La grande enquête Immoweb 2011: Les Belges et leur maison

Transcription

La grande enquête Immoweb 2011: Les Belges et leur maison
La grande enquête Immoweb 2011:
Les Belges et leur maison
Immoweb a organisé en collaboration avec « Mon Argent » (l’Echo) une grande enquête nationale dans
le but d’analyser la relation des Belges avec leur habitation. Les réponses ont été récoltées du
1er au 15 août 2011 auprès des membres des bases de données « Mon Immoweb » et de « Mon
Argent ».
L’enquête s’est déroulée en ligne et comportait 130 questions avec embranchements, dont certaines
étaient uniquement posées en fonction des réponses données auparavant.
Nous avons récolté 15.085 réponses (enquête complétée à 100%).
Seuls les formulaires entièrement complétés ont été analysés.
La représentativité de notre échantillon est globalement respectée, avec cependant une légère
surreprésentation de Bruxelles.
Sur les 15.085 personnes ayant répondu :
54% habitent actuellement en Flandre
32% habitent actuellement en Wallonie
14% habitent actuellement à Bruxelles
L’âge de notre échantillon est correctement représenté par rapport à la moyenne belge, avec une légère
sous-représentation de la tranche d’âge 20-30 ans.
Répondants entre 20 et 30 ans : 19%
Répondants entre 30 et 39 ans : 26%
Répondants entre 40 et 60 ans : 55%
GRANDE ENQUETE 2011 – page 1
1. Introduction
45% des Belges interrogés dans cette enquête ont moins de 40 ans. On constate plus particulièrement
que près de 25% de la population bruxelloise ayant répondu à l’enquête a moins de 30 ans, contre 15%
en Flandre occidentale.
Figure 1 : répartition par province et par âge de la population interrogée
Si 43% de ménages belges, dont le répondant a moins de 30 ans, ont des revenus mensuels nets
inférieurs à 2.000 €, cette proportion passe à 28% pour les 30-39 ans et à 27% au-delà de 40 ans.
A contrario, si 4% des ménages des moins de 30 ans annoncent un revenu mensuel net (du ménage) de
plus de 4.000€, cette proportion grimpe à 21% pour les plus de 40 ans.
On retrouve la majorité des ménages belges dans la tranche de revenus de 2.000 à 4.000€ par mois,
avec respectivement 52% pour les moins de 30 ans, 55% pour les 30-39 ans et à nouveau 52% pour les
40 ans et plus.
Figure 2 : répartition sur base de l'âge et des revenus de la population interrogée
GRANDE ENQUETE 2011 – page 2
Figure 3 : répartition sur base de la province et des revenus de la population interrogée
Caractéristiques de l’habitation type des Belges
Plus d’un locataire sur 2 déclare vivre dans une habitation d’une superficie entre 51 et 100m² (contre 1
sur 5 pour les propriétaires), et 8% dans une habitation de moins de 50m² avec une plus grande
représentation des bruxellois. Les locataires vivants à Bruxelles vivent donc dans un espace plus petit
que les autres. Pour cet espace, les locataires vivent principalement (66%) dans un appartement, et
disposent d’une ou 2 chambres pour 65% d’entre eux.
En ce qui concerne les propriétaires, 60% d’entre eux vivent dans une habitation d’une superficie entre
100 et 200m². Il s’agit dans 65% des cas d’une maison ou d’une villa, et dans 76% des cas, cette
habitation a 3 chambres ou plus.
Pour la même taille d’habitation, on constate que les propriétaires disposent de plus de chambres que
les locataires.
41% des locataires trouvent leur habitation en très bon état. Chez les propriétaires, ils sont 65%.
10% de locataires interrogés estiment cependant vivre dans une habitation insalubre ou à rénover en
profondeur.
Les propriétaires sont donc plus satisfaits de l’état de leur habitation que les locataires (de même pour
l’isolation et l’installation électrique). Etrangement, le fait d’avoir réalisé des travaux dans leur
habitation n’a pas d’effet sur leur satisfaction générale.
60% des Belges interrogés vivent dans une habitation ayant plus de 30 ans.
C’est dans le Brabant wallon que l’on déclare le plus de villas avec le plus de chambres, et ayant la plus
grande surface habitable.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 3
2. LES LOCATAIRES
50% de locataires à Bruxelles
Un Belge interrogé sur trois est locataire, avec une exception pour Bruxelles où cette proportion passe à
un sur deux.
On compte une majorité (58%) de locataires chez les Belges de moins de 30 ans.
Les 30-40 ans représentent statistiquement la moyenne avec 68% de propriétaires, et les plus de 40 ans
représentent la plus grande proportion de propriétaires avec 82%.
Près de la moitié des locataires vivent seuls contre seulement 20% des propriétaires.
30% des Belges locataires sont célibataires alors que 55% des propriétaires sont mariés.
Figure 4 : statut des locataires et des propriétaires
Le locataire typique a en moyenne 1 enfant. Les propriétaires de notre enquête en ont un et demi.
Les locataires déménagent tous les 5 ans
En moyenne, un locataire déménage tous les 5 ans. Cette moyenne varie en fonction de la province et
de l’âge. Ainsi, nous constatons qu’à Liège les locataires sont particulièrement fidèles à leur habitation
louée (avec 6 ans de moyenne), contre seulement 3 ans pour les Luxembourgeois.
Figure 5 : année depuis laquelle la population interrogée est locataire, par province et par âge
GRANDE ENQUETE 2011 – page 4
1.000€ par mois en moyenne pour le loyer et les charges…
Les locataires belges payent en moyenne 622€ par mois pour leur loyer. C’est dans la province de Liège
que les loyers sont les plus faibles (516€) et dans le Brabant wallon qu’ils sont les plus élevés (769€).
Les charges mensuelles (charges communes, énergie, assurance habitation et frais de téléphonie – hors
mobile) s’élèvent en moyenne à 398€, avec le Limbourg en tête de liste (484€) et Bruxelles en dernière
position (326€).
Le locataire belge moyen dépense donc, en moyenne, 1.000€ par mois pour se loger.
C’est en Flandre orientale que les Belges payent le plus cher pour l’électricité : 79€ par mois.
C’est en Flandre occidentale que les Belges payent le plus pour leur forfait télécom : 68€ par mois.
C’est dans le Brabant wallon que les Belges payent le plus cher pour leur assurance habitation : 48€ par
mois.
Et c’est au Luxembourg que les Belges payent le plus cher pour le chauffage : 99€ par mois.
Figure 6 : répartition par province du montant du loyer et des charges à payer par les locataires pour se loger
Un Belge sur sept paie un loyer supérieur à la moitié de ses revenus
Pour 31% des Belges, la part du loyer représente un tiers des revenus du ménage.
Pour 15% des Belges, le loyer représente la moitié ou plus de la moitié de ses revenus. Ceci se constate
principalement à Bruxelles.
Pour 30% des Belges, le loyer représente moins d’un quart de ses revenus, avec une plus grande
représentativité de l’échantillon en Flandre occidentale.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 5
2 locataires sur 3 aspirent à la propriété
70% des locataires interrogés se voient devenir propriétaires. Les trois-quarts d’entre eux imaginent
franchir le cap dans les 2 ans à venir.
Parmi les 30% qui ne pensent pas devenir propriétaire, 2 sur 3 invoquent des raisons financières.
L’âge et les revenus sont les 2 facteurs-clés pour envisager l’accès à la propriété.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 6
3. LES PROPRIETAIRES
Seuls 29% des Belges de moins de 30 ans seraient capables d’emprunter pour
acheter une maison, et seulement 1% pour Bruxelles ?
Notre simulation est basée sur une hypothèse d’emprunt à 80% de la valeur d’ acquisition d’un bien (prix
d’achat + frais d’enregistrement, soit 12% au total, tenant compte d’éventuels droits réduits), à un taux
fixe de 5% et sur une période de 20 ans, pour l’achat d’une maison dans la province où vit actuellement
l’acquéreur potentiel. Les prix moyens des maisons par province proviennent du rapport Statbel Q2 2011.
Seuls 29% des Belges de moins de 30 ans seraient capables d’emprunter pour acheter une maison,
contre 38% pour les 30-40 ans. Et ce à condition d’apporter en fonds propres une moyenne de 41.000€
(voir tableau ci-dessous).
En comparant par province, on constate que seul 1% des Bruxellois de moins de 30 ans sauraient
emprunter pour s’acheter une maison. A l’opposé, le Hainaut est la province la plus accessible pour les
moins de 30 ans qui veulent acheter une maison.
Pour pouvoir tout de même accéder à la propriété, on remarque que les Belges optent pour une période
de remboursement plus longue, empruntant sur 25 ans pour les 30-40 ans, et sur 30 ans pour les moins
de 30 ans.
Maison
Prix moyen
d'une
Prix total
maison
avec frais
(statbel
(12%) inclus
Q2/2011)
80% du prix
total à
emprunter
% des moins de
% des 30-39
Apport
Mensualité
30 ans (regle 1/3 (regle 1/3 du
Revenus
du revenu) qui
revenu) qui
personnel (taux fixe
nécessaires
20 ans 5%)
savent
savent
de 20%
emprunter
emprunter
Belgique
184,147
206,245
164,996
41,249
1,079 €
3,236 €
29%
38%
Hainaut
120,713
135,199
108,159
27,040
707 €
2,122 €
54%
65%
Liège
141,412
158,381
126,705
31,676
828 €
2,485 €
36%
54%
Luxembourg
144,175
161,476
129,181
32,295
845 €
2,534 €
44%
64%
Namur
153,957
172,432
137,945
34,486
902 €
2,706 €
40%
59%
Limbourg
174,822
195,801
156,641
39,160
1,024 €
3,073 €
32%
44%
Flandre occidentale
179,434
200,966
160,773
40,193
1,051 €
3,154 €
24%
48%
Flandre orientale
185,509
207,770
166,216
41,554
1,087 €
3,260 €
21%
42%
Anvers
214,795
240,570
192,456
48,114
1,258 €
3,775 €
8%
23%
Brabant flamand
232,613
260,527
208,421
52,105
1,363 €
4,088 €
7%
22%
Brabant wallon
234,241
262,350
209,880
52,470
1,372 €
4,117 €
4%
21%
Bruxelles
338,645
379,282
303,426
75,856
1,984 €
5,952 €
1%
9%
Table 1 : hypothèse de capacité d'emprunt du belge, par province
GRANDE ENQUETE 2011 – page 7
68% de propriétaires
68% des Belges interrogés sont propriétaires. On retrouve la plus grande proportion de propriétaires
dans le Limbourg (80%) et en Flandre occidentale (79%).
Figure 7 : pourcentage de propriétaires et de locataires parmi la population interrogée
Province
Tous les âges De 30 à 39 ans Les moins de 30 ans
Bruxelles
51,28%
37,80%
22,75%
Anvers
75,22%
61,44%
46,76%
Brabant flamand
72,18%
56,04%
34,63%
Flandre occidentale
78,50%
67,78%
45,99%
Flandre orientale
70,85%
57,35%
42,65%
Limbourg
79,66%
66,67%
50,00%
Brabant wallon
68,61%
53,40%
33,13%
Hainaut
71,96%
61,90%
48,74%
Liège
62,61%
48,41%
37,33%
Luxembourg
67,65%
51,59%
28,30%
Namur
64,03%
45,83%
28,40%
Table 2 : pourcentage de propriétaires par province et par tranche d'âge
GRANDE ENQUETE 2011 – page 8
Les Limbourgeois champions belges de la propriété, mais également des plus
longues périodes d’emprunt.
Si l’on regarde de plus près la situation exceptionnelle du Limbourg et son taux élevé de propriétaires,
nous remarquons que les Limbourgeois, pour accéder à la propriété, empruntent sur des périodes plus
longues.
Figure 8 : durée de l'emprunt selon la province
Les Flamands plus propriétaires que les Wallons ?
Les répondants de Flandre sont proportionnellement plus propriétaires que les répondants de Wallonie
avec respectivement 74% et 67%, et ils le sont plus tôt (43% des Flamands sont propriétaires à moins de
30 ans contre 37% des Wallons), peu importe leurs revenus.
Région
Population 30-39 ans Moins de 30 ans
Flandre
74,10%
59,95%
42,74%
Wallonie
66,86%
52,52%
37,45%
Table 3 : répartition en pourcentage de propriétaires en fonction de la région et de l'âge
GRANDE ENQUETE 2011 – page 9
Premier achat à 31 ans
L’âge d’achat moyen pour un Belge est de 31 ans mais nous constatons des différences en fonction des
régions. Par exemple, en Flandre on achète plus tard qu’en Wallonie.
Province
Age moyen du 1er achat
Liège
29,3 ans
Namur
29,7 ans
Luxembourg
29,8 ans
Hainaut
29,8 ans
Brabant wallon
30,3 ans
Flandre orientale
30,7 ans
Flandre occidentale
30,8 ans
Limbourg
31,0 ans
Brabant flamand
31,2 ans
Bruxelles
31,3 ans
Anvers
31,5 ans
Table 4 : âge moyen d'achat d'une première habitation par province
25% de neuf
25% des propriétaires déclarent avoir fait construire leur habitation. Ce pourcentage est à nuancer en
fonction des provinces. C’est à Bruxelles que les propriétaires sont les moins nombreux à avoir fait
construire avec 6%, à l’inverse du Limbourg où ils sont 39% à avoir fait construire.
Voir tableau page suivante pour les répartitions du neuf dans les provinces.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 10
Figure 9 : Avez-vous fait construire votre habitation ?
37% de propriétaires n’en sont pas à leur coup d’essai, et un propriétaire sur
quatre revend sa maison pour en acheter une autre.
Globalement, 63% des propriétaires interrogés déclarent vivre dans leur première habitation en tant
que propriétaire. Ce pourcentage est à nuancer en fonction de l’âge, puisque 91% des propriétaires de
moins de 30 ans déclarent être dans leur première habitation en tant que propriétaire, contre 55% pour
les plus de 40 ans. Ce qui signifie également que 45% des plus de 40 ans déclarent habiter dans leur
deuxième maison en tant que propriétaire.
Parmi les 37% de propriétaires belges qui déclarent vivre dans leur deuxième habitation en tant que
propriétaire, 64% d’entre eux déclarent avoir vendu leur première habitation pour acheter la suivante
Nous en déduisons donc que 24% des propriétaires interrogés revendent leur habitation pour acheter la
suivante.
C’est dans le Hainaut que les propriétaires belges revendent le plus souvent leur précédente habitation
pour pouvoir se permettre d’acheter la suivante.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 11
Figure 10 : pourcentage par province des belges interrogés qui revendent leur première habitation pour acheter la deuxième
Les Wallons empruntent plus que les Flamands
En moyenne, le Belge interrogé a emprunté sur une période de 20 ans, à taux fixe, en couple, et il lui
reste 15 ans à rembourser.
Figure 11 : durée de l'emprunt selon la province
Le taux fixe reste le taux qui rencontre le plus de succès (54% d’adoption pour des acquisitions entre
2009 et 2011) mais sa part de marché diminue, au profit notamment du taux variable (30% d’adoption
de 2009 à 2011).
La part du taux fixe a néanmoins connu un rebondissement positif entre 2006 et 2008.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 12
Les francophones sont plus adeptes du taux fixe que les néerlandophones (68% contre 62%).
Les Belges interrogés achètent généralement en couple. Il y a cependant plus de Wallons qui achètent
seuls que de Flamands.
Région
Pourcentage achat seul
Flandre
22%
Wallonie
27%
Table 5 : répartition par région des personnes interrogées qui achètent seules
Au niveau du montant emprunté, 30% des Belges empruntent entre 75 et 100% de la valeur de
l’habitation. On remarque une forte progression des Belges qui empruntent plus de 100% du prix de
vente (doublement entre la période 2000-2005 et 2009-2011). Les Belges auraient donc besoin
d’emprunter des sommes de plus en plus importantes.
Nous remarquons par exemple qu’en Flandre (excepté au Limbourg) on emprunte deux fois moins
« 100% et plus » de la valeur de l’habitation qu’en Wallonie. Cette information pourrait être corrélée par
le constat que l’âge du premier achat est plus élevé en Flandre.
Figure 12 : quotité de l'achat par province
Nous constatons également que les francophones empruntent une plus grande partie du prix d’achat
que les néerlandophones. Il y a notamment 11% des francophones qui empruntent plus de 100% de la
valeur de leur habitation contre 5% des néerlandophones.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 13
Importance des fonds propres et du coup de pouce
Le Belge moyen apporte entre 10 et 20% de fonds propres, reçoit un coup de pouce de sa famille de
moins de 10%, négocie entre 5 et 10% du prix d’achat annoncé et paie moins de 10% du prix de vente en
noir.
Lors de l’achat d’une habitation, le Belge négocie de moins en moins au fur et à mesure des années. Ils
sont 74% à déclarer avoir négocié leur habitation pendant les années 70, contre 40% aujourd’hui. De
plus, le nombre de Belges qui déclarent négocier plus de 15% du prix de vente diminue également avec
le temps.
4% des Belges déclarent avoir payé une partie du prix de vente de leur habitation en noir pour une
habitation achetée en 2009-2001, contre 10% dans les années 90. La part du prix de vente payée en
noir est dans la plupart des cas (68%) de moins de 10%, et est en diminution.
37% des Belges déclarent recevoir un coup de pouce d’un parent ou d’un proche lors de l’achat de leur
habitation. Ce coup de pouce s’élève à moins de 10% dans 35% des cas, et entre 10 et 20% dans 33% des
cas.
Les Bruxellois sont ceux qui reçoivent le plus souvent un coup de pouce avec 45%, contre 31% dans le
Hainaut. Plus particulièrement, 5% des Bruxellois reçoivent un coup de pouce de plus de 50% du prix
d’achat et 16% des Hennuyers reçoivent un coup de pouce de moins de 10% du prix d’achat.
Figure 13 : proportion du coup de pouce reçu par rapport à l'année d'achat
Nous constatons qu’avec les années la proportion du « coup de pouce » tend à diminuer, ce qui pourrait
s’expliquer par la croissance beaucoup plus rapide des prix des biens que de la majorité des produits
d’épargne ou de placement.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 14
Un tiers de charges supplémentaires pour les propriétaires
Les propriétaires interrogés payent 33% en plus que les locataires pour leur remboursement (charges
incluses).
Il est à noter que la part du loyer sur les revenus du ménage est globalement plus importante pour les
locataires que les remboursements des propriétaires. Une explication est à chercher du côté des
revenus généralement plus modestes des locataires. C’est également lié à l’âge et au fait de vivre seul,
tendances plus marquées chez les locataires.
A taille égale de l’habitation, les charges liées à l’énergie déclarées sont curieusement près de 30% plus
élevées pour les propriétaires.
56% des Belges se chauffent au gaz, 25% au mazout, et 16% à l’électricité. Les utilisateurs du bois et du
charbon (3% des Belges) déclare un coût moindre à taille d’habitation égale.
32% de multipropriétaires
32% des propriétaires belges interrogés déclarent posséder d’autres biens que leur habitation
principale. Ce pourcentage monte à 40% pour les plus de 40 ans. C’est en Brabant wallon que nous
trouvons la plus grande proportion de belges qui ont un ou plusieurs autres biens (37%).
Figure 14 : répartition par province des personnes interrogées possédant un ou plusieurs autres biens
GRANDE ENQUETE 2011 – page 15
Près d’1 propriétaire belge sur 10 possède une résidence secondaire
9% des propriétaires Belges interrogés disposent d’une résidence secondaire. Cette résidence est située
à la mer pour la moitié d’entre eux. Nous remarquons une différence entre le nord et le sud dans le
choix de la localisation, puisque ils sont 60% dans le nord à posséder un bien à la mer contre 30% dans le
sud.
30% des Belges qui possèdent une seconde résidence la mettent en location.
40% d’entre eux l’ont financée par des fonds propres, contre 30% par un crédit hypothécaire. Nous
constatons des variations en fonction de la région. En Flandre, on a plus recours aux fonds propres (44%)
et au crédit hypothécaire (32%) qu’en Wallonie, avec respectivement 36% et 26%. Par contre, la
Wallonie profite dans une plus grande mesure d’héritages qu’en Flandre, avec 26% contre 11%.
Figure 15 : méthodes de financement par région de la seconde résidence des belges interrogés
GRANDE ENQUETE 2011 – page 16
1 propriétaire belge sur 5 possède un bien de rapport
20% des propriétaires belges interrogés disent disposer de biens de rapport. C’est dans le Limbourg que
nous retrouvons la plus grande proportion de Belges possédant un ou plusieurs biens de rapport.
Figure 16 : répartition par province des personnes interrogées possédant un ou plusieurs biens de rapport
Ces biens sont mis en location dans 95% des cas.
Les Bruxellois financent en grande partie ces biens de rapport via leur assurance groupe. Les Flamands
principalement via des fonds propres (y inclus leurs investissements et placements). Les Wallons au
travers d’héritages, de crédits hypothécaires et d’investissements personnels.
Nous constatons quelques différences sur la méthode de financement pour une seconde résidence ou
un bien de rapport. L’héritage par exemple occupe une part plus importante dans le cas d’un bien de
rapport que dans le cas d’une résidence secondaire.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 17
Financement des résidences secondaires
Figure 17 : méthode de financement pour une résidence secondaire
Financement des biens de rapport
Figure 18 : méthode de financement pour un bien de rapport
GRANDE ENQUETE 2011 – page 18
L’immobilier : un investissement rentable ?
50% des propriétaires belges interrogés estiment que l’immobilier est un investissement qui bat le
rendement d’autres investissements.
C’est en Flandre orientale, avec 59%, que nous retrouvons la plus grande proportion de convaincus.
A l’inverse, c’est dans le Hainaut que la plus grande proportion de Belges pense que l’immobilier est
moins rentable qu’un autre investissement.
Figure 19 : opinion des propriétaires belges quant à l'immobilier comme investissement
Figure 20 : opinion des propriétaires belges quant à l'immobilier comme investissement, selon leur âge
GRANDE ENQUETE 2011 – page 19
Les travaux réalisés
65% des propriétaires ont effectué des travaux dans leur habitation dans les 5 dernières années. Dans
plus de la moitié des cas ils ont fait appel à un entrepreneur agréé. On remarque que 35% d’entre eux
font les travaux eux-mêmes.
Ces travaux touchaient principalement les chambres (52%), la cuisine (52%) et la salle de bain (51%).
Figure 21 : dans quelles pièces avez-vous effectué ces travaux ?
Les propriétaires ont également investi dans l’économie d’énergie et le développement durable, en
effectuant principalement des travaux sur le remplacement des châssis, l’isolation de la toiture et le
remplacement de la chaudière.
Figure 22 : quels genres de travaux avez-vous fait en matière d'économie d'énergie ou de développement durable dans les 5
dernières années ?
GRANDE ENQUETE 2011 – page 20
45% pas intéressés par les primes ?
En outre, parmi les propriétaires qui ont effectué des travaux chez eux, 46% déclarent que les primes
dont ils auraient pu bénéficier n’ont joué aucun rôle dans le choix de leur investissement.
Figure 23 : dans quelle mesure votre choix d'investissement a-t-il été influencé par les primes dont vous pouviez bénéficier ?
Le budget pour ces travaux s’élève dans 38% des cas à un montant entre 10.000 et 30.000€.
De plus, selon eux, les budgets et les délais ont été globalement respectés dans respectivement 87% et
79% des cas.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 21
4. SATISFACTION
Comment le Belge choisit-il son habitation ?
La situation de l’habitation semble remporter tous les suffrages dans le choix d’une habitation, suivi de
sa taille et de son accessibilité (facilité d’accès à l’habitation). En fin de liste, nous retrouvons la mixité
sociale et la langue utilisée dans la commune qui représentent des critères moins sensibles.
Figure 24 : critères pris en compte lors du choix d'une habitation
Les locataires moins sensibles au style, les Bruxellois attentifs à la mobilité
Le style de construction est un critère plus apprécié auprès des propriétaires que des locataires. De
plus, nous remarquons qu’en fonction des provinces, certains critères peuvent prendre plus
d’importance que d’autres. C’est le cas à Bruxelles où les critères de mobilité et de mixité sociale sont
plus importants, ou encore dans le Brabant wallon où la langue utilisée dans la commune a
proportionnellement plus d’importance que dans les autres provinces.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 22
Alors, heureux, les Belges ?
De manière générale, les propriétaires interrogés sont plus satisfaits de l’état général de leur habitation
que les locataires.
41% des locataires belges de notre enquête déclarent que leur habitation est en très bon état, et 28%
déclarent qu’elle doit être rafraîchie.
Par contre, près de 10% des locataires déclarent que leur habitation est à rénover en profondeur, voire
même dans un état insalubre.
Figure 25 : opinion des locataires belges quant à l'état de leur habitation, par province
Le propriétaire est plus confiant dans l’état de sa maison, puisque 65% des propriétaires interrogés
trouvent que leur habitation est en très bon état, contre 18% qui pensent qu’elle doit être rafraîchie. 3%
pensent cependant que leur habitation doit être rénovée en profondeur.
Figure 26 : opinion des propriétaires belges quant à l'état de leur habitation, par province
GRANDE ENQUETE 2011 – page 23
Bien isolée ?
La satisfaction quant à l’isolation de leur habitation varie également entre propriétaires et locataires.
Seulement 16% des locataires trouvent que leur isolation est très bonne, contre 29% des propriétaires.
Figure 27 : opinion des locataires belges quant à l'état de l'isolation de leur habitation, par province
Figure 28 : opinion des propriétaires belges quant à l'état de l'isolation de leur habitation, par province
GRANDE ENQUETE 2011 – page 24
Et l’électricité ?
Au niveau de l’installation électrique, 27% des locataires pensent qu’elle est en très bon état contre 51%
des propriétaires.
Figure 29 : opinion des locataires belges quant à l'état de leur installation électrique, par province
Figure 30 : opinion des propriétaires belges quant à l'état de leur installation électrique, par province
GRANDE ENQUETE 2011 – page 25
Curieusement, le fait que les propriétaires interrogés aient fait des travaux en matière d’isolation et
d’électricité dans leur habitation n’influence pas leur impression par rapport à l’état de leur habitation.
En ce qui concerne l’état de la cuisine et des sanitaires, 28% des locataires estiment qu’il est très bon
contre 56% pour les propriétaires.
Des propriétaires globalement satisfaits
Les propriétaires belges interrogés sont en majorité satisfaits de leur habitation, comme le montre le
graphe ci-dessous. Le 10 correspondant à une satisfaction totale.
Figure 31 : satisfaction des propriétaires par rapport à leur habitation, sur une échelle de 1 à 10, par province
GRANDE ENQUETE 2011 – page 26
Ils sont également satisfaits des différents critères environnementaux illustrés ci-dessous.
Figure 32 : satisfaction des propriétaires sur 7 critères environnementaux
En zoomant sur les critères qui remportent la plus vive satisfaction de manière générale, le quartier
(42%) et la facilité d’accès (47%), on remarque des variations de comportement en fonction de la
province.
En effet, les habitants du Brabant wallon sont les plus attachés à leur quartier (53%) alors que ce sont les
Hennuyers qui en sont le moins satisfaits.
Figure 33 : satisfaction des propriétaires par rapport à leur quartier
GRANDE ENQUETE 2011 – page 27
Au niveau de la facilité d’accès, c’est à Bruxelles qu’ils sont les plus satisfaits (50%). A l’inverse, c’est au
Brabant wallon que nous retrouvons la plus grande proportion d’insatisfaits.
Figure 34 : satisfaction des propriétaires par rapport à la facilité d'accès de leur habitation
Et quid des certificats ?
On remarque que 58% des locataires ne savent pas si leur propriétaire possède une attestation de
conformité de l’installation électrique, contre 31% qui répondent oui. Les plus ignorants en la matière
sont situés à Bruxelles (66% ne savent pas) alors que la plus grande proportion de répondants qui
confirment par la positive se trouvent en Flandre occidentale.
Figure 35 : votre propriétaire possède-t-il un certificat de conformité de l'installation électrique ?
GRANDE ENQUETE 2011 – page 28
Du côté des propriétaires, ils sont 48% à confirmer qu’ils disposent bien d’un certificat de conformité de
l’installation électrique. C’est au Luxembourg qu’ils sont le plus nombreux à le confirmer (62%), alors
qu’il apparait que ce sont les Liégeois qui doivent encore faire des efforts dans cette direction avec 27%
qui déclarent ne pas posséder de certificat.
Figure 36 : disposez-vous d'une attestation de conformité électrique pour votre habitation ?
En ce qui concerne le certificat de performance énergétique, 71% des propriétaires belges déclarent ne
pas en posséder. Ils sont principalement présents à Bruxelles (84%) alors que c’est à Anvers que l’on
retrouve la plus grande proportion de propriétaires disposant de ce certificat.
Figure 37 : disposez-vous d'un certificat de performance énergétique pour votre habitation ?
GRANDE ENQUETE 2011 – page 29
1 Belge sur 5 victime d’un cambriolage
19% des Belges interrogés déclarent avoir été victime d’un cambriolage. On constate une légère
différence entre les propriétaires et les locataires, puisque les propriétaires se font plus cambrioler que
les locataires avec respectivement 21% et 14%.
Nous remarquons également une différence en fonction des provinces. C’est à Bruxelles que les Belges
se font le plus cambrioler, 25% des Bruxellois ont été victimes d’un cambriolage, alors que c’est au
Luxembourg et en Flandre orientale qu’on recense la plus petite proportion de victimes de cambriolage.
Figure 38 : avez-vous déjà été victime d'un cambriolage ?
GRANDE ENQUETE 2011 – page 30
5. PERCEPTION DU FUTUR
9 Belges sur 10 convaincus de la croissance du marché immobilier
Près de 9 Belges interrogés sur 10 estiment que leur habitation va prendre de la valeur dans les 10
années à venir. On remarque que les moins de 30 ans sont plus optimistes par rapport à cette
affirmation (94%) que les Belges de plus de 60 ans, qui ne sont plus que 83% à penser ainsi.
Cette impression est globalement liée à leur perception de l’évolution du marché immobilier plutôt qu’à
la valeur même de leur habitation.
Près de 9 Belges sur 10 sont également confiants par rapport au remboursement de leur emprunt ou
loyer. A nouveau, nous remarquons une différence en fonction de l’âge, où près de 20% des moins de 30
ans perçoivent leur remboursement dans le futur avec inquiétude, contre 10% des plus de 50 ans.
Les locataires (d’autant plus s’ils sont âgés) sont proportionnellement moins confiants que les
propriétaires par rapport à leur capacité à payer leur loyer avec respectivement 72% et 95% de
confiance.
C’est en Flandre occidentale que nous retrouvons la plus grande proportion de Belges confiants quant à
leurs futurs remboursements (92%) et à Bruxelles les moins confiants (80%).
Figure 39 : Comment appréhendez-vous le remboursement de votre emprunt/loyer ?
GRANDE ENQUETE 2011 – page 31
Plus grand, toujours plus grand pour les moins de 30 ans…
74% des moins de 30 ans rêvent de vivre dans une habitation plus grande dans le futur. A l‘inverse, les
plus de 60 ans sont 58% à vouloir vivre dans une habitation plus petite dans le futur. On remarque que
ce sont les Bruxellois avec 63% qui représentent la plus forte proportion de Belges qui rêvent d’une
habitation plus grande et ce à travers tous les âges, alors que dans le Limbourg ils ne sont que 30%.
Les revenus n’ont pas vraiment d’influence sur ce rêve de grandeur.
Figure 40 : Comment envisagez-vous votre future habitation ?
… mais plus petit pour leurs enfants…
40% des plus de 40 ans pensent que leurs enfants vivront dans une habitation plus petite qu’eux. 47%
des moins de 40 ans pensent au contraire que leurs enfants vivront dans une habitation de la même
taille qu’eux.
Cette relation est inversement proportionnelle à leur niveau de revenu. Au plus les Belges sont aisés, au
plus ils pensent que leurs enfants vivront dans une habitation plus petite que la leur. C’est encore plus
vrai dans le Brabant flamand et dans le Limbourg, alors que les Bruxellois et les Liégeois sont les plus
optimistes quant à la taille de l’habitation pour leur progéniture.
Les femmes sont cependant globalement plus optimistes que les hommes à ce sujet.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 32
Figure 41 : D'après vous, vos enfants vivront dans une habitation (en fonction des revenus mensuels net du ménage)
… et propriétaires de plus en plus difficilement !
9 Belges interrogés sur 10 pensent également que leurs enfants deviendront propriétaires mais avec de
plus en plus de difficulté.
Parmi les 10% de Belges qui ne pensent pas que leurs enfants deviendront propriétaires, on trouve 3 fois
plus de locataires que de propriétaires.
Les propriétaires sont donc plus confiants quant à l’avenir de leurs enfants que les locataires, par
rapport à l’accès à la propriété. Le revenu joue ici un rôle important, puisque plus le Belge est aisé, plus
il considère que son enfant pourra devenir propriétaire. Les plus pessimistes des Belges se trouvent à
Bruxelles et les plus optimistes en Flandre occidentale.
Figure 42 : Pensez-vous que vos enfants pourront accéder à la propriété ?
GRANDE ENQUETE 2011 – page 33
Figure 43 : Pensez-vous que vos enfants pourront accéder à la propriété ?
Tout va aller mieux !
Un jeune de moins de 30 ans sur deux est convaincu que son train de vie va s’améliorer dans le futur.
Les niveaux de revenus ont un effet positif direct sur la vision du futur niveau de vie.
Le plus optimiste est le Bruxellois qui pense pour 60% qu’il augmentera son niveau de vie, le plus
pessimiste habite en Flandre occidentale (40% d’optimistes seulement).
Pour les Belges de plus de 40 ans, plus le salaire est élevé plus la perception du niveau de vie futur est
stable, alors qu’il diminue pour les plus petits revenus.
GRANDE ENQUETE 2011 – page 34
Plus de banques mises en concurrence ?
Les Belges interrogés mettent les banques davantage en concurrence aujourd’hui.
55% des Belges demandent des offres dans 3 (ou plus de 3) banques différentes aujourd’hui, contre
35% dans les années 90.
La part de marché des agences immobilières en croissance
La proportion de particuliers vendant eux-mêmes leur maison est en baisse au profit des agences qui
sont en croissance continue sur ces dix dernières années.
Moins de temps pour trouver un bien ?
Aujourd’hui, 30% des Belges mettent moins de 3 mois pour trouver leur habitation (contre 50% dans les
années 70). Cependant, il apparait que ces deux dernières années que nous prenons à nouveau de plus
en plus le temps pour comparer et prendre la bonne décision. A suivre…
GRANDE ENQUETE 2011 – page 35