Tourisme(s) - UMR AUSser

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Tourisme(s) - UMR AUSser
TOURISME(S)
JOURNÉES D’ETUDE DES 28 ET 29 MAI 2015
UMR AUSSER
ENSA Paris-Belleville & Paris-Malaquais
Coordination : Lionel Engrand, Soline Nivet , Virginie Picon-Lefebvre
Entrée libre dans la limite des places disponibles , inscriptions : [email protected]
JEUDI 28 MAI 2015
Réunion des séminaires : Architectures du Tourisme et des Loisirs (ENSAPB, Virginie Picon-Lefebvre, Michèle LambertBresson) et De l’Utopie à la Stratégie : les Conditions Contemporaines du Projet (ENSAPM, Jean-Louis Violeau, Soline
Nivet, Isabelle Chesneau, département PASS) en un Séminaire inter écoles ouvert aux étudiants de master,
aux doctorants et aux enseignants
ENSA Paris Malaquais, 14 rue Bonaparte 75006 Paris
9h-16h - Salle 308
Format : présentations de 10 minutes chacune + discussions avec la salle
9 h à 11h
Présentation de quatre mémoires en cours par des étudiants de Master
- pause 11H 30
présentation d’un mémoire Mention recherche
Jean-Benoit Cousin « Aménagement de la Dune du Touquet (1970-2000) »
ENSA Lille (Richard Klein, dir.)
11h 50 à 13 h 00
présentation de thèses en cours par les doctorants
Asma Blhassine « Architecture hôtelière dans les années 1970 en Tunisie :
les réalisations d’Olivier-Clément Cacoub »
Nice Sophia Antipolis – Ecole Doctorale Lettres, Arts et Sciences Humaines (Laboratoire I3M) Vincent Meyer et de Habib Kazdaghli, dir.
Myriam Casamayor « Aménagement et développement touristique de la côte Aquitaine.
Le rôle de la Miaca (1967-1988) »
Université Bordeaux-Montaigne - GIP Lottoral Aquitain
Olivier Ratouis, dir.
Stanislas Zakarian « Le tourisme de croisières, levier à l’aménagement du territoire dans une relation ville/port redéfinie et reconnectée »
Paris 1 – Panthéon Sorbonne
Maria Gravari Barbas + Virginie Picon-Lefebvre, dir.
- déjeuner Salle Lenoir 1 14 h à 15h
présentation de thèses en cours par les doctorants
Caterina Franco « L’architecture du loisir dans l’après Seconde Guerre mondiale.
Le cas des Alpes franco-italiennes »
ENSA Grenoble (LMHA) Catherine Maumi dir.
Alessandro Panzeri « Au-delà du tourisme, Influences du tourisme sur la pensée architecturale, urbaine et métropolitaine « du grand Tour » au paris 3D »
ENSA Paris BelIeville (Ipraus) Virginie Picon-Lefebvre, dir.
- conclusions -
VENDREDI 29 MAI 2015
Journée d’étude - ENSA Paris Belleville , 60 bd de la Villette Paris 75019, 9h30 – 12h30 salle 10
- 9h accueil café - palier deuxième étage
TRANSFORMATION ET CONSERVATION DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL ET URBAIN
Présentation, modération : Philippe Prost
La mise en valeur du patrimoine, comme sa conservation et son entretien sont historiquement étroitement liés à la fréquentation touristique. Aujourd’hui le tourisme constitue parfois le principal moteur de développement économique de régions frappées par la désindustrialisa-
-tion, qui peinent par ailleurs à trouver leur place dans l’économie globalisée.
Driss AIT Lhous « Site Ait Ben Haddou au sud du Maroc : une patrimonialisation en panne de sens »
Université Cadi Ayyad - Marrakech
Dans la province de Ouarzazate au Sud-Est du Maroc, le ksar Ait ben Haddou a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1987.
Depuis, à mesure que les projets touristiques et ‘‘sociaux’’ s’y développent, la pauvreté prend de l’ampleur.
Nous mettrons en lumière ce qu’engendrent localement les politiques publiques - dont celle de l’UNESCO - faisant appel au patrimoine pour
promouvoir la culture et impliquer les populations dans la lutte contre la discrimination et la pauvreté : des réseaux d’acteurs émergents, de
nouvelles approches, certes non durables, et nouvelles pratiques du patrimoine.
Mattia Daro « Structures temporaires dans la ville éternelle et éternité éphémère ©
contradictions et phénomènes contemporains à Rome » Rome - Université de Roma Tre
L’identité de Rome si forte et caractérisée par sa valeur historique et culturelle ne peut pas se dérober à la crise d’identité de la culture de la
mondialisation et aux non-valeurs des phénomènes contemporains tels que le tourisme, le shopping , le loisir.
Le tourisme s’approprie de la ville et ses grands nombres suggèrent des visions de macro structures verticales et horizontales aptes à abriter
les habitants temporaires. La Ville Eternelle ainsi que toutes les grandes villes du monde prend une identité toujours nouvelle, réinventée et
réexportée. Ses ruines se confondent avec les décors de Cinecittà et préfigurent des interactions particulières entre archéologie et tourisme.
La ville ressemble de plus en plus à un parc d’attraction, éphémère, temporaire et futile qui vit de lumières réfléchies et avec un fond de mélancolie.
Fanny Lopez « Le renouveau du tourisme nucléaire et la patrimonialisation des sites 1991-2015 »
ENSA Strasbourg – LIAT ENSA Paris-Malaquais
En France, c’est paradoxalement avec la réalisation du programme nucléaire que l’accès des installations électriques au public s’est structuré
et démocratisé. Si les lieux de production ont toujours suscité un intérêt et que la visite d’entreprise en activité est née avec l’industrialisation
au XIXe, EDF apparaît dès la fin des années 1970 comme le premier opérateur français à exploiter son patrimoine énergétique en s’investissant
dans le tourisme industriel d’entreprise. Cette contribution propose d’interroger l’évolution de l’accessibilité des lieux de production électrique
depuis 1991, lorsque le plan Vigipirate est mis en œuvre pour la première fois sur les sites nucléaires. Comment est-ce qu’EDF a repositionné
dans l’économie touristique ses objets productifs, dont certaines sections en démantèlement posent la question de la patrimonialisation ?
En quoi la généalogie de l’accessibilité des sites est- elle constitutive de la structuration des discours énergétiques ?
Margret Manale « New Berlin et son patrimoine germano-juif »
ENSA Paris Val de Seine - LAVUE (UMR 7218)
Depuis les années 1990, les experts ont découvert l’intérêt des biens culturels pour les projets de développement économique. Le cas de
Berlin est à cet égard exemplaire : cet énorme chantier toujours en construction est à la recherche d’éléments de valorisation à la hauteur de
ses ambitions de ville globale et de capitale, non seulement de l’Allemagne mais aussi de l’Europe. Ainsi, pour ne rien perdre du rayonnement
qu’a laissé à la ville tout entière Berlin-Ouest, ce sanctuaire de la démocratie, les décideurs ont intégré à leur politique d’urbanisme un projet
dont l’énoncé même peut paraître paradoxal : l’« héritage culturel judéo-allemand ». Nous nous proposons d’analyser la construction, voire la
reconstruction, de ce patrimoine « germano-juif » dans Berlin et d’en éclairer le sens. Ces lieux symboliques, conçus pour être associés à sa «
marque de ville », ont-ils une chance de rendre vie à l’héritage juif que le national-socialisme, dont Berlin était la ville-symbole, s’est efforcé de
faire disparaître de la mémoire ? Si oui, de quelle vie s’agit-il ?
VENDREDI 29 MAI 2015
Journée d’étude , ENSA Paris Belleville , 60 bd de la Villette Paris 75019, 9h30 – 12h30 salle 14
ITINÉRAIRES, GUIDES ET VOYAGEURS
Présentation, modération : Soline Nivet
Qu’il s’agisse de l’édition des guides ou de la constitution de nouveaux itinéraires ex-nihilo , la promotion des circuits touristiques, à l’échelle internationale ou locale, inscrit les sites traversés dans de nouvelles formes de narration. Cette mise en récit, qui infléchit les représentations des visiteurs et des habitants, influe en retour sur les développements économiques et urbains ultérieurs.
Malik Chebahi « Les années 1920 : itinéraire touristique, architecture hôtelière et promotion de l’Algerie Coloniale : le cas de la Société des Voyages et Hôtels nord-africains »
ENSA Paris-Belleville - IPRAUS, (UMR AUSser 3329)
Au sortir de la première guerre mondiale, la Compagnie Générale Transatlantique, une compagnie maritime créée en 1854, se lance dans
l’industrie hôtelière. Afin de promouvoir le tourisme nord-africain, et d’y intéresser une clientèle internationale l’entreprise développe un
réseau hôtelier et touristique sur les territoires des trois possessions françaises d’Afrique du nord : Maroc, Algérie, Tunisie, en réalisant une
chaîne d’une quarantaine d’hôtels de luxe et en organisant des circuits touristiques. La mise en place de ce tourisme décidé, sur un territoire
presque vierge d’équipements routiers et hôteliers, est le fruit concerté d’une démarche commerciale et de soutien politique. Avec une approche architecturale et urbaine, notre contribution se propose de restituer la mise en tourisme de l’Algérie coloniale et la création de voies de
communication dédiée à un tourisme exotique. Nous souhaitons aussi mettre en valeur le rapport entre mise en place d’un circuit touristique
et les modèles architecturaux des hôtels et gites qui jalonnent la route. Nous aborderons aussi la réappropriation de ce réseau touristique par
l’Algérie indépendante.
Marie Gibert « La métropolisation de Ho Chi Minh à travers son quartier routard : Pham Ngu Lao »
Emmanuelle Peyvel Universités d’Evry-Val d’Essonne (Prodig, UMR 8586) et de Lyon
(Institut d’Asie Orientale UMR 5062)
Le quartier routard de Phạm Ngũ Lão, situé dans le centre-ville de Hồ Chí Minh Ville, est représentatif de la « glocalisation », c’est-à-dire des
capacités développées par les acteurs locaux à profiter des opportunités offertes par la libéralisation de l’économie depuis le Đổi mới (1986).
Aujourd’hui, la spécialisation reconnue et le rayonnement de ce quartier en ont fait un centre capable d’organiser les mobilités des backpackers de l’échelle locale à celle internationale. A ce titre, le quartier participe au caractère cosmopolite de la ville. En analysant son fonctionnement spatial, à travers des relevés morphologiques établis sur place, lors d’un travail de terrain conduit en août 2014, et des entretiens
semi-directifs auprès des professionnels du secteur et des touristes, nous cherchons à montrer comment une économie locale durable – avec
une forte dimension collective – a déjà profondément marqué le territoire, au-delà du flux éphémère des touristes. Ces mutations opèrent
cependant selon des gradients et des jeux d’acteurs complexes, nous amenant à invalider la figure d’enclave du quartier, pour conclure plutôt
à sa progressive normalisation.
Joanne Vajda L’Architecture dans les guides de voyages européens 1860-1970 »
ENSA Bretagne - AHTTEP (UMR AUSser 3329)
Cette communication est issue d’une recherche qui porte sur la construction des espaces urbains en Europe à partir des représentations qu’en
donnent les guides de voyage, depuis le milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours.
Les contenus des guides de voyages de deux périodes (1860-1880 et 1950-1970) ont été soumis à divers protocoles d’analyse définis en fonction des particularités lexicales et contextuelles de ce type de média, grâce à une approche pluri et inter-disciplinaire. Il en découle une étude
objective des discours des guides, qui permet de mettre en évidence à la fois le vocabulaire de l’espace urbain et le rôle que jouent les guides
dans la diffusion de la culture architecturale et urbaine. Cette recherche a été menée en collaboration avec le Pôle Sciences de la Ville de
l’Université Paris 7 Denis Diderot, la Direction générale des Patrimoines du Ministère de la Culture et le Centre d’histoire de l’art André Chastel
de l’Université de Paris IV Sorbonne.
Sabine Chardonnet Darmaillacq
« Le marcheur touriste chez soi ou visiteur dans la fabrique de l’urbanité »,
ENSA Paris-Malaquais - ACS (UMR AUSser 3329)
La marche favorisée par des réseaux informationnels “collaboratifs”, permet une réinscription des individus dans la sphère publique et offre
des solutions de mobilité et de flânerie souples et apaisées. Dès lors que les collectivités et opérateurs développent des réponses innovantes
pour rendre les territoires plus “marchables”, peut-on repérer des variations dans la production et l’usage des espaces publics entre l’usager
résident qui pratique les lieux par l’habitation ou le travail et l’usager touriste/visiteur dans cette perspective ? Et en quoi le tourisme influet-il sur cet espace public ? Le marcheur des villes européennes est en proportion importante un touriste urbain consommateur/acteur de
l’espace public culturel et commercial. Mais il est également, depuis le renouveau et la multiplication des « promenades urbaines » souvent
péri-urbaines, un touriste d’un jour dans sa propre métropole. Quel nouveau visage du tourisme se présente alors?
VENDREDI 29 MAI 2015
Journée d’étude , ENSA Paris Belleville , 60 bd de la Villette Paris 75019, 14h30 – 16h30 salle 10
VILLÉGIATURES. FORMES ET EXPÉRIENCES
Présentation, modération : Lionel Engrand
Du luxe au confort moderne, du Grand hôtel de Cabourg à la Grande-Motte, des cercles choisis au tour
isme de masse, les formes de la villégiature se diversifient dans la seconde partie du XX siècle.
Elles accompagnent et stimulent la démocratisation des séjours à la mer et à la montagne,
conditionnent la mise en tourisme des sites et constituent des terrains d’expérimentation en prise avec les réflexions contemporaines sur l’habitat.
Emmanuelle Gallo « Les Roches Noires à Trouville »
ENSA Paris-Belleville - IPRAUS (UMR AUSser 3329)
Les Roches Noires de Trouville est un Grand hôtel édifié en 1864 dans le contexte du développement urbain et balnéaire de Trouville. Le propos porte sur l’évolution de l’édifice au gré de la demande touristique qui a accompagné son histoire, les différentes transformations réalisées
au fil du temps (résidence hôtelière annexe, garage à voitures, extension de la façade principale par une immense verrière, création d’une
jetée promenade), les rénovations comme celle de Rob Mallet Stevens en 1924. Endommagé pendant la guerre et l’occupation, des réparations seront nécessaires après le conflit et le passage au statut de copropriété qui a paradoxalement figé l’état général de l’hôtel qui n’en est
plus un. Les Roches Noires de Trouville est un Grand hôtel édifié en 1864 dans le contexte du développement urbain et balnéaire de Trouville.
Le propos porte sur l’évolution de l’édifice au gré de la demande touristique qui a accompagné son histoire, les différentes transformations
réalisées au fil du temps (résidence hôtelière annexe, garage à voitures, extension de la façade principale par une immense verrière, création
d’une jetée promenade), les rénovations comme celle de Rob Mallet Stevens en 1924. Endommagé pendant la guerre et l’occupation, des
réparations seront nécessaires après le conflit et le passage au statut de copropriété qui a paradoxalement figé l’état général de l’hôtel qui
n’en est plus un.
Ewan Sonnic «Littoral et haute montagne : une mise en tourisme entre différences évidentes et
profondes similitudes. L’exemple de la navigation de plaisance et du ski alpin »
ENSA Bretagne - GRIEF
Cette contribution analyse la mise en tourisme du littoral et de la haute montagne à travers deux pratiques récréatives, la plaisance et le ski
alpin, chacune constituant une manifestation du tourisme de masse dans le contexte des Trente glorieuses. Malgré d’indéniables différences,
les similitudes entre mer et montagne vont bien au-delà de leur conversion en terrain de jeu et d’un processus de mise en tourisme. On constate des points communs, voire des gémellités, tant dans l’organisation de l’espace que dans les pratiques récréatives respectives de l’une
et l’autre, ou encore à l’aune de certaines réalisations architecturales iconiques ou symptomatiques de la touristification du littoral et de la
montagne. C’est en observant en particulier le domaine skiable balisé et le bassin de navigation, que l’on peut relever des similitudes parfois
saisissantes.
Pascale Bartoli
« Expérimentations et innovations des programmes résidentiels de vacances dans la période des Trente Glorieuses – le cas du littoral varois »
ENSA Marseille - INAMA
Le littoral varois a connu durant les « Trente Glorieuses » un développement sans précèdent de ses équipements touristiques et de loisirs.
Cette dynamique immobilière ne s’est pas tenue en marge des grands débats doctrinaires de l’époque sur la ville et l’habitat, du logement
social au logement pavillonnaire. La prise en compte du paysage et de l’environnement dans les projets constitue également une expérience architecturale innovante en écho avec la modernité critique. L’hypothèse est d’établir le caractère expérimental et exemplaire de ces
opérations, 19 réalisations dont deux démolies et 22 projets non réalisés pour le domaine du logement ordinaire. En effet, la spécificité de
la commande d’habitat de vacances, le caractère naturel et remarquable des sites et des paramètres économiques prospères ont clairement
favorisé l’innovation architecturale et une implication forte des architectes dans les utopies sur l’habitat communautaire.
VENDREDI 29 MAI 2015
Journée d’étude , ENSA Paris Belleville , 60 bd de la Villette Paris 75019, 14h30 – 16h30 salle 14
AMÉNAGEMENT ET INFRASTRUCTURES
Présentation, modération : Virginie Picon-Lefebvre
Si dans une première période, l’impact du tourisme a été faible sur les villes et les campagnes, à partir de la fin du XIXème siècle, son développement s’appuie sur la mise en œuvre de projets d’infrastructures à l’échelle du territoire.
La création de villes balnéaires, la construction de nouvelles routes et même d’autoroutes témoignent d’une vision nouvelle qui s’appuie sur la notion de site et la mise en valeur des paysages. A partir des an-
nées 60, l’aménagement de régions comme la côte du Languedoc amplifient encore ses effets avec les « zones de développement touristique ». Passé la période de « l’aménagement volontaire du territoire », le tourisme aujourd’hui se transforme avec la création de lignes aériennes low cost et la construc-
tion d’aéroports dans des lieux de plus en plus reculés.
Laurent Hodebert « Henri Prost et les territoires du Tourisme 1913-1950 »
ENSA Marseille - INAMA
En 1936 Henri Prost préface une étude sur « l’aménagement des régions touristiques » en France, que Mrs Lambert et Remaury, architectes
urbanistes, ont produit pour le commissariat général du tourisme. Il y est question de « la protection et la conservation, de régions du territoire où l’on doit encourager la venue des touristes français et étrangers ». Nous y trouvons 3 manières de classer les régions touristiques
françaises, en tourisme « balnéaire », « thermal et climatique » et enfin « artistique et culturel ». Du Maroc à Istanbul, Prost a dessiné des plans
d’aménagement de villes et de territoires visant à les aménager et à les mettre en valeur. Il est intéressant de traverser ces plans et d’identifier
les aspects qui traitent de la mise en valeur de ces territoires à la vocation touristique explicite ou implicite. De l’aménagement des villes du
Maroc, à la question des hôtels d’Istanbul, c’est la variété des échelles prises en compte et celle des dispositifs de la spatialité urbaine et paysagère que je propose d’analyser.
Valter Balducci « Tourisme et modernité, les villes pour la villégiature en Italie 1930-1943) »
ENSA Normandie
La communication se propose d’illustrer l’apport de la culture architecturale au développement du tourisme le long des côtes italiennes
dans les années 1930, c’est-à-dire dans la période précédant la diffusion du tourisme de masse. En particulier, la présentation sera dédiée
aux projets et réalisations de villes nouvelles balnéaires afin d’accueillir un tourisme qui allait dans ces années élargir sa base sociale et permettre la découverte de nouveaux territoires. Outre les extensions des villes par addition de nouveaux quartiers, comme celle de Viareggio
par R. Brizzi en 1932, l’intervention se focalisera sur les projets urbains qui dessinent sur les littoraux des villes en référence au Mouvement
Moderne. Seront présentés les projets de villes linéaires pour Marina di Pisa (E. Fagioli et G. Steffanon, 1929) et pour Tirrenia (F. Severini,
1933), et les projets de nouvelles centralités, comme les propositions pour Castelfusano par A. Libera ou par C. Petrucci (1933), jusqu’à la
proposition théorique pour une ville balnéaire « a collina » de Giuseppe Vaccaro présenté à la Triennale de Milan en 1936. Souvent inachevés, ces projets constituent le fond culturel pour la période suivante d’expérimentations des architectes italiens dans les années Soixante et
Soixante-dix (Arenzano, Punta Ala, Lignano Sabbiadoro, Porto Verde, Manacore).
Nathalie Simonnot « Tourisme et dimension paysagère dans les musées de la côte d’Azur »
ENSA Versailles - LÉAV
Entre Nice et Biot, les années soixante et soixante-dix ont vu la création de plusieurs musées dans lesquels, au-delà des stratégies culturelles
et des missions de conservation, le rôle de l’inscription paysagère a fortement contribué à leur identité et à leur succès public. Tantôt juchés
au sommet d’une pinède (Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence), dégagés sur un terrain offrant des perspectives contrastées (musée Fernand Léger, Biot), nichés dans un jardin écrin (musée Chagall, Nice) ou tendus vers la mer (musée Picasso, Antibes), ces établissements ont su
tirer parti des avantages de leur situation exceptionnelle pour décloisonner les collections et les fondre dans la nature. On se penchera sur la
relation entre paysage et muséographie pour comprendre comment l’attrait de ces sites a renouvelé la dynamique touristique de la région
orientée, à partir de ces années, vers une offre culturelle axée sur les artistes de la modernité.
Marc Bédarida « Jacques Chevalier , Fernand Pouillon et la naissance de l’infrastructure touristique
algérienne »
ENSA Paris La Villette - AHTTEP (UMR AUSser 3329)
Au lendemain de l’Indépendance algérienne, l’ancien maire d’Alger dans les années 1950 opte pour sa terre d’origine, l’Algérie, et se met au
service de son essor. Le nouvel État le missionne sur la question du développement touristique, en 1965.
A cette fin, il fait venir Fernand Pouillon. Ensemble, ils fondent et dirige la Société pour l’aménagement et l’équipement du tourisme en
Algérie (AETA). En préalable ils rédigent un « Essai sur la charte du tourisme algérien » sur la base duquel un vaste programme de construction est lancé. La politique alors menée interroge les questions de la la tradition du tourisme en Algérie; de l’industrie touristique comme
vecteur de développement ou au contraire de néo-colonialisme ; du rôle des infrastructures touristiques dans l’aménagement du territoire
et la mise en valeur de ses richesses, et enfin de l’architecture de loisir. VENDREDI 29 MAI 2015
16h30 -17h30
PLÉNIÈRE : AXES ÉMERGENTS ET ACTIONS COMMUNES À ENGAGER