Le Pont de la Rivière Kwaï : le film

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Le Pont de la Rivière Kwaï : le film
Le Pont de la Rivière Kwaï : le film
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Le Pont de la Rivière Kwaï
Le Pont de la Rivière Kwaï : le
film
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Publication date: vendredi 6 juillet 2012
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Le Pont de la Rivière Kwaï : le film
Le pont de la rivière Kwai, est resté pour beaucoup comme un film de guerre, mais c'est
surtout le fabuleux air sifflé [1] : « Hello ! Le soleil brille, brille, brille » qui persiste dans les
mémoires.
Le film « Le Pont de la Rivière Kwaï » a été tourné au Sri Lanka
[2]
Le Pont de la Rivière Kwaï du film de David Lean fut construit sous la férule de Sam Spiegel, producteur du film, et
de son équipe de spécialistes.
L'ouvrage a demandé huit mois de travail. Environ 1.500 arbres géants ont été abattus dans la jungle, débités en
poutres, transportés par quarante-huit éléphants jusqu'au site de construction, enfoncés dans le sol pour donner
corps au plus imposant ouvrage jamais réalisé au Sri Lanka (130 m de long sur près de 28 m de haut) pour un coût
de plus de 250.000 dollars.
Un superbe édifice qui allaient partir en fumée, une semaine après son achèvement, pour une scène de trente
secondes au cours de laquelle 1.000 tonnes de dynamite pulvérisait le pont au moment où une locomotive tirant six
wagons passerait.
Le train a été acheté au gouvernement sri-lankais qui l'avait acheté lui même à un maharadjah indien. Le train venait
d'achever une carrière de soixante-cinq ans de bons et loyaux services. Il fut restauré avec soin. Un kilomètre et
demi de voie ferrée fut posée pour amener le train au pont. Les experts des Industries Chimiques Impériales,
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spécialement venus d'Angleterre, firent sauter le pont et le train, les réduisant en pièces, devant les objectifs de six
caméras Cinémascope et Technicolor. Tout devait parfaitement fonctionner car il ne pouvait y avoir de seconde
prise.
Un pont et un train en modèle réduit aurait suffi, grâce à un trucage, pour un coût et un travail bien moins important.
Mais le producteur voulait apporter « le sceau de l'authenticité ».
Sam Spiegel avait obtenu les droits d'adaptation de l'auteur, Pierre Boulle et de son éditeur en 1954, lors d'un
passage à Paris. Il confia l'écriture du scénario à Michael Wilson et Carl Foreman. Trois ans plus tard, c'était la
sortie du film. Durant ce temps Spiegel fit quatre fois le tour du monde, recherchant assidûment la perfection.
Les rôles des quatre protagonistes clés furent confiés à William Holden, Alec Guinness, Jack Hawkins et, à un
jeune acteur de théâtrenew-yorkais de 23 ans, Geoffrey Horne.
Jack Hawkins fut la première vedette engagée pour jouer le rôle de Warden, un commando britannique à la tête
d'un commando envoyés dans la jungle infestée d'ennemis pour faire sauter le Pont de la rivière Kwaï.
Dans le scénario, Nicholson prisonnier des Japonais, décide de participer à la construction du pont sur la rivière
Kwaï afin de prouver le courage et la discipline des prisonniers.
Le pont était achevé ; le tournage de préproduction devait débuter le 1er octobre. À Tokyo, le producteur engagea
Sessue Hayakawa, acteur célèbre pour ses rôles de méchant dans les films muets Hollywood, pour le personnage
de Saito , le chef japonais, responsable du camp de prisonniers.
William Holden, alors numéro un du box office hollywoodien, interpréta le rôle majeur du seul Américain du film Le
Pont de la Rivière Kwai : un marine qui s'échappe du camp de prisonniers en début de film et revient avec un
commando britannique pour détruire le pont.
Après un casting vain de près d'une centaine de jeunes gens, Spiegel découvrit en Geoffrey Horne, l'acteur qui lui
fallait.
Sur place, Spiegel n'eut aucun mal à trouver des figurants : des planteurs, des commerçants, des bijoutiers pour
interpréter les soldats britanniques dans le camp de prisonniers. Des marins du port de Colombo rejoignirent
également l'équipe. Au final, trente-sept pays étaient représentées parmi les interprètes. Certains de ces hommes
avaient servi en Chine, en Birmanie ou en Inde lors de la Seconde Guerre mondiale, ce qui contribua au réalisme
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du film.
Les habitants de Kitulgala et des environs ont construit le pont sous la maitrise d'une des entreprise d'ingénierie
locale. Une carrière abandonnée, l'aspect lugubre, sec et brûlé recherché, près du village de Mahara, à un
kilomètre, servit de décors aux scènes du camp de prisonniers.
Spiegel obtint la coopération du gouvernement sri-lankais qui proposa des militaires comme figurants, aida au
transport de l'équipement et fit même participer des soldats à la construction du pont.
La RAF [3] prêta des parachutistes pour les scènes de largage et L.E.M. Perowne, général de division de l'armée
britannique, membre d'un commando en Extrême-Orient lors de la Seconde Guerre mondiale, servit de conseiller
technique pour les affaires militaires britanniques sur le film.
Le gouvernement japonais participa aussi au film, en apportant une aide technique pour les scènes dans le camp de
guerre.
David Lean et son équipe ont passé pas loin d'une année au Sri Lanka. La construction du pont a débuté aux
printemps 1956 pour s'achever fin septembre. Après le début du tournage de préproduction, le 1er octobre 1956, le
tournage avec les vedettes commença en novembre avec Guinness, Holden le rejoignit fin décembre. Le tournage
nécessita huit mois, et pris fin en mai.
Le pont était plus haut que tout autre ouvrage dans l'ile. c'était aussi un des plus grands décors jamais construit pour
un film. La conception du pont portait également le sceau de l'authenticité. Lors des recherches de David Lean et
son équipe pour le film, un homme vint les voir avec un morceau de papier de riz décoloré sorti en fraude de
Birmanie lors de la guerre. Le papier contenait les détails et un croquis d'un pont de la Ligne de la Mort, qu'un
commando anglais aurait dû récupérer afin de situer le pont et le détruire. C'est ce croquis qui servit de modèle au
pont du film.
Dans leurs recherches, Lean et son équipe interrogèrent également des centaines d'anciens prisonniers de guerre
qui avaient travaillé sur la Ligne
de la Mort. Les récits de leurs expériences furent souvent incorporés
au scénario.
Aussi longue et prenante que fut cette préparation, Spiegel ne fit rien pour l'accélérer. Bien que le coût du film
s'élevât en définitive à 3 millions de dollars, Spiegel maintint résolument qu'il voulait un bon film et non un film bâclé.
À Kitulgala, où se trouvait le pont, il fit construire un luxueux camp pour héberger son équipe. « La vie peut être très
dure dans la jungle » affirmait Spiegel après son expérience du tournage de African Queen . « Cette fois, nous
aurons droit au confort. » Les membres de l'équipe reconnaissants baptisèrent le camp « Vallée-Spiegel » . Dans la
« Vallée-Spiegel », certains soirs, Spiegel programmait des séances de cinéma et invitait des enfants des villages
voisins, propres et vêtus de leur plus beau sarong ou sari, à voir le premier film de leur vie.
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Pour les Sri Lankais, voir des aventures à l'écran était presque moins excitant que suivre les aventures d'une équipe
de cinéma évoluant autour d'eux. De même pour l'équipe, Le Pont de la Rivière Kwai fut une aventure, avec son lot
d'épreuves, voire de drames. L'assistant réalisateur, John Kerrison, fut tué dans un accident de circulation. Un
maquilleur fut sérieusement blessé dans ce même accident. L'état des routes fut également à l'origine de l'accident
de moto dont fut victime un caméraman. De nombreux figurants, au garde à vous dans le camp de prisonniers, furent
assommés par la chaleur et souffrirent même d'insolation. Un cascadeur, nageant dans les rapides de la rivière,
échappa de peu à la noyade dans les courants violents. Deux hommes qui essayaient de le récupérer durent
également être secourus. Insistant pour nager dans ces mêmes rapides au lieu de laisser faire les cascadeurs,
William Holden et Geoffrey Horne effectuèrent une scène dangereuse qui se déroula sans encombre mais dont
Horne ressortit avec de profondes coupures sur les jambes.
Une nuit, un camion transportant de l'essence, prit mystérieusement feu à quelques mètres du pont, truffé de
dynamites pour la scène capitale. Le chauffeur sauta du véhicule en flammes qui poursuivit sa course en direction du
pont. S'il explosait sur le pont, les mois de travail passés à le construire partiraient en fumée. Les hommes de
l'armée sri-lankaise stationnés sur place pour protéger le pont risquèrent leur vie pour détourner le camion et le
diriger vers un ravin. Il atterrit dans la rivière où il explosa, suffisamment loin du pont.
Une nuit, un camion transportant de l'essence prit mystérieusement feu à quelques mètres du pont, truffé de
dynamites pour la scène capitale. Le chauffeur sauta du véhicule en flammes qui poursuivit sa course en direction du
pont. S'il explosait sur le pont, les mois de travail passés à le construire partiraient en fumée. Les hommes de
l'armée stationnée sur place pour protéger le pont contre tout sabotage risquèrent leur vie pour détourner le camion
et le diriger vers un ravin. Il atterrit dans la rivière où il explosa, suffisamment loin du pont.
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Spiegel fit creuser des marécages spécialement pour le film. Même s'il y a des marécages dans l'ile, ils étaient
considérés comme trop dangereux pour que Holden, Hawkins, Horne et les quatre actrices thaïlandaises les
traversent. Malgré ces précautions, les acteurs en sortaient couverts de sangsues.
Il fit construire un barrage sur la rivière pour contrôler le niveau des eaux. Malgré cela, une scène qui devait être
tournée que dans très peu d'eau fut retardée pendant onze jours, les pluies ayant fait monter le niveau des eaux à
plus de deux mètres de haut.
Finalement, après des mois de préparation, de précision et de minutie, la scène capitale du Pont de la Rivière Kwai
fut tournée : l'explosion du pont. Elle fut eu lieu le 11 mars 1957. Six caméras furent chargées de filmer l'explosion de
près. Les caméramans devaient abandonner leur caméra quelques secondes avant l'explosion et se mettre à l'abri.
Ces abris étaient reliés par une alarme au PC de Sam Spiegel et les caméramans devaient appuyer sur un bouton
pour signaler qu'ils étaient hors de danger. Spiegel put donner l'ordre de faire sauter le pont. « Un caméraman oublia
d'appuyer sur le bouton. De plus en plus consterné, Spiegel attendit ; tous les autres caméramans avaient signalé
être à couvert. Le train qui devait être détruit avec le pont se rapprochait. Que devait faire Spiegel ? Il s'agissait du
tournage de la plus grande scène du film mais si un caméraman n'avait pas regagné son abri, il pouvait être encore
trop près du pont pour être blessé, voire tué. Spiegel ne donna pas l'ordre de déclencher l'explosion : le train traversa
le pont, continua sur les quelques mètres de voie ferrée posés au-delà du pont avant de sortir des rails.
L'équipe dut travailler toute la journée et toute la nuit pour réparer les dégâts. On utilisa des éléphants pour remettre
le train sur les rails et le ramener à son point de départ. Le lendemain matin, l'explosion eut bel et bien lieu. Aucune
erreur humaine ne vint interférer cette fois. Spiegel obtint une escorte policière pour transporter la pellicule de
l'explosion à l'aéroport de Colombo, à quatre-vingt-dix kilomètres de là. Le métrage fut transporté à Londres dans
trois avions différents afin d'être sûr qu'une partie pour le moins arriverait sans problème.
À Kitulgala, après la destruction du pont, les chasseurs de souvenirs envahirent les décombres. Certains prirent du
bois d'oeuvre et s'en servirent pour construire des clôtures et des hangars. Les ferrailleurs s'intéressèrent à ce qu'il
restait du train et le courant de la rivière se chargea du reste. Quant aux villageois, on dit qu'ils sont encore
nombreux à se rendre sur le site pour le contempler. Ils regardent le décor et ne comprennent toujours pas pourquoi
après avoir fait construire un pont, on veut le détruire ni pourquoi après avoir tracé une route sur une colline, on
l'abandonne. »
NB : Ce texte est largement et librement inspiré des Notes de production du site commeaucineme.com
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Le Pont de la Rivière Kwaï : le film
Le Pont de la rivière Kwaï un film est devenu avec le temps l'exemple type de la machine à oscars nuisit à
laréputation de David Lean. Le Pont de la rivière Kwaï ressemble aux autres gros films des années 50.
En réalité le film est très différent de ces supe-productions : pas de triomphalisme, des personnages sans éclat,
William Holden étonnant déserteur américain, Alec Guinness autodestructeur et égocentrique et un timing, une
organisation de l'espace et de la narration très en avance sur son temps.
« Dans une assez longue scène, le commando formé par William Holden et Jack Hawkins est surpris par des
soldats japonais. L'un d'eux s'échappe et doit être à tout prix rattrapé pour éviter qu'il ne donne l'alerte. Dans une
forêt de palmiers, où la lumière du soleil à travers les feuilles donne à chaque plan un effet stroboscopique, le
Japonais est mis à mort. Le sang des cadavres des deux autres soldats rougit l'eau des cascades.
Ces images panthéistes, d'une nature dérangée par le chaos de l'homme, marquent les esprits. Les cinéastes
comme Michael Cimino ont souvent manifesté leur admiration pour Lean, et quand on regarde le déroulement de
cette scène, sa progression inexorable, la tension qui monte à chaque seconde, on comprend aisément pourquoi. »
Le Pont de la Rivière Kwai
Un film de David Lean, avec Sessue Hayakawa, William Holden, Alec Guinness, Jack Hawkins...
Titre original : THE BRIDGE ON THE RIVER KWAI (Etats-Unis)
Genre : Guerre, Historique - Duree : 2H40 mn
Sortie en salles le 18 Décembre 1957
Année de production : 1957
D'après la nouvelle de Pierre Boulle, Le Pont de la Rivière Kwaï
[1] Une interprétation à l'harmonica avec tablature[;-)] par Paul Lassey
[2] Le Sri Lanka, la République démocratique socialiste de Sri Lanka ou, en cingalais Sri Lank , en tamoul Illankai, anciennement
Taprobane dans les textes grecs de l'Antiquité, Serendib dans les textes arabes et persans puis Ceylan jusqu'en 1972, est situé à une trentaine
de kilomètres au sud-est de l'Inde. Sa population est d'environ vingt millions de personnes d'origines, religions, langues et coutumes différentes.
[3] Royal Air Force
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