Faites des travaux “Opéraration Bartók” Le vent

Transcription

Faites des travaux “Opéraration Bartók” Le vent
Métropole
Logement
Conservatoire
Cinéma
Le vent tourne
Faites des travaux
“Opéraration Bartók”
Ça tourne bien
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N° 42 avril 2013
Balades
de saison
Territoire industriel, Ouest Provence est aussi une terre
riche d’espaces naturels préservés, de sites remarquables
et de savoir-faire conservés. Partez à la découverte de lieux
et de “personnages” hors du commun. Suivez le guide !
Pages 9 à 17.
actualités
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N°42 avril 2013
Métropole
À l’heure où paraîtra ce nouveau
numéro du journal de Ouest Provence, le texte définitif du projet
de loi sur l’Acte III de la décentralisation sera présenté au conseil des
ministres. Il comporte un chapitre
majeur pour notre intercommunalité avec la création des métropoles.
Durant plus de quatre mois, j’ai
multiplié les rencontres, séances
de travail, réunions afin de faire
entendre la voix de Ouest Provence
dans ce futur schéma. Avec mes
collègues présidents de intercommunalités des Bouches-du-Rhône,
mais également avec les maires,
nous avons travaillé à la mise en
place d’une proposition alternative.
Elle a été présentée au président
du Sénat, au président de l’Assemblée nationale, à l’Association des
maires de France, et bien entendu
à la ministre de la Décentralisation.
Qu’en sera-t-il dans le texte soumis
à l’examen des parlementaires ?
Les premières indications de la
ministre ne vont pas dans le sens
d’une prise en compte de nos propositions en maintenant le préalable de la disparition des intercommunalités notamment.
Dès lors, le déroulement des débats
parlementaires sera à suivre au
quotidien pour pouvoir apporter,
par le biais des représentants du
département dans les deux assemblées, toutes les modifications et
améliorations au texte.
Ma position n’a pas évolué dans
ce domaine. Je reste persuadé, et
avec moi 108 maires du département (sur 119) tout comme les
présidents des intercommunalités,
qu’une technostructure centralisatrice comme est imaginée la future
métropole n’est pas la réponse
appropriée.
Dans le même temps, nous avons
une autre bataille à mener : celle de
l’emploi. À l’occasion de la semaine
de l’industrie s’est tenu le forum
“Destination emploi”. En trois journées, les jeunes du territoire ont
pu découvrir la palette des formations proposées, par le biais des
centres d’apprentissage mais aussi
de l’alternance et répondu aux propositions d’emplois de plus de 80
entreprises.
Le succès de cette opération est
une illustration forte de l’importance et de la pertinence d’une
action de proximité indispensable
pour accompagner au quotidien
les habitants des six communes de
Ouest Provence.
C’est le sens de mon engagement
dans le dossier de la métropole et
vous pouvez être assurés de ma
totale détermination.
Le vent tourne
Les 108 maires (sur 119) des Bouches-du-Rhône, opposés à la dilution des intercommunalités
existantes dans une métropole marseillaise ne désarment pas (1). Leur mobilisation et leur projet
alternatif ont trouvé une écoute attentive auprès du président du Sénat et auprès du président
de la commission des lois de la haute assemblée.
Le 14 février, l'Union des maires a rassemblé 1000 personnes pour sa première conférence territoriale.
L
e président socialiste du Sénat,
Jean-Pierre Bel a annoncé une
“concertation” préalable aux travaux du palais du Luxembourg sur le
futur projet de loi de décentralisation
qui prévoit notamment la création de
la métropole Aix-Marseille-Provence.
« Cette réf lexion pluraliste sera
conduite dans les prochaines semaines, avant que ne s'engage le travail de fond sur le projet de loi qui sera
déposé en premier lieu au Sénat ».
Cette déclaration intervient après
que Jean-Pierre Bel a rencontré une
délégation de l’Union des maires et
des présidents d’intercommunalités
des Bouches-du-Rhône.
L’opposition des élus du département à la création d’une métropole qui signerait la disparition des
intercommunalités et la réduction
comme une peau de chagrin des
compétences des communes, a également reçu une écoute attentive de
Jean-Pierre Sueur.
Le président de la commission des
lois du Sénat qui examinera le projet
du gouvernement après sa présentation en conseil des ministres le 10
avril, a déclaré : « Le texte doit être
profondément revu, la question qui se
pose est de savoir quelle organisation
territoriale devons-nous promouvoir
pour la France du XXIe siècle. Pour
cela il faut beaucoup d'audace et de
modernité, de compréhension des
problèmes de tous les territoires et
d'écoute ».
Ici, comme à Paris
Comme l’y avait invité le Président
Hollande dans son discours du 12
mars à Dijon, le Sénat est tout disposé à amender sérieusement le texte
défendu par Marylise Lebranchu, la
ministre de la réforme de l’Etat.
Ces annonces ne font que renforcer
la légitimité et la pertinence du projet
d’établissement public porté par les
108 maires des Bouches-du-Rhône.
Pour le député PS du département,
Jean-David Ciot, « ce qui a fait bouger
les lignes c’est notre volonté unanime
de proposer une alternative, la création d’un établissement public comme
nous la prônons, est déjà dans le projet de loi, il s’agit de la métropole
parisienne, nous plaiderons donc pour
que ce qui est fait à Paris, soit fait ici ».
Réunie le 23 mars à Marseille, l’Union
des maires a estimé par la voix de son
porte-parole, Georges Cristiani que
« Madame Lebranchu veut passer en
force à Marseille, alors qu’à Paris, la
métropole se traduira par la création
d’un établissement public et le maintien des intercommunalités. Nous
n’acceptons pas que Marseille ait une
loi d’exception, nous voulons être traités comme Paris et l’Ile-de-France ».
Pour l’Union des maires, la métropole parisienne est inspirée du projet
d’établissement public qu’elle défend depuis des mois. Et il est grand
temps selon elle, « de sensibiliser les
habitants des Bouches-du-Rhône aux
impacts négatifs que la gigantesque
métropole marseillaise aurait directement sur le budget des communes et
des familles ».
« Cela signifie que nous ne participerons pas à la mission de préfiguration
de la métropole marseillaise organisée par madame Lebranchu. Nous
ferons nos propres évaluations et nous
proposerons aux services de l’Etat une
discussion paritaire de notre projet
alternatif. Nous allons en effet nous
doter des moyens d’expertises nécessaires pour procéder à toutes les simulations au plan financier, juridique et
institutionnel, afin de formaliser une
alternative crédible en faveur d'une
coopération métropolitaine volontaire », a expliqué Georges Cristiani.
Le texte défendu par Marylise Lebranchu, prévoit que la métropole
« se substituera » à six intercommunalités existantes (communauté urbaine Marseille Provence Métropole,
communautés d’agglomération du
Pays d’Aix-en-Provence, de SalonEtang de Berre-Durance, du Pays
d’Aubagne et de l’Etoile, du Pays de
Martigues et syndicat d’agglomération nouvelle Ouest Provence). Un
ensemble de 1,6 million d’habitants
OUEST PROVENCE Bimestriel n°42, avril 2013 Directeur de la publication : René Raimondi -­ Rédaction : Mission promotion et communication de Ouest Provence -­ Conception,
réalisation : Mission promotion et communication­- Crédits photos et illustrations : C.C - MPC Ouest Provence - Dépôt légal : avril 2013 -­ Numéro ISSN : ISSN 1764-3295 ­- Impression :
Imprimerie IPS ­- Diffusion : 43 000 exemplaires dans les six communes de Ouest Provence - Ce journal est imprimé sur papier recyclé­- Nous écrire, donner votre avis : Mission
promotion et communication SAN Ouest Provence Chemin du Rouquier B.P 10647 13808 ISTRES cedex. Tél. 04 42 56 16 16 - [email protected] - www.ouestprovence.fr
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Environnement
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Georges Cristiani, lors de l'assemblée de l'Union des maires le 23 mars 2013.
(plus d’un million pour la communauté urbaine actuelle).
Une solution : l’Epoc
Les 108 maires s’opposent à cette disparition et ont remis le 21 décembre
à la ministre leur proposition d’établissement public opérationnel de
coopération (Epoc). Cette structure
légère est immédiatement opérationnelle serait dotée de compétences obligatoires : les transports,
le développement économique et
l’aménagement du territoire. Dans
une synthèse du document fondant
les bases d’une coopération intercommunale de projets, « les maires
considèrent qu'imposer la plus grande
fusion d'intercommunalités jamais
vue en France contre l'avis quasi-unanime des élus est irréaliste et dangereux. Cette coûteuse administration
métropolitaine de 90 communes et
de 3 ooo km2 mettrait des années à
trouver un mode de fonctionnement
efficace. Autant d'années perdues
pour la Provence. Les maires sont au
contraire convaincus de l'urgence
d'une réponse concrète aux besoins
des habitants et des entreprises d'un
territoire, évidemment à caractère
métropolitain ».
Au discours, les 108 maires ont joint
le geste. Le 14 février dernier, l’Union
des maires a rassemblé près de
1000 élus et décideurs économiques,
aux Docks des Suds à Marseille, pour
une première Conférence territoriale.
Au cours de cette réunion, les huit
présidents (sur neuf ) d’intercommunalités et le président du Conseil
général ont signé une résolution en
faveur d’un réseau métropolitain de
transports. Cette première réalisation de l’Epoc a « surpris madame
Lebranchu », se félicite Georges Cristiani, « cela montre que l’on peut,
que l’on sait et que l’on veut travailler
ensemble dans l’intérêt de tous ».
Le combat des maires des Bouchesdu-Rhône est désormais soutenu
par le vice-président de la puissante
Association des maires de France,
André Laignel qui n’est pas disposé
à voter la loi dans son état actuel et
« Claude Bartolone, le président de
l’Assemblée nationale a estimé que la
question de la métropole marseillaise
imposée était un problème politique
qu’il était impossible d’ignorer à partir
du moment où elle rassemblait contre
elle une opposition aussi organisée et
représentative».
Un problème dont la seule réponse
semble être l’alternative défendue
par l’Union des maires.
(1) Pour en savoir plus, consulter
le dossier “métropole” sur le site
www.ouestprovence.fr
Fos-sur-Mer
Des arènes pour la
saison
Au terme de neuf mois de
chantier, les arènes de Fossur-Mer “relookées” seront
inaugurées en juillet prochain.
Une nouvelle tribune de 230
places pourra désormais
accueillir les aficionados
fosséens. L'opération a également consisté à la réalisation d'une salle polyvalente, d’un hall d'entrée, de
sanitaires, d’une billetterie, d’une buvette, d’une couverture sur les tribunes, de l’aménagement des abords
extérieurs, de l'installation d'un ascenseur et des accès pour les personnes à mobilité réduite. Le montant des
travaux s'élève à 2 millions d'euros. Ouest Provence participe à hauteur de 1,9 million à cet investissement.
À travers le Plan climat énergie territorial, Ouest
Provence s'engage à réduire ses émissions de gaz
à effet de serre. Et vous, qu'êtes-vous prêt à faire
en faveur du climat ?
L
utter à l'échelle de son territoire contre le changement
climatique en réduisant ses
émissions à effets de serre, agir afin
de préserver ses ressources et la
qualité de vie de ses habitants, voici
l'engagement pris par le San Ouest
Provence à travers le plan climat
énergie territorial.
Dans notre région, le changement
climatique a des effets concrets
parmi lesquels l'augmentation de
la température moyenne de 2 degrés
et de la montée du niveau de la mer
en Camargue de vingt centimètres.
Ceci en seulement un siècle. EDF
met déjà en place des mesures spécifiques de gestion des barrages
hydro-électriques, car le niveau
des rivières baisse d'années en
années et compromet la production
d'électricité. Le groupe d'experts
intergouvernementaux pour l'évolution du climat prévoit pour notre
région que les températures ne
vont cesser d'augmenter, les jours
de canicule seront plus fréquents,
les pluies moins nombreuses mais
plus violentes, le niveau de la mer
toujours plus haut.
Le Plan climat énergie territorial
porté par Ouest Provence a permis d'établir un état des lieux du
territoire, un « profil climat » qui
a donné les bases d'une stratégie
à mener en commun. Aujourd'hui
vient le temps de l'action. Les collectivités, villes et Ouest Provence
réunis, travaillent à réduire “leur
poids carbone”. Par exemple par
l’acquisition de véhicules électriques, la rénovation thermique
des bâtiments.
Ouest Provence mène aussi des
campagnes d'information et de
sensibilisation à destination des
industriels et des entrepreneurs
locaux, afin de les accompagner
dans leur démarche de réduction des
gaz à effet de serre. Les particuliers,
citoyens du territoire, ne sont pas
oubliés. Ils sont les gouttes d'eau
qui feront le fleuve. La sensibilisation commence par les agents
de la collectivité qui font de bons
ambassadeurs. Ils sont invités à
adopter des gestes élémentaires en
faveur du développement durable.
Au delà, Ouest Provence lance des
campagnes actives pour toucher les
habitants et les inciter à s'engager
pour le climat.
Ainsi pendant plusieurs mois, cinquante familles volontaires ont participé à l'opération “les Gecco2 Gestes”.
Elles ont pu découvrir les bons plans
pour réduire leur impact carbone et
leurs consommations énergétiques
et donc alléger leur budget. Ces bons
plans sont réunis dans un livret blanc
consultable sur le site de la collectivité
(www.ouestprovence.fr)
Aujourd'hui, Ouest Provence, aux
côtés de 70 collectivités françaises et
européennes, lance sur son territoire
le programme ENGAGE. L'idée est
de montrer l'exemple, à impliquer
les acteurs sociaux‑économiques,
et à mobiliser les citoyens en les
mettant à l'honneur. Ainsi seront
photographiés les citoyens, qui à
titre personnel ou professionnel,
s'engagent concrètement, par des
gestes précis, dans le domaine du
développement durable. Ces photographies seront exposées à travers
le territoire, prouvant la dynamique
collective en faveur du climat.
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Transport
Fos Cavaou
L'extension en débat
F
o smax LNG, filiale de GdF
Suez, et exploitant du terminal méthanier de Fos Cavaou,
organise, de mars à mai, des réunions
publiques à Fos, Port-Saint-Louis et
Port-de-Bouc, sur l’extension de la
capacité de stockage du site.
L’exploitant du terminal, dont les
trois réservoirs ont été mis en service en 2010, « étudie actuellement
la possibilité d’augmenter cette
capacité pour pouvoir répondre à la
demande potentielle des clients en
2020 et mieux contribuer à la sécurisation des approvisionnements en
gaz naturel en France et en Europe.
Cette augmentation nécessiterait la
construction d’un ou deux réservoirs
supplémentaires, permettant un doublement de la capacité d’émission de
gaz », indique-t-il sur son site Internet.
Le coût total du projet est estimé à
environ 500 millions d’euros et sa
mise en service est prévue en 2020.
Un tel montant justifiait la mise en
œuvre d’une procédure de débats
publics. Cependant, la Commission
nationale du débat public (CNDP) a
estimé qu’il n’y avait pas lieu d’engager pareille procédure, considérant
que « deux débats publics récents (6
septembre au 17 décembre 2010) ont
porté sur des projets de même nature
(…) (projet de terminal méthanier
Fos Faster et projet de rénovation et
de prolongation de l'exploitation du
terminal méthanier de Fos Tonkin) ».
La CNDP a néanmoins demandé
à l’exploitant d’ouvrir une concertation placée « sous l’égide d’une
personnalité indépendante. »désignée par elle-même. Sylvie Monnet,
membre de la commission lors des
débats de 2010, est chargée de veiller
au bon déroulement de cette concertation, au cours de laquelle il s’agit
de présenter le projet au public et de
recueillir son avis.
« La CNDP a estimé que la concertation était une procédure moins lourde
que celle du débat public, d’autant
que le projet concerne une extension
et que des débats sur la construction
de terminaux méthaniers à Fos ont
déjà eu lieu ( …) Mon rôle consiste à
m’assurer de la loyauté et de la bonne
tenue des débats et éventuellement,
s’il devait y avoir des conflits, de les
apaiser. LNG va présenter au public
son projet dans les détails et répondre
aux questions qu’un il peut soulever.
Je suis en position de demander des
informations complémentaires si
cela s’avère nécessaire (…) si pour
certains, la concertation entre public
et industriels est décevante, on ne
peut que constater des avancées dans
le domaine. En 2010, le débat public
sur Fos Faster et Fos Tonkin a réactivé
la concertation avec le Grand Port
Maritime de Marseille, sur le domaine
duquel sont implantés ces sites. Et
cette concertation s’est traduite par
la réalisation d’un diagnostic partagé élaboré par le Grand Port, les
services des collectivités et de l’Etat,
les riverains et les usagers de la zone
industrialo‑portuaire. » explique
Sylvie Monnet. Le public est invité à
participer aux réunions de concertation (voir ci-dessous).
pratique
Une synthèse de six pages du projet
a été adressée aux administrés
des communes de Fos-sur‑Mer,
Port-Saint-Louis-Rhône et Port-deBouc. Depuis le 19 mars, le dossier
complet de Fosmax est consultable
dans les mairies des villes citées cidessus et un site internet interactif
est à la disposition du public (www.
fosmax-lng.com).
Les dates des réunions publiques
(le soir à partir de 18h30) :
9 avril : Port-de-Bouc, salle des
Aiguades ;
10 avril : Port-Saint-Louis-duRhône, salle Marcel Pagnol ;
21 mai : Port-de-Bouc, Salle des
Aiguades (réunion d’approfondissement) :
29 mai : Fos-sur-Mer, Maison de
la Mer (réunion d’approfondissement).
Deux visites du terminal
méthanier de Fos Cavaou seront
spécifiquement organisées sur
le thème du projet pendant
la phase de concertation
publique, le 13 avril de 10 à 12h
et le 16 mai de 17h30 à 19h30.
Faites des travaux, on vous accompagne
Avant L'
O pération programmée
d'amélioration de l'habit a t (O p a h) ini t i é e p a r
Ouest Provence en 2012 se poursuit. Cinq millions d'euros, dont
1,2 million af fec tés par notre
intercommunalité, sont enga gés par l'État, le département et
la région pour financer un programme dont l'objectif est de
rénover 620 logements au cours
des cinq prochaines années. Cette
opération concerne les communes
du territoire intercommunal et les
logements de plus de 15 ans situés
dans des périmètres définis.
Après
L’Opah s’adresse aux propriétaires
occupant le logement en tant que
résidence principale ainsi qu’aux
propriétaires bailleurs pour des résidences principales. Les propriétaires
occupants peuvent bénéficier d’une
subvention variable en fonction des
ressources et qui peut représenter
80% du montant hors taxes des travaux. Pour les propriétaires bailleurs,
l’aide peut représenter 50 % du montant hors taxes des travaux. Cette
aide est plafonnée à 700 euros par
m2 et le bénéficiaire doit s’engager à
louer son bien, une fois la rénovation
achevée. Les subventions sont attri-
Si vous souhaitez bénéficier de
cette opération, des permanences
mensuelles sont assurées dans les
communes du territoire.
Pour les propriétaires dont le
logement n’est pas situé dans le
périmètre de l’Opah, d’autres
aides existent. Nous vous invitons
vivement à contacter le Service de
l’habitat Ouest Provence au
04 42 11 28 67 ou 04 42 11 16 06.
U
lysse, le réseau de transport de
l’intercommunalité, met à disposition des salariés des zones logistiques de Clésud (Grans-Miramas) et
Distriport (Port-Saint-Louis), un nouveau service de navettes.
Pour se rendre à Distriport au départ
de Port-St-Louis, Ulysse a instauré un
service de transport à la demande
(TAD). Ce service fonctionne sur
réservation (possible jusqu'à 16h la
veille du déplacemnt) et de 6h30 à
8h30, de 12h à 14h et de 16h à 18h,
du lundi au vendredi. Pour les saintlouisiens résidant dans les zones
relevant des Contrat urbains de cohésion sociale (Cucs), ce service est
gratuit. En outre, la ligne 2 d’Ulysse
(Port-Saint-Louis/Martigues/Port-deBouc/Fos-sur-Mer) assure quotidiennement des arrêts à proximité de la
zone logistique (Porte de l’Asie et
Porte de l’Europe).
pour en savoir plus
Logement
buées pour des travaux de résorption
des situations d’insalubrité, de mise
aux normes, pour adapter le logement au handicap, pour lutter contre
la précarité énergétique et plus simplement pour améliorer l’habitat.
Avec cette opération, Ouest Provence
souhaite réhabiliter des logements,
mais aussi favoriser la mise sur le
marché locatif de logements jusqu'ici
vacants Les bénéficiaires sont accompagnés dans la constitution de
leur dossier, conseillés pour les devis
jusqu'à la livraison des travaux.
Travail :
allez-y
en bus !
permanences opah :
où et quand ?
Fos-sur-Mer :
Maison de la mer, avenue du Sable
d'Or - 1er étage, les mardis 9 avril,
7 mai et 11 juin de 14 à 17h.
Grans et Cornillon-Confoux :
mairie de Grans, avenue Victor
Jauffret - 1er étage au dessus de la
police municipale, les mardis
23 avril, 28 mai et 25 juin
de 9h30 à 12h30.
Istres :
5, bd Léon Blum, les mardis
16 avril, 21 mai et 18 juin,
de 9h30 à 12h30.
Miramas : 4, avenue Jean Moulin
- Pôle intercommunal de l’emploi
(1er étage), les mardis 2 avril,
7 mai et 4 juin de 9h30 à 12h30.
Port-Saint-Louis-du-Rhône :
Quai Bonnardel - Rdc bureaux
Ouest Provence, 10 rue ingénieur
Gourret, les mardis 9 avril,
14 mai et 11 juin de 9h30 à 12h30.
sur ce service
Rendez-vous à la boutique Ulysse,
48 avenue du Port, Port-Saint-Louis,
du lundi au vendredi de 9 à 12h et
de 13h30 à 17h30, (04 42 47 42 84).
Pour les salariés de Clésud, résidant
à Istres et Miramas, une navette
fonctionne du lundi au vendredi. Le
départ s’effectue de la gare routière
d’Istres à 7h10. Deux autres arrêts
à Istres sont également sur son itinéraire (Daudet à 7h13, et le centre
commercial des Cognets à 7h14).
La navette quitte la gare Sncf de
Miramas à 7h31 (voir ci-dessous).
La navette dessert, à l’aller comme
au retour, trois arrêts dans l’enceinte de Clésud et effectue son
départ de la zone à 15h38.
Destination Clesud
Sens Istres-Miramas-Clésud
Istres : Gare routière : 7h10
- Daudet : 7h13 - Centre
commercial les Cognets :
7h14 - Miramas : Gare SNCF :
7h31 - Miramaris : 7h39 - Les
Terrasses : 7h41 - Clésud 1 :
7h48 - Clésud 2 : 7h50 - Clésud
3 : 7h52.
Sens Clésud-Miramas-Istres
Clésud 3 : 15h38 - Clésud 2 :
15h40 - Clésud 1 : 15h42 Miramas : Les Terrasses : 15h49
- Miramaris : 15h51 - Gare
SNCF : 15h59 - Briand - Cité
Jardins : 16h02 - Istres : Centre
commercial Les Cognets : 16h17
- Daudet : 16h18 - Gare routière :
16h21.
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Conservatoire
Sous le signe de Bartók
L
e conservatoire intercommunal de musique et de danse
organise de mai à juillet, neuf
événements autour du compositeur hongrois Béla Bartók.
« À l’origine, ce projet était porté par
le département piano. Le but était
de retranscrire pour d’autres instruments des pièces de Bartók, afin
que nos élèves puissent appréhender toute la palette de couleurs que
recèle chaque interprétation, selon
qu’elle est jouée par tel ou tel instrument », explique Thomas Girard,
professeur de piano au conservatoire.
Ethnomusicologue, Béla Bartók
collecte avec passion au début du
vingtième siècle plus de dix mille
airs populaires non seulement hongrois mais aussi slovaques, bulgares,
roumains… Pianiste et pédagogue,
il traduit tout ce trésor folklorique
en de petites miniatures musicales
tout particulièrement adaptées aux
enfants. Les deux recueils des For
Children, les six volumes des Microcosmos, les 44 duos pour violons
pour ne citer que les ouvrages les
plus importants.
Une création interprétée
par les élèves et les
professeurs
« Sur la proposition du département piano, j’ai souhaité associer
à ce projet tous nos enseignants
et leurs élèves respectifs. Pour les
accompagner et mettre en valeur
la création, nous avons invité le
compositeur Jean-Michel Bossini
pour accompagner l’équipe pédagogique dans ses travaux de transcription de certaines œuvres de B.
Bartók en direction des orchestres,
ensembles instrumentaux ou vocaux, anciens, classiques ou actuels
en collaboration avec les classes de
danse du conservatoire, et composer une œuvre spécifique pour nos
élèves. Cette pièce intitulée “Ostinato”, écrite pour orchestre symphonique et trio rock, sera interprétée
lors de différents concerts de juin. »
explique Simon Baggio, le directeur du conservatoire.
Ce projet se traduit par neuf manifestations où le public pourra
découvrir une formation professionnelle, “le Concert Impromptu”,
accompagnée de Jean-Michel Bossini, les enseignants du conservatoire, et nos élèves musiciens et
danseurs.
« Cette musique, tirée du folklore
vocal et dansant d’Europe a permis
de réunir tous nos élèves musiciens et danseurs autour d’un projet
commun et ambitieux. L’interprétation publique des transcriptions
réalisées sur ces pièces folkloriques
mettra en valeur l’idée qu’une
même œuvre peut être interprétée
et résonner d’une infinité de façons.
C‘est ce que nous aimerions faire
découvrir au public », note Simon
Baggio.
Cornillon -Confoux
Sous les pavés, le Baou
Depuis 2009, Ouest Provence a engagé 1.9 million d’euros pour les travaux d’embellissement de CornillonConfoux. Ce programme pluriannuel s’est traduit par le pavage des rues et places du centre ancien,
l’enfouissement des réseaux et la modernisation de l’éclairage public. Tout au long du mois de février, la rue
du Baou, cette promenade qui longe les hauteurs du village a fait l’objet de travaux. Sur 1200 m 2, l’enrobé a été
remplacé par des pavés, les réseaux électriques ont été enterrés et deux fontaines ont été installées.
Le montant de l’investissement s’élève à plus de 360 000 euros pour Ouest Provence.
Le programme “BartÓk”
Les artistes invités
Mardi 14 mai : 20h30 théâtre de
Fos-sur-Mer, “Le Concert Impromptu”, quintette à vent. Yves Charpentier, flûte ; Michaela Hrabankova,
hautbois ; Jean-Christophe Murer,
clarinette ; Eric Villevière, cor ;
Vincent Legoupil, basson. JeanMichel Bossini au piano.
Mercredi 15 mai, de 13 à 15h, au
conservatoire de musique d’Istres :
master classes de hautbois, clarinette, cor, basson, flûte, réalisées par
les musiciens du Concert Impromptu,
avec les élèves du conservatoire.
Mardi 11 juin, 20h30, théâtre de La
Colonne (Miramas).
Sonate pour deux pianos et percussions, deuxième sonate pour violon
et piano, fugue sonate pour violon
seul.
Piano : Cosima Guelfucci, Thomas
Girard
Percussions : Marie Françoise BoninAntonini, Pierre Gasquet
Violon : Laetitia Schiavo
Avec la participation des élèves des
classes de danse de Catherine Savy
Les élèves en scène
Vendredi 7 juin, 20h30 Magic Mirrors (Istres). Spectacle musique et
danse.
Quatuor de saxophones, quatuor
de flûtes traversières, ensembles de
violoncelles, octuor, duo piano et
accordéon, duo trompette et cor,
duo flûte et piano.
Vendredi 14 juin, 20h30, théâtre
de Fos-sur-Mer. Spectacle musique
et danse.
Danses roumaines dans six versions
différentes, improvisation jazz,
« Ostinato » création de Jean-Michel Bossini.
Vendredi 21 juin, 18h30, Espace
Robert Hossein (Grans). Musique
et lectures de contes hongrois en
collaboration avec la médiathèque
intercommunale.
Chorale du conservatoire, atelier
de chant lyrique, petit orchestre
symphonique et duos.
Mercredi 26 juin, 20h30, théâtre de
l’Olivier (Istres). Spectacle musique
et danse.
Flûte à bec, guitare, clavecin, accordéons, piano, flûte et contrebasse.
Vendredi 28 juin, 20h30, Espace
Gérard Philipe (Port-St-Louis). Spectacle musique et danse. Piano, trio
( flûte, contrebasse et piano) improvisation de musiques actuelles, orchestre symphonique et « Ostinato »,
création de Jean-Michel Bossini
Mardi 2 juillet, 18h30, conservatoire de musique d’Istres. Les 44
duos pour violon
Port-Saint-Louis- du -Rhône
Une nouvelle avenue à la fin de l’année
Les travaux de voirie et d’assainissement du centre ville de Port-SaintLouis, se poursuivent. Le chantier de l’avenue Gabriel Péri engagé en
octobre dernier sera achevé à la fin de l’année. Ces travaux consistent
à rénover l’ensemble de l’avenue. Nouveaux trottoirs, nouveau
revêtement, nouveaux réseaux d’eau et une tranchée anti-racine pour
pérenniser la voie ; ces investissements de 3,7 millions d’euros sont
financés pour plus de la moitié par Ouest Provence.
actualités
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N°42 avril 2013
Cinéma
Ça tourne toujours
L
e tournage de Fiston, occasion
du premier “premier” rôle de
Kev Adams, le héros de la série Soda*, s’est achevé le 5 avril. À
21 ans, il donne la réplique à Franck
Dubosc dans cette comédie signée
Pascal Bourdiaux (Le Mac). Durant
les neuf semaines du tournage, la
“caravane” du film a posé ses pro-
jecteurs et ses caméras entre Aixen-Provence, Istres, Fos-sur-Mer et
Grans. Après Les Boulistes, avec Gérard Depardieu, Atmen Kélif, Virgine
Efira, Michel Galabru, Edouard Baer,
Fiston est la deuxième grosse production que la commission du film
de Ouest Provence réussit à attirer
sur le territoire intercommunal.
Depuis 2011, Ouest Provence entend
en effet développer son soutien à
l’industrie cinématographique, un
secteur générateur de nouvelles
ressources et vecteur d’images.
Ce soutien se traduit par l’attribution
de subventions et par une aide logistique. En 2012, l’intercommunalité à
accordé une aide de 190 000 euros à
la production des Boulistes. Les 28
jours de tournage et le mois de préparation ont généré 290 500 euros de
retombées directes, dont 177 000 euros de dépenses d’hébergement.
« En règle générale, lorsqu’une collectivité verse 1 on doit dépenser 3 sur
place », résume Marc Stanimirovic,
le producteur exécutif de Fiston.
Pour le tournage de cette comédie,
la production a fait appel à une cinquantaine de techniciens locaux, la
restauration a été assurée par une
entreprise de Grans et 250 cachets
de figurant du cru ont été versés.
Pour les décors, la location de véhicules, les déplacements et le gardiennage, la production a sollicité
des fournisseurs et des prestataires
ouest-provençaux. À cela, s’ajoutent
les nuitées hôtelières partagées entre
Fos-sur-Mer et Cornillon-Confoux.
« Le scénario de Fiston précisait que
l’histoire devait se dérouler dans le
Sud. Il y a certes une attractivité importante de la région en raison des
paysages et de la lumière, mais l’économie du cinéma impose que nous
gérions la production en bon père
de famille. Nous sommes très pragmatiques et si nous pouvons trouver
un soutien, alors cela influence nos
choix », explique Marc Stanimirovic. En clair, le lien entre cinéma et
Culture
La politique documentaire du réseau des
médiathèques Ouest Provence met en œuvre
des outils rationalisés et structurés, afin de
répondre au mieux aux besoins des publics.
C
hoisir les bons documents,
avoir le nombre d’exemplaires suffisants pour satisfaire les demandes des usagers,
coller à l’actualité littéraire ou
musicale, remplir au plus juste sa
mission de service public… Ces
questions sont récurrentes dans le
quotidien du médiathécaire, l’acteur essentiel de l’animation du réseau de six médiathèques de Ouest
Provence.
Depuis plusieurs années, face à
l’inflation éditoriale dans le monde
des médias, une réflexion et une
rationalisation de la politique documentaire sont menées en interne.
« Nous avons défini des orientations
précises, afin de gérer au mieux le
budget qui nous est alloué, tout en
répondant aux attentes de notre
public, explique Jérôme Pouchol, le
directeur de la politique documentaire de la médiathèque intercommunale de Ouest Provence. L’ensemble des documents qui compose
un fonds documentaire est structuré
selon des critères prédéfinis, notam-
* Série grand public et à succès diffusée sur M6 et W9
les langues
étrangères
à portée d’un clic
La médiathèque dans l'air du temps
ment les savoirs encyclopédiques
nécessaires et fondamentaux et les
besoins contextuels liés à l’environnement de la médiathèque. Ceux-ci
conditionne notre politique d’acquisition ».
La collection gérée par la médiathèque est sectorisée en pôles (langues et littérature, jeunesse, art
musique et cinéma, sciences…),
eux-mêmes divisés en quarantecinq domaines plus affinés (jardinage, cuisine, rock, …). « Chacun de
ces domaines est géré par un responsable documentaire, en charge de
la sélection, de l’acquisition et de la
médiation, précise Magali Roman,
responsable du domaine “littérature imaginaire”. Grâce à de nombreux outils numériques, des blogs,
des sites professionnels, je peux faire
mes choix. Je tiens aussi compte des
demandes du public, si elles sont en
accord avec les critères déterminés
par la politique documentaire ». La
contextualisation des choix est très
importante. « Nous devons tenir
compte de l’environnement du site
pour adapter le fonds à son public,
poursuit Nathalie Benchehida, responsable pour le domaine « arts de
la maison ». A titre d’exemple, sur le
site de Miramas, le fonds botanique
est plus conséquent et plus pointu
que dans les autres structures, en raison de la présence du lycée agricole
collectivité repose sur un rapport
“gagnant‑gagnant”.
« C’est toujours mieux de travailler avec des techniciens locaux, ils
ont une bonne connaissance d’un
environnement dont on ignore tout,
souvent », note Hervé Bellech, de
l’équipe de production.
« Je pense que votre territoire va
accueillir de plus en plus de tournages, dans notre milieu le bouche
à oreille fonctionne énormément.
En termes d’image et d’exposition
médiatique, c’est également important. Au cinéma, soit on reconnait
les lieux, soit on souhaite les identifier
et éventuellement s’y rendre. A force
de tournages, vos paysages, vos villes
et villages gagneront en notoriété »,
assure-t-il.
Pour la commission du film, l’impact
à long terme d’un film peut se traduire par une hausse de la fréquentation touristique.
Depuis sa création en 2011, la commission du film a su encourager et
faciliter le tournage sur les terres
ouest-provençales de trois longs
métrages, deux courts métrages,
une émission de TV, un documentaire et deux clips.
Fontlongue sur la commune ». « De
même, pour le domaine “jeunesse,
arts et loisirs” que je gère, j’achète
plus de documents sur les chevaux
pour le site d’Istres, reprend Agnès
Escoffier, médiathécaire à Grans.
Ceci en raison de la dynamique
créée par les nombreux cavaliers
du centre équestre du Deven ». Le
travail des responsables documentaires est facilité par la rédaction
et la mise en œuvre d’une fiche
domaine. « Il s’agit d’un document
qui fixe, par domaine d’acquisition,
nos objectifs annuels, notre carte
éditoriale, nos outils de sélection,
notre budget, explique Pierre Fosco, responsable du domaine “chan
son française et rock”. Il nous permet de faire nos choix de manière
très rationnelle ».
La rationalisation de la politique
documentaire va de pair avec la gestion des ressources humaines. « Afin
de maintenir une dynamique permanente sur nos sites, nous tenons à ce
que les responsables documentaires
soient d’éternels apprenants. Ainsi
tous les cinq ans, ils changent de
domaine d’acquisition ». Ce rapport
au savoir accompagne l’organisation
d’actions de médiation culturelle,
afin de transformer les médiathèques en espace de vie dans lequel le public se reconnaît et qu'il se
plaît à fréquenter.
Pour compléter l’offre d’apprentissage des langues étrangères, la
médiathèque ouvre un nouveau
service gratuit : la méthode Assimil
d'apprentissage de langues, basée
sur l'assimilation intuitive, une
méthode d'apprentissage souple
et naturelle des langues, aux antipodes de la méthode scolaire répétitive et ennuyeuse… Anglais, anglais américain, allemand, chinois,
espagnol, grec, italien, polonais,
portugais, portugais brésilien,
russe et suédois peuvent s'étudier
à un rythme personnalisé depuis
son domicile. La médiathèque intercommunale de Ouest Provence
propose déjà le soutien scolaire
avec « Maxicours » et tous les programmes du cours préparatoire à
la terminale, la discothèque numérique aux 10 000 titres « Naxos », la
formation informatique en vidéo
« Vodeclic », le code de la route
ainsi qu'Europresse et ses 1500
journaux ou magazines nationaux
et internationaux.
Pour profiter de ce service en ligne il
faut se connecter sur www.mediathequeouestprovence.fr avec son identifiant et mot de passe, puis cliquer
“ressources en ligne”, “ressources
électroniques à domicile”. L'identifiant
et le mot de passe sont remis lors de
l'inscription.
actualités
N°42 avril 2013
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Forum
Trois jours pour
l'emploi
G
rande première pour le service public de l’emploi qui a
investi durant trois jours du
19 au 21 mars, la halle polyvalente
de Fos-sur-Mer et s’est ouvert à tout
ses publics.
250 collégiens du territoire ont pu
découvrir un large panel de métiers
grâce à des démonstrations animées
par des professionnels d’organismes
de formation, comme la simulation
de conduite de poids lourds…d’hélicoptère, la soudure, l’électricité,
l’esthétique. Il s’agissait de faire
connaître des activités en permettant de manipuler des outils de pro-
duction. Pour un plus large public,
le Greta a animé des tables rondes
sur le bon usage de la validation
des acquis de l’expérience (VAE), la
licence professionnelle ou encore
la formation de câbleur en aéronautique. Des visites de l’institut de
soudure de Port-de-Bouc ont également été organisées. Des ateliers
thématiques, sur la création d’entreprise, le développement durable,
l’emploi des femmes, les services à
distance, et l’emploi à l’international ont permis d’offrir de nouvelles
perspectives ou connaissances aux
personnes en quête d’emploi ou
de reconversion professionnelle. La
journée du 20 était plus particulièrement consacrée à l’apprentissage
et à l’alternance. Elle s’adressait aux
jeunes de 16 à 25 ans à la recherche
d’informations, d’orientations et
de recrutements. Des entreprises
comme Eurocopter ou l’opticien
Krys étaient présents afin de proposer des contrats en alternance. Cinq
centres de formation des apprentis
du département avaient délégués
leurs équipes. Notons, la variété
des formations proposées : tertiaire,
BTP, industrie, service, social, sport,
animation, tourisme…
Point d’orgue de la dernière journée,
un job dating où une cinquantaine
d'entreprises proposaient 80 postes
à pourvoir. D’ingénieur nucléaire à
cariste, de chauffeur à graphiste,
de frigoriste à plongeur, il y en avait
pour tous les CV.
Pour la Maison de l’emploi de Ouest
Provence, artisan de ces journées, il
s’agissait de réunir en un seul lieu,
tous les acteurs de l’emploi, formateurs et entreprises afin de faciliter
les démarches du public. Un public
qui sur les trois journées s’est déplacé en nombre. La Maison de l'emploi
a recensée près de mille visiteurs.
M iramas
Une nouvelle école à La Maille
En juillet prochain, le nouveau groupe scolaire de La Maille sera livré.
Dans le cadre du programme de rénovation urbaine engagé depuis
trois ans, l’école du quartier a été détruite et un nouvel équipement
ouvrira ses portes à la rentrée prochaine. L’établissement accueillera
sept classes élémentaires et cinq classes maternelles sur une surface
de 2 700 m 2. Un espace restauration, un pôle commun regroupant
activités éducatives et activités sportives (bassin d’apprentissage,
salles multisports) seront également construits, et les élèves
bénéficieront d’un espace extérieur de 2 400 m 2. Cet équipement
de 12,9 millions financé par l’Etat et les collectivités représente pour
Ouest Provence un investissement de 6,4 millions d’euros.
Grans
Circulez
Istres
L’avenue Jean Jaurès bientôt piétonne
Débuté en décembre dernier, le chantier des allées Jean Jaurès devrait s’achever à la fin du mois de mai.
L’objectif des travaux est de redonner aux piétons l’espace voué jusqu’ici aux véhicules (chaussée et
stationnement). Les commerces et terrasses s’étendront vers la partie centrale de l’allée, dans le prolongement
des façades, tandis que la partie centrale pavée deviendra une vraie promenade. Le centre historique d’Istres
disposera d’un vaste espace piéton. Le montant de ces travaux s’élève à 3,9 millions d’euros. Ouest Provence les
finance à hauteur de 1,9 million.
En 2012, la municipalité de Grans et les services de Ouest Provence
ont diligenté une étude sur le nouveau plan de circulation. Six réunions
publiques ont été organisées au terme de l’étude afin d’informer les
Gransois des modifications et des travaux dont la première phase
a débuté en février sur le cours Camille Pelletan. Ce chantier d’un
mois, vise à faciliter l’accès de la voie aux piétons et aux personnes
à mobilité réduite. Les trottoirs ont été élargis, des potelles ont été
installées afin de réguler le stationnement. À brève échéance, le
cours sera en sens unique. La construction d’une aire de parking à
l’entrée du centre historique du village est programmée. Ces travaux
de voirie d’un montant de 140 000 euros sont financés à part égale par
l’intercommunalité et le département.
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pratique
Fos-sur-Mer
6 avril - 8h30 - Hôtel de Ville
Miramas
Du 29 avril au 3 mai
Du nord au sud, d'est en ouest
Renseignements : 04 42 11 26 78
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N°42 avril 2013
magazine
De l'air !
Le printemps est arrivé. On vous emmène en balade, à la
découverte des secrets de l’Hauture, des sentiers de l’eau de
Miramas-le-Vieux, des collines de Cornillon-Confoux et des
artisans “poètes” de Grans, Istres et Port-Saint-Louis-du-Rhône.
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magazine
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Fou
de la reine
Niché dans la campagne gransoise
depuis 2002, Sylvère Bru élève des
reines, sème des coquelicots et récolte
du miel. Rencontre avec un “berger”
d’abeilles qui transhume ses huit-cents
ruches au gré des fleuraisons.
Portrait.
D
ans ses ruchés, Silvère Bru avance à pas de géant,
un masque d’escrime rivé sur le crâne, tout auréolé
de couronnes blondes et bourdonnantes. Il soulève
des ruches et s’en va à l’aube transhumer, aux rythmes des
fleuraisons du printemps. Parce que, voyez-vous, à l’instar
des moutons, les abeilles, transhument et Silvère est leur
pasteur.
« Je monte dans les Alpes quand les bergers et leurs brebis
gagnent les alpages, nous faisons le même chemin ».
Le sien a commencé à Gignac où son grand-père avait une
trentaine d’abeillés, « quand j’étais enfant, le dimanche,
j’allais l’aider. J’aimais ça, mais il ne souhaitait pas que j’en
fasse mon métier. Selon lui, l’apiculture ne devait être qu’une
activité annexe ».
Piqué au jeu, à la fin des années 90, plutôt que d’endosser
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l’uniforme, il passe deux années dans une association aixoise
pour le développement de l’apiculture. « Je faisais du sport
de haut niveau, du triathlon, mais j’ai du abandonner à la
suite d’une blessure ».
Au terme de ces deux années, sa décision est prise. Il sera
apiculteur. Il rejoint les bancs du Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles d’Hyères et il partage
son temps chez un “patron“ à Lambesc.
En 2002, alors qu’il n’a pas encore trente ans, il installe ses
ruches et la “Miellerie des Eyssauts” dans une “campagne”
gransoise.
Il possède aujourd’hui quinze ruchés, soit huit-cents ruches,
contre dix en 1997, et en récolte un miel flanqué du Label
Rouge. Plutôt “des” miels ; de garrigue, de bruyère, de lavande,
Quinze voyages nocturnes pour
redescendre des “alpages”
d’acacia. Des miels blancs, épais et, tendres. Des bruns et
des ambrés qui roulent en bouche comme un marron glacé.
Des rares et des précieux, aux arômes de pain d’épices et
de landes.
Ses quinze ruchés hivernent dans les prairies de Ouest Provence, « à Sulauze, Grans, Cornillon, dans des prés de pâturage
où il y a du lierre et des fleurs de printemps et surtout pas de
traitement aux pesticides ».
À partir du mois de mars, les ruches quittent la plaine pour
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magazine
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Guides
Itineraire de charme
Un territoire, six villes et des paysages singuliers…
Une brochure pour découvrir Ouest Provence et le
potentiel touristique de Cornillon-Confoux, Fos-surMer, Grans, Istres, Miramas, Port-Saint-Louis-duRhône autour de cinq thématiques : rives et rivages,
histoires de pierres, les grandes terres, art de vivre
et traditions, le goût de la fête. Des villages perchés
jusqu’à la mer, laissez-vous surprendre par un itinéraire où dominent les couleurs et les senteurs de Provence. Des informations pratiques pour des ballades
de charme.
Une reine "mère".
gagner les “stations balnéaires” de Carry, Ensues… Les
butineuses harcellent les romarins et les pissenlits dont les
fleurs éclosent à peine. Les butineuses peuvent cueillir trois
kilogrammes de nectar, une quantité que les “ventileuses”,
dans le secret de la colonie, feront fondre en une nuit à
force de battements d’ailes. En mai, Silvère en récoltera du
miel de garrigues.
La belle saison approche, Silvère conduit une partie de son
“troupeau” en Isère, où les acacias, les châtaigner et les tilleuls
sont en fleurs. Il récoltera son miel de montagne en juin.
L’heure de la grande transhumance approche. Sous le soleil
d’été, les lavandes s’éveillent des versants du Mont Ventoux au plateau de Valensole, des prairies des Alpes du
Sud jusqu’aux contreforts du Haut-Var. En août, Silvère fera
quinze voyages nocturnes pour “redescendre” son cheptel.
Un cheptel épuisé par tant d’ardeur. « Une abeille vit quatre
à cinq mois, mais celles nées à l’approche de la pleine saison
ne vivent qu’un mois, tellement elles ont travaillé ».
Dans ses prés de Grans, il a planté des coquelicots, de la
moutarde et de la phacélie, une réserve de pollen, rien que
pour ses abeilles. Elles s’en nourriront et garderont le nectar
pour le miel.
Dans le monde de Silvère Bru, tout semble tourner rond, au
rythme des saisons, « je fais ce que je voulais faire, j’aime être
seul dans le ruché, je vends mon miel en gros et demi-gros,
dans des salons et depuis peu sur mon exploitation (voir cicontre), j’élève des reines pour assurer la vie des colonies ».
Mais au-dessus du tableau bucolique, une ombre plane.
La vie des colonies est menacée par un mal étrange. « Une
reine pouvait vivre quatre à cinq ans, parfois plus. Depuis
quelques années, son espérance de vie décroît, et sans reine,
il n’y a plus de ruche. Ce phénomène est apparu en même
temps que la mise sur le marché d’une nouvelle molécule, les
néonicotinoïdes qui servent à protéger certaines semences,
notamment celles destinées à l’élevage. On conseille aux
agriculteurs de planter les graines traitées profondément,
Les gouts du soleil
34 produits et un savoir-faire local.
pour que les oiseaux ne puissent les manger, et y laisser leur
plumes… quel drôle de monde ».
Actif au sein d’une organisation syndicale, Silvère a reçu en
mars la visite d’un émissaire du ministère de l’agriculture.
« Un vaste programme de promotion de la filière est en gestation et des mesures vont être prises pour évaluer les effets
de certaines molécules ».
C’est heureux. Le monde de Silvère est aussi le nôtre. Et sans
“paysans”, qui structurera les zones rurales ?
où trouver les produits de la miellerie des eyssauts
Miellerie des Eyssauts, quartier des Eyssauts, Grans :
accueil du public à partir de 17h. Tél. 06.20.88.63.30
Domaine de Sulauze, RN 569, Miramas:
Tél. 04. 90. 58.02. 02
Domaine de Lunard, D16b, Miramas (entre St-Chamas
et Grans, direction l’Auberge des Cavaliers) :
Tél. 04.90. 50.93.44.
Petit répertoire des bonnes adresses des producteurs et du savoir-faire artisan à découvrir sur notre
territoire, ce livret se décline en huit familles de
produits : vignes et soleil, saveurs et soleil, douceurs et soleil, terroir et soleil, élevage et soleil,
mer et soleil, art et soleil.
Vin, miel, huile d’olive, agneau, moules… producteurs et artisans élèvent, fabriquent, cultivent des
produits de la terre ou de la mer issus d’un terroir
riche et fécond et participent au maintien d’un véritable art de vivre. À mettre dans toutes les poches !
Ces documents sont à votre disposition dans les
offices de tourisme des villes du territoire ou
téléchargeables sur www.ouestprovence.fr
magazine
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Depuis le Xe siècle, le château de
l’Hauture domine Fos-sur-Mer.
En Provence, rares sont les vestiges du
haut Moyen-Age à avoir si bien résisté
aux assauts du temps.
Visite guidée.
Les
Secrets
de l'Hauture
«
Cette tête sculptée dans l'ivoire correspond à l'extrémité d'une épingle
ou d'une pièce de "mikado" du haut Moyen-âge.
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A
vec ce que nous avons collecté au cours des campagnes
de fouilles successives, il y aurait de quoi alimenter un
musée de la civilisation du Moyen-Age » assure JeanPhilippe Lagrue, attaché de conservation au Pôle intercommunal
du patrimoine culturel et responsable des fouilles archéologiques
sur le site de l'Hauture de 1992 à 2002.
Difficile d’imaginer que derrière l’austère enceinte du château
ou au pied des murailles superbement conservées, les femmes
s’apprêtaient élégamment, les enfants lançaient les dés ou que
des chevaliers portaient des éperons finement travaillés. « Plusieurs objets évoquant la toilette et la parure ont pu être récoltés,
comme des épingles à cheveux, boucles et plaquettes décoratives
de ceinture. Les loisirs sont évoqués par deux dés à jouer en os et
surtout la découverte exceptionnelle d’une tête féminine en ivoire
portant couronne, qui représente vraisemblablement le personnage de la reine d’un bâtonnet de jonchet, jeu en vogue dans
le courant du XIVe siècle, équivalent du mikado actuel. D’autres
fouilles suggèrent la présence d’un personnage appartenant à
l’entourage des seigneurs : éperon à molette, manche plat de
dague en ivoire, et surtout deux bulles en plomb frappées sur les
deux faces des emblèmes des maîtres des lieux : les Porcelets et
les seigneurs de Fos », explique l’archéologue.
Il y a 4000 ans déjà …
L’Hauture s’agrippe à un rocher qui culmine à 32 mètres et
s’étend sur 12 000 m2. Son chemin de ronde épouse une vue à
360°. Le vieux village, par d’étroites ruelles, semble vouloir s’y
accrocher. Juché sur les créneaux de l’enceinte sud, il y a la mer,
la plage Saint-Gervais, qui doit son nom à l’abbaye éponyme
disparue depuis. La tour nord domine la plaine industrielle et
un chapelet d'étangs salés : Lavalduc, Engrenier et l'Estomac
qui fit la fortune des seigneurs locaux jusqu'à l'interdiction de
l’exploitation du sel par le comte de Provence en 1257.
L’enceinte du château abrite l’église Saint-Sauveur, construite
au Xe siècle sur le point le plus haut du site. « Elle bénéficie ainsi
de la protection divine, qu'elle diffuse aux vivants comme aux
morts. Les seigneurs sont inhumés à l’intérieur, tandis que les
villageois reposent au creux du rocher de l’Hauture, dans une
vaste nécropole rupestre (près de 130 tombes) établie sur le ver-
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CORNILLON-CONFOUX
Office de Tourisme et de la Culture
Place des Aires
13250 Cornillon-Confoux
Tél. Fax : 04 90 50 43 17
[email protected]
FOS-SUR-MER
Office de Tourisme
50 Avenue Jean Jaurès
13270 Fos-sur-Mer
Tél. : 04 42 47 71 96
Fax : 04 42 05 27 57
[email protected]
Certains objets attestent d'une occupation humaine du site dès le néolithique.
GRANS
Point Tourisme
Boulevard Victor Jauffret
13450 Grans
Tél. : 04 90 55 88 92
Fax : 04 90 55 86 27
[email protected]
ISTRES
Office de Tourisme
30, allée Jean Jaurès
13800 Istres
Tél. : 04 42 55 51 15
Fax : 04 42 56 59 50
[email protected]
Remparts sud du site.
sant Est, utilisée aux XIIe-XIVe siècles, incomplètement dégagée en 1992 et 1993 », précise
Jean-Philippe Lagrue.
L’église caractéristique du “roman provençal” possède une double nef, la seconde étant
datée du XIIe.
Le château, habité jusqu’au XIXe sicècle, est progressivement devenu le cimetière du village,
à tel point qu’au début du siècle ses murs ont failli ne pas résister.
Toujours au cours des fouilles, le site s’est révélé être habité depuis 4000 ans avant J.-C.
« En 1995, les fouilles de l’Hauture ont conduit à la découverte inattendue d’un habitat du
néolithique final, de plein air. Des céramiques de stockage et de cuisine, ainsi que des armes
en silex, illustrent l’existence d’une communauté d’agriculteurs ».
Visiter l’Hauture, c’est mesurer la permanence de certains sites comme les étangs salés,
la plage et constater les profondes mutations de l’environnement. C’est aussi laisser son
imagination vagabonder de donjon en parapets, humer l’air des salines, fermer les yeux
et deviner les pas d’un fameux destrier…
MIRAMAS
Abside de l'église Saint-Sauveur.
Office de Tourisme
Avenue Falabrègues
13140 Miramas
Tél. : 04 90 58 08 24
Fax : 04 90 42 72 47
[email protected]
pratique
Visite du château commentée
Le Pôle intercommunal du patrimoine culturel (PIPC) organise des visites
guidées du site.
Renseignement au 04 42 11 27 72 soit par mail : [email protected].
En relation avec le PIPC, l’office du tourisme de Fos organise également des
visites (1h30) pour des groupes ou individuelles, commentées par un médiateur
culturel ou un archéologue selon la demande.
Renseignement au 04 42 47 71 96
PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHÔNE
Office de Tourisme
Tour Saint-Louis
13230 Port-Saint-Louis-du-Rhône
Tél. : 04 42 86 01 21
Fax: 04 42 86 09 77
[email protected]
www.portsaintlouis-tourisme.fr
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L'homme
du fleuve
Au bout du monde, à Port-Saint-Louisdu-Rhône, vit un charismatique
ébéniste, conteur à ses heures perdues,
Raymond Liozon. Une belle rencontre
à faire, un voyage à travers les temps.
P
ousser la porte de l'atelier de Raymond Liozon est un
geste qui ressemble déjà une aventure. Tandis que
vous pénétrez dans un univers de bois et de sciure, un
concert de cornemuses vous accueille... « C'est pour chasser
les mauvais esprits », lance le maître des lieux. Un authentique Port-Saint-Louisien, Raymond Liozon. Un homme qui
est né et a grandi à l'embouchure du fleuve, « ce Rhône qui
m'a donné mon caractère. Comme lui, je suis calme, tranquille, serein. Et puis soudain, comme les flots rageurs de l'eau
emportent tout sur leur passage, ma colère peut se lever et
tout ébranler ». Il nous assure, dans un murmure glissé dans
le creux de l'oreille, que « les vrais Port-Saint-Louisiens sont
tous un peu comme ça ». Peut-être une invitation à la prudence...
Par une grande fenêtre vitrée, l'atelier de Raymond est baigné de lumière. Deux aigrettes de bois, blanches et noires,
trônent fièrement à l'entrée. Du
haut de leurs hautes pattes, elles
lancent un regard fier vers les
innombrables têtes de canard
sagement alignées sur l'établi de
l'ébéniste. « J'étais ébéniste, nous
confie Raymond. Un métier qui
m'est venu de mon grand-père.
Il était cordonnier et travaillait le
bois pour faire les formes servant
à modeler le cuir des souliers. J'ai
appris mon métier auprès d'un
artisan de Fontvieille. J'ai commencé par fabriquer des moustiquaires. Puis pendant de longues
années, j'ai fait de beaux meubles de style en bois massif ».
La pièce dont il est le plus fier, « c'est une armoire provençale
pour une mariée. Elle m'a toujours impressionnée par ses dimensions. Près de 2,30 mètres de haut. Quelle majesté ! ». À la
retraite, les oiseaux ont remplacé les meubles de style... « Je
pars récupérer sur les rives du fleuve les bois flottés, transportés par les eaux du Rhône. Suivant les morceaux, leurs tailles,
leurs formes, je sculpte des oiseaux de Camargue. Je m'inspire
de la tradition des chasseurs d'eau qui fabriquaient leurs appeaux ». Poules d'eau, canards, tadornes, aigrettes... Impossible de savoir combien d'oiseaux de bois ont quitté l'atelier
de Raymond pour partir vers d'autres cieux, embellir des
intérieurs de France et d'outre-atlantique. Peut-être autant
que “ces vols d'oiseaux”, qui « avant le temps des usines, obscurcissaient le ciel de Port-Saint-Louis en survolant la ville, tant
ils étaient nombreux. C'était un temps où la nature n'était pas
encore abîmée, où les poissons peuplaient avec abondance
la mer, où les oiseaux étaient rois. Un temps qui faisait dire à
mon grand-père qu'il fallait jeter le blé de l'espérance ».
De la nostalgie, il y en a dans la voix de Raymond Liozon
lorsqu'il parle du Port-Saint-Louis de ses vingt ans. « Un pays
de brigands, où beaucoup de gens venaient se faire oublier.
Un pays béni des Dieux. Nous étions à peine 3000 habitants,
nous nous soutenions les uns les autres. Nous étions éduqués
pour donner à tous, nous avions le sens de la communauté.
L'artisan justement avait une place capitale. Sa porte était
toujours ouverte pour avoir du petit bois, prendre une vis, emprunter un fourgon... ». Surtout, il y avait le fleuve, les marais,
les cabanons... « Il suffisait de jeter un seau dans la mer pour
remonter des poissons. Ou de porter des semelles de bois hérissées de clous pour qu'ils s'embrochent dessus... Nous vivions
en harmonie avec la nature, un couteau à la place du téléphone portable ! ».
Le creusement des darses, la construction des usines, la pollution ont mis un terme à ce monde. Pour autant, Raymond
ne veut pas en perdre la trace. Dans son atelier, il a reconstitué un de ces premiers cabanons que les hommes construisaient sur les bateaux à fond plat
qui permettaient de circuler dans
les marais, aux embouchures du
Rhône. Les photographies en noir
et blanc des grands-pères trônent
sur les murs de bois, au dessus
de la cocotte en fonte et la bonbonne entourée d'osier. Dans le
terrain à l'arrière de l'atelier, Raymond nous fait visiter une maison de gardian qu'il a bâtie de ses
mains. « Je projetais de monter un
village vacances où les maisons
de gardians auraient fait office de
logements de vacances. Je n'ai pas
pu mener ce projet à son terme ». Peu importe. Des projets,
Raymond en a plein la tête. « J'ai monté une association historique, “Il était une fois les deux tours” qui a organisé des
reconstitutions historiques à Port-Saint-Louis... Maintenant
j'ai un beau projet musical. Je veux retrouver, à travers des
gravures, des photographies, des écrits, l'histoire des gens qui
jouaient de la “bodegue”, cette sorte de cornemuse faite de
peau de chèvres, que l'on trouvait en pays d'Oc. J'en ai déjà
fabriqué une... ».
Raymond est incontestablement un homme de passion.
« Encore un effet du fleuve sur les caractères des Port-SaintLouisiens », nous affirme-t-il. « Vous savez, ici, quand on aime
les gens, on les aime à la folie. Et si on ne les aime pas, c'est à
la folie aussi ».
Nous vivions en harmonie
avec la nature, un couteau
à la place du téléphone
portable…
Pour visiter l'atelier de Raymond Liozon, se rendre
au 25, rue Barbès à Port-Saint-Louis-du-Rhône.
Prendre rendez-vous : 06.17.64.08.28.
magazine
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Ouest Provence au service
“des” patrimoines
Au fil de l'eau
À Miramas-le-Vieux, un sentier serpente de sources en canaux. Itinéraire bis.
L’
exposition sur l’eau organisée par le pôle intercommunal
du patrimoine culturel de 2010 à 2012, a permis de créer
six sentiers de découverte. Celui de Miramas-le-Vieux,
plein de charme et de surprises, montre comment l’eau, de
sources en canaux, façonne les paysages et l'architecture. En
compagnie d’Etienne Flouw, médiateur au PIPC et concepteur du
sentier en collaboration avec des élèves de CM1 de l’école Jean
Moulin à Miramas, nous avons cheminé deux heures durant le
long de ce sentier bucolique. Visite commentée.
Le premier arrêt se fait devant la fontaine Louis Castagne sur la
place du même nom, dans le vieux village. « Maire de Miramas,
Louis Castagne fait construire en 1859, cette fontaine majestueuse
alimentée par l’intermédiaire d’un siphon par l’eau du canal de
Pougnoies, explique Etienne Flouw. Jusque-là, les Miramasséens
devaient descendre au lavoir “du loin” ou aller jusqu’à la source
du nord-est pour puiser l’eau. En 1896, le siphon se bouche. On
installe une pompe à vapeur ». Il faudra attendre 1976 pour
que le village soit relié au réseau d’eau courante, alimenté par
un pompage dans la nappe de la Crau. Avant de repartir, nous
observons le lavoir semi-rupestre, relativement confortable pour
faciliter le travail des lavandières.
Nous rebroussons notre route jusqu’au chemin des Tuilières.
En prenant à droite, nous parvenons à un embranchement où
Etienne nous fait remarquer « la présence d’un canal des Tuilières,
aménagé au 18e siècle, moitié dans la terre, moitié dans la roche.
Destiné à alimenter en eau les fabriques de tuiles construites
autour du village, il a aussi servi à irriguer les jardins avant d’être
abandonné avec le déclin de cette activité économique ».
Le sentier jusqu’au mas de la Seigneurie se poursuit entre des
rangées d’oliviers élancés et d’arbustes feuillus, rendant la
promenade bucolique. Avec précaution, le chemin département CD10, qui relie Miramas à Saint-Chamas, est traversé.
Nous montons un chemin caillouteux jusqu’au pont sur lequel
passe la voie ferrée. Découverte insolite : un château d’eau aux
dimensions modestes est posé de manière incongrue aux pieds
de l’édifice ferroviaire. « Construit pendant la première guerre
mondiale, ce réservoir alimenté par la source nord-est permettait
aux ouvriers de la Poudrerie, installés non loin dans un camp,
d’avoir de l’eau, précise Etienne. Quant à la source, son eau est
pure et jamais tarie. Elle a servi au collège technique Carnot et
à l’irrigation de cultures voisines, notamment les cressonnières
très gourmandes en eau ».
La promenade se poursuit. La salsepareille conquérante colonise des bords du sentier, tandis qu’une piscine abandonnée
se souvient des heures glorieuses durant lesquelles une famille
venait se rafraîchir lors des chaudes heures d’été. Nos pas nous
conduisent vers le canal de Saint-Chamas, une des nombreuses
branches du canal de Craponne. « Cette partie là a été construite
en 1785 avec l’argent de Monsieur de Boisgelin, raconte Etienne.
Elle s’étend de la Roque d’Anthéron à l’Étang de Berre. Nombre
de ses branches arrose le territoire de Miramas. Utilisé principalement pour l’irrigation, l’un de ses exutoires a servi à faire tourner
les moulins à poudre de la Poudrerie Royale de Saint-Chamas ».
Il faut attendre la fin du mois de mars pour voir à nouveau le
canal en eau. Ressource rare et gérée avec raison, l’eau de la
Durance est précieuse pour ces terres arides brûlées par le soleil.
Le chemin de Pougnoies longe le canal. Nous y observons
d’étranges “alambics”. « Ce sont en fait des systèmes de microirrigation, corrige Etienne. Afin d’irriguer leurs parcelles, les particuliers font œuvre d’ingéniosité ». C’est ainsi qu’à mi-parcours, côte
à côte dans le canal, nous pouvons observer un micro-martelière
désuète à laquelle on a préféré une pompe à eau chapeautée.
Nos pas nous conduisent au chemin de Paradis, qui l’été plus qu’à
aucun autre moment de l’année, mérite son nom. Aux heures
les plus chaudes, l’eau coule dans d’étroites rigoles apportant la
vie dans les jardins et les vergers qui bordent le sentier. Un vrai
bonheur ! Nous pourrions être tentés de nous poser et profiter
de ce plaisir simple. Mais une ultime découverte nous attend
sur le chemin conduisant au village.
En remontant le CD10Bis, nous découvrons en effet un mystérieux édifice. « Cette construction carrée à l’extérieur et ronde à
l’intérieur, n’a pas encore livré son secret, nous confie perplexe
Etienne. Est-ce un édifice agricole ? Un puits pour les bergers,
accessible à la fois de la route et du champ situé en surplomb ? ».
Sur cette interrogation qui ouvre le champ à l’imagination, la
promenade s’achève au point de départ, où la contemplation
de la roselière sur l’Étang de Berre comble le randonneur.
Prendre en compte le patrimoine archéologique sans
freiner le développement de
l’aménagement du territoire
lors de grands travaux, tel est
le but de l’archéologie préventive. Depuis le 2 mai 2005, le
Pôle intercommunal du patrimoine culturel est agréé par le
ministère de la culture et de la
communication pour réaliser
les opérations d’archéologie
préventive. Les archéologues
interviennent en préalable à
un chantier d’aménagement
afin d’établir un diagnostic et,
si nécessaire, une fouille. En
étudiant les archives du sol,
l’archéologie préventive permet un développement économique raisonné, qui évite la
destruction des traces du passé. Cette discipline citoyenne
permet de relier l'histoire locale à l'histoire générale, dans
une mise en perspective qui
réponde à des interrogations
fondamentales de l'homme
sur ses origines, son histoire,
ses valeurs. Elle peut éclairer la
gestion de l'espace, l'évolution
de l'urbanisme et de l'environnement, la question des différences ethniques, culturelles
ou religieuses. Le pôle anime
également le musée archéologique, organise des expositions
et des opérations de médiations auprès du public.
Le service préservation de
l'environnement
Le service préservation de
l'environnement a été créé en
1994. Il gère les espaces naturels de Ouest Provence et des
six communes membres. Ces
espaces sont variés, les plages
de Fos-sur-Mer et Port-SaintLouis-du-Rhône, les grandes
pinèdes de Miramas, Grans,
Cornillon-Confoux et Istres
sans oublier la plaine de la Crau
et les espaces des marais sur
Port-Saint-Louis-du-Rhône.
Entretenir, protéger, conserver,
préserver, surveiller…. toutes
les compétences sont mises
à contribution afin de veiller
au domaine public. Débroussaillage et élagage, plantation
et reboisement, réalisation
d’un escalier paysager au golf
intercommunal, débroussaillage et mise en valeur de la
bergerie de pierre sèche, la
Jasse du Pape, en préparation
d’un chantier international de
jeunes, mise en place de cinq
barrières réglementant l’accès
des engins motorisés en espaces naturels, requalification
de la fontaine Mary-Rose…
Ouest Provence participe à
l’entretien de notre environnement.
Promouvoir nos artisans
Chaque année, en novembre, à
l’occasion du Salon des vins et
de la gastronomie qui se tient à
Istres, Ouest Provence conduit
une action de promotion des
producteurs installés sur son
territoire. Viticulteurs, producteurs de miels, de confitures,
d’huile d’olive, de confiseries,
participent à cette action. Le
public a le loisir de rencontrer
les artisans et de déguster le
fruit de leur talent. Ces producteurs font également l’objet d’une brochure présentant
leur savoir faire. “Les Goûts du
Soleil” est édité à 5000 exemplaires et largement distribué.
Il s’agit pour Ouest Provence
de faire connaître ceux et celles
qui sont les garants d’un certain art de vivre.
Guide
Au fil de l’eau
Ouest Provence : pays de terres et d’eau
De Cornillon-Confoux
à Port-Saint-Louis-duRhône, les paysages
portent l’empreinte de
nombreux aménagements
hydrauliques : fontaines,
ponts, canaux,
partiteurs, martelières,
vannes, symboles de
l’omniprésence de l’eau.
Ce dépliant vous propose
de suivre “le fil de
l’eau” avec un itinéraire
qui chemine sur les
communes du territoire à
la découverte d’ouvrages
anciens ou plus récents.
Fraîcheur garantie pour la
saison estivale.
Ce document est à votre disposition dans les
offices de tourisme des villes du territoire ou
téléchargeables sur www.ouestprovence.fr
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N°42 avril 2013
sentiment d’éloignement et de paix. La ville n’est qu’à quinze
minutes. »
Elle semble pourtant à des années lumières. Le temps aussi
s’est arrêté.
Philippe Rivière voudrait bien en remonter le cours et construire
un théâtre de verdure, « comme à Épidaure », s’amuse-t-il. Derrière sa grange de torchis, sous les pins, il y a une table et des
bancs qu’il dresse à la belle saison pour ses amis. L’homme se
nourrit de paysages, d’amitié et de son troupeau.
« J’ai trente-cinq chèvres et un bouc, Cuzco. Je l’ai depuis que j’ai
commencé, il y a une dizaine d’années. Il se fait vieux désormais,
je vais le garder, mais je lui ai trouvé un successeur : Martin », ditil en berçant un chevreau aux reflets fauves. « Les chèvres ont
fait des petits —celui-ci, à trois jours—, du coup, comme je les
laisse allaiter, je ne les trais pas et je ne fais pas de fromage. Je
recommencerai en mars. »
Du lait pour les chevreaux
La vie
bêle
Dans les collines d’Istres,
Philippe Rivière conduit un troupeau
de trente-cinq chèvres et produit un
fromage sans artifice. Rencontre avec
un chevrier lunaire et rustique.
P
our aller à la rencontre de Philippe Rivière, il faut longer le
chemin du vieux Sulauze, qui relie Istres à Miramas, côté
collines. Puis il faut serpenter entre les pins, sur un sentier
abrupt et cahoteux.
Chacun de nos pas soulève une poussière de terre rouge, augurant une destination singulièrement sauvage.
Au terme d’une quinzaine de minutes d’ascension tranquille,
surgit un plateau sec, gorgé de soleil qui déroule un maigre tapis
de chênes verts, d’amandiers et de pêchers.
D’anciennes restanques, témoignent d’un passé paysan, d’un
temps pas si lointain où l’on cultivait ici du pois chiches, des lentilles et des oliviers, cultures peu gourmandes en eau ; on pense
alors aux lignes de Giono : « En colline, un fil d'eau c'est la vie * ».
Les bancaous bordent les pentes d’un mamelon drapé d’épineux, de thym et de romarin.
La pente gravie, s’étire alors, une langue calcaire, large et effilée comme un navire. Il surplombe, à l’ouest, la mer de Berre,
à l’Est, l’Étang de l’Olivier. Au nord, en contrebas, s’allonge le
damier des prairies de Sulauze, et si l’on fixe l’horizon, la silhouette du Mont Ventoux se dessine à légers traits.
Au sud, n’est-ce pas la mer qui miroite ?
À la prou de son bateau de pierre, Philippe Rivière pointe son
index sur le large. Son chien sillonne entre les cistes et les
chênes kermès. L’animal entraîne des vagues, elles bruissent
et craquent. C’est bien la seule musique que l’on devine. Philippe Rivière rompt le silence : « Ce n’est pas très haut et ce n’est
pas si loin de tout, mais ça l’est suffisamment pour donner un
Architecte de formation Philippe Rivière animait une revue professionnelle à Toulouse. Puis à Luchon, dans les Pyrénées, il va
passer trois ans à aider un ami chevrier. « Ça m’a plu. Cet ami
m’a ensuite donné cinq ou six bêtes et je me suis lancé il y a huit
ans dans l’élevage et la fabrication de fromage. Ma grand-mère
possédait des terres à Istres, c’est comme ça que je suis arrivé
jusqu’ici ».
Il mène paître son troupeau dans la garrigue, et produit chaque
jour une cinquantaine de fromages qu’il revend sur le marché
d’Istres ou chez certains fromagers (voir ci-dessous)…qu’il choisit. Le chevrier n’est pas âpre au gain et rechigne à intégrer “le
circuit”.
« Vous avez remarqué, on ne dit plus troupeau de chèvres, mais
de caprins, on n’élève plus des porcs mais on fait du porcin… Je
déteste ça. Je crois que ce langage est apparu à la fin des années
70, lorsque l’on méprisait encore le monde paysan. Et les paysans
pour faire “modernes”, se sont mis à parler comme des techniciens. Et lorsque l’on appelle les bêtes par d’autres noms que le
leur, alors on les considère différemment, elles deviennent des
objets, des numéros qui doivent avoir des rendements, des performances ».
Philippe Rivière appelle “Blue, Vénus, Martha, Frise…”, ses
chèvres, cernées par une farandole de chevreaux. Il leur donne
des brassées de foin de Crau, bio… « elles n’ont ni céréale, ni
complément alimentaire ». Son fromage aussi, muri sans artifice, avec le temps. Dans la simplicité, le silence et le vent.
* In, Le Serpent d’Étoiles, éd. Grasset, Paris, 1933.
pratique
Où trouver les fromages de Philippe Rivière
Au Domaine de Sulauze, RN569, Miramas et à partir du
mois de mai sur le marché d’Istres, le mardi de 8h à 13h.
Tél. : 04 90 58 02 02
magazine
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Cartes postales de
Cornillon-Confoux
Chers vous,
Je vous envoie ces cartes postales de Cornillon-Confoux, où nous avons fait escale avec les
enfants. Le village est posé sur un promontoire, et depuis la rue du Passe-temps, s’ouvre un
panorama où les près, les champs et les pinèdes se disputent, jusqu’à l’étang de Berre. En
contrebas de la promenade du Baou, déroule un tapis de pâturages où paissent les brebis, et
au loin se dessinent les Alpilles. D’étroites ruelles pavées irriguent le cœur du village qui semble
battre au rythme d’un autre temps. Les murs de pierres dissimulent des jardins, qui se laissent
parfois surprendre à la faveur d’un portail ajouré. Sur la place de l’église romane, veille une
statue de la Vierge Marie enceinte. Elle s’accorde divinement à ce décor de crèche provençale.
Cornillon recèle mille et une petites merveilles que je vous invite à venir découvrir. Nous avons
poursuivi notre visite aux alentours, par des sentiers esquissés à travers les bois de chênes et
de pins. Les enfants ont débusqué des “cabanes de pierres”, des bories. Il s’agit d’anciens abris,
de greniers à blé, d’étables ou de fournils, érigés il y a au moins deux siècles. Ces ouvrages de
pierres sèches, tout en rondeurs, se cachent dans les sous-bois ou bien surgissent aux détours
d’un chemin. Notre curiosité a été piquée par le “mur d’abeilles”, un alignement de 56 niches de
pierres qui abritaient des ruches autrefois. C’est depuis cet “apier”, où nous avons fait une halte
que je vous écris. Les enfants font une sieste sous un petit chêne vert. Je profite de l’accalmie…
Tendrement
Guides et itinéraires
Vous trouverez sur le site du
village, cornillonconfoux.fr,
des guides et des parcours
de randonnée à télécharger.
Ces documents sont également disponibles à l’office du
tourisme, Place des Aires
13250 Cornillon-Confoux.
Téléphone : 04 90 50 43 17
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actualités
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culture
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la danse
urbaine en
ordre de
marche
D
eux jours consacrés à la
culture urbaine, à travers un
“Focus Hip Hop”, sont proposés par Scènes et Cinés les 3 et 4
mai. Deux jours pour s’imprégner du
travail contemporain de compagnies
françaises qui marquent depuis leur
création le paysage de la danse urbaine. Deux jours pour découvrir une
création dynamique et poétique qui
ose —maturité oblige— le mélange
des genres. Ce focus s’ouvrira à PortSaint-Louis-du-Rhône sur un style
particulier, le Hip‑Hop clown, issu
d'une création collective et pluridisciplinaire qui orchestre danse, clown
et musique live. En inversant les rôles
artistiques, les repères du public sont
chamboulés. Quatre personnages
hors norme bricolent un spectacle,
ils montrent et démontrent ce qu’on
cache habituellement aux spectateurs : la fatigue physique, la répétition, les ratés, les délires, le manque
d’inspiration, la difficulté à refaire en
étant juste, le jaillissement et la folie
qui accompagne les créations. Un
joyeux mélange qui cherche la limite
entre les disciplines, entre la scène et
la salle, entre ce qui est prévu et ce
qui ne l’est pas.
Le Théâtre de Fos accueillera ensuite
Hamid Ben Mahi. Ce danseur de formation traditionnelle entreprend
depuis 2000 une recherche chorégraphique à travers laquelle il interroge
l’identité du danseur hip-hop, son
histoire, son vécu et sa volonté d’être
sur scène. Avec sa nouvelle création,
Des défis à relever, il propose une
forme de concert corporel. Il donne
corps aux textes d’Alain Bashung
par des performances artistiques
liant la danse urbaine et la danse
contemporaine. Hamid Ben Mahi
manifeste ainsi son souhait d’amener les publics vers une appréhension différente de cette expression
chorégraphique. Anthony Egéa et sa
Compagnie Révolution reviennent
à Istres avec sa dernière création,
Le magicien d’Oz, qui se destine au
jeune public. Anthony Egéa mêle
danse hip hop et nouvelles technologies à travers l’utilisation de l’image
numérique. Il s’inscrit en dehors des
codes conventionnelles de l’écriture
chorégraphique hip-hop, et crée une
œuvre très contemporaine, forte
d’un univers visuel, graphique et futuriste.
Le focus hip hop se clôturera sur
une battle géante organisée sur le
plateau du théâtre de l’Olivier. Cette
Speedbattle se présentera sous la
forme d’une rixe de talents, entre des
artistes issus des plus grandes compagnies de danse contemporaine
qui composent les “Freaks”, et une
équipe de hip hoppeurs recrutés localement et familiarisés aux règles
de cette nouvelle forme de battle en
quelques répétitions. Un spectacleévènement qui mêlera les énergies
des danseurs et du public, dans un ultime rendez-vous de danse urbaine.
Vendredi 3 mai : Le 4ème souffle
à 19h à Espace Gérard Philipe à
Port-Saint-Louis-du-Rhône ;
Des défis à relever par la Compagnie Hors-Série, à 21h au Théâtre
de Fos-sur-Mer.
Samedi 4 mai : Le magicien d'Oz
à 15h à l'Espace 233 à Istres ;
Speedbattle à 19h au Théâtre de
l'Olivier.
Réservation au 0810 006 826 (N° Azur)
www.scenesetcine.fr
sélection
Théâtre
Confessions
amoureuses
écrites fiévreusement, où le mensonge
n'a pas sa place. Adapté par Michael
Stampe, la pièce est interprétée par deux
personnages, Sarah Biasini et Frédéric
Andrau. L'inconnue y apparaît comme
une femme qui s'enflamme sans pour
autant aller au bout de sa passion. Sarah
Biasini incarne tout en contraste la
fragilité et l'assurance de cette inconnue
au lourd secret. Un très beau moment
d'émotion.
Vendredi 24 mai 2013, 20h30, Espace
Gérard Philipe, Port-Saint-Louis-duRhône.
Danse
Où sont nos 20 ans ?
Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig,
mise en scène par Christophe Lidon
assisté de Sophie Gubri.Avec Sarah
Biasini,Thomas Cousseau ou Frédéric
Andrau.
Avec Lettre d'une inconnue, Stefan
Zweig a composé un de ses textes les
plus émouvants et les plus admirables.
Une adolescente tombe amoureuse de
son voisin. Sa vie durant, elle l'idolâtre
sans jamais lui avouer sa passion. Au seuil
de la mort, alors que son enfant vient de
mourir, elle lui confesse son amour dans
une longue missive de douze pages,
Grenade, les 20 ans, par le groupe et la
compagnie Grenade. Chorégraphies
par Josette Baïz, Jérome Bel, Philippe
Decouflé, Jean-Claude Gallotta,
Michel Kelemenis, Abou Lagraa, JeanChristophe Maillot, Angelin Preljocaj.
En 1992, Josette Baïz créait le groupe
Grenade avec des jeunes d'origines
et de cultures différentes. 20 ans
plus tard, pour fêter cet événement,
toujours fidèles à cet esprit fondateur de
métissage et de partage, les Grenade,
petits et grands, Groupe et Compagnie,
proposent dans une pièce anniversaire,
un panorama éclectique de la danse
contemporaine des années 80 à nos
jours. L'univers des grands maîtres
de la danse moderne est à l'honneur,
réinterprété par des danseurs dont les
plus jeunes auront tout juste 9 ans.
Vendredi 31 mai 2013, 20h30,
Théâtre de Fos, Fos-sur-Mer.
Jeune public
De la difficulté de
grandir
Mildiou,l'enfant du champ de patates,
écrit par Gérard Pottier,mise en scène
par Michel Geslin,avec Gérard Pottier et
Gérard Baraton à l'accordéon.
Mildiou, l’enfant du champ de patates est
un conte initiatique qui parle de la préférence familiale et de la place dans la fratrie.
Que nous soyons l’ainé, le deuxième, le
troisième…, cette question de la place
dans la famille, hante tout être humain.
Chacun à droit à une place mais nous
ne sommes pas tous égaux dans cette
quête. Cette histoire imaginaire écrite
par Gérard Potier et mise en musique
par Gérard Baraton parle du «grandir» et
des épreuves que l’on doit traverser pour
y parvenir. Dans cette histoire Mildiou
sera mis face à ses angoisses, sa peur
de la nuit, la solitude, la question de son
identité, l’injustice apparente de son père,
mais aussi la mort de son lapin préféré.
Comme lui a appris sa grand-mère, il faut
toujours tuer le lapin le plus gentil parce
que c’est meilleur à manger ! Dans ce
voyage fantastique et plein de surprises
Mildiou finira pas trouver sa place dans ce
grand champ d’amour qu’est la famille.
Vendredi 24 mai 2013, 18h30, Espace
Robert Hossein, Grans.
Opéra
Gourmandise
burlesque
perdant du coup leur pari. Chant, danse,
masques, combats et instruments se
mélangent au cours du spectacle pour
le plus grand plaisir de chacun, ajoutant
une irrésistible jubilation au-delà de ce
que l'œuvre représente déjà. Un vrai petit
bijou à déguster en famille !
Samedi 4 mai 2013, 20h30, Théâtre
de la Colonne, Miramas.
Flamenco
Le vertige de la danse
Cosi Fan Tute,musique de Mozart,livret
de Daponte,Compagnie L'Envolée
Lyrique.Direction musicale par Pierre
Santus.Mise en scène et scénographie
par Henri de Vasselot.
La compagnie L'Envolée Lyrique
perpétue le théâtre populaire à l'opéra,
en rendant les œuvres compréhensibles
et accessibles à tous, tout en conservant
une qualité musicale de haut niveau. Le
propos de Cosi Fan Tute se prête au jeu :
deux jeunes gens, chacun fiancé à deux
sœurs, sont obligés de séduire la fiancée
de l'autre pour honorer un pari. Ils réussissent l'un et l'autre dans leur entreprise
Vinatica, chorégraphie de Rocio
Molina, dramaturgie de Roberto
Fratini, musique originale de Eduardo
Trassierra. Avec Eduardo Trassiera,
Jose Angel “Carmona”, Jose Manuel
Ramos “El Oruco”.
Interprète sublime, Rocia Molina ose tout
jusqu’au vertige. Elle est prête à toutes
les audaces, toutes les transgressions.
Reconnue pour sa force et sa souplesse,
la danseuse présente sa sixième et plus
récente création, « Vinatica ». Le verre
à la main, la bailaora accompagnée de
trois musiciens, d’un chien et de restes
d’enfance jonchés sur le sol, soupèse
du regard le décor inspiré de Brueghel.
Elle joue l’ivresse, se joue des codes, elle
dessine dans l’espace son flamenco transgressif et authentique, entre ingénuité
et puissance, sensualité exacerbée et
profondeur, mystère et passion.
Samedi 15 juin 2013, 20h30, Théâtre
de l’Olivier, Istres.
rendez-vous
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Artothèque
Regards au pluriel
Au gré de leurs coups de cœur,
des emprunteurs, galeristes,
artistes, éditeurs, acteurs culturels
ou simples particuliers scruteront
cette sorte de musée nomade
qu’est l’artothèque pour nous en
livrer leur ressenti dans les divers
accrochages parcourant le territoire de Ouest Provence .
À découvrir et suivre…
Renseignements au
04 90 58 53 53
Ludothèque
Dimanche 7 avril à partir de 13h30 :
Fête du printemps - Parc des Salles,
Istres
Dimanche 26 mai 2013 à partir de
13h30: Fête mondiale du jeu
Renseignements : 04 42 56 82 42
[email protected]
Conservatoire intercommunal de
musique et danse
Concerts et
spectacles
Mercredi 8 et jeudi 9 mai : journées
de la danse, en collaboration avec la
Fédération Française de Danse, sur
les villes d’Istres, Miramas et PortSaint-Louis-du-Rhône.
Dimanche 9 juin au théâtre de la
Colonne à Miramas, vendredi 14 juin
à l’espace Gérard Philipe à PortSaint-Louis-du-Rhône, mardi 18 juin
à l’espace 233 à Istres : « Ondine eaux
douces des suds », en collaboration
avec le Ballet d’Europe.
Lundi 10 juin à 18h30 à la pinède du
CEC à Istres : Fête du conservatoire.
Vendredi 21 juin à Port-Saint-Louisdu-Rhône : « Slam or note », première
partie du concert d’Ahamada Smis.
Samedi 22 juin à Miramas : « Slam
or note », dans le cadre du festival
Nuits Métis.
Moments musicaux
Mercredi 3 avril à 18h30 au conservatoire de Miramas
Mercredi 10 avril à 18h30 au conservatoire d’Istres
Mercredi 3 mai à 18h30 au conservatoire de Miramas
Mercredi 17 mai à 18h30 au conservatoire d’Istres
Renseignements et inscriptions au
04 42 47 10 30
à l’Agora (Formation commerciale,
cycle de conférences en partenariat
avec le CNAM).
Samedi 18 mai : Grand Istres
Propres.
Vendredi 31 mai au dimanche 2
juin : Régate Fos Défi Entreprises à
Fos-sur-Mer.
Jeudi 6 juin à 18h : Conseil d’administration.
Jeudi 13 juin à 17h : Agora du business au golf de Miramas.
Jeudi 27 juin à 18h : Assemblée
générale.
Renseignements et inscriptions au
06 98 90 17 19 ou www.entreprisesouestprovence.fr/
Maison de l’emploi
Trois semaines sectorielles sont
organisées à la Maison de l’emploi
d’Istres
Du 8 au 12 avril : hôtellerie, restauration, tourisme et développement
durable
Du 13 au 17 mai : services à la personne et développement durable
Du 10 au 14 juin : propreté, services
associés et développement durable
Renseignements au 04 42 56 21 59
www.mdeouestprovence.fr
l'avenir » - Espace Robert Hossein à
Grans.
Samedi 8 et dimanche 9 juin : journées nationales de l'archéologie
Renseignements et inscriptions au
04 42 11 27 72
Régies équestres
Mas de Combe
Dimanche 21 avril : concours de
poney games en paires
Samedi 11 et dimanche 12 mai : 2e
édition de la course d'endurance
équestre.
Dimanche 9 juin : concours sauts
d'obstacles (CSO).
Samedi 29 juin : fête du club.
Renseignements et inscriptions
au 04 90 58 25 86 ou www.centreequestre-miramas.fr
Cluedo geant. À partir de 6 ans
Sur inscription à la médiathèque
d’Istres au 04 42 11 28 40.
Mercredi 5 juin à 10h30 : Atelier
internet enfants (7-11 ans), « Communiquer sans danger »
Inscription dans le pôle Jeunesse
de Port-Saint-Louis-du-Rhône au
04 42 86 10 11.
Pour connaître l’ensemble de la
programmation du réseau de la
médiathèque intercommunale de
Ouest Provence : www.mediathequeouestprovence.fr
Centre d'art contemporain
Animal Paradise
29 avril : vernissage de « Animal
Paradise », performances et courts
métrages vidéo-art au CAC à Istres.
G olf O uest Provence
Compétitions ouvertes à tous golfeurs
titulaires de la carte verte et licenciés
23-24 mars : trophée Morin
6-7 avril : trophée GPMM
20-21 avril : trophée APH
4-5 mai : trophée des Eaux de Provence
18-19 mai : trophée du Club des 18
15-16 juin : trophée du Tiger's House
22-23 juin : trophée Orange Bleu
Réservées aux titulaires de la carte
verte et licenciés.
1er et 2 juin : Championnat de France
Handigolf
Renseignements au 04 90 58 56 55,
www.golfouestprovencemiramas.fr
Le Deven
Dimanche 14 avril : CSO, Poney-club
Dimanche 5 mai : finale inter régionale de Poney Games
Vendredi 24, samedi 25 et dimanche 26 mai : National pro 2 /
CSO cheval / Grand régional
Dimanche 2 juin : compétition régionale de Poney Games
Renseignements et inscriptions au
04 42 55 20 39 ou 04 42 56 10 87
Ambassadeurs du tri
Opération Nettoyons la terre :
Cornillon-Confoux : 23 mars à 9h,
rendez-vous au mas des aires
Fos-sur-Mer : 6 avril à 8h30, rendezvous à l’hôtel de ville
Miramas : du 29 avril au 3 mai - du
Nord au Sud, D’est en Ouest
Port-Saint-Louis-du-Rhône : 25 mai
à 8h30, rendez-vous pl. Jacques Brel
Renseignements au 04 42 11 26 78
Pole intercommunal du
Club des entreprises
patrimoine
Jeudi 11 avril à 18h: Speed-meeting
du club
Jeudi 16 mai à 18h30 : Préparation
Mercredi 15 mai de 18h30 à 20h30 :
conférence de Patrick Fabre sur « Le
berger transhumant : un métier pour
Médiathèque
Jeudi 11 avril à 18h : Rendez-vous
philo « Du journalisme en démocratie » à Miramas.
Vendredi 26 avril à 18h : Table
ronde « De la violence dans les jeux
vidéo », en partenariat avec I-média,
à Miramas.
Mercredi 15 mai à 15h : Rendez-vous
du mercredi : atelier d'art plastique,
permettant de réaliser sa propre
lithographie.
Sur inscription à la médiathèque de
Grans au 04 90 55 85 69.
Mercredi 29 mai à 15h : Rendez-vous
du mercredi : Menons l'enquête,
Pole intercommunal du patrimoine
Les 8 et 9 juin, à l’occasion des journées nationales de l’archéologie, les
vestiges découverts lors des fouilles préventives de la chapelle NotreDame-de-la-Mer à Fos-sur-Mer, ainsi qu’une exposition de photographies,
pourront être découverts.
Horaires des visites : 10h à 11h - 11h15 à 12h15 - 14h à 15h - 15h15 à 16h15
Gratuit sur inscription au Pôle intercommunal du Patrimoine Culturel
Mercredi 15 mai de 18h30 à 20h30 : conférence de Patrick Fabre sur « Le
berger transhumant : un métier pour l'avenir ».
Espace Robert Hossein à Grans
Renseignements et inscriptions au 04 42 11 27 72

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