Décembre 2005 - ageepp
Transcription
Décembre 2005 - ageepp
Phil-Xpress Décembre 2005 Bulletin d’information de l’Association générale des étudiantes et étudiants prégraduéEs en philosophie(AGEEPP) La fin (de session) présence. Bonne année également et n’oubliez pas de prendre les habituelles résolutions du jour de l’an telles que « je ne procrastinerai plus », « je ne tomberai plus dans l’enfer de la drogue, du sexe et du rock n’ roll » ou « je tâcherai de me ressouvenir davantage ». Au revoir ! C’est la fin. Ne soyez pas inquiets, c’est la fin de la session, pas du monde quand même. Puisque vous avez tous pris de l’avance dans vos travaux, vous pourrez lire consciencieusement cette dernière édition de l’année du Phil-Xpress. Votre participation au journal étudiant cet automne fut d’ailleurs très enrichissante et je vous invite à y écrire encore plus souvent, c’est votre journal, si le Phil-Xpress peut avoir la prétention de porter ce nom. Le prochain sera sous photocopieuse début janvier, vous pouvez donc envoyer les textes que la frauduleuse magie de Noël vous aura inspirée jusqu’au 11 janvier à [email protected]. Les blagues de philosophes et d’ampoules de cette édition sont une gracieuseté de M. Nicolas Fillion qui a bien voulu les traduire ou les améliorer pour notre bon plaisir. Merci ! Et oui, Jean Lapierre devra se geler les mollets pendant sa campagne électorale. Peut-être même qu’il se gèlera la langue et devra se taire momentanément ce qui, j’en suis certain, relèverait d’un cran le contenu de la campagne. Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, une campagne l’hiver et même plus, pendant le temps des fêtes, je m’en balance. Les médias peuvent tellement donner de l’importance à quelque chose d’anodin. J’aurais même tendance à dire que c’est une bonne chose. Les repas familiaux seront des occasions privilégiées pour le législateur de dialectiser un tantinet. Profitezen donc pour nourrir le débat de vos sages réflexions et donnez un peu de contenu et de profondeur à une campagne qui risque fort d’en avoir peu. Pour finir, je ne vous souhaiterai pas un joyeux Noël, la prémisse de départ me semblant plutôt chétive. Par contre, j’espère que vous passerez du bon temps avec vos proches, que l’amour, la joie et tout le tralala vous fassent honneur de leur « Avez-vous déjà vu quelqu’un brailler ou déprimer en mangeant une poutine au prix ridicule de 2,25$ environ ? En passant, pas besoin de suivre un cours de philosophie pour se payer une poutine. » Extrait de Journal d’un Ti-Mé - Claude Meunier Philippe Verreault-Julien Président, AGEEPP [email protected] Sommaire La fin (de session) : p. 1 Référendum de désaffiliation : p. 2 « Vous appelez ça un écran radar? » : p. 2 Le Téléxpress : p. 3 La chronique à J.O. aka Homeboy: p. 4 FILM EXPRESS célèbre Noël : p. 5-6 Aurez-vous l’audace ? : p. 6-7 L’habile rhétorique du camarade Lapierre : p. 7-8 Comment écrire au Père Noël : p. 9 Compile musicale au bout des doigts : p. 9 Pourquoi ? : p.10 Faut-il interpréter nos rêves ? : 10 Contra el contra : p. 10 Politesse et lieu de rencontre… : p. 11-12 Phrase du mois : p. 12 Joyeuses fêtes : p.12 1 Référendum de désaffiliation de la CADEUL à la FEUQ LES MEMBRES DE LA CHOISISSENT L’AUTONOMIE La direction du référendum rend publics les résultats officiels Le 15 avril 2005, le Caucus des associations étudiantes de la CADEUL votait pour la tenue d’un référendum de désaffiliation de la Fédération étudiante universitaire du Québec. Les 16 et 17 novembre par internet et les 22 et 23 novembre par scrutin dans les pavillons d’études, 4120 (14,9%) des 27 734 membres de la CADEUL se sont prononcés. Voici les résultats entérinés par le conseil d’administration de la CADEUL ce jeudi 24 novembre: « Acceptez-vous que la CADEUL se retire de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et qu’elle cesse de percevoir toute cotisation exigible par celle-ci à compter du prochain trimestre, soit le 9 janvier 2006? » CADEUL À la suite d’une consultation référendaire riche en débats, les étudiants du 1er cycle à l’Université Laval ont donc voté pour l’indépendance. En effet, les membres de la CADEUL ont opté pour la désaffiliation de la Fédération étudiante universitaire du Québec. La CADEUL lance un appel à la solidarité, sur le campus de l’Université Laval comme à l’échelle provinciale. La campagne a été le théâtre de multiples débats opposant le camp du OUI et le camp du NON à la désaffiliation, mais la CADEUL invite la communauté étudiante lavalloise à se solidariser afin de réaffirmer sa force collective. Ensemble, nous allons apporter une vision différente du mouvement étudiant et travailler de concert avec les autres associations étudiantes, indépendantes ou non, de même qu’avec la FEUQ. OUI : 2039 (51,7%) NON : 1906 (48,3%) ABSTENTIONS : 175 « Acceptez-vous d’augmenter la cotisation étudiante de la CADEUL de 0.50$ afin d’augmenter le financement du journal étudiant du campus de l’Université Laval, en l’occurrence Impact Campus? » OUI : 2277 (56,6%) NON : 1744 (43,4%) ABSTENTIONS : 96 Le comité exécutif de la CADEUL, qui s'était préparé à toutes les éventualités, appliquera la volonté de ses membres. Les orientations stratégiques précises à venir seront déterminées après consultation des associations étudiantes en caucus. « Vous appelez ça un écran radar? » redonner mon argent, la vendue!. Je l’avoue, j’aurais dû faire comme le matamore de Slap Shot (Steeve je crois, en tout cas un des Hansen qui a réussi à ravoir son trente sous). Au moins, la machine à café, si elle nous arnaque, c’est en partie nous qui allons collectivement récupérer. En effet, une partie des dividendes retourne à l’AGEEPP. Songez-y, lorsque vous voudrez boire ce délicieux breuvage caféiné qui apporte le bonheur et la chaleur. Et quelqu’un de répondre : « Non Seigneur, j’appelle ça une machine à café. Vous en voulez un? » Si vous trouvez d’où provient cette célèbre citation, je vous félicite, mais rassurezvous vous ne gagnez rien. J’essaie certainement de comprendre le fonctionnement de ces machines. On leur file du change, et elles nous renvoie de la monnaie, c’est le phone. Sauf peut-être l’hostie d’arnaqueuse rouge au FAS. Non sérieux, j’ai perdu trois piasses à essayer d’avoir un Coke. C’est clair, c’est du vol tabarnak : j’ai inséré ma monnaie et non seulement elle m’a pas donné ma canette, mais en plus elle a eu le culot de pas vouloir me Charlot Courriel : [email protected] Combien de cartésiens faut-il pour changer une ampoule ? Aucun. Malheureusement, quand l’ampoule a explosé, le choc a été si fort qu’ils ont cessé de penser pour un bref moment et « poof », ils ont juste cessé d’exister. 2 Le Téléxpress Article 7.4.2 : Les procédures référendaires. Les fameuses procédures référendaires. Après moult échanges concernant la nécessité d'une majorité claire à 60% pour trancher d'une décision, clarté qui fut d'ailleurs conservé, il fut décidé que l'assemblée générale déciderait de reconduire, ou non, un référendum qui obtiendrait entre 50% et 60% des voix. Au mois de novembre, les étudiants de l'Université Laval, et plus particulièrement ceux de philosophie, ont fait mentir par deux fois M. Jean Charest en allant aux urnes pour des référendums. De plus, le OUI l'a emporté chaque fois par une mince majorité. En effet, comme vous le savez sûrement à l'heure actuelle, la CADEUL, l'association des étudiants de premier cycle, est maintenant désaffiliée de la FEUQ (Fédération universitaire du Québec). Un appel aux mémoires a été lancé afin de lancer une réflexion à l'interne concernant le futur de l'association, tant au niveau externe qu'interne. Quant au référendum portant sur la création d'un FIÉ, 53% votèrent pour et 47% contre, ce qui fait que, selon les procédures référendaires en vigueur lors du scrutin, un autre référendum devra avoir lieu dans "un délai raisonnable" afin de trancher, dans un sens ou dans l'autre. Ces procédures ont toutefois été modifiées lors de la révision de la charte. Je ne vous dis pas ce qu'elles sont, vous devrez lire la fin de l'article pour le savoir. Qu’il soit par contre bien compris que cette répétition de référendums n’est pas dans l’optique de faire accepter le projet à tout prix, ce sont nos procédures référendaires qui nous y engageaient. Après trois tumultueuses semaines d'assemblées générales toutes plus émoustillantes les unes que les autres, la révision de la charte est finalement terminée. Plusieurs modifications ont été discutées et apportées par les membres. Article 6.1.1 : Le quorum nécessaire pour la validité des assemblées générale, qui était jadis de 20%, a été descendu à 15%, mais, cela dit, n'y voyez pas une raison pour les déserter, plus on de fous, plus c’est démocratique. Article 6.5 : Un des représentants de première année doit, dans la mesure du possible, être un étudiant au certificat en philosophie pour enfants ou dans l'un des microprogrammes. Cet ajout a été amené dans le but d'améliorer la communication et la représentation de ces membres parfois difficilement atteignables puisqu'ils ne partagent pas les mêmes cours que les étudiants au baccalauréat. Comme vos travaux longs vous le susurrent sûrement doucereusement à l'oreille, la fin de session approche à grands pas, pour ne pas dire que ça achève. Mais, chanceux que vous êtes, il y a une lueur au bout de la dernière page, en l'occurrence, l'activité socioculturelle (comprenez party) de fin de session organisée par l’AGEEPP et l’ACEP (les philosophes un peu moins en puissance (2e et 3e cycles) à laquelle le personnel de la Faculté est convié. Mais, me direz-vous, quand donc aurons-nous la sublime occasion de recevoir si grande dose de satisfaction sensible (par l'ingestion de nourriture et de liquides dont nous tairons l'espèce) et de plaisirs intellectuels ? Le jeudi 15 décembre pardi ! Mais, le regard frémissant, où donc ce sera ? Au très chaleureux et accueillant FAS140z ! Mais, continuerez-vous, dans quel instant temporel cette millénaire conjoncture aura-t-elle lieu ? Dès 19h30 bien entendu ! Tant de belles choses auront sûrement un prix faramineux m’objecterez vous ? Je ne peux vous divulguer les détails, qui restent malheureusement à peaufiner, mais l’Idée mise en action consistera en une faible mise de départ donnant droit au souper et à quelques consommations de votre choix, histoire que vous fassiez l’expérience de la liberté. C’est donc un rendez-vous auquel il faudrait avoir une mautadine de bonne raison (je serai difficile à convaincre) pour ne pas s’y pointer .Et si Matthias, avec deux ou trois cervoises dans le nez, commence à vous haranguer sur les archontes cosmiques, envoyezle paître. Voilà. Philippe Verreault-Julien Président, AGEEPP [email protected] Combien de postmodernistes faut-il pour changer une ampoule ? Au contraire, le Nil est le plus long fleuve d’Afrique. 3 La chronique à J.O., aka Homeboy ! si je tentais de m’exprimer sur une autre chose, j’utiliserais là, ou si je disais que quelque chose est ici, c’est que cette chose est nécessairement proche de moi et non d’une autre personne. Voilà qui introduit le dernier point sur lequel je voulais transporter votre esprit, non non pas dans le train du début. « Ici » devient donc, non pas seulement l’espace que je considère comme étant moi, mais aussi l’espace dans lequel mon être a le contrôle. Le contrôle n’est pas seulement ce qui détermine le « ici », c’est plutôt l’endroit où l’être, vous vous rappelez bien certainement que ici et être ne font qu’un... je reprends, l’endroit où l’être est en puissance. Pensez-y, car je ne donne pas d’exemple; c’est à cela que sert l’imagination en philosophie. Bon OK... y que vous êtes tannants, vous les sceptiques, ou les pourquoi, comment ça, où ça, quand, dans quel contexte, devant qui, en quels termes. Bien OK... : « Ici ! on fait pas ça. »; « Moi? Je reste ici! »; « C’est où ça? Ici !?! »; « Non, c’est pas ici ça! »; « Pas de d’ça icitte, c’est tu assé claire! »; « Tu fumeras ton pot où tu veux, mais certainement pas ici. »; « J’aime pas ça quand t’arrives ici toute scrap! ». Alors, ce qui est particulier dans ces exemples est qu’ils ont tous quelque chose en commun; ils ont tous une personne qui parle et qui veut conserver un endroit où ils sont en puissance à l’image de la puissance qu’ils ont investie dans le même endroit où ils sont présentement. Donc, voilà un petit discours sur ce qui est ici, c’est-à-dire mon écriture en puissance! Bonne fin de journée ! Joyeux Noël! Bonne et heureuse année ! Et bien me voilà ici ... ??? quel autre endroit pourrais-je bien être, ailleurs qu’ici; ahhh ... pas grave ce n’est que circonstanciel. Bref, me voilà toujours ici, en train, pas vraiment, mais bon..., de créer à ma première parution dans le PhilXpress et j’en suis fier. Le « hic », non je ne suis pas soul, l’effet de l’alcool,... relisez le dernier petit bout, vous y verrez un petit jeu de mots. Bon OK, j’ai toujours le problème de ne point savoir quel pourrait bien être le sujet que je vais traiter, avec des mots bien sûr. Mais, avec un peu de style le « mais » s.v.p., j’ai toujours une réserve pour ces moments si contrariants, c’està-dire la première idée qui me soit venue au moment de commencer à écrire, car, comme mon père le disait si souvent, la première idée qui nous vient à l’esprit est directement envoyée par Dieu. Donc, à moins que vous ne soyez sourd et aveugle, j’ai commencé en me posant la question « Quel autre endroit pourrais-je bien être, ailleurs qu’ici. Eh oui, c’est effectivement circonstanciel, mais aussi philosophique, alors je m’y lance. Alors, pour bien répondre à cette question, il faudrait que j’éclaircisse ce qu’est « être », mais puisque nous le savons tous et que nous avons juste un peu de difficulté à le mettre en mots, je ne serai point languissant sur ce sujet. La sousquestion qui s’impose est : quelle est la différence entre « je suis » et « je suis ici » ? Et bien, la différence est que j’ai ajouté une toute nouvelle dimension à l’être, qui est le lieu d’être. Ce qui me semble profond dans ce petit mot « ici » est qu’il est évidemment nulle part. Ainsi, pour qu’il prenne son sens, il doit absolument être mis en relation avec quelque chose qui est. Afin de satisfaire les bons vieux sceptiques, « est-ce que quelque chose qui n’est pas peut être ici? » Oups, comment quelque chose qui n’est pas peut « ÊTRE » ici? C’est ridicule, non non pas mon article quand même! Alors, revenons ici à « ici », c’est un mot tellement intéressant que je dois tenter d’en faire l’expérience de façon subjective. Encore ici, j’ai donné une petite partie de la réponse en disant de façon subjective, car c’est de l’entier moi qui est ici et Jean-Olivier P.S. Voici, me semble être un diminutif de vois ici présent. Testez-le et on s’en reparle. Peace be in your heart, beauty in your eyes and love around your soul! …now here Is… nowhere Combien faut-il de marxistes pour changer une ampoule ? Aucun. L’ampoule contient en germe sa propre révolution. 4 FILM EXPRESS célèbre Noël Les films d’Anne-Marie Ichi the killer (Aventure, Japon, 2001, réal. : Takashi Miike) Quossé?: Quand Anjo, le grand patron des Yakuza, disparaît, Kakihara le masochiste et les autres membres de son clan partent à sa recherche en usant de méthodes plus sadiques les unes que les autres. Mais Kakihara devient obsédé par le mystérieux Ichi, un tueur psychopathe sanglant qui traîne les souvenirs d’une enfance malheureuse et qui est contrôlé par un policier à la retraite. Quossa donne de voir ça?: En fait, je devrais presque me passer de mot et vous dire de l’écouter, tout simplement. Seulement, ne tentez pas de transformer ce visionnement en soirée romantique ou familiale, même pour rire! Et il est tout à votre avantage de mettre votre « switch humour sadique » à « on », question de passer une meilleure soirée. Ah, petit détail, il est disponible en dvd et en japonais avec sous-titres anglais seulement. Désolée. Aussi, si vous aimez, essayez les autres films du même réalisateur, entre autres « L’audition » qui n’a absolument rien à voir avec Luc Picard!!! Par Anne-Marie Genest et Pierre-Luc Dostie Proulx Un mot d’Anne-Marie Voici notre dernière chronique films avant les fêtes. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas eu d’écho à savoir si vous aviez essayé et/ou apprécié les films que nous vous avons proposés. J’espère seulement que ce n’est pas parce que vous vous êtes loué « Furtif » ou …ou une autre cochonnerie du genre à la place! Cela étant dit, je voulais fournir des explications concernant la chronique de cette semaine. C’est que je fais une réaction allergique au fait que le temps des fêtes dure maintenant de la fin octobre à la mi-janvier, c’est beaucoup trop long! Non mais, où est la surprise dans tout ça? Où est la joie de l’attente? Quand on arrive finalement au 24 décembre, on a le cœur qui lève à la vue de la moindre guirlande. Notre désir s’émousse à force! Je ne sais pas s’il y en a parmi vous qui arrivent à pratiquer une forme de « tantrisme de Noël », mais je dois avouer que ça ne marche plus pour moi… En conséquence de quoi, je vous sors ici mes gros canons, question de vous désintoxiquer de la joie de vivre, du partage et de la gentillesse avant que vous fassiez une overdose. Après avoir vu ces trois films, après y avoir pensé dans l’autobus et aux toilettes et en avoir pondu quelques cauchemars, vous serez mûrs pour passer à la quatrième suggestion. C’est un des plus grands classiques de Noël qui prône toutes les valeurs d’usage et dont le charme désuet et bon enfant laisse un sourire aux lèvres. Bon visionnement!... Oh! Et bon temps des fêtes! Un mot de Pierre-Luc Que deux films pour moi. Le troisième serait probablement The Circus de Charlie Chaplin mais j’ai déjà assez abusé de son nom dans mon dernier article. Les deux films que je vous propose ici m’ont été conseillés par (en ordre) Matthias et Marie-France. Je crois que ceux-ci accompagneront parfaitement les suggestions d’Anne-Marie. Donc voilà, j’en profite aussi pour vous souhaitez un bon temps des fêtes ! À la prochaine session ! Bernie (Comédie, France, 1996, réal. : Albert Dupontel) Quossé? : Bernie, un orphelin de 30 ans décide de quitter l’orphelinat où il a toujours vécu et de partir à la recherche de ses parents. Sur sa route, il rencontre une jeune junkie de qui il tombe amoureux. À mesure que ses recherches avancent, Bernie est de plus en plus convaincu que ses parents ont été victimes d’un complot et que c’est pour cette raison qu’ils l’auraient abandonné. Quossa donne de voir ça? : Encore un cas de « switch humour sadique à on »! Pour ceux qui ne connaissent pas Albert Dupontel, c’est son premier film en tant que réalisateur et vraiment, on ne le voit pas assez souvent. Ne vous retenez pas de rire même si ce que vous voyez est ultraviolent, c’est fait pour être drôle! Et puis un film sur l’importance de la famille, c’est tout à fait dans l’esprit de Noël, non? (suite p.6) Combien de monistes faut-il pour changer une ampoule ? Faites pas les caves, il y a juste UN moniste ! 5 vous! » (c’est Tiny Tim de Dickens qui le dit, pas moi…) Sin City (Aventure, États-Unis, 2005, réal. : Robert Rodriguez, Frank Miller et la participation de Quentin Tarantino) Quossé? : Dans une ville où les policiers sont corrompus et le crime est monnaie courante, plusieurs histoires s’entremêlent : Marv, une brute increvable tente de venger la mort de sa bien-aimée Goldie.; Dwight, un photographe, tue accidentellement un policier corrompu et tente de faire disparaître les preuves; Hartigan, un policier près de la retraite se fait incarcéré pour un crime qu’il n’a pas commis. Quossa donne de voir ça? : Pour ceux qui ne l’ont pas vu, l’esthétique du film mérite à elle seule le détour. Basé sur les « romans graphiques » (excusez la traduction littérale) de Frank Miller, les images ont tout de la B.D. Le casting est très impressionnant, dans ce sens où tous les rôles collent à la peau des personnages comme s’ils avaient été taillés pour eux. Le film baigne dans la violence, le sang et les mentalités de psychopathes… C’est Noël, quoi! It’s a wonderful life (Drame, Etats-Unis, 1946, réal. : Frank Capra) Quossé? : À la veille de Noël, un ange apparaît à un homme d’affaires en crise qui souhaite mettre fin à ces jours et lui montre comment serait la vie s’il n’avait jamais existé. Quossa donne de voir ça? : Question de se reposer un peu. C’est vraiment un classique de Noël, vous le voyez qui passe à la télé dans tous les films de Noël états-uniens à partir des années 60. C’est une rencontre avec James Stewart, un des meilleurs acteurs de l’histoire du cinéma, vraiment! Tout le film est imprégné de bonnes intentions et est porteur de toutes les valeurs que l’on tente de nous faire sortir du garde-robe à chaque année. Simplement joli et sincère. « Joyeux Noël et que Dieu bénisse chacun de Les films de Pierre-Luc La Haine (Drame, France, 1995, réal. : Mathieu Kassovitz) Quossé?: Trois copains d'une banlieue ordinaire traînent leur ennui et leur jeunesse qui se perd. Ils vont vivre la journée la plus importante de leur vie après une nuit d'émeutes provoquée par le passage à tabac d'Abdel Ichah par un inspecteur de police lors d'un interrogatoire.[NDl’assistantDLR, (i.e. :Matthias lui-même) : c’est un bon film] Quossa donne de voir ça?: Avec les derniers événements nous provenant des banlieues françaises, je crois que tout le monde trouvera de l’intérêt dans ce film. Un film assez dur qui vous éblouira par sa fin. Attention : malgré son jeune âge, le film est en noir et blanc ! Nuit et Brouillard (Documentaire, France, 1955, réal. : Alain Resnais) Quossé?: Une frappante description de l’horreur des camps nazis. Filmé en 1955, à l’emplacement du camp d'Auschwitz, ce film combine des extraits historiques à des extraits plus récents (vous y verrez d’ailleurs Heydrich, Himmler et Hitler). Quossa donne de voir ça?: Ce documentaire est l’un des premiers à avoir rapporté aux profanes les véritables horreurs de la seconde guerre. Sa portée en France (et partout dans le monde) fut immense. C’est pourquoi je vous le conseille. Accompagnez-le d’un film plus récent sur le même sujet (comme La Chute par exemple) et vous avez une belle soirée historique en perspective. Peut-être certains diront : « Encore un film sur la deuxième guerre! » … quant à moi, il y en aura jamais trop. Aurez-vous l’audace? C’est sous cette thématique que se déroulera la Vitrine étudiante CADEUL 2006. Vous avez sûrement entendu parler de cet événement quelque part, sans trop savoir de quoi il en retourne exactement! Vous trouverez cidessous toutes les réponses à vos questions… Il y a trois volets à la Vitrine étudiante CADEUL. devant public et jury. Le chanteur ou le groupe gagnant a la chance, le lendemain soir, de faire la première partie d’un chanteur connu lors d’un spectacle au Grand Salon. Cette année, la Vitrine est fière d’accueillir nul autre que Vincent Vallières! À surveiller les 14 et 15 mars 2006. Une primeur cette année permet à tous les autres étudiants de talent – humoristes, acrobates, mimes, poètes et autres – de s’exhiber devant le public. En partenariat avec les cafés étudiants, la Vitrine offre la chance aux Lavallois de se produire dans les divers pavillons à l’heure (suite p. 7) • Le Cabaret-spectacle Voix de scène donne l’occasion aux talents musicaux de l’Université Laval de démontrer leur savoirfaire. Le premier soir, les candidats offrent un spectacle impressionnant et diversifié 6 du midi. Parce que la Vitrine, ça ne se passe pas seulement au pavillon Desjardins… campus déborde d’idées explosives ne demandant qu’à être connues! Le 31 mars et le 1er avril, c’est l’occasion pour vous de mettre vos réalisations à la face du monde. • Les Jeux inter-infacultaires permettent aux étudiants de défendre l’honneur de leur faculté lors d’épreuves plus ou moins farfelues, autant sportives, culturelles qu’intellectuelles. Le campus vibrera les 21, 22 et 23 mars 2006 au rythme de ces activités. Participants ou spectateurs, tous y trouvent leur compte et tous sauront être divertis par les performances étonnantes des étudiants! Nous vous entendons déjà saliver devant ces possibilités de visibilité et de plaisir. Mais comment donc participer? C’est simple. Vous trouverez toutes les informations pertinentes sur notre site Internet www.lavitrineetudiante.com. Surveillez aussi les affiches, les publicités à CHYZ, le journal de la Vitrine étudiante de même que d’autres articles à venir dans votre journal étudiant. • L’Exposition, qui se déroule pour une deuxième année à Place Laurier, est une chance en or pour les étudiants de démontrer leur savoir-faire aux citoyens de Québec. Les exposants peuvent partager leurs réalisations et démontrer que le Les études universitaires, ce n’est pas seulement des livres et des travaux. C’est aussi des activités et du plaisir… Aurez-vous l’audace? L’habile rhétorique du camarade Lapierre au Québec, et je n'ai aucune intention de disparaître de la scène québécoise. » Maintenant je me sens rassuré. En plus de sa vigilance rédemptrice, camarade Grand Boubou a fait sortir son intellectuel de service Johnny, parfois dit « le Benjamin Franklin de Westmount ». Voyant la menace, il a condamné les propos de Giuliano remarquant très lucidement que « c’est un peu naziste (sic) ». Il l’a même répété à deux reprises pour que le message passe bien : on ne ménage pas les mots pour la sécurité des canadiens canadiennes. Certains ont trouvé ces mots exagérés, comme Jeffrey Boro (porte-parole du Congrès juif), et ont demandé une rétractation de camarade Lieutenant de camarade Ministre des Finances Blanchi ; celui-ci a refusé, prétextant que les dangers encourus par des propos de Duceppe étaient bien réels. Ceux qui auraient voulu croire que les bloquistes ne sont pas vraiment « nazistes » sont tout simplement naïfs. Si ce grand cerveau de notre Canada le dit, ça doit être vrai. Pour faire ma part, j’ai tout de suite appelé Jacques Chirac et Vladimir Poutine pour les prévenir d’une autre montée du Naziste et qu’un petit non-moustachu du nom de Duceppe essaierait de les envahir pour assurer l’espace vital des québécois québécoises. 2. Mais où camarade Lapierre a-t-il trouvé cette subtilité rhétorique caractéristique des plus grands esprits ? J’ai trouvé une source internet qui a nul doute fait partie (suite p.8) 1. Johnny Lapierre est un homme instruit, nul doute là-dessus : son passé à TQS ne peut qu’en témoigner. Versé dans les études classiques dès la petite enfance, il apprît à manier la langue tel le grand Périclès ou Cicéron. Cette grande sagesse qu’il a acquise a fait de lui un homme politique accompli. C’est ce qui l’a amené à mettre ses concitoyens en garde contre un danger éminent : le nazisme nous guette. C’est que, ô scandale, le toujours fringant Giuliano Duceppe a déclaré, devant une meute de partisans assoiffés de génocide, qu’il voulait « faire disparaître les libéraux » de la carte électorale québécoise. Certains diraient que c’est un propos normal de prédire une victoire électorale écrasante pour un chef de parti, mais heureusement pour notre bien commun, les intellectuels libéraux, aimant frencher univoquement avec la langue de Molière, ne pouvaient passer une telle menace de Shoah sous silence. C’est ainsi que camarade Steamship Line a taxé son opponent « d'arrogance et l'étroitesse d'esprit ». Giuliano, comprenant qu’il avait dépassé les bornes, s’est excusé et a retiré ses propos. Mais camarade Commandite n’est pas dupe, et il a promis aux canadiens canadiennes la sécurité malgré la menace : « Laissez-moi vous dire que les Québécois qui ne partagent pas leur opinion ne disparaîtront pas. Je suis québécois, j'ai trois garçons nés au Québec. J'ai l'intention de passer Noël chez moi, 7 que « Q.E.D. », « e.g. » and « i.e. ». Ce sont des façons brèves de dire « Je parle latin et pas vous ». Voici comment utiliser ces mots et phrases. Supposons que vous vouliez dire : « Les péruviens aimeraient commander des appéros plus souvent, mais ils n’ont pas assez d’argent pour le faire. » Vous ne gagnerez jamais un argument en parlant ainsi. Si vous VOULEZ gagner, dites : « Laissez-moi poser les choses ainsi. En termes d’appéros vis-à-vis les péruviens en tant que péruviens, ils aimeraient en commander plus souvent, mais ils n’ont pas assez d’argent per se. Q.E.D. » Seul un fou contesterait une telle affirmation. 4. Employez des expressions vives et non-pertinentes. Vous avez besoin d’un arsenal de phrases non-pertinentes pour répliquer à votre adversaire quand il amène des points valides. Les meilleurs sont : 1-Tu évites la question ; 2Tu es sur la défensive ; 3-Ne compare pas des pommes et des oranges ; 4-Quels sont tes paramètres ? Le dernier est particulièrement appréciable car personne d’autre qu’un mathématicien a la moindre vague idée de ce qu’est un paramètre. Voici comment utiliser les expressions. Situation 1 : Vous dites « Comme l’a dit Abraham Lincoln en 1873… ». L’autre répond que « Lincoln est mort en 1865 ». Vous dites qu’il « évite la question ». Situation 2 : Vous dites que « Les Libériens, comme la plupart des asiatiques… ». L’autre répond que « Le Libéria est en Afrique ». Vous dites : « Tu es sur la défensive ! » 5.Comparez votre adversaire à Adolf Hitler. C’est votre artillerie lourde, que vous utilisez quand votre adversaire est de toute évidence correct et que vous êtes spectaculairement dans l’erreur. Amenez Hitler subtilement dans le débat. Dites : « Ces propos sont suspects ; ils sonnent comme s’ils sortaient de la bouche de Adolf Hiltler » ou encore « Tu me rappelles certainement Adolf Hitler ». Vous savez maintenant tout sur la façon d’argumenter. Ne pas essayer avec des gens armés. Je soupçonne que c’est avec ce texte que notre grand intellectuel, le camarade Lapierre, a appris à argumenter. de son corpus éducationnel. Je vous en traduis et adapte quelques passages (source : Argument 101, David Barry). « J’argumente très bien. Demandez à mes amis. Je peux gagner une argumentation sur n’importe quel sujet, contre n’importe qui, peu importe que je connaisse ledit sujet. Vous aussi, vous pouvez gagner vos arguments avec éclat. Suivez simplement ces 5 règles : 1. Buvez de l’alcool. Supposons que vous êtes à un party et qu’un « hotshot » intello expose ses vues sur l’économie du Pérou, et que vous ne sachiez absolument rien là-dessus. Si vous buvez des jus de fruits de granno-fanatiques gingerale-style, vous resterez en retrait, effrayé d’afficher votre ignorance, alors que le hotshot partira avec toutes les filles. Mais si vous buvez plusieurs grandes gorgées de Jack Daniels, vous découvrirez que vous avez de FORTES VUES sur l’économie péruvienne. Vous serez une RICHESSE d’informations. Vous argumenterez avec force et perspicacité sur les dérangements de l’offre et la demande. Les gens seront impressionnés. Quelques-uns peuvent même quitter la pièce. 2. Mettre les choses claires. Supposons, que dans l’argument sur l’économie du Pérou, vous essayiez de prouver que les péruviens sont sous-payés, une position que vous basez seulement sur le fait que VOUS êtes sous-payé, et que vous êtes foutu si vous laissez une bande de péruviens être moins payés. NE dites PAS : « Je pense que les péruviens sont sous-payés. » Dites : « Le salaire moyen des péruviens en 1981 convertis en dollars ajustés révisé sur la base des taxes et impôts est 1452,81$ per annum, ce qui est 836,07$ sous le taux moyen de pauvreté. » NOTE : Donnez toujours des figures de cas précises. Si le hotshot vous demande d’où vous tenez cette information, soyez précis là aussi. Dites : « Cette information provient de l’étude du Dr. Hovel T. Moon pour la commission Buford du 9 mai 1982. Tu ne l’as pas lue ? » Dites ceci avec le ton que vous utiliseriez pour dire « tu as laissé tes bobettes sales dans ma sale de bain. » 3. Utilisez des phrases dépourvues de sens mais sonnant bien. Mémorisez cette liste : 1-Laissez moi poser les choses ainsi ; 2-En termes de ; 3-Vis-à-vis ; 4-Per se ; 5-Mutatis mutandis ; 6-En tant que ; 7-Pour ainsi dire ; 8Bien, de toute façon. Vous devez aussi mémoriser quelques abréviations latines telles Nicolas Fillion 8 Comment écrire au Père Noël? 4) Laissez tomber la phrase suivante : « Je vais te laisser des biscuits et du lait près de la cheminée. » Si le Père Noël a l’idée de remonter par la cheminée, les biscuits sont superflus à son tour de taille. 5) Essayez de montrer à quel point les souhaits que vous avez formulé sont importants pour vous. Si vous êtes assez positifs, si vous y croyez vraiment, peut-être que l’intervention psycho-acoustique du Père Noël ne sera pas nécessaire finalement. 6) Terminez avec une phrase kitch, comme une question ouverte, du genre : « Je sais qu’il y a des guerres et des famines dans le monde, et que mes souhaits sont dérisoires; mais je ne te demande pas de changer le cœur des hommes… seulement de me faire une petite place dans le sien… » 7) Et, n’oubliez pas d’inscrire vos coordonnées, pour la réponse qui sent le pouch-pouch. C’est toujours important d’écrire au Père Noël. Même quand on vieillit, il faut pas abandonner cette merveilleuse habitude. Certains diront que ce sont des grosse madame émotives qui répondent au courrier dans un sous-sol miteux d’un bureau de Poste Canada à Montréal. C’est difficile à contredire, ils en ont parlé à la tévé. Mais, doit-on cesser de rêver à cause d’une madame qui sent le pouch-pouch? Voici quelques conseils pratiques qui vous aideront, je l’espère, a enjoliver vos lettre audit Père Noël. 1) Commencez par mémoriser l’adresse. Père Noël, Pôle nord, HOH OHO, Canada. 2) Faites une petite introduction. Sauter directement dans le vif du sujet, ça n’ajoute rien au sérieux de votre démarche. 3) Au lieu de vous lancer dans une litanie tonitruante de choses que vous aimeriez recevoir pour Noël, concentrez-vous sur un ou deux rêves qui vous tiennent à cœur. Un rêve, c’est quelque chose qui semble impossible à atteindre, et parfois par la magie du destin, ça arrive et on sait pas comment réagir. Charlot Courriel : [email protected] Compile musicale au bout des doigts! Bonne fin de session à tous, voici quelques suggestions de chansons pour 1) mieux se concentrer pendant la rédaction et pour 2) mieux défouler ses frustrations, au cas où… Je vais apporter d’ici peu les compiles au FAS 513 pour que vous puissiez à loisir entendre plus facilement ces différents artistes. Si vous les aimez, encouragez les en achetant leurs albums. (Principe de qualité : on donne de l’argent à qui le mérite.) Bliss 1. Ben Kweller – Falling 2. Buena Vista Social Club – No Me LLores Mas 3. Cake – Hem Of Your Garment 4. David Pajo – Ten More Days 5. James – Junkie 6. Jean-François Lessard – Alterego 7. Radiohead – I Will (No Man’s Land) 8. Sarah Slean – The Score 9. Simon & Garfunkel – The Sound of Silence 10. Snow Patrol – Chocolate Strength 1. Billy Talent – Living In The Shadows 2. Caesar – In Flames 3. Danko Jones – Lovercall 4. Dwarves – Fefu 5. Louis XIV – Hey Teacher 6. OK Go – A Good Idea At The Time 7. Queens of the Stone Age – Song for the Dead 8. Rage Against The Machine – Killing In the Name 9. Raised Fist – Dedication 10. Skillet – Vapor Billy Vatcher Coordonnateur aux communications, AGEEPP Courriel : [email protected] 9 Pourquoi? Pourquoi, dans un buffet chinois, les waitress apportent leur lunch? Faut-il interpréter nos rêves? Je me suis réveillé en sursaut ce matin et j’étais vraiment fru. Marie-Annick Lépine était avec moi, nous étions en chaloupe au milieu d’un lac et chaque fois qu’elle bougeait à gauche ou à droite, notre piètre embarcation virait d’un bord comme de l’autre. Pourquoi étais-je avec elle? Dans mon rêve, je devais faire une entrevue pour une feuille de chou kitcho-lubrique, et je voulais être seul avec elle pour lui avouer mes sentiments. Mais j’ai pas eu le temps, je m’ai réveillé avant. J’aurais voulu connaître le résultat de mes démarches, et non j’avais l’air bien parti. Alors voilà : faut-il interpréter ou analyser nos rêves? Cette question est au cœur d’une démarche aphrodisio-spirituelle qui a trait de nos jours. Les rêves sont-ils des prémonitions? des augures? des signes? ou des expériences inutiles et frustrantes? Quelques personnes ont un talent inouï pour déceler derrière chaque image mystique un sens inhérent. Mais je ne crois pas de MarieAnnick Lépine ait quelque sens caché que ce soit. Doit-on vraiment comprendre ce qui se passe dans notre inconscient? Je crois que ça brise sauvagement notre émerveillement face à l’imaginaire. Interpréter nos rêves : non. Mais rêver tout court : oui. Charlot Courriel : [email protected] Contra el contra Par Zeus Billy tu as raison sur le fait que l’amour divin est l’amour le plus pur au sens où le tout englobe ses parties et qu’il est plus noble selon toi d’aimer le tout puisque « le tout est plus grand que la somme de ses parties »… En ce sens l’amour divin est plus pur que l’amour humanitaire puisqu’on aime l’humain en aimant Dieu. Mais je vais t’attaquer sur d’autres points pour démontrer que l’amour humanitaire peut quand même être plus noble que l’amour divin… doute. La blonde ne peut pas aimer son chum avec autant d’intensité si elle sait qu’il la trompe. Parce qu’il lui fait mal et à moins d’être maso, on n’aime pas ce qui nous nuit (à moins que cette nuisance apporte un plus grand avantage…). Donc pour aimer Dieu, nous ne pouvons pas douter de l’idée que nous nous faisons de sa volonté. L’aimé revient à s’aliéner par principe de pureté puisque nous ne le connaissons pas. L’amour envers l’humain n’est pas une foi. Je peux décider de ne plus aimer certains individus puisque l’humain pouvant être instable, il peut changer ses actions bonnes en actions mauvaises : « T’es mon ami tant que tu ne m’auras pas trahi. Tu ne me trahiras possiblement jamais, mais tu as toujours le potentiel de le faire… ». De ce fait, l’amour humain est noble par son réalisme (on a des critères tangibles pour baser notre amour). L’amour divin est basé sur une illusion, peut-être pure, mais sûrement fausse puisque rien ne peut confirmer ce qu’il est et ce qu’il veut. Le fait est que l’on ne peut pas connaître Dieu : « Les voies de Dieu sont impénétrables… ». Ne pouvant pas le connaître, on ne peut pas connaître non plus sa volonté. Comment peut-on définir qu’un amour est pur alors que nous ne connaissons même pas le sujet aimé? L’avantage de l’humain est que j’approfondie sa nature par moi-même et par les autres. Je peux donc le connaître (pas avec exactitude puisque nous sommes des êtres excessivement complexes, mais je peux tout de même savoir l’essentiel, que le bien de l’humain est d’être aimé). Steeve Simard Courriel : [email protected] Pour aimer Dieu, cela nécessite la foi puisque l’on ne peut pas aimer correctement si on a le 10 Politesse et lieu de rencontre des forces sociales autre assez longtemps pour ensuite jouer le rôle de cette autre ? L’assimilé. Qu’est-ce que ce professeur ? Sa cravate ? Mais au-delà de cela, n’a-t-il pas déjà fait l’effort de l’apprenti, celui d’apprendre ? Dur labeur, paraît-il. Par quoi mérite-t-il d’être là ? Sa force de travail, son apparence, ses papiers, son rapport à l’être social, ses parents, sa créativité ou sa politesse ; son amour ; son amour du beau, du bon et du vrai… Pourtant, trop souvent, il veut entrer sans faire de bruit… Avoir peur du malaise pour tenter d’assurer le mieux-être engendre un rapport à l’autre équivoque. Je cache ; j’arbore mon masque. Je suis ici ce que je dois être, mais cela a un pourquoi… N’est-ce pas inévitable ? L’individualisme méthodologique est un moindre mal me direz-vous ; pluralisme et multiculturalisme sont beaux. En fait, on ne sait pas ; on sait que l’on ne peut pas savoir. Or, disant cela, on sait aussi que l’on est pris avec. Beau ou pas, le pluralisme on est pris avec. Permettons-nous seulement de dire que la diversité est belle pour tous unanimement, car c’est elle qui permet à tous d’avoir sa propre définition du beau. Finalement, dans notre exemple, que trouve-t-on de beau à un professeur d’université (question qui, respectant le multiculturalisme, s’abstiendra de vous imposer toute définition du beau a priori) ? Son insolence ou sa politesse ? Indépendamment de cela, un rapport identitaire entre ma motivation et la sienne semble plaisant, recherché et même 2 nécessaire . Pour en revenir à l’économie monde, est-ce qu’il se pourrait que mon rapport au Jus se fonde sur 3 la même courroie (conditions nécessaires pour établir le rapport sujet-objet) que mon rapport au professeur ? Si oui, pourrait-on dire que l’économie monde est ce lieu de rencontre des forces sociales, ce lieu ultime qui transcende tous les rapports sociaux humains ? Mais encore, insolence ou politesse ? Le suspense se maintiendra-t-il ? Autant que le maquillage sous les yeux de Bernard Derome ou le colorant sur les steaks, l’artifice n’a pas de limites… Or, malgré ces insécurités que comporte la beauté à vendre, l’université est-elle nécessairement ce lieu où la vie pratique des mouvements sociaux trouve sa mort inéluctable ? Toute l’intellectualisation des rapports (suite p. 12) Buvant mon Jus, poléin bien plus que Sodhexien, je me demandais quel était mon rapport avec ce produit. Du Jus, ça me semble bon. D’où ça vient ? Qui, Pourquoi ? Question name dropping faisons notre part en commençant : Heidegger a dit : « Pourquoi y a-t-il l’étant et non pas plutôt rien ? ». Nous pouvons donc demander : « pourquoi ce jus plutôt qu’un autre ? » Futile. Mais quoi encore. L’économie monde comme lieu ultime de l’être social et politique que nous sommes réellement ? Le deuxième étant la police d’assurance du premier, ils doivent sûrement se trouver dans le même lieu. Ils sont ensembles, de mèche, ils ne forment qu’un, pure extase. Non mais, qu’est-ce qu’ils avaient tous à pointer vers l’État ? Anarchistes réactionnaires entretenant un monologue sur la destruction de l’État ou communisme étapiste étatiste, tous des archaïsmes de salon. Il faut s’ouvrir les yeux et ne pas manquer le bateau. Changement de cape, tournons-nous vers l’économie monde mon commandant1! Le rapport au produit objectivé de l’être humain est toujours privatisé mais par un autre mode, un autre rapport… qui n’a jamais été pensé. Ça y est, nous y sommes, le voilà ; un petit diagramme et puis vlan ; les forces sociales se rencontrent à quelque part. Enfin on a découvert l’être humain ; l’être social ; politique et raisonnable ; l’incarnation pure de la volonté générale ; le point d’Archimède. Merci Montesquieu, certains rapports adoucissent les mœurs, le voile d’ignorance n’a même pas besoin de l’État, seulement d’un candide libertarisme. Bon OK, on a trouvé le négoce, le cœur de la division du travail : l’économie-monde. En quoi cela peut-il être le lieu de rencontre des forces sociales au sens où la valorisation de l’accumulation des propriétés est située spatiotemporellement, mais aliéné par un rapport à une abstraction oppressante, un fantôme réel mais faux, une relation de l’être à lui-même en tant qu’il est un autre ? Prenons l’exemple d’un professeur d’université. Quel est le fondement du rapport social qu’engendre le statut de professeur d’université ? Quel est le lien qui unit ma représentation réelle du professeur et ce qu’il est en soi ? Pourquoi peut-il être devant moi ? Quelles sont les conditions de possibilité de sa présence parmi nous en tant que professeur ? Est-ce simplement parce qu’il a été devant un 11 plus et puis on disait que l’existence précède l’essence mais que l’existentialisme est un humanisme… Abstenons-nous de réfléchir, car les élucubrations de nos stupides siloques, trop souvent, nous empêchent d’agir et nous étouffent 5 sous une tonne de considérants . entre l’humain et son monde est peut-être l’aliénation même de ce rapport… Pour finir en douceur, revenons à ce qui importe. N’est-ce pas la flamme qui parcourt l’œil de celui qui nous parle ; du sien jusqu’au nôtre ? Celle-là qui fait que l’on pourrait croire ce qu’ils disent… Un humanisme de l’autre homme ou un principe responsabilité. Sinon, on pourrait se contenter de reproduire une forme, sans y croire ; être poli pour se faire une place ; être insolence et puis penser qu’on est les seuls à voir cette forme cachée… Ne pas croire ou 4 croire en rien . Non mais, on en est rendu à parler de croyances, d’être et de néant, la pertinence a toujours bien des limites ? Un peu 1. Vive la théorie critique! 2. Voir aussi Transcendantal. 3. Dans l’édition du 7 Jours du 8 octobre 2005, l’auteur emploie aussi la notion de « courroie sociale ». 4. To be or not to be, that is the question. 5. Qu’est-ce que Le Québec ? Frédéric Mercure Jolette Courriel : [email protected] Phrase du mois « Mon rêve nonobstant tangue vers naguère. » [Auteur imaginaire] Joyeuses fêtes Je sais pas trop quoi vous souhaiter pour 2006? Par contre, moi je sais quoi me souhaiter. C’est égoïste comme phrase, c’est clair, mais il faut savoir penser à soi. C’est dans vingt-cinq dodos. Mais ma hâte habituelle est disparue. Je sais pas, il y a des années de même où on a envie de se garrocher la tête « dins » murs un peu partout, ou attendre la beuverie totale qui nous fera oublier qu’on s’emmerde trop royalement à discuter avec un oncles qui pense que le travail principal d’un philosophe c’est de pouvoir répondre à la question : « Qu’est-ce que tu penses de ça, toi, la peine de mort? » Ça, c’est gossant en crisse : comme si je faisais juste ça, moi, à l’université, me demander ce que je pense de la peine de mort. Mais il y a pas juste les oncles, il y a aussi tous les ahuris du village qui attendent la révélation de l’Un quand tu vas au dépanneur, qui t’achalent parce que tu bailles dans la messe de minuit (qui est à sept heures soit dit en passant, parce que le curé en a deux autres dans sa soirée, et que ton village est trop trou pour exiger une certaine rotation), qui croient que quand t’es à la maîtrise t’es snob, qui te disent que t’aurais été mieux sur le BS parce que les études c’est trop compliqué pour eux-autres, ou qu’ils essaient de te matcher avec une fille du village qui est pathétiquement nulle. Mais il y a des belles affaires pareil. Me semble que c’est dans le temps des fêtes qu’on apprécie le plus la vie en général. On est en congé, on sort, on voit des chums, on joue au bum, on se lève tard, on flâne, on se promène sur la rue St-Jean avec la p’tite neige folle sur la tête, on se sent libre. Je vous souhaite une merveilleuse année 2006. Je vous souhaite de découvrir ce que vous cherchez, de festoyer comme jamais, de réussir votre session d’hiver sans trop de secousses, de pas être pogné avec un autre gouvernement libéral, enfin d’être heureux dans la mesure du possible. Si quelqu’un veut prier pour moi ou allumer un lampion à mon attention, ce serait grandement apprécié. À+ Charlot Courriel : [email protected] 12