Un cancer peu fréquent : celui de l`intestin grêle. A propos de 25 cas
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Un cancer peu fréquent : celui de l`intestin grêle. A propos de 25 cas
Arch Inst Pasteur de Madagascar 2003; 69 (1&2) : 82-86 Un cancer peu fréquent : celui de l’intestin grêle. A propos de 25 cas diagnostiqués à l’Institut Pasteur de Madagascar de 1992 à 2001 Raharisolo Vololonantenaina CR1, Dina TJN2, Ravalisoa A2 RESUME : Le cancer de l’intestin est une localisation rare des cancers digestifs. Pour sa reconnaissance à Madagascar, une étude rétrospective a été menée à l’Institut Pasteur de Madagascar sur des pièces opératoires et des fragments biopsiques provenant du Centre Hospitalier de Soavinandriana (CenHoSoa) et du Centre Hospitalier Universitaire d’Antananarivo/Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUA/JHRA). Elle a pour but de rechercher les particularités épidémiologiques et diagnostiques, ainsi que les mesures thérapeutiques et leurs résultats. Seulement 25 cas ont été trouvés en 10 ans (de 1992 à 2001). Ils représentent 5,4% des cancers digestifs diagnostiqués par l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM). Le sex-ratio est de 0,78/1. La moyenne d’âge est de 36 ans au moment du diagnostic. Le duodénum est le siège de prédilection des cancers du grêle (50%), suivi par l’iléon (25%) et le jéjunum (10%). Une forme diffuse a été observée dans 15% des cas. Le type histologique le plus fréquent est le lymphome (40%) suivi par l’adénocarcinome (32%). Mots-clés : Cancer - Intestin grêle - Madagascar. ABSTRACT : “Cancers of the small intestine diagnosed at the Institut Pasteur de Madagascar”: A retrospective survey of cases of cancer of the small intestine observed in the Institut Pasteur de Madagascar (IPM), in the Centre Hospitalier de Soavinandriana (CenHoSoa) and in the Centre Hospitalier Universitaire d’Antananarivo/Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUA/HJRA), has been undertaken with the goal to find out epidemiological and diagnostical particularities, as well as the therapeutic measures and their results. Only 25 cases have been found in 10 years (from 1992 to 2001). They represent 5,4% of the digestive cancers diagnosed by the Institut Pasteur de Madagascar. They concern 14 women and 11 men with a mean age of 36 years old at the time of diagnosis. The motive of hospitalization was an acute abdomen (peritonitis, perforation, occlusive syndrome, König’s syndrome) in 64,3%, and a chronic abdominal pain often associated with abdominal mass in 35,7%. The duodenum is the predilection seat of the small bowel cancers (50%), followed by the ileum (25%) and the jejunum (10%). A diffuse shape has been observed in 15% of the cases. The most frequent histological type is the lymphoma (40%) followed by the adenocarcinoma (32%). Key-words : Cancer - Intestine small - Madagascar. sont assez pauvres. Ceci entraîne un retard diagnostique et un pronostic assez sévère. C’est souvent la laparotomie d’urgence imposée par un accident aigu qui permet de le découvrir. INTRODUCTION Ce travail a été entrepris en vue d’étudier les particularités épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques du cancer de l’intestin grêle qui est une affection rare. Le cancer de l’intestin grêle représente 1 à 6% de l’ensemble des tumeurs du tractus digestif bien que l’intestin grêle représente 75% de la longueur totale et plus de 90% de la surface muqueuse du tractus digestif [1,2,3]. Le premier cas de cancer du duodénum a été rapporté en 1746 par Hamburger [4]. La première série de tumeurs malignes du grêle a été publiée en 1876 par Leichtenstein [5]. Il touche essentiellement les sujets de plus de 50 ans [6,7]. La symptomatologie est peu spécifique, et les moyens d’investigation 1 2 MATERIEL ET METHODES Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période de 10 ans, portant sur 25 cas de tumeur maligne de l’intestin grêle diagnostiqués dans le laboratoire d’anatomie pathologique de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) de 1992 à 2001, les patients étant hospitalisés au Centre Hospitalier de Soavinandriana (CenHoSoa) et du Centre Hospitalier Universitaire/Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU/HJRA) auprès desquels les renseignements mentionnés dans les demandes d’examen ont été complétés. Tous les malades présentant une tumeur maligne Institut Pasteur de Madagascar, BP 1274 - 101 Antananarivo - Madagascar Centre Hospitalier Universitaire d’Antananarivo/Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHUA/ HJRA) - 101 Antananarivo - Madagascar. 82 du duodénum jusqu’à l’iléon terminal (valvule de Bauhin non comprise) avec un diagnostic histologique, ont été inclus dans l’étude. Toutes les pièces envoyées au laboratoire pour examen anatomopathologique sont fixées au formol ou au liquide de Bouin (mélange de formol à 75%, d’acide picrique à 25% et d’acide acétique à 5%). Après examen des lames au microscope, les résultats ainsi que les données concernant le patient sont enregistrés sur le logiciel Epi-info 6.04 CD Atlanta. Pour chaque dossier, les paramètres suivants ont été étudiés : l’âge, le sexe, les données cliniques et paracliniques, le traitement, et l’évolution postthérapeutique. Tableau II : Manifestations cliniques des cancers de l’intestin grêle motivant l’hospitalisation Manifestations cliniques Fréquence De 1992 à 2001, sur 22 732 pièces anatomiques traitées dans le laboratoire de l’IPM (fragments biopsiques et pièces opératoires), 3 403 cas de pathologies digestives ont été colligés. La pathologie tumorale représentait 19,7% (671 cas) des pathologies digestives dont 13,7% étaient des cancers et 6% des tumeurs bénignes. Les cancers de l’intestin grêle ne représentaient que 5,4% (25/467) des cancers digestifs observés. Répartition selon l’âge et le sexe L’âge des malades atteints de cancer de l’intestin grêle, au moment du diagnostic, s’échelonne de 4 à 84 ans, avec une moyenne de 36 ans (tableau I). 14 malades sont de sexe féminin et 11 de sexe masculin. Tableau I : Répartition des cancers de l’intestin grêle par tranche d’âge Nombre % 8 4 7 4 1 1 33,3 16,7 29,2 16,7 4,1 4,1 Total 25 100 26,7 6,7 33,3 13,3 13,3 6,7 Total 14 100 La radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP) pratiquée en urgence montrait dans un cas l’existence des images de niveaux hydroaériques de l’intestin grêle, et dans un autre une image d’aérocolie signant une occlusion intestinale. Sur 3 cas, la radiographie cardio-pulmonaire a montré respectivement un épanchement pleural, une image de pneumopéritoine et la présence d’adénopathies avec accentuation de l’élargissement du médiastin. Une échographie abdominale a été réalisée sur 3 malades : 2 malades présentaient une ascite avec épanchement pleural et des adénopathies rétro péritonéales et mésentériques, le troisième avait des adénopathies abdominales multiples. Sur un cas, l’échographie cervicale montrait des adénopathies bilatérales multiples à la base du cou. La tomodensitométrie réalisée sur un cas a montré une volumineuse masse polylobée de la région cœliaque en rapport avec les adénopathies cœliaques. Des bilans biologiques standards ont été réalisés en pré-opératoire sur 2 malades. Ils montraient une hypergranulocytose à neutrophiles sans anémie. Une fibroscopie réalisée sur un cas a montré une tumeur bourgeonnante au niveau du deuxième duodénum associé à un syndrome de Mallory-Weiss (fissuration de la région cardiale, apparue à la suite d’efforts de nausée ou de vomissements). Aspects épidémiologiques <20 21-40 41-60 61-80 >80 Non mentionné % 4 1 5 2 2 1 Examens paracliniques RESULTATS Age (ans) Nombre Masse abdominale douloureuse Perforation Syndrome occlusif Syndrome de Konig Douleur abdominale chronique Péritonite Siège et anatomie pathologique Les résultats globaux des examens anatomopathologiques des tumeurs sont présentés sur le tableau III. Tableau III : Types histologiques des cancers de l’intestin grêle Aspects cliniques Dans les antécédents, il a été noté 2 cas de diarrhée chronique, 1 cas de syndrome sub-occlusif, 1 cas d’alternance diarrhée et constipation et 2 cas de douleur abdominale chronique. Sur les 25 dossiers étudiés, 14 comportaient des renseignements sur les manifestations cliniques de la tumeur motivant la consultation ou l’hospitalisation (tableau II). Type histologique Lymphome non hodgkinien 10 (40) Adénocarcinome 8 (32) Tumeur carcinoïde 3 (12) Maladie de Hodgkin 1 (4) Histiocytome fibreux malin 1 (4) Léiomyosarcome 1 (4) Schwannome malin Total 83 Fréquence (% ) 1 (4) 25 Sur les 25 tumeurs diagnostiquées, 20 (80%) ont une localisation précise. Pour les 5 restants, les fragments envoyés, trop petits, n’ont pas permis de porter un diagnostic de localisation. Le tableau IV montre la topographie des tumeurs selon leur type histologique. avoir reçu la chimiothérapie. Les deux autres ont été perdus de vue dès leur sortie de l’hôpital. COMMENTAIRES ET DISCUSSION Le taux de fréquence de 5,4% des cas de cancer de l’intestin grêle rapportés ici est nettement supérieur à celui de Tissot et de Potet qui ont trouvé un taux variant de 1 à 1,6% des cancers digestifs [1,8,9]. Il est voisin de celui retrouvé par Naef (36%) [10]. Quoi qu’il en soit, les cancers de l’intestin grêle sont des tumeurs rares et de diagnostic difficile. Dans la série étudiée, le cancer du grêle apparaît à un âge très jeune, l’âge moyen au moment de diagnostic est nettement inférieur à ceux rapportés par de nombreux auteurs qui ont trouvé une moyenne d’âge variant de 41 à 70 ans [9,11,12,13]. D’ailleurs, cette situation a été déjà rapportée par Ayite qui a avancé que, malgré sa rareté en Afrique, la moyenne d’âge de découverte du cancer de l’intestin grêle est nettement inférieure à celle des européens [9]. La prédominance masculine notée par la plupart des auteurs [1,14,15] est contradictoire à celle de la série étudiée où une légère prédominance féminine comme dans les séries de Ayite [9] et de Ngowe [16] est notée. La séméiologie très vague et non spécifique des tumeurs du grêle rend difficile leur diagnostic préopératoire [7]. Des difficultés ont été rencontrées dans l’analyse de la clinique : les renseignements mentionnés dans les dossiers sont très succincts ou incomplets. Seule un peu plus de la moitié des dossiers étudiés comportait des renseignements sur le motif d’hospitalisation. Mis à part les résultats des examens anatomopathologiques, 80% des dossiers des malades n’ont pas pu être retrouvés. Les observations détaillées de 2 malades au CenHoSoa et des 3 autres au CHUA/HJRA ont pu être retrouvées. La manifestation clinique d’un cancer du grêle se présente sous un aspect très variable. Elle peut être révélée soit par des signes cliniques chroniques, réalisant un syndrome sub-occlusif [9], soit par des signes abdominaux aigus. Comme décrit par d’autres auteurs [9,16], il a été constaté, ici, que l’urgence abdominale prédomine dans plus de la moitié des cas observés. La séméiologie la plus évocatrice d’une obturation intestinale partielle intermittente rythmée par le repas ou syndrome de König [1] n’a été retrouvée que dans 13,3% des cas seulement. La douleur abdominale représentait le signe clinique le plus fréquent. Ces données confirment celles des autres auteurs [17]. Parfois, elle est Tableau IV : Les cancers de l’intestin grêle selon leur topographie Type histologique Duodénum Jéjunum Iléon Diffuse Total (% ) LMNH Adénocarcinome Tumeur carcinoïde Léiomyosarcome Schwannome malin Tumeur secondaire Total (% ) 4 3 3 - 1 1 - 10 (50) 2 (10) 2 2 1 2 1 - 8 6 3 1 1 1 (40) (30) (15) (5) (5) (5) 5 (25) 3 (15) 20 (100) Aspects thérapeutiques Vingt-quatre malades ont subi une intervention chirurgicale d’urgence au cours de laquelle la plupart des tumeurs ont été découvertes. Sur les 5 malades dont les données cliniques étaient incomplètes, 3 ont été traités par une résection intestinale segmentaire avec anastomose iléo-iléale. Un malade a subi une laparotomie exploratrice permettant de faire un prélèvement ganglionnaire en vue d’un diagnostic histopathologique. Le dernier cas a reçu un traitement médical du syndrome de Mallory Weiss : alginate de sodium et bicarbonate de sodium (Gaviscon*) et cisapride (Prepulsid*). Pour ces 5 malades, une cure de polychimiothérapie adjuvante a été envisagée (Adriablastine*, Endoxan*, Oncovin* et Prednisolone*). Deux malades ont reçu cette cure, les 3 autres n’ont pas pu en bénéficier pour cause financière, religieuse ou dégradation de l’état général. Aspects évolutifs Les suites opératoires étaient simples dans tous les cas, aucune mortalité opératoire n’a été observée. Sur les deux malades qui ont reçu une polychimiothérapie adjuvante, un malade décède brutalement 45 jours après son hospitalisation. Il était à sa sixième séance de chimiothérapie instituée à la suite d’une rétention aiguë d’urine et d’une polysérite probablement d’origine néoplasique. Sur le second, il a été constaté une amélioration notable des signes cliniques après deux cures de chimiothérapie. Le contrôle effectué un an après le début de traitement pour ce dernier a permis de constater une évolution favorable de son état selon les dires de sa famille. Au contrôle suivant, le malade a été perdu de vue. Sur les 3 malades qui n’ont pas pu bénéficier de la chimiothérapie, le premier décède après 15 jours d’hospitalisation à la suite d’un état de choc sans 84 associée à la présence d’une masse abdominale. Dans la littérature, les tumeurs du grêle se manifestent fréquemment par l’hémorragie digestive [18]. Ce tableau clinique n’a pas été observé dans notre série. L’imagerie médicale apporte souvent une aide dans le diagnostic d’une tumeur du grêle [9,16]. Si l’ASP est souvent révélateur de l’occlusion du grêle, le transit du grêle approche le mieux le diagnostic [19,20], situation qui n’a pas été observée dans cette série. De même, pour le scanner qui peut, dans certaines lésions, montrer des images pathognomoniques (tumeurs carcinoïdes en particulier), et dans d’autres des lésions évocatrices dont la plupart sont des lymphomes malins non hodgkiniens (LMNH) entéro-mésentériques et des adénocarcinomes sténosants [3]. La radiographie cardio-pulmonaire et l’échographie abdominale servent à visualiser la dissémination métastatique ou d’extension locale de la tumeur aux organes de voisinage. Elles permettent donc d’évoquer la malignité de la tumeur [3] comme ce fut le cas ici : image suspecte d’extension ganglionnaire et probablement pulmonaire du cancer. La tomodensitométrie permet d’objectiver l’épaississement pariétal ou le volume tumoral et participe avec l’échographie au bilan d’extension [1], théorie qui a pu être vérifiée dans la série étudiée. La discordance entre la grande fréquence des parasitoses intestinales et la grande rareté du cancer du grêle en Afrique, écarte toute hypothèse visant à incriminer la parasitose intestinale dans la genèse de ce cancer [9]. La relation entre la maladie de Crohn et le cancer digestif reste controversée mais plusieurs publications montrent une augmentation significative du risque chez les patients atteints de la maladie, [21,22,23]. Cette éventualité n’a pas été renseignée dans la série étudiée. Dans la littérature, de nombreux auteurs pensent que les adénocarcinomes sont les types histologiques les plus fréquents des cancers de l’intestin grêle suivis par les tumeurs carcinoïdes et les LMNH [1,9,13,24,25]. Les résultats rapportés dans cette étude diffèrent de ceux de ces auteurs et se rapprochent de ceux de O’Boyle et al. [17] : les LMNH sont plus nombreux que les adénocarcinomes. Quel que soit le type histologique, il a été constaté que le duodénum est souvent le siège de prédilection des cancers du grêle. Ces données confirment celles de Brücher et celles de Frost [13,24]. La chirurgie constitue la base thérapeutique des cancers de l’intestin grêle [1]. Il s’agit d’une résection tumorale passant au large de la tumeur complétée par l’exérèse ganglionnaire du mésentère adjacent. La chimiothérapie trouve sa place en complément de la chirurgie dans les sarcomes et surtout en cas de suspicion de lymphomes [1]. Les protocoles sont adaptés en fonction du degré de malignité [26]. Toutefois, la faiblesse de l’échantillonage et l’absence de données exploitables dans cette étude ne permettent pas de conclure à un faible taux de mortalité dans les tumeurs du grêle comme l’affirment certains auteurs [9,13]. De même, elles n’autorisent pas à faire des déductions recevables en terme de mortalité et de survie. Le taux de mortalité opératoire oscille entre 8 à 37% dans des cas rapportés dans la littérature [7]. Dans cette série, il est nul. CONCLUSION Il n’est guère d’affection du tube digestif dont le diagnostic soit si souvent méconnu que les tumeurs de l’intestin grêle. Etant donné la fréquence réduite, la symptomatologie non spécifique et les moyens diagnostiques assez pauvres, le diagnostic des cancers du grêle est généralement tardif. Ils se manifestent souvent dans un tableau clinique nécessitant une intervention chirurgicale d’urgence comme une occlusion intestinale aiguë ou une perforation intestinale, ou parfois par des troubles moins spectaculaires, mais à un stade tardif de leur évolution. Cette pathologie est intéressante par la diversité histologique que l’on y rencontre. Les adénocarcinomes et les LMNH sont les types histologiques les plus fréquents. A l’heure actuelle, la méthode thérapeutique la plus courante est la chirurgie. La polychimiothérapie ayant fait ses preuves, commence à être de plus en plus adoptée. Le pronostic reste bien réservé en raison du dépistage tardif de la tumeur. REFERENCES 1- Tissot E, Berger F, Valette PJ, Ayoun CL, German J. Tumeurs malignes de l’intestin grêle. Chir Dig 1985; 35 : 2495-2504. 2- Adler SN, Lyon DT, Sullivan PD. Adenocarcinoma of the small bowel. Clinical features similarity to regional enteritis, and analysis of 338 documented cases. Am J Gastroenterol 1982; 77 : 326-330. 3- Regent D, Schmutz G, Genin A, Blum A. CHUA de Nancy-Brabois–Université de Sherbrooke–Hôpital de la Croix Rousse–Lyon. Pathologie de l’intestin grêle. (http://www.med.univ-rennes1.fr/cerf/edicerf/DIGESTIF/ 3DG.html). 85 4- Hamburger G. De ruptura intestine duodeni. Jena Ritterianis, 1746. 5- Leichtenstein O. Handbuch der speciellen Pathologie und therapie. Leipzig Vogel; 1876 : 523-524. 6- Awrich AE, Irish CE, Vetto RM, Fletcher WS. 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