sommaire - Association Mison partage

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sommaire - Association Mison partage
LA GAZETTE DE MISON PARTAGE
REVUE NUMERIQUE DE L’ASSOCIATION
N° 1
NOTRE
Qu’est-ce que la Gazette de Mison Partage ?
C’est une petite revue numérique qui n’a pas de prétention journalistique
et qui figurera uniquement sur le site de l’association.
Elle vous racontera des histoires souvent cocasses de membres de l’Association et des parcours parfois atypiques de ceux-ci.
Mieux nous connaître, pour mieux nous apprécier, tel est notre but.
Mison, ainsi que les alentours regorgent de ces histoires que l’on se transmettait autrefois à la veillée, et que l’on a oubliées.
Nous comptons sur vous pour nous restituer de beaux contes de celle
belle région qui est la nôtre.
Bien sûr, tous ces textes ne sont pas contractuels et n’ont qu’une valeur
de témoignage de la vie passée dans ce coin des Alpes de Haute-Provence.
Cette revue est réalisée par les participants de l’atelier informatique du
jeudi et du vendredi.
SOMMAIRE
- La petite fille et l’Alambic
Conte Misonnais
- Montréal - Mexico
La grande traversée de Jean-Claude
à vélo en 1974 (feuilleton à suivre)
LA GAZETTE DE MISON PARTAGE
REVUE NUMERIQUE DE L’ASSOCIATION
Conte misonnais
la petite fille et l’alambic
A cette époque, l’école
primaire fonctionnait de
8 heures 30 à 11heures 30
et de 13 heures 30 à 16
heures 30 tous les jours
de la semaine sauf le
jeudi, samedi après midi et
dimanche.
Et tous les jours, dès la
fin des cours, certains
habitants de Mison,
voyaient une espèce de
fusée qui dévalait rues et
ruelles à une allure telle
que les gendarmes,
cachés derrière leur
radar, avaient du mal
à la suivre (1).
Arrivée chez elle, d’ un geste souple et étudié, la petite fille ouvrait la porte de
la maison et lançait, à toute volée, son cartable qui atterrissait là où le destin
l’attendait.
Puis, toujours avec le même empressement, elle traversait sa rue pour rejoindre,
avec un ouf de plaisir et de satisfaction, l’endroit du village qui, pour elle avait le
plus d’importance : l’ALAMBIC.
Le «PEGOT» était là qui l’attendait avec l’impatience qui caractérise ceux qui
ont une double fonction, celle de bouilleur de cru et celle de cordonnier.
Les consignes du jour étaient vite passées, le «commandant de bord» indiquait
d’abord le tiroir du bureau où se trouvait le «salaire» de son assistante, à savoir
une barre de chocolat et parfois des châtaignes puis indiquait l’état du feu et les
quantités de «gnôle» que devait récupérer le propriétaire du raisin.
Très fière des nouvelles fonctions qui lui
étaient confiées, la petite fille se sentait
dès l’instant dans la peau du «NOUVEAU
COMMANDANT DE BORD», l’alambic lui
appartenait. Toutes les tâches incombant à son
autorité étaient accomplies avec compétence
et sérieux.
Il fallait à tout prix finir «LA PASSE»(2),
»(2), en
veillant scrupuleusement à ce que tous les
éléments tournent normalement afin que le
produit, qui coulait goutte à goutte soit le mieux
dosé en degré d’alcool pour satisfaire les besoins du client.
Le PEGOT lui, pouvait en toute quiétude, assumer son rôle dans le cuir et les
bottines de ces dames.
Vers 17 heures 30, il était de retour (certains anciens disent qu’il arrivait bien
moins vite que la petite fille) car, en temps que commandant de bord titulaire,
il devait impérativement remplir les papiers pour que les propriétaires puissent
faire les déclarations officielles à la recette des impôts qui était dirigée par une
maîtresse femme d’une sévérité telle, qu’elle faisait fuir les gendarmes préposés
au radar.
Il faut retenir de cet épisode misonnais qu’une PETITE FILLE de 9 ans avait,
pendant plus d’une heure par jour la responsabilité d’un «ALAMBIC-BRULEUR
à vidange par basculement» d’une valeur de 6550 fr de l’époque qui, mis en
service en 1933 et qu’après 64 ans, il était mis à la retraite (à taux plein). En
1972 par exemple, il a été distillé 1356,5 litres de «gnole» en 89 PASSES (qui dit
mieux).
BRAVO PETITE FILLE !!!. Même si en rentrant chez toi tu allais
très lentement, portée par les vapeurs que tu avais inhalées,
ton rêve se réalisait de jour en jour.
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Aussi, vu ton expérience acquise, si j’ai du génépis à fabriquer permets
moi de venir te voir.
Pour la petite histoire sachez que le fisc a recherché, pendant 2 jours
entiers, d’éventuels fraudeurs et que le résultats de l’enquête fait
mention d’aucun contrevenant.
Qui dit qu’en FRANCE on est malhonnêtes ?
(1) le radar de l’époque étaient, très souvent, guidés par des fonctionnaires
des impôts qui venaient... «contrôler» devinez quoi ?
(2) et oui, ne vous méprenez pas chers lecteurs, c’était le nom donné au
cycle de fabrication.
Vous constatez que le PEGOT démarrait la «PASSE». La petite fille,
elle, n’y était pour rien dans l’appellation des termes employés.
Georges G
Nous retrouvons notre petite fille après
bien des années et chacun pourra la
reconnaître. Elle habitait une petite
maison proche de l’alambic et aidait en
saison le bouilleur de cru.
Proche des anciens, elle a aussi appris
à carder la laine pour fabriquer des
matelas.
Marcheuse assidue, elle nous transmet aujourd’hui lors de nos randonnée ses connaissances en matière de
plantes et de champignons.
Merci à Danny pour ce joli conte.
Cet “alambic-bruleur à vidange par basculement sur sa voiture de fer” (on croirait un bon plat) a été acheté pour
la modique somme de 6550 Francs (ancien bien entendu), à déduire les frais de transport 180 Francs, sous le
mandat de Batistin Lieutier - Maire de mison
Les ateliers de construction Noël Brocard à Pontcharra-sur-Bréda dans l’Isère ont installé en 1933 cet alambic à
l’endroit où il se trouve encore aujourd’hui.
Mis en service en 1933, il a cessé de fonctionner en 1997 après 64 ans de loyaux services.
A l’époque de notre conte (dans les années 60), il était autoriseé 20 litres d’alcool de raisin à déclarer à Francette
qui enregistrait la distillation pour la régie. Au delà de 20 l, une forte taxe était demandée.
Chaque propriétaire d’un coin de vigne, apportait la “Rache” ou moult au Pégot (Henry Blanc - distillateur et
cordonnier, d’où son surnom), qui la distillait pour en tirer entre 16 et 20 litres d’alcool fort, “mais jamais plus”.
Cet alcool était ensuite coupé pour le rendre consommable.
Facture de
n 1933
l’Alambic e
Notre alambic, ainsi que le local où il se trouve, sont dans un piteux état et mériteraient que de courageux
bénévoles se lancent au défi de les restaurer. C’est un merveilleux outil, témoin d’une culture aujourd’hui
révolue, ainsi qu’une belle pièce de musée.
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La traversée à vélo du continent nord américain est décidée aux environs
du 15 juin 74. Nous nous sommes connus avec Pierre par l’intermédiaire
d’une annonce passée dans Cyclo 2000. A l’époque PIERRE m’avait
parlé d’un voyage pendant la durée des vacances. Je fus surpris par sa
lettre m’annonçant les dimensions qu’avait pris le projet entre temps.
Notre première rencontre remonte au 23 Mai, je revenais de faire le
tour de Corse. Après quelques temps de réflexion, on abandonna l’idée
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d’aller vers l’Inde à cause des problèmes d’eau potable et de l’hygiène.
Un rapide demi-tour et déjà on traçait les itinéraires sur la carte du
continent américain. Les préparatifs du voyage commencent
pendant mes passages à Lyon. Visites aux ambassades,
vaccinations contre la variole, Wolber nous fournira
pneus et chambre à air, mais les faire envoyer de Lyon en
Amérique coûte plus chère que de les acheter sur place !
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Achat des derniers vêtements et accessoires rodage du matériel et des
pédaleurs. Bresset nous fait 2 vélos exactement pareils, même couleur,
roues de 650, 15 vitesses 51/41/31/ et 14/16/18/21/24 (pour les
puristes) qui devraient pouvoir grimper des murs, mais il faudra bien ça
vu la charge que nous transporterons : près de 25 kg de bagages en
comptant les réserves d’eau (3,5 l chacun) et de nourriture, avec ça la
moindre côte nécessite de jouer du dérailleur !
Le 31 Juillet, j’arrête mon travail (ambulant au PTT) en prenant 1 an de
disponibilité.
Le jour du départ approche, on se retrouve entrain de monter à Paris.
Nous campons une nuit dans la forêt domaniale de Montargis. On va
faire enregistrer l’excédent de bagages en fret. Nous sommes attendus
chez Guy LAMARRE, cyclo d’origine française connu par l’intermédiaire
de Michel DELORE.
Le 8 août 74 c’est le départ dans un immense Boeing 747 c’est un vrai
baptême de l’air pour nous deux, nous avons la chance d’être près d’un
hublot vers l’aile (car il y a 9 places en largeur) l’avion est très stable, on
ne sent pas le moindre trou d’air. On a droit à un repas, puis cinéma.
Une dame Canadienne assise à côté de nous institutrice à Winnipeg
nous laisse son adresse pour que nous passions la voir le mois prochain.
Au dessus de l’Atlantique, à 10.000 m, la vue est très belle, le ciel est
presque bleu marine, et les nuages au dessus de l’eau semblent presque
d’ un autre monde !
Arrivée à Montréal, une heure de formalités environ, sortie où Guy nous attend, très sympa,
à peu près de notre gabarit (la taille cyclo).
Il nous emmène dans sa Volkswagen mauve sur notre première route canadienne.
La différence n’est pas énorme, sauf pour les voitures qui ont toutes 6 m de long et les
camions avec des essieux, des lumières et des klaxons !
Nous arrivons chez lui, la ville est calme, les rues à angle droit, un stop à chaque rue pour
presque toutes les intersections, les maisons en brique à un étage, devant, du gazon, mais
pas de barrière, on se croirait en Angleterre.
En attendant que nos bagages arrivent Guy nous fait visiter Montréal, le soir sa grand mère
et son oncle sont venus nous voir. Nous ne voyons pas le temps passer en répondant à leurs
questions, chez nous il est plus de 3h du matin.
Montréal en 1974
Le lendemain beau temps, déjeuner à l’américaine, œufs, lait, corn-flakes.
Nous apprenons que nos bagages sont arrivés, ils ont pris le même avion que
nous.
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Notre envie de se retrouver seuls sur les routes canadiennes se fait sentir
à nouveau, à 10h au matin nous partons, la mère de Guy est désolée
que nous les quittions déjà, mais nous voulons être aux rocheuses
avant les neiges, nos sacoches sont remplites de nourriture qu’elle tient
absolument à nous donner. On goutte au sirop d’érable (délicieux on
n’en trouve qu’au Québec).
accompagnent sur une soixantaine de Km avec leur vélo ultra légers,
nous utilisons les autoroutes, c’est permis ici, ce qui permet de tenir une
bonne moyenne.
Mais les camions passent si vite que ça fait des remous d’air dangereux.
Nous mangeons un bout à Valley-field et quittons nos deux escorteurs
que nous espérons revoir en France.
Guy nous emmène dans le seul magasin de cycles de Québec où on
puisse trouver des pneus de 650, on en achète 2, car on n’avait pas
emporté de réserves de France, pensant les trouver facilement ici.
Séance de photos souvenir et c’est le départ.
Guy et Pierre Alain ACHARD (cyclos français de l’Isère), nous
Nous voilà tous les deux en face de la route, et c’est
vraiment à ce moment que le voyage a commencé : il fait
bon rouler sur cette route de campagne canadienne, avec
vent dans le dos, une formidable impression de liberté et
de bonheur nous envahit.
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On passe notre première nuit sous la tente, feu de bois pour économiser
le camping gaz qui est très cher ici, 1 dollar la cartouche. Les moustiques
sont sûrement 10 fois plus nombreux qu’en France. Départ matinal,
le lendemain la route est en terre sur des Kms, les chaînes ramassent
les gravillons et émettent des bruits pénibles - déjà c’est la frontière
américaine.
Nous mangeons après 70 km dans
une aire de repos. 2 américains de
NEW YORK viennent discuter et
nous souhaitent bonne chance.
Nous reprenons la route, il fait
chaud un arrêt au grand magasin
de OGDENSBURG le choix est
immense, tout est emballé, plastifié,
OGDENSBURG
vitaminé et, en général assez cher.
La route continue, longues lignes droites à travers la campagne, fraîcheur
idéale pour rouler. Ce soir on campe à côté d’un cimetière, on aurait
pu camper dessus tellement ils sont accueillants : tout en gazon bien
entretenu avec juste une pierre très simple par personne, pas de barrière
autour. Ce soir pas de moustiques, mais des vers luisant partout.
WATERTOWN
Le
lendemain
on
arrive
à
WATERTOWN. On demande de
l’eau, le pompiste très sympa appelle
son vieux chien pour nous le faire
voir et nous donner une carte
détaillée de l’état.
Nous mangeons sur un banc à Sachets Harbor, en face du port, les
ouvriers de l’électricité viennent discuter et nous donnent chacun un
rouleau de scotch noir.
Nous leur racontons nos projets, il en faut beaucoup pour étonner les
américains mais là je crois qu’ils sont surpris !
Nous repartons, leur scotch va nous servir tout de suite pour réparer la
tringle de mon garde boue. Le colibri avait cassé dés le premier jour et ça
commence à faire de drôles de bruits.
Nous attaquons les séries de montagnes russes (ou plutôt américaines)
c’est très fatiguant, car on passe de la plus petite à la plus grande vitesse
(pas questions d’avaler les bosses par un petit coup de danseuse) et on
arrive pas à prendre un bon rythme .
En plus une petite pluie s’en mêle. Nous sommes plein de sueur et de
poussière et espérons camper au bord de l’eau ce soir.
A environ 15 km d’OSWEGO une
camionnette conduite par un jeune
yankee s’arrête après nous avoir
doublé, il nous propose de charger
les vélos derrière et de monter 10 mn
après, on est arrivés ça ne pouvait
pas mieux tomber, car entre temps il
a fait un bon orage.
Nous achetons un pain non vitaminé
pour une fois, mais coupé en tranches
et sous plastique et quittons la ville.
OSWEGO
La roue arrière de Pierre frotte après le passage dans la camionnette.
Nous sommes pressés de trouver un coin pour camper mais il faudra
s’éloigner de la ville et avant trouver de l’eau, les stations service sont
fermées, dans la banlieue, on s’arrête devant une grande propriété un
petit monsieur bedonnant avec un short anglais revient du fond de son
immense pelouse, emplit nos gourdes d’eau, nous offre une part de
gâteau.
Mais ou allez-vous dormir ce soir ? Nous essayons de trouver un pré.
Mais non venez donc coucher sur le gazon, il y a de la place !
Le monsieur nous propose des emplacements, son parc
est magnifique avec de très grands arbres et un petit
étang, 5mn plus tard il revient nous proposer de prendre
une douche dans sa salle de bain grand luxe .
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Le lendemain matin promenade dans la rosée du gazon en mangeant
des mures sauvages.
Avant le départ, la photo traditionnelle, il nous aurait même gardé plus
longtemps, mais nous sommes pressés de voir les chûtes. La route est
bonne, c’est la 104, beaucoup de trafic mais nous restons sur le bas-côté
vers midi (d’après le soleil) nous faisons le plein d’eau (7l) 24h plus tard,
en comptant la cuisson du riz, on aura tout bu.
Il fait chaud et lourd, en plus le feu de bois n’arrange rien, mais c’est
le plus efficace pour cuisiner : super gamelle de riz complet, pop-corn,
compote de pommes sauvages.
La traversée de ROCHESTER est
interminable, quartiers réservés aux
noirs, ville typiquement américaine.
La banlieue aussi n’en finit pas : les
villas en bois peintes en blanc, avec
le gazon réglementaire et le gros
américain juché sur sa tondeuse
pétaradante, se succèdent sur des
kms où plutôt des miles - en vélo
on apprend vite à se méfier de ces
ROCHESTER
panneaux indiquant des distances
trop courtes qui reprennent tout leur sens quand on les multiplie par
1,6 !
On campe dans une espèce de verger abandonné avec des herbes très
hautes. Nous finissons le pot de miel acheté il y a 2 jours, nous essayons
de prendre un rythme de nourriture nourrissante et économique avec
de fruits sauvages et des céréales.
Arrêt dans une aire de repos, le chauffeur d’un camion noir vient discuter
avec nous pendant que son moteur refroidit il fait un peu de vélo pour
aller au travail.
Plus loin on essaye de trouver un coin pour manger, les chiens sont
pénibles, il doit y en avoir une quinzaine chaque jour qui nous courent
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après. Ici le facteur passe en Break avec conduite à droite et pose le
courrier dans les boites montées sur un piquet le long de la route : il ne
fait pas un seul pas durant toute la tournée !
Le soir nous aurons parcouru 600 km en 5 jours, il faut dire que les
routes sont bonnes, sauf les montagnes russes, mais les vélos sont quand
même lourds.
Nous reprenons la route sous le soleil vent favorable, nous décidons,
comme nous avons la forme de rejoindre les chutes ce soir, après une
erreur d’aiguillage sur une autoroute, non autorisée aux vélos, nous voilà
au Niagara, traversée du pont qui relie les USA au canada accueil par
des douanières canadiennes, comme pour l’entrée aux USA pas besoin
d’ouvrir les sacoches nous fonçons aux chutes qu’on apercevait depuis
la douane.
NIAGARA - LES CHUTES
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C’est un spectacle très impressionnant avec un bruit assourdissant, le côté
canadien est beaucoup plus beau, elles font un demi-cercle d’environ
200m de diamètre, l’endroit le plus impressionnant est juste au bord, on
voit l’eau à quelques mètres se jeter dans le vide à environ 30 km/h, çà
représente un débit énorme.
Le nuage de vapeur d’eau monte avec la forme d’un champignon à
environ 500 m.
On le voit de très loin, c’est pratique pour se guider en arrivant.
L’eau est verte et très transparente en haut de la chute, plusieurs petits
bateaux vont jusqu’au pied des chutes mais les touristes doivent mettre
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une vraie tenue de marin à cause des nuages de vapeur.
Nous rencontrons des français de Nice. Une dame canadienne vient nous
dire en Anglais «Dieu bénisse votre raid» (avec ça, fini les crevaisons).
Nous dormons près d’un entrepôt, à côté de la voie ferrée : 5 trains
passent dans la nuit, à chaque fois, ça fait un drôle d’effet : d’abord, la
tente commence à s’éclairer, puis on y voit comme en plein jour, on
entend venir la cloche à l’avant de la loco puis un bruit d’enfer et le sol
se met à trembler.
Le lendemain, on va revoir les chutes assez tôt, personne, c’est l’idéal
pour les admirer tranquillement !
à suivre ...

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