de détails, cliquez ici - Médiathèque du Conservatoire de Lyon

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LA MEDIATHEQUE DU CONSERVATOIRE DE LYON
Historique et présentation
Lyon a vu naître officiellement son Conservatoire le 2 mai 1872
au numéro 14 de la rue SainteHélène.
Auparavant, et durant de nombreuses années, plusieurs essais
de création d’un lieu d’enseignement musical à Lyon ont été
tentés mais sans succès.
Plusieurs personnalités lyonnaises sont à l’origine du Conservatoire : Eugène Mangin, tout juste
arrivé de Paris pour prendre ses
fonctions de chef d’orchestre du
Grand Théâtre de Lyon obtiendra les autorisations nécessaires.
Il sera alors le premier directeur
Le Conservatoire, quai de Bondy,
du
Conservatoire et recrutera 24
ca 1906
professeurs bénévoles. Ceux-ci ne
seront rémunérés qu’à partir de l’année 1874. Onze directeurs
se succèderont jusqu’à nos jours.
La date exacte de création de la Bibliothèque du Conservatoire n’est pas connue, cependant plusieurs mécènes et musiciens font don de leurs partitions au Conservatoire dès ses
débuts :
« A une date inconnue, le Conservatoire a reçu un dépôt de
partitions d'opéras français de la période 1760-1810 provenant du Conservatoire de Paris. Certaines de ces partitions
portent aussi le tampon des Menus Plaisirs du Roi ; elles appartenaient probablement à l'École Royale de Chant, située
dans l'Hôtel des Menus Plaisirs entre 1786 et 1830.
Il a légué au Conservatoire ses recueils de duos, trios, quatuors et quintettes à cordes, reliés dans de forts volumes
à dos de daim vert.
On trouve enfin quelques partitions d'opéras ou de musique
instrumentale qui portent les ex-libris d'Amédée Méreaux,
Théodore Vautier [1852-1930, membre du Conseil d’administration du Conservatoire jusqu’en 1899, dont la collection
personnelle de partitions est
entrée à la Bibliothèque Municipale en 1922, quelques volumes sont présents dans le
fonds ancien du Conservatoire], ou Joanny Gandon, chef
d'orchestre lyonnais.» (1)
En 1906, la ville se dote d’un
nouveau bâtiment situé rue l’Angile et quai de Bondy qui
abritera le Conservatoire, Le Palais Bondy. Il y est prévu une
vaste bibliothèque au rez-de-chaussée aménagée de vitrines couvrant entièrement les murs et d’une grande table
centrale destinée au public.
La bibliothèque ne dispose pas de budget propre mais s’enrichit peu à peu, toujours grâce aux dons de bibliothèques
particulières des professeurs, mécènes ou compositeurs de
la région lyonnaise.
« De nombreux traités d’harmonie, fugue, contrepoint, très
anciens, témoignent de l’activité des classes d’écriture
avant le début du XXe siècle. Des quantités de partitions
d’opéras et d’opéras-comiques pour chant et piano, toujours en français, prouvent que les musiciens, professionnels ou non, connaissaient Meyerbeer, Donizetti, Wagner,
etc. La musique de chambre prend place peu à peu. Les
ouvrages symphoniques apparaissent timidement […].
Les partitions instrumentales elles aussi dépendent de la
générosité posthume des musiciens, professionnels ou
amateurs. Pas de création de poste, donc pas de bibliothécaire pour classer méthodiquement tous ces arrivages hétérogènes.
En 1924-1925 environ, la secrétaire du Conservatoire, Mademoiselle Lionnet […] effectue un travail efficace pour intégrer les œuvres à la bibliothèque. Mais les élèves n’ont pas
accès au local, ni aux ouvrages. Mademoiselle Lionnet, seule, possède la clé de la bibliothèque. Il faut un ordre d’un
professeur pour qu’une partition sorte d’un rayonnage. » (3)
La Bibliothèque des Frères Jésuites en 1956 avant l’arrivée du Conservatoire
Montée de Fourvière
Le Conservatoire a recueilli de nombreux volumes de musique
instrumentale de la fin du XVIII siècle et du début du XIXe
siècle ayant appartenu à Ludovic d'Assac, Octave de la Heaume, Edouard Vannier et surtout Henry de Chaponay.
Alexandre-Henry, comte de Chaponay (1812-1878), musicien
et bibliophile, possédait une collection d'instruments des
plus grands luthiers. Il organisait chez lui des concerts hebdomadaires où se produisaient des musiciens lyonnais et des célébrités de passage.
Le Conservatoire, vue rue de Langile, ca 1906
LA MEDIATHEQUE DU CONSERVATOIRE DE LYON, Historique et présentation - Novembre 2015
Durant de nombreuses années, la
gestion de la bibliothèque est
confiée aux secrétaires du Conservatoire ainsi qu’à quelques bénévoles,
sur la demande du directeur Ennemond Trillat. Devant les quantités
d’ouvrages non négligeables il devient nécessaire d’utiliser un mode
de classement : numéro d’inventaire
et fiche catalographique manuscrite.
Plusieurs fonds privés sont déposés au Conservatoire : les
bibliothèques de Charles Strony, chef d’orchestre de l’ensemble « Trigentuo », celle de Paul Tricou, ou de Ninnon Vallin,
chanteuse de renom et professeur au Conservatoire.
En 1968, Pierre Guillot est nommé bibliothécaire en complément de son poste de professeur
d’histoire de la musique. Il sera secondé
par Henri Lioux, surveillant.
C’est au cours des
années 1970 que
l’énorme collection
de partitions, livres
et archives personnelles de Léon Vallas
et Paule de Lestang a
été léguée au Conservatoire. A cette occasion la bibliothèque
a subit quelques réaménagements : des étagères en épi ont
été rajoutées au centre de la pièce.
Christiane Kriloff, bibliothécaire de formation, succède à Pierre Guillot de 1976 à 1991. Elle est chargée du déménagement
et de l’organisation des fonds lors de l’installation du Conservatoire dans ses nouveaux locaux montée de Fourvière en
1977 (anciens locaux de de la faculté de théologie jésuite de
Lyon-Fourvière . Le prêt, le catalogage et le classement sont
alors organisés de manière scientifique, normalisée et professionnelle. La Bibliothèque prend un nouvel essor.
Trente ans plus tard, la Bibliothèque se transforme en Médiathèque, regroupant une bibliothèque, une discothèque,
des réserves, et proposant au public plusieurs « média » :
livres, partitions, disques, périodiques, DVD et bien sûr
connexion Internet. Cela représente au total plus de 80000
documents.
La Bibliothèque assure un service de prêt et de consultation. Elle met à disposition des lecteurs 46000 partitions,
7600 livres sur la musique,
2000 périodiques musicaux.
Près de 15000 partitions
sont accessibles en prêt direct. La bibliothèque du
Conservatoire possède également un fonds précieux de
partitions instrumentales et
vocales allant de la fin XVIIIe
siècle au début XXe siècle. La
Bibliothèque est ouverte à tous. Le prêt est gratuit pour les
élèves du Conservatoire et leurs parents, ainsi que pour les
enseignants du Conservatoire. Le prêt est payant pour les
lecteurs extérieurs (voir Infos pratiques). La consultation est
gratuite.
La Discothèque est un espace d'écoute, de prêt et de lecture sur place où sont mis à disposition 12000 disques compacts, 3000 vinyles, 160 DVD
et 320 livres sur le jazz. Hormis l’imposante collection de
CD de musique «classique»,
la Discothèque est une des
plus importantes discothèques de France dans le domaine du jazz, avec de nombreux enregistrements d’une
grande rareté. Par ailleurs,
elle possède une collection de 15000 vinyles non répertoriés actuellement.
En lien étroit avec les différents cursus et événements du
Conservatoire, la Médiathèque a un important rôle pédagogique pour les élèves comme les professeurs. Les fonds
patrimoniaux qui la constituent font d’elle un centre de ressources musicologiques que fréquentent régulièrement les
chercheurs et musiciens professionnels ou amateurs.
1) Catalogue de la musique imprimée avant 1801 conservée dans les bibliothèques de Lyon, Grenoble et la région / Laurent Guillo, 1986
(2) Archives Municipales de Lyon : Conservatoire de Musique, 1803-1929 / Nathalie Legrand Février 1989
(3) Historique de la bibliothèque du Conservatoire / Paule Pellier, 2002
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