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L e t t r e d ’ i n f o r m at i o n d e s t i n é e a u x p ro f e s s i o n n e l s d e s a n t é
N°30 - Mai 2011
Médecine du sport
MéDECINE DU SPORT p. 1
Café, caféine et activité
sportive :
les différentes actions
NEUROLOGIE
p. 3
Café et accident vasculaire
cérébral :
quel impact ?
En bref
Arythmies :
p. 3
le café innocenté
Art de vivre
p. 4
Café noir, frappé, sucré,
décaféiné…
Connaissez-vous vraiment
ces différentes préparations
de café ?
Une revue éditée par
Expressions Santé
en collaboration avec
le Syndicat Français
du Café (SFC).
Expressions Santé
2 rue de la Roquette
Passage du Cheval Blanc
Cour de Mai - 75011 Paris
Tél. : 01 49 29 29 29
Fax : 01 49 29 29 19
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www.santeetcafe.com
(login : sante, mot de passe : cafe)
Santé et Café, rédigé par des scientifiques et
publié avec le concours du Syndicat Français
du Café, vous informe régulièrement des effets
des principes actifs du café sur l’organisme en
s’appuyant sur des publications internationales
récentes.
Café, caféine
et activité sportive
Les différentes actions
La caféine est une des substances ergogènes le plus utilisées. Sa capacité à accroître l’activité
musculaire a été identifiée il y a une centaine d’années. La plupart des athlètes considèrent que
la caféine augmente l’endurance et la concentration. Les doses ergogènes de caféine varient le
plus souvent entre 2 et 9 mg/kg mais des doses plus élevées peuvent avoir des effets secondaires
incluant de l’anxiété, de l’agitation et des céphalées qui peuvent être contreproductifs (1).
d Des effets positifs
manifestes dans les
activités d’endurance
La plupart des études ont
montré les effets positifs de
l’ingestion de caféine sur la
performance dans les tests d’endurance. Ainsi, on observe une
augmentation de la distance
parcourue sur un temps donné
ou de la vitesse dans la course à
pied et à vélo, une meilleure efficacité pour le sprint final dans la
course de fond et un délai augmenté avant le ressenti de fatigue ou d’épuisement (2, 3). De
plus, la performance est davantage améliorée si les athlètes ont
été informés qu’ils recevaient
de la caféine alors que l’effet est
négatif s’ils sont informés qu’ils
reçoivent un placebo (4).
d Actions positives
dans les sports
d’équipe
Au total 17 études ont été consacrées à l’effet de la caféine dans
les sports d’équipe qui comportent une période d’activité prolongée et des à-coups d’activité
intense (5). 65 % des études ont
observé des effets bénéfiques de
la supplémentation en caféine.
Ainsi, dans des tests simulant
le rugby, le football et le hockey
sur gazon, la prise de 6 mg/kg de
caféine améliore la précision et
l’efficacité du passage de balles
et permet aux sportifs de garder
la possibilité de sprinter à la fin
de la période de match (6, 7). Il
apparaît que 4-6 mg/kg de caféine peuvent être bénéfiques
en ce qui concerne la performance d’intensité soutenue
sur le court terme ou de durée
intermittente et prolongée. Des
doses plus faibles (100 mg de caféine soit une tasse de café) peuvent aussi être efficaces chez les
athlètes entraînés (2).
d dans l’exercice
bref et intense
Dans l’exercice physique bref,
la performance n’est pas limitée par le niveau de disponibilité
des glucides, l’hyperthermie, la
déshydratation ou la fatigue. Elle
dépend du système phosphagène
qui est la source d’énergie la plus
rapide et la plus efficace pour l’activité musculaire. Celle-ci forme
de l’ATP à partir de créatine mais
ne peut fonctionner que 10 secondes.
Selon les études, la caféine améliore ou non la force musculaire,
la vitesse, la résistance physique
et la performance dans les exercices de développé-couché, ou
le pédalage bref avec une résistance élevée sur un vélo d’intérieur. En revanche, la perfor-
© DR
Sommaire
mance dans les entraînements
dynamiques pour les jambes
(leg press) n’est jamais améliorée. La supplémentation en
caféine pourrait toutefois être
efficace chez les athlètes recherchant la force et la puissance (2,
8, 9).
d Effet bénéfique
dans l’activité
sportive féminine
Chez les femmes, l’effet de la
caféine dans divers types d’exercices (endurance, performance
et sports d’équipe) a été testé
dans un nombre limité d’études
au design très variable allant
d’activités récréatives à la performance dans des compétitions comme l’aviron.
Dans l’ensemble, les résultats
montrent qu’une dose modérée de caféine (3-6 mg/kg) a la
capacité d’améliorer la performance chez les femmes entraînées et modérément actives (2).
dVariations
selon la dose
La dose administrée a son importance et là aussi, les résultats
des études divergent. Dans une
première étude, des doses de 5, 9
et 13 mg/kg avaient des propriétés ergogènes similaires chez des
cyclistes. Une autre étude a montré l’effet positif de doses de 3 et
6 mg/kg de caféine mais l’effet
délétère d’une dose de 9 mg/kg.
Enfin, une étude réalisée chez
des pilotes de l’US Navy a montré qu’il n’y avait aucun avantage
sur la performance à augmenter la dose de caféine au-delà de
200 mg. Il semble que les doses
de 3-6 mg/kg soient le plus souvent suffisantes pour améliorer
significativement la performance
ou la durée de l’effort fourni (2).
La dose efficace dépend toutefois
de la variabilité inter-individuelle
des sujets notamment liée au
niveau d’entraînement, à l’habituation à la caféine et au type
d’exercice qui peuvent fortement
influencer les résultats (10).
Ainsi, l’efficacité de la caféine est
optimale à des doses de 1,5 et
4,5 mg/kg chez les non-consommateurs, 3 et 6 mg/kg chez les
faibles consommateurs et 6,5 et
9,5 mg/kg chez les gros consommateurs (11).
d Modification des
propriétés selon la
forme
Les effets ergogènes de la caféine sont plus variables si
celle-ci est absorbée dans une
boisson comme le café que sous
forme anhydre (capsules ou
comprimés) (2). Ainsi dans une
course de 1 500 m sur un tapis
roulant comportant ou non un
sprint final de 400 m, les athlètes
ayant absorbé du café contenant de la caféine étaient plus
rapides que ceux qui avaient bu
du café décaféiné.
De même, le café du matin pris
juste avant l’administration
d’une capsule de caféine anhydre ne semble pas modifier
l’efficacité de la caféine sur les
distances parcourues jusqu’à
l’épuisement (12). Par contre,
dans une autre étude, la prise de
café contenant 6 mg/kg de caféine n’a pas amélioré la performance dans une course cycliste.
Le café est une boisson com-
plexe qui contient certains dérivés des acides chlorogéniques
qui peuvent interférer avec les
propriétés antagonistes de la caféine au niveau des récepteurs de
l’adénosine (13). A ce jour, l’efficacité relative de la caféine pure
ou contenue dans le café reste à
clarifier. En effet, les capsules ou
les comprimés de caféine ne sont
pas facilement disponibles et les
sportifs ont tendance à absorber la caféine dans des boissons
comme le café.
d Des effets mal
compris dans
le métabolisme
musculaire
A l’origine, il a été établi que la
caféine mobilisait les acides gras
du tissu adipeux, permettant
d’augmenter la vitesse d’oxydation des graisses et d’épargner
le glycogène musculaire. En réalité, il semblerait que la caféine
exerce ses effets via un effet central sur la fatigue ou en facilitant
la fonction musculaire.
On a montré récemment que
la caféine co-ingérée avec des
glucides peut augmenter leur
absorption et leur oxydation
pendant l’exercice. Cet effet métabolique a un retentissement
direct sur la performance qui est
davantage améliorée par l’administration simultanée de caféine
et de glucides que par l’un des
deux constituants administré
seul. Cet effet potentialisateur
n’est pas retrouvé dans toutes les
études. L’addition de caféine à un
supplément glucidique accroît en
général significativement mais
seulement modérément l’endurance par rapport aux glucides
seuls. Par contre, l’amplitude de
l’effet sur la performance apporté
par la caféine est moindre si celleci est ajoutée aux glucides que si
elle est ajoutée au placebo (14).
Enfin, la caféine stimule également la resynthèse de glycogène
pendant la phase de récupération post-exercice (15).
d La caféine
peut modifier la
perception de
douleur musculaire
L’exercice d’intensité modérée
à élevée est associé à des sensations de douleur transitoire dans
les muscles activés. La douleur
est décrite comme épuisante,
intense, aiguë, induisant des
sensations de brûlures et de
crampes. La plupart des études
rapportent que l’absorption de
caféine avant l’exercice a un effet hypoalgésique modéré chez
les faibles ou grands consommateurs de caféine. Cet effet est
retrouvé dans des sports comme
le cyclisme et d’autres activités
d’endurance (16-18).
d Pas de modification
de la balance
hydrique pendant
l’exercice
On a longtemps suggéré que la
caféine pourrait induire un état
de déshydratation marqué pendant les activités sportives. Ce
postulat a été émis à partir de
données obtenues au repos alors
que l’activité sportive représente
une situation complètement différente. Les études réalisées ne
montrent aucune modification
dans le taux de transpiration, la
perte d’eau totale, ou les changements négatifs de la balance
hydrique qui pourraient avoir un
effet délétère sur la performance,
même dans des environnements
très chauds (2).
d En résumé
L’amélioration des performances physiques liée à l’absorption de caféine a une origine multifactorielle. La force
musculaire est augmentée mais
un effet au niveau du système
nerveux central est également
présent. La réduction de la perception de la douleur contribue
à cet effet ergogène. Enfin, pendant des périodes de privation
de sommeil, la caféine permet
d’augmenter la vigilance, effet
qui peut être ergogène par luimême chez des athlètes qui
participent à des compétitions
diverses et répétées sur une
journée.
Astrid Nehlig
Directrice de Recherche,
Inserm U666,
Faculté de médecine,
Strasbourg
Bibliographie
1. Graham TE, Spriet LL. Metabolic, catecholamine, and exercise performance
responses to various doses of caffeine. J Appl Physiol 1995 ; 78 : 867-74.
2. Goldstein ER et al. International society of sports nutrition position stand: caffeine and performance. J Int Soc Sports Nutr 2010 ; 7 : 5.
3. Simmonds MJ et al. Caffeine improves supramaximal cycling but not the rate
of anaerobic energy release. Eur J Appl Physiol 2010 ; 109 : 287-95.
4. Foad AJ, et al. Pharmacological and psychological effects of caffeine ingestion
in 40-km cycling performance. Med Sci Sports Exerc 2008 ; 40 : 158-65.
5. Astorino TA, Roberson DW. Efficacy of acute caffeine ingestion for short-term
high-intensity exercise performance: a systematic review. J Strength Cond Res
2010 ; 24 : 257-65.
6. Stuart GR et al. Multiple effects of caffeine on simulated high-intensity teamsport performance. Med Sci Sports Exerc 2005 ; 37 : 1998-2005.
7. Schneiker KT et al. Effects of caffeine on prolonged intermittent-sprint ability in
team-sport athletes. Med Sci Sports Exerc 2006 ; 38 : 578-85.
8. Sökmen B et al. Caffeine use in sports: considerations for the athlete. J
Strength Cond Res 2008 ; 22 : 978-86.
9. Duncan MJ, Oxford SW. The effect of caffeine ingestion on mood state and
bench press performance to failure. J Strength Cond Res 2011 ; 25 : 178-85.
10. Ganio MS et al. Effect of caffeine on sport-specific endurance performance:
a systematic review. J Strength Cond Res 2009 ; 23 : 315-24.
11. Burke LM. Caffeine and sports performance. Appl Physiol Nutr Metab
2008 ; 33 : 1319-34.
12. McLellan TM, Bell DG. The impact of prior coffee consumption on the subsequent ergogenic effect of anhydrous caffeine. Int J Sport Nutr Exerc Metab
2004 ; 14 : 698-708.
13. de Paulis T et al. Dicinnamoylquinides in roasted coffee inhibit the human
adenosine transporter. Eur J Pharmacol 2002 ; 442 : 215-23.
14. Conger SA et al. Does caffeine added to carbohydrate provide additional
ergogenic benefit for endurance? Int J Sport Nutr Exerc Metab 2011 ; 21 : 71-84.
15. Pedersen DJ et al. High rates of muscle glycogen resynthesis after exhaustive exercise when carbohydrate is coingested with caffeine. J Appl Physiol 2008 ;
105 : 7-13.
16. Astorino TA et al. Effect of caffeine intake on pain perception during highintensity exercise. Int J Sport Nutr Exerc Metab 2011 ; 21 : 27-32.
17. Gliottoni RC et al. Effect of caffeine on quadriceps muscle pain during acute
cycling exercise in low versus high caffeine consumers. Int J Sport Nutr Exerc
Metab 2009 ; 19 : 150-61.
18. Hudson GM et al. Effects of caffeine and aspirin on light resistance training performance, perceived exertion, and pain perception. J Strength Cond Res
2008 ; 22 : 1950-7.
Café et accident vasculaire
cérébral
EN BREF
© tedestudio - iStockphoto
Neurologie
Quel impact ?
Les propriétés du café au niveau du système nerveux central intéressent de plus en plus les chercheurs. Et au niveau vasculaire ? Les effets potentiels du café sur la survenue d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont été étudiés au sein de nombreuses publications ces dernières années.
d Une diminution du
risque d’AVC ?
Un rôle potentiel du café dans
les AVC a été mis en évidence
dans plusieurs travaux ces dernières années.
Chez les hommes
Une étude de cohorte finlandaise
de 2008, incluant 26 556 hommes
fumeurs suivis pendant 13,6 ans,
avait montré que le risque relatif de développer un AVC non
hémorragique était significativement réduit pour les consommateurs de café. Il était estimé à
12 % pour une consommation
de 4-5 tasses de café et de 23 %
chez les plus grands consommateurs (O 6 tasses quotidiennes)
par rapport à une consommation inférieure à 2 tasses par jour.
Chez les femmes
Deux autres études, parues
en 2009 et 2011 dans les revues Circulation et Stroke, font
le même constat, mais cette
fois chez les femmes. La première étude prospective de cohorte menée en 1980 a inclus
83 076 femmes appartenant
à la Nurses’ Health Study sans
antécédent d’AVC, de maladie
cardiovasculaire, de diabète ou
de cancer. La seconde étude a
concerné la cohorte Swedish
Mammography, comprenant
346 670 femmes sans antécé-
dent de cancer ni de maladie
cardiovasculaire en 1997. Ont
été estimés la consommation
de café par un auto-questionnaire ainsi que les AVC survenus
dans la période de suivi (24 ans
dans l’étude américaine avec
2 280 AVC répertoriés ; 10,4 ans
dans l’étude suédoise avec
1 680 AVC répertoriés). Après
ajustement sur les autres facteurs de risque, la consommation de café était associée, dans
l’étude suédoise, à un risque
significativement plus faible de
développer un AVC. Les risques
relatifs multivariés de faire un
AVC dans les différentes catégories de consommation de café
(1 tasse/jour, 1-2 tasses/j, 3-4,
et 5) ont été respectivement
de 1, 0,78 (IC 95 % : 0,66-0,91),
0,75 (0,64-0,88) et 0,77 (0,630,92) (p = 0,02). La réduction de
risque est similaire dans l’étude
américaine. Ces associations
n’étaient pas modifiées après
ajustements avec les facteurs
confondants (tabagisme, alcool,
IMC, diabète, HTA).
d Quelle Origine ?
L’origine de cette réduction de
risque n’est pas claire. Un poster
présenté lors de l’International
Stroke Congress en 2011 exclut
une action sur l’épaisseur de
l’intima-média. De nouvelles recherches restent nécessaires.
dQuelles
perspectives ?
Des études précliniques se sont
intéressées à l’administration de
“caféinol”, un mélange de café et
d’éthanol. L’action de ce mélange
dans les accidents ischémiques
transitoires chez le rat a été montrée. Récemment, 10 patients
souffrant d’un AVC cortical ont
reçu dans les 134 minutes suivant
les 1ers signes cliniques une injection de caféinol (soit 8-9 mg/kg
de caféine : 5 à 7 tasses de café, et
à 0,3-0,4 g/kg d’éthanol : 2 doses
d’alcool fort) associée à une fibrinolyse par le t-PA. L’efficacité
du cocktail est optimale s’il est
administré dans les 95 premières
minutes. Sur les 10 patients ayant
reçu du caféinol, 6 ont vu leurs
activités et leur autonomie préservées, alors que c’est le cas chez
seulement 26 % des 90 patients
du groupe contrôle, traité de manière classique. Les mécanismes
d’action sous-jacents à ces effets
pourraient impliquer l’inhibition
des récepteurs de l’adénosine
par la caféine et des récepteurs
d’un neurotransmetteur inhibiteur, le GABA, par l’éthanol. Mais
ceci demande à être validé.
Astrid Nehlig
Directrice de Recherche,
Inserm U666,
Faculté de médecine,
Strasbourg
Bibliographie
• Aronowski J et al. Ethanol plus caffeine (caffeinol) for treatment of ischemic stroke: preclinical experience. Stroke 2003 ;
34 : 1246-51.
• Dash PK et al. Post-trauma administration of caffeine plus ethanol reduces contusion volume and improves working memory in rats. J Neurotrauma 2004 ; 21 : 1573-83.
• Hefzy HM et al. : Effect of caffeine consumption on carotid intimal media thickness and risk of stroke: The Framingham
Offspring Study. International Stroke Conference 2011.
• Larsson SC et al. Coffee and tea consumption and risk of stroke subtypes in male smokers. Stroke 2008 ; 39 : 1681-7.
• Larsson SC et al. Coffee consumption and risk of stroke in women. Stroke 2011 ; 42 : 908-12.
• Lopez-Garcia E et al. Coffee consumption and risk of stroke in women. Circulation 2009 ; 119 : 1116-23.
• Sachse KT et al. Increases in cerebrospinal fluid caffeine concentration are associated with favorable outcome after severe
traumatic brain injury in humans. J Cereb Blood Flow Metab 2007 ; 27 : 1-7.
Arythmies :
le café innocenté
Boire du café ne provoquerait
pas d’arythmies selon une large
revue de la littérature, parue
dans The American Journal of
Medicine.
Les différentes études réalisées
chez l’homme ont montré que la
caféine agit très peu au niveau de
l’ECG. Les études électrophysiologiques invasives ont montré un
effet sur les périodes réfractaires
aux niveaux nodal, ventriculaire
et auriculaire, sans pour autant
montrer une action arythmique
de la caféine. Dans les études
épidémiologiques, il n’y a pas eu
d’effet arythmique “malin” dépisté. Bien qu’il ait été démontré
que les patients avec ectopie
ventriculaire peuvent avoir une
augmentation de la fréquence
de leurs arythmies lors de l’ingestion de caféine, celle-ci restait inchangée chez les patients à haut
risque (infarctus du myocarde
récent, tachycardies ventriculaires ou arythmies ventriculaires
malignes).
Dans l’ensemble, les données
indiquent que chez la plupart
des patients, même ceux atteints ou soupçonnés d’arythmie, la caféine à des doses
modérées est bien tolérée : il n’y
a donc pas de raison de l’interdire. Les auteurs concluent cependant que « des précautions
doivent être prises pour éviter
la caféine dans les situations
où les catécholamines sont
suspectées de provoquer une
arythmie, ainsi que chez les
patients qui sont sensibles à la
caféine. »
Source :
Pelchovitz DJ, Goldberger JJ.
Caffeine and cardiac arrhythmias: a review of evidence. Am
J Med 2011 ; 124 : 284-9.
Art de vivre
Quiz Café
Art de vivre
© Marco Hegner - iStockphoto
Le saviez-vous…
Café noir, café frappé, café sucré, décaféiné… Autant de
façons de consommer du café. Mais connaissez-vous vraiment ces différentes préparations à base de café ?
2Qu’est-ce qu’un café frappé ?
a. Un café très sucré
b. Un café avec de la chantilly
c. Un café auquel on a rajouté de la glace
3Combien y a-t-il de calories dans 100 g de café sans sucre,
ni lait ?
a. 0
b. 50
c. 150
4Qu’est-ce qu’un brûlot au café ?
a. Un grog flambé à base de café, de rhum et d’épices
b. Un café noir, sans sucre, ni lait
c. Un café auquel on ajoute de l’eau de vie
5Combien de caféine en moins contient un café décaféiné ?
a. Il n’en contient pas du tout
b. 10 fois moins
c. 100 fois moins
6Combien de substances y a-t-il dans l’arôme qui se dégage
d’un café ?
a. 100-200
b. 400-500
c. Plus de 800
7On parle de la robe d’un vin, quel est le terme équivalent pour
le café ?
a. La jupe
b. L’aspect
c. Le corps
8Qu’est-ce qu’un café latte ?
a. Un café avec du chocolat
b. Un café agrémenté d’une mousse de lait
c. Un café avec de la crème de whisky
Réponses :
1a : il contient également du sucre ; 2c ; 3a ; 4a ; 5b ; 6c ; 7b : il renseigne
sur la concentration du café dégusté. Le corps, ou la sensation en bouche,
est l’impression de densité, de richesse et de persistance en bouche ; 8b :
c’est la version italienne du café au lait.
1Qu’ajoute-t-on dans le café pour obtenir un café royal ?
a. Cognac
b. Champagne
c. Chocolat
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Sous la direction d’Astrid Nehlig (Inserm U 666, faculté de médecine de Strasbourg)
Cette refonte complète de l’ouvrage, dont la 1re édition a été publiée en 2005, fait le point sur les composants du café, leur mode d’action et les nombreuses études
réalisées dans des domaines aussi vastes que la neurologie, le diabète de type 2, la cardiologie, les cancers…, à la fois sur les effets bien documentés et les perspectives. Cette 2e édition a été motivée par l’abondance de nouvelles données dans des domaines qui n’avaient que peu, voire pas du tout été abordés dans la
1re édition, et ouvrent de très intéressantes perspectives.
4 La revue “Santé & Café”
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