Comités de Bassin d`Emploi - Roubaix-Tourcoing

Transcription

Comités de Bassin d’Emploi
- Roubaix-Tourcoing
- Arrondissement de Béthune
Prospective Emploi
Lyon-Ecully, le 21 avril 2008
Algoé/M13897-QE-013E-IFI.doc/lpe
•
Lyon . Siège social
9 bis, route de Champagne
69134 . Ecully Cedex
Tél 33 (0) 4 72 18 12 00
Fax 33 (0) 4 72 18 13 90
•
•
193, rue de Bercy . BP 10410
Tour Gamma A
75560 . Paris Cedex 12
Tél 33 (0) 1 53 02 26 00
Fax 33 (0) 1 53 02 27 40
E-mail [email protected]
ALGOE, société anonyme
au capital de 4 503 680 €
SIRET 352 885 925 000 29
NAF 741 G . RCS LYON B
N° intracommunautaire
FR 78 352 885 925
ACE
partenaire de
Allied Consultants Europe
Isabelle Fieux
[email protected]
Antso Rasolohéry
[email protected]
Jean-Marie Bergère
[email protected]
Assistante
:
[email protected]
Tél 04 72 18 12 34
S
O
M
M
A
I
R
E
La mission
5
1. Une finalité, la prospective Emploi
7
2. La méthode
8
2.1. Une production statistique par CBE
2.2. La consultation des acteurs locaux
2.3. Les atouts et limites de la méthode
8
8
9
Cadrage statistique
11
1. Parti pris méthodologique
13
1.1. Des regroupements d’activités ou les 5 moteurs de
l’économie
1.2. Un traitement de données statistiques
2. Définition des économies
2.1.
2.2.
2.3.
2.4.
2.5.
13
14
16
Economie résidentielle
L’économie productive
Economie de la connaissance
Economie de la logistique et des transports
Economie du tourisme et des loisirs
16
17
18
20
21
COMITES DE BASSIN D’EMPLOI – ROUBAIX-TOURCOING-ARRONDISSEMENT DE BETHUNE / Prospective Emploi
ALGOÉ / M13897-QE-013E-IFI.doc
2/56
3. La présentation des données traitées
3.1. Les économies du CBE Roubaix – Tourcoing- Vallée
de la Lys
3.2. La vente par correspondance, une spécificité du
territoire observé
3.3. Les moteurs de l’économie
3.4. Les économies du CBE de l’arrondissement de
Béthune
22
23
24
25
30
32
Prospective :
Les leviers de développement des 5 économies
37
1. Economie de la Production
41
1.1.
1.2.
1.3.
1.4.
L’appui à l’innovation
Le soutien aux PME-PMI
Le développement de zones d’activité
L’accompagnement des mutations industrielles
2. Economie de la connaissance
41
42
42
43
45
2.1. Emplois attendus
2.2. Leviers de développement
45
45
3. Economie Résidentielle
47
3.2. Effets leviers et de développement
47
47
3/56
4. Economie de la Logistique et du Tourisme
4.1. Les travaux pour la mise en service du Canal « Grand
gabarit » en 2012
4.2. Le transport des personnes
4.3. La logistique
4.4. Le tourisme
5. Des perspectives dimensionnées
49
49
50
51
52
53
5.1. Hypothèses retenues
5.2. Roubaix –Tourcoing- Vallée de la Lys
5.3. Arrondissement de Béthune
53
54
55
4/56
La mission
5/56
S
O
M
M
A
I
R
E
7
2. La méthode
8
8
8
9
6/56
Dans le cadre d’une réflexion stratégique sur son avenir économique, les Comité(s) de
Bassin d’Emploi de Roubaix-Tourcoing-Vallée de la Lys et de l’arrondissement de
Béthune ont lancé, ensemble, une réflexion autour de la prospective Emploi.
Cette prospective doit être le premier pas vers une démarche encouragée par le Ministère
du Travail, le CEP ou Contrat d’Etude Prospective. Cette démarche, souvent usitée pour
les branches professionnelles, peut s’appliquer aux territoires.
Algoé a mis au point une démarche de prospective, ci-après explicitée.
Le modèle original de segmentation des activités doit permettre :
• L’articulation des différentes activités économiques qui caractérisent les 2 territoires
couverts par les comités de Bassin d’Emploi observés,
• L’interpellation des acteurs locaux, capables d’analyser, avec leur connaissance des
territoires ; les variables de leviers de développement.
Ce modèle s’appuie sur de nombreuses références théoriques :
• La segmentation « économie du mouvement (productive et internationalisée) /
économie d’accompagnement (au service des acteurs locaux) » - (c.f. D. Thierry et
J. Bertherat mais aussi L. Davezies),
• La segmentation croissance endogène (développement potentiellement tiré par le
volontarisme des pouvoirs publics) / croissance exogène (attractivité et influence,
variables démographiques),
• L’approche en modèles de développement, modèles basés sur les ressorts, les
« moteurs » de l’économie territoriale.
Il est appliqué, dans le cadre de cette mission, dans sa forme la plus basique. La
méthodologie adoptée est présentée au § 2.
7/56
2. La méthode
La méthode a été appliquée à chaque bassin d’emploi. Les résultats sont présentés, ciaprès dans ce document. Ils permettent une visualisation synthétique de l’évolution de
ces 5 économies de 2002 à 2006.
Une fois, le traitement statistique élaboré, il a été choisi de le diffuser auprès des acteurs
locaux, représentants des différents collèges des CBE (s). Ils ont été ensuite invités à
participer ensemble à une journée de travail, le 29 janvier 2008.
Bien sûr, les CBE et leurs partenaires n’ont pas attendu ce travail pour engager des
actions qui ont pour objectif d’améliorer l’emploi dans toutes ses composantes :
ressources humaines en entreprise, adéquation offre/demande d’emploi, insertion des
demandeurs d’emploi, formation…
La réflexion conduite voulait s’appuyer sur leur connaissance des 2 territoires et des
projets locaux à venir pour enrichir cette mission prospective.
La réunion a été organisée selon 3 ateliers :
• L’économie résidentielle,
• L’économie productive et l’économie de la connaissance,
• L’économie de la logistique, des transports et du tourisme.
Il s’agissait, pour chacune des économies, de répondre, en 2 temps, aux questions
suivantes :
• A partir des tendances lourdes observées entre 2002 et 2006 et de vos propres
anticipations, comment penser l’avenir de cette macro-économie ?
Quels sont les fondements des tendances observées ? Quels sont les signes d’une
tendance qui devrait se poursuivre ? Ou, à contrario, quels sont les éléments qui
annoncent une rupture, une évolution significative annonçant une baisse ou une
hausse du volume d’emplois ?
• Quels seraient les marges de manœuvre locales (actions à conduire, projets en
cours…) qui permettraient de faire effet levier de développement de l’emploi ?
(ex : Quels seraient les actions à conduire pour ralentir une tendance négative de
disparition de l’emploi dans l’économie productive ? Quels seraient les facteurs de
développement des services à la personne ?…)
8/56
Cette méthode permet une visualisation synthétique des grandes économies. Il est ainsi
plus facile d’observer les tendances passées et de se projeter dans l’avenir. Cet exercice
facilite l’analyse des interconnexions entre économies et les actions complémentaires à
mettre en œuvre.
Cependant, mettre les acteurs locaux dans une perspective de prospective est un
exercice tellement nouveau qu’il fut parfois difficile à lancer. Les acteurs locaux sont bien
entraînés à analyser les évènements du passé mais ils sont plus timorés pour oser
afficher des leviers de développement qui peuvent leur sembler réalistes.
La production, ci-après présentée, est donc le fruit de ce séminaire mais aussi de
contributions particulières de membres des CBE(s) qui ont tenté l’exercice. Merci à tous.
9/56
10/56
Cadrage statistique
11/56
S
O
M
M
A
I
R
13
1.1. Des regroupements d’activités ou les 5 moteurs de
l’économie
2.1.
2.2.
2.3.
2.4.
2.5.
E
13
14
16
L’économie productive
Economie de la logistique et des transports
Economie du tourisme et des loisirs
3.1. Les économies du CBE Roubaix - Tourcoing/vallée de
la Lys
3.2. La vente par correspondance, une spécificité du
territoire observé
16
17
18
20
21
22
23
24
25
3.3.1.
ECONOMIE RESIDENTIELLE
25
3.3.2.
ECONOMIE PRODUCTIVE
26
3.3.3.
ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE
27
3.3.4.
ECONOMIE DE LA LOGISTIQUE ET DES TRANSPORTS
28
3.3.5.
ECONOMIE DU TOURISME ET DES LOISIRS
29
3.4. Les économies du CBE de l'arrond. de Béthune
30
32
3.5.1.
ECONOMIE RESIDENTIELLE
32
3.5.2.
ECONOMIE PRODUCTIVE
33
3.5.3.
ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE
34
3.5.4.
ECONOMIE DE LA LOGISTIQUE ET DES TRANSPORTS
35
3.5.5.
ECONOMIE DU TOURISME ET DES LOISIRS
36
12/56
1.1. Des regroupements d’activités ou les 5 moteurs de l’économie
Pour analyser les économies métropolitaines, nous avons retenu une approche basée
sur les « macro-économies », conçues comme autant de « moteurs » de ces
économies, disposant de leurs logiques propres et pouvant donner lieu à des actions
publiques ou collectives particulières. Elles présentent des caractères spécifiques tant
en terme de structure des emplois que de rendement fiscal que d’implantations
foncières ou immobilières. Nous ne retiendrons ici que le volet emploi.
Cette approche s’inspire des travaux comme ceux sur les emplois métropolitains,
l’économie de mouvement et d’accompagnement, ou l’économie résidentielle (mais
ils se fondent sur une analyse des emplois et des activités, non sur celle des revenus
ou de la consommation).
Cette approche nous amène à distinguer 5 économies :
• Economie résidentielle,
• Economie productive,
• Economie de la connaissance,
• Economie de la logistique et des transports,
• Economie du tourisme et des loisirs.
Les activités regroupées présentent des chaînes de valeur similaires :
• Activités de services plutôt de faible « valeur ajoutée », dont les principaux
bénéficiaires sont les résidents sur le territoire : services publics et privés à la
personne, commerces, associations…
• Activités de production des biens matériels, qui combinent un facteur travail et un
facteur capital,
• Activités de production de la connaissance et de son apprentissage : il s’agit
d’activités immatérielles / de prestation intellectuelle, publiques ou privées,
• Activités de transit des biens (des matières premières aux produits finis) sur un
territoire et leurs mises en place avant ou après relation avec le client, avec ainsi la
prise en compte également des activités commerciales (commerce de gros et
intermédiaires du commerce),
• Activités d’accueil et de loisirs, dont les principaux bénéficiaires sont les personnes
de passage ou en résidence temporaire sur le territoire.
Il est toutefois capital de considérer que ces économies forment un système et qu’il
peut être dangereux de raisonner sur chacune d’elle indépendamment des autres.
13/56
Par exemple, si l’économie résidentielle peut représenter une très faible part de
l’emploi actuel et potentiel, cette économie est largement induite par les 4 autres
économies qui jouent un effet d’entraînement significatif sur elle. Ce qui n’empêche pas
pour autant l’économie résidentielle d’être également en tant que tel un moteur de
l’économie.
De même, l’économie de la connaissance et l’économie productive sont fortement
liées. Les activités de recherche ont plus de chance de se pérenniser sur un territoire si
elles s’articulent avec l’économie productive et réciproquement. Dans le contexte actuel
de mondialisation de l’économie, les activités productives sont moins menacées si
elles peuvent s’appuyer sur une économie de la connaissance (éducation,
recherche) lui amenant un réservoir de matière grise significatif.
Dans le même ordre d’idée, l’économie productive génère une partie de l’activité
logistique.
Pour construire le modèle, il a jugé pertinent de sortir des catégories statistiques
préétablies par l’INSEE : présentation classique de l’économie sous la forme
agriculture/industrie/construction/tertiaire, nomenclatures NES 36, NAF 60…
Il a été créé, à partir de ces mêmes données statistiques sur l’emploi par secteurs
d’activité NES 36 (source : Assedic et INSEE), des regroupements d’activités pour
chacun des 5 moteurs décrits au § 2.1.
Chaque économie inclut un certain nombre d’activités NES 36. Certaines d’entre-elles
n’ont cependant pas pu être assimilées de façon exclusive à un type d’économie. Ce
sont :
• La construction,
• Les activités financières,
• Les activités immobilières,
• Les postes et télécommunications.
Pour tenir compte de ces activités et en essayant de quantifier leur contribution aux
économies des bassins d’emploi, il a utilisé des « clés de répartition ».
Les effectifs de ces activités ont donc été affectés à l’ensemble des économies de chacun
des 2 territoires, proportionnellement au poids en emploi de ces économies.
14/56
Base de répartition des emplois induits (clés de répartition)
Les coefficients utilisés pour répartir ces effectifs sont les suivants :
Basin d’emploi Roubaix-Tourcoing- Vallée de la Lys
• Economie résidentielle :
• Economie productive :
• Economie de la connaissance :
• Economie de la logistique et des transports :
• Economie du tourisme et des loisirs :
0,36
0,33
0,14
0,12
0,05
Bassin d’emploi Arrondissement de Béthune
• Economie résidentielle :
• Economie productive :
• Economie de la connaissance :
• Economie de la logistique et des transports :
• Economie du tourisme et des loisirs :
0,17
0,50
0,16
0,13
0,04
En répartissant les emplois de ces activités transversales dans les différentes économies,
nous avons voulu rendre compte de l’effet d’induction des économies sur certaines
activités : par exemple, la croissance du secteur des services a pu induire une
augmentation sensible de l’activité et du nombre d’emplois du secteur de la construction.
L’observation est faite sur les années 2002-2006. Elle couvre tant l’emploi privé que
l’emploi public.
L’emploi salarié privé est observé à partir des données ASSEDIC.
L’emploi non salarié a été introduit, sur la base des données INSEE du RGP 1999.
L’emploi public est calculé à partir des données INSEE 2005 : il recouvre les 3 fonctions
publiques : Etat, territoriale et hospitalière.
Hypothèses : en l’absence de données plus récentes, nous avons considéré qu’en 2006,
l’emploi non salarié et l’emploi public n’avaient pas variés.
15/56
2.1. Economie résidentielle
L’économie résidentielle décrit les activités de production de services pour les
personnes résidant sur le territoire.
Sur cette définition, nous avons retenu les activités NES 36 suivantes :
• Commerce de détail, réparations,
• Commerce et réparation automobile,
• Les services personnels et domestiques,
• La santé et l’action sociale,
• L’administration publique,
• Les activités associatives et extraterritoriales.
Afin d’intégrer l’effet d’induction de l’économie résidentielle sur les secteurs de la
construction, des activités financières et immobilières ainsi que ceux de la Poste et des
télécommunications, une part des emplois de ces secteurs a été affectée à l’économie
résidentielle en fonction des coefficients de répartition (cf. § 2.2)
La vente par correspondance, activité importante sur le comité de Bassin d’emploi de
Roubaix-Tourcoing est notée à part et est à rapprocher de l’économie productive.
Récapitulatif des activités NES inclues dans l’économie résidentielle
Emplois directs
J1 :
Commerce et réparation automobile
J3 :
Commerce de détail, réparations
P3 :
Q2 :
R1 :
Services personnels et domestiques
Santé et action sociale
Administration publique
R2 :
Activités associatives et
extraterritoriales
Economie
résidentielle
Détail des activités (nomenclature NES36
niveau 2)
Commerce et réparation automobile
Commerce de détail et réparations d’articles
domestiques
Services personnels
Activités des ménages en tant qu’employeur
de personnel domestique
Activités indifférenciées des ménages en tant
que producteurs de biens pour usage propre
Activités indifférenciées des ménages en tant
que producteurs de services pour usage
propre
Activités associatives
HO :
L0 :
Construction
Activités financières
M0 :
Activités immobilières
Activités extraterritoriales
niveau 2)
Construction
Intermédiation financière
Assurance
Auxiliaires financiers et d’assurance
N1 :
Postes et télécoms
Postes et télécoms
Emplois induits
16/56
2.2. L’économie productive
L’économie productive comprend les activités de production locales de biens
matériels qui contribuent à la création de valeur ajoutée dans le territoire, par la
vente de ces biens à l’intérieur et à l’extérieur du territoire. On retrouve dans cette
économie l’ensemble des activités agricoles et industrielles implantées sur le territoire.
On comptabilise également un certain nombre d’emplois d’activités transversales,
emplois générés par l’économie productive :
• Construction : emplois répartis au prorata du poids des économies du bassin d’emploi
• Activités financières nécessaires au fonctionnement de l’économie productive,
• Activités immobilières par lesquelles les industries trouvent les terrains et bâtiments
nécessaires à leur implantation,
• Postes et télécoms : activité support de l’économie productive.
Récapitulatif des activités NES inclues dans l’économie productive
Economie
productive
H0 :
L0 :
Emplois directs
Agriculture
Industries agricoles et alimentaires
Habillement, cuir
Pharmacie, parfumerie et entretiens
Industrie des équipements du foyer
Industrie automobile
Construction navale, aéronautique et ferroviaire (déduire construction navale touristique)
Industrie des équipements mécaniques
Industrie des équipements électriques et électroniques
Industrie des produits minéraux
Industrie textile
Industrie du bois et du papier
Chimie, caoutchouc, plastiques
Métallurgie et transformation des métaux
Industrie des composants électriques et électroniques
Production de combustibles et de carburants
Eau, gaz, électricité
Services opérationnels
Location sans opérateur
Sélection et fourniture de personnel
Enquêtes et sécurité
Activités de nettoyage
Services divers fournis principalement aux entreprises
Assainissement, voirie et gestion des déchets
Emplois induits
Construction
M0 :
N1 :
Postes et Télécoms
A0 :
B0 :
C1 :
C3 :
C4 :
D0 :
E1 :
E2 :
E3 :
F1 :
F2 :
F3 :
F4 :
F5 :
F6 :
G1 :
G2 :
N3 :
17/56
2.3. Economie de la connaissance
Le concept d’économie de la connaissance a fait l’objet d’une littérature
scientifique abondante. Ce concept recouvre 3 définitions distinctes :
• Les précurseurs de l’économie de la connaissance sont H. Simon, F. Hayek. Ils
donnent ses fondements à l’économie de la connaissance, en mettant en avant
l’importance des processus d’apprentissage dans l’économie et les problèmes posés
par la dispersion des connaissances dans l’entreprise. Machlup donne un cadre plus
global à l’économie de la connaissance en généralisant les problématiques
d’acquisition et de transfert des savoirs à l’ensemble des secteurs économiques. Dans
cette conception, les notions de connaissance et d’information sont utilisées de façon
indifférenciée, et l’économie de la connaissance recoupe étroitement l’économie de
l’information. L’économie de l’information n’a pas de périmètre défini en termes de
secteurs d’activité et est pour cette raison très difficilement mesurable.
• Une conception plus restrictive de l’économie de la connaissance exclut de son champ
ce qui relève de l’information pour s’intéresser uniquement aux « savoirs », au sens de
« capacité cognitive » (connaissances qui permettent d’engendrer de nouvelles
connaissances). L’ouvrage de J.L. Maunoury Economie du savoir (1972) décrit cette
économie comme un système de production et d’acquisition du savoir, dont
l’éducation et la recherche sont les deux piliers essentiels1. La mesure en emplois de
cette économie du savoir est également compliquée, dans la mesure où l’économie du
savoir désigne non pas un secteur spécialisé mais un phénomène de prolifération
d’activités de production de savoir dans tous les secteurs de l’économie.
• Depuis l’ouvrage de J.L. Maunoury en 1972, cette conception restrictive a été de
nouveau élargie par les sciences de gestion. Cette nouvelle conception inclut non
seulement les formes délibérées de production et d’acquisition des savoirs (éducation
et recherche), mais aussi les secteurs de plus en plus nombreux où des savoirs sont
produits dans le cadre des activités régulières de production et d’usage des biens et
services, telles que les activités industrielles high tech, mais aussi des activités plus
traditionnelles comme la médecine ou la vente. Selon cette vision, l’économie du
savoir est une composante d’un ensemble plus large appelé « économie de la
connaissance »2.
1
2
C’est sur cette conception restrictive qu’a été fondé le processus engagé par le Conseil Européen à Lisbonne en 2000. Ce
processus, qui vise à faire de l’Union Européenne « l’économie de la connaissance la plus dynamique et la plus compétitive
au monde », s’appuie sur l’enseignement supérieur et les activités de recherche fondamentale et de recherche appliquée
(R&D) comme moteur de croissance économique, avec un effet d’entraînement marqué sur l’économie productive.
Foray (D), L’économie de la connaissance, Repères, La Découverte, 2000.
18/56
L’économie de la connaissance, du fait de son caractère diffus, pose des problèmes de
mesure importants.
Malgré ces problèmes de dimensionnement de l’économie de la connaissance,
Algoé a voulu donner une représentation statistique, en se fondant notamment sur la
troisième définition décrite. Cette définition spécifique de l’économie de la connaissance
doit tenir compte des contraintes statistiques de la nomenclature NES36 de l’INSEE,
qui ne permet pas l’identification exhaustive des emplois de l’économie de la
connaissance, par nature disséminés dans plusieurs activités NES.
L’économie de la connaissance telle que nous la mesurons ici retient :
• Les emplois des structures indépendantes de production et d’acquisition
« délibérées » des savoirs :
- L’éducation,
- La recherche et développement d’établissements publics et privés indépendants,
- Le conseil et l’assistance,
- L’édition et l’imprimerie : Sur le territoire du CBE de Roubaix Tourcoing, cette
activité est à rapprocher de la vente par correspondance. Nous la spécifions dans
les données.
•
Par ailleurs, les emplois des départements R&D des entreprises industrielles (qui ne
figurent pas dans le NES « Recherche et Développement ») doivent être rattachés à
l’économie de la connaissance. Ces emplois participent à la production de savoir,
matérialisée par les brevets et licences déposés par les laboratoires R&D des
entreprises.
Les chiffres relatifs à l’économie de la connaissance intègrent également des emplois
d’activités transversales :
• Construction,
• Activités financières,
• Activités immobilières,
• Télécoms.
19/56
Récapitulatif des activités NES inclues dans l’économie de la connaissance
Emplois directs
C2 : Edition, imprimerie,
reproduction
Détail des activités (nomenclature NES36 niveau 2)
Edition, imprimerie, reproduction
N2 : Conseil et assistance
Economie de
la
connaissance
3
N4 : Recherche et développement
Q1 : Education
Emplois induits
H0 : Construction
Activités informatiques
Activités juridiques, comptables et de conseil de gestion
Activités d’architecture et d’ingénierie
Activités de contrôle et analyse technique
Publicité
Etablissements indépendants de recherche et
développement en sciences physiques et chimiques
Etablissements indépendants de recherche et
développement en sciences humaines et sociales
Recherche et développement dans les entreprises
Education
Construction de bureaux
L0 : Activités financières
Assurance
M0 : Activités immobilières
N1 : Télécoms
Télécommunications
2.4. Economie de la logistique et des transports
Cette économie inclut :
• Les emplois directs des activités de transport de marchandises
• Les emplois directs du commerce de gros et intermédiaires du commerce (importexport).
Ainsi que des activités indirectes, tertiaires de support ou de service, liés à la présence
d’entreprises de la filière logistique et des transports, avec des emplois induits :
• La construction,
• Du secteur financier (banques, assurances…),
• Du secteur immobilier,
• Du secteur « postes et télécoms ».
Comme pour les autres économies, leur clé de répartition a été décrite au § 2.2.
3
Cette activité NES N4 ne tient compte que des emplois de R&D de structures indépendantes. Les emplois privés de
recherche et développement situés dans les départements R&D des entreprises ne font pas l’objet d’un comptage statistique
selon la nomenclature NES 36 de l’INSEE. Cependant, Algoé a réintégré ces emplois dans l’économie de la connaissance.
20/56
Récapitulatif des activités NES inclues dans l’économie des transports et de la
logistique
Emplois directs
K0 : Transports (-RTM)
Logistique
transports
J2 : Commerce de gros
Emplois induits
H0 : Construction
L0 : Activités financières
M0 : Activités immobilières
N1 : Postes et télécoms
niveau 2)
Transports terrestres
Transports par eau
Transports aériens
Services auxiliaires de transport
Commerce de gros et intermédiaires du
commerce
Construction des entrepôts de stockage
Assurance
Postes et télécommunications
2.5. Economie du tourisme et des loisirs
Cette économie rassemble les activités de services à destination des touristes et les
activités de loisirs pouvant éventuellement bénéficier à un public plus large :
• Hôtels et restaurants,
• Activités récréatives, culturelles et sportives,
• Réparation/conception de navires de plaisance.
L’économie du tourisme et des loisirs intègre également un certain nombre d’emplois liés
à des activités financières et immobilières ou de BTP.
Récapitulatif des activités NES inclues dans l’économie du tourisme et des loisirs
Emplois directs
P1 :
P2 :
Tourismeloisirs
L0 :
Hôtels et restaurants
Activités récréatives, culturelles et
sportives
Emplois induits
Construction navale, aéronautique et
ferroviaire
M0 :
E1 :
niveau 2)
Activités récréatives, culturelles et sportives
Construction et réparation de navires de
plaisance
Assurance
21/56
Pour chaque bassin d’emploi, il est présenté de façon globale :
• La répartition des emplois et des établissements selon les 5 économies et leur
évolution entre 2002 et 2006,
• Le positionnement des 5 économies selon leur évolution entre 2002 et 2006 et leur
poids dans l’emploi total,
Pour chacune des 5 économies et pour chacun des 2 bassins d’emploi :
• L’effectif d’emploi et d’établissements en 2006 et son évolution depuis 2002,
• La répartition des emplois en 2006 par classification NES,
• Le positionnement de chacune des activités (code NES) en 2006 selon son évolution
entre 2002 et 2006 et son poids dans le « moteur » de l’économie observée.
Cette présentation vise à observer la période récente passée 2002-2006. C’est à
l’observation et à l’élaboration d’hypothèses tendancielles qu’il sera possible de construire
des scénarios prospectifs :
• Scénario de la continuité : fondements, hypothèses de reconduction…
• Scénario de rupture : leviers de rupture à la baisse, leviers de rupture à la hausse,
leviers de développement pour le futur ?
22/56
3.1. Les économies du CBE Roubaix – Tourcoing- Vallée de la Lys
Répartition de l’emploi global du CBE Roubaix –
Tourcoing par économies
9%
4%
Répartition des emplois public/privé
•
•
19%
Nombre d’emplois privés (salariés et non-salariés) en
2006 : 121 341
•
•
Economie productive
43%
Nombre total d’emplois : 152 309
Economie de la
connaissance
Nombre d’emplois publics au 31/12/2005 : 30 968
Evolution de l’emploi privé 2002/06 : -6 546 emplois
(-4,1 %) soit une moyenne de -1 637 emplois/an
Emploi
(-1,1 %/an)
public
20%
Logistique et transport
Emploi
privé
80%
25%
Tourisme et loisirs
Les établissements et leur répartition par type d’économies
Nombre d’établissements total 2006 : 8 921
Evolution des établissements entre 2002/06 : +38, (+0,4 %)
10%
Economie
résidentielle
11%
40%
Economie productive
Economie de la
connaissance
22%
Logistique et
transports
17%
Tourisme et Loisirs
Positionnement des économies selon leurs poids dans l'emploi total du
Bassin d'emploi Roubaix-Tourcoing et l'évolution de l'emploi privé entre
2002 et 2006
10%
Economie
résidentielle
5%
Evolution emplois privés 2002-2006
•
•
6 168
-10%
0%
0%
-5%
Economie productive
65 341
28 832
10%
20%
30%
40%
50%
Economie de la
connaissance
13 630
Economie de la
logistique et des
transports
-10%
-15%
Economie du
tourisme et des loisirs
38 339
-20%
Part dans l'emploi total du bassin d'emploi de RoubaixTourcoing en 2006
23/56
Poids dans
l’emploi total
Evolution de
l’emploi privé
2002/06
Evolution de
l’emploi privé
2002/06
(%)
65 341
43 %
+ 729
+ 1,1 %
Economie productive
38 339
25 %
- 6 241
-14,0 %
28 832
19 %
- 211
- 0,7 %
Logistique et transports
13 630
9%
-1 031
- 7,0 %
Tourisme et loisirs
6 168
4%
+ 208
+ 3,5 %
152 309
100 %
- 6 546
- 4,1 %
Estimation du
Les principales économies du
nombre d’emplois
CBE Roubaix-Tourcoing
en 2006
TOTAL
Source : Algoé, selon extraction Insee et Unedic
3.2. La vente par correspondance, une spécificité du territoire
observé
La méthodologie adoptée dans cette prospective emploi découpe les activités en
5 grands moteurs de l’économie (voir note méthodologie).
L’activité de vente par correspondance (VPC) mérite une attention particulière sur le
territoire couvert par le CBE de Roubaix-Tourcoing, du fait de son importance et de son
avenir incertain.
En 2006, cette activité comptait 10 181 emplois (source ASSEDIC) et on observait une
évolution de – 1,38 % depuis 2002.
Les communes les plus concernées par cette activité sont : Croix, Roubaix, Tourcoing,
Wattrelos et Wasquehal.
Dans le cadre de notre présente analyse, cette activité est présentée dans l’économie
résidentielle sous la NES « commerce de détail ». On y comptait, au total, en 2006,
22 414 emplois.
La vente par correspondance y représentait 45 % des emplois.
Afin de permettre comparaison et cohérence, la même méthodologie a été adoptée sur
les 2 territoires : Arrondissement de Béthune et Roubaix-Tourcoing-Vallée de Lys. La
VPC est donc présentée dans l’économie résidentielle.
Dans une analyse plus « proche de la réalité », elle devrait être rapprochée de l’économie
productive, du fait de son rayonnement national, voire international de sa zone de
chalandise.
Le lecteur averti, ajustera donc sa lecture et saura re-positionner le poids du commerce
de détail avec cette information.
24/56
3.3.1. ECONOMIE RESIDENTIELLE
Répartition des emplois en 2006, selon la classification NES 36 et évolution de l’emploi privé 2002/2006
EMPLOIS DIRECTS : 58 381
J1 : Commerce et réparation automobile : 2 305 (-6,5 %)
J3 : Commerce de détail, réparations : 22 414 (+1,2 %) –voir §2
P3 : Services personnels et domestiques : 1 519 (+2,4 %)
Q2 : Santé et action sociale : 19 731 (+2,9 %)
R1 : Administration publique : 11 187 (+0,1 %)
R2 : Activités associatives et extraterritoriales : 1 224 (-40,4 %)
Z0 : Activité inconnue : 1 (0 %)
Evolution des emplois et des établissements
« directs »
•
•
EMPLOIS INDUITS : 6 960
H0 : Construction : 3 902
L0 : Activités financières : 2 266
M0 : Activités immobilières : 695
N1 : Postes et télécoms : 97
Part de l’économie résidentielle dans l’emploi total
Nombre d’emplois en 2006 : 65 341
Evolution de l’emploi 2002/06 : +729 (+1,1 %)
Soit en moyenne +182 emplois par an, +0,3 %/an
Economie
résidentielle
43%
Nombre total d’établissements directs 2006 : 2 899
Reste des
emplois du
BE RoubaixTourcoing
57%
Evolution des établissements directs entre 2002/06 :
- 63, (-21 %)
Positionnement des activités de l’économie résidentielle
Evolution de l'emploi par NES 36 et poids des NES dans l'économie
résidentielle en 2006
50,0%
Variation des emplois privés directs
entre 2002 et 2006
•
•
Commerce et
réparation automobile
30,0%
Commerce de détail,
réparations
Services personnels
et domestiques
10,0%
1 519
-20%
11 187
20%
0%
-10,0%
19 731
40%
22 414
60%
80%
2 305
100%
Santé et action
sociale
Administration
publique
Activités associatives
et extra-territoriales
-30,0%
1 224
-50,0%
Poids de l'activité dans l'économie résidentielle en 2006
25/56
3.3.2. ECONOMIE PRODUCTIVE
Répartition des emplois en 2006, selon la classification NES 36 et évolution de l’emploi privé 2002-2006
A0 : Agriculture : 457 (+2,2 %)
B0 : Industries agricoles et alimentaires : 2 390 (-8,9 %)
C1 : Habillement, cuir : 796 (-39 %)
C3 : Pharmacie, parfumerie et entretiens : 752 (-37,5 %)
C4 : Industrie des équipements du foyer : 946 (-12,2 %)
D0 : Industrie automobile : 331 (+59,9 %)
E1 : Construction navale, aéronautique et ferroviaire : 157 (+6,8 %)
E2 : Industrie des équipements mécaniques : 2 354 (-12,1 %)
E3 : Industrie des équipements électriques et électroniques : 243 (-75 %)
F1 : Industrie des produits minéraux : 329 (-32,7 %)
F2 : Industrie textile : 5 431 (-40,4 %)
F3 : Industrie du bois et du papier : 2 204 (-4,2 %)
F4 : Chimie, caoutchouc, plastiques : 1 982 (-10,7 %)
F5 : Métallurgie et transformation des métaux : 1 878 (-10,7 %)
F6 : Industrie des composants électriques et électro. : 563 (+88,9 %)
G1 : Production de combustibles et de carburants : 38 (0 %)
G2 : Eau, gaz, électricité : 294 (+151,3 %)
N3 : Services opérationnels : 13 110 (+0,3 %)
« directs »
•
•
Evolution de l’emploi 2002/06 : - 6 241 (-14 %)
Soit en moyenne -1 560 emplois par an, -3.5 %/an
25%
Economie
productive
Reste des
emplois du
BE RoubaixTourcoing
75%
Evolution des établissements directs entre 2002/06 : -103, (-7.6 %)
Positionnement des activités de l’économie productive
Evolution de l'emploi privé par NES 36 et poids des NES dans
l'économie productive
Agriculture
100,0%
Industries agricoles et
alimentaires
Habillement, cuir
563
80,0%
entre 2002 et 2006
•
•
Part de l’économie productive dans l’emploi total
60,0%
Pharmacie, parfumerie et
entretiens
Industries des équipements
du foyer
331
40,0%
20,0%
-10%
2 390
157
457 2 390
0,0%
2 204
38
-5%
0% 2 354
5%
10%
15%
-20,0%
-40,0%
20%
25%
30%
13 110
35%
40%
1 878
946
329
796
752
45%
50%
Construction aéronautique
navale et ferroviaire
Industrie des équipements
mécaniques
électriques et électroniques
Industrie des produits
minéraux
Industrie textile
Industries du bois et du papier
5 431
-60,0%
243
-80,0%
Chimie, caoutchouc,
plastiques
Métallurgie et transformation
des métaux
Industrie des composants
Production de combustibles et
de carburants
Poids de l'activité dans l'économie productive en 2006
26/56
3.3.3. ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE
C2 : Edition, imprimerie, reproduction : 2 283 (-21,8 %)
N2 : Conseil et assistance : 9 708 (-1,3 %)
N4 : Recherche et développement : 17 (+183,3 %)
Q1 : Education : 13 753 (+1,5 %)
« directs »
• Nombre d’emplois en 2006 : 28 832
• Evolution de l’emploi 2002/06 : -211 (-0,7 %)
Soit en moyenne -53 emplois par an, -0,2 %/an
19%
Economie de la
connaissance
Evolution des établissements directs entre 2002/06 :
Reste des emplois
du BE RoubaixTourcoing
+101, (+6,7 %)
81%
Positionnement des activités de l’économie de la connaissance
Evolution de l'emploi privé par NES 36 et poids des
NES dans l'économie de la connaissance
140,0%
entre 2002 et 2006
•
•
Part de l’économie de la connaissance dans
l’emploi total
Edition, imprimerie,
reproduction
100,0%
Conseil et assistance
Recherche et
développement
60,0%
Education
20,0%
9 708
13 753
-20%-20,0%
2 283
30%
80%
-60,0%
-100,0%
Poids de l'activité dans l'économie de la connaissance
27/56
3.3.4. ECONOMIE DE LA LOGISTIQUE ET DES TRANSPORTS
Répartition des emplois en 2006 selon la classification NES 36 et évolution de l’emploi privé 2002-2006
J2 : Commerce de gros : 8 176 (-13,8 %)
K0 : Transports : 4 002 (+ 5,5 %)
H0 : Construction : 814
L0 : Activités financières : 473
« directs »
• Nombre d’emplois en 2006 : 13 630
• Evolution de l’emploi 2002/06 : -1 031 (-7 %)
Soit en moyenne -258 emplois par an, -1,8 %/an
9%
Logistique et
transport
Nombre total d’établissements directs 2006 : 841
Evolution des établissements directs
entre
2002/06 :
Reste des emplois
du BE RoubaixTourcoing
-76, (-8,3 %)
91%
Positionnement des activités de l’économie de la logistique et des transports
Evolution de l'emploi privé par NES 36 et poids des NES
dans l'économie de la logistique et des transports
10,0%
Variation des emplois privés directs entre
2002 et 2006
•
•
Part de l’économie de la logistique et des
transports dans l’emploi total
Commerce de gros
4 002
5,0%
Transports
0,0%
0%
20%
40%
60%
80%
100%
-5,0%
-10,0%
-15,0%
8 176
-20,0%
Poids de l'activité dans
l'économie de la logistique et des transports en 2006
28/56
3.3.5. ECONOMIE DU TOURISME ET DES LOISIRS
P1 : Hôtels et restaurants : 4 222 (+2.6 %)
P2 : Activités récréatives, culturelles et sportives : 1 289 (+0,6 %)
•
•
« directs »
Evolution de l’emploi 2002/06 : +208 , (+3,5 %)
Soit en moyenne +52 emplois par an, +0,9 %/an
Part de l’économie du tourisme et des loisirs dans
l’emploi total
4%
Tourisme et
loisirs
Nombre total d’établissements directs 2006 : 763
Evolution des établissements directs
entre
2002/06 :
-10, (-1,3 %)
Reste des
emplois du BE
RoubaixTourcoing
96%
Positionnement des activités de l’économie du tourisme et des loisirs
dans l'économie du tourisme et des loisirs
50,0%
Variation des emplois privés
directs entre 2002 et 2006
•
•
EMPLOIS INDUITS : 657
40,0%
Activités récréatives,
cullturelles et sportives
30,0%
20,0%
10,0%
0,0%
-10%
-10,0%
4 222
1 289
10%
30%
50%
70%
90%
Poids de l'activité dans l'économie du tourisme et des loisirs
en 2006
29/56
3.4. Les économies du CBE de l’arrondissement de Béthune
Répartition de l’emploi global par économies
6%
4%
14%
40%
Répartition des emplois public/privé
•
•
Economie productive
•
•
Economie de la
connaissance
Logistique et transport
36%
Total d’emplois en 2006 : 84 774
Nombre d’emplois privés (salariés et non-salariés) en
2006 : 65 735
Nombre d’emplois publics au 31/12/2005 : 19 039
Evolution de l’emploi privé 2002/06 : -2 637 emplois
(-3 %), Soit en moyenne -659 emplois/an (- 0,75 % par
Emploi
an)
public
22%
Emploi
privé
78%
Tourisme et loisirs
Les établissements et leur répartition par type d’économies
Nombre total d’établissements en 2006 : 5 157
Evolution du nombre d’établissements,
2002/06 : +5 (+0,1 %)
10%
7%
Economie productive
50%
17%
Economie de la
connaissance
16%
Tourisme et Loisirs
Positionnement des économies selon leurs poids dans l'emploi total du
Bassin d'emploi Béthune et l'évolution de l'emploi privé entre 2002 et
2006
20%
5 436
Evolution emplois privés 2002-2006
•
•
15%
10%
Economie productive
5%
11 496
Economie de la
connaissance
33 316
-10%
3 690
0%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
-5%
Economie du tourisme
et des loisirs
-10%
-15%
Economie de la
logistique et des
transports
30 837
-20%
Part dans l'emploi total du bassin d'emploi de Béthune en 2006
30/56
Economie productive
Economie de la
connaissance
Tourisme et loisirs
33 316
30 837
40 %
36 %
+ 1 039
- 4 925
Evolution de
l’emploi privé
2002/2006
(%)
+ 3,2 %
- 13,8 %
11 496
14 %
+ 491
+ 4,5 %
5 436
3 690
6%
4%
+ 642
+ 117
+ 13,4 %
+ 3,3 %
TOTAL
84 774
100 %
- 2637
- 3,0 %
Les principales
économies du CBE
Béthune
Estimation du
nombre d’emplois
en 2006
Poids dans
l’emploi total
Evolution de
l’emploi privé
2002/2006
Source : Algoé, selon extraction Insee et Unedic
31/56
3.5.1. ECONOMIE RESIDENTIELLE
Répartition des emplois en 2006, selon la classification, NES 36
et évolution de l’emploi privé 2002-2006
J1 : Commerce et réparation automobile : 1 559 (-1,8 %)
J3 : Commerce de détail, réparations : 7 498 (-5,4 %)
P3 : Services personnels et domestiques : 1 097(-1,5 %)
Q2 : Santé et action sociale : 11 236 (+8,8 %)
R1 : Administration publique : 8 193 (+1,4 %)
R2 : Activités associatives et extraterritoriales : 314 (-21,7 %)
Z0 : Activité inconnue : 0
Evolution de l’emploi global et des établissements
« directs »
• Nombre total d’emplois en 2006 : 33 316
• Evolution de l’emploi 2002/06 : +1 039 emplois
(+3,2 %)
Soit en moyenne +260 par an, +0,8 %/an
Part de l’économie résidentielle dans l’emploi total
39%
Nombre d’établissements directs 2006 : 2 107
Evolution des établissements directs entre 2002 et
2006 : -24 (-1,1 %)
Reste des emplois du BE
Béthune
61%
Positionnement des activités de l’économie résidentielle
Evolution de l'emploi par NES 36 et poids des NES dans l'économie
résidentielle en 2006
50,0%
entre 2002 et 2006
•
•
Commerce et réparation
automobile
30,0%
Commerce de détail,
réparations
10,0%
1559
1097
-20%
Services personnels et
domestiques
11236
0%
8193
20%
-10,0%
40%
60%
80%
7498
100%
314
Activités associatives et
extra-territoriales
-30,0%
-50,0%
Poids de l'activité dans l'économie résidentielle en 2006
32/56
3.5.2. ECONOMIE PRODUCTIVE
A0 : Agriculture : 1 421 (+0.7 %)
B0 : Industries agricoles et alimentaires : 4 680 (-4,5 %)
C1 : Habillement, cuir : 295 (-35,2 %)
C3 : Pharmacie, parfumerie et entretiens : 9 (-25 %)
C4 : Industrie des équipements du foyer : 118 (-31 %)
D0 : Industrie automobile : 5 710 (-14.1%)
E1 : Construction navale, aéronautique et ferroviaire : 42 (-12,5 %)
E2 : Industrie des équipements mécaniques : 1 320 (-19,3 %)
E3 : Industrie des équipements électriques et électroniques : 243
(+46,4 %)
F1 : Industrie des produits minéraux : 686 (-6,4 %)
F2 : Industrie textile : 485 (-52,5 %)
F3 : Industrie du bois et du papier : 502 (-33,9 %)
F4 : Chimie, caoutchouc, plastiques : 4 621 (-16 %)
F5 : Métallurgie et transformation des métaux : 3 292 (-14,7 %)
F6 : Industrie des composants électriq et électro : 526 (-14,2 %)
G1 : Production de combustibles et de carburants : 0 (0 %)
G2 : Eau, gaz, électricité : 113 (+20,2 %)
N3 : Services opérationnels : 3 609 (-21,3 %)
« directs »
•
•
Nombre total d’emplois en 2006 : 30 837
Evolution de l’emploi 2002/06 : -4 925 (-13,8 %)
Soit en moyenne -1 231 par an, -3,3 %/an
36%
Nombre d’établissements directs 2006 : 669
Evolution des établissements directs entre 2002 et 2006 :
-47 (-6,6 %)
Economie productive
Béthune
64%
Positionnement des activités de l’économie productive
Evolution de l'emploi privé par NES 36 et poids des NES dans
l'économie productive
Agriculture
100,0%
Industries agricoles et
alimentaires
Habillement, cuir
80,0%
entre 2002 et 2006
•
•
Part de l’économie productive dans l’emploi total
Pharmacie, parfumerie et
entretiens
Industries des équipements du
foyer
60,0%
40,0%
243
Construction aéronautique
navale et ferroviaire
Industrie des équipements
mécaniques
Industrie des produits minéraux
113
20,0%
4680
-10%
1421
0,0%
3292
2 390
686
-5%
0%
5%
10%
15%
20%
42
526
-20,0%
3609
1320
118
9 295 502
-40,0%
25%
30%
35%
40%
5710
485
-60,0%
-80,0%
45%
50% Industrie textile
Industries du bois et du papier
Chimie, caoutchouc, plastiques
Métallurgie et transformation
des métaux
Industrie des composants
Production de combustibles et
de carburants
Poids de l'activité dans l'économie productive en 2006
33/56
3.5.3. ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE
C2 : Edition, imprimerie, reproduction : 429 (+7,8 %)
N2 : Conseil et assistance : 2 440 (+11,6 %)
Q1 : Education : 7 432 (-0,2 %)
N4 : Recherche et développement : 15 (+150 %)
« directs »
• Evolution de l’emploi 2002/06 : +491 (+4,5 %)
Part de l’économie de la connaissance dans
l’emploi total
14%
Economie de la
connaissance
2006 :
+43 (+6,2%)
Reste des emplois
du BE Béthune
86%
Positionnement des activités de l’économie de la connaissance
Evolution de l'emploi privé par NES 36 et poids des
NES dans l'économie de la connaissance
15
Edition, imprimerie,
reproduction
140,0%
entre 2002 et 2006
•
•
Conseil et assistance
100,0%
Recherche et
développement
60,0%
Education
2440
20,0%
429
-20%-20,0%
30%
7432
80%
-60,0%
-100,0%
Poids de l'activité dans l'économie de la connaissance
34/56
3.5.4. ECONOMIE DE LA LOGISTIQUE ET DES TRANSPORTS
Répartition des emplois en 2006 selon la classification NES 36 et évolution de l’emploi privé 2002-2006
J2 : Commerce de gros : 1 859 (-0,6 %)
K0 : Transports : 3 019 (+20,8 %)
« directs »
• Evolution de l’emploi 2002/06 : + 692 (+13,4 %)
6%
Logistique et
transport
2006 :
Reste des emplois
du BE Béthune
94%
-8 (-2,6 %)
Positionnement des activités de l’économie de la logistique et des transports
dans l'économie de la logistique et des transports
25,0%
Variation des emplois privés directs entre
2002 et 2006
•
•
Part de l’économie de la logistique et des
transports dans l’emploi total
Commerce de gros
Transports
3019
20,0%
15,0%
10,0%
5,0%
0,0%
0%
20%
1859
40%
60%
80%
100%
-5,0%
Poids de l'activité dans
l'économie de la logistique et des transports en 2006
35/56
3.5.5. ECONOMIE DU TOURISME ET DES LOISIRS
P1 : Hôtels et restaurants : 2 538 (0 %)
P2 : Activités récréatives, culturelles et sportives : 773 (+7,5 %)
•
•
Part de l’économie du tourisme et des loisirs dans
l’emploi total
Nombre total d’emplois en 2006 : 3 690
Evolution de l’emploi 2002/06 : +117 (+3,3 %)
4%
Tourisme et loisirs
Evolution des établissements directs entre
2002 et 2006 :
-17 (-3,7 %)
Béthune
96%
Positionnement des activités de l’économie du tourisme et des loisirs
dans l'économie du tourisme et des loisirs
50,0%
Variation des emplois privés
directs entre 2002 et 2006
•
•
40,0%
Activités récréatives,
cullturelles et sportives
30,0%
20,0%
10,0%
0,0%
-10%
-10,0%
773
10%
30%
50%
2538
70%
90%
Poids de l'activité dans l'économie du tourisme et des loisirs
en 2006
36/56
Prospective :
Les leviers de développement des 5 économies
37/56
S
O
M
M
A
I
R
E
41
1.1. L’appui à l’innovation
41
1.1.1.
EMPLOIS ATTENDUS
41
1.1.2.
LEVIERS DE DEVELOPPEMENT
41
1.2. Le soutien aux PME-PMI
42
1.2.1.
EMPLOIS ATTENDUS
42
1.2.2.
42
1.3. Le développement de zones d’activité
42
1.3.1.
EMPLOIS ATTENDUS
42
1.3.2.
42
1.4. L’accompagnement des mutations industrielles
43
1.4.1.
OBJECTIF : MAINTIEN ET RENOUVELLEMENT DES EMPLOIS
43
1.4.2.
44
45
45
45
47
47
47
38/56
4.1. Les travaux pour la mise en service du Canal « Grand
gabarit » en 2012
49
49
4.1.1.
A COURT TERME
49
4.1.2.
A MOYEN TERME
49
4.1.3.
A LONG TERME
50
50
4.2.1.
EMPLOIS ATTENDUS
50
4.2.2.
ENJEUX/LEVIERS
51
4.3. La logistique
51
4.3.1.
EMPLOIS
51
4.3.2.
ENJEUX/LEVIERS
51
4.4. Le tourisme
52
4.4.1.
EMPLOIS
52
4.4.2.
ENJEUX/LEVIERS
52
53
5.1. Roubaix –Tourcoing/Vallée de la Lys
54
55
39/56
40/56
Quatre pistes ont été identifiées, susceptibles d’influencer l’évolution de l’emploi dans
l’économie productive.
1.1. L’appui à l’innovation
L’appui à l’innovation est centré sur les 2 secteurs industriels clés pour les bassins : le
textile et l’automobile.
• Sur Tourcoing : autour du CETI (Centre des Textiles Innovants),
• Sur Béthune : autour du CRITT M2A (Centre de Recherche et d’Innovation en moteurs
et acoustique automobile).
L’idée autour de ces centres est de pouvoir dynamiser l’innovation dans les PME-PMI,
par le biais notamment du transfert de technologie. Ces outils sont un plus pour l’image
des bassins autour de l’économie productive, même si leur périmètre d’attraction dépasse
largement les deux seuls bassins. Ils sont des outils de diffusion du transfert de
technologie pour la Région, dans son ensemble.
1.1.1. EMPLOIS ATTENDUS
Les emplois attendus sont plutôt :
• Des emplois qualifiés (encadrement, innovation) dans les secteurs du textile et de
l’automobile,
• Dans le secteur des textiles techniques (composites…) en lien avec les projets de
recherche et le développement d’activités (ateliers pilotes) autour du CETI,
1.1.2. LEVIERS DE DEVELOPPEMENT
Le développement ne peut se réaliser sans un appui structurant sur le CETI et le CRITT
M2A et les pôles de compétitivité (Up’tex…)
41/56
1.2. Le soutien aux PME-PMI
Un soutien très fort aux PME-PMI (20 salariés et moins) peut modifier l’évolution de
l’emploi. Elles constituent la base du tissu économique, quelque soit le secteur d’activité
concerné, et notamment les réseaux de services et de sous-traitance. L’appui aux
investissements apparaît un enjeu clé, pour encourager les entreprises à se développer
et les aider à passer des seuils de croissance (enjeu de « taille critique » à atteindre).
L’aide à l’investissement est perçu comme un outil d’appui à l’innovation, pour aider
l’entreprise à faire un saut technologique ou à passer un cap stratégique…
Le développement de l’emploi est attendu dans les services aux entreprises et les
activités de sous-traitance. Il portera aussi bien sur des emplois peu qualifiés dans le
transport, l’entretien, la sûreté par exemple (externalisation) que sur des emplois dans
des niches technologiques (sous-traitance de spécialité).
Le développement peut se faire grâce à des aides à l’investissement aux PME-PMI
locales pour appuyer leur développement (structuration de l’organisation de l’entreprise,
réalisation d’un saut technologique par exemples, ou passage d’un cap stratégique)
1.3. Le développement de zones d’activité
Il s’agit de prévoir des ZA dédiées pour appuyer l’innovation et le développement.
Elles permettront d’attirer de nouvelles entreprises ou permettront aux entreprises
existantes de se moderniser (cf. exploitation des friches industrielles et sites en
reconversion). De nouvelles opportunités peuvent être saisies (port de Béthune ou
reconversion de friches industrielles par exemple).
Les emplois attendus sont plutôt qualifiés et ce, dans les textiles innovants (soustraitance dans l’automobile, le bâtiment, la mécanique…), les services de relation clients
et les métiers connexes de la Vente à Distance.
L’alliance avec les territoires connexes et notamment la zone frontalière est
impérative pour rompre le risque d’isolement et profiter des dynamiques existantes.
42/56
1.4. L’accompagnement des mutations industrielles
Les mutations qui ont marqué les deux bassins d’emploi, ne sont pas terminées. Après
les secteurs minier et textile, d’autres secteurs peuvent être touchés par des
transformations
de
grande
ampleur
(automobile,
vente
sur
internet…).
L’accompagnement des mutations passe également par le soutien aux secteurs
émergents (environnement, recyclabilité…).
1.4.1. OBJECTIF : MAINTIEN ET RENOUVELLEMENT DES EMPLOIS
1.4.1.1. DES SECTEURS CIBLES
Le maintien et le renouvellement des emplois passe par l’appui à la transversalité
des compétences, en lien notamment avec le développement de nouvelles niches
industrielles, porteuses de développement d’emplois : industrie de la
« recyclabilité », industries de services « relation clients », ou « circuit-court « dans
le textile habillement…
La Région Nord Pas de Calais a également ciblé des secteurs d’activité pour
appuyer les initiatives et favoriser le développement. Ce sont, notamment, la
Plasturgie et le BTP. A titre d’exemple, la Communauté d’Agglomération de l’Artois
est chargée de fédérer ces initiatives, sur son territoire.
1.4.1.2. LA VENTE A DISTANCE
L’activité de vente par correspondance mérite une attention particulière sur le
territoire couvert par le CBE de Roubaix-Tourcoing, du fait de son importance, de
son avenir incertain et des fortes mutations qui y sont observées.
En 2006, cette activité comptait 10 181 emplois (ASSEDIC) et on observait une
évolution de – 1,38 % depuis 2002.
Les professionnels de cette activité sont peu enclins à communiquer sur leur
stratégie de développement et à travailler en coopération avec les acteurs du
territoire. Il s’agit, donc, pour ceux-ci, de guetter les actions et opportunités à mettre
en place pour accompagner cette branche d’activité, forte de deux savoir faire
important : la constitution de catalogues de produits et la gestion de relations « à
distance » fiables et rapides avec des clients sur tout le territoire national.
Elle bénéficie d’un pôle de compétitivité, force structurante qui peut relever le défi
de développement, de mutation et de forte concurrence face à laquelle elle se
trouve confrontée.
43/56
(rappel p 25)
Dans le cadre de l’analyse statistique, cette activité est présentée –par commoditédans l’économie résidentielle sous la NES « commerce de détail ».
Pour être plus « proche de la réalité », nous la plaçons dans les perspectives de
l’économie productive, du fait de son rayonnement national, voire international de
sa zone de chalandise. De plus, c’est un secteur en pleine mutation, mouvement
plus commun dans l’économie industrielle.
Les deux comités de bassin d’emploi (CBE) et leurs partenaires développent des actions
volontaires pour mettre en place le pilotage d’actions structurantes et anticipées pour
sortir du coup par coup et du pilotage à vue et dans l’urgence.
La conduite d’actions de formation pour développer de nouvelles compétences sur les
métiers du textile et de l’automobile ou les niches industrielles est également identifiée
comme une opportunité.
L’appui au développement du pôle image est également identifié comme un vecteur de
créations d’emplois.
Plus spécifiquement sur Roubaix-Tourcoing, il est souhaité de renforcer les liens
des entreprises avec le pôle de compétitivité Industries du commerce pour dynamiser
l’activité « relation clients » qui semble constituer un potentiel de développement
d’emplois et un plus pour l’image de l’économie productive locale.
44/56
Les relations entre économie productive et économie de la connaissance sont
importantes et ont lieu dans les deux sens. D’un côté l’économie de la connaissance
semble devoir se substituer dans les pays développés aux activités industrielles et de
l’autre, de nouvelles activités industrielles s’appuient sur les recherches et l’innovation
produites grâce aux emplois dans l’économie de la connaissance. Les pôles de
compétitivité sont là aussi pour développer la base industrielle sur laquelle l’économie de
la connaissance trouve à son tour un appui, champ d’expériences et expression de
besoins. Les deux secteurs sont souvent liés par un « cercle vertueux », à la condition de
miser sur l’innovation et le développement de secteurs nouveaux.
Ces liens sont difficiles à considérer dans le seul cadre des deux bassins d’emploi. Le
développement de l’économie de la connaissance ne peut se penser que dans un cadre
territorial élargi.
Les tendances prospectives sont plutôt favorables au développement de
l’économie de la connaissance, dont l’avenir est très étroitement imbriqué aux effets
d’entraînement impulsés par l’économie productive.
Au delà des emplois dans l’éducation, la formation et la recherche, les emplois à créer
sont attendus dans les activités de conseil et d’assistance. Elles sont en plein
développement, en particulier sur Tourcoing, en lien avec le développement des services
de relation client, matérialisés par le pôle de compétitivité Industries du commerce et le
développement de la VAD.
•
Le renforcement des actions de formation : qualifiante, continue, par alternance…
déjà évoqué concernant l’économie productive, dont l’enjeu visé est de favoriser la
transversalité des compétences (accompagnement des mutations, développement
des niches), ainsi que la mobilité au sein des entreprises (évolution des carrières).
C’est à mettre en œuvre et en lien avec le développement de nouvelles compétences
dans l’industrie.
45/56
•
Une démarche commune de GPEC territoriale pour approfondir les connaissances
autour des nouveaux métiers des secteurs clés du textile et de l’automobile, les
connaissances des métiers locaux et les parcours de formation liés (exemple cité : le
métier de « maintenance industrielle » est notamment pourvu localement par Auchan
et les 3 Suisses…).
•
Une démarche amplifiée sur les savoirs fondamentaux : maîtrise de la langue et
actions de remise à niveau pour enrichir les compétences locales.
•
Fédérer les universités, le monde économique et les laboratoires de recherche :
l’objectif du Béthunois est de créer un pôle de l’ingénierie urbaine. Il s’agit également
de développer les partenariats de recherche des Universités de la Région, peu
développés par rapport aux autres Universités en France.
•
Une alliance avec les territoires voisins (y compris de l’autre côté de la frontière)
apparaît incontournable pour partager les fruits d’une stratégie commune autour de la
valorisation des métiers (ex : partage d’outils de formation), la mise en relation des
jeunes et des entreprises (ex : méthodes de recrutement par simulation) et encourager
la mobilité (ex : apprentissage du néerlandais et du flamand).
•
Le développement de la R&D est plus problématique, du fait de la faible densité de
l’économie productive (cf. taille des établissements) et de l’attractivité lilloise sur ce
champ. Les activités de R&D à proprement parler sont quasi-inexistantes sur les
bassins, car leur barycentre est sur Lille avec qui les bassins ne semblent pas tisser
de liens d’activités. Toutefois, le projet du CETI devrait contribuer à dynamiser
l’économie de la connaissance sur Tourcoing.
46/56
Cette économie est en pleine mutation. Elle est porteuse de développement mais son
périmètre est encore parfois peu lisible. On l’oppose trop souvent à l’économie
productive, source de richesses. Elle est alors assimilée aux seules dépenses sociales.
Son développement est pourtant plus lié aux changements de mode de vie (travail
féminin par exemple) et aux revenus disponibles sur le territoire. Ces revenus peuvent
être le fait de résidents permanents (retraités, salariés employés en dehors des bassins
d’emploi, agents des fonctions publiques) ou de résidents temporaires (touristes d’affaire
ou d’agrément). On sait que les besoins sont importants : vieillissement de la population,
développement des services à la personne…
Du côté de l’offre de services, elle est souvent assimilée à un emploi peu qualifié, plutôt
féminin et à temps partiel… Le travail de professionnalisation et de structuration du
secteur est déterminant. Le développement de l’encadrement en particulier presque
inexistant dans les services à la personne modifie considérablement la qualité de l’offre,
son développement ainsi que les possibilités d’emplois de qualité.
Développer l’économie résidentielle permet également de renforcer l’attractivité d’un
territoire. Comment persuader le plus grand nombre de ce possible cercle vertueux ?
Les emplois attendus sont issus du tertiaire qualifiés d’un côté et emplois moins qualifiés
de l’autre, accessibles pour des personnes éloignées de l’emploi comme pour des
personnes en reconversion et en deuxième partie de carrière, hors secteur du commerce
et de la grande distribution.
Modifier l’image de cette économie
Il s’agit de sortir de l’image « d’assistance sociale » liée aux métiers de services à la
personne ou à leurs structures porteuses, le plus souvent associations.
La structuration de cette économie passe par celle de l’offre de service qui est en
cours, par la formation et la qualification des encadrants comme des employés.
Cette structuration de l’offre renforce l’importance et la qualité de la demande.
47/56
Pour cela, il s’agit de
• La rendre lisible : Quels acteurs concernés ? Quelles activités ciblées ?
• La structurer comme une filière spécifique avec des besoins : image, foncier,
immobilier, RH (mutualisation des emplois ou fédération des temps partiels dans le but
d’offrir aux bénéficiaires des temps pleins), populations cibles ( cadres à proximité des
lieux de travail...) et de l’intégrer dans les politiques locales (insertion et
professionnalisation des demandeurs d’emplois…) au même titre que les autres
politiques en tenant compte des spécificités sociologiques des 2 CBE(s),
Le développement des associations concernées par cette économie est à saisir au même
titre que les PME dans l’économie productive : Quelles fragilités ? Quel accompagnement
à long terme ? Quelles sont les institutions ressources ?...
L’aménagement urbain peut modifier- en transformant la composition sociologique
des quartiers (centre de Roubaix par exemple) - aussi bien la demande que l’offre
de service.
La poursuite des efforts de renouvellement urbain est, sans nul doute, à identifier comme
une priorité.
La réalisation d’une étude (Davezies) sur l’aire métropolitaine aidera les acteurs locaux à
se saisir collectivement de l’opportunité du développement de cette économie.
48/56
Quatre enjeux sont susceptibles de modifier l’évolution de l’emploi.
4.1. Les travaux pour la mise en service du Canal « Grand gabarit »
en 2012
Trois facettes de ce chantier apparaissent, avec des conséquences sur l’emploi
différentes, et n’ayant pas la même temporalité.
4.1.1. A COURT TERME
Des travaux d’infrastructures (relèvement des ponts, projets de bord à canal, travaux sur
les berges, développement du port et des installations portuaires à Béthune…)
importantes sont réalisés.
4.1.1.1. EMPLOIS ATTENDUS
Les emplois attendus s’inscrivent dans le secteur du BTP.
4.1.1.2. ENJEUX/LEVIERS
Pour ancrer cette dynamique au niveau local, il s’agit de faire bénéficier
de cette dynamique aux entreprises locales et d’inscrire la clause de
« mieux disant social », comme levier d’insertion des demandeurs
d’emploi.
4.1.2. A MOYEN TERME
Le développement du transport fluvial et le rôle accru du siège national de VNF
(600 emplois à ce jour à Béthune) sont source de création d’emplois.
• Métiers nouveaux ou en développement sur le territoire (batelier,
cariste, grutier, entretien des berges…).
• Recrutements au siège de VNF ( ?).
49/56
La diversité des métiers entraîne l’éclatement des formations entre
diverses branches professionnelles. Trouver les voies pour coopérer avec
VNF (le siège de VNF vit « en autarcie », alors qu’il est seul à avoir des
informations utiles) est une piste à explorer. De plus, il s’agit d’être
vigilant quant au risque de pertes d’emploi dans le transport routier
concurrencé par le développement du transport fluvial.
4.1.3. A LONG TERME
Le canal et le port rénovés peuvent être le support d’activités nouvelles : implantation
d’entreprises à proximité du port de Béthune, transport routier et logistique en relais
(travail sur l’intermodalité avec le pôle I-Trans), voire tourisme fluvial.
Ils sont très divers mais s’appuient sur le développement de PME ou
TPE.
• Communiquer sur cet investissement,
• Capitaliser sur sa capacité à modifier l’image du bassin d’emploi.
Les mutations qui affectent l’économie locale entraînent un accroissement des trajets
domicile / travail. Ces trajets s’effectuent en très grande majorité en voiture individuelle
(Voir études du SCoT : 73 % en voiture individuelle). Plusieurs projets de transports
collectifs locaux existent (train / tram Béthune-Bruay).
Par ailleurs l’agglomération a une expérience unique en matière de hub ferroviaire (TGVThalys-Eurostar).
Ce sont des emplois directs dans les entreprises de transport collectif : emplois adaptés à
des salariés en reconversion.
50/56
4.2.2. ENJEUX/LEVIERS
Structurer un lieu de concertation pour coordonner à une échelle territoriale
suffisante le développement du transport collectif.
Cette concertation doit chercher à éviter le durcissement de la concurrence entre les
territoires (entre la métropole et Béthune par exemple) et le développement de projets
concurrents (il existe aussi des projets routiers de doublement des voies). En termes
d’intermodalité pour le transport des personnes, Lille est en retard pour le transport aérien
sur les low cost par rapport à Charleroi et Beauvais.
Faire émerger des porteurs de projet
Le tourisme ne pourra se développer sans porteurs de projets accompagnés pour inscrire
leur nouvelle activité dans la durée. Leur accueil, leur accompagnement avant et après la
création de leur projet est indispensable au même titre que les créateurs d’entreprise qui
créent leur propre emploi.
4.3. La logistique
Les entreprises traditionnelles de la VAD sont sévèrement concurrencées par les ventes
en croissance très rapides réalisées grâce à Internet par des entreprises et des marques
classiques. Ces entreprises de la VAD ont développé deux types de savoir-faire : la
réalisation d’un catalogue de produits spécifiques d’une part, et d’autre part l’organisation
commerciale et logistique de la vente à distance à des particuliers, dans des délais très
courts et avec une fiabilité totale. Ce savoir-faire peut intéresser des marques qui
développent leur ventes sur Internet et qui n’ont ni la surface ni le savoir-faire pour
assurer la gestion logistique de ces ventes.
4.3.1. EMPLOIS
Maintien de l’emploi des salariés affectés aux opérations commerciales et logistiques du
secteur de la VAD.
Comprendre les évolutions de ce secteur et positionner les entreprises existantes sur de
nouvelles activités valorisant une partie de leur savoir-faire (le moins attaché à l’identité
de leur marque). Trouver les voies d’une concertation pour anticiper les conséquences de
ces mutations.
51/56
4.4. Le tourisme
Si aujourd’hui le tourisme est concentré dans la Région Nord Pas-de-Calais sur la Côte
d’une part (Berk, le Touquet…) et sur Lille d’autre part (tourisme d’affaires), des projets
structurants peuvent modifier la donne : le Louvre Lens, la Piscine, le Musée Leroy, circuit
des Beffrois, visite des sites miniers, tourisme halieutique… Le tourisme fluvial est un axe
du schéma régional du développement touristique. Le tourisme d’affaires se développe
sur la métropole et sur le Béthunois (La Chartreuse…).
Par ailleurs, les Jeux Olympiques de 2012 à Londres vont générer ponctuellement une
affluence liée à cet évènement. Deux personnes travaillent au CG du Pas-de-Calais pour
multiplier ces retombées. Des équipements se préparent pour l’accueil des équipes :
piscine olympique à Tourcoing, sites pour l’accueil des équipes (entraînement).
4.4.1. EMPLOIS
Le tourisme est générateur d’emplois nombreux et de tous niveaux de qualification, liés à
l’hébergement et aux prestations consommées par ces « résidents temporaires ». Ces
emplois peuvent attirer des personnes vivant localement et éloignées de l’emploi et aussi
des personnes extérieures à la Région.
Le professionnalisme doit être au rendez-vous, le contact humain, la pratique des langues
et l’ouverture internationale sont essentiels. La démarche qualité développée par le
Comité Départemental du Tourisme portera ses fruits.
52/56
5.1. Hypothèses retenues
Les tableaux, ci-dessous ont été renseignés avec les hypothèses suivantes qui
semblaient les mieux refléter la réalité :
• Nous avons placé ces perspectives dans une continuité des phénomènes observés et
n’avons pas anticipé de ruptures majeures, toujours possible. Toutefois, pour
chaque économie, nous invitons les acteurs locaux à s’interroger sur des actions
volontaristes, accessibles, qui pourraient accélérer le développement ou le maintien
de l’emploi.
• Ces perspectives sont dimensionnées dans le contexte conjoncturel national. Des
politiques nationales cherchent à faire effet levier et auront pour effet, la création
d’emplois (ex : services à la personne…). Nous avons observé ces grandes tendances
en les positionnant dans le contexte local de chacun des 2 territoires, afin d’être au
plus proche de la réalité.
• Le nombre total d’emplois observé en « hypothèse d’avenir » est marqué d’un « ? » :
en effet, c’est une estimation. Il « additionne » les hypothèses faites pour chacune des
économies. Il ne vise qu’à donner un ordre de grandeur qui ne cache pas la réalité :
la continuité de la perte d’emploi à terme. Tout l’objectif de l’exercice est d’identifier les
leviers qui amortiront cette perte d’emplois globale.
53/56
5.2. Roubaix –Tourcoing- Vallée de la Lys
Economies
Productive
Emplois
38 300
Evolution
2002-2006
- 1 500/an
- 14 %
Hypothèses
d’avenir
Commentaires
La question essentielle est : « que faire
pour atténuer la disparition d’emplois ?
Que
faire
pour
passer
de
-1 500
emplois/an à – 1 200, par ex ? Quel
avenir de la VAD ? »
Les leviers sont identifiés, ci-avant.
Logistique
13 600
- 258/an
-7%
-250 /an
Pas de point d’appui spécifique de cette
économie. Rien n’est identifié pour
inverser une tendance.
Connaissance
28 800
- 53/an
- 0,7 %
+ 100 à +
200/an
La proximité de Lille est une opportunité
qu’il s’agit de saisir : comment être
attractif ? : dév d’une offre immobilière
adaptée…
Le développement demande une action
structurante et inscrite dans la durée.
Résidentielle
65 300
+ 182/an
+ 1,1 %
+ 200/an
Le développement de cette économie
est une résultante. C’est ici qu’on attend
le plus de création d’emplois.
La tendance actuelle est à inscrire dans
la durée.
TourismeLoisirs
6 000
+ 52/an
+3,5 %
+ 100/an
C’est une économie porteuse : doubler
le nombre d’emplois est à la portée
d’une
action plus volontariste par la
veille et le soutien des projets et des
initiatives.
Total
152 000
- 1 636/an
- 4,1 %
- 1 000/an ?
54/56
Economies
Productive
Emplois
30 000
Evolution 20022006
- 1 230/an
- 13,8 %
Hypothèses
d’avenir
Commentaires
La
question
essentielle
est :
« que faire pour atténuer la
disparition d’emplois ? Que faire
pour passer de -1500 emplois/an
à – 1 200, par ex ? »
Les leviers sont identifiés, ciavant.
Logistique
5 400
+ 160/an
+ 13,4 %
+ 300/an
Les disponibilités du territoire
permettent
une
action
volontariste : doubler la création
d’emplois est un défi accessible
à relever.
Connaissance
11 500
+123/an
+ 4,5 %
+ 150/an
La tendance semble s’inscrire
dans la durée. Elle demande une
veille et une attention spécifique :
dév
d’une
offre
immobilière
adaptée…
Résidentielle
33 300
+ 260/an
+3,2 %
+ 200/an
Le
développement
de
cette
économie est une résultante.
C’est ici qu’on attend le plus de
création d’emplois.
La
tendance
actuelle
est
à
inscrire dans la durée en la
modérant des incertitudes dues
au
développement
de
cette
nouvelle économie.
Tourisme-Loisirs
3 700
+ 30/an
+3,3 %
+ 50 à
100/an
C’est une économie porteuse :
doubler le nombre d’emplois est
à la portée d’une
action plus
volontariste par la veille et le
soutien
des
projets
et
initiatives.
Total
84 700
-659/an
-3%
- 400/an ?
55/56
des
Comité de Bassin d’Emploi Roubaix Tourcoing
Contact : Eric Vanhuysse
Comité de Bassin d’Emploi de l’arrondissement de Béthune
Centre Jean Monnet II
Place de l’Europe
62 400 Béthune
Contact : Marc Boulnois

Comités de Bassin d`Emploi - Roubaix-Tourcoing

Transcription

Documents pareils

Les arbres de compétences

LE TERRITOIRE NATIONAL carte 1 : le territoire ultramarin : Carte 2

ville de bethune - espace

télécharger la bande dessinée - CIBC de l`Arrondissement de Béthune

Responsable de la sécurité des systèmes d`information

Demande de Garage

Samedi 18 juin 2016 - Escapade " Chansons a regarder"

dagelijks bestuur

MIROIR, MIMÉTISME, MANIPULATION ET MISE SOUS EMPRISE…

Revue de Presse Novembre 2015