Retour aux origines pour le crooner portugais

Vinci
© Photo Yves Bottalico
Concert
Tony Carreira
Nul n’est prophète en son pays…
Démonstration par Tony Carreira, découvert
en France et star au Portugal.
Retour aux origines
pour le crooner portugais
Portugais exilé en France, c’est là qu’il a connu ses premiers succès.
Tony Carreira, qui sera le 3 mars au Vinci, est aujourd’hui une star dans les deux pays.
Décidément, Mike Brant aura
suscité bien des vocations.
Après Amaury Vassili,
qui lui rendait hommage en
novembre, c’est une star francoportugaise qui lui doit
sa carrière : « À 12 ans, j’ai eu
un choc en voyant Mike Brant
à la télé : je serai chanteur. »
dit Tony Carreira à PurePeople.
À l’époque, le jeune immigré,
arrivé en France quand il avait
10 ans parce que ses parents
fuyaient la dictature, travaille
dans une usine de charcuterie.
Mais il ne compte pas consacrer
sa vie au « chouriço ». Obstiné,
il anime des bals dans un groupe
nommé Les cinq frères,
enregistre quelques disques,
tente l’Eurovision : bide absolu.
Il faudra qu’un producteur
croie en lui et change son nom
pour que tout commence.
Rapidement, c’est le grand envol…
en France. Chanteur portugais,
c’est grâce à la diaspora qu’il
connait le succès. Il lui faudra
attendre encore quelques
années pour jouer les Julio
Iglesias version lusitanienne.
« La famille royale »
En 1993, il enregistre A Minha
Guitara. Ce sera son premier
tube, associé à un disque d’or.
Quelques années plus tard,
l’exilé revient au pays.
Il en est bientôt la star incontestée, réunissant des auditoires
immenses (on parle de 700 000
personnes à Lisbonne !).
« Il est adoré, adulé, raconte
au Parisien Anggun, avec qui
il a chanté. Les Carreira, au
Portugal, c’est la famille royale. »
En 2000, il quitte Paris
Le journal - Tours événements
pour retourner dans son pays
natal, où il vit toujours.
C’est un double retour
aux origines que Tony Carreira
fera le 3 mars au Vinci. Retour
sur la terre de ses débuts,
à laquelle il a rendu hommage
avec un disque évoquant
l’union France-Portugal,
Nos fiançailles, avec
la participation de nombreux
artistes français, de Gérard
Lenorman à Michel Sardou.
Retour aussi à ses racines.
Si Tony Carreira est un crooner,
bien loin du chant
portugais traditionnel
(ce qu’il admet volontiers),
il a intégré à sa dernière
production (interprétée
en français) les guitares
qui chantent si bien le fado,
celui de la grande Amália
Rodrigues. Il en naît
une musique mêlée,
fidèle au style
chaleureux du chanteur
mais parfumée à la lisboète.
Un assemblage qui se doit
de séduire autant les portugais
que les français : le charme
n’a pas de frontières…
Jeudi 3 mars
à 20h30
Le Vinci
Auditorium
François 1er
Prix des places :
43, 49 et 56 €
Billetterie sur le site
de Tours Événements
(www.tours-evenements.com)
et dans les points
de vente habituels.
12