L`APPROCHE DES TRAITS ET DES TYPES

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L`APPROCHE DES TRAITS ET DES TYPES
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PSYCHOLOGIE DE LA PERSONNALITÉ
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L'APPROCHE DES TRAITS ET DES TYPES
CONCEPTS THÉORIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
NOTION DE TRAIT ET DE TYPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Origine psychologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Implications et problèmes théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
QUELQUES SYSTÈMES THÉORIQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Exemples de typologies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Conception du trait et de la personnalité chez Allport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Point de vue factoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
H.J. Eysenck . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
R.B. Cattell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
LES NOTIONS DE NORMALITÉ ET D'ANORMALITÉ DANS L'APPROCHE DES TRAITS . . . . . . . . . . . . . . 9
L'ÉVALUATION DE LA PERSONNALITÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
NÉCESSITÉ, IMPORTANCE ET NATURE, DE LA MESURE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
La mesure comme opération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
La mesure comme concept . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
HISTOIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
LA MÉTHODE PSYCHOMÉTRIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Construction de test . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Exemples de tests . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
ÉVALUATION DE L'APPROCHE PSYCHOMÉTRIQUE DES TRAITS DE PERSONNALITÉ . . . . . . . . . . . . . 17
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TRAITS - 1
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CONCEPTS THÉORIQUES
NOTION DE TRAIT ET DE TYPE
Caractéristiques / H, 50, 54-59 / C, 9 /
Points communs entre traits et types
La plus vieille approche en psychologie de la personnalité
Celle de l'homme de la rue, du public
Celle du littérateur
Psycholexicon et réalisme psycholexical / C, 8-9, 40-41 / FJ, 531-532 / PJ, 258, 261-262 /
Nature: Origine des mots dans le vocabulaire populaire ou littéraire d’une culture
Postulat du réalisme psycholexical : Les mots correspondent à la réalité.
Les mots sont créés pour décrire la réalité. Donc, l=existence d=un mot implique
l=existence réelle (matérielle ou spirituelle) de ce que ce mot désigne,
Chercheurs : Galton (Measurement of Character, 1884), Allport et Odbert (1936)
Procédure de sélection des mots retenus par Allport et Odbert
Définition de l'approche:
Système taxonomique (classification)
Décrivant des
Différences significatives entre les individus
Variétés des différences biologiques / WL, 20-23 /
Problème de Théophraste / C, 6 /
Caractéristiques intrinsèques des personnes
Supposant une stabilité et une constance temporelles dans chaque individu / WL, 201-204
/
Postulant que divers comportements dans différentes situations sont reliés entre eux et
sont explicables par une même cause ou processus
Expliquant les modes de comportements typiques d'un individu / C, 5 /
Le comportement alors
Est le produit, effet ou résultat de l'action des traits
N'est qu'un indice ou signe inférentiel du trait qui en est la cause et
N'a que peu d'importance théorique en lui-même
C'est ce qu'exprime bien Goetz dans ce dialogue où il demande à Heinrich de trahir:
Goetz
...Toi, tu es un vrai traître.
Heinrich On est un traître quand on trahit. Et tu auras beau faire, je ne trahirai pas.
Goetz
On trahit quand on est un traître: tu trahiras... Tu deviendras le traître que tu
étais, tout simplement. Un traître qui trahit, c'est un traître qui s'accepte.
Le diable et le Bon Dieu, de J.-P. Sartre. Acte I, deuxième tableau, scène IV.
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TRAITS - 2
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Approche qui donne l'impression d'être
Purement descriptive,
Statique, ne précisant pas nécessairement le mode de développement et de changement de la
personnalité,
Superficielle, donnant une "explication" en apparence tautologique
D'où, tendance des théoriciens des traits à appartenir aussi à une autre approche qui fournit
une explication "causale" complétant l'explication descriptive des traits et types, par
exemple,
Allport: phénoménologique
Eysenck: behavioriste et biologique
Jung: psychologie analytique
Sheldon: biologique
Approche qui est employée par toutes les autres approches de la psychologie et de la
psychiatrie
Ainsi, quand on parle de dépressif, de manipulateur, de psychopathe, de personnalité orale,
d’obsessif, de névrosé, de psychotique, etc., on emploie l'approche des traits ou des types.
Même ceux qui vont critiquer l'approche des traits vont être obligés d'employer un vocabulaire de
trait pour résumer et classer intellectuellement et socialement les problèmes de leurs patients
ou pour décrire les individus
Variété des bases et systèmes de classifications: physiques, astrologiques, expressives (écriture,
postures, mouvements corporels, etc.), psychologiques...
Tableau 20
DIFFÉRENCES ENTRE TRAIT ET TYPE
/ C, 9-10 / SV, 326, 328-329 / WL, 203 /
TYPES
TRAITS
Peu nombreux (2 à 12)
Très nombreux (centaines)
Fondamentaux
(décrivent l'essence de la personnalité d=un
individu)
Fondamentaux ou superficiels
Contiennent un ensemble organisé de traits
Exclusifs
(théoriquement, une personne ne peut avoir qu'un
type)
Non exclusifs
(une même personne possède une multitude de
traits)
Discontinus
(théoriquement, on a ou on n'a pas le type)
Continus
(on possède un trait à des degrés variables)
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TRAITS - 3
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Origine psychologique
Observation courante de différences entre les individus et de constance dans les individus
Tendance courante à différencier, nommer et classifier les phénomènes observés
Glissement d'un mode de description verbal, vers adverbial, puis adjectival et enfin substantival / H,
50-54 /
Attribution à la personne, en sa nature même, de ces caractéristiques différentielles
D'où, cercle vicieux ou tautologie possible
Implications et problèmes théoriques
Traits ou états
Exemple de l'anxiété / M, 184-185 /
Traits comme description ou comme explication
Stabilité des traits
Recherche des traits de base ou fondamentaux / L, 154 /
5 grands traits (Big five) / PJ, 259-261 /
Liste : OCEAN (Ouvert d’esprit, Consciencieux, Extraverti, Agréable, Névrosisme)
Tests correspondant : NEO-PI, NEO-PI-R et NEO-FFI de Costa et McRae / PJ, 262-265 /
Trait comme prototype / L, 17 /
QUELQUES SYSTÈMES THÉORIQUES
Exemples de typologies
Cliniques / C, 10-13 /
Introversion - extraversion / C, 10-11 /
Autoritarisme - non-autoritarisme / C, 11-12 /
Masculinité - féminité / C, 12-13 /
Insécurité - sécurité / C, 13 /
Domination - subordination / C, 13 /
Typologie des valeurs de Spranger / C, 14-16 /
Six types
Test des valeurs (Study of Values) de Allport-Vernon / C, 26 /
Typologie culturelle de Lynes 1 / C, 16-17 /
3 grandes classes de types
Typologie de Heymans et Le Senne / P, 1-2 /
Trois propriétés générales du caractère
Huit types caractérologiques
1
Paul Fussel a modernisé les éléments de la typologie de Lynes et a créé un questionnaire vous permettant de
vous situer dans les trois classes. Fussell, P. (1983). Class. New York: Ballantine Book
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TRAITS - 4
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Typologie caractéro-professionnelle de Szondi / P, 114-115 /
Typologie vocationnelle de Holland
Notion et mesure d'intérêts professionnels / HU, 140-141 /
Antécédents historiques
Approche empirique de Strong / HU, 140-141 /
Approche conceptuelle de Kuder / HU, 141-144 /
Six orientations / HU, 144-148 /
Valeurs
Nature des valeurs / HU, 148-149 /
Liste de D. Super et de J. Perron / HU, 149 /
Valeurs *impressives+ et *expressives+ de Perron / HU, 150-152 /
Valeurs et idéologies politiques de Rokeach
Valeurs terminales et valeurs instrumentales / HU, 149-150 /
Idéologies politiques / HU, 151-152 /
Conception du trait et de la personnalité chez Allport
Personnalité
Éléments de la définition / FJ, 530-531 /
Trait ou Dispositions / FJ, 531 /
Nature / FJ, 530 /
Psychobiophysique
Dispositionnelle
Deux fonctions des traits: / FJ, 531 /
Réception sélective des stimuli
Direction du comportement
Catégories de traits
Individuel et unique versus commun / FJ, 531 /
Caractère unique de chaque personne: unique différent quantitativement
Cardinal / FJ, 532 /
Central / FJ, 532 /
Secondaire / FJ, 533 /
Motivationnel et stylistique / FJ, 533 /
Proprium
Définition / FJ, 534-535, 538 /
8 caractéristiques et stades / FJ, 536-537 /
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TRAITS - 5
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Motivation
Caractéristiques d'une théorie adéquate de la motivation / FJ, 538, 539-540 /
Autonomie fonctionnelle / FJ, 538-539 /
Définition / FJ, 540 /
2 types / FJ, 540-541 /
Critère d=autonomie fonctionnelle
Limites de l=autonomie fonctionnelle / FJ, 541-542 /
Caractéristiques de la personnalité
Normale / FJ, 543-545, 548-549 /
Anormale / FJ, 542-543 /
Fonctions de la foi religieuse et de la religion / FJ, 545 /
Méthodes de recherche / FJ, 545-546 /
Nécessité d'une méthode idiographique (morphogénique) plutôt que nomothétique
Biographie / C, 37 /
Étude de documents personnels: Letters from Jenny / FJ, 546-547 /
Vie de Jenny
Nature des lettres
Méthodes d'analyse du contenu des lettres
Caractéristiques de Jenny
Mouvements expressifs / C, 55-56 /
Point de vue factoriel
H. J. Eysenck / SV, 330-331 / L, 142-151 /
Relation entre comportements spécifiques, habituels, traits et types / SV, 328-329 /
Méthodologie:
Analyse factorielle / SV, 329 /
Analyse critérielle / SV, 346-347 /
Construction de tests de personnalité (MMQ, MPI, EPI, EPQ, JEPI) / SV, 330-331 /
Comparaison de groupes opposés / SV, 331-332 /
Théorie
3 grandes dimensions typologiques / SV, 329-330 /
Indépendance de ces dimensions / SV, 331 /
Introversion - extraversion / SV, 332-340 /
Notion d=inhibition et d=excitation / SV, 332 /
Première formulation théorique: inhibition réactive / SV, 332-333 /
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TRAITS - 6
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Deuxième formulation théorique:
Ratio excitation/inhibition
Bases neurophysiologiques et génétiques du ratio excitation/inhibition / SV, 335, 339 /
Arousal (activation ou excitation corticale) / SV, 333-334, 339-340 /
3 facteurs déterminant le niveau d=arousal / SV, 339 /
Loi de Yerkes-Dodson / SV, 339-340 /
Recherches empiriques
Conditionnabilité / SV, 337-338 /
Seuils sensoriels / SV, 338 /
Effets de la stimulation sur la salivation / SV, 338 /
Pauses / SV, 338 /
Stabilité émotionnelle - névrotisme (neuroticism, souvent traduit en français par névrosisme) /
SV, 340-342 /
Peu de recherches empiriques sur cette dimension
Nature et définition de la dimension
Activation / SV, 341 /
Recherche empiriques / SV, 341-342 /
Interaction (crossover) extraversion - névrotisme / SV, 342-344 /
Quadrant des tempéraments d=Hyppocrate
Applications du quadrant
Psychopathologie / SV, 344 /
Criminalité / SV, 344-345 /
Sexualité / SV, 345-346 /
Thérapie / SV, 345, 346 /
R.B. Cattell
Conception de la science / H, 232-235 /
Les 3 phases de l'histoire de la psychologie de la personnalité
Position méthodologique
Modèle inductivo-hypothético-déductif / H, 232 /
Méthode multivariée / H, 233-234 /
Relation avec la méthode expérimentale
Relation avec la méthode clinique
Analyse factorielle
Techniques P, Q, R, et schéma de covariation / H, 234-235 / HE, 210-211 /
Théorie de la personnalité
Le trait comme unité d'analyse de la personnalité / H, 235 / HE, 212 /
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TRAITS - 7
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Catégories de traits / H, 235-237 / HE, 212-217 /
Éléments de trait ----> traits de surface ----> trait de source
Commun versus unique
Général versus spécifique
Constitutionnel versus environnemental
D'aptitude (habileté), de tempérament, dynamique
3 catégories de données / H, 237 / HE, 208-209 /
L, biographiques (ratings par autrui)
Q, questionnaire (self-reports psychométriques)
T, tests objectifs (=/ tests psychométriques)
Traits de tempérament
Constitution de la liste des éléments de trait / H, 238 / L, 154 /
Psycholexicon + réalisme linguistique / L, 154 /
Domaine de la personnalité / H, 239 /
Jugements subjectifs de données biographiques
Analyse factorielle, 12 facteurs
Questionnaires, 16 PF
Liste des 16 traits de source / H, 240-243 / HE, 213, 214-215 /
Tests objectifs, 21 facteurs / H, 244 /
Problème de comparaison et d'interprétation des facteurs venant des 3 sortes de données
Dynamique de la personnalité / H, 245 /
Attitudes
Définition
Analyse factorielle
5 facteurs: α, ß, y, δ, e / H, 246 /
Réduction à deux facteurs de second ordre
2 catégories de motifs
Ergs / H, 247 / HE, 217 /
Définition et caractéristiques
Liste / H, 247 / HE, 218 /
Meta-erg
Sentiments / H, 247-248 / HE, 217-218 /
Définition
Liste
Attitude / HE, 218-219 /
Réseau dynamique (dynamic lattice) / H, 248 / HE, 218-219 /
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Subordination nodale (subsidiation)
Équation de spécificité du comportement / H, 248-249 / HE, 223-224 /
Définition
2 remarques
Psychanalyse quantitative
Développement de la personnalité / H, 250 / HE, 219-220 /
Rôle de la maturation et de l'hérédité / H, 252-254 / HE, 220-221 /
MAVA
Interaction milieu-hérédité
Loi de la contrainte à la moyenne biosociale / H, 254 /
3 catégories d'apprentissage
Classique, instrumental (récompense), intégratif (structured)
6 carrefours dynamiques (tableau 21, page suivante) / H, 251-252 / HE, 220 (figure 85) /
Syntalité / HE, 223 /
Troubles de la personnalité / H, 254 / HE, 222 /
Modèle conflictuel
Comparaison des traits de divers groupes pathologiques versus normaux / H, 255 /
Classification pathologique différentielle et extraction des facteurs différentiels / H, 256 /
Humeurs (moods) et états (states) / H, 257 /
Nature
Techniques P et R
Modification de la conduite et de la personnalité / H, 258 / HE, 222 /
But du processus thérapeutique
Méthode et techniques
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TRAITS - 9
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Tableau 21
CARREFOURS DYNAMIQUES DE CATTELL
1er carrefour
Besoin (erg)
Satisfaction
Obstacle
Privation
2e carrefour
Rage efficace
Rage inefficace
Privation, Phantasme
3e carrefour
Désespoir et demande d'aide
Renoncement à la satisfaction
Persistance vaine
4e carrefour
Sublimation
Conflit
Anxiété
Renonciation consciente
5e carrefour
Fantaisies
Refoulement non réussi
Régression
6e carrefour
Conversion
Anxiété et dépression
Symptômes
psychosomatiques
Régression
LES NOTIONS DE NORMALITÉ ET D'ANORMALITÉ DANS L'APPROCHE DES TRAITS
Adaptation, déviance et changement / MI, 177-180 /
Insistance sur la stabilité temporelle de la personnalité
Classification psychiatrique des déviances / MI, 178 /
Kraepelin
Désaccord entre juges dans le diagnostic psychiatrique / MI, 179 /
Effet Rosenham / M, 344 /
Tentatives récentes d'améliorer la fidélité et la validité de la classification (D.S.M. III et D.S.M. IV) et du
diagnostic psychiatriques
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L'ÉVALUATION DE LA PERSONNALITÉ
NÉCESSITÉ, IMPORTANCE ET NATURE, DE LA MESURE
Mesure des traits dans la psychologie profane
Variété et diversité des affirmations et des méthodes en psychologie de la personnalité (astrologie,
graphologie, physiognomie, chiromancie, etc.)
Nécessité de trancher entre le vrai et le faux, le valide et l'invalide, le prédictif et le non prédictif
La mesure comme opération
Nous mesurons tous les jours. Pour monter un escalier, pour lancer une balle ou un objet, pour tourner
un coin de rue en automobile, nous devons calculer les distances appropriées au mouvement à
faire. Mais cette mesure est intuitive, perceptivo-motrice. Les premières unités de mesure étaient
d'ailleurs corporelles: le pouce, le pied, la coudée, etc.
Nous mesurons aussi en comptant nos sous, nos dépenses, nos biens. Nous comptons les jours qui
passent ou qui restent.
Nous mesurons encore quand nous comparons les individus, selon leur intelligence, leur amabilité,
quand nous disons que l'un est plus travailleur que l'autre, etc.
Toutefois, ces mesures sont informelles, non systématiques et variables d'un individu à l'autre. Mon
pouce n'a pas la même longueur que le votre. Je peux alors difficilement vous donner une valeur
précise que vous pourrez utiliser. S'il s'agit de phénomènes physiques relativement simples comme
des longueurs, la communication n'est pas si difficile. Essayez toutefois de calculer à l'oeil les
dimensions de la pièce ou vous êtes actuellement et comparez ce résultat intuitif avec celui obtenu
en utilisant un ruban à mesurer. Calculez ensuite le pourcentage d'erreur que vous avez fait.
Faites la même chose maintenant avec de grands bols d'eau de différentes températures et
essayez de communiquer vos mesures sensorielles à d'autres sans avoir mesuré leur température
avec un thermomètre. Déjà, avec des phénomènes physiques relativement simples, les marges
d'erreurs sont impressionnantes. Quand il s'agit de concepts psychologiques, comme l'intelligence,
la vigueur, l'endurance, etc., la mesure devient souvent difficile. Une première raison est qu'on ne
s'entend pas sur le sens de ces mots. Que veut dire intelligence, amabilité, générosité, endurance,
etc. ?
La mesure comme concept
Les problèmes de mesure ont amené les théoriciens à se demander qu'est ce que mesurer, quelles
sont les unités de mesures appropriées (unités de distances, de poids, d'intelligence, de caractère,
etc.) aux différents phénomènes mesurés (il faut pour cela d'abord s'entendre sur l'existence
réelle et la nature approximative de ces phénomènes), quelles sont les méthodes, les opérations et
les règles de mesures adéquates pour obtenir une mesure utile et communicable à d'autres
personnes. / WL, 24-25 /
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Nous n'approfondirons pas ces questions importantes dans ce cours mais nous allons en voir certaines
implications pertinentes.
HISTOIRE / C, 20 /
Tentatives à la fin du 19e siècle de rendre plus objectives les évaluations des individus
En créant des situations-tests où les différences individuelles peuvent apparaître clairement
F. Galton en Angleterre
J. McKeen Cattell aux États-unis
Les tâches utilisées sont sensorimotrices et simples (temps de réaction, force physique,
discriminations, etc.)
Création du premier test psychométrique
A la demande du Ministère de l'Instruction publique, Binet et Simon créent le premier test
d'intelligence
But pratique: détecter les enfants retardés intellectuellement et pouvant avoir des difficultés de
réussite scolaire
Méthode: série de tests simples mesurant divers aspects d'un fonctionnement intellectuel relativement
complexe et fournissant un score global de niveau mental
Adaptation américaine: L.M. Terman crée le Stanford-Binet
Première mesure psychométrique de la personnalité / C, 20 / M, 175 /
Durant la première guerre mondiale, pour les services armés américains, R.S.Woodworth crée le
"Personal Data Sheet" ou "Psychoneurotic Inventory".
But: détecter les soldats incapables de s'adapter à la vie militaire et aux stress des combats
Méthode: questionnaire papier-crayon décrivant des symptômes que les psychiatres militaires
considéraient comme indicateurs ou prédicteurs de névrose de combat
Le sujet doit répondre "oui" ou "non" à des énoncés simples tels que :
"Mouillez-vous votre lit la nuit?"
"Avez-vous peur des éclairs et du tonnerre?"
LA MÉTHODE PSYCHOMÉTRIQUE
Caractéristiques
Utilité des tests
Instruments qui fournissent des critères de décision de
Sélection: école, emploi, etc. (décision: acceptation ou rejet)
Diagnostic: appartenance à une catégorie intellectuelle, psychiatrique, etc. (description et
classification)
Pronostic: prédiction de l'évolution future d'un individu en fonction de la présence ou non
d'une intervention et du succès probable de l'intervention
Évaluation des effets d'une intervention: succès d'une thérapie
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Vérification d'une hypothèse de recherche
Classification des tests
Quant aux phénomènes étudiés
Performance maximale: intelligence, aptitudes etc.
Performance habituelle: intérêt, personnalité, attitudes, etc
Quant à la présentation
Papier-crayon, oral, performance manuelle ou motrice
Groupe, individuel
Self-report, ratings scale / M, 177 / C, 26-27, 36 /
Observation de l'exécution d'une tâche, etc.
Réponse structurée (choix prédéterminé; ex. examen objectif à choix multiple) ou ouverte
(aucune pré-indication des réponses admissibles)
Les techniques d’évaluation de la personnalité dans l'approche psychométrique des traits sont
généralement des self-reports structurés (tests, questionnaires) / C, 20 /
Les techniques d’évaluation de la personnalité dans l'approche psychodynamique sont
généralement des self-reports ou des performances orales ouvertes (v.g. tests projectifs,
tâches d'association verbale libre, entrevue)
Les techniques d’évaluation de la personnalité dans l'approche behaviorale sont en général des
performances motrices observées ou des self-reports structurés
Les techniques d’évaluation de la personnalité dans l'approche phénoménologique sont en général
des self-reports oraux ouverts (entrevue)
Pour des raisons théoriques et empiriques, les tests des approches psychodynamiques et
phénoménologiques, ainsi parfois que ceux de l'approche behaviorale, ne répondent pas
nécessairement aux critères métriques de l'approche psychométrique
Rationnel de la méthode psychométrique pour le théoricien des traits / M, 174-175, 175-176 /
1- Les traits sont communs à plusieurs individus
2- Les traits sont quantifiables et mesurables
3- On mesure les traits séparément, un à un
4- Les individus diffèrent selon leur position sur le continuum que forme chaque trait
5- Chaque item mesure une quantité d'un trait
6- Aucun item n'est plus important qu'un autre, numériquement ou théoriquement
7- Le nombre d'items auxquels un individu répond d'une façon appropriée est une mesure de la
force du trait chez cette personne
8- La position d'un individu est définie par rapport à la position d'une population d'individus à
laquelle il appartient ou est comparé (normalisation)
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9- La position d'un individu sur un ensemble de traits (psychographe) constitue un profil de sa
personnalité / C, 24 / M, 183 /
10- La tâche du psychométricien est de trouver un moyen adéquat ou valable, selon les critères
psychométriques, de mesurer chaque trait pertinent
L'approche psychométrique est une approche doublement indirecte des traits.
Les traits se manifestent dans les comportements de la vie quotidienne qui nous intéressent
(donner de l'argent aux pauvres, remettre ses travaux temps, laver sa vaisselle, se suicider,
etc.).
On ne mesure pas directement ces comportements quotidiens "produits" par les traits (ce qui
supposerait une observation de ces comportements dans le milieu de vie de l'individu), mais
plutôt des réponses verbales (réponses au test) référant à ces comportements, ces réponses
verbales devant être en corrélation avec les comportements quotidiens et leurs traits
correspondants.
Réponses généralement verbales mesurées dans la
situation de test (score)
Trait de personnalité
Comportements hors test, verbaux et non verbaux, à
expliquer ou prédire
Construction de test
2 grandes approches (voir le tableau 22)
Rationnelle ou théorique: une théorie du trait suggère les items à essayer initialement
Empirique: choix initial relativement arbitraire ou athéorique d'items / M, 182 /
Dans les deux cas toutefois, la sélection finale des items composant le test doit être fonction de
leur corrélation à des critères empiriques externes / C, 20 / MI, 141 /
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Tableau 22
DIFFÉRENCES ENTRE APPROCHE RATIONNELLE ET APPROCHE EMPIRIQUE
DANS LA CONSTRUCTION DES TESTS
APPROCHE RATIONNELLE
APPROCHE EMPIRIQUE
Point de départ pour le choix des items
Théorie du trait à mesurer
Constitution de groupes opposés
quant à la présence du trait
Démarche
Formulation des notions théoriques
Déduction de conséquences pratiques
Rédaction des items à partir de ces conséquences
Rédaction d'items plausibles
Signification de l'item et de la réponse
Correspondance théorique directe entre
a) le stimulus (l'item) et la réponse au test,
b) le comportement verbal au test et l'état interne
(trait) de l'individu
Aucune relation théorique a priori entre
a) l'item et le trait,
b) le trait et la réponse au test
Un bon item est celui qui fonctionne selon les
prédictions théoriques
Un bon item est celui qui
différencie les groupes ou
prédit les phénomènes d'intérêt,
quelqu'en soit la raison
Traitement statistique
Distributions et mesures de distribution / WL, 25-29 /
Variance / WL, 33-34 /
Hétérogénéité / WL, 39-40 /
Régression / WL, 34-35 /
Régression à la moyenne / WL, 35-36 /
Corrélations / HE, 208-210 / M, 180 / WL, 29-33 /
Analyse factorielle / H, 59-62 / HE, 208-210 / M, 189-190 / WL, 44 /
Analyse statistique de tables de corrélation pour y découvrir des dimensions ou liens
sous-jacents
Problèmes d'interprétation, Overall / L, 157 / M, 189-190 /
Diversité des méthodes statistiques d'analyse factorielle, d'où résultats différant selon la
méthode employée
On n'y trouve souvent que ce qu'on y met dès le départ, en fonction du choix antérieur
des items
Interprétation psychologique difficile des facteurs obtenus
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Inférence et degré de signification / WL, 47-48 /
Critères métriques de la valeur d'un test
Standardisation / H, 46 / M, 177-180 /
Quel que soit l'examinateur ou le sujet examiné, il y a uniformité des conditions
D'administration (situation de passation du test, instructions, matériel, etc.)
De correction et d'interprétation des réponses
Utilité: effet de variation de la méthode de mesure sur le résultat obtenu
Normalisation / M, 176-177 /
Le score brut de l'individu examiné n'a aucune signification théorique en lui-même
Il doit être transformé et pondéré pour être situé par rapport aux scores obtenus par un
groupe de référence auquel l'individu est comparé ou auquel il appartient
Objectivité / M, 177-180, 182 / MI, 140 /
État résultant du fait que, peu importe l’administrateur ou le correcteur du test, il arrive aux
mêmes résultats, conclusions ou interprétation.
Est fonction de la standardisation
Finesse ou sensibilité / H, 46 /
Capacité d'un test à faire des discriminations fines entre les divers degrés, niveaux ou aspects
du phénomène mesuré ou entre les individus examinés
Fidélité (reliability) / H, 46 / M, 194 / WL, 36-39 /
Une mesure fidèle est une mesure qui n'est pas soumise à des variations accidentelles
causées par d'autres facteurs que celui qui doit être mesuré
Types de fidélité
Stabilité temporelle test-retest
Consistance interne ou homogénéité
Version équivalentes (Forme parallèle)
Accord entre juges
Relation au nombre d'items du test / M, 194 /
Validité / H, 46-47 / M, 194-195 / WL, 42-43 /
Un test valide est un test qui mesure le phénomène qu'il prétend mesurer et non un autre
La validité d'un test ne peut normalement être plus grande que sa fidélité
Sortes de validité
Apparence (face) / C, 21 / M, 194 /
Contenu (content) / M, 194-195 / WL, 43 /
Empirique / C, 20 / M, 195 / WL, 42-43 /
Prédictive
Concourante (Concurrent)
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Construit (construct) / M, 195 / WL, 43 /
Procédures de validation de construit
Matrice multitrait-multiméthode / M, 188-189 / WL, 44-47 /
Variables modératrices / M, 180 / WL, 40-41, 222-223 /
Nature et rôle
Poire tordue (twisted pear) / WL, 41-42 /
Exemples de tests
Minnesota Multiphasic Personality Inventory (MMPI) / C, 22-25 / M, 181-184 / WL, 210 /
But initial
Nature des items
Processus de réponse aux items
Construction
Échelles (10 + 3)
Interprétation
Profil
Atlas
Importance
California F Scale / M, 185-186 /
But
Nature des items
Caractéristiques et relation avec d'autres mesures
Échelle I-E de contrôle / M, 187-188 /
Notion de contrôle
Distinction interne-externe
Distinction personnel-idéologique
Application à Gary W. / MI, 141-143 /
ÉVALUATION DE L'APPROCHE PSYCHOMÉTRIQUE DES TRAITS DE PERSONNALITÉ
Recouvrement (overlap) des tests / M, 188-189 /
Fortes intercorrélations entre des tests devant mesurer des traits différents
Causes
Emprunt d'items à d'autres tests
Effet de la même méthode (celle du testing)
Existence de stéréotypes
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A qui appartiennent les traits? A la personne évaluée ou à l'évaluateur?
/ L, 154-155, 164-165 / M, 190-191, Focus 7.1 / WL, 215 /
Les traits sont-ils des dimensions conceptuelles et sémantiques a priori (stéréotypes) ou une description
réelle de l'individu mesuré?
Passini et Norman (1966)
Mulaik (1964)
D'Andrade
Ambiguité de la signification des traits / M, 192-193 /
Humilité versus orgueil ou vanité
Avare ou économe versus généreux ou dépensier
Comparaison avec les tests d'intelligence / L, 152-153 / WL, 221-222 /
Le test d'intelligence est souvent un meilleur prédicteur que le test de personnalité
Mais limites prédictives des tests d'intelligence
Relation entre l'intelligence et la personnalité
La validité et la fidélité des tests d'intelligence sont supérieures à celles des tests de personnalité
Rôle des situations
Variabilité et spécificité situationnelles des comportements "réels" face à la constance et la généralité
intersituationnelles des traits évalués par les tests questionnaires / WL, 215-216, 223-225 /
Stabilité temporelle des ratings (self-reports et peer-reports)
Importance d'un échantillonnage large de comportements (multiple act criterion) pour évaluer la fidélité et
la validité des tests de personnalité / WL, 225-226 /
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Dates des révisions et mises à jour
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94-01-19, 18h26
96-01-11, 03h06
98-01-26, 19h35
99-01-04, 05h30
00-01-05, 19h30
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Références citées dans le guide
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/ HU,
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