Décembre 2005 - ageepp

Transcription

Décembre 2005 - ageepp
Phil-Xpress
Décembre 2005
Bulletin d’information de l’Association générale des étudiantes et étudiants prégraduéEs en philosophie(AGEEPP)
La fin (de session)
présence. Bonne année également et n’oubliez
pas de prendre les habituelles résolutions du jour
de l’an telles que « je ne procrastinerai plus »,
« je ne tomberai plus dans l’enfer de la drogue,
du sexe et du rock n’ roll » ou « je tâcherai de
me ressouvenir davantage ». Au revoir !
C’est la fin. Ne soyez pas inquiets, c’est la fin de
la session, pas du monde quand même. Puisque
vous avez tous pris de l’avance dans vos travaux,
vous pourrez lire consciencieusement cette
dernière édition de l’année du Phil-Xpress. Votre
participation au journal étudiant cet automne fut
d’ailleurs très enrichissante et je vous invite à y
écrire encore plus souvent, c’est votre journal, si
le Phil-Xpress peut avoir la prétention de porter
ce nom. Le prochain sera sous photocopieuse
début janvier, vous pouvez donc envoyer les
textes que la frauduleuse magie de Noël vous
aura inspirée jusqu’au 11 janvier à
[email protected].
Les
blagues
de
philosophes et d’ampoules de cette édition sont
une gracieuseté de M. Nicolas Fillion qui a bien
voulu les traduire ou les améliorer pour notre
bon plaisir. Merci !
Et oui, Jean Lapierre devra se geler les mollets
pendant sa campagne électorale. Peut-être même
qu’il se gèlera la langue et devra se taire
momentanément ce qui, j’en suis certain,
relèverait d’un cran le contenu de la campagne.
Je ne sais pas pour vous, mais personnellement,
une campagne l’hiver et même plus, pendant le
temps des fêtes, je m’en balance. Les médias
peuvent tellement donner de l’importance à
quelque chose d’anodin. J’aurais même tendance
à dire que c’est une bonne chose. Les repas
familiaux seront des occasions privilégiées pour
le législateur de dialectiser un tantinet. Profitezen donc pour nourrir le débat de vos sages
réflexions et donnez un peu de contenu et de
profondeur à une campagne qui risque fort d’en
avoir peu.
Pour finir, je ne vous souhaiterai pas un joyeux
Noël, la prémisse de départ me semblant plutôt
chétive. Par contre, j’espère que vous passerez
du bon temps avec vos proches, que l’amour, la
joie et tout le tralala vous fassent honneur de leur
« Avez-vous déjà vu quelqu’un brailler ou
déprimer en mangeant une poutine au prix
ridicule de 2,25$ environ ? En passant, pas
besoin de suivre un cours de philosophie pour se
payer une poutine. »
Extrait de Journal d’un Ti-Mé
- Claude Meunier
Philippe Verreault-Julien
Président, AGEEPP
[email protected]
Sommaire
La fin (de session) : p. 1
Référendum de désaffiliation : p. 2
« Vous appelez ça un écran radar? » : p. 2
Le Téléxpress : p. 3
La chronique à J.O. aka Homeboy: p. 4
FILM EXPRESS célèbre Noël : p. 5-6
Aurez-vous l’audace ? : p. 6-7
L’habile rhétorique du camarade Lapierre : p.
7-8
Comment écrire au Père Noël : p. 9
Compile musicale au bout des doigts : p. 9
Pourquoi ? : p.10
Faut-il interpréter nos rêves ? : 10
Contra el contra : p. 10
Politesse et lieu de rencontre… : p. 11-12
Phrase du mois : p. 12
Joyeuses fêtes : p.12
1
Référendum de désaffiliation de la CADEUL à la FEUQ
LES
MEMBRES
DE
LA
CHOISISSENT L’AUTONOMIE
La direction du référendum rend publics
les résultats officiels
Le 15 avril 2005, le Caucus des associations
étudiantes de la CADEUL votait pour la tenue
d’un référendum de désaffiliation de la
Fédération
étudiante
universitaire
du
Québec.
Les 16 et 17 novembre par internet et les 22
et 23 novembre par scrutin dans les
pavillons d’études, 4120 (14,9%) des 27 734
membres de la CADEUL se sont prononcés.
Voici les résultats entérinés par le conseil
d’administration de la CADEUL ce jeudi 24
novembre:
« Acceptez-vous que la CADEUL se retire de
la Fédération étudiante universitaire du
Québec (FEUQ) et qu’elle cesse de percevoir
toute cotisation exigible par celle-ci à
compter du prochain trimestre, soit le 9
janvier 2006? »
CADEUL
À la suite d’une consultation référendaire
riche en débats, les étudiants du 1er cycle à
l’Université Laval ont donc voté pour
l’indépendance. En effet, les membres de la
CADEUL ont opté pour la désaffiliation de la
Fédération
étudiante
universitaire
du
Québec.
La CADEUL lance un appel à la solidarité, sur
le campus de l’Université Laval comme à
l’échelle provinciale. La campagne a été le
théâtre de multiples débats opposant le
camp du OUI et le camp du NON à la
désaffiliation, mais la CADEUL invite la
communauté étudiante lavalloise à se
solidariser afin de réaffirmer sa force
collective. Ensemble, nous allons apporter
une vision différente du mouvement étudiant
et travailler de concert avec les autres
associations étudiantes, indépendantes ou
non, de même qu’avec la FEUQ.
OUI : 2039 (51,7%)
NON : 1906 (48,3%)
ABSTENTIONS : 175
« Acceptez-vous d’augmenter la cotisation
étudiante de la CADEUL de 0.50$ afin
d’augmenter le financement du journal
étudiant du campus de l’Université Laval, en
l’occurrence Impact Campus? »
OUI : 2277 (56,6%)
NON : 1744 (43,4%)
ABSTENTIONS : 96
Le comité exécutif de la CADEUL, qui s'était
préparé à toutes les éventualités, appliquera
la volonté de ses membres. Les orientations
stratégiques
précises
à
venir
seront
déterminées
après
consultation
des
associations
étudiantes
en
caucus.
« Vous appelez ça un écran radar? »
redonner mon argent, la vendue!. Je l’avoue,
j’aurais dû faire comme le matamore de Slap
Shot (Steeve je crois, en tout cas un des Hansen
qui a réussi à ravoir son trente sous). Au moins,
la machine à café, si elle nous arnaque, c’est en
partie nous qui allons collectivement récupérer.
En effet, une partie des dividendes retourne à
l’AGEEPP. Songez-y, lorsque vous voudrez
boire ce délicieux breuvage caféiné qui apporte
le bonheur et la chaleur.
Et quelqu’un de répondre : « Non Seigneur,
j’appelle ça une machine à café. Vous en voulez
un? » Si vous trouvez d’où provient cette
célèbre citation, je vous félicite, mais rassurezvous vous ne gagnez rien. J’essaie certainement
de comprendre le fonctionnement de ces
machines. On leur file du change, et elles nous
renvoie de la monnaie, c’est le phone. Sauf
peut-être l’hostie d’arnaqueuse rouge au FAS.
Non sérieux, j’ai perdu trois piasses à essayer
d’avoir un Coke. C’est clair, c’est du vol
tabarnak : j’ai inséré ma monnaie et non
seulement elle m’a pas donné ma canette, mais
en plus elle a eu le culot de pas vouloir me
Charlot
Courriel : [email protected]
Combien de cartésiens faut-il pour changer une ampoule ?
Aucun. Malheureusement, quand l’ampoule a explosé, le choc a été si fort qu’ils ont cessé de penser
pour un bref moment et « poof », ils ont juste cessé d’exister.
2
Le Téléxpress
Article 7.4.2 : Les procédures référendaires. Les
fameuses procédures référendaires. Après moult
échanges concernant la nécessité d'une majorité
claire à 60% pour trancher d'une décision, clarté
qui fut d'ailleurs conservé, il fut décidé que
l'assemblée générale déciderait de reconduire, ou
non, un référendum qui obtiendrait entre 50% et
60% des voix.
Au mois de novembre, les étudiants de
l'Université Laval, et plus particulièrement ceux
de philosophie, ont fait mentir par deux fois M.
Jean Charest en allant aux urnes pour des
référendums. De plus, le OUI l'a emporté chaque
fois par une mince majorité. En effet, comme
vous le savez sûrement à l'heure actuelle, la
CADEUL, l'association des étudiants de premier
cycle, est maintenant désaffiliée de la FEUQ
(Fédération universitaire du Québec). Un appel
aux mémoires a été lancé afin de lancer une
réflexion à l'interne concernant le futur de
l'association, tant au niveau externe qu'interne.
Quant au référendum portant sur la création d'un
FIÉ, 53% votèrent pour et 47% contre, ce qui fait
que, selon les procédures référendaires en
vigueur lors du scrutin, un autre référendum
devra avoir lieu dans "un délai raisonnable" afin
de trancher, dans un sens ou dans l'autre. Ces
procédures ont toutefois été modifiées lors de la
révision de la charte. Je ne vous dis pas ce
qu'elles sont, vous devrez lire la fin de l'article
pour le savoir. Qu’il soit par contre bien compris
que cette répétition de référendums n’est pas
dans l’optique de faire accepter le projet à tout
prix, ce sont nos procédures référendaires qui
nous y engageaient.
Après trois tumultueuses semaines d'assemblées
générales toutes plus émoustillantes les unes que
les autres, la révision de la charte est finalement
terminée. Plusieurs modifications ont été
discutées et apportées par les membres.
Article 6.1.1 : Le quorum nécessaire pour la
validité des assemblées générale, qui était jadis
de 20%, a été descendu à 15%, mais, cela dit, n'y
voyez pas une raison pour les déserter, plus on
de fous, plus c’est démocratique.
Article 6.5 : Un des représentants de première
année doit, dans la mesure du possible, être un
étudiant au certificat en philosophie pour enfants
ou dans l'un des microprogrammes. Cet ajout a
été amené dans le but d'améliorer la
communication et la représentation de ces
membres parfois difficilement atteignables
puisqu'ils ne partagent pas les mêmes cours que
les étudiants au baccalauréat.
Comme vos travaux longs vous le susurrent
sûrement doucereusement à l'oreille, la fin de
session approche à grands pas, pour ne pas dire
que ça achève. Mais, chanceux que vous êtes, il
y a une lueur au bout de la dernière page, en
l'occurrence,
l'activité
socioculturelle
(comprenez party) de fin de session organisée
par l’AGEEPP et l’ACEP (les philosophes un
peu moins en puissance (2e et 3e cycles) à
laquelle le personnel de la Faculté est convié.
Mais, me direz-vous, quand donc aurons-nous la
sublime occasion de recevoir si grande dose de
satisfaction sensible (par l'ingestion de nourriture
et de liquides dont nous tairons l'espèce) et de
plaisirs intellectuels ? Le jeudi 15 décembre
pardi ! Mais, le regard frémissant, où donc ce
sera ? Au très chaleureux et accueillant FAS140z ! Mais, continuerez-vous, dans quel instant
temporel cette millénaire conjoncture aura-t-elle
lieu ? Dès 19h30 bien entendu ! Tant de belles
choses auront sûrement un prix faramineux
m’objecterez vous ? Je ne peux vous divulguer
les détails, qui restent malheureusement à
peaufiner, mais l’Idée mise en action consistera
en une faible mise de départ donnant droit au
souper et à quelques consommations de votre
choix, histoire que vous fassiez l’expérience de
la liberté. C’est donc un rendez-vous auquel il
faudrait avoir une mautadine de bonne raison (je
serai difficile à convaincre) pour ne pas s’y
pointer .Et si Matthias, avec deux ou trois
cervoises dans le nez, commence à vous
haranguer sur les archontes cosmiques, envoyezle paître. Voilà.
Philippe Verreault-Julien
Président, AGEEPP
[email protected]
Combien de postmodernistes faut-il pour changer une ampoule ?
Au contraire, le Nil est le plus long fleuve d’Afrique.
3
La chronique à J.O., aka Homeboy !
si je tentais de m’exprimer sur une autre chose,
j’utiliserais là, ou si je disais que quelque chose
est ici, c’est que cette chose est nécessairement
proche de moi et non d’une autre personne.
Voilà qui introduit le dernier point sur lequel je
voulais transporter votre esprit, non non pas dans
le train du début. « Ici » devient donc, non pas
seulement l’espace que je considère comme étant
moi, mais aussi l’espace dans lequel mon être a
le contrôle. Le contrôle n’est pas seulement ce
qui détermine le « ici », c’est plutôt l’endroit où
l’être, vous vous rappelez bien certainement que
ici et être ne font qu’un... je reprends, l’endroit
où l’être est en puissance. Pensez-y, car je ne
donne pas d’exemple; c’est à cela que sert
l’imagination en philosophie. Bon OK... y que
vous êtes tannants, vous les sceptiques, ou les
pourquoi, comment ça, où ça, quand, dans quel
contexte, devant qui, en quels termes. Bien
OK... : « Ici ! on fait pas ça. »; « Moi? Je reste
ici! »; « C’est où ça? Ici !?! »; « Non, c’est pas
ici ça! »; « Pas de d’ça icitte, c’est tu assé
claire! »; « Tu fumeras ton pot où tu veux, mais
certainement pas ici. »; « J’aime pas ça quand
t’arrives ici toute scrap! ». Alors, ce qui est
particulier dans ces exemples est qu’ils ont tous
quelque chose en commun; ils ont tous une
personne qui parle et qui veut conserver un
endroit où ils sont en puissance à l’image de la
puissance qu’ils ont investie dans le même
endroit où ils sont présentement. Donc, voilà un
petit discours sur ce qui est ici, c’est-à-dire mon
écriture en puissance!
Bonne fin de journée !
Joyeux Noël!
Bonne et heureuse année !
Et bien me voilà ici ... ??? quel autre endroit
pourrais-je bien être, ailleurs qu’ici; ahhh ... pas
grave ce n’est que circonstanciel. Bref, me voilà
toujours ici, en train, pas vraiment, mais bon...,
de créer à ma première parution dans le PhilXpress et j’en suis fier. Le « hic », non je ne suis
pas soul, l’effet de l’alcool,... relisez le dernier
petit bout, vous y verrez un petit jeu de mots.
Bon OK, j’ai toujours le problème de ne point
savoir quel pourrait bien être le sujet que je vais
traiter, avec des mots bien sûr. Mais, avec un peu
de style le « mais » s.v.p., j’ai toujours une
réserve pour ces moments si contrariants, c’està-dire la première idée qui me soit venue au
moment de commencer à écrire, car, comme
mon père le disait si souvent, la première idée
qui nous vient à l’esprit est directement envoyée
par Dieu. Donc, à moins que vous ne soyez
sourd et aveugle, j’ai commencé en me posant la
question « Quel autre endroit pourrais-je bien
être, ailleurs qu’ici. Eh oui, c’est effectivement
circonstanciel, mais aussi philosophique, alors je
m’y lance.
Alors, pour bien répondre à cette question, il
faudrait que j’éclaircisse ce qu’est « être », mais
puisque nous le savons tous et que nous avons
juste un peu de difficulté à le mettre en mots, je
ne serai point languissant sur ce sujet. La sousquestion qui s’impose est : quelle est la
différence entre « je suis » et « je suis ici » ? Et
bien, la différence est que j’ai ajouté une toute
nouvelle dimension à l’être, qui est le lieu d’être.
Ce qui me semble profond dans ce petit mot
« ici » est qu’il est évidemment nulle part. Ainsi,
pour qu’il prenne son sens, il doit absolument
être mis en relation avec quelque chose qui est.
Afin de satisfaire les bons vieux sceptiques,
« est-ce que quelque chose qui n’est pas peut être
ici? » Oups, comment quelque chose qui n’est
pas peut « ÊTRE » ici? C’est ridicule, non non
pas mon article quand même! Alors, revenons ici
à « ici », c’est un mot tellement intéressant que
je dois tenter d’en faire l’expérience de façon
subjective. Encore ici, j’ai donné une petite
partie de la réponse en disant de façon
subjective, car c’est de l’entier moi qui est ici et
Jean-Olivier
P.S. Voici, me semble être un diminutif de vois
ici présent. Testez-le et on s’en reparle.
Peace be in your heart, beauty in your eyes and
love around your soul!
…now here
Is… nowhere
Combien faut-il de marxistes pour changer une ampoule ?
Aucun. L’ampoule contient en germe sa propre révolution.
4
FILM EXPRESS célèbre Noël
Les films d’Anne-Marie
Ichi the killer (Aventure, Japon, 2001, réal. :
Takashi Miike)
Quossé?: Quand Anjo, le grand patron des
Yakuza, disparaît, Kakihara le masochiste et les
autres membres de son clan partent à sa
recherche en usant de méthodes plus sadiques les
unes que les autres. Mais Kakihara devient
obsédé par le mystérieux Ichi, un tueur
psychopathe sanglant qui traîne les souvenirs
d’une enfance malheureuse et qui est contrôlé
par un policier à la retraite.
Quossa donne de voir ça?: En fait, je devrais
presque me passer de mot et vous dire de
l’écouter, tout simplement. Seulement, ne tentez
pas de transformer ce visionnement en soirée
romantique ou familiale, même pour rire! Et il
est tout à votre avantage de mettre votre « switch
humour sadique » à « on », question de passer
une meilleure soirée. Ah, petit détail, il est
disponible en dvd et en japonais avec sous-titres
anglais seulement. Désolée. Aussi, si vous
aimez, essayez les autres films du même
réalisateur, entre autres « L’audition » qui n’a
absolument rien à voir avec Luc Picard!!!
Par Anne-Marie Genest et Pierre-Luc Dostie
Proulx
Un mot d’Anne-Marie
Voici notre dernière chronique films avant les
fêtes. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas eu d’écho à
savoir si vous aviez essayé et/ou apprécié les
films que nous vous avons proposés. J’espère
seulement que ce n’est pas parce que vous vous
êtes loué « Furtif » ou …ou une autre
cochonnerie du genre à la place! Cela étant dit,
je voulais fournir des explications concernant la
chronique de cette semaine. C’est que je fais une
réaction allergique au fait que le temps des fêtes
dure maintenant de la fin octobre à la mi-janvier,
c’est beaucoup trop long! Non mais, où est la
surprise dans tout ça? Où est la joie de l’attente?
Quand on arrive finalement au 24 décembre, on
a le cœur qui lève à la vue de la moindre
guirlande. Notre désir s’émousse à force! Je ne
sais pas s’il y en a parmi vous qui arrivent à
pratiquer une forme de « tantrisme de Noël »,
mais je dois avouer que ça ne marche plus pour
moi… En conséquence de quoi, je vous sors ici
mes gros canons, question de vous désintoxiquer
de la joie de vivre, du partage et de la gentillesse
avant que vous fassiez une overdose. Après avoir
vu ces trois films, après y avoir pensé dans
l’autobus et aux toilettes et en avoir pondu
quelques cauchemars, vous serez mûrs pour
passer à la quatrième suggestion. C’est un des
plus grands classiques de Noël qui prône toutes
les valeurs d’usage et dont le charme désuet et
bon enfant laisse un sourire aux lèvres. Bon
visionnement!... Oh! Et bon temps des fêtes!
Un mot de Pierre-Luc
Que deux films pour moi. Le troisième serait
probablement The Circus de Charlie Chaplin
mais j’ai déjà assez abusé de son nom dans mon
dernier article. Les deux films que je vous
propose ici m’ont été conseillés par (en ordre)
Matthias et Marie-France. Je crois que ceux-ci
accompagneront parfaitement les suggestions
d’Anne-Marie. Donc voilà, j’en profite aussi
pour vous souhaitez un bon temps des fêtes ! À
la prochaine session !
Bernie (Comédie, France, 1996, réal. : Albert
Dupontel)
Quossé? : Bernie, un orphelin de 30 ans décide
de quitter l’orphelinat où il a toujours vécu et de
partir à la recherche de ses parents. Sur sa route,
il rencontre une jeune junkie de qui il tombe
amoureux. À mesure que ses recherches
avancent, Bernie est de plus en plus convaincu
que ses parents ont été victimes d’un complot et
que c’est pour cette raison qu’ils l’auraient
abandonné.
Quossa donne de voir ça? : Encore un cas de
« switch humour sadique à on »! Pour ceux qui
ne connaissent pas Albert Dupontel, c’est son
premier film en tant que réalisateur et vraiment,
on ne le voit pas assez souvent. Ne vous retenez
pas de rire même si ce que vous voyez est ultraviolent, c’est fait pour être drôle! Et puis un film
sur l’importance de la famille, c’est tout à fait
dans l’esprit de Noël, non? (suite p.6)
Combien de monistes faut-il pour changer une ampoule ?
Faites pas les caves, il y a juste UN moniste !
5
vous! » (c’est Tiny Tim de Dickens qui le dit,
pas moi…)
Sin City (Aventure, États-Unis, 2005, réal. :
Robert Rodriguez, Frank Miller et la
participation de Quentin Tarantino)
Quossé? : Dans une ville où les policiers sont
corrompus et le crime est monnaie courante,
plusieurs histoires s’entremêlent : Marv, une
brute increvable tente de venger la mort de sa
bien-aimée Goldie.; Dwight, un photographe, tue
accidentellement un policier corrompu et tente
de faire disparaître les preuves; Hartigan, un
policier près de la retraite se fait incarcéré pour
un crime qu’il n’a pas commis.
Quossa donne de voir ça? : Pour ceux qui ne
l’ont pas vu, l’esthétique du film mérite à elle
seule le détour. Basé sur les « romans
graphiques » (excusez la traduction littérale) de
Frank Miller, les images ont tout de la B.D. Le
casting est très impressionnant, dans ce sens où
tous les rôles collent à la peau des personnages
comme s’ils avaient été taillés pour eux. Le film
baigne dans la violence, le sang et les mentalités
de psychopathes… C’est Noël, quoi!
It’s a wonderful life (Drame, Etats-Unis, 1946,
réal. : Frank Capra)
Quossé? : À la veille de Noël, un ange apparaît à
un homme d’affaires en crise qui souhaite mettre
fin à ces jours et lui montre comment serait la
vie s’il n’avait jamais existé.
Quossa donne de voir ça? : Question de se
reposer un peu. C’est vraiment un classique de
Noël, vous le voyez qui passe à la télé dans tous
les films de Noël états-uniens à partir des années
60. C’est une rencontre avec James Stewart, un
des meilleurs acteurs de l’histoire du cinéma,
vraiment! Tout le film est imprégné de bonnes
intentions et est porteur de toutes les valeurs que
l’on tente de nous faire sortir du garde-robe à
chaque année. Simplement joli et sincère.
« Joyeux Noël et que Dieu bénisse chacun de
Les films de Pierre-Luc
La Haine (Drame, France, 1995, réal. : Mathieu
Kassovitz)
Quossé?: Trois copains d'une banlieue ordinaire
traînent leur ennui et leur jeunesse qui se perd.
Ils vont vivre la journée la plus importante de
leur vie après une nuit d'émeutes provoquée par
le passage à tabac d'Abdel Ichah par un
inspecteur
de
police
lors
d'un
interrogatoire.[NDl’assistantDLR, (i.e. :Matthias
lui-même) : c’est un bon film]
Quossa donne de voir ça?: Avec les derniers
événements nous provenant des banlieues
françaises, je crois que tout le monde trouvera de
l’intérêt dans ce film. Un film assez dur qui vous
éblouira par sa fin. Attention : malgré son jeune
âge, le film est en noir et blanc !
Nuit et Brouillard (Documentaire, France,
1955, réal. : Alain Resnais)
Quossé?: Une frappante description de l’horreur
des camps nazis. Filmé en 1955, à
l’emplacement du camp d'Auschwitz, ce film
combine des extraits historiques à des extraits
plus récents (vous y verrez d’ailleurs Heydrich,
Himmler et Hitler).
Quossa donne de voir ça?: Ce documentaire est
l’un des premiers à avoir rapporté aux profanes
les véritables horreurs de la seconde guerre. Sa
portée en France (et partout dans le monde) fut
immense. C’est pourquoi je vous le conseille.
Accompagnez-le d’un film plus récent sur le
même sujet (comme La Chute par exemple) et
vous avez une belle soirée historique en
perspective. Peut-être certains diront : « Encore
un film sur la deuxième guerre! » … quant à
moi, il y en aura jamais trop.
Aurez-vous l’audace?
C’est sous cette thématique que se déroulera
la Vitrine étudiante CADEUL 2006. Vous avez
sûrement entendu parler de cet événement
quelque part, sans trop savoir de quoi il en
retourne exactement! Vous trouverez cidessous toutes
les
réponses
à
vos
questions…
Il y a trois volets à la Vitrine étudiante
CADEUL.
devant public et jury. Le chanteur ou le
groupe gagnant a la chance, le lendemain
soir, de faire la première partie d’un
chanteur connu lors d’un spectacle au Grand
Salon. Cette année, la Vitrine est fière
d’accueillir nul autre que Vincent Vallières! À
surveiller les 14 et 15 mars 2006.
Une primeur cette année permet à tous les
autres étudiants de talent – humoristes,
acrobates, mimes, poètes et autres – de
s’exhiber devant le public. En partenariat
avec les cafés étudiants, la Vitrine offre la
chance aux Lavallois de se produire dans les
divers pavillons à l’heure (suite p. 7)
• Le Cabaret-spectacle Voix de scène donne
l’occasion
aux
talents
musicaux
de
l’Université Laval de démontrer leur savoirfaire. Le premier soir, les candidats offrent
un spectacle impressionnant et diversifié
6
du midi. Parce que la Vitrine, ça ne se passe
pas seulement au pavillon Desjardins…
campus déborde d’idées explosives ne
demandant qu’à être connues! Le 31 mars et
le 1er avril, c’est l’occasion pour vous de
mettre vos réalisations à la face du monde.
• Les Jeux inter-infacultaires permettent aux
étudiants de défendre l’honneur de leur
faculté lors d’épreuves plus ou moins
farfelues,
autant
sportives,
culturelles
qu’intellectuelles. Le campus vibrera les 21,
22 et 23 mars 2006 au rythme de ces
activités. Participants ou spectateurs, tous y
trouvent leur compte et tous sauront être
divertis par les performances étonnantes des
étudiants!
Nous vous entendons déjà saliver devant ces
possibilités de visibilité et de plaisir. Mais
comment donc participer? C’est simple. Vous
trouverez toutes les informations pertinentes
sur
notre
site
Internet
www.lavitrineetudiante.com. Surveillez aussi
les affiches, les publicités à CHYZ, le journal
de la Vitrine étudiante de même que d’autres
articles à venir dans votre journal étudiant.
• L’Exposition, qui se déroule pour une
deuxième année à Place Laurier, est une
chance en or pour les étudiants de
démontrer leur savoir-faire aux citoyens de
Québec. Les exposants peuvent partager
leurs réalisations et démontrer que le
Les études universitaires, ce n’est pas
seulement des livres et des travaux. C’est
aussi des activités et du plaisir… Aurez-vous
l’audace?
L’habile rhétorique du camarade Lapierre
au Québec, et je n'ai aucune intention de
disparaître de la scène québécoise. »
Maintenant je me sens rassuré. En plus de sa
vigilance rédemptrice, camarade Grand Boubou
a fait sortir son intellectuel de service Johnny,
parfois dit « le
Benjamin Franklin de
Westmount ». Voyant la menace, il a condamné
les propos de Giuliano remarquant très
lucidement que « c’est un peu naziste (sic) ». Il
l’a même répété à deux reprises pour que le
message passe bien : on ne ménage pas les mots
pour la sécurité des canadiens canadiennes.
Certains ont trouvé ces mots exagérés, comme
Jeffrey Boro (porte-parole du Congrès juif), et
ont demandé une rétractation de camarade
Lieutenant de camarade Ministre des Finances
Blanchi ; celui-ci a refusé, prétextant que les
dangers encourus par des propos de Duceppe
étaient bien réels. Ceux qui auraient voulu croire
que les bloquistes ne sont pas vraiment
« nazistes » sont tout simplement naïfs. Si ce
grand cerveau de notre Canada le dit, ça doit être
vrai. Pour faire ma part, j’ai tout de suite appelé
Jacques Chirac et Vladimir Poutine pour les
prévenir d’une autre montée du Naziste et qu’un
petit non-moustachu du nom de Duceppe
essaierait de les envahir pour assurer l’espace
vital des québécois québécoises.
2. Mais où camarade Lapierre a-t-il trouvé cette
subtilité rhétorique caractéristique des plus
grands esprits ? J’ai trouvé une source internet
qui a nul doute fait partie (suite p.8)
1. Johnny Lapierre est un homme instruit, nul
doute là-dessus : son passé à TQS ne peut qu’en
témoigner. Versé dans les études classiques dès
la petite enfance, il apprît à manier la langue tel
le grand Périclès ou Cicéron. Cette grande
sagesse qu’il a acquise a fait de lui un homme
politique accompli. C’est ce qui l’a amené à
mettre ses concitoyens en garde contre un danger
éminent : le nazisme nous guette.
C’est que, ô scandale, le toujours fringant
Giuliano Duceppe a déclaré, devant une meute
de partisans assoiffés de génocide, qu’il voulait
« faire disparaître les libéraux » de la carte
électorale québécoise. Certains diraient que c’est
un propos normal de prédire une victoire
électorale écrasante pour un chef de parti, mais
heureusement pour notre bien commun, les
intellectuels
libéraux,
aimant
frencher
univoquement avec la langue de Molière, ne
pouvaient passer une telle menace de Shoah sous
silence. C’est ainsi que camarade Steamship
Line a taxé son opponent « d'arrogance et
l'étroitesse d'esprit ». Giuliano, comprenant qu’il
avait dépassé les bornes, s’est excusé et a retiré
ses propos. Mais camarade Commandite n’est
pas dupe, et il a promis aux canadiens
canadiennes la sécurité malgré la menace :
« Laissez-moi vous dire que les Québécois qui
ne partagent pas leur opinion ne disparaîtront
pas. Je suis québécois, j'ai trois garçons nés au
Québec. J'ai l'intention de passer Noël chez moi,
7
que « Q.E.D. », « e.g. » and « i.e. ». Ce sont des
façons brèves de dire « Je parle latin et pas
vous ».
Voici comment utiliser ces mots et phrases.
Supposons que vous vouliez dire : « Les
péruviens aimeraient commander des appéros
plus souvent, mais ils n’ont pas assez d’argent
pour le faire. » Vous ne gagnerez jamais un
argument en parlant ainsi. Si vous VOULEZ
gagner, dites : « Laissez-moi poser les choses
ainsi. En termes d’appéros vis-à-vis les
péruviens en tant que péruviens, ils aimeraient
en commander plus souvent, mais ils n’ont pas
assez d’argent per se. Q.E.D. » Seul un fou
contesterait une telle affirmation.
4. Employez des expressions vives et
non-pertinentes. Vous avez besoin d’un arsenal
de phrases non-pertinentes pour répliquer à votre
adversaire quand il amène des points valides.
Les meilleurs sont : 1-Tu évites la question ; 2Tu es sur la défensive ; 3-Ne compare pas des
pommes et des oranges ; 4-Quels sont tes
paramètres ? Le dernier est particulièrement
appréciable car personne d’autre qu’un
mathématicien a la moindre vague idée de ce
qu’est un paramètre.
Voici comment utiliser les expressions. Situation
1 : Vous dites « Comme l’a dit Abraham Lincoln
en 1873… ». L’autre répond que « Lincoln est
mort en 1865 ». Vous dites qu’il « évite la
question ». Situation 2 : Vous dites que « Les
Libériens, comme la plupart des asiatiques… ».
L’autre répond que « Le Libéria est en
Afrique ». Vous dites : « Tu es sur la
défensive ! »
5.Comparez votre adversaire à Adolf
Hitler. C’est votre artillerie lourde, que vous
utilisez quand votre adversaire est de toute
évidence
correct
et
que
vous
êtes
spectaculairement dans l’erreur. Amenez Hitler
subtilement dans le débat. Dites : « Ces propos
sont suspects ; ils sonnent comme s’ils sortaient
de la bouche de Adolf Hiltler » ou encore « Tu
me rappelles certainement Adolf Hitler ».
Vous savez maintenant tout sur la façon
d’argumenter. Ne pas essayer avec des gens
armés.
Je soupçonne que c’est avec ce texte que notre
grand intellectuel, le camarade Lapierre, a appris
à argumenter.
de son corpus éducationnel. Je vous en traduis et
adapte quelques passages (source : Argument
101, David Barry).
« J’argumente très bien. Demandez à
mes amis. Je peux gagner une argumentation sur
n’importe quel sujet, contre n’importe qui, peu
importe que je connaisse ledit sujet. Vous aussi,
vous pouvez gagner vos arguments avec éclat.
Suivez simplement ces 5 règles :
1. Buvez de l’alcool. Supposons que
vous êtes à un party et qu’un « hotshot » intello
expose ses vues sur l’économie du Pérou, et que
vous ne sachiez absolument rien là-dessus. Si
vous buvez des jus de fruits de granno-fanatiques
gingerale-style, vous resterez en retrait, effrayé
d’afficher votre ignorance, alors que le hotshot
partira avec toutes les filles. Mais si vous buvez
plusieurs grandes gorgées de Jack Daniels, vous
découvrirez que vous avez de FORTES VUES
sur l’économie péruvienne. Vous serez une
RICHESSE d’informations. Vous argumenterez
avec force et perspicacité sur les dérangements
de l’offre et la demande. Les gens seront
impressionnés. Quelques-uns peuvent même
quitter la pièce.
2. Mettre les choses claires. Supposons,
que dans l’argument sur l’économie du Pérou,
vous essayiez de prouver que les péruviens sont
sous-payés, une position que vous basez
seulement sur le fait que VOUS êtes sous-payé,
et que vous êtes foutu si vous laissez une bande
de péruviens être moins payés. NE dites PAS :
« Je pense que les péruviens sont sous-payés. »
Dites : « Le salaire moyen des péruviens en 1981
convertis en dollars ajustés révisé sur la base des
taxes et impôts est 1452,81$ per annum, ce qui
est 836,07$ sous le taux moyen de pauvreté. »
NOTE : Donnez toujours des figures de cas
précises. Si le hotshot vous demande d’où vous
tenez cette information, soyez précis là aussi.
Dites : « Cette information provient de l’étude
du Dr. Hovel T. Moon pour la commission
Buford du 9 mai 1982. Tu ne l’as pas lue ? »
Dites ceci avec le ton que vous utiliseriez pour
dire « tu as laissé tes bobettes sales dans ma sale
de bain. »
3. Utilisez des phrases dépourvues de
sens mais sonnant bien. Mémorisez cette liste :
1-Laissez moi poser les choses ainsi ; 2-En
termes de ; 3-Vis-à-vis ; 4-Per se ; 5-Mutatis
mutandis ; 6-En tant que ; 7-Pour ainsi dire ; 8Bien, de toute façon. Vous devez aussi
mémoriser quelques abréviations latines telles
Nicolas Fillion
8
Comment écrire au Père Noël?
4) Laissez tomber la phrase suivante : « Je vais
te laisser des biscuits et du lait près de la
cheminée. » Si le Père Noël a l’idée de remonter
par la cheminée, les biscuits sont superflus à
son tour de taille.
5) Essayez de montrer à quel point les souhaits
que vous avez formulé sont importants pour
vous. Si vous êtes assez positifs, si vous y
croyez vraiment, peut-être que l’intervention
psycho-acoustique du Père Noël ne sera pas
nécessaire finalement.
6) Terminez avec une phrase kitch, comme une
question ouverte, du genre : « Je sais qu’il y a
des guerres et des famines dans le monde, et
que mes souhaits sont dérisoires; mais je ne te
demande pas de changer le cœur des
hommes… seulement de me faire une petite
place dans le sien… »
7) Et, n’oubliez pas d’inscrire vos coordonnées,
pour la réponse qui sent le pouch-pouch.
C’est toujours important d’écrire au Père Noël.
Même quand on vieillit, il faut pas abandonner
cette merveilleuse habitude. Certains diront que
ce sont des grosse madame émotives qui
répondent au courrier dans un sous-sol miteux
d’un bureau de Poste Canada à Montréal. C’est
difficile à contredire, ils en ont parlé à la tévé.
Mais, doit-on cesser de rêver à cause d’une
madame qui sent le pouch-pouch?
Voici quelques conseils pratiques qui vous
aideront, je l’espère, a enjoliver vos lettre audit
Père Noël.
1) Commencez par mémoriser l’adresse. Père
Noël, Pôle nord, HOH OHO, Canada.
2) Faites une petite introduction.
Sauter
directement dans le vif du sujet, ça n’ajoute rien
au sérieux de votre démarche.
3) Au lieu de vous lancer dans une litanie
tonitruante de choses que vous aimeriez
recevoir pour Noël, concentrez-vous sur un ou
deux rêves qui vous tiennent à cœur. Un rêve,
c’est quelque chose qui semble impossible à
atteindre, et parfois par la magie du destin, ça
arrive et on sait pas comment réagir.
Charlot
Courriel : [email protected]
Compile musicale au bout des doigts!
Bonne fin de session à
tous, voici quelques
suggestions de chansons
pour 1) mieux se
concentrer pendant la
rédaction et pour 2)
mieux défouler ses
frustrations, au cas où…
Je vais apporter d’ici peu
les compiles au FAS 513 pour que vous puissiez
à loisir entendre plus facilement ces différents
artistes. Si vous les aimez, encouragez les en
achetant leurs albums. (Principe de qualité : on
donne de l’argent à qui le mérite.)
Bliss
1. Ben Kweller – Falling
2. Buena Vista Social Club – No Me
LLores Mas
3. Cake – Hem Of Your Garment
4. David Pajo – Ten More Days
5. James – Junkie
6. Jean-François Lessard – Alterego
7. Radiohead – I Will (No Man’s Land)
8. Sarah Slean – The Score
9. Simon & Garfunkel – The Sound of
Silence
10. Snow Patrol – Chocolate
Strength
1. Billy Talent – Living In The Shadows
2. Caesar – In Flames
3. Danko Jones – Lovercall
4. Dwarves – Fefu
5. Louis XIV – Hey Teacher
6. OK Go – A Good Idea At The Time
7. Queens of the Stone Age – Song for
the Dead
8. Rage Against The Machine – Killing
In the Name
9. Raised Fist – Dedication
10. Skillet – Vapor
Billy Vatcher
Coordonnateur aux communications, AGEEPP
Courriel : [email protected]
9
Pourquoi?
Pourquoi, dans un buffet chinois, les waitress apportent leur lunch?
Faut-il interpréter nos rêves?
Je me suis réveillé en sursaut ce matin et
j’étais vraiment fru. Marie-Annick Lépine
était avec moi, nous étions en chaloupe au
milieu d’un lac et chaque fois qu’elle
bougeait à gauche ou à droite, notre piètre
embarcation virait d’un bord comme de
l’autre. Pourquoi étais-je avec elle? Dans
mon rêve, je devais faire une entrevue pour
une feuille de chou kitcho-lubrique, et je
voulais être seul avec elle pour lui avouer
mes sentiments. Mais j’ai pas eu le temps, je
m’ai réveillé avant. J’aurais voulu connaître
le résultat de mes démarches, et non j’avais
l’air bien parti.
Alors voilà : faut-il interpréter ou analyser
nos rêves? Cette question est au cœur d’une
démarche aphrodisio-spirituelle qui a trait de
nos jours.
Les rêves sont-ils des
prémonitions? des augures? des signes? ou
des expériences inutiles et frustrantes?
Quelques personnes ont un talent inouï pour
déceler derrière chaque image mystique un
sens inhérent. Mais je ne crois pas de MarieAnnick Lépine ait quelque sens caché que ce
soit.
Doit-on vraiment comprendre ce qui se passe
dans notre inconscient? Je crois que ça brise
sauvagement notre émerveillement face à
l’imaginaire. Interpréter nos rêves : non.
Mais rêver tout court : oui.
Charlot
Courriel : [email protected]
Contra el contra
Par Zeus Billy tu as raison sur le fait que l’amour
divin est l’amour le plus pur au sens où le tout
englobe ses parties et qu’il est plus noble selon
toi d’aimer le tout puisque « le tout est plus
grand que la somme de ses parties »… En ce
sens l’amour divin est plus pur que l’amour
humanitaire puisqu’on aime l’humain en aimant
Dieu. Mais je vais t’attaquer sur d’autres points
pour démontrer que l’amour humanitaire peut
quand même être plus noble que l’amour divin…
doute. La blonde ne peut pas aimer son chum
avec autant d’intensité si elle sait qu’il la trompe.
Parce qu’il lui fait mal et à moins d’être maso,
on n’aime pas ce qui nous nuit (à moins que
cette nuisance apporte un plus grand
avantage…). Donc pour aimer Dieu, nous ne
pouvons pas douter de l’idée que nous nous
faisons de sa volonté. L’aimé revient à s’aliéner
par principe de pureté puisque nous ne le
connaissons pas. L’amour envers l’humain n’est
pas une foi. Je peux décider de ne plus aimer
certains individus puisque l’humain pouvant être
instable, il peut changer ses actions bonnes en
actions mauvaises : « T’es mon ami tant que tu
ne m’auras pas trahi. Tu ne me trahiras
possiblement jamais, mais tu as toujours le
potentiel de le faire… ». De ce fait, l’amour
humain est noble par son réalisme (on a des
critères tangibles pour baser notre amour).
L’amour divin est basé sur une illusion, peut-être
pure, mais sûrement fausse puisque rien ne peut
confirmer ce qu’il est et ce qu’il veut.
Le fait est que l’on ne peut pas connaître Dieu :
« Les voies de Dieu sont impénétrables… ». Ne
pouvant pas le connaître, on ne peut pas
connaître non plus sa volonté. Comment peut-on
définir qu’un amour est pur alors que nous ne
connaissons même pas le sujet aimé? L’avantage
de l’humain est que j’approfondie sa nature par
moi-même et par les autres. Je peux donc le
connaître (pas avec exactitude puisque nous
sommes des êtres excessivement complexes, mais
je peux tout de même savoir l’essentiel, que le
bien de l’humain est d’être aimé).
Steeve Simard
Courriel : [email protected]
Pour aimer Dieu, cela nécessite la foi puisque
l’on ne peut pas aimer correctement si on a le
10
Politesse et lieu de rencontre des forces sociales
autre assez longtemps pour ensuite jouer le rôle
de cette autre ? L’assimilé. Qu’est-ce que ce
professeur ? Sa cravate ? Mais au-delà de cela,
n’a-t-il pas déjà fait l’effort de l’apprenti, celui
d’apprendre ? Dur labeur, paraît-il. Par quoi
mérite-t-il d’être là ? Sa force de travail, son
apparence, ses papiers, son rapport à l’être
social, ses parents, sa créativité ou sa politesse ;
son amour ; son amour du beau, du bon et du
vrai… Pourtant, trop souvent, il veut entrer sans
faire de bruit… Avoir peur du malaise pour
tenter d’assurer le mieux-être engendre un
rapport à l’autre équivoque. Je cache ; j’arbore
mon masque. Je suis ici ce que je dois être, mais
cela a un pourquoi… N’est-ce pas inévitable ?
L’individualisme méthodologique est un
moindre mal me direz-vous ; pluralisme et
multiculturalisme sont beaux. En fait, on ne sait
pas ; on sait que l’on ne peut pas savoir. Or,
disant cela, on sait aussi que l’on est pris avec.
Beau ou pas, le pluralisme on est pris avec.
Permettons-nous seulement de dire que la
diversité est belle pour tous unanimement, car
c’est elle qui permet à tous d’avoir sa propre
définition du beau. Finalement, dans notre
exemple, que trouve-t-on de beau à un
professeur d’université (question qui, respectant
le multiculturalisme, s’abstiendra de vous
imposer toute définition du beau a priori) ? Son
insolence ou sa politesse ? Indépendamment de
cela, un rapport identitaire entre ma motivation
et la sienne semble plaisant, recherché et même
2
nécessaire .
Pour en revenir à l’économie monde, est-ce qu’il
se pourrait que mon rapport au Jus se fonde sur
3
la même courroie (conditions nécessaires pour
établir le rapport sujet-objet) que mon rapport au
professeur ? Si oui, pourrait-on dire que
l’économie monde est ce lieu de rencontre des
forces sociales, ce lieu ultime qui transcende
tous les rapports sociaux humains ? Mais encore,
insolence ou politesse ? Le suspense se
maintiendra-t-il ? Autant que le maquillage sous
les yeux de Bernard Derome ou le colorant sur
les steaks, l’artifice n’a pas de limites… Or,
malgré ces insécurités que comporte la beauté à
vendre, l’université est-elle nécessairement ce
lieu où la vie pratique des mouvements sociaux
trouve
sa
mort
inéluctable ?
Toute
l’intellectualisation des rapports (suite p. 12)
Buvant mon Jus, poléin bien plus que Sodhexien,
je me demandais quel était mon rapport avec ce
produit. Du Jus, ça me semble bon. D’où ça
vient ? Qui, Pourquoi ? Question name dropping
faisons notre part en commençant : Heidegger a
dit : « Pourquoi y a-t-il l’étant et non pas plutôt
rien ? ». Nous pouvons donc demander :
« pourquoi ce jus plutôt qu’un autre ? » Futile.
Mais quoi encore. L’économie monde comme
lieu ultime de l’être social et politique que nous
sommes réellement ? Le deuxième étant la police
d’assurance du premier, ils doivent sûrement se
trouver dans le même lieu. Ils sont ensembles, de
mèche, ils ne forment qu’un, pure extase. Non
mais, qu’est-ce qu’ils avaient tous à pointer vers
l’État ? Anarchistes réactionnaires entretenant un
monologue sur la destruction de l’État ou
communisme étapiste étatiste, tous des
archaïsmes de salon. Il faut s’ouvrir les yeux et
ne pas manquer le bateau. Changement de cape,
tournons-nous vers l’économie monde mon
commandant1! Le rapport au produit objectivé de
l’être humain est toujours privatisé mais par un
autre mode, un autre rapport… qui n’a jamais été
pensé. Ça y est, nous y sommes, le voilà ; un
petit diagramme et puis vlan ; les forces sociales
se rencontrent à quelque part. Enfin on a
découvert l’être humain ; l’être social ; politique
et raisonnable ; l’incarnation pure de la volonté
générale ; le point d’Archimède. Merci
Montesquieu, certains rapports adoucissent les
mœurs, le voile d’ignorance n’a même pas
besoin de l’État, seulement d’un candide
libertarisme.
Bon OK, on a trouvé le négoce, le cœur de la
division du travail : l’économie-monde. En quoi
cela peut-il être le lieu de rencontre des forces
sociales au sens où la valorisation de
l’accumulation des propriétés est située spatiotemporellement, mais aliéné par un rapport à une
abstraction oppressante, un fantôme réel mais
faux, une relation de l’être à lui-même en tant
qu’il est un autre ? Prenons l’exemple d’un
professeur d’université. Quel est le fondement du
rapport social qu’engendre le statut de professeur
d’université ? Quel est le lien qui unit ma
représentation réelle du professeur et ce qu’il
est en soi ? Pourquoi peut-il être devant moi ?
Quelles sont les conditions de possibilité de sa
présence parmi nous en tant que professeur ?
Est-ce simplement parce qu’il a été devant un
11
plus et puis on disait que l’existence précède
l’essence mais que l’existentialisme est un
humanisme… Abstenons-nous de réfléchir, car
les élucubrations de nos stupides siloques, trop
souvent, nous empêchent d’agir et nous étouffent
5
sous une tonne de considérants .
entre l’humain et son monde est peut-être
l’aliénation même de ce rapport…
Pour finir en douceur, revenons à ce qui
importe. N’est-ce pas la flamme qui parcourt
l’œil de celui qui nous parle ; du sien jusqu’au
nôtre ? Celle-là qui fait que l’on pourrait croire
ce qu’ils disent… Un humanisme de l’autre
homme ou un principe responsabilité. Sinon, on
pourrait se contenter de reproduire une forme,
sans y croire ; être poli pour se faire une place ;
être insolence et puis penser qu’on est les seuls à
voir cette forme cachée… Ne pas croire ou
4
croire en rien . Non mais, on en est rendu à
parler de croyances, d’être et de néant, la
pertinence a toujours bien des limites ? Un peu
1. Vive la théorie critique!
2. Voir aussi Transcendantal.
3. Dans l’édition du 7 Jours du 8 octobre 2005, l’auteur
emploie aussi la notion de « courroie sociale ».
4. To be or not to be, that is the question.
5. Qu’est-ce que Le Québec ?
Frédéric Mercure Jolette
Courriel : [email protected]
Phrase du mois
« Mon rêve nonobstant tangue vers naguère. » [Auteur imaginaire]
Joyeuses fêtes
Je sais pas trop quoi vous souhaiter pour 2006? Par contre, moi je sais quoi me souhaiter. C’est égoïste
comme phrase, c’est clair, mais il faut savoir penser à soi.
C’est dans vingt-cinq dodos. Mais ma hâte habituelle est disparue. Je sais pas, il y a des années de
même où on a envie de se garrocher la tête « dins » murs un peu partout, ou attendre la beuverie totale
qui nous fera oublier qu’on s’emmerde trop royalement à discuter avec un oncles qui pense que le travail
principal d’un philosophe c’est de pouvoir répondre à la question : « Qu’est-ce que tu penses de ça, toi, la
peine de mort? » Ça, c’est gossant en crisse : comme si je faisais juste ça, moi, à l’université, me
demander ce que je pense de la peine de mort. Mais il y a pas juste les oncles, il y a aussi tous les ahuris
du village qui attendent la révélation de l’Un quand tu vas au dépanneur, qui t’achalent parce que tu
bailles dans la messe de minuit (qui est à sept heures soit dit en passant, parce que le curé en a deux
autres dans sa soirée, et que ton village est trop trou pour exiger une certaine rotation), qui croient que
quand t’es à la maîtrise t’es snob, qui te disent que t’aurais été mieux sur le BS parce que les études c’est
trop compliqué pour eux-autres, ou qu’ils essaient de te matcher avec une fille du village qui est
pathétiquement nulle.
Mais il y a des belles affaires pareil. Me semble que c’est dans le temps des fêtes qu’on apprécie le plus
la vie en général. On est en congé, on sort, on voit des chums, on joue au bum, on se lève tard, on flâne,
on se promène sur la rue St-Jean avec la p’tite neige folle sur la tête, on se sent libre.
Je vous souhaite une merveilleuse année 2006. Je vous souhaite de découvrir ce que vous cherchez, de
festoyer comme jamais, de réussir votre session d’hiver sans trop de secousses, de pas être pogné avec
un autre gouvernement libéral, enfin d’être heureux dans la mesure du possible.
Si quelqu’un veut prier pour moi ou allumer un lampion à mon attention, ce serait grandement apprécié.
À+
Charlot
Courriel : [email protected]
12