Présentation de l`exposition Jacqueline SALMON 42, 84 km2 sous

Jacqueline SALMON
42, 84 km2 sous le ciel
FICHE PEDAGOGIQUE
Virginie Chiaberge Sebaoun
Hôtel des Arts
Présentation de l’exposition
Fruit de deux années de résidence initiée par l'Hôtel des Arts,
centre d'art du Conseil Général du Var, en 2014, cette
exposition a pour ambition de proposer une interprétation
poétique de la ville traversée par les vents et bouleversée par
un immense chantier de rénovation urbaine.
42,84 km2 c'est la surface de la ville de Toulon riche de ses
collections enfouies dans des réserves, de sa population, de
ses architectures, prise dans les tourments et la beauté de son
climat. Toulon se dévoile peu à peu sous l'objectif de l'artiste.
L'exposition est accompagnée d'un film de Teri Wehn Damisch
Jacqueline Salmon ou l'art d'avancer masquée. Les textes de
présentation et d'accompagnement sont de Jean-Christophe
Bailly.
Problématiques en lien avec le contenu de l’exposition
Autour de la porosité entre architecture et population
Autour de l’intimité dévoilée par la photographie de portrait
Autour de la relation entre privé et public, réalité et fiction
Autour de la façon de représenter l’identité d’une ville par
la photographie
Quelques mots clef qui seront réinvestis dans l’analyse d’œuvres
Espace / représentation / documentaire / symbole / signe / réel / fiction / imaginaire / portrait / paysage / intime / identité / mémoire /
trace / point de vue / titre / support / réel / mise en scène / cadrage / théâtralisation / déambulation / artificiel / naturel / décor /
métaphore / recouvrement / superposition / composition / temps / architecture / mouvement / format / échelle / fragment / urbain /
cartographie / collecte / archive / séquence / série / culture / stéréotype / poésie…
Citation
« Ecrire sans utiliser de mots » Jacqueline SALMON
Propositions pédagogiques interdisciplinaires par niveaux
Niveau 6ème
Séquence Révéler notre identité
Arts plastiques – Séquence Mes objets me racontent…
Histoire - Français – Etude de récits autobiographiques mettant en perspective la petite et la grande histoire…
Niveau 5ème
Séquence le paysage réinventé
Arts plastiques – Séquence Tatoue le paysage - consigne : photographiez un paysage qui vous est familier et représentez
sur ce cliché, par les moyens graphiques de votre choix, le passage du vent.
Français – SVT - Raconter son environnement par les sensations liées aux phénomènes météorologiques…
Niveau 4ème
Séquence La ville dans la ville
Histoire – exploration d’un objet architectural de proximité à travers ses formes et ses fonctions : l’Arsenal de Toulon ou
l’Ancienne Caisse d’Epargne Liberté
Arts plastiques – l’Arsenal, réhabilitation entre passé et futur… / Le Grand Hall de la Caisse d’Epargne fait peau neuve
Niveau 3ème
Séquence Portrait de ma ville
Histoire-Géographie / Arts Plastiques / Français… travail plastique : proposez un parcours visuel (photographie, peinture,
maquette, vidéo, cartes, collage, titres, légendes…) nourri de recherches sur le terrain à partir d’une enquête menée en
interdisciplinarité…
Séquence Parcours de chantier
Technologie / Histoire-Géographie / Arts Plastiques… Etude et représentation des mutations de la ville (Toulon) à travers ses
friches et chantiers…
Chacune des séquences pourra être exploitée sous l’angle transdisciplinaire de l’Histoire des Arts, d’autres disciplines pouvant
s’agréger aux différentes propositions, le professeur documentaliste restant un initiateur et un partenaire privilégié pour développer les
différents projets…
Références Histoire des arts par domaines
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Arts du visuel :
Charles MARVILLE, Rue de Constantine, photographie, 1865
Eugène ATGET, Vieille maison, coin rue de l'Abbaye et Cardinale, photo, 1900 (1)
Les photographes humanistes : E. BOUBAT, W. RONIS, R. DOISNEAU, S. WEISS
Walker EVAN, Lee FRIEDLANDER, Dorothea LANGE...
Gordon MATTA CLARK, Conical Intersect, 1975
Georges ROUSSE, Avignon, 2010 – aquarelle sur photographie, 26 x 20 cm
Ernest PIGNON ERNEST, Les expulsés, collage in situ, 1978 (2)
Louis-Joseph DAUMAS, Le Génie de la navigation, sculpture, 1847, Toulon
(2)
(1)
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Art de l’espace :
Halles Esther Poggio, 1929, Toulon
Jean DE MAILLY, Frontale du port, 1946, Toulon
Alfred-Ludovic HENRY, Ancienne Caisse d’épargne Liberté, 1965-69, Toulon (3)
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-
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Arts du langage :
Gisèle FREUD, Photographie et société, essai, 1974
-
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Arts du son :
Félix MAYOL
Gilbert BECAUD, Les marchés de Provence, 1957, C’est en septembre, 1978
Dominique A, Je suis une ville, album Remué, 1999
(3)
Petit lexique de la photographie
ANGLE DE VUE : quantité de la scène du sujet pouvant être prise par un objectif, ou une focale d'un zoom.
En plongée (l'appareil placé au-dessus) : donne l’impression d’abattement, d’écrasement des formes.
En contre plongée (appareil placé en dessous) : donne l’impression d’exaltation, de domination, d’élancement...
Angle normal (’appareil au niveau des personnages) : est équivalente au regard du spectateur. Elle est synonyme d'objectivité.
CADRE : espace dans lequel on donne l'image à regarder. Dans notre civilisation occidentale, et ce depuis la Renaissance, ce
cadre est pensé comme une fenêtre par laquelle le monde est donné à voir.
Hors cadre : espace autour de ce cadre, il participe à la construction de sens de l'image.
CHAMP : espace du " réel " choisi par le cadreur.
Profondeur de champ : zone dans l'espace où le sujet à photographier est net. Cette zone peut être définie comme faible, si la zone de
netteté est courte.
Hors-champ : espace environnant mais non vu dans l'image. Cet espace que divers indices peuvent nous aider à construire mentalement
(regard, son, ...) se mêle à l'image vue pour produire du sens.
CONTRASTE : différence de luminance entre les valeurs les plus claires et les plus sombres d´une photo.
CONTRE-JOUR : désigne une source de lumière importante qui se trouve derrière le sujet à photographier. Le sujet est alors
assombri.
ECHELLE DES PLANS : le cadrage des sujets est déterminé par rapport à une échelle des plans. Elle a été établie en prenant
pour référence l'échelle humaine.
Plan général : cadre l'ensemble d'un décor, d'un paysage / d'ensemble : précise le décor / de demi-ensemble: situe les personnages
dans le décor / moyen : le personnage en pied / américain : le personnage présenté des cuisses à la tête / rapproché : le personnage
coupé entre la taille et la poitrine / Gros plan : le visage / Très gros plan : détail du visage
EXPOSITION : quantité totale de lumière atteignant le film, le papier ou le capteur.
Surexposition : Une image est surexposée lorsqu'elle a reçu trop de lumière et qu'elle apparaît à la fois très pale et comme délavée. On
emploi aussi le terme 'brûlée' pour la définir / Sous-exposition : Une image est sous-exposée lorsqu'elle n'a pas bénéficié d'une lumière
suffisante, au point qu'elle n'a pas ou peu de relief et que ses couleurs sont fades ou trop sombres.
FLOU
Flou de filé : le sujet est rendu flou par une vitesse d'obturation lente donne la sensation d'être en mouvement / Flou de contre filé :
le sujet reste net quand le fond de l'image est en mouvement / Flou de profondeur de champ : (premier plan et arrière plan flous, sujet
net) permet de détacher le sujet de son environnement.
OBJECTIF : système optique composé de lentilles permettant de focaliser la lumière sur le capteur ou la surface du film.
OBTURATEUR : système mécanisme permettant de contrôler la durée d'exposition du film (argentique) ou du capteur (numérique).
PIXEL : son nom vient de l'anglaise Picture Element (élément d'image). Il désigne la plus petite partie d'une image ou d'un capteur.
PIXELLISATION : on parle de pixellisation quand on distingue des 'carrés' dans la texture d'une image. C'est souvent ce qu'il se produit
avec certains appareils photos numériques lorsqu'on utilise les limites des zooms...
RESOLUTION : la résolution d'une image se définie par le nombre de point par pouce ou le nombre de pixel par unité de longueur. La
résolution de l'image est définie en PPI (Pixel Per Inch) ou PPP (Pixel Par Pouce).
ZOOM : objectif complexe qui, grâce à un groupe de lentilles mobiles, dispose d'une focale variable entre deux valeurs limites.
Brève Biographie de Jacqueline SALMON
Jacqueline Salmon est originaire de Lyon. Elle vit et travaille à Paris. Elle pratique la photographie en tant qu’artiste plasticienne depuis les
années 80 parallèlement à ses activités d’enseignante, de scénographe ou encore de commissaire d’exposition. La formation de
Jacqueline Salmon est pluridisciplinaire: architecture, histoire et littérature, qui ont nourri par la suite son travail d’artiste.
Poussée vers la photographie par les hasards de la vie, Jacqueline Salmon se tourne d’abord vers la photographie de danse et de théâtre,
ce qui lui permet d’appréhender ce médium comme “un outil qui relie au monde”. Il lui apparaît par la suite que la photographie permet
“d’écrire sans utiliser de mots”. Engagée politiquement et soucieuse de concilier architecture, histoire et littérature, la photographie devient
alors un moyen de transmettre une vision subjective du monde qui l’entoure et de ses dysfonctionnement. C’est là que commence son
travail d’artiste plasticienne…
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