Le diabète au travail

Transcription

Le diabète au travail
Le
diabète
autravail
Les répercussions du diabète au travail
et les mesures que peuvent prendre
les employeurs pour faire une différence
De quoi faire réfléchir :
« Au Canada, les adultes atteints
de diabète sont deux fois plus
exposés à un décès prématuré
que les personnes qui n’en sont
pas atteintes*. »
* La prévalence et les coûts du diabète. Association canadienne du diabète.
www.diabetes.ca/about-diabetes/what/prevalence
Table des matières
6
8
10
13
15
18
24
28
30
Introduction
Chapitre un
Répercussions au travail
Chapitre Deux
Nature et effets du diabète
Chapitre trois
Dépistage et diagnostic
Chapitre quatre
Prévention
Chapitre cinq
Traitement
Chapitre six
Rôle de l’employeur
Chapitre sept
Étude de cas
Ressources
Commanditaires
Bristol-Myers Squibb et AstraZeneca ont amorcé, en janvier 2007, une collaboration qui
permet aux deux sociétés de mener des recherches, de mettre au point et de commercialiser des médicaments expérimentaux pour le traitement du diabète de type 2.
La collaboration porte sur les soins globaux aux patients, l’amélioration de la santé et
l’adoption d’une vision nouvelle du traitement du diabète de type 2.
MHCSI Managed Health Care Services Inc., spécialiste multiservices de la gestion
des régimes d’assurance médicaments, est le seul fournisseur préférentiel au Canada
de régimes d’assurance médicaments à paiement direct qui appartient à une société
pharmaceutique et que celle-ci exploite. Se fondant sur une solide réputation acquise
au cours d’un siècle dans le secteur des pharmacies communautaires, Lawtons Drugs/
Sobeys Pharmacy Group, a créé MHCSI en 1994 pour offrir au marché canadien des
solutions innovatrices et efficaces en matière de régimes d’assurance médicaments.
MHCSI propose à des sociétés et organismes de tout le Canada un ensemble complet de
solutions d’assurance soins de santé collective caractérisées par la gestion de régimes
d’assurance médicaments à paiement direct, l’évaluation des demandes de règlement et les
services de gestion de la santé. En combinant ses «meilleures pratiques» dans la conception
et la prestation de programmes de garanties et l’expertise clinique de son réseau de
première ligne de pharmacies dans les soins primaires et la promotion de la santé, MHCSI
peut avoir une influence positive là où cela compte vraiment, c’est-à-dire au point de service.
MHCSI est une filiale de Lawtons Drugs, division de Sobeys
Pharmacy Group, Sobeys Inc. De plus amples renseignements
se trouvent sur son site, à l’adresse www.mhcsibenefits.ca.
Les technologies médicales de Medtronic, utilisées dans le monde entier, permettent à
des millions de gens de reprendre leurs activités quotidiennes, de retourner au travail
et de vivre mieux et plus longtemps. La société compte 38 000 employés dynamiques,
partageant la même volonté d’améliorer la vie des patients. Elle peut compter sur l’appui
de milliers de spécialistes de la santé qui lui font part de leurs points de vue et de leurs
idées, et sur celui de centaines d’associations qui l’aident à transmettre une information
propre à encourager les personnes atteintes de maladies débilitantes.
Depuis plus de 25 ans, Medtronic permet aux diabétiques de mieux gérer leur taux de
glycémie et de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Notre pompe à insuline, mise
sur le marché en 1983, représente une étape importante de cette démarche. Nous
avons aussi créé les seuls systèmes de gestion intégrée du diabète qui combinent la
pompe à insuline et la surveillance du glucose en continu. L’intégration de ces
technologies ouvre la voie au développement d’un système d’administration d’insuline
à boucle fermée, qui pourrait un jour simuler certaines fonctions du pancréas.
Medtronic du Canada a son siège à Brampton, en Ontario, et des bureaux régionaux
à Vancouver et Montréal. La société distribue des dispositifs destinés aux personnes
atteintes du diabète, de maladies cardiovasculaires, de problèmes de la moelle épinière
et de troubles neurologiques, entre autres, et assure l’entretien de ces dispositifs. Elle
emploie plus de 420 personnes au Canada.
Medtronic est en train de changer la perception des maladies chroniques. En collaboration étroite avec des spécialistes de la santé, des chercheurs et des communautés du
monde entier, nous mettons au point des thérapies qui aident les patients à effectuer
des tâches qu’ils pensaient ne jamais pouvoir accomplir.
Novo Nordisk est une société de soins de santé et un chef de
file mondial dans le traitement du diabète et le domaine biopharmaceutique. Novo Nordisk fabrique et commercialise des
produits et services pharmaceutiques qui font une différence
importante auprès des patients, de la profession médicale et
de la société. Les activités de Novo Nordisk sont régies par trois règles fondamentales:
l’engagement à l’égard de la réussite économique, du respect de l’environnement et de la
responsabilité sociale envers les employés et les clients. Pour de plus amples renseignements, visitez le site www.novonordisk.ca.
Introduction
P
lus de deux millions et demi de
Canadiens sont atteints du diabète,
soit 1,2 million de plus qu’il y a
10 ans, tandis qu’un demi-million auraient la
maladie sans le savoir. Environ 240 000 personnes au Canada souffrent du diabète de
type 1, dans lequel le système immunitaire
attaque les cellules des îlots pancréatiques.
Ce genre de diabète se déclare généralement
tôt dans la vie, quels que soient­la condition
physique et le poids. Par contraste, le diabète
de type 2 est dû à une combinaison complexe
de facteurs génétiques, sociaux et environnementaux. Les autochtones sont trois à cinq
fois plus exposés que la population en général
au diabète de type 2 et 77 % des Canadiens
recevant un diagnostic de diabète sont issus
de populations à risque élevé (de descendance hispanique, asiatique, sud-asiatique et
africaine, notamment)1.
Autrefois extrêmement rare chez les enfants et les adolescents, le diabète de type 2
est maintenant courant chez les jeunes, dans
les pays développés comme dans les pays en
développement. Même le diabète de type 1
progresse à un taux de 3 % chez les enfants
et les adolescents, et à un taux alarmant de
5 % chez les enfants d’âge préscolaire2. Selon
les indications, ce mouvement n’est pas prêt
de ralentir. Une étude sur la population canadienne prévoit que 1,9 million de Canadiens
– à peu près 9 sur 100 – seront devenus
6
I n t r o d u c t i o n
diabétiques entre 2007 et 20173.
Les complications liées au diabète – maladies cardiovasculaires, accidents vasculaires
cérébraux, amputations, insuffisance rénale
et cécité, notamment – rendent invalides,
réduisent l’espérance de vie et coûtent énormément à la société, ce qui fait de cette
maladie l’un des problèmes de santé les plus
complexes du 21e siècle. Un fait donne particulièrement à réfléchir : au Canada, les adultes atteints du diabète sont deux fois plus
exposés à un décès prématuré que les personnes qui n’en sont pas atteintes4.
Le rapport Un tsunami économique : le coût
du diabète au Canada, publié en 2009, évalue
le fardeau économique du diabète à 12,2 milliards de dollars cette année, soit près du double du chiffre de 20004. D’ici 2020, le coût
devrait augmenter d’encore 4,7 milliards de
dollars. Sur une note plus optimiste, le rapport
souligne que des interventions visant à réduire
la prévalence du diabète pourraient considé­
rablement alléger ce fardeau financier. Une
diminution de l’incidence du diabète, ne seraitce que de 2 % par an, et une meilleure gestion
de la maladie pourraient abaisser de 9 % les
coûts directs et de 7 % les coûts indirects5.
Il va sans dire que bien des gens, y compris
des employés, se trouvent touchés personnellement. Cette brochure constitue un plan de route
pour les employeurs qui désirent savoir comment ils peuvent contribuer activement à réduire
Le diabète au travail
« Un enfant nord-américain né en 2000
a une chance sur trois d’être un jour
atteint de diabète4. »
les répercussions du diabète au travail et, surtout, pourquoi ils devraient le faire. Elle explique
aussi comment le diabète affecte les employés
et comment ils peuvent diminuer leurs risques
d’être atteints de cette maladie ou d’en subir les
graves complications. Enfin, la brochure souligne
l’intérêt, du point de vue médical et économique,
d’inclure la lutte contre le diabète dans un programme de mieux-être au travail.
La brochure est divisée en plusieurs
chapitres portant chacun sur un aspect particulier du diabète, suivis d’une étude de
cas et d’une liste de ressources. Cinq des
chapitres se penchent sur le cas réel d’une
patiente et incluent les commentaires d’un
spécialiste, le Dr Ian Blumer de l’Hôpital
Mount Sinai de Toronto, membre de la section clinique et scientifique de l’Association
canadienne du diabète. Les chapitres traitent
des points suivants :
• Répercussions au travail : qualité de vie,
productivité et coûts
• Nature et effets du diabète : caractéristiques, facteurs de risque et complications
du diabète de type 1 et du diabète de
type 2
• Dépistage et diagnostic : méthodes de
diagnostic du diabète et importance des
programmes de dépistage
Introduc tion
• Prévention : moyens de réduire le risque
d’être atteint du diabète; élimination du
prédiabète
• Traitement : avantages d’un contrôle étroit
de la glycémie, de la tension artérielle et
du taux de lipides, par un changement du
mode de vie et la prise de médicaments
• Rôle de l’employeur : description et
rentabilité des initiatives de prévention,
de diagnostic et de gestion du diabète au
travail
• Étude de cas : exemple d’une entreprise
qui applique les principes examinés dans
le chapitre précédent
Références
1. La stratégie nationale de prise en charge du diabète
2009. Association canadienne du diabète. http://
westernmakesadifference.ca/priorities/documents/
Medicine%20&%20Dentistry/Diabetes%20
Management%20infobrief%20-%20May%2009%20
%28Medicine%29.pdf; 2. Kaufman, F. NDEP diabetes
corner. International campaign to reduce the incidence
of DKA. www.worlddiabetesday.org/files/dka/
DKA013_NDEP_Diabetes_Corner_Kaufman.pdf;
3. How many Canadians will be diagnosed with diabetes
between 2007 and 2017 – Assessing population risk.
Institute for Clinical Evaluative Sciences 2010. www.ices.
on.ca/file/Diabetes%20risks%20June%2016%202010.
pdf; 4. La prévalence et les coûts du diabète.
Association canadienne du diabète. http://www.
diabetes.ca/about-diabetes/what/prevalence/; 5. Un
tsunami économique : le coût du diabète au Canada;
communiqué de presse (7 décembre 2009). Association
canadienne du diabète. www.diabetes.ca/get-involved/
news/new-canadian-diabetes-cost-model-paints-asobering-view-of-diabetes-in-cana/
Le diabète au travail 7
chapitre un
Répercussions
au travail
L
e diabète a des répercussions sur les
employés et les employeurs, et sur la
société en général, en réduisant le taux
d’emploi, en faisant perdre des jours de travail et,
dans certains cas, en restreignant les capacités
fonctionnelles.
Il ressort d’une grande étude américaine que le
diabète1 :
• réduit la probabilité de travailler de 4,4 % chez
les femmes et de 7,1 % chez les hommes;
• fait perdre deux jours de travail par an (chez les
femmes);
• contribue à restreindre les capacités fonctionnelles de 5,4 % chez les hommes et de 6 %
chez les femmes.
Accompagné d’obésité, le diabète nuit encore
davantage à la productivité, comme en témoigne
une étude portant sur plus de 7 000 employés
atteints ou risquant d’être atteints de la maladie.
Les employés obèses souffrant du diabète de
type 2 avaient perdu 11 à 15 % de leur temps de
travail (soit 5,9 heures par semaine) en raison de
problèmes de santé qui se répercutaient sur leur
productivité2.
La baisse de productivité des personnes
atteintes du diabète est fonction du temps depuis
lequel elles vivent avec cette maladie3. Cela pour-
8
C H A P I T R E 1 : R é p e r c u s s i o n s a u t r a v a i l
rait expliquer pourquoi les diabétiques sont deux
fois plus nombreux que les autres à prendre une retraite anticipée4. Les complications du diabète rendent aussi l’emploi plus problématique et réduisent
de 12 % la probabilité de travailler5. Même lorsqu’ils
ont un emploi, les gens qui souffrent de complications du diabète travaillent 3,2 jours de moins,
toutes les deux semaines, que ceux dont le diabète
ne présente pas de complications.
Pour ce qui est des coûts directs du diabète
pour l’employeur, une étude portant sur les
demandes de règlement reçues par une société de
fabrication du classement Fortune 100 a montré
Coût du traitement
du diabète en fonction
du taux d’A1c1
[L’Association canadienne du diabète recommande un taux d’A1c de 7 % ou moins]
Taux d’A1c (par comparaison)
Coût supplémentaire
par personne
(fourchette)
10 % par rapport à 9 %
1 200 $ à 4 100 $
9 % par rapport à 8 %
900 $ à 3 100 $
8 % par rapport à 7 %
600 $ à 2 200 $
7 % par rapport à 6 %
400 $ à 1 500 $
Le diabète au travail
que les coûts reliés aux frais médicaux et à la
baisse de productivité étaient plus élevés pour les
employés atteints du diabète (7 778 $) que pour
les autres (3 367 $) 6. L’absentéisme pour raisons
de santé et l’invalidité comptaient pour plus de
30 % – près de 1 500 $ – dans l’écart. Le taux
d’hémoglobine A1c, qui mesure en laboratoire le
contrôle à long terme de la glycémie, a un effet
direct et important sur les coûts7.
La maladie a aussi des répercussions financières directes sur les employés, particulièrement
sur ceux qui sont atteints du diabète de type 18 et
qui ont besoin tous les jours d’insuline et d’un dispositif pour son administration. D’après une étude
réalisée au Manitoba, les personnes souffrant de
complications du diabète ne gagnent que 72 % du
salaire des non-diabétiques et reçoivent 58 % plus
d’aide sociale9. Le travail par quarts représente un
autre obstacle pour les diabétiques, qui peuvent
avoir à modifier le moment de la prise d’un médicament, sa dose ou même son type en fonction
d’heures de repas et de sommeil variables.
Peu enclins à engager et à garder des employés atteints du diabète, certains employeurs
avancent l’argument de la sécurité, prétextant que
l’hypoglycémie (faible taux de glucose dans le sang)
– effet secondaire peu courant de certains médicaments – peut causer une désorientation ou même
une perte de conscience. La loi reconnaît maintenant que la plupart des gens sont en mesure de
déceler et de corriger une hypoglycémie imminente
avant qu’elle ne crée un problème et que les diabétiques n’ont pas tous les mêmes difficultés10. Dans
ces conditions, les employés qui occupent des
postes critiques pour la sécurité ont le droit d’exiger
une évaluation individuelle permettant de détermi­
ner s’ils sont aptes à travailler11.
C H A P I T R E 1 : R é p e r c u s s i o n s a u t r a v a i l
De leur côté, les employeurs peuvent se réjouir
d’exercer un certain contrôle sur leurs coûts liés
au diabète, explique Paula Allen, vice-présidente,
solutions organisationnelles, à shepell fgi. « Les
employés qui ne bénéficient pas d’un programme
d’assurances complet ont moins tendance à suivre
leur traitement, ce qui aggrave leurs symptômes et
les oblige à s’absenter ou à prendre des médicaments plus coûteux», fait-elle remarquer. Au contraire, «la mise en place de régimes d’assurance
mé­dicaments et de programmes de mieux-être
généreux aide les employés à suivre leur traitement,
à être présents au travail et à rester productifs. »
Bibliographie
1. Tunceli, K., et coll. The Impact of Diabetes on
Employment and Work productivity. Diabetes Care
2005;28:2662. http://care.diabetesjournals.org/content/28/
11/2662.full; 2. Obesity, diabetes interfere with workplace
productivity. Environmental Health and Safety Today. http://
ehstoday.com/health/wellness/obesity-diabetes-interfereworkplace-productivity-0505/; 3. Lavigne, J.E., et coll.
Reductions in individual work productivity associated with
type 2 diabetes mellitus. Pharmacoeconomics
2003;21:1123; 4. Persson, U. The indirect costs of
morbidity in type 2 diabetic patients. Pharmacoeconomics
1995;8(Suppl 1):28; 5. Ng, Y.C., et coll. Productivity losses
associated with diabetes in the U.S. Diabetes Care
2001;24:257; 6. Ramsey, S. Productivity and Medical Costs
of Diabetes in a Large Employer Population. Diabetes Care
2002;25:23; 7. Making a difference: the business
community takes on diabetes. National Diabetes Education
Program 1999. http://ndep.nih.gov/media/Making
Difference.pdf; 8. Laditka, S.B., et coll. Health care use of
individuals with diabetes in an employer-based insurance
population. Arch Intern Med 2001;161:1301; 9. Kraut, A.,
et coll. Impact of Diabetes on Employment and Income in
Manitoba, Canada. Diabetes Care 2001;24:64. http://care.
diabetesjournals.org/content/24/1/64.abstract; 10. Code
des droits de la personne de l’Ontario : www.e-laws.gov.on.
ca/html/statutes/english/elaws_statutes_90h19_e.htm; Loi
canadienne sur les droits de la personne : http://laws.
justice.gc.ca/PDF/Statute/h/h-6.pdf; Commission
canadienne des droits de la personne – Une place pour
tous : Guide pour la création d’un milieu de travail inclusif :
www.chrc-ccdp.ca/pdf/publications/aplaceforall.pdf; 11.
Énoncé de position sur l’emploi de l’Association canadienne
du diabète : www.diabetes.ca/about-us/what/
position-statements/discrimination/employment/.
Le diabète au travail 9
chapitre deux
Nature et effets
du diabète
L
e diabète se présente sous trois formes1.
Type 1 : Cette forme de diabète – qui
est grave dès l’apparition de la maladie –
empêche le pancréas de produire de l’insuline,
l’hormone qui contrôle le montant de glucose (type
de sucre) dans le sang. Représentant environ 10 %
de tous les cas de diabète, le diabète de type 1
apparaît généralement chez les enfants et les
jeunes adultes, mais peut aussi se déclarer dans la
trentaine et même plus tard.
Type 2 : Cette forme de diabète se manifeste
lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment
d’insuline ou lorsque le corps n’utilise pas
efficacement l’insuline produite. Environ 90 % des
diabétiques souffrent du diabète de type 2, qui
apparaît à l’âge adulte, même si de plus en plus
d’enfants en sont atteints dans les populations à
risque élevé.
Diabète gestationnel : Cette forme temporaire de diabète touche 2 à 4 % des femmes
enceintes (non autochtones) et augmente le risque,
pour la mère et l’enfant, de devenir diabétiques
après la grossesse.
Avant un traitement, les personnes atteintes du
diabète de type 1 et de type 2 ont beaucoup de
symptômes en commun, notamment une vision
Facteurs de risque importants pour le diabète de type 23
Facteur
Caractéristiques particulières ou seuil
Tour de taille
Personnes de descendance européenne : ≥ 94 cm pour les hommes, ≥ 80 cm pour les
femmes
Personnes de descendance asiatique : ≥ 90 cm pour les hommes, ≥ 80 cm pour les femmes
Personnes d’autres descendances : mêmes seuils que pour les personnes de descendance
européenne, sauf avis contraire
Taux élevé de triglycérides
1,7 mmol/l ou traitement particulier pour ce taux anormal
Faible taux
de cholestérol HDL
< 1,03 mmol/l pour les hommes, < 1,29 mmol/l pour les femmes,
ou traitement particulier pour ce taux anormal
Hypertension artérielle
Pression systolique ≥ 130 mmHg et/ou pression diastolique ≥ 85 mmHg,
ou traitement d’une hypertension déjà diagnostiquée
Antécédents familiaux
Diabète chez un parent au premier degré
Maladie cardiovasculaire
Cardiopathie ischémique, maladie cérébrovasculaire, maladie artérielle périphérique
1 0
­C H A P I T R E 2 : N a t u r e e t e f f e t s d u d i a b è t e Le diabète au travail
PROFIL DU PATIENT
embrouillée, un ralentissement des fonctions mentales, une soif et une faim intenses, un besoin
fréquent d’uriner, de la fatigue et une cicatrisation
lente. Les symptômes sont en général plus graves
pour le diabète de type 1, et il peut arriver que des
personnes atteintes du diabète de type 2 ne pré­
sentent aucun symptôme pendant plusieurs années.
Les causes de l’apparition du diabète de type 1
sont inconnues. Dans la majorité des cas, le système
immunitaire détruit par erreur les cellules des îlots
pancréatiques qui sécrètent de l’insuline2. Dans
le diabète de type 2, la prédisposition génétique
joue un rôle, mais la plupart des facteurs de risque
peuvent être modifiés par un changement de
comportement. Parmi les gens atteints du diabète
de type 2, 89 % présentent au moins l’un de ces
facteurs de risque modifiables3, le plus important
étant l’obésité. Un surpoids ne conduit pas forcément au diabète de type 2, mais il augmente les
risques exponentiellement, explique le Dr Ian Blumer,
spécialiste du diabète exerçant dans la région de
Durham, en Ontario, et auteur de l’ouvrage Diabetes
for Canadians for Dummies (2009). Le risque d’être
atteint du diabète de type 2 pendant sa vie va de
quelques points de pourcentage pour les jeunes
Facteurs de risque connus pour
le diabète de type 12
Facteur
Commentaires
Antécédents
familiaux
Avoir un père, une mère, un frère ou
une sœur atteint du diabète de type 1
augmente légèrement le risque
Prédisposition
génétique
Certains gènes augmentent le risque
Lieu
géographique
La prévalence du diabète de type 1
augmente avec la distance de
l’Équateur
adultes les plus minces (indice de masse corporelle
ou IMC de moins de 22) à environ 30 % pour les
plus corpulents (IMC de 25 à 30). Le risque grimpe
à 50 % pour les obèses (IMC de 30 à 35) et à
Partie 1 : Premiers symptômes
Meredith, 49 ans, est directrice de projet dans une grande société de conseil en gestion de
l’efficacité des entreprises. Elle a commencé à se sentir mal en travaillant sur le dossier d’un gros
client. Elle a consulté son médecin de famille, lui expliquant qu’elle ressentait de la fatigue, avait
toujours soif et « n’arrêtait pas de se rendre aux toilettes ».
Commentaires du spécialiste : Le diabète de type 2 est difficile à établir. Des symptômes ne sont
présents que lorsque le taux de glycémie est nettement supérieur à la normale. Par ailleurs, des
symptômes courants comme ceux de Meredith peuvent facilement être attribuables à d’autres
causes comme la fatigue ou le surmenage. Les gens qui doivent uriner fréquemment peuvent
attribuer ce symptôme au fait qu’ils boivent beaucoup. (C’est l’inverse pour le diabète.
Une augmen­tation du volume des urines aggrave la soif et pousse à boire davantage.)
C H A P I T R E 2 : N a t u r e e t e f f e t s d u d i a b è t e Le diabète au travail 11
Double malédiction :
diabète et dépression
La dépression est deux fois plus courante
chez les diabétiques que chez les non­diabétiques7. Le rapport entre dépression et
diabète est double : les adultes déprimés
présentent un risque 37 % plus grand d’être
atteints du diabète de type 28. De plus, ils
sont moins enclins à suivre leur traitement,
d’où un risque accru de baisse de pro­duc­
tivité, d’invalidité et de compli­cations4. Heu­
reusement, les employés déprimés disposent
de plusieurs options de traitement et, dans
80 % des cas, peuvent s’attendre à une
amélioration de leur état5.
70 % pour ceux dont l’indice de masse corporelle
dépasse 35.
En fait, c’est le tour de taille – indicateur de la
graisse abdominale – et non le poids qui permet le
mieux d’évaluer le risque de diabète chez les gens
présentant un excédent pondéral. « Les cellules
adipeuses de la cavité abdominale produisent des
substances chimiques qui contribuent au diabète
et aux maladies cardiovasculaires », explique le
Dr Milan Gupta, cardiologue à Brampton, en Ontario,
et professeur clinicien à l’Université McMaster.
« Les cellules adipeuses qui se trouvent sous la
peau sont beaucoup plus bénignes. »
glycémie dans la fourchette cible. Après un certain
temps, l’excédent de glucose dans le sang peut
entraîner des complications : maladies cardiovasculaires, perte de la vision, neuropathie et néphropathie. Plus particulièrement5 :
• 80 % des Canadiens atteints du diabète
meurent d’une crise cardiaque ou d’un accident
vasculaire cérébral;
• 30 % des Canadiens atteints du diabète
deviennent aveugles ;
• 70 % des amputations non traumatiques
résultent de complications du diabète ;
• en 2004, 42 % des nouveaux dialysés avaient
le diabète.
D’une manière générale, le risque de complications graves est plus élevé pour ceux ayant le
diabète de type 1 que pour ceux ayant le diabète
de type 26. Les complications liées au diabète (qui
apparaissent généralement sur plusieurs années
ou plusieurs décennies) sont particulièrement une
source d’inquiétude pour les jeunes qui ont encore
toute la vie devant eux. On ne saurait trop insister
sur le fait qu’un traitement approprié du diabète
peut éviter les complications ou les retarder.
Complications
À mesure que le diabète progresse, de plus en
plus de cellules bêta productrices d’insuline sont
détruites et celles qui restent réagissent moins aux
hausses du taux de glycémie4. Résultat : le corps
produit de moins en moins d’insuline, ce qui rend
de plus en plus difficile le maintien du taux de
1 2
C H A P I T R E 2 : N a t u r e e t e f f e t s d u d i a b è t e Bibliographie
1. Rosenthal, S. The Canadian Type 2 diabetes sourcebook.
MacMillan Canada 2002 ; 2. Type 1 diabetes. Mayo Clinic 2009.
http://www.mayoclinic.com/health/type-1-diabetes/DS00329 ;
3. High risk approach. Fédération internationale du diabète.
http://www.idf.org/high-risk-approach ; 4. Horton, E.S. Can Newer
Therapies Delay the progression of Type 2 Diabetes Mellitus ?
Endocrine Practice 2008;14:625 ; 5. Le diabète au Canada –
Faits et chiffres. Fiches nationales de renseignements sur le
diabète 2008. Agence de santé publique du Canada. http://www.
phac-aspc.gc.ca/publicat/2008/ndfs-fnrd-08/ndfs_ff-fnrd_fceng.php ; 6. Laditka, S.B., et coll. Health care use of individuals
with diabetes in an employer-based insurance population. Arch
Intern Med 2001;161:1301 ; 7. Anderson, R.J., et coll. The prevalence of comorbid depression in adults with diabetes. Diabetes
Care 2001;24:1069 ; 8. Diabetes at work : what’s depression got
to do with it ? Diabetesatwork.org. http://www.diabetesatwork.org/
Diabetesresources/DepressionCaseStudy.cfm#intro.
Le diabète au travail
chapitre trois
Dépistage
et diagnostic
L
PROFIL DU PATIENT
e dépistage du diabète se fait au moyen
d’une analyse de sang qui mesure le taux
de glucose dans le plasma (partie liquide
du sang). Une ou plusieurs des trois conditions
suivantes révèlent un cas de diabète1 :
• Niveau aléatoire de glucose dans le plasma
de 11,1 mmol/L (millimoles par litre) ou plus,
accompagné des symptômes classiques du
diabète comme la fatigue, une soif excessive,
une urine abondante ou une perte de poids
inexpliquée ; par « aléatoire », on veut dire
que le test est effectué à des moments choisis
au hasard.
• Taux à jeun de glucose dans le plasma de
7,0 mmol/L ou plus ; par « à jeun », on veut dire
qu’il n’y a pas eu d’apport calorique pendant au
moins huit heures avant le test.
• Taux de glucose dans le plasma de 11,1 mmol/L
ou plus, deux heures après une épreuve d’hyper­
glycémie provoquée par voie orale (HPO) ; le
test nécessite généralement d’absorber une
bouteille de liquide contenant 75 grammes de
glucose.
En l’absence de symptômes graves, le résultat
initial doit être confirmé par un deuxième examen
de sang.
Partie 2 : Le choc de la nouvelle
Meredith reçoit un appel de son médecin le lendemain. Son examen de sang révèle un taux élevé
de glucose; autrement dit, elle est atteinte du diabète de type 2. Comme la plupart des diabétiques
(pas tous cependant), Meredith présente un excès de poids. Elle est dans un état de choc et dé­mo­
ralisée parce qu’elle a déployé de grands efforts pour perdre 20 livres l’année précédente (et comptait en perdre 20 autres). Meredith ne fait pas d’activité physique régulière. Elle fumait autrefois un
paquet de cigarettes par jour, mais ne fume plus maintenant que quelques cigarettes par semaine,
quand elle se sent stressée.
Commentaires du spécialiste : En règle générale, le risque de diabète de type 2 augmente en fonction du poids. Cela dit, l’hérédité joue aussi un rôle important. Quand il y a des anté­cé­dents
de diabète dans la famille, une alimentation équilibrée, un poids santé et une activité physique
régulière sont particulièrement recommandés. Ce comportement réduit le risque d’être
atteint du diabète de type 2 et, si l’on a déjà cette maladie, permet de la contrôler.
C H A P I T R E 3 : D é p i s t a g e e t d i a g n o s t i c
Le diabète au travail 13
Dépistage
Le dépistage du diabète de type 1 ne fait pas
l’objet de lignes directrices vu qu’il n’existe aucun
moyen de prévenir ou de retarder cette maladie.
Par contre, pour le diabète de type 2, qui peut ne
s’accompagner d’aucun symptôme au départ, un
dépistage est justifié, car plus la maladie est
diagnostiquée et traitée tôt, mieux elle peut être
contrôlée. Le dépistage étant coûteux et nécessitant beaucoup de ressources, l’Association
canadienne du diabète recommande de ne tester
que les gens à risque élevé (notamment
en raison de leur âge).
Le dépistage se fait par analyse à jeun du
taux de glucose dans le plasma. Les conclusions
dépendent du taux obtenu :
• 7,0 mmol/L ou plus : diagnostic de diabète.
• 6,1 à 6,9 mmol/L : la personne doit se soumettre
à une épreuve HPO. Un résultat de 11,1 mmol/L
ou plus indique qu’elle est atteinte du diabète.
Un résultat inférieur indique qu’elle se trouve
dans un état de prédiabète (état métabolique
instable pouvant conduire au diabète) et on lui
recommande de passer un test plus souvent.
• 5,6 à 6 mmol/L : la personne présente le risque
d’être atteinte du diabète et on lui recommande
de passer un test plus souvent. S’il existe
d’autres facteurs de risque, la personne doit se
soumettre à une épreuve HPO.
• moins de 5,6 mmol/L : le taux se situe dans la
fourchette normale.
Le dépistage en action
« Nous avons mis en place un programme
de dépistage du diabète et des maladies
cardio­vasculaires », explique Paula Allen,
vice-présidente, solutions organisationnelles,
à shepell fgi. « Nous nous rendons dans les
entreprises et évaluons, chez les employés,
des caractéristiques biométriques clés
comme le poids, le taux de glycémie et le
taux de cholestérol.» La participation est
forte, car les employés apprécient la com­
modité du service : le test prend seulement
15 minutes et peut être effectué sur place.
Les résultats sont analysés immédiatement,
si bien que les employés connaissent tout
de suite leur niveau de risque. «Nous re­­com­
mandons aux gens qui présentent des
risques élevés de consulter un médecin et de
participer à notre programme d’enca­dre­ment.
Ce dernier les met en contact avec une
infirmière qui les aide à gérer la situation. »
Bibliographie
1. Lignes directrices de pratique clinique 2008 pour la
prévention et le traitement du diabète au Canada. Association
canadienne du diabète.
Recommandations de l’Association canadienne du diabète
pour le dépistage1
•Personnes répondant à certaines conditions démographiques et cliniques : test annuel de diabète de type 2
•Personnes âgées de 40 ans et plus : test tous les trois ans
•Personnes qui présentent des facteurs de risque additionnels : test plus précoce et plus fréquent
1 4
C H A P I T R E 3 : D é p i s t a g e e t d i a g n o s t i c
Le diabète au travail
chapitre quatre
Prévention
U
PROFIL DU PATIENT
ne alimentation saine et l’activité physique
jouent de toute évidence un rôle important
dans la prévention. Une perte de poids
modeste, représentant ne serait-ce que 5 à 10 %
de la masse corporelle, peut considé­rablement
améliorer la sensibilité à l’insuline, le contrôle de
la glycémie, la tension artérielle et le taux de cho­
lestérol, et faire ainsi chuter le risque de diabète
de type 21. Pour ce qui est de l’activité physique,
marcher au moins 30 minutes par jour permettrait
de réduire de 35 à 45 % le risque d’être atteint de
la maladie2.
Des questionnaires d’évaluation des risques et
d’autres outils aident à déterminer le risque de
diabète de type 2. Les personnes à risque élevé
devraient ensuite faire mesurer leur taux de glucose
dans le sang. Outil de prévention puissant, le test
de glycémie permet de déceler non seulement le
diabète, mais aussi l’intolérance au glucose – une
perturbation du système métabolique qui conduit
souvent au diabète (voir encadré). À ce stade de
prédiabète, un changement de mode de vie peut
prévenir la maladie ou la retarder.
Partie 3 : Intervention
Le médecin de Meredith lui a prescrit un médicament (metformine) et l’a encouragée à modifier
son mode de vie. Meredith a passé quelques jours à se morfondre en pensant aux changements
qu’on lui demandait de faire et s’est plainte à son médecin que, mère célibataire de deux enfants,
elle avait déjà suffisamment de stress dans la vie. Dans les deux semaines suivantes, elle a toute­
fois surmonté sa mauvaise humeur et s’est rendue à un centre d’information sur le diabète où elle
a eu un entretien avec une diététiste et une infirmière spécialisée en diabète. Elle a commencé
à manger plus sainement qu’elle ne l’avait jamais fait et à marcher. En quelques semaines, son
taux de glycémie est devenu normal, ce qui l’a amenée à penser qu’elle avait peut-être vaincu la
maladie. Elle veut maintenant arrêter de fumer.
Commentaires du spécialiste : Le diabète ne se guérit pas, mais un changement de mode
de vie – particulièrement après un diagnostic précoce – peut être efficace au point que le recours
aux médicaments peut être minimisé ou même devenir inutile. Parce qu’elle a réussi à modifier
son mode de vie, Meredith n’a plus à prendre de la metformine. Son médecin se réjouit qu’elle
ait l’intention d’arrêter de fumer. Le tabac augmente en effet le risque d’athérosclérose
(durcissement des artères) associée au diabète.
CHAPITRE 4: Prévention
Le diabète au travail 15
1 6
C H A P I T R E 4 : P r é v e n t i o n
40
Incidence cumulative
du diabète (%)
Entre comprendre et agir, il y a évidemment
tout un pas. « Bien des gens pensent que, pour
être efficace, le changement de mode de vie doit
être radical. Il n’est donc pas étonnant que cela
leur fasse peur », souligne le Dr Blumer. En fait,
« même un objectif modeste et réalisable, comme
perdre 15 livres par an, quand on en pèse 300,
peut faire une différence importante dans le
niveau de risque ». Ceux qui n’aiment pas se peser
ont juste à mesurer leur tour de taille. « En perdant
deux ou trois pouces à cet endroit, ils réduisent
leur risque », explique Milan Gupta, cardiologue à
Brampton, en Ontario. « C’est si simple. Les gens
devraient utiliser plus souvent cette méthode. »
La metformine peut aussi avoir des effets
préventifs, mais pas autant qu’un changement de
mode de vie. Le Diabetes Prevention Program,
vaste étude comparant les stratégies de prévention que constituent le changement de mode de
Placebo
30
Metformine
20
Mode de vie
10
0
0
0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0
Année
vie et la prise de metformine, a conclu que le
changement de mode de vie réduisait de 58 % le
risque de diabète, tandis que la metformine ne le
réduisait que de 31 %5. Bien entendu, on peut
obtenir des résultats encore plus efficaces en
combinant les deux méthodes.
Le diabète au travail
La prévention en action4
Une étude américaine a évalué l’impact, pendant deux ans, d’un programme de prévention
du diabète au travail sur des prédiabétiques
et des personnes n’ayant encore jamais reçu
un diagnostic de diabète. Au bout de six mois,
des progrès importants avaient été réalisés sur
plusieurs plans : poids, indice de masse corporelle, tour de taille, épreuve d’hyperglycémie
provoquée par voie orale, glycémie à jeun, taux
de lipides dans le sang et capacité aérobique.
Au bout d’un an, les progrès étaient encore
plus concluants dans l’épreuve d’hyperglycémie
provoquée par voie orale et la capacité
aérobique. Plus de la moitié des participants
suivis pendant les deux années complètes
présentaient une tolérance au glucose normale.
Les auteurs de l’étude en ont conclu que
l’amélioration des facteurs de risque de diabète
avait été manifeste pendant au moins deux ans
pour la plupart des employés.
Bibliographie
1. Lignes directrices de pratique clinique 2008 pour la
prévention et le traitement du diabète au Canada. Asso­
ciation canadienne du diabète ; 2. L’éducation et la pré­
vention du diabète. Journée mondiale du diabète. http://
www.world d
­ iabetesday.org/en/the-campaign/diabeteseducation-and-prevention/diabetesprevention ; 3. Fact
sheet : Impaired glucose tolerance. Fédération internationale du diabète. http://www.idf.org/ fact-sheet-impairedglucose-tolerance-igt ; 4. Aldana, S., et coll. A worksite
diabetes prevention program : two-year impact on
employee health. AAOHN J 2006 ;54:389; 5. Diabetes
Prevention Program (DPP) research group. Reduction in
the incidence of type 2 diabetes with lifestyle intervention
or metformin. NEJM 2002;346:393: http://content.nejm.
org/cgi/content/short/346/6/393
Risque que présente l’intolérance au glucose
L’intolérance au glucose décrit l’état métabolique dans lequel le taux de glucose est supérieur à la
normale, mais inférieur au niveau requis pour diagnostiquer un diabète caractérisé. L’intolérance
au glucose dénote à la fois une sécrétion insuffisante d’insuline par le pancréas et une sensibilité
réduite à l’insuline (ou résistance à l’insuline). Voici ce que nous savons de l’intolérance au glucose
et ce que nous prédisons à ce sujet3 :
• L’intolérance au glucose s’aggrave avec l’âge, est aussi courante chez les hommes que chez les
femmes et plus fréquente dans certains groupes ethniques.
• Entre 40 et 50 % des gens ayant une intolérance au glucose sont atteints du diabète de type 2
dans les 10 ans.
• L’apparition du diabète de type 2 peut être évitée; environ 30 % des gens ayant une intolérance au
glucose retrouvent une tolérance normale.
CHAPITRE 4: Prévention
Le diabète au travail 17
chapitre cinq
Traitement
Aperçu du traitement
L
PROFIL DU PATIENT
a gestion du diabète suppose le contrôle
du glucose et des lipides dans le sang,
ainsi que de la tension artérielle, généra­
lement par un régime alimentaire approprié, un
programme d’exercice et la prise de médicaments. Il peut être nécessaire de vérifier son
taux de glucose une ou deux fois par semaine
seulement ou plusieurs fois par jour1. Les diabétiques ont maintenant le choix entre plusieurs
lecteurs de glycé­mie, depuis les appareils traditionnels qui nécessitent de prélever une goutte
de sang au bout du doigt jusqu’aux systèmes de
surveillance continue du glucose. Plus perfectionné, un petit senseur implanté sous la peau
1 8
mesure continuellement le taux de glucose dans
les fluides cellulaires1.
Les résultats sont affichés à quelques minutes
d’intervalle, ce qui permet de mieux voir comment l’alimentation et l’activité physique se ré­­
percutent sur le taux de glucose, de repérer des
cycles et de découvrir des problèmes que les
lecteurs de glycémie et les tests d’A1c peuvent
ne pas détecter1. Ce système peut être combiné
à une pompe à insuline pour pouvoir simuler
de très près la production d’insuline naturelle
par le pancréas1.
Tandis que les dispositifs d’autosurveillance
mesurent le taux de glucose à un moment
précis, le test d’hémoglobine A1c, effectué en
Partie 4 : Dérapage
Meredith a passé une quinzaine de jours aux Antilles avec deux de ses amies. Elle avait planifié
ces vacances bien avant son diagnostic. Pendant ce séjour, elle a fait moins attention à ce qu’elle
mangeait et, à son retour, elle a eu du mal à reprendre de bonnes habitudes alimentaires.
Résultat : son taux de glucose a grimpé. Elle a dû reprendre de la metformine, ce qui a fait baisser
ce taux. Cependant, elle a continué de mal manger et négligé de faire de l’exercice. Comme son
taux de glucose recommençait à monter, le médecin lui a prescrit un deuxième médicament.
Commentaires du spécialiste : Si Meredith avait continué à suivre un régime faible en calories et
composé d’aliments de tous les groupes alimentaires, elle n’aurait probablement pas eu à prendre
un deuxième médicament. La motivation fluctue souvent chez les diabétiques et, lorsqu’elle
baisse, comme dans le cas de Meredith, le taux de glucose augmente. Par ailleurs, le diabète
tend à s’aggraver au fil des années, si bien que même les gens très motivés et disciplinés
ont généralement besoin, avec le temps, de plus de médicaments.
C H A P I T R E 5 : Tr a i t e m e n t
Le diabète au travail
laboratoire, permet d’évaluer le contrôle de la
glycémie au cours des trois derniers mois. La
réduction du taux d’hémoglobine A1c est
importante. Une baisse de seulement 1 % de ce
taux peut diminuer de 37 % le risque de
neuropathie et de néphropathie, d’au plus 50 %
le risque de progression de la rétinopathie
(qui cause une vision embrouillée ou la perte de
la vue), de 14 % le risque de crise cardiaque et
de 21 % le risque de décès par diabète de type 22.
Pourtant, seulement la moitié des Canadiens
ayant le diabète de type 2 ont atteint leur objectif
d’A1c et plus de la moitié ne connaissent même
pas cet objectif (généralement 7 %) 3.
L’hypoglycémie : description, gestion, prévention et
répercussions au travail
L’hypoglycémie (faible taux de glucose dans le sang) peut être un effet secondaire de certains
médicaments antidiabétiques, notamment l’insuline et les sécrétagogues comme les sulfonylurées.
Elle survient le plus souvent chez les personnes atteintes du diabète de type 1 ou du diabète
insulinodépendant de type 2. Les symptômes comprennent une faim intense, des tremblements,
des étourdissements, des sueurs et de la difficulté à parler. Une hypoglycémie légère se contrôle
rapidement et facilement; il suffit d’absorber une petite quantité d’aliments riches en glucose10. Au
travail, les diabétiques devraient donc toujours avoir une source de glucose sous la main, sous forme
de comprimés ou de boissons sucrées. Si elle n’est pas soignée, l’hypoglycémie peut causer de la
confusion, provoquer des convulsions, mener à un coma ou même être mortelle.
Pour réduire le risque d’hypoglycémie, il est important d’adapter la prise du médicament (dose
et heures) aux repas et aux activités ou, dans certains cas, de changer de médicament. Certaines
personnes ne sont pas conscientes d’une baisse de leur taux de glucose parce qu’elles ne ressentent
pas les symptômes habituels. Il est important, dans ce cas, d’avoir recours à un système de
surveillance continue du glucose11.
L’hypoglycémie n’est pas courante au travail. Une étude d’une durée de 12 mois, portant sur plus
de 200 employés diabétiques traités à l’insuline, a révélé, par personne, huit hypoglycémies légères
et moins d’une hypoglycémie nécessitant une intervention extérieure12. En prévision d’une perte de
conscience, extrêmement rare, il serait possible d’apprendre aux collègues de l’employé à lui faire
une injection de glucagon ou de leur demander d’appeler tout simplement le 91110.
Pourtant, l’hypoglycémie – ou même sa menace – peut causer quelques problèmes au travail. Les
personnes ayant eu plus de deux hypoglycémies pendant l’année se montrent davantage inquiètes
et leur humeur peut changer13. La productivité baisse en fonction de la fréquence et de la gravité de
l’hypoglycémie et une hypoglycémie grave fait perdre en moyenne trois jours de travail14. D’après les
études, la peur de l’hypoglycémie peut décourager de suivre le traitement15.
C H A P I T R E 5 : Tr a i t e m e n t
Le diabète au travail 19
Planification des repas
La quantité et le type d’aliments consommés
déterminent largement le taux de glucose dans
le sang. Les diabétiques devraient suivre, entre
autres, les conseils d’alimentation suivants5 :
• Manger davantage de légumes, qui contiennent
beaucoup d’éléments nutritifs, mais peu de
calories; • Consommer des féculents à chaque repas
(pain, céréales, pâtes et riz à grains entiers) ;
• Inclure aux repas du poisson, des viandes
maigres, du fromage faible en gras, des œufs
ou des protéines végétariennes.
Manger à des heures régulières aide aussi à
prévenir l’hypoglycémie chez ceux qui prennent
de l’insuline ou des sécrétagogues de l’insuline
(sulfonylurées), comme le fait remarquer Elaine
Cooke, éducatrice agréée en diabète, de Maple
Ridge, en Colombie-Britannique. « Les gens qui
mangent à des heures irrégulières, comme ceux
2 0
C H A P I T R E 5 : Tr a i t e m e n t
qui travaillent par quarts, pourraient avoir à
rajuster leur prise d’insuline. »
Bienfaits de
l’activité physique
Une étude sur le diabète de type 2 réalisée par le
Dr Ron Sigal de l’Alberta Heritage Foundation for
Medical Research a révélé une baisse importante
de 1 % sur six mois du taux d’A1c de diabétiques
qui combinaient des activités aérobiques et un
entraînement contre résistance.
« La pratique des deux types d’exercice s’est
révélée beaucoup plus efficace que la pratique
d’un seul », souligne le Dr Sigal. Dans la ligne de
ces conclusions, l’Association canadienne du
diabète recommande aux diabétiques des activités
d’aérobie modérées à intenses pendant au moins
150 minutes par semaine et un entraînement
contre résistance trois fois par semaine4.
Le diabète au travail
Objectifs recommandés
par l’ACD4
• Glucose : à jeun ou avant les repas
– 4-7 mmol/L ; deux heures après les repas –
5 10 mmol/L ; A1c de 7 % ou moins
• Lipides : cholestérol LDL (mauvais)
< 2 mmol/L ; ratio cholestérol HDL (bon) et
cholestérol total < 4
• Tension artérielle : < 130/180 mmHg
Médicaments antidiabétiques
Lorsque l’alimentation et l’exercice ne permettent
pas le contrôle de la glycémie chez les personnes
atteintes de diabète de type 2, il faut se tourner vers
les médicaments. Il en existe plusieurs catégories1 :
• La metformine réduit la production de glucose
par le foie ; il s’agit bien souvent du médicament
prescrit en premier ; il est particulièrement
recommandé aux personnes qui présentent un
excès de poids.
• Les sécrétagogues de l’insuline stimulent le
pancréas pour qu’il produise davantage
d’insuline. Cette catégorie de médicaments, qui
inclut les sulfonylurées et les glinides.
• Les glitazones (thiazolidinediones ou TZD)
favorisent une meilleure utilisation de l’insuline
par l’organisme.
• Les inhibiteurs de la DPP-4 augmentent l’effet
des incrétines et favorisent par conséquent
la sécrétion d’insuline6. Ces médicaments
causent rarement de l’hypoglycémie. Contrai­
rement aux analogues du GLP-1, ils n’ont pas
d’effets sur le poids, n’affectent pas la vidange
gastrique et, par conséquent, ne provoquent
ni vomissements ni diarrhées, et ne présentent
donc pas d’effets gastro-intestinaux
secondaires.
C H A P I T R E 5 : Tr a i t e m e n t
• Les analogues du GLP-1 augmentent l’effet des
incrétines, hormones naturelles qui amènent le
pancréas à produire davantage d’insuline après
les repas et réduisent la production de glucose
par le foie. Ces agents ne causent pas d’hypo­
glycémie et peuvent entraîner une perte de
poids, ou du moins compenser le gain de poids
causé par d’autres médicaments antidiabétiques.
• L’acarbose réduit la glycémie après les repas
en bloquant une enzyme qui libère le glucose
des glucides.
Comme chaque catégorie de médicaments agit
différemment, on peut, en combinant deux caté­
gories ou plus, mieux contrôler la glycémie. En
plus de prendre des antidiabétiques, les personnes
atteintes du diabète peuvent par ailleurs avoir
besoin d’autres médicaments pour améliorer leur
profil lipidique et réduire leur tension artérielle.
L’insuline
L’insulinothérapie a pour but de simuler la sécrétion normale d’insuline1. Les personnes atteintes
du diabète de type 1 ont besoin d’insuline tous les
jours, dès le départ. Celles qui sont atteintes du
diabète de type 2 n’ont généralement pas besoin
d’insuline au départ, mais doivent y avoir recours à
mesure que la maladie progresse. L’insuline peut
être prise sous plusieurs formes1 :
• Analogue de l’insuline à action rapide : prise
généralement juste avant les repas.
• Insuline à courte durée d’action : prise environ
30 minutes avant les repas.
• Insuline à action intermédiaire : prise généralement au coucher ou deux fois par jour.
• Analogue de l’insuline à action prolongée : prise
une ou deux fois par jour.
• Insuline prémélangée : contient un pourcentage
fixe de divers types d’insuline.
Le diabète au travail 21
L’insuline peut être administrée avec une se­ringue,
un stylo injecteur ou une pompe. Les trois quarts
des utilisateurs, au Canada, choisissent les stylos
injecteurs, jetables ou réutilisables1.
Utilisation d’une pompe
à insuline au travail
La pompe à insuline constitue la panacée pour
les diabétiques qui ont besoin d’insuline en permanence7. Programmée pour libérer une quantité prédéterminée d’insuline dans l’organisme, la
pompe à insuline permet de mieux stabiliser la
gly­cémie et offre davantage de flexibilité pour les
Hypoglycémie et emploi : situation réelle
Partie 1 : Susie vient de décrocher un emploi qui suppose beaucoup de déplacements et des déjeuners
et dîners-réunions. Un jour, elle s’administre de l’insuline dans les toilettes d’un restaurant, juste avant
le déjeuner-réunion prévu à 14 h, pour ne pas avoir à interrompre la discussion. Le repas est toutefois
retardé et, dans les 30 minutes qui suivent son injection, Susie se met à avoir chaud et à parler de
façon incohérente. Quelqu’un dans le groupe reconnaît les symptômes de l’hypoglycémie et appelle une
ambulance. Susie passe 12 heures à l’hôpital où on lui administre du glucose par voie intraveineuse, et
elle manque deux jours de travail. Craignant que cette situation ne se reproduise, elle renonce à prendre
de l’insuline avant les réunions de travail. Son taux de glucose augmente et elle s’expose par conséquent
à des complications du diabète.
Mesures recommandées : Le médecin de Susie recommande l’utilisation d’un système intégré com­
prenant une pompe à insuline et un système de surveillance du glucose en continu qui peut enregistrer
le taux de glucose et signaler les irrégularités.
Partie 2: Le régime d’assurance de l’employeur de Susie prend en charge ces dispositifs ainsi que les
fournitures correspondantes. Susie a juste à payer une petite quote-part, qui est dans ses moyens. Pour
savoir comment utiliser la pompe, elle suit le cours requis. Il lui suffit désormais d’appuyer discrètement sur quelques boutons de sa pompe, avant le repas, et elle n’a plus à s’injecter de l’insuline. Le
système de surveillance du glucose en continu mesure sa glycémie toutes les quelques secondes et
transmet l’information à la pompe au moyen d’un émetteur sans fil. Un simple coup d’œil lui permettant maintenant de connaître son taux de glucose, Susie devient plus consciente de l’effet, sur ce taux,
de l’alimentation, de l’activité physique, du stress et des médicaments, et peut éviter les fluctuations
glycémiques importantes. Une fois par mois, elle transmet les données à CareLink®, programme de
gestion du diabète sur Internet, et envoie des rapports à son équipe médicale, qui peut ainsi rajuster le
traitement et lui fournir des conseils. Cette surveillance à distance lui permet de rester en contact étroit
avec l’équipe sans venir la consulter tous les mois, ce que ne lui permettait pas son horaire chargé.
2 2
C H A P I T R E 5 : Tr a i t e m e n t
Le diabète au travail
repas et les activités1. La technologie sans fil permet à certaines pompes de recevoir automatiquement du lecteur de glycémie la mesure du
taux de glucose, ce qui évite à l’utilisateur d’avoir
à entrer les chiffres. La pompe calcule ensuite,
en tenant compte du facteur de correction, la
dose d’insuline nécessaire pour un contrôle plus
étroit de la glycémie.
Plus de 15 000 Canadiens atteints du dia­
bète de type 1 utilisent une pompe à insuline.
Cer­taines personnes atteintes du diabète de
type 2 insulinodépendant y ont également
recours. Les pompes à insuline sont particulièrement appré­ciées par les jeunes : plus de
20 % des moins de 25 ans optent pour cette
mé­­thode. Une pompe coûte près de 7 000 $ et
les fournitures se montent à environ 300 $ par
mois. Heureusement, bien des pro­vinces
prennent en charge la totalité ou une partie des
coûts. Beau­coup de compagnies d’assurance
et de régimes privés apportent aussi un soutien
financier.
Quel est l’avantage pour l’employeur ?
Remplaçant les multiples injections quotidiennes,
la pompe à insuline aide à réduire les fluctuations glycé­miques extrêmes ainsi que les crises
d’hypo­gly­cémie chez les personnes atteintes
du diabète de type 18. D’après une étude
récente, la pompe à insuline abaisse également
le taux d’A1c chez les diabétiques de type 1 qui
contrôlent mal leur ma­ladie9. Ces avantages
contribuent à la santé des employés, en plus
de réduire l’absentéisme.
C H A P I T R E 5 : Tr a i t e m e n t
Bibliographie
1. 2009/10 consumer guide to diabetes products and medications 2010. Association canadienne du diabète. http://
www.diabetes.ca/documents/aboutdiabetes/CDA_Consmr
Guide.pdf ; 2. Stratton, I.M., et coll. Association of glycaemia
with macrovascular and microvascular complications of type
2 diabetes (UKPDS 35): prospective observational study.
BMJ2000;321:405 ; 3. Ékoé, J., et coll. Insight Into Canadians Living With Type 2 Diabetes : A Survey Of Patients And
Physicians. Présentation à l’assemblée annuelle 2008 de la
Société canadienne de cardiologie, à Montréal, Québec ;
4. Lignes directrices 2008 pour la prévention et le traitement
du diabète au Canada. Association canadienne du diabète ;
5. Principes de base – Une alimentation saine pour la
prévention et le traitement du diabète, 2008. Association
canadienne du diabète. http://www.diabetes.ca/files/
JTB17x_11_CpGO3_1103.pdf; 6. Visboll, T. et Knop, F.K,.
DPP IV inhibitors – current evidence and future directions.
British J Diabet Vasc Dis 2007;7:69 ; 7. Meneghini, L. et
Sparrow-Bodenmiller, J. Practical aspects and considerations when switching between continuous subcutaneous
insulin infusion and multiple daily injections. Diabetes
Technology & Therapeutics. 2010;12:S109 ; 8. Garg, S.K.
Impact of insulin delivery devices in diabetes care. Diabetes
Technology & Therapeutics. 2010;12:S1 ; 9. Bergenstal,
R.M., et al. Effectiveness of Sensor-Augmented InsulinPump Therapy in Type 1 Diabetes. NEJM 2010;363:311 ;
10. Hypoglycemia. National Diabetes Information Clearinghouse 2008. http://diabetes.niddk.nih.gov/dm/pubs/hypoglycemia ; 11. Type 1 diabetes. Mayo Clinic 2009. http://
www.mayoclinic.com/health/type-1-diabetes/DS00329 ;
12. Leckie, A.M., et coll. Frequency, Severity, and Morbidity
of hypoglycemia Occurring in the Workplace in People With
Insulin-Treated Diabetes. Diabetes Care 2005;28:1333 ;
13. UKPDS 37. Quality of life in type 2 diabetic patients
is affected by complications not by intensive policies to
improve blood glucose or blood pressure control. Diabetes
Care 1999;22:1125 ; 14. Davis, R.E., et coll. Impact of hypoglycaemia on quality of life and productivity in type 1 and
type 2 diabetes. Curr Med Research Opin 2005;21:1477 ;
15. Amiel, S.A., et coll. Hypoglycaemia in Type 2 diabetes.
Diabet Med 2008 ; 25 : 245.
Le diabète au travail 23
chapitre six
Rôle
de l’employeur
L
Profil du pATIENT
es employés passent environ un tiers de
leurs heures éveillées au travail et les
diabétiques ne peuvent pas faire
abstraction de leur état pendant ces heures.
En instaurant une culture qui favorise un bon
traitement du diabète, les employeurs peuvent
largement contribuer au bien-être et à la
productivité de leur personnel. Quels que soient
leur secteur (fabrication ou services) ou leur taille,
les entreprises ont la possibilité d’intervenir de
façon rentable à toutes les étapes du traitement
du diabète. Pourquoi le faire au travail ? « Bien des
gens négligent leur santé», explique Paula Allen de
shepell fgi. « À moins qu’on ne leur facilite
Partie 5 : Perspectives
Meredith se sent léthargique et malheureuse au travail, ce qui ne lui est jamais arrivé. Une collègue
lui a suggéré de prendre un congé pour cause de stress. Mais avant d’en arriver là, Meredith a
décidé de s’inscrire à quelques séances individuelles de counselling sur les maladies chroniques,
offertes par le fournisseur de son PAE. Conseillée par son « coach », qui l’a aidée à subdiviser ses
objectifs en éléments plus faciles à gérer, elle a commencé à apporter au bureau ses repas (qui
sont généralement à base d’aliments de grains entiers ou de légumineuses) et à marcher presque
tous les soirs. Elle espérait arrêter de prendre le deuxième médicament prescrit par son médecin,
mais ce dernier veut attendre que son taux de glucose se soit stabilisé à l’objectif visé.
Commentaires du spécialiste : Les diabétiques sont souvent déprimés. Il est compréhensible
que Meredith veuille arrêter de prendre le deuxième médicament. En ne suivant pas le
traitement prescrit (et, par conséquent, en contrôlant mal sa glycémie), Meredith risque
toutefois de présenter des symptômes comme une soif intense et de la fatigue et,
à long terme, de souffrir de complications du diabète comme la néphropathie et
la perte de vision. Il est essentiel que les patients comprennent l’importance
de bien suivre leur traitement.
24
C H A P I T R E 6 : R ô l e d e l ’e m p l o y e u r
Le diabète au travail
Plus l’information fournie
est pratique, plus l’employé
s’y intéressera.
vraiment les choses, ils sont toujours trop occupés
pour prendre soin d’eux. »
Prévention
Le risque de diabète s’établit rapidement au
moyen d’une évaluation des risques pour la santé
qui ne prend pas plus de 15 minutes. Il est
possible aussi d’organiser des cliniques de diabète
qui ont l’avantage de permettre un dépistage en
quelques minutes et d’attirer les personnes
soucieuses de savoir si elles présentent un facteur
de risque», explique Leanne MacFarlance,
directrice principale de l’expansion des affaires à
MHCSI Managed Health Care Services Inc., à
Dartmouth, en Nouvelle-Écosse. D’une manière
ou d’une autre, les personnes qui présentent des
risques élevés ont la possibilité de faire des
changements dans leur mode de vie pour prévenir
le diabète ou le retarder. En plus du dépistage,
des séminaires d’information peuvent sensibiliser
les employés aux facteurs de risque du diabète et
les inciter à adopter un comportement propice à
une bonne santé.
Dépistage
En plus des très nombreux Canadiens ayant reçu
un diagnostic de diabète, 700 000, selon les
estimations, auraient la maladie sans le savoir1. Les
programmes de dépistage permettent de repérer
ces personnes ainsi que celles qui présentent un
risque élevé d’être atteintes du diabète. D’après
C H A P I T R E 6 : R ô l e d e l ’e m p l o y e u r
l’expérience de Mme Allen, « il est très courant, au
cours des programmes de dépistage, de découvrir
des employés dont le diabète n’a pas été
diagnostiqué ». Nous suggérons à ces employés
de consulter un médecin.
Gestion
Un régime d’assurance bien conçu est la pierre
angulaire d’un programme de gestion du diabète
dans l’entreprise. Le traitement du diabète et de
ses manifestations peut être coûteux. Lorsqu’un
régime n’offre pas une protection suffisante,
certains employés peuvent ne plus prendre leurs
médicaments, ce qui augmente en définitive le
coût des soins de santé2. La gestion du diabète est
axée sur un meilleur contrôle de la glycémie, qui
contribue à préserver la qualité de vie de l’employé,
en plus de limiter les coûts humains et
économiques de la maladie1. Cela suppose, dans
l’entreprise, une restauration privilégiant les
aliments santé, des installations ou des possibilités
de conditionnement physique, des conseils de
nutrition et un encadrement pour la gestion de la
maladie. Ces interventions peuvent avoir des
avantages concrets pour les employeurs puisque
les employés atteints du diabète de type 2 qui
contrôlent mieux leur glycémie sont plus productifs
et moins souvent absents; il est aussi plus
probable qu’ils continuent à travailler3.
Comme le diabète de type 1 apparaît beaucoup
plus tôt que le diabète de type 2, sa prévalence
Le diabète au travail 25
est relativement élevée au travail. En fait, la plupart
des employés atteints du diabète de type 1
doivent vivre avec cette maladie pendant toutes
leurs années de travail. Comme ils sont
insulinodépendants et présentent un risque plus
élevé d’hypoglycémie, leurs défis et leurs besoins
au travail sont uniques.
Soutien
Le diabète est une maladie chronique qui
nécessite une gestion active, et donc une
motivation constante. Selon Mme MacFarlane, un
milieu de travail positif dans lequel on se soucie de
la santé du personnel peut être d’un grand soutien
pour les personnes atteintes du diabète.
« Beaucoup de gens ne savent pas que le stress
peut augmenter le taux de glucose », ajoute Elaine
Cooke, éducatrice agréée en diabète, de Maple
Ridge, en Colombie-Britannique. « Dans le cadre
de leur programme de mieux-être, les employeurs
ont tout intérêt à offrir une formation en gestion du
temps et en réduction du stress. »
Approche à la fois judicieuse
et rentable
Le traitement du diabète exige non seulement de la
motivation, mais aussi de l’argent et l’accès à des
fournisseurs de soins de santé. Environ 57 % des
Canadiens atteints du diabète ne suivent pas de près
leur traitement en raison de son coût et de la
difficulté d’accès aux médicaments, dispositifs et
fournitures nécessaires, ainsi qu’à des fournisseurs
de soins de santé1. Résultat : leur maladie s’aggrave
et des complications surgissent, ce qui ajoute au
fardeau des employeurs et du système de santé.
Des programmes de gestion efficace du
diabète au travail peuvent aider des employés à
suivre leur traitement et à mieux contrôler leur
glycémie, et donc à améliorer leur santé et leur
productivité. D’après une étude portant sur
569 employés atteints du diabète de type 2, ceux
qui contrôlaient mieux leur glycémie étaient plus
productifs que ceux qui ne réussissaient pas à la
contrôler ou à la réduire (99 % contre 87 %), et
travaillaient plus longtemps (97 % contre 85 %) 4.
En participant à un programme d’information sur
le diabète au travail pendant 3 mois, un autre
groupe d’employés a pu réduire son taux d’A1c de
9 à 8,3 % – un recul remarquable, susceptible de
réduire les coûts5. « Plus l’information fournie est
pratique, plus l’employé s’y intéressera », souligne
Laura Mably, directrice des ressources humaines
à AstraZeneca Canada. Elle ajoute que
« l’investissement se traduit, pour l’employeur,
Mesures recommandées aux entreprises par le National Diabetes Education Program5
Mesures recommandées
Résultats potentiels
• Établir un groupe de soutien pour les employés diabétiques
• Informer les autres employés sur le diabète
• Créer un centre de ressources sur le diabète pouvant fournir des
conseils sur l’autogestion de la maladie
• Établir des menus nutritifs, en collaboration avec les employés
• Rembourser, dans le cadre du régime de soins de santé de
l’entreprise, les fournitures pour diabétiques et les séances
d’information sur la maladie
• M
eilleur contrôle de la glycémie
• Davantage de soutien aux employés
diabétiques, de la part des collègues
et des membres de la famille, dans
l’autogestion de la maladie
• Baisse du coût des soins de santé
en raison de complications moins
fréquentes du diabète
2 6
C H A P I T R E 6 : R ô l e d e l ’e m p l o y e u r
Le diabète au travail
par un plus grand engagement de la part des
employés et par une réduction des coûts liés aux
médicaments et à l’invalidité ».
Le même raisonnement s’applique à la couverture des antidiabétiques. Un exemple l’illustre parfaitement : soucieuse de la hausse des coûts liés au
diabète, la société Pitney Bowes Inc. a modifié son
régime d’assurance médicaments pour faire passer
de 25-50 % à 10 % la quote-part des employés
pour des antidiabétiques de marque efficaces.
Dans la période de deux ou trois ans qui a suivi ce
changement, le taux de prise des médicaments a
augmenté considérablement, tandis que les visites
à l’urgence diminuaient de 26 %4. Mais surtout, les
coûts directs des soins de santé, par participant
atteint du diabète, ont baissé de 6 %4.
Bibliographie
1. Un tsunami économique : le coût du diabète au Canada;
communiqué de presse (7 décembre 2009). Association
canadienne du diabète. http://www.diabetes.ca/get-involved/
news/new-canadian-diabetes-cost-model-paints-a-soberingview-of-diabetes-in-cana/; 2. Mahoney, J.J. Reducing
Patient Drug Acquisition Costs Can Lower Diabetes Health
Claims. Amer, J. Managed Care 2005;11(Suppl 5):S186;
3. Testa, M.A. et Simonson, D.C. Health economic benefits
and quality of life during improved glycemic control in patients
with type 2 diabetes mellitus: a randomized, controlled,
double-blind trial. JAMA 1998;280:1490; 4. Value of effective
diabetes management and prevention. National Committee
for Quality Assurance. http://www.qualityprofiles.org/leadership_series/diabetes/diabetes_effective_management.asp;
5. Making a difference: the business community takes on
diabetes. National Diabetes Education Program 1999. http://
ndep.nih.gov/media/MakingDifference.pdf; 6. Delivering diabetes solutions in the workplace. Connex Health
Consulting 2005. https://www.connexhc.com/uploads/
Diabetes_Article.pdf
Résultats d’un programme pilote5
En 2004-2005, General Motors a lancé à Oshawa un programme pilote de dépistage du diabète, en
partenariat avec plusieurs parties concernées. La première phase du programme consistait à sensibiliser
les quelque 10 000 employés de la société aux facteurs de risque du diabète de type 2. Dans une
deuxième phase, des infirmières éducatrices spécialisées dans le diabète et d’autres professionnels de la
santé ont été recrutés pour des cliniques de dépistage. Le programme a révélé que :
• 55 % des employés ayant participé aux cliniques de dépistage présentaient au moins trois facteurs de
risque du diabète; seulement 5 % ne présentaient aucun facteur de risque;
• 14 % des participants n’ayant encore jamais reçu de diagnostic de diabète (90 % du total) avaient un
prédiabète ou peut-être même le diabète;
• Dans la majorité des cas (94 %), les résultats du test d’A1c se situaient en dessous de la fourchette optimale;
• 57 % des participants n’ayant encore jamais reçu de diagnostic de diabète n’avaient pas passé de test
de glycémie depuis trois ans;
• Seulement 36 % des employés ayant déjà reçu un diagnostic de diabète vérifiaient tous les jours leur
glycémie et seulement 25 % suivaient les recommandations d’un diététiste.
Les responsables du programme en ont conclu que ce dernier « avait permis de repérer les employés
risquant d’être atteints du diabète de type 2 ou ceux qui en étaient actuellement atteints, mais qui ne
contrôlaient pas leur glycémie ».
C H A P I T R E 6 : R ô l e d e l ’e m p l o y e u r
Le diabète au travail 27
chapitre sept
Étude de cas
M
aritime Paper Products Ltd. (MPP), une
société de la Nouvelle-Écosse, fabrique
des emballages en carton ondulé
résistants à l’humidité. Implantée dans chacune
des provinces de l’Atlantique, la société tire une
grande fierté de ses technologies innovatrices et
de ses pratiques durables. Elle emploie environ
165 personnes, dont près des trois quarts dans la
production.
Comme dans les entreprises de fabrication de
tout le pays, les employés de MPP n’ont pas
toujours le temps d’évaluer leur état de santé.
Pour leur faciliter les choses, la société leur
propose depuis deux ans une évaluation des
risques pour la santé. « Nous mesurons les taux
de glycémie et de cholestérol ainsi que la tension
artérielle, qui peuvent tous augmenter le risque de
diabète », explique Heather Wilson, coordonnatrice
en santé du travail de MPP. Au total, 85 % des
employés du secteur de la production se sont
présentés à la première évaluation des risques
pour la santé. « Nous avions pris soin de les
informer de cette évaluation par un avis sur leurs
talons de chèque de paie et au moyen d’affiches. »
Certains employés craignent que les
renseignements recueillis au cours de l’évaluation
compromettent leur emploi. « Il est important de
2 8
C H A P I T R E 7 : Ét u d e d e c a s
souligner l’aspect confidentiel de la démarche »,
souligne Mme Wilson. « Nous expliquons aux
employés que l’information est protégée et ne sera
jamais utilisée à leurs dépens. »
Nous recommandons aux employés dont la
glycémie est révélatrice du diabète ou d’une
tolérance moindre au glucose (résistance à
l’insuline ou prédiabète) de consulter un médecin,
de faire vérifier de nouveau leur taux de glucose et
de passer le test d’A1c, qui est effectué en
laboratoire, pour savoir s’ils contrôlent bien leur
diabète. Ces employés ne sont pas rares. « Nous
avons été extrêmement surpris par la fréquence
de l’hyperglycémie », explique Mme Wilson. La
plus récente évaluation a révélé qu’au moins un
quart des employés présentaient une résistance à
l’insuline ou un diabète apparent. « Ces résultats
justifient à eux seuls le dépistage. »
Les caractéristiques démographiques du
personnel de MPP expliquent peut-être en partie
le pourcentage élevé d’employés présentant une
hyperglycémie. Selon Mme Wilson, près de la
moitié des employés comptent 25 ans de service.
« Beaucoup sont à un âge où des problèmes
comme le diabète commencent à apparaître. Le
dépistage survient donc à un moment crucial de
leur vie. »
Le diabète au travail
« Nous avons été extrêmement surpris
par la fréquence de l’hyperglycémie. »
Mais le plus important est ce qui suit le
dépistage. Les employés peuvent profiter de l’une
des séances d’encadrement individuel offertes par
le fournisseur du régime d’assurance
médicaments de MPP et également de trois
séances gratuites de conseils de nutrition dans le
cadre du PAE de la société. Ils peuvent aussi avoir
un entretien avec Mme Wilson, qui est infirmière,
et s’inscrire au programme gratuit de deux jours
sur la gestion du diabète offert par le système de
soins de santé de la Nouvelle-Écosse.
Le régime d’assurance médicaments généreux
de MPP complète le tout. « Nous avons pu réduire
les coûts du régime en nous adressant à un
fournisseur qui a passé une entente avec des
pharmacies », explique Mme Wilson. En
demandant aux employés d’acheter leurs
médicaments dans ces pharmacies et de réclamer
dans la mesure du possible des produits
génériques, MPP est en mesure de leur offrir le
summum : un remboursement intégral. Les
employés qui font leurs achats dans les
pharmacies ayant une entente avec le fournisseur
peuvent également s’inscrire au programme
Diabetes Care in Action.
Mme Wilson prévoit maintenant offrir encore
davantage d’informations sur le diabète. « J’ai
demandé à l’Association canadienne du diabète
C H A P I T R E 7 : Ét u d e d e c a s
d’organiser une formation dans l’entreprise »,
explique-t-elle. « Nous sommes en train d’établir
un calendrier et espérons pouvoir commencer
très bientôt. »
Atelier
L’Association canadienne du diabète (ACD)
offre des ateliers gratuits pour aider les
employeurs et les employés à comprendre
les répercussions du diabète au travail. Ces
ateliers sont les suivants :
• Diabetes: what you need to know
(Ce qu’il faut savoir sur le diabète)
• Living well with diabetes
(Bien vivre avec le diabète)
• Diabetes for healthcare workers
(Les travailleurs de la santé et le diabète)
• Diabetes and mental health
(Le diabète et la santé mentale)
• Smoking and diabetes
(Le tabac et le diabète)
Pour réserver un atelier, contactez l’ACD
au 1-800-BANTING (226-8464).
Le diabète au travail 29
Ressources
Pour les employeurs
Un tsunami économique : le coût du diabète
au Canada. Ce rapport préparé en 2009 par
l’Association canadienne du diabète (ACD)
présente le Modèle canadien des coûts du
diabète, outil mis en place pour évaluer les coûts
directs et indirects du diabète au Canada, pour
prévoir les coûts futurs de la maladie et pour
analyser les stratégies d’intervention destinées à
alléger ce fardeau économique. www.diabetes.ca/
economicreport/
Pour bâtir une stratégie nationale sur le
diabète : un cadre stratégique. L’Agence de la
santé publique du Canada a préparé ce document
en 2005 pour mobiliser tous les secteurs en vue
d’élaborer, de mettre en œuvre et d’évaluer une
stratégie visant à réduire l’incidence sociale,
humaine et économique du diabète au Canada.
Les employeurs du secteur privé sont inclus dans
la liste des partenaires ayant un rôle à jouer. www.
phac-aspc.gc.ca/publicat/bndsbsnd/pdf/bndsbsnd-vol_2-eng.pdf
Lacunes et disparités en matière de soins
aux personnes diabétiques au Canada.
Ce rapport de l’Institut canadien d’information sur
la santé, publié en 2009, examine les disparités
dans les soins dispensés aux Canadiens atteints du
diabète pour prévenir les complications et analyse
les possibilités d’amélioration dans les soins aux
patients. http://secure.cihi.ca/cihiweb/products/
Diabetes_care_gaps_disparities_aib_e.pdf
Diabetes at work. Fruit de la collaboration
de plus de 200 organismes publics et privés, ce
30
R e s s o u r c e s
site Web contient une foule de renseignements
sur la façon de réduire les coûts liés au diabète
et d’améliorer la productivité en favorisant la
santé des employés. On y trouve des outils pour
la mise en place d’un programme de gestion
du diabète personnalisé et des cas de réussite
notoires. www.diabetesatwork.org
Healthy workplace initiative (sommaire
du programme). Ce document présente
l’approche Healthy Workplace Initiative de l’ACD,
qui vise à prévenir le diabète de type 2 au travail
et encourage d’une manière générale la santé
au travail. www.diabetes.ca/files/hWI%20program%20Summary.pdf
Diabetes and employment. Ce document
aide les employeurs à évaluer les candidats
à l’emploi atteints du diabète et le risque que
présentent, pour la sécurité, les employés
diabétiques. Préparé par l’American Diabetes
Association, il s’applique également aux em­­
ployeurs canadiens. http://care.diabetesjournals.
org/content/32/Supplement_1/S80.full
The impact of diabetes on employment
and productivity. Cet article de Diabetes Care
rend compte d’une étude traitant des répercussions du diabète sur la main-d’œuvre. http://care.
diabetesjournals.org/content/28/11/2662.full
Delivering diabetes solutions in the
workplace. Ce rapport de 2005 décrit la mise
en œuvre et l’impact d’un programme de gestion
du diabète au travail lancé par General Motors
Le diabète au travail
à Oshawa. https://www.connexhc.com/uploads/
Diabetes_Article.pdf
Pour les employeurs
et les employés
Consumer guide to diabetes products
and medications. Ce rapport publié en 20092010 par l’ACD passe en revue les produits et
les médicaments dont disposent actuellement
les personnes atteintes du diabète au Canada.
www.diabetes.ca/documents/about-diabetes/
CDA_ConsmrGuide.pdf
Diabetes in the workplace: a guide for
employers and employees. Cette section
du site Web de l’ACD résume le point de vue de
l’Association sur l’emploi des diabétiques et sur
les aménagements nécessaires dans le milieu de
travail. Elle contient aussi une rubrique très utile
sur la gestion de l’hypoglycémie (faible taux de
sucre dans le sang), qui est un effet secondaire
de certains médicaments pour le traitement
du diabète. www.diabetes.ca/about-us/what/
position-statements/discrimination/workplace/
Pour les employés
FAQs – diabetes and employment.
Cette section du site Web de l’ACD renseigne
les diabétiques sur leurs droits et leurs
responsabilités en tant qu’employés potentiels.
www.diabetes.ca/get-involved/helpingyou/
advocacy/faq/employment/
D r Blumer’s practical guide to diabetes.
Conçu par le Dr Blumer, spécialiste du diabète
de Toronto, ce site Web traite de tout ce qui
concerne le diabète dans un langage accessible
et facile à comprendre. www.ourdiabetes.com
R e s s o u r c e s
Diabetes for Canadians for Dummies
(Dr Ian Blumer et Dr Alan Rubin, 2009).
Dans la série à grand succès For Dummies,
publiée par John Wiley & Sons, ce livre
typiquement canadien démystifie tout ce
qui concerne le diabète, depuis la glycémie
jusqu’aux médicaments pour le traitement
du diabète, en passant par la «conduite sous
influence» (d’insuline), avec autant d’humour
que le bon goût le permet. Des anecdotes
tirées des dossiers de patients rendent
particulièrement concrets les messages
clés du livre.
Diabetes and shiftwork. Cette section du
site Web de l’ACD permet aux employés atteints
du diabète de mieux comprendre l’effet du travail
par quarts sur leur état et explique comment
contrôler sa glycémie dans ce contexte. www.
diabetes.ca/about-diabetes/living/guidelines/
shiftwork/
Autosurveillance de la glycémie. Préparée
par MEDEC, l’association nationale représentant
les sociétés du secteur des outils diagnostiques
et dispositifs médicaux, cette brochure explique
l’utilité de l’autosurveillance de la glycémie
dans la gestion du diabète. www.medec.org/
webfm_send/432
Technologie par pompe à insuline. Cette
section du site Web de Medtronic explique les
avantages de la pompe à insuline et fournit des
détails sur les diverses pompes offertes par la
société. www.medtronicdiabete.ca
Le diabète au travail 31
Le
Diabète
au travail
Commanditaires:

Documents pareils