Faites des travaux “Opéraration Bartók” Le vent
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Faites des travaux “Opéraration Bartók” Le vent
Métropole Logement Conservatoire Cinéma Le vent tourne Faites des travaux “Opéraration Bartók” Ça tourne bien Page 2 et 3 Page 4 Pages 5 Page 6 N° 42 avril 2013 Balades de saison Territoire industriel, Ouest Provence est aussi une terre riche d’espaces naturels préservés, de sites remarquables et de savoir-faire conservés. Partez à la découverte de lieux et de “personnages” hors du commun. Suivez le guide ! Pages 9 à 17. actualités Page 2 N°42 avril 2013 Métropole À l’heure où paraîtra ce nouveau numéro du journal de Ouest Provence, le texte définitif du projet de loi sur l’Acte III de la décentralisation sera présenté au conseil des ministres. Il comporte un chapitre majeur pour notre intercommunalité avec la création des métropoles. Durant plus de quatre mois, j’ai multiplié les rencontres, séances de travail, réunions afin de faire entendre la voix de Ouest Provence dans ce futur schéma. Avec mes collègues présidents de intercommunalités des Bouches-du-Rhône, mais également avec les maires, nous avons travaillé à la mise en place d’une proposition alternative. Elle a été présentée au président du Sénat, au président de l’Assemblée nationale, à l’Association des maires de France, et bien entendu à la ministre de la Décentralisation. Qu’en sera-t-il dans le texte soumis à l’examen des parlementaires ? Les premières indications de la ministre ne vont pas dans le sens d’une prise en compte de nos propositions en maintenant le préalable de la disparition des intercommunalités notamment. Dès lors, le déroulement des débats parlementaires sera à suivre au quotidien pour pouvoir apporter, par le biais des représentants du département dans les deux assemblées, toutes les modifications et améliorations au texte. Ma position n’a pas évolué dans ce domaine. Je reste persuadé, et avec moi 108 maires du département (sur 119) tout comme les présidents des intercommunalités, qu’une technostructure centralisatrice comme est imaginée la future métropole n’est pas la réponse appropriée. Dans le même temps, nous avons une autre bataille à mener : celle de l’emploi. À l’occasion de la semaine de l’industrie s’est tenu le forum “Destination emploi”. En trois journées, les jeunes du territoire ont pu découvrir la palette des formations proposées, par le biais des centres d’apprentissage mais aussi de l’alternance et répondu aux propositions d’emplois de plus de 80 entreprises. Le succès de cette opération est une illustration forte de l’importance et de la pertinence d’une action de proximité indispensable pour accompagner au quotidien les habitants des six communes de Ouest Provence. C’est le sens de mon engagement dans le dossier de la métropole et vous pouvez être assurés de ma totale détermination. Le vent tourne Les 108 maires (sur 119) des Bouches-du-Rhône, opposés à la dilution des intercommunalités existantes dans une métropole marseillaise ne désarment pas (1). Leur mobilisation et leur projet alternatif ont trouvé une écoute attentive auprès du président du Sénat et auprès du président de la commission des lois de la haute assemblée. Le 14 février, l'Union des maires a rassemblé 1000 personnes pour sa première conférence territoriale. L e président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel a annoncé une “concertation” préalable aux travaux du palais du Luxembourg sur le futur projet de loi de décentralisation qui prévoit notamment la création de la métropole Aix-Marseille-Provence. « Cette réf lexion pluraliste sera conduite dans les prochaines semaines, avant que ne s'engage le travail de fond sur le projet de loi qui sera déposé en premier lieu au Sénat ». Cette déclaration intervient après que Jean-Pierre Bel a rencontré une délégation de l’Union des maires et des présidents d’intercommunalités des Bouches-du-Rhône. L’opposition des élus du département à la création d’une métropole qui signerait la disparition des intercommunalités et la réduction comme une peau de chagrin des compétences des communes, a également reçu une écoute attentive de Jean-Pierre Sueur. Le président de la commission des lois du Sénat qui examinera le projet du gouvernement après sa présentation en conseil des ministres le 10 avril, a déclaré : « Le texte doit être profondément revu, la question qui se pose est de savoir quelle organisation territoriale devons-nous promouvoir pour la France du XXIe siècle. Pour cela il faut beaucoup d'audace et de modernité, de compréhension des problèmes de tous les territoires et d'écoute ». Ici, comme à Paris Comme l’y avait invité le Président Hollande dans son discours du 12 mars à Dijon, le Sénat est tout disposé à amender sérieusement le texte défendu par Marylise Lebranchu, la ministre de la réforme de l’Etat. Ces annonces ne font que renforcer la légitimité et la pertinence du projet d’établissement public porté par les 108 maires des Bouches-du-Rhône. Pour le député PS du département, Jean-David Ciot, « ce qui a fait bouger les lignes c’est notre volonté unanime de proposer une alternative, la création d’un établissement public comme nous la prônons, est déjà dans le projet de loi, il s’agit de la métropole parisienne, nous plaiderons donc pour que ce qui est fait à Paris, soit fait ici ». Réunie le 23 mars à Marseille, l’Union des maires a estimé par la voix de son porte-parole, Georges Cristiani que « Madame Lebranchu veut passer en force à Marseille, alors qu’à Paris, la métropole se traduira par la création d’un établissement public et le maintien des intercommunalités. Nous n’acceptons pas que Marseille ait une loi d’exception, nous voulons être traités comme Paris et l’Ile-de-France ». Pour l’Union des maires, la métropole parisienne est inspirée du projet d’établissement public qu’elle défend depuis des mois. Et il est grand temps selon elle, « de sensibiliser les habitants des Bouches-du-Rhône aux impacts négatifs que la gigantesque métropole marseillaise aurait directement sur le budget des communes et des familles ». « Cela signifie que nous ne participerons pas à la mission de préfiguration de la métropole marseillaise organisée par madame Lebranchu. Nous ferons nos propres évaluations et nous proposerons aux services de l’Etat une discussion paritaire de notre projet alternatif. Nous allons en effet nous doter des moyens d’expertises nécessaires pour procéder à toutes les simulations au plan financier, juridique et institutionnel, afin de formaliser une alternative crédible en faveur d'une coopération métropolitaine volontaire », a expliqué Georges Cristiani. Le texte défendu par Marylise Lebranchu, prévoit que la métropole « se substituera » à six intercommunalités existantes (communauté urbaine Marseille Provence Métropole, communautés d’agglomération du Pays d’Aix-en-Provence, de SalonEtang de Berre-Durance, du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, du Pays de Martigues et syndicat d’agglomération nouvelle Ouest Provence). Un ensemble de 1,6 million d’habitants OUEST PROVENCE Bimestriel n°42, avril 2013 Directeur de la publication : René Raimondi - Rédaction : Mission promotion et communication de Ouest Provence - Conception, réalisation : Mission promotion et communication- Crédits photos et illustrations : C.C - MPC Ouest Provence - Dépôt légal : avril 2013 - Numéro ISSN : ISSN 1764-3295 - Impression : Imprimerie IPS - Diffusion : 43 000 exemplaires dans les six communes de Ouest Provence - Ce journal est imprimé sur papier recyclé- Nous écrire, donner votre avis : Mission promotion et communication SAN Ouest Provence Chemin du Rouquier B.P 10647 13808 ISTRES cedex. Tél. 04 42 56 16 16 - [email protected] - www.ouestprovence.fr actualités N°42 avril 2013 Page 3 Environnement © Robert Kneschke - Fotolia.com Engagez-vous ! Georges Cristiani, lors de l'assemblée de l'Union des maires le 23 mars 2013. (plus d’un million pour la communauté urbaine actuelle). Une solution : l’Epoc Les 108 maires s’opposent à cette disparition et ont remis le 21 décembre à la ministre leur proposition d’établissement public opérationnel de coopération (Epoc). Cette structure légère est immédiatement opérationnelle serait dotée de compétences obligatoires : les transports, le développement économique et l’aménagement du territoire. Dans une synthèse du document fondant les bases d’une coopération intercommunale de projets, « les maires considèrent qu'imposer la plus grande fusion d'intercommunalités jamais vue en France contre l'avis quasi-unanime des élus est irréaliste et dangereux. Cette coûteuse administration métropolitaine de 90 communes et de 3 ooo km2 mettrait des années à trouver un mode de fonctionnement efficace. Autant d'années perdues pour la Provence. Les maires sont au contraire convaincus de l'urgence d'une réponse concrète aux besoins des habitants et des entreprises d'un territoire, évidemment à caractère métropolitain ». Au discours, les 108 maires ont joint le geste. Le 14 février dernier, l’Union des maires a rassemblé près de 1000 élus et décideurs économiques, aux Docks des Suds à Marseille, pour une première Conférence territoriale. Au cours de cette réunion, les huit présidents (sur neuf ) d’intercommunalités et le président du Conseil général ont signé une résolution en faveur d’un réseau métropolitain de transports. Cette première réalisation de l’Epoc a « surpris madame Lebranchu », se félicite Georges Cristiani, « cela montre que l’on peut, que l’on sait et que l’on veut travailler ensemble dans l’intérêt de tous ». Le combat des maires des Bouchesdu-Rhône est désormais soutenu par le vice-président de la puissante Association des maires de France, André Laignel qui n’est pas disposé à voter la loi dans son état actuel et « Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale a estimé que la question de la métropole marseillaise imposée était un problème politique qu’il était impossible d’ignorer à partir du moment où elle rassemblait contre elle une opposition aussi organisée et représentative». Un problème dont la seule réponse semble être l’alternative défendue par l’Union des maires. (1) Pour en savoir plus, consulter le dossier “métropole” sur le site www.ouestprovence.fr Fos-sur-Mer Des arènes pour la saison Au terme de neuf mois de chantier, les arènes de Fossur-Mer “relookées” seront inaugurées en juillet prochain. Une nouvelle tribune de 230 places pourra désormais accueillir les aficionados fosséens. L'opération a également consisté à la réalisation d'une salle polyvalente, d’un hall d'entrée, de sanitaires, d’une billetterie, d’une buvette, d’une couverture sur les tribunes, de l’aménagement des abords extérieurs, de l'installation d'un ascenseur et des accès pour les personnes à mobilité réduite. Le montant des travaux s'élève à 2 millions d'euros. Ouest Provence participe à hauteur de 1,9 million à cet investissement. À travers le Plan climat énergie territorial, Ouest Provence s'engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Et vous, qu'êtes-vous prêt à faire en faveur du climat ? L utter à l'échelle de son territoire contre le changement climatique en réduisant ses émissions à effets de serre, agir afin de préserver ses ressources et la qualité de vie de ses habitants, voici l'engagement pris par le San Ouest Provence à travers le plan climat énergie territorial. Dans notre région, le changement climatique a des effets concrets parmi lesquels l'augmentation de la température moyenne de 2 degrés et de la montée du niveau de la mer en Camargue de vingt centimètres. Ceci en seulement un siècle. EDF met déjà en place des mesures spécifiques de gestion des barrages hydro-électriques, car le niveau des rivières baisse d'années en années et compromet la production d'électricité. Le groupe d'experts intergouvernementaux pour l'évolution du climat prévoit pour notre région que les températures ne vont cesser d'augmenter, les jours de canicule seront plus fréquents, les pluies moins nombreuses mais plus violentes, le niveau de la mer toujours plus haut. Le Plan climat énergie territorial porté par Ouest Provence a permis d'établir un état des lieux du territoire, un « profil climat » qui a donné les bases d'une stratégie à mener en commun. Aujourd'hui vient le temps de l'action. Les collectivités, villes et Ouest Provence réunis, travaillent à réduire “leur poids carbone”. Par exemple par l’acquisition de véhicules électriques, la rénovation thermique des bâtiments. Ouest Provence mène aussi des campagnes d'information et de sensibilisation à destination des industriels et des entrepreneurs locaux, afin de les accompagner dans leur démarche de réduction des gaz à effet de serre. Les particuliers, citoyens du territoire, ne sont pas oubliés. Ils sont les gouttes d'eau qui feront le fleuve. La sensibilisation commence par les agents de la collectivité qui font de bons ambassadeurs. Ils sont invités à adopter des gestes élémentaires en faveur du développement durable. Au delà, Ouest Provence lance des campagnes actives pour toucher les habitants et les inciter à s'engager pour le climat. Ainsi pendant plusieurs mois, cinquante familles volontaires ont participé à l'opération “les Gecco2 Gestes”. Elles ont pu découvrir les bons plans pour réduire leur impact carbone et leurs consommations énergétiques et donc alléger leur budget. Ces bons plans sont réunis dans un livret blanc consultable sur le site de la collectivité (www.ouestprovence.fr) Aujourd'hui, Ouest Provence, aux côtés de 70 collectivités françaises et européennes, lance sur son territoire le programme ENGAGE. L'idée est de montrer l'exemple, à impliquer les acteurs sociaux‑économiques, et à mobiliser les citoyens en les mettant à l'honneur. Ainsi seront photographiés les citoyens, qui à titre personnel ou professionnel, s'engagent concrètement, par des gestes précis, dans le domaine du développement durable. Ces photographies seront exposées à travers le territoire, prouvant la dynamique collective en faveur du climat. actualités Page 4 N°42 avril 2013 Transport Fos Cavaou L'extension en débat F o smax LNG, filiale de GdF Suez, et exploitant du terminal méthanier de Fos Cavaou, organise, de mars à mai, des réunions publiques à Fos, Port-Saint-Louis et Port-de-Bouc, sur l’extension de la capacité de stockage du site. L’exploitant du terminal, dont les trois réservoirs ont été mis en service en 2010, « étudie actuellement la possibilité d’augmenter cette capacité pour pouvoir répondre à la demande potentielle des clients en 2020 et mieux contribuer à la sécurisation des approvisionnements en gaz naturel en France et en Europe. Cette augmentation nécessiterait la construction d’un ou deux réservoirs supplémentaires, permettant un doublement de la capacité d’émission de gaz », indique-t-il sur son site Internet. Le coût total du projet est estimé à environ 500 millions d’euros et sa mise en service est prévue en 2020. Un tel montant justifiait la mise en œuvre d’une procédure de débats publics. Cependant, la Commission nationale du débat public (CNDP) a estimé qu’il n’y avait pas lieu d’engager pareille procédure, considérant que « deux débats publics récents (6 septembre au 17 décembre 2010) ont porté sur des projets de même nature (…) (projet de terminal méthanier Fos Faster et projet de rénovation et de prolongation de l'exploitation du terminal méthanier de Fos Tonkin) ». La CNDP a néanmoins demandé à l’exploitant d’ouvrir une concertation placée « sous l’égide d’une personnalité indépendante. »désignée par elle-même. Sylvie Monnet, membre de la commission lors des débats de 2010, est chargée de veiller au bon déroulement de cette concertation, au cours de laquelle il s’agit de présenter le projet au public et de recueillir son avis. « La CNDP a estimé que la concertation était une procédure moins lourde que celle du débat public, d’autant que le projet concerne une extension et que des débats sur la construction de terminaux méthaniers à Fos ont déjà eu lieu ( …) Mon rôle consiste à m’assurer de la loyauté et de la bonne tenue des débats et éventuellement, s’il devait y avoir des conflits, de les apaiser. LNG va présenter au public son projet dans les détails et répondre aux questions qu’un il peut soulever. Je suis en position de demander des informations complémentaires si cela s’avère nécessaire (…) si pour certains, la concertation entre public et industriels est décevante, on ne peut que constater des avancées dans le domaine. En 2010, le débat public sur Fos Faster et Fos Tonkin a réactivé la concertation avec le Grand Port Maritime de Marseille, sur le domaine duquel sont implantés ces sites. Et cette concertation s’est traduite par la réalisation d’un diagnostic partagé élaboré par le Grand Port, les services des collectivités et de l’Etat, les riverains et les usagers de la zone industrialo‑portuaire. » explique Sylvie Monnet. Le public est invité à participer aux réunions de concertation (voir ci-dessous). pratique Une synthèse de six pages du projet a été adressée aux administrés des communes de Fos-sur‑Mer, Port-Saint-Louis-Rhône et Port-deBouc. Depuis le 19 mars, le dossier complet de Fosmax est consultable dans les mairies des villes citées cidessus et un site internet interactif est à la disposition du public (www. fosmax-lng.com). Les dates des réunions publiques (le soir à partir de 18h30) : 9 avril : Port-de-Bouc, salle des Aiguades ; 10 avril : Port-Saint-Louis-duRhône, salle Marcel Pagnol ; 21 mai : Port-de-Bouc, Salle des Aiguades (réunion d’approfondissement) : 29 mai : Fos-sur-Mer, Maison de la Mer (réunion d’approfondissement). Deux visites du terminal méthanier de Fos Cavaou seront spécifiquement organisées sur le thème du projet pendant la phase de concertation publique, le 13 avril de 10 à 12h et le 16 mai de 17h30 à 19h30. Faites des travaux, on vous accompagne Avant L' O pération programmée d'amélioration de l'habit a t (O p a h) ini t i é e p a r Ouest Provence en 2012 se poursuit. Cinq millions d'euros, dont 1,2 million af fec tés par notre intercommunalité, sont enga gés par l'État, le département et la région pour financer un programme dont l'objectif est de rénover 620 logements au cours des cinq prochaines années. Cette opération concerne les communes du territoire intercommunal et les logements de plus de 15 ans situés dans des périmètres définis. Après L’Opah s’adresse aux propriétaires occupant le logement en tant que résidence principale ainsi qu’aux propriétaires bailleurs pour des résidences principales. Les propriétaires occupants peuvent bénéficier d’une subvention variable en fonction des ressources et qui peut représenter 80% du montant hors taxes des travaux. Pour les propriétaires bailleurs, l’aide peut représenter 50 % du montant hors taxes des travaux. Cette aide est plafonnée à 700 euros par m2 et le bénéficiaire doit s’engager à louer son bien, une fois la rénovation achevée. Les subventions sont attri- Si vous souhaitez bénéficier de cette opération, des permanences mensuelles sont assurées dans les communes du territoire. Pour les propriétaires dont le logement n’est pas situé dans le périmètre de l’Opah, d’autres aides existent. Nous vous invitons vivement à contacter le Service de l’habitat Ouest Provence au 04 42 11 28 67 ou 04 42 11 16 06. U lysse, le réseau de transport de l’intercommunalité, met à disposition des salariés des zones logistiques de Clésud (Grans-Miramas) et Distriport (Port-Saint-Louis), un nouveau service de navettes. Pour se rendre à Distriport au départ de Port-St-Louis, Ulysse a instauré un service de transport à la demande (TAD). Ce service fonctionne sur réservation (possible jusqu'à 16h la veille du déplacemnt) et de 6h30 à 8h30, de 12h à 14h et de 16h à 18h, du lundi au vendredi. Pour les saintlouisiens résidant dans les zones relevant des Contrat urbains de cohésion sociale (Cucs), ce service est gratuit. En outre, la ligne 2 d’Ulysse (Port-Saint-Louis/Martigues/Port-deBouc/Fos-sur-Mer) assure quotidiennement des arrêts à proximité de la zone logistique (Porte de l’Asie et Porte de l’Europe). pour en savoir plus Logement buées pour des travaux de résorption des situations d’insalubrité, de mise aux normes, pour adapter le logement au handicap, pour lutter contre la précarité énergétique et plus simplement pour améliorer l’habitat. Avec cette opération, Ouest Provence souhaite réhabiliter des logements, mais aussi favoriser la mise sur le marché locatif de logements jusqu'ici vacants Les bénéficiaires sont accompagnés dans la constitution de leur dossier, conseillés pour les devis jusqu'à la livraison des travaux. Travail : allez-y en bus ! permanences opah : où et quand ? Fos-sur-Mer : Maison de la mer, avenue du Sable d'Or - 1er étage, les mardis 9 avril, 7 mai et 11 juin de 14 à 17h. Grans et Cornillon-Confoux : mairie de Grans, avenue Victor Jauffret - 1er étage au dessus de la police municipale, les mardis 23 avril, 28 mai et 25 juin de 9h30 à 12h30. Istres : 5, bd Léon Blum, les mardis 16 avril, 21 mai et 18 juin, de 9h30 à 12h30. Miramas : 4, avenue Jean Moulin - Pôle intercommunal de l’emploi (1er étage), les mardis 2 avril, 7 mai et 4 juin de 9h30 à 12h30. Port-Saint-Louis-du-Rhône : Quai Bonnardel - Rdc bureaux Ouest Provence, 10 rue ingénieur Gourret, les mardis 9 avril, 14 mai et 11 juin de 9h30 à 12h30. sur ce service Rendez-vous à la boutique Ulysse, 48 avenue du Port, Port-Saint-Louis, du lundi au vendredi de 9 à 12h et de 13h30 à 17h30, (04 42 47 42 84). Pour les salariés de Clésud, résidant à Istres et Miramas, une navette fonctionne du lundi au vendredi. Le départ s’effectue de la gare routière d’Istres à 7h10. Deux autres arrêts à Istres sont également sur son itinéraire (Daudet à 7h13, et le centre commercial des Cognets à 7h14). La navette quitte la gare Sncf de Miramas à 7h31 (voir ci-dessous). La navette dessert, à l’aller comme au retour, trois arrêts dans l’enceinte de Clésud et effectue son départ de la zone à 15h38. Destination Clesud Sens Istres-Miramas-Clésud Istres : Gare routière : 7h10 - Daudet : 7h13 - Centre commercial les Cognets : 7h14 - Miramas : Gare SNCF : 7h31 - Miramaris : 7h39 - Les Terrasses : 7h41 - Clésud 1 : 7h48 - Clésud 2 : 7h50 - Clésud 3 : 7h52. Sens Clésud-Miramas-Istres Clésud 3 : 15h38 - Clésud 2 : 15h40 - Clésud 1 : 15h42 Miramas : Les Terrasses : 15h49 - Miramaris : 15h51 - Gare SNCF : 15h59 - Briand - Cité Jardins : 16h02 - Istres : Centre commercial Les Cognets : 16h17 - Daudet : 16h18 - Gare routière : 16h21. actualités N°42 avril 2013 Page 5 Conservatoire Sous le signe de Bartók L e conservatoire intercommunal de musique et de danse organise de mai à juillet, neuf événements autour du compositeur hongrois Béla Bartók. « À l’origine, ce projet était porté par le département piano. Le but était de retranscrire pour d’autres instruments des pièces de Bartók, afin que nos élèves puissent appréhender toute la palette de couleurs que recèle chaque interprétation, selon qu’elle est jouée par tel ou tel instrument », explique Thomas Girard, professeur de piano au conservatoire. Ethnomusicologue, Béla Bartók collecte avec passion au début du vingtième siècle plus de dix mille airs populaires non seulement hongrois mais aussi slovaques, bulgares, roumains… Pianiste et pédagogue, il traduit tout ce trésor folklorique en de petites miniatures musicales tout particulièrement adaptées aux enfants. Les deux recueils des For Children, les six volumes des Microcosmos, les 44 duos pour violons pour ne citer que les ouvrages les plus importants. Une création interprétée par les élèves et les professeurs « Sur la proposition du département piano, j’ai souhaité associer à ce projet tous nos enseignants et leurs élèves respectifs. Pour les accompagner et mettre en valeur la création, nous avons invité le compositeur Jean-Michel Bossini pour accompagner l’équipe pédagogique dans ses travaux de transcription de certaines œuvres de B. Bartók en direction des orchestres, ensembles instrumentaux ou vocaux, anciens, classiques ou actuels en collaboration avec les classes de danse du conservatoire, et composer une œuvre spécifique pour nos élèves. Cette pièce intitulée “Ostinato”, écrite pour orchestre symphonique et trio rock, sera interprétée lors de différents concerts de juin. » explique Simon Baggio, le directeur du conservatoire. Ce projet se traduit par neuf manifestations où le public pourra découvrir une formation professionnelle, “le Concert Impromptu”, accompagnée de Jean-Michel Bossini, les enseignants du conservatoire, et nos élèves musiciens et danseurs. « Cette musique, tirée du folklore vocal et dansant d’Europe a permis de réunir tous nos élèves musiciens et danseurs autour d’un projet commun et ambitieux. L’interprétation publique des transcriptions réalisées sur ces pièces folkloriques mettra en valeur l’idée qu’une même œuvre peut être interprétée et résonner d’une infinité de façons. C‘est ce que nous aimerions faire découvrir au public », note Simon Baggio. Cornillon -Confoux Sous les pavés, le Baou Depuis 2009, Ouest Provence a engagé 1.9 million d’euros pour les travaux d’embellissement de CornillonConfoux. Ce programme pluriannuel s’est traduit par le pavage des rues et places du centre ancien, l’enfouissement des réseaux et la modernisation de l’éclairage public. Tout au long du mois de février, la rue du Baou, cette promenade qui longe les hauteurs du village a fait l’objet de travaux. Sur 1200 m 2, l’enrobé a été remplacé par des pavés, les réseaux électriques ont été enterrés et deux fontaines ont été installées. Le montant de l’investissement s’élève à plus de 360 000 euros pour Ouest Provence. Le programme “BartÓk” Les artistes invités Mardi 14 mai : 20h30 théâtre de Fos-sur-Mer, “Le Concert Impromptu”, quintette à vent. Yves Charpentier, flûte ; Michaela Hrabankova, hautbois ; Jean-Christophe Murer, clarinette ; Eric Villevière, cor ; Vincent Legoupil, basson. JeanMichel Bossini au piano. Mercredi 15 mai, de 13 à 15h, au conservatoire de musique d’Istres : master classes de hautbois, clarinette, cor, basson, flûte, réalisées par les musiciens du Concert Impromptu, avec les élèves du conservatoire. Mardi 11 juin, 20h30, théâtre de La Colonne (Miramas). Sonate pour deux pianos et percussions, deuxième sonate pour violon et piano, fugue sonate pour violon seul. Piano : Cosima Guelfucci, Thomas Girard Percussions : Marie Françoise BoninAntonini, Pierre Gasquet Violon : Laetitia Schiavo Avec la participation des élèves des classes de danse de Catherine Savy Les élèves en scène Vendredi 7 juin, 20h30 Magic Mirrors (Istres). Spectacle musique et danse. Quatuor de saxophones, quatuor de flûtes traversières, ensembles de violoncelles, octuor, duo piano et accordéon, duo trompette et cor, duo flûte et piano. Vendredi 14 juin, 20h30, théâtre de Fos-sur-Mer. Spectacle musique et danse. Danses roumaines dans six versions différentes, improvisation jazz, « Ostinato » création de Jean-Michel Bossini. Vendredi 21 juin, 18h30, Espace Robert Hossein (Grans). Musique et lectures de contes hongrois en collaboration avec la médiathèque intercommunale. Chorale du conservatoire, atelier de chant lyrique, petit orchestre symphonique et duos. Mercredi 26 juin, 20h30, théâtre de l’Olivier (Istres). Spectacle musique et danse. Flûte à bec, guitare, clavecin, accordéons, piano, flûte et contrebasse. Vendredi 28 juin, 20h30, Espace Gérard Philipe (Port-St-Louis). Spectacle musique et danse. Piano, trio ( flûte, contrebasse et piano) improvisation de musiques actuelles, orchestre symphonique et « Ostinato », création de Jean-Michel Bossini Mardi 2 juillet, 18h30, conservatoire de musique d’Istres. Les 44 duos pour violon Port-Saint-Louis- du -Rhône Une nouvelle avenue à la fin de l’année Les travaux de voirie et d’assainissement du centre ville de Port-SaintLouis, se poursuivent. Le chantier de l’avenue Gabriel Péri engagé en octobre dernier sera achevé à la fin de l’année. Ces travaux consistent à rénover l’ensemble de l’avenue. Nouveaux trottoirs, nouveau revêtement, nouveaux réseaux d’eau et une tranchée anti-racine pour pérenniser la voie ; ces investissements de 3,7 millions d’euros sont financés pour plus de la moitié par Ouest Provence. actualités Page 6 N°42 avril 2013 Cinéma Ça tourne toujours L e tournage de Fiston, occasion du premier “premier” rôle de Kev Adams, le héros de la série Soda*, s’est achevé le 5 avril. À 21 ans, il donne la réplique à Franck Dubosc dans cette comédie signée Pascal Bourdiaux (Le Mac). Durant les neuf semaines du tournage, la “caravane” du film a posé ses pro- jecteurs et ses caméras entre Aixen-Provence, Istres, Fos-sur-Mer et Grans. Après Les Boulistes, avec Gérard Depardieu, Atmen Kélif, Virgine Efira, Michel Galabru, Edouard Baer, Fiston est la deuxième grosse production que la commission du film de Ouest Provence réussit à attirer sur le territoire intercommunal. Depuis 2011, Ouest Provence entend en effet développer son soutien à l’industrie cinématographique, un secteur générateur de nouvelles ressources et vecteur d’images. Ce soutien se traduit par l’attribution de subventions et par une aide logistique. En 2012, l’intercommunalité à accordé une aide de 190 000 euros à la production des Boulistes. Les 28 jours de tournage et le mois de préparation ont généré 290 500 euros de retombées directes, dont 177 000 euros de dépenses d’hébergement. « En règle générale, lorsqu’une collectivité verse 1 on doit dépenser 3 sur place », résume Marc Stanimirovic, le producteur exécutif de Fiston. Pour le tournage de cette comédie, la production a fait appel à une cinquantaine de techniciens locaux, la restauration a été assurée par une entreprise de Grans et 250 cachets de figurant du cru ont été versés. Pour les décors, la location de véhicules, les déplacements et le gardiennage, la production a sollicité des fournisseurs et des prestataires ouest-provençaux. À cela, s’ajoutent les nuitées hôtelières partagées entre Fos-sur-Mer et Cornillon-Confoux. « Le scénario de Fiston précisait que l’histoire devait se dérouler dans le Sud. Il y a certes une attractivité importante de la région en raison des paysages et de la lumière, mais l’économie du cinéma impose que nous gérions la production en bon père de famille. Nous sommes très pragmatiques et si nous pouvons trouver un soutien, alors cela influence nos choix », explique Marc Stanimirovic. En clair, le lien entre cinéma et Culture La politique documentaire du réseau des médiathèques Ouest Provence met en œuvre des outils rationalisés et structurés, afin de répondre au mieux aux besoins des publics. C hoisir les bons documents, avoir le nombre d’exemplaires suffisants pour satisfaire les demandes des usagers, coller à l’actualité littéraire ou musicale, remplir au plus juste sa mission de service public… Ces questions sont récurrentes dans le quotidien du médiathécaire, l’acteur essentiel de l’animation du réseau de six médiathèques de Ouest Provence. Depuis plusieurs années, face à l’inflation éditoriale dans le monde des médias, une réflexion et une rationalisation de la politique documentaire sont menées en interne. « Nous avons défini des orientations précises, afin de gérer au mieux le budget qui nous est alloué, tout en répondant aux attentes de notre public, explique Jérôme Pouchol, le directeur de la politique documentaire de la médiathèque intercommunale de Ouest Provence. L’ensemble des documents qui compose un fonds documentaire est structuré selon des critères prédéfinis, notam- * Série grand public et à succès diffusée sur M6 et W9 les langues étrangères à portée d’un clic La médiathèque dans l'air du temps ment les savoirs encyclopédiques nécessaires et fondamentaux et les besoins contextuels liés à l’environnement de la médiathèque. Ceux-ci conditionne notre politique d’acquisition ». La collection gérée par la médiathèque est sectorisée en pôles (langues et littérature, jeunesse, art musique et cinéma, sciences…), eux-mêmes divisés en quarantecinq domaines plus affinés (jardinage, cuisine, rock, …). « Chacun de ces domaines est géré par un responsable documentaire, en charge de la sélection, de l’acquisition et de la médiation, précise Magali Roman, responsable du domaine “littérature imaginaire”. Grâce à de nombreux outils numériques, des blogs, des sites professionnels, je peux faire mes choix. Je tiens aussi compte des demandes du public, si elles sont en accord avec les critères déterminés par la politique documentaire ». La contextualisation des choix est très importante. « Nous devons tenir compte de l’environnement du site pour adapter le fonds à son public, poursuit Nathalie Benchehida, responsable pour le domaine « arts de la maison ». A titre d’exemple, sur le site de Miramas, le fonds botanique est plus conséquent et plus pointu que dans les autres structures, en raison de la présence du lycée agricole collectivité repose sur un rapport “gagnant‑gagnant”. « C’est toujours mieux de travailler avec des techniciens locaux, ils ont une bonne connaissance d’un environnement dont on ignore tout, souvent », note Hervé Bellech, de l’équipe de production. « Je pense que votre territoire va accueillir de plus en plus de tournages, dans notre milieu le bouche à oreille fonctionne énormément. En termes d’image et d’exposition médiatique, c’est également important. Au cinéma, soit on reconnait les lieux, soit on souhaite les identifier et éventuellement s’y rendre. A force de tournages, vos paysages, vos villes et villages gagneront en notoriété », assure-t-il. Pour la commission du film, l’impact à long terme d’un film peut se traduire par une hausse de la fréquentation touristique. Depuis sa création en 2011, la commission du film a su encourager et faciliter le tournage sur les terres ouest-provençales de trois longs métrages, deux courts métrages, une émission de TV, un documentaire et deux clips. Fontlongue sur la commune ». « De même, pour le domaine “jeunesse, arts et loisirs” que je gère, j’achète plus de documents sur les chevaux pour le site d’Istres, reprend Agnès Escoffier, médiathécaire à Grans. Ceci en raison de la dynamique créée par les nombreux cavaliers du centre équestre du Deven ». Le travail des responsables documentaires est facilité par la rédaction et la mise en œuvre d’une fiche domaine. « Il s’agit d’un document qui fixe, par domaine d’acquisition, nos objectifs annuels, notre carte éditoriale, nos outils de sélection, notre budget, explique Pierre Fosco, responsable du domaine “chan son française et rock”. Il nous permet de faire nos choix de manière très rationnelle ». La rationalisation de la politique documentaire va de pair avec la gestion des ressources humaines. « Afin de maintenir une dynamique permanente sur nos sites, nous tenons à ce que les responsables documentaires soient d’éternels apprenants. Ainsi tous les cinq ans, ils changent de domaine d’acquisition ». Ce rapport au savoir accompagne l’organisation d’actions de médiation culturelle, afin de transformer les médiathèques en espace de vie dans lequel le public se reconnaît et qu'il se plaît à fréquenter. Pour compléter l’offre d’apprentissage des langues étrangères, la médiathèque ouvre un nouveau service gratuit : la méthode Assimil d'apprentissage de langues, basée sur l'assimilation intuitive, une méthode d'apprentissage souple et naturelle des langues, aux antipodes de la méthode scolaire répétitive et ennuyeuse… Anglais, anglais américain, allemand, chinois, espagnol, grec, italien, polonais, portugais, portugais brésilien, russe et suédois peuvent s'étudier à un rythme personnalisé depuis son domicile. La médiathèque intercommunale de Ouest Provence propose déjà le soutien scolaire avec « Maxicours » et tous les programmes du cours préparatoire à la terminale, la discothèque numérique aux 10 000 titres « Naxos », la formation informatique en vidéo « Vodeclic », le code de la route ainsi qu'Europresse et ses 1500 journaux ou magazines nationaux et internationaux. Pour profiter de ce service en ligne il faut se connecter sur www.mediathequeouestprovence.fr avec son identifiant et mot de passe, puis cliquer “ressources en ligne”, “ressources électroniques à domicile”. L'identifiant et le mot de passe sont remis lors de l'inscription. actualités N°42 avril 2013 Page 7 Forum Trois jours pour l'emploi G rande première pour le service public de l’emploi qui a investi durant trois jours du 19 au 21 mars, la halle polyvalente de Fos-sur-Mer et s’est ouvert à tout ses publics. 250 collégiens du territoire ont pu découvrir un large panel de métiers grâce à des démonstrations animées par des professionnels d’organismes de formation, comme la simulation de conduite de poids lourds…d’hélicoptère, la soudure, l’électricité, l’esthétique. Il s’agissait de faire connaître des activités en permettant de manipuler des outils de pro- duction. Pour un plus large public, le Greta a animé des tables rondes sur le bon usage de la validation des acquis de l’expérience (VAE), la licence professionnelle ou encore la formation de câbleur en aéronautique. Des visites de l’institut de soudure de Port-de-Bouc ont également été organisées. Des ateliers thématiques, sur la création d’entreprise, le développement durable, l’emploi des femmes, les services à distance, et l’emploi à l’international ont permis d’offrir de nouvelles perspectives ou connaissances aux personnes en quête d’emploi ou de reconversion professionnelle. La journée du 20 était plus particulièrement consacrée à l’apprentissage et à l’alternance. Elle s’adressait aux jeunes de 16 à 25 ans à la recherche d’informations, d’orientations et de recrutements. Des entreprises comme Eurocopter ou l’opticien Krys étaient présents afin de proposer des contrats en alternance. Cinq centres de formation des apprentis du département avaient délégués leurs équipes. Notons, la variété des formations proposées : tertiaire, BTP, industrie, service, social, sport, animation, tourisme… Point d’orgue de la dernière journée, un job dating où une cinquantaine d'entreprises proposaient 80 postes à pourvoir. D’ingénieur nucléaire à cariste, de chauffeur à graphiste, de frigoriste à plongeur, il y en avait pour tous les CV. Pour la Maison de l’emploi de Ouest Provence, artisan de ces journées, il s’agissait de réunir en un seul lieu, tous les acteurs de l’emploi, formateurs et entreprises afin de faciliter les démarches du public. Un public qui sur les trois journées s’est déplacé en nombre. La Maison de l'emploi a recensée près de mille visiteurs. M iramas Une nouvelle école à La Maille En juillet prochain, le nouveau groupe scolaire de La Maille sera livré. Dans le cadre du programme de rénovation urbaine engagé depuis trois ans, l’école du quartier a été détruite et un nouvel équipement ouvrira ses portes à la rentrée prochaine. L’établissement accueillera sept classes élémentaires et cinq classes maternelles sur une surface de 2 700 m 2. Un espace restauration, un pôle commun regroupant activités éducatives et activités sportives (bassin d’apprentissage, salles multisports) seront également construits, et les élèves bénéficieront d’un espace extérieur de 2 400 m 2. Cet équipement de 12,9 millions financé par l’Etat et les collectivités représente pour Ouest Provence un investissement de 6,4 millions d’euros. Grans Circulez Istres L’avenue Jean Jaurès bientôt piétonne Débuté en décembre dernier, le chantier des allées Jean Jaurès devrait s’achever à la fin du mois de mai. L’objectif des travaux est de redonner aux piétons l’espace voué jusqu’ici aux véhicules (chaussée et stationnement). Les commerces et terrasses s’étendront vers la partie centrale de l’allée, dans le prolongement des façades, tandis que la partie centrale pavée deviendra une vraie promenade. Le centre historique d’Istres disposera d’un vaste espace piéton. Le montant de ces travaux s’élève à 3,9 millions d’euros. Ouest Provence les finance à hauteur de 1,9 million. En 2012, la municipalité de Grans et les services de Ouest Provence ont diligenté une étude sur le nouveau plan de circulation. Six réunions publiques ont été organisées au terme de l’étude afin d’informer les Gransois des modifications et des travaux dont la première phase a débuté en février sur le cours Camille Pelletan. Ce chantier d’un mois, vise à faciliter l’accès de la voie aux piétons et aux personnes à mobilité réduite. Les trottoirs ont été élargis, des potelles ont été installées afin de réguler le stationnement. À brève échéance, le cours sera en sens unique. La construction d’une aire de parking à l’entrée du centre historique du village est programmée. Ces travaux de voirie d’un montant de 140 000 euros sont financés à part égale par l’intercommunalité et le département. Page 8 pratique Fos-sur-Mer 6 avril - 8h30 - Hôtel de Ville Miramas Du 29 avril au 3 mai Du nord au sud, d'est en ouest Renseignements : 04 42 11 26 78 N°42 avril 2013 N°42 avril 2013 magazine De l'air ! Le printemps est arrivé. On vous emmène en balade, à la découverte des secrets de l’Hauture, des sentiers de l’eau de Miramas-le-Vieux, des collines de Cornillon-Confoux et des artisans “poètes” de Grans, Istres et Port-Saint-Louis-du-Rhône. Page 9 magazine Page 10 Fou de la reine Niché dans la campagne gransoise depuis 2002, Sylvère Bru élève des reines, sème des coquelicots et récolte du miel. Rencontre avec un “berger” d’abeilles qui transhume ses huit-cents ruches au gré des fleuraisons. Portrait. D ans ses ruchés, Silvère Bru avance à pas de géant, un masque d’escrime rivé sur le crâne, tout auréolé de couronnes blondes et bourdonnantes. Il soulève des ruches et s’en va à l’aube transhumer, aux rythmes des fleuraisons du printemps. Parce que, voyez-vous, à l’instar des moutons, les abeilles, transhument et Silvère est leur pasteur. « Je monte dans les Alpes quand les bergers et leurs brebis gagnent les alpages, nous faisons le même chemin ». Le sien a commencé à Gignac où son grand-père avait une trentaine d’abeillés, « quand j’étais enfant, le dimanche, j’allais l’aider. J’aimais ça, mais il ne souhaitait pas que j’en fasse mon métier. Selon lui, l’apiculture ne devait être qu’une activité annexe ». Piqué au jeu, à la fin des années 90, plutôt que d’endosser N°42 avril 2013 l’uniforme, il passe deux années dans une association aixoise pour le développement de l’apiculture. « Je faisais du sport de haut niveau, du triathlon, mais j’ai du abandonner à la suite d’une blessure ». Au terme de ces deux années, sa décision est prise. Il sera apiculteur. Il rejoint les bancs du Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles d’Hyères et il partage son temps chez un “patron“ à Lambesc. En 2002, alors qu’il n’a pas encore trente ans, il installe ses ruches et la “Miellerie des Eyssauts” dans une “campagne” gransoise. Il possède aujourd’hui quinze ruchés, soit huit-cents ruches, contre dix en 1997, et en récolte un miel flanqué du Label Rouge. Plutôt “des” miels ; de garrigue, de bruyère, de lavande, Quinze voyages nocturnes pour redescendre des “alpages” d’acacia. Des miels blancs, épais et, tendres. Des bruns et des ambrés qui roulent en bouche comme un marron glacé. Des rares et des précieux, aux arômes de pain d’épices et de landes. Ses quinze ruchés hivernent dans les prairies de Ouest Provence, « à Sulauze, Grans, Cornillon, dans des prés de pâturage où il y a du lierre et des fleurs de printemps et surtout pas de traitement aux pesticides ». À partir du mois de mars, les ruches quittent la plaine pour N°42 avril 2013 magazine Page 11 Guides Itineraire de charme Un territoire, six villes et des paysages singuliers… Une brochure pour découvrir Ouest Provence et le potentiel touristique de Cornillon-Confoux, Fos-surMer, Grans, Istres, Miramas, Port-Saint-Louis-duRhône autour de cinq thématiques : rives et rivages, histoires de pierres, les grandes terres, art de vivre et traditions, le goût de la fête. Des villages perchés jusqu’à la mer, laissez-vous surprendre par un itinéraire où dominent les couleurs et les senteurs de Provence. Des informations pratiques pour des ballades de charme. Une reine "mère". gagner les “stations balnéaires” de Carry, Ensues… Les butineuses harcellent les romarins et les pissenlits dont les fleurs éclosent à peine. Les butineuses peuvent cueillir trois kilogrammes de nectar, une quantité que les “ventileuses”, dans le secret de la colonie, feront fondre en une nuit à force de battements d’ailes. En mai, Silvère en récoltera du miel de garrigues. La belle saison approche, Silvère conduit une partie de son “troupeau” en Isère, où les acacias, les châtaigner et les tilleuls sont en fleurs. Il récoltera son miel de montagne en juin. L’heure de la grande transhumance approche. Sous le soleil d’été, les lavandes s’éveillent des versants du Mont Ventoux au plateau de Valensole, des prairies des Alpes du Sud jusqu’aux contreforts du Haut-Var. En août, Silvère fera quinze voyages nocturnes pour “redescendre” son cheptel. Un cheptel épuisé par tant d’ardeur. « Une abeille vit quatre à cinq mois, mais celles nées à l’approche de la pleine saison ne vivent qu’un mois, tellement elles ont travaillé ». Dans ses prés de Grans, il a planté des coquelicots, de la moutarde et de la phacélie, une réserve de pollen, rien que pour ses abeilles. Elles s’en nourriront et garderont le nectar pour le miel. Dans le monde de Silvère Bru, tout semble tourner rond, au rythme des saisons, « je fais ce que je voulais faire, j’aime être seul dans le ruché, je vends mon miel en gros et demi-gros, dans des salons et depuis peu sur mon exploitation (voir cicontre), j’élève des reines pour assurer la vie des colonies ». Mais au-dessus du tableau bucolique, une ombre plane. La vie des colonies est menacée par un mal étrange. « Une reine pouvait vivre quatre à cinq ans, parfois plus. Depuis quelques années, son espérance de vie décroît, et sans reine, il n’y a plus de ruche. Ce phénomène est apparu en même temps que la mise sur le marché d’une nouvelle molécule, les néonicotinoïdes qui servent à protéger certaines semences, notamment celles destinées à l’élevage. On conseille aux agriculteurs de planter les graines traitées profondément, Les gouts du soleil 34 produits et un savoir-faire local. pour que les oiseaux ne puissent les manger, et y laisser leur plumes… quel drôle de monde ». Actif au sein d’une organisation syndicale, Silvère a reçu en mars la visite d’un émissaire du ministère de l’agriculture. « Un vaste programme de promotion de la filière est en gestation et des mesures vont être prises pour évaluer les effets de certaines molécules ». C’est heureux. Le monde de Silvère est aussi le nôtre. Et sans “paysans”, qui structurera les zones rurales ? où trouver les produits de la miellerie des eyssauts Miellerie des Eyssauts, quartier des Eyssauts, Grans : accueil du public à partir de 17h. Tél. 06.20.88.63.30 Domaine de Sulauze, RN 569, Miramas: Tél. 04. 90. 58.02. 02 Domaine de Lunard, D16b, Miramas (entre St-Chamas et Grans, direction l’Auberge des Cavaliers) : Tél. 04.90. 50.93.44. Petit répertoire des bonnes adresses des producteurs et du savoir-faire artisan à découvrir sur notre territoire, ce livret se décline en huit familles de produits : vignes et soleil, saveurs et soleil, douceurs et soleil, terroir et soleil, élevage et soleil, mer et soleil, art et soleil. Vin, miel, huile d’olive, agneau, moules… producteurs et artisans élèvent, fabriquent, cultivent des produits de la terre ou de la mer issus d’un terroir riche et fécond et participent au maintien d’un véritable art de vivre. À mettre dans toutes les poches ! Ces documents sont à votre disposition dans les offices de tourisme des villes du territoire ou téléchargeables sur www.ouestprovence.fr magazine Page 12 Depuis le Xe siècle, le château de l’Hauture domine Fos-sur-Mer. En Provence, rares sont les vestiges du haut Moyen-Age à avoir si bien résisté aux assauts du temps. Visite guidée. Les Secrets de l'Hauture « Cette tête sculptée dans l'ivoire correspond à l'extrémité d'une épingle ou d'une pièce de "mikado" du haut Moyen-âge. N°42 avril 2013 A vec ce que nous avons collecté au cours des campagnes de fouilles successives, il y aurait de quoi alimenter un musée de la civilisation du Moyen-Age » assure JeanPhilippe Lagrue, attaché de conservation au Pôle intercommunal du patrimoine culturel et responsable des fouilles archéologiques sur le site de l'Hauture de 1992 à 2002. Difficile d’imaginer que derrière l’austère enceinte du château ou au pied des murailles superbement conservées, les femmes s’apprêtaient élégamment, les enfants lançaient les dés ou que des chevaliers portaient des éperons finement travaillés. « Plusieurs objets évoquant la toilette et la parure ont pu être récoltés, comme des épingles à cheveux, boucles et plaquettes décoratives de ceinture. Les loisirs sont évoqués par deux dés à jouer en os et surtout la découverte exceptionnelle d’une tête féminine en ivoire portant couronne, qui représente vraisemblablement le personnage de la reine d’un bâtonnet de jonchet, jeu en vogue dans le courant du XIVe siècle, équivalent du mikado actuel. D’autres fouilles suggèrent la présence d’un personnage appartenant à l’entourage des seigneurs : éperon à molette, manche plat de dague en ivoire, et surtout deux bulles en plomb frappées sur les deux faces des emblèmes des maîtres des lieux : les Porcelets et les seigneurs de Fos », explique l’archéologue. Il y a 4000 ans déjà … L’Hauture s’agrippe à un rocher qui culmine à 32 mètres et s’étend sur 12 000 m2. Son chemin de ronde épouse une vue à 360°. Le vieux village, par d’étroites ruelles, semble vouloir s’y accrocher. Juché sur les créneaux de l’enceinte sud, il y a la mer, la plage Saint-Gervais, qui doit son nom à l’abbaye éponyme disparue depuis. La tour nord domine la plaine industrielle et un chapelet d'étangs salés : Lavalduc, Engrenier et l'Estomac qui fit la fortune des seigneurs locaux jusqu'à l'interdiction de l’exploitation du sel par le comte de Provence en 1257. L’enceinte du château abrite l’église Saint-Sauveur, construite au Xe siècle sur le point le plus haut du site. « Elle bénéficie ainsi de la protection divine, qu'elle diffuse aux vivants comme aux morts. Les seigneurs sont inhumés à l’intérieur, tandis que les villageois reposent au creux du rocher de l’Hauture, dans une vaste nécropole rupestre (près de 130 tombes) établie sur le ver- magazine N°42 avril 2013 Page 13 CORNILLON-CONFOUX Office de Tourisme et de la Culture Place des Aires 13250 Cornillon-Confoux Tél. Fax : 04 90 50 43 17 [email protected] FOS-SUR-MER Office de Tourisme 50 Avenue Jean Jaurès 13270 Fos-sur-Mer Tél. : 04 42 47 71 96 Fax : 04 42 05 27 57 [email protected] Certains objets attestent d'une occupation humaine du site dès le néolithique. GRANS Point Tourisme Boulevard Victor Jauffret 13450 Grans Tél. : 04 90 55 88 92 Fax : 04 90 55 86 27 [email protected] ISTRES Office de Tourisme 30, allée Jean Jaurès 13800 Istres Tél. : 04 42 55 51 15 Fax : 04 42 56 59 50 [email protected] Remparts sud du site. sant Est, utilisée aux XIIe-XIVe siècles, incomplètement dégagée en 1992 et 1993 », précise Jean-Philippe Lagrue. L’église caractéristique du “roman provençal” possède une double nef, la seconde étant datée du XIIe. Le château, habité jusqu’au XIXe sicècle, est progressivement devenu le cimetière du village, à tel point qu’au début du siècle ses murs ont failli ne pas résister. Toujours au cours des fouilles, le site s’est révélé être habité depuis 4000 ans avant J.-C. « En 1995, les fouilles de l’Hauture ont conduit à la découverte inattendue d’un habitat du néolithique final, de plein air. Des céramiques de stockage et de cuisine, ainsi que des armes en silex, illustrent l’existence d’une communauté d’agriculteurs ». Visiter l’Hauture, c’est mesurer la permanence de certains sites comme les étangs salés, la plage et constater les profondes mutations de l’environnement. C’est aussi laisser son imagination vagabonder de donjon en parapets, humer l’air des salines, fermer les yeux et deviner les pas d’un fameux destrier… MIRAMAS Abside de l'église Saint-Sauveur. Office de Tourisme Avenue Falabrègues 13140 Miramas Tél. : 04 90 58 08 24 Fax : 04 90 42 72 47 [email protected] pratique Visite du château commentée Le Pôle intercommunal du patrimoine culturel (PIPC) organise des visites guidées du site. Renseignement au 04 42 11 27 72 soit par mail : [email protected]. En relation avec le PIPC, l’office du tourisme de Fos organise également des visites (1h30) pour des groupes ou individuelles, commentées par un médiateur culturel ou un archéologue selon la demande. Renseignement au 04 42 47 71 96 PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHÔNE Office de Tourisme Tour Saint-Louis 13230 Port-Saint-Louis-du-Rhône Tél. : 04 42 86 01 21 Fax: 04 42 86 09 77 [email protected] www.portsaintlouis-tourisme.fr magazine Page 14 N°42 avril 2013 L'homme du fleuve Au bout du monde, à Port-Saint-Louisdu-Rhône, vit un charismatique ébéniste, conteur à ses heures perdues, Raymond Liozon. Une belle rencontre à faire, un voyage à travers les temps. P ousser la porte de l'atelier de Raymond Liozon est un geste qui ressemble déjà une aventure. Tandis que vous pénétrez dans un univers de bois et de sciure, un concert de cornemuses vous accueille... « C'est pour chasser les mauvais esprits », lance le maître des lieux. Un authentique Port-Saint-Louisien, Raymond Liozon. Un homme qui est né et a grandi à l'embouchure du fleuve, « ce Rhône qui m'a donné mon caractère. Comme lui, je suis calme, tranquille, serein. Et puis soudain, comme les flots rageurs de l'eau emportent tout sur leur passage, ma colère peut se lever et tout ébranler ». Il nous assure, dans un murmure glissé dans le creux de l'oreille, que « les vrais Port-Saint-Louisiens sont tous un peu comme ça ». Peut-être une invitation à la prudence... Par une grande fenêtre vitrée, l'atelier de Raymond est baigné de lumière. Deux aigrettes de bois, blanches et noires, trônent fièrement à l'entrée. Du haut de leurs hautes pattes, elles lancent un regard fier vers les innombrables têtes de canard sagement alignées sur l'établi de l'ébéniste. « J'étais ébéniste, nous confie Raymond. Un métier qui m'est venu de mon grand-père. Il était cordonnier et travaillait le bois pour faire les formes servant à modeler le cuir des souliers. J'ai appris mon métier auprès d'un artisan de Fontvieille. J'ai commencé par fabriquer des moustiquaires. Puis pendant de longues années, j'ai fait de beaux meubles de style en bois massif ». La pièce dont il est le plus fier, « c'est une armoire provençale pour une mariée. Elle m'a toujours impressionnée par ses dimensions. Près de 2,30 mètres de haut. Quelle majesté ! ». À la retraite, les oiseaux ont remplacé les meubles de style... « Je pars récupérer sur les rives du fleuve les bois flottés, transportés par les eaux du Rhône. Suivant les morceaux, leurs tailles, leurs formes, je sculpte des oiseaux de Camargue. Je m'inspire de la tradition des chasseurs d'eau qui fabriquaient leurs appeaux ». Poules d'eau, canards, tadornes, aigrettes... Impossible de savoir combien d'oiseaux de bois ont quitté l'atelier de Raymond pour partir vers d'autres cieux, embellir des intérieurs de France et d'outre-atlantique. Peut-être autant que “ces vols d'oiseaux”, qui « avant le temps des usines, obscurcissaient le ciel de Port-Saint-Louis en survolant la ville, tant ils étaient nombreux. C'était un temps où la nature n'était pas encore abîmée, où les poissons peuplaient avec abondance la mer, où les oiseaux étaient rois. Un temps qui faisait dire à mon grand-père qu'il fallait jeter le blé de l'espérance ». De la nostalgie, il y en a dans la voix de Raymond Liozon lorsqu'il parle du Port-Saint-Louis de ses vingt ans. « Un pays de brigands, où beaucoup de gens venaient se faire oublier. Un pays béni des Dieux. Nous étions à peine 3000 habitants, nous nous soutenions les uns les autres. Nous étions éduqués pour donner à tous, nous avions le sens de la communauté. L'artisan justement avait une place capitale. Sa porte était toujours ouverte pour avoir du petit bois, prendre une vis, emprunter un fourgon... ». Surtout, il y avait le fleuve, les marais, les cabanons... « Il suffisait de jeter un seau dans la mer pour remonter des poissons. Ou de porter des semelles de bois hérissées de clous pour qu'ils s'embrochent dessus... Nous vivions en harmonie avec la nature, un couteau à la place du téléphone portable ! ». Le creusement des darses, la construction des usines, la pollution ont mis un terme à ce monde. Pour autant, Raymond ne veut pas en perdre la trace. Dans son atelier, il a reconstitué un de ces premiers cabanons que les hommes construisaient sur les bateaux à fond plat qui permettaient de circuler dans les marais, aux embouchures du Rhône. Les photographies en noir et blanc des grands-pères trônent sur les murs de bois, au dessus de la cocotte en fonte et la bonbonne entourée d'osier. Dans le terrain à l'arrière de l'atelier, Raymond nous fait visiter une maison de gardian qu'il a bâtie de ses mains. « Je projetais de monter un village vacances où les maisons de gardians auraient fait office de logements de vacances. Je n'ai pas pu mener ce projet à son terme ». Peu importe. Des projets, Raymond en a plein la tête. « J'ai monté une association historique, “Il était une fois les deux tours” qui a organisé des reconstitutions historiques à Port-Saint-Louis... Maintenant j'ai un beau projet musical. Je veux retrouver, à travers des gravures, des photographies, des écrits, l'histoire des gens qui jouaient de la “bodegue”, cette sorte de cornemuse faite de peau de chèvres, que l'on trouvait en pays d'Oc. J'en ai déjà fabriqué une... ». Raymond est incontestablement un homme de passion. « Encore un effet du fleuve sur les caractères des Port-SaintLouisiens », nous affirme-t-il. « Vous savez, ici, quand on aime les gens, on les aime à la folie. Et si on ne les aime pas, c'est à la folie aussi ». Nous vivions en harmonie avec la nature, un couteau à la place du téléphone portable… Pour visiter l'atelier de Raymond Liozon, se rendre au 25, rue Barbès à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Prendre rendez-vous : 06.17.64.08.28. magazine N°42 avril 2013 Page 15 Ouest Provence au service “des” patrimoines Au fil de l'eau À Miramas-le-Vieux, un sentier serpente de sources en canaux. Itinéraire bis. L’ exposition sur l’eau organisée par le pôle intercommunal du patrimoine culturel de 2010 à 2012, a permis de créer six sentiers de découverte. Celui de Miramas-le-Vieux, plein de charme et de surprises, montre comment l’eau, de sources en canaux, façonne les paysages et l'architecture. En compagnie d’Etienne Flouw, médiateur au PIPC et concepteur du sentier en collaboration avec des élèves de CM1 de l’école Jean Moulin à Miramas, nous avons cheminé deux heures durant le long de ce sentier bucolique. Visite commentée. Le premier arrêt se fait devant la fontaine Louis Castagne sur la place du même nom, dans le vieux village. « Maire de Miramas, Louis Castagne fait construire en 1859, cette fontaine majestueuse alimentée par l’intermédiaire d’un siphon par l’eau du canal de Pougnoies, explique Etienne Flouw. Jusque-là, les Miramasséens devaient descendre au lavoir “du loin” ou aller jusqu’à la source du nord-est pour puiser l’eau. En 1896, le siphon se bouche. On installe une pompe à vapeur ». Il faudra attendre 1976 pour que le village soit relié au réseau d’eau courante, alimenté par un pompage dans la nappe de la Crau. Avant de repartir, nous observons le lavoir semi-rupestre, relativement confortable pour faciliter le travail des lavandières. Nous rebroussons notre route jusqu’au chemin des Tuilières. En prenant à droite, nous parvenons à un embranchement où Etienne nous fait remarquer « la présence d’un canal des Tuilières, aménagé au 18e siècle, moitié dans la terre, moitié dans la roche. Destiné à alimenter en eau les fabriques de tuiles construites autour du village, il a aussi servi à irriguer les jardins avant d’être abandonné avec le déclin de cette activité économique ». Le sentier jusqu’au mas de la Seigneurie se poursuit entre des rangées d’oliviers élancés et d’arbustes feuillus, rendant la promenade bucolique. Avec précaution, le chemin département CD10, qui relie Miramas à Saint-Chamas, est traversé. Nous montons un chemin caillouteux jusqu’au pont sur lequel passe la voie ferrée. Découverte insolite : un château d’eau aux dimensions modestes est posé de manière incongrue aux pieds de l’édifice ferroviaire. « Construit pendant la première guerre mondiale, ce réservoir alimenté par la source nord-est permettait aux ouvriers de la Poudrerie, installés non loin dans un camp, d’avoir de l’eau, précise Etienne. Quant à la source, son eau est pure et jamais tarie. Elle a servi au collège technique Carnot et à l’irrigation de cultures voisines, notamment les cressonnières très gourmandes en eau ». La promenade se poursuit. La salsepareille conquérante colonise des bords du sentier, tandis qu’une piscine abandonnée se souvient des heures glorieuses durant lesquelles une famille venait se rafraîchir lors des chaudes heures d’été. Nos pas nous conduisent vers le canal de Saint-Chamas, une des nombreuses branches du canal de Craponne. « Cette partie là a été construite en 1785 avec l’argent de Monsieur de Boisgelin, raconte Etienne. Elle s’étend de la Roque d’Anthéron à l’Étang de Berre. Nombre de ses branches arrose le territoire de Miramas. Utilisé principalement pour l’irrigation, l’un de ses exutoires a servi à faire tourner les moulins à poudre de la Poudrerie Royale de Saint-Chamas ». Il faut attendre la fin du mois de mars pour voir à nouveau le canal en eau. Ressource rare et gérée avec raison, l’eau de la Durance est précieuse pour ces terres arides brûlées par le soleil. Le chemin de Pougnoies longe le canal. Nous y observons d’étranges “alambics”. « Ce sont en fait des systèmes de microirrigation, corrige Etienne. Afin d’irriguer leurs parcelles, les particuliers font œuvre d’ingéniosité ». C’est ainsi qu’à mi-parcours, côte à côte dans le canal, nous pouvons observer un micro-martelière désuète à laquelle on a préféré une pompe à eau chapeautée. Nos pas nous conduisent au chemin de Paradis, qui l’été plus qu’à aucun autre moment de l’année, mérite son nom. Aux heures les plus chaudes, l’eau coule dans d’étroites rigoles apportant la vie dans les jardins et les vergers qui bordent le sentier. Un vrai bonheur ! Nous pourrions être tentés de nous poser et profiter de ce plaisir simple. Mais une ultime découverte nous attend sur le chemin conduisant au village. En remontant le CD10Bis, nous découvrons en effet un mystérieux édifice. « Cette construction carrée à l’extérieur et ronde à l’intérieur, n’a pas encore livré son secret, nous confie perplexe Etienne. Est-ce un édifice agricole ? Un puits pour les bergers, accessible à la fois de la route et du champ situé en surplomb ? ». Sur cette interrogation qui ouvre le champ à l’imagination, la promenade s’achève au point de départ, où la contemplation de la roselière sur l’Étang de Berre comble le randonneur. Prendre en compte le patrimoine archéologique sans freiner le développement de l’aménagement du territoire lors de grands travaux, tel est le but de l’archéologie préventive. Depuis le 2 mai 2005, le Pôle intercommunal du patrimoine culturel est agréé par le ministère de la culture et de la communication pour réaliser les opérations d’archéologie préventive. Les archéologues interviennent en préalable à un chantier d’aménagement afin d’établir un diagnostic et, si nécessaire, une fouille. En étudiant les archives du sol, l’archéologie préventive permet un développement économique raisonné, qui évite la destruction des traces du passé. Cette discipline citoyenne permet de relier l'histoire locale à l'histoire générale, dans une mise en perspective qui réponde à des interrogations fondamentales de l'homme sur ses origines, son histoire, ses valeurs. Elle peut éclairer la gestion de l'espace, l'évolution de l'urbanisme et de l'environnement, la question des différences ethniques, culturelles ou religieuses. Le pôle anime également le musée archéologique, organise des expositions et des opérations de médiations auprès du public. Le service préservation de l'environnement Le service préservation de l'environnement a été créé en 1994. Il gère les espaces naturels de Ouest Provence et des six communes membres. Ces espaces sont variés, les plages de Fos-sur-Mer et Port-SaintLouis-du-Rhône, les grandes pinèdes de Miramas, Grans, Cornillon-Confoux et Istres sans oublier la plaine de la Crau et les espaces des marais sur Port-Saint-Louis-du-Rhône. Entretenir, protéger, conserver, préserver, surveiller…. toutes les compétences sont mises à contribution afin de veiller au domaine public. Débroussaillage et élagage, plantation et reboisement, réalisation d’un escalier paysager au golf intercommunal, débroussaillage et mise en valeur de la bergerie de pierre sèche, la Jasse du Pape, en préparation d’un chantier international de jeunes, mise en place de cinq barrières réglementant l’accès des engins motorisés en espaces naturels, requalification de la fontaine Mary-Rose… Ouest Provence participe à l’entretien de notre environnement. Promouvoir nos artisans Chaque année, en novembre, à l’occasion du Salon des vins et de la gastronomie qui se tient à Istres, Ouest Provence conduit une action de promotion des producteurs installés sur son territoire. Viticulteurs, producteurs de miels, de confitures, d’huile d’olive, de confiseries, participent à cette action. Le public a le loisir de rencontrer les artisans et de déguster le fruit de leur talent. Ces producteurs font également l’objet d’une brochure présentant leur savoir faire. “Les Goûts du Soleil” est édité à 5000 exemplaires et largement distribué. Il s’agit pour Ouest Provence de faire connaître ceux et celles qui sont les garants d’un certain art de vivre. Guide Au fil de l’eau Ouest Provence : pays de terres et d’eau De Cornillon-Confoux à Port-Saint-Louis-duRhône, les paysages portent l’empreinte de nombreux aménagements hydrauliques : fontaines, ponts, canaux, partiteurs, martelières, vannes, symboles de l’omniprésence de l’eau. Ce dépliant vous propose de suivre “le fil de l’eau” avec un itinéraire qui chemine sur les communes du territoire à la découverte d’ouvrages anciens ou plus récents. Fraîcheur garantie pour la saison estivale. Ce document est à votre disposition dans les offices de tourisme des villes du territoire ou téléchargeables sur www.ouestprovence.fr magazine Page 16 N°42 avril 2013 sentiment d’éloignement et de paix. La ville n’est qu’à quinze minutes. » Elle semble pourtant à des années lumières. Le temps aussi s’est arrêté. Philippe Rivière voudrait bien en remonter le cours et construire un théâtre de verdure, « comme à Épidaure », s’amuse-t-il. Derrière sa grange de torchis, sous les pins, il y a une table et des bancs qu’il dresse à la belle saison pour ses amis. L’homme se nourrit de paysages, d’amitié et de son troupeau. « J’ai trente-cinq chèvres et un bouc, Cuzco. Je l’ai depuis que j’ai commencé, il y a une dizaine d’années. Il se fait vieux désormais, je vais le garder, mais je lui ai trouvé un successeur : Martin », ditil en berçant un chevreau aux reflets fauves. « Les chèvres ont fait des petits —celui-ci, à trois jours—, du coup, comme je les laisse allaiter, je ne les trais pas et je ne fais pas de fromage. Je recommencerai en mars. » Du lait pour les chevreaux La vie bêle Dans les collines d’Istres, Philippe Rivière conduit un troupeau de trente-cinq chèvres et produit un fromage sans artifice. Rencontre avec un chevrier lunaire et rustique. P our aller à la rencontre de Philippe Rivière, il faut longer le chemin du vieux Sulauze, qui relie Istres à Miramas, côté collines. Puis il faut serpenter entre les pins, sur un sentier abrupt et cahoteux. Chacun de nos pas soulève une poussière de terre rouge, augurant une destination singulièrement sauvage. Au terme d’une quinzaine de minutes d’ascension tranquille, surgit un plateau sec, gorgé de soleil qui déroule un maigre tapis de chênes verts, d’amandiers et de pêchers. D’anciennes restanques, témoignent d’un passé paysan, d’un temps pas si lointain où l’on cultivait ici du pois chiches, des lentilles et des oliviers, cultures peu gourmandes en eau ; on pense alors aux lignes de Giono : « En colline, un fil d'eau c'est la vie * ». Les bancaous bordent les pentes d’un mamelon drapé d’épineux, de thym et de romarin. La pente gravie, s’étire alors, une langue calcaire, large et effilée comme un navire. Il surplombe, à l’ouest, la mer de Berre, à l’Est, l’Étang de l’Olivier. Au nord, en contrebas, s’allonge le damier des prairies de Sulauze, et si l’on fixe l’horizon, la silhouette du Mont Ventoux se dessine à légers traits. Au sud, n’est-ce pas la mer qui miroite ? À la prou de son bateau de pierre, Philippe Rivière pointe son index sur le large. Son chien sillonne entre les cistes et les chênes kermès. L’animal entraîne des vagues, elles bruissent et craquent. C’est bien la seule musique que l’on devine. Philippe Rivière rompt le silence : « Ce n’est pas très haut et ce n’est pas si loin de tout, mais ça l’est suffisamment pour donner un Architecte de formation Philippe Rivière animait une revue professionnelle à Toulouse. Puis à Luchon, dans les Pyrénées, il va passer trois ans à aider un ami chevrier. « Ça m’a plu. Cet ami m’a ensuite donné cinq ou six bêtes et je me suis lancé il y a huit ans dans l’élevage et la fabrication de fromage. Ma grand-mère possédait des terres à Istres, c’est comme ça que je suis arrivé jusqu’ici ». Il mène paître son troupeau dans la garrigue, et produit chaque jour une cinquantaine de fromages qu’il revend sur le marché d’Istres ou chez certains fromagers (voir ci-dessous)…qu’il choisit. Le chevrier n’est pas âpre au gain et rechigne à intégrer “le circuit”. « Vous avez remarqué, on ne dit plus troupeau de chèvres, mais de caprins, on n’élève plus des porcs mais on fait du porcin… Je déteste ça. Je crois que ce langage est apparu à la fin des années 70, lorsque l’on méprisait encore le monde paysan. Et les paysans pour faire “modernes”, se sont mis à parler comme des techniciens. Et lorsque l’on appelle les bêtes par d’autres noms que le leur, alors on les considère différemment, elles deviennent des objets, des numéros qui doivent avoir des rendements, des performances ». Philippe Rivière appelle “Blue, Vénus, Martha, Frise…”, ses chèvres, cernées par une farandole de chevreaux. Il leur donne des brassées de foin de Crau, bio… « elles n’ont ni céréale, ni complément alimentaire ». Son fromage aussi, muri sans artifice, avec le temps. Dans la simplicité, le silence et le vent. * In, Le Serpent d’Étoiles, éd. Grasset, Paris, 1933. pratique Où trouver les fromages de Philippe Rivière Au Domaine de Sulauze, RN569, Miramas et à partir du mois de mai sur le marché d’Istres, le mardi de 8h à 13h. Tél. : 04 90 58 02 02 magazine N°42 avril 2013 Page 17 Cartes postales de Cornillon-Confoux Chers vous, Je vous envoie ces cartes postales de Cornillon-Confoux, où nous avons fait escale avec les enfants. Le village est posé sur un promontoire, et depuis la rue du Passe-temps, s’ouvre un panorama où les près, les champs et les pinèdes se disputent, jusqu’à l’étang de Berre. En contrebas de la promenade du Baou, déroule un tapis de pâturages où paissent les brebis, et au loin se dessinent les Alpilles. D’étroites ruelles pavées irriguent le cœur du village qui semble battre au rythme d’un autre temps. Les murs de pierres dissimulent des jardins, qui se laissent parfois surprendre à la faveur d’un portail ajouré. Sur la place de l’église romane, veille une statue de la Vierge Marie enceinte. Elle s’accorde divinement à ce décor de crèche provençale. Cornillon recèle mille et une petites merveilles que je vous invite à venir découvrir. Nous avons poursuivi notre visite aux alentours, par des sentiers esquissés à travers les bois de chênes et de pins. Les enfants ont débusqué des “cabanes de pierres”, des bories. Il s’agit d’anciens abris, de greniers à blé, d’étables ou de fournils, érigés il y a au moins deux siècles. Ces ouvrages de pierres sèches, tout en rondeurs, se cachent dans les sous-bois ou bien surgissent aux détours d’un chemin. Notre curiosité a été piquée par le “mur d’abeilles”, un alignement de 56 niches de pierres qui abritaient des ruches autrefois. C’est depuis cet “apier”, où nous avons fait une halte que je vous écris. Les enfants font une sieste sous un petit chêne vert. Je profite de l’accalmie… Tendrement Guides et itinéraires Vous trouverez sur le site du village, cornillonconfoux.fr, des guides et des parcours de randonnée à télécharger. Ces documents sont également disponibles à l’office du tourisme, Place des Aires 13250 Cornillon-Confoux. Téléphone : 04 90 50 43 17 7 6 Page 18 actualités N°42 avril 2013 culture N°42 avril 2013 Page 19 la danse urbaine en ordre de marche D eux jours consacrés à la culture urbaine, à travers un “Focus Hip Hop”, sont proposés par Scènes et Cinés les 3 et 4 mai. Deux jours pour s’imprégner du travail contemporain de compagnies françaises qui marquent depuis leur création le paysage de la danse urbaine. Deux jours pour découvrir une création dynamique et poétique qui ose —maturité oblige— le mélange des genres. Ce focus s’ouvrira à PortSaint-Louis-du-Rhône sur un style particulier, le Hip‑Hop clown, issu d'une création collective et pluridisciplinaire qui orchestre danse, clown et musique live. En inversant les rôles artistiques, les repères du public sont chamboulés. Quatre personnages hors norme bricolent un spectacle, ils montrent et démontrent ce qu’on cache habituellement aux spectateurs : la fatigue physique, la répétition, les ratés, les délires, le manque d’inspiration, la difficulté à refaire en étant juste, le jaillissement et la folie qui accompagne les créations. Un joyeux mélange qui cherche la limite entre les disciplines, entre la scène et la salle, entre ce qui est prévu et ce qui ne l’est pas. Le Théâtre de Fos accueillera ensuite Hamid Ben Mahi. Ce danseur de formation traditionnelle entreprend depuis 2000 une recherche chorégraphique à travers laquelle il interroge l’identité du danseur hip-hop, son histoire, son vécu et sa volonté d’être sur scène. Avec sa nouvelle création, Des défis à relever, il propose une forme de concert corporel. Il donne corps aux textes d’Alain Bashung par des performances artistiques liant la danse urbaine et la danse contemporaine. Hamid Ben Mahi manifeste ainsi son souhait d’amener les publics vers une appréhension différente de cette expression chorégraphique. Anthony Egéa et sa Compagnie Révolution reviennent à Istres avec sa dernière création, Le magicien d’Oz, qui se destine au jeune public. Anthony Egéa mêle danse hip hop et nouvelles technologies à travers l’utilisation de l’image numérique. Il s’inscrit en dehors des codes conventionnelles de l’écriture chorégraphique hip-hop, et crée une œuvre très contemporaine, forte d’un univers visuel, graphique et futuriste. Le focus hip hop se clôturera sur une battle géante organisée sur le plateau du théâtre de l’Olivier. Cette Speedbattle se présentera sous la forme d’une rixe de talents, entre des artistes issus des plus grandes compagnies de danse contemporaine qui composent les “Freaks”, et une équipe de hip hoppeurs recrutés localement et familiarisés aux règles de cette nouvelle forme de battle en quelques répétitions. Un spectacleévènement qui mêlera les énergies des danseurs et du public, dans un ultime rendez-vous de danse urbaine. Vendredi 3 mai : Le 4ème souffle à 19h à Espace Gérard Philipe à Port-Saint-Louis-du-Rhône ; Des défis à relever par la Compagnie Hors-Série, à 21h au Théâtre de Fos-sur-Mer. Samedi 4 mai : Le magicien d'Oz à 15h à l'Espace 233 à Istres ; Speedbattle à 19h au Théâtre de l'Olivier. Réservation au 0810 006 826 (N° Azur) www.scenesetcine.fr sélection Théâtre Confessions amoureuses écrites fiévreusement, où le mensonge n'a pas sa place. Adapté par Michael Stampe, la pièce est interprétée par deux personnages, Sarah Biasini et Frédéric Andrau. L'inconnue y apparaît comme une femme qui s'enflamme sans pour autant aller au bout de sa passion. Sarah Biasini incarne tout en contraste la fragilité et l'assurance de cette inconnue au lourd secret. Un très beau moment d'émotion. Vendredi 24 mai 2013, 20h30, Espace Gérard Philipe, Port-Saint-Louis-duRhône. Danse Où sont nos 20 ans ? Lettre d'une inconnue de Stefan Zweig, mise en scène par Christophe Lidon assisté de Sophie Gubri.Avec Sarah Biasini,Thomas Cousseau ou Frédéric Andrau. Avec Lettre d'une inconnue, Stefan Zweig a composé un de ses textes les plus émouvants et les plus admirables. Une adolescente tombe amoureuse de son voisin. Sa vie durant, elle l'idolâtre sans jamais lui avouer sa passion. Au seuil de la mort, alors que son enfant vient de mourir, elle lui confesse son amour dans une longue missive de douze pages, Grenade, les 20 ans, par le groupe et la compagnie Grenade. Chorégraphies par Josette Baïz, Jérome Bel, Philippe Decouflé, Jean-Claude Gallotta, Michel Kelemenis, Abou Lagraa, JeanChristophe Maillot, Angelin Preljocaj. En 1992, Josette Baïz créait le groupe Grenade avec des jeunes d'origines et de cultures différentes. 20 ans plus tard, pour fêter cet événement, toujours fidèles à cet esprit fondateur de métissage et de partage, les Grenade, petits et grands, Groupe et Compagnie, proposent dans une pièce anniversaire, un panorama éclectique de la danse contemporaine des années 80 à nos jours. L'univers des grands maîtres de la danse moderne est à l'honneur, réinterprété par des danseurs dont les plus jeunes auront tout juste 9 ans. Vendredi 31 mai 2013, 20h30, Théâtre de Fos, Fos-sur-Mer. Jeune public De la difficulté de grandir Mildiou,l'enfant du champ de patates, écrit par Gérard Pottier,mise en scène par Michel Geslin,avec Gérard Pottier et Gérard Baraton à l'accordéon. Mildiou, l’enfant du champ de patates est un conte initiatique qui parle de la préférence familiale et de la place dans la fratrie. Que nous soyons l’ainé, le deuxième, le troisième…, cette question de la place dans la famille, hante tout être humain. Chacun à droit à une place mais nous ne sommes pas tous égaux dans cette quête. Cette histoire imaginaire écrite par Gérard Potier et mise en musique par Gérard Baraton parle du «grandir» et des épreuves que l’on doit traverser pour y parvenir. Dans cette histoire Mildiou sera mis face à ses angoisses, sa peur de la nuit, la solitude, la question de son identité, l’injustice apparente de son père, mais aussi la mort de son lapin préféré. Comme lui a appris sa grand-mère, il faut toujours tuer le lapin le plus gentil parce que c’est meilleur à manger ! Dans ce voyage fantastique et plein de surprises Mildiou finira pas trouver sa place dans ce grand champ d’amour qu’est la famille. Vendredi 24 mai 2013, 18h30, Espace Robert Hossein, Grans. Opéra Gourmandise burlesque perdant du coup leur pari. Chant, danse, masques, combats et instruments se mélangent au cours du spectacle pour le plus grand plaisir de chacun, ajoutant une irrésistible jubilation au-delà de ce que l'œuvre représente déjà. Un vrai petit bijou à déguster en famille ! Samedi 4 mai 2013, 20h30, Théâtre de la Colonne, Miramas. Flamenco Le vertige de la danse Cosi Fan Tute,musique de Mozart,livret de Daponte,Compagnie L'Envolée Lyrique.Direction musicale par Pierre Santus.Mise en scène et scénographie par Henri de Vasselot. La compagnie L'Envolée Lyrique perpétue le théâtre populaire à l'opéra, en rendant les œuvres compréhensibles et accessibles à tous, tout en conservant une qualité musicale de haut niveau. Le propos de Cosi Fan Tute se prête au jeu : deux jeunes gens, chacun fiancé à deux sœurs, sont obligés de séduire la fiancée de l'autre pour honorer un pari. Ils réussissent l'un et l'autre dans leur entreprise Vinatica, chorégraphie de Rocio Molina, dramaturgie de Roberto Fratini, musique originale de Eduardo Trassierra. Avec Eduardo Trassiera, Jose Angel “Carmona”, Jose Manuel Ramos “El Oruco”. Interprète sublime, Rocia Molina ose tout jusqu’au vertige. Elle est prête à toutes les audaces, toutes les transgressions. Reconnue pour sa force et sa souplesse, la danseuse présente sa sixième et plus récente création, « Vinatica ». Le verre à la main, la bailaora accompagnée de trois musiciens, d’un chien et de restes d’enfance jonchés sur le sol, soupèse du regard le décor inspiré de Brueghel. Elle joue l’ivresse, se joue des codes, elle dessine dans l’espace son flamenco transgressif et authentique, entre ingénuité et puissance, sensualité exacerbée et profondeur, mystère et passion. Samedi 15 juin 2013, 20h30, Théâtre de l’Olivier, Istres. rendez-vous Page 20 N°42 avril 2013 Artothèque Regards au pluriel Au gré de leurs coups de cœur, des emprunteurs, galeristes, artistes, éditeurs, acteurs culturels ou simples particuliers scruteront cette sorte de musée nomade qu’est l’artothèque pour nous en livrer leur ressenti dans les divers accrochages parcourant le territoire de Ouest Provence . À découvrir et suivre… Renseignements au 04 90 58 53 53 Ludothèque Dimanche 7 avril à partir de 13h30 : Fête du printemps - Parc des Salles, Istres Dimanche 26 mai 2013 à partir de 13h30: Fête mondiale du jeu Renseignements : 04 42 56 82 42 [email protected] Conservatoire intercommunal de musique et danse Concerts et spectacles Mercredi 8 et jeudi 9 mai : journées de la danse, en collaboration avec la Fédération Française de Danse, sur les villes d’Istres, Miramas et PortSaint-Louis-du-Rhône. Dimanche 9 juin au théâtre de la Colonne à Miramas, vendredi 14 juin à l’espace Gérard Philipe à PortSaint-Louis-du-Rhône, mardi 18 juin à l’espace 233 à Istres : « Ondine eaux douces des suds », en collaboration avec le Ballet d’Europe. Lundi 10 juin à 18h30 à la pinède du CEC à Istres : Fête du conservatoire. Vendredi 21 juin à Port-Saint-Louisdu-Rhône : « Slam or note », première partie du concert d’Ahamada Smis. Samedi 22 juin à Miramas : « Slam or note », dans le cadre du festival Nuits Métis. Moments musicaux Mercredi 3 avril à 18h30 au conservatoire de Miramas Mercredi 10 avril à 18h30 au conservatoire d’Istres Mercredi 3 mai à 18h30 au conservatoire de Miramas Mercredi 17 mai à 18h30 au conservatoire d’Istres Renseignements et inscriptions au 04 42 47 10 30 à l’Agora (Formation commerciale, cycle de conférences en partenariat avec le CNAM). Samedi 18 mai : Grand Istres Propres. Vendredi 31 mai au dimanche 2 juin : Régate Fos Défi Entreprises à Fos-sur-Mer. Jeudi 6 juin à 18h : Conseil d’administration. Jeudi 13 juin à 17h : Agora du business au golf de Miramas. Jeudi 27 juin à 18h : Assemblée générale. Renseignements et inscriptions au 06 98 90 17 19 ou www.entreprisesouestprovence.fr/ Maison de l’emploi Trois semaines sectorielles sont organisées à la Maison de l’emploi d’Istres Du 8 au 12 avril : hôtellerie, restauration, tourisme et développement durable Du 13 au 17 mai : services à la personne et développement durable Du 10 au 14 juin : propreté, services associés et développement durable Renseignements au 04 42 56 21 59 www.mdeouestprovence.fr l'avenir » - Espace Robert Hossein à Grans. Samedi 8 et dimanche 9 juin : journées nationales de l'archéologie Renseignements et inscriptions au 04 42 11 27 72 Régies équestres Mas de Combe Dimanche 21 avril : concours de poney games en paires Samedi 11 et dimanche 12 mai : 2e édition de la course d'endurance équestre. Dimanche 9 juin : concours sauts d'obstacles (CSO). Samedi 29 juin : fête du club. Renseignements et inscriptions au 04 90 58 25 86 ou www.centreequestre-miramas.fr Cluedo geant. À partir de 6 ans Sur inscription à la médiathèque d’Istres au 04 42 11 28 40. Mercredi 5 juin à 10h30 : Atelier internet enfants (7-11 ans), « Communiquer sans danger » Inscription dans le pôle Jeunesse de Port-Saint-Louis-du-Rhône au 04 42 86 10 11. Pour connaître l’ensemble de la programmation du réseau de la médiathèque intercommunale de Ouest Provence : www.mediathequeouestprovence.fr Centre d'art contemporain Animal Paradise 29 avril : vernissage de « Animal Paradise », performances et courts métrages vidéo-art au CAC à Istres. G olf O uest Provence Compétitions ouvertes à tous golfeurs titulaires de la carte verte et licenciés 23-24 mars : trophée Morin 6-7 avril : trophée GPMM 20-21 avril : trophée APH 4-5 mai : trophée des Eaux de Provence 18-19 mai : trophée du Club des 18 15-16 juin : trophée du Tiger's House 22-23 juin : trophée Orange Bleu Réservées aux titulaires de la carte verte et licenciés. 1er et 2 juin : Championnat de France Handigolf Renseignements au 04 90 58 56 55, www.golfouestprovencemiramas.fr Le Deven Dimanche 14 avril : CSO, Poney-club Dimanche 5 mai : finale inter régionale de Poney Games Vendredi 24, samedi 25 et dimanche 26 mai : National pro 2 / CSO cheval / Grand régional Dimanche 2 juin : compétition régionale de Poney Games Renseignements et inscriptions au 04 42 55 20 39 ou 04 42 56 10 87 Ambassadeurs du tri Opération Nettoyons la terre : Cornillon-Confoux : 23 mars à 9h, rendez-vous au mas des aires Fos-sur-Mer : 6 avril à 8h30, rendezvous à l’hôtel de ville Miramas : du 29 avril au 3 mai - du Nord au Sud, D’est en Ouest Port-Saint-Louis-du-Rhône : 25 mai à 8h30, rendez-vous pl. Jacques Brel Renseignements au 04 42 11 26 78 Pole intercommunal du Club des entreprises patrimoine Jeudi 11 avril à 18h: Speed-meeting du club Jeudi 16 mai à 18h30 : Préparation Mercredi 15 mai de 18h30 à 20h30 : conférence de Patrick Fabre sur « Le berger transhumant : un métier pour Médiathèque Jeudi 11 avril à 18h : Rendez-vous philo « Du journalisme en démocratie » à Miramas. Vendredi 26 avril à 18h : Table ronde « De la violence dans les jeux vidéo », en partenariat avec I-média, à Miramas. Mercredi 15 mai à 15h : Rendez-vous du mercredi : atelier d'art plastique, permettant de réaliser sa propre lithographie. Sur inscription à la médiathèque de Grans au 04 90 55 85 69. Mercredi 29 mai à 15h : Rendez-vous du mercredi : Menons l'enquête, Pole intercommunal du patrimoine Les 8 et 9 juin, à l’occasion des journées nationales de l’archéologie, les vestiges découverts lors des fouilles préventives de la chapelle NotreDame-de-la-Mer à Fos-sur-Mer, ainsi qu’une exposition de photographies, pourront être découverts. Horaires des visites : 10h à 11h - 11h15 à 12h15 - 14h à 15h - 15h15 à 16h15 Gratuit sur inscription au Pôle intercommunal du Patrimoine Culturel Mercredi 15 mai de 18h30 à 20h30 : conférence de Patrick Fabre sur « Le berger transhumant : un métier pour l'avenir ». Espace Robert Hossein à Grans Renseignements et inscriptions au 04 42 11 27 72