L`événement indésirable : de sa déclaration à son analyse
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L`événement indésirable : de sa déclaration à son analyse
L’événement indésirable : de sa déclaration à son analyse SOFGRES Gilbert MOUNIER, GM Conseil [email protected] 22 mars 2012- ARS Poitou Charentes Plan de l’exposé ● Enjeux ● Mise en œuvre ● Réflexions 2 Enjeux Le patient/résident au centre des préoccupations 3 Enjeux Epidémiologie Etude Nationale des Evénements Indésirables liés aux processus de Soins (ENEIS) 2009 6,2 EIG / 1000 jours hospitalisations 9,2 chirurgie 4,7 médecine soit 1EIG tous les 5 jours dans un service d’hospitalisation de plus de 30 lits 275000 à 395000 EIG par an sont survenus pendant une hospitalisation, dont 95 000 à 180 000 EIG peuvent être considérés comme évitables. http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er761.pdf 4 Enjeux Epidémiologie ENEIS 2005 85% des EIG = problème d’organisation de la prise en charge Trois grands mécanismes ou exposition : Interventions chirurgicales (50%) Médicaments (30%) Infections liées aux soins (20%) 4200 décès directs 5 Enjeux Epidémiologie Un coût estimé à plus de 700 M € http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/er784.pdf 6 Enjeux Epidémiologie Zoom sur l’escarre Hôpital de Domme de 193 lits Analyse de 30 dossiers Coûts réels (temps du personnel, médicaments, pansements, location du matériel spécifique pour les patients ayant des escarres) des mesures de prévention du risque d'escarres 3,42 €/jour du traitement d'une escarre non infectée 23,03 €/jour d'une escarre infectée par une bactérie multi résistante 75,62 €/jour Colloque sur la sécurité du patient DGOS 23 novembre 2011 7 Enjeux Epidémiologie Zoom sur le médicament Polymédication des personnes âgées de 75 ans et plus Enquête de pratique URML Alsace/URCAM Alsace 8 Enjeux Contexte réglementaire en sanitaire Loi HPST n°2009-879 du 21 juillet 2009 Article L. 6111-2 politique d’amélioration de la qualité et de la gestion des risques liés aux activités = missions de tous les établissements de santé Article L.6143-7 décision conjointe directeur/président de la conférence médicale d’établissement sur la politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins Article L. 6144-1 rôles renforcés et identiques des commissions médicales et conférences médicales sur l’amélioration continue de la qualité des soins Article L. 6161-2 obligation de transparence avec la diffusion publique des indicateurs 9 Enjeux Contexte réglementaire en sanitaire Loi HPST n°2009-879 du 21 juillet 2009 Décret n° 2009-1763 du 30 décembre 2009 relatif aux dispositions applicables en cas de non-respect de la mise à disposition du public par les établissements de santé des résultats des indicateurs de qualité et de sécurité des soins Instruction N°DGOS/PF2/2011/211 du 6 JUIN 2011 relative aux modalités pratiques de mise à la disposition du public par l’établissement de santé, des résultats des indicateurs de qualité et de sécurité des soins. Arrêté du 6 janvier 2012 fixant les conditions dans lesquelles l'établissement de santé met à la disposition du public les résultats, publiés chaque année, des indicateurs de qualité et de sécurité des soins PLATINES : PLATeforme d'INformations sur les Etablissements de Santé MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique) et SSR (Soins de Suite et de Réadaptation) 10 http://www.platines.sante.gouv.fr/ Enjeux Contexte réglementaire en sanitaire Loi HPST n°2009-879 du 21 juillet 2009 Décret 2010-1408 du 12 novembre 2010 relatif à la lutte contre les évènements indésirables associés aux soins dans les établissements de santé Circulaire DGOS/PF2 n° 2011-416 du 18 novembre 2011 en vue de l'application du décret n° 2010-1408 du 12 novembre 2010 relatif à la lutte contre les évènements indésirables associés aux soins dans les établissements de santé Arrêté du 6 avril 2011 relatif au management de la qualité de la prise en charge médicamenteuse et aux médicaments dans les établissements de santé Circulaire DGOS N° DGOS/PF2/2012/72 du 14 février 20 12 relative au management de la qualité de la prise en charge médicamenteuse dans les établissements de santé 11 Enjeux Contexte réglementaire en sanitaire En résumé Source DGOS 12 Enjeux La procédure de certification Article 710-1-1 de l’ordonnance du 24 avril 1996 « La qualité de la prise en charge des patients est un objectif essentiel pour tout établissement de santé. Celui-ci doit procéder à une évaluation régulière de leur satisfaction, portant notamment sur les conditions d’accueil et de séjour. Les résultats de ces évaluations sont prises en compte dans la certification…. » Patient Qualité attendue Indicateurs externes Qualité perçue Etablissement de Santé Qualité voulue Indicateurs internes Qualité offerte 13 Enjeux La procédure de certification Certification V2010/ V2011 Objectifs Renforcer l’efficacité de la procédure en termes d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins -faire évoluer les démarches de gestion de la qualité et des risques : écriture (V1), application (V2), mesure (V 2010/2011) - renforcer sa place en tant qu’outil de management interne aux établissements -création des conditions d’un intérêt à agir pour les professionnels de santé 14 Enjeux La procédure de certification Certification V2010/ V2011 Objectifs Renforcer le rôle de la certification dans la régulation des ES par la qualité - apporter une réponse pertinente et équilibrée aux attentes des usagers, des professionnels de santé et des pouvoirs publics. Viser à une procédure continue et non ponctuelle (visite des experts visiteurs) - devenir l’élément incontournable pour appréhender la qualité des établissements. Améliorer la communication et la garantie fournie aux usagers et les associations de patients en terme d’accessibilité de clarté 15 Enjeux Management par la qualité Démarche de progrès permanent par laquelle l'entreprise met tout en œuvre pour satisfaire ses clients . La qualité est un ensemble de méthodes, d'outils et d'actions qui permettent d'optimiser et de fiabiliser des activités et des organisations. ♦Qualité ♦Coût ♦Délais Par la maîtrise des processus et l'implication des professionnels. 16 Enjeux Concept Q GdR Améliorer un processus, une démarche continue Entrées Activités Sorties Qualité Coûts Délais Mesures Corrections Causes Dysfonctionnements Risques 17 Mise en œuvre Concept Q GdR Gestion des risques : analyse systémique Retour d’expérience Identifier •Dangers •Risques Accidents possibles Plan d’action Hiérarchiser •Risques •Actions AGIR Réalisation d’un dommage Pas de dommage Démarche qualité 18 Enjeux Contexte patients Erreurs et conséquences de l’erreur Le risque n’est pas lié à l’erreur, il est lié au contexte de situation. 19 Enjeux Contexte sociétal Améliorer la qualité et la sécurité des soins 2 Certification vX EPP 1 Garantir l’accès aux soins pour tous LA NOUVELLE GOUVERNANCE SROS 4 Accroître l’efficience de la prise en charge T2A 3 Mieux utiliser les ressources Source : Ministère de la Santé et des Solidarités Equilibrage 20 Mise en œuvre Schématisation Les différentes étapes de la gestion des risques PLAN D’ACTIONS SUIVI & EVALUATION 6 HIERARCHISER 5 ANALYSER 4 IDENTIFIER a posteriori 3 IDENTIFIER a priori 2 SECURITES SANITAIRES VIGILANCES 1 ATTENDRE ET VOIR 0 21 Mise en œuvre Certification Certification V2010 rénové 2011 Critère 8.f Gestion des évènements indésirables L’organisation en place doit assurer le signalement et le recueil des évènements indésirables, l’analyse des causes, et la mise en œuvre d’actions correctives. Les éléments d’appréciation : o une description objective de l’événement; o l’analyse des causes possibles et leur hiérarchisation ; o la définition et la mise en œuvre d’actions correctives ; o et le suivi de ces actions pour en évaluer l’efficacité. 22 Mise en œuvre Certification Certification V2010 rénové 2011 Critère 8.f Gestion des évènements indésirables 23 Mise en œuvre Définitions Événement Indésirable (EI) situation qui s’écarte des procédures ou des résultats escomptés dans une situation habituelle, et qui est ou qui serait potentiellement source de dommages. Types d’événements indésirables : Dysfonctionnement (non-conformité, anomalie, défaut) Incident Evènement Porteur de Risque Événement « Sentinelle », alerte ! Presque accident Accident 24 Mise en œuvre Périmètre Gouvernance des risques de l’établissement Innovation Système Energie Ethique Alimentation Aspects juridiques Fluides Organisation et coordination des soins Finances Locaux & Linge Information Actes diagnostiques Hygiène Patient / Entourage Equipes de soins Actes thérapeutiques Installations Ressources Dossier Produits de santé Gestion des Approvisionnements Circulation Préservation de l’environnement Source : Guide Outils gestion des risques, HAS , à paraître Prestataires Sécurité des personnes et des biens, etc. 25 Mise en œuvre Définitions 26 Mise en œuvre Définitions Zoom sur les Evènement Porteur de Risque La pyramide de BIRD gravité accidents majeurs accidents incidents précurseurs 1 10 30 600 27 Mise en œuvre Définition Zoom sur les Evènement Porteur de Risque Schéma Les EIG et les EPR ont des conséquences différentes mais des causes communes Causes ADMISSION DU PATIENT En En-1 Conséquences E3 E2 C 1 E1 En-1 E3 E2 Chaine d’événements Adapté de la méthode Recuperare de Nathalie de Marcellis-Warin, 2003 Récupération Identification Détection En EIG SORTIE DU PATIENT Temps Chaine d’événements ADMISSION DU PATIENT C 2 E1 Je vois Je comprends J’agis SORTIE DU PATIENT EPR Temps 28 Mise en œuvre Recueil • Fiche de Signalement des EI (chutes, erreur de nom patient, vols, agressions,..) • Signalement de vigilances • Revues morbidité - mortalité • Réclamations, plaintes • Accidents de travail • Satisfaction patients (Questionnaires de sortie, enquêtes) • Maintenances curatives (réparations) 29 Mise en œuvre Déclarer 30 Mise en œuvre Facteur humain • • Plus de 90 % des accidents sont liés à des erreurs humaines Involontaires • • • • • • De routine (70 à 80 %) Erreurs de reconnaissance • Règles (mauvaise sélection, 15 à 20%) • Modèles de connaissances (manque de, moins de 5% ) Fréquentes: 2 à 10 par heure Auto-récupération très élevée: moyenne 70 à 80%, dont 90% pour les seules erreurs de routine Détection sur résultat bizarre, sur traces ou contrôle systématique Volontaires = Violations (aussi fréquentes que toutes les erreurs involontaires) Reason J. L'erreur humaine. Paris: Presses universitaires de France, PUF, traduction par Jean-mIchel Hoc de Reason, J., Human error, 1990, Cambridge University press, Amalberti, R., Hourlier, S. Human error reduction strategies, In (Ed) P. Carayon: Handbook of Human Factors and Ergonomics in Healthcare and Patient Safety, Hillsdale , New Jersey: LEA, 2006: 31 Mise en œuvre Multiplication de barrières peu efficaces: perte du temps aux acteurs, violations favorisées Facteur humain cid Ac t en il fa e ur Limitation des conséquences Récupération Prévention Selon Jean Pariès, Dédale SA 322001 Revu par Amalberti & Auroy, Nov Mise en œuvre Facteur humain Facteurs favorisants des écarts Structure Pression de production Choix au seistructure Architecture Autres Ton de structure Choix de tal % 45 18 9 1 27 100 Équipe Nombre insuffisant Communication Qualification Autres Total Organisation Personnels Programmation Soins post-op. Consultation pré-anesth SSPI Autres Total % 41 27 18 9 1 5 100 % 37 37 20 6 100 33 Mise en œuvre Facteur humain Facteur humain Combien comptez-vous de triangles sur cette figure? 34 Mise en œuvre Facteur humain Cette montre est fausse! A cause de ça ! 35 Mise en œuvre Facteur humain Facteur humain De quelle couleur est le point qui tourne? 36 Mise en œuvre Facteur humain Bleu Rouge Vert Jaune Rouge Vert Jaune Bleu Rouge Rouge Bleu Rouge Jaune Jaune Jaune Bleu Rouge Jaune Vert Jaune Vert Bleu Vert Rouge Vert Jaune Vert Rouge Bleu Jaune Rouge Bleu Bleu Jaune Bleu Vert Vert Rouge Vert Jaune 37 Mise en œuvre Facteur humain Pouvez-vous lire le texte ci-dessous? Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde, l'odrre des ltteers dnas un mto n'a pas d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirère et la drenèire soeint à la bnnoe pclae. Le rsete peut êrte dans un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujorurs lrie snas porlbème. C’est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre ellemmêe, mias le mot cmome un tuot. Vuos lesiz en fanrçias et purtonat ccei n’est pas du frianças… 38 Mise en œuvre Culture Déculpabiliser et développer une culture positive de l’erreur Toute erreur, dysfonctionnement ou défaillance constitue une opportunité de progrès individuel et collectif SOFGRES www.sofgres.org 39 Mise en œuvre Concept Q GdR Zoom Non "Qui ?" mais "POURQUOI ?" Et vous, où en êtes-vous dans votre culture sécurité ? ... Questionnaire du CCECQA Traduction de l’outil issu de l’European Society for Quality in Health Care 40 Mise en œuvre Culture positive de l’erreur Culture sécurité Ensemble cohérent et intégré de comportements individuels et organisationnels, - façons d’agir, - pratiques communes, - façons de ressentir et de penser partagées en matière de sécurité des soins. fondé sur des croyances et des valeurs partagées, qui cherche continuellement à réduire les dommages aux patients, lesquels peuvent être liés aux soins Source European Society for Quality in Health Care / HAS 41 Mise en œuvre Culture positive de l’erreur Dimensions Perception globale de la sécurité La sécurité des soins n’est jamais négligée au profit d’un rendement plus important, le fonctionnement et les procédures du service permettent de prévenir la survenue d’erreurs, et il y a peu de problèmes relatifs à la sécurité des soins dans le service. Fréquence de signalement des événements indésirables Les erreurs suivantes sont signalées : 1) les erreurs détectées et corrigées avant d’avoir affecté le patient, 2) les erreurs qui n’ont pas le potentiel de nuire au patient, et 3) les erreurs qui peuvent nuire au patient, mais qui restent finalement sans effet. Attentes et actions des supérieurs hiérarchiques concernant la sécurité des soins Les supérieurs hiérarchiques félicitent le personnel quand le travail est réalisé dans le respect des règles de sécurité des soins, prennent en considération les suggestions du personnel pour améliorer la sécurité des soins, ne négligent pas la sécurité lorsqu’il faut travailler plus rapidement, et ne négligent pas les problèmes récurrents de sécurité des soins. 42 Mise en œuvre Culture positive de l’erreur Dimensions Organisation apprenante et amélioration continue Dans le service, le personnel est informé des erreurs survenues, reçoit un retour d’information sur les actions mises en place, et discute des moyens possibles pour prévenir les erreurs. Les erreurs conduisent à des changements positifs et l’efficacité de ces changements est évaluée. Travail d'équipe dans le service Dans le service, les personnes se soutiennent mutuellement, se traitent avec respect et travaillent en équipe. Ensemble, elles améliorent leurs pratiques de sécurité des soins. Liberté d'expression Le personnel s'exprime librement s'il voit quelque chose qui peut nuire à un patient, et n'hésite pas à questionner la hiérarchie. Réponse non punitive à l'erreur Le personnel n’a pas l’impression que ses erreurs et ses signalements sont retenus contre lui, ni que ses erreurs sont notées dans les dossiers administratifs. 43 Mise en œuvre Culture positive de l’erreur Dimensions Ressources humaines Il y a suffisamment de personnel pour faire face à la charge de travail, le nombre d’heures travaillées est adapté à une qualité optimale des soins, et le personnel n’essaie pas de faire trop de choses trop rapidement. Soutien du management pour la sécurité des soins La direction de l’établissement instaure un climat de travail qui favorise la sécurité des soins, elle ne s’intéresse pas à la sécurité des soins uniquement après qu’un événement indésirable se soit produit, et ses actions montrent que la sécurité des soins est la première des priorités. Les services de l’établissement travaillent ensemble pour fournir aux patients les meilleurs soins. Travail d'équipe entre les services de l'établissement Les services coopèrent et se coordonnent afin de fournir aux patients des soins de qualité. Il est rarement déplaisant de travailler avec le personnel des autres services. Il y a rarement des problèmes lorsque d’importantes informations concernant les soins des patients sont transmises entre les services et au cours des changements d’équipe. 44 Mise en œuvre Culture positive de l’erreur SCORE ANALYSE 1 Perception globale de la sécurité RADAR 76% 1 Fréquence de signalement des évènements 2 indésirables Attentes et actions des supérieurs hiérarchiques 3 concernant la sécurité des soins 4 Organisation apprenante et amélioration continue 41% 72% 86% 6 Liberté d'expression 63% 7 Réponse non punitive à l'erreur 48% 8 Ressources humaines 38% 9 Soutien du management pour la sécurité des soins 92% Travail d'équipe entre les services de l'établissement 2 64% 5 Travail d'équipe dans le service 10 1 0 9 3 8 4 7 5 6 48% score ≥ 75% = Dimension développée score ≤ 50% = Dimension à améliorer 45 Mise en œuvre Culture positive de l’erreur Dimensions développée Soutien du management pour la sécurité des soins La direction de l'établissement instaure un climat de travail qui favorise la sécurité F1 des soins Les actions menées par la direction de l'établissement montrent que la sécurité F8 des soins est une des premières priorités La direction de l'établissement semble s'intéresser à la sécurité des soins F9 uniquement après qu'un évènement indésirable se soit produit Les services de l'établissement travaillent ensemble pour fournir aux patients les F10 meilleurs soins 100% 0% 100% 0% 92% 89% 11% 78% 0% 22% 0% Travail d'équipe dans le service 89% 11% 0% A1 Les personnes se soutiennent mutuellement dans le service A3 Quand une importante charge de travail doit être effectuée rapidement, nous conjuguons nos efforts en équipe A4 Dans le service, chacun considère les autres avec respect 89% 11% 0% A12 Au contact des collègues de notre service, nous améliorons nos pratiques en termes de sécurité des soins 88% 13% 0% 78% 11% 11% 86% 46 Mise en œuvre Culture positive de l’erreur Dimensions à améliorer Fréquence de signalement des évènements indésirables D1 D2 D3 Quand une erreur est faite, mais est détectée et corrigée avant d'avoir affecté le patient, elle est signalée… Quand une erreur est faite, mais n'a pas le potentiel de nuir au patient, elle est signalée… Quand une erreur est faite et qu'elle pourrait nuire au patient mais qu'elle n'a finalement pas d'effet, elle est signalée… 33% 22% 44% 33% 67% 22% 44% 22% 41% 11% 47 Mise en œuvre Culture positive de l’erreur Zoom Dimensions à améliorer Fréquence de déclaration Facteur humain - To err is human - Errare humanun est, sed persevare diabolicum est % dysfonctionnement Charte de non punition %culture positive du signalement… des bonnes pratiques La boîte à idées … 48 Mise en œuvre Culture positive de l’erreur Exemple de « Charte d’incitation au signalement interne » Tiré du guide de la MeaH, « Améliorer la sécurité des organisations de soins », février 2008. Date Ref. : Objet : Charte « Retour d’expériences/sécurité » La sécurité de nos activités doit être la préoccupation première et permanente d’un établissement de soins. Le développement d’un établissement sûr, inspirant confiance à ses patients, se fonde sur l’expérience tirée, jour après jour, intervention après intervention, des événements pouvant affecter la sécurité de ses interventions. Le souci de l’établissement est d’améliorer la visibilité de ceux-ci afin d’entretenir la conscience des risques liés à notre activité et d’apporter les mesures correctrices lorsqu’elles s’avèrent nécessaires. 49 Mise en œuvre Culture positive de l’erreur Dans ce cadre, il est de la responsabilité de chaque agent de communiquer spontanément et sans délai toute information sur des événements de cette nature. Un manquement à cette règle peut compromettre l’ensemble de la démarche de prévention conduite par l’établissement. Pour favoriser ce retour d’expériences, je m’engage à ce que l’établissement n’entame pas de procédure disciplinaire à l’encontre d’un agent qui aura spontanément et sans délai révélé un manquement aux règles de sécurité dans lequel il est impliqué et dont l’établissement n’aurait pas eu connaissance autrement. Toutefois, ce principe ne peut s’appliquer en cas de manquement délibéré ou répété aux règles de sécurité. J’insiste pour que chaque agent, quelque soit sa fonction dans l’établissement, s’implique dans cette logique qui contribue à notre recherche permanente du plus haut niveau de sécurité de notre activité. Le Directeur 50 1ère boucle : Traitement curatif, immédiat Incident constaté Évènement clinique indésirable Et tout type d’ Évènements Indésirables (Infections, Dysfonctionnement d’un matériel médical, … ) Prise en charge du patient Soins ou examens éventuels Fin de l'incident événement clinique Début du signalement Source : REQUA www.requa.fr 51 2ème boucle : Le Système de Signalement Enregistrement des signalements Recherche et analyse des causes Accusé réception au déclarant 2ème boucle Suites à donner ? COVIRISQ formation restreinte NON Propositions d'actions correctives et préventives Validation des actions correctives et mise en place OUI Désignation d’un pilote compétent Chargé de traiter l’EI Retour d’info au déclarant et institutionnel Recherche d'informations Synthèse des signalements et des actions correctives Source : REQUA www.requa.fr 8 novembre 2007 Fin du signalement Début de la Politique GDR 52 52 Mise en œuvre Identication Quelques chiffres Signalement des évènements indésirables 2006-2009 répartition mensuelle 37 34 23 17 21 17 11 11 6 juillet juin mai avril mars 4 26 24 21 18 21 18 28 22 29 2120 13 7 février 262626 2006 2007 16 2008 8 2009 décembre 14 2929 novembre 12 1517 15 28 32 28 octobre 1616 26 septembre 24 août 2929 2523 20 15 janvier 40 35 30 25 20 15 10 5 0 53 2 0 9 54 Vie courante // Logistique et circuit 10 Vie courante // Communications 11 Vie courante // Vol / disparition / dégradation 41 Vie courante // Accident / incident 15 Vie courante // Prise en charge hôtelière 27 Vie courante // Vie Hospitalière 7 Médicotechniques // Examens biologiques Médicotechniques // Examens imagerie Médicotechniques // Matériel locaux 12 Médicotechniques // Matériel et dispositifs 9 Médicotechniques // Médicament 16 Soins // Autres Soins // Risques infectieux Soins // Dossier du patient 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Soins // Actes soins Mise en œuvre Identication Quelques chiffres Evènements indésirables signalés par familles année 2009 45 27 10 Mise en œuvre Identication Quelques chiffres Nombre de FSEI reçues pour l'année 2006 163 Nombre de FSEI reçues pour l'année 2007 287 Nombre de FSEI reçues pour l'année 2008 320 Bilan 2008 Nombre de FSEI ayant générées une action de récherche de causes 196 Nombre de FSEI classées soldées 132 67% Nombre de FSEI classées sans suite 56 29% Nombre de FSEI restants à solder 8 4% Nombre de FSEI reçues pour l'année 2009 223 Bilan 2009 Nombre de FSEI ayant générées une action de récherche de causes 161 Nombre de FSEI classées soldées 38 24% Nombre de FSEI classées sans suite 0 0% 123 76% Nombre de FSEI restants à solder 55 Mise en œuvre Hiérarchiser FRÉQUENCE LIBELLÉ 5 : Très Fréquent Systématique Tous les jours 4 : Fréquent Une fois par mois habituellement 3 : Possible Une fois par trimestre 2 : Peu Fréquent Une fois par an 1 : Rare Est arrivé une seule fois en 10 ans N’est jamais arrivé Échelle de Fréquence Source : REQUA www.requa.fr 56 Mise en œuvre Hiérarchiser GRAVITÉ 5 : Très Grave 4 : Grave 3 : Modérée 2 : Peu Grave 1 : Mineure Insignifiante PATIENT PERSONNEL INSTITUTION (physique) ORGANISATION ATTEINTE À L’IMAGE Décès, incapacité totale Décès > 80% d’incapacité Atteinte corporelle irréversible Destruction, inutilisation Fermeture Perte de confiance totale des usagers Plainte pénale, contentieux Nécessité d’intervention médicale ou chirurgicale > 60% d’incapacité Incapacité permanente Licenciement pour incapacité Destruction partielle, activité réduite, travaux d’urgence Désaffection Mise en cause par les médias Perte de clientèle Dossier CRCI Ré hospitalisation Risque d’infection Blessure ou dommage non permanent Réaffectation ou inaptitude à un poste Arrêt d’activité ponctuelle Baisse des effectifs, Atteinte à la réputation Traitement amiable avec assurance Prolongation d’hospitalisation Consolidation Blessure ou dommage temporaire Modifications des installations Désorganisation des services Mauvais classement dans communication grand public. Médiation Inconforts, Nuisances Inconforts, nuisances, premiers soins Réparations, interventions, maintenance Source : REQUA www.requa.fr Échelle de Gravité Négligeable, rapport d’enquête 57 Mise en œuvre Hiérarchiser Les différentes étapes de la gestion des risques Niveau 4 : Analyser Niveau 5 : Hiérarchiser Source : REQUA www.requa.fr 58 Mise en œuvre Hiérarchiser Échelle de niveau de maîtrise 59 Mise en œuvre Hiérarchiser 60 Mise en œuvre Analyser Actes réalisés par les professionnels en contact avec le patient Approche systémique des risques Modèle de REASON Précurseurs psychologiques Management général Procédures Encadrement Protections Formation Équipements Incident Accident Evénement Erreurs latentes Erreurs patentes 61 Mise en œuvre Analyser 62 Etape 3 A posteriori L’analyse L’analyse de de l’accident l’accident 33 temps temps clefs clefs Elaboration de mesures correctrices Analyse systémique ALARM Recueil de données = Analyse factuelle EI Source : J. Ragni ALARM Facile Mise en œuvre Méthode ALARM Erreurs Système = Facteurs Latents Analyser 4ème étape Proposition de mesures correctives 3ème étape Identification des erreurs systèmes Erreurs Humaines = Facteurs actifs 2ème étape Identification des défauts de soins Événement indésirable grave 1ère étape Reconstitution chronologique des faits 64 Première étape Mise en œuvre Analyser Première étape Reconstitution chronologique de tous les faits et actes précédant l’évènement Reconstitution factuelle et non interprétative 65 Mise en œuvre Analyser Deuxième étape Identification du défaut de soins et centrer l’enquête sur l’erreur Acte ou situation survenue au cours de l’hospitalisation, dont la qualité est jugée insuffisante par rapport à la norme attendue (réglementation, bonnes pratiques) Défaut de soins pouvant être médical, infirmier, individuel, de groupe, « erreur humaine » 66 Mise en œuvre Analyser Troisième étape Identification des erreurs système (facteurs favorisants) EIG EIG Patient Individu Équipe Protocoles Conditions de travail Organisation Politique 67 Mise en œuvre Analyser Facteurs contributifs Spécifiques Généraux Liés au patient Individuels Liés à l’équipe (communication) Liés aux tâches Liés aux conditions de travail Organisationnels Institutionnels Ann Fr Anesth Réanim 2002; 21 : 509-516 68 Etape 3 A posteriori L’analyse des facteurs contributifs Pourquoi cela est-il arrivé ? Quelles sont les causes « racines » ? Causes immédiates : • la survenue est-elle liée à un produit, à une procédure ? • y a-t-il eu erreur à l’origine ? manque de supervision ? réaction inadaptée ? Causes profondes : • l’organisation et les responsabilités étaient-elles définies ? • y a-t-il eu défaut de communication ? • la composition de l’équipe était-elle adaptée (nombre, compétence) ? • les locaux et les équipements étaient-ils appropriés ? • y a-t-il eu un défaut de culture qualité ou sécurité ? de gestion des ressources humaines ? Est-il nécessaire de revoir le système en question ? Des leçons ont-elles été tirées afin d’éviter que l’évènement ne se répète ? Mise en œuvre Analyser Quatrième étape Rédaction de propositions de mesures correctives et préventives pour le fonctionnement du système afin de prévenir la survenue d’accidents similaires 70 Mise en œuvre Analyser Identification du défaut de soins Erreur de … Défaut de … 71 Mise en œuvre Analyser Modalités de restitution - diffusion Rencontre du groupe « Alarm » avec les professionnels concernés et remise du rapport d’analyse sur table Priorisation des actions correctives et/ou préventives à mettre en œuvre (fiche action, échéancier, responsabilités) à définir selon la typologie de l’évènement 72 Etape 3 A posteriori Source : J. Ragni ALARM Facile Mise en œuvre Gestion des risques La contribution à la politique (ou au programme) de gestion des risques La 3ème boucle, Le langage commun, L’analyse et la hiérarchisation des risques, Le programme de GDR 74 3ème boucle : La Politique de Q GdR Politique Q GdR Plaintes et Signalements réclamations 3èmedeboucle Vigilances Synthèse des signalements Le risque est-il géré ? Sécurités Sanitaires Risques prof. (AT, DU) OUI NON Propositions d’actions préventives Définition et mise en place du programme d'actions Q GdR Source : REQUA www.requa.fr Suivi des indicateurs Q GDR 8 novembre 2007 75 75 Programme •• Réflexions 76 Réflexion Démarche intégré Q GdR Les facteurs de succès L’engagement de la Direction, La compréhension des enjeux par tous les professionnels, La formation de l’encadrement et la sensibilisation de tous, La participation de tous les professionnels dans le processus de signalement, Un système de signalement unique et centralisé avec une fiche de signalement et une procédure simples et claires L’intégration de la démarche de gestion des risques dans les stratégies d ’amélioration portant sur toutes les pratiques, La communication régulière aux instances et aux professionnels des données de signalement et des actions d ’amélioration validées, La confidentialité des données et... Une gestion non punitive des erreurs 77 Réflexion Démarche intégré Q GdR La gestion des risques dans le système de santé Quel que soit l’ établissement de santé statut (public/privé) taille (possibilité de mutualiser les ressources dédiées ) Un guichet unique d’enregistrement des EI et un système d’information réfléchi, avec analyse des causes immédiates et latentes au sein de l’établissement (cellule de management des risques) et mise en œuvre des plans d’amélioration. Signalement extérieur (vigilances, EIG, IN, EPR…). Les plans d’améliorations doivent servir en premier lieu à l’établissement pour une amélioration continue de la prise en charge des patients. 78 Réflexion Démarche intégré Q GdR La gestion des risques dans le système de santé Programme institutionnel pluri annuel coordonné de management des risques (structuration de la gestion des risques et prise en compte différentes composantes sécurité des soins: LIAS, produits de santé, actes à risques…) structure de pilotage et opérationnelle, comité GR et qualité. Évaluation et ajustement: indicateurs, programme de gestion des risques, CPOM, orientations stratégiques de la politique institutionnelle. 79 Réflexion Gestion intégrée des risques Démarche intégré Q GdR Démarche d’amélioration continue de la qualité Processus hospitalier Parcours de soins Qualité des soins Complémentarité des acteurs Identifier Evaluer Eviter les risques Réduire les conséquences 80 Réflexion Démarche intégré Q GdR Maîtrise des risques & Qualité Progrès selon la Roue de Deming 81 Réflexion Maturité PREVOIR : EMPECHER LA REPETITION DU PROBLEME IMAGINER : AGIR SUR LES CAUSES ESSENTIELLES CORRIGER : ACTIONS CORRECTIVES ANALYSER : MAIS POURQUOI DONC ? PALLIER : AGIR SUR L’EFFET ASSUMER : C’EST MOI JUSTIFIER : OUAIS MAIS ….. ACCUSER : C’EST PAS MOI ! C’EST EUX NIER : C’EST PAS VRAI ! IGNORER : Ah ? ON M’A PAS DIT L’ECHELLE Q&GDR : OU EN ETES-VOUS ? 82 Réflexion Conseils Les 9 conseils du Dr Donald M. BERWICK, Institute for Healthcare Improvement Lessons from developing nations on improving health care – BMJ 2004 Simplifier. L’amélioration de la qualité n’a pas vocation à être compliquée Complexity is waste Attacher toute l’importance souhaitable à la notion d’équipe Uncooperativeness is waste Etre pragmatique quand il s’agit de mesurer (d’évaluer) Too much counting is waste Limiter les aspects organisationnels au strict minimum Ne pas négliger les aspects politiques Aider les patients à jouer un rôle Aller vite, commencer maintenant Diffuser et s’étendre continuellement Et surtout ne pas se plaindre ! Dependency is waste Naivety is waste Keeping patients silent is waste Delay is waste Isolation is waste Complaint is waste 83 La SoFGRES association loi 1901 à but non lucratif, créée et déclarée à la préfecture de Paris le 28 mai 2002, qui a pour objectifs de : • développer, promouvoir et contribuer à l'évolution des connaissances et des savoir-faire nécessaires à la gestion des risques en établissements de santé ; • favoriser les échanges et la formation des professionnels ; • promouvoir les actions de recherche et les travaux scientifiques dans ce domaine. participe au développement de la politique nationale de réduction des risques en établissements de santé. regroupe des compétences complémentaires dans une approche pluriprofessionnelle associant des gestionnaires de risques de la santé, de l’assurance et de l’industrie. 84 SoFGRES - Université Paris I Sorbonne 1, rue Victor Cousin 75005 PARIS www.sofgres.org 85