PHILIPPINES Rapport de missions : Mandaue Science High

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PHILIPPINES Rapport de missions : Mandaue Science High
PHILIPPINES
Rapport de missions :
Mandaue Science High & Maternelle
Academy (Mandaue, Ile de Cebu)
Les 4 volontaires aux Chocolate Hills (Ile de Bohol)
I.
PRESENTATION GENERALE
• L’équipe des bénévoles
Nous étions quatre volontaires à Mandaue réparties en deux binômes. Le premier
était composé de Morgane, 30 ans, psychologue et de Virginie, 30 ans, acheteuse ;
en ce qui concerne le
deuxième binôme, il était formé par Aurélie, 28 ans,
professeur d’anglais et Emilie, 32 ans, professeur des écoles.
• Le pays
Il s'agit d'un archipel composé de 7107 îles. La population avoisine les 100 millions
d'habitants.
Nos deux missions se sont déroulées sur l'île de Cébu dans la région des Visayas, à
Mandaue City
L'agglomération de Cebu City -où nous étions- est la deuxième du pays après celle
de la capitale Manille et compte plus de 2,500 000 d'habitants.
La majorité de la population philippine (à l'exception de l'île de Mindanao) est de
confession catholique. La religion est très présente dans la vie des Philippins aussi
bien dans le cercle familial qu'à l'école publique.
Les Cebuanos (habitants de l'île de Cebu) parlent le Cebuano entre eux le plus
souvent (cela ressemble parfois à de l'espagnol) et parlent pour la grande majorité
très bien anglais. Il faut savoir que les cours sont dispensés en anglais sauf deux
matières dispensées en tagalog (qui correspond à la langue « officielle » et qui est
parlée sur l'île de Luzon où se trouve Manille).
Il faut savoir que les Espagnols ont colonisé le pays pendant 3 siècles et y ont
introduit la religion catholique. Les Américains ont eux aussi joué un rôle important
dans l'histoire du pays après la colonisation espagnole et ce jusqu'à la fin de la
seconde guerre mondiale.
Le pays connaît une importante croissance économique mais cela ne signifie pas
pour autant que les tous les Philippins en profitent, la grande majorité d'entre eux
ont un salaire moyen d'environ 110 euros par mois sur l'île de Cébu (un peu plus à
Manille).
• Mandaue
Mandaue est une ville de Metro Cebu (l'agglomération). On dénombre plus de
330,000 habitants à Mandaue. L'environnement est très urbain.
II.
MISSION SCIENCE HIGH SCHOOL
Emilie et Aurélie entourées des élèves de la Science High
• Présentation
!
Partenaire local :
Le partenaire sur place est le Ministère National de l’Education Philippin soit le
Deped.
En effet dès notre arrivée à Manille une réunion d’information s’est tenue dans leur
locaux en compagnie des volontaires, des principaux des collèges concernés de
Manille et de l’attaché culturel de l’ambassade française. La réunion a permis aux
volontaires d’en savoir davantage sur l’objectif de leur mission et sur l’organisation
de leur vie sur place durant un mois.
Le partenaire nous avait donné les coordonnées des professeurs de français avec
qui nous allions travailler ainsi que les noms de nos familles d’accueil deux
semaines à l’avance. Nous avions donc pu nous mettre en contact avec une des
professeurs de français de Mandaue avant notre départ ce qui nous a permis d’avoir
quelques informations.
!
Le lieu de la mission, situation géographique exacte :
Notre mission linguistique et culturelle s’est effectuée au sein du collège
scientifique de Mandaue City Science High School.
L’école donne un accès privilégié à l’acquisition de compétences mathématiques
et scientifiques. Ici, les élèves passent un examen d’entrée bien que l’école soit
publique, le niveau des élèves est élevé. Les répartitions de classe sont les
suivantes: 2 classes en première année, 2 en 2ème année, 3 en 3ème année et 2 en
4ème année.
• La vie sur place
!
L’arrivée, l’accueil Le trajet vers le logement
Nous sommes arrivées le 8 juillet en début de soirée à Mandaue. Avant d’arriver à
Mandaue, nous avons été accueillies à l’aéroport de Manille avec les autres
bénévoles. Après avoir assisté à une réunion de présentation des missions au
Département de l’éducation (DepED) de Manille, une navette du Deped s’est
chargée de nous déposer à l’aéroport en début d’après-midi d’où nous avons pris
notre dernier vol pour l’île de Cébu.
Nous avons été accueillies sur place par les deux professeurs de français ainsi que
par nos familles d’accueil. Nous avons très rapidement rejoint nos hébergements
respectifs.
L’aéroport est situé à proximité de la ville et très facile d’accès. C’est un petit
aéroport, les formalités y sont donc rapides.
Nous n’avons découvert la Science High School de Mandaue que le lendemain (le
mardi), où une cérémonie d’accueil s’est tenue en l’honneur de notre arrivée :
chants, danses traditionnelles, discours, photos, repas… Nous avons pu ensuite
visiter l’école, découvrir les locaux, et avons eu une réunion avec la représentante
du DEPED local.
!
Le logement : électricité, eau courante …
Deux familles nous devaient nous accueillir durant notre séjour. Cependant pour
des raisons pratiques et de sécurité, nous avons eu la possibilité de rester toutes
les deux, dans une seule famille durant tout le séjour.
Notre famille était composé d’un couple (papi et mamie), de leur fils d’une
quarantaine d’année, de leurs fille (40 ans) , leur petite fille de 10 ans et d’un
adolescent de 15 ans scolarisé à la SHS que nous avions en classe..
Les conditions d’hébergement étaient très satisfaisantes et confortables. Nous
disposions d’une chambre individuelle climatisée. Nous avions accès à la salle de
bains et aux sanitaires. Notre famille nous a accueillies avec beaucoup de
gentillesse et d’hospitalité, nous a fait partager son quotidien et nous avons passé
une partie de notre temps libre avec elle. Son accueil et son dévouement ont
beaucoup compté dans la réussite de cette mission.
Il en est de même pour l’accueil des professeurs qui ont veillé à ce que nous
puissions profiter pleinement de notre séjour.
!
La nourriture
Nos repas (petit déjeuner et dîner) étaient pris en charge par les familles, hormis
ceux que nous avons pris en dehors de chez elles lors de notre temps libre. L’école
nous a versé en début de séjour une compensation financière pour prendre en
charge les repas de midi.
Le riz est présent à chaque repas. Il est accompagné de différents plats locaux de
légumes, de viande ou de poissons grillés, en sauce ou en bouillon. Tous les plats
sont disposés sur la table et chacun se sert à sa guise. Souvent le repas se termine
par une note sucrée pour le dessert, très souvent des fruits (mangue, avocat,
banane, ananas, papaye …). Le petit déjeuner était identique aux autres repas
donc salé.
Nos élèves et familles ont également essayé de nous initier, avec plus ou moins de
succès, à diverses spécialités locales : le léchon (cochon de lait rôti à la broche
pour les repas de fête), les intestins de poulet, les pattes de poulet…
• A savoir également :
! le repas commençait systématiquement par une prière (le bénédicité
catholique)
! il n’y a pas de couteau à table, les Philippins mangent avec une fourchette
et une cuillère
! les Philippins sont gourmands et sont adeptes des snacks salés ou sucrés tout
au long de la journée.
!
Les transports
Pour nous rendre à l’école, nous y allions à pieds car notre famille d’accueil était à
proximité. Mais pour circuler sur l’île pendant notre temps libre, nous utilisions les
moyens de transports locaux : le tricyle, le jeepney, le taxi et pour les plus longues
distances le bus ou le van, le ferry ou les bangkas (barques).
L’île est bien desservie et il est simple de se déplacer seul. Il suffit de bien repérer
l’endroit de départ ou un point de passage pour les jeepneys, et de préciser son
lieu d’arrivée à la personne à l’arrière avant de partir. Les destinations des
jeepneys et des bus sont indiquées dessus. De plus nous avons toujours trouvé
quelqu’un qui nous indiquait l’endroit où nous devions descendre dans les jeepneys
ou les bus.
Pour information (1 ! correspondait environ à 55 P) :
! Un trajet (court) en tricycle dans Mandaue coûtait entre 8 et 10 pesos /
personne
! Un trajet en jeepney Mandaue/Cébu coûtait 10 P (20/25 min)
Les temps de trajet sont très aléatoires, les jeepneys s’arrêtant à la demande de
chaque passager, et dépendent aussi des conditions de circulation. Penser à prévoir
l’appoint avant de prendre un moyen de transport.
• Les activités mises en place
!
Objectifs de la mission : objectifs initiaux, objectifs atteints
L’objectif premier de cette mission linguistique et culturelle était de donner aux
élèves l’envie de continuer plus tard l’apprentissage du français et de leur faire
découvrir quelques aspects de la culture française. Les enseignantes ont tenu à ce
que nous suivions leur programme et nous avons donc travaillé sur le manuel
kiosque en ajoutant en parallèle des éléments culturels.
!
Public concerné (âge, nombre, niveau scolaire)
Nous donnions des cours aux 3èmes et 4èmes années de la SHS, ce qui équivaut aux
4ème et 3ème du collège français. Nous avions décidé de faire classe à deux. Les
classes étant chargées (40 élèves), il nous semblait plus judicieux de dédoubler
toutes les classes afin que les élèves puissent vraiment parler français.
Nous donnions nos 5 cours d’affilé à partir de 7h40.
Leur niveau était
basique, mais ils étaient très sérieux, polis et
motivés par
l’apprentissage du français.
!
Les effets sur les bénéficiaires :
Le résultat de notre mois de mission est très positif, bien que celle-ci se fasse sur
un laps de temps très court. Nous en gardons un souvenir mémorable. Les élèves
s’amusaient, étaient assidus et volontaires. Nous leur avons donné des projets à
rendre et les résultats ont été épatants. Leur rythme est très soutenu, ils
commencent à 7h40 et finissent pour certains à 17h40 avec très peu de pause.
Les philippins sont très actifs, autonomes, joviaux. Ils prennent beaucoup
d’initiatives. Nous avons pris énormément de plaisir à enseigner le français et
converser avec eux.
!
Organisation quotidienne :
Nous commencions les cours à 7h40. Nous nous rendions donc à l’école, à pieds,
juste avant les cours, puis les 5 classes s'enchaînaient et nous restions un peu sur
place après pour discuter avec l’équipe enseignante et déjeuner.
Concernant le contenu des cours, les professeurs de français nous ont demandé de
continuer à avancer sur leur manuel. Nous étions conscientes qu’il fallait
impérativement aborder la langue et la culture française par des aspects motivants
pour des adolescents. Nous avons donc travaillé sur leur manuel mais avec plus de
liberté et en instaurant des petits jeux. Nous avons aussi travaillé sur une chanson
française différente par classe,
sélectionnées parmi la variété française. Nous
l’avons chantée ensemble plusieurs fois et l’avons répétée pour ensuite la chanter
devant les autres classes le dernier jour de la mission. Nous avons abordé les
thèmes de la géographie française, du
système éducatif …Nous préparions les
cours la veille pour le lendemain. Les philippins adorent chanter. Nous avons
visionné le film Minuit à Paris.
!
Matériel (disponible sur place, à acheter sur place, à apporter)
Pour ce qui est du matériel disponible à l’école, nous avons utilisé la salle
informatique à deux reprises pour visionner le film. Cependant cela a demandé
beaucoup de flexibilité de la part des autres enseignants qui ont dû nous laissé leur
créneau horaire.
Dans chacune des classes, nous avions accès à un tableau noir et à des craies
blanches (il serait judicieux d’en apporter de couleurs). Nous avons utilisé les
manuels Kiosque et avons vraiment travaillé l’oral.
En ce qui concerne le matériel à emporter, nous avions pensé à apporter plusieurs
supports de nature différente :
" Supports papier: journaux, cartes et magazines sur le territoire français,
livres de méthode de français de FLE, flashcards
" Supports informatiques: étant donné qu’il n’était pas aisé d’avoir un
vidéoprojecteur à chaque fois nous n’avons pas utilisé les photos amenées
par contre nous avions apporté une petite enceinte qui, reliée au téléphone
nous a permis d’écouter les chansons.
•
!
Bilan
Points forts
! L’accueil de la famille, des élèves et des enseignants.
! Des élèves sérieux, motivés, polis.
! Des échanges culturels et linguistiques authentiques avec les élèves de
l’école.
! Notre emploi du temps, bien réparti entre les heures de cours et le temps
libre.
! L’adaptabilité des professeurs qui ont accepté de modifier leurs emplois du
temps quand cela était nécessaire.
! Mandaue est proche du port et de l’aéroport de Cébu, c’est très pratique.
! La bonne organisation du DEPED de Manille (Christine) et de Théry Béord à
notre arrivée et à notre retour. Nous avons été accueillies au retour,
hébergées et avons découvert Manille intra muros.
• Points faibles
! La mission devrait être un peu plus longue (une ou deux semaines en plus).
! Pas assez d’échanges pédagogiques avec les enseignants.
• Points d’amélioration pour 2014
Il faudrait rallonger la mission et arriver avec des contenus pédagogiques pour les
professeurs.
III.
MISSION MATERNELLE ACADEMY
• Présentation du partenaire local :
Maternelle Academy est une école qui accueille des élèves de la section maternelle
au lycée. Elle est située à Mandaue City, sur l’île de Cebu. Maternelle Academy est
la seule école privée franco-philippine à Cebu.
Il y a 5 classes de maternelle, 10 classes élémentaires et 4 classes High School.
L’effectif moyen est de 16 élèves par classe.
Maternelle Academy a été créée en 2005, par un couple franco-philippin, M. Ramon
Cui et Mme Valerie Cui.
Ramon Cui est le directeur et le proviseur de Maternelle Academy. Valerie Cui est
la Directrice Financière et le professeur de français de Maternelle Academy. Elle a
formé les six autres professeurs qui enseignent le français dans l’école. Elle est la
seule personne francophone de l’école et enseigne aux élèves les plus âgés : grade
7, grade 8 et 3rd YH.
Les élèves de Nursery ont 30 minutes de cours de français par semaine, les élèves
de Kindergarten (maternelle) ont 1h de cours de français par semaine, les élèves
de Grade 1, 1h30, et les élèves de Grade 2 à Grade 5, 3h. Les collégiens ont 4h de
cours de français par semaine.
• La vie sur place :
!
L’arrivée, l’accueil, le trajet vers le logement:
Dès notre arrivée à Cebu, Valérie, Ramon et 1 professeur de la Maternelle Academy
nous ont chaleureusement accueillies et nous ont emmenées dans notre famille
d’accueil en voiture. L’aéroport étant proche de Mandaue City, nous sommes
arrivées après 20 minutes de route.
!
Le logement :
Nous étions toutes deux logées au sein de la même famille. Nous partagions une
chambre spacieuse avec salle de bain attenante qu’utilisait également l’aînée de la
famille. Chaque pièce dans la maison est équipée de ventilateurs. La maison
dispose de l’eau courante (chaude), du gaz et de l’électricité ainsi qu’Internet.
Nous avons également eu la chance d’avoir une piscine dont nous avons pu profiter
au cours de notre mission.
!
La nourriture :
Le couple qui nous accueille est belgo-philippin. Anne est philippine, elle cuisine
néanmoins à l’européenne en grande majorité, mais le riz fait très souvent partie
intégrante des repas. Les petits-déjeuners sont européens également : pain,
croissant, confiture, thé, chocolat… nous avons cependant pu goûter à différents
plats typique philippins.
Les philippins mangent à toute heure de la journée, leur alimentation se constitue
de riz (à tous les repas), de viande (porc, poulet sous toutes leurs formes), poisson
(frais ou séché, cuisiné sous multiples formes aussi) et de légumes cuisinés. Les
Philippins mangent peu épicé mais si vous ne voulez aucun risque, n’hésitez pas à
bien le préciser au serveur. Les fruits sont également très consommés : mangues,
ananas, pastèques…
L’eau du robinet n’est pas potable, il est conseillé de se laver les dents avec de
l’eau en bouteille.
!
Les transports :
Anne nous déposait chaque matin à l’école puis revenait nous chercher en fin de
matinée après les cours. Parfois lorsque nous dispensions des cours aux professeurs
disponibles dans l’après-midi, le bus scolaire était en mesure de nous ramener au
domicile.
Pour circuler dans la ville, 3 solutions :
" Le tricycle (à première vue pour 2 personnes mais ingénieusement on peut
faire tenir 4 passagers) qui revient de 10 à 15 pesos pour une course de
quelques km
" Le jeepney, un mini bus ouvert partagé avec d’autres voyageurs locaux, 8
pesos la course pour quelques km. Ils abondent en quantité et sont
sectorisés, ne pas hésiter à demander votre destination avant de monter. Le
chauffeur vous déposera à l’endroit exact. Prévoir de la monnaie pour le
paiement.
" Le taxi, plus onéreux mais très économique tout de même pour les longues
distances (compter 200 pesos pour 25 minutes de trajet)
• Les activités mises en place
!
Objectifs de la mission
Deux objectifs principaux étaient dégagés avant notre mission :
! Mettre en place des cours de français, de façon ludique, avec des supports
ramenés de France.
! Enseigner le français auprès des professeurs de français de l’école.
Nous étions en lien par mail avant notre départ pour les Philippines avec Valérie
Cui. Notre emploi du temps a été défini avant notre arrivée en lien avec elle. A
ceci se sont rajoutés les cours individuels avec les enseignants.
Morgane intervenait auprès de sept classes, avec 12 cours par semaine. Elle
remplaçait Ramon, le directeur, pour la moitié des cours et était avec d’autres
enseignants pour les autres.
Après deux semaines de mission, elle a travaillé en binôme avec Fabien, arrivé
pour un an en tant que volontaire en service civique.
Virginie s’occupait de 6 classes avec 14 cours par semaine sur un créneau horaire
équivalent à celui de Morgane.
!
Public concerné (âge, nombre, niveau scolaire)
Morgane travaillait avec des élèves des grades 2 à 5. Les élèves avaient entre 7 et
11 ans. Le niveau en français est faible. La plupart des élèves ont eu des cours de
français depuis plusieurs années mais ont un niveau très faible. Ils connaissent des
mots de vocabulaires mais ne comprennent pas les phrases.
Virginie s’occupaient des Nursery (1 à 2 ans), des Kinder (2 à 5 ans) ainsi que les
grades 1 à 3 soit 6 à 9 ans. Le niveau des plus grands est également très faible et
ils manquent de bases solides pour pouvoir progresser. Pour les tous petits, les
séances n’excèdent pas 15 à 30 minutes et s’axent essentiellement autour d’une
sensibilisation orale de la langue via des chansons ou de la lecture avec illustrations.
!
Les effets sur les bénéficiaires
Les enfants étaient très intéressés par les activités ludiques. Il n’était pas toujours
aisé de maintenir le calme dans les classes, n’ayant pas un niveau d’anglais
suffisant pour comprendre ce qu’il se passe entre les enfants. Les élèves pouvaient
aussi parfois s’exprimer en cebuano. Toutefois, les enfants semblent avoir profité
de ces cours de français. Ils ont montré beaucoup d’intérêt pendant les cours et les
évaluations ont montré qu’ils ont intégré facilement le vocabulaire appris lors des
activités pendant les cours de français.
Chacun des enseignants a pu profiter de plusieurs cours de français durant le mois
de la mission. Il était intéressant de travailler en individuel avec eux. Chacun avait
des demandes et des niveaux différents. Il a été important de travailler avec eux la
prononciation et de leur proposer des activités qui leur permettaient d’arriver à
mettre en lien les mots de vocabulaires qu’ils connaissaient déjà.
Il n’a pas été simple pour tous les enseignants d’être en place d’observateur dans
les cours. Certains ne restaient pas pendant les cours au début de la mission. Ils
étaient toutefois ensuite très à l’écoute des activités que l’on mettait en place
avec les enfants et ils en profitaient pour travailler la prononciation.
!
Organisation quotidienne
Les premiers cours ont consisté à aider les élèves à confectionner des panneaux
présentant les régions de France. Ils ont été ensuite affichés le vendredi précédent
le 14 juillet. En l’honneur de la fête nationale française un spectacle avec des
chansons françaises chantées par les enfants étaient organisé par l’équipe
enseignante.
Lors de la 2eme semaine, Morgane a pu intervenir auprès des élèves de façon plus
ludique avec des chansons et une histoire.
Virginie a préféré suivre le programme prévu par les professeurs en abordant les
thèmes de façon ludique et interactive avec les enfants.
Avec l’arrivée de Fabien, volontaire pour une durée d’un an, la 3ème semaine, les
interventions en binôme se sont mises en place. Le travail par Morgane avec ses
différentes classes entamé s’est poursuivi. Des chansons adaptées à chaque classe
ont également été apprises.
Lors de la dernière semaine une évaluation trimestrielle a été mise en place.
Morgane a préparé ses évaluations pour les classes où elle n’intervenait pas en
binôme avec un enseignant, c’est-à-dire pour les 3 classes des niveaux grade 4 et 5.
Elles ont été mises en place en lien avec le volontaire en service civique. Il
s’agissait d’une évaluation écrite et orale avec des questions de vocabulaire, de
compréhension et de prononciation.
Les examens qu’ont passé les élèves de Virginie ont été élaborés par les
professeurs eux-mêmes, puis suivis et corrigés par Virginie et les professeurs
concernés.
!
Matériel (disponible sur place, à acheter sur place, à apporter) :
Il est intéressant de pouvoir apporter des livres pour enfants. Ils permettent de
travailler sur des histoires, les descriptions des images… Les enfants ont montré
beaucoup d’attention aux livres que nous avons apportés, des chansons qui leur
permettent d’accéder au français de manière ludique et qui ne soient pas
forcément les chansons pour enfants classiques, qu’ils connaissent déjà (à avoir sur
un ordinateur, un lecteur mp3 ou une clé usb). Les enfants sont intéressés par les
clips.
Si nous avions eu à notre disposition le rétroprojecteur, il aurait été pertinent de
travailler sur les extraits de dessins animés ou de films. Un rétroprojecteur a été
reçu à la fin de la mission. Nous n’avons donc pas pu l’utiliser.
Des petits journaux de type « le petit quotidien » : elles intéressent autant les
enseignants que les élèves. Nous n’avons pas eu le temps de travailler sur ce
support pendant notre mission mais ils sont pertinents pour travailler sur des
articles français.
D’une manière générale, les supports avec des images (flash cards, photos etc), les
fascinent d’autant plus lorsqu’elles leurs sont inconnues. Ceci les amène à poser
beaucoup de questions et à s’intéresser vivement à la culture française.
• Bilan
!
Points forts
! Le lien avec les enfants a été indéniablement l’un des points forts dans cette
mission.
! Nous avons été très bien accueillies chez Anne et Franck qui ont fait en sorte
qu’on se sente très rapidement chez nous. Ils ont été très attentifs à nos
besoins. Le cadre de leur maison est sublime.
! La motivation des enseignants pour apprendre la langue française, malgré
leur niveau très faible.
!
Points faibles
! Il était dommage de nous imposer le travail sur les régions de France les
premiers jours. Il s’agissait d’un exercice peu accessible pour les élèves de
primaires. Par ailleurs, cette activité nous obligeait indirectement à
commencer les cours en anglais. Il aurait été préférable de « baigner » les
enfants dans la langue française dès nos premiers cours.
! La dernière semaine était consacrée aux évaluations. Il aurait été important
d’en être informées dès le début de la mission. On peut se demander
également s’il s’agit bien de notre rôle de mettre en place une évaluation
trimestrielle. Le but de nos interventions était d’apporter un aspect ludique
dans les cours, de donner envie d’apprendre la langue française. Les
révisions pour les évaluations nous ont obligées à apporter une approche plus
scolaire. Ceci a donc réduit le nombre de cours où nous pouvions proposer
un apport différent de celui des enseignants.
! Le logement était assez isolé et très en hauteur par rapport au reste de la
ville. Il nous était donc compliqué d’être autonome pour rentrer et sortir de
la maison où nous étions accueillies. La maison était éloignée des transports,
les tricycles ne pouvaient pas monter la côte, ainsi que la plupart des taxis,
du fait de leur état. Nous nous sentions donc assez dépendantes des
personnes qui nous accueillaient.
!
Points d’amélioration pour 2014
! Organiser l’emploi du temps des volontaires pour permettre de voir plus
souvent chaque classe. Il apparait que la priorité est de permettre à
certaines classes de profiter de cours de français de façon intensive par des
volontaires francophones, plutôt que de faire profiter un maximum de classe
de temps d’initiation.
! Laisser la liberté pour l’ensemble de la mission aux volontaires de proposer
le contenu qu’ils souhaitent, en se détachant de l’aspect scolaire.
! Veiller à ce que les évaluations trimestrielles n’aient pas lieu pendant le
mois de mission. Des évaluations pourraient éventuellement avoir lieu sous
une autre forme.
! Envisager un logement, éventuellement sur une partie de la mission, plus
proche des transports en commun pour être moins dépendant de la famille
d’accueil.
IV.
CONSEILS PRATIQUES
• A emporter :
!
Des vêtements longs pour se protéger des moustiques et éventuellement du
soleil
!
Des vêtements corrects pour enseigner : lors de la réunion au Département
de l’Education, à notre arrivée à Manille il nous a été clairement demandé
de porter des vêtements qui arrivent en dessous des genoux et des manches
(pas de débardeur). En pratique, au sein de la Maternelle Academy, il est
essentiel de retenir qu’il ne faut pas de tenue trop dénudée : pantacourt,
pantalon léger, jupe pas trop courte. Pensez à la chaleur, prenez des
vêtements suffisamment léger : coton, lin…
!
Le matériel pour faire de snorkeling (masque, tuba, et palmes). Cette
activité est facilement accessible aux Philippines, lors des week-ends, même
pour une personne qui n’en a jamais fait.
!
De la crème solaire : un tube ne suffit pas forcément pour un mois. Mais il
est possible d’en acheter sur place en prenant en compte le fait que la
plupart des crèmes vendues aux Philippines sont éclaircissantes. Il reste
toujours la solution d’acheter des crèmes pour enfant.
!
De la biafine en cas de coups de soleil dont on est très facilement en proie.
!
Un foulard, pour se protéger du soleil, se protéger les épaules pour entrer
dans les églises ou dans d’autres lieux, se protéger de la poussière et de la
pollution
!
Un k-way ou une cape de pluie, ou éventuellement un parapluie
!
Des sandales, une paire de tongs une paire de basket ou des chaussures de
marche
!
Des lunettes de soleil
!
Une serviette de plage (par exemple une serviette de piscine, très
absorbante, à séchage rapide)
!
Des maillots de bain
!
Des boules quiès et un masque pour les yeux (pour les nombreuses heures
d’avion et pour les nuits dans des environnements un peu voire très bruyants)
!
Une petite paire de ciseaux (à bien placer dans sa valise en soute)
!
De la lessive pour laver à la main (nous pouvions laver notre linge dans nos
familles, mais la lessive à main a pu nous rendre service)
!
Vos produits d'hygiène, même s’il existe de nombreux centres commerciaux
qui permettent de trouver tout le nécessaire en cas de besoin.
!
Un téléphone portable débloqué sans puce (vous pouvez en acheter
également sur place)
!
Une petite lampe de poche (il fait nuit à 18h et les éclairages extérieurs ne
sont pas présents partout)
!
Un appareil photo (si vous en avez la possibilité prenez en un étanche pour
le snorkeling)
!
Les chargeurs de vos appareils électroniques
!
Un adaptateur international (américain)
!
Un peu de matériel pédagogique (cf matériel à apporter)
!
Un ordinateur portable, facultatif mais utile si vous souhaitez utiliser
facilement vos ressources pédagogiques
!
Eventuellement des photos de votre famille, de votre lieu de vie ainsi que de
vos amis
!
Des cadeaux pour votre famille d'accueil
• A laisser en France
Les vêtements chauds, prenez un gilet en cas de climatisation trop élevée dans
certains endroits. Attention, pendant la période de mousson (de juin à septembre)
il est parfois difficile de sécher ses vêtements car il fait très humide. Prévoir donc
du change.
• La santé
Le climat est tropical donc chaud et humide, les journées ensoleillées. Il faut donc
s’attendre à souffrir un peu de la chaleur. Néanmoins l’adaptation au climat se fait
facilement au bout de quelques jours. Le temps est changeant car c’est la mousson
mais nous n’avons pas eu de longues mais quelques fortes pluies ponctuelles.
Il est nécessaire d’être vigilant sur l’eau, mais dans nos familles nous avions
toujours à disposition de l’eau minérale ainsi qu’à l’école.
Il est possible de
rencontrer quelques désordres intestinaux au cours du séjour.
Nous étions quatre à Mandaue et seulement l’une d’entre nous prenait un
traitement antipaludéen. Mandaue n’est pas une zone à risque, le paludisme sévit
dans les zones plus reculées (sud de Palawan par exemple).
• La pharmacie d’équipe
Mieux vaut prévoir une pharmacie individuelle pour avoir le nécessaire au besoin,
car si vous êtes dans des familles distinctes cela risque d’être un vrai problème.
La pharmacie doit être complète, penser aux soucis bénins : maux de tête, maux
de gorge, rhume, état grippal, maux de ventre (et diarrhée ou constipation), plaies
(désinfectant, antiseptique, cicatrisant, pansements), compresses, bande de
contention, thermomètre, paire de ciseaux, mal des transports, coups de soleils…
Contre les moustiques (bien qu’il n’y en ait pas tant que ça) : spray anti-moustiques (par exemple 5 sur 5 tropiques).
Il n’est pas nécessaire de prendre une moustiquaire imprégnée, toutes nos
chambres étaient équipées soit de la climatisation soit des ventilateurs qui font
fuir les moustiques.
Ne pas oublier ses traitements ordinaires (allergies, contraceptifs…).
• Argent, assurance, visa :
!
La devise utilisée est le Peso Philippin (PHP). 1 EUR= 56 pesos environ.
Le niveau de vie sur place étant très bas, les prix pour les européens sont
extrêmement attractifs. On dépense très facilement de l’argent ne serait-ce que
pour acheter de l’eau plusieurs fois dans la journée.
Un repas dans un restaurant va de 80 à 250 pesos. Dans les endroits très
touristiques la note peut vite monter et le prix de départ peut se baser sur 120
pesos.
Un litre d’eau coûte entre 20 et 50 pesos en fonctions des endroits où l’acheter.
300 euros suffit à vivre sur place pour les dépenses personnelles, cependant si on
souhaite visiter et voyager dans le pays sur son temps personnel, il vaut mieux
prévoir environ 400 euros de plus.
!
Concernant l’assurance, nous n’avons pas eu à nous en servir.
Elle est de toute manière obligatoirement souscrite via la Guilde. Elle coûte 50
euros pour une durée d’un mois, et 60 euros pour les missions de 2 mois.
!
Le visa est à demander à l’Ambassade des Philippines (située à Paris).
En se rendant sur place avec les papiers requis, il suffit d’une semaine de délai
pour l’obtenir. Il coûte 27 euros. La procédure peut se faire à distance par courrier.
Le visa était jusque début juillet 2013 valable uniquement 21 jours, nous avons
donc dû payer pour un visa valable 59 jours. Le visa de 21 jours est finalement
étendu depuis cet été à 30 jours. Attention à bien calculer votre temps de
présence effective sur le territoire philippin car un éventuel retard ou une possible
annulation de vol pourraient vous contraindre à dépasser le délai du visa sur place
à quelques jours près ce qui peut coûter cher sur place. Autrement, mieux vaut
opter pour le visa de 59 jours.
• Divers :
!
L’accès à internet est assez aléatoire.
!
Virginie et Morgane n’avaient pas accès au Wifi dans la famille où elles
étaient accueillies, contrairement à Aurélie et Emilie. Durant les week-ends,
on a pu avoir accès au wifi dans certains restaurants ou hôtels.
!
En fonction des compagnies aériennes il y a des différences importantes au
niveau du poids de bagage autorisé :
!
Malaysia airlines, 30kg. Le vol interne avec philippines Airlines pour manilleCebu était de 20kg. Le kilo supplémentaire sur Philippines Airlines coûte 200
pesos.
!
Avec Cathay Pacific le poids autorisé est de 20kg. Ceci est à prendre en
compte lors de la réservation des billets, étant donné la durée de la mission
et le matériel à emporter.
• Lexique :
La plupart des philippins parlent anglais, le dialecte local et le visayan et non le
tagalog. Il y a de nombreux mots espagnols comme tous les nombres (uno, dos, tres,
quatro…sesenta…), le vocabulaire de la table (mesa : table, plato : assiette…).
En visayan : merci= salamat, mahayung untag = bonjour, mahayung apon = bon
après-midi, nei nei= non
Français
Je
Tagalog
Visayan
parle I can speak Nakapagsasalita
français
Je
Anglais
french
parle I
un
speak
peu little
Makastoria ko ng
ako ng prances
« french »
a Nakapagsasalita
Makastoria
of ako nang konting gamay nga ingles
anglais
English
ingles
L’un
Does
Inyong marunong Kabalo
d’entre
someone of magsalita
vous parle- you
t’il anglais how
?
speak
ko
know ingles ?
to
ng magstorya
ingles ?
ug
english ?
Je veux un I
want
an Gusto
ko
interprête interpreter « interpreter »
J’ai besoin I
d’un
need
ng Gusto
ko
ug
« interpreter »
an Kailangan ko ng Nanginahanglan
interpreter « interpreter »
ko
ug
interprête
« interpreter »
C’est quoi What is this Ano ito ?
Unsa ni ?
?
?
C’est très This is very Ito
important important
ay Mao
This
urgent!
urgent!
and
napakaimportant pinakaimportant
e
C’est
ni
is Ito
e
ay
kaagad- Mao
ni
and
agad
dinalian
J’accepte I accept
Tinatanggap ko
Akong gidawat
Pourquoi ? Why ?
Bakit ?
Ngano ?
Patientez Wait for a Sandali lang
Kadyot lang
un instant moment
Aidez moi Help me
Quel
est What
Tulungan mo ako Tabangi ko
is Anong
pangalan Unsa
votre nom your name ? mo ?
imong
pangalan ?
?
Je
me I introduce Magpapakilala
présente
myself
Magpaila-ila ko
ako
Mon
nom My
name Ang pangalan ko Ang
pangalan
est…
is…
ay…
nako kay…
Prenez
Take this
Kunin mo ito
Kuhaa ni
ceci
Je
suis I am french Ako ay pranses
Ako
kay
français
« french »
Je
Ako kay taga…
viens I am from… Ako ay taga…
de…
J’ai 30 ans I am thirty Ako
years old*
V.
ay
anios na*
trenta Ako kay trenta
anyos na*
V. REFERENTES
!
Référente pour la mission Mandaue Science Hi : Aurélie
!
Référente pour la mission à Maternelle Academy , Morgane
Coordonnées à demander à la Guilde