structuration est si poussée qu’en définitive l’utilisation balnéaire est impossible. L’orientation actuelle de la Région Ligurie vise à la restructuration de ces plages selon des modèles plus ouverts. Dans ces cas, l’entretien est conditionné plutôt par la nécessité de remise en condition des structures qui, d’habitude, est bien plus coûteuse du point de vue financier. Les plages appuyées à de simples brise-lames ou îles ayant la principale fonction de ralentir le transport longitudinal ont d’excellentes caractéristiques du point de vue hygiénique et donc même pour l’utilisation balnéaire et, en général, elles sont si bien structurées, qu’elles ne requièrent que des opérations limitées de remblayage ; puisque les structures sont très espacées et ne sont investies par le mouvement houleux que frontalement, elles n’ont que des nécessités limitées d’entretien structural. Enfin les quelques plages étroites présentent des nécessités tout à fait particulières et méritent donc un discours à part. La qualité granulométrique des matériaux de remblayage dans la prochaine décennie En ce qui concerne la granulométrie nécessaire, comme on l’a déjà vu, en Ligurie prévalent nettement les plages graveleuses ou mixtes ou de toute façon de sable relativement grossier. Même en ce qui concerne les deux arcs aux deux extrémités, entre la pointe de la Rocca et Capo S. Ampelio entre les bouches du fleuve Magra et la frontière toscane, selon ce qui est déjà prévu dans les relatifs projets d’intervention, il faudra pourvoir à avoir des matériaux plutôt grossiers. Des matériaux à granulométrie inférieure à la fraction du millimètre ne sont nécessaires que pour quelques situations comme la plage d’Alassio et de Laigueglia qui a un granule moyen d’environ 0,2 mm et qu’il est indispensable de maintenir avec les caractéristiques actuelles, la nouvelle plage prévue à San Remo dans l’arc Brezza Tre-Ponti, la plage des Calandre à Vintimille et quelques autres. En négligeant ce problème que nous traiterons par la suite, la grande majorité est caractérisée par la nécessité de matériaux à granulométrie comprise entre 1 et 10 mm environ. Evaluation des nécessités en matériaux de remblayage ayant une granulométrie élevée (> 0,5mm) en Ligurie pour des opérations d’entretien simple Entre Punta della Rocca et Capo S Ampelio Le projet général préliminaire, approuvé récemment, dont sont en cours d’approbation les extraits exécutifs, prévoit la restructuration de tout le front d’environ 6 km avec des briselames et des sèches artificielles, avec un grand apport de matériau de remblayage ayant une granulométrie comprise entre 4 et 20 mm. L’intégration de l’alimentation artificielle, au moins, pendant les premières années, peut être prévue en environ 15.000 m³ par an. Entre les bouches du fleuve Magra et la limite Toscane La plage de Ameglia et de Sarzana sur un développement de 2500 m a été l’objet d’un projet exécutif qui en prévoit la restructuration grâce à des cloisons submergées, en partie en éléments préfabriqués et l’apport de matériau de remblayage provenant, pour la plupart, de l’aménagement hydraulique du fleuve Magra. Le remblayage successif d’entretien est prévu, au moins pendant les premières années, en environ 15.000 m³ par an. Grand arc central entre Capo S. Ampelio et Punta Mesco Pag. 58 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Dans ce grand arc, il faut distinguer entre les plages protégées qui, en définitive, n’ont pas besoin de remblayage et les plages ouvertes appuyées à de simples structures transversales. Dans le dossier n 221 du P.T.C. de la Côte de la Région Ligurie, les plages, comprises dans cette partie, sont indiquées comme des littoraux sablonneux ou graveleux pour un total de 78 km dont 4 km concernent les plages protégées par des barrières parallèles (certaines parties, très défendues comme Riva Ligure et S. Stefano a Mare ne sont pas considérées des plages) ; il y a 66 km de plages ouvertes et environ 8 km de plages étroites ou susceptibles d’être transformées. En tant qu’échantillon représentatif en ce qui concerne les plages ouvertes, on a choisi les plages de : • Spotorno - entre Bergeggi et la limite avec Noli et punta Prodani ; plage ouverte et très bien structurée avec des brise-lames réalisés en correspondance de saillies côtières naturelles et appuyée à un grand Cap. • Bergeggi - entre punta Prodani et punta de Berteggi ; complètement artificielle très bien structurée appuyée à des brise-lames et à la place du port de Vado à punta de Bergeggi. • Celle Ligure - entre les pointes du Craviolo et du Buffon ; structurée avec un seul briselames intermédiaire. • Lavagna – structurée avec des brise-lames et rescapée à une longue histoire d’érosion. Plage de Spotorno Bergeggi occidentale La plage de Spotorno – Bergeggi occidentale entre la limite avec Noli et pointe Prodani constitue une unité physiographique très bien définie ayant un développement de 2,7 km. L’exposition maritime est sensiblement réduite par la présence de cap Noli qui atténue l’intensité du vent principal de travers de S.O. Toutefois la prédominance des mers du Sud ouest est encore nette et donc le flux détritique est décidément orienté vers le levant. L’articulation est structurée sur trois brise-lames dont le premier provenant du ponant très court et donc surmontable et deux autres successifs assez longs et réalisés sur des proéminences naturelles et donc très efficaces. Enfin la pointe Prodani arrête en définitive toute fuite de sédiment par flux longitudinal. L’alimentation naturelle n’est constituée pratiquement que par le petit torrent Crivezzo placé au ponant et par d’autres bassins plus petits pour un total d’environ 30 km² L’évolution historique de la plage est caractérisée par la construction progressive des trois brise-lames au ponant vers le levant qui, déjà à partir des premières années de ce siècle, ont déterminé un avancement lent de la plage surtout dans la partie occidentale. La crise générale de l’après-guerre, déterminée par l’extraction d’inertes directement des plages, qui a amené Spotorno presque à la réalisation de falaises a été surmontée par une prise de conscience des Administrations publiques qui ont, tout d’abord, interdit les extractions d’inertes directement de la plage et du torrent et qui, ensuite, ont entamé une politique d’alimentation artificielle avec des matériaux de fortune. A partir des premières années 1950 et jusqu’aux années 1970, on a apporté à l’extrémité de ponant de très grandes quantités, évaluables en presque un million de m³ de matériaux détritiques provenant de démolitions et d’excavations et, dans la dernière période, provenant surtout des travaux pour les autoroutes et les chemins de fer. A la suite de ces opérations, la situation de la plage vers la fin des années 1980 enregistrait un avancement par rapport à l’avant-guerre qui, dans la partie occidentale, peut être évaluée en 40-60 m jusqu’au premier brise-lames et en au moins 15 m. dans la partie centrale jusqu’au troisième brise-lames. Cette situation est restée pratiquement stable même avec la presque totale suppression de l’alimentation artificielle jusqu’en 1990 avec un léger retrait simplement dans la partie com- Pag. 59 di 208 Projet BEACHMED – Phase A prise entre les trois brise-lames. En définitive, dans cette période, l’alimentation naturelle que l’on peut d’ailleurs évaluer en moins de 200-300m³ par an, n’a été qu’intégrée par l’érosion de la place de la vieille décharge. Au cours de l’année 1991, on a prolongé le deuxième brise-lames et on a effectué un premier apport de remblayage à ponant de celui-ci pour environ 20.000 m³. A partir de 1993, on a effectué des apports globaux de 12.000 m³ (6.000 en 1993, 3.000 en 2001 et 3.000 en 2003 c’est-à-dire en moyenne 1.200 m³ par an, tous concentrés dans la partie comprise entre les trois brise-lames). En définitive, au cours des 13 dernières années, on a apporté artificiellement 32.000 m³ en maintenant essentiellement stable la situation de la plage avec un apport de 2.460 m³ par an qui rapportés au développement total de 2,7 km portent à une valeur de 910 m³ par an pour chaque km. Plage de Bergeggi Borgo Il s’agit d’une plage complètement artificielle réalisée au cours des années 1970 et structurée sur des brise-lames et sur une brève structure inclinée, sur un front de 1 km environ et pratiquement sans alimentation naturelle. La dernière opération de remblayage a été faite en 1994 avec l’apport en correspondance du front spécial d’ “alimentation artificielle” d’environ 15.000 m³ de matériau provenant du profilage du torrent Quiliano. Le matériau, qui a été graduellement prélevé par l’action de la mer, a maintenu la plage essentiellement stable avec une valeur d’environ 1500 m³ par an par km. La plage artificielle de Bergeggi en construction (1970 – 72) La plage de Celle Ligure Elle est comprise entre la pointe du Craviolo et la pointe Buffon et elle est nettement ouverte au vent de travers ; elle est structurée avec un seul brise-lames central et appuyée (jusqu’à toute l’année 1993) à la pointe naturelle du Buffon sur un front d’environ 1.200 m. Dans l’immédiat après-guerre, elle a été assujettie à érosion pour les causes habituelles que nous avons déjà mentionnées et auxquelles on a porté remède avec des opérations de remblayage. De 1997 à 2004, la plage a été maintenue stable avec une série d’apports de remblayage pour un total de 15.300 m³ qui rapportés aux 7 années et au développement de 1,2 km, fournit une valeur de maintien d’environ 1800 m³ par an par km. La plage de Lavagna Située entre le port touristique et le brise-lames de Cavi, son développement est Pag. 60 di 208 Projet BEACHMED – Phase A d’environ 3.500 m. linéaires. L’exposition maritime est complètement ouverte au principal vent de travers qui l’investit presque frontalement avec une inclinaison limitée vers le levant ; donc le transport détritique est orienté vers le levant. L’articulation structurale se base sur une série de brise-lames transversaux et sur un brise-lames terminal pas très saillant. L’alimentation naturelle provient surtout du fleuve Entella (250 km²) ou encore mieux de ce qui de cette alimentation réussit à surmonter l’obstacle du port réalisé à l’estuaire sur la rive gauche en plus de ce qui arrive directement des bassins derrière la plage. En ce qui concerne son évolution, cette plage était déjà sujette à un recul au cours des années 1950 surtout à cause de l’extraction de gravier dans la partie terminale du fleuve Entella. Aux environs des années 1960, on commença la construction du brise-lames terminal de Cavi et dans la période successive et jusqu’en 1970, on effectua à plusieurs reprises la décharge de matériau pierreux de fortune pour un volume total d’environ 500.000 m³ Au début des années 1970, on proposa la construction du port placé comme on l’a déjà dit immédiatement au levant de l’estuaire de l’Entella. A cette occasion la municipalité a commandé une étude spécifique pour examiner les conséquences de la réalisation du port sur le régime de la plage2. L’étude a expliqué avec une grande précision les conséquences qui pouvaient en découler et a exposé les différentes solutions d’intervention préalable. Toutefois, cette étude a été ignorée et, avec la construction du port au cours des années 1974-1975, la situation a précipité avec des processus d’érosion orientés vers Cavi. Les violentes tempêtes de mer de l’hiver 1975-76-77 ont emporté toute la plage dans la partie sous-flot au port et jusqu’à l’ex-guérite ferroviaire n. 74, ont démoli 600 m. de promenade au bord de mer et ont interrompu plusieurs fois le transit ferroviaire. Au cours de la deuxième moitié de 1977, on commença la reconstruction de la plage à travers la réalisation de deux brise-lames en falaise (au Chez-vous et près de la guérite 44) avec un apport de 140.000m³ de matériau de remblayage provenant des carrières de Serpentino en Val Graveglia. Dans l’hiver 1978-79, les tempêtes de mer ont provoqué de très graves dommages à la ligne de chemin de fer et le génie civil OOMM a construit d’ultérieurs brise-lames (il en existe actuellement 13) et a effectué de nouveaux apports de remblayage. Depuis lors, on procède à des apports de gravier prélevés de la barre de l’estuaire du fleuve Entella, effectués par la société Cala dei Genovesi, selon un accord avec les Administrations municipales pour un volume réel évalué en 10.000 m³ par an. Après plus de 25 ans, l’accumulation de matériau à l’estuaire et dans les hauts-fonds en face rend évidemment actuellement possible un certain passage de matériau dépassant le port et reprenant à alimenter la plage et cela même grâce à l’armature avec les brise-lames qui réussit à se maintenir en équilibre même si précaire avec un apport artificiel de simple dépassement de l’obstacle de 10.000 m³ par an seulement qui, rapporté au front de plage de 3,5 km, vaut environ 2.900 m³ par an par km. En opérant une pesée moyenne des nécessités de remblayage pour les plages échantillons, on trouve : (910x2,7+15.000x1 +1.800x1,2+2.900x3,5 )\(2,7+1,0+1,2 +3,5 )= environ 2.000m3 par an par km. Rapportant cette valeur au front de 66 km des plages ouvertes, ayant une granulométrie élevée, il résulte une nécessité d’alimentation artificielle de 132.000 m3 par an pour l’arc ligurien central qui ajoutés aux nécessités de 15.000 m3 par an prévus pour chacun des deux arcs extrêmes, porte le total à environ 180.000 m3 par an de matériaux à granulométrie élevée pour maintenir simplement le patrimoine existant. A ce sujet, il faut considérer que, à conditions égales, le développement du front a une 2 Etude d’aménagement du littoral du 12/02/ par l’ing. G. Berriolo Pag. 61 di 208 Projet BEACHMED – Phase A grande importance. Toutefois, l’échantillon qui comprend des développements de 2 à 3,5 km peut être considéré comme représentatif des diverses situations liguriennes. Evaluation des nécessités en matériau de remblayage pour des interventions structurales Les projets en cours de réalisation, approuvés ou en cours avancé d’approbation de la part de la Région Ligurie, énumérés ci-dessous, prévoient les suivants apports de remblayage : Endroit XXimiglia-Bordighera Laiguelia Laigueglia S. Bartolomeo Borghetto S.S. Pierta- Borgio Celle L. Cogoleto Lavagna Sommano m3 m3 (D50 > 0.5 mm) (D50 < 0.5 mm) 2.100.000 25.000 140.000 47.000 55.000 213.000 30.000 18.000 49.000 2.537.000 Prix (€/m3) 11,4 15,5 28.0 17,2 10,8 22.0 18,5 18,5 18,5 140.000 On peut penser que les projets susdits pourront être achevés dans l’arc d’environ 3 ans. Les projets relatifs à Vintimille – Bordighera et Ameglia – Sarzana pourront jouir du matériau résultant de l’aménagement extraordinaire des cours d’eau se trouvant sur la partie de ce littoral (opération qui pourra être répétée avec des intervalles de vingt ans et qui a permis des prix très réduits). En plus de cela, il existe toute une série de projets en cours parmi lesquels le bloc compris dans l’arc entre Ospedaletti et S. Lorenzo a Mare dont est en cours l’approbation du projet préliminaire qui, tout seul, prévoit la nécessité d’environ 716.000 m³ de granulométrie de plus de 0,5 mm et le projet de reconstruction de la plage de Genova Vesima qui requerra un apport de matériau graveleux de plus de 220.000 m3. Tout compte fait, on peut penser que, pour des opérations de restructuration extraordinaire avec un matériau de plus de 0,5 mm, dans la prochaine décennie, il faudra faire face à une nécessité de l’ordre d’environ 800.000 m³ par an. Si on ajoute ce que l’on a vu pour l’entretien ordinaire, on arrive à une valeur d’environ 1.000.000 m³ par an. Quantité de matériau de remblayage que l’on peut prélever des cours d’eau liguriens pour sur-alluvions Une étude de M. Pietro Maifredi3 fournit une orientation digne de foi sur ce que l’on pourrait prélever “sans compromettre les caractéristiques du cours et sans altérer le profil de compensation, c’est-à-dire d’apports solides en excédant par rapport au profil normal”. Les valeurs évaluées sont les suivantes : 3 P.Maifredi: Studio sul sistema integrato di approvvigionamento e gestione dei sedimenti utilizzabili per il ripascimento luglio 2003 (Etude sur le système intégré d’approvisionnement et de gestion des sédiments utilisables pour le remblayage juillet 2003) Pag. 62 di 208 Projet BEACHMED – Phase A fiche T1 T2 T3 T4 T5 T6 T7 T8 T9 T10 T11 T12 T13 T14 T15 T16 T17 T18 T19 T20 T21 T22 T23 T24 T25 T26 T27 T28 T29 T30 T31 T32 T33 T34 T35 T36 T37 T38 T39 T40 T41 T42 T43 T44 T45 T46 T47 Total fleuve Volumes ans (min) ans (max) m3/an (max) ROJA 650.000 NERVIA 300.000 VALLECROSIA 10.000 ARMEA 40.000 ARGENTINA 350.000 PRINO 50.000 IMPERO 100.000 S. PIETRO 5.000 CERVO 3.000 MERULA 15.000 CENTA 400.000 TPRSERO 2.500 VARATELLA 85.000 NIMBALTO 2.000 MAREMOLA 37.000 PORA-AQUILA 70.000 FIUMARA 35.000 NOLI 2.000 COREALLO 17.000 SEGNO 50.000 QUILIANO 120.00.00 LETIMBRO 90.000 SANSOBBIA 250.000 TEIRO 40.000 PORTIGLIOLO 2.000 ARRESTRA 15.000 LERONE 5.000 CERUSA 75.000 LEIRA 55.000 BRANEGA 10.000 VARENNA 40.000 PLCEVERA 200.000 BISAGNO 300.000 STURLA 20.000 NERVIA 3.000 POGGIO 3.500 SORI 6.000 RECCO 15.000 BOATE 2.500 S.FRANCESCO 1.000 ENTELLA 150.000 GROMOLO 9.000 PETRONIO 100.000 BISAGNO (MONEGLIA) 2.500 DEIVA 80.000 GHIARARO 20.000 VARA (Haute vallée) 30.000 3.868.000 18 18 20 18 25 20 20 20 20 20 20 15 20 20 20 20 20 20 20 15 20 20 20 20 20 25 20 25 20 20 20 20 25 20 20 20 20 20 20 20 25 30 30 25 30 25 20 20 20 25 20 25 20 25 25 25 25 25 20 25 25 25 25 25 25 25 20 25 25 25 20 25 25 25 25 20 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 30 30 30 25 30 30 25 36.111 16.667 500 2.222 14.000 2.500 5.000 250 150 750 20.000 167 4.250 100 1.850 3.500 1.750 100 850 3.333 6.000 4.500 12.500 2.000 100 600 250 3.000 2.750 500 2.000 10.000 12.000 1.000 150 175 300 750 125 50 6.000 300 3.333 100 2.667 800 1.500 187.500 m3/an (min) 32.500 15.000 400 2.000 14.000 2.500 4.000 200 120 600 16.000 125 3.400 80 1.480 2.800 1.400 80 680 2.500 4.800 3.600 10.000 2.000 80 600 200 3.000 2.750 400 1.600 8.000 12.000 800 120 140 240 600 100 40 5.000 300 3.333 100 2.667 667 1.200 164.202 Pag. 63 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Comme on peut le voir, d’après les résultats de cette étude, alors qu’il existe encore la possibilité de faire des prélèvements extraordinaires pour des aménagements hydrauliques (opérations que l’on ne peut cependant répéter qu’à des intervalles de vingt ans), toute la disponibilité annuelle de matériau de remblayage que l’on peut tirer des bassins du versant ligurien ne suffirait même pas à couvrir les nécessités pour le simple entretien des plages liguriennes à granulométrie élevée. A ce sujet, il faut considérer qu’alors que l’on peut prévoir qu’à l’avenir, à cause des nouveaux aménagements hydrauliques et d’une plus forte urbanisation des bassins, le transport solide se réduira encore plus, le développement des plages augmentera et, par conséquent, même pour un simple entretien, le déficit est destiné à augmenter. Le problème du repérage du matériau de remblayage pour des interventions structurales ou d’entretien extraordinaire Matériaux à granulométrie élevée Comme on l’a vu la Région Ligurie devra faire face à la nécessité d’environ 1.000.000 de m³ par an pour des matériaux à granulométrie supérieure à 0,5 mm. On ne pourra prélever que la partie concernant l’entretien, du moins en grande partie, des cours d’eau ; pour les interventions structurales, on pourra encore avoir recours, en quelques cas seulement, au matériau résultant des aménagements extraordinaires des cours d’eau mêmes, (plus ou moins traités selon les nécessités) mais, à l’avenir, on devra de plus en plus avoir recours à des matériaux provenant d’au-delà des cols (avec des coûts de transport très élevés), de carrières sous-marines, d’excavations pour des œuvres de viabilité ou similaires ou de broyage de matériaux de carrière. Le marché des inertes en Ligurie est essentiellement équipé pour répondre aux nécessités des quantités nécessaires pour alimenter l’industrie du bâtiment et les travaux de viabilité. Puisque chaque intervention structurale met l’accent sur la nécessité d’avoir des dizaines et souvent des centaines de milliers de mètres cubes de matériaux dans des temps limités, toute demande de ce genre provoque des troubles sur le marché avec une forte augmentation des prix. Il est donc nécessaire, de la part de l’Administration Régionale, de formuler une stratégie pour faire face à ce type d’approvisionnement en plus de ce qui est nécessaire pour le simple entretien. A ce sujet, la Région Ligurie est en train de prédisposer diverses alternatives possibles : a ) Matériaux de surinondation On pourra même décider quelques autres opérations pour utiliser les matériaux provenant d’aménagements extraordinaires des cours d’eau (il faut tenir présent d’ailleurs que ces opérations ne peuvent être répétées qu’à des intervalles de vingt ans). A ce sujet, on pense qu’il sera strictement nécessaire de contraindre par contrat les adjudications de reprofilage des interventions de remblayage. b) Matériaux provenant de carrières sous-marines Au cas où il y aurait la disponibilité de matériaux à granulométrie suffisamment élevée, provenant de dépôts sous-marins, le problème pourrait être résolu du moins en ce qui concerne les plus grandes interventions structurales. On est même en train d’examiner la possibilité, au cas où l’on pourrait tirer de la mer des matériaux (généralement à granulométrie fine) en quantité supérieure aux nécessités relatives aux quelques étroites plages de la Ligurie d’opérer des échanges de sédiments à prélever dans la bande côtière assez près de la côte en les remplaçant simultanément avec un matériau à granulométrie plus fine prélevé du dépôt marin. Cette hypothèse devra évidemment être opportunément approfondie aussi bien en ce qui concerne les aspects environnementaux qu’en ce qui se rapporte aux coûts. Pag. 64 di 208 Projet BEACHMED – Phase A c) Utilisation de matériaux de fortune provenant de travaux de viabilité ou similaires Il existe en effet une grande disponibilité de matériaux de remplissage provenant de travaux routiers ou ferroviaires ou semblables qui, souvent, du moins en partie, présentent des caractéristiques pétrographiques aptes à cette utilisation. La disponibilité de ces matériaux est d’ailleurs strictement liée aux temps de la réalisation du travail d’extraction. Il est donc en général très difficile de faire coïncider les disponibilités de matériau avec les nécessités d’utilisation dans des travaux maritimes même par le fait que la production doit être immédiatement suivie de son évacuation pour des raisons logistiques et de coût. On est donc en train d’examiner le problème en essayant de mettre à la disposition des sociétés qui exécutent les travaux de viabilité des surfaces spéciales de stockage près des sources des matériaux d’extraction, en stipulant avec celles-ci des conventions appropriées, pour séparer (si nécessaire) les divers types lithologiques et leur stockage relatif. A l’occasion de l’adjudication de travaux de remblayage, il sera donc possible de mettre à la disposition des adjudicataires les matériaux stockés en leur confiant le relatif usinage (broyage, criblage, lavage éventuel) en plus du transport et de la mise en œuvre. La nécessité en matériaux de remblayage à fine granulométrie en Ligurie Comme déjà mentionné, la morphologie de la Ligurie est telle que les plages étroites sont des situations rares et presque toujours incomplètes. La seule véritable plage étroite ligurienne est l’arc d’environ 5 km compris entre le brise-lames de Laigueglia et cap S. Croce (Alassio). Il existe de plus au moins deux situations qui, pour la morphologie de la côte et des hauts-fonds ainsi que pour la granulométrie des matériaux présents, pourraient être transformées, avec des œuvres structurales appropriées et des apports de matériaux adéquats, en plages étroites : la plage qui a désormais presque disparu de Brezza – TrePonti (sur un arc de 1,5 km) dans la commune de Sanremo et pour laquelle il existe déjà un projet préliminaire et la plage des Calandre (sur un front d’environ 2 km) dans la commune de Vintimille. On ne peut exclure que d’autres zones littorales en Ligurie puissent être transformées dans ce sens à l’avenir mais il s’agit certes d’évènements assez lointains dans le temps. Ce sont là essentiellement les seules situations en Ligurie qui pourraient utiliser directement des matériaux à granulométrie fine. Ce type de sédiment peut difficilement être extrait de l’usinage de matériau alluvial ou de carrière car le broyage, criblage et surtout le lavage (pour éliminer les pélites) rend les coûts prohibitifs. Les alternatives d’approvisionnement sont donc de recourir à des sables provenant de vastes bassins internes de la vallée du Pô ou de dépôts sablonneux sous-marins qui comprennent, normalement, des sédiments fins ou très fins rarement supérieurs au millimètre. En général, quand il existe un lieu de prélèvement marin assez proche du site d’utilisation, le coût de ces matériaux est nettement inférieur aux deux alternatives provenant de la terre mais rien que si le volume prélevé est assez élevé. Le prélèvement de sédiment de mer requiert en effet l’utilisation de moyens maritimes et d’installations de manutention des sables pour la fluidification, très importants et coûteux c’est pourquoi, pour obtenir des prix unitaires acceptables, il faut programmer des interventions prévoyant la manutention de volumes élevés. En plus de cela il faut considérer que, à cause du profil adouci de ce type de plages, l’intersection entre le haut-fond naturel et le profil d’équilibre du matériau d’apport, est beaucoup plus élevée par rapport à ce qui se passe dans les plages à matériau plus grossier. Donc, à front égal, pour obtenir un certain avancement, il faut toujours avoir une quanti- Pag. 65 di 208 Projet BEACHMED – Phase A té de matériau décidément plus élevée. Par conséquent les interventions de remblayage sur des plages étroites avec des sables prélevés de la mer ne peuvent pas être programmées, comme pour les plages à matériau plus grossier, avec des interventions limitées annuelles ou à courts intervalles de temps mais il faut prédisposer des interventions massives prévoyant un apport de quantités importantes de sédiments, à des intervalles de l’ordre d’au moins dix ans. Tout l’arc compris entre le Molo di Laigueglia et Cap Santa Croce ayant un développement d’environ 5 km est constitué d’une plage étroite caractérisée par un profil très doux et une granulométrie d’environ 0,2 mm. Elle est sujette à des déséquilibres irréguliers qui portent presque à la disparition de la plage sur de vastes fronts mais, cependant, elle se reforme avec la belle saison. En effet cette situation est déterminée non seulement par la dispersion de l’alimentation dans le temps mais même par le fait que, du moins sur de grandes parties, la profondeur de la plage est trop réduite et elle n’est donc pas en mesure d’absorber les variations de laisse qui sont la caractéristique des plages étroites. Actuellement, en voie d’expérimentation, est en cours une intervention grâce à la formation de dépression. Les résultats semblent être positifs dans le sens que les reculs qui se vérifient pour des ondes de type érosif, selon les premiers résultats expérimentaux, seraient contrastés par le fonctionnement des installations. Toutefois, il est hors de doute, du moins selon l’avis de qui écrit, qu’il serait souhaitable avoir une intervention de remblayage assez importante pour rendre à la plage une profondeur telle qu’elle pourrait permettre les oscillations connexes à sa nature. Cela évidemment dans le cas où il serait possible de repérer une source de prélèvement ayant les caractéristiques appropriées placées dans une position assez proche. Cette intervention , tenant compte même de la configuration très favorable de toute la baie, qui exclut d’importantes fuites de matériaux, pourrait résoudre le problème pendant de nombreuses années même en tenant compte d’un avancement assez marqué de la plage. Avec le rapport d’encadrement dans la dynamique côtière de Ospedaletti et San Lorenzo al mare 4. Un des projets préliminaires prend en considération la reconstruction de l’antique plage de Brezza – Treponti qui se développe sur un front de 1,5 km, aujourd’hui presque complètement disparue mais caractérisée par un doux profil et une fine granulométrie, dans la partie à l’abri de Punta San Martino entre le ruisseau Val d’Olivi et les premiers contreforts de Capo Verde Le projet prévoit la structuration de la plage avec des œuvres transversales et la reconstruction de celle-ci sur une profondeur moyenne d’environ 30 m. linéaires grâce à l’apport de matériaux de remblayage produit par broyage de matériaux de carrière terrestre, pour un volume d’environ 120.000 m³ avec un granule moyen de 3 mm. La formulation du projet, en ce qui concerne la granulométrie est consécutive au manque actuel de perspective réelle d’utiliser un matériau d’origine marine à granulométrie nettement inférieure mais à coût unitaire réduit. En effet, comme on l’a spécifié dans le rapport joint au projet, la structuration prévue serait en mesure de stabiliser un sédiment ayant un granule moyen d’environ 0,3 – 0.4 mm en augmentant évidemment de façon opportune la quantité. L’opération pourrait être réalisée directement c’est-à-dire avant de procéder à l’apport de terre comme prévu par le projet ou même par la suite en utilisant la plage graveleuse comme 4 Charge par concours international de la Région Ligurie à CO.A:STAL Planning e Engineering e C. Pag. 66 di 208 Projet BEACHMED – Phase A fondation de la nouvelle plage étroite. La plage de Brezza – Treponti en situation hivernale (a) et estivale (b) D’autres initiatives à aborder en Ligurie avec un apport de matériau de mer à granulométrie fine ne peuvent pas, actuellement, être prospectées (sauf la possibilité de procéder à des opérations d’échange comme mentionné précédemment). On ne peut, toutefois, exclure d’autres possibilités au cas où la recherche en cours de gisements sous-marins fournirait des résultats positifs. Considérations sur les prix des matériaux de remblayage Le matériau à granulométrie élevée, comme il résulte du tableau précédent, a des prix assez variables vu que les cotations dépendent des disponibilités locales et de la viabilité d’accès, en plus comme mentionné ci-dessous, du fait que l’industrie locale n’est pas préparée à faire face aux pointes de demande. On va donc des 9€/m³ pour un matériau provenant de l’aménagement hydraulique du fleuve Magra, fourni directement sur la plage ; aux 11,4€/m³ pour l’importante intervention de Vintimille – Bordighera pour du matériau à prélever des parties terminales des cours d’eau sur la base d’un aménagement hydraulique, broyé et criblé ; aux 18,5/m³ de Cogoleto et de Celle Ligure, et Lavagna pour un matériau de carrière broyé et lavé. A ce sujet, il est évident que la disponibilité du matériau diminue décidément les coûts même quand il est nécessaire de faire un traitement et donc le besoin pressant de recourir à des interventions régionales prospectées pour surmonter les pointes des prix est également évident. En ce qui concerne le matériau à fine granulométrie, nécessaire pour les interventions sur des plages étroites, nous avons un seul exemple qui est celui de Laigueglia avec une prévision de 140.000 m³ à 29€/m³. Il s’agit de matériau provenant d’au-delà du col et donc grevé d’importants frais de transport. Il est évident que ce prix ne peut pas être pris en considération pour des interventions structurales d’une certaine importance. A ce sujet il ne reste qu’à espérer pouvoir repérer des sables d’origine marine qui devraient comporter des prix décidément plus réduits. Dans ce cas aussi, comme déjà noté précédemment, au sujet du remblayage avec des matériaux grossiers, on peut penser, là où les dépôts marins se révèlent avoir une granulométrie inférieure à ce qui est demandé même pour les plages étroites, opérer un échange avec des sédiments de la bande adhérente à la côte où on pense qu’il est plus facile de trouver des granulométries appropriées. Evidemment le problème devra être abordé même sous l’aspect environnemental. Pag. 67 di 208 Projet BEACHMED – Phase A LE BESOIN EN SABLE ET GRAVIER Les exigences en matériau pour l’engraissement artificiel actuellement sont satisfaites en grande partie - comme cela peut se déduire dans le paragraphe précédant - en utilisant le matériel provenant du nettoyage des cours d’eau pour leur mise en sécurité. Cette procédure offre des avantages évidents même en rapport avec les dimensions de grains des sédiments qui doivent être utilisés sur les côtes de Ligurie et présentent même des limites objectives. En premier lieu, les temps de reconstruction, des dépôts des torrents ne sont pas suffisants pour satisfaire les exigences actuelles. Souvent le lieu de prélèvement est situé à une distance remarquable du site d’intervention avec toutes les conséquences logistiques qui s’y rapportent. De plus, ces sédiments de torrent présentent souvent des granulométries bimodales avec des valeurs dominantes ciblées sur la zone de galets (dépendant de l’arrivée d’une crue) et une autre centrée sur la partie sableuse (reconductible au moment d’étale de l’arrivée). Bien évidemment, ces textures s’accordent mal avec les caractéristiques de texture de sédiments de plage qui présentent par contre toujours une classification discrète. En se basant sur ces prémices, la Région Ligurie a lancé depuis longtemps des études orientées au repérage du matériel adapté au remblayage à partir des carrières sous-marines qui garantissent certainement une qualité majeure du sédiment. Ces études constituent justement le support à partir duquel se développera le projet actuel. En ce qui concerne le besoin en sable, outre à la considération des réelles estimes des interventions prévues et ici décrites, on est en train de procéder au calcul des quantités potentielles des besoins de tous les littoraux de la région. Il faut souligner que les plages de Ligurie sont structurées sur des apports solides limités et elles peuvent être maintenues avec des modestes volumes intégratifs, comme démontre l’histoire de leur évolution. Cette caractéristique permet, en particulières situations, de recréer des plages ou agrandir celles existantes avec des interventions à coût parfois très limité, comme la plage de Bergeggi, maintenant stabilisée depuis plus de 30 ans. Il existe en Ligure des traits de littoral sans plus de plage, lesquels avec des interventions structurelles et des opérations de remblaiement peuvent être transformés en plages. On pourrait bien, donc, à l’égard, penser aux possibilités qui offrent, par exemple, l’ample arc compris entre le port de Finale L. et la plage de Varigotti, le trait entre Capo Torre et Celle Ligure ou le trait de cette dernière et Varazze, en dépassant la plage disparue entre Albenga et Ceriale, en province de Savona, ou à la récupération de la plage de Chiavari et à la possibilité, déterminée par une étude récente, de créer une plage nouvelle à Rapallo, pour avoir une vision des énormes possibilité de développement. Sur la base de ces considérations, l’évaluation des nécessités futures de matériel à remblaiement présente une série de difficultés dans l’estime des quantités. Une détermination basée seulement sur des données relatives aux opérations de remblaiement enregistrées dans les dernières années et une suivante extrapolation des futures nécessités résulte insuffisante car, après un examen approfondi de la situation, on doit conclure que dans les prochaines années le volume des matériels nécessaires sera gouverné, d’une manière très lourde, plutôt que des remblaiements périodiques, par les initiatives par les interventions Pag. 68 di 208 Projet BEACHMED – Phase A structurelles pour l’amélioration des plages existantes, pour la reconstructions des arénières perdues et aussi pour la construction de nouvelles. D’ailleurs, en ce qui concerne l’entretien des plages existantes, on considère plus objective une brève recherche sur des plages échantillon d’où extrapoler les besoins pour l’alimentation intégrative nécessaire pour le rééquilibre. L’évaluation des besoins en sable se base de toute façon sur les résultats des relèvements de l’évolution historique des littoraux par rapport aux textures présentes sur la plage. Afin d’évaluer globalement l’état de l’érosion des littoraux de Ligurie pour pouvoir en fournir une estime des quantités de sédiment nécessaires, on va terminer un relèvement morpho sédimentaire à échelle 1:25.000 de toutes les plages de Ligurie. Les relèvements sont récoltés dans une fiche contenant les principaux paramètres morpho sédimentaires, indiqués par les plus répandues méthodes d’études élaborées par la communauté scientifique, qui concourent à caractériser une plage. Actuellement les relèvements ont été réalisés dans toute la Rivière du Levant et presque terminés dans la Rivière du Ponant. La fiche pour l’étude des plages ci-inclus est subdivisée en deux parties : la première reporte les donnés des relèvements de champ, tandis que dans la deuxième on présente les élaborations pour la détermination de l’état du littoral et la quantité de sédiment nécessaire à sa récupération. Les donnée morphologiques ont été récoltés le long d’un profil transversal de la plage émergée et en particulier on a déterminé les paramètres morpho quantitatifs plus remarquables (amplitude et hauteur plage, déclivité, cote et distance berme de tempête). A l’intérieur des profils on a après réalisés des relèvements de sédiments en correspondance du bord de l’eau et, en éventuelle présence, sur les crêtes des bermes de tempête, choisies pour leur valeur de représentation respect aux conditions énergétiques de la mer. Les sédiments ont été en premier lieu caractérisés selon la classification proposée par Folk et Ward et en plus déterminé les principaux paramètres statistiques (moyenne, granulat moyen, classation et méthodes proposés par les deux auteurs précédents. Dans la fiche fournit-on, en plus, le placement et les caractéristiques du repère à partir duquel on a développé les profils transversaux de plage, même dans le but de pouvoir répliquer dans le futur ces mesures. Afin de fournir un cadre plus détaillé des conditions d’une plage, on a pensé opportun reporter, avec les paramètres spécifiques du dépôt sédimentaire, des indicateurs des conditions méteomarines, pour les deux houles plus importantes. Dans ce cas, on a indiqué le caractéristique de la houle maximum avec retour annuel, quinquennal et décennal, indicatives des conditions les plus énergétiques et finalement la houle moyenne, indice des conditions ordinaires. En plus, on a considéré l’action des houles sur la plage, en particulier leur remontée le long du profil de plage. En cela, on a adopté les paramètres de runup. On rappelle que le runup R, est défini comme maximum local ou sommet de la hauteur instantanée de l’eau jusqu’au bord. La limite supérieure de runup est un paramètre très important pour la compréhension de l’environnement plage, car il en détermine la partie active, c’est à dire celle soumise à sa dynamique sédimentaire. En considérant la remontée de la houle sur le profil de plage on aura non seulement une délimitation de la partie active de la plage, mais, en même temps, on pourra définir si le profil de plage a un développement suffisant pour dissiper l’énergie de la houle ou si la houle ne perd pas de l’énergie avant de rencontrer la limite à terre de la plage (d’habitude en Ligurie constitué d’œuvres: promenades, route littorale etc.). L’évaluation de l’état érosif du littoral a été effectuée à travers la comparaison de 5 paramètres morpho sédimentaires considérés indicatifs des conditions du littoral : évolution de la ligne de rive, hauteur de la plage, typologie du profil (dissipatif ou réflexif). Pour les paramètres sédimentologiques ceux statistiques, classation et skewness. Ces paramètres ont été élaborés à travers un simple algorithme de calcul en appliquant une différente valeur indice en fonction de la variation des mêmes paramètres. Pag. 69 di 208 Projet BEACHMED – Phase A La valeur indice totale obtenue permet d’évaluer l’état érosif du littoral. Sur la base des points obtenus on a défini trois groupes qui classifient le littoral et prévoient la typologie d’intervention: Classification Typologie d’intervention T<5 Littoral stable 5 < T < 10 Littoral soumis à faible érosion Aucune intervention Intervention de rééquilibre T > 10 Littoral en érosion Intervention de reconstruction Dans les traits côtiers où on a constaté des phénomènes érosifs on a effectué une évaluation des quantités nécessaires de matériel pour le remblaiement, en prévoyant en hypothèse une élévation du littoral et un conséquent avancement qui satisfaisaient H > Rmax, où H= hauteur plage et e Rmax= runup maximum. Ces évaluations ont été effectuées en utilisant deux différents procédés. Les deux méthodes affrontent le problème avec des représentations bidimensionnelles qui analysent la plage tout au long d’une directrice côte-pleine mer et elles estiment le profil d’équilibre acquis par la plage (Equilibrium Beach Profiles EBP) en fonction du matériel versé sur celle-ci. Avec ces modèles est donc possible obtenir, à partir de l’avancement prévu, la quantité de matériel nécessaire exprès en m3/m de plage. La première méthode considère un incrément du fond marin en simulant une augmentation de l’épaisseur des sédiments et par conséquent un avancement de la plage qui pourra conserver les mêmes caractéristique du profil originaire. L’incrément total du dépôt sédimentaire sera donc assimilé à un parallélogramme de sédiment et par suite, en connaissant la cote et l’avancement qu’on entend atteindre, au-delà de la profondeur de clôture, il est possible calculer le quantitatif de matériel nécessaire. La méthodologie proposée par Dean, à partir des observations conceptuelles de Bruun, au contraire, considère le profil d’équilibre fonction des caractéristiques du matériel et de la dissipation de l’énergie du mouvement houleux. Le modèle de Dean tient donc en considération les quantités de matériel versé et ses caractéristiques de texture ; l’efficience d’un versement de matériel sera donc, aussi, fonction de la typologie de sédiment. En particulier, dans notre cas, on a adopté cette dernière méthodologie simplifiée de Houston. Dans l’attente des résultats finals de cette étude, une estime du besoin de granulats pour les remblaiements de reconstruction est reconductible à ce qu’on a indiqué pour les 5 interventions prioritaires tracées dans le paragraphe précédent. Localité Ventimiglia-Bordighera Ospedaletti S.Lorenzo Laigueglia Vesima Fiumaretta Marinella TOTAL 2.3.4 Longeur Littoral (Km) 5,00 5,00 1,40 1,00 2,50 14,90 Quantité granulat pour la reconstruction des littoraux (M3) 2.100.000 500.000 40.000 300.000 520.000 3.460.000 Le Département de l’Hérault GENERALITE Pag. 70 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Situé en bordure du Golfe du Lion, le littoral de l’Hérault représente un linéaire côtier d’environ 80 kilomètres, s’étirant entre le Grau de Vendres à l’ouest et la commune de la Grande-Motte à l’est. Il est constitué d’un long cordon littoral sableux interrompu par deux pointements rocheux: le Cap d’Agde (constitué de roches volcaniques) et le Mont Saint-Clair (massif calcaire situé sur la commune de Sète). A l’est du Cap d’Agde, plusieurs étangs littoraux, de dimensions variées, sont présents sur la quasi-totalité du littoral (étang de Thau, étang de Vic, étang de l’Or, …). Dans la zone d’étude, les fleuves côtiers sont peu nombreux. La limite naturelle du département est constituée à l’ouest par le débouché de l’Aude au niveau du Grau de Vendres (bassin versant : 4830 km2, débit moyen : 45.6 m3/s) ; sur le littoral héraultais, débouchent ensuite trois cours d’eau : l’Orb au niveau de Valras-plage (bassin versant : 1437 km2, débit moyen : 22.8 m3/s), l’Hérault au niveau du Grau d’Agde (bassin versant : 2250 km2, débit moyen : 52 m3/s) et avec une importance moindre, le Lez sur la commune de Palavas-les-Flots (Agence de l’Eau RMC – Univ. Perpignan, 2000). Le régime hydrologique de ces cours d’eau est contrasté, avec des périodes d’étiage important et des crues parfois très fortes. Enfin, bien que non situé sur le territoire de l’Hérault, le Rhône (bassin versant : 98000 km2, débit moyen : 1510 m3/s) constitue une source majeure en termes d’apports continentaux dont l’influence s’étend jusqu’à l’embouchure de l’Hérault. A l’échelle régionale, le climat est soumis à l’influence de vents de terre souvent violents (Tramontane à l’ouest et Mistral à l’est, respectivement vents de secteur NO et NE) et de vents marins principalement de secteur sud à sud-est, plus rares mais dont l’intensité peu également être importante (Agence de l’Eau RMC – Univ. Perpignan, 2000). Ce régime de vents avec une double composante, continentale et marine, induit un régime de houles caractérisé par : o des houles locales (NE à NO) générées par des vents de terre, fréquents mais peu énergétiques (fetch faible); o des houles de secteur est à sud-est (les plus fréquentes) générées par les vents de mer, plus rares mais plus fortes et qui sont associées aux tempêtes. La dérive littorale générée par les houles de sud-est est dominante dans la zone d’étude (Agence de l’Eau RMC – Univ. Perpignan, 2000). Il s’agit en effet de houles associées à de fortes énergies qui induisent des courants littoraux présentant une forte capacité de transport. La dérive littorale est donc dirigée du nord-est au sud-ouest à l’exception de la zone située entre Frontignan et la limite est du département où elle s’inverse. Du point de vue de l’occupation de son territoire, le littoral héraultais a connu de profondes mutations au cours de la seconde moitié du vingtième siècle. Avant 1950, les zones urbaines étaient limitées à des villages des pêcheurs le plus souvent situés à l’intérieur des terres, à l’exception de Sète. Le littoral était alors essentiellement sauvage (Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral, 2003). En 1963, la mission Racine est lancée ; elle se traduit par la construction de nombreux ouvrages portuaires et l’urbanisation des cordons dunaires dont la Grande-Motte est un exemple. L’artificialisation du littoral devient alors importante. L’aménagement du littoral, essentiellement entrepris entre les années 50 et 80, a eu des conséquences importantes : Pag. 71 di 208 Projet BEACHMED – Phase A le fractionnement du littoral (ouvrages portuaires) a crée des compartiments relativement indépendants les uns des autres interrompant le transit sédimentaire; o la destruction des cordons dunaires a diminué le stock de sable disponible. Parallèlement, l’aménagement et l’exploitation des fleuves se sont accélérés (barrages, extractions de matériau) diminuant le volume des apports sédimentaires vers le milieu marin. Le système littoral qui obéissait auparavant à un fonctionnement naturel a donc subi des contraintes importantes. Les manifestations locales de son évolution (qui auparavant était assez uniforme) apparaissent alors fortement. Cette évolution, qui avait jusque-là des conséquences limitées, constitue dès lors un enjeu majeur puisqu’elle menace les intérêts socio-économiques (Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral, 2003). Jusque dans les années 90, la réponse à l’érosion a été locale ; la région LanguedocRoussillon compte ainsi plus de 250 ouvrages (SDAGE RMC, à paraître). La mise en place d’ouvrages de protection a localement permis de ralentir ou d’arrêter l’érosion de certains secteurs mais les effets à moyen terme de ces aménagements ont pu se révéler importants : déplacement des zones d’érosion, impact paysager, … Ainsi, les problèmes d’érosion n’ont pas été définitivement résolus et la nécessité d’entretien des ouvrages représente un coût important. Globalement, le bilan de ces aménagements reste donc mitigé, tant du point de vue environnemental qu’économique (Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral, 2003). o LE LITTORAL Un découpage du littoral en cellules sédimentaires a été réalisé. Ces cellules sédimentaires se caractérisent par un fonctionnement hydro sédimentaire globalement homogène et autonome par rapport aux compartiments voisins (SDAGE RMC, à paraître). La limite entre deux cellules adjacentes est souvent constituée d’une discontinuité telle qu’un ouvrage portuaire ou une embouchure de fleuve endiguée. Sur le littoral héraultais, on distingue 7 cellules sédimentaires en littoral sableux (Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral, 2003): 1. du Grau de Vendres à l’embouchure de l’Orb (~6 km) : constituées de sable fin (0.2 – 0.4 mm), les plages émergées ont une largeur d’environ 100 m au sud et sont plus étroites au nord ; un étroit cordon dunaire est présent dans la partie sud de la cellule. Les plages sousmarines ont une pente faible (0.5 à 2 %) et sont constituées de 2 à 3 barres au sud et 1 barre au nord. 2. de l’embouchure de l’Orb à l’embouchure de l’Hérault (~13 km) : la côte est constituée de sable fin (0.2 - 0.4 mm) et la largeur des plages est variable, plus importante au sud qu’au nord. Les cordons dunaires sont bien développés au sud mais absents au nord. De pente faible (0.7 %), la plage sous-marine est constituée d’1 à 3 barres. 3. de l’embouchure de l’Hérault au Cap d’Agde (digue Richelieu) (~5 km) : de petites dunes sont présentes à l’est ; les plages sous-marines sont de pente faible (0.4 à 0.7 %) et présentent 1 barre; il s’agit d’une zone totalement urbanisée. 4. du Cap d’Agde (digue Richelieu) au Lazaret (Sète ouest) (~17 km) : cellule comprenant une côte de sable fin puis le lido de l’étang de Thau, constitué de sable fin (0.2 – 0.4 mm) avec une granulométrie qui est croissante vers Sète. La largeur des plages aériennes varie entre 100 mètres à l’ouest et 15 mètres à l’est avec un cordon dunaire morcelé présent à certains endroits entre Agde et Marseillan puis des dunes bien développées à l’ouest du Pag. 72 di 208 Projet BEACHMED – Phase A lido (Marseillan). La pente des plages sous-marines est faible avec 2 barres sous-marines à l’ouest de la cellule puis devient faible à moyenne sur le lido avec 1 à 3 barres. L’artificialisation est très importante aux deux extrémités de cette cellule. 5. du Lazaret (Sète ouest) au canal du Rhône à Sète (Sète est) : côte essentiellement rocheuse avec de rares plages au pied des falaises ; zone très urbanisée et endiguée. 6. du canal du Rhône à Sète (Sète est) au port de Palavas-les-Flots (~24 km) : cordon littoral de galets et de sable mélangé. Les plages émergées sont étroites (25 à 30 mètres et les dunes sont absentes. Les plages sous-marines présentent un profil très plat (0.4 à 0.9 %) avec 1 à 2 barres. L’artificialisation est importante sauf dans la partie centrale de la cellule. On assiste dans cette cellule à une divergence de la dérive littorale : elle est dirigée NE à SO dans la partie ouest (comme dans les cellules situées plus à l’ouest et décrites précédemment) et SO à NE dans la partie est (comme dans la cellule plus à l’est décrite à la suite). 7. du port de Palavas-les-Flots à la digue de l’Espiguette : seule la partie ouest de cette cellule (Palavas à La Grande-Motte) correspond au littoral héraultais. Elle est constituée de sable fin (0.2 – 0.4 mm) dans sa partie ouest à très fin (0.1 – 0.2 mm) dans sa partie est. Pour la partie héraultaise de la cellule, la largeur des plages est faible, surtout à l’ouest où les habitations sont en contact direct avec la plage. Les dunes sont absentes à l’ouest, un cordon dunaire existe dans la partie centrale et des dunes artificielles sont présentent dans la parie orientale du littoral héraultais. La pente des plages sous-marines est faible et les barres sous-marines sont absentes à l’ouest et au nombre de 1 à 2 à l’est (Grand Travers). L’artificialisation du littoral est très importante à l’ouest et plus limitée ensuite. Ces cellules sont décrites plus précisément dans le rapport de l’Agence de l’Eau RMC – Université de Perpignan (2000). LE BESOIN EN SABLE L’évolution du trait de côte dans le département de l’Hérault est bien connue. La description qualitative des tendances évolutives par secteurs a donné lieu à plusieurs synthèses que nous allons présenter. Le littoral héraultais bénéficie en outre d’un suivi pérenne au travers du réseau de mesures topo-bathymétriques du SMNLR. La quantification des processus d’évolution repose sur une étude de la vitesse de recul du trait de côte, de l’estimation des volumes de sable déplacés et des volumes nécessaires à l’entretien des littoraux. Leur quantification sur le littoral de l’Hérault reste à l’heure actuelle incomplète : les différents travaux entrepris proposent des estimations chiffrées et des méthodologies dissemblables, ce qui rend difficile une analyse quantitative synthétique cohérente. Dans la région Languedoc-Roussillon, la Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral a mis en place un groupe de travail autour de la thématique « érosion » placé sous la responsabilité du SMNLR, de BRL et de l’Entente Interdépartementale pour la Démoustication (EID). Ses travaux ont abouti en janvier 2003 à l’élaboration d’orientations stratégiques pour la gestion de l’érosion dans la région Languedoc-Roussillon. La démarche a été la suivante: - définition de principes stratégiques partagés; - diagnostic de l’aléa (recul du trait de côte) et des enjeux socio-économiques et patrimoniaux; - à partir de la cartographie croisée des aléas et des enjeux, définition de secteurs d’intervention prioritaires; - en fonction de l’évolution constatée du littoral (forte érosion, stabilité artificielle, accrétion, …) et des caractéristiques du secteur (naturel, présentant de forts enjeux socioéconomiques, …), proposition de modes de gestion adaptés à chaque secteur (modification du transit sédimentaire, restauration du fonctionnement naturel, recul stratégique, absence de gestion). La cartographie de l’aléa érosion (c’est-à-dire la caractérisation de la nature et de Pag. 73 di 208 Projet BEACHMED – Phase A l’intensité du phénomène) a été réalisée à partir d’une synthèse des principales études existantes (cf. partie bibliographie). Les documents sur lesquels s’appuie cette synthèse sont divers : il s’agit tout aussi bien d’études récentes axées sur certains secteurs du littoral que de synthèses plus générales utilisant des données qui pour les plus anciennes datent de 1935. Un niveau d’aléa a été attribué à chaque portion du littoral selon une répartition en 6 classes : accrétion, équilibre, équilibre à confirmer (équilibre apparent mais à confirmer en raison d’un manque de données), érosion, érosion forte et stabilité artificielle. Ce découpage ne s’appuie pas sur une analyse quantitative mais sur l’ancienneté, le caractère chronique ou ponctuel du phénomène ainsi que sur sa vitesse. Ces travaux se sont traduits par l’édition de cartes au 1/130 000 présentant l’aléa érosion et les zones d’intervention prioritaires, les enjeux et les modes de gestion proposés ainsi que par l’intégration de ces informations dans un SIG sous MAPINFO. La figure propose un extrait de la carte d’aléa pour le département de l’Hérault. Il apparaît que dans l’Hérault : - 32 % du linéaire côtier sont en stabilité artificielle ; - 21 % du linéaire côtier sont en érosion ; - 16 % du linéaire côtier sont constitués de jetées portuaires ; - 11 % du linéaire côtier sont en érosion forte ; - 7 % du linéaire côtier sont en équilibre à confirmer ; - 6 % du linéaire côtier sont en équilibre ; - 5 % du linéaire côtier sont de type rocheux ; - 2 % du linéaire côtier sont en accrétion. L’Hérault est donc largement soumis à une érosion ancienne dont témoigne l’importante proportion de linéaire côtier stabilisé artificiellement. De larges secteurs sont entièrement artificialisés, soit par des ouvrages portuaires (Sète, Agde, …), soit par des ouvrages de protection contre l’érosion (Frontignan, Carnon, Palavas, …). D’après le guide technique du SDAGE-RMC (à paraître), le département peut être divisé en deux zones dont la frontière se situe au niveau du Cap d’Agde : - à l’ouest : « le bilan est contrasté. Le transit littoral est faible (les épis de Farinette plage ont assuré une protection effective de la plage dix ans après leur implantation). De ce fait les ouvrages jouent un rôle important : s’ils permettent d’enrayer le processus d’érosion de façon ponctuelle, ils peuvent avoir des conséquences négatives sur les secteurs voisins en les privant de leur apports naturels (les brise-lames de Valras ont accru l’érosion au sud-ouest) ou en augmentant l’effet érosif de la houle (les digues de haut de plage de Vias réalisées pour lutter contre la submersion en cas de tempête sont à l’origine de la disparition de la plage) (SDAGE-RMC, à paraître). » - à l’est : « l’érosion est prédominante (la cellule Frontignan Palavas aurait perdu 20 ha de plage depuis 1945 avec un recul moyen de 0,7 m/an et un recul maximal de 1,4 m/an. Le lido de Marseillan à Sète perd quant à lui 0,6 m/an en moyenne). Dans ce secteur la dérive littorale globalement est-ouest est plus faible (des valeurs de 10 000 à 40 000 m3/an sont avancées sans jamais avoir été prouvées). Le linéaire est, dans son ensemble, très artificialisé (SDAGE-RMC, à paraître). » Pag. 74 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Les références bibliographiques disponibles sur l’évolution du trait de côte en LanguedocRoussillon sont nombreuses. La synthèse des observations ainsi recueillies a permis de dresser un état des lieux qualitatif des tendances évolutives (Mission Littoral, 2003). Certaines de ces références proposent des bilans quantitatifs dont l’exploitation reste toutefois difficile. Les principales références récentes disponibles sur cette thématique sont les suivantes : * Schéma d’orientation pour la protection, la restauration et la gestion des plages du Languedoc-Roussillon (CEPREL, 1995) " Objectifs – La réalisation de ce schéma d’orientation correspondait à une double volonté : → constituer une base de référence autour de la problématique de l’érosion en LanguedocRoussillon (état des lieux) ; → réaliser un document d’aide à la décision à l’usage des collectivités locales afin de venir en aide aux gestionnaires dans la mise en œuvre d’une politique intégrée d’aménagement et de gestion du littoral. " Méthodologie – Ce document fait la synthèse de plusieurs types d’informations : → études et documents antérieurs : étude comparative de missions photographiques aériennes, données provenant de recherches ou d’études générales ou ponctuelles, documents émanant des services de l’Etat ou de services communaux ou départementaux; → enquêtes réalisées auprès des élus des communes littorales et des services de l’Etat : perception des problèmes, projets à court ou moyen terme ; → missions de terrain : diagnostic morphodynamique, diagnostic sur l’état général du milieu (végétation, aspect paysager, …) ; → mission photographique aérienne à prises de vues obliques réalisée durant l’été 1991 : informations sur la fréquentation et les aménagements. " Contenu – Ce schéma propose deux approches complémentaires : → une présentation thématique à l’échelle régionale : cartes au 1/400 000 sur différents thèmes (géologie, hydrologie, sédimentologie, climatologie, protection contre l’érosion, Pag. 75 di 208 Projet BEACHMED – Phase A vulnérabilité à l’érosion, …) ; → une approche détaillée sur des unités homogènes : cartes au 1/25 000 qui présentent par portions de littoral, un diagnostic de l’érosion et des axes de gestion et d’aménagement souhaitables. Remarque: Pour l’Hérault, ce document reprend et réactualise des données du schéma directeur d’aménagement et de gestion des plages de l’Hérault (Conseil Général de l’Hérault – CEPREL, 1990). * Evolution du littoral du Languedoc-Roussillon de 1945 à nos jours : 1ère phase (CETEIPSEAU, 1997) " Objectifs : étude de l’évolution du trait de côte en Languedoc-Roussillon. " Méthodologie : photo-interprétation de missions photographiques aériennes réalisées dans les années 40 et 90 sur tout le littoral. " Contenu : cartographie au 1/25 000 présentant les différents traits de côte ; évaluation à partir de la comparaison des positions successives du trait de côte des surfaces perdues ou gagnées sur la mer. * L’évolution des plages de l’ouest du Golfe du Lion au XXème siècle – Cinématique du trait de côte, dynamique sédimentaire, analyse prévisionnelle (Durand, 1999) Cette thèse de doctorat a un double objectif : diagnostic, avec l’étude de l’évolution du rivage de l’ouest du Golfe du Lion au cours du 20ème siècle, et prospectif, avec des essais d’analyse prévisionnelle sur les perspectives d’évolution. Cette analyse repose sur des photographies aériennes couvrant la période 1935-1997 et sur des profils de plage. Des essais de quantification des transports sédimentaires le long de la côte sont réalisés à l’aide de différentes méthodes qui sont comparées. Enfin, des propositions pour une meilleure gestion du littoral sont avancées. * Définition et cartographie des unités sédimentaires du littoral méditerranéen français, synthèse bibliographique (CEFREM, 2001) Cette étude définit des cellules hydrosédimentaires aux caractéristiques homogènes sur l’ensemble du littoral du Languedoc-Roussillon. Pour cela, elle s’appuie sur l’analyse de plusieurs documents de référence ainsi que sur l’étude de nombreux profils bathymétriques fournis par le SMNLR. L’étude des variations du trait de côte au cours de la seconde moitié du 20ème siècle est menée à l’aide de photographies aériennes. Fonctionnement et dynamiques morpho-sédimentaires du littoral du delta du Rhône (Sabatier, 2001) Ces travaux présentent : un historique de la construction du delta du Rhône, un classement des plages du delta en fonction de la typologie de l’avant-côte, un historique des aménagements côtiers. L’évolution entre 1895 et 2000 du trait de côte et des petits fonds est décrite à l’aide de photographies aériennes et de levés topo-bathymétriques ; l’étude des processus à court terme est également menée. Le rôle des aménagements est étudié et des simulations sont utilisées pour établir un diagnostic sur l’efficacité des équipements et l’évolution probable du trait de côte. * Evolution du littoral sableux du Golfe du Lion : 2ème phase, Constat et perspectives en vue de l’élaboration d’une stratégie de gestion (CETE-IPSEAU, 2002) Cette étude reprend l’étude CETE-IPSEAU réalisée en 1997 et la complète à la lumière de nouvelles photographies aériennes (campagne 1999), des travaux réalisés par les universités entre 1997 et 2002 et de l’exploitation de données complémentaires (sédimentologie, …). Elle est complétée par une cartographie au 1/25 000 de l’occupation des sols en 1942-1944. Morphodynamique d’une côte sableuse microtidale à barres : le Golfe du Lion (Languedoc-Roussillon) (Certain, 2002) Ces travaux s’attachent à comprendre la zone des petits fonds et des barres d’avant-côte Pag. 76 di 208 Projet BEACHMED – Phase A afin notamment d’étudier les processus de migration des corps sédimentaires dans ce système. Cette étude repose sur l’analyse de levés topo-bathymétriques, de mesures hydrodynamiques (houle, courant), de prélèvements granulométriques, de prospection sismique réflexion THR. L'analyse se fait à plusieurs échelles temporelles (de l'échelle centennale à l'échelle de l'événement) ; elle permet de proposer des principes de solution pour des sites en érosion, en examinant des solutions alternatives aux « structures en dur ». Le delta du Rhône : géodynamique postglaciaire (Boyer et al., 2003) : Ce travail a permis de réaliser une carte de synthèse géologique, hydrographique et structurale et de construire un modèle sédimentologique pour le delta du Rhône à partir des données disponibles (bibliographie, cartes géologiques, données de forages et diagraphies) afin de reconstituer l’architecture et la géométrie des prismes postglaciaires et d’apporter des éléments de prospective concernant l’évolution du Golfe du Lion. Depuis quelques années, plusieurs études diagnostiques ont été réalisées sur des cellules sédimentaires ou des secteurs particuliers. Leur objectif est d’apporter des informations sur l’érosion et de faire des propositions pour gérer ce phénomène. On peut citer quelques exemples d’études : * Etude générale pour la protection et l’aménagement durable du lido de Sète à Marseillan (BCEOM, 2001) : cette étude repose sur une analyse diachronique de l’évolution du trait de côte depuis 1954 et contient un atlas 1/5 000. Etude de la protection du Golfe d’Aigues-Mortes (SOGREAH, étude en cours) : il s’agit d’un état des lieux à partir de l’analyse de photographies aériennes et d’une proposition de scénarios d’action et de préservation adaptés aux différents secteurs de la zone comprise entre le Grau du Prévost (ouest de Palavas-les-Flots) et le Rhône vif. Etude pour la gestion intégrée du littoral de Villeneuve-lès-Maguelone à FrontignanPlage (BCEOM, étude en cours) : ce travail a pour but un bilan de l’évolution du trait de côte, une analyse environnementale et paysagère, des propositions de scénarios de gestion intégrée de la zone côtière et la réalisation d’un schéma d’aménagement. Remarque: les documents précédés d’un astérisque (*) ont été utilisés lors de la synthèse cartographique de l’aléa érosion (Orientations stratégiques pour la gestion de l’érosion – Mission Interministérielle d’Aménagement du Littoral). Certaines des études citées proposent une estimation chiffrée de l’évolution du littoral ; l’analyse qui peut en être déduite reste fragmentaire et seulement indicative car les différents travaux utilisent des méthodologies difficilement comparables (technique, période, …) et n’ont pas fait l’objet d’une réelle synthèse qui pourrait les valider. Les chiffres fournis sont généralement représentatifs de grandes tendances spatio-temporelles (plusieurs dizaines d’années ; cellules de plusieurs kilomètres) ; les bilans ne reflètent donc pas des événements locaux ou à court terme. On peut citer quelques éléments : - du grau de Vendres à l’embouchure de l’Orb : l’étude CEFREM (2001) montre un engraissement dans la partie ouest (nord du grau : plus de 20 m3/m.an ; plage de Vendres : +85 m depuis 1986) et un recul au sud-ouest de la plage protégée de Valras (5 m/an entre 1968 et 1996). L’étude CETE (2002) montre sur ce secteur un bilan positif avec un engraissement de 120 m2/an et une vitesse d’évolution de 0.21 m/an. - de l’embouchure de l’Orb à l’embouchure de l’Hérault : - Orb à Grande Maïre : il s’agit d’un secteur stable à l’exception de la zone de la Grande Maïre ; on constate de l’accrétion aux Orpellières (+57 m entre 1968 et 1986) (CEFREM, 2001) ; - Grande Maïre à Libron : ce secteur subit une érosion marquée avec 44 m de recul moyen depuis 1986 (-4.4 m/an) (CEFREM, 2001) ; - Libron à l’Hérault : on constate une forte érosion à la Tamarissière qui peut atteindre 3 m/an (CETE, 2002). Pag. 77 di 208 Projet BEACHMED – Phase A - - - - Le bilan global est de -320 m2/m et la vitesse d’évolution moyenne de -0.25 m/an (CETE, 2002). de l’embouchure de l’Hérault au Cap d’Agde : l’érosion est majoritaire (-1.5 à -3 m/an) avec un engraissement aux deux extrémités (jetée de l’Hérault et jetée du port du Cap d’Agde) (CEFREM, 2001) ; l’accrétion atteint ainsi 4 m/an au niveau de la plage Richelieu. D’après l’étude CETE (2002), les bilans montrent une évolution très limitée de cette zone très urbanisée et artificialisée : -50 m2/an et -0.09 m/an. du Cap d’Agde à Sète : la perte moyenne annuelle entre 1954 et 2000 est de 1 000 m2/an (BCEOM, 2001). - du Cap d’Agde à Marseillan : c’est un bilan érosif avec -190 m2/an et -0.4 m/an pour le CETE (2002). Le secteur du Môle est stable pour l’étude BCEOM de 2001 alors qu’il apparaît en érosion (-0.6 m/an) dans l’étude du CEFREM (2001). Le secteur de la Roquille est en accrétion sur les données de l’étude BCEOM de 2001 avec +0.5 m/an mais apparaît comme un secteur en érosion pour l’étude CEFREM de 2001 (-1.8 m/an) ainsi que pour l’étude CETE de 2002 (recul constaté de 30 m). Le secteur de Port Ambonne au grau de Marseillan est en érosion avec des estimations de -0.65 m/an pour le BCEOM (2001) ; - du grau de Marseillan à Sète : d’après l’étude CETE (2002), le bilan serait de +4 m2/an ; le rapport CEFREM (2001) indique que le lido connaît un recul à l’est (-2 m/an entre 1968 et 1986) tandis que le reste du lido est stable, voire en progression (à l’est du port de Marseillan). Les chiffres proposés par le BCEOM (2001) confirment que l’ouest du lido est assez stable, voire en accrétion par endroits (avec +0.3 à +0.6 m/an) tandis que le centre et l’est du lido présentent une tendance générale au recul (-0.2 à -1 m/an) sauf un secteur central en accrétion (+0.2 m/an) ; vers Sète, l’est de la plage de la Corniche, à l’abri des ouvrages, est en accrétion (+ 3m/an) (BCEOM, 2001). A l’échelle du lido, un recul de -0.6 m/an en moyenne est évoqué (SDAGE-RMC, à paraître). de Frontignan à Palavas-les-Flots : d’après le CETE (2002), le bilan est négatif avec -410 m2/an et une vitesse de recul de -0.3 m/an. Cette cellule aurait perdu d’après le SDAGERMC (à paraître) 20 000 m2 de plage depuis 1945 avec un recul moyen de -0.7 m/an et un recul maximal de -1.4 m/an - zone ouest (Frontignan, étang d’Ingril) : elle est en accrétion (+0.5 à +0.95 m/an) ou stable (est de l’étang d’Ingril) (BCEOM, en cours) ; - zone centrale (des Aresquiers au grau du Prévost) : ce secteur voit une alternance de secteurs stables (ouest de l’étang de Pierre Blanche, Maguelone) et en érosion (-0.75 à 1.3 m/an) (BCEOM, en cours). du Grau du Prévost à la Grande-Motte : - du grau du Prévost à Palavas : ce secteur connaît une perte de 1 000 à 2 000 m3/an (SOGREAH, 2003) ; - de Palavas à Carnon : la perte est de 8 000 m3/an (SOGREAH, 2003) ; d’après les bilans effectués par le CETE (2002), l’évolution surfacique est de -280 m2/an et la vitesse d’évolution de -0.7 m/an ; - de Carnon à la Grande-Motte : dans la zone ouest, le littoral présente un fort degré d’artificialisation ; le secteur des Travers connaît une perte de 25 000 à 30 000 m3/an (SOGREAH, 2003). Pour le CETE (2002), le bilan global est de -220 m2/an et -0.3 m/an. L’étude CETE-IPSEAU de 2002 décrite précédemment nous fournit quelques éléments de synthèse que nous reprenons ici. Le bilan évolutif calculé par le CETE correspond à des évolutions sur une large échelle temporelle (années 40 à la fin des années 90) ; les vitesses d’évolution sont donc représentatives de grandes tendances spatio-temporelles (60 ans ; cellules de 4 à 13.5 km) ; les bilans ne reflètent donc pas des événements locaux ou à court terme. Pag. 78 di 208 Aude – Orb Orb – Hérault Hérault – Cap d’Agde Cap d’Agde – Marseillan plage Marseillan plage – Sète Sète – Frontignan Frontignan – Palavas Palavas – Carnon Carnon – La Grande Motte Projet BEACHMED – Phase A 6 12.6 6 4.5 12 2 13.5 4 8 +120 -320 -50 -190 +4 -200 -410 -280 -220 +0.21 -0.25 -0.09 -0.4 +0.003 -0.8 -0.3 -0.7 -0.3 linéaire de plage (km) Evolution surfacique annuelle (m2/an) évolution linéaire annuelle (m/an) CETE-IPSEAU (2002) A titre d’exemple, pour l’évaluation du besoin en sable, on peut rapporter les résultas contenus dans l’étude «Le littoral du Languedoc-Roussillon - Éléments statistiques - octobre 2000 - L’évolution du trait de côte - Daniel Frayssinet, Direction régionale de l‘Environnement » avec une élaboration indicative pour l’évaluation des volumes d’érosion annuelle en sable, calculés avec « hauteurs actives H » comprises entre 6 et 8 mt. 5 de 1942-1946 à 1992 Erosion Mq Accrétion Mq Solde Mq Solde Mc/an (H=6mt) Solde Mc/an (H=8mt) Du Grand Travers à Carnon plage -122.000 10.000 -112.000 -13.440 -17.920 De Palavas-les-flots à Maguelone -190.000 48.000 -142.000 -17.040 -22.720 Frontignan -205.000 0 -205.000 -24.600 -32.800 Sète -121.000 40.000 -81.000 -9.720 -12.960 Du Lido de Sète à Marseillan plage -12.000 14.000 2.000 240 320 Le Cap d'Agde -130.000 10.000 -120.000 -14.400 -19.200 Embouchure de l'Hérault -160.000 0 -160.000 -19.200 -25.600 -52.000 115.000 63.000 7.560 10.080 -992.000 237.000 -755.000 -90.600 -120.800 Embouchure de l'Orb Total Source : Service maritime et de la navigation, Service technique central des ports et voies navigables, 1997 (http://www.environnement.gouv.fr/Languedoc-Roussillon/publication/litto/erosion.htm) 2.3.5 La Generalitat Valenciana GENERALITE Le littoral de la Comunidad Valenciana est de 454 km de côte divisée en 60 communes. La superficie de cellesci est le 14% de la superficie totale de la Comunidad mais le 53% du total des 4 millions de la population y résident. Si on 5 Elaboration effectué par l’Osservatorio Regionale dei Litorali della Regione Lazio Pag. 79 di 208 Projet BEACHMED – Phase A considère la bande des 8 km le pourcentage de la population résidente augmente jusqu’au 70 %. La densité moyenne de la Comunidad Valenciana est de 179 hab/km2 tandis que dans le seul littoral est de 662 hab/km2, environ, valeur qu’il faut redoubler si on considère la population temporaire en été. Le littoral valencien, en effet, est un lieu de résidence et accueil pour un élevé nombre de personnes et support de plusieurs utilisation et activités économiques dans des situations incompatibles et peu respectueuses de la fragilité de l’espace côtier, bio différent pour son caractère de zone de transition entre l’environnement marin et celui terrestre. Heureusement le littoral valencien compte aussi sur une série de limites naturelles qui bornent la côte et en maintiennent sa spécificité. Les espaces naturels de la côte sont protégés dans leur grande partie. La côte valencienne compte sur 9 parcs naturels littoraux, 8 zones de Protection spéciale pour les Oiseaux, plusieurs zones humides cataloguées, micro réserves végétales, endroits inclus dans la Red Natura 2000, outre d’autres espaces naturels qui, sans protection, se trouvent hors des procès d’urbanisation. Dans cette côte il y a 40 installations portuaires, c’est à dire une installation tous les 11 km en moyenne, ce qui contribue au caractère dense de notre développement et au fait que les problèmes se posent en terme de conflit entre utilisations non compatibles. Quatre de ces grandes installations sont des grands ports commerciaux sur lesquels s’appuie l’activité d’exportation valencienne. Il s’agit donc de pièces-clé des chaînes logistiques qui doivent ajuster leurs installations aux futures demandes en accord avec les directives européennes sur le transport. Comme conséquence de l’aggravation du problème de la diminution et de l’annulation, dans certains cas, de l’apport de sédiment (sable et gravier) à la côte, à cause de la réglementation et de la canalisation des fleuves, du développement de l’agriculture intensive dans les plateformes littorales, de l’occupation humaine de la côte qui a envahi les zones actives des plages avec des édifications et des infrastructures, en détruisant les cordons dunaires, on a créé des barrières au faible transport littoral, comme il s’est passé avec la création et l’agrandissement de ports et avec des œuvres de défense de côte (digues et épis), le 52% du bord côtier se trouve en régression, considérée plus grave dans le 14 de la longueur totale du littorale. Cela est très remarquable, car les plages, au-delà d’être une ressource naturelle, sont aussi une ressource économique primaire pour soutenir l’activité touristique valencienne. Les plages occupent le 57% de la côte de la Comunidad. La Comunidad Valenciana accueille presque 13millions de touristes par an, le tourisme est le 11,6% du P.I.L. et il engendre le 11,5% de l’emploi de la Comunidad. La Generalitat Valenciana, en considération de la valeur écologique et économique de sa côte a choisi comme objectif prioritaire celui de pousser sur de nouvelles stratégies de gestion de la côte, dont il faut tenir absolument compte pour maintenir la compétitivité de la Comunidad Valenciana, essentiellement touristique et littorale. La Generalitat Valenciana a, pourtant, une capacité technique expérimentée dans la réalisation de nombreuses études et exécutions concrètes, qui permet d’orienter facilement les ressources humaines et organisatrices vers le développement de cette politique. Depuis 1982, où on a transféré les compétences sur les Ports, et spécialement depuis 1992, où on a rendu effectives les compétences sur les côtes, la Conselleria des Infrastructures et Transports a développé un travail d’acquisition et étude d’information spécifique du littoral de la Comunidad Valenciana, dans le but de disposer de la base informative nécessaire pour le développement efficace de ses compétences. En même temps on a développé une série de plans régulateurs du littoral, projets et œuvres, et un système d’Information Côtière qui ont permis de connaître et déterminer la complexité des procès qui se développent dans l’espace littoral, ainsi que la nécessité d’une planification intégrée où sont impliqués soit les administrations, soit les agents sociaux. Pag. 80 di 208 Projet BEACHMED – Phase A LE LITTORAL La côte valencienne, dans ses 454 km de longueur, présente des morphologies variées, résultat des mouvements tectoniques, du niveau relatif de la mer et du rapport local entre les procès d’érosionabrasion subaériens et marins. Cette complexe interdépendance conditionne les différents traits de côte avec deux ovales caractéristiques : l’ovale valencien (embouchure du fleuve Cenia-Cabo de San Antonio), qui occupe la partie nord et centrale de la côte valencienne, et l’ovale d’Alicante, qui occupe sa partie méridionale. Dans l’ovale valencien prédomine le tracé régulier et presque rectiligne de la côte, tandis que dans l’ovale d’Alicante, plus structurel, l’indice d’articulation augmente localement. Sauf dans les secteurs de haute falaise, en général la mer est sommaire, en conditionnant la dynamique d’un système littoral sans marées. Du point de vue morphologique la côte d’accumulation, sable et gravier, représente presque le 60% de sa longueur, tandis que les falaises représentent le 29%. Le reste est occupé par des défenses côtières, des ports ou d’autres types d’installations. La variée morphologie de la côte articule une ample diversification d’écosystèmes adaptés à l’action et à la gradation des houles, de la salinité et de l’abrasion éolienne. C’est pourquoi la classification des côtes valenciennes se base sur des critères morphologiques et considère comme séparées les côtes hautes et le côtes basses selon les définitions suivantes : CÔTES HAUTES : elles comprennent moins d’un quart du front littoral. Leurs abrupts talus sont frappés par la mer depuis des fonds de profondeur ou des plate-formes sommaires. C’est pour cela que d’habitude on subdivise les traits de falaise en littoraux escarpés hauts (dont la falaise émergée dépasse les 10 m) et falaises moyennes (dont l’escarpé subaérien est inférieur aux 10m). CÔTES BASSES: Associées à un arrière-pays plan et voire marécageux et avec un gradient pleine mer inférieur au 6%, elles disposent de plusieurs plages de sable et gravier pour des longs traits du littoral valencien. Pour des raisons de génétique et de dynamique environnementale, on ira ensuite considérer les plages de sable, les plages de gravier et les côtes de restinga et albufera. Pag. 81 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Dans le cadre suivant on peut trouver les traits de côte associés à chaque typologie. Morphologie Côtes Hautes Côtes Basses Type Zones Secteur nord: Versants orientales de la sierra de Irta (entre Peñíscola et Alcossebre) et Macizo del Desert (en-re Oropesa et Benicàssim) Littoraux escarpés hauts Secteur sud: La rasa de les Planes du Montgó (entre Deia et Xàbia); au sud de la baie de Xàbia jusqu’au Puntal de Moraira; au sud de Toix, dépassée la baie d’ Altea jusqu’à Benidorm; et entre la Vila Joiosa et le Campello interrompu par des plages de granulat) Secteur nord: Dans l’extrême nord de la province de Castellón dans la côte de Vinarós – Benicarló; certains sites d’ Irta; et de Oropesa à Benicàssim Secteur sud: Certains traits près de Denia, Xàbia, MoFalaises moyennes raira, côte de Calp, moitié nord de la baie d’ Altea, site de l’ancien Benidorm, environnement de la Vila Joiosa et de El Campello et plus vers le sud dans les pointes et caps de Santa Pola, Punta Prima, Cabo Roig, Punta del Cuervo, Punta de la Horadada. Dans le Golfe de Valencia associées aux principales embouchures des fleuves ; dans des petites anses dans Plages de sable l’ovale structurel d’ Alicante; et de Santa Pola jusqu’à la Mata. Elles se succèdent en des différents traits du littoral et la Plages de gravier plus etendue est celle de Vila Joiosa, qui se prolonge jusqu’à El Campello. Dans l’ovale de Valence ; inmediatement au nord de Peñíscola; dans la Ribera de Cabanes – Torreblanca; la albufera de Oropesa; au sud de Benicàssim; la côte de Nules – Moncofa; la marge d’ Almenara; entre les uniCôtes de restinga y albu- tés alluviales des embouchures du Palancia et du Carraixet; de l’embouchure du Turia jusqu’au pied de la fera sierra de Cullera; de l’embouchure du Júcar jusque presque à Denia; Dans la côte sud, dans la baie Xàbia; à Moraira;et dans la clôture littorale de la albufera de Elche. Comme on vient de mentionner, les problèmes érosifs de la côte valencienne sont très complexes, ses causes sont différentes, ses conséquences plusieurs, variées et très importantes à niveau local et régional. Une analyse réalisée en 2002 par le Laboratoire de Puertos y Costas de la Universidad Politécnica de Valence (LPC – UPV) sur l’évolution historique de la ligne de rive de la côte de la Comunidad Valenciana depuis 1947 et sur sa tendance actuelle a donné les suivants résultats : On peut affirmer que l’érosion frappe actuellement le 52 % du littoral valencien et d’une façon particulièrement grave le 14 % de sa côte. Dans cet étude on a réalisé une analyse quantitative et qualitative en mesurant les progressions et les régressions de la ligne de côte en termes absolus et relatifs dans la période de temps considérée, ce qui a permis de calculer les correspondantes teneurs d’augmentation et d’érosion pour chaque trait de côte. PLAYA DE EL SALER Pag. 82 di 208 Projet BEACHMED – Phase A 1947 1957 1965 Relativa Absoluta 1972 Relativa 1977 1981 Perfiles Origen Relativa Absoluta Absoluta Relativa Absoluta Relativa Absoluta P-1 0,00 -20,10 -20,10 -11,10 -31,20 -12,33 - 43,53 +5,11 -38,42 -11,10 -49,52 P-2 0,00 -21,63 -21,63 -8,75 -30,38 -10,82 -41,19 +6,00 -35,19 -13,21 -48,40 P-3 0,00 -19,18 -19,18 -8,54 -27,72 -12,37 -40,09 +6,91 -33,18 -12,48 -45,66 P-4 0,00 -19,55 -19,55 -8,59 -28,14 -11,73 -39,38 +4,84 -35,04 -12,66 -47,70 P-5 0,00 -21,44 -21,44 -9,90 -31,30 -12,66 -43,96 +5,77 -38,19 -16,57 -54,76 P-6 0,00 -21,06 -21,06 -9,00 -30,06 -12,90 -42,96 +4,74 -38,22 -16,57 -54,79 Exemple de table utilisée pour mesurer les progressions et les régressions de la ligne de côte Mais les analyses réalisées sur la ligne de côte basées sur des séries photographiques qui mettent en comparaison des positions successives de la ligne de côte posent une question : quelle ligne de côte ? Si la ligne de côte est l’intersection de la zone émergée avec la lame d’eau, il faut tenir en considération que le niveau moyen de la mer (NMM) est variable malgré nous considérons que notre mer, la Méditerranée, est une mer sans marée. Evidemment la Méditerranée n’a pas une marée astronomique significative, les valeurs de la course de marée sont très basses et on ne les considère pas en principe, mais tout cela il faut le juger comme un grand équivoque. Si on considère une course de marée de quinze centimètres (15 cm), qui n’est pas son maximum vif équinoxial, et si on suppose une pente de la plage sèche du 2%, cette variation du N.M.M. équivaut à une variation de la ligne de côte de sept mètres et demi (7,5 m). Dans le cas de marée météorologique on part du fait que les conditions météorologiques ne permettent pas la réalisation du vol dans le cas de marée météorologique positive, (montée du N.M.M.: basses pressions, forts vents de Levant, situations de « goutte froide »).Dans le cas négatif, (descentes du N.M.M.: hautes pressions, vents de Ponant), les conditions climatiques permettent le vol, on suppose une descente de voire quarante centimètres du N.M.M., et donc un avancement de ligne de côte, apparent, de vingt mètres (20 m). C’est pourquoi il vaut bien considérer que la ligne de côte rendue n’est jamais l’intersection de superficie sèche avec la lame d’eau ;on suppose qu’il s’agit de la ligne zéro déterminée par des techniques d’interprétation photogrametriques, c’est à dire la « ligne de cote zéro ». Actuellement la Generalidad Valenciana travaille sur des photos aériennes récentes pour calibrer quelles sont ces différences. L’analyse sur l’évolution de la ligne de côte a été réalisée à partir de sa restitution en photos aériennes, sans considérer sa stabilité (état de la mer) à la prise des photos. Par conséquent, les hypothèses du modèle permettent que dans l’analyse historique dérive une option pour définir « indifférente » au lieu de « stable » la situation de différents traits de côte. C’est à dire que les résultats obtenus donnent une situation stable, mais la sensibilité du modèle ne permet pas, à présent, de réaliser une affirmation solide dans ce sens. D’autre côté, en tenant en compte que les procès littoraux frappent en même temps les différents traits inclus dans la même Unité Morphodynamique, et que par conséquent les exécutions effectuées dans un trait peuvent influer sur l’évolution d’autres traits à l’intérieur de la même unité, donné le degré d’exécution sur la côte dans plusieurs traits, il est raisonnable assumer une certaine incertitude sur la classification de «stable» dans l’analyse tendancielle réalisée. Globalement, donc, l’étude a donné les résultats suivants : Pag. 83 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Si on se réfère aux trois unités qu’on vient de définir, leur situation, en ce qui concerne l’érosion côtière, est la suivante : (1) Côte Nord (embouchure du fleuve Cénia - Port de Valencia) La côte Nord fait partie de grande unité morphodynamique du Golfede Valence (Delta du Ebro - Cabo de San Antonio) et ses sédiments naturels sont fondamentalement d’origine lithogénétique (90 % à 95 %). Elle se caractérise par un fort composant longitudinal de transport de sédiments nord-sud (de 300.000 à 600.000 m3/année), par avoir des graves problèmes érosifs (plus du 75 % de sa côte est érosif), beaucoup d’épis et de défense de rive et un circuit sédimentaire cristallisé sur des grands traits. Le manque de dépôts sous-marins de sédiments à exploiter pour la récupération artificielle explique le peu et la basse qualité des exécutions de correction effectuées. Pag. 84 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Vinaroz – Peñíscola La conclusion de l’étude dans le trait entre Vinaroz et Benicarló est de trait Indifférent – Régression ; on a choisi cette dualité donné que en général la côte est indifférente mais avec tendance érosive ou bien elle est définissable, dans des traits concrets, en régression, avec des teneurs moyennes proches à –1 m/année . La côte entre Benicarló et Peñíscola est définissable en régression, avec une teneur de reculement moyenne de -1 m/année. Trait: Vinaroz - Peñíscola Sous-trait Définition El Puntal - Roca Plana Indifférent Roca Plana – Plage du Fondalet (trait nord) Régression -1 Roca Plana – Plage du Fondalet (trait sud) Progression +1 Plage du Fondalet (Pouet) Indifférent Plage du Fondalet (Xica- nord fleuve Seco) Régression Plage Nord du Benicarló (Punta de Riu) Indifférent Plage du Morrongo Progression Plage du Gurugu Indifférent Plage Benicarló - Peñíscola (trait nord) Régression -1 Plage Benicarló – Peñíscola Régression -3 Front nord tómbolo Peñíscola Régression -1 Teneur(m/années) Tendance Régression Régression -1 Régression +1 Régression Exemple de table employée pour réaliser le diagnostic Alcala de Chivert – Cap d’Oropesa. Dans ce trait le littoral présente dans l’ensemble une forte variabilité, en étant soit indifférent, comme côte où il y a l’alternance de périodes de progression-régression, soit avec des traits en avancement ou recul continus. Pour son étude on a considéré des différents sous-traits définis par unités morphologiques. Le trait correspondant au delta du fleuve Cuevas ou San Miguel, la côte, au nord comme au sud, ne présente pas une tendance claire et uniforme avec le temps, car on a Pag. 85 di 208 Projet BEACHMED – Phase A constaté des périodes de régression et progression avec des teneurs moyennes de ±1 m/année, mais dans l’ensemble on peut définir la côte comme indifférente. Le front littoral de Torreblanca, au nord de Torrenostra la côte est définissable en régression, avec des teneurs moyennes de voire –1,5 m/année dans le sotamar immédiat de Torrenostra. Plus au sud la teneur moyenne se réduit pour terminer indifférent au nord de la Gola del Trenc. L’environnement de la Gola del Trenc peut être défini, dans l’ensemble, considérées les données, trait indifférent. Le trait nord du front littoral de Cabanes, en tant que continuation de l’environnement de la Gola du Trenc, est indifférent, et il se maintient comme cela jusqu’à Torre de la Sal, mais avec une évolution régression- progression –régression avec des teneurs moyennes de ±1 m/année. Au sud de Torre de la Sal la côte peut être définie en régression, avec une teneur moyenne de -1 m/année, tendance qui est en évidence jusqu’à la plage du Mojón ainsi qu’à Oropesa. Le reste du front côtier d’Oropesa présente deux traits différenciés.Au commencement la côte est indifférente globalement mais avec la particularité dont la ligne reculeavance-recule dans les périodes étudiées avec des teneurs moyennes de ±2 m/année. Plus au sud, en valeur absolue, la ligne de côte avance avec la remarquable plage Morro del Gos, qui présente une évidente tendance de progression avec une teneur de +1 m/année. Cap d’Oropesa – Port de Castellón Le grand nombre d’exécutions réalisées entre la Roca de los Cañones et le port de Castellón, limitent le trait à la seule analyse de la plage du Grao de Castellón, qui met en évidence un évident état de progression, avec une teneur moyenne de +2,5 m/année. Néanmoins, la tendance du trait nord de la plage est de régression. Port de Castellón – Port de Sagunto Dans ce front littoral, considérés trois traits, le delta du Mijares et la plage de Burriana en deux traits, on ne considère pas la plage Sur de Castellón et Almazora pour la quantité d’exécutions réalisées dans la période d ‘étude. Le delta du Mijares présente deux versants évidemment différents ; dans le front nord, une régression est évidente avec une teneur de -1,5 m/année; tandis que le front sud du delta, par contre, est indifférent, même si avec tendance à la régression. La côte entre le delta et le grao de Burriana, qu’on appellera plage de Burriana, est évidemment en régression, avec une teneur moyenne de -1,5 m/ année. Et la plage du Grao de Burriana, au contraire, est nettement en progression avec une valeur moyenne de +4 m/année. Port de Burriana – Port de Sagunto L’analyse de cette côte commence par la plage de Nules, et notamment par son extrémité à sotamar des écueils de défense de cette plage : la côte présente une élevée variabilité avec des procès de régression- progression- régression avec une tendance à la régression et teneur moyenne de -1 m/année. Egalement, la plage de Moncofar présente aussi, au sud des écueils, des cycles de progression régression dont le résultat est de régression avec une teneur moyenne -2,6 m /année; l’extrême fin de la plage est indifférente mais avec tendance à la régression.. La plage de Chilches présente deux traits, au nord elle est indifférente et à la fin de la zone urbanisée sa tendance est de régression, avec une teneur de -1,7 m/année. Cette tendance se maintient dans la plage de la Llosa, avec une teneur moyenne de -1 m/année. Dans la plage de Almenara on a une inversion de cette tendance, car la côte devient de progression, même si avec une teneur très basse, presque indifférente avec une teneur, Pag. 86 di 208 Projet BEACHMED – Phase A de toute façon, de +1 m/année. La plage d’Almenara avance vers le sud, elle devient indifférente et elle inverse sa tendance en régression, comme on voit déjà dans les plages de Malvarrosa et Corinto, en Sagunto, avec une teneur moyenne de -1 m/année de régression. Dernièrement, les plages de Almarda et Canet de Berenguer peuvent entre définies indifférentes mais avec tendance à la progression grâce à la présence du port Siles. Port de Sagunto – Port de Valencia Curieusement, au sud du port de Sagunto la côte est pratiquement indifférente jusqu’au front nord de l’ hemitómbolo du Puig, dans la plage de Puçol, où elle est en régression avec une teneur moyenne de -1m/année. Tout en face de l’ hemitómbolo, de Puçol à Meliana, on a une anthropisation avec œuvres de défense dont le but est d’arrêter la régression de cette singulière formation du littoral de la Comunidad. La plage au nord de Port-Saplaya est de forte tendance à la progression, avec une teneur de +1,8 m/année, tandis qu’au sud, en comprenant les plages d’Alboraia, Cabanyal et Malvarrosa, la tendance est aussi de progression avec une teneur moyenne de +3,47 m/année. Entre 1992 et 1997 la teneur moyenne dans les plages de Malvarrosa/ et Cabanyal est de +1,2 m/année. (2) Côte Centre (Port de Valence - Cabo de San Antonio). La Côte centre appartient à la même unité morphodynamique de la côte nord. La composante longitudinale des sédiments est moins intense que dans la Côte nord. On ne constate pas de graves problèmes érosifs généraux car l’érosion progressive d’El Saler alimente une grande partie de la Côte centre et on enregistre seulement des problèmes locaux dans certains points de la zone méridionale. Port de Valencia – Cap de Cullera Les plages de Pinedo et El Saler peuvent être définies, à partir de l’étude réalisée, des plages en régression avec teneurs moyennes historiques de presque -1,5 m/année, même si les suivis effectués entre les années 1.992 et 1997 relèvent une teneur moyenne de régression conjointe d’environ – 0,5 m/année. Les plages de la Devesa et Recatí peuvent être considérées indifférentes, sans évidente tendance de régression ou progression. On peut faire la même considération dans toute la côte jusqu’au cap de Cullera, avec des périodes de progression et régression qui mettent en évidence, néanmoins, une tendance à l’augmentation dans les plages situées plus au sud (del Rey, Bega del Mar et del Dossel). Cap de Cullera – Cap de San Antonio Entre le cap de Cullera et l’embouchure du Jucar on rencontre les plages du Raco et San Antonio, dans l’ensemble en progression avec une teneur moyenne de +1 m/année. Au sud du Jucar on rencontre les plages du Marenyet, L’estany, Doradp et Silencia, qui se distinguent pour la profusion d’œuvres de défense de façon qu’on ne les considère pas pour l’application du modèle. Cullera finit ses plages avec le Brosquil, qui met en évidence une tendance très variable, avec un résultat général qu’on peut définir, dans les dernières séries, de régression avec une teneur moyenne de -1 m/année. La plage de Tavernes de Valldigna présente une forte variabilité, avec des procès périodiques de régression progression qui ne permettent pas d’extraire des conclusions sur sa tendance : on la definit indifferente. Cette circonstance se répète dans le trait nord de la plage de Xeraco, qu’on peut aussi définir indifférente sauf le trait final, en face de la zone urbanisée, qui met en évidence une claire tendance à la régression avec une teneur de -1 m/année. Pag. 87 di 208 Projet BEACHMED – Phase A La plage de Gandía, Nord et Grao, présente une évidente tendance à l’augmentation, avec des teneurs respectivement de +1 y +1,5 m/année, même si dans la dernière série on remarque une tendance à la régression, aspect qu’on a pu observer dans d’autres plages avec des œuvres d’abri. La côte entre les ports de Gandía et Oliva peut être classifiée en régression, avec une teneur moyenne de -1,3 m/année, sauf le trait de la plage d’Oliva et Piles qui est indifférent. La tendance des plages dans tout le trait est de régression. La plage de Aguas Blancas, au sud du port d’Oliva, est considérée en régression avec une teneur de -1 m/année; tandis que les plages du Gorgos et La Devesa, sont qualifiées indifférentes avec une certaine tendance à la régression. Dans la zone du Molinell, en Denia, la côte présente un caractère de régression, avec une teneur de -1,2 m/année, qui devient indifférent avec tendance à la régression dans les plages de Els Poblets et Almadraba. La plage de Basetes, jusqu’à la digue d’abri du port de Denia, présente une information incomplète, de manière qu’on n’applique pas le modèle, même si la tendance relève de l’augmentation avec une teneur moyenne proche à +2 m/année, même si dans les dernières séries la tendance devient de régression. (3) Côte Sud (Sud du Cap de San Antonio). Au lieu d’une grande unité morphodynamique très active, cette zone littorale se caractérise pour avoir des petites unités sédimentaires avec des caractéristiques locales très marquées et dominance du sédiment biogénétique sauf dans l’unité morphodynamique plus méridionale, où l’influence des sédiments d’origine fluviale est déterminante. L’existence de bons dépôts sous-marins a permis de réaliser des régénérations artificielles qui ont rectifié beaucoup de problèmes érosifs du passé en changeant la morphologie de certaines plages avec un impacte économique et environnemental remarquables. Cap de San Antonio – Baie de Benidorm Entre le Cap de San Antonio et la baie de Benidorm la côte es surtout haute ou falaise. Baie de Benidorm Les plages de la Baie de Benidorm, plages de Levant et de Ponant, sont de caractère indifférent, et elles sont un exemple de plages, par conséquent on ne peut pas facilement marquer une différence donné le caractère d’alternance dans les extrémités des plages. Cap de Santa Pola – Esculls du Mojón Le dernier front d’application du modèle est la côte entre le port de Santa Pola et Cap Cervera à Torrevieja. En premier lieu, la plage Santa Pola de l’Ouest est une plage en régression avec une teneur moyenne de -1,9 m/année, qui continue avec plage Lisa, et les plages du Pinet et La Marina, lesquelles dans l’ensemble sont indifférentes, avec tendance à la régression. La plage de Guardamar, au nord de l’embouchure du Segura, a une évidente tendance à la régression, avec une teneur de -1,6 m/année, qui se maintient au sud de l’embouchure jusqu’aux Dunes de Guardamar, où la côte devient indifférente. La teneur dans la plage de Guardamar, entre l’embouchure et les dunes devient de -1 m/año. Des dunes jusqu’à la fin du trait la côte est indifférente. Les précédents résultats mettent en évidence Pag. 88 di 208 Projet BEACHMED – Phase A que la côte du littoral de la Comunidad Valenciana est en régression pratiquement dans sa totalité, seulement les côtes hautes et localement l’effet d’appui et d’abri permettent d’établir des traits en augmentation avec peu de traits stables. En accord avec la précédente description simplifiée, les problèmes érosifs de la Côte Centre et Sud peuvent être affrontés d’une manière conventionnelle et doivent être résolus avec des réalisations localisées en utilisant des techniques souples de protection de côtes. On peut résoudre les problèmes en utilisant fondamentalement les dépôts marins du Sud (seulement au dépôt de la Sierra Helada restent plus de 25 millions de m3 de sédiments de bonne granulométrie, 0.32<D50<0.38 mm) et en assumant l’érosion de la plage de El Saler qui peut procurer beaucoup de millions de m3 de sédiments avec un enlèvement qu’on peut projeter sans graves problèmes environnementaux et économiques. Par contre, la Côte Nord se trouve dans une situation tout à fait différente; ses problèmes sont beaucoup plus difficiles à résoudre et elle demande une stratégie de protection de côtes très différente de celle utilisée jusqu’à présent. Pour la Côte Nord il n’existe pas une solution globale sûre à court et moyen terme. Il est évident que la meilleure solution à long terme est la récupération naturelle et artificielle avec des sédiments d’origine fluviale ,rétablissement du flux sédimentaire littoral, installation de systèmes de transvasement dans les ports et les barrages et démantèlement des défenses d’écueils qui jalonnent la Côte Nord. Néanmoins, à court et moyen terme il faudra développer des exécutions locales compatibles avec les objectifs de long terme pour éviter leur blocage social et administratif. LE BESOIN EN SABLE Déterminer quelles sont les nécessités de sable pour la récupération et l’entretien de la côte n’est pas une question immédiate. Dans ce calcul il faut tenir en compte a priori une série de variables qui détermineront les conditions de validité et d’utilité d’une estime efficace des nécessités de sable aux effets de la réalisation de prévisions sur le projet des exécutions en matière de défense, récupération et entretien de la côte. Les nécessités de sable pour chaque trait de côte dépendent, en premier lieu, de la stratégie de défense de côtes adoptée pour chacun d’eux. En général, n’importe quelle stratégie d’exécution peut bien s’encadrer dans plusieurs des suivantes : ! Récupération de plages : cela suppose l’avancement de la ligne de côte avec l’apport à la plage de sables d’origine marine ou terrestre sans les interventions de type structurel qui interfèrent sur le transport solide littoral. ! Rigidification du bord côtier: cela suppose le soutènement de la ligne de côte à l’aide d’éléments structurels qui retiennent ou forcent la déposition de sédiments sans apports extérieures ; ! Alternatives mixtes d’exécutions : cela consiste dans le mélange des deux stratégies precedentes. ! Enlèvement projeté : cela consiste en libérer le front côtier des infrastructures existantes en les enlevant pour donner lieu à une nouvelle ligne de côte et à une réorganisation urbanistique du trait d’exécution. On peut réaliser cela avec ou sans apport de volumes de sable extérieurs ; et ! Abandon, c’est à dire ne pas exécuter. Chacune de ces stratégies d’exécution demande l’apport de volumes de sables différents ; généralement majeurs dans le cas d’alimentations artificielles non accompagnées par d’éléments structurels (p.ex.digues, épis), et mineurs quand’on emploie des œuvres rigide de défense, jusqu’à pouvoir arriver à nuls dans le cas d’enlèvement projeté et abandon. Dans le cas de la côte valencienne, avec une situation d’érosion généralisée dans certains grands traits et pénurie de ressources sédimentaires, le choix des stratégies applicables à Pag. 89 di 208 Projet BEACHMED – Phase A chaque trait est conditionné, à son tour, par la grandeur des stocks de sable actuellement disponibles. Les aspects géomorphologiques aussi, relatifs à la dynamique littorale et à sa capacité de transport de sédiments dans chacun des traits de côte, influent dans la détermination de ces nécessités de sable. Il convient aussi tenir en compte l’influence du calcul de ces nécessités de sable, l’état actuel des profils des plages dans chacun des traits de côte, c’est à dire s’ils se trouvent plus ou moins proches aux profils d’équilibre caractéristiques de chaque zone, et l’avancement de la ligne de côte prévu. Dans le cas du front littoral de La Albufera, au sud de la ville de Valence, une étude réalisé par le LPC - UPV dans le cadre d’un accord avec le Ministère de l’Environnement (MMA) pour le suivi de ses plages 1993 et 1997, conclue que les volumes nécessaires à l’apport pour la récupération du profil théorique d’équilibre original, ou de ce profil sans bénéfice de plage sèche, entre l’embouchure du nouveau lit du fleuve Turia et le goulet de Pujol (8 km de costa), en considérant comme profil d’équilibre de référence le profil moyen existent dans la zone du Parador Nacional, sont les suivants: ! Huit millions cinq-cent mille mètres cubes (8.500.000 m3) de sable pour récupérer le profil théorique complet; et ! Trois millions de mètres cubes (3.000.000 m3) pour récupérer le profil théorique sans bénéfice de plage sèche. En dernier, il ne faut pas oublier les conditions des alentours existantes dans chaques traits de côte, comme, p.ex., des sources de sédiments en forme de fleuves, ou by -pass, des canaux ou des barrières au transport solide littoral (TSL) qui peuvent déterminer des variations importantes dans certains cas, quand’il faut estimer la durabilité et la périodicité des apports extérieurs de sable realisés dans certaines plages.. Comme on peut constater, même s’il s’agit de calculs globaux, les différences entre les résultats obtenus sont très significatives en fonction des considérations réalisées a priori pour le calcul des volumes. Actuellement, la Direction Generale de Puertos y Costa de la Generalidad Valenciana travaille dans une mise au jour de l’étude antérieure, avec l’introduction de nouvelles lignes de côte (1995 et 2002) qui permettent de compléter l’analyse évolutive de la côte valencienne réalisée, en introduisant, en plus, le résultat des suivis réalisés dans ses côtes de contrôle et les donnée relatives à la variation périodique du niveau de la mer, en permettant de calibrer le modèle d’une façon optimale. Egalement, on est en train de travailler sur l’évaluation qualitative et quantitative des gisements marins de sable localisés jusqu’à présent dans la plate-forme continentale de la côte valencienne et dans l’évaluation ( m3 - € ) des stratégies possibles pour sa défense et son entretien. En considération de tout cela, donc, la Generalidad Valenciana sera en conditions de fournir un chiffre valide pour les nécessités de sable pour la récupération de ses côtes à la fin de la phase B de son projet. LES REMBLAIEMENTS EFFECTUES La récupération des plages est un instrument essentiel de la gestion du littoral contre ce procès de régression; elle consiste dans l’alimentation artificielle de la plage en apportant des sables de différente origine. Entre les années 1983 et 2003 on a réalisé dans la Comunidad Valenciana 105 interventions de récupérations de plages, auxquelles il faut ajouter plusieurs œuvres d’émergence avec investissement global de 150.000.000 € courants environ. Dans ces 105 exécutions on a mouvementé 13.100.000 m3, dont le 85 % en volumes de sable. La provenance de ces volumes a été dans sa majeure partie (86 %) d’origine marine Pag. 90 di 208 Projet BEACHMED – Phase A - Naturel marin 60% Mixte équilibré 26% Le gisement de Sierra Helada en Benidorm (Alicante) a été l’origine de plus du 50% des volumes venant de gisements marins. Les études réalisées évaluent les ressources existantes dans le gisement en 24.000.000 m3 de sable avec une granulométrie adapte pour son utilisation dans les récupérations. Maintenant, la plupart des dragages se produisent dans la plate-forme continentale, où les communautés benthoniques sont plus abondantes. Dans la Comunidad Valenciana, les dragages effectués jusqu’à present ont eté produit sur des gisement à des profondeurs inferieures aux 50 m. LA DYNAMIQUE COTIERE L’analyse de la dynamique côtière doit avoir comme objectif la justification de certains critères de base, pour établir une stratégie d’entretien et de récupération de côte soutenable à long terme au point de vue environnementale, sociale et économique. Il s’agit d’analyser soit les différentes situations conditionnantes physiques et environnementales, soit les aspects techniques qui influent dans les interventions sur la côte et qu’il faut tenir en compte pour envisager une stratégie de protection de côte qui permet de définir des lignes fixes du projet et de récupération du flux sédimentaire naturel. En suivant la directrice de projeter un développement soutenable à long terme avec un projet et une gestion intégrée du littoral, il faut tout d’abord considérer la nécessité de récupérer et protéger le circuit sédimentaire marin-fluvial. Ce flux sédimentaire constitue un élément caractéristique clé de l’environnement littoral ; il frappe la morphologie et le paysage littoral, les écosystèmes marin et terrestre et il marque une forte influence sur la capacité présente et future d’utilisation et d’exploitation des ressources naturelles du littoral. D’ailleurs, il faut tenir compte du fait que la forte pression urbanistique et les élevés prix du sol sont, dans plusieurs endroit, le facteur clé qui détermine à moyen et long terme les actions et les réactions qui se produisent entre les œuvres et le constructions dans la côte et le mouvement naturel des sédiments La construction de barrages dans les canalisations des fleuves, les ports et l’immobilisation des plages et des zones dunaires avec des œuvres de toute sorte, ont provoqué un ensemble de problèmes érosifs, à niveau local et régional dans la côte valencienne de très difficile description et d’encore plus difficile solution.. En ce qui concerne la dynamique littorale et l’ampleur des problèmes érosifs engendrés, on peut distinguer dans la côte valencienne trois grandes régions littorales différenciées : 1. la Côte Nord (embouchure du fleuve Cenia – Port de Valence) avec des graves problèmes érosifs et flux sédimentaire presque complètement cristallisé dans des grands traits. 2. la Côte Centre (Port de Valence – Cap de San Antonio) alimentée par l’érosion du front littoral d’ El Saler, au sud du Port de Valence, et avec des problèmes érosifs locaux; et 3. la Côte Sud (Cap de San Antonio – Esculls del Mojón) avec des petites unités sédimentaires et des problèmes d’ordre local. Dans chaque trait de côte on a une dynamique littorale et des conditions de base différentes qui prévoient des exécutions et des projets différents pour atteindre des résultats pareils. Les côtes Nord et Centre appartiennent à la grande unité morphodynamique du Golfe de Valence. Dans ce trait il y a un fort transport longitudinal de sédiments nord-sud qui diminue vers le sud avec le changement d’alignement de la côte. Ces côtes sont formées surtout par des Pag. 91 di 208 Projet BEACHMED – Phase A plages d’origine litogénétique. La côte Sud, qui est formée par des traits de falaise et des petites unités sédimentaires, possède des plages d’origine principalement biogénétique (sauf la zone méridionale) et de la connectivité sédimentaire faible le long de la côte(sauf la zone méridionale.). Sur plus de 450 km environ de côte de la Comunidad Valenciana, presque le 60% sont des plages, et plus d’un quart sont des falaises : plus de la moitié des plages sont en sable, pour le reste il s’agit de plage en gravier ou en granulat (sable et gravier). Il vaut bien mentionner, à propos de notre littoral, que du sud du fleuve Cenia et jusqu’aux plages à barlomar du port de Denia, on rencontre facilement des particules en sable qui viennent du lit haut du fleuve Èbre ; cela indique le long chemin fait par ces sables, lesquels, après des années de parcours le long de la côte, ont fini par se déposer à une grande distance de leur roche mèred’où elles ont été arrachées par l’action érosive des eaux continentales. Le nommé Ovale Valencien, ou Golfe de Valence, constitue la majeure unité morphodynamique littorale naturelle du littoral espagnol : la côte entre le delta de l’Èbre et le Cap de San Antonio conforme une unité morphodynamique évidente de 276 km de longueur , qui appartient à deux Communautés Autonomes : Catalunya et Comunidad Valenciana. Le sud de la Comunidad Valenciana compte remarquablement sur une grande majorité de falaises, mais il n’y a pas mal, aussi, de côtes de dépôt, disséminées en plusieurs cales et baies ou dans les importantes formations sablonneuses au nord du Cap de Las Huertas, dans la Baie d’Alicante et au sud de Cap de Santa Pola. Dans le temps, les parcours du sable le long du littoral ont été très grands et ils ont engendré de grandes formations sablonneuses. En général on définit les unités morphodynamique par les barrages totaux au transport solide littoral en marquant ses limites. Pour les unités considérées, le delta de l’Èbre et le Cap et le Cap de San Antonio représentent ces barrages totaux. Le Delta de l’Ebre est source de matériels qui alimentent les côtes à son nord et à son sud, en empêchant, en plus, que les sédiments du nord passent au sud et vice-versa. De l’autre coté le Capo de San Antonio est un barrage total au transport qui empêche le transport de sédiments des plages de Denia jusqu’à la baie de Xàbia et plus au sud. On rencontre aussi des barrages artificiels au transport solide littoral, comme dans le cas du port de Valence, qui partage l’unité morphodynamique du Golfe de Valence en deux parties avec des dynamiques très différentes. Le lit de l’Ebre est la principale source naturelle de sédiments qui a alimenté toutes les plages du Golfe de Valence; cependant, la construction de barrages et l’extraction de granulats (9 millions de m3 entre 1977 et 1987) a réduit drastiquement ses apports. Si on ajoute a cela que le reste des canalisations qui versent dans le Golfe de Valence ont souffert, elles aussi, de fortes extractions et des constructions de barrages, on peut obtenir une idée claire du manque de matériels sueltos et du grand déficit d’alimentation sédimentaire naturelle de ses plages. En utilisant des techniques géomorphologiques on a réalisé les suivantes estimes des volumes de sédiments déposés dans les principaux barrages littoraux : - Le port de Castellón entre 1946 et 1978 a forcé le dépôt de 130.000 m3/année au nord de la digue d’abri. - Le port de Sagunto, a la même époque, a provoqué un dépôt de 100.000 m3/année. - Le port de Valence, entre 1886 et 1987 a engendré un dépôt moyen de 190.000 m3/année, meme si entre 1950 et 1978 la valeur moyenne a été de 530.000 m3/année. Sans sortir de l’environnement portuaire, on peut signaler que dans le cas du port de Valence on estime des dépôts dans la plage au nord des œuvres d’abri de 15 millions de m3, entre 1898 et 1978, tandis qu’au sud, dans les plages de Pinedo et El Saler, pour un trait de plage de presque plus de 8 km, on a estimé une perte de 8,5 millions m3. Si au manque d’alimentation des côtes on ajoute les effets qu d’autres barrages mineurs provoquent, comme les ports et les installations nautiques de loisir, les canalisations et les épis, Pag. 92 di 208 Projet BEACHMED – Phase A on découvre des nouvelles raisons pour comprendre la gravité de la situation dans le Golfe de Valence et l’existence de zones précises avec des érosions et des augmentations, dans certains cas d’importance relative. Capacité de transport solide (m3/année) Action Umaine Denomination Ubication Sources Peñíscola De l’embouchure du fleuve Cènia (Vinaròs) jusqu’à la punta Racó Calent (Peñíscola) (21 km) Apports locaux du fleuve Cènia; Apports de l’érosion de Entre 170.000 et la falaise; et apports 500.000 solides du fleuve Èbre Construction de barrages dans le fleuve Èbre et pression urbanistique Sierra de Irta Entre punta del Racó Calent et Oropesa (50 km) Apports de l’Èbre et locaux du fleuve Entre 75.000 et San Miguel et 500.000 Chinchilla Barrage des lits, existence du port sportif de las Fuentes, les épis de Torrenostra et du Port sportif d’ Oropesa et l’avancement urbanistique du trait sud La Plana Entre le Cap d’Oropesa et le Delta du fleuve Mijares (20 km) Apports locaux Entre 130.000 et 550.000 Construction d’épis, du port sportifd’ Oropesa et du Port de Castellón Nules Entre l’embouchure du fleuve Mijares et le port de Sagunto (40 km) Apports du fleuve Mijares et des fleu- Entre 100.000 et ves Becaire, Seco et 600.000 Palancia Construction du port de Borriana, exécutions urbanistiques, le port sportif de Canet d’En Berenguer et le port de Sagunto El Puig Entre le port de Sagunto et le port de Valence (30 km) Apports du fleuve Turia, le ravin de Entre 100.000 et Carraixet, le fleuve 500.000 Palancia et une série de ravins mineurs. Construction du port de Sagunto, le port sportif de Puebla Farnals, épis de la plage de Meliana, la Marina de Port – Saplaya et le port de Valence El Saler - Cap de Cullera Entre le port de el Puerto Apports fleuve Tude Valence et le Cap de ria Cullera Entre 100.000 et 550.000 Entre le Cap de Cullera Cap de Cullera -Cap et le Cap de San Antode San Antonio nio Apports fleuves Tu- Entre 100.000 et ria et Júcar 550.000 Cap de San Antonio Entre le Cap de San An– Cap de la Nao tonio et le Cap de la Nao Apports du fleuve Gorgos et l’érosion des falaises Cap de la Nao – Punta de Moraira Apports locaux et Entre le Cap de la Nao et l’érosion des falaiPunta de Moraira ses Punta de Moraira – Cap Cervera Entre Punta de Moraira et Cabo Cervera Apports locaux et fleuve Segura Surd du Cap Cervera Zone sud du Cap Cervera Apports fleuve Segura 2.3.6 Construction du port de Valence et exécution urbanistique Execution urbanistique et Port de Gandía La Tunisie Pag. 93 di 208 Projet BEACHMED – Phase A 2.2.6.1 GENERALITE L’érosion des côtes littorales et particulièrement les côtes sableuses qui sont les plus fragiles en raison de la grande mobilité des sédiments, est un phénomène général dans le monde. Elle est essentiellement due à une perturbation du régime hydro-sédimentaire sur les côtes. Cette perturbation a engendré une pénurie en sable, qui a commencé à se manifester après la fin de la transgression postglaciaire, et qui a été accentuée à l'époque contemporaine par des pressions anthropiques, en particulier la construction de barrages sur les oueds, l’installation de constructions anarchiques sur les côtes, l’implantation d’ouvrages de protection en enrochements et la réalisation de ports sans études d’impacts approfondies pour l’évolution côtière. L'élévation remarquée du niveau de la mer aggravera probablement l'érosion des plages. Comme partout dans le monde, les côtes tunisiennes s’amenuisent. Un grand nombre de nos belles plages ont fini par voir leurs superficies se réduire, d’autres sont en phase érosive avancée. L’Etat Tunisien a lancé un programme national pour la protection du littoral contre l’érosion marine dont les résultats de son diagnostic ont fait ressortir que sur les 1300 km de linéaire de côte il y a environ une centaine de kilomètres répartis sur l’ensemble du littoral nécessiteraient une intervention urgente pour leur protection et leur réhabilitation. Ceci avait aboutit à un appel d’offres international avec concours d’idées afin de trouver des solutions nouvelles et respectueuses de l’environnement pour la réhabilitation d’une première tranche relative à six zones prioritaires. Les phases du programme des études relatives à la première tranche sont: - Actualisation des données naturelles agissant sur le comportement de la ligne de côte; - Affiner les solutions techniques retenues pour la protection contre l’érosion marine ; - Réhabilitation des zones prioritaires touchées par l’érosion marine. Les objectifs principaux du programme national pour la protection du littoral contre l’érosion marine sont les suinvants : - Assurer la protection des infrastructures et des constructions en bord de mer, - Reconstituer une plage stable et propice aux activités balnéaires, - Etablir une connaissance des caractéristiques de l’écosystème côtier : de ses paramètres sédimentologiques et hydrodynamiques, des mécanismes régissant son évolution et son fonctionnement ainsi que des phénomènes et actions menaçant le régime de son équilibre hydrosédimentaire. - Définir une solution durable pour sa réhabilitation et pour le maintien de son équilibre par des mesures d’aménagement, de protection et de gestion intégrée de l’écosystème, - Assurer la rentabilité économique et touristique de la zone concernée par la protection contre l’érosion marine - Réaliser le projet dans un souci de respect de l’environnement. Les sites concernés par la première tranche du programme sont synthétisés dans la tabelle suivante : Pag. 94 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Sites concernés Linéaire de côte Protection et réhabilitation préconisée 1 Littoral Nord Est de Jerba 9 km 2 Littoral allant de Gammarth à Carthage (Tunis Nord) 7 km Rechargement en sable pour la restauration des deux barres immergées et la création de plages artificielles de 50m de largeur. Rechargement artificiel des plages, maintenu par un minimum d’ouvrages si nécessaire. 3 Littoral de Rafraf (Bizerte) 4 km Création de plages suspendue par la réalisation d’alvéoles sous-marines rechargées par du sable. 4 Littoral allant de Kantaoui à oued el Hammem (Sousse Nord) 3 km Démolition de quelques constructions édifiées trop près de la côte et reconstitution des dunes en haut de plage. 5 Littoral allant de Carthage à la goulette (Tunis Nord) 4 km Elimination d’un brise lames et d’un épis et rechargement artificiel par apport de sable 6 Littoral allant de Radès à Soliman (Tunis Sud) 11 km Création de terre pleine entre certains brises lames existants et rechargement de plages par apport de sable DEROULEMENT DES ACTIONS Les actions à dérouler concernent les Etudes, les Projet Pilotes et les Recherche de ressources: Etudes - Présentation de l’inventaire des conditions existantes (hydrodynamiques et sédimentologiques), établissement de compagnes de reconnaissances et de mesures topographiques et bathymétriques et modélisation mathématique et numérique du bilan sédimentaire; - Développement des scénarios de protection; - Elaboration des trois phases: un avant projet sommaire (APS), un avant projet détaillé (APD) et un dossier d’appel d’offres (DAO). Projets pilotes Dans le but d’expérimenter les nouvelles techniques de protection contre l’érosion marine et d’étudier leurs efficacité et leurs adaptabilité au littoral Tunisien, l’APAL a engagé des opérations pilotes: A- Projet Pilote De Rehabilitation De L’ecosysteme Dunaire De La Plage De Mahdia OBJECTIFS DU PROJET : - Réhabiliter le cordon dunaire sur 800 m linéaires au niveau de la plage de Mahdia; - Protéger l’écosystème dunaire contre les dégradations dues aux pressions anthropiques; - Reconstituer un espace biologique de qualité au sein du cordon dunaire considéré; - Mise en oeuvre une nouvelle technique –«ganivelles »- pour la réhabilitation des dunes. CONSISTANCE DU PROJET: - Mise en place de 3500 mètres d’écrans en ganivelles pour atténuer l’action érosive du vent et pour favoriser le réensablement des parties dégradées de la dune; - Installation d’une clôture en ganivelles pour la protection des dunes contre les piétinement des estivants; - Plantation d’un écran vert et revégétalisation de la dune; - Sensibilisation du public; - Suivi scientifique et technique de la réhabilitation des dunes par les ganivelles. B- Projet Pilote De Rehabilitation De La Plage D’aghir A Jerba Pag. 95 di 208 Projet BEACHMED – Phase A CONSISTANCE DES TRAVAUX DE REHABILITATION: Dans le but de remédier à la situation existante et de valoriser cette portion de littoral et d’améliorer les conditions d’exploitation de l’abri de pêche, il a été réalisé des travaux de réhabilitation du site qui ont consisté en: - Le décapage et l’enlèvement d’une couche d’algue environ 10000 m3 le long du littoral, en aval de la digue ; - Le dragage à la côte –1.5 m NGT en aval de la digue d’Aghir. La quantité de sédiment dragués est estimée à 50000 m3; - Le rechargement de la plage, entre la digue et Le Club Raïs. Et, dans le but de minimiser l’érosion et le transport de sédiments: - La protection du site par un ouvrage léger consistant en l'implantation, à -2m (NGT) et faisant face à la direction de la houle dominante, d'un brise-lames perméable immergé formé par une rangée de rondins de bois. 2.2.6.3 L’ETUDE DE PROTECTION DU LITTORAL NORD DE SOUSSE Ici presèntons l’étude de protection du littoral Nord de Sousse élaboré par le groupement des bureaux d’études SCET-TUNISIE/NEDECO dans le cadre du Programme National de Protection du Littoral contre l’Erosion Marine piloté par l’APAL. II existe actuellement un problème d'érosion visible dans la zone côtière située sur le littoral Nord de Sousse directement au Sud du port El Kantaoui. Cette zone s'étend jusqu’environ 2 km au Sud du port. Des ouvrages de type épis ont été implantés en 1990 au Sud du port El Kantaoui associés à un talus de haute-plage ainsi qu’à un rechargement en sable grossier effectué entre les épis. L'érosion a été freinée seulement au niveau local par la construction de ces deux épis. La région de Sousse se situe au Sud du golfe d’Hammamet, le long d’un littoral orienté Nord Nord Ouest-Sud Sud Est entre le port de Hergla au Nord et la pointe de Monastir au SudEst. Plusieurs petits oueds débouchent le long de ce littoral, dont l’oued Blibane au Nord et l’oued El Hammam au Sud, dont le débit solide n’est que de quelques dizaines de milliers de m³ par an. Le port de plaisance El Kantaoui, implanté en 1974 par fonds de -4 m, avec un bassin intérieur dragué à -2 m, est situé au Nord. Il est la cause d'une accumulation de sable en amont de la digue Nord du port dont une partie pourrait être utilisée pour réalimenter les plages Sud. Vu le faible transit littoral, il y a peu d'accumulation de sédiments au Nord des jetées de protection du port. Cependant l’arrêt partiel ou total du transit à El Kantaoui implanté par -4,0 à -4,5 m, a provoqué des érosions de plage au Sud des ouvrages portuaires. Ces plages ont été défendues par 2 épis de 80 m associés à un talus de haute plage, 170 m environ au Sud du port El Kantaoui, et à des rechargements en sable. La partie du site au Nord du port El Kantaoui est bordée d'un hôtel. Les terrasses devant Pag. 96 di 208 Projet BEACHMED – Phase A les chambres au rez de chaussée, sont entourées d 'un mur. La plage donne une impression stable mais des dunes se forment contre les murs de terrasses et le sable passe par dessus ces murs. Un hôtel est situé également juste au Sud du port. Avant 1989 et suite a la tempête de 1989 la plage avait beaucoup reculé, à un point qu'on est passé à un engraissement artificiel. Depuis la plage est assez stable. A gauche, la plage entre la digue Sud du port El Kantaoui et le premier épi; érosion progressive. A droite, la plage entre les deux épis au Sud du port El Kantaoui; érosion progressive Un déversoir, probablement désaffecté, débouche sur la plage le long d'une rue (le corail). A cet endroit la plage fait un angle et auprès d'un café récemment construit une protection en enrochements a été aménagée. Plage au Sud des deux épis; érosion intense et progressive On ne dispose pas de données assez précises pour pouvoir formuler des conclusions quantitatives sur la vitesse de l'érosion de la plage au Sud du port El Kantaoui. Il est toutefois possible d'avoir une indication de la vitesse de l'érosion en utilisant des calculs sur modèle. Tout au long de la plage il y a quelques constructions qui ont été implantées sur le DPM. Aujourd'hui il serait impossible de construire à ces endroits. Ces constructions sont essentiellement des murs d'hôtels ou des murs de jardin pour des villas privées. L'attention est attirée par ces constructions puisqu'elles se trouvent sur la plage à un niveau qui correspond à peu près au niveau de la marée haute. L'étude des données disponibles permet de conclure que les problèmes d'érosion ont surtout lieu au Sud du port El Kantaoui. L’érosion en aval des digues portuaires est un phénomène bien connu qui est la conséquence de 1'interruption du transport longitudinal du sable, la règle approximative à prendre en compte est que la zone d'influence d’une digue est égale de 5 à 7 fois la longueur de la digue. Cette règle semble bien s'appliquer dans la situation actuelle: 7 fois la longueur de la digue donne une zone d'influence de 1,5 km. Les épis construits postérieurement à la digue accentuant ce processus plus au Sud, ce qui porte la lon- Pag. 97 di 208 Projet BEACHMED – Phase A gueur totale de la zone perturbée à environ 2 km. Caracteristiques hydro-sedimentaires du site Météorologie et tempêtes Les températures minimales moyennes relatives à Monastir (station de mesure la plus proche du site) varient de 7,6° (Janvier) à 21,8° (Août), les maximales de 16,2° à 31,8°. Les températures extrêmes absolues sont de 2° en Janvier à 46° en Août. La pluviométrie moyenne annuelle est de 440 mm et varie entre 177 mm et 810 mm. Les pluies peuvent avoir un caractère orageux et torrentiel avec un maximum journalier observé de 142 mm et mensuel de 400 mm. Les analyses statistiques des vents de l'aéroport de Skanès-Monastir (Tunisie) permettent de constater que: - les vents les plus fréquents (30 %) ont une vitesse comprise entre 4 et 6 m/s quelle que soit la direction. - Il n'y a pas une direction de vent qui soit nettement régnante : les vents soufflent en moyenne dans l'année avec une fréquence sensiblement identique de tous les secteurs. - les vents dominants (les plus violents) sont ceux du secteur NO-NE et l'on doit donc s'attendre à trouver les houles de vent les plus fortes en provenance de ce secteur. - Les vents peuvent parfois atteindre des vitesses de 20 à 25 m/s. Deux tempêtes, en 1989 et 1994 ont fait reculer la plage de façon considérable, mais depuis 1994 un engraissement naturel se produit. Marées Les marées à Sousse sont du type semi-diurne et ont une amplitude moyenne annuelle de 0,30 m. L'amplitude maximale journalière est de l'ordre de 0,50 m. Les instructions nautiques mentionnent qu'un phénomène de seiche peut se produire 24 à 48 heures avant un coup de vent, en général par temps couvert et orageux, mer calme et baisse barométrique. L'amplitude maximale est de 0,50 m et le cycle complet dure de 10 à 20 minutes. Les variations maximales dues à l'amplitude de la marée et aux phénomènes météorologiques sont de l'ordre de 1,00 m. Le zéro hydrographique local se situe à 0,45 m en dessous du zéro NGT. Houles L'analyse des houles au large de la côte Est tunisienne montre que: - Les houles d'amplitude au large supérieures à 3,60 m sont exceptionnelles (5 % du temps). Elles se produisent essentiellement pendant les mois d'hiver. Elles proviennent principalement du secteur O à N, mais également du secteur NE à SE. - Les houles d'amplitude au large comprises entre 1,50 m et 3,60 m représentent 25 % du temps. Elles se produisent toute l'année et proviennent aussi bien du secteur O à N que du secteur NE à SE et exceptionnellement du Sud. L'analyse statistique des houles par bouée (1976/77) a montré que : - Les houles les plus fréquentes ont une amplitude inférieure à 0,60 m et une période de l'ordre de 3 s. - Les houles maximales et significatives sont estimées à: Houle annuelle : H max = 3,2 m Hs = 2,2 m Houle décimale : H max = 4 m Hs = 2,8 m - La houle observée dans les fonds de -5,00 m est de la moitié aux deux tiers de celle à 15,00 m Pag. 98 di 208 Projet BEACHMED – Phase A - Les houles les plus fréquentes sont de secteurs NE et SE, puis N et S. Courants Les courants de marées sont très faibles et ce sont surtout les vents qui induisent les courants: - Les vitesses des courants induits par les vents marins sont plus élevées que celles créées par les vents terrestres. • Pour un vent marin de 10 m/s, on a un courant de 25 à 30 cm/s • Pour un vent terrestre de 10 m/s, on a un courant de 15 à 20 cm/s - Les vitesses maximales des courants de surface sont de l'ordre de 45 à 50 cm/ s. - La direction pour des vents établie est NO pour les vents de secteur E à SE et SE pour les vents de secteur NO à NNE. Montée du niveau marin La montée du niveau de la mer a été estimée à 0,50 m par siècle. La pente du profil côtier va de 1:50 à 1:100. Cela signifie que le déplacement de la ligne de côte en direction de la terre induit par la montée du niveau de la mer sera de 25 à 50 m pour le prochain siècle. Topographie et bathymétrie Au Nord du port de plaisance El Kantaoui, les isobathes de –5 m et de -10 m se situent respectivement à des distances de 350 m à 600 m et de 750 m à l 000 m de la côte. Au Sud du port, les isobathes de –5 m et de -10 m se situent respectivement à des distances de 350 m à 1000 m et de 1200 m à l 500 m de la côte. La pente de la plage sèche va de 1:50 à 1:100. Caractéristiques sédimentaires Dans cette zone débouchent plusieurs oueds dont l'oued Blibane au Nord et l'oued El Hammam au Sud dont les débits sont faibles et les débouchés sont fermés par des barres sableuses en période de beau temps. Le débit de crue de l'oued El Hammam est estimé de 300 à 500 m3/s et les débits solides sont de l'ordre de quelques dizaines de milliers de m3/an. Les fonds sont purement sableux entre l'estran et les fonds de -1,5 à -2 m. Au-delà l'herbier se développe et augmente avec la profondeur. Le diamètre moyen D50 des sables essentiellement quartzeux est de l'ordre de 0,10 à 0,15 mm. On trouve également du sable plus grossier (débris coquilliers) dans la zone des herbiers avec un D50 voisin de 0,15 à 0,20 mm, sable piégé par les herbiers. Ils se développent au-delà de -1,5 à 2,0 m et leur importance augmente avec la profondeur (80 % de surface couverte à -10 m). II existe 2 types de végétaux composant l'herbier (les cymodocées et les posidonies): - qui perdent leurs feuilles en automne et constituent les débris végétaux, - dont la croissance verticale et horizontale est à l'origine du développement de l'herbier et de la formation de mattes. Transit littoral et transport sédimentaire De les sables: - Mouvements dans le profil: l'herbier agit sur l'atténuation des houles donc les mouvements de sables dans le profil sont peu importants. - Mouvements parallèles à la côte : les houles de NE qui attaquent un littoral NO-SE, sont frontales et le transit est négligeable. Par contre, la forte obliquité des houles NO à N-NE induit un transit vers le Sud. Les houles ENE à SE produisent un transit vers le Nord. Compte tenu des statistiques de houles, l'estimation donne un transit résultant vers le Sud de 10000 à 20000 m3/an en utilisant la formule de capacité du transport littoral du LCHF. Pag. 99 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Photo aérienne montrant l’état du littoral Nord de Sousse en 1985; érosion visible au Sud après construction du port de plaisance El Kanataoui et avant implantation des épis au Sud de ce dernier Photo aérienne montrant l’état du littoral Nord de Sousse en 1996; érosion visible au Sud des épis implantés en 1990 Photo aérienne montrant l’état du littoral Nord de Sousse en 2002; engraissement en amont de la digue Nord du port et entre les épis au Sud. Erosion de plus en plus accentuée au Sud des épis De les herbiers: La production annuelle de feuilles peut être estimée à 6-8 kg/m2/an. Les débris végétaux Pag. 100 di 208 Projet BEACHMED – Phase A sont apportés au littoral par les vents, les courants et les houles et s'accumulent sous forme de banquettes dont la hauteur peut atteindre 2 m. Elles s'entassent également à l'ombre d'obstacles ainsi que dans les zones calmes (bassin portuaire) où elles viennent décanter après avoir été transportées en suspension. Ce type de transport se fait préférentiellement entre le déferlement et la côte. Changement de la ligne de côte Les deux épis de 80 m espacés de 190 m (soit 2 fois la longueur des épis donc théoriquement correct, associés à un rechargement en sable grossier : 0,2 < D50 <1,25 mm, semblent avoir rempli leur rôle de protection du site en question). On note l'avancée des isobathes –1 m et -2 m devant l'épi le plus au Sud. La formation des plages se visualise également sur les photographies aériennes. Seule la comparaison de levés bathymétriques (s'ils existent) et des données sur le volume de rechargement permettraient de quantifier le phénomène. Evolution de la situation et solutions Le site du littoral Nord de Sousse figure parmi les sites prioritaires retenus dans le cadre du programme national de protection du littoral contre l’érosion marine piloté par l’APAL. Ce site est en cours d’étude par le groupement des bureaux d’études SCET-TUNISIE/NEDECO. Et afin de prédire les tendances d’évolution de la situation actuelle et la proposition de solutions adéquates pour la protection du littoral Nord de Sousse contre l’érosion marine, le groupement SCET TUNISIE/NEDECO a eu recours à l’utilisation du modèle numérique (Unibest) pour la prévision de l’évolution du trait de côte. Dans ce modèle la digue Sud du port El Kantaoui et les épis au Sud de celle ci ont été entrés comme conditions initiales. Ce modèle simule la situation actuelle de la plage au Nord de Sousse. II permet d'effectuer des prévisions quantitatives sur la vitesse d'érosion de la cote au Sud du port El Kantaoui, dans le cas où aucune mesure ne serait prise pour réhabiliter la plage. Le diagramme présente le développement côtier modélisé pour la situation actuelle. La situation de la ligne de côte après 5 et 10 ans est exprimée comme une évolution de la situation actuelle. On remarque les points suivants: - Le modèle fait apparaître un ensablement au Nord de la digue portuaire. Ceci corres- Pag. 101 di 208 Projet BEACHMED – Phase A pond à la situation réelle, bien que l'ampleur de cet ensablement soit exagérée dans les conclusions du modèle. - Le modèle fait apparaître une légère érosion entre les épis. Cette érosion correspond à la situation observée. - Le modèle fait apparaître une érosion au Sud des épis. Cette érosion correspond à la réalité mais la vitesse d'érosion est trop élevée. Le recul de 20 m de la ligne de côte calculée par le modèle serait vraisemblablement de 10 m. Cette surestimation provient d'une estimation trop forte du blocage du transport longitudinal par la digue. Les calculs sur modèle numérique (Unibest) permettent donc de conclure que le recul de la côte au Sud des épis atteindra 10 à 20 m pour les dix prochaines années. Au Nord du port El Kantaoui, on constatera pendant les dix prochaines années un ensablement, tandis qu'entre les épis on aura une érosion limitée à quelques mètres. De ce qui précède, on peut déduire qu'il est nécessaire de prendre des mesures pour protéger la plage au Sud du port El Kantaoui contre l'érosion et la réhabiliter. La figure représente une des variantes (qui reste à ajuster) proposées par le groupement SCET TUNISIE/NEDECO dans le cadre de l’Etude Générale de Protection du Littoral Tunisien Contre l’Erosion Marine – Site n°4 : Littoral Nord de Sousse. Cette variante consiste en une plage suspendue avec son engraissement, entre les épis au Sud du port El Kantaoui, et un engraissement protégé par des brise-lames immergés (et interrompus) au Sud du deuxième épi, qui s'étend vers le Sud sur la longueur de la zone d'influence de la digue Nord du port. Le diagramme montre l’évolution par modèle numérique et à long terme de la plage au Sud du port El Kantaoui en adoptant cette dernière solution. Le résultat du modèle numérique montre que l'engraissement subit une érosion entre les brise-lames. Le modèle prévoit en dix ans une érosion de 5 à 10 mètres. La vitesse de l'érosion de l'engraissement dépendra de l'emplacement des brise-lames immergés. La durée de vie de l'engraissement derrière les brise-lames prévus, à partir des calculs sur modèle, est de 15 à 20 ans au maximum. Après 10 ans, il faudra effectuer un engraissement d'entretien afin de maintenir la largeur de la plage à 20 m au-dessus du NGT. Le diagramme fait apparaître aussi une érosion de la côte tout de suite au Sud des brise-lames. II est possible d'empêcher cette érosion en grande partie en optimisant la position des brise-lames immergés. Pag. 102 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Esquisse de la variante proposée par le groupement SCET TUNISIE/NEDECO pour la protection du littoral Nord de Sousse; la construction de brise-lames immergés devant la côte et engraissement de la plage En conclusion, ce travail consiste en une analyse scientifique de la situation du site du littoral Nord de Sousse. Les installations implantées sur ce site dont le port de plaisance El Kantaoui ont contribué majoritairement à l’accentuation du phénomène de l’érosion marine. II existe actuellement un problème d'érosion visible dans la zone côtière située directement au Sud de ce port. Cette zone s'étend jusqu’environ 2 km au Sud du port. Des ouvrages de type épis de 80 m de longueur ont été implantés en 1990 au Sud du port associés à un talus de haute-plage d'une longueur d'environ 170 m; un rechargement en sable grossier (0,2 < D50 < 1,25 mm) a aussi été effectué entre les épis. La plage protégée au Sud du port porte environ sur 500 m. L'érosion a été freinée seulement au niveau local par la construction de ces deux épis. Les mesures éventuelles à prendre devront amener à la réduction des effets négatifs des digues portuaires et à diminuer l'érosion marine au Sud des épis existants qui sont prédits par le biais de modèles numériques. L’adoption d’une solution consistant en une plage suspendue avec son engraissement, entre les épis au Sud du port El Kantaoui, et un engraissement protégé par des brise-lames immergés (et interrompus) au Sud du deuxième épi, qui s'étend vers le Sud sur la longueur de la zone d'influence de la digue Nord du port contribuera d’après les résultats de la modélisation numérique à protéger le site sur une durée moyenne de 30 ans moyennant des rechargements d’entretien tous les 10 ans. 2.4 2.4.1 L’évaluation des besoins totals en sable Generalités La mer amorce des continuels procès de transformation morphologique sur les plages à cause de son action dynamique. Ces procès peuvent avoir du caractère soudain et catastrophique ou lent et continu. La superficie de borne entre terre et mer est en tout cas soumise à un continu dynamisme en évolution et transformation. La bande active qui intervient dans les phénomènes érosifs ne regarde pas seulement la portion de plage émergée mais aussi celle submergée ; en effet le matériel (graveleux ou sablonneux), qui constitue l’habitat du littoral, s’étend le long de la bande côtière sous l’action du mouvement houleux et des courants marins. En substance, la protection du littoral est confiée par la nature au manteau de détritus constitué par le complexe plage submergée, plage émergée et dune. . Pag. 103 di 208 Projet BEACHMED – Phase A On définit, donc, des rangements naturels de la bande côtière qu’on peut schématiser dans la façon suivante : 1. Rangement d’hiver en occasion des grandes tempêtes, où il y a une régression du sédiment de la plage émergée en faveur des fonds marins d’en face avec conséquente régression de la ligne de rive. Cela amorce un mécanisme de défense qui permet d’absorber l’énergie incidente sur une bande de majeure profondeur en déplaçant vers la pleine mer la ligne des déferlantes. 2. Rangement d’été, où le sédiment submergé tend à s’approcher de la ligne de rive avec conséquente progression de cette dernière. Comme la plage submergée et la berme sont la première ligne de défense pour absorber l’énergie du mouvement houleux incident, ainsi la dune constitue en nature une réserve de matériau de détritus à mettre en circuit dans les cas de particulière vivacité des agitations marines dans le but d’éviter des fortes régressions. La connaissance de la potentielle ligne d’équilibre relative à la bande côtière est, donc, déterminée par le relèvement topo- bathymétrique de la section transversale de la plage en examen qui comprend la zone active soit du côté mer, soit du côté terre, et elle est déterminée par les facteurs suivants : a. La naturelle tendance évolutive du littoral qui détermine la distribution des sédiments le long de la bande côtière quantifiable en fonction d’un flux distinct, dans les composantes longitudinale et transversale à la ligne de rive et directement en rapport à l’exposition moyenne climatique du site au mouvement houleux ; b. La structure de texture et chimi-phisique du sable “natif” qui conditionne la conformation du profil d’équilibre Dans les situations de littoral en érosion a lieu un déficit des composantes naturelles de défense de la plage qu’on peut définir, en synthèse, de deux types prédominants: - L’érosion de type réversible associée en général au transport transversal vers la pleine mer dû aux tempêtes avec périodicité de saison ou cyclique pluriannuelle; - L’érosion à long terme ( ou “structurale”) typiquement irréversible en générale à la composante longitudinale (parallèle à la rive) du transport solide côtier. L’érosion côtière est le résultat de ces deux procès car il se passe qu’on enlève plus de matériau que de ce qu’on ne puisse déposer. Une intervention de défense côtière doit tenir en compte la tendance évolutive de la plage en examen de façon qu’on puisse calculer préalablement l’inévitable naturelle adaptation du profil dérivé de l’œuvre même de défense au profil d’équilibre de la bande côtière ante operam. En particulier pour les interventions de remblaiement la fonction de « défense » est liée justement à l’augmentation de la bande de plage à quantifier en terme d’extension non seulement de la portion de plage émergée mais aussi de celle submergée afin de garantir une majeure distance entre l’action directe du mouvement houleux et les éléments d’intérêt qui se trouvent le long du littoral derrière la zone de remblaiement. Par conséquent il faut considérer : a. Que les opérations de versement portent à conformer un profil évidemment non naturel qui est destiné à être rapidement modelé par les agents atmosphériques jusqu’à assumer une conformation d’équilibre dynamique naturel, qu’on peut schématiser dans son ensemble selon le profil parabolique proposé par Dean (1987), dont la forme dépend essentiellement des caractéristiques granulométriques des sédiments; b. Que le modelage du profil de versement à cause du mouvement houleux comporte une redistribution des sédiments en sens transversale jusqu’à la nommée profondeur de clôture (DOC depth of closure) étroitement liée aux caractéristique d’exposition du site en examen au climat houleux et qu’on peut estimer , par exemple, avec la relation de Hallermeier Pag. 104 di 208 Projet BEACHMED – Phase A (1981); c. Que l’éventuel attaque oblique du mouvement houleux incident la zone de remblaiement comporte de toute façon une “dérive”naturelle des sédiments qui tendent à migrer sous-flux en déterminant donc une inexorable perte dans le bilan solide relatif à la zone de versement. En général, pour l’analyse des phénomènes érosifs et pour l’étude des dimensions de détail du profil de versement et du profil d’exercice des interventions de remblaiement, il faut conduire une attentive analyse des profils transversaux naturels du littoral en examen et de la distribution granulométrique des sables de remblaiement et de ceux de la plage objet de défense. Par conséquent il est important de projeter à temps une série de relèvements de champ (analyse de photos aériennes, relèvements bathymétriques et topographiques, analyses granulométriques etc.) à exécuter dans les phases de projet de la défense côtière. Le suivi a le précis but de vérifier en échelle réelle le bien-fondé des prévisions de projet, afin de mettre en œuvre les éventuels “correctifs” par rapport au prévu programme d’entretien. Le relèvement périodique des variations morphologiques et sédimentologiques de la zone d’intérêt et l’analyse comparative de ces données avec les enregistrements de mouvement houleux et des niveaux marins permet d’évaluer à temps, d’une façon objective et avec connaissance de cause, des éventuelles “déviations ” par rapport à la tendance évolutive prévue. Pour une évaluation systématique et homogène des phénomènes érosifs des littoraux et donc du besoin en sable qui serait théoriquement nécessaire pour leur défense il faut par conséquent avoir à disposition un système de relèvement et élaboration avec les caractéristiques minimes suivantes : - valence générale et uniforme dans toute la bande côtière considérée - possibilité de caractériser en termes quantitatifs les variations relevées sur la bande côtière - facile possibilité de répétition et comparaison des relèvements Les systèmes de relèvements aujourd’hui à disposition peuvent être définis dans deux groups principaux: 1. Systèmes qui analysent le profil entier de la bande côtière constitués par : a. Systèmes topo-bathymetriques à scansion sonar avec technologie unibeam e multibeam b. Systèmes topo-bathymetriques à scansion laser avec technologie Lidar 2. Systèmes qui analysent la ligne de rive, constitués par : a. Imagines de aérophotos b. Imagines de satellite c. Cartographie Les différents profils présentent des bénéfices et des déficits et, en général, où on réussit à augmenter la précision des relèvements, la flexibilité du système diminue ainsi que sa pratique possibilité d’application pour l’évaluation de nature globale. Le problème est donc celui de déterminer le système le plus efficace pour évaluer quantitativement, avec l’approximation suffisante pour des problèmes qui concernent les activités de projet, les variations volumétriques de la bande littorale active. Pag. 105 di 208 Projet BEACHMED – Phase A 2.4.2 Relèvements des profiles SYSTEMES TOPO-BATHYMETRIQUES A SCANSION SONAR AVEC TECHNOLOGIE UNIBEAM ET MULTIBEAM Le système le plus utilisé dans le récent passé pour le relèvement de la bande côtière s’effectuait à travers une étude topographique de la plage émergée mise en œuvre avec station totale et étude bathymétrique avec échosondeur (unibeam) placé sur l’embarcation traguardata de terre à travers la station totale. Plus récemment, en utilisant la technologie GPS, il est possible se servir, pour le placement planimétrique et altimétrique de superficie, de l’emploi de systèmes satellitaires avec méthodologie Real Time Kinematic (RTK), avec acquisition des donnée intégrées avec les instruments de bord et de terre en real-time (technologie OTF). Le relèvement topographique est effectué avec un équipement constitué normalement de récepteur et antenne GPS, radio modem RTK et antenne radio. Le relèvement bathymétrique, par contre, est effectué soit avec système multi-jet (multibeam) qu’avec échosondeur. Par rapport au système précédent on obtient les bénéfices suivants : • Possibilité de répétition et de comparaison de différents relèvements en utilisant les mêmes paramètres. En effet, après avoir défini les caractéristiques RTK de terre, elle va rester univoque et pourra être utilisée maintes fois en réussissant à couvrir des distances jusqu’à 10 Km du point de réception • Non- influence des variations de marée, car soit le relèvement de mer, soit celui de terre se réfèrent uniquement au 0,00 IGM • En employant la technologie multibeam, en outre, on peut tracer le 100% du plan du fond marin et, par rapport à l’échosondeur traditionnel, l’échosondeur multi-jet produit un modèle dense d’ondes sonores de profondeur qui couvrent une ample bande pour chaque ligne de relèvement. Cela permet d’engendrer un plan bathymétrique en réglant les espaces des lignes de relèvement de façon qu’on ait des bandes contiguës légèrement superposées. La zone entière à enregistrer sur plan, donc, mesurée à travers un modèle dense de sondeurs sans faire recours à l’interpolation entre les sondeurs mêmes. Les plus complets détails et la majeure précision qu’on atteigne du modèle du terrain signifient un calcul plus soigneux des volumes de dragages et donc une réduction des coûts pour la construction des ports ou des œuvres de remblaiements. Par les les profils obtenus des suivis effectués par la Regione Lazio sur le littoral d’Ostie (Rome) avec technologie multibeam on peut facilement déterminer les paramètres hauteur talus émergé (B= 1,50 Mt) et la profondeur de clôture (H=6,00 Mt) pour une hauteur active globale de 7,50 Mt environ. Pag. 106 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Le système topo bathymétrique illustré, même dans la version la plus évoluée avec technologie OTF – MULTIBEAM et antenne GPS à terre, présente neanmoins des problemes en ce qui concerne les aspect suivants : - Exigence d’intégrer des données multibeam (relèvement à largo jusqu’à la profondeur minime 1,50-2,00 Mt) avec des donnée unibeam installées sur des embarcations de basse pêche (canots pneumatiques ou automobiles) et finalement avec des données précises à terre obtenues avec une antenne GPS. Cette circonstance comporte des processing particulièrement complexes avec risque d’erreurs. - Les temps d’acquisition et les processing assez longs, conditionnés aussi par les conditions météo-marines ( en moyenne 5-7 mois pour 50 Km de côte) - Coûts élevés (750-1.000.000 € pour 50 Km de côte pour une bande de 700-800 Mt environ en mer et 100-150 Mt en terre) En définitive, le système résulte optimal pour les exigences de projet mais de fait il ne peut pas être utilisé pour des relèvements répétitifs étendus sur toute le côte où il faut des suivis pour des exigences de projet à grande échelle. TECHNOLOGIE LIDAR POUR LA BATHYMETRIE ET LE RELEVEMENT DES ZONES COTIERES Les systèmes bathymétriques à scansion laser d’avion utilisent la technologie LIDAR pour mesurer la profondeur du fond marin. Un transmetteur- récepteur placé sur un avion transmet l’impulse laser qui voyage dans l’air jusqu’à l’interface air-eau où partie du signal est réfléchi en derrière vers le récepteur. La restante partie de l’énergie émise se propage à travers la colonne d’eau et elle est réfléchie par le fond marin. La mesure de la profondeur est déterminée directement par la mesure de l’intervalle de temps intercours entre la réception du signal de superficie et celui du fond. Chaque signal émis est successivement corrigé par la fluctuation de la superficie marine due au mouvement houleux. Dans les applications pratiques de cette technologie, l’énergie du signal laser est perdue à cause de phénomènes de réfraction, diffusion et absorbement sur la superficie de l’eau, sur le fond marin et dans le parcours à travers la colonne d’eau. L’union de ces effets limite la force du signal de retour depuis le fond marin et, par conséquent, le maximum de profondeurs déterminables. La transparence de l’eau et le type de fond sont deux facteurs qui le plus peuvent limiter le maximum de profondeurs que l’on peut atteindre. Typiquement le bathymètre LIDAR récolte des informations de profondeur jusqu’à trois fois la profondeur de Secchi. Les principaux bénéfices du système LIDAR par rapport au système topo- bathymétrique qu’on vient d’illustrer: - Majeure précision dans le relèvement à terre et dans la bande à basse profondeur (majeure densité de points relevés). - Majeure vitesse d’acquisition (vitesse et flexibilité du moyen aérien par rapport à celui de l’embarcation ) e de processing (uniformité de la donnée topographique avec Pag. 107 di 208 Projet BEACHMED – Phase A celle bathymétrique) avec réduction des temps globaux (presque 1 mois pour 50 Km) - Mineur coût (200.000 € pour 50 Km de côte, y compris mob-demob de l’équipement) susceptible de sensibles ultérieures réductions pour des relèvements plus étendus (réduction coût mob-demob) On pourrait présenter ce système comme apte pour des relèvements à grande échelle (vitesse d’acquisition et élevée précision) tout en restant les problèmes d’une pas encore bien démontrée capacité dans le relèvement sous-marin. Une faible efficacité sous ce dernier aspect comporterait le déclassement du système au seul relèvement de la plage émergée et par conséquent elle ferait naître des problèmes sur la réelle du propre système car en tout cas il faudrait utiliser des moyens plus traditionnels pour le relèvement bathymétrique. Une contribution à la vérification de ces aspects sera donné par l’activité du projet BEACHMED. 2.4.3 Relèvement des lignes de rive CONSIDERATIONS GENERALES Dans les paragraphes qui suivent on illustre brièvement les systèmes les plus utilisés de relèvement de la ligne de rive à grande échelle qu’on n’a pas obtenu à travers des relèvements topographiques directs ou comme ceux déjà cités . Les systèmes de relèvements de la ligne de rive illustrés à continuation , présentent plusieurs bénéfices liés à leur échelle déjà adéquate aux estimes du domaine des projets, à leur disponibilité car ils sont liés à des activités d’intérêt général et souvent il résultent indispensables comme unique documentation historique. Les inconvénients sont représentés par l’imprécision intrinsèque de ces relèvements, par la difficile possibilité de comparaison entre des systèmes différents et par la difficile transformation d’une donnée de zone (différence entre deux lignes de rive) en une donnée de volume(perte- acquisition de sable). La simple comparaison entre ligne de rive, en effet, ne considère pas les effectives conditions de l’entier profil (émergé et submergé) et donc du réel rangement morphologique de la bande active. Néanmoins, la ligne de rive représente, même avec toutes les limites d’effective et complète représentation du phénomène érosif, un élément fondamental et indispensable pour l’évaluation de synthèse du littoral et, de fait, c’est impossible n’en tenir pas compte.. Cela vaut encore plus si on considère que le maximum de sensibilités anthropiques, entrepreneurs et acteurs sociaux, est lié à ce paramètre plus qu’à n’importe quel autre, et sans d’adéquates vérifications avec ce facteur, il n’y aura pas la promotion politique indispensable pour une stratégie de défense des côtes (financements, gestion intégrée, programmation, participation privée etc.). Au sein du projet BEACHMED on produira un effort particulier pour chercher des méthodologies en degré d’assurer à ce paramètre d’élevée représentation sociale, une adéquate signification physique et une valeur quantitative suffisante pour les évaluations globales du besoin en sable. CARTOGRAPHIE Les systèmes basés sur l’analyse de la cartographie produite par la restitution générale du territoire, peuvent être distinguée en trois produits principaux: 1. Relèvements aérophotogrammétriques : ils permettent un bon niveau de mise à jour et il assurent une couverture continuelle du territoire; les produits cartographiques qu’on obtient d’eux permettent de mettre à jour soit les variations de la ligne de côte (produits bidimensionnels redressés), soit les variations d’altimétrie à travers la génération (semiautomatique) de modèles tridimensionnels de la superficie (Modèles Digitaux du Terrain). Pour réaliser un système de suivi en « continu » il faut prévoir l’exécution de vols périodi- Pag. 108 di 208 Projet BEACHMED – Phase A ques ; la cote de vol devra être établie sur la base des qualités de précision du produit à mettre à jour. 2. Cartographie raser: on l’obtient à travers la scansion d’une cartographie existante sur papier et successive géoréferenciation à travers des insertions de points de contrôle connus. La géoréférenciation doit se dérouler à travers la mesure de tous les points du réticule. On peut successivement rendre vectoriel le produit pour obtenir un plan équivalent au précédent comme typologie, mais en général de qualité métrique inférieure, car aux imprécisions du papier on doit ajouter celles induite du scanner, souvent remarquables.. 3. Sources cartographiques historiques : les critères généraux pour la géoréférenciation de cartographies historiques dont on ne connaît pas simplement les procédures des transformation des systèmes cartographiques auxquels elles se réfèrent à celui de référence, se peuvent baser sur deux différents approches : a) obtenir pour l’entier plan original une transformée (en analysant les déformations locales) qui rende possible et acceptable la superposition à la cartographie de référence; b) géoréférencer localement un plan de mineure extension extrait e l’original où on puisse considérer négligeables (dans le but du travail) les déformations. La procédure de géoréférenciation se base sur les phases suivantes : a) Digitalisation du plan à travers scanner à résolution adéquate b) Extraction de certains points de contrôle significatifs pour la superposition avec la cartographie de référence c) Opérations nécessaires à la superposition pixel-pixel du papier raster sur la cartographie de référence d) Si la cartographie de référence est de type raster il faut conduire la visualisation de la superposition à travers des programmes pour les images qui permettent la gestions des couleurs. e) Si la cartographie de référence est de type numérique il faut conduire la la superposition au sein de in CAD o GIS. IMAGES DE AEROPHOTOS L’utilisation de photos aériennes pour les analyses de l’évolution de phénomènes naturels est avantageuse par rapport à la cartographie de restitution photogrammetrique ; la prise photographique résulte plus fidèle à la réelle situation du territoire à l’époque du vol et elle n’est pas affectée par des éventuelles erreurs de restitution ou d’interprétation par l’opérateur. Le choix des photogrammes d’intérêt est à déterminer en évaluant sur le plan de vol leur couverture au sol, soit dans le but d’optimiser le mosaïque, soit l’acquisition des GCP (Ground Control Point), points reconnaissables sur l’image et sur une cartographie de référence sur laquelle mesurer les coordonnées nécessaires pour la successive géoréférenciation. Donné que la grande partie du territoire d’intérêt des bandes côtières résulte plate, les images peuvent être géorèferencées singulièrement et successivement mosaïquées. En alternative, avec l’utilisation d’opportuns programmes de gestion des images digitales des photos aériennes, on peut réaliser des photoplans ou des ortophotos (s’il est è disponible un DTM) pour une comparaison plus rigoureuse avec la cartographie actuelle. Dans ce cas, on conseille de réaliser la digitalisation des photogrammes à une résolution plus haute par rapport à celle demandée dans le produit final et d’exécuter avec attention la phase de filtrage pour l’amélioration de la qualité radiométrique. Les produits redressés et géoréférenciés peuvent être mosaïqués et superposés en modalité automatique sur la cartographie de référence. La scansion des photogrammes est à exécuter de préférence à partir des négatifs. La résolution de scansion est à ajuster aux qualités de précision du produit final. Dans le Tableau suivant on indique les dimensions du pixel à terre qu’on obtient en digitalisant avec un scanner de différente résolution les photogrammes acquis à échelles différentes. Pag. 109 di 208 Projet BEACHMED – Phase A RESOLUTION GEOMETRIQUE DIMENSION PIXEL (points/inch) (µ) ECHELLE PHOTOGRAMME 1000 100 200 400 600 1000 2000 3500 256,0 128,0 64,0 42,7 25,6 12,8 7,3 0,26 0,13 0,06 0,04 0,03 0,01 0,01 5000 10000 20000 DIMENSION PIXEL A TERRE (m) 1,28 2,56 5,12 0,64 1,28 2,56 0,32 0,64 1,28 0,21 0,43 0,85 0,13 0,26 0,51 0,06 0,13 0,26 0,04 0,07 0,15 40000 10,24 5,12 2,56 1,71 1,02 0,51 0,29 A tire d’exemple on indique les phases nécessaires à la géoréférenciation et mosaïquage de photogrammes aériens (23x23 cm) acquis à échelle 1:42000: • Scansion à une résolution de 800 dpi à 256 nuances de gris (dim. Pixel environ 1,5 m); • Application des filtres pour l’amélioration des nuances de gris et de la définition; • Utilisation de la seule partie centrale de l’image, qui présente moins de déformations; • Mesure d’environ 10-20 GCP sur la CTR 10.000; • Géoréférenciation (erreur moyenne sur les restes des points de vérification d’environ 3-5 mètres) • Mosaïquage en automatique à travers des programmes spécifiques. 2.3.3.4 IMAGES DE SATELLITE Les images des satellites du type LANDSAT et SPOT, résultent plus utiles pour réaliser des produits multi-temporaires à basse résolution sur lesquels baser les analyses comparatives pour déterminer des variations à grande échelle de la ligne de côte. Les images peuvent être acquises directement comme produits géoréférenciés ou ortorectifiés et leur coût augmente avec la précision du produit final (de toute façon toujours de l ‘ordre de 10-30 mètres en planimétrie). Dans le cas où soit nécessaire procéder à la géoréférenciation d’un remarquable nombre d’images, il peut résulter convenable prévoir une opportune procédure de géoréférenciation. Il faut noter qu’il est possible définir une procédure pour la géoréférenciation automatique de séquences temporaires d’imagines d’après satellites. Actuellement sont disponibles des images d’après satellites à haute résolution qui dans certains cas résultent compétitives avec les photos aériennes à petite et moyenne échelle. Dans le Tableaux suivant on reporte les résolutions spatiales des sensori de satellites panchromatiques. Le successif Tableau reporte les échelles des produits cartographiques réalisables à partir de différentes résolutions géométriques . Pag. 110 di 208 Projet BEACHMED – Phase A PAN sensors KVR-1000 KFA-3000 MOMS-02 EYEGLASS TM HRMSI ORBVIEW-3 IKONOS-1 QUICKBIRD IKONOS-2 HRG AVNIR-2 HRG Résolution (m) 2 2 5 1 5 1 1 0.8 1 5 2.5 5 Launch Date 1966 1989 1996 1996 1998 1998 1998 1998 1998 1999 2001 2007 Résolution Spatiale (m) 1x1 2x2 10x10 100x100 Echelle cartographique 1:5.000 1:10.000 1:50.000 1:500.000 A titre d’exemple on indique les phases nécessaires à la géoréférenciation d’une image multispéctrale IKONOS: • Dimension pixel 4x4 mètres au sol • Géoréférenciation à travers environ 60 GCP mesurés sur CTR 10000 (en correspondance de particuliers structurels et exemptes de variations de territoire). • Vérification de la qualité (rms entre 4 et 0.3 mètres) • Ortorectification à travers DTM pour améliorer la précision dans les zones de collines et de montagne La mise à jour à travers les images d’après satellite géoréférenciées résulte efficace pour la variation de la ligne de côte (à bref et moyen terme) seulement si on utilise les données des satellites à haute résolution; l’avantage principal consiste dans la disponibilité théorique en continu de la donnée (fonction du temps de visitation du satellite); actuellement les nouveax sensori permettent de programmer des acquisitions à échéances fixes préétablies sur les zones d’intérêt. Le développement continu de cette technologie, la disponibilité d’images fréquentes et de haute possibilité de comparaison ainsi que le coût relativement réduit, représentent des facteurs qui font de ce type de relèvement un système de grand intérêt potentiel. La limite majeure est constituée par la précision qu’il faut vérifier par rapport à l’effective capacité de détermination d’une ligne de rive suffisamment digne de foi. 2.4.4 Emploi des lignes de rive pour l’évaluation du besoin total en sable LA METHODOLOGIE EMPLOYEE PAR LA REGIONE LAZIO Apres avoir obtenu des lignes de rive avec les systèmes qu’on vient d’illustrer et les avoir rendues homogènes entre elles, le système d’analyse et comparaison est représenté par les diachroniques. Le système se base sur la comparaison des lignes de rive relevées dans des moments différents et sur l’estime des régressions et des progressions dans des points préalablement déterminés (progressive. En adoptant des méthodes spécifiques d’évaluation des variations (méthode des cercles tangents, méthode des perpendiculaires,) il est possible déterminer et quantifier les variations Pag. 111 di 208 Projet BEACHMED – Phase A planimétriques des littoraux. L’information des zones qu’on obtient est, sauf les erreurs de tracement, un instrument digne de foi d’interprétation et de variation de la bande côtière, même si on doit considérer des éléments comme la marée, les conditions météo et la périodicité des relèvements.. En ce qui concerne ce dernier aspect, il faut mettre en évidence qu’une progression ou une régression pourraient simplement dériver de l’avoir comparé un profil d’hiver avec un autre d’été et dans ce cas les variations à l’évidence ne correspondent à aucun changement de nature structurelle. Néanmoins, la systématisation des relèvements devrait mettre en évidence les différences entre une oscillation périodique et un trend pluriannuel constant. En connaissant quelques paramètres de la morphologie côtière des différentes localités (profondeur de clôture, pente de la ligne des flots etc.), il résulte possible évaluer même en termes volumétriques les changements volumétriques enregistrés. Les limites du système sont liées aux erreurs des bases utilisées, à l’approximation dans le tracement des lignes de rive, à l’algorithme utilisé pour le calcul des déplacements, à l’algorithme employé pour calculer les variations volumétriques, aux effets de la marée, des conditions météo, des périodes de relèvements et ainsi de suite. Il est convenable, en plus, que les relèvements calculés soient vérifiés en confirmant les trend obtenus avec l’expérience directe sur place et il faut, aussi, tenir en compte les remblaiements exécutés et les autres anomalies locales qui puissent avoir influencé le trait de côte, indépendamment des phénomènes érosifs. Sur le système de tracement et comparaison des diachroniques, la Regione Lazio a développé une spécifique expérience dont les résultats ont été récoltés dans l’ANNEXE 1 par le CENTRE de SUIVI de la Regione Lazio. LE CALCUL DES TENDANCES EROSIVES La méthodologie illustrée dans le paragraphe précédent et dans l’Annexe permet de calculer, avec les nécessaires approximations, les quantités de sable perdues ou gagnées dans chaque point prédéfini dans l’intervalle de temps considéré. En reportant les quantités accumulées sur un graphique, on obtient une représentation significative en termes globaux des phénomènes érosifs qui réussit à mettre en évidence non seulement les traits de littoral en érosion mais aussi l’intensité du phénomène et ses connexions avec les réalités physiques qui caractérisent le territoire côtier (côte rocheuse, embouchures de fleuves, etc.). Dans le cas de la Regione Lazio , le graphique de bilan met en évidence un bilan positif de toute la côte (400.000 m3/année moyens dans la période ‘90-‘96), mais avec de nombreuses zones soumises à un phénomène érosif avec des différents degrés d’intensité. On remarque en particulier la situation de la pointe d’embouchure du Tibre (entre Fiumicino et Rome) où on assiste à un déficit annuel global de 250.000 m3 environ. Une élaboration pareille, en utilisant d’ailleurs des trend moyens calculés par des différents intervalles temporaires, a été effectuée avec les données séparées par secteurs du littoral de la Toscane. Les résultats mettent en évidence les états érosifs en proximité du Serchio, de l’Arno et de l’Ombrone et une perte en sédiment globale de l’ordre de 370.000 M3année. Grâce à ce système de représentation il est possible mettre en évidence des singuliers traits de littoral en crise avec les intensités moyennes d’érosion pour chaque zone. Pag. 112 di 208 Projet BEACHMED – Phase A 2.4.5 Les activité pour l’évaluation du besoin total prévues dans BEACHMED Dans la Phase B du projet la Regione Toscana et l’Università di Firenze étudieront les systèmes de relèvement de l’érosion côtière à grande échelle, La Regione Toscana et l’Università di Firenze s’occuperont de produire la publication Systèmes de relèvement de l’érosion côtière avec un schéma introductif et les documents pour l’appel d’offre, finalisé au Projet Pilote de la Phase C. Le projet pilote prévue pour la phase C est développé aussi par la Regione Toscana et l’Università di Firenze. Par les résultats obtenus dans l’étude citée, les partenaires chargés choisiront l’endroit et les méthodes les plus indiqués pour évaluer la réelle efficace des systèmes de relèvement à grande échelle comparés avec les relèvements de détail topographiques et bathymétriques. La phase initiale du travail prévoit une période de recherche bibliographique et d'études pour caractériser les meilleurs méthodes de relèvement à tester pendant le projet et à conduire au choix des meilleures méthodes de confrontation entre eux. Son objectif direct est la caractérisation des méthodes de relèvement considérées les plus appropriées pour être confrontées dans le but de caractériser les meilleurs systèmes de relèvement à grande échelle de l'érosion côtière. LES SYSTEMES DE RELEVEMENT Les systèmes de relèvement des plages émergées et de la ligne de rive pris en considération sont : 1. Airborne and terrestrial Lidar : la technologie Lidar s’est constituée par l’obtention des relèvements topographiques à haute définition. A travers d’un balayage laser réfléchissant, un nuage est produit avec des points tridimensionnels de la surface relevée. Cette technologie peu être développé aussi d’auprès un avion ou un hélicoptère. 2. Aérophotogrammétrie : celle permet la création des plans quottés du terrain Pag. 113 di 208 Projet BEACHMED – Phase A avec un numéro élevé de points, à travers de l’utilisation des photos aériennes élaborées. 3. Photo de Satellite :quelques satellites, comme l’Ikonos et le Quick Bird 2, permettent d’arriver à des précisions quand même sub-métriques sur une carte, au point de pouvoir être utilisés pour l’individuation de la ligne de rive. 4. GPS : la technologie GPS géodésique permet de faire des relèvements tridimensionnels à haute précision. Ce type de relèvement constituera certainement la base pour la confrontation avec d’autres méthodologies du point de vue de la précision dans les trois dimensions. Pendant le projet, on vérifiera aussi la modalité de relèvement GPS la plus appropriée pour être utilisée dans le domaine des relèvements côtiers, soit-il en ce qui concerne le relèvement planimétrique de la ligne de rive, soit-il celui plan-altimétrique de précision. 5. Vidéo Systèmes : cette méthodologie consiste en obtenir, à travers de l’utilisation des images digitaux pris d’une façon continuée par des caméras vidéo, des informations sur la position de la ligne de rive et sur la morphologie des fonds marins. 6. Photos Aériennes e Photos Digitales : on évaluera l’utilisation des photos aériennes ou des photos digitales simples pour la position de la ligne de rive ou même pour la création des modèles digitaux du terrain, à travers de l’utilisation des softwares spécifiques d’élaboration et des techniques et positions particulières. Les systèmes de Relèvement Bathymétriques pris en considération sont : 1. Airborne Marine Lidar : celle est une technologie qui est relativement récente, laquelle va implémenter le système Lidar traditionnel, puisque avec une fréquence particulière du laser il est possible aussi de faire le relèvement des fonds marins sous la côte. 2. Echosounder – Multibeam- Swath : au-delà de l’utilisation des ecosounders à single-beam, la conduction des relèvements bathymétriques avec multibeam sera évaluée ou bien plus de sondes alignées lesquelles permettent l’acquisition de une bande des fonds. On peut arriver au même résultat à travers des systèmes swath, lesquels fonctionnent à travers du principe de l’interférométrie. LES ENTREPRISES FOURNISSEURES Dans la phase C dédiée au projet pilote, les principales entreprises fournisseures des services de monitorage, relèvement et fourniture ont été identifiées et contactées, pour une première évaluation des caractéristiques techniques. On a demandé à celles un devis maximum sur les coûts pour l’exécution des relèvements ou la fourniture des matériels, comme les photos de satellite. En ce qui concerne les technologies innovatrices comme par exemple l’Airborne Marine Lidar il est possible de faire déjà quelques considérations. Ces sont des technologies qui à ce moment ne sont pas disponibles en Italie et sont peu disponibles dans le niveau européen quand même. Cela résultera en hauts coûts, non seulement pour les relèvements mais aussi pour la mobilisation. En ce qui concerne la détermination de qui conduira les travaux, même où la publication d’un appel d’offre sera nécessaire, il est évident que, selon la particularité de beaucoup de ces méthodologies, les demandes sont souvent la propriété d’une seule entreprise fournisseur même en niveau mondial. Pag. 114 di 208 Projet BEACHMED – Phase A METHODES DE CONFRONTATION ET D’ESTIMATION DE L’EROSION Le fait de pouvoir utiliser telles technologies de relèvement dans un intervalle de temps très limité, aura une importance notable, au point de pouvoir être effectivement confronté sur une morphologie de terrain identique, cause l’évolution continuée de la bande. Une autre possibilité de toute façon pourrait être celle de déterminer des paramètres de confrontation qui permettent la confrontation même de relèvements non contemporains. La mise à point des méthodologies de confrontation des méthodes est un des objectifs principaux du projet. Dans ce regard, une collaboration avec l’Università di Ingegneria di Firenze sera aussi stipulée, pour garantir une approche scientifique plus approfondie sur ce sujet. La confrontation entre les méthodologies n’a pas seulement l’objectif de mettre en évidence les précisions, mais aussi leur applicabilité logistique aux relèvements côtiers, le coût d’utilisation, l’utilité effective et quantité des données obtenus, leur densité, etc. Pour préparer des méthodes de confrontation définitives il faut arriver à la définition de quelques conventions en concernant la description des éléments morphologiques et la modalité de relèvement. - définition de la ligne de rive, aussi en fonction de la variation temporelle (saisonnière, quotidiennes), soient-elles naturelles ou anthropiques. - définition d’érosion costière linéaire, aréolaire et volumétrique - définition d’érosion costière temporale - définition de la précision recherchée - définition des références géodésiques considérées - définition de la zone de monitorage L’objectif d’arriver à une plus grande connaissance des sujets susdits pourra être aussi un objectif à certains relèvements. Il sera important par exemple de faire le monitorage de la variation de la position de la ligne de rive selon la morphologie du terrain et des variations du niveau de la mer. Des informations provenant de la bibliographie et des relèvements ad hoc seront alors prises en considération pour ça. En ce qui concerne le choix d’une référence pour déterminer l’érosion costière, il pourra être utile de vérifier la création d’un software approprié. Celui, partagé aussi avec des autres partenaires du projet, permettrait de calculer d’une façon homogène les valeurs d’érosion, en partent de la ligne de rive, avec la possibilité aussi de subdiviser la côte en plusieurs parties de longueur arbitraire. La partie du littoral de la Toscana (Italie) comprise entre la ville de Viareggio et Livorno a été choisie comme la zone où on pourrait vérifier les méthodologies de relèvement. Cette section a une longueur de trente kilomètres environs tandis qu’au maximum due kilomètres de largueur; en considérant comme largueur celle qui va de la limite interne de la plage jusqu’à une profondeur de dix mètres environs. 2.5 2.5.1 L’évaluation des besoins effectifs en sable Généralités L’évaluation des besoins en sable pour la reconstruction des littoraux est généralement liée aux tronçons de côte les plus sujets au phénomène érosif et qui doivent être protégés pour des raisons particulières (tourisme, habitat naturel, infrastructures littorales, etc.). En superposant les tronçons de côte en érosion et les tronçons de côtes stratégiques pour la politique territoriale, on obtient par superposition les tronçons de littoral à reconstruire. Pag. 115 di 208 Projet BEACHMED – Phase A Ou il y a des phénomènes d’érosion a long terme , il y a aussi le besoin d’une reconstruction de la plage. Les modalités de reconstruction peuvent varier et dépendent en particulier des exigences de la nouvelle plage. Par exemple, si la finalité de la nouvelle plage est essentiellement touristique, il convient de déterminer son étendue, à l’aide d’une analyse coûts/bénéfices, par rapport au bénéfice économique qui en découle. Dans ce cas, il faut évaluer les bénéfices en sachant que le rendement effectif est constant au-delà d’une certaine étendue, tandis que les coûts de remblayage augmentent, même s’ils le font de manière décroissante. Le graphique reprend le cas d’une plage donnée de la Regione Lazio où les capacités d’accueil des infrastructures touristiques ne rendent pas intéressant l’équipement des plages sur une étendue au-delà de 80-90 m. Les avantages ont été calculés dans ce cas comme des revenus bruts pour les activités balnéaires sur cinq années d’exploitation. Pour une analyse plus complète, il faudrait adopter un plus grand nombre de paramètres comme, par exemple, toute l’activité économique induite, l’évaluation du rapport entre l’avantage entrepreneurial et l’avantage social, l’amortissement pour des périodes plus étendues, les coûts d’entretien, etc. En partant de ce genre d’analyses, il est possible d’estimer les besoins généraux en sable pour la reconstruction des littoraux sur la base des volumes calculés pour un remblayage optimal et économiquement motivé. Les besoins concernant l’entretien du littoral, quant à eux peuvent être directe ment déduits des tendances érosives caractérisant chaque zone. 2.5.2 Activité pour l’évaluation des besoins effectifs prévues dans le projet BEACHMED Les aspects liés au rapport entre les plages en érosion et celles à récupérer, impliquent des choix de politique du territoire complexes dans leur articulation et très différents en fonction des littoraux. Comme on a déjà dit, une des phases fondamentales pour déterminer les priorités d’intervention de récupération ou d’entretien des littoraux est liée à la détermination de l’intérêt que les différents traits de plage présentent. Normalement l’intérêt est évalué sur la base d’un système informatif qualitatif dérivé de l’expérience et de la connaissance des lieux. Ces informations sont et restent indispensables pour essayer la vraisem- Pag. 116 di 208 Projet BEACHMED – Phase A blance de n’importe quel autre système d’évaluation. Néanmoins, un système de ce genre résulte en pénurie des éléments quantitatifs qui servent pour définir un instrument de décision de nature générale et du territoire. Les systèmes pour évaluer la priorité des interventions de remblayage et entretien peuvent être envisagés sur des différentes bases conceptuelles comme celle liée aux principes du Risque Territoriale et celle liée aux principes de Risque -bénéfice. Le premier système est lié surtout à une idée de défense du territoire, des infrastructures et des habitants exposés au danger de dommages qui viennent des tempêtes. Le deuxième système privilège le point de vue du remblaiement comme investissement pour incrémenter, stabiliser ou récupérer un bien territoriale(plage) qui face à un coût de récupération ou entretien engendre des bénéfices économiques associés à l’induit du tourisme de baignade. LE RISQUE TERRITORIAL Les méthodes du Risque Territorial se basent sur l’intersection de zones définies selon le système de VARNES dont la relation fondamentale est è: Risque = Danger x Valeur Exposée x vulnérabilité A chaque zone du territoire intéressé on associe une valeur des trois paramètres de VARNES (D, VE, v) dont le produit fournit la valeur du risque. A majeures valeurs de risque correspond une majeure priorité d’intervention dans la zone. Le Danger correspond à une représentation de zone des probabilités (valeur adimensionelle) d’un événement de calamité en condition d’engendrer des dommages. En est typique la représentation de la zone intéressée par des tempêtes (y compris élévation, hauteur de houle et run-up) avec des différents temps de retour (par exemple 30, 50, 100 ans). La Valeur Exposée correspond à une estime économique de la valeur vénale du territoire en examen. La valeur peut être associée aux biens qui se trouvent dans la zone (infrastructures, maisons, pièces archéologiques, structure de tourisme et réception, etc.), à la nature agricole de la même zone (cultures) ou bien aux qualités environnementales y existantes (végétation autochtone, dunes, zones naturelles etc.. La vulnérabilité correspond à la part en pourcentage de la Valeur Exposée (valeur adimensionelle) qui est endommagée par l’événement de calamité. En multipliant la valeur Exposée pour la vulnérabilité on obtient le dommage.. Au sein du projet on effectuera des analyses territoriales sur des zones échantillon, en déterminant les paramètres Danger, Valeur Exposée et Vulnérabilité. On développera ensuite des cartographies expérimentales “risque côtier ” comme essai d’instrument de décision visé à la détermination du besoin effectif. LES ANALYSES COUTS/AVANTAGES Ce genre d’analyses, essentiellement, détermine le rapport entre le coût d’une intervention de remblaiement ou entretien et les bénéfices obtenus en sens économique. On peut appliquer ce système dans des contextes d’infrastructures où il est possible qua- Pag. 117 di 208 Projet BEACHMED – Phase A lifier un induit économique lié à la création ou à la stabilisation d’une plage. Le système ne donne pas d’informations sur le risque du dommage pour des éventuelles tempêtes et par rapport à l’idée de priorité pour déterminer les littoraux où intervenir, on introduit un critère de “majeure convenance”. Le critère de “majeure convenance ” a une validité intrinsèque et il peut être adopté en soi-même ou bien en série avec la méthode du Risque Territoriale pour confronter, dans les cas de littoraux de risque élevé, l’option « intervention » avec celle de « délocalisation » des infrastructures à risque. A titre d’exemple on reporte des paramètres macroéconomiques sur les flux touristiques étrangers (absolus) et locaux (balnéaires) en association aux valeurs moyennes de dépense (Regione Lazio 1998. Avec ces données, supposé qu’avec la récupération et l’entretien de toutes les plages du Latium considérés d’intérêt prioritaire, on induite, dans une hypothèse très prudente, un incrément de l’1 % du flux touristique étranger et un incrément du 5% du flux touristique local balnéaire du Latium, on obtient un produit total incrémental de plus 90 millions d’euro. PARAMETRES MACRO-ECONOMIQUES (Regione Lazio données 1998) MARCHE’ TOURISTIQUE ETRANGER ARRIVEES ETRANGERS PRES STRUCT. RECEPTION (14,39% naz.) 4.461.000 PRESENCES ETRANGERES PRES STRUCT. RECEPTION (9,80%) 11.812.000,0 NUITS MOYENNES PRO CAPITE LAZIO 2,6 DEPENSE MOYENNE TOURISTES-NUITS (UIC1998) € 68,17 DEPENSE MOYENNE TOURISTES-NUITS ( FAES-FORMEZ 1995) € 103,29 USAGERS LOCAUX ATTIRES PAR LES CENTRES BALNEAIRES PRESENCES TOTALES JOURNALIERES TOURISTIQUES COMMUNES COTIERES DU LATIUM POUR TOUT TYPE DE LOGEMENT (1995) 46.058.407 PRESENCES MOYENNES PAR AN TOURISTIQUES COMMUNES COTIERES DU LATIUM POUR TOUT TYPE DE LOGEMENT (1995) 1.919.100 JOURNEES DE PRESENCE MOYENNES POUR TOURISTE 24 DEPENSE MOYENNE JOURNALIERE TOURISTE BALNEAIRE POUR SERVICES NON-HOTELIERS LIES A LA PLAGE ET AU FITNESS EN LIT. (FAES-FORMEZ 1995) € 36,15 HYPOTESE DE DEVELOPPEMENT DU MARCHE’ DU LATIUM A LA SUITE DE RECUPERATION DE PLAGES ET D ‘ INTERVENTIONS PROMOTIONNELLES INTEGREES RECUPERATION DE LA PARTIE DE MARCHE’ARRIVEE 1% 44.610,0 ETRANGERS (BASE 1998) DUREE DES NUITS MOYENNES DES ETRANGERS DANS LE 2,6 LATIUM NUITS ETRANGERS 118.120 DEPENSE MOYENNE TOURISTES-NUITS ( MOYENNE € 85,73 UIC1998-FAES-FORMEZ 1995) PRODUIT INCREMENTAL DE PRESENCES ETRANGERES € 10.126.769,47 RECUPERATION DE LA PARTIE DE MARCHE’ PRESENCES 5% 2.302.920,4 LOCALES (BASE 1998) DEPENSE MOYENNE JOURNALIERE TOURISTEBALNEAIRE € 36,15 POURSERVICES NON-HOTELIERS LIES A LA PLAGE ET AU FITNESS EN LIT. (FAES-FORMEZ 1995) PRODUITS INCREMENTAUX DE PRESENCES LOCALES € 83.255.137,20 PRODUITS INCREMENTAUX TOTAUX ANNUELS € 93.381.906,66 Un chiffre pareil couvre presque tout seul l’entière intervention de récupération en pro- Pag. 118 di 208 Projet BEACHMED – Phase A gramme pour le 2000-2005 par la Regione Lazio ( 120 millions d’euro environ pour la ) dont l’engagement d’entretien (3 millions d’euro par an environ) en représente presque le 2,5 %. Il est donc important vérifier si ces chiffres sont dignes de foi en intégrant les analyses avec des évaluations plus spécifiques (vérifications de la teneur de réception touristique, des infrastructures disponibles etc.) afin de fournir des utiles instruments de décision et des indications pour une éventuelle politique visée en ce qui concerne les concessions. 2.6 Synthése des résultats Sur la base des données fournis des partenaires, on a estimé en première analyse le besoin en sable subdivisé pour : - Reconstruction totale ou partiale des littoraux (besoin total et besoin prioritaire) - Entretient annuel prévu Comme indiqué dans le tableau ci-dessous on peut relever que les partenaires ont employé pour la reconstruction des valeurs unitaires compris entre 0,23 et 0,33 Million de m3/km, tandis que pour la manutention (estimation de l’érosion) les valeurs indiqués sont compris entre 0,01 et 0,02 Million de m3/km/année. On peut bien voir la différence entre le choix de vouloir considérer pour la reconstruction et l’entretient toutes les plages en érosion ou seulement celles évaluées comme prioritaires (valeur touristique, caractéristiques environnementales, etc.). Où il n’a pas été possible d’obtenir des données homogènes sur les besoins estimés, on a procédé avec les coefficients moyens indiqués plus haut et mis en évidence dans le tableau. Besoin de sable pour la Besoin de sable pour la reconstruction des plareconstruction totale ges prioritaires en érodes plages en érosion sion Regione Lazio Regione Toscana Regione Liguria Département de l'Herault Comunidad Valenciana Coefficient de Entretient reconstruction Coefficient d’entretient MIL m3 Littorale (km) MIL m3 Littorale (km) MIL m3/km MIL m3/année MIL m3/km/année 21,50 21,50 72 66 7,80 26,00 3,40 15,00 0,30 0,33 0,23 0,8-0,3 1,1 0,3 0,01 0,02 0,02 15,00 50 0,30 0,8 0,02 63,00 236 0,27 3,3 0,01 Un des buts du projet BEACHMED sera celui de standardiser les critères pour le calcul des besoins en sable pour la défense des littoraux. Pag. 119 di 208