Mise en page 1

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Mise en page 1
LE MAGAZINE DU TRAITEMENT DES DÉCHETS EN VENDÉE
n ° 16 - mars 2009
ROUTE SYNDICALE
Budget 2009 : coûts
en forte croissance
ESCALE TECHNIQUE
La recherche
de voies nouvelles
Avec le magazine
Supplément
spécial
Le programme
des Recyclades
en Vendée
La Vendée
en avance
sur le Grenelle
Sommaire
Edito
3
Les quantités de déchets vendéens traitées
en 2008 confirment une tendance constatée
depuis quelques années déjà : grâce aux
Vendéens, le tri progresse et les ordures
ménagères destinées à l’élimination
diminuent. Ces chiffres, dont certains dépassent déjà les objectifs
fixés par la loi issue du Grenelle de l’Environnement, vous sont
présentés dans ce nouveau numéro d’Itinéraires.
Les résultats obtenus aujourd’hui sont le fruit d’un long travail de
sensibilisation au tri engagé depuis plus de 15 ans maintenant pour
les emballages et depuis plus de 30 ans pour le verre. Cette
communication auprès des citoyens doit se poursuivre et se
renforcer pour augmenter encore, jour après jour, la part des
déchets valorisés dans notre département. Début avril, Les
Recyclades vont constituer un moment fort de cette
communication, avec partout en Vendée, des visites de centres de
tri et des rencontres avec les habitants sur des espaces dédiés. Ce
sera l’occasion, pour les collectivités en charge de la collecte et
pour Trivalis, en charge du traitement, de dire « bravo » aux trieurs
pour leurs gestes quotidiens et pour leur montrer que le tri préserve
concrètement notre environnement.
La mise en œuvre du Plan départemental se poursuit. Comme à
chaque édition, une page de ce magazine est consacrée à ce sujet.
Nous agissons au plus vite et au mieux pour que les outils
nécessaires au traitement de nos déchets en Vendée voient le jour
à court terme. La prise de conscience, par chacun des Vendéens,
de la nécessité de réaliser sans tarder le Plan, et l’implication de
tous doivent nous permettre de réaliser notre mission de service
public.
Yves AUVINET,
Président de Trivalis
Maire de La Ferrière
2
6
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route syndicale
La Vendée
en avance sur le Grenelle
route syndicale
Budget 2009 : coûts
en forte croissance
événement
"Plus d’amis pour le tri" à
l’occasion des Recyclades
voie des bassins
L’actualité des collectivités
des 7 bassins
escale technique
La recherche
de voies nouvelles
communication
Trivalis et Vendée-Eau
font campagne commune
trafic infos
Compost issu des TMB :
des questions et des
réponses
S Y N D I C AT M I X T E D É PA R T E M E N TA L D ’ É T U D E S E T D E T R A I T E M E N T D E S D É C H E T S M É N A G E R S E T A S S I M I L É S D E L A V E N D E E
ROUTE SYNDICALE
La Vendée
en avance sur le Grenelle
Les quantités de déchets produits en 2008 montrent que les Vendéens
trient de plus en plus leurs déchets. Les performances en matière de
Les déchèteries
constituent des zones
de tri essentielles
puisque 49 % des
déchets vendéens
y transitent.
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Fabrice Chappaz
valorisation sont supérieures aux objectifs du Grenelle.
L
a loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement a
été adoptée le 10 février 2009 par les Sénateurs. L’article 41, au chapitre II, fixe les
objectifs à atteindre en matière de valorisation : en 2012, 35 % des déchets ménagers et
assimilés devront être orientés vers les filières de recyclage matière et organique. En 2015,
l’objectif passe à 45 %.
En 2008, en Vendée, 57 % des déchets ont été recyclés ou compostés, soit 12 % de plus
que l’objectif national fixé pour 2015. Les Vendéens trient, c'est un constat. Ils trient à la maison leurs déchets d'emballages. Mais ils trient aussi beaucoup en déchèterie. Ce lieu de collecte a vu passer en 2008 plus de 214 000 tonnes de déchets. Les bons chiffres du tri dans
notre département sont assurément liés au comportement des habitants et aux dispositifs
de tri mis en place par les collectivités, y compris en déchèterie.
La Vendée se distingue par un réseau dense de déchèteries avec plus de 80 unités maillant le territoire ; de ce fait, elles sont facilement accessibles. De plus, leur modernisation,
notamment grâce à la démarche Qualité, est l'occasion de multiplier les filières de tri. Certaines de ces filières captent une grande quantité de déchets recyclables, permettant ainsi
de dépasser les objectifs nationaux. C’est le cas de la filière bois, inexistante il y a quelques
années. Elle a permis de détourner de l'enfouissement, en 2008, plus de 15 000 tonnes de
déchets. La collecte des déchets électriques et électroniques, mise en place fin 2007, croît
de manière exponentielle en passant de 424 tonnes en 2007 à 3 309 tonnes en 2008. Enfin,
la structure de l’habitat vendéen et l’arrêt des pratiques de brulage font que les quantités
de déchets verts collectés en déchèterie sont très importantes : plus de 78 000 tonnes col-
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ROUTE SYNDICALE
lectées en 2008. C’est autre élément qui contribue au dépassement des objectifs du Grenelle de l’environnement.
Outre une valorisation des déchets qui augmente, on note en 2008 une nouvelle diminution
des ordures ménagères résiduelles(1). Ainsi et malgré une population vendéenne croissante,
les quantités de déchets résiduels collectés diminuent de 6 % depuis 2004. Autrement dit,
chaque Vendéen, en 2004, jetait au rebus 250 kg de déchets par an. Il ne jette aujourd'hui
plus que 225 Kg de déchets résiduels, soit 25 kg en moins en 5 ans.
« Si les résultats sont bons, de nombreuses voies continuent d'être explorées pour améliorer la collecte et le traitement des déchets des ménages » complète le président Yves
Auvinet. Pour ainsi, laisser la Vendée loin devant ! (1)
déchets restant après les collectes sélectives
Tonnages 2008 par filière de traitement
des déchets ménagers et assimilés de la Vendée
Données provisoires enregistrées au 7 mars 2009
En tonnes
Valorisation matière
Moyenne
en Kg/an/hab*
Evolution
2007/2008
139 736 t
201 Kg
+ 4,6 %
31 522 t
5 646 t
11 086 t
18 859 t
2 737 t
1 119 t
696 t
5 717 t
15 270 t
8 620 t
57 t
36 393 t
3 309 t
- 1296 t
45,4 Kg
8,1 Kg
16,0 Kg
27,1 Kg
3,9 Kg
1,6 Kg
1,0 Kg
8,2 Kg
22,0 Kg
12,4 Kg
0,1 Kg
52,4 Kg
4,8 Kg
- 1,9 Kg
+ 10,0 %
+ 10,6 %
+ 3,5 %
+ 3,6 %
+ 1,3 %
+ 36,0 %
- 23,7 %
+ 12,7 %
+ 6,9 %
- 15,0 %
+ 98,2 %
- 2,4%
+ 639,0 %
+ 61,8 %
78 848 t
113 Kg
+ 2,4 %
78 848 t
113,7 Kg
+ 2,4 %
Compostage d’ordures brutes 30 690 t
44 Kg
-7%
30 690 t
44,2 Kg
-7%
189 307 t
272 Kg
+ 1,3 %
18 317 t
1 296 t
44 742 t
116 t
124 835 t
26,4 Kg
1,9 Kg
64,4 Kg
0,2 Kg
179,6 Kg
+ 6,7 %
+ 61,8 %
- 0,1 %
+ 16,0 %
+ 0,72 %
1 030 t
1,5 Kg
- 0,1 %
439 611 t
632 Kg
+1,9 %
Verre
Multi-matériaux (emballages et journaux-magazine)
Emballages
Journaux-Revues-Magazines
Carton
Verre de déchèterie
Papier de déchèterie
Carton de déchèterie
Bois
Ferraille
Pneus
Gravats valorisés
DEEE
Refus de tri
Valorisation organique
Déchets verts de déchèterie
Compost de la fraction fermentescible
Elimination
Gravats de classe 3
Refus de tri
Tout-venants de déchèterie
Emballages souillés
Ordures ménagères résiduelles
Filières spécifiques DMS
Total
* Population DGF (dotation globale de fonctionnement) 2009
4
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PLAN DE ROUTE
Dans cette rubrique, Itinéraires fait le point sur les projets
d’équipement dans le cadre de la mise en œuvre du Plan
d’élimination des déchets ménagers et assimilés de la Vendée.
BASSIN 7
BASSIN 1
Challans
Les Herbiers
BASSIN 2
BASSIN 3
La Roche-sur-Yon
Bassin 1
Installation de stockage : implantation à l’étude.
Centre de transfert de La Guérinière : avant projet validé
– dossier de demande d’autorisation d’exploiter déposé
à la Préfecture le 15 novembre 2008 et déclaré recevable.
Centre de transfert de La Barre-de-Monts : le nouvel équipement est entré
en service début décembre et a été inauguré le 20 février 2009.
BASSIN 6
BASSIN 4
Les Sables-d'Olonnes
Saint-Jean-de-Monts
Bassin 2
Fontenay-le-Comte
Usine de TMB et ISDND à Saint-Christophe-du-Ligneron,
site des Landes Franches : DDAE en instruction à la Préfecture ;
enquête publique prévue au printemps 2009.
Challans
Bassin 3
La Roche-sur-Yon
Bassin 4
Usine de TMB : localisation projetée à La Roche-sur-Yon.
ISDND à Beaulieu-sous-la-Roche : la maîtrise d’œuvre pour la conception du
site et pour la rédaction du DDAE est lancée.
Plate-forme de compostage collectif à Grosbreuil : les marchés de travaux
et d’exploitation sont en cours d’attribution. L’ouverture est prévue au printemps.
Usine de TMB au Château-d’Olonne : dialogue compétitif pour le choix du
constructeur en cours et DDAE déposé le 29 mai 2008 à la Préfecture.
ISDND de Sainte-Flaive-des-Loups : avis favorable du commissaire enquêteur suite à l’enquête publique. Avis favorable du Coderst.
Les Sables-d’Olonnes
Bassin 5
BASSIN 5
Fontenay-le-Comte
Bassin 6
Usine de TMB à Corpe : avant-projet en cours.
ISDND aux Pineaux : arrêté d’autorisation de construire et d’exploiter obtenu
en mars 2008. Ouverture prévue début 2011.
ISDND de la Chevrenière à Tallud-Sainte-Gemme : exploité depuis septembre 2006 ; travaux d’aménagement de deux nouvelles alvéoles de stockage et
réhabilitation de la première alvéole achevés en octobre 2008.
Chantonnay
Bassin 7
Les Herbiers
ISDND à Mesnard-la-Barotière : terrains acquis et sondages géologiques
achevés. Marché de maîtrise d’œuvre en cours de lancement.
Centre de transfert des Herbiers : le centre de transfert a été inauguré le 6
décembre 2008 et la mise en service a débuté le 8 décembre.
ISDND : Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux. Cette appellation réglementaire succède à celle de Centre de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU) _ DDAE : Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter
TMB : Tri Mécano-Biologique _ Coderst : COnseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques
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Budget 2009 : coûts de
traitement en forte croissance
Lors de sa séance du 12 mars dernier, le comité syndical de Trivalis a
Le lancement de la réalisation de nouveaux
outils de traitement, installations de stockage
usines de TMB, et l’augmentation de taxes,
jouent sur l’augmentation du budget 2009
Budget de fonctionnement
2009
Prestations de traitement des déchets
Amortissements / Charges financières
Reversement éco-organismes
Dépenses de personnel
L
Fabrice Chappaz
voté le budget primitif 2009. Celui-ci s’élève à 121,7 millions d’euros.
e budget présenté aux élus du syndicat se répartit entre les sections de fonctionnement
pour 48,3 millions € et d’investissement pour 73,4 millions.
La hausse (+ 6,7 %) de la section fonctionnement, par rapport à l’exécution budgétaire
2008, est due principalement, à la hausse des coûts de traitement des déchets vendéens
(plus de 4 millions €). En effet, la taxe générale sur les activités polluantes (lire encadré),
fiscalité nationale sur les déchets qui s’impose au syndicat, augmente de 45 % en 2009.
D’autre part, en application des nouvelles normes relatives au compost urbain, la part des
ordures ménagères à enfouir croît de manière significative en 2009 générant une augmentation des coûts de traitement des ordures ménagères (+ 14 %).
Les dépenses de transport et de traitement des déchets représentent 32,4 millions d’euros soit 67 % des dépenses globales
1,6 M€
1,3 M€
3%
3%
de fonctionnement.
6,5 M€
Au sein des postes de dépenses, rappelons que le syn13 %
dicat opère le reversement, aux collectivités adhérentes,
des recettes perçues –vente de matériaux et soutiens
6,3 M€
financiers- dans le cadre des contrats avec les éco13 %
organismes. Ce reversement représente près de 6,5
millions d’euros (13,5 % du budget). A noter également
l’incidence sur les charges financières du lancement de la
32,5 M€
68 %
réalisation programmée de 4 outils de traitement, (2 unités
Autres dépenses
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de TMB et 2 centres de stockage). Enfin, les amortissements
et l’autofinancement représentent 10,2 % du budget 2009.
3%
4,3 M€
Du côté des recettes, le budget 2009 s’appuie principale11 %
ment sur les contributions des collectivités adhérentes
2,6 M€
7%
qui approchent les 40 millions d’euros contre 34,5 millions en 2008. La hausse des coûts de traitement est
responsable, pour 95 %, de l’augmentation de ces par32 M€ ticipations qui représentent 83 % des recettes de fonc79 %
tionnement prévisionnelles 2009.
Les autres postes de recettes principaux sont les reventes
de matériaux (2,3 millions d’€) et les soutiens perçus auprès
des éco-organismes (5 millions €).
La section d’investissement ressort à plus de 73 millions d’euros. Les dépenses concernent,
en majorité, les opérations nouvelles, inscrites dans un programme pluri-annuel, opérations
susceptibles d’être engagées comme la construction d’usines de tri mécano-biologique ou
la réalisation d’installations de stockage. Cette mise en œuvre suppose un recours à l’emprunt renforcé, mode de financement principal de la section d’investissement. 1,4 M€
Composition des
contributions syndicales
2009
Prestations de traitement des déchets
Charges financières
Equipements de proximité
Charges Trivalis
La TGAP mutualisée en 2009
TGAP signifie Taxe Générale sur les Activités Polluantes. Cette taxe est payée en application de l’article 266 sexies du code des douanes. Elle concerne les déchets ultimes
enfouis ou incinérés et varie selon les exutoires situés en Vendée ou hors du département.
Du fait du Grenelle de l’Environnement, la loi de finances n° 2008-1425 du 27 décembre 2008 a modifié les montants de la TGAP. Ceux-ci vont croître d’ici 2014 de manière
significative comme indiqué dans ce tableau ci-dessous.
Compte tenu de la diversité des exutoires et des TGAP concernés, et dans un souci
d’équité entre les adhérents de Trivalis, le comité syndical, lors de sa réunion du 18
décembre dernier, a décidé de mutualiser la TGAP à l’échelon départemental à compter de 2009. Cette péréquation sera effectuée sur la base des tonnages d’ordures
ménagères et de tout-venants enfouis ou incinérés pour chacune des collectivités
membres du syndicat.
Evolution des coûts de la TGAP
2008
Coût par tonne
Incinération (site classé ISO)
stockage non autorisée au titre du titre 1er
du livre V du code de l’environnement
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TR A I T E ME N T
2010
De 2 €
à4€
17 €
20 €
2011
De 3,2 €
à 6,4 €
17 €
20 €
2012
De 3,2 €
à 6,4 €
24 €
30 €
2013
De 4 €
à8€
24 €
30 €
39,41 €
50 €
60 €
70 €
100 €
100 €
VENDÉE
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Enfouissement (site classé ISO)
Enfouissement (site non ISO)
Enfouissement - installation de
LE
8,21 €
10,03 €
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De 2 €
à4€
13 €
15 €
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EVENEMENT
Plus d’amis pour le tri
à l’occasion des Recyclades
Du 1er au 7 avril 2009, la Semaine du développement durable accueille Les
Recyclades. Cette semaine de communication sur le tri va connaître un fort
retentissement en Vendée en accord avec les objectifs d’Eco-Emballages.
Pour attirer les
jeunes sur les
espaces Recyclades,
un panneau troué, où
l'on peut passer la
tête et se faire
photographier, a été
spécialement créé
A
www.plusdamispourletri.fr
8
ujourd’hui, sur les 36 783 communes de France, 36 161 disposent d’un système de collecte sélective. Cela a permis de recycler 2,9 millions de tonnes d’emballages en 2007,
soit un taux de recyclage de 61 %. Ces quelques chiffres montrent que le tri est bien installé et qu’il faut désormais encourager les trieurs à poursuivre leur geste. Les études montrent également que 27 % des Français s’estiment mal informés sur le tri. Ce pourcentage
passe à 35 % pour les personnes vivant en habitat collectif et à 37 % pour les jeunes de 15
à 34 ans. Les personnes interrogées précisent qu’elles s’estiment particulièrement mal informées des bénéfices environnementaux du tri (84 % d’entre elles).
Pour toutes ces raisons, le concept imaginé par Eco-Emballages à l’occasion des Recyclades 2009, et mis en œuvre par les collectivités, vise à fidéliser les trieurs et à séduire les
jeunes. L’argument en la matière est de leur montrer que le tri préserve concrètement les
ressources naturelles de la planète et limite les émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, pendant la semaine des Recyclades, des espaces du même nom sont créés par Trivalis et ses
collectivités adhérentes. Ces espaces vont voir le jour dans plusieurs villes vendéennes
pour faire passer le message et rendre le tri visible partout sur le département (lire le programme joint). Les trieurs pourront s’engager pour le tri en signant la charte « Moi aussi je
trie » et en se faisant photographier. Ils marqueront ainsi leur volonté de poursuivre leur
démarche citoyenne. Sur l’ensemble de ces espaces aménagés, des informations sur l’intérêt du tri seront communiquées aux visiteurs via des affiches, des dépliants et des
échanges. Cette année, les trieurs sont à l’honneur et Les Recyclades constituent un
moment exceptionnel pour leur dire bravo. S Y N D I C AT M I X T E D É PA R T E M E N TA L D ’ É T U D E S E T D E T R A I T E M E N T D E S D É C H E T S M É N A G E R S E T A S S I M I L É S D E L A V E N D E E
VOIE DES BASSINS
Bassin 1
La collecte des déchets d’Océan Marais-de-Monts
est labellisée
En France, les collectivités de plus de 10 000 habitants, en charge de la
collecte, peuvent s’engager dans une démarche pour obtenir le label Qualitri. Il est attribué par l’Ademe et Eco-Emballages. La communauté de
communes Océan Marais de Monts l’a fait et a reçu le 27 janvier dernier
ce label de qualité. Il certifie que la collecte des déchets ménagers quotidiens répond aux critères d'évaluation qui portent sur la satisfaction des
usagers, la maitrise des coûts de collecte, la réduction des impacts environnementaux du service et le respect des conditions d’hygiène et de sécurité du personnel.
Les élus et le personnel d’Océan Marais-de-Monts peuvent se féliciter du
service mis en oeuvre sur leur territoire. Pendant 3 ans, ils pourront apposer fièrement ce label sur les supports de leur choix.
Bassin 2
Les déchèteries Côte de Lumière :
souriez, vous êtes filmés...
La communauté de communes Côte de Lumière équipe de caméras ses
déchèteries de Brétignolles-sur-Mer et de Saint-Hilaire-de-Riez. Depuis
janvier 2009, ces deux déchèteries sont équipées, chacune, de trois caméras de vidéo surveillance. En mettant en place ce dispositif, la collectivité
poursuit deux principaux objectifs : lutter contre les incivilités et les agressions commises en plein jour afin d’assurer la sécurité des agents de
déchèterie et celle des usagers et, enfin, limiter les intrusions et autres vols
nocturnes. Chaque mois, les quantités de ferraille expédiée ainsi que les
actes de vandalisme seront évalués pour juger de l’efficacité de ce dispositif.
Bassin 3
Beaulieu varie sa communication
Face à une qualité de tri des emballages qui ne demande qu’à progresser
sur la commune, les élus de Beaulieu-sous-la-Roche s’attachent à mettre
en place, chaque année, des actions différentes auprès de la population
« pour éviter la routine » explique le maire Maurice Poissonnet. A partir de
ce mois de mars, les foyers vont avoir la visite conseillère des ambassadeurs de tri Trivalis. En avril, les mêmes ambassadeurs vont animer des
ateliers dans les deux écoles. En juin, la commune va installer un stand
« tri » au Forum des associations.
Varier la communication pour sensibiliser autrement et par tous les
moyens, tel est l’objectif des élus bellilocains.
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VOIE DES BASSINS
Bassin 4
Bassin 5
Bassin 6
Bassin 7
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Une déchèterie où l’on trie aussi ses attitudes
La déchèterie des Fontaines, appartenant à la communauté de communes
des Olonnes, fonctionne à plein régime : plus de 200 000 véhicules par
an. Les incivilités, en direction des gardiens, sont également nombreuses.
Pour calmer le jeu, les élus ont imaginé une communication visant à faire
évoluer les comportements. A l’entrée de la déchèterie, des panneaux rappellent, sur un ton humoristique, des règles de savoir-vivre. Sur l’un des
panneaux, on peut lire : « Ne jetez pas les agents et leurs conseils : ils
sont là pour vous aider et vous guider ». Depuis cette action, les incivilités
diminuent et font place à des échanges courtois. Il suffisait… de l’écrire.
200 colonnes de tri à vendre
Depuis le 9 mars dernier, le Sméom de Luçon collecte, dans un même sac,
les emballages et les journaux-magazines, au domicile des foyers de son
secteur. Depuis 1999, le Sméom avait mis en place un important dispositif de points d’apport volontaire avec des colonnes de tri dans ses 30 communes. Désormais, ses 200 colonnes, au plastron jaune ou bleu, sont à
vendre. Si elles vous intéressent, contactez le Sméom au 02 51 28 05 11.
Le Stom obtient une labellisation
pour une deuxième déchèterie
La déchèterie de La Flocellière est la deuxième sur le territoire du Stom,
après celle de La Châtaigneraie, à être labellisée au niveau 3 dans le cadre
de la démarche Qualité des déchèteries engagée en Vendée. La cérémonie de labellisation s’est déroulée le 28 janvier dernier en présence de
Jean-Pierre Lemaire, conseiller général du canton de Pouzauges, et de
Paul Rigaudeau, président du Stom et vice-président de Trivalis.
150 enfants mobilisés par les déchets
L’association Familles Rurales du canton de Mortagne-sur-Sèvre a organisé le 19 février à La Gaubretière, avec la communauté de communes du
canton de Mortagne et Trivalis, une journée et une soirée « Déchets ».
Près de 150 enfants des 7 centres de loisirs du canton ont participé activement, en matinée, à des ateliers proposés par Trivalis. L’après-midi, les
enfants ont joué à « Qui veut gagner des bouchons » et ont assisté au
spectacle « Ouille, la terre ». En soirée, la population du canton a répondu
timidement à l’invitation pourtant motivante… de « Ma facture augmente,
pourtant je trie ». La communauté de communes et le syndicat ont, néanmoins, détaillé les moyens nécessaires à la collecte et au traitement des
déchets, moyens qu’il faut financer. Comme prévu, la soirée s’est achevée autour du quiz de Trivalis, version adultes. La communauté de communes a offert, non pas des bouchons…, mais un composteur aux
candidats gagnants du jeu. Le syndicat les a récompensés avec un carnet
Poubelle Minceur et un mini-sac réutilisable.
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ESCALE TECHNIQUE
La recherche de voies nouvelles
par l’analyse du tout-venant
Entre les mois de juillet et de septembre 2008, Trivalis a fait caractériser des bennes de tout-venants
de déchèteries en Vendée. L’objectif du syndicat était, d’une part, de
connaître la composition réelle
d’une benne de tout-venants et,
d’autre part, de déterminer les nouvelles filières de valorisation à
rechercher dans le but de réduire la
part des déchets enfouis.
Retour sur la méthode
Une benne de tout-venants dans 24
déchèteries réparties sur tout le territoire vendéen a été caractérisée
(voir carte ci-contre). Au total, ce
sont 88,5 tonnes de déchets qui ont
été séparés et classés en 4 catégories différentes : non valorisables, valorisables dans l’enceinte
de la déchèterie, valorisables en
démantèlement, valorisables en
nouvelle filière.
Les premiers résultats
Cette campagne de caractérisation
a tout d'abord mis en évidence que
30 % des tout-venants jetés en
Vendée sont valorisables au sein
de filières déjà existantes dans l’enceinte des déchèteries. Ce sont,
par exemple, pas moins de 3 330
tonnes de déchets qui auraient pu
être valorisés dans la filière bois,
2720 tonnes dans la filière carton et
La Guérinière
Beauvoir-sur-Mer
La Verrie
Boufféré
La Barre-de-Monts
Chavagnes-en-Paillers
Les Lucs-sur-Boulogne
Challans
Les Herbiers
Palluau
La Flocellière
Saint-Hilaire-de-Riez
Givrand
La Mothe-Achard
La Roche-sur-Yon
“Belle Place”
L‘Ile d’Olonne
Sainte-Hermine
Olonne-sur-Mer
Talmont-Saint-Hilaire Le Givre
Luçon
Fontenay-le-Comte
La Tranche-sur-Mer
La Faute-sur-Mer
1 891 tonnes dans celle de la ferraille.
Ces défauts d’aiguillage ont des
causes variées : manque d’information des usagers, actes d’incivisme ou absence du gardien au
moment du vidage. Cela montre,
avant même de mettre en place
des nouvelles filières, que des
actions peuvent être menées dès
aujourd’hui pour améliorer la valorisation matière en déchèterie.
La caractérisation a également permis de montrer que les bennes
contiennent des déchets recyclables mais pour lesquels les filières
de valorisation ne sont pas encore
en place. Avant de poser de nouvelles bennes, des études complémentaires doivent aujourd'hui être
menées pour préciser les quantités
valorisables, mesurer les impacts
financiers et pour s’assurer de la
pérennité des filières étudiées.
L'objectif de Trivalis est de déterminer, pour la fin de l'année 2009, les
nouvelles filières à installer afin que
des appels d’offres puissent être
lancés pour le traitement de ces
déchets qui pourraient alors
connaître un meilleur destin.
Caractérisation des Tout-Venants
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COMMUNICATION
Trivalis et Vendée Eau
font campagne commune
Le syndicat d’alimentation en eau potable, Vendée Eau, et le syndicat de
traitement des déchets, Trivalis, s’associent pour mener une campagne
de communication commune : « L'eau du robinet = zéro déchet ».
L'eau du robinet
= zéro déchet
L
a consommation de bouteilles d’eau génère des déchets qu’il faut collecter, trier et
envoyer vers les filières de recyclage. Cela représente un coût. Dans le même temps,
l’eau du robinet est bonne à boire et constitue de fait une bonne alternative économique et
écologique à l’eau embouteillée.
Les deux syndicats départementaux, Vendée Eau et Trivalis, qui travaillent d'ores et déjà
ensemble pour la collecte des déchets ménagers spéciaux, s’associent une nouvelle fois
pour mener ensemble une campagne de communication. Elle vise à inciter les habitants à
consommer l’eau du robinet.
Eric Rambaud, président de Vendée-Eau, souhaite dans un premier temps sensibiliser les
élus à ce sujet afin qu’ils montrent l’exemple. Des carafes d’eau, marquées Vendée Eau et
Trivalis, vont être offertes aux 282 communes de Vendée. Les élus locaux seront ainsi invités, lors de leurs réunions, à servir de l’eau en carafe.
L’autre volet de cette campagne de communication se décline sur les réseaux d'affichage
4X3 des principales villes de Vendée. Yves Auvinet, président de Trivalis annonce « à partir du 17 juin prochain et pour une semaine, un visuel et un slogan pour inciter les habitants
à délaisser les bouteilles pour l'eau du robinet. Cette campagne de communication grand
format sera relayée sur des supports envoyés en même temps que la facture d'eau.»
Pour protéger l'environnement, certaines de nos habitudes doivent évoluer. La communication joue un rôle essentiel pour provoquer ce changement. Alors rendez-vous en juin, sur
les routes vendéennes, pour voir et lire en grand le message des deux syndicats départementaux. 12
S Y N D I C AT M I X T E D É PA R T E M E N TA L D ’ É T U D E S E T D E T R A I T E M E N T D E S D É C H E T S M É N A G E R S E T A S S I M I L É S D E L A V E N D E E
ETAPE INFOS
Après ceux du Pays Yonnais puis
ceux de Vie et Boulogne, les nouveaux élus de la communauté de
communes du Pays Moutierrois visitent, le 16 décembre 2008, le centre
de tri, à La Roche-sur-Yon, où sont
acheminés les emballages et le papier de leurs usagers. Marcel Gauducheau, président, et Bernard
Piveteau, élu délégué à Trivalis,
sont à la tête de ce groupe de visiteurs venus voir de près le maillon
indispensable, entre le geste du tri
de l’habitant et l’usine de recyclage,
que représente le centre de tri.
Un nouvel équipement pour transférer
les déchets du nord-ouest vendéen
En présence de Francis Cloris, sous-préfet par intérim des Sables-d’Olonne,
d’André Ricolleau, conseiller général, des élus de Trivalis dont Michel Deriez,
premier vice-président, Yves Auvinet, président du syndicat, inaugure, le 20
février dernier, le centre de transfert public de La Barre-de-Monts, au lieu-dit « Les
Cinq Journaux ».
L’ancienne usine de broyage–compostage était utilisée depuis 2005 comme centre de transfert provisoire. Des travaux de réhabilitation ont été réalisés par le
syndicat départemental. Ces travaux permettent au bâtiment d’optimiser les opérations de transfert et de faire face aux pics saisonniers de production de déchets.
Ce nouvel outil public de traitement, mis en conformité par Trivalis, a pour objet
le transfert des ordures ménagères non recyclables des habitants des deux collectivités du nord-ouest vendéen, Océan Marais de Monts et Marais Breton nord,
vers des sites d’élimination.
Désormais, les 12 014 tonnes d’ordures ménagères des 40 950 habitants des
deux collectivités, soit 293 Kg par an et par habitant, transitent par cette installation. Les camions, à l’issue de leur tournée de collecte, se rendent au centre de
transfert où ils déversent les déchets, via des trémies, dans des bennes à fond
mouvant alternatif. Ces bennes sont dotées de lattes positionnées au fond qui,
lorsqu’elles sont en mouvement, permettent d’optimiser le chargement. Plus de
20 tonnes de déchets peuvent ainsi être chargées dans une benne de 80 à 90 m3
limitant ainsi le nombre de camions nécessaires au transport des déchets. Les
déchets partent ensuite vers l’installation de stockage de Changé-lès-Laval en
Mayenne (53).
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… ceux des Pineaux
et de Beaulieu visitent
le stockage au Tallud
Le 31 janvier dernier, le syndicat, sur
proposition de la commission Stockage,
fait découvrir le site du Tallud-SainteGemme aux nouveaux élus municipaux
de Beaulieu-sous-la-Roche et des
Pineaux-Saint-Ouen, deux futures communes d’accueil d’équipement de ce
type. Des élus du précédent mandat et
quelques habitants se sont joints au
groupe, ainsi que des chargés de mission du cabinet du Président du Conseil
Général.
En sa qualité de vice-président de Trivalis et de président du bassin 6 où est
implantée la première des 7 installations
de stockage prévues pour la Vendée,
Paul Rigaudeau, aussi président du
Stom, accueille les visiteurs. Au cours
des deux temps forts de la matinée,
accueil en salle et visite guidée du site,
les questions ont été partout nombreuses.
La découverte ou la deuxième visite de
la Chevrenière, aura représenté, à elle
seule, une des réponses aux légitimes
curiosités de ce public.
Fabrice Chappaz
Des élus moutierrois visitent le tri
à La Roche-sur-Yon…
2009
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ETAPE INFOS
Trivalis cultive le compostage à la Foirexpo
Dites désormais
« agent »
de déchèterie
Fabrice Chappaz
Du 12 au 16 mars, Trivalis est présent à la Foirexpo de La Roche-sur-Yon. Le
thème « Jardin de charme et Art de vivre » de l’édition 2009 conduit naturellement… le syndicat à émettre sa communication sur le compostage à domicile :
son expo « Le compostage, l’idée fertile » est agrémentée d’un jardin potager,
non sans charme, équipé d’un composteur. A l’heure actuelle de la préparation
des plantations, l’intérêt du compost pour enrichir le sol est mis en avant. Au
cours de la foire, les visiteurs témoignent de leur compostage réussi, d’autres
interrogent sur les bons déchets à composter. Et de manière générale, le syndicat propose à la réflexion, le temps de la Foirexpo, l’action de réduire ses
déchets, en compostant, comme art de vivre !
30 élus visitent l’unité de TMB breton
Le 27 février dernier, Trivalis organise une visite auprès du Smitom de LaunayLantic dans les Côtes d’Armor, au profit de 30 élus et techniciens du département pour découvrir son usine de tri mécano-biologique. Ce type de traitement
va bientôt voir le jour en Vendée. Trois projets d’usine existent : Saint-Christophe-du-Ligneron, Château-d’Olonne et Corpe. Cette visite permet à chacun
de voir ce traitement grandeur nature et de comprendre comment les biodéchets sont captés au sein des ordures ménagères et comment s’opère le processus de compostage de la matière fermentescible. Une façon de vérifier, in
situ, l’efficacité d’un tel système.
14
Depuis que les déchèteries existent en
France et en Vendée, le personnel qui
nous accueille et nous guide pour bien
trier nos déchets dans ces lieux de
dépôt est appelé « gardien » de déchèterie. Désormais, nous évoquerons
« l’agent » de déchèterie. Sur proposition de Jean-Marie Sicot, élu du Stom
et membre de la commission départementale Déchèterie, les élus de cette
commission, réunis le 21 janvier dernier
à Trivalis, ont décidé ce changement
d’appellation pour éviter une confusion
dans les métiers et dans les lieux où ils
s’exercent.
Désormais en Vendée, gardien de la
paix, gardien de la sécurité, gardien de
but mais agent de déchèterie.
S Y N D I C AT M I X T E D É PA R T E M E N TA L D ’ É T U D E S E T D E T R A I T E M E N T D E S D É C H E T S M É N A G E R S E T A S S I M I L É S D E L A V E N D E E
TRAFIC INFO
Compost issu du TMB :
des questions et des réponses
Quel type de compost sortira des usines de
tri mécano-biologique ?
Les usines de tri mécano-biologique vont
permettre, à partir des déchets fermentescibles présents dans les ordures ménagères,
de produire un compost répondant aux
caractéristiques de la norme NFU 44-051
d’avril 2006 (arrêté ministériel du 21 août
2007), norme qui concerne également le
compost des biodéchets collectés séparément. Ce compost est un amendement
organique.
Que se passera-t-il si le compost est pollué,
s’il ne répond pas à la norme ?
Les lots de compost produit par les usines
de TMB subiront des analyses, seront
contrôlés. Si l’un de ces lots ne satisfait pas
à la norme, le lot, tout entier, ne sera pas
valorisé en agriculture mais considéré
comme déchet à éliminer.
Le compost produit sera-t-il compatible avec
l’agriculture biologique ?
L’agriculture biologique est soumise à un
cahier des charges draconien excluant de
fait l’utilisation de compost issu des usines
de tri mécano-biologique sur le critère de
l’origine des déchets. Le compost issu des
plates-formes de compostage collectif peut
ne pas être en mesure de respecter le seuil
de certains polluants exigé en agriculture
biologique.
D’ailleurs, ni le Conseil Général, ni Trivalis
n’ont indiqué la fourniture du compost issu
des usines de TMB à l’agriculture biologique
vendéenne.
Un projet de charte avec la Chambre d’Agriculture est en cours pour la reprise du compost normé par l’agriculture traditionnelle en
Vendée.
Quelle quantité de compost est estimée à la
sortie des usines ?
L’estimation est de 50 000 tonnes. La surface agricole utile (SAU) requise pour intégrer ce compost est de 5 000 hectares soit
environ 1 % de la SAU. La composition du
compost à venir pourra être particulièrement
adaptée aux terres dépourvues de matière
organique.
Que faites-vous pour éviter la présence de déchets dangereux
dans les ordures ménagères ?
En Vendée, les collectivités locales en
charge de la collecte des déchets
ménagers dont
les déchets ménagers
spéciaux
(DMS) font partie,
disposent, dans
leurs déchèteries,
soit de local, soit
d’armoire destinés à
recevoir ce type de
déchets. Ces collectivités
font savoir à leurs usagers
qu’ils doivent apporter ces déchets
dangereux dans les déchèteries. Trivalis va
programmer un renforcement des moyens
pour capter ces déchets-là. En outre, le syndicat a lancé un concours, à la rentrée scolaire 2008, auprès des écoles primaires de
Vendée, sur le thème des DMS. Les écoles
ont à réaliser deux pages Internet pour renforcer l’information des Vendéens sur ce tri.
Trivalis mettra en ligne les pages primées
sur son site Internet.
NB : surfez sur www.trivalis.fr, rubrique Les outils de traitement en Vendée, et découvrez la fabrication du compost à partir du tri mécano-biologique des ordures ménagères
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Les élus témoignent
AGENDA
Le 27 février
dernier, une
trentaine d’élus
vendéens visitent l’usine de
tri mécano-biologique du Smitom de Launay
(1)
Lantic dans les Côtes d’Armor.
Christian Praud, vice-président du
syndicat Trivalis et maire de Bremsur-Mer, témoigne.
Les Recyclades en Vendée
à l’occasion de la Semaine
du développement durable
. Du 1er au 7 avril
Fabrice Chappaz
Réunions de Bureau
. Jeudi 9 avril
. Jeudi 14 mai
. Jeudi 11 juin
. Jeudi 9 juillet
Réunions du comité syndical
. Jeudi 23 avril
. Jeudi 25 juin
Itinéraires : Que retenez-vous en
premier de cette visite ?
Christian Praud : Cette visite m’a
permis de voir, en réel, le fonctionnement du tri mécano-biologique et la
façon dont s’opère le processus de
compostage de la matière fermentescible. Lors de réunions organisées
par Trivalis, un schéma de principe
nous a été présenté. J’avais donc
déjà une idée du fonctionnement de
ce mode de traitement. Mais la visite
de l’outil est le moyen le plus efficace
pour le comprendre.
Jury du concours
Déchets@MissionSpéciale
. Jeudi 16 avril
COURBE
Evolution de la collecte
d’emballages et d’ordures
ménagères en Vendée
69 850 t
65 381 t
63 819 t
58 056 t
56 587 t
200
4
200
200
5
6
200
7
200
8
Emballages (dont verre)
et papiés triés
167 056 t
158 634 t
157 842 t
156 844 t
2004 2005
156 802 t
2006 2007
2008
Ordures ménagères résiduelles
Que pensez-vous des différentes
étapes du tri mécano-biologique ?
On se rend compte que le processus
de compostage découle d’une suite
logique d’étapes de séparation des
déchets. Toutes les étapes sont
mécaniques et nécessitent des
réglages sur mesure pour garantir la
bonne qualité du compost.
duit procède de la qualité de la
construction et de l’exploitation pointue d’un tel équipement.
J’ai pu apprécier également, lors de
cette visite, la rigueur des contrôles
et la qualité des résultats obtenus.
Ce compost est un produit naturel
qui amende et respecte les sols et,
notamment, la vie microbienne. Il
participe aussi à une logique de
développement durable.
En votre qualité de vice-président
du syndicat, cette visite va-t-elle
modifier votre discours ?
Je reste convaincu de l’utilité de la
mise en place de ce mode de traitement dans notre département. Cette
visite a conforté mon sentiment sur
l’efficacité du système. Avant cette
visite, je manquais d’éléments tangibles pour être un vecteur de communication efficace. Désormais, je
serais plus à l’aise pour apporter de
l’information et répondre aux questions que l’on me pose.
J’ai aussi réalisé la parfaite intégration de l’usine de traitement dans son
environnement. Ce que j’ai vu, c’est
bien. Ce que l’on fera à Saint-Christophe-du-Ligneron, par exemple,
sera encore mieux.
(1) Le Smitom de Launay Lantic traite, sur son
usine 18 000 tonnes d’ordures ménagères et
de biodéchets industriels par an
Le compost issu de ce tri mécanobiologique vous laisse quel sentiment ?
Le compost que nous avons vu à
l’issu des différentes étapes de tri est
un produit uniforme et de bonne qualité. Je n’hésiterais pas à en utiliser
dans mon jardin. La qualité du proMagazine d’information édité par Trivalis
31 rue de l’Atlantique - BP 605 - 85015 La Roche-sur-Yon cedex
Tél. 02 51 451 451 - Fax 02 51 451 450 - Site internet : www.trivalis.fr
Tirage : 12 000 exemplaires sur papier recyclé
Directeur de la publication : Yves Auvinet, président
Rédaction : Marie-Thérèse Terrée, Thomas Poirier et Coralie Boulard
Crédit photos : Trivalis, Fabrice Chappaz
Conception : service communication de Trivalis - Impression : Imprimerie Yonnaise
N° ISSN : 1773-259X

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