Le CNICG de Gramat y restera ! Défense - Armée

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Le CNICG de Gramat y restera ! Défense - Armée
Article de la Dépêche
Publié le 11/06/2015 à 07:52
Le CNICG de Gramat y restera !
Défense - Armée - Dénouement
Les gendarmes et leurs chiens resteront bien dans le Lot./Photo DDM, Marc Salvet.
Un temps pressenti pour rejoindre Dijon, le Centre national d'instruction cynophile de la
gendarmerie de Gramat restera bien dans le Lot.
Info ? Intox ? Qu'importe finalement. Depuis hier soir, et la visite des parlementaires lotois
Jean Launay, Gérard Miquel et Jean-Claude Requier, l'affaire est entendue. Le Centre national
d'instruction de la gendarmerie de Gramat (CNICG), qui vient de fêter ses 70 ans, ans, restera
bien dans le Lot. Des rumeurs insistantes prévoyaient un transfert du côté de Dijon, comme
nous l'avions évoqué dans notre édition du 3 juin. Quelques jours après avoir fêté, en grande
pompe, les 70 ans de cette structure d'élite, la nouvelle d'un éventuel départ avait été apprise
avec stupeur par la population et les élus, qui avaient menacé d'autres actions en cas de
confirmation. Porte-parole des élus, les parlementaires ont donc fait le forcing pour obtenir
une réponse définitive.
On se souvient que l'idée avait été émise de voir l'unité de Gramat rejoindre, à l'été 2016, la
base aérienne 102 de Dijon, dans le cadre d'une restructuration des formations. Lors de
l'annonce, les autorités n'avaient pas réussi à la démentir. C'est le cas depuis hier. Les trois
élus lotois ont été reçus ce mercredi par le général Christian Rodriguez, conseiller
gendarmerie du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. «La réponse obtenue par les
parlementaires a été nette, assurent les élus. Transférer pour transférer n'a pas de sens et il n'y
a pas eu l'idée de transférer Gramat à Dijon.»
70 personnes à demeure
Une position que le ministre lui-même a confirmée à Jean Launay par un mot personnel
échangé durant la séance des questions au gouvernement : «Tout cela est délirant. Il n'en est
pas question !»
Plus précisément, le général Rodriguez a confirmé aux trois parlementaires que les quatre
écoles de gendarmerie étaient saturées et que l'hypothèse d'un développement sur le site de la
base aérienne de Dijon permettrait d'en créer une cinquième, pour le recrutement des sousofficiers.
Jean Launay a enfin souhaité repositionner Gramat comme le lieu de regroupement possible
police/gendarmerie pour l'instruction cynophile. Les parlementaires ont redit les avantages du
site : de l'espace, des investissements récents, du potentiel de logement, des savoir-faire
diversifiés et reconnus, des infrastructures aéroportuaires et autoroutières à proximité et le
dynamisme commercial de Gramat.
Rappelons que le CNICG emploie aujourd'hui 70 personnes, civiles ou militaires, en
permanence. Ce nombre peut atteindre près de 120 personnes lors des nombreux stages
organisés sur le centre. Autant dire que la fermeture de cet établissement aurait eu de graves
conséquences pour l'économie de la ville et de ses environs.
Laurent Benayoun