Presentation dans Vol Moteur par Dimitri Delemarle

Présentation
Air Création Skypper
Roadster de l’air !
Le Skypper 582 au décollage.
L’appareil est proposé en trois
motorisations : 582, 912 et HKS.
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Vendredi
C’est sur le salon de Blois que j’ai effectué cette première mise en main en
attendant un essai complet à l’usine.
L’équipe Air Création arrive en vol
en provenance d’Aubenas avec deux
Tanarg et un Skypper, tous les trois surmontés de la BioniX. Cette navigation
semble avoir été un bonheur à voir le
sourire des équipages.
Au premier coup d’oeil, le Skypper
annonce la couleur : structure visible,
grande console, haut saute-vent. Dans
le domaine de la moto avec lequel le
pendulaire fait souvent la comparaison, le Skypper serait du style roadster.
En vol, la console et son grand parebrise protègent assez efficacement
l’équipage. Accessoirement, on peut
y installer pas mal d’instruments.
Texte et photos Dimitri Delemarle
Le nouveau chariot biplace du
constructeur ardéchois a un fameux
challenge à relever : remplacer le
légendaire GTE, le modèle le plus vendu
par Air Création et le chariot le plus diffusé
au monde à près de 2 000 exemplaires !
Souhaitons le même succès au Skypper
qui possède, il est vrai, de brillants
arguments.
Une alternative au Tanarg dont il en
reprend la rigueur, la technologie, une
partie de son ergonomie, mais avec une
esthétique beaucoup plus dépouillée et
un prix en net repli. Si sur la route les
roadsters manquent en revanche de protection et d’aspects pratiques, l’équipe
d’Air Cré a bossé pour qu’une fois en
vol, leur Skypper protège efficacement
l’équipage avec cette énorme console
dont nous reparlerons plus loin. Voilà
brossé en quelques lignes, l’idée générale de ce nouveau chariot. L’autre
tour de force est d’avoir conservé à
l’identique le poids et le prix par rapport à l’ancien GTE ! Les dimensions
et l’équipement de ce nouvel ensemble
sont pourtant bien plus conséquents.
La structure
L’épine dorsale est réalisée à l’aide
d’un treillis mécano-soudé. Cela permet de gagner pas mal de poids et surtout de conserver une grande rigidité et
solidité. Le treillis avant est embouti,
découpé au laser et aussi solide que
l’ancienne poutre pour un poids sans
commune mesure. La fourche avant
est similaire à celle du Tanarg
avec son balancier inversé.
Évidemment, elle perd
sa commande par
câble et son
réglage en
Plus rien à voir avec l’ancien
GTE. De nombreuses pièces ou
technologies sont maintenant
issues du Tanarg.
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Présentation
Skipper
longueur au sol, les pédales étant directement fixées sur la fourche. On
l’avance ou on la recule en la déplaçant
dans l’une des deux positions distantes
de 5 cm.
A l’avant et de série, la jante reçoit un
frein à disque. Le pneu reste un 400 de
4 plis. En option, il est possible d’avoir
des pneus plus larges et un freinage à
disque sur les trois roues.
La vaste console avant est réalisée en
polyester fibre de verre. Par son nez,
on peut soulever le chariot et manoeuvrer la machine au sol. Pour les grands
voyageurs ou les frileux, un carénage
intégral est en cours de développement.
(dispo début 2011). Le tableau de bord
est suffisamment vaste pour accueillir
de multiples instruments moteur ou
de navigation. L’accessibilité pour les
y installer a été largement simplifiée :
4 vis et c’est ouvert. Seule la petite partie de droite reste fixée à la console.
À noter l’apparition de la commande
de gaz au tableau, et ce, en série. Fini
les risques de l’actionner par inadvertance lorsqu’elle se situait à proximité
du siège pilote.
La fourche avant utilise certains éléments du Tanarg
avec notamment le balancier. Un frein à disque est
maintenant de série sur le Skypper.
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Bonne nouvelle, avec le Skypper, le pilote peut enfin relever l’aile seule !
La sellerie est empruntée au Tanarg
avec des sièges recouverts d’un tissu de
bonne facture style alcantara. Il s’agit en
fait d’un tissu marine. Les sièges pilote
et passager sont exactement les mêmes.
Pour optimiser les dimensions des tubes
du chariot et la répartition des charges,
Air Création a retenu le système du
transat pour reprendre une partie du
poids du passager sur la poutre verticale. Pour la sécurité passive, pilote et
passager sont assis «dans» la structure
avec une forte protection au niveau des
hanches.
La poutre supérieure est brisée dans
son premier tiers pour dégager la tête
du passager.
Sa cinématique et son articulation basse
permettent enfin de relever l’aile seule,
encore un autre progrès. Alors que la
structure est réalisée en tubes inox soudés sous argon, cette poutre est en alu
4060/2017.
Le réservoir rotomoulé d’une contenance de 55 litres trouve place sous le
siège du passager.
Son niveau est toujours visible par le
tube transparent sur la partie avant,
mais aussi maintenant par une jauge
électrique sur le tableau de bord
(option).
La jonction esthétique et aérodynamique entre le réservoir et le radiateur
s’effectue par un tissu néoprène du plus
bel effet. C’est propre, solide et léger.
Un emplacement de série est prévu
pour le parachute de secours. Autre
point important, le centre de gravité est
beaucoup plus bas ce qui a permis de
réduire l’empattement de ce chariot.
Pour finir, côté rangement, le Skypper
offre juste une sacoche sur la partie frontale du siège avant... Pour les
pilotes solitaires, le siège arrière se
transforme en coffre à bagages et c’est
tout. On ne peut pas gagner sur tous les
points. Et puis ce n’est pas la peine de
venir marcher sur les plates bandes du
Tanarg !
Moteurs
La partie arrière de la structure du
Skypper est identique aux trois motorisations proposées : Rotax 582, 912 UL
et HKS. Seuls les berceaux moteur sont
spécifiques. Les GMP sont positionnés
en rapport de leur poids pour conserver
un même équilibre et une même position de barre. La batterie pour le démarreur électrique a pris place dans la
console avant. À Blois, seules les versions Rotax 2 temps et 4 temps étaient
à l’essai, le HKS étant encore en cours
de finalisation, notamment au niveau de
son refroidissement.
Pour l’amortissement et l’absorption
des vibrations, quatre gros silentblocs
supportent le moteur. Pour éviter de
les voir se déformer vers le bas par le
poids du bloc, un puissant ressort par
côté vient soutenir et reprendre des efforts. Ce système est déjà présent sur le
Tanarg.
À bord
Le samedi matin, le soleil est là et le
vent d’Est encore peu soutenu. Franck
Toussaint me propose un petit vol en
local pour découvrir ce chariot. Ni une
ni deux, j’enfile une veste et m’installe
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à bord. Je teste d’abord la place arrière.
S’asseoir sur le siège est facilité, on
peut maintenant marcher sur le tirant du
train arrière pour monter. C’est nouveau
et c’est un excellent point ! Le siège est
confortable, à l’image du Tanarg. Je
boucle la ventrale, déroule la ceinture
à enrouleur (en série). Franck s’installe
à son tour et démarre le 912 UL. Pilote
et passager sont nettement plus proches
que sur le Tanarg, faisant plus «corps».
Nous roulons pour la 12 au milieu du
trafic de plus en plus dense.
Gaaaaaaaz et le Skypper nous décolle
en 7-8 secondes. La BioniX réglée sur
lent, nous prenons rapidement de l’altitude et quittons le circuit de Blois.
En place arrière, le confort est excellent, très loin du GTE, plus proche du
Tanarg. Le grand pare-brise est très efficace et seul le dessus de mon casque
reçoit un peu d’air. Pour les instructeurs, l’accessibilité aux câbles arrière
est tout à fait possible pour assister les
élèves. Franck déroule de la ficelle et
la BioniX accélère maintenant franchement. Le vent relatif est évidemment
bien présent, mais tout à fait supportable même sur de grandes balades. Le
champ de vision est largement ouvert
même vers l’avant. La position relevée
du siège arrière permet un champ de vision bien agréable.
Après cette découverte en place passager, nous intervertissons les rôles. Je
retrouve mes repères avec une hauteur
de trapèze commune aux productions
d’Air Cré. Je profite du changement
pour tester les capacités tout terrain
en repartant d’un endroit bien peu préparé. Le chariot reste stable au roulage
et l’envol intervient rapidement même
à deux et avec seulement 80 ch. Pas
la peine d’en rajouter, le Skypper et la
BioniX s’en contentent largement. Dès
l’envol, le balancement est très modéré. Depuis longtemps Air Création
connaît les réglages de centrage de chariot et d’axe de poussée moteur qui vont
bien !
Avec cette grande console, la protection
en place avant est vraiment efficace. Le
pare-brise défléchit l’écoulement et me
protège assez bien le buste et la tête. En
plaçant les bras vers le milieu du trapèze, mes épaules le sont alors aussi.
Reste les pieds encore exposés. Pour
les amoureux du vol à l’air libre comme
moi, la protection est suffissante sans
avoir recours à un carénage masquant
alors les paysages survolés.
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Chaque support moteur est fixé au châssis par l’intermédiaire de 4 gros
silentblocs souples. Pour éviter leur déformation, un ressort vertical reprend
les efforts sur cet axe (voir agrandissement).
Quelques évolutions me confirment
la parfaite adéquation entre le chariot
Skypper et la dernière petite nouvelle,
l’aile BioniX. À grande vitesse ou
tout lent, l’ensemble est parfaitement
exploitable.
Trim tout détendu, en poussant la
barre, la BioniX excelle à nous faire
encore voler à 60 km/h indiqués. Le
décrochage intervient barre de contrôle
contre le tube avant. Pour exploiter les
petits terrains, rien de tel !
Conclusion
Cette première mise en main confirme
les dires avancés par Air Création. Le
Skypper signe le grand retour de la
marque dans le domaine des chariots
intermédiaires en terme de poids et de
prix. Toutes les ailes du constructeur
sont naturellement compatibles, de la
Fun à la BioniX.
Les prix complets des ensembles varient de 25 223 euros TTC pour la
version 582 - Fun 450 à 29 541 euros
pour le modèle HKS - iXess Training et
39 025 euros pour le haut de gamme à
Rotax 912 et BioniX.
Concernant les poids, il reste à l’identique du GTE à options égales, ce qui
permet au Skypper d’offrir près de
250 kg de charge utile dans certaines de
ses configurations avec une ergonomie,
un confort et des performances qui enterrent définitivement son prédécesseur.
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Sur les flancs du réservoir, la jonction avec la partie arrière est réalisée avec une sorte de néoprène.
Derrière le réservoir, sous le siège passager se situe le
parachute de secours.
Fiche Technique
Modèle de l’essai
Skypper LST
Moteur
912 UL
Puissance
80 ch
Réservoir
55 l
Frein
HP 3 roues
Parachute
BRS 1050
Longueur hors tout
2,80 m
Voie
1,82 m
Empattement
2,25 m
Hauteur chariot
2,31 m
Tarifs :
Skypper 582 : 19530 euros TTC
Skypper 700E : 22 604 euros TTC
Skypper 912 UL : 29 218 euros TTC
Air Création, Aérodrome de Lanas 07200 Aubenas - France, +33 (0)4 75 93 66
66, www.aircreation.fr
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