Nature torte - Collection Gallery
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Nature torte - Collection Gallery
Nature torte 30 May - 30 June 2013 Nature torte Exchange is fertile L’échange est fécond Following the Norvège Paris, Variations En retour de l’exposition Norvège Paris, autour du craft exhibition at the Collection Variations autour du craft, à la galerie gallery in 2012, which got together the Collection en 2012, rassemblant des works of 18 artists who combine to fittingly œuvres de 18 artistes représentatifs des represent modern Norwegian artistic métiers d’art norvégiens contemporains, craftsmanship, eleven of Ateliers d’Art de 11 créateurs d’Ateliers d’Art de France France’s artists will, in turn, be welcomed to sont reçus à la Galleri Format d’Oslo. the Galleri Format in Oslo. An opportunity À leur tour de dévoiler au public scandinave for them to offer the Scandinavian public l’excellence de leurs réalisations, la richesse an insight into their excellent creations, the de leur inspiration, la profondeur de great wealth of their inspiration, the depth leurs recherches dans les domaines du bois, of their artistic research via the stimulating de la céramique, du verre et du textile. meanders of wood, ceramic, glass and textile. Exposition à la Galleri Format, Oslo, du 30 mai au 30 juin 2013 Exhibition at Galleri Format, Oslo, from 30th May to 30th June 2013 Collection Ateliers d’Art de France © Cette exposition est issue du partenariat entre These exhibition have been made possible thanks to Textes : Pascale Huby Ateliers d’Art de France, l’organisation professionnelle a partnership between Ateliers d’Art de France the French Design graphique : François Junot des métiers d’art, et la Norwegian Association federation of craft professionals, and the Norwegian Crédits photo : p. 5 © Pauline Bétin, for Arts and Crafts. Une initiative soutenue par Association for Arts and Crafts. This initiative is supported p. 6 © Jennyfer Ryan, l’Ambassade de Norvège en France et l’Ambassade by the Norwegian Embassy in France and the French p. 9 © Jean-François Fouilhoux, de France en Norvège. Ce catalogue a été réalisé grâce Embassy in Norway. This catalog was produced thanks p. 12 © Vincent Ruffe, au soutien de l’Institut Français de Norvège. to the support of French Institute in Norway. Pauline Bétin Cécile Dachary Emmanuelle Dupont Wayne Fischer Jean-François Fouilhoux Gaëlle Guingant-Convert Marit Kathriner Agathe Larpent Alain Mailland Cyrille Morin Akashi Murakami Art e(s)t Nature L’exposition Nature Torte présente les œuvres de onze artistes et artisans d’art français contemporains. Un point commun de leurs œuvres est une expression organique, illustrant la capacité des artistes à observer et à faire ressortir l’essence de leurs matières respectives. Dans leur dialogue artistique avec ces matériaux essentiels, les artistes sélectionnés n’appréhendent pas seulement la nature en tant que motif, comme ce fut le cas dans l’histoire de l’art (rococo et art nouveau, par exemple), leur expertise traduit aussi une volonté de reproduire la logique créatrice de la nature elle-même. Chaque expression, qu’il s’agisse de céramique ou de verre, de sculpture sur bois ou de textile, a une relation directe avec la nature, l’artiste manipulant également des éléments naturels : le verre contient du sable et de la potasse, le matériau de base de la céramique est l’argile, et même les textiles nontraditionnels contiennent des fibres végétales ou animales. Ainsi, dans le continuum de l’art et de la culture, voici des artistes travaillant dans une zone liminale, testant les limites de tolérance des matériaux telles que dictées par les processus naturels eux-mêmes. — Christer Dynna Art a(s)/nd Nature The exhibition Nature Torte features works by eleven contemporary craft artists from France. One common denominator of their works is an organic expression that reveals the artists’ capacity to observe and bring out the essence of their respective materials. All the artists selected for the exhibition in Oslo show a deep knowledge of the inherent nature of their respective materials and techniques. And when encountering the basic substances of their art forms, they do not limit their focus to nature as a motif, as was the case in earlier style history (for example rococco and art nouveau). Their expertise also reveals a will to imitate nature’s own creative logic. Each and every expression in ceramics or glass, woodcarving or textiles, has some direct connection to nature, in as much as the artist also manipulates natural elements: glass contains sand and potash, the basic material of ceramics is clay, and even non-traditional textiles have vegetable or animal fibres. Thus, within the continuum of art and culture, we find artists working in a liminal zone, testing the toleration point of materials as dictated by nature’s own processes. — Christer Dynna Pauline Bétin Parcelle(s) II – Bordure Commissaires de l’exposition Nature torte : Nature torte commissioners: Irija Øwre directrice de Galleri Format, Irija Øwre, director of the Galleri Format et Christer Dynna, rédacteur en chef de and Christer Dynna, editor of the craft Parcelle(s) II – 2013, 20,5 x 23 x 38 cm, pâte de verre Kunsthåndverk, magazine craft et design. and design magazine Kunsthåndverk. sérigraphiée. Responsable de la galerie Collection à Paris : Manager of the Collection gallery in Paris: Bordure – 2013, 15 x 17,5 x 41 cm, pâte de verre Anne-Laure Roussille. Anne-Laure Roussille sérigraphiée. Pâte de verre, photographie et décalcomanie sont les médiums utilisés par Pauline Bétin pour produire ces étonnantes sculptures qui sont sa signature. Le discours qu’elles portent n’est pas moins intéressant, et très personnel. Le point de départ : une utopie architecturale. Passionnée par le paysage, l’artiste interroge l’espace qui nous entoure. Précisément le point de jonction entre urbain et rural. Les jardins ouvriers qu’elle photographie et insère dans ses volumes de verre sont un de ces espaces intermédiaires, qui lui évoquent une échappatoire, un lieu de liberté, propice à la poésie et à la méditation. Et à notre évasion, à travers la fraîche mais puissante beauté de ses pièces. Molten glass, photography and transfers are the media Pauline Bétin prefers to produce her astonishing and unique sculptures. The story they tell is of equal interest, and is highly personal. Departure point: architectural utopia. Via her passion for landscape, the artist questions the environment that surrounds us. More specifically, the junction between urban and rural. The allotment gardens she photographs and integrates within her volumes of glass are among those intermediate areas, evocative of a form of escape, a place for freedom, for poetry and meditation. And our own evasion, via the fresh yet powerful beauty of her work. Cécile Dachary Embrasse-moi Embrasse-moi – Installation murale, 2012, dimensions variables, textile divers. Les femmes de sa famille s’adonnaient aux « ouvrages de dames ». Cécile Dachary ne déroge pas à la tradition. Héritière de savoir-faire typiquement féminins et domestiques, elle cherche à en élargir le champ, tout en perpétuant, à travers son mode d’expression artistique, des techniques ancestrales. Son travail, à forte charge symbolique, a trait au corps, à la mémoire, au temps. Ses installations mêlent œuvres en tissus usés, broderies, sculptures au crochet, photos numériques. Évocatrices de souvenirs et d’émotions, troublantes, violentes, sensuelles, érotiques, elles donnent aussi à voir sa représentation des organes et des cellules qui nous composent. Une façon pour l’artiste de débusquer l’intimité, de percer le « secret intérieur ». The women from her family traditionally devoted themselves to “ladies work”. And Cécile Dachary is no exception. As the heiress to these typically feminine and domestic skills, she has sought to extend their horizons, whilst perpetuating ancestral techniques, via her own field of artistic expression. Her highly symbolic work deals with the body, with memory, with time. Her installations offer a medley of old fabric, embroidery, crochet sculpture and digital photo. They evoke memories and emotion – disturbing, violent, sensual, erotic emotion; they also embody her own representation of the organs and the cells that compose the human body. A way for this artist to unveil our intimacy, to penetrate our “inner secret”. Emmanuelle Dupont Les Trois Gorgones Sculpteur « à l’aiguille », Emmanuelle Dupont mêle, dans ses recherches textiles, fournitures nobles (mousseline, organdi, fils de soie, perles de verre et de métal, sequins) et éléments naturels (graines, mousses, os, insectes, mues, cuir, galuchat…) pour détourner la broderie, semer le trouble entre le vrai et le faux, le réel et la chimère. Ces chimères mythologiques où elle puise partie de son inspiration thématique. À l’instar de Méduse, Sthéno et Euryale, les trois gorgones présentées sous cloche de verre, comme pour protéger le spectateur de leurs pouvoirs maléfiques. Un univers fantastique mis en scène par des doigts de fée, façonné avec minutie, empli de fins détails, qui nous absorbe longuement… Emmanuelle Dupont is a «needlework» sculptor who, via her textile research, intermingles noble materials (muslin, organdie, silk yarn, glass and metal beads, sequins) and natural elements (seeds, mousse, bone, insects, moulting, leather, shagreen...) to divert her embroidery, to sow doubts between what is true and what is false, between reality and dream. She seeks part of the inspiration for her subject matter in those mythological chimaeras. Just like Medusa, Stheno and Euryalus, the three presented under glass bell, as if to protect the spectator from their evil powers. A world of fantasy, created by the hands of a fairy, meticulously shaped, filled with the most intricate detail, to absorb our attention at length... Méduse – Sthéno – Euryale – 2012, h. 40 cm Polyester, soie, organdi, nylon, mue de serpent, perles de cristal, de verre, de cuivre, sequins. Wayne Fischer Sans titre no 1/2/3 Sans-titre no2 – 2006, 29 x 53 x 13 cm, porcelaine sablée. Américain installé en France, Wayne Fischer a étudié la physique et l’astronomie en même temps que la céramique à l’université du Wisconsin. Son imaginaire l’a vite porté à user de son matériau, la porcelaine sablée, en sculpteur. Passionné par les fossiles et les origines de la vie, il invente des formes organiques qui expriment ses interrogations sur le vivant et son attirance pour l’éternel mystère féminin. En résultent des pièces où la nature, transfigurée, confine à l’étrangeté. Voire au fantastique. Ces œuvres aux courbes tendres, voluptueuses, délicatement colorées à l’aérographe, appellent le toucher. Plastique, fluide, la porcelaine, sablée puis patiemment poncée, acquiert une sorte de glacis nacré qui en accentue la sensualité. Wayne Fischer, American by origin – French by adoption, studied physics and astronomy concurrently to ceramics at the University of Wisconsin. His imagination was quick to entice him to transforming his preferred material, sanded porcelain, into sculpture. Via his passion for fossils and the origins of life, he invents organic forms that express his questions on living things and his fascination for the eternal feminine mystery. The result is in the form of works of art where nature, transfigured, confines to strangeness. Or even fantasy. These objects, with their gentle, voluptuous curves, delicately coloured with an airbrush, invite one to touch. Plastic, fluid, his porcelain – sanded then painstakingly rubbed down – acquires a mother-of-pearl glaze that accentuates its sensuality. Jean-François Fouilhoux Dialogue – Cascatelle – Hexapode – Poecile Cascatelle – 2012, 34 x 57 x 15 cm, terre émaillée céladon. Il dit écrire dans la terre une histoire de plein et de vide. Son support est un mur d’argile, son crayon une lame flexible. Il dessine dans l’espace en déplaçant la lame dans la matière, qu’il tranche dans l’épaisseur. La ligne est continue, ample, dynamique, sans repentir, à la manière d’une calligraphie. C’est ce geste qui crée le volume. La forme est alors composée de deux parties presque emboîtées, dont chacune serait le moule de l’autre. Dont il ne garde qu’une. Il reste l’empreinte du geste, la trace d’une énergie, d’un instant de tension, d’un moment d’émotion pure. Aux lignes effilées, nerveuses, des pièces de Jean-François Fouilhoux répond la sérénité du céladon, sa terre de prédilection, satinée, translucide, envoûtante. He says that, in clay, he writes a story of fullness and emptiness. His medium is a wall of clay; his crayon is a flexible blade. He draw s in the spaces by moving the blade across the matter, slicing into its very thickness. The line he draws is continuous, full, energetic, unyielding, akin to calligraphy. This is the movement that creates volume. Form is comprised of two almost interlocking sections, each one materialising a mould of the other. And he only keeps one. The one that embodies the movement, the outline left by energy, a moment’s tension, a moment’s pure emotion. With their slender, nervous lines, Jean-François Fouilhoux’s work lavishes the serenity of celadon, his favourite matter, made of “satin”, translucent and spellbinding. Gaëlle Guingant-Convert Mobilis immobilis (cube et rond) – Gorgone noire Séduite par la terre et son art séculaire comme par une évidence, Gaëlle GuingantConvert conçoit son travail comme l’inlassable réitération d’un geste premier, commun à tous les artisans de cette matière. « Même si le geste est répétitif et laborieux, chaque pièce résulte d’une volonté de prendre le temps, de ralentir ; j’essaie de donner un sens à un monde où la vitesse domine » dit-elle. L’accumulation d’éléments répétés qui fonde les pièces de la céramiste devient composition, architecture. À regarder comme une entité unique ou au contraire comme une multiplicité d’entités, parfois reliées, comme dans l’œuvre Mobilis immobilis, par un câble de nylon, laissant aux éléments une liberté de mouvement, contrastant avec l’inertie de la structure. Captivated by clay, Gaëlle GuingantConvert develops her work as the relentless reiteration of the original gesture, a gesture shared by all those who craft this fine matter. “Even if our movements are repetitive and laborious, each work is the product of our desire to take our time, to slow down; I try to make sense of a world in which speed is the essence,” she explains. The accumulated elements that form the ceramist’s work combine to become composition, architecture. They can equally be admired as unique entities, or as a multiplicity of entities, sometimes linked together, as in Mobilis immobilis for example, by a nylon wire which offers the constituent elements a certain freedom of movement which contrasts with the inertia of the overall structure. Mobilis immobilis – 2012, 20 x 20 x 20 cm, grès noir brut. Marit Kathriner Black I – Black II – Snow Les volumes de terre de Marit Kathriner se nourrissent de contrastes. Matière et spiritualité, obscurité et lumière, chair vivante et minéralité, familiarité et étrangeté. Intériorité et ouverture aussi. Ses pièces de grès et porcelaine, très élaborées, s’animent par l’apport de minces colombins d’argile soigneusement ajoutés, comme tissés dans la masse. Ce sont les paysages intérieurs de la créatrice qui se font jour ainsi, révélant un rapport à la nature qu’elle incite le spectateur à contempler, mais aussi à partager. Faussement brutes, ciselées au contraire, les pièces demandent que l’on se rapproche pour mieux éprouver la complexité du travail, savante combinaison de matière et d’intelligence, d’intuition et de savoir-faire. The clay volumes created by Marit Kathriner are nourished by contrast. Matter and spirituality, obscurity and light, living flesh and minerality, familiarity and strangeness. Interiority and openness too. Her highly elaborate stoneware and porcelain work are enhanced by slender clay coils which are carefully added, as if woven into the heart of the piece. The artist’s own interior landscapes are unveiled, revealing a relationship with nature that she invites the spectator not only to contemplate, but also to share. Feigning rawness, they are – on the contrary – finely polished, demanding that one draw closer to fully grasp the great complexity of the work that created them, a skilful combination of matter and intelligence, of intuition and skill. Black II – 2012, 47 x 29 x 30 cm, grès émaillé. Agathe Larpent Terres mouvantes Terres mouvantes – 2012, 19 x 23 x 11 cm, porcelaine. Artiste céramiste, Agathe Larpent livre dans ses pèces la quintessence des possibilités de la terre, qu’elle recouvre d’émaux somptueux. Dextérité, virtuosité technique, combat victorieux contre la matière signent son œuvre sans même que l’on perçoive le labeur qui soustend son travail. Nourrie par l’histoire de la céramique, elle fait confiance à son geste. « Ma main s’est laissée prendre aux méandres de l’eau, le volume de terre s’est décalqué aux gestes de mes bras, pétrissage, déchirure, gonflement, rythmes et plis, plages et arêtes, une forme pour la matière vitreuse… », écrit-elle en poète. De la terre, elle retient le mouvement, celui qu’elle sait lui donner. Ceramist artist, Agathe Larpent’s creations encompass the quintessence of the expressive potential offered by clay, which she adorns with sumptuous enamel. Dexterity, technical virtuosity, a victorious combat over matter are epitomised in her work, without for as much divulging the underlying toil required to produce it. Nurtured by the story of ceramic, she trusts in her own movement. “My hand succumbs to the meanders of the water, whilst the volume of matter follows the trace formed by my arms, kneading, tearing, swelling, rhythm and folds, strands and ridges, giving shape to the vitreous matter...,” she poetically describes. She draws movement from the clay, the movement she knows how to create. Terres mouvantes – 2012, 22 x 29 x 10 cm, porcelaine. Alain Mailland Pavillon des étoiles – Bal des géants Tourneur sur bois spécialisé dans le creusage du bois vert, Alain Mailland a développé sa création autour de sculptures aux thèmes végétaux et marins. La finesse de son travail laisse admiratif tant elle sait révéler les merveilles et secrets des loupes et des racines spécifiques au midi de la France. De son tour inspiré naissent des créatures hybrides issues de robinier, acacia, buis, arbousier, cerisier… Lançant vers le ciel de longues et fragiles volutes, la pièce Pavillon des étoiles fut tournée dans un tronc de micocoulier tout juste coupé, puis sculptée, poncée, cintrée à la vapeur, sablée, blanchie, et texturée. Et la technique se fit beauté. Alain Mailland is a wood turner specialised in green wood hollowing; he has developed his creative work around sculpture on the theme of plant and marine life. The great intricacy of his work is quite admirable for it reveals, in marvellous detail, the secrets of the burr and roots that are specific to France’s Midi. From his inspired tower, hybrid creatures come to life, made of locust tree, acacia, boxwood, arbutus and cherry wood... Pavillon des étoiles is a work of long and fragile curls stretching skywards; it was turned from a freshly cut nettle tree trunk which was then carved, sanded, steam-bent, rubbed down, whitened and texturised. Hence, his technique becomes beauty. Pavillon des étoiles – 2012, 83 x 19 cm, micocoulier. Cyrille Morin Les Nuages Cyrille Morin Venu du vitrail, Cyrille Morin s’affirme désormais comme un artiste verrier dont les œuvres puisent dans l’onirisme et la poésie. Du verre, il joue de l’élégance, de l’apparente fragilité. Ses créations nous invitent à une immersion dans la matière et à un voyage dans l’imaginaire. Les grandes pièces de la série Nuages, qu’il qualifie joliment de fleurs de ciel, emportent le spectateur dans leur envolée. Le jeu sur la texture, les effets d’opacité et de transparence, la réflexion de la lumière intriguent et attirent. Les formes, tout à la fois massives et délicates, pleines de rondeurs, rassurent par leur douceur. Le cristal semble doué de vie, animé. Magie, illusion ? Enchantement en tout cas. Experienced in the art of stained-glass window making, Cyrille Morin is now an established artist in glass whose work seeks inspiration in onirism and poetry. He plays on the elegance and the apparent fragility of glass. His creations are an invitation to immerse oneself in matter and to travel through imaginary lands. The vast works from his Nuages series, which he qualifies as sky flowers, transport the spectator in their flight. The play on texture, the contrast between opacity and transparency and the reflection of light intrigue as much as they appeal. Shape and form are both dense and delicate, full-bodied, reassuringly gentle. Crystal seems to embody life, to be animate. Magic or illusion? Enchantment in any case. Moyen Nuage – 2013, 62 x 42 cm, pâte de verre et miroir. Akashi Murakami Waves - Hopeful box - Landscape Waves – 2012, 23 x 26 x 18 cm, et 50 x 27 x 19 cm, faïence. Japonaise, c’est pour dire la mer, ses terribles méfaits (les tsunamis), mais aussi l’inépuisable force de vie qu’elle représente pour son peuple qu’Akashi Murakami a réalisé ces pièces de faïence. Attirée par les courbes organiques, elle travaille ces dernières années sur le bois, élément naturel déformé par le temps et les éléments. Elle moule le végétal pour capter un moment précis de son évolution. Et compose des sculptures comme des clichés en volume, pour lesquelles son apport, si pensé pourtant, apparait comme la continuité de l’œuvre de la nature. Ce dont elle se défend pourtant ! « J’efface volontairement certains détails de l’écorce et garde également quelques traces de moulage afin de marquer clairement mon intervention. Cette idée de travail en collaboration avec les facteurs naturels me plaît. » This Japanese artist has chosen the sea, and its devastating effects (tsunamis), but also the inexhaustible power of life it represents for her people, as the guiding light in her collection of earthenware. Fascinated by organic curves, she has worked over recent years on wood, a natural element, deformed over the years by the elements. She moulds vegetal to capture a precise instant in its evolution. And she composes her sculptures like three dimensional images, within which her personal contribution, however carefully measured, appears as a continuity of nature’s own work. A notion she readily protests! “I voluntarily remove certain details on the bark to leave way for the trace of casting in order to clearly show my personal intervention. I like the idea of working in partnership with natural aspects.” www.ateliersdart.com Rådhusgaten 24 N - 0151 Oslo T 22 41 45 40 [email protected] www.format.no