ARABI FORA - La Gâchette du Maroc
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ARABI FORA - La Gâchette du Maroc
Fiction : Quand le père Noël téléphone à nos ministres N° 5 // Décembre 2004 Prix : fabor ENQUETE L’affaire Corse ARABI FORA ! Banque Chaabi Quand le cheval nous prend pour des mûles… p.9 N°5 Tirage : 15.000 exemplaires Rédacteur en chef : Mohamed Ezzouak Journaliste : Bouchta Jebli Correspondant : Abdelillah Bouasria Caricaturiste : Farid Ouidder Magazine édité par : Yabiladi corporation group Edito N° 5, un numéro qui pèse lourd dans le milieu du luxe. Après lecture de ce numéro, les fans des armes à feu satiriques diront qu’il est digne des plus riches fragrances à l’image du Channel N°5. Les moins enthousiastes, les septiques, techniciens des fosses septiques, les détracteurs, les conducteurs de tracteurs enfin bref ceux qui ne nous aiment pas nous comparerons plutôt avec le dernier des parfums bas de gammes que l’on retrouve au Derb Omar à 10 Dhs la douzaine. Que vous appréciez ou pas vous nous lisez, certains même se sentiront viser. C’est l’essentiel, l’essence même, de notre humble travail. Tiens ça nous donne une idée tout ça. Sortir un parfum Gâchette n°5, le parfum qui éblouira vos sens. Un peu de rose de Kelaa Megouna, de Sahtar, de mâadnous, ne3ne3, et le tour est joué. Il est certain que les marocains en raffolerons. Ce parfum serait idéal pour masquer la mauvaise odeur émanant de la Corse ses derniers mois venant des groupuscules racistes qui veulent casser du marocain. Nos compatriotes aujourd’hui doivent à nouveau émigrer pour rejoindre la métropole où ils seront traiter de beur. Du beurre romi ou du beurre beldi, c’est kifkif. Vous pourrez découvrir la recette de cuisine dans notre décryptage. Et du beurre dans les épinards c’est ce qu’on essayé de rajouter tous les MRE en envoyant de l’argent sur leur compte chez Banque Chaabi, vous savez la banque au cheval qui nous traite comme des mulets. Il en sera question dans notre enquête du mois avec des témoignages à la fois triste, mais toujours pris avec humour. Enfin l’humour il faudra en avoir pour lire les gaffes de notre Ministre des Affaires Etrangères et la forfaiture de nos compatriotes coalisés : Lmrabet & Basri. Tout un film. En ce mois de Noël pour nos amis chrétiens nous nous devions de vous offrir un cadeau. En guise de surprise une petite fiction avec comme personnage nos ministres qui reçoivent un coup de fil du Baba Noël. Pour vous tous chères lectrices et chers lecteurs nous vous offrons ce présent, un numéro de la Gâchette aux airs parfumés. Chem chem ya Bouchta. Bouchta Jebli La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 2 SOMMAIRE Dossier Spécial : Arabi Fora ! - Corsica Calzone - Bê3bê3 du Maroc - Youssef Hajji condamné à marquer but sur but… - « En Corse les marocains sont très bien intégrés » - Brigitte Fardot porte plainte Bê3bê3 du Maroc 4 4 4 5 5 Société - Le voile expliqué à ma fille - Biblicité : Najate Aatabou recrutée par Louryal - Amnesty International épingle le Maroc 6 6 7 Economie - Les chanteurs marocains et les droits d’auteurs 8 Enquête - Quand le cheval de Bank Chaabi nous prend pour des mules - Bouchta et l’argent disparu - Hadj H'med : " Mais où est passé mon virement ? " - Mohamed ou l'argent providentiel 9 9 10 11 Politique - Mugabe - Driss Basri qui dit mieux ? - Benaïssa : " J'ai enfin trouvé mon meilleur ami : Mugabé " - Basri-Lmrabet : Le duo de choc -Tati Nouzha rajeunit 13 13 14 14 Interview - Interview Allo, chkoun ? avec Réda Taoujni 15 Décryptage - Recette de cuisine : Le beurre Romi - Recette de cuisine : Le beurre Beldi 18 18 Fiction - Quand le père Noël va au Maroc 19 Scoop - Le journalisme Wi-fi au Maroc 21 Histoire vraie - Billet de Washington par Abdelillah Bouasria 22 La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 3 Dossier : Arabi fora ! Corsica Calzone Et oui, les groupuscules néo-fascistes ne cessent de pulluler en Corse et les marocains en sont les premières victimes. Aujourd’hui c’est au tour de Corsica Calzone de voir le jour, un organisation clandestine qui a eu l’idée saugrenue de prendre comme dénomination le nom de la célèbre pizza au porc. Le nom de baptême a été choisi sciemment pour montrer aux marocains en Corse, de confession musulmane que le cochon est leur mascotte et qu’ils exècrent ces étrangers. Leur marque de fabrique est tout aussi débile puisqu’ils ont pris l’habitude de déposer leur bombes dans les corps de cochons. La Corse connaît aujourd’hui une pénurie de viande de cochon. Bê3bê3 du Maroc Réponse du berger à la bergère. Suite à la création de l’organisation néo-fasciste Corsica Calzone, un groupe de marocains vivant en Corse a décidé de répliquer en créant Bê3bê3 du Maroc. A la tête du collectif Mâati Clandestini, ancien boucher au chômage depuis le plasticage de sa boutique. Interrogé par notre correspondant à Bastia, Mâati a déclaré que son mouvement servira de « contre-offensive aux attaques des haloufs » (ndlr : cochons). Sur les moyens d’actions qu’il allait mettre en œuvre, le président de Bê3bê3 a précisé qu’ils « étaient en possession d’un stock de moutons de 517 unités invendues. » Chargé de dynamite, nos moutons seront déposés devant tous les troupeaux de cochons en Corse afin de détruire toutes les armes de Corsica Calzone. La Corse est devenue un champ de bataille pour animaux… un remake de la Ferme débilité. Youssef Hajji condamné à marquer but sur but… Suite à l’agression de deux joueurs de couleurs au SC Bastia (1ère division), le footballeur marocain Youssef Hajji se trouve dans une situation difficile. En effet Pascal Chimbonda et Franck Matingou ont été agressés samedi 13 Novembre 2004, à l'issue du match de Ligue 1 perdu à domicile contre Saint-Étienne (0-3). Hajji étant marocain, il est évident qu’il sera sur la liste des prochaines victimes. Il est donc condamné à marquer but sur but pour éviter un mauvais score et le lynchage des excités nationalistes. C’est pour cette raison que l’on peut voir notre lion de l’atlas cavaler pendant 90 minutes sur le terrain comme si sa vie en dépendait. Badou Zaki a d’ailleurs lancé un appel à la communauté marocaine vivant en Corse : « Il faut sauver le soldat Hajji » Alors pour tous ceux qui veulent voir l’équipe nationale qualifiée pour la Coupe du Monde 2006 en Allemagne, vous savez ce qu’il vous reste à faire … La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 4 Dossier : Arabi fora ! « En Corse les marocains sont très bien intégrés » « En Corse les marocains sont très bien intégrés ». C’est l’affirmation donnée par Mustapha Lebied au mois de juin lorsque les membres du portail Yabiladi.com lui ont conseillé de faire des reportages sur la montée du racisme envers les marocains en Corse. Le producteur de l’émission pour les Marocains à l’Etranger Biladi, qui n’a rien à voir avec le portail cité précédemment, a rejeté d’un revers de la main cette prétendue situation difficile. Pour lui : « Koulchi meziane, ou goulou l’3am zin ». Malheureusement ce type de nihilisme est généralisable à l’ensemble des médias marocains. Ces derniers n’ont commencé à informer timidement leur téléspectateurs, leurs auditeurs ou leur lecteurs seulement lorsque l’affaire s’est étalée sur les colonnes des journaux français. Si demain un média marocain vient vous interroger sur votre situation dans le pays d’accueil, désormais vous connaissez la réponse idoine : « Goulou l’3am Zin. Allah y nsar sidna ! » La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com Brigitte Fardot porte plainte contre Bê3bê3 du Maroc L’avocate des animaux et sympathisante du Front National (chercher l’erreur), Brigitte Fardot a décidé de porter plainte contre le groupe de contre-offensive Bê3bê3 du Maroc. Elle a jugé barbare l’utilisation de moutons comme arme explosive. Elle s’est en outre solidarisée avec le combat de Corsica Calzone qui « œuvre pour la grandeur et la pureté du peuple Corse ». Interrogé par nos soins sur l’utilisation d’animaux comme explosif, elle a meuglé que « dans ce combat pur et noble contre la vermine venue du Sud, toutes les armes sont la bienvenue ». Elle a conclu par une blague dont elle a seule le secret : « - Savez-vous ce qui sépare le singe de l’homme ? Personne n’a répondu… - Et bien la Mer Méditerranée ! » Et elle partit en éclatant de rire. Elle n’a toutefois pas précisé de quel côté était le singe. Sacré Brigitte. 5 Société « Le voile expliqué à ma fille » Lors de l’émission sur « Bibliothèque Medecis » animé par Jean Pierre Elkabach et diffusée sur France5, une question cruciale avait été posée au franco-marocain Omar Lasfar, recteur de la Mosquée de Lille et membre influant de l’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France). Un des invité lui aussi marocain, écrivain de profession, le fameus Tahar Benjelloun lui a demandé si sa fille décidait de ne pas porter le voile quelle serait sa réaction ? Il répondit en substance qu’il ne verrait aucune objection puisque le voile était une affaire personnelle avec Dieu et qu’il ne devait jamais être imposé par la force. Il rebondit sur cette question en demandant à son tour à Benjelloun si sa fille décidait par hasard de porter le voile sans contrainte de l’extérieur mais juste par choix spirituelle, quelle serait sa réaction ? L’auteur des ouvrages « L’islam expliqué à ma fille » et « Le racisme expliqué à ma fille » se sentit embarrassé et répondit que de toute façon cette possibilité ne peut pas se produire. Omar insiste : « Mais imaginons que cela se passe pour une raison ou pour une autre, que feriez vous ? » Notre ami Ben opposa alors un non catégorique : « Je lui expliquera que cela n’est pas possible et si elle ne veut pas comprendre je lui interdirais ». Biblicité Najat Aatabou recrutée par Louryal Bonjour, Avant mes cheveux étaient hrach, difficiles à peigner. J’ai essayé tous les shampoing mais aucun n’a réussi à me donner un résultat satisfaisant. Depuis j’ai découvert Louryal pour cheveux H’rach. Un must pour les cha3kouka comme la mienne. Après une semaine d’utilisation le résultat est resplendissant. Je me sens légère et mes cheveux volent au vent. N’hésitez pas si, vous aussi, vous avez une botte de paille à la place des cheveux, une seule solution Louryal pour cheveux H’rach. En ce moment, participez à notre tombola : Gagnez 52 flacons de Louryal pour cheveux H’rach, un sèche cheveux pour vos brushing, un fer à repasser si le sèche cheveux n’est pas assez puissant et des ciseaux si votre cas est désespéré. Nouveau : la mini-dose en sachet individuel de Louryal : 10 rials. (1/2 Dirhams) Najat Aatabou : “Jouj rials, parce que je le vaux bien”. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 6 Société Amnesty international épingle le Maroc Le dernier rapport d’Amnesty international a vivement critiqué le Maroc pour le non respect des droits de l’Homme et notamment les arrestations en masse d’islamistes ou supposés islamistes suite aux attentats du 16 Mai 2003 à Casablanca. En exclusivité nous avons pu nous procurer un rapport détaillé des différentes arrestations opérées par les services du Général Laanigri. 7716 arrestations ont été effectuées suites aux attentats terroristes du 16 Mai 2003. Parmi les barbus arrêtés nous avons : - 45 personnes, membres de groupes armés connus de nos services encore incarcérés. - 780 chibanis (vieillard) n’ayant rien à voir avec les islamistes. 654 sont encore incarcérés. - E-Lam Jay le chanteur de Mi Morena, relâché car il chantait mal et trop fort. - Le cousin du Roi Fahd relâché aussitôt sur ordre express du général. - 36 religieux juifs relâchés aussitôt après les protestations de André Azoulay, du Congrès juif Mondial, du Mossad, d’Ariel Sharon, de l’association marocaine juive, association des juifs anonymes, Dalil Boubakeur, le CRIF, l’association des artisans et commerçants du Sentier. - 4452 chèvres : 3000 ont été libérées, 1893 ont été vendus, et le reste ont servis de repas. - 2389 boucs : 2000 ont été relâchés, 300 ont été vendus, 88 ont été mangés. Il en reste un en interrogatoire. Nous avons des doutes sur lui. - 12 femmes à barbes : 11 ont été relâchées. Il en reste une qui s’est marié avec le sousofficier Salim. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com Lu dans la presse El Guerrouj irrite Paris Le Journal Hebdomadaire - N° 184 Hicham El Guerrouj a été embauché afin de militer pour la candidature de Paris à l'organisation des JO en 2012. Mais selon l'hebdomadaire « l'Express », l'athlète a déjà heurté la sensibilité du comité français. Et pour cause : El Guerrouj s'est rendu en octobre en Espagne, également candidate pour organiser les jeux, pour recevoir le prix Prince des Asturies. Cela ferait de la contre-publicité pour la France, selon les sources de l'hebdo français. 7 Economie Les chanteurs marocains et les droits d’auteurs La musique étant devenue une industrie, tous s’imagine que les chanteurs marocains roulent sur l’or. Il en est pourtant tout autrement et souvent des stars d’hier sont démunies aujourd’hui. Beaucoup d’entre-elles n’avaient même plus les moyens de se soigner en cas de maladie grave. Souvent elles n’ont dues leur salut qu’à un geste royal pour les envoyer dans des hôpitaux à l’étranger. On peut citer le cas emblématique du leader du groupe Lemchaheb, mais les exemples ne manquent pas et ont tendance à foisonner. Incriminé : l’inexistence d’une industrie du disque associée à la prédominance d’une industrie du piratage. Pour illustrer ce constat, il est intéressant de se pencher sur le cas des droits de la SACEM au Maroc. Cette société d’auteurs rassemble les sommes collectées au titre des droits de chaque chanteur et leur reverse leur part. Un chanteur de l’art du Melhoun, nous révélait récemment que les droits d’auteurs au Maroc étaient ridicule. Plusieurs mois sans versement de la SACEM au Maroc, il reçoit enfin un chèque d’un montant de … 30 Dhs. Aujourd’hui il s’est installé et a produit son nouveau disque en France. Beaucoup de chanteurs marocains l’ont précédé ou suivi. Un vieux baroudeur dans le domaine de la production musicale au Maroc (30 ans d’expérience), va lui aussi quitter le pays pour s’installer en Belgique. Il demeure pour autant très critique par rapport aux droits récoltés au Maroc. En effet il nous a précisé que les droits des chanteurs marocains en France récoltés par la SACEM dépassaient largement les droits récoltés pour ces mêmes chanteurs dans leur pays. Pire, Israël reverse un montant supérieur au Maroc s’agissant des droits des artistes marocains. Qu’on ne s’étonne pas que les artistes marocains deviennent plus des animateurs de soirées que des chanteurs vivant de leur métier. Les chikhats ont un bel avenir. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 8 Société Enquête Quand le cheval de Bank Chaabi nous prend pour des mules Trois marocains nous ont livrés d’intéressants témoignages sur leur mésaventure avec leur agence Banque Populaire dans les années 1990. Cette banque a soulevé beaucoup d’animosités envers elle, notamment de la part des Marocains Résidant à l’Etranger qui n’ont pas hésité, pour beaucoup d’entre eux à aller voir la concurrence. Les griefs qui lui sont reprochés sont nombreux. En exclusivité sur la Gâchette les récits de leur expérience avec la « banque du chaab ». (du peuple) Bouchta et l’argent disparu Bouchta vivant dans le monde rural est un propriétaire terrien. Quatre-vingt ans passés, il a accumulé un pécule intéressant qu’il avait décidé de placer en banque à un taux avantageux durant un an. (Dans les milieux populaires au Maroc on nomme ce placement « Flous m’bloukyen »). La somme de 140 000 Dhs étant importante dans la région reculée et montagneuse, il a même eu l’honneur d’être reçu pour l’occasion par le directeur de l’agence. Au bout d’un an, Bouchta heureux comme un cabri, se rend à son agence située à une trentaine de kilomètres. Il oublie vite les douleurs des transports collectifs (Peugeot 504 Pick Up) en pensant aux 10% d’intérêt que devrait lui offrir son placement. Le guichetier de l’agence après avoir débloqué la somme et vérifié le montant, lui annonce qu’il a obtenu 1400 Dhs d’intérêts. Surpris, Bouchta demande une vérification et estime qu’il y a erreur. L’agent bancaire n’en démord pas et câble : « La somme est exacte yal haj ! Vous avez bloqué 14 000 Dhs qui vous donne 1 400 Dhs d’intérêts, soit 10%. » Le compte est bon apparemment si ce n’était le « ridicule » de la somme bloquée en comparaison au montant initial. Bouchta ne veut pas se laisser faire et reviens le lendemain avec son fils ayant fait de hautes études. (Allah y rdi 3alik ya wouldi) Ils sont reçus par le directeur d’agence qui confirme à demi-mot qu’une erreur sur la somme bloquée a été faite mais il ne peut rattraper la méprise en reversant la somme de 14 000 DHs correspondant aux intérêts dus. Pourtant il y a bien eu un mouvement de 140 000 Dhs sur le compte bancaire de Bouchta. Qui a bénéficié des intérêts non reversés ? Un des agents commerciaux de la banque ? Le directeur ? Les deux ? Moralité : Le cheval de Banque Chaabi a fait tourner notre vieux Bouchta en bourrique. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 9 Enquête Hadj H’med : « Mais où est passé mon virement ? » Hadj H’med à 57 ans, fonctionnaire en France et client de la réputé Banque Chaabi. Plus accaparé par son jardin que par les besoins de la maison, il laisse sa femme gérer le budget. Régulièrement c’est elle qui s’occupe d’envoyer de l’argent sur son compte au Maroc en prévision des vacances d’été. Un virement de 5 000 Dhs a pourtant disparu depuis de longs mois et l’hadja a remué ciel et terre pour retrouver son mandat. Première étape, la Poste en France. Elle a fait part du problème de disparition de la somme envoyé par TIP plusieurs mois auparavant, avec reçu de la somme envoyé à l’appui. Les recherches sont effectuées par les agents postaux français et ils répondent que la somme a bien été encaissée par l’agence bancaire destinataire au Maroc. Eté suivant, elle profite de ses vacances au Maroc pour se rendre dans son agence avec son mari. Elle réclame la somme envoyée qui n’a pas été créditée sur son compte. Le responsable de l’agence lui répond qu’il n’a reçu aucune somme et qu’il fallait qu’elle s’adresse aux services postaux en France. Les arguments de l’hajja et les accès de colère ne changent rien à l’attitude hautaine du banquier. L’haj quand à lui ne dit pas un mot. Il rêve encore de ses carottes et de ses salades laissées dans son jardin en France. Plusieurs aller-retour, plusieurs lettres de protestations n’ont pas permis de retrouver l’argent perdu de nos houdjaj. 3 ans ont passé et notre couple n’y croit plus vraiment. Déçu par les multiples problèmes qu’ils ont eu avec cette banque ils vont se décider à changer complètement d’enseigne. L’agent de cette banque est devenu un ami de la famille. Il prend leur problème en charge, avec promesse de faire la lumière sur la perte de leur virement chez la banque concurrente. Quelques mois après avoir envoyé la lettre de clôture de compte et quelques coups de téléphone, un responsable de Banque Chaabi a envoyé un courrier annonçant que le montant du virement avait été retrouvé et qu’il allait être crédité aussitôt. Finalement le couple de Houdjaj a bien eu la somme envoyée mais ont quand même changé de banquier et sont passé chez la concurrence. Moralité : Chez Banque Chaabi si vous avez un problème il vaut mieux clôturer votre compte. Votre banquier résoudra enfin votre problème et vous n’aurez plus de mésaventure par la suite puisque vous serez chez une autre banque… Enfin ne vous leurrez pas les autres ont leurs tares aussi. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 10 Enquête Mohamed ou l’argent providentiel Mohamed, marocain résidant en France, la cinquantaine, se rend comme chaque été au Maroc dans sa région natale. A l’instar de tout MRE il ne peut passer outre les files interminables devant son agence banque Chaabi toujours saturée de monde. Aujourd’hui Si Mohamed va retirer une somme relativement importante : 10 000 Dhs. Après une heure d’attente, son tour arrive et tout se passe comme à l’accoutumer. On lui demande de signer le bordereau de retrait avec la somme de 10 000 Dhs indiquée. Il gribouille une signature dont lui seul a le secret. Il prend la somme que Jilali, le guichetier a eu l’amabilité de lui placer dans une pochette en plastique. Il prend soin de bien cacher son argent de peur qu’il aiguise l’appétit de certains voleurs dans le centre ville. Arrivé chez lui il prend la sage décision de compter la somme retirée au cas où le banquier lui aurait subtiliser un petit billet de 200 Dhs. Il aurait été plus sage de compter sur place, mais parfois il est des raisons à ce que l’on fait qui ne s’avèrent absurdes qu’à posteriori. Une premier comptage rapide déstabilise notre ami Mohamed. Il a déjà dépassé le montant de 10 000 Dhs et il lui reste encore une importante quantité de liasses de billets. Il appelle son fils et sa fille et leur demande de compter. 10 000, 20 000, 50 000, 100 000 Dhs, la comptabilité artisanale pour le moins laborieuse est enfin terminée. 100 000 Dhs au lieu des 10 000 attendus. L’enthousiasme des enfants devant une telle somme providentielle ne saurait occulter la fébrilité qui s’empare de notre ami Mohamed. Notre MRE, père de famille et ouvrier, arrivé en France au début des années 70 est un homme sans histoires et préfère le rester. Au lieu de garder son calme puisqu’il n’a commis aucune erreur ni aucun délit, il panique en imaginant les pires scénarios : « la police va venir me chercher et m’accuser du vol de la somme d’argent avec la complicité du guichetier ». Il est déjà trop tard pour retourner à son agence. Il ne peut le faire que le lendemain. Une nuit, à n’en pas douter, qui sera la plus traumatisante de sa vie avec la pochette de 100 000 Dhs posée juste devant lui. Entre temps c’est la panique générale à l’agence. Le guichetier, après la fermeture, fait le compte de sa caisse. Le trou de 90 0000 Dhs ne peut passer inaperçu. Il n’arrive pas à croire le résultat que lui donnent ses différents calculs. Il compte et recompte, cherchant désespérément une erreur toute bête dans son calcul qui lui apporterait enfin la quiétude. Un trou de quelques centaines de Dirhams peut arriver, mais une somme de 90 000…c’est du jamais vu dans cette petite agence. Très vite tous les employés sont au courant tout autant que le directeur. C’est la panique générale et les interrogatoires du pauvre agent n’en finissent pas. Rien à faire, on ne sait pas ce qu’il est advenu de nos 90 000 Dhs. Le guichetier a conscience que tous les soupçons sont dirigés vers lui et qu’il n’échappera pas à de graves problèmes s’il ne les retrouve pas. La nuit la plus traumatisante de sa vie l’attend également. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 11 Enquête Mohamed ou l’argent providentiel (…suite) Le lendemain, avant même l’ouverture de l’agence un homme se tient debout attendant avec impatience avec un sac bien serré entre ses deux mains. La fébrilité de la veille se lie encore sur le visage de Mohamed. Il faut préciser qu’il n’a pas fermé l’œil de la nuit. Une autre personne a fait nuit blanche et se trouve dans un état second : son alter ego guichetier. Mohamed appréhende la confrontation avec les banquiers. Il a peur qu’on le fasse passer pour un voleur, un escroc. Quand au guichetier il est complètement abattu ne sachant pas comment il pourrait se sortir de son affaire. Les portes de la banque s’ouvrent enfin. Mohamed pénètre rapidement dans l’enceinte de l’établissement et se dirige prestement vers le guichetier, celui-là même qui lui avait remis la somme la veille. « A sidi je crois que vous avez fait une erreur hier. J’ai retiré 10 000 Dhs et vous m’avez donné plus. » Le cœur de Jilali se met à battre rapidement. Beaucoup d’informations se télescopent dans sa tête et il n’arrive pas tout de suite à faire le tri. Jetant un œil à l’intérieur du sac que Mohamed lui tend, il commence enfin à comprendre que sa bouée de sauvetage se trouve devant lui. Jilali l’embrasse et prodigue en boucle ses remerciements. Il prend son sauveteur par la main et se dirige rapidement vers le bureau du directeur. Les présentations rapides étant faites, le guichetier se met à compter la somme minutieusement comme si sa vie en dépendait. Pendant ce temps, on sert à Mohamed une bouteille de Crush. « 100 000 Dhs, le compte est bon M. le Directeur. Shoukran Si Mohamed.» Le Directeur satisfait et soulagé s’empresse de remercier notre MRE et le conduit vers la porte. « Shoukran ya si Mohamed. Vous êtes un bon client. » Jilali les arrête aussitôt : « Wa blati. Il y a 10 000 Dhs qui appartiennent à M. Mohamed. Il n’y a que 90 000 Dhs qui manquaient. » Le brave Mohamed dans son moment d’angoisse avait même oublié qu’il avait quand même retiré 10 000 Dhs. Finalement tout est rentré dans l’ordre. Le client est parti avec son argent, le directeur avec ses 90 000 Dhs et le guichetier a échappé de près au licenciement. Bilan des comptes : Mohamed dans son infini bonté, a payé une bouteille de Crush à 90 000 Dhs. Moralité : Crush c’est trop cher. Buvez du Pom’s ! La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 12 Politique Mugabe – Driss Basri qui dit mieux ? Les diplomaties marocaine et algérienne n’en finiront pas de nous étonner. Dans leur course aux soutiens ils font des gaffes monumentales sans s’en rendre compte. L’Algérie tout d’abord a bien choisi ses « copains » parmi les marocains opposant de tout genre. Après avoir approché et fricoté avec Hicham Mandari impliqué dans de multiples affaires d’escroquerie, de faux billets, et autres barbouzeries, voilà que les généraux algériens suivis par les mercenaires du Polisario font de la drague à Driss Basri. Comme nous l’avons signalés dans le numéro précédent de la Gâchette (N°4 Novembre 2004) on lui a même proposé un passeport algérien mais Driss a refusé. Peut-être qu’un changement d’appellation aurait fait l’affaire. Cheb Basri, à n’en pas douter, aurait rassemblé des foules au Maroc. Quand les journaux à plus fort tirage en Algérie viennent à chanter les louanges pour le grand Driss Basri, homme de courage, honnête et intègre on sent qu’on est entrain de toucher le fond. Il ne manque plus que le Prix Nobel de la paix pour notre ex-vizir de l’intérieur. Ah ça ! pour laver de l’intérieur ! il lave le vizir ! Algérie-Polsario-Driss Basri une alliance de circonstance qui ne fait pas honneur à l’Algérie qui prétend se battre pour le droit d’un peuple à son autodétermination. Manquerait plus que Poutine comme soutien à la cause du Polisario-algérien et là on aurait la Dream-team pour paraphraser Mehdi Qotbi. Benaïssa : « J’ai enfin trouvé mon meilleur ami : Mugabé » Là Benaïssa n’a pas seulement touché le fond il est entrain de creuser profond le bonhomme. Envoyez-le à Talsint au moins. Ne sait-on jamais, s’il creuse assez profond, il pourrait tomber sur un gisement de pétrole. Quelle mouche a piqué notre ministre pour faire appel à la médiation de Mugabé, l’homme le plus « démocratique » d’Afrique et rejeté par la plupart des dirigeants européens pour son action contre les libertés individuelles ? N’y a-t-il donc pas assez de grands dirigeants africains pour aller chercher le moins aimé d’entre eux ? Même le peuple du Zimbabwe risque de haïr le Maroc maintenant. Pour la candidature de Maroc2010 on a réussi à faire venir le président sénégalais, excusez du peu, homme respectable et respecté. Et pour des causes bien plus importantes pour tous le peuple marocain on se farci Mugabé. On ne sait pas quelle sera la prochaine gaffe de notre ami Benaïssa mais on peut s’attendre au pire. Si vous voyez Benaïssa partir pour Tel Aviv, ne cherchez plus. Il nous annoncera cette fois que Sharon le grand négociateur et l’homme de Paix sera le médiateur pour rapprocher le Maroc et l’Algérie. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 13 Politique Basri-Lmrabet : Le duo de choc Une nouvelle amitié est née entre l’ancien super-flic du royaume et le journaliste emprisonné pour son journal. Une alliance contre-nature puisque Ali Lmrabet s’est toujours targué d’être un fervent opposant aux forces sécuritaires marocaines. Pourtant dans une campagne médiatique contre le régime marocain mené à partir de l’Espagne et de l’Algérie Ali n’hésite pas à faire référence aux propos et conseils de son nouvel ami Driss Basri. On ne sait pas si ce mariage opportuniste est le fruit de leur amitié commune avec José Maria Aznar et la droite dure espagnole et ses médias affiliés, ou si ils ont contracté un pacs de circonstance grâce à la conjoncture de forte animosité entre le Maroc d’un côté et l’Algérie et le Polisario de l’autre. Ils doivent très bien connaître l’adage : « L’ennemi de mon ennemi est mon ami ». Ali Lmrabet modernise ce dicton pour devenir : « L’ennemi de mon ennemi est mon ami. Même si il était mon ennemi quelques temps auparavant… » Tati Nouzha rajeunit Nouzha Chekrouni que nous avons surnommé Tati Nouzha lors du rachat des magasins Tati en France a décidé de rajeunir son look. Apparemment touchée par l’appellation « Tati » elle a rendu visite à son halak (coiffeur) pour alléger sa chevelure. Résultat : une nouvelle coupe de cheveux très courte style Martine Aubry. Si on peut saluer le désir d’évolution de madame la ministre, on préférera toutefois l’ancienne coupe (cheveux mi-longs) qui lui donnait un air plus jeune. Et oui, les tatis peuvent être jeune aussi et nul besoin de coupe « Aubry » pour gagner quelques années. Enfin maintenant le mal est fait et les cheveux sont coupés. Si Tati lis cet article et si elle est à nouveau vexée par nos propos nous pouvons lui proposer des rajouts pour retrouver une chevelure classique. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 14 Interview Interview Allo, chkoun ? Avec Réda Taoujni, président de l’Association du Sahara Marocain à Madrid Réda Taoujni est un sahraoui marocain. Il milite depuis de nombreuses années pour la marocanité du Sahara au sein de l’ASM. Récemment de nombreux accrochages ont eu lieu entre les militants de l’association et leur famille, avec les milieux sécuritaires marocains. Réda Taoujni a souvent accusé le ministère de l’intérieur et la DGSN (Direction Général de la Sureté Nationale) en la personne de Hamidou Laanigri d’exactions et pressions à leur encontre. Ce harcèlement vient du fait que l’ASM n’hésitaient pas à dénoncer la gestion du dossier du Sahara par les autorités marocaines. - Allo Réda? - Chkoun ? - C’est José Maria Aznar. Dis moi Réda mi amigo, tu voudrais rejoindre le club très restreint des amis du Parti Popular ? On a déjà Driss Basri et Ali Lmrabet. - Muchas gracias senior Aznar pour l’invitation. C’est un honneur de faire partie du PP mais on tient à notre indépendance. - Allo Réda? - Chkoun ? - C’est Fassi-Fihri, le véritable Ministre des Affaires Etrangères. Je sais que Benaïssa t’a téléphoné. Je l’ai mis sur écoute. Ecoutes si tu veux bosser avec le Ministère c’est par moi qu’il faudra passer compris. I’m the boss. - Je le sais depuis longtemps, il ne pourra jamais convaincre Mohamed Abdelaziz à revenir au Maroc, par contre détruire le front Polisario est un jeu d’enfant, je te laisse une semaine pour réfléchir avec ton staff et me dire comment? C’est une devinette.. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com - Allo Réda? - Chkoun ? - C’est Mohamed Benaïssa, Ministre des Affaires Etrangères en sursis. Dis moi tu n’aurais pas une solution pour que je sauve ma peau? Parce que là je vais me faire éjecter au prochain remaniement ministériel et être président de la commune d’Asilah ça ne nourrit pas son homme. Surtout un bon vivant comme moi. - Je te propose d’offrir quelques millions d’euros, villas, voitures… et le tout de ta poche, non des caisses de l’état afin de convaincre Mohamed Abdelaziz à fausser compagnie au Polisario, rejoindre le Maroc et militer pour la marocanité du Sahara. Et là tu deviendra vedette historique du Maroc officiel. 15 Interview - Allo Réda? - Chkoun ? - C’est Réda. - Non c’est moi Réda. - Moi aussi !(rire) C’est Réda Benchemsi de Tel Quel. Allez avoue moi que tu étais financé par Driss Basri et le Ministère de l’intérieur avant. C’est une source bien renseignée qui nous a informé. - Hram alik akhouya, tes sources t’ont menti. Driss Basri avait financé ses sbires pour nous écarter par tous les moyens possibles de l’affaire du Sahara. C’est vrai je me rappelle qu’il nous avaient envoyé une quinzaine de jours dans de luxueux hôtels en guise de récompense de notre militantisme pour la kadiya wataniya. Destinations : Centre de la DST à Temara, prison civile d’Agadir et Oukacha. C’était bien en plus il y avait surbooking. C’était peut-être la haute saison. - Allo Réda? - Chkoun ? - C’est Driss Basri. Il y a mon ami Aznar qui m’a téléphoné. Il insiste pour que tu rejoignes le club AMI (Anti Maroc International). Ca te dit ? Si je peux te donner un conseil c’est vraiment bien. Tu passeras sur tous les journaux espagnols et algériens. Ils te payeront même pour donner des interviews. - Awtani nta, j’espère que ce n’est pas un coup foireux du super général Laânigri. Non merci pour l’invitation, je ne tiens à passer nulle part, et pour le fric, que Dieu préserve la vie de mes amis pétrodollars. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com - Allo M . Taoujni Réda? - Chkoun ? - C’est Mohamed. Un jeune sahraoui à Cuba. J’ai été envoyé ici à 9 ans par le Polisario alors que je ne voulais pas. Est-ce que vous pouvez m’aider à retourner auprès de ma famille restée à Tindouf ? - Avec plaisir, j’ai des amis espagnols à qui j’ai parlé de ton cas et il n’y aura pas de problème pour te faire quitter Cuba clandestinement. Fait comme si tu étais déjà avec ta famille. - Allo Réda? - Chkoun ? - C’est Ali. Ali Lmrabet. Je suis de passage à Malaga. Tu te fais désirer là Réda. Allez t’attend quoi pour rejoindre l’AMI. On sait que toi aussi tu as eu des problèmes avec le régime allez vient. On se voit dès que j’arrive à Malaga pour en parler. - Ahlan Sahbi. J’arrive, mais je t’informe que je n’adhère nulle part. J’ai attendu avec mes amis de l’ASM des années le départ de Basri, on attendra le temps qu’il faudra le départ de super Laânigri. Après on verra. 16 Interview - Allo Réda? - Chkoun ? - C’est Abdelaziz. - Lequel ? - Bouteflika, le président de l’Algérie. Dis moi je t’offre le passeport algérien. Tu ne vas pas le refuser quand même ? Y aura une grosse somme d’argent avec le passeport. Arwah (viens) tu signes, allez ! Ou rass ou khti (sur la tête de ma sœur) tu ne le regretteras pas. - Merci votre honneur, mon problème c’est que je suis trop fier de mon passeport marocain. Par contre je demande ton aide pour virer les sécuritaires de notre pouvoir. - Allo Réda? - Chkoun ? - C’est Abdelaziz. - Encore ? - Non, là c’est ton compatriote du Polisario. On a besoin de cadres pour notre organisation. Allez laisse tomber le royaume et vient rejoindre tes frères de la république. Nous saurons te récompenser nous au moins. - J’ai une autre idée plus sympa, allons tous au Maroc ! Vous êtes environs cinquante mille de mes frères, nous militerons pour une vraie démocratie au Maroc. N’ayez pas peur de zerwata, l’union fera notre force, et au lieu de militer pour un Sahara marocain, nous militerons pour un Maroc sahraoui. Je voit que l’idée te plait. Ne soit pas trop égoïste, tu aura la présidence de la région de Laâyoune, le seul ami que j’ai gardé au pouvoir me l’a assuré. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com - Allo Réda? - Chkoun ? - C’est Hamidou. - Qui Hamidou ? - Hamidou Laanigri ! Fait pas l’innocent. Si tu continue à t’épancher sur la presse je vais m’occuper de toi. Tu as intérêt à te calmer. - Je t’assure que si toi tu ne te calmes pas ton passé aux émirats refera surface, et autres dossiers pas trop clean. Un conseil, occupe toi des flics de la circulation et éloigne toi de la politique, c’est dangereux pour ta retraite. - Allo Réda ? - Chkoun ? - C’est Haj Youssef, moul pisseri à côté de chez toi au Maroc. C’est quand que tu payes ta facture? Tu es parti sans dire au revoir. Hchouma ya si Réda. - Yak sifat lik lflouss koulhoum, maa la femme de ménage, en plus je n’ai vu ni la monnaie ni ma femme de ménage !!! Adwi, tu veux que j’appelle super Laânigri, avec la barbe que tu as, il t’enverra pour quinze ans de taule. - La safi, safi. Allah y samah ya si Réda. 17 Décryptage Recette de cuisine : Le beurre Romi Recette de cuisine : Le beurre Beldi Par Barkouk Migri. Par Joint Marie le Mechta. Ingrédients : - Un couple de marocains venu visiter Paris dans les années 60 ou 70. - Un appartement à Californie à Casablanca ou au Souissi à Rabat. - Un père ministre, directeur, ou une mère qui ne rentre jamais au foyer ou bien femme d’affaires. - Un parti politique : L’Istiqlal de préférence - Une association de quartier qui a fait sa alya à Fez, Rabat ou Casa - Un média comme Le Matin ou Tel Quel pour les plus modernes. Ingrédients : - Un couple de maghrébins venu en France dans les années 60 ou 70. - Un appartement dans une cité dortoir - Un père au chômage ou ouvrier chez Renault et une mère au foyer, ou bien femme de ménage. - Un parti politique comme le PS. - Une association de quartier qui a fait sa alya à Paris : SOS Racisme ou NPNS. - Un média comme TF1 ou même des magazines comme Elle. Préparation : - Mélanger le couple pour donner un enfant aux cheveux lisses. - Laisser reposer l’enfant dans l’appartement du Souissi. - Faire mariner de longues années l’enfant dans un milieu social privilégié et en vase clos. Il ne faut pas qu’il se mélange à la populace. - Porter à ébullition au parti de l’Istiqlal ou au Parti constitutionnel. - Enlever les parties marocaines, la croûte pour ne garder que la partie tendre. - Saupoudrer d’idéologies importées et l’envoyer finir ses études à l’étranger. Résultat : Vous obtenez le beurre Romi qui est le must en terme de beurre marocain. Un beurre qui ne se mélange pas. Il revendique sa différence avec le beurre Beldi, sale et dont l’odeur est nauséabond. Il dit représenter le vrai terroir du Maroc même s’il ne parle pas un mot d’arabe ni de berbère. Il fond facilement au contact d’une population « blanche » et adopte rapidement tous ses discours. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com Préparation : - On mélange le couple pour donner un enfant frisé. - On laisse reposer l’enfant dans l’appartement de la cité. - On fait mariner de longues années l’enfant dans un milieu social pauvre. - On porte à ébullition au parti socialiste. - On enlève les parties cramées, la croûte pour ne garder que la partie tendre. - Vous pouvez saupoudrer de maquillage et présenter votre beurre sur TF1. Résultat : Vous obtenez le beurre Beldi qui est de plus en plus en vogue en France. A coup sûr, vous épaterez vos invités conservateurs, un peu fachos, colons nostalgiques, islamophobes et autres féministes descendant d’Isabelle la Catholique. 18 Fiction Quand le père Noël va au Maroc Cette année, le père Noël a décidé de se rendre au Maroc pour visiter nos ministres. Il les a contactés un à un le 1er Décembre afin de voir s’ils ont été sage et ce qu’ils désiraient pour Noël. Mohamed Benaïssa - Allo Mohamed Benaïssa ? - Chkoun a sidi ? - Hohoho c’est le père Noël qui te parle. As-tu été sage cette année ? - Ho baba Noël. Ca fait plaisir. Heu je ne sais pas si j’ai été sage cette année. J’ai fait de grosses bêtises. Et tout le monde m’en veut maintenant. - Que veux-tu comme cadeaux mon grand. Je verrais ce que je peux faire. - Heu je voudrais que tu envois FassiFihri en Irak pour devenir ambassadeur du Maroc là-bas et que je m’en débarrasse. Il veut ma peau et au prochain remaniement je vais passer à la casserole. - Mohamed, Mohamed, Mohamed. Je suis père Noël pas le génie. Ahmed Taoufik - Allo Ahmed Taoufik, Ministre des Habous? - A salam oua alikoum wa rahmatoullah oua barakatu. Chkoun a sidi ? - Hohoho c’est le Père Noël qui te parles. As-tu été sage cette année ? - A 3oudou billah mina chitan rajem. Starfilullah starfilullah starfillulah. Pire noual ? Y n3al noualla de bak. Allah y teliha lek yal meskhout al oualidin. Sir i 3tek chi colera y nzel 3alik. Allah y 3tek chi l’ambulance darbek. (Intraduisible - Explicit Lyrics – Interdit au moins de 28 ans) La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com Abass El Fassi - Allo Abass El Fassi ? - Allo chkoun enta ? - Hohoho c’est le père Noël. - Ah Ba Noël enfin te voilà. Ki dayren moualen dar ? Moui Noël labass 3lyha ? Tu m’a oublié les 50 dernières années ou quoi ? Tu as perdu mon adresse? Justement là j’ai besoin de toi. C’est la misère cette année. Tout le monde m’attaque, tout le monde me dénigre car je suis un ministre sans portefeuille. Même au sein de mon parti je suis traité comme un moins que rien. Pitié trouvé moi un portefeuille. - D’accord Abass. Quelle marque le portefeuille ? - Quel abruti ce Ba Noël. Un portefeuille ministériel yal hmar pas un Beztam. Même les pères noël viennent men el3roubia maintenant. Taoufik Hjira - Allo Toufik Hjira ? - Oui qui est-ce ? - Hohoho c’est le père Noël mon garçon. Que veux-tu comme cadeaux cette année ? - Pour moi rien. Je voudrais juste que tu donnes à chaque famille marocaine un logement décent. C’est un joli cadeau que tu demandes là, Toufik. Je t’invite à le demander directement à Dieu dans tes prières pour qu’il exhausse ton vœux. 19 Fiction Fathallah Oualalou - Allo ? - Bonjour c’est Ouallalou. Qui est à l’appareil ? - Hohoho c’est le Père Noël mon enfant. Je viens voir si tu as été sage. - Oh papa Noël. Tu tombes bien je viens de boucler mon budget 2005. Il est un peu bancal. Tu pourrais me filer 10 Millions de Dollars ? - Tu es bien gourmand fiston. Je ne peux te donner que 5000 Dirhams. - Que veux-tu que je fasse de 5000 Dirhams. Je vais peut à peine m’acheter un ticket de métro. - Mais Fathallah il n’y a pas de métro au Maroc ! - Ah bah justement que veux-tu que je fasse alors de tes 5000 Dirhams. C’est pas grave je vais aller voir le papa noël du FMI. Lui au moins il est généreux Pour te punir grand-père Noël je vais laisser la cheminée allumée toute la nuit du 25 Décembre, afin que tu te brûle le derrière et toc ! Nabil Benabdellah - Allo ? - Benabdelallah.com j’écoute. - Hohoho, c’est le père Noël qui te parle. As-tu été sage cette année. - Petit papa noël, quand tu descendras du ciel, avec tes jouets par milliers. N’oublie pas …. - Stop on arrête. Je déteste le lèche-botte. Je t’ai demandé si tu as été sage, pas si tu pouvais me chanter une chanson. - Pardon cher papa Noël. Cette année, j’ai fait beaucoup de gaffes mais j’ai été globalement sage. J’ai un seul souhait. Je voudrais que tu me débarrasse d’une personne qui travaille à la télé chez 2M. C’est Samira Sitaïl, elle ne me laisse pas passer à la télé alors que je suis son ministre. Elle fait la maligne parce qu’elle connaît bien Ali El Himma et qui la protège. - Nabil je suis père Noël pas Satan. Je peux t’offrir un cadeau pas servir ta vengeance. - Pitié papa Noël qui descend du ciel, fais ça pour moi. Tu sais au PPS on est plein à croire en toi. On a tous notre sapin de noël dans le salon. Pitié il me faut ma dose hebdomadaire de télé. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com Nouzha Chekrouni - Allo Nouzha Chekrouni ? - Oui c’est qui ? - Hohoho c’est le père Noël mon enfant. - Ho papa noël comme je suis contente. Ca fait si longtemps que j’essaye de te joindre par téléphone mais je tombe toujours sur le répondeur. C’est toujours une femme qui répond : « Le numéro que vous avez demandé n’est pas attribué. » Je pensais que tu ne voulais plus me parler. - As-tu été sage ma fille cette année? - Heu oui j’ai été sage mais ce sont les autres qui ont été méchants. Tout le monde m’embête. Au Ministère des affaires étrangères personne ne m’aime. Les gens de la DACS (Affaires consulaires), ils sont tous contre moi. Et les marocains à l’étranger veulent ma démission. - Oh les vilains. Et que veux tu comme cadeaux cette année ? - Je demande juste une chose papa Noël. Tu sais comme tout le monde m’embêtait et certains m’appelaient même Tati Nouzha, et bien j’ai décidé de couper mes cheveux pour paraître plus jeune. Le problème c’est que c’est raté. Ca ne me va pas du tout. Alors je voudrais des cheveux plus longs si tu peux faire ça. Le top serait que tu me fasses des couettes c’est mon rêve de jeune fille. 20 Scoop Le journalisme Wi-fi au Maroc N’en déplaisent aux détracteurs, le secteur du journalisme au Maroc est à la pointe de la technologie. Nos confrères de la Gazette du Maroc -aucun lien de parenté avec la Gâchette du Maroc- ont inventé le journalisme wi-fi. Kezako ? Le journaliste wi-fi encore en état de prototype chez la Gazette est un journaliste qui se dit grand reporter, et qui fait tout à distance. Aucun fil, aucun câble, tout passe par les ondes comme pour la télépathie. Le cobaye pour cette expérience inédite dans le monde n’est autre que Karim Serraj. Ce journaliste se disant enquêteur a déjà fait ses preuves dans le journalisme wi-fi. Rappelez-vous le 12 Juillet 2004 dans le numéro 376, Karim titrait un brûlot populiste en pleine opération Transit 2004 : « ces marocains qui n’aiment pas leur pays ». Il y faisait le procès des jeunes MRE en affirmant avoir enquêté sur place à Tanger. Quelques jours plus tard le voilà sur les traces d’un groupe de jeunes marocains venus de Lille et qui sacrilège, étaient au Maroc pour passer du bon temps et aller en boîte de nuit. Bien évidemment dans ses deux articles il prenait le malin plaisir de mettre dans la bouche des jeunes sauvageons des grossièretés, des insultes en tout genre et autre propos violents. Qu’ils soient de Lille ou du neuf-trois ces jeunes avaient bizarrement exactement les même expressions, les mêmes insultes. Beaucoup ont été pris dans le piège et ont pensé que cette enquête « courageuse » était l’œuvre du seul journal digne de respect au Maroc puisqu’il caressait le populisme dans le sens du poil. Jugement plus qu’étonnant quant on connaît la proximité du journal avec certains milieux économiques, politiques et sécuritaires au Maroc et leur ligne éditoriale digne d’un journal soviet à l’ère stalinienne. Les articles ou reportages comme Karim aiment à les appeler, se ressemblaient étrangement. Les mêmes insultes, les mêmes raccourcis, les mêmes conclusions ont laissé croire à beaucoup de lecteurs « éclairés » que tout cela ne pouvait être que du pipeau, des histoires inventées de toute pièce, de grossiers bobards. Ces soupçons ne semblent pas infondés puisqu’une confrère journaliste au Maroc nous a confirmé récemment que Karim Serraj était connu pour ses enquêtes réalisées entre les quatre murs de son bureau. Les jeunes « sauvageons » du neuf-trois comme aime à les décrire Karim le roi de la rime, ne sont pas les seuls victimes du wi-fisme puisque notre expert a écrit d’autres brûlots. Avec le nombre d’articles de ce type, on peut même qualifier son style de pop-journalisme. Karim le « roi de la pop » s’en est pris par exemple aux marocains cinéphiles qui pratiqueraient selon lui une activité sexuelle dans les salles obscures. K-rim le voyeur aurait été le témoin d’accouplements clandestins pendant le visionnage d’un film de série B. RimK nous fait du X sans faire du X. Il a une sacré imagination notre confrère a moins que … Après avoir démasqué notre sieur Ouifi une question subsiste : Abdelhak Najib l’alter ego de Karim dans tous ces articles, existe-t-il vraiment ? La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 21 Billet de Washington La Diplomatie de noces Abdelilah Bouasria Washington DC Avant de laisser libre cours à ma « gâchette » verbale de salir les draps politiques de nos représentants sans doute est-il nécessaire de marquer un arrêt étymologique concernant ce forum qui a eu l’amabilité d’accueillir les plumes sans abri. Notre linge sale, on le lave entre nous me diraient certains parlementeurs. Bon, ma philosophie dans la vie est plutôt du genre : notre linge est déjà sale, alors en l’étalant a la lumière du jour on ne risque que d’attirer ceux qui sont intéressés par son lavage dans cet age de l’environnement prioritaire. En prenant mon Sebsi et mon Pepsi, je me suis longuement préoccupé à trouver les parents du mot « gâchette ». J’ai fait la connaissance du verbe « gâcher » et du nom « gauche ». Mon sens de l’alternance m’a poussé à assembler toutes ces recrues sous un seul toit, et je suis arrivé à la phrase suivante : être de la gauche c’est ne pas appuyer sur la gâchette quand tout est gâché. Il ne faut surtout pas s’inquiéter car je ne vise à gâcher la vie de personne. Les ministres qui empruntent le surplus budgétaire et « oublient » de le rendre ou d’en rendre compte ne sont pas des voleurs à mes yeux. Ce sont simplement des gens qui oublient, et l’oubli fait certes partie de la miséricorde. On tourne une nouvelle page et on inaugure un nouveau concept d’autorité. Les professeurs qui donnent d’excellentes notes à leurs étudiantes qui excellent en « langues » ne sont pas des abuseurs d’autorité mais tout simplement des gens qui assurent leurs derrières, et l’ambiguïté fait partie ici des « leurres.» Il y a de nombreuses études effectuées sur la diplomatie Marocaine avec ses exploits et ses scandales. Depuis la nuit des temps, les ambassadeurs Marocains, voyageurs comme Ibn Batouta ou beaux parleurs comme Ibn Aissa, ont suscité l’intérêt des gens de la plume. Dans les cafés, les gens parlent d’eux. Je ne suis pas ici dans un café et c’est pour cela que je vais parler d’une autre catégorie de diplomates : les femmes des ambassadeurs. Je connais deux cas où ces femmes ont eu leur mot à dire même si elles ont fini par faire fuir les amis du Maroc. L’objet de cette mémoire est de se rappeler le rôle des épouses des ambassadeurs qui ne consiste pas seulement à se faire maquiller, d’absorber l’adrénaline diplomatique et de provisionner la nation de rejetons qui joindraient à leur tour le corps diplomatique et deviendraient aussi des ambassadeurs. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com 22 Billet de Washington Les soirées chics à Londres La piscine de Washington Le premier cas est celui d’un monsieur que je connais bien. Vivant en Angleterre, il a une fois reçu l’invitation de l’ambassadeur Marocain pour une cérémonie avec Méchoui et thé à la menthe. La file d’attente serpente les couloirs de la demeure Marocaine afin de saluer le couple diplomatique. Quand le tour de mon ami arrive pour saluer Monsieur l’ambassadeur, sa femme, septuagénaire Française ou presque, dit au mari à haute voix : ah chéri tu as invité beaucoup de monde aujourd’hui. La fierté Amazighe de mon ami et le sang des Ait Bâ Amrane, résistants farouches, se sont mêlés au sang froid Anglais acquis lors d’un séjour de plus de vingt ans chez les Big Ben. Le deuxième cas concerne un ambassadeur Marocain portant le drapeau national à Washington DC, et qui avait une femme qui roulait un peu ses « airs », donc maltraitait ses bonnes et son effectif, et qui en excès d’arrogance une fois a commis l’erreur de demander à un vieil homme, parmi le personnel de l’ambassade à titre non ménager, de vider sa piscine. Ainsi, mon ami se retourne et dit au reste des invités : retournez chez vous, il n’y a pas de place ici car il y a beaucoup de monde. Le comble de l’histoire n’est pas dans cet acte. L’ambassadeur, faible devant les pouvoirs romantiques ou coloniaux de sa femme, remplit le dossier consulaire de mon ami qui s’est fait arrêter à l’aéroport de Casablanca pour être un dissident à sa surprise. Ses amis à la BBC ont défendu sa cause, et il faut se méfier des journalistes qui parlent. On a relâché notre ami le Berbère, et dans les coulisses de Rabat on a un peu tiré les oreilles de monsieur l’ambassadeur qui se croyait un peu en nuit de noces. La Gâchette du Maroc // Décembre 2004 http://www.yabiladi.com Ayant le mal de dos, et je pense le mal de piscine aussi, notre ami a attendu la visite royale de feu Hassan II à Washington pour lui dire : sire, cette femme m’a dit de vider la piscine avec une cuillère. Le souverain a bien rigolé et a donné ses consignes pour que Mohammad l’Amazighe ne soit plus dérangé. Pour une deuxième fois, la femme de l’ambassadeur grille son mari et donne une mauvaise image du pays qu’elle est censée représenter ne futce à titre de morganatique. La diplomatie parallèle devient une diplomatie part- à -l’aile. L’expression diplomatie de Couscous (lire aussi Cous-Cous) fera ricaner certains de nos amis de l’Est, et si les services secrets rattachent au Couscous (qui fait ricaner) une valeur politique pourquoi la diplomatie restera-t-elle à l’écart ? Et le grand écart fera ricaner bien d’autres ! 23