RENCONTRE AVEC UNE ŒUVRE Les mariés de
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RENCONTRE AVEC UNE ŒUVRE Les mariés de
RENCONTRE AVEC UNE ŒUVRE Les mariés de la tour Eiffel Domaine artistique Artiste Titre Date Peinture Marc Chagall Les mariés de la tour Eiffel 1938/1939 Lieu de conservation Technique Dimension Genre Époque/ Style Centre Georges Pompidou, Musée national d’Art Moderne de Paris Peinture à l’huile réalisée sur une toile de lin 150cm x 136,5cm Portrait Moderne/ le Primitivisme (interprétation des arts populaires) 1 Informations sur le peintre et sur l’œuvre Le peintre Marc Chagall, de son vrai nom Moïshe Zakharovich Shagalov, est né à Vitebsk, en Biélorussie (à l’époque rattachée à la Russie tsariste) dans une famille juive hassidique. En 1907, il se présente à l'Ecole de la Société pour la protection des Arts après avoir échoué au concours d’entrée de l'École des Beaux-Arts de SaintPétersbourg ; reçu brillamment, il se voit accorder une bourse qui lui permet en 1910 de partir se perfectionner à Paris. Il s’installe à La Ruche où il rencontre Apollinaire, André Salmon, Max Jacob, Cézanne, Van Gogh, Modigliani et Blaise Cendrars dont il devient le meilleur ami. Il s'approprie les découvertes de l'avant-garde sans toutefois oublier ses origines juives et la culture russe présentes au travers d’images qui parsèment ses œuvres ; il trouve l’inspiration dans le fauvisme finissant et le cubisme naissant qui lui apportent les " solutions " pour contourner l'interdit religieux de la représentation. En 1914, il rentre à Vitebsk mais la guerre le contraint à rester. Il épouse Bella avec qui il aura une fille, Ida. En 1917, les Juifs de l'empire russe accèdent enfin à la citoyenneté ; les efforts déployés autour de la création d'un art juif nouveau s'intensifient et les artistes sont exposés. Chagall est nommé directeur de l’école et commissaire des Beaux-arts de Vitebsk, poste dont il démissionne rapidement suite aux différents qui l’opposent aux enseignants, Malevitch et d'autres, tous suprématistes. Il part alors pour Moscou où il réalise les décors pour le Théâtre d'art juif. En 1923, Chagall rentre à Paris. Il rencontre Ambroise Vollard, marchand de tableaux, qui lui propose d'illustrer Les Âmes mortes de Gogol puis les Fables de La Fontaine. A partir des années trente, son évolution artistique subit l’influence de l’impressionnisme et du retour ambiant au classicisme. En 1931, il est invité en Palestine en vue de la création d'un musée d'art juif. A son retour, il crée 40 gouaches, illustrations de la Bible pour Vollard. A cette époque, il voyage beaucoup en Europe et mesure l'ampleur du sentiment antisémite qui s’installe. En 1937, il obtient enfin la nationalité française ; en Allemagne, ses toiles sont décrochées des musées et trois d’entre elles sont déclarées « art dégénéré ». A la déclaration de guerre, il se réfugie à Gordes, en zone libre. Emprisonné par le régime de Vichy mais libéré grâce à une intervention américaine, il trouve refuge avec sa famille aux EtatsUnis. Sa peinture de ces années d’exil est marquée par la guerre et l’angoisse pour le sort des Juifs. En 1944, Bella décède brutalement. Terrassé par le chagrin, Chagall cesse de peindre. C’est Virginia Haggard, avec qui il aura un fils, l'écrivain, chanteur et parolier David Mc Neil, qui l’aide à sortir de cette grave dépression. En 1948, Chagall rentre en France. Aimé Maeght devient son marchand. Chagall se consacre à de nouvelles techniques d'expression artistique : la céramique, la mosaïque, la tapisserie et le vitrail. Il s'installe dans le sud de la France, à Vence, où il rencontre régulièrement Matisse et Picasso. En 1952, il épouse Valentina Brodsky. Pendant 20 ans, l'artiste répond à de nombreuses commandes, publiques ou privées : vitraux (Metz, Reims, Jérusalem, ONU à New York, Zurich, Mayence…), peintures (plafond de l’Opéra de Paris à la demande d’André Malraux, peintures murales du Metropolitan Opéra de New York), mosaïques (Les quatre saisons, 1974, Chicago) tapisseries (pour la Knesset- le parlement israélien- tissées aux Gobelins), œuvres pour la scène (décors et costumes pour Daphnis et Chloé à l’Opéra de Paris). Il fréquente l'atelier du célèbre imprimeur lithographe Fernand Mourlot et du chromiste Charles Sorlier qui devient son conseiller et ami. Une production d’un millier de lithographies va naître de ces rencontres. En 1966, il fait don à l’Etat français du Message Biblique (série de tableaux illustrant la Genèse, l’Exode et le Cantique des Cantiques), exposé d'abord au Louvre puis au musée national Marc Chagall de Nice créé spécialement pour conserver cette donation. Il continue à travailler jusqu'à sa mort, le 28 mars 1985 à Saint-Paul-de-Vence où il est enterré. Marc Chagall a développé un style de peinture expressive et colorée étroitement liée à ses expériences personnelles et aux traditions religieuses et populaires de la communauté juive russe dans laquelle il est né. Sans 2 avoir jamais adhéré à aucun mouvement ni à aucune école, il a su combiner des éléments du fauvisme, de l'art cubiste et de l'orphisme pour créer un style personnel et inclassable dont le caractère fantastique et onirique ont séduit les surréalistes. Le pouvoir évocateur et ludique de la peinture de Chagall nourri de l’influence des différents mouvements artistiques du XXème siècle permet de nombreuses exploitations pédagogiques. L’œuvre Bella jusqu'à sa mort en 1944 fut le grand amour de Chagall. Chagall l’avait épousée à Vitebsk le 25 juillet 1915. Les parents de la mariée ne se réjouissaient pas de cette union, Chagall étant d’un milieu plus modeste que le leur. Renonçant à sa carrière littéraire, Bella fit en sorte que son mari n'ait à se soucier que de son œuvre. Chagall a peint à de très nombreuses reprises sa femme et dans des mises en scène exprimant le grand amour qui les unissait ; plusieurs de ces œuvres les montrent dans leur costume de mariés : le peintre et sa femme restent toujours aussi amoureux malgré les années qui passent. De même, Chagall représente le plus souvent son couple enlacé, flottant dans les airs ou dans un mouvement qui suggère l’envol. Ces « invraisemblables » positions sont une transposition visuelle du transport amoureux, d’une vie allégée de tout souci. Les images mettant en scène ses souvenirs de manière onirique et transgressant l’ordonnancement des représentations habituelles dans une logique « poétique » caractérisent la peinture de Chagall tout comme l’hybridité symbolique récurrente dans son univers singulier. Dans ce tableau, autour du couple de mariés s’organisent différentes scènes (la Tour Eiffel/les animaux étranges hybride, la chèvre violon ou immense, le coq - /l’ange portant des fleurs/l’ange jouant du violon…) qui, malgré une apparente hétérogénéité, s’articulent de manière symbolique. Le tableau semble traduire un mouvement de gauche à droite, qui pourrait aller du passé - le mariage juif en 1915 dans le pays d’origine - à un présent situé en France - la tour Eiffel -, d’où le couple paraît repartir vers un futur encore inconnu constitué par des images récurrentes dans l’œuvre de Chagall faisant référence à la religion et à la tradition juive. La période d’exécution du tableau (1938/1939) est déterminante quant à l’interprétation de la partie droite de la toile. Chagall durant les années trente a beaucoup voyagé en Europe, il a été témoin en 1935 lors d’un voyage en Pologne de la montée de l’antisémitisme et ce voyage chassera toute joyeuse insouciance de son œuvre. Les toiles qu’il réalisera à la veille de la seconde guerre mondiale traduiront toutes, de manière plus ou moins explicite ses inquiétudes, sa profonde tristesse face aux événements qu’il pressent. La résurgence de ces images (le juif en train de lire la Torah, le violon « emblème » des musiciens juifs de l’Europe de l’Est, le « schetl », village typique juif avec ses maisons en bois), dans cet espace figurant le futur, témoigne donc probablement des craintes de Chagall. Ainsi, l’ange portant un candélabre, image renversée fréquente dans l’œuvre de Chagall peut, dans ce tableau, signifier le chaos qui menace l’Europe. L’arbre sombre qui masque en partie les différentes scènes peut apparaître tout autant métaphorique : ne symbolise-t-il pas le « déni » des persécutions juives dans la plupart des pays occidentaux dans la période d’avant-guerre ? La palette employée dans la partie évoquant le futur - pas de couleurs éclatantes, des nuances de gris – renforcent cette interprétation. Les explications du contexte historique et l’analyse de l’œuvre à propos des couleurs, leur répartition dans l’espace du tableau permettront aux élèves de comprendre cet avenir pessimiste que le peintre entrevoit. L’analyse des Mariés de la Tour Eiffel conduira les élèves à découvrir la peinture de Chagall, ses caractéristiques ; ce tableau, dans le cadre de l’enseignement de l’histoire et de l’histoire des arts permettra également la mise en œuvre d’un travail sur la Shoah (cf. programmes d’histoire /cycle 3) et d’une étude sur « L'art du XXème siècle et les totalitarismes. » http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Programmes/59/4/HistoireArts_Liste_oeuvres_114594.pdf 3 Lecture de l’œuvre (ppt) Procéder par le questionnement proposé dans les diapositives pour faire émerger les hypothèses. Chaque diapositive /questions est suivie d’une diapositive/réponses. Les approches dénotative et connotative n’excluent évidemment pas la rencontre sensible avec l’œuvre. Les différents sens pourront être convoqués pour éclairer sa compréhension : les sons que l’on pourrait entendre ( le violon, les bruits dans Paris, le vent dans le feuillage, les pages du livre qu’on tourne…), les odeurs que l’on pourrait sentir, les sensations liées au goût et au toucher (les qualités physiques des matières et matériaux : les tissus, le pelage et le plumage des animaux… le bois, la pierre… le froid de la neige…) les couleurs, les formes, les lignes. Cette phase orale doit également permettre aux élèves de livrer leurs impressions personnelles : émotions et sentiments de spectateur. Exploitation plastique à partir du tableau « Les mariés de la Tour Eiffel » et plus généralement à partir des thèmes récurrents dans son œuvre Les animaux Dans la plupart de ses toiles, Chagall fait revivre le bestiaire de son enfance. Les bêtes domestiques omniprésentes, l’âne, la vache, la chèvre, le coq évoquent des souvenirs précis et complètent le vocabulaire symbolique du peintre. La vache représente la sécurité, la mère. Le poisson, animal également très fréquent fait référence au père de l’artiste, marchand de harengs. L’âne est dans certaines œuvres une possible image de lui-même (Autoportrait à la pendule, 1947). Chagall se peindra d’ailleurs à plusieurs reprises en animal : sous les traits d'un coq par exemple (Le coq, 1947) ou d’une chèvre, animal pour lequel il a maintes fois exprimé son affection et sa compassion. Les animaux de Chagall sont le plus souvent des êtres hybrides avec des membres humains dont ils se servent pour peindre, pour jouer de la musique … comme la chèvre des « Mariés de la Tour Eiffel » qui joue du violon, souvenir des fêtes de villages de sa jeunesse. Profil au coq, vers 1970 Autoportrait à la pendule, 1947 Le coq, 1947 4 Activité 1 1/Reproduire au crayon papier animaux et personnages des tableaux ci-dessous / Dessin rapide sans trop de détails occupant tout l’espace d’une feuille A4. 2/Plier en deux parties égales chacune des feuilles et reconstituer des êtres hybrides en appariant les moitiés d’images. 3/Redessiner les êtres hybrides qui auront été inventés lors de l’étape 2 et les mettre en scène dans une composition de son choix. Expérimenter une technique particulière (gouache, aquarelle, encre, pastel). La création/ Lithographie en couleurs sur Vélin d'arches La solitude (détail) /huile sur toile Le cirque / Lithographie en couleurs sur Vélin d'arches L’âne vert /huile sur toile Souvenir de ma jeunesse/huile sur toile 5 Activité 2 L’hybridation, récurrente dans toute l’histoire de l’art a marqué l’imagination de Marc Chagall. Ces êtres hybrides, Chagall les a connus sans doute en regardant les diables des icônes et les compositions issues de la sculpture médiévale de son pays natal. Lors de son premier séjour parisien, la fréquentation du Louvre - notamment les salles égyptiennes - lui inspireront également bon nombre de chimères. - S’intéresser aux animaux fantastiques dans les mythologies : Cf : http://expositions.bnf.fr/bestiaire/pedago/index.htm - L’hybridation dans l’art contemporain : Enrique Gomez De Molina, Pandemonium, 2008 Daniel Spoerri, Corps en morceaux, 1993 Alexandra Leyre Mein, Les bestioles, 2010 Thomas Grunfeld, Misfit, 1997 Claude Jones, Expérience Fabergé, 2011 Louise Weaver, oiseaux (oiseaux naturalisés, tricot), 2010 - Mettre en scène les animaux fantastiques que les élèves auront inventés et dessinés en s’inspirant du bestiaire mythologique et des œuvres contemporaines présentées : s’inspirer de la démarche de Joan Fontcuberta et de Pere Formiguera qui racontent la vie d'un explorateur, le Professeur Ameisenhaufen (Fourmilière en allemand) découvrant au début du 20ème siècle plusieurs espèces d'animaux extraordinaires. Fontcuberta et Formiguera réalisent photographies, textes, cartes, schémas, dessins, vitrines et vidéos pour ce personnage et pour les fameuses découvertes inventées de toutes pièces. 6 L’amour Mettre en image les mots de Chagall. (dessin, pastels, collage…) « […] J’ouvrais seulement la fenêtre de ma chambre, et l’air bleu, l’amour et les fleurs pénétraient avec elle (Bella). Toute vêtue de blanc ou de noir, elle survole longtemps à travers mes toiles, guidant mon art. » Mac Chagall, Ma Vie. Lorsque les élèves auront achevé leur réalisation, on pourra leur montrer quelques-unes des œuvres de l’artiste qui illustrent particulièrement le texte. La Mariée à l’Éventail, 1911 Au dessus de la ville, 1915 Anniversaire, 1915 La promenade, 1917 L'Apparition - Autoportrait avec muse 1917-1918 L’ange bleu, 1938 Les trois bougies, 1938 - 1940 Autour d’elle, 1945 Libération, 1945 Au dessus de la ville La promenade Autour d’elle L’apparition Bella au col blanc Libération L’ange bleu Les trois bougies Autoportrait 7 La composition : le point de vue Dans ses illustrations comme dans beaucoup de ses œuvres, Marc Chagall installe les personnages, les animaux et les objets qui peuplent son univers pictural sans se soucier des lois de la gravité, des proportions, de la perspective. Les points de vue sont multipliés. Le monde que Chagall représente est véritablement "sens dessus dessous", fruit d’une vision résultant de son parcours personnel (ses origines modestes, son amour pour Bella, la Révolution d'Octobre, les deux guerres, l’exil ...) et d’influences culturelles et artistiques multiples (la religion juive, le folklore russe - le fauvisme, l’expressionnisme, le cubisme, l’orphisme…) Cadrage : du plan le plus large (vision d’ensemble) au gros plan (détail) Point de vue : angle, position à partir desquels on regarde une scène, une personne ou un objet : de face dans l’axe, d'en dessous (contreplongée), d'au-dessus (plongée), de très près (gros-plan), de loin (plan large) etc… Activité 1 Découper dans des magazines des photographies et les classer selon le cadrage (ordre de l’échelle des plans). En classer d’autres en triant les angles de prises de vue. Analyser l’effet produit par tel ou tel cadrage, tel ou tel angle de vue. Créer des murs d’images selon le cadre ou l’angle... Activité 2 Choisir dans l’environnement (l’école, le gymnase, la cour de récréation…) des éléments dont on prendra des prises de vue « étonnantes » en variant les points de vue : plongées, contre-plongées, gros plans, reflets, etc. Activité 3 Reproduire le couple d’amoureux des « Mariés de la Tour Eiffel » et les mettre en scène dans un paysage dont les différents éléments seront représentés sous différents points de vue, avec différents cadrages (les élèves pourront s’inspirer des images classées lors de l’activité 1). Jouer sur les disproportions comme dans le tableau. Prolongements/mise en réseau Bibliographie Marc Chagall / Anette Dydyn. Gautier-Languereau, 1998. (Coll. Grands peintres pour petits enfants) C comme Chagall / Marie Sellier. Réunion des musées nationaux. (Coll. L'enfance de l'art) Les toiles de Chagall / Sylvie Girardet. Réunion des musées nationaux. (Coll.Salut l'artiste) Chagall/ Coll. Focus, 2005 Chagall, ivre d’images/ Daniel Marchesseau. Découvertes Gallimard Voyage sur un nuage/ Véronique Massenot et Élise Mansot. Collection Pont des Arts + livret pédagogique 8 9 FICHE ELEVE CAHIER HISTOIRE DES ARTS Arts du visuel Arts du son Arts du langage Artiste Arts du quotidien Arts du spectacle vivant Arts de l’espace Marc Chagall est un peintre biélorusse d'origine juive né le 7 juillet 1887 à Vitebsk et mort le 28 mars 1985 à Saint-Paul de Vence. Aîné d'une famille modeste de 10 enfants, il part étudier la peinture à Paris en 1910 grâce à une bourse et expose ses travaux pour la première fois en 1914. Il retourne ensuite en Russie à cause de la guerre. Là il continue à peindre et à exposer ; il conçoit des décors de théâtre et commence à écrire son autobiographie. Il retourne en 1922 à Berlin puis à Paris où des expositions sont organisées. Au début des années 1930 il voyage beaucoup avec sa famille, en 1935 il prend la nationalité française. L’antisémitisme qui se développe en Europe marque le choix de ses sujets à cette époque. En 1941, il fuit avec sa famille pour éviter la déportation. Sa femme, Bella, meurt en 1944 : terrassé par le chagrin, il cesse de peindre pendant plusieurs mois. II rentre en France en 1948. Ses techniques se diversifient : gravure, mosaïques, vitraux… Il continue de peindre des décors, conçoit des costumes de scène et peint le plafond de l’Opéra de Paris. En 1973 a lieu l'inauguration du Musée national Marc Chagall à Nice, Titre de l’œuvre Date Dimensions Technique / Support Style ou mouvement Colorier et compléter la frise 1900 1910 PREHISTOIRE 1920 ANTIQUITE 1930 MOYEN AGE 1940 1950 TEMPS XIXème MODERNES 1960 1970 1980 XXème CE QUE RACONTE LE TABLEAU : Dans ce tableau, Chagall rend hommage à Bella, le grand amour de sa vie, une vie qu’il raconte aussi à travers différentes scènes exprimant ses souvenirs, ses états d’âme et ses angoisses. Disposées autour des mariés, ces scènes symboliques composent un univers merveilleux : les personnages volent, sont à l’envers, le coq est aussi grand que les mariés… . Ces scènes sont classées dans l’espace du tableau de gauche à droite, afin de signifier le temps qui passe. À gauche, le passé : Chagall représente son mariage avec Bella en Biélorussie en 1917. 10 Au centre, le présent (1939) : le peintre se représente à Paris avec sa femme Bella dont il est amoureux comme au tout début de leur mariage ; c’est la raison pour laquelle ils portent toujours leur costume de marié. Le couple semble s’envoler : dans plusieurs toiles, Chagall utilisera cette image pour traduire son bonheur d’avoir épousé Bella. À droite, le futur : le peintre représente des images faisant référence à sa religion et aux traditions de son village natal exprimant ses craintes pour le sort des Juifs d’Europe.