Arthur H_Presse

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Arthur H
Soleil dedans
Revue de presse
15 septembre 2014
Arthur H – « Soleil Dedans »
Avec une voix aussi marquée et marquante, pas facile de se réinventer. C'est pourtant ce à quoi
s'évertue Arthur H depuis vingt-cinq
vingt
ans — passant d'un univers jazz au néo funk, en tâtant du
rock, du disco, de l'électro, et même des lectures poétiques. Les inconditionnels l'auront suivi
dans ses échappées. En ce qui nous concerne, c'est dans ce nouveau décor qu'on se sent le mieux.
Arthur H y défait ses codes, allant jusqu'à chanter d'une voix haute et limpide qu'on ne lui
connaissait pas. A l'image de ce timbre éclairci, la musique gagne de l'espace. Elle respire, et
nous avec. Est-ce
ce parce que l'album a été en grande partie conçu à Montréal, ville familière mais
étrangère, aux longues avenues aérées (le Québécois Patrick Watson fait d'ailleurs une
apparition)
tion) ? Des bruitages, en intro des chansons, nous emmènent ailleurs. Et, sans cliché, la
chaleur des arrangements évoque les années 1970, et certaines BO de films...
Les mots, pourtant, peuvent se faire couperets. Les plus puissants disent l'enfermement :
dramatique dans La Ballade des clandestins (aux faux airs de Nino Rota mais au titre éloquent) ;
désespérément banal, dans La Caissière du super (un univers quasi carcéral, entre chefaillons et
caméras de surveillance). Grave et dansant. Pour le reste, on retrouve l'amour, le voyage, la
rêverie, qui surgissent telles des consolations, allumant les soleils intérieurs d'un chanteur
chante de
plus en plus partageur.
Valérie Lehoux
30 septembre 2014
Arthur H, un « ArtHiste » dans la lumière.
Le chanteur Arthur H offre l'un de ces albums qui illuminent une discographie. Son Soleil
dedans est bourré de fantaisie, de poésie et d'énergie dansante, malgré les turpitudes du
monde qu'il dépeint.
À systématiquement le présenter comme un « fils de » (son père Jacques Higelin, en
l'occurrence), on en oublie qu'à 48 ans passés, Arthur H est papa, et même, depuis fort peu,
grand-père. Est-ce dans ces irradiations venues de la chair de sa chair qu'est né le titre de son
nouvel album? Le bel objet dont la pochette est ornée d'un grand H rempli de petits astres
radieux, s'appelle (1). Selon l'intéressé, la formule lui Soleil dedans est tombée dessus « et dès
lors il n'y a plus eu de doute ».
Ce soleil pop a vu le jour en public. Au lieu de s'isoler en studio avec ses musiciens, Arthur H a
effectué une grande partie des séances d'enregistrement dans un espace d'art de Montréal, le
Centre Phi : le public pouvait regarder travailler les artistes derrière des vitres où depuis un
écran du centre-ville, les sessions étant retransmises en direct. « La musique, à ce moment précis
de l'enregistrement, arrive avec sa fraîcheur, son énergie, ses promesses. Il règne une excitation
particulière dans le studio, et je trouvais triste que les gens n'y aient jamais accès », explique le
chanteur.
« Soleil dedans » est aussi arrivé au monde dans un souffle de vent lointain, un bruit de
crépitements étranges, de nature mystérieuse. Tout cela habite ses douze plages dans lesquelles
respire, même sous l'eau, le bonheur. La maturation a été longue et belle, explique l'intéressé,
mais aussi lointaine, aboutie en résidence sauvage dans les grands espaces d'Amérique du Nord:
du chapelet d'îles de la Madeleine, au milieu du golfe du Saint-Laurent à Montréal, aux plages
californiennes de Big Sur, proche de San Francisco. Des lieux propices pour retrouver la maîtrise
de son temps et l'état créatif qui va avec: « J'avais la possibilité de me promener la journée, de
me remplir de lumière, d'air, de couleurs. Puis de me mettre à l'écriture la nuit venue ».
San Francisco et Montréal, villes basses et grandes collines, cités du futur « où l'on ne perd pas la
notion de nature ». Là où l'air passe, « là où respire en nous tout ce qui est bénéfique à l'être
humain ». Montréal, là aussi où vivait l'amie chère, la chanteuse Lhasa avec laquelle Arthur
partagea maintes fois le micro, décédée en 2010. « Je voulais retravailler avec ses musiciens, et
avec Patrick Watson, qui vient chanter un duo. Nous étions comme ses deux petits frères de
chanson, et j'avais envie de me sentir dans une famille, ce que je n'arrive pas à ressentir en
France. »
Pour toutes ces raisons, peut-être, la voix du chanteur ose ici quitter sa tessiture de caverne et
monter en stratosphère. « Comme si s'était produite une libération intérieure », confirme celui
qui s'imagine en « navigateur solitaire qui traverse les univers », et monte haut, très haut,
jusqu'à L'Autre Côté de la lune, ou jusqu'à se prendre lui-même pour Une femme qui pleure. « J'ai
l'impression, à tort ou à raison, de sortir de prison après être très longtemps resté enfermé dans
mes émotions. »
À la fois populaire et personnel, « Soleil dedans » est rempli de sonorités dansantes, de boîte à
rythmes des années 1980, de rock progressif plus ancien encore, et d'arrangements électro
futuristes propres à distendre le temps ou à l'arrêter. En l'écoutant, des histoires défilent comme
dans cet Aéroport de Los Angeles qui, sur un rythme jazzy, devient un poste d'observation idéal
pour regarder les turpitudes du monde, en même temps qu'une incitation à l'état d'apesanteur…
Parmi les vies au bord du précipice sublimées par ces rayons chauds, celle de La Caissière du
super dont les harassantes besognes et les harcèlements de la part de qui filment leurs faits et
gestes, est empoignée, « petits chefs » transformée en un prêt à danser de plus de six minutes,
plein de malice et de légèreté. Ou celles de ces « clandestins » risquant leur vie en « glissant vers
la lumière » auxquels Arthur H leur offre une ballade bouleversante.
« Dans leur capacité à prendre des risques pour partir sans savoir où, les clandestins sont à mes
yeux les vrais aventuriers d'aujourd'hui », confie le chanteur, marqué à jamais par son premier
voyage en Haïti, invité pour son spectacle L'Or noir autour de la poésie créole avec le musicien
Nicolas Repac. « Nous étions arrivés avec la peur au ventre, l'impression de nous rendre au fond
de l'enfer, avant de découvrir sur place, sidérés, des gens qui se débrouillent, une normalité… »
L'Or noir et son pendant érotique, L'Or d'Éros, seront présentés prochainement à la Ferme du
Buisson. L'un et l'autre partaient de l'idée « que la poésie est potentiellement ennuyeuse pour
beaucoup, mais surtout potentiellement magique ».
Rien d'étonnant à ce qu'Arthur H la considère comme « la matière primitive de tous les autres
arts », sans cesse réinventée, vivifiée pour expérimenter la réalité… « En science on observe les
astres avec des télescopes très compliqués. En poésie, en chanson, il suffit de mots simples, de la
voix et de la musique. »
Jean-Yves Dana
20 mars 2015
Marseille : illuminé,Arthur H a mené l'Espace Julien sur la lune
Illusionniste, Arthur H a clos son
show avec d'attachantes
"Confessions nocturnes".
Guillaume Ruoppolo
Pour le festival Avec le temps, le chanteur a fait briller ses ballades
Rien de tel qu'une veillée à attendre l'éclipse pour qu'Arthur H guide un voyage astral et
entraînant. Hier soir, le chanteur a débarqué avec son costard argenté et sa bande de musiciens
barbus dans un Espace Julien plein comme un œuf, pour directement emmener le public (béat)
vers sa face cachée, L'Autre côté de la lune.
Une entrée en matière idéale grâce au morceau inaugural de son dernier album, « Soleil
dedans ». Cheveux ébouriffés, sourire en coin, Arthur H se met au clavier pour lancer la première
soirée du festival Avec le temps, pendant que sa voix passe d'un rauque craquant à des aigus
plus dansants pour une ascension cosmique qui groove.
Une joyeuse pagaille colorée
Car Arthur H, Monsieur Loyal un rien sidérant, fait balancer les cœurs des filles avec ses tubes
ardents, comme La beauté de l'amour qu'il ponctue de petits cris. Ce magicien charmant en
rajoute un peu pour cueillir ses fans : "Quand je suis à Marseille, j'ai l'impression de rentrer à la
maison", susurre-t-il de son timbre brûlant. Alors tout le monde suit, même au Far West (Est-ce
que tu aimes ?), les yeux fermés au supermarché (La Caissière du super, parmi les nombreux
rappels) et sans frémir dans les bras de la reine de la pop (Dancing with Madonna).
L'imaginatif Arthur H ménage des ralentis entre les déflagrations de ses boucles électriques qui
le mènent Oh là-haut. Oui, le chanteur attachant affole sans dérailler, se déhanche et jette des
petits coups d'épaules avant de livrer des anecdotes. Généreux et loufoque, son concert est une
joyeuse pagaille colorée, tour à tour diablement ensoleillée ou plus lunaire et rêveuse. Un bal
sensible, clignotant comme sa veste de prestidigitateur, en prise avec les éléments (Le bonheur
c'est l'eau), et qui réchauffe assurément !
Gwenola Gabellec
24 mars 2015
Arthur H à Bruay ce samedi : un concert « pour danser comme des fous »
Déjà plus d’un quart de siècle qu’Arthur H donne des allures inédites à la chanson
française. Longtemps dans l’obscurité, le fils Higelin est entré depuis plusieurs disques
dans la lumière. Explications avec l’auteur de « Soleil dedans », avant sa venue à Bruay
samedi.
Vous venez défendre « Soleil dedans », mais à vous entendre chanter, on a l’impression que le soleil
déborde…
« Effectivement… Si le soleil reste à l’intérieur, c’est triste. Durant la première partie de ma
carrière, je trouvais la nuit plus poétique, créatrice d’ambiance. Je suis un peu sorti de ça…
Disons qu’aujourd’hui, parler du soleil, je trouve ça aussi poétique que la nuit. »
À écouter vos derniers disques, on a le sentiment que vous avez envie de faire danser les gens, ce qui
n’a pas toujours été le cas.
« Je trouve que c’est une politesse de base vis-à-vis des gens de toujours chercher à faire autre
chose. Je suis obsédé par ça, je cherche continuellement. Quand je compose, j’essaye d’être au
plus proche des sons, des mots, c’est une matière que je partage avec le public. Après, faire
danser… C’est aussi parce que je pense aux concerts. J’ai envie de prendre les gens pas la main et
de les emmener en voyage, qu’ils puissent se perdre… L’idée, en live, c’est que l’énergie sorte
complètement, qu’on se lâche, qu’on danse comme des fous. J’ai toujours adoré ça, pour moi,
c’est indispensable… Ce qui est important, c’est que les gens ne voient pas passer le temps, qu’ils
l’oublient le temps du concert. »
Comment s’y prend-on pour y arriver ?
« J’essaye simplement d’aller plus loin, d’être direct. Pour que le lien avec le public soit
instantané, que tout le monde « embarque » tout de suite, pour qu’on parte à l’aventure
ensemble. »
Ça colle avec l’idée que votre musique tend de plus en plus à l’épure…
« Oui, j’essaye. J’ai pas tout le temps le sentiment d’y arriver mais, encore une fois, l’idée, c’est de
faire quelque chose d’extrêmement simple et efficace à la fois. »
Tout cela passe par votre voix : « caverneuse » à vos débuts, elle s’est transformée, au fil du temps.
« La voix, c’est la chose la plus intime qu’on ait. Avec le temps, j’ai réussi à être plus libre avec
mes émotions. Pareil en concert, j’essaye de me libérer : chanter grave, très grave, très aiguë,
tout doucement… Sur Ma Dernière Nuit à New York City, où je chante à fond la caisse, je me suis
déjà retrouvé avec tout le monde debout dans la salle ! C’est vraiment une question de
sensibilité. J’essaye de ne pas m’enfermer dans une identité. »
La pluralité des identités, ça n’est pas très en vogue, en ce moment…
« À long terme, si… On est de plus en plus multiples. Il y a des moments d’inertie mais on ne peut
pas arrêter l’évolution de l’homme, qui n’est pas dans le repli, mais dans l’échange. C’est très
long, ça prend du temps, mais ça finira par arriver. »
Le public du Nord, il est comment ?
« J’ai toujours aimé y jouer. Le rapport avec le public est très direct, il y a un côté rentre-dedans
et ce c’est que je cherche. Je ne veux pas un public trop sophistiqué. Je donne tout ce que je peux,
on se sent tout de suite et on y va, sans chichi, sans logiciel de traduction. »
Propos recueillis par Reno Vatain
« Soleil dedans », rayonnant
Lumière sur un disque brillant. On le savait depuis Dancing With Madonna (2008) : Arthur H a
quitté le costume sombre de ses débuts (premier album en 1990 !) pour enfiler une veste à
paillettes. Et embarquer auditeur et public sur la piste de danse. Pour autant, il ne s’est pas mis
au disco. « Soleil Dedans » possède un groove tranquille, une désarmante spontanéité et une
simplicité qui permet d’embarquer directement. Ou comment prouver une fois de plus qu’on
peut faire de la qualité sans tomber dans la variété facile.
L’Autre côté de la lune, qui ouvre le disque, donne le ton de ce qui va suivre : outre le clin d’œil au
célèbre disque des Pink Floyd (autant dans le titre que dans les arrangements), ce titre met tout
de suite en apesanteur. Plus loin, Oh là-haut ! poursuit le décollage initié, avant qu’Une Femme
qui pleure achève de faire chavirer l’auditeur. Jamais la voix d’Arthur H n’avait été aussi ample et
chaude. Et l’auditeur de claquer des doigts sans s’en apercevoir. Brillant, vraiment.
3 avril 2015
Nancy : le soleil d’Arthur H
L’Autre Canal ne savait plus très bien où est-ce qu’il était, ce jeudi soir. À Nancy ? Dans
l’Est ? Ou à l’Ouest ?
Arthur H a déroulé un set généreux, complet et aérien.
L’Autre Canal ne savait plus très bien où est-ce qu’il était, ce jeudi soir. À Nancy ? Dans l’Est ? Ou
à l’Ouest ? Ce qui est le cas, « vu depuis la Bulgarie »… Des méandres de l’Ouest dans lesquels
Arthur H a déballé son univers musical, parfois philosophique, intimiste, souvent joyeux voire
optimiste. Comme une belle histoire passant par un éventail d’émotions titillant toutes les
sensibilités. Surtout lorsque l’on s’évade de L’Autre Côté de la Lune, ce « dark side of the moon »
mis à la sauce Higelin qui sublime dans l’instant suivant La Beauté de l’amour. Lui, le généreux, le
bienveillant avec sa Ballade des Clandestins entonnée avant une virée au far west et ses westerns
qu’Arthur H analysait, à l’époque, avec M, armés qu’ils étaient « d’amour et de courage » pour
survivre dans ce « pays sauvage » ! « Est-ce que tu aimes ? » Cette question, l’assistance ne se la
posait pas !
Beaucoup trop sensible à La Lune, l’artiste revêtait ensuite son habit de lumière, une veste
lumineuse, et allait passer sa Dernière Nuit à New York City. Avant de « naviguer en solitaire »… Il
l’a dit, une fois encore, Le Bonheur c’est l’eau ! Ou une « danse avec Madonna » que La Caissière
du Super, qui bosse inlassablement pour les beaux yeux du boss, aurait adorée !
Complet et aérien, mais aussi « très terrien, sexuel et spirituel », le set livré par Arthur H était à
l’image de cet artiste perpétuellement en mouvement, vivant l’instant présent. Comme lors de
son rappel dans lequel il a repris, suite à une rencontre au catering dans la journée, « La Marée
Haute », de Lhasa de Sela, à qui Arita rendra hommage le 9 avril prochain dans cette même
salle…Si les bourrasques, la grisaille et les averses plombent les journées, ce jeudi soir, à Nancy,
le soleil était dedans !
Yannick Vernini
3 avril 2015
Arthur H : « Ma musique, c’est du cinéma pour les oreilles »
Entretien. Arthur H est la voix éraillée la plus surréaliste de la chanson française. Avec
son dernier album « Soleil dedans », il hausse le ton et débride son talent. Il sera ce soir au
Moulin de Brainans.
Votre emploi du temps est serré ces temps-ci ?
On est en tournée avec beaucoup de voyages, la balance, les répétitions. La tournée, c’est à la fois
merveilleux et en même temps, c’est un enfer. Physiquement, c’est éreintant.
Votre dernier album est surprenant à plus d’un titre. Qu’est-il arrivé avec votre voix d’abord ?
J’explore ma voix, c’est tout. Et cette voix, elle peut chanter tout doucement comme elle peut
chanter fort, elle peut chanter aigu comme elle peut chanter grave. J’élargis mes possibilités. La
voix, pour moi, c’est une espèce de rayon laser qui peut toucher le cœur des gens. J’affine mon
rayon laser, je le lime, je le lustre. Si on écoute bien mes disques sur les dix dernières années, il y
a à chaque album deux ou trois morceaux où je chante aigu mais les gens ne l’ont pas entendu ou
peut-être que je l’assume mieux aujourd’hui.
D’où viennent ces univers sonores dans lesquels vous faites évoluer vos mélodies ?
J’ai travaillé avec une jeune artiste, Léonore Mercier, qui fabrique des climats sonores. J’avais
envie que le disque soit un peu comme un film en fait, que si on le met dans sa voiture et qu’on
l’écoute de A à Z, on ait l’impression d’entrer dans une histoire et de voir plein de paysages
différents. Je trouve que les sons qu’il y a parfois avant les morceaux apportent un côté
complètement cinématographique. C’est du cinéma pour les oreilles comme la poésie, c’est du
cinéma de pauvres, avec aucun moyen mais qui par-contre fait vraiment marcher l’imagination.
C’est suggérer des espaces plus larges qu’en réel, suggérer des histoires aussi. Quand on fait de la
musique, on ne réfléchit pas trop. On joue ce qui nous évoque des choses, ce qui nous met à
l’intérieur des sons et puis après… ça marche ou ça ne marche pas.
Vous chantez « Tonnerre du cœur » en duo sur l’album. Et sur la scène du Moulin ?
Je le ferai tout seul. C’est un morceau qu’on joue juste après l’un des morceaux les plus
énergiques du concert. Il y a comme une grosse déflagration sonore et en général, tout le monde
danse à fond et tout de suite après, sans transition, on amène ce morceau très, très doux, très,
très calme et mystérieux, et j’ai l’impression que du coup, ça aide les gens à plonger à l’intérieur
du morceau. C’est l’un de ceux que j’ai le plus de plaisir à jouer.