La lettre de - La section de Nogent-le-Roi
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La lettre de - La section de Nogent-le-Roi
“ Le défi pour tout socialiste, ce n’est pas seulement la révolte contre l’injustice ; c’est de trouver les moyens de rendre la société plus juste ” La lettre de SOCIALISME& >> DEMOCRATIE Lettre hebdomadaire No. 102 - du 31 janvier 2007 -- Directeur de la publication : Alain Bergounioux -- sixième année L’édito Avertissement sans frais des amis de DSK ! Seule notre volonté de ne pas perturber la campagne de Ségolène Royal nous conduit à porter seulement un regard méprisant sur l’acrimonie dérisoire et désolante du Premier Secrétaire du Parti Socialiste ! Ce dernier, dans le Nouvel Observateur, estime que Ségolène a commis une faute en ne déclarant pas son patrimoine pendant la primaire interne du PS. Ceci au regard de l’éthique et la transparence dont elle se revendiquait. Non content d’abîmer la démarche de notre candidate, le Premier Secrétaire ajoutait que cela aurait été à son avantage vis-à-vis de Laurent Fabius et de DSK... Si le « préjugé » de François Hollande reste à démontrer, ce qui est sûr c’est que le style fait l’homme... Agenda de campagne de Ségolène Royal - 1er février: Débat participatif sur la jeunesse à Grenoble autour de Ségolène Royal - à 19 heures - 3 février : Restitution des débats participatifs dans les fédérations socialistes - 6 février : Réunion publique avec Ségolène Royal et Bertrand Delanoë à la Halle Carpentier, 81 bld Masséna Paris 13ème à 19 heures. - 8 février : Manifestation de la fonction publique - 11 février : Rassemblement des Secrétaires de section à Montreuil - 8 mars : Journée de la femme - 18 mars : Rassemblement des élus à Villepinte (93) (Soyez là c’est chez Christophe Borgel !) Le bloc-notes de Jean-Christophe Cambadélis • SARKO VEUT RESTER LE PREMIER FLIC DE FRANCE • SI ROYAL EST LE VOTE UTILE FACE À SARKOZY, BAYROU EST UN CRITIQUE PAS INUTILE • C’EST AU TOUR DE BOVÉ Sarko veut rester le premier flic de France Nicolas Sarkozy a réservé son premier meeting à Poitiers. S’agissaitil d’un lointain hommage à la bataille de Vouillé, dont c’est l’anniversaire (507) ? Là où Clovis stratège fonda le royaume Franc dans la défaite d’Alaric II. Il est peu probable que Raffarin ou même ses « plumes » lui aient soufflé la parabole. Et oui, Sarkozy n’est ni de Gaulle, ni Mitterrand. La comparaison n’était pas, à vrai dire, sans risque. Clovis se voulait successeur de l’Etat romain, héritier en Occident de la tradition politique, religieuse et culturelle romaine. Car cette dernière après la chute de l’empire de l’occident était exsangue. C’est un peu cela Sarkozy ! Il guerroie pour unifier les droites alors que la culture bonapartiste est exsangue et celle des libéraux sans fondement. Alors, il se veut le successeur de Chirac, son continuateur sous d’autres formes, mais sans autre forme. Comment comprendre autrement ce discours sur le pouvoir d’achat. Ce lointain écho à la fracture sociale. Ces emprunts à la gauche furent déjà ceux de Chirac minaudant sur son flirt avec le PCF dans le 5ème arrondissement ou sa signature de l’appel contre l’arme nucléaire. Mais là où Chirac finissait par être convaincu, par un texte écrit par d’autres, et finalement passait à autre chose! Nicolas Sarkozy lui, saute d’un discours à l’autre, d’un positionnement à un autre. C’est le Tarzan de la politique délaissant la liane qu’il vient de saisir: l’essentiel est de progresser ! Avec Sarkozy, point d’Histoire, point de parabole. L’efficacité du marché est aux commandes. On croyait l’homme mettant ses pas dans ceux de Bush. Moins à la mode il est vrai. Ses récentes déclarations économiques et sociales sur le contrat unique, les heures supplémentaires, le travail style Mac Do ou le CNE, nous permettaient d’envisager le choc frontal. On supputait une plume gaullienne, prenant de haut le « machin » Europe et balayant, d’un revers de manche, l’entrée de la Turquie. Et l’on ne trouve qu’un Chirac, à l’arrivée, godillant dans le cloaque. Revenant sur le CNE parce que mal compris, réajustant son Europe à la hauteur mini d’un traité ; poussant La lettre de SOCIALISME& DEMOCRATIE les siens à mordre les mollets, pendant qu’il se drape dans celui qui n’en est pas. Et puis revenant à la limitation du droit de grève ou à l’instauration d’une franchise pour les dépenses de santé. Vous vous souvenez du Chirac 95, Séguin, Madelin, c’est le remake Sarko. Alors évidemment lorsqu’il se fait piquer les doigts dans la confiture qui révèle sa vraie nature, il n’est pas content notre Président des Hauts de Seine. Pensez donc ! Lui l’homme impartial enquêtant sur un « rebelle » de Ségolène pour voir si il n’y aurait pas de quoi faire un scoop. Ce n’est pas bon pour l’image ! Cela ne fait pas rupture ! On croirait presque de la « barbouzerie pasquaïenne » ! Moi qui croyais naïvement que Pasqua après l’affaire de l’écoute du PS le jour où Henri Emmanuelli l’a emporté sur DSK, au poste de Premier Secrétaire, avec le soutien de Laurent Fabius et de François Hollande et l’abstention de Lionel Jospin... Je m’égare !! Bref depuis cet épisode, je croyais qu’il n’y avait plus d’enquête sur les partis politiques. On nous répond : c’est pour suivre les mouvements terroristes. Bigre ! Greenpeace terroriste ! Hulot ne va pas être content et Charles Hernu, « paix à son âme », applaudit ! Pire ! Lorsque les gazettes narrent que la maréchaussée a utilisé l’ADN pour récupérer le scooter du fiston. Cela fait désordre. Surtout lorsqu’on sait qu’ils sont 24 policiers à se relayer autour de la famille Sarkozy. Soit les Français vont se demander combien vaut la recherche de cet ADN, soit ils vont moquer le premier flic de France qui se fait faire les poches, à la barbe et au nez de sa garde rapprochée. Soyons sérieux. Ces épisodes démontrent deux choses. D’abord Nicolas Sarkozy n’a pas changé. Sous le masque de velours, la mâchoire de l’homme de pouvoir claque. Julien Dray qui, parait-il, a fréquenté le couple Sarkozy, lui a envoyé un message clair et net : « la fin ne justifie pas les moyens ». Ceci ne nous rajeunit pas et Lionel Jospin en fit en son temps une variante sur l’interdépendance entre la fin et les moyens ! Mais je m’égare à nouveau ! Pour Sarkozy tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins. Et voilà pourquoi il garde jusqu’au bout son poste de Ministre de l’Intérieur. >> Pourtant ce n’est pas rien : premier flic de France, organisateur des élections, dépositaire des grands et petits secrets de la République. Et puis sondons l’inconscient : Qu’est-ce que c’est que ce présidentiable qui veut rester flic ? Cela cache quoi ? Cela révèle quoi ? Sarkozy a gardé du bonapartisme que Fouchet et même Persinny, plutôt que Morny, le symbole de la gauche dans les mots, mais toujours le bidule dans la tête. Si Royal est le vote utile face à Sarkozy, Bayrou est un critique pas inutile Puisqu’on vous dit qu’un journaliste ne renonce jamais à un angle. Nous vous avions prévenu dans ces colonnes: après la quinzaine Hulot, il y aurait la quinzaine Bayrou puis José Bové, pour terminer par un remake très prisé : Le Pen. « La der » de Rocky Balboa, près de 80 ans et il remonte sur le ring pour faire peur aux honnêtes gens. Bon, puisque la quinzaine du blanc est terminée, abordons celle du bleu. Comme tout le monde je tressaille au titre : «La tentation Bayrou». Comme tout le monde, j’ouvre mon journal le cœur battant pour me précipiter sur le sondage du jour. Là, je me gratte la tête : il est au centre pour 53% des Français, jusque là il n’y a pas de quoi prendre les eaux à Pau. Mais le sondage ajoute : « ni à gauche, ni à droite 22% ». Ni à gauche, ni à droite, ni au centre, c’est quoi ? Ce doit être l’extrême centre ! Bref, 75% des Français le situent dans un « entre deux ». Et si on suit les sondages, il est courageux mais ne propose pas de solutions nouvelles pour le pays et surtout il n’a pas la stature d’un chef d’état. Voyez-vous, il n’en faut pas plus pour être une « tentation ». Et c’est parti, les DSKistes lorgnent vers lui, plus étonnant les amis de Laurent Fabius aussi. Je n’avais pas vu que l’ancien ministre des Finances regardait de ce côté-là. Mais ce sont ses amis regroupés dans un mystérieux groupe Spartacus... au ministère des Finances. Le ministre avait dû les laisser là en partant. Avec un tel pseudo il est évident qu’il n’y avait que François Bayrou dans le champ politique. Et Bayrou et ses amis, tout goguenard et la mine contrite, déclarent sous le manteau « Y en a plein de chez DSK qui nous rejoignent ». Je ne comprends toujours pas pourquoi lorsqu’il y en a beaucoup, Bayrou ne publie pas de liste ? Mais un démocrate chrétien, c’est bien connu ça ne ment pas monsieur ! Ça évoque façon puzzle... Comme toujours la presse amplifie, traque, débusque le phénomène souvent pour le caricaturer à coups de sondages. J’évoquais la semaine dernière un « plan B » : Bayrou, La lettre de SOCIALISME& DEMOCRATIE Buffet, Besancenot et aujourd’hui Bové. Pourquoi Bayrou dans cette galère ? Lionel Jospin évoquait en son temps, où il polémiquait avec les amis de Michel Rocard, sur le fait indéniable que le centre était à droite. Et que ce dernier «deviendrait intéressant lorsqu’il aurait cessé d’être dans cette alliance». Je crois que Bayrou commence à devenir intéressant car il est plus « un opposant à Sarkozy qu’un concurrent de Ségolène ». Un homme de droite qui prend ses distances avec le candidat de la droite. Voila qui n’est pas négligeable. Hep ! Je vous rattrape par le col. Il n’y a là ni appel à Bayrou, ni changement d’alliance, ni soutien déguisé pour mieux savonner la planche de notre candidate. Non, parce que je vous connais avec vos interprétations, extrapolations abusives, sous entendus subversifs. Bayrou rejoint simplement le camp de ceux qui constatent que Sarkozy pour la France, c’est tout simplement : pas possible. Le fait qu’il le fasse sous le drapeau du « ni Ségolène, ni Sarkozy » ne change rien à l’affaire. Il était dans une alliance, certes contrainte, avec l’UMP et Chirac. Il n’y est plus. Que dirait-on si le PS avait dit le cinquième sur le PCF et les Verts. Ce serait : cinq colonnes à la Une : « La gauche éclate ! » Eh bien voila ! Sarkozy ne fait pas l’unanimité à droite. Sarko regardant cette « dérive » veut la briser en débauchant des élus de l’UDF. Bayrou présente-il un danger ? C’est préjuger que Ségolène Royal pourrait dévisser. Ce que je ne crois pas. D’abord, le vote utile fonctionnera. N’oubliez pas la dernière quinzaine Le Pen. Ensuite parce que même entamé, l’électorat féminin considère que l’on ne passe rien à cette dernière par machisme militant. Enfin, l’anti Sarkozy est un puissant levier de mobilisation à gauche. Si Ségolène Royal est le vote utile face à Sarkozy, Bayrou est une critique pas inutile. Pour le reste Bayrou mange son pain blanc. Car plus on va se rapprocher de la présidentielle, plus la question de quelle majorité pour gouverner va se trouver posée. L’alliance de bonnes volontés cela ne fait pas un programme. L’UMP et le PS n’ont pas le même programme et celui du Béarnais n’est pas le leur. Alors la victoire de Bayrou c’est l’instabilité. C’est à coup sûr à l’Assemblée une majorité hostile au Président. >> Par contre Bayrou peut aider à changer de cap, comme le réclament toutes les gauches et les écologistes. Oui notre démocratie est en crise. Oui le programme libéral l’accroît. Oui Sarkozy et son « tout marché » ne peut régler ni les défis écologiques ni les défis sociaux et encore moins les défis civiques. Alors changement de cap ou replâtrage ? Bayrou s’en sort avec un fusil à un coup. Je gagne. C’est un peu court jeune homme ! Mais après avec qui gouvernezvous ? Vous avez fait un pas en rompant avec l’UMP, n’y revenez pas ! Encore un effort. Dites que vous n’excluez pas de soutenir la gauche. Sinon vous n’êtes pas centriste, mais un bon rabatteur de voix. Bayrou réserve ses flèches contre le système, très bien ! Il pointe les défauts de l’Etat impartial de Sarkozy, tant mieux! Pourquoi voulez-vous que nous boudions ceux qui nous rejoignent dans le combat ? Sa logique serait d’évoquer la possibilité de travailler un jour avec la gauche. Mais peutêtre a-t-il en poche un billet de retour ? En tout état de cause et au-delà de l’écume des choses, la critique Sarkozy par Bayrou n’est pas l’expression d’une nouvelle donne, mais participe à la nouvelle donne de la gauche. Tout comme celle de la totalité des organisations syndicales. Notons avec intérêt les récentes déclarations de Chérèque à propos du projet Sarkozy, après celles de la CGT, de FO et de l’UNSA. Au-delà des sondages, il se constitue un vrai bloc de rejet de la droite sarkozienne. C’est au tour de Bové José Bové se lance. Nous ne voulons pas nous en mêler mais nous refusons de nous en défier. D’abord parce que le « Bové nouveau » n’est pas ou pas tout à fait dans l’hostilité vis-à-vis du PS. L’appel du philosophe Onfray, les déclarations de Clémentine Autain, de Patrick Braouezec ou Yves Salesse sont maintenant claires. Sarkozy-Royal ce n’est pas du pareil au même. Ensuite parce que José refuse de s’enfermer dans le non au traité constitutionnel. Enfin parce que si nos désaccords sont nombreux voir difficilement surmontable contrairement à ceux de Voynet ou Buffet, la charge de José Bové ramène au combat contre la droite au pouvoir, des gens qui s’enfermaient dans le dépit. Mais nous voudrions faire une recommandation. Il serait tout aussi inutile de courir derrière Bayrou que de lorgner vers José Bové. Les socialistes ont moins besoin de marqueur au centre ou à la gauche de la gauche que d’un dessein étayé pour changer la France. Pour le reste, si on veut battre Sarkozy au deuxième tour autant s’en donner les moyens dès le 1er tour. Soit en votant pour Ségolène Royal, soit en évitant d’abîmer sa candidature. Car pour l’instant, l’anti-sarkozysme est supérieur à la sarkomania. ❐ Oublier Madrid par Pierre Moscovici Je reviens sur la rencontre des dix-huit pays qui ont voté «oui» au TCE, réunis à Madrid à l’initiative de l’Espagne et du Luxembourg. Plus j’y réfléchis, plus je la trouve désolante. Elle est désolante pour l’Europe. En effet, elle va à l’encontre de l’intérêt général de l’Union. Cette réunion ne peut avoir qu’un effet : elle va cliver, diviser les Européens, entre ceux qui ont voté « oui » et ceux qui ont voté «non», cristalliser des camps antagoniques. C’est évidemment l’inverse de ce qu’il faut faire : dépasser le « oui » et le « non », chercher une nouvelle synthèse institutionnelle, préserver la substance du TCE tout en prenant en compte les attentes économiques, sociales, énergétiques des Européens. Isoler la France n’est pas une stratégie, c’est une faute. Bien sûr, je regrette moi aussi le vote du 29 mai 2005. Evidemment, je pense toujours que le TCE était le meilleur compromis possible dans l’état présent de la construction européenne, je ne crois pas qu’un « plan B » miraculeux puisse tirer l’Europe vers le haut. Mais il demeure que le peuple français est souverain, qu’il s’est exprimé de façon démocratique, claire, sans contestation possible, que son vote est sans appel, et qu’il suffit à rendre caduc le TCE. Dès lors, il faudra que la France et les Français soient « à bord » pour renflouer le navire. Commencer par les faire descendre dans le canot de sauvetage est sévèrement contre-productif. « non », Jacques CHIRAC a disparu des radars européens, sa voix est inaudible, la France est réduite à un silence un peu honteux. Il est temps, il est grand temps que les candidats à l’élection présidentielle se saisissent à nouveau de la cause européenne et fassent des propositions plus ambitieuses et mobilisatrices que le mini-traité de Nicolas SARKOZY. La France est sans doute, aujourd’hui, un problème pour l’Europe, comme l’Europe est une difficulté pour la France. Mais il n’y a pas d’issue européenne sans la France, pas d’avenir français sans l’Europe. C’est pourquoi il faut, très vite, oublier Madrid. Un petit coup de gueule au passage, à propos d’une intervention de Martin Schultz, président du groupe socialiste européen au Parlement européen. Interrogé sur le point de savoir « que faire si la France vote non une nouvelle fois », il a répondu : « s’il y a un deuxième non après que toute l’Europe a essayé de trouver des compromis avec la France, il faudra poser la question de son appartenance à l’Union ». J’ai de l’estime et de l’amitié pour Martin, qui préside notre groupe avec une autorité intelligente. Cela m’autorise à lui dire que ce propos est absolument inacceptable. Envisager l’avenir de l’Europe sans la France, surtout de la part d’un Allemand, est une absurdité : le couple franco-allemand est la « aison d’être», la pierre angulaire de la construction européenne. Imaginer l’Union sans la France est un non-sens. Attention à de tels propos, qui ne servent qu’à crisper les esprits, sans ouvrir de perspective réaliste et ambitieuse. Le Président du groupe PSE doit impérativement les corriger. Cette initiative est aussi désolante pour la France. Notre pays est absent pour la première fois depuis 50 ans d’une réunion consacrée à l’avenir de l’Europe. C’est le signe d’un abaissement sans précédent de notre rang et de notre influence. A ce camouflet, les autorités françaises ont réagi avec une extraordinaire mollesse, comme si l’évènement était anecdotique. Quel aveu de faiblesse ! On en connaît la cause : depuis le (Publié sur moscovici.typepad.fr/) Chaque semaine, de nouveaux abonnés, faites connaître autour de vous, rejoignez-nous, exprimez-vous, Contactez-nous : [email protected] Par téléphone : 01 53 63 40 03 (Damien) 01 40 63 68 57(Karine) Par courrier :Socialisme & Démocratie -7, rue de la Planche 75007 Paris CETTE LETTRE EST AUSSI LA VÔTRE, LISEZ-LA, DIFFUSEZ-LA, PARLEZ-EN, CONTRIBUEZ-Y NOM PRÉNOM ADRESSE TÉLÉPHONE MAIL ABONNEMENT 15 EURO SOUTIEN 30 EURO LA LETTRE DE SOCIALISME & DÉMOCRATIE - 7, RUE DE LA PLANCHE 75007 PARIS WWW.SOCIALISME-ET-DEMOCRATIE.NET